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DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE.
Travail-Justice-Solidarité
UKAG
OUVRAGES HYDRAULIQUES
2ème Partie
CONAKRY 2016
Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 1
BARRAGES EN MATERIAUX LOCAUX
1-Généralités
Le terme “matériaux locaux ”couvre toute une gamme de matériaux de construction
allant de la terre, roches (tendres, dures) au bois. Parʽʽ terre ”il faut comprendre les maté-
riaux allant de l’argile pure très fine à des éléments très grossiers, voir même des roches
altérées facilement compatibles telles que des latérites des schistes (roches sédimen-
taires feuilletées, provenant de la transformation des argiles par déshydratation et action
de pressions orientées) et grès (agglomérés de grains de quartz, feldspath, calcaire etc.…
par un ciment siliceux, calcaire etc.…) tendres.
On appelle terres artificielles, les terres naturelles consolidées et compactées par diffé-
rentes méthodes ; les terrains de remblai et de remblayage hydraulique ; les mélanges de
terres naturelles, ainsi que les déchets solides de l’industrie et de ménage (par exemple
les déchets des entreprises minières, les scories métallurgiques etc.…)
Les barrages en matériaux locaux constituent le type d’ouvrage de retenue le plus re-
pendu. Ils font partis de la plupart des aménagements de prises, hydroélectriques, de
transport fluvial, de retenue et à buts multiples. On peut distinguer les barrages et digues
des systèmes de protection contre les écoulements de sol, les digues des canaux
d’irrigation, d’étangs de pisciculture et des systèmes de protection des territoires contre
les inondations accidentelles et la submersion provoquée par la montée du niveau phréa-
tique.
-les barrages en matériaux locaux se distinguent par leur longévité, fiabilité, résistance
au séisme ;
-les dépenses liées à leur exploitation sont ramenées au coût très peu élevé des tra-
vaux de rénovation des masques des talus.
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L’existence dans le corps du barrage du débit de fuite par infiltration qui peut provo-
quer les déformations du matériau ; les pertes d’eau énormes (cas des barrages en maté-
riaux très perméable) ; existence de difficultés de construction d’un remblai de qualité
dans les zones aux longues saisons pluvieuses et de climat aride.
Les barrages en matériaux locaux sont presque toujours fixes (raison pour laquelle ils
sont appelés digues mortes ou barrages fixes), c’est-à-dire ne permettent pas le déverse-
ment des crues sur la crête. Le déversement de l’eau à travers un barrage en construction
ou sur la crête est, dans des cas excessifs, permis pour certains types de barrages de pe-
tite hauteur
Les notions fondamentales des différents niveaux amont et aval, ainsi que des diffé-
rentes tranches (pour le volume stocké entre ∇PHE et∇RN ; utile entre ∇RN et ∇PBE
et la tranche neutralisée entre le fond du réservoirs et ∇PBE) ont été données au chapitre
I.
En élaborant le projet d’un barrage, il est nécessaire de le diviser sur toute sa longueur
en trois tranches (zones) fig.(1) : 1. Le thalweg(ou lit du marigot ou entaille) qui renferme
les débits d’étiage ; 2-la franche submersible ; 3.Les cotes(ou rives ou versants), disposés
plus haut que le niveau du bief aval. Pour les rivières de montagne, les petits cours d’eau
et les cours d’eau temporaires, la partie submersible n’existe pas (fig.1, b).
Par convention les profils en travers des barrages seront présentés comme si on allait
dans le sens de l’écoulement de l’eau. On définit ainsi les rives droites(RD) et gauche(RG)
(fig.1)
-leur hauteur ;
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1.1.1SELON LES MATERIAUX CONSTITUTIFS
a)les barrages en terre : en général construits en terre sablonneuse et argileuse ;
b)les barrages en terre et enrochements : où une partie est faite de roches détritiques
(gros blocs, gravier, pierraille, les moellons etc.…) pour lesquelles 50% de particules ont le
diamètre supérieur à 2mm et l’autre composé de sable fin ou de terre argileuse.
Eu égard à ce qui vient d’être cité, les barrages en bois peuvent être considérés éco-
nomiques. L’inconvénient majeur est leur courte durée de service (10à15ans). Cependant,
en Oural(Russie) Ily’a un barrage qui avait en 1988, 200 ans (2 siècles) de service.
Les barrages en bois ont généralement des hauteurs de 2à 2,5m (sur pieux), 4m et-
voire même 6m. Ils excèdent rarement 10m.
1.1.2. SELON LA HAUTEUR DU BARRAGE
1.1.2. a) barrages en terre
b) 2. Moyens - 20m≤ ≤ 70
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1.1.3 SELON LE PROCEDE DE CONSTRUCTION
1.1.3.1 a) les barrages en terre compactée-la terre est déversée à sec avec compac-
tage mécanique (méthode de remblayage à l’avancement) ou versée dans l’eau et aussi
compactée dans une certaine mesure ;
classe
Kc Sols de fondation I II III IV
Hauteur du barrage ℎ ,m
Rocheux > 100 ≥ 75 ≥ 25 < 25
Sablonneux, détritique à gros morceaux
(graveleux, pierreux, etc)
Argileux à l’état solide et semi solide
> 50 ≥ 35 ≥ 15 < 15
Argileux, saturés en eau à l’état plastique
> 50 ≥ 25 ≥ 15 < 15
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- de la position et des régimes des niveaux d’eaux souterraines ;
- de la structure géologique ;
- des propriétés physiques et mécaniques des sols des carrières.
- ∎ Pour la terre à utiliser dans le corps du barrage, il faut déterminer les ca-
ractéristiques principales suivantes :
- la composition granulométrique(ou granulométrie) ;
- la densité humide du sol(ou masse volumique du sol matériel à l’état dont
la structure n’est pas dérangée) ;
La masse volumique des particules solides du sol ;l’humidité du sol w ;la masse vo-
lumique du sol sec(ou densité du squelette) = pour l’humidité w=0 (pour les sols
pulvérulents à l’état de compacité maximum et très pulvérulents );
l’humidité optimale !"# et la compacité optimal du sol sec "# ; l’humidité pour les
sols cohérents aux limites : de fluidité(ou de fluage ou de liquidité) !$ ,de plasticité(ou de
roulement) !# et des fois la capacité hygroscopique moléculaire maximum ! ;l’indice
de plasticité %# =!$ -!# ; la vitesse (généralement coefficient) de filtration &' ou perméabi-
lité du sol ; les indices d’étanchéité des sols( les gradients critiques de soulèvement hy-
drostatique % ". , d’érosion de contact %é . et les vitesses apparentes critiques (ou
valeur critique des vitesses de filtration apparentes) ;les caractéristiques de glissement
(l’angle de frottement interne *, la cohésion c).
Hormis les paramètres susdits, il faut aussi déterminer la teneur du sol en sels solubles,
en matières organiques et le degré de décomposition de celle-ci. Pour le caillou et tout le
reste des matériaux détritiques à gros morceaux, on doit déterminer l’absorption d’eau
spécifique.
Le tableau 1-2 donne une classification moyenne des granulats en complément du ta-
bleau 1-x qui en principe a le même contenu. Si dans les sols argilo-arénacé(ou argilo-
sableux) et limono-sableux Ilya prédominance de fractions pulvérulentes (de diamètre
0,05 à 0,005mm) sur les fractions sableuses (d=0,05 à 2mm), la dénomination présente
doit être accompagnée du terme “pulvérulent“ (par exemple les sols limono-sableux pul-
vérulents). Lorsque les fractions sableuses prédominent sur les poussières, on dit argiles
gréseuses.
Pour la phase préliminaire de l’étude des sols, lorsque la teneur en particules argi-
leuses est donnée (il faut distinguer les particules sableuses de diamètre d> 1mm ; sa-
bleuses avec d= 1 à 0.05mm ; pulvérulentes avec d= 0.05 à 0.005mm et argileuses avec
d< 0.005 ),On peut utiliser la classification simplifiée du tableau 3.
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La teneur du sol en particules argileuses peut être déterminée par la méthode du
chantier selon la formule suivante :
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Tableau 1-3
Classification simplifiée de quelques sols
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En déterminant la qualité des fondations meubles, l’attention particulière doit être
prêtée :
-à l’existence de sols destructibles sous l’action du renard et la consolidation desquels
peut faire surgir la pression interstitielle ;
Fig2 : diagramme d’essais Proctor (courbe Proctor)
Fig3 : détermination du R.D.Q (exemple)
-à l’intercalation de couches qui ont un petit angle de frottement interne * et une pe-
tite cohésion.
La construction des barrages de hauteur ℎ > 20 sur les sols tourbeux et vaseux
n’est permise qu’après justification correspondante. Si la décomposition de la tourbe est
> 50% , on peut construire les barrages en terre de hauteurℎ < 20 .
La couche arable et les sols qui ont des traces de musaraignes sont à éliminer des fon-
dations.
Le site d’un barrage est choisi sur la base d’une comparaison technique et économique
des variantes de disposition d’ensemble des principaux ouvrages de l’aménagement, pro-
posées à la 1 approche pour différents sites. Ce faisant, on considère les facteurs es-
sentiels suivants :
- l’existence non loin du site des volumes importants de matériaux locaux sollicités,
la possibilité d’exploitation des terres des fouilles utiles et la méthode de livraison et de
pose(ou de remblayage) des matériaux dans le corps du barrage. Des distances de 2 à 3
km doivent être considérées comme le maximum envisageable, sauf pour cas des maté-
riaux particuliers comme la terre destinée à la construction du noyau ou les enrochement
de qualité ;
- la possibilité d’une disposition rationnelle au site, de types d’ouvrages de dé-
charge économiques, fiables et commodes au pont de vue exploitation ;
- la constitution (ou structure) favorable du sol de fondation et du lit de la retenue ;
- la possibilité d’un schéma simple, économique et avantageux de dérivation des
eaux pendant les travaux de construction (par exemple la possibilité de transformer les
ouvrages de dérivation en ouvrages d’exploitation) ;
- l’existence d’un réseau routier ;
- possibilité d’alimentation du chantier en courant électrique ;
- la nécessité des mesures de conservation du milieu environnant ;
- les conditions sanitaires et le coût de préparation de la cuvette de retenue ;
- le site(ou l’axe) du barrage, tracé à la partie la plus rétrécie(ou gorge) de la vallée
du cours d’eau (fig4.1.4), perpendiculairement aux courbes de niveau, donne le plus petit
volume de remblai du barrage (du massif). L’axe du barrage peut être rectiligne ou curvi-
ligne, l’essentiel est qu’il considère le mieux les facteurs susdits.
1.2.4. Détermination de la cote de la crête d’un barrage en matériaux lo-
caux.
Pour déterminer la cote de la crête d’un barrage en matériaux locaux, on tient compte
de l’action des vagues sur le talus. Après une longue action du vent en direction du bar-
rage on assiste à un exhaussement de niveau (relèvement du plan d’eau) en amont, et à
la surface de la retenue on observe les «ondes progressives» (ou ondes de translation) qui
déferlent sur le talus du barrage. Eu égard à la force destructive des vagues, on prévoit
toujours une protection sur le parement amont.
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La cote de la crête d’un barrage en matériau locaux est déterminée par la formule sui-
vante :
IJK = ILMN + K, (1.3)
Où R est la revanche au-dessus du niveau statique théorique de la retenue ∇PQR(ou
réserve ou marge de sécurité au-dessus du niveau susdit). Elle se détermine pour 2 cas :
1. Le niveau amont est égal au niveau normal (∇PQR = ∇ST):
IJKV = IKV+KV; , (1.4)
2. Le niveau amont est égal au niveau des plus hautes eaux ∇W X:
IJKY> = IZ[\ + KVE,] =IZ[\ + KVY> , (1.5)
En définitive S^ _`(∇aSb , ∇aS ),avec Sb et Sb étant les revanches calculées
pour les niveaux normal et maximal(∇W X).
Pour déterminer la revanche, on doit tenir compte de la hauteur des vagues qui se
forment sur le plan d’eau et de la projection de l’eau vers le haut du barrage suite à la
vitesse de propagation des vagues, lorsque celles-ci rencontrent le barrage (fig.4.1.4,a,b).
Le niveau ∇PQR de l’expression (4.3.3) est celui de la valeur maximale de la cote
∇aS[si R S^ (∇aSb , ∇aS )= Sb , alors ∇aS= ∇ST + Sb etc…] ; à cette valeur doit
s’ajouter l’affaissement sommaire ∆ .
Il existe plusieurs méthodes de détermination de R :
a) Selon Stevenson :
La revanche est prise égale à :
c/
R=0.75Y3 + /<C , (1.6)
Où ℎd est la hauteur des vagues en mètre ;ef= vitesse de propagation des vagues,
ik
⁄g; j = hauteur due à la projection des vagues vers le haut du parement amont ;
lm
g=9.81 ⁄g l .
La revanche peut être aussi déterminée par la formule simplifiée de Stevenson
R=1+0.3n9G , (1.7)
Où o# est la longueur de propagation des vagues (c’est la longueur de la retenue dans
le sens du vent ou longueur du plan d’eau ou fetch en km. o# se détermine en fonction de
la rose des vents (fig.4.1.6). Pour la formule (4.1.7).o# peut être déterminée à partir de
l’abaque (fig.4.1.7,a).Quand la retenue a une configuration complexe, on peut se servir de
la fig.4.1.7, b pour déterminer o# suivant les méthodes russes (§ 4.1.2.4, c).
La vitesse de propagation des vagues est approximée par la formule de Gaillard
(en ⁄g) :
cC =1.5+2Y3 , (1.8)
qùℎd est déterminée en m.
La hauteur des vagues est déterminée par la formule de Stevenson lui-même en m.
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Fig.1.4 : schémas de calcul pour la détermination de la revanche R.
a)- cas d’une crête avec garde-fous (sans parapet) ; b)- cas d’un parapet. 1-niveau sta-
tique de calcul(∇STou ∇W X) ; 2-médiatrice d’onde ; 3-protection amont ; 4-garde-fous ;
5-parapet contre les vagues et comme garde-fous ;6-plan d’eau sous l’effet du vent. d=1.5
à 2m ;7-massif du barrage ; 8- terre économisée en adoptant un parapet.∇aSf ≥
∇W X; ∇aST ≥ ∇ST + 0.3 ; ∇aSf ≥ ∇t −d ; la hauteur du parapet d=1.5 à 2m ;
f =ctgvf .
Fig.1.5. Recherche des sites : implantation sommaire d’une retenue (schéma de principe)
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Fig.5.calcul des paramètres des vagues
a)-rose des vents ;b)-plan de la retenue ;1-site(emplacement) du barrage ;2-axe du ré-
servoir.
ofetol = valeurs du fetch dans les directions correspondantes
a) Abaque pour la détermination des hauteurs des vagues par la formule de
Stevenson
[Formule(4.1.8)]
Fig.4.1.7
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Y3 = 0.76+0.032nc. 9G −D. /} ~n9G , (1.9)
qù v est la vitesse du vent, km/h, o# en km
b)SelonN.Labsovsky :
R= ∆Y + Y3C% + ,@ + Y< (1.10)
Où ∆ est le relèvement du plan d’eau sous l’action du vent, m ; ℎdf% =hauteur de dé-
ferlement des vagues suivant B.A Puichkine, m ;_• = marge de sécurité du barrage en hau-
teur, en m ; ℎm =hauteur de la vague gravitique, pour les zones séismiques.
c/CD . 9G
∆Y = /. CD€• ‚ƒ„ … ,
<YC
(1.11)
Où †=0 = l’angle d’attaque des vents dominants (entre la perpendiculaire à l’axe du
barrage et la direction principale des vents) ;
Lorsqueo# > 5& , au lieu de ‡ℎf au dénominateur, on met g(ℎf + ∆ℎ) ;efx est la vi-
tesse du vent à une hauteur de 10m au dessus du niveau amont de
cul(∇ST qˆ ∇W X), en m/s ; ℎf =profondeur amont(ℎf = ∇PQR − ∇‰ ,avec ∇‰ cote du
fond de la retenue).le fetch o# , en km. Page 21
ƛ
Y3C% =2.Š- . YC% . +<‹C . Œ Y
•
, (1.12)
C%
Où & =0.9 ; 0.7 à 0.8 ; 0.55 respectivement pour la protection du talus amont en bé-
ton, le pavage maçonné et l’enrochement ; le coefficient & tient compte de la rugosité
f
de la protection ; Ž‡vf = ; f étant le fruit amont de calcul ; Ž‡vf= pente du talus
j
amont ;ƛ = longueur des vagues de fréquence i=50%( ƛ = ƛ•x% ) ; ℎf% = hauteur de la
vague de fréquence i=1%.
YC% = …D . YD ; (1.13)
ƛ = ‹D . ƛD , (1.14)
Où†x et ƛx sont les coefficients déterminés par interpolation à partir du tableau 4.1.4,
en fonction du rapport j ; ℎx et ƛx sont la hauteur et la longueur des vagues pour une
ƛ•
retenue de profondeur illimitée.
YD =0.073.k.cCD . n9G . ‘ ; (1.15)
9G
ƛD =0.073.cCD Œ ‘ , (1.16)
Où ’ est la déclivité(ou cambrure) de la vague ; k=coefficient qui tient compte de
l’intensité d’accroissement des vagues le long de la retenue.
C
‘= •(C~
; (1.17)
– cCD)
“”C“>
9G
(€ .D.~)
cCD
K=1+> (1.18)
ℎf ⁄›x 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 ≥1
‹D - 0.82
0.425 0.625 0.738 0.865 0.913 0.938 0.968 0.988 1.0
0.075 5
…D
0.25 0.55 0.758 0.825 0.865 0.913 0.938 0.968 0.988 1.0
0,688
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NB. La 1 colonne nous permet de procéder à l’interpolation seulement ; les valeurs
les plus précises de vx œŽ †xpeuvent être obtenues à l’aide de la fig.4.7.b
Ici la retenue est divisée en zones sur la partie(ou zone) abyssale (bathyale), où le fond
n’influe pas sur les principales caractéristiques des vagues ; le haut-fond, où le fond influe
sur l’évolution des vagues et leur caractéristiques principales ; la zone de déferlement,
dans les limites de laquelle commence et prend fin la disparition des vagues ; le bord de
l’eau, dans les limites duquel le courant d’eau issu des vagues disparues, périodiquement
déferle sur la cote( ici sur le talus).
Pour le projet d’un barrage en matériaux locaux, la zone abyssale, avec une profon-
deur h> 0.5› ,est la plus importante, où › est la longueur moyenne de la vague (voir
plus loin).
Pour &± . e± = 20; 25; 30; 35; 40,45 œŽ 50 m/s, &m prend respectivement les valeurs
suivantes : 1 ; 0.95 ; 0.92 ; 0.89 ; 0.88 ; 0.86 et 0.85 ; pour z=5m ; Z≥ 20 et Z=10m, on a
&± = 1.1; 0.9 œŽ 1.
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Ici, t est la durée d’action continue du vent en seconde ; en cas d’absence de données
sur la durée t, il est permis, pour les calculs préliminaires, de prendre t=6heures pour les
retenues d’eau et les lacs naturels.
·Yº = ‹D YE , (1.24)
Le relèvement du plan d’eau peut être déterminé par la formule suivante (méthode
des approximations successives) :
c/ .9G
∆h= Š3»+ <(Y ‚ƒ„ … (1.25)
C¼∆Y)
Ou par la formule:
C
∆h= (½ − YC ),
/
(1.26)
f
Où c= m &d . e l o# . cos †, _ œ4 4qg† > 0
La fréquence théorique des vagues dans le train (train des vagues) utilisée pour dé-
terminer la hauteur de déferlement sur le talus ℎd , la stabilité et la résistance des
masques, est prise égale à : 1% pour les protections en béton et 2% pour les protections
souples (maçonnerie de moellons, enrochements etc.…).
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Où ℎf% est la hauteur de la vague progressive de fréquence 1% ; & est le coefficient
dépendant de la rugosité relative et de la nature de la protection (tableau 1.5) ; & d =
j%
coefficient dépendant de la pente du talus (du fruit du talus) et de la vitessethéorique du
vent (tableau.4.1.6) ;& à − 4qœ¾¾Ä4ĜŎ dépendant du fruit f du talus et de la déclivité
ƛ
de la vague µ (¾Ä‡. 1.1) ; &Ç −coefficient qui tient compte de l’angle d’approche du
Æj%
front de la vague †(angle entre l’axe de la retenue et de la direction principale du
vent(fig.1.10) ; les valeurs de &Ç sont données dans le tableau 1.7.
Avec une profondeur au bief amontℎf < 2ℎf% , le coefficient & Ã est déterminé en
ƛ
fonction des valeurs de la déclivité de la vague µ et du fruit amont f (fig.1.11). Ici les
j%
valeurs de la déclivité à prendre sont celles se trouvant entre les parenthèses.
1-cas de la zone abyssale (ℎf >0,50ƛ ; 2-cas du haut fond‡« / ; (‡ℎ / l )10€l
=
¾(‡È# / l et ‡Ž/ pour chaque ‡ℎf / l
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Fig.1.9 abaques pour la détermination des valeurs & ; vx et †x ; 3-pour vx ; 4- pour †x
vx , †x = ¾( j )
ƛ µ
Y»% = Š» . YE , (1.30)
qù & est un coefficient qui détermine selon le diagramme donné sur la fig.4.1.9 en
m$É
fonction de i k .
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Le tassement du corps d’un barrage en sable et en terre graveleuse de hauteur
ℎ ≤ 10 à015 est adopté égal à : ∆ f = 2%ℎ ;
Le tassement du sol de fondation de ces barrages ∆ l est adopté égal, pour une
couche compressible d’épaisseur« > 0.25ℎ , à :
Le tassement total des barrages en terre compactées peuvent être déterminés par
la formule de M. Gogobéridzé :
= ∆ . œ (€x.¿Ô5
•j.jÕÖ )
2. Tassements non stabilisés :∆ ,(1.40c)
∇aSf = ℎ +∆ , (40d)
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Tableau 1.5Valeurs du coefficient krm(formule 26)
Rugosité de la Valeur
Structures de la protection du talus amont
protection r/h1% de krm
0.02 0.72
0.05 0.56
0.1 0.45
m=cotg½
≥ 20 ≤ 10
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Tableau1.7 Valeur du coefficient de réduction de la hauteur de déferlement &Ç en fonc-
tion de l’angle d’attaque des vents † en degré.(&Ç )
†(de- 0 10 20 30 40 50 6
gré) 0
Fig.8 plan de la retenue déterminant le fetcho# et l’angle d’approche † des vents dominants.
On peut utiliser toute sorte de sol meuble sauf ceux qui contiennent des impuretés
d’inclusions organiques non décomposées (sauf après justification).
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9. Détermination du coefficient &
Fig.9. Ã:
a)-pour
pour les fruits des talus amont f =ctgvf =0.1 à3
b)-pour f = 3 à 40.
Pour une profondeur amont h1<2h1%, le coefficient & Ã est déterminé en fonction de la
ƛµ
déclivité dont les valeurs sont portées entre les parenthèses.
j%
Les latérites, les schistes et grés tendres facilement compactables peuvent être utilisés
dans certains cas.
L’emploi dans le corps des barrages en terre de sols limoneux et d’argiles compactes
dont l’exploitation est difficile n’est admissible qu’après justification technique et écono-
écon
mique.
Pour les parties avales du profil en travers des barrages en terre de tous les types, on
admet l’emploi de sols sablonneux, graveleux et de galets.
Si les fondations
ons sont composées des sols vaseux te d’argile sur humidifiée, on procède
à leur drainages ; cela permet
met d’éviter la pression interstitielle
interstitielle et la perte de stabilité. Les
sols plus de 8% de plantes non décomposées, des racines et aussi des passages de musa- mus
raignes, doivent être éliminés des fondations ou traversés par un dispositif d’étanchéité
(une coupure partielle ou totale) les sols comportant les sels solubles (plus de 50% de la
masse) sont à éliminer des fondations ou alors des mesures spéciales doiventdoive être prises
pour empêcher leur lessivage ou diminuer leur quantités jusque dans les limites sécurités
. L’existence dans les fondations de galets, de sols graveleux et sablonneux (cas de sables
Le profil en travers type d’un barrage en terre compactée est présenté sur la fig.4.21.
fig.
La semelle du barrage n’est pas toujours horizontale. Sa configuration
ation dépend du relief au
site du barrage.
2.1.CLASSIFICATION
CLASSIFICATION DES BARRAGES EN TERRE COMPACTEE
En dehors de la classification donnée au fIg1.1,
1.1, les barrages en terre compactées se
subdivisent en différents types suivant la structure de la coupe transversale ou du corps
du barrage, les organes d’étanchéités des fondations.
Fig.2.1
1 profil en travers d’un barrage en terre.
b)-les barrages à zones-dont le massif est constitués de différents sols ; ce faisant, les
différentes terres sont disposées de manière à ce que la perméabilité du barrage soit
croissante de l’amont à l’aval :&'ʼ &'" (fig.2.2,b). Mais des fois la terre peu perméable est
disposée au centre du massif
ssif (fig.4.2.2,c).
(fig. Dans ce cas,&'ʼ &'" &' .
e).les barrages à écran interne-en membranes souples (ou polymères), en béton as-
phaltique, en béton armé, en acier, en paroi moulée exécutée en matériaux argileux ou
en coulis argile-ciment (fig.2.2,g)
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fig.2.3 Types de barrages en matériaux locaux (terre compactée), en fonction des organes
d’étanchéité des fondations.
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La paroi moulée en béton d’argile ou comme indiqué plus haut (fig.2.2,g) est exécuté
dans le prolongement de l’organe d’étanchéité du massif. On adopte cette mesure si la
fondation est perméable.
Note. La coupure incomplète est envisagée lorsque le substratum imperméable est très profond (sou-
vent quand l’épaisseur de la couche perméable« ≥ 30 à 40 ) ; elle doit couper la couche perméable sur
une profondeur suffisante pour être efficace. Le débit de fuite en profondeur devra être évalué pour arrêter
pour la profondeur de l’organe d’étanchéité (voir cours portant sur les dispositifs de protections contre les
effets de l’eau).
Le tapis étanche est envisagé dans le cas de grandes valeurs de la couche perméable
(« ≈ ∞), diminue les fuites et les risques de renard, en allongeant à l’amont les lignes
d’infiltrations. Vers l’aval les fortes sous-pressions l’auraient rendu instable (fig.12g).
Les normes de construction Russes donnent une classification unique des barrages
en terre compactée en fonction de la structure du corps du barrage et des organes
d’étanchéité des fondations (fig.13).
Cette classification est en principe le condensé des classifications données sur les
fig.11 et 12.
La fig.14 montre quelques structures types de barrages en terre compactée
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Fig.2.4 Les principaux types de barrages en terre compactée en fonction de la structure du
massif et des organes d’étanchéité du sol de fondation (suivant les normes russes).
a)-barrages homogènes ; b) et c)-barrages
c) à zones ; d)-barrage
barrage à masque amont en matériaux non terreux et un pa- p
rafouille 16 dans la couche de fondation perméable ; e)-barrage
barrage à noyau central et rideau d’injection dans le prolonge-
prolong
ment du noyau ; f)-barrage
barrage à écran interne en matériaux
matériaux non terreux dans le massif suivi d’un rideau de palplanches ou
d’une paroi moulée dans le sol de fondation ; g)-barrage
barrage à masque amont en terre (noyau amont) suivi d’un tapis
d’étanchéité amont ; 1-corps
corps (massif) du barrage ; 2-ligne phréatique ; 3-drain de pied ; 4-protection
protection du talus amont ; 5-
massif d’étanchéité amont interne ; 6-écran interne ; 7 et 8-massif amont et aval du barrage ; 9-couches de transition
(ou filtres inverses) ; 10-masque
masque amont en matériaux non terreux ; 11-noyau central ; 12-massifmassif d’étanchéité central en
terre ; 13-palplanches
palplanches ou paroi moulée ; 14-tapis amont ; 15-rideau d’injection ; 16-parafouille
parafouille amont ; 17-masque
(écran ou noyau) amont en terre ; Ž =épaisseur
épaisseur (largeur) du dispositif d’étanchéité à la base ÏÐÑ<1) ; f et l =fruit
Ï
amont et aval du talus; ∇PQR −niveau
niveau du bief amont ; ∇PQR − niveau du bief aval.
b)-barrage de palo-korgsky- construite par la méthode de déversement de la terre dans l’eau, h=15m :1-
enrochement ;2-galet(d=25
galet(d=25 à 80mm) avec gravier(d=3mm)-mélange
mélange de cailloux moyen petits et de gravier ;3-mélange
le grossier d 1
de sable et de gravier(sable F ;4-limon sableux léger ;5-alluvions
alluvions avec blocs ;6-couche de pose en
grave(mélange “gravelo-sableux”
sableux” d’épaisseur t=0.15m) ;7-enrochement(t=0.35m,
enrochement(t=0.35m, dans les cages de tresses) ;
En construisant les barrages en terre compactée en 2 étapes par ordre d’urgence des
travaux, il est nécessaire de choisir les barrages homogènes et les barrages avec massif
amont peu perméable ou les barrages à noyau amont.
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Fig.2.6.. les principaux types de barrages en terre suivant R.Rolley (technique des barrages en aménage-
aménag
ment rural-France)
1-drain
drain filtre pour absorber des eaux de ressuage après vidange ;2-drain
drain filtre pour recueillir les
eaux de percolation ;3-tranchée
tranchée d’ancrage remplie du même matériau que le corps du barrage(a) ou du
noyau(b et c) ;4-massif perméablem5-
perméablem5 noyau étanche amont(b) et central(c) ;6-protection
;6 amont ;7-
matériau semi-perméable(filtre
perméable(filtre inverse) ;8-remblai imperméable ;9-drain ;10-massif
massif homogène imper-
impe
méable ;11-butée
butée de pied drainante(drain de pied) ;12-masque
masque amont imperméable ;13-étanchéité.
Les talus des barrages dont la hauteur n’excède pas 15m se font les mêmes sur toute
la hauteur (fig.4.2.7.a, b). Pour les barrages de moyennes et grandes hauteurs, les talus
doivent se faire en lignes brisées (ou un fruit variable), en diminuant au fur et à mesure
leur pente du sommet à la base, au pied du barrage (fig.4.16, c, d, e, f, g) :
(;€C)
E;» = E» + ŠE , (41)
Sur les (fig.16, b, d, e et f), le fruit Ü est la moyenne des fruits du talus concerné.
Pour un talus en ligne brisé, la valeur du fruit Ü est celle qui est utilisée pour les calculs
de stabilité des barrages.
Fig.16. fruits des talus en terre compactée
a,b-fruit amont et aval constants sur toute la hauteur ;c,e,g-fruits amont et aval variables avec risbermes ;d,f-fruits
amont et aval variables sans risbermes ;1-volume de terre supplémentaire pour un fruit constant sur toute la hauteur
du barrage et égal à la valeur moyenne Ü (avec i=1 ou 2) ;2-volume de terre supplémentaire pour un fruit constant
égal à la plus grande valeur recommandée par le principe de variation des fruits [formule (41)] ;3-risberme ;4-butoir
(rip-rap).
Les risbermes (fig.2.1 et 2.7) sont souvent prévues, surtout sur les talus avals, aux
lieux de changement de la pente (aux lieux de brisures) des talus (à chaque 10 à 15 m,
voir même 20 m de hauteur) ; leur largueur Ó . 1.5 à 3 . si un passage de service est
prévu sur la risberme, la largeur Ó ≥ 3 . souvent sur les risbermes on construit les
chaussées et les chemins de fer.
Pour recueillir les eaux de pluie qui coulent le long des risbermes, on donne à ces
dernières une contre-pente (une déclivité contraire) Ä = 0.1, et au côté interne (entre
le talus supérieur et la berme) on prévoit des cuvettes (ou rigoles) d’évacuation (fig.2.8).
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Fig.2.8.. construction d’une cuvette hydraulique sur le talus aval du barrage en terre compac-
tée. a)-cunette en béton armé ;b)--cunette→perré hourdé ; »-»@ Ù D. C
Sur le talus amont, il est recommandé de faire les risbermes aux lieux de change-chang
ment de fruit et à la fin [àà la limite inférieure de la protection ou du masque (fig.2.7,
(fig. a, b,
c)]. Là,
à, la risberme jouera le rôle du
d butoir (ou mur de pied). Sur le talus aval les risbermes
seront utilisées pour le passage des moyens de transport, la collecte et l’évacuation des
eaux de pluie, pour enterrer la ligne phréatique si celle-ci
celle ci s’avère très proche du talus et
aussi pour l’installation des piézomètres. Les arêtes des risbermes doivent être protégées
par une bande de gazon ou une ceinture en béton.
Les barrages de hauteur 15 construits sur les terrains bien en place (ou
compacte, de bonne tenue) et les barrages d’une hauteur 10 ,construits sur les
terrains de mauvaise tenue (ou inconsistants), les pentes des talus sont adoptés sur la
base des données de l’expérience synthétisée dans le domaine des constructions des bar- ba
rages en terre sans calcul de stabilité postérieur. Pour les barrages de grande hauteur, on
se donne au préalable les valeurs des fruits des parements et ensuite on effectue obli-
obl
gatoirement le calcul de stabilité des talus. Dans tous les cas, il faut savoir que le fruit des
parements des barrages en terre varie dans les limites =2 à 4, rarement =1.5 à 1.75
et =4.5 à 6.
Les valeurs des fruits des talus amont = f et aval . l des barrages en terre
compactée (argiles ou sables) sur les terrains plus résistants que la terre du massif,
massif sont
données dans le tableau 2--1.
Tableau 2.1 Valeurs des fruits amont EC et aval E/ des barrages en terre compactée.
compactée
Les normes de construction Russes adoptent la largeur en crête des barrages en terre
en fonction de la catégorie(ou classe) de la route automobile (tableau4.2.2). Il n’est pas
question de procéder à un revêtement de la crête si une voie carrossable n’y est pas pré-
vue (ici P ≥ 3 pour ℎ ≤ 50 œŽ P ≥ 6 tqˆß 50 ).
Pour assurer l’écoulement des eaux de pluie, la crête est conçue avec une pente
transversale de chaque côté de l’axe. Les pentes de la chaussée Ä en % dans le cas d’un
profil transversal à 2 pentes, sont déterminées en fonction des types de revêtements :
-en pierres cassées, en graviers et autres matériaux traités aux liants organique-----20 à 25
Les pentes transversales des accotements (ou bas-côtés) de la route, dans le cas
d’un profil transversal à deux pentes, sont adoptées de 10 à 30% supérieures aux pentes
transversales de la chaussée [Ä = Ä + (10 à 30%)Ä ]. Souvent Ä = Ä + 2%.
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Les talus des pentes transversales peuvent être adoptées en fonction du type stabi-
lisation des bas-côtés et du climat (en %) :
-stabilisationaux liants-------------------------------30 à 40
La structure des crêtes correspondant au tableau 9 sont montrées sur les fig.2.11
et fig.2.12. il existe d’autres recommandations relatives aux paramètres de la chaussée à
la crête des barrages (tableau10, fig.2.13 et fig.2.14). Quelques exemples de structures
des crêtes des barrages se rapportant aux différentes recommandations (tableau.9 et
tableau.10) sont respectivement donnés sur les fig.2.15, fig.2.16 et fig.2.17
La fig.2.18 montre une formule constructive des routes carrossables au sein des
fouilles des ouvrages à construire ou entre les fouilles et les carrières, ainsi que celles liant
le site aux différentes entreprises de fourniture de matériaux et éléments de construc-
tion.
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Tableau2.2 Paramètres normatifs du profil en travers de la chaussée prévue sur la
crête des barrages en matériaux locaux.
Unité
Paramètres de la route
Cotes des routes de catégorie : de me-
suivant SNIP.2.05.02.85.-
sure
M
I II III IV V
Nombre n de bande de ≥4 2 +2 2 1 Pièce p
mouvement Ó
Largeur d’une bande de 3.75 3.75 3.5 3 - m
mouvement Ó
Largeur de la chaussée B ≥ 15 7.5 7 6 4.5 m
Largeur des accote- 3.75 3.75 2.5 2 1.7 m
ments (bas-côtés) C 5
Largeur minimale de la
bande de séparation (entre 5 - - - - m
les différents sens de mou-
vement) Ó
Largeur du remblai (lar- ≥ 27.5 15 12 1 8 m
geur en crête) P 0
Notes :la largeur du remblai (de la plate forme) est égal à :P = ÅÓ + 2a + Ó = P + 2a + Ó ; 2- la plus petite
largeur de la bande de mouvement entre différents sens de mouvement sur les routes de catégorie I, faites pour la
circulation en grande partie d’engins de grande vitesse (quand les engins légers, les autobus et autres moyens de trans-
port aux grandes caractéristiques dynamiques, occupent les 50% et plus de nombre général de moyens de transport),
est prise égal à 6m et la largeur du remblai doit conformément augmenter de 1m, contrairement aux normes du ta-
bleau.9 ;SNIP(en Russe CHUM)-normes et règles de construction.
NB. Pour le cas de la fig.423.d ou fig.4.26 par exemple, on agira sur C pour rester dans les limites de la
fig.22,b et de la ligne (classe IV, tableau4.10.) ; avec LA- = “E.
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Fig.2.9 : formules constructives des garde-fous
fous à la crête des barrages (ou le long d’une route en hau-
ha
teur).
1-revêtement
revêtement de la route carrossable (si le revêtement est en gravier, t=0.2m) ;2-couche
couche de pose (fondation drai-
dra
nante constituée de gravier et de sable ŽÃ . 0.15 ;3-garde-fous
fous distant de 5m l’un de l’autre ;4-couche de terre végé-
tale avec enherbement (l’épaisseur de la couche 5 à 10cm) ;5-corps corps du barrage (exemple en limon sableux) ;6-
protection du talus amont en dalle
allette préfabriquées ;7-couche
couche de pose des dallettes (joue le rôle de filtre inverse
d’épaisseur ŽÃ ); 8 − _44qŽœ œÅŽg ßœ
ßœ ꎈg 㜠‡ß_ÅÄŽœ (qˆ tÄœßßœ 4_ggéœF; Ä . Ä
Fig.2.15 : Exemple de structure de la crête sous forme de pavage irrégulier avec couche d’asphalte.
1. Rangée de cailloux ; 2.couche d’asphalte ; 3.fondation de la chaussée (matelas de sable) ; 4.garde-fous ; 5.bouche
de drainage ; 6.filtre inverse à la fin
n de la bouche de drainage.
fig.2.18 Routes carrossables au sein des fouilles des ouvrages hydrauliques ou entre différents
lieux au site du barrage en construction (les couches de
de revêtement sont en cm).
variantes) ;2.plate-forme en terre ;_f -couche
1. revêtement (I , II , III-variantes) couche d’usure ‘1 ou 2 couches de béton au ciment ou
béton asphaltique ;4.couche de terre végétale ;5.fossé d’évacuation des eaux ;3.accotement comme butoir pour le
revêtement ;Óf − 1 qˆ 2 4qˆ4 œg 㜠㜠ÓéŽqÅ _ˆ 4Ä œÅŽ (assurant la résistance de la structure du revêtement , de
pierres cassées ou gravier ;4f − gqˆg4qˆ4 œ qˆ oÄŽ 㜠¾qÅã äˆÄ ßè‡oœ oœg ßé‡Ä œg åãß_ˆoÄ䈜 _ˆoÄ䈜 œŽ 㜠Žœ térature
(couche de sable, grave ;scorie- de sols au coefficients de filtration &' ≥ 3 /æqˆß .
couche f) ou à
Hormis les chaussées à 3 couches, on peut faire à 2 couches (sans la couche4
une couche pour des routes moins sollicitées
sollicitées (ici on mélangera la terre à la pierre cassée
ou gravier).
La protection du talus amont se divise en principale, placée dans la zone des plus
grandes actions des vagues (ou zone de plus grands batillages) en période d’exploitation
et allégée, qui fait suite à la première dans ses parties supérieure et inférieur.
La partie inférieure de la protection principale doit être, pour les pays de neige, située
plus bas que la lisière inférieur de la couche de neige de 0.5Ž dans les conditions de
niveau minimal de déstockage (fig.2.19), où Ž est l’épaisseur théorique de la couche de
neige.
› ›
Où n est un coefficient dépendantde la déclivité de la vague –ℎ . Pour –ℎ =
f% f%
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2.3.3.1.Recommandation de l’aide mémoire
l’aide-mémoire technique sovi
sovié-
Bque ̏VassilypavlovitchNiédriga˝ 1983.
La cote de la limite inférieure de la protection allégée se détermine par la formule
suivante :
Tableau.2.4
Paramètres ëx , * et k des formules (46 et 47)
G9,E 9C 9
Fruit du talus ðD = ½= K=9/
ñYC% YC% C
Notes : G9,E =l’ordonnée du diagramme des sous-pressions des lames ; 9C >+ 9/ -sont les dimensions linéaires du
diagramme des sous-pressions le long du talus.
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Fig.2.25 : Protection amont en béton armé monolithe
a) et b)- cas de grand barrages avec les risbermes ; c)- cas de petits barrages (ℎ ≤ 15 ) sans risberme ; d)
et e)- joint ordinaire et fermé ; f) section transversale de la dalle.1.-Parapet
dalle.1. ; 2-bloc
bloc de béton de fermeture ou de
clavages ; 3- Dallettes en béton armé ; 4- Lit de pose continu sous forme de filtre inverse
erse d’épaisseur 15 à 30cm ; 5-
Joint entre les dallettes ; 6,, 8,11-
8,11 différent types de butoirs dans les cas de talus avec risbermes et sans risbermes ;
7- batardeau en enrochement
nrochement ; 9- protection allégée en pierres ; 10- garde-fou ; 12- dallettes en béton armé
d’épaisseur 8 à 10 cm, de largeur 30 à 40 cm et de longueur 100 à 105 cm ; 13- armature ; 14- matelas bitumineux
d’épaisseur 1cm ; 15-planches
planches traitées au goudron d’épaisseur
d 2,5 à 3 cm ; 16-mastic
mastic (enduit) ; 17- armature de
fixation du joint en caoutchouc ; 18-joint en caoutchouc de largeur 25 à 30 cm ; 19- deux (2) couches de carton bi- b
tumé ; 20- tapis filtrant. 2. Bloc de clavage en béton.
Fig.2.27 : formule constructive de protection des talus de grave ou de sable avec clavage
fiable des joints fermés (sans forme drainante) (béton monolithe)
a)-vu
vu en plan de la protection ; b) et d)-partie
partie supérieure et inférieure de la protection ; c)-formule constructive
des joints de dilatation et de tassement ; 1 et 4.protection allégées respectivement en dallettes
dal préfabriquées et
en pierre ; 2- protection monolithe principale en béton armé ; 3-tapis
tapis souple en dallettes préfabriquées ; 5.orifices
de drainage ; 6 et 8.joints de dilatation et de tassement ; 7.tapis-filtre.
Fig.2.28 : formules
ules constructives des butoirs (ou rip-raps).
a, b, c)-rip-raps sur talus ; d) et c)-butoirs
c) sur risberme ; 1- pavage irrégulier
gulier (pavage de cailloux) ; 2-massif de
pierres ; 3- mur en bois ; 4- dalle en béton armé ; 5.butoir en béton ; 6.lit (forme) de pose.
e.
Les dallettes des revêtements en béton armé sont posées sur un lit compacté
d’une ou de plusieurs couches comme indiqué plus haut.
f f
Pour les pentes de talus Ä = l à •, quand la surface occupée par les ouvertures des
joints fait 2.5 à 6% de la surface totale du revêtement et agit la sous-pression
sous pression des lames,
l’épaisseur des dallettes préfabriquées du revêtement de part en part (fig.2.23
(fig. et 2.26,f)
se détermine à partir de la condition
condition de stabilité, compte tenue de la pression hydrosta-
hydrost
tique et du facteur de charge ¾ =1.2 à 1.3 :
b) Protection en enrochements.
Le plus gros diamètre théorique nécessaire de la pierre réduite en sphère pour as-
surer la stabilité d’ensemble de l’enrochement tout-venant (pour m=2 à 5) est déterminé
par la formule :
•
√‘ EC ”C. ñ,
êE,] . C. §A. YC% + D. § , (2.10)
EC C. EC €C ñG €ñ,
Avec C=0.2 pour un diamètre de la pierre supérieure à 15cm et une hauteur des
îb
vagues supérieure à 1m ; ì = 10 ï
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L’épaisseur du revêtement d’un talus sous l’action des vagues est adopté égal à :
+- . (/ à /. C) êE,] (2.11)
Avec d=ã .
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Fig.2.30 : Exemples de structures des assemblages des dallettes en béton armé préfabriquées.
a)-coupe
coupe de la protection (dimensions
(dimension en mètres) ; b)-assemblage par joints articulés ; c)-assemblage des dal-
lettes à l’aide des armatures spéciales (barres de fer spéciaux) servant à les sceller (bétonné, obturé) ; d)-joint ;
1.dallette ; 2.scellement au béton asphaltique ; 3.soudure (assemblage par soudure des barres d’attente) ;
4.armature ; 5.le rip-rap.
Les paramètres des talus non protégés, souvent appelés talus de plage au fruit #
peuvent être déterminés,
rminés, conformément à la fig. , au moyen des formules suivantes :
Fig.2.32
2.32 schéma de calcul d’un talus amont sous protection.
Les talus non protégés sont économiques pour des hauteurs du barrage 10 .
Il faut comparer plusieurs variantes.
Pour effectuer le gazonnement continu, il faut tout d’abord une couche de terre végé-
vég
tale d’épaisseur 0.15m pour une bonne reprise. Les casiers sont remplis de terre végétale
dans laquelle sont semées les graines d’herbes.
Le gazon est fixé au talus par des piquets en bois de longueur 0.25 à 0.3m.
Dans le cas où les conditions d’un enherbement n’existent pas (sécheresse etc.…) le
talus aval peut être protégé à l’aide d’une couche de pierre concassée ou de gravier
d’épaisseur t=0.20m. Le talus aval n’est pas à protéger s’il est fait de gravier, pierre con-
cassée dégrave.
Lorsque l’eau existe en aval, la partie du talus sous l’eau doit être protégée (à l’aide
d’un drain de protection du talus par exemple).
Les hauteurs et longueurs des vagues correspondant au niveau suscités sont données
dans le tableau.2.5
Le fruit du talus f =3, correspondant à l’angle vf =18° 36᾿ ; le poids spécifique de l’eau
îb îb
ì = 9.81 ï ; le poids spécifique du béton ì = ì = 23.5 ï ; le poids spécifique de la
îb
pierre utilisée pour la protection ì# = 25.5 ï
; le talus est fait de sable fin avecãfx =
0.1 œŽ ã•x = 0.35 .
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Cette cote est adoptée comme cote de calcul. En cas de nécessité, elle pourra être
modifiée (corrigée) en fonction des dimensions des dallettes qui seront adoptées.
A l’aide de la formule (4.44), trouvons les profondeurs pour les niveaux statiques
correspondants, en déterminant avant tout les coefficients n pour chaque niveau :
·E /§
- pour IZ[\: = =15.6 et n=0.76
YC% C.}
·E •C
- pour IKV : = =13.5 et n=0.73
YC% /.•
·E C“
- pourIZL\ ∶ = =15.8 et n=0.76
YC% C./
La plus petite valeur des cotes est considérée comme cote de la limite inférieure
de la protection allégée ;
L’épaisseur des dallettes en béton armé monolithes ou préfabriquéesà sceller, pour la
protection principale est déterminée par les formules w(4.36)œŽ (4.37)] pour la cote de
calcul IKV (fig.4.43), où ëx =0,3 ; * =1,6 et K=1,1 du tableau 4.11
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Pf = n9,9l O 3,3l =10,4m ; Pl . n25,2l O 8,4l =26,56m,
Puisque, suivant les conditions de stabilité des dallettes à l’émersion, l’épaisseur des
dallettes monolithes ou préfabriquées à sceller s’est avérée petite (inférieure à
0,1 f% . 0,1 . 2,3F, alors conformément aux principes de ferraillage des dalles et de fiabi-
fiab
lité d’étanchement des joints et d’assurance de la longévité de la protection, on adoptera
son épaisseur égale à :
En qualité de 2è option
option de protection, examinons celle en dallettes préfabriquées
et à joints articulés ; soit les dallettes de dimensions 4x4, pour un niveau de calcul amont
IKV.L’épaisseur
L’épaisseur de telles dallettes, selon la formule (4.48)
(
!
f,f . fk √ 5 Ô,Îf
ŽŽ . 0,6 . x,Ô l5,•€x,5.x,¿.Ô,Îf
=0,22m
Le plus grand diamètre théorique de la pierre réduite en sphère est déterminé par la
formule (4.50) :
ï
√ 5”f,Î Î
í =1,5x0,2x2,3 O 0,5 =0,39m
5 f,Î"5€f l•,•€Î
L’option du talus de plage n’est pas à examiner ici pour des raisons simples qu’il est
mentionné plus haut déjà que ce type de talus n’est économique que pour les barrages
de hauteurℎ ≤ 10 .
Le diamètre du matériau de la protection allégée est déterminé par les formules (4.52)
et (4.53) pour les paramètres des vagues correspondant à la cote des plus basses
eauxIZL\ : (avec H= ' = 2,4 )
x,Î"5,f "x,¿ f,••
e' = = = 0,55m/s
ï,j!#j$ %& !#ï,j!#k,! l, ¿
Œ
$,'j j$
Ô,Îf"x,••k l,Ô
ã ≥ l, = = 0,02m
"x,¿Îk "Ô,Îf(l•,•€Ô,Îf) f x,Îf
Ž $ = 10xd=10x0,02=0,20m.
Avec í•x =diamètre des particules de la couche de base selon la couche granulo-
métrique.
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b) L’épaisseur des lits de pose à une couche, sous les revêtements continu
en dallettes monolithes et préfabriquées avec étanchement des joints ou sous les
dalles scellées (bétonnés) est adoptée égale à :
15≤ Ž' ≥ 4í•x
Ž' ≥ 204 ,
Ž' ≥ 154 ,
∎ L’hétérogénéité du matériau des lits à une couche doit être dans les limites sui-
vantes :
Où ã¿x œŽ ãfx sont les diamètres de fréquence 60% et 10% à partir des courbes
granulométriques, respectivement pour le sol du lit de pose et du talus.
Les diamètres des particules des lits à une couche ífx sont adoptés en tenant
compte des particules du sol du talus ã•x par le rapport :
ífx /ã•x ≤ 30
∎La couche inférieure d’un lit à plusieurs couches doit avoir une hétérogénéité de
l’ordre de ¶¿x = 2• ≤ 20
fx Ãj•
í•x /ã•x ≤ 10
ã•x =ÃÕ• = 3 à 4.
Õ•
2.3.3.2.
2.3.3.2. Recommandations de N.Rozono
onovv
La protection est divisée en revêtement principal, placé dans la zone de grands ba-
tillages et en revêtement allégé qui fait suite au premier dans ses parties supérieure
et inférieure.
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Souvent aussi le revêtement principal est conduit jusqu’à la crête du barrage, et
vers le bas jusqu’à 2ℎf% au dessous du niveau des plus basses eauxIZL\ , où ℎf% est
obtenue pour le niveauIZL\..
Nicolas Rozanov
anov recommande le mieux, l’utilisation des protections en béton armé
(préfabriqués ou monolithes et en enrochements par rapport aux protections biolo-
giques, en béton et béton bitumineux.
préfabriq
a) Protection en éléments armés préfabri qués.
Les revêtements obtenus par clavage des joints entre les dallettes unifiées de
marque D.P.P (dallettes de protection planes de dimension 2x4 et d‘épaisseur
t=0,12 ; 0,15 et 0,2m) sont le principal type de protection des talus des petits et
moyens barrages de retenue destinés à l’amélioration foncière. Tout comme au para-
graphe précédent, ils sont adoptés quand ℎf% ≤ 1,5 .
Les dallettes sont réunies par soudure des fers d’attente (fig.2.26,d) ou par
joints articulés (fig.2.26,f). L’obturation des joints se fait à l’aide du béton de ciment,
du béton bitumineux ou du mortier de ciment. Les compartiments de dallettes réu-
nies ont les mêmes dimensions que dans le premier cas (paragraphe recommandé
$
par Niédriga), avec Ó = 10 à 14m, o = 20 à 24m et 1≤ 8 ≤ 2. Les compartiments
8
sont aussi séparées les unes des autres par les joints de dilatation et de tassement
(fig.2.26,c ; 2.35,b) qui encaissent les déformations de température et du sol de fonda-
tion du revêtement.
Lorsque la protection est une réunion de dallettes par joints articulés, on peut ne
pas faire de joints de température et de tassement.
Les talus en sol argileux, capable de se liquéfier exigent que soient prévus les filtres
inverses sous les dallettes. Ces filtres sont faits de grave (mélange sable-gravier), de
gravier ou moellons concassés ou de matières fibreuses artificielles.
Pour une mise en œuvre à la main du matériau des filtres, l’épaisseur de la couche
d’un filtre doit êtreŽ' = 5ãΕ , mais Ž' >10cm ; pour une mise en œuvre
sée,Ž' = 204 .
Les dallettes préfabriquées réunies par des joints articulés (fig.4.35,f ;4.39,b) sont
rarement utilisées ; ici il faut plusieurs couches de filtres inverses pour certains talus
sensibles à l’action des vagues.
monolith
b) Protection en béton monolithe.
Recommandé pour ℎf% = 2 à 4 , les dimensions des dallettes et des comparti-
ments restent comme indiqué par Niédriga. Les compartiments sont ferraillés avec
une armature unique située à la partie inférieure de la section transversale des dal-
lettes ou avec double armature. Dans les limites du compartiment, l’armature infé-
rieure est continue ; l’armature supérieure (cas du double ferraillage) peut être des
fois prévue seulement sur le pourtour des dallettes sous forme de membrure de fer-
raillage de largeur 1 à 2m.
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Le revêtement
êtement monolithe est réalisé, comme indi indiqué
ué par Niédriga, sur une couche
couc
de gravee ou de moellon concassé d’épaisseur
d 15 à 25cm (fig.2.25).
). Pour les barrages
au massif en gravee ou sable, la protection peut se faire sans couche couc de pose si
l’étanchement
ement des joints fermés est fiable (fi
(fig.2.27).
épaisseur théorique
L’épaisseur ue des dallettes en béton et béton armé est déterminée ici par
la formule suivante :
ŒE/C ”C •
ʃ ·E
+- = +? = D, D1º@ . YC% ŒË , (2.18)
2.18)
ʃ? €ʃ EC ?
enroch
c) Protection des talus en enrochements
L’enrochement est d’habitude tout-venant.
Pour des questions de longévité de la protection, la pierre utilisée doit avoir une
masse volumique de l’ordre deʃ# ≥ 2,4 à 2,9 Ž/ 5 et de résistance R≥40 à 50 MPa.
Pour 1≤ f ≤3, la masse théorique de la pierre stable sous l’action des vagues
est déterminée par la formule suivante :
Le diamètre théorique de la pierre réduite à une sphère est déterminé par la for-
mule :
NG
?G = ŒD,§/~ʃ , (2.20)
•
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l’abaque
ue présenté sur la fig.
fig.6.15 en calculant au préalable le coefficient de composi-
compos
tion granulométrique &m , au moy
moyen de la formule :
? ?»
Š<- = ? » = • EG , (2.22)
2.22)
G ŒD,§/~ʃ
G
Les diamètresã ⪒ ã# .
formule de
Fig.2.36 : formule de cla
clavaagee des
clav des joints
oints entre
entre les
les dallettes
dallettes en
en béton
béton armées
armées préfabri
préfabriquées.
préfabriq
a), b)-réunion d
réunion de dallettes par soudure de barres d’attente et par attache de ces barres
res au moyen
moy d’un fil de fer
recuit.
P=masse en pour-cent
cent du matériau d’un diamètre déterminé.
Cette protection se présente sous forme de perré isolé (simple ou à une couche de
ÃÉ
pierre) ou double aux pierres de forme abloque dans le rapport = 1: 2, où
$É
ã# =épaisseur
épaisseur de la pierre et o# - sa largeur (fig.48). Les pierres sont disposées le long
côté suivant
uivant la pente du talus. La pose se fait sur une ou deux couches de filtre in- i
verses en sols détritiques grossiers. Pour augmenter la stabilité du perré, on le met
dans les cages en béton armé préfabriqué (fig.48,
(fig.48 b).
ʃŒC”E/C
+- = +Z- = C, 1YC% E . (2.23)
C (EC ”/FyʃG €ʃ{
Si le massif amont du barrage est fait d’un sol graveleux ou sableux bien per-
méable, la protection peut être directement posée sur ce sol bien nivelé,
nivelé compacté et
couvert d’une émulsion de bitume ou gorgé de bitume liquéfié (pour l’émulsion de bi-
b
tume 1,5 à 2KN/ l
et pour le bitume liquéfié 12 à 17 kg/ ).
l
Si le massif amont est fait de terre peu perméable ou de sol gonflant, on exé-
ex
cute un lit de pose en sable ou gravier sous toute la protection.
protection. L’épaisseur de ce lit
doit pouvoir empêcher le gonflement sous gel et la fissuration. Le lit doit jouer aussi
auss le
rôle de drain-filtre.
f) Protection biologique
Elle consiste à planter certaines essences forestières sur le talus. Les essences utili-
util
sées généralement (les osiers,
osier les pieds de vigne) n’existent pas en Guinée mais il est
question de toute autre plante qui pourrait évoluer dans l’eau avec le couvert végétal
surplombant le niveau amont. Ce type de protection est adopté pour les barrages qui
ont une charge
arge jusqu’à 7m et une hauteur des vagues ne dépassant pas 0,7m.
Cinq (5) à six (6) boutures de saule sont mis dans les trous de 0,5 à 0,7m remplis de
terre végétale. Les trous sont en quinquonce dans les rangées distantes de 1,5m l’une de
l’autre.
Les tiges de saule couchées dans les rigoles (sillons), la base vers le pied du talus et les
l
têtes vers la crête du barrage. Les rigoles sont profondes de 0,2 à 0,25m. Les têtes des
tiges ne sont pas enfouillies dans le talus mais exposées à la surface.
surface. La terre végétale est
épandue sur tout le talus avant d’enfouillir les plants ou tout simplement dans les limites
des rigoles si elle est insuffisante.
insuffisante (Le saule pleureur a des rameaux retombants ; le saule
est un arbre arbrisseau à feuilles lancéolées, vivant, vivant près de l’eau)
Pour protéger le reste du talus (la partie supérieure à celle qui vient d’être dé-
crite) contre les actions atmosphériques on utilise plusieurs méthodes (fig.2.41 et 2.42).
La protection peut se réaliser par :
-ensemencement des graines d’herbes pluriannuelles sur tout le talus couvert d’une
couche de terre végétale d’épaisseur 0,1 à 0,20m ;
-exécution des prairies dans les casiers remplis de terre végétale. Les casiers formés
par des bandes de gazon croisées de dimension 1x1m sontremplis de terre végétale dans
laquelle sont semées les graines d’herbes ……..
Dans tous les cas le gazon est fixé au talus par des piquets en bois de longueur 0 ;
25 à 0,30m.
Pour les régions de climat chaud et de grands vents, on utilise la pierre concassée
ou le gravier d’une épaisseur de 0,15 à 0,20m. Le talus aval n’est pas à protéger s’il est fait
de gravier, pierre concassée, de grave.
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Fig.2.41 options de protection du talus aval sous forme de casiers (de terre semée de grami-
gram
nées) et de prairie compacte
a), c)-enherbement
enherbement sous forme de casiers de gazon et évacuation des eaux de pluie au niveau d’une risberme ; b)-
enherbement compacte (prairie continue)
ntinue) ; 1.tapis de gazon fixé à l’aide de piquets en bois (voir aussi la fig.2.42)
fig. ; 2;
5.terre végétale d’épaisseur 8 à 12cm ; 3.cuvette en béton armé préfabriqué ; 4.ceinture de protection des crêtes des
talus à l’aide des tapis de gazon ou du béton. (Dimension en cm).
a)-cas
cas d’un enherbement (gazonnage ici) compacte (continu) ; b)-gazonnage
gazonnage sous forme d’escalier ; c)-
protection des crêtes du remblai. 1. gazon fixé à l’aide des piquets en bois ; 2.piquets
2.pique ; 3.gazon sous
forme de mur (maçonnerie) ; 4.gazon disposé en escalier. (Dimension en cm).
2.3.3.3
3.3.3 Protection des talus suivant R.Rolley
Les recommandations de R.Rolley sont identiques à celles indiquées
indi dans les pa-
ragraphes précédents. Dans le cas d’une protection amont en enrochement, il recom-reco
mande une épaisseur Ž =0,3 à1m. Les éléments de l’enrochement doivent être tels que
50% des pierres
res aient un diamètre supérieur à 20cm, les éléments les plus petits n’ayant
n’
pas un diamètre inférieur à 10cm.
Où C’ est un coefficient dont la valeur est donnée dans le tableau (13) ; v=vitesse de
propagation des vagues déterminée par la formule (6).
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2.3.4. DISPOSITIFS DE PROTECTION CONTRE LES EFFETS DE L’EAU
2.3.4.1. Drains et filtres inverses
2.3.4.1.1. Rôle
Bien que toutes les dispositions soient prises, l’eau s’infiltre toujours dans le
massif même du barrage et dans ses fondations. Pour éviter que les résurgences des eaux
infiltrées à l’aval ne nuisent à la stabilité de l’ouvrage par création de renard ou par des-
truction partielle du pied aval du barrage, on doit prévoir à l’intérieur du massif du bar-
rage et éventuellement dans les fondations de celui-ci un dispositif drainant qui intercep-
tera les eaux d’infiltration. Ce dispositif est composé de drains et de filtres inverses.
Le drain a pour but d’évacuer les eaux provenant d’une filtration à travers le
massif ou d’un ressuage.
Le filtre est l’organe destiné à bloquer la migration des particules fines entraî-
nées par la circulation de l’eau dans le massif.
Filtre et drain sont souvent associés, le filtre pouvant jouer lui-même le rôle de
drain.
Les drains sont faits soit de graviers perméable, soit d’éléments de tuyaux en béton
poreux ou en plastique perforé également entourés d’une couche de graviers.
Selon Terzaphi ; pour éviter la dégradation du filtre par entrainement de ses élé-
ments et son colmatage, il faut utiliser les sables dont le coefficient ¶ 2. Selon lui, les
conditions à respecter pour cela sont :
La granulométrie étendue : jÕ
Ã'Õ
≤4 ou 5 (éviter la dégradation) et jÕ
ÃjÕ
≥4 ou 5
(pour une évacuation libre des eaux infiltrées).
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La recommandation de K. Terzaphi est valable pour tous les types de sol (les argiles ;
les sables ; les graviers ; galets graveleux, argiles aux grosses inclusions) indépendamment
du sens de l’écoulement de l’eau et de la disposition du contact des couches contigües.
¶Ã = Õ•
=8 à 10 (jusqu’à 12),
ÃÕ•
Pour avoir le tracé des refus, on détermine les valeurs A et B (fig.1, 2).
Fig.1.1.Graphique pour la sélection (choix) et le contrôle des filtres inverses des drains des bar-
rages en matériaux locaux :
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a) et b) pour les courants descendant et ascendant respectivement (quand le filtre repose sur un sol in-
cohérent fig.1.1.b) ; c) cas d’une exploitation d’un sol cohérent au contact d’un sol incohérent à gros grains
relativement ; I et II zones des valeurs admissibles et inadmissible ; 1 et 2 pour les sols aux particules angu-
leuses ; d-diamètre des particules du sol protégé ; D-diamètre des particules du filtre inverse (íD et íDD
pour la 1è et la 2è couche du filtre inverse) % -gradient de charge ; ¶ = 2• = ¶'
j•
Fig.1.2. tamisage d’un sol de courbe granulométrique 1 ; 1 -courbe des refus de crible ; 1 -
courbe granulométrique des particules passant au travers des mailles du tamis (passé de crible).
Le plus petit diamètre de la courbe 1 étant íf et le plus grand étant í5 , alors elle
forme un sol de granulométrie obtenue. Ce faisant, A+B=100%. De la même manière, la
courbe 1 forme un sol , , 4q toœŽ᾿ʼ aux particules de diamètre í < íf et dont _ +
`x =100%. Ainsi, pour la courbe 1 on a : `f % de particules au diamètreí compris entre
íf et íl et `l % de particules au diamètre í compris entre íl et í5 ; `f +`l =`x ;
`x → `f `f
–=> P = 100
100 → P `x
`x → `l `l
–=> Q = 100
100 → Q `x
Ainsi s’obtient la courbe 1 . La courbe 1 est obtenue de sorte que les particules de diamètre
í < íf forment un sol , , 4q toœŽ᾿ʼ (de 0% à íx jusqu’à 100% à íf ).
L’utilisation du graphique (fig.1.1) peut être illustrée par l’exemple concret sui-
vant : un drain de pied (fig.1.3.) prévu à l’aval d’un barrage en terre homogène (le corps
du barrage est fait de sable) dont le diamètre des particules í•x =0,1mm et reposant sur
un sol de fondation argileux.
Le drain doit être protégé par des filtres inverses pour lesquels il est prévu
d’utiliser la terre d’une carrière dont les caractéristiques sont les suivantes :1è couche
(à partir de l’extérieur du drain) ífx D
=0,15mm, í•x
D
à1,1mm ; í¿xD
=1,3mm ; la deuxième
couche ífx =6mm, í•x à20mm ; í¿x =2,4mm (valeurs obtenues des courbes granulomé-
DD DD DD
Certifier la possibilité d’utilisation de ces sols pour les filtres inverses, ainsi que des
autres sols des carrières pour les couches de filtre au contact avec le sol de fondation.
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Solution : Au contact du corps du barrage avec le drain on a un courant descendant.
Selon le graphique (fig.1.1, a), pour le premier filtre, le point d’intersection des caractéris-
% E
tiques ; ¶ = í60 f,5
% = x,f• =8,7 et §=
Õ•
=11 tombe dans la zone des valeurs admissibles ; ce
í10 ÃÕ•
faisant, on peut utiliser ce sol pour le premier filtre.
EE l
Pour la 2è couche, le point d’intersection des caractéristiques ¶ = 2•
= =4 et
EE
j• ¿
EE
§= Õ•
E = 18,2, tombe dans la zone des valeurs inadmissibles ; par conséquent le sol de
Õ•
carrière ne peut pas être utilisé en qualité de matériau pour la constitution du filtre in-
verse (on peut procéder à un tamisage comme indiqué plus haut ; la nouvelle courbe gra-
nulométrique obtenue servira à effectuer les calculs correspondants).
Les calculs analogues sont effectués pour le choix des fractions granulométriques
des couches suivantes du filtre inverse.
Il existe des tapis de feutre de fibres synthétiques (non tissées) à l’aide des quels on
peut réaliser les filtres dont la mise en place est facile.
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1-ligne phréatique ; 2-protection du talus aval ; 3 et 4- 1è et 2è couche du filtre inverse ; 5-
enrochement. 5 =1,0 à 1,5 ; =1,5 à 2.
Ž' =20 à 30cm ; Ž' ≥ 50íf• ; certaines recommandation indiquent que Ž' ≥ 8íf• ; ÓÃ = (2 à 3)
IJ Ã
où0,5≤
IK
≤ 5; ¶' = 2•
; ¶ = Ã2•
j• j•
e) pour les barrages en terre argileuse ou sur sol de fondation argileux, le soulève-
ment (décollement) hydrostatique de contact (l’exfoliation ou détachement de particules
du sol cohérent) n’est pas admis (fig.1.1,c) ;
f)la granulométrie de la 2è et des couches suivantes du filtre (si le filtre est composé
de plusieurs couches) se détermine à l’aide des mêmes graphiques et formules susdites,
considérant que d et D sont les dimensions des particules des couches précédente et sui-
vante du filtre (suivant le sens de l’écoulement) ;
g) tous les filtres qui forment avec le sol de fondation un angle v ≥ 90° [oœgª drains
inclinés (ou protection) ; le drain de pied combiné au drain de protection du talus aval ;
dans les barrages en terre et enrochements à noyau ª4œÅŽß_o] doivent avoir le rapport
j•
≤10 pour éviter l’érosion de contact.
Ãj•
h) si le filtre forme avec le sol de fondation un angle v > 90°, (par exemple le drain
de pied, les barrages à noyau amont), il faut vérifier si chaque couche précédente ne se
décollera pas pour se répandre sur la couche suivante. Pour cela :
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Où _# est un coefficient qui tient compte de la porosité du sol et se détermine à partir
de la fig.1.4,b, en fonction de ¶' = ¶ . íí60.
10
Les principaux types de drains sont montrés sur la fig.1.5. Les barrages de hau-
teur ℎ ≤5 à 6m peuvent ne pas être drainés.
b) détermination du coefficient
_# = ¾(Å, ¶' ).
Le drain incliné (ou drain de protection) en fait ne baisse pas la ligne phréatique,
mais protège le talus contre le renard au lieu de la résurgence des eaux infiltrées à l’aval
et les actions des lames y se produisant. Ce type de drain est adopté pour les parties du lit
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de la rivière et de la plaine de débordement des barrages aux organes d’étanchéité ainsi
que sur les parties de plaine de débordement des barrages homogènes en combinaison
avec les drains tapis ou le drain en tuyauterie (fig.1.5,e).
Le drain en tuyauterie est adopté pour drainer les parties côtières et les plaines de
débordement éphémères des barrages homogènes en sable, quand le débit d’infiltration
est substantiel. Le drain est composé de filtre inverse 2 et d’un tuyau collecteur perforé 9
dont le diamètre ne doit pas être inférieur à 20cm (fig.1.5, c et fig.1.6, aet b).
Un drainage effectif du corps d’un barrage en argile lourde anisotrope et une con-
solidation accélérée de ces dernières en période de construction sont obtenue à l’aide
des drains horizontaux en combinaison avec le drain vertical (fig.1.5,g).
Un drain tapis vertical fiable permet de diminuer les exigences en bonne terre du
massif aval du barrage.
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a) drain de pied ; b) drain de protection (drain incliné) du talus aval ; c), d), e) et g)-drain combiné ; d) et c)-drain de
pied combiné au drain tapis (au drain horizontal) et au drain de protection respectivement ; e)-drain en tuyauterie
combiné au drain de protection sur les parties de la plaine de débordement du barrage ; f)-drain tapis dans les rives (les
versants)-sur la partie riveraine du barrage ; g)-drainage d’un barrage en argile anisotrope (& > &d ), & et &d -
perméabilités horizontale et verticale.
1-drain de pied ; 2-filtre inverse ; 3 et 4-sorties du courant respectivement, des fondations et du massif pour les
drains ; 5 et 6-lignes phréatiques respectivement, quand PQe = PQe et quand PQe = PQe ; 7-
enrochement ; 8-drain tapis (drain horizontal) ; 9-tuyau collecteur du drain en tuyauterie ; 10-tuyau d’évacuation ; 11-
cunette d’évacuation ; 12-collecteur en enrochement du drain tapis ; 13-tapis d’évacuation (fig.1.6,b) ;15-terre argileuse
du massif du barrage ; 16- couche drainante verticale ; 17-puits de décharge dans les fondations à lentilles (fig.1.6,c) ;
ox = (0,3 à 0,5)P -pour d) ; e) et f). Considérer∇TPQR = ∇PQR , ∇TPQe = ∇PQe etc… ; 14-protection du talus
aval.
Figure page 14
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Fig.1.6 drain en tuyauterie
a) drain tapis (exemples d’autres types de tapis (b)) ; puits filtrants de décompression : fondations relativement
perméables mais hétérogène (fondation à lentilles sableuses c) et fondation à alternance de couches perméables et
imperméables (d).
Les filtres inverses sont à prévoir pour les drains verticaux et les drains tapis tout
comme pour les autres types de drains.
La profondeur des puits filtrants doit permettre de drainer les couches perméables si-
tuées à une profondeur ≤ 50%ℎ et susceptibles d’être alimentés par la retenue.
Leur densité est fonction de l’hétérogénéité du terrain.
Les drains dans les rives sont nécessaires pour éviter une sur humidification des sols et
les glissements.
Observations complémentaires :
Le drain de protection est aussi adopté en cas d’insuffisance de bon caillou.
L’épaisseur de ce type de drain ensemble avec le filtre inverse est déterminée compte
tenu des conditions d’exécution des travaux : Ž = 5ãΕ + Ž' .
Le lit de pose de la protection d’un barrage en terre compactée est calculé conformé-
ment au paragraphe 4.2.3.3.1,f. avec le respect de la granulométrie du sol du massif du
barrage.
2.3.4.2.1Etanchéïté du barrage
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Lorsque le matériau du barrage n’est pas suffisamment imperméable pour assurer
l’étanchéité du barrage, on est conduit à équiper ce dernier d’un organe d’étanchéité
spécial.
Généralement on utilise à cet effet les noyaux en matériaux argileux compacté, les
masques amont en béton de ciment (rare) ou bitumineux. Il existe néanmoins d’autres
techniques plus récentes telles que la paroi moulée, les membranes souples etc.….
Les structures des types de barrages à noyau sont données sur les fig.2.1, a et b.
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IVJ ≥ IZ[\ O D, 1§ Pour YË,- 15E(2.6) (65)
Latéralement, on dispose de part et d’autre du noyau un drain filtre, vers l’aval pour
recevoir (recueillir) les eaux de percolation, vers l’amont pour absorber les eaux de res-
suage après vidange (fig.2.2). La granulométrie de ces filtres est établie tout comme pour
le drain (.1.1 ;1.3).
%” Ï
Où et Ž sont la hauteur et l’épaisseur moyenne du noyau ; &" = ,
l
La tranchée pour la paroi moulée peut être exécutée en 2 ordres d’urgence des tra-
vaux (parois sectionnées) ou en un ordre, de façon continue (parois continues). La solu-
tion thixotrope susdite peut tout simplement servir de stabilisateur des parois de la tran-
chée.
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Les parois continues, en fonction de leur profondeur et de l’épaisseur exigée, sont exé-
cutées graduellement d’une rive à l’autre par des appareils de forage rotatifs d’aspiration
et aussi par des creuse-tranchées (pelles mécaniques à rotor) ou des excavateurs à
chaînes à godets, les draglines (excavateurs à godet traînant ou à câble) et les scrapers à
câble (les racloirs à câble). Au fur et à mesure de l’excavation, la tranchée est graduelle-
ment remplie d’argile à blocaux ou de mélange d’argile et d’autre sol (argile-autre sol) fig.
(2.4, b).
L’épaisseur des parois sectionnées fait généralement 0,5 à 1,0m ; celle des parois faites
par la méthode d’excavation continue est de 1 à 4m et dépend beaucoup du matériel de
forage (équipement) et des propriétés des sols argileux en place. Pour les parois en sable-
ciment on peut prendre 0,5 à 0,7m, et pour les mélanges argile-sol-0,5 à 4m. Dans tous
les cas, l’épaisseur Ž# est supérieure à celle déterminée par la formule (2.1), conformé-
ment aux données du tableau 2.1 (56).
Le rideau d’injection peut aussi être fait après la construction du barrage, au moment
de la mise en eau de la retenue, pour les vitesses réelles d’infiltration du courant allant de
250 à 300m/j. Ici les trous de forage sont faits à partir de la crête du barrage jusqu’au
fond, à la profondeur théorique (les trous peuvent être distants de 1,2 à 1,5m l’un de
l’autre et, en cas de nécessité, en 2 rangées ; à la base l’épaisseur du masque injecté est
f
Ž ≥ fx , avec H étant la charge sur l’ouvrage). A travers ces trous on injecte sous une
grande pression, le coulis argile-ciment ou le lait d’argile pour boucher les pores du sol de
fondation et du corps du barrage. Le nombre de trous (forages) dépend du type de sol à
injecter et de l’épaisseur du voile exigée (voir organe d’étanchéité des fondations).
Grâce à son élasticité et à sa plasticité, le masque en béton bitumineux peut suivre les
déformations du massif qui le supporte sans se dégrader. Mais il doit être protégé contre
le vieillissement suite au fluage dont il est sujet.
Le masque en béton bitumineux peut être composé d’une couche de béton bitu-
mineux filtrant (binder) de 4 à 5cm d’épaisseur, formé d’enrobé de perméabilité
&' ≈ 10€ à 10€• m/s et d’une couche de binder drainant de 10 à 12cm d’épaisseur et de
perméabilité &' = 10€l à 10€5 m/s et de deux couches de béton bitumineux étanche de
Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 77
6cm d’épaisseur chacune. Superficiellement on réalise une couche de finition et de pein-
ture de protection thermique (fig.2.5).
Le binder filtrant est composé de 56% de gravillons concassés (le calcaire de préfé-
rence) de 2/10mm, de 44% de sable de 0/2mm et de 4 à 5% du poids de granulat, de bi-
tume 60/70 d’indice de pénétrabilité.
Le béton bitumineux étanche dont la perméabilité est de l’ordre de &' = 10€Ô m/s
est composé de 85% de gravillons concassés ; de 15% de sable 0/5mm ; de 13%
d’éléments moins de 1mm (le filer) contenus dans le gravillon et le sable et de bitume
60/70 d’une valeur de 8,5 à 9% du poids de granulat.
$ = ∇ST − ∇PQe .
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Le noyau au sommet doit être protégé de la dessiccation (contre fissures de retrait) par une couche de
sable ou un enrobé bitumineux.
Tableau 2.1
Valeurs du gradient de charge critique moyen des organes d’étanchéité % ,
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Matériau de Type d’organe d’étanchéité
l’organe Noyau amont ou cen- Massif du bar- Paroi
tral rage moulée
Argile, béton 12 8à2
d’argile
Limon 8 4 à 1,5
Limon sableux 2 2à1
Sable moyen 1
Sable fin 0,75
Mortier d’argile- 125
ciment
Argile à blocailles 40
Argile-sol 25
béton 180
Tableau 2.2
Composés et indices essentiels des solutions d’injection recommandées.
Préparation de la solu-
de
tion quan-
tance à la
rains à in-
de la solu-
tériaux par
sement du
de solution
tité de ma-
volumique
Masse
Affais-
compres-
Résis-
composi-
tion
Type
sion RW
solution
cône, m
Ter-
jecter
1 5
tion
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Mortier d’argile poly- Le superphosphate est
La mère : mélangé à l’eau ; après on
grave et gile→490kg;résine d’urée met la résine ; on malaxe et
les sols 30% de la masse d’argile ; ensuite on met la solution
sableux superphosphate=40% de 1,37 0,18 1,7 d’argile
&' = la masse de résine ;
^
20 à 50 / E=0,44 5 =0,8
á
æ
1-forages transversaux ; 2-tronçon (section) de premier ordre d’urgence des travaux ; 3-comblement du tronçon de
mortier d’argile ; 4-terre abattue à l’aide d’un excavateur à griffes (ou à grappin ou à benne preneuse) ; 5-solution
thixotrope ; 6-comblement de la tranchée de terre argileuse ou de mélange argile-sol (par exemple béton d’argile) ; 7-
partie du rideau réalisé ; 8-direction d’excavation de la tranchée ; Nes-niveau des eaux souterraines.
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Si le massif est en matériau peu perméable, il faut pour le masque un lit de pose en
sable ou gravier pour le drainage des eaux d’infiltration et la formation des fissures.
Le masque est exécuté sous forme de bandes de 2 à 2,5m de largeur à l’aide des distri-
buteurs d’asphalte et compacté à la température de 110 à 140° par des rouleaux vibrants.
Les dispositifs (mécanismes) sont déplacés le long du talus à l’aide des treuils installés à la
crête du barrage. Pas de joints déformables.
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Fig.2.9 Dispositifs d’étanchéité du sol de fondation meuble.
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a) parafouille en terre (clef d’étanchéité) ; b) palplanches (rideau de palplanches) ; c)parafouille suivi d’un rideau de
palplanches ; d) noyau avec parafouille en terre non profond (« = 0) ; e) noyau avec parafouille profond ; f), g) et h)
rideau d’injection en combinaison avec les noyaux central et amont ; paroi moulée sous forme de tranchée ; i) rideau de
pieux coulés en place (l’intersection des forages donne des parties rétrécies) ; j) noyau amont suivi d’un tapis amont. 1-
massif du barrage ; 2-fondations perméables ; 3-couche imperméable ; 4-parafouille ; 5-palplanches ; 6-noyau ; 7-rideau
d’injection ; 8-noyau amont ; 9-paroi moulée continue ; 10-rideau de pieux coulés en place ; 11-tapis amont. Pour Žf
voir §2.1.2 ; Žl =0,6 à 1m (le rideau peut atteindre les profondeurs considérables, par exemple le barrage de Mani-
kouangan-3, au canada, a ℎ = 105 ).
Les organes d’étanchéité sont ancrés dans la couche imperméable sur 0,5 à 1m.
Le raccord du masque étanche avec les ouvrages en béton et avec les parafouilles
doivent être traité avec beaucoup de soins. Ce faisant, il est conseillé d’éviter les raccords
perpendiculaires au profit des surfaces tangentielles et arrondies en prévoyant des sur
épaisseurs de béton bitumineux au niveau de ces raccords protégés par un couvre joint
de surface de part et d’autre (fi.2.6).
Les fondations sont souvent les roches fissurées (perméables) ou les sols
meubles. Les eaux d’infiltration à travers ces fondations pouvant provoquer le renard qui
conduit à son tour aux affaissements inégaux de l’ouvrage et à sa rupture. Alors les or-
ganes qui empêchent ces infiltrations dangereuses dans les fondations assurent la résis-
tance de ces dernières. Ils sont soit complets (coupure complète de la couche perméable)
soit incomplets (coupure partielle) ou sous forme de tapis amont étanche.
Sols meubles
Dans un sol meuble on prévoit souvent les para fouilles (tranchée remblayée en
matériau étanche fig.1.1,a ; fig.2.2 ; fig.2.8 et fig.2.9,a, d et e) constitué soit d’argile ou de
limon, et conduit (enfoncée) jusqu’à la couche imperméable se trouvant à 3 à 4m(il existe
le cas où cette profondeur atteint 37m). Ainsi, on peut adopter la formule avec noyau
descendant jusqu’à 30m (fig2.9, e).
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30m de profondeur et un rideau de palplanches de 30m au prolongement duparafouille
en matériaux locaux.
Les injections et les parois moulées peuvent aller à partir des fondations en pro-
longement du noyau (fig.2.9, f, g, h, i) ou du corps du barrage en matériau local imper-
méable.
ÆJOP
Où _' f est le coefficient d’affinité du noyau ; _' f = , où &'" est la perméabili-
ÆOÑ
té des fondations ; &" est la perméabilité de l’organe d’étanchéité.
Le rideau d’injection (tableau .2.2) est fait en injectant les solutions à travers
les trous de forage de 1 à 15cm de diamètre, distant l’un de l’autre de 1,5 à 3m dans
l’alignement. Dans les sols meubles les injections sont faites en plusieurs rangées. Ce fai-
sant, dans les couches supérieures (ou partie supérieure) des fondations on peut avoir 15
rangées et dans les couches inférieures 1 à 2 rangées.
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L’épaisseur du rideau d’injection est en général déterminée par la formule 2.1 en
prenant % , = 7,5 pour les rideaux d’injection dans les sols de galets (graviers) ; 6 pour
le sable grossier et moyen et 4 dans le sable fin. Dans les sols de fondation perméables,
l’épaisseur du rideau diminue en profondeur. La profondeur peut faire des centaines de
mètres (le barrage d’ASSOUAN, en Egypte, a un rideau profond de 170m). On peut injec-
ter des limons sableux aux galets (avec perméabilité&' = 0,1 à 500 /æ).
Les injections sont faites sous une recharge, à la surface au-dessus du rideau, dite
cavalier d’injection ou alors à partir d’une galerie pour éviter les soulèvements des fonda-
tions, la sortie de la solution à la surface.
Sols rocheux : Dans les sols de fondation rocheux fissurés on fait les rideaux
d’injection en coulis de ciment dans les forages si l’absorption spécifique ä ≤
100o/ ÄÅ. . (fig.2.11). L’épaisseur du rideau d’injection ici déterminée par la formule
(2.1) en prenant % Ã , conformément au tableau 2.3
$ $
L’absorption spécifique de l’eau ä(œÅ ) et le débit d’eau Q(en ) absorbé
. .
par un forage en effectuant une injection d’eau sur un tronçon de 1m de longueur ox (de
hauteur) et de 1m de charge d’injection H.
R
L = [.9 . (2.11) (70)
D
La profondeur du rideau dans les terrains rocheux et meubles peut être prise égale
à:
Y- = (D, / à CFYË,-(2.12) (71) Pour les sols à karsts, . (1,5 à 5) . Avec pré-
cision peut être déterminée suivant le tableau 2-4. Dans le cas d’organes d’étanchéité
internes en matériaux non terreux, le gradient % 3 et est déterminée comme suit :
a)-sols de fondation rocheux, Y- = D, •C [A,9 ;(2.13) (72)
Tableau 2.3
Valeur du gradient admissible des rideaux d’injection en fonction de l’absorption spéci-
fique ä et de la perméabilité &' ä en (litres/min.m.m)
ä à: &' à : en cm/s % Ã
0,05 1.10€ 15
0,03 6.10ۥ 20
0,01 (le lugeon) 1.10 ۥ
30
Tableau 2.4
Profondeur du rideau d’injection des sols de fondation des barrages en matériaux lo-
caux
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non renardables
S%
% , = − 1 (1 − Å), où ì œŽ ì sont les poids volumiques des particules solides et
S
de l’eau.
D,•C [A,9
b)-sols de fondation meubles renardables,Y- . •A-,E ; (2.14)
º@
D,•C [A,9
c)-sols de fondation meubles non renardables, Y- . •A- , (2.15)
º@
T8ÐU
Où% = (voir tableau)
Ï
Note :un sol est renardables lorsque le plus grand diamètre de ses particules entrainées est ã <
ã5 à ã• ; ã . 0,77íx , íx est la plus grande dimension des pores de ce sol. Selon M. Povtchitch,
íx = 0,455(1 + 0,05¶) 2n¶ . , n étant la porosité de ce sol et η le coefficient d’uniformité ; η=
f€
ã¿x ⁄ãfx
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Sous l’influence de la charge sur l’ouvrage H (fig.1.1), il se passe une infiltration de
l’eau à travers le barrage de l’amont (zone de plus grandes profondeurs f ) à l’aval (zone
des petites profondeurs l ).
Si ' est très grande, il faut abaisser la ligne phréatique pour éviter la grande hu-
midification de la terre au niveau du talus aval et augmenter la stabilité de ce dernier.
Cela peut être possible avec les dispositifs de drainage.
a)la ligne de saturation du massif du barrage (ici les pressions hydrostatiques sont nulles ;
b) la pression de l’eau interstitielle dans le massif déterminé à partir d’un réseau de lignes
équipotentielles ; la position de la ligne phréatique et la connaissance des pressions interstitielles
sont utiles pour le calcul de stabilité de l’ouvrage.
c) le débit de fuite dû aux infiltrations, qui peut s’obtenir à partir du réseau de lignes de
courant, orthogonales aux équipotentielles.
2.3.5.1.2 Hypothèses
a) le débit spécifique ä est déterminé pour un mètre courant (1m.c) de section caracté-
ristique du barrage en prenant la charge moyenne pour le tronçon ;
c)l’étude des infiltrations essentielle s’effectue pour la grande charge nominale (sou-
vent cette dernière a lieu quand le niveau amont est égal au niveau normal et le niveau
aval au niveau minimum (VTPQe = VTPQe ). Les niveaux ST œŽ TQe sont
alors considérés comme niveaux de calcul. Pour les barrages sur les cours d’eau taris-
sables ou dans les ravins, la cote noire du lit du chenal de fuite est considérée comme
niveau de calcul aval TQe au-dessous duquel le sol est toujours saturé en eau
d’infiltration.
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- les barrages sur fondations peu perméables appelés couche imperméable (ou
mur de la nappe souterraine) dont le coefficient de filtration &'" est inférieur à celui du
ÆÏÐÑ
barrage & de pas moins de 20 à 50fois. Lorsque ≥ 20 à 50, la perméabilité des
ÆJOP
fondations n’est considérée que pour les barrages des classes supérieures (classe I et II).
Les méthodes hydrauliques (1931) dont Nicolas Pavlovski est le fondateur sont les
plus répandues pour la résolution du problème d’écoulement plan au travers d’un bar-
rage en terre.
Dans les limites des tronçons I et II, les équations du débit de fuite sont obtenues à
partir de la loi de Darcy
3 = ŠË,- . • , ( 1}F
Q. 3. @ = ð• ,( 11)
Pour la partie du milieu II, on utilise l’équation de Dupuit (1863) qui décrit le courant
de filtration plan graduellement varié :
XC/ €X//
W. /YW
. Z [¢¡ ( 1 )
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La distance o# est déterminée par la formule :
fig.1.3 Schéma de calcul des barrages en terre compactée (barrage homogènes) sec-
tion Eugène Zamarine.
a) avec drain de protection du talus aval (drain incliné suivant la pente aval)
Parmi les méthodes analytiques on peut citer la parabole de kozény. Dans le cas des
barrages en terre homogène non drainés fig.1.4, kozény a démontré que la ligne de satu-
ration peut être assimilée dans sa partie médiane à une parabole d’axe horizontal dont le
foyer 0 est situé au pied du parement aval du barrage.
\ = Œ,/D + /],D , ( D)
où _x = Œℎf”]
l
k − È , avec È étant la largeur en base du barrage diminuée de
^
9G@ = D, •EC YC . ( C)
Pour les barrages munis d’un drain aval qui rabat la ligne phréatique à l’intérieur du
barrage, la parabole de KOZENY aura pour foyer l’extrémité amont du drain au quel se
raccorde la ligne de saturation (fig.1.5)
Dan le cas d’une digue à noyau imperméable, maintenu par deux massifs perméable,
on construit la ligne de saturation comme précédemment (fig.1.4) en ne considérant que
le noyau imperméable (fig.1.6)
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2.3.5.2.1 Barrage homogène sans ou avec drain de protection du talus.
La hauteur de résurgence des eaux à l’aval au-dessus du niveau du lit oÄŽ) est dé-
terminée par la formule (fig.1.3)
èA èA /
Y->@ = −Œ − (YC − Y/ )/ + Y/ , ( /)
E/ E/
oùℎf et ℎl sont les profondeurs de l’eau en amont et aval du barrage ; È est la lon-
gueur du profil équivalent.
èA = 9G@ + è ; ( •)
9G@ = …YC , ( §)
f
où† est le coefficient qui tient compte de la raideur de la pente du talus (Äf = )
j
amont. Selon G.Mikhailov on a :
E
… = /E C”C, ( })
C
Où È = È − lℎ .
La ligne de saturation est construite à l’aide de l’équation de Dupuit pour les sec-
tions 0-0 et ` − `.
/
\ = ŒY/C − Š . LË,- . ] . ( )
Ë,-
La vitesse de filtration à la sortie des eaux à l’aval sur le talus ou à l’entrée dans le
drain de protection se détermine par la formule :
Où% " est le gradient de charge lors de la résurgence des eaux à l’aval.
Ia
•@:- . I], (90 )
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Où å est la chute de la ligne de saturation sur l’intervalle ` = ` − ` €f , avec ` et
` €f les deux dernières valeurs de`.
L’équation de Dupuit pour le débit de fuite entre les sections 0-0 et 2-2 s’écrit par
la formule suivante :
Y/C €Y/ /
LË,- . ŠË,- , (91)
/èL
Fig.1.5 Tracé de la ligne de saturation dans le cas d’un barrage drainé. a) cas d’un drain
horizontal ; b) cas d’un drain vertical. Méthode de Kozeny.
Fig.1.6 Tracé de la ligne de saturation dans le cas d’un barrage à noyau. M.Kozeny.
Mais la structure de la formule qui décrit la ligne de saturation permet de dire que oà est la distance
à laquelle elle se jette sur le niveau aval (fig.1.7). Sa valeur étant petite par rapport à È ,
est souvent négligée lors des calculs ou est calculée par les formules :
(E• Y/ F
9?- . •
; 9?- . (D, D§ à D, D})YC , (93)
La ligne de saturation est construite par l’équation (87), en se donnant des valeurs
de ` allant de o# à È = È O oÃ
Quand en aval il n’existe pas d’eau, dans la formule (90) on met l = 0, mais oÃ
est déterminée par la deuxième formule (92)
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La ligne de saturation est rectifiée là où
LË,- LË,-
a ≥ YC − et a ≤ Y/ + . (95)
ŠË,- ŠË,-
Les calculs s’effectuent pour les sections 0-0 et 2-2 (fig.18). La particularité de ce
drain est l’absence d’eau en aval (ℎl = 0). Dans ce cas, l’équation du débit de fuite est la
suivante
Y/C €Y/ /
LË,- . ŠË,- , (96)
/èL
Où È . È . o# O È ; l . 0.
La ligne de saturation est construite par l’équation de Dupuit (87) fig.(1.8, a et b),
avec ` = o# + È + oà ; oà . 0,5 ÏÐÑ .
ÆÏÐÑ
L’axe des ordonnées oy peut être confondu à l’axe 1-1 passant par le point B
d’intersection du bord de l’eau avec le talus (fig.1.8, a, b). Dans ce cas là on eut écrire
L
\ = Œ/ ŠË,- yèL + 9?- − ]{, (97)
Ë,-
j € ÏÐÑ
La ligne phréatique est visuellement rectifiée sur l’intervalle å ≥ ÆÏÐÑ
.
Les pertes de charges ∆ f dans les limites du massif amont et ∆ l dans les limites
du massif aval sont d’habitude insignifiantes. C’est pour cette raison que la ligne phréa-
tique en ces droits est très proche des niveaux d’eau respectifs.
Fig.1.7. Tracé de la ligne de saturation dans le cas d’un barrage homogène muni d’un
drain de pied sur fondation imperméable.
L’étanchéité est assurée par le noyau dans les limites duquel on assiste aux plus
grandes pertes de charge ∆ qui de principe, sont proches en grandeur de la charge sur
l’ouvrage $ .
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Où Ž œŽ Ž sont les largeurs en crête et à la base du noyau
ÆÏÐÑ
Où f(k). −1
ÆP
Les fruits des talus amont f et aval l restent les mêmes. Le calcul suivant
s’effectue comme pour le barrage homogène muni ou non d’un drain, en remplaçant
dans les formules (83) et (91) les valeurs P parP .
Fig.1.8 Tracé de la ligne de saturation dans les cas d’un drain tubulaire a) et d’un drain
tapis [ a) et b)].
(1)-filtre inverse ; (2)-drain ; (3)-ligne phréatique ; (4)-sol non renardable ; (5)-sol renardable
Où È = È + oà = o# + È + oà = † f O fS OP O
l( f O S − Ã F− 5 Ã O oÃ
L
\ . ŒY/C − /] ŠË,- , (104)
Ë,-
Où `varie de o# à È .
La ligne est construite seulement sur les tronçons des massifs amont et aval, pas
dans le noyau.
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LË,-
9?- = D, § , (105)
ŠË,-
Les calculs s’effectuent pour un massif fictif réduit du massif réel par une affinité
d’axe horizontal de rapport _' pour le noyau amont. On effectue alors un remplace-
ment virtuel du noyau amont d’épaisseur moyenne Ž et de perméabilité & par un mas-
sif équivalent, au point de vue de la perméabilité, et dont le coefficient de perméabilité
est & , l’épaisseur suivant l’horizontale étant o .
ŠË,-
+;- = 9;- = +; Š;
„cd ‹ (106)
Pour le barrage homogène ainsi obtenu (fig.1.10) on appliquera les formules don-
nées plus haut, en fonction du type de drain. Pour les fig.1.10 par exemple on appliquera
les formules données pour la fig.1.3,a où q est déterminé par la relation (86) ; ℎ par
(81), la ligne de saturation par (87). Ce faisant tous les paramètres sont pris à partir de la
fig.1.3.
La ligne de saturation est construite seulement pour le massif aval en prenant dans
la formule (77) les valeurs de ` allant de o# + Ž à È . La profondeur ℎ5 (fig.1.10) est
obtenue graphiquement après construction de la ligne phréatique suivant une échelle
donnée.
Y• = YC + ¸J ; (107)
Y~ . Y/ O ¸J , (108)
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Où «á est la profondeur calculée de la couche perméable ; P est l’emprise du bar-
rage (pour un barrage sans berme P = f× O l× OP ); $ = f−
ÝÏÐÑ
l =charge sur l'ouvrage; n est un coefficient de correction dépendant de :
e^
Tableau 18
P
=
20 5 4 3 2 1
«á
Å= 1,1 1, 1,23 1,30 1, 1,8
5 18 44 7
Le débit de fuite total est alors calculé par la formule suivante :
De (110) on a :
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L’étude des infiltrations à travers ce type de barrage (fig.1.11,a) s’effectue par la
méthode simplifiée susdite en appliquant la formule ((109) si la différence est grande
comme indiqué plus haut entre les perméabilités.
Fig.1.10 Tracé de la ligne de saturation dans le cas d’un barrage à noyau amont ;
_x = ( é − l ).
Fig.1.11 Tracé des lignes de saturation des barrages homogènes sur fondations per-
méables
2.3.5.3.2 Barrage homogène muni d’un drain de pied avecŠº:; . ŠË,- (fig1.12).
Généralement, ce drain est conçu au niveau du thalweg. Le débit de fuite par infil-
tration dans le corps du barrage ä et dans les fondations ä'" se détermine par la for-
mule suivante [voir (90)]
Y/• €Y~ /
L = LË,- O Lº:; . Š , (116)
/(èA ”9?- F
f
Oùoà . 5 l ; k= & .
5
/
\ = ŒY/• − Š L] , (117)
Les gradients de sortie du courant de filtration dans le drain et le lit aval se déter-
minent par les formules :
C,C(YA €Y/ )
•@:- . , (118)
¸- n>ç9⁄+ €C
$
Où1,1(ℎ − ℎl ) = ÆJOP ; 0,01≤ e ≤ +∞ ; ℎ = å − «
JOP Ñ
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2.3.5.3.3 Barrage à noyau amont suivi d’un drain tapis amont sans drain aval ou mu-
ni d’un drain de protection du talus (fig.1.13,a)
Ces types de barrages sont réalisés dans les limites du lit de la rivière (ou du thal-
weg) quand la couche d’alluvions très perméables est suffisamment épaisse. Pour les
calculs, le noyau et le tapis amont sont considérés imperméables ((&' = & = 0).
Y• €Y/ Y• ”Y/
/ (Y• F .
è
FŠº:; . ¸J O ŠË,-
/
H, (121)
ÝÏÐÑ
Où n est le coefficient de correction dépendant du rapport (fig.1.13,a et b) ; pour
e^
les valeurs de n, voir le tableau de la formule (108), où $ correspond à ( f − 5) dans
la formule (119), et la hauteur de résurgence (fig.1.13,a) :
] ]k
é = −Œ k −( 5 − l)
l O l. (121a)
k k
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4. La ligne phréatique est construite à l’aide de la formule suivante :
LË,- ]
\ = ŒY/• − / , (125)
ŠË,-
Où ` = 0 à È − lℎ é ; n = nf , nl , … . . n ; ` = `f , `l , … . . `
5. La vitesse d’écoulement de l’eau à la sortie sur le talus aval (ou à l’entrée dans le
drain) se détermine par la formule :
Où % " est la pente de la ligne phréatique (le gradient de charge) à la sortie sur le talus
aval ; å est la chute de la ligne phréatique sur l’intervalle `, égal à la différence des
abscisses des deux derniers points de la ligne phréatique [les deux dernières valeurs de `
dans (124)]. Souvent ` ≈ 0,5 à 2 . La pente % " est égale :
a; €a;•C
•@:- . . (127)
]; €]
2.3.5.3.4 Barrage à noyau amont suivi d’un tapis amont avec drain de pied sur fonda-
tion perméable. (fig.1.13,b)
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%” Ï
Où Ž# = ; Ž et Ž épaisseurs du parafouille au sommet et à la base.
l
Le résultat des calculs est considéré pour le barrage à noyau amont et coupure par-
tielle (fig.1.15).
c)-schéma de calcul
1-parafouille
6-noyau amont.
Pour le calcul, les transformations sont effectuées comme indiqué sur la fig.1.16 : le-
parafouille est transformé en tapis amont sur une longueur o déterminée par la formule
(130). L’épaisseur réduite duparafouilleŽ# est déterminée par la formule (131). Pour la
fig.1.16,c , on construit la ligne phréatique en utilisant la formule (124) et on considère le
résultat comme étant celui de la figure de base (fig.1.16,a). Mais dans les formules (119),
(120) et (122) on prendra k klm = k ghi si la réduction de Tcougaev est appliquée pour
avoir t iéu .
Pour une coupure complète comme l’indique la fig.1.17, on procède aux opérations
suivantes :
b) le noyau moyen est réduit à un noyau fictif d’épaisseur Ž déterminée par la for-
mule :
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ŠË,-
+;- = +; . (134)
Š;
c) le parement amont 3-4 situé à o,4ℎ5 (fig.1.17) est déplacé sur une longueur de o dé-
terminée par la formule :
9 = +;- − +; . (135)
Pour Ï
< 0,50, on peut déterminer z (fig.1.17) :
ï
+@
° = D, }§ ç , (136)
C€©¢d €‹
/
èL . èJ O 9?- , (138)
f
Où oà . 5 5 l ; Èá = `x O Ž O 0,5(P − Ž ) + (∇aS − ∇ãß) l − 5 ℎÃ
f
`x = l (P − Ž ) + S f + oM• .
/
\ = ŒY/• − Š L] ; (139)
Ë,-
Pour ` = `x = Èx + Ž , on a :
/
\D = ŒY/• − L]D . (140)
ŠË,-
2.3.5.3.8 Barrage à noyau central sur fondations perméables quand la coupure est
complète et ŠË,- ≠ Šº:;
Fig.1.18 Méthode de R.Tcougaev pour nu noyau central avec couche complète quand
k ghi ≠ k klm
Pour les calculs on transforme le barrage donné avec k ghi ≠ k klm en barrage avec
k ghi . k klm , c’est-à-dire en celui qui est sur la fig.1.17. On procédera de la façon sui-
vante :
Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 101
Šº:;
¸-é? = ¸- . (141)
ŠË,-
ÆJOP
On obtient la fig.1.18,b ou c suivant le rapport ;
ÆÏÐÑ
Par les formules (133) et (134) on reconstruit le profil effectué sur la fig.1.17 :
ÆÏÐÑ
Ž =Ž ÆPÑ
;Ž − Ž = o, où & est obtenu de (141)
Le profil donné (fig.1.19,a) est transformé comme indiqué sur la fig.1.19,b. Le cal-
cul du profil obtenu s’effectue tout comme il est indiqué dans le cas précédent (fig.1.18).
Le paramètre z (fig.1.17) n’est pas considéré en vertu de l’égalité k ghi = k m .
Les normes de construction Russes permettent d’effectuer les calculs précis de cer-
tains types de barrages (annexe 1).
La valeur du gradient de charge moyen % , est déterminée par les formules sui-
vantes :
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Où $ est la charge sur l’ouvrage ; È $ =longueur de calcul, égale à la projection de
la droite MN sur l’horizontale (fig.7.1, a et b).
Où È est la distance entre les bords des biefs amont et aval ; È $ =longueur de calcul ;
pourℎl = 0, on prend È $ = È᾿ .
Lorsque la valeur % , calculée par la formule (143) est supérieure à 0,7, la valeur % ,
est recalculée par la formule suivante :
YC
•A,E = , (146)
9
Où o est la distance entre le bord réel de l’eau et le début du drain (fi.7.1,d), o = QXf .
Si ma formule (145) à son tour donne une valeur supérieure à cos y (oùy = vf),
alors % , est définitivement déterminée par la formule :
YC
•A,E = 9D
, (147)
Pour le corps du barrage on utilise les formules (143) et (144). La valeur È $ est
trouvée en menant la ligne de saturation du point N passant par a (fig.7.2). N étant adop-
té en fonction du type de drain qui est prévu. En fin on obtient à l’amont le point M.
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Où L=P =largeur du barrage au plafond ; « $ = « est l’épaisseur de la couche
perméable. « $ =0,5L. Si « < 0,5È, on prend « $ = « =valeur réelle de l’épaisseur de la
couche perméable.
G,- ∆[
•A,E = , (151)
+G
ÆJOP
Où È $ =P −Ž +Ž + 0,88« $ ; Ž =Ž .
ÆP
La rupture (ou glissement) du massif de terre peut advenir lorsque les forces résis-
tantes deviennent plus petites que les forces motrices.
Le but du calcul de stabilité est la détermination des valeurs des coefficients de sé-
curité & d’un profil transversal de barrage donné, connaissant les charges (forces) et les
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caractéristiques physiques et mécaniques des matériaux du corps du barrage et du sol de
fondation.
L’expérience (153) montre de combien les valeurs réelles tan * et a doivent bais-
ser pour que la rupture du talus se passe.
La stabilité du talus est évaluée, comme mentionné plus haut, par le coefficient de
sécurité & qui est défini au moyen de la formule suivante :
∑N
Š@ = ∑ N - , (155)
E
Où ∑ R et ∑ R sont les sommes des moments des forces résistantes et des forces
motrices.
Souvent les résultats des formules (153) et (154) sont les mêmes.
Où Š@; est la valeur admissible du coefficient de sécurité donnée par les normes de
construction (tableau 19) ; º@ est le facteur de sécurité de fonctionnement (ou coefficient
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de sûreté ou facteur de fiabilité) ; ñºA = ºA:; .coefficient de concomitance ; º+- .coeffi-
cient des conditions de travail (ou de comportement).
Les normes donnent aussi les valeurs minimales admissibles Š@,?E (tableau 20) qui ne
doivent pas être dépassées de plus : de 15% pour les petits et moyens barrages et de 30%
pour les hauts barrages.
Les calculs portent sur un massif monolithe ou sur un massif de glissement divisé en
tranches. Le premier cas est possible pour un massif homogène (ici Taylor a obtenu une
solution juste permettant de juger d’autres méthodes) ; le deuxième cas permet de con-
sidérer l’hétérogénéité du sol et différentes forces agissant sur le talus (séismiques, hy-
drodynamiques, les pressions de l’eau en amont~DC et aval ~D/ ). Nos études porteront
sur la méthode des tranches.
D’un point 0 (fig.1) on trace un cercle de rayon R qu’on divise ensuite en N tranches de
largeurË . K⁄ED , avec x .10 à 20 (généralement b=0,1R). La division en tranches
commence par la tranche zéro (0) par le centre de laquelle passe la verticale baissée du
point 0. De la tranche zéro (0) vers la gauche (vers l’amont) le cercle est divisé avec le
signe plus (+) devant les numéros d’ordre et, vers l’aval, la numérotation des tranches est
accompagnée du signe moins (-). Ainsi tous les sin v sont pris égaux aux dixièmes des
numéros d’ordre correspondants et affectés du signe (par exemple pour la tranche Åx 5
§ • €
„cd ‹§ . CD ; pour la tranche Åx 2,„cd ‹/ = −D, /). Si b< , on prend Y» = Ë» , avec f
•
étant l’aire de la section de la tranche n ou m (fig.1).
La rupture des talus se passe suivant une certaine surface curviligne dans les li-
mites du talus seulement (cas des fondations non rocheuses) ou avec entraînement d’une
partie du sol de fondation (cas des sols meubles) (fig.2)
Pour le calcul de stabilité on observe les cas suivants (voir annexe, page ):
Tableau 19 Valeurs du coefficient Š@; pour º@ , ºA:; etº+- (ou, ºAE ) connus.
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C.F C.P P.C
C.Précis C.appr
C.appr C.Précis C.appr C.Précis
Classe ¾ =1 ¾ =0,95
¾ =0,95 ¾ =1 ¾ =0,95 ¾ =1
I)¾ =
1,25
1,25 1,32 1,12 1,18 1,19 1,25
II) ¾ = 1,14
1,2
1,20 1,26 1,08 1,14 1,20
III)¾ = 1,09
1,15
1,15 1,21 1,04 1,09 1,15
C.P=combinaison particulière
P.C=période de construction
C.Précis=calculs précis
C.appr=calculs approchés
I, II,…IV-classes d’ouvrage.
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Tableau 20 Valeurs minimales du coefficient de stabilité wŠ@,?E |E»;
b) VPQRet VPQe = ¾(• ), tous les orifices de décharge existant sont entièrement
ouverts ; la profondeur aval Y+ = ¾(• F, à partir de la courbe débits-profondeurs.
=0,3 à 0,5m/j et à partir du IKV. Ce faisant, on tient compte des forces de filtra-
tion engendrées par l’écoulement non stationnaire (non permanent) ; la ligne phréatique
construite pour le niveau IKVpermet de faire le calcul :
La stabilité des talus des barrages homogènes peut être approximativement calcu-
lée par l’abaque de Taylor, proposée par l’institut soviétique ˋˋVODGEO᾿᾿ (fig.3). Ici, il est
supposé que le glissement du talus sous l’action du poids propre se passera suivant une
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surface cylindrique. Ce faisant, il faut avoir le poids volumique du sol du talus à l’humidité
naturelle ì , ëT/ 5 ; son angle de frottement interne * et sa cohésion C, &t et, con-
naissant la hauteur du talus Y+ , on peut déterminer le fruit du talus m=cot v , où
á
v=¾ ,* .
S%&Y+
Pour les calculs préliminaires, on peut se servir des données du chapitre I : les
fondations des ouvrages hydrauliques. A l’aide de l’abaque susdite on peut :
f
a) se donner la pente du talus Ä = et vérifier si ce talus sera stable ou non ;
Solution
á lx×fxï
S%&Y+
= fÎ×fxï ×f• = 0,07 ; Avec a = 20 × 105 T/ l
; ì Y+ = 18 × 105 T/ 5
.
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3. La force ‰b est stabilisatrice car elle mobilise le frottement interne. Elle crée une
force résistante ‰'b = ‰b tan * opposée à la force ‰ . Mais dans un milieu saturé, seules
les forces intergranulaires sont susceptibles de mobiliser un frottement. ‰b est donc la
composante normale du poids immergé, c’est-à-dire le poids calculé à partir du poids vo-
lumique immergé ì :
4. Les forces de filtration sont considérées ici comme forces volumiques déterminées
séparément du poids Cb (z'ƒ = W'ƒ = ƒ . %ƒ . ì , ƒ = fƒ −étant la surface en l du do-
maine˵ æ ᾿᾿ du courant de filtration ; %ƒ .pente hydraulique moyenne correspondante).
Les poids volumiques humides ì et immergé ì sont déterminés par les formules
suivantes :
Pour les calculs, on peut se servir du tableau 21, où il faut retenir que
e Æm'
1 ï =1000,62 ï = 1,62Ž¾/ 5 et 1 &‡¾ . 9,81T.
Pour faciliter les calculs chaque tranche ainsi hétérogène est réduite en tranche à
matière homogène en prenant pour les calculs, le poids volumique ì = ì éà , corres-
pondant à la hauteur réduite éà :
ñC ñ/ ñ»
Y-é? = YC ñ + Y/ ñ + ⋯ + Y» ñ , (160)
-é? -é? -é?
NB : si au-dessus d’une tranche N du parement observé existe une couche d’eau du bief b, alors on
ajoutera dans (159), le rapport †‡ .
SÑéé
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Sol Masse vo- Porosité du sol Cohésion spécifique en Angle de frotte-
lumique en n Ž¾/ l ment * du sol en de-
T/ 5 gré
Humi- Dans l’eau Humi- Dans
dité natu- (saturé) dité natu- l’eau
relle relle (saturé)
Argile 2,74 0,35 à 0,5 3à6 2 à 3,5 20 à 26 12 à
16
Limon 2,71 0,35 à 0,45 2à4 1,5 à 3 21 à 27 15 à
20
Limon 2,70 0,30 à 0,45 0,5 à 0,3 à 0,5 25 à 30 20 à
sableux 1,3 23
Très fin 2,70 0,38 à 0,44 0,2 à 0,2 à 0,6 26 à 32 24 à
0,6 30
Fin 2,66 0,35 à 0,43 0,2 à 0,2 à 0,4 28 à 34 27 à
0,4 32
Moyen 2,66 0,35 à 0,41 0,1 à 0,1 à 0,2 35 à 38 34 à
0,2 37
Gros 2,66 0,35 à 0,41 0,1 0,1 38 à 40 35 à
Sable
38
Grave- 2,66 0,35 à 0,41 0,1 0,1 38 à 40 35 à
leux 38
Pour déterminer les moments, le poids de chaque tranche est ramené à la surface de
glissement de longueur ob (fig.5) et est décomposé en deux : la composante tangentielle
‰ (force motrice) et la composante‰b , capable de mobiliser un frottement pour engen-
drer la force de frottement ‰' à la semelle du massif de rupture. Ces forces se détermi-
nent par les formules suivantes (fig.5) :
EV = BV . „cd ‹V ; (162)
Où vb est l’angle (en degré) entre la verticale et le rayon R, mené à partir du centre de
rotation du massif de rupture (fig.4 et 5) jusqu’au point d’intersection de l’axe de la
b. x,f•
tranche avec le cercle de glissement (lorsque b=0,1R, sin vb = • = • . T = 0,1T),
avec N étant le numéro d’ordre de la tranche. Pour les tranches au numéro d’ordre néga-
tif, sin vb < 0 ;*b est l’angle de frottement interne (end en gré) du sol dans lequel passe
le cercle de glissement, à la base de la tranche N ; cos vb = n1 − (sin vT )l .
La force de cohésion engendrée ‰áb se détermine par la formule suivante :
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JV = JV . 9V , (164)
Fig.4 Calcul de stabilité du talus aval : méthode des tranches. 1 et. 2 terre du massif
du barrage respectivement au-dessus et au-dessous (considérée immergée) de la ligne
phréatique ; 3 sol de fondation immergé dans l’eau. vf = †f . S ; vl = †l . S ; v5 = †5 . S.
Le long de chaque v , * et C sont constants. v = 2ˆS† /360.
2 −Ligne de saturation ;
3 −Semelle du barrage à ∇‰ ;
ìf = ì ;
ìl = ì l ;
ì5 = ì 5
~ºC = ñ. €C . •C ; (165)
~º/ = ñ. €/ . •/ , (166)
En remplaçant les moments des forces examinées plus haut et simplifiant par R, la
formule (154) prend la forme commode pour le calcul :
ñ-é?V Ë ∑E E
; Y-é?V .‚ƒ„ ‹V ©¢d ½V ”∑; JV 9V
ð@ = -C -/ , (167)
ñ-é?V .Ë.∑E
; Y-é?V .„cd ‹V ”~ºC K ”~º/ K
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Où ßf etßl sont les bras des forces z'f et z'l (fig.4).
Dans la formule (166), la force z'l •k est souvent très petite, et par conséquent
peut être négligée. De manière approximative on peut la déterminer par la formule :
(€/ .∆[.ñ)
~º/ = ñ. €/ . •/ = ‰wL Š, (168)
Ë,- €(E• .Y?- ”E~ Y?- ”Ë?- )]
∆ = ℎf − ℎl ; si l .0,∆ = ℎf
Il faut remarquer que pour les tranches situées à droite de la tranche 0 (c’est-à-dire
les tranches -1, -2, -3, -4 fig.4), ‰ b devient une force de résistance au lieu d’être motrice.
C’est pour cette raison que la valeur ∑€ €f ℎ éÃb . . sin vb doit être accompagnée du signe
moins dans la formule (166) avec N=-1 ; -2 ; …. ; -4 etc.…
Pour les barrages non drainés (fi.13, a, b), à la place de la somme z'f •j O z'l •k, on
met la force déterminée par la formule :
z' . f. ì. %, (168a)
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BV = (ñC . YC + ñ/ . Y/ + ñ• . Y• + ñY/V )Ë ; (171)
V = BV . ‚ƒ„ ‹V ; (172)
EV = BV . „cd ‹V ; (173)
JV = J V . 9V , (174)
Oùℎlb est la couche d’eau du bief observé sur la tranche, au-dessus du parement ; ab
est la cohésion correspondant au sol de la semelle de la tranche N observée ; ob = ;
Œl• z‡
sous la ligne phréatique le poids volumique du sol ì est saturé.
-D
∑E E
; FBV nC€(„cd ‹V ) €y~ºV ”G»;V {H ©¢d ½V ”∑; JV .9V ”~D
/
ð@ = ∑E
K
, (177)
; BV .„cd ‹V ” »;,@ .ñ@ + »;> .ñ>
~D = D, §ñY/,3 . (178)
»;,@ = ‹@ . ð@ . B , (179)
b) et c) tranche Åx 7 et Åx 2.
1 −Parement aval ;
2 −Ligne phréatique ;
3 −Semelle du massif ;
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4 −Massif au-dessus de la ligne phréatique ;
6 −Sol de fondation ;
z] =Limite de liquidité
z# =Limite de plasticité
1 − z] =20% et z# = 7% ;
2 − z] =20% et z# = 9%
3 − z] =28% et z# = 8%
4 − z] =29% et z# = 10%
5 − z] =40% et z# = 13%
6 − z] =40ù et z# = 17%
7 − z] =71% et z# = 26%
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t. o −pression d’eau sur la base de la tranche ; ” œŽ } −contrainte tangentielle et normale
à la surface de glissement. La fig.9 montre les forces actives (motrices) t o sin vb et
C . sin vb et les forces résistantes ” .
La valeur de l contrainte normale se détermine par la méthode dont les plus appli-
quées sont celles de Créa et de Terzaghi.
1. Méthode de Créa.
Créa propose de trouver le produit } . o à partir de l’expression suivante (la projec-
tion de toutes les forces sur l’axe y-y est égale à zéro, fig.9, a) :
Ï š›œ •P Ï š›œ •P
ŽP €#P ”áP .Œl‚ ‘P ŽP €#P . ”áP . .Œl‚ ‘P
} . o . tan * + a o = =
š›œ •P š›œ •P
••m zP ”Œl• zP .Œl‚ ‘P ••m zP ”Œl• zP .Œl‚ ‘P
.
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La méthode de Créa est très exacte et est recommandée par le conseil interministé-
riel de l’ex-URSS pour l’étude de stabilité des talus en matériau (terre) hétérogène. Ce-
pendant les calculs par cette formule exigent beaucoup de travail et se prêtent mieux à
l’ordinateur.
2. Méthode de Terzaghi
Le produit } . o est déterminé à partir de l’équation d’équilibre de toutes les forces
projetées sur l’axe 0-0, perpendiculaire à la surface de glissement. Ce faisant T=« ”f = 0
et les forces X et X €f s’équilibrent (fig.9, b) :
D’où
} . o = C cos v − t . o + (z − z ”f ) sin v
Ë
|; . 9; = B; ‚ƒ„ ‹; − G; ‚ƒ„ ‹ + G; . Ë ©¢d ½; . „cd ‹; (186)
;
Les deux derniers membres de l’équation (185) peuvent être présentés sous
f
l’expression suivante :t . Ó tan * . sin v − t Œl• zP
= t . Ó tan * . sin v − Œl• z =
P
••m zP .••m zP f (••m zP )k €f
t .Ó Œl• zP
− Œl• z = t .ÓF Œl• zP
H, mais(sin v )l + (cos v )l = 1 =>
P
(••m zP )k €f
(sin v )l − 1 = −(cos v )l . Alors, t . Ó F H = −t . Ó cos v . Ainsi on a :
Œl• zP
Ainsi on a :
∑(B; €G; ËF ‚ƒ„ ‹; . ©¢d ½; ”∑ J; 9; .
ð@ = ∑ B; „cd ‹;
(188)
Fig.8 Schéma général et schéma des forces agissant sur la tranche d’ordre ˵n᾿᾿ pour
l’étude de stabilité suivant les méthodes des contraintes.
a) Détermination de } par la méthode de Créa (projection de toutes les forces sur l’axe y-y)
b) Détermination de } par la méthode de K.Terzaghi (projection de toutes les forces sur l’axe 0-0)
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fig.9 Détermination de la contrainte } .
3. Considérations de A.Nitchiporovitch
La grandeur t est composée de façon générale des forces d’immersion t , de filtra-
tiont' et de la pression interstitielle t . Pour un ouvrage réel, les combinaisons pos-
sibles rencontrées sont présentées sur la fig.10.
Avec zxf pour l’amont zxl pour l’aval ; ßf et ßl − bras de levier des forces correspon-
dantes.
2. Pour les tranches entièrement disposées sous la ligne phréatique (les tronçons où la
ligne phréatique débouche sur le talus aval, lieu de résurgence) indiquée sur la fig.1,a, b,
zone I :
3. Lorsque la tranche est entièrement sous une couche d’eau (fig.10,b, zone II) :
4. Pour les tranches à travers lesquelles passe la ligne phréatique (fig.10, b, zone III) :
Lorsque la tranche est composée de plusieurs sols, son poids est calculé en tenant
compte des différents poids spécifiques.
1. égale à la somme des forces t et t' (fig.10, a, b), déterminée par la formule (ré-
gime permanent ou percolation) :
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2. Pour les tranches d’argile situées au-dessus du niveau phréatique (fig.10, c), on dé-
termine la pression interstitielle :
3. Pour un niveau des eaux souterraines élevé (fig.10, d), on détermine, pour les sols
argileux, la pression interstitielle :
4. Lors d’une vidange rapide, quand le niveau de la retenue diminue de 0,3 à 0,5m/j
(fig.10, e, f), la valeur de t est déterminée par la formule de Bishop :
Ici la colonne d’eau sur la tranche n’est pas considérée lors de la détermination du
poids C , contrairement à la formule (191). C’est-à-dire C = ℎ, . . Ó. ì .
Avec H étant la hauteur de la colonne d’eau agissant sur le massif de glissement des
côtés amont et aval.
Fig.11 Schéma général des forces agissant sur le massif de rupture (o = Ó / cos v . n-
numéro d’ordre de la tranche) suivant A.Nitchiporovitch.
Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 119
Le centre de la surface de glissement la plus dangereuse se situe à l’intérieur du po-
lygone oedba (fig.12)0 Pour le construire, on mène :
b)-la droite CE sous un angle de 85° par rapport au talus. Ce dernier a son tracé mis en
moyenne s’il n’est pas rectiligne : par exemple Ü l = 0,5( f, + l,, ) pour un talus avec
risberme (le fruit du drain n’est pas pris en compte pour trouver le fruit moyen) :
e)-deux arcs de rayon R=0,5(S + S ) à partir des points A et B ; ces arcs se coupant au
point 0. Les rayons supérieur S et inférieur S sont déterminés par les relations suivantes
(voir tableau 22)
•? •%
S = ëf . ; S = ël . . (200a)
ÏÐÑ ÏÐÑ
d) L’arc de rayon r=0,50C, à partir du point C, jusqu’à son intersection avec les lignes
CD et CE. Souvent les centres des cercles de glissement les plus dangereux se trouvent
disposés sur la ligne bD.
Remarque : pour le talus en terre meuble non cohérente, le centre du cercle critique se trouve proche
du point 0 ; quand le talus est en sol cohérent (les argiles par exemple), le centre susdit s’éloigne du point
0 ; lorsque le talus et les fondations sont sableux, le cercle critique passe par le point B ; si les fondations
sont argileuses, le cercle critique peut être profond d’une valeur ℎ ≤ ℎ au-dessous de la semelle et à une
distance o ≤ 2ℎ du point extrême de la semelle du talus B (fig.12) ; lorsque les fondations sont ro-
cheuses, le cercle critique est tracé seulement dans le corps du barrage (dans les limites du talus).
Le centre du cercle de glissement critique est situé dans le polygone bcde (fig.13) qui
se construit comme suit : du milieu a du parement aval mis en moyenne, on mène une
verticale ad et une ligne ac sous un angle de 85° par rapport au tracé du talus. Ensuite, du
point a, on trace les arcs de rayon S et S déterminés par les relations (193a), avec les
valeurs &f et &l donnés dans le tableau 23.
Cette méthode consiste à mener une droite MM (comme indiqué sur la fig.14) sur
laquelle ou à proximité de laquelle se trouve les centres des cercles de glissement parmi
Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 120
lesquels existe le centre critique avec valeur& . Pour mener cette droite on procède de
la manière suivante : du point B situé au pied du barrage, on mène un tronçon vertical de
longueur , à la fin de ce tronçon on trace une horizontale de longueur 5 ; à la fin
de cette horizontale on mène la demi-droite recherchée MM qui passe par la crête du
talus. Le long de cette droite on prend quelques centres comme indiqué sur la
fig.140f ,0l , 05 ,..0 et construit l’épure des coefficients & . A travers le point qui a la
leur & , on mène une perpendiculaire N-N à MM sur laquelle on prend encore
quelques points 0 ,0• , 0¿ etc. … et de nouveau construit l’épure de & à partir de laquelle
on obtient & permettant d’évaluer le degré de stabilité.
Tableau 22
Valeurs des coefficients &f et &l des relations (199a) pour déterminer les rayons infé-
rieursS et supérieur S suivant V.V. Aristovsky.
Fruit du 1 2 3 4 5
talus m
&f 1,1 1,4 1,9 2,5 3,3
&l 2,2 2,5 3,20 4,7 5,8
Tableau 23
Valeurs des coefficients &f et &l des relations (199a) pour déterminer les rayons infé-
rieursS et supérieur S suivant V.V.Fandéev
Fruit du 1 2 3 4
talus m
&f 0, 0,75 1 1,5
75
&l 1, 1,75 2,3 3,75
5
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Fig.15 Détermination du coefficient de sécurité & du talus aval d’un barrage en terre
compactée.
Fig.16 Schéma pour le calcul des forces lors de l’étude de stabilité du talus amont. 1 et
2-position de la ligne phréatique avant et après vidange ; ℎf =colonne d’eau au-dessus de
la tranche ℎ, et ℎ,, −épaisseurs des différentes parties de la tranche.
Annexe : les différents cas de calcul de stabilité des talus amont et aval.
Le calcul est effectué pour 1mc conformément aux cas de calcul suivants :
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tion et de l’écran, KN ; of =longueur de la surface de glissement AD, m ; ol =longueur du
côté BC du triangle ABC, pour un angle vl .
pour le premier cas (∇PQR = ∇ST) ; pour le deuxième cas de calcul (vidange rapide),
le poids spécifique du sol situé au-dessus du niveau amont est égal à ì "$ = ì (poids
saturé) et au-dessous du niveau de vidange ì "$ = ì .
Etc. ...
La valeur minimale qui sera obtenue de ces calculs est placée dans la formule
(202).
EXEMPLE
Au moyen de la formule (177a), vérifier la stabilité du talus aval d’un barrage en terre
limoneuse compactée muni d’un drain de pied (fig.15) sur un sol de fondation limoneuse.
Les données obtenues lors de la projection du profil en travers sont :ℎ = 30 ; le fruit
du talus allant de la crête à la risberme l . 1,75 ; de la risberme au drain l, =2,25 ; la
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largeur de la risberme est adoptée Ó =4m.Le fruit externe du drain =1,5 ; le fruit
interne 5 =1,25 ; la profondeur de l’eau à l’aval d = 6 .
Le barrage est de la classe III. La combinaison des charges est particulière. La ligne
phréatique est construite sur la base de l’étude des infiltrations.
ORDRE DE CALCUL
Le profil en travers est ,
construit à l’échelle unique (ECH.H=ECH.V), la valeur
k” k
moyenne du fruit Ü l = l . On présente la ligne phréatique sur le profil susdit.
A partir du centre AB/2 du parement au fruit Ü l , menons une verticale CD et du
même point C, une droite CE sous un angle de 85° par rapport au parement AB. Des
points A et B estimés centres, des tronçons des cercles de rayon R, déterminé par la for-
mule suivante (tableau 22, pour Ü l = 2) :
• ”• •” l
R= % ? = = 58,5
l l
Du point C, comme d’un centre, menons la courbe bd de rayon r=CO/2=48/2=24m, où
CO est sensiblement égal 48,4≈ 48m. Sur la ligne bO, on marque des centres d’essai des
cercles de glissement les plus dangereux pour lesquels on demande ensuite les coeffi-
cients de sécurité ë et la valeur minimale ë à partir de l’épure des coefficients ë
construit.
Pour cet exemple on déterminera ë sur la base d’un seul cercle de glissement de
rayon S = Sl = 60 de centre 0l . Le cercle passe par le centre de la crête du barrage et
entraîne une partie des fondations.
NB. Il faut faire la différence entre les valeurs R déterminées pour chaque cercle de glissement, où R est
accompagné de l’indice indiquant le numéro d’ordre du centre de ce cercle (par exemple pour les centres
0f , 0l … 0 , les rayons R seront Sf , Sl ….S ) et les valeurs R déterminées du tableau 22 pour servir de
rayon permettant d’obtenir le point d’intersection 0 (fig.15).
Le massif de rupture est divisé en tranches de largeur b=0,1R=0,1Sl = 0,1 × 60 =
6 . La verticale partant du point 0l correspond au centre de la tranche numéro 0. A
gauche de cette tranche la numérotation des tranches est positive et à droite, négative.
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En mettant toutes les valeurs des paramètres obtenues dans la formule (177a), on
obtient (sans tenir compte de la pression interstitielle t ) :
Par conséquent on peut dire que le talus est stable selon cette surface de glisse-
ment. C’est effectivement de cette manière que les coefficients de sécurité des autres
cercles de glissement sont déterminés, et après comparaison des valeurs minimales de
tous les cercles avec leurs valeurs admissibles par la formule (159), on tire les conclusions
définitives sur la stabilité du talus.
La stabilité du talus amont est calculée pour une vidange à des vitesses v=0,3 à
0,5m/j. les calculs sont identiques à ceux du talus aval si la position de la ligne de satura-
tion (ligne phréatique) est connue après vidange (fig.16). Si la position de la ligne phréa-
tique n’est pas connue, on considère avec marge qu’elle occupe la même position
qu’avant la vidange. Ainsi, le poids des tranches est calculé en tenant compte de la satu-
ration (ì "$ = ì ). Le poids de la colonne d’eau au-dessus des tranches ℎf n’est pas
alors considéré selon Nitchiporovitch (fig.16)
Tableau 24
Í6 − 7Ò× 8
C z' tan * a o ao
C sin v
Åx de
= C cos v
cos v
sin v
tranche
1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 1 12
0 1
9 0, 0,4 432 388, 190, − 0, 225, 2 1 48
9 4 8 1 58 5 8 7,2 1,5
8 0, 0,6 864 691, 518, − 0, 295,
8 0 2 4 57 5
7 0, 0,7 1218 852, 864, 54 0, 178,
7 1 6 8 5,5 56 8
6 0, 0,8 1664 998, 1331 61 0, 401, 2 3 80
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6 0 ,4 6 ,5 5 56 2 5 2,3 7,5
5 0, 0,8 1693 846, 1473 73 0, 415,
5 7 ,2 6 ,1 1 56 6
4 0, 0,9 1827 730, 1680 88 0, 448,
4 2 8 ,8 0,4 56 2
3 0, 0,9 1535 460, 1458 74 0, 356,
3 5 ,7 7 ,9 5,3 50 8
2 0, 0,9 1423 284, 1394 75 0, 285,
2 8 6 ,5 9,2 45 8
1 0, 0,9 1256 126, 1243 76 0, 216,
1 9 ,4 6 ,8 3,6 45 1
0 0 1,0 1072 0 1072 64 0, 191, 2 5 10
,8 ,8 8 45 2 0 0 00
- - 0,9 766, - 758, 47 0, 128,
1 0,1 9 1 76,6 4 2,7 45 6
- - 0,9 345, - 338, 22 0, 53,4
2 0,2 8 6 69,1 7 0 45
- - 0,9 288 - 273, 18 0, 40,5
3 0,3 5 86,4 6 3,7 45
- - 0,9 115, - 105, 78, 0, 12,2
4 0,4 2 2 46,1 4 2 45
ž 510 ž 3249 ž 2289
En ex-URSS, les barrages en matériaux pierreux dont l’organe d’étanchéité est fait de
terre sont appelés barrages en terre et enrochements. Si l’organe d’étanchéité n’est pas
en terre−barrages en enrochements tout simplement. De façon générale il faut cepen-
dant retenir que sous le terme enrochements, on entend les barrages essentiellement
composés de cailloux.
Les talus amont et aval sont constitués d’enrochements rangés (arrimés) sur
quelques mètres d’épaisseur. Les blocs sont mis en place sur les parements à la grue, les
intervalles étant bouchés par de petits enrochements placés à la main. Pendant ce dépôt
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on opère un arrosage qui élimine les poussières et favorise le glissement des blocs les uns
par rapport aux autres.
Ils sont simplement déversés depuis des camions à benne basculante et régalés au
bouteur. Le remblai est arrosé par des jets sous haute pression (7bars= 7,14&‡¾/4 l).
L’eau dépoussière, remue les blocs en faisant pénétrer les petits entre les grands, et ra-
mollit les angles vifs ; ce qui permet une mise en place plus définitive en diminuant sensi-
blement les tassements ultérieurs. La consommation en eau est très importante (4 5 par
5
d’enrochement).
Ces derniers temps les barrages en enrochements sont en général construits par
déversement des cailloux par couche d’épaisseur Ž =0,8 à 2,5m, compactées ensuite à
l’aide des rouleaux compacteurs de masse 30 à 70 tonnes pour 6 à 8 passages ou à l’aide
des rouleaux vibrants de 10 à 15 tonnes pour 2 à 6 passages. Le diamètre maximal des
cailloux (des blocs) doit être égal à 0,75Ž . Cette méthode permet d’augmenter les carac-
téristiques de résistance du barrage et de diminuer ses déformations, c’est-à-dire qu’il
devient possible de diminuer son volume. Elle permet également une utilisation large de
plus petits cailloux, de gros blocs naturels ainsi que de matériaux moins résistants tels que
les grès, les schistes, les aleuropélites, les argiles feuilletées (argilites) etc. …
Les matériaux pierreux les plus petits et les moins résistants sont placés dans les
zones internes des massifs amont et aval ; les plus résistants occupent les parties externes
des massifs.
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2.3.7.1.2 Préparation du contact massif-fondation
Il faut soigneusement enlever la terre végétale de surface et tous les matériaux sus-
ceptibles de fluer.
Si le sol de fondation est susceptible d’être saturé, il faut intercaler, entre le massif
proprement dit et sa fondation, un filtre à plusieurs couches traversé de drains collec-
teurs et calculé de telle manière que les éléments fins du soubassement ne puissent le
traverser (voir le paragraphe qui traite des drains et filtres) et n’aillent polluer les enro-
chements.
La mise en place d’un radier général en maçonnerie est à proscrire car un tel or-
gane fait apparaître des sous-pressions réduisant la stabilité et provoquant les soulève-
ments.
Il existe des cas de fondations formées de vase molle où on a assis des massifs
d’enrochements sur des filtres très épais armés par un treillage de barres d’acier de fort
diamètre (10 à 30mm). Cette armature empêche la déformation à la base du barrage
(exemple du barrage d’ARZAL, dans l’estuaire de la vilaine).
NB. Dans certains ouvrages scientifiques, tous les organes d’étanchéité susdits sont
appelés masques. Selon leur emplacement, ils peuvent être amont ou internes.
Les barrages en terre et enrochements sont envisagés si les cailloux (pierres) exis-
tent en quantité suffisante pour le corps du barrage ; si le sol de perméabilité très faible
et de grande résistance au renard et au glissement existe en volume nécessaire pour le
noyau amont ou central et enfin, si les sols de carrière existent pour la conception des
filtres inverses.
Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 128
Ces types de barrage exigent très peu de matériaux à transporter, et tous les pro-
cessus d’extraction et de remblayage sont mécanisés et effectués dans les brefs délais
avec une main d’œuvre non importante. La construction peut s’effectuer en toute saison
de l’année. Ces barrages sont tous résistants au séisme ; on peut les augmenter en hau-
teur sans interrompre leur fonctionnement ; leur hauteur est illimitée pratiquement.
2.3.7.3.2 Défauts
Par rapport aux barrages en béton et béton armé, il faut mentionner la complexité
de la construction des organes d’étanchéité (surtout en cas d’affaissements considérables
de l’enrochement) et l’impossibilité (ou limitation) de la dérivation provisoire des eaux en
période de construction à travers le barrage. Ce qui exige la construction des conduites de
dérivation spéciales (dépenses supplémentaires).
Les fruits des talus des barrages en terre et enrochements sont adoptés conformément
au tableau 25. Ceux des talus des barrages en enrochements sont déterminés par la for-
mule suivante :
Sur le talus aval on prévoit les risbermes seulement dans le but de prévoir une
f , ,,
route ou d’augmenter le fruit moyen du talus Ü l F_ œ4 Ü l . ”f
( l O l O ⋯O
l O l H.
La largeur des bermes ne doit être inférieure à 3m. Ce pendant, ce type de barrage
peut être sans risbermes.
− Les barrages en terre et enrochements en vrac à des hauteurs (à partir d’une esta-
cade ou d’une couche d’épaisseur© ‚ ≥ CD¢) ;
Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 129
2.3.7.5.1.2 En fonction de la structure et de la position des organes d’étanchéité (fig.52
et 53).
Tableau 25
Du côté aval, les couches de transition protègent les organes d’étanchéité contre le
renard. Du côté amont, pour boucher (colmater) les fissures des organes d’étanchéité par
les particules fines de la couche de contact.
Hormis ce qui vient d’être dit, les couches de transition assurent la bonne répartition
des contraintes dans les organes d’étanchéité.
On utilise les matériaux sableux, sablo-graveleux et galets graveleux ainsi que les
pierres concassées et les débris des concasseurs.
L’épaisseur des couches de transition doit être supérieure à 3m, selon que leur exécu-
tion soit aisée. Vers la crête, elle peut diminuer pour contenir dans les limites du barrage.
La terre des noyaux amont et central mise en place par couches de 0,15 à 0,30m
pour être ensuite compactée par les rouleaux pneumatiques de 50 à 100tonnes.
Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 130
Ces types de barrages se composent d’un massif de cailloux sur lequel repose, du
côté amont, le noyau amont protégé par une recharge de galets graveleux ou par un en-
rochement (un remblai rocheux) fig.54. Entre l’enrochement et le noyau on prévoit les
couches de transition de largeur, horizontalement, o ≥ 3,5 pour le déplacement des
engins de terrassement.
Ces types de barrages sont composés de massifs amont et aval rocheux ou de sable
graveleux et d’un noyau central en terre séparé de ces massifs par des couches de transi-
tion (fig.55).
Le noyau est placé symétriquement par rapport à l’axe du barrage ou un peu pous-
sé vers l’amont en le concevant verticalement ou faiblement incliné.
Les barrages à noyau central ont un profil transversal réduit ; ce qui rend son vo-
lume de 10 à 12% plus petit que celui d’un barrage à noyau amont. Le raccordement du
noyau central avec les versants (surtout les versants abrupts) et avec les ouvrages en bé-
ton contigus est plus aisé que celui du noyau amont. Le noyau central est très peu sen-
sible aux affaissements. Ces facteurs font que les barrages à noyaux central soient plus
répandus que les barrages à noyau amont.
Il existe des barrages dont l’organe d’étanchéité est combiné. On peut citer le bar-
rage Vanapoum sur le fleuve Colombie aux USA de hauteur hbar=38m (fig5.5). Dans la par-
tie inférieure de ce barrage remblayée dans l’eau, une tranchée de 29m de profondeur et
de 3m de largeur a été excavée au moyen d’un excavateur à godet trainant (ou à câble ou
d’une dragline) pour un rideau (une paroi moulée) faite d’alluvions excavés enrichis de
solution de bentonite et mélangés de limon. La partie supérieure est remblayée à sec est
un noyau en limon qui fait suite à la paroi (à la coupure complète).
Contrairement au rôle auxiliaire que jouent les organes d’étanchéité des barrages en
terre compactée, les organes d’étanchéité des barrages en terre et enrochements jouent
le rôle principal en percevant la charge Hcal= ∇TPQR − ∇TPQe tel que les pertes d’eau
par infiltration dans le remblai rocheux deviennent pratiquement insignifiantes. Cette
raison fait que l’épaisseur du noyau soit supérieure à la valeur déterminée par la formule
(60)[2.3.4].
La probabilité d’apparition des fentes suite aux tassements des barrages construits
par les méthodes d’enrochement à partir d’une estacade, du dessus des couches
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d’épaisseur tc≥10m et par tir orienté est plus grande que dans les barrages en terre com-
pactée. C’est pour cette raison qu’il faut utiliser les argiles assez plastiques et les argiles
hétérogranulaires capables de se colmater en cas de fente.
Pour les barrages construits par tir orientés, on procède aux injections après cons-
truction (fig.5.2,a) et à la réalisation d’un masque sur le parement amont suivi d’un tapis
amont (fig.5.2,b). Les alluvions sont injectées et les roches fissurées sont cimentées.
Les masques rigides (fig.6.1, a) sont bétonnés directement sur la maçonnerie (ou
surtout avant-masque d’étanchéité prévu) réalisée sur l’enrochement du massif amont.
Ces masques sont utilisés pour les barrages qui ne sont pas de grande taille (hauteur) et
sur fondations rocheuses. Lorsque les déformations du massif ne sont pas considérables,
le masque est divisé en dalles séparées seulement par des joints thermiques qui vont du
sommet au pied du talus. Dans le cas où on s’attend à des déformations considérables, le
masque est découpé en dallettes non seulement par des joints thermiques, mais aussi par
des joints de tassement (horizontaux) et est réalisé sur une chape en béton (lit de béton)
coulé sur l’avant-masque. Ce lit de pose est à enduire de bitumastic à la surface (fig.6.2)
pour assurer une certaine indépendance entre ses déformations thermiques et de tasse-
ment et celles du masque.
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Les masques semi-rigides sont composés de dallettes en béton armé de dimension
10 à 20m posées sur une chape en béton (lit de béton) enduit de bitumastic à la surface
(fig.6.2) qui assure une certaine indépendance des déformations thermiques et de tasse-
ment. L’étanchement des joints entre les dallettes doit être souple et imperméable. Les
lames d’étanchéité sont en feuille de cuivre utilisées à cet effet ou à défaut, l’étanchéité
est obtenue à l’aide d’un profilé spécial en caoutchouc. Les joints sont comblés de béton
bitumineux et de mastic d’asphalte ou de caoutchouc poreux (fig.6.2, coupe 1-1). Le dé-
coupage du masque en dallettes doit se faire en tenant compte de la configuration des
rives.
Pour éviter le glissement et le décollement du masque, les dallettes doivent être an-
crées dans l’avant-masque (à l’aide des barres d’ancrage).
Les masques souples en béton armé sont généralement réalisés pour les hauts
barrages et les barrages construits dans les régions de séisme. Le masque est composé de
quelques couches de dallettes de longueur allant jusqu’à 10m et d’épaisseur 0,08 à 0,18m
disposées par enchevêtrement des joints (fig.6.3). Le nombre de couches de dallettes va
de 2 au sommet à 5 au pied du barrage. Entre les couches de dallettes on pose des inter-
calations de bitume chaud d’épaisseur atteignant 4mm ; ce qui permet un bon glissement
des dallettes entre elles. La stabilité des dalletes et du masque entier est réalisée par leur
ancrage dans l’avant-masque.
Les masques en béton armés au pied du barrage sont adoptés d’une épaisseur de
0,2 à 0,3m.
Les qualités des masques susdits sont leur adaptation aux affaissements du corps
du barrage et leur grande fiabilité. L’inconvénient se trouve dans la complexité de leur
réalisation et le volume important de travail lors de leur construction.
Les écrans en membrane souple polymères sont utilisés pour les barrages de petite
et moyenne hauteur. On utilise souvent les films polymères et des fois les feuilles en élas-
tomères ou en matières plastiques.
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Le butyle-caoutchouc est un élastomère très résistant qui a une inertie chimique à
peu près complète, une grande élasticité et très grande imperméabilité. C’est un caout-
chouc synthétique vulcanisé se présentant en feuilles et en 3 épaisseurs (1mm ; 1,5mm et
2mm) sous forme de rouleaux de 1m à 1,80m de large sur 20 à 50m de long. Les feuilles
peuvent être soudées en usine pour les adapter au projet, sous forme de [R. Rolley].
Pour la mise en place, les feuilles ou surfaces préfabriquées sont déroulés sur le
support expurgé au préalable des éléments durs et anguleux, et soudées soit à froid au
moyen de bandes adhésives et de colle, soit par vulcanisation à l’aide d’un appareil de
chantier spécial [R. Rolley]. La soudure par vulcanisation doit être préférée pour sa meil-
leure résistance mécanique.
L’élément polymère (le butyle-caoutchouc par exemple) doit être protégé des
rayons solaires et contre les agressions mécaniques extérieures par revêtement de sable
et enrochement (fig.6.4) ou dallettes armés en béton monolithe ou préfabriquées. Seu-
lement ici, les réparations du polymère ainsi inaccessible ne seront pas aisées.
Le masque est posé sur le talus bien aplanis sur la couche de sable aux grains non
anguleux de diamètres ã 5 . Si l’enrochement est fait de gros cailloux, il faut prévoir
les zones de transition de deux couches (fig.6.5).
Les couches externes des zones de transition peuvent être faites de tout matériau
détritique à gros morceaux dont le diamètre ne se décolle pour se répandre sur
l’enrochement et boucher les pores de ce dernier. L’épaisseur des couches de transition
dépend de la grosseur des cailloux de l’enrochement et peut osciller de 0,5 à 2m ;
l’épaisseur des couches de contact (couches entre la membrane et la zone de transition)
est adoptée égale à 0,3 à 0,5m de sable fin ou de limon sableux.
Les masques sous forme de film posé entre deux rangées de dallettes ondulées en
béton armé sont de perspective (fig.6.5, c). Les dallettes inférieures servent de lit de pose
et sont ancrées dans l’enrochement en des endroits (les ancres sont métalliques : fer de
boulonnage ou d’ancrage). Pour protéger le film contre les chocs lors de la pose des dal-
lettes des rangées supérieures (rangées de-dessus) on le recouvre des fois de papier par
cheminé bitumé.
Comme souligné plus haut, nous distinguons ici les écrans internes en béton armé
(fig.6.6) qui ne sont plus utilisés pour les difficultés de leur mise en œuvre, les écrans in-
ternes en terre que nous avons rangés parmi les barrages en terre et enrochement
(fig.5.4) et les écrans internes bitumineux [R. Rolley].
Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 134
Ce type est surtout intéressant pour les ouvrages en site de climat sévère ou sou-
mis à des marnages rapides. Elle est souvent économique et présente des avantages à la
réalisation suivant [R. Rolley] :
−Le problème de compactage du béton bitumineux sur rampant est supprimé (com-
pactage sur plan incliné supprimé) ;
−Absence de joints ;
La mise en place de ces écrans est faite avec une pente maximale vers l’amont,
x,
compatible avec les impératifs de la construction, c’est-à-dire Ä = f (ou mécr=0,25=fruit
de l’écran). Pour l’exécution, l’épaisseur minimale doit être de 0,5m, voir même 1m. On
peut déterminer l’épaisseur de l’écran par la formule :
+ = , + D, DD [ , (209)
Le mortier est coulé à 180°. Un vibreur lourd de 8 tonnes sur grue peut vibrer lors
du montage (coulage) de l’écran. Il peut être coulé sans vibration. La fig.6.7 montre les
différentes phases d’exécution de l’écran.
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Dans le cas des ouvrages importants (moyenne et grande hauteur de barrage), le
raccordement est assuré par un parafouille muni d’une galerie permettant de faire la ci-
mentation des fondations et d’installer les appareils de contrôle et de mesure (fig.6.8, b,
d). Dans certains cas les drains de fondation débouchent dans ces galeries (fig.6.8, d).
Le parafouille, comme l’indique la fig.6.8, est l’organe qui relie le masque étanche
(fig.6.8, b) ou rendue étanche par injection (fig.6.8, d) ou au moyen d’une paroi moulée
(fig.6.8, a) ou d’un rideau d’injection (fig.6.8, c).
Il est bon que le raccordement soit plus ou moins articulé pour permettre au
masque de suivre le massif rocheux dans ses déformations dans le cas des parafouilles
fixes dans une fondation rigide comme le rocher. Si la fondation est compressible, le para-
fouille aura la tendance à s’enfoncer et à se déplacer vers l’amont.
C’est pourquoi il est très difficile d’obtenir l’étanchéité si le masque est très rigide.
En cas de fuite, le gradient vers le drain (fig.6.8, b) et les enrochements sera énorme à
cause de la très courte distance qui est l’épaisseur du masque. Pour la fondation alluvion-
naire, une telle fuite peut, en un temps très bref, entrainer la ruine totale du barrage.
C’est pourquoi il est recommandé de mener le parafouille jusqu’au rocher sain à chaque
fois que cela s’avère possible.
Les masques (écrans) internes sont moins stables (résistants) que les masques
amont puisque la pression hydrostatique de l’amont se transmet entièrement au massif
aval par l’écran interne. Hormis cela, tout le volume de la recharge amont se trouve à
l’état de suspension (immergé) dans l’eau ; ce qui, en quelque peu diminue la stabilité au
glissement du massif. Ce dernier cas est à considérer dans les régions séismiques.
Pour le choix du type de barrage et de son organe d’étanchéité, il faut une ap-
proche technique et économique des variantes.
Compte tenu du très faible débit de fuite à travers les masques (amont comme in-
terne en matériaux non terreux), on notera que dans ces organes, la ligne de saturation
n’existe pas. Dans les sols de fondation rocheux traités (existence de rideaux d’injection,
ainsi que dans les sols meubles quand existent les rideaux d’injection ou les voiles type
paroi moulée), on ne considère pas non plus les infiltrations. Ici on vérifie les organes
d’étanchéité seulement à la résistance au renard.
Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 136
L’étude des infiltrations dans les barrages en terre et enrochements à noyau amont ou
central et aussi dans ceux à noyau amont suivi d’un tapis de protection amont, construits
sur sol de fondation perméables (fig.5.1, c, d et fig.5.2, b), s’effectue de la même manière
que celle des barrages en terre compactéew2.3.5|.
Où si & =(1 à 1,1)& , les fruits m1 et m2 choisis répondent aux normes en vigueur. Si
& < & , le talus n’est pas stable et si & > 1,1& , on a excès de stabilité ; c’est-à-dire
que la valeur du fruit doit diminuer ; & est la valeur normative du coefficient de sécurité
par la formule (164)w2.3.6] (tableau 20)
¸ = D, DCŒY•Ë,- , (211)
Où ℎ =hauteur du barrage.
¸ = D, DCYË,- , (212)
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Les déplacements horizontaux de la crête sont adoptés égaux aux tassements du
corps.
−L’établissement des fonctions se fait pour un problème plan, et toutes les forces
agissantes sont ramenées à une unité de longueur du barrage ;
−Le long de la surface de glissement est vérifiée la loi de coulomb pour laquelle, au
moment de l’équilibre limité, la contrainte tangentielle critique (ou maximale) pour une
surface élémentaire correspondant à la surface de glissement est égale :
−La rupture du massif se passe suite à sa rotation par rapport au centre 0 quand il ya
déséquilibre entre les forces agissant sur le massif.
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R=Rayon du cercle de glissement ;
Ce coefficient est adopté supérieure à 1 et a pour but de corriger les erreurs pos-
sibles de calcul lors de la détermination des forces agissantes et leurs moments, ainsi que
les erreurs dues à l’imperfection de la théorie du calcul (sans indiquer lesquelles des er-
reurs).
R.Tchougaev propose la méthode d’utilisation partielle des coefficients locaux qui con-
siste à diviser toutes les erreurs de calculs possibles en 2 groupes : le premier dont les
erreurs sont corrigées à l’aide des coefficients locaux ou des tolérances ; le deuxième à
l’aide d’un seul coefficient de sécurité commun. Ce dernier est déterminé par la formule :
©¢d ½ J
Š@ = ©¢d ½ - = J - . (217)
A- A-
Lors des calculs par la méthode de la ˋˋpression gravimétrique᾿᾿, c’est de façon sim-
plement formelle que l’expression (217) est ramenée à la forme habituelle suivante :
¥¡
Š@ = ¥¢ , (218)
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∑ ºV ∙ V ”∑ JV ∙9V
Š@ = K ∑ BV .]V
. (219)
N>]+
E = ZºV . ?V − Z»EV . QV , (220)
Où X§ et d§ sont les bras de levier des forces PimN et PfN par rapport au centre de rota-
tion 0.
Avec B,V@>A et B,,V@>A étant le poids du sol du massif sec dans les limites de la tranche
au-dessus et au-dessous de la ligne phréatique (fig.10.2). B,V@>A + B,,V@>A = BV@>A = BV
Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 140
En fonction des niveaux d’eau en amont et en aval, on distingue deux régions
d’écoulement dans le corps du barrage qu’il faut prendre en compte pour effectuer
l’étude de stabilité des talus :
Pendant le régime non permanent, les forces de filtration ont une grande influence
sur la stabilité du talus.
En vertu de ce qui vient d’être dit, il faut distinguer les zones des actions hydrody-
namiques suivantes :
−Le talus aval sous le niveau aval II-II à la ligne phréatique se trouve saturé. Mais s’il
n’existe pas d’eau en aval, le talus sous la ligne phréatique est saturé en eau.
−Le talus amont, dans les limites du noyau amont ou central et de la hauteur de mar-
nage , se trouve saturé en eau, mais dans les limites de l’enrochement se trouve à
l’état sec ì (ouì ) ; sous le niveau constant B-B, le talus se trouve entièrement immer-
gé ì (ou ì ) ;
−Le talus aval se trouve dans les conditions identiques que dans le cas≪ _ ≫.
Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 141
du sol ou de l’enrochement en suspension dans l’eau ;ñ=poids volumique de l’eau ;
n=porosité du sol ou de l’enrochement.
NB. Le terme densité est attribué pour désigner soit le poids volumique, tf/m3 soit la masse volumique,
t/m . On notera le poids volumique, par ñ et la masse volumique par .
3
Dans le cas d’un écoulement permanent, la ligne phréatique dans les barrages en
enrochements est pratiquement horizontale et occupe le niveau I-I (fig.10.3). Dans les
limites du noyau (amont ou central) elle s’incline légèrement (ligne simplifiée D2D3°. Elle
pourra être déterminée par la méthode du massif fictif ou par la parabole de KOZENY.
A la sortie sur le talus aval du noyau, l’eau chute (noyau amont) ou s’écoule le long
du talus aval u noyau (noyau central−ici on assiste à une sorte de résurgence). Pour cette
raison le massif aval de l’enrochement est à l’état sec (humidité naturelle au-dessus du
niveau aval ( TPQe. le massif amont quant à lui se trouve à l’état de suspension dans
l’eau (immergé), c’est-à-dire sous le niveau amont I-I ; il en est de même que le noyau.
X1, X2, X3, …. b −Distances suivant l’horizontale entre les verticales passant par les
centres 0 de rotation du massif de rupture et de la tranche (fig.10.3) d’ordre N ; b > 0
en allant de la verticale 0-0 vers le centre du barrage et b < 0 dans le sens contraire ;
vf , vl , v5 … . vb −angles entre la verticale 0-0 et les rayons passant par les points
d’intersection des verticales centrales des tranches avec le cercle de glissement (angle
Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 142
entre la verticale 0-0 et les verticales 1-1 ; 2-2 ; 3-3 ;….N-N), aux points 1, 2, 3, …N=n et
m;
Les dernières tranches n et m (à gauche et à droite pour le talus amont, et, à droite
et à gauche pour le talus aval) peuvent avoir une largeur Ó (ou Ó ) inférieure à b. Dans
ce cas, on utilise la hauteur moyenne - b w2.3.6] :
Ü V . €V ,
Y (227)
Ë
En supposant que tous les états du sol de la tranche sont représentés, la méthode ex-
prime de façon générale, le poids de la tranche par la formule :
BV = [¨ y©¢[
„W . w„¤‚ + ©„W w„¤‚ . +©c¢ . wc¢ + ©c¢ . wc¢ + ©c¢ . wc¢ { , (230)
¢[ d d ¢[ ¢[ d d ¯ ¯
¨
Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 143
En divisant le numérateur et le dénominateur de (228) par γb§ et notant
±² ©¢[ ©d ©¢[
= Hf§ ; = ³¢[ = ³d„W ; = ³¢[
„W „W c¢
©[¨ © „W ; © © c¢ etc. … :
∑E
; ([CV .‚ƒ„ ‹V .ºV ”JV .9V /©[¨ ) ∑E
; ºV .[CV .‚ƒ„ ‹V ∑E
; JV .9V
Z„ = ∑E
= ∑E
+ , (231)
; [CV .„cd ‹V ; [CV .„cd ‹V ©[¨ ∑E
; [CV .„cd ‹V
Où [CV = yw¢[ „¤‚ . ³„W + w„¤‚ . ³„W + wc¢ . ³c¢ + wc¢ . ³c¢ + wc¢ . ³c¢ {V ; dans un cas
¢[ d d ¢[ ¢[ d d ¯ ¯
pratique (concret), certains de ces produits entre parenthèses s’annuleront pour ainsi
faciliter les calculs.
La formule (231) ne met pas en évidence la variation de f et c qui sont les caractéris-
tiques du sol de fondation des différentes tranches (par où passe le cercle de glissement).
En mettant une différence entre les différents sols, on aura les tranches dont les semelles
reposent dans le massif du barrage (avec ºEË et JEË ), le noyau (¾ et a ) et dans le sol de
fondation (¾' et a' ). Ainsi, toutes les valeurs de ¾ et a dont les semelles des tranches
sont dans le sol de fondation, prennent la valeur unique ¾' ou a' ; il est de même que
pour le massif du barrage et le noyau. Dans ce cas, la formule (231) prend la forme géné-
rale suivante :
∑¦¦ ••• •c
¦ ºEË .´j² .‚ƒ„ ‹V ”∑•• 'P .[CV .‚ƒ„ ‹V ”∑••• 'J .[CV .‚ƒ„ ‹V ∑¦¦¦ J; .9; ”∑•c
••• Jº .9º
Z„ = ∑•c
+ ©[¦¦ •c , (232)
• [CV . .„cd ‹V ¨ ∑• [CV . .„cd ‹V
Dans ce cas, le niveau dans le massif baisser parallèlement avec celui de la retenue
et l’enrochement qui était immergé (avec ©¢[ ¢[
c¢ ) devient sec (avec ©„W ). Mais dans le
noyau la ligne phréatique baissera très lentement et le sol qui était ici immergé (avec
©dc¢ ) y sera saturé en eau (avec ì ) dans les limites de ∇1 à ∇2 jusqu’au moment où la
ligne phréatique dans le noyau se confondra avec le niveau B-B (ou∇2). Cet état des
choses augmente le poids du sol du noyau y augmentera de la valeur du poids de la co-
lonne d’eau allant de la cote ∇2 à la ligne phréatique dans le noyau avant la vidange ℎ ,
et la force motrice (par conséquent le moment moteur) augmentera, mais le moment
résistant restera inchangé puisque l’eau ne peut pas engendrer les forces de frottement.
b) Le massif amont est fait de galets graveleux, de grave ou d’autre sol meuble non co-
hérent (matériaux terreux)
Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 144
ici le niveau dans le massif baissera moins vite (en fonction de &' ) que dans le réser-
voir ; par conséquent le massif restera relativement saturé comme le noyau dans le cas
≪ _ ≫.
En tenant compte de ce qui est dit par rapport aux forces hydrodynamiques
d’immersion P•s et de filtration Pk (voir paragraphe 10.2), on peut exprimer le poids d’une
tranche de façon générale par la formule :
BV = [¨ y©¢[
„W . w„¤‚ + ©„W w„¤‚ . +w„¢© . ©„¢© + ©c¢ . wc¢ + ©c¢ . wc¢ + ©c¢ . wc¢ { (235)
¢[ d d d d ¢[ ¢[ d d ¯ ¯
¨
BV . [¨ y©¢[ „W . w„¤‚ + ©„W w„¤‚ . +w„¢© . ©c¢ + w„¢© . © + ©c¢ . wc¢ + ©c¢ . wc¢ +
¢[ d d d d d ¢[ ¢[ d d
Comme indiqué plus haut, le poids de la colonne d’eau w„¢© , dans les limites du courant
de filtration, entre les lignes phréatiques et du niveau aval II-II, exprimé par le membre
wd„¢© . ©. [¨ ne peut engendrer le frottement ; c’est pourquoi pour le calcul du moment ré-
sistant¥¡ , cette valeur doit être soustraite de la somme des poids (236). Dans ce cas, on a :
∑E
; (ºV .[CV .‚ƒ„ ‹V ”JV .9V /©[¨ )
ð@ = ∑E
, (237)
; [/V . .„cd ‹V
Où [CV = w¢[
„¤‚ .³„W + ³„W w„¤‚ + (w„¢© + wc¢ )³c¢ +. wc¢ . ³c¢ + wc¢ . ³c¢ ;
¢[ d d d d d ¢[ ¢[ ¯ ¯
Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 145
D’une manière générale, la formule de ë prend
∑¦¦ ••• •c
¦ ºEË .µC¨ .‚ƒ„ ‹V ”∑•• º; .[CV .‚ƒ„ ‹V ”∑••• ºº .[CV .‚ƒ„ ‹V ∑¦¦¦ •c
¦¦ J; .9; ”∑••• Jº .9º
Z„ = ∑•c
+
©ËV ∑•c
. (238)
• [/V . .„cd ‹V • [/V . .„cd ‹V
De façon analogue, on peut procéder de la même manière pour trouver les expres-
sionsë , Hf§ et lb en cas d’écoulement non permanent. Les formules (231) et (232)
peuvent se ramener à la forme (238) en considérant que pour le talus amont lb = Hf§
en cas d’écoulement stationnaire.
Le calcul des valeurs des différentes composantes de cette formule s’effectue sous
forme de tableau (tableau 26, 27 et 28), où le tableau 26 est un exemple de données utili-
sées pour illustrer le présent cours.
R = ž Cb . b
R = S ž Cb . ¾b + ž ab . ob
R = S ž Cb . ¾b + ž ab . ob
En conservant la méthode de considération des forces de filtration, ainsi que les con-
ditions entrant dans le calcul des grandeurs, on obtient le coefficient de sécurité du mas-
sif de rupture :
C
K ∑ [CV .ºV- K ∑ JV- .9V K ∑ [CV .ºV- ” ∑ JV- .9V
ð@ = + ©Ë =
©Ë V
∑ [CV .QV ∑ [/V .QV ∑ [/V .QV
. (239)
V
f f
Pour les talus de pente supérieure à là , la valeur de ë obtenue par calcul doit
l,•
être précisée en le diminuant en fonction des caractéristiques du sol le long du cercle de
glissement dangereux, ainsi que de la classe de l’ouvrage. La précision se fait au moyen
des formules suivantes :
Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 146
b) en cas de sol hétérogène, on a pour les barrages des classes I et II :
∑ [CV .ºV- .\V K ∑ JV- .9V
ð@ = ∑ [/V .QV
+ ×∑ , (241)
©ËV [/V .QV
L’étude de stabilité des talus devient complexe dans le cas où le matériau local uti-
lisé pour la construction des différents éléments du barrage est hétérogène. Ce qui con-
duit à utiliser les valeurs moyennes ou des fois ≪ enveloppantes≫ des caractéristiques
pondérales et de résistance des composants de ce matériau.
Tableau 26
Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 147
transition 8
Sol de 2,78 0,30 1,94 1,24 2,2 35 0
fondation 4
Tableau 27
dessin)
K
Q
[/ = [C + w¤
la
º. [C . ‚ƒ„ ‹
±[/ . „cd ‹
± „cd ‹ = ±
[C . ‚ƒ„ ‹
¢[
¢[
„¤‚ . ³„¤‚
wd„¤‚ . ³d„¤‚
c¢ . ³c¢
wdc¢ . ³dc¢
w¯c¢ . ³¯c¢
‚ƒ„ ‹
A+9
w¤ = w¢[
±Q
c¢
de
w¢[
w¢[
w¢[
w¢[
„¤‚
wd„¤‚
wdc¢
w¯c¢
c¢
tranche
Åx
1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 2 2 2 2
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 0 1 2 3 4
Note : les valeurs sans dimension sont calculées par les expressions suivantes :
•º = γ•º /γ ; D•º = γ•º /γ ; D•s = γ•s /γ ; D•s = γ•s /γ, avec la densité immergée
sg k
Dsg sg m m sg k
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∑•••
•• º; . [CV . ‚ƒ„ ‹V + ∑••• ºº . [CV . ‚ƒ„ ‹V
•c
∑¦¦¦
¦ J ; . 9;
Z„ = + =
∑•c
• [/V . . „cd ‹V ©ËV ∑•c
• [/V . . „cd ‹V
∑E
; º; . [CV . ‚ƒ„ ‹V ∑¢
d J ; . 9;
= +
∑E; [/V . „cd ‹V ©ËV ∑E
; [/V . „cd ‹V
Où lb = fb + = hmb
im = 0 (colonne 7) puisque le talus amont sera immergé en-
b ; b
tièrement (pas de saturation−voir formule (237)) et lb = fb ; pour toute tranche N de 0 à
Q Q
m : . sin vb = ; de 0 à n : . sin vb = − , avec ± étant la les valeurs tirées du plan
K K
(distance, suivant l’horizontale, entre le centre de la semelle de la tranche à l’axe verticale
0-0 passant par le centre de rotation du massif de rupture.
Tableau 28
En-tête 2
'
Données : R=…; b=… ;í =… ;í =… ;í =… ; í =… ; í =… ; ¾ =… ; ¾ =... . ; ¾' =.. . ; a' =.. . ; a =.. . ; a =.. . ; N= de
n à m. fruit du talus l =…
Valeurs obtenues du plan (du
[C somme [ ] à [C/]
dessin)
K
Q
[/ = [C + w¤
la
º
º. [C . ‚ƒ„ ‹
±[/ . „cd ‹
± „cd ‹ = ±
[C . ‚ƒ„ ‹
¢[
¢[
wd„¤‚ . ³d„W
c¢ . ³c¢
wdc¢ . ³dc¢
w¯c¢ . ³¯c¢
„¤‚ . ³„W
J 9
‚ƒ„ ‹
±Q
w¤ = w„¢©
A. 9
de
w¢[
w¢[
w¢[
w¢[
„¤‚
wd„¤‚
wdc¢
w¯c¢
c¢
tranche
Åx
1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 2 2 2 2
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 0 1 2 3 4
Avec lb = fb + b ; b = hnNsat
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Tableau 29
En-tête 3 :
Massif de rupture Åx …..(fig.10.6) Cas de calcul : temps Niveaux d’eau des biefs
d’exploitation classe de
l’ouvrage II Amont :…..m ; aval……m
'
Données : R=…; b=… ;í =… ;í =… ;í =… ; í =… ; í =… ; ¾ =… ; ¾ =... . ; ¾' =.. . ; a' =.. . ; a =.. . ; a =.. . ; N=
de n à m. fruit du talus l =…
Valeurs obtenues du plan (du 9
dessin)
[C somme [ ] à [C/]
[/ . Q = [C~]. [C§]
£. 9 = [/D]. [/C]
#
Y=à partir du plan
’ = ¾ /¾ #
¢[
¢[
„¤‚ . ³„¤‚
wd„¤‚ . ³d„¤‚
£ = a /a
la
c¢ . ³c¢
wdc¢ . ³dc¢
w¯c¢ . ³¯c¢
±Q
w¢[
w¢[
de
w¤ = ℎ
w¢[
w¢[
„¤‚
wd„¤‚
wdc¢
w¯c¢
c¢
tranche
Åx
1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 2 22
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 0 1
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Tableau 30
En-tête 4
'
Données : R=…; b=… ;í =… ;í =… ;í =… ; í =… ; í =… ; ¾ =… ; ¾ =... . ; ¾' =.. . ; a' =.. . ; a =.. . ; a =.. . ; N=
de n à m. fruit du talus f =…
Valeurs obtenues du plan (du 9
[C somme [ ] à [C/]
dessin)
¸ = J- /J-G
’ = º- /º-G
la
¢[
¢[
„¤‚ . ³„¤‚
wd„¤‚ . ³d„¤‚
c¢ . ³c¢
wdc¢ . ³dc¢
w¯c¢ . ³¯c¢
[/ . Q
¸. 9
±Q
de
w¢[
w¢[
w¤ = ℎ
w¢[
w¢[
„¤‚
wd„¤‚
‘. [C . Y
wdc¢
w¯c¢
c¢
tranche
Åx
1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 2 22
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 0 1
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−du niveau des plus hautes eaux W X
Les cas b, c et e (ouf) sont les premiers à étudier lors de la conception définitive du
profil en travers du barrage.
En dehors des cas observés, il est nécessaire d’étudier autre cas dangereux (le cas
d’un disfonctionnement du dispositif de drainage par exemple, au pied du barrage ou au
contact barrage-fondation etc. …) ; pour tous les deux talus, la période de consolidation
est la plus grande si la pression interstitielle Pint existent dans le noyau.
Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 152
Suivantw}], les centres des cercles de glissement (de rupture) sont sur les droites
construites de la manière suivante :
3-en joignant les points Rf et Rl par une ligne, on obtient la première droite de
centres sur laquelle on choisit 3 à 5 points (centres) à partir desquels on mène les cercles
qui représentent les surfaces de rupture ;
4-on détermine les coefficients de sécurité pour les différentes surfaces (cercles) de
rupture ainsi tracées 1, 2, 3, 4 et on construit le profil (ou diagramme) des coefficients de
sécurité sur la ligne des centres Rf Rl en posant les valeurs obtenues ë D dans les points
correspondant aux centres0f ,0l ,...,0 des cercles observés ;
2.3.7.13OBSERVATIONS COMPLEMENTAIRES
13.1.1 Les normes de construction recommandent, pour les ouvrages des classes III et
IV, une compacité de l’enrochement telque la porosité n obtenue après compactage
soit de l’ordre de 0,20 à 0,25 (pour les ouvrages construits par couches de 2,5m
d’épaisseur), de 0,35 à 0,40 (pour les barrages construits par couches de 10m) w | ;
13.1.2. Pour les barrages des classes I et II, il faut obligatoirement procéder à des tra-
vaux de recherche au laboratoire, au stade du projet technique, pour déterminer les ca-
Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 153
ractéristiques suivantes : la porosité, l’absorption d’eau, la constitution minéralogique et
la composition chimique, la résistance à la compression (pour l’humidité naturelle, et
pour une saturation complète).
En dehors du laboratoire, il faut aussi les travaux de tir et des essais de chantier
pour déterminer la composition granulométrique des masses abattues et l’angle de repos
(de talus naturel) de l’enrochement ainsi que l’indice de foisonnement (augmentation de
volume dans l’eau) et d’affaissement. La composition des cailloux (en grosseur) utilisés
est déterminée sur la base de l’obtention de la plus grande compacité , c’est-à-dire
de la plus petite porosité de l’enrochement (la valeur de la porosité n est adoptée par le
projet en fonction du type et de la structure du barrage, ainsi que de la possibilité
d’atteindre cette valeur dans les conditions d’exécution des travaux données) ;
13.1.3. Pour les massifs on utilise les pierres de carrière (fig.13.1), les cailloux roulés,
les matériaux de glissement des terres, les galets, le gravier et des sols meubles à gros
morceaux (blocs graveleux, grave etc.…) (fig13.2). Les roches peuvent être magmatique
(roches pyrogène), métamorphique, exogène (roches sédimentaires). De préférence, les
granites, syénites, le gabbro, les diorites etc.… qui sont très résistantes et ont une grande
compacité.
Pour les hauts et très hauts barrages, les matériaux pierreux doivent de plus être
sans changement de propriétés sous la charge et dans le temps.
Il est permis d’utiliser les masses abattues (masses rocheuses) sans tri et sans limi-
tation de la granulométrie, mais le caillou ne doit être plus que la capacité de
l’excavateur, ainsi que la moitié de la hauteur de la couche à remblayer par la méthode
des couches successives.
2.3.7.13.2 Les sols détritiques grossiers destinés aux massifs amont et aval.
Les alluvions fluviales et les dépôts du lit majeur sont un bon matériau pour les mas-
sifs amont et aval des barrages. Ces sols se compactent très bien à toute humidité et leur
remblayage n’est pas limité par la température. La résistance de leur squelette est élevée
et la compacité recherchée est très vite atteinte par compactage mécanique. Néanmoins
Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 154
la résistance des sols détritiques est inférieure à celle des masses abattues ; c’est pour-
quoi les fruits des talus ici seront plus grands, mais ce volume ne joue pas sur le coût gé-
néral à cause du faible coût des travaux d’exploitation de la carrière d’alluvions par rap-
port à la roche.
Les argiles pures ne sont pas utilisées pour leur viscosité qui empêche le compac-
tage (surtout les argiles grasses).
Le béton d’argile est souvent utilisé pour servir d’organe étanche (généralement la
formule ASG243640≡Argile 24% ; Sable 36% et Gravier 40%).
1-la carrière prioritaire est celle dont la terre pour le noyau est directement utili-
sable à l’état naturel sans traitement supplémentaire pour avoir l’humidité proche de
l’optimale et sans tri ou enrichissement.
2-en cas de nécessité, la terre peut être artificiellement séchée en carrière ou sur
place au barrage en construction ; il faut ici avoir en vue que pour le temps de mise en
place et d’étalement de la terre on enregistre 2% de perte d’humidité (sans pluie).
La meilleure terre pour les noyaux est celle qui a &' = 10€¿ à 10€ cm/s et
* = 20 à 26°. Dans ce cas l’étanchéité est possible avec dimensions moins importantes
des noyaux. Les bonnes caractéristiques du noyau peuvent être obtenues pour un sol
ayant 12 à 20% d’argile et de fines, le reste occupé par des fractions plus grosses (sable et
gravier). Les fig13.3 et 13.4 montrent les compositions granulométriques des matériaux
des noyaux de certains hauts barrages au monde (chaque barrage correspond à un bar-
rage−les noms des sites n’y sont pas indiqués.
Les filtres dans les massifs du barrage sont différents de ceux qui sont exécutés sous
les barrages en béton, le masque amont ou au niveau des drains etc.… Dans les barrages
Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 155
en terre et enrochements, non seulement ils protègent le noyau argileux du renard, du
décollement, de l’érosion de contact, mais à la fois servent de zones de transition entre la
terre du noyau et l’enrochement des massifs amont et aval. Le danger de perturbation de
la plénitude du filtre inverse ici se trouve dans le fait qu’il est entre deux matériaux (argile
et enrochements) aux caractéristiques de résistance très différentes. Mieux, lors du com-
pactage du filtre à l’aide de la lance à eau sous une pression de 5 à 7 kgf/cm2, il n’est pas
exclu que la plénitude du filtre inverse soit menacée.
Pour éviter tous ces phénomènes et, en tenant compte des conditions
d’exécution du remblayage et du compactage, l’épaisseur des filtres est adoptée supé-
rieure ou égale à 3m. Ce qui est incomparable aux filtres habituels de 25 à 30cm.
Le sable des filtres doit être des roches très dures ; le gravier, les galets, la pierre con-
cassée et les refus de triage doivent provenir de roches saines dures pour le filtre.
A présent, les zones de transition sont faites d’une ou de deux couches ; rarement 3
couches.
La fig.13.5 montre les couches granulométriques utilisées pour la constitution des
filtres de quelques barrages existants dont les noms ne sont pas portés ici.
Tableau 31
Composition granulométrique et perméabilité &' des sols des noyaux de quelques bar-
rages existants.
Åx Argile Fines Sable Gravier et galet Perméabilité
d’ordre < 0,005 0,005 à 0,05 à 2 à 200mm &' , cm/s
0,05mm 2mm
1 2 3 4 5 6
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1 5 à 25 12 à 17 18 à 29 65 à 29 10€¿ à 10€Î
2 29 53 18 - 10€
3 21 18 61 -
1,8.10€¿
4 16 20 59 5
5 20 16 51 13 -
-
6 25 à 39 17 à 25 37 à 33 11 à 3 5.10€Î
7 10 à 43 24 à 43 46 à 14 20 à 0 2,1.10-5 à
8 0 à 10 13 à 33 64-52 23 à 5 -7
3,7.10
9 2,1 à 5 2,1 à 9 18,3 à 32 77,5 à 54
10 8 13 71 8 4.10-5 à 10-6
2,6.10-6
11 0 à 10 10 à 25 40 à 50 50 à 15
12 2,7 27,3 70 5.10-6
10€• à 10€¿
13 4,3 40,7 55
10€• à 10€¿
14 3 12 54 31
15 3à9 8 à 21 32 à 52 57 à 18
2.10€• à 10€¿
16 2 à 10 10 à 20 33 à 53 55 à 17 10€ à Q. 10€¿
17 5 à 15 13 à 10 20 à 30 62 à 45 Q. 10€
18 15 à 20 13 à 32 72 à 48 5.10€ à 5.10€Î
10€ à 10€Î
19 3 à 23 28 à 59 69-18 -
10€¿
20 30 40 30 -
21 0 12 26 62 3.10€¿
22 3 7 26 64 10ۥ
23 A 18 7 à 19 20 à 26 70 à 37 10€•
24 23,2 31,2 28,4 17,2 -
10ۥ
25 16 à 34 38 à55 31 à 11 15 à 0
LITTERATURE
BARRAGES EN ENROCHEMENTS
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DOCTEUR JEAN TOUNKARA
w4] −R.Rolley
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