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Institut des Techniciens Spécialisés en Mécanique Agricole et Equipement Rural de Bouknadel

Option: Hydraulique Rurale & Irrigation – 2ème année

Concepts de base pour le dimensionnement


d’une installation d’irrigation

1
3- Bases de dimensionnement d’une
installation d’irrigation sous pression
Rappels de la structure d’une installation d’irrigation sous pression
Irrigation par aspersion avec rampes déplaçables

Irrigation localisée
Climat
• Température, humidité relative, vent Ressources en eau
• Rayonnement
• Précipitations • Débit horaire et pression
• Durée maximale d’utilisation
• Qualité de l’eau (physique,
biologique et chimique)

Culture

CONCEPTION •Type et caractéristiques


• Ecartement s entre plants et lignes
D’UN PROJET • Besoins en eau

D’IRRIGATION Données
Terrain
• Configuration
• Texture
• Topographie
Buts • Perméabilité
• Caractéristiques hydrodynamiques
Estimer les besoins en eau d’irrigation
probables des cultures prévues; Matériel
Comparer les ressources disponibles
aux besoins prévisionnels • Disponibilité
• Qualité
Dimensionner les équipements à prévoir
• Coût
en se basant sur le mois de pointe
Conduite d’arrosage

Suivre l ’évolution des


réserves en eau du sol
Déclencher l ’irrigation
dés que RFU s ’annule
Déterminer le volume
d ’arrosage

BILAN HYDRIQUE
Estimer les besoins probables des
cultures envisagées à l ’irrigation
Comparer les ressources disponibles
aux besoins prévisionnels
Dimensionner les équipements à prévoir
en se basant sur le mois de pointe

Préparation
de la campagne Projet de
d’irrigation dimensionnement
Analyse fréquentielle des données nécessaires (25 à 30 années) pour les cultures
prévisionnelles et pour la région considérée pour déterminer les besoins en eau d ’irrigation
mensuels et annuel. Adopter les besoins du mois de pointe pour l’exploitation .
EXIGENCES DU PROJET
• Eléments donnés non modifiables:
• Besoins en eau des cultures (ETM)
• Capacité utile de rétention du sol (RU) qui fixera la dose
• Vitesse d’infiltration du sol (k) qui déterminera la pluviométrie d’arrosage

• Eléments laissant une certaine marge de choix :


• Surface à irriguer (S)
•Nombre d ’heures d ’arrosage par jour ( )
•Nombre de postes à réaliser par jour (Np/j)

• Disponibilité à respecter :
• Conditions techniques d ’alimentation en eau d ’irrigation:
- la pression disponible à la prise d ’irrigation (cas de borne d ’arrosage)
- le débit disponible à la source d ’eau (prise d ’irrigation ou puits)
• Main d’œuvre
ELEMENTS FONDAMENTAUX A DEFINIR
I- Détermination des paramètres d’irrigation:
 Besoins en eau bruts assolés d ’irrigation pour le mois de pointe (Bbp)
 Dose pratique d'arrosage: (Dp)
 Périodicité (T) ou tour d'eau: (Te)
 Nombre de postes pour un arrosage complet (Np)
 Nombre de distributeurs par poste (Nd/p)
 Pluviométrie d ’arrosage ()
 Durée d’un poste d ’arrosage (t)
 Débit du poste d ’arrosage (Q)

II- Calculs hydrauliques:


 Calculs des débits dans les rampes, porte rampes et autres canalisations.
 Calculs des diamètres de toutes les canalisations du réseau
 Dimensionnement de la station de tête, station de pompage et bassin de stockage
d’eau et autres accessoires.
3.1- Dimensionnement agronomique
Calculs des Paramètres d’arrosage
 Besoins nets assolés (Ba)
S B i ni Si: superficie correspondante à la culture i
Bn.a  i

S i
i
Bi: Besoins nets de la culture i
Bn.a.p : Besoins nets assolés de pointe ou du projet = Max (Bna)
 Besoins bruts (Bb)
Bn
Besoins bruts en tête de la parcelle: Bb. p  Ea: Efficience à la parcelle
Ea Gravit:50% ; Aspersion: 75 % ; I. Localisée :90%

Besoins bruts en tête du réseau: Bn


Bb.r  Er: Efficience du réseau
Ea * Er

 Dose d'arrosage (Dp)


D p  RU  e  ( H ccv  H pfv )  Z * e  ( H cc p  H pf p ) * Da  Z * e
Hccv et Hpfv: humidités volumétriques du sol à la capacité au champ et au point de
flétrissement exprimées mm/m
Hccp et Hpfp : humidités podérales du sol à la capacité au champ et au point de
flétrissement exprimées mm/m
e : degré d'extraction de l'eau du sol
Z: profondeur d’enracinement (m)
Da: densité apparente du sol
Pour un sol à irriguer présentant des couches D p  e *  ( H cc pi  H pf p.i ) * Da i  Z i
ayant des caractéristiques différentes:
Valeurs approximatives de Z :
tomates (1-1,2 m); cultures maraîchères (0,3-0,6 m);
agrumes (1-1,2 m); arbres fruitiers (1-2 m); vigne (1-3m)
Caractéristiques hydrodynamiques de quelques sols
Humidité volumique (%)
Sol Texture Perméabilité k (mm/h) Réserve utile
A rétention flétrissement
(Hcc) (Hpf) (mm/m)
Argileux Fine 0,5 43,75 21 ,25 225
Argileux-limoneux Fine 2,5 40,3 19,5 208
Limoneux Moyenne 13 30,8 14 168
Sablo-limoneux Moyenne 25 21 9 120
Sableux rossière 50 14,85 6,63 82
 Périodicité d’arrosage (T)
Intervalle maximal en jours pour Dp * N j Nj: nombre de jours/mois
l’épuisement (utilisation) de la T 
réserve facilement utilisable
Bn . m Bn.m: besoins nets mensuels

 Tour d’eau (Te)


Durée en jours pour réaliser D p * N ji
la rotation du matériel sur la Te  Nji: nombre de jours d’irrigations/mois
surface à arroser
Bn.m
NB: Nombre de jours de repos (Njr) par périodicité T: Njr = T - Te ; Njr  0
Nombre d’irrigation – Périodicité – Tour d’eau
Exemple: Bn.m : 200 mm ; Dp : 40 mm ; Nj= 30 j ; Nji : 20 j

Nombre Périodicité Tour d’eau


Bn.m 200 Dp * N j D p  N ji 40  20
Ni d’irrigations
 5 T 
40 * 30
6j Te   4j
Dp 40 Bn.m 200 Bn.m 200

Périodicité

6j 6j 6j 6j 6j
30j

1ière irrigation 2ième irrigation 3ième irrigation 4ième irrigation 5ième irrigation
Tour d’eau Tour d’eau Tour d’eau Tour d’eau Tour d’eau
4j 2 4j 2 4j 2 4j 2 4j 2

Jours d’arrosage Jours de repos La périodicité = tour d’eau + jours de


repos
6 = 4 + 2
 Pluviométrie d’arrosage ()
Vitesse à laquelle l’eau est fournie sur le sol par le distributeur. Elle est donnée par les
fabricants des distributeurs. Au maximum ( ≤ K). On peut la déterminer par:
q er*el : Surface arrosée par un distributeur (aspersion) ou groupe
  de distributeurs (I. Localisée)
er * el
2
A titre approximatif , on peut l’estimer par:   K
K: perméabilité du sol (mm/h)
3 Des valeurs faibles de 
conduisent à une augmentation du
temps d’arrosage
Temps d’arrosage (t)
Db
Temps nécessaire pour apporter la dose d’arrosage t  Db: dose brute (mm)

 Nombre de postes (unités/secteurs) à arroser (Np)

 Q
Np  
requis/ superficie totale

tr Q
source d 'eau

tr: temps réel consacré à un poste d’arrosage: tr = t + temps de déplacement du matériel


(aspersion à couverture partielle). t = x(%) tr
 : durée journalière d’arrosage.
Perméabilité du sol

La même quantité d’eau et versée Après une heure, l’eau s’est Taux d’infiltration perméabilité k= 15 mm/h
dans chaque verre infiltrée dans le sable avant l’argile
Goutte A goutte

Aspersion Goutteur
5m
Arbre
Sl= 5 m

5m

Sl= 5 m
d

Sr= 5 m = 4 d

N g / plante * q
  N rpe/ rang
sr * sl
4*q 1* q
 2  2
5*
5 5
  *5
Pour 4 gout/plante
et 2 rpes/rang 
4 

Pour 1 gout/plante
et 2 rampes/ran g
 Nombre de positions de rampes (Np.r)
Longueur de la parcelle (L) L≈ Longueur de la
N p .r 
Ecartement des rampes (e l ) porte-rampe

Nombre d’arroseurs par rampe (Na/r)

Largeur de la parcelle (Lr)


Na/r 
Ecartement des aroseurs sur la rampe (e r )

Lr≈ Longueur de
la rampe
 Nombre de rampes par secteur ou poste d’arrosage (Nr/p)
N p .r Longueur de la parcelle (L)
Nr / p  N p .r 
Np Ecartement des rampes (e l )

Débit fictif continu (dfc)


Débit qu’il faudrait fournir à chaque ha du périmètre irrigué, s’il est arrosé
sans interruption 24/24 h et tous les jours du mois

Bb.m. * 104
dfc(l / s / ha) 
N j * 24 * 3600
Débit d’équipement (Q)

Débit qu’on peut apporter raisonnablement à un périmètre compte


tenu qu’on ne peut irriguer qu’une certaine durée  /24h (durée
journalière réelle pour effectuer l’irrigation) et un nombre
possible de jours d’irrigation par mois Nji/Nj (soustraire les jours
de repos, etc)

N j 24 Bbm * S
Q( l / s )  dfc * S Q( m 3 / h )  10
N ji  N ji *

Bbm : besoins en eau bruts mensuels (mm/mois);


S: surface de l’exploitation (ha);
: durée journalière d’arrosage (h/j) ;
!!Paramètres d’arrosage à corriger en irrigation localisée
Valeurs de Kr selon " Keller et Karmeli "
1- ETM  ET0  Kc  Kr
TC Taux de couverture de sol (%)
TC (%) Kr selon
Kr: Coefficient de rationnement 10
20 0,24
30 0,35
40 0,47
50 0,59
60 0,7
70 0,82
80 0,94
90 1
100 1
Estimation : Kr=TC/0,85
D0 2
TC: Taux de couverture de la plante (%)
TC  D0: diamètre ombré de la plante au zénith (m)
4 (S r * S l )
Sr* Sl: Espacements des plantes (m*m)
ALJIBURY : K r  1,34 TC
DECROIX : K r  0,1  TC
HOARE : K r  TC  0,5 (1  TC )
KELLER : K r  TC  0,15 (1  TC )
2- D p . IL  RU  e  p  ( Hcc v  Hpf v )  Z  e  p
p : pourcentage du sol effectivement humidifié (rapport entre la surface humidifiée par
un goutteur ou groupe de goutteurs et la surface occupée par la plante
Bande mouillée Zone mouillée

Surface du sol à humidifier par le goutteur (Sh) .

Dm

Dm2
0, 5
 q 
q  KS m  K  Dm  
4  0,785 K  Taille de bulbe humide en fonction du débit du
goutteur, de la texture du sol et du temps d’arrosage
Estimation de P en cas de rampe simple:
Guide d'estimation de P (J.KELLER & D.KARMELLI)
(P=pourcentage de sol humidifié pour divers débits de distributeurs et divers espacements entre
rampes et entre distributeurs dans le cas d'une seule rampe, rectiligne, équipée de distributeurs
uniformément espacés)

Débit des distributeurs


Ecartement < ou = de 1,5 l/h 2 l/h 4 l/h 8 l/h > ou = de 12 l/h
entre Espacement recommandé des distributeurs sur la rampe, e r
rampes en m en sol de texture grossière (G), moyenne (M), fine (F)
(e l) G M F G M F G M F G M F G M F
en m 0,2 0,5 0,9 0,3 0,7 1 0,6 1 1,3 1 1,3 1,7 1,3 1,6 2
Pourcentage en sol humidifié P (%)
0,8 38 88 100 50 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
1 33 70 100 40 80 100 80 100 100 100 100 100 100 100 100
1,2 25 58 92 33 67 100 67 100 100 100 100 100 100 100 100
1,5 20 47 73 26 53 80 53 80 100 80 100 100 100 100 100
2 15 35 55 20 40 60 40 60 80 60 80 100 80 100 100
2,5 12 28 44 16 32 48 32 48 64 48 64 80 64 80 100
3 10 23 37 13 26 40 26 40 53 40 53 67 53 67 80
3,5 9 20 31 11 23 34 23 34 46 34 46 57 46 57 68
4 8 18 28 10 20 30 20 30 40 30 40 50 40 50 60
4,5 7 16 24 9 18 26 18 26 36 26 36 44 36 44 53
5 6 14 22 8 16 24 16 24 32 24 32 40 32 40 48
6 5 12 18 7 14 20 14 20 27 20 27 34 27 34 40
Ordres de grandeur de P :
* Arbres fruitiers à grand écartement (p= 25 à 35 %). Les valeurs maximales
sont retenues en cas de climat aride et de sols légers
* Cultures à écartement moyen : 2,5 * 2,5 m (p= 40 à 60 %)
* Cultures maraîchères : on prend p entre 70 et 90 % en fonction du climat et
de type de sol.
Nombre de goutteurs par plant.
S mouillée/ plante p(% du sol à humidifier ) * S p ( surface occupée/ pl )
Ng  
S mouillée/ distributeur S mouillée/ goutteur

p(%) 
S m / pl Dm2  q 
0, 5

Sm / d  Dm  
Sr * Sl 4  0,785 K 

Application :
Haricot vert;
Densité 0,4*0,5 m; sol (k= 13 mm/h); p=70 % ; q=1 l/h;
Espacements disponibles des goutteurs sur la rampe: 15 cm; 25cm et 30 cm
On demande : Sm/g ; Ng/pl; eg commercialisé ?²
 Espacement entre distributeurs
(er): Recouvrement entre 2 bulbes humides

Zones de recouvrement entre bulbes


rm: rayon mouillé
S: recouvrement entre 2 bulbes
s
Tr (%) 
Taux de recouvrement (Tr): rm
(Tr: min:10 % ; max 50%)

Espacement entre distributeurs (er) :


er  2rm  s  2rm  Tr rm  rm 2  Tr   er  rm 2  Tr 

Application :
Haricot vert; 0,4*0,5 m; sol de texture limono-argileuse ; p=80 % ; q=2l/h
On demande : Sm/g ; Ng/pl; eg commercialisé (10%  Tr  50%) ?
3.2- Dimensionnement hydraulique

Structure hydraulique générale - tracé du réseau

• Selon la configuration du terrain, le réseau de canalisations doit être le plus


possible symétrique par rapport à la canalisation principale de sorte que le débit
soit réparti également de part et d ’autre et que la contrainte de la conservation de
la charge soit conservée dans les limites imposées.

• La tendance à la réduction de la surface d’un poste d’arrosage permet de diminuer


le débit nécessaire en tête de parcelle (réduction de la puissance de pompage en
cas de pompage individuel, réduction de la prime fixe de souscription en de
branchement collectif) d’où une diminution du diamètre des canalisations
nécessaires et une amélioration du coefficient d ’uniformité sur l’ensemble de la
parcelle. On peut même créer plusieurs sous postes en fonctionnement simultanée
(secteur à plusieurs postes)

• Lors d’un projet d ’équipement, il est nécessaire de prévoir des allées pour la
circulation des machines ou l’emplacement des équipements d’irrigation sur la
parcelle notamment pour les installations fixes (emplacement des vannes , station de
tête etc)
Structure générale d’un réseau d’irrigation
Outils fondamentaux :
1- Pertes de charges dans les conduites :
h  Pertes de charge linéaires (J)  Pertes de charge singulière s (h s )
 Perte de charge linéaire dans une canalisation sans service d'extrémité
•Formule de scoby: (répandue en aspersion classique) :
•Formule de scoby
j: Perte de charge linéaire par unité de longueur en m/m
4,9 Nature du tuyau Ks
j  0,716 * k s * Q 1,9
*D Q : Débit d'écoulement en l/h
D : Diamètre intérieur de la conduite en mm Alliage Aluminium 0,4
Plastique 0,37
j  4,09 *10 3 * k s * Q 4 , 9
1, 9 Q: Débit d'écoulement en m3/s
*D D: Diamètre intérieur de la conduite en m Acier revêtu 0,42
NB: la formule prend en compte les pertes singulières (20%) Coefficient ks de Scoby

•Formule de Hazen Williams


Nature du tuyau C
1,85 2
j: Perte de charge linéaire par unité de longueur en m/m
PVC 150
Q 1 Q: Débit d'écoulement en m3/h ;
j  1,135  109  
C
  PE 145
  D 4,87 1 C: Coefficient de rugosité dépendant de la nature de la conduite
Acier revêtu 130-150
D: Diamètre intérieur de la conduite en mm ;
Fonte revêtue 135-150
1,8 5 2 Q : Débit d'écoulement en m3/s Aluminium 120
Q 1
j  10,67  
C 
  D : Diamètre intérieur de la conduite en m Fonte encrassée 80-120
 
4,8 7 1
D
Coefficient C de Hazen Williams

•Formule de Blasius: (répandue en irrigation localisée)


4, 75 4, 75
j  0,478 D  Q 1, 75 j  0,452 D Q 1,75
Cas de canalisations en polyéthylène (PE) Cas de canalisations en polychlorure de vinyle (PVC)
j: Perte de charge linéaire par unité de longueur en m/m; D : diamètre intérieure (mm); Q: débit de la rampe (l/h)

•Formule générale de pertes linéaires unitaires: Qm


j k n
 K Q m D n  K ' Q m
D
•Pertes de charge linéaires totales: hl = j * L
 Perte de charge linéaire dans une canalisation avec service en route (Sorties équidistantes)
Qm
hl  k n
L * Fc Fc: coefficient de réduction de perte de charge  1
Di
Exemple: Appliquons la formule PVC PN10
de de Hazen Williams pour calculer Dint (mm) 99,4 81,4 67,8 57 45 36 28 20
la perte de charge dans la conduite Dext (mm) 110 90 75 63 50 40 32 25
en PVC PN10 D75 ci-contre en 3
Qmax (m /h) à v=1,5 m/s 42,0 28,1 19,5 13,8 8,7 5,5 3,3 1,7
procédant de 2 manières:
1,852
 Q( m3 / s )  1
j  10,67    
 C  D( m ) 4 ,871
  120 m
a) en supposant qu’il n’ ya pas de sorties:
Q= 6 l/s Q= 6 l/s

Q (l/s) Q (m3/s) De (mm) Di (mm) L (m) hl (m) PVC PN10 D75

6 0,006 75 67,5 120 4,62


PVC PN10 D75 120 m
b) en supposant qu’il y a 3 sorties identiques à 40 m 40 m 40 m
des distances égales. Q= 6 l/s Q= 6 l/s Q= 4 l/s Q= 2 l/s

2 l/s 2 l/s 2 l/s


Tronçon Q (l/s) Q (m3/s) De (mm) Di (mm) L(m) hl (m)
1 6 0,006 75 67,5 40 1,54 Le rapport de réduction de la
2 4 0,004 75 67,5 40 0,73 pertes de charge est de :
2 2 0,002 75 67,5 60 0,30 hl (1 23) 2,57
  0,55  Fc
hl(1+2+3) 2,57 hl 4,62
 Perte de charge linéaire dans une canalisation assurant un service en route
hl  j  L  F F: Coefficient de réduction de la perte de charge

• Méthode de calcul classique (générale pout tout système d’irrigation sous pression)
L

N i+1 Qi i -1 3 2 1
QN i
e e
q q q q
i: nombre de tronçons; e: écartement entre 2 sorties D: diamètre de la rampe L: longueur de la rampe q: débit
d’un asperseur
La première sortie se trouve par rapport au point départ de la canalisation au même écartement adopté entre les
autres sorties

Qi  i * q Q
m
J i  ji e  k
Qi
ek
m
q i m
ji  k i n e
D Dn Dn
N
hl   J i  k e
qm N m
N k e Nq m N m

1 Dn
i1

N Nm Dn
i
1

 N m 
 i 
L  N *e hl  k
Qm 
L 1 m 1

  j L F
Dn N 

 

Longueur
fictive
 
Il existe des tables donnant F en fonction de N, et de m , donc selon la formule de perte de charge utilisée utilisée
Coefficient de réduction F en fonction de l’équation de perte de charge utilisée et
de l’écartement du premier distributeur

n: Nombre de sorties

m: 1,75 Blasius
m: 1,85 Hazen Williams
m: 1,90 Scoby
m: 2 Darcy-Weisbach,
 Estimation des perte de charge singulières
 Littéralement, par la sommation des pertes de charge de toutes les singularités du
réseau, connaissant leurs coefficients donnés par les catalogues des fabricants.
 Pratiquement, dans la majorité des calculs de projets les pertes singulières sont prises
en considération en majorant les pertes linéaires de 10 à 15 %.
 Conversion de tous les éléments singuliers en longueur équivalente (Le), c’est-à-dire
une longueur de canalisation de même diamètre que celle dans laquelle cet élément est
inséré et qui aurait produit la même perte de charge que celui-ci. La longueur
équivalente totale est ajoutée à la longueur réelle de la canalisation et la perte de charge
totale à calculer sera ramenée à un calcul de pertes de linéaires.

le= 0,23 pour Dn= 16 mm

Dn (mm) 16 20 25
le (m) 0,16 0,12 0,08
Leq: longueur équivalente de l’élément singulier ou longueur de canalisation qui produirait
la même perte de charge que cet élément. Certains fabricants la donnent.
La valeur de pertes de charge totale dans une rampe peut être exprimée par l’expression:
eg: écartement entre 2 goutteurs sur la rampe (m)
 e g  l éq. 
h  j   L F léq: longueur équivalente de la connexion (m)
 e 
 g  j: pertes de charge unitaire (m/m)
h: pertes de charge totale Valeur approximative léq  18,91 Dr1,87
 Variation de pression (h):
La pression peut varier :
- En fonction des dénivelés :
Supposons une pression disponible au compteur d’eau de 4 bars, soit 40 mètres colonne
d’eau et considérons que les pertes de charge sont négligeables. Si le site présente une
différence de niveau négative de 10 m (dénivelée = - 10), la pression en ce point
augmentera de 10 m (= 1 bar) et atteindra donc 5 bars. Si le site
présente une différence de niveau positive de 10 m (dénivelée = +10), la pression en ce
point baissera de 10 m et sera donc réduite à 3 bars

- En fonction des pertes de charges :


Il s’agit des pertes de pression engendrées par le frottement de l’eau sur les parois des
canalisations et son passage dans les vannes et les raccords .
h  h pc  dénivelée  h pc  z
 Perte de charge linéaire dans une canalisation assurant un service en route
• Utilisation de la méthode de débit uniformément réparti

Q M E
0 dx
L-x x
L
Schématisation de la rampe théorique uniforme

Goutteurs supposés trop rapprochés (cultures maraîchères) au point qu’on peut utiliser
la notion de débit par mètre linéaire ou débit unitaire: cas des rampes utilisées en
maraîchage; les gaines. On peut poser alors: q( l / h / m )  Q / L
Qm
Sachant que j  K  K Qm Dn et posons k  KD  n
Dn

dJ  j dx  k QM dx  k (q x) m dx  k q m x m dx
m

Lm 1  1 
L
L
hl  k q x dx  k q  k q m Lm  k ( q L) m L  
m m m

0
m 1 m 1  m  1
 1 
 j L  j L F 1
 m  1 d ' où F 
m 1
1
En cas de l’utilisation de la Formule Blasius m= 1,75, d’où: F  0,36
2,75
 Perte de charge en un point quelconque d’une canalisation assurant un service en route
0 M L
Q
x
L
 1 
hl    jL et raisonnant en terme de débit linéaire q(l/h/m):
 m 1
 1  n  1  n  1  m n m1 m 1
hl    KQ D L  
m
 K (qL) D L  
m
 Kq D L  k L
 m  1  m  1  
m 1 
k
m1
h L  x  k ( L  x)
 hL  x 
En posant: hx  hl  hL  x  hl 
1  

 hl 
 hL  x    L  x  m1 
 hx  hl 1    hl 1   L  
 h     

 hL  x    L  x  2,75 
En cas de l’utilisation de la Formule Blasius m= 1,75, d’où: hx  hl 1    hl 1    
 hl    L  
 hL  x    L  x  2,852 
En cas de l’utilisation de la Formule H.W m= 1,852, d’où: hx  hl 1    hl 1    
 hl    L  
2- Distribution des pressions dans une conduite avec service en route:
Répartition des pressions sur la rampes et porte-rampes

H o.r  hn  hr   z r
H 0. pr  H 0.r  h pr   z pr

Ho.pr: pression nécessaire en tête de la porte rampe


hn: pression nominale de l’arroseur
Ho.r: pression en tête de la rampe
hr: pertes de charge dans la rampe
hpr: pertes de charge dans la porte rampes
zpr: dénivelée du porte rampes
zr: dénivelée de rampe
2- Règles de Christiansen: (variation de pressions admissibles dans une unité d’arrosage)

Les différences de débits entre les distributeurs d’un poste


sont dues:
• Aux différences de pressions s’exerçant sur les
distributeurs dues aux pertes de charge dans les rampes
et portes rampes ainsi qu’aux variations topographiques
(valables pour toutes les techniques d’irrigation sous
pression)
• Aux hétérogénéités de fabrication du distributeur choisi
(Cas des goutteurs)

Aussi, pour un meilleur arrosage, la différence des doses apportées au sein d ’un poste (ou

secteur) d ’arrosage et par conséquent, la différence de débit tolérée entre le distributeur favorisé
q
et celui défavorisé ne doit pas dépasser 10 % du débit nominal:  10 %
qn
D ’une autre façon, la différence de pression entre ces 2 distributeurs doit être au maximal égale à:

H q  q hn h
  H    0,1  n
hn x  qn qn x x
H, q, hn , qn et x : respectivement la différence de pression entre les distributeurs favorisé et
défavorisé, leur variation de débit, la pression nominale du distributeur choisi, son débit nominal
et l'exposant du distributeur
Aspersion: x = 0,5 ; Irrigation localisée x= f(goutteur)
Dimensionnement des rampes et porte rampes :

On applique la règle de Christiansen à l’intérieur du poste ou unité (trajet CE):


HCE   hCE  Dénivellée (z)
 Les variations de pression engendrées à l’amont entre les postes éloignées et proches de la source
d’eau peuvent être atténuées par l’installation des régulateurs de pression.
 Comme les écartements des goutteurs sur la rampe sont plus réduits qu’entre les porte rampes, Les
variations de pression totales tolérés à l’intérieur du poste sont souvent réparties à hauteur de 55 % sur
la rampe et 45% sur la porte rampes. 0,1
H CE  hn  1,1 hl .( CE )  z
x
0,45 H CE  1,1 hl CD   z et 0,55 H CE  1,1 hl  DE   z
Si on utilise l’équation de Blasius:
0,1
0,45  4 , 75
hn  1,1 hl . pr  z  1,1 j pr L pr Fpr  z  1,1* 0,452Q1pr, 75 D pr L pr Fpr  Dpr
x
0,1
0,55 hn  1,1hl .r  z  1,1 jr Lr Fr  z  1,1* 0,478 Qr1, 75 Dr 4, 75 Lr Fr  z  Dr
x
Goutteurs en ligne
Diamètres les plus commercialisés de tuyaux plastiques

PE PN4 (Rampes)

Dint (mm) 13,6 17,6 21 28 35,2 44 59,2

Dext (mm) 16 20 25 32 40 50 63

Q max (m3/h) à v= 0,52 0,88 1,25 2,22 3,50 5,47 9,91


1m/s

PVC & PE PN6


Dint (mm) 150,6 131,8 117,6 103,6 84,6 70,4 59 46,8 36,4

Dext (mm) 160 140 125 110 90 75 63 50 40


Q max (m3/h)
98,5 74,5 58,6 45,5 30,2 21 14,8 9,3 5,9
à v= 1,5 m/s

PVC & PE PN10


Dint (mm) 144,5 126,6 113 99,4 81,4 67,8 57 45,2 36
Dext (mm) 160 140 125 110 90 75 63 50 40
3
Qmax (m /h) à v=
1,5 m /s 88,70 68,09 54,24 41,97 28,15 19,53 13,80 8,68 5,5
HL.pr Vmax rampe =1 m/s
Vmax p.rampes = 1,5 m/s

qmin.r et HL.r:
débit et pression
minimums de l’arroseur
d’un poste d’arrosage
qn et hn: débit et pression
moyens de l’arroseur d’un
poste d’arrosage
Distribution des pressions et débits dans un poste d’irrigation
En général,on prend qn = qmin
et hn= hmin

Dimensionnement des canalisations tertiaires, secondaires et principales :


Souvent on prend dans les études la vitesse maximale de : 1,5 m/s
On calcule le diamètre par: Q  VS  V D 2
4Q
 D  0,92 Q
4 V
On calcule ensuite la perte de charge dans cette conduite
 Porte rampes télescopique
•Calculs des débits dans une porte rampes télescopique

Q1 D1 Q2 D2 Q3 D3 Q4 D4

L1 L2 L3 L4
L

LQ=Q/Qpr*Lpr
• Dimensionnement de la station de tête : a. pression maximum de fonctionnement à
l’entrée de l ’injecteur
b. pression minimum de fonctionnement à la
sortie de l ’injecteur.
Pourcentage de pression différentielle:
Injecteur  a b
  *100 doit être  20 %
venturi  a 

Filtre à disque

Dans les projets on estime souvent les pertes de la


station de tête à 10 m minimum
Hm: pression nécessaire en tête de la porte rampe
hn: pression nominale du goutteur choisi
H avST  H m   h cs   h v   h cp   Zc hm: pression en tête de la rampe
hv: pertes de charge dans la vanne + régulateur de pression
H h  h   Zpr hcs: pertes de charge dans la canalisation secondaire
m m pr hcp: pertes de charge dans la canalisation principale
Zc: Dénivelé dans la canalisation principale et secondaire
h m  h n   h r   Zr hst: pertes de charge dans la station de tête
zpr: dénivelée du porte rampes
zr: dénivelée de rampe

Exemple de détermination de la pression à l’amont de la station de tête en cas


de l’irrigation localisée avec alimentation d’un poste d’arrosage à la fois.
N.B- Avec l’outil informatique les calculs de pertes de charge peuvent
être faits en détails pour chaque tronçon de rampe et de porte-rampe.
• Dimensionnement du groupe de pompage :
QH n p : Rendement de la pompe
Pgr. 
 p m m : Rendement du moteur

• Dimensionnement du bassin de stockage:

•Bassin de stockage:
Besoin journalier pendant le mois de pointe : ….. m3/j.
Nombre de jours d’autonomie d’irrigation pendant le mois de pointe :... jours.
Volume utile du bassin : …….. m3.

Bassin proposé :
Dimensions en gueule : …. m x ….. m.
Dimensions au radier : …. m x …. m.
Hauteur totale : …. m.
Capacité totale : ……… m3.
Quantité totale du revêtement : ….…. m2.
Dimensionnement du bassin de stockage: Lg : longueur en gueule ; lg : largeur en gueule
Lr : longueur au radier ; lr : largeur au radier
Lg Lm : longueur au miroir ; lm : largeur au miroir
H : profondeur du bassin
Lm
h: profondeur d’eau dans le bassin = H - Rev
x Rev: revanche ; : angle des talus
Rev m: coefficient de pente de talus = cotg  = 1
x: décalage horizontal entre les sections en gueule et au radier = m*H
H h 1 Connaissant le volume utile de l’eau (Vu) à stocker dans le bassin
Vu 1
m
déduit du tableau des calculs des besoins en eau des cultures, On
 détermine le volume total du bassin (Vt) (terrassement) et les
Lr
quantités utile ( Sug) et totale de la géomembrane ( Stg)
Lg nécessaire, en simulant les valeurs de Lg, lg et H pour des
valeurs de m et de Rev fixées
Sg: Section en gueule = Lg*lg
Lr = Lg-2*H*m ; lr = lg-2*H*m  Sr: Section au radier
=Lr*lr
lr lg Sm: Section au miroir = Lm*lm
Lm = Lg-2*Rev*m ; lm = lg-2*Rev*m
Lr
H   Lg  Lr   lg  lr 
Vt  Sg  Sr  4 * 
 
*
 

6 
  2   2 
Re v   L g  Lm   l g  lm 
  V u  V t  V Re v
V  S g  Sm  4 *  *
Re v 6   2   2 
    
 Lg  Lr    lg  lr  
Sug  S r  2 H1
(  m )  2 2 ( 
2
H1 m )
2

 2  Longueur du talus    Longueur du talus 


Stg  Su  S ancrage  10%S u  S ancrage   1,1S u  S ancrage 
 
 Lg  l g  Chevauchements des pièces et chutes
16 
 4 

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