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ROBERT MEDJO EKO

COMPACTAGE DE L'ARGILE SAINTE-ROSALIE: ÉTUDE


EXPÉRIMENTALE DANS UN CADRE ÉLASTOPLASTIQUE
ET ANALYSE NUMÉRIQUE PAR LA MÉHODE DES
ÉLEMENTS FINIS

Thèse présentée
a la Facuite des Études Supérieures de 1'UNversité Laval

pour l'obtention du grade de Philosophiae Doctor (Ph-D)

Département des sols et de génie agroalimentaire

FAcULTÉ DES SCIENCES DE L'AGRICULTURE ET DE L'ALIMENTATION

UNIVERSITÉ LAVAL

QUÉBEC

DÉCEMBRE 1999

@Robert Medjo Eko, 1999


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du Canada
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thesis nor substantial extracts fiom it Ni la thèse ni des extraits substantiels
may be printed or otherwise de celle-ci ne doivent être imprimés
reproduced without the author's ou autrement reproduits sans son
permission. autorisation.
DEDICACE

À ma regrettée M i r Angèle Caroline Eko

Et

À mes enfants Jean Constantin Eko Medjo,


Marie José Zongo Medjo, RenC Hubert Mendo'o Medjo
REMERCIEMENTS

Je tiens tout d'abord à présenter mi reconnaissance a Monsieur Claude Laguë,


Professeur de machinisme agricole au département des sols a de gCnie agrdimentaue qui
a bien voulu accepter de prendre la direction de ce travail dans un contexte pmiailier. Sa
discrétion, sa disponibilité a l'encadrement qu'il m'a apportés ont été les ferments de
l'aboutissement de ce travail.
Je présente ma profonde gratitude a Monsieur Serge Leroueil, Professeur de
géotechnique auprès duquel j'ai appris à naviguer à travers cet univers nébuleux qu'est la
mécanique des sols à l'état critique. Ses suggestions m'ont considérablement aidé a
élaborer les bases de mon travail. La rigueur scientifique du présent travail n'est qu'un p a e
reflet de son immense contribution. En m'owrant les portes du laboratoire de mécanique
des sols, il m'a domé une occasion unique de me familiariser avec les techniques courantes
d'étude du comportement des sols en cours en géotechnique et de m'initier à celles encore
en gestation. Merci pour tout.
Ma capacité à aborder avec succès I'aspect numérique de ce travail est née des
suggestions e ~ c h i s s a n t e sde Monsieur Adolfo Foriero, Professeur de géotechnique au
département de génie civil. La gratuite amitié qu'il m'a offerte a énormément facilité mon
accès à ce domaine complexe.
Mes remerciements s'adressent également à Monsieur Robert Lagacé, Professeur au
département des sols et de génie agroalimentaire qui a bien voulu fhire la prélecture de cette
thèse malgré ses multiples occupations.
Les contributions de Messieurs Serge Paré et Jean-Pierre Dussault pendant les
travaux de laboratoire ont été énormément appréciées.
Esther Soares Marques, Marie-Christine Delisle, Isabelle Founier, JeamFrançois
Laflamme, étudiants gradués de la section géotechnique au département de génie civil ont
une bonne humeur communicative qui m'a permis par moments de me libérer du stress lié a
cette recherche. Pendant toute la durée de mes travaux de laboratoire, Paulo Barbasa a été
quant à lui, un véritable alter ego qui a veillé sur mes fiiits et gestes, et n'a pas hésité à f i e
quelques relevés pou moi quand, au tenne d'une nuit blanche, mon corps exigeait quelques
heures de répit.
Je remercie les étudiants gradués du département des sols et de génie
agroalirnentaire, en particuiier Anne-Marie Laroche, Étienne Assoumou, Tsé Bi Tra Darius,
Philippe Poiré, Martin Roberge, Mostafa Naserkhaki pour l'ambiance amicale qu'ils ont su
créer pendant mon séjour parmi eux.
Je ne saurais oublier d'adresser mes remerciements au gouvernement Canadien qui
m'a accordé une bourse pour entreprendre des études de doctorat et a la direction du
programme de bourses de ta frsincophonie pour le suivi pédagogique et le soutien moral.
À mon parrain a grand fière René Owona, merci d'avoir cru en moi. Merci pour
l'intérêt manifesté à mon modeste cheminement malgré les hautes responsabilités.
Tout au long de ce travail, la présence de ma femme Bwarne Ngando Marguerite a
été constante malgré la distance qui nous séparait. Le sacrifice qu'elle a consenti pour
permettre l'éclosion de cet ouvrage a été une source perpétuelle d'inspiration.
Merci à mes parents Eko Medjo, Zongo Jeanne a Assako Elisabeth de m'avoir
encouragé a aller jusqu'au bout de mes possibilités. Qu'ils trouvent ici ta réalisation d'un
rêve longtemps caressé.
Finalement je remercie mon Dieu de m'avoir permis de conduire cette aventure à
son terme.
RÉsUMÉ COURT

Une étude expérimentale du comportement mécanique de l'argile Sainte-Rosalie a


été entreprise dans le but d'analyser le compactage des sols agricoles. L'état du sol étudié a
-
été tour a tour saturé, puis partiellement saîuré. L'étude expérimentale a permis de révéler
comment varie le comportement mécanique de l'argile Sainte-Rosalie en fonction de la
succion.
Le modèle d'état critique d'Abaqus (1996). un modèle elastoplastique conçu par la
compaspie H i b b i ~KaAsson a Sorensen, hc. a été ensuite testé daas l'analyse numérique
du compactage du sol étudié par la méthode des éléments finis. Au cours de cette analyse,
le modèle a pris en compte l'effet de la succion pendant le comportement mécanique du sol
agricole. Les résultats reiativement satisfaisants obtenus en utilisant ce modèle numérique
montrent que l'analyse du compactage d'un sol agricole peut être menée sous l'angle des
contraintes effectives contrairement aux méthodes faisant uniquement appel aux contraintes
totales utilisées jusqu'aujourd'hui.
RÉSUMÉ LONG

Au début des années 90, une équipe de recherche de la Faculté des Sciences de
l'Agriculture et de l'Alimentation a entamé une étude en vue de proposer des solutions
d'ingénierie validées aux problèmes posés par le compactage de certains sols du Quibec.
Elle recherchait un modèle numérique qui prédirait d'une manière aussi fiable que possible
le comportement micanique du sol agricole. Malheureusement cette tentative n'a pas été
couronnée de succès parce que tous les modèles qui ont été testés se sont avérés
globalement insatisfaisants. Les d i c u l t é s rencontrées par l'équipe de recherche sont le
fondement de la présente étude. Elle comporte trois phases:
2 . Une phase au cours de laquelle est conduite l'étude du comportement mécanique d'un
sol agricole particuliérement sensible au compactage et bien connu au Québec: ce sol est
l'argile Sainte-Rosalie. Les résultats des différents essais conduits sur ce matériau ont
été placés dans le diagramme de Cambridge et ont révélé que le modèle de
comportement mécanique de l'argile Sainte-Rosalie a des courbes d'état limite qui
s'étirent vers les déviateurs croissants lorsque la succion augmente.
Une phase au cours de laquelle un modèle numérique susceptible d'être utilisé dans
l'analyse du compactage de l'argile Sainte-Rosalie a pu être examiné; au cours de cet
examen, une forme de courbe d'état limite relativement proche de celle de l'argile Sainte-
Rosalie a été adoptée pour les simulations ultérieures.
Une phase de simulations qui a consisté dans un premier temps en la validation du
modèle adopté, puis dans un deuxième temps en sa mise en oeuvre. La validation a
consisté à comparer les résultats des essais de compression unidimensionnelle et ceux
des essais de cisaillement drainés obtenus en laboratoire aux résultats des essais de
cisaillement drainés et de compression unidimensionnelle obtenus en simulation. La
mise en œuvre a consisté à comparer les résultats des essais effectués sur le terrain aux
résultats de la simulation desdits essais.
Globalement il y a eu une concordance assez satisfaisante entre les résultats des
simulations et ceux obtenus en condition réelle. Un léger handicap demeure cependant:
c'est l'adaptation du modèle utilisé au comportement des matériaux fins; [es légers écarts
qui ont été notés sont en effet dus au f&t que ce modèle a éte initialement diwloppe pour
analyser le comportement du sable densifié-
vii

DÉDICACE............................................................ 1

REMERCIEMENTS....................................................
.
II

RÉSUMÉCOURT ............. ......................................... iv


RESUME LONG ...................................................... v
TABLE DES MAT~ÈRES ............................................. vii..
LISTE DES FIGURES ..................................................
*
xii1

LISTE DES TABLEAUX ............................................. XXVi


SOMMAIRE......................................................... xxviii
CHAPITRE I . REVUE DE LA LITTÉRATURE..............................
1.1 BREF HISTORIQUE DU COMPACTAGE DES SOLS AGRICOLES .........
1.2 DÉFINITION ET MÉCANISMESDU COMPACTAGE .....................
1.3 EFFETS DU COMPACTAGE SUR LES PROPRIÉTÉS PHYSIQUES ET
MÉCANIQUESDU SOL AGRICOLE .................................
1.3.1 Effets du compactage sur la microstnicture ........................
1.3-2 Effets du compactage sur les propriétés hydrauliques du sol ...........
1.3.3 Effets du compactage sur l'aération du sol .........................
1.3-4 Effets du compactage sur la résistance mécanique du sol .....,........
1.3.5 Effets du compactage sur le comportement thermique du sol ...........
1.4RÉPERCUSSIONSDE LA MODIFICATION DES PROPRIÉTÉS PHYSIQUES
ET &CANIQUES DU SOL SUR LA VIE DE LA PLANTE .................
1.4.1 Morphologie et physiologie de la plante............................
1.4.1.1 Le système racinaire ....................................
1.4.1.2 Le système caulinaire ....................................
1.4.2 Efféts de la modification des propriétés physiques et mécaniques du sol
sur la vie de la plante ............................................
1.5 LES SOLS PARTIELLEMENT SATURÉSET LA MODÉLISATION..........
1.5 .1 Les concepts d'état critique a d'état limite .........................
1.5.2 Sols partiellement saturés et succion matricielle .....................
1-5 -3 Effkts de la variation de la succion sur les paramitres d'état critique et
d'état limite .................................................. 32
1 5 3 . 1 VariationdeX ......................................... 32
1.5.3.2 variation de^... ...................................... 32
1.5.3.3 VariationdeN ......................................... 35
.............
1-5 .3.4 Variation de la position des surf'aces d'état limite 35
1 S.4 Modèles de comportement des sols partiellement saturés ............... 38

1.5.4.1 Développement d'me approche pour analyser le comportement

du sol partiellement saturé .................................


1.5.4.2 Le modele d'Alonso et al. ( 1990) ............................
1.5.4.2.1 Cas des contraintes isotropes .................-.......
1.5-4.2.2 Cas des contraintes (q 0) ..........................
#

1.5.4.2.3 Paramètres du modèle .............................


1.5.4.2.4 Cheminements des contraintes ......................
1-5 -4.3 Le modèle de TOU (1 990).................................
1.5.4.3.1 Cadre conceptuel proposé par Toll(2 990).............
1.5.4.3.2 Révision du cadre conceptuel de Toll par Wheeler .......
1-5.4.4 Le modèle de Wheeler et Sivakumar (1 995) ..................
1.5 .4.5 L e modèle de Pastor et al. ( 1990) et de Bolzon et ai. (1 996)......

1.5.4.5.1 Rappel de quelques notions de plasticité classique


appliquée à l'étude du comportement mécanique du sol ... 66

1.5.4.5.2 Le modèle de Pastor et al. (1990) et de Bolzon et al.


(1 996) en saturation totale ......................... 68

1.5.4.5.3 Le modèle de Pastor et al . (1990) et de Bolzon et ai.


(1996) en saturation partielle ...................... 74
1.6 ....................................................
CONCLUSIONS 79
CHAPITRE 2. PROBLÉMATIQUE ET OBJECTIF........................... 81
2.1 PROBLEMATIQUE ................................................. 82
2.2 OBJECTIF ......................................................... 83
2.3 MÉTHODOLOGIE................................................. 84
2.2.1 Méthodologie utilisée .......................................... 84
2.2.2 Justifications de la méthodologie utilipée ........................... 85

CHAPiTRE 3. É ~ E~ÉRIMENTALE
E DU COMPORTEMENT MÉCANIQUE
DE L'ARGILE SAINTE.ROSALIE .............................
89
3.1 DESCRIPTION DE L'ARGILE SAINTE.ROSALEE 90 0

3.1.1 Introduction .................................................. 90


3.1.2 Caractérisation géologique et identification géotechnique .............. 91
3.1 .2.1 Caractérisation géologique et physique ...................... 9 1
3.1.2.2 Limites d'Atterbcrg a indice de plasticité .................... 93
3.1.2.3 Granulométrie et activité................................ 94
3.1.2.4 Poids spécifique de la phase solide......................... 95
3.1.2.5 Courbe Proctor ........................................ 95
3.1.2.5.1 Indicedesvides(e) ............................... 102
3.1.2.6 Conclusions .......................................... 102
3.2 É ~ E M É C A N I Q U E .............................................. 103
3.2.1 Présentation des essais ......................................... 103
3 .2.2 Essais de succion par la méthode du papier=filtre................... 104
. .
3.2.2.1 Pnncipe ............................................... 105
3.2.2.2 Equipement ............................................ 106
3 .2.2.3 Calibration ............................................. 106
3.2.2.4 Courbes de calibration existantes ........................... 107
3.2.2.5 Modeopératoue ........................................ 107
3.2.2.6 lnterpritationdesrésultats ................................ 111
3.2.2.7 Conclusions ........................................... 116
3.2.3 Essais dométriques à teneur en eau constante..................... 116
3.2.3.1 Fabrication des échantillons............................... 116
3.2.3.2 Dcrriptiondmontagedeséchntillons..................... 121
3.2.3.3 urterprétaîiondesrésultats................................ 121
3.2.3.3.1 Courbes contraintedéformation (e.loga, ) ............ 123
3.2.3.3.2 Connainte d'état limite vertical (aw).........
......... 124
3 .2.3-3-3 Wce de recompression (G)........................ 126
xii

.......................................
5.2.3 Discussion et conclusion
CHAPITRE 6. ANALYSE DES RÉSULTATSET DISCUSSIONS .............
6.1 INTRODUCTION .................................................
6.2 CONSIDÉRATIONS THÉORIQUES..................................
6.2.1 L'élastoplasticité..............................................
6.2.2 La Méthode des Eléments Finis .................................

6.3 SURFACES D'ÉTAT LIMITE À DIFFÉRENTES VALEURS DE SUCCION


ETDEDENSITE .................................................
. .
6.3.1 Compression isotrope........................................
6.3-2 Courbes d'état limite.........................................
6.4 VARIATION DE L'ÉTAT CRlTIQUE AVEC LA SUCCION...............
6.4.1 Essaisdecisaillement ..........................................
6.4.1-1 Sols saturés ..........................................
................................
6.4.1.2 Sols partiellement satures
6.4.2 Droites d'état critique.........................................
.................................................
6.4.3 Discussions
6.5 USAGEDESÉLÉMENTS~NIS ......... .............................
CHAPITRE 7. CONCLUSION GÉNÉRALE ...............................
RÉFÉRENCESBIBLIOGRAPHIQUES....................................
ANNEXES ..........................................................
LISTE DES F I G W S

Figure1 - 1 Effkt du compactage sur la courbe caractéristique d'un sable silteux: sol de
faible densité sèche (3) a sol de forte densité sèche (4) (d'après Warkentin,
1971) ........................................................ 11

Figure 1.2 Courbes d'état critique (CSL) et de consolidation vierge (VCL)dans


l'espace v-pq (d'après Leeson et Campbell 1983). .................... 25
Figure1 -3 Courbes d'état critique a ligne d'état limite dans le plan @',q). ........... 26

Figurel -4 Courbes d'état cntique (CSL)et de consolidation vierge (VCL)daw le plan


v-p' (d'après Leeson et Campbell, 1983). ............................. 27

Figure 1.5 Courbes d'état critique et de consolidation vierge dans le plan v-ln p'. ..... 28

Figure 1.6 Effets comparatifs des deux types de pression interstitielle sur le
comportement du sol: pression négative présente dans un sol partiellement
saturé en (a) et pression positive présente dans un sol saturé en (b)

(d'après Adams et Wulfsohn, 1996). ....................... ......... 3 1


Figure 1.7 Courbes donnant la variation de la succion en fonction de la teneur en eau
du sol (d'après Wulfsohn et ai., 1994). ........................... 33

Figure 1.8 Variations de A et K en fonction de la succion (d'après Alonso et al., 1990). 34

Figure 1.9 Variation de N en fonction de la succion (d'après Alonso et al., 1 W ) . .... 36

Figure 1.10 Courbes d'état limite et d'étaî critique d'un sol a deux succions
différentes dans les plans @, q) et @, v) (d'après Leeson
Figure 1.11 Variation d e la airâcc d'état limite en fonction de la succion dans

l'espace v-p-q (d'après Leeson et Campbell, 1983). ..................


Figure 1.12 Forme de la courbe d'état limite (loading~llapse)dans le plan @,s)

(d'après Alonso et ai., 1990). .........................*.........


Figure 1.13 Relation ln s-v (d'après Aionso et al-, 1990). ......-..............

Figure 1.14 Domaine élastique dans le plan @,s) (d'après Alonso et al., 1990). ....
Figure 1.15 Courbes d'état limite dans le plan (q, p) (d'après Alonso et al., 1990). .

Figure 1.16 Représentation tridimensionnelle du modèle d'Aonso et ai.

(d'après Alonso et al., 1990). ..................................


Figure 1.17 Comparaison entre cheminement de contrainte prédit par le modèle
d'Alonso et al. (1990) et cheminement de contrainte obtenu

lors des essais de Maswoswe (Maswoswe, 1985). ....................


Figure 1.18 Variation des paramétres M, et MWen fonction du degré de saturation

Figure 1.19 Variation des paramètres k, et L en fonction du degré de saturation


(TOU, 1990). ...............................................
Figure 1.20 Comparaison entre les contraintes déviatoriques prédites par équation
(1 -28) et les contraintes déviatoriques réelles calculées à partir des

données de To11 (1990) (Wheeler, 1991). ..........................


Figure 1-21 Comparaison entre contraintes déviatoriques prédites par équation
(1 -35) et contraintes déviatoriques calculées à partir des données de
Figure 1.22 Variation du volume spécifique en fonction de la contrainte moyenne

(d'après Wheeler et Sivakumar, 1995). .. ... ......... ... ...... ... ........

Figure 1.23 Teneurs en eau spécifiques i l'état critique obtenues au cours de divers
essais (d'après Wheeler et Sivakumar, 1995). .............. ......
Figure 1-24 Courbes d'état limite dans le plan (p',q) obtenues d'après l'équation

(1.58)avecMf=l... ..........................................
Figure 1.25 Représentation paramétrique des courbes d'état limite du sol partiellement
-
saturé dans le plan ( p , q, s). ...................................
Figure 1.26 Courbes d'état limite dans le plan (p', s) définies p u les équations (1 -79)

a(1.85) ............................................. ........


Figure 3.1 Localisation du site de prélèvement de l'argile Sainte-Rosalie (d'après la
commission géologique du Canada). ....... .. ...................
. .,
Figure 3.2 Courbe granulométrique de l'argile Sainte-Rosalie ....................
Figure 3.3 Courbe Proctor de l'argile Sainte-Rosalie. ................. ... ......

Figure 3.4 Vue schématique diine particule de kaolinite (d'après Mesn, 1980). ......

Figure 3.5 Courbes de calibration du papier-filtre Schleicher et Schuell No. 589

(d'après Marinha, 1994). .......................................


Figure 3.6 Courbes de calibration du papier-filtre Whatman No. 42 (d'après

Marinho, 1994). .... ......................................... 109

Figure 3.7 Courbes degré de saturation vernis succion de l'argile Sainte-Rosalie

dans les deux conditions de compacité. ........................... 1 13

Figure 3.8 Courbes teneur en ûur versus succion de l'argile Sainte-Rosalie dans les

deux conditions de compacité.. .......................... ..... 114


Figure 3.9 Cou* caractéristiques d'humidité de plusieurs types de sols (d'après
Fredlund et Anqing Xia& 1994). .......... ......................
. 115

Figure 3.10 Variation de la contrainte d'état limite v e r t i d de l'argile SainteRosalie

............................. 1 17
dans le domaine partiellement s a ~ r é .

..........
Figure 3.1 1 Équipement utilisé pour la fabrication des échantillons de sol 120

Figure 3.12Équipement utilisé au cours d'un essai oedométrique. .............. . 122

Figure 3.13 Essais de compression unidimensionnelle à teneur en eau constante

effèctués sur l'argile Sainte-Rosalie ................................ 125


Figure 3.14Variation de l'indice de recompression Cr en fonction de la teneur en eau. 127

Figure 3.1 5 Variation de l'indice de compression Cc en fonction de la teneur en eau.. 1 28

Figure 3.16Variation du degré de saturation en fonction de la contrainte verticale

(sol de masse volumique l,3 @cm 3). ............................. 130

Figure 3.17Variation du degré de saîuration en fonction de la contrainte verticale

(sol de masse volumique 1,5 gkm3)............................. 13 1

du sol de inasse volumique 1-3 @cm3.............


Figure 3.18Courbe clog aVi 138

Figure3.19Courbedog~~dusoldemassevolumiquel,~~/cm~ ............... 139

Figure 3.20Courbes contrainte-déformation du sol de masse volumique 1'3 g/m3


pour des contraintes de confinement inférieures ou voisines de la

contrainte de préconsolidation isotrope. .......................... 141


Figure 3 -21 Courbes contraintediformation du sol de masse vohunique 1,3 @cm3
pour des convaintes de confinement supérieures à deux fois la contrainte

depréconsolidation .......................................... 142

Figure 3.22 Courbes pression interstitielle versus déformation axiale du sol de

masse volumique 1,3 g/cm3 .................................... 143

Figure 3 -23 Cheminements de contraintes du sol de masse volumique 1-3 g/cm3

dans le diagnimme de Lambe.. ............................... 144

Figure 3 -24 Courùes contrainte versus déformation axiale du sol de masse volumique
1,S g/cm3 pour des contraintes de confinement inf'érieures ou voisines

de la contrainte de préconsolidation isotrope. ......................-146


Figure 3.25 Courbes contrainte versus déformation axiale du sol de masse volumique
1,5 &rn3 pour des contraintes de confinement supérieures a deux fois la

contrainte de préconsolidation ................................. 147

Figure 3 -26 Courbes pression interstitielle versus déformation axiale du sol de masse
volumique 1,s @cm3.. ........................................ 149
Figure 3.27 Cheminements de contraintes du sol de masse volumique 1,5 g/cm3

dans le diagramme de Lambe ................o......,......... 150

Figure 3 .Z8 Contrainte déviatorique versus déformation axiale (sol de masse

volumique 1,3 &rn3 a sol de masse volumique 1,s g/cm3 soumis à des
contraintes de confinement supérieures à 100 kPa). ................. 15 1
~igure3 .29 Échantillon déformé à la suite d'un essai triaxial ...................... 153
Figure 3.30 Relation indice des vides-angle de fiottement des sols druis la Mer

Champlain (d'après Tremblay, 1983). .............................. 154


Figure 3.3 1 Droite d'état critique a droite de consolidation vierge du sol de masse
volumique l,3 @cm3... ....................................... 155
Figure 3.32 Droite d'état critique a droite de consolidation vierge du sol de masse
volumique 1,s g/cm3 ......... ............................... 156
.
Figure 3.33 Droite d'état critique de l'argile Sainte-Rosalie saturée dans le diagramme

de Cambridge. ............................................... 157

Figure 3.34 Schéma de la cellule triaxiale utilisée pendant les essais sur sol

partiellement saturé. ......................................... 162

Figure 3.35 Détails de la base de la cellule triaxiale utilisée pendant les essais sur sol
.. ... ............ .... ......... ..
partiellement sature. . ... . . . . 164

Figure 3.36 Détails du système d'application de la pression d'air. ................ 165

Figure 3.37 Système de drainage et de purge lié à la cellule triaxiale utilisée pendant

les essais sur sol partiellement saturé. .............................


Figure 3.38 Schéma de fonctionnement du système servant a appliquer la pression d'air
dans l'échantillon de sol pendant un essai triaxial sur sol

partiellement saturé ..........................................


Figure 3.39 Variation du volume d'eau drainée en fonction du temps au cours des

essais triaxiaux drainés sur sol partiellement saturé (masse volumique: 1,s
p/cm3). ........................................... ......... . 171

.. 175
Figure 3.40 Courbes (e, log (a3-u.)) du sol partiellement saniré (succion: 300 kPa).

Figure 3.41 Courbes (e, log(03-ua)) du sol partiellement saturé (succion 500 WB)... 176
Figure 3.42 Variation de l'indice de compression A en fonction de la succion........ 177

Figure 3.43 Variation de l'indice de recompression K en fonction de la succion. ..... 178

Figure 3 -44 Amorces des courbes LC de i'argrile Sainte-Rosalie. ................. 179

Figure 3.45 Essai triaxiaux drainés sur sol partiellemement saturé (contrainte de
confinement: 30 kPa)- ................... ...................... 181
,

Figure 3.46 Résistance à l'état critique versus succion (échantillons de sol confinés

a60kPa) .........................,,................. ,.,,.... 183

Figure 3 -47 Contrainte déviatorique vernis déformation axiale (échantillons de sol

soumis à 300 kPa de succion et confinés à 3 0 kPa). ................. 184

Figure 3.48 Déformation volumique versus déformation axiale (échantillons de sol

soumis à 300 kPa de succion et confinés à 3 0 kPa). ................. 185

Figure 3 -49 Droites d'état critique dans le diagramme de Cambridge

[plan @-ur) OU ( puw),q]. ..................................... 187


Figure 3 S O Schéma de l'appareillage utilisé pendant les essais triaxiaux Ka. ........ 189

Figure 3 -51 Principe du système électronique d'acquisition des d o ~ é eet


s régulateur

du fonctionnement de l'essai triaxial Kg. .......................... 190

Figure 3.52 Contrainte verticale versus déformation axiale au cours des essais &

(sol de masse volumique 1,s g/cm3). ............................. 194

Figure 3.53 Contraintes d'état limite vertical d'un essai Ko à succion nulle, d'un essai & à

succion 100 kPa et d'un essai de compression unidimensionnel à teneur en eau


constante dont la succion à la détermination de a,est 50 kPa. ......... 295

Figure 3.54 Cheminements de contraintes des essais & dans le diagramme de Lambe.. 197
Figure3.55 Appareillage utilisé pendant l'essai de perméabilité ................... 199
Figure 3.56 Variation de la perméabilité satufée de t'argile Sainte-Rosalie en fonction

de l'indice des vides (sol de masse volumique 1,5 g/cm3). ........... 203

Figure 3.57 Variation de la contrainte d'état limite vertical en fonction de la succion. .. 205
Figure 3.58 Courbes d'état limite d e l'argile Sainte-Rosalie dans le diagramme de
Cambridge.. ................................................. 206
Figure 4.1 Paramètres de la courbe d'état limite dans le diagramme de Cambridge

(Cuiet Delage, 1996). ......................................... 2 11


Figure 4.2 Courbes d'état limite dans les plans @, q) en (a) d (p, s) en @) (d'après

Alonso et al., 1990). ........................................... 2 13

Figure 4.3 Courbes d'état limite du modèle d'état critique d'Abaqus dans le
plan (p, t) du modèle (d'après AbaqudStandard User's Manual,

Vol. 1, 1996). ................................................ 2 17

Figure 4.4 Courbe contrainte versus déformation prédite par Abaqus pour un

échantillon soumis a une contrainte du côté sec de ta courbe d'état limite

(d'après Abaqus Theory Manual 1996). ............... ........... 220

Figure 4.5 Courbe contrainte versus déformation prédite par Abaqus pour un

échantillon soumis à une contrainte de confinement du côté humide de

la courbe d'état limite (d'après Abaqus Theory Manual, 1996). ........... 22 1


Figure 4.6 Courbes d'état limite dans le plan des contraintes principales (d'après

Abaqus Theory Manual,, 1996). ............................... 222


Figure 4.7 Forme typique de courbe donnant la variation de succion en fonction

du degré de saturation (d'après Abaqus Theory Manual, 1996). ........ 224

Figure 4.8 Comparaison entre la forme de courbe d'état limite du modèle d'état

critique d'Abaqus pour P = 0,l et la forme d'état limite de l'argile

SainteRosalie (les deux courbes d'état limite sont supposées avoir

la même taille). ............................................ 225

Figure 4.9 Première itération au cours d'un incrément d e charge (d'après Getting

Started with AbaqudStandard, 1996). ............................ 228

Figure 4.10Organigramme de l'algorithme du modèle d'état critique d'Abaqus. ..... 229

Figure 5.1 Essais de cisaillement drainé sur sol de masse volumique 1,S @cm3

(succion nulle). ............................................... 256

Figure 5.2 Essais de cisaillement drainé sur sol de masse volumique 1,s &rn3

(succion de 300 kPa). .......................................... 257

Figure 5.3 Essais de cisaillement draine sur sol de masse volumique 1,s @cm3

(succion de 500 kPa). ......................................... 258

Figure 5 -4 Essais de compression unidimensiomeiie du sol saturé

Figure 5.5 Essais de compression unidimensionnelle du sol partiellement saturé


(masse volumique = 1,5 g/cm3; teneur en eau = 21%). .............. 263
Figure 5.6 Historique de la compression du Jd pour une contrainte inférieure à la
pression de précollsolidotion (densité du sol: 1,s @cm3; contrainte
appliquée: 24 kPa; succion: 300 kPa). ............................ 264

Figure 5.7 Historique de la compression du sol loroqu'il est soumis à une contrainte
voisine de celle qui produit l'indice des vides ultime (densité du sol:

1'5 &m3; contrainte appliquée: 872 kP& suceion: 300 Ha). ............ 265
Figure 5.8 Distribution de la densité initiale a de la teneur en eau le long du
profil du site où ont eu lieu les essais de Chi a Tessier (Chi et Tessier,
1995). ....................................... .............. 268

Figure 5.9 Modèle représentant la génératrice de la roue dans les différentes

positions considérées au cours de sa rotation.. ...................... 270


Figure 5.10 Modèle géométrique utilisé pendant la simulation et représentant

l'application de la charge par la génératrice du pneu................. 27 1

Figure 5 . 1 1 Modèle géométrique après le décollage de la génératrice du pneu. ...... 272

Figure 5.12 Variation de I'indice des vides lors du compactage de l'argile


Sainte-Rosaiie saturée (contrainte appliquée par l'épandeur à lisier à la

surface du sol: 85 Wa; profondeurs examinées: 5 et 45 cm). .......... 275

Figure 5.13 Variation de I'indice des vides lors du compactage de l'argile


Sainte-Rosalie saturée (contrainte appliquée par l'épandeur à lisier

à la suflace du sol: 286 kPa; profondeurs examinées: 5 et 45 cm). ..... 277

Figure 5.14 Zones d'isodéfonnation obtenues lors du compactage de l'argile


Sainte-Rosalie saturée (contrainte appliqué par l'épandeur à lisier à la
Figure 5.15 Zones d'irodéforrmtion obtenues lors du compactage de l'argile
Sainte-Rosalie saturé (contrainte appliquée par I'épandeur à lisier à

la sudiace du sol:286 kPa). ....................................


Figure 5.16 Variation de la densité en fonction de la profondeur sur le site ou

Bédard a effectué ses essais (Béâard, 1994). .......................


Figure 5.17 Variation de l'indice des vides de l'argile SainteRosalie partiellement
Saturé (connainte appliquée par I'épandeur à lisier à la surface du

sol: 140 kPa; profondeurs examinées: 5 et 45 cm). ...............


Figure 5.18 Variation de l'indice des vides de l'argile Sainte-Rosalie partiellement
saturé contrainte appliquée par l'épandeur à lisier a la surface du

sol: 210 kPa; profondeurs examinées: 5 et 45 cm).. ................


Figure 5.19 Zones d'isodéformation obtenues lors du cornpimage de l'argile

Sainte-Rosalie partiellement saturé (contrainte appliquée par

l'épandeur A lisier à la surface du sol: 140 kPa) .....................


Figure 5.20 Zones d'isodéformation obtenues lors du compactage de l'argile Sainte-

Rosalie partiellement saturé (contrainte appliquée par l'épandeur à lisier

à la surface du sol: 210 kPa). ....................................


Figure A 1 Courbes pression interstitielle-dé@rmationaxiale du sol de 1'3 8/cm3

pour des contraintes de confinement supérieures à deux fois la contrainte

de consolidation isotrope. ....................................... 329


Figure A.2 Co- pression interstitielle-défprmation axiale du sol de 1,s @cm3

pour des contraintes de confinement supérieure^ à deux fois la contrainte

de consolidation isotrope. ....................................... 330

Figure A 3 Courbe contrainte-déformation axiale du sol de masse volumique

1,5g/rm3~~éa30~a(esssidraintàniccionnulle) ............. 331

Figure A4 cheminement de contraintes de l'essai triaxial drainé sur sol de 1,s gg/crn3

confiné à 30 kPa (succion nulle). ............................... 332

Figure B. 1 Courbes (e-log (a3-u,)) du sol avec déchargement

(masse volumique: 1,3 g/cm3; succion: 300 Wa). .................... 334

Figure B.2 Courbes (e-log (~3-u,))du sol avec déchargement

(massevolumique: 1,5g/cm3; succion: 300 kPa) ..................... 335

Figure B.3 Cheminement de contraintes d'un essai triaxial drainé dans le diagramme

de Larnbe (masse volumique: 1,3 @n3; succion: 200 kPa; contrainte


isotrope: 30 Ha). ................................ ............
Figure B.4 cheminement de contraintes d'un essai triaxial drainé dans le diagramme
de Larnbe (masse volumique: 1,3 &m3; succion: 300 kPa; contrainte
isotrope: 30 kPa). ....................................... .....
Figure B.5 Cheminement de contraintes d'un essai triaxial drainé dans le diagramme
de Larnbe (masse volumique: 1,3 glcm3; succion: 500 kPa; contrainte
isotrope: 30 Wa). ................................. ...........
Figure B. 6 Cheminement de contraintes d'un essai triaxial drainé dans le diagramme
de Larnbe (massevolumique: 1,s g/cm3; succion: 200 kPa;contrainte
isotrope: 30 kPa). ........................................ ....
Figure B.7Cheminement de contraintes d'un essai triaxid drainé dans le diagramme
de Lambe (masse volumique: 1 3 &m3; succion: 300 kPa; contrainte
isotrope: 30 ma). ............................................
Figure B.8 Cheminement de contraintes d'un essai triaxial drainé dans le diagramme
succion: 500 kP4 contrainte
de Lambe (masse volumique: 1'5 g/cm3;
isotrope:30 Wa). .............................. ..............
Figure B.9 Cheminement de contraintes d'un essai maxial drainé dans le diagramme

de Lambe (masse volumique: 1'3 &m3; succion: 300 kPa; contrainte


isotrope: 60 kPa).............................................
Figure B. 10 Cheminement de contraintes d'un essai triaxial drainé dans le diagramme

de Lambe (masse volumique: 1,s g/cm3; succion: 300 kPa; contrainte


isotro~e:60 kPaL ............................................
LISTE DES TABLEAUX

Tableau 3.1 Texture le long du profil du sol (d'après De Kimpe et Mehuys, 1979). ..
Tableau 3.2 Porosité et propriétés hydrauliques le long du profil du sol

(d'après De Kimpe et Mehuys, 1979). ..........................


Tableau 3.3 Récapitulatif des informations permettant de caractériser l'argile Sainte-
Rosalie.. ...................................................
Tableau 3.4 Résultats des essais de succion menés sur l'argile Sainte-Rosalie. ..... 1 1 1

Tableau 3.5 Variation de divers paramètres de compression de l'argile Sainte-

Rosalie en fonction de la teneur en eau ........................... 126


Tableau 3.6 Paramètres élastique, plastique, a point d'état limite du sol saturé. ..... 137

Tableau 3.7 Conditions initiales des différents essais............................ 137


Tableau 3.8 indice des vides et état des contraintes aux grandes déformations. ...... 145

Tableau 3.9 Résultats principaux des essais de compression isotrope sur sol

partiellement sature aux succions 300 kPa et 500 kPa. ...............


Tableau 3.10 Résultats des essais de cisaillement drainés sur échantillons
partiellement saturés. Tous les échantillons ont été oorwlidés a

30kPa .....................................................
Tableau 3.1 1 Résultats des essais de cisaillement drainés sur échantiflons
partiellement saturés.Tous les échantillons ont été consolidés a

6û kPa.. ...................................................
Tableau 4.1 Diffétentes dom& utilisées pour I'évaiuation des panmènes de

IacourbeLC ............................................. 214

Tableau 5.1 Parmétres utilisés lors des divers travaux de simulation ............. 253

Tableau 5.2 Récapitulatif des caractéristiques de roues utilisées Ion des essais de

Chi et Tessier (1994) .......................................... 267

Tableau B .1 Résultats de essais de cisaillement a différentes valeurs de succion ..... 344


Dans les pays développés, l'étude mécanique du compactage des sols agricoles fait
l'objet d'un intérêt particulier dans la recherche agricole depuis plusieurs décennies. Elle est
une composante des nombreuses avenues examinées par la recherche agricole pour apporter
une solution globale à la perte de fertilité des sols agricoles soumis à la circulation répétée
des équipements agricoles.

M i n de contribuer à la résolution du problème d e compactage des sols agricoles du


Québec, le GREA (Groupe de Recherche en Environnement Agricole), un groupe de
recherche de la Faculté de l'agriculture et des sciences de l'alimentation de l'Université
Laval, a choisi de proposer des solutions basées sur I'analyse numérique du comportement
des sols. Le GREA a utilisé à cet effet des modèles d e comportement mécanique de sols
saturés mis au point pour les besoins de la géotechnique. Les modèles de Chang et Duncan
(1 WO), le Cap Model (Sandler et al., 1W6), le Cam Clay Modifié (Roscoe et Buriand.,
1968) constituent un échantillon du lot des modèles testés par le GREA avec en vue, la
volonté de proposer des solutions d'ingénierie validées pour résoudre ce problème qui fait
perdre annuellement des millions de dollars a l'agriculture québécoise. Du fait que les sols
agricoles sont plutôt des sols partiellement saturés, les résultats des travaux résultant de ce
choix n'ont pas été à la mesure des espoirs qui y ont été placés. Il y avait souvent
discordance entre les résultats observés sur le terrain et ceux obtenus a l'issue des
simulations effectuées.

Le présent travail a abordé l'étude du compactage des sols agricotes du Québec par
une approche différente de celle adoptée précedernrnent par le GREA Notre approche a
consisté a étudier d'abord le comportement mécanique d'un sol agricole très connu de la
région du Québec: l'argile Sainte-Rosalie. L'étude du comportement mécanique de l'argile
Sainte-Rosalie a aidé a fixer la forme de courbe d'état limite du modèle numérique utilisé
par la suite dans les simulations de son comportement mécanique. Les simulations
effectuées ont constitué le deuxième volet de ce travail.

Le présent travail comporte sept chapitres dont les contenus sont ci-dessous décrits:
le chapitre 1 est une revue de littérature des études réaiisées dans le domaine du
comportement mécanique des sols agricoles; cette revue de littérature comporte
également les études menées dans la mise au point des modèles de comportement
mécanique des sols partiellement saturés effectués par la géotechnique.

le chapitre 2 présente le problème qui a généré l'étude fâite dans le cadre de cette thése,
l'objectif qui a été assigné a cette étude et la méthodologie qui a été adoptée en vue
d'atteindre cet objectif

le chapitre 3 décrit les divers essais utilisés pendant l'étude du comportement mécanique
de l'argde Sainte-Rosalie, rapporte les résultats obtenus au cours de ces essais et les
commente au regard des connaissances dans le domaine.

le chapitre 4 examine le modèle numérique utilisé pour simuler le compactage de l'argile


Sainte-Rosalie; il passe notamment en revue ses caractéristiques, son algorithme a sa
matrice de rigidité. Au passage, la forme de courbe d'état limite la plus proche de celle
de l'argile Sainte-Rosalie est adoptée pour les simulations ultérieures

le chapitre 5 décrit les procédures utilisées pour simuler le comportement mécanique de


l'argile Sainte-Rosalie; ces simulations sont divisées en deux phases:
- une phase "validation du modèle";
- une phase "mise en œuvre du modèle".
La validation du modèle comporte des simulations d'essais efîectués au laboratoire; la
mise en aeuvre du modèle comporte des simulations d'essais de compactage effectués sur
le terrain

le chapitre 6 est un rappel des principales conclusions tirées de l'étude du comportement


mécanique du sol utilisé et des diverses simulations effectuées

le chapitre 7 tire la conclusion de ce travail; il souligne particulièrement sa contribution


à l'étude du çompactage des sols agricoles et suggère quelques axes de recherche qui
pourraient être examinés dans l'avenir pour améliorer le modèle numérique qui a été
utilisé au cours de ce travail.
CHAPITRE 1

REVUE DE LA LITTÉRATURE
1.1 BREF HISTORIQUE DU COMPACTAGE DES SOLS AGRICOLES
Le compactage des sols agricoles n'est pas une réalité nouvelle. il a débuté
probablement le jour où l'homme a pris la décision d'utiliser l'animal de trait et l'araire pour
l'aider aux travaux des champs. Haudricourt et Brunhes-Delunarre (1986) situent ce jour au
W millénaire avant notre ère. A cette époque, les habitants de Mésopotamie a d'Égypte
connaissaient déjà une agriculture utilisant la traction animale. Ces deux auteurs pensent
que la preuve la plus formelle pour soutenir cette assertion est la présence de l'araire sur les
idéogrammes découverts dans ces deux régions grâce aux fouilles archéologiques.
L'araire en usage dans ces deux régions était un outil à deux mancherom servant a
l'émiettement du sol. Au moment de son utilisation, le sol était déjà prêt à recevou les
cultures grâce aux inondations du Tigre et de l'Euphrate, dans le cas de la Mésopotamie, et
de celles du Ni1 en Égypte. Tracté par des animaux attelés, il laissait derrière son passage
un sillon dans lequel un semeur laissait tomber les semences : c'est à ce moment que le sol
était compacté par les animaux melés qui tractaient l'outil.
Les effets indésirables du compactage des sols agricoles ont été ressentis bien avant
qu'une recherche cohérente ne soit entreprise sur le sujet. Au début du 19' siècle, les
producteurs européens avaient remarqué que les animaux de trait utilisés pendant les
travaux champêtres compactaient le sol (Bonnet, 1965). Un siècle plus tard, on était en
mesure d'associer la réduction du drainage des sols, la diniculté d'enracinement adéquat
des plantes et la baisse des rendements agricoles au compactage induit par la circulation des
animaux dans les champs (Scot& 1908).
Durant la seconde moitié du 19' sikle, l'usage de la machine a vapeur a
progressivement remplacé celui des animaux de trait dans les champs agricoles de
l'Amérique du Nord et de l'Europe. Cette introduction de la machine à vapeur en
agriculture ne s'est pas faite sans conséquences; elle s'est accompagnée d'un accroissement
de compactage dû au poids important de ces machines. Le ratio poids/puissance de ces
machines était très élevé du fait de l'utilisation du fer au lieu de l'acier dans la fabrication
de la machinerie. Le poids moyen de ces machines variait entre 5 et 20 tonnes; cependant
certaines pesaient jusqu'a 30 tonnes (Bonnet, 1965). Comparée à la contrainte exercée sur
le sol par un cheval de 750 kg (75 kPa en station immobile a 150 kPa en mouvement) ou
par un bœuf de 530 kg (130 kPa en station immobile et 250 kPa en mouvement), la
contrainte exercée au sol par les machines les plus courantes était très élevée parce qu'elle
était appliquée par l'intermédiaire de roues possédant des aires de contact tris f ~ b l e s
(Bonnet, 1965).
Au début du 20' siècle, l'introduction du moteur à combustion interne dans la
machinerie agricole et de l'usage de l'acier dans la fabrication de ces machines ont permis
une baisse du ratio poids/puissance par rapport à celui généré par les machines à vapeur-
Cela n'a malheureusement pas éradiqué les conséquences néfastes du compactage des sols
provoqué par la circulation de la machinerie agricole. Certains observateurs n'ont pas tardé
en effet à remarquer que les sols se dégradaient à la suite de l'utilisation de ces machines
"modernes". En 1929 déjà, dans la revue "Agricultural Engineering", Bacon signalait que
depuis l'avènement des tracteurs agricoles, certains fermiers se plaignaient plus ou moins
du compactage du sol généré par la circulation de ces machines. Ces plaintes avaient
cependant tendance à être étouffées par la productivité accrue qui faisait suite aux
améliorations apportées dans la conception des tracteurs.
Après les années 1930, les signes de détresse du sol liés à ce phénomène étaient
rapportés dans certaines revues scientifiques comme Soif Science of America. Bertramson
et Rhodes (1938) puis Page et Wilard (1948) ont rapporté dans ce journal des baisses de
rendements agricoles consécutifs à un compactage des sols; le compactage était lui-même
provoqué par la circulation de la machinerie agricole dans les champs. Une des premières
recherches menées sur le terrain en vue d'élucider ce phénomène est celle de Huberty
(1944) en Californie. Au cours de cette étude, il avait déterminé les variations de la densité
apparente, de la résistance mécanique et de la perméabilité du sol dans des vergers suite au
compactage du sol provoqué par les machines agricoles.
Au Québec, le compactage des sols agricoles a commencé à devenir un problème
préoccupant autour des années 19604970 (Lantagne, 1974). À cette époque, la main
d'œuvre devenait de plus en plus rare a dispendieuse et les superficies à exploiter, de plus
en plus vastes. A b de réduire les coûts de production et maintenir leurs entreprises
viables, de très nombreux producteurs ont choisi d'accroître l a i r volume de production en
exploitant des superficies de plus en plus grandes. Les producteurs se sont donc vus obligés
d'utiliser un ensemble de machineries agricoles de plus en plus lourdes et efficaces. Comme
conséquence, plusieurs catégories de plantes commerciales telles que les céréales (orge,
avoine, maïs, blé, etc..) sont devenues dépendantes d'une lourde machinerie circulant
fréquemment sur les terrains de production pendant la saison de croissance (Lantagne,
1974).
Durant les années 1980-1990, le compactage des sols agricoles s'en aggrave avec
l'apparition de l'élevage intensif des porcs au Qu&. Cet élevage génère du lisier qui est
disposé dans les champs agricoles par épandage. L'épandage de lisier dans les champs
favorise la structuration du sol. Mais, étant dome la période très courte propice aux
activités agricoles, la période fàvorable à I'épondage du lisier dans les champs est forcément
limitée elle aussi. Pour épandre le lisier issu de l'élevage intensiq les producteurs ont choisi
la stratégie suivante: ils accumulent le lisier pendant la période d'inactivité agricole
(octobre-avril); puis, lorsqu'arrive la période d'activité. les énormes quantités de lisier
accumulées pendant la période d'inactivité sont appliquées dans les champs pendant un
temps très court. Le transport de lisier des zones de stockage aux champs nécessite par
conséquent l'usage de citernes de grande capacité (6 à 18 m3) qui, lors de leur passage dans
les champs, sont susceptibles de compacter les sols (Laguë. 1985; Les Consultants BPR,
1990).
Comme conséquence des deux causes ci-dessus signalées, il se produit dans
plusieurs sols agricoles une continuelle dégradation des propriétés structurales et physiques
qui les rendent inadéquates au développement et à la croissance des plantes. Cette
dégradation de l'état des sois agricoles a été longuement masquée dans le passé par
l'utilisation de doses de plus en plus massives de fertilisants chimiques, l'introduction de
variétés a rendements supérieun et l'application de pesticides de plus en plus variés et
efficaces. Cependant, depuis deux décennies il est courant d'entendre des producteurs
affirmer qu'ils ont des baisses de rendement agricole à cause du compactage de leurs sols,
compactage lui-même causé par la circulation d'une machinerie agricole de plus en plus
lourde (Lantagne, 1974).

1.2 DEFINITION ET MÉCANISMESDU COMPACTAGE


Le terme "compactage" est généralement défini comme une réduction du volume
massique du sol sous l'action d'une force externe. Cependant, étant d o ~ que
é toute
réduction du volume massique entraiAmautomatiquement une augmentation de la densite
apparente de sa4 cauins autcurs dffinissent le cornpactage du ml comme une
augmentation de la densité apparente du sol sous l'action d'une force de pression (Gill a
Van DerBerg, 1967). Toutdois, loqu'on consulte les travaux Ccnts sur le compactage du
soi, on constate que le tenne "compactage"est très souvent utilisé pour caractériser plutôt
un certain itat du sol a non une variation de volume ou de densité apparente La définition
suivante du mot "compactage" a le commentaire qui lui est associé illustrent très bien les
deux significations associées au mot "compactage".
"Le compactage désigne un accroissement de la densité du sol faisant suite à
l'application d'une charge ou pression" (Larousse, 1996). Ceci veut dire que le sol possède
une certaine densité avant que la force ne soit appliquée. En d'autres termes le cornpactage
du sol est un comportement dynamique du sol par lequel l'état de densification de ce dernier
est accru.
De la définition ci-dessus, on peut donner deux significations au mot "wmpactage"
suivant le c o m m e ou l'idée que l'on veut souligner; le compactage peut se définir comme:

1. Un processus de densification du sol au cours duquel sa porosité et sa


perméabilité sont réduites, sa résistance mécanique accrue et sa structure
modifiée (Homet Lebert, 1994)
OU

2. L'état d'un sol caractérisé par un rapprochement plus ou moins serré de ses
éléments svucturaux (Lantagne, 1974).

On peut noter qu'il existe un très grand lien de parenté entre la deuxième définition
et la première. En e f f q l'état du sol (définition 2) est causé par la diminution de volume
telle qu'exprimée dans la définition 1. 11 serait probablement préférable, afin d'éliminer
toute conhision, que l'on ne se serve pas du mot compactage pour désigner l'état d'un sol
qui a subi une diminution de volume (définition 2), mais plutôt pour désigner la réduction
de volume d'un sol a les conséquences qui s'en suivent (définition 1). il nous semble
nécessaire et utile de faire apparaître cette différence de signification afin que l'usage de ce
tenne soit univoque dans le cadre de cette thèse.
En agriculture, le terme "compactagena, très souvent, une c o ~ o t a î i o nnégative; on
l'utilise pour désigner l'aspect néfaste de la réduction de volume et de la diformaiion du
sol qui sont générées par des causes externes. Parmi ces causes, la plus importante est la
circulation de la machinerie agricole (Cohron, 1971). Cette circulation tient rarement
compte du type de soi, de sa structure et de sa teneur en eau.
Un sol soumis à la circulation de la machinerie agricole subit une variation de
volume ou une déformation qui peut être due à l'un ou plusieurs des facteurs suivants:

1. Compression des particules solides


2. Compression du contenu gazeux des pores
3. Variation du volume liquide ou gazeux des pores
4. Réarrangement des particules solides

Pendant la compression du sol, les particules solides qui sont elles aussi
comprimées, ne subissent pas une variation de volume (Kmlen et al., 1992). La
compression et la variation de volume des phases liquide et gazeuse ont lieu dans les zones
de sol soumises aux effets du compactage. Pendant la compression, les phases liquide et
gazeuse subissent ce processus à l'endroit où elles se trouvent; par contre lors d'une
variation de volume, les phases liquide et gazeuse sont expulsées des zones où elles se
trouvent vers les profondeurs, les zones horizontales voisines ou la d a c e du sol.
Au moment du réarrangement des particules du sol, celles-ci changent de position
en glissant les unes par rapport aux autres. À leur position ultime, elles ont un niveau
d'empaquetage maximal. À ce stade, toute contrainte additionnelle provoque la courbure
des particules (cas des particules d'argile), le changement de leur forme (cas des particules
de matière organique), ou la rupture de leurs liaisons. Le réanangement de particules est le
principal facteur contribuant à la variation de volume d'un sol soumis au compactage
(Harris, 1971).
D'après cenains chacheun des Étattunis d'Amérique, la vaxiation de volume d'un
sol soumis au compaaage s'accompagne toujours d'un mouvement d'eau dans celui-ci.
Dans un sol saturé, elle est la conséquence d'une expulsion de la phase liquide qui y est
contenue (on parlera alors de consolidation). Dans les sols partiellement saturés et
constitués en majeure partie de la fiaction argileuse, elle est dépendante du réarrangement
des particules et du mouvement des molécules d'eau dans le sol (iambe, 1958).
Cette opinion est remise en question par les connaissances que nous avons de la
perméabilité et de la tortuosité qu'on retrouve dans les sols à matériaux fins. Dans ceux-ci
en effet' la pe.mabilité est très S b l e (de l'ordre de IO-' à IO-'' rnkc pour les sols silteux
et argileux). Comment est4 possible d'envisager un mouvement migratoire de l'eau dans
un milieu aussi peu perméable quand en plus la cause créant ce mouvement migratoire
n'est appliquée que durant une fiaction de seconde? C'est peut& Ia difficulté
d'envisager cette évenualité qui fait dire à Koolen et d(1992) que ce mouvement d'eau
n'a pas lieu sur des distances macroscopiques autrement dit, le déplacement de l'eau dans
le sol pendant le compactage est négligeable. D'autre part, l'opinion selon laquelle une
augmentation de la teneur en eau provoque le rémangement de particules élémentaires
dans le sol pendant le compactage d'argile (Lambe, 1958) est vivement remise en question
aujourd'hui par certains chercheurs du Québec (Cabot et Le Bihan, 1993). Selon ces
auteurs, la structure du sol est agrégée à faible teneur en eau et évolue vers une structure de
plus en plus fermée au fiir et à mesure que l'augmentation de la teneur en eau permet aux
agrégats de se déformer. L'assemblage sol-air-eau se réarrange en s'humidifiant pour
atteindre une condition optimale correspondant à une structure de porosité minimale pour
une énergie donnée (Cabot et Le Bihan, 1993). Pendant ce processus de déformation, il y a
probablement réarrangement des particules élémentaires; cependant le réarrangement des
particules argileuses ne peut expliquer tout seul la réduction de volume du sol argileux qui
survient lors du compactage.
Le compactage dont nous venons de décrire et discuter les mécanismes plus haut est
la forme nocive de ce phénomène pour l'agriculture. Elle est celle que nous étudions dans
le cadre de c m e thèse. Cependant il existe d'autres formes de compactage qui elles, sont
plutôt bénéfiques pour l'agriculture parce qu'elles favorisent la formation d'agrégats dans
les sols. Nous les décrivons brièvement ci-dessous:
- Au moment où elles croissent, les racines des plantes écartent certaines particules de sol et
en compriment d'autres. Celles qui se retrouvent entre les ramifications des racines sont
prises dans une sorte d'étau où elles subissent une compression supplémentaire pendant le
grossissement du système racinairt (Grecniand, 1965).
- Lors des cycles de séchage-humidification un sol argilnu en phase de séchage
comprime sa phase solide à un niveau qu'elle ne peut aîteindre lorsqu'elle est soumise a
une contrainte externe; c'est pourquoi il apparaît des fissures dans les sols argileux soumis
au séchage (Marshall, 1962).
- Pendant un cycle de gel-dégel, la phase solide du sol subit pendant le gel, une
compression causée p u a phase liquide. Celle-ci est due à l'augmentation de volume de
la phase liquide pendant son passage de l'état Liquide a l'état solide. Lors de cet
accroissement de volume, la phase solide subit une compression quand elle se retrouve
entre les sites où a lieu l'accroissement de volume de la phase liquide (Yong et
Warkentin, 1975).

1.3 EFFETS DU COMPACTAGE SUR LES PROPRXÉTÉS PHYSIQUES ET


MÉcANIQUES DU SOL AGRICOLE
Aujourd'hui les producteurs reconnaissent que la qualité des récoltes et leur
rendement sont en dessous des résultats attendus si on tient compte de 17imponance des
inputs (engrais, pesticides, intensité du travail de préparation du sol, etc..) investis pour
produire ces récoltes. Parmi les facteurs responsables de ces mauvais résultats figure la
dégradation des sols provoquée par la circulation intensive de la machinerie agricole dans
Ies champs. Cette dégradation des sols persiste souvent plusieurs années après la cessation
de la cause qui l'a créée, prouvant ainsi que les travaux de préparation du sol et l'action
climatique n'ont pas toujours une grande portée sur l'élimination des conséquences du
compactage en profondeur .

1.3.1 EFFETS DU COMPACTAGE SUR LA MICROSTRUCTURE


La dynamique et la stabilité d'un sol sont dépendants de sa structure. Celle-ci
détermine et influence en effet les mouvements des diffërents éléments (air, eau) qui
existent dans le sol le fonctionnement du système racinaire des plantes ainsi que la vie des
organismes vivants qui y habitent comme par exemple les vers de terre. La définition de la
structure d'un sol varie selon les disciplines où elle est utilisée et les auteurs (McKeague et
Wang, 1982; Iastrow et Miller, 1991). Dans le contexte de notre étude, nous dirons que la
structure définit "un arrangement des particules élémentaires de ce sol et les forces
électriques agissant entre elles" (Lambe, 1958). La microstructure englobe dors tous les
aspects de la structure à l'échelle microscopique ; ces aspects couvrent pâr exemple la
porosité dans les agrégats et l'arrangement des particules élémentaires d'argile. Pour
compléter ce tableau de définitions, nous dirons que la rnacrostmchire est l'arrangement
des agrégaîs de particules à l'échelle macroscopique (Barden a Sides, 1970).
La microstructure est un paramètre essentiellement dynamique. Elle change sous
l'influence des aléas climatiques et de la circulation des équipements agricoles. Au passage
de la charrue lors d'un labour, la structure du sol en surface devient lâche ; le sol est alors
formé d'agrégats et de mottes. Ces agrégats r mottes sont essentiellement instables a se
tassent naturellement lors d'événements pluvieux ou lors d'autres activités ou circulation
d'équipements agricoles. Les agrégats fûsionnent alors et la continuité de l'espace poral est
éliminée. On se retrouve alors avec un sol aux pores isolés (Kooistra et Tovey, 1994).
Dans les sols, les charges transmises par les pneus provoquent le compactage, la
déformation du sol et la formation d'ornières. Pendant le passage de ceux-ci, la taille des
macropores diminue et les pores eux-mêmes changent de forme; ils peuvent même
disparaître complètement. À la suite du passage d'un pneu d'équipement agricole dons un
champ, on observe une réduction de 3% (vlv) ou plus du volume des macropores (Kooistra,
1987). Les macropores sont des pores de diamètre supérieur à 30 (Kay' 1990). Le
volume total des pores, ou porosité totale, diminue lui aussi mais sa diminution est moins
importante que celle du volume des macropores parce que pendant la compression du sol,
le volume des micropores et celui des mesopores quant à eux augmentent. Les micropores
sont des pores de diamètre compris entre 104 pm et 0'2 pm (Kay, 1990) et les mesopores
sont des pores de diamètre compris entre 0,2 pm et 30 p n (Kay, 1990). Ces changements
qui interviennent dans les volumes des différentes tailles de pores dans le sol aboutissent
globalement à une diminution de la continuité du système poral du -1. Cette diminution du
système poral est le facteur qui contrôle la réduction de perméabilité réelle du sol et celle
de son aération (Kooistra, 1987).
Lorsque la circulation des équipements agricoles a lieu sur un sol inondé, la charge
transmise par le pneu est initialement absorbée par l'accroissement de la pression
interstitielle de l'm.L'eau migre ensuite vers le haut ou encore latéralement lorsqu'on est
en présence d'un sol perméable; ce mouvement de l'eau conduit a la variation de la
microstructure parce qu'une grande partie de la charge transmise por les pneus est
finalement supportée par la phase solide du sol. Au cours de cette variation qui a lieu en
général rapidement, les particules d'argile migrent a s'intercalent entre les particules plus
grossières que Som celies de sable a de limon Lorsqu'il y a en plus un effet de cisaillement
pendant la circulation de l'équipement agricole comme c'est le cas Ion du déplacement
d'un soc de charrue dans le soi, l'accroissement d e la pression interstitielle de l'eau
provoque une rupture en cisaillement. Ce type de rupture se caractérise par un r M g m m e n t
des particules dans la direction de la déformation. Ce processus dépend de la vitesse a
laquelle l'eau est expulsée du sol, autrement dit, il dépend de la perméabilité.
De nombreux auteurs pensent que lors du compactage du sol induit par un
équipement agricole, les particules de sol s'alignent dans une direction perpendiculaire à
celle où la charge est appliquée. U y a d'abord écrasement des pores de grande taille puis
les particules s'alignent les unes w le autres dons une configuration plus dense. Des études
récentes montrent cependant que le realignement ne se produit que lorsqu'on applique des
contraintes supérieures à 1 MPa (Tovey et Martinez, 1991).

1.3.2 EFFETS DU COMPACTAGE S ü R LES PROPRIÉTÉS HYDRAULIQUES DU


SOL
Lon d'un compactage généré par la roue d'un équipement agricole, compression et
cisaillement surviennent en même temps (McKyes, 1975). Le cisaillement peut tout aussi
bien survenir tout seul par exemple Ion du déplacement d'un soc de charrue dans le sol; il
peut même se produire sans une réduction importante d u volume de sol sollicité. Dans tous
les cas, les propriétés hydrauliques du sol s'en trouvent aitérées. Cette aitération est souvent
manifestée par la variation d'un ou plusieurs paramètres; mais on recommande plutôt
l'usage de plusieurs paramètres au lieu d'un pour évaluer l'impact du compactage sur les
propriétés hydrauliques d'un sol.
Un mode de matérialisation indirect de l'impact du compactage sur les propriétés
hydrauliques du sol est la courbe caractéristique d'humidité du sol. A la figure 1.1, nous
pouvons voir l'effet du compactage sur la courbe d'humidité du sol. Nous constatons
d'abord qu'à une succion dom& la teneur en eau du sol est plus fhible quand le sol
50-
1

D
--SORPTlON
DESORPTION
b-JOL
I
-
0
W
3 C

)..
m
z30-
w
C

. SILTY SAND
C

O-. 1 1 I I J
0.001 0.01 o. 1 1 10
SOtL SOLUTION, BARS, (LOG SCAU)

Figure 1.1 Effa du compacuge sur la fourbe caractéristique d'un sable silteux: sol de
faible densité sèche (3) et sol de forte densité &Che (4) (d'après Croney et Coleman, 1954)
s'humidifie que lorscp'il s'assèche. Autrement dit, la courôe d'humidité du sol présente
une hystérèse. Une graade parîie de cette hystérbe est due à la dinikence de densité du sol
qui suMent entre la phase d'assèchement a celle d'humidification (Chang, 1968). Aussi
est-il recommandé de procéder à la mesure de la densité apparente et celle de la teneur ai

eau à chaque succion d'un sol argileux. Nous constatons ensuite que la capacite maximale
de rétention de l'eau décroît lorsqu'il y a compactage. C'est la conséquence de la
suppression des macropores et de l'augmentation d a micropores; ces opCntions
concomitantes lors du compactage aboutissent à une uniformisation plus importante des
vides du sol. Le compactage du SOI a donc pour conséquence un accroissement de la
rétention de l'eau dans la fiange capillaire du sol: le constat est valable aussi bien pour les
sols argileux que pour les sols sableux (Warkentin, 1971). Signalons que l'eau disponible
pour la croissance des plantes se retrwve dans la frange capillaire.
Hill et Sumner (1%7) ont mesuré la teneur en eau aux succions comprises entre O, 1
bar et 15 bars pour divers types de sols compactés à diverses masses volumiques. Ils ont
constaté que lorsqu'ils accroissaient la densité relative des sables, le sol avait tendance a
retenir plus d'eau aux succions plus importantes. Ils ont déduit que k compactage réduit la
taille des pores de grande taille dans les sables. Par contre dans les sols a r g i l e u ~ils ont
constaté que lorsqu'ils accroissaient la masse volumique des sols argileux, cela ne
changeait en rien le comportement du sol. ils ont conclu que les sols argileux étaient surtout
formés de pores de petites dimensions. Hill et Sumner (1967) ont conclu leur étude en
statuant que I'iduence du compactage sur une courbe d'humidité du sol est dépendante de
la combinaison des trois effets suivants:

1. l'importance de la macroporosité
2. la répartition des micropores
3. la réduction de la porosité totale provoquée par le compactage

En établissant l a courbes caractéristiques d'humidité d'un loam Bames a divers


niveaux de densité, Reicosky et al. (1981) ont montré que le compactage réduisait la
porosité totale du sol. Cette étude leur a également permis de montrer que la sahiration
partielle était un phénomène plus courant dans les sols compact& que chez ceux qui ne le
sont pas. Gupta et al. (1989) ont abouti a des résultats analogues quand ils ont lié la teneur
en eau volumétrique au potentiel matriciel; ils ont utilise un modèle numérique pour cette
étude,
Les études des effets du compactage sur les propriétés hydrauliques des sols
montrent généralement que le compactage réduit la conductivité hydraulique du sol et sa
porosité. Plus l'énergie de compactage est importante, plus la conductivité hydraulique
saturée et la porosité sont réduites. Cependant, lorsque k sol est partiellement saturé, le
compactage peut augmenter la conductivité hydraulique du sol (Mapa et al., 1986; Horton
et al., 1989) parce que le contact entre particules du sol est amélioré (Box et Taylor, 1962).
La conductivité hydraulique particulièrement sensible à l'énergie de compactage est la
conductivité hydraulique saturée. Daidowski et Lerink (1990) ont montré que les
contraintes produites pendant la circulation de la machinerie influençaient la conductivité
hydraulique saturée. Mais ils ont égaiement trouvé que la teneur en eau du sol au moment
ou commençait ce compactage avait aussi une influence sur ce paramètre.
En essayant de caractériser les sols par leur capacité de sorption, Walker et Chong
(1986) ont constaté que le compactage influençait la sorption du sol de la même manière
qu'il influence l'indice des vides. Ces deux auteurs ont en outre trouvé que la sorption du
sol était plus sensible à la variation de la nnicwe du sol qu'à la variation de la teneur en
eau.
En 1990, Ankeny et al. ont comparé les taux d'infiltration de l'eau dans des champs
soumis au trafic de véhicules à ceux survenant dans des champs non soumis au trafic de
véhicules; ils ont trouvé que les taux d'infiltration survenant dans les champs non soumis
au trafic des véhicules étaient plus élevés. Iis ont en plus constate que la circulation des
véhicules réduisait plus le taux d'intiltration dans les pores de grande taille que dans ceux
de petite taille. Cette observation suggère que le compactage détruit davantage les
macropores que les miaopores. Ce phénomène est souvent visible lorsqu'on examine les
courbes de désorption des sols.
Les diffërentes énides que nous venons de signala montrent que les variations de
densité apparente, de conductivité hydraulique saturée, de sorption de l'eau dans le sol
peuvent être utilisés comme indicateurs de l'influence du compactage sur les propriétés
hydrauliques du sol. Cepdant dans l'anaiyse du camporiement de ces paramètres comme
indicateurs de l'influence du compactage, il ne faut pas oublier de tenir compte de
l'influence qu'aurait le climat sur l e u . variation. Mapa et al. (1986) signalent que la courbe
caractéristique d'humidité des sols fiaichement labourés peut subir une grande variation
lorsque ces sols sont soumis à des cycles de séchage-humidification. Abam et Kemper
(1979)' eux aussi, signaient que les cycles de sécûage-humidification a gel-dégel
améliorent les taux d'infiltration de l'eau dans les sols compact&.

1.3.3 EFFETS DU COMPACTAGE SUR L'&RATION DU SOL


L'aération du sol est un processus dynamique qui permet l'échange entre les
composés gazeux de l'atmosphère et ceux du sol. Cet échange permet de renouveler l'air
nécessaire à la vie des micro-organismes vivant dans le sol et à la croissance des racines des
plantes. L'aération du sot est un processus dynamique en ce sens qu'il dépend de la
température ambiante, de la teneur en matière organique du sol, de la composition gazeuse
de I'air ambiant et du volume des macropores. L'aération du sol est égaiement dépendante
de la consommation de l'oxygène par les plantes, organismes et micro-organismes vivant
dans le sol; elle est en plus sensible à la production des différents gaz par les organismes
vivants et les racines des plantes ainsi qu'à la manière dont ces gaz sont transportés des
sites de production aux sites où ils sont échangés contre I'air de l'atmosphère. Le transport
des différents composés gazeux transitant dans le sol est possible surtout grâce au processus
de difision. La difision est un phénomène qui, par un échange a double sens, fait passer
le dioxyde de carbone du sol vers l'atmosphère et t'oxygène de l'atmosphère vers le sol. Le
débit du volume d'air ainsi mis en mouvement dépend du volume des pores, de leur taille a
de leur continuité. II s'avère que le volume, la taille et la continuité des pores sont des
éléments qui contrôlent aussi le potentiel matriciel du sol (Grable, 1971). Le potentiel
matriciel est la résultante des forces de capillarité et d'absorption dues a la matrice du sol.
Le compactage peut handicaper l'aération du sol; cela est Mai surtout dans le cas
des sols humides. Les sols beaucoup plus susceptibles d'éprouver des difficultés d'aération
à la suite du compactage sont donc les sols de l'hémisphère Nord en général (Soane et al.,
1981b), et ceux du Québec en particulier. Pour ces sols, il y a une densité apparente
optimale pour la germination et la croissance des plantes (autour de 1 g/cm3 pour le sols
argileux). Dès que la densité excède cette valeur optimale, il se produit une baisse de
rendement agricole conséquente soit à la réduction de l'aération du sol,soit à la difficulté
qu'éprouvent les racines des plantes à s'enfoncer dans le sol (Eavis, 1972; Bmne et al.
1986).
D'une manière générale, on a tendance à expliquer la réduction de l'aération du sol
comme une cons6quence de la destruction d e la rnacroposité survenue à la suite du
compactage du sol. Bal1 (1987)' en laboratoire, a reproduit l'effet du compactage des pneus
sur le sol par des essais de compression uniaxiale. Il travaillait sur des échantillons de sol
non perturbés et appliquait sur ceux-ci des contraintes similaires aux contraintes courantes
des pneus d'équipements agricoles. Il a remarqué que lorsque les macropores se
refermaient à l'application de faibles contraintes, la perméabilité du sol à I'air décroissait
plus rapidement que celle de la difision des gaz. Par contre, lorsque les contraintes
appliquées étaient très élevées, la réduction d e diffision des gaz était plus rapide que la
perméabilité du sol à I'air. Bal1 expliquait ce phénomène par le tàit que la perméabilité du
sol à I'air est dépendante du nombre de macropores, de leur continuité et d e leur tortuosité
alors que la diffision de I'air dans le sol ne l'est pas. Mais dans tous les cas, il y avait une
réduction de l'aération du sol des suites de l'accroissement de la tortuosité des pores.
L'accroissement de la tortuosité du sol n'est pourtant pas toujours la seule raison qui
justifie l'apparition de ce problème. Le type de sol et sa structuration peuvent également
l'expliquer. Dans les sols bien structurés du Québec (sols presqu'essentiellement formés
d'agrégats), Angers et al. (1987) ont trouvé que l'effondrement de l'espace poral entre les
agrégats était la cause principale de la réduction de l'aération de ces derniers.
En étudiant l'effet du compactage de la couche arable d'un sol sableux sur la
croissance du maïs, Boone a al. (1986) sont arrivés à la conclusion que l'aération du sol e n
probablement contrôlée par certaines couches dans le profil du sol. Dickson et Campbell
(1990) partagent cet avis; ils insistent sur le fait que la tranche de sol près d e la surface agit
comme un goulot qui contrôle le mouvement d e l'air du sol. Par contre, les minces couches
de sol et les croûtes prés de la surface du sol ainsi que les semelles de labour semblent
n'avoir qu'une influence négligeable sur cette aération (Grable, 1971).
Le compactage du sol peut changer d'une manière notoire la composition gazeuse
de I'air du sol. Dans une étude menée par McAfee et al. (1989), ces auteurs qui
s'intéressaient aux effas du compactage sur les propriétés physiques du sol et son
atmosphère environnante sont arrivés à la conclusion que la concentration d'oxygène
s'amenuisait surtout quand ce sol était soumis à des teneufs en eau importantes. Simojoki
et al. (1991) sont amvés à la même conclusion dans l'étude qu'ils ont men& sur la
variation de la composition gazeuse d'un sol soumis au compactage. Ils signalent que la
variation de cette composition gazeuse est encore plus prononcée pendant la saison humide
a des profondeurs de 50 cm et plus.
Bien que le compactage réduise l'aération du sol d'une manière générale, il y a des
faits qui montrent qu'il y a restauration de la structure donc restauration de l'aération des
sols cornpactés lorsque ceux-ci sont mis en jachère pendant une longue période d'inactivité.
Campbell et al. (1986) ont trouvé qu'après plusieurs années, un sol modérément compacté
avait une meilleure infiltration, donc une meilleure aération, qu'un sol labouré au chisel.
Cette restauration de structure n'était pourtant pas associée à la réduction de la masse
volumique. En Angleterre, plusieurs études signalent la restauration de la structure grâce à
la reconstitution de la macroporosité des 15 cm superficiels des sols argileux (Blackwell et
al., 1985). Cette reconstitution de la macroporosité est due à la formation de craquelures
profondes qui surviennent pendant la saison sèche. Ces craquelures sont plus profondes
dans les sols compactés que dans ceux qui ne le sont pas. De façon générale, les études
faites en Angleterre insistent sur le fait que la restauration de la stnicture, autrement dit la
restauration de l'aération du sol est beaucoup plus favorisée par les cycles de séchage-
humidification que par les cycles de gel-dégel.

1.3.4 EFFETS DU COMPACTAGE sm LA &SISTANCE &CANIQUE DU SOL


La résistance du sol est normalement définie comme étant la force a appliquer pour
imprimer une déformation ou une déstnicturation au sot. Elle est utile pour déterminer la
qualité de la structure du sol après un compactage, un labour ou un événement climatique.
Quand il est soumis à l'action d'une charge, le sol réagit d'une manière propre à
l'état de son tenseur de contraintes du moment. Celui-ci traduit mathématiquement la
répartition, l'orientation et l'intensité des contraintes générées à l'intérieur de la zone
subissant l'application de la charge. Dans le cas d'un sol agricole, l'application de la charge
aboutit toujours à des relations particulières contrainte - déformation gui peuvent résulter
soit d'une rupture âagile, soit d'um déformation élastoplastique. L'explication de ces
phénomènes demeure encore un mystère aujourd'hui parce que la compréhension du
comportement des sols agricoles n'est toujours pas entièrement élucidée. Par conséquent,
les agronomes, ingénieurs du génie rural a physiciens du sol utilisent des lois empiriques et
semi-empiriques pour évaluer la résistance du sol. Ces méthodes indirectes incluent
l'évaluation de la croissance des racines et de l'émergence des plantes, l'évaluation de la
stabilité des agrégats et de leur érodabilité, la mdélisation de la capacité portante du sol, la
prédiction de son compactage et l'analyse de la force nécessaire pour tracter les
équipements agricoles.
Une résistance importante du sol peut être souhaitable ou non en agriculture; tout
dépend du problème a résoudre. Une résistance importante due au séchage du sol ou à son
compactage est favorable a la circulation de la machinerie agricole mais elle est par contre
défavorable au travail du sol car la force requise pour tirer les équipements agricoles est
alors plus importante. Une résistance importante peut favoriser la réussite d'un sous-solage
mais elle peut par contre causer des dificultés à l'obtention d'une structure de sol
satisfaisante lors d'un labour (Boone et al., 1985; Boone et al., 1986; Made et Passioura,
1987; Tardieu et Manichon, 1987; Tardieu, 1988).
La déformation du sol survient quand les particules élémentaires se séparent et
bougent les unes par rapport aux autres. Ces mouvements relatifs de particules peuvent ètre
empêchés par la friction et les liaisons interparticulaires. Plus le sol est dense, plus les
particules sont imbriquées et plus les forces de fiction sont importantes (Bradford et al.,
1971). Les types de liaisons impliquées dans la résistance du sol incluent les forces de
cohésion dues aux pressions interstitielles de l'eau en saturation partielle dans le sol et les
liaisons issues de contacts entre les particules solides. L'intensité de chacune de ces liaisons
s'accroît avec le nombre de contacts entre deux particules voisines. À cause de leur taille
microscopique, de leur surface spécifique très élevée, et des propriétés chimiques de leur
surface, les particules élémentaires d'argile et de matière organique jouent le rôle d'agents
cimentifères lorsqu'elles s'insèrent entre les particules plus grossières que sont celles de
sable et de loam. Le processus de cimentation est possible grâce aux contacts divers qui
s'établissent entre ces minéraux et les autres particules du sol.
Que ce soit lors d'études sur le terrain ou en laboratoire, de nombreux auteurs
rapponent des variations de la résistance du sol à la suite d'un compactage (Pidgson et
Soane, 1978; Douglas et al., 1986). La variation de cette résistance est souvent évaiuée par
la résistance mesurée au cane &ns le profil ayant subi le compactage. Cette variation de
résistance est similaire à celle de la masse volumique (Blackwell et al., 1985; Douglas et
al., 1986).
La variation de masse volumique d'un sol peut être due soit au compactage, soit a
la manifestation d'un ou plusieurs cycles de séchage-humidification. Dans le cas ou cette
variation de masse volumique est causée par le compactage, elle est encore plus importante
si le nombre de passages ou la charge par essieu est élevée (Blackwell et ai., 1986; Liepic et
Tarkiewicz, 1986; Culley et Larson, 1987; Lowery et Schuller, 1988). Cette augmentation
de masse volumique peut persister plus de trois ans. L'augmentation est entre autres
dépendante de la durée d'application de la charge produisant le compactage (Stafford et De
Carvalho, 198 1; Hom et Hartge, 1990).
En étudiant le recompactage d'un sol sous-dé occasionné par la roue circulant
dans la raie et celle circulant hors raie, Soane et ai. (1986) ont trouvé que la résistance dans
la zone ayant subi le sous-solage n'était pas aussi élevée que dans celle qui ne l'avait pas
subi. Ils ont attribué cela au fait que les liaisons assurant la cohésion dans le sol n'avaient
pas encore eu le temps de se régénérer.
Le compactage généré par la circulation des roues cause des accroissements
localisés de densité apparente, donc de résistance du sol. Le volume de sol subissant ces
accroissements Iocalisés et la densité apparente a laquelle il aboutit sont fonction de la
profondeur et de la résistance initiale des horizons du profil (Guérif, 1984), des
caractéristiques du pneu, de sa pression de gonflage et de la charge a l'essieu.
L'accroissement maximum de résistance du sol ne se rencontre pas seulement a la zone de
contact pneu-sol, mais plutôt a une profondeur de 20-30cm (Soane et al., 1976; Soane et
al., 1986). Ceci est probablement dû au couplage de la concentration de contrainte et de
l'effet du poids des terres à cette profondeur (Blackwell et al. 1986). Le fait de ne pas avoir
le maximum de résistance à la zone de contact pneu-sol ou a son voisinage immédiat peut
également être dû a la décompression du sol dans cette zone, décompression occasionnée
par le cisaillement ayant lieu lors de la rotation de la roue et accru par le glissement qui a
lieu pendant la circulation de l'équipement.
Lorsqu'ils travaillent sur des sols humides la plupart des outils agricoles (chunies,
disques, etc.) ont tendance à former une semelle de lissage. Cette semelle est le résultat de
l'action combinée du glissement et du compactage provoqués par la roue dans la raie. La
semelle de labour est localisée à la tranche de sol formant frontière entre le sol labouré et
celui qui ne l'est pas. Elle se caractérise par une densité sèche très élevée correspondant au
maximum de la résistance mesurée au cône (Dougias a ai., 1986; Daniel et al., 1988). De
nombreux auteurs parmi lesquels Boone a ai. (1986) sont h v é s a la conclusion que la
semelle de labour peut être une barrière contre l'extension des racines des plantes. Mais en
général, ce rôle de la semelle de labour est surtout vrai en été, période ori le sol est sec; au
printemps, les sols sont trop humides pour que la semelle de labour empêche la croissance
des racines des plantes.
Après la période de cultures, les zones compactées des sols agricoles peuvent se
retrouver avec de larges mottes dont la stabilité peut persister pendant plusieurs années
(Voorhees, 1983; Manichon, 1988). Quand ces mottes ont une porosité très faible, elles
sont le siège d'une résistance très élevée (Lyles et Wwdniff, 1961). Au moins trois
facteurs interviennent dans l'accroissement de cette résistance; ce sont la charge appliquée,
la teneur en eau au moment du compactage et la masse volumique résultante du sol.

1.3.5 EFFETS DU COMPACTAGE SUR LE COMPORTEMENT THERMIQUE DU


SOL
Le comportement thermique d'un sol est influencé par le travail du sol qui y est
pratiqué et la masse volumique; la température d'un sol est donc influencée par son
compactage. Gradwell (1971) a constaté qu'en prenant deux échantillons d'un même type
de sol mais de masses volumiques différant de 0,3 à 0'4 &m', I'thantillon de masse
volumique plus importante avait la conductivité thermique la plus importante. En plus, des
mesures de température effectuées les nuits d'hiver ont révélé que les sols plus denses
subissaient des pertes de chaleur de 10 à 20 ~/m' supérieuns a celles de sols moins denses.
II apparaît donc que le compactage du sol génère une amplitude thermique journalière plus
élevée.
Le labour influence aussi le comportement thermique du sol. Il diminue la
conductivité thermique. D'autre part, un sol laboure au printemps se réchauffe vite à la
surface et beaucoup moins em profondeur qu'un sol non labouré. L'humidification longue
des couches profondes d'un sol labouré au printemps fait plutôt place à une courte
humidification des mêmes couches en automne. C'est pourquoi Van Duin (1971) et
Gradwell (197 1) ont suggéré de labourer le sol en automne pour éviter l'effct nocif de cet
assèchement rapide pour les plantes.
Avant de conclure cette revue des effkts du cornpactage sur le sol il nous paraît
utile de mentionner comment le compactage du sol influence négativement la vie des
plantes qui y poussent. Pour cela, une brève présentation des caractéristiques
morphologiques et physiologiques des plantes nous parait nécessaire pour comprendre
l'implication du cornpactage sur leur vie.

1.4 RÉPERCUSSIONS DE LA M O D ~ C A T I O NDES PROPRLÉTÉS PEIYSIQUES


ET MÉCANIQUES DU SOL SUR LA VIE DE LA PLANTE
1.4.1 MORPHOLOGIE ET PHYSIOLOGIE DE LA PLANTE
La morphologie et la physiologie des végétaux supérieurs sont constituées chacune
d'un système racinaire et d'un système caulinaire dont les fonctions favorisent leur
croissance. Ces systèmes comportent trois organes fondamentaux dont deux, les racines et
les feuilles, sont les régulateurs des échanges entre la plante et le sol d'une part, puis entre
la plante et l'atmosphère d'autre part; le troisième organe, la tige, est destiné à former la
charpente du végétal pendant son expansion dans I'atmosphère (Musy et Soutter, 1991).
La plante élabore des produits d'assimilation au niveau des feuilles par le biais de la
photosynthèse. Elle tire également du sol les nutriments nécessaires à son existence grâce
aux racines. Tous ces produits d'assimilation élaborés au niveau des feuilles et des racines
sont acheminés aux différentes parties de la plante grâce à un double réseau vasculaire qui
parcourt toute la plante (Musy et Soutter, 1991).
1.4.1.1 LE SYSTÈME RACINAIRE
Sur le plan morphologique, le système minaire de la plante est ramifié. Lm structure
de base de ce système comporte des racines primaires ou pivots à croissance verticale,
auxquelles viennent se gr&- des racines secondaires, puis textiaires, etc..
Sur le plan physiologique, les fonctions principales du système minaire sont au
nombre de quatre: l'ancrage au sol, l'absorption d'eau a d'éléments nutritifs, le stockage
de substances nutritives a la synthèse de divers composés organiques. La qualité de
l'ancrage au sol dont dépend la résistance au renversement par le vent varie avec la
profondeur d'enracinement et la résistance mécanique des racines. L'absorption des sels
minéraux et de l'eau s'effectue presqu'exclusivement par le système racinaire. L'absorption
d'eau par la partie aérienne ne peut devenir significative que dans un contexte de suMe ou
pour des espèces ayant développé des organes spécifiques a cet eff* (fniilleçresewoiro).
Le stockage de grandes quantités de substances nutritives dans les racines, particulièrement
dans les espèces bisannuelles et vivaces, joue un rôle important lors du redémarrage
printanier (betteraves, carottes, ..). Enfin le système racinaire et la microfaune qui lui sont
associés exercent des activités de synthèse très importantes, telles que la conversion d'azote
inorganique en azote organique assimilable.

1.4.1.2 LE SYSTÈME CAULINAIRE


La morphologie du système cadinaire des végétaux présente une grande diversité
résultant essentiellement du mode de ramification et de croissance de la tige. La tige est
généralement constituée d'un axe vertical terminé par un point végétatif, siège de la
croissance. Sur cet axe se trouvent des points végétatifs secondaires susceptibles de
poursuivre également leur croissance. La ramification de la tige est relativement réduite
chez les végétaux non-ligneux (herbacées et arbrisseaux) alors qu'elle atteint son
développement maximal chez les espèces ligneuses (buissons et arbres). Les feuilles sont
des excroissances latérales de la tige, à laquelle elles se rattachent en des points d'insertion
qui sont les nœuds secondaires, selon un mode de disposition variant avec les espèces. Une
feuille comporte trois parties distinctes à savoir. le limbe ou corps de la feuille, le pétiole
qui porte le corps de la feuille et rattache cate demière a la tige et enfin la gaine qui
entoure le point d'attache (Musy a Soutter, 1991).
Sur le plan physiologique, les fonctions essentielles de la tige consistent à fournir
une charpente à la partie aérienne a à abriter son système vasculaire. Ce réseau vasculaire
est constitué d e deux sous-réseaux p.rrllèles et indépendants: le xylème et le phloème qui
s'étendent dans tout l'organisme de la plante, de la racine aux nervures des feuilles. Le
xylème assure le transport des substances prélevées dans le sol par les racines en direction
de la partie aérienne de la plante alors que les substances élaborées par photosynthèse dans
les feuilles sont distribuées au reste de l'organisme par le phloème (Musy et Soutter, 1991).

1.4.2 EFFETS DE LA MODIFICATION DES PROPRIÉTÉS PHYSIQUES ET


&CANIQUES DU SOL SUR LA VIE DE L A PWNTE
Nous avons vu que le compactage réduisait la macroporosité et la continuité du
système poral du sol. En le faisant, le cornpactage réduit la conductivité hydraulique
saturée, et donc le taux d'infiltration de l'eau dans ce sol; il réduit l'aération du sol, et par
conséquent le taux de diffision de l'oxygène qui a cours dans ce sol. Toutes ces
conséquences sont néfastes à la vie de la plante.
La plante a besoin d'eau en quantité abondante. Elle absorbe essentiellement cette
eau du sol par l'épiderme de ses racines et leurs poils absorbants. En circulant à travers son
système vasculaire appelé xylème, I'eau absorbée par les racines transporte les éléments
nutritifs dont la plante a besoin. L'eau assure égaiement la régulation thermique de la plante
au niveau des feuilles. Lorsque le taux d'infiltration de l'eau est réduit par le compactage,
la plante est soumise à un stress hydrique; or le stress hydrique au regard des besoins en
régulation thermique exerce une action destructrice sur les tissus d e la plante; cet effet
sumient bien avant que le manque d'eau qui est un fkcteur limitant d e son métabolisme ne
vienne accroître les difficultés de sa s u ~ i dans
e ce sol compacté.
Un manque d'oxygène est préjudiciable à la plante. Il se traduit par l'asphyxie des
racines. La capacité d'absorption d'eau et d'éléments nutritifs de la plante baisse alors. En
plus, il se développe des fermentations qui libèrent des substances physiologiquement
actives telles que l'éthylène, dont l'influence sur la croissance des racines est négative. La
conséquence de tout ceci est l'affaiblissement de la plante et l'accroissement de sa
sensibilité au parasitisme. En créant une déficience en oxygène dans le sol, le compactage
crée des conditions favorables à la mort de la plante.
1.5 LES SOLS PARTIELLEMENT SATURES ET LA M O D ~ S A T I O N
L'étude des effets du compactage sur les propriétés physiques et mécaniques du sol
n'ont pas été les seules préoccupations des chercheurs du monde agricole. Ces derniers ont
également eu constamment un désir inassouvi malheureusement, d'établir des conélations
simples qui leur pmmmaient de prenâre des décisions éclairées dans la gestion de cette
ressource qu'est le sol. Un domaine où ces corrélations seraient très appréciées est la
traction et la circulation des équipements pmdant le travaux de préparaîion du sol. Un
modèle numérique adapté au sol agricole permettrait par exemple de voir
- comment le niveau de compactage d'un sol influence les efforts de traction d'un
équipement comme ta charme
- comment la circulation des épandeurs à lisier de gros tonnage modifie la structure du
sol.
Des tentatives d'établissement de modèles de comportement de sols ont donc été
également entreprises dans le domaine agricole. C a efforts peuvent être associés à ceux qui
avaient lieu en géotechnique en ce sens qu'ils avaient tous pour sujet d'investigation les
sols partiellement saturés. Mais les applications qui les sous-tendaient étaient bien
évidemment diErentes.
Dans cette recherche sur les sols partiellement saturés, la géotechnique disposait
d'une grande longueur d'avance: elte avait déjà mis au point des modèles basés sur les
concepts d'état critique et d'état limite. L'état critique d'un sol peut être défini comme étant
I'ensemble des conditions résultant en un niveau constant de contraintes et en des variations
de volume nulles lorsque le sol subit un effort de cisaillement dans des conditions drainées
ou non. L'état limite d'un sol est un point-frontière entre son comportement élastique a son
comportement plastique. Les modèles synthétisaient le comportement mécanique des sols
saturés. La géotechnique cherchait seulement à étendre cette théorie au comportement d a
sols partiellement saturés. Ce pas a pu être fait vers la fin des années 804ébut des années
90. Les concepts d'état critique et d'état limite ainsi que leur sensibilité vis-à-vis de la
succion sont présentés dans les paragraphes qui suivent.
1.5.1 LES CONCEPTS D'ÉTAT -QUE ET D'ÉTAT LIMITE
Les concepts d'étai critique et d'état limite ont été élaborés pour rendre
compréhensible le comportement des sols satwis (Rosaw a al., 1958). À l'état critique,
tous les points résultant de conditions initiaies diff'entes sont alignés suivant une courbe
qui est dénommée courbe d'état critique CSL. Cette courbe est représentée dans l'espace
tndimensiomel v-p'q comme indiqué a la figure 1.2
avec
1
p' = p - = contrainte moyenne = -(c,+a,+a,) (1- 1)
3
1
= contrainte déviatorique =-J(m, - O,)' + (q- 0,)" (O, - a,)2
3
v = volume spécifique = 1 + e = G, / D
ou
e = indice des vides du sol
Gs = densité des grains du sol
D = densité du sol

La projection de cette courbe d'état critique dans le plan p'- q est une droite passant
par l'origine (figure 1.3). Cette droite ou ligne d'état critique a une pente M caractérisant le
fiotement du sol. Dans le plan v-p', la projection de la courbe d'état critique est
curvilinéaire (figure 1-4).
Sur la figure 1.2, la courbe de consolidation vierge dénommée VCL représente le
cheminement d'un sol initialement à l'état lâche et qui subit une compression isotrope c'est-
a-due une compression effectuée avec un cisaillement nul. Dans le plan v-pl, cette courbe
est elle aussi curvilinéaire (figure 1.4). La courbe d'état critique (CSL) et la courbe de
consolidation vierge (VCL) sont parallèles dans le plan v-ln p'; on a l'habitude de les
linéariser en les traçant dans le plan v-ln p' où elles ont une pente -A (figure 1.5). Un sol
comprimé qui subit ensuite un déchargement est décrit par une courbe de gonflement ou
déchargement (relaxation line) avec un indice de godement ou déchargement r
(figure 1.5).
L
oeviatoric
stress, Q

VCL

Figure 1.2 Courbes d'état critique (CSL)a de consolidation vierge (VCL) dans l'espace v-
p'- q (d'après Leeson a Campbell, 1983)
1
Figure 1.3 Courbes d'état critique et d'état limite dans le plan p)q
VC L
CSL

SD~CIICOIpressure, 7

Figure 1.4 Courbes d'état critique (CSL)et de consolidation vierge (VCL)dans le plan v - 9
(d'après Leeson et Campbell, 1983)
Figure 1.5 Courbes d'état critique et de consolidation vierge dans le plan v-ln g?
Le cheminement de contraintes d'un sd normalement consolidé chargé à volume
constant est une courbe proche d'une ellipse partant d'un point A sur la ligne de
compression isotrope et atteignant la cwrk d'&a critique en un point B (figure 1.3). Une
famille de courbes pareilles à celle-ci définit dans l'espace v-p'q la s u r f e d'écoulement
plastique. Cette suditce est le liai des points d'état limite.

Le comportement du sol dans le cadre des concepts d'état critique a d'étai limite
peut être décrit par l'ensemble des équations suivantes:

q=Mp' (Droite d'état critique)


avec
M = coefficient de fiction
q = contrainte déviatorique
p' = contrainte effective moyenne

v = N -illn p' (Ligne de consolidation vierge) (1-5)


avec
N = volume spécifique du sol en compression sous une contrainte unitaire
= indice de compression

v=vk-~lnp' (Droite de déchargement)


avec
K = indice de gonflement
vk = volume spécifique du sol en gonflement sous une contrainte unitaire

Lorsque les diffërents paramètres ci-dessus énumérés sont déterminés, le


comportement d'un sol saturé peut être prédit sans difficulté dans n'importe quelles
conditions de chargement. Ceci est assez aisé parce que chacun des paramètres cidessus est
unique. Mais dès qu'on aborde l'étude des sols partiellement saturés en utilismt les concepts
d'état critique et d'étaî limite, on se retrouve f w à de sérieuses difficultés à cause de
l'importante influence d e la succion sur leur comportement. Le caractère unique des
paramètres dans les sols saturés n i t place à un éventail de possibilités dans les sols
partiellement saturés. Cette variation des paramètres est liée à celle de la succion. Les
conséquences de cette variation de paramètres a nit dire à un certain nombre de chercheurs
que le concept d'état critique était inapplicable aux sols partiellement saturés (McKyes,
1985). Heureusement d e nombreux chercheurs ne se sont pas laisser démonter par les
difficultés; ils ont mis au point d a ccllules triaxiales permettant d'étudier le comportement
des sols paniellement saturés tout en tenant compte de I'infiuence de la succion. Trois
techniques ont été utilisées dans la mise au point d e ces cellules: ce sont la technique de
translation d'axes, la technique osmotique et la technique psychrométrique.
Pour ce qui est de la translation d'axes, Bishop et Donald (1961) ont été les
premiers à mettre au point une cellule triaxiale utilisant cate technique. ils ont été imités
ensuite par Josa a al. (1987), puis Escario et Saez (1986) 6 enfin Gan a al. (1988). Elle a
été utilisée dans le cadre de cette thèse et elle fait l'objet d'une description détaillée dans la
section 3.ZS. 1 de cette thèse.
Quant à la technique osmotique, elle a été initialement développée par les
agronomes pour la détermination des courbes de rétention. Elle a été reprise ensuite en
géotechnique par Komomik et al. (1980)' puis Delage a al. (1987) qui l'ont adoptée pour
réaliser leurs cellules triaxiales.
Les deux techniques ci-dessus signalées imposent la succion voulue à l'éprouvette
lors d'un essai triaxial. La technique psychrométrique, elle, ne permet pas d'imposer la
succion désirée, cependant elle permet de suivre l'évolution de la succion totale au cours
des essais. Verbrugge (1978) a conGu un appareil triaxial qui lui a permis d e suivre la
succion totale en cours d'essai a l'aide d'une sonde psychrométrique pénétrant dans
l'éprouvette lors d e l'application de la convainte verticale.

1.5.2 SOLS PARTIELLEMENT SATURÉSET SUCCION MATRICIELLE


Le sol est constitué d e trois phases: l'air, l'eau et la phase solide. Lorsqulil est dans
un état partiellement saturé, le groupe de recherche de l'université de la Saskatchewan lui
accorde une 4' phase: cette phase est l'interfâce air-eau-(Adams a Wulfsohn, 1996). Alors
qu'un sol saturé a WK pression interstitielle positive, un sol padellement saturé a lui, une
pression interstitielle négative. La pression interstitielle négative agit dans le sol comme
une force d'amaction pour la p h x solide (figure Ma). Cette force d'a#radion crée une
tension superficielle le long de l'interface air-eau, plaquant k s particules de sol les unes
contre les autres. C'est ainsi qu'elle augmente la résistance du sol par l'augmentation de la
fiction contrairement à la pression interstitielle positive qui, au contraire a tendance à
séparer les particules du sol les mes des autres a réduire par conséquent la résistance du
sol par une réduction du froaewnt (figures 1.6 a a b). À l'intcrfhce air- d'un sol
partiellement saturé, la pression interstitielle de l'air u. est plus importante que la pression
interstitielle négative de I'eau u, (Wulfsohn, 1994). La diffhence de ces deux pressions
interstitielles est appelée succion matricielle: elle varie avec la teneur en eau du sol (figure
1.7).

1.5.3 EFFETS DE LA VARIATION DE LA SUCCION MATRICIELLE SUR LES


PARAMÈTRES D'ÉTAT CRITIQUE ET D'ÉTAT LIMITE.
1.5.3.1 VARLATION DE &
;i. est un paramètre de rigidité et il est souvent dénommé indice de compression
(équation 1S). Il est formé par la pente de la droite de ampression vierge et l'horizontale
dans le diagramme v-ln p'. Ce paramètre s'est avéré sensible à la variation de la succion
lors de l'étude entreprise sw les sols partiellement saturés. Letson et Campbell (1983),
Alonso et al. (1990), et Kirby (1991) ont en effet constaté que lorsque deux échantillons
d'un même sol structuré mais à des succions diffërentes sont soumis à un même état de
compression isotrope, l'échantillon a la succion plus faible a un indice de compression plus
élevé (figure 1.8).
Dans son étude, Kirby (1991) a en outre constaté que plus l'indice des vides d'un
sol est important, plus ce sol est compressible. Si par contre, la succion de ce sol est
augmentée, il devient moins compressible.
La réduction de A associée a l'accroissement de la succion est due au fait qu'une
augmentation de succion augmente la pression interstitielle négative de l'eau, accroissant
ainsi les forces normales entre les particules solides et donc le tiottement. Le sol se raidit
donc davantage avec l'accroissement de la succion (Abelev et Abelev, 1979; Whceler and
Sivakumar, 1992).
intertace air-eau

(a)

Figure 1.6 Effets compuuifs des deux types de pression interstitielle sur le comportement
du sol: pression négative ou pression présente daus un sol partiellement saturé a (a) a
pression positive ou pression présente dans un sol saturé ai (b) (d'après Adams et
Wulfsohn, 1996)
.1 1 10 100 1000 IO000
Matric suction &Pa)

Figure 1.7 Courbes donnant la variation de la succion en fonction de la teneur en eau du


soi (d'après Wulfsohn et ai., 1994)
1 droite de compression

droite de gonflement

Figure 1.8 Variations de 71 a r en fonction de la succion (d'après Alonso et al., 1990)


1.5.3.2 VARIATION DE K
K est aussi un paramètre de rigidité et il est souvent dénommé indice de gonflement
ou encore indice de déchargement (équation 1.6). L'étude des sols partiellement saturés a
révélé que I'indice de recompression (paramètre formé par la courbe de compression et
I'horizontale avant I'aîteinte de I'état limite) est d i f f h t de I'indice de gonflement (angle
formé par la courbe de déchargement et I'horizontafe) alors que dans les sols saturés, indice
de recompression et indice de gonflement sont pratiquement identiques (Kirby, 199 1). La
différence observée entre les deux pentes dans les sols partiellement saturés est une autre
preuve que ces derniers se démarquent des sols satures dans leur comportement.
La variation de la teneur en eau, autrement dit la variation de la succion matricielle,
affecte l'indice de gonflement K (figure 1.8). Alonso et al. (1990) et Leeson et Campbell
( 1983) l'ont explicitement admis dans leur travail sans le démontrer. Us ont en particulier
admis que l'accroissement du degré de saturation provoque la croissance de l'indice de
gonflement K. En outre L m o n et Campbell (1 983) ont montré à travers des équations qu'un
accroissement de volume spécifique implique un accroissement de I'indice de gonflement
K.

1.5.3.3 VARIATION DE N
N est défini comme le volume spécifique du sol à l'application d'une contrainte
moyenne unitaire. Sur la figure 1.9, il est visible que les volumes spécifiques de deux
échantillons d'un même sol soumis à la même contrainte moyenne unitaire sont différents à
cause de la différence de succion existant entre eux. En particulier, l'échantillon à la
succion la plus faible (s = O) a le volume spécifique le plus élevé à l'application de la
contrainte moyenne unitaire.

1.5.3.4 VARIATION DE LA POSITION DES SURFACES D'ÉTAT LIMITE


En considérant deux échantillons d'un même sol tels que l'un est à I'état sahiré et
l'autre à I'état partiellement saturé, Leeson et Campbell (1983) montrent que les positions
relatives de leurs courbes de compression vierge et état critique dans le plan v-p' sont telles
que représentées a la figure 1.10. Le sol à I'état saturé est représenté par la courbe d'état
1imite (sat) dans le plan (q, p) tandis que le sol à l'état partiellement saturé est représenté par
Figure l . 9 Variation de N en fonction de la succion (d'après Alonso et al., 1990)
1 Spherccol pressure. P
I

e Courbes d'état limite a d'état critique d'un sol à deux succions dinérentes dans
F i ~ 1.10
les plans (p, q) et (p, v) (d'après $Leesonet campbell 1983)
la courbe d'état limite (unsat) dans k même plan (figure 1.10). La conclusion qui s'en
dégage est la suivante: lorsque le sol sèche, sa résistance augmente. L'augmentation de la
résistance du sol est provoquée par l'augmentation des forces normales et donc du
fiottement entre les p.nicules de ce sol. En représentant les deux états du sol dans l'espace
v-pq, il apparaît que la Purnce d'CcouIement plastique a celle de Hvonlev à l'état
partiellement saturé surplombent la lurâice d'écoulemem plastique a celle de Hvonlev à
l'état saturé (figure 1.1 1).

1.5.4 MODÈLES DE COMPORTEMENT DES SOLS PARTIELLEMENT


SATURÉS
1.5.4.1 DÉVELOPPEMENT D'UNE APPROCHE POUR ANALYSER LE
COMPORTEMENT DU SOL PARTIELLEMENT SATCTRÉ
La rationalisation du comportement mécanique des sols partiellement saturés fait
['objet d'une recherche inlassable depuis plusieurs décennies. Dans cet effort de
rationalisation, on s'est d'abord engagé à fixer son comportement a travers des équations
mathématiques. La formulation adoptée dans cette tâche était une formulation semblable a
celle des sols saturés. Cette formulation était en effet une autre manière d'exprimer la
contrainte effective. Les équations proposées étaient semblables à la relation suivante de
Terzagh (1925):
a7= n - u (1 -7)
avec
a' = contrainte efWtive
a = contrainte totale
u = pression interstitielle

Les chercheurs prenaient cependant le soin d'introduire la succion d'une manière


explicite (Aitchison et Donald, 1956; Bishop a Donald, 1961; Bishop et Blight, 1963;
Burland, 1965). Mais au lieu que l'équation proposée exprime une loi fondamentale du
comportement des sols partiellement saturés, elle s'est avérée être plutôt une expression de
forces intergranulaires (Jennings et Burfand, 1962).
CSL
/(unso1ur0ted
sail) L

\
Oevbtalc
stress, $
CSL
/"y'*
I

Figure 1.10 Courbes d'état limite a d'état aitique d'un sol i deux succions diffirenta dans
les plans (p, q) et @, v) (d'après Leeson a Carnpbeli, 1983)
L'usage du concept de contrainte effective pour les sols partiellement saturés a été
remis en question par Jennings et Burland (1962) et Buriand (1%5). Dans leur article,
Jennings et Burland (1962) ont montré que le concept de contrainte effective ne permettait
pas d'expliquer la déformation volumique de cette catégorie de sols bien qu'il décrive
convenablement leur résistance. Blight (1967) soulignait en outre la difficulté d'évaluer le
paramètre x qui figurait dans la formule suivante proposée par Bishop et ai. (1960):
Q'=~-u.-x(~-u~) (1-8)
avec
a' = contrainte effective
a = contrainte totale
u, = pression interstitielle de l'air
u, = pression interstitielle de l'eau
x = paramètre

L'incapacité du concept de contrainte effective à expliquer la manifestation de la


compression qui a lieu dans les sols partiellement saturés a rendu inacceptable leur
adoption pour décrire le comportement des sols partiellement saturés.
Devant les difficultés que les chercheurs rencontraient pour modéliser la variation
volumique des sols partiellement saturés a l'aide d'une expression unique de contrainte
effective, ils ont eu recours à une autre approche. Ils ont d'abord établi que trois variables
contrôlaient le comportement mécanique des sols partiellement saturés; ces trois variables
sont: la contrainte totale (a),la pression interstitielle de l'air (u,) et la pression interstitielle
de l'eau (u,). La prise en compte de ces trois variables leur a ensuite donné L'occasion de
faire diverses combinaisons; c'est ainsi qu'on a vu des combinaisons telles que (a-u,, u.-
u,) (a-u,, b-u.) utilisées dans les relations qui modélisent le comportement des sols
pmiellement saturés. Les modèles mis au point ofRent une approche unifiée qui
correspond assw bien aux principales caractéristiques des sols partiellement saturés. À
date, les relations mises au point couvrent les aspects suivants des sols partiellement
saturés:
- la variation des paramètres contraintes et diformations que l'on retrouve dans les
formules développées par Coleman (1962). Ces relations lient la déformation du sol à la
- la variation des parunirrrr contnima et défornations que l'on retrouve dans les
formules développées par Coleman (1962). Ces relations Lient la déformation du rd à In
variation de succion et à celle de la contrainte nette (mu,). Ces relations supposent que
le sol a un comportement de type élastique.
- les variations volumiques décrites dans un espace tridimensiomel (e, (a-u.), s). Dans
cet espace, les combinaisons des variables e (indice des vides), mu. (contrainte nette) et
s (succion) génèrent des surfaces limites. La description formelle de ces d a c e s a été
faite pour la première fois par Matyas a Radhakrishna (1%8). À l'aide des données de
laboratoire, Fredlund (1979), Lloret et Alonso (1980, 1985) ont pu formuler des
expressions mathématiques qui décrivent des cheminements de contraintes sur ces
surfaces.
- l'extension du critère de Mohr-Coulomb aux sols partiellement saturés. Cette extension
a été rendue possible grâce à l'émergence d'un paramètre qui lie la variation de
résistance du sol à la succion (Fredlund, Morgenstern et Widger, 1978; Fredlund,
1979).
Malgré ces efforts, aucun des modèles n'intégrait toutes les caractéristiques des
relations contrainte-défonnation des sols partiellement saturés. En particulier, ils
n'insistaient pas sur le fait que le comportement de ces sols dépendaient du cheminement
suivi. Le modèle d'Alonso et al. (1 W O ) est le premier à avoir souligné cette particularité.
Au moment où apparaissait le modèle d'Alonso et al. (1990)' un autre modèle
voyait le jour; ce modèle proposait, lui aussi, un cadre d'évaluation du comportement des
sols paitiellement saturés: c'est le modèle de Toll (1990). Mais à l'inverse du modéle
d 'Aionso qui noumssait l'ambition de décrire toutes les caractéristiques du comportement
des sols partiellement saturés, celui de Toll noumssait une ambition plus limitée: décrire le
comportement des sols compact& en cisaillement seulement. Si cet objectif était atteint,
alors on pouvait examiner la possibilité d'étendre ce cadre d'évaluation a d'autres aspects
du comportement des sols partiellement saturés. La formulation de Toll (1990) était
relativement lourde parce qu'elle fusait usage d'un nombre élevé de paramètres. Elle a été
simplifiée peu après par une proposition de Wheela (1991) qui a rendu l'usage du modèle
de Toll (1990) plus souple. En 1995, Wheela a Sivakumar proposaient eux aussi un
modèle pour décrire le comportement des sols partiellement saturés. Ces trois modèles ont
été ceux qui ont fondamentaiement contribué à la description du comportmKat mcanique
des sols partiellement saturés. Nous présentons ces trois modèles dans les paragraphes qui
suivent. Il est également signaié d'une manière très brève l'existence d'un modèle qui a été
développé dans le cadre d'une plasticité généralisée. Ce modèle que nous appelons modèle
de Pastor et al. (1990) et Bolzon et al. (1996) est similaire à celui d'Alonu, et al. (1990)
dans l'approche conceptuelle du comportement mécanique des sols aussi bien saturés que
partiellement saturés. Mais il différe du modèle d*Alonzo a al. (1990) en ce sens que dans
le plan @, q), ses courbes d'état limite sont paraboliques alors que celles du modèle
d 'Alonzo et al. (1990) sont plutôt elliptiques et les variables indépendantes de sa contrainte
effective sont la contrainte de Bishop et la succion alors que dans le modèle d'Aionzo et al.
(1990), les variables indépendantes sont la contrainte nette et la succion

1.5.4.2 LE MODÈLE D'ALONSO et iI(1990)


Le modèle d'Alonso et al. (1990) est un modèle constitutif destiné à décrire le
comportement des sols partiellement saturés. Dans cette vision, le sol saturé décrit par le
modèle Cam Clay Modifié est perçu comme un cas particulier des sols partiellement
saturés. Le modèle a été établi dans le cadre d'une plasticité qui durcit. il utilise deux
variables indépendantes qui sont la contrainte nette (mu,) et la succion (s = u,-k).

1.S.4.2.l CAS DES CONTRAINTES ISOTROPES


Pour la formulation du modèle, Alonso et al. (1990) considèrent une relation
linéaire entre le volume spécifique o r In p exprimée par:

dv = -K *
P
dans le domaine élastique

et par:

u = N(r) - ~ ( sln)[d) dans le domaine plastique

avec
pc = contrainte de rifikence à laquelle le volume spécifique est égal a N(sl
p,' = pression de préconsoiidinion à l'état de s a t u d o n (s = 0)
À partir des considérations purement théoriques, les auteurs du modèle montrent
a une certaine valeur de la succion peut être caiculée
que la pression de précon~olidationp~
a partir de l'équation suivante:

L'équation (1.11) précise la position de l'état limite isotrope p o pour chaque valeur
de la succion matricielle. Elle définit la courbe d'état limite dans le plan @, s); cette courbe
d'état limite est appelée CO& LC (loading-collapse). Sa forme est contrôlée par la loi
exprimant la variation de R(s) en fonction de la succion S. Les auteurs du modèle proposent
la loi suivante pour décrire le paramètre R(s):

A (s) = A (o)[(I - r )exp(-& + r ] (1.12)


avec

r=
Â(s +x) ;c'est une constante associée à la rigidité du sol
A(0)
p = paramètre contrôlant l'accroissement de R(s) avec la succion matricielle

La figure 1.12 illustre la forme de la courbe LC pour certaines valeurs des


paramètres r, Les valeurs utiliséespc, Am,et K sont respectivement les suivantes 0,l
ma,0,2 et 0'02.
Lors d'un essai de séchage, pour de faibles vdeurs de succion, le comportement est
élastique. À partir d'une cenaine valeur so de la succion, le comportement devient
plastique. Alonso et al. (1990) ont supposé une relation linéaire entre le volume spécifique
et le logarithme de la succion (figure 1.13)qui se traduit par les équations suivantes:

dv = -K, (p)d(S + dans le domaine de séchage élastique (1.13)


S+P,

= -A, (PI d(s + dans le domaine plastique (1.14)


S+P,
avec
p,, = pression atmosphérique
Figure 1.12 Forme de la courbe d'état Limite (loading-collapse) dans le plan (p. s) (d'apks
Aionso et al., 1990)
Figure 1.13 Relation ln s - v (d'après Alonso et ai., 1990)
La limite entre k domaine élastique et le domaine plrutique so s'interprète comme
étant la succion maximale que le sol a cornu durant son histoùe. La courbe exprimée par
1'équation suivante
s = s, = colt~~ante (1.15)

est consid&& comme une courbe d'état limite dans le plan @. s); elle est appelée la courbe
SI (suction increase)
Comme le montre la figure 1.14, les courbes d'état limite LC a SI délimitent le
domaine élastique dans le plan (p. s) pour les cheminements isotropes.
Les déformations volumétriques ( 6 ; ) a (E:) induites respectivement par la
variation de contraintes et par la variation de la succion contrôlent les positions des courbes
d'état limite; elles sont données par les équations suivantes:

Cette loi d'écoulement implique une indépendance entre les deux courbes SI a LC,
ce qui est en contradiction avec les observations expérimentales. Dans une première
approximation, les auteurs du modèle supposent que les deux incréments de déformations
plastiques ont des efféts xmblables. Les deux courbes ont donc été oouplées en disant que
leur position est contrôlée par la déformation plastique totale (dc: =dg: + d ~ : ) . Des
équations (1.16) e& ( 1.17) les lois d'écoulement suivantes peuvent être tirées:

1.5.4.2.2 CAS DES CONTRAMTES (q # 0 )


Pour tenir compte de l'effi de cisaillement, les auteurs ont supposé que la forme
d'état limite, pour une succion dom&, est une ellipse dans le plan (q, p) (figure I . 15).
Efastic
region

Figure 1.14 Domaine élastique dans le plan (p, s) (d'après Alonso n ai., 1990)
Figure 1.15 Courbe d'état Limite dans le plan (q, p) (d'après Alonso et al., 1990)
Cette hypothèse est prise de hçon à ce que le modèle se réduise au Cam Clay Modifié à
l'état de saturation. L'ellipse doit intercepta l'axe q = O enpo qu'on peut tire sur la courbe
LC.Afin d'exprimer l'équation de cette ellipse, les auteurs ont supposé que les paramètres
de rupture définissant la ligne d'étai critique dans le plan (q. p) sont tek que M demeure
constante pour toute valeur de la succion a que la cohésion augmente d'une façon linéaire
avec celle-ci. L'ellipse intercepte alors l'axe p au point:
p = -p, = -h (1 -20)

avec
k = constante exprimant l'accroissement de la cohésion avec la succion matricielle

La ligne d'état critique a donc pour équation:


q=Mp+fi
et l'équation de l'ellipse peut alors s'exprimer par:

q 2- M 2 @ + ~ , W P - ~ , , ) = ~

Alonso et al. (lm)proposent également d'étendre la courbe d'état limite SI à un


plan dans la région q 2 O et la courbe d'état limite LC à une surface d'état limite. Une
représentation tridimensionnelle des trois types de surface d'état limite est donnée à Ia
figure 1.16. Dans les plans s = constante, une loi d'écoulement non associée à la courbe
d'état limite définie par l'équation a été suggérée. La relation entre la déformation plastique
volumétrique d ~ ;et la déformation plastique de cisaillement dq! est donnée par:

Dans I'équation ci-dessus a = c d c i e n t choisi de façon à ce que la loi prédise une


déformation latérale nulle pour des &ais de contraintes correspondant a la valeur de
K, = 1 -sin +* pour des conditions saturées. Gens et al. (1989) donnent l'expression
suivante pour ar:
Figure 1.16 Représentation tridhensio~elkdu modèle d7Aioaso et ai. (d'après Alonso et
ai., 1990)
Quant aux déformations élastiques volumétriques a de cisaillement, elles sont
domées par les équations suivantes:

avec
G = module de cisaillement
K et K, contrôlent la variation de la déformation volumétrique E: causée par les variations
de la contraintep et de la succion S.

1.5.4.2.3 PAIUMÈTRESDU MODÈLE


L'application du modèle exige la connaissance des états de contraintes et des
paramètres suivants:
État initial: On doit connaître l'état initial (pi, qi, a), le volume spécifique initial vo, et les
contraintes de référence initiales définissant les positions des surfaces d'état limite ( p: ,%)
Paramètres liés à la surface LC
pc: la contrainte de référence du sol
K: pente de la droite de déchargement du sol saturé
r: paramètre qui définit la résistance maximale du sol
p: paramètre contrôlant le taux d'accroissement de rigidité du sol lorsque varie la succion
faramètres liés directement à la variation de la succion et à la surface SI
L:indice de compression du sol à une succion s
KS: indice de gonflement du sol a la succion s
Paramètres liés à la variation de q et a la résistance au cisaillement
G: le module de cisaillement du sol
M: la pente de la ligne d'état critique (p, q)
k: paramètre contrôlant l'accroissement de la résistance lors d'une variation de la succion
1.5.4.2.4 DE CONTRAINTES
Le problème du compactage des sols agicoles est un problème à teneur en eau
constante. Dans le lot des prédictions faites par le modèle d'Alonso et al. (1990) figure un
essai a teneur en eau constante.
Les prédictions du modèle d'Alonso et al. (1990) ont été comparées aux données
d'un essai à teneur en eau constante effectué sur une argile sableuse dans l'étude de
Maswoswe (1985) (figure 1.17). Pour mener son étude du comportement d'une argile
sableuse, Maswoswe (1985) a compacté de l'argile sableuse du côté sec de son optimum
Proctor. Il a ensuite soumis cet échantillon de sol à une compression à teneur en eau
constante, puis il l'a humidifié avant de continuer à le comprimer. Le modèle d'Alonso et
al. (1990) a été utilisé pour prédire le cheminement de contraintes de cet essai.
En superposant le cheminement de contrainte prédit et le cheminement de
contraintes obtenu, on constate que les deux cheminements sont pratiquement identiques.
En particulier la prédiction prévoyait une orientation du cheminement de contraintes de
l'essai à teneur en eau constante vers celui de l'essai saturé dès le début de lyhumidification.
Et c'est ce qui s'est produit dans la réalité. Ii faut signaler ici qu'illonso et al. (1990) ont
usé d'artifice pour modéliser le comportement de l'argile sableur soumise à la
compression à teneur en eau constante. ils ont en effet utilisé la relation suivante pour
prédire le cheminement de contrainte de cet essai:
% = 1- m tan h (ns) (1 -27)
avec
s = succion
% = degré de saturation

m,n = constantes du sol

Les auteurs du modèle signalent que leur modèle ne permet pas de modéliser ce
type de comportement; c'est pourquoi ils ont choisi de faire usage de cet artifice de calcul
pour modéliser cet essai à teneur en eau constante.
Figure 1.17 Comparaison entre cheminement de contrainte prédit par le modèle d'Alonso
et al. (1990) et cheminement de contrainte obtenu lors des essais de Maswoowe (1985)
1.5.4.3 LE MODÈLE DE TOLL (1990)
1.5.4.3.1 CADRE CONCEPTUEL PRO- PAR TOLL (1990)
Le modèle de Toll(1990) est un modèle qui sert aussi de cadre à la description du
comportement des sols partiellement saturés. Ei a pour base le modèle d'état critique
proposé par R o s c a et al. (1958) pour décrire le comportemeut des sols saturés. Sur cette
base, Toll a ajouté des variables qui lui permettent d'itendre le modèle d'état critique aux
sols partiellement saturés; il a notamment utilisé comme variables indépendantes la succion
et la contrainte nette.
À partir d'une étude menée sur le comportement d'une argile latéritique du Kenya
comprimée a teneur en eau constante, Toll a tiré des conclusions qui l'ont conduit à
proposer les équations suivantes pour ce genre de déformation des sols partiellement
saturés:
9=Ma(p-~,)+M,(u, -%) (1 -28)
V=~,-A,I~(~-U,)-A,L~(U, -u,) (1.29)
avec
q = contrainte déviatorique p = contrainte totale moyenne
p-ua = contrainte moyenne nette u, = pression interstitielle de l'air
u, = pression interstitielle de l'eau u, - u, = succion
M,= rapport "contraintes totales" M,= rapport "succions"
à l'état critique à l'état critique
o = volume spécifique L,A,, = pentes du plan d'état critique
= volume spécifique a contrainte nette et succion = 1

Dans les deux relations servant de cadre conceptuel pour ce modèle, M., M,, A.., A,
sont fonctions du degré de saturation et de la structure du sol. Sur les figures 1- 18 et 1-19'
l'étude de Toll montre comment varient respectivement les puamètres M. a &, puis h. a
A, en fonction du degré de saturation. il apparaît notamment que les deux éléments de
I

J 1 1 1
O 0-2 0.8 1
Degree of saturation Sr

Figure 1.18 Variation des paramètres M


. a M,, en fonction du degré de saturation (ïoU,
1990).
Figure 1.19 Variation des paramètres Lah en fonction du degré de saturation (TOU,
1990).
chaque couple (M. ,M,.) et (A, ,A,.) varient en sens inverse et d'une maniire non linéaire
avec l'augmentation du degré de saturation. Au voisinage de la saturation totale, les deux
éléments de chacun des couples deviennent égaux et les deux relations proposées par Toll
deviennent les relations suivantes qui sont les relations courantes des sois saturés a l'état
critique:
q = Mp' (1 -31)
et
v= r - ~ n ( p-u,) (1 -32)

Il apparaît donc que cinq paramètres sont impliqués dans la formulation du modèle
de Toll. Ces cinq paramètres sont q, pu,,u,-b, u,s.il suffit de connaître à tout moment
trois variables (pu., u.-u,, +) pour déterminer l'état critique du sol.

1.5.4.3.2 RÉVISION DU CADRE CONCEPTUEL DE TOLL PAR WaEELER


Wheeler (1991) a estimé que le cadre conceptuel défini par Toll (1990) causerait
quelques problèmes lors des prédictions d'état critique à cause du nombre de variables
indépendantes impliquées. il serait particulièrement difficile, dit-il, de déterminer la
résistance et la déformation volumique du sol à partir des essais triaxiaux parce qu'il n'est
pas possible dans ces essais de savoir quel est le degré de saturation.
Pour résoudre le problème, Wheeler (199 1) a réexaminé les données de Toll (1990)
en supprimant un paramètre: le degré de saturation (s).il a considéré que les deux variables
q et v pouvaient s'écrire sous la forme suivante:
4 = M @ - u a ) + f ( u a -%) (1 -33)
v, = r - ~ ~ n ( p - ~ , )-u,)
+f(~, (1-34)
avec
= volume d e l'eau et des particules solides du sol
O, =es, +l=(v-l)s, = wG, +1 ( I -35)

Dans le cas des équations proposées par Toll(1990), lorsqu'on compare les valeurs
prédites par les équations a celles effectivement obtenues lors des essais, l'erreur standard
est de 30 kPa (figure 1.20). Par contre lonqu'on fut la même comparaison dans le cas des
équations proposées pâr Wheela (1991), l'erreur standard est de 21 Wa (figm 1.21).
Wheeler a donc conclu que la suppression du degré de saturation dans les équations
proposées par TOU (1990) ne diminuait pas du tout la précision des résultats recherchés
lorsqu 'on utilise les relations 1-28 a 1-29. Le nombre de variables impliquées dans le cadre
conceptuel de Toll (1990) peut donc être ramené à quatre. Par conséquent seules deux
variables w u . et u.-c~) semm nécessaires pour déterminer la résistance et la déformation
volumique du sol partiellement saturé à l'état critique.

1.5.4.4 LE MODELE DE W E E L E R ET SlVAKZTMAR (1995)


Wheela et Sivakumar ont publié en 1995 des résultaîs mettant en évidence
l'existence de relations entre (pu.)et e à l'état critique pour diffaentes valeurs de succion.
Ils les ont obtenus 8 partir d'une série d'essais de cisaillement sur des échantillons de kaolin
de 50 mm d e diamètre. Les échantillons ont été compactés statiquement en neuf couches à
une teneur en eau de 25% (soit 4% en dessous de la teneur en eau optimale). Après
montage dans une cellule eiaxiaie équipée pour une mise en oeuvre de la technique de
translation d'axes, d'un système de contrôle de toutes les contraintes et d'un système de
mesure des changements de volume, les échantillons ont été soumis à une contrainte de
confinement de 50 kPa à l'une des succions suivantes 0, 100, 200, 300 kPa. lis ont ensuite
été cisaillés suivant l'un des essais suivants:
essai de cisaillement drainé dans lequel la pression d'air est constante et la pression
d'eau égaie à la pression atmosphérique
essai de cisaillement à volume et succion constants dans lequel on augmente la pression
d'air et la pression d'eau de la même quantité
essai de cisaillement à contrainte de confinement et succion constantes dans lequel la
pression d'air est constante de manière a garder la succion constante
essai de cisaillement teneur en eau constame dans lequel la pression d'au était gardée
constante et la variation de la pression d'eau est mesurée.
Measured dev~atorstress q : kPa

Figure 1.20 Comparaison entre contraintes deviatoriques prédites par équation (1 -28) a
contraintes dtviatoriques réelles calculées a partir des données de TOU (1990) (d'après
Wheeler, 1991).
200 400
Measured deviator stress q : kPa

Figure 1.2 1 Comparaison entre contraintes déviatoriques prédites par l'équation (1 -33) et
contraintes déviatoriques caldées a partir des domées de Toii (1990) (d'après Wheeier,
1991).
Dans tous ces essais, les échantillons avaient passé leur pression de préconsolidation
en cours de consolidation a pouvaient donc être considérés comme normalement
consolidés. Les états de contrainte obtenus à l'état critique sont présentés a la figure 1.22 en
termes d'indice des vides versus contrainte nette. Les lignes d'état critique tracées dans le
diagramme (pu., q) pour ciiffirentes valeurs de succion sont parallèles à la ligne d'état
critique obtenue sur des échantillons saturés. Les auteurs proposent de les décrire par la
formule suivante:
=M (P4+ Lw (1 -36)
avec
M = pente de la droite d'état critique du matériau a M a t saturé
p = intersection des différentes droites d'état critique avec l'axe q

A la figure 1.23, nous présentons les lignes de consolidation vierge en termes de


volume spécifique versus la contrainte de confinement. Pour décrire ces lignes, les auteurs
ont proposé la relation suivante:

avec
pl = pression de référence prise égale à 100 kPa

Les deux paramètres N et k sont des fonctions de la succion comme le montrent la


figure 1.22. La valeur de N augmente avec la succion. Par contre, h augmente avec la
succion puis décroît lorsque la succion dépasse 200 kPa. À la figure 1.23 est présentée la
variation du volume d'eau spécifique à l'état critique. Les résultats montrent qu'il y a une
relation unique entre le volume d'eau spécifique et ln e u a ) . Les auteurs suggèrent une
a l'état critique de la forme suivante:
relation entre la teneur en eau w et bu,)
Mean net stress p : kPa

Figure 1-22 Teneurs en eau spécifiques à l'état critique obtenues au cours des divers essais
effectués par Wheeler et Sivakumar (d'après Wheeler et Sivakumar, 1995).
saturated reconstituted\
kaolin Y
\

1O0
Mean net stress p: kPa

Figure 1.23 Variation du volume spécifique en fonction de la contrainte moyenne (d'après


Wheeler et Sivakumar, 1995).
Pour une succion donnée, on remarque qu'il y a une linéarité entre les deux
variables. Wheeler et Sivabirnar (1995) ont cependant remarque qu'à l'état critique, la
teneur en eau spécifique continuait à varia dans la plupart des essais, ce qui a tendance a
invalider la relation (1 -38). Xis ont donc cru nécessaire de ne pas considérer la teneur en eau
spécifique comme une varhbk d'état a inclure daas la définition du cadre conceptuel
élastoplastique qui définit le comportement du sol partiellement saturé. Us estiment que
l'inclusion de la teneur en eau spécifique dans les relations décrivant le comportement du
sol partiellement saturé au cours de sa sollicitation aiderait énormément à déterminer la
variation volumique, la déformation en cisaillement a les variations de teneur en eau qui
ont lieu dans n'importe quelles conditions de cheminements de contraintes totales.
Malsré cette incapacité à décrire correztement la variation de la teneur en eau
spécifique au cours de la sollicitation du sol partiellement sature, on peut dire de façon
générale que les travaux de Wheels et Sivakumar (1995) montrent clairement que le
concept d'état critique s'applique au comportement des sols partiellement saturés. Pour la
première fois, l'existence d'une relation entre v et (pu.) à l'état critique a été mise en
évidence et il a aussi été démontré que l'état cntique est indépendant du type d'essai
effectué.
Wheeler et Sivakumar (1995) proposent donc quatre paramètres pour la description
d'un modèle d'état critique pour les sols partiellement saturés; ces paramètres sont p-u,, q,
s, v. C'est le même nombre de paramtitres que ceux proposés par ie modèle d'Alonso et al.
( 1990). Dans cet espace à quatre dimensions les auteurs proposent:
deux équations pour décrire l'équivdent de la ligne de consolidation isotrope; ce sont les
équations suivantes:
q=O (1.39)
V = fi(pu,, S) ( 1.40)
- deux équations pour décrire I'état cntique
q = f2@-u., s) (1 -41)
v = fi@-u,, S) (1.42)
- une équation pour formuler la sufice d'état limite qui relie l'état normalement
consolidé à l'étaî critique
v = Ee(pua7 q7 s)
Parmi les cinq équations proposées par Wheeler et Sivakumar (1995), quatre ont
une forme explicite: ce sont les deux équations qui décrivent la ligne de consolidation
isotrope et les deux équations q et v qui décrivent l'état critique.

1.5.4.5 LE MODÈLE DE PASTOR (1990) et iIET DE BOUON et al. (1996)


Au cours des deux dernières décennies, la description du comportement mécanique
du sol partiellement saturé par le biais des relations contrainte-d8ormation a été orientée
vers l'usage des formules incluant deux variables d'état. Cette orientation est due aux
difficultés que les chercheurs ont rencontré pour appliquer au sol partiellement saturé une
expression semblable à ce11e que Terzaghi a appliquée au sol saturé (1936). Les travaux de
Aitchiçon et Donald (1956)' Bishop et Donald (1961)' Bishop et Blight (1963) a enfin
Burland (1965) soulignent en effet les difficultés rencontrées à exprimer la contrainte
effective du sol partiellement saturé d'une manière simple. Pow contourner les difficultés,
les chercheurs se sont orientés vers une solution qui s'est avérée hctueuse vers la fin des
années 80-début des années 90. Cette voie hctueuse, qui utilise comme variables d'état la
contrainte nette et la succion, a donné naissance aux modèles de Josa (1988)' Alonso, Gens
et Josa (1990)' Toll (1990)' Josa, Balmaceda, Alonso et Gens (1992)' Wheeler et
Sivakumar (1 992). Un autre modèle, celui de Pastor et al. ( 1990), a lui aussi été proposé au
cours de cette période d'élaboration de modèles qui a caractérisé ce domaine de la
géotechnique à la fin des années 80. Mais il est passé inaperçu probablement parce qu'il
proposait comme variable d'état la contrainte de Bishop.
Depuis 1994, un nombre croissant de chercheurs a montré que le facteur x de la
relation de Bishop n'était pas du tout incohérent comme on l'avait noté au départ. Les
travaux de Khalili et Kabbaz (1996, 1998) ont montré que si on considère le facteur x
comme le rapport de la pression d'entrée d'air sur la succion, la résistance du sol calculée
par la formule proposée par Bishop donne des résultats qui vérifient cwc obtenus en
laboratoire. Khalili et Kabbaz (1998) l'ont vérifié en comparant les prédictions de cette
formule aux essais de laboratoire de 14 types de sols différents. PendPm que Khaîili et
Kabbaz et d'autres chercheurs tentaient de redomer vie a la formule de Bishop en regardant
sa capacité à décrire la résistance au cisaillement, d'autres faisaient la même chose en
l'examinant sous l'éclairage des lois de la thermodynamique. Ces efforts simultanés ont
l'examinant sous I'éclainge des lois de la thennodynamique. Ces efforts simultanés ont
abouti a la revitalisation de la formule de Bishop. En particulier, les lois de la
thermodynamique ont démontré que telle qu'elle était écrite, c a e formule était tout à fait
valable si on remplace le facteur x par le degré de saturation (Gray et Hassanizadeb, 1991;
Coussy et Lassabatère, 1994).
A partir de ce constat, il a été possible de développer un modèle en utilisant cette
formule dans le cas du comportement d'un sol partiellement sature. Ce modèle est celui de
Bolzon et al. (19%). Le modèle de Boizon et al. ( 1996) est une amélioration du modèle de
Pastor a al. (1 990) qui éprouvait des dificultés dans h description du comportement en
compression des sols partiellement saturés. Bolzon a al. (1996) ont refomulé le modèle de
Pastor et al. ( 1990) en intégrant la formule de Bishop dans ce dernier. Le modèle de Pastor
et al. (1990) et de Bolzon et al. (1996) est un modèle qui analyse le comportement des sols
aussi bien à l'état partiellement saturé qu'à l'état saturé.

1S.4.5.1 RAPPEL DE QUELQUES NOTIONS DE PWSTICITÉ CLASSIQUE


APPLIQUÉEA L'ÉTUDE DU COMPORTEMENT @CAMQUE DU
SOL
Lorsque 1a plasticité classique est appliquée à l'étude du wmportement mécanique
du sol, Ie premier élément fondamental de cette théorie est la courbe d'état limite. C'est une
fonction de la contrainte qui est décrite par une équation dont la forme générale est la
suivante:
f (a,.a,)= 0 ( 1 -44)
avec
a = ensemble de paramètres de durcissement qui contrôlent la variation de la
courbe d'état limite dans l'espace des contraintes
La courbe d'état limite dans l'espace des contraintes est perçue comme une surfàce
ayant pour axes, les composantes des contraintes ou quelques fonctions de ces
composantes. Tel que formulie, l'équation (1.44) implique que le point que l'on considère
est situé sur la courbe d'état limite. Quand la rupture a lieu, les contraintes sont toutes sur la
courbe d'état limite puisque l'équation (1.44) est la relation qui décrit cet h î .
Lorsque les contraintes sont à l'intérieur d e la courbe d'état limite, le sol a un
comportement élastique; l'équation (1-44) prend don la forme suivante:
f ( ~ y 9 % ) < o (1 -45)
Dans le cas d'un comportement élanigue, l'élasticité est généralement considérée comme
linéaire et isotrope.
La normale a la courbe d'état limite définie par l'équation (4.4) est telle que:
fl
-

Sa direction caractérise le type de chargement que subit le sol:


nf c O lorsqu'il y a réduction de charge (1 -47a)

n, - d o = 0 lorsque la charge est constante (1 M b )

nf>O lorsque la charge augmente ( 1- 4 7 ~ )

Le second élément fondamental dans la plasticité classique appliquée à l'étude du


componement mécanique des sols est le potentiel plastique. C'est une fonction scalaire de
contrainte qui a pour équation la relation suivante:
g ( o , , ~ , )= O (1.48)
Le potentiel plastique est le fondement de la loi d'écoulement. Il fixe la proportion
de déformation plastique qui suMent au c w s d'une déformation du sol. La loi
d'écoulement est exprimée par la relation suivante:

avec
d~~= vecteur de déformation plastique
H = module de plasticité
n,= norrnale à la surface du potentiel plastique
Un potentiel plastique constant définit une surface dans l'espace des contraintes qui
passe par les points constituant l'état des contraintes considéré. La nonnale à cette surfirce
est définie par la relation suivante:
4r
-

Cette normale caractérise la direction de l'écoulement plastique.


Le module de plasticité s'obtient a partir des conditions relativement simples. Par
exemple, pour un écrouissagc, la condition pour qu'un p i n t da'neute sur la courbe d ' a
limite peut être formulée comme suit:

En regroupant les équations (1.46), (1.49)' et ( I S O ) , on peut tirer le module de plasticité H


qui est:

Si la plasticité est associative, alors

1.5.4.5.2 LE MODÈLE DE PASTOR et ai. (1990) ET DE BOLZON et ai. (1996) EN


SATURATION TOTALE
Lors d'une analyse du comportement mécanique des sols saturés, ce modèle fait
usage d'un certain nombre de relations pour gérer les contraintes et les déformations du sol.
Les relations couramment utilisées dans la gestion des contraintes sont les suivantes:
a, = 0, - 0, (1 .54a)
-

avec
a',,= contrainte effectjve
p ' = contrainte effective moyenne
q = contrainte diviatoriqw
u, = pression interstitielle
r = contrainte de cisaillement

Les relations utilisées dans t'expression des déformations sont les suivantes:
E, = @(E) = E,, +E= + E,, (1.55a)

avec
n = déformation volumique
E, = déformation en cisaillement

Pour bâtir leur modèle de manière à ce qu'il fonctionne en saturation totale, Pastor
a (1.48). ils les ont retouchées pour qu'elles
et al. (1990) ont utilisé les équations (1.44)
généralisent l'expression de la courbe d'état limite (équation 1.56) a celle d u potentiel
plastique (équation 1.57). La transformation opérée a d o ~ lieu
é aux équations suivantes:

avec
c = paramètre contrôlant la forme des cowbes données parf et g
p/; pg = paramètres qui jouent le même rôle que et (L; figurant dans les équations
(1 -44) et (1 -48)
Mg= paramètres constitutifs du sol; en d'autres termes Mfest l'angle d'inclinaison de
Mi;
la ligne d'état critique et Mgest l'angle de la ligne définissant une dilatation
nulle dans l'espace (p', q)

Par définition, les auteurs du modèle posent que c = 1 dans les équations (1.56) et
(1.5 7); ce qui fait des équations (1.56) et (1.5 7) des paraboles. L'équation ( 1-56) peut alors
s'écrire

Elle représente une famille de paraboles d'axe de symétrie V . L'axe de symétrie a


pour coordonnées

Dans l'espace (p', q) cette famille de paraboles traverse l'axe p' en deux points:
l'origine et le point représentant la contrainte de préconsolidation i souope (figure 1-24).
La déformation volumique et la déformation en cisaillement contrôlent l'évolution
de la courbe d'état limite et celle du module de plasticité. Ces interrelations sont manifestes
à travers les équations ci-dessous:

avec
fl& = paramètres du matériau
5 = déformation plastique accumulée en cisaillement
A = pente de la droite de consoIidation vierge dans le plan (e, In p')
K = pente de la droite de déchargement dans le plan (e, ln p')
Figure 1.24 Courbes d'état Limite d m le plan @', q) obtenues d'après l'équation (1.58)
avec Mf= 1
Les auteurs du modèle posent que pendant le déchargement élastique

et pendant le chargement plastique

avec
v = 1 + e = volume spécifique

Dans le développement de leur modèle, Pastor et a1.(1990) définissent explicitement


les directions des vecteurs nfet n, dans l'espace @', q) de la manière suivante:

avec
df= (1 +c)(Mrrl)

Pour une consolidation isotrope suivant la ligne de consolidation vierge (q = O), la


substitution des équations (1 -65) a (1-67)dans l'équation (1.5 1) donne
r 9

L'équation (1 -68) peut être réécrite sous la forme suivante:


fi inclut le tenne entre crochets dans l'équation (1.68). Ce terme dipend uniquement des
caractéristiques du sol.
Dans l'équation (1.64)' si on remplace dg: et dg: par leur valeur fournie dans les
équations (1-62) et (1.69) respectivement, on peut tirer l'expression suivante du module de
plasticité pour une consolidation isotrope:

Dans l'analyse du comportement mécanique du sol, le modèle peut prendre en


considération les autres cheminements de contraintes possibles grâce à l'introduction d'une
fonction H, -= f ( 7 )- Cela permet d'écrire les relations suivantes:
H = H,H,,p' (1.71)

f (rl) = 1 pour q=O ( 1.72a)

f(rl)=O Pourtl=Mf (1 .72b)

La prise en compte des autres facteurs qui influencent le comportement plastique du


sol se fait grâce à l'introduction d'une ou plusieurs des fonctions H,, &, OU Hf:
introduit la prise en compte de l'effet de la déformation en cisaillement au cours de la
compression; H.,,, introduit la prise en compte de la contrainte gardée en mémoire par le
sol; H f introduit quant à elle, la prise en compte de l'état limite possible au cours du
comportement analysé. Le module de plasticité s'écrira par conséquent comme suit:

Pour une consolidation isotrope vierge (q = O), H, = O, & = ffdm = H,= 1.

Dans le fonctionnement du modèle, l'usage des surfaces d'état limite et potentiel


plastique n'est pas nécessaire; cela permet donc de décrire le comportement des sols sans
avoir besoin de s'enfermer dans un ensemble de règies rigides conformes à une théorie
précise (Pastor et al., 1990).
1.5.4.5.3 LE MODÈLE DE PASTOR et al. (1990) ET DE BOUON et ai. (1996) EN
SATURATION PARTIELLE
Les sols partiellement saturés sont caractérisés par leur teneur en eau relativement faible
qui peut être représentée par la saturation relative Sr ou par la succion S.
La saturation relative et la succion peuvent être liées par la relation suivante (Alonso
et al., 1990):
s, = 1- m tanh(ls) ( 1-74)

avec
m.! = constantes du sol

Dans l'analyse du comportement mécanique des sols partiellement saturés, Bishop


( 1959) avait suggéré que la contrainte effective moyenne (équation 1S4b) soit remplacée
par la relation ci-dessous:
-
pl= p - u a - x ( u , -u,)= p + p (1.75)
avec
x = paramètre décroissant avec le degré de saturation; = 1 pour le sol saturé

p ' = contrainte effective moyenne


p = contrainte totale moyenne

p = contrainte moyenne nette = tr 0/3 (1.76a)


-
p = contrainte moyenne nette = p u , (1.76b)

On peut -ter que si le sol est saturé, les relations (LX), (1.76b) et (1.54b) sont
identiques.
Si on se place dans un cadre thermodynamique, on constate que le paramètre x est
égal à la saturation relative Sr (Gray et Hassariizadeh, 1991; Coussy et Lassabatère, 1994).
On peut alors écrire qrre
-
pl = p+ s,s (1.77)
L'équation ( 1.77) implique que dans les sols partiellement saturés, la contraint e
moyenne effective est dépendante de la succion (à cause de la présence de s dans la
formule) et du type de sol considéré (à cause de la présence de $ dans la formule). D'autres
facteurs peuvent égaiement influencer cette contrainte: c'est par exemple le cas de l'aire de
contact air-zone humide de la particule solide (Xi Kui et Zienkiewicz, 1992). ii faut
cependant remarquer que telle que présentée, cette équation ne permet pas d'aborder la
compression du sol.
L'évolution du comportement mecanique des sols partiellement saturés mentionnée
ci-dessus a été prise en compte pour développer le modèle en saturation partielle. Pour y
parvenir, la première tâche a été de développer un module d e plasticité qui rendait
fidèlement compte d e l'évolution de la déformation en cours dans un sol partiellement
saturé soumis à un chargement. Par rapport & la saturation totale, un module intermédiaire
de plasticité a été introduit. Ce module intermédiaire de plasticité permet d'intégrer l'effet
de la succion dans ta formulation du module utilisé dans le modèle de Bolzon et al. (1996).
Comme il est démontré ci-dessous, par cet artifice de calcul, l'expression du module
obtenue pour le comportement du sol partiellement saturé se ramène à celle du module
obtenu pour ta saturation totale quand le sol passe à l'état saturé.
Le module intermédiaire de plasticité introduit pour décrire le comportement du sol
partiellement saturé est noté H,.Il donne à la rigidité du sol de varier linéairement avec la
succion. Le module intermédiaire de plasticité H,et le module de plasticité H sont liés par
1'équation suivante:
H = H,H,,,p1 ( 1-78a)

avec
H,=I+as (1.78b)
a = paramètre du sol
Pour affiner davantage H, i.e. pour que le module intermédiaire puisse prédire des
valeurs plus proches de celles obtenues au cours des essais, Bolron et al. (1996) l'ont aussi
écrit sous la forme d'une relation exponentielle a deux paramètres comme l'ont suggéré
Alonso et al. (1990); f f w s'écrit alors:
H, = [1 + b,(exp(-b2s) - I)]-' (1.79)

avec
bl, b2 = paramètres du sol
Pour que le module intermédiaire H,,.
puisse refléter certains comportements de soi,
i 1s ont posé qu'il est dépendant de la contrainte de Bishop p ' H, a pu ainsi prédire par
exemple, le comportement des sols qui s'effondrent à une valeur maximale de la contrainte
moyenne. Cette situation a été prise en compte dans la formulation de H, en rendant le
paramètre a (équation 1.78b) dépendant de la contrainte moyenne effective p '. La relation
qui lie alors a et p' est la suivante:
a = a,exp(-p') -a, (1-80)
avec
ai,a2 = paramètres du sol

A partir des relations (1.78a), (1.78b). (1.79) et (1.80)' on peut alors tirer le module
de plasticité H du modèle de Bolzon et al. (1996) qui est le suivant:

H = Ho(1 +[a,exp(-p') -a,&' (1.81)


Cette équation, qui est t'expression générale du module de plasticité utilisé dans le
modèle de Bolzon et al. (1996)' montre qu'a la succion nulle Le. lorsque le sol est saturé, H
est identique à l'expression du module de plasticité utilisée dans le modèle de Pastor et al.
(équation 1.71 avec H,= 1).
Les contraintes effectives obtenues dans le cas du sol saturé (p;.,(s)) et celles

obtenues dans le cas du sol partiellement saturé à différentes succions ( p . (s) ) peuvent être

regroupées en vue d'effectuer une régression linéaire. Cette régression linéaire peut s'écrire
sous la forme de l'équation suivante:

P;(s) = P;O + (1.82)


De l'équation (1.82)' on peut déduire que la contrainte p', est telle que:

Puisque Srs 1, la condition i r 1 est sutfisante pour que p., (s) soit une fonction qui
croisse avec la succion. Les courbes d'état limite obtenues à l'aide de l'équation 1.82 dans
laquelle i est unitaire sont montrées à la figure 1.25.
A l'équation (1.60). les autnin ont supposé que l'évolution de la courbe d'état
limite dans sa phase plastique est contrôlée par la déformation plastique. À cause de cette
supposition, ils ont introduit une Ewminte de référence qu'ils ont notéepi. Cette
contrainte de réferencep; caractérise l'état oii il n'y a auaine déformation plastique à la
suite d'une variation de la succion. À la figure 1.26, en considérant les points A a B sur la
même courbe d'état limite Qns le plan @', s), il en résulte que:

autrement dit

Par conséquent dans un sol partiellement saturé, l'évolution de la courbe d'état


limite représentée par les cowbes de la figure 1.25, sera conforme à l'équation:

La relation (1.85) est semblable à celle introduite par Alonso et aL(1990) avec la
différence qu'Alonso et al. (1990) l'ont introduite en termes de contrainte moyenne alors
qu'ici, elle est plutôt introduite en termes de contrainte incluant le facteur x de Bishop.

1.6 CONCLUSIONS
En parcourant la littérature, nous constatons que le compactage des sols agricoles a
commencé il y a 6 000 ms environ en Égypte et Mésopotamie. D'abord imperceptible au
début quand il était généré par les animaux attelés qui tractaient les équipements agricoles,
ce mal a grandi au fil des siècles pour devenir plus visible avec l'augmentation de poids
des équipements dont l'homme s'est doté pour f d fice à la demande pressante d'une
production agricole toujours plus importante.
Le compactage des sols agricoles est provoqué par la circulation des équipements
qui, à leur passage répété dns l a champs, augmentent la masse volumique et modifient les
propriétés physiques et mécaniques des sols. Panni les propriétés modifiées, la réduction de
la macroporosité s'avère particuliérement disastreuse pour 1'agriculture: elle entraîne la
réduction de la conductivité hydraulique saturée du sol et celle de son airation. La
Figure 1.25 Représentation paramétrique des courbes d'état Limite du sol paniellement
-
saturé dans Ie plan (p ,q, s)
Figure 1.26 Courbes d'état limite dans le plan @', s) définies par les équations (1.79) a
(1 -85)
réduction de ces propriétés hydrauliques soumettent les plantes à un stress hydrique qui
handicape sérieusement leur développement parce que l'eau qui assure le transport des
éléments nutritifs de la plante et sa régulation thermique n'est plus disponible facilement.
Dans un désir de se doter d'un outil approprié pour la gestion des sols qui
cornaissent des problèmes dus au compactage, le monde agricole a examiné la possibilité
d'analyser le compactage des sols agricoles avec les modèles d'état critique pour sols
saturés disponibles en géotechnique. I1 est apparu que la succion est un élément à prendre
en compte dans cette éventualité. Sa présence dans les sols agricoles leur donne un
comportement très différent de celui de sols saturés et en particulier leurs paramètres d'état
critique et d'état limite sont très différents de ceux que donneraient des sols saturés.
Depuis le début des années 90, la géotechnique dispose de modèles d'état critique
pour sols partiellement saturés. Leur application aux sols agricoles n'a pas encore eu lieu.
Dans ce travail, nous nous sommes donné pour objectif d'examiner la possibilité
d'appliquer un de ces modèles récents au comportement des sols agricoles.
I

CHAPITRE 2

PROBLÉMATIQUE ET OBJECTIF
2. i PROBLÉMATIQUE
Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, on assiste au développement d'une
machinerie de plus en plus lourde circulant dans les champs agricoles dans tous les pays à
l'agriculture mécanisée. Cette machinerie peut générer un compactage dont les eEets sont
nocifs au développement des plantes. C'est une situaiion qui pose un véritable dilemme au
producteur parce que la machinerie est pour lui un facteur de production incontournable.
Mais en circulant dans les champs, cette machinerie induit un sol compacté tandis qu'a
l'opposé, la plante a besoin d'un sol non compacté pour croître harmonieusement.
M n de créer un environnement favorable a la croissance ..de la plante tout en
maintenant possible la circulation des équipements, les scientifiques des pays développés
étudient le compactage des sols agricoles depuis une vingtaine d'années. Les recherches
qu'ils effectuent peuvent se diviser en quatre grands domaines d'investigation qui sont:

1. Effets du compactage sur les propriétés physiques et mécaniques des sols agricoles;
2. Impact du compactage d'un sol sur les plantes qui y poussent;
3. Causes, processus et évaluation du compactage des sols agricoles;
4. Réduction du compactage des sols agricoles.

Comme nous l'avons signalé dans la revue de littérature, le Québec connaît lui aussi
des problèmes de dégradation des sols liés au phénomène du compactage. Ce phénomène
est même présenté comme le deuxième facteur le plus important de la dégradation des sols
dans la province (Coote, 1984). Ce constat a généré ici aussi un important intérêt chez les
chercheurs du monde agricole (Chi et al., 1993 4 b a c; Gameda et ai., 1994 a et b, etc...).
Ils se sont impliqués dans les quatre domaines ci-dessus signalés.
À l'université Laval, depuis le début des années 1990, la Faculté des Sciences de
l'Agriculture et de l'Alimentation par l'intermédiaire d'une équipe multidisciplinaire, se
livre a l'analyse du compactage des sols agricoles du Québec en vue de prédire leur
comportement et proposer des solutions visant à l'amélioration de leur gestion. Pendant son
implication, l'équipe de recherche a fait usage d'un certain nombre de modèles de
comportement des sols. Ce sont essentiellement les modèles hyperbolique ou modèle de
Duncan et Chang (1970)' le Cap Mode1 ou modèle de Drucker a Prager (1952), le modèle
Cam Clay Modifié (Roscoe et Burland, 1968) et le modèle de Baiiey et Johnson (1989).
Dans la majorité des MIS éîudiés, ces modèles ont prédit un niveau de compactage différent
de celui obtenu sur le temin (Chi et al., 1993 a, b et c). A la suite de cette non-
concordance, on est en droit de se demander si ces modèles étaient adaptés à ces études.
II nous semble nécessaire de se poser cette question parce que les modèles
Hyperbolique (Duncan et Chang, 1970), Cam Clay Modifié (Roscoe et Burland, 1968)- et
Cap Mode1 (Sandler et al., 1976) par exemple ont été m i s au point en géotechnique pour
synthétiser ou prédire le comportement des sols dans le domaine de la consolidation et du
cisaillement. Ces modèles ont été élaborés en prenant comme contexte les sols saturés à
teneur négligeable en matière organique. Quand on envisage de les utiliser pour étudier le
compactage des sols agricoles caractérisés, e i y par une saturation partielle et une teneur
non négligeable err matière organique, nous pensons que des ajustements doivent être faits.
Or ces ajustements ont été ignorés dans les études menées jusqu'alors par le groupe de
recherche de la Faculté d'Agriculture et de l'Alimentation de l'université Laval (Chi et al.,
1993 a, b et c).
La négligence d'intégrer les caractéristiques des sois partiellement saturés dans les
modèles que le groupe de recherche avait choisi d'utiliser pourraient expliquer les
difficultés que le groupe de recherche a rencontrées et qui sont manifestes dans l'article
intitulé "Modelling the Mechanid Behsvior of Agrïcuitural Soiis" (Chiet al., 1993 b).
Dans cet article en effet, des quatre modèles utilisés pour simuler le compactage de d e w
types de sols agricoles, aucun n'a donné un résultat conforme ê ce qui avait lieu sur le
terrain. Puisque l'usage des modèles empruntés à la géotechnique n'a pas donné
satisfaction d'une manière générale, la question que l'on se pose maintenant est la suivante:
quel modèle utiliser pour prédire le compactage des sols agricoles? C'est pour répondre à
cette question que les travaux de la présente thèse ont été entrepris.

2.2 OBJECTIF
L'objectif du présent travail était de proposer un modèle numérique pour analyser le
compactage des sols agricoles soumis à la circulation des épandeurs à lisier. Pour éviter les
errements rencontrés en utilisant les autres modèles précédemment testés, il a paru
nécessaire que le modèle proposé soit un modèle qui prenne en compte l'effet de la succion
pendant l'analyse du comportement mécanique du sol parce que les sols agricoles sont des
sols partiellement saturés par essence.

2.3 MÉTHODOLOGIE
2.3.1 MÉTHODOLOGIEUTILISÉE
Pour répondre a la dernière question ci-dessus, nous aurions pu adopter la solution
qui consiste a choisir au jugé un modèle et faire les ajustements nécessaires pour qu'il
intègre des variables fondamentaies du comportement des sols agricoles telles que la
succion. Cette solution ne nous a pas semblé originale parce que cette démarche ne serait
pas différente de celle suivie par le groupe d e recherche. D'autre part, elle nous aurait
conduit a choisir probablement un modèle développé pour la prédiction de la consolidation
ou du comporternént des fondations. Ces aspects de comportement de sol ne préoccupent
malheureusement pas le GREA (groupe de recherche en environnement agricole) de la
Faculté des Sciences de l'Agriculture et de l'Alimentation. C'est la raison pour laquelle
nous avons décidé de choisir un modèle après étude du comportement mécanique de
I'argiie Sainte-Rosalie. Le modèle choisi est bâti sur les concepts d'état critique et d'état
limite développés par Roscoe et al. (1958) et adapté aux sols partiellement saturés suivant
les idées décrites dans la section 1.5 de cette thèse. II couvre une gamme variée de
comportements d'un sol. Ce modèle qui est le modèle d'état critique d'Abaqus (1996) est un
programme qui permet de faire des simulations à l'ordinateur.
Pour nous résumer, notre travail s'est fait en trois étapes:
1. ~ t u d i e rle comportement mécanique de l'argile Sainte Rosalie à travers des essais
géotechniques divers
2. Déterminer un modèle de comportement de l'argile Sainte-Rosalie au regard des résultats
des essais géotechniques effectués: le modèle choisi est basé sur les concepts d'état
critique et d'état limite. Il représente le comportement du sol aussi bien en saturation
partielle qu'en saturation totale.
3. Valider le modèle puis simuler le cornpactage de l'argile Sainte-Rosalie induit par une
roue d'épandeur à lisier
2.3.2 JUSTIFICATIONS DE LA M~"I'oDoLOGIE
UT~LISÉE
Nous avons décidé de commencer notre travail en choisissant un modèle sur la base
des résultats des essais géotechniques effectues. Cette démarche a été basée sur les raisons
suivantes:
- Nous pensons que c'est un cheminement naturel lorsqu'on envisage de simuler le
comportement du sol par une méthode numérique. En effet, lorsque nous examinons par
exemple l'usage du modèle Cam Clay Modifié en méthode numérique aujourd'hui, son
usage à l'ordinateur pour analyser le comportement du sol par la Méthode des Éléments
Finis n'a été possible que parce que le concept du modèle était d4àt suffisamment raffiné
par les travaux de Roscoe, Burland, Schofield et Wroth
- Cette première étape nous a donné un cadre conceptuel qui nous a permis d'évaluer la
consistance des 'résultats des différents essais que nous avons effectués pour déterminer
les paramètres utilisés comme entrées au modèle que nous avons choisi. Comme diraient
Alonso et al. (1 987) "laboratory results...are very useful... as a way... to improve the
knowledge of soi1 conditions. It is believed, however, that eEorts to develop a
conceptual mode1 of behaviour...are worthwhile" (les résultats de laboratoire sont très
utiles pour accroître notre connaissance du sol. Nous croyons cependant que des eEorts
pour mettre au point un modèle conceptuel de comportement valent ta peine).
- ïi va servir d'axe de pensée pour les recherches ultérieures que l'on effectuera sur le
comportement de l'argile Sainte-Rosalie; il permettra ainsi aux travaux de recherche sur
le comportement de ce sol d'être faits d'une manière consistante à long terme.
- A travers cette étude, un certain nombre de paramètres susceptibles d'être intégrés comme
inputs dans le modèle numérique ont pu être obtenus dans le processus. Cela a réduit par
conséquent le temps que nous avons envisagé de consacrer à la détermination des
paramètres à utiliser comme entrées dans les simulations.
- L'existence d'un modele conceptuel de comportement de sol permet de déterminer a
l'aide de calculs élémentaires les variations de volumes et contraintes obtenues suivant
des cheminements de contraintes déterminés. Cette méthode analytique de détermination
de compactage de sol sera probablement utile pour tous ceux impliqués dans le
compactage des sols agricoles mais n'ayant pas un bagage informatique suffisant leur
permettant d'aborder ce problème saus l'angle des éléments finis.
Dans le choix de notre modèle de comportement de sol, nous avons opté pour un
modèle basé sur le concept d'état critique parce que:
- Le concept d'état critique est un concept intégré qui englobe en réalité quatre types de
comportement de sol:
le comportement élastique (Reece, 1977)
le comportement plastique (Reece,1977)
le comportement rigide (Schofield et Wroth, 1968)
le comportement visqueux (Tavenas et Leroueil, 1977; Tavenas et al., 1978; Leroueil
et Tavenas, 1979).

A notre connaissance, aucun concept servant de support à un ou plusieurs modèles


de comportement des sols n'est aussi intégrateur que celui-là à l'heure actuelle. Pour générer
le compactage du sol dans nos simulations, nous avons décidé de porter notre choix sur
ceux qui causent le plus d e dommages à l'agriculture autrement dit ceux provoqués par les
véhicules agricoles ayant un poids par essieu élevé ou exerçant une pression de contact
élevée a l'interface pneufsol. Le compactage des sols agricoles peut en effet avoir pour
origine des facteurs aussi divers que ceux énumérés ci-dessous:
1. Les facteurs biologiques: les racines des plantes sont largement responsables de
l'agrégation des sols. Leurs racines fibreuses qui grossissent pendant leur développement
pressent les particules de sol les unes contre les autres. Les racines ramifient
complètement le sol, séparant certaines parties entre elles et comprimant les autres
(Greenland, 1965).
2. Les facteurs physiques: lorsqu'elles sont complètement asséchées, les panicules des sols
argileux sont comprimées à une densité plus importante que celle qu'elles atteindraient
lorsqu'elles sont soumises à l'action d'une pression externe quelconque; cette
augmentation de masse volumique est responsable de la présence des craquelures que
l'on observe sur les sols argileux asséchés (Marshall, 1962). Le gel lui aussi favorise
l'augmentation de la masse volumique du sol. Le fioid est le phénomène responsable de
cette augmentation de volume. L'augmentation de volume du sol dans Ie cas du gel peut
s'expliquer de la maniere suivante:
En présence d'une teneur en eau fàible, il y a formation de cristaux de glace sous l'action
du froid. Dans ce cas il n'y a pas augmentation de volume de sol parce que les cristaux
de glace formés sont plus petits que les pores du sol qui les contiennent. Par l'arrivée
d'un volume d'eau additionnel, il y a accumulation d'eau sur le fiont de gel. Cette
accumulation d'eau forme des lentilles de glace qui augmentent par conséquent la masse
volumique du sol. Tant qu'il y a sugisamment d'eau pour alimenter le tiont de gel, la
ligne de gel reste stationnaire et la masse volumique du sol s'accroît indéfiniment. Si par
contre I'eau vient a manquer, la ligne de gel s'abaisse jusqu'à ce qu'elle rencontre une
quantité suffisante d'eau libre en profondeur; il en résulte alors la formation de lentilles
a des horizons différents du sol (Penner, 1957). Ii a été remarqué que la ligne de gel
descend plus rapidement et plus profondément dans un matériau granulaire que dans un
matériau cohésif Cela est dû au fait que le matériau granulaire (sable par exemple) est
très perméable et retient difficilement l'eau qui sen à former les cristaux de glace à
l'opposé des matériaux cohésifs qui, eux, retiennent I'eau facilement et ont même la
faculté de l'attirer (Tessier, 1995).
3. Les facteurs externes: ce dernier groupe provoque lui aussi une augmentation de la
densité apparente. Il est essentiellement constitué de la machinerie agricole et des
véhicules circulant sur les espaces dédiés aux activités agricoles. L'augmentation de
densité est surtout conséquente à la circulation des tracteurs agricoles et des véhicules de
transport des récoltes car le compactage induit par les outils de travail du sol (chamie,
herses, etc.) est relativement faible (Reece, 1977).
Les deux premiers facteurs ci-dessus signalés n'ont que des effets mélioratifs sur la
structure des sols agricoles. Ils ne peuvent donc qul&re recherchés par les producteurs. Le
troisième facteur par contre favorise l'augmentation de densité du sol. Cet accroissement de
densité est tellement important qu'il n'est pas souhaité par les producteurs parce qu'il cause
la baisse de rendements agricoles en empêchant les systèmes racinaires des plantes à
s'enfoncer à travers les sols compactés, en réduisant la conductivité hydrautique du sol et en
accroissant la traction exercée sur les équipements pendant les travaux d e préparation du
sol (Wong et Preston-Thomas,1984).
Étant donne que le dernier groupe de facteurs e n celui qui a des conséquences
néfastes pour l'agriculture, nous sommes allés chercher dans celui-là l'épandeur à lisier qui,
avec le tracteur agricole, est l'équipement que tout le monde s'accorde à reconnaître
comme le plus important générateur du compactage des sols (Soane et al., 1981a; Soane et
al., 198 1 b; Soane et al., 1982; Soane, 1985; Taylor and Gill, 1984; Taylor and Burt, 1984).
Le choix de l'épandeur à lisier est dû au fait qu'il est la cause du compactage de sol qui a
généré l'étude que nous avons entreprise dans le cadre de cette thèse.
Le sol qui a servi de support à notre étude est l'argile Sainte-Rosalie. C'est un sol
agricole qui a fait l'objet d'un certain nombre d'études par le passé. Les objectifs assignés a
ces études sont différents de l'objectif que nous avons donné à la nôtre. Cependant ces
études ont fourni certaines informations qui ont aidé à définir les propriétés physiques de
I'argile Sainte-Rosafie.
i
CHAPITRE 3

ÉTUDE EXPÉRIMENTALE DU COMPORTEMENT

MÉCANIQUE DE L'ARGILE SAINTE-ROSALIE


3.1 DESCRIPTION DE L'ARGILE SAINTE-ROSALIE
3.1.1 INTRODUCTION
Dans ce chapitre sont présentés les essais réalisés lors de l'étude du comportement
mécanique de l'argile Sainte-Rosalie ainsi que l e m résultats. L'objectif de cette série
d'essais était d'avoir des informations qui permettraient de fàire le choix d'un modèle de
comportement mécanique similaire ou identique à celui de l'argile Sainte-Rosalie. Ce
modèle devrait permettre l'élaboration de prédictions fiables du compactage qui
surviendrait lors d'une interaction solléquipement agricole.
Cette étude mécanique a été menée en utilisant des échantillons de sol reconstitués.
L'usage de ce type d'échantillons a permis d'éviter les problèmes liés aux contraintes
climatiques. Du Fait de la période hivernale particulièrement longue et rigoureuse au
Québec, il aurait fallu envisager de prélever des échantillons de sol sur le terrain pendant la
période d'awil à octobre et les conserver pendant toute la période précédant les essais.
Utiliser des échantillons de sol reconstitués a également pennis d'éviter la grande variation
des données qui est liée habituellement aux échantillons recueillis sur-le terrain; cette large
plage de données rend souvent l'interprétation des résultats hasardeuse.
Les échantillons fabriqués en vue des essais choisis représentaient la consistance du
sol sur le site où ce sol a été prélevé. Sur ce site en effet, Ia tranche du sol correspondant à
l'horizon A (profondeur comprise entre O et 32 cm) avait une densité p, de 1'3 g/cm3 et une
teneur en eau w de 22% tandis que celle correspondant a l'horizon B (profondeur comprise
entre 32 et 44 cm) avait une densité de 1'5 g/cm3 et une teneur en eau w de 20% (Chi a al.,
1993 b). Afin d'être en mesure de faire des comparaisons entre le comportement mécanique
de l'horizon A et celui de l'horizon B, les échantillons représentant la consistance de
l'horizon A ont été fabriqués de manière à être coconforme aux caractéristiques de cet horizon
tel que ci-dessus décrit alors que ceux représentant la consistance de l'horizon B étaient
fabnqués avec une teneur en eau w de 21% tout en maintenant la densité p, égale à 1'5
@cm3.
Après fabrication, les échantillons ont ensuite été amenés à des teneurs en eau
supérieures ou inférieures à 21% ou 22% par humidification ou séchage. L'humidification
avait lieu dans ta chambre humide du laboratoire de mécanique des sols tandis que le
séchage avait lieu dans la salle des équipements de cette pièce. La profondeur a laquelie les
investigations ont été limitées est 50 cm car cette profondeur est généralement la limite à
laquelle le compactage généré par la circulation de la machinerie agricole est examiné (Chi
et al., 1993 a et b).

3.1.2 CARACTÉRISATIONGÉOLOGIQUE ET IDENTiFICATION


GÉOTECHNIQUE
L'argile Sainte-Rosalie qui a KM de support à cette étude provenait d'un champ
agricole de Saint-Simon, une petite localité à 50 km à l'est de Montréal. De l'autoroute 20,
on accède à ce site en suivant la route 224 sur 5 km vers le nord. La jonction entre
l'autoroute 20 et la route 224 se f ' t par la sortie 138. La figure 3-1 en présente la
localisation-
P

3.1.2.1 CARACTÉRISATIONGÉOLOGIQLTE ET PEYSIQUE


La région où se situe le dépôt qui a servi de support à cette étude couvre la rive sud
du lac Saint-Pierre. C'est une plaine basse très uniforme (Leblond and Tavenas, 1980).
L'élévation moyenne du terrain plat caractérisant ce site est inférieure a 150 m par rappon
au niveau de la mer (De Kimpe et Mehuys, 1979). Du point de vue géologique, la région
est caractérisée par un dépôt d'argde de la Mer Champlain formé il y a environ 10 000 ans
lors de la dernière déglaciation; elle a été recouverte ensuite par le lac pst-glaciaire
Lampsilis (Prest, 1970) et depuis lors, elle a adopté progressivement sa configuration
actuelle.
De façon générale, ta nappe phréatique demeure très proche de la surface du sol tout
au long de l'année (Lajoie, 1975). Sa profondeur se situe autour de 1 m. A la fonte des
neiges qui a lieu au printemps, la nappe phréatique est généralement à fleur de sol. Dans les
espaces agricoles constamment cultivés de la zone, la mise en place de drains à une
profondeur de 0,90 m permet d'accélérer le processus d'abaissement de la nappe et donner
aux producteurs la possibilité de se livrer aux activités agicoles tôt au printemps.
La série Sahie-Rosalie de la présente étude est une argile lourde du sohm a l'horizon
4 (Tableau 3.1). Dans ce sol imparfaitement drainé, la teneur m matière organique qui est
de 3% décroît rapidement avec la profondeur, passant de 3% à l'horizon A à 0,7% à
Figure 3.1 Localisation du site de prélèvement de I'argde Sainte-Rosalie
l'horizon Bg (Tableau 3.2). La porosité totale, à l'exception de l'horizon Bg, augmente
avec la profondeur, passant de 48% à l'horizon Ap a 56% a l'horizon Cca; le diamètre
moyen des pores le plus élevé se trouve à l'horizon Ap (145 p)a le plus fpible à
l'horizon Bg (37 p)(De Kimpc et Mehuyq 1979).

Tableau 3.1 Texture le long du profil du sol (d'après De Kimpe et Mehuys, 1979)

Densité
apparente
wcd

Cca 1 90+ 1 0'4 1 22 1 22 1

Tableau 3.2 Porosité a propriétés hydrauliques le long du profil du sol (d'après De


Kimpe et Mehuys, 1979)

Horizon Profondeur Porosité Diamitre Conductivité


totale moyen des hydrsulique
(cm) (%) pores (mm) satwée ( c d )

AP -
O 32 48 O, 145 44,s 36,6

B8 32 - 46 44 0,037 32,2 -t 8,O

cg 46 - 66 49 0,042 40,7 18,O


C -
66 90 50 0,054 55,4 25,4
3.1.2.2 LIMITES D'A'ïTERBERG ET INDICE DE PLASTICITÉ
En 1905, Atterberg a défini trois limites qui séparent les états de liquidité' de
plasticité et de retrait d'un sol remanié: ces états sont respectivement notés WL,WPet WR.
Ces limites, exprimées en pourcentage, correspondent au poids d'eau par unité de poids de
matériau sec déterminé lors d'essais dont le caractère a priori peu scientifique contraste
avec la répétabilité des résultats. L'argie Sainte-Rosalie a été prélevée dans l'horizon A à
une profondeur comprise entre 10 a 25 cm à l'aide d'une pelle mécanique; elle a une limite
de liquidité WLet une limite de plasticité W, respectives de 45% a 24%. Les deux limites
ont été mesurées au cône suédois (norme BNQ 2501-092-M-86). Son indice de plasticité,
défini comme la différence entre les limites de liquidité et de plasticité, est 2 1%.
Pour certains sols, les couples indice de plasticité et limite de liquidité s'alignent
suivant une droite. Cette droite-repère proposée par Casagrande a pour équation:
I p = 0,73 (WL-20) (3-1)
Pour le cas de l'argile Sainte-Rode, les domCes s'alignent sur la droite:
Ip = 0.85 (WL-
19) (3 3
L'équation (3.2) a été établie par Leroueil et al. (1983) pour les sols de la Mer
Champlain i.e pour le site ou l'argile Sainte-Rosalie a été collectée. On peut constater que
les données fournies par les essais conduits sur l'argile Sainte-Rosalie la vérifient (Tableau
3 -3).
Plus la proportion d'argile d'un sol est importante, plus ce sol est plastique, pius sa
surface spécifique est grande et plus il lui faut de l'eau pour passer de l'état plastique à
l'état liquide. Dans le plan (IPyWL), Casagrande a défini la limite d e liquidité 50% comme
celle qui permet de distinguer les argiies de faible et moyenne plasticité des argiles de fone
plasticité. L'argile Sainte-Rosalie peut être considérée au vu de cette référence, comme une
argile de plasticité moyenne.

3.1.2.3 GRANULOMÉTRIE ET AC-


Pour évaluer le risque de godiement que représente la fiaction argileuse présente
dans un sol on a l'habitude de déterminer le coefficient d'activité du sol considéré. II
correspond a l'indice de plasticité divisé par la fiaction de grains de diamètre inférieur à 2
Pm. Une argile est dite inactive si son coefficient d'activité est inférieur à 0,75; elle est dite
n o d e s'il est compris entre 0'75 a 1'25. S'il est par contre sup&eur a 1,25, le sol peut
être considéré comme actif
Après avoir déterminé la courbe granulométrique de l'argiie Sainte-Rosalie par la
procédure domée par la norme BNQ 2501425, le coefficient d'activité calculé à partir de
la courbe granulométrique est de 0'40 (figure 3-2). Elle est donc une argiie inactive. D'autre
part l'examen de la composition granulométrique de l'argile Sainte-Rosaiie (argile: 53%;
silt: 27%; sable: 200/0) au regard du triangle tumiral a permis de déduire que ce sol est une
argile lourde.

3.1.2.4 POIDS SPÉCIFIQUE DE LA PHASE SOLIDE


Le sol est un matériau triphasique. II est constitué de phases solide, liquide et
gazeuse. Parmi celles-ci, la phase solide est celle qui sert d'ossature au matériau. Quand on
connaît son poids spécifique, on est en mesure de vérifier a tout moment la cohérence des
relations qui lient les phases entre elles grâce à la relation (Lambe et Whitman, 1969):
Gxw =S,e (3 -3)
Le poids spécifique Gs de l'argile Sainte-Rode a été détenniné au pycnometre
suivant la procédure donnée par fa norme BNQ 2501-070-M-86. Il est de 2,68. C'est un
poids spécifique relativement standard mais légèrement en deçà des poids spécifiques
communs (2,70 - 2,80) dans la zone de la Mer Champlain ou le sol a été prélevé (Leroueil
et al., 1983).

3.1.2.5 COURBE PROCTOR


Le compactage du sol dans un champ a lieu pendant la circulation des équipements
agricoles. La circulation se produit généralement au moment où le sol a une teneur en eau
assez proche de sa teneur en eau optimale (Lantagne, 1974). La zone correspondant à la
teneur en eau du sol lors des travaux des champs est montrée à la figure 3-3.
Afin de quantifier la tenew en eau optimale de l'argile Sainte-Rosalie, la courbe
Proctor Normai a été établie en soumettant le sol à un test de compactage dynamique selon
la procédure donnée par la norme BNQ 2501-255-M46. Le test a montré que la masse
Figure 3.2 Courbe granulometrique de l'argile Sainte-Rosalie
20 25 30
Teneur en eau pondérale (%)

Figure 3.3 Courbe Proctor de I'argiie Sainte-Rosaiie


Tableau 3.3 Récapitulatif permettant de caractériser l'argile Sainte-Rosalie

Classification: argile

l
Poids spécifique des particules solides y, 2,68
Densité sèche optimale yd (kglm)): 1 585
Teneur en eau optimale ('%O-): 24
imite de liquidité (%): 45
imite de plasticité (%): 24
Indice de plasticité (Yo): 21
Coeficient d'activité: O74
Compressibilité: forte

Indice des vides: 171


Porosité: 0,52
Teneur en eau pondérale (Y+: 22,O
Degré de saturation a w pondérale = 22 (%): 54,8
Poids volumique humide à w pondérale = 22% (kg/m3): 1 584

Indice des vides: 0,84


Porosité: 034
Teneur en eau pondérale (Y' +: 21,OO
Degré de saturation à w pondérale = 2 1 K (./O): 69,30
Poids volumique humide à w pondérale = 2 1% (kg/m3): 1 815
volumique sèche yd a la teneur en eau optimale woptdéterminées lors de cet essai Roctor
standard sont respectivement de 1 585 kgm3 et 24%. Le degré de saturation à l'optimum
Proctor est 91%: c'est une valeur relativement élevée qui pourrait s'expliquer par la
présence de la matière organique dans le matériau.
Les points représentant l'argile Sainte-Rosalie aux densités 1,3 et 1'5 g/cm3 ont été
placés par rapport à la courbe Proctor. En considérant leur position, il peut être constaté que
ces deux points sont du &té sec de la courbe Proctor, en d'autres termes Ies échantillons de
sol fabriqués à partir de l'argile Sainte-Rosalie et utilisés pendant les différents essais du
présent travail ont une teneur en eau inférieure à celle de l'optimum Proctor. En tenant
compte des renseignements fournis par les travaux de Diamond (1970), Ahmed et al.
(1974) et Delage et al. (1996) sur les sols compactés en laboratoire, nous arrivons à la
conclusion que nod échantillons de sol étaient constitués d'agrégats entre lesquels il existait
des pores intergranulaires. Nous avons d'ailleurs constaté la formation d'agrégats de 1 à 2
cm de diamètre dès que nous mélangions le sol et 17eauen vue de fabriquer un échantillon.
Chacun de ceux-ci était probablement un regroupement d'agrégats de tailles plus petites.
En fait, lorsque l'argile Sainte-Rosalie est séche, il y a de nombreuses particules
d'argile et de silt qui sont à l'état libre. À l'addition de l'eau dans ce milieu, ces particules
libres se regroupent et forment des flocs. La formation de ces flocs s'explique par la théorie
de la double-couche électrique proposée par Lambe (1958). Nous donnons ci-dessous une
explication de la formation de ces flocs en nous basant sur le cas particulier de la particule
d'argile.
La particule d'argile (taille infërieure a 2 pm) a une forme plate ou le rapport
diamètre @)/épaisseur (t) est généralement important (figure 3-4). Le rapport D/t est de
l'ordre 5 à 10 dans le cas de la kaolinite, 30 a 40 dans le cas de I'illite et 100 a 400 dans le
cas de la montmorillonite (Mesri, 1980). Du fait de sa taille, la charge électrique joue un
r6le important pendant l'interaction de la particule d'argile avec les autres particules du sol.
La particule d'argile est chargée négativement sur la face plate; elle peut être
chargée positivement ou négativement sur les côtés: tout est fonction de la concentration en
ions hydrogène dans le milieu où la particule d'argile se retrouve. Dans un milieu à forte
concentration d'ions hydrogène, le pH est faible et le milieu est acide: dans ce cas, les
Figure 3 -4 Vue schématique d'une particule de kaolinite (d'après Mesri, 1980)
charges sur les côtés de la particule d'argile sont positives. Dans un milieu à faible
concentration d'ions hydrogène. le pH est élevé et le milieu est basique: les charges sur les
côtés de la particule d'argile sont a l o n négatives (Mesri, 1980).
Lorsqu'une goutte d'eau tombe dans un milieu contenant des particules d'argile
isolées, cette goutte d'eau apporte une forte concentration d'ions hydrogène: les charges sur
les côtés des partides d'argile sont alors positives. Dans l'interaction d'une particule
donnée avec les particules voisines les charges électriques positives d'une p d c u i e vont
établir des contacts avec les charges électriques négatives d'une particule voisine,
autrement dit une particule d'argile présentera sa face plate (chargée négativement) à un
côté (chargé positivement) d'une particule voisine. Cette forme de contact entre particules
voisines d'argile conduit à la formation de flocs. Ces flocs élémentaires sont encore appelés
peds; ils constituent l'élément de base de la théorie qui explique aujourd'hui la
microstmcture des sols compactés (Aylmore et Quirck, 1960).
Lorsque l'argile Sainte-Rosaiie humide ainsi constituée était compact& dans un
moule en vue de fabriquer des échamiilons, les peds subissaient une compression dans le
moule. La position ultime des agrégats dans le cas du sol de densité 1'3 &rn3 conférait une
structure agrégée a ce type de sol si nous considérons sa position par rapport à l'Optimum
Proctor. il était probablement constitué d'une forte proportion d'agrégats d'après Cabot et
Le Bihan (1993). Dans le cas des échantillons du sol de densité 1,s g/cm3, la position des
agrégats a l'issue de ta compression conférait plutôt une structure plus homogène à ce type
d'échantillon si on considère la position du point par rapport à l'optimum Proctor: la
proportion d'agrégats dans ce dernier cas était probablement réduite puisque la densité de
ce type de sol était très voisine de la densité sèche maximale (Cabot et Le Bihan, 1993).
La microstructure des sols compactés du côté sec de la courbe Proctor a été
examinée par un certain nombre de chercheurs dont Juang et Holtz (1986). Ils ont trouvé
que la répartition de l'espace poral y est bimodale: l'espace poral est essentiellement f o m é
de pores interagrégats et de pores intraagrégats. Les pores interagrégats correspondent aux
vides situés SUT le pourtour des agrégats tandis que les pores intraagrégats correspondent
aux pores situés a l'intérieur des agrégats. Cette distribution bimodale de l'espace poral est
celle qui se retrouve probablement dans l'argile Sainte-Rosalie de densité 1'3 glcm3. Le
diamètre moyen des pores interagrégats de cette tranche de sol a été déterminé par De
Kimpe et Mehuys (1979): il est de 145 prn (tableau 3.2).
La microstructure d'un sol compacté à l'optimum Proctor a été examinée p u
Delage et al. (1996). Ces auteurs ont trouvé qu'elle est relativement homogène. Au cours de
leur étude, Delage et al. (1996) ont trouvé que l'espace poral dans le sol wmpacté à
l'optimum Proctor est -out constitué d'un seul type de pore. L'argiie Sainte-Rosalie à 1'5
&rn3 était probablement constituée en grande majorité d'un seul type de pore à cause de sa
position très proche de l'optimum Proctor. Le diamètre moyen de l'espace poral de l'argile
Sainte-Rosalie de densité 1'5 @cm3a été déterminé par De Kimpe et Mehuys (1 979): il est
de 37 p m (tableau 3.2).

3.1.2.5.1 I
N I
D m DES VLDES (e)
I
L'indice des vides est un paramètre dificile a déterminer dans les sols partiellement
saturés parce que air et eau sont à la fois présents dans les pores. Ii a été estimé par la
relation suivante:
Z+e=G,/P, (3 -4)
avec
G, = Densité relative des particules du sol
P, = Poids volumique du sol

L'indice des vides de la couche superficielle du sol du site d'étude (tranche de sol
de O à 25 cm de profondeur) était de 1'06; celui de la couche de sol sous-jacente (tranche de
sol de 25 à 50 cm) était de 0'84.

3.1.2.6 CONCLUSIONS
Dans le tableau 3.3 sont rappelés les principaux paramétres de l'identification
géotechnique de l'argile Sainte-Rosalie, à savoir ses limites de plasticité et de liquidité, son
indice de plasticité, son activité, l'indice des vides en place et les masses volumiques
sèches et humides à chacune des deux masses volumiques retenues. Cette étude
préliminaire montre que l'argile Sainte-Rosalie est un matériau de plasticité moyenne. À
1,3 g/cm3, elle a une microstructure agrégée alors qu'à 1,5 g/cm3,elle a une microstructure
plus homogène.

3.2 ÉTUDE ~ C A M Q C T E
3.2.1 PRÉSENTATION DES ESSAIS
Pendant les travaux de préparation du sol ou de récolte dans les champs, la vitesse
de déplacement des équipements agricoles varie généralement entre 3,s hnni et 12 M.
Pendant le laps de temps (quelques fiactions de seconde) où un point quelconque du sol est
sollicité mécaniquement lors du déplacement de la machinerie, la teneur en eau du sol ne
varie pas. La constance de la teneur en eau est le concept autour duquel cette recherche a
été bâtie. Quand il a été possible de mener des essais a teneur en eau constante, cela a été
fait. Mais une seule forme d'essais ne permet pas d'examiner un problème aussi complexe
q u e le comportement mécanique d'un sol partiellement saturé. Des essais a succion
contrôlée ont donc dû êue menés aussi.
Des essais oedométriques à teneur en eau constante ont été réalises. Au cours de ces
essais, une gamme de teneurs en eau relativement étendue a été considérée. La gamme de
teneurs en eau utilisée variait de 17% à 26%. Le but de cet exercice était de comprendre
comment la variation volumique du sol était influencée par la teneur en eau du sol lors
d'une compression unidimensionnelle exercée par la circulation de la machinerie agricole.
Les concepts d'état critique et d'état limite initialement formulés par Roscoe et al.
(1958), et Schofield et Wroth (1968)' pour les sols reconstitués, saturés et soumis à des
contraintes isotropes se sont avérés applicables aux sols agricoles (Reece, 1977; Hettiarachi
et O'Callaghan, 1980; Wulfsohn et al., 1994). Mais dans le cas des sols agricoles, la
succion est une dom& incontournable parce que ces sols sont essentiellement des sols
partiellement saturés. Cela a d'ailleurs été souligné par Wulfsohn et al. (1994). Des essais
de succion ont donc été conduits pour conmitre la courbe caractéristique d'humidité de
l'argile Sainte-Rosalie et determiner la succion correspondant à la teneur en eau ou le sol
était testé. La possibilité de lier une teneur en eau donnée à une succion précise a été très
utile dans la conduite des essais à succion constante.
Au paragraphe 1.6, nous avons signalé qu'il y avait déjà un certain nombre de
modèles de comportement de sols partiellement saturés mis au point par les geotechniciens.
Pour tirer parti des avancées faites en Génie Civil dans le domaine de la modélisation du
comportement des sols partiellement saturés, des essais triaxiaux drainés ou non drainés ont
été réalisés sur des échantillons de sol s a ~ é s ;à ces essais se sont ajoutés des essais
triaxiaux drainés sur des échantillons partiellement satures. Tous ces essais triaxiaux ont été
menés en vue de savoir comment les déformations volumiques et les résistances évoluent
au cours d'un cisaillement de l'argile Sainte-Rosalie. À la lumière de ces informations, il a
été possible de choisir le modèle le plus approprié pour prédire le comportement mécanique
de ce sol. Grâce à ce modèle, la conduite des simulations du compactage induit par la
circulation des épandeurs a lisier a été réalisée.
Les essais triaxiaux & sont utiles dans la modélisation du comportement mécanique
des sols parce qu'ils aident à fixer les surfaces d'état limite. Par ailleurs, lorsqu'ik sont
effectués à des sut%ions différentes, ils apportent des informations complémentaires sur le
gain de résistance initié par t'accroissement de succion. Deux essais & ont été fàits dont un
sur un échantillon saturé et un autre sur un échantillon soumis a 100 kPa de succion.
Un essai de perméabilité a également été réalisé. Il a permis de savoir comment
variait cette propriété hydraulique du sol en fonction de la contrainte moyenne. Cette
information a facilité la conduite des simulations parce qu'elle est une donnée que rédarne
le logiciel utilisé (ABAQUS v. 5 -6-
1).

3.2.2 ESSAIS DE SUCCION PAR LA MÉTHODE DU PAPIER-FILTRE


La détermination des courbes caractéristiques d'humidité de l'argile Sainte-Rosalie
a été menée suivant la méthode du papier-filtre. Cette méthode est décrite dans le texte ci-
dessous. Les échantillons de sol qui ont été utilisés au cours de ces essais ont été fabriqués
de la même manière que ceux utilisés dans les essais oedornétriques. La méthode de
fabrication de ces échantiIIons est décrite à la section 3-2.3de cette thèse.

3.2.2.1 PRINCIPE
La méthode du papier-filtre est une technique qui permet de procéder a la mesure de
la succion totale ou de la succion matricielle d'un sol. La succion totale est définie comme
la pression négative par rapport à la pression gazeuse externe agissant sur l'eau
interstitielle, à laquelle une quantité d'eau pure doit être soumise pour être en équilibre avec
l'eau interstitielle à travers une membrane semi-perméable. Quant a la succion matricielle,
elle est définie comme la pression négative, à laquelle une solution ayant la même
composition chimique doit être soumise pour être en équilibre avec l'eau interstitielle à
travers une paroi poreuse perméable. Schreiner (1987) définit la succion matricielle comme
la succion due à l'interaction entre l'argile et ses cations avec l'eau interstitielle.
La succion matricielle, s, est donnée par la différence entre la pression d'air dans les
pores u, et la pression d'eau u, soit
s = U a - uw (3.5)
Elle est inversement proportionnelle au rayon du ménisque eau-air (Fredund and Rahardjo,
1988).
La méthode du papier-filtre est basée sur le principe qui veut que lors d'une mise en
contact entre un sa1 mouillé et un matériau poreux capable d'absorber de l'eau, celle-ci va
passer du sol au matériau poreux jusqu'à ce que l'équilibre s'établisse. Si on veut établir
une reIation succion-teneur en eau pour le matériau poreux, la succion sera obtenue en se
référant a une courbe de calibration. L'état d'équilibre donne la même succion dans les
deux matériaux mais les teneurs en eau sont différentes. Le temps alloué pour atteindre
l'équilibre est très critique dans ce test.
Généralement un papier-filtre du genre Whatman No. 42 ou Schleicher et Schuell
No. 589 (Chandler and Guttierez, 1986; Greacen et al., 1987) est utilisé. La norme ASTM
D5298-96 recommande que le papier-filtre soit asséché dans un four pendant 24 heures
avant son utilisation. Cela a été systématiquement fait au cours de ce travaiI bien que nous
ne pensions pas qu'un papier-filtre obtenu d'un emballage sec puisse altérer les résultats
des essais d'une façon notoire.

3.2.2.2 ÉQUIPEMENT
Le matériel nécessaire pour calibrer le papier-filtre ou L'utiliser lors de la mesure de
la succion est le suivant:
- 1 balance au 0,0001g près. A Imperia1 College à Londres, l'usage de ce type de balance
a permis d'évaluer la teneur en eau avec une précision de 0,14% (Maâtouk, 1993)
- de petits récipients légers capables d'être scellés facilement
- 1 four
du papier-filtre de marque Whatman No. 42 ou Schleicher et Schuell No. 589. Une
courbe de calibration doit accompagner la marque de papier-filtre utilisée
dans certains cas, un traitement contre les bactéries peut s'avérer nécessaire: on utilise
alors une solution de 0,005 % de chlorure de mercure (HgClt). Hamblin (1981) et
Chandler et Guttierez (1986) ont observé qu'un traitement au chlorure de mercure
comme indiqué ne remet pas les résultats en cause. L'altération du papier-filtre par les
bactéries semble dépendre du temps passé pour atteindre l'équilibre et du type de sol.
Une période de 30 jours passée à atteindre l'équilibre peut générer une destruction du
papier-filtre par les bactéries.

3.2.2.3 CALIBRATION
La procédure de calibration consiste à permettre au papier-filtre d'atteindre un
équilibre à une succion connue. Après l'atteinte de l'équilibre, le papier-filtre est pesé et
séché au four pendant 24 heures à 105°C. La teneur en eau est alors déterminée et la
correspondance succion-teneur en eau est établie. Plusieurs mesures sont nécessaires pour
couvrir toute la gamme de succions qui pourrait intéresser celui qui réaiise les essais.
Pour avoir des données de cdibration crédibles, il faut s'assurer que le papier-filtre,
après équilibre, ne perd pas son humidité lorsqu'on le transfère de la boîte dans laqueHe il a
atteint I'équilibre a la balance ou les pesées sont fates. Guttierez (1985) et Duran (1986)
ont montré que le papier-filtre qui est enlevé de I'enviro~ementoù il a atteint son équilibre
perd son humidité au taux de 1'5 ./o par minute. Ce chifie a été obtenu à partir d'un papier-
filtre qui avait une teneur en eau de 343%-
Pendant l'essai, le papier-filtre absorbe l'eau du sol. Cette absorption peut s'opérer de
deux manières: par conduction ou par convection. Dans le cas de la conduction, il y a
contact direct entre le soI humide et le papier-filtre; la succion mesurée dans ce cas est la
succion matricielle. Dans le cas de la convection, le sol humide et le papier-filtre sont
séparés par un espace vide de quelques dixièmes de centimètres; le transfert d'humidité
entre le sol humide et le papier-filtre se fait alors par I'intermdiaire d'un médium qui est
l'air; la succion mesurée dans ce cas est la succion totale.
3.2.2.4 COURBES DE CALIBRATION EXISTANTES
Les courbes de calibration du papier-filtre sont constituées de deux parties
clairement définies. À haute succion, l'humidité retenue sur le papier-filtre est semblable a
un film adsorbé sur h d a c e der fibres du papier-filtre tandis qu'à faible succion,
l'humidité est absorbée par les forces entre les fibres (ASTM D5298-%).
La figure 3.5 montre les courbes de calibration du papier-filtre de marque
Schleicher et Schuell No. 589 établies par Gardner (1937), McQueen and Miller (1968), et
LMcKeen(1985)- Dans la zone des succions élevées (succions supérieures a 1 MPa), les
droites sont les moyennes entre les papiers-filtres qui s'humidifient et ceux qui s'assèchent.
Dans la partie d a succions faibles, les droites sont les moyennes des papiers-filtres qui
s'assèchent.
La figure 3.6 présente quant à elle la courbe de calibration du papier-filtre Whatman
No. 42. Elle a été établie grâce aux travaux de Fawcen et Collis-George (1967)' Chandler et
Guttierez (1986)- Chandler et al. (1992). Les falibrations de même type de papier-filtre
effectuées par Hamblin (1981) sur un lot traité au Chlorure de mercure et un lot non traité
ont donne des courbes de calibration identiques a celle obtenue par Fawcett a
Collis-George (1967) et Chandler et al. ( 1992). La relation succion-teneur en eau est aussi
non-linéaire dans ce cas.

3.2.2.5 MODE OPÉRATOIRE


Les essais de succion ont été menés de la manière suivante:
- les papiers-filtres à utiliser étaient découpés à la dimension du diamètre des
échantillons; ils étaient de marque Whatman No. 42; ils étaient numérotés et gardés
dans un emballage sec d'où ils Ctoient prélevés pour l'essai
- les échantillons étaimt fabriqués selon la procidure utilisée Ion de la fabrication des
échantillons Oedométriques (paragraphe 3.2.3.1); ils étaient donc confmés clans les
anneaux oedométriques penâant toute la période de l'essai
Fiiter Paper Water Content (%)

Figure 3.5 Courbes de calibration du papier-filtre Schleicher et Schuell No. 589 (d'après
Marinho, 1994)
. . . .- - . . . . . . . . . . . . ...._.......... ...................
...._........................................
._ .................._...................... ..-.--.....-.-.-.-
- ...-...................-................*........-...-..-.............
......... -.........--..-..- ....
............
.......-.......-..-...--........
......... ____ .. ......._......_.......... .....-..** ..
.....-...... .-.............-...----.. ........-.-... ...*-.-..
--.....--.... ...-......-.-..-........-...-....
.............. .._.......*....-.............-....*.......-.-....*...--.......................-........................................
......
..........................
1 A 0- (1985) - DATA ...... .......-......

I
Log suction @Pa) =. .2.412 - 0.0135 WC
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................
................
............. ... .........-.............
.................-........ ..........................................
.... ..................-...........

-
t .. Log suction (kPa) = 5.327 0.0779 tvt .....-............................-...................-.............-..................
1
Fiiter Pa- Wa&r Content ( O h )

Figure 3.6 Courbe de calibration du papier-filtre Whatman No.42 (d'après Marinho, 1994)
N.B. Les équations sont de Fredlund et Rahardjo (1993).
- après fabrication a la teneur en eau voulue, chaque échantillon était déposé sur un
groupe de trois papiemfiltres empilés au fond d'une petite boîte en aluminium Il y
avait contact direct entre le papier-filtre supérieur du groupe et l'échantillon de sol; ce
contact était généré par le seul poids de l'échantillon. La boîte était ensuite fermée à
l'aide d'un couvercle, puis scellée par une bande adhésive recouvrant tout le pourtour
de la boite.
- l'ensemble des petites boîtes était ensuite placé dans une boîte plus grande munie elle-
aussi d'un couvercle. L'affectation de chaque papier-filtre ainsi que le type
d'échantillon sous lequel il reposait étaient notés pendant cette phase. Cet ensemble de
boîtes était laissé à la température ambiante du laboratoire de Mécanique des sols
pendmt 15 jours pour que l'équilibre de succion puisse s'établir. Pendant cette période,
la température ambiante était en moyenne de 22 à 23°C et les fluctuations ne
dépassaient pas 3°C. .
- après atteinte de l'équilibre, la grande boîte et son contenu étaient portés dans la pièce
où se trouvait la balance à 0,0001g près. Là, chaque petite boîte était ouverte, le papier-
filtre intermédiaire enlevé et immédiatement pesé. L'opération de déballage de chaque
petite boite était faite de manière à ce que le papier-filtre à peser ne soit pas exposé à
I'air ambiant pendant plus de 5 secondes. Son poids était soigneusement noté.
- le papier-filtre pesé était ensuite placé dans un four pendant 24 heures à 105°C.
- au bout de ce temps il était sorti du four, placé dans une boîte et ramené dans la pièce
où se trouvait la balance. Là une fois de plus, le papier-filtre était sorti de la boite, puis
pesé. Son poids était une fois de plus noté. Son exposition à l'air de la salle n'excédait
pas 5 secondes à chacun des transferts
- la teneur en eau du papier-filtre était déterminée a l'issue des deux pesées et la succion
correspondante établie en se référant à la courbe de calibration du papier Whatman No
42. Nous utilisions l'une des équations figurant sur la courbe de calibration suivant la
teneur en eau du papier-filtre.
Les résultats des essais menés sur l'argile Sainte-Rosalie sont présentés au tableau
3.4 ci-dessous. Ils ont été obtenus pour les deux conditions de sol. Les valeurs de succion

Tableau 3-4 Résultats des essais de succion menés sur l'argile Sainte-Rosalie

) Type de sol 1 w échantillon 1 w papier-filtre 1 succion

ont été obtenues à partir des équations figurant sur la ligne de calibration du papier
Whatrnan No 42 (figure 3.6). Les données du tableau 3.4 ont permis d'obtenir des points
de la courbe teneur en eau-succion. À partir de ces points de la courbe, nous avons obtenu
une portion de courbe degré de sanuation-succion de la manière suivante:
- à partir des valeurs de succion ci-dessus, les valeurs correspondantes de degré de
saturation ont été déterminées en utilisant l'équation 3.3. La courbe degre de saturation-
succion a donc été tracée en utilisant les points obtenus. Pour obtenir les succions aux
degrés de saturation voisins de 1, nous sommes partis de l'hypothèse qu'à Sr= 1, s = 0.
De ce point, une courbe a été tracée au jugé pour l i a ce point à la courbe degré de
staturation-succion précédemment obtenue. La portion de courbe tracée au juge a
ensuite été raffinée en utilisant la relation d'Alonso et al. (1990) suivante:
Sr= I -m tanh(ns)
Lorsque la courbe entière degré de saturation-succion a ainsi été tracée, nous
sommes revenus sur la courbe teneur en eau-succion pour la compléter en utilisant une
fois de plus la relation 3.3. Au cours des calculs, nous avons considéré qu'il n'y avait pas
variation d'indice des vides au cours des essais parce que nous n'avons remarqué ni
rétrécissement, ni gonflement du sol dans les anneaux. dométriques ou il était confiné.
Les courbes obtenues à l'issue de cette démarche sont présentées aux figures 3.7 a
3.8. Les courbes caractéristiques d'humidité de l'argile Sainte-Rosalie dans les deux
conditions sont des courbes de désorption; elles ont été établies sur la base d'une perte
d'humidité du sol. La relation succion = P (teneur en eau pondéraie) a permis de tracs dw
les deux cas des courbes qui sont similaires entre elles (figure 3.8) et similaires à celle d'un
sol silteux (figure 3.9). Les raisons de la similarité entre une courbe caractéristique
d'humidité de l'argile Sainte-Rosalie et celle d'un sol siltewc résident dans la structure qui
est impartie à la structure de l'argile Sainte-Rosalie pendant la rabrication de l'échantillon.
Nous avons vu à la section 3.1.2.5 que, pendant la fabrication des échantillons, il y avait
formation de peds qui sont des regroupements de panicules élémentaires. Au moment de
l'essai, l'élément constitutif fondamental de l'argile Sainte-Rode n'était donc plus la
particule d'argile, mais plutôt le ped dont la taille est supérieure à celle de la panicule
d'argile. La taille du ped est probablement similaire à celle du silt puisque la courbe
caractéristique de l'argile Sainte-Rosalie ainsi constituée de peds est semblable à celle d'un
sol silteux.
Au cours des essais. les résultats ont été diterminés pour des succions ne dépassant
pas 2 M'a. Au-delà de cette valeur de succion, les teneurs en eau sont telles que la
probabilité qu'elles subissent une variation au cours d'un des multiples transferts qui ont
lieu au cours de l'essai est très grande. Ceci peut avoir pour effkt de provoquer une très
grande variation de succion pour une faible variation de teneur en eau.
La figure 3.8 montre que dans les deux conditions, l'argile Sainte-Rode a une
pression d'entrée d'air de moins de 10 kPa. Dans les deux cas, ces pressions d'entrée d'air
sont conformes aux observ8tions de Chang a Warkentin (1968) qui ont, eux aussi., établi
une courbe caractéristique d'humidité de I'arsile Sainte-Rode. Mais dans leur cas, la
pression d'entrée d'air ainsi obtmue n'était pas aussi nette que dans n o m cas.
Figure 3.7 Courbes degré de saturation venus succion de l'argile Sainte-Rosalie dans les
deux conditions de compacité
N.B. Les points de fond noir sont des points expérimentaux; ceux de fond blanc ont été
obtenus par calcul.
1 10 100 1O00 10000
Succion (kPa)

Figure 3.8 Courbes teneur m eau versus succion de l'argile Sainte-Rosalie dans les de&
conditions
L
tO 1 O0 1000 10000 100000 106:
Matric Suction (kpa)

Figure 3.9 Courbes caractéristiques d'humidité de plusieurs types de sol (d'après Fredlund
et Anqing Xing, 1994)
À des succions supérieures à la pression d'entrée d'air, l'air commence à rentrer
dans les pores du sol, l'eau interstitielle forme des ménisques aux points de contact des
agrégats du sol au fur et a mesure que la succion augmente. Cette formation de ménisques
correspond à l'instauration du drainage du sol. Pour une structure du sol correspondant a
celle de l'argile Sainte-Rodie (qui est très probablement celle d'un sih), l'instauration du
drainage est progressive; les macropores sont ceux qui drainent les premiers pendant que
les micropores demeurent saturés. Pendant ce drainage progressif, le raidissement du sol
s'accroît progressivement. La concrétisation de ce phénomène de raidissement progressif
peut être illustrée par les résultats des essais oedornétriques à teneur- en eau constante. [Is

montrent que l'état limite vertical a


, de l'argile Sainte-Rosalie dans le domaine
partiellement saturé augmente au fLr et à mesure que la teneur en eau diminue (figure 3.10;
le détail des essai's est fourni a la section 3.2.3). L'état limite vertical est pour le soi
partiellement saturé ce que la pression de préconsolidation est pour le sol saturé.

3.2.2.7 CONCLUSIONS
L'argile Sainte-Rosalie compactée a la structure d'un sol silteu. Cette structure lui
est impartie au moment de son compactage. Elle est présente tant que le sol ne subit aucune
contrainte externe et tant que cette succion reste au-dessus de O kPa Si elle subit par
exemple une compression sous l'action d'une contrainte externe, sa structure est
progressivement détruite. D'autre part, il apparaît qu'une augmentation de succion du sol
s'accompagne d'une augmentation de la contrainte d'état limite. Cet accroissement est en
fait un accroissement de résistance du sol-

A TENEUR EN EAU CONSTANTE


3.2.3 ESSAIS OEDOMÉTRIQUES
3.2.3.1 FABRICATION DES ÉCHANTILLONS
Les échantillons ayant servi aux essais oedométriques ont été fabriqués au laboratoire
de Mécanique des Sols de 1'UniversitC Laval par compactage statique. Ils peuvent être
divisés en deux groupes:
sol de 1 3 g/cm3

sol de 1.3 g/cm3

0,20 022 0,24


Teneur en eau pondérale

Figure 3.10 Variation de l'état limite vertical de l'argile Sainte-Rosalie dans le domaine
partiellement saturé
- le le groupe représentait le sol superficiel sur le site d'étude (tranche de sol de O à 32 cm
de profondeur). Tous les échantillons de ce groupe ont été fabriques à la même teneur en
eau (22%)' avaient la même densité apparente (1,3 g/cm3)mais diffëraient par leur teneur
en eau au moment de l'essai. Dans ce groupe, le le sous-groupe subissait l'essai à une
teneur en eau de 22 %, le 2' sous-groupe le subissait à une teneur en eau de 18% a le 3=
subissait l'essai à une teneur en eau de 26%.
- ie 2' groupe d'échantillons représentait le sol sous-jacent du site d'étude (tranche de soi de
32 à 45 cm de profondeur); là aussi tous les échantillons ont été fabriqués a la même teneur
en eau (21%)' avaient la même densité apparente (1,s g/ cm3) mais différaient par leur
teneur en eau au moment de l'essai. Dans ce 2e groupe d'échantillons, des sous-groupes ont
aussi été formés comme précédemment. Dans le le sous-groupe, les échantillons avaient un
teneur en eau de 21% . Les échantillons du 2' sous-groupe avaient une teneur en eau de
17% et ceux du 3' sous-groupe avaient une teneur en eau de 25%.
Quel que soit le groupe ou sous-groupe auquel appartenait l'échantillon, il etait
fabriqué de la manière suivante:
Le sol était reconstitué a partir de l'argile Sainte-Rosalie constituée de particules
solides passant au tamis 2 mm. Cette phase solide avait eu l'occasion de sécher a l'air
depuis plus de six mois a l'abri dans un atelier du département des sols et génie
agrodimentaire. Le sol était d'abord amené a la teneur en eau recherchée (22% pour le sol
superficiel et 21% pour le sol sous-jacent) en le mélangeant intimement avec la quantité
d'eau de robinet nécessaire. L'homogénéisation obtenue, une masse connue était introduite
dans un moule en laiton au bout duquel était fixe l'anneau de la cellule oedométrique. La
masse de sol nécessaire pour obtenir un échantillon de densité apparente donnée était
déterminée grâce a la connaissance du volume V du moule dans lequel le compactage aurait
lieu. Le moule par le bout où était fixé l'anneau reposait sur une plaque en plexiglas
pendant cette opération de remplissage. La masse de sol préalablement déterminée était
alors déversée dans le moule, puis légèrement wmpactée au moyen d'une fine pointe en
acier pour améliorer le contact entre agrégats du sol.
Après cette ph- de remplissage du moule, un couvercle en plexiglas était introduit
dans le moule, puis un cylindre en acier placé sur le couvercle en plexiglas. Ce cylindre
débordait le moule d'une bonne hauteur. Sur ce cylindre etait déposée une petite bille en
acier et sur la petite bille, une barre horizontale par le biais de laquelle les charges
nécessaires au compactage allaient être appliquées.
La contrainte appliquée pour comprimer le sol dans le moule était de 120 kPa pour
les échantillons de sol de 1,3 g/cm3 et 240 kPa pour les échantillons de sol de 1,s gg/crn3.
Sous l'effet de la charge appliquée, le sol en place dans le moule se comprimait, entrainant
dans sa déformation une descente verticale de tout l'ensemble barre horizontale, petite bille,
cylindre et couvercle. Mais la barre qui imprimait la descente verticale ne pouvait
descendre en-deçà d'une hauteur préétablie; cette hauteur correspondait au volume V du
moule où le compactage avait lieu. L'équipement qui a semi à fabriquer les échantillons est
présenté à la figure 3.11. Après le compactage du sol, l'anneau était démonté du moule en
laiton.
Dans le cas oii il était envisagé de tester l'échantillon a une teneur en eau identique à
celle de sa fabrication, il était arasé puis placé dans la cellule oedométrique et l'essai
commençait immédiatement.
Dans le cas où il était envisagé de tester l'échantillon à une teneur en eau plus
importante que celle utilisée lors de sa fabrication, I'échantillon au sortir du moule recevait
une quantité d'eau supplémentaire correspondant a la teneur en eau visée pour l'essai. Il
était alors placé dans la chambre humide (7O- 9
' C) pendant 2 heures pour permettre une
homogénéisation de l'eau à travers l'échantillon Après cette phase d'homogénéisation, il
était arasé puis placé dans une cellule oedométrique pour l'essai..
Dans le cas où il était envisagé de tester 1'échantiIlon a une teneur en eau plus faible
que celle utilisée lors de sa fabrication, l'échantillon lors de sa séparation du moule était
mis à sécher dans le laboratoire à la température ambiante (22'-23,5O C). II y restait
pendant 2 heures, puis etait arasé et placé dans la cellule oedométrique. Dans le cas où il
était envisagé plutôt de tester l'échantillon saturé, ce dernier, après sa séparation du moule,
était arasé, puis placé dans la cellule oedométrique; il y était immergé pendant 24 heures
avant le début de l'essai. L'essai commençait après cette période et se déroulait en
maintenant l'échantillon inondé. Dans tous les cas cités ci-dessus, le sol arasé servait a
déterminer la teneur en eau de l'échantillon avant qu'il ne subisse l'essai.
Figure 3 . 1 1 Equipement utilisé pour la fabrication des échantillons de sol
3.2.3.2 DESCRIPTION ET MONTAGE DES ÉC~ANTILLONS
Les cellules oedornétriques qui ont été utilisées sont des cellules dites standard avec
des anneaux en acier inoxydable de 51 mm de diamètre et une hauteur de 19 mm. Les
pierres poreuses et les papiers-filtres utilisés ont été immergés dans l'eau bouillante durant
quelques minutes avant le montage de l'essai pour assurer une p d a i t e désaération quand il
s'agissait de tester des échantillons saturés. Quand il s'agissait de tester des échantillons
partiellement saturés, pierres poreuses et papiers-filtres étaient simplement secs; la
procédure de préparation des pierres poreuses et papiers-filtres était par conséquent &te
longtemps à l'avance.
Après ta préparation d'un échantillon, anneau et échantillon étaient placés dans la
cellule oedométrique. Quand il s'agissait d'un échantillon saturé, la cellule oedométrique
était alors pleine d'eau; le drainage était permis des deux côtés lors de l'essai. Quand il
s'agissait d'un échantillon partiellement saturé, l'essai commençait tout de suite après la
mise en place de l'anneau avec l'échantillon dans la cellule oedométrique. La face interne
de la cellule était recouverte de coton imbibé d'eau. Un grand soin était apporté pour éviter
tout contact entre les pierres poreuses et le coton imbibé d'eau. Le but du coton imbibé
d'eau était de maintenir constante l'humidité de l'échantillon pendant toute la durée de
I'essai. L'atteinte de cet objectif a été rendue possible en recouvrant la cellule contenant
échantillon et pierres poreuses d'une pellicule fine en matière plastique; celle-ci était fixée
sur la face externe de la cellule par une bande en caou?chouc. L'équipement utilisé au cours
des essais oedornétriques est présente a la figure 3.12.
Les essais oedométriques ont été réalisés par paliers avec un taux d'accroissement
de charge de 0'5. Chaque accroissement de charge a été appliqué instantanément a l'aide
d'un système de levier et la charge a été maintenue pendant 24 heures. À la fin de chaque
palier de chargement, l'indice des vides était déterminé. La durée de chaque essai était de
14 a 21 jours.

3.2.3.3 INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS


Les résultats de l'essai oedométrique conventionnel ne peuvent être interprétés
qu'en termes de contrainte verticale, de déformation verticale, et de paramètres qui en
Figure 3 12 Équipement utilisé au cours d'un essai oedométrique
découlent. Le cheminement des contraintes demeure une inconnue dans ce type d'essai car
les contraintes latérales ne sont pas cornues. Les r d l t a t s des essais oedométriques sont
présentés ici en mettant en lumière les caractéristiques générales de l'argile Sainte-Rosalie.
Les essais de compression unidimensionnelle ont été interprétés à partir des paramètres de
compressibilité à savoir la contrainte d'état limite vertical av, l'indice d e recompression
(CJ et l'indice de compression (Ca. Cme approche permet de fiiirr ressortir l'état de
stmcturaîion du squelette de l'argile Sainte-Rosalie et de l'associer a w caractéristiques
géotechniques qui le caractérisent. Étant d o ~ eque tous les essais de compression
unidimensionnelle étaient à teneur en eau constante, nous étions également curieux de
savoir comment variait le degré de saturation en fonction de la contrainte verticale. Tous les
aspects ci-dessus évoqués sont discutés dans les paragraphes qui suivent.
I

3.2.3.3.1 COURBES CONTRAINTE-DÉFORMATION (e log a


.
) - .

La relation contrainte-déformation est généralement représentée dans le plan e-log


a,. La courbe est obtenue par un "lissage" de points représentant les résultats à la fin de
chacun des chargements. Comme il a été déjà signalé dans un paragraphe précédent, les
chargements ont été faits par paliers et chaque palier durait ,24 heures.
Cette méthode couramment utilisée au laboratoire d e Mécanique des sols de
l'université Lavai amène certaines erreurs au niveau de l'interprétation des résultats; ces
erreurs doivent être prises en compte lors de l'évaluation des paramètres de consolidation
(Cr,Cc,oT, etc..). Elles sont les suivantes:
- Ia courbe e-log crv est obtenue d'un "lissage" de points sur une échelle semi-
logarithmique; cela introduit une interprétation de la part de l'opérateur.
- les résultats sont ceux observes 24 heures après le chargement. Ils incluent donc un
certain pourcentage de compression secondaire. Cette dernière est particulièrement
importante au voisinage de la pression de préconsolidation.
De façon générale, chaque courbe e-log av se présente en deux d o n s bien
distinctes; nous y distinguons:
- une zone de recompression où la structure argileuse accuse une faible déformation avec
l'augmentation de la contrainte. C'est une zone de déformations élastiques
- une zone de compression où le sol est normalement consolidé. Dans cette zone il se
produit une diminution importante de l'indice des vides. L'indice de compression y est
élevé dans les deux conditions de sol. Cette zone correspond à une zone de déformations
plastiques. Aux contraintes voisines de 2 MPa, les courbes de sols partiellement saturés
s'inclinent et cheminent sur celles de sols saturés; tous les sols tendent vers le même
indice de vides final qui est dans l'ordre de 0,32-0,35. Dans cette zone toutes les
conditions d'un sol se confondent quels que soient leun succion et indice des vides
initiaux (figure 3.13). Nous remarquons également que G est plus élevé pour le sol le
moins dense.
Les deux sections ci-dessus sont jointes par une zone de cassure correspondant à la
contrainte d'état limite vertical. Cette dernière indique la résistance de la structure.
I

3.2.3.3.2 CONTRAINTE D'ÉTAT LIMïTE VERTICAL (


a,)
il a été mentionné plus haut que le Lieu où se produit la cassure dans la courbe e-log
CFV représente la résistance limite de la structure. A cet endroit se définit la contrainte d'état
limite vertical a,.Les divers facteurs qui influencent l'dure de la courbe contrainte-
déformation font que la valeur exacte de la contrainte d'état limite vertical est dificile à
préciser. Plusieurs méthodes ont été proposées pour estimer cette valeur (Méthode de
Janbu, Méthode de Casagrande (1936)' Méthode de Butterfield (1979), etc..) avec plus ou
moins de succès. La méthode de Casagrande (1936) est depuis longtemps connue pour sa
fiabilité et elle a été utilisée dans la détermination des contraintes d'état limite vertical.
Les valeurs de contraintes d'état limite vertical à différentes densités apparentes et
teneurs en eau du présent travail sont consignées au tableau 3.5. Ces valeurs montrent
qu'au même indice des vides initiai, la contrainte d'état limite vertical augmente avec la
réduction de la teneur en eau. Dans la fiange de saturation partielle, elle s'accroit en
moyenne de 100 kPa pour une réduction de teneur en eau de 4% dans le cas de l'indice des
vides plus élevé (1'06) tandis que dans le cas de I'indice des vides plus faible (0,84), elle
s'accroît en moyenne de 130 kPa pour la même réduction de teneur en eau. D'autre part, a
Figure 3-13 Essais de compression unidimensionnelle à teneur en eau constante effectués
sur I'argi le Sai nte-Rosalie.
Tableau 3.5 Variation des divers paramètres de compression de l'argile Sainte-Rosaiie
fonction de la teneur en eau

Type de sol ' Teneur en eau cc Cr


1,3g/cm3 inondé I 50 O, 39 0,094
I

1,3 g/m3 26% 100 0,46 0,076


1.3glm3 22% 210 O,79 0,067
1,3 g/mJ 18% 300 0,35 O, O92
1,sg(cm3 inonde 72 O,31 0,026
1.5 @cm3 25% 180 032 0,025
I

1,s glan3 21% 310 0,59 O, 022


1,s g/cm3 17% 440 O,= 0,035

3.2.3.3.3 INDICE DE RECOMPRESSION (Cr)


La méthodologie de l'essai oedométrique, les propriétés intrinsèques du sol et la
compression secondaire font que la courbe de recompression est généralement non linéaire
pour les argiles faiblement structurées ou surconsolidées. Cette non linéarité entraîne
certaines difficultés dans l'établissement du paramètre Cr. Pour quantifier ce paramètre,
cette branche de courbe a été linéarisée entre ses points extrêmes pour chacun des cas
considérés.
Les valeurs de l'indice de recompression figurent dans le tableau 3.5. Elles sont plus
élevées pour le cas du sol de masse volumique 1,3 &m3. Elles démontrent ainsi qu'à un
indice des vides plus important, le sol est plus déformable.
L'indice de recompression varie avec la teneur en eau du sol. Pour le cas du sol à
l'indice des vides 1,06, la valeur de Cr passe de 0,092 à 18 % de teneur en eau à 0,094 pour
le sol inondé (figure 3.14). Par contre pour le cas du sol a l'indice des vides 0,84, la valeur
de C, passe de O,O3 5 à 17% de teneur en eau à 0,026 pour ie sol inondé (figure 3.15). Il faut
noter que dans les deux cas, les courbes représentant les variations de ce paramètre passent
par un point bas au voisinage de la limite de plasticité ou optimum Proctor. Au-dessus
I
0,06 sol de densité 1,3 g/cm3 1
0.05
l
!

soi de densité 1.5 g/cm3


0,oo I- 1
0,15 0,20 0.25 0,30 O.35
Teneur en eau pondérale
-.

Figure 3.14. Variation de l'indice de recompression Cr en fonction de la teneur en eau


sol de densité 1,3g/cmJ

Teneur en eau pondefale

Figure 3.15 Variation de I'indice de compression CSen fonction de la teneur en eau


d'une teneur en eau de 22-2 1%' est pratiquement constant pour le sol le plus dense.

3.2.3.3.4 INDICE DE COMPRESSION (Cc).


L'indice de compression caractérise le segment de courbe qui suit la contrainte
d'état limite vertical. Dans chacun des cas, ce d e m i s a été calculé en prenant pour base le
segment plus ou moins linéaire de la courbe qui suit immédiatement le lieu de la comainte
d'état limite vertical. L'indice de compression Csa été déterminé par la pente maximale de
a et 1'5 av. Les valeurs déterminées sont inscrites au tableau 3.5. La
la courbe entre ,
variation de l'indice de compression en fonction de la teneur en eau montre que l'indice de
compression du soi augmente lorsque la teneur en eau de sol augmente jusqu'au voisinage
de la teneur en eau correspondant à l'optimum Proctor, puis diminue au fur et à mesure que
la teneur en eau du5solaugmente (figure 3.13).

3.2.3.3.5 VARIATION DU DEGRÉ DE SATURATION


La variation du degré de saturation au cours d'un essai de compression
unidimensionnelle est une information qui peut apporter un éclairage nouveau au
phénomène de compactage et permettre à ceux qui font des recommandations pour la
réalisation des ouvrages en terre de ratfiner davantage les spécifications techniques à
respecter lors de ces réalisations. La variation du degré de saturation a été déterminée au
cours de chacune des compressions unidimensionnelles par la relation 3.3. En rapportant
ces variations à celle de la contrainte verticaie dans un diagramme serni-logarithmique, il
apparaît que le degré de saturation est quasi stationnaire jusqu'a la contrainte d'état limite
vertical (figures 3.16 et 3-17). Ii ne commence véritablement a varier que lorsque la
contrainte effective verticale est au-delà de celle-ci. Nous pouvons donc prendre le risque
d'affirmer que la succion varie peu tant que les contraintes appliquées restent inférieures ou
égales à la contrainte d'état limite vertical. Au-delà de celle-ci, seul un essai qui suit la
variation de la succion peut permettre d ' m e r d'une manière cenaine ce qui se passe
réellement.
100 1O00
Contrainte verb'cale(kPa)
L-

Figure 3.16 Variation du degré de saturation en fonction de la contrainte venicale (sol de


masse volumique 1,3 g/cm3)
100 1O00
Contrainte verticale (kPa)

Figure 3.17 Variation du degré de saturation en fonction de la contrainte verticale (sol de


masse volumique 1,s g/cm3)
3.2.3.4 CONCLUSIONS
Cette première approche du comportement mécanique de I'argde Sainte-Rosalie en
compression unidimensionnelie a teneur en eau constante a permis de constater à la fois une
relative rigidité de la structure argileuse dans le domaine surconsolidé et sa grande
compressibilité au passage de la pression de préconsolidation (figure 3.13). Les relations
contrainte-déformation obtenues dans chacun des essais montrent chacune, trois phases
caractéristiques du comportement de I'argiie Sainte-Rosalie; elles sont les suivantes:
- une phase a peu près élastique de l'état initial au voisinage de av
- une phase de déstruchiration et réarningernent des particules du sol d u voisinage de a, à
3 cr,;le sol y a un comportement essentiellement plastique
- une phase de développement d'une résistance a la déformation à mesure que s'accentue le
contact entre p&cules; cette dernière est manifeste après le passage de 3 ,rc Cette
résistance à la déformation commence probablement depuis la première phase; son
importance dans le comportement mécanique du sol s'accroît au fur et a mesure que l'on
se rapproche de la dernière phase.
Lorsqu'iI est soumis aux contraintes de t'ordre de 2 MPa à 3 MPq le sol est
comprimé et amené à une condition qui ne permet plus de savoir quel était son état initial.
En d'autres termes, lorsqu'il est soumis à une contrainte de 2 MPa ou 3 MPa, il n'en pas
possible de savoir si le sol était initialement saturé ou non, ou alors si l'indice des vides
initial était faible ou important (figure 3.13).
Les résultats de ces essais montrent égaiement que la contrainte d'état limite vertical
ou résistance de la m a u r e est contrôlée a la fois par la réduction de la teneur en eau et par
conséquent la succion et l'arrangement des particules caractérisé par ['indice des vides
(figure 3.10). Nous avons particulièrement constaté que la contrainte d'état limite vertical
s'accroît avec la réduction de la teneur en eau du sol; ceci a été remarqué aussi bien dans le
w du sol de densité 1'3 g/cm3 que dans celui de densité 1,s g/cm3.
Les contraintes appliquées au sol sont généralement inférieures a 300 kPa d'après
les travaux de Chi et al. (1993) et de Chi et Tessier (1995). En tenant compte de cette
observation et des travaux de Weaver et Jamison (195 1) (ils ont constate que les travaux de
préparation du sol avaient lieu généralement pour des teneurs en eau du sol au voisinage de
l'optimum Proctor d du côté sec de ce paramètre), la frange de teneurs en eau comprise
entre 24% et 2W est probablement la &ange empiriquement utilisée par les producteurs.
Dans cette &ange de tmeur en eau, l'argile Sainte-Rosalie subissant la compression
des équipements agricoles pendant leur circulation n'est pas particulièrement perturbée
pour des contraintes inférieures ou égales à 150 kPa (figure 3.10). Par contre lorsque la
teneur en eau de l'argile SainteRosalie est au-delà de 24%, toute contrainte appliquée par
un équipement agricole a supérieure ou égale à 150 kPa provoque un compactage de
l'argile Sainte-Rosalie. La figure 3.10 indique par ailleurs que la contrainte qui provoque un
compactage de l'argile Sainte-Rosalie baisse au fir et a mesure que la teneur en eau du sol
augmente: à 26% de teneur en eau par exemple, une contrainte de 80 kPa provoque déjà un
compactage de sol.
Au-dessourde 20% de teneur en eau, il est à craindre que la teneur en eau qui donne
au sol une résistance suffisante vis-à-vis de la compression générée par la circulation des
équipements agricoles soit plutôt un problème lonqu'il faut par exemple envisager de faire
du labour parce que la résistance de la structure devient très importante; une résistance de la
structure très importante signifie que l'effort pour tracter une charrue devient lui aussi
important.

3.2.4 TESTS TRIAXIAUX CONVENTIONNELS SUR ECHANT~LONS SATURÉS


Les essais maxiaux conventionnels sur échantillons saturés ont été réalisés pour
compléter l'identification géotechnique de l'argile Sainte-Rosalie a servir de référence
pour les essais effectués sur sol partiellement saturé.

3.2.4.1 PRÉPARATION DES ÉCHANTILLONS


La méthode de préparation des échantillons utilisés dans le cadre des essais
triaxiaux conventionnels était la même que celle mise en œuvre pour fabriquer les
échantillons utilisés pendant les essais de compression unidimensionnelle (section 3-2.3.1
).
La seule différence est qu'ici, les échantillons étaient fabriqués en quatre wuches à cause
de leur hauteur qui était égale à 7,l cm pour un diamètre de 3,8 1 cm. En procédant de cette
manière, il a été possible de produire une structure relativement homogène sur toute la
hauteur de l'échantillon. En fabriquant les échantillons de cette hauteur d'un seul tenant,
chaque échantillon serait constitué de zones de densités différentes. La raison de cette
éventualité s'explique par le fait que lors de la compression du sol d'un seul tenant dans un
moule de cette hauteur, les extrémités des échantillons subissent de fortes compressions
tandis que la zone intermédiaire subit des compressions relativement moins importantes. La
masse de sol préalablement déterminée était donc compactée dans le moule en quatre
couches d'égale épaisseur de la manière suivante:
Après avoir versé dans le moule la quantité de sol équivalente a une couche que l'on
voulait placer, ladite couche était compactée statiquement à l'aide d'un pilon de petite
taille. Ce pilon était introduit dans le moule et sa hauteur était telle que pour la couche qu'il
allait compacter, seule une petite partie de sa hauteur débordait le moule. Sur le plat de ce
petit débordement, on déposait une petite bille et sur cette bille s'appuyait une barre qui
imprimait la compression à la couche de sol dans le moule. La barre imprimait la
compression grâce au poids qui était suspendu au levier lié a la barre. La contrainte qui était
appliquée pendant la fsbrication des échantillons de 1'3 g/cm3était 120 kPa alors que ceile
qui était appliquée pendant la fabrication des échantillons de 1,5 @cm3 était 240 kPa. Sous
l'effet de la charge appliquée, le sol en place dans le moule se comprimait, entraînant dans
sa déformation une descente verticale de tout l'ensemble barre horizontale, petite bille,
cylindre et petit pilon. Mais la barre qui imprimait la descente verticale ne pouvait
descendre en-deçà d'une hauteur préétablie; cette hauteur correspondait au volume V A U
moule où le compactage avait lieu. Lorsqu'une couche de sol était ainsi placée, elle était
d'abord scarifiée avant de procéder à l'installation de la couche suivante de la même
manière.
Après fabrication de l'échantillon au moyen de quatre couches ainsi réalisées, le
moule était dépiécé, l'échantillon récupéré et placé dans un auue moule un peu plus petit
afin d'être taille aux dimensions de l'échantillon de sol standard à monter dans l'appareil
triaxial. Au passage, une partie du sol arasé était récupérée pour la détermination de la
teneur en eau. L'échantillon lui-même était pesé pour nous permettre d e procéder à
I'évaluation des divers paramètres comme l'indice des vides, etc.
Cette méthode de fabrication d'échantillon est celle qui a été utilisée pour fabriquer
ceux utilisés au cours de tous les essais triaxiaux de cette étude. Elle a utilisé le même
équipement que celui utiiisé pour la fabrication des échantillons des essais oedométriques
dessus étaient montés tels quels dans la cellule triaxiale conventionaelle où ils étaient
saturés suivant la procédure décrite à la section 3-2.4.2. Dans le cas des essais triaxiaux sur
échantillons partiellement saturés, les échantillons tels que fabriqués ci-dessus étaient
montés dans la cellule triaxiale où la succion retenue leur était appliquée suivant la
procédure décrite à la section 3-2.5.2.2

3.2.4.2 PROCÉDURE D'ESSAI


Lors du montage de I'échantillon dans la cellule triaxiale, il reposait sur une base
métallique percée d'un trou qui pouvait laisser passer un filet d'eau sous pression. Entre la
base métallique et l'échantillon étaient disposés de bas en haut, une pierre poreuse et un
papier-filtre. À la tête de l'échantillon, un papier-filtre et une pierre poreuse étaient aussi
insérés entre I'autré extrémité de l'échantillon et la tête de cellule. Cette tête de celIule était
reliée a un robinet qui pouvait être soit ferme, soit ouvert. Échantillon, papiers-filtres et tête
de cellule étaient ensuite revêtus d'une membrane prophylactique. La cellule était alors
remplie d'eau au ?4 et d'huile de silicone de viscosité 350 centistokes pour le reste. La
cellule était ensuite fermée et une légère pression de 5 kPa était appliquée sur le piston pour
qu'il reste au contact de l'échantillon La position du déflectometre était notée avant le
début de l'essai pour permettre de suivre la variation de volume de l'échantillon au cours
des différentes phases de l'essai.
Au départ, une pression cellulaire de 10 kPa était appliquée à L'échantillon Cette
pression isotrope avait pour but de tenir I'échantillon en place. Puis une différence de
pression interstitielle de 2 kPa lui était ensuite appliquée. Grâce à ce gradient hydraulique
instauré dans I'échantillon, la circulation de I'eau devenait possible. La circuIation de I'eau
dans I'échantillon était faite dans un premier temps en laissant le robinet en tête ouvert.
Cette eau circulait du bas vers le haut de l'échantillon. L'ouverture du robinet pendant la
circulation de l'eau permettait à celle-ci de chasser l'air contenu dans I'échantillon. Cette
opération durait une quinzaine de minutes permettant à 20-23 cm3 d'eau d'être fixés par
I'échantillon et d'expulser le contenu d'air. A l'issue de cette opération, le robinet en tête
était fermé. Pression cellulaire et contrepression étaient ensuite augmentées par paliers de
25 kPa.Chaque palier de contraintes était appliqué pendant plusieurs heures pour permettre
à l'échantillon d'encaisser le plus d'eau possible. Avant le passage au palier suivant, le
At4
paramètre de Skempton B = -était calcuIée pour déterminer le niveau de saturation de
**3

l'échantillon. Ce paramètre atteignait une valeur de 0'94 à 0,97 lorsque pression et


contrepression atteignaient respectivement 210 et 202 kPa. L'atteinte de ce niveau de
contraintes nécessitait un à deux jours.
À partir de ce niveau de contraintes, la contrainte a3 était augmentée par paliers de
50 kPa. Chaque palier était maintenu pendant 24 heures. Au bout de cette période, le
passage au palier suivant avait lieu. Pour une contrainte isotrope de 300 kPa, il fallait 6
jours d'application de contrainte isotrope. Au cours de cette phase, les informations
recueitlies permettaient de déterminer t'indice des vides a la contrainte de consolidation
isotrope qui s'appliquait à l'échantillon subissant le test. Pendant ia durée d'application de
chaque palier de c6ntrainte isotrope, le robinet à la base de l'échantillon était ouvert. C'est
seulement à l'issue de cette phase de consolidation isotrope que l'échantillon pouvait être
cisaillé.
Avant d'entreprendre le cisaillement, le robinet a la base de I'échantillon était
fermé. L'échantillon était cisaillé à la vitesse de 0,0060 mmhin. Le cisaillement durait 24
à 30 heures. Au bout de ce temps, la cellule était vidée et l'échantillon récupéré pour la
détermination de la teneur en eau.

3.2.4.3 INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS


3-2.4.3.1 ESSAIS DE CONSOLIDATION ISOTROPE
Les essais de consolidation isotrope sont des essais au cours desquels l'échantillon
est saturé comme ci-dessus décrit, puis une contrainte de compression isotrope de plus en
plus élevée lui est appliquée; au cours du processus d'application de contrainte, la variation
de l'indice des vides est notée ce qui permet d'établir la courbe e-log a'$
Les résultats importants obtenus au cours de ces essais sont affichés au tableau 3.6
ci-dessous. Les courbes e l o g a'3 de l'argile Sainte-Rosaiie dans les deux conditions
retenues sont présentées aux figures 3.19 a 3.20.
Tableau 3.6 Paramètres élastique, plastique a point d'état limite du sol sature

Les valeurs obtenues indiquent que a', ,augmente quand l'indice des vides initial
Q diminue alors que k et K diminuent avec une réduction de I'indice des vides initial eo.

3.2.4.3.2 ESSAIS DE CISAILLEMENT NON DRALNÉS


Le programme d'essais de cisaillement non drainés est présenté au tableau 3.7. ï i a
consisté en 13 essais dont six pour le sol à la densité 1,3 gkm3 et sept pour le sol à la
densité de 1,s &m3.

Tableau 3.7 Conditions initiales des différents essais

I Essai I Contraintes de oonsolidation 1 Indice des vides


I
I I 1 1 1
Triaxd7 30cû25 1
I
233 1 227 1 202 1
1
25 1 -.-
0.99-

Triaxd130~932 239 234 202 32 0,97


Tnaxd130cû35 243 237 202 35 0196
Triaxd130cl SO 359 352 202 150
Tn'axd130~190 399 392 202 190 0164
Triaxd130~300 508 502 202 300 O, 57
1

Triaxd150830 1 238 232 202 30 033


Triaxd150d)40 247 242 202 40 0,82
Triaxd1S W S O 257 252 202 50 I 0,81
Triaxd 1Soc072 281 274 202 72 077
Triaxd 150~140 347 342 202 140 0.69
Triaxd 150~190 399 392 202 190 0165
Triaxd150~300 509 502 202 300 0,57

N.B. Triaxdl30 comspond aux échantillons de 1,3 g/cm3; TriaxdlSO correspond aux
échantillons de 1,s &m3.
Contrainte isotrope effective (kPa)

Figure 3.18 Courbe e-log 0'3 du sol de masse volumique 1,3 g/cm3
Figure 3.19 Courbe e-log o'3 du sol de masse volumique 1,5 g/cm3
a) SOL DE MASSE VOLUMIQUE 1,3 g/m3
Les courbes contrainte déviatorique versus déformation axiaie du sol de densite 1,3
g/cm3 sont présentées à la figures 3.20 pour ce qui concerne les contraintes de confinement
inférieures ou voisines de la contrainte isotrope d'état limite. Les résultats montrent que
lorsque la contrainte de confinement est égale ou voisine de la contrainte de
préconsolidation isotrope, les contraintes augmentent jusqu'à un pic a décroissent pour
atteindre un palier. Nous sommes en présence d'un antiécrouissage. L'atteinte de ce palier
se situe autour de 8%. La zone du palier correspond à l'état critique. Le pic quant à lui se
situe autour de 1%. Ce comportement est conforme a celui des sob de l'est du Canada
(Leroueil et ai., 1983).
Lorsque la contrainte de continement est supérieure a deux fois la contrainte
isotrope d'état limite, la contrainte déviatonque augmente progressivement tout au long de
l'essai (figure 3.21). C'est la manifestation d'un écrouissage. L'accroissement de la
contrainte déviatorique peut être décomposé en deux phases:
- une phase au cours de laquelle I'accroissement de contrainte déviatonque est rapide:
c'est la zone de déformation élastique (figure 3.2 1)
- une phase au cours de laquelle I'accroissement de contrainte déviatorique est lente:
c'est la zone de déformation plastique (figure 3-21)
- entre ces deux phases se situe un point que l'on peut appeler état limite; on peut le
situer autour de 1% de déformation axiale d'une manière générale bien que pour l'essai
à contrainte de confinement 300 kPa, ce point se retrouve plutôt autour de 4% (figure
3 . 2 1).
Les courba pression interstitielle versus déformation axiale présentent toutes la
même tendance: elles augmentent progressivement pour atteindre un palier. La hauteur de
ce palier est fonction de la contrainte de confinement: plus la contrainte de confinement est
élevée, plus le palier ou se stabilise la pression interstitielle est élevé. La figure 3.22 montre
que les paliers sont atteints pour des déformations axiales comprises entre 4% et 6%.
Dans chacun des essais, le cheminement de contrainte manifesté par le sol est
fonction de la contrainte de confinement qui lui est appliquée (figure 3.23). Lorsque la
contrainte de confinement est inférieure ou voisine de la contrainte de préconsolidation.
I Consolidation iso = 32 kPa

Consolidation iso = 35 kPa

Consolidation iso = 25 kPa


0 :4
7
5
1
c . . . . . , . . . . , ,

O 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Déformation axiale (Oh)

Figure 3.20 Courbes contrainte versus déformation axiale du sol de masse volumique 1,3
&cm3 pour des contraintes de c o ~ e m e n tinfëneures ou voisines de la contrainte de
préconsolidation isotrope
Consolidotion iso = 300 kPa

l
!

O 2 4 6 8 1O 12 14 76 18 20
Déformation axiale (%)

Figure 3 . 2 1 Courbes contrainte versus déformation axiale du sol de masse volumique 1,3
g/cm3 pour des contraintes de confinement supérieures à deux fois la contrainte de
préconsolidation
- /
Consolidation iso = 35 kPa Cansalidatian isa = 32

Consolidation iso =

O 3
L 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Déformation axizie (?%)

Figure 3 -22Courbes pression interstitielle versus déformation axiale pour k sol de masse
volumique 1,3 g/cm3
Figure 3.23 Cheminements de contraintes du sol de masse volumique 1,3 &m3 dans le
diagramme de Lambe
isotrope (30 kPa pour 1,3 @cm3(figure 3-18)), le cheminement de contrainte est cdui d'un
sol surconsolidé (figure 3.23). Par contre lorsque la contrainte d e confinement est
supérieure à la contrainte de précollsolidation, le cheminement de contrainte est celui d'un
sol normalement consolidé (figure 3.23). Les informations relatives aux conditions finales
de ces différents essais sont contenues dans le tableau 3.8 ci-dessous.

Tableau 3.8 Indice des vides et état des contraintes aux grandes déformations.

Essai 1 o'.(kPa) 1 Contraintes de Lambe 1 Indice âes vides

1 (al-03)n 1 (dl+d3)R 1 critiqua: e, 1


I
'~riaxd130an5 25 9 22 099
b

Triaxd130cO32 32 10 23 0,97
Triaxd130d)35, 35 14 20 0198 I
Triaxd130c150 150 47 105 0168
Triaxd13OclQû 190 69 129 0164
Tnaxd130~300 300 1O1 225 0,57
1 1
i 1

Triaxd150cû30 30 9 26 OB3
Trïaxd150c040 40 14 24 0,82
Triaxd150c050 50 15 33 0,81
Triaxd150cû72 72 19 41 0.77
Tnaxd1Soc14 140 51 90 0,69
Triaxd150clW 190 67 120 0,65
Triaxd150c300 300 110 210 0.57

b) SOL DE MASSE VOLUMIQUE 1,s &rn3


Les courbes contrainte vernis déformation axiale montrent que pour des contraintes
de confinement inférieures ou voisines de la contrainte de préconsolidation isotrope, la
contrainte déviatorique croît jusqu'à un pic qui se situe autour de 1%, après quoi elle
diminue et atteint un palier qui se situe entre 8 et 100h (figure 3.24). Comme mentionné
plus haut, le palier correspond à l'état critique. Quand, par contre la contrainte de
confinement est supérieure ou égaie à deux fois la contrainte de préconsolidation, la
contrainte déviatorique croît constamment (figure 3-25). Cet accroissement peut se
Consolidation iso = 50 kPa

A
I

Consolidation iso = 40 kPa

s
1
Consolidation iso = 30 kPa

8 10 12
Deformation zxiaie (%)

Figure 3.24 Courbe contrainte versus déformation axiale du sol de masse volumique 1,5
s / c d pour des contraintes de confinement inférieures ou voisines de la contrainte de
préconsolidation isotrope
contrâinte iso = 140 kPa

Figure 3.25 Courbes contrainte versus déformation axiale du sol de masse volumique 1,s
@cm3 pour des cornnimes de confinement supérieures à deux fois la contrainte de
préconsolidation
subdiviser en deux phases:
- une phase d'accroissement rapide correspondaat au domaine élastique
- une phase d'accroissement lent correspondant au domaine plastique
Les deux phases ci-dessus sont séparées par un point d'état limite qui se situe
généralement à environ 1% de déformation axiale bien que pour 300 kPa de contrainte de
confinement, ce point se situe plutôt autour de 4% de d é f o d o n axiale.
Les courbes pression interstitielle vernis déformation axiale connaissent un
accroissement progressif de pression interstitielle jusqu'à un palier dont la hauteur dépend
de la contrainte de confinement utilisée. Plus la contrainte de confinement est élevée, plus
ta hauteur du palier est élevée (figure 3.26).
Les cheminements de contrainte sont ceux du sol surconsolidé lorsque la contrainte
de confinement est' voisine ou inférieure à la contrainte de préconsolidation isotrope (figure
3.27) tandis qu'ils sont ceux du sol normalement consolidé pour les contraintes de
confinement supérieures ou égales à deux fois la contrainte de préconsolidation (figure
3 -27).
Tous les résultats de cette condition de sol aux grandes déformations sont contenus
au tableau 3 -8.

C) COMPORTEMENT DU SOL DE 1,3 gcm3 vs COMPORTEMENT DU SOL DE 1,s


@cm3
En comparant les comportements du sol de densité 1,3 &cm3 et ceux du sol de
densité 1,s g/cm3, il apparait que les deux comportements sont très semblables. Nous
remarquons que pour des contraintes de confinement comprises entre 30 et 40 kPa, les
résultats finaux obtenus (pression interstitielle, contrainte déviatorique et contrainte
moyenne a l'état critique) sont pratiquement les mêmes pour les deux conditions de sol. La
même remarque est valable lorsqu'on applique aux deux conditions de sol une contrainte de
confinement similaire et située dans la plage des contraintes qui impriment aux deux sols
un comportement normalement consolidé. On constate en effet que lorsqu'une contrainte de
confinement de 140-150 kPa ou 190 kPa est appliquée aux deux conditions de sol, elles ont
toutes les deux des courbes contrainte versus déformation axiale pratiquement identiques
(figure 3.28).
Consolidation iso = 30 kPa

Figure 3.26 Courbes pression interstitielle versus déformation axiale du sol de masse
volumique 1,5 dm3
Figure 3.27 Cheminements de contrainte du sol de masse volumique 1,s g/cm3 dans le
diagramme de Lambe
-
-- -
Consolidation iso = 190 kPa, d = 1 5 g/crn3

Consolidation iso = 190 kPa; d = 1.3 g/cm3

Consolidation iso = 150 kPa; d = 1,3 g/cm3

) ~onsoltdati& iso = 140 kPa d = 1.5 g/cm3

O 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Déformation axiale (%)

Figure 3.28 Contrainte déviatorique versus déformation axiale (sol de masse volumique 1.3
g,/cm3 et sol de masse volumique 1,s g/cm' soumis a des contraintes de confinement
supérieures à 1 O0 kPa)
Ce phénomène peut être expliqué de la manière suivante:
Quand des contraintes de confinement de l'ordre de 140 kPa et plus sont appliquées
au sol de 1,3 @cm3 et à celui de 1,s g/cm3, les deux sont amenés à des indices de vide
identiques (tableaux 3.7 et 3.8). Le cisaillement qui s'en suit alors a lieu en fait sur des sols
pratiquement identiques. Aussi les deux courbes contrainte versus déformation axiale sont-
elles pratiquement identiques aussi.
Le même raisonnement est vrai pour les cas où le sol est comprimé à des contraintes
isotropes de I'ordre de 30 a 40 kPa; la différence d'indice des vides à la fin de la
consolidation isotrope entre le sol de 1,3 @cm3 et celui de 1,s g/cm3 est de 0,05 - 0,08
(Tableaux 3.7 et 3.8). Les indices des vides des deux sols sont tellement proches en fin de
consolidation isotrope que leur courbe contrainte-déformation axiale se ressemblent
beaucoup (figures '3.20 et 3.24). Leurs courbes pression interstitielle-déformation axiale
sont également très semblables (figures 3.22 et 3.26).

ci) DROITE3 D'ÉTAT CRITIQUE ET DROITES DE CONSOLIDATION VERGE


Au cours du cisaillement, tous les échantillons ont pris une forme de baril (figure
3.29). Les cheminements de contraintes obtenus dans le diagramme de Lambe ont pennis
de déterminer l'angle +'a, (figures 3.23 et 3.27). La ligne O' a été obtenue à partir d'une
position moyenne des cheminements obtenus dans le domaine normalement consolidé; elle
passe par l'origine du diagramme de Lambe. C'est son inclinaison par rapport à
l'horizontale qui a permis de détenniner I'angfe de fiotternent interne &., du sol- Il est de
28"bien que les résultats présentés à la figure 3.27 pourraient indiquer une valeur pfus
élevée. En tenant compte de l'indice de plasticité de l'argile Sainte-Rosalie qui est 21%, il
apparaît que cet angle de frottement interne est tout à fait conforme aux valeurs d'angle de
fiotternent des sols de la Mer Champlain d'après les résultats de Tremblay (1983) présentés
a la figure 3.30.
Aux figures 3.3 1 et 3.32 sont présentées les droites de consolidation vierge et celles
d'état critique dans des diagrammes semi-logarithmique (e, log @-h)).
Pour chaque masse
volumique, la droite de consolidation vierge a été obtenue à partir de l'essai de compression
isotrope sur sol saturé (figures 3.18 et 3.19).
Figure 3.29 Échantillon déformé à la suite d'un essai triaxial
Figure 3 -30 Relation indice des vides - angle de fiouement des sols de la Mer Champlain
(d'après Tremblay, 1983)
i iI I 1I :: i I :
: 1
,
, 3
.
! < l
I i ;
i i ! / 1

I i ; i [
l : I i
: 4 1 . I , 0

I l i ; I 1 I

I
.
' 8 .

1 , ; y , . '
l
! i I I, ; i I
'
:
I
1 '
:
; O
< l

I
I
, I
1
!
;

a
.
+ ,
i
.
,
.
.
,
!
: !
'
. .; ;.
;
, .
I

,
droite d e consc~idation
! t

vierge
I
1
1
!
!
1
I
!
:
.
.
,
;
<

.
!
!
:
t

:
.

; !
,
;

f
!

1G 100 1000 ;
Contrainte (kPa)
!

Figure 3 . 3 1 Droite d'état critique et droite de consolidation vierge du sol de densité


i ,3 g/cm3
N.B. Sur la droite de consolidation vierge, les points blancs cerclés de noir ont été obtenus
pendant la consolidation isotrope des essais de cisaillement non drainés; le reste des points
a été obtenu pendant l'essai de consolidation isotrope.
Contrainte (kPa) 1'

Figure 3.32 Droite d'état critique et droite de consolidation vierge du sol de densité
1,5 g/cm3
N.B.Sur la droite de consolidation vierge, les points blancs cerclés de noir ont été obtenus
pendant la consolidation isotrope des essais de cisaillement non drainés; le reste des points
a été obtenu pendant l'essai de consolidation isotrope
Figure 3.33 Droite d'état critique de l'argile Sainte-Rosalie saturée dans le diagramme de
Cambridge
Dans chaque cas de sol, la droite d'état critique et la droite de consolidation vierge
obtenues sont parallèles (figures 3.31 et 3.32). En comparant les droites de consolidation
vierge et celles d'état critique des figures 3.3 1 et 3.32, nous constatons que la droite d'état
critique du sol de 1,3 g/cm3 et celle du sol de 1,s &rn3 sont identiques. II en est de même
pour les droites de consolidation vierge: celle du sol de 1,3 g/cm3 et celle du sol de 1,s
g/cm3 sont identiques elles aussi.
é les droites d'état critique des sols 1,3 glcm3 et 1,s g / ~ 'sont
Étant d o ~ que
identiques elles ont donc la même équation qui peut s'écrire sous la forme suivante:
e = 3 1 0 ~In (pud + 0.77 (3-6)
avec
e = indice des vides
p = contrainte moyenne

rr, = pression interstitielle

Les droites d'état critique sont identiques pour les deux conditions de sol 1,3 &rn3
et 1,s &m3; elles peuvent donc se ramener à une seule droite qui, dans le diagramme de
Cambridge, est celle présentée à la figure 3.33. Cette droite d'état critique est celle du sol
saturé. Elle a pour équation la relation suivante:
r = a',tg (28") (3 -7)
avec
a', = contrainte effective

3.2.4.4 CONCLUSIONS
Les essais triaxiaux sur sol saturé ont permis d'obtenir un certain nombre de
caractéristiques géotechniques à savoir:
l'angle de fronement interne et l'enveloppe de rupture à partir d'une quinzaine d'essais
triaxiaux non drainés; en tenant compte de son indice de plasticité, il apparaît que
l'angle de frottement interne de l'argile Sainte-Rosalie est tout à fait conforme aux
angles que l'on retrouve dans la zone ori elle a été recueillie
la droite d'état critique du sol aux deux indices des vides initiaux; quel que soit l'indice
des vides initiai, l'argile Sainte-Rosalie atteint des états critiques qui sont alignes le
long d'une droite commune. D'autre part, comme cette droite passe par l'origine, la
cohésion du sol est donc nulle quand le sol est à l'état saturé.

3.2.5 ESSAIS TRIAXIAUX SUR ÉCEANTILLONS PARTIELLEMENT SATURÉS


P.Mt LE PRINCIPE DE TRANSLATION D'AXE3
Les échantillons utilisés au cours des essais sur sol partiellement saturé ont été
fabriqués de la même manière que ceux utilisés dans les essais sur sol saturé. Mais le
principe des tests et le mode opératoire adopté au cours des essais sur sol partiellement
saturé sont complètement différents de tout ce qui est fait lors des tests sur sol saturé. La
grande différence est qu'ici il y a applicaîion d'une succion à l'échantillon. L'application
de cette succion en basée sur le principe de translation d'axes; ce principe est vieux d'un
demi-sècle et son application dans un essai requiert un mode opératoire différent de celui
des essais triaxiaux conventiomels.

3.2.5.1 THÉoRIE ET ÉQUIPEMENTS UTILISÉS


3.2.5.1.1 DESCRIPTION DE LA TECHNIQUE DE TRANSLATION D'AXES
La technique de translation d'axes a vu le jour grâce a Hilf (1956). Elle consiste a
appliquer une pression d'air sur l'échantiilon de manière à rendre positive sa pression
d'eau. La succion matricielle de l'échantillon est déterminée dans ce cas en calculant la
différence entre la pression de l'air et celle de l'eau de l'échantiiion. Mais pour que ce
principe soit utilisable, il a fallu le justifier. ffilf (1956)' Bishop et Donald (1961)' puis
Olson et L u e l d e r (1965) s'en sont chargés.
Hilf (1956) puis Bishop et D o d d (1961) ont montré que l'élévation de la pression
de I'air n'affectait pas d'une maniére significative le rayon de courbure du ménisque eau-
air. En 1965, Olson a Langfelder ont montré qu'en augmentant la pression d'air d'une
certaine quantité, on augmentait la pression de l'eau du sol de la même quantité, la succion
matricielle demeurant constante au cours de cette augmentation-
Au cours de nos essais sur sol partiellement saturé, l'échantillon de sol reposait w
une pierre poreuse à haute pression d'entrée d'air. En appliquant la pression d'air dans
l'échantillon, des ménisques se forment à la surface de la pieme a empêchent I'air de les
traverser. La limite maximale de résistance au passage de I'air manifestée par les ménisques
est fixée par le fabricant de l'équipement; cette limite est la pression d'entrée d'air de ia
pierre poreuse et elle est dépendante de la taille des pores de la piem poreuse à haute
pression d'air lors de sa fabrication.
En 1969, Lambe et Whitman ont établi la relation suivante qui lie la succion s et le
rayon r des pores d e la pierre poreuse a haute pression d'entrée d'air

avec
Ts= tension superficielle
y, = poids volumique de l'eau

En utilisant la relation (3.8) cidessus, la succion maximale d'une pierre poreuse à


haute pression d'entrée d'air pouvait être déteminée et par conséquent la technique de
translation d'axes permenant éventuellement d'évaluer la succion matricielle du sol pouvait
être envisagée.

3.2.5.1.2 UTXLISATION DE LA TECHNIQUE DE TRANSLATION D'AXES DANS


LES ESSAIS
La connaissance de ce principe a sa justification ont conduit un certain nombre de
chercheurs en géotechnique a fàbnquer des cellules spéciales et réaliser da essais sur sol
partiellement saturé par le passé. Bishop et Donald (1961) ont été les premiers à le faire.
Ensuite Escario et Saez (1986), puis Josa et al. (1987) et enfin Gens et al. (1989) l'ont
adopté.
Dans les essais sur sol partiellement sature7 nous avons nous aussi adopté cette
technique. Elle a l'avantage de faire en sorte que la succion matricielle ne soit pas affectée
par l'échange d'eau entre le sol et le synéme gui impose la pression de l'air.
Dans ks appareils triaxiaux qui utilisent le principe de translation d'axes, deux
systèmes d'utilisation sont possibles; il y a:
- le système ouvert où on applique aux échantillons une pression d'air égaie à la succion
désirée pendant qu'on garde la pression de l'eau égale à la pression atmosphérique.
Dans ce cas, l'équilibre du système est atteint lorsque la succion et la pression d'air
appliquée sont égales. Un tel équilibre correspond à la situation où il n'y a plus
d'échange d'eau entre le système de drainage et l'échantillon. Ce système permet
d'appliquer des succions différentes à des échantillons de sol de même teneur en eau.
- le système fermé où on applique aux échantillons une succion matricielle dom& en
augmentant ta pression d'air et en mesurant la pression d'eau qui n'est pas forcément
égale à la pression atmosphérique. L'équilibre dans ce cas se traduit par une égalité
entre la succion dans le sol et la différence entre Ia pression d'air appliquée et la
pression d'eau mesurée. Un tel équilibre est atteint lorsque la pression d'eau devient
constante. Ce système ne permet pas d'imposer une valeur de succion choisie car c'est
la teneur en eau du soi qui conditionne la valeur de succion matricielle.
Nous avons voulu maintenir la succion constante au cours de nos essais. Le système
qui s'y conformait était le système ouvert. Il a été adopte au cours des essais.

3.2.5.1.3 DESCRIPTION DE LA CELLULE TRIAXIALE


À la figure 3.34 est présenté k schéma de la cellule que nous avons utilisée dans le
cadre de nos essais. On y distingue les conduites qui constituent le système de drainage,
celui de purge, et celui permettant d'appliquer la pression d'air à l'échantillon. La cellule
est munie d'une double paroi et est dotée de deux pimes poreuses a haute pression d'entrée
d'air: la première est placée à la base de la cellule a la deuxième à la tête de charge. Les
deux pierres poreuses ont été fabriquées par la société Soilmoisture. Des cannelures en
forme de spirale ont été creusées dans les surfices de la base a de la tête pour permettre la
SoRie d'eau

Figure 3 -34 Schéma de la cellule triaxiale utilisée pendant les essais sur sol partiellement
saturé
circulation de l'eau et la désaération du système sous les piares poreuses (figure 3.35).
L'application de la succion matricielle se fait par l'application d'une pression d'air
contrôlée au milieu de I'échantillon (figures 3.34 et 3.36). L'application de pression d'air
au milieu de l'échantillon a l'avantage de réduire le chemin de drainage à la moitié de la
hauteur de l'échantillon. Les échantillons de sol utilisés avaient 3'8 1 cm de diamètre et 7'1
cm de hauteur. Le drainage en cours d'essai était assuré par des conduites de f ~ b l e s
diamètres (quelques mm), flexibles, reliées à la têîe et à la base et conduisant à des burettes
graduées, éléments ptincipaux du système de purge et de drainage (figure 3.37).

3-2.5.1.4 SYS'I"~ME
D'APPLICATION DE LA PRESSION D'AIR
Le schéma d'application de l'au sur l'échantillon de sol est présenté à la figure 3.38.
Pour appliquer La pression d'air, trois régulateurs de pression de type NulIrnatic, série 41
pouvant appliquer des pressions de l'ordre de 700 kPa ont été utilisés. Comme l'indiquent
les figures 3.34 et 3.38, des sorties d'air permeîtaient d'appliquer la même pression d'air au
milieu de l'échantillon et sur les colomes de mercure qui contrôlaient la pression cellulaire
dans les cellules triaxiales. Ceci permettait d'augmenter simultanément la pression
cellulaire et la pression d'air dans les pores de l'échantillon de la même quantité.
Le rôle des pierres poreuses était d'empêcher L'air de passer a travers elles.
Cependant, l'air dissout dans l'eau interstitielle arrivait à traverser par diffusion et
s'accumulait à ['arrière de la pierre poreuse. Ceci pouvait nuire au mouvement de I'eau et
pouvait même désaturer la pierre. Mm de remédier à cet inconvénient, le socle sur lequel
était fixé la pierre était doté d'un système de cannelures en spirale. Par l'intermédiaire de
quatre conduites de f ~ b l ediamètre (2 mm) reliées a deux burettes graduées, l'eau était
expulsée périodiquement à l'aide d'une pompe péristaltique manuelle (figure 3.37). En
envoyant des ondes de contraction des tubes horizontaux de la gauche vers la droite, l'eau
passait à travers le réseau de cannelures décrit plus haut et chassait les bulles d'air
accumulées qui étaient récupérées par les conduites menant jusqu'aux burettes. Les ondes
péristaltiques étaient produites en passant manuellement de la gauche vers la droite un
rouleau sur lequel une pression faible mais suffisante était appliquée pour écraser le tube
(figure3.37).
Figure 3.35 Détails de la base de la cellule triaxiale utilisée pendant les essais sur sol
partiellement saturé
Figure 3.36 Déiails du système d'application de la pression d'air sur l'échantillon
Figure 3.37 Système de drainage et de purge lié à la cellule maxiale utilisée pendant les
essais sur sol partiellement saturé
Pression d'air sut ks colonnes de mercure

17
Source de pressisn d'zir

O Valve

Regulateïr

Figure 3.38 Schéma de fonctionnement du système servant à appliquer la pression d'air


dans l'échantillon de sol pendant un essai triaxial sur sol partiellement saturé
3.2.5.2 MODE OPÉRATOIRE
Après fabrication de l'échantillon selon la méthode décrite à la section 3.2.4.1 de
cette thèse, l'échantillon était monté dans la cellule. Mais auparavant, un certain nombre
d'opérations devaient être accomplies. Ces opérations sont décrites ci-dessous.

3.2.5.2.1 PHASE PRÉPARATOIRE DU MODE OPÉRATOIRE


a) PRÉPARATIONDE LA MEMBRANE
La membrane etait préparée avant le montage de l'échantillon. C'était une
membrane de latex 0,60" x 0,8" x 0,012". Elle était d'abord nettoyée, puis percée d'un petit
trou à t'aide d'une aiguille préalablement chauffée au rouge par une flamme. Le trou &ait
placé à l'endroit ou une petite pièce métallique allait être placée ultérieurement. Une fois la
pièce métaIlique fixée sur la membrane, un gabarit en Plexiglas aux dimensions de
l'échantillon était glissé dans Ia membrane. II aidait à maintenir membrane et pièce
métallique en place tout en permettant de procéder au collage du tube flexible par lequel
l'application de la pression allait être faite.
L'adhésion entre la membrane et la pièce métallique d'une part puis entre la pièce
métallique et le tube flexible d'autre part était f ~ grâce
t à l'usage d'une coIle dénommée
mat-B. Quatre à cinq couches de cette colle étaient nécessaires pour assurer une très forte
liaison entre le tube flexible, la pièce métallique et la membrane. Un intervalle d'une heure
séparait l'application des deux premières couches. Un intervalle de quatre à cinq heures
séparait l'application de deux couches suivantes. En général, il fallait compter 24 heures
pour préparer une membrane destinée à un essai sur sol partieilernent saturé.

b) SATURATION DES PIERRES POREUSES A HAUTE PRESSION D'ENTRÉE


D' AlR
Pour que les piemes poreuses empêchent l'air sous pression de rentrer dans le
système, il fallait les saturer avant chaque essai. Ceci était fait en leur appliquant un
gradient hydraulique pendant 24 heures.
Un moule métallique creux qui épousait la base de la cellule triaxiale était fixé
d'abord sur celle-ci et était lié au système de purge qui est montré à la figure 3.37.
De l'eau sous une pression de 125 kPa était ensuite appliquée à la base de la cellule à L'aide
d'une tubulure en caoutchouc. L'opération durait 24 heures au terme desquelles le niveau
de I'eau montait dans le système de purge. Cette montée de I'eau dans le système de purge
était Ia preuve que la base de la cellule triaxiale était saturée.
Quant à la saturation de la pierre poreuse de tête, elle avait lieu dans une mannite où
nous faisions le vide à l'aide d'une pompe a vide venturi. La pierre poreuse était d'abord
immergée dans un bécher rempli d'eau. Ensuite ce bécher était placé dans une marmite en
acier. La marmite était par la suite hermétiquement fermée puis mise sous vide. La succion
appliquée pour produire le vide était de 13 kPa. Cette mise sous vide durait généralement
24 heures au bout desquelles la saturation de la pieme poreuse était jugée satisfaisante.

3.2.5.2.2 PHASE EXÉCUTOIRE DU MODE OPÉRATOIRE


a) MONTAGE DES EcHANTILLoNs
Après préparation de l7échantilIon,un papier-filtre était placé sur la pierre poreuse
du socle; l'échantillon était placé sur ce papier-filtre puis un autre papier-filtre était placé
sur I'échantillon. La pierre poreuse en tête de l'échantillon était alors placée sur ce
deuxième papier-filtre. La fonction des papiers-filtres était d'empêcher les particules
solides du sol d'obstruer les pores des pierres poreuses. L'échantillon ainsi monté était
recouvert de la membrane précédemment préparée comme décrit a la section 3 . 2 5 4 -1.
Pour appliquer la succion, une pression d'air était appliquée à mi-hauteur de
I'échantillon par le biais d'un tube de quelques millimètres de diamètre. Ann d'assurer une
meilleure diffusion de l'air qui serait applique, un autre papier-filtre était place entre
I'échantillon et le tube d'entrée d'air (figure 3.36).
Lorsque l'échantillon ainsi monté était fixé sur le socle de la cellule, les connexions
entre la membrane et les autres sorties étaient ainsi faites. La cellule triaxiale à double paroi
était ensuite montée. Elle était ensuite remplie d'huile de silicone de viscosité 350
centistokes et l'échantillon était alors soumis à une contrainte isotrope de 10 kPa environ.
La contrainte isotrope était appliquée par le biais d'une colonne de mercure.
b) ÉTABLISSEMENT DE LA SUCCION
Après montage de l'échantillon dans la cellule, une succion lui était imposée.
L'application de la succion était faite par application d'une pression d'air. A la figure 3.36,
sont présentés les détails du système d'application de la pression d'air à I'échantillon. Pour
appliquer une succion de 200 kPa par exemple, il alait appliquer une pression d'air de 200
kPa.
Pendant l'application de la succion, la pression d'air &ait appliquée à la fois sur
I'échantillon et la colonne de mercure appliquant la contrainte isotrope sur I'échantillon. La
pression d'air était augmentée par paliers de 10 kPa jusqu'à atteinte de la pression ou
succion choisie. À chaque palier, un arrét d'une dizaine de minutes était observé pour
permettre l'atteinte d'un équilibre entre la pression appliquée directement à l'échantillon et
celle appliquée à la colonne de mercure. À environ 50 B a de pression, le déflectomètre se
désolidarisait de la tête de I'échantillon: il fallait alors appliquer des masses pour maintenir
le contact entre le déflectomètre et la tête de l'échantillon. La masse suspendue au balancier
pour maintenir le contact entre le déflectometre et la tête de l'échantillon était telle que la
pression ou contrainte verticale appliquée en tête de l'échantillon était d'environ 5 kPa
supérieure à la contrainte latérale. Au f i r et a mesure qu'augmentait la pression appliquée,
la masse accrochée au balancier augmentait également. Si par exemple, la succion
appliquée était 200 kPa, la contrainte latérale était 2 10 kPa et la contrainte verticale 2 15
kPa. Pendant la durée de ce processus d'application de pression d'air, l'eau de l'échantillon
était à la pression atmosphérique.
Après atteinte de la pression d'air envisagée, 17échantilIonrestait en place dans ces
conditions jusqu'à l'atteinte d'équilibre entre fa pression d'air appliquée et la teneur en eau
de l'échantillon. Quand la succion appliquée a l'échantillon était supérieure à sa succion
initiale, il y avait drainage de l'eau de l'échantillon. Quand par contre la succion appliquée
à l'échantillon était inférieure a sa succion initiale, il y avait plutôt absorption d'eau par
l'échantillon (figure 3.39). Chacun des deux phénomènes ci-dessus évoqués avait lieu
jusqu'à ce que se produise une phase d'équilibre. L'équilibre était atteint lorsqu'il y avait
un arrêt d'échange d'eau entre l'échantillon et le système de drainage. L'atteinte de la
situation d'équilibre dépendait de la succion appliquée; plus la succion appliquée était
élevée, plus le temps écoulé pour atteindre l'équilibre était court (figure 3.39).
8
I
6 - -. - + : expulsion d'eau
4 - :absorption d'eau
2 I

- - . S --

I
I -
cisaillement deainé a 200 kP

b
cisaillement drain6 à 300 kPa de succi n 1
i l

drainé A 500 kPa de succion


l
Temps (jours)
I
I i

Figure 3.39 Variation du volume d'eau drainée en fonction du temps au cours des essais
triaxiaux drainés w sol partie1lement saturé (densité 1,s &m3)
C) APPLICAïïON DE LA C
O
- LATÉRALE
Comme daas le cas des essais triaxiaux standard de certains postes de travail de ce
laboratoire, la contrainte radiale s'appliquait au moyen d'un système de colomes de
mercure. Après I'instautation de la succion dans l'échantillon, il fallait appliquer une
contrainte latérale d'une quantité prédéterminée avant de procéder au cisaillement.
L'application de cette contrainte était reialisée en hisant varier la hauteur de colonne de
mercure.
L'application de la contrainte latérale se fisait par paliers de 50 kPa. L'application
t petits paliers de 10 kPa. Le temps mis à chacun des
d'un palier de 50 kPa se f ~ s a i par
paliers de 10 kPa durait une trtntaiae de minutes. Pendant ce pmcesws, la contrainte
verticale restait supérieure de 5 kPa à la contrainte latérale. Ce processus était une méthode
empirique et peu scientifique d'éviter la déstructuration de I'échantiilon. Dès que le niveau
de 50 kPa était aiteint, i'échantiilon était laissé en place pendant 48 heures pour permettre
au système de se stabiliser. Cette durit de chargement par palier a été utilisée avec succès
par Delage et al. (1992). À l'issue de cette période, nous pracédions a l'application du
palier suivant-

d) CISAILLEMENT DE L'ÉCHANTILLON
Après 4% heures sous la contrainte latérale envisagée, l'échantillon subissait un
cisaillement. La contrainte verticale lors du cisaillement de I'échantillon variait par
l'intermédiaire de la force appliquée par une presse. La vitesse de cisaillement de
l'échantillon était de 0,0012 mdminute. Cette vitesse extrêmement faible avait pour but de
maintenir une succion constante tout au long de l'essai. La durée du cisaillement seul était
de l'ordre de 7 à 10 jours. Mais la durie totale d'un essai d e la phase préparatoire du
matériel au cisaillement de l'échantillon variait de 1 mois à 1,s mois.

e ) MESURE DE LA VARIATION VOLüMïQUE DE L'ÉCHANTILLON


La variation volumique &ait déterminée par la déformation verticale a la
déformation latérale. La déformation verticale était fkite grâce à un déflectomètre lié au
piston. La déformation latéraie était établie a partir du volume d'eau qui pouvait entrer ou
sortir de la cellule. Cepeabnt, comme ce volume pouvait êfrc influencé par la température,
la mesure de ce volume d'eau aurait par mnséquent été h s s e .
Pour faire face à ce problème, une cellule-témoin a été construite a utilisée pendant
l'essai. Cette celiule-témoin était en tout point identique à la cellule triaxiale contenant
l'échantillon. Comme cette dernière, la cellule-témoin contenait, elle aussi, de l'huile de
silicone en tout point identique à celle contenue dans la cellule triaxiale. Grâce a cette
similitude, l'influence de la température sur l'huile de silicone et la cellule était ressentie de
la même manière par la cellule-témoin et la cellule triaxiale. La connaissance de l'effet de la
température sur la cellule-témoin permettait d'affecter le volume de l'eau sortant de
l'échantillon d'un facteur correctif; ainsi le volume exact de l'eau qui drainait de
l'échantillon pouvait alors être déterminé.

3.2.5.3 INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS


Les essais de compression isotrope sont présentés au tableau 3.9 et ceux de
cisaillement drainé sont présentés au tableau 3.10. Du fkit que nous examinions le
comportement mécanique d'un sol de swface, nous avons limité notre attention sur le
comportement de ce sol lorsqu'il est soumis à des contraintes de confinement faibles.

Tableau 3.9 Résultats principaux des essais de compression isotrope sur sol partiellement
saturé aux succions 300 kPa et 500 kPa
3.2.5.3.1 ESSAIS DE COMPRESSION ISOTROPE
Pour ce qui concerne la compression isotrope, quatre essais ont été réalisés; ces
essais ont impliqué l'argile Sainte-Rosalie dans les d e w conditions (1'3 g/cm3 et 1'5
g/cm3).Les succions utilisées étaient 300 et 5 0 0 B a Les résultats de ces essais sont
présentés au tableau 3.9 cidessus.
Les quatre essais ont conduit à une réduction significative de l'indice des vides
(figures 3-40 et 3-41). Ces courbes et les données obtenues (tableau 3-9) montrent que:
- les essais présentent des relations contrainte versus indice des vides très semblables; la
contrainte de préconsolidation est cepmdant très visible dans les cas du sol de 1'3 &rn3
(figures 3.40 et 3.4 1)
- l'indice des vides initial a une influence certaine sur la pression de préconsolidaton
isotrope. Pour h e succion de 300 kPa, ,
a est égal a 130 kPa pour l'indice des vides
initial 1,06 alors qu'il est égal à 170 kPa pour L'indice des vides initial 0'84; à 500 kPa
de succion, a, est égal a 150 kPa pour l'indice des vides initial 1'06 alors qu'il est
égal à 190 kPa pour l'indice des vides initial 0'84
- en associant les résultats obtenus dans les essais de compression isotrope sur sol saturé
à ceux obtenus au cours des essais de consolidation isotrope sur sol partiellement
saturé, il ressort que le paramètre de plasticité L varie avec la succion. Pour le sol d'une
masse volumique donnée, la valeur de ce paramètre passe d'une valeur déterminée à un
maximum et décroît pour des valeurs de succion croissantes (figure 3.42). Cette
observation est semblable à celle qu'ont fait Wheeler et Sivakumar (1 992).
- la valeur du paramètre d'élasticité K varie elleaussi en fonction de la succion. Pour le
sol d'une densité donnée, elle passe d'une valeur déterminée a un minimum, puis croît
au fur et à mesure que la succion augmente (figure 3.43).
- en considérant la valeur de la pression de préconsolidation du sol saturé et celle du sol
partiellement saturé à 300 kPa et 500 kPa de succion, il a été possible d'esquisser la
courbe liant les deux variables (u.-uv) a (h-u.)[@-uu) pour le sol sature] (figure 3.44)-
Cette relation définit une d a c e d'état limite dans le plan [(u,-b),(p-u,)]. Elie est
Contrainte isotrope @Pa)

-
Figure 3.40 Courbes (e log(a3-u.)) du sol partietlement saîuré (succion: 300 kPa)
Figure 3.41 Courbes (e - log(n3-u.)) du sol partiellement saturé (succion: 500 kPa)
sol de 1,3 g/cm3

sol de 1.5 g/cm3

300
Succion (kPa)

Figure 3.42 Variation de l'indice de compression 7~ en fonction de la succion


sol de 1.3 g/cm3

Figure 3.43 Variation de l'indice de recompression K en fonction de la succion


O 50 100 150 200 250 300
Compression isotrope (kPa)

Figure 3.44 Amorces de courbes LC de l'argile Sainte-Rosalie


appelée l d n g collqpse curw (courbe LC) dans le modèle d'Alonso a al. (1990).
Compte tenu de, limites-deséquipements utilisés (qui ne pouvaient appliquer un niveau
de succion au-delà de 700 kPa) et des problèmes rencontrés, il n'a pas été possible
d'avoir des d o n é e s pour la zone au-delà de 500 kPa de succion

3.2.5.3.2 ESSAIS DE CISAELLEMENT DRAINÉS


Les résultats des essais effectués sur des échantillons soumis à des succions de 200,
300 et 500 kPa et une contrainte de confinement de 30 kPa sont prisentés a la figure 3.45.
Les relations contrainte déviatorique versus déformation axiale montrent un comportement
typique d'un matériau swconsoiidi. Les déviateun augmentent d'une fiiçon rapide en début
d'essai, puis à partir d'une déformation axiale d'environ 1%, ils s'incurvent
progressivement pour atteindre un palier autour de 7 3 à 9,s % de déformation axiale.
Pendant une déformation axiale de l'ordre de 2% en général, la contrainte déviatorique
chemine sur ce palier que nous associons à un état critique, puis elle diminue Iégerement.
Les états critiques que les essais ont permis de définir sont reportés dans le tableau 3.10.

Tableau 3.10 Résultats des essais de cisaillement drainés sur échantillons partiellement
saturés. Tous les échantillons ont été consolidés à 30 kPa

essai h+ qdkPa) 8 ~ r sr, (%) P-ua (kW


I 1

CID130 500 284,2 1,005 56,32 124,7


Cl0130 300 152,s 1,031 5645 83
I

CID130 200 87,5 1,034 55'9 59


4

CID15û 500 29Q6 0,761 71,O2 127


Cl0150 300 169'5 0,779 70,35 90
CID150 200 115,6 0,783 70,24 683
1
!
1 350 -
densité = 1 3 ; succion =300 kPa densité 4 , s ; succion = 500 kPa

densité = 1,s; succion = 200 kPa

I
O 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Déformation axiale (%)

Figure 3.45 Essais triaxiaux drainés sur sol partiellement saturé (contrainte de confinement
de 30 kPa)
L'examen de ces chifies montre que la résistance du sol augmente graduellement
lorsqu'on passe de la succion 200 kPa à la succion 500 kPa Cette observation est valable
pour les deux conditions de sol (1'3 et 1'5 &m3). Lorsque les deux conditions de sol sont à
une succion de 200 Pa,la diffërence de leurs résistances à l'état critique est de l'ordre de
30 kPa Lorsque les deux conditions de sol sont à une succion de 500 kPa, la dinërence
entre leurs résistances à l'état critique est plutôt de l'ordre de 5 kPa. La réduction de cette
différence se f i t graduellement lorsque les deux conditions de sol passent ensemble de 200
kPa de succion à 500 kPa de succion (figure 3.45).
En déterminant par calcul l'état critique du sol à l'état saturé et en intégrant ces
données au lot des données recueillies sur le sol a l'état partiellement saturé, il apparait qu'à
l'état saturé la résistance du sol est la même quelle que soit la densité du sol. A l'état
partiellement saturé, la résistance est dépendante de la masse volumique du sol pour des
succions voisines ou inférieures à 500 kPa (figure 3.46).
Pour le sol saturé, la détermination du déviateur à I'état critique (q,) s'est faite-en
résolvanf l'équation suivzhte:

avec
cflR = contrainte verticale à l'état critique
cfjr= contrainte latérale = 30 kPa

$ln= = angle de fioflement interne


La résolution de cette équation a conduit à q ,= 53 kPa.

Des essais maxiaux drainés ont également été réalisés sur échantillons confinés à 60
kPa et soumis à 300 kPa de succion. Les résultats de ces essais triaxiaux sont présentés à la
figure 3.47. La différence de résistance entre ces deux conditions de sols est assez
semblable à celle qui existe entre les deux conditions de sol confinés à 30 kPa et soumis à
300 kPa de succion (tableau 3.1 1).
À la figure 3.48 sont présentées quelques courbes de déformation volumique en
fonction de la déformation axiale. Elles montrent que les déformations volumiques
augmentent avec la déformation axiale jusqu'â l'atteinte d'un palier, puis elles commencent
Figure 3.46 Résistance à l'état critique versus succion (échantillons de sol confinés à 30
Pa)
\
densité = 1,3 g/cm3
densité= 1,5 g/cm3

O 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Déformation axiale (%)

Figure 3.47 Contraime déviatonque versus déformation axiale (échantillons de sol confinés
à 60 kPa et soumis a une succion de 300 kPa)
densité 1 ,S g/cm3

densité A ,3g/cm3

Figure 3.48 Déformation volumique versus déformation axiale (échantillons de sol soumis
à 300 kPa de succion et codhés à 30 kPa)
à diminuer pour une déformation axiale plus élevée.

Tableau 3.1 1 Résultats des essais de cisaillement drainés sur échantillons partiellement
saturés . Tous les échantillons ont été consolidés à 60 kPa.

. essai u.-k q,(kW % Sr, (%) p-4 ( k W


CID 130 300 161 1,001 56-5 74
CID 150 300 1 86 0,766 70,9 - 82

3.2.5.3.3 ENVELOPPE DE RUPTURE


Le tableau 3.10 résume les résultats obtenus lors des essais de cisaillement du sol à
l'état partiellement saturé et confiné à 30 kPa. On y retrouve la résistance ainsi que la
succion, l'indice des vides, la contrainte moyenne et le degré de saturation Tous ces
paramètres sont ceux obtenus à I'état critique pour chacune des succions indiquées et dans
les deux conditions de sol. Ces résultats permettent de remarquer que:
- la variation des degrés de saturation est très faible. Pour les échantillons de sol de 1'3
g/cm3, le degré de sahiration a l'état critique est de 56% en moyenne tandis que le degré de
saturation initial est 54%. Pour les échantillons de sol de 1,s &m3, le degré de saturation à
I'état critique est en moyenne 70'5 % alors que le degré de saturation initial est 67%. Nous
pouvons dire que Ia différence entre le degré de saturation initial et le degré de saturation à
l'état critique est très faible dans tous les cas;
- les droites d'état critique du sol à des succions différentes semblent ne pas être tout à fait
parallèles; elles semblent se joindre à un point qui pourrait être confinné par un ensemble
d'essais supplémentaires (figure 3.49). D'autre part, a l'état partiellement saturé, les droites
d'état critique semblent dépendre de la densité lorsqu'on est en-dessous d'une certaine
contrainte de confinement. Par contre à l'état saturé, l'enveloppe de rupture est
indépendante de la masse volumique du sol (figure 3.49).
Figure 3.49 Droites d'état critique dans le diagramme de Cambridge [plan ((p-UJ ou
(P-uw), q)l.
3.2.5.4 CONCLUSIONS
Huit essais de cisaillement drainés et quatre essais de consolidation isotrope ont éîé
effectués sur sol partiellement saturé au cours de cette étude (les résultats complémentaires
figurent à l'annexe B). Les succions appliquées lors des essais variaient de 200 kPa à 500
kPa. Elles sont inférieures a 1,5 MPa et sont conformes à l'ordre de succions rencontrées
pendant les travaux de préparation du sol. La conirainte de confinement lors des essais de
cisaillement était 30 kPa ou 60 kPa. A partir des résultats obtenus, nous pouvons retenir
que:
- le paramètre plastique X varie en fonction de la succion; pour le sol de masse volumique
1,5 @cm3, sa valeur passe de 0,13 a la succion nulle à 0,23 à la succion 500 kPa avec un
maximum de 0,25 autour de 300 kPa de succion (figure 3.42); pour le sol de masse
volumique 1,3 $@m3, il passe de 0,17 à la succion nulle à 0,32 à la succion 500 kPa
avec un maximum de 0,35 autour de 300 kPa de succion (figure 3.42);
- le paramètre élastique K varie aussi avec la succion; pour le sol de masse volumique 1,s
g/crn3, il passe de 0,012 à la succion nulle à 0,012 à la succion 500 kPa avec un
minimum de 0,010 autour de 300 kPa de succion (figure 3.43); pour le sol de masse
volumique 1,3 &m3, il passe de 0,040 a la succion nulle à 0,035 à la succion 500 kPa
en passant par un minimum de 0,32 autour de 300 kPa (figure 3.43);
- l'état limite,,a varie en fonction de la succion; pour le sol de masse volumique 1,s
g/cm3, il passe de 50 kPa à la succion nulle à 190 kPa à la succion 500 kPa (tableau
3.9); pour le sol de masse volumique 1,3 g/cm3, il passe de 30 LPa à la succion nulle à
150 kPa à la succion 500 kPa (tableau 3.9; figure 3.44);
- la variation du déviateur de l'argile Sainte-Rosalie est pratiquement linéaire pour les
succions comprises entre O à 500 Wa (sol de masse volumique 1,s g/cm3 (figure 3-46))?
ce qui correspond à une valeur tg+bde 0,24.

3.2.6 ESSAIS TRLAXLAUX & SUR É C H A N ~ L O N SPARTIELLEMENT


SATURÉS OU COMPLÈTEMENT SATURÉS
3.2.6.1 DESCRIPTION DE L~APPAREILET MONTAGE DES ÉCHANTILLONS
La cellule triaxiale & que possède l'Université Lavai et qui a été utilisée au cours
de cette investigation a été développée initialement par Laforest (1966) puis améliorée au
début des années 1970. Un schéma de l'appareillage est montré sur la fi- 3.50. Il est
constitué principalement des composantes suivanta:
- une cellule triaxiale standard, permettant le drainage de l'échantillon par le bas a par le
haut (cas du sol saturé). Un systeme de pots de mercure, monté sur des ressorts
compensateurs, ', La contrainte
1'application d'une pression cellulaire a
axiale a', est appliquée au moyen d'une presse mécanique. Dans le but d'assurer que la
contrainte verticale appliquée est indépendante de la pression cellulaire a que a', est
appliquée seulement sur la d a c e latérale de I'échantilloq le piston et I7échantil1onont
le même diamètre. Les lectures des variations de la hauteur de l'échantillon et du volume
d'eau qui sort de I'échantillon (cas du sol saturé) se font respectivement au moyen d'un
déflectomètre solidaire du piston de charge, et par I'intermédiaire du déplacement de
l'eau dans deuxburettes graduées branchées sur le haut a le bas de l'échantillon;
- le système témoin assurant le contrôle de la déformation radiale de l'échantillon consiste
en deux appuis métalliques souples, en arc de cercle, qui sont collés contre l'échantillon
et qui sont liés l'un à l'autre par un ressort permettant leur expansion- Cet ensemble est
relié à un LVDT qui enrej&re tout mouvement transmis à son appui par 1' intermédiaire
des appuis du système témoin. Pour assurer la stabilité de ce système, le LVDT est
branché à un systeme de contrepoids a poulies;
- Le système électronique est montré sur la figure 3.5 1. Lorsque se produit une variation
de diamètre de l'échantillon, un signal électrique est transmis du LVDT vers le systeme
d'acquisition des domées. Celui-ci actionne alors un relais qui, à son tour actionne soit
la presse triaxiale, soit le pot de mercure. Lorsqu'une augmentation de diamètre de
l'échantillon d'environ 0,l pm est atteinte, le systeme m ê t e la presse et déclenche le
système qui actionne le pot de mercure. En montant, celui-ci fait augmenter la pression
cellulaire dret ramène l'écfiantillon a son diamètre initial. Dès que le diamètre initial
est atteint, le pot de mercure cesse de monter, la presse recommence à fonctionner et la
contrainte axiale a
'. augmente. On monte l'échantillon dans la cellule comme dans le
cas de tous les autres essais triaxiaux Celui-ci est mis en position avec papiers-filtres et
pierres poreuses. Ensuite il est rwuvert d'une membrane en latex Lorsque I'échuitillon
est placé, le système témoin de déformation est place exactement entre la base a le haut
Figure 3 ,.50 Schéma de l'appareillage utilisé penâant Ics essais triaxiaux &
Figure 3.51 Principe du système électronique d'acquisition de données et régulateur du
fonctionnement de l'essai triaxial &
de l'échantillon. Le système témoin de déformation de l'échantillon est placé grâce à
l'usage d'une colle dénommée cm~43.
Avant de procéder au placement du système témoin, les parties adhérentes de ce
système témoin sont soigneusement nettoyées avec du chlorure de carbone. Lorsque les
surfaces sont ~ ~ s a m m esèches,
nt deux couches de cmt-B sont étendues dessus; la
zone de membrane de latex sur laquelle adhèrent les appuis en reçoit également.
Immédiatement après cette opération, les appuis sont mis au contact de la membrane de
latex et I'ensemble est maintenu collé par le manipulateur pendant cinq minutes. Au
bout de cette période, la très légère étreinte du manipulateur est dégagée et membrane-
appuis forment alors un ensemble solidaire. Une trentaine de minutes après, une couche
externe de colle c m 4 3 est étendue sur l'ensemble appuismembrane pour renforcer la
solidarité des deiix éléments. Les fils électriques qui transmettent le signal de variation
de diamètre et le système de contrepoids servant à équilibrer l'ensemble sont dors
disposés de manière a ce qu'ils n'influencent pas la variation de diamètre de
I'échantillon. La cellule est ensuite mise en place et la tête de cellule installée. Puis la
celluIe est remplie d'huile de silicone 1000 centistokes en reliant la base de la cellule a la
bonbonne qui contient cette huile et en soumettant l'huile de la bonbonne a une pression
de 125 kPa. Lorsque le processus est achevé, la cellule est refermée.
Pendant I'essai sur échantillon partiellement saturé, nous avons appliqué une
pression a'r de 5 kPa pour maintenir l'échantillon en place. Après quoi, nous avons
appliqué une pression d'air de 100 kPa pour instaurer une succion de 100 kPa dans
l'échantillon. La pression cellulaire était alors de 105 kPa. Nous avons ensuite observé une
période d'inactivité pendant une semaine. Cette période a servi a instaurer un état
d'équilibre entre la pression d'ai. appliquée et la succion désirée dans la cellule. Après cette
période d'une semaine, l'essai KQ proprement dit a alors démarré.
Dans le cas de l'essai sur échantillon saturé, nous avons procédé à la saturation de
l'échantillon comme dans le cas des essais triaxiaux conventionnels puis nous avons
augmenté pression et contrepression juqu'a 200 kPa. À ces valeurs de pression et
contrepression, nous avons instauré un coefficient & initial de 0,5 avec une pression axiale
effective de 15 kPa.Après cette opération, l'essai proprement dit a démarré.
Avant le démarrage de l'essai, nous avons procédé à la mise a zéro du
déflectomètre et du LVDT. La réalisation de chacun des deux essais a duré en moyenne
trois semaines. Les essais ont été menés sur des échantillons de 1,5 g/cm3. La préparation
de ces échantillons se faisait de la même manière que celle des échantillons utilisés au
cours des autres essais triaxiaux. Lorsque l'essai était terminé, la mesure de la teneur en eau
de l'échantillon et celle de son diamètre ont été faites. La mesure de la teneur en eau était
faite en notant la masse de I'échantillon avant le passage au four, puis en refaisant la même
chose après le passage de l'échantillon au four pendant 24 heures. La vérification du
diamètre a été faite en prenant deux mesures perpendiculaires au haut, au bas et au centre
de l'échantillon. Ces mesures étaient ensuite comparées aux mesures initiales.

3.2.6.2 INTERP~TATIONDES RÉSULTATS


À la figure 3.52 sont regroupés les deux essais & qui ont été effectués. L'un est à la
succion O kPa et l'autre est a la succion 100 kPa. Nous constatons qu'une variation de
succion de 100 kPa entraîne une variation de contrainte d'état limite vertical d'environ 80
kPa. Ce gain de résistance peut éventuellement paraître élevé pour la variation de succion
considérée. Mais p o u celui qui a eu l'occasion de manipuler l'argile Sainte-Rosalie, ce
gain de résistance n'est pas du tout surprenant parce que ce sol est particulièrement
compressible dès qu'il s'humidifie et dur comme une roche dès qu'il s'assèche. Le gain de
résistance élevé de l'argile Sainte-Rosalie peut s'expliquer par le fait que lors de son
séchage, il y a au moins deux phénomènes qui se produisent:
- les forces capillaires qui se développent dans le sol au fùr et à mesure que l'eau
s'évapore;
- les phénomènes d'oxydation de la matière organique qui se produisent au fur et à
mesure que I'évaporation de l'eau du sol fait place à un volume de plus en plus
important d'air.
En créant des forces capillaires, l'évaporation de l'eau augmente le fkottement des
peds qui sont les éléments de base des échantillons de sol soumis aux essais. Les
phénomènes d'oxydation qui ont lieu pendant cette évaporation viennent, quant à eux, créer
des liens entre les panicules du sol. Le couplage de ces deux phénomènes est la cause du
Contrainte verticale (kPa)
100

Figure 3.52 Contrainte verticale versus déformation axiale au cours des essais & (sol de
densité 1,s @cm3)
gain de résistance relativement élevé que manifeste Fargile Sainte-Rosalie lors d'un
accroissement de succion.
L'examen de l'indice de compression A montre qu'il est égal à 0,13 lorsque le sol
est saturé et 0,12 lorsque le sol est soumis à une succion de 100 kPa. La valeur de A à 100
P a de succion est légèrement plus faible que celle indiquée par la variation de X en
fonction de la succion obtenue en cours de compression isotrope (figure 3.42). Dans cet
essai, la similarité des indices de compression malgré la différence de succion peut paraître
surprenante puisqu'Alonso et al. (1990) prévoient une variation de l'indice de compression
dés que la succion change. Un examen de quelques essais ou il y a eu eEectivexnent
variation d'indice de compression en fonction de la succion a montré qu'il y avait variation
d'indice de compression lorsque la différence de succion était de 200 kPa au moins (Delage
et Graham, 1996). '
En comparant le résultat de l'essai de compression unidimensionnelle obtenu sur
I'échantillon de masse volumique 1,s @cm3 soumis à une teneur en eau constante de 25%
(succion de 50 kPa jusqu'à la contrainte d'état limite vertical) et l'essai Ko obtenu sur un
échantillon de sol de masse volumique 1,s g/cm3 soumis à une succion constante de 100
kPa, il ressort que la contrainte d'état limite vertical du sol soumis à la succion 50 kPa
= 150 kPa) est supérieure à la contrainte d'état limite vertical du sol soumis à la
= 130 kPa). Ce résultat au demeurant surprenant a première vue est
succion 100 kPa (o,
tout a fait normai. Il s'explique de la manière suivante:
Dans te cas de l'échantillon de sol soumis a la succion initiale de 50 kPa (teneur en
eau de 25%)' le paramètre plastique k a une valeur de 0'16 (figure 3.42) dors que dans le
cas du sol soumis à la succion de 100 kPa, le paramètre plastique a une valeur de 0'12.
Cette différence de valeur fait que Iorsqu'on détermine la contrainte d'état limite vertical par
la méthode de Casagrande, le sol soumis à une succion de 100 kPa se retrouve avec une
contrainte d'état limite vertical inférieure à celle du sol soumis à une succion de 50 kPa
comme cela est illustré à la figure 3.53. En considérant un indice de compression
correspondant aux courbes à succion constante (courbe en pointillés sur la figure), I'état
limite vertical apparaît beaucoup plus faible et de l'ordre de 100 Wa.
Les cheminements de contraintes des deux essais (figure 3.54) montrent qu'ils augmentent
tous les deux avec la même pente dans le domaine wconsolidé, atteignent un déviateur
1 Contrainte verticale (kPa)

Figure 3.53 Contraintes d'état iimite vertical d'un essai I& à succion nulle, d'un essai & à
succion 100 kPa et dtn essai de compression unidimensionnel à teneur en eau constante
dont la succion a la détermination de la contrainte d'état limite vertical est 50 kPa.
Figure 3.54 Cheminements de contraintes des essais & dans le diagramme de Lambe
maximum dépendant de la succion appliquée puis descendent vers la ligne KQ, qui
correspond au sol normalement consolidé. Des que chaque essai atteint cette ligne &
chemine le long de celle-ci.
., il

Dans les deux cas, pendant la montée du déviateur vers sa valeur maximum, la
pente exprimée par le rapport variation horizontaWvariation verticale est de 1,UL Pendant
cette montée, l'examen de nos données montre que la variation du rapport ada, est
relativement faible. Mais dès que le déviateur atteint son maximum et amorce la descente
vers Ia droite &,, ah augmente très rapidement par rapport à av,autrement dit le rapport
& augmente relativement vite. Au moment où le déviateur atteint la droite Ko n a & atteint
sa valeur maximale qui est de 0,55 et à partir de ce moment, oh et a, augmentent de la
même manière, en d'autres termes & est constant (figure 3.55). Notons que la valeur de
0,55 est très p c h ; de (1-sin 4') avec Y = 28O.

3.2.7 ESSAI DE PERMÉABuITÉ


La perméabilité est la propriété d'un matériau a se laisser traverser plus on moins
facilement par un fluide. Cette propriété est facilitée par la présence d'une multitude de
pores de diamètre et d'orientation très variables. L'interconnexion entre cette multitude de
pores constitue virtuellement des canaux qui sont empruntés par le fluide qui passe à
travers Ie sol.
L'écoulement à travers le matériau est déclenché par l'instauration d'un gradient.
Ce gradient peut être d'origine gravitaire, chimique, électrique. Le gradient d'origine
gravitaire peut être illustré par Ia force de pesanteur qui déplace un fluide entre deux vases
communicants de hauteurs d'eau initiale différentes. Le gradient d'origine chimique peut
être illustré par les phénomènes osmotiques et le gradient électrique par le transfert de
solutés électrolytiques.
En 1856, Darcy a remarqué que le débit causé par une différence de charge
hydraulique à travers une colonne de sable était proportionnelle a cette différence de
charge, à la surface de la colonne et inversement proportionnel a la longueur de la colonne.
Sous forme mathématique, cette assertion s'écrit sous la forme suivante:
0 = k4(4 -h,)/L (3.1 2a)

avec
burette de xrrtie

Figure 3.55 Appareillage utilisé pendant l'essai de perméabilité


Q = débit
k = coefficient de perméabilité
A = aire de la colonne de sol

4 - hl = charge hydraulique
L = longueur de colonne

Cette équation peut encore s'écrire:

OU encore
u = ki
5
avec
i = gradient hydraulique
u = vitesse du fluide

Un essai de perméabilité a été fait; il avait pour souci de connaître la variation de k


en fonction de celle de l'indice des vides. Cette information était utile dans la modélisation
numérique que nous envisagions de réaliser dans la 2= phase de notre travail parce que 4 est
une entrée que réclame le logiciel au cours de l'analyse du comportement des sols. En
saturation totale, il est exigé comme entrée. La saturation partielle, quant à elle, est
déterminée a partir du degré de saturation; elle est calculée comme le cube du degré de
saturation. (ABAQUS Theory Manuai, 1996).
L'étude de perméabilité a été réaiisée sur un échantillon de sol de densité 1,s g/cm3.
Cet essai a été mené avec un appareillage tiaxial présente à la figure 3.56. Le type d'essai
conduit était un essai de perméabilité à charge constante. L'avantage de ce type d'essai est
qu'il permet de mesurer les débits entrant et sortant de l'échantillon et de vérifier ainsi la
validité des résultats obtenus.

3.2.7.1 MESURE DE LA PERMÉABILITÉ


La figure 3-55 présente le schéma de montage de l'essai. Les étapes de ce montage
sont décrites en détail par Leblond (1981). L'échantillon de sol utilisé a été prépare de la
même manière que tous ceux que nous avons utilisés au cours des essais triaxiaux
précédents. La description de la fabrication de ces échantillons est faite a la section 3.2.4.1
de cette thèse. L'échantillon avait une hauteur de 7,1 cm et un diamètre de 3,8 1 cm.
L'appareil triaxial utilisé permet comme dans le cas d'un essai triaxial de faire
suivre un cheminement de contraintes précis à l'échantillon de sol mesurer les
déformations axiales et volumiques. Mais il permet surtout de mesurer le volume d'eau
entré et celui qui sort de I'échantillon pendant l'essai de perméabilité.
Il a été observé que, pendant l'écoulement de l'eau au cours de ce type d'essai, elle
avait tendance à adopter des lignes de courant préférentiels entre la membrane et
l'échantillon. Afin de réduire cette potentialité, une étude menée par Leroueil (1977) est
arrivée à la conclusion qu'il fallait appliquer une contrainte latérale minimale de 25 kPa.
Nous avons appliqde cette contrainte minimale des le premier palier au cours de cet essai.
Le chargement grâce auquel l'indice des vides variait était fait par paliers. La
contrainte latérale o', était généralement égale à 0,5 o', (o', en la contrainte effective
verticale). En appliquant ce rapport de contraintes tout au long de l'essai, la section était
maintenue à peu près constante. Un gradient hydraulique de 8 a été maintenu tout au long
de l'essai, autrement dit, pression et contrepression dinéraient de 8 kPa. L'équation qui
permettait de calculer le gradient est la suivante:

avec
Au = différence de charge entre Le sommet et la base de 1'échantilIon
L = longueur de l'échantillon

Au début de l'application du gradient, le volume d'eau qui entrait dans l'échantillon


était différent de celui qui en sortait. La mesure de la perméabilité ne commençait donc que
lorsque le volume d'eau qui entrait et celui qui sortait étaient égaux. L'équation permettant
de calculer le coefficient de perméabilité à ce moment était la suivante:

avec
AV= volume du fluide ayant circule dans l'échantillon pendant une période de
temps At
Au
- = charge hydraulique constante appliquée au cours de la mesure de débit
Y,
L = hauteur de l'échantillon
A = aire de l'échantillon

3.2.7.2 INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS


La courbe donnaat la variation de l'indice des vides en fonction du coeficient de
perméabilité est donnée à la figure 3.56. Cette courbe e n légèrement incurvée vers les
indices des vides les moins élevés. Si nous appelons C k indice de perméabilité et posons
Aes
C, =
A log k

nous constatons que Ck est important aux indices des vides importants et faible aux indices
des vides faibles. Ceci signifie qu'aux indices des vides élevés, les variations d'indice des
vides correspondent a des variations de perméabilité faibles tandis qu'aux indices des vides
faibles, les variations d'indices des vides correspondent à des variations de perméabilité
importantes,
Lorsqu'elle est soumise à la compression, l'argile Sainte-Rosalie a une perméabilité
saturée élevée comparativement a la perméabilité courante des autres argiles rencontrées en
géotechnique. Sa perméabilité saturée varie de 1.5 10" cm/sec sous faible contrainte a
3 . 1o4 c d s e c lorsqu'elle est soumise à une contrainte d'environ 400 kPa (e = 0,58). À titre
de comparaison, la perméabilité saturée des argiles intactes de la mer Champlain est de
l'ordre de 1 0 - ~cdsec. À partir du constat ci-dessus, nous devrions nous attendre à un
drainage important lorsque l'argile Sainte-Rosalie est soumise au compactage généré par la
roue d'un tracteur agricole ou d'un épandeur à lisier; cette remarque est nirtout -aie pour
la couche superficielle du sol où la possibilité d'évacuation rapide de l'eau interstitielle
existe. La dinérence des valeun de perméabilité saturée entre l'argile Sainte-Rosalie a les
autres argiles couramment rencontrées en géotechnique est compréhensible dans la mesure
où dans notre cas le sol est plutôt un sol de d c e .
Figure 3.56 Variation de la pmnéabilité saturée de l'argile Sainte-Rosalie en fonction de
l'indice des vides (sol de densité 1,s glcm3)
3.3 CONCLUSIONS GÉNÉRALES SUR LE COMPORTEMENT MÉCANIQUEDE
L'ARGILE SAINTE-ROSALIE
Les do~méesdes essais & et celles des essais oedométriques à teneurs en eau
constantes ont été regroupées. Ces domées ont permis de tracer la variation de la contrainte
, en fonction de la succion (figure 3.57). Sa variation en fonction de
d'état limite vertical a
Ia succion est semblable à celle de la résistance au cisaillement en fonction de la succion.
Les divers essais réalisés ont été regroupés dans le diagramme de Cambridge (figure
3.58). Ce regroupement a permis d'avoir une image synthétique du comportement
mécanique de l'argile Sainte-Rosalie. L'obtention de cette image permet éventuellement de
formuler des prédictions de comportement de ce sol.
En considérant les courbes d'état limite de l'argile Sainte-Rosalie dans le
diagramme de Cambridge (figure 3.58) nous y distinguons deux groupes de courbes:
- le groupe de courbes de petite taille correspondant à la condition de sol saturé
- le groupe de courbes de grande taille correspondant à la condition de sol partiellement
saturé (succion de 300 kPa).

Les ellipses de l'argile Sainte-Rosalie saturée semblent être centrées sur l'axe KO,
,
comme dans Ie cas des argiles naturelles. C'est la manifestation d'une anisotropie. Cette
anisotropie a été imprimée lors du compactage statique imposé au sol pendant la fabrication
des échantillons- Cependant nous constatons que lors d'une variation de la succion, ces
ellipses s'étirent plutôt vers les déviateurs de plus en plus importants; elles ne sont plus
centrées par rapport à la droite &,.,

Les ellipses de l'argile Sainte-Rode saturée ont été obtenues des points suivants
pendant les essais sur échantillons de sols saturés:
- résistances à l'état critique des essais triaxiaux non drainés; chacun des points
correspond a une contrainte de confinement précise
- pressions de préconsolidation des essais de consolidation isotrope
pressions de préconsolidation des essais de compression unidimensionnelle
essai oedornétrique à
I
,w
essai & à succion a

50 100 150 200 250 300 350 400 450 500


Succion (kPa)

Figure 3 -57 Variation de la contrainte d'état limite verticai en fonction de la succion


.EC sat

Figure 3.58 Courbes d'état limite de l'argile Sainte-Rosalie dans le diagramme de


Cambridge
À l'état partiellement sature, chacune des courbes d'état limite a été esquissée à
partir de quatre points qui sont:
- les contraintes d'états limites des essais de consolidation isotrope
- les états limites des essais de compression unidimensionnelle à teneur en eau constante
- les résistances à l'état critique des essais uiaxiaux drainés à succion constante (300 Wa)
et à contrainte de confinement de 60 kPa
- les résistances à l'état aitique des essais triaxiaux draines à succion constante (300 kPa)
et à contrainte de confinement de 30 kPa

En comparant la forme des courbes d'état limite de l'argile Sainte-Rosalie à celle du


modèle d'Alonso et al. (1990) qui sen de référence aujourd'hui aux sols partiellement
saturés, il apparaît! qu'il y a de légères différences entre le modèle de comportement de
l'argile Sainte-Rosaiie et celui que prévoit le modèle d'Alonso et al. (1990). Les différences
sont les suivantes:
- lorsque l'argile Sainte-Rosaiie est à l'état saturé, la courbe d'état limite est plutôt
linéaire au voisinage de l'origine du plan (p, q) alon que celle du modèle Cam Clay
modifié est plutôt elliptique dans cette zone
- la forme des courbes d'état limite de l'argile Sainte-Rosalie a l'état partiellement saturé
semble être différente de la forme de ses courbes d'état limite à l'état saturé. Ce constat
s'oppose aux prévisions faites par le modèle d'Alonso et al. (1990); ce dernier prévoit
que pour un sol donné, la courbe d'état limite à l'état saturé et celle a l'état
partiellement saturé sont semblables (figure 1.15).
- le modèle d'Alonso et al. (1990) prévoit des droites d'état critique parallèles quand on
passe d'une succion à une autre (figure 1-15}; c'est la même conclusion à laquelle
aboutissent Wheeler et Sivakumar (1995). Les essais menés sur l'argile Sainte-Rosalie
par contre semblent indiquer que les droites d'état critique de succions diRerentes ne
sont pas tout à fait parallèles; elles semblent se joindre à un point qui paumait être
confinné par un ensemble d'essais supplémentaires (figure 3.49).
CHAPITRE 4

MODÉLISATION DU COMPORTEMENT

MÉCANIQUE DE L'ARGILE SAINTE-ROSALIE


Les essais de comportement mécanique qui ont été menés sur l'argile Sainte-Rosalie
ont permis de modéliser son comportement dans le cadre du diagramme de Cambridge.
Bien que le volume de domees soit loin d'être important, il permet tout de même
d'entrevoir le comportement de l'argile Sainte-Rosalie soumise à un cheminement de
contraintes donné.
Le présent travail avait pour but de mettre à la disposition des chercheurs du monde
agricole un modèle numérique qui leur permettrait de procéder d'une manière plus adapté+
aux simulations du compactage de leur sol. La finalité de ces simulations est de leur domer
la possibilité de prendre des décisions éclairées pour ce qui est de la gestion de leur sol.
Afin d'éviter de proposer un modèle numérique dont le choix aurait été fàit sur des critères
discutables, il a semblé nécessaire de choisir un modèle numérique qui, dans la forme
analytique, serait relativement proche de la forme analytique du modèle de comportement
mécanique de l'argile Sainte-Rosalie (figure 3.58).
Dans sa forme actuelle, le modèle analytique auquel les essais sur l'argile Sainte-
Rosalie nous ont conduit n'est pas décrit dans la mesure où les équations des courbes d'état
limite ne sont pas connues. Pour résoudre ce problème, nous allons procéder à la
description des courbes d'état limite dans le plan @, s) en déterminant leurs paramètres
parce que la forme générale des équations est connue. La description des courbes d'état
limite dans le pian @, q) aurait été souhaitable elle-aussi, mais en l'absence d'un volume
important de données, il nous a semblé prudent de nous limiter uniquement à la description
de la courbe LC. Ce premier pas effectué, nous procéderons ensuite au choix d'un modèle
numérique qui semble se rapprocher le plus au comportement mécanique de l'argile Sainte-
Rosalie, et enfin nous évoquerons les différents aspects du modèle numérique que nous
aurons choisi.

4.1 DÉTERMINATION DES PARAMÈTRES DE LA COURBE LC


La courbe LC (loading-collapse) a été proposée pour la première fois par Alonso et
al. (1990). Elle décrit le comportement du sol dans le plan @, s) et permet en particulier de
ressortir l'effet de la succion su la cohésion du sol. Cette courbe LC est également intégrée
dans le modèle de Pastor et al. (1990) et de Bolzon et al. (1990); elle y joue le même rôle
que dans le cas du modèle d'Alonso et al. (1990).
La description de la courbe LC est donnée par l'équation ci-dessous:

avec
p&) = contrainte de préconsolidation isotrope du sol à la succion s
p f l ) = contrainte de préconsolidation isotrope du sol a la succion nulle
p, = contrainte de référence du sol
La contrainte de référence est une contrainte pour laquelle le sol ne manifeste ni une
compression, ni un gonflement.

Le paramètre A($) selon Alonso et al. (1990) est exprimé comme une fonction de
I

R(0) et deux constantes j3 et r suivant l'équation suivante:

Dans l'équation 4.2, seules les constantes fl et r sont des inconnues parce que A@) a
été obtenu au cours des divers essais aussi bien pour 1'3 s/cm3 que pour 1'5 g/m3.
À partir
des résultats des essais figurant dans le tableau 4.1, un système de deux équations à deux
inconnues a permis de déterminer les valeurs de p et r. En utilisant les valeurs de Afs) aux
succions 300 et 500 kPq les valeurs de #3 a r pour le sol de 1,3 g/cm3 sont respectivement
de 0,O15 k ~ a - a
* 0,44 tandis que pour le sol de 1'5 g/cm3, les valeurs de fl a r sont
respectivement 0,O11 kPa" et 0-49.
Après avoir déterminé les valeun du paramètre A(s) pour des succions données, il
est possible de quantifier la contrainte de référence pour chacune des conditions 1,3 &cm3
et 1,s @cm3 du sol. Il Mt de choisir une succion dom& comme par exemple 300 kPa, et
remplacer tous les paramètres par leur valeur à cette succion. Dans l'équation de la courbe
LC, la seule inconnue reste la contrainte de référence a il devient alors possible de la
déterminer. Les valeurs obtenues dans k cas de 1,3 gkm3 et 1,s g/cm3 sont respectivement
10 kPa et 17 kPa.
À la figure 4.1, p, est le point où l'extension d'une courbe d'état ürnite atteint l'axe
des contraintes moyennes du côté de ses valeun négatives. L'obtention de la valeur de ce
Figure 4.1. Paramètres de la c o d e d'état limite dans le diagramme de Cambridge (Cui et
Delage, 1996)
paramètre est difficile et requiert des essais de traction. Pour obtenir les valeurs de ce
paramètre dans le cadre de nos essais, nous avons procédé de la manière suivante:
Pour l'argile Sainte-Rosalie dans une condition donnée (1,3 @cm3 ou 1,s g/cm3), la
valeur de la contrainte de préconsolidation isotrope du sol à la succion nulle a été divisée
par deux. La contrainte correspondant à la valeur ainsi déterminée a été matérialisée sur le
plan (p, s) par un point A De ce point A une droite AA' parallèle à l'axe Os a été tracée.
Les homologues des différents points d'une courbe LC quelconque ont pu être établis dans
le demi-plan (- p, s) par symétrie par rapport a la droite AA' (figure 4.2). Les homologues
étant obtenus dans le demi-plan (- p, s), il a alors été possible de tracer une droite qui les
lie. Cette droite dans le demi-plan (- p, s) passe par l'origine des axes (figure 4.2). La valeur
de k est donnée paf l'inverse d e la pente de cette droite.
Les données utilisées pour la détermination de k selon la méthode précédemment
décrite sont dans le tableau 4.1 ci-dessous. Les valeurs obtenues pour k à l'aide
de cette procédure som 0,3 et 0-4 respectivement pour 1,3 ~ g/cm3.
c etm1,s ~
Rappelons que d'après Alonso et al. (1990)' la relation permettant de lier la
contrainte moyenne à la succion dans le demi-plan (- p, s) dans l'espace (p, q7 s) est la
suivante:
ops=-ks (4-3)
avec
p, = contrainte moyenne à la succion s
s = succion
k = constante
Figure 4.2 Courbes d'état limite dans les plans @, q) en (a) et @, s) en (b) (D'après Alonso
et al. (1990)
Tableau 4.1 DiEZrentes données utilisées pour l'évaluation des paramètres de la courbe LC

Type de sol Suw-on (kPa) d, ,


(kPa) - Pa (kW US)
1

1.3 @cm3 O 30 O 0,17


1.3 @un3 300 130 -1 O0 0 3
1.3 @cm3 500 150 -120 01 34
1.5 glm3 O 50 O O, 13
1.5 glun3 300 160 -1 10 0,26
1,s glm3 500 190 -140 0,25

S.

4.2 CHOIX DU MODÈLE DE COMPORTEMENT DE L'ARGILE SAINTE-


ROSALIE
Après la formulation des courbes d'éîat limite, il a fallu adopter un modèle qui
décrit relativement bien le comportement mécanique de l'argile Sainte-Rosalie. D'après la
revue de littérature' les modèles actuellement disponibles pour décrire le comportement des
sols partiellement saturés sont au nombre de six. Ce sont les modèles suivants:
- le modèle de Josa (1988)
- le modèle de TOU (1990)
- le modèle dYAiorisoet al. (1990)
- le modèle de Josa et al. (1992)
- le modèle de Wheeler et Sivakumar (1995)
- le modèle de B o h n et al. (1 996)
Les modèles de Josa (1988), Alonso et aL(1990) et celui de Josa et aL(1992)
peuvent se regrouper en celui d'Alonso et ai. (1990) parce que ce sont des expressions
différentes d'un même concept. En définitive, il nous faudrait donc choisir notre modèle de
comportement mécanique parmi quatre modèles qui sont ceux de Toll (1990), Alonso et al.
(1 990),Wheeler et Sivakumar (1 999, Boizon et al. (1996).
Les critères que nous posons pour le choix de notre modèle sont les suivants:
- disponibilité sur ordinateur
- courbes d'état limite relativement semblables à celles de l'argile Sainte-Rosalie, en
d'autres termes équations descriptives du comportement du sol semblables à celles qui
décrivent le comportement de l'argile Sainte-Rosalie.

Au moment ou nous conduisions notre étude, seuls deux des modèles ci-dessus
énumérés étaient disponibles sur ordinateur le modèle d'Alonso a al. (1990) dont la forme
numérique a été proposée par Thomas a He (1998) a le modèle d'état critique d'Abaqus
(1996). il est fort possible que le modèle d'Alonso et al. (1990) simule d'une manière
acceptable le comportement mécanique de l'argile Sainte-Rosalie mais cette possibilité n'a
pas pu être examinée parce que nous ne l'avions pas à notre portée. Le seul modèle à notre
disposition était le modèle d'état critique d'Abaqus (1996). Pour simuler le comportement
mécanique du sol saturé, la base sur laquelle est fondée le modèle d'état critique dlAbaqus
est connue; mais dans le cas des sols partiellement saturés, la base analytique de ce modèle
est pratiquement inconnue puisque la littérature qui l'accompagne est peu informative à ce
sujet. Cependant, a partir des bribes d'informations disponibles sur l'approche utilisée par ce
modèle dans I'andyse des sols partiellement satwés, il semble avoir des similitudes avec le
modèle de Pastor et al. (1990) et de Bolzon et al. (1 9%).
Pour effectuer nos travaux de simulation, nous avons donc utilisé le modèle d'état
critique d'Abaqus (1996). C'est un modèle qui dans sa forme saturée a permis d'effectuer
l'analyse du sol agricole par le passé (Chi et al. 1993 a, b et c). Cependant, il faut souligner
que le modèle d'état critique d'Abaqus (1996) a été mis au poim à la base du comportement
du sable densifié (Pastor a al.. 1990). Il est possible que son usage dans le cas des
simulations d'une argile lourde comme l'argile Sainte-Rosalie pose quelques problèmes.
Nous présentons ce modèle dans la section 4.3 qui suit.

4.3 LE MODÈLE D'ÉTAT CRITIQUE D'ABAQUS (1996)


ABAQUS est un logiciel de modélisation numérique qui a été mis au point par la
compagnie Hibbit, Karlsson, and Sorerisen, Inc. basée aux USA dans l'état de Rhodes
Island. Ce logiciel offre I'oppominité d e procéder à des simulations de phénomenes divers
rencontrés dans l'industrie et les sciences appliquées. Parmi les phénomenes susceptibles
d'être simulées par ABAQUS figure le comportement mécanique des sols.
Dans le cadre du comportement mécanique des sols, le logiciel met à la disposition
des utilisateurs une série de modèles dont un modèle d'état critique. Le modèle d'état
critique est, comme le disent les crégteurs du logiciel, une forme extensive du Cam Clay
Modifié (Abaqus Theory Manual, 1996; AbaqudStandard User's Manual Vol. 1, 1996)- La
présentation de cette fonne extensive du Cam Clay est fàite dans la section ci-dessous.

4.3.1 CARACTÉRISTIQUES ET BASES THÉORIQUES DU MODELE D'ÉTAT


CRITIQUE D'ABAQUS
4.3.1.1 CAS DU SOL SATURÉ
Les principales caractéristiques du modèle d'état critique d'ABAQUS pour le sol
saturé sont les suivantes:
- Ia courbe d'état limite: elle est constituée de deux arcs elliptiques dans le plan (p, t) (t
est le déviateur et p la contrainte moyenne). Grâce a ces deux arcs elliptiques, il est
possible de donner à la courbe d'état limite la fonne désirée. Dans fa réalisation de cette
forme, un arc elliptique, celui de gauche dans le plan (p, t) a constamment la même
forme et la même position; il passe constamment par l'origine du plan (p, t) pour le sol
à l'état saturé. L'autre arc elliptique par contre peut changer de forme et de position:
tout est fonction de Ia valeur attribuée a une constante P lors de I'élaboration du
programme de simulation. Cette constante figure dans ta rubrique CLAY PLASTICIï'Y
d'un programme de simulation (voir fichier d'un programme de simulation à l'annexe
C). Il apparaît donc que la forme et la position de la courbe d'état limite sont fixées par
l'attribution d'une valeur comprise entre 0,O et 1,O à la constante B.
La figure4.3 montre deux formes possibles de la courbe d'état limite dans le cas du sol
saturé; on peut constater qu'à p = l,O, la courbe d'état limite a une forme elliptique
parfaite; les deux demi-ellipses sont symitriques par rapport à un point centraI d e la
courbe d'état limite: nous sommes en présence du modèle Cam Clay Modifié. Par contre
a p = 0,5, la courbe d'etat limite est certes elliptique, mais différente de celle du Cam
Clay Modifié parce que les deux demi-ellipses ne sont plus symétriques par rapport au
point central signolé plus haut (figure 4.3).
- La loi d'écoulement: il est écrit que celle utilisée par le modèle d'état critique
d7ABAQUS est associative (Abaqus Theory Manual, 1996). Sur le plan numérique,
l'adoption d'une loi associative signifie que la matrice de rigidité du modèle d'état
critique est symétrique.Or lors de l'emploi d7ABAQUS,le caractère symétrique ou non-
symétrique de la matrice est dépendant du problème à résoudre. Dans les cas d'analyses
du comportement mécanique du sol menées dans cette thèse, la matrice était toujours
non-symétrique (nous étions toujours en présence d'une analyse couplée déformation du
soVécoulement de fluide; dans ce cas, la matrice de rigidité dans ABAQUS est
automatiquement non-symétrique): la loi d'écoulement était donc non-associative.
- une théorie de déformation: le modèle d'état critique utilise une théorie de déformation
qui change la taille de la d a c e d'état limite en fonction de la déformation
volumétrique. '
- La contrainte effective: elle est définie d'une manière générale comme suit (Abaqus
Theory Manual, 1996):
o'= ~ + ~ . + ( l - ~ ) u , ) I (4-4)
avec
a'= contrainte effective
a = contrainte totaie
x = paramètre qui est fonction du degré de saturation a de la succion
u, = pression interstitielle de l'air
u, = pression de I'eau interstitielle
1= mamce unitaire

Pendant la détermination de la contrainte effective, la contrainte en traction est affectée


d'un signe positif et la contrainte en compression est affectée diin signe négatif En
saturation totale, x = 1 a la pression de I'eau interstitielle est positive; d'après la
convention de signe qui règle le fonctionnement d'Abaqus, la pression interstitielle est
affectée d'un signe négatif En saturation totale, l'équation (4.4) s'écrit alors:
d =6-U, (4-5)
- Prédictions du comportement du sol: nous avons vu que Ia courbe d'état limite du modèle
d'état critique d'ABAQUS est constituée de deux arcs eliiptiques: celle de gauche qui a
une position et une forme fixes et celle de droite dont la position et la forme peuvent
changer. Lorsqu'une courbe d'état limite est fhée, l'arc elliptique de gauche y compris
toute la région en dessous d'eue est souvent appelée "côté sec" tandis que l'arc elliptique
de droite y compris toute la zone en dessous d'elle est appelée "côté humide". Lors d'un
cisaillement d'échantillon opéré avec une conmime de confinement située du côté sec,
la courbe contrainte-déformation a I'ailwe montrée à la figure 4.4. Par contre lors du
cisaillement d'un échantillon avec une contrainte de confinement située du côté humide,
la courbe contraintedéformation a l'allure montrée dans la figure 4.5.
- Dans leur article, Pastor et al. (1990) ont signalé que les modèles numériques basés sur
la plasticité clbsique (ABAQUS en est un) adoptent des variations contrainte-
déformation identiques à celles de sols sableux densifiés.

43.1.2 CAS DU SOL PARTIELLEMENT SATURÉ


Dans le cas d'une analyse de comportement mécanique du sol phellement saturé, les
principales caractéristiques d'AB AQUS sont les suivantes:
- Loi d'écoulement plastique: Pendant la simulation du comportement mécanique d'un
sol partiellement saturé, ABAQUS adopte automatiquement une matrice de rigidité
non-symétrique (ABAQUS,User's Manul, Vol. 1, 1996): la loi d'écoulement plastique
est donc non-associative.
- Contrainte effective: Le modèle d'état critique d7ABAQUS détermine la contrainte
effective à partir d'une expression qui intègre le facteur de Bishop x (équation 4.4). En
considérant la pression interstitielle de l'air comme négligeable dans cette reIation,
l'expression de la contrainte effective est la suivante pour le sol partiellement saturé:

La valeur attribuée au facteur x est comprise entre 0.0 et 1.0. Sa valeur précise est
fonction du degré de saturation du sol.
- Dans son anaiyse du comportement du sol partiellement saturé, le modèle d'état critique
d7ABAQUS requiert I'introduction des paramètres courbe caractéristique d'humidité du
sol, degré de saturation initial et succion initiale. La courbe caractéristique d'humidité
line,

initial yield surface

stress partially softened


trajectory yield surface

Figure 4.4 Courbe contrainte versus déformation prédite par ABAQUS pour un échantillon
soumis à une contrainte de confinement du côte sec de la courbe d'état limite @'après
AB AQUS Theory Manuai, 1996)
r critical state Iine,

partiaily hardened
/ /yield surface

trajectory / hitial yield surface

Figure 4.5 Courbe contrainte vernis déformation prédite par ABAQUS pour un échantilloa
de sol soumis à une contrainte de confinement du côté humide de la courbe d'état limite
(D'après ABAQUS Theory Manual, 1996)
Figure 4.6 Courbes d'état limite dans le plan des coatraintes principales (D'après ABAQUS
Theory Manual, 1996)
du sol sert à déclencher le procesus d'analyse de comportement du sol a l'état
partiellement sature alon que la succion initiale a le degré de saturation initial sont
utilisés pour évaluer la contrainte effective initiale (ABAQUS/Standard- Example
Problems Manual, Vol. I, 1996).

4.3.1.3 CONCLUSION
-À l'état saniré, le modèle d'état critique d'ABAQUS est un modèle Cam Clay; il
comporte une loi d'écoulement plastique.
- A l'état partiellement saturé' le modèle d'éîat critique d'ABAQLIS uulise la succion et le
degré de saturation pour déterminer la contrainte effective. Pour déclencher l'analyse du
sol en saturation partielle, la courbe caractéristique d'humidité du sol est introduite dans le
programme de simulation. Elle est dom& sous la forme succion = f (degré de saturation)
et sa forme typique est présentée a la figure 4.7.
- Si nous attribuons la valeur 0,l à la constante B et la valeur 0,8 a la constante K pendant
une simulation avec le modèle d'état critique d7ABAQUS, nous constatons que le résultat
obtenu pour simuler le comportement de l'argile Sainte-Rosalie est assez proche de son
comportement réel. Nous choisissons la valeur 0'8 pour quantifier le paramètre K parce
que la forme de la courbe d'état limite dans le plan des contraintes principales est plus
conforme awr observations faites dans le cas des ruptures des sols (Mitsuoka et Nakai,
1974; Lade et Duncan, 1975). Le choix de la valeur P = 0,l donne une forme de courbe
d'état limite du modèle numérique qui se rapproche de la forme de courbe d'état limite de
l'argile Sainte-Rosalie (figure 4.8).

4.3.2 ALGORiTHME DU M O D ~ L ED'ÉTAT CRiTIQüE D'ABAQUS


4.3.2.1 FONCTIONNEMENT DE L'ALCORITBME
Lorsclu'ABAQUS aborde l'analyse de comportement mécanique d'un sol
partiellement saturé, l'incrément de dgormation totale du sol e n décomposé en deux
incréments de diformation:
- l'incrément de déformation élastique
pore
pressure
'"w

absorptior

0.O 1 .O saturation.

Figure 4.7 Formes typiques des c o d e s donnant la variation de la succion en fonction du


degré de saturation (D'après Abaqus Theory Manual, 1996).
Figure 4.8 Comparaison entre la forme de courbe d'état limite du modèk d'état critique
d'Abaqus pour B = 0,l et la forme de courbe d'état limite de l'argile Sainte-Rosalie (ladeux
courbes d'état limite sont supposées avoir des tailles semblables)
- l'incrément de déformation plastique.
Un incrément est une portion infinitésimale d'une grandeur donnée. Les incréments
de déformation élastique et plastique résultent de l'application d'un incrément de contrainte
au sol. 11 s'en suit la relation suivante: ..
dg = dd' +dgN (4.7)
avec
dc = incrément de déformation totale
dC' = incrément de déformation élastique
dd" = incrément de déformation plastique

La forme incrémentale de la contrainte dans les relations contraintedéfonnation est


donnée par la relation suivante:
d a = LM& (4-8)
avec
da = incrément de contrainte
D = matrice de rigidité
dg = incrément de déformation

L'incrément de déformation du sol est une fonction non-linéaire de la contrainte


appliquée, de la succion et des paramètres de durcissement. R ne peut donc être évalué que
par une procédure d'itérations. Une itération est une tentative d'atteinte d'équilibre faite par
ABAQUS au cours d'un incrément de charge. Si à la fin d'une itération, la solution
d'équilibre n'est pas atteinte pour les conditions définies du modèle géométrique, le logiciel
va procéder à une autre itération, et ainsi de suite jusqu'à ce que la situation d'équilibre soit
atteinte. Chaque itération contribue donc à rapprocher les conditions présentes du modèle
géomitrique à sa situation d'équilibre. Cnte situation d'équilibre comspond a d e où il y
a égalité entre les forces intanes au modèle géométrique a les forces externes qui lui sont
appliquées. Concrètement, ce processus encore appelé algorithme a lieu suivant k schéma
ci-dessous décrit:
Soit un modèle géométrique de sol caractérisé p u une position initiaie uo et
supportant une charge initiaie Po (figure 4.9). Lorsqu'un incrément de charge AP est
appliqué à ce modèle géométrique, ABAQUS utilise la rigidité initiale du sol définie par la
matrice de rigidité Do pour évaluer la condition d'équilibre finale. A l'application de
l'incrément de charge AP, la charge initiale Po est élevée jusqu'à sa valeur P; P est la force
externe a laquelle est soumis le modèle géométrique aprés qu'il ait subi l'incrément de
charge AE! L'application de l'incrément de charge AP provoque un déplacement du sol du
niveau initial au niveau u,. La nouvelle situation d'équilibre du modèle géométrique
résultant de l'application de l'incrément de charge AP est donnée par le couple (P, ri.). La
solution d'équilibre correspondant au couple (P, ria)est d o ~ é par
e le point a (figure 4.9).
À l'application de l'incrément de charge AP, ABAQUS utilise la matrice de rigidité
DO pour calculer les forces internes du modèle géométrique dans cette nouvelle
configuration. Ces forces internes ont pour valeur 1., La différence entre la force externe P
appliquée au modèle et la force interne I, du modèle est la force résiduelle &. Elle se note:
Ra = P - l , (4.9)

Si R. est égaie h zéro à tous les degrés de liberté du modèle géométrique, ta situation
d'équilibre est atteinte. Cette situation d'équilibre est appelée convergence dans le jargon
numérique. Da est la matrice de rigidité correspondant à la nouvelle configuration.
Dans une anaiyse numérique, la situation R, = O n'est pratiquement jamais atteinte.
Dans son fonctionnement, ABAQUS compare la valeur R, à une valeur de référence
appelée toiérance. Cette tolérance est fixée 6 0,5% de l'incrément de charge applique
(Getting S t a n d with ABAQUSIStandard, 19%). Si R, est infirieun à la tolérance,
ABAQUS accepte la nouvelle situation du modèle géométrique comme situation
d'équilibre. Dans le cas où Raest supiriam à la tolérance, une autre itération est engagée
pour définir une autre configuration; ce processus continuera jusqu'à ce que h
configuration correspondant iRa infëneurc à la tolérance soit atteinte. L'organigramme de
cet algorithme est pr&mé à la figure 4.10. Dès que la convergence est atteinte pour un
incrément de charge' le logiciel ajoute automatiquement un autre incrément de charge; ce
processus d'addition d'incrément de charge continue jusqu'k ce que la charge totaie qui a
été programmée pour ce cas de simulation soit atteinte.
Load Da

Figure 4.9 Première itération au cours d'un incrément de charge (d'après Getting Started
wit h ABAQUS/Standard, 19%)
9 Début

Application de l'incrément de charge avec la


matrice de rigidité correspondante

- Forces externes
- Forces internes
- Forces résiduelles fi)
- Tolérance (T)
- Déplacement

FAUX
,
'

Mise à jour des déformations


volumiques et cisaillement après
application de I'incrément de charge

Figure 4.10 Organigramme de l'algorithme du modèle d'état critique d'Abaqus


ABAQUS fait fonctionner l'algorithme ci-dessus décrit en résolvant un système
d'équations qui combine des équations aux dérivées partielles et des équations algébriques.
C'est-à-dire qu'au niveau de chaque nanid d'un maillage dome, deux équations sont écrites:
Pune traduit l'équilibre statique du n m d et l'autre traduit la permanence de l'écoulement d e
l'eau qui a lieu à travers une surface unitaire incluant ce nœud. Le développement de ces
deux équations d'après ABAQUS Theory Manual (1996) est présenté dans les sections
4.3.2.2,4.3.2.3, et 4.3.2.4 qui suivent.

4.3.2.2 ÉQUATIONS D ~ E Q L I ~ STATIQUE


RE
L'équilibre statique du modèle géométrique considéré est exprimé par le principe du
travail vimiel. À l'instant t, l'équation du système peut être la suivante:
ka:& d ~ = j ) . ~ & + [ f . ~ d ~ (4.1 O).

avec
dZ' = champ des vitesses

&.= ryrn (F) = taux de dkfonnat ion

a = contrainte de cauchy
t = force de traction

f = forces par unité d e volume appliquées au système


a :SE = produit scalaire a par 6G

Dans une analyse couplée (analyse qui inclut a la fois la détermination des
contraintes effectives et celle de l'écoulement de i'eau dans le sol), f inclut les forces
externes appliquées au système mais aussi le poids de l'eau. Le poids de l'eau est formulé
de la manière suivante:
/, = (S,n + ~ , ) P S (4.1 1)

avec
S, = degré de saturation
n = porosité
nt = teneur en eau volumétrique
f i = densité de l'eau
g = accélération tmestre

A la suite de cette décomposition des forces par unité de volume (0,l'équation


d'équilibre s'écrit:
~ o : d ~ d ~s = ~ t . ~ ( ~ ~ + ~Y f ~ d ~ + ~ ( ~ , n(4.12)
+n,)p,gsVdY
Dans un modèle d'éléments finis, la résolution de chacune de ces équations
d'équilibre statique se fait grâce à l'usage d'une fonction d'interpolation. Cette fonction
d'interpolation incorpore les coordonnées du nœud considéré.
L'interpolation du champ des vitesses GV est telle que:
Sv = f l 8 0 ~ (4.13)
avec
N' = fonction d'interpolation défini en fonction des coordonnées du nœud N.
Les coordonnées du nœud N sont définies par la puissance N dans la relation ci-
dessus.

L'interpolation du taux de déformation & est telle que:


& = P~LI' (4.14)
avec

En introduisant les fonctions d'interpolation dans l'équation exprimant l'équilibre statique,


elle s'écrira de la manière suivante:
60"JflN:CRW=6vHU
sl V N ~ & + b N N
f i + ~ ( ~ , ~ + n , ) ~ , ~(4.16)
~ g d V J

Dans l'équation d'équilibre ci-dessus, le membre de gauche est considéré comme


l'expression des forces internes du modèle géométrique. Ii peut être exprimé par la relation
suivante:
Le membre de droite dans l'équation d'équilibre statique est l'expression de forces
externes appliquées au modèle géométrique. CI peut être exprimé par l'expression suivante:

A l'équilibre statique -f = O
4.3.2.3 ÉQUATION DE CONTINUITÉ DE LA PHASE LIQUIDE
En analysant le comportement mécanique du sol, ABAQUS attache le maillage à la
phase solide et l'eau s'écoule à travers c e maillage. Une équation de continuité est alors
nécessaire pour décrire l'écoulement de l'eau en un point quelconque d'une surface unitaire
de ce maillage au cours d'un incrément de temps. L'intégration de cette équation de
continuité se fait grâce à l'approximation d'Euler. La dérivée de la fonctionnelle de
l'équation de continuité est utilisée lors des itérations successives résolvant les équations
obtenues en analyse couplée non-linéaire.
ABAQUS considke que dans un volume V de sol donné, il y a un volume d'eau
libre V, capable s'écouler à travers les pores du sol et un volume d'eau V , fixé par les
particules du sol; ce dernier peut être constitué par L'eau adsorbé par les particules de sol.
La fonctionnelle du volume d'eau total dans le sol considéré est telle que:

avec
pw= densité de l'eau
n, = teneur en eau volumétrique résultant de l'eau fixée par les particules du sol
n, = teneur en eau volumétrique résultant de l'eau libre

Le taux de variation de cette masse liquide du sol par rapport à l'unité de temps est
donnée par la relation suivante:

La masse d'eau traversant le volume de sol considéré par unité de temps est donnée
par la relation suivante:
-j " ~ . " ~ f l v . ~

avec
vw= vitesse moyenne de l'eau libre
n = normale à la surface S

En égalant le taux de variation de la masse liquide par rapport au temps et la masse


d'eau traversant une surface unitaire du volume de sol considéré par unité de temps, on
aboutit a l'équation de continuité qui a pour expression la relation suivante:

En utilisant le théorème de la divergence, l'équation 4.25 devient

La fonctionnelle de l'équation 4.26 est la relation suivante:

avec
champ variationne1 arbitraire et continu
hW=

Dans ABAQUS, cette équation de continuité est intégrée par rappon au temps par
approximation d'Euler, ce qui conduit à

4.3.2.4 ANALYSE COUPLEE DIFFUSIONIDÉFORMATION


Le comportement mécanique de chaque n m d du maillage d'un échantillon de sol
soumis a l'analyse coupl& (difision ou écoulement de l'ddéformation du sol) est décrit
par deux équations:
.Y P
- l'équation d'équilibre statique K.W & C,, = pM - l a w (4.26)
- I'équation traduisant la continuité d'écoulement du fluide à travers une surface unitaire du
sol est la suivante
En chaque nœud les deux équations formant ce système d'équations sont résolues ensemble
à cause de la rapide convergence du système même dans le cas de non-linéarité avancée.
Dans un premier temps, un opérateur d'intégration de temps est introduit dans l'équation
traduisant la permanence de l'écoulement du fluide; il est tel que

où O<r<l. En fait pour assurer la stabilité numérique, on fait < = 1. L'équation ci-dessus
devient alors

Avec cet opérateur, l'équation de continuité de l'eau interstitielle s'écrit

En utilisant la méthode de Newton pour linéariser cette équation, elle devient

Après avoir opéré la transformation de l'équation de continuité de la phase liquide,


l'équation de continuité est jointe a l'équation d'équilibre statique; nous avons donc le
système d'équations suivant;

avec
La matrice utilisée pour résoudre le système dgéquationslinéaires constitué des deux
équations (4.26) et (4.32) est en général non-symétrique. Les raisons de la non-symétrie de
cette matrice sont dues à rune ou plusieurs variations suivantes qui surviennent au cours de
la simulation du comportement du sol:
- variation de la géométrie du modèle
- variation de la perméabilité résultant de la variation d e l'indice des vides du sol
- variation du degré d e saturation du sol partiellement saturé.

4.3.3 LA MATRICE DE RIGIDCTÉ DU MODÈLE D'ÉTAT CRITIQUE


D'ABAQUS
Pour résoudre le systeme d'équations algébriques linéaires constitué des équations
4.26 et 4.32 au niveau d e chaque nœud, ABAQUS le ramène d'abord sous la forme d'une
relation qui inclut une matrice de rigidité. Cette relation est la relation 4.8. Le
développement de la matrice de rigidité est présenté dans les sections qui suivent.

4.3.3.1 FORMULATION LITTÉRALE DE LA MATRICE DE RIGIDM


Dans l'approche numérique proposée pour le modèle, il est supposé que l'incrément
de déformation totale est la somme d'un incrément de diformation élastique (&, d'un
incrément de déformation plastique (8).
Dans la déformation du sol due a la succion, il y a
un aspect élastique et un aspect plastique. Quand nous traduisons donc la déformation du
sol sous forme d'équation, il est légitime d'écrire la relation générale suivante et de
développer la matrice de rigidité comme suit (Foriero, 1996):

avec
Q = potentiel plastique
E,, = déformation volumique
8,= déformation en cisaillement
A = scalaire
Cette relation peut encore se mettre sous la farme ci-dessous:

avec
B = module volumétrique
G = module de cisaillement

Quand le sol subit une compression dans le domaine plastique, les contraintes se
situent le long de la courbe de compression vierge; nous pouvons alors écrire

avec
F = fonction qui définit la courbe d'état limite
p = contrainte moyenne
q = contrainte déviatonque
p, = pression de référence
cette dernière relation peut encore s'écrire sous la fonne suivante:

2F 1
Si nous posons A = --4, - alors la relation pricidente devient
4>, A'

En combinant les équations (4.32) et (4.38), nous aurons la relation suivante:


En posant

avec d o = {z} f

Nous écrirons la relation ci-dessus de la manière suivante:

De la relation ci-dessus, nous pouvons tirer

qui est encore équivalent a

Si nour multipkms ier deux membres de (4.42b) p u {E}' [DI ,nour aurons

{z}["ID]-' {sr
r
(de}= -
[D](~c) {g}' [ D [ ~ } A (4.43.)

qui est encore équivalent à


Dans l'équation {E}~ @cr) - AI = O que nous avons déterminée précédemment, si

nous remplaçons {g}i @a) par sa. valeur ci-âenus exprimée i l'équation (4.43 b), nous

aurons l'égalité suivante:

qui est encore équivalent à

De l'égalité (4-44b) nous pouvons tirer l'expression suivante pour A:

En reprenant l'expression suivante [DI-' @O)= &}


-El-A que nous avons déterminée

précédemment (4.42b)' si nous remplaçons ), dans cette expression par la valeur que nous
venons d'obtenir et multiplions chaque membre de l'expression par [DI, nous aurons le
résultat suivant:

cette derniire expression est encore équivalente à


sol. Elle est no<& gaiiralement [D'L.La forme générale des relations contrainte-
déformation qui définissent le comportement elastoplastique du sol peut donc s'écrire de la
manière suivante:
bu)=b'1p@&) (4.48)
avec

Cette matrice est symétrique quand la plasticité est associée.


Si au cours de la d é f o m t i o n plastique le sol subit un durcissement, l'expression @c

contenue dans la diff'érentielle dF que nous avons exprimée au début de cette raisornement
et qui décrit le componement du sol au cours de la compression plastique, est telle que

a%
On sait que -= O . La différentielle 4,se met donc sous la forme suivante:
O&:
v
pcde'
= (A-.)

Si nous reprenons notre expression A = -


dF
- +,-A1 ,alors A peut s'écrire

qui est encore équivalent 8

Comme nous supposons que le sol obéit à la loi de n o d i t é , c'est-à-dire que


(potentiel plastique) alors
CONCLUSION
L'expression littéraie des relations contraintedifortnation dans te cas d'une
déformation élastoplastique d'un sol est la suivante:
b4=[O *Lpbd
avec

4.3.3.2 FORMULATION SEMI-EXPLICITEDE LA MATRICE DE RIGIDITÉ


AU cours d'une défonnation du sol, la variation de la courbe d'état limite qui fait
suite a l'action des contraintes déviatoriquc et moyenne peut s'écrire:

Au c o r n de notre raisonnement précédent, nous sommes puvenus à la relation suivante


puisque la loi est 8ssociée:

En élasticité nous pouvons écrire la relation suivante:


La matrice d'élasticité que nous pouvons déduire de la relation ci-dessus est la suivante:

Pendant la déformation de notre soi, si on suppose que le module de cisaillement G est


constant, alors la matrice d'élasticité est la suivante

La matrice élastop1astique [D *L, quant à elle peut s'écrire

ce qui est encore équivalent à

ou encore a

ou encore à
(4. S6d)
ou encore à

(4.5 6e)
ou encore à

CONCLUSION
Les relations contrainte-déformation dans le cas d'un comportement dadopiastique
peuvent donc se mettre sous I.forme semizxplicite suivante:

Dans cette expression,[.*L est h matrice de rigidité elastoplastique; elle est sous Ia
forme suivante:
avec
B = module volumétrique et G = module de cisaillement

4.3.3.3 FORMULATION EXPLICITE DE ïA MATRICE DE RIGIDITÉ


Les deux premières formulations sont intéressantes pour exprimer la forme générale
des relations contrainte-déformation pendant l'étude du comportement mécanique d'un sol.
Mais lorsqu'on x propose de füre du numérique, la forme explicite s'avère un outil
indispensable. La détermination de cette forme explicite peut se fiiire en tenant le
raisonnement ci-dessous:
En déformation élastique, la formulation de l'équation est la suivante:

avec

Quand on réécrit l'équation précédente en temies de paramètres élastiques B et G, elle se


présente sous la forme cidessous:
avec

Rappelons que

avec
E = module d'Young
v = coefficient de Poisson

En déformation élaaoplastique, nous pouvons nous servir de la relation précédente pour


écrire la relation élaaoplastique sous la forme suivante:

La contrainte moyenne p et la contrainte déviatorique q s'expriment de la manière


suivante:
La diffhntielle de la fonction qui définit la courbe d'état limite est la suivante:

aQ
L'incrément de ditormation plastique s'écrit dg: = A. - (4.69)
ocn
Lorsque la loi e n associative dg: = A
ÜF
-
3%
Nous pouvons expliciter l'incrément de déformation plastique de la manière suivante:

En faisant la remarque que la loi est associative, la relation précédente se note aussi
Dans l'incrément de déformation plastique, -ae é c r i t sous la f
do,
m suiv,:

Lorsque la Ioi est associative, la relation précédente s'écrit encore

Comme la diffémitielle de la relation fondamentaie pan s'écrire

qui est encore équivalent à

qui est aussi équivaht i

Nous pouvons racrire ta relation ci4essus sous la tonne suivame:


nous pouvons combiner les équations (4.65) et (4.75)

pour écrire la relation suivante


r

De cette dernière relation nous pouvons tirer la relation ci-dessous:

kgg.)= kq}+ d o ,
1 ~ I - l {qA
qui est encore équivalente à

Si nous multiplionr la deux membru de cette dernière équation par

aurons la relation suivante:

da,
De l'équation (4.76) nous pouvoas mcote tirer la reluion suivante:
qui est encore équivalente k

qui est encore équivalente B


f .r
"
f- aF q>
op 3 0 ,
+--}-[o&#}.[{iELJ
aF aq
a4 am, + am. + -dp- fdo,
[ D f z } +80,
A) (47%)

Cette dernière relation nous parnet de tirer la v a l m de qui est

avec

o%
D'autre part, d&: = A- peut encore s'écrire
a=,

On sait égaiement que


qui est encore équivalent à

À l'équation (4.80b). nous avons trouvé que


r

En muhipliant chaque membre de cette équation par [Dl, on aum

soit

{do,) = [ ~ ] { d & ~

qui est encore équivalent a

{do,) =

avec
CONCLUSION

Comme { d o g }= [D4] { P ~nous


) , pouvons donc écrire que la matrice de rigidité

à utiliser en élastoplasticité au cours d'une analyse numérique d'un comportement de sol


est la matrice suivante:
CHAPITRE 5

VALIDATION ET MISE EN OEUVRE DU MODELE


Le choix du modèle étant établi comme cela a été n i t au chapim 4, il a été alors
possible de proceder aux simulations numériques en utilisant les paramétres requis à cet
effet. Pour simuler le comportement mécanique du sol saturé, le logiciel r q u i m cinq
paramètres qui sont tes suivants:
- K (pente de la ligne de rechargement)
- v (coefficient de Poisson)
- A (pente de la ligne de consolidation vierge)
- M (pente de la ligne d'itat critique)
- ao (préconsolidation initiale)

Quand il est envisagé de procéder aux simulations du comportement mécanique du


sol partiellement saturé, le logiciel requiert l'introduction de la courbe caractéristique
d'humidité du sol qui sert à déclencher l'analyse du comportement mécanique du sol à
l'état partiellement saturé (ABAQUS/Standard Example Problems Manual, Vol. 1, 1996),
puis deux paramétres supplémentaires qui sont:
- la succion initiale
- le degré de saturation initial

Pour mener les travaux de la phase numérique, les paramètres utilises ont été c n u
qui figurent dans le tableau 5.1 cidessous. L'examen de ce tableau montre que les
paramètres utilisés varient en fonction de la succion; seuls les paramètres M et v ont été
maintenus constants au cours des variations de succion effectuées lors des diverses
simulations.
Dans le tableau ci-dessus, les valeurs de g (s) à 5 0 kPa de succion ont été
obtenues par Unspolation (O, comspond à w). 11 a été en &et remarqué que, dans duque
condition de sol et dans le le domaine partiellement saturé, la variation de la contrahît de
préconsolidation était pratiquement la même cbaque fois que la teneur en eau variait de 4%
(figure 3.10). Ce constat a pennis de faire les interpolations nicessaires pour obtenir les
valeurs a&) à la succion 500 kPa. La mrrespondance teneur en eau-succion a été S t e à
l'aide de l'une d a courbes à la figure 3 -8.
Les valeun de A(s) et K(S) ont été obtenues au cours des essais de compression
isotrope réalisés pendant les essais triaxiaux. Nous rappelons que ces valeurs ont été

Tableau 5.1. Paramètres utilisés lorsdes divers travaux de simulation.

Type de sol Teneur en eau Succion (kPa) A(s) as) K(Q)


L
ll3!gM ' inonde O O, 17 5O 0,040
1.3 @cma 26% 40 0,18 100 0,030
1.3~~3 22% 300 034 210 0,025
1.3 glcm3 21% 500 0,31 225 0,031
1.3 @cm3 18% 2000 300
1.5 s / d inonde O O, 13 75 0,012
1 ,5 glm3 2S0A 30 O, 13 180 0,012
1.5 g/un3 21O h 300 0,24 310 0,010
1.5 @an' 20% 500 0.22 340 0,012
1.5 @un3 17Oh 2OoO 440

obtenues pendant les essais à 0, 300 et 5 0 0 kPa de succion. Les valeurs de et K à la


succion 40 kPa (sol de densité 1,3 g/cm3) a celles de 1 et K I la succion 30 kPa (sol de
densité 1,s @n3) ont été obtenues à partir d a courbes de ys) et ~ ( s )présentées
respectivement aux figures 3.42 d 3.43.

S. 1 VALIDATION
5.1.1 ESSAIS DE CISAILLEMENT DRAMÉs
Les essais triaxiaux drainés qui ont été simulés sont les suivants:
- CID 1SOCO3OsooO (essai triaxiai drainé; densité échantillon =1.5 &/cm3;
consolidation isotrope = 3 0 kPa; succion = O Wa)
- CID 1 5K030s300 (essai triaxiai drainé; densité échantillon = 1,s dm3;
consolidation isotrope = 30 W.; succion = 300 kPa)
- CID 1SOCO3OsSOO (essai tnuid drainé; densité échantillon = 1,s &m3;
mnsdidation isotrope = 30 kPa, succion = 500 kPa)
Dans les trois cas de simulation signaiés cidessus, l'échantillon de sol a été
considéré comme une pièce axisyrnétriquc, maintenue entre deux plateaux dont l'un (celui
du bas) était fixe tandis que l'autre (ceiui du haut) avait la liberté de bouger. Les plateaux
étaient supposés lisses et le sol était considéré homogène. Pour des raisons de simplicité,
les effets de grande déformation pendant la simulation ont été ignorés.
Le modèle géométrique utilisé comportait quatre éléments dom deux à la base et
deux superposés ces derniers. La nison du choix réduit d'éléments s'explique par le
désir d'imprimer une déformation homogène du modéle pendant l'application des
contraintes. Les éléments finis utilisés dam le maillage étaient des éléments CAXASR 1. Ce
sont des éléments utilisés pour simuler fa déformation des solides axisymétriques. On peut
constater que cc sont des éléments quadratiques à intégra!ion réduite. Nous avons porté
notre choix sur les éléments quadraiques puce qu'ils modélisent les surfâces courbes
mieux que les éléments Linéaires. Nous les avons choisis i intégration réduite parce que l
a
résultats de déformations n contraintes duu ce cas sont plus précis que c a a des éléments à
intégration complète. En plus, l'usage des éléments a intégration réduite représente un gain
de temps substantiel dans la durée d'une simulation parce que le nombre de points à
intégrer sur un élément est réduit.
Le fichier input utilisé figure à l'annexe C. 1. Lorsqu'il s'est agi de simuler l'essai
triaxial drainé du sol saturé, b fichier ne comportait pas de degré de w u m i o n intial, de
succion intial et de courbe caractéistique d'humidité du sot Lorsqu'il s'est agi de simuler
le comportement miicanique du sol partiellement saturé, l'introduction de la courbe
caractéristique d'humidité du sol, du de@ de saturation intial et de la succion intiale a eu
lieu conformiment à l'usage du logiciel décrit plus haut. En plus, Ion de la simulation de
l'essai triaxial drain6 du sol partiellement mi,la succion a été maintenue constante aux
frontières au cours de la simulation Le contdle de la succion wx h n t i i r c s est une
technique qui a étC égaleman utilisée par Thornu et He (1998) pour simuler les essais
triaxiaux sur sol partiellement saturi effcctuu par Iosa (1998). Les caractéristiques
particulières que l'on p t d i g n e r dans le contenu de ce fichier type sont les suivantes:
- l'option POROUS ELASTICITY dans laquelle les paramétres ehstiques du sol (r; v )
sont introduits cotoie l'option CLAY PLASTICITY dans laquelle les paramètres
plastiques du sol (71, M, a0 ,P, K) sont inscrits. Au cours de nos simulations, les valeurs
de w, X et M pour une succion dom& étaient celles que nous avons obtenues en
laboratoire pour la même succion. Nous nppeions que r est la pente de la c o u r k de
déchargement dans le plan (e. ln p'), A est h pente de la droite de consolidation vierge
isotrope dans le plan (e, In p') a M est l'angle de la droite d'état critique dans le plan
(p', q). La valeur de v constamment utilisée était égale à 0'33. Le paramètre ao dam
ABAQUS est d a comme la préconsolidation initiale. Au coun des diverses
simulations, la valeur de la pression de préconsolidation obtenue en laboratoire a été
systématiquement utilisée comme valeur de ao.
Le paramètre p définit la forme de la fourbe d'étai limite dans le plan (p, p) et le
paramètre K définit celui de la courbe &état limite dans le plan des contraintes
principales. Le paramètre B était égal à 0,l et K était égal à 0'8.
- dans l'option INITIAL CONDITIONS, TYPE = GEOSTATIC, la contrainte isotrope
appliquée en début d'essai a été définie. Comme il s'agissait de simula la condition où
la consolidation isotrope était de 30 kPa, la contrainte @statique initiale était donc 30
kPa dans l'échantillon entier en début de simulation. Cette condition géostaîique initiale
est nécessaire dans toute analyse effectuée avec ABAQUS parce qu'elle permet de
vérifier la justesse des contraintes initiales dans le modèle géométrique avant
l'application de la charge dont on simule les effets. Si ces contraintes initiales ne sont
pas correctes, ABAQUS les comge automatiquement avant d'appliquer la charge dont
les effets sont simulés. Pmdant les essais triaxiaux drainés sur sol partiellement saturé
étaient simulés, le de@ de s a t u d o n initiai était défini à travers l'option INiîIAL
CONDITIONS,TYPE = SATURATION (annexe C. 1).
A la figure 5.1 sont présentés les essais de cisaillement draiaC à la succion nulle.
L'essai simulé est pratiquement identique a celui obtenu en laôontoirt.
Aux figures 5.2 a 5.3 sont prisemis les r h W s de simulations des essais triaxiaux
drainés sur soi partiellement saturé. li est apparent que ia contrainte déviatorique maximaie
O 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Déformation axiale (%)

Figure 5.1 Essais de cisaillement drainés sur échantillons de masse volumique 1,s &rn3
(succion nulle).
l
I

i
l
!

iI
essai simulé
i
l

O 2 4 6 8 1O 12 14 16 18 20
Déformation axiale (O%)

Figure 5.2 Essais de cisaillement drainés sur échantillons de masse volumique 1,s g/cm3
(succion de 300 kPa).
O 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
: Déformation axiale (%)

Figure 5.3 Essais de cisaillement drainés sur échantillons de masse volumique 1,5 @cm3
(succion de 500 kPa).
augmente avec la succion Comme dans les essais au laboratoue, les simulations des essais
sur sol partiellement saturé sont constituées de deux parties:
- une partie où la déformation est élastique
- une partie où la défonnation est plastique
Alors que le passage de la partie élastique à la partie plastique de la déformation r
fait plutôt d'une manike graduelle dam les essais au Iaboraioùe, ce passage se fait d'une
manière brusque dans les essois simulés. D'autre part le niveau de dtfomtion axiale ou la
contrainte déviatorique est maximale diffire selon que l'on considère l'essai triaxial simulé
ou l'essai triaxial conduite au laboratoire. Dans l'essai txiaxid du laboratoire, ia contrainte
déviatorique maximale survient lorsque la déformation axiale est de l'ordre de 7 a 93%.
Dans l'essai triaxial simulé, la contrainte déviatorique maximale survient lorsque la
déformation axiale est de l'ordre de 3 3 % d 5%. Mais dans tous les cas, les contraintes
maximales des essais triaxiaux en laboratoire sont praîiquement les mêmes que les
contraintes maximales des essais simulés et les contraintes déviatoriques en grandes
déformations sont pratiquement les mêmes dans les daur cas (figures 5.2 et 5.3).
La diffirence que l'on constate entre la position des déviatain d m u m s des
essais simulés et la position des déviateun maximums des essais conduits au laboratoire est
due au fait que k matériau dont le comportement a sewi de base à l'élaboration du modèle
est le sable densifié. En saturation partielle, nous constatons que lorsque les contraintes de
confinement sont dans le domaine élastique, plus le mataiau est grossier, plus les
déformation axiales produisant le déviateur maximum sont faibles. Taylor (1948) qui a
travaillé sur le sable sec densifié a trouvé que le déviatair est maximal à 4%5% de
déformation axiaie pur d u contraintes de confinement dans le domaine élastique.
Maâtouck (1993) qui a étudié le comportement mécanique d'un silt de l'est du Canada, a
trouvé que pour des matraintes de confinement dans le domaine élastique, le déviateur est
maximal pour d u dChrmrtiorw ruciales entre 5% a 8%. N a u avons travaillé sur une argiie
de l'est du Canada et avons trouvé que pour des contraintes de coafinement dans le
domaine élastique, le dCviaeur est maximum pair des défon~lltionsuriaies qui se situent
entre 7%-93%.
5.1.2 ESSAIS DE COMPRESSION UNIDIMENSIONNELLE
D w la validation du modèle numérique, le comportement du modèle vis-&vis de
la compression unidimensiomelle a été examinée. L'essai ocdomCaique du soi inondé d
celui du sol a 21 % de teneur en eau simulé ont donc été simulés pour cet objectif Pour
mener ces simulations, la conduite adoptée lors d'un essai oedométrique a été reproduite
exactement. Cette conduite a consisté à appliquer des charges par palier.
Pour simuler k comportement du sol à UJI paiier donné, nous utilisions les cinq
paramètres mentionnés au tableau 5.1. À l'issue de la simulation a ce palier. nous
recueillions l'indice des vides final et la taille finale de la courbe d'état limite. L'indice des
vides final Ciait obtenu grâce au paramètre VOID RATIO et la taille finale de la cou*
d'état limite était obtenue grâce au paramètre PEEQ.Pour simuler le comportement du sol
au paiier suivant, I'indice des vides final et la taille finale de la courbe d'état limite o b t e n u
précédemment devenaient l'indice des vides initial et la taille de courbe d'état limite initiait
(ao). Lorsqu'il s'agissait de simuler le comportement du sol sature, le programme d e
simulation ne comportait pas de données de courbe caractéristique d'humidité du sol-
Lorsqu'il s'agissait de simuler le comportement du sol partiellement saturé, le programme
de simulation en comportait.
Le maillage utilisé pendant ces simulations était celui utilisé lors des simulations d u
compactage de l'argile Sainte-Rosalie; il est présenté à la section 5.2. Les éléments utilisés
étaient les mêmes que ceux de ce maillage de la section 5.2 (CPESR). Dans le cas de l a
compression unidimensionnelle, les informations concernant l'indice des vides et la taille d e
la courbe d'état limite étaient obtenues à partir de l'élément le plus haut perché dans Ir zone
subissant le compactage.
Le prognmme de simulation était celui utilisé Ion du compactage de l'argile Sainte-
Rosalie. Mais cc dcmier avait été modifié pour tenir compte des particularités de cette
simulation. L u modincatioas apportées au programme d e simulation de l'argile Sainte-
Rosalie (section 5.2) en vue de simuler la compression unidimcnsiowelle concernaient l a
durée d'application de la charge et la m i t h d e d'appplicaîioa de cette charge. Ici la d u r d
d'application de la charge était de 24 heures a cette charge était appliquée en une fois. L e
programme de simulation du compactage de l'argile Sainte-Rode afiiché à l'annexe C2 n e
comportait donc plus un historique en trois étapes mais plutôt un historique en une ' d e
étape; cette étape était l'application de la charge. La durée d'application de la charge était de
24 heures.
Pour simuler le comportement mécanique du sol partiellement saturé à chaque
palier, le degré de saturation initiai était obtenu à partir de la courbe donnuit la variation du
degré de saturation en fonction de la contrainte (figure 3.16). La succion initiale, elle, était
obtenue par report du degré de scminton initiai sur la courbe caractéristique d'humidité du
sol (figure 3.7).
Les résultats obtenus au cours de ces deux simulations sont comparés chacun a
l'essai au laboratoire correspondant (figures 5.4 et 5.5). Nous constatons que le modèle
simule relativement bien les essais de compression bien que dans tous les deux cas, la
courbe obtenue soit légèrement au-dessus de la courbe obtenue en laboratoire. Nous avons
également constate que l'indice des vides le plus fâible auquel nous aboutissons au cours de
nos simulations e n plus important que celui obtenu au cours de nos essais en laboratoire-
Cet indice des vides ultime ne variait plus quelle que mit la contrainte que nous
appliquions.
Ces observations viennent confhner I'impression que nous avons eue au cours des
simulations des essais de cisaillement, à savoir que le sol dont le comportement a sewi de
base à l'élaboration de l'algorithme du logiciel est le sable. En eff*, lorsque argile a sable
dans des conditions identiques de teneur en eau et indice des vides initial sont soumis à une
compression identique de quelques MPa, l'indice des vides ultime auquel chacun d'eux
aboutit est dépendant de la granulométrie. L'indice des vides auquel aboutit le sable est
plus important à cause de sa gnnuloméûie plus grossière.
Lorsque l'historique de l'indice des vides du sol partiellement saturé au cours des
simulations est examine (figures 5.6 et 5 3 , il apprait que son indice des vides ne varie
pratiquement pas au cours du temps lorsque la contrainte appliquée au sol est fkible (figure
5.6). Quand Ia compression unidimensiomek w voisinage de l'indice des vides ultime est
simulée, le sol partieUement saturé a un mmportement procbc de son comportement a l'état
la variation de l'indice d u vider du sol partiellement sature
sature; la figure 5.7 montmnt
ffa pratiquement identique aux figures S. 14 et 5.15 montmit le comportement du
est en e
sol saturé subissant la compression d'une roue d'épandeur a lisier. Ce constat confirme que
10 1O0 1000 1O000
!
l
Contrainte effective (kPa)
1
. - -- - -. .-- -- -- - - - -- -- -

Figure 5.4 Essais de compression unidimensionnelle du sol saturé (masse volumique = 1.5
&cm3 ).
I - - P - -- - .- -- -
Contrainte effective (kPa)
- - ----- - -

Figure 5.5 Essais de compression unidi mensionnelle du sol partiellement saturé (masse
volumique = 1.5 g/cm3; teneur en eau = 2 1%).
I 1 r 1 I i t 1 I I I

8 6 -

. 84 - -,

I
- f
l

j -- -
- 82

.80 - J

78 ' I 1 1 1 I 1 I 1 1
L
1.2 1.6 2 . 0 2.4 2.8 3 . 2 3.6 4 . 0 4.4 4.8 5.2
TOTAL T m

Figure 5.6 Historique de la compression du sol pour une contrainte inférieure à la pression
de préconsolidation (masse volumique: 1,5 @m3;contrainte appliquée: 24 kPa; succion:
300 kPa).
TOTAL TIME

Figure 5.7 Historique de la compression du sol lorsqu'il est soumis a une contrainte
voisine de celle qui produit l'indice des vides ultime (masse volumique du sol: 1-5 @cm3;
contrainte appliquée: 872 kPa; succion: 300 kPa).
le modèle utilisé prend en compte la variation de succion qui survient pendant I'anaîyr du
comportement du sol.

5.2 MISE EN (EUVRE DU MODELE


Le modèle a été utilisé ensuite pour évaluer sa capacité a simula des conditions de
compactage de ml qui ont liai au champ. Nous nous sommes savis duu ce cas des essais
qui ont été efftctués sur le tmain par Bédard (1 994) et par Chi et Tessier (1 995).

5.2.1 SiMUïATION DES ESSAIS DE CHI ET TESSIER (1995)


Chi et Tessier (1995) ont enectue d a essais nu le terrain pour évaluer les avantages
que les producteurs obtiendraient à utiliser des pneus appliquant de faibles contraintes au
sol. Les essais ont été réalisCs au printemps a en automne 1993 à la fame Domaine du
Parc a Sainte-Elisabeth, Québec. Le sol du site où out eu liai les essais était de l'argile
Sainte-Rosalie.
Les essais ont consisté à faire passer des camions sur des voies prédéterminées du -
site. Deux camions semblables ont écé utilisés à cet effkt; l'un était un camion FORD
(Dearbom, MI), modèle T 8000 et l'autre était un camion INTERNATIONAL (Chicago,
IL), modèle Fleetstar 2050.Dans un premier cas de figure, ils étaient tous équipés de pneus
DUNLOP (Downsville, ON) 14.8-R20à l'essieu avant et pneus DUNLOP 11-R22.5aux
deux essieux amère. Dans un deuxième cas, ils étaient équipés de pneus haute flottaison
FIRESTONE (AkroqOH) 42x2500, 8 plis a l'essieu avant et pneus haute flottaison
FIRESTONE 48x31.00-20, 20 plis uur dam essiau arrières. Les essais sur la t d n ont
été menés dans les trois d i t i o n s suivantes:
- camions équipés de pneus conventio~elsDUNtOP et transportant une citerne de 11,4
m3 de lisier
- camions équipés de pneus haute flottairoa FIRESTONE a transportant une citane de
11'4 m3de Lisier
- camions équipés de pneus haute flottaison FIRESTONE et transportant une citerne de 9
m3 de lisier
Les informations techniques relatives à ces trois conditions d'essais figurent dans le
tableau 5.2 ci-dessous. En particulier on notera que les pressions exercées par les
pneumatiques sur le sol varient de 85 kPa a 286 kPa.

Tableau 5.2 Récapitulatif des caractéristiques de roues utilisées lors des essais de Chi et
Tessier (1 995)

Type de pneu Essieu Effwt de traction Aire de Pmssim exercée


(Volume de réservoir) (kW calculée (d) au sol (kPa)
I
Avant 33,2 O, 12 286
1

Conv.- (141.4mp Milieu 38,s O, 19 203


Arribre 38.1 0.17 224
AMnt a 9 0,27 85
H. Flot.- (1 1.4 m3
I

Milieu 48.3 0.44 105


Arridre 441 0.41 109
Avant 21,8 0,25 86
H. Flot- (9.0 rn? Milieu 361 O, 38 95
Amih 37,8 0.38 100

Un véhicule spécialement conçu pour la prise d'échantillons de sol a été utilisé à cet
effet avant et après le passage des camions sur le site d'essais. La variation de la densité du
sol et celle de la teneur eu eau le long du profil du site des essais mat données à h figure
5 -8. La détermination de la teneur en eau des échantillons de sol prélevés sur le site montre
que la teneur en eau de l'argile Sainte-Rosalie était de l'ordre de 35% en moyenne. En
agriculture7 Ionque ia t e n u en eau d'une ugiie .nQm cet ordre de gnndeur, elle est
considérée comme sahirée (Campbeli, 1985).
Les informations foumies par le tableau 5.1 et la figure 5.8 ont été amsidéries pour
tester k modèle retenu et évaluer sa capacité à reproduire les obsccvations fàiter u le
terrain. Deux cas de compactage de l'argiie Sainta-Rode ont pour cela été simulés: celui
Masse volumique (kglm3) Teneur en eau pondérale
7.2 1.3 1.4 1.S 1.6 0.2 0-3 0.4 0.5

Figure 5.8 Distribution de la masse volumique intiale et de la teneur en eau le long du


profil du site où ont eu lieu les essais de Chi a Tessier (d'après Chi et Tessier, 1995).
d'un compactage r h l t a n t de l'application de la contrainte la plus élevée (286 kPa) et celui
d'un cornpactage résultant de l'application de la contrainte la plus faible (85 kPa). Étant
données la valeur de la teneur en eau du sol et la discipline dans laquelle ce travail est
réalisé, il a été considéré que le sol était saturé. Par conséquent, C ~ deux
J cas de simulation
ont été conduits dans un cadre de saturation totale.
Pour simuler la rotation de la roue, te mouvement d'une génératrice de cette roue a
été retenu. Ce mouvement peut être scindé en plusieurs positions dans le temps:
- position (1): la génératrice est au-dessus du sol
- position (2): la génératrice entre en contact avec le sol
- position (3): la génératrice transmet la charge de la roue au SA
- position (4): la génératrice se sépare du sol.
Le modèle représentant les diffhentes positions de la génétatrice pendant la rotation
de la roue est présenté à la figure 5.9. Le modèle géométrique que nous avons construit
pour conduire nos simulations est présenté à la figure 5.10. Ce modèle est constitué de 5 57
éléments et 3836 nœuds. Il représente la roue appliquant Ia charge au sol (positions 2 et 3).
Au décollage de la génératrice (position 4)' le modèle est réduit au sol avec l'empreinte
laissée par la roue (figure 5.1 1). Pour simuler cette succession de positions de la
génératrice, nous avons conçu un fichier input avec un historique en trois étapes (annexe
C.2) qui sont les suivantes:
- la génératrice entre en contact avec le sol: cette étape correspond à la position (2)
- la génératrice applique la chaz=ge sur le sol: cette étape correspond à la position (3)
- la génératrice se sépare du sol: cette étape correspond à la position (4)
La charge appliqub était considéra comme une charge uniformément répartie mais
l'intensité de cette charge variait dans le temps c'est-à-dire qu'elle était nulle a l'instant
t'= O, atteignait un d m u m il'instant t' = t/2, puis rujevenait nulle à l'instant t' = t. La
charge était apptiquée pmdrm 0,12 s; cette durée d'application de la charge conespondait i
une vitesse de déplacement du camion de 8 M.Il a été égaiement considéré qu'il n'y
avait pas d'interaction entre les roues du camion. C'est une considération qui a été
également faite par Chi et al. (1993 a).
Le fichier input élaboré pour cette simulation est celui de l'annexe C.2. tes options
POROUS ELASTïCITY a CLAY PLASTICITY y figurent eomme dans le cr9 des
Figure 5.9 Modèle représentant la génératrice de la roue dans les différentes positions
considérées au cours de sa rotation.
Figure 5.10 Modèle géométrique utilisé pendant la simulation et représentant l'application
de la charge par la génératrice du pneu.
Figure 5.1 1 Modèle géométrique après le décollage de la génératrice du pneu.
simulations des essais triaxiaux drainés. Les paramètres qui sont inscrits dans chacune de
ces options sont les mêmes que ceux utilisés dans le cas de simulations d a essais triaxiaux
drainés. Les valeurs assignées à chacun de ces paramétres sont tirés des résultats des essais
réalisés en laboratoire sur le sol saturé. Les valeurs de ces paramtres figurent dans le
tableau 5.1 présenté en début de chapitre.
La prise en compte de la variation de la densité du soi en fonction de la profondeur
telle qu'elle est présentée par Chi a Tessier (figure 5.10) s'est tIlite dans la définition de
l'option INITIAL CONDITIONS, TYPE = GEOSTATIC. La formule utilisée pour tenir
compte de la variation de la contrainte avec la profondeur est la suivante (ABAQUSI
Standard Users's Manual, 19%):

avec
r O, c z < ?

z0 est la position de la surfàce du sol
z: est la position de la nappe phréatique

Aux frontières, les conditions étaient telles qu'à la base, il n'y avait pas de
déplacement vertical alon qu'à la rurf.ce du soi, il n'y avait pas de déplacement horizontal.
Aucun contrôle de la pression interstitielle n'a été fàit dans ce cas; autrement dit, il a été
considéré que ces cas de simulation sont des cas de compression de sol drainCa. C'cst une
considération qui peut paraître a première vue illogique dant donnie la vitesse à laquelle la
charge est appliquée sur cc sd sahiré. Mais l'expérience nous montre que le fhit de
considérer la compression du ml comme dninée dans ce cas est nisonnnhle puce qu'il y a
effectivement drainage du sol lors du passage de raies du véhicule. À cause de cc drainage,
le camion a laissé des empreintes qui ont été meauCes p u Chi et Tessia (1995).
Pendant la simulation, la première charge incrémentale était 10% de la charge
totale. L'incrément de charge initial est dom6 pu la formule suivante (Oating Startd with
AB AQUS/Standard, 19%):
inca
inc, = -C
At
avec
inc, = incrément de charge initial

inc, = incrément de temps initial


At = temps d'application de la charge
C = charge totaie appliquée

Les incréments de câarge suivants au cours de l'analyse étaient déterminés


automatiquement par ABAQUS.
Dans le traitement de leurs résultats, Chi et Tessier (1995) ont trouvé une densité du
sol ayant 1,2 à 1,3 fois sa valeur initiale après le passage des roues avant des camions
équipés de pneus haute flottaison. A u 4 d à de 5 cm de profodeur, la variation de la densité
du sol était négligeable. Ce résultat de Chi et Tessier semble indiquer que le drainage n'a eu
lieu qu'à la s h c e du sol. Les pneus haute flottaison étaient ceux qui appliquaient les
contraintes les plus f i i b l a au sol au cours de cette investigation (Tableau 5.1).
t e s résultats des simulations effectuées pour le cas du pneu appliquant 85 kPa ont
montré que le modèle simulait raisonnablement bien le compactage du sol. Dès
l'application de la charge, le sol subit une compressioa immédiate (figure 5.12). Cette
compression immédiate est la conséquence de l'état de sahiration tatale du sol. Elle est le
reflet de l'application de la charge qui a lieu au moment où le camion passe sur la zone que
l'on considère daus l'analyse du comportement mécanique du sol. A l'enlèvement du pneu
de cette zone, le sol se stabilise à l'indice des vides correspondant au vohme auquel il a été
comprimé (figure 5-12). Cetic observation est valable quelle que soit la profondeur à
laquelle on numine le pbiaomhe du compactage dû à la roue d e l'épanâw a lisier (figure
5.12). La coiarainte correspondant I l'indice des vides ûnai où le sol est resté bloqué est
a;; c'est la contrainte qw le sol garde en mémoire pour les occasions htwts où il sera
sollicité. Elle est encore appelée la contrainte de préconsolidation
Figure 5 12 Variation de l'indice des vides lors du compactage de l'argile Sainte-Rosalie
saturée (contrainte appliquée par l'épandeur de lisier à la surface du sol: 85 kPa:
profondeurs examinées: 5 et 45 cm).
Comme dans le cas des observations f i t e sur le terrain, les simulations montrent
aussi qu'à la couche superficielle du sol (5 cm de profonde^), la variation de l'indice d a
vides est importame tandis qu'à grande profondeur (45 cm de profondeur), cette variation
est faible (figure 5.12). A 5 cm de profondau, l'indice des vides passe de 1'06 à 0'94 tandis
qu'à 45 cm de profondeur, l'indice des vides passe de 0'93 à &W.En utilisant la relation
suivante pour déterminer la densité à partir de l'indice des vides:

avec
y , = densité sèche

y w = densité de l'eau

e = indice des vides

G, = densité relative ou poids spécifique de l'argile Sainte-Rosalie

La variation d'indice des vides qui a lieu a 5 cm de profondeur correspond au


passage d'une densité de 1'3 @rn3 à une de 1'40 g/cm3 tandis que la variation d'indice des
vides qui a licu à 45 cm de profondeur correspond a une variation de densité de 1'39 g/cm3
a 1,41 gg/cm3. Ces résultats de simulations confinnent donc les observations de Chi a
Tessier (1995); cependant, l'ordre de grandeur de variation de densité observée par Chi et
Tessier (1995) n'est pas confirmée par la simulation. Chi a Tessier (1995) ont constaté
qu'il y avait une augmentation de densité de l'ordre de 1'2 a 1,3 fois la densité initiale pour
la profondeur de 5 nn; la simulation situe plutôt cette augmentation de densité a environ
1,1 fois la densité initiale-
Si les résultats des simulations des essais de Chi et Tessier (1995) menés pour le cas
d'une contrainte d e 286 lrPI appliquée à la suditce du sol sont examin& maintenant, il est
visible qu'il y a une compression immédiate du sol dès l'application de la contrainte (figure
5.13) comme dans le cas de la contraiMe de 85 kPa (figues 5.12). Le comportement du sol
est exactement le même que celui du sol lors de l'application d'une contrainte de 85 kPa.
Mais dans le cas d'une application de contrainte de 286 kPa, l'indice des vides passe de
1,O6 à 0'91 pour la profondeur de 5 cm, ce qui correspond k une variation de densité de
Figure 5.13 Variation de l'indice des vides lors du compactage de l'argile Sainte-Rosalie
saturée (contrainte appliquée par l'épandeur de lisier à la surface du sol: 286 kPa;
profondeurs examinées: 5 et 45 cm).
1-30 @cm3 à 1'42 g/cm3. L'examen de la variation d'indice des vides a 45 cm de
profondeur révèle que lorsqu'une contrainte de 286 kPa est appliquée en surfhce, la
variation de l'indice des vides n'est p u tout à foit négligeable puique'elle passe de 0'93 à
0,87;cette variation d'indice d a vides corrcspnd à une variation de densité de 1'38 gkm'
a 1'43 &m3. Les travaux de Chi et Tessier (1995) n'ont signale une variation d'indice des
vides qu'à la sudace du sol (5 cm de profondeur).
Globalement, il y a eu de légers écarts entre les prédictions du modèle utilisé et les
observations faites sur le tenain. Des écarts ont été également observés p u Chi et Tessier
(1995) lonqu'ils om comparé les résuitats des simuluioa~effe~t~lées
avec le modèle Cam
Clay Modifié ou k Cap Mode1 aux résultats des essais conduits sur le terrain. Ils ont impute
ces écarts aux modèles qu'ils ont utilisés. Qs ont effet constaté que ces écarts variaient
suivant le modèle qu'ils utilisaient. Dans le cas du Cam Clay Modifié, les écarts étaient
importants alors que dans le cas du Cap Modei., les écarts étaient plutôt !&ers.
L'investigation de Chi a Tessier (1995) a donc révélé le rôle fondamental du choix du
modèle dans la conduite d'une simulation en Dynamique des sols.
Dans le cas de nos travaux, les écarts observis entre les prédictions du modèle de
Bolzon et al. (1996) et les résultats des essais sur le tetrain effectués par Chi et Tessier
(1995) sont imputables non au modèle, mais au fait que l'algorithme qui gère le
fonctionnement du modèle soit bas6 sur le comportement du &le. Dans le cas du travail de
Chi et Tessier (1995) , le drainage n'a été apparemment limité qu'a la d a c e du sol (5 cm
de profondeur); dans la simulation, le îàit d'avoir du sable comme matériau simulé a potté
le drainage sur une profondeur plus importante. Par conséquent, la variation d'indice d a
vides n'était plus limitée uniquement à la couche superficielit mais sur une épaisseur de soi
plus importante. Nous pauons que si un correctif est apporté de manière a permettre à ce
modèle de prenâre en compte le cornpomment d a matériaux fins (silts ou argiie), les
légers écarts obs«vCs disparaîtront.
Aux figures 5.14 et 5.15 sont représentées les zones d'isodéformation pour chacun
des cas de contrainte simulé. Nous amtaîoru que dans le cas de la contrainte de 85 kPa, la
zone la plus déformée s'étend de 5 à 30 cm de profondeur (figure 5.14). Dans le cas de
contrainte de 286 LPI, elle s'&end plutôt de 10 à 40 cm de profondeur (figure 5.15). La
zone la plus déformée a donc tendance à descendre vers des profondeun croissuites quand
Figure 5 . t4 Zones d'isodéforrnation obtenues lors du compactage de l'argile Sainte-Rosalie
saturée (contrainte appliquée par l'épandeur de lisier à la surface du sol: 85 kPa)
Figure 5.15 Zones d'isodéformation obtenues Iors du compactage de l'argile Sainte-Rosalie
saturée (contrainte appliquée par l'épandeur d e lisier à la surface du sol: 286 kPa)
la contrainte appliqua en surface augmente. Ce résultat de simulation est confirmé par d a
observations qui ont été hites a i r le terrain.

5.2.2 SIMULATION DES TRAVAUX DE BÉDARD (1994)


De mai a juin 1992, Bédard a effectué des relevés de COmp4hCt2tge produits par la
circulation des épandeurs de lisier a la fcmn CORBEIL a Saint-Simon, préo de Saint
Hyacinthe. Le sol impliqué dans cette recherche était de l'argile Sainte-Rosalie. Trois
épandeurs à lisier de capacité 6,3 m3, 13,6 m3 et 18 m3 ont d é utilisés au cours de cette
investigation Il y avait un de série 30R36 et deux de série W C , WICKA-M, Québec.
Au moment où cette investigation a été menée, le sol avait une teneur en eau de
22%; il était donc partiellement saturé. La contrainte maximale appliquée au cours des
essais était 2 10 kPa et la contrainte minimale était 140 kPa L'épandeur qui appliquait les
contraintes maximale et minimale était l'épandeur de 13,6 m3. Il était équipé de pneus
21 SL16.1 quand il appliquait la contrainte marimale et il était doté de pneus 28L26 quand
il appliquait la contrainte minimole. La variation de la densité en fonction de la profondair
sur le site a été relevée; elle e n présentée à la figure 5.16.
Le cas d'une application de la contrainte maximale a celui d'une application de la
contrainte minimale ont été simulés en utilisant le modèle de Bolzon et al. (1996). La
procédure pour simuler la contrainte appliquée p u la rotaîion de la roue d'un épandeur à
lisier ici est la même que celle qui a été appliquée dans la simulation des essais de Chi a
Tessier (1995). En d'autres tames un fichier identique a celui utilisé pendant la simulation
des essais de Chi et Tessier (1995) a été employé au cours de cette série de simulations
(annexe C.2). La seule diffirence est qu'ici, compte tenu du füt que le sol était
partiellement saturé, la courbe de succion du sol de densité 1.3 @cm3 a été ajouta ice
fichier et le degré de rimauion intid a la succion initiale ont été définis. La succion initiak
a été définie dans l'option INITIAL CONDITIONS,îYPE = PORE PRESSURE a le
degré de saturation initiai a été défini dans la rubrique INlTIAL CONDiTIONS,
TYPE=SATURATION.
Pour refléter Ia variation de la densité avec la profondeur, deux points du profil du
sol ont été choisis mmme la fois précédente; leurs coordonnées a densité ont été définis
Masse volumique sèche ( ~ g / m ' )
1 1,1 1 2 1.3 1,4

Figure 5.16 Variation de la masse volumique en fonction de la profondeur sur le site ou


Bédard a effectué ses essais (Bédard, 1994)
dans l'option ï M î l A L CONDITIONS, TYPE = GEOSTATIC. paramètres de plasticité
du modèle (l, M, ao) ont été difinis comme précédemment dans I'option CLAY
PLASTICITY a les paramètres élastiques (u, v) ont été dénnis dans l'option POROUS
ELASTICITY. Les valeurs de ces paramètres correspondaient aux valeurs obtenues en
laboratoire pour la succion à laquelle les travaux ont été simulés (Tableau S. 1).
Bédard a trowé qu'après l'application de la contrainte maximale (210 kPa) par
l'épandeur de lisier, la mase volumique du sol a augmente de Oslo &/cm3en chaque point
des 25 premiers cm du profil. La déviation standard de cette analyse statistique était de
0,04 Au-delà de m e profondeur, il n'a obsewe aucune variation de masse volumique.
Après application de la contrainte minimale (140 kPa), l'augmentation de la masse
volumique était plutôt de 0,09 g/cm3 en chaque point der 25 premiers cm du profil- La
déviation standard de cette analyse statistique était de 0,04. Au-delà de cette profondeur, il
n'y avait aucune variation de masse volumique. Il a egalcment conririté que la zone de 25 à
35 cm de profondeur était une zone de €ofle densité. La formation de cette zone de masse
volumique importante est expliquée a la section 5-23.
Au cours de nos simulations, la variation de la succion aux fkontières a été contrôlée
comme l'ont k i t Thomas et He (1998). Dans nos simulations, nous avons constaté que lors
de l'application de la charge, le sol ne céâait pas immédiatement dès l'application de la
contrainte comme c'était le cas lors du compactage du sol saturé (figure 5.12 et 5.13). Ii
manifestait plutôt une certaine résistance avant de céder brutalement sous l'effort de la
contrainte (figures 5.17 et 5.18). C'est un phénomène observable dans la nature lorsqu'on
soumet une motte d'argile sèche a une contrainte élevée: elle cide brutalement sous l'effort
à un moment donné.
Dans les simulations d'une application de contrainîe de 140 kPa ou 210 kPa à la
surEice du sol, une variation très dgligeable d'inâice d a v i d a à 45 cm de profondeur a éâé
constatée dans les deux cas (figures 5.17 et 5.18). En d'autres tennes dans lm deux cas, la
masse volumique est miintenue constante a 1,s glcm3 lorsqu'une conminte de 140 kPa ou
2 10 kPa est appliquée à la surfàce du sol.Cecte constance de la masse volumique a 45 cm
de profondeur confirme les observations de Bidard (1994).
Figure 5.17 Variation de l'indice des vides de l'argile Sainte-Rosalie partiellement saturé
(contrainte appliquée par l'épandeur a lisier a la surface du soi: 140 kPa; profondeurs
examinées: 5 et 45 cm)
Figure 5.18 Variation de l'indice des vides de l'argile Sainte-Rosalie partiellement sature
(contrainte appliquée par l'épandeur a lisier a la surface du sol: 2 10 kPa; profondeurs
examinées: 5 et 45 cm).
À 5 cm de profondair par contre, une variation identique d'indice des vides de 1'06
à 1,025 a été constatée dans le cas d'une application de contrainte de 140 kPa ou 2 10 kPa à
la surface du sol. La variation d'indice des vides dans chacun de ces deux cas correspond à
une variation de masse volumique de.1'3 s/cm3 à 1'34 g/cm3. Cette variation de masse
volumique a été calculée une fois de plus en utilisant la fonnule 5.3. Elle est légèrement
inférieure aux observations de Bédard (1994). Comme dans le cas du sol saturé, le modèle
prédit une variation de masse volumique légèrement infirieure aux résultats révélks par les
essais sur le terrain.
La variation du degré de saturation faisant suite à la variation d'indice des vides a
été déterminée dans les deux cas de simulation ci-dessus décrits. Elle a été faite en utilisant
la formule 3.3. Cette démarche a pennis de constata que pendant l'application d'une
contrainte de 140 ou 210 kPa à la d a c e du sol, le degré de saturation varie d'environ 0,55
à 0,57 pour la couche de sol à 5 cm de profondeur. Cette faible variation de degré de
saturation suggère que la succion est constante au cours de l'application de ces contraintes.
Pour la couche de sol à 45 cm de profondeur, il nt y a pas variation de succion puisuq'il n'y
a pas variation d'indice des vides à cette profondeur-
Lorsque la contrainte appliquée est de 140 kPa, ta zone la plus déformée s'étend de
5 à 28 cm de profondeur (figure 5.19). Par contre lorsque la contrainte appliquée passe à
210 kPa, la zone la plus déformée s'étend de 5 a 32 cm de profondeur (figure 5.20). Ce
constat confirme les observations fates dans le cas du sol saturé à savoir que lorsque la
contrainte appliquée en surface augmente, la zone la plus déformée se déplace vers une
profondeur plus importante.

5.2.3 DISCUSSIONS ET CONCLUSIONS


Chi a ai. (1993~)o n signaîé qu'au murs de l a i n simulations, ils avaient constat6
que les contraintes appliquées a I'intertàce sol-roue étaient supérieures aux contraintes
rCelles appliquées par les r o u a d'épandeurs de lisiers. Nous avons procédé a cette
vérification au cours de nos diverses simulatioas et n'avons trouvé aucun cas qui co&e
cette observation. Toutes lu conarintes appliquées A l ' i m d c e sol-roue dam nos
simulations étaient égaies à celles qui étaient prescrites cians nos conditions initiales. La
Figure 5.19 Zones d'isodéfomation obtenues lors du cornpactage de l'argile Sainte-Rosalie
partiellement saturé (contrainte appliquée par l'épandeur à lisier à la surface du sol: 140
kPa).
Figure 5.20 Zones d'isodéfonnation obtenues lors du compactage de l'argile Sainte-
Rosalie partiellement saturé (contrainte appliquée par l'épandeur à lisier à la surface du sol:
2 I O kPa).
raison pour laquelle Chi et al. (1993 b) ont trouvé ce comportement singulier qu'ils ont
signalé peut avoir pour origine la manière d'utiliser les modèles qu'ils ont choisis. ils ont
chosi pour leun simulations des modèles élastoplastiques wnçus pour les sols saturés. Afin
d'appliquer ces modiles élastoplastiques au comportement des sols partiellement saturéqils
ont utilisé les contraintes totales- Pourtm ces modèles sont conçus pour être utilisés en
contraintes effectjves. L'usage des modèles hors de leur cadre d'application peut
éventuelIement conduire à des observations surprenantes-
En 1977, Chancellor a procédé à des essais de compactage dans un bac de sol et a
remarqué que h déformation maximale du sol comprimé m e n a i t à une certaine
profondeur. Le modèle que nous avons utilisé dans le cadre de cette analyse a confirmé ce
constat. Dans tous les cas que nous avons simulés, la zone la plus déformée s'est étendue
de 5 à 35 cm de profondeur environ. L'étendue de cette zone de grande déformation a
également été signalée par Bédard (1994) qui a trouvé une augmentation de masse
volumique uniforme le long des 25 premiers cm du profil du sol soumis à la compression
de la roue de l'épandeur de lisier. Cependant, plusiam auteurs dont Bédard (1994) .

signalent aussi la présence d'une zone de masse volumique importante à une profondeur
variant entre 25 et 35 cm La formation de cette mne dc masse volumique importante
s'explique par une accumulation de compactage qui a lieu au fil des ans de la manière
suivante:
Lorsque le sol a été compacté au cours d'une saison de cultures, ce compactage est
supprimé l'année d'après par les uavawc de préparation du sol qui précèdent le semis.
Malheureusement cette suppression de compactage ne concerne que les 20 premiers cm de
profondeur. Par cunséqueat, la zone de 20 à 35 cm qui a subit elle aussi un compactage au
cours de l'année de cultures con se^ son niveau de wmpstage de l'année précedente. À
ce compactage rccoduit ai nI des ans s'ajoute celui des années subséquentes. À ua
moment dome, on se retrouve donc avec une zone exaimement compactCe comprise entre
25 et 35 cm & profondeur cette zone de muse volumique élevée est encore appelée
semelle de labour. Elle peut éne indiquée en füsant un soubsolage ou un labour profond.
Une autre technique consiste h laisser la parcelle en jachère pendant quelques années.
CHAPITRE 6

ANALYSE DES RÉSULTATS ET DISCUSSIONS


6.1 INTRODUCTION
Depuis trois décennies les chercheurs du monde agricole s'intéressent à l'analyse du
compactage des sols agricoles. Les raisons de cet intérêt sont diverses: pumi celles-ci, il y
a par exemple la volonté d'améliorer la conception des outils de travail du sol ou encore la
volonté de réduire les effets nocifs provoqués par la circulation des huipements aMcoles.
Afin de ratiomaiiser les connaissances dans ce domaine, les cherchnin ont fàit usage en
grande partie de moâèla qui étaient déjà utilisés en géotechnique. Ca modèles peuvent
être classés en deux grandes catégories:
- les modèles élastiques non-linéaires
- les modèles élastoplastiques
Les modèles élastiques non-linéaires qui ont été proposés sont par exemple le
modèle hyperbolique (Duncan et Chang, 1970)' le modèle hyperélastique (Saaleb et Chen,
1980) et le modèle de Bailey et Johnson (1989). Les moâèles élastoplastiques suggérés sont
par exemple le modèle Cam Clay Modifié (Roscoe et Burland, 1%8), le Cap Mode1
(Sandler et al., 1976). Dans leur application, ces modèfes ont tous montré une
caractéristique commune: aucun n'a pris en compte l'effêt de la succion Ion de l'analyse du
compactage des sols agricoles. L'objectif de notre travail de recherche était de proposer un
modèle numérique qui tient compte de l'effet de succion dans l'analyse du compactage des
sols agricoles parce que ces demien sont, dans leur essence, des sols partiellement saturés.
Notre programme de travail a consisté d'abord en un ensemble de travaux de
laboratoire qui ont componé des essais de compression unidimensionnelle a teneur en eau
constante, des essais de succion, des essais de compression isotrope. de compression
anisotrope et des essais de cisaillement. Xïs ont été réaiisés à deux masses volumiques
différentes (1,3 et 1,s s/cm3) et a divers niveaux de succion (0, 100, 200, 300 a 500 kPa).
Le sol utiiisé au cours de cette investigation était I'argiie Sainte-Rosalie.
Pour réaliser les essais triaxiaux et ceux de coasotidation isotrope à d a niveaux de
succion diffhnts, d a a cellules triaxides ont été m i s a au point pour pamemc d'imposer
la succion par la technique de translation d'axes. Ces cellules ont permis d'appliquer la
pression d'air au milieu de l'échantillon. Ainsi il y a eu drainage des deux côtés de
l'échantillon, ce qui a pamis de raccourcir la durée d'aaeme de I'aôoutissemcnt d'équilibre
entre la pression d'air appliquée a la succion.
Afin de connaître la succion cornpondant a la teneur en eau du sol au moment de
l'essai, la courbe de succion du sol à chaque masse volumique a été déterminée. La
méthode du papier-filtre a été utilisée à cette fin. Contrairement à la technique faisant usage
de la marmite de pression @idologie), la méthode du papier-filtre a fait usage d'une
logistique très légère qui comprenait une balance de précision a 1. lo4 g près, du papier-
filtre Whatman No 42 a une boîte en matière plastique. La méthode du papier-filtre a
consisté à établir un niveau d'équilibre entre l'humidité du sol et celle du papier-filtre en
contact avec te sol. Sur la base des informations fournies par Marinho (1994) et Fretilund et
Rahardjo (1993), nous estimions qu'avec le papier utilisé, deux semaines étaient suffisantes
pour atteindre cet équilibre. Le temps requis pour déterminer la succion du sol par la
méthode du papier-filtre s'est avéré beaucoup plus court que celui requis pour le faire par
l'usage de la mannite de pression (3 à 6 mois); elle a pourtant produit des résultats tout à
fait acceptables.
Les résultats des essais de comportement mécanique ont été placés dans un
diagramme de Cambridge. Dans ce cadre, ils ont pennis d'avoir une image synthétique du
comportement mécanique de l'argile Sainte-Rosalie.
Sur la base des informations recueillies pendant les études de comportement
mécanique. une analyse numérique a été eff'ée. Elle a été faite grâce à l'usage du
modèle d'état critique d'Abaqus (1996). Elle avait pour but d'maiyser le compactage de
l'argile Sainte-Rosalie généré par les épandeurs à lisier.

6.2. CONSIDERATIONSTHÉORIQUES
6.2.1 L~ÉLASTOPLASTICITE
Le concept qui a servi de cadre à l'étude du comportement mécanique est
l'élastoplasticité. L'elastoplasticité est un concept qui a permis de faire la transition entre
l'approche élastique et l'approche plastique du comportement mécanique des sols. Alors
que l'élasticité se cantonnait à l'étude du comportement du sol en condition de stabilité, la
plasticité étudiait plutôt le comportement du ml en rupture. Ces deux domaines d'étude de
comportement mécanique des rioh aux objectifs diffhnts ont pu être reliés grâce a
l'élastoplasticité. Elle est venue assurer Iw liaison a ce raisant, a p d s l'étude de
I'évolution progressive du sol de la stabilité à la rupture. Elle intègre donc l'élasticité a la
plasticité dans son domaine d'étude.
L'élastoplasticite f ~ largement
t appd aux concepts d'état limite et d'état critique
dans son étude du comportement des sols. Ces concepts ont formé I'ossatwe du
développement de la mécanique des sols à I'état critique; le développement de la
mécanique des sols à l'état critique a, quant à lui, donné naissance au modèle Cam Clay
(Roscoe et al., 1958). Bien que mis au point pour l'analyse du comportement du sol saturé,
I'accueil accordé au modèle Cam Clay a été tel que ses applications se sont étendues bien
au-delà de la géotechnique. Dans le domaine agricole, Zeng et Fu (1985), puis Xie et Zhang
(1985) l'ont utilisé pour étudia le comportement du sol agricole. Kirby (1989, 1993) l'a
également utilisé pour prédire le compactage du sol.
À l'état saturé, le concept d'état critique est défini par la droite d'étai critique. Elle m
définie par son équation dans le plan (q, p') et par sa projection dans le plan (e, p'). Les
équations utilisées sont les suivantes:
q = Mp' 1)
(6-
r\e = -R(O) ln@') (6-2)
avec
M = pente de la droite de rupture dans le diagramme de Cambridge
h(0)= pente de la droite de consolidation vierge

Dans le plan (e, In p'), la droite d'état critique est parallèle à la courbe de
consolidation vierge isotrope. La distance qui sépare les deux courbes est une
caractéristique du matériau (Leroueil et al., 1985). Le concept d'état limite lui, est
matérialisé par la surface d'état limite. Elle est une relation entre les trois paramètres q, p'et
e. Elle est la fkontière entre le domaine surconsolidé ou élastique et le domaine
normalement consolidé ou plastique.
A la suite du succès qu'a connu le modèle Cam Clay Modifié, plusieurs chercheurs
ont essayé d'en établir un pour les sols partiellement saturés. Le modèle de Josa (1988),
celui de Toll (1990), celui d'Alonso et ai.(1990), celui de Wheeler et Sivakumar (1995),
Josa et al. (1992), et celui de Bolton et al. (1996) illustrent cette tentative. Tous ces
chercheurs ont été unanimes à dire que la description du comportement du sol partiellement
saturé nécessitait la prise en considération de deux variables d'état: la succion et la
contrainte nette. Tous ces chercheun ont exprimé la contrainte effkctive sous forme d'une
expression combinant ta contrainte nette et la succion à l'exception de Bolron et al. (1996).
Ces derniers ont exprimé la contrainte effective a l'aide de la focmule de Bishop ( 1959).
Dans une tentative pour formuler les relations communes que définissent ces
modèles, nous pouvons dire que l'état critique en sol partiellement saturé peut être exprimé
par les relations générales suivantes:
q= f( P - u ~ ~
- uu
r )~ 05-31
e=&p-q,7ua - % ) (6-4)
et la courbe d'état limite elle, peut être exprimée par:
4 = h(p-ua,ua -u,7e) (6.5)

6.2.2 W MÉTHoDE DES ÉLÉMENTS FINïS


La méthode des éléments finis est une méthode d'approximation de systèmes
physiques discrets ou continus et qui consiste en une subdivision du domaine physique en
sous-domaines appelés Éiéments Finis sur chacun desquels on approxime le phénomène
étudié localement et ensuite on assemble les diffërentes parties pour reconstituer le tout
initial (Gakwaya, 1994). Cette méthode qui a vu le jour dam les projets aéronautiques et
spatiaux s'est aujourd'hui étendue à plusieurs domaines des sciences de l'ingénieur. Elle
permet aux ingénieurs de dominer des projets de plus en plus complexes, coûteux, et
soumis a des contraintes de sécurité de plus en plus sévères @cc aux simulations du
comportement des modèles qu'ils étudient. En sciences de I'ingénieur (mécanique des
solides, micanique des fluides, mécanique d a sols, thennique,. .), la Methade des ~iernenfs
Finis est l'une des mithodes les plus utilisées pour risou&e d'une manidse etfective les
équations aux dérivées partielles qui décrivent les phénomènes physiques constituant les
sujets d'étude de ces sciences. @hatt et Toutat, 1989)
Le modèle numérique qui a été utilisé au cours de ce travail est le modèle d'état
critique d'Abaqus. ïi a étC mis au point p u la compagnie Hibbit, Karisson, a Sor- Inc.
(Rhodes Island, USA). il permet de simula le comportement mécanique du sol aussi bien à
I'état raniré qu'à l'état partiellement saturb. À I'état saniré, cc modèle se m è n e à un modèle
Cam Clay.
Dans un modèle géométrique donné, chaque nœud est associé à deux équations dont
l'une définit l'équilibre statique des forces et l'autre la permanence de l'écoulement (ou de la
diffusion) de l'eau interstitielle. L'équation de continuité (traduisant la permanence de
l'écoulement du fluide) est non lindaire et non stationnaire. Pour un modèle donné,
l'ensemble de toutes ces équations constitue un système d'équations.
Pour résoudre ce système d'équations, le modèle numérique discrétise d'abord les
équations de continuité par rapport au temps. Cela p e t de transformer chacune de celles-
ci en une équation stationnaire et non linéaire. Puis le modèle utilise la méthode de
substitution de Newton pour linéariser chacune des équations de continuité. On se retrouve
donc a la fin de cette opération avec des équations de continuité linéaires. L'ensemble des
équations du modèle géométrique est alors constitué d'un système d'équations linéaires que
le modèle numérique va résoudre par le biais de l'algorithme présenté à la section 4.3.2.

6.3 SURFACES D'ÉTAT LIMITE À DLFFÉRENTEs VALEURS DE SUCCION ET


DE MASSE VOLUMIQUE
Pour montrer l'influence de la succion et celle de ia densité sur la courbe d'état
limite, des essais de cisaillement drainé, non drainé, et ceux de consolidation isotrope ont
été réalisés sur des échantillons de sol saturé ou partiellement saturé. Le sol partiellement
saturé avait une succion d'environ 300 kPa pour les deux masses volumiques du sol qui ont
été considérées. Ces deux masses volumiques étaient 1,3 @cm3 et 1'5 g/cm3.

6.3.1 COMPRESSION ISOTROPE


Les résultats des essais menés aux deux niveaux de succion montrent que:
- à succion constante, ildiminue avec l'indice des vides initia1
- a masse volumique constante, A. augmente quand la succion diminue
- à masse volumique constante, la courbe d'état limite augmente avec la succion.

6.3.2. COURBES D'ÉTAT LIMITE


Pour étudier la forme de la cou* d'état limite et sa variation en fonction de la
succion, des essais de compression unidimensionnelle et ceux de compression isotrope ont
été réalisés. À ces divers essais se sont ajoutés des essais maxiaux drainés sur sol
partiellement saturé. Au cours des essais drainés, les échantillons étaient confinés a 30 ou
60 kPa. La succion de chacun des échantillons au cours de l'essai était de 300 kPa
Des essais triaxiaux non drainés sur sol saîuré ont également été menés en vue de
cet objectif Quelle que soit la masse volumique de l'échantillon soumis à I'essai, la
contrainte de confinement en cours était inférieure à la contrainte de préconsolidation.
Les courbes d'état limite obtenues montrent que:
- à succion constante, la sufice d'état limite augmente avec la densité
- à densité constante, la surface d'état limite augmente avec la succion
Si nous nous référons a la figure 3.58, nous constatons qu'au cours d'une variation
de succion, la courbe d'état limite s'étire vers les déviateurs croissants.

6.4 VArUAïlON DE L'ÉTAT CRITIQUE AVEC LA SUCCION


6.4.1 ESSAIS DE CISAILLEMENT
Le groupe d'essais qui a servi a atteindre cet objectif est celui qui est mentionné a la
section 3 -2.5. il étudie l'influence de la succion sur le comportement du sol partiellement
saturé en cisaillement; il étudie en particulier son influence sur la valeur de l'état critique.
La vitesse adoptée au cours du cisaillement du sol partiellement saturé était très faible
(0,OO 12 mdmin), ce qui a permis de garder la succion constante au cours des essais.
L'état critique du sol saturé a également été déterminé pour cette raison. II a permis
de compléter la plage des valeurs de l'état critique de la succion nulle a la succion 500 kPa
pour chaque masse volumique considérée.

6.4.1.1 SOLS SATURÉS


Ces essais ne sont constitués que d'essais de cisaillement non-drainés. Les résultats
des essais nous permettent de les diviser en deux groupes quel que soit le niveau de masse
volumique: le groupe d'essais dont la contrainte de anfinement est a l'intérieur de la
courbe d'état limite et le groupe d'essais dont la contrainte de confinement est à l'extérieur
de la courbe d'état limite.
Pour k groupe d'essais dom la contrainte de confinement était dans le domaine
élastique, il y avait accroissement de déviateur jusqu'à 1% de déformation axiale, puis
décroissance de ce déviateur qui se stabilisait à une valeur résiduelle.
Pour les essais de cisaillement dont la contrainte de confinement était dans le
domaine plastique, il y avait accroissement du déviateur d'une manière continue; cependant
cet accroissement était divisé en deux zones:
- une zone à accroissement rapide du déviateur cette zone était située entre O et 4 % de
déformation axiale.
- une zone à accroissement lente du déviateur: cette zone était située au-delà de 4% de
déformation axiale.

6.4.1.2 SOLS PARTIELLEMENT SATURÉS


Les essais de cisaillement exécutés dans ce volet sont uniquement constitués d'essais
à des contraintes de confinement inférieures à la contrainte de préconsolidation isotrope du
soi. Il a été constaté qu'ils présentaient tous un accroissement rapide du déviateur jusqu'à
2% de déformation axiale, suivie d'un accroissement lent jusqu'à 7.9% de déformation
axiale. A ce niveau de déformation axiale, il y avait rupture des échantillons de sol de
masse volumique 1,3 g/cm3; la rupture des échantillons de sol de masse volumique 1,5
g/cm3 par contre survenait autour de 1û%.
En examinant globalement les résultats de cisaillement quel que soit la succion du
sol, nous constatons que:
- à succion constante, la résistance augmente avec la contrainte de confinement. Dans le
cas du sol saturé, le taux d'augmentation qui est une caractéristique du squelette est
donnée par la relation suivante:

avec
4' = angle de fkottement effectif = 28" pour l'argile Sainte-Rosalie

- a contrainte de confinement constante, la résistance augmente avec l'accroissement de


la succion
- à contrainte de confinement constante, la résistance augmente avec la réduction de
l'indice des vides initial.

6.4.2 DROITES D'ÉTAT CRITIQUE


À la figure 3.49, nous avons reporté dans l'espace [@-LI.
ou
) (p.&), pl les points de
rupture représentant les états critiques obtenus au cours des essais de cisaillement à succion
constante (0,200,300, 500 kPa). En considérant la variation de l'état critique pour le sol de
masse volumique 1,5 glcm3, il semble que la courbe d'état critique soit une droite pour des
succions comprises entre O et 500 kPa

6.4.3 DISCUSSIONS
D'une manière générale, au cours des essais de cisaillement, il est apparu que pour
le sol partiellement sa- à la rupture, le sol de masse volumique 1,S gcm3 avait tendance
à se rompre autour d'une déformation axiale de 100/o alors que celui de masse volumique
1,3 &m3 avait tendance à se rompre autour d'une déformation axiale de 9%. Une
explication de l'écart de comportement entre les deux sols peut être avncée à partir de
l'examen de leur microstnrcture.
À la fabrication des échantillons, le sol a subi une évolution. Cette évolution a
commencé dès que nous avons mélangé le sol argileux sec à la quantité d'eau
correspondant à la teneur en eau à laquelle nous fabriquions l'échantillon. En effet dès que
nous mélangions l'eau au sol sec, il y avait tout de suite formation d'agrégats. Le sol était
ensuite transféré sous cene fome dans le moule pour y être compacté. À cause de
l'évolution de la structure, nous n'étions plus en présence d'un sol argileux mais plutôt en
présence d'un sol silteux. La forme des courbes caractéristiques du sol obtenues le
confirment en effet (figure 3.8). Pour fabriquer les échantillons de 1,3 &m3, nous
appliquions une contrainte statique de 120 kPa; pour les échantillons de 1,5 g/cm3, la
contrainte statique appliquée était de 240 kPa En positionnant nos deux catégories
d'échantilIons par rappon à la courbe Prmor, nous nous rendons compte que pour les
échantillons de 1,3 g/cm3, nous avions une structure agrégée tandis que pour les
échantillons de 1,s g/cm3, nous avions une structure presque homogène (figure 3.3). Les
deux catégories d'échantiflons étaient cependant du côté sec de la courbe Proctor.
Les sols compactes à la structure agrégée ont été examines par un certain nombre de
chercheurs dont J u n g et Holtz (1986). Jîs ont trouve qu'ils avaient une distribution porale
bimodale, autrement dit leur espace poral était constitute pncipalement de deux types de
pores:
- des macropores cornespondant aux pores interagrégats
- des micropores correspondant aux pores intraagrégats.
Dans le cas de I'argüe Sainte-Rode à la masse volumique 1,3 g/cm3, la taille moyenne
des macropores déterininie par DeKimpe a Mehuys (1979) était de 145 p-
Les sols compactés à la structure homogène ont été examinés par Delage et al.
(1996). ils ont trouvé que ceux-ci avaient une distribution p a l e monomodale. Autrement
dit, ils sont principalement conainiés d'un seul type de pores. Dans le cas de l'argile
Sainte-Rosdie de masse volumique 1,s g/cm3, la taille moyenne de ce type de pore a éîé
déterminée par De Kimpe et Mehuys (1979) et était de 37 p.
Dans la rupture des échantillons de masse volumique 1,3 g/cm3, les pores
macroscopiques ont probablement joué un rôle déterminant. Ces pores macroscopiques
favorisent la formation de microfktures lorsque le sol est soumis au séchage comme
c'était le cas lors de la mise en équilibre de I'échantillon dans la cellule triaxiale avant le
cisaillement (Braumack et al., 1975). La mise en équilibre de l'échantillon durait une à
deux semaines dans un environnement où la température ambiante était de 21 à 23 degrés
Celsius. Au moment où le déviateur était appliqué pendant le cisaillement, les
rnicrofiactures déjà présentes dans l'échantillon devenaient progressivement des eactures
plus importantes qui conduisaient à une perte de résistance le long des nirfaces de
discontinuité. La rupture survenait alors suffisamment tôt (par rapport aux échantillons de
1'5 g/cm3)comme on peut le remarquer sur les courbes contrainte-déformation des
échantillons partiellement saturés de 1,3 @cm3 confiés à 30 ou 60 kPa (figum 3.45 et
3.47).
Dans le cas des échantillons de 1,s @cm3, la stmcture éîant plus homogène, le sol
était probablement presqu'entierement constituée de pores microscopiques. La formation
des microfractures était alors très réduite pendant le séchage qui précédait le cisaillement.
C'est pourquoi la rupture de l'échantillon dans ce cas a eu tendance à se produire à une
déformation plus importante à l'application du déviateur maximal. Dans tous les cas,
l'apparition progmsive de rnicrofktures a correspondu à une stabilisation suivie d'une
légère réduction du déviateur: cette zone de stabilisation correspondait a I'état critique.

6.5 USAGE DE LA MÉTHoDE DES ÉLÉMENTS FINlS


À la suite de l'étude du comportement mécanique de l'argile Sainte-Rosalie, le
modèle d'état critique d'Abaqus a été utilisé pour s i d e r le comportement mécanique de
l'argile Sainte-Rosaiie. Les raisons de ce choix sont multiples:
- ce modèle est un modèle d'état critique Le. il intègre les concepts d'état critique et
d'état limite dans la description du comportement mécanique des sols; nous avons
abordé l'étude du comportement mécanique de l'argile Sainte R o d e sous cet angle.
- bien qu'utilisé auparavent d'une manière inappropriée (forme saturée utiIisée pour
simuler le compactage du sol partiellement saturé), ce modèle a, semble-t-il, satisfait
quelquefois les attentes des expérimentateurs (Chi et al. 1993% b, et c)
Pour valider ce modèle, nous avons simulé quelques essais de cisaillement et
quelques essais de compression unidimensionnelle. Nous avons simulé les essais de
cisaillement du sol de masse volumique 1,s g/cm3 à la succion nulle, a la succion 300 kPa
et à Ia succion 500 kPa. Les résultats des simulations concordaient raisonnablement bien
avec les résultats des essais de laboratoire bien qu'aux succions de 300 kPa et 500 kPa, les
résultats de simulations situent le déviaîeur maximum autour de 4% de déformation axiale
alors que les essais de laboratoire le situent entre 7% et 9'5% de déformation axiale. L'écart
entre la position du déviateur maximal d'une simulation et la position du déviateur maximal
d'un essai de laboratoire est dû à la raison suivante:
Le développement du modèle d'état critique dlAbaqus s'est fait a partir de
l'observation du comportement mécanique des sables densifiés (Pastor et al., 1990). À de
faibles contraintes de confinement, le déviateur maximum d'un sable densifié soumis au
cisaillement drainé se situe autour de 4 5 % de déformation axiale (Taylor, 1948)' celui d'un
silt soumis au cisaillement drainé se situe entre 5 et 8% (Maâtouck, 1993), et enfin celui
d'une argiIe soumise au cisaillement drainé se situe entre 7 et 9'5% comme nous l'avons
constaté dans notre étude. Puisque le modèle que nous avons utilisé a été élaboré sur la base
du comportement d'un sable densifié, il n'est pas surprenant que le déviateur maximum de
nos simulations se situe autour de 4%. Cependant la contrainte déviatorique aux grandes
déformations est tout à fait conforme a celle des essais en laboratoire.
Quant aux simulations des essais de compression unidimensio~elle, nous avons
constaté que les simulations concordaient également bien avec les essais de laboratoire.
Nous avons cependant remarqué dans tous les d e w cas simulés, que la compression du sol
ne dépassait pas un "indice des vides minimum" donné. Cet "indice des vides minimum"
était légèrement supérieur a l'indice des vides le plus faible auquel nous sommes arrivés
dans nos travaux de laboratoire. Nous pensons que cet "indice des vides minimum" differe
de l'indices des vides te plus faible obtenu au murs des essais parce que le modèle
numérique utilise comme modèle de particule de sol une particule sphérique d'un rayon ra
donné; par ailleurs, ce rayon r, augmente suivant une loi bien définie quand le sol
s'humidifie (Abaqus Theory Manuai, 1996). Dans ces conditions, lorsque I'espace poreux
du sol a été réduit a sa valeur minimale telle que les particules de sol a leur rayon minimai
se touchent sous l'effet d'une contrainte a' donnée, il ne peut y avoir une réduction
volumique supplémentaire pour une contrainte supérieure a cette contrainte d.
Pour mettre en oeuvre le modèle, nous avons simulé le compactage de l'argile
Sainte-Rosalie a partir des informations obtenues pendant des essais de compactage sur le
terrain. A l'examen des résultats, il apparaît que pour les contraintes utilisées pendant ces
simulations (a7<300 kPa), le modèle sous-estime légèrement le compactage du sol généré
par ces équipements agricoles.
CHAPITRE 7

CONCLUSION GÉNÉRALE
La présente étude est une contribution à l'analyse du wmpactage des sols agricoles.
Elle foumit un modèle numérique qui prend en compte l'effet de la succion pendant
l'analyse du comportement mécanique du sol. Pour les chercheurs qui analysent le
compactage du sol dans le domaine agricole, ils disposeront désonnais d'un outil de travail
plus adapte et susceptible d'être amélioré.
Les sols agricoles sont en effet des sols qui sont par essence, partiellement saturés.
Jusqu'à aujourd'hui l'analyse du compactage de ces sols par la méthode des éléments finis
a été abordée en utilisant des modèles dont les plus avances sur le plan conceptuel iraient
les modèles d'état critique mis au point pour les sols saturés. Afin d'adapter ces modèles au
contexte des sols agricoles, les utilisateurs de ceux-ci ont choisi de travailler en contraintes
totales. Or il est connu dans la communauté géotechnique que le comportement mécanique
des sols n'est pas régi par les contraintes totales mais plutôt par les contraintes effectives.
Le modèle d'état critique d'Abaqus (1996) qui a été utilise ici jette donc les bases d'une
approche du cornpactage des sols agricoles sous l'angle des contraintes effectives.
Afin d'adapter le modèle au comportement de différents types de sols, il nous
semble nécessaire d'introduire une sous routine ou quelque(s) parametrefs) qui permettront
au modèle de tenir compte du type de sol qu'il analyse car il a été élabore sur la base du
comportement du sable. D'autre part, les informations que nous avons fournies dans le
cadre de cette étude peuvent constituer l'embryon d'une base de données utile a la gestion
de l'argile Sainte-Rosalie. Nous avons en particulier trouvé qu'une teneur en eau comprise
entre 24% et 20% semble être la plus appropriée aux travaux de préparation du sol ou à la
circulation de tout équipement agricole sur ce sol. Lorsque la teneur en eau est au-dessus de
24%' l'argile Sainte-Rosaiie est très compressible. Par contre lorsqu'elle est en-dessous de
de 20%, l'effort exercé pour tracter un outil agricole comme une charme ou une herse peut
être très élevé lorsqu'un producteur travaille sur ce sol.
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ANNEXES
AlmExEA
Cette annexe contient des informations complémentaires relatives aux essais
triaxiaux sur sol sahiré. On y trouve particulièrement les courbes pression interstitielle-
déformation axiale pour des contraintes de confinement dans le domaine plastique des sols

250 7

Consolidation iso = 300 kPa

i
-
i
200 Consolidation iso = 190 Pa

j
1

i
Consoiidation iso = 150 Spa
l
l

I
i
I
1

1
i
1
1
I
O 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
DAformation axiale (%)

Figure A l . Courbes pression interstitielle-déformation axiale du sol de 1,3 g/cm3 pour des
contraintes de confinement supérieures à deux fois la contrainte de consolidation isotrope.
Consolidation iso = 190 kPa Consolidation iso = 300 kPa

l
t

I
I
Consolidation iso = 139 kPa
l
l
II
f
1
I

, - -,---,
i
!
O 2 4 6 0 10 12 14 16 18 20
Déformation axiale (%)

Figure A 2. Courbes pression interstitielle-déformation axiale du sol de 1,s g/cm3 pour des
contraintes de confinement supérieures à deux fois la contrainte de consolidation isotrope.
p..
.--*/

00.

O 2 4 6 8 IO 12 14 16 18 20 Ii
- - - -.- -- -- Déformation axiale (%) !

Figure A 3. Courbe contrainte-déformation du sol de masse volumique 1,s g/cm3 confiné à


30 kPa ( essai drainé a succion nulle)
Figure A 4. Cheminement de contraintes de l'essai tnaxial draine sur sol de 1,5 &cm3
confiné a 30 kPa (succion nulle).
ANNEXE B

Les informations additionnelles sur les essais sur soi partiekIIIent saturé sont
contenues dans cette annexe. On y retrouve notamment les c o u k s e - log (contrainte
isotrope) avec déchargement sous différentes succions, les différents cheminements de
contraintes exprimés dans le diagramme de Lambe et un résumé des variations volumiques
au cours des essais de cisaillement drainés.
En considérant les résultats des essais de cisaillement drainés (tableau B. 1), il
apparaît que:
la teneur en eau à I'état critique n'est pratiquement pas différente de la teneur en eau
initiale de l'échantillon. À la succion 300 kPa, la teneur en eau initiale du sol de 1,3 @cm3
est de 22% alon que celle du sol 1,s g./cm3 est de 2 1%. À I'état critique, le sol de 1,3 g/cm3
a une teneur en eau de 22% pendant que celui de 1,s g/cm3 a une teneur en eau de 2@!;
le volume de l'échantillon varie en cours d'essai; d'une manière générale il se dilate a
l'atteinte de l'état critique et se contracte vers la fin de l'essai.
le degré de saturation du sol à I'état critique n'est pas très différent de celui de I'état initial;
a la succion 300 kPa, le sol de 1,3 @cm3 a un degré de saturation de 54,8% et celui de 1,s
g/cm3 a un degré de saturation de 69,3%. A I'état critique le sol de 1,3 @cm3 a un degré d e
saturation de 56,45% et celui de 1,s g/cm3 a un degré de saturation de 70,35%.
100
Contrainte isotrope effective (kPa)

Figure B.1 Courbes (e, log@-u.)) du sol avec déchargement (masse volumique: 1,3 &rn3 ;
succion: 300 kPa)
Contrainte isotrope effective (kPa)

Figure B.2 Courbe (e, log(a3-u.)) du sol avec déchargement (masse volumique: 1,5 g/cm3;
succion: 300 kPa)
Figure B.3 Cheminement de contraintes d'un essai essai triaxial drainé dans le diagramme
de Lambe (masse volumique du sol: 1,3 g/cm3; succion: 200 kPa; contrainte isotrope: 30
k W
Figure B.4 Cheminement de contrainte d'un essai triaxial drainé dans le diagramme de
Lambe (masse volumique du sol: 1,3 @cm3; succion: 300 kPa; contrainte isotrope: 3 0 kPa)
Figure B.5 Cheminement de contrainte d'un essai triaxial drainé dans le diagramme de
Lambe (masse volumique du sol: 1,3 g/cm3;succion: 500 kPa; contrainte isotrope: 30 kPa)
Figure B.6 Cheminement de contraintes d'un essai triaxiai drainé dans le diiagramme de
Lambe (masse volumique du sol: 1,s @cm3; succion: 200 kPa; contrainte isotrope: 30 kPa)
Figure B.7 Cheminement de contraintes d'un essai triaxial dans le diagramme de Lambe
(masse volumique du sol: 1,s @cm3;succion: 300 kPa; contrainte isotrope: 30 kPa)
O 1O0 200 300 400 500 600
(a,+a3)/2-u, (kPa)

Figure B.8 Cheminement de contraintes d'un essai triaxial dans le diagramme de Lambe
(masse volumique du sol: 1,s @cm3; succion: 500 kPa; contrainte isotrope: 30 Wa)
Figure B.9 Cheminement de contraintes d'un essai triaxial dans le diagramme de Lambe
(masse volumique du sol: 1,3 &m3; succion: 300 P a ; contrainte isotrope: 60 kPa)
Figure B. 10. Cheminement de contraintes d'un essai triaxial dans le diagramme de Lambe
(masse volumique du sol: 1,s g/cm3; succion: 300 kPa;contrainte isotrope: 60 kPa)
Tableau B.1. Résultats des essais de cisaillement à différentes valeurs de succion

I Essai ( u.-b (kPa)1 ala3(kPa) 1 pou. (kPa) 1 (%) 1 a (%) -1 WU 1 (%)

N.B. cf= déformation volumique de l'échantillon à la fin de L'essai triaxial


= déformation de I'échantillon à l'état critique
w, = teneur en eau de l'échantillon à l'état critique
Cette annexe contient les fichiers types utilisés pendant les travaux de simulation.
ANNEXE C.1 Programme de simulation de la validation du modèle d'état critique
d'Abaqus à l'aide d'un essai triaxial drainé (consolidation: 30 kPa; succion: 300 kPa)

HEADING
**VALIDATION DU MODELE D'ÉTAT C R I T I Q U E D'ABAQUS
* EQUAT ION
2
1 0 0 1 , 1,1. 1, 1,-1.
f

*NODE
1,0.,0.
3,1., o .
2 i 1 0 * I 1.
2 3 , ,1 -I l .
* NGEN ,N S ET=BOTTOMl
If3
*NGEN, N S E T = T O P 1
21,23
'NGEN
1,21,10
3,23,10
*NSET, N S E T = S O I L I GENERATE
1,23
1001,1023
*NSET ,NSET=LHS
1,11,21
*NSET ,NSET=BOTTOM, GENERATE
If3
1001,1003
*NSET ,N S E T q O P , GENERATE
21,23
1021,1023
*ELEMENT,TYPE=CAXA8RlfELSET=SOILfOFFSET=1000
1,1,3,23,21,2,13,22,11
* S O L I D S E C T I O N , MATERIAL=SAMPLE ,E L S E T = S O I L
*MATERIAL, NAME=SAMPLE
*DENSITY
1.5
*POROUS BULK MODULI
,2.E6
*PERMEABILITY
1. E - 1 0 , O . 8 4
*SORFTION
-2.E3,0.56
-I.E3,0.60
-0.5E3,0.64
- 0 . 1 2 E 3 , O . 69
-0.lE3,0.74
-O.O3E3,0.84
-0.005E3,0.99
-0.001E3,O. 995
O.,l.
* POROUS ELASTIC
.Olof.33
*CLAY PLASTICITY
.24,1,12,310., 0.1,0.8
*INITIAL CONDITIONS, TY PE=RATIO
SOIL, 0.84, O. ,0.84,1.
*INITIAL CONDITIONSrTYPE=STRESSfGEOSTATIC
S0IL,-30.,0.,-30.,1.,0.5S
*INITIAL CONDITIONS,TYPE=SATURATION
SOIL, O. 64
*INITIAL CONDITIONS,TYPE=PORE PRESSURE
SOIL,-300.
"BOUNDARY
TOP, 2
BOTTOM, 2
LHS, 1
*RESTART,WRITE, FREQUENCY=IO
*SEP
GEOSTATIC INITIAL STRESS STATE
*GEOSTATIC
* DLOAD
I,P2,30.
*ELPRINT,ELSET=SOIL
s
SINV
E
PE
"NODE PRINT, NSET=SOIL
COORD
u
RF
*EL FILE, ELSET=SOIL
S
SINV
E
PE
*NODE FILE, NSET=SOIL
COORD
u
'BOUNI3ARY
TOP, 2
BOTTOM, 2
LHS, 1
*END STEP
'STEP, INC=20
TRIAXIAL COMPRESSION
*STATIC, DIRECT
1, ,20.
* BOUNDARY
TOP, 2, 2, -0.5
*EL FILE, ELSET=SOIL
S
S INV
E
PE
*EL PRINT,ELSET=SOIL
s
S INV
E
PE
*NODE FILE, NSET=SOIL
COORD
u
'NODE PRINT, NSET=SOIL
COORD
U
*END STEP
ANNEXE C.2 Programme de simulation de la compression du sol exercée par la roue de
l'épandeur à lisier sur un sol partiellement saturé (contrainte de 210 kPa)

*lt Version: Abaqus 5.6 1 *t


** Date : Dimanche 31 Janvier 1999 10:30 am **
** **
**+**1i*~**~~***+**+itC**++*****f+***+***~***++*+++*++++******+~****it+*****

*HEADING
**COMPACTAGE DU SOL GÉNÉRÉ PAR LA CIRCULATION DE LA ROUE DE
**L'ÉPANDEUR À L I S I E R ( W E LATERALE)
***UNITÉS:MKSA
***GÉNÉRATION DES NOEUDS POUR LE SOL
"NODE, NSET=-4LLN
561, -2. ,-2.
661,-1.5,-2.
761, -1., -2.
861,-.8, -2.
961,-. 6, -2.
1061, -.4, -2.
1161, - . 3 , -2.
1261,--2,-2.
1361, -. 11196, -2.
1461, -2.0944E-08, -2.
1561,. 11196, -2.
1661, - 2 , -2.
1761, . 3 , -2.
1861, .4,-2.
1961, .6,-2.
2061, .8,-2.
2161,1.,-2.
2261,1.5,-2.
2361,2.,-2.
*f*
1061,-.4, -2.
lI6lf-.3,-2.
1261,-.2, -2.
-.
1361, 11196, -2.
14 61, -2.0944E-08, -2.
1561, .11196,-2 .
1661, .2,-2.
1761, . 3 , -2.
1861, . 4 , -2.
***
579,-S.,-1.
679, -1.5, -1.
779,-1., -1.
879,-.8, -1.
979,-.6,-1.
1961,. 6,-2.
2061, -8,-2.
216lf1.,-2.
226I,l.S, -2.
2361,2.,-2.
*NODE, NSET=DROIT
236l,2., -2.00
2362,2., -1.80
2363,2-,-1.74
2364,2.,-1.68
2365,2.,-1.62
2366,2.,-1.56
2367,2., -1.50
2368,2.,-1.44
2369,2., -1.38
2370,S. ,-1.32
2371,2. ,-1.26
2372,2.,-l.20
2373,2.,-1.14
2374,2.,-1.11
237SfZ., -1.08
2376,2., -1.05
2377,2., -1.02
2378,2.,-1.01
2379,2.,-. 99371
*NODE, NSET=HAUT
579,-2-,-1.
679, -1.5, -1.
779,-1.,-1.
879, -.8,-1.
979,-.6,-1.
1079, -.4,-1.
1179, - . 3 , -1.
1279,-.2, -1.
417, -.11196, -1.
427, -2.0944E-O8,-l.OlS
437, -11196,-1.
1679, .2,-1.
1779, .3, -1.
1879, .4,-1.
1979,. 6, -1.
2079, .a,-1.
2179, l., -1.
227gfl.5,-l.
2379, S., -1.
*NSET, NSET=CONTACT ,GENERATE
417,437,lO
t**

**CARACTÉRISTIQUES DES É L É ~ N T S DU SOL


*ELEMENT,TYPE=CPE8RPfELSET=BLOC
561,561,761,763,563,061,762, 663,562
591,1161,1361,1363,1163,1261,1362,126~162
**DEFINITION DES PROPRIÉTÉS &CANIQUES DU SOL
"SOLID SECTION,ELSET=BLOC,MATERIAL=ARGILE
1.
*SOLID SECTION,ELSET=CONTACT,MATERIAL=ARGILE
1.
"MATERIAL, NAME=ARGILE
*DENSITY
1.3
"POROUS BULK MODULI
,2.E6
'PERMEA3ItITY
1.E-8,0.84
* SORPT ION
-2.E3,0.46
-1 .E3,0.48
-0.3E3,0.54
-0.lE3,0.59
-0 - 018E3,O. 70
-0.005E3,O. 80
-0.OO2E3,O. 90
-0.OOlE3,O. 995
0.,1.
*POROUS ELASTIC
.025,O. 33
"CLAY PLASTICITY
0.34,1.12,210.,0.1,0.8
***
***GÉNÉRATION DES NOEUDS POUR LA ROUE
* * *NODE
**1,0.5,0.
**7,1.0,0.
**560,0. ,O.
* * *NGEN,NSET=RADfAL
**II7
* * *NCOPY ,CHANGE NUMBER=1 O, OLD SET=RADïAL, NEW
* *SET=ALL, SHIFT, MULTIPLE=55
**
**O., 0. ,O., O., O., 1. A 4 2 8 5 7 1 4
* * *NSET ,NSET=INSIDE, GENERATE
**II551,lO
***NSET,NSET=OWTSIDE,GENERATE
**y, 557,IO
***ELEMENTITYPE=CPE4R,ELSET=ONE
**1,1,2,12,11
***ELGEN,ELSET=ALL
* * I I6,1,1,55,10,10
**ELSET, ELSET=TWO
**1,2
***ELSET,ELSET=RIM,GENERATE

*"CONDITIONS INITIALES
**INDICE DES VIDES INITIAL
'INITIAL CONDITIONSITYPE=STRESSIGOOSTATIC
BLOC,0.0,1.0,-2.0,0.3510.55
*INITIAL CONDITIONS,TYPE=RATIO
.=LN, 1.05
'INITIAL CONDITIONS,TYPE=SATURATfON
~ ~ ~ ~ 0 . 5 4
"INITIAL CONDITIONS,TYPE=PORE PRESSURE
ALLNI-300.
***
***CONDITION AUX LIMITES
* BOUNDARY
BAS, 2,8
GAUCHE, 1,8
DROIT, 1,8
* *
**HISTORIQUE
**ÉQUILIBRE DES CONTRAINTES GÉOSTATIQUES INITIALES
*STEP, NLGEOM
"GEOSTATIC
*DLOAD
aLOC,GRAVf9.81f0.,-1.,O
*END STEP
f**

**MISE EN CONTACT ROUE-SOL


*STEP, INC=lOOO,AMP=RAMP, NLGEOM
*STATIC
0.0125,0.12,0.000001
*EL FILE, ELSET=BLOC, FREQ=1000
S, SINV
E
VO I D R
COORD
* E L PRINT, ELSET=BLOC, FREQ=1000
S, SINV
E
VOIDR
COORD
* NODE FILE, NSET=ALLN, FREQ=1000
U
RF
*NODE PRINT, N S E T = U L N , FREQ=10 0 0
U
RF
* E N D STEP
***
* * A P P L I C A T I O N DE LA ROUE SUR LE SOL
*STEP, INC=lOOO,AMP=RAMPf NLGEOM, UNSYMM=YES
*STATIC
0.0125,0.12,0.0000001
*DLOAD
609, P3,210.
'BOUNDARY, OP=NEW
CONTACT, 1,8
BAS, 2,8
GAUCHE, 1,8
HAUT, 8
*EL FILE, ELSET=BLOC, FREQ=1000
S, SINV
E
VOIDR
COORD
*EL PRINT, ELSET=BLOC, EREQ=1000
S, SINV
E
VOIDR
COORD
"NODE FILE, NSET=ALLN, FREQ=100 0
RF
*NODE PRINT, NSET=ALLN, FREQ=l000
u
RF
*END STEP
***
**LA ROUE QUITTE LE SOL
*STEP,INC=1000,AMP=RAMP ,NLGEOM
*STATIC,DIRECT
0.12
*BOUNDARY,FIXED
CONTACT,1
*MODEL CHANGE,REMOVE
417,427,437
*EL FILE, ELSET=BLOC,FREQ=lOOO
S r SINV
E
VOIDR
J
COORD
*EL PRINT, ELSET=BLOC,FREQ=1000
S r SINV
E
VOIDR
COQRD
*NODE FILE, NSET=ALLN, FREQ=100 0
u
EIF
*NODE PRINT, NSET=ALLN, FREQ=1000
U

"END STEP

* STEP,INC=lOOO,AMP=RAMPINLGEOM
"STAT IC
0.0125,0.12,0.OOOOOOI
* BOUNDARY,OP=NEW
CONTACT,1
BAS,2
GAUCHE,1
HAUT,O
"EL FILE, ELSET=BLOC,FREQ=lOOO
S,SINV
E
VOIDR
COORD
*EL PRINT,ELSET=BLOC, FREQ=lO O0
S rSINV
E
VOIDR
COORD
*NODE FILE,NSET=ALLN,FREQ=1000
U
RF
*NODE FILE, NSET=ALLN, FREQ=10 00
u
iiF
"END STEP

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