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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEURE ET

DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE.
Travail-Justice-Solidarité

UKAG

DEPARTEMENT DE GENIE CIVIL

OUVRAGES HYDRAULIQUES
2ème Partie

BARRAGES EN MATERIAUX LOCAUX

CONAKRY 2016

Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 1
BARRAGES EN MATERIAUX LOCAUX
1-Généralités
Le terme “matériaux locaux ”couvre toute une gamme de matériaux de construction
allant de la terre, roches (tendres, dures) au bois. Parʽʽ terre ”il faut comprendre les maté-
riaux allant de l’argile pure très fine à des éléments très grossiers, voir même des roches
altérées facilement compatibles telles que des latérites des schistes (roches sédimen-
taires feuilletées, provenant de la transformation des argiles par déshydratation et action
de pressions orientées) et grès (agglomérés de grains de quartz, feldspath, calcaire etc.…
par un ciment siliceux, calcaire etc.…) tendres.

On appelle barrages en matériaux locaux, les ouvrages de dénivellation (de retenue)


construits au moyen des matériaux naturels provenant des sols argileux, sablonneux, dé-
tritiques à gros morceaux et du bois ou des terres artificielles.

On appelle sols détritiques à gros morceaux, les terres constituées essentiellement de


graviers, d’arène (sable grossier provenant de la décomposition des roches cristallines),
de galets, de pierres concassées (broyées) dont 50% de la masse est constituée par les
particules de dimensions supérieures à 2mm, ainsi que de masses abattues(masses ro-
cheuses).

On appelle terres artificielles, les terres naturelles consolidées et compactées par diffé-
rentes méthodes ; les terrains de remblai et de remblayage hydraulique ; les mélanges de
terres naturelles, ainsi que les déchets solides de l’industrie et de ménage (par exemple
les déchets des entreprises minières, les scories métallurgiques etc.…)

Les barrages en matériaux locaux constituent le type d’ouvrage de retenue le plus re-
pendu. Ils font partis de la plupart des aménagements de prises, hydroélectriques, de
transport fluvial, de retenue et à buts multiples. On peut distinguer les barrages et digues
des systèmes de protection contre les écoulements de sol, les digues des canaux
d’irrigation, d’étangs de pisciculture et des systèmes de protection des territoires contre
les inondations accidentelles et la submersion provoquée par la montée du niveau phréa-
tique.

Les barrages en matériaux locaux ont plusieurs qualités :

-pratiquement on peut les construire de n’importe quelle hauteur, dans n’importe


quelle zone climatique, avec toutes les terres possibles (avec le minimum de dépense
pour leur extraction et transport), dans les conditions géologiques très complexes et sur
des fondations rocheuses ou non rocheuses ;

-les barrages en matériaux locaux se distinguent par leur longévité, fiabilité, résistance
au séisme ;

-les dépenses liées à leur exploitation sont ramenées au coût très peu élevé des tra-
vaux de rénovation des masques des talus.

Les défauts des barrages en matériaux locaux sont :

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L’existence dans le corps du barrage du débit de fuite par infiltration qui peut provo-
quer les déformations du matériau ; les pertes d’eau énormes (cas des barrages en maté-
riaux très perméable) ; existence de difficultés de construction d’un remblai de qualité
dans les zones aux longues saisons pluvieuses et de climat aride.

Les barrages en matériaux locaux sont presque toujours fixes (raison pour laquelle ils
sont appelés digues mortes ou barrages fixes), c’est-à-dire ne permettent pas le déverse-
ment des crues sur la crête. Le déversement de l’eau à travers un barrage en construction
ou sur la crête est, dans des cas excessifs, permis pour certains types de barrages de pe-
tite hauteur

Les notions fondamentales des différents niveaux amont et aval, ainsi que des diffé-
rentes tranches (pour le volume stocké entre ∇PHE et∇RN ; utile entre ∇RN et ∇PBE
et la tranche neutralisée entre le fond du réservoirs et ∇PBE) ont été données au chapitre
I.

Le niveau ∇RN est déterminé à partir du volume écoulé, de la topographie de la cu-


vette de retenue et du volume utile de la retenu exigé.

Le niveau ∇PBE dépend de la durée de service de la retenue et de l’intensité de son


envasement, des exigences sanitaires et de la charge disponible à la parcelle (dépasse-
ment des niveaux d’eau dans le canal sur la cote maximale du domaine à irriguer) si le
volume utile est utilisé en général pour une irrigation par gravitation.

En élaborant le projet d’un barrage, il est nécessaire de le diviser sur toute sa longueur
en trois tranches (zones) fig.(1) : 1. Le thalweg(ou lit du marigot ou entaille) qui renferme
les débits d’étiage ; 2-la franche submersible ; 3.Les cotes(ou rives ou versants), disposés
plus haut que le niveau du bief aval. Pour les rivières de montagne, les petits cours d’eau
et les cours d’eau temporaires, la partie submersible n’existe pas (fig.1, b).

A chacune des zones correspondent un type d’écoulement de filtration ; c’est pour


cette raison que la conception des dispositifs d’étanchéité et de drainage des fondations
et du corps du barrage nécessite une approche particulière pour chaque zone.

Par convention les profils en travers des barrages seront présentés comme si on allait
dans le sens de l’écoulement de l’eau. On définit ainsi les rives droites(RD) et gauche(RG)
(fig.1)

1.1 CLASSIFICATION GENERALE DES BARRAGES EN MATERIAUX LOCAUX


Les barrages en matériaux locaux sont classés selon :

-les matériaux constituant leur corps ;

-leur hauteur ;

-la méthode de construction ;

-la classe de l’ouvrage.

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1.1.1SELON LES MATERIAUX CONSTITUTIFS
a)les barrages en terre : en général construits en terre sablonneuse et argileuse ;

b)les barrages en terre et enrochements : où une partie est faite de roches détritiques
(gros blocs, gravier, pierraille, les moellons etc.…) pour lesquelles 50% de particules ont le
diamètre supérieur à 2mm et l’autre composé de sable fin ou de terre argileuse.

c) les barrages en enrochements : constitués de roches détritiques avec organes


D’étanchéité en matériaux locaux non terreux (c’est-à-dire de matériaux artificiels ou
d’usine).
d) les barrages en bois : la pression de l’eau est transmise ici aux éléments en bois.
Leur avantage principal est l’utilisation possible du bois comme matériau local ; c’est
raison pour laquelle que ce type de barrage ne peut être utilisé que là où se trouve le
bois.
Autres avantages du bois :

- possibilité de construction en toute saison ;

- pas de déformation thermique ;

-les éléments peuvent être préparés à l’usine.

Eu égard à ce qui vient d’être cité, les barrages en bois peuvent être considérés éco-
nomiques. L’inconvénient majeur est leur courte durée de service (10à15ans). Cependant,
en Oural(Russie) Ily’a un barrage qui avait en 1988, 200 ans (2 siècles) de service.

En république de guinée la construction des barrages en bois n’est pas pratiquée.

Les barrages en bois ont généralement des hauteurs de 2à 2,5m (sur pieux), 4m et-
voire même 6m. Ils excèdent rarement 10m.
1.1.2. SELON LA HAUTEUR DU BARRAGE
1.1.2. a) barrages en terre

a) 1. de petites hauteurs - hauteur du barrage < 15 ;

b) 2. Moyens - hauteur du barrage 15 < < 50

c) 3. hauts - hauteur du barrage > 50

b)1.2.2. a) barrages en terre et enrochement et barrages en enrochements

a) 1. de petite hauteur - < 20 ;

b) 2. Moyens - 20m≤ ≤ 70

c) 3. Hauts -70m< ≤ 150

d) 4. Très hauts - > 150

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1.1.3 SELON LE PROCEDE DE CONSTRUCTION
1.1.3.1 a) les barrages en terre compactée-la terre est déversée à sec avec compac-
tage mécanique (méthode de remblayage à l’avancement) ou versée dans l’eau et aussi
compactée dans une certaine mesure ;

1.1.3.1.2 b) barrage en terre de remblayage hydraulique –à l’aide des moyens de ter-


rassement hydraulique ;

1.1.3.1.3 c) les enrochements (ou barrages en enrochements)-en enrochant, c’est-à-


dire en versant en vrac les gros cailloux du haut ou par tirs orientés.

1.1.4 SELON LA CLASSE


On peut s’inspirer du tableau 1, où la classe obtenue peut être augmentée proportion-
nellement aux conséquences suite à la destruction du barrage.

Tableau1.Classe des barrages en matériaux locaux du sol

classe
Kc Sols de fondation I II III IV
Hauteur du barrage ℎ ,m
Rocheux > 100 ≥ 75 ≥ 25 < 25
Sablonneux, détritique à gros morceaux
(graveleux, pierreux, etc)
Argileux à l’état solide et semi solide
> 50 ≥ 35 ≥ 15 < 15
Argileux, saturés en eau à l’état plastique
> 50 ≥ 25 ≥ 15 < 15

1.2 ETUDE DES FONDATIONS ET DES CARACTERISTIQUES PHYSIQUES


ET MECANIQUES DES MATERIAUX LOCAUX
Le degré de détail des études des fondations et des sols de carrière pour la construc-
tion des barrages dépend de la complexité des conditions hydrogéologiques au niveau du
site et de la classe du barrage.

Pour les sols de fondation les études portent sur :


- la constitution hydrogéologique avec identification des zones d’accidents
tectoniques ;
- la perméabilité ;
- la résistance des roches à l’eau ;
- les niveaux, la charge et la composition chimique des eaux souterraines ;
- la déformabilité et les caractéristiques de résistance des roches ;
- les conditions particulières (séismicité, possibilité de glissement, déboule-
ment de sols etc.)
∎ Pour les carrières les études portent sur la détermination :
- du volume des réserves en terre et des travaux de déblaiement ;

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- de la position et des régimes des niveaux d’eaux souterraines ;
- de la structure géologique ;
- des propriétés physiques et mécaniques des sols des carrières.
- ∎ Pour la terre à utiliser dans le corps du barrage, il faut déterminer les ca-
ractéristiques principales suivantes :
- la composition granulométrique(ou granulométrie) ;
- la densité humide du sol(ou masse volumique du sol matériel à l’état dont
la structure n’est pas dérangée) ;

La masse volumique des particules solides du sol ;l’humidité du sol w ;la masse vo-
lumique du sol sec(ou densité du squelette) = pour l’humidité w=0 (pour les sols
pulvérulents à l’état de compacité maximum et très pulvérulents );
l’humidité optimale !"# et la compacité optimal du sol sec "# ; l’humidité pour les
sols cohérents aux limites : de fluidité(ou de fluage ou de liquidité) !$ ,de plasticité(ou de
roulement) !# et des fois la capacité hygroscopique moléculaire maximum ! ;l’indice
de plasticité %# =!$ -!# ; la vitesse (généralement coefficient) de filtration &' ou perméabi-
lité du sol ; les indices d’étanchéité des sols( les gradients critiques de soulèvement hy-
drostatique % ". , d’érosion de contact %é . et les vitesses apparentes critiques (ou
valeur critique des vitesses de filtration apparentes) ;les caractéristiques de glissement
(l’angle de frottement interne *, la cohésion c).

Hormis les paramètres susdits, il faut aussi déterminer la teneur du sol en sels solubles,
en matières organiques et le degré de décomposition de celle-ci. Pour le caillou et tout le
reste des matériaux détritiques à gros morceaux, on doit déterminer l’absorption d’eau
spécifique.

Les caractéristiques de résistance, de déformation et de filtration des sols se détermi-


nent sur la base des expériences, en tenant compte des conditions dans lesquelles se
trouveront ces matériaux dans l’ouvrage.

1.2.1. CLASSIFICATION DES GRANULATS


Le sable, le gravier, les cailloux etc.… rencontrés en construction constituent des gra-
nulats. Pour caractériser un granulat, il faut d’abord déterminer sa courbe granulomé-
trique par tamisage.

Le tableau 1-2 donne une classification moyenne des granulats en complément du ta-
bleau 1-x qui en principe a le même contenu. Si dans les sols argilo-arénacé(ou argilo-
sableux) et limono-sableux Ilya prédominance de fractions pulvérulentes (de diamètre
0,05 à 0,005mm) sur les fractions sableuses (d=0,05 à 2mm), la dénomination présente
doit être accompagnée du terme “pulvérulent“ (par exemple les sols limono-sableux pul-
vérulents). Lorsque les fractions sableuses prédominent sur les poussières, on dit argiles
gréseuses.

Pour la phase préliminaire de l’étude des sols, lorsque la teneur en particules argi-
leuses est donnée (il faut distinguer les particules sableuses de diamètre d> 1mm ; sa-
bleuses avec d= 1 à 0.05mm ; pulvérulentes avec d= 0.05 à 0.005mm et argileuses avec
d< 0.005 ),On peut utiliser la classification simplifiée du tableau 3.

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La teneur du sol en particules argileuses peut être déterminée par la méthode du
chantier selon la formule suivante :

+,- = //, 1∆3, (1-1)

Où ∆ est l’accroissement du volume suite au gonflement d’un échantillon de 14 5

suspendu dans l’eau.

1.2.2. Humidité optimale d’un sol et choix du procédé de compactage le


plus rationnel des barrages en terre compactée.
Pour différentes valeurs d’humidité w et pour les conditions égales, le même sol peut
se compacter à des degrés différents, c’est-à-dire se compacte jusqu’à des valeurs diffé-
rentes de (fig. 1-2). Le degré de compactage dépend de plusieurs facteurs dont le
type de sol(sable, limon etc.) ;l’épaisseur de la couche de terre ;les moyens méca-
niques(rouleaux) ; l’intensité de compactage, la charge spécifique qui se transmet au sol
de la part du mécanisme de compactage ; le nombre de passes du rouleau compacteur ou
le nombre de coups de la pilonneuse au même lieu ; l’humidité de la terre à compacter w,
qui joue essentiellement sur le degré de compactage surtout d’un sol cohérent.

Tableau1-2 Classification moyenne des granulats

Eléments composants Diamètre des éléments d,


Désignation
(fraction) mm
Gros blocs > 800
Blocs moyens 800 à 400
Moellons Petit blocs 400 à 200
Gros cailloux de blocaille 200 à 100
(cailloux cassé grossier)
Cailloux moyens roulés et 100 à 60
Pierraille cassés
Petits cailloux roulés et cas- 60 à 40
sés
Grossier 40 à 20
Gravier Moyen 20 à 10
Fin (gravillon) 10 à 4
Très fin 4à2
Grossier (ou graveleux) 2à1
Sable Gros grains 1 à 0,5
Moyen 0,5 à 0,25
fin 0,25 à 0,1
Très fin 0,1 à 0,05
Poussières grossiers 0,05 à 0 ,01
Fines (le filler) Poussières fines 0,01 à 0,005
Argiles < 0,005

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Tableau 1-3
Classification simplifiée de quelques sols

Sol Teneur en particules argileuses(%)


Sableux <3
Limono-sableux 3 à 10
Argilo-arénacé(ou limoneux) 10 à 30
argileux > 30
La plus grande compacité = est obtenue avec l’humidité optimale !"# et avec
une dépense d’énergie minimale. C’est pour cette raison que la terre de carrière est des
fois arrosée pour l’approcher de l’humidité !"# déterminée d’abord en laboratoire ; sou-
vent avec !"# l’eau occupe 80 à 90% des pores du sol, le reste de l’espace poreux est
occupé par l’air. En définitive, !"# est déterminée sur place selon les reconnaissances in
situ. A la suite de telles expériences, on élabore la méthode (la technique de compactage
jusqu’à la compacité sollicitée ) la plus rationnelle. Ce faisant, on tient compte de
l’existence d’engins qui peuvent être utilisés lors des travaux de construction.
L’essai en laboratoire se fait sur la fraction des matériaux de l’échantillon dont le dia-
mètre des graines est inférieur à 5mm.
Généralement on peut obtenir sur chantier des densités sèches de l’ordre de 90% à
0,5% de la densité sèche maximale obtenue à l’essai PROCTOR (fig.4-1-2).
Lors de l’identification des sols, on peut considérer qu’une densité sèche maximale in-
férieure à 1,6t/ 5 dans un essai PROCTOR caractérise un mauvais matériau. Pour un bon
matériau on peut obtenir une densité sèche maximale voisine de 2t/ 5 .
De même une teneur en eau optimale supérieure à 20% est un indice déjà défavo-
rable.
1.2.3. Choix du site d’un barrage et exigences auxquelles doit répondre le
sol de fondation.
Lors du choix d’un site de barrage, on est aussitôt confronté aux questions :
d’économie( les cartes topographiques sont alors nécessaires pour choisir le site écono-
mique) ; de nature du sol (pour s’assurer de la stabilité du futur ouvrage et de la possibili-
té d’emmagasinement des débits sans fuite énormes) ; de superficie du bassin versant en
comparaison avec les besoins en eau, compte tenu de la durée de service de la tranche
neutralisée (en fonction des vitesses d’envasement et des possibilités de dévasement de
la futur retenue) ; de géographie humaine[existence des agglomérations et autres infras-
tructures à déplacer et à classer ou à conserver à leur place ; ce qui limite les caractéris-
tiques géométriques d’un barrage : sa hauteur, longueur(qui limitent les terres à submer-
ger, les profondeurs pour la navigation, pêche etc.) et la forme]
En déterminant la qualité d’une fondation rocheuse, il faut beaucoup prêter attention
à l’existence des failles, des dislocations, de larges fissures remplies de fines facilement
délayables, aux zones affaiblies qui peuvent se détruire après saturation. Souvent, on
classe les roches suivant leur R.D.Q, qui est le pourcentage en longueur des carottes ré-
cupérées de longueur supérieure à 10cm (" Rock Quality Désignation") (fig.1-3)
(∑ 9:;<=>=- ?>@ A,-:++>@BCDAE)
R.D.Q=9:;<=>=- ?> 9, G,@@> ?> @:;?,<>.100 (1-2)
La roche est de bonne qualité si R.Q.D≥ 75% ; moyenne qualité entre 50 à 75%, mau-
vaiseau-dessous de 50%. Le R.Q.D montre alors la densité de fracturation d’une roche.

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En déterminant la qualité des fondations meubles, l’attention particulière doit être
prêtée :
-à l’existence de sols destructibles sous l’action du renard et la consolidation desquels
peut faire surgir la pression interstitielle ;
Fig2 : diagramme d’essais Proctor (courbe Proctor)
Fig3 : détermination du R.D.Q (exemple)
-à l’intercalation de couches qui ont un petit angle de frottement interne * et une pe-
tite cohésion.
La construction des barrages de hauteur ℎ > 20 sur les sols tourbeux et vaseux
n’est permise qu’après justification correspondante. Si la décomposition de la tourbe est
> 50% , on peut construire les barrages en terre de hauteurℎ < 20 .
La couche arable et les sols qui ont des traces de musaraignes sont à éliminer des fon-
dations.
Le site d’un barrage est choisi sur la base d’une comparaison technique et économique
des variantes de disposition d’ensemble des principaux ouvrages de l’aménagement, pro-
posées à la 1 approche pour différents sites. Ce faisant, on considère les facteurs es-
sentiels suivants :

- l’existence non loin du site des volumes importants de matériaux locaux sollicités,
la possibilité d’exploitation des terres des fouilles utiles et la méthode de livraison et de
pose(ou de remblayage) des matériaux dans le corps du barrage. Des distances de 2 à 3
km doivent être considérées comme le maximum envisageable, sauf pour cas des maté-
riaux particuliers comme la terre destinée à la construction du noyau ou les enrochement
de qualité ;
- la possibilité d’une disposition rationnelle au site, de types d’ouvrages de dé-
charge économiques, fiables et commodes au pont de vue exploitation ;
- la constitution (ou structure) favorable du sol de fondation et du lit de la retenue ;
- la possibilité d’un schéma simple, économique et avantageux de dérivation des
eaux pendant les travaux de construction (par exemple la possibilité de transformer les
ouvrages de dérivation en ouvrages d’exploitation) ;
- l’existence d’un réseau routier ;
- possibilité d’alimentation du chantier en courant électrique ;
- la nécessité des mesures de conservation du milieu environnant ;
- les conditions sanitaires et le coût de préparation de la cuvette de retenue ;
- le site(ou l’axe) du barrage, tracé à la partie la plus rétrécie(ou gorge) de la vallée
du cours d’eau (fig4.1.4), perpendiculairement aux courbes de niveau, donne le plus petit
volume de remblai du barrage (du massif). L’axe du barrage peut être rectiligne ou curvi-
ligne, l’essentiel est qu’il considère le mieux les facteurs susdits.
1.2.4. Détermination de la cote de la crête d’un barrage en matériaux lo-
caux.
Pour déterminer la cote de la crête d’un barrage en matériaux locaux, on tient compte
de l’action des vagues sur le talus. Après une longue action du vent en direction du bar-
rage on assiste à un exhaussement de niveau (relèvement du plan d’eau) en amont, et à
la surface de la retenue on observe les «ondes progressives» (ou ondes de translation) qui
déferlent sur le talus du barrage. Eu égard à la force destructive des vagues, on prévoit
toujours une protection sur le parement amont.

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La cote de la crête d’un barrage en matériau locaux est déterminée par la formule sui-
vante :
IJK = ILMN + K, (1.3)
Où R est la revanche au-dessus du niveau statique théorique de la retenue ∇PQR(ou
réserve ou marge de sécurité au-dessus du niveau susdit). Elle se détermine pour 2 cas :
1. Le niveau amont est égal au niveau normal (∇PQR = ∇ST):
IJKV = IKV+KV; , (1.4)
2. Le niveau amont est égal au niveau des plus hautes eaux ∇W X:
IJKY> = IZ[\ + KVE,] =IZ[\ + KVY> , (1.5)
En définitive S^ _`(∇aSb , ∇aS ),avec Sb et Sb étant les revanches calculées
pour les niveaux normal et maximal(∇W X).
Pour déterminer la revanche, on doit tenir compte de la hauteur des vagues qui se
forment sur le plan d’eau et de la projection de l’eau vers le haut du barrage suite à la
vitesse de propagation des vagues, lorsque celles-ci rencontrent le barrage (fig.4.1.4,a,b).
Le niveau ∇PQR de l’expression (4.3.3) est celui de la valeur maximale de la cote
∇aS[si R S^ (∇aSb , ∇aS )= Sb , alors ∇aS= ∇ST + Sb etc…] ; à cette valeur doit
s’ajouter l’affaissement sommaire ∆ .
Il existe plusieurs méthodes de détermination de R :
a) Selon Stevenson :
La revanche est prise égale à :
c/
R=0.75Y3 + /<C , (1.6)
Où ℎd est la hauteur des vagues en mètre ;ef= vitesse de propagation des vagues,
ik
⁄g; j = hauteur due à la projection des vagues vers le haut du parement amont ;
lm
g=9.81 ⁄g l .
La revanche peut être aussi déterminée par la formule simplifiée de Stevenson
R=1+0.3n9G , (1.7)
Où o# est la longueur de propagation des vagues (c’est la longueur de la retenue dans
le sens du vent ou longueur du plan d’eau ou fetch en km. o# se détermine en fonction de
la rose des vents (fig.4.1.6). Pour la formule (4.1.7).o# peut être déterminée à partir de
l’abaque (fig.4.1.7,a).Quand la retenue a une configuration complexe, on peut se servir de
la fig.4.1.7, b pour déterminer o# suivant les méthodes russes (§ 4.1.2.4, c).
La vitesse de propagation des vagues est approximée par la formule de Gaillard
(en ⁄g) :
cC =1.5+2Y3 , (1.8)
qùℎd est déterminée en m.
La hauteur des vagues est déterminée par la formule de Stevenson lui-même en m.

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Fig.1.4 : schémas de calcul pour la détermination de la revanche R.

a)- cas d’une crête avec garde-fous (sans parapet) ; b)- cas d’un parapet. 1-niveau sta-
tique de calcul(∇STou ∇W X) ; 2-médiatrice d’onde ; 3-protection amont ; 4-garde-fous ;
5-parapet contre les vagues et comme garde-fous ;6-plan d’eau sous l’effet du vent. d=1.5
à 2m ;7-massif du barrage ; 8- terre économisée en adoptant un parapet.∇aSf ≥
∇W X; ∇aST ≥ ∇ST + 0.3 ; ∇aSf ≥ ∇t −d ; la hauteur du parapet d=1.5 à 2m ;
f =ctgvf .

Fig.1.5. Recherche des sites : implantation sommaire d’une retenue (schéma de principe)

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Fig.5.calcul des paramètres des vagues
a)-rose des vents ;b)-plan de la retenue ;1-site(emplacement) du barrage ;2-axe du ré-
servoir.
ofetol = valeurs du fetch dans les directions correspondantes
a) Abaque pour la détermination des hauteurs des vagues par la formule de
Stevenson
[Formule(4.1.8)]

V=vitesse du vent (km/h)


Le fetch est égal à :
o# = 0.27[ox + 0.85yogfm + ofz { + 0.5(olm + olz )] ,
Oùox , ofm , ofz , olm , olz sont les longueurs de la retenue suivant les directions indiquées
sur la figure ci-contre.
b) Schéma pour la détermination du fetcho# suivant les vitesses mesurées à une hau-
teur de 10m au dessus du plan d’eau de calculefx, m/s.

Fig.4.1.7

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Y3 = 0.76+0.032nc. 9G −D. /} ~n9G , (1.9)
qù v est la vitesse du vent, km/h, o# en km
b)SelonN.Labsovsky :
R= ∆Y + Y3C% + ,@ + Y< (1.10)
Où ∆ est le relèvement du plan d’eau sous l’action du vent, m ; ℎdf% =hauteur de dé-
ferlement des vagues suivant B.A Puichkine, m ;_• = marge de sécurité du barrage en hau-
teur, en m ; ℎm =hauteur de la vague gravitique, pour les zones séismiques.
c/CD . 9G
∆Y = /. CD€• ‚ƒ„ … ,
<YC
(1.11)
Où †=0 = l’angle d’attaque des vents dominants (entre la perpendiculaire à l’axe du
barrage et la direction principale des vents) ;
Lorsqueo# > 5& , au lieu de ‡ℎf au dénominateur, on met g(ℎf + ∆ℎ) ;efx est la vi-
tesse du vent à une hauteur de 10m au dessus du niveau amont de
cul(∇ST qˆ ∇W X), en m/s ; ℎf =profondeur amont(ℎf = ∇PQR − ∇‰ ,avec ∇‰ cote du
fond de la retenue).le fetch o# , en km. Page 21
ƛ
Y3C% =2.Š- . YC% . +<‹C . Œ Y

, (1.12)
C%

Où & =0.9 ; 0.7 à 0.8 ; 0.55 respectivement pour la protection du talus amont en bé-
ton, le pavage maçonné et l’enrochement ; le coefficient & tient compte de la rugosité
f
de la protection ; Ž‡vf = ; f étant le fruit amont de calcul ; Ž‡vf= pente du talus
j
amont ;ƛ = longueur des vagues de fréquence i=50%( ƛ = ƛ•x% ) ; ℎf% = hauteur de la
vague de fréquence i=1%.
YC% = …D . YD ; (1.13)
ƛ = ‹D . ƛD , (1.14)
Où†x et ƛx sont les coefficients déterminés par interpolation à partir du tableau 4.1.4,

en fonction du rapport j ; ℎx et ƛx sont la hauteur et la longueur des vagues pour une
ƛ•
retenue de profondeur illimitée.
YD =0.073.k.cCD . n9G . ‘ ; (1.15)
9G
ƛD =0.073.cCD Œ ‘ , (1.16)
Où ’ est la déclivité(ou cambrure) de la vague ; k=coefficient qui tient compte de
l’intensité d’accroissement des vagues le long de la retenue.
C
‘= •(C~
; (1.17)
– cCD)
“”C“>
9G
(€ .D.~)
cCD
K=1+> (1.18)

Tableau 4-4Valeurs des coefficients αx et βx des relations (4.1.13 et 4.1.14)

ℎf ⁄›x 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 ≥1

‹D - 0.82
0.425 0.625 0.738 0.865 0.913 0.938 0.968 0.988 1.0
0.075 5

…D
0.25 0.55 0.758 0.825 0.865 0.913 0.938 0.968 0.988 1.0
0,688

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NB. La 1 colonne nous permet de procéder à l’interpolation seulement ; les valeurs
les plus précises de vx œŽ †xpeuvent être obtenues à l’aide de la fig.4.7.b

Y< = D. ~ + D. 1}(• − }), (1.19)

Où •est l’intensité des secousses telluriques, en degrés ; I=6 à 9 degrés


,@ = CE − ƒŸ ¡¢£¤„ ‚¥¢„„¤ ¦
,@ = D. CYC% ; ž ,@ = D. 1 − ƒŸ ¡¢£¤„ ‚¥¢„„¤ ¦¦ ª(1.20)
,@ ≥ D. § − ¨ƒŸ¡ ¥¤„ ¢Ÿ©¡¤„ ‚¥¢„„¤„
c) Selon les normes et règles de construction de l’ex URSS

Ici la retenue est divisée en zones sur la partie(ou zone) abyssale (bathyale), où le fond
n’influe pas sur les principales caractéristiques des vagues ; le haut-fond, où le fond influe
sur l’évolution des vagues et leur caractéristiques principales ; la zone de déferlement,
dans les limites de laquelle commence et prend fin la disparition des vagues ; le bord de
l’eau, dans les limites duquel le courant d’eau issu des vagues disparues, périodiquement
déferle sur la cote( ici sur le talus).

Pour le projet d’un barrage en matériaux locaux, la zone abyssale, avec une profon-
deur h> 0.5› ,est la plus importante, où › est la longueur moyenne de la vague (voir
plus loin).

Les paramètres des vagues : la hauteurℎ , la longueur › et la période « sont fonc-


tion de la vitesse du vent. Lorsque ∇BAM=∇RN, premier cas de calcul, la vitesse du vent à
la hauteur de 10m au-dessus du plan d’eau ∇RN, est adaptée avec une fréquence i=2%
pour les ouvrages des classes I et II ; i= 4% pour les classes III et IV. Lorsque ∇BAM=∇PHE
(2è cas de calcul), la vitesse de calcul est adaptée avec i= 50% pour toutes les classes.

Lorsque les mesures sont effectuées à la girouette, la vitesse théorique du vent à la


hauteur z=10m au-dessus du niveau d’eau, se détermine par la formule :

V= Š< .Š° . c° , (1.21)

Où &m est le facteur de démultiplication(ou de réduction) :

Pour &± . e± = 20; 25; 30; 35; 40,45 œŽ 50 m/s, &m prend respectivement les valeurs
suivantes : 1 ; 0.95 ; 0.92 ; 0.89 ; 0.88 ; 0.86 et 0.85 ; pour z=5m ; Z≥ 20 et Z=10m, on a
&± = 1.1; 0.9 œŽ 1.

Pour la zone abyssale, la hauteur moyenne ℎ et la période moyenne « sont fonction


des valeurs gt/v et go# / l (fig.1.8) qui nous permettent chacune, d’avoir deux autres
m µ
) = ¶ et (‡« / ) = ’. Ainsi, des quatre obtenues,
dk
grandeurs non dimensionnelles (
d dk
œŽ ¶ œŽ ’ ’ ), on détermine « = m ’ et ℎ = .¶
m
(¶ .

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Ici, t est la durée d’action continue du vent en seconde ; en cas d’absence de données
sur la durée t, il est permis, pour les calculs préliminaires, de prendre t=6heures pour les
retenues d’eau et les lacs naturels.

La longueur moyenne de la vague › se détermine par la formule suivante :


¸/E
·E = < . (1.22)

Pour le haut-fond, quand h=ℎf ≤ 0.5› , la hauteur théorique de la vague ℎ ' et sa


longueur moyenne › ' peuvent être déterminées par les formules suivantes :

YYº = …D .YE ; (1.23)

·Yº = ‹D YE , (1.24)

Où †x et vx sont des coefficients de correction (fig.4.1.9) ; › et ℎ sont des valeurs


moyennes des paramètres des vagues pour la zone abyssale (quandℎf > 0.5› ).
vx œŽ †xPeuvent être obtenus du tableau 4.1.4

Le relèvement du plan d’eau peut être déterminé par la formule suivante (méthode
des approximations successives) :
c/ .9G
∆h= Š3»+ <(Y ‚ƒ„ … (1.25)
C¼∆Y)

Ou par la formule:
C
∆h= (½ − YC ),
/
(1.26)

Où &d = ¾( ), pour v ≤ 20; 30; 40 et 50m/s, on a respectivement &d = 2.1&x ;


3&x ; 3.9&x et 4.8&x , avec&x = 10€¿ .

Le paramètre * se détermine par la formule suivante :

½ = ŒY/C + ~A, (1.27)

f
Où c= m &d . e l o# . cos †, _ œ4 4qg† > 0

La fréquence théorique des vagues dans le train (train des vagues) utilisée pour dé-
terminer la hauteur de déferlement sur le talus ℎd , la stabilité et la résistance des
masques, est prise égale à : 1% pour les protections en béton et 2% pour les protections
souples (maçonnerie de moellons, enrochements etc.…).

La hauteur de déferlement des vagues de fréquence i=1% pour lesquelles † =


0 (fig.4.1.10) et la profondeur de l’eau amont ℎf ≥ 2ℎf% ,se détermine par la formule
suivante :

Y3C% = Š-E . Š+3 . Š+? . Š… . YC% , (1.28)

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Où ℎf% est la hauteur de la vague progressive de fréquence 1% ; & est le coefficient
dépendant de la rugosité relative et de la nature de la protection (tableau 1.5) ; & d =
j%
coefficient dépendant de la pente du talus (du fruit du talus) et de la vitessethéorique du
vent (tableau.4.1.6) ;& à − 4qœ¾¾Ä4ĜŎ dépendant du fruit f du talus et de la déclivité
ƛ
de la vague µ (¾Ä‡. 1.1) ; &Ç −coefficient qui tient compte de l’angle d’approche du
Æj%
front de la vague †(angle entre l’axe de la retenue et de la direction principale du
vent(fig.1.10) ; les valeurs de &Ç sont données dans le tableau 1.7.

La hauteur de déferlement de fréquence i% est déterminée par l’expression suivante :

Y3»% = Y3C% . Š»3 ,(1.29)

qù & d =Coefficient qui tient compte de la fréquence de la hauteur de déferlement.


Pour i=0.1 ;1 ;2 ;5 ;10 ;30 ;50, respectivement & d =1.1 ;1 ;0.96 ;0.91 ;0.86 ;0.76 et 0.68

Avec une profondeur au bief amontℎf < 2ℎf% , le coefficient & Ã est déterminé en
ƛ
fonction des valeurs de la déclivité de la vague µ et du fruit amont f (fig.1.11). Ici les
j%
valeurs de la déclivité à prendre sont celles se trouvant entre les parenthèses.

Si la vague s’approche de l’ouvrage sous un angle † (fig.1.10), la hauteur ℎdf% diminue


selon le coefficient &Ç (tableau 7).

Fig.1.8 abaque pour la détermination des paramètres des vagues ℎ et « .

1-cas de la zone abyssale (ℎf >0,50ƛ ; 2-cas du haut fond‡« / ; (‡ℎ / l )10€l
=
¾(‡È# / l et ‡Ž/ pour chaque ‡ℎf / l

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Fig.1.9 abaques pour la détermination des valeurs & ; vx et †x ; 3-pour vx ; 4- pour †x

vx , †x = ¾( j )
ƛ µ

La hauteur moyenne d’une vague de fréquence i% se détermine par la formule suivante :

Y»% = Š» . YE , (1.30)

qù & est un coefficient qui détermine selon le diagramme donné sur la fig.4.1.9 en
m$É
fonction de i k .

En déterminant définitivement la cote de la crête finale ∇aS, on tient compte du tas-


sement total (affaissement) ∆ du corps du barrage (∆ f) et de son sol de fondation
((∇ l ).[∆ = ∆ f+ ∆ l ] ; ∆ se détermine selon les normes et règles de construction
des barrages. Approximativement ∆ peut être adopté égal à

- pour les barrages en terre compactée :∆[ = (C à §)%. YË,- ;(1.31)

- Pour les barrages en enrochements : ∆[ = D. DDCŒY•Ë,- ; (1.32)

- Pour les barrages en terre et enrochements : ∆[ = D. DCYË,- ;(1.33)

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Le tassement du corps d’un barrage en sable et en terre graveleuse de hauteur
ℎ ≤ 10 à015 est adopté égal à : ∆ f = 2%ℎ ;

Le tassement du sol de fondation de ces barrages ∆ l est adopté égal, pour une
couche compressible d’épaisseur« > 0.25ℎ , à :

(1 à 2)%ℎ −pour les fondations en limon ;

(2 à 3)%ℎ −pour des sols argileux plus compacts, en fonction de la compacité du


sol.

Quand la courbe de l’essai œdométrique existe, le tassement ∆ l est souvent déter-


miné par la formule :
∆>
∆[/ = ¸ C”> , (40a)
D

Où œx = œf =l’indice de vide initial du terrain ;∇œ = œf − œl =variation d’indice des


vides résultant de l’accroissement ∇Ì des contraintes dues à la présence de la
digue ; « =épaisseur de la tranche élémentaire du sol de fondation ;« = ∑ « pour plu-
sieurs couches.

Le tassement total des barrages en terre compactées peuvent être déterminés par
la formule de M. Gogobéridzé :

1. Tassements stabilisés :∆ = −0.453Í1 − œ (x.xÎ ÏÐÑ ) Ò; (40Ó)

= ∆ . œ (€x.¿Ô5
•j.jÕÖ )
2. Tassements non stabilisés :∆ ,(1.40c)

Où t est le temps en années.

La crête du barrage à atteindre lors de la construction est :

∇aSf = ℎ +∆ , (40d)

Où ℎ est la hauteur du barrage trouvée en tenant compte de R(la revanche).

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Tableau 1.5Valeurs du coefficient krm(formule 26)

Rugosité de la Valeur
Structures de la protection du talus amont
protection r/h1% de krm

Talus en béton et béton armé - 0,9

Galet, gravier < 0.002 0.9

Maçonnerie de pierres ou blocs de béton (béton 0.005 à 0.01 0.81


armé)

0.02 0.72

0.05 0.56

0.1 0.45

> 0.2 0.35

Tableau1.6 Valeurs du coefficient & d , formule (2b)

Fruit du Valeur de kt v pour une


talus vitesse théorique v m/s

m=cotg½
≥ 20 ≤ 10

0,4 1,3 1,1

0,4 à 2 1,4 1,1

3à5 1,5 1,1

>5 1,6 1,2

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Tableau1.7 Valeur du coefficient de réduction de la hauteur de déferlement &Ç en fonc-
tion de l’angle d’attaque des vents † en degré.(&Ç )

†(de- 0 10 20 30 40 50 6
gré) 0

&Ç 1,0 0, 0,9 0, 0, 0, 0,


98 6 92 87 82 76

Fig.8 plan de la retenue déterminant le fetcho# et l’angle d’approche † des vents dominants.

1-axe du barrage ; 2. – axe de du cours d’eau ; 3- barrage en matériau locaux ; 4-


perpendiculaire à l’axe du barrage pour la mesure de † (ou axe de la retenue) ; 5-
courbes de niveau du terrain.

2. BARRAGES EN TERRE COMPACTEE


La construction des barrages en terre compactée (cf. g.1) fait mettre en œuvre
d’importants volumes : 5 à 15 fois plus que pour un barrage en béton, susceptible d’être
réalisé sur le même site. Pour les petits barrages on a souvent (20 à 100)105 5 de terre à
compacter ; pour les grands barrages on a des millions et même des dizaines de millions
de 5 .

On peut utiliser toute sorte de sol meuble sauf ceux qui contiennent des impuretés
d’inclusions organiques non décomposées (sauf après justification).

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9. Détermination du coefficient &
Fig.9. Ã:

a)-pour
pour les fruits des talus amont f =ctgvf =0.1 à3

b)-pour f = 3 à 40.

Pour une profondeur amont h1<2h1%, le coefficient & Ã est déterminé en fonction de la
ƛµ
déclivité dont les valeurs sont portées entre les parenthèses.
j%

Les latérites, les schistes et grés tendres facilement compactables peuvent être utilisés
dans certains cas.

L’emploi dans le corps des barrages en terre de sols limoneux et d’argiles compactes
dont l’exploitation est difficile n’est admissible qu’après justification technique et écono-
écon
mique.

Pour les parties avales du profil en travers des barrages en terre de tous les types, on
admet l’emploi de sols sablonneux, graveleux et de galets.

Si les fondations
ons sont composées des sols vaseux te d’argile sur humidifiée, on procède
à leur drainages ; cela permet
met d’éviter la pression interstitielle
interstitielle et la perte de stabilité. Les
sols plus de 8% de plantes non décomposées, des racines et aussi des passages de musa- mus
raignes, doivent être éliminés des fondations ou traversés par un dispositif d’étanchéité
(une coupure partielle ou totale) les sols comportant les sels solubles (plus de 50% de la
masse) sont à éliminer des fondations ou alors des mesures spéciales doiventdoive être prises
pour empêcher leur lessivage ou diminuer leur quantités jusque dans les limites sécurités
. L’existence dans les fondations de galets, de sols graveleux et sablonneux (cas de sables

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You Page 21
à gros grain) nécessite la construction d’un tapis amont ou d’un para fouille, d’un rideau
d’injection, etc. .., pouvant traverser la couche de sol en question.

Le profil en travers type d’un barrage en terre compactée est présenté sur la fig.4.21.
fig.
La semelle du barrage n’est pas toujours horizontale. Sa configuration
ation dépend du relief au
site du barrage.

2.1.CLASSIFICATION
CLASSIFICATION DES BARRAGES EN TERRE COMPACTEE
En dehors de la classification donnée au fIg1.1,
1.1, les barrages en terre compactées se
subdivisent en différents types suivant la structure de la coupe transversale ou du corps
du barrage, les organes d’étanchéités des fondations.

Fig.2.1
1 profil en travers d’un barrage en terre.

1 et 2 - talus amont et sa risberme ; 3-butoir (rip - rap) de la protection ; 4- protection


du talus amont ; 5 et 6- crête et corps du barrage
bar ; 7et 8- talus aval et sa risberme ;

9- protection du talus aval ;10 – drain de pied ;11-surface


surface naturelle du sol ;12-sol de
fondation ;13- para fouille ;14- couche perméable des fondations ;15-couche imper-
méable des fondations ;ℎ =hauteur du barrage ; P P =largeur du barrage en crête
et à la base ; Ó =largeur deb la risberme ; f = 4Ž‡vf =fruit fruit des talus amont et
aval ;ℎf =profo,deur
fo,deur amont pour ∇ST. ultérieurement on pourra noter Ó . Ó . Et la
méthode de remblayage.

2.1.1. Suivant la structure du corps du barrage


a). les barrages homogènes-dont
homogènes le corps(le
(le massif) est fait d’un seul type de terre ;
par exemple le limon, le limon sableux, le sable fig.2.2,a)
fig ;

b)-les barrages à zones-dont le massif est constitués de différents sols ; ce faisant, les
différentes terres sont disposées de manière à ce que la perméabilité du barrage soit
croissante de l’amont à l’aval :&'ʼ &'" (fig.2.2,b). Mais des fois la terre peu perméable est
disposée au centre du massif
ssif (fig.4.2.2,c).
(fig. Dans ce cas,&'ʼ &'" &' .

c). les barrages à masque amont en matériaux non terreux-


terreux en béton asphaltique,
asp en
matière polymères etc.… (fig.
fig.2.2d) ;

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You Page 22
d). les barrages à noyau amont et central(fig.2.2,e et f) ;

e).les barrages à écran interne-en membranes souples (ou polymères), en béton as-
phaltique, en béton armé, en acier, en paroi moulée exécutée en matériaux argileux ou
en coulis argile-ciment (fig.2.2,g)

fig.2.2 Types de barrages en terre compactée (en fonction de la structure du massif)

a-barrage homogène ; b, c-barrage à zone ; d-barrage à masque amont ; e et f-barrage


à noyau amont et central ; g-barrage à écran interne

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fig.2.3 Types de barrages en matériaux locaux (terre compactée), en fonction des organes
d’étanchéité des fondations.

a)-parafouille ; b)-parafouille complet ; c)-rideau de palplanche (coupure complète)


sans parafouille ; d)-parafouille et rideau de palplanches (coupure complète) ; e), et f)-
rideaux d’injection complet et incomplet ; g)-tapis amont-noyau

2.1.2.Suivant les dispositifs d’étanchement du sol de fondation


Pour un sol de fondation comportant une ou plusieurs couches perméables, on peut
envisager deux solutions :-réaliser un écran vertical coupant partiellement ou compléte-
ment les couches perméables ;- réaliser un tapis amont étanche horizontal.

a)Ecran vertical : réalisé en fonction de l’épaisseur de la couche perméable :

1. coupure complète ou incomplète- la coupure complète ou incomplète est réalisée


sous forme de tranchée (para fouille) remplie de matériaux argileux compactés sous le
massif du barrage, en prolongement du noyau (s’il est prévu) ou du massif lui-même (cas
des barrages homogènes en terre argileuse (fig.2.3,a et b). Lorsque la fondation est im-
perméable (fig.2.3,a),le para fouille est raccordé directement au sol de fondation pour
couper les lignes de fuite possibles (infiltrations préférentielles) au contact barrage-sol de
fondation qui peut être une roche fissurée par exemple ou autre chose. Si le sol de fonda-
tion est perméable (fig.2.3,a), la parafouille sera une coupure incomplète. Ici, c’est l’étude
de la résistance du sol au renard qui indiquera les côtes du parafouille (voir études des
infiltrations,fig.2.5).

2. Coupure complète ou incomplète sous forme de paroi moulée.

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La paroi moulée en béton d’argile ou comme indiqué plus haut (fig.2.2,g) est exécuté
dans le prolongement de l’organe d’étanchéité du massif. On adopte cette mesure si la
fondation est perméable.

3. Exécution d’un rideau d’étanchéité constitué de palplanches battues


(fig.2.3,c,d) ou d’injection de ciment (fig.2.3,e,f)-dans le prolongement de l’étanchéité
du barrage.

Note. La coupure incomplète est envisagée lorsque le substratum imperméable est très profond (sou-
vent quand l’épaisseur de la couche perméable« ≥ 30 à 40 ) ; elle doit couper la couche perméable sur
une profondeur suffisante pour être efficace. Le débit de fuite en profondeur devra être évalué pour arrêter
pour la profondeur de l’organe d’étanchéité (voir cours portant sur les dispositifs de protections contre les
effets de l’eau).

b). Tapis étanche.

Le tapis étanche est envisagé dans le cas de grandes valeurs de la couche perméable
(« ≈ ∞), diminue les fuites et les risques de renard, en allongeant à l’amont les lignes
d’infiltrations. Vers l’aval les fortes sous-pressions l’auraient rendu instable (fig.12g).

Les normes de construction Russes donnent une classification unique des barrages
en terre compactée en fonction de la structure du corps du barrage et des organes
d’étanchéité des fondations (fig.13).

Cette classification est en principe le condensé des classifications données sur les
fig.11 et 12.
La fig.14 montre quelques structures types de barrages en terre compactée

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Fig.2.4 Les principaux types de barrages en terre compactée en fonction de la structure du
massif et des organes d’étanchéité du sol de fondation (suivant les normes russes).
a)-barrages homogènes ; b) et c)-barrages
c) à zones ; d)-barrage
barrage à masque amont en matériaux non terreux et un pa- p
rafouille 16 dans la couche de fondation perméable ; e)-barrage
barrage à noyau central et rideau d’injection dans le prolonge-
prolong
ment du noyau ; f)-barrage
barrage à écran interne en matériaux
matériaux non terreux dans le massif suivi d’un rideau de palplanches ou
d’une paroi moulée dans le sol de fondation ; g)-barrage
barrage à masque amont en terre (noyau amont) suivi d’un tapis
d’étanchéité amont ; 1-corps
corps (massif) du barrage ; 2-ligne phréatique ; 3-drain de pied ; 4-protection
protection du talus amont ; 5-
massif d’étanchéité amont interne ; 6-écran interne ; 7 et 8-massif amont et aval du barrage ; 9-couches de transition
(ou filtres inverses) ; 10-masque
masque amont en matériaux non terreux ; 11-noyau central ; 12-massifmassif d’étanchéité central en
terre ; 13-palplanches
palplanches ou paroi moulée ; 14-tapis amont ; 15-rideau d’injection ; 16-parafouille
parafouille amont ; 17-masque
(écran ou noyau) amont en terre ; Ž =épaisseur
épaisseur (largeur) du dispositif d’étanchéité à la base ÏÐÑ<1) ; f et l =fruit
Ï
amont et aval du talus; ∇PQR −niveau
niveau du bief amont ; ∇PQR − niveau du bief aval.

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Fig.2.5.. Exemples de barrages en terre compactée.
a)-barrage
barrage de Tatievsk (sur le fleuve Vorotan, ex-URSS,
ex ℎ = 44 F:

1-batardeau amont ; 2-grave


grave (sol sablo-graveleux)
sablo ; 3-noyau amont en limon ; 4-enrochement
enrochement de protection ; 5 et6-
filtre fait de galet (gravier)
gravier) et de sable respectivement ; 7-drain de pied ; 8-grès fissuré ; 9-alluvions
alluvions ; 10-dalle en bé-
ton(ou cavalier d’injection) ; 11-ridea
rideau d’injection ;

b)-barrage de palo-korgsky- construite par la méthode de déversement de la terre dans l’eau, h=15m :1-
enrochement ;2-galet(d=25
galet(d=25 à 80mm) avec gravier(d=3mm)-mélange
mélange de cailloux moyen petits et de gravier ;3-mélange
le grossier d 1
de sable et de gravier(sable F ;4-limon sableux léger ;5-alluvions
alluvions avec blocs ;6-couche de pose en
grave(mélange “gravelo-sableux”
sableux” d’épaisseur t=0.15m) ;7-enrochement(t=0.35m,
enrochement(t=0.35m, dans les cages de tresses) ;

c)-barrage sur le fleuve carassou (h=4m)


( :1-écran en matière polymères ;2-couche
couche de protection ;3-recharge ;4-
pavage en pierre en une couche ;5-couche
couche de pose de l’écran ;6-galets ;7-para fouille en béton(dimensions en mètres).
mètres

Suivant R.Rolley (technique


technique des barrages en aménagement rural), il existe trois sché- sch
mas principaux de structure de barrage en terre compactée (fig.2.6) : le barrage homo-
gène (fig.2.6, a) ; le barrage à noyau amont (fig.2.6, b) ou central (fig.2.6
2.6, c) et le barrage à
masque amont (fig2.6, d).

2.2. CHOIX DU TYPE DE BARRAGE


Le type de barrage
age est choisi en fonction des conditions géologiques du terrain de
fondation et des rives ; des conditions hydrologiques et climatiques ; de la charge ; de
l’existence des matériaux de construction locaux ; de la sismicité du milieu ; des condi-
tions de dérivation
rivation provisoire des eaux pendant les travaux et du schéma général (plan
général) d’organisation des travaux de construction ; du matériel de chantier(les ma- m
chines etc...)

En élaborant le projet des barrages en terre compactée sur un terrain de fondation


peu compressible (sol de galets, sols sablonneux, morainique ; argileux et argilo-sableux),
argilo
la priorité est donnée aux barrages : homogènes, à noyau (central
central ou amont) ou écran en
matières polymères.

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Si le sol de fondation est assez compressible, il est nécessaire de choisir les barrages
homogènes et à noyau central. Les barrages à noyau amont ou à autres dispositifs
d’étanchéité non terreux, ici, se trouvent facilement endommagés en cas de tassement
inégaux.

Les barrages à écran interne en matériaux artificiels rigide se construisent rarement.


En général ils se construisent sur les terrains rocheux.

En construisant les barrages en terre compactée en 2 étapes par ordre d’urgence des
travaux, il est nécessaire de choisir les barrages homogènes et les barrages avec massif
amont peu perméable ou les barrages à noyau amont.

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Fig.2.6.. les principaux types de barrages en terre suivant R.Rolley (technique des barrages en aménage-
aménag
ment rural-France)

a)-barrage homogène ; b et c)-barrage


c) à noyau étanche ;d)-barrage
barrage à masque amont.

1-drain
drain filtre pour absorber des eaux de ressuage après vidange ;2-drain
drain filtre pour recueillir les
eaux de percolation ;3-tranchée
tranchée d’ancrage remplie du même matériau que le corps du barrage(a) ou du
noyau(b et c) ;4-massif perméablem5-
perméablem5 noyau étanche amont(b) et central(c) ;6-protection
;6 amont ;7-
matériau semi-perméable(filtre
perméable(filtre inverse) ;8-remblai imperméable ;9-drain ;10-massif
massif homogène imper-
impe
méable ;11-butée
butée de pied drainante(drain de pied) ;12-masque
masque amont imperméable ;13-étanchéité.

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2.3. CHOIX DES DIMENSIONS PRINCIPALES DU PROFIL DU BARRAGE
EN TERRE COMPACTEE
2.3.1. CONFIGURATION DES TALUS
Les talus sont adoptés en fonction du type de barrage, de la hauteur de ce dernier et
du type de terre dont il est construit. Le talus amont se trouvant sous l’action des vagues
et saturé en eau presque sur toute sa hauteur est réalisé avec une pente douce, le talus
aval est conçu avec une pente plus raide. Ici, il faut noter que la cohésion c et l’angle de
frottement interne * des sols argileux diminuent lorsqu’ils sont saturés. Ce qui fait que
f doit toujours être supérieur l.

Les talus des barrages dont la hauteur n’excède pas 15m se font les mêmes sur toute
la hauteur (fig.4.2.7.a, b). Pour les barrages de moyennes et grandes hauteurs, les talus
doivent se faire en lignes brisées (ou un fruit variable), en diminuant au fur et à mesure
leur pente du sommet à la base, au pied du barrage (fig.4.16, c, d, e, f, g) :
(;€C)
E;» = E» + ŠE , (41)

Où Û f ou l − fruits des talus du barrage de hauteur h=15 à 20m ; .


,, ,
f , f ,…, f ou l , l …, l ;& =0.5 pour le talus amont et & =0.20 à 0.25 pour le
talus aval ; le fruit d’un talus est l’inverse de sa pente (m=1/i, avec i=pente du talus).

Cette diminution graduelle de la pente du talus permet de diminuer le volume du


massif qui serait obtenu en concevant le barrage avec un fruit constant (augmentation
remarquable du volume de terre 1 ou 2 :fig.(16, c,f ,g). Sur la fig.16,f, le volume de terre 1
est limité par le triangle dabd ; le volume 2 par le polygone adcba.

Sur les (fig.16, b, d, e et f), le fruit Ü est la moyenne des fruits du talus concerné.
Pour un talus en ligne brisé, la valeur du fruit Ü est celle qui est utilisée pour les calculs
de stabilité des barrages.
Fig.16. fruits des talus en terre compactée
a,b-fruit amont et aval constants sur toute la hauteur ;c,e,g-fruits amont et aval variables avec risbermes ;d,f-fruits
amont et aval variables sans risbermes ;1-volume de terre supplémentaire pour un fruit constant sur toute la hauteur
du barrage et égal à la valeur moyenne Ü (avec i=1 ou 2) ;2-volume de terre supplémentaire pour un fruit constant
égal à la plus grande valeur recommandée par le principe de variation des fruits [formule (41)] ;3-risberme ;4-butoir
(rip-rap).

Les risbermes (fig.2.1 et 2.7) sont souvent prévues, surtout sur les talus avals, aux
lieux de changement de la pente (aux lieux de brisures) des talus (à chaque 10 à 15 m,
voir même 20 m de hauteur) ; leur largueur Ó . 1.5 à 3 . si un passage de service est
prévu sur la risberme, la largeur Ó ≥ 3 . souvent sur les risbermes on construit les
chaussées et les chemins de fer.

Pour recueillir les eaux de pluie qui coulent le long des risbermes, on donne à ces
dernières une contre-pente (une déclivité contraire) Ä = 0.1, et au côté interne (entre
le talus supérieur et la berme) on prévoit des cuvettes (ou rigoles) d’évacuation (fig.2.8).

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Fig.2.8.. construction d’une cuvette hydraulique sur le talus aval du barrage en terre compac-
tée. a)-cunette en béton armé ;b)--cunette→perré hourdé ; »-»@ Ù D. C

Sur le talus amont, il est recommandé de faire les risbermes aux lieux de change-chang
ment de fruit et à la fin [àà la limite inférieure de la protection ou du masque (fig.2.7,
(fig. a, b,
c)]. Là,
à, la risberme jouera le rôle du
d butoir (ou mur de pied). Sur le talus aval les risbermes
seront utilisées pour le passage des moyens de transport, la collecte et l’évacuation des
eaux de pluie, pour enterrer la ligne phréatique si celle-ci
celle ci s’avère très proche du talus et
aussi pour l’installation des piézomètres. Les arêtes des risbermes doivent être protégées
par une bande de gazon ou une ceinture en béton.

Les barrages de hauteur 15 construits sur les terrains bien en place (ou
compacte, de bonne tenue) et les barrages d’une hauteur 10 ,construits sur les
terrains de mauvaise tenue (ou inconsistants), les pentes des talus sont adoptés sur la
base des données de l’expérience synthétisée dans le domaine des constructions des bar- ba
rages en terre sans calcul de stabilité postérieur. Pour les barrages de grande hauteur, on
se donne au préalable les valeurs des fruits des parements et ensuite on effectue obli-
obl
gatoirement le calcul de stabilité des talus. Dans tous les cas, il faut savoir que le fruit des
parements des barrages en terre varie dans les limites =2 à 4, rarement =1.5 à 1.75
et =4.5 à 6.

Les valeurs des fruits des talus amont = f et aval . l des barrages en terre
compactée (argiles ou sables) sur les terrains plus résistants que la terre du massif,
massif sont
données dans le tableau 2--1.

Certains hydrauliciens prennent f . 3.5 à 4 et l . 3.5 à 4 pour ces barrages et


ÝÏÐÑ
= 8.9, qˆ P est laa largeur du barrage à la base
ÏÐÑ

Tableau 2.1 Valeurs des fruits amont EC et aval E/ des barrages en terre compactée.
compactée

Talus Hauteur du barrage, en m


5 5 à 10 10 à 15 15 à 50 50
Amont f 2 à 2.5 2.5 à 3 2.5 à 3 3à4 4à5
Aval l 1.75 à 2 1.75 à 2.25 2 à 2.5 2.5 à 4 4 à 4.5

2.3.2. La crête du barrage


La crête d’un barrage est structurée comme l’indiquent les (fig.2.9
(fig. à 2.17).

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La largeur en crête d’un barrage doit être suffisante pour qu’il n’y ait pas de circulation
d’eau importante dans le barrage, près du couronnement, lorsque la retenue est pleine.
Elle doit également permettre la circulation des engins pour la finition de l’ouvrage et
ultérieurement pour son entretient.

Pratiquement la largeur en crête P d’un barrage en terre compactée n’est jamais


inférieure à 3m (souvent on exige que P ≥ 4.5 ). les normes françaises (R.Rolley) indi-
quent que pour les ouvrages de hauteur ℎ > 9 , on adopte souvent une largeur égale
f f
à de la hauteur (P = ℎ ). Parfois, ces normes permettent que P soit calculée par
5 5
l’une des relations suivantes :

LA- . C. }§nYË,- ; (2.2)

LA- = •. } •nYË,- − • , (2.3)

Où ℎ est déterminée connaissant ∇4ß par la formule (3)

Les normes de construction Russes adoptent la largeur en crête des barrages en terre
en fonction de la catégorie(ou classe) de la route automobile (tableau4.2.2). Il n’est pas
question de procéder à un revêtement de la crête si une voie carrossable n’y est pas pré-
vue (ici P ≥ 3 pour ℎ ≤ 50 œŽ P ≥ 6 tqˆß 50 ).

Pour assurer l’écoulement des eaux de pluie, la crête est conçue avec une pente
transversale de chaque côté de l’axe. Les pentes de la chaussée Ä en % dans le cas d’un
profil transversal à 2 pentes, sont déterminées en fonction des types de revêtements :

-béton de ciment et béton bitumineux--------------------------------------15 à 20

-pavage en pierre cassées, en mosaïque et briques de pavage---------20 à 25

-en pierres cassées, en graviers et autres matériaux traités aux liants organique-----20 à 25

-en pierres cassées, en graviers-----------------------------------------------25 à 30

-pavage de pierre de carrière et de cailloux ordinaires ; revêtement en terre, stabili-


sées à l’aide des matériaux locaux-------------------------------------30 à 40

Les pentes transversales des accotements (ou bas-côtés) de la route, dans le cas
d’un profil transversal à deux pentes, sont adoptées de 10 à 30% supérieures aux pentes
transversales de la chaussée [Ä = Ä + (10 à 30%)Ä ]. Souvent Ä = Ä + 2%.

Sous le revêtement, on prévoit une couche de sable grossier ou de gravier


d’épaisseur ŽÃ = 15 à 204 (ŽÃ peut aller jusqu’à 0.25 à 1m) pour une distribution plus
uniforme des charges concentrées et une évacuation rapide des eaux hors de la chaussée.
La couche (ou lit absorbant) d’épaisseur tα joue ainsi le rôle de drain et de distributeur de
charges ; elle peut être composée de grave (mélange sable + gravier) ou de pierre cas-
sées. Le fond du lit absorbant doit avoir deux pentes transversales de l’ordre de
ÄÃ . 4 à 5%, tout comme les pentes de la chaussée Ä (fig.2). il existe des valeurs
Äà = 2% (¾Ä‡20)

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Les talus des pentes transversales peuvent être adoptées en fonction du type stabi-
lisation des bas-côtés et du climat (en %) :

-stabilisationaux liants-------------------------------30 à 40

-stabilisationau gravier, aux pierres cassées, au laitier ou en exécutant un pavage de


pierre maçonné et de plaque en béton--------40 à 60

-stabilisation par gazonnement ou ensemencement d’herbes------50 à 60

-stabilisation par ensemencement d’herbes dans le cas de la construction du remblai à


l’aide du sable grossier et moyen, ainsi qu’à l’aide des limons lourds et de l’argile.

Le long de la chaussée, au niveau de la crête du barrage, on installe une barrière de


sécurité faite de garde-fous. Ces derniers peuvent être sous forme de piquets (fig4.18) ou
de mur parapet permettant une économie de terre pour le remblai (fig.4.19) comme
l’indique la fig.(4, b). certaines configurations de ces murs concourent à la dissipation de
l’énergie des vaques [oœg ˆßg ÓßÄgœ − o_ß œg (fig.19,c et d)]. Les garde-fous sous
forme de piquets placés à une distance de 4 à 6 l’un de l’autre, ont une hauteur de 0.6 à
1m et une fichée de 1.5 à 0.8m dans le massif du barrage.

La structure des crêtes correspondant au tableau 9 sont montrées sur les fig.2.11
et fig.2.12. il existe d’autres recommandations relatives aux paramètres de la chaussée à
la crête des barrages (tableau10, fig.2.13 et fig.2.14). Quelques exemples de structures
des crêtes des barrages se rapportant aux différentes recommandations (tableau.9 et
tableau.10) sont respectivement donnés sur les fig.2.15, fig.2.16 et fig.2.17

La fig.2.18 montre une formule constructive des routes carrossables au sein des
fouilles des ouvrages à construire ou entre les fouilles et les carrières, ainsi que celles liant
le site aux différentes entreprises de fourniture de matériaux et éléments de construc-
tion.

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Tableau2.2 Paramètres normatifs du profil en travers de la chaussée prévue sur la
crête des barrages en matériaux locaux.

Unité
Paramètres de la route
Cotes des routes de catégorie : de me-
suivant SNIP.2.05.02.85.-
sure
M
I II III IV V
Nombre n de bande de ≥4 2 +2 2 1 Pièce p
mouvement Ó
Largeur d’une bande de 3.75 3.75 3.5 3 - m
mouvement Ó
Largeur de la chaussée B ≥ 15 7.5 7 6 4.5 m
Largeur des accote- 3.75 3.75 2.5 2 1.7 m
ments (bas-côtés) C 5
Largeur minimale de la
bande de séparation (entre 5 - - - - m
les différents sens de mou-
vement) Ó
Largeur du remblai (lar- ≥ 27.5 15 12 1 8 m
geur en crête) P 0
Notes :la largeur du remblai (de la plate forme) est égal à :P = ÅÓ + 2a + Ó = P + 2a + Ó ; 2- la plus petite
largeur de la bande de mouvement entre différents sens de mouvement sur les routes de catégorie I, faites pour la
circulation en grande partie d’engins de grande vitesse (quand les engins légers, les autobus et autres moyens de trans-
port aux grandes caractéristiques dynamiques, occupent les 50% et plus de nombre général de moyens de transport),
est prise égal à 6m et la largeur du remblai doit conformément augmenter de 1m, contrairement aux normes du ta-
bleau.9 ;SNIP(en Russe CHUM)-normes et règles de construction.

Tableau 2.3 : Paramètres de la chaussée à la crête des barrages en matériaux locaux


suivant les recommandations du SNIPII-53-73.

Valeurs des paramètres en m



Catégorie de la route
B C D E
II 1 7 2.0 2 12
2 2.1
III 1 7 1.5 2 11.5
1 1.5
IV 9 6 1.5 2 10
0.0
V 8. 5.5 1.5 1 9.5
5 9

NB. Pour le cas de la fig.423.d ou fig.4.26 par exemple, on agira sur C pour rester dans les limites de la
fig.22,b et de la ligne (classe IV, tableau4.10.) ; avec LA- = “E.

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Fig.2.9 : formules constructives des garde-fous
fous à la crête des barrages (ou le long d’une route en hau-
ha
teur).

a)-garde-fous en bois ;b)-garde


garde-fous en maçonnerie ;c)-en béton armé

fig.2.10 : formules constructives des murs de garde (parapet) a,b,c et d-parapet


d parapet en béton ;mur en bé-
ton armé comme parapet ;parapet brise-lame
brise ; parapet brise-lame massif

fig.2.11 : structure de la crête d’un barrage


ba en limon sableux (tableau 4.9)

1-revêtement
revêtement de la route carrossable (si le revêtement est en gravier, t=0.2m) ;2-couche
couche de pose (fondation drai-
dra
nante constituée de gravier et de sable ŽÃ . 0.15 ;3-garde-fous
fous distant de 5m l’un de l’autre ;4-couche de terre végé-
tale avec enherbement (l’épaisseur de la couche 5 à 10cm) ;5-corps corps du barrage (exemple en limon sableux) ;6-
protection du talus amont en dalle
allette préfabriquées ;7-couche
couche de pose des dallettes (joue le rôle de filtre inverse
d’épaisseur ŽÃ ); 8 − _44qŽœ œÅŽg ßœ
ßœ ꎈg 㜠‡ß_ÅÄŽœ (qˆ tÄœßßœ 4_ggéœF; Ä . Ä

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Fig.2.12 : pavage irrégulier en crête du barrage (tableau9)
(ta
1. chaussée pavée (couche de cailloux) ; 2.couche de sable grossier d’épaisseur t=15 à 20cm ; 3.filtre
gout (de drainage) ; 5.gazon inversé. i=»AY
inverse ; 4.bouche d’égout

fig..2.13 structure de la crête d’un barrage (tableau10), en m.


a)-chemin de fer à deux voies et autoroute ;b)-autoroute ;2-axe de la plate-formeforme des voies ferrés(entre
ferrés les
deux voies) ;1.l’axe d’une voie ;3.Chaussée ;4.accotementsrecouverts de pierre cassée. Protection en béton asphal-
aspha
tique i=0.015 ; protection en pavée (pavage irrégulier) i=0.030 (cailloux) ; terre compactée i = 0,030.

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fig.2.14 : cotes principales et structure de la crête d’un barrage (suivant tableau 10….)
a. Structure de la route ;b.garde-fous
;b.garde en béton armé 0.16x0.16 ;c) et d)-parapets
parapets habituel et avec trottoir res-
re
pectivement ;e)-parapet brise--lames ;1-couche de pose (lit) ;2-protection
protection en béton armé ;3-déversoir d’orage ;4-
parapet ;5-trottoir
trottoir avec galerie (caniveau) de câble ;6-protection en béton asphaltique ;7--lit de pose en grave (mé-
lange gravier-sable) ;8-garde-fous
;8 ;9-accotement
accotement en pierre cassée ;10-chaussée
route) ;Äf = 1.5% (tßqŽœ4ŽÄqÅ
tßqŽœ4ŽÄqÅ œÅ ÓéŽqÅ _gt _oŽÄ䈜F, Äf . 3% (tßqŽœ4ŽÄqÅ œÅ ŽœßßœF; F; Äl . Äf O 2%; S .
0.5v; †f . (130 à140x F − vf

Fig.2.15 : Exemple de structure de la crête sous forme de pavage irrégulier avec couche d’asphalte.

1. Rangée de cailloux ; 2.couche d’asphalte ; 3.fondation de la chaussée (matelas de sable) ; 4.garde-fous ; 5.bouche
de drainage ; 6.filtre inverse à la fin
n de la bouche de drainage.

Fig.2.16 : Exemple de structure de la crête d’un barrage


1. Revêtement de gravillons (t=0.20m) ; 2.couche drainante en grave (gravillon-sable)
sable) d’épaisseur t=0.15m ; 3.piquet
de signalisation à chaque 5m ; 4.couche de terre végétale avec enherbement ; 5.corps du barrage ; 6.protection amont.
Les dimensions sont enm.

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fig.2.17 : Exemple de structure de la crête d’un barrage
1. Dallettes en béton armé (protection amont) ; 2.déversoir d’orage ; 3.parapet ; 4.galerie de câbles ; 5.protection
en béton asphaltique ; 6.garde-fous
fous ; 7.lit de pose en grave (gravier-sable)

fig.2.18 Routes carrossables au sein des fouilles des ouvrages hydrauliques ou entre différents
lieux au site du barrage en construction (les couches de
de revêtement sont en cm).
variantes) ;2.plate-forme en terre ;_f -couche
1. revêtement (I , II , III-variantes) couche d’usure ‘1 ou 2 couches de béton au ciment ou
béton asphaltique ;4.couche de terre végétale ;5.fossé d’évacuation des eaux ;3.accotement comme butoir pour le
revêtement ;Óf − 1 qˆ 2 4qˆ4 œg 㜠㜠ÓéŽqÅ _ˆ 4Ä œÅŽ (assurant la résistance de la structure du revêtement , de
pierres cassées ou gravier ;4f − gqˆg4qˆ4 œ qˆ oÄŽ 㜠¾qÅã äˆÄ ßè‡oœ oœg ßé‡Ä œg åãß_ˆoÄ䈜 _ˆoÄ䈜 œŽ 㜠Žœ térature
(couche de sable, grave ;scorie- de sols au coefficients de filtration &' ≥ 3 /æqˆß .

couche f) ou à
Hormis les chaussées à 3 couches, on peut faire à 2 couches (sans la couche4
une couche pour des routes moins sollicitées
sollicitées (ici on mélangera la terre à la pierre cassée
ou gravier).

2.3.3.. Protection des talus amont


Les talus d’un barrage en terre sont sensibles à l’érosion due au ruissellement des eaux
de pluie, aux renards provoqués par le ressuage des eaux de saturation
saturat du barrage. Le

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parement amont est, en plus, soumis à l’action destructive des vagues. Il ya donc lieu, en
général, de prévoir une protection des talus faite d’un revêtement qui perçoit l’action des
forces et d’une couche de pose souvent placée comme filtre inverse.

La protection du talus amont se divise en principale, placée dans la zone des plus
grandes actions des vagues (ou zone de plus grands batillages) en période d’exploitation
et allégée, qui fait suite à la première dans ses parties supérieure et inférieur.

La protection principale commence souvent à partir de la crête du barrage jusqu’à une


profondeur ' = 2ℎf% , où ' =profondeur d’emplacement de la partie inférieur de
la protection à compter du niveau minimal de déstockage de la retenue considéré comme
niveau de calcul ∇Ta (souvent c’est le niveau des plus bases eaux ∇рвᴇ). ℎf% est dans ce
cas la valeur obtenue au moyen de la formule (28) pour ∇рвᴇ.

La partie inférieure de la protection principale doit être, pour les pays de neige, située
plus bas que la lisière inférieur de la couche de neige de 0.5Ž dans les conditions de
niveau minimal de déstockage (fig.2.19), où Ž est l’épaisseur théorique de la couche de
neige.

Si la cote de la crête du barrage dépasse considérablement le niveau de calcul (∇Ta),


la protection principale se fait à commencer de la cote correspondant à la hauteur de
déferlement des vagues sur le talus ℎdf% [à partir de la cote∇aS − _• , avec_• déterminée
au moyen de la formule (18)] ; de cette cote à la crête du barrage, on réalise la protection
allégée.

La limite inférieure de la protection allégée se détermine compte tenu de la profon-


deur de l’eau, dans la retenue, à laquelle les vitesses des vagues ne dépassent pas les vi-
tesses d’arrachement des particules de terre du talus pour toute combinaison de niveau
d’eau et de paramètres des vagues correspondants.

La profondeur à laquelle la vitesse de la vague est égale à la vitesse


sible à (ou vitesse limite d’érosion ; pour toute vitesse supérieure à à , on assiste à
un affouillement) est déterminée par la formule :
·E ç;/ .YC% .<
[] = .arsh · / , (2.4)
~ç E .3,?E

› ›
Où n est un coefficient dépendantde la déclivité de la vague –ℎ . Pour –ℎ =
f% f%

8; 10; 15 ; 20 et 30, on a respectivement n=0.6 ; 0.7 ; 0.75 ; 0.8 et 1.0.

La vitesse à peut être déterminée selon le diagramme présenté sur la fig.2.20, en


fonction du diamètre des particules inférieur auxquelles (selon la courbe granulomé-
trique) le sol observé ne contient que 10% de particules (en masse).

Il existe plusieurs recommandations de méthodes de conception des protections


dont les différences sont presque négligeables à cause de l’unicité de la théorie de base
utilisant les paramétrés des vagues.

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2.3.3.1.Recommandation de l’aide mémoire
l’aide-mémoire technique sovi
sovié-
Bque ̏VassilypavlovitchNiédriga˝ 1983.
La cote de la limite inférieure de la protection allégée se détermine par la formule
suivante :

Iè»;º . IVJ − C. C[] , (2.5)

Où Ta est le niveau de calcul (au niveau théorique).


La cote È ' se détermine pour trois niveaux amont : W X, ST, WPX,
en utilisant les paramètres des vagues correspondants. Des trois valeurs obtenues on
choisit la plus petite. Si cette cote s’avère plus petite que celle du lit, la protection allégée
est réalisée sur toute la largeur du talus jusqu’au fond de la retenue. Les normes autori- autor
sent aussi que È ' soit égale à W X − 4 f% (fig.2.21)
La protection principale peut être biologique, en béton, béton armé, en enro- enr
chements, en béton bitumineux et en d’autres matériaux.
Le type de protection est déterminé, pour chaque cas concret, sur la base des calculs
technique et économique en comparant plusieurs variantes qui tiennent compte d’une
mécanisation maximale des travaux, de l’utilisation des matériaux locaux, des propriétés
de la terre utilisée pour le corps du barrage, de l’agressivité des eaux et de la longévité de
la protection lors de son exploitation.
a)-Protection
Protection en béton armé
Ces protections se font sous forme de dallettes monolithes (bétonnées sur place) ou
préfabriquées pour être re scellées sur chantier (fig.2.22)
(fig. et de préfabriquées réunies
réun par
des joints articulés (fig.2.23
.2.23)) pour les cas de grands tassements inégaux du talus (revête-
(
ment de part en part).
Les dallettes monolithes, souvent utilisées pour f% ≥ 1.5 à 2 , ont une épaisseur
Ž =15 à 50cm et une forme rectangulaire dans le plan, plan, avec le rapport des côtés

. 1 à 2 tout en plaçant le plus petit côté ÓÃ normalement au bord de l’eau du réser- rése
é
voir et le prenant, compte tenu des déformations thermiques et de retrait et les exi-
gences technologiques, égal à 0.4›
0.4 mais inférieur ou égal à 20m.

Fig.2.19.. Protection du talus amont.


1. protection principale ;2. Protection allégée.

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Fig.2.20.. valeurs des vitesses de fond admissibles : e à = ¾(ãfx )

Fig.2.21.. limites inférieurs des protections.


a)-protection en béton (protection principale et allégée) ; b)-protection
protection en enrochement pour le cas d’un talus sans
risbermes ; c)-protection
protection en enrochement avec risberme.
1. niveau de calcul ; 2.protection allégée ; 4.protection principale, 3.crête du barrage ; 5. Corps du barrage ;
6.enrochement ; 7.lit de pose sous forme de filtre inverse (1 à 2 couches de 20cm).
Les joints entre ces dallettes peuvent être ouverts [dans ces conditions, on exécute 1 à
2 couches de filtre tapis sous les joints (fig.2.2.4
(fig. et 2.2.5,d) ou sous toutes
utes les dallettes en
une ou deux couches, ce qui est plus simple (fig.2.2.5,d)
(fi ; à la place du filtre tapis on réa-

lise des fois sous les joints les plaques en béton armé] ou fermés [pour leur étanchement
on adopte les planches traitées au bitume ou des plaques en béton armé, les joints caout- caou
chouc (fig.2.2.5,e)]. La distance entre les joints de dilatation et de tassement (entre les
compartiments) des dalles monolithes est de 40 à 60m ; pour les dalles préfabriquées
cette distance est adoptée égale 30 à 40m.
Ici nous convenons de noter Óà , oà œŽ o respectivement les largeurs et longueurs des
dallettes et des compartiments.
Les dallettes monolithes ou préfabriquées à sceller ultérieurement sont
d’habitudede posées sur une couche de base en cailloutis ordinaire ou de sol détritique
grossier hétéro granulaire d’épaisseur Ž' =15 à 25cm (fig.2.24,2.25 et2.2 2.26).
Sous les joints de dilatation, le filtre tapis susdit a la forme trapézoïdale, et les 2 à 3
couches d’épaisseur chacune Ž' =15 à 25cm sont faites d’un matériau spécialement choisit
sur la base des calculs, à l’aide des courbes granulométriques (fig.33). Pour les talus gra-
velo-sablonneux,
sablonneux, la protection peut se faire sans couche de base sous les dallettes si
l’étanchement des joints est bien fait (fig.2.27).
(fig.2.27
Pour empêcher le glissement de la protection le long du talus et raccorder les pro- pr
tections principales et allégée sur la risberme, au fond (au pied du barrage)
barr ou sur le talus
(pas au niveau d’une risberme) on installe un butoir (le Rip-rap).
Rip

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Fig.2.22 : formule constructive de la protection en dallettes préfabriquées.
1. protection allégée ; 2.butoir de la protection principale ; 3,4.lit de pose ; 5.parapet ; 6.recharge en
pierre concassée.

Fig.2.23 : Revêtement de part en part en dallettes préfabriquées.


1-protection allégée ; 2.butoir de la protection principale ; 3. Lit de pose en un ou plusieurs couches ; 4.protection
principale en dallettes aux joints ouverts.

Fig.2.24 : formule constructive de protection en béton.


1. parapet ; 2.orifice de largeur 0.2m à chaque 10m,
10m 3.couche de pierre concassée compactée d’épaisseur10cm ;
4.drain-tapis sous le joint ; 5.petits cailloux ; 6.couches de gravier ou de pierre concassée d’épaisseur 20cm ;
7.dallettes ; 8.planches traitées au goudron d’épaisseur 25cm.
Et raccorder les protections principales
principales et allégée sur la risberme, au fond (au pied du
barrage) ou sur le talus (pas au niveau d’une risberme) on installe un butoir. Les butoirs
des protections faites de dallettes
dallet en béton armé se réalisent sous forme de dalles ou de
blocs en béton armé mé enfouillis dans le sol du talus, de massif de butée en pierres

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(fig.2.25 ; a, b, c ; 2.26,b) ou une rangée de pieux fichés dans le talus (fig.2.28). Ce faisant,
la hauteur du butoir ne doit pas être inférieure à l’épaisseur sommaire du revêtement et
de la couche de base (fig.2.24 ;2.27). En réalisant le butoir sous forme de dalle, sa largeur
est prise supérieure ou égale à 1.5 à 2m.
L’épaisseur Ž des revêtements en béton armé (monolithes et préfabriqués scellés) est
déterminée à partir de la condition de leur stabilité générale à l’émersion. Ce faisant, Ž
doit être supérieure à la plus grande valeur des épaisseurs déterminées par les formules
suivantes :
M (J ӐF
+-C . C C ; (4.2.6)
êC
MC (J/ ӐF
+-/ . , (4.2.7)
ê/
Avec Qf . f% l
. ëx . ¾ . *. ì ; af . 3Pf (1 + &); D=ℎf% . *(1.5 + &)l ;
íf = 3[P l ì − (P l − Pfl )ì] cos vf ; al = 3Pl (& + 1) ; íl . 3(Pl ì −
Pll . ì) cos vf .
Dans ces formules, ℎf% est déterminé par la formule (4.28) pour i=1% ; ëx , * et k
sont respectivement les paramètres qui caractérisent les dimensions linéaires des dia-
grammes des sous-pressions des lames (tableau11, fig.2.29) ; ¾ =facteur de charge
(¾ = 1.1); Pf .distance entre le bord de l’eau sur le talus, pour le niveau statique, et la
limite supérieure du revêtement en mètres ; B=distance entre les limites inférieur et su-
îb
périeure de la protection à calculer en mètres ; ì .poids spécifique de l’eau en ï
(ì .9.81KN/ 5 , ì =poids spécifique du matériau de la dalle en KN/ 5 ;vf =angle
d’inclinaison du talus sur l’horizon en degrés.
L’épaisseur du revêtement monolithe en béton armé ne doit pas être inférieure à
0.1 f% mais toujours≥ 0.15 selon les conditions de ferraillage (souvent le pourcentage
de ferraillage est de 0.2 à 0.6%), de fiabilité d’étanchement des joints et d’assurance de la
longévité de la protection. La résistance de la dalle comme structure sur fondation
flexible est vérifiée à l’aide des valeurs du plus grand moment fléchissant et de l’effort
tranchant.

Tableau.2.4
Paramètres ëx , * et k des formules (46 et 47)

G9,E 9C 9
Fruit du talus ðD = ½= K=9/
ñYC% YC% C

2.0 0.40 1.20 1.20


2.5 0.30 1.20 1.10
3.0 0.30 1.60 1.10
3.5 0.30 1.60 0.90
4 à 4.5 0.25 1.90 0.80

Notes : G9,E =l’ordonnée du diagramme des sous-pressions des lames ; 9C >+ 9/ -sont les dimensions linéaires du
diagramme des sous-pressions le long du talus.

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Fig.2.25 : Protection amont en béton armé monolithe
a) et b)- cas de grand barrages avec les risbermes ; c)- cas de petits barrages (ℎ ≤ 15 ) sans risberme ; d)
et e)- joint ordinaire et fermé ; f) section transversale de la dalle.1.-Parapet
dalle.1. ; 2-bloc
bloc de béton de fermeture ou de
clavages ; 3- Dallettes en béton armé ; 4- Lit de pose continu sous forme de filtre inverse
erse d’épaisseur 15 à 30cm ; 5-
Joint entre les dallettes ; 6,, 8,11-
8,11 différent types de butoirs dans les cas de talus avec risbermes et sans risbermes ;
7- batardeau en enrochement
nrochement ; 9- protection allégée en pierres ; 10- garde-fou ; 12- dallettes en béton armé
d’épaisseur 8 à 10 cm, de largeur 30 à 40 cm et de longueur 100 à 105 cm ; 13- armature ; 14- matelas bitumineux
d’épaisseur 1cm ; 15-planches
planches traitées au goudron d’épaisseur
d 2,5 à 3 cm ; 16-mastic
mastic (enduit) ; 17- armature de
fixation du joint en caoutchouc ; 18-joint en caoutchouc de largeur 25 à 30 cm ; 19- deux (2) couches de carton bi- b
tumé ; 20- tapis filtrant. 2. Bloc de clavage en béton.

Fig.2.26 : formule constructive de protection en dallettes préfabriquées (béton armé).


a)-section de la dalle ;b)-variante
variante (option) de butoir (rip-rap)
(rip sans risberme ; c)-joint
joint de dilatation et de tasse-
ment (joint longitudinaux- le détail A se fait de façon identique) ;d)- joint oint scellé des dallettes réunies par assem-
asse
blage rigide (détail B) ;e)- joint scellé des dallettes réunie par articulation ; f)- assemblage des dallettes par articula-
articul
tion avec joints ouvert (revêtement de part en part).

1. dallettes de protection rectangulaires


re treillis de barres de diamètre ϕ8au pas
planes D.P.P-II ; 2-.béton ; 3-treillis
de 20cm (écartement) ; 4- lit de pose filtrant ; 5.matelas bitumineux d’épaisseur
épaisseur t=1cm ; 6-deux (2) couchede

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bitume (mastic) ; 7 et 9.dallettes
ettes D.P.P-III
D.P.P et D.P.P-IV ; 8-étrier de diamètre ϕ18 ; 10-armature
10 de diamètre
ϕ6 ; 11-béton à grain fins ; 12-butoir
12 en pierres de dimensions 12 à 15cm (les dimensions sont en cm).

Fig.2.27 : formule constructive de protection des talus de grave ou de sable avec clavage
fiable des joints fermés (sans forme drainante) (béton monolithe)
a)-vu
vu en plan de la protection ; b) et d)-partie
partie supérieure et inférieure de la protection ; c)-formule constructive
des joints de dilatation et de tassement ; 1 et 4.protection allégées respectivement en dallettes
dal préfabriquées et
en pierre ; 2- protection monolithe principale en béton armé ; 3-tapis
tapis souple en dallettes préfabriquées ; 5.orifices
de drainage ; 6 et 8.joints de dilatation et de tassement ; 7.tapis-filtre.

Fig.2.28 : formules
ules constructives des butoirs (ou rip-raps).
a, b, c)-rip-raps sur talus ; d) et c)-butoirs
c) sur risberme ; 1- pavage irrégulier
gulier (pavage de cailloux) ; 2-massif de
pierres ; 3- mur en bois ; 4- dalle en béton armé ; 5.butoir en béton ; 6.lit (forme) de pose.
e.

Fig.2.29 : Schéma de calcul de l’épaisseur des dallettes monolithes.


1. dalle en béton armé ; 2.lit de pose (forme drainante) ; 3.diagramme des sous-pressions
pressions hydrostatiques ;
4.diagramme des sous-pressions
pressions hydrodynamiques

Les revêtements de part en part


part en béton armé préfabriqué sont d’habitude faits de
dallettes en béton armé d’épaisseur Ž = 8 à 204 et de dimension 1.5x1.5 à 5x5m, en
fonction des conditions d’exploitation des engins de levage en place.

Au lieu de pose, leur assemblage s’effectue


s’effectue au moyen de joints articulés (fig.2.30,
f
b, c ; 2.26, f). Pour une pente de talus ≥ 5.• , les dallettes des rangées horizontales conti-
guës sont décalées horizontalement à ½ de la longueur de leur arête pour ne pas que les
joints restent ouverts sur toute la hauteur du talus.

Les dallettes des revêtements en béton armé sont posées sur un lit compacté
d’une ou de plusieurs couches comme indiqué plus haut.
f f
Pour les pentes de talus Ä = l à •, quand la surface occupée par les ouvertures des
joints fait 2.5 à 6% de la surface totale du revêtement et agit la sous-pression
sous pression des lames,
l’épaisseur des dallettes préfabriquées du revêtement de part en part (fig.2.23
(fig. et 2.26,f)
se détermine à partir de la condition
condition de stabilité, compte tenue de la pression hydrosta-
hydrost
tique et du facteur de charge ¾ =1.2 à 1.3 :

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~
ºAY .Y/E . ŒL•- ñ
+- . D. } . , (2.8)
L ‚ƒ„ ‹ ñ? €D.•ð»E .ñ

Où ¾ , = 1.1 est le facteur de charge supplémentaire pour les ouvrages hydrauliques


des classes I, II et III, ℎ =hauteur moyenne des vagues en mètres selon la formule
ik Ý
ℎ = ¶ et la fig.4.6 ; P = = longueur relative de l’arête de la dalle ; B-voir
m µ
fig.2.29, c’est la longueur de l’arête de la dalle disposée perpendiculairement à la ligne
marquant le bord de l’eau de la retenue en mètres ;ë =coefficient d’immersion relative
de la dalle de calcul dans l’eau aérée sous l’action de la pression théorique : ë =
Ý
¾ .
µ

P < 1; 1.2 à 1.5; 2.2 à 2.8; 3.5 à 4.3; 6; 6

ë . 1; 0.75; 0.67; 0.6; 0.5; 0.5

b) Protection en enrochements.

La protection des talus est effectuée sous forme d’enrochements tout-venant,


posé sur une ou plusieurs couches d’épaisseur totale pouvant atteindre Ž' = 604
(fig.2.31).

Pour les talus auxfruits f = 2 à 5, le plus petit diamètre nécessaire de la


pierre réduite à une sphère, pour un enrochement tout-venant est déterminé par la for-
mule :
YC% /. EC €D. ñ,
êE»; . D. C/J ‘
(‘/ +10) C. EC ”C ñG €ñ,
, (2.9)

Où C est le coefficient hydraulique de résistance (C=0.2 pour un diamètre de la pierre


supérieure à 15cm et une hauteur de la vague supérieure à 0.5m ; ’ = 7 −déclivité de la
îb
vague de fréquence 1% pour les retenues d’eau ;ì = 8 ï =poids spécifique de l’eau aé-
rée dans la nappe de la vague déferlante sur le talus ; ì# =poids spécifique de la pierre
îb
en ï
.

Le plus gros diamètre théorique nécessaire de la pierre réduite en sphère pour as-
surer la stabilité d’ensemble de l’enrochement tout-venant (pour m=2 à 5) est déterminé
par la formule :

√‘ EC ”C. ñ,
êE,] . C. §A. YC% + D. § , (2.10)
EC C. EC €C ñG €ñ,

Avec C=0.2 pour un diamètre de la pierre supérieure à 15cm et une hauteur des
îb
vagues supérieure à 1m ; ì = 10 ï

Le matériau tout-venant destiné à l’enrochement doit contenir en volume pas


moyen de 50% de pierre au diamètre í , pas moyen de 25% de pierre au diamètre
(avec í í í F et pas plus de 25% de pierre au diamètre D se trouvant en de-
hors de l’intervalle í à í

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L’épaisseur du revêtement d’un talus sous l’action des vagues est adopté égal à :

+- . (/ à /. C) êE,] (2.11)

La protection allégée est d’habitude faite d’une couche hétérogranulaire de pierre


concassée, de gravier, de galets ou d’un enrochement par de petits cailloux et rarement
de dallettes en béton armé. Le raccordement des deux protections (principale et allégée)
s’effectue sur une risberme. Le raccordement talus-protection allégée se fait au moyen
d’un rip-rap fait d’un massif de cailloux (fig. )

Le diamètre des matériaux de la protection allégée se détermine à partir des con-


ditions de sa stabilité sous l’action des vitesses de fond engendrée par les vagues à une
profondeur h≥ 2ℎf% . Cette vitesse peut être déterminée par la formule :
;çYE
cº . ~ç[ ç·E
, (2.12)
Y Π<
·E

Où n=est un coefficient égal à 0.8quand µ


≥ 20 œŽ à 0.7 quand µ
≤ 10; œŽ ›
µ µ
hauteur et longueur moyenne de la vague théorique w¾qß ˆoœ(4.20)] ; H= '.

En considérant la vitesse admissible pour le matériau donné e à ≥ ', on peut


déterminer son diamètre au moyen de la formule.
ñ.3/º
?E ≥ /.~.ð/ .<(ñ , (2.13)
E E ۖ)

Où ã = ã•x =diamètre du cailloux inférieur auquel il ya 50% , en masse, de maté-


îb
riauì =poids spécifique du matériau en ï ; ì = le poids spécifique de l’eau en
îb
ï
; ë =coefficient qui tient compte de l’influence du fruit f sur la vitesse
d’arrachement des éléments de la protection. f = 10 5 4 3 2.5 2

ë . 0.96 0.85 0.80 0.68 0.35 0.25

L’épaisseur de la protection allégée est égale a :

+,9 . CD? , (2.14)

Avec d=ã .

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Fig.2.30 : Exemples de structures des assemblages des dallettes en béton armé préfabriquées.
a)-coupe
coupe de la protection (dimensions
(dimension en mètres) ; b)-assemblage par joints articulés ; c)-assemblage des dal-
lettes à l’aide des armatures spéciales (barres de fer spéciaux) servant à les sceller (bétonné, obturé) ; d)-joint ;
1.dallette ; 2.scellement au béton asphaltique ; 3.soudure (assemblage par soudure des barres d’attente) ;
4.armature ; 5.le rip-rap.

Fig.2.31 : Structure d’une protection en enrochement.

1. butoir ; 2.protectionallégée ; 3.couche de base ; 4.protection principale ; 5.pierre concassée ; 6.parapet.

c)- Talus non protégé (talus de plage)

Les paramètres des talus non protégés, souvent appelés talus de plage au fruit #
peuvent être déterminés,
rminés, conformément à la fig. , au moyen des formules suivantes :

Fig.2.32
2.32 schéma de calcul d’un talus amont sous protection.

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C//
YC% ·E
EG . ED O D. •1. ŒY , (2.15)
?§D C%

Où x . fruit du talus naturel sous l’eau (dépend


( du type de sol) ; f% hauteur de la
vague de fréquence 1% ; › =formule (4.20), en m ; ã•x .diamètre
diamètre moyen des particules
du sol en m.

Le talus de plage # continue sur toute la profondeur ' de possibles affouille-


affouill
dessous du niveau de calcul. A partir de cette côte ' la pente
ments par les vagues au dessous
peut être moins douce, avec un fruit l . (1.5 à 2F x .La valeur ' se détermine au
moyen de la formule :
//•
Y/C% .·E
[,º . D. D/ C// , (2.16)
?§D

Au-dessus du niveau Ɍ , le fruit # continue jusqu’à la côte Ɍ O #, avec # .


f% .

Le fruit du talus f (fig.


(fig.4.41) est déterminé par la formule :
C//
YC% • ·E
EC . ED O D. C1 ?§D
ŒY (2.17
C%

Pratiquement, lors du remblayage hydraulique ce tronçon aura le fruit f .


10 à 20.

Les talus non protégés sont économiques pour des hauteurs du barrage 10 .
Il faut comparer plusieurs variantes.

d)-La s’effectue par gazonnement continu du talus


La protection du talus avals’effectue
(fig.2.33,a),
,a), gazonnement par casier de 1x1m (fig.2.33,b)
(fig. ,b) ou par enherbement ense-
ens
mencement sur une couche de terre végétale d’épaisseur 0.2 à 0.3m.

Pour effectuer le gazonnement continu, il faut tout d’abord une couche de terre végé-
vég
tale d’épaisseur 0.15m pour une bonne reprise. Les casiers sont remplis de terre végétale
dans laquelle sont semées les graines d’herbes.

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Fig.2.33 : formule constructive de la protection aval par I.Kirienko (kievvichachkola 1987) et
autres auteurs
a)-gazonnage continu ; b)-gazonnage sous forme de casier. 1. terre végétale ; 2.gazon ; 3.piquets de fixation du ga-
zon.

Le gazon est fixé au talus par des piquets en bois de longueur 0.25 à 0.3m.

Dans le cas où les conditions d’un enherbement n’existent pas (sécheresse etc.…) le
talus aval peut être protégé à l’aide d’une couche de pierre concassée ou de gravier
d’épaisseur t=0.20m. Le talus aval n’est pas à protéger s’il est fait de gravier, pierre con-
cassée dégrave.

Lorsque l’eau existe en aval, la partie du talus sous l’eau doit être protégée (à l’aide
d’un drain de protection du talus par exemple).

Le choix du type de protection du talus aval dépend de l’existence des matériaux


locaux ; de la hauteur des vagues du régime de travail de la retenue etc.

e)-Exemple : Déterminer les dimensions de différents types de protection du talus


amont d’un barrage en terre compactée pour les données suivantes : côte du fond du lit
I = C/§. DE ; de la crête du barrage IJK =153.3m ; du niveau des plus hautes eaux
∇ =151m ; de la retenue normale IKV= 150 m; du niveau des plus basses
eauxIZL\ = C~~E .

Les hauteurs et longueurs des vagues correspondant au niveau suscités sont données
dans le tableau.2.5

Niveaux de calcul Paramètres des vagues, m


Hauteurs Longueurs ·E
ℎf% ℎ
I 1.6 1.1 25
IKV 2.3 1.0 31
IZL\ 1.2 0.6 19

Le fruit du talus f =3, correspondant à l’angle vf =18° 36᾿ ; le poids spécifique de l’eau
îb îb
ì = 9.81 ï ; le poids spécifique du béton ì = ì = 23.5 ï ; le poids spécifique de la
îb
pierre utilisée pour la protection ì# = 25.5 ï
; le talus est fait de sable fin avecãfx =
0.1 œŽ ã•x = 0.35 .

Ordre de calcul : pour cote supérieure de la protection principale, adoptons la cote de


la crête du barrageIJK = C§•. •E. La cote de la fin de la protection principale au-
dessous du niveau des plus basses eaux IZL\(niveau de marmage de la retenue) est
déterminée au moyen de l’expression : ' = 2ℎf% = 2 1.2 = 2.4 . Donc la cote de
la limite inférieure de la protection ne doit être supérieure à la valeur

∇o ' = IZL\ − ' = C~~ − /. ~ = C~C. }

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Cette cote est adoptée comme cote de calcul. En cas de nécessité, elle pourra être
modifiée (corrigée) en fonction des dimensions des dallettes qui seront adoptées.

A l’aide de la formule (4.44), trouvons les profondeurs pour les niveaux statiques
correspondants, en déterminant avant tout les coefficients n pour chaque niveau :
·E /§
- pour IZ[\: = =15.6 et n=0.76
YC% C.}

·E •C
- pour IKV : = =13.5 et n=0.73
YC% /.•

·E C“
- pourIZL\ ∶ = =15.8 et n=0.76
YC% C./

A partir du graphique présenté sur la fig.( ), déterminons la vitesse admissible


e à = ¾(ã ) = 0,17
fx .

Dans ces conditions, à partir de la formule (4.44) ona :


l• 5,f x, ¿k .f,¿k .Ô,Îf
- pour IZ[\ : =
5.f
arsh
l•. x,f k
=9,61m

5f 5,f . x, 5k . l,5k . Ô,Îf


- pour IKV : = arsh =12,93m
5.f 5f. x,f k

fÔ 5,f x, ¿k .f,lk .Ô,Îf


- pour IZL\ ∶ . 5.f
arsh fÔ.x,f k
=6,83m

Les cotes de la limite inférieure de la protection allégée correspondant aux niveaux


statique de calcul sont déterminés par la formule (4.45).

- pour IZ[\ : o ' . IZ[\ − C, C = 151 − 1,1 x 9, 61=140,4m

- pour IKV : o ' . IKV − C, C =150-1,1x12,93=135,8m

- pour IZL\: ∇o ' = IZL\ − C, C = 144 − 1,1x6, 83=136,5m

La plus petite valeur des cotes est considérée comme cote de la limite inférieure
de la protection allégée ;

∇o ' = 135,8 et la cote de calcul est IKV


L’épaisseur des dallettes en béton armé monolithes ou préfabriquéesà sceller, pour la
protection principale est déterminée par les formules w(4.36)œŽ (4.37)] pour la cote de
calcul IKV (fig.4.43), où ëx =0,3 ; * =1,6 et K=1,1 du tableau 4.11

j (áj ” ) yl,5k . x,5. f,f. f,¿. Ô,Îf{Í5. fx, (f”f,f)”l,5. f,¿(f,•”f,f)k Ò


Ž f = = 5[(5 k . l5,•)€(5 k €fx, k )Ô,Îf]x,Ô ≈0,04m, avec
j
cos vf = cos 18°36᾿ ;

j (ák ” F l,5k .x,5.f,f.f,¿.Ô,ÎfÍ5.l¿,•¿(f”f,f)€l,5.f,¿(f,•”f,f)k Ò


Ž l= 5(5 k .l5,•€5¿,•¿.Ô,Îf).x,Ô
≈ 0,05 .
k

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Pf = n9,9l O 3,3l =10,4m ; Pl . n25,2l O 8,4l =26,56m,

OùIKV − o ' . 150 − 141,6 . 8,4 et IJK − IKV . C§•, • − C§D . •, •E

Fig.2.34 : schéma de calcul de tr.

Puisque, suivant les conditions de stabilité des dallettes à l’émersion, l’épaisseur des
dallettes monolithes ou préfabriquées à sceller s’est avérée petite (inférieure à
0,1 f% . 0,1 . 2,3F, alors conformément aux principes de ferraillage des dalles et de fiabi-
fiab
lité d’étanchement des joints et d’assurance de la longévité de la protection, on adoptera
son épaisseur égale à :

Ž . 0,1 f% . 0,1 . 2,3 . 0,23

En qualité de 2è option
option de protection, examinons celle en dallettes préfabriquées
et à joints articulés ; soit les dallettes de dimensions 4x4, pour un niveau de calcul amont
IKV.L’épaisseur
L’épaisseur de telles dallettes, selon la formule (4.48)
(
!
f,f . fk √ 5 Ô,Îf
ŽŽ . 0,6 . x,Ô l5,•€x,5.x,¿.Ô,Îf
=0,22m

Pour une protection amont en enrochement tout-venant


tout venant le plus petit diamètre de
calcul de la pierre réduite en sphère est déterminé par la formule (4.49)
(4.49 :
l,5 l,Î"5€x,Î Î
í .0,12x0,2x ((7l O 10F (f,Î"5”fF Ù 0,25
l•,•€Î

Le plus grand diamètre théorique de la pierre réduite en sphère est déterminé par la
formule (4.50) :
ï
√ 5”f,Î Î
í =1,5x0,2x2,3 O 0,5 =0,39m
5 f,Î"5€f l•,•€Î

L’épaisseur de la protection en enrochement tout-venant


tout venant est déterminée
déterm par
l’expression (4.51) :

Ž = Ž = (2 à 2,1F 0,39 Ù 0,78 à 0,82

L’option du talus de plage n’est pas à examiner ici pour des raisons simples qu’il est
mentionné plus haut déjà que ce type de talus n’est économique que pour les barrages
de hauteurℎ ≤ 10 .

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L’option optimale de protection est obtenue sur la base d’une comparaison technique
et économique des options observées (examinées).

Le diamètre du matériau de la protection allégée est déterminé par les formules (4.52)
et (4.53) pour les paramètres des vagues correspondant à la cote des plus basses
eauxIZL\ : (avec H= ' = 2,4 )
x,Î"5,f "x,¿ f,••
e' = = = 0,55m/s
ï,j!#j$ %& !#ï,j!#k,! l, ¿
Œ
$,'j j$

Ô,Îf"x,••k l,Ô
ã ≥ l, = = 0,02m
"x,¿Îk "Ô,Îf(l•,•€Ô,Îf) f x,Îf

L’épaisseur de la protection allégée est déterminée par la formule (4.54)

Ž $ = 10xd=10x0,02=0,20m.

a) Lit de pose de la protection des talus


Le lit de pose ou couche de base raccorde la protection avec la terre du talus et as-
sure le drainage des eaux d’infiltration, la dissipation de l’énergie des courants des
vagues, la distribution de la charge sur le talus et sa protection contre le gel. Il peut
êtrecomposé d’une ou de plusieurs couches de matériau hétérogranulaire, en fonction
du type de terre du massif (talus), du type de protection ; de l’existence et la composi-
tion du matériau local et des résultats de la comparaison technique et économique
des options.

Comme mentionné plus haut, les dallettes monolithes ou préfabriquées à


sceller sont posées sur un lit d’une couche de pierre cassée ordinaire ou de sol détri-
tique grossier hétéro granulaire. Sous les joints de dilatation et de tassement on exé-
cute un drain tapis de forme trapézoïdale du type filtre inverse de 2 à 3 couches de
matériau hétéro granulaire (fig.4.33 ; 4. 34, d).

Les dallettes préfabriquées et les protections sous forme d’enrochements


tout-venant se posent sur une ou plusieurs couches de matériau hétéro granulaire
(fig.4.40).
a)L’épaisseur des lits filtrants à une couche Ž' sous les protections en dal-
lettes avec joints ouverts ou articulés est adoptée égale à (en cm) :

35≤ Ž' ≥ 10 í•x ;

Sous l’enrochement tout-venant :

20≤ Ž' ≥ 7í•x ;

Avec í•x =diamètre des particules de la couche de base selon la couche granulo-
métrique.

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b) L’épaisseur des lits de pose à une couche, sous les revêtements continu
en dallettes monolithes et préfabriquées avec étanchement des joints ou sous les
dalles scellées (bétonnés) est adoptée égale à :
15≤ Ž' ≥ 4í•x

C) L’épaisseur de chaque couche de lit de pose de 2 à 3 couches est égale (pour un


remblayage mécanisé sur le talus) à :

Ž' ≥ 204 ,

Pour le matériau détritique grossier et la pierre cassée,

Ž' ≥ 154 ,

Pour le sable grossier.

∎ L’hétérogénéité du matériau des lits à une couche doit être dans les limites sui-
vantes :

¶¿x = Ã2•=5 à 20,


fx j•

Où ã¿x œŽ ãfx sont les diamètres de fréquence 60% et 10% à partir des courbes
granulométriques, respectivement pour le sol du lit de pose et du talus.

Les diamètres des particules des lits à une couche ífx sont adoptés en tenant
compte des particules du sol du talus ã•x par le rapport :
ífx /ã•x ≤ 30

∎La couche inférieure d’un lit à plusieurs couches doit avoir une hétérogénéité de
l’ordre de ¶¿x = 2• ≤ 20
fx Ãj•

Et satisfaire le rapport des diamètres de ses particules et de celles du sol du talus


de : j•
≤ 10 qˆ
à j•

í•x /ã•x ≤ 10

Ce faisant, le matériau de la dernière couche du filtre doit satisfaire les conditions


suivantes :

Le coefficient d’uniformité ¶¿x = Ã2• ≤ 2;


fx j•

Le coefficient de contact de la couche avec la couche sous-jacente

ã•x =ÃÕ• = 3 à 4.
Õ•

2.3.3.2.
2.3.3.2. Recommandations de N.Rozono
onovv
La protection est divisée en revêtement principal, placé dans la zone de grands ba-
tillages et en revêtement allégé qui fait suite au premier dans ses parties supérieure
et inférieure.

Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 54
Souvent aussi le revêtement principal est conduit jusqu’à la crête du barrage, et
vers le bas jusqu’à 2ℎf% au dessous du niveau des plus basses eauxIZL\ , où ℎf% est
obtenue pour le niveauIZL\..

Nicolas Rozanov
anov recommande le mieux, l’utilisation des protections en béton armé
(préfabriqués ou monolithes et en enrochements par rapport aux protections biolo-
giques, en béton et béton bitumineux.

préfabriq
a) Protection en éléments armés préfabri qués.
Les revêtements obtenus par clavage des joints entre les dallettes unifiées de
marque D.P.P (dallettes de protection planes de dimension 2x4 et d‘épaisseur
t=0,12 ; 0,15 et 0,2m) sont le principal type de protection des talus des petits et
moyens barrages de retenue destinés à l’amélioration foncière. Tout comme au para-
graphe précédent, ils sont adoptés quand ℎf% ≤ 1,5 .

Les dallettes sont réunies par soudure des fers d’attente (fig.2.26,d) ou par
joints articulés (fig.2.26,f). L’obturation des joints se fait à l’aide du béton de ciment,
du béton bitumineux ou du mortier de ciment. Les compartiments de dallettes réu-
nies ont les mêmes dimensions que dans le premier cas (paragraphe recommandé
$
par Niédriga), avec Ó = 10 à 14m, o = 20 à 24m et 1≤ 8 ≤ 2. Les compartiments
8
sont aussi séparées les unes des autres par les joints de dilatation et de tassement
(fig.2.26,c ; 2.35,b) qui encaissent les déformations de température et du sol de fonda-
tion du revêtement.

Lorsque la protection est une réunion de dallettes par joints articulés, on peut ne
pas faire de joints de température et de tassement.

Les talus en sol argileux, capable de se liquéfier exigent que soient prévus les filtres
inverses sous les dallettes. Ces filtres sont faits de grave (mélange sable-gravier), de
gravier ou moellons concassés ou de matières fibreuses artificielles.

Pour une mise en œuvre à la main du matériau des filtres, l’épaisseur de la couche
d’un filtre doit êtreŽ' = 5ãΕ , mais Ž' >10cm ; pour une mise en œuvre
sée,Ž' = 204 .

Les dallettes préfabriquées réunies par des joints articulés (fig.4.35,f ;4.39,b) sont
rarement utilisées ; ici il faut plusieurs couches de filtres inverses pour certains talus
sensibles à l’action des vagues.

monolith
b) Protection en béton monolithe.
Recommandé pour ℎf% = 2 à 4 , les dimensions des dallettes et des comparti-
ments restent comme indiqué par Niédriga. Les compartiments sont ferraillés avec
une armature unique située à la partie inférieure de la section transversale des dal-
lettes ou avec double armature. Dans les limites du compartiment, l’armature infé-
rieure est continue ; l’armature supérieure (cas du double ferraillage) peut être des
fois prévue seulement sur le pourtour des dallettes sous forme de membrure de fer-
raillage de largeur 1 à 2m.

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Le revêtement
êtement monolithe est réalisé, comme indi indiqué
ué par Niédriga, sur une couche
couc
de gravee ou de moellon concassé d’épaisseur
d 15 à 25cm (fig.2.25).
). Pour les barrages
au massif en gravee ou sable, la protection peut se faire sans couche couc de pose si
l’étanchement
ement des joints fermés est fiable (fi
(fig.2.27).

épaisseur théorique
L’épaisseur ue des dallettes en béton et béton armé est déterminée ici par
la formule suivante :

ŒE/C ”C •
ʃ ·E
+- = +? = D, D1º@ . YC% ŒË , (2.18)
2.18)
ʃ? €ʃ EC ?

Où ÓÃ est la dimension de la dallette (ou du compartiment Ó ) mesurée perpendi-


perpend
culairement au bord de l’eau (ou le long
lon du talus, suivant laa pente) ; ¾ est un coeffi-
cient de sécurité ( ¾ =11 pour les dallettes monolithes
monolit ; ¾ =1,1 pour les dallettes pré-
pr
fabriquées ; ʃ est la masse volumique
volumi de l’eau (ʃ = 1Ž/ 5
;ʃÃ est la masse volumique
de la dallette ; ʃÃ = ʃ = 2,4
2 Ž/ 5 pour le béton et ʃÃ = ʃ = 2,5 Ž// 5 pour le béton
armé ; f est le fruit du talus amont ; ℎf% et › sont la hauteur et la longueur
long de la
vague en m.

Si ŽÃ ≤ 0,1ℎf% , on prend ŽÃ =0,1ℎf% mais ŽÃ =0,15 à 0,5m. ŽÃ est égale à la valeur


calculée la plus
us proche de cette valeur
v normative.

N.Rozanov v indique que les joints


joints entre les dallettes préfabriquées d d’un même
compartiment sont bétonnés (réunies) comme montre la fig.4.45. 45. Il recommande les
mêmes types
pes de réunions pour les compartiments mais en effect
effectuant
uant l’obturation des
oints de dilatation et de tassement à ll’aide
joints aide du mastic d’asphalte pour permettre à ces
derniers de se déplacer en cas d’affaissements
d inégaux
gaux et de déformations ther-
miques.

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Fig.2.35 : formule constructiv
constructive de protection en dallettes préfabriq
préfabriquées.
a)-coupe transversale du talus amont ; b)-option de structure d’un joint de dilatation et de tasse-
ment ; c,d,e et f)-sont des options de réunion des dallettes préfabriquées ; 1- parapet ; 2- bloc en béton
de clavage ; 3- joints entre les dallettes préfabriquées ; 4.joints de dilatation et de tassement (ici les
joints sont distants l’un de l’autre de Ó qˆ 㜠o ; 5- dallettes préfabriquée ; 6- butoir ; 7- protection
allégée ; 8- forme drainante (lit de pose et filtre inverse à la fois 15 à 30cm ; 9- treillis de barres < ,
e=0,20m ; 10- mastic en deux couches (mastic bitumineux) ; 11- béton ; 12- matelas bitumineux
d’épaisseur t=1cm ; 1- .armature ; 14- béton asphaltique ; 15- baguette (2,5 à 4cm) traitée au bitume ;
16- soudure ; 17- deux (2) demi anneaux tenus par soudure ou un anneau boulonné pour assurer une
charnière (un joint articulé).

enroch
c) Protection des talus en enrochements
L’enrochement est d’habitude tout-venant.

Pour des questions de longévité de la protection, la pierre utilisée doit avoir une
masse volumique de l’ordre deʃ# ≥ 2,4 à 2,9 Ž/ 5 et de résistance R≥40 à 50 MPa.

Pour 1≤ f ≤3, la masse théorique de la pierre stable sous l’action des vagues
est déterminée par la formule suivante :

D,D/§ʃ• .ʃG .Y/% / .·E


EG = •
, (2.19)
2.19)
yʃG €ʃ{ .ŒC”E•C

Où ℎl% est la hauteur de la vague de fréquence i=2% (pour la formule de Labsovs-


m$É
ky N. on prend la valeurℎf% ) ; ℎl% = ℎ . &l%, où &l% ,=1,9 à 2,2 pour dk
=0 à 12000.
m$É
Sensiblement on peut prendre pour dk =0 ; 1500 ; 4250 ; 4600 et (de 8000 à 12000),
respectivement 1,9 ; 2 ; 2,1 et (2,2) ; ℎ est la hauteur moyenne de la vague ;
ʃ# =masse volumique de la pierre en Ž/ 5 .

Le diamètre théorique de la pierre réduite à une sphère est déterminé par la for-
mule :

NG
?G = ŒD,§/~ʃ , (2.20)

L’épaisseur de la protection est adoptée égale à :


+>;- ≥ •?G, § , (2.21)
2.21)

avecã#,Ε=diamètre de la pierre (plus petit que lequel on a 85% en masse) réduite


en sphère. Pour R.Tchougaev, ã# ≈(0,25 à 0,35)ℎf% , en prenant 0,35 pour
ʃ# = 2,5 Ž/ 5 et m≈2.

Pour une hauteur de la vague h≤ 3 œŽ 3 ≤ f ≤ 5, il faut vérifier la possibilité


d’effectuer la protection en enrochement tout-venant. Ce faisant, on se sert de

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l’abaque
ue présenté sur la fig.
fig.6.15 en calculant au préalable le coefficient de composi-
compos
tion granulométrique &m , au moy
moyen de la formule :
? ?»
Š<- = ? » = • EG , (2.22)
2.22)
G ŒD,§/~ʃ
G

Où ã est le diamètre de la pierre réduite à une sphère


sp ère dont la masse est ; ã est
déterminé à l’aide de la courbe granulométrique p=f( ); pour
ue du sol de la carrière p=f(ã
p=0 à 100%,(lorsque p=5% par exemple, on a ã = ã• ; tqˆß t = 10%, 10 ã = ãfx œŽ4).
P est la teneur en masse des particules d’un
d diamètre ã ÄžéßÄœˆßœ
ßÄœˆßœ auquel le sol ob-
servéé ne renferme que p% de particules ; ã# est le diamètre de la pierre obtenu par la
formule (60).

n se propose un diamètre ã ; sur une des courbes granulométrique


On anulométrique de carrière,
on obtient sur les ordonnées une valeur
aleur p. En menant, sur l’abaque, une h
horizontale
Ã?
de valeur t et une verticale (sur l’axe
l des abscisses) de valeur &m =Ã , on obtient un
É
Ã?
point (Ã , t ). Ce point doit être dans la zone hachurée
urée pour que l’enrochement tout-
tout
É
venant (fig.2.37).

Les diamètresã ⪒ ã# .

Hormis l’enrochement, tout


enrochement, tout-venant, on appliqueue des fois les enrochements classés
class
pour lesquels
uels 75% de pierre doivent avoir
oir le diamètre calculé par la formule ((60) et
une masse < 0,50 # , où # est obtenu par (59). ). L’épaisseur du revêtement est
adopté égal à Ž ≥ 2,5ã# .

n exemple de protection en enroc


Un enrochements est montré sur la fig((2.38)

Les distin uent par leur grande flexibilité, lon-


es protections en enrochements se distinguent lo
ité et fiabilité. Pratiquement tous les tra
gévité travaux
aux difficiles peuvent être effectués su
sui-
ant un processus mécanisé et en toute saison, ainsi que dans l’eau.
vant

formule de
Fig.2.36 : formule de cla
clavaagee des
clav des joints
oints entre
entre les
les dallettes
dallettes en
en béton
béton armées
armées préfabri
préfabriquées.
préfabriq
a), b)-réunion d
réunion de dallettes par soudure de barres d’attente et par attache de ces barres
res au moyen
moy d’un fil de fer
recuit.

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1- dallettes préfabriquées ; 2- soudure ; 3- clavage au béton ; 4- armature principale ; 5-
5 fild’attache ; 6.plaque
d’appui en rubéroide

Fig.2.37 : abaque pour la détermination de la granulométrie admissible de l’enrochement


venant des protections des talus amont.
tout-venant
1. limites de la composition granulométrique
granulom admissible.

P=masse en pour-cent
cent du matériau d’un diamètre déterminé.

d) Protection des talus


alus en perré de pierres sèches

Cette protection se présente sous forme de perré isolé (simple ou à une couche de
ÃÉ
pierre) ou double aux pierres de forme abloque dans le rapport = 1: 2, où

ã# =épaisseur
épaisseur de la pierre et o# - sa largeur (fig.48). Les pierres sont disposées le long
côté suivant
uivant la pente du talus. La pose se fait sur une ou deux couches de filtre in- i
verses en sols détritiques grossiers. Pour augmenter la stabilité du perré, on le met
dans les cages en béton armé préfabriqué (fig.48,
(fig.48 b).

L’épaisseur du perré de pierres sèches se détermine au moyen de la formule :

ʃŒC”E/C
+- = +Z- = C, 1YC% E . (2.23)
C (EC ”/FyʃG €ʃ{

Le perré de pierres sèches demande moins


mo de pierres que les enrochements mais
exige beaucoup de main d’œuvre. Ce qui représente un facteur limitant son adoption
comme option de protection. On applique le perré pour les petites hauteurs des
vagues et quand existe le caillou bon marché.

e) Protection amont en béton asphaltique.


asphaltique

La protection en béton bitumineux peut être réalisée en une couche d’épaisseur


Ž# = 4 à 64 pourℎf% % 1 ou d’épaisseur Ž# =8cm quand f% % . 1 à 1,5 et en
deux (2) couches. La protection en deux couches est composée d’un
d’un lit de nivellement

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d’épaisseur 6 à 10cm fait de pierre concassée ou de gravillons et injecté de bitume ;
d’une couche drainante poreuse et d’une couche de béton asphaltique compact
(fig.2.40).

Si le massif amont du barrage est fait d’un sol graveleux ou sableux bien per-
méable, la protection peut être directement posée sur ce sol bien nivelé,
nivelé compacté et
couvert d’une émulsion de bitume ou gorgé de bitume liquéfié (pour l’émulsion de bi-
b
tume 1,5 à 2KN/ l
et pour le bitume liquéfié 12 à 17 kg/ ).
l

Si le massif amont est fait de terre peu perméable ou de sol gonflant, on exé-
ex
cute un lit de pose en sable ou gravier sous toute la protection.
protection. L’épaisseur de ce lit
doit pouvoir empêcher le gonflement sous gel et la fissuration. Le lit doit jouer aussi
auss le
rôle de drain-filtre.

Pour prévenir le vieillissement de la protection, on passe une couche de bi- b


tume, de solution d’asphalte ou de mastic aux adjuvants pour stabilisation (quantité
de mastic 3 kg/ l ). Cette protection se fait sans joints de dilatation et de tassement.
Leur pouvoir d’étanchement doit être pris en compte lors de l’étude des infiltrations.

f) Protection biologique

Elle consiste à planter certaines essences forestières sur le talus. Les essences utili-
util
sées généralement (les osiers,
osier les pieds de vigne) n’existent pas en Guinée mais il est
question de toute autre plante qui pourrait évoluer dans l’eau avec le couvert végétal
surplombant le niveau amont. Ce type de protection est adopté pour les barrages qui
ont une charge
arge jusqu’à 7m et une hauteur des vagues ne dépassant pas 0,7m.

Fig.2.38 : formule constructive d’un enrochement tout-venant


tout

1- protection principale ; 2- filtre inverse ; 3- protection allégée (gravier ou pierre concassée,


épaisseur de protection t=0,30m ici) ; +- , +º ; +- ≥ • ?G, §

fig.39 : perré de protection (pavage de pierres irrégulier)


a)-pavage
pavage en une couche de pierres
pierre ; b)-pavage
pavage en une couche de pierre dans les cages en béton armé ; c)-pavage
en deux couches de pierres :

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1- pierres ; 2- couches de filtres inverses ; 3- terre du corps du barrage ; 4- blocs de béton armés ou portiques (di-
(d
mensions en cm).

Fig.2.40 : formules constructives de protection en béton bitumineux.


a)- protection à une couche pour un talus de grave ou de sable ; b)-protection
protection à une couche (exécutée en 2 étapes)
sur un talus de sol argileux (cohérent) ; c)-protection à deux couches ; 1- mastic de béton asphaltique ; 2- béton asphal-
tique ; 3- terre du talus couvert (arrosé) par une
u émulsion de bitume chaud ; 4- pierre re concassée ou gravier ; 5- couche
de pierre concassée traitée au bitume liquéfié (ou gravier traité) ; 6- tapis-filtrant ; 7.massif
ssif de limon ou de limon sa-
s
bleux ; 8- béton asphaltique poreux (les dimensions en cm).

Les boutures de longueur 0,7 à0,8m ou les


les tiges de saule de 2 à 3ans au diamètre à la
base 2,5 à 5cm et vers la cime, pas moins de 1,5cm, sont les deux éléments permettant la
protection du talus par plantation.

Cinq (5) à six (6) boutures de saule sont mis dans les trous de 0,5 à 0,7m remplis de
terre végétale. Les trous sont en quinquonce dans les rangées distantes de 1,5m l’une de
l’autre.

Les tiges de saule couchées dans les rigoles (sillons), la base vers le pied du talus et les
l
têtes vers la crête du barrage. Les rigoles sont profondes de 0,2 à 0,25m. Les têtes des
tiges ne sont pas enfouillies dans le talus mais exposées à la surface.
surface. La terre végétale est
épandue sur tout le talus avant d’enfouillir les plants ou tout simplement dans les limites
des rigoles si elle est insuffisante.
insuffisante (Le saule pleureur a des rameaux retombants ; le saule
est un arbre arbrisseau à feuilles lancéolées, vivant, vivant près de l’eau)

La protection biologique augmente la stabilité du talus du barrage si : les plants utilisés


sont bons, les périodes et principes de plantation sont respectés et existe un suivi sur les
2 à 3ans après leur plantation. Sur cette période, le talus doit être protégé de branchettes
branchette
ou paille contre l’action des vagues. La couche de paille doit avoir une épaisseur de 10 à
15cm et être fixe par les ficelles et clous. Les nouveaux plants ne doivent pas être inondés
plus de 5 à 6jours.

La rangée supérieure des plants est disposée à la cote = W X O df% , et la rangée


inférieure à une cote telle que les plantes âgées ne soient jamais totalement couvertes
d‘eau pendant 2 à 2,5 mois et que leurs cimes soient toujours au-dessus
dessus du plan
p d’eau.

g) Protection du talus aval.


aval

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Le drain de pied ou le drain incliné jouent le rôle de protection du talus dans les limites
d’oscillation du niveau d’eau et des vagues en aval.

Pour protéger le reste du talus (la partie supérieure à celle qui vient d’être dé-
crite) contre les actions atmosphériques on utilise plusieurs méthodes (fig.2.41 et 2.42).
La protection peut se réaliser par :

-ensemencement des graines d’herbes pluriannuelles sur tout le talus couvert d’une
couche de terre végétale d’épaisseur 0,1 à 0,20m ;

-exécution des prairies dans les casiers remplis de terre végétale. Les casiers formés
par des bandes de gazon croisées de dimension 1x1m sontremplis de terre végétale dans
laquelle sont semées les graines d’herbes ……..

-gazonnement (gazonnage) de tout le talus couvert d’une couche de terre végétale


d’épaisseur 0,10 à 0,15m pour une bonne reprise de gazon.

Dans tous les cas le gazon est fixé au talus par des piquets en bois de longueur 0 ;
25 à 0,30m.

Pour les régions de climat chaud et de grands vents, on utilise la pierre concassée
ou le gravier d’une épaisseur de 0,15 à 0,20m. Le talus aval n’est pas à protéger s’il est fait
de gravier, pierre concassée, de grave.

, le choix du type de protection du talus dépend de l’existence des matériaux locaux,


de la hauteur des vagues, du régime de fonctionnement de la retenue.

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Fig.2.41 options de protection du talus aval sous forme de casiers (de terre semée de grami-
gram
nées) et de prairie compacte
a), c)-enherbement
enherbement sous forme de casiers de gazon et évacuation des eaux de pluie au niveau d’une risberme ; b)-
enherbement compacte (prairie continue)
ntinue) ; 1.tapis de gazon fixé à l’aide de piquets en bois (voir aussi la fig.2.42)
fig. ; 2;
5.terre végétale d’épaisseur 8 à 12cm ; 3.cuvette en béton armé préfabriqué ; 4.ceinture de protection des crêtes des
talus à l’aide des tapis de gazon ou du béton. (Dimension en cm).

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Fig.2.42 options de fixation des tapis de gazon

a)-cas
cas d’un enherbement (gazonnage ici) compacte (continu) ; b)-gazonnage
gazonnage sous forme d’escalier ; c)-
protection des crêtes du remblai. 1. gazon fixé à l’aide des piquets en bois ; 2.piquets
2.pique ; 3.gazon sous
forme de mur (maçonnerie) ; 4.gazon disposé en escalier. (Dimension en cm).

2.3.3.3
3.3.3 Protection des talus suivant R.Rolley
Les recommandations de R.Rolley sont identiques à celles indiquées
indi dans les pa-
ragraphes précédents. Dans le cas d’une protection amont en enrochement, il recom-reco
mande une épaisseur Ž =0,3 à1m. Les éléments de l’enrochement doivent être tels que
50% des pierres
res aient un diamètre supérieur à 20cm, les éléments les plus petits n’ayant
n’
pas un diamètre inférieur à 10cm.

L’épaisseur de ‘enrochement est déterminé par la formule suivante :

+>;- . +- . J3/ , (2.24)

Où C’ est un coefficient dont la valeur est donnée dans le tableau (13) ; v=vitesse de
propagation des vagues déterminée par la formule (6).

La moitié de l’enrochement doit être constitué d’éléments d’un poids unitaire C#


tel que :

BG ≥ D; §/ñG +•- , (2.25)

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Fruit f 4 3 2 1,5 1
ì# = 2,5Ž/ 5
0,02 0,028 0,031 0,03 0,0
7 6 47
ì# = 2,65Ž/ 5
0,02 0,025 0,028 0,03 0,0
4 2 41
ì# = 2,80Ž/ 5
0,02 0,023 0,026 0,03 0,0
2 0 38

ì# =Poids spécifique du matériau (de la pierre), Ž/ 5

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2.3.4. DISPOSITIFS DE PROTECTION CONTRE LES EFFETS DE L’EAU
2.3.4.1. Drains et filtres inverses
2.3.4.1.1. Rôle

Bien que toutes les dispositions soient prises, l’eau s’infiltre toujours dans le
massif même du barrage et dans ses fondations. Pour éviter que les résurgences des eaux
infiltrées à l’aval ne nuisent à la stabilité de l’ouvrage par création de renard ou par des-
truction partielle du pied aval du barrage, on doit prévoir à l’intérieur du massif du bar-
rage et éventuellement dans les fondations de celui-ci un dispositif drainant qui intercep-
tera les eaux d’infiltration. Ce dispositif est composé de drains et de filtres inverses.

Le drain a pour but d’évacuer les eaux provenant d’une filtration à travers le
massif ou d’un ressuage.

Le filtre est l’organe destiné à bloquer la migration des particules fines entraî-
nées par la circulation de l’eau dans le massif.

Filtre et drain sont souvent associés, le filtre pouvant jouer lui-même le rôle de
drain.

2.3.4.1.2. Constitution des drains et filtres.

Les drains sont faits soit de graviers perméable, soit d’éléments de tuyaux en béton
poreux ou en plastique perforé également entourés d’une couche de graviers.

Les filtres sont composés de couches successives de matériaux perméables, de


granulométries de plus en plus fines assurant la transition entre le drain et les éléments
fins du massif drainé. Dans un filtre chaque couche joue le rôle de filtre vis-à-vis de la pré-
cédente dans le sens de l’écoulement de l’eau.

L’épaisseur de chaque couche doit être au moins de 20 à 30cm et supérieure ou


égale à 50íf• .

Pour une résistance au renard mécanique, le coefficient d’uniformité ¶ = 2•


≤ 10
j•
pour une exécution des filtres à sec et ¶ ≤ 4 pour l’exécution dans l’eau, où í¿x et ífx
sont les diamètres des particules du filtre ; les indices indiquent le pourcentage de parti-
cules aux diamètres inférieurs à celui observé (en mm).

Selon Terzaphi ; pour éviter la dégradation du filtre par entrainement de ses élé-
ments et son colmatage, il faut utiliser les sables dont le coefficient ¶ 2. Selon lui, les
conditions à respecter pour cela sont :

La granulométrie étroite : 5< ÃÕ• <10 ;


Õ•

La granulométrie étendue : jÕ
Ã'Õ
≤4 ou 5 (éviter la dégradation) et jÕ
ÃjÕ
≥4 ou 5
(pour une évacuation libre des eaux infiltrées).

Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 66
La recommandation de K. Terzaphi est valable pour tous les types de sol (les argiles ;
les sables ; les graviers ; galets graveleux, argiles aux grosses inclusions) indépendamment
du sens de l’écoulement de l’eau et de la disposition du contact des couches contigües.

Les lettres D et d désignent les dimensions des grains du filtre et du matériau de


base (protégé).

Le choix du diamètre des grains du filtre peut se faire de la manière suivante


(fig.1.1) :

a) on se donne le coefficient de contact § :

¶Ã = Õ•
=8 à 10 (jusqu’à 12),
ÃÕ•

b) on trouve í•x =§ã•x (pour la 1è couche de filtre et on note í•x D


). Parmi les
courbes granulométriques existantes on prend le diamètre le plus proche de celui qui est
calculé. Pour cette courbe ciblée, on détermine¶ . 2•, et à l’aide du graphique ¶Ã =¾(¶F,
j•
on détermine la possibilité d’utilisation de ce sol comme matériau du filtre. Si le point
d’intersection est dans la zone des valeurs inadmissibles, on passe au tamisage du sol.

Le tamisage permet de diviser un sol en deux autres de granulométrie diffé-


rentes : les refus de crible qui resteront sur le tamis et les passants (ou passés du crible)
qui ont un diamètre inférieur ou égal à celui des mailles du tamis. Ainsi la courbe granu-
lométrique aux valeurs inadmissibles donne naissance à deux autres courbes (fig.1,2) :
1 et 1 , c’est la manière graphique de séparer les particules de diamètre í < íf des
particules de diamètre í ≥ íf (fig.1,2).

Pour avoir le tracé des refus, on détermine les valeurs A et B (fig.1, 2).
Fig.1.1.Graphique pour la sélection (choix) et le contrôle des filtres inverses des drains des bar-
rages en matériaux locaux :

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a) et b) pour les courants descendant et ascendant respectivement (quand le filtre repose sur un sol in-
cohérent fig.1.1.b) ; c) cas d’une exploitation d’un sol cohérent au contact d’un sol incohérent à gros grains
relativement ; I et II zones des valeurs admissibles et inadmissible ; 1 et 2 pour les sols aux particules angu-
leuses ; d-diamètre des particules du sol protégé ; D-diamètre des particules du filtre inverse (íD et íDD
pour la 1è et la 2è couche du filtre inverse) % -gradient de charge ; ¶ = 2• = ¶'
j•

Fig.1.2. tamisage d’un sol de courbe granulométrique 1 ; 1 -courbe des refus de crible ; 1 -
courbe granulométrique des particules passant au travers des mailles du tamis (passé de crible).

Le plus petit diamètre de la courbe 1 étant íf et le plus grand étant í5 , alors elle
forme un sol de granulométrie obtenue. Ce faisant, A+B=100%. De la même manière, la
courbe 1 forme un sol , , 4q toœŽ᾿ʼ aux particules de diamètre í < íf et dont _ +
`x =100%. Ainsi, pour la courbe 1 on a : `f % de particules au diamètreí compris entre
íf et íl et `l % de particules au diamètre í compris entre íl et í5 ; `f +`l =`x ;
`x → `f `f
–=> P = 100
100 → P `x
`x → `l `l
–=> Q = 100
100 → Q `x

Ainsi s’obtient la courbe 1 . La courbe 1 est obtenue de sorte que les particules de diamètre
í < íf forment un sol , , 4q toœŽ᾿ʼ (de 0% à íx jusqu’à 100% à íf ).

L’utilisation du graphique (fig.1.1) peut être illustrée par l’exemple concret sui-
vant : un drain de pied (fig.1.3.) prévu à l’aval d’un barrage en terre homogène (le corps
du barrage est fait de sable) dont le diamètre des particules í•x =0,1mm et reposant sur
un sol de fondation argileux.

Le drain doit être protégé par des filtres inverses pour lesquels il est prévu
d’utiliser la terre d’une carrière dont les caractéristiques sont les suivantes :1è couche
(à partir de l’extérieur du drain) ífx D
=0,15mm, í•x
D
à1,1mm ; í¿xD
=1,3mm ; la deuxième
couche ífx =6mm, í•x à20mm ; í¿x =2,4mm (valeurs obtenues des courbes granulomé-
DD DD DD

triques des sols de carrière).

Certifier la possibilité d’utilisation de ces sols pour les filtres inverses, ainsi que des
autres sols des carrières pour les couches de filtre au contact avec le sol de fondation.

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Solution : Au contact du corps du barrage avec le drain on a un courant descendant.
Selon le graphique (fig.1.1, a), pour le premier filtre, le point d’intersection des caractéris-
% E
tiques ; ¶ = í60 f,5
% = x,f• =8,7 et §=
Õ•
=11 tombe dans la zone des valeurs admissibles ; ce
í10 ÃÕ•
faisant, on peut utiliser ce sol pour le premier filtre.
EE l
Pour la 2è couche, le point d’intersection des caractéristiques ¶ = 2•
= =4 et
EE
j• ¿
EE
§= Õ•
E = 18,2, tombe dans la zone des valeurs inadmissibles ; par conséquent le sol de
Õ•
carrière ne peut pas être utilisé en qualité de matériau pour la constitution du filtre in-
verse (on peut procéder à un tamisage comme indiqué plus haut ; la nouvelle courbe gra-
nulométrique obtenue servira à effectuer les calculs correspondants).

Au contact du drain avec le sol de fondation on peut assister à un soulèvement


hydrostatique de contact suite à un décollement. Le calcul d’une telle déformation
s’effectue selon le graphique donné sur la fig.1.1, c en utilisant les diamètres ífx
D
=2mm,
í•x
D
=12mm et í¿x D
=15mm
%
Pour la 1è couche−filtre inverse dont le coefficient d’uniformité est ¶ = í60 f•
% = l =7,5 ;
í10
le point d’intersection des paramètres ¶ et í•x
D
tombe dans le domaine des caractéris-
tiques admissibles. Par conséquent ce sol peut être utilisé pour la 1è couche du filtre. La
deuxième couche à la base du drain est choisie de la même manière que la 2è couche
au contact avec le corps du barrage, mais on utilise le graphique qui est donné sur la fig.1

2,b (courant ascendant).

Les calculs analogues sont effectués pour le choix des fractions granulométriques
des couches suivantes du filtre inverse.

Il existe des tapis de feutre de fibres synthétiques (non tissées) à l’aide des quels on
peut réaliser les filtres dont la mise en place est facile.

Pour le calcul des filtres inverses, Lapchenkov recommande la théorie suivante :

Fig.1.3 calcul des filtres inverses

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1-ligne phréatique ; 2-protection du talus aval ; 3 et 4- 1è et 2è couche du filtre inverse ; 5-
enrochement. 5 =1,0 à 1,5 ; =1,5 à 2.

Ž' =20 à 30cm ; Ž' ≥ 50íf• ; certaines recommandation indiquent que Ž' ≥ 8íf• ; ÓÃ = (2 à 3)

a) si le corps du barrage est en sable, sur les tronçons du courant descendant,


l’aptitude d’un matériau disponible à jouer le rôle de 1è couche de filtre est déterminée
à l’aide des mêmes graphiques élaborés par V.S. Istominoi (fig.1.1,a)

Hormis cela, la perméabilité de cette 1è couche de filtre doit être :

ðº > 4ð+ , (56) (1.1)

Où ë est la perméabilité du matériau protégé (soit alors ífx ⁄ãfx >2 à 3) ;

c) sur les tronçons d’un courant ascendant et dont la couche à protéger a


ã•x =0,15 à 0,70mm, la granulométrie de la 1è couche de filtre ne doit pas permettre le
soulèvement hydrostatique de contact et l’enfoncement des particules du sol protégé
dans ses pores (dans les pores du filtre). Dans ce cas (fig.1.1,b) :

ê§D ≤ ?§D FC§ + •, } Gº − / H ; (57)(1.2)

d) lorsque la filtration s’effectue le long des couches protégées et protectrice


(fig.1.4), il faut éviter l’érosion de contact. Dans ce cas, on doit avoir :

ê§D ≤ ?§D F + §, / H, (58)(1.3)
G+

IJ Ã
où0,5≤
IK
≤ 5; ¶' = 2•
; ¶ = Ã2•
j• j•

e) pour les barrages en terre argileuse ou sur sol de fondation argileux, le soulève-
ment (décollement) hydrostatique de contact (l’exfoliation ou détachement de particules
du sol cohérent) n’est pas admis (fig.1.1,c) ;

f)la granulométrie de la 2è et des couches suivantes du filtre (si le filtre est composé
de plusieurs couches) se détermine à l’aide des mêmes graphiques et formules susdites,
considérant que d et D sont les dimensions des particules des couches précédente et sui-
vante du filtre (suivant le sens de l’écoulement) ;

g) tous les filtres qui forment avec le sol de fondation un angle v ≥ 90° [oœgª drains
inclinés (ou protection) ; le drain de pied combiné au drain de protection du talus aval ;
dans les barrages en terre et enrochements à noyau ª4œÅŽß_o] doivent avoir le rapport
j•
≤10 pour éviter l’érosion de contact.
Ãj•

h) si le filtre forme avec le sol de fondation un angle v > 90°, (par exemple le drain
de pied, les barrages à noyau amont), il faut vérifier si chaque couche précédente ne se
décollera pas pour se répandre sur la couche suivante. Pour cela :

êCD < ?§D /,G , (59)(1 .4)

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Où _# est un coefficient qui tient compte de la porosité du sol et se détermine à partir
de la fig.1.4,b, en fonction de ¶' = ¶ . íí60.
10

2.3.4.1.3 Les types de drains

Les principaux types de drains sont montrés sur la fig.1.5. Les barrages de hau-
teur ℎ ≤5 à 6m peuvent ne pas être drainés.

Au niveau de la partie du barrage se trouvant dans les limites du lit de la rivière


et de la plaine de débordement on adopte souvent le drain de pied (fig.1.5,a), les drains
combinés (fig.1.5,c,d,e,g) ou de drain de protection (fig.1.5,b). Dans les limites des rives
on utilise les drains en tuyauterie (fig.1.5,f) ou le drain horizontal.

Le drain de pied (fig.1.5,a), fait de cailloux, est souvent utilisé en période de


construction comme batardeau pour la dérivation provisoire des eaux en même temps
que le batardeau amont. Pour une question d’économie de cailloux
a) sélection et contrôle des filtres inverses des drains
des barrages en matériaux locaux dans le cas d’un cou-
rant horizontal :

d-diamètre des particules du sol à protéger ;

D-diamètre des particules du sol protecteur ;

¶' -coefficient d’uniformité du sol protec-


teur (du filtre) ; ¶' = 2•
j•

¶ -coefficient d’uniformité du sol à proté-


Ã
ger ; ¶ = 2•
Ãj•

I-zone des valeurs admissibles

II-zone des valeurs inadmissibles

b) détermination du coefficient
_# = ¾(Å, ¶' ).

Å −Porosité du sol suivant (du


filtre) selon le sens de l’écoulement.

Obtenus loin du site, on procède à une combinaison du batardeau et du drain de pro-


tection (fig.1.5,c). Si le drain de pied ne baisse pas la ligne phréatique de façon exigée, on
adopte un drain combiné (fig.1.5,d). Pour des raisons de stabilité la cote de la crête ∇ãßt
(fig.1.5,b) de la protection est prise ∇ãßt = ∇PQe + X é• + 2 .

Le drain incliné (ou drain de protection) en fait ne baisse pas la ligne phréatique,
mais protège le talus contre le renard au lieu de la résurgence des eaux infiltrées à l’aval
et les actions des lames y se produisant. Ce type de drain est adopté pour les parties du lit

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de la rivière et de la plaine de débordement des barrages aux organes d’étanchéité ainsi
que sur les parties de plaine de débordement des barrages homogènes en combinaison
avec les drains tapis ou le drain en tuyauterie (fig.1.5,e).

Le drain en tuyauterie est adopté pour drainer les parties côtières et les plaines de
débordement éphémères des barrages homogènes en sable, quand le débit d’infiltration
est substantiel. Le drain est composé de filtre inverse 2 et d’un tuyau collecteur perforé 9
dont le diamètre ne doit pas être inférieur à 20cm (fig.1.5, c et fig.1.6, aet b).

Suivant le principe de fonctionnement et les conditions d’utilisation, le drain tapis


est analogue au drain en tuyauterie, mais on l’utilise en cas de petits débits de fuite du
courant de filtration dans les barrages homogènes en limon sableux.

La section du collecteur en tuyauterie 9 ou du collecteur en enrochements 12 et la dis-


tance o entre les tuyaux 10 sont déterminées sur la base d’un calcul hydraulique en sup-
posant un régime d’écoulement libre dans le collecteur. Le long du drain en tuyauterie on
prévoit les regards aux lieux de changement de direction et de pentes et pour les tron-
çons rectiligne, à chaque 50 à 200m.

La revanche SÃ (par rapport au PQe ) du drain de pied et du drain de protection


du talus aval est adoptée compte tenu des vagues en aval, mais SÃ = S d ≥ 0,5 . Ce
faisant, pour le drain de protection, S d doit être supérieure à la hauteur de résurgence
X é• (voir étude des infiltrations) du courant de filtration sur le talus.

Un drainage effectif du corps d’un barrage en argile lourde anisotrope et une con-
solidation accélérée de ces dernières en période de construction sont obtenue à l’aide
des drains horizontaux en combinaison avec le drain vertical (fig.1.5,g).

Un drain tapis vertical fiable permet de diminuer les exigences en bonne terre du
massif aval du barrage.

Pour les fondations à lentilles (fig.1.6,c) et celles à alternance de couches per-


méables et imperméables (fig.1.6,d), les puits de décompression en matériaux filtrants
analogues à ceux d’un drain vertical débouchant dans un drain tapis sous le talus aval du
barrage et à l’aval de celui-ci, permettent une accélération de la consolidation des sols
argileux en période de construction et les protège du renard (du soulèvement hydrosta-
tique) après la mise à niveau de la retenue (fig.1.5,g et fig.1.6).
Fig.1.5 principaux types de drains

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a) drain de pied ; b) drain de protection (drain incliné) du talus aval ; c), d), e) et g)-drain combiné ; d) et c)-drain de
pied combiné au drain tapis (au drain horizontal) et au drain de protection respectivement ; e)-drain en tuyauterie
combiné au drain de protection sur les parties de la plaine de débordement du barrage ; f)-drain tapis dans les rives (les
versants)-sur la partie riveraine du barrage ; g)-drainage d’un barrage en argile anisotrope (& > &d ), & et &d -
perméabilités horizontale et verticale.

1-drain de pied ; 2-filtre inverse ; 3 et 4-sorties du courant respectivement, des fondations et du massif pour les
drains ; 5 et 6-lignes phréatiques respectivement, quand PQe = PQe et quand PQe = PQe ; 7-
enrochement ; 8-drain tapis (drain horizontal) ; 9-tuyau collecteur du drain en tuyauterie ; 10-tuyau d’évacuation ; 11-
cunette d’évacuation ; 12-collecteur en enrochement du drain tapis ; 13-tapis d’évacuation (fig.1.6,b) ;15-terre argileuse
du massif du barrage ; 16- couche drainante verticale ; 17-puits de décharge dans les fondations à lentilles (fig.1.6,c) ;
ox = (0,3 à 0,5)P -pour d) ; e) et f). Considérer∇TPQR = ∇PQR , ∇TPQe = ∇PQe etc… ; 14-protection du talus
aval.

L’épaisseur de l’enrochement de protection au-dessus du drain de pied 7 est adoptée


Ž ≥ 5ãΕ (la crête du drain de protection est prévue à la cote ∇à # située à 2m au-dessus
du point de sortie de la ligne phréatique en aval).

Figure page 14

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Fig.1.6 drain en tuyauterie
a) drain tapis (exemples d’autres types de tapis (b)) ; puits filtrants de décompression : fondations relativement
perméables mais hétérogène (fondation à lentilles sableuses c) et fondation à alternance de couches perméables et
imperméables (d).

1-obturateur ; 2-tuyau perforé ; 3-tuyau d’évacuation.

Le barrage Garafiri est doté de puits aval en piézomètres

Les filtres inverses sont à prévoir pour les drains verticaux et les drains tapis tout
comme pour les autres types de drains.

La profondeur des puits filtrants doit permettre de drainer les couches perméables si-
tuées à une profondeur ≤ 50%ℎ et susceptibles d’être alimentés par la retenue.
Leur densité est fonction de l’hétérogénéité du terrain.

Lorsqu’il s’agit d’un terrain perméable d’épaisseur limitée séparée de la semelle du


barrage par une couche imperméable d’épaisseurℎ , les puits de décompression doivent
f
pénétrer la couche perméable sous-jacente sur au moins ℎ (fig.1.6, d).

Les puits drainant peuvent être équipés de piézomètres en vue de la surveillance du


barrage.

Les drains dans les rives sont nécessaires pour éviter une sur humidification des sols et
les glissements.

Observations complémentaires :
Le drain de protection est aussi adopté en cas d’insuffisance de bon caillou.
L’épaisseur de ce type de drain ensemble avec le filtre inverse est déterminée compte
tenu des conditions d’exécution des travaux : Ž = 5ãΕ + Ž' .

Le lit de pose de la protection d’un barrage en terre compactée est calculé conformé-
ment au paragraphe 4.2.3.3.1,f. avec le respect de la granulométrie du sol du massif du
barrage.

2.3.4.2 Organes d’étanchéité


Les organes d’étanchéité sont faits de matériaux terreux et non terreux, dans le corps
du barrage et (ou) dans les fondations.

2.3.4.2.1Etanchéïté du barrage

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Lorsque le matériau du barrage n’est pas suffisamment imperméable pour assurer
l’étanchéité du barrage, on est conduit à équiper ce dernier d’un organe d’étanchéité
spécial.

Généralement on utilise à cet effet les noyaux en matériaux argileux compacté, les
masques amont en béton de ciment (rare) ou bitumineux. Il existe néanmoins d’autres
techniques plus récentes telles que la paroi moulée, les membranes souples etc.….

L’étanchement du corps du barrage permet de diminuer le débit d’infiltration et


les gradients du courant de filtration dans le but d’empêcher les déformations (le re-
nard) ; il permet aussi de baisser la ligne phréatique ; ce qui augmente la stabilité du talus
aval et donne la possibilité de faire ce dernier plus escarpé.

2. 3 .4.2.1.1. Noyaux argileux compactés


Les noyaux central et amont doivent être faits de terre argileuse de perméabilité
&' < 0,1 /æ. L’organe d’étanchéité peut être fait le limon, de mélange d’argile (pas plus
de 40%), de sable et de béton d’argile (ˋˋASG 243640ˊˊ) qui est un mélange d’argile (24%),
de sable (36%) et de gravier (40%). La perméabilité de cet organe d’étanchéité &" doit
être 100fois plus petite que celle du massif& .

Les structures des types de barrages à noyau sont données sur les fig.2.1, a et b.

L’épaisseur minimale du noyau au sommet Ž est adoptée en fonction des condi-


tions d’exécution des travaux mais pas inférieure à 0,8m. A la base, l’épaisseur minimale
se détermine par la formule suivante :
∆[ ∆[
+ËE»; = • º@ = • , (60) (2.1)
A-,E ,?E

Où ∆ est la chute (baisse) de pression dans la section observée de l’organe


d’étanchéïté ; ∆ en principe le jeu de niveaux ∇PQR œŽ PQe de l’organe d’étanchéité ;
% , est le gradient de charge critique moyen (tableau 56) ; ¾ est le coefficient de sécuri-
té qui dépend de la classe de l’ouvrage ; ¾ =1,25 ; 1,20 ; 1,15 et 1,10 respectivement
pour les barrages des classes I, II, III et IV.
f
Suivant R.Rolley, Ž ≈ ¿ et au sommet Ž ≈2,0m.

La cote de la crête du noyau amont TQ doit satisfaire les conditions :

IVM ≥ IZ[\ O ∆Y O YC% −Toutes les classes ; (2.2) (61)

IVM ≥ IZ[\ + D, § Pour YË,- ≤ C§E ; (2.3) (62)

IVM ≥ IZ[\ O0,1 pour YË,- 15E, (2.4) (63)

Où ∆ est le relèvement du plan d’eau sous l’action des vagues.

La cote de la crête du noyau central Ta est adoptée comme suit :

IVJ ≥ IZ[\ O D, § Pour YË,- ≤ C§E (2.5) (64)

Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 75
IVJ ≥ IZ[\ O D, 1§ Pour YË,- 15E(2.6) (65)

Latéralement, on dispose de part et d’autre du noyau un drain filtre, vers l’aval pour
recevoir (recueillir) les eaux de percolation, vers l’amont pour absorber les eaux de res-
suage après vidange (fig.2.2). La granulométrie de ces filtres est établie tout comme pour
le drain (.1.1 ;1.3).

Le débit de fuite à travers un noyau argileux peut être calculé approximativement en


appliquant la loi de Darcy.
Y/;
L = Š:- >; E• ⁄@, (66)
+;

%” Ï
Où et Ž sont la hauteur et l’épaisseur moyenne du noyau ; &" = ,
l

2.1.2 Paroi moulée


Lorsque les matériaux argileux pour faire le noyau compacté n’existent pas près du
site, on peut envisager la réalisation de l’étanchéïté du barrage et de sa fondation par un
écran homogène du type paroi moulée (fi.2.3).

On réalise une excavation à partir de la crête du barrage, la tranchée excavée étant


maintenue stable par remplissage au moyen d’une bouebentonitique[ éo_Ňœª poudre
d’argile bentonitique (PAB) + eau(E) dans le rapport ^ = , à titre ªÄÅãÄ4_ŽÄ¾] de masse
M Ý f

volumique =1,1 à 1,20Ž/ 5 directement chargée en ciment et qui fait prise en


quelques jours, donnant naissance à un paroi d’étanche de perméabilité &" =10€Îm/j. La
souplesse de tel organe d’étanchéité permet d’importantes déformations sans fissure.
Elle peut être descendue jusqu’à 50m, dans les terrains alluvionnaires dont les éléments
ne dépassent pas 20 à 30cm. Le débit de fuite se détermine par la formule (2.7) avec
Ž = Ž# =épaisseur de la paroi. Pour les tranchées continues, Ž# ≈1 à 4m mais Ž# ≥
Ž , où Ž est déterminée par la formule (2.1). Il existe des recommandations qui
autorisent les valeurs Ž# .0,5 à 0,7m pour l’argile chargée en ciment.

La tranchée pour la paroi moulée peut être exécutée en 2 ordres d’urgence des tra-
vaux (parois sectionnées) ou en un ordre, de façon continue (parois continues). La solu-
tion thixotrope susdite peut tout simplement servir de stabilisateur des parois de la tran-
chée.

Les parois moulées sectionnées se fond par la méthode d’étanchement à


l’avancement, qui consiste à effectuer les trous de forage d’une rive à l’autre le long de
l’axe du barrage, à des distances variant de 5 à 12m et à l’exécution des tronçons (entre
les forages) en deux ordres d’urgence des travaux ; l’exécution des tronçons est suivie de
leur remplissage de solution qui fera prise en quelques jours (fig.2.4,a).

Lors de l’excavation, la tranchée est remplie de la solution thixotrope (PAB+E).


Après excavation, les tronçons du premier ordre sont remplis de béton ou de mortier ar-
gile-ciment ou sable-ciment donné continuellement du bas à l’aide des tuyauteries à bé-
ton déplaçant ainsi progressivement la solution thixotrope verticalement hors du tronçon
pour être déversée dans la tranchée du tronçon suivant.

Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 76
Les parois continues, en fonction de leur profondeur et de l’épaisseur exigée, sont exé-
cutées graduellement d’une rive à l’autre par des appareils de forage rotatifs d’aspiration
et aussi par des creuse-tranchées (pelles mécaniques à rotor) ou des excavateurs à
chaînes à godets, les draglines (excavateurs à godet traînant ou à câble) et les scrapers à
câble (les racloirs à câble). Au fur et à mesure de l’excavation, la tranchée est graduelle-
ment remplie d’argile à blocaux ou de mélange d’argile et d’autre sol (argile-autre sol) fig.
(2.4, b).

L’épaisseur des parois sectionnées fait généralement 0,5 à 1,0m ; celle des parois faites
par la méthode d’excavation continue est de 1 à 4m et dépend beaucoup du matériel de
forage (équipement) et des propriétés des sols argileux en place. Pour les parois en sable-
ciment on peut prendre 0,5 à 0,7m, et pour les mélanges argile-sol-0,5 à 4m. Dans tous
les cas, l’épaisseur Ž# est supérieure à celle déterminée par la formule (2.1), conformé-
ment aux données du tableau 2.1 (56).

2.1.3. Les rideaux d’injection


Les rideaux d’injection dans le corps du barrage et dans les fondations sont des dispo-
sitifs d’avenir puisque leur application permet la construction de la partie inférieure du
barrage en grave (sol sablo-graveleux) et en pierraille par remblayage dans l’eau sans
fouille derrière les batardeaux, et la partie supérieure peut être construite par déverse-
ment de la terre à sec, pratiquement à tout moment de l’année et dans toutes les condi-
tions climatiques.

Le rideau d’injection peut aussi être fait après la construction du barrage, au moment
de la mise en eau de la retenue, pour les vitesses réelles d’infiltration du courant allant de
250 à 300m/j. Ici les trous de forage sont faits à partir de la crête du barrage jusqu’au
fond, à la profondeur théorique (les trous peuvent être distants de 1,2 à 1,5m l’un de
l’autre et, en cas de nécessité, en 2 rangées ; à la base l’épaisseur du masque injecté est
f
Ž ≥ fx , avec H étant la charge sur l’ouvrage). A travers ces trous on injecte sous une
grande pression, le coulis argile-ciment ou le lait d’argile pour boucher les pores du sol de
fondation et du corps du barrage. Le nombre de trous (forages) dépend du type de sol à
injecter et de l’épaisseur du voile exigée (voir organe d’étanchéité des fondations).

2.1.4 Masque en béton bitumineux


Les masques d’étanchéïté sont posés sur une forme drainante établie sur le talus
amont du barrage. L’organe assurant l’étanchéité est à protéger la plupart du temps.

Grâce à son élasticité et à sa plasticité, le masque en béton bitumineux peut suivre les
déformations du massif qui le supporte sans se dégrader. Mais il doit être protégé contre
le vieillissement suite au fluage dont il est sujet.

Le masque en béton bitumineux peut être composé d’une couche de béton bitu-
mineux filtrant (binder) de 4 à 5cm d’épaisseur, formé d’enrobé de perméabilité
&' ≈ 10€ à 10€• m/s et d’une couche de binder drainant de 10 à 12cm d’épaisseur et de
perméabilité &' = 10€l à 10€5 m/s et de deux couches de béton bitumineux étanche de

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6cm d’épaisseur chacune. Superficiellement on réalise une couche de finition et de pein-
ture de protection thermique (fig.2.5).

Le binder filtrant est composé de 56% de gravillons concassés (le calcaire de préfé-
rence) de 2/10mm, de 44% de sable de 0/2mm et de 4 à 5% du poids de granulat, de bi-
tume 60/70 d’indice de pénétrabilité.

Le binder drainant est composé de 85% de gravillons concassés (calcaire, le mieux)


de 2/20mm ; de 15% de sable de 0/2mm et de bitume 60/70 ayant 3% du poids de granu-
lat.

Le béton bitumineux étanche dont la perméabilité est de l’ordre de &' = 10€Ô m/s
est composé de 85% de gravillons concassés ; de 15% de sable 0/5mm ; de 13%
d’éléments moins de 1mm (le filer) contenus dans le gravillon et le sable et de bitume
60/70 d’une valeur de 8,5 à 9% du poids de granulat.

Fig.2.1. Formules constructives des barrages à noyau central(a) et amont


(b).

1.courbe perméable ; 2.semelle du barrage ; 3.surface du sol avant la construction (ter-


rain naturel) ; 4.protection du talus amont ; 5.noyau central ; 6.drain de protection du
talus aval ; 7 et 8.variantes de gisement de la couche imperméable ; 9 et 10.variantes de
raccordement de l’organe d’étanchéité avec la couche imperméable respectivement : le
parafouille (tranchée parafouille) pour T≤ 2 à 5m et le parafouille en combinaison avec le
rideau en palplanche pour T≤8 à 12m ; lorsque T≤30m, on peut adopter la paroi moulée ;
11.tapis amont ; 12 et 13.la recharge du tapis et du noyau amont ; 14.noyau
amontÓ# =largeur de la tranchée parafouille Ó# ≥2,5 à 3m ; _# ≤0,5m au début du tapis
amont ; Ž ≥0,8m ; Žf ≥ 0,5 à 1m ; & (& )-coefficient de perméabilité du massif (du
barrage).

$ = ∇ST − ∇PQe .

Fig.2.2 Noyau argileux étanche


figure

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Le noyau au sommet doit être protégé de la dessiccation (contre fissures de retrait) par une couche de
sable ou un enrobé bitumineux.

Fig.2.3 Paroi moulée

Tableau 2.1
Valeurs du gradient de charge critique moyen des organes d’étanchéité % ,

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Matériau de Type d’organe d’étanchéité
l’organe Noyau amont ou cen- Massif du bar- Paroi
tral rage moulée
Argile, béton 12 8à2
d’argile
Limon 8 4 à 1,5
Limon sableux 2 2à1
Sable moyen 1
Sable fin 0,75
Mortier d’argile- 125
ciment
Argile à blocailles 40
Argile-sol 25
béton 180

Tableau 2.2
Composés et indices essentiels des solutions d’injection recommandées.
Préparation de la solu-
de
tion quan-

tance à la
rains à in-

de la solu-
tériaux par

sement du
de solution

tité de ma-

volumique
Masse

Affais-

compres-
Résis-
composi-

tion
Type

sion RW
solution

cône, m
Ter-

jecter

1 5

tion

Mortier d’argile c : Le sulfate d’aluminium


a=1 :4 (ciment c=107kg ; est utilisé sous forme de
argile a=428kg) ; le sulfate solution aqueuse dans la
d’aluminium Qol ( N4)5 → 1,42 0,18 1,5 solution argileuse et malaxe
15% de la masse de ci- très bien.
ment ; l’eau→0,803 5 ;
^
= 1,5
• "$ Ã
Mortier de limon
C :o=1 :4 (c=148kg ; Li-
De ga- mono =592kg) ; le sulfate 1,50 0,23 2 Idem
lets ; gra- d’aluminium Qol ( N4)5 →
veleux ; 15% de la masse de ci-
pierreux- ment ; eau→0,740 5
graveleux ; Mortier de cendre On met le silicate de so-
grave avec C :CN (ci- dium dans l’eau de gâchage
un coeffi- ment :cendre)=1 :10 (ci- (ou de confection du mé-
cient de ment 88kg ;cendre lange) sous forme de solu-
filtration 880kg) ; le silicate de so- tion de masse volumique
(perméabi- dium (verre soluble)→20% = 1,18 à 1,19Ž/ 5 . En-
lité) de la masse de ciment ; suite, après avoir bien mé-
&' > eau E=0,678 5 ; langé, on met le ciment et
^
50 /æ =0,7( ) mélange
á

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Mortier d’argile poly- Le superphosphate est
La mère : mélangé à l’eau ; après on
grave et gile→490kg;résine d’urée met la résine ; on malaxe et
les sols 30% de la masse d’argile ; ensuite on met la solution
sableux superphosphate=40% de 1,37 0,18 1,7 d’argile
&' = la masse de résine ;
^
20 à 50 / E=0,44 5 =0,8
á
æ

Mortier polymère : ré- On dilue la résine avec


Sableux sine d’urée 400kg ; super- l’eau dans le rapport 1 :1 ; le
&' phosphate 30% de la superphosphate est mélan-
< 20 /æ masse de résine ; E=0,5 5 1,18 Viscosité 3,8 gé à l’eau. On met la solu-
1st(stokes)=10€ l /s 10st(stokes) tion de résine dans un ma-
laxeur où est déjà le mé-
lange eau-superphosphate.

Fig.2.4. Schéma de réalisation d’une excavation de la tranchée pour les


rideaux étanches par la méthode de la ˋˋparoi mouléeˊˊ

a) par sections (tronçons) dans le corps du barrage et dans les fondations

b) de manière continue (tranchée continue) dans les fondations du barrage.

1-forages transversaux ; 2-tronçon (section) de premier ordre d’urgence des travaux ; 3-comblement du tronçon de
mortier d’argile ; 4-terre abattue à l’aide d’un excavateur à griffes (ou à grappin ou à benne preneuse) ; 5-solution
thixotrope ; 6-comblement de la tranchée de terre argileuse ou de mélange argile-sol (par exemple béton d’argile) ; 7-
partie du rideau réalisé ; 8-direction d’excavation de la tranchée ; Nes-niveau des eaux souterraines.

Fig.2.5 Masque amont en béton bitumineux

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Si le massif est en matériau peu perméable, il faut pour le masque un lit de pose en
sable ou gravier pour le drainage des eaux d’infiltration et la formation des fissures.

Le masque est exécuté sous forme de bandes de 2 à 2,5m de largeur à l’aide des distri-
buteurs d’asphalte et compacté à la température de 110 à 140° par des rouleaux vibrants.
Les dispositifs (mécanismes) sont déplacés le long du talus à l’aide des treuils installés à la
crête du barrage. Pas de joints déformables.

Fig.2.6 Raccordement d’un masque étanche au para fouille.

Fig.2.7 Raccordement du massif du barrage avec les fondations.


a)parafouille complet ; b) parafouille prolongé par un rideau de palplanches ; 1, 2 et 3-respectivement terres peu
perméable, perméable et imperméable ; 4-couche imperméable ; quelques dimensions à titre indicatif : _f =0,5 à
0,8m ; _5 ≥0,5m ; Óx = Ó# (fig.2.1) ; =fruit du talus de la tranchée en fonction du type de sol (rocheux =0,5
dans l’eau et 0,25 hors de l’eau ; semi-rocheux = 1 dans l’eau et 0,5 hors de l’eau ; pour les galets, graves (sable
graveleux) on a respectivement =1,5 et =1 ; idem que pour le limon lourd, semi lourd et l’argile ; pour le
limon léger et le limon sableux =2 dans l’eau et =1,5 en dehors de l’eau ; =2,25 et 1,5 pour le sable gros-
sier et moyen dans l’eau et hors de l’eau ; =2,5 et 2 pour le sable fin dans l’eau et en dehors de l’eau ; =3,5 et
2,5 pour le sable très fin, respectivement dans l’eau et en dehors de l’eau.

Fig.2.8 Raccordement du noyau central avec les fondations sous forme


de coupure complète : clef (a, b…..e) ; parafouille prolongé par un rideau de palplanches
(f)
=fruit du noyau ; =f(Ž œŽ Ž ) ; Ž œŽ Ž largeur du noyau au sommet et à la base (fig.2.1)

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Fig.2.9 Dispositifs d’étanchéité du sol de fondation meuble.

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a) parafouille en terre (clef d’étanchéité) ; b) palplanches (rideau de palplanches) ; c)parafouille suivi d’un rideau de
palplanches ; d) noyau avec parafouille en terre non profond (« = 0) ; e) noyau avec parafouille profond ; f), g) et h)
rideau d’injection en combinaison avec les noyaux central et amont ; paroi moulée sous forme de tranchée ; i) rideau de
pieux coulés en place (l’intersection des forages donne des parties rétrécies) ; j) noyau amont suivi d’un tapis amont. 1-
massif du barrage ; 2-fondations perméables ; 3-couche imperméable ; 4-parafouille ; 5-palplanches ; 6-noyau ; 7-rideau
d’injection ; 8-noyau amont ; 9-paroi moulée continue ; 10-rideau de pieux coulés en place ; 11-tapis amont. Pour Žf
voir §2.1.2 ; Žl =0,6 à 1m (le rideau peut atteindre les profondeurs considérables, par exemple le barrage de Mani-
kouangan-3, au canada, a ℎ = 105 ).

Les organes d’étanchéité sont ancrés dans la couche imperméable sur 0,5 à 1m.

Le raccord du masque étanche avec les ouvrages en béton et avec les parafouilles
doivent être traité avec beaucoup de soins. Ce faisant, il est conseillé d’éviter les raccords
perpendiculaires au profit des surfaces tangentielles et arrondies en prévoyant des sur
épaisseurs de béton bitumineux au niveau de ces raccords protégés par un couvre joint
de surface de part et d’autre (fi.2.6).

Deux couches de toile de verre imprégnées de bitume et collées par un bitume


chaud sur une largeur de 2 à 3m peut servir de couvre joint. Il peut rapidement se former
un renard au niveau du raccord masque-parafouille à cause du gradient hydraulique dont
la valeur est élevée vers le drain et le massif perméable.

2.2 Etanchéité des fondations


La théorie sur les organes d’étanchéité a été exposée brièvement dans le chapitre
portant sur le choix du type de barrage.

Les fondations sont souvent les roches fissurées (perméables) ou les sols
meubles. Les eaux d’infiltration à travers ces fondations pouvant provoquer le renard qui
conduit à son tour aux affaissements inégaux de l’ouvrage et à sa rupture. Alors les or-
ganes qui empêchent ces infiltrations dangereuses dans les fondations assurent la résis-
tance de ces dernières. Ils sont soit complets (coupure complète de la couche perméable)
soit incomplets (coupure partielle) ou sous forme de tapis amont étanche.

Sols meubles
Dans un sol meuble on prévoit souvent les para fouilles (tranchée remblayée en
matériau étanche fig.1.1,a ; fig.2.2 ; fig.2.8 et fig.2.9,a, d et e) constitué soit d’argile ou de
limon, et conduit (enfoncée) jusqu’à la couche imperméable se trouvant à 3 à 4m(il existe
le cas où cette profondeur atteint 37m). Ainsi, on peut adopter la formule avec noyau
descendant jusqu’à 30m (fig2.9, e).

Les palplanches (fig.2.9.) en bois (jusqu’à 6m) ou métalliques (jusqu’à 40m,


fig.2.10) font souvent suite au corps du barrage (fig.2.9, b) ou au parafouille (fig.2.9, c)
quand la profondeur perméable est grande : le barrage américain Svift a unparafouille de

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30m de profondeur et un rideau de palplanches de 30m au prolongement duparafouille
en matériaux locaux.

Les injections et les parois moulées peuvent aller à partir des fondations en pro-
longement du noyau (fig.2.9, f, g, h, i) ou du corps du barrage en matériau local imper-
méable.

Lorsque l’épaisseur de la couche perméable est très grande, on adopte le tapis


amont qui fait suite au massif du barrage ou à son organe d’étanchéité fait du même ma-
tériau (fig.2.9,j). Pour les mêmes conditions, on peut adopter le rideau d’injection (voir
plus loin).

L’épaisseur du tapis amont (fig.2.1) au sommet est généralement adoptée égale à


Žf ≥ 0,5 à 0; 75 ; à la base Žl .1 à 2m. Lorsque sa longueur est connue, l’épaisseur Žl à
la base, près de l’organe d’étanchéité du massif (fig.2.1) ou du massif lui-même, I.Kirienko
recommande la formule suivante :
9+ 9+
+/ . , O D, ~~ , (67)(2.8)
ºEC /¸A

ÆJOP
Où _' f est le coefficient d’affinité du noyau ; _' f = , où &'" est la perméabili-
ÆOÑ
té des fondations ; &" est la perméabilité de l’organe d’étanchéité.

R.Rolley (technique des barrages en aménagement rural) recommande la formule sui-


vante pour l’épaisseur du tapis amont :
9+ ]
+Q . , .¸ , (68)(2.9)
ºEC A

Où ` est la distance allant du sommet (début) du tapis, où l’épaisseur _# est considé-


rée_# = 0, jusqu’à la section observée (fig.2.1) ; 0≤ ` ≤ o .

L’épaisseur du tapis peut être déterminée par la formule (56) en prenant


% , = 15 pour les tapis en argile et en béton d’argile ASG243640 ; 10 pour les tapis en
limon et 3 pour ceux en limon sableux.

La longueur maximale du tapis de protection peut être déterminée par la for-


mule suivante :

9+E,] = ŒD, C“§¸A / + /,ºEC . +/ . ¸A − D, ~~¸A . (69) (2.10)

La longueur du tapis amont est souvent adoptée égale à o = (1 à 2) $ ;


o = (3 à 5) f ou o = (5 à 6F $ , voir même 20 $ . $ étant la charge sur le barrage
(ou jeu de niveau amont et aval).

Le rideau d’injection (tableau .2.2) est fait en injectant les solutions à travers
les trous de forage de 1 à 15cm de diamètre, distant l’un de l’autre de 1,5 à 3m dans
l’alignement. Dans les sols meubles les injections sont faites en plusieurs rangées. Ce fai-
sant, dans les couches supérieures (ou partie supérieure) des fondations on peut avoir 15
rangées et dans les couches inférieures 1 à 2 rangées.

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L’épaisseur du rideau d’injection est en général déterminée par la formule 2.1 en
prenant % , = 7,5 pour les rideaux d’injection dans les sols de galets (graviers) ; 6 pour
le sable grossier et moyen et 4 dans le sable fin. Dans les sols de fondation perméables,
l’épaisseur du rideau diminue en profondeur. La profondeur peut faire des centaines de
mètres (le barrage d’ASSOUAN, en Egypte, a un rideau profond de 170m). On peut injec-
ter des limons sableux aux galets (avec perméabilité&' = 0,1 à 500 /æ).

Les injections sont faites sous une recharge, à la surface au-dessus du rideau, dite
cavalier d’injection ou alors à partir d’une galerie pour éviter les soulèvements des fonda-
tions, la sortie de la solution à la surface.

Sols rocheux : Dans les sols de fondation rocheux fissurés on fait les rideaux
d’injection en coulis de ciment dans les forages si l’absorption spécifique ä ≤
100o/ ÄÅ. . (fig.2.11). L’épaisseur du rideau d’injection ici déterminée par la formule
(2.1) en prenant % Ã , conformément au tableau 2.3
$ $
L’absorption spécifique de l’eau ä(œÅ ) et le débit d’eau Q(en ) absorbé
. .
par un forage en effectuant une injection d’eau sur un tronçon de 1m de longueur ox (de
hauteur) et de 1m de charge d’injection H.
R
L = [.9 . (2.11) (70)
D
La profondeur du rideau dans les terrains rocheux et meubles peut être prise égale
à:
Y- = (D, / à CFYË,-(2.12) (71) Pour les sols à karsts, . (1,5 à 5) . Avec pré-
cision peut être déterminée suivant le tableau 2-4. Dans le cas d’organes d’étanchéité
internes en matériaux non terreux, le gradient % 3 et est déterminée comme suit :
a)-sols de fondation rocheux, Y- = D, •C [A,9 ;(2.13) (72)
Tableau 2.3
Valeur du gradient admissible des rideaux d’injection en fonction de l’absorption spéci-
fique ä et de la perméabilité &' ä en (litres/min.m.m)
ä à: &' à : en cm/s % Ã
0,05 1.10€ 15
0,03 6.10ۥ 20
0,01 (le lugeon) 1.10 ۥ
30

Tableau 2.4
Profondeur du rideau d’injection des sols de fondation des barrages en matériaux lo-
caux

Dispositif d’étanchéité De fondation Profondeur du rideau


MASQUE INTERNE EN MATERIAUX ARIFI- Rocheux Formule (2.13)
CIELS NON TERREUX (non terreux)
Non rocheux Formule (2.14)
Renardables

Non rocheux Formule (2.15)

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non renardables

NOYAUX EN MATERIAUX LOCAUX (cen- = 0,25 $ ou


0,35 $
ℎ = D8Ñ,µ − 0,44Ž
tral ou amont)
% ≤3 et > Ž ≥ % l '%
D8Ñ,µ
Pour les roches =2 à 6
'%
0,25 $
ℎ = D8Ñ,µ
'%
0,25 $
ℎ = D8Ñ
'%

S%
% , = − 1 (1 − Å), où ì œŽ ì sont les poids volumiques des particules solides et
S
de l’eau.
D,•C [A,9
b)-sols de fondation meubles renardables,Y- . •A-,E ; (2.14)
º@
D,•C [A,9
c)-sols de fondation meubles non renardables, Y- . •A- , (2.15)
º@
T8ÐU
Où% = (voir tableau)
Ï

Note :un sol est renardables lorsque le plus grand diamètre de ses particules entrainées est ã <
ã5 à ã• ; ã . 0,77íx , íx est la plus grande dimension des pores de ce sol. Selon M. Povtchitch,
íx = 0,455(1 + 0,05¶) 2n¶ . , n étant la porosité de ce sol et η le coefficient d’uniformité ; η=
f€
ã¿x ⁄ãfx

Fig.2.10 exemple de palplanches métalliques (profil plan)


Un (1) mètre courant (1mc)=67kg ; longueur de la palplancheo# $ = 20 à 25 .

Fig.2.11 raccordement du noyau central d’un barrage en matériaux lo-


caux avec le rideau d’injection dans un sol de fondation rocheux fissuré. 1-
noyau ; 2-terre du massif du barrage ; 3-couche de roche altérée ; 4-traitement du collage
(béton torkret) ; 5-cavalier d’injection (dalle en béton d’épaisseur 2 à 3m) contre le soulè-
vement de la roche sous pression de la solution injectée ; 6-trous d’injection ; 7-rideau
d’injection ; 8-parafouille.
PAS CORRIGERPROCHAINEMENT
2.3.5 ETUDE DES INFILTRATIONS DANS LES BARRAGES EN MATERIAUX
LOCAUX ET DANS LES FONDATIONS
2.3.5.1 Introduction

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Sous l’influence de la charge sur l’ouvrage H (fig.1.1), il se passe une infiltration de
l’eau à travers le barrage de l’amont (zone de plus grandes profondeurs f ) à l’aval (zone
des petites profondeurs l ).

Fig.1.1 Ecoulement à travers le barrage en terre compactée sur un sol de fondation


imperméable. 1-ligne de saturation (ou ligne phréatique) ; 2-zone de saturation partielle en eau due à la
France capillaire ; 3-zone de saturation complète ; 4-zone de terre à humidité naturelle (sol sec à l’air) ; 5-
lignes de courant ; 6-couche imperméable. PQe = TPQe.

La surface libre du courant de filtration s’appelle surface de saturation. Au dessus de la


ligne phréatique le sol est à l’état de suspension, ce qui diminue la stabilité des talus et
' ≥ 0,5 à 3 pour les terres argileuses.

Si ' est très grande, il faut abaisser la ligne phréatique pour éviter la grande hu-
midification de la terre au niveau du talus aval et augmenter la stabilité de ce dernier.
Cela peut être possible avec les dispositifs de drainage.

2.3.5.1.1 Buts des calculs


L’étude des infiltrations, aussi faible que soit la perméabilité d’un barrage en terre, doit
permettre de déterminer les éléments suivants :

a)la ligne de saturation du massif du barrage (ici les pressions hydrostatiques sont nulles ;

b) la pression de l’eau interstitielle dans le massif déterminé à partir d’un réseau de lignes
équipotentielles ; la position de la ligne phréatique et la connaissance des pressions interstitielles
sont utiles pour le calcul de stabilité de l’ouvrage.

c) le débit de fuite dû aux infiltrations, qui peut s’obtenir à partir du réseau de lignes de
courant, orthogonales aux équipotentielles.

2.3.5.1.2 Hypothèses

a) le débit spécifique ä est déterminé pour un mètre courant (1m.c) de section caracté-
ristique du barrage en prenant la charge moyenne pour le tronçon ;

b) la terre entrant dans la composition du corps du barrage est considérée homo-


gène ; le mur de la nappe souterraine est théoriquement considéré imperméable ; la filtra-
tion est considérée stationnaire (ou permanente) ; la protection amont est négligée.

c)l’étude des infiltrations essentielle s’effectue pour la grande charge nominale (sou-
vent cette dernière a lieu quand le niveau amont est égal au niveau normal et le niveau
aval au niveau minimum (VTPQe = VTPQe ). Les niveaux ST œŽ TQe sont
alors considérés comme niveaux de calcul. Pour les barrages sur les cours d’eau taris-
sables ou dans les ravins, la cote noire du lit du chenal de fuite est considérée comme
niveau de calcul aval TQe au-dessous duquel le sol est toujours saturé en eau
d’infiltration.

Pour les calculs, deux schémas principaux sont adoptés :

- Les barrages sur fondations perméables ;

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- les barrages sur fondations peu perméables appelés couche imperméable (ou
mur de la nappe souterraine) dont le coefficient de filtration &'" est inférieur à celui du
ÆÏÐÑ
barrage & de pas moins de 20 à 50fois. Lorsque ≥ 20 à 50, la perméabilité des
ÆJOP
fondations n’est considérée que pour les barrages des classes supérieures (classe I et II).

2.3.5.1.3 Méthodes de calcul

On distingue les méthodes expérimentales et les méthodes analytiques. Ces dernières


se divisent en méthodes hydromécaniques (complexes) et hydrauliques.

Les méthodes hydrauliques (1931) dont Nicolas Pavlovski est le fondateur sont les
plus répandues pour la résolution du problème d’écoulement plan au travers d’un bar-
rage en terre.

Les principes généraux de la méthode de N. Pavlovski permettent de différencier


trois tronçons du profil en travers d’un barrage homogène sur fondation imperméable
(tronçon I, II et III, fig1.2). Pour chaque tronçon on écrit l’équation du débit de fuite.

fig.1.2 Schéma général de calcul hydraulique


1-couche végétale

Dans les limites des tronçons I et II, les équations du débit de fuite sont obtenues à
partir de la loi de Darcy

3 = ŠË,- . • , ( 1}F

où est la vitesse d’écoulement de l’eau ; & est le coefficient de perméabilité (ou


perméabilité) du massif du barrage ; I=gradient de charge.

Ainsi le débit se détermine par la formule suivante :

Q. 3. @ = ð• ,( 11)

où S est l’aire de la section mouillée. Pour un mètre courant de section transversale,


on a le débit spécifique ä, en l ⁄g.

Pour la partie du milieu II, on utilise l’équation de Dupuit (1863) qui décrit le courant
de filtration plan graduellement varié :
XC/ €X//
W. /YW
. Z [¢¡ ( 1 )

La résolution du système d’équation obtenue pour les trois tronçons permet de


trouver les valeurs du débit ä, les ordonnées de la ligne phréatique Y et la hauteur de ré-
surgence_x des eaux à l’aval par rapport au niveau TPQe . PQe.

Pratiquement, on utilise la méthode du profil équivalent proposée par Eugène Za-


marine. Pour cette méthode, le contour réel du talus amont est remplacé par une ligne
verticale purement conventionnelle appelée plan de séparation, situé à o# du point
d’intersection du niveau amont avec le talus (fig.1.3).

Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 89
La distance o# est déterminée par la formule :

9G@ . …YC , ( 1“F

où† est le coefficient de G.Mikhailov (voir plus loin).

La ligne de saturation théorique (fig.1.3, a et b) part du point A du plan de sépara-


tion. La ligne de saturation réelle commence à la surface du talus amont (point B) à la
quelle elle est perpendiculaire. Sur le tronçon BC on trace la ligne à vue (visuellement).

fig.1.3 Schéma de calcul des barrages en terre compactée (barrage homogènes) sec-
tion Eugène Zamarine.

a) avec drain de protection du talus aval (drain incliné suivant la pente aval)

b) sans drain de protection du talus aval.

00f 0l 05 = Profil équivalent du barrage

Parmi les méthodes analytiques on peut citer la parabole de kozény. Dans le cas des
barrages en terre homogène non drainés fig.1.4, kozény a démontré que la ligne de satu-
ration peut être assimilée dans sa partie médiane à une parabole d’axe horizontal dont le
foyer 0 est situé au pied du parement aval du barrage.

L’équation de cette parabole s’écrit par la formule suivante :

\ = Œ,/D + /],D , ( D)

où _x = Œℎf”]
l
k − È , avec È étant la largeur en base du barrage diminuée de
^

b=0,7 f f et b est la projection horizontale de la partie mouillée du parement amont.

La parabole coupe le plan d’eau amont à un point A distant de o# du point B


d’intersection du niveau d’eau avec le talus.

9G@ = D, •EC YC . ( C)

En raccordant la parabole de KOZENY au point B par une courbe normale au pare-


ment amont en B et tangente à la parabole, on obtient la ligne de saturation qu’on fait
l xá 5 z
aboutir à un point D situé au 2/3 de 0C (0D=50C), théoriquement x = Î cos lk .

Pour les barrages munis d’un drain aval qui rabat la ligne phréatique à l’intérieur du
barrage, la parabole de KOZENY aura pour foyer l’extrémité amont du drain au quel se
raccorde la ligne de saturation (fig.1.5)

Dan le cas d’une digue à noyau imperméable, maintenu par deux massifs perméable,
on construit la ligne de saturation comme précédemment (fig.1.4) en ne considérant que
le noyau imperméable (fig.1.6)

2.3.5.2. Méthodes hydrauliques de calcul pour fondation imperméable

Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 90
2.3.5.2.1 Barrage homogène sans ou avec drain de protection du talus.
La hauteur de résurgence des eaux à l’aval au-dessus du niveau du lit oÄŽ) est dé-
terminée par la formule (fig.1.3)

èA èA /
Y->@ = −Œ − (YC − Y/ )/ + Y/ , ( /)
E/ E/

oùℎf et ℎl sont les profondeurs de l’eau en amont et aval du barrage ; È est la lon-
gueur du profil équivalent.

èA = 9G@ + è ; ( •)

è = KEC + LA- + E/ (YC + K), ( ~)

9G@ = …YC , ( §)
f
où† est le coefficient qui tient compte de la raideur de la pente du talus (Äf = )
j
amont. Selon G.Mikhailov on a :
E
… = /E C”C, ( })
C

G.Mikhailov recommande de prendre † = 0,4 si f ≥2

Le débit de fuite par infiltration à travers le corps du barrage se détermine à l’aide


de l’équation de Dupuit pour les sections 0-0 et 2-2 (fig.1.3 et formule (77) :
Y/C €Y/->@
LË,- = ŠË,- , (87 )
/èL

Où È = È − lℎ .

La ligne de saturation est construite à l’aide de l’équation de Dupuit pour les sec-
tions 0-0 et ` − `.

En remplaçant ℎ par y et È par ` entre les sections de calcul on obtient


k k
j €_
ä =& , d’où
l

/
\ = ŒY/C − Š . LË,- . ] . ( )
Ë,-

On se donnera pas moins de 6 valeurs de ` dans l’intervalle de` = È .

La vitesse de filtration à la sortie des eaux à l’aval sur le talus ou à l’entrée dans le
drain de protection se détermine par la formule :

`„ƒ¡ = Z [¢¡ . ¦„ƒ¡ ( “ )

Où% " est le gradient de charge lors de la résurgence des eaux à l’aval.
Ia
•@:- . I], (90 )

Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 91
Où å est la chute de la ligne de saturation sur l’intervalle ` = ` − ` €f , avec ` et
` €f les deux dernières valeurs de`.

Dans l’équation (1.13) ; å = å €f −å .

S’il n’existe pas d’eau en aval, dans la formule (1.7) on prend l = 0.

La ligne de saturation comme la parabole de KOZENY est raccordée au point B


pour une courbe normale au parement amont en ce point et tangente à la ligne de satu-
ration elle-même b.

2.3.5-2.2. Barrage homogène muni d’un drain de pied

Le calcul s’effectue pour les sections de calcul 0-0 et 2-2 (fig.1.7)

L’équation de Dupuit pour le débit de fuite entre les sections 0-0 et 2-2 s’écrit par
la formule suivante :
Y/C €Y/ /
LË,- . ŠË,- , (91)
/èL

OùèL . èA O 9?- . 9G@ O è O 9?- . …YC O EC K O LA- O E/ (YC O K − Y?- F −


E• Y?- O 9?- . (92)

La grandeur oà est la distance à la quelle la ligne de saturation entre dans le


drain, à compter du début du drain.

Fig.1.5 Tracé de la ligne de saturation dans le cas d’un barrage drainé. a) cas d’un drain
horizontal ; b) cas d’un drain vertical. Méthode de Kozeny.

Fig.1.6 Tracé de la ligne de saturation dans le cas d’un barrage à noyau. M.Kozeny.

Mais la structure de la formule qui décrit la ligne de saturation permet de dire que oà est la distance
à laquelle elle se jette sur le niveau aval (fig.1.7). Sa valeur étant petite par rapport à È ,
est souvent négligée lors des calculs ou est calculée par les formules :
(E• Y/ F
9?- . •
; 9?- . (D, D§ à D, D})YC , (93)

Où 5 =1 à 1,5 est le fruit amont du drain de pied.

Suivant certaines données, à l’entrée de la ligne phréatique dans le drain,


l’ordonnée de la ligne phréatique est déterminée par la formule :
L
YG, .f(E• F ŠË,- , (94)
Ë,-

Où f( 5 F=0,36 si 5 . 1 et f( 5 )=0,28 si 5 = 1,5 ; si f( 5F ×Æ l, # . l


ÏÐÑ

La ligne de saturation est construite par l’équation (87), en se donnant des valeurs
de ` allant de o# à È = È O oÃ

Quand en aval il n’existe pas d’eau, dans la formule (90) on met l = 0, mais oÃ
est déterminée par la deuxième formule (92)

Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 92
La ligne de saturation est rectifiée là où
LË,- LË,-
a ≥ YC − et a ≤ Y/ + . (95)
ŠË,- ŠË,-

2.3.5.2.3 Barrage homogène muni d’un drain tubulaire

Les calculs s’effectuent pour les sections 0-0 et 2-2 (fig.18). La particularité de ce
drain est l’absence d’eau en aval (ℎl = 0). Dans ce cas, l’équation du débit de fuite est la
suivante
Y/C €Y/ /
LË,- . ŠË,- , (96)
/èL

Où È . È . o# O È ; l . 0.

La ligne de saturation est construite par l’équation de Dupuit (87) fig.(1.8, a et b),
avec ` = o# + È + oà ; oà . 0,5 ÏÐÑ .
ÆÏÐÑ

L’axe des ordonnées oy peut être confondu à l’axe 1-1 passant par le point B
d’intersection du bord de l’eau avec le talus (fig.1.8, a, b). Dans ce cas là on eut écrire

L
\ = Œ/ ŠË,- yèL + 9?- − ]{, (97)
Ë,-

oà = 0,5 ÆÏÐÑ ; ` . 0àoà + È ; la valeur de ä est déterminée par la formule (95) ;


ÏÐÑ

j € ÏÐÑ
La ligne phréatique est visuellement rectifiée sur l’intervalle å ≥ ÆÏÐÑ
.

2.3.5.2.4 Barrage à noyau central

Les pertes de charges ∆ f dans les limites du massif amont et ∆ l dans les limites
du massif aval sont d’habitude insignifiantes. C’est pour cette raison que la ligne phréa-
tique en ces droits est très proche des niveaux d’eau respectifs.

Fig.1.7. Tracé de la ligne de saturation dans le cas d’un barrage homogène muni d’un
drain de pied sur fondation imperméable.

L’étanchéité est assurée par le noyau dans les limites duquel on assiste aux plus
grandes pertes de charge ∆ qui de principe, sont proches en grandeur de la charge sur
l’ouvrage $ .

Pour l’étude, on applique la méthode de construction du massif fictif réduit du


massif réel par une affinité d’axe horizontal de rapports_' pour le noyau central de lar-
geur moyenne Ž et _' pour le massif lui-même (fig.1.9). Ainsi tous les calculs sont ef-
fectués pour le massif fictif qui est équivalent au barrage homogène de perméabilité &
donnée. On détermine alors les paramètres suivants :

a) l’épaisseur moyenne du noyau central


+@ ”+Ë
+; . /
, (98)

Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 93
Où Ž œŽ Ž sont les largeurs en crête et à la base du noyau

b) la largeur réduite du noyau équivalent

+;- . ,º;A .+; , (99)

Où _' est le coefficient d’affinité du noyau central


ŠË,-
,º;A . , (100)
Š;

Avec& et & perméabilités du massif et du noyau

c) la largeur réduite de la crête

LA-- . ,ºE . LA-, (101)

Où _' est le coefficient d’affinité du massif.


+
,ºE . C O L; .f(k), (102)
A-

ÆÏÐÑ
Où f(k). −1
ÆP

Les fruits des talus amont f et aval l restent les mêmes. Le calcul suivant
s’effectue comme pour le barrage homogène muni ou non d’un drain, en remplaçant
dans les formules (83) et (91) les valeurs P parP .

Fig.1.8 Tracé de la ligne de saturation dans les cas d’un drain tubulaire a) et d’un drain
tapis [ a) et b)].
(1)-filtre inverse ; (2)-drain ; (3)-ligne phréatique ; (4)-sol non renardable ; (5)-sol renardable

Le débit de fuite est déterminé par la formule suivante :


Y/C €Y/ /
LË,- = ŠË,- /èL
, (103)

Où È = È + oà = o# + È + oà = † f O fS OP O
l( f O S − Ã F− 5 Ã O oÃ

La ligne de saturation est construite à l’aide des coordonnées obtenues de la for-


mule suivante :

L
\ . ŒY/C − /] ŠË,- , (104)
Ë,-

Où `varie de o# à È .

La ligne est construite seulement sur les tronçons des massifs amont et aval, pas
dans le noyau.

Le paramètre oà est déterminé par la formule suivante :

Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 94
LË,-
9?- = D, § , (105)
ŠË,-

2.3.5.2.5 Barrage à noyau amont

Les calculs s’effectuent pour un massif fictif réduit du massif réel par une affinité
d’axe horizontal de rapport _' pour le noyau amont. On effectue alors un remplace-
ment virtuel du noyau amont d’épaisseur moyenne Ž et de perméabilité & par un mas-
sif équivalent, au point de vue de la perméabilité, et dont le coefficient de perméabilité
est & , l’épaisseur suivant l’horizontale étant o .
ŠË,-
+;- = 9;- = +; Š;
„cd ‹ (106)

Pour le barrage homogène ainsi obtenu (fig.1.10) on appliquera les formules don-
nées plus haut, en fonction du type de drain. Pour les fig.1.10 par exemple on appliquera
les formules données pour la fig.1.3,a où q est déterminé par la relation (86) ; ℎ par
(81), la ligne de saturation par (87). Ce faisant tous les paramètres sont pris à partir de la
fig.1.3.

La ligne de saturation est construite seulement pour le massif aval en prenant dans
la formule (77) les valeurs de ` allant de o# + Ž à È . La profondeur ℎ5 (fig.1.10) est
obtenue graphiquement après construction de la ligne phréatique suivant une échelle
donnée.

2.3.5.3 Méthodes hydrauliques pour fondations perméables


Lorsque & . &'" , les infiltrations dans le barrage et dans les fondations peuvent
être observées à la fois sans dissocier le massif du barrage des fondations (c’est-à-dire du
sol de fondation). En amont et e aval on aura alors les profondeurs respectives :

Y• = YC + ¸J ; (107)

Y~ . Y/ O ¸J , (108)

Où «á est la profondeur de la couche perméable ; f et l sont les profondeurs de


l’eau en amont et en aval respectivement.

Lorsque la différence entre & et &'" ne dépasse pas 20 à 30fois, on peut


transformer comme susdit la zone de filtration (corps du barrage et fondations) en zone
homogène et effectuer les calculs approximatifs en prenant le plus grand coefficient de
perméabilité et appliquer les expressions (106) et (107). Quand & et &'" sont trop
différents [par exemple&'" > & de (20 à 30) fois et plus], le massif du barrage et les
fondations sont observés différemment. Dans ce cas-là, les fondations sont tout d’abord
considérées imperméables et on applique les formules du chapitre 5 relatif à ce type de
sol de fondation pour déterminer le débit de fuite à travers le corps du barrage ä ; en-
suite on considère le corps du barrage imperméable et on détermine le débit de fuite à
travers les fondations par les formules suivantes :
C
Lº:; . Šº:; . ¸J . [A,9 × ;L , (109)
Ë,-

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Où «á est la profondeur calculée de la couche perméable ; P est l’emprise du bar-
rage (pour un barrage sans berme P = f× O l× OP ); $ = f−
ÝÏÐÑ
l =charge sur l'ouvrage; n est un coefficient de correction dépendant de :
e^

Tableau 18
P
=
20 5 4 3 2 1
«á
Å= 1,1 1, 1,23 1,30 1, 1,8
5 18 44 7
Le débit de fuite total est alors calculé par la formule suivante :

L = LË,- O Lº:; . (110)


T8ÐU
Dans la formule (108), ä'" = . f = × «á × 1 4 ; = &'" . % ; % = .
ÝÏÐÑ

La théorie de la couche active élaborée par le savant soviétique Roman Romano-


vitchTchougev permet de trouver la profondeur « éà de la couche perméable réduite de
perméabilité conférée & équivalente, en débit de fuite ä, à la couche de calcul
d’épaisseur «á' :

ŠË,- × ¸-é? = Šº:; × ¸Jº , (111)

Avec les valeurs de la couche de calcul des fondations «á' égale à :

¸- si¸- ¸,A ; (112)

¸,A si¸- > ¸,A ; (113)

Où « est la profondeur réelle de la couche perméable.

Comme l’indique les travaux A.Mojevitinov, la profondeur de la couche active «


est égale :

¸,A = D, § × LË,- , (114)

Où P est l’emprise (largeur à la base) du barrage homogène.

De (110) on a :

¸J = ¸-é? = ,º .¸Jº , (115)

Où _' est le rapport d’affinité d’axe vertical des fondations ; _' =


ÆJOP
;«á =profondeur de calcul de la couche perméable.
ÆÏÐÑ

Si à partir de (114) « éà ≥0,5P , on prend «á = 0,5 × P .

2.3.5.3.1 Barrage homogène sans drain avec Šº:; ≥ ŠË,-

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L’étude des infiltrations à travers ce type de barrage (fig.1.11,a) s’effectue par la
méthode simplifiée susdite en appliquant la formule ((109) si la différence est grande
comme indiqué plus haut entre les perméabilités.

En appliquant la méthode de R.R.Tchougaev on effectue les calculs pour les pro-


fondeurs 5 et (fig.1.11,b) comme l’indique la fig.1.3, en remplaçant f et l , respecti-
vement (par les deux profondeurs 5 et ).
Note : La théorie de R.R.Tchougaev pour k ghi ≠ k klm n’est pas soumise aux restrictions précitées par
rapport à la taille de la différence entre les deux perméabilités k ghi et k klm .

Fig.1.10 Tracé de la ligne de saturation dans le cas d’un barrage à noyau amont ;

_x = ( é − l ).

Fig.1.11 Tracé des lignes de saturation des barrages homogènes sur fondations per-
méables

a) calcul selon la méthode simplifiée de Nicolas Pavlosky ; o# =0,4 f

b) calcul selon la méthode de la couche active (ou des fondations fictives) de


R.Tchougaev. o# =0,4 5 ; valable pour les petites valeurs de « éà .

2.3.5.3.2 Barrage homogène muni d’un drain de pied avecŠº:; . ŠË,- (fig1.12).

Généralement, ce drain est conçu au niveau du thalweg. Le débit de fuite par infil-
tration dans le corps du barrage ä et dans les fondations ä'" se détermine par la for-
mule suivante [voir (90)]
Y/• €Y~ /
L = LË,- O Lº:; . Š , (116)
/(èA ”9?- F

f
Oùoà . 5 l ; k= & .
5

Les coordonnées de la ligne de saturation se déterminent par la formule (87) qui


s’écrit :

/
\ = ŒY/• − Š L] , (117)

Où ` varie de o# à È O oà ; o# =0,4 5 ; « − pas assez grand.

La ligne de saturation est rectifiée à son début, où n ≥ 5 − Æ.

Les gradients de sortie du courant de filtration dans le drain et le lit aval se déter-
minent par les formules :
C,C(YA €Y/ )
•@:- . , (118)
¸- n>ç9⁄+ €C

$
Où1,1(ℎ − ℎl ) = ÆJOP ; 0,01≤ e ≤ +∞ ; ℎ = å − «
JOP Ñ

Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 97
2.3.5.3.3 Barrage à noyau amont suivi d’un drain tapis amont sans drain aval ou mu-
ni d’un drain de protection du talus (fig.1.13,a)

Ces types de barrages sont réalisés dans les limites du lit de la rivière (ou du thal-
weg) quand la couche d’alluvions très perméables est suffisamment épaisse. Pour les
calculs, le noyau et le tapis amont sont considérés imperméables ((&' = & = 0).

Les étapes de calcul sont les suivantes :

1. on se donne plusieurs valeurs de la profondeur ℎ5 du courant sous le noyau


(ℎl < ℎ5 < ℎf , soit ℎ5 = (0,4; 0,41; 0,42; 0,43; 0,44 … . )ℎf. Pour chaque valeur ℎ5 don-
née, on détermine la valeur L et ensuite les fonctions ‰f (ℎ5 ) et ‰l (ℎ5 ) par les formules
suivantes (fig.1.13,a, pour ∇ ):

L= (IJK − IQ)EC + LA- + (YC + K)E/ , (119)


¸ (Y €Y• F
C (Y• F . Šº:; ;(9J ”E ;
C
(120)
+ ; Y• F

Y• €Y/ Y• ”Y/
/ (Y• F .
è
FŠº:; . ¸J O ŠË,-
/
H, (121)
ÝÏÐÑ
Où n est le coefficient de correction dépendant du rapport (fig.1.13,a et b) ; pour
e^
les valeurs de n, voir le tableau de la formule (108), où $ correspond à ( f − 5) dans
la formule (119), et la hauteur de résurgence (fig.1.13,a) :

] ]k
é = −Œ k −( 5 − l)
l O l. (121a)
k k

Lorsque les fondations sont composées de plusieurs couches perméables, on uti-


lise pour les fondations un coefficient moyen :

Šº:; . nŠE,] . ŠE»; , (122)


∑µ Æ? e? ∑µ e?
Où & = ∑ e?
; & . ∑µ p? ;& est la perméabilité de la couche i ; d’épaisseur «
q?

2. On construit deux courbes ‰f ( 5 Fet ‰l ( 5 F. Le point d’intersection des deux


courbes donne la valeur du débit total de fuit par infiltration dans les fondations et dans
le massif du barrage q et de la profondeur 5 (fig.1.4).

La valeur du débit spécifique total se détermine par la formule :


Šº:; .¸J (YC €Y• )
L . Lº:; O LË,- . . (123)
;(9+ ”E; Y• )

Avec la valeur ℎ5 obtenue, on détermine les valeurs définitives de ℎ é et L par les


formules (118) et (120a).

3. Le débit de fuite dans le corps du barrage est déterminé par la formule :

Y/• €Y-é@ / Y/• €Y-é@ /


LË,- = ŠË,- = /(è€E ŠË,- . (124)
/èL / Y-é@ )

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4. La ligne phréatique est construite à l’aide de la formule suivante :

LË,- ]
\ = ŒY/• − / , (125)
ŠË,-

Où ` = 0 à È − lℎ é ; n = nf , nl , … . . n ; ` = `f , `l , … . . `

5. La vitesse d’écoulement de l’eau à la sortie sur le talus aval (ou à l’entrée dans le
drain) se détermine par la formule :

c@:- . ŠË,- . •@:-, (126)

Où % " est la pente de la ligne phréatique (le gradient de charge) à la sortie sur le talus
aval ; å est la chute de la ligne phréatique sur l’intervalle `, égal à la différence des
abscisses des deux derniers points de la ligne phréatique [les deux dernières valeurs de `
dans (124)]. Souvent ` ≈ 0,5 à 2 . La pente % " est égale :
a; €a;•C
•@:- . . (127)
]; €]

2.3.5.3.4 Barrage à noyau amont suivi d’un tapis amont avec drain de pied sur fonda-
tion perméable. (fig.1.13,b)

La valeur de l’ordonnée de la ligne phréatique au niveau du noyau est déterminée


par les mêmes formules (119) et (120), mais L est calculé par la formule suivante :

L. (IJK − IQFEC O (YC O K − Y?- FE/ − E• Y?- O LA- , (128)

Où Ã . NBAsht O R ui − F ; R ui ≥ 0,5 ; à la place de ℎ é on met ℎ# .

L’ordonnée de la ligne phréatique au début du drain de pied est déterminée par la


formule :

YG, = nè/ + (Y• − Y/ )/ − è + Y/ . (129)

Le débit de fuite total (fondation + corps du barrage) se détermine par la formule


(122), et le débit de fuite par infiltration dans le corps du barrage :
Y/• €YG, /
LË,- = ŠË,- . (130)

La ligne phréatique est construite par l’équation (124) en se donnant ` de 0 à L.

2.3.5.3.5 Barrage à noyau et parafouille incomplet (ou coupure partielle) fig.(1.15)

Leparafouille de profondeur ℎ# est remplacé par un tapis amont de longueur o dé-


terminée par la formule suivante

9+- = +G- − +G, (131)

Où Ž# est l’épaisseur du parafouille réduit ; Ž# −éépaisseur moyenne du tapis.


Šº:;
+G- = +G ŠG
, (132)

Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 99
%” Ï
Où Ž# = ; Ž et Ž épaisseurs du parafouille au sommet et à la base.
l

Avec la valeuro , on applique les formules des paragraphes 2.3.5.3.3 et 2.3.5.3.4


pour un barrage à noyau amont suivi d’un tapis amont.

Le résultat des calculs est considéré pour le barrage à noyau amont et coupure par-
tielle (fig.1.15).

2.3.5.3.6 Barrage à noyau amont et coupure complète


Fig.1.16 Tracé de la ligne de saturation pour un barrage à noyau amont et coupure complète
a)-schéma donné

b)-première étape de réduction duparafouille en tapis fictif (réduit)o

c)-schéma de calcul

1-parafouille

2-couche imperméable réelle

3-couche réduite (fictive) si &'" < &

4-couche réduite si &'" > &

5-tapis amont réduit

6-noyau amont.

Pour le calcul, les transformations sont effectuées comme indiqué sur la fig.1.16 : le-
parafouille est transformé en tapis amont sur une longueur o déterminée par la formule
(130). L’épaisseur réduite duparafouilleŽ# est déterminée par la formule (131). Pour la
fig.1.16,c , on construit la ligne phréatique en utilisant la formule (124) et on considère le
résultat comme étant celui de la figure de base (fig.1.16,a). Mais dans les formules (119),
(120) et (122) on prendra k klm = k ghi si la réduction de Tcougaev est appliquée pour
avoir t iéu .

2.3.5.3.7 Barrage à noyau central et coupure complète pourŠº:; . ŠË,-

Fig.1.17 Barrage à noyau central avec coupure complète des fondationsperméables,


k klm . k ghi .

Pour une coupure complète comme l’indique la fig.1.17, on procède aux opérations
suivantes :

a) le noyau de forme trapézoïdale (1) est transformé en noyau d’épaisseur moyenne


(2) Ž :
+@ ”+Ë
+; = , (133)
/

Où Ž et Ž sont des épaisseurs du noyau au sommet et à la base ;

b) le noyau moyen est réduit à un noyau fictif d’épaisseur Ž déterminée par la for-
mule :

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ŠË,-
+;- = +; . (134)
Š;

c) le parement amont 3-4 situé à o,4ℎ5 (fig.1.17) est déplacé sur une longueur de o dé-
terminée par la formule :

9 = +;- − +; . (135)

Le contour 3ˊ − 4ˊ − 5 − 6 − 7 − 8 − 3ˊ représente le profil théorique de R.Tcougaev


dont l’origine des axes yox est située à Èx du parement aval du noyau théorique.

Pour Ï
< 0,50, on peut déterminer z (fig.1.17) :
ï

+@
° = D, }§ ç , (136)
C€©¢d €‹
/

Où pour & = & z n’est pas à calculer ; v −l’angle (fig.1.17).

Le débit de fuite par infiltration est égal à :


Y/• €Y~ /
L = LË°- + Lº:; . ŠË,- /èL
. (137)

È est déterminée par la formule suivante :

èL . èJ O 9?- , (138)
f
Où oà . 5 5 l ; Èá = `x O Ž O 0,5(P − Ž ) + (∇aS − ∇ãß) l − 5 ℎÃ

f
`x = l (P − Ž ) + S f + oM• .

Les ordonnées de la ligne phréatique sont déterminées par la formule :

/
\ = ŒY/• − Š L] ; (139)
Ë,-

Pour ` = `x = Èx + Ž , on a :

/
\D = ŒY/• − L]D . (140)
ŠË,-

2.3.5.3.8 Barrage à noyau central sur fondations perméables quand la coupure est
complète et ŠË,- ≠ Šº:;

Fig.1.18 Méthode de R.Tcougaev pour nu noyau central avec couche complète quand
k ghi ≠ k klm

Pour les calculs on transforme le barrage donné avec k ghi ≠ k klm en barrage avec
k ghi . k klm , c’est-à-dire en celui qui est sur la fig.1.17. On procédera de la façon sui-
vante :

a) on remplace la profondeur réelle « donnée sur la fig.1.18,a par la profondeur ré-


duite.

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Šº:;
¸-é? = ¸- . (141)
ŠË,-

ÆJOP
On obtient la fig.1.18,b ou c suivant le rapport ;
ÆÏÐÑ

b) on change le coefficient de perméabilité du noyau


w
Z d¡ = Z d ywx• { (142)

Oùk m est la perméabilité du noyau donné ; h5 la hauteur de l’eau à l’amont pour la


cote réelle x .

Par les formules (133) et (134) on reconstruit le profil effectué sur la fig.1.17 :
ÆÏÐÑ
Ž =Ž ÆPÑ
;Ž − Ž = o, où & est obtenu de (141)

2.3.5.3.9 Barrage homogène avec coupure complète (parafouille complet). (fig.1.19,a)

Le profil donné (fig.1.19,a) est transformé comme indiqué sur la fig.1.19,b. Le cal-
cul du profil obtenu s’effectue tout comme il est indiqué dans le cas précédent (fig.1.18).
Le paramètre z (fig.1.17) n’est pas considéré en vertu de l’égalité k ghi = k m .

Les normes de construction Russes permettent d’effectuer les calculs précis de cer-
tains types de barrages (annexe 1).

2.3.5.4. Résistance du corps du barrage et du sol de fondation au renard.


La résistance au renard est évaluée par la formule :

•J,E = •J ≤ •J,,?E, (143)

Où, selon Tchougaev est le gradient de charge contrôleur du courant de filtration ;


%á, Ã est la valeur admissible du gradient ˋˋcontrôleur᾿᾿ (voir support : étude des infiltra-
tions le long du contour souterrain des ouvrages en béton sur fondations meubles). Les
valeurs critiques moyennes des gradients de charge %á, sont données dans le support
susdit pour le corps du barrage et ces différents éléments.

Pour les fondations rocheuses des barrages en matériaux locaux, %á, =2 à 6


(pour la recharge argileuse des fissures, %á, =6 ; pour une recharge des fissures en sable
et fines, %á, = 2).

2.3.5.4.1 Détermination de •A,E pour le corps du barrage.

La valeur du gradient de charge moyen % , est déterminée par les formules sui-
vantes :

a) Barrage homogène muni d’un drain de pied ou d’un drain tubulaire.


[ [A,9
•J,E = (è”D,~Y
A,9
)
= ©¢d ‹ = , (144)
C èA,9

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Où $ est la charge sur l’ouvrage ; È $ =longueur de calcul, égale à la projection de
la droite MN sur l’horizontale (fig.7.1, a et b).

b) Barrage homogène muni d’un drain de protection du talus aval (fig.7.1,c).


[J,9 [J,9
•A,E = = , (145)
èA,9 èË ”D,~(YC ”Y/ )

Où È est la distance entre les bords des biefs amont et aval ; È $ =longueur de calcul ;
pourℎl = 0, on prend È $ = È᾿ .

c) Cas d’un drain trop proche du bief amont

Lorsque la valeur % , calculée par la formule (143) est supérieure à 0,7, la valeur % ,
est recalculée par la formule suivante :
YC
•A,E = , (146)
9

Où o est la distance entre le bord réel de l’eau et le début du drain (fi.7.1,d), o = QXf .

Si ma formule (145) à son tour donne une valeur supérieure à cos y (oùy = vf),
alors % , est définitivement déterminée par la formule :
YC
•A,E = 9D
, (147)

Où ox =longueur de la perpendiculaire au talus amont, menée du point Xl (fi.7.1,d).

d) Barrage à noyau central ou amont.

On déterminera les valeurs du gradient pour le noyau central% , et amont % , :


∆[ ∆[
•;A
A,E = ; •;,
A,E = , (148)
+; +;

Où Ž est l’épaisseur moyenne du noyau ; avec réserve si ℎl = 0 , % , (ou % , )= j


.
P

Pour le corps du barrage on utilise les formules (143) et (144). La valeur È $ est
trouvée en menant la ligne de saturation du point N passant par a (fig.7.2). N étant adop-
té en fonction du type de drain qui est prévu. En fin on obtient à l’amont le point M.

FIG.7.1 schémas relatifs à la détermination du gradient de charge moyen dans le corps


d’un barrage homogène.

2.3.5.4.2 Détermination de •A,E pour le sol de fondation.

Pour déterminer% , , on utilise la méthode de la ligne de contour développée.

a) Barrage sur fondations homogènes

Le gradient % , est égal à (fig.7.3,a) :


[
•A,E = (è”D, A,9¸ , (149)
A,9 )

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Où L=P =largeur du barrage au plafond ; « $ = « est l’épaisseur de la couche
perméable. « $ =0,5L. Si « < 0,5È, on prend « $ = « =valeur réelle de l’épaisseur de la
couche perméable.

b) Barrage homogène avec coupure incomplète sur fondations homogènes.

Pour ces fondations, on a (fig.7.3,b) :


[
•A,E = (è”D, A,9 . (150)
¸A,9 )

Pour la coupure partielle (incomplète) sous forme de tranchée remblayée :

G,- ∆[
•A,E = , (151)
+G

Où ∆ = ∇1 − ∇2 (fig.7.3,b) ; Ž# =épaisseur du parafouille.

c) Fondations homogènes ; barrage à noyau peu perméable assurant une coupure


complète.

Pour le sol de fondation on aura (fig.7.3,c) :


∆[
•A,E = , (152)
è A,9

ÆJOP
Où È $ =P −Ž +Ž + 0,88« $ ; Ž =Ž .
ÆP

Fig.7.2 Détermination du gradient de charge moyen dans le massif d’un barrage à


noyau.

Fig.7.3 Détermination du gradient hydraulique moyen dans le sol de fondation


a)-barrage homogène sur fondation homogène perméable ; b)-barrage homogène avec coupure incom-
plète sur fondation homogène ; c)-barrage à noyau central assurant une coupure complète.

2.3.6 ETUDE DE STABILITE DES TALUS DES BARRAGES EN MATERIAUX


LOCAUX
Sur le talus aval en matériaux locaux agit un nombre de forces. La principale est la
force motrice ‰ , qui est due au poids propre du matériau du massif du barrage. Hormis
cette force, la stabilité est affectée aussi par la sous-pression due à l’immersion du sol t
et à l’action hydrodynamique du courant de filtration t' (ouz' ).

La résistance du massif du matériau est fonction des forces de frottement interne


‰' et de cohésion du sol ‰ ; ce sont les forces résistantes.

La rupture (ou glissement) du massif de terre peut advenir lorsque les forces résis-
tantes deviennent plus petites que les forces motrices.

Le but du calcul de stabilité est la détermination des valeurs des coefficients de sé-
curité & d’un profil transversal de barrage donné, connaissant les charges (forces) et les

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caractéristiques physiques et mécaniques des matériaux du corps du barrage et du sol de
fondation.

Il existe une multitude de méthodes de détermination du coefficient de stabilité du


massif de rupture proposées par différents chercheurs dont K.Terzaghi, Créa, Fellinius,
Bishop, Courtney, saint goulten, D.Taylor, A.Ter-Arakélian, O.Freilikh, M.kako, Roman
Tchougaev, A.Nitchiporovitch, B.Fédorov, E.Zamarineetc. … Mais l’hypothèse de base est
toujours restée la même. Tous ont considérés que la rupture se passe sous forme d’un
corps solide monolithe suivant un cercle de rayon R, et que le long de la surface de glis-
sement agit la loi de coulomb qui dit : au moment de l’équilibre limite, la contrainte tan-
gentielle limite (critique) ῖ$ , pour une surface élémentaire correspondant à la surface de
glissement, est égale à :

ῖ9»E =|9»E . ©¢d ½9»E O J9»E , (153)

Où }$ est la contrainte normale dans le sol au moment de l’équilibre limite ; *$ et


a$ sont respectivement l’angle de frottement interne et la force de cohésion spécifique
du sol au moment susdit.

L’expression suivante du coefficient de sécurité & montre le plus, le sens physique


du phénomène de glissement d’un talus (R.Tchougaev) :
©¢d ½- J-
Š@ = ©¢d ½ =J , (154)
9»E 9»E

Où tan * et a sont les valeurs réelles des caractéristiques de résistance du sol au


glissement (l’angle de frottement interne * et la cohésiona , tan * étant le coefficient
de frottement interne réel) déterminées sur la base des expériences.

L’expérience (153) montre de combien les valeurs réelles tan * et a doivent bais-
ser pour que la rupture du talus se passe.

La stabilité du talus est évaluée, comme mentionné plus haut, par le coefficient de
sécurité & qui est défini au moyen de la formule suivante :
∑N
Š@ = ∑ N - , (155)
E

Où ∑ R et ∑ R sont les sommes des moments des forces résistantes et des forces
motrices.

Souvent les résultats des formules (153) et (154) sont les mêmes.

Un tel calcul est répété 10 à 15fois, et le coefficient de sécurité minimum & ,


obtenu doit être dans les limites :
º@ .ºA:;
Š@,E»; = (C à C, C) = (C à C, C)Š@; , (156)
º+-

Où Š@; est la valeur admissible du coefficient de sécurité donnée par les normes de
construction (tableau 19) ; º@ est le facteur de sécurité de fonctionnement (ou coefficient

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de sûreté ou facteur de fiabilité) ; ñºA = ºA:; .coefficient de concomitance ; º+- .coeffi-
cient des conditions de travail (ou de comportement).

Les normes donnent aussi les valeurs minimales admissibles Š@,?E (tableau 20) qui ne
doivent pas être dépassées de plus : de 15% pour les petits et moyens barrages et de 30%
pour les hauts barrages.

Les calculs portent sur un massif monolithe ou sur un massif de glissement divisé en
tranches. Le premier cas est possible pour un massif homogène (ici Taylor a obtenu une
solution juste permettant de juger d’autres méthodes) ; le deuxième cas permet de con-
sidérer l’hétérogénéité du sol et différentes forces agissant sur le talus (séismiques, hy-
drodynamiques, les pressions de l’eau en amont~DC et aval ~D/ ). Nos études porteront
sur la méthode des tranches.

Le calcul suivant l’hypothèse des tranches s’effectue de plusieurs manières mais le


schéma de base général est réalisé comme suit :

D’un point 0 (fig.1) on trace un cercle de rayon R qu’on divise ensuite en N tranches de
largeurË . K⁄ED , avec x .10 à 20 (généralement b=0,1R). La division en tranches
commence par la tranche zéro (0) par le centre de laquelle passe la verticale baissée du
point 0. De la tranche zéro (0) vers la gauche (vers l’amont) le cercle est divisé avec le
signe plus (+) devant les numéros d’ordre et, vers l’aval, la numérotation des tranches est
accompagnée du signe moins (-). Ainsi tous les sin v sont pris égaux aux dixièmes des
numéros d’ordre correspondants et affectés du signe (par exemple pour la tranche Åx 5
§ • €
„cd ‹§ . CD ; pour la tranche Åx 2,„cd ‹/ = −D, /). Si b< , on prend Y» = Ë» , avec f

étant l’aire de la section de la tranche n ou m (fig.1).

La rupture des talus se passe suivant une certaine surface curviligne dans les li-
mites du talus seulement (cas des fondations non rocheuses) ou avec entraînement d’une
partie du sol de fondation (cas des sols meubles) (fig.2)

Pour le calcul de stabilité on observe les cas suivants (voir annexe, page ):

Fig.1 Schéma général de division du massif de rupture en tranches. La largeur des


€ €
tranches b=0,1R=constante. YE = E ; Y; = ; , €E et €; − aires des surfaces des
Ë Ë
tranches m et n ; YE et Y; =hauteur réduite de ces tranches.

Tableau 19 Valeurs du coefficient Š@; pour º@ , ºA:; etº+- (ou, ºAE ) connus.

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C.F C.P P.C

¾" = 1 ¾ " = 0,9 ¾ " = 0,95

C.Précis C.appr
C.appr C.Précis C.appr C.Précis
Classe ¾ =1 ¾ =0,95
¾ =0,95 ¾ =1 ¾ =0,95 ¾ =1

I)¾ =
1,25
1,25 1,32 1,12 1,18 1,19 1,25

II) ¾ = 1,14
1,2
1,20 1,26 1,08 1,14 1,20

III)¾ = 1,09
1,15
1,15 1,21 1,04 1,09 1,15

IV) ¾ = 1,10 1,16 0,99 1,04 1,04 1,10


1,10

C.F=combinaison de base (ou fondamentale)

C.P=combinaison particulière

P.C=période de construction

C.Précis=calculs précis

C.appr=calculs approchés

I, II,…IV-classes d’ouvrage.

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Tableau 20 Valeurs minimales du coefficient de stabilité wŠ@,?E |E»;

Combinaison Valeurs Pour les barrages des classes


des charges et Š@,?E
actions I II III IV
De base 1,3 à 1,25 1,20 à 1,15 1,15 à 1,10 1,10 à 1,05
particulière 1,10 à 1,05 1,10 à 1,05 1,05 1,05
1 Stabilité du talus aval
1.1 Combinaison de base (ou fondamentale)
a) VPQR = VST −ce faisant, tout le système de drainage fonctionne normalement ;
dans le corps du barrage le régime d’écoulement est permanent (c’est-à-dire station-
naire). La profondeur aval est prise maximale (en cas d’eau en aval) mais Y/ ≤ D, /Y+ ,
avec Y+ étant la hauteur du talus aval (Y+ = IJK − I ) ; ou Y+ = D, sans eau.

b) VPQRet VPQe = ¾(• ), tous les orifices de décharge existant sont entièrement
ouverts ; la profondeur aval Y+ = ¾(• F, à partir de la courbe débits-profondeurs.

1.2 Combinaison particulière


PQR = W X ; PQe . ¾(• F . PQe

2. Stabilité du talus amont


2.1 Combinaison de base
-plus grande baisse du niveau de la retenue à une vitesse maximale possible, avec

=0,3 à 0,5m/j et à partir du IKV. Ce faisant, on tient compte des forces de filtra-
tion engendrées par l’écoulement non stationnaire (non permanent) ; la ligne phréatique
construite pour le niveau IKVpermet de faire le calcul :

2.2 Période de construction


-quand la mise à niveau n’est pas encore faite ; le niveau amont étant à la plus petite
cote, mais dont la profondeur ne doit pas être inférieure à Y/ . D, /Y+ , avec
Y+ =profondeur du talus amont ; la ligne de saturation est construite pour IKV.

2.3 Combinaison particulière


-plus grande baisse du niveau au-dessous de ∇W X, à une vitesse =0,3 à 0,5m/j.
La ligne phréatique est construite pour ∇W X ; ici on tient compte des forces de filtration
dues à l’écoulement non permanent (non stationnaire).

La stabilité des talus des barrages homogènes peut être approximativement calcu-
lée par l’abaque de Taylor, proposée par l’institut soviétique ˋˋVODGEO᾿᾿ (fig.3). Ici, il est
supposé que le glissement du talus sous l’action du poids propre se passera suivant une

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surface cylindrique. Ce faisant, il faut avoir le poids volumique du sol du talus à l’humidité
naturelle ì , ëT/ 5 ; son angle de frottement interne * et sa cohésion C, &t et, con-
naissant la hauteur du talus Y+ , on peut déterminer le fruit du talus m=cot v , où
á
v=¾ ,* .
S%&Y+

Pour les calculs préliminaires, on peut se servir des données du chapitre I : les
fondations des ouvrages hydrauliques. A l’aide de l’abaque susdite on peut :
f
a) se donner la pente du talus Ä = et vérifier si ce talus sera stable ou non ;

b) déterminer la hauteur limite du talus pour une pente donnée Ä

c) trouver la pente du talus Ä pour une hauteur Y+ donnée.

Il existe différentes approches de calcul de stabilité suivant la méthode du cercle de


glissement. Ces différences sont surtout dues à la diversité des procédées d’obtention des
contraintes normales effectives agissant sur la surface de glissement.

Fig.2 Types de rupture des talus.


a)-dans les limites d’une partie du talus ; b)-dans les limites de toute la hauteur du talus ; c)-avec entraî-
nement d’une partie du sol de fondation ; 1-surface de glissement ; 2-massif du rupture.

Exemple : déterminer m pour un barrage de hauteur hghi = h‚ = 15m en limon dont


le poids volumiqueì = 18 ëT/ 5 , * = 15°, C=20&t

Solution
á lx×fxï
S%&Y+
= fÎ×fxï ×f• = 0,07 ; Avec a = 20 × 105 T/ l
; ì Y+ = 18 × 105 T/ 5
.

Sur la courbe * . 15°, on obtient v =37 et m=cot v=1,33.

Avec réserve on adopte m=1,5.

Fig.3 Graphique de Taylor pour le calcul de stabilité d’un talus homogène.

2.3.6.1 Etude de stabilité suivant l’approche de E.A.Zamarine


Pour simplifier les calculs, il admet comme tous les autres, les hypothèses sur
l’interaction entre les tranches, les forces motrices et les forces stabilisatrices (ou résis-
tantes) mais considère l’action dynamique du courant de filtration comme force volu-
mique et non une force superficielle :

1. il n’ya pas d’interaction entre les tranches

2. la force tangentielle ‰ a tendance à entraîner le glissement : elle est motrice.


‰ est la composante tangentielle du poids d’une partie de la matière contenue dans la
tranche N, le sol sec (sans eau). La densité utilisée pour calculer ‰ est donc la densité
immergée pour la portion sous la ligne phréatique et la densité humide pour la partie
située au-dessus.

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3. La force ‰b est stabilisatrice car elle mobilise le frottement interne. Elle crée une
force résistante ‰'b = ‰b tan * opposée à la force ‰ . Mais dans un milieu saturé, seules
les forces intergranulaires sont susceptibles de mobiliser un frottement. ‰b est donc la
composante normale du poids immergé, c’est-à-dire le poids calculé à partir du poids vo-
lumique immergé ì :

ñ@=@ . ñ»E . ñ@,+ − ñ , (157)

Où ì est le poids volumique saturé, Ž¾/ 5


;ì=poids volumique de l’eau, ì .
1 Ž¾/ 5.

4. Les forces de filtration sont considérées ici comme forces volumiques déterminées
séparément du poids Cb (z'ƒ = W'ƒ = ƒ . %ƒ . ì , ƒ = fƒ −étant la surface en l du do-
maine˵ æ ᾿᾿ du courant de filtration ; %ƒ .pente hydraulique moyenne correspondante).

La hauteur la tranche a différents poids volumiques. Pour la tranche présentée sur


la fig.4par exemple : au-dessus de la ligne phréatique, on observe un sol à humidité natu-
relle ìf . ì ; au milieu, immédiatement au-dessous de la ligne phréatique, on a le
même sol mais considéré immergé par la présente méthodeìl . ì ; la portion infé-
rieure est le sol de fondation pris pour les calculs comme immergé ì5 . ì' .

Les poids volumiques humides ì et immergé ì sont déterminés par les formules
suivantes :

ñ@Y = (C − ;)ñ@ . Š = ñ@>A . Š ; (158)

ñ»E . (C − ;F(ñ@ − ñF, (159)

Où ì , Å, k et ì sont respectivement le poids volumique des particules solides (ou


poids volumique réel) obtenu après pulvérisation de l’échantillon sec (pour les sols po-
reux), Ž¾/ 5 ; la porosité du sol et le coefficient dépendant de l’humidité du sol (pour
une humidité W=12 à 18% , k=1,12 à 1,18) et le poids volumique sec ou du squelette).

Pour les calculs, on peut se servir du tableau 21, où il faut retenir que
e Æm'
1 ï =1000,62 ï = 1,62Ž¾/ 5 et 1 &‡¾ . 9,81T.

Pour faciliter les calculs chaque tranche ainsi hétérogène est réduite en tranche à
matière homogène en prenant pour les calculs, le poids volumique ì = ì éà , corres-
pondant à la hauteur réduite éà :
ñC ñ/ ñ»
Y-é? = YC ñ + Y/ ñ + ⋯ + Y» ñ , (160)
-é? -é? -é?

Où ℎf , ℎl , …, ℎ sont les hauteurs (épaisseurs) des portions de la tranche (prendre con-


formément à l’échelle) qui ont respectivement les poids volumiques ìf, ìl, …, ì .
S
Si ì éà = ìf, alors f S j = f en m.
Ñéé

NB : si au-dessus d’une tranche N du parement observé existe une couche d’eau du bief b, alors on
ajoutera dans (159), le rapport †‡ .
SÑéé

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Sol Masse vo- Porosité du sol Cohésion spécifique en Angle de frotte-
lumique en n Ž¾/ l ment * du sol en de-
T/ 5 gré
Humi- Dans l’eau Humi- Dans
dité natu- (saturé) dité natu- l’eau
relle relle (saturé)
Argile 2,74 0,35 à 0,5 3à6 2 à 3,5 20 à 26 12 à
16
Limon 2,71 0,35 à 0,45 2à4 1,5 à 3 21 à 27 15 à
20
Limon 2,70 0,30 à 0,45 0,5 à 0,3 à 0,5 25 à 30 20 à
sableux 1,3 23
Très fin 2,70 0,38 à 0,44 0,2 à 0,2 à 0,6 26 à 32 24 à
0,6 30
Fin 2,66 0,35 à 0,43 0,2 à 0,2 à 0,4 28 à 34 27 à
0,4 32
Moyen 2,66 0,35 à 0,41 0,1 à 0,1 à 0,2 35 à 38 34 à
0,2 37
Gros 2,66 0,35 à 0,41 0,1 0,1 38 à 40 35 à
Sable

38
Grave- 2,66 0,35 à 0,41 0,1 0,1 38 à 40 35 à
leux 38

Æ' Æ' ' ' ' Æb


Note : 1RW = 10 k ;1 k = 10 k ;1 k = 0,01RW ; 1RW = 105 &W = 10¿ W ; k = 10 k

Pour déterminer les moments, le poids de chaque tranche est ramené à la surface de
glissement de longueur ob (fig.5) et est décomposé en deux : la composante tangentielle
‰ (force motrice) et la composante‰b , capable de mobiliser un frottement pour engen-
drer la force de frottement ‰' à la semelle du massif de rupture. Ces forces se détermi-
nent par les formules suivantes (fig.5) :

BV = ñ-é?V . Y-é?V . Ë ; (161)

EV = BV . „cd ‹V ; (162)

ºV = V . ©¢d ½V = BV ‚ƒ„ ‹V .©¢d ½V , (163)

Où vb est l’angle (en degré) entre la verticale et le rayon R, mené à partir du centre de
rotation du massif de rupture (fig.4 et 5) jusqu’au point d’intersection de l’axe de la
b. x,f•
tranche avec le cercle de glissement (lorsque b=0,1R, sin vb = • = • . T = 0,1T),
avec N étant le numéro d’ordre de la tranche. Pour les tranches au numéro d’ordre néga-
tif, sin vb < 0 ;*b est l’angle de frottement interne (end en gré) du sol dans lequel passe
le cercle de glissement, à la base de la tranche N ; cos vb = n1 − (sin vT )l .
La force de cohésion engendrée ‰áb se détermine par la formule suivante :

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JV = JV . 9V , (164)

Où ob est la longueur de la tranche d’ordre N (fig.5) suivant le cercle de glisse-


ment ; ab est la cohésion spécifique du sol d’assise de la tranche (en pascal t ;
Æ'
1t = 10€• k = 10€¿ RW ) ; *b et ab sont obtenus du tableau 21.

Fig.4 Calcul de stabilité du talus aval : méthode des tranches. 1 et. 2 terre du massif
du barrage respectivement au-dessus et au-dessous (considérée immergée) de la ligne
phréatique ; 3 sol de fondation immergé dans l’eau. vf = †f . S ; vl = †l . S ; v5 = †5 . S.
Le long de chaque v , * et C sont constants. v = 2ˆS† /360.

Fig5 Schéma de calcul d’une tranche d’ordre N.

1 −Ligne du talus aval ;

2 −Ligne de saturation ;

3 −Semelle du barrage à ∇‰ ;

4 −Portion au-dessus de la ligne phréatique.

5 −Portion de la tranche au-dessous de la ligne phréatique pour le massif du bar-


rage ;

6 −Portion de la tranche au-dessous de la ligne phréatique pour le sol de fondation.

ìf = ì ;

ìl = ì l ;

ì5 = ì 5

Pour les barrages drainés, l’action hydrodynamique du courant est considérée


comme force volumique par les formules :

~ºC = ñ. €C . •C ; (165)

~º/ = ñ. €/ . •/ , (166)

Où ff et fl (en l ) sont les surfaces des domaines de filtration du courant, respecti-


vement désignés par _ − Ó − ã − _ œŽ 4 − ã − œ − 4. Ces surfaces sont déterminées à
partir du dessin en tenant compte de l’échelle ; %f est le gradient hydraulique moyen dans
le domaine ff (c’est-à-dire, la pente de la ligne _ − Ó ; %l =gradient hydraulique moyen
dans le domaine fl , déterminé à l’aide d’un réseau d’écoulement.

En remplaçant les moments des forces examinées plus haut et simplifiant par R, la
formule (154) prend la forme commode pour le calcul :
ñ-é?V Ë ∑E E
; Y-é?V .‚ƒ„ ‹V ©¢d ½V ”∑; JV 9V
ð@ = -C -/ , (167)
ñ-é?V .Ë.∑E
; Y-é?V .„cd ‹V ”~ºC K ”~º/ K

Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 112
Où ßf etßl sont les bras des forces z'f et z'l (fig.4).

Le calcul étant répété pour 10 à 15 cercles de glissement, on adopte la valeur mi-


nimale ë , . Lorsque ë , < ë , la pente du talus demande à être plus douce ; si
ë , > 1,1ë , alors la pente du talus doit être moins douce (donc plus raide qu’elle
f f
n’est) et après le changement de pente du talus Ä = ou , les calculs sont à re-
j k
prendre.

Dans la formule (166), la force z'l •k est souvent très petite, et par conséquent
peut être négligée. De manière approximative on peut la déterminer par la formule :
(€/ .∆[.ñ)
~º/ = ñ. €/ . •/ = ‰wL Š, (168)
Ë,- €(E• .Y?- ”E~ Y?- ”Ë?- )]

Où ÓÃ est la largeur du drain de pied en crête (fig.4),

∆ = ℎf − ℎl ; si l .0,∆ = ℎf

La valeur du gradient %f se détermine par la formule :


(I, €IË )
•C = 9,•Ë
, (169)

Où ∇ et ∇ sont les cotes de la ligne de saturation ; o € est la distance horizontale


entre les points des cotes ∇ et ∇ .

Il faut remarquer que pour les tranches situées à droite de la tranche 0 (c’est-à-dire
les tranches -1, -2, -3, -4 fig.4), ‰ b devient une force de résistance au lieu d’être motrice.
C’est pour cette raison que la valeur ∑€ €f ℎ éÃb . . sin vb doit être accompagnée du signe
moins dans la formule (166) avec N=-1 ; -2 ; …. ; -4 etc.…

Pour les barrages non drainés (fi.13, a, b), à la place de la somme z'f •j O z'l •k, on
met la force déterminée par la formule :

z' . f. ì. %, (168a)

Où f = Ó ∑( f O 5 ) −l’aire de la section MEBDK ; % = ∆_ ⁄∆ −le gradient de filtra-


tion moyen du courant ; ∆_ −chute de la ligne de saturation dans les limites du massif de
rupture ; ∆ = È‹€^ =distance sur laquelle la chute de la ligne de saturation a lieu
(fig.13,a) ou ∆" = È‹€^ pour la fig.13,b.

2.3.6.2 Etude de stabilité suivant les forces hydrodynamiques extérieures.


Cette méthode considère la poussée hydrodynamique du courant de filtration
comme force extérieure (fig.6) et prend en compte les pressions interstitielles et hydros-
tatiques amont et aval. Le calcul simplifié s’effectue conformément aux schémas des
tranches Åx 7 et Åx 2 (fig.6,b,c).

Pour un cercle de rayon R, le calcul s’effectue de la façon suivante :


Ë
~ºV = ñ(Y/V O Y•V ) ‚ƒ„ ‹ ; (170)
V

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BV = (ñC . YC + ñ/ . Y/ + ñ• . Y• + ñY/V )Ë ; (171)

V = BV . ‚ƒ„ ‹V ; (172)

EV = BV . „cd ‹V ; (173)

JV = J V . 9V , (174)

Oùℎlb est la couche d’eau du bief observé sur la tranche, au-dessus du parement ; ab
est la cohésion correspondant au sol de la semelle de la tranche N observée ; ob = ;
Œl• z‡
sous la ligne phréatique le poids volumique du sol ì est saturé.

ºV =y V − ~ºV − G»;V { ©¢d ½V , (175)


z, ,
Où t b = yℎfb . Ó. ì1T {. .Œl•j‡z ; vfb = ¾ z# , z] , ìgä =coefficient de pression in-
‡ b
terstitielle suivant la fig.7 recommandée par V.M.Pavilonsky ; ℎfb =épaisseur de la couche
de terre au-dessus de la ligne phréatique.
∑ N-
ð@ = ∑ ; (176)
NE

-D
∑E E
; FBV nC€(„cd ‹V ) €y~ºV ”G»;V {H ©¢d ½V ”∑; JV .9V ”~D
/
ð@ = ∑E
K
, (177)
; BV .„cd ‹V ” »;,@ .ñ@ + »;> .ñ>

~D = D, §ñY/,3 . (178)

La force d’inertie séismique dans le massif de rupture est égale :

»;,@ = ‹@ . ð@ . B , (179)

Où le coefficient v = 1,5 ; le coefficient de séismicité ë = 0,025 pour les secouces


de 7 degrés ; ë = 0,05 pour 8 degrés et ë = 0,1 pour 9 degrés ; G étant le poids de tout
le massif de rupture.

La force d’inertie séismique dans la masse d’eau du bief amont :

»;> = D, §ð@ ñY/C , (180)


f '
Où ℎf est la profondeur de l’eau amont ;ì = ï
= 9,81&T/ 5
=poids volumique de
l’eau.

Fig.6 Détermination de ë pour le cas de la poussée hydrodynamique comme force


extérieure agissant à la semelle du massif de rupture.

b) et c) tranche Åx 7 et Åx 2.

1 −Parement aval ;

2 −Ligne phréatique ;

3 −Semelle du massif ;

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4 −Massif au-dessus de la ligne phréatique ;

5 −Massif au-dessous de la ligne phréatique;

6 −Sol de fondation ;

7 −Cercle de glissement (surface de glissement) de centre 0`.

Fig.7 Coefficient de pression interstitielle v , = ¾ z# , z] , ìgä

z] =Limite de liquidité

z# =Limite de plasticité

ì =Poids volumique du squelette

1 − z] =20% et z# = 7% ;

2 − z] =20% et z# = 9%

3 − z] =28% et z# = 8%

4 − z] =29% et z# = 10%

5 − z] =40% et z# = 13%

6 − z] =40ù et z# = 17%

7 − z] =71% et z# = 26%

NB : dans la formule (176) on peut remplacer ∑ ab . ob par ∑Æf a . o , avec o = of , ol et


o5 (fig.6) ; & −nombre de tronçons spécifiques du cercle de glissement ; & = ¾(* œŽ 4F.
o .Longueur de l'arc de cercle aux mêmes paramètres * œŽ 4. Ainsi la formule (176) peut
s’écrire
Ñ•
∑µ
P FŽ‡ nf€(••m z‡ ) €y•J‡ ”#?P‡ {H ‚hm ‘‡ ”∑j á? .$? ”••
k q
ë = ∑µ

. (177a)
P Ž‡ .••m z‡ ”“?P,% .ìg +“?P† .ìœ

Les forces ‰ , et ‰ sont orientées horizontalement dans le sens du glissement. La


f
force ‰ , est appliquée au centre de gravité du massif de rupture et la force ‰ à 5 ℎf
du fond de la retenue.
f T
NB : sur la fig.6, la valeur 5 ℎf est représentée par 5 pour ne pas confondre la profon-
deur amont habituellement adoptée dans nos cours par ℎf avec ℎf des tranches.

2.3.6.3 Détermination du coefficient de sécurité par les méthodes de Créa et de


K.Terzaghi.
Sur chaque tranche (fig.8 et 9) agissent les forces suivantes : le poids propre C ,
les forces d’interaction E des tranches dont l’angle d’inclinaison n’est pas connu ; la force
de frottement sur les parements des tranches, de même que la pression d’eau T ;

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t. o −pression d’eau sur la base de la tranche ; ” œŽ } −contrainte tangentielle et normale
à la surface de glissement. La fig.9 montre les forces actives (motrices) t o sin vb et
C . sin vb et les forces résistantes ” .

En admettant les pressions de l’eau W=0, les forces de frottement « . « ”f . 0


(à l’état limite) et appliquant la formule (154) tenant compte de l’expression (152), on
obtient la formule générale pour le calcul de stabilité des talus suivant les surfaces de
glissement en négligeant des forces extérieures supplémentaires :
K ∑ • .∆9 ∑(B; ©¢d ½; .9; ”J; .9; ) C
ð = K ∑ • - .∆9 = = ∑B ∑(B; . 9; . ©¢d ½; + J; . 9; ) , (181)
E ∑ B; „cd ‹; ; „cd ‹;

La valeur de l contrainte normale se détermine par la méthode dont les plus appli-
quées sont celles de Créa et de Terzaghi.

1. Méthode de Créa.
Créa propose de trouver le produit } . o à partir de l’expression suivante (la projec-
tion de toutes les forces sur l’axe y-y est égale à zéro, fig.9, a) :

B; − G; 9; . ‚ƒ„ ‹; − |; 9; . ‚ƒ„ ‹; − •; 9; „cd ‹; . D ; (182)

Sachant que ” . } . tan * + a , on aura :

” o sin v . (} . tan * + a )o sin v = } . o . tan * sin v + a o sin v ;

Ainsi C − t o . cos v − } . o . cos v − } . tan * . o sin v − a o sin v = 0

Mais C − t o . cos v − a o sin v = } . o (tan * sin v + . cos v ).

Dans ces conditions on pourra aisément trouver } . o :


B; €G; 9; .‚ƒ„ ‹; €J; 9; „cd ‹;
|; . 9; = ©¢d ½; „cd ‹; ”.‚ƒ„ ‹;
(183)

Dans l’équation (179)


(ŽP €#P $P .Œl• zP €áP $P ••m zP ) ‚hm ‘P ŽP €#P $P .Œl• zP €áP $P ••m zP
} . o . tan * = = –—˜ ™P .š›œ •P =
‚hm ‘P ••m zP ”.Œl• zP ••m zP ”
–—˜ ™P –—˜ ™P
ŽP €#P $P .Œl• zP €áP $P ••m zP
. Ainsi dans l’équation (180).
••m zP ”Œl• zP .Œl‚ ‘P

ŽP €#P $P .Œl• zP €áP $P ••m zP ”áP $P (••m zP ”Œl• zP .Œl‚ ‘P )


} . o . tan * + a o = =
••m zP ”Œl• zP .Œl‚ ‘P
ŽP €#P $P .Œl• zP €áP $P ••m zP ”áP $P ••m zP ”áP $P Œl• zP .Œl‚ ‘P
.
••m zP ”Œl• zP .Œl‚ ‘P

En remplaçant o par sa valeur Œl• z , qÅ _:


P

Ï š›œ •P Ï š›œ •P
ŽP €#P ”áP .Œl‚ ‘P ŽP €#P . ”áP . .Œl‚ ‘P
} . o . tan * + a o = =
š›œ •P š›œ •P
••m zP ”Œl• zP .Œl‚ ‘P ••m zP ”Œl• zP .Œl‚ ‘P
.

Ainsi l’expression (180) prend la forme suivante :


C B; ”G; .Ë”J; .Ë.‚ƒ© ½;
ð@ = ∑ B ∑ . (184)
; „cd ‹; „cd ‹; ”‚ƒ„ ‹; .‚ƒ© ½;

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La méthode de Créa est très exacte et est recommandée par le conseil interministé-
riel de l’ex-URSS pour l’étude de stabilité des talus en matériau (terre) hétérogène. Ce-
pendant les calculs par cette formule exigent beaucoup de travail et se prêtent mieux à
l’ordinateur.

2. Méthode de Terzaghi
Le produit } . o est déterminé à partir de l’équation d’équilibre de toutes les forces
projetées sur l’axe 0-0, perpendiculaire à la surface de glissement. Ce faisant T=« ”f = 0
et les forces X et X €f s’équilibrent (fig.9, b) :

B; . 9; + ~; . „cd ‹; − ~;”C . „cd ‹; − |; . 9; − G; . 9; = D(185)

D’où

} . o = C cos v − t . o + (z − z ”f ) sin v

Avec précision suffisante, la valeur z − z ”f peut être prise égale à

t . o sin v = t . Ó tan * . Sachant que t . o = t Œl• zP


, on a :

Ë
|; . 9; = B; ‚ƒ„ ‹; − G; ‚ƒ„ ‹ + G; . Ë ©¢d ½; . „cd ‹; (186)
;

Les deux derniers membres de l’équation (185) peuvent être présentés sous
f
l’expression suivante :t . Ó tan * . sin v − t Œl• zP
= t . Ó tan * . sin v − Œl• z =
P
••m zP .••m zP f (••m zP )k €f
t .Ó Œl• zP
− Œl• z = t .ÓF Œl• zP
H, mais(sin v )l + (cos v )l = 1 =>
P
(••m zP )k €f
(sin v )l − 1 = −(cos v )l . Alors, t . Ó F H = −t . Ó cos v . Ainsi on a :
Œl• zP

|; . 9; = B; ‚ƒ„ ‹; − G; Ë ‚ƒ„ ‹; . (187)

Et l’équation (180) s’écrit :


1
ž(} . o tan * + a o )
∑ C sin v
1
= ž F(C cos v − t Ó cos v F tan * O ž a o H
∑ C sin v
1
. ž(C − t ÓF cos v . tan * + ž a o .
∑ C sin v

Ainsi on a :
∑(B; €G; ËF ‚ƒ„ ‹; . ©¢d ½; ”∑ J; 9; .
ð@ = ∑ B; „cd ‹;
(188)

Fig.8 Schéma général et schéma des forces agissant sur la tranche d’ordre ˵n᾿᾿ pour
l’étude de stabilité suivant les méthodes des contraintes.
a) Détermination de } par la méthode de Créa (projection de toutes les forces sur l’axe y-y)

b) Détermination de } par la méthode de K.Terzaghi (projection de toutes les forces sur l’axe 0-0)

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fig.9 Détermination de la contrainte } .

3. Considérations de A.Nitchiporovitch
La grandeur t est composée de façon générale des forces d’immersion t , de filtra-
tiont' et de la pression interstitielle t . Pour un ouvrage réel, les combinaisons pos-
sibles rencontrées sont présentées sur la fig.10.

En tenant compte des forces t , t' ,t et des pressions hydrostatiques de l’eau en


amont zxl et aval zxf (fig.11), la formule (187) prend la forme suivante :
Ë
∑ÍB; €y G»E ” Gº ”G»; {ËÒ ‚ƒ„ ‹; .©¢d ½; ”∑ J;
ð@ .
‚ƒ„ ‹;
- - , (189)
∑ B; „cd ‹; ”~DC C €~D/ /
K K

Avec zxf pour l’amont zxl pour l’aval ; ßf et ßl − bras de levier des forces correspon-
dantes.

Le poids propre des tranches est déterminé de la manière suivante :

1. lorsque la tranche de hauteur ℎ᾿ est entièrement en dehors de la zone du courant de


percolation ou des eaux souterraines :

B; = Y,;. . Ë. ñ@Y , (190)

Où ì est le poids spécifique du sol humide.

2. Pour les tranches entièrement disposées sous la ligne phréatique (les tronçons où la
ligne phréatique débouche sur le talus aval, lieu de résurgence) indiquée sur la fig.1,a, b,
zone I :

B; = Y,;. . Ë. ñ@,+ , (191)

Où ì est le poids spécifique saturé du sol observé.

3. Lorsque la tranche est entièrement sous une couche d’eau (fig.10,b, zone II) :

B; = Y,;. . Ë. ñ@,+ + [. Ë. ñ , (192)

Où H est la hauteur d’eau sur la tranche, ì est le poids volumique de l’eau.

4. Pour les tranches à travers lesquelles passe la ligne phréatique (fig.10, b, zone III) :

B; = (Y,; − Y,,; )Ë. ñ@Y + Y,,; . Ë. ñ@,+ . (193)

Lorsque la tranche est composée de plusieurs sols, son poids est calculé en tenant
compte des différents poids spécifiques.

La valeur du paramètre t est déterminée comme suit :

1. égale à la somme des forces t et t' (fig.10, a, b), déterminée par la formule (ré-
gime permanent ou percolation) :

G; . G»E O Gº . ñ. Y,,; ; (194)

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2. Pour les tranches d’argile situées au-dessus du niveau phréatique (fig.10, c), on dé-
termine la pression interstitielle :

G; = G»;+ = ñ@Y . Y,,,; .‹, , (195)

Où v , est le coefficient de pression interstitielle qui peut être déterminé à partir de


l’abaque (fig.7) ; . ℎ,,, est la hauteur de la tranche au-dessus de la ligne phréatique ;
t =t ;

3. Pour un niveau des eaux souterraines élevé (fig.10, d), on détermine, pour les sols
argileux, la pression interstitielle :

G»;+ = (Y,; − Y;,, )Ë. ñ@Y . ‹, . (196)

Dans ce cas la force t est égale à:

G»E = Y,,; . ñ ; (197)

Et G; = G»E + G»;+ = (Y,; − Y,,; ). ñ@Y . ‹, + Y;,, . ñ ; (198)

4. Lors d’une vidange rapide, quand le niveau de la retenue diminue de 0,3 à 0,5m/j
(fig.10, e, f), la valeur de t est déterminée par la formule de Bishop :

G; = G»E + Gº + G»;+ = (Y,; + YC − YC . ‹, )ñ . (199)

Ici la colonne d’eau sur la tranche n’est pas considérée lors de la détermination du
poids C , contrairement à la formule (191). C’est-à-dire C = ℎ, . . Ó. ì .

La pression hydrostatique de l’eau W (zxf ou zxl ) est déterminée par la formule


générale (fig.11) :
[/
~D = ñ , (200)
/

Avec H étant la hauteur de la colonne d’eau agissant sur le massif de glissement des
côtés amont et aval.

Fig.10. Détermination de la pression d’eau t sur la base de la tranche n. o. g =ligne


phréatique. 1 et 2-lignes phréatiques avant et après vidange.

Fig.11 Schéma général des forces agissant sur le massif de rupture (o = Ó / cos v . n-
numéro d’ordre de la tranche) suivant A.Nitchiporovitch.

2.3.6.4 Détermination de la surface de glissement, le plus, dangereuse.


La surface de glissement, le plus, dangereuse est celle qui, parmi tant d’autres, a la
plus petite valeur du coefficient de sécurité. Il existe plusieurs méthodes de détermina-
tion d’une telle surface. Parmi ces méthodes, les plus utilisées sont élaborées par V.V.
Aristovsky, V.V.Fandéev et M.M.Grichyne.

2.3.6.4.1 Méthode de V.V. Aristovsky.

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Le centre de la surface de glissement la plus dangereuse se situe à l’intérieur du po-
lygone oedba (fig.12)0 Pour le construire, on mène :

a)-la verticale CD de sorte à avoir AC=BC ;

b)-la droite CE sous un angle de 85° par rapport au talus. Ce dernier a son tracé mis en
moyenne s’il n’est pas rectiligne : par exemple Ü l = 0,5( f, + l,, ) pour un talus avec
risberme (le fruit du drain n’est pas pris en compte pour trouver le fruit moyen) :

e)-deux arcs de rayon R=0,5(S + S ) à partir des points A et B ; ces arcs se coupant au
point 0. Les rayons supérieur S et inférieur S sont déterminés par les relations suivantes
(voir tableau 22)
•? •%
S = ëf . ; S = ël . . (200a)
ÏÐÑ ÏÐÑ

d) L’arc de rayon r=0,50C, à partir du point C, jusqu’à son intersection avec les lignes
CD et CE. Souvent les centres des cercles de glissement les plus dangereux se trouvent
disposés sur la ligne bD.

En déterminant les coefficients de sécurité k pour quelques cercles de glissement à


partir des centres 0, 0f , 0l etc. …disposés sur b0, on construit l’épure des coefficients de
sécurité& . A travers le point (le centre) à la plus petite valeur de & , on mène une per-
pendiculaire N-N à la droite b0 ; sur la droite N-N on prend de la même manière quelques
points comme centres des cercles de glissement, et on construit encore l’épure des & et
en définitive on trouve & . Le cercle dont la valeur de & est minimale est dit ˋˋcercle le
plus critique᾿᾿. Les rayons des différents cercles de glissement sont désignés par Sx ,Sf ,
Sl , …S , l’indice indiquant le rang du centre. Ces valeurs sont utilisées dans les formules
de & .

Remarque : pour le talus en terre meuble non cohérente, le centre du cercle critique se trouve proche
du point 0 ; quand le talus est en sol cohérent (les argiles par exemple), le centre susdit s’éloigne du point
0 ; lorsque le talus et les fondations sont sableux, le cercle critique passe par le point B ; si les fondations
sont argileuses, le cercle critique peut être profond d’une valeur ℎ ≤ ℎ au-dessous de la semelle et à une
distance o ≤ 2ℎ du point extrême de la semelle du talus B (fig.12) ; lorsque les fondations sont ro-
cheuses, le cercle critique est tracé seulement dans le corps du barrage (dans les limites du talus).

Fig.12 Détermination de la surface de glissement des barrages au plus petit coefficient


de sécurité & , , suivant V.V. Aristovsky.

2.3.6.4.2 Méthode de V.V.Fandéev

Le centre du cercle de glissement critique est situé dans le polygone bcde (fig.13) qui
se construit comme suit : du milieu a du parement aval mis en moyenne, on mène une
verticale ad et une ligne ac sous un angle de 85° par rapport au tracé du talus. Ensuite, du
point a, on trace les arcs de rayon S et S déterminés par les relations (193a), avec les
valeurs &f et &l donnés dans le tableau 23.

2.3.6.4.3 Méthode de M.M.Grichyne

Cette méthode consiste à mener une droite MM (comme indiqué sur la fig.14) sur
laquelle ou à proximité de laquelle se trouve les centres des cercles de glissement parmi

Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 120
lesquels existe le centre critique avec valeur& . Pour mener cette droite on procède de
la manière suivante : du point B situé au pied du barrage, on mène un tronçon vertical de
longueur , à la fin de ce tronçon on trace une horizontale de longueur 5 ; à la fin
de cette horizontale on mène la demi-droite recherchée MM qui passe par la crête du
talus. Le long de cette droite on prend quelques centres comme indiqué sur la
fig.140f ,0l , 05 ,..0 et construit l’épure des coefficients & . A travers le point qui a la
leur & , on mène une perpendiculaire N-N à MM sur laquelle on prend encore
quelques points 0 ,0• , 0¿ etc. … et de nouveau construit l’épure de & à partir de laquelle
on obtient & permettant d’évaluer le degré de stabilité.

Fig.13 Schémas de calcul pour la détermination du cercle de glissement au plus petit


coefficient de sécurité par V.Fandéev.
,,
a)-cas d’un talus à l œŽ l et drain en tuyauterie
,,
b)-cas d’un talus à un seul fruit l et sans drain :

La force !' est prise pour le domaine MEBDKM

Fig.14 Détermination de la surface de glissement au plus petit coefficient de sécurité


& par la METHODE DE GRICHINE ( . ). Barrage muni d’un drain en tuyauterie.

Tableau 22

Valeurs des coefficients &f et &l des relations (199a) pour déterminer les rayons infé-
rieursS et supérieur S suivant V.V. Aristovsky.

Fruit du 1 2 3 4 5
talus m
&f 1,1 1,4 1,9 2,5 3,3
&l 2,2 2,5 3,20 4,7 5,8

Tableau 23

Valeurs des coefficients &f et &l des relations (199a) pour déterminer les rayons infé-
rieursS et supérieur S suivant V.V.Fandéev

Fruit du 1 2 3 4
talus m
&f 0, 0,75 1 1,5
75
&l 1, 1,75 2,3 3,75
5

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Fig.15 Détermination du coefficient de sécurité & du talus aval d’un barrage en terre
compactée.

a)-tranche dégagée, b)-division du massif de rupture en tranches. o. g −Ligne de satu-


ration ; cg- cercle de glissement ; of = ˆS†f⁄180 ; ol = ˆS†l⁄180 ; o5 = ˆS†5⁄180 ;
f
ß = q4 = 24 ; ßx =bras de levier de la force !x ; Sl =60m=rayon du cercle de glis-
l
sement observé, de centre 0l .

Fig.16 Schéma pour le calcul des forces lors de l’étude de stabilité du talus amont. 1 et
2-position de la ligne phréatique avant et après vidange ; ℎf =colonne d’eau au-dessus de
la tranche ℎ, et ℎ,, −épaisseurs des différentes parties de la tranche.

Fig.17 Etude de stabilité du noyau amont et de la couche de protection.

Annexe : les différents cas de calcul de stabilité des talus amont et aval.

2.3.6.5 Etude de stabilité du noyau amont


On distingue le noyau amont épais et mince. Lorsque la couche de protection et le
noyau sont d’une épaisseur considérable (noyau épais), l’étude de stabilité s’effectue par
la méthode des cercles de glissement passant par l’intérieur de la couche de protection et
du noyau. Lorsque l’épaisseur de la couche et du noyau n’est pas considérable, on peut
utiliser la méthode des surfaces planes. Selon cette méthode, il est supposé que la stabili-
té de la protection et du noyau est perturbée suite au glissement de la protection sur le
noyau (le long du noyau) et du noyau ensemble avec la protection.

Le calcul est effectué pour 1mc conformément aux cas de calcul suivants :

1)-en amont le niveau est normal (∇PQR = ∇ST)

2)-vidange rapide de la retenue.

Lors de l’étude de stabilité de la protection, on détermine le coefficient de stabilité


par la formule (fig.17) :
\G
ð@ = \ , (201)
,

Où X# est la poussée passive sur la section AB du côté gauche, KN ; X =poussée ac-


tive agissant sur AB du côté droit, KN.

La poussée passive est déterminée par la formule de K.P.Taoustochey :

\G = BC (‚ƒ„ ‹C )/ ©¢d ½ + B/ ©¢d(½ + ‹/ ) + J(èC ‚ƒ„ ‹C + è/ ‚ƒ„ ‹/ ), (202)

Où Cf est le poids de la protection, KN ; vf =angle d’inclinaison de la protection sur le


plan horizontal, en degré ; * −angle de frottement interne de la terre de protection, en
degré ; Cl =poids d’une partie de la protection dans les limites du triangle ABC pour un
angle de calcul vl , KN ; vl =angle d’inclinaison de la surface de glissement possible dans
les limites du triangle ABC, degré ; C=cohésion du sol à la limite de la couche de protec-

Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 122
tion et de l’écran, KN ; of =longueur de la surface de glissement AD, m ; ol =longueur du
côté BC du triangle ABC, pour un angle vl .

Le poids de la couche de protection est déterminé par la formule :

BC . ñ@:9 . MLê\ , (203)

Où Ý ^ =surface du trapèze ABDE ; ì −poids spécifique du sol, KN/ 5


.

Le poids spécifique du sol ì "$ = ì (poids immergé)

pour le premier cas (∇PQR = ∇ST) ; pour le deuxième cas de calcul (vidange rapide),
le poids spécifique du sol situé au-dessus du niveau amont est égal à ì "$ = ì (poids
saturé) et au-dessous du niveau de vidange ì "$ = ì .

La valeur du membre Cl tan(* + vl ) se détermine par la méthode de sélection en


se donnant plusieurs valeurs de l’angle vl à des intervalles ∆v ≥ 5° (par exemple
vl, = 5° ; vl,, =10° etc. …) et trouvant les valeurs correspondantes :

B/ ©¢d(½ O ‹,/ ) = ñ@:9 . MLJC . ©¢d(½ + §) ; (204)

B/ ©¢d(½ O ‹,,/ ) = ñ@:9 . MLJ/ . ©¢d(½ + CD) ; (205)

Etc. ...

La valeur minimale qui sera obtenue de ces calculs est placée dans la formule
(202).

La poussée active est déterminée par la formule :

\, . BC . ‚ƒ„ ‹C . „cd ‹C . (206)

Les normes de construction indiquent cependant que si l’expression suivante est


vérifiée [voir aussi la formule(156) ] la stabilité de la couche protectrice est assurée :

ð@ ≥ ð@; Ou ð@ ≥ ð@,?E , (207)

Où ë et ë Ã sont des valeurs déterminées comme l’indique.

Le calcul de stabilité de l’ensemble de la couche de protection et du noyau amont


s’effectue de façon analogue mais pour plan de glissement possible, on estime al surface
inférieure du noyau amont. Ce faisant, l’angle de frottement interne est adopté égal au
minimum entre les angles de frottement du matériau du noyau et du massif sur lequel
repose ce noyau et, en déterminant les poids Cf et Cl , on considère le poids sommaire de
la protection et du massif pour chaque partie (ABDE et ABC).

EXEMPLE

Au moyen de la formule (177a), vérifier la stabilité du talus aval d’un barrage en terre
limoneuse compactée muni d’un drain de pied (fig.15) sur un sol de fondation limoneuse.
Les données obtenues lors de la projection du profil en travers sont :ℎ = 30 ; le fruit
du talus allant de la crête à la risberme l . 1,75 ; de la risberme au drain l, =2,25 ; la

Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 123
largeur de la risberme est adoptée Ó =4m.Le fruit externe du drain =1,5 ; le fruit
interne 5 =1,25 ; la profondeur de l’eau à l’aval d = 6 .

La terre du massif et des fondations a les caractéristiques physiques et mécaniques


suivantes : au-dessus de la ligne phréatique ìf = 15KN/ 5 ; tan *f . 0,58 ; af . 28&W .

Dans le massif, au-dessous de la ligne phréatiqueìl = 17KN/ 5 ; tan *l . 0,56 ;


al . 25&W . Dans le sol de fondation ì5 = 16KN/ 5 ; tan *5 . 0,45 ;a5 . 20&W

Le barrage est de la classe III. La combinaison des charges est particulière. La ligne
phréatique est construite sur la base de l’étude des infiltrations.

La différence de propriétés physiques et mécaniques du drain de pied et de la terre du


massif est négligée. La pression interstitielle n’est pas considérée, le lieu de construction
n’est pas dans une zone séismique ; t ≈ 0.

ORDRE DE CALCUL
Le profil en travers est ,
construit à l’échelle unique (ECH.H=ECH.V), la valeur
k” k
moyenne du fruit Ü l = l . On présente la ligne phréatique sur le profil susdit.
A partir du centre AB/2 du parement au fruit Ü l , menons une verticale CD et du
même point C, une droite CE sous un angle de 85° par rapport au parement AB. Des
points A et B estimés centres, des tronçons des cercles de rayon R, déterminé par la for-
mule suivante (tableau 22, pour Ü l = 2) :
• ”• •” l
R= % ? = = 58,5
l l
Du point C, comme d’un centre, menons la courbe bd de rayon r=CO/2=48/2=24m, où
CO est sensiblement égal 48,4≈ 48m. Sur la ligne bO, on marque des centres d’essai des
cercles de glissement les plus dangereux pour lesquels on demande ensuite les coeffi-
cients de sécurité ë et la valeur minimale ë à partir de l’épure des coefficients ë
construit.
Pour cet exemple on déterminera ë sur la base d’un seul cercle de glissement de
rayon S = Sl = 60 de centre 0l . Le cercle passe par le centre de la crête du barrage et
entraîne une partie des fondations.
NB. Il faut faire la différence entre les valeurs R déterminées pour chaque cercle de glissement, où R est
accompagné de l’indice indiquant le numéro d’ordre du centre de ce cercle (par exemple pour les centres
0f , 0l … 0 , les rayons R seront Sf , Sl ….S ) et les valeurs R déterminées du tableau 22 pour servir de
rayon permettant d’obtenir le point d’intersection 0 (fig.15).
Le massif de rupture est divisé en tranches de largeur b=0,1R=0,1Sl = 0,1 × 60 =
6 . La verticale partant du point 0l correspond au centre de la tranche numéro 0. A
gauche de cette tranche la numérotation des tranches est positive et à droite, négative.

La force hydrostatique horizontale agissant sur le massif de rupture est déterminée


par la formule (177) :
k ¿k
zx = ì Ð
= 9,81 × = 176,6ëT.
l l

La détermination du reste des forces nécessaires pour le calcul du coefficient de sé-


curité est effectuée de tableau (tableau24)

Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 124
En mettant toutes les valeurs des paramètres obtenues dans la formule (177a), on
obtient (sans tenir compte de la pression interstitielle t ) :

Å ∑ ÍC n1 − (sin v )l − z'b Ò tan * + ∑5Ûf a o + zx •



ë =
∑ C sin v
•f
3249.5 + 2289 + 176,6
¿x
= = 1,12
5101.3
Suivant le tableau 19, pour la classe III et les calculs précis de la combinaison fonda-
mentale (¾ = 1,15; ¾ " = 0,9et ¾ = ¾ = 1), on a ë = 1,04 = 1,15.0,9/1.
Puisque ë = 1,12, alors la condition (158) est vérifiée.

Du tableau 20, on a une valeur ë Ã = 1,05 ; ce qui satisfait aussi à la condition


(159).

Par conséquent on peut dire que le talus est stable selon cette surface de glisse-
ment. C’est effectivement de cette manière que les coefficients de sécurité des autres
cercles de glissement sont déterminés, et après comparaison des valeurs minimales de
tous les cercles avec leurs valeurs admissibles par la formule (159), on tire les conclusions
définitives sur la stabilité du talus.

La stabilité du talus amont est calculée pour une vidange à des vitesses v=0,3 à
0,5m/j. les calculs sont identiques à ceux du talus aval si la position de la ligne de satura-
tion (ligne phréatique) est connue après vidange (fig.16). Si la position de la ligne phréa-
tique n’est pas connue, on considère avec marge qu’elle occupe la même position
qu’avant la vidange. Ainsi, le poids des tranches est calculé en tenant compte de la satu-
ration (ì "$ = ì ). Le poids de la colonne d’eau au-dessus des tranches ℎf n’est pas
alors considéré selon Nitchiporovitch (fig.16)

Tableau 24

Détermination des forces agissantes (fig.15


C n1 − (sin v )l
la

Í6 − 7Ò× 8

C z' tan * a o ao
C sin v
Åx de

= C cos v
cos v
sin v
tranche

1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 1 12
0 1
9 0, 0,4 432 388, 190, − 0, 225, 2 1 48
9 4 8 1 58 5 8 7,2 1,5
8 0, 0,6 864 691, 518, − 0, 295,
8 0 2 4 57 5
7 0, 0,7 1218 852, 864, 54 0, 178,
7 1 6 8 5,5 56 8
6 0, 0,8 1664 998, 1331 61 0, 401, 2 3 80

Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 125
6 0 ,4 6 ,5 5 56 2 5 2,3 7,5
5 0, 0,8 1693 846, 1473 73 0, 415,
5 7 ,2 6 ,1 1 56 6
4 0, 0,9 1827 730, 1680 88 0, 448,
4 2 8 ,8 0,4 56 2
3 0, 0,9 1535 460, 1458 74 0, 356,
3 5 ,7 7 ,9 5,3 50 8
2 0, 0,9 1423 284, 1394 75 0, 285,
2 8 6 ,5 9,2 45 8
1 0, 0,9 1256 126, 1243 76 0, 216,
1 9 ,4 6 ,8 3,6 45 1
0 0 1,0 1072 0 1072 64 0, 191, 2 5 10
,8 ,8 8 45 2 0 0 00
- - 0,9 766, - 758, 47 0, 128,
1 0,1 9 1 76,6 4 2,7 45 6
- - 0,9 345, - 338, 22 0, 53,4
2 0,2 8 6 69,1 7 0 45
- - 0,9 288 - 273, 18 0, 40,5
3 0,3 5 86,4 6 3,7 45
- - 0,9 115, - 105, 78, 0, 12,2
4 0,4 2 2 46,1 4 2 45
ž 510 ž 3249 ž 2289

2.3.7 BARRAGES EN ENROCHEMENTS


Un barrage en enrochements est essentiellement un grand tas de cailloux perméable
par lui-même, dont la résistance à la poussée de l’eau est assurée par le poids du massif.A
ce tas on doit donc adjoindre un organe d’étanchéité pour qu’il soit possible de créer une
retenue. L’organe d’étanchéité peut être : en terre ou fait d’autre matériau. Cet organe
peut être souple ou semi-rigide ; amont ou interne.

En ex-URSS, les barrages en matériaux pierreux dont l’organe d’étanchéité est fait de
terre sont appelés barrages en terre et enrochements. Si l’organe d’étanchéité n’est pas
en terre−barrages en enrochements tout simplement. De façon générale il faut cepen-
dant retenir que sous le terme enrochements, on entend les barrages essentiellement
composés de cailloux.

2.3.7.1 MISE EN PLACE DES ENROCHEMENTS


2.3.7.1.1 Mise en place des blocs

2.3.7.1.1.1 Enrochements arrimés

Les talus amont et aval sont constitués d’enrochements rangés (arrimés) sur
quelques mètres d’épaisseur. Les blocs sont mis en place sur les parements à la grue, les
intervalles étant bouchés par de petits enrochements placés à la main. Pendant ce dépôt

Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 126
on opère un arrosage qui élimine les poussières et favorise le glissement des blocs les uns
par rapport aux autres.

2.3.7.1.1.2 Enrochements en vrac

Ils sont simplement déversés depuis des camions à benne basculante et régalés au
bouteur. Le remblai est arrosé par des jets sous haute pression (7bars= 7,14&‡¾/4 l).
L’eau dépoussière, remue les blocs en faisant pénétrer les petits entre les grands, et ra-
mollit les angles vifs ; ce qui permet une mise en place plus définitive en diminuant sensi-
blement les tassements ultérieurs. La consommation en eau est très importante (4 5 par
5
d’enrochement).

Ces derniers temps les barrages en enrochements sont en général construits par
déversement des cailloux par couche d’épaisseur Ž =0,8 à 2,5m, compactées ensuite à
l’aide des rouleaux compacteurs de masse 30 à 70 tonnes pour 6 à 8 passages ou à l’aide
des rouleaux vibrants de 10 à 15 tonnes pour 2 à 6 passages. Le diamètre maximal des
cailloux (des blocs) doit être égal à 0,75Ž . Cette méthode permet d’augmenter les carac-
téristiques de résistance du barrage et de diminuer ses déformations, c’est-à-dire qu’il
devient possible de diminuer son volume. Elle permet également une utilisation large de
plus petits cailloux, de gros blocs naturels ainsi que de matériaux moins résistants tels que
les grès, les schistes, les aleuropélites, les argiles feuilletées (argilites) etc. …

Les matériaux pierreux les plus petits et les moins résistants sont placés dans les
zones internes des massifs amont et aval ; les plus résistants occupent les parties externes
des massifs.

On applique aussi la méthode de déversement à partir d’un pont de décharge appelé


estacade, situé à une hauteur de 10à 60m. Le déversement peut se faire par la méthode
de remblayage à l’avancement sous talus (ici le compactage peut se faire à l’aide d’une
lance à eau comme dit plus haut ou l’enrochement reste sans être compacté). Il existe
aussi la méthode d’enrochement par tirs orientés. Pour ces deux premiers cas les couches
sont d’une épaisseur +A ≥ •E (souvent de 3 à 20m). Pour les barrages à noyau amont, la
hauteur de déversement et l’épaisseur des couches varient (en fonction de la résistance
et de l’hétérogénéité des cailloux et du type de barrage) de (8 à 12) à 60m pour les bar-
rages à noyau amont ou masque amont ; pour les barrages à noyau central (élément
d’étanchéité est la terre) ou à diaphragme (organe d’étanchéité en béton armé, en béton
bitumineux, films polymères etc. …) ou écran interne en matériaux non terreux, ces pa-
ramètres varient de 6 à 10m.

L’enrochement a besoin de pierres dures avec, de préférence le rapport des côtés


µÐ¡
= 3 à 4. La porosité de l’enrochement étant de 30 à 40%, ou assistera aux affaisse-
µ?P
ments considérables. C’est pour diminuer cette porosité que l’enrochement est compacté
à l’aide d’un jet d’eau sous une pression de 0,6 à 1RW (5 à 1014&‡¾/4 l ) à partir des
lances à eau mobiles (les monitors hydrauliques).
Ý8Ñ
Si ≤ 3, il est bien de construire les barrages en enrochements par la méthode des
ÏÐÑ
tirs orientés, le terrain au site étant rocheux. Ici P est la largeur en crête du barrage ;
ℎ sa hauteur.

Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 127
2.3.7.1.2 Préparation du contact massif-fondation

Il faut soigneusement enlever la terre végétale de surface et tous les matériaux sus-
ceptibles de fluer.

Si le sol de fondation est susceptible d’être saturé, il faut intercaler, entre le massif
proprement dit et sa fondation, un filtre à plusieurs couches traversé de drains collec-
teurs et calculé de telle manière que les éléments fins du soubassement ne puissent le
traverser (voir le paragraphe qui traite des drains et filtres) et n’aillent polluer les enro-
chements.

La mise en place d’un radier général en maçonnerie est à proscrire car un tel or-
gane fait apparaître des sous-pressions réduisant la stabilité et provoquant les soulève-
ments.

Il existe des cas de fondations formées de vase molle où on a assis des massifs
d’enrochements sur des filtres très épais armés par un treillage de barres d’acier de fort
diamètre (10 à 30mm). Cette armature empêche la déformation à la base du barrage
(exemple du barrage d’ARZAL, dans l’estuaire de la vilaine).

2.3.7.2. CONDITIONS POUR ENVISAGER LA CONSTRUCTION D’UN BARRAGE EN


ENROCHEMENTS.
Les barrages en enrochements aux organes d’étanchéité en terre sont construits sur
des sols de fondation rocheux, semi-rocheux ou alluviaux compacts. Les barrages en en-
rochements dont l’organe d’étanchéité n’est pas en terre sont construits sur des sols ro-
cheux ou semi-rocheux.

Pour la suite, convenons d’appeler : barrage en terre et enrochements, les bar-


rages aux organes d’étanchéité en terre ; les barrages en enrochements tout court, ceux
dont l’organe d’étanchéité n’est pas en terre et les barrages en matériaux pierreux, les
deux types.

NB. Dans certains ouvrages scientifiques, tous les organes d’étanchéité susdits sont
appelés masques. Selon leur emplacement, ils peuvent être amont ou internes.

Les barrages en terre et enrochements sont envisagés si les cailloux (pierres) exis-
tent en quantité suffisante pour le corps du barrage ; si le sol de perméabilité très faible
et de grande résistance au renard et au glissement existe en volume nécessaire pour le
noyau amont ou central et enfin, si les sols de carrière existent pour la conception des
filtres inverses.

Les barrages en enrochements sont envisagés quand, au site du barrage ou à


proximité, il n’existe pas de terre utilisable pour les organes d’étanchéité ou alors exis-
tent, mais dont l’utilisation n’est pas économique.

2.3.7.3 AVANTAGES ET DEFAUTS DES BARRAGES EN MATERIAUX PIERREUX.


2.3.7.3.1 Avantages

Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 128
Ces types de barrage exigent très peu de matériaux à transporter, et tous les pro-
cessus d’extraction et de remblayage sont mécanisés et effectués dans les brefs délais
avec une main d’œuvre non importante. La construction peut s’effectuer en toute saison
de l’année. Ces barrages sont tous résistants au séisme ; on peut les augmenter en hau-
teur sans interrompre leur fonctionnement ; leur hauteur est illimitée pratiquement.

2.3.7.3.2 Défauts

Par rapport aux barrages en béton et béton armé, il faut mentionner la complexité
de la construction des organes d’étanchéité (surtout en cas d’affaissements considérables
de l’enrochement) et l’impossibilité (ou limitation) de la dérivation provisoire des eaux en
période de construction à travers le barrage. Ce qui exige la construction des conduites de
dérivation spéciales (dépenses supplémentaires).

2.3.7.4 PROFIL EN TRAVERS DES BARRAGES EN MATERIAUX PIERREUX.


La cote de crête et la largeur en crête du barrage sont déterminées comme pour les
barrages en terre. Ce faisant, on ne doit en aucun cas des niveaux amont, assisté à un
déversement de l’eau sur la crête.

Les fruits des talus des barrages en terre et enrochements sont adoptés conformément
au tableau 25. Ceux des talus des barrages en enrochements sont déterminés par la for-
mule suivante :

EC = E/ = ‚ƒ© ½ . Š@; , (208)

Où ½ est l’angle de frottement interne du remblai rocheux ; Š@; =valeur normative du


coefficient de sécurité[2.3.6]. Dans les régions de séisme, les talus sont conçus plus doux
en augmentant EC etE/ de 15 à 20%.

Sur le talus aval on prévoit les risbermes seulement dans le but de prévoir une
f , ,,
route ou d’augmenter le fruit moyen du talus Ü l F_ œ4 Ü l . ”f
( l O l O ⋯O
l O l H.

La largeur des bermes ne doit être inférieure à 3m. Ce pendant, ce type de barrage
peut être sans risbermes.

2.3.7.5 BARRAGES EN TERRE ET ENROCHEMENTS.


2.3.7.5.1 Classification.

2.3.7.5.1.1 En fonction du procédé de construction :

− Les barrages en terre et enrochements compactés ;

− Les barrages en terre et enrochements en vrac à des hauteurs (à partir d’une esta-
cade ou d’une couche d’épaisseur© ‚ ≥ CD¢) ;

− Les barrages en terre et enrochements par tirs orientés.

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2.3.7.5.1.2 En fonction de la structure et de la position des organes d’étanchéité (fig.52
et 53).

− Les barrages à noyau amont ;

− Les barrages à noyau central ;

− Les barrages à massif amont en terre ;

− Les barrages à massif central en terre ;

− Les barrages à noyau central injecté après tir ;

− Les barrages à noyau de limon remblayé par tir.

Tableau 25

Fruits des talus des barrages en terre et enrochements.

Type de barrage Organe fruit


Matériau des recharges d’étanchéité mont(EC ) val(E/ )
Blocs de pierres (cailloux) Noyau central 1,5 à 2 1,3 à 2
Noyau amont 2à3 1,3 à 2
Gravier (pierres concas- Noyau central 2à3 2 à 2,5
sées) Noyau amont 2,5 à 3,5 2à3
La réussite de prévoir les couches de transition entre les organes d’étanchéité en
terre et des matériaux détritiques à gros morceaux est la particularité des barrages en
terre et enrochements. La granulométrie des couches de transition est calculée de la
même manière que les filtres inverses. Ces couches sont disposées de telle sorte que les
plus petites particules soient au contact du noyau ou de la zone centrale.

Du côté aval, les couches de transition protègent les organes d’étanchéité contre le
renard. Du côté amont, pour boucher (colmater) les fissures des organes d’étanchéité par
les particules fines de la couche de contact.

Hormis ce qui vient d’être dit, les couches de transition assurent la bonne répartition
des contraintes dans les organes d’étanchéité.

On utilise les matériaux sableux, sablo-graveleux et galets graveleux ainsi que les
pierres concassées et les débris des concasseurs.

L’épaisseur des couches de transition doit être supérieure à 3m, selon que leur exécu-
tion soit aisée. Vers la crête, elle peut diminuer pour contenir dans les limites du barrage.

Si les sols de carrière existent en quantité suffisante pour la granulométrie exigée


ou s’il ya la possibilité de faire un tamisage pour cette granulométrie, il est mieux de con-
cevoir une seule couche de transition.

La terre des noyaux amont et central mise en place par couches de 0,15 à 0,30m
pour être ensuite compactée par les rouleaux pneumatiques de 50 à 100tonnes.

2.3.7.5.2 Barrage à noyau amont.

Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 130
Ces types de barrages se composent d’un massif de cailloux sur lequel repose, du
côté amont, le noyau amont protégé par une recharge de galets graveleux ou par un en-
rochement (un remblai rocheux) fig.54. Entre l’enrochement et le noyau on prévoit les
couches de transition de largeur, horizontalement, o ≥ 3,5 pour le déplacement des
engins de terrassement.

Les épaisseurs de la recharge et du noyau amont sont adoptées comme pour le


barrage en terre compactée. Le barrage à noyau amont peut être construit en toute sai-
son. Un noyau amont endommagé peut être relativement reconstruit.

2.3.7.5.3 Barrage à noyau central

Ces types de barrages sont composés de massifs amont et aval rocheux ou de sable
graveleux et d’un noyau central en terre séparé de ces massifs par des couches de transi-
tion (fig.55).

Le noyau est placé symétriquement par rapport à l’axe du barrage ou un peu pous-
sé vers l’amont en le concevant verticalement ou faiblement incliné.

L’épaisseur du noyau au sommet doit permettre les travaux de son remblayage


suivi d’un compactage (Ž ≥ 0,8 à 3 ) ; à la base il est déterminé par la formule
(60)w2.3.4].

Les barrages à noyau central ont un profil transversal réduit ; ce qui rend son vo-
lume de 10 à 12% plus petit que celui d’un barrage à noyau amont. Le raccordement du
noyau central avec les versants (surtout les versants abrupts) et avec les ouvrages en bé-
ton contigus est plus aisé que celui du noyau amont. Le noyau central est très peu sen-
sible aux affaissements. Ces facteurs font que les barrages à noyaux central soient plus
répandus que les barrages à noyau amont.

Il existe des barrages dont l’organe d’étanchéité est combiné. On peut citer le bar-
rage Vanapoum sur le fleuve Colombie aux USA de hauteur hbar=38m (fig5.5). Dans la par-
tie inférieure de ce barrage remblayée dans l’eau, une tranchée de 29m de profondeur et
de 3m de largeur a été excavée au moyen d’un excavateur à godet trainant (ou à câble ou
d’une dragline) pour un rideau (une paroi moulée) faite d’alluvions excavés enrichis de
solution de bentonite et mélangés de limon. La partie supérieure est remblayée à sec est
un noyau en limon qui fait suite à la paroi (à la coupure complète).

2.3.7.5.4 Particularités des organes d’étanchéité des barrages en terre et enroche-


ments.

Contrairement au rôle auxiliaire que jouent les organes d’étanchéité des barrages en
terre compactée, les organes d’étanchéité des barrages en terre et enrochements jouent
le rôle principal en percevant la charge Hcal= ∇TPQR − ∇TPQe tel que les pertes d’eau
par infiltration dans le remblai rocheux deviennent pratiquement insignifiantes. Cette
raison fait que l’épaisseur du noyau soit supérieure à la valeur déterminée par la formule
(60)[2.3.4].

La probabilité d’apparition des fentes suite aux tassements des barrages construits
par les méthodes d’enrochement à partir d’une estacade, du dessus des couches

Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 131
d’épaisseur tc≥10m et par tir orienté est plus grande que dans les barrages en terre com-
pactée. C’est pour cette raison qu’il faut utiliser les argiles assez plastiques et les argiles
hétérogranulaires capables de se colmater en cas de fente.

Le raccordement organe d’étanchéité fondation s’effectue comme pour les bar-


rages en terre (fig.2.11)w2.3.4] et (fig.5.3 ; fig.5.4). Pour augmenter la résistance au re-
nard, on doit élargir l’organe d’étanchéité à sa base et prévoir une couche supplémen-
taire de filtre inverse le long de son contact avec les fondations et les rives.

Pour les barrages construits par tir orientés, on procède aux injections après cons-
truction (fig.5.2,a) et à la réalisation d’un masque sur le parement amont suivi d’un tapis
amont (fig.5.2,b). Les alluvions sont injectées et les roches fissurées sont cimentées.

Pour augmenter la stabilité de l’organe d’étanchéité des moyens et hauts barrages,


on peut le concevoir arqué vers l’amont.

2.3.7.6 BARRAGES EN ENROCHEMENTS.


Suivant la disposition des organes d’étanchéité dans le corps du barrage, on dis-
tingue deux types de barrages en enrochements :à masque amont et à masque interne –
fig.6.1). Les masques amont peuvent être en béton de ciment, en béton bitumineux, en
acier, en terre et en membrane imperméable. Pour le concept soviétique, le masque in-
terne (ou diaphragme) veut dire tout matériau étanche placé au centre du barrage qui ne
soit pas de la terre. Cependant, pour la France (Technique des barrages en aménagement
rural), les masques internes comportent, en dehors des écrans en béton armé mince et
en béton bitumineux, mais aussi les écrans en terre qui ramènent ces types de barrages
parmi les barrages en terre et enrochements de la classification russe.

2.3.7.6.1 Barrages à masque amont.

Un barrage à masque amont représente un massif de matériaux pierreux (de cail-


loux) dont l’étanchéité est assurée par un dispositif posé sur le talus (parement) amont
appelé communément masque. Le masque repose sur une couche (une forme ou lit de
pose) dite avant-masque faite de maçonnerie en pierres sèches, de béton ou de petits
cailloux (pierres concassées ou gravier) bien compactés. L’épaisseur de la couche est sou-
vent prise égale à 1m au sommet et à (0,05 à 0,08)hbar à la base. Les masques en béton de
ciment peuvent être armés ou en béton non armé. Suivant les conditions de travail, ces
masques se subdivisent en masques rigides, semi-rigides et souples.

Les masques rigides (fig.6.1, a) sont bétonnés directement sur la maçonnerie (ou
surtout avant-masque d’étanchéité prévu) réalisée sur l’enrochement du massif amont.
Ces masques sont utilisés pour les barrages qui ne sont pas de grande taille (hauteur) et
sur fondations rocheuses. Lorsque les déformations du massif ne sont pas considérables,
le masque est divisé en dalles séparées seulement par des joints thermiques qui vont du
sommet au pied du talus. Dans le cas où on s’attend à des déformations considérables, le
masque est découpé en dallettes non seulement par des joints thermiques, mais aussi par
des joints de tassement (horizontaux) et est réalisé sur une chape en béton (lit de béton)
coulé sur l’avant-masque. Ce lit de pose est à enduire de bitumastic à la surface (fig.6.2)
pour assurer une certaine indépendance entre ses déformations thermiques et de tasse-
ment et celles du masque.

Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 132
Les masques semi-rigides sont composés de dallettes en béton armé de dimension
10 à 20m posées sur une chape en béton (lit de béton) enduit de bitumastic à la surface
(fig.6.2) qui assure une certaine indépendance des déformations thermiques et de tasse-
ment. L’étanchement des joints entre les dallettes doit être souple et imperméable. Les
lames d’étanchéité sont en feuille de cuivre utilisées à cet effet ou à défaut, l’étanchéité
est obtenue à l’aide d’un profilé spécial en caoutchouc. Les joints sont comblés de béton
bitumineux et de mastic d’asphalte ou de caoutchouc poreux (fig.6.2, coupe 1-1). Le dé-
coupage du masque en dallettes doit se faire en tenant compte de la configuration des
rives.

Pour éviter le glissement et le décollement du masque, les dallettes doivent être an-
crées dans l’avant-masque (à l’aide des barres d’ancrage).

Le ferraillage des dalles s’effectue sur la base d’un pourcentage d’armature


“Ð
£ = “ 100 allant jusqu’à 1%, avec ‰ étant la section totale des armatures d’une section
Ï
de dalle ; ‰ −section de la dalle armée y compris la section des armatures. Le béton doit
avoir une classe supérieure à B20 (ciment 350kg ; granit 0,6m3 ; sable 0,42m3, eau 202
litres au m3 de béton). Le ferraillage se fait à l’aide d’un seul treillis placé au centre de la
dalle. L’épaisseur du masque est de l’ordre de t=0,3+0,002h, avec h=la hauteur allant du
sommet du barrage à la section observée, en m. l’épaisseur au sommet du masque est de
20 à 30cm. Un nombre de barrages de hauteur hbar=100m sont construits ces dernières
années avec des masques d’épaisseur constante 25 à 30cm en l’épaississant à la base (ou
lieu du joint de contour) jusqu’à 60cm.

Les masques souples en béton armé sont généralement réalisés pour les hauts
barrages et les barrages construits dans les régions de séisme. Le masque est composé de
quelques couches de dallettes de longueur allant jusqu’à 10m et d’épaisseur 0,08 à 0,18m
disposées par enchevêtrement des joints (fig.6.3). Le nombre de couches de dallettes va
de 2 au sommet à 5 au pied du barrage. Entre les couches de dallettes on pose des inter-
calations de bitume chaud d’épaisseur atteignant 4mm ; ce qui permet un bon glissement
des dallettes entre elles. La stabilité des dalletes et du masque entier est réalisée par leur
ancrage dans l’avant-masque.

Les masques en béton armés au pied du barrage sont adoptés d’une épaisseur de
0,2 à 0,3m.

Les qualités des masques susdits sont leur adaptation aux affaissements du corps
du barrage et leur grande fiabilité. L’inconvénient se trouve dans la complexité de leur
réalisation et le volume important de travail lors de leur construction.

Les masques en béton bitumineux sont souvent exécutés en 2 ou 3 couches. Leurs


structures et les méthodes de pose sont identiques à celles des masques des barrages en
terre compactée.

Les écrans en membrane souple polymères sont utilisés pour les barrages de petite
et moyenne hauteur. On utilise souvent les films polymères et des fois les feuilles en élas-
tomères ou en matières plastiques.

Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 133
Le butyle-caoutchouc est un élastomère très résistant qui a une inertie chimique à
peu près complète, une grande élasticité et très grande imperméabilité. C’est un caout-
chouc synthétique vulcanisé se présentant en feuilles et en 3 épaisseurs (1mm ; 1,5mm et
2mm) sous forme de rouleaux de 1m à 1,80m de large sur 20 à 50m de long. Les feuilles
peuvent être soudées en usine pour les adapter au projet, sous forme de [R. Rolley].

Pour la mise en place, les feuilles ou surfaces préfabriquées sont déroulés sur le
support expurgé au préalable des éléments durs et anguleux, et soudées soit à froid au
moyen de bandes adhésives et de colle, soit par vulcanisation à l’aide d’un appareil de
chantier spécial [R. Rolley]. La soudure par vulcanisation doit être préférée pour sa meil-
leure résistance mécanique.

L’élément polymère (le butyle-caoutchouc par exemple) doit être protégé des
rayons solaires et contre les agressions mécaniques extérieures par revêtement de sable
et enrochement (fig.6.4) ou dallettes armés en béton monolithe ou préfabriquées. Seu-
lement ici, les réparations du polymère ainsi inaccessible ne seront pas aisées.

Le masque est posé sur le talus bien aplanis sur la couche de sable aux grains non
anguleux de diamètres ã 5 . Si l’enrochement est fait de gros cailloux, il faut prévoir
les zones de transition de deux couches (fig.6.5).

Les couches externes des zones de transition peuvent être faites de tout matériau
détritique à gros morceaux dont le diamètre ne se décolle pour se répandre sur
l’enrochement et boucher les pores de ce dernier. L’épaisseur des couches de transition
dépend de la grosseur des cailloux de l’enrochement et peut osciller de 0,5 à 2m ;
l’épaisseur des couches de contact (couches entre la membrane et la zone de transition)
est adoptée égale à 0,3 à 0,5m de sable fin ou de limon sableux.

Les masques sous forme de film posé entre deux rangées de dallettes ondulées en
béton armé sont de perspective (fig.6.5, c). Les dallettes inférieures servent de lit de pose
et sont ancrées dans l’enrochement en des endroits (les ancres sont métalliques : fer de
boulonnage ou d’ancrage). Pour protéger le film contre les chocs lors de la pose des dal-
lettes des rangées supérieures (rangées de-dessus) on le recouvre des fois de papier par
cheminé bitumé.

Les masques en béton bitumineux et polymères trouvent graduellement du terrain


dans le domaine des constructions modernes des barrages en matériaux locaux.

2.3.7.6.2 Barrages à masque interne.

Comme souligné plus haut, nous distinguons ici les écrans internes en béton armé
(fig.6.6) qui ne sont plus utilisés pour les difficultés de leur mise en œuvre, les écrans in-
ternes en terre que nous avons rangés parmi les barrages en terre et enrochement
(fig.5.4) et les écrans internes bitumineux [R. Rolley].

∙Barrages à écran interne bitumineux

Réalisé à l’intérieur du massif, le béton bitumineux reste protégé contre le rayonne-


ment solaire et l’érosion. Les difficultés liées à l’emploi du bitume disparaissent et on
peut profiter de ses deux qualités essentielles : la souplesse et l’étanchéité.

Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 134
Ce type est surtout intéressant pour les ouvrages en site de climat sévère ou sou-
mis à des marnages rapides. Elle est souvent économique et présente des avantages à la
réalisation suivant [R. Rolley] :

−La construction suit la progression des remblais ;

−Le problème de compactage du béton bitumineux sur rampant est supprimé (com-
pactage sur plan incliné supprimé) ;

−Absence de joints ;

−Mise en œuvre simple.

La mise en place de ces écrans est faite avec une pente maximale vers l’amont,
x,
compatible avec les impératifs de la construction, c’est-à-dire Ä = f (ou mécr=0,25=fruit
de l’écran). Pour l’exécution, l’épaisseur minimale doit être de 0,5m, voir même 1m. On
peut déterminer l’épaisseur de l’écran par la formule :

+ = , + D, DD [ , (209)

Où a=0,5 à 1m ; H=charge sur la section observée de l’écran.

La structure bitumineuse la plus utilisée est le béton cyclopéen composé de deux


matériaux de base :

a) un mortier bitumineux coulé à chaud de formule :

−Gravillons 5/8mm roulés→43% du poids des agrégats

−Sable 0/5mm roulé→45% du poids des agrégats

−Filler →12% du poids des agrégats

−Bitume 80/100 →11,5% du poids total

b) une ossature de blocs 150/300mm incorporé au mortier en proportion de 50%.

Le mortier est coulé à 180°. Un vibreur lourd de 8 tonnes sur grue peut vibrer lors
du montage (coulage) de l’écran. Il peut être coulé sans vibration. La fig.6.7 montre les
différentes phases d’exécution de l’écran.

2.3.7.6.3 Raccordement des organes d’étanchéité des barrages en enrochements au


sol de fondation.

Le raccordement est effectué sous forme :

a) de structure souple feuilletée−encastrement du masque dans un parafouille en


béton (fig.6.5, 6 ; fig.6.8) ; b) de joint articulé sur le périmètre du raccord avec les fonda-
tions (le mastic d’asphalte au contact écran-élément en béton permet le glissement de
l’écran et un bon étanchement du raccordement (fig.6.9) ; c) de structure indépendante
(fig.6.2 6).

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Dans le cas des ouvrages importants (moyenne et grande hauteur de barrage), le
raccordement est assuré par un parafouille muni d’une galerie permettant de faire la ci-
mentation des fondations et d’installer les appareils de contrôle et de mesure (fig.6.8, b,
d). Dans certains cas les drains de fondation débouchent dans ces galeries (fig.6.8, d).

Le parafouille, comme l’indique la fig.6.8, est l’organe qui relie le masque étanche
(fig.6.8, b) ou rendue étanche par injection (fig.6.8, d) ou au moyen d’une paroi moulée
(fig.6.8, a) ou d’un rideau d’injection (fig.6.8, c).

Il est bon que le raccordement soit plus ou moins articulé pour permettre au
masque de suivre le massif rocheux dans ses déformations dans le cas des parafouilles
fixes dans une fondation rigide comme le rocher. Si la fondation est compressible, le para-
fouille aura la tendance à s’enfoncer et à se déplacer vers l’amont.

C’est pourquoi il est très difficile d’obtenir l’étanchéité si le masque est très rigide.
En cas de fuite, le gradient vers le drain (fig.6.8, b) et les enrochements sera énorme à
cause de la très courte distance qui est l’épaisseur du masque. Pour la fondation alluvion-
naire, une telle fuite peut, en un temps très bref, entrainer la ruine totale du barrage.
C’est pourquoi il est recommandé de mener le parafouille jusqu’au rocher sain à chaque
fois que cela s’avère possible.

En comparant les barrages en enrochements à masque interne aux barrages en en-


rochements à masque amont, on peut dire ce qui suit :

Les masques (écrans) internes sont moins stables (résistants) que les masques
amont puisque la pression hydrostatique de l’amont se transmet entièrement au massif
aval par l’écran interne. Hormis cela, tout le volume de la recharge amont se trouve à
l’état de suspension (immergé) dans l’eau ; ce qui, en quelque peu diminue la stabilité au
glissement du massif. Ce dernier cas est à considérer dans les régions séismiques.

Cependant, les masques internes supportent mieux les tassements inégaux du


corps du barrage que les masques amont ; ils sont moins exposés aux oscillations de la
température et sont protégés contre les endommagements par les vagues et les corps
flottants.

Pour le choix du type de barrage et de son organe d’étanchéité, il faut une ap-
proche technique et économique des variantes.

2.3.7.7. CALCUL DES BARRAGES EN ENROCHEMENTS ET EN TERRE ET ENRO-


CHEMENTS.
2.3.7.7.1 Etude des infiltrations.

Compte tenu du très faible débit de fuite à travers les masques (amont comme in-
terne en matériaux non terreux), on notera que dans ces organes, la ligne de saturation
n’existe pas. Dans les sols de fondation rocheux traités (existence de rideaux d’injection,
ainsi que dans les sols meubles quand existent les rideaux d’injection ou les voiles type
paroi moulée), on ne considère pas non plus les infiltrations. Ici on vérifie les organes
d’étanchéité seulement à la résistance au renard.

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L’étude des infiltrations dans les barrages en terre et enrochements à noyau amont ou
central et aussi dans ceux à noyau amont suivi d’un tapis de protection amont, construits
sur sol de fondation perméables (fig.5.1, c, d et fig.5.2, b), s’effectue de la même manière
que celle des barrages en terre compactéew2.3.5|.

2.3.7.8 ETUDE DE STABILITE DES TALUS.


Pour les barrages en terre et enrochements et les barrages en enrochements sur
fondation meuble, l’étude de stabilité se fait comme indiqué dans w2.3.6] ou par les mé-
thodes proposées par Terzaghi et R.Tchougaev et exposées plus loin. L’état limite des
talus des barrages sur fondations rocheuses ou semi-rocheuses est déterminé par l’angle
de repos (de talus naturel *) qui dépend des dimensions et de la forme des cailloux et de
la méthode de leur mise en place. C’est ainsi que le talus des maçonneries en pierres
sèches peut avoir un fruit m=0.

Si l’angle d’inclinaison du talus de l’enrochement (pour des fruits m1 et m2 donnés


est égal à v, et l’angle de frottement interne *, alors le coefficient de sécurité sera ap-
proximé par la formule :
©¢d ½
Š@ . ©¢d ‹
, (210)

Où si & =(1 à 1,1)& , les fruits m1 et m2 choisis répondent aux normes en vigueur. Si
& < & , le talus n’est pas stable et si & > 1,1& , on a excès de stabilité ; c’est-à-dire
que la valeur du fruit doit diminuer ; & est la valeur normative du coefficient de sécurité
par la formule (164)w2.3.6] (tableau 20)

Pour tenir compte de la séismicité du lieu de construction, on peut augmenter les


fruits de 15 à 20%. Les méthodes plus précises d’étude de stabilité des barrages en terre
et enrochements sont exposées au chapitre 2.3.7.10

2.3.7.9 ETUDE DES TASSEMENTS DU CORPS DE DIGUE ET DU TERRAIN DE FON-


DATION.
Si le barrage est construit sur un sol semi-rocheux, les tassements du terrain de fon-
dation peuvent avoir lieu.

Après la mise en eau de la retenue, les tassements des barrages en enrochements


peuvent faire 1 à 5% de la hauteur du barrage (à cause du repositionnement des cailloux
anguleux sous l’effet de la charge quand les angles se cassent.

Le tassement du corps du barrage en enrochements est égal à :

¸ = D, DCŒY•Ë,- , (211)

Où ℎ =hauteur du barrage.

Pour les barrages en terre et enrochement ;

¸ = D, DCYË,- , (212)

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Les déplacements horizontaux de la crête sont adoptés égaux aux tassements du
corps.

2.3.7.10 ETUDE DE STABILITE DES TALUS DES BARRAGES EN TERRE ET ENRO-


CHEMENTS SELON LES METHODES DE K.TERZAGHI ET DE ROMAN TCHOUGAEV.
La méthode de K.Terzaghi qui a utilisé le procédé analytique proposé par R.Tchougaev
est développé dansw6]. La méthode de la ˋˋpression gravimétrique᾿᾿ de R.Tchogaev est
donné dans[7].

Le calcul par ces deux méthodes repose sur ce qui suit :

−L’établissement des fonctions se fait pour un problème plan, et toutes les forces
agissantes sont ramenées à une unité de longueur du barrage ;

−Le pied de la surface de rupture représente un cercle de centre 0 placé en dehors du


massif et qui peut être remplacé par des cordes des arcs élémentaires

−Le long de la surface de glissement est vérifiée la loi de coulomb pour laquelle, au
moment de l’équilibre limité, la contrainte tangentielle critique (ou maximale) pour une
surface élémentaire correspondant à la surface de glissement est égale :

•A- = |A- ∙ ©¢d ½A- + JA- , (213)

Où |A- =contrainte normale dans le sol au moment de l’équilibre limite ;


½A- etJA- =sont l’angle de frottement interne et la cohésion au moment de l’équilibre li-
mite.

−La rupture du massif se passe suite à sa rotation par rapport au centre 0 quand il ya
déséquilibre entre les forces agissant sur le massif.

2.3.7.10.1 Détermination du coefficient de sécurité & suivant la méthode de


K.Terzaghi.

Observons une tranche du massif A1A2A3A4 d’un barrage en terre et enrochement


(fig.10.1).

Les moments des forces motrices Mm et résistantes Mr par rapport au centre de


rotation 0 de tout le massif de rupture sont la somme des moments des forces des diffé-
rentes tranches [2.3.6] :

Mm= ∑ EV ∙ K = K ∑ B; . „cd ‹; , (214)

Mr= (∑ ºV ∙ V + ∑ JV ∙ 9V )K = K ∑(ºV ∙ BV ∙ ‚ƒ„ ‹; + JV ∙ 9V ) , (215)

Où BV est le poids élémentaire de la tranche A1A5A6A2 ; en tf

ºV =Coefficient de frottement interne du sol d’assise de la tranche ;

JV =Cohésion du sol d’assise de la tranche N, en tf/m2 ;

9V =Longueur del’arc de cercle élémentaire ou portion de cercle de glissement inter-


ceptée par la tranche d’ordre N ;

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R=Rayon du cercle de glissement ;

‹; =Angle entre la verticale et la direction du rayon R au centre de la semelle de la


tranche d’ordre N ;

]V =Bras de levier de la force BV par rapport au centre 0, en m. V et EV sont les


composantes normale et tangentielle (force motrice) du poids du sol de la tranche
d’ordre N.

Le coefficient de sécurité est égal à :


¥¡ N:E>;+ -é@»@+,;+ ∑(ºV ∙BV ∙‚ƒ„ ‹; ”JV ∙9V F
Š@ = ¥¢ = N:E>;+ E:+>=-
. ∑ B; .„cd ‹;
, (216)

Ce coefficient est adopté supérieure à 1 et a pour but de corriger les erreurs pos-
sibles de calcul lors de la détermination des forces agissantes et leurs moments, ainsi que
les erreurs dues à l’imperfection de la théorie du calcul (sans indiquer lesquelles des er-
reurs).

Analysant l’action du poids de la partie inférieure (aval) du massif de rupture, on se


rend compte que la désignation Mr et Mm n’est pas très fondée, car cette partie inférieure
impose une résistance à la partie supérieure du massif de rupture mais bien que cela
reste considérée comme force motrice.

Après analyse profonde de ces méthodes de calcul, R.Tchougaev a proposé


l’utilisation des valeurs réelles et critiques des paramètres (caractéristiques) de résistance
des sols, c’est-à-dire l’angle de frottement interne réel ½- et critique½A- , ainsi que la co-
hésion réelle J- et critique JA- . C’est exactement cette proposition qui est le fondement
des normes de calcul du coefficient Š@ [7] (voir paragraphe 2.3.7.10.2).

2.3.7.10.2 Détermination du coefficient de sécurité & par la méthode de la ˋˋpression


gravimétrique᾿᾿ de Roman Tchougaev.

R.Tchougaev propose la méthode d’utilisation partielle des coefficients locaux qui con-
siste à diviser toutes les erreurs de calculs possibles en 2 groupes : le premier dont les
erreurs sont corrigées à l’aide des coefficients locaux ou des tolérances ; le deuxième à
l’aide d’un seul coefficient de sécurité commun. Ce dernier est déterminé par la formule :
©¢d ½ J
Š@ = ©¢d ½ - = J - . (217)
A- A-

Lors des calculs par la méthode de la ˋˋpression gravimétrique᾿᾿, c’est de façon sim-
plement formelle que l’expression (217) est ramenée à la forme habituelle suivante :
¥¡
Š@ = ¥¢ , (218)

Avec Mr= (∑ ºV ∙ V + JV ∙ 9V )K ; Mm. ∑ BV . ]V

Cependant, on connait concrètement quelles erreurs sont considérées. Ainsi, suivant la


méthode de la ˋˋpression gravimétrique᾿᾿ :

Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 139
∑ ºV ∙ V ”∑ JV ∙9V
Š@ = K ∑ BV .]V
. (219)

Observons le cercle de glissement a1a2a3a4a5 et sa tranche pour TPQR% − % et


%% − %% (fig.10.2).

La ligne phréatique D1D2D3D4D5 divisant le cercle en 2 parties : au-dessus (où le sol


est à l’état sec) et au-dessous (où agissent les forces hydrodynamiques d’immersion Pim et
de filtration Pf) de la ligne phréatique.

Le moment de ces forces extérieures qui provoquent le glissement est égal :

N>]+
E = ZºV . ?V − Z»EV . QV , (220)

Où X§ et d§ sont les bras de levier des forces PimN et PfN par rapport au centre de rota-
tion 0.

Ainsi les moments des forces motrices de la tranche sont :

-au-dessus de la ligne phréatique


,
¥¢ = (B,V QV )„¤‚ = B,V@>A . QV (221)

-au-dessous de la ligne phréatique


,,
¥¢ = B,,V@>A . QV + (ZºV . ?V − Z»EV . QV ), (222)

Avec B,V@>A et B,,V@>A étant le poids du sol du massif sec dans les limites de la tranche
au-dessus et au-dessous de la ligne phréatique (fig.10.2). B,V@>A + B,,V@>A = BV@>A = BV

La force hydrodynamique d’immersion Pim est facilement prise en compte lorsqu’on


considère le sol sous la ligne phréatique immergé, c’est-à-dire en diminuant le poids du
sol sec de la grandeur du poids de l’eau dans le volume de son squelette[(1 −
Å)ℎb . Ób ], avec la fraction du volume du squelette, n=la porosité du sol. La force hy-
drodynamique de filtration Pf peut être déterminée sans réseau d’écoulement, en adop-
tant le moment des forces de filtration égal à la valeur du moment du poids de l’eau de la
partie de la tranche située entre la ligne phréatique et le rideau aval II-II
(∇TPQe)geau.N.XN. Ainsi, l’expression (222) peut être remplacée par la formule :
,,
¥¢ = yB,,V»E + £ ¨.¤¢Ÿ {XN ,(223)

Où B,,V»E = B,,V@>A − BV.>,= ; BV.>,= =poids de l’eau dans le volume du squelette de


tranche d’ordre N, entre la ligne phréatique et le cercle de glissement : BV.>,= =
(C − ;)ñ. Y,,V . ËV , avecY,,V =hauteur de la tranche d’ordre N sous la ligne phréatique ;
ËV =largeur de la dite tranche ; £ ¨.¤¢Ÿ = w¨„¢© . ©.; ËV =poids de l’eau de la partie de la
tranche d’ordre N entre la ligne phréatique et le niveau aval II-II ;w¨„¢© =hauteur de la
tranche entre la ligne phréatique et le niveau aval II-II.

Le moment total des forces motrices de la tranche d’ordre N sera égal à :

NE = N,E + N,E = yB,V@>A + B,,V@>A + £ ¨.¤¢Ÿ {ª ¨ . (224)

Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 140
En fonction des niveaux d’eau en amont et en aval, on distingue deux régions
d’écoulement dans le corps du barrage qu’il faut prendre en compte pour effectuer
l’étude de stabilité des talus :

1) le régime est permanent (ou stationnaire) −c’est la percolation ;la circulation


d’eau d’infiltration se passe de l’amont à l’aval. Cet écoulement correspond à l’état
d’exploitation normal de l’ouvrage.

2) le régime est non permanent−lors d’une augmentation brusque du niveau amont


(en période de mise à niveau de la retenue par exemple, c’est-à-dire la percolation à
grandes vitesses) ou lors d’une vidange très rapide à des vitesses qui font 0,3 à 0,5m/j de
couche d’eau vidangée−c’est leressuage. Lors du ressuage on ne doit pas négliger les
pressions interstitielles Pint pour les sols argileux et la pression d’eau d’infiltration Pf, car
les forces ici sont orientées de l’intérieur du massif vers l’extérieur (vers le talus amont).
Les filtres inverses amont au niveau des noyaux amont ou central doivent éviter le renard
dû aux eaux de ressuage. Lorsque l’écoulement est permanent, on peut négliger les pres-
sions d’eau d’infiltration ; ce qui fait une marge dans les calculs au détriment de la pres-
sion qui ne donne pas une grande différence avec les calculs précis.

Pendant le régime non permanent, les forces de filtration ont une grande influence
sur la stabilité du talus.

En vertu de ce qui vient d’être dit, il faut distinguer les zones des actions hydrody-
namiques suivantes :

a) Ecoulement permanent (fig.10.2 et 10.3)

−Le talus amont sous la ligne phréatique se trouve immergé ;

−Le talus aval sous le niveau aval II-II à la ligne phréatique se trouve saturé. Mais s’il
n’existe pas d’eau en aval, le talus sous la ligne phréatique est saturé en eau.

b) Ecoulement non permanent (fig.10.4)

−Le talus amont, dans les limites du noyau amont ou central et de la hauteur de mar-
nage , se trouve saturé en eau, mais dans les limites de l’enrochement se trouve à
l’état sec ì (ouì ) ; sous le niveau constant B-B, le talus se trouve entièrement immer-
gé ì (ou ì ) ;

−Le talus aval se trouve dans les conditions identiques que dans le cas≪ _ ≫.

Pour déterminer les poids volumiques des sols ou de l’enrochement, en tenant


compte de l’immersion et de la saturation, on utilise les relations suivantes :

ñ»E = ñ@L − (C − ;)ñ ; (225)

ñ@,+ . ñ@L O ; ñ, (226)

Où ñ»E . ì =poids volumique immergé (ou densité immergée) du sol ou de


l’enrochement ; ñ@,+ =poids volumique saturé (ou densité saturée) ou poids spécifique

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du sol ou de l’enrochement en suspension dans l’eau ;ñ=poids volumique de l’eau ;
n=porosité du sol ou de l’enrochement.

NB. Le terme densité est attribué pour désigner soit le poids volumique, tf/m3 soit la masse volumique,
t/m . On notera le poids volumique, par ñ et la masse volumique par .
3

Dans le cas d’un écoulement permanent, la ligne phréatique dans les barrages en
enrochements est pratiquement horizontale et occupe le niveau I-I (fig.10.3). Dans les
limites du noyau (amont ou central) elle s’incline légèrement (ligne simplifiée D2D3°. Elle
pourra être déterminée par la méthode du massif fictif ou par la parabole de KOZENY.

A la sortie sur le talus aval du noyau, l’eau chute (noyau amont) ou s’écoule le long
du talus aval u noyau (noyau central−ici on assiste à une sorte de résurgence). Pour cette
raison le massif aval de l’enrochement est à l’état sec (humidité naturelle au-dessus du
niveau aval ( TPQe. le massif amont quant à lui se trouve à l’état de suspension dans
l’eau (immergé), c’est-à-dire sous le niveau amont I-I ; il en est de même que le noyau.

Observons un barrage à noyau et le massif de rupture donné a1a2a3 (fig.10.3). Divi-


sons ce massif en tranches élémentaires de largeur 0,1R ou 0,2R chacune, de sorte que la
verticale passant par le centre d’une tranche désignée par 0 soit confondu au rayon R. a
cause de cette verticale la numérotation, comme indique dansw2.3.6], est
−1, −2, −3 … . Å, et 1, 2, 3, ….m à droite ; construisons la ligne phréatique D1D2D3D4 et
menons, de la verticale vers les extrémités correspondantes et notons les caractéristiques
comme suit :

ℎ , ℎ −la hauteur moyenne des tranches élémentaires disposées dans la partie


sèche du massif de rupture (dans les limites du massif du barrage ˋˋ Ó᾿᾿ et du noyau
˵n᾿᾿) ;
'
, , −idem, mais immergé, dans les limites du massif du barrage, du noyau
et des fondations ;
'
, ℎ , ℎ −idem, dans les parties du massif (enrochement), du noyau et du sol
de fondation saturées en eau ;

ℎ = ∑ ℎb =Hauteur de la colonne d’eau moyenne dans les limites de la tranche sa-


turées en eau ;

ì ,ì −densités sèches du massif (enrochement) et du noyau ;


'
ì ,ì ,ì −densités immergées de l’enrochement, du noyau et du sol de fonda-
tion ;

ì −Densité de l’eau (1tf/m3) ;

X1, X2, X3, …. b −Distances suivant l’horizontale entre les verticales passant par les
centres 0 de rotation du massif de rupture et de la tranche (fig.10.3) d’ordre N ; b > 0
en allant de la verticale 0-0 vers le centre du barrage et b < 0 dans le sens contraire ;

vf , vl , v5 … . vb −angles entre la verticale 0-0 et les rayons passant par les points
d’intersection des verticales centrales des tranches avec le cercle de glissement (angle

Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 142
entre la verticale 0-0 et les verticales 1-1 ; 2-2 ; 3-3 ;….N-N), aux points 1, 2, 3, …N=n et
m;

L1, l2, l3,….lN−longueurs des arcs de cercle à la semelle des tranches ;


'
¾b , ¾b , ¾b −coefficient de frottement interne (pour la tranche d’ordre N) du massif
(enrochement), du noyau et des fondations ;
'
ab , ab −cohésion spécifique (pour la tranche d’ordre N) du sol du noyau et des fonda-
tions ;

Ób −Largeur (suivant l’horizontale) des tranches ; Ób =constante ;

R−rayon du cercle de rupture ;

M, n−nombre de tranches à gauche et à droite du centre 0 (fig.10.3).

Les dernières tranches n et m (à gauche et à droite pour le talus amont, et, à droite
et à gauche pour le talus aval) peuvent avoir une largeur Ó (ou Ó ) inférieure à b. Dans
ce cas, on utilise la hauteur moyenne - b w2.3.6] :
Ü V . €V ,
Y (227)
Ë

Où - b . ou ; €V . €; ou €E ; b=Ób .constante. €; étant la surface réelle de


la tranche observée.

2.3.7.10.3 Formules pour la détermination de k • suivant la méthode de Terzaghi−Bar-


rages en terre et enrochements.

10.3.1 Régime d’écoulement stationnaire (permanent) –talus amont−

Suivant la formule (216) :


∑(BV .‚ƒ„ ‹V .©¢d ½V ”JV .9V )
Š@ . ∑ BV „cd ‹V
(228)

Pour un nombre de tranches allant de n à m (fig.10.3), en prenant ©¢d ½V . ºV , la


formule ((228) prend la forme :
∑E
; (BV .‚ƒ„ ‹V .ºV ”JV .9V )
Z„ . ∑E
, (229)
; BV „cd ‹V

Avec BV étant toujours le poids élémentaire de la tranche, compte tenu de


l’immersion du sol sous le niveau I-I (fig.10.3).

En supposant que tous les états du sol de la tranche sont représentés, la méthode ex-
prime de façon générale, le poids de la tranche par la formule :

BV = [¨ y©¢[
„W . w„¤‚ + ©„W w„¤‚ . +©c¢ . wc¢ + ©c¢ . wc¢ + ©c¢ . wc¢ { , (230)
¢[ d d ¢[ ¢[ d d ¯ ¯
¨

Avec les exposant mb, n et f désignant respectivement le massif du barrage (enroche-


ment), le noyau et fondations ; im=immersion (ℎ =hauteur d’immersion ou hauteur de
la partie de la tranche immergée).

Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 143
En divisant le numérateur et le dénominateur de (228) par γb§ et notant
±² ©¢[ ©d ©¢[
= Hf§ ; = ³¢[ = ³d„W ; = ³¢[
„W „W c¢
©[¨ © „W ; © © c¢ etc. … :

∑E
; ([CV .‚ƒ„ ‹V .ºV ”JV .9V /©[¨ ) ∑E
; ºV .[CV .‚ƒ„ ‹V ∑E
; JV .9V
Z„ = ∑E
= ∑E
+ , (231)
; [CV .„cd ‹V ; [CV .„cd ‹V ©[¨ ∑E
; [CV .„cd ‹V

Où [CV = yw¢[ „¤‚ . ³„W + w„¤‚ . ³„W + wc¢ . ³c¢ + wc¢ . ³c¢ + wc¢ . ³c¢ {V ; dans un cas
¢[ d d ¢[ ¢[ d d ¯ ¯

pratique (concret), certains de ces produits entre parenthèses s’annuleront pour ainsi
faciliter les calculs.

La formule (231) ne met pas en évidence la variation de f et c qui sont les caractéris-
tiques du sol de fondation des différentes tranches (par où passe le cercle de glissement).
En mettant une différence entre les différents sols, on aura les tranches dont les semelles
reposent dans le massif du barrage (avec ºEË et JEË ), le noyau (¾ et a ) et dans le sol de
fondation (¾' et a' ). Ainsi, toutes les valeurs de ¾ et a dont les semelles des tranches
sont dans le sol de fondation, prennent la valeur unique ¾' ou a' ; il est de même que
pour le massif du barrage et le noyau. Dans ce cas, la formule (231) prend la forme géné-
rale suivante :
∑¦¦ ••• •c
¦ ºEË .´j² .‚ƒ„ ‹V ”∑•• 'P .[CV .‚ƒ„ ‹V ”∑••• 'J .[CV .‚ƒ„ ‹V ∑¦¦¦ J; .9; ”∑•c
••• Jº .9º
Z„ = ∑•c
+ ©[¦¦ •c , (232)
• [CV . .„cd ‹V ¨ ∑• [CV . .„cd ‹V

Où b=b§ =constante ; I à II=tronçon du massif du barrage (ici l’enrochement) par le-


quel passe le cercle de glissement ; II à III de la même manière, tronçon du noyau et III à
IV, celui du sol de fondation. Ainsi, à chaque tronçon correspond un couple de caractéris-
tiques f et C du coefficient de frottement interne et de la cohésion spécifique.

10.3.2 Régime d’écoulement non stationnaire (non permanent) –talus amont.

C’est le cas de vidange de réservoir, talus amont.

Observons le même massif de glissement lorsque la vidange s’effectue à des grandes


vitesses =0,3 à 0,5m/j (fig.10.4) du niveau I-I jusqu’à B-B (de la cote ∇1 = ∇TPQR à la
cote∇2). Ici deux cas sont à remarquer :

a) Le talus amont est un enrochement en vrac.

Dans ce cas, le niveau dans le massif baisser parallèlement avec celui de la retenue
et l’enrochement qui était immergé (avec ©¢[ ¢[
c¢ ) devient sec (avec ©„W ). Mais dans le
noyau la ligne phréatique baissera très lentement et le sol qui était ici immergé (avec
©dc¢ ) y sera saturé en eau (avec ì ) dans les limites de ∇1 à ∇2 jusqu’au moment où la
ligne phréatique dans le noyau se confondra avec le niveau B-B (ou∇2). Cet état des
choses augmente le poids du sol du noyau y augmentera de la valeur du poids de la co-
lonne d’eau allant de la cote ∇2 à la ligne phréatique dans le noyau avant la vidange ℎ ,
et la force motrice (par conséquent le moment moteur) augmentera, mais le moment
résistant restera inchangé puisque l’eau ne peut pas engendrer les forces de frottement.

b) Le massif amont est fait de galets graveleux, de grave ou d’autre sol meuble non co-
hérent (matériaux terreux)

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ici le niveau dans le massif baissera moins vite (en fonction de &' ) que dans le réser-
voir ; par conséquent le massif restera relativement saturé comme le noyau dans le cas
≪ _ ≫.

Eu égard à ce qui vient d’être dit, la formule (228) prend la forme :


∑E
; (ºV .BV .‚ƒ„ ‹V ”JV .9V )
Š@ = ∑E , , (233)
; BV . .„cd ‹V

Où B,V = BV + ©[¨ (w,„¢© )¨ (le poids augmente de la valeur du poids de la colonne


d’eau (h,•h‚ )§ et à la place de Hf§ on a Hl§ = Hf§ + (w,„¢© )¨, où pour un massif amont
en enrochements (w,„¢© )¨ = (wd„¢© )¨ (seul le noyau sera à l’état saturé dans ces limites) et
pour un massif en matériaux terreux,(w,„¢© )¨ = yw¢[ „¢© + w„¢© {¨ , avec le massif du barrage
d

en matériaux terreux ; (w,„¢© )¨ = w,„¢© .

Dans ces conditions, la formule (233), compte tenu de (232) s’écrira : Z „ =


∑¦¦ ••• •c
¦ ºEË .µC¨ .‚ƒ„ ‹V ”∑•• º; .[CV .‚ƒ„ ‹V ”∑••• ºº .[CV .‚ƒ„ ‹V ∑¦¦¦ J; .9; ”∑•c
••• Jº .9º
∑•c
+ ©[¦¦ •c . (234)
• [/V . .„cd ‹V ¨ ∑• [/V . .„cd ‹V

10.3.3 Détermination de & pour un écoulement stationnaire –talus aval.

La ligne phréatique divise la tranche en 3 parties (fig.3.5) de la façon suivante : au-


dessus du niveau phréatique D2D3D4D5 les tranches du terrain de rupture découpé sont à
l’état sec ; du niveau D2- D3 à la ligne II-II, correspondant au niveau aval, le sol du noyau
est à l’état de saturation ; au-dessous du niveau II-II, le sol est immergé.

En tenant compte de ce qui est dit par rapport aux forces hydrodynamiques
d’immersion P•s et de filtration Pk (voir paragraphe 10.2), on peut exprimer le poids d’une
tranche de façon générale par la formule :

BV = [¨ y©¢[
„W . w„¤‚ + ©„W w„¤‚ . +w„¢© . ©„¢© + ©c¢ . wc¢ + ©c¢ . wc¢ + ©c¢ . wc¢ { (235)
¢[ d d d d ¢[ ¢[ d d ¯ ¯
¨

Ou, en considérant ©„¢© . ©c¢ O ©, ona :

BV . [¨ y©¢[ „W . w„¤‚ + ©„W w„¤‚ . +w„¢© . ©c¢ + w„¢© . © + ©c¢ . wc¢ + ©c¢ . wc¢ +
¢[ d d d d d ¢[ ¢[ d d

©¯c¢ . w¯c¢ {¨.(236)

Comme indiqué plus haut, le poids de la colonne d’eau w„¢© , dans les limites du courant
de filtration, entre les lignes phréatiques et du niveau aval II-II, exprimé par le membre
wd„¢© . ©. [¨ ne peut engendrer le frottement ; c’est pourquoi pour le calcul du moment ré-
sistant¥¡ , cette valeur doit être soustraite de la somme des poids (236). Dans ce cas, on a :
∑E
; (ºV .[CV .‚ƒ„ ‹V ”JV .9V /©[¨ )
ð@ = ∑E
, (237)
; [/V . .„cd ‹V

Où [CV = w¢[
„¤‚ .³„W + ³„W w„¤‚ + (w„¢© + wc¢ )³c¢ +. wc¢ . ³c¢ + wc¢ . ³c¢ ;
¢[ d d d d d ¢[ ¢[ ¯ ¯

[/V . µC¨ O wd¨.„¢© .


Soitwd¨.„¢© = w¤¨ => [/V = µC¨ + w¤¨

Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 145
D’une manière générale, la formule de ë prend
∑¦¦ ••• •c
¦ ºEË .µC¨ .‚ƒ„ ‹V ”∑•• º; .[CV .‚ƒ„ ‹V ”∑••• ºº .[CV .‚ƒ„ ‹V ∑¦¦¦ •c
¦¦ J; .9; ”∑••• Jº .9º
Z„ = ∑•c
+
©ËV ∑•c
. (238)
• [/V . .„cd ‹V • [/V . .„cd ‹V

De façon analogue, on peut procéder de la même manière pour trouver les expres-
sionsë , Hf§ et lb en cas d’écoulement non permanent. Les formules (231) et (232)
peuvent se ramener à la forme (238) en considérant que pour le talus amont lb = Hf§
en cas d’écoulement stationnaire.

Le calcul des valeurs des différentes composantes de cette formule s’effectue sous
forme de tableau (tableau 26, 27 et 28), où le tableau 26 est un exemple de données utili-
sées pour illustrer le présent cours.

2.3.7.10.4 Formule pour la détermination de ë suivant la méthode de laˋˋ pression


gravimétrique᾿᾿ de Roman Tchougaev.

La méthode est appliquée aux barrages en terre et enrochements.

A la différence de la méthode précédente de K.Terzaghi,R.Tchougaev dans sa mé-


thode suppose qu’au moment de l’équilibre limite, la force élémentaire ã‰b agissant sur
la semelle de la tranche théorique est égale au Cb (fig.10.1). Ainsi (voir 218) :

R = ž Cb . b

R = S ž Cb . ¾b + ž ab . ob

En notant ¾b par ¾b et ab par ab , les appelant valeurs réelles du coefficient de frot-


tement interne et de la cohésion du sol de fondation de la tranche d’ordre N (à la diffé-
rence de leurs valeurs critiques ou de calculs), R.Tchougaev pose :

R = S ž Cb . ¾b + ž ab . ob

En conservant la méthode de considération des forces de filtration, ainsi que les con-
ditions entrant dans le calcul des grandeurs, on obtient le coefficient de sécurité du mas-
sif de rupture :
C
K ∑ [CV .ºV- K ∑ JV- .9V K ∑ [CV .ºV- ” ∑ JV- .9V
ð@ = + ©Ë =
©Ë V
∑ [CV .QV ∑ [/V .QV ∑ [/V .QV
. (239)
V

f f
Pour les talus de pente supérieure à là , la valeur de ë obtenue par calcul doit
l,•
être précisée en le diminuant en fonction des caractéristiques du sol le long du cercle de
glissement dangereux, ainsi que de la classe de l’ouvrage. La précision se fait au moyen
des formules suivantes :

a) pour un sol homogène et hétérogène à la semelle du massif de rupture, indépen-


damment de la classe de l’ouvrage
∑[ .º K ∑J .9
ð@ = K ∑ [CV .QV- × C, D§ ‚ƒ„ ¶ + ©Ë × ∑ [ V-.QV ; (240)
/V V V /V V

Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 146
b) en cas de sol hétérogène, on a pour les barrages des classes I et II :
∑ [CV .ºV- .\V K ∑ JV- .9V
ð@ = ∑ [/V .QV
+ ×∑ , (241)
©ËV [/V .QV

Où · est l’angle d’inclinaison de la corde de l’arc du cercle de glissement dangereux ;


\V =distance, par la verticale, du centre de la semelle de la tranche jusqu’au centre de
rotation du massif de rupture (ou centre du cercle de glissement) (fig.10.2).

Le long de la surface de glissement, l’hétérogénéité du sol suivant les paramètres¾b


et ab peut être considérée en introduisant les coefficients ’et £.

Parmi les valeurs réelles ¾b et ab existantes le long de la surface de glissement,


' á
on adopte deux ‟principales” notées ¾ # et a # . En notant ’b = '‡Ñet £b = á‡Ñ , la formule
ÑÉ ÑÉ
(239) prend la forme :
∑([ .‘ ) K ∑(¸ .9 )
ð@ = K ∑([ CV.QV ) º-G + ©Ë . ∑([ V .QV ) J-G (242)
/V V V /V V

Ou, en tenant compte des corrections :


∑([CV .‘V .\V ) K ∑(¸ .9 )
ð@ = ∑([/V .QV )
º-G . C, D§ ‚ƒ„ ¶ + ©Ë × ∑([ V .QV ) J-G , (243)
V /V V

∑([CV .‘V .\V ) K ∑(¸ .9 )


ð@ = ∑([/V .QV )
º-G + × ∑([ V .QV ) J-G. (244)
©ËV /V V

Les exemples de calculs sont effectués conformément aux tableaux 29 et 30


(fig.10.6 et 10.7)

2.3.7.11 FONDEMENTS DE LA METHODE DE CALCUL.

L’étude de stabilité des talus devient complexe dans le cas où le matériau local uti-
lisé pour la construction des différents éléments du barrage est hétérogène. Ce qui con-
duit à utiliser les valeurs moyennes ou des fois ≪ enveloppantes≫ des caractéristiques
pondérales et de résistance des composants de ce matériau.

Tableau 26

Exemple de caractéristiques des sols du barrage et du sol de fondation.

Eléments Poids volu- Po- Poids volumique Ž¾⁄ 5 Angle Cohé-


(parties) du mique réel rosité de frotte- sion spé-
barrage ì . ì , Ž¾⁄ 5 n Sec Im- Sa- ment in- cifique
ì = ì , mergé turé terne * Ž¾⁄ l
ì ì
Noyau 2,53 0,33 1,70 1,03 2,0 20 35
amont ou 3
central
Massif 2,55 0,29 1,80 1,09 2,0 38 0
amont et aval 9
Zones de 2,55 0,30 1,78 1,08 2,0 38 0

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transition 8
Sol de 2,78 0,30 1,94 1,24 2,2 35 0
fondation 4

Tableau 27

En-tête 1. Calcul de stabilité du talus amont d’un barrage


Cas de calcul : temps Niveaux des biefs
Massif de rupture Åx …..(fig.10.3) d’exploitation de l’ouvrage
avec niveau amont baissé (§11- Amont :…..m ; aval……m
niveau de calcul).
'
Données : R=…; b=…;í =í ;í =… ;í =… ;í =… ; í =… ; í =… ; ¾ =… ; ¾ =... . ; ¾' =.. . ; a' =.. . ; a =.. . ;
a =.. . ;nombre de trancheN= de n à m. fruit du talus f =…
Valeurs obtenues du plan (du º J 9
[C somme [ ] à [C/]

dessin)
K
Q
[/ = [C + w¤
la

º. [C . ‚ƒ„ ‹

±[/ . „cd ‹
± „cd ‹ = ±

[C . ‚ƒ„ ‹
¢[

¢[
„¤‚ . ³„¤‚

wd„¤‚ . ³d„¤‚

c¢ . ³c¢

wdc¢ . ³dc¢

w¯c¢ . ³¯c¢

‚ƒ„ ‹

A+9
w¤ = w¢[

±Q

de

w¢[

w¢[
w¢[

w¢[
„¤‚

wd„¤‚

wdc¢

w¯c¢

tranche
Åx

1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 2 2 2 2
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 0 1 2 3 4
Note : les valeurs sans dimension sont calculées par les expressions suivantes :

•º = γ•º /γ ; D•º = γ•º /γ ; D•s = γ•s /γ ; D•s = γ•s /γ, avec la densité immergée
sg k
Dsg sg m m sg k

γ =γ − (1 − Å)γ => γmb mb


im = γsq − (1 − n) γ etc. ..

Lorsque le cercle de glissement ne passe que dans le sol de fondation et du noyau,


le membre de la formule (238) qui comporte f sera nul. Ici la formule prend la forme
suivante :
∑••• •c
•• º; .[CV .‚ƒ„ ‹V ”∑••• ºº .[CV .‚ƒ„ ‹V ∑¦¦¦ J; .9; ”∑•c
••• Jº .9º
Z„ = ∑•c
+ ©Ë¦¦ •c .
• [/V . .„cd ‹V V ∑• [/V . .„cd ‹V

Si dans les données du tableau 27 on avait de plus Jº = D, la formule (238) s’écrira :

Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 148
∑•••
•• º; . [CV . ‚ƒ„ ‹V + ∑••• ºº . [CV . ‚ƒ„ ‹V
•c
∑¦¦¦
¦ J ; . 9;
Z„ = + =
∑•c
• [/V . . „cd ‹V ©ËV ∑•c
• [/V . . „cd ‹V
∑E
; º; . [CV . ‚ƒ„ ‹V ∑¢
d J ; . 9;
= +
∑E; [/V . „cd ‹V ©ËV ∑E
; [/V . „cd ‹V

Où lb = fb + = hmb
im = 0 (colonne 7) puisque le talus amont sera immergé en-
b ; b
tièrement (pas de saturation−voir formule (237)) et lb = fb ; pour toute tranche N de 0 à
Q Q
m : . sin vb = ; de 0 à n : . sin vb = − , avec ± étant la les valeurs tirées du plan
K K
(distance, suivant l’horizontale, entre le centre de la semelle de la tranche à l’axe verticale
0-0 passant par le centre de rotation du massif de rupture.

Tableau 28

En-tête 2

Calcul de stabilité du talus aval du barrage.

Massif de rupture Åx …..(fig.10.5) Cas de calcul :temps Niveaux des biefs m


d’exploitation
Amont :…..m ; aval……m

'
Données : R=…; b=… ;í =… ;í =… ;í =… ; í =… ; í =… ; ¾ =… ; ¾ =... . ; ¾' =.. . ; a' =.. . ; a =.. . ; a =.. . ; N= de
n à m. fruit du talus l =…
Valeurs obtenues du plan (du
[C somme [ ] à [C/]

dessin)
K
Q
[/ = [C + w¤
la

º
º. [C . ‚ƒ„ ‹

±[/ . „cd ‹
± „cd ‹ = ±

[C . ‚ƒ„ ‹
¢[

¢[
wd„¤‚ . ³d„W

c¢ . ³c¢

wdc¢ . ³dc¢

w¯c¢ . ³¯c¢
„¤‚ . ³„W

J 9
‚ƒ„ ‹
±Q
w¤ = w„¢©

A. 9
de

w¢[

w¢[
w¢[

w¢[
„¤‚

wd„¤‚

wdc¢

w¯c¢

tranche
Åx

1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 2 2 2 2
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 0 1 2 3 4

La formule (238) prend la forme :


∑E
; º; . [CV . ‚ƒ„ ‹V ∑¢
d J ; . 9;
Z„ = +
∑E; [/V . „cd ‹V ©ËV ∑E
; [/V . „cd ‹V

Avec lb = fb + b ; b = hnNsat

Cours d’Ouvrages Hydrauliques Dr TOUNKARA Jean Faraguet/ Ing KEITA Youssouf Page 149
Tableau 29

En-tête 3 :

Calcul de stabilité du talus aval

Massif de rupture Åx …..(fig.10.6) Cas de calcul : temps Niveaux d’eau des biefs
d’exploitation classe de
l’ouvrage II Amont :…..m ; aval……m

'
Données : R=…; b=… ;í =… ;í =… ;í =… ; í =… ; í =… ; ¾ =… ; ¾ =... . ; ¾' =.. . ; a' =.. . ; a =.. . ; a =.. . ; N=
de n à m. fruit du talus l =…
Valeurs obtenues du plan (du 9

’. [C . Y=[C ]. [C•]. [C1]


[/ = [C + w¤ =[C•]. [1]

dessin)
[C somme [ ] à [C/]

[/ . Q = [C~]. [C§]

£. 9 = [/D]. [/C]
#
Y=à partir du plan

’ = ¾ /¾ #
¢[

¢[
„¤‚ . ³„¤‚

wd„¤‚ . ³d„¤‚

£ = a /a
la

c¢ . ³c¢

wdc¢ . ³dc¢

w¯c¢ . ³¯c¢

±Q
w¢[

w¢[
de

w¤ = ℎ
w¢[

w¢[
„¤‚

wd„¤‚

wdc¢

w¯c¢

tranche
Åx

1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 2 22
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 0 1

Par la formule (244) on a, pour l’ouvrage de classe II :


∑E
; »V .\V .[CV .'ÑÉ ¼ ∑¢
d ½V .9V .áÑÉ
Z„ = ∑E
+ ©Ë E , avec lb = fb + b ; b = ℎb
; [/V ."‡ V ∑; [/V ."‡

Ici ℎb = hnNsat , pour tenir compte des forces W' .

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Tableau 30

En-tête 4

Calcul de stabilité du talus amont


Cas de calcul : temps Niveaux d’eau des biefs
Massif de rupture Åx 1 .(fig.10.7) d’exploitation niveau d’eau
baissé l’ouvrage de classe II Amont :…..m ; aval……m

'
Données : R=…; b=… ;í =… ;í =… ;í =… ; í =… ; í =… ; ¾ =… ; ¾ =... . ; ¾' =.. . ; a' =.. . ; a =.. . ; a =.. . ; N=
de n à m. fruit du talus f =…
Valeurs obtenues du plan (du 9
[C somme [ ] à [C/]

dessin)

Y=à partir du plan


[/ = [C + w¤

¸ = J- /J-G
’ = º- /º-G
la

¢[

¢[
„¤‚ . ³„¤‚

wd„¤‚ . ³d„¤‚

c¢ . ³c¢

wdc¢ . ³dc¢

w¯c¢ . ³¯c¢

[/ . Q

¸. 9
±Q
de

w¢[

w¢[
w¤ = ℎ
w¢[

w¢[
„¤‚

wd„¤‚

‘. [C . Y
wdc¢

w¯c¢

tranche
Åx

1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 2 22
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 0 1

Par la formule (244) on, pour l’ouvrage de la classe II :


∑E
; »V .\V .[CV .'ÑÉ ¼ ∑¢
d ½V .9V .áÑÉ
Z„ = ∑E
+ ©Ë E , avec lb = fb + b ; b = ℎb = hm§•h‚
; [/V ."‡ V ∑; [/V ."‡

Suivant le principe de la valeur ‟enveloppante” on choisit pour la section de calcul,


celle qui donne la plus grande hauteur du barrage (au niveau du lit).

La prise en compte de la variation des charges hydrostatiques et hydrodyna-


miques de l’eau se fait en effectuant les calculs du barrage pour les niveaux amont et aval
suivants :

1. Bief amont (talus amont)

a) en amont le niveau normal VST, en aval le niveau minimal VPQe ;

b) vidange rapide du réservoir (0,30 à 0,50m/j) à partir :

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−du niveau des plus hautes eaux W X

−du niveau de la retenue normal ST

Le vidange s’effectue jusqu’à la profondeur amont f = 0,2ℎ


f f
c) un niveau amont d’une profondeur ℎf = à
• l

d) remplissage rapide du réservoir avant sa mise en fonction pour la première fois ou


une remise en eau dès après vidange

2. Bief aval (talus aval)

Les cas les plus mauvais sont :

e) en amont le niveau des plus hautes eaux VW X et en aval le niveau maximal


VPQe ;

f) en amont le niveau de la retenue normalVST, en aval le niveau maxi-


malVPQe .

Les cas b, c et e (ouf) sont les premiers à étudier lors de la conception définitive du
profil en travers du barrage.

En dehors des cas observés, il est nécessaire d’étudier autre cas dangereux (le cas
d’un disfonctionnement du dispositif de drainage par exemple, au pied du barrage ou au
contact barrage-fondation etc. …) ; pour tous les deux talus, la période de consolidation
est la plus grande si la pression interstitielle Pint existent dans le noyau.

L’étude de stabilité consiste à trouver, par la méthode d’approximations successives,


la pente ou le fruit du talus qui donne la valeur minimale du coefficient de sécurité ë
égale à la valeur normative ou adoptée suivant certaines conditions de conception. Le
tableau 31 peut être utilisé dans les calculs en prenant & Ã . & . Mais les précisions
données dans le tableau 20w2.3.6] permettent d’effectuer les calculs précis ou approchés,
ainsi que d’étudier l’ouvrage pour la période de construction.
Note : 1. La plus grande valeur est adoptée quand le talus ou noyau ou le sol de fondation est composé
partiellement ou entièrement de terre argileuse hétérogène ;2. Le coefficient & du masque amont de pro-
tection doit être le même que pour le talus du barrage ; 3. Les valeurs de & obtenues ne doivent pas dé-
passer de 15% ou de 30% (pour les hauts et très hauts barrages) leurs valeurs du tableau 20[2.3.6] ; 4. La
valeur de & doit être aussi déterminée en tenant compte des forces séismiques et la pression interstitielle.

2.3.7.12DETRMINATION DE LA SURFACE DE GLISSEMENT AU PLUS PETIT COEFFICIENT


DE SECURITE SUIVANT LES NORMES SOVIETIQUES TECHNIQUES ET D’ETUDE DES BAR-
RAGES EN TERRE COMPACTEE (TY 24-104w}]).

La valeur du coefficient de sécurité se détermine par la méthode d’approximations


successives en se donnant un nombre de cercle de glissement vraisemblable et détermi-
nant les coefficients de sécurité correspondants parmi lesquels le plus petit exprime la
valeur de calcul à comparer avec la valeur normative donnée pour le barrage concerné.
Lorsque le sol de fondation est meuble, la surface de rupture doit le traverser.

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Suivantw}], les centres des cercles de glissement (de rupture) sont sur les droites
construites de la manière suivante :

1-on trouve le point M1 (fig.12.1) situé à une profondeur ℎ du pied du barrage et


à une distance de 4,5ℎ de là (du pied du talus), distance mesurée vers le barrage ;

2-pour obtenir le point Rl nécessaire, on mène deux droites : la première au som-


met du talus, sous un angle de 35° par rapport à l’horizontale ‘à la cote ∇aS de la crête
du barrage) et la deuxième au pied du talus, sous un angle de 25° par rapport à la ligne de
talus.Rl représente le point d’intersection des deux lignes ;

3-en joignant les points Rf et Rl par une ligne, on obtient la première droite de
centres sur laquelle on choisit 3 à 5 points (centres) à partir desquels on mène les cercles
qui représentent les surfaces de rupture ;

4-on détermine les coefficients de sécurité pour les différentes surfaces (cercles) de
rupture ainsi tracées 1, 2, 3, 4 et on construit le profil (ou diagramme) des coefficients de
sécurité sur la ligne des centres Rf Rl en posant les valeurs obtenues ë D dans les points
correspondant aux centres0f ,0l ,...,0 des cercles observés ;

5-un point 5 est mi là où ë D = ë D et sera noté&• . On mène une perpendiculaire à


la droite Rf Rl passant par le point 5 et dénommée Tf Tl qui est la droite suivante pour 2
à 3 autres centres 0¿ ,0 ,0Î à partir desquels de nouveaux cercles sont tracés.

En calculant les valeurs du coefficient de sécurité ë DD pour ces nouveaux points de la


droite Tf Tl , on obtient une autre valeur minimale ë DD au point 9 (on notera &Ô ). Si les
valeurs ë D et ë DD sont différents de 5%, on continue le calcul en menant une per-
pendiculaireWf Wl à la droite Tf Tl passant par le point 9. De la même manière, on cons-
truit sur cette droite, le profil des coefficients ë DDD à partir duquel on obtiendra encore
une autre (troisième) valeur minimale ë DDD notée ë qui, certainement, sera déjà près
de la valeur minimale cherchée pour tous les cercles passant par le point A. de cette fa-
çon, il faut procéder à la détermination de ë Ý et ë á et on adopte le coefficient de sécuri-
té pour le talus ë = R (ë ,ë Ý ,ë á ).

Souvent, on obtient déjà sur la droite Tf Tl un coefficient ë DD qui n’est différent


de la valeur recherchée que de 1 à 2%. C’est pourquoi généralement, la précision recher-
chée avec Wf Wl n’est plus nécessaire. Ainsi 7 à 10 points sont suffisants sur les droites
Rf Rl et Tf Tl .

2.3.7.13OBSERVATIONS COMPLEMENTAIRES

13.1 Matériaux pierreux pour les massifs amont et aval

13.1.1 Les normes de construction recommandent, pour les ouvrages des classes III et
IV, une compacité de l’enrochement telque la porosité n obtenue après compactage
soit de l’ordre de 0,20 à 0,25 (pour les ouvrages construits par couches de 2,5m
d’épaisseur), de 0,35 à 0,40 (pour les barrages construits par couches de 10m) w | ;

13.1.2. Pour les barrages des classes I et II, il faut obligatoirement procéder à des tra-
vaux de recherche au laboratoire, au stade du projet technique, pour déterminer les ca-

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ractéristiques suivantes : la porosité, l’absorption d’eau, la constitution minéralogique et
la composition chimique, la résistance à la compression (pour l’humidité naturelle, et
pour une saturation complète).

En dehors du laboratoire, il faut aussi les travaux de tir et des essais de chantier
pour déterminer la composition granulométrique des masses abattues et l’angle de repos
(de talus naturel) de l’enrochement ainsi que l’indice de foisonnement (augmentation de
volume dans l’eau) et d’affaissement. La composition des cailloux (en grosseur) utilisés
est déterminée sur la base de l’obtention de la plus grande compacité , c’est-à-dire
de la plus petite porosité de l’enrochement (la valeur de la porosité n est adoptée par le
projet en fonction du type et de la structure du barrage, ainsi que de la possibilité
d’atteindre cette valeur dans les conditions d’exécution des travaux données) ;

13.1.3. Pour les massifs on utilise les pierres de carrière (fig.13.1), les cailloux roulés,
les matériaux de glissement des terres, les galets, le gravier et des sols meubles à gros
morceaux (blocs graveleux, grave etc.…) (fig13.2). Les roches peuvent être magmatique
(roches pyrogène), métamorphique, exogène (roches sédimentaires). De préférence, les
granites, syénites, le gabbro, les diorites etc.… qui sont très résistantes et ont une grande
compacité.

Pour les hauts et très hauts barrages, les matériaux pierreux doivent de plus être
sans changement de propriétés sous la charge et dans le temps.

Il est permis d’utiliser les masses abattues (masses rocheuses) sans tri et sans limi-
tation de la granulométrie, mais le caillou ne doit être plus que la capacité de
l’excavateur, ainsi que la moitié de la hauteur de la couche à remblayer par la méthode
des couches successives.

L’aptitude d’une pierre pour l’enrochement se détermine en fonction de la hauteur


du barrage, de sa place et sa destination dans la section transversale du barrage, ainsi que
des conditions climatiques du lieu de construction. Par exemple, les exigences pour la
résistance et la granulométrie des cailloux utilisés dans les massifs amont et aval des bar-
rages en terre et enrochements sont plus atténuantes que celles pour les cailloux
(pierres) destiné(e)s à l’enrochement de protection du talus amont ou à la maçonnerie de
l’avant-masque d’étanchéité des barrages en enrochements ; pour l’enrochement par
hautes couches avec compactage à la lance à eau, il est recommandé d’utiliser les cailloux
plus résistants que le massif du barrage construit de petits cailloux avec compactage mé-
canique par couches.

Le coefficient de ramollissement (rapport des résistances à l’écrasement (compres-


sion) de la roche à l’état saturé et à l’état sec) d’une pierre dans l’enrochement sous l’eau
(ou sous l’action périodique de l’eau) ne doit pas être inférieur à 0,9 pour les roches pyro-
gènes et métamorphiques et à 0,8 pour les roches exogènes (sédimentaires).

2.3.7.13.2 Les sols détritiques grossiers destinés aux massifs amont et aval.

Les alluvions fluviales et les dépôts du lit majeur sont un bon matériau pour les mas-
sifs amont et aval des barrages. Ces sols se compactent très bien à toute humidité et leur
remblayage n’est pas limité par la température. La résistance de leur squelette est élevée
et la compacité recherchée est très vite atteinte par compactage mécanique. Néanmoins

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la résistance des sols détritiques est inférieure à celle des masses abattues ; c’est pour-
quoi les fruits des talus ici seront plus grands, mais ce volume ne joue pas sur le coût gé-
néral à cause du faible coût des travaux d’exploitation de la carrière d’alluvions par rap-
port à la roche.

2.3.7.13.3 Sols et mélanges terreux artificiels pour les noyaux.


Les exigences sont : la perméabilité insignifiante pour éviter les fuites énormes ; ab-
sence de renard pour éviter l’érosion des particules fines ; plasticité normale pour per-
mettre les déformations sans fissures ; bonne résistance au glissement et une bonne
compacité. Le tableau 31 montre les valeurs des coefficients de filtration des sols de diffé-
rentes granulométries. Ces valeurs sont obtenues des noyaux de barrages existants. De
ces données, il ressort que les sols renfermant 4 à 18% de particules argileuses et de fines
sont satisfaisants pour assurer l’étanchéité du noyau. Pratiquement, avec &' =
10€ à 10€• cm/s, le noyau est considéré satisfaisant. Les sols qui renferment un plus
grand pourcentage de particules argileuses et de fines ont un plus petit coefficient de
filtration mais les caractéristiques de cisaillement diminuent de valeur, conduisant ainsi à
une nécessité de projeter de grands talus des noyaux ; donc un grand volume de terre.

Les argiles pures ne sont pas utilisées pour leur viscosité qui empêche le compac-
tage (surtout les argiles grasses).

Le béton d’argile est souvent utilisé pour servir d’organe étanche (généralement la
formule ASG243640≡Argile 24% ; Sable 36% et Gravier 40%).

Il faut retenir que :

1-la carrière prioritaire est celle dont la terre pour le noyau est directement utili-
sable à l’état naturel sans traitement supplémentaire pour avoir l’humidité proche de
l’optimale et sans tri ou enrichissement.

2-en cas de nécessité, la terre peut être artificiellement séchée en carrière ou sur
place au barrage en construction ; il faut ici avoir en vue que pour le temps de mise en
place et d’étalement de la terre on enregistre 2% de perte d’humidité (sans pluie).

L(humidification artificielle peut se faire dans la carrière ou au lieu de mise en place


pendant l’étalement et le compactage de la terre du noyau.

La meilleure terre pour les noyaux est celle qui a &' = 10€¿ à 10€ cm/s et
* = 20 à 26°. Dans ce cas l’étanchéité est possible avec dimensions moins importantes
des noyaux. Les bonnes caractéristiques du noyau peuvent être obtenues pour un sol
ayant 12 à 20% d’argile et de fines, le reste occupé par des fractions plus grosses (sable et
gravier). Les fig13.3 et 13.4 montrent les compositions granulométriques des matériaux
des noyaux de certains hauts barrages au monde (chaque barrage correspond à un bar-
rage−les noms des sites n’y sont pas indiqués.

2.3.7.13.4 Les filtres inverses

Les filtres dans les massifs du barrage sont différents de ceux qui sont exécutés sous
les barrages en béton, le masque amont ou au niveau des drains etc.… Dans les barrages

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en terre et enrochements, non seulement ils protègent le noyau argileux du renard, du
décollement, de l’érosion de contact, mais à la fois servent de zones de transition entre la
terre du noyau et l’enrochement des massifs amont et aval. Le danger de perturbation de
la plénitude du filtre inverse ici se trouve dans le fait qu’il est entre deux matériaux (argile
et enrochements) aux caractéristiques de résistance très différentes. Mieux, lors du com-
pactage du filtre à l’aide de la lance à eau sous une pression de 5 à 7 kgf/cm2, il n’est pas
exclu que la plénitude du filtre inverse soit menacée.

Pour éviter tous ces phénomènes et, en tenant compte des conditions
d’exécution du remblayage et du compactage, l’épaisseur des filtres est adoptée supé-
rieure ou égale à 3m. Ce qui est incomparable aux filtres habituels de 25 à 30cm.
Le sable des filtres doit être des roches très dures ; le gravier, les galets, la pierre con-
cassée et les refus de triage doivent provenir de roches saines dures pour le filtre.
A présent, les zones de transition sont faites d’une ou de deux couches ; rarement 3
couches.
La fig.13.5 montre les couches granulométriques utilisées pour la constitution des
filtres de quelques barrages existants dont les noms ne sont pas portés ici.

Tableau 31
Composition granulométrique et perméabilité &' des sols des noyaux de quelques bar-
rages existants.
Åx Argile Fines Sable Gravier et galet Perméabilité
d’ordre < 0,005 0,005 à 0,05 à 2 à 200mm &' , cm/s
0,05mm 2mm
1 2 3 4 5 6

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1 5 à 25 12 à 17 18 à 29 65 à 29 10€¿ à 10€Î
2 29 53 18 - 10€
3 21 18 61 -
1,8.10€¿
4 16 20 59 5
5 20 16 51 13 -
-
6 25 à 39 17 à 25 37 à 33 11 à 3 5.10€Î
7 10 à 43 24 à 43 46 à 14 20 à 0 2,1.10-5 à
8 0 à 10 13 à 33 64-52 23 à 5 -7
3,7.10
9 2,1 à 5 2,1 à 9 18,3 à 32 77,5 à 54
10 8 13 71 8 4.10-5 à 10-6
2,6.10-6
11 0 à 10 10 à 25 40 à 50 50 à 15
12 2,7 27,3 70 5.10-6
10€• à 10€¿
13 4,3 40,7 55

10€• à 10€¿
14 3 12 54 31
15 3à9 8 à 21 32 à 52 57 à 18
2.10€• à 10€¿
16 2 à 10 10 à 20 33 à 53 55 à 17 10€ à Q. 10€¿
17 5 à 15 13 à 10 20 à 30 62 à 45 Q. 10€
18 15 à 20 13 à 32 72 à 48 5.10€ à 5.10€Î
10€ à 10€Î
19 3 à 23 28 à 59 69-18 -

10€¿
20 30 40 30 -

21 0 12 26 62 3.10€¿
22 3 7 26 64 10ۥ
23 A 18 7 à 19 20 à 26 70 à 37 10€•
24 23,2 31,2 28,4 17,2 -
10ۥ
25 16 à 34 38 à55 31 à 11 15 à 0

LITTERATURE
BARRAGES EN ENROCHEMENTS

w1| −ETUDE DE STABILITE DES BARRAGES EN MATERIAUX LOCAUX

DOCTEUR JEAN TOUNKARA

w2| −ETUDE DE STABILITE DES BARRAGES EN BETON ET BETON ARME

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DOCTEUR JEAN TOUNKARA

w3| −DISPOSITIFS DE PROTECTION CONTRE LES EFFETS DE L’EAU

DOCTEUR JEAN TOUNKARA

w4] −R.Rolley

[5] −ETUDE DES INFILTRATIONS TOM I, II…

DOCTEUR JEAN TOUNKARA

[6] −TY-24-104-40-Normes techniques et étude des barrages en terre compactée

[7] −BCH-04-71-Normes de construction du ministère de l’énergie URSS

[8] −Poudabé Avakovna Aîrapétian

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