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MEMOIRE DE MASTER
Domaine Sciences et Technique
Filière Hydraulique
THEME
Présentépar Dirigépar
BOUCHAGOUR Imene Dr. LAOUACHERIA Fares
SEDRA Abir
Résumé
Abstract
Hydrological modeling plays a key role in studying of the catchment behavior under the
influence of rain events for well-defined return periods. Sediment transport is always linked to
a volume of runoff water. Our work is based on the prediction of surface runoff and its ability
to generate efficient solid transport. The HEC-HMS model was used on this occasion to study
the relationship between liquid and solid flow. The rain was simulated by the SCS-CN
method and the runoof with the unit hydrograph method, whereas the solid transport was
simulated by the Ackers and White method, from which the water depths in the reaches were
simulated using the Muskingum-Cunge method. The results show that there is a proportional
relationship between water volume and sediment volume.
الملخص
تلعب النمذجة الهيدرولوجية دوراً رئيسياً في دراسة سلوك مستجمعات المياه تحت تأثير أحداث المطر لفترات
العودة المحددة جيداً .يرتبط نقل الرواسب دائما بحجم المياه الجارية .يعتمد عملنا على التنبؤ بالجريان
السطحي وقدرته على توليد نقل فعال للرواسب .تم استخدام نموذج HEC-HMSفي هذه المناسبة لدراسة
العالقة بين التدفق السائل والصلب .تم محاكاة المطر بواسطة طريقة SCS-CNوالجريان السطحي
الهيدروغرافى ،بينما تم محاكاة النقل الصلب باستخدام طريقة Ackersو ،Whiteحيث تم محاكاة أعماق
مياه النهر باستخدام نموذج . Muskingum-Cungeتظهر النتائج أن هناك عالقة تناسبية بين حجم الماء
وحجم الرواسب.
SOMMAIRE
Remerciement
Résumé
Abstract
ملخص
Liste des figures
Liste des tableaux
Introduction Générale 02
Introduction générale
I.1.1. définition
Une crue se caractérise par son hydrogramme graphique qui représente les variations de
débit en fonction du temps. Plus précisément, c’est la partie montante de ce hydrogramme qui
est appelé«crue », la partie descendante étant «la décrue ». Une crue se définit par différents
critère s : sa genèse, sa durée, sa fréquence, son débit de pointe et son volume.( FREY,1991)
l’augmentation brutale du débit en amont provoquésoit par des eaux en amont due à
un réchauffement rapide (fonte des neiges ou de glacier) ou un évènement
accidentel (rupture de barrage...).
Cet apport excessif est renforcé par une diminution de l’infiltration et du stockage
en amont (urbanisation excessive et non contrôlée, antécédents pluvieux récents), par
l’encombrement du lit du cours d’eau provoquant des mini barrages qui cèdent lorsque
la pression des eaux est trop forte.
Parmi ces facteurs, certains sont prévisibles, d’autres ne le sont pas, certains sont imparables,
d’autres peuvent être évités. En ce qui concerne les causes imparables (précipitations, sol
saturé...), la prévention est basée uniquement sur la mise en alerte et la surveillance.( Bachi,
2011)
a. En milieu rural
b. En milieu urbain
Le ruissellement, qui correspond àla part de l'eau qui n'a pu s'infiltrer dans le sol. Il
dépend de la nature du sol, de son occupation de surface et de l'intensitéde l'épisode
pluvieux.
Le temps de concentration, qui est défini par la durée nécessaire pour qu'une goutte
d’eau partant du point le plus éloignéde l'exutoire du bassin versant parvienne jusqu'à
celui-ci.
Surface et forme du bassin versant : ainsi pour une même surface, l'allure de
l'hydrogramme de crue résultant d'une pluie donnée est très différente suivant la forme
du bassin versant ; un bassin très allongé ne réagit pas comme un bassin de forme
ramassée ce qui a amené l'utilisation d'un indice pour évaluer le « coefficient de
compacité ». En principe plus cet indice est faible, plus la concentration des eaux
apportées par les affluents est rapide et plus les crues risquent d'être brutales et bien
différenciées
Configuration du relief des lits des cours d'eau : La pente exerce une influence
directe sur la rapiditéde l'écoulement et donc sur la puissance de la crue. Si le profil en
long du cours d'eau est assimilable àune suite de segments plus ou moins pentus, il
exerce une action visible sur la crue. Le profil en travers est aussi important ; pour un
même débit de crue, un cours d’eau encaisséverra sa hauteur d'eau monter beaucoup
plus vite qu'un cours d'eau àprof il plus évasé. En contrepartie, ce dernier a de plus
grands risques de débordements.
Elles se caractérisent par des montées relativement lentes des eaux et peuvent être
prévues plusieurs heures, voire plusieurs jours àl'avance. En dépit de leur évolution lente, les
crues de plaine peuvent être accompagnées localement de phénomènes très dangereux,
notamment lors d'une débâcle, c'est à dire lors de la rupture d'un obstacle d'un cours d'eau,
après que l'écoulement des flots ait étébloquépar des embâcles (amoncellement de débris) sous
les ponts .C’est le cas des inondations de grands bassins versants ; elles résultent le plus souvent
des précipitations importantes généralisées sur de grandes étendues et caractérisées par leurs
quantitéet leurs durée qui peut atteindre 10 à15 jours.
En Algérie, ce type d’inondation survient généralement en saison hivernale entre les mois
de Décembre et Mai.
crues torrentielles
Lorsque des précipitations intenses, telles des averses violentes, tombent sur tout un
bassin versant, ou sur une portion de bassin versant, les eaux ruissellent et se concentrent
rapidement dans le cours d'eau, engendrant des crues torrentielles brutales et violentes. Le cours
d'eau transporte de grandes quantités de sédiments, ce qui se traduit par une forte érosion du lit
et un dépôt des matières transportées. Ces dernières peuvent former des barrages, appelés
embâcles, qui, s'ils viennent àcéder, libèrent une énergie pouvant aggraver les dégâts.( Achite
et Ouillon 2007)
On définit les crues en fonction du risque de survenue de celle-ci sur une période donnée :
Crue décennale : Elle correspond àun volume de précipitation exceptionnel qui chaque
année à1 chance sur 10 de se produire;
Plus cette période est grande, plus les débits et l'intensitésont importants.
- les crues fréquentes, dont la période de retour est comprise entre un et deux ans;
- les crues moyennes, dont la période de retour est comprise entre dix et vingt ans ;
- les crues exceptionnelles, dont la période de retour est de l'ordre de cent ans ;
Pour rappel nous citons quelques crues et inondations catastrophique survenus sur le territoire
algérien :
Les pluies exceptionnelles (plus de 240mm), abattu sur Bouzaréah dans la nuit de 9 au
10 Novembre 2001, provoquées par un orage local ont généréune crue catastrophique,
estimée à730m3 /s, sur un bassin versant de 10 km2 .Cette crue àarracher et emporté
avec elle d’énormes quantité de terre (boue), arbres et détritus de toute sorte. La violence
meurtrière de cette crue survenue sur Bab El Oued (Alger) àfait presque 1000 morts et
importants dégâts matériels.( Achite et Ouillon 2007)
Inondations d’Octobre 2008 (Ghardaïa) : plus de 40 morts et des dégâts matériels très
lourds ;
Photo I.1: Ghardaïa : inondations du 01-10-2008 (Destruction massive causée par les eaux boueuses)
Source : http://video-aol.com/video-detail
On appelle transport solide d'un cours d'eau tous les matériaux, des boues les plus
fines aux rochers les plus grossiers, que le courant peut entraîner(M. Henri PELLERAY).
Le transport solide dans un cours d'eau constitue la seconde phase de l'érosion. Il
est la conséquence partielle de la perte en terre des sols au niveau du bassin versant. Il est,
cependant, la cause directe de la sédimentation dans les ouvrages hydrauliques. (Benaicha ,A).
Le transport des sédiments par un écoulement à surface libre joue un grand rôle dans de
nombreux domaines. Dans la nature, il affecte la morphologie des cours d'eau, des estuaires et
du littoral. Il agit également par les matières en suspension sur tout l'écosystème aquatique
(atténuation de l'énergie lumineuse en particulier). Son impact sur les ouvrages hydrauliques
est de première importance. Il est responsable du comblement des retenues, du déchaussement
d'ouvrages dûàl'abaissement du lit pour ne citer que ces effets.( FREY, 1991).
La compétence: Elle est mesurée par le diamètre maximal des débris rocheux que peut
transporter le cours d’eau. Cette caractéristique est fonction de la vitesse d’eau comme
le montre le diagramme de Hjulstrom qui divise le transport solide en trois phases : la
sédimentation, le transport avec une fonction croissante qui est toujours au-dessous de
celle d’arrachement des particules (l’érosion).
Il existe différents modes de transport solide dans les cours d'eau, ils dépendent
essentiellement de la morphologie du cours d'eau et des terrains traversés. Il s’agit de trois types
de mouvements dans les cours d’eaux :
Transport en suspension,
Dans la pratique, on ne retient généralement que les transports par suspension et par
charriage. II est en effet difficile de déterminer une limite objective, dans le cas d'écoulements
réels et en présence d'un contexte granul ométrique naturel (souvent hétérogène), àla distance
du saut d'une particule.
Le transport solide en suspension est un phénomène assez continu dans l'espace. Les
sédiments sont transportés sur de longues distances, àla vitesse du courant. Mais il est très
discontinu dans le temps puisqu'il est conditionnépar le phénomène d'abrasion.
Description du phénomène
Au fur et àmesure que la vitesse du courant s'accroit dans le cours d'eau, l'intensitéde la
turbulence et l'épaisseur de la couche limite turbulente s'accroissent également, on arrive
finalement à un stade où les particules en saltation atteignent une hauteur au dessus du
fond où les forces ascensionnelles fluctuantes dues à la turbulence dépassent le poids
des particules.
A partir de ce moment, les particules ne suivent plus une trajectoire définie, mais elles suivent
des trajectoires aléatoires dans l'épaisseur de fluide.( Bouchelkia, 2009)
Le critère d'apparition des phénomènes de suspension qui consiste à définir la vitesse "U"
d'écoulement du liquide, par laquelle la poussée de ce dernier sur les grains de diamètre "D"
permet la mise en suspension des grains quartzeux de 0,2 à0,85 millimètres de diamètre dans
des écoulements naturels de rivières est définie par la formule de W.Kresser suivante :
𝑈 2 = 360. 𝑔. 𝐷 (𝐼. 1)
Avec : 𝑈 = 𝐶√ℎ. 𝐽
et 𝜏 = 𝛾𝐽. ℎ
𝜏 = 360(𝛾𝑔×𝐶2 ) × 𝐷
C : Coefficient de Chezy.
Les sédiments se déplacent sur des grandes distances et le débit solide croît de l’amont
vers l’aval,
Quelques valeurs indicatives, permettent de délimiter les deux modes de transport. Ces
valeurs utilisent le rapport entre vitesse de l’écoulement V sur le lit du cours d’eau, et la
vitesse W de chute des particules,
Les critères de suspension, donnés par Bagnold, Van Rijn, Eugelund et Schields sont
représentés dans la figure II-3.( FREY, ,1991)
Le transport par charriage est l'un des principaux types de transport solide dans un cours
d'eau, il s'alimente surtout par érosion du lit et des berges du cours d'eau. Il contribue pour une
large part àla formation et àl'équilibre du lit, modelant ainsi le profil en long du cours d'eau.
Les grains charriés se déplacent par à coups à une vitesse moyenne très nettement
inférieure à celle de l'eau (moins d'un mètre par heure).( GRANIER, 1993)
Le transport par charriage est très discontinu àla fois dans le temps et dans l'espace. C’est
un phénomène très localisépuisqu'il est conditionnéentre autres, par la pente et la constitution
du lit, qui peuvent varier d'un tronçon de cours d'eau àl'autre. Par contre, pour une même section
de cours d'eau, il peut être liéau débit liquide, donc, dans certaines conditions il se prête mieux
àl'étude théorique et àl'élaboration de formules.( GRANIER, 1993)
Description du phénomène :
Sur le lit des matériaux sans cohésion, les grains isolés sont soumis aux forces de pesanteur et
aux forces hydrauliques .
Les forces hydrauliques sont des forces déstabilisatrices dues àl'écoulement (traînée
et portance)
Ce mouvement de granulats se traduira par un transport sur le fond dans le sens de l'écoulement.
Figure I.4: Equilibre d’un grain posé sur le fond d’un canal
Pour cela, on dit que le charriage est un phénomène àseuil et l'analyse très simplifiée pour le
début de mouvement, revient à comparer directement la force de déstabilisation due
à l'écoulement à la capacité de résistance au mouvement des matériaux, qui tapissent le
fond.( Benaicha. A)
I.2.1.3. La saltation
C'est le mode de transport des éléments plus fins que les galets, c'est-à-dire les
graviers et les sables grossiers, Les graviers sautent, progressent par bonds au fond de la rivière
et occupent donc, dans la section, une certaine hauteur dépendant de la vitesse et des
caractéristiques des grains.
Il est évident que les composantes multiples de la vitesse, qui caractérisent la turbulence,
jouent un rôle important dans la saltation. (Henri PELLERAY)
mesure directes.
En pratique, la mesure du transport solide se fait sur toute la largeur de la section de mesure.
La méthode utilisée, consiste àexplorer le champ des vitesses et des concentrations sur une
section donnée du cours d'eau. Des prélèvements d'échantillons par des équipements
spécifiques, au droit de la section de mesure, se font parallèlement au jaugeage de
débit au moulinet pour différentes largeurs et différentes profondeurs de la section de mesure.
Le prélèvement d'échantillons doit se faire avec des appareils à action très rapide. Il existe
plusieurs appareils de prélèvements d'échantillons actuellement utilisé, àsavoir:
Turbidisonde NEYRPIC
Turbidisonde DELFT
Pour les faibles courants d'eau, les prélèvements peuvent être faits à l'aide de bouteilles
que l'on envoie àla profondeur voulue grâce àun câble.( Touaibia, 2009)
a) Mesure directe
La fosse artificielle, c’est la manière la plus simple pour les mesures de transport solide
par charriage. Elle consiste àcreuser un trou dans le lit du cours d’eau (figure5)
cela permet de récupérer puis peser les sédiments qui y pénètrent. Cette méthode devient
plus longue et laboureuse lorsque la charge en sédiments devient plus grande.( Baloul, 2012)
Parmi les équipements de mesures actuellement disponibles on peut décrire très sommairement :
Les nasses constituées d'une poche de grillage montée sur un cadre métallique qui laisse passer
les matières en suspension, mais retient les matériaux grossiers.
Le plus connu et le plus utilisédans le monde est le préleveur Helley –Smith dont il existe de
nombreux modèles, fonction notamment de la granulométrie des sédiments àprélever et des
vitesses d’écoulement.
Le piège (figureI-5) constituéde récipients très aplatis de section longitudinale triangulaire dont
le bord correspondant au sommet du triangle est dirigévers l'amont. A l'opposédans la partie
supérieure avale du récipient, une série de petites cloisons inclinées vers l'aval constitue le piège
oùviennent se prendre les matériaux (sable essentiellement).
Elles sont basées sur l’utilisation des ultra-sons ou des traceurs radioactifs.
Les sondeurs à ultrasons : permettent de suivre le déplacement des dunes dans les
fonds sableux àfaibles pentes.
Le détecteur hydrophonique: Il permet de déterminer le début et l’arrêt
d’entrainement des particules de sable grossier et gravier grâce aux chocs enregistrés
suite au contact des particules mises au mouvement avec une plaque placée au
fond du cours d’eau. On peut avoir au lieu d’une plaque un peigne enfoncédans les
matériaux du fond sableux attachée àune tige reliée àun lecteur phonographique. Cet
appareil est appelé arénaphone.
Méthode par l’outil des traceurs : la technique consiste àinsérer dans l’écoulement un traceur
radioactif sous une forme semblable aux particules en charriage (avoir la même forme, taille et
poids). Le mouvement en aval peut alors être surveillé en utilisant les détecteurs portatifs.
Alternativement, le traceur peut être appliquéàla surface du sédiment naturel, ou il peut être
incorporé aux matériaux artificiels qui peuvent être rendus radioactifs (Fao, 1993). La
complexité de cette technique est liée à la lourdeur de ces expérimentations (fabrication,
détection de nuit, obtention des autorisations et le prix des traceurs) et le traitement ultérieur
des données(. Baloul, 2012)
Les mesures faites servent à tracer des courbes iso-actives à différentes dates
déterminées. L’étude de ces cartes permet d’aboutir àdes informations semi-quantitatives telles
que la direction générale, la vitesse moyenne et la zone intéressée par le transport, ou àdes
mesures quantitatives par intégration dans le temps ou intégration dans l’espace.
Les mesures sur le terrain du transport solide par charriage sont très onéreuses à cause des
perturbations de l’écoulement. De ce fait, les évaluations de ce type de transport sont difficiles
àmener en l’absence de bases de données.( Bouanani, 2004)
Dans la plupart des oueds Algériens, les stations de jaugeage ne permettent pas d'effectuer des
mesures dans toute la section mouillée de l'oued.
Plusieurs travaux ont étéeffectués sur l’erosion et le transport solide. Nous nous limitons
àquelques travaux importants :
Les auteurs se sont intéressés dans leur travail aux sédiments transportés en
suspension par oued Tafna àBeni-Bahdel. Pour la période allant septembre 1988 àAout 1993.
L’analyse de variabilitéde la charge en suspension montre une production très forte en automne
mais d’une faible ampleur au printemps. En automne le flux des matières solides en suspension
représente 44% de flux annuel estiméà28600 tonnes, au printemps malgré l’augmentation des
débits (60% de l’apport annuel) la charge en suspension diminue considérablement. La
production du ruissellement superficiel en matières solides représente 62% du flux annuel alors
que l’érosion du cours d’eau contribue par 38%. (Megnounif et al, 2003)
L’etude est realiséàpartir des données collectées durant la période 1972 à1989. Cette
etude consiste à étudier la variabilité et les caractéristiques des différentes relations qui
existent entre la concentration et le debit àl’échelle du bassin versant de l’oued Ouahran.
Megnounif et al .(2004)
Cette étude a pu mettre en évidence le rôle des crues dans la genèse et le transport des
sédiments en suspension dans un petit bassin versant Méditerranéen. Les auteurs se sont
intéressés à l’Oued Sebdou, cours d’eau principal drainant le bassin versant de la Haute-Tafna,
situéau nord-ouest algérien. Pour ce faire, ils ont étudié, pour différents épisodes de crue, le
mode d’évolution de la charge solide en fonction des débits liquides en s’appuyant sur l’analyse
des hystérésis. Les résultats obtenus montrent que le transport des matières solides en
suspension se fait principalement durant les épisodes de crue. En effet, sur un apport annuel
moyen en eau, estiméà30,9 millions de m3, les crues contribuent par 64%. Cependant, elles
transportent la quasi-totalité, soit 93%, de la charge solide ensuspension évaluée en moyenne
annuelle à286 000 tonnes. (Megnounif et al., 2004)
Les auteurs ont adoptéune méthodologique qui consiste àrechercher un modèle régressif
pouvant expliquer le débit liquide mesuréau niveau de la station de sidi Abdelkader El Djilali,
à différentes échelles : annuelles, saisonnieres, mensuelles et journalieres pour trouver la
Les données de cinq sous bassins de l’Oued Mina sur une période de 22 ans (1973 à1995)
ont étéutilisées pour développer un outil stastique de quantification des apports. Les valeurs
du transport solide trouvées pour l’automne sont les plus élevées. Cette variabilité s’explique
par la variation du couvert végétal (sols nus) durant l’année et la nature agressive des
pluies d’automne. (Achite et Meddi , 2005)
L’étude est basée sur les données d’observation recueillies au niveau de la station de
Lakhdaria s’étalant sur la période de 1984 à1997. Ils concluent que les volumes les plus
importants en transport solide se concentrent durant la période allant de décembre à
mars (parfois même jusqu’à avril). Cette étude montre que la quantification du transport
solide dans le bassin versant de l’Oued Isser dont les resultas semblent trés cohérents avec
les mesures directes de l’envasement dans la retenue de Béni Amrane.
Ghenim et al.(2007)
L’étude est basée sur les mesures instantanées des débits liquides et des
concentrations réalisées par les services de l'A.N.R.H. Les auteurs se sont intéressés àl’Oued
Mouillah qui constitue le plus important affluent de la Tafna. Pour ce faire, ils ont étudié, pour
les différents épisodes de crue, leur rôle dans l’amplification du transport solide ainsi que le
comportement du bassin lors de ces événements exeptionnels. Cette étude permet de souligner
l'importance des crues dans la genèse et le cheminement des particules solides vers l'exutoire
des bassins. Elle met aussi en évidence la complexitéde ce phénomène dans les zones semi-
arides. (Ghenim. Seddiniet al.,2007)
quantification statistique de l’érosion pour adopter celle qui estime l’apport solide avec un
minimum d’erreur relative. Les deux modèles les plus adaptés considèrent un découpage par
crue ou un découpage mensuel. La méthode qui tient compte uniquement des crues donne le
meilleur résultat avec une erreur relative de 23%.
Le travail est basésur les données du bassin versant de l’Oued Mina. Les auteurs ont
entaméune étude pour mieux comprendre le phénomène des exportations de matières solides
en suspension véhiculées par les affluents du bassin de l’Oued Mina (Oued Cheliff), et de
quantifier le flux des sédiments susceptibles de se déposer dans le barrage de Sidi M’hamed
Ben Aouda (capacitéde stockage de 153 millions de m3(mis en service en Février 1978) .Les
transports solides en suspension dans le bassin versant de l'Oued Mina se déroulent
essentiellement en automne, et secondairement au printemps, avec une plus faible ampleur. La
charge spécifique moyenne de l’oued Mina est de 211 t/km²/an.( Hallouzet MeddiMahé)
Les problèmes dépendants du transport solide peuvent être cités comme les suivants :
Le problème le plus important et inquiétant est l’envasement des cuvettes des barrages.
I.2.5. La Granulométrie
I.2.5.1.Définition
bétons, • des couches de fondation, des couches de base et de roulement des chaussées, • et des
assises et des ballasts de voies ferrées .
Les granulats sont appelés fillers, sablons, sables, gravillons, graves ou ballast suivant leurs
dimensions.
La granulométrie des sédiments est la répartition de la taille des matériaux. Elle est
importante pour l'étude du transport solide car, généralement, plus les matériaux sont gros plus
ils sont difficilement transportés. La granulométrie est souvent perçue comme un paramètre à
ajouter dans une formule ou un modèle numérique, et d'une p art, il existe des granulométries
très différentes en fonction du type de transport liéaux matériaux faisant l'objet de la mesure.
Les mesures de granulométrie sont avant tout destinées àla détermination des apports
solides dans l'extrémitéaval des confluents. Pour l'étude du transport solide par charriage, la
granulométrie est représentée suivant une échelle linéaire, les fines n'ayant que peu
d'importance (car facilement transportées en suspension).
I.2.5.3.Variabilitéspatiale de la granulométrie
L’organisation spatiale d’un fond de rivière à charge de graviers et galets est basée sur
l’alternance de seuils (zones de d’influence du courant en crue) et de mouilles (zone de
convergence des flux de crue). Il existe une relation qui lie la distance entre deux seuils
consécutifs (ou deux mouilles) àla largeur du chenal (distance de 5 à7 fois la largeur moyenne
du lit).
Les seuils sont des formes de résistance, de granulométrie généralement plus grossière
que le reste du chenal. En crue, ils sont soumis à des forces tractrices nettement
moindres que les mouilles.
Les mouilles concentrent une charge plus fine que les seuils, parce qu’elles sont
partiellement remblayées par des matériaux fins àla décrue (graviers), puis dans les
phases hydrologiques plus calmes (sédimentation de sables), en raison des faibles
vitesses de courant générées par les fortes profondeurs de l’écoulement.
Les bancs, formes émergées du chenal en dehors des hautes eaux et des crues,
connaissent également une forte variabilité granulométrique. Les têtes de bancs,
rattachées aux seuils, ont une granulométrie grossière, similaire àcelle de ces derniers.
La taille des éléments diminue lorsque l’on se déplace vers l’aval du banc. Les queues
de bancs, formes de construction, sont les zones émergées oùla granulométrie du lit est
la plus fine (graviers, voire sables).
La granulométrie d’un cours d’eau peut varier dans le temps. Plusieurs cas de figures
peuvent être envisagés :
Dans le cas d’un suivi de la granulométrie d’un site, on va être amené à procéder à une
succession d’échantillonnages espacés dans le temps. Une mauvaise solution est de
choisir de se placer toujours sur le même site, sans tenir compte de la nature de la forme.
Comme les formes se déplacent (les successions seuils-mouilles migrent lentement vers
l’aval), des variations granulométriques d’une fois à l’autre peuvent être liées au
changement de formes (variabilité interformes) et non à un changement de la
granulométrie du lit ;
Dans le cas d’un abaissement du chenal et de la mise en place d’un pavage, la
granulométrie du lit fluvial peut varier dans le temps assez rapidement (quelques années
àquelques décennies).
Il est difficile de déterminer sur un cours d’eau une granulométrie unique de référence ; on
devra le plus souvent se contenter d’une gamme granulométrique qui sera un élément de
réflexion àprendre en compte dans les calculs de transport solide.
L’approche empirique repose sur une relation mathématique directe entre les entrées et les
sorties du système hydrologique sans réellement prendre en considération les processus
internes à l’hydrosphère. Si la représentation peut considérer plusieurs composants du cycle
hydrologique, le fonctionnement de la représentation est en général très éloigné du
fonctionnement réel de l’hydrosystème. Ce type de modèle est appelé également « boites
noires ». Malgréun bon pouvoir prédictif des débits en calibration, ces modèles sont souvent
assez peu transposables temporellement ou dans des contextes hydroclimatiques différents. Ils
sont destinés à des approches opérationnelles de par leur facilité de mis en œuvre et le peu de
ressources de calcul nécessaire pour les faire fonctionner. Parmi ces modèles on peut citer les
modèles pluies-débits comme le modèle GR4J (Perrin et al., 2003).
L’approche physique (ou mécanistique) consiste à utiliser des lois physiques pour
représenter les processus étudiés et l’hydrosystème. Il s’agit de loi de conservation de masse,
d’énergie et de quantité de mouvement qui vont permettre théoriquement de représenter l’état
de l’hydrosystème en tout point de l’espace et du temps. Ces modèles nécessitent
généralement un grand nombre de paramètres représentant des grandeurs physiques du milieu
(sol, topographie…) qui doivent être en général obtenues par une étude in situ. Ces modèles
permettent (et doivent) représenter l’ensemble des processus de l’hydrosystème et peuvent
généralement être appliqués en dehors de leur domaine de validation. Cependant, ils sont
adaptés à la représentation sur de petites échelles, notamment à cause de la quantité de
paramètres nécessaire pour les faire fonctionner et des grandes ressources de calcul qu’ils
nécessitent. On peut citer ici par exemple les modèles MIKE-SHE (DHI, 1998) ou MOHID
(Brito et al., 2015).
L’approche conceptuelle se place entre les deux approches précédentes. Elle cherche à
représenter les processus étudiés à l’aide de relations simplifiées. Ces modèles hydrologiques
sont en général constitués de réservoirs connectés entre eux par des flux et qui permettent de
représenter les différentes composantes de l’hydrosystème (eau de surface, eau souterraine,
réseau hydrographique…). Cette représentation peut être très simple avec un nombre réduit de
composantes et ne dépendre que d’un nombre limité de paramètres nécessaires aux relations,
le modèle se rapprochant alors d’un modèle empirique. Mais elle peut aussi devenir beaucoup
plus complexe, avec des relations basées sur des lois physiques, nécessitant un nombre
relativement important de paramètres, se rapprochant alors d’un modèle physique. Les
modèles conceptuels sont adaptés à la simulation sur de grandes échelles (spatiales et/ou
temporelles), avec une demande de puissance de calcul qui reste limitée. On peut citer ici les
modèles SWAT (Arnold et al., 1993) ou encore CEQUEAU (Charbonneau et al., 1977).
distribués se situent entre ces deux représentations. Il consiste à spatialiser les processus,
mais uniquement entre des entités spatiales considérées comme homogènes. Cette solution à
l’avantage de permettre de représenter l’espace (plus ou moins précisément suivant la taille
des entités considérées) en fonction de la réalitétopographique, mais en limitant la complexité
et les demandes en ressource de calculs nécessaire à une représentation distribuée. Cette
dernière approche allie souvent des processus mécanistes et des processus plus empiriques.
Selon le type de modèle que l'on souhaite utiliser (du plus simple au plus complet), la nature
des caractéristiques sédimentaires àobtenir est variable :
La densitédes sédiments
Un seul diamètre caractéristique des sédiments (D50 àD90)
La répartition par classes granulométriques
La granulométrie des sédiments de surface du lit
La granulométrie des différentes couches qui composent le fond du lit
Les données sédimentologiques sont celles qui sont généralement les moins bien connues et
un effort particulier doit être fait pour les acquérir. Des procédures normalisées (normes
internationales) peuvent être utilisées.
Les méthodes d'acquisition de données sur les sédiments qui composent le lit d'une
rivière ont fait l'objet d'une standardisation. Des normes ISO pour les procédures
d'échantillonnage et de prélèvement ont étéétablies :
ISO 4364 (1977) : Mesure des débits liquides dans les canaux découverts.
Echantillonnage des matériaux du lit. Révisée par I'ISOIFDIS 4364.
ISO 9195 (1992) : Mesure de débit des liquides dans les canaux découverts.
Echantillonnage et analyse des matériaux du lit graveleux.
Cette caractérisation porte sur la nature (granulométrie, masse volumique) et sur les
quantités de sédiments transportés par la rivière à un instant donné pour des conditions
hydrauliques données ou sur une période donnée (l'année par exemple) pour l'évaluation
globale du transport solide.
Elle peut être obtenue par la mesure sur le terrain des flux liquides et solides (suspension et
charriage) et l'échantillonnage. Des protocoles de mesure et d'échantillonnage sont
recommandés par des normes ISO spécifiques :
ISO 3716 (1977) : Mesure de débit des liquides dans les canaux découverts.
Spécifications de fonctionnement et caractéristiques des appareils d'échantillonnage
pour la détermination des charges sédimentaires en suspension.
ISO 4363 (1996) : Mesure des débits liquides dans les canaux découverts. Méthodes
de mesurage des sédiments en suspension.
ISO 4365 (1985) : Mesure de débit des liquides dans les canaux découverts. Sédiments
des cours d'eau et les canaux. Détermination de la concentration, la distribution des
particules et la densitérelative.
ISO/TR 9212 (1992) : Mesure de débit des liquides dans les canaux découverts.
Méthodes de mesure du débit des matériaux charriés sur le fond.
HEC-1 est destiné à simuler la réponse hydrologique d'un bassin versant aux
précipitations atmosphériques. Il s'agit d'un modèle àdistribution spatiale. Il s'appuie sur un
maillage triangulaire irrégulier renseigné en nature et occupation des sols, distribution des
pluies. La surface (sol et couverture du sol) est caractérisée par une perméabilité (capacité
d'infiltration au sens de Horton), une rugosité de surface et la capacité d'interception (lame
d'eau infiltré dans le sol ou intercepté par la couverture végétale avant l'apparition du
ruissellement). Ce modèle a des applications dans l'évaluation des conséquences
hydrologiques d'un changement d'occupation des sols. L'érosion ou le transport solide ne sont
pas traités.
Le code HEC-6 est un modèle de mouvement de sédiments. II s'appuie sur les classiques
équations de :
Conservation de l’énergie,
𝜕ℎ 𝜕(𝛼𝑉²𝑚𝑜𝑦 /2𝑔)
+ =𝐽 (𝐼𝐼. 1)
𝜕𝑥 𝜕𝑥
Qlatéral = somme des débits liquides des affluents entre les sections amont et aval
𝜕𝑄𝑠 𝜕𝑍𝑓
= 𝑞𝑠 + 𝐵𝑓 (𝐼𝐼. 3)
𝜕𝑥 𝜕𝑡
Cette dernière équation est combinée àune formule de débit solide. Cette formule intègre la
granulométrie de la couche active du fond du lit. La couche active représente l'épaisseur du
fond du lit mobilisable par les écoulements et contient ou non une couche de pavage. HEC-6
peut mettre en œuvre différentes formules de transport (liste non exhaustive) :
Colby
Toffaletti
Einstein
Yang
Section après section, le modèle calcule le bilan sédimentaire en volume (dépôt ou érosion) et
met à jour les caractéristiques de la section : Bf,zf, et granulométrie de la nouvelle couche
supérieure du lit.
HEC-6 tourne depuis plus de quinze ans (sans cesse amélioré ou amendé en nouvelles
formules de transport) et a montrésa capacitéen tant qu'outil de prédiction d'évolution d'un lit
de rivière suite àdes aménagements variés :
Les beaux succès obtenus sont également dus àl'acquisition intensive de données de terrain
(topographie, lignes d'eau, débits, transports solides -charriage et suspension-, connaissance
de la granulométrie des matériaux du lit, ...), qui permettent de caractériser le milieu à
modéliser et d'assurer le calibrage. Les promoteurs et les utilisateurs de HEC-6 insistent sur la
complémentaritédes efforts àproduire : acquisition de données et modélisation. Les lacunes
dans les connaissances du milieu constituent les restrictions principales à l'application des
modèles numériques en général, et de HEC-6 en particulier.
ISIS est le nom générique d'une série de modèles numériques, dont les deux qui nous
intéressent pour la présente étude sont : ISIS Flow et ISIS Sediment.
ISIS Flow est un logiciel utilisé pour la modélisation des écoulements à surface libre
dans le lit d'un cours d'eau et des débordements (inondations du lit majeur) pour une
configuration quelconque de réseau de chenaux. Il permet de prendre en compte des ouvrages
hydrauliques : seuils ou ouvrages de régulation (vannage).
La distance qui sépare deux profils en travers consécutifs ne doit pas être supérieure à
20 fois àla largeur du chenal
Les sections (discrétisation du profil en long) de calcul ne doivent pas être éloignées :
1) De plus de 1/(2xP) où P est la pente moyenne de la rivière(ex. si
P=0.2%=0.002 m/m, Dmax = 250m)
dans l'exemple pris, la distance maximum entre points de calculs sur le profil en
long sera de 250 mètres.
Dans les secteurs oùla vitesse moyenne dépasse 1m/s, la surface de la section offerte à
l'écoulement ne pourra pas varier de plus de 35% d'une section àl'autre.
Les capacités de base du module de lit mobile, ISIS Sédiment, tiennent dans la
prédiction des transports solides, modification d'altitude du lit et la quantification des érosions
et dépôts tout au long du cours d'eau.
àla limite amont du domaine modélisé, le débit solide (m31s) en fonction du temps
oula concentration (dl) en fonction du temps ou encore, concentration (dl) en fonction
dudébit.
aux confluences, le débit résultant est la somme des débits entrant.Les formules de
transport utilisables sont :
Engelund-Hansen (1967)
Ackers-White (1973 et 1993)
Elles permettent de calculer le débit solide total (charriage et suspensions issues du substrat
dulit).
L'utilisateur peut introduire la distribution granulométrique (une seule, globale pour tout le
domaine-rivière modélisé) en 20 classes maximum de diamètres.
Notons que la mise à jour de la géométrie ne s'effectue que lorsque les différences Az
cumulées sur plusieurs itérations de calcul sont supérieures à une valeur indiquée par
l'utilisateur.
Le logiciel MIKE 11 est conçu avec une structure modulaire. Celle-ci autorise une
grande flexibilitéd’utilisation :
et pour les conditions initiales (démarrage du modèle), l'état des niveaux et des débits
sur la totalitéde domaine-rivière modélisé. Ces conditions initiales peuvent être, au
besoin, générées automatiquement.
Le calibrage du modèle est réalisé par comparaison du résultat, sur un jeu de données
chronologiques mesurées sur le terrain. Le calibrage se fait par ajustement, à l'intérieur de
limites plausibles, des coefficients de rugositédu lit et de la plaine inondable.
Les formules de transport utilisables sont au nombre de 5. Les 3 premières sont utilisées pour
le calcul de débit solide total (charriage et suspensions issues du substrat du lit) :
Engelund-Hansen
Ackers-White
Smart-Jaeggi
Enfin, deux formules permettent de calculer séparément le débit solide par charriage et le
débit solide par mise en suspension des particules fines issues du substrat du lit:
Les débits solides, les altitudes du lit et les coefficients de frottement sont calculés.
mode explicite = pour des conditions hydrodynamiques obtenues une fois pour toutes
par le module HD, on calcule la capacité de transport, les volumes de dépôt ou
d'érosion. Il n'existe pas de feed-back "changements morphologiques ++ changements
hydrodynamiques".
mode dit morphologique = les modules HD et ST sont exécutés en parallèle, ce qui
permet d'une part d'actualiser les coefficients de frottement (effet des changements du
lit) et d'autre part d'ajuster la géométrie des profils en travers en partie ou totalement
(effet sur l'hydrodynamique).
Les calibrages sont obtenus en jouant, dans des limites raisonnables, sur la dimension des
particules (distribution granulométrique).
II.4.3.3 Le module transport solide en sédiments non cohésifs : MlKE 11- GST
Ce module est une extension du module ST. GST ("Graded Sediment Transport")
permet de travailler sur des rivières dont le substrat est composéde sédiments àgranulométrie
étendue (granulométrie fortement non-unifonne) ou pour lesquelles, la contrainte de
cisaillement de fond est proche et la contrainte de début d'entraînement.
La méthode utilisée consiste à travailler avec deux niveaux de substrat, l'un actif
(participant au débit solide) et l'autre passif (non affecté par le débit solide). La nouvelle
altitude du lit et la nouvelle distribution granulométrique dans tous les niveaux de substrat
sont calculées par résolution de l'équation de continuité"sédiment". Les formules de transport
solide sont les mêmes que celles utilisées par le module ST.
Les calibrages (sans doute très délicats) sont réalisés en jouant sur les distributions
granulométriques.
Le transport solide par charriage est calculé en ne considérant que les seuls sédiments qui
composent le lit. Les formules de transport utilisées sont :
Meyer-Peter
Engelund-Hansen
Einstein-Brown
Le modèle gère alors le débit solide par charriage issu du lit de la rivière et calcule les
évolutions altimétriques du lit en 2 dimensions qui répondent à l'équation de continuité en
sédiments (sortie = entrée +/- évolution du lit).
Le transport solide en suspension est géré par le modèle en terme de calcul des dépôts
(formule de décantation de Krone, 1962) et de calcul d'érosion ou de reprises de dépôts
éventuellement consolidés (formule d'érosion de dépôts cohésifs de Partheniades, 1965) pour
des conditions hydrodynamiques données. Le modèle trouve essentiellement ses applications
dans la modélisation du devenir des sédiments très fins (vases notamment) dans un
environnement estuarien ou littoral ou le dimensionnement d'ouvrages de décantation de
particules très fuies. Le modèle a ainsi étéutilisédans l'étude de l'efficacitéde la décantation
du bassin de St-Chamas.
England- Hansen
Ackers-White
Van Rijn
Meyer-Peter et Müller
Bailard
Bijker and Frijlink
Le modèle est conçu pour traiter le cas du transport solide à saturation de sédiments non
cohésifs. Aujourd'hui, les applications du modèle SISYPHE sont limitées aux problèmes
d'évolution sédimentaire des fonds constitués de matériaux fins non cohésifs en milieu littoral,
fluvial et estuarien. Des développements sont prévus pour modéliser les transports solides de
sédiments cohésifs, les transports en suspension et pour prendre en compte l'hétérogénéitéde
la taille des sédiments (granulométrie étendue).
Le bassin versant choisi pour cette étude est le bassin versant d’Oued Moudjar, situé dans
le sud-est de l'Algérie (Figure II.1). Il est situé entre (36°32’13.42’’ N a 36°35’0.21’’N latitude)
et (7°3’45.87’’ E to 7°18’19.47’’E longitude). Le bassin versant de l'oued Moudjar couvre une
superficie de 258.70 km². Sa principale agglomération est la ville de Roknia dont l’aire urbaine
compte plus de 10000 habitants. Comme nous le verrons ici, il est très contrastétant au niveau
de la topographie ou de la pédologie que des caractéristiques hydroclimatiques.
Le bassin versant de l'oued Moudjar peut être décrit simplement de la façon suivante
(Figure II.2) : la partie amont est une chaine de montagne de hauteur relativement élevées (plus
de 1300 m duquel elle joue le rôle de châteaux d’eau et a une grande influence sur le
fonctionnement hydrologique du bassin. À partir de cette description, il est possible de délimiter
plusieurs grands territoires dont les caractéristiques (hydrologie, occupation des sols, types de
sols, anthropisation) relativement homogènes seront décrites tout au long de ce chapitre :
La Figure III.3 présente l’occupation des sols du bassin versant en 2015. On peut observer
d’un point de vue global, la nette prédominance des forêts et les terres agricoles qui représentent
plus 50% et plus 48% de la couverture des sols respectivement, alors que 0.37% de la surface
est occupée par des habitations.
Des différences peuvent cependant être observées entre les différents territoires décrits
précédemment : la zone àgauche de l'Oued Moudjar est dominée par une végétation forestière
et des prairies pastorales ainsi que par une agriculture hétérogène, irriguée et pâturages àdroite
de l'oued Moudjar.
des groupes de sols hydrologiques (A àD) et des classes d'utilisation du sol (tableau III.1). Ils
ont servi àcalculer un index de ruissellement.
Tableau III.1: Valeurs des CN pour différents types d'occupation de sol, en fonction
A B C D
Prairies 30 58 71 78
à 38% d’imperméabilité 61 75 83 87
à30% d’imperméabilité 57 72 81 86
à 25% d’imperméabilité 54 70 80 85
à 20% d’imperméabilité 51 68 79 84
Zones pavées 98 98 98 98
Gravies 76 85 89 91
sable et poussière 72 82 87 89
Les groupes de sol hydrologiques furent déterminés par les taux d'infiltration et de
perméabilitédes sols. Le groupe A comprend des sols bien drainés avec de faibles potentiels de
ruissellement ; le groupe D consiste en sols argileux, les moins bien drainés et aux plus grands
potentiels de ruissellement ; les groupes B et C sont compris entre ces extrêmes. On peut
calculer l'index de ruissellement en effectuant une sommation des CN pondérés de chaque
catégorie d'utilisation du territoire du bassin versant étudié, dans notre cas le bassin d'étude
consiste de trois (03) groupes de sol hydrologiques (B, C, D) (Fig. III.4). La détermination de
l'index de ruissellement se fait àl'aide de la formule :
(𝐼 − 0.2𝑆)2
𝑄= (𝐼𝐼𝐼. 1)
(𝐼 + 0.8𝑠)
I = précipitations
Figure III.4: Carte des groupes de sols du bassin versant de l'Oued Moudjar
Pour aider àprésenter les contrastes climatiques pouvant exister sur le bassin versant, la
Figure III.5 présente les statistiques de températures et de précipitations pour la station
météorologique de Zit-Emba opérée par l'Agence nationale des ressources hydrauliques
(ANRH). Le bassin versant de l'Oued Moudjar est influencépar le climat méditerranéen, avec
des réductions de précipitation et des vents asséchant pendant l’été.
III.3.1. Précipitation
Enfin, un climat montagnard est présent sur toute la majoritédu bassin versant, avec une
pluviométrie également plus importante que sur les zones de plaine du bassin versant, dont la
période 1997-2008
III.3.2. La Température
La température est l’un des éléments climatiques autre que la pluviométrie, qui a un rôle
très important, influençant le climat. L’étude de l’évolution de la température dans le temps a
une grande importance à l’hydrologie et l’hydrochimie du fait qu’elle constitue le paramètre
principal qui conditionne le phénomène d’évaporation. Par conséquent, la concentration (ou là
dilution) a une grande influence sur le bilan hydrique et la chimie de l’eau. L’analyse des
données montre que la température moyenne saisonnière varie entre 10°C en hiver et 25.7°C
en été(Fig.III-6). Par contre la moyenne annuelle varie entre 17°C à18°C (Fig. N°III-07). Le
mois le plus froid est janvier dont la température moyenne est 9,1°C à 10,6°C, parfois la
température tombe jusqu’à (-3°C). Le mois d’été le plus chaud est le mois d’août, avec une
température moyenne de 23,9°C à25,7°C. La température extrême atteint dans certaines années
46.3°C à47.6°C.
III.3.3. Le vent
La caractéristique des vents est donnée d’après les résultats des observations sur la station
météorologique de Skikda. Les vents prédominants sur le territoire concerné sont ceux des
quarts de Nord et de Sud. La vitesse maximale des vents est en hiver ; en étéles vitesses sont
plus modérées. La vitesse moyenne maximale est de 32 km/h ; pendant les rafales, la vitesse
peut atteindre 60km/h.
La région du bassin d’Oued Moudjar est assez boisée avec des flancs de montagnes
souvent recouverts de végétation dense. Les plaines dénudées sont cultivées par la population
locale, l'agriculture et l'élevage sont l'occupation essentielle.
III.3.4. L'humidité
III.4. Hydrologie
Le bassin versant de l'Oued Moudjar, comme la plupart des bassins versants fluviaux
Algériens, est le siège de nombreuses activités humaines. Celles-ci impactent plus ou moins
fortement l’hydrologie du bassin versant. La première source d’impacts des activités humaines
sur l’hydrologie est la présence d’ouvrage hydraulique sur le trajet de l’écoulement de l’eau. Le
bassin versant de l'oued Moudjar ne fait pas exception avec une relative anthropisation de son
réseau hydrographique. Le barrage de Zit-Emba est un ouvrage hydraulique ayant
probablement l'impact le plus direct sur les régimes hydrologiques locaux. De nombreuses
Un modèle hydrologique peut être défini comme une représentation théorique simplifiée
d’une réalité physique. En hydrologie, la modélisation concerne généralement la relation pluie-
débit, c’est à dire que les modèles utilisent la pluie comme variable d’entrée et calculent un
hydrogramme en sortie du bassin. Ces modèles reposent en général sur deux fonctions
distinctes :
Une fonction de production qui sépare la pluie en une partie infiltrée et en une partie
ruisselée.
Une fonction de transfert qui achemine la pluie ruisselée à l’exutoire de l’unité
hydrologique (le bassin versant)
Les Modèles développés sous le HEC-HMS se basent sur trois fonctions essentielles :
Modèles pour calculer les précipitations, le volume de ruissellement, le ruissellement direct et
les modèles de calcul des écoulements souterrains (HEC-HMS2000) (HEC-HMS2002).
a) Précipitation moyenne
A partir des relevés pluviométriques mesurés sur le bassin versant (ou àproximité), on
calcule la moyenne surfacique des précipitations (Pmoy). Elle est obtenue par la moyenne
arithmétique après avoir affecté un coefficient de pondération pour chaque station
pluviométrique:
∑𝑖(𝑊𝑖 ∑𝑇 𝑃𝑖 (𝑡) )
𝑃𝑚𝑜𝑦 = (III. 2)
∑𝑖 𝑤𝑖
Les coefficients de pondération peuvent être calculés par des considérations surfaciques
oùle poids affectéàun pluviomètre est d'autant plus grand qu'il est représentatif d'une grande
surface. On peut choisir pour cela, soit la méthode des polygones de Thiessen, soit celle du
tracé des isohyètes. A défaut, on pourra aussi affecter des coefficients égaux pour tous les
pluviomètres (i.e: Wi= 1/ (nbre de pluviomètres)). Les méthodes utilisées pour calculer le
coefficient de pondération sont :
Moyenne arithmétique
Cette méthode permet de calculer un coefficient égal à l’inverse du nombre de stations. C’est
le même coefficient qui sera appliqué à l’ensemble des stations de mesure se trouvant sur le
bassin versant (ou àproximité).
1
𝑊𝑖 = (III. 3)
𝑁
avec, N : Nombre de stations pluviométriques.
Polygones de Thiessen
Cette méthode permet de déterminer le coefficient de pondération en utilisant les polygones de
Thiessen (figure II.1). Le coefficient de pondération est calculépar la formule ci-dessous :
aij
Wj = (III. 4)
Ai
avec,
Les isohyètes
Les isohyètes sont des lignes de même pluviosité(isovaleurs de pluies annuelles, journalières,
etc.) (Figure III.9). Les coefficients de pondération peuvent être calculés de la manière suivante :
𝑏𝑖𝑗
𝑊𝑗 = (III. 5)
𝐴𝑖
La pluie moyenne sur le sous-bassin i est calculée par la suite en utilisant la formule suivante :
𝐾
ℎ𝑗 + ℎ𝑗+1
𝑃𝑚𝑜𝑦 = ∑ 𝑊𝐽 𝑃𝐽 , 𝑎𝑣𝑒𝑐, 𝑃𝐽 = (III. 6)
2
𝐽−1
avec, Pj : Précipitation moyenne entre deux isohyètes j et j+1 et K : nombre total d'isohyètes.
b) Répartition temporelle
Une fois la moyenne totale des précipitations est calculée, il faut ensuite donner la répartition
temporelle des précipitations àpartir de la répartition typique de l'évènement pluvieux Ptyp(t) :
C’est une autre alternative à la méthode précédente qui comprend en fait deux étapes
(calcul de Pmoy puis la répartition temporelle). Cette méthode permet la réalisation directe de
l’hyétographe en faisant intervenir la notion de nœuds entre pluviomètres. Les nœuds sont
positionnés sur le bassin versant de sorte à avoir une répartition spatiale adéquate de la
précipitation. Le HEC-HMS définit alors la répartition temporelle des pluies en un nœud par
pondération des données pluviométriques donnée par la relation suivant :
1/𝑑𝑗2
𝑊𝑗 = (𝐼𝐼𝐼. 8)
∑ 1/𝑑𝑗2
Une fois la série Pnode(t) est établie pour tous les nœuds, la moyenne temporelle des
précipitations est calculée par la relation suivante :
où : 𝑤𝑛𝑜𝑑𝑒 est le poids affecté pour chaque nœud. Si un seul nœud est utilisé dans le bassin
versant, wnode sera égale à 1.00. Sinon, on détermine wnode pour chaque nœud en utilisant les
polygones de Thiessen ou un autre schéma.
On peut créer avec le logiciel HEC-HMS des évènements pluvieux (ou plus simplement : pluies)
hypothétiques, c'est àdire réaliser une simulation àpartir de données qui ne sont pas issues de
relevés réels. Cela peut s'avérer utile en particulier lorsqu'on veut connaître les volumes
d'écoulements pour dimensionner des ouvrages d’art.
Figure III. 11 : Facteurs de réduction des hauteurs données par les courbes HDF
HEC-HMS fait une interpolation linéaire pour calculer les hauteurs d’eau an pas de temps
régulier. Ensuite, il détermine un hyétogramme àpartir des valeurs incrémentales des hauteurs
de précipitations par la méthode dite en «Bloc ». Cette méthode positionne la hauteur maximale
en milieu de l’hyétogramme. Les blocs restants sont arrangés alors dans l'ordre décroissant,
alternativement avant et après le bloc central. Cette méthode est illustrée sur la (figure III.12)
(BEISEE ;2001).
Comme l’ETP reste insignifiante pendant l’inondation, le HEC-HMS ne tient pas compte
de tous les détails concernant cette entité. Dans le cas des orages plus courts, telle que la pluie
de projet standard, il est appropriéd'omettre cette entité. Cependant, avec le modèle SMA, qui
est décrit en détail dans la section Modélisation de pertes, il est possible d'analyser la réponse
du bassin versant àdes sériées de précipitations de longue durée qui incluent les périodes de
précipitation et les périodes sans précipitations. Pendant les périodes sans précipitations, l'état
d'humidité du bassin versant continue à changer. L'évapotranspiration est la composante
critique de ce mouvement. L'évapotranspiration, comme modelée dans HEC-HMS, inclut la
vaporisation de l'eau directement du sol et la transpiration des végétaux.
Pour tous ces modèles, les pertes sont calculées pour chaque intervalle de temps et soustraites
àla moyenne surfacique de précipitations de cet intervalle. La quantité d’eau restante désigne
l'excès de précipitation. Cette quantité est considérée uniforme sur tout le bassin versant et
représente le volume d'écoulement de surface.
Ce modèle considère que le potentiel du taux de pertes maximum, notéfc, est constant, et inclut
le taux de pertes initiales Ia qui représente l'interception et le stockage dans les dépressions de
surfaces. L’interception est une conséquence de l’absorption de la pluie par le couvert végétal
et le stockage de surface est la conséquence de la topographie du bassin versant : l’eau stockée
dans les dépressions de surface sera soit évaporée soit infiltrée. Tant que Ia n'est pas atteint, il
n'y a pas de ruissellement.
𝑃 − 𝑓𝑐 𝑠𝑖 𝑃𝑡 > 𝑓𝑐
𝑃𝑒𝑡 = { 𝑡 (𝐼𝐼𝐼. 13)
0 𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑢𝑟𝑠
La difficultéde cette méthode réside dans la détermination des pertes initiales et du taux de
pertes constantes. La première dépend des conditions qui ont précédés l'évènement pluvieux à
étudier (par exemple si le sol était déjà saturé en eau par des pluies précédentes, les pertes
initiales seront quasiment nulles). Ces pertes dépendent aussi de l'aménagement et de la nature
des sols. Le second dépend des propriétés physiques du sol du bassin et de la nature du sol.
Si le sol du bassin versant est saturé, Ia sera proche de zéro. Si le sol est drainé, alors Ia
représentera la quantité d’eau qui tombe sur le bassin versant sans qu’il y ait de ruissellement ;
cette quantitéest fonction de la nature de terrain du bassin versant, occupation du sol, type et
utilisation du sol. A titre indicatif, on estime que ces pertes sont égales à10 ou 20% de la pluie
totale pour une forêt, alors qu'en zone urbaine elles sont comprises entre 2 et 5 mm de hauteur
d'eau.
Le taux de perte constant qui correspond au pouvoir d'absorption du sol est expriméen mm/h.
On peut toutefois se servir des valeurs données dans le tableau suivant :
Tableau III.2 : le taux de pertes constant pour les différents types du sol. (OUAZAR ;2002)
Une variante de ce modèle est le modèle quasi continu qui prend en compte des périodes sans
pluie au cours de l'évènement et qui intègre donc une régénération (avec un taux àfixer) des
pertes initiales. C'est le modèle "Déficitaire et àtaux constant". Pour utiliser ce modèle avec le
HEC-HMS on doit spécifier le taux de pertes initiales, le taux de pertes constant et le taux de
régénération. Ce dernier peut être estimé comme étant la somme du taux d’évaporation et du
taux de percolation.
N.B: en général on ne déterminera pas directement les pertes initiales et le taux de pertes mais
on procèdera plutôt àun calage du modèle àpartir de données réelles.
Ce modèle estime l'excès de précipitations comme une fonction des précipitations cumulées, de
la couverture et de l'humidité initiale du sol à partir de l’équation suivante :
(𝑃 − 𝐼𝑎 )²
𝑃𝑒 = (𝐼𝐼𝐼. 14)
𝑃 − 𝐼𝑎 + 𝑆
On a par ailleurs la relation empirique ci-dessous, qui a été développée à partir d’une analyse
menée sur un ensemble de petits bassins versants expérimentaux qui donne Ia en fonction de S:
𝐼𝑎 = 0.2𝑆 (𝐼𝐼𝐼. 15)
On obtient donc :
(𝑃 − 0.2𝑆)²
𝑃𝑒 = (𝐼𝐼𝐼. 16)
𝑃 + 0.8𝑆
Le potentiel de rétention maximum, S, et les caractéristiques du bassin versant sont reliées par
l’intermédiaire du nombre de courbe CN (Curve Number) par :
25400 − 254𝐶𝑁
𝑆= (𝐼𝐼𝐼. 17)
𝐶𝑁
CN peut être estimécomme une fonction du type du sol, d’occupation du sol et des conditions
hydriques précédentes du bassin versant : ce nombre peut être estiméàpartir des tables des
données en annexe A du manuel de référence technique HEC-HM, qui expriment CN en
fonction du type de la couverture végétale.
Pour un bassin versant composéde différents types de sols ou de couvertures végétales, on peut
établir un CN moyen par la relation suivante :
∑𝑖 𝑎𝑖𝑗 𝐶𝑁𝑖
𝐶𝑁𝑚𝑜𝑦 = (𝐼𝐼𝐼. 18)
∑𝑖 𝐴𝑖
où, j : L’indice associé à la subdivision du bassin de type de sol uniforme ; aij : l’aire de la
subdivision j dans le sous-bassin i et Ai : l’aire du sous-bassin i.
Le choix du modèle et l’estimation des différents paramètres sont une étape critique dans le
développement des données avec le logiciel HEC-HMS. On ne peut pas joindre n’importe quel
modèle de pertes avec n’importe quel modèle de transfert. Par exemple, la méthode de pertes
en grille n’est utilisée qu’avec le modèle de transfert de « ModClark » (méthode de Clark
modifiée). Le tableau III.3 liste les différents avantages et inconvénients de cette alternative.
Cependant, ceux-ci sont seulement des directives et devraient être complétées par la
connaissance et l'expérience de l’utilisateur.
Tableau III.3 : Les avantages et les inconvénients du modèle de ruissellement inclus dans HEC-HMS
Dans cette partie, on présente les modèles qui simulent le processus du ruissellement direct des
précipitations excédentaires sur un bassin versant. HEC-HMS se rapporte à ce processus
comme transformation de l'excès de précipitation pour chacun des sous bassin en un écoulement
à son exutoire. Avec le HEC-HMS il existe deux options pour calculer le volume de
ruissellement :
• Un modèle empirique : Le but de ce type de modèle est d'établir un lien causal entre le
ruissellement et l’excès de précipitation sans considérations détaillées des processus internes.
Les équations et les paramètres du modèle ont une signification physique très limitée.
• Un modèle conceptuel : Le modèle conceptuel inclus dans HEC-HMS est le modèle de l’onde
cinématique de l'écoulement de surface. Il représente, le mieux possible, les mécanismes
physiques qui régissent le mouvement de l’excès de précipitation sur la surface et dans les petits
canaux du bassin versant.
Ces modèles donnent une relation empirique entre l'excès de précipitations et le ruissellement
direct. La méthode de l'hydrogramme unitaire vise à déterminer l'hydrogramme de
ruissellement direct à l'exutoire d'un bassin versant à partir des hyétogrammes de l'averse
correspondante reçue par ce même bassin(HEC-HMS2000) (OUAZAR2002).
L'hydrogramme unitaire donne le débit de ruissellement par unitéde hauteur d'eau tombée sur
le bassin versant. Cette méthode repose donc principalement sur l'hypothèse de linéaritéentre
l'excès de précipitations et le ruissellement.
𝑛≤𝑚
-La distribution spatiale de l’excès de précipitations doit être uniforme et son intensité reste
constante durant l’intervalle de temps Δt ;
Ce modèle repose sur l'hydrogramme unitaire normalisé (qui est la moyenne de nombreux
hydrogrammes unitaires calculés pour différents bassins versant). Cet hydrogramme normalisé
représente le débit d'écoulement, Ut, comme une fraction du débit maximal, Up, et, Tp , l'instant
du pic. On a par ailleurs les relations empiriques suivantes :
𝐴𝑑 ∆𝑡
𝑈𝑝 = 2.08 𝑒𝑡 𝑇𝑝 = + 0.6𝑇𝐶 (𝐼𝐼𝐼. 20)
𝑇𝑝 2
Les différents modèles d'écoulements fluviaux inclus dans le HEC-HMS permettent de calculer
un hydrogramme en aval du bassin versant, connaissant l'hydrogramme amont. Tous ces
modèles utilisent les équations de continuité et de quantité de mouvement [HEC-HMS00]
[BEISEE01].
a. Equation de continuité
𝜕𝑉 𝜕𝑦 𝜕𝑦
𝐴 + 𝑉𝐵 + +𝐵 =𝑞 (𝐼𝐼𝐼. 21)
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑡
où, B : Largeur de la surface libre ; q : Le débit unitaire, calculépar unitéde longueur du canal
et A : L’aire de la section du cours d’eau ;
𝜕𝑦 𝑉 𝜕𝑉 1 𝜕𝑉
𝑆𝑡 = 𝑆0 − − − (𝐼𝐼𝐼. 22)
𝜕𝑥 𝑔 𝜕𝑥 𝑔 𝜕𝑡
où, St : est le gradient hydraulique ;S0 : est le gradient au fond du canal ; V : vitesse
𝑑𝑦
d’écoulement ; y : hauteur hydraulique ; x : la longueur du chemin de l’écoulement ; 𝑑𝑥 : le
𝑉 𝜕𝑉 1 𝜕𝑉
gradient de pression ; 𝑔 𝜕𝑥 : l’accélération convective et: 𝑔 𝜕𝑡 l’accélération locale.
Les principales hypothèses retenues lors de l’élaboration des ces équations sont :
La vitesse est constante sur la surface et elle reste horizontale sur chaque section du
cours d’eau ;
La pression reste hydrostatique en chaque point du cours d’eau ;
Aucune circulation latérale et secondaire ne se produit ;
Le lit du canal est fixé ; l’érosion et le dépôt ne changent pas la forme de la section du
canal
La résistance àl'écoulement peut être décrite par des formules empiriques, telles que
l'équation de Manning ou de Chézy.
III.10.1 Le modèle Muskingum-Cunge
Le modèle Muskingum est facile à utiliser mais emploie des paramètres qui n'ont pas de
signification physique et qui sont donc difficiles àévaluer. De plus ce modèle est basésur des
approximations qui s'avèrent souvent fausses. Le modèle de Muskingum-Cunge évite ces
erreurs. Il est basésur l'équation de continuitéincluant un débit latéral et sur la forme diffusive
de l'équation de quantitéde mouvement :
𝜕𝐴 𝜕𝑄
+ =𝑞 (𝐼𝐼𝐼. 23)
𝜕𝑡 𝜕𝑋
𝑑𝑦
𝑆𝑓 = 𝑆0 − (𝐼𝐼𝐼. 24)
𝑑𝑥
𝜕𝑄 𝜕𝑄 𝜕 2𝑄
+𝑐 = 𝜇 2 + 𝑐𝑞1 (𝐼𝐼𝐼. 25)
𝜕𝑡 𝜕𝑋 𝜕𝑋
𝜕𝑄 𝑄
𝑐= 𝜇= (𝐼𝐼𝐼. 26)
𝜕𝑋² 2𝐵𝑆0
∆𝑡 ∆𝑡
+ 2𝑋 − 2𝑋
𝑎𝑣𝑒𝑐, 𝐶1 = 𝐾 𝐶2 = 𝐾 (𝐼𝐼𝐼. 28)
∆𝑡 ∆𝑡
𝐾 + 2(1 − 𝑋) 𝐾 + 2(1 − 𝑋)
∆𝑡 ∆𝑡
− 𝐾 + 2(1 − 𝑋) 2𝐾
𝐶3 = 𝐶1 = (𝐼𝐼𝐼. 29)
∆𝑡 ∆𝑡
𝐾 + 2(1 − 𝑋) 𝐾 + 2(1 − 𝑋)
∆𝑋 𝑄
𝐾= 𝑋 = 0.5 (1 − ) (𝐼𝐼𝐼. 30)
𝑐 𝐵𝑆0 𝐶∆𝑋
C, Q, B et les quatre paramètres Ci sont des variables. Ils sont recalculés àchaque pas de temps
et d'espace par HEC-HMS.
Pour modéliser le transport solide on ne dispose en général que d’un nombre limité
d’informations.
Trois paramètres doivent au minimum être connus (Figure 13) : le débit Q, la pente du lit S et
le diamètre caractéristique D du mélange sédimentaire. A partir de la connaissance de ces
paramètres la plupart des approches proposent au préalable un calcul de la contrainte grâce à
une loi de frottement (force exercée par le fluide sur les grains), puis un calcul du flux généré
par cette contrainte à partir d’une loi de transport adaptée (soit deux équations nécessaires). Une
seconde approche consiste àcalculer directement le débit solide àpartir de Q, S et D (une seule
équation nécessaire)
𝜏 𝑅 𝑆
𝜃= = (𝐼𝐼𝐼. 31)
𝑔(𝜌𝑠 − 𝜌)𝐷 𝐷 (𝑆 − 1)
Shields a également déduit de ses expériences que les grains posés au fond du lit étaient mis en
mouvement lorsque ce nombre adimensionnel dépassait une valeur critique θc égale à0.06.
[Einstein, 1950] a quant àlui proposé d’adimensionnaliser le transport solide de la manière
suivante :
𝑞𝑣
∅= (𝐼𝐼𝐼. 32)
√𝑔(𝑠 − 1)𝐷³
Oùqv est le débit solide volumique spécifique (m3/s/m) et s=ρs/ρ est la densitérelative.
Une des équations les plus utilisées au cours des derniers années est celle de Akers et White,
basée sur l'analyse de régression multiple d'une très grande quantitéde données obtenues en
laboratoire et en nature. Nous la fournissons donc ici dans la perspective des travaux avancés
sur la capacitéde transport solide des canaux.
En se basant également sur le concept de puissance de Bagnold, ces auteurs ont ainsi reliéla
concentration en solide (Cs) provenant des fonds en fonction de Fg, paramétre caractérisant les
conditions d'écoulement appelé"Fonction de mobilité", soit:
𝑚
𝜌𝑠 𝑑 𝑉 ∗ 𝐹𝑔
𝐶𝑠 = 𝑐 ( ) ( − 1) (𝐼𝐼𝐼. 33)
𝜌0 𝑅ℎ 𝑉∗ 𝐴
1−𝑛
𝑉∗𝑛 𝑉
𝑎𝑣𝑒𝑐 𝐹𝑔 = ( ) (𝐼𝐼𝐼. 34)
1/2 𝑅
𝜌 √32𝑙𝑜𝑔10 ( 𝑑ℎ )
(𝑔𝑑 (𝜌𝑠 − 1))
0
𝜌 1/3
𝑔 (𝜌𝑆 − 1)
0
𝑑𝑔 = 𝑑 ( ) (𝐼𝐼𝐼. 35)
𝑉²
En dérivant le facteur de mobilitéF pour le transport de sédiments, Akers et White ont distingué
le charriage et la suspension. Le transport des sédiments grossiers reliéau charriage est attribué
àla puissance du cours d'eau f(x0,V)ou f(V.,V), se qui ressort bien dans la
fonction de mobilité, Fg
Pour le transport des sédiments fins en suspension. Les notions de turbulence sont largement
utilisées pour comprendre le processus mécanique du mode de transport.
Les coefficients ont étéoptimisés de façon àobtenir les meilleurs ajustements possibles parmi
près de 1000 séries de données de laboratoire, et 260 observations en nature, avec des sédiments
de taille supérieur a 0,4 mm et un nombre de Froude inférieur à0,8. Les valeurs des coefficients
obtenues sont:
n=1,0-0.56log𝑑𝑔
0.23
𝐴= + 0.14
√𝑑𝑔
9.66
𝑚= + 1.34
𝑑𝑠
Ce chapitre représente les résultats de la simulation du bassin versant de l'oued Moudjar par
HEC-HMS. Les résultats se divisent en trois parties :
La simulation des pertes par infiltration a étéfaite par la méthode SCS-CN duquel le CN de la
zone d'étude varie entre 65 et 73, le sous bassin "W90" représente le faible CN d'environ 65.9
et Le CN élevécorrespond au sous-bassin "W100". L'imperméabilité de la zone d'étude est
moyenne àélevée dans le cas des sous bassins "W90" et "W70" respectivement. Par contre elle
est très faible dans le cas des sous bassins "W80" et "W100".
D'après les résultats de simulation de ruissellement du sous bassin "W100" (Tableau IV.1), on
remarque que les pertes par infiltration représentent environ 70% de la quantitéde pluie tombée,
avec un débit de pic de 109 m3/s et un temps de pic de 9 heures.
Débit de Volume de
Temps de Précipitation Perte totale excès totale
pointe ruissellement
pic totale (mm) (mm) (mm)
(m3/s) (mm)
Débit de Volume de
Temps de Précipitation Perte totale excès totale
pointe ruissellement
pic totale (mm) (mm) (mm)
(m3/s) (mm)
Débit de Volume de
Temps de Précipitation Perte totale excès totale
pointe ruissellement
pic totale (mm) (mm) (mm)
(m3/s) (mm)
Débit de Volume de
Temps de Précipitation Perte totale excès totale
pointe ruissellement
pic totale (mm) (mm) (mm)
(m3/s) (mm)
08 :45
83.80 79.65 57.65 22.00 22.00
Les résultats de simulation du bassin versant de l'oued Moudjar àl'exutoire sont représentés
dans le tableau (IV.5), avec un débit au pic de 292.70 m3/s et un temps de pic de neuf (09)
heures et un volume de ruissellement a peu près se trouve dans les mêmes limites que les
volumes de ruissellement enregistrés dans les quatre (04) sous bassins. cela signifie la grande
capacitéde sol àl'infiltration avec un taux d'imperméabilitépresque nul dans les sous bassins
versants " W100" et "W80" et un taux d'imperméabilitéde 2 à9 % dans les sous bassins "W90"
et "W70" respectivement.
La simulation de transport solide du bassin versant de l'oued Moudjar est effectuée par le
modèle d’Ackers et White qui calcule le transport solide totale (Charriage et suspension). La
courbe granulométrique de l'oued Moudjar est représentée ci-dessous :
Figure IV.10 : Relation entre débit liquide-débit solide du sous bassin "W100"
Figure IV.11 : Relation entre débit liquide-débit solide du sous bassin "W90"
Figure IV.12 : Relation entre débit liquide-débit solide du sous bassin "W80"
Figure IV.13 : Relation entre débit liquide-débit solide du sous bassin "W70"
L'analyse de transport solide du bassin versant de l'oued Moudjar porte sur les valeurs des débits
liquides en métres cubes par seconde et des sédiments en Tonne, simulés au niveau du bassin
versant de la période allant de 1997 à2008. L'analyse graphique des figures (IV.9, IV.10, IV.11
et IV.12) montre une bonne corrélation en puissance liant le débit liquide au sédiments, les
points du nuage obtenus sont alignés autour de la droite de régression.
On remarque aussi, toujours d'après les figures citées au-dessus, que les débits liquides faibles
peuvent être associés àde faibles quantités de sédiments. De même, de fortes valeurs des débits
liquides n'ont engendréqu'un faible transport solide. Le tableau ci-dessous illustre les valeurs
maximales des débits liquides correspondant aux quantités maximales des sédiments.
L'analyse de transport solide au niveau de bief R10 et R20 porte sur des valeurs de débits
liquides et quantitéde sédiments importante que les valeurs enregistrées au niveau des sous
bassins (tableau IV.9). L'analyse graphique des figures (IV.13 et IV.14) montre une bonne
corrélation en puissance liant le débit liquide au sédiments, les points du nuage obtenus sont
alignés autour de la droite de régression.
Conclusion générale
La prédiction des volumes de ruissellement et des sédiments du bassin versant de l'oued
Moudjar nécessite la mise en place de modèles de simulation permettant l’évaluation de divers
scenarios de développement ou d’intervention.
La performance du modèle hydrologique HEC-HMS a étédémontrée àplusieurs reprises par
des hydrologues. Dans le cadre du bassin versant de l'oued Moudjar, la simulation des débits
par le modèle HEC-HMS est généralement satisfaisante, mais limitée par les lacunes dans les
données disponibles, notamment au niveau de l’observation des précipitations et les débits
observés. Ces limites ont été confirmées par les performances supérieures obtenues avec la
méthode de l'hydrogramme unitaire de SCS pour la simulation des débits du bassin versant et
la méthode de transport solide nommée Ackers et White pour la détermination du volume des
sédiments transportéen fonction de débit du bassin versant. Donc le choix de modèle HEC-
HMS représente un plus pour mieux caractériser les processus de propagation des écoulements
couplés au transport des sédiments dans les bassins versants non jaugés..
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