Vous êtes sur la page 1sur 18

UE GEO 422 : LES HYDROSYSTEMES FLUVIAUX : DE LEUR

CARACTERISATION PHYSIQUE A L’ETUDE DE LEUR DYNAMIQUE

I- DES CONCEPTS FONDEMENTAUX DANS LE CADRE LOGIQUE


D’ANALYSE DES HYDROSYSTEMES
II- VARIABILITE DES HYDROSYSTEMES
III- VARIABILITE SPATIALE DES HYDROSYTEMES
IV- EVOLUTION DES HYDROSYSTEMES DANS LE TEMPS : DES
AJUSTEMENTS ELEMENTAIRES A LA METAMORPHOSE
V- LES INTERFERENCES ANTHROPIQUES ET LEURS EFFETS SUR LES
HYDROSYSTEMES

OUVRAGES :

 LES COURS D’EAU, DYNAMIQUE DU SYSTEME FLUVIAL ; J. PAUL


BRAVARD
 HYDROSYSTEMES FLUVIAUX, AMOROS ET PETTS (OUVRA
 ELEMENTS D’HYDROMORPHOLOGIE FUVIALE, J. PAUL BRAVARD
ET JEAN RENE MALAVOIR
CHAPITRE I : LES CONCEPTS FONDEMENTAUX AU CADRE LOGIQUE
D’ANALYSE DES HYDROSYSTEMES
Le concept de SYSTEME dérive de celui de système fluvial. Ce dernier
a été formalisé et explicité dans toutes ses composantes pour la première fois
par STANLEY A. SCHUMM (américain) dans un ouvrage fondateur : ‘‘THE
FLUVIAL SYSTEM’’ paru en 1977 << réédition en 1963>>. Il a été proposé à
la suite des travaux pionniers de A. N. TRAHLEUR (1950) qui introduisit le
principe de la théorie des systèmes (c’est-à-dire une combinaison expressive
d’éléments formant un tout complexe marqué par des interactions) et le
principe de la THERMODYNAMIQUE dans l’analyses des Bassins Versants ;
et de R. J. CHORLEY (Britannique, 1962), qui proposa quant à lui le concept
d’EQUILIBRE DYNAMIQUE, défini par l’oscillation du paysage fluvial autour
d’un état moyen.
Le principe d’équilibre dans un hydrosystème
 LES TYPES D’EQUILIBRE EN PHYSIQUE :
 L’Equilibre statique : il y a transport de matières mais cela ne
change pas l’état du système. L’hydrosystème peut connaître
 L’Equilibre dynamique : ici le paysage ne change pas mais il y a
des dépôts, de l’érosion…
 Le Déséquilibre : ici il peut y avoir un élément perturbateur ;
EX : - si la perturbation est temporaire, le cours d’eau retrouve son état juste
après, si la perturbation est plus durable, le cours d’eau prendra plus de
temps pour se remettre.
 Le Non-équilibre
R.M.Q : Un cours d’eau est un système à processus de réponses. Cela se fait
de manière asymptotique.
SCHUMM considère le système fluvial comme l’arrangement significatif
d’identités morphologiques que sont : les versants, les plaines d’inondations
et les chenaux. Comme tout système ouvert (qui a des entrées et des sorties),
il se caractérise par des limites qui sont celles données par le bassin versant,
par des talwegs généralisés qui sont des éléments du réseau
hydrographiques, ainsi que les flux entrants et sortants que sont l’eau et les
sédiments. Les chenaux et le lit majeur accommodent les flux liquides et
solides en transit mais présentent la particularité d’être auto-ajustable (car
le chenal est une forme).
En d’autre, terme la Géométrie en long (la pente), en travers du chenal
(la largeur et la profondeur), ainsi que le Style fluvial( méandrage …) peuvent
se transformer à partir d’un état initial si les flux (eau et sédiments) en transit
connaissent des modifications modérées et durables ou s’ils subissent des
épisodes de crise exceptionnelles à la suite d’un changement de climat ou du
niveau de base (niveau de la mer ou du cours d’eau principal), d’un
mouvement tectonique ou d’actions anthropique qui forment ce que
Schumm appelle les VARIABLES ou les CONTROLES EXTERNES DE 1er
ORDRE (climat, action anthropique) ; il s’agit donc d’un système à processus
réponses (c’est-à-dire qu’une entité à la suite d’une perturbation réagit en
conséquence) ; cette conception fait des systèmes fluviaux des entités en
équilibre dynamique, ‘‘c’est-à-dire qu’ils sont capables de retrouver un état
proche de l’origine après une perturbation’’. Une façon plus simple de
considérer le système fluvial a été proposé par Schumm qui divise le bassin
versant en 3 parties distinctes, échelonnées par un gradient longitudinal. Il
s’entend donc ici comme une évolution au fur et à mesure que l’énergie
diminue. (R.M.Q : le gradient c’est une évolution dans un sens donné. Le
gradient se traduit par une évolution progressive : en amont le lien est très
fort <<ici rien est stocké>> au milieu du bassin les conditions changent <<ici
le bassin s’élargie mais il n’y a pas d’accumulation, c’est une zone de
transfert>> et en aval <<ici on est en plaine alluviale et ici il y a
accumulation>>). Ces trois parties sont donc :
 Zone 1 ou zone de production ou encore zone d’alimentation : Elle est
constituée par des petits cours d’eau localisés en tête du bassin et qui
introduisent l’énergie dans le système (ils introduisent l’eau et les sédiments
à partir des versants.
 Zone 2 ou zone de transfert : il s’agit de la partie intermédiaire du
réseau hydrographique par laquelle l’eau et les sédiments transitent vers les
plaines alluviales. Ici on a un gradient d’énergie qui est important, ce qui
entraîne des fortes pentes.
 La zone 3 ou zone de stockage : constituée par les larges plaines
alluviales des cours d’eau principaux où se dépose une grande partie des
matériaux emportés.
I : Pente
I
D50 : expression de la granularité ou la texture

+ - P/l : rapport profondeur/largeur

D50 - P/I

Le Système fluvial est un Système en cascade car il y a des entrées sous


forme d’eau, qui est interceptée par les plantes et le sol, puis il y a infiltration
et stockage dans les nappes, qui à leur tour alimenterons les cours d’eau en
période d’étiage.

Toutes ces conceptions ont été reprises et enrichies dans le cadre des
recherches entreprises sur le Rhône en 1990. La démarche interdisciplinaire
et intégrée de l’analyse qui sous-tendait ces travaux a contribué à
l’émergence du concept d’hydrosystème qui conduit à considérer les
environnements fluviaux comme la résultante de processus physiques mais
aussi chimiques et biologiques agissant à l’échelle du bassin versant et à des
échelles temporelles comprises entre 1 an et une dizaine de millénaire.
Contrairement aux approches classiques des cours d’eau et des systèmes
fluviaux basées sur l’uni-directionnalité des flux, le concept d’hydrosystème
se fonde sur la prise en compte des flux bidirectionnels des matières
(troncs d’arbres, feuilles, …), d’énergie et d’organismes (zooplancton,
phytoplancton et autres animaux) au sein des plaines alluviales et sur la
conception d’une organisation hiérarchique emboîtée avec asymétrie de
contrôle entre les différents niveaux hiérarchiques. En pratique,
l’hydrosystème est considéré comme un système complexe d’écosystèmes,
de milieux interactifs se caractérisant par trois dimensions : longitudinale,
transversale et verticale
 La dimension longitudinale se réfère à tous les phénomènes résultants
des phénomènes le long du gradient amont-aval.
 La dimension transversale considère tous les éléments disposés à la
surface des plaines alluviales et leurs interactions qui se manifestent par des
flux bidirectionnels verticaux.
 La dimension verticale concerne la superposition des écosystèmes
superficiels et sous-terrain et leurs échanges aussi bien à proximité de l’axe
fluvial (sous-écoulement fluvial) que sous les marges des plaines (nappes
phréatiques des versants). A cette dimension spatiale s’ajoute la dimension
temporelle, qui apparait ici particulièrement importante et doit être
appréhendée à des échelles différentes.
En effet, des évènements brefs et aléatoires telles certaines crues,
agissent comme des perturbations qui influencent aussi bien la structure
physique de l’hydrosystème que l’organisation de ses peuplements. En outre,
à l’échelle d’un cycle hydrologique annuel, l’alternance d’épisodes de crues
et d’étiages joue un rôle majeur dans les flux bidirectionnels à une échelle
intermédiaire (1-100 ans). Les processus physiques régissant la dynamique
fluviale (changement de tracé, érosion, alluvionnement), modifient les
biotopes et interfèrent avec les processus des successions écologique
(développement), changement des peuplements, et accumulation des
biomasses ; des processus géomorphologiques plus globaux et les
changements climatiques majeurs, se déroulant à plus long terme (103 à 104
ans) affectent aussi l’organisation et le fonctionnement des systèmes
fluviaux.

Au total, les concepts de système fluvial puis d’hydrosystème,


conduisent à considérer les cours d’eau comme une association d’entités
fluviales hiérarchisées et emboîtées où les dynamiques s’exerçant aux
niveaux supérieurs influencent ou contrôles celles se réalisant aux niveaux
inférieurs. Les différents niveaux successifs sont contrôlés par des processus
et des facteurs se réalisant à différents pas de temps ; ce qui explique qu’on
puisse parler de systèmes hiérarchisés avec asymétrie de contrôle,
spécifiquement quand on évoque le concept d’hydrosystème. Ces deux
concepts intégrateurs ont servi de cadre référentiel à des approches
méthodologiques donc la mise au point a été facilité par les perspectives
qu’ils offrent en termes d’organisation et d’analyse de la recherche se
rapportant aux cours d’eau.
 La première perspective qui est donnée du point de vue de l’analyse
hydro-morphologique, est la possibilité de discrétiser d’amont vers l’aval des
secteurs différenciés qualifiés de fonctionnels, qui s’échelonnent d’amont
vers l’aval
Les différences entre secteurs reflètent le caractère hétérogène des
bassins liés à :
 Une géologie complexe des paramètres climatiques variables
dans l’espace et la traversée de différents domaines de végétation.
 L’histoire géologique de grands bassins, la diversité dans la
dimension longitudinale des vallées et dans le remplissage d’alluvions dont
l’épaisseur et les caractéristiques sédimentologiques varient
 Des changements à vitesses variables des diverses composantes
du système morphologique.
 La seconde perspective c’est de considérer que la nature et l’ampleur
des modifications qui affectent les lits fluviaux varient suivant des échelles
temporelles ; ainsi l’ajustement des microformes (c’est-à-dire des formes
observées au fond du lit), se fait-il à l’échelle de la crue ? celui des styles
fluviaux à l’échelle des décennies ou du siècle ? celui du profil en long à une
échelle semblable si l’on ne considère qu’un tronçon, mais à l’échelle des
siècles ou des millénaires si l’on prend en compte la totalité du système.

R.M.Q : les crues sont les éléments morphogéniques les plus efficaces.
L’évènement A est de courte durée mais beaucoup moins efficace que
l’évènement C, beaucoup plus efficace et beaucoup plus long. Il va même
jusqu’à atteindre un seuil erroné.
L’évènement A met long, mais à la différence qu’il ne permet même pas que
l’enveloppe puisse être érodé car il n’atteint même pas le seuil permettant de
déclencher l’érosion.
II-2-2 : la charge sédimentaire ou sediment low:
Elle est imposée au cours d’eau au même titre que les débits et c’est un
héritage.
Le rôle qu’exerce et le place qu’occupe la charge solide ou sédimentaire
conduisent à s’intéresser à son origine au régime de transport sédimentaire
en vigueur et ainsi qu’aux propriétés texturales des matériaux dominants
(leur taille) et à leur condition de mise en mouvement.
II-2-2-1 : l’origine de la charge solide :
La charge solide est une émanation d’apports externes et internes. Les
apports externes comme leur nom l’indique, sont des apports de charge
venant de l’extérieur du cours d’eau ou de sa plaine alluviale ; il résulte soit
de sa production primaire (cas des sédiments injecter directement dans le
cours d’eau et issus globalement des mouvements de terrains). Ce type de
production ne se rencontre que dans des conditions particulières : tête de
bassins montagnards, vallées encaissées ou versants proche du cours d’eau ;
soit de la production secondaire (il s’agit dans ce cas d’apports d’affluents
constitués eux même d’apports externes et internes).

Les apports internes.


Conceptuellement se sont ceux mobilisés au sein du cours d’eau ; on
parle aussi de <<stocks alluviaux internes>> qui se présentent généralement
sous deux formes :
 Le stock disponible dans le lit mineur lui-même
 Le stock du lit majeur et des terrasses (anciens lits majeurs
partiellement disséqués) déposées lors des périodes dites actives du
quaternaire et réinjecté directement dans le cours d’eau par les processus
d’érosion latérale.
Le stock en lit mineur est formé par les macro-formes alluviales (forme
d’une certaines tailles façonnées par le cours d’eau et rendant compte de la
dynamique du cours d’eau) d’une part et les sédiments du fond du lit
(sédiments transportés au fond et dépendant…) d’autre part. Toutefois,
l’essentiel du stock alluvial potentiellement disponible au transport se
trouve aujourd’hui dans les terrasses situées en marge des vallées et dans les
planchés alluviaux constitués de nappes grossières de base recouvertes par
des dépôts sommitaux fins.
II-2-2-3 : le régime de transport et son influence :
Le type de régime reflète les caractéristiques du lit.
SCHUMM (1968) a distingué trois types de régimes de transport
sédimentaire, se traduisant par des différences notables, du point de vue de
la morphologie des chenaux.
 Les régimes de transport à charge de fond dominante : il s’agit des
rivières dont les sédiments transportés au fond représentent plus de 11% de
la charge totale. De telles rivières ont tendance à être large. Ex : en A on a un
exemple de régime à charge de fond dominante. R.M.Q : Ceux-ci ont besoins
des écoulements dynamiques pour pouvoir les mettre en mouvement. Peu
profondes avec des rapports largeur profondeur inférieur à 40. Compte tenu
du caractère non consolidé des matériaux formants leur enveloppe et des
caractères peu cohésifs de leurs berges, ces cours d’eau sont relativement
rectilignes avec des sinuosités de -1,3.
 Les régimes de transport sédimentaire mixtes : ils caractérisent des
systèmes où on a 3% à 11% de la charge totale de la rivière est transportée
au fond. La présence de sédiments non consolidés au fond contraste ici avec
des berges argilo-limoneuses ; ce qui explique qu’elles soient plus cohésives.
On a alors des conditions favorisant le développement des chenaux sinueux
caractérisé par un rapport largeur profondeur inférieur à 10 (ici le transport
de fond diminue au profit du transport en suspension souvent plus
important) Ex : en B on a un type de cours d’eau façonné dans deux types de
charge <<au fond : cailloux… au-dessus un matériau plus fin et cohésif (limon
et argile)>>). Pour ce type de cours d’eau, les berges sont cohésives donc
beaucoup moins érodables à cause de la cohésion. (l’érosion augmente avec
la finesse du matériau). Tout chose qui favorise le développement de
chenaux très sinueux S<2, et étroits et profonds
 Les régimes de transport à charge en suspension dominante :
LES PROPRIETES TEXTURALES :
Les sédiments déterminent en fonction de leur caractéristiques texturales et
les conditions de leur mise en mouvement deux types de résistance :
La résistance : autre variable semi-indépendante comme la puissance. Elle
existe sous deux formes :
 La résistance à l’écoulement : également qualifiée de rugosité,
augmente les pertes dues à la friction et réduit l’énergie disponible pour le
transport. Elle peut se décomposer en rugosité de paroi (boundery
resistance) et en rugosité des formes du lit (formes présentes au fond du lit).
La rugosité de paroi dépend du périmètre mouillé et de la taille des
sédiments. Pour les particules de grandes tailles supérieures aux graviers, la
forme devient importante ; Ex : des cailloux ovoïdes vont se positionner au
fond du lit dans le sens de la plus grande longueur (Effet de saillit permettant
d’opposer une plus grande résistance à l’érosion ou …
La rugosité liée aux formes du fond dépend de leur nature et de leur
ampleur ; elles même fonction du type d’enveloppe formant le lit. Ainsi dans
les lits rocheux constitués de gros blocs, se sont les dispositions en marches
cuvettes qui sont prédominantes. Dans les lits à fonds Graveleux, les amas de
galets et les stries constituent les formes caractéristiques. Dans les lits à
fonds sableux, on note la présence de rides et de dunes dans des conditions
de régimes faibles (c-à-d des écoulements peu énergiques). Tandis que les
anti-dunes se développent dans des conditions de régimes supercritiques (c-
à-d des écoulements très énergiques).
 La résistance à l’entraînement <<transport>> et à l’érosion : elle
dépend essentiellement des propriétés des sédiments définis par leur taille
et leur densité. La densité étant difficile à évaluer, on se fonde généralement
pour l’apprécier sur les caractéristiques texturales des matériaux utilisés
alors comme des simples approximations. Ceci peut être fait :
- En évaluant le rapport limon-argile : qui renseigne sur le degré de
cohésion du matériel et par conséquent sur son érodibilité.
- En déterminant les classes de taille du sédiment : pour les
matériaux inférieur à 2mm, en procédant à une analyse granulométrique
(par tamisage à sec), et micro-granulométrique (˂60micron)
- En procédant sur le terrain à des mesures morphométriques :
pour les galets, les cailloux et les gros graviers. Ces mesures consistent à
mesurer le plus grand axe, l’axe intermédiaire et le petit axe qui vont
permettre le calcul de certains indices. Il existe aussi le système échelle ‘‘phi’’
Ø : échelle intégrée en 1934 par Krumbein. Ø=-log2d.
II-2-3 : la morphologie et le comportement des chenaux : une
résultante de l’équilibre dynamique entre l’eau et les sédiments
Plutôt que de considérer individuellement le rôle de l’eau indépendamment
de celui des sédimentaires, il faut au contraire réaliser que les caractères et
le comportement des chenaux sont le reflet de leurs actions combinées, celle-
ci pouvant conduire à des situations de quasi équilibre ou de déséquilibre
symbolisé par la balance de Lane (1954).
II-I-2 : les variables complémentaires :
Si le débit liquide et la charge solide sont sans contexte les deux
variables majeurs de contrôle des processus géodynamique, d’autres
facteurs peuvent jouer sur ces mécanismes… notamment la pente et la
largeur de la vallée dans laquelle s’écoule le cours d’eau, les
caractéristiques sédimentologiques qui composent son enveloppe et la
densité de la végétation rivulaire. Toute rivière qui s’écoule dans une
vallée est donc contraint par la pente de la vallée qui couplé au débit liquide
lui donne l’énergie maximale disponible. Cette pente, dans le cas de cours
d’eau alluviaux, est héritée des périodes de fortes activités sédimentaires qui
ont permis soit la formation d’un stock alluvial (accumulation) soit le
déstockage (façonnant alors un plan en contrebas du niveau d’accumulation
primitif, qui subsiste à l’état de terrasse).
Dans le cas des cours d’eau sous-sol, la pente est fortement
déterminée par la diversité lithologique de la roche affleurant au fond du lit,
les changements physiographiques qui se produisent de l’amont vers l’aval,
et des contraintes tectoniques locales qui conduisent à des situations
d’adaptation et d’inadaptations. R.M.Q : Annoter que la pente qui draine le
fond de vallée est toujours inférieur car un cours d’eau sinue presque
toujours, ou au maximum égale à celle de sa vallée si le cours est rectiligne
ou en tresse.
La largeur ou calibre de la vallée qui lui fournit un espace de mobilité
potentielle plus ou moins vaste dépend des conditions de sa genèse. Ex :
vallée en V (ouvert dans les roches cristallines et métamorphique), vallée en
gorge approfondie, large fossé à fond plat et à subsidence… <<celles-ci
prédisposent le cours d’eau à être plus mobil ou pas.
Les caractéristique sédimentologiques du fond du lit et des berges, qui
selon leur degré de cohésion conditionnent leur érodabilité, donc sont elles
aussi liées à l’histoire géologique de la vallée. Le remblement du fond de
vallée lorsqu’il existe peut être composé de : matériaux grossiers
(généralement qui constituent la nappe de base : cailloux, pierres… . NB : un
cours d’eau est généralement constitué d’au moins deux nappes)
abandonnés lors de glaciation, d’un matériel fluviatile de granulométrie
grossière transporté au cours des périodes où l’écoulement avait plus de
compétence <<lors des périodes de crise>>, des matériaux fins (argile et
limons) transportés par des cours d’eau à moins de compétence et qui
généralement surmontent les matériaux grossiers de base. Ces matériaux
plutôt cohésifs peuvent se traduire par une résistance relative à l’érosion
latérale lorsque le cours d’eau les traverse. Cours d’eau constitués d’une
charge mixte (nappe fine surmontant une nappe grossière).
La végétation des berges, est une variable <<vivante>> et par
conséquent beaucoup plus fluctuant que les deux autres puisqu’elles
dépendent des conditions climatiques. Arbres, arbustes et certaines espèces
de plantes herbacées sont capable d’assurer grâce à leur système racinaire,
une relative protection des berges vis-à-vis de l’érosion. Toutes chose égale
par ailleurs, il a été démontré qu’une rivière présentant des berges
naturellement végétalisées par des essences inféodées au cours d’eau se
caractérise par une moindre largeur et une plus forte profondeur que le
même cours d’eau aux berges peu ou pas végétalisé.
II-I-3 : variables de réponses ou d’ajustement :
Il a été établi plus haut que les caractéristiques et les diverses
fluctuations des variables de contrôle régissent les processus fluviaux et les
formes qui en résultent. Les hydrosystèmes s’ajustent donc à ces variables
de contrôle grâce à un certain nombre de variable de réponses qui décrivent
leur géométrie en long, en travers et en plan.

II-I-3-1 : variables décrivant la géométrie en long :


Celle-ci est notamment décrite par la pente du profil en long. La NERC,
préconise que ces pentes soient pour plus de représentativité calculées sur
un tronçon localisé entre 10 et 85% de la longueur totale du cours d’eau à
partir de son embouchure. (Pente du fond= pente topographique, et pente de
la ligne d’eau= pente hydraulique, c’est généralement elle qui est utilisée
pour faire des calculs car elle est associée à l’écoulement. Pente de la ligne
d’eau en bas eau tend à relever les irrégularités dans le fond).
Le profil en long présente généralement une forme concave
caractéristique qualifiée de profil d’équilibre. Cette forme, est le résultat
d’équilibre dynamique entre les processus érosion-dépôt autour des
conditions moyennes des variable de contrôle qui ont prévalue jusqu’à ce
jour. Il faut noter que l’activité tectonique peut perturber ce joli concept ;
noter aussi qu’un profil en long, même d’équilibre, n’est jamais totalement
lisse et présente des variations soit brutales (liées aux changements
géologiques ou à des discontinuités structurales, ou à des ajustements locaux
aux conditions de charge et de dépôts). Soit plus douces, reflétant la
disposition des formes du fond dans les chenaux à charge de fond sableuses
à caillouteuses.
II-I-3-2 : Les variables décrivant la géométrie en travers :
Celle-ci est décrite par une série de variables (la largeur, profondeur
moyenne du chenal, capacité <<section mouillée>> du chenal A=l*d
<<l=largeur, d=profondeur>>, le rapport l/d <<paramètre adimensionnel,
l’asymétrie du chenal <<A’=(Ad-Ag)/S>> : ce paramètre rend compte des
sections qui sont symétriques, asymétriques ou dissymétriques); qui
rendent compte de la taille et de la forme du lit ou de l’efficacité hydraulique
du chenal. On considère que les mesures de la géométrie en travers, sont
celles qui correspondent aux caractéristiques du lit moyen en plein bord
c’est-à-dire avant débordement dans la plaine alluviale.
RMQ :
- Rapport largeur/profondeur c’est une manière de déterminer les
processus géodynamiques
- Le rayon hydraulique va mesurer l’efficacité d’un chenal à évacuer un
débit

II-I-3-3 : Les variables décrivant la géométrie en plan :


On aura deux types : celles qui rendent compte de la forme générale, du
tracé en plan comme l’indice sinuosité dans le cas des chenaux
méandriformes, celles qui rendent compte de la multiplicité des chenaux
comme l’indice de tressage.

II-2 : le jeu des variables de réponse et de contrôle et ses


manifestations :
L’interaction des variables se traduit généralement dans les dimensions
amont, aval et transversal (ici aussi il y a des gradients et cela dépend de la
variable considérée), par l’apparition de gradient, du point de vue
hydrodynamique et géomorphologique. ‘‘L’idée de gradient traduit donc les
modes d’organisation et les changements de direction’’.
 Dans la dimension longitudinale : les gradients qui s’observent
sont soit continus ou discontinus. Sur cette base, on peut donc opposer les
hydrosystèmes présentant un continium fluvial amont-aval et ceux qui se
caractérisent par des discontinuités dans cette dimension. Les premiers sont
ceux où il existe une succession graduelle des formes et des processus
fluviaux qui ne sont interrompus que par des confluents <<lieu d’injection
des débits liquides et solides et donc susceptible d’ajustement permanant, et
par une grande diversité du bed load>>. on considère qu’il s’agit en fait de
cours d’eau traversant des parcours d’énergie décroissante des types
Montagnes-Piedmont-plaines, typique ou caractéristique des bassins
versants des régions tectoniquement actives de nos jours. Dans ce cas, les
hydrosystèmes présentent de manière systématique un changement des
variables hydrauliques et géomorphologiques vers l’aval en réponse à
l’accroissement progressif du débit, aux apports sédimentaires, à des
variations de pentes et de charge sédimentaires en transit. Aussi se
caractérisent-ils par un profil longitudinal concave ; cette concavité traduit
une diminution progressive de la pente vers l’aval. Les relations qui
s’établissent ici entre l’énergie disponible et le matériel au fond du lit,
conditionnent le travail géomorphologique réalisé de l’amont vers l’aval et
donc, la distribution des processus d’érosion dépôt. Ainsi peut-on expliquer
la forme concave du profil en long et sa régularité. L’érosion prédomine ici
dans les secteurs amonts, ce qui a pour effet de favoriser l’inscription des lits ,
dans la roche en place ; à contrario, les secteurs aval se caractérisent par un
bilan de dissection négatif <<c’est lorsque les sédiments outrepassent les
débits liquides pouvant favoriser l’écoulement>>, bilan de dissection positif
<<c’est lorsqu’il y a peu de dépôt, c’est quand il y a moins d’apports en
sédiments>> se traduisant par l’accumulation de matériaux et donc la
noyade des fonds de vallées. La raison des transferts des bilans hydrologique
et sédimentaire contribuent à maintenir l’équilibre entre incision et… sur des
périodes de 103r . l’augmentation progressive de la surface du bassin
S’accompagne d’une réduction de la pente et de la taille des matériaux ; et a
l’inverse d’un accroissement de la largeur de la vallée, du débit et de la
capacité du chenal << la section de l’écoulement>>. L’évolution du débit
reflet de celle de la surface du bassin, est virtuellement opposée à celle de la
pente. Relativement, la surface du BV s’accroits rapidement dans les parties
amonts (car de ce côté la densité du chenal est beaucoup plus importante ici
en amont que dans les zones aval) mais le taux d’accroissement diminue vers
l’aval en fonction de la distance.
La puissance étant le produit du débit et de la pente, sa valeur maximale
est atteinte dans les cours d’eau d’ordre inférieure où les pentes sont encore
suffisamment fortes pour induire les écoulements énergiques. A mesure que
la quantité des sédiments disponibles augmentent vers l’aval, la capacité du
cours d’eau à façonner son lit se réduit progressivement, manifestant en cela,
une diminution dans la même direction de l’énergie potentielle. Toutes ces
tendances (puissance, débit, transport…) se traduisent par une évolution
progressive de la morphologie de la vallée, les processus géodynamiques et
des formes fluviales qui en résultent.

Les hydrosystèmes caractérisés par des discontinuités : en réalité c’est le cas


le plus fréquent, reflétant une organisation en marche d’escaliers << ie qu’il
y a des sot, ce qui manifeste le fait que les différentes fonctions reliant les
éléments du système ne sont plus continus>>. Ces situations sont
rencontrées dans des environnements des bassins versants dénivelés par
des abrupts structuraux ; dans ce cas le profil longitudinal apparait beaucoup
plus raide notamment dans les parties amont du bassin versant. Ceci traduit
le recul des abrupts consécutivement à l’évolution du relief sur le long terme.
La surface du BV augmente ici de façon systématique de l’amont vers l’aval
en conformité avec ce qui est observé dans le cas des hydrosystèmes marqué
par des continiums. Très important, le long des premiers cours d’eaux, cette
augmentation devient graduelle vers l’embouchure. Contrairement au
modèle précédent, en fonction des contraintes locales <<apparition des
seuils rocheux>> se traduit par des différences notables du point de vue de
la Puissance spécifique et de la taille des matériaux du lit. Les formes et les
processus fluviaux qui en résultent sont fonction du type de relief traversé et
de son énergie. Sur les surfaces sommitales des hauts reliefs, la faiblesse des
pentes et l’extension modérée du BV se traduisent par des valeurs faibles de
puissance. L’absence d’un relief rigoureux favorise le développement des
plaines alluviales à faibles argiles qui fonctionnent comme … l’écoulement
n’y a généralement pas d’énergie pour permettre le maintien de chenaux
continus ; les versants sont dissociés des lits, la charge en suspension se
dépose dans les fonds de vallées le plus souvent dans des dépressions
marécageuses. Les valeurs de puissances le plus élevées et la taille maximale
des matériel du lit sont enregistrés à proximité des escarpement structuraux
( ie là où la force de l’écoulement et la pente sont plus importante). La
capacité d’évacuation des matériaux par l’eau est telle que les particules les
plus grossières de la charge solide sont transportés au voisinage du fond.
L’importance de l’incision se traduit par des vallées étroites, comme la pente,
la puissance et la taille des matériaux de lit décroissent en aval du secteur
escarpé. … est marquée par le passage de la charge grossière à basse plaine
s’apparente à une zone d’accumulation ou se développent des chenaux.
 La dimension transversale: ici, l’idée est de nous montrer qu’il faut
voir les gradients du point de vue morphologique. Ici, les gradients les plus
expressifs s’observent au niveau des caractères de l’écoulement au niveau du
lit mineur principal, dans la plaine alluviale et les processus de
sédimentation dans cette dernière.
Les caractères de l’écoulement (on peut voir ces gradients à l’aide des forces
de cisaillement, les courbes d’égales vitesses
Par il est établi que, les vitesses se distribuent latéralement suivant un
gradient donc la nature diffère selon qu’on se situe sur un tronçon de ligne
rectiligne où à la … dans le premier cas les vitesses sont généralement fortes
au milieu du chenal que sur les bords et au fond. Ceci se vérifie en étiage
comme en crue. Ici, la distribution des forces tractrices est calquée à celle des
vitesses du courant. En revanche à la baisse d’une courbe de méandre, le
domaine de vitesse maximale est décalé du côté de la rive concave reflétant
en cela l’importance de l’écoulement hélicoïdale <<c’est la vitesse
secondaire>> et de la force centrifuge y prévale d’une part et la convergence
des lits d’autre part. Si on examine les choses dans un rapport chenal plaine-
alluviale, on s’aperçoit que la force de cisaillement est généralement plus
faible à la surface du chenal en période d’écoulement dans le lit mineur.
Toutefois, en raison de la canalisation des flux débordant, de fortes
vitesses peuvent se rencontrées à l’emplacement du cours d’eau. Par rapport
au processus de sédimentation dans la plaine, il est bien connu que les taux
de sédimentation les plus importants, sont enregistrés à proximité du chenal
actif et diminue latéralement à mesure qu’on s’en éloigne. Cependant que les
dépressions situées dans les zones distales (éloignées) se caractérisant par
un taux de sédimentation élevé en raison de ce que les eaux de pluies fines
peuvent y séjourner pendant de longues durées. Un gradient du même type
s’observe du point de vue granulométrique et notamment marqué par un
affinement de la taille des particules déposées vers la plaine d’écoulement.

CHAP III : LA VARIABILITE SPATIALE DES HYDROSYSTEMES : des styles


fluviaux connus à leur géographie.
OPO : il s’agira de mettre en exergue le fait qu’il y a une très grande diversité
de systèmes fluviaux en termes de styles. Il y a des situations ou les styles
fluviaux sont déterminer par la charge en alluvion. Style fluviale correspond
en anglais à River pattern/fluvial style, c’est le dessin en plan de la rivière
vue du haut. Ainsi on a plusieurs modèles qui rendent compte de quelques
choses.
INTRODUCTION:
Les cours d’eau naturels se caractérisent par une diversité étonnante de
styles fluviaux ou de types morphologique reflétant les variations spatio-
temporelle des débits liquides et de la charge solide, la présence
d’affleurement du substratum rocheux, des activités anthropiques ou les
influences tectoniques. Pour comprendre l’origine de cette diversité
synonyme d’une variabilité spatiale et bien cerner les facteurs en cause, une
distinction doit être faite entre les styles dit <<d’Equilibre>> et qui sont
principalement déterminés par les conditions de charge et des débits en
vigueur et ceux qui sont influencés par d’autres variables indépendante
comme la lithologie.
Dans le premier cas, Schumm a proposé un modèle qualitatif qui met en
relation des variables non quantifiées et permet une prédiction correcte des
styles fluviaux suivant leur évolution spatio-temporelle. En réalité le modèle
de Schumm n’est valable que dans le cas des chenaux essentiellement
alluviaux ; or il existe dans la nature d’autre styles fluviaux dont la genèse et
la fréquence ainsi que la géographie ne sont plus déterminés par les
conditions de charge et des débits en vigueurs mais plutôt par la structure
lithologique et ou tectonique, il s’agit dans ce cas de type morphologique
développé dans des enveloppe rocheuses
I- Styles fluviaux d’équilibre
On considère qu’il existe deux styles d’équilibre majeurs : Méandrage et
Tressage, auxquels il faut adjoindre des styles secondaires, car moins
fréquent à la surface du globe et considérés par certains comme des sous
types à savoir : le Style rectiligne (straight), le style vagabond (wandering),
le style anastomosé et le style anabranché.
I-1- Le Tressage :
il se développe dans les vallées où le planché alluvial a une forte pente (c’est
une variable nécessaire mais pas suffisante) lorsque :
- La charge de fond est abondante : donc il faut que la capacité du cours
d’eau à évacuer les matériaux soit supérieure.
- Et de granulométrie grossière : on doit avoir des cailloutis, des galets et
même du sable.
- Lorsque le régime hydrologique est caractérisé par de fort pic de crue
favorisant le transport massif des sédiments.
Ceci explique pourquoi le tressage apparait dans des régions très
productives en matériaux issues de l’érosion mécanique et
hydrologiquement contrasté (c’est-à-dire des régimes caractérisés par des
pics qui se forment très rapidement et qui ne durent pas dans le temps) telles
les hautes latitudes, les régions arides et méditerranéennes, les secteurs de
montagnes (car on a non seulement l’énergie du relief, la force de gravité),
les secteurs de piedmont sous les tropiques (EX : le Faro) comme dans les
pays tempérés. Les cours d’eau terrés sont caractérisés par des chenaux
larges peu sinueux et de faible profondeur. Ils enserrent des ‘‘bancs sableux’’
(ex comme au faro) ou ‘‘caillouteux’’, ‘‘très mobiles’’. L’instabilité latérale est
très importante en raison de la faible cohésion des alluvions. Cette zone de
faible stabilité pouvant atteindre des centaines de mètres, constitue la bande
active. C’est la zone de remobilisation et de transit de la charge de fond
illustrée par la migration des bancs vers l’aval. En retrait de cette zone de
forte activité dynamique, des bancs latéraux ou des niveaux de très basses
terrasses peuvent échapper à l’action immédiate des courants de crue. Le
dépôt fin d’inondation les exauce et la ripisylve (forêt riveraine) s’y installe.
Ce sont les marges végétalisées plus durables mais qui ne sont pas à l’abri de
remaniement ultérieur.
I-2 : LE MEANDRAGE :
Le style fluvial à méandre apparait comme le modèle géomorphologique
le plus rependu. Il est généralement associé à des milieux de moindre énergie
que les précédents et s’épanoui dans les secteurs aval des bassins versants
aux reliefs moins prononcés mais il peut fort bien se développer sur des
planché alluviaux en pente relativement forte et à matériel caillouteux c’est-
à-dire dans la zone de transit où il relai progressivement le style en tresse.
Toutefois la réponse dans un tel contexte est dans la plupart des cas double,
c’est-à-dire que la rivière incise son lit et méandre. La transition entre les
deux styles s’effectue par la réduction de l’étendue des bandes de gravier et
du nombre de chenaux. Le Méandrage recouvre une grande diversité de
formes qu’on peut néanmoins regroupé dans le cadre de lits entièrement
alluviaux en deux types de principaux : les méandres libres ou de plaines
alluviales et les méandres contraints ou confinés (c’est le cas de la Bénoué en
aval du Lagdo).
- Les méandres libres ou de plaines alluviales : ce sont les plus fréquents ;
ils se développent dans une plaine alluviale à la surface de laquelle ils ont la
possibilité de migrer latéralement, d’érodé leur verge et de déposer les
alluvions. On les rencontre parfois dans les fonds de vallées correspondant à
d’anciens méandres encaissés où ils apparaissent comme sous adaptés (se
sont des méandres qui occupaient tout le fond de vallée et correspondant à
des périodes où le régime était extrêmement puissant) par rapport au calibre
des vallées qu’ils parcourent
- Les méandres contraints : se caractérisent par le blocage latéral de tout
ou d’une partie des sinuosités par le cadre structural encaissant. Ils se
développent de manière limitée au sein d’une plaine alluviale que l’érosion
fluviatile n’a pas réussie à calibrer ‘‘(géologiquement la vallée de la Bénoué
correspond à une forme structurale. C’est un ancien fossé tectonique et c’est
un affluant/tributaire du Niger)’’, c’est-à-dire à élargir suffisamment pour
que les méandres puissent migrer librement totalement. Ces méandres sont
cependant mobiles. Il est bien établi que les deux types précédant se
déplacent plus ou moins rapidement en fonction des divers paramètres de
contrôle.

Vous aimerez peut-être aussi