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DEFINITION

L'évapotranspiration (abréviation scientifique ET) est le processus biophysique de


transfert d'une quantité d'eau vers l'atmosphère, par l'évaporation au niveau du
sol et par la transpiration des plantes. Composant essentiel du cycle hydrologique,
ce processus peut comprendre, selon les modélisations hydrologiques, deux autres
flux évaporatoires : l'eau stockée sous forme liquide (étendue d'eau à l'intérieur
des terres : mare, lac, cours d'eau) ou solide (glace, neige, l'évapotranspiration
totale sur des surfaces entièrement glacées ou neigeuses consistant uniquement en
une sublimation qui contribue faiblement à ET), et l'eau interceptée par la
végétation (principalement la canopée)

L'évaporation de l'eau est le passage progressif de l'état liquide à l'état gazeux.


Ce phénomène est donc une vaporisation progressive.

L'interception des précipitations par la végétation désigne le processus par lequel


les eaux météoritiques sont captées et retenues par les feuilles et les branches,
n'atteignant ainsi jamais la surface du sol. L’interception limite le rechargement
de la ressource hydrique du sol, l’eau interceptée par les feuilles étant
directement évaporée.

De nombreux facteurs physiques, biologiques et météorologiques influencent


l'évapotranspiration, dont notamment :

-le type de plante, le stade de croissance et maturité de la plante, la hauteur de


la plante, la profondeur des racines, le stress hydrique
-le taux de couverture végétale (ou paillage) du sol, la densité du feuillage,
l'eau pluviale retenue sur le feuillage ;
-les radiations solaires18, la réverbération sur le sol et les plantes ;
-le contexte thermohygrométrique (humidité et température de l'air), la pression
atmosphérique et le vent ;
-l'humidité et la température du sol et l'eau disponible dans le sol ;
-la composition du sol (argile, sable…) et ses capacités de rétention, drainage et
percolation...

L'évapotranspiration ne représente qu'une faible partie du cycle global de l'eau


(cette eau évaporée représente 0,04 % de l'eau de l'hydrosphère19) mais c'est elle
qui assure le transfert d'eau du sol et de la végétation vers l'atmosphère. Si
l'atmosphère est un réservoir d'eau minuscule au regard des océans, sa grande
mobilité et ses échanges permanents avec les réservoirs océanique et terrestre, lui
confèrent un rôle fondamental dans le cycle de l'eau20.

La transpiration est de loin le plus grand flux d'eau issu de la biosphère


terrestre (64 % de l'évapotranspiration terrestre, donnée moyenne avec une grande
marge d'incertitude) devant l'interception des précipitations (27 %), l'évaporation
des sols (6 %) et l'évaporation des étendues d'eau à l'intérieur des terres (3 %
issus principalement des cours d'eau et des lacs)22,23, ces données moyennes
variant selon les climats24.
Sur une majorité de bassins, les pertes d'eau par évapotranspiration représentent
la partie la plus importante du bilan d'eau. Dans les espaces continentaux, plus de
60 % de l'apport pluviométrique serait ainsi dissipé par évapotranspiration

L'évapotranspiration réelle désigne la quantité exacte d'eau évapotranspirée par


une couverture végétale réelle. C'est une donnée impossible à mesurer à l'échelle
d'une parcelle ou d'une région. À l'opposé, l'évapotranspiration potentielle est
une valeur calculée par des formules mathématiques

Les arbres ont besoin, pour leur croissance, d’eau, de nutriments et de CO2, qu’ils
absorbent et stockent grâce au processus de la photosynthèse.
La sève brute circule, rafraîchit la plante, transfère les sels minéraux
principalement vers les feuilles, véritables "usines de la photosynthèse". La
transpiration sert de moteur et permet d’acheminer l’eau et les nutriments
jusqu’aux feuilles, de réguler les flux de sève en fonction des besoins des plantes
et des conditions de climat et de limiter l’échauffement des feuilles. Cette
transpiration a lieu dans les feuilles au niveau des stomates, petites ouvertures
rétractables et au niveau des lenticelles réparties sur l’écorce du tronc et des
branches de nombreux arbres.

INTÉRÊT

si l'on veut installer un système d'irrigation, programmer des cycles d'irrigation


ou connaître les besoins de chaque culture tout au long du cycle cultural,

MESURE

En complément de la pluviométrie, l'évapotranspiration est un paramètre majeur des


études bioclimatiques35 et de certaines études d'impact.
Il est aisé pour les chercheurs de mesurer l'évapotranspiration d'une plante ou
d'une surface végétalisée de petite dimension (au moyen d'un potomètre ou d'une
chambre de transpiration portable par exemple)36, mais cela devient difficile à
l'échelle d'un arbre, d'une forêt, d'une roselière, d'une parcelle de culture ou
d'une région géographique. Il faudrait idéalement aussi tenir compte du pouvoir
plus ou moins important d'interception de la pluie37 et des autres eaux
météoritiques (brumes, rosées, neige, givre...). On utilise alors des méthodes
empiriques ou la modélisation.
Un grand nombre de méthodes d'évaluation théoriques ou empiriques ont été définies
depuis le milieu du xxe siècle par les scientifiques (avec souvent des problèmes de
calibration locale les rendant peu valides dans d'autres régions). Les spécialistes
distinguent communément trois approches distinctes :
Les modèles basés sur des facteurs agronomiques et météorologiques
Les modèles basés sur l'équilibre des masses d'eau
Les modèles basés sur l'équilibre des flux énergétiques
Ces modèles doivent toujours être utilisés avec prudence et en tenant compte de
leurs limites méthodologiques

L'évapotranspiration réelle est estimée par plusieurs méthodes différentes, telles


que l'utilisation du bilan hydrique, du bilan énergétique, de l'équation de Penman-
Monteith et des modèles hydrologiques

Calcul de l'ETR par la formule de Turc

ETR (mm/an) = P / (0,9+P2/L2)1/2

L = 0,05T3 + 25 T + 300

P = Précipitations en mm
T = température en °C

L'ETR peut être mesurée expérimentalement à l'aide de cases lysimétriques. Une case
lysimétrique est un bac exposé en plein air qui contient un sol couvert d'un
certain type de végétation, ou laissé à nu, dont on évalue la quantité d'eau
infiltrée et drainée par rapport à celle apportée par les précipitations. Certains
lysimètres peuvent être pesés régulièrement pour connaître le volume d'eau contenu
dans le sol.

Formule de COUTAGNE moyenne annuelle :

Cette formule n'est pas valable que si les précipitations sont comprises entre :

< P > ,

Avec : P : précipitation moyenne annuelle (m).

t : température moyenne annuelle (C°).

ETR : évapotranspiration réelle (m).

Le tableau suivant montre l'application numérique pour notre étude :

Comme pour les précipitations (pluie, neige, etc), l'évapotranspiration s'évalue en


hauteur d'eau équivalente sur une période donnée (exemple : mm par an, par mois,
par jour). L'unité de mesure, le 1 mm , correspond à 1 litre d'eau par mètre carré,
soit 10 m3 ou 10 T par hectare.

Calcul de l'ETR par la formule de Turc (cette formule peut être utilisée lorsque
les valeurs décadaires ou mensuelles de la température et des précipitations ne
sont pas disponibles).

La télédétection est très présente dans cette étude, du fait que l’étude et le
suivi de
l’évapotranspiration réelle, implique un suivi assez régulier des caractéristiques
de la végétation,
comme l’indice normalisé de végétation (NDVI) ou l’indice de surface foliaire
(LAI), par exemple, ou
des caractéristiques du sol (occupation du sol, température du sol).
Le recours à la télédétection est devenu de nos jours, quasi‐systématique dans les
études
d’évapotranspiration à grande échelle, en raison de l’économie faite sur le temps
de collecte des
données et sur le coût de la collecte des données, vu que certains capteurs à basse
résolution
délivrent régulièrement des images à peu ou pas de frais.
Les produits de la télédétection nous serviront aussi à réaliser un autre objectif
de cette étude, à
savoir, la cartographie de l’évapotranspiration sur notre bassin versant. En effet,
nous pensons
qu’au‐delà des valeurs ponctuelles d’évapotranspiration habituellement calculées,
il serait
intéressant de procéder à une cartographie au moyen de méthodes d’interpolation.

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