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NUTRITION HYDRIQUE
1.1. Rôles de l’eau pour la plante
L’eau est indispensable pour la plante, elle :
assure la turgescence, phénomène qui donne à la plante son port érigé
participe au processus de photosynthèse
permet de transporter des éléments essentiels
contribue à la régulation de la température de la plante
est indispensable pour que les processus physiologiques de la germination des graines
reprennent.
1.2. Eau dans la plante
Mesure de la teneur en eau : la teneur en eau des végétaux se détermine en comparant la
masse de la matière fraîche à celle de la matière sèche. La matière sèche s’obtient par
dessiccation à l’étuve.
La formule suivante donne l’expression de la teneur en eau :
–
%(eau /MF) = *100
Valeur : la teneur en eau dépend de l’organe et de l’espèce.
La teneur en eau dans la feuille (80 à 90 %) et la racine (90 à 95 %) est la plus importante,
dans le tronc d’arbre, elle varie entre 35 à 75 % et enfin au niveau de la graine, elle est de 5 à
15 %. L’espèce: feuille de pommier 60 %, feuille de blé 75 %, feuille de chou 85 %, et feuille
de tomate 88 %.
En moyenne la plante contient 80% d’eau c’est le principal composant de masse. En effet, elle
constitue la moitié du volume de la sève brute.
Les cellules jeunes sont effectivement plus riches en eau (2000% de la matière sèche). La
teneur en eau diminue au fur et à mesure que l’âge de la cellule devienne âgé.
1.3. Répartition de l’eau dans le sol et remonté capillaire
Forme d’eau retenue : eau liée et eau capillaire absorbable (eau libre)
Remontée d’eau par capillarité
La dessiccation du sol est plus rapide en surface qu’en profondeur (déplacement de l’eau
d’un point plus humide vers un point moins humide), ce qui entraîne un mouvement
ascendant de l’eau en profondeur vers la surface c’est « la remonté d’eau par capillaire ».
Cette ascension capillaire est très lente dans le milieu drainé tel :
le sol nu où la croûte sèche en surface forme un écran qui stabilise le profil hydrique,
ou le sol couvert de végétation graminéennes, où le point de flétrissement est atteint
sur l’épaisseur du profil qui est occupée par une forte densité de racines absorbantes.
Le phénomène de remonté capillaire est beaucoup plus important et efficace en présence
d’une nappe d’eau libre.
Eau utile
L’eau utile correspond à la quantité effectivement absorbable par les racines et correspondant
à la différence des teneurs en eau à la capacité au champ et au point de flétrissement.
La capacité au champ ou capacité de rétention : le maximum d’eau retenue dans un sol après
une période des pluies ou ressuyage (irrigation) de deux ou trois jours, le sol étant protégé
contre l’évaporation. Le plus souvent la capacité au champ est mesurée au laboratoire, par
application de sol préalablement humecté d’une pression correspondant à un pF déterminé qui
varie suivant la granulométrie.
Pour les pédologues la valeur moyenne de pF utilisée pour tous types de sols varie entre 1,8 à
2.
Pour les sols ferrallitiques la capacité au champ peut être déterminé à partir de la teneur en
matière organique (MO, en %) et des proportions de limon (%) et d’argile (%), suivant la
formule :
CC (%) = 7,38 + 0,16 L + 0,30 A + 1,5 MO (Boyer, 1982)
Point de flétrissement correspond à la valeur limite de l’eau liée. A ce point (pf=-4,2) les
racines ne sont plus en mesure d’absorber l’eau, qui est trop fortement liée aux particules du
sol.
Réserve utile en eau d’un sol
La réserve utile (RU) en eau d'un sol, exprimée en millimètre d'eau, correspond à quantité
d’eau que le sol peut absorber et restituer à la plante.
1.4. Absorption et transport de l’eau chez les plantes
L'eau et les sels minéraux sont transportés par les poils absorbants jusqu'à l'endoderme. Le
cheminement se fait par la loi de l'osmose (phénomènes physiques). Il y a déplacement par
voie apoplastique (à travers la paroi) et symplastique (à travers les vacuoles et le
cytoplasme).
Au niveau de l'endoderme, la couche cellulaire subérifiée tangentiellement (bandes de
Caspary) oblige un passage par voie symplastique.
2.2. Origine
Chez les plantes terrestres les éléments minéraux proviennent du sol par dégradation de la
roche mère, par apport des engrais, par la minéralisation de la matière organique du sol ou
encore par l’atmosphère (cas de la fixation biologique de l’azote atmosphérique).
Chez les plantes aquatiques, ils sont apportés par la dissolution des sels minéraux dans le
milieu aquatique
2.3. Division des éléments minéraux
Plusieurs critères de classification des éléments minéraux peuvent être utilisés. Selon leur
degré de nécessité, quatre groupes d'éléments peuvent être distingués:
Les éléments indispensables comme: N, P, Ca, Mg, K, S, Fe, Mn, Zn, Cu, B ;
Les éléments utiles: Leur présence est bénéfique chez certaines espèces végétales. Ils
sont surtout utiles à l'homme et aux animaux (ex: F, Co, I...etc.) ;
Les éléments inutiles: présents chez les végétaux, ils n'exercent aucune action
reconnue bénéfique, ni aucun effet défavorable (ex: Si, Co, Se) ; et
Les éléments toxiques: ils occasionnent un effet dépressif.
Toutefois, les éléments essentiels à une plante peuvent être classés selon les quantités
absorbées :
Éléments majeurs ou macroéléments
Éléments mineurs ou oligoéléments (microéléments)
Seuls les plantes et les microorganismes sont capables de convertir l’azote minéral en forme
biologiquement utiles.
Deux voies existent :
- La fixation biologique : N2 NH3 (réduction de 0 à -3)
- Réduction de NO3- NH4+ (de +5 à -3)
3.1. Fixation chimique
Une très faible fraction d’azote atmosphérique peut être rendue assimilable par voie purement
chimique ; la décharge électrique ou les orages provoquent en présence de l’O2 la formation
d’oxyde d’azote. Les ultraviolets permettent aussi la réduction de l’azote par la vapeur d’eau
en NH4OH et ces produits retombent au sol avec la pluie pour être immédiatement disponible
pour les plantes
3.2. Apport d’engrais
Les engrais sont synthétisés à partir d’azote gazeux pour fournir aux plantes, de l’azote sous
des formes directement exploitables telles que les nitrates (NO3 -) ou l’ammonium (NH4 +).
Les engrais les plus courants sont l’ammonitrate ou le nitrate d’ammonium (NH4NO3), l’urée
CO(NH2)2, le sulfate d’ammonium ((NH4)2SO4) ou le monophosphate d’ammonium
(NH4H2PO4) qui par hydrolyse donne de l’ammoniaque.
3.3. Azote dans le sol
b) Ammonification NITRIFICATION
C’est la minéralisation sous forme de NH3 de l’azote protéique du sol. Le sol reçoit l’azote
contenu dans les débris des animaux (déjection animale, déchets d’abattoir, la masse de
microorganisme), et des végétaux (engrais verts, fumier etc.). La production de NH3 à partir
des acides aminés se fait soit par hydratation, soit par oxydation soit par réduction.
3.4. Apports d'azote inorganique atmosphérique
L’azote atmosphérique peut contenir certaines formes d'azote autres que du N2. On trouve par
exemple du NO et du NO2 issu de la combustion du pétrole, de la biomasse végétale. La
foudre peut également conduire à la fixation d’azote gazeux en catalysant la formation
d’oxydes d’azote (nitrates ou nitrites). Ces oxydes d’azote sont ensuite déposés sur le sol par
la pluie. On peut trouver du NO3- (nitrate) et du NH4+ (ammoniac) dans les poussières
atmosphériques. Cet azote peut retourner au sol sous diverses formes. Les oxydes azotées
(NOx) réagissent avec des OH- et forment de l'acide nitrique, composant des pluies acides.
A. Fixation biologique de l’azote (source)
La fixation de N2 atmosphérique gazeux, puis la transformation de ces azotes en en azote
minéral (NH3 ou NH4 +) sont assurés uniquement par quelques micro-organismes
diazotrophes. La transformation de l’azote moléculaire en ammonium est réalisée grâce à un
complexe enzymatique appelée nitrogénase. La nitrogénase est une enzyme inactivée de façon
irréversible par l’oxygène.
La plupart des organismes fixateurs sont donc des anaérobies. Cependant certains organismes
possédant des mécanismes de protection vis à vis de l’oxygène peuvent être aérobies. Ce qui
est le cas des nodosités qui forme une protéine spécifique appelée leghémoglobine. La
fonction de la leghémoglobine est de maintenir la pression de l’oxygène à un niveau assez bas
dans l’environnement de la nitrogénase, compatible avec le fonctionnement de la fixation de
l’azote.
a) Diazotrophe libre
Voici les trois familles de diazotrophes, fixateurs libres d’azote et leurs conditions de vie.
Les Azobacters « Azobacter chroococcum »
a. ils sont hétérotrophes pour le carbone, ils ont besoin d’un carbone organique (gelée
cytophaglenne provenant de la cellulolyse)
b. ils sont aérobies, ils ont donc besoin de l’oxygène gazeux.
c. ils sont autotrophes pour l’azote, ils ont besoin de l’azote gazeux dans ce cas.
b) Diazotrophe symbiotique
Rhizobium-Légumineuse
L’un des principaux groupes fixateurs d’azote atmosphérique est le Rhizobium. A l’état libre
le rhizobium vivent dans le sol et dans la rhizosphère. Les rhizobiums n’ont pas de possibilité
de fixer l’azote atmosphérique lorsqu’ils sont à l’état libre.
Les rhizobiums ont la faculté d’infecter les racines (soja, haricot, pois ) ou parfois les tiges
(Sesbania rostrata ) de la plante pour former le nodule (encore appelés nodosité), dans lequel
les bactéries fixent l’azote atmosphérique.
Les plantes dans la famille des légumineuses sont les principaux partenaires de rhizobium.
C’est une famille très diversifiée au plan taxonomique avec 3 sous familles :
Caesalpinioideae, Mimosoideae, et Papilionoideae. Le pourcentage des familles examinées
capables de noduler se répartit de la façon suivante :
Papilionoideae : 97%
Mimosoideae : 90%
Caesalpinioideae : 23%
Classification simplifiée des bactéries fixatrices d’azotes symbiotiques des Légumineuses
Rhizobioum
Principales plantes hôtes
Genres Espèces
R. leguminosarum
Biovar trifolii Trèfles
Rhizobium
Biovar viciae Vesce, pois, lentille, etc.
Biovar phaseoli Haricot
R. lupine Lupin
S. melilotti Luzerne, melilot, trigonelle
Snorhizobium
S. fredii Soja, vigna
S. terangae Sesbania et acacia
Allorhizobium A.Undicola Neptunia natans
Mesorhizobium M. loti Lotier, anthyllis, lupin
Azohizobium A.caulinodans Tige aèrienne de Sesbania rostrata
B.elkanni Soja, vigna, macroptilium
Bradyrhizobium
B.japonica Soja, vigna, macroptilium
Blastobacter B.denitrificans Aeschynomene indica
Methylrhizobium M.nodulans Crotalaria
Burkholderia B.sp Aspalanthus
Ralstonia R.taiwanensis Mimosa
Emile Duhoux et Michel Nicole: Biologie végétale association et interactions chez les plantes
Légumineuses et les bactéries vivent en symbiose, les nodosités sont les sièges symbiotiques.
En effet les Légumineuses assurent l’alimentation en glucide des bactéries, ces derniers
assurent l’alimentation en azote des légumineuses.
D’une façon générale, la fixation est plus importante chez les légumineuses tropicales que
chez les tempérés et chez les légumineuses fourragères que chez les légumineuses à graines.
Les facteurs limitant pour l’association :
Une humidité excessive du sol (engorgement) est défavorable à la symbiose.
Une sécheresse prolongée aboutit à la perte des nodules
Une forte acidité ou l’alcalinité est défavorable pour les nodules.
Rhizobium Parasponia
Parasponia est une espèce non légumineuse à développer une symbiose avec le Rhizobium.
Cette symbiose est particulaire puisque les bactéries demeurent incluses dans les cordons
d’infections pendant toute la durée de la symbiose.
ymbioses actinorhiziennes
Elles forment des symbioses avec l’actinomycète du genre Frankia, les plantes
actinorhiziennes sont majoritairement des plantes ligneuses, développées à l’état spontané
dans tous les continents. Mais elles sont plus fréquentes à l’état naturel dans les zones
tempérées froides. La minéralisation de ces nodosités profite aux arbres voisins. Le sol est
enrichi en azote, il y a la formation de l’humus doux. Cette association actinorhizienne est
utilisée en agroforesterie pour faciliter l’implantation forestière dans un sol pauvre.
Contrairement au rhizobium, les Frankia peuvent fixer de l’azote à l’air libre en culture pure.
Les actinorhiziennes appartiennet à 8 familles botaniques. Ces arbres sont capables de pousser
dans des sols pauvres, acides, secs, hydromorphes ou salés. Ils pourraient donc utiliser pour la
mise en valeur des terrains marginaux ou dégradés ou pour l’afforestation. Les nodosités sont
volumineuses et peuvent vivre pendant plusieurs années. Mais les plantes actinorhiziennes
sont moins nombreuses que les plantes légumineuses.
Dans la culture traditionnelle du riz en Afrique et en Asie, l’azolla est utilisée comme engrais
verts. Elle peut augmenter le rendement de culture du riz de 30 à 50%.
Symbiose Gunnera et cycas : Gunnera –Nostoc et Cycas-nostoc
Gunnera –Nostoc : est la seule connue entre une angiosperme et une cyanobactérie qui fixe
l’azote atmosphérique ; symbiose cycas-Nostoc : c’est le seul cas connu entre une
gymnosperme et une cyanobactérie fixatrice d’azote.
Cycas-nostoc : symbiose entre gymnospermes et une cyanobactérie (Cycadales).
Edaphique
Capacité de fixation
Système de fixation Microorganismes Source d’énergie
exprimée en Kg N/ha/an
Bactéries : Saccharose et Légumineuses 60 à 600
rhizobium chez le autres substrats Non-Légumineuse 2 à 300
soja, haricot, pois, carbonés de la
arachide plante hôte
(Légumineuse)
PERTES D’AZOTE
a) Dénitrification
La dénitrification correspond à la réduction des oxydes d’azote (nitrate : NO3-) et nitrite :
NO2-) en N2O et N2 par des activités bactériennes (dénitrification) ou par des réactions
chimiques impliquant les nitrites (chimiodénitrification ou dénitrification chimique dans un
milieu pauvre en oxygène et quand le taux de nitrification est très élevé). Elle constitue une
grande partie des « pertes » en azote des sols. Dans des conditions humides avec fortes
applications de fertilisants, les quantités ainsi perdues peuvent atteindre 30 à 60 kg/ha/an
(Brady, 1990).
La dénitrification se produit
sous des conditions anaérobies
sous climat humide
sous-sols fortement fertilisés et argileux
sous cultures puisant des quantités relativement faibles d’azote
Les rizières réunissent toutes les conditions favorables à la dénitrification. Par conséquent, il
ne faut jamais employer des nitrates dans les rizières, mais des engrais ammoniacaux sous
forme d’urée
b) Volatilisation :
La volatilisation est la perte d'azote, à partir du sol ou d'une matière fertilisante, par
dégagement direct dans l'atmosphère de N2, d'oxyde d'azote ou d'ammoniac. La volatilisation
de l'azote est aussi influencée par le pH du sol. Les conditions d'alcalinité favorisent la
volatilisation, exemple : pour un sol ayant un pH < 6,5 la forme NH3 de l’azote est absente par
contre pour le sol ayant un pH>6,5, les risques de volatilisation sont plus importants ; les sols
de faible capacité d'échange cationique ou les sols secs (Hargrove, 1988), la présence des
résidus des cultures, la température élevée, les vents forts, et le taux d’évapotranspiration
élevé.
c) Lixiviation
L'azote sous forme NO3- est très vulnérable à la lixiviation. Les NO3- (issus de la
minéralisation ou de la fertilisation) s’accumulant dans les horizons de surface, peuvent être
entraînées en profondeur. Dans les sols agricoles ce risque de perte est dépendant de la
présence de nitrates dans le profil et d'un volume d'eau capable de le transporter.
d) Erosion
La perte en éléments nutritifs par érosion. Transport des éléments nutritifs par le ruissellement
et les particules solides (favorise l’eutrophisation des cours d’eau).
Pertes en azotes : pertes en terres fois teneurs en azote dans les sédiments
e) Exportation des résidus des cultures (absorption par les plantes)
L’exportation des éléments nutritifs par les résidus de culture a été calculée en multipliant la
quantité des résidus ou des récoltes par les teneurs en éléments nutritifs.
4. NUTRITION CARBONEE
4.1. Définition
La photosynthèse est un processus physiologique fondamental par lequel les plantes vertes,
algues, et des nombreuses bactéries (cyanobactéries) sont capables de capter l’énergie
lumineuse et de la transformer en énergie chimique (ATP Adénosine Triphosphate, c’est un
corps fortement énergétique) et en pouvoir réducteur (NADPH, H+= Nicotinamide Adénine
Dinucléotide Phosphate) afin de synthétiser leur propre matière organique (la nutrition
carbonée) à partir du CO2 atmosphérique.
La photosynthèse s'effectue au niveau des organes verts des plantes, tout particulièrement les
feuilles, dont leurs tissus végétaux sont formés de cellules riches en chlorophylle. Les
produits organiques formés au cours de synthèse sont généralement les glucides tels que
l’amidon, le saccharose, le fructose et le glucose.
L'équation globale de la photosynthèse se présente ainsi :
Lumière
Gaz carbonique + Eau -------------------------> Sucre + Oxygène
Les chloroplastes se présentent sous forme d’un disque ovoïde entouré d’une double
membrane concentrique. A l'intérieur duquel se trouve les thylacoïdes, présentant une
structure ordonnée et formée de vésicule close aplatis plus ou moins longues, ces vésicules de
tailles très petites sont très souvent empilées les unes aux autres pour former le granum
(grana) et des thylacoïdes intergranaires.
Les thylacoïdes sont entouré par le stroma. Le stroma contient des molécules d’ADN et ATP
nécessaire à la synthèse de protéines de chloroplastes, des ribosomes (donnant un aspect
granuleux aux chloroplastes).
Dans le stroma se déroule les étapes chimiques de la photosynthèse, depuis la fixation initiale
du CO2 jusqu’à la formation d’amidon ainsi que la réaction qui sont associées (réduction des
nitrites, sulfates etc ;). Le stroma est également le siège de toutes les activités (protéogénèse)
qui font du chloroplaste une unité largement autonome dans la vie cellulaire.
Antennes collectrices
4.Isomérisation du 3P Glyceraldéhyde
Enzyme catalyseur : phosphotriose isomérase
Réaction réversible
Résultat : Le 3-P-glycéraldéhyde est transformé en 3-P- dihydroxyacétone.
5. RESPIRATION ET TRANSPIRATION DE
LA PLANTE
5.1. Respiration
5.1.1. Définition
La respiration est la réaction inverse de la photosynthèse. Elle correspond à la consommation
de l'oxygène (oxydation des sucres) et au dégagement du gaz carbonique (CO2) et de l'eau.
Le phénomène de respiration qui utilise l’oxygène se nomme respiration aérobie, en absence
d’oxygène elle s’appelle respiration anaérobie ou fermentation (cas particulier de levure qui a
une respiration anaérobies). La respiration est l’inverse de la photosynthèse.
5.1.2. Mécanismes
La respiration comprend trois étapes :
La glycolyse
Le Cycle de KREBS ou cycle de l’acide citrique
Le Chaîne respiratoire avec l’oxygène.
a) Glycolyse
Le processus de dégradation biologique du Glucose, qui ne fait pas intervenir l’oxygène c’est-à-
dire en milieu anaérobie comme condition. Dans la biochimie, on appelle glycolyse, la
transformation du glucose en pyruvate.
Le glucose mise en réaction dans la glycolyse n’est autre que le sucre produit par la
photosynthèse. La matière organique auto reproduite par la plante est initialement de nature
complexe car elle est composée d’amidon qui est une sucre polysaccharidique (amylose +
amylopectine) et du saccharose qui est un glucide diholoside. Ce sucre complexe est ensuit
dégradé sous l’action des enzymes β-amylase et saccharase et devient oses simples. C’est
l’amidon formant le glucose qui va ensuite entamer la glycolyse.
Après la formation du pyruvate, deux cas peuvent se manifester. D’une part, si le milieu est
aérobie, c’est-à-dire que de l’oxygène entre dans la réaction alors ce pyruvate entame le cycle de
Krebs expliqué dans le paragraphe suivant. De l’autre part, si le milieu reste anaérobie alors le
pyruvate suit le phénomène de fermentation et la plante se fane.
b) Cycle de KREBS
Le cycle de KREBS ou appelé aussi cycle d’acide carboxylique est la deuxième étape de la
respiration aérobie après la glycolyse.
Il comporte huit réactions enzymatiques décomposables en réactions simples. Le cycle génère
ainsi huit molécules différentes dont un nouveau citrate à la fin du cycle. Dans l’ordre, il produit
du citrate au départ, de l’isocitrate, de l’alphacétoglutarate, du succinyl CoA, du succinate, du
fumarate, du malate, de l’oxaloacétate et du citrate régénéré à l’arrivée. Le citrate étant reformé, il
s’agit donc bien d’un cycle. Un tour complet du cycle de Krebs permet de fournir à la cellule 11
ATP + 1 GTP, soit un total de 12 ATP.
Les réactions enzymatiques intermédiaires du cycle de Krebs sont présentées dans la figure ci-
dessous et comprennent ces étapes :
Synthèse du citrate à partir de l’oxaloacétate et de l’acétyl-CoA
Isomérisation du citrate qui permet l’obtention de l’isocitrate
Décarboxylation et déshydrogénation de l’isocitrate pour donner l’alpha-cétoglutarate
Décarboxylation et déshydrogénation de l’alpha-cétoglutarate. On obtient le
succinylCOA.
Formation d’une liaison phosphate donnant le succinate
Déshydrogénation du succinate qui donne le fumarate
Hydratation du fumarate donnant le malate
Déshydrogénation du malate et régénération de l’oxaloacétate. L’oxaloacétate ainsi formé
permet de retrouver le citrate présent au début du cycle de Krebs.
c) Chaine respiratoire
Il s’agit du siège de la grosse production énergétique, située dans la mitochondrie et finalise la
production énergétique amorcée lors de la glycolyse et poursuivie au cours du cycle de KREBS.
Dans ce processus, la chaîne respiratoire est une chaîne de transport d'électrons qui assure
l'oxydation des coenzymes réduites, telles que le NADH, issues du catabolisme ou de la
dégradation de composés organiques ou minéraux, par exemple du cycle de Krebs.
Cette oxydation fournit l'énergie nécessaire au pompage de protons hors de la matrice
mitochondriale vers l'espace inter membranaire mitochondrial, ce qui génère un gradient de
concentration de protons et un gradient électrochimique à travers la membrane mitochondriale
interne.
Le reflux des protons vers la matrice à travers la membrane interne fournit l'énergie
chimiosmotique nécessaire aux ATP synthases pour phosphoryler l'ADP en ATP.
5.1.4. Facteurs
Température : la respiration est réduite au minimum lorsque la température descend sous 0 °C et
elle est maximale à des températures se situant entre 45 et 50 °C ; mais supérieur à 50°C, les
protéines se dénaturent.
Type de plante : les plantes ligneuses respirent moins que les plantes herbacées.
Teneur en O2 : la respiration augmente avec la teneur en oxygène jusqu’à celle des valeurs
proches de l’atmosphère (21%), au-delà de cette limite, on enregistre une légère diminution. La
teneur en oxygène devient aussi limitante pour les valeurs de 8 à 10% pour les organes aériens et
de l’ordre de 5% pour les parties souterraines (racines). Le sol marécageux crée des conditions :
asphyxie pour les racines et donne lieu à des dispositifs adaptatifs.
Teneur en CO2 : l’élévation de la teneur en CO2 atmosphérique favorise la respiration.
Lumière : elle peut avoir un effet indirecte en échauffant les organes c’est-à-dire elle stimule la
respiration de la plante.
Déficience en N entraîne une diminution de la respiration
Humidité de l’air : la respiration est plus intense quand l’atmosphère est saturée d’humidité
Différentes parties de la plante : au niveau des feuilles, la respiration est plus intense, puis les
tiges, les fleurs. Elle est moins intense au niveau des rhizomes, tubercules.
Stades de développement : chez les arbres, la respiration augmente pendant la floraison. La
respiration est également intense chez les organes en germination et au moment de l’éclosion de
bourgeons.
5.2. Transpiration