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Les Ressources :

En Tunisie, l’eau a un caractère stratégique de développement


économique et social en raison de sa rareté. L’évaluation la plus récente
des ressources en eau fait état de 4 800 millions de m3(Mm3) des
ressources annuelles, dont 2 700 Mm3 sont des eaux de surface. Afin de
répondre à une demande de plus en plus croissante, des stratégies et
des plans directeurs de mobilisation et d’utilisation ont été tracés par les
services de l’hydraulique de Tunisie.
Ressources de surface Ressources souterraine

44%
2.1 Mm3 56%
2.7 Mm3
EAUX DE SURFACE :
L’Hydrologie Tunisienne se caractérise par :
 Une pénurie des précipitations
 Des écarts de la pluviométrie dans l’espace et dans le temps, en
effet:
 De 500 à 1000 mm/an dans le Nord.
 Une moyenne de 350 mm/an dans le Centre.
 Moins de 100 mm/an dans le Sud du pays
De ce fait le nord constitue le château d’eau de la Tunisie

D’où la maitrise des eaux de surface, la bonne gestion des ressources


disponibles et la bonne gouvernance constituent une nécessité absolue
pour satisfaire les besoins d’une façon générale et dont l’eau potable
constitue une priorité.
Les principaux bassins versants ont été étudiés en vue d’établir un
inventaire des meilleurs sites de barrages

INFRASTRUCTURE DE MOBILISATION
Dès les années 80, sous l’effet de la croissance urbaine accélérée,
de l’augmentation conséquente des niveaux de vie et de la multiplication
des périmètres irrigués, la demande en eau va s’accroitre au-delà des
ressources alors disponible. La mobilisation des eaux est devenue une
des objectifs fondamentaux de l’intervention de l’Etat par la multiplication
des barrages.
L’infrastructure hydraulique actuelle permettant la mobilisation des eaux
de surface du pays est constituée par: 37 grands barrages, 228barrages
collinaires.
Les barrages réalisés pendant la période coloniale et ceux des
premières années de l’indépendance devront être réaménagés pour leur
sécurité et le maintien d'une partie de leurs fonctionnalités
(Mellègue/Nebeur, Beni Métir, el Aroussa, el Kébir-Méliane).

Etudes Préliminaires des Barrages


1) Définition d’un barrage
Un barrage est un ouvrage d’art construit en travers d’un cours d’eau,
destiné à stoker l’eau pour différents usage tels que :
 Irrigation des terres agricoles
 Alimentation en eau potable (Sonede)
 énergie (hydroélectricité)
 pisciculture
 lutte contre les crues
 alimentation de la nappe et lutte contre l’intrusion de l’eau de mer.
Une même retenue permettra éventuellement de satisfaire plusieurs de ces
objectifs.

Quelques exemples des grands barrages dans le monde et en Tunisie


Barrage Pays Capacité en Hauteur en m
3
milliard de m
Assouan Egypte 169 111
Trois gorges Chine 45,3 185
Nourek Tadjikistan 10,5 300
Sidi Salem Tunisie 0.8 70

Barrage de Sidi Salem


2) Divers Types de barrages :
I. Barrages en remblai :
Les barrages en terre sont des barrages en remblai et dans lesquels les
deux fonctions : étanchéité, d’une part, et résistance à la poussé de
l’eau, d’autre part, sont assurées par des matériaux naturels de type sol.
Les barrages en terre présentent notamment l’avantage de pouvoir
reposer sur des fondations de médiocre qualité, c’est-à-dire
compressibles. Puisque les barrages en remblai induisent des contraintes
moins grandes dans la fondation que les barrages en béton ou en béton
compacté au rouleau, et peuvent être construits sur une plus grande
variété de matériaux de fondation.
Par conséquent, les barrages en remblai de terre ont la grande qualité de
s’accommoder à des fondations meubles qui seraient incapables de
supporter un ouvrage en béton sans traitement de la fondation.
Toute la conception d’un barrage en terre vise à satisfaire, en ayant
recours aux matériaux naturels disponibles à proximité, les conditions de
stabilité qui dépendent fortement de deux aspects essentiels :
— le contrôle des pressions interstitielles (de l’eau dans le sol) à
l’intérieur du remblai et la fondation, dont on sait qu’elles influent fortement
sur la stabilité.
— le contrôle des circulations d’eau à l’intérieur du remblai, où elles
risquent de provoquer des érosions internes, peut-être encore plus
dangereuses que les pressions, car les effets en sont souvent peu visibles
jusqu’à la ruine.

A. Conception des barrages en remblai


1. Différents types de barrage en remblai
Il existe trois schémas principaux de structure de barrage en terre :
 Le barrage homogène
 Le barrage à noyau étanche
 Le barrage à masque.
 Barrage homogène
Un barrage en terre est dit homogène lorsqu’il est constitué d’un même
matériau argileux, relativement imperméable.
Le barrage en terre est constitué par une digue qui est réalisée en terre
compactée. Il est construit avec des matériaux de caractéristiques très
divers allant de l’argile très fine à des éléments très grossiers.
Si l’on dispose de sols fins de qualité satisfaisante et en quantité
suffisante (1,5 à 2 fois le volume du remblai), la solution barrage en terre
homogène s’impose comme la plus économique.
Barrage Tine
On appelle :
Parement : face extérieure visible et latérale de l’ouvrage
Parement amont : face au contact de la retenue,
Parement aval : face orientée vers l’exutoire de la rivière.

 Barrage à noyau
Souvent l’hétérogénéité des matériaux disponibles sur place ou leurs
caractéristiques géotechniques ne permettent pas d’envisager une digue
homogène étanche. Dans ce cas, une solution couramment adoptée consiste
à concevoir un massif en plusieurs zones, dont chacune est constituée d’un
matériau différent suivant le rôle que doit jouer chaque zone.
Lorsqu’il y’a discontinuité importante dans la granulométrie des matériaux
des différentes zones en contact, il y’a lieu d’interposer ne couche filtrante de
transition entre zone.
o Le noyau est la zone centrale d’un barrage en remblai dont la fonction
est l’étanchéité. Le noyau peut être mince ou large, vertical ou incliné,
en matériau argileux ou limoneux
o Recharge : zone latérale d’un remblai dont la fonction est de résister au
glissement. Constituée si possible de matériau imperméable et
insensible à l’eau.
Dans un barrage à noyau, les fonctions de résistance et d’étanchéité sont en

Coupe type d’un barrage en terre à noyau.


quelque sorte séparées. La résistance est assurée par les recharges placées
sur les flancs de l’ouvrage, et l’imperméabilité par le noyau central.
Barrage à noyau Harka (Bizerte) Barrage à noyau Melah(Bizerte)
 Barrage à masque
Si l’on ne dispose pas de matériaux fins susceptibles d’assurer l’étanchéité
du barrage, on peut recourir à une étanchéité artificielle : la géomembrane, la
paroi moulée, un masque de béton ou béton bitumineux posé sur l’ouvrage
lui-même, côté amont.
Le masque amont repose en général sur des d’éléments fins filtrants.
Le masque amont présente l’avantage de pouvoir être exécuté après
l’édification du remblai et de pouvoir être réparé aisément. Il est par contre
plus exposé à l’agression extérieure (mécaniques, thermiques)
Principe de la paroi moulée
On appelle paroi moulée, un écran vertical en béton, armé ou non, construit
sans blindage ni coffrage à partir de la surface du sol par excavation à l’aide
de machines appropriés. L’épaisseur de ces parois varie généralement de
0,5m à 1,5m, Les parois peuvent être descendues sans difficulté jusqu'à
des profondeurs dépassant 50m. On peut distinguer deux catégories dans les
applications possibles de la paroi moulée :
- Les écrans d’étanchéité (barrages, empêcher la contamination de la
nappe phréatique par des dépôts de déchets liquides)
- Les parois de soutènement (tunnels, travaux maritimes)
 Composition du béton souple de la paroi
Le béton souple de la paroi moulée sera composé et l’étude de composition
du béton souple fera l’objet d’un rapport complet, Le béton souple de la paroi
est un matériau plastique, non fragile. Son module E sera compris entre 100
MPa et 150 MPa
 de ciment Portland : Le ciment sera du type HRS 42.5 R
 de sable et graviers (Granulats fins) : Les granulats utilisés pour le
béton souple seront un sable de 0 à 5 mm et un gravier de carrière
de 5 à 8 mm
 d'eau
L’eau destinée à la fabrication de la boue, à l’excavation et à la fabrication
béton plastique fera l’objet d’une analyse complète pour s’assurer qu’elle
répond bien aux spécifications du CCT et à la norme NF EN 1008 de 2003.
En particulier, les matières en suspension ainsi que les teneurs en ions CL- et
SO42- doivent respecter les concentrations maximales spécifiées dans la
norme. La température de l'eau employée pour la préparation du béton ne
doit pas dépasser 25°C, ni être inférieure à 5°C.
 de bentonite
La bentonite (découverte près Fort-Benton aux Etats-Unis en 1988) une
argile de la famille montmorillonite à haut pouvoir de gonflement permet
d’obtenir une parfaite et pérenne étanchéité des sols
La bentonite est une argile utilisée dans les fluides d’excavation : soit sous
forme de suspension de bentonite, elle est capable de laisser la place
rapidement et facilement aux bétons coulés à leur place
Murettes-guides et plate-forme de travail
Petits murs provisoires et parallèles, utilisés pour guider l'outil d'excavation et
éviter que les parois de la tranchée ne s'écroulent.
La plate-forme de travail devra pouvoir supporter le poids de l'outillage
sans tassement appréciable.

Compactage in Situ
Le compactage des sols est une technique utilisée en génie civil visant à
améliorer la qualité des sols pour la construction. Le compactage d’un sol
consiste à faire diminuer son volume par l’application d’un procédé
mécanique. La diminution du volume se produit par l’élimination des vides
d’air qui existent dans le sol à son état initial, moyennant l’application d’une
charge déterminée
Par conséquent, le compactage est l’ensemble des opérations mécaniques
qui conduisent à augmenter la densité sèche [γd/γw] ce qui conduit à réduire
son volume apparent c'est-à-dire la diminution de l’indice de vide.
Un massif de terre est d’autant plus résistant et moins perméable lorsqu’il
contient moins des vides. Les résultats de compactage dépendent de la
teneur en eau du sol et de l’énergie avec laquelle on le serre.
a. Influence de la teneur en eau sur le compactage : diagramme Proctor
C’est en 1933 que l’Ingénieur américain PROCTOR mit en évidence
l’influence de la teneur en eau et de l’énergie de compactage sur le poids
volumique sec d’un sol grâce à l’essai qui porte son nom : Essai proctor
En effet pour une énergie de compactage donnée, si l’on fait varier la teneur
en eau d’un échantillon de sol et l’on représente graphiquement la variation
du poids volumique sec avec la teneur en eau, on obtient une courbe en
cloche qui représente un optimum appelé OPTIMUM PROCTOR.
L’essai Proctor consiste à compacter dans un moule normalisé, à l’aide d’une
dame normalisée, selon un processus bien défini, l’échantillon de sol à
étudier et à mesurer sa teneur en eau et son poids volumique sec après
compactage.
Si l’on fait varier la teneur en eau de l’échantillon et que l’on représente
graphiquement la variation de γd/γw en fonction de 𝛚, on obtient une courbe
en cloche qui présente un point haut que l’on appelle optimum Proctor.

1.80 essai proctor


v 1.80
o 1.79
(

M l g
a u 1.79
/
s m c
1.78
s i m
e q 1.78
3
)

u
1.77
e
1.77

1.76
8 10 12 14 16 18
teneur en eau
Sur le versant gauche de la courbe, le volume des vides est occupé par de
l’eau et de l’air. Sur le versant doit, appelé versant mouillé, l’eau occupe tous
les vides, ce qui facilite les déformations par cisaillement.
On utilise pour ces essais deux types de moules de dimensions différentes
Le moule Proctor (moule = 101,6 mm) lorsque le matériau est suffisamment
fin (pas d’éléments supérieurs 5mm),
Le moule CBR (California Bearing Ratio) pour des matériaux de dimensions
supérieures à 5mm et inférieures à 20mm (moule = 152 mm).
Avec chacun de ces moules, on peut effectuer (énergie normalisée de
compactage choisie) respectueusement l’essai Proctor normal (pour Travaux
de compactage en bâtiment et/ou de barrage) et l’essai Proctor modifié (pour
Travaux de compactage routier essentiellement).
Le tableau ci-dessous précise les conditions de chaque essai.
Masse de la dame (Kg) Hauteur Nombre de coups par Nombre de
de chute couche couches
(cm)
25 (moule 3
Normal 2,490 30,50
Essai Proctor) 3
Proctor

55 (moule CBR )

25 (moule 5
Modifié 4,540 45,70
Proctor)
55 (moule CBR ) 5

b. Influence de la nature du sol :


De façon générale, la courbe Proctor est très aplatie pour les sables et par
contre présente un maximum très marqué pour les argiles plastiques.
c. Consistance des travaux de compactage
Les travaux de terrassement devront contrôler la réalisation d’une partie ou
de l’ensemble des actions suivantes :
 Arrachage des arbres, broussaille et haies
 Décapage de l’emprise
 Implantation des repères de nivellement et piquetage
 Exécution des travaux de déblais
 Traitement éventuel du fond de fouille (épuisement des eaux,
remodelage, …) L’eau peut être retirée du sol par drainage
gravitaire ou par pompage dans des puisards.
Le rabattement
Il consiste à abaisser la pression des nappes à l’intérieur d’un volume de
terrain déterminé, en dessous de la surface extérieure du volume considéré.
Plusieurs procédés de rabattement peuvent être distingués, en fonction de la
nature des terrains rencontrés
■ le rabattement à pleine fouille, qui consiste à pomper l’eau dans un
puisard aménagé au fond de la fouille et surcreusé d’environ 0,5 à 1 m par
rapport à ce dernier. C’est une technique simple et économique qui
nécessite, pour éviter le blindage, un talutage important. L’assèchement
des venues d’eau est réalisé à l’aide de puisards et des pompes

 Contrôle qualité des matériaux d’emprunt


Tous les matériaux mis en place dans les remblais doivent être aussi homogènes que
possible. Le pourcentage de matières solubles (gypse) doit être inferieur à 2% et la
teneur en matière organique inférieure à 3%
 Matériel de compactage
Les engins de compactage suivants sont susceptibles d’être utilisés :
Le rouleau cylindrique vibrant à bille lisse
Le rouleau cylindrique vibrant à bille dameur
Dame vibrante (sauteuse) ou plaque vibrant
1 – Le rouleau cylindre vibrant à bille lisse

2 – Le rouleau cylindrique vibrant à bille dameur


3 – Dame vibrante et plaque vibrante

 Réalisation des planches d’essais


La planche d’essai permet avant l’ouverture d’un chantier de terrassement, de
fixer les paramètres de compactage (teneur en eau, nombre de passe, épaisseur de
couche, vitesse du rouleau cylindrique) lié à l’engin utilisé, au sol considéré au
moment des travaux, et ce, en vue d’obtenir la compacité à atteindre (compacité
prescrite).
Par conséquent, la planche d’essai permet de déterminer le nombre de passe d’un
compacteur et l’épaisseur de la couche à compacter pour obtenir la compacité
souhaitée. Il est impératif de travailler selon les résultats de la planche d’essai, car
si on modifie le type du rouleau cylindrique pour le compactage, alors il va falloir
changer les informations de la planche d’essai.
 Nombre de passes
On appelle «passe »d’un rouleau un aller simple
Pour un engin donné et des paramètres de qualité fixés, il existe un nombre de
passes optimale fonction de la vitesse de l’engin, de l’épaisseur de la couche et de
la nature du matériau permettant d’obtenir une compacité maximale.
De façon générale il faut 3 à 8 passes pour compacter une couche de sol de 30 cm
d’épaisseur, mais ce nombre peut facilement atteindre 12 en fonction du type de
sol, de la teneur en eau et de la masse du compacteur. Si la compacité voulue n’est
pas atteinte après 12 passes dans les conditions optimales d’humidité, on peut
diminuer l’épaisseur de la couche sinon on conclut que les opérations de
compactage n’ont pas atteint leur but et que le compacteur utilisé n’est
probablement pas adéquat.
 Epaisseur des couches
Quels soient les engins utilisés, le compactage devra s’effectuer par couche de
faible épaisseur de 30 cm maximum.
 Quantité d’eau à ajouter (teneur en eau optimale selon courbe
Proctor)
d. Vérification du compactage in situ
 Contrôle du compactage
En comparant le poids volumique sec sur le chantier (γd chantier) avec le poids
volumique sec maximal (optimum Proctor γd max) on établit l’indice de
compactage
𝛄𝐝 𝐜𝐡𝐚𝐧𝐭𝐢𝐞𝐫
𝐈𝐜 =
𝛄𝐝 𝐦𝐚𝐱 𝐩𝐫𝐨𝐜𝐭𝐨𝐫
L’indice de compactage est l’un de plus important critère sur lesquels on s’appuie
pour accepter ou refuser un compactage. l’indice de compactage est exprimé en
pourcentage, en général le cahier des charges techniques impose 𝐈𝐜 c≥96% pour
les routes et 98 % pour les barrages
 Mesure de la densité sèche in situ γd
Le problème revient à prélever un échantillon, à mesurer son volume et son
poids, d’où γh, puis à déterminer sa teneur en eau 𝛚, d’où γd.

 d γ h 
1
La plus grande difficulté réside dans la détermination du volume de
l’échantillon prélevé. Plusieurs méthodes peuvent être utilisées :
 Densitomètre à membrane
L’essai consiste à creuser une cavité, à recueillir et peser la totalité du matériau
extrait, puis à mesurer le volume de la cavité à l’aide d’un densitomètre à
membrane.
Il se fait de la manière suivante : un cylindre métallique est rempli d’eau qui est
pompée dans une membrane caoutchouc fixée à sa base, la mesure du volume se
lit sur la tige graduée du piston
La membrane caoutchouc très mince est remplie d’eau. Il épouse la forme de la
cavité. Le volume de l’eau, et celui de la membrane (ballon) donnent le volume
de l’échantillon.
Le volume d’eau est déterminé par lecture sur le cylindre gradué

 Méthode dite de sable (densitomètre à sable)


Dans le cas des sols grenus capable de déchirer la membrane caoutchouc du
densitomètre à membrane , on utilise la méthode de sable. On remplit
l’excavation de sable sec, le volume est obtenu par lecture direct sur l’éprouvette
graduée de remplissage.
La détermination de la masse volumique d’un matériau en place peut être
aisément réalisée par extraction du matériau d’une cavité et en le pesant, puis en
déterminant le volume de la cavité en le remplissant de sable d’une masse
volumique connue, ce qui permet le calcul de la masse volumique du matériau
extrait.

 Gamma-densimètre (sonde nucléaire)


Principe de l'essai (utilisation):
La méthode est fondée sur l'absorption par le matériau de photons gamma
d'énergie donnée, l'appareil est composé d'une source radioactive et d'un détecteur
situés dans un même plan et coulissant simultanément dans deux tube verticaux,
la mesure de la masse volumique est fonction du nombre de photons détectes
pendant une unité de temps.
C’est un densitomètre numérique

 Par carottage (la trousse coupante)

 Dame vibrante (sauteuse) ou plaque vibrant


Pour certains endroits difficiles d’accès et près du béton telle que regard de collecte
des eaux en béton armé et remblais en trachées et autour et au-dessus des conduites,
le remblai doit être réalisé par petit cylindres, dames vibrantes ou sauteuses. On
procède à des petits essais avec le matériel de compactage pour plaque vibrante.
L'épaisseur de la couche et la durée de compactage ont été déterminées de
manière à obtenir une densité comparable à celle du remblai compactées par les
engins lourds.
Le compactage devra s’effectuer par couche de faible épaisseur de 10 cm
N° Fiche : Date : Ouvrage : Cote Z entre profil en travers
n°….et profil en
travers n°…..

Conformité CCTP :
 Remblai

Absence matières % des fines < 80 μm doit être > 50


Absence matières solubles
organique (gypse) tolérance 2 % %
tolérance 3 %

Conforme

Nom
conforme

Mise en place du remblai

 Optimum Proctor Correspondant à la zone d’emprunt n°….:


Optimum Proctor γd maximale de référence :

Teneur en eau optimale ω de référence :

 Planche d’essai correspondant à la zone d’emprunt n°…..:


Densité maximale sèche γd maximal :

Teneur en eau optimale ω :

 Mise en place de la couche


Scarification Epaisseur Matériel Teneur Nombre Densité sèche Indice
couche couche compactage en eau de passe γd chantier compactage
précédente ω
Conforme
non
conforme

ENTREPRISE BUREAU CONTROLE

2. Conditions naturelles d’un site


a. Données hydrologiques
 bassin versant
Un bassin versant correspond à une surface d'alimentation d'un cours
d'eau ou d'un lac. Le bassin-versant se définit comme l'aire de collecte
limitée par le contour à l'intérieur duquel se rassemblent les eaux
précipitées qui s'écoulent vers une sortie (exutoire).
 Estimation de l’apport moyen annuel
L’exploitation des mesures hydrométriques constitue le meilleur moyen
pour l’estimation des apports d’un bassin versant.
L’apport moyen annuel (A) d’un bassin est directement lié à son
ruissellement(R) et sa superficie par la relation A=S*R.
Plusieurs formules peuvent être utilisées pour l’estimation du
ruissellement (R) la plus connue est celle de Tixeront :
P3
R= 2
3E
Avec :
R : ruissellement moyen annuel en m
P : pluie moyenne annuelle en m
E : évapotranspiration potentielle en m. La valeur adoptée pour E varie
selon les régions naturelles du pays
b. Données géologiques et géotechniques
Dans les données géologiques, on présente :
- Le cadre géologique régional de la zone de l’étude ;
- Le levé géologique de surface du barrage et de la retenue ;
Pour le site du barrage on doit effectuer les travaux et les essais
géotechniques suivants :
Les travaux de reconnaissance
 Tranchées de prospection
Cette technique concerne les reconnaissances du site où sera implanté
l’ouvrage, les zones d’emprunt dans le cas d’un barrage en terre et
éventuellement le diagnostic d’étanchéité de la cuvette.
Elle concerne essentiellement les barrages en terre, afin d’évaluer l’importance
des terrassements préalables. Les tranchées réalisées à l’aide d’une pelle
hydraulique (de préférence sur chenilles pour permettre son accès en tous
points) constituent le moyen d’investigation le plus utilisé pour les études de
faisabilité géologique de sites de barrages.
Il s’agit d’une tranchée au niveau de l’axe du barrage. Elle a comme but de
vérifier la qualité de la fondation. Elle est généralement de 3 m de largeur et
sur 300 m de longueur environ, La profondeur à suivre est le toi du substratum.
La profondeur d’investigation est limitée par la puissance de la pelle
hydraulique, la longueur de son bras et la nature des terrains traversés. Des
profondeurs de 4 à 5 mètres sont couramment atteintes avec un godet de 80
à 100 cm de large muni de dents efficaces (godet type « terrassement »).
Le géologue peut lever des coupes assez précises en suivant l’exécution des
tranchées, et en mesurant la profondeur de chaque changement de terrain tout
en prélevant éventuellement des échantillons remaniés ou intacts des
différents horizons traversés (ce qui permet ensuite des comparaisons entre
tranchées et peut faciliter les corrélations pour le tracé des profils géologiques
interprétatifs). Le niveau d’apparition d’eau doit être noté
 Sondage carottés
Le sondage carotté consiste à récupérer sous forme de carottes pour l’intégralité des
couches de sol jusqu'à une profondeur donnée
Ces carottages sont destinés à permettre d’acquérir une connaissance suffisante de
la constitution lithologique et de la structure des différents horizons de la fondation,
pour pouvoir dessiner les coupes géologiques interprétatives nécessaires à une
bonne compréhension des conditions de fondation des ouvrages.
Le géologue doit procéder, au fur et à mesure de la progression du sondage, à un
lever détaillé des carottes extraites, qui comporte :
- Une description lithologique des terrains traversés en fonction de la
profondeur comportant tous les renseignements pertinents (nature,
aspect, couleur, porosité, oxydation)
- Des indications structurales, selon la nature des terrains : stabilité de la
paroi, fissuration intense ou broyage, indice RQD si la nature du terrain
s’y prête.
RQD (Le Rock Quality Designation)
En plus de la description lithologique des terrains traversés, les carottes extraites
peuvent nous fournir des indications structurales telles que l’indice RQD (Le Rock
Quality Designation) qui sert à donner une estimation quantitative de la fracturation
influençant le comportement de la masse rocheuse.
Le RQD est égale à la somme de pourcentage de morceaux intacts de longueur
supérieure à 10 cm, sur la longueur totale du forage.
∑ longueur des morceaux > 10 𝑐𝑚
RQD = × 100
longueur totale du forage
Carotte prélevé d'un sondage effectué sur le site de barrage Tessa
Classification selon le pourcentage de RQD
RQD (%) Qualité globale du
massif rocheux
90 à 100 Excellente
75 à 90 Bonne
50 à 75 Moyenne
25 à 50 Mauvaise
0 à 25 Très mauvaise
- Les observations hydrogéologiques telles que niveau d’eau en cours et en
fin de foration.
- Tous renseignements relatifs au déroulement de la foration : dates de
début et de fin, nature et dimension des outils de forage utilisés et du
tubage provisoire, niveaux d’eau en début et en fin de chaque journée ou
poste de travail.

Récupération des carottes pour l’intégralité des couches de sol jusqu'à une profondeur donnée

Le nivellement des tranchées et surtout des forages est indispensable


afin de permettre de bonnes corrélations entre leurs coupes respectives.
Il faut laisser des repères (piquets, bornes) qui pourront être intégrés
dans les levées topographiques réguliers des phases d’étude ultérieures
(ces forages pourront alors être recalés plus précisément).
3. Géométrie du Barrage
La hauteur totale du barrage sera égale à la hauteur normale de la
retenue des eaux majorée de la charge maximale au-dessus du seuil
de l’évacuateur des crues et de la revanche.
a. Cote de retenue normale (RN)
Il s’agit de la cote maximale que la retenue peut atteindre en exploitation
normale hors épisode de crue. Il s’agit d’une cote physiquement
matérialisée par la cote d’un seuil.

Crête et Seuil de l’évacuateur des crues du barrage Ziatine


b. Cote des plus hautes eaux (PHE)
Elle correspond à la cote atteinte par la retenue dans l’hypothèse de l’arrivée
d’une crue de dimensionnement de période de retour choisie.
La charge maximale au-dessus de l’évacuateur de crues dépend des
caractéristiques du déversoir définis en fonction de l’hydrologie du bassin
versant de la retenue et du laminage des crues par la retenue. On appelle
niveau des plus hautes eaux, le niveau normal de la retenue majoré de la
charge sur l’évacuateur de crues.
À la cote des PHE, le passage des crues s’effectue sans endommagement
de l’ouvrage et de l’ensemble des organes hydrauliques (évacuateurs de
crues, coursiers, dissipateurs d’énergie, etc.).
Elle est liée à une crue, et donc à sa période de retour et à l’étude
hydrologique qui en fournit les caractéristiques.
c. Revanche
La revanche est une tranche comprise entre la cote des plus hautes eaux et
la crête du barrage, elle est destinée à empêcher le passage des vagues au-
dessus de la digue et la submersion. Pour la déterminer on doit tenir compte
de la hauteur des vagues (H) qui se forment sur le plan d’eau, de leur vitesse
de propagation (V) et de la longueur du plan d’eau.
D’après Maller et Pacquant, la revanche R est donnée par la relation
suivante
V2
R=H+
2g
1
Avec H = 0,5 + √L et V= 1,5 + 2H
3
L : longueur du plan d’eau (fetch) en km
H : hauteur des vagues en m
V : vitesse du vent en km/h

d. Pente des talus


Pour déterminer la pente des parements, on se donne en général des pentes
qui paraissent optimales, compte tenue de la nature des matériaux, et on
vérifie par une étude de stabilité que le barrage présente une sécurité
suffisante avec ces pentes. A titre indicatif, ci-après donne quelques valeurs
qui devront être confirmées par une étude de stabilité.
Hauteur du barrage (en m) Type du barrage Pente des talus
amont aval
Inferieur à 5m -homogène 2,5 2
-à zones 2 2
5 à 10 m -homogène à fort % 2,5 2
argile
-à zones 2 2,5
10 à 20 m -homogène à fort % 3 2,5
argile
-à zones 2 3

Choix de la cote de la retenue normale


Loi de stockage de la retenue
Afin d’élaborer l’Avant-projet Sommaire (APS) des ouvrages les travaux
topographiques suivants doivent être réalisés :
 Un plan coté généralement au 1/500, au niveau de l’emprise de
l’ouvrage
Une courbe de niveau est sur une carte est une ligne reliant tous les
points qui ont la même altitude.
Deux courbes de niveau voisines ont partout la même équidistance,
c'est-à-dire la même différence d'altitude. Plus elles sont serrées, plus
la pente est raide.
Les courbes de niveau sont destinées à donner sur une carte un aperçu
du relief réel.
 Un profil en long au droit de l’axe de l’ouvrage.
 Des profils en travers.
Un profil en long est la représentation d’une coupe verticale suivant l’axe
d’un projet. Le profil en long est complété par des profils en travers qui
sont des coupes verticales perpendiculaires à l’axe du projet. Leur
établissement permet en général le calcul des mouvements de terres
(cubatures).

Apres avoir fixé l’axe du barrage on doit procéder au planimétrage des


surfaces délimitées par les courbes de niveau, au niveau de la cuvette,
ce qui nous permet de déterminer la variation de la surface du plan d’eau
en fonction de la hauteur, et par conséquent de tracer la courbe hauteur-
surface de la retenue.
A chaque surface du plan d’eau correspond un volume Vi d’eau dans la
retenue qui est donnée par la relation suivante
Vi = ∑(S(i − 1) + Si) ⁄ 2 ∗ ∆H
Vi : volume de la retenue pour une hauteur hi
Si : surface du plan d’eau pour une hauteur hi
Si-1 : surface du plan d’eau pour une hauteur hi-1
∆H : dénivelée entre deux courbes de niveau
On détermine ainsi la variation du volume de la retenue en fonction de
sa hauteur, ce qui permet d’établir la courbe hauteur-volume de la
retenue
Volume du barrage
Sur la base du profil en long de la digue au droit de l’axe et des profils en
travers sur l’axe de la digue, on estime le volume du remblai à mettre en
place en fonction de sa hauteur généralement avec ∆H =1m
Optimisations de la cote de la retenue normale
La cote de retenue normale (RN) est la cote de calage du seuil de
l’évacuateur des crues. L’optimisation de cette cote s’effectue sur la base
d’une analyse technico-économique qui consiste à déterminer la cote
correspondant à une capacité de la retenue permettant de retenir l’eau pour
un cout du m3 capté minimum, ce dernier, appelé indice économique qui
s’exprime par la relation :
Ie = Cb⁄Va
Ie : indice économique
Cb : cout du barrage
Va : volume d’eau annuel moyen en m3
Sur la base des trois courbes :
 La variation du volume de la retenue en fonction de sa hauteur
 Le volume du remblai à mettre en place en fonction de sa hauteur
 Indice économique en fonction de capacité de la retenue.
Le choix de la cote de retenue normale (RN) sera optimisé.

4. Les ouvrages annexes


 Les évacuateurs de crue
Les évacuateurs de crue sont des ouvrages destiné à évacuer une partie du
volume d’eau que la crue apporte pour éviter que le barrage soit submergé.
Les évacuateurs de crue sont les organes qui permettent le transit des crues
à travers le barrage en contrôlant les côtes maximales atteintes par le
barrage de manière à ce qu’elles restent inférieures aux côtes assurant la
stabilité de l’ouvrage par submersion ou affouillement lors des périodes de
crues.
On peut diviser les évacuateurs de crue en deux grandes familles :
 Les évacuateurs de crue à "surface libre" encore appelés
déversoirs à seuil libre.
 Les évacuateurs de crue "vannés". Cette seconde famille se
décompose elle-même en deux grandes sous-familles d’organes :
 Les évacuateurs vannés de surface.
 Les évacuateurs vannés dit "de fond.
Les évacuateurs de surface prélèvent l’eau à évacuer à une cote proche de
la cote normale de retenue du barrage.
La plupart des évacuateurs de crue des barrages tunisiens sont des
évacuateurs de surface.
L évacuateur de crue sont est composé de :
o Canal d’alimentation : Le canal en terre se situe à l’aval immédiat du
seuil déversant.
o Seuil déversoir : Il sera dimensionné de manière à pouvoir transiter
sans risque de débordement la crue du projet
o Coursier
o Bassin de dissipation naturelle d’énergie : Le canal en terre débouche
dans un bassin de dissipation qui permet de restituer les eaux dans le
lit de l’oued sans risque d’érosion et d’une façon contrôlée.
Évacuateur des crues du barrage Tine lors de construction Evacuateur modélisé en 3D

Evacuateur des crues "vannés"

Tour de prise : La tour de prise est un ouvrage en béton armée, elle est
constituée avec des prises d’eau destinées à alimenter une conduite,
une galerie. Les prises peuvent être à différentes hauteurs.
C'est à partir d'elle que l'eau accumulée va pouvoir atteindre, par une
conduite ou une galerie, le but qui lui est assigné. Elle est située à
plusieurs niveaux dans la structure d'une tour immergée, ce qui permet
de pouvoir capter l'eau de la qualité souhaitée.
Les prises à différentes hauteurs.

Charge hydraulique
Tous les sols sont plus au moins perméables. L’eau filtre à travers
l’argile comme à travers le gravier. Ce phénomène se manifeste avec
des intensités très différentes.
Pour étudier l’écoulement de l’eau dans les sols, nous ferons les
hypothèses suivantes :
 Condition de continuité du liquide
Considérons un certain volume géométrique V de sol saturé, ente deux
instants donnés, il rentre dans ce volume un certain volume d’eau V1 et
il en sort un volume V2. A tout instant, le volume d’eau contenu dans le
volume V est le même si on suppose que les grains n’ont pas bougé, les
deux volumes V1 et V2 sont donc égaux : V1=V2.
 Ecoulement en régime permanent
Les particules fluides suivent des trajectoires invariables au cours du
temps appelés lignes de courant, c'est-à-dire les mouvements pour
lesquels les vitesses de l’eau aux différents endroits sont indépendantes
du temps.
 Les contraintes totales σ et effective σ’ainsi que la pression
interstitielle
sont liées par la relation de TERZAGHI
σ = σ′ + u
u : pression interstitielle
σ’: contrainte effective
σ : contrainte totale

a. charge hydraulique
On appelle charge hydraulique en un point M d’un fluide incompressible,
soumis aux seules forces de gravité, la somme de trois termes
(théorème de Bernoulli)
U V2
H=Z+ +
γw 2g
H : charge hydraulique en mètre d’eau
w : poids volumique de l’eau
Z : cote de la particule fluide au point choisi M à un plan horizontal de
référence arbitraire, noté généralement z en hydraulique des sols,
valable pour tout le système
U : pression interstitielle au point choisi m
V : vitesse de l’eau au point m
Les vitesses de l’eau dans le sol, en régime permanant, sont faibles et
V2
permettent de négliger le terme d’énergie cinétique devant les autres
2g
(par exemple, pour un gravier de très forte perméabilité, v=1m/s le terme
V2
vaut 0,05m)
2g
La charge hydraulique aura donc en hydraulique des sols l’expression
suivante :
Um
Hm = Zm +
γw
Si le fluide est immobile, nappe statique, la charge est constante, quand
il y’a écoulement la charge hydraulique décroit dans le sens de
l’écoulement.
La charge décroit car le mouvement dissipe de l’énergie au contact avec
les grains du sol on dit qu’il y’a perte de charge.

Colonne d’eau dont la hauteur d’eau


est maintenu constante

um/w réservoir dh

um1/w
Hm
m ------sol---------------m1
L Hm1
zm zm1
0

Si le niveau d’eau est identique dans la colonne et le réservoir, il n’ya


pas d’écoulement (nappe statique), si la cote du réservoir est abaissé de
dh, il se produit un écoulement. Entre le point m et le point m1, on a une
perte de charge dh, du au frottement de l’eau sur les grains.
Um Um1
Hm = Zm + Hm1 = Zm1 +
γw γw
Hm=Hm1+dh

Gradient hydraulique
Le gradient hydraulique entre les points m et m1, noté i, est le rapport de la
perte de charge dh sur la distance parcourue par l’eau dans le sol.
∆h
i=
L
i : gradient hydraulique sans unité
Renards
L’infiltration d’eau sous un ouvrage (barrage, construction, rideau de
palplanches,…) peut provoquer un phénomène similaire au sable boulant
quand le gradient hydraulique observée atteint une certaine valeur critique.
Au départ on assiste à augmentation de la vitesse d’écoulement avec un
entrainement progressif des éléments fins du sol et très rapidement, un
entrainement général des divers matériaux constituant le milieu. Il se forme
alors une voie de circulation d’eau privilégiée à travers laquelle la venue
d’eau prend rapidement une allure catastrophique et qu’on désigne par
Renard.
Il faut donc que le gradient calculé (i) reste inferieur au gradient critique ic
En pratique on recommande d’appliquer un facteur de sécurité Fs au moins
égal à 3 :
ic
Fs = ≥ 3
i
46% des ruptures des barrages en remblai dans le monde sont du à
l’érosion interne (Renard)
b. Formation de sables boulant et des renards
 Sable boulant
Considérons deux récipients R1et R2 reliés entre eux par un tube en
caoutchouc.
Le premier R1 est maintenu constamment plein d’eau et le second R2 est
rempli de sable
R1 tube en caoutchouc

eau

ua/w b
R2 sable L
a

za zb
P za

En désignant par zA et zB les cotes respectives de A et B, on a comme charge


hydraulique :
𝑈𝑎 𝑈𝑏
En a 𝐻𝑎 = 𝑍𝑎 + En b 𝐻𝑏 = 𝑍𝑏 +
γw γw
Le gradient hydraulique entre les points A et B, noté i, est le rapport de la perte de
charge dh sur la distance parcourue par l’eau dans le sol.

∆ℎ 𝐻𝑎 − 𝐻𝑏 Z𝑎 − Z𝑏 𝑈𝑎 − 𝑈𝑏 𝑈𝑎 − 𝑈𝑏
𝑖= = = + = −1 +
L L L Lγw Lγw
D’où 𝑈𝑎 − 𝑈𝑏 = Lγw(1 + i)
Supposons que l’on augmente le gradient en soulevant progressivement le récipient
R1. Il arrive un moment ou la différence de pression (U a-Ub) devient égale au poids
du sable dans le récipient R2
𝑈𝑎 − 𝑈𝑏 = Lγw(1 + i) = Lγ
γw(1 + i) = γw + iγw = γ
γw + iγw = γ
Ou  est le poids volumique du sable saturé
A partir de cet instant l’ensemble (sable+eau) avait une consistance liquide, les forces
d’écoulement s’opposent directement aux forces de pesanteur. Si la résultante de ces
deux forces est dirigée vers le haut, les grains de sol sont entrainés par l’eau cet état
particulier est celui des sables boulant, il se produit lorsque le gradient hydraulique
prend une valeur critique ic dite gradient de boulance
γ − γw γ′
ic = =
γw γw
’ poids volumique déjaugé
Le gradient critique est le gradient hydraulique pour lequel la résultante des forces
d’écoulement et les forces de pesanteur est nulle.
 Soit un sol à surface horizontale, submergé, l’eau étant à la hauteur H au-
dessus du sol.

γw H

γ z

A la profondeur z, la contrainte verticale totale a pour valeur :

𝛔𝐳 = 𝐻 ∗ γw + γ ∗ z
La pression de l’eau est :

𝐮 = (H + z) ∗ γw

Donc la contrainte effective est :

𝛔′ = σ − u = (γ − γw) ∗ z = γ′ ∗ z

Drains et filtres
 Rôle des drains et filtres
Du fait de la charge hydraulique à l’amont du barrage, l’eau s’infiltre
progressivement dans le massif du barrage et dans ses fondations, bien que le
choix des matériaux de construction et l’implantation de l’ouvrage aient été faits
de manière à limiter les débits d’infiltration.
Il importe donc d’éviter que les résurgences de l’eau infiltrée à l’aval ne nuisent
à la stabilité de l’ouvrage par création de renard ou par glissement du pied aval
du barrage. A cet effet on doit prévoir à l’intérieur du massif du barrage et dans
les fondations de celui-ci un dispositif drainant qui interceptera les eaux
d’infiltration ; ce dispositif est composé de drains et de filtres. En effet un drain
est un organe qui évacue les eaux d’infiltration, alors qu’un filtre est un organe
destiné à bloquer la migration des particules fines éventuellement entrainées par
la circulation de l’eau. Le plus souvent les filtres sont associés aux drains.
 Conception des drains et filtres
Les drains sont constitués généralement de graviers, alors que les filtres sont
constitués des sables assurant la transition entre le drain et les matériaux fins du
remblai. Le drain peut être constitué par un tapis filtrant qui s’étend sur environ
le 1/3 aval de l’emprise digue. Cependant le tapis filtrant est souvent insuffisant,
du fait de l’anisotropie (la perméabilité horizontale est plus forte celle verticale).
Ainsi pour remédier à cette anisotropie et assurer l’interception des eaux
d’infiltration, on mettra en place un filtre vertical qui sera généralement suivi
d’un tapis filtrant permettant d’une part la collecte et l’évacuation des eaux
interceptées par le drain vertical et d’autre part le drainage éventuel de la
fondation. Ce filtre vertical sera constitué d’un rideau d’une largeur environ de
0,6 à 1m, en sable grossier qui remontera jusqu'à 2m en dessous de la cote
normale de la retenue. Aussi le tapis filtrant remontera sur les deux appuis
jusqu'à 2m en dessous de la cote normale de la retenue. Le débit des eaux
infiltrées à l’intérieur du tapis filtrant doit être mesuré et contrôler durant toute
la durée de l’exploitation du barrage.
Si l’on plaçait les drains directement au contact des matériaux à granulométrie
fine comme la terre à noyau, l’eau en écoulement entrainerait les particules fines
à travers les vides intergranulaires du drain et on obtiendrait une érosion interne
nommée renard, ce phénomène est d’autant plus dangereux qu’il est accélérée.
Pour que le filtre ne doit ni se dégrader ni se colmater, il doit être réalisé avec du
sable dont le coefficient d’uniformité D60/ D10 est supérieur à 2.
Soient F et S, respectivement les dimensions des grains du filtre et du matériau
de base, les conditions à respecter pour une granulométrie étendue sont d’après
TERZAGHI :
Condition de perméabilité F15/ S15>5
Condition d’écran : F15/ S85< 5
D’autre part l’épaisseur de chaque couche du filtre doit être au moins de 20 à 30
cm (dimensions constructives) et en tout cas supérieure ou égale à 50 fois le
diamètre.

Coupe type digue


FICHE DE CONTROLE DU FILTRE :
N° Fiche : Date : Ouvrage Cote Z entre profil en
travers n°….au profil
en travers n°…..

Conformité CCTP :
Le coefficient Condition de Condition Humidification
d’uniformité du filtre perméabilité d’écran du sable
D 60 F15 F15/ S85< 5
2 5
D10 S15
Conforme

Nom conforme
ENTREPRISE B. Contrôle
Exercice d’application :
Vérifier les critères de la conformité du sable comme filtre pour la fondation.
Echantillon : courbe granulométrique du Sable Jaunâtre pour filtre

Echantillon 1: courbe granulométrique sable

essai granulometrique
100
90
Tamisat en %

80
70
60
50
40
30
20
10
0
0.01 0.1 1 10 100
Tamis en mm

Echantillon 2: courbe granulométrique sol de la fondation de l’ouvrage hydraulique

Exercice 2
 L’analyse granulométrique de la fondation d’un ouvrage hydraulique est présentée par le
tableau ci-dessous
Analyse Granulométrique du sol de la fondation
Diamètre Tamis (mm) 10 8 6.3 5 4 2 1.25 0.63 0.315 0.16 0.08
R. cumulés (%) 0.0 0.1 0.2 0.3 0.5 15.0 21.1 50.7 65.0 85.0 96.91
Tamisât cumulés (%) 100.0 99.9 99.8 99.7 99.5 85.0 78.9 49.3 35.0 15.0 3.1

 L’analyse granulométrique du Sable est présentée par le tableau ci-dessous


Analyse Granulométrique du sable comme filtre
Diamètre Tamis (mm) 10 8 6.3 5 4 2 1.25 0.63 0.315 0.16 0.08
R. cumulés (%) 0.0 0.1 0.1 0.5 0.9 2.3 15.0 40.0 85.0 90.0 97.53
Tamisât cumulés (%) 100.0 99.9 99.9 99.5 99.1 97.7 85.0 60.0 15.0 10.0 2.5

Vérifier les critères de la conformité du filtre du sable mis en place sur la fondation d’un
ouvrage hydraulique.

Organes d’étanchéité
ÉTANCHÉITÉ DE LA FONDATION
On peut considérer les trois cas suivants pour les barrages de types (homogènes et à noyau) :
 cas d’une fondation constituée de matériaux peu perméables :
Il est recommandé d’exécuter une clé d’étanchéité en matériaux argileux compactés afin
de tenir compte de la fissuration superficielle et d’hétérogénéités éventuelles. Les
dimensions de cette clé sont :
- largeur minimale à la base de 3à 4 mètres (largeur des engins) ;
- pentes de l’ordre de 1/1 ;
- profondeur de plusieurs mètres avec un minimum de 2 mètres par rapport au terrain
naturel

 Cas d’une fondation où la présence de couches perméables n’a été mise en évidence
que jusqu’à une profondeur de quelques mètres :
La clé d’étanchéité doit les barrer et être ancrée dans le niveau étanche ; si ce dernier est
roche sain, après son nettoyage et une régularisation éventuelle de sa surface, la mise en
place d’une première couche d’épaisseur décimétrique constituée d’argile humide (OPN +
2 ou 3) permet d’assurer un bon contact ; il peut être nécessaire d’interposer un filtre entre
la face aval de la clé et les matériaux perméables de la fondation.
Amont Aval
Barrage clef d’ancrage

Couches perméable

Couches imperméable

 Cas d’une fondation perméable jusqu’à une profondeur importante :


Dans le cas où les fondations sont perméables, leur traitement est indispensable pour les
rendre étanches. Ce traitement est fonction de la nature des matériaux les constituant et de
leurs profondeurs.
 Tapis étanche horizontal
Un tapis d’étanchéité horizontal amont peut remplacer l’écran vertical, le rôle
du tapis est de démunir les fuites et le risque de renard, en allongeant vers
l’amont les lignes d’infiltration. Puisque le gradient hydraulique est
inversement proportionnel à la longueur. Le tapis peut être constitué par la mise
en place des couches d’argile soigneusement compacté et bien raccordé à
l’organe d’étanchéité du barrage. L’épaisseur minimum admise est de 1m.
 L’autre technique d’étanchéité est la paroi moulée en coulis en béton plastique ;
Quand on ne dispose pas de matériaux argileux ou bien les couches imperméables sont
profondes, on peut réaliser l’étanchéité du barrage et de sa fondation par un écran du type
paroi moulée.
Cette technique est envisagée dans les terrains meubles et dans les fondations rocheuses.
On appelle paroi moulée, un écran vertical en béton, armé ou non, construit sans blindage
ni coffrage à partir de la surface du sol par excavation à l’aide de machines appropriés.
L’épaisseur de ces parois varie généralement de 0,5m à 1,5m, Les parois peuvent être
descendues sans difficulté jusqu'à des profondeurs dépassant 50m. On peut distinguer deux
catégories dans les applications possibles de la paroi moulée :
- Les écrans d’étanchéité (barrages, empêcher la contamination de la nappe phréatique
par des dépôts de déchets liquides)
- Les parois de soutènement (tunnels, travaux maritimes)
Analyse des risques d’érosion régressive interne
(renard hydraulique)
L’érosion interne peut aboutir à la destruction des ouvrages hydrauliques. Les
phénomènes d’érosion interne sont liés à la circulation d’eau dans les sols de
fondation ou du remblai. Si la force d’écoulement est suffisamment importante
en regard des autres forces mises en jeu, l’eau arrache sur son trajet des grains
du sol et les expulse à l’aval de l’ouvrage hydraulique. L’érosion interne résulte
de deux mécanismes : l’arrachement des grains puis le transport de ceux-ci.
Le renard hydraulique est un écoulement selon une ligne de courant qui se
développe au sein du remblai ou sous les fondations de l'ouvrage, et qui
transporte des particules progressivement en créant un vide pouvant conduire à
une rupture totale de l'ouvrage. Un barrage soumis à une montée de sa retenue
d’eau, voit la vitesse d’écoulement qui le parcoure augmenter selon la loi de
Darcy. Le risque de renard hydraulique est très important en pied de barrage et
en fond de fouille en terrain. Le phénomène apparaît alors en surface avec une
venue d'eau et entraînement de matériaux, puis avec des conséquences de
rupture par ouverture de brèche ou effondrement de l’ouvrage.
Des dispositifs existent permettant de limiter les risques d’érosion interne des
ouvrages hydrauliques. Le contrôle de la valeur du gradient hydraulique devant
rester inférieur au gradient critique, est une voix de solution. Le contrôle du
niveau de la retenue est aussi nécessaire. Enfin, il faut dans le mesure du
possible limiter les amorces de rupture en limitant les zones de faiblesse
prévisibles (joints, passages de conduites, défaut de réalisation).

Le phénomène de Renard hydraulique peut être évité par la formule de LANE :

𝐿𝐻
𝐿𝑣 + > 𝐶𝑥𝐻
3
Avec :
LV : Longueur verticale du cheminement hydraulique
LH : Longueur horizontale du cheminement hydraulique
C : coefficient de LANE
H : hauteur du plan d’eau
Le coefficient de LANE C est déterminé à partir du tableau suivant
Nature du terrain C
Sables fins et limons 8.5
Sables fins 7
Sables moyens 6
Gros sables 5
Petits graviers 4
Gros graviers 3
Mélange de graviers de gros galets 2.5
Argile plastique 3
Argile consistante 2
Argile dure 1.8
L’application de la formule de Lane montre que le risque de renard est important
à la fois dans le barrage et dans l’assise.
Nous avons vu que la longueur d’écoulement est un paramètre important dans
l’apparition du renard hydraulique, la longueur de l’écoulement est directement
liée au gradient hydraulique. Un des moyens de se prémunir de l’érosion interne
par renard est d’augmenter la longueur de l’écoulement, diminuant les gradients
hydrauliques et éloignant les risques d’atteindre une valeur critique du gradient
hydraulique. Plusieurs dispositifs sont susceptibles d’être mis en œuvre
conjointement ou non :
- En amont, le pied du barrage est éloigné par un tapis étanche de matériaux
imperméables
- Sous le barrage, une barrière verticale (paroi moulée) étanche détourne
l’écoulement,

- En aval, le tapis drainant et un filtre maintiennent les grains,


Filtre horizontale (Sable +Gravier+Sable)

Aval Amont
Filtre verticale (Sable)

Couches imperméable
Mise en place du filtre horizontale dans la fondation aval du barrage

Il peut être nécessaire d’interposer un filtre entre la face aval de la clé et les
matériaux perméables de la fondation.
Exercice d’application :
Vérifier les critères de stabilité de la fondation contre l’apparition du risque de
renard hydraulique en pied aval du barrage et quelles sont vos conclusions.
Amont Aval
Barrage clef d’ancrage
H=30 m

Sables moyens
10m
59 m 45m

4m
Exercice d’application 2
Vérifier les critères de stabilité de la fondation présentée ci-après contre
l’apparition du risque de renard hydraulique en pied aval du barrage et quelles
sont vos conclusions et votre proposition.
Hauteur du plan d’eau H = 26 m
Amont Aval
Barrage clef d’ancrage
H=26 m

Fondation : Gros sables


19m
89 m 79m
6m

Calcul du phénomène de renard le long de la conduite sous remblai de route


Le contact entre la conduite de vidange et les remblais n'est jamais parfait, il y a
un écoulement préférentiel qui risque de se produire entre la conduite et le
remblai et qui risque de provoquer l'enlèvement et le transport des fines
particules des remblais qui peut engendrer petit à petit le phénomène de renard.
La solution la plus adoptée contre ce risque est la mise en place des écrans anti-
renards. Ces écrans sont des obstacles perpendiculaires à la conduite qui
permettent de rallonger le cheminement de l'écoulement. La conduite de
vidange est munie des écrans anti renard de petites tailles confectionnés au
niveau des joints. Pour s'assurer qu'elle est protégée contre l'apparition du
phénomène de renard on doit vérifier la règle de LANE donnée par l'expression
suivante ;
Lv + Lh/3  C.H.
où : Lv = longueur totale des cheminements verticaux (m)
Lh = longueur totale des cheminements horizontaux (m)
H = hauteur maximale d’eau à l’amont de la conduite
C = coefficient de LANE donné en fonction de la nature des matériaux

La conduite de vidange est constituée par des éléments de conduite en béton


enrobés avec du béton armé. Elle est munie de 14 plots réalisés au niveau des
joints d'assemblage. Ces plots jouent le rôle des petits écrans anti-renard tout en
assurant l'étanchéité entre les éléments de la conduite, voir figure ci-dessous.
Elément de la conduite de vidange
Ecran anti-renard
Lv

Lh

Plot

Coefficient de LANE C = 3 (Argile plastique)

Hauteur maximale d’eau à l’amont de la conduite H = 17.34 m

Lv=0,7 m

Paroi moulée

La technique de la paroi moulée permet principalement de réaliser des fouilles


dans les conditions suivantes :
• fondations profondes d'ouvrages d'art.
• terrassement sous nappe,
• grande profondeur de fouille,
• fortes contraintes environnementales (proximité de voies SNCF, de
collecteurs ou conduites, etc.).
Les exemples d'applications sont nombreux :
• les quais portuaires.
• les barrages
• les parkings souterrains
• les bassins de stockage et les puits de grande profondeur,
• les stations de métro enterrées,
Installation de chantier

Une des particularités du forage des panneaux de paroi moulée est qu'il
s'effectue avec substitution des terrains excavés par de la boue bentonitique
(mélange bentonite et d'eau) fabriquée, stockée et recyclée sur site.
Ceci impose des installations conséquentes comprenant des unités de fabrication
et de stockage de la boue, un ou deux dessableurs et des bacs de décantation.

Murettes guide

Des murettes-guides, de 1m de hauteur, seront coulées sur place. L’espace entre


Le coffrage est mis en œuvre de telle façon que le nu des murettes corresponde à
l’épaisseur de la paroi moulée.

Elles ont plusieurs fonctions :

 Assure une capacité portante suffisante pour la circulation des grues de


service ainsi que pour les camions toupies servant pour le coulage des
panneaux de la paroi.
 Guider les outils d’excavation
 Eviter tout éboulement de la tranchée dans la zone de fluctuation du fluide
d’excavation
 Etablir un alignement permanent des panneaux de paroi
 Assurer une base suffisamment solide pour les opérations délicates telles
que le bétonnage.

Séquence d’exécution de la paroi (Barrage Sonede Kalaa Kebira)


 Forage
on réalise le forage des panneaux :
• par extraction du terrain à l'aide de bennes à câbles ou de bennes
hydrauliques, à la manière d'une benne preneuse. Les terrains durs ou les
obstacles rencontrés sont fracturés par un trépan lourd (Tricône) suspendu à
l'un des deux câbles de forage. Les déblais sont versés dans des camions

• L'excavation des panneaux à l'aide d'une benne hydraulique

La consistance du béton frais juste avant le bétonnage doit correspondre à une


hauteur d'affaissement comprise entre 160 mm et 220 mm Une valeur comprise
entre 180 mm et 210 mm est recommandée.

La réalisation de la paroi moulée sera fait en excavant dans un premier temps,


les panneaux primaires constitués de panneaux de 2.5 m de largeur jusqu’à
ancrage de 1m dans la couche de marne. Par la suite, et après coulage des deux
panneaux primaires, un panneau secondaire d’une largeur 2.50 m sera réalisé
entre les deux primaires, ce dernier se superpose aux deux primaires sur une
distance minimale de 0.4m, soit un espacement maximal entre deux panneaux
primaires consécutifs de 1.7 m. Il est à préciser qu’avant creusement des
panneaux secondaires, on s’assurera préalablement du durcissement suffisant
des panneaux primaires voisines, sachant que le délai de durcissement ne devra
en aucun cas être inférieur à3jours.
L'excavation des panneaux à l'aide d'une benne hydraulique

Boue de bentonite
La stabilité des parois durant l’excavation sera assurée par la présence dans la
tranchée d’une suspension stable de bentonite.
Dans les sections où l’utilisation de la boue de forage est nécessaire, le niveau
de la boue sera toujours maintenu le plus proche possible du sommet des
murettes guides pour avoir la charge hydrostatique maximale sur les côtés de la
tranchée. La boue fraîche est fabriquée dans un malaxeur pour assurer la
complète dispersion mécanique des particules de bentonite sèche dans l’eau
avant d’être envoyé aux réservoirs, la durée du malaxage sera entre 60’’et 90’’.
Dans les sections présentant le moindre risque de non tenue des parois, la boue
de bentonite est pompée dans la tranchée au fur et à mesure de l’excavation par
la benne pour compenser le terrain excavé et les éventuelles pertes de boue. Si
on relève d’une perte de boue dans le panneau, il faut réduire la vitesse
d’excavation et augmenter le débit de la boue pompé du stock pour maintenir
constant le niveau dans la tranchée.
Verticalité de la paroi
La verticalité des panneaux sera vérifiée in situ au fur et à mesure de leur
exécution à l’aide d’un inclinomètre installé sur la benne, et ce afin de ne pas
dépasser la valeur limite de 1% vers 5m de profondeur mentionnée dans le
CCTP.

Inclinomètre
Dessablage
Lorsque la boue de forage sera utilisée, et lors du coulage des parois, la
bentonite pompée de l’excavation passe directement dans le dessableur pour être
traitée du sable et des débris de forage. La boue de bentonite est traitée et
nettoyée en la séparant des corps solides comme le sable, l’argile et la matière
organique.
Le premier traitement est fait par le tamis vibrant pour éliminer les éléments
supérieurs à 4 mm de diamètre, puis la boue est stockée et ensuite pompée dans
les hydro cyclones (Un hydrocyclone est un dispositif qui utilise la force
centrifuge pour séparer des particules plus lourdes que l'eau) pour éliminer les
particules dont la granulométrie excède 40/50 microns.

Dessableur
Teneur en sable
La teneur en sable doit être mesurée avant bétonnage une fois par jour au moins.
Les sables sédimentent facilement et peuvent se mélanger au béton lors de
coulage. Leur présence provoque l’usure des pompes et autres appareillages
mécaniques, elle rend le « cake » cassant et perméable et provoque des dépôts
importants au fond de la fouille. On s’efforce par désablage de maintenir le
pourcentage de sable dans la boue inférieur à 5% ; cette valeur concerne la boue
du fond de fouille. Pour mesurer la teneur en sable on se servira du sablomètre.
Mesure la teneur en sable
Exécution du bétonnage
Le bétonnage des panneaux de paroi moulée se fait à l'aide de tubes plongeurs
descendus jusqu'au fond du forage. Ces tubes sont équipés en tête d'entonnoirs
dans lesquels les toupies déversent directement le béton.
La profondeur du niveau de séparation entre mortier et boue sera mesurée par la
mise en place d’une sonde appropriée après la vidange de chaque toupie.
Au fur et à mesure de la montée du béton, la boue bentonitique est évacuée par
pompage vers la centrale à boue pour y être recyclée. Les tubes plongeurs sont
remontés à l'aide de la grue de manutention mais en veillant à ce que ces derniers
restent immergés d'au moins 2 m dans le béton.
Soit le béton est remonté jusqu'au niveau des murettes guides, auquel cas on peut
le laisser déborder pour enlever la partie supérieure polluée par la remontée dans
le forage, soit le bétonnage est arrêté plus bas, en arase basse, et il faudra alors
recéper ultérieurement la partie supérieure.

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