Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
et techniques d’irrigation et
de drainage
Déterminer les besoins en eau des cultures revient dans la pratique à déterminer les
quantités d’eau perdues.
Après irrigation, une grande partie de l'eau qui pénètre dans le sol s’absorbe par
les racines et remonte vers les feuilles pour s’évacuer sous forme de vapeur d’eau
dans l’air à travers les stomates.
Une faible quantité maintient l’hydratation des cellules et une autre quantité
plus faible encore, est utilisée pour la composition de la matière. L’évacuation
de la vapeur d’eau par les stomates est appelée la transpiration.
Selon la définition donnée par la FAO-56, le besoin en eau d'une culture est "la
quantité d'eau nécessaire pour couvrir les pertes en eau par évapotranspiration
d'une culture saine, cultivée en grande parcelle, sans contraintes du sol (fertilité
et humidité), et réalisant son potentiel de production sous les conditions
considérées"
la transpiration :
E vapo-Transpiration Potentielle
(E.T.P.) (mm) : Demande en eau du climat.
Coefficient cultural (Kc) :
Coefficients caractérisant les différents
stades végétatifs de la plante.
Le Kc est exprimé par un chiffre compris généralement entre 0,5 et 1,25.
La qualité du sol détermine sa capacité à créer une réserve d’eau disponible pour la
plante.
La perméabilité (mm/h) : Capacité d'un sol à laisser s'infiltrer l'eau.
Le débit :
Volume d’eau délivré par unité de temps exprimé le plus souvent en m3/heure
ou litres/seconde.
Un rappel important : 3,6 m3/heure = 1 litre / seconde.
Le Millimètre (mm) :
Unité fondamentale caractérisant les termes du bilan hyd rique. Un ordre de
grandeur utile :
1 mm = 10 m3/hectare .
II- L’eau et le sol
L’eau transpirée par les plantes provient des réserves que le sol stocke au moment
des pluies, le sol joue un triple rôle :
1- Caractéristiques physiques :
Le sol se caractérise par sa composition granulométrique ou texture .
Cet agencement laisse des vides qui sont remplis d’air et d’eau (porosité)
b- Porosité : Fraction du volume du sol qui n’est pas remplie par le solide
P= (V-v)/V V: volume total du sol
v: volume du sol sans les vides
δa = Ps/V
2- Etat de l’eau dans le sol :
L’eau du sol est soumise à différentes forces qui la lient ± fortement aux
particules solides.
1- Sol saturé
3- L’eau qui reste dans le sol non saturé est retenue par des forces de rétention >
forces de gravité
3-2 Humidité volumétrique : c’est la quantité d’eau contenue dans 100 cm³ du
sol non dérangé
Hv = (Pf-Ps) x 100/V
L’eau est alors retenue dans le sol par capillarité et ne s’écoule plus par gravité.
c) Humidité au point de flétrissement : (Hpf) c’est la teneur en eau du sol en dessous
de laquelle l’absorption de l’eau par les racines est bloquée, humidité du sol à
partir de laquelle les plantes flétrissent.
< point de
flétrissement
On la définit :
a)soit en % du volume du sol :
RU max = (Hcc-Hpf) x δa
*Sol hétérogène :
RFU
RU
qfp RDU
RNU
RU = (qcc – qfp)r x Z
r Densité apparente du sol
- Z Profondeur d’enracinement
Caractéristiques du sol
a) potentiel de l’eau dans le sol : varie entre 0 atm (sol rempli d’eau) et plusieurs
dizaines d’atm (sol desséché).
Lorsque le potentiel de l’eau dépasse 15 atm dans le sol, la plupart des végétaux
cultivés ne peuvent plus absorber cette eau par les racines, on atteint alors le
point de flétrissement.
- faible lorsque la plante a restitué ses réserves à la suite d’une irrigation ou pluie.
Il varie entre 0 et 1500 atm. Cette valeur explique l’intensité de la demande d’eau
exercée par l’atmosphère.
Atmosphère
Ψ = – 100,0 MPa
Transpiration
Feuille (espaces tension
intercellulaires)
Ψ = – 7,0 MPa
Feuille (parois)
Ψ = – 1,0 MPa
transport
xylémien
Xylème (tronc)
Ψ = – 0,8 MPa
Absorption
Xylème (racine) pression
Ψ = – 0,6 MPa racinaire
Selon la définition donnée par la FAO, le besoin en eau d'une culture est "la
quantité d'eau nécessaire pour couvrir les pertes en eau par évapotranspiration
d'une culture saine, cultivée en grande parcelle, sans contraintes du sol (fertilité
et humidité), et réalisant son potentiel de production sous les conditions
considérées" (Allen et al., 1998).
Evapotranspiration :
Définition : elle représente la quantité d’eau perdue sous forme de vapeur à partir
d’une surface couverte de végétation.
Evapotranspiration = Evaporation + Transpiration
Cette ETP varie selon les conditions climatiques ; elle sera différente selon la saison
(été ou hiver), la localisation (Ouest ou Est) et l’altitude (littoral ou montagne).
Par convention, c’est l’ensemble des pertes en eau d’un couvert végétal abondant,
bien alimenté en eau, lorsque l’énergie est le seul facteur qui limite cette
évaporation.
2- L’évapotranspiration réelle : ETR
La plante ne dispose pas toujours de suffisamment d’eau pour faire face à ses
besoins. Dans ce cas, elle est incapable de fournir toute l’eau qui lui est demandée.
Elle diminue alors son activité et de ce fait, sa croissance.
Lorsqu’une culture est bien conduite, l’expérience montre qu’il existe pour
chaque période végétative une relation entre l’ETM de cette culture et l’ETP du
milieu :
ETM = Kc.ETP
Evaporation et évapotranspiration potentielle et réelle
L’évapotranspiration de référence (ET0) :
Elle est définie comme l’ensemble des pertes d’eau par évaporation et par
transpiration d’une surface étendue de gazon bien alimentée en eau, ayant une
hauteur uniforme de 8 à 15 cm, en pleine période de croissance, couvrant
complètement le sol.
La plupart de ces relations sont obtenues et ensuite testées pour des zones
particulières ou pour une culture donnée.
t
Si H > 50% ETo 0.4(RG 50)
t 15
t 50 H
Si H ≤ 50% ETo 0.4(R G 50) 1
t 15 70
Avec :
ET0 : évapotranspiration de référence mensuelle ou décadaire [mm],
Avec:
T: température moyenne
Formule de Penman-Monteith-FAO
ETc = Kc x ETo
Avec :
ETo : évapotranspiration de référence exprimée en mm/jour
Kc : Coefficient cultural qui dépend de l'espèce et de son stade de développement.
Le coefficient cultural (Kc)
Les valeurs de Kc publiées par la FAO sont souvent données par culture, tout en
tenant compte des diverses phases de croissance.
C’est la dose que votre système doit être capable d’appliquer à la plante.
P.ex. Si vous habitez dans une région où votre ETP maximum est de 6,6 mm/ j.
6,6 mm/ j X 1,1 = 7,3 mm/ j est la dose journalière qu’il faut appliquer
Bilan hydrique et Besoins en eau d’irrigation
B = Pe + RU– ET
Pe : pluie efficace : c’est la fraction de l’eau des précipitations qui est effectivement
utilisée par les cultures (La quantité d’eau pluviale retenue dans la zone racinaire).
irrigation
Le besoin en eau d’irrigation (IN) est la différence entre le besoin en eau des
cultures (ET) et la pluie efficace (Pe).
IN = ET – Pe
IN = ET – Pe – RU
N.B :
Si B > 0 pas besoin d’irriguer
1. Dose en litres/arbre
Sachant que 1 mm d'eau = 1 L/m2, il est aisé de convertir une dose en litre/arbre en
multipliant la dose en millimètre par la surface occupée par l’arbre en m2 :
Dose (en litres/arbre) = Dose (en mm) x Surface occupée par arbre (en m2)
Durée (en heure) = Dose (en litres/arbre) / Débit par arbre (en litres/heure)
Surface du poste (en ha) = Débit à la source (en m3/h) / Débit par hectare (en m3/h/ha)
Durée du tour d'eau (en h) = Durée de l'irrigation par poste (en h) x Nombre de postes
raccordés à la source d'eau
à gérer:
-les réserves en eau du sol peuvent fortement varier sur une même parcelle
selon le type de sol rencontré.
Pilotage de l'irrigation par relevés tensiométriques
Pour piloter au mieux l’irrigation, le bilan hydrique doit être associé à l'utilisation
de tensiomètres ou de sondes tensio-électriques. L'association de ces deux
méthodes est efficace pour déterminer au plus juste les besoins en eau :
Plus le sol est sec, plus le niveau de succion est élevé, car l'eau est davantage
retenue par les particules du sol. Ainsi, les tensions augmentent lorsque le sol se
dessèche et elles diminuent lorsque le sol s'humecte.
Matériel de mesure tensiométrique
Pour piloter l'irrigation par tensiométrie, les sondes doivent être installées en
périphérie du bulbe humide. Il est conseillé de placer les sondes à 30 et 60 cm de
profondeur. Une troisième sonde peut être positionnée à 90 cm pour contrôler
les pertes en eau en profondeur en cas d'apport trop élevé.
Pilotage de l'irrigation par relevés tensiométriques
Lorsqu'on observe une montée des tensions sur les sondes placées à 30 et 60 cm
de profondeur par rapport à la dernière mesure, cela signifie que le sol s'est
asséché : la dose journalière doit être augmentée. Par contre, si les tensions
chutent, la dose doit être réduite.