Vous êtes sur la page 1sur 117

Bases d’Irrigation

I- Éléments de calcul d’un projet d’irrigation


1-1 généralités
1-2 Paramètres de bases

II- Procédure de dimensionnement

III- Modes de distribution de l’eau


3-1 Distribution continue
3-2 Distribution au tour d’eau
3-3 Distribution à la demande
III- Qualité de l’eau d’irrigation

Par : Bassirou BOUBE


Ingénieur Agronome
Institut International d'Ingénierie de l'Eau et de l'Environnement (Fondation 2iE)
E-mail: bassirou.boube@2ie-edu.org 1
Objectif du cours :
 Devenir capable de faire un dimensionnement préliminaire

 Etre capable d’ organiser les arrosages

 Etre capable de choisir un système d’irrigation adéquat

Application des bases d’Irrigation:


 Irrigation gravitaire;
 Irrigation par aspersion;
 Irrigation localisée ;
 Diagnostic des périmètres irrigués.
2
I- Éléments de calcul d’un projet d’irrigation

I -1 généralités

Problématique :
 Palier au manque d’eau dans le Sud par un procédé innovant lié à une
application concrète de la météorologie au monde agricole
 Une adaptation des doses et fréquences apportées aux sols grâce à la prise
en compte de l’état du sol et des données météorologiques
 Une planification de l’irrigation en fonction de la variété de culture suivie

3
L’irrigation moderne et son développement dépendent de 2 facteurs :

 Energie : possibilité de pomper l’eau, la livrée sur différents sites, en


quantités et qualités variées,

 Matériaux : le fer, l’acier, l’aluminium, le ciment et les matières


plastiques permettent de délivrer l’eau avec le minimum de pertes et
sans effets adverses sur l’environnement

4
I-2 Paramètres de bases
Les éléments de base indispensables que doit avoir à sa disposition le
projeteur sont les suivants :

 Topographie : plan côté en courbes de niveau à une échelle


convenable.

 Étude agro-pédologique (vocation des sols ou d’aptitude des


sols à l’irrigation.

 Ressources en eau (quantité, débit unitaire...).

 Données climatologiques.

 Données géologiques et géotechniques

 Contraintes socio économiques

5
 Topographie :
 La différence d’altitude entre le terrain à irriguer et la source d’eau
 Les surfaces dominables
 Les accidents de relief : difficultés plus ou moins grandes des tracés
des canaux
 Les pentes : Choix de la méthode d’irrigation
 Les lignes maîtresses du relief : canaux sur les crêtes et drains dans le
thalweg

6
 Étude agro-pédologique :
Ressources en eau: Données hydrologiques &
Hydrogéologiques
Inventorier les ressources en eau et leur caractéristiques :
o Quantité
o Emplacement
o Débit unitaire
L’eau d’irrigation peut provenir de:
o La dérivation d’un cours d’eau ,
o d’un barrage,
o de la nappe souterraine

Données climatiques
Pluies : décadaires, mensuelles, journalières maximales
ET0: Données très importante qui nécessite pour son calcul:

o Insolation (durée et intensité)

o Humidité relative

o Température
8
NB: Prendre les données de stations climatiques les plus proches et représentatives (Sup à
Données géologiques et géotechniques
Les données géologiques et géotechniques sont Indispensables pour étudier la stabilité et
la cohésion. Ainsi :
o Sables, graviers, galets : posent des graves problèmes de stabilités des ouvrages
o Argiles , limons, limon-sableux : types d’irrigation et types de culture

Données sociologiques
o Objectifs assignés à l’aménagement
o Population, structure, organisation
o Tradition d’irrigation (méthode d’irrigation en vigueur dans la zone considérée)
o Degré d’adaptabilité et de technicité des paysans
o Disponibilité de la main d’œuvre
o Matériels disponibles localement pour l’équipement des réseaux d’irrigation
o Infrastructures socio économiques
o Questions foncières, modalité d’attribution des parcelles
o Ressources financières
o Possibilités de commercialisation des produits

9
PARAMETRES A ETABLIR
1) Besoins bruts globaux (BB) en m3 par saison, par mois, décade,
semaine
2) Durée journalière d’irrigation et durée mensuelle ou décadaire (nh -
nj)
3) Débit Fictif Continu (dfc) en l/s/ha
4) Débit Maximum de pointe (DMP) en l/s/Ha
5) Dose d’irrigation (D) en m3/ha ou en mm d’eau
6) Fréquence d’irrigations
7) Rotation ( R ) ou Tour d’eau (T) en jours ou/et en nombre
8) Durée des postes d’irrigation (t) en heures
9) Module ou main d’eau (m) en l/s
10) Surface de l’unité parcellaire (U) en Ha
11) Surface des quartiers hydrauliques (w) en Ha

10
L’ EAU ET LA PLANTE
ROLE DE L’EAU DANS LA PLANTE
L’eau est utile pour:
- La constitution et les transformations internes des cellules.

- L’alimentation à partir de l’atmosphère (photosynthèse ) où fonction


chlorophyllienne

CO2 + 6 H2 O hv C6 H12 O6 + 6O2

- Pour l’alimentation en minéraux à partir du sol , elle sert de véhicule (solvant )

- Pour refroidir la plante ( régulation thermique )

- une partie très faibles qui reste fixée à la plante pour contribuer à la formation
des tissus : c’est l’eau de constitution
- un volume plus important qui véhicule les éléments nutritifs et qui est rejeté
dans l’atmosphère : c’est l’eau de transpiration

11
L’ EAU ET LA PLANTE (suite)

FACTEURS DE L’ABSORPTION:
Plusieurs facteurs influencent l’absorption de l’eau par la plante :
o
La pression osmotique des poils absorbants,
La demande de transpiration des feuilles,
L’humidité du sol : plus l’eau est abondante dans le sol, plus elle est facile à
prendre par la plante,
o La température : les températures extrêmes ne favorisent pas le
développement radiculaire,
L’aération du sol :
La profondeur d’enracinement

12
L’ EAU ET LA PLANTE (suite)

FACTEURS DE L’ABSORPTION
Plusieurs facteurs influencent l’absorption de l’eau par la plante :

- La pression osmotique des poils absorbants,


- La demande de transpiration des feuilles,

- L’humidité du sol : plus l’eau est abondante dans le sol, plus elle est facile à prendre
par la plante,

- La température : les températures extrêmes ne favorisent pas le développement


radiculaire,

- L’aération du sol :

- La profondeur d’enracinement :
13
Besoin en eau: de la plante (quelques définitions)
ETR : L’évapotranspiration réelle (ETR) des surfaces résulte de la transpiration des
plantes et de l’évaporation du sol. Sa connaissance précise est indispensable pour le
suivi des bilans hydriques de la surface et des cultures

ETM : C’est la valeur maximum de l’évapotranspiration réelle (ETR). Elle


correspond à la valeur de l’ETR d’une plante mise dans les bonnes conditions
d’alimentation hydrique, climatique et en bon état sanitaire. Cette valeur de l’ETM
correspond également aux besoins en eau de la plante.

14
Besoin en eau: de la plante (quelques définitions)

ETo : Elle représente l'évapotranspiration standard qui est la


quantité d'eau transpirée par unité de temps par une végétation courte et verdoyante, recouvrant
complètement le sol, de hauteur uniforme et qui ne manque jamais d'eau.

Coefficient cultural (kc) : Il permet d’évaluer les besoins en eau des cultures à partir de ET0
(Évapora transpiration potentielle). il est fonction du type de culture et de son stade
phénologique,

ETM = Kc.ET0

15
Utilisation d’un bac pour évaluer l’évaporation d’un plan d’eau

ET0 (mm/j)
Class A Pan
La plante:Besoin d’eau

Kc
Coefficient de culture

1.2
1.1
1.0
0.9
0.8
0.7
0.6
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1

semis recolte
Le coefficient Kc et evaporation Penman
La plante: 4 phases differentes

Kc
3
Coefficient de
culture
1.2
1.1 2
1.0 4
0.9
0.8
0.7
0.6
0.5 1
0.4
0.3
0.2
0.1

semis recolte
Exemple: Besoins en eau du maïs
0.1 0.3 0.5 0.8 0.9 1.1 0.8 Kc
Sorghum (non irrigate) ,coefficient Kc
Penman: evaporation a Gaberone et Evapo-
transpiration du sorghum

Kc 0 0.05 0.1 0.2 0.4 0.7 0.9 1 0.8

ETo mm/jour 5.7 5.7 5.7 5.7 5.5 5.4 5.3 4.0

ETc mm/jour 0.3 .6 1.2 2.3 3.85 4.9 5.3 3.2

1mm=10m3/ha
Sorghum (non irrigue) , coefficient Kc

Kc 0 0.05 0.1 0.2 0.4 0.7 0.9 1 0.8

ET0 mm/jour 5.7 5.7 5.7 5.7 5.5 5.4 5.3 4.0
ETc mm/jour 0.3 0.6 1.2 2.3 3.85 4.9 5.3 3.2
Nbre de jours 8 10 10 20 25 20 15 15
ETc mm/phase 2.4 6 12 46 96 98 79.5 48
ETc m3/phase 24 60 120 460 960 980 795 480
3879 m3
besoin en eau: tomate plein
champ

Develop.des fruits et maturite

recolte

Floraison et nouaison
vegetative

No jours 25 25 20 50 total 120


kc 0.2 0.6 0.9 0.8
Tomates programe
d’irrigation

Develop.des fruits et
maturite
recolte

Floraison et
nouaison
vegetative

Nb days 25 25 20 50
total 120 0.6
kc 0.3 0.8 0.8
ETo mm/jour 5mm 6mm 6mm 7mm

Irrig m3/ha/jour 15 m3 36 m3 48 m3 56 m3
Tomates programe
d’irrigation

Develop.des fruits et
maturite
recolte

Floraison et
vegetative nouaison

Nb jours 25 25 20 50
total 120
kc 0.3 0.6 0.9 0.8
ETo mm/day 5mm 6mm 6mm 7mm

Irrig m3/ha/jour 15m3 36 m3 48 m3 56 m3


Irrig m3/ha/phase 375 m3 900 m3 960 m3 2800 5035 m3
m3
Kc est fonction du type de culture et de son stade phénologique

27
Estimation des besoin en eau:

On distingues 3 types de besoins en eau :


 Le Besoin Net,
noté BN, correspond à la quantité d’eau qu’il faut apporter sur la parcelle pour la mettre à la
disposition de la plante.
BN = ET0 x Kc – Pe
 Le besoin brut
Le Besoin Brut noté BB, est la quantité d’eau qu’il faut réellement mobiliser pour satisfaire aux
besoins nets et qui tient donc compte des pertes dans le transport de l’eau depuis la source jusqu'à la
plante.
Ces pertes dépendent du système d’irrigation, de la qualité du réseau et de l’expérience de l’irriguant.
Chaque système est caractérisé par son efficience ; l’on a alors :
BB = (Kc x ET0 – Pe) / e
où e est l’efficience et Pe la pluie efficace.
 Les besoins de pointe sont les besoins qui correspondent au mois où les besoins en eau sont les
plus élevés (ou à la décade ou à toute période choisie). Le design des réseaux d’irrigation utilise le
BMP. Mais s’il n’ ya pas de pluie, BMP= ETM de pointe. On peut alors utiliser directement
l’ETM de pointe. C’est le cas si de design est fait pour une saison sèche sans pluie

28
 Le débit
On distingue :
Le débit fictif continue (dfc) :
C’est le débit avec lequel il faudrait apporter les besoins (d’une journée, d’une
décade ou d’un mois) d’une manière continue.
C’est donc le débit que devrait transporter le réseau s’il fonctionnait 24h/24, tous
les jours au pas de temps considéré.
BB  1000
DFC (l / s / ha ) 
Avec Nj  24  3600
BB (m3/ha)
Nj (jours): Nombre de jours de la période

29
Le débit maximum de pointe (DMP)

C’est le débit effectif qu’il est nécessaire d’introduire dans le réseau pour pouvoir combler le déficit en
eau. C’est le débit réel sur lequel le réseau devra être calibré. Il tient donc compte de la durée réelle de
l’irrigation.

BB  1000
DMP ( l / s / ha ) 
nj  nh  3600
Avec
• BB (m3/ha): Besoin brut
• nj : nombre de jours réel d’irrigation
• nh : Nombre d’heure d’irrigation

A chaque pas de temps correspond un débit maximum de pointe ; c’est le plus élevé qui sera pris en
compte pour le dimensionnement des réseaux.

30
 Durée journalière et mensuelle de l’irrigation

C’est la durée admissible d’irrigation arrêtée en accord avec les usagers et qui tient compte de la
pénibilité du travail, de la disponibilité des irrigants, de l’entretien et réparations des réseaux, etc...
Les durées généralement admises sont :
• Irrigation à la raie 8 à 12h par jour
• Irrigation par bassins 14 à 20h
• Irrigation par aspersion jusqu'à 22h
• Irrigation localisée jusqu'à 24h
Plus Le système est automatisé, plus le nombre d’heures peut être grand ; de même plus le système est
coûteux, plus on a intérêt à le faire fonctionner longtemps.
Par ailleurs, il est toujours conseillé, notamment pour les réseaux gravitaires, de réserver des heures de
fonctionnement pour éventuellement faire face aux « coups de chaleur ».
Mensuellement l’on réserve toujours quelques jours pour l’entretien.

31
Estimation des besoin en eau:
Le besoin journalier maximum de pointe BMP est le besoin journalier de la plante
moins la pluviométrie correspondante (s’il y’en a) durant la période de pointe (demande en eau
maxi). On l’exprime par :

◦ BMP: besoin journalier maximum de pointe


◦ ETM: évapotranspiration maximum de pointe
◦ Pe : Pluie efficace c’est-à-dire la fraction des précipitations qui contribue à reconstituer la
RFU
« La pluie efficace est la pluie totale moins le ruissellement, moins l'évaporation et moins la
percolation profonde.. Le terme "pluie efficace" définit donc la fraction de l'eau des précipitations
qui répond aux besoins en eau des cultures ». (F.A.O, 1987).
Elle peut se calculer par diverses formule, plus ou moins adaptée selon l’état de surface des sols
cultivés (diguettes, sillons, sol nu, pente …). C’est à la l’ingénieur d’apprécier la formule la plus
adaptée
NB: Pour le design des réseaux d’irrigation on utilise le BMP. Mais s’il n’ y a pas de pluies,
BMP= ETM de pointe. On peut alors utiliser directement l’ETM de pointe. C’est le cas si de
design est fait pour une saison sèche sans pluie
32
CLIMAT CULTURE (plante) SOL IRRIGANT

Pluie ET0 KC Z Humidité Nbre jours


da Pondérale période Nj

Peff ETM Humidité Nbre jours


volumique irrigation
RFU période nj
ETM-Peff

Besoins net /période et Durée irrig/jour


de pointe Bn/ha=ETM-
Peff-αRFU
Efficience

Besoin brut /période


de pointe Bb/ha
Débit fictif continu (dfc)
Surface
S ha Débit maximum de pointe
(DMP)

Débit du réseau (Q )
BN/période RFU BN/jour

Fréquence ou nombre Rotation ou nombre de jours séparant le


d’irrigation/période retour sur la même parcelle

N retenu est en entier R retenu

Dose nette (Dn) Dose nette (Dn)

Dn≤ RFU Dn≤ RFU

Dose brute (Db) Dose brute (Db)


II- Procédure de dimensionnement

35
2.1 Le dimensionnement préliminaire: calcul des paramètres de base

Rappel: Les paramètres à établir à partir des données de base sur le climat, l’eau, le
sol et la plante sont :
• Le besoin maximum de pointe BMP (mm/j)
• La réserve facilement utilisable RFU (mm)
• La fréquence des arrosages
• La durée de l’arrosage pour un ensemble d’équipement
• Le débit total du système
 La réserve facilement utilisable (RFU)
C’est la hauteur d’eau qui doit être appliquée pour compensée l’eau utilisée par
l’évapotranspiration de la plante en puisant dans le sol.
Son calcul requiert les données suivantes : La réserve utile RU (qui dépend des
humidité à la capacité au champ Hcc et au point de flétrissement Hpf), le facteur de
tarissement du sol et la profondeur d’enracinement effective Zr

36
– La réserve utile se calcule
par la formule :

RU mm/m   FC WP
W i th
  h u m id it é in % d e v o lu m e d e s o l

– On doit déterminer les


humidités à la capacité au
champ et au point de flétrissement par des mesures sur des échantillons de sols
– A défaut on utilise des valeurs de littérature, surtout si elles sont locales
– En absence de données, on peut utiliser les valeurs ci-après

Selon Israelson et Hansen (1967) Selon Withers et Vipond (1974)


Type sol RU (mm/m) Type sol RU(mm/m)

Sableux 70-100 Sableux 55

Source : Savva & al., 2001


Sablo-limoneux 90-150 Sable fin 80

Limoneux 140-190 Sablo-limoneux 120

Argilo-limoneux 170-220 Argilo-limoneux 150

Limono-argileux 180-230 Argileux 235

Argileux 200-250

37
Selon la sensibilité de la culture au stress, on ne doit permettre qu’une disparition
partielle de l’humidité (on parle de tarissement partiel) du sol .
Une grandeur notée p sert à quantifier cette « permission ». On l’appelle facteur de
tarissement
La valeur de p a une incidence sur i) le dimensionnement du réseau par le biais de la
dose brute, ii) sur la conduite des arrosages par le biais de la RFU à apporter
Pour dimensionner le réseau, il est préférable de prendre un p élevé, ce qui se traduira
par une RFU élevée, qui remplira une épaisseur de sol suffisante pour la plupart des
cultures à pratiquer ; on prend souvent p =2/3. Cela permet de calculer une RFU
plus grande, et par la suite un débit plus important à faire transiter par le réseau
Pour la conduite réelle des irrigations (management), on tient compte de la dépendance
de p vis-à-vis de la culture mais aussi du climat (ETM). En effet p est une fonction à
trois variables : p = p (ETM, groupe de culture, type de culture)
Le tableau suivant donne les valeurs de p pour la conduite des arrosages

38
Valeurs du facteur de tarissement p à utiliser quand on calcule la RFU pour la
conduite des arrosages d’une culture donnée

Group Valeurs de ETM (mm/j)


2.0 3.0 4.0 5.0 6.0 7.0 8.0 9.0 10.0
1 0.500 0.425 0.350 0.300 0.250 0.225 0.200 0.200 0.175
2 0.675 0.575 0.475 0.400 0.350 0.325 0.275 0.250 0.225
3 0.800 0.700 0.600 0.500 0.450 0.425 0.375 0.350 0.300
4 0.875 0.800 0.700 0.600 0.550 0.500 0.450 0.425 0.400
Group Crops
1 Oignon, poivre, pomme de terre
2 Banane, choux, vigne, pois, tomate
3 blé, Luzerne, haricot, citron, arachide, pomme, tournesol, pastèque
4 Coton, maïs, olive, carthame, sorgho, soja, betterave sucrière, canne à sucre, tabac

PETIT pour les cultures maraichères Stress hydrique à craindre si on a affaire aux cultures
(Group 1) ou si ETM grande maraîchères ou à des ETM élevées

p
GRAND pour les céréales (Group 4) ou
si ETM petite

39
2.1 Le dimensionnement préliminaire
Sur la base de l’expérience passée en irrigation et de conditions climatiques et
pédologiques similaires, ou à partir de la littérature, on peut déterminer la profondeur
racinaire effective de la culture. On la note Zr.

On trouve des valeurs générales de Zr maxi pour différentes cultures dans le tableau
ci-dessous

Cependant, si plusieurs types de cultures sont envisagés pour se succéder sur le


périmètre, on prend en compte dans le dimensionnement la valeur Zr la plus élevée
d’entre toutes les cultures. Cela permet de calculer une RFU plus grande, et par la
suite un débit plus important à faire transiter par le réseau

40
Profondeur d’enracinement maximale pour quelques cultures
Plante Profondeur d’enracinement Zr Plante Profondeur d’enracinement
(m) Zr(m)
Luzerne 1.0 -2.0 Melons 1.0-1.5
Banane 0.5-0.9 Olives 1.2-1.7
Orge 1.0-1.5 Oignons 0.3-0.5
Haricot 0.5-0.7 Palmiers 0.7-1.1
Betterave 0.6-1.0 Pois 0.6-1.0
Choux 0.4-0.5 Poivre 0.5-1.0
Carotte 0.5-1.0 Pomme 0.3-0.6
Celeri 0.3-0.5 Pomme de terre 0.4-0.6
Citron 1.2-1.5 Carthame 1.0-2.0
Trèfle 0.6-0.9 Sisal 0.6-1.3
Cacao > 1.5 Sorgho 1.0-2.0

Source : Depeweg, 1998


Coton 1.0-1.7 Soja 0.6-1.3
Concombre 0.7-1.2 Epinards 0.3-0.5
Dattes 1.5-2.25 Fraises 0.2-0.3
Vergers 1.0-2.0 Betterave sucrière 0.7-1.2
Lin 1.0-1.5 Canne à sucre 1.2-2.0
Petits grains 0.9-1.5 Tournesol 0.8-1.5
Grains d’hiver 1.5-2.0 Patates douces 1.0-1.5
Vigne 1.0-2.0 Tabac précoce 0.5-1.0
Herbes 0.5-1.5 Tabac tardif 0.5-1.0
Arachides 0.5-1.0 Tomates 0.7-1.5
Laitue 0.3-0.5 Maraichage 0.3-0.6
Maïs 1.0-1.7 Blé 1.0-1.5
Rappel : pour le dimensionnement on prend la valeur de 41
Zr la plus élevée d’entre toutes les cultures envisagées
La réserve facilement utilisable ou RFU est en fait la dose
maximale qu’on peut appliquer par irrigation. Elle se calcule par

RFU mm  p Zr m RU mm/ m
 p Zr m fc wp
Où :
RFU  réserv e f acilement utilisable
RU  réserv e utile
p  f acteur de tarissement dépendant du ty pe de culture et du climat
FC  humididé v olumétrique à la capacité au champ
WP  humidité v olumétrique au point de f létrissement
Z r  prof ondeur racinaire

42
Après détermination de l’aire A à irriguer, on peut calculer le volume pratique
d’eau net à apporter par :

Vp m 3
 10 A ha R FU mm


A  a ire à a ro s e r
R FU  ré s e rv e f a c ile m e n t u t ilis a b le

Application:
Données : sol : limon (texture moyenne) ; RU=140 mm/m ; culture : blé avec
ETM (mm/j) = 8.5 en période de pointe ; Pe (mm/j)=0
p= 2/3 ; Zr=0.70m ;
Tâches : Quelle est la RFU ? Quelle est le volume pratique correspondant ?

Rép : RFU = 65mm ; Vp = 11 760 m3

43
2.2. Études caractéristiques du milieu sol: Généralités

1. Rôle:
Le sol doit jouer un double rôle :

• Support de la plante : il doit pour cela remplir certaines conditions : être


meuble, stable, perméable, aéré... C'est-à-dire posséder une structure
physique favorable.

• Garde-manger de la plante : la plante puise dans la solution du sol les


éléments minéraux dissouts dans l’eau qui doivent s'y trouver en quantité
suffisante.

44
Relations--eau--sol--plante
Le but de ce chapitre est de présenter les éléments de bases concernant le sol, l’eau, la
plante et les relations entre eux et qui sont d’intérêt pour le drainage. La présentation y
est faite principalement dans une perspective agronomique. Elle ne retient que les
principaux éléments

Par conséquents, Vous êtes invités à consulter des ouvrages plus spécialisés en physique
des sols, mécanique des sols, chimie des sols, pédologie ou en physiologie végétale pour
approfondir le sujet.

Les Constituants du sol:


Le sol est un système tri phasique (voir figure ci-dessous)

45
Eau disponible dans le sol dépend de:

• Sa texture
• Sa densité
• Type d’argile
• Sa capacité d’infiltration
Texture du Sol

Sable fin
argile limon Sable grossier
gravier

texture du sol et classification selon la dimension des particles et leur repartition (en %)
selon leur diametre
Texture: Classification des sols
Difference between the different clays for Cations
Exchange Capacity and Water retention:

Meq/100g Hygroscopicity % by w.

Montmorrilanite: 95 21.5%
Beidelite: 65 18%
Hallosite (kaoline group) 13 6.1%
capacité d’infiltration: WIR

Infiltration cumulatif accumulation


mm
120

80 Sol argileux
Pluviometrie:10mm/h
Infiltration 8mm/h

8 12 heures

Pluv.<Inf Pluv.>Inf
• La phase solide
Elle contient les constituants organiques et minéraux.

• La phase liquide :
Elle est représentée par l'eau du sol ou par la solution du sol.

• La phase gazeuse :
Elle représente l'atmosphère du sol. Elle a la même composition que l'air
ambiant.

L'ETAT HYDRIQUE DU SOL

Deux grandes méthodes sont utilisables; la mesure de teneur et la mesure de


tension.
La mesure de teneur en eau du sol s'effectue efficacement à l'aide :
- d’un prélèvement d’échantillons
- ou par des mesures effectuées dans le sol en place

52
Retention de l’eau:
Capacité au champ FC% et point de flétrissement WP%
Capacite de retention
We have a maize field where the root zone is 0.6m (80% of water
Exercise: captured by plant ) the soil is a light soil
(FC=12% WP=6% dens.1.5) what is the
available water for the maize in 1 ha??

(12%-6%) x 10.000 x 0.6 x 1.5 = 540 m3 of water


Field capacity: after the rain or irrigation , a fraction of
the water continue to drain downwards ,driven by
FC gravity. The water still remaining in the main pores after
stabilization is the field capacity
FC

Capillarity and gravity soil water


movement
AW
Sorghum (rain feed)

Eff.rain m3 55 120 60 110 900 800 600 400


AWRz m3 720 775 895 955 1065 1965 2765 3365 3765
% dep 30% 40% 40% 50% 50% 60% 60% 70%
WDA m3 232 358 382 532 982 1659 2020 2635 +
ETc m3/phase 24 60 120 460 960 980 795 320
Crop wat.req 24 84 204 664 1024 2004 2799 3119
-
Water deficit m3 208 274 178 -132 -42 -345 -779 -434

Stress !!!
Sorghum (rain feed)

Eff.rain m3 55 120 60 110 900 800 600 400


AWRz m3 990 1045 1165 1225 1335 2235 3035 3635 4035
% dep 30% 40% 40% 50% 50% 60% 60% 70%
WDA m3 313 466 490 668 1117 1821 2181 2824 +
ETc m3/phase 24 60 120 460 960 980 795 320
Crop wat.req 24 84 204 664 1024 2004 2799 3119
-
Water deficit m3 289 382 286 4 93 -183 -618 -295

Stress !!!
Water
What can be done to stress on
Datura !!
prevent this figure: ?
1- before season
2- during season
3-after season
 PRELEVEMENT D’ECHANTILLONS DU SOL

C’est une méthode qui consiste à effectuer des prélèvements d’échantillons à


différentes dates et une analyse ultérieure de la quantité d’eau qu’ils contiennent
Elle consiste à prélever des échantillons à l’aide d’une tarière, les mettre
dans des boites, les peser, les faire sécher dans une étuve pendant 24 heures à
une température de 105°C et les peser.

62
 MESURE DANS LE SOL EN PLACE
- A l’aide d'une sonde à neutrons:
Cette technique nécessite un matériel relativement coûteux et des compétences
spécifiques.
Pour réaliser des mesures dans le sol en place, il existe aussi plusieurs méthodes. Sous
réserve d'un étalonnage, elles permettent d'obtenir la teneur en eau volumique du sol:

• l'humidimétrie neutronique de profondeur (sonde à neutrons") s'est


largement développée depuis un certain temps.

• les mesures capacitives ou, plus récemment, la méthode TDR (Time


Domain Reflectrometry), bien que prometteuses, ne se prêtent pas encore à
une utilisation pratique, en particulier pour les mesures de profondeur.
La sonde à neutrons est le seul appareil qui permette des mesures en routine à la
fréquence et aux profondeurs choisies à partir de tubes préimplantés dans le sol

63
LA TENSIOMETRIE

La tension : force de liaison de l'eau avec le sol, se mesure avec les tensiomètres,
appareils peu coûteux dont l'emploi présente de multiples limites.

Attention!
Le tensiomètre ne mesure pas la teneur en eau mais son état de liaison avec le sol. La
relation entre ces deux paramètres est complexe; dans la pratique, on s'abstiendra
d'interpréter les mesures tensiométriques en terme de teneur en eau du sol.

Beaucoup d'eau = faible tension


Peu d'eau = forte tension

64
MISE EN PLACE DES TENSIOMÈTRES
Les tensiomètres sont généralement utilisés par paire : l’un (A) aux ¾ de la profondeur normale de la
zone racinaire. Chaque installation (deux tensiomètres) est permanente pour une saison de culture. Les
deux tensiomètres procurent une information optimale des conditions hydriques en sous-sol intéressant la
croissance de la culture, 90% de ses besoins en eau se situant au-dessus des ¾ de sa zone racinaire, et
permettant un contrôle efficace de l’irrigation.

65
Relations massiques et volumiques entre les 3 phases :

• Teneur en eau massique (m) ou humidité pondérale Hp.



θm  H
p 
(Kg/Kg)
Ms
• La teneur en eau volumique (v) ou humidité volumique Hv.
Vω 3 3
θv  Hv  m /m  cm3 /cm3

)
(

)
Vt
La densité apparente sèche da
Masse volumique apparente sèche du sol  Ms 1
d   as
x
 
a
Masse volumique de l' eau  V t
Et comme
ρ  1 g / cm 3
ω

Alors, M
d a  s
V
t

66
Généralités sur les études caractéristiques du milieu sol

• Densité réelle :
 s Ms
dr  
•   Vs (même démonstration avec ρs = masse volumique du solide)
• ordre de grandeur :
1400 ≤ da ≤1 700 (kg/m3) pour les sols sableux et
pour les sols argileux : 1 000 ≤ da ≤ 1 500
A partir de ces relations on peut écrire :
v = da x m
• La porosité du sol (E ou f)

V  V
Volume total des pores f  a w

f  V
t
Volume apparent du sol.
• L'indice des vides (e)
VaV généralement : 0,3 ≤ e ≤ 2.
e
Vs
Relation entre f et e
e f
f  et e =
1 e 1 f
On peut aussi exprimer la porosité par la relation
Da
f  1
Dr
Degré de saturation Ds

V  Vw
D s  
V v Vw  V a
2.2 Dose d’irrigation : Humidités remarquables d'un sol

 L'eau du sol est soumise à différents champs de force


la pesanteur
la succion capillaire
la pression hydrostatique (adsorption)
Exception faite de la pesanteur, ces forces sont variables avec l'humidité : suivant le degré d'humidité du
sol, l'une ou l'autre de ces forces domine
 On distingue alors :

 L'eau de gravité ou de pesanteur : fraction d'eau pouvant être retirée du sol par
simple drainage. Elle est disponible très temporairement pour la plante.

 L'eau capillaire : fraction d'eau retenue par capillarité (effet pore).

 L'eau hygroscopique : eau adsorbée sur les particules, non utilisable par la plante car
liée trop fortement au sol.
 En hydraulique agricole, 5 niveaux d'humidité sont définis (exprimé en
humidité pondérale).

 L'humidité à saturation : Utilisée en drainage, il s'agit de l'humidité d'un sol dont toute
la porosité serait occupée par l'eau.

 L'humidité à la capacité de rétention (Hcr) ou au champ (Hcc) :

Il s'agit de l'humidité d'un sol ressuyé, lorsque l'eau de gravité a disparu par drainage naturel.

 L'humidité équivalente (He) : Il s'agit de mesures au laboratoire. Elle est obtenue par
extraction de l'eau d'un sol préalablement saturé par centrifugeuse à 1 000 fois la gravité pendant 30
mn.

 L'humidité au point de flétrissement permanent (Hpf).


C'est l'humidité en dessous de laquelle la plante subit des dommages irréversibles.
 L'humidité de rupture de lien capillaire ou humidité critique : C'est l'humidité à
partir de laquelle la plante commence à souffrir du déficit hydrique : ETR <
ETM.

Cette notion ne correspond pas un état précis du sol. En théorie, elle dépend non
seulement de l'état hydrique du sol mais aussi de l'enracinement de la plante et
de l'évaporation.
 L'aménagiste se contente de la relation :

H CC H C  H CC H pf 

Avec α fonction de la culture.

α = 0,35 pour le bananier


α = 0,65 pour le coton
α = 0,45 pour le haricot.

En l'absence de précision sur α, il convient de prendre α = 2/3 voir plus


fréquemment 0,5 en Afrique du Nord.
 Du point de vue disponibilité hydrique, nous avons le schéma ci-contre :
2.3 Dose d’irrigation : Réserve en eau d’un sol (ou Stock hydrique)

 Réserve en eau et réserve utile d'un sol

 Définition
On appelle réserve en eau (RE) d'un sol, la quantité d'eau, exprimé en l.m-2 ou
(mm) réellement disponible pour une plante, en fonction dans son
enracinement.
On désigne par réserve utile (RU), la valeur maximale de la réserve en eau. Elle
correspond au volume d'eau que libérerait 1 m2 de sol, passant de l'humidité
à la capacité de rétention à l'humidité au point de flétrissement et ce sur la
profondeur d'enracinement Zr.
• Les relations suivantes sont vérifiées
Dose d’irrigation : Réserve en eau et réserve utile d'un sol

RU =  H H  . da.Z
 CC pf 

• Si H p  H pf  RE  0 mm

H p  H pf 
  RE  H  H
• Si
 RU . (H p pf )/(H cc pf ).
H p  H cc 

Si H p  H cc  RE  RU
Dose d’irrigation : Réserve facilement utilisable (RFU) et Réserve de survie (RS)

Définition :
On appelle Réserve facilement utilisable, la fraction de la réserve utile disponible à
une tension suffisamment faible pour que la plante transpire à l'ETM.
On appelle réserve de survie la fraction de la réserve utile encore disponible
lorsque la totalité de la réserve facilement utilisable est épuisée.

Les relations suivantes sont alors vérifiées :

• RFU  H CR  H C da .Z


• RS = RU - RFU.
Dans la pratique on adopte la relation suivante:

RFU = α RU où α représente le coefficient de tarissement


2.4 Dose d’irrigation ou d’arrosage : Définitions

 Définition:

Soit un récipient à remplir entre deux limites :

Une limite supérieure qui correspond à la limite de la saturation. Désignons par


Hcr la teneur en eau volumique correspondant à cette limite,
- une limite inférieure qui correspond au point de flétrissement. Désignons par
Hf teneur en eau volumique correspondant à cette limite.

Le volume d’eau compris entre ces deux limites est le volume disponible pour la
plante. Il est égal à α x (Hcr - Hf). Il représente la quantité d’eau à la disposition
de la plante ou réserve utilisable RU.
α, est un coefficient qui correspond à la gamme des humidités facilement
utilisable par la plante. .

Le but de l’irrigation est donc de fournir au sol,le volume d’eau utile


correspondant à la quantité C (Hcr - Hf). Cette quantité d’eau correspond à la
dose d’irrigation ou dose d’arrosage qu’il faut apporter à chaque irrigation pour
combler le déficit hydrique du sol.
2.5 Dose d’irrigation ou d’arrosage : définitions (suite)

 Dose théorique ou dose maximum

Soit Z (exprimé en mètres) la profondeur du sol explorée par les racines.

La dose qui a été définie comme la quantité d’eau qu’il faut apporter en un
arrosage pour combler le déficit, est :
D (m3/ha) = 10.000 x Z x (Hcr - Hf)
ou D (mm) = 1000 x Z x (Hcr - Hf)

Remarque : Au cas où ces humidités sont exprimées en humidité pondérale, on


multiplie par la densité apparente du sol (da) pour passer des humidités
pondérales aux humidités volumiques
Dose d’irrigation ou d’arrosage : définitions (suite)

 Dose pratique d’arrosage


Dans la pratique, on « recharge » le sol dès que la plante a consommé les deux tiers de sa
réserve utile.
Il faudra donc apporter à chaque irrigation, la dose pratique Dp qui est égale aux deux
tiers (2/3) de la dose théorique.

Dp (m3/ha) = 2 x D = 2 x 10.000 x Z x (Hcr - Hf)


3 3
ou bien Dp (mm) = 2 x 1000 x Z x (Hcr - Hf)
3

(Les Humidités sont en volumique)

La dose pratique correspond à la réserve d’eau facilement utilisable par la plante (RFU).
Pour des raisons pratiques on prend Hcr = He (avec humidité en pondérale)
Hf = He/1,84

D’où Dp (m3/ha) = 3000 x Z x He.da


ou bien D (mm) = 300 x Z x He.da
Dose d’irrigation ou d’arrosage : définitions (suite)
 Dose pratique d’arrosage (ou dose d’entretien) :
Application
Soit un sol dont les caractéristiques sont les suivantes :
He = 28% ; da = 1,4 ; Profondeur d’humectation est de 50 cm. Quelle sera
la dose d’entretien ?
Quelle serait cette dose si on décide d’irriguer à 75% de la Réserve
facilement utilisable ?
 Dose réelle:
BB BB
D r  N
N Dose Calculée
Pour des raisons de commodité l’on s’arrange en général que le nombre
d’apports mensuels soient autant que possible un nombre entier diviseur du
nombre de jours effectifs d’irrigation, de ce fait et puisque la dose ne peut être
supérieure à la RU où à la RFU, la dose réelle devra donc toujours être
inférieure ou égale à la dose calculée.
2.6 Dose d’Humectation

C’est la quantité d’eau qu’il faut en début de campagne d’irrigation pour amener le
sol desséché au niveau de sa capacité de rétention en partant souvent du point de
flétrissement ou même du point d’hygroscopicité.

L’apport est alors équivalent à la Réserve Utile.


 En m3/Ha = 4500.He.da.Z
 En Hauteur d’eau en mm = 450 He. da.Zr

He étant l’humidité équivalent en %.


da la densité apparente du sol.
et Z profondeur du sol à humecter ou la profondeur d’enracinement en m.
Fréquence d’arrosage N

 Etant donné le besoin mensuel BB, soit N le nombre de fois qu’il faut apporter la
dose réelle Dr pour satisfaire ce besoin mensuel.
 N est appelé la Fréquence d’arrosage.
La dose réelle Dr est telle que :
Dr ≤ Dp
En dehors de la période de pointe, le produit BB = N x Dr est plus faible. Pour
satisfaire ces besoins plus faibles que ceux des périodes de pointe, on doit agir :
- soit sur N : On diminue la fréquence (ce qui revient à espacer les arrosages) tout
en conservant la valeur de Dr (cas des irrigations traditionnelles) ;

- soit D :on diminue la dose tout en conservant la valeur N (cas de l’aspersion).


3. Rotation R ou tour d’eau (T)

 C’est sur la même parcelle le nombre de jours séparant deux irrigations.

nj / période
R  en jours
N

D  nj / période
ou R 
BB
R et N sont les deux expressions du même mode d’irrigation séquentiel.
4. Perméabilité

 La perméabilité est l’une des principales caractéristiques


hydrodynamiques du sol. Elle mesure la vitesse d’absorption de l’eau
par le sol, c’est-à-dire la vitesse de pénétration de l’eau dans le sol.

 Dans l’espace à trois dimensions rapporté à un repère Oxyz (Oz étant


dirigé suivant la verticale), K possède une composante verticale Ky
dirigée suivant OZ, et une composante horizontale Kh (elle-même
décomposable en Kx et Ky).
 Faisons remarquer que nous nous trouvons dans la zone non saturée.
Dans cette zone, les mouvements d’eau verticaux prédominent (voir
cours hydraulique souterraine). On peut donc négliger Kh devant Kf et
écrire que K ≈ Kv
 La perméabilité K est fonction de la texture et de la structure du sol.
4.1 Relation entre perméabilité et pluviométrie

Soit P la quantité d’eau apportée par unité de temps.


Si P est supérieure à K, une quantité d’eau égale à P - K sera perdue par ruissellement
superficiel.
Si P est inférieur ou égale à K, toute l’eau apportée sera absorbée par le sol.
On doit donc avoir : P ≤ K
P est appelé pluviométrie
ou pluviométrie horaire d’arrosage
ou encore densité d’aspersion
K est une contrainte liée à la nature du sol. Elle est donc imposée pour un sol. C’est donc K qui
conditionne le choix de P et non l’inverse.
K est appelée perméabilité
ou coefficient de perméabilité
ou encore vitesse d’infiltration

P et K s’expriment soit en mm/h


soit en cm/h
soit en cm/s
Mesurer l’infiltration au champ : méthode du petit double anneau

Anneau externe
Source : H. Cuenca, 2007

Anneau interne

91
Définitions des infiltrations et équations
Définition des termes

t  temps min
i  hauteur d eau inf iltrée cm
i o  hauteur d eau inf iltrée à l instant initial t  t o  0 cm
i 1  hauteur d eau inf iltrée à l instant t  t 1
I  vitesse d inf iltration cm/ min

di
Vitesse d’infiltration instantanée I t  |t
dt

it io
Vitesse d’infiltration moyenne I m oy t 
t to

Hauteur cumulative infiltrée i cum t it io

92
Exemple de résultats d’essais d’infiltration au champ

Source : H. Cuenca, 2007


93
5. Modes de distribution de l’eau
 Distribution continue
Le débit est délivré d’une façon continue dans le réseau d’irrigation pendant toute la saison d’irrigation. Chaque
parcelle reçoit en continu le débit souscrit par l’exploitant. Le débit ainsi délivré est faible et est déterminé sur la
base de la superficie à irriguer.
Exemple : DFC = 0,8l.s-1.ha-1
Pour une surface = 10 ha, l’exploitant recevra un débit maximum de 8l.s-1
Un débit sera fourni en continu à l’exploitant pendant toute la saison d’irrigation , charge à lui d’organiser
l’arrosage de chaque parcelle élément de sa propriété.

Dans ce cas 3 possibilités lui sont offertes :


1 - Le débit délivré à la prise est au moins égal à la main d’eau
L’eau est dans ce cas utilisable, l’exploitant organise un tour d’eau à l’intérieur de ses propres parcelles.
2 – Débit délivré est proche de la main d’eau :
L’exploitant peut toujours procéder comme le cas précédent.

3 – Débit délivré est très inférieur à la main d’eau :


Deux choix sont possibles :
- Stocker l’eau dans un réservoir pour pouvoir utiliser une partie seulement du temps avec un débit proche de la
main d’eau.
En général, le volume (V) du réservoir est égal à la consommation journalière du mois de pointe.

94
5.1 Distribution continue
V (m3) = 86,4 qd
L’arrosage durera chaque jour un temps tel que :T = (qd/m)x86400
qd en l/s (débit souscrit)
M = main d’eau
T en s durée journalière

Exemple
qd = 8l/s
m = 30l/s
Calculer V et T

Réponses:
V(m3) = 691,2
T = 6h 24 min
Remarques :
• grande souplesse et pratique
• sécurité relative (panne de pompage)
• contrainte (réservoirs en maçonnerie, béton armé…)

- Pour esquiver la contrainte de la faiblesse de débits continus souscrit


individuellement, un certain nombre d’irriguants peuvent s’associer pour
souscrire un débit continu égal ou très proche du module et ensuite procéder à
une rotation entre eux pour les arrosages. 95
5.2 Distribution par rotation ou tour d’eau

• Tour d’eau à module constant


On ne fait venir l’eau dans chaque propriété qu’à des intervalles déterminés, mais avec un
débit égal au module et ce pendant une durée suffisante pour satisfaire aux besoins d’une
rotation. Ainsi, on dirige l’eau sur les propriétés les unes après les autres de façon à ce que
l’ensemble du quartier soit irrigué pendant une rotation.

• Tour d’eau à modules variables


Ce tour d’eau tient compte du fait que certaines propriétés portent des cultures avec des
conditions différentes d’arrosage.
Dans ce cas on remplace la superficie réelle groupée autour de la rigole de distribution par
une superficie fictive calculée en fonction des conditions d’arrosage.

96
5.3 Distribution à la demande

L’agriculteur irrigue chaque fois qu’il le juge nécessaire. Il peut ouvrir sa prise à tout
moment. Le réseau doit donc être constamment maintenu en eau pour pouvoir
satisfaire tout le monde, à tout moment.
• Base de calcul du débit
Il s’agit de déterminer le débit (Q) d’une canalisation desservant une surface S
comportant ni prises et chacune un débit (m) de distribution.
Si toutes les prises fonctionnaient simultanément, on aurait un débit :
Q = n.m
Mais dès que n est suffisamment grand, les lois de probabilités jouent et les demandes
des usagers ne sont pas simultanées.

97
5.3 Distribution à la demande (suite)

Soit :
T = durée journalière d’irrigation pendant la période de pointe
T’ = durée probable de fonctionnement de la canalisation pendant
la période de pointe
On définit le rendement probable d’utilisation de la canalisation ® par le rapport
𝑻
r= 𝑻

𝟐 𝟑 𝟏𝟔 𝟏𝟖
En général on a : 𝟑 𝟒
c’est-à-dire 𝟐𝟒 𝟐𝟒

(r doit s’approcher le maximum de 1 pour le dimensionnement de la


canalisation et temps mort de l’utilisation).

98
a) Le débit moyen de la canalisation est (débit souscrit)
D = BB(période) x s = DFC x S
T
Pour un fonctionnement limité au temps T’, on aurait un débit moyen
Q’ = D = DFC x S
r r

b) Le nombre de prise no en fonctionnement sim ultané à ouvrir durant


T’ sera :
no = Q’
m
c) Débit nécessaire (débit d’équipement) d’après Clément (1956)
 1 1
Qe  Q  1  
'
 
 n0 n

Q’ = débit moyen de la canalisation pendant T’


no = nombre moyen de prise en fonctionnement simultané
µ = paramètre de fonctionnement désirée c’est-à-dire la
probabilité de disposer du débit Q’ lorsqu’on ouvre une prise
quelconque.
Valeurs de U

Qualité de fonctionnement ou probabilité de


fonctionnement normal de la canalisation : F
U

70% 0,525
80% 0,842
90% 1,282
95% 1,645
99% 2,342
Démarche à suivre :

1) Déterminer le débit fictif continu : DFC

2) Choisir le rendement probable r  3/4 en général

3) Déterminer le nombre de prises : n

4) Déterminer la valeur moyenne du module de distribution : m

5) Calcul du débit moyen pour un fonctionnement limité à T’

Q’ = DFC x s
r
L’augmentation du débit Qe par rapport à Q’ débit de distribution
par rotation dépend que la qualité du fonctionnement (paramètre u), du
nombre moyen des prises en fonctionnement simultané (no) et du
nombre total des prises (n).
Cette majoration du débit est d’autant plus grande que U est grand
et que le nombre de prises est petit.
On calcul le débit de chaque canalisation sur la base des n prises
qu’elle dessert et on remonte de l’aval vers l’amont.
Remarque sur la valeur de U :
Le réseau n’a pas besoin d’être d’une qualité parfaite en irrigation.
En effet, si les quantités d’eau délivrées se révèlent inférieures aux
besoins réels des plantes, il s’avère que la baisse de rendement de la
culture est négligeable. Dans ces conditions on peut admettre une
qualité de fonctionnement inférieure à 100 %.
En pratique, et à moins d’études de rentabilité particulière, on
prendra F = 95 % c’est-à-dire de U = 1,645
6 – Calculer le nombre moyen de prise en fonction simultané à ouvrir
durant T’ :
no = Q’
m
7 – Calculer le débit pour un fonctionnement à la demande par la
formule de Clément = Qe
8 – Calculez le nombre total de prises pouvant fonctionner
simultanément par la formule Clément : N

Qe  1 1
N   n 0 1  u  
m  n0 n
Distribution à la demande : Application

 Soit un périmètre d’irrigation de 41


ha comportant 4 secteurs avec une
prise n par ha. Le module d’arrosage
est m = 10l/s. On fixe un rendement
probable d’utilisation du réseau r=
0,75 et le débit fictif continue est
DFC = 1l/s/ha.
1. Calculer les débits mis en jeu dans le
cas d’une distribution à la demande
avec une qualité de fonctionnement
prises égale à 95%.
2. Calculer le total de prises pouvant
fonctionner simultanément
6.Qualité de l’eau d’irrigation
La qualité d’une eau d’irrigation fait référence à un ensemble de paramètres physico-chimiques et
biologiques.
En fonction de leurs teneurs respectives dans l’eau, ils sont susceptibles d’affecter :
• la qualité du sol,
• réduire le rendement des cultures sur le long terme, ils peuvent affecter la santé des consommateurs.

La qualité physique dominante :


• Température.
Si l’eau est trop chaude ou trop froide, elle peut porter préjudice aux végétaux, surtout s’ils sont jeunes.
20-25°C
il est recommandé de ne pas arroser par des très grosses chaleur, surtout en aspersion, car une eau froide
pulvérisée sur le feuillage surchauffé peut porter préjudice aux végétaux.
Les matières en suspension (MES) :
elles représentent la quantité d’éléments particulaires à très faible vitesse de décantation. Ces sont
principalement des éléments colloïdaux. Ces matières en suspension font partie des facteurs responsables
du colmatage des sols les rendant ainsi imperméables.

105
6.1 Qualité chimique de l’eau d’irrigation

Ensemble des éléments organiques et inorganique sous forme dissout contenu dans les
eaux. La mesure des paramètres présentés suivants, permet de quantifier ces éléments
et de suivre leur évolution dans le temps.

Salinité totale et alcalinité de l’eau :


la salinité totale est la quantité totale de sels dissous (TDS) dans les eaux. Elle est
corrélée à la conductivité électrique (CE), exprimée en dS/m à 25°C.
L’alcalinité de l’eau s’exprime par la mesure du SAR (Sodium Absorption Ratio),
qui représente le rapport d’adsorption du sodium.

106
Na
SAR= Ca  Mg
2

avec Na, Ca et Mg en meq/l

Le suivi de l’alcalinité et de la salinité des eaux d’irrigation est primordial, notamment


lorsqu’il s’agit des eaux souterraines. Le SAR et la CE constituent en effet les
principaux facteurs responsables de la détérioration de la structure du sol. Le
Tableau I présente les recommandations de la FAO sur les degrés de restrictions des
eaux d’irrigation, en fonction du SAR et de la conductivité électrique.
Qualité chimique de l’eau d’irrigation : recommandation de la FAO. Source :
(Ayers et Westcot, 1985)

unités Degré de restriction


Aucun Léger a sévère
modéré
Salinité dS/m < 0,7 0,7 - 3,0 >3
SAR = 0 – 3 > 0,7 0,7 - 0,2 < 0,2
SAR = 3 – 6 > 1,2 1,2 - 0,3 < 0,3
SAR = 6 – 12 > 1,9 1,9 - 0,5 < 0,5
SAR = 12 – 20 > 2,9 2,9 - 1,3 < 1,3
SAR = 20 – 40 > 5,0 5,0 - 2,9 < 2,9
Toxicité spécifique du
sodium (SAR) meq/l
Irrigation de surface <3 3-9 >9
Irrigation par aspersion <3 >3
Le pH :

 la directive FAO relative à la qualité des eaux pour l’irrigation fixe la gamme de
pH des eaux entre 6,5 et 8,4.

 Des eaux trop acides ou trop basiques peuvent être préjudiciables aussi bien aux
cultures qu’au sol.
Irrigation avec les eaux salées

 Une partie des sels accumulés dans les premiers


centimètres du sol :

 entraînés (lessivés) dans la zone racinaire si la quantité


d’eau d’irrigation qui s’infiltre dans le sol est supérieure à
celle qui est utilisée par la plante.

 La salinité dans la zone racinaire dépend donc de


l’intensité du drainage ou du lessivage.
7. Irrigation avec les eaux salées

 La culture ne réagit pas à une très faible ou très forte salinité dans la zone
racinaire, mais intègre la disponibilité en eau et puise cette dernière là où elle est la
plus accessible.
 Le calendrier des irrigations est donc important pour maintenir des grandes
disponibilité d’eau dans le sol.
 Avec un bon drainage, il suffit, pour contrôler la salinité, d’appliquer les méthodes
de gestion propres à garantir que les besoins des plantes sont constamment satisfaits
et que des volumes d’eau suffisants sont appliqués afin de lessiver le sel en excès des
limites de tolérances de la culture.
Irrigation avec les eaux salées

 Lorsque la formation des sels solubles dans le sol devient ou est sur le point de devenir trop
importante, les sels peuvent être lessivés en appliquant une quantité d’eau supérieure aux besoins
de la plante pendant sa croissance.
 Cette eau supplémentaire entraîne au moins une partie des sels dissous de la zone racinaire par
percolation profonde (lessivage).
 Le lessivage constitue le facteur clé du contrôle des sels solubles apportés par l’eau d’irrigation.
 Le transport du sel par lessivage doit être égale ou supérieure aux apports de sel dus à l’eau
d’irrigation
 Les questions qui se posent alors sont de savoir quelle quantité d’eau doit être utilisée pour
lessiver et quand doit-on lessiver ?
Irrigation avec les eaux salées

 Lorsque la formation des sels solubles dans le sol devient ou est sur le point de devenir trop
importante, les sels peuvent être lessivés en appliquant une quantité d’eau supérieure aux besoins
de la plante pendant sa croissance.
 Cette eau supplémentaire entraîne au moins une partie des sels dissous de la zone racinaire par
percolation profonde (lessivage).
 Le lessivage constitue le facteur clé du contrôle des sels solubles apportés par l’eau d’irrigation.
 Le transport du sel par lessivage doit être égale ou supérieure aux apports de sel dus à l’eau
d’irrigation
 Les questions qui se posent alors sont de savoir quelle quantité d’eau doit être utilisée pour
lessiver et quand doit-on lessiver ?
Irrigation avec les eaux salées
 Lorsque la formation des sels solubles dans le sol devient ou est sur le point de devenir trop
importante, les sels peuvent être lessivés en appliquant une quantité d’eau supérieure aux besoins
de la plante pendant sa croissance.
 Cette eau supplémentaire entraîne au moins une partie des sels dissous de la zone racinaire par
percolation profonde (lessivage).
 Le lessivage constitue le facteur clé du contrôle des sels solubles apportés par l’eau d’irrigation.
 Le transport du sel par lessivage doit être égale ou supérieure aux apports de sel dus à l’eau
d’irrigation
 Les questions qui se posent alors sont de savoir quelle quantité d’eau doit être utilisée pour
lessiver et quand doit-on lessiver ?
Besoin en lessivage
 L’estimation des besoins en lessivage nécessite la connaissance à la fois de la salinité de l’eau de l’irrigation (ECw) et
la tolérance de la culture vis-à-vis de la salinité (Ece)
 Les besoins de lessivage peuvent alors être estimés en se référant à l’équation suivante :
LR = ECw / (5ECe –Ecw) (a)

LR = besoin minimum de lessivage nécessaire au maintien des sels à l’intérieur de la zone de tolérance (ECe) de la
culture soumise à des méthodes classiques d’irrigation ;.
• ECw = Salinité de l’eau d’irrigation en dS/m ;
• ECe = Salinité moyenne du sol tolérée par la culture sur un extrait de sol saturé. On obtient la valeur ECe pour la
culture considérée et le rendement correspondant accepté
 La hauteur d’eau totale (I) qui doit être appliquée , pour une période donnée est donc la somme :
-des besoins en eau de la culture (ETP-Pe)
-des besoins de lessivage (BL). BL est une fraction LR de I
Le bilan dans ce cas s’écrit donc :
I = (ETM_Pe) + I x LR
• Ce qui donne : I = (ETM-Pe) / (1-LR) (b)
• Où I = hauteur d’eau d’irrigation appliquée (mm/période) ;
I = (ETM-Pe) x (5ECe – Ecw) / (5ECe -2 ECw) (c)
II.4. Irrigation avec les eaux salées
R end em e nt po te ntiel
10 0 % 90 % 75 % 50 % 0 % (**)
C u ltu res
m axi
ECe E Cw EC e EC w ECe E Cw EC e EC w ECe E Cw
Cu ltures d e plein ch am p
S org ho 6 ,8 4,5 7,4 5,0 8 ,4 5,6 9,9 6,7 13 8,7
M aïs grain 1 ,7 1,1 2,5 1,7 3 ,8 2,5 5,9 3,9 10 6,7
R iz (Pa dd y) 3 ,0 2,0 3,8 2,6 5 ,1 3,4 7,2 4,8 11 7,6
B lé 6 ,0 4,0 7,4 4,9 9 ,5 6,3 13 20 13
A rac hide 3 ,2 2,1 3,5 2,4 4 ,1 2,7 4,9 6 ,6 4,4
C an ne à suc re 1 ,7 1,1 3,4 2,3 5 ,9 4,0 10 19 12
S oja 5 ,0 3,3 5,5 3,7 6 ,3 4,2 7,5 10 6,7
C o to n 7 ,7 5,1 9,6 6,4 13 8,4 17 27 18
C ulture s m araîch ère s
H aric ot 1 ,0 0,7 1,5 1,0 2 ,3 1,5 3,6 2,1 6 ,3 4,2
O ig no n 1 ,2 0,8 1,8 1,2 2 ,8 1,8 4,3 2,9 7 ,4 5,0
C aro tte 1 ,0 0,7 1,7 1,1 2 ,8 1,9 4,6 3,0 8 ,1 5,4
P oivro n 1 ,5 1,0 2,2 1,5 3 ,3 2,2 5,1 3,4 8 ,6 5,8
P om m e d e ter re 1 ,7 1,1 2,8 1,7 3 ,8 2,5 5,9 3,9 10 6,7
T om a te 2 ,5 1,7 3,5 2,3 5 ,0 3,4 7,6 5,0 13 8,4
E pin ard 2 ,0 1,3 3,3 2,2 5 ,3 3,5 8,6 5,7 15 10
P ata te do uce 1 ,5 1,0 2,4 1,6 5 ,8 2,5 6,0 4,0 11 7,1
L aitue 1 ,3 0,9 2,1 1,4 3 ,2 2,1 5,1 3,4 9 ,0 6,0
C h ou 1 ,8 1,2 2,8 1,9 4 ,4 2,9 7,0 4,6 12 8,1
R ad is 1 ,2 0,8 2,0 1,3 3 ,1 2,1 5,0 3,4 8 ,9 5,9
C u ltu res fruitiè res
O ra ng ers 1 ,7 1,1 2,3 1,6 3 ,3 2,2 4,8 3,2 8 ,0 5,3
P alm ier d attier 4 ,0 2,7 6,8 4,5 11 7,3 18 12 32 21
P am plem o us sie 1 ,8 1,2 2,4 1,6 3 ,4 2 ;2 4,9 3,3 8 ,0 5,4
r
P êc he r 1 ,7 1,1 2,2 1,5 2 ,9 1,9 4,1 2,7 6 ,5 4,3
A bric otier 1 ,6 1,1 2,0 1,3 2 ,6 1,8 3,7 2,5 5 ,8 3,8
V ign e 1 ,5 1,0 2,5 1,7 4 ,1 2,7 6,7 4,5 12 7,9
F raisier 1 ,0 0,7 1,3 0,5 1 ,8 1,2 2,5 1,7 4 2,7
Besoin en lessivage: Exemple de calcul

Une culture de maïs est irriguée à la raire. Le sol est un limon homogène, et l’eau de rivière avec
laquelle on irrigue a une ECw égal à 1,2 dS/m. L’évapotranspiration maximale (ETM)
de la culture est de 800 mm par campagne. L’efficience de l’irrigation est de 0,65. Quelle
quantité supplémentaire d’eau doit-on appliquer pour lessiver le sol pour un rendement
potentiel de 100% et pour un rendement potentiel de 90%.

Données : ECw = 1,2 dS/m ; ECe = 2,5 dS/m pour un rendement potentiel de 90%: ECe
= 1,7 dS/m pour un rendement potentiel de 100%.

Vous aimerez peut-être aussi