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données climatiques doivent être journalières et être disponibles sur plusieurs années de
façon à pouvoir faire une analyse de fréquence des besoins en irrigation.
Sols : Les caractéristiques de sol importantes à noter sont celles qui permettent de
déterminer la quantité d'eau à appliquer à chaque irrigation. Ainsi, le premier outil à
utiliser est l'étude de sols. Plusieurs comtés ont été étudiés au Québec à des échelles
allant de 1:20 000 à 1:50 000; ces études sont disponibles au Ministère de l'Agriculture
du Québec. Habituellement, et selon la variabilité du sol, il sera nécessaire de faire des
analyses de sols pour obtenir le point de flétrissement (15 bars) et la capacité au champ
(1/3 de bar). Aussi, il est de toute première importance de connaître le taux d'infiltration
puisque celui-ci détermine les taux d'application. D'autres paramètres à obtenir sont la
profondeur du sol, les besoins en drainage, la salinité et l'alcalinité (en régions arides et
semi-arides), ainsi que l'érodibilité du sol.
Ressources en eau : L'eau étant nécessaire pour l'irrigation, il est donc important de
s'assurer que de l'eau de bonne qualité sera disponible en quantité suffisante au moment
où nous en aurons besoin. Ainsi, il importe de déterminer la localisation de la source
d'eau, l'élévation de la surface d'eau (ce qui influence le coût du pompage), s'assurer des
quantités disponibles (dans le cas d'un cours d'eau par exemple, on doit connaître les
GAE-3002 IRRIGATION 4‐3
variations du débit), la qualité de l'eau (e.g. salinité, toxicité, turbidité, etc.). Il faut aussi
s'assurer d'avoir toutes les permissions nécessaires des autorités avant d'installer une
structure de pompage sur un terrain public. Tous les aspects reliés à la quantité et à la
qualité de l'eau seront examinés en détails dans le Chapitre 5.
Source d'énergie : Sauf pour l'irrigation gravitaire, les autres méthodes d'application à la
ferme nécessitent une source d'énergie pour faire fonctionner les pompes d'irrigation. Les
sources d'énergie sont soit l'électricité, soit le carburant (habituellement le diesel).
L'irrigation se pratique souvent loin des sources d'électricité et il est coûteux d'amener
l'électricité en ces lieux. Ainsi, on fait souvent appel aux moteurs diesel. Quelque soit la
source d'énergie, il faut s'assurer de sa disponibilité, de sa localisation et de son coût.
Autres : Avant de commencer le design, l'ingénieur devra être muni de cartes de référence
verticale (topographie) et horizontale (position des bâtiments, routes,...) de façon à
positionner le système et de calculer la dimension des différentes composantes. Le
concepteur devra aussi tenir compte des préférences personnelles du producteur.
Figure 4.3 Pompage à partir de l'eau souterraine (a) et de l'eau de surface (b)
Les étapes pour déterminer la valeur de IRD pour une ferme sont:
(1) Calculer IRD pour chaque année et pour chaque culture de la ferme;
(2) Utiliser les valeurs de IRD, calculées en (1) pour déterminer une valeur de IRD pour
la ferme pour chaque année;
(3) Faire une analyse de fréquence sur les valeurs de IRD, calculées en (2), pour
déterminer la valeur finale de IRD.
(1) Calculer le besoin en irrigation, sur une base journalière, tel qu'expliqué au
Chapitre 2:
IR = ET - (Pe + RC) IR = (ET + L) - (Pe + RC)
Équation 4.1 Équation 4.2
Équation 4.3
où DA est le déficit admissible en mm, Pmin est le plus petit intervalle d'irrigation en
jours, et i, j sont les indices pour la culture et l'année, respectivement.
Le déficit admissible, DA, est habituellement pris comme étant égal à la RFU, sauf
lorsqu'on utilise l'irrigation de déficit, dans quel cas, DA est plus grand que la RFU. Ainsi,
pour la Figure 4.6, en assumant une RFU de 150 mm, on empile les 150 mm sur
l'ordonnée, à partir de 0 mm, et on détermine les intervalles d'irrigation correspondant à
chaque remplissage de la RFU. Dans cet exemple, on peut voir que la période la plus
critique pour l'irrigation se situe vers les jours juliens 270, et correspond à un intervalle
d'irrigation minimal (Pmin) de 14 jours. Dans ce cas on aura donc, IRDij = DA / Pmin =
150 mm / 14 jours = 10.7 mm/j. Notez que cette valeur est inférieure à la valeur
maximale de IR qui était de près de 12 mm/j (Figure 4.4).
GAE-3002 IRRIGATION 4‐7
la première fois par Weibull pour les analyses de fréquence des évènements de sécheresse.
On voit donc que la distribution de Gumbel serait plutôt utilisée pour les événements
hydrologiques où l'on observe des excès d'eau, alors que celle de Weibull serait plus
appropriée pour les événements hydrologiques où l'on observe des déficits en eau, comme
c'est le cas pour le besoin en irrigation. Toutefois, il se peut que dans une situation
donnée, la distribution de Weibull ne soit pas adéquate et qu'il faille en choisir une autre.
La transformation de Weibull est définie par:
P
W = log - log
100
Équation 4.7
où W est la probabilité de Weibull, et log est le logarithme en base 10. La Figure 4.7
présente 22 valeurs de IRDferme qui ont été mises en ordre croissant avec la plus faible
ayant le rang 1 et la plus élevée le rang 22.
(3) Le design hydraulique se fait toujours de l'aval vers l'amont, i.e. d'abord a) le système
d'application au champ (gicleurs, forme des sillons, écartement,...), ensuite b) le
système de transport (spécifications pour les canaux, les conduites, ... et finalement c)
le système de captage (station de pompage, ouvrage de dérivation,...).
4.2 Performance des systèmes d'irrigation
Il y a plusieurs sources de perte d'eau dans un système d'irrigation. De façon générale,
des pertes d'eau peuvent survenir à deux niveaux:
1) au niveau de la parcelle, et
2) au niveau du système de distribution.
Les pertes d'eau au niveau d'une parcelle sont schématisées à la Figure 4.11. Idéalement,
on voudrait une efficacité de distribution au champ de 100%, i.e. que toute l'eau fournie
au champ serve uniquement à l'évapotranspiration des cultures, ETC, et possiblement au
lessivage. Cette situation est impossible due à deux principales sources de pertes d'eau au
champ. La première résulte du fait, qu'en irrigation gravitaire, une partie de l'eau fournit
au champ est perdue à la partie aval et se retrouve dans le drain de surface; cette perte
est inévitable sinon la partie la plus basse du champ serait sous-irriguée. Aussi, il est
nécessaire d'avoir une certaine percolation sous la zone des racines à la partie amont du
champ pour que la partie aval en ait assez. Ces deux pertes d'eau contribuent à abaisser
l'efficacité de distribution au champ.
V
E = IR =
ET + L - Pe - RC
F V V
S S
Équation 4.8
où les termes on déjà été définis. Évidemment, si le lessivage n'est pas nécessaire, il faut
ignorer la composante L. Aussi, l'efficacité à la ferme peut être calculée comme le produit
des trois efficacités la composant soit:
E =E E E
F R A B
Équation 4.9
Exemple: Un débit de 1 900 L/min est prélevé chaque jour d'une rivière. Chaque jour, on
irrigue 0.6 ha de maïs et 1.0 ha de luzerne. Les RFU du maïs et de la luzerne sont,
respectivement, de 8 et 15 cm. Si on assume qu'aucun lessivage n'est nécessaire.
Quelle est l'efficacité à la ferme?
Solution: Premièrement il faut sélectionner une période sur laquelle nous ferons notre
calcul. Comme on donne sur une base quotidienne le débit prélevé à la source et les
superficies irriguées, on utilise donc l'Équation 4.8 sur une base journalière. Pour une
journée, le volume prélevé à la source, VS, est de :
L min h 1 m3
V = 1900 x 60 x 24 x = 2736 m3
S min h j 1000 L
1980
E = = 0.72
F 2736
Une valeur de EF de 0.72 veut dire que 72% de l'eau prélevée à la source est utilisée
efficacement. Le reste, soit 28% est perdu par exfiltration des canaux et du réservoir,
évaporation, ruissellement, déversement, etc.
La Figure 4.14 présente des valeurs typiques d'efficacité à la ferme pour différents
systèmes d'irrigation.
GAE-3002 IRRIGATION 4‐15
V +V V
E = 1- X E = B
R V V
S S
Équation 4.10
où VS est le volume d'eau déversé dans le réservoir, VX est le volume d'eau perdu par
exfiltration, VE le volume d'eau évaporé et VB le volume d'eau retiré du réservoir pour
irrigation; tous ces termes étant définis pour la même période de temps. Si le niveau
initial et le niveau final sont différents on utilise alors:
E =
VB + ΔS
R V
S
Équation 4.11
où S est la différence d'élévation entre le niveau initial et le niveau final. Le signe de S
est négatif (-) s'il faut ajouter de l'eau pour atteindre le niveau initial et positif (+) s'il faut
en enlever. Évidemment, en situation pratique, l'Équation 4.10 n'est pas vraiment
utilisable avec les termes de pertes par évaporation et exfiltration qui sont difficilement
évaluables. On utilise surtout l'expression avec les termes VB et VS.
Exemple: Un débit de 3220 L/min est dérivé dans un réservoir durant une période de 24
heures. Durant ces mêmes 24 heures, on retire un débit de 2650 L/min du réservoir.
A la fin de la période de 24 heures, le niveau de l'eau dans le réservoir est plus élevé,
que le niveau initial, d'une hauteur correspondant à un volume de 380 m3.
4‐16 GAE-3002 IRRIGATION
Solution: On calcule le volume prélevé à la source, VS, ainsi que le volume retiré du
réservoir, VB, pour une période de 24 heures:
L min h 1 m3
VS = 3220 x 60 x 24 x = 4637 m3
min h j 1000 L
L min h 1 m3
VB = 2650 x 60 x 24 x = 3816 m3
min h j 1000 L
V + ΔS 3816 + 380
E = B = = 0.91
R V 4687
S
4.2.1.3 Efficacité de distribution
L'efficacité de distribution correspond aux pertes d'eau qui peuvent survenir dans les
canaux. L'efficacité de distribution est très élevée pour les conduites, puisque celles-ci
n'ont pratiquement pas de pertes. Par contre, les pertes dans les canaux peuvent être
beaucoup plus élevées suite à l'exfiltration lorsque les canaux passent dans des sols à
texture grossière. Les pertes par les canaux sont faibles pour les canaux revêtus.
L'évaporation demeure toutefois une perte même pour les canaux revêtus. L'efficacité de
distribution, EB, est le rapport, pour une période de temps donnée, du volume d'eau
sortant du système de distribution (et entrant dans les champs), VF, sur celui entrant
dans le système de distribution, VB:
V
E = F
B V
B
Équation 4.12
4.2.1.4 Efficacité d'application au champ
L'efficacité d'application au champ, EA, est une quantité importante pour l'ingénieur en
irrigation. En effet, les paramètres du design vont grandement influencer EA. Le design
doit être fait de façon à minimiser les pertes d'eau. Les pertes d'eau à la parcelle peuvent
être importantes et représenter un gaspillage inutile d'eau. Le calcul de EA est basé sur le
volume d'eau correspondant aux besoins en irrigation, VIR, ainsi que sur le volume d'eau
appliqué au champ, VF:
VIR
EA =
VF
Équation 4.13
Exemple: Chaque jour on irrigue 0.6 ha de maïs et 1.0 ha de luzerne. La RFU du maïs et
de la luzerne est de 80 et 150 mm, respectivement. Le maïs est irrigué par 26 sillons
qui débitent chacun 19 L/min, alors que la luzerne nécessite 70 sillons avec un débit
de 27 L/min chacun. Si on assume qu'aucun lessivage n'est nécessaire, quelle est la
valeur de EA a) pour le maïs, b) pour la luzerne, et c) pour les deux cultures
ensemble?
GAE-3002 IRRIGATION 4‐17
VIR 480
E A - maïs = = = 0.675
VF 711
Pour la luzerne:
m2
VIR - luzerne = 1.0 ha x 0.15 m x 10000 = 1500 m3
ha
L min h 1 m3
VF - luzerne = 70 sillons x 27 x 60 x 24 x = 2722 m3
min sillon h j 1000 L
VIR 1500
E A - luzerne = = = 0.551
VF 2722
Pour les deux cultures:
VIR 480 +1500
EA = = = 0.577
VF 711+ 2722
4.2.2 Efficacité pour un périmètre d'irrigation
Étant donné la superficie irriguée qui est beaucoup plus grande pour un périmètre irrigué
que pour une ferme, les différentes efficacités sont définies d'une manière légèrement
différente. La Figure 4.15 montre les volumes transférés entre les différentes parties d'un
système d'irrigation.
Figure 4.15 Définition des volumes d'eau transférés dans un système d'irrigation
4‐18 GAE-3002 IRRIGATION
Dans la Figure 4.15, VT est le volume total prélevé de la source, habituellement un cours
d'eau important. Ce volume total, sert à irriguer un périmètre dont la superficie peut aller
d'une centaine d'hectares à plusieurs milliers d'hectares. Typiquement, l'eau prélevée du
cours d'eau est dérivée dans un canal principal, qui peut s'étendre sur une certaine
longueur (quelques kilomètres à plusieurs centaines de kilomètres) avant d'atteindre le
périmètre d'irrigation. À partir du canal principal, branchent des canaux secondaires sur
lesquels branchent des canaux de distribution au champ. Selon l'importance du périmètre
irrigué, on peut avoir des canaux tertiaires et quaternaires. Un canal secondaire (ou
tertiaire ou quaternaire) alimente un bloc de plusieurs champs, où chaque champ est la
propriété d'un agriculteur qui prélève l'eau du canal secondaire pour la déverser dans un
canal de distribution au champ. On distingue donc quatre types d'efficacités dans un
périmètre irrigué:
(1) EA: Efficacité d'application au champ;
(2) EB: Efficacité des canaux de distribution au champ;
(3) EC: Efficacité de transport; et
VIR VF
EA = EB =
VF VB
Équation 4.14 Équation 4.15
VB VIR
EC = EP =
VT VT
Équation 4.16 Équation 4.17
L'efficacité de transport, EC, est reliée au type de gestion des canaux d'irrigation. La plus
grande efficacité est obtenue pour les systèmes à distribution continue, i.e. que le débit
est toujours le même dans tous le système. Toutefois, ce système est peu pratique pour
les agriculteurs, qui doivent gérer les surplus et les déficits d'eau au niveau de l'entrée sur
leurs terres. Les systèmes de distribution les moins efficaces sont ceux pour lesquels les
agriculteurs demandent une quantité d'eau à l'avance. L'intermédiaire entre ces deux
systèmes est le système de rotation, et c'est le système le plus répandu au monde.
n
di
C U = 100 1- i=1
nX di = Xi - X
Équation 4.19
Équation 4.18
où X est l'épaisseur ou le volume d'eau capté ou infiltré au point d'observation i, et n est
le nombre de points d'observation. La Figure 4.17 montre un exemple où l'on a disposé
plusieurs contenants sur une grille régulière de façon à mesurer l'uniformité de l'eau
d'irrigation.
Figure 4.17 Point de mesures pour évaluer l'uniformité d'application d'un gicleur
Pour les systèmes d'irrigation par aspersion, le coefficient CU est souvent évalué en
utilisant des contenants. Lorsque la méthode utilisant des contenants n'est pas utilisée,
ou lorsqu'on veut déterminer l'uniformité des méthodes de surface, on utilise la quantité
d'eau infiltrée en chaque point (au lieu de l'eau captée dans un contenant) pour calculer
CU. Pour l'irrigation goutte-à-goutte, on utilise le volume d'eau fourni pour un goutteur
durant un intervalle de temps donné.
Quand plusieurs points d'observation sont utilisés pour évaluer l'uniformité d'application
des systèmes goutte-à-goutte ou par aspersion, et que la distribution des observations est
à peu près normale, CU peut être estimé par:
S
C U = 100 - 80
X
Équation 4.20
où S est l'écart-type des observations et X est la moyenne de toutes les observations.
L'utilisation de l'Équation 4.20 n'est pas recommandée avec les systèmes d'irrigation de
surface puisque leur patron de distribution est rarement distribué normalement.
L'uniformité d'application peut aussi être évaluée par le coefficient d'uniformité de
distribution, DU, qui est le rapport, exprimé en pourcentage, de la moyenne du quartile
inférieure des observations sur la moyenne de toutes les observations. DU est défini par :
X QI
DU = 100
X
Équation 4.21
où X QI est la moyenne du quartile inférieur et X est la moyenne des observations.
GAE-3002 IRRIGATION 4‐21
Exemple: On veut mesurer CU et DU sur une grille 4 x 4. On fait un test et on obtient les
résultats suivants:
7.10
C U = 100 1- = 86.8 %
16 3.35
0.54
C U = 100 - 80 = 87.0 %
3.35
Quant à l'uniformité de distribution, DU, les quatre valeurs les plus faibles sont 2.6,
2.7, 2.6 et 2.8, valeurs dont la moyenne est de 2.68. Ainsi DU est donné par:
2.68
DU = 100 = 80.0 %
3.35
FC =
I 1+I PA
1+I PA
-1
Équation 4.23
où FC est le facteur de coût, nc est le nombre de composantes du système, VAJ est la
valeur actualisée de la composante J, I est le taux d'intérêt (fraction), et PA est la période
d'analyse (années). Pour les projets d'irrigation à la ferme, la période d'analyse, PA,
utilisée pour les analyses économiques, est typiquement de 20, 25 ou 30 ans. Pour les
grands projets, des périodes de 40, 50 et même 100 ans sont couramment utilisées.
GAE-3002 IRRIGATION 4‐23
La valeur actualisée est définie comme le montant qui doit être investi au début de la
période d'analyse pour rapporter l'équivalent du coût initial de la composante, plus
l'intérêt, à la fin de la période d'analyse. La valeur actualisée est calculée de façon
différente selon que la période d'analyse est égale, plus petite, ou plus grande que la vie
utile. Si la période d'analyse est égale à la vie utile, on aura:
PA
1+ R
si PA = VU; VA = CI - VR
1+ I
Équation 4.24
où VU est la vie utile (années), CI est le coût initial ($), VA est la valeur actualisée ($), VR
est la valeur résiduelle ($), R est le taux d'inflation (fraction), I est le taux d'intérêt
(fraction), et PA la période d'analyse (années). Dans le cas où la période d'analyse est plus
courte que la vie utile de la composante, on aura:
PA
si PA < VU; VR F = CI - CI - VR
VU
Équation 4.25
où VRF est la valeur résiduelle finale ($), et on utilise VRF au lieu de VR dans (3.24) pour
déterminer la valeur actualisée, VA. L'Équation (3.25) utilise une dépréciation linéaire
pour la durée de la vie utile de la composante pour estimer la valeur non-dépréciée à la fin
de la période d'analyse. Pour les situations où la période d'analyse excède la vie utile de
la composante, cette dernière sera remplacée une ou plusieurs fois durant la période
d'analyse, et on utilise les équations suivantes:
N 1+ R VU 1+ R PA
si PA > VU; VA = CI + CI - VR - Z
J=1 1+ I J 1+ I
Équation 4.26
où N est la partie entière de (PA-1)/VU, et la valeur de Z est définie par:
PA - ( N ) ( VU )
Z = CI - CI - VR
VU
Équation 4.27
Solution:
(1) On détermine la vie utile de chacune des composantes selon la Figure 4.19, ce qui
donne: Pompe centrifuge: 20 ans, moteur électrique: 30 ans; tuyaux en acier: 40
ans.
GAE-3002 IRRIGATION 4‐25
Le coût annuel d'énergie inclut le coût de toutes les sources d'énergie utilisées pour
opérer le système d'irrigation. L'énergie est utilisée pour le pompage, pour transporter de
l'équipement d'un champ à un autre, pour injecter des fertilisants et autres produits
chimiques dans le système, etc. La plus grande quantité d'énergie requise est celle pour le
pompage.
Le coût annuel d'entretien et de réparation dépend du nombre d'heures durant lequel le
système d'irrigation fonctionne, l'environnement et la qualité de l'entretien. De plus, il
existe une variation substantielle du prix des pièces de rechange et du salaire du
personnel effectuant la réparation et l'entretien. Un estimé pour le coût annuel
d'entretien et de réparation devrait, autant que possible, être basé sur les données locales.
Lorsque des données locales ne sont pas disponibles, le coût annuel d'entretien et de
réparation peut être approximé par un pourcentage du coût initial. La Figure 4.19 donne
des valeurs approximatives pour le coût annuel d'entretien et de réparation pour
plusieurs composantes d'un système d'irrigation.
La main-d'œuvre requise pour opérer un système d'irrigation dépend de plusieurs facteurs
dont le type de système d'irrigation, le niveau d'automation, la culture, la fréquence des
irrigations et le terrain. Le besoin en main-d'œuvre doit être estimé par une analyse des
opérations ou obtenu par des voisins pratiquant le même type d'irrigation. En l'absence de
données locales, le Tableau 4.1 présente des moyennes du besoin en main-d'œuvre
requise pour différents types et systèmes d'irrigation.
Tableau 4.1 Main-d'œuvre requise pour différents types de systèmes d'irrigation
4.2. Pour 1956 à 1985, on a déterminé les valeurs de IRD à chaque année :
Après:
30.2 29.8 31.5 32.0 31.5 29.8
30.5 30.4 31.2 31.6 31.8 32.1
29.4 28.5 31.0 31.2 29.9 30.5
30.6 31.2 31.5 30.1 29.5 30.8
31.0 31.4 30.6 29.8 32.5 32.0
Déterminez : a. l'uniformité d'application (Cu), b. l'uniformité de distribution (Du).
Réponse : a) CU = 92.1 %; b) DU = 86.8 %
4.8. Un irrigateur considère acheter un des deux systèmes d'irrigation suivants:
Système A Système B
Coût initial ($) 50,000 40,000
Valeur résiduelle ($) 5,000 0
Vie utile (années) 15 20
Coûts annuels :
taxes et assurances ($) 1,000 800
énergie ($) 2,500 2,000
main d'oeuvre ($) 250 1,000
Entretien et réparation ($) 2,500 2,000
eau ($) 0 0
Pour un taux annuel d'intérêt de 12 %, et un taux d'inflation de 0 %, déterminez: a.
Coût annuel d'intérêt et de dépréciation, b. Coût fixe annuel total, c. Coût
d'opération annuel total, d. Coût total annuel. Utilisez une période d'analyse de 20
ans. Réponse : a) A = $7316, B = 5360 ; b) A = $8316, B = $6160 ; c) A = $5250, B =
$5000 ; d) A = $13566, B = $11160
4.9 Déterminez le coût annuel total du système A du problème 3.8, si l'irrigateur veut
prendre sa retraite dans dix ans. Réponse : $13 960