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d’Agriculture (UNA)
Ecole de Génie Rural (EGR)
Cours
Techniques d’irrigation
Unité d’Enseignement : Science et techniques de l'eau
Licence 3- IRA
Objectifs spécifiques
Décrire les transferts d’eau dans le continuum eau-sol-plante pour le
pilotage de l’irrigation
Caractériser les différentes techniques d’irrigation
Etablir les paramètres de l’irrigation
2
Modalités d’évaluation, d’enseignement et
d’apprentissage
Méthodes d’enseignement
Méthode interrogative avec des cours théoriques et des exposés
Techniques d’apprentissage
Travaux dirigés et travaux pratiques, exposés avec des exercices individuels ou
de groupes et des études de cas
Modalités d’évaluation
Evaluation sous forme de contrôle continu (production orale, écrit, travaux de maison,
exposés, rapport de sorie) 40%
5
Organisation du cours (2/2)
Chapitre 3 : Bases de l’irrigation
3.1. Généralités
3.2. Eléments de calcul d’un projet d’irrigation
3.3. Prises d’eau et modes de distribution
3.4. Qualité de l’eau d’irrigation
6
Chapitre1: Pilotage de l’irrigation
Introduction
Définition de l’irrigation et importance
Selon les actes de la Consultation sur l’irrigation en Afrique (Lomé, Togo, 1997), le
terme «irrigation» a été défini comme «l’application d’eau complémentaire à celle
fournie directement par les précipitations naturelles pour la production agricole
10
1.1. Relation eau-plante-sol
Importance de l’eau dans la plante
Assure :
Le transport de substances nutritives
La turgescente des cellules des cultures
La régulation thermique de la plante
13
1.1. Relation eau-plante-sol
L’eau et la plante
Evolution du coefficient cultural Kc et facteurs influençant ce coefficient
14
1.1. Relation eau-plante-sol
L’eau et la plante
15
1.1. Relation eau-plante-sol
L’eau et la plante
Facteurs influençant les évapotranspirations
ETo = ETP
ETc = ETM
ETc adj = ETR
16
1.1. Relation eau-plante-sol
L’eau et la plante
𝐌𝐬
• Densité apparente : 𝐝𝐚 [𝐌𝐕 −𝟏 ] = ; Ms = poids de terre sèche; VT = volume total de sol (non remanié et
𝐕𝐓
séché)
• Porosité : rapport en % du volume des vides par rapport au volume total du sol
𝐕𝐓 −𝐕𝐬 𝐝𝐚
𝐩= × 𝟏𝟎𝟎 ou 𝐩 = (𝟏 − ) × 𝟏𝟎𝟎;
𝐕𝐓 𝐝𝐫 19
Quelques méthodes in situ de mesure de la densité apparente
𝐇𝐯 = (𝐇𝐩 × 𝛒𝐚 )
23
1.1. Relation eau-plante-sol
L’eau dans le sol
Réserve utile (RU) : c'est la quantité d’eau stockée par le sol entre la borne supérieure (Hcc en %) et la
borne inférieure (Hpfp en %) sur la profondeur d’enracinement Z (mm) considérée. Elle est également
appelée la dose théorique en technique d’irrigation.
𝐑𝐔 = 𝐙 × 𝛒𝐚 × (𝐇𝐂𝐂 − 𝐇𝐩𝐟𝐩 )
Elle varie suivant les sols et se situe généralement entre 1 et 2 mm/cm de sol
Réserve facilement utilisable : c’est la quantité d’eau accessible sans difficulté pour la plante. Elle est
également appelée la dose pratique
24
Représentation schématique des humidités et réserves en eau du sol
25
1.2. Contrôle de l’état hydrique du sol et de la plante
Contrôle de l’état hydrique du sol
Deux catégories de méthodes sont couramment utilisées :
Mesure de la teneur en eau (humidimétrie) : au labo par la méthode gravimétrique ou in situ par des
méthodes nucléaires (sonde à neutron) et diélectrique (humidimètre TDR)
Mesure de la tension (tensiométrie) : force de liaison de l’eau avec le sol mesurée par des tensiomètres.
une pression faible traduit une humidité élevée
Principe Chronologie
e = divers tests de
justesse de la mesure
28
Mise en place des tensiomètres et pilotage de l’irrigation
Trois étapes sont nécessaires pour la mise en place :
Forer un avant-trou à l’aide d’une tarière métallique de même diamètre que les tensiomètres sur laquelle on fait
un repère de la profondeur d’emplacement de la canne tensiométrique;
Introduire dans l’avant-trou 2 à 3 cm3 de boue épaisse, confectionnées avec des éléments fins du sol en place;
Glisser de force et avec délicatesse la canne tensiométrique dans l’avant trou jusqu’à la profondeur forée
NB : - enlever le bouchon de la canne avant de l’enfoncer dans l’avant-trou
- Multiplier les points de mesure en les identifiant de façon adéquate en fonction de la technique d’irrigation
Pilotage de l’irrigation
Positionner correctement les cannes à la profondeur adéquate = f(sol, culture, technique irrigation, etc.)
Suivre périodiquement les valeurs de la tension et tracer les courbes d’évolution par profondeur;
Définir une valeur seuil de la tension (60 à 70 cb) pour le déclenchement des arrosages dans le cas d’une
fréquence variable;
Planifier les apports à fréquence constante
29
Evolution des tensions observées dans le cas d’une
conduite rationnelle des arrosages à fréquence variable
30
Approche alternative en cas de
désamorçage du tensiomètre de référence
31
Pilotage des arrosages planifiés à fréquence constante
32
Pilotage des arrosages planifiés à fréquence constante
33
1.2. Contrôle de l’état hydrique du sol et de la plante
Contrôle de l’état hydrique de la plante
L’état hydrique de la plante est détectée par:
la mesure automatisée de la variation des dimension des organes végétaux
la mesure de la température de surface du couvert végétal dont les indicateurs sont :
• l’écart Ts-Ta entre la température de surface (Ts) du couvert végétal et celle de l’air ambiant (Ta)
• L’écart ∆T entre la température de surface du couvert végétal de la parcelle et celle d’une parcelle
témoin irriguée à l’ETP
Etablir via :
La demande en eau
L’offre en eau
Les pertes
35
1.3. Bilan hydrique
Demande en eau :
Due au climat : ETP
Intrinsèque à la culture : ETM; ETR
Offre en eau :
Par la pluie : P
Par le sol (réserves du sol, remontée capillaires) : ∆S
Par irrigation (I)
Pertes :
Ruissellement (R)
Drainage (D)
36
1.3. Bilan hydrique Remarques :
D peut être négligé
Equation: La pluie P peut représenter la pluie efficace
∆S = 𝐏 + 𝐈 − (𝐄𝐓𝐑 + 𝐑 + 𝐃) Le bilan hydrique est très utilisé dans les
Tous les paramètres sont exprimés en mm avertissements en irrigation
Les différents paramètres doivent être
régulièrement mise à jour pour que
l’avertissement fournit soit efficient
Amélioration du bilan hydrique implique
l’amélioration des pratiques culturales
37
1.4. Maîtrise de l’irrigation
Elle passe par la conciliation :
40
Chapitre 2 : Méthodes d’irrigation
On distingue trois techniques d’irrigation
Avantages Inconvenient
- permet l'irrigation de terrains situés dans - Important besoin en main
une large gamme de pente (0 à 12 %) d'œuvre expérimentée,
- convient aux cultures en ligne - Efficience liée à l'habileté et à
- est bien adaptée aux cultures mécanisées l'attention de l'irriguant.
- Réduction de la possibilité de
- convient aux cultures sensibles au contact
mécanisation
de l'eau d'irrigation
- permet une économie d'énergie
- est bien adaptée aux sols perméables (sol
sableux)
45
2.1. Systèmes d’irrigation gravitaire ou de surface
Irrigation à la raie ou par sillons
46
2.1. Systèmes d’irrigation gravitaire ou de surface
Irrigation par bassins ou par submersion
Bassins de forme rectangulaire endigués de tout côté pour limiter le ruissellement
Nécessité de nivellement du terrain pour obtenir une uniformité et une efficience
élevées
Convient mieux au sol peut filtrants et aux cultures denses à enracinement profond
Exemple typique : la riziculture
Le terme irrigation par épandage de décrue est utilisée quand il s’agit de la
submersion naturelle
Inconvénients :
Tassement et colmatage du sol
Mécanisation impossible à cause des diguettes
47
2.1. Systèmes d’irrigation gravitaire ou de surface
Irrigation par bassins ou par submersion
La riziculture comporte 5 phases du point de vue hydraulique :
Ameublissement du sol pour sa préparation
Mise en boue pour le repiquage du riz
Constitution de la lame d’eau
Entretien de cette lame d’eau
Mise à sec de casiers pour la récolte
48
Irrigation par bassins ou par submersion
Evaluation des différents volumes d’eau et d’autres paramètres en riziculture
Volume total pendant Tr : 𝐯𝟏 +𝐯𝟐 + 𝐯𝟑 + 𝐯𝟒
Pour un sol déjà humidifié : 𝐯𝐫 = 𝐯𝟐 + 𝐯𝟑 + 𝐯𝟒
𝐯𝐫 −𝟏𝟎𝟎𝟎
Temps réel de remplissage : 𝐓𝐫 =
𝒎
𝐯𝐫
Débit instantané : 𝐪𝐫 =
𝐓𝐫
𝐕𝐄
• Débit instantané : 𝐪𝐬 =
𝐪𝐬
Volume d’entretien : 𝐯𝐞 = 𝐒 × 𝐓𝐬 𝐊 + 𝐄 + 𝐒 × 𝐡 × 𝐧
49
Irrigation par bassins ou par submersion
50
2.1. Systèmes d’irrigation gravitaire ou de surface
Trame du réseau d’irrigation
Le réseau d’irrigation est un ensemble d’organes qui assurent le transport, la
régulation, la distribution et l’évacuation de l’eau
Deux types d’ouvrages sont couramment distingués
DEUX TYPES
LINEAIRES PONCTUELS
(Canaux) (Ouvrages de régulation
prélèvement, sécurité, etc.) 51
2.1. Systèmes d’irrigation gravitaire ou de surface
Trame du réseau d’irrigation
Canaux :
Tête morte ou canal d’amenée : assure le transport d’eau de la prise à l’entrée du périmètre
Canal principal ou primaire : dessert le périmètre ou une zone constituée de plusieurs périmètres, il
dessert les canaux secondaires
Canaux secondaires : répartissent l’eau entre les secteurs compris entre différents thalwegs successifs
grâce aux canaux tertiaires qui aboutissent vers les points de colature
Canaux tertiaires : desservent les rigoles de distribution ou les canaux quartenaires considérés comme
des arroseurs
Rigoles de distribution : desservent les quartiers hydrauliques
52
2.1. Systèmes d’irrigation gravitaire ou de surface
Trame du réseau d’irrigation
Réseau de colature : recueille et conduit les excédants d’eau d’irrigation hors des
parcelles irriguées
Canaux tertiaires
Canaux secondaires
Canaux primaires ou collecteur
Déversoir Vanne
54
2.1. Systèmes d’irrigation gravitaire ou de surface
Ouvrages ponctuels
Pourquoi la
Mieux maîtriser l’application
modernisation ?
Diminuer les charges de main d’œuvre Distributeurs de surface
(siphon, rampes, vanette,
transirrigation, etc,
Meilleure connaissance
de l’irrigation à la parcelle Avec quels Appareils de mesures
hydrauliques
moyens ?
Meilleur contrôle de la
distribution en tête de parcelle Tensiomètres
Comment ?
58
2.2. Systèmes d’irrigation par aspersion
Définition et particularité
Apport d’eau grâce aux asperseurs ou les machines à irriguer sous forme de
pulvérisation. Son efficience est élevée mais exigeante en m.o et en investissement
Caractéristiques
Adapter à plusieurs types de cultures, de sol et de topographie
Typologie selon le type de déplacement des rampes supportant les asperseurs :
Rampes fixes : pas de possibilité de déplacement. On parle de couverture totale ou intégrale
Rampes mobiles :
• Déplacement manuel ou mécanique autorisé
• Investissements plus faibles mais exigence en main d’œuvre assez élevé
• Adapté aux cultures à faible développement et aux fermes irrigués de faible et moyenne taille avec une
pression de fonctionnement basse à moyenne (2–3,5 bars) 59
2.2. Systèmes d’irrigation par aspersion
Trame du réseau
Conduite
1
primaire
Borne
2
d’irrigation
Conduite
3
secondaire
Rampe de
4
distribution
Asperseur
5
rotatif
60
2.2. Systèmes d’irrigation par aspersion
Rampes
fixes
Porte-
rampes
fixe
1 mobiles
2 3 4 semi- mobiles
62
Couverture intégrale
Borne
1
d’irrigation
Conduite
2
primaire
Rampe de
3
distribution
Asperseur
5
63
2.2. Systèmes d’irrigation par aspersion
Equipements d’irrigation
Peuvent être classés en deux types :
Asperseurs (à batteur, aux sprays)
Machines à irriguer
65
2.2. Systèmes d’irrigation par aspersion
Choix des asperseurs
Doit tenir compte :
De la vitesse d’infiltration du sol
Des conditions de vent : analyser l’impact du
vent sur le choix des espacements et la SUPERNET
Buse (principale)
Bras d’impact
Angle de la
trajectoire Buse
d’éparpillement
Support
67
Effet du vent sur l’uniformité de l’arrosage
Rampes perpendiculaires au
vent
Direction du vent
Rampe
Pas de vent
Il est préférable de
Direction du vent Zone sèche disposer les rampes
perpendiculairement à la
direction dominante du
vent
68
2.2. Systèmes d’irrigation par aspersion
Disposition des asperseurs
Doit garantir un recoupement des jets
Les asperseurs sont usuellement disposés :
En carré
En rectangle
En triangle
La disposition est représentée par 𝒆 x 𝒍 où
𝒆 est l’espacement entre asperseurs et 𝒍
est l’écartement entre deux rampes
contiguës
69
2.2. Systèmes d’irrigation par aspersion
Conditions pour obtenir une bonne uniformité de
distribution par superposition
Vent léger ou modéré :
Dispositions carrée et rectangulaire : l’espacement entre asperseurs ne doit pas excéder 65% du
diamètre mouillé de l’asperseur
Disposition triangulaire : l’espacement peut être accru jusqu’à 70% du diamètre mouillé de l’asperseur
Vent fort :
L’espacement ne dépassera pas 50% du diamètre mouillé de l’asperseur
Rampes doivent être perpendiculaire à la direction du vent
NB : l’irrigation par aspersion est non recommandée pour un vent de 3,5 m/s
70
2.2. Systèmes d’irrigation par aspersion
Typologie des systèmes à rampes mobiles
Systèmes d’irrigation par aspersion à tuyaux flexibles mobiles :
C’est une amélioration du système conventionnel à rampes mobiles
Disposition permanente des rampes avec de grand écartement (60 m)
Connection des asperseurs aux rampes à l’aide de tuyaux flexibles en polyéthylène de 20 à 30 m de long
Les tuyaux avec les asperseurs peuvent être déplacés latéralement de part et d’autre du raccord pour
couvrir un nombre maximal de positions latérales
Recommandé pour l’irrigation de cultures à couverture totale (maïs, coton, pomme de terre, carotte et
arachide)
Différents du système par bassin au moyen de tuyaux flexibles
71
Systèmes d’irrigation par aspersion à tuyaux flexibles mobiles
Avantages
• Efficience d’irrigation élevée: 75 %
• Conception simple, installation et fonctionnement simplifiés
• Adaptabilité à tous les types de sols, à de nombreuses
espèces de cultures et à de petites parcelles irrégulières
• Coût faible par rapport à bien d’autres systèmes modernes
d’irrigation
• Ne nécessite pas de main-d'œuvre qualifiée
Inconvénients
• Pénible et déplaisant labeur de déplacement des asperseurs
avec leurs tuyaux flexibles
• Longue durée du cycle d’irrigation
72
Techniques de raccord pour
l’aspersion à tuyaux flexibles
mobiles
73
2.2. Systèmes d’irrigation par aspersion
Typologie des systèmes à rampes mobiles
Systèmes d’irrigation à enrouleurs à rampes repliables :
Système mécanisé complètement automatique, aisé à transporter d’une point à l’autre
Rampe d’aspersion, montée sur un chariot muni de roues à une hauteur de 1,3 à 2,5 m au-dessus du sol
Rampe traînée à l’extrémité du champ jusqu’à 400 m du corps principal de l’engin (un bâti surmonté
d’un tambour) qui reste près de la borne
En fonctionnement le tuyau s’enroule sur le tambour fixé sur le corps principal en tractant vers l'arrière
le chariot avec la rampe mobile qui irrigue une bande de terrain
La superficie irriguée par tour (secteur) est de l’ordre de 0,4 à 2 ha
Adapté à l’irrigation des fourrages, céréales, pommes de terre, arachides ainsi que la plupart des
cultures industrielles de plein champ
74
Systèmes d’irrigation à enrouleurs à rampes repliables
75
Systèmes d’irrigation à enrouleurs à rampes repliables
76
Systèmes d’irrigation à enrouleurs à rampes repliables
Avantages
• Efficience d’irrigation : 80%
• Gain de main-d'œuvre considérable et maniement simple
• Fines précipitations améliorant la structure du sol
• Pas d’installation de tuyaux sur le champ
• Idéal pour l'irrigation supplémentaire de grands champs éloignés
Machine à rampe repliable
Inconvénients
• Prix d’installation élevés
• Fortes intensités de pluviométrie conduisant à des ruissellements et à
la formation de flaques
• Système est peu recommandé pour les sols lourds
Positions d’une machine à
• Déplacement d’un champ à l’autre nécessitant un tracteur enrouleurs à rampes repliables
77
Fonctionnement de l’enrouleur
Positionnement et
1 ancrage au sol. Il doit
être placé en bordure
Mise en place du
2 traineau
Pratique de l’irrigation
3
4 Fin irrigation
78
2.2. Systèmes d’irrigation par aspersion
Typologie des systèmes à rampes mobiles
Systèmes d’irrigation par aspersion à pivot central
Constitué d'une seule conduite d’arrosage de diamètre relativement grand suspendus au-dessus du sol
par de longues structures métalliques
Cette conduite d’arrosage est posés sur des tours mobiles sur roues
Une extrémité de la conduite est raccordée à un mécanisme à pivot implanté au centre de la zone à
irriguer
L’ensemble de la conduite tourne autour du pivot
L’application d’eau se fait au moyen de buses de diamètres variables le long de la conduite disposés à des
intervalles de 1,5 à 6 m
79
Systèmes d’irrigation par aspersion à pivot central
Pivot central Vue générale d'un pivot central Tour centrale et le panneau
de commande
81
Systèmes d’irrigation par aspersion à pivot central
Avantages
• Efficience d’application élevée de 75–85% avec contrôle absolu de l’eau d’irrigation depuis la source jusqu’à la plante
• Meilleure uniformité d'application
• En fin d’irrigation, le système se retrouve au point de départ
• Economies de main-d'œuvre et de carburant
• Labour et coûts connexes limités
• Contrôle de la salinité. Le lessivage intégral de la zone racinaire en fin de saison est très efficace avec le pivot central
• Applicable en irrigation supplémentaire des céréales cultivées en sec durant les périodes de sécheresse
Inconvénients
• Investissement initial important
• Non adapté aux petites exploitations
• N’arrose qu’une parcelle en rond
82
Systèmes d’irrigation par aspersion à rampe frontale
C’est une variante des systèmes d’irrigation par aspersion à pivot central
1 Portique motorisé
83
Systèmes d’irrigation par aspersion à rampes mobiles
84
2.3. Systèmes d’irrigation localisée (micro-irrigation)
Définition et particularité
Apport d’eau à faible dose avec une fréquence élevée, des pressions et débits faibles et
contrôlés. L’eau diffuse à partir d’un point d’impact
Caractéristiques
N’arrose qu’une fraction du sol
Utilise de faibles débits avec de faibles pressions
Mets en œuvre des équipements fixes et légers
Ne mouille pas le feuillage (irrigation sous frondaison)
Convient bien à la fertigation ou irrigation fertilisante
Impose l’automatisation (dans la plupart des cas)
85
2.3. Systèmes d’irrigation localisée (micro-irrigation)
Trame d’un système de micro-irrigation
Comprend :
Les micro-asperseurs : ce sont des petits distributeurs placés sur de petits tubes allongés
au-dessus de la surface du sol
Les goutteurs
les mini-diffuseurs
les ajutages calibrés
les gaines ou tubes poreux
86
Caractéristiques de l’irrigation localisée
87
2.3. Systèmes d’irrigation localisée (micro-irrigation)
Trame d’un système de micro-irrigation
Filtre à
7 tamis
Régulation
8 débit
9 Electrovanne
90
Différentes sortes de pompes
𝐡𝐚 ≤ 𝟕𝐦 𝐡𝐚 > 𝟕𝐦
91
Système familial d’irrigation goutte-à-goutte
Généralement les
superficies
couvertes varient de
500 à 1 000 m2
92
Système familial d’irrigation goutte-à-goutte
93
Un module complet de système familial d’irrigation goutte-à-goutte
94
Efficience au champ (Eff) des systèmes d’irrigation
Systèmes d’irrigation de surface Eff (en % ) Systèmes d’irrigation par aspersion Eff (en % )
Avec réutilisation des eaux en aval 60-90 Aspersion avec déplacement 60-85
Side Roll 60-85
Irrigation à la raie (horizontale) 65-95
Canon déplaçable 55-75
Irrigation par planche 50-80 Rampes Frontale
Bassins plats 80-95 Sprays (alimentation par tuyau) 75-95
Sprays (alimentation par canal) 75-95
Systèmes de micro irrigation Eff (en % ) Pivots
Goutte à goutte de surface 70-95 Asperseurs à batteur avec canon d’extrémité 75-90
Spray sans canon d’extrémité 75-95
Goutte à goutte enterré (SDI) 75-95
Système LEPA sans canon d’extrémité 80-95
Micro asperseurs 70-95
canaux sur les crêtes et drains dans Impact potentiel sur le sol
• Lessivage
le thalweg
• Déplacement des sels
100
3.2. Eléments de calcul d’un réseau d’irrigation
Besoins en eau
Besoins nets (BN) : correspondent à la quantité d’eau qu’il faut apporter sur la parcelle pour la
mettre à la disposition de la plante.
𝐤 𝐜 ×𝐄𝐓𝐨 −𝐏𝐞 𝐁𝐍
𝐁𝐁(𝐦𝐦) = = où 𝐞 est l’efficience
𝐞 𝐞
Besoins de pointe : correspondent à la période (décade, mois, etc.) où les besoins en eau de la
plante sont les plus élevés
101
3.2. Eléments de calcul d’un réseau d’irrigation
Durée journalière et mensuelle de l’irrigation
C’est la durée d’irrigation arrêtée en commun accord avec les irrigants et qui tient
compte de la pénibilité du travail, de la disponibilité des irrigants, de l’entretien et
réparations des réseaux, etc.
Durées généralement admises :
Irrigation à la raie : 8 à 12h par jour
Irrigation par bassins : 14 à 20h
Irrigation par aspersion : jusqu'à 22h
Irrigation localisée : jusqu'à 24h
𝐁𝐁×𝟏𝟎𝟎𝟎
𝐃𝐅𝐂 (l/s/ha) = 𝐧𝐛 𝐝𝐞 𝐣𝐨𝐮𝐫 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐩é𝐫𝐢𝐨𝐝𝐞×𝟐𝟒×𝟑𝟔𝟎𝟎 𝐁𝐁 en m3/ha
Débit maximum de pointe (DMP) : C’est le débit effectif qu’il est nécessaire d’introduire
dans le réseau pour pouvoir combler le déficit en eau. Il représente le débit de dimensionnement.
𝐁𝐁×𝟏𝟎𝟎𝟎
𝐃𝐌𝐏 (l/s/ha) = 𝐧 ×𝐧
𝐣 𝐡 ×𝟑𝟔𝟎𝟎
NB : A chaque pas de temps correspond un débit maximum de pointe. C’est le plus élevé et
représentant le débit caractéristique qui sera pris en compte dans le dimensionnement du
réseau 103
Application 1
On considère les données suivantes pour le calcul de quelques éléments de base pour
le dimensionnement d’un réseau d’irrigation à la raie :
Pluie efficace : 10 mm
Dose pratique
Elle correspond habituellement à la dose à apporter dès que les 2/3 de la réserve en eau du sol est
épuisée
La relation est donnée par :
𝟐
𝐃𝐩 mm = × 𝐙 × 𝐇𝐜𝐫 − 𝐇𝐩𝐟𝐩 , 𝐙 est en mm
𝟑
105
3.2. Eléments de calcul d’un réseau d’irrigation
Dose d’irrigation
Dose pratique
Pour prendre en compte le niveau de tarissement réel de l’eau dans le sol, on utilise un coefficient p
fonction du groupe de la culture et de l’ETM (voir tableau ci-dessous). Ainsi la relation devient :
𝐃𝐩 mm = 𝐩 × 𝐙 × 𝐇𝐜𝐫 − 𝐇𝐩𝐟𝐩
NB : La dose pratique correspond à la réserve d’eau facilement utilisable par la plante (RFU).
𝐇𝐞
Pour des raisons pratiques on suppose 𝐇𝐜𝐫 = 𝐇𝐞 et 𝐇𝐩𝐟𝐩 =
𝟏,𝟖𝟒
106
Niveau de tarissement de la réserve admissible des principales cultures
Valeurs de ETM (mm/j)
Groupe
2,0 3,0 4,0 5,0 6,0 7,0 8,0 9,0 10,0
1 0,500 0,425 0,350 0,300 0,250 0,225 0,200 0,200 0,175
2 0,675 0,575 0,475 0,400 0,350 0,325 0,275 0,250 0,225
3 0,800 0,700 0,600 0,500 0,450 0,425 0,375 0,350 0,300
4 0,875 0,800 0,700 0,600 0,550 0,500 0,450 0,425 0,400
Groupe Cultures
1 Oignon, poivre, pomme de terre
2 Banane, choux, vigne, pois, tomate
3 Blé, luzerne, haricot, citron, arachide, pomme, tournesol, pastèque
4 Coton, maïs, olive, carthane, sorgho, soja, betterave sucrière, canne à sucre, tabac
Application 2
Soit un sol dont les caractéristiques sont les suivantes :
He = 28% ; da = 1,4 ; profondeur d’humectation est de 50 cm.
i) Quelle sera la dose d’entretien ?
ii) Quelle serait cette dose si on décide d’irriguer à 75% de la réserve facilement utilisable ? 107
3.2. Eléments de calcul d’un réseau d’irrigation
Dose d’irrigation
Dose réelle
En pratique, il est important de s’assurer que le nombre d’apports périodique (mensuel par exemple)
soient autant que possible un nombre entier diviseur du nombre de jours effectifs d’irrigation, dans la
période. Elle est calculée à partir de la fréquence des irrigations
𝐁𝐁
𝐃𝐫 mm = , avec 𝐍𝐚𝐣 la fréquence ajustée pour répondre à la condition ci-dessus ; 𝐃𝐫 ≤ 𝐃𝐩
𝐍𝐚𝐣
Dose d’humectation
C’est la quantité d’eau qu’il faut en début de campagne d’irrigation pour amener le sol desséché au
niveau de sa capacité au champ. Elle correspond généralement à la réserve utile du sol
𝐃𝐡𝐮𝐦𝐞𝐜𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 mm = 𝟒𝟓𝟎 × 𝐙 × 𝐇𝐞 × 𝐝𝐚
108
3.2. Eléments de calcul d’un réseau d’irrigation
Fréquence d’arrosage 𝐍
Circonscription et formule
Représente le nombre de fois qu’il faut apporter la dose réelle (𝐃𝐫 ) pour satisfaire sur la période les
besoins bruts (𝐁𝐁 )
𝐁𝐁
𝐍 mm = , 𝐍 doit être arrondi à un entier supérieur. Dans ce cas, la dose
𝐃𝐩
Application 3
Sur une parcelle de maïs, on a : durée de la campagne : 110 jours; besoins en eau brut : 565 mm
La dose d’irrigation à apporter et calculée est de 77 mm.
Calculer :
i) La fréquence N des irrigations
ii) La dose réelle
iii) La rotation
iv) Nombre d’arrosage pendant la durée de la campagne
110
3.2. Eléments de calcul d’un réseau d’irrigation
Pluviométrie et infiltrabilité
Définitions
Soit 𝐏𝒂𝒔𝒑 la pluviométrie représentant la dose
𝐊 𝐬 (m/s)
Nature du sol
unitaire (dose apportée par unité de temps ou De à
Sols argileux
densité d’aspersion) 10-7 10-6
de surface
L’infiltrabilité 𝐈𝐧𝐟 ou 𝐊 𝐬 (ou conductivité Sols limoneux
10-6 10-5
hydraulique à saturation) du sol est la capacité de surface
Sable fin 10-5 5.10-5
de ce dernier à se laisser traverser par l’eau
Sable moyen 5.10-5 2,5.10-4
Condition à respecter :𝐏𝒂𝒔𝒑 ≤ 𝐊 𝐬 sinon Sable grossier 2,5.10-4 10-3
Gravier >10-3
𝐏𝒂𝒔𝒑 − 𝐊 𝐬 sera perdue par ruissellement
superficiel
Termes utilisés en irrigation sous pression
111
3.2. Eléments de calcul d’un réseau d’irrigation
Durée du poste d’arrosage 𝐭 par ha
Définition
C’est le temps mis à chaque tour d’eau pour apporter la dose réelle (ou pratique) à une même
parcelle à partir d’un débit d’irrigation ou module m connu ou l’infiltrabilité 𝐏𝒂𝒔𝒑 choisie
𝐃𝐫 (m3/h𝐚) 𝐃𝐫 (m3/h𝐚)
𝐭 𝐩 (𝐡) = (irrigation gravitaire) ou 𝐭 𝐩 (𝐡) = (irrigation sous pression)
𝐦 (m3/h) 𝟏𝟎×𝐏𝒂𝒔𝒑 (mm/h)
Coefficient de simultanéité 𝐜
C’est la fraction du périmètre qui est à chaque instant sous irrigation
𝐬
𝐜= , avec 𝐬 la superficie sous irrigation à chaque instant t ou unité parcellaire de base et 𝐒𝐓 la
𝐒𝐓
Exercice 2
Soit le sol caractérisé par : Hcr = 35%; Hpfp = 18%; da = 1,3; Z = 40 cm. Les besoins en eau de la plante cultivée
sur ce sol sont consignés dans le tableau suivant:
i) Déterminer la réserve utile (RU), la dose pratique (Dp) et la dose réelle (Dr)
ii) Déterminer la fréquence N des arrosages
Distribution continue
Délivrance en continue du débit durant toute la saison
Le débit souscrit par l’irrigant lui est fourni en continu qui se charge d’organiser ses arrosages
Dans ce mode de distribution, deux (02) situations peuvent être observées :
• Le débit délivré est proche ou au moins égal à la main d’eau : dans ce cas l’exploitant organise un
tour d’eau à l’intérieur de ses propres parcelles
• Le débit délivré est très inférieur à la main d’eau : deux scénarios peuvent être menés :
Stocker de l’eau dans un réservoir en tête de la parcelle et pratiquer l’arroser par la suite;
Regrouper les irrigants afin d’obtenir un débit proche du module et d’organiser l’arrosage par
rotation 116
3.3. Prises et modes de distribution d’eau
Mode de distribution de l’eau
Distribution par rotation ou tour d’eau
Techniques consistant à délivrer le débit souscrit par un ou plusieurs irriguant (s)
Système le plus répandu, il permet de délivrer les débits à concurrence de la main d’eau et à tour de rôle
à un ensemble de parcelles regroupées dans un même quartier hydraulique
Un calendrier d’arrosage est bien établi
Deux (02) situations peuvent être observées :
• Tour d’eau à module constant
L’ensemble des parcelles d’un quartier hydraulique sont satisfaites à l’intérieur d’une rotation
• Tour d’eau à module variable
Existence d’assolement à conditions d’arrosage différentes
Solution : remplacer la superficie réelle par une superficie fictive
3.3. Prises et modes de distribution d’eau
Mode de distribution de l’eau
Distribution à la demande
C’est la techniques la plus rationnelle qui prend en compte le désir d’irrigation des exploitants
Conséquence : le réseau doit être constamment mis en eau
Le débit à délivrer dépendra du nombre de prises fonctionnant simultanément
Dès que le nombre de prises augmente significativement, la probabilités de satisfaction des irrigants entre
en jeu.
Utilisation de la formule de probabilité de Clément pour pallier cette problématique :
𝐐 𝐦𝐫 𝟏
𝐐′ = 𝟏+𝐮 −
𝐫 𝐐 𝐧
𝐐′ est le débit de la conduite lors d’une ouverture simultanée des prises; 𝐐 est le débit de la conduite en système
continu; 𝐫 est le rendement probable d’utilisation du système; 𝐧 est le nombre total de prises sur le périmètre; 𝐮 est la
qualité de fonctionnement du système (souvent 𝐮 = 1,645 à 95% de confiance; 𝐮 = 1,28 pour p=90% )
118
3.3. Prises et modes de distribution d’eau
Mode de distribution de l’eau
Distribution à la demande
𝐐
Posons 𝐧𝐨 = représentant le nombre de prises en fonctionnant simultanée ; T = durée journalière
𝐦𝐫
Démarche à suivre :
𝐁𝐁 (𝐩é𝐫𝐢𝐨𝐝𝐞)
• Déterminer le DFC via la relation : 𝐐 = = 𝐃𝐅𝐂 × 𝐒
𝐓
Schéma du périmètre
120
Application 6
G
On considère le réseau d’irrigation par aspersion
représenté ci-contre pour une surface de 41 ha. Les H
C E
caractéristiques du réseau sont les suivantes :
module d’arrosage est m = 4l/s
41 prises 29 prises
Temps d’utilisation du réseau est de 18h
A B D
Le débit fictif continu est DFC = 1l/s/ha
La probabilité de confiance est P = 95% F
Calculer le débit de chaque tronçon AB, BC, BD, DE, EG,
EH et DF
3.4. Qualité de l’eau d’irrigation
Importance
Appréciée à travers un ensemble de paramètres physiques, chimiques
et biologiques
Susceptible d’affecter :
La qualité du sol
le rendement des cultures
La santé des consommateurs à long terme
Qualité physique
Température
Eviter une eau trop chaude ou trop froide
Eviter l’irrigation en période de forte chaleur
3.4. Qualité de l’eau d’irrigation
Qualité physique
Matières en suspension (MES) :
Représentées essentiellement par des éléments colloïdaux
Responsables du colmatage des sols
Augmentent l’imperméabilité des sol
pH
Des eaux trop acides ou trop alcalines sont préjudiciables non seulement aux plantes
mais également au sol
Les valeurs recommandées par la FAO sont comprises entre 6,5 et 8,4
123
3.4. Qualité de l’eau d’irrigation
Qualité chimique
Ensemble des éléments organiques et inorganique sous forme dissout dans les
eaux d’irrigation
Salinité totale
C’est la quantité totale de sels dissouts dans l’eau (TDS)
Corrélée à la conductivité électrique CE (ds/m) à 25°C
Alcalinité
Due aux échanges qui se produisent entre les ions calcium, sodium et magnésium
Provoque la modification du complexe absorbant (dispersion des argiles)
S’exprime par la mesure du taux d’Absorption de Sodium (SAR) définit par :
𝐍𝐚+ masse atomique
𝐒𝐀𝐑 = ; avec Na+ , Ca2+ et Mg 2+ en méq/l (méq = )
𝐂𝐚𝟐+ + 𝐌𝐠 𝟐+ valence
𝟐 124
3.4. Qualité de l’eau d’irrigation
Qualité chimique
Degrés de restriction des eaux d’irrigation selon la SAR et la CE
Le suivi de la salinité et de l’alcalinité est important pour apprécier la qualité d’une eau d’irrigation
surtout celle des eaux souterraines (voir tableau ci-dessous)
Degré de restriction
Paramètres Précisions sur le SAR
Aucun Léger à modérer Sévère
Salinité (dS/m) <0,7 0,7 – 3,0 >3 𝟎 < 𝐒𝐀𝐑 < 𝟏𝟎 : peu de danger
SAR = 0 - 3 >0,7 0,7 – 0,2 <0,2 d’alcalinisation
SAR = 3 - 6 >1,2 1,2 – 0,3 <0,3 𝟏𝟎 < 𝐒𝐀𝐑 < 𝟏𝟖 : danger d’alcalinisation
SAR = 6 - 12 >1,9 1,9 – 0,5 <0,5 appréciable
SAR = 12 - 20 >2,9 2,9 – 1,3 <1,3
𝟏𝟖 < 𝐒𝐀𝐑 < 𝟐𝟔 : danger d’alcalinisation,
SAR = 20 - 40 >5,0 5,0 – 2,9 <2,9
eau nécessitant un aménagement spécial
Alcalinité (méq/L)
Irrigation de surface SAR < 3 3 ≤ SAR ≤ 9 SAR > 9 (drainage, lessivage)
Irrigation par aspersion SAR < 3 SAR > 3 𝐒𝐀𝐑 ≥ 𝟐𝟔 : danger d’alcalinisation fort
Ayers et Westcot (1985)
3.4. Qualité de l’eau d’irrigation
Qualité chimique
Degrés de restriction des eaux d’irrigation selon la SAR et la CE
Détails des restrictions et les cultures adaptées à chaque niveau de la salinité sont résumés dans le
tableau suivant
2,5 < CE < 7,5 Légèrement salée Convient pas aux plantes très Léger lessivage
sensibles est nécessaire
7,5 < CE < 22,5 Eau salée Favorable pour cultures Lessivage
tolérantes (sorgho, coton, riz, constant
etc.)
CE ≥ 22,5 Eau très salée Favorables aux cultures
tolérantes comme le dattier
126
3.4. Qualité de l’eau d’irrigation
Solutions pour contrôler la salinité
Assurer un bon drainage du sol et un lessivage par application de doses plus
importantes
Le flux de sel par lessivage doit être égale ou supérieur au flux de sel apporté par
l’eau d’irrigation
La salinité de l’eau de l’irrigation (ECw) et la tolérance de la culture vis-à-vis de la
salinité (ECe) permettent d’estimer les besoins en lessivage (LR)
𝐄𝐂𝐰
𝐋𝐑 =
(𝟓𝐄𝐂𝐞 − 𝐄𝐂𝐰)𝐋𝐑
Où LR = besoin minimum de lessivage nécessaire au maintien des sels à l’intérieur de la zone de tolérance (ECe) de la
culture soumise à des méthodes classiques d’irrigation ; ECw = Salinité de l’eau d’irrigation en dS/m ;
ECe = Salinité moyenne du sol tolérée par la culture sur un extrait de sol saturé. On obtient la valeur ECe pour la
culture considérée et le rendement correspondant accepté.
3.4. Qualité de l’eau d’irrigation
Détermination pratique du besoin de lessivage
Hauteur d’eau totale (𝐈𝐭𝐨𝐭 ) appliquée par période est fonction :
des besoins en eau de la culture : 𝐄𝐓𝐌 − 𝐏𝐞
des besoins de lessivage : 𝐁𝐋 = 𝐈𝐭𝐨𝐭 × 𝐋𝐑
𝐄𝐓𝐌−𝐏𝐞
Alors : 𝐈𝐭𝐨𝐭 = 𝐄𝐓𝐌 − 𝐏𝐞 + 𝐈𝐭𝐨𝐭 × 𝐋𝐑 soit : 𝐈𝐭𝐨𝐭 =
𝟏−𝐋𝐑
(𝐄𝐓𝐌−𝐏𝐞 )×(𝟓𝐄𝐂𝐞−𝐄𝐂𝐰)
d’où 𝐈𝐭𝐨𝐭 =
𝟓𝐄𝐂𝐞−𝟐𝐄𝐂𝐰
Valeur de la conductivité électrique selon le rendement potentiel des cultures
Rendement potentiel
130