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Les besoins en eau des cultures sont définis comme la hauteur d’eau (mm)
nécessaire pour compenser l’évapotranspiration d’une culture en bon état cultivée
dans un champ de grande superficie, dans des conditions de sol non limitantes du
point de vue de la disponibilité de l’eau et de la fertilité, et conduisant à un
rendement optimal dans des conditions climatiques données.
Pour atteindre ces objectifs de production satisfaisants, une culture doit être dans
des conditions hydriques optimales. Ces conditions seront assurées si l’on a bien
défini les besoins en eau des cultures qui s’obtiennent à partir d’un bilan hydrique
dont l’évapotranspiration constitue le principal facteur.
900
0.408 Δ ( Rn−G ) +γ U (e s−ea)
T + 273 2
ET 0=
Δ+ γ (1+ 0.34 U 2)
Avec ;
-etc……
ETc = kc ET0
Où :
Pour calculer les besoins en eau des cultures la FAO a établi un programme
informatique dénommé Cropwat. Ce programme est un outil efficace pour le
pilotage des irrigations
Le logiciel cropwat contient un fichier contenant des données sur un grand nombre
de cultures. Ces données sont les suivantes :
-le coefficient de réponse du rendement qui permet d’estimer les réductions dues au
stress hydriques.
-Culture : coton
Calculez :
-Evapotranspiration du coton
-Intervalles d’irrigation
11598 m3
Comme pour le bilan hydrique, le bac class A, le tensiomètre est un moyen très
efficace pour le pilotage des irrigations.
1-Définition
Le tensiomètre est un tube en verre au bout duquel on a placé une bougie poreuse
en céramique perméable. Le tensiomètre est fermé par le haut à l’aide d’un bouchon
et comporte un manomètre.
Bouchon Manomètre
Tube en verre
2-Potentiel de pression
Le potentiel de pression dans un sol non saturé est toujours négatif. Il est mesuré à
laide d’un tensiomètre.
3-Notion de pF
pF = Log∣Ψp∣
F
P= Exprimée en N/m2
S
P = ρgh ❑h= P
⇒
ρg
Avec :
-g : Pesanteur
1cb = 1kpa
Lecture Interprétation
tensiométrique
(kPa)
Le sol est presque saturé pendant le ou les jours qui
Sol saturé : suivent l’irrigation. Il peut y avoir de mauvaise aération
0 - 10 du sol, d’une nappe phréatique haute ou d’une décharge
du tensiomètre si la lecture persiste
Capacité au champ L’irrigation est interrompue à ces valeurs pour prévenir
20 - 30 les pertes par infiltration profonde et le lessivage des
éléments minéraux. Les sols sableux seront à la capacité
au champ vers 11kPa et les sols argileux vers 28 -30 kPa
Irrigation 30 – 40 Valeurs habituelles pour commencer l’irrigation. En
50 général l’irrigation commence à des lectures 30 – 40kPa
60 dans les sols sableux, de 40 – 50kPa dans les sols
limoneux et de 50 – 60 dans les sols argileux.
En commençant l’irrigation à ces valeurs, on maintient la
réserve utile à un niveau normal.
Sol sec Valeurs du stress hydrique
70 - 80
Les systèmes d’irrigation
1-l’irrigation
L’irrigation est une opération qui consiste à amener l’eau sur une surface à irriguer
afin de compenser le déficit pluviométrique. Ce déficit peur être total (cas des zones
sahariennes, cultures sous serres). Pour ce type de situation, l’irrigation est dite
intégrale. Dans les zones pluvieuses ou moyennement pluvieuses, le déficit
pluviométrique est partiel et l’irrigation est dite de complément ou d’appoint.
Systèmes d’irrigation
Irrigation par planche Irrigation goutte à goutte Rampes fixes Rampes mobiles
Rampes frontales
Micro-asperseur (micro-jet) Rampes portatives
Rampes d’irrigation
sur roues
Enrouleurs
2-1-Irrigation de surface
L’irrigation de surface consiste à amener l’eau au point le plus haut du terrain et la
laisser s’écouler par gravité. L’eau est ensuite distribuée au champ, soit par
submersion (irrigation par bassin), soit dans des sillons (irrigation à la raie) ou bien
par ruissellement à la surface d’une planche d’arrosage (irrigation par planche).
Les bassins sont constitués de cuvettes en terre à fond à peu prés plat, entourés de
diguettes de faible hauteur ou levées. Ces levées sont conçues pour empêcher le
passage de l’eau aux champs adjacents. Cette technique est utilisée généralement
pour l’irrigation des rizières. Cette méthode est aussi utilisée pour l’irrigation des
arbres fruitiers, dans ce cas une petite cuvette (bassin) est aménagée autour de
chaque arbre.
*Cultures recommandées :
La technique par bassins convient à l’irrigation d’un grand nombre de cultures. C’est
la technique la plus appropriée à l’irrigation des rizières. Cette technique est aussi
utilisée pour l’irrigation d’autres types de cultures :
-céréales etc…………………………
La méthode n’est pas recommandée pour l’irrigation des cultures à racine tubercule
et à tubercule, telle que la pomme de terre.
*Eaux d’irrigation :
L’utilisation des eaux albiennes dont la température dépasse parfois les 60°C
nécessite des dispositifs de refroidissement avant leur utilisation en irrigation par
bassin pour éviter les brulures des plantes.
En résumé :
Les sillons sont des petites rigoles en terre, aménagés dans le sens de la pente du
terrain, pour transporter l’eau entres les rangées des cultures. L’eau s’infiltre dans le
sol, principalement par les cotés du sillon, tout le long de son trajet dans le sens de la
pente du terrain.
Généralement, les plantes sont cultivées sur les billons séparant les sillons. Cette
technique est valable pour l’irrigation de toutes les cultures en lignes et toutes les
cultures qui ne tolèrent pas la submersion par les eaux de leur feuillage ou de leur
collet pour une longue durée.
Les sillons sont alimentés par des prises d’eau aménagées sur les berges du canal
d’amenée. Les ouvrages de prise peuvent être de simples ouvertures aménagées sur
les berges du canal d’amenée, soit des siphons etc……
Les planches sont des bandes de terrain aménagées en pente douce et séparées par
des diguettes. Elles sont aussi appelées calant ou planches d’arrosage. L’alimentation
en eau des planches est faite de plusieurs façons soit à l’aide de prises d’eau
aménagées sur le canal d’amenée et équipée d’une vannette, soit par des siphons. La
lame d’eau introduite ruisselle en descendant la pente de la planche, guidée par les
diguettes des deux cotés de celle-ci.
C’est une technique qui consiste à apporter l’eau aux plantes sous forme de pluies.
1-Conditions d’utilisation
L’irrigation par aspersion consiste à apporter l’eau aux plantes sous formes de
gouttes de pluies. L’eau est mise sous pression, généralement par pompage, pour
être ensuite distribuée par un réseau de canalisation. La distribution d’eau est faite
aux moyens de rampes d’arrosage équipées d’asperseurs. L’eau sort sous la forme
d’un jet et se répartit en gouttelettes d’eau qui tombent sur le sol.
1-1-Cultures recommandées
1-2-Type de sol
L’irrigation par aspersion convient parfaitement aux sols sableux à taux d’infiltration
assez fort, sans pour autant ignorer qu’elle s’adapte parfaitement à la plupart des
types de sol. La pluviométrie moyenne des asperseurs (mm/h) doit être inférieure au
taux d’infiltration permanent du sol pour éviter le ruissellement des eaux en surface.
L’eau d’irrigation doit être propre, exempte de matières solides pour éviter
l’obstruction des buses et le dépôt de matières solides sur frondaison.
Le schéma type d’un réseau d’irrigation par aspersion comporte les éléments
suivants :
-L’unité de pompage
-Les rampes
-Les asperseurs
L’unité de pompage comporte généralement une pompe centrifuge qui puise l’eau
de la source et la refoule à la pression requise dans le réseau de canalisations.
Les rampes sont des tuyaux qui transportent l’eau à partir des canalisations
principales ou secondaires jusqu’aux asperseurs. Elles sont dans la plupart des cas
mobiles et de ce fait, elles sont faites en alliage légers d’aluminium pour faciliter le
transport manuel.
3-Aspersion classique
4-Le Pivot
Le système d’irrigation par aspersion à pivot central est constitué d’une seule
conduite d’arrosage de diamètre relativement grand composée de tuyaux en acier
léger galvanisé ou en aluminium à haute résistance, suspendus au dessus du sol par
de longues structures métalliques et posés sur des tours mobiles sur roues.
Le pivot central est conçu pour irriguer les cultures de plein champ, céréales,
fourrages, et légumes.
Ce système est mieux adapté pour l’irrigation des grandes exploitations. La superficie
irriguée peut varier entre 3.5 à 60 ha (voir jusqu’à 1ha, voir le pivot artisanal du
souf).
4-1-Composantes du pivot
Le pivot est constitué d’une longue conduite reliée à une tour centrale, qui tourne
lentement sur le champ en décrivant un cercle et irrigue les plantes avec des
asperseurs ou mini-diffuseurs disposés à intervalles fréquents.
Les distributeurs d’eau sont montés sur la conduite à des intervalles de 1.5 ou 6
mètres. Actuellement les distributeurs sont des mini-diffuseurs fixes sur des tubes,
fonctionnant à des pressions de 0.5 – 1.5 bars
Elle a une forme pyramidale d’environ 3.50 à 4 mètres de hauteurs ancrée dans un
socle en béton formant une plate forme carrée. Cette structure est équipée d’une
échelle d’accès. Elle constitue la tête du système et comporte tout l’équipement
nécessaire pour la commande du système, tel que le dispositif en tube vertical avec
coude au sommet, alimenté en eau et équipé d’entrées pour l’injection d’engrais
liquide et le panneau central de commande.
Le panneau de commande protégé par un coffret est installé sur la tour centrale du
pivot, il permet le maniement de la machine d’arrosage et la programmation de
l’irrigation, c'est-à-dire la commande du débit, la période de rotation et de
fonctionnement de la machine et la vitesse/ou durée de chaque tour.
4-2-Fonctionnement de la machine
Les tours ne bougent pas continuellement, mais progresse par une série d’avances et
d’arrêts.
4-3-Avantages
-Economie de main-d’œuvre
4-4-Inconvénients
Exemple d’application :
Les principales étapes pour la conception d’un projet d’irrigation par pivot sont les
suivantes :
1-Superficie
-La périphérie de l’aire circulaire mesure environ 1350 mètres (circonférence = 2ПR).
2-Culture
-La superficie est plantée d’arachides, une culture sensible au manque d’eau
3-Sol
Texture légère à moyenne avec une humidité disponible RU = 120 mm/m et un taux
d’infiltration > 15m3/h.
4-Climat
Ce qui permet de calculer les besoins brutes du mois de pointe = 7 : 0.85 = 8.2
mm/jour ou 8.2x10 x15 = 1235 m3/jour
1-1-Ouvrage de tête
1-3-Bornes
Elles sont branchées sur les conduites principales et secondaires et sont munies de
Vannes.
1-4- Adducteurs
1-5-Conduites latérales
Elles ont un diamètre de 12-20mm et sont branchées sur les adducteurs et posées le
long des rangées de cultures. Elles sont équipées de goutteurs espacés
régulièrement.
Les goutteurs sont de petits distributeurs en plastique. Ils ont montés à intervalle
régulier. L’eau pénètre dans les goutteurs sous une pression d’environ un bar et
ressort sans pression sous forme de gouttelettes continues avec un faible débit de 1
à 24l/h.
Ouvrage de tête
Conduite secondaire
Conduite latérale
Exercice :
Données de l’exercice :
-Superficie et culture
-Eau et climat
La saison culturale va de début avril à début juillet. Les mesures maximum moyennes
de l’évaporation en bac sont 3.3mm/j pour avril, 4.64mm/j pour le mois de mai,
6.13mm/j pour juin.
3.55 x 90
= 3.94 mm/jour
100
Le programme d’irrigation à la fin mai n’est pas fixé en fonction d’un tarissement fixe
d’humidité du sol, mais d’un intervalle fixe d’une journée. En conséquent l’irrigation
est appliquée à chaque jour avec une dose de 39.5m3/jour.
Trame du système :
-d’une crépine
La conduite principale en PEHF est posée au milieu du champ en surface. Sur cette
conduite qui joue le rôle d’adducteur, on installe 54 bornes, espacées de 2.2m.
Les conduites latérales, connectées aux bornes sont des tuyaux en PEFD de 16 mm
posées perpendiculairement à conduite principale des deux côtés, un par rangés de
plantes.
Afin d’alimenter les plantes, les goutteurs sont insérés dans les conduites latérales
tous les 502 cm, soit un goutteur par plante.
.nombre de goutteurs : 81
.débit total : 324l/h
-Fonctionnement du système :
La durée d’application par tour en période de pointe pour une dose d’irrigation de
39. m3 est de une heure et six minutes (1h 06mn) ; une irrigation complète prendra
donc trois heurs et six minutes (3h 06mn).
Ouvrage de tête
120m
85m