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OUVRAGES :
D50 - P/I
Toutes ces conceptions ont été reprises et enrichies dans le cadre des
recherches entreprises sur le Rhône en 1990. La démarche interdisciplinaire
et intégrée de l’analyse qui sous-tendait ces travaux a contribué à
l’émergence du concept d’hydrosystème qui conduit à considérer les
environnements fluviaux comme la résultante de processus physiques mais
aussi chimiques et biologiques agissant à l’échelle du bassin versant et à des
échelles temporelles comprises entre 1 an et une dizaine de millénaire.
Contrairement aux approches classiques des cours d’eau et des systèmes
fluviaux basées sur l’uni-directionnalité des flux, le concept d’hydrosystème
se fonde sur la prise en compte des flux bidirectionnels des matières
(troncs d’arbres, feuilles, …), d’énergie et d’organismes (zooplancton,
phytoplancton et autres animaux) au sein des plaines alluviales et sur la
conception d’une organisation hiérarchique emboîtée avec asymétrie de
contrôle entre les différents niveaux hiérarchiques. En pratique,
l’hydrosystème est considéré comme un système complexe d’écosystèmes,
de milieux interactifs se caractérisant par trois dimensions : longitudinale,
transversale et verticale
La dimension longitudinale se réfère à tous les phénomènes résultants
des phénomènes le long du gradient amont-aval.
La dimension transversale considère tous les éléments disposés à la
surface des plaines alluviales et leurs interactions qui se manifestent par des
flux bidirectionnels verticaux.
La dimension verticale concerne la superposition des écosystèmes
superficiels et sous-terrain et leurs échanges aussi bien à proximité de l’axe
fluvial (sous-écoulement fluvial) que sous les marges des plaines (nappes
phréatiques des versants). A cette dimension spatiale s’ajoute la dimension
temporelle, qui apparait ici particulièrement importante et doit être
appréhendée à des échelles différentes.
En effet, des évènements brefs et aléatoires telles certaines crues,
agissent comme des perturbations qui influencent aussi bien la structure
physique de l’hydrosystème que l’organisation de ses peuplements. En outre,
à l’échelle d’un cycle hydrologique annuel, l’alternance d’épisodes de crues
et d’étiages joue un rôle majeur dans les flux bidirectionnels à une échelle
intermédiaire (1-100 ans). Les processus physiques régissant la dynamique
fluviale (changement de tracé, érosion, alluvionnement), modifient les
biotopes et interfèrent avec les processus des successions écologique
(développement), changement des peuplements, et accumulation des
biomasses ; des processus géomorphologiques plus globaux et les
changements climatiques majeurs, se déroulant à plus long terme (103 à 104
ans) affectent aussi l’organisation et le fonctionnement des systèmes
fluviaux.
R.M.Q : les crues sont les éléments morphogéniques les plus efficaces.
L’évènement A est de courte durée mais beaucoup moins efficace que
l’évènement C, beaucoup plus efficace et beaucoup plus long. Il va même
jusqu’à atteindre un seuil erroné.
L’évènement A met long, mais à la différence qu’il ne permet même pas que
l’enveloppe puisse être érodé car il n’atteint même pas le seuil permettant de
déclencher l’érosion.
II-2-2 : la charge sédimentaire ou sediment low:
Elle est imposée au cours d’eau au même titre que les débits et c’est un
héritage.
Le rôle qu’exerce et le place qu’occupe la charge solide ou sédimentaire
conduisent à s’intéresser à son origine au régime de transport sédimentaire
en vigueur et ainsi qu’aux propriétés texturales des matériaux dominants
(leur taille) et à leur condition de mise en mouvement.
II-2-2-1 : l’origine de la charge solide :
La charge solide est une émanation d’apports externes et internes. Les
apports externes comme leur nom l’indique, sont des apports de charge
venant de l’extérieur du cours d’eau ou de sa plaine alluviale ; il résulte soit
de sa production primaire (cas des sédiments injecter directement dans le
cours d’eau et issus globalement des mouvements de terrains). Ce type de
production ne se rencontre que dans des conditions particulières : tête de
bassins montagnards, vallées encaissées ou versants proche du cours d’eau ;
soit de la production secondaire (il s’agit dans ce cas d’apports d’affluents
constitués eux même d’apports externes et internes).