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Chapitre 4 : Pont en béton armé et en béton précontraint

Vu sa grande maniabilité et la facilité de sa mise en œuvre le béton offre la possibilité d’avoir


des formes diversifiées dans la construction du pont.

1. Les ponts non courants

Les ponts répondants les caractéristiques suivantes sont appelés ponts non courants :

- Les ponts possédant au moins une travée de 40 m de portée


- Le pont dont la surface totale de l’un des tabliers dépasse 1200 m²
- Les ponts mobiles et les ponts canaux
- Tous les ponts dont la conception présente des difficultés particuliers
2. Les ponts courants

La définition des ponts courants se déduit par complémentarité de celle des ouvrages non
courants.

Le SETRA a développé pour ces ouvrages fréquemment utilisés des guides de conception et
des programmes de calcul informatiques. Ils sont qualifiés d’ouvrages types et sont classés en
12 familles d’ouvrages :

- Les PI-CF et PI-PO : Passage Inférieur en Cadre Fermé ; Passage Inférieur en


Portique Ouvert ;
- Les POD : Portique Ouvert Double ;
- Les PSI-DA et PSI-DP : Passage Supérieur ou Inférieur en Dalle Armée ; Passage
Supérieur ou Inférieur en Dalle Précontrainte.
- PSI-DN : Passage Supérieur ou Inférieur en Dalle Nervurée ;
- PSI-BA : Passage Supérieur ou Inférieur à Poutres en Béton Armé ;
- PR-AD : Poutres Précontraintes par Adhérence ;
- VI-PP : Viaducs à travées Indépendantes à Poutres Précontraintes ;
- PSI-OM : Passage Supérieur ou Inférieur à Ossature Mixte ;
- PS-BQ : Passage Supérieur à Béquilles ;
- PSI-DE : Passage Supérieur ou Inférieur en Dalle Elégie.

Le SETRA a mis au point des DOSSIERS PILOTES d'éléments types standardisés qui
permettent de dimensionner la totalité des ouvrages dans les moindres détails (fondations,
appuis, tabliers, équipements…).

3. Pont à poutres sous chaussée en béton armé

Il est utilisé pour une portée déterminante Lp:

10 m ≤ Lp ≤ 25 m

3.1. Les poutres

La hauteur de la poutre doit vérifier le rapport d’élancement :

1
1/17 ≤ H/ Lp ≤ 1/15

Leur débord D = (0.5m ÷ 0.6m).

La poutre est solidaire à l’hourdis, elle est calculée comme une section en T.

La largeur b de la table doit vérifier la relation :

(b –b0)/2 ≤ inf (Lp/2, (d-b0)/2, 6h).

d : entraxe de 2 poutres consécutives.

Le nombre minimal de poutres dépend de la largeur totale L du tablier.

L = Lr + 2T

2
L = Lr + 2T <6m (6 ÷ 9) m (9 ÷ 11) m (11 ÷ 14) m
Nbre de poutres min 2 3 4 5

L’épaisseur h du hourdis est proportionnelle à la largeur b de la table.

16 ≤ h ≤ 25 cm

Le débordement latéral b’ du hourdis doit vérifier :

b’ ≤ H/2

L’épaisseur de l’âme doit vérifier la relation :

H/5 ≤ b0 ≤ H/2

Dans les ponts de portée variant entre 10 et 15 m, les poutres peuvent garder leur section
rectangulaire constante. Entre 15 et 20 m l’effet du poids propre de l’ouvrage devient
important, la poutre sera allégée en travée, elle aura une section en I économique mais rigide
vis-à-vis au moment fléchissant. En appui la poutre gardera sa section rectangulaire pour
mieux résister à l’effort tranchant.

La forme en I de la section médiane permet d’avoir un rendement mécanique satisfaisant. Ce


rendement est donné par la relation :

ρ = I/(B.v.v’) = i²/(v.v’).

Le rendement d’une section en I est aux alentours de 40%, une section rectangulaire de 33%.
La valeur idéale du rendement est égale à 1.

L’épaisseur de l’âme d’une section en I est :

b0 /2 ≤ a ≤ 2b0/3.

Elle doit faciliter le passage de l’aiguille vibrante lors du bétonnage. D’où a ≥ (30 ÷ 35) cm.

La hauteur h’ du talon doit être suffisante pour loger les différentes nappes des aciers
longitudinaux.

30 ≤ h’ ≤ 40 cm.

L’angle du gousset doit assurer un bétonnage :

45° ≤ α ≤ arc tg (3/2) ≈ 56°.

3
3.2.Les entretoises

Ce sont des poutres transversales en BA en appui ou en travée, elles assurent une meilleure
répartition des charges entre les poutres principales dans le sens transversal. Au niveau de
l’appui l’entretoise joue un rôle supplémentaire ; elle sert de support du tablier lors d’un
vérinage.

L’entretoise dans la coupe longitudinale donne :

3.3. Le hourdis

Il est calculé comme une dalle appuyée sur les poutres principales et éventuellement sur les
entretoises intermédiaires. Le hourdis sera vérifié en flexion simple et au poinçonnement du à
l’impact des roues.

4. Les ponts dalles en BA et BP


4.1. Les ponts dalles en béton armé (PSI-DA)

Ils sont utilisés pour une portée déterminante :

7 ≤ Lp ≤ 15 m (exceptionnellement 18 m).

L’épaisseur h de la dalle est déterminée par :

Travée indépendante : h/ Lp ≈ 1/20

Tablier à 2 travées : h/ Lp ≈ 1/26

Tablier à 3 travées et plus : h/ Lp ≈ 1/28

4
4.2.Les ponts dalles en béton précontraint (PSI-DP)

Pour des portées supérieures à 15 m, la dalle précontrainte vient remplacer la dalle armée.

- Dalle pleine en BP
15 ≤ Lp ≤ 23 m (exceptionnellement 30 m).

L’épaisseur h de la dalle est définie par :

- Travée indépendante : h/ Lp ≈ 1/25


- Tablier à 2 travées : h/ Lp ≈ 1/28
- Tablier à 3 travées et plus :
 Travée centrale : h/ Lp ≈ 1/33
 Travée de rive : h/ Lp ≈ 1/38

- Dalle précontrainte à encorbellement

La section de la dalle est réduite au niveau des encorbellements, cela va alléger le poids
propre de la dalle et permettra d’augmenter la portée de l’ouvrage.

15 ≤ Lp ≤ 30 m

L’épaisseur h de la dalle est déterminée par :

Travée indépendante : h/ Lp ≈ 1/22

Tablier à 2 travées : h/ Lp ≈ 1/25

Tablier à 3 travées et plus : h/ Lp ≈ 1/28

5
- Dalle précontrainte élégie (PSI- DE)

Au niveau de l’axe neutre de la dalle, on peut faire des vides à l’aide de coffrages perdus en
buse, cela permettra de réduire le poids propre sans pour autant modifier l’inertie de la section
(le rendement de la section va augmenter). Ce type de dalles peut avoir des portées plus
grandes.

Hauteur constante : 15 ≤ Lp ≤ 25 m

Hauteur variable : 15 ≤ Lp ≤ 35 m.

1 travée 2 travées 3 travées et plus


Epaisseur Epaisseur variable Epaisseur Epaisseur variable
constante constante
Sur appui En travée Sur appui En travée
1/22 1/25 1/20 1/30 1/30 1/24 1/42

- Dalle précontrainte nervurée

Son principal objectif est de diminuer le poids propre par rapport à la dalle de section
constante au prix d’une augmentation de l’épaisseur au droit des nervures. La portée
déterminante est :

20 ≤ Lp ≤ 50 m

Le nombre de nervure dépend de la largeur l du tablier. La dalle précontrainte en


encorbellement n’est qu’une dalle nervurée à une seule nervure.

l (m) l ≤ 10 m 10 ≤ l ≤ 16 m 16 ≤ l ≤ 22 m
n 1 2 3

Soit ln la largeur d’une nervure et h son épaisseur :

 Nervures larges : 1/5 ≤ h/ ln ≤ 2/3.


 Nervures étroites : 2/2 ≤ h/ ln ≤ 2.

6
Dans le cas des nervures étroites leur épaisseur h est constante, pour les nervures larges qui
dépassent 35 m de portée, la variation de leur épaisseur h est linéaire au niveau des appuis
intermédiaires. Le rapport d’élancement h/Lp est donné par :

1 travée 2 travées 3 travées et plus


1 Epaisseur Epaisseur variable Epaisseur Epaisseur variable
travée constante constante
Sur En Sur En
appui travée appui travée
Dalle à nervure - 1/25 1/20 1/30 1/30 1/24 1/42
large
Dalle à nervure - 1/15 à - - 1/18 à 1/18 1/35
étroite 1/20 1/22

Exemple de 2 nervures

5. Les portiques en BA

Ils sont utilisés pour une ouverture :

10 ≤ L ≤ 18 m

Dans les portiques la culée est associée au tablier pour constituer un portique. Le mur front de
la culée est appelé piédroit, il participe avec le tablier à la flexion d’ensemble, le piédroit
repose sur une semelle filante soit superficielle soit sur des pieux. L’épaisseur h de la traverse
se calcule par la relation :

h = sup (0.3 m, (L/40) + 0.1).

Vue d’un portique en B.A


6. Les cadres en B.A

7
Leur ouverture est dans l’intervalle :

2 ≤ L ≤ 12 m

Les deux semelles filantes se joignent entre elles pour former un radier. L’ensemble traverse,
piédroit, radier va former un cadre. Ce type d’ouvrage est utilisé quand le sol d’assise est de
faible portance (σ ≤ 0.10 MPa). L’épaisseur h est calculée par la relation :

h = sup (0.30 m , (L/32) + 0.125).

les épaisseurs du piédroit et du radier sont égales ou légèrement supérieures à l’épaisseur de la


traverse, elles dépendent essentiellement du sol d’assise.

Vue d’un cadre en BA


7. Ponts à poutres sous chaussées en BP
7.1. Ponts à poutrelles précontraintes par adhérence (PRAD)

Les poutres précontraintes par pré-tension sont utilisées couramment dans les bâtiments, elles
peuvent constituer une solution intéressante dans le domaine des ponts. Leur portée
déterminante :

15 ≤ Lp ≤ 30 m

Ces poutres se mettent en œuvre aisément en laissant dégager la voie franchie, leur section est
en I en travée et rectangulaire en appui. Sa hauteur H est déterminée par le rapport
d’élancement :

1/20 ≤ H ≤ 1/18.

L’entraxe des poutres est : 0.6 ≤ d ≤ 1 m

L’épaisseur de l’hourdis est : 16 ≤ h ≤ 20 cm.

L’épaisseur de la pré-dalle : 2 ≤ hp ≤ 3 cm.

8
7.2. Ponts en BA construits en encorbellement (caisson)

Le tablier est une poutre en caisson construite par tronçon (voussoir) à partir de la pile.
Chaque voussoir est fixé à la partie déjà construite à l’aide d’une précontrainte, l’ensemble va
former un fléau. Cette méthode de montage des éléments ne s’applique pas seulement aux
ponts en encorbellement, elle est utilisée dans la construction des arcs, des ponts en béquilles
et des ponts à haubans. L’avantage du procédé est qu’il n’utilise ni cintre ni échafaudage,
cependant il nécessite une main d’œuvre hautement qualifiée et un matériel spécial.

La portée des ponts en encorbellement est :

- Tablier à hauteur constante : 50 ≤ Lp ≤ 70 m


- Tablier à hauteur variable : 70 ≤ Lp ≤ 200 m
8. Ponts en arc

L’arc est une poutre courbe portant le tablier. C’est l’un des ouvrages les plus adaptés au
franchissement des vallées encaissées ou des vallées profondes. L’arc est soit parabolique,
soit circulaire ; la réaction d’appui est donc oblique, elle nécessite un sol de fondation
d’excellente résistance tel que les roches.

9
La géométrie de l’arc est caractérisée par son ouverture de longueur L, horizontalement
mesurée entre ses naissances, et sa flèche f qui est la distance verticale entre le point le plus
haut de la ligne moyenne de l’arc et la ligne moyenne de l’arc et la ligne reliant les naissances.
On doit vérifier le rapport :

5≤L/f≤8

Pour les grandes portées (L > 150 m), l’épaisseur h de l’arc est constante, elle doit respecter le
rapport d’élancement.

L / h ≈ 60

Pour les portées moyennes et faibles (L ≤ 150 m), l’épaisseur h est variable, elle est minimale
(h0) dans la clé et maximale (h1) dans la naissance.

- Arc en section pleine : h1 = 1.53 h0


- Arc en caisson : h1 = 1.67 h0

La portée est comprise entre 15 m et 40 m.

9. Ponts à béquilles

Comme les arcs, les ponts en béquilles permettent de franchir les vallées encaissées et
profondes dans lesquelles l’implantation des piles verticales serait couteuse. Ce type
d’ouvrage peut être utilisé dans les autoroutes pour un meilleur dégagement de la visibilité.
Le tablier d’un pont en béquille est une poutre continue à trois travées reposant sur deux piles
inclinées d’un angle de 45° et généralement articulées sur leurs fondations.

La portée déterminante est celle de la travée intermédiaire, elle est notée L’.

20 ≤ L’ ≤ 80

La travée de rive a une portée L’r. L’r ≈ 0.60 L’

10
Pour une longueur L’ inférieure ou égale à 60 m la section du tablier est en dalle pleine de
hauteur constante. Si L’ est supérieure à 60 m, la tablier est en caisson avec un épaisseur h
linéairement variable au voisinage des béquilles, en respectant le rapport d’élancement

- En appui : h / L’ ≈ 1 / 17
- A la clé h / L’ = (1 /40 ; 1 / 35)

10. Calcul du hourdis

Un tablier est constitué d’un grillage solidaire de poutres et d’entretoises, cela va partager le
hourdis en panneaux rectangulaires dont on distingue 2 familles:

- Les panneaux intermédiaires: Ce sont des dalles rectangulaires qui s’appuient sur
ces 4 cotés, leurs dimensions sont (lx , ly),

lx est la distance entre nue de 2 poutres consécutives,

ly est la distance entre nue de 2 entretoises consécutives,

- Les panneaux de rives: ce sont des dalles en consoles qui sont encastrées dans la
poutre de rive, elles sont calculées par 1 mètre linéaire de largeur.

Les calculs du hourdis se font à partir de son plan moyen, de ce fait la charge transmise par la
roue d’impact initiale (a x b) du système aura après diffusion un impact final (u x v) et ce
dernier sera considéré dans les calculs.

11
e  hr .tg 
h
f  tg
2
Ou hr : épaisseur de revêtement
β : angle de diffusion des charges dans le revêtement β = arctg (3/4)= 37°
h : épaisseur du hourdis
α : angle de diffusion des charges dans le hourdis α = 45°
Le rectangle après la diffusion a les dimensions suivantes :

Selon
 x : u  a  1.5hr  h
 y : v  b  1.5hr  h

Exemple du système Br

12
10.1. Calcul du hourdis intermédiaire par la méthode de Pigeaud
10.1.1. Moment fléchissant en cas d’une charge centrée

On se propose de calculer les moments fléchissants Mx et My sur une bande de 1 ml au centre


du panneau (lx , ly) sachant que lx < ly . on suppose que la charge P est uniformément répartie
au niveau du plan moyen du hourdis sur le rectangle d’impact (u x v) concentrique au panneau
(lx , ly).

Etape 1 :

1. Calcul des coefficients , ,


2. ( , , ) donne M1 et M2 d’après les tableaux de Pigeaud.
3. ( ) et ( )

Une fois les moments fléchissants Mx et My calculés, on déduit alors les moments en appuis et
en travée.

{ {

10.1.2. Effort tranchant en cas d’une charge centrée

L’effort tranchant est toujours maximal au voisinage de la charge qu’elle soit répartie ou
localisée.

- Charge uniformément répartie sur toute la dalle

L’effort tranchant est calculé pour une bande de 1 m de largeur :

- Charge localisée

L’effort tranchant est calculé au voisinage des cotés u et v sur une bande de 1 m de largeur

10.1.3. Cas spécifiques

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Si le hourdis est sollicité par 2 charges identiques de P symétriques par rapport à l’axe des x,
on considère séparément les effets (1) et (2), et les moments réels Mx et My sont obtenus par
soustraction des 2 effets.

Notion de chevauchement :

La configuration de non chevauchement est illustrée ci-dessous.

La configuration de chevauchement est illustrée ci-dessous.

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Pour le ferraillage du hourdis dans les 2 sens, en appuis et en travée, on utilise le système B et
le Mc120

  M Bc
 
1.605.max  M Bt
ELU : M u  1.35M G  max  M
  Br
1.35M
 Mc120

  M Bc
 
1.2.max  M Bt
ELS : M S  M G  max  M
  Br
M
 Mc120

10.2. Calcul du hourdis de rive

C’est une dalle en console encastrée dans la poutre de rive. On peut distinguer de types:

- Console simple: c’est une dalle simple encastrée dans la poutre de rive.
- Console nervurée: c’est une dalle renforcée par de petites poutres transversales et des
nervures, même les entretoises peuvent sortir en sailli.

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10.2.1. Charges permanentes

On étudie la console sur une bande de l m de large.

D’après la figure ci-dessous on a :


l (l  f )2 f2
M g  G1 (lt  f )  gt lt ( t  f )  gh t  gr
2 2 2
L’effort tranchant à l’encastrement est donné par la relation

Tg  G1  gt lt  gh (lt  f )  gr f
Avec lt : largeur du trottoir
f : Largeur de la partie de la chaussée appartenant à la console
G1 : poids propre de 1 ml du garde-corps
gt : poids propre du trottoir sur une bande de 1 m de large
gh : poids propre du hourdis sur une bande de 1 m de large
gr : poids propre du revêtement sur une bande de 1 m de large.

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10.2.2. Charges d’exploitation:
- Surcharges locales du trottoir

Pour un 1 ml de largeur de la console la surcharge locale du trottoir devient

St  4.5kN / ml
l
Le moment d’encastrement est donné par la relation : M st  St lt ( t  f )
2
L’effort tranchant à l’encastrement Tst   St lt
- La roue isolée

Pour les trottoirs non protégés de la chaussée par une poutre maitresse ou une barrière lourde,
on peut utiliser comme charge de trottoir une roue isolée de poids égal à 60 kN et dont la
surface d’impact est (0,25 x 0,25) m².

rt  60kN / ml

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Le moment d’encastrement maximal qui n’actionne pas forcément sur une bande de 1 ml de
large, est donné en éloignant la roue de l’encastrement; elle sera accolée au garde-corps.
M rtmax  rt c1
Avec C1 le bras de levier de la force r1 par rapport à l’encastrement :
0.25
c1  lt  f 
2
L’effort tranchant maximal à l’encastrement est donné par la relation

Trtmax  rt

Le moment fléchissant et l’effort tranchant maximaux sont répartis sur une bande de largeur d
définie par suite :

M rtmax Trtmax
M rt  Trt 
d d
Où d est la largeur de diffusion: d  2c1  v
10.2.3. Roue Bc

L’impact de roues Bc peut être appliqué sur la partie de la chaussée revenant à la console. On
peut envisager 2 cas:

1er cas: une seule roue Bc

Après diffusion de la charge P d’une roue, la totalité de cette charge peut ne pas se trouver à
gauche de l’encastrement de la poutre de rive, il ne va rester qu’une portion de charge notée
P’.

18
P
q
u.v
P '  q.c.v
Où c la longueur de la zone d’influence se trouvant à gauche de l’encastrement.

Le moment fléchissant et l’effort tranchant maximaux d’encastrement seront


c
M Bcmax   P '. et , TBcmax   P '
2
Pour une bande de 1 ml de largeur:
M Bcmax TBcmax
M Bc  TBc 
d d

Pour une console simple d  cv


Pour une console nervurée d  2c  v
2e cas: deux roues Bc

Si les zones de diffusion des 2 roues arrières d’un camion Bc se chevauchent cela peut donner
un cas contraignant à prendre en considération. Pour qu’il y ait de chevauchement il faut que:

c  v  1.5m

19
Pc 2 2 Pc
M Bc   TBc  
ud ud
Pour une console simple d  c  v  1.5
Pour une console nervurée d  2c  v  1.5

Roues Bt

Deux cas à considérer

1er cas: une seule roue Bt

La diffusion se fait de la même manière que la roue Bc seules les dimensions changent.

Pc 2 Pc
M Bt   TBt  
2ud ud

20
2eme cas: une seule roue Bt

Pc 2 Pc
M Bt   TBt  
2ud ud

21
Pour une console simple d  c  v  1.35
Pour une console nervurée d  2c  v  1.35
 M St
M
 rt
ELU : M u  1.35M G  1.605max 
max  M Bc1 , M Bc 2 
max  M , M 
 Bt1 Bt 2

  M rt
 
1.2.max  M Bc1 , M Bc 2 
ELS : M S  M G   
  M Bt1 , M Bt 2 

 M St

Pour le ferraillage du hourdis console, on cherche le moment fléchissant maximal


d’encastrement sur une bande de 1 ml de largeur.

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