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Thèse présentée
a la Facuite des Études Supérieures de 1'UNversité Laval
UNIVERSITÉ LAVAL
QUÉBEC
DÉCEMBRE 1999
The author has granted a non- L'auteur a accordé une licence non
exclusive licence ailowing the exclusive permettant a la
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électronique.
Et
Au début des années 90, une équipe de recherche de la Faculté des Sciences de
l'Agriculture et de l'Alimentation a entamé une étude en vue de proposer des solutions
d'ingénierie validées aux problèmes posés par le compactage de certains sols du Quibec.
Elle recherchait un modèle numérique qui prédirait d'une manière aussi fiable que possible
le comportement micanique du sol agricole. Malheureusement cette tentative n'a pas été
couronnée de succès parce que tous les modèles qui ont été testés se sont avérés
globalement insatisfaisants. Les d i c u l t é s rencontrées par l'équipe de recherche sont le
fondement de la présente étude. Elle comporte trois phases:
2 . Une phase au cours de laquelle est conduite l'étude du comportement mécanique d'un
sol agricole particuliérement sensible au compactage et bien connu au Québec: ce sol est
l'argile Sainte-Rosalie. Les résultats des différents essais conduits sur ce matériau ont
été placés dans le diagramme de Cambridge et ont révélé que le modèle de
comportement mécanique de l'argile Sainte-Rosalie a des courbes d'état limite qui
s'étirent vers les déviateurs croissants lorsque la succion augmente.
Une phase au cours de laquelle un modèle numérique susceptible d'être utilisé dans
l'analyse du compactage de l'argile Sainte-Rosalie a pu être examiné; au cours de cet
examen, une forme de courbe d'état limite relativement proche de celle de l'argile Sainte-
Rosalie a été adoptée pour les simulations ultérieures.
Une phase de simulations qui a consisté dans un premier temps en la validation du
modèle adopté, puis dans un deuxième temps en sa mise en oeuvre. La validation a
consisté à comparer les résultats des essais de compression unidimensionnelle et ceux
des essais de cisaillement drainés obtenus en laboratoire aux résultats des essais de
cisaillement drainés et de compression unidimensionnelle obtenus en simulation. La
mise en œuvre a consisté à comparer les résultats des essais effectués sur le terrain aux
résultats de la simulation desdits essais.
Globalement il y a eu une concordance assez satisfaisante entre les résultats des
simulations et ceux obtenus en condition réelle. Un léger handicap demeure cependant:
c'est l'adaptation du modèle utilisé au comportement des matériaux fins; [es légers écarts
qui ont été notés sont en effet dus au f&t que ce modèle a éte initialement diwloppe pour
analyser le comportement du sable densifié-
vii
DÉDICACE............................................................ 1
REMERCIEMENTS....................................................
.
II
CHAPiTRE 3. É ~ E~ÉRIMENTALE
E DU COMPORTEMENT MÉCANIQUE
DE L'ARGILE SAINTE.ROSALIE .............................
89
3.1 DESCRIPTION DE L'ARGILE SAINTE.ROSALEE 90 0
.......................................
5.2.3 Discussion et conclusion
CHAPITRE 6. ANALYSE DES RÉSULTATSET DISCUSSIONS .............
6.1 INTRODUCTION .................................................
6.2 CONSIDÉRATIONS THÉORIQUES..................................
6.2.1 L'élastoplasticité..............................................
6.2.2 La Méthode des Eléments Finis .................................
Figure1 - 1 Effkt du compactage sur la courbe caractéristique d'un sable silteux: sol de
faible densité sèche (3) a sol de forte densité sèche (4) (d'après Warkentin,
1971) ........................................................ 11
Figure 1.5 Courbes d'état critique et de consolidation vierge dans le plan v-ln p'. ..... 28
Figure 1.6 Effets comparatifs des deux types de pression interstitielle sur le
comportement du sol: pression négative présente dans un sol partiellement
saturé en (a) et pression positive présente dans un sol saturé en (b)
Figure 1.10 Courbes d'état limite et d'étaî critique d'un sol a deux succions
différentes dans les plans @, q) et @, v) (d'après Leeson
Figure 1.11 Variation d e la airâcc d'état limite en fonction de la succion dans
Figure 1.14 Domaine élastique dans le plan @,s) (d'après Alonso et al., 1990). ....
Figure 1.15 Courbes d'état limite dans le plan (q, p) (d'après Alonso et al., 1990). .
(d'après Wheeler et Sivakumar, 1995). .. ... ......... ... ...... ... ........
Figure 1.23 Teneurs en eau spécifiques i l'état critique obtenues au cours de divers
essais (d'après Wheeler et Sivakumar, 1995). .............. ......
Figure 1-24 Courbes d'état limite dans le plan (p',q) obtenues d'après l'équation
(1.58)avecMf=l... ..........................................
Figure 1.25 Représentation paramétrique des courbes d'état limite du sol partiellement
-
saturé dans le plan ( p , q, s). ...................................
Figure 1.26 Courbes d'état limite dans le plan (p', s) définies p u les équations (1 -79)
Figure 3.4 Vue schématique diine particule de kaolinite (d'après Mesn, 1980). ......
Figure 3.8 Courbes teneur en ûur versus succion de l'argile Sainte-Rosalie dans les
............................. 1 17
dans le domaine partiellement s a ~ r é .
..........
Figure 3.1 1 Équipement utilisé pour la fabrication des échantillons de sol 120
Figure 3 -24 Courùes contrainte versus déformation axiale du sol de masse volumique
1,S g/cm3 pour des contraintes de confinement inf'érieures ou voisines
Figure 3 -26 Courbes pression interstitielle versus déformation axiale du sol de masse
volumique 1,s @cm3.. ........................................ 149
Figure 3.27 Cheminements de contraintes du sol de masse volumique 1,5 g/cm3
volumique 1,3 &rn3 a sol de masse volumique 1,s g/cm3 soumis à des
contraintes de confinement supérieures à 100 kPa). ................. 15 1
~igure3 .29 Échantillon déformé à la suite d'un essai triaxial ...................... 153
Figure 3.30 Relation indice des vides-angle de fiottement des sols druis la Mer
Figure 3.34 Schéma de la cellule triaxiale utilisée pendant les essais sur sol
Figure 3.35 Détails de la base de la cellule triaxiale utilisée pendant les essais sur sol
.. ... ............ .... ......... ..
partiellement sature. . ... . . . . 164
Figure 3.37 Système de drainage et de purge lié à la cellule triaxiale utilisée pendant
essais triaxiaux drainés sur sol partiellement saturé (masse volumique: 1,s
p/cm3). ........................................... ......... . 171
.. 175
Figure 3.40 Courbes (e, log (a3-u.)) du sol partiellement saniré (succion: 300 kPa).
Figure 3.41 Courbes (e, log(03-ua)) du sol partiellement saturé (succion 500 WB)... 176
Figure 3.42 Variation de l'indice de compression A en fonction de la succion........ 177
Figure 3.45 Essai triaxiaux drainés sur sol partiellemement saturé (contrainte de
confinement: 30 kPa)- ................... ...................... 181
,
Figure 3.46 Résistance à l'état critique versus succion (échantillons de sol confinés
Figure 3.52 Contrainte verticale versus déformation axiale au cours des essais &
Figure 3.53 Contraintes d'état limite vertical d'un essai Ko à succion nulle, d'un essai & à
Figure 3.54 Cheminements de contraintes des essais & dans le diagramme de Lambe.. 197
Figure3.55 Appareillage utilisé pendant l'essai de perméabilité ................... 199
Figure 3.56 Variation de la perméabilité satufée de t'argile Sainte-Rosalie en fonction
de l'indice des vides (sol de masse volumique 1,5 g/cm3). ........... 203
Figure 3.57 Variation de la contrainte d'état limite vertical en fonction de la succion. .. 205
Figure 3.58 Courbes d'état limite d e l'argile Sainte-Rosalie dans le diagramme de
Cambridge.. ................................................. 206
Figure 4.1 Paramètres de la courbe d'état limite dans le diagramme de Cambridge
Figure 4.3 Courbes d'état limite du modèle d'état critique d'Abaqus dans le
plan (p, t) du modèle (d'après AbaqudStandard User's Manual,
Figure 4.4 Courbe contrainte versus déformation prédite par Abaqus pour un
Figure 4.5 Courbe contrainte versus déformation prédite par Abaqus pour un
Figure 4.8 Comparaison entre la forme de courbe d'état limite du modèle d'état
Figure 4.9 Première itération au cours d'un incrément d e charge (d'après Getting
Figure 5.1 Essais de cisaillement drainé sur sol de masse volumique 1,S @cm3
Figure 5.2 Essais de cisaillement drainé sur sol de masse volumique 1,s &rn3
Figure 5.3 Essais de cisaillement draine sur sol de masse volumique 1,s @cm3
Figure 5.7 Historique de la compression du sol loroqu'il est soumis à une contrainte
voisine de celle qui produit l'indice des vides ultime (densité du sol:
1'5 &m3; contrainte appliquée: 872 kP& suceion: 300 Ha). ............ 265
Figure 5.8 Distribution de la densité initiale a de la teneur en eau le long du
profil du site où ont eu lieu les essais de Chi a Tessier (Chi et Tessier,
1995). ....................................... .............. 268
Figure A4 cheminement de contraintes de l'essai triaxial drainé sur sol de 1,s gg/crn3
Figure B.3 Cheminement de contraintes d'un essai triaxial drainé dans le diagramme
Tableau 3.1 Texture le long du profil du sol (d'après De Kimpe et Mehuys, 1979). ..
Tableau 3.2 Porosité et propriétés hydrauliques le long du profil du sol
Tableau 3.9 Résultats principaux des essais de compression isotrope sur sol
30kPa .....................................................
Tableau 3.1 1 Résultats des essais de cisaillement drainés sur échantiflons
partiellement saturés.Tous les échantillons ont été consolidés a
6û kPa.. ...................................................
Tableau 4.1 Diffétentes dom& utilisées pour I'évaiuation des panmènes de
Tableau 5.1 Parmétres utilisés lors des divers travaux de simulation ............. 253
Tableau 5.2 Récapitulatif des caractéristiques de roues utilisées Ion des essais de
Le présent travail a abordé l'étude du compactage des sols agricotes du Québec par
une approche différente de celle adoptée précedernrnent par le GREA Notre approche a
consisté a étudier d'abord le comportement mécanique d'un sol agricole très connu de la
région du Québec: l'argile Sainte-Rosalie. L'étude du comportement mécanique de l'argile
Sainte-Rosalie a aidé a fixer la forme de courbe d'état limite du modèle numérique utilisé
par la suite dans les simulations de son comportement mécanique. Les simulations
effectuées ont constitué le deuxième volet de ce travail.
Le présent travail comporte sept chapitres dont les contenus sont ci-dessous décrits:
le chapitre 1 est une revue de littérature des études réaiisées dans le domaine du
comportement mécanique des sols agricoles; cette revue de littérature comporte
également les études menées dans la mise au point des modèles de comportement
mécanique des sols partiellement saturés effectués par la géotechnique.
le chapitre 2 présente le problème qui a généré l'étude fâite dans le cadre de cette thése,
l'objectif qui a été assigné a cette étude et la méthodologie qui a été adoptée en vue
d'atteindre cet objectif
le chapitre 3 décrit les divers essais utilisés pendant l'étude du comportement mécanique
de l'argde Sainte-Rosalie, rapporte les résultats obtenus au cours de ces essais et les
commente au regard des connaissances dans le domaine.
REVUE DE LA LITTÉRATURE
1.1 BREF HISTORIQUE DU COMPACTAGE DES SOLS AGRICOLES
Le compactage des sols agricoles n'est pas une réalité nouvelle. il a débuté
probablement le jour où l'homme a pris la décision d'utiliser l'animal de trait et l'araire pour
l'aider aux travaux des champs. Haudricourt et Brunhes-Delunarre (1986) situent ce jour au
W millénaire avant notre ère. A cette époque, les habitants de Mésopotamie a d'Égypte
connaissaient déjà une agriculture utilisant la traction animale. Ces deux auteurs pensent
que la preuve la plus formelle pour soutenir cette assertion est la présence de l'araire sur les
idéogrammes découverts dans ces deux régions grâce aux fouilles archéologiques.
L'araire en usage dans ces deux régions était un outil à deux mancherom servant a
l'émiettement du sol. Au moment de son utilisation, le sol était déjà prêt à recevou les
cultures grâce aux inondations du Tigre et de l'Euphrate, dans le cas de la Mésopotamie, et
de celles du Ni1 en Égypte. Tracté par des animaux attelés, il laissait derrière son passage
un sillon dans lequel un semeur laissait tomber les semences : c'est à ce moment que le sol
était compacté par les animaux melés qui tractaient l'outil.
Les effets indésirables du compactage des sols agricoles ont été ressentis bien avant
qu'une recherche cohérente ne soit entreprise sur le sujet. Au début du 19' siècle, les
producteurs européens avaient remarqué que les animaux de trait utilisés pendant les
travaux champêtres compactaient le sol (Bonnet, 1965). Un siècle plus tard, on était en
mesure d'associer la réduction du drainage des sols, la diniculté d'enracinement adéquat
des plantes et la baisse des rendements agricoles au compactage induit par la circulation des
animaux dans les champs (Scot& 1908).
Durant la seconde moitié du 19' sikle, l'usage de la machine a vapeur a
progressivement remplacé celui des animaux de trait dans les champs agricoles de
l'Amérique du Nord et de l'Europe. Cette introduction de la machine à vapeur en
agriculture ne s'est pas faite sans conséquences; elle s'est accompagnée d'un accroissement
de compactage dû au poids important de ces machines. Le ratio poids/puissance de ces
machines était très élevé du fait de l'utilisation du fer au lieu de l'acier dans la fabrication
de la machinerie. Le poids moyen de ces machines variait entre 5 et 20 tonnes; cependant
certaines pesaient jusqu'a 30 tonnes (Bonnet, 1965). Comparée à la contrainte exercée sur
le sol par un cheval de 750 kg (75 kPa en station immobile a 150 kPa en mouvement) ou
par un bœuf de 530 kg (130 kPa en station immobile et 250 kPa en mouvement), la
contrainte exercée au sol par les machines les plus courantes était très élevée parce qu'elle
était appliquée par l'intermédiaire de roues possédant des aires de contact tris f ~ b l e s
(Bonnet, 1965).
Au début du 20' siècle, l'introduction du moteur à combustion interne dans la
machinerie agricole et de l'usage de l'acier dans la fabrication de ces machines ont permis
une baisse du ratio poids/puissance par rapport à celui généré par les machines à vapeur-
Cela n'a malheureusement pas éradiqué les conséquences néfastes du compactage des sols
provoqué par la circulation de la machinerie agricole. Certains observateurs n'ont pas tardé
en effet à remarquer que les sols se dégradaient à la suite de l'utilisation de ces machines
"modernes". En 1929 déjà, dans la revue "Agricultural Engineering", Bacon signalait que
depuis l'avènement des tracteurs agricoles, certains fermiers se plaignaient plus ou moins
du compactage du sol généré par la circulation de ces machines. Ces plaintes avaient
cependant tendance à être étouffées par la productivité accrue qui faisait suite aux
améliorations apportées dans la conception des tracteurs.
Après les années 1930, les signes de détresse du sol liés à ce phénomène étaient
rapportés dans certaines revues scientifiques comme Soif Science of America. Bertramson
et Rhodes (1938) puis Page et Wilard (1948) ont rapporté dans ce journal des baisses de
rendements agricoles consécutifs à un compactage des sols; le compactage était lui-même
provoqué par la circulation de la machinerie agricole dans les champs. Une des premières
recherches menées sur le terrain en vue d'élucider ce phénomène est celle de Huberty
(1944) en Californie. Au cours de cette étude, il avait déterminé les variations de la densité
apparente, de la résistance mécanique et de la perméabilité du sol dans des vergers suite au
compactage du sol provoqué par les machines agricoles.
Au Québec, le compactage des sols agricoles a commencé à devenir un problème
préoccupant autour des années 19604970 (Lantagne, 1974). À cette époque, la main
d'œuvre devenait de plus en plus rare a dispendieuse et les superficies à exploiter, de plus
en plus vastes. A b de réduire les coûts de production et maintenir leurs entreprises
viables, de très nombreux producteurs ont choisi d'accroître l a i r volume de production en
exploitant des superficies de plus en plus grandes. Les producteurs se sont donc vus obligés
d'utiliser un ensemble de machineries agricoles de plus en plus lourdes et efficaces. Comme
conséquence, plusieurs catégories de plantes commerciales telles que les céréales (orge,
avoine, maïs, blé, etc..) sont devenues dépendantes d'une lourde machinerie circulant
fréquemment sur les terrains de production pendant la saison de croissance (Lantagne,
1974).
Durant les années 1980-1990, le compactage des sols agricoles s'en aggrave avec
l'apparition de l'élevage intensif des porcs au Qu&. Cet élevage génère du lisier qui est
disposé dans les champs agricoles par épandage. L'épandage de lisier dans les champs
favorise la structuration du sol. Mais, étant dome la période très courte propice aux
activités agricoles, la période fàvorable à I'épondage du lisier dans les champs est forcément
limitée elle aussi. Pour épandre le lisier issu de l'élevage intensiq les producteurs ont choisi
la stratégie suivante: ils accumulent le lisier pendant la période d'inactivité agricole
(octobre-avril); puis, lorsqu'arrive la période d'activité. les énormes quantités de lisier
accumulées pendant la période d'inactivité sont appliquées dans les champs pendant un
temps très court. Le transport de lisier des zones de stockage aux champs nécessite par
conséquent l'usage de citernes de grande capacité (6 à 18 m3) qui, lors de leur passage dans
les champs, sont susceptibles de compacter les sols (Laguë. 1985; Les Consultants BPR,
1990).
Comme conséquence des deux causes ci-dessus signalées, il se produit dans
plusieurs sols agricoles une continuelle dégradation des propriétés structurales et physiques
qui les rendent inadéquates au développement et à la croissance des plantes. Cette
dégradation de l'état des sois agricoles a été longuement masquée dans le passé par
l'utilisation de doses de plus en plus massives de fertilisants chimiques, l'introduction de
variétés a rendements supérieun et l'application de pesticides de plus en plus variés et
efficaces. Cependant, depuis deux décennies il est courant d'entendre des producteurs
affirmer qu'ils ont des baisses de rendement agricole à cause du compactage de leurs sols,
compactage lui-même causé par la circulation d'une machinerie agricole de plus en plus
lourde (Lantagne, 1974).
2. L'état d'un sol caractérisé par un rapprochement plus ou moins serré de ses
éléments svucturaux (Lantagne, 1974).
On peut noter qu'il existe un très grand lien de parenté entre la deuxième définition
et la première. En e f f q l'état du sol (définition 2) est causé par la diminution de volume
telle qu'exprimée dans la définition 1. 11 serait probablement préférable, afin d'éliminer
toute conhision, que l'on ne se serve pas du mot compactage pour désigner l'état d'un sol
qui a subi une diminution de volume (définition 2), mais plutôt pour désigner la réduction
de volume d'un sol a les conséquences qui s'en suivent (définition 1). il nous semble
nécessaire et utile de faire apparaître cette différence de signification afin que l'usage de ce
tenne soit univoque dans le cadre de cette thèse.
En agriculture, le terme "compactagena, très souvent, une c o ~ o t a î i o nnégative; on
l'utilise pour désigner l'aspect néfaste de la réduction de volume et de la diformaiion du
sol qui sont générées par des causes externes. Parmi ces causes, la plus importante est la
circulation de la machinerie agricole (Cohron, 1971). Cette circulation tient rarement
compte du type de soi, de sa structure et de sa teneur en eau.
Un sol soumis à la circulation de la machinerie agricole subit une variation de
volume ou une déformation qui peut être due à l'un ou plusieurs des facteurs suivants:
Pendant la compression du sol, les particules solides qui sont elles aussi
comprimées, ne subissent pas une variation de volume (Kmlen et al., 1992). La
compression et la variation de volume des phases liquide et gazeuse ont lieu dans les zones
de sol soumises aux effets du compactage. Pendant la compression, les phases liquide et
gazeuse subissent ce processus à l'endroit où elles se trouvent; par contre lors d'une
variation de volume, les phases liquide et gazeuse sont expulsées des zones où elles se
trouvent vers les profondeurs, les zones horizontales voisines ou la d a c e du sol.
Au moment du réarrangement des particules du sol, celles-ci changent de position
en glissant les unes par rapport aux autres. À leur position ultime, elles ont un niveau
d'empaquetage maximal. À ce stade, toute contrainte additionnelle provoque la courbure
des particules (cas des particules d'argile), le changement de leur forme (cas des particules
de matière organique), ou la rupture de leurs liaisons. Le réanangement de particules est le
principal facteur contribuant à la variation de volume d'un sol soumis au compactage
(Harris, 1971).
D'après cenains chacheun des Étattunis d'Amérique, la vaxiation de volume d'un
sol soumis au compaaage s'accompagne toujours d'un mouvement d'eau dans celui-ci.
Dans un sol saturé, elle est la conséquence d'une expulsion de la phase liquide qui y est
contenue (on parlera alors de consolidation). Dans les sols partiellement saturés et
constitués en majeure partie de la fiaction argileuse, elle est dépendante du réarrangement
des particules et du mouvement des molécules d'eau dans le sol (iambe, 1958).
Cette opinion est remise en question par les connaissances que nous avons de la
perméabilité et de la tortuosité qu'on retrouve dans les sols à matériaux fins. Dans ceux-ci
en effet' la pe.mabilité est très S b l e (de l'ordre de IO-' à IO-'' rnkc pour les sols silteux
et argileux). Comment est4 possible d'envisager un mouvement migratoire de l'eau dans
un milieu aussi peu perméable quand en plus la cause créant ce mouvement migratoire
n'est appliquée que durant une fiaction de seconde? C'est peut& Ia difficulté
d'envisager cette évenualité qui fait dire à Koolen et d(1992) que ce mouvement d'eau
n'a pas lieu sur des distances macroscopiques autrement dit, le déplacement de l'eau dans
le sol pendant le compactage est négligeable. D'autre part, l'opinion selon laquelle une
augmentation de la teneur en eau provoque le rémangement de particules élémentaires
dans le sol pendant le compactage d'argile (Lambe, 1958) est vivement remise en question
aujourd'hui par certains chercheurs du Québec (Cabot et Le Bihan, 1993). Selon ces
auteurs, la structure du sol est agrégée à faible teneur en eau et évolue vers une structure de
plus en plus fermée au fiir et à mesure que l'augmentation de la teneur en eau permet aux
agrégats de se déformer. L'assemblage sol-air-eau se réarrange en s'humidifiant pour
atteindre une condition optimale correspondant à une structure de porosité minimale pour
une énergie donnée (Cabot et Le Bihan, 1993). Pendant ce processus de déformation, il y a
probablement réarrangement des particules élémentaires; cependant le réarrangement des
particules argileuses ne peut expliquer tout seul la réduction de volume du sol argileux qui
survient lors du compactage.
Le compactage dont nous venons de décrire et discuter les mécanismes plus haut est
la forme nocive de ce phénomène pour l'agriculture. Elle est celle que nous étudions dans
le cadre de c m e thèse. Cependant il existe d'autres formes de compactage qui elles, sont
plutôt bénéfiques pour l'agriculture parce qu'elles favorisent la formation d'agrégats dans
les sols. Nous les décrivons brièvement ci-dessous:
- Au moment où elles croissent, les racines des plantes écartent certaines particules de sol et
en compriment d'autres. Celles qui se retrouvent entre les ramifications des racines sont
prises dans une sorte d'étau où elles subissent une compression supplémentaire pendant le
grossissement du système racinairt (Grecniand, 1965).
- Lors des cycles de séchage-humidification un sol argilnu en phase de séchage
comprime sa phase solide à un niveau qu'elle ne peut aîteindre lorsqu'elle est soumise a
une contrainte externe; c'est pourquoi il apparaît des fissures dans les sols argileux soumis
au séchage (Marshall, 1962).
- Pendant un cycle de gel-dégel, la phase solide du sol subit pendant le gel, une
compression causée p u a phase liquide. Celle-ci est due à l'augmentation de volume de
la phase liquide pendant son passage de l'état Liquide a l'état solide. Lors de cet
accroissement de volume, la phase solide subit une compression quand elle se retrouve
entre les sites où a lieu l'accroissement de volume de la phase liquide (Yong et
Warkentin, 1975).
D
--SORPTlON
DESORPTION
b-JOL
I
-
0
W
3 C
)..
m
z30-
w
C
. SILTY SAND
C
O-. 1 1 I I J
0.001 0.01 o. 1 1 10
SOtL SOLUTION, BARS, (LOG SCAU)
Figure 1.1 Effa du compacuge sur la fourbe caractéristique d'un sable silteux: sol de
faible densité sèche (3) et sol de forte densité &Che (4) (d'après Croney et Coleman, 1954)
s'humidifie que lorscp'il s'assèche. Autrement dit, la courôe d'humidité du sol présente
une hystérèse. Une graade parîie de cette hystérbe est due à la dinikence de densité du sol
qui suMent entre la phase d'assèchement a celle d'humidification (Chang, 1968). Aussi
est-il recommandé de procéder à la mesure de la densité apparente et celle de la teneur ai
eau à chaque succion d'un sol argileux. Nous constatons ensuite que la capacite maximale
de rétention de l'eau décroît lorsqu'il y a compactage. C'est la conséquence de la
suppression des macropores et de l'augmentation d a micropores; ces opCntions
concomitantes lors du compactage aboutissent à une uniformisation plus importante des
vides du sol. Le compactage du SOI a donc pour conséquence un accroissement de la
rétention de l'eau dans la fiange capillaire du sol: le constat est valable aussi bien pour les
sols argileux que pour les sols sableux (Warkentin, 1971). Signalons que l'eau disponible
pour la croissance des plantes se retrwve dans la frange capillaire.
Hill et Sumner (1%7) ont mesuré la teneur en eau aux succions comprises entre O, 1
bar et 15 bars pour divers types de sols compactés à diverses masses volumiques. Ils ont
constaté que lorsqu'ils accroissaient la densité relative des sables, le sol avait tendance a
retenir plus d'eau aux succions plus importantes. Ils ont déduit que k compactage réduit la
taille des pores de grande taille dans les sables. Par contre dans les sols a r g i l e u ~ils ont
constaté que lorsqu'ils accroissaient la masse volumique des sols argileux, cela ne
changeait en rien le comportement du sol. ils ont conclu que les sols argileux étaient surtout
formés de pores de petites dimensions. Hill et Sumner (1967) ont conclu leur étude en
statuant que I'iduence du compactage sur une courbe d'humidité du sol est dépendante de
la combinaison des trois effets suivants:
1. l'importance de la macroporosité
2. la répartition des micropores
3. la réduction de la porosité totale provoquée par le compactage
La projection de cette courbe d'état critique dans le plan p'- q est une droite passant
par l'origine (figure 1.3). Cette droite ou ligne d'état critique a une pente M caractérisant le
fiotement du sol. Dans le plan v-p', la projection de la courbe d'état critique est
curvilinéaire (figure 1-4).
Sur la figure 1.2, la courbe de consolidation vierge dénommée VCL représente le
cheminement d'un sol initialement à l'état lâche et qui subit une compression isotrope c'est-
a-due une compression effectuée avec un cisaillement nul. Dans le plan v-pl, cette courbe
est elle aussi curvilinéaire (figure 1.4). La courbe d'état critique (CSL) et la courbe de
consolidation vierge (VCL) sont parallèles dans le plan v-ln p'; on a l'habitude de les
linéariser en les traçant dans le plan v-ln p' où elles ont une pente -A (figure 1.5). Un sol
comprimé qui subit ensuite un déchargement est décrit par une courbe de gonflement ou
déchargement (relaxation line) avec un indice de godement ou déchargement r
(figure 1.5).
L
oeviatoric
stress, Q
VCL
Figure 1.2 Courbes d'état critique (CSL)a de consolidation vierge (VCL) dans l'espace v-
p'- q (d'après Leeson a Campbell, 1983)
1
Figure 1.3 Courbes d'état critique et d'état limite dans le plan p)q
VC L
CSL
SD~CIICOIpressure, 7
Figure 1.4 Courbes d'état critique (CSL)et de consolidation vierge (VCL)dans le plan v - 9
(d'après Leeson et Campbell, 1983)
Figure 1.5 Courbes d'état critique et de consolidation vierge dans le plan v-ln g?
Le cheminement de contraintes d'un sd normalement consolidé chargé à volume
constant est une courbe proche d'une ellipse partant d'un point A sur la ligne de
compression isotrope et atteignant la cwrk d'&a critique en un point B (figure 1.3). Une
famille de courbes pareilles à celle-ci définit dans l'espace v-p'q la s u r f e d'écoulement
plastique. Cette suditce est le liai des points d'état limite.
Le comportement du sol dans le cadre des concepts d'état critique a d'étai limite
peut être décrit par l'ensemble des équations suivantes:
(a)
Figure 1.6 Effets compuuifs des deux types de pression interstitielle sur le comportement
du sol: pression négative ou pression présente daus un sol partiellement saturé a (a) a
pression positive ou pression présente dans un sol saturé ai (b) (d'après Adams et
Wulfsohn, 1996)
.1 1 10 100 1000 IO000
Matric suction &Pa)
droite de gonflement
1.5.3.3 VARIATION DE N
N est défini comme le volume spécifique du sol à l'application d'une contrainte
moyenne unitaire. Sur la figure 1.9, il est visible que les volumes spécifiques de deux
échantillons d'un même sol soumis à la même contrainte moyenne unitaire sont différents à
cause de la différence de succion existant entre eux. En particulier, l'échantillon à la
succion la plus faible (s = O) a le volume spécifique le plus élevé à l'application de la
contrainte moyenne unitaire.
e Courbes d'état limite a d'état critique d'un sol à deux succions dinérentes dans
F i ~ 1.10
les plans (p, q) et (p, v) (d'après $Leesonet campbell 1983)
la courbe d'état limite (unsat) dans k même plan (figure 1.10). La conclusion qui s'en
dégage est la suivante: lorsque le sol sèche, sa résistance augmente. L'augmentation de la
résistance du sol est provoquée par l'augmentation des forces normales et donc du
fiottement entre les p.nicules de ce sol. En représentant les deux états du sol dans l'espace
v-pq, il apparaît que la Purnce d'CcouIement plastique a celle de Hvonlev à l'état
partiellement saturé surplombent la lurâice d'écoulemem plastique a celle de Hvonlev à
l'état saturé (figure 1.1 1).
\
Oevbtalc
stress, $
CSL
/"y'*
I
Figure 1.10 Courbes d'état limite a d'état aitique d'un sol i deux succions diffirenta dans
les plans (p, q) et @, v) (d'après Leeson a Carnpbeli, 1983)
L'usage du concept de contrainte effective pour les sols partiellement saturés a été
remis en question par Jennings et Burland (1962) et Buriand (1%5). Dans leur article,
Jennings et Burland (1962) ont montré que le concept de contrainte effective ne permettait
pas d'expliquer la déformation volumique de cette catégorie de sols bien qu'il décrive
convenablement leur résistance. Blight (1967) soulignait en outre la difficulté d'évaluer le
paramètre x qui figurait dans la formule suivante proposée par Bishop et ai. (1960):
Q'=~-u.-x(~-u~) (1-8)
avec
a' = contrainte effective
a = contrainte totale
u, = pression interstitielle de l'air
u, = pression interstitielle de l'eau
x = paramètre
dv = -K *
P
dans le domaine élastique
et par:
avec
pc = contrainte de rifikence à laquelle le volume spécifique est égal a N(sl
p,' = pression de préconsoiidinion à l'état de s a t u d o n (s = 0)
À partir des considérations purement théoriques, les auteurs du modèle montrent
a une certaine valeur de la succion peut être caiculée
que la pression de précon~olidationp~
a partir de l'équation suivante:
L'équation (1.11) précise la position de l'état limite isotrope p o pour chaque valeur
de la succion matricielle. Elle définit la courbe d'état limite dans le plan @, s); cette courbe
d'état limite est appelée CO& LC (loading-collapse). Sa forme est contrôlée par la loi
exprimant la variation de R(s) en fonction de la succion S. Les auteurs du modèle proposent
la loi suivante pour décrire le paramètre R(s):
r=
Â(s +x) ;c'est une constante associée à la rigidité du sol
A(0)
p = paramètre contrôlant l'accroissement de R(s) avec la succion matricielle
est consid&& comme une courbe d'état limite dans le plan @. s); elle est appelée la courbe
SI (suction increase)
Comme le montre la figure 1.14, les courbes d'état limite LC a SI délimitent le
domaine élastique dans le plan (p. s) pour les cheminements isotropes.
Les déformations volumétriques ( 6 ; ) a (E:) induites respectivement par la
variation de contraintes et par la variation de la succion contrôlent les positions des courbes
d'état limite; elles sont données par les équations suivantes:
Cette loi d'écoulement implique une indépendance entre les deux courbes SI a LC,
ce qui est en contradiction avec les observations expérimentales. Dans une première
approximation, les auteurs du modèle supposent que les deux incréments de déformations
plastiques ont des efféts xmblables. Les deux courbes ont donc été oouplées en disant que
leur position est contrôlée par la déformation plastique totale (dc: =dg: + d ~ : ) . Des
équations (1.16) e& ( 1.17) les lois d'écoulement suivantes peuvent être tirées:
Figure 1.14 Domaine élastique dans le plan (p, s) (d'après Alonso n ai., 1990)
Figure 1.15 Courbe d'état Limite dans le plan (q, p) (d'après Alonso et al., 1990)
Cette hypothèse est prise de hçon à ce que le modèle se réduise au Cam Clay Modifié à
l'état de saturation. L'ellipse doit intercepta l'axe q = O enpo qu'on peut tire sur la courbe
LC.Afin d'exprimer l'équation de cette ellipse, les auteurs ont supposé que les paramètres
de rupture définissant la ligne d'étai critique dans le plan (q. p) sont tek que M demeure
constante pour toute valeur de la succion a que la cohésion augmente d'une façon linéaire
avec celle-ci. L'ellipse intercepte alors l'axe p au point:
p = -p, = -h (1 -20)
avec
k = constante exprimant l'accroissement de la cohésion avec la succion matricielle
q 2- M 2 @ + ~ , W P - ~ , , ) = ~
avec
G = module de cisaillement
K et K, contrôlent la variation de la déformation volumétrique E: causée par les variations
de la contraintep et de la succion S.
Les auteurs du modèle signalent que leur modèle ne permet pas de modéliser ce
type de comportement; c'est pourquoi ils ont choisi de faire usage de cet artifice de calcul
pour modéliser cet essai à teneur en eau constante.
Figure 1.17 Comparaison entre cheminement de contrainte prédit par le modèle d'Alonso
et al. (1990) et cheminement de contrainte obtenu lors des essais de Maswoowe (1985)
1.5.4.3 LE MODÈLE DE TOLL (1990)
1.5.4.3.1 CADRE CONCEPTUEL PRO- PAR TOLL (1990)
Le modèle de Toll(1990) est un modèle qui sert aussi de cadre à la description du
comportement des sols partiellement saturés. Ei a pour base le modèle d'état critique
proposé par R o s c a et al. (1958) pour décrire le comportemeut des sols saturés. Sur cette
base, Toll a ajouté des variables qui lui permettent d'itendre le modèle d'état critique aux
sols partiellement saturés; il a notamment utilisé comme variables indépendantes la succion
et la contrainte nette.
À partir d'une étude menée sur le comportement d'une argile latéritique du Kenya
comprimée a teneur en eau constante, Toll a tiré des conclusions qui l'ont conduit à
proposer les équations suivantes pour ce genre de déformation des sols partiellement
saturés:
9=Ma(p-~,)+M,(u, -%) (1 -28)
V=~,-A,I~(~-U,)-A,L~(U, -u,) (1.29)
avec
q = contrainte déviatorique p = contrainte totale moyenne
p-ua = contrainte moyenne nette u, = pression interstitielle de l'air
u, = pression interstitielle de l'eau u, - u, = succion
M,= rapport "contraintes totales" M,= rapport "succions"
à l'état critique à l'état critique
o = volume spécifique L,A,, = pentes du plan d'état critique
= volume spécifique a contrainte nette et succion = 1
Dans les deux relations servant de cadre conceptuel pour ce modèle, M., M,, A.., A,
sont fonctions du degré de saturation et de la structure du sol. Sur les figures 1- 18 et 1-19'
l'étude de Toll montre comment varient respectivement les puamètres M. a &, puis h. a
A, en fonction du degré de saturation. il apparaît notamment que les deux éléments de
I
J 1 1 1
O 0-2 0.8 1
Degree of saturation Sr
Il apparaît donc que cinq paramètres sont impliqués dans la formulation du modèle
de Toll. Ces cinq paramètres sont q, pu,,u,-b, u,s.il suffit de connaître à tout moment
trois variables (pu., u.-u,, +) pour déterminer l'état critique du sol.
Dans le cas des équations proposées par Toll(1990), lorsqu'on compare les valeurs
prédites par les équations a celles effectivement obtenues lors des essais, l'erreur standard
est de 30 kPa (figure 1.20). Par contre lonqu'on fut la même comparaison dans le cas des
équations proposées pâr Wheela (1991), l'erreur standard est de 21 Wa (figm 1.21).
Wheeler a donc conclu que la suppression du degré de saturation dans les équations
proposées par TOU (1990) ne diminuait pas du tout la précision des résultats recherchés
lorsqu 'on utilise les relations 1-28 a 1-29. Le nombre de variables impliquées dans le cadre
conceptuel de Toll (1990) peut donc être ramené à quatre. Par conséquent seules deux
variables w u . et u.-c~) semm nécessaires pour déterminer la résistance et la déformation
volumique du sol partiellement saturé à l'état critique.
Figure 1.20 Comparaison entre contraintes deviatoriques prédites par équation (1 -28) a
contraintes dtviatoriques réelles calculées a partir des données de TOU (1990) (d'après
Wheeler, 1991).
200 400
Measured deviator stress q : kPa
Figure 1.2 1 Comparaison entre contraintes déviatoriques prédites par l'équation (1 -33) et
contraintes déviatoriques caldées a partir des domées de Toii (1990) (d'après Wheeier,
1991).
Dans tous ces essais, les échantillons avaient passé leur pression de préconsolidation
en cours de consolidation a pouvaient donc être considérés comme normalement
consolidés. Les états de contrainte obtenus à l'état critique sont présentés a la figure 1.22 en
termes d'indice des vides versus contrainte nette. Les lignes d'état critique tracées dans le
diagramme (pu., q) pour ciiffirentes valeurs de succion sont parallèles à la ligne d'état
critique obtenue sur des échantillons saturés. Les auteurs proposent de les décrire par la
formule suivante:
=M (P4+ Lw (1 -36)
avec
M = pente de la droite d'état critique du matériau a M a t saturé
p = intersection des différentes droites d'état critique avec l'axe q
avec
pl = pression de référence prise égale à 100 kPa
Figure 1-22 Teneurs en eau spécifiques à l'état critique obtenues au cours des divers essais
effectués par Wheeler et Sivakumar (d'après Wheeler et Sivakumar, 1995).
saturated reconstituted\
kaolin Y
\
1O0
Mean net stress p: kPa
avec
d~~= vecteur de déformation plastique
H = module de plasticité
n,= norrnale à la surface du potentiel plastique
Un potentiel plastique constant définit une surface dans l'espace des contraintes qui
passe par les points constituant l'état des contraintes considéré. La nonnale à cette surfirce
est définie par la relation suivante:
4r
-
avec
a',,= contrainte effectjve
p ' = contrainte effective moyenne
q = contrainte diviatoriqw
u, = pression interstitielle
r = contrainte de cisaillement
Les relations utilisées dans t'expression des déformations sont les suivantes:
E, = @(E) = E,, +E= + E,, (1.55a)
avec
n = déformation volumique
E, = déformation en cisaillement
Pour bâtir leur modèle de manière à ce qu'il fonctionne en saturation totale, Pastor
a (1.48). ils les ont retouchées pour qu'elles
et al. (1990) ont utilisé les équations (1.44)
généralisent l'expression de la courbe d'état limite (équation 1.56) a celle d u potentiel
plastique (équation 1.57). La transformation opérée a d o ~ lieu
é aux équations suivantes:
avec
c = paramètre contrôlant la forme des cowbes données parf et g
p/; pg = paramètres qui jouent le même rôle que et (L; figurant dans les équations
(1 -44) et (1 -48)
Mg= paramètres constitutifs du sol; en d'autres termes Mfest l'angle d'inclinaison de
Mi;
la ligne d'état critique et Mgest l'angle de la ligne définissant une dilatation
nulle dans l'espace (p', q)
Par définition, les auteurs du modèle posent que c = 1 dans les équations (1.56) et
(1.5 7); ce qui fait des équations (1.56) et (1.5 7) des paraboles. L'équation ( 1-56) peut alors
s'écrire
Dans l'espace (p', q) cette famille de paraboles traverse l'axe p' en deux points:
l'origine et le point représentant la contrainte de préconsolidation i souope (figure 1-24).
La déformation volumique et la déformation en cisaillement contrôlent l'évolution
de la courbe d'état limite et celle du module de plasticité. Ces interrelations sont manifestes
à travers les équations ci-dessous:
avec
fl& = paramètres du matériau
5 = déformation plastique accumulée en cisaillement
A = pente de la droite de consoIidation vierge dans le plan (e, In p')
K = pente de la droite de déchargement dans le plan (e, ln p')
Figure 1.24 Courbes d'état Limite d m le plan @', q) obtenues d'après l'équation (1.58)
avec Mf= 1
Les auteurs du modèle posent que pendant le déchargement élastique
avec
v = 1 + e = volume spécifique
avec
df= (1 +c)(Mrrl)
avec
m.! = constantes du sol
On peut -ter que si le sol est saturé, les relations (LX), (1.76b) et (1.54b) sont
identiques.
Si on se place dans un cadre thermodynamique, on constate que le paramètre x est
égal à la saturation relative Sr (Gray et Hassariizadeh, 1991; Coussy et Lassabatère, 1994).
On peut alors écrire qrre
-
pl = p+ s,s (1.77)
L'équation ( 1.77) implique que dans les sols partiellement saturés, la contraint e
moyenne effective est dépendante de la succion (à cause de la présence de s dans la
formule) et du type de sol considéré (à cause de la présence de $ dans la formule). D'autres
facteurs peuvent égaiement influencer cette contrainte: c'est par exemple le cas de l'aire de
contact air-zone humide de la particule solide (Xi Kui et Zienkiewicz, 1992). ii faut
cependant remarquer que telle que présentée, cette équation ne permet pas d'aborder la
compression du sol.
L'évolution du comportement mecanique des sols partiellement saturés mentionnée
ci-dessus a été prise en compte pour développer le modèle en saturation partielle. Pour y
parvenir, la première tâche a été de développer un module d e plasticité qui rendait
fidèlement compte d e l'évolution de la déformation en cours dans un sol partiellement
saturé soumis à un chargement. Par rapport & la saturation totale, un module intermédiaire
de plasticité a été introduit. Ce module intermédiaire de plasticité permet d'intégrer l'effet
de la succion dans ta formulation du module utilisé dans le modèle de Bolzon et al. (1996).
Comme il est démontré ci-dessous, par cet artifice de calcul, l'expression du module
obtenue pour le comportement du sol partiellement saturé se ramène à celle du module
obtenu pour ta saturation totale quand le sol passe à l'état saturé.
Le module intermédiaire de plasticité introduit pour décrire le comportement du sol
partiellement saturé est noté H,.Il donne à la rigidité du sol de varier linéairement avec la
succion. Le module intermédiaire de plasticité H,et le module de plasticité H sont liés par
1'équation suivante:
H = H,H,,,p1 ( 1-78a)
avec
H,=I+as (1.78b)
a = paramètre du sol
Pour affiner davantage H, i.e. pour que le module intermédiaire puisse prédire des
valeurs plus proches de celles obtenues au cours des essais, Bolron et al. (1996) l'ont aussi
écrit sous la forme d'une relation exponentielle a deux paramètres comme l'ont suggéré
Alonso et al. (1990); f f w s'écrit alors:
H, = [1 + b,(exp(-b2s) - I)]-' (1.79)
avec
bl, b2 = paramètres du sol
Pour que le module intermédiaire H,,.
puisse refléter certains comportements de soi,
i 1s ont posé qu'il est dépendant de la contrainte de Bishop p ' H, a pu ainsi prédire par
exemple, le comportement des sols qui s'effondrent à une valeur maximale de la contrainte
moyenne. Cette situation a été prise en compte dans la formulation de H, en rendant le
paramètre a (équation 1.78b) dépendant de la contrainte moyenne effective p '. La relation
qui lie alors a et p' est la suivante:
a = a,exp(-p') -a, (1-80)
avec
ai,a2 = paramètres du sol
A partir des relations (1.78a), (1.78b). (1.79) et (1.80)' on peut alors tirer le module
de plasticité H du modèle de Bolzon et al. (1996) qui est le suivant:
obtenues dans le cas du sol partiellement saturé à différentes succions ( p . (s) ) peuvent être
regroupées en vue d'effectuer une régression linéaire. Cette régression linéaire peut s'écrire
sous la forme de l'équation suivante:
Puisque Srs 1, la condition i r 1 est sutfisante pour que p., (s) soit une fonction qui
croisse avec la succion. Les courbes d'état limite obtenues à l'aide de l'équation 1.82 dans
laquelle i est unitaire sont montrées à la figure 1.25.
A l'équation (1.60). les autnin ont supposé que l'évolution de la courbe d'état
limite dans sa phase plastique est contrôlée par la déformation plastique. À cause de cette
supposition, ils ont introduit une Ewminte de référence qu'ils ont notéepi. Cette
contrainte de réferencep; caractérise l'état oii il n'y a auaine déformation plastique à la
suite d'une variation de la succion. À la figure 1.26, en considérant les points A a B sur la
même courbe d'état limite Qns le plan @', s), il en résulte que:
autrement dit
La relation (1.85) est semblable à celle introduite par Alonso et aL(1990) avec la
différence qu'Alonso et al. (1990) l'ont introduite en termes de contrainte moyenne alors
qu'ici, elle est plutôt introduite en termes de contrainte incluant le facteur x de Bishop.
1.6 CONCLUSIONS
En parcourant la littérature, nous constatons que le compactage des sols agricoles a
commencé il y a 6 000 ms environ en Égypte et Mésopotamie. D'abord imperceptible au
début quand il était généré par les animaux attelés qui tractaient les équipements agricoles,
ce mal a grandi au fil des siècles pour devenir plus visible avec l'augmentation de poids
des équipements dont l'homme s'est doté pour f d fice à la demande pressante d'une
production agricole toujours plus importante.
Le compactage des sols agricoles est provoqué par la circulation des équipements
qui, à leur passage répété dns l a champs, augmentent la masse volumique et modifient les
propriétés physiques et mécaniques des sols. Panni les propriétés modifiées, la réduction de
la macroporosité s'avère particuliérement disastreuse pour 1'agriculture: elle entraîne la
réduction de la conductivité hydraulique saturée du sol et celle de son airation. La
Figure 1.25 Représentation paramétrique des courbes d'état Limite du sol paniellement
-
saturé dans Ie plan (p ,q, s)
Figure 1.26 Courbes d'état limite dans le plan @', s) définies par les équations (1.79) a
(1 -85)
réduction de ces propriétés hydrauliques soumettent les plantes à un stress hydrique qui
handicape sérieusement leur développement parce que l'eau qui assure le transport des
éléments nutritifs de la plante et sa régulation thermique n'est plus disponible facilement.
Dans un désir de se doter d'un outil approprié pour la gestion des sols qui
cornaissent des problèmes dus au compactage, le monde agricole a examiné la possibilité
d'analyser le compactage des sols agricoles avec les modèles d'état critique pour sols
saturés disponibles en géotechnique. I1 est apparu que la succion est un élément à prendre
en compte dans cette éventualité. Sa présence dans les sols agricoles leur donne un
comportement très différent de celui de sols saturés et en particulier leurs paramètres d'état
critique et d'état limite sont très différents de ceux que donneraient des sols saturés.
Depuis le début des années 90, la géotechnique dispose de modèles d'état critique
pour sols partiellement saturés. Leur application aux sols agricoles n'a pas encore eu lieu.
Dans ce travail, nous nous sommes donné pour objectif d'examiner la possibilité
d'appliquer un de ces modèles récents au comportement des sols agricoles.
I
CHAPITRE 2
PROBLÉMATIQUE ET OBJECTIF
2. i PROBLÉMATIQUE
Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, on assiste au développement d'une
machinerie de plus en plus lourde circulant dans les champs agricoles dans tous les pays à
l'agriculture mécanisée. Cette machinerie peut générer un compactage dont les eEets sont
nocifs au développement des plantes. C'est une situaiion qui pose un véritable dilemme au
producteur parce que la machinerie est pour lui un facteur de production incontournable.
Mais en circulant dans les champs, cette machinerie induit un sol compacté tandis qu'a
l'opposé, la plante a besoin d'un sol non compacté pour croître harmonieusement.
M n de créer un environnement favorable a la croissance ..de la plante tout en
maintenant possible la circulation des équipements, les scientifiques des pays développés
étudient le compactage des sols agricoles depuis une vingtaine d'années. Les recherches
qu'ils effectuent peuvent se diviser en quatre grands domaines d'investigation qui sont:
1. Effets du compactage sur les propriétés physiques et mécaniques des sols agricoles;
2. Impact du compactage d'un sol sur les plantes qui y poussent;
3. Causes, processus et évaluation du compactage des sols agricoles;
4. Réduction du compactage des sols agricoles.
Comme nous l'avons signalé dans la revue de littérature, le Québec connaît lui aussi
des problèmes de dégradation des sols liés au phénomène du compactage. Ce phénomène
est même présenté comme le deuxième facteur le plus important de la dégradation des sols
dans la province (Coote, 1984). Ce constat a généré ici aussi un important intérêt chez les
chercheurs du monde agricole (Chi et al., 1993 4 b a c; Gameda et ai., 1994 a et b, etc...).
Ils se sont impliqués dans les quatre domaines ci-dessus signalés.
À l'université Laval, depuis le début des années 1990, la Faculté des Sciences de
l'Agriculture et de l'Alimentation par l'intermédiaire d'une équipe multidisciplinaire, se
livre a l'analyse du compactage des sols agricoles du Québec en vue de prédire leur
comportement et proposer des solutions visant à l'amélioration de leur gestion. Pendant son
implication, l'équipe de recherche a fait usage d'un certain nombre de modèles de
comportement des sols. Ce sont essentiellement les modèles hyperbolique ou modèle de
Duncan et Chang (1970)' le Cap Mode1 ou modèle de Drucker a Prager (1952), le modèle
Cam Clay Modifié (Roscoe et Burland, 1968) et le modèle de Baiiey et Johnson (1989).
Dans la majorité des MIS éîudiés, ces modèles ont prédit un niveau de compactage différent
de celui obtenu sur le temin (Chi et al., 1993 a, b et c). A la suite de cette non-
concordance, on est en droit de se demander si ces modèles étaient adaptés à ces études.
II nous semble nécessaire de se poser cette question parce que les modèles
Hyperbolique (Duncan et Chang, 1970), Cam Clay Modifié (Roscoe et Burland, 1968)- et
Cap Mode1 (Sandler et al., 1976) par exemple ont été m i s au point en géotechnique pour
synthétiser ou prédire le comportement des sols dans le domaine de la consolidation et du
cisaillement. Ces modèles ont été élaborés en prenant comme contexte les sols saturés à
teneur négligeable en matière organique. Quand on envisage de les utiliser pour étudier le
compactage des sols agricoles caractérisés, e i y par une saturation partielle et une teneur
non négligeable err matière organique, nous pensons que des ajustements doivent être faits.
Or ces ajustements ont été ignorés dans les études menées jusqu'alors par le groupe de
recherche de la Faculté d'Agriculture et de l'Alimentation de l'université Laval (Chi et al.,
1993 a, b et c).
La négligence d'intégrer les caractéristiques des sois partiellement saturés dans les
modèles que le groupe de recherche avait choisi d'utiliser pourraient expliquer les
difficultés que le groupe de recherche a rencontrées et qui sont manifestes dans l'article
intitulé "Modelling the Mechanid Behsvior of Agrïcuitural Soiis" (Chiet al., 1993 b).
Dans cet article en effet, des quatre modèles utilisés pour simuler le compactage de d e w
types de sols agricoles, aucun n'a donné un résultat conforme ê ce qui avait lieu sur le
terrain. Puisque l'usage des modèles empruntés à la géotechnique n'a pas donné
satisfaction d'une manière générale, la question que l'on se pose maintenant est la suivante:
quel modèle utiliser pour prédire le compactage des sols agricoles? C'est pour répondre à
cette question que les travaux de la présente thèse ont été entrepris.
2.2 OBJECTIF
L'objectif du présent travail était de proposer un modèle numérique pour analyser le
compactage des sols agricoles soumis à la circulation des épandeurs à lisier. Pour éviter les
errements rencontrés en utilisant les autres modèles précédemment testés, il a paru
nécessaire que le modèle proposé soit un modèle qui prenne en compte l'effet de la succion
pendant l'analyse du comportement mécanique du sol parce que les sols agricoles sont des
sols partiellement saturés par essence.
2.3 MÉTHODOLOGIE
2.3.1 MÉTHODOLOGIEUTILISÉE
Pour répondre a la dernière question ci-dessus, nous aurions pu adopter la solution
qui consiste a choisir au jugé un modèle et faire les ajustements nécessaires pour qu'il
intègre des variables fondamentaies du comportement des sols agricoles telles que la
succion. Cette solution ne nous a pas semblé originale parce que cette démarche ne serait
pas différente de celle suivie par le groupe d e recherche. D'autre part, elle nous aurait
conduit a choisir probablement un modèle développé pour la prédiction de la consolidation
ou du comporternént des fondations. Ces aspects de comportement de sol ne préoccupent
malheureusement pas le GREA (groupe de recherche en environnement agricole) de la
Faculté des Sciences de l'Agriculture et de l'Alimentation. C'est la raison pour laquelle
nous avons décidé de choisir un modèle après étude du comportement mécanique de
I'argiie Sainte-Rosalie. Le modèle choisi est bâti sur les concepts d'état critique et d'état
limite développés par Roscoe et al. (1958) et adapté aux sols partiellement saturés suivant
les idées décrites dans la section 1.5 de cette thèse. II couvre une gamme variée de
comportements d'un sol. Ce modèle qui est le modèle d'état critique d'Abaqus (1996) est un
programme qui permet de faire des simulations à l'ordinateur.
Pour nous résumer, notre travail s'est fait en trois étapes:
1. ~ t u d i e rle comportement mécanique de l'argile Sainte Rosalie à travers des essais
géotechniques divers
2. Déterminer un modèle de comportement de l'argile Sainte-Rosalie au regard des résultats
des essais géotechniques effectués: le modèle choisi est basé sur les concepts d'état
critique et d'état limite. Il représente le comportement du sol aussi bien en saturation
partielle qu'en saturation totale.
3. Valider le modèle puis simuler le cornpactage de l'argile Sainte-Rosalie induit par une
roue d'épandeur à lisier
2.3.2 JUSTIFICATIONS DE LA M~"I'oDoLOGIE
UT~LISÉE
Nous avons décidé de commencer notre travail en choisissant un modèle sur la base
des résultats des essais géotechniques effectues. Cette démarche a été basée sur les raisons
suivantes:
- Nous pensons que c'est un cheminement naturel lorsqu'on envisage de simuler le
comportement du sol par une méthode numérique. En effet, lorsque nous examinons par
exemple l'usage du modèle Cam Clay Modifié en méthode numérique aujourd'hui, son
usage à l'ordinateur pour analyser le comportement du sol par la Méthode des Éléments
Finis n'a été possible que parce que le concept du modèle était d4àt suffisamment raffiné
par les travaux de Roscoe, Burland, Schofield et Wroth
- Cette première étape nous a donné un cadre conceptuel qui nous a permis d'évaluer la
consistance des 'résultats des différents essais que nous avons effectués pour déterminer
les paramètres utilisés comme entrées au modèle que nous avons choisi. Comme diraient
Alonso et al. (1 987) "laboratory results...are very useful... as a way... to improve the
knowledge of soi1 conditions. It is believed, however, that eEorts to develop a
conceptual mode1 of behaviour...are worthwhile" (les résultats de laboratoire sont très
utiles pour accroître notre connaissance du sol. Nous croyons cependant que des eEorts
pour mettre au point un modèle conceptuel de comportement valent ta peine).
- ïi va servir d'axe de pensée pour les recherches ultérieures que l'on effectuera sur le
comportement de l'argile Sainte-Rosalie; il permettra ainsi aux travaux de recherche sur
le comportement de ce sol d'être faits d'une manière consistante à long terme.
- A travers cette étude, un certain nombre de paramètres susceptibles d'être intégrés comme
inputs dans le modèle numérique ont pu être obtenus dans le processus. Cela a réduit par
conséquent le temps que nous avons envisagé de consacrer à la détermination des
paramètres à utiliser comme entrées dans les simulations.
- L'existence d'un modele conceptuel de comportement de sol permet de déterminer a
l'aide de calculs élémentaires les variations de volumes et contraintes obtenues suivant
des cheminements de contraintes déterminés. Cette méthode analytique de détermination
de compactage de sol sera probablement utile pour tous ceux impliqués dans le
compactage des sols agricoles mais n'ayant pas un bagage informatique suffisant leur
permettant d'aborder ce problème saus l'angle des éléments finis.
Dans le choix de notre modèle de comportement de sol, nous avons opté pour un
modèle basé sur le concept d'état critique parce que:
- Le concept d'état critique est un concept intégré qui englobe en réalité quatre types de
comportement de sol:
le comportement élastique (Reece, 1977)
le comportement plastique (Reece,1977)
le comportement rigide (Schofield et Wroth, 1968)
le comportement visqueux (Tavenas et Leroueil, 1977; Tavenas et al., 1978; Leroueil
et Tavenas, 1979).
Tableau 3.1 Texture le long du profil du sol (d'après De Kimpe et Mehuys, 1979)
Densité
apparente
wcd
AP -
O 32 48 O, 145 44,s 36,6
Classification: argile
l
Poids spécifique des particules solides y, 2,68
Densité sèche optimale yd (kglm)): 1 585
Teneur en eau optimale ('%O-): 24
imite de liquidité (%): 45
imite de plasticité (%): 24
Indice de plasticité (Yo): 21
Coeficient d'activité: O74
Compressibilité: forte
3.1.2.5.1 I
N I
D m DES VLDES (e)
I
L'indice des vides est un paramètre dificile a déterminer dans les sols partiellement
saturés parce que air et eau sont à la fois présents dans les pores. Ii a été estimé par la
relation suivante:
Z+e=G,/P, (3 -4)
avec
G, = Densité relative des particules du sol
P, = Poids volumique du sol
L'indice des vides de la couche superficielle du sol du site d'étude (tranche de sol
de O à 25 cm de profondeur) était de 1'06; celui de la couche de sol sous-jacente (tranche de
sol de 25 à 50 cm) était de 0'84.
3.1.2.6 CONCLUSIONS
Dans le tableau 3.3 sont rappelés les principaux paramétres de l'identification
géotechnique de l'argile Sainte-Rosalie, à savoir ses limites de plasticité et de liquidité, son
indice de plasticité, son activité, l'indice des vides en place et les masses volumiques
sèches et humides à chacune des deux masses volumiques retenues. Cette étude
préliminaire montre que l'argile Sainte-Rosalie est un matériau de plasticité moyenne. À
1,3 g/cm3, elle a une microstructure agrégée alors qu'à 1,5 g/cm3,elle a une microstructure
plus homogène.
3.2 ÉTUDE ~ C A M Q C T E
3.2.1 PRÉSENTATION DES ESSAIS
Pendant les travaux de préparation du sol ou de récolte dans les champs, la vitesse
de déplacement des équipements agricoles varie généralement entre 3,s hnni et 12 M.
Pendant le laps de temps (quelques fiactions de seconde) où un point quelconque du sol est
sollicité mécaniquement lors du déplacement de la machinerie, la teneur en eau du sol ne
varie pas. La constance de la teneur en eau est le concept autour duquel cette recherche a
été bâtie. Quand il a été possible de mener des essais a teneur en eau constante, cela a été
fait. Mais une seule forme d'essais ne permet pas d'examiner un problème aussi complexe
q u e le comportement mécanique d'un sol partiellement saturé. Des essais a succion
contrôlée ont donc dû êue menés aussi.
Des essais oedométriques à teneur en eau constante ont été réalises. Au cours de ces
essais, une gamme de teneurs en eau relativement étendue a été considérée. La gamme de
teneurs en eau utilisée variait de 17% à 26%. Le but de cet exercice était de comprendre
comment la variation volumique du sol était influencée par la teneur en eau du sol lors
d'une compression unidimensionnelle exercée par la circulation de la machinerie agricole.
Les concepts d'état critique et d'état limite initialement formulés par Roscoe et al.
(1958), et Schofield et Wroth (1968)' pour les sols reconstitués, saturés et soumis à des
contraintes isotropes se sont avérés applicables aux sols agricoles (Reece, 1977; Hettiarachi
et O'Callaghan, 1980; Wulfsohn et al., 1994). Mais dans le cas des sols agricoles, la
succion est une dom& incontournable parce que ces sols sont essentiellement des sols
partiellement saturés. Cela a d'ailleurs été souligné par Wulfsohn et al. (1994). Des essais
de succion ont donc été conduits pour conmitre la courbe caractéristique d'humidité de
l'argile Sainte-Rosalie et determiner la succion correspondant à la teneur en eau ou le sol
était testé. La possibilité de lier une teneur en eau donnée à une succion précise a été très
utile dans la conduite des essais à succion constante.
Au paragraphe 1.6, nous avons signalé qu'il y avait déjà un certain nombre de
modèles de comportement de sols partiellement saturés mis au point par les geotechniciens.
Pour tirer parti des avancées faites en Génie Civil dans le domaine de la modélisation du
comportement des sols partiellement saturés, des essais triaxiaux drainés ou non drainés ont
été réalisés sur des échantillons de sol s a ~ é s ;à ces essais se sont ajoutés des essais
triaxiaux drainés sur des échantillons partiellement satures. Tous ces essais triaxiaux ont été
menés en vue de savoir comment les déformations volumiques et les résistances évoluent
au cours d'un cisaillement de l'argile Sainte-Rosalie. À la lumière de ces informations, il a
été possible de choisir le modèle le plus approprié pour prédire le comportement mécanique
de ce sol. Grâce à ce modèle, la conduite des simulations du compactage induit par la
circulation des épandeurs a lisier a été réalisée.
Les essais triaxiaux & sont utiles dans la modélisation du comportement mécanique
des sols parce qu'ils aident à fixer les surfaces d'état limite. Par ailleurs, lorsqu'ik sont
effectués à des sut%ions différentes, ils apportent des informations complémentaires sur le
gain de résistance initié par t'accroissement de succion. Deux essais & ont été fàits dont un
sur un échantillon saturé et un autre sur un échantillon soumis a 100 kPa de succion.
Un essai de perméabilité a également été réalisé. Il a permis de savoir comment
variait cette propriété hydraulique du sol en fonction de la contrainte moyenne. Cette
information a facilité la conduite des simulations parce qu'elle est une donnée que rédarne
le logiciel utilisé (ABAQUS v. 5 -6-
1).
3.2.2.1 PRINCIPE
La méthode du papier-filtre est une technique qui permet de procéder a la mesure de
la succion totale ou de la succion matricielle d'un sol. La succion totale est définie comme
la pression négative par rapport à la pression gazeuse externe agissant sur l'eau
interstitielle, à laquelle une quantité d'eau pure doit être soumise pour être en équilibre avec
l'eau interstitielle à travers une membrane semi-perméable. Quant a la succion matricielle,
elle est définie comme la pression négative, à laquelle une solution ayant la même
composition chimique doit être soumise pour être en équilibre avec l'eau interstitielle à
travers une paroi poreuse perméable. Schreiner (1987) définit la succion matricielle comme
la succion due à l'interaction entre l'argile et ses cations avec l'eau interstitielle.
La succion matricielle, s, est donnée par la différence entre la pression d'air dans les
pores u, et la pression d'eau u, soit
s = U a - uw (3.5)
Elle est inversement proportionnelle au rayon du ménisque eau-air (Fredund and Rahardjo,
1988).
La méthode du papier-filtre est basée sur le principe qui veut que lors d'une mise en
contact entre un sa1 mouillé et un matériau poreux capable d'absorber de l'eau, celle-ci va
passer du sol au matériau poreux jusqu'à ce que l'équilibre s'établisse. Si on veut établir
une reIation succion-teneur en eau pour le matériau poreux, la succion sera obtenue en se
référant a une courbe de calibration. L'état d'équilibre donne la même succion dans les
deux matériaux mais les teneurs en eau sont différentes. Le temps alloué pour atteindre
l'équilibre est très critique dans ce test.
Généralement un papier-filtre du genre Whatman No. 42 ou Schleicher et Schuell
No. 589 (Chandler and Guttierez, 1986; Greacen et al., 1987) est utilisé. La norme ASTM
D5298-96 recommande que le papier-filtre soit asséché dans un four pendant 24 heures
avant son utilisation. Cela a été systématiquement fait au cours de ce travaiI bien que nous
ne pensions pas qu'un papier-filtre obtenu d'un emballage sec puisse altérer les résultats
des essais d'une façon notoire.
3.2.2.2 ÉQUIPEMENT
Le matériel nécessaire pour calibrer le papier-filtre ou L'utiliser lors de la mesure de
la succion est le suivant:
- 1 balance au 0,0001g près. A Imperia1 College à Londres, l'usage de ce type de balance
a permis d'évaluer la teneur en eau avec une précision de 0,14% (Maâtouk, 1993)
- de petits récipients légers capables d'être scellés facilement
- 1 four
du papier-filtre de marque Whatman No. 42 ou Schleicher et Schuell No. 589. Une
courbe de calibration doit accompagner la marque de papier-filtre utilisée
dans certains cas, un traitement contre les bactéries peut s'avérer nécessaire: on utilise
alors une solution de 0,005 % de chlorure de mercure (HgClt). Hamblin (1981) et
Chandler et Guttierez (1986) ont observé qu'un traitement au chlorure de mercure
comme indiqué ne remet pas les résultats en cause. L'altération du papier-filtre par les
bactéries semble dépendre du temps passé pour atteindre l'équilibre et du type de sol.
Une période de 30 jours passée à atteindre l'équilibre peut générer une destruction du
papier-filtre par les bactéries.
3.2.2.3 CALIBRATION
La procédure de calibration consiste à permettre au papier-filtre d'atteindre un
équilibre à une succion connue. Après l'atteinte de l'équilibre, le papier-filtre est pesé et
séché au four pendant 24 heures à 105°C. La teneur en eau est alors déterminée et la
correspondance succion-teneur en eau est établie. Plusieurs mesures sont nécessaires pour
couvrir toute la gamme de succions qui pourrait intéresser celui qui réaiise les essais.
Pour avoir des données de cdibration crédibles, il faut s'assurer que le papier-filtre,
après équilibre, ne perd pas son humidité lorsqu'on le transfère de la boîte dans laqueHe il a
atteint I'équilibre a la balance ou les pesées sont fates. Guttierez (1985) et Duran (1986)
ont montré que le papier-filtre qui est enlevé de I'enviro~ementoù il a atteint son équilibre
perd son humidité au taux de 1'5 ./o par minute. Ce chifie a été obtenu à partir d'un papier-
filtre qui avait une teneur en eau de 343%-
Pendant l'essai, le papier-filtre absorbe l'eau du sol. Cette absorption peut s'opérer de
deux manières: par conduction ou par convection. Dans le cas de la conduction, il y a
contact direct entre le soI humide et le papier-filtre; la succion mesurée dans ce cas est la
succion matricielle. Dans le cas de la convection, le sol humide et le papier-filtre sont
séparés par un espace vide de quelques dixièmes de centimètres; le transfert d'humidité
entre le sol humide et le papier-filtre se fait alors par I'intermdiaire d'un médium qui est
l'air; la succion mesurée dans ce cas est la succion totale.
3.2.2.4 COURBES DE CALIBRATION EXISTANTES
Les courbes de calibration du papier-filtre sont constituées de deux parties
clairement définies. À haute succion, l'humidité retenue sur le papier-filtre est semblable a
un film adsorbé sur h d a c e der fibres du papier-filtre tandis qu'à faible succion,
l'humidité est absorbée par les forces entre les fibres (ASTM D5298-%).
La figure 3.5 montre les courbes de calibration du papier-filtre de marque
Schleicher et Schuell No. 589 établies par Gardner (1937), McQueen and Miller (1968), et
LMcKeen(1985)- Dans la zone des succions élevées (succions supérieures a 1 MPa), les
droites sont les moyennes entre les papiers-filtres qui s'humidifient et ceux qui s'assèchent.
Dans la partie d a succions faibles, les droites sont les moyennes des papiers-filtres qui
s'assèchent.
La figure 3.6 présente quant à elle la courbe de calibration du papier-filtre Whatman
No. 42. Elle a été établie grâce aux travaux de Fawcen et Collis-George (1967)' Chandler et
Guttierez (1986)- Chandler et al. (1992). Les falibrations de même type de papier-filtre
effectuées par Hamblin (1981) sur un lot traité au Chlorure de mercure et un lot non traité
ont donne des courbes de calibration identiques a celle obtenue par Fawcett a
Collis-George (1967) et Chandler et al. ( 1992). La relation succion-teneur en eau est aussi
non-linéaire dans ce cas.
Figure 3.5 Courbes de calibration du papier-filtre Schleicher et Schuell No. 589 (d'après
Marinho, 1994)
. . . .- - . . . . . . . . . . . . ...._.......... ...................
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.............. .._.......*....-.............-....*.......-.-....*...--.......................-........................................
......
..........................
1 A 0- (1985) - DATA ...... .......-......
I
Log suction @Pa) =. .2.412 - 0.0135 WC
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................
................
............. ... .........-.............
.................-........ ..........................................
.... ..................-...........
-
t .. Log suction (kPa) = 5.327 0.0779 tvt .....-............................-...................-.............-..................
1
Fiiter Pa- Wa&r Content ( O h )
Figure 3.6 Courbe de calibration du papier-filtre Whatman No.42 (d'après Marinho, 1994)
N.B. Les équations sont de Fredlund et Rahardjo (1993).
- après fabrication a la teneur en eau voulue, chaque échantillon était déposé sur un
groupe de trois papiemfiltres empilés au fond d'une petite boîte en aluminium Il y
avait contact direct entre le papier-filtre supérieur du groupe et l'échantillon de sol; ce
contact était généré par le seul poids de l'échantillon. La boîte était ensuite fermée à
l'aide d'un couvercle, puis scellée par une bande adhésive recouvrant tout le pourtour
de la boite.
- l'ensemble des petites boîtes était ensuite placé dans une boîte plus grande munie elle-
aussi d'un couvercle. L'affectation de chaque papier-filtre ainsi que le type
d'échantillon sous lequel il reposait étaient notés pendant cette phase. Cet ensemble de
boîtes était laissé à la température ambiante du laboratoire de Mécanique des sols
pendmt 15 jours pour que l'équilibre de succion puisse s'établir. Pendant cette période,
la température ambiante était en moyenne de 22 à 23°C et les fluctuations ne
dépassaient pas 3°C. .
- après atteinte de l'équilibre, la grande boîte et son contenu étaient portés dans la pièce
où se trouvait la balance à 0,0001g près. Là, chaque petite boîte était ouverte, le papier-
filtre intermédiaire enlevé et immédiatement pesé. L'opération de déballage de chaque
petite boite était faite de manière à ce que le papier-filtre à peser ne soit pas exposé à
I'air ambiant pendant plus de 5 secondes. Son poids était soigneusement noté.
- le papier-filtre pesé était ensuite placé dans un four pendant 24 heures à 105°C.
- au bout de ce temps il était sorti du four, placé dans une boîte et ramené dans la pièce
où se trouvait la balance. Là une fois de plus, le papier-filtre était sorti de la boite, puis
pesé. Son poids était une fois de plus noté. Son exposition à l'air de la salle n'excédait
pas 5 secondes à chacun des transferts
- la teneur en eau du papier-filtre était déterminée a l'issue des deux pesées et la succion
correspondante établie en se référant à la courbe de calibration du papier Whatman No
42. Nous utilisions l'une des équations figurant sur la courbe de calibration suivant la
teneur en eau du papier-filtre.
Les résultats des essais menés sur l'argile Sainte-Rosalie sont présentés au tableau
3.4 ci-dessous. Ils ont été obtenus pour les deux conditions de sol. Les valeurs de succion
Tableau 3-4 Résultats des essais de succion menés sur l'argile Sainte-Rosalie
ont été obtenues à partir des équations figurant sur la ligne de calibration du papier
Whatrnan No 42 (figure 3.6). Les données du tableau 3.4 ont permis d'obtenir des points
de la courbe teneur en eau-succion. À partir de ces points de la courbe, nous avons obtenu
une portion de courbe degré de sanuation-succion de la manière suivante:
- à partir des valeurs de succion ci-dessus, les valeurs correspondantes de degré de
saturation ont été déterminées en utilisant l'équation 3.3. La courbe degre de saturation-
succion a donc été tracée en utilisant les points obtenus. Pour obtenir les succions aux
degrés de saturation voisins de 1, nous sommes partis de l'hypothèse qu'à Sr= 1, s = 0.
De ce point, une courbe a été tracée au jugé pour l i a ce point à la courbe degré de
staturation-succion précédemment obtenue. La portion de courbe tracée au juge a
ensuite été raffinée en utilisant la relation d'Alonso et al. (1990) suivante:
Sr= I -m tanh(ns)
Lorsque la courbe entière degré de saturation-succion a ainsi été tracée, nous
sommes revenus sur la courbe teneur en eau-succion pour la compléter en utilisant une
fois de plus la relation 3.3. Au cours des calculs, nous avons considéré qu'il n'y avait pas
variation d'indice des vides au cours des essais parce que nous n'avons remarqué ni
rétrécissement, ni gonflement du sol dans les anneaux. dométriques ou il était confiné.
Les courbes obtenues à l'issue de cette démarche sont présentées aux figures 3.7 a
3.8. Les courbes caractéristiques d'humidité de l'argile Sainte-Rosalie dans les deux
conditions sont des courbes de désorption; elles ont été établies sur la base d'une perte
d'humidité du sol. La relation succion = P (teneur en eau pondéraie) a permis de tracs dw
les deux cas des courbes qui sont similaires entre elles (figure 3.8) et similaires à celle d'un
sol silteux (figure 3.9). Les raisons de la similarité entre une courbe caractéristique
d'humidité de l'argile Sainte-Rosalie et celle d'un sol siltewc résident dans la structure qui
est impartie à la structure de l'argile Sainte-Rosalie pendant la rabrication de l'échantillon.
Nous avons vu à la section 3.1.2.5 que, pendant la fabrication des échantillons, il y avait
formation de peds qui sont des regroupements de panicules élémentaires. Au moment de
l'essai, l'élément constitutif fondamental de l'argile Sainte-Rode n'était donc plus la
particule d'argile, mais plutôt le ped dont la taille est supérieure à celle de la panicule
d'argile. La taille du ped est probablement similaire à celle du silt puisque la courbe
caractéristique de l'argile Sainte-Rosalie ainsi constituée de peds est semblable à celle d'un
sol silteux.
Au cours des essais. les résultats ont été diterminés pour des succions ne dépassant
pas 2 M'a. Au-delà de cette valeur de succion, les teneurs en eau sont telles que la
probabilité qu'elles subissent une variation au cours d'un des multiples transferts qui ont
lieu au cours de l'essai est très grande. Ceci peut avoir pour effkt de provoquer une très
grande variation de succion pour une faible variation de teneur en eau.
La figure 3.8 montre que dans les deux conditions, l'argile Sainte-Rode a une
pression d'entrée d'air de moins de 10 kPa. Dans les deux cas, ces pressions d'entrée d'air
sont conformes aux observ8tions de Chang a Warkentin (1968) qui ont, eux aussi., établi
une courbe caractéristique d'humidité de I'arsile Sainte-Rode. Mais dans leur cas, la
pression d'entrée d'air ainsi obtmue n'était pas aussi nette que dans n o m cas.
Figure 3.7 Courbes degré de saturation venus succion de l'argile Sainte-Rosalie dans les
deux conditions de compacité
N.B. Les points de fond noir sont des points expérimentaux; ceux de fond blanc ont été
obtenus par calcul.
1 10 100 1O00 10000
Succion (kPa)
Figure 3.8 Courbes teneur m eau versus succion de l'argile Sainte-Rosalie dans les de&
conditions
L
tO 1 O0 1000 10000 100000 106:
Matric Suction (kpa)
Figure 3.9 Courbes caractéristiques d'humidité de plusieurs types de sol (d'après Fredlund
et Anqing Xing, 1994)
À des succions supérieures à la pression d'entrée d'air, l'air commence à rentrer
dans les pores du sol, l'eau interstitielle forme des ménisques aux points de contact des
agrégats du sol au fur et a mesure que la succion augmente. Cette formation de ménisques
correspond à l'instauration du drainage du sol. Pour une structure du sol correspondant a
celle de l'argile Sainte-Rodie (qui est très probablement celle d'un sih), l'instauration du
drainage est progressive; les macropores sont ceux qui drainent les premiers pendant que
les micropores demeurent saturés. Pendant ce drainage progressif, le raidissement du sol
s'accroît progressivement. La concrétisation de ce phénomène de raidissement progressif
peut être illustrée par les résultats des essais oedornétriques à teneur- en eau constante. [Is
3.2.2.7 CONCLUSIONS
L'argile Sainte-Rosalie compactée a la structure d'un sol silteu. Cette structure lui
est impartie au moment de son compactage. Elle est présente tant que le sol ne subit aucune
contrainte externe et tant que cette succion reste au-dessus de O kPa Si elle subit par
exemple une compression sous l'action d'une contrainte externe, sa structure est
progressivement détruite. D'autre part, il apparaît qu'une augmentation de succion du sol
s'accompagne d'une augmentation de la contrainte d'état limite. Cet accroissement est en
fait un accroissement de résistance du sol-
Figure 3.10 Variation de l'état limite vertical de l'argile Sainte-Rosalie dans le domaine
partiellement saturé
- le le groupe représentait le sol superficiel sur le site d'étude (tranche de sol de O à 32 cm
de profondeur). Tous les échantillons de ce groupe ont été fabriques à la même teneur en
eau (22%)' avaient la même densité apparente (1,3 g/cm3)mais diffëraient par leur teneur
en eau au moment de l'essai. Dans ce groupe, le le sous-groupe subissait l'essai à une
teneur en eau de 22 %, le 2' sous-groupe le subissait à une teneur en eau de 18% a le 3=
subissait l'essai à une teneur en eau de 26%.
- ie 2' groupe d'échantillons représentait le sol sous-jacent du site d'étude (tranche de soi de
32 à 45 cm de profondeur); là aussi tous les échantillons ont été fabriqués a la même teneur
en eau (21%)' avaient la même densité apparente (1,s g/ cm3) mais différaient par leur
teneur en eau au moment de l'essai. Dans ce 2e groupe d'échantillons, des sous-groupes ont
aussi été formés comme précédemment. Dans le le sous-groupe, les échantillons avaient un
teneur en eau de 21% . Les échantillons du 2' sous-groupe avaient une teneur en eau de
17% et ceux du 3' sous-groupe avaient une teneur en eau de 25%.
Quel que soit le groupe ou sous-groupe auquel appartenait l'échantillon, il etait
fabriqué de la manière suivante:
Le sol était reconstitué a partir de l'argile Sainte-Rosalie constituée de particules
solides passant au tamis 2 mm. Cette phase solide avait eu l'occasion de sécher a l'air
depuis plus de six mois a l'abri dans un atelier du département des sols et génie
agrodimentaire. Le sol était d'abord amené a la teneur en eau recherchée (22% pour le sol
superficiel et 21% pour le sol sous-jacent) en le mélangeant intimement avec la quantité
d'eau de robinet nécessaire. L'homogénéisation obtenue, une masse connue était introduite
dans un moule en laiton au bout duquel était fixe l'anneau de la cellule oedométrique. La
masse de sol nécessaire pour obtenir un échantillon de densité apparente donnée était
déterminée grâce a la connaissance du volume V du moule dans lequel le compactage aurait
lieu. Le moule par le bout où était fixé l'anneau reposait sur une plaque en plexiglas
pendant cette opération de remplissage. La masse de sol préalablement déterminée était
alors déversée dans le moule, puis légèrement wmpactée au moyen d'une fine pointe en
acier pour améliorer le contact entre agrégats du sol.
Après cette ph- de remplissage du moule, un couvercle en plexiglas était introduit
dans le moule, puis un cylindre en acier placé sur le couvercle en plexiglas. Ce cylindre
débordait le moule d'une bonne hauteur. Sur ce cylindre etait déposée une petite bille en
acier et sur la petite bille, une barre horizontale par le biais de laquelle les charges
nécessaires au compactage allaient être appliquées.
La contrainte appliquée pour comprimer le sol dans le moule était de 120 kPa pour
les échantillons de sol de 1,3 g/cm3 et 240 kPa pour les échantillons de sol de 1,s gg/crn3.
Sous l'effet de la charge appliquée, le sol en place dans le moule se comprimait, entrainant
dans sa déformation une descente verticale de tout l'ensemble barre horizontale, petite bille,
cylindre et couvercle. Mais la barre qui imprimait la descente verticale ne pouvait
descendre en-deçà d'une hauteur préétablie; cette hauteur correspondait au volume V du
moule où le compactage avait lieu. L'équipement qui a semi à fabriquer les échantillons est
présenté à la figure 3.11. Après le compactage du sol, l'anneau était démonté du moule en
laiton.
Dans le cas oii il était envisagé de tester l'échantillon a une teneur en eau identique à
celle de sa fabrication, il était arasé puis placé dans la cellule oedométrique et l'essai
commençait immédiatement.
Dans le cas où il était envisagé de tester l'échantillon à une teneur en eau plus
importante que celle utilisée lors de sa fabrication, I'échantillon au sortir du moule recevait
une quantité d'eau supplémentaire correspondant a la teneur en eau visée pour l'essai. Il
était alors placé dans la chambre humide (7O- 9
' C) pendant 2 heures pour permettre une
homogénéisation de l'eau à travers l'échantillon Après cette phase d'homogénéisation, il
était arasé puis placé dans une cellule oedométrique pour l'essai..
Dans le cas où il était envisagé de tester 1'échantiIlon a une teneur en eau plus faible
que celle utilisée lors de sa fabrication, l'échantillon lors de sa séparation du moule était
mis à sécher dans le laboratoire à la température ambiante (22'-23,5O C). II y restait
pendant 2 heures, puis etait arasé et placé dans la cellule oedométrique. Dans le cas où il
était envisagé plutôt de tester l'échantillon saturé, ce dernier, après sa séparation du moule,
était arasé, puis placé dans la cellule oedométrique; il y était immergé pendant 24 heures
avant le début de l'essai. L'essai commençait après cette période et se déroulait en
maintenant l'échantillon inondé. Dans tous les cas cités ci-dessus, le sol arasé servait a
déterminer la teneur en eau de l'échantillon avant qu'il ne subisse l'essai.
Figure 3 . 1 1 Equipement utilisé pour la fabrication des échantillons de sol
3.2.3.2 DESCRIPTION ET MONTAGE DES ÉC~ANTILLONS
Les cellules oedornétriques qui ont été utilisées sont des cellules dites standard avec
des anneaux en acier inoxydable de 51 mm de diamètre et une hauteur de 19 mm. Les
pierres poreuses et les papiers-filtres utilisés ont été immergés dans l'eau bouillante durant
quelques minutes avant le montage de l'essai pour assurer une p d a i t e désaération quand il
s'agissait de tester des échantillons saturés. Quand il s'agissait de tester des échantillons
partiellement saturés, pierres poreuses et papiers-filtres étaient simplement secs; la
procédure de préparation des pierres poreuses et papiers-filtres était par conséquent &te
longtemps à l'avance.
Après ta préparation d'un échantillon, anneau et échantillon étaient placés dans la
cellule oedométrique. Quand il s'agissait d'un échantillon saturé, la cellule oedométrique
était alors pleine d'eau; le drainage était permis des deux côtés lors de l'essai. Quand il
s'agissait d'un échantillon partiellement saturé, l'essai commençait tout de suite après la
mise en place de l'anneau avec l'échantillon dans la cellule oedométrique. La face interne
de la cellule était recouverte de coton imbibé d'eau. Un grand soin était apporté pour éviter
tout contact entre les pierres poreuses et le coton imbibé d'eau. Le but du coton imbibé
d'eau était de maintenir constante l'humidité de l'échantillon pendant toute la durée de
I'essai. L'atteinte de cet objectif a été rendue possible en recouvrant la cellule contenant
échantillon et pierres poreuses d'une pellicule fine en matière plastique; celle-ci était fixée
sur la face externe de la cellule par une bande en caou?chouc. L'équipement utilisé au cours
des essais oedornétriques est présente a la figure 3.12.
Les essais oedométriques ont été réalisés par paliers avec un taux d'accroissement
de charge de 0'5. Chaque accroissement de charge a été appliqué instantanément a l'aide
d'un système de levier et la charge a été maintenue pendant 24 heures. À la fin de chaque
palier de chargement, l'indice des vides était déterminé. La durée de chaque essai était de
14 a 21 jours.
Les valeurs obtenues indiquent que a', ,augmente quand l'indice des vides initial
Q diminue alors que k et K diminuent avec une réduction de I'indice des vides initial eo.
N.B. Triaxdl30 comspond aux échantillons de 1,3 g/cm3; TriaxdlSO correspond aux
échantillons de 1,s &m3.
Contrainte isotrope effective (kPa)
Figure 3.18 Courbe e-log 0'3 du sol de masse volumique 1,3 g/cm3
Figure 3.19 Courbe e-log o'3 du sol de masse volumique 1,5 g/cm3
a) SOL DE MASSE VOLUMIQUE 1,3 g/m3
Les courbes contrainte déviatorique versus déformation axiaie du sol de densite 1,3
g/cm3 sont présentées à la figures 3.20 pour ce qui concerne les contraintes de confinement
inférieures ou voisines de la contrainte isotrope d'état limite. Les résultats montrent que
lorsque la contrainte de confinement est égale ou voisine de la contrainte de
préconsolidation isotrope, les contraintes augmentent jusqu'à un pic a décroissent pour
atteindre un palier. Nous sommes en présence d'un antiécrouissage. L'atteinte de ce palier
se situe autour de 8%. La zone du palier correspond à l'état critique. Le pic quant à lui se
situe autour de 1%. Ce comportement est conforme a celui des sob de l'est du Canada
(Leroueil et ai., 1983).
Lorsque la contrainte de continement est supérieure a deux fois la contrainte
isotrope d'état limite, la contrainte déviatonque augmente progressivement tout au long de
l'essai (figure 3.21). C'est la manifestation d'un écrouissage. L'accroissement de la
contrainte déviatorique peut être décomposé en deux phases:
- une phase au cours de laquelle I'accroissement de contrainte déviatonque est rapide:
c'est la zone de déformation élastique (figure 3.2 1)
- une phase au cours de laquelle I'accroissement de contrainte déviatorique est lente:
c'est la zone de déformation plastique (figure 3-21)
- entre ces deux phases se situe un point que l'on peut appeler état limite; on peut le
situer autour de 1% de déformation axiale d'une manière générale bien que pour l'essai
à contrainte de confinement 300 kPa, ce point se retrouve plutôt autour de 4% (figure
3 . 2 1).
Les courba pression interstitielle versus déformation axiale présentent toutes la
même tendance: elles augmentent progressivement pour atteindre un palier. La hauteur de
ce palier est fonction de la contrainte de confinement: plus la contrainte de confinement est
élevée, plus le palier ou se stabilise la pression interstitielle est élevé. La figure 3.22 montre
que les paliers sont atteints pour des déformations axiales comprises entre 4% et 6%.
Dans chacun des essais, le cheminement de contrainte manifesté par le sol est
fonction de la contrainte de confinement qui lui est appliquée (figure 3.23). Lorsque la
contrainte de confinement est inférieure ou voisine de la contrainte de préconsolidation.
I Consolidation iso = 32 kPa
O 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Déformation axiale (Oh)
Figure 3.20 Courbes contrainte versus déformation axiale du sol de masse volumique 1,3
&cm3 pour des contraintes de c o ~ e m e n tinfëneures ou voisines de la contrainte de
préconsolidation isotrope
Consolidotion iso = 300 kPa
l
!
O 2 4 6 8 1O 12 14 76 18 20
Déformation axiale (%)
Figure 3 . 2 1 Courbes contrainte versus déformation axiale du sol de masse volumique 1,3
g/cm3 pour des contraintes de confinement supérieures à deux fois la contrainte de
préconsolidation
- /
Consolidation iso = 35 kPa Cansalidatian isa = 32
Consolidation iso =
O 3
L 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Déformation axizie (?%)
Figure 3 -22Courbes pression interstitielle versus déformation axiale pour k sol de masse
volumique 1,3 g/cm3
Figure 3.23 Cheminements de contraintes du sol de masse volumique 1,3 &m3 dans le
diagramme de Lambe
isotrope (30 kPa pour 1,3 @cm3(figure 3-18)), le cheminement de contrainte est cdui d'un
sol surconsolidé (figure 3.23). Par contre lorsque la contrainte d e confinement est
supérieure à la contrainte de précollsolidation, le cheminement de contrainte est celui d'un
sol normalement consolidé (figure 3.23). Les informations relatives aux conditions finales
de ces différents essais sont contenues dans le tableau 3.8 ci-dessous.
Tableau 3.8 Indice des vides et état des contraintes aux grandes déformations.
Triaxd130cO32 32 10 23 0,97
Triaxd130d)35, 35 14 20 0198 I
Triaxd130c150 150 47 105 0168
Triaxd13OclQû 190 69 129 0164
Tnaxd130~300 300 1O1 225 0,57
1 1
i 1
Triaxd150cû30 30 9 26 OB3
Trïaxd150c040 40 14 24 0,82
Triaxd150c050 50 15 33 0,81
Triaxd150cû72 72 19 41 0.77
Tnaxd1Soc14 140 51 90 0,69
Triaxd150clW 190 67 120 0,65
Triaxd150c300 300 110 210 0.57
A
I
s
1
Consolidation iso = 30 kPa
8 10 12
Deformation zxiaie (%)
Figure 3.24 Courbe contrainte versus déformation axiale du sol de masse volumique 1,5
s / c d pour des contraintes de confinement inférieures ou voisines de la contrainte de
préconsolidation isotrope
contrâinte iso = 140 kPa
Figure 3.25 Courbes contrainte versus déformation axiale du sol de masse volumique 1,s
@cm3 pour des cornnimes de confinement supérieures à deux fois la contrainte de
préconsolidation
subdiviser en deux phases:
- une phase d'accroissement rapide correspondaat au domaine élastique
- une phase d'accroissement lent correspondant au domaine plastique
Les deux phases ci-dessus sont séparées par un point d'état limite qui se situe
généralement à environ 1% de déformation axiale bien que pour 300 kPa de contrainte de
confinement, ce point se situe plutôt autour de 4% de d é f o d o n axiale.
Les courbes pression interstitielle vernis déformation axiale connaissent un
accroissement progressif de pression interstitielle jusqu'à un palier dont la hauteur dépend
de la contrainte de confinement utilisée. Plus la contrainte de confinement est élevée, plus
ta hauteur du palier est élevée (figure 3.26).
Les cheminements de contrainte sont ceux du sol surconsolidé lorsque la contrainte
de confinement est' voisine ou inférieure à la contrainte de préconsolidation isotrope (figure
3.27) tandis qu'ils sont ceux du sol normalement consolidé pour les contraintes de
confinement supérieures ou égales à deux fois la contrainte de préconsolidation (figure
3 -27).
Tous les résultats de cette condition de sol aux grandes déformations sont contenus
au tableau 3 -8.
Figure 3.26 Courbes pression interstitielle versus déformation axiale du sol de masse
volumique 1,5 dm3
Figure 3.27 Cheminements de contrainte du sol de masse volumique 1,s g/cm3 dans le
diagramme de Lambe
-
-- -
Consolidation iso = 190 kPa, d = 1 5 g/crn3
O 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Déformation axiale (%)
Figure 3.28 Contrainte déviatorique versus déformation axiale (sol de masse volumique 1.3
g,/cm3 et sol de masse volumique 1,s g/cm' soumis a des contraintes de confinement
supérieures à 1 O0 kPa)
Ce phénomène peut être expliqué de la manière suivante:
Quand des contraintes de confinement de l'ordre de 140 kPa et plus sont appliquées
au sol de 1,3 @cm3 et à celui de 1,s g/cm3, les deux sont amenés à des indices de vide
identiques (tableaux 3.7 et 3.8). Le cisaillement qui s'en suit alors a lieu en fait sur des sols
pratiquement identiques. Aussi les deux courbes contrainte versus déformation axiale sont-
elles pratiquement identiques aussi.
Le même raisonnement est vrai pour les cas où le sol est comprimé à des contraintes
isotropes de I'ordre de 30 a 40 kPa; la différence d'indice des vides à la fin de la
consolidation isotrope entre le sol de 1,3 @cm3 et celui de 1,s g/cm3 est de 0,05 - 0,08
(Tableaux 3.7 et 3.8). Les indices des vides des deux sols sont tellement proches en fin de
consolidation isotrope que leur courbe contrainte-déformation axiale se ressemblent
beaucoup (figures '3.20 et 3.24). Leurs courbes pression interstitielle-déformation axiale
sont également très semblables (figures 3.22 et 3.26).
I i ; i [
l : I i
: 4 1 . I , 0
I l i ; I 1 I
I
.
' 8 .
1 , ; y , . '
l
! i I I, ; i I
'
:
I
1 '
:
; O
< l
I
I
, I
1
!
;
a
.
+ ,
i
.
,
.
.
,
!
: !
'
. .; ;.
;
, .
I
,
droite d e consc~idation
! t
vierge
I
1
1
!
!
1
I
!
:
.
.
,
;
<
.
!
!
:
t
:
.
; !
,
;
f
!
1G 100 1000 ;
Contrainte (kPa)
!
Figure 3.32 Droite d'état critique et droite de consolidation vierge du sol de densité
1,5 g/cm3
N.B.Sur la droite de consolidation vierge, les points blancs cerclés de noir ont été obtenus
pendant la consolidation isotrope des essais de cisaillement non drainés; le reste des points
a été obtenu pendant l'essai de consolidation isotrope
Figure 3.33 Droite d'état critique de l'argile Sainte-Rosalie saturée dans le diagramme de
Cambridge
Dans chaque cas de sol, la droite d'état critique et la droite de consolidation vierge
obtenues sont parallèles (figures 3.31 et 3.32). En comparant les droites de consolidation
vierge et celles d'état critique des figures 3.3 1 et 3.32, nous constatons que la droite d'état
critique du sol de 1,3 g/cm3 et celle du sol de 1,s &rn3 sont identiques. II en est de même
pour les droites de consolidation vierge: celle du sol de 1,3 g/cm3 et celle du sol de 1,s
g/cm3 sont identiques elles aussi.
é les droites d'état critique des sols 1,3 glcm3 et 1,s g / ~ 'sont
Étant d o ~ que
identiques elles ont donc la même équation qui peut s'écrire sous la forme suivante:
e = 3 1 0 ~In (pud + 0.77 (3-6)
avec
e = indice des vides
p = contrainte moyenne
Les droites d'état critique sont identiques pour les deux conditions de sol 1,3 &rn3
et 1,s &m3; elles peuvent donc se ramener à une seule droite qui, dans le diagramme de
Cambridge, est celle présentée à la figure 3.33. Cette droite d'état critique est celle du sol
saturé. Elle a pour équation la relation suivante:
r = a',tg (28") (3 -7)
avec
a', = contrainte effective
3.2.4.4 CONCLUSIONS
Les essais triaxiaux sur sol saturé ont permis d'obtenir un certain nombre de
caractéristiques géotechniques à savoir:
l'angle de fronement interne et l'enveloppe de rupture à partir d'une quinzaine d'essais
triaxiaux non drainés; en tenant compte de son indice de plasticité, il apparaît que
l'angle de frottement interne de l'argile Sainte-Rosalie est tout à fait conforme aux
angles que l'on retrouve dans la zone ori elle a été recueillie
la droite d'état critique du sol aux deux indices des vides initiaux; quel que soit l'indice
des vides initiai, l'argile Sainte-Rosalie atteint des états critiques qui sont alignes le
long d'une droite commune. D'autre part, comme cette droite passe par l'origine, la
cohésion du sol est donc nulle quand le sol est à l'état saturé.
avec
Ts= tension superficielle
y, = poids volumique de l'eau
Figure 3 -34 Schéma de la cellule triaxiale utilisée pendant les essais sur sol partiellement
saturé
circulation de l'eau et la désaération du système sous les piares poreuses (figure 3.35).
L'application de la succion matricielle se fait par l'application d'une pression d'air
contrôlée au milieu de I'échantillon (figures 3.34 et 3.36). L'application de pression d'air
au milieu de l'échantillon a l'avantage de réduire le chemin de drainage à la moitié de la
hauteur de l'échantillon. Les échantillons de sol utilisés avaient 3'8 1 cm de diamètre et 7'1
cm de hauteur. Le drainage en cours d'essai était assuré par des conduites de f ~ b l e s
diamètres (quelques mm), flexibles, reliées à la têîe et à la base et conduisant à des burettes
graduées, éléments ptincipaux du système de purge et de drainage (figure 3.37).
3-2.5.1.4 SYS'I"~ME
D'APPLICATION DE LA PRESSION D'AIR
Le schéma d'application de l'au sur l'échantillon de sol est présenté à la figure 3.38.
Pour appliquer La pression d'air, trois régulateurs de pression de type NulIrnatic, série 41
pouvant appliquer des pressions de l'ordre de 700 kPa ont été utilisés. Comme l'indiquent
les figures 3.34 et 3.38, des sorties d'air permeîtaient d'appliquer la même pression d'air au
milieu de l'échantillon et sur les colomes de mercure qui contrôlaient la pression cellulaire
dans les cellules triaxiales. Ceci permettait d'augmenter simultanément la pression
cellulaire et la pression d'air dans les pores de l'échantillon de la même quantité.
Le rôle des pierres poreuses était d'empêcher L'air de passer a travers elles.
Cependant, l'air dissout dans l'eau interstitielle arrivait à traverser par diffusion et
s'accumulait à ['arrière de la pierre poreuse. Ceci pouvait nuire au mouvement de I'eau et
pouvait même désaturer la pierre. Mm de remédier à cet inconvénient, le socle sur lequel
était fixé la pierre était doté d'un système de cannelures en spirale. Par l'intermédiaire de
quatre conduites de f ~ b l ediamètre (2 mm) reliées a deux burettes graduées, l'eau était
expulsée périodiquement à l'aide d'une pompe péristaltique manuelle (figure 3.37). En
envoyant des ondes de contraction des tubes horizontaux de la gauche vers la droite, l'eau
passait à travers le réseau de cannelures décrit plus haut et chassait les bulles d'air
accumulées qui étaient récupérées par les conduites menant jusqu'aux burettes. Les ondes
péristaltiques étaient produites en passant manuellement de la gauche vers la droite un
rouleau sur lequel une pression faible mais suffisante était appliquée pour écraser le tube
(figure3.37).
Figure 3.35 Détails de la base de la cellule triaxiale utilisée pendant les essais sur sol
partiellement saturé
Figure 3.36 Déiails du système d'application de la pression d'air sur l'échantillon
Figure 3.37 Système de drainage et de purge lié à la cellule maxiale utilisée pendant les
essais sur sol partiellement saturé
Pression d'air sut ks colonnes de mercure
17
Source de pressisn d'zir
O Valve
Regulateïr
- - . S --
I
I -
cisaillement deainé a 200 kP
b
cisaillement drain6 à 300 kPa de succi n 1
i l
Figure 3.39 Variation du volume d'eau drainée en fonction du temps au cours des essais
triaxiaux drainés w sol partie1lement saturé (densité 1,s &m3)
C) APPLICAïïON DE LA C
O
- LATÉRALE
Comme daas le cas des essais triaxiaux standard de certains postes de travail de ce
laboratoire, la contrainte radiale s'appliquait au moyen d'un système de colomes de
mercure. Après I'instautation de la succion dans l'échantillon, il fallait appliquer une
contrainte latérale d'une quantité prédéterminée avant de procéder au cisaillement.
L'application de cette contrainte était reialisée en hisant varier la hauteur de colonne de
mercure.
L'application de la contrainte latérale se fisait par paliers de 50 kPa. L'application
t petits paliers de 10 kPa. Le temps mis à chacun des
d'un palier de 50 kPa se f ~ s a i par
paliers de 10 kPa durait une trtntaiae de minutes. Pendant ce pmcesws, la contrainte
verticale restait supérieure de 5 kPa à la contrainte latérale. Ce processus était une méthode
empirique et peu scientifique d'éviter la déstructuration de I'échantiilon. Dès que le niveau
de 50 kPa était aiteint, i'échantiilon était laissé en place pendant 48 heures pour permettre
au système de se stabiliser. Cette durit de chargement par palier a été utilisée avec succès
par Delage et al. (1992). À l'issue de cette période, nous pracédions a l'application du
palier suivant-
d) CISAILLEMENT DE L'ÉCHANTILLON
Après 4% heures sous la contrainte latérale envisagée, l'échantillon subissait un
cisaillement. La contrainte verticale lors du cisaillement de I'échantillon variait par
l'intermédiaire de la force appliquée par une presse. La vitesse de cisaillement de
l'échantillon était de 0,0012 mdminute. Cette vitesse extrêmement faible avait pour but de
maintenir une succion constante tout au long de l'essai. La durée du cisaillement seul était
de l'ordre de 7 à 10 jours. Mais la durie totale d'un essai d e la phase préparatoire du
matériel au cisaillement de l'échantillon variait de 1 mois à 1,s mois.
Tableau 3.9 Résultats principaux des essais de compression isotrope sur sol partiellement
saturé aux succions 300 kPa et 500 kPa
3.2.5.3.1 ESSAIS DE COMPRESSION ISOTROPE
Pour ce qui concerne la compression isotrope, quatre essais ont été réalisés; ces
essais ont impliqué l'argile Sainte-Rosalie dans les d e w conditions (1'3 g/cm3 et 1'5
g/cm3).Les succions utilisées étaient 300 et 5 0 0 B a Les résultats de ces essais sont
présentés au tableau 3.9 cidessus.
Les quatre essais ont conduit à une réduction significative de l'indice des vides
(figures 3-40 et 3-41). Ces courbes et les données obtenues (tableau 3-9) montrent que:
- les essais présentent des relations contrainte versus indice des vides très semblables; la
contrainte de préconsolidation est cepmdant très visible dans les cas du sol de 1'3 &rn3
(figures 3.40 et 3.4 1)
- l'indice des vides initial a une influence certaine sur la pression de préconsolidaton
isotrope. Pour h e succion de 300 kPa, ,
a est égal a 130 kPa pour l'indice des vides
initial 1,06 alors qu'il est égal à 170 kPa pour L'indice des vides initial 0'84; à 500 kPa
de succion, a, est égal a 150 kPa pour l'indice des vides initial 1'06 alors qu'il est
égal à 190 kPa pour l'indice des vides initial 0'84
- en associant les résultats obtenus dans les essais de compression isotrope sur sol saturé
à ceux obtenus au cours des essais de consolidation isotrope sur sol partiellement
saturé, il ressort que le paramètre de plasticité L varie avec la succion. Pour le sol d'une
masse volumique donnée, la valeur de ce paramètre passe d'une valeur déterminée à un
maximum et décroît pour des valeurs de succion croissantes (figure 3.42). Cette
observation est semblable à celle qu'ont fait Wheeler et Sivakumar (1 992).
- la valeur du paramètre d'élasticité K varie elleaussi en fonction de la succion. Pour le
sol d'une densité donnée, elle passe d'une valeur déterminée a un minimum, puis croît
au fur et à mesure que la succion augmente (figure 3.43).
- en considérant la valeur de la pression de préconsolidation du sol saturé et celle du sol
partiellement saturé à 300 kPa et 500 kPa de succion, il a été possible d'esquisser la
courbe liant les deux variables (u.-uv) a (h-u.)[@-uu) pour le sol sature] (figure 3.44)-
Cette relation définit une d a c e d'état limite dans le plan [(u,-b),(p-u,)]. Elie est
Contrainte isotrope @Pa)
-
Figure 3.40 Courbes (e log(a3-u.)) du sol partietlement saîuré (succion: 300 kPa)
Figure 3.41 Courbes (e - log(n3-u.)) du sol partiellement saturé (succion: 500 kPa)
sol de 1,3 g/cm3
300
Succion (kPa)
Tableau 3.10 Résultats des essais de cisaillement drainés sur échantillons partiellement
saturés. Tous les échantillons ont été consolidés à 30 kPa
I
O 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Déformation axiale (%)
Figure 3.45 Essais triaxiaux drainés sur sol partiellement saturé (contrainte de confinement
de 30 kPa)
L'examen de ces chifies montre que la résistance du sol augmente graduellement
lorsqu'on passe de la succion 200 kPa à la succion 500 kPa Cette observation est valable
pour les deux conditions de sol (1'3 et 1'5 &m3). Lorsque les deux conditions de sol sont à
une succion de 200 Pa,la diffërence de leurs résistances à l'état critique est de l'ordre de
30 kPa Lorsque les deux conditions de sol sont à une succion de 500 kPa, la dinërence
entre leurs résistances à l'état critique est plutôt de l'ordre de 5 kPa. La réduction de cette
différence se f i t graduellement lorsque les deux conditions de sol passent ensemble de 200
kPa de succion à 500 kPa de succion (figure 3.45).
En déterminant par calcul l'état critique du sol à l'état saturé et en intégrant ces
données au lot des données recueillies sur le sol a l'état partiellement saturé, il apparait qu'à
l'état saturé la résistance du sol est la même quelle que soit la densité du sol. A l'état
partiellement saturé, la résistance est dépendante de la masse volumique du sol pour des
succions voisines ou inférieures à 500 kPa (figure 3.46).
Pour le sol saturé, la détermination du déviateur à I'état critique (q,) s'est faite-en
résolvanf l'équation suivzhte:
avec
cflR = contrainte verticale à l'état critique
cfjr= contrainte latérale = 30 kPa
Des essais maxiaux drainés ont également été réalisés sur échantillons confinés à 60
kPa et soumis à 300 kPa de succion. Les résultats de ces essais triaxiaux sont présentés à la
figure 3.47. La différence de résistance entre ces deux conditions de sols est assez
semblable à celle qui existe entre les deux conditions de sol confinés à 30 kPa et soumis à
300 kPa de succion (tableau 3.1 1).
À la figure 3.48 sont présentées quelques courbes de déformation volumique en
fonction de la déformation axiale. Elles montrent que les déformations volumiques
augmentent avec la déformation axiale jusqu'â l'atteinte d'un palier, puis elles commencent
Figure 3.46 Résistance à l'état critique versus succion (échantillons de sol confinés à 30
Pa)
\
densité = 1,3 g/cm3
densité= 1,5 g/cm3
O 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Déformation axiale (%)
Figure 3.47 Contraime déviatonque versus déformation axiale (échantillons de sol confinés
à 60 kPa et soumis a une succion de 300 kPa)
densité 1 ,S g/cm3
densité A ,3g/cm3
Figure 3.48 Déformation volumique versus déformation axiale (échantillons de sol soumis
à 300 kPa de succion et codhés à 30 kPa)
à diminuer pour une déformation axiale plus élevée.
Tableau 3.1 1 Résultats des essais de cisaillement drainés sur échantillons partiellement
saturés . Tous les échantillons ont été consolidés à 60 kPa.
Figure 3.52 Contrainte verticale versus déformation axiale au cours des essais & (sol de
densité 1,s @cm3)
gain de résistance relativement élevé que manifeste Fargile Sainte-Rosalie lors d'un
accroissement de succion.
L'examen de l'indice de compression A montre qu'il est égal à 0,13 lorsque le sol
est saturé et 0,12 lorsque le sol est soumis à une succion de 100 kPa. La valeur de A à 100
P a de succion est légèrement plus faible que celle indiquée par la variation de X en
fonction de la succion obtenue en cours de compression isotrope (figure 3.42). Dans cet
essai, la similarité des indices de compression malgré la différence de succion peut paraître
surprenante puisqu'Alonso et al. (1990) prévoient une variation de l'indice de compression
dés que la succion change. Un examen de quelques essais ou il y a eu eEectivexnent
variation d'indice de compression en fonction de la succion a montré qu'il y avait variation
d'indice de compression lorsque la différence de succion était de 200 kPa au moins (Delage
et Graham, 1996). '
En comparant le résultat de l'essai de compression unidimensionnelle obtenu sur
I'échantillon de masse volumique 1,s @cm3 soumis à une teneur en eau constante de 25%
(succion de 50 kPa jusqu'à la contrainte d'état limite vertical) et l'essai Ko obtenu sur un
échantillon de sol de masse volumique 1,s g/cm3 soumis à une succion constante de 100
kPa, il ressort que la contrainte d'état limite vertical du sol soumis à la succion 50 kPa
= 150 kPa) est supérieure à la contrainte d'état limite vertical du sol soumis à la
= 130 kPa). Ce résultat au demeurant surprenant a première vue est
succion 100 kPa (o,
tout a fait normai. Il s'explique de la manière suivante:
Dans te cas de l'échantillon de sol soumis a la succion initiale de 50 kPa (teneur en
eau de 25%)' le paramètre plastique k a une valeur de 0'16 (figure 3.42) dors que dans le
cas du sol soumis à la succion de 100 kPa, le paramètre plastique a une valeur de 0'12.
Cette différence de valeur fait que Iorsqu'on détermine la contrainte d'état limite vertical par
la méthode de Casagrande, le sol soumis à une succion de 100 kPa se retrouve avec une
contrainte d'état limite vertical inférieure à celle du sol soumis à une succion de 50 kPa
comme cela est illustré à la figure 3.53. En considérant un indice de compression
correspondant aux courbes à succion constante (courbe en pointillés sur la figure), I'état
limite vertical apparaît beaucoup plus faible et de l'ordre de 100 Wa.
Les cheminements de contraintes des deux essais (figure 3.54) montrent qu'ils augmentent
tous les deux avec la même pente dans le domaine wconsolidé, atteignent un déviateur
1 Contrainte verticale (kPa)
Figure 3.53 Contraintes d'état iimite vertical d'un essai I& à succion nulle, d'un essai & à
succion 100 kPa et dtn essai de compression unidimensionnel à teneur en eau constante
dont la succion a la détermination de la contrainte d'état limite vertical est 50 kPa.
Figure 3.54 Cheminements de contraintes des essais & dans le diagramme de Lambe
maximum dépendant de la succion appliquée puis descendent vers la ligne KQ, qui
correspond au sol normalement consolidé. Des que chaque essai atteint cette ligne &
chemine le long de celle-ci.
., il
Dans les deux cas, pendant la montée du déviateur vers sa valeur maximum, la
pente exprimée par le rapport variation horizontaWvariation verticale est de 1,UL Pendant
cette montée, l'examen de nos données montre que la variation du rapport ada, est
relativement faible. Mais dès que le déviateur atteint son maximum et amorce la descente
vers Ia droite &,, ah augmente très rapidement par rapport à av,autrement dit le rapport
& augmente relativement vite. Au moment où le déviateur atteint la droite Ko n a & atteint
sa valeur maximale qui est de 0,55 et à partir de ce moment, oh et a, augmentent de la
même manière, en d'autres termes & est constant (figure 3.55). Notons que la valeur de
0,55 est très p c h ; de (1-sin 4') avec Y = 28O.
avec
burette de xrrtie
4 - hl = charge hydraulique
L = longueur de colonne
OU encore
u = ki
5
avec
i = gradient hydraulique
u = vitesse du fluide
avec
Au = différence de charge entre Le sommet et la base de 1'échantilIon
L = longueur de l'échantillon
avec
AV= volume du fluide ayant circule dans l'échantillon pendant une période de
temps At
Au
- = charge hydraulique constante appliquée au cours de la mesure de débit
Y,
L = hauteur de l'échantillon
A = aire de l'échantillon
nous constatons que Ck est important aux indices des vides importants et faible aux indices
des vides faibles. Ceci signifie qu'aux indices des vides élevés, les variations d'indice des
vides correspondent a des variations de perméabilité faibles tandis qu'aux indices des vides
faibles, les variations d'indices des vides correspondent à des variations de perméabilité
importantes,
Lorsqu'elle est soumise à la compression, l'argile Sainte-Rosalie a une perméabilité
saturée élevée comparativement a la perméabilité courante des autres argiles rencontrées en
géotechnique. Sa perméabilité saturée varie de 1.5 10" cm/sec sous faible contrainte a
3 . 1o4 c d s e c lorsqu'elle est soumise à une contrainte d'environ 400 kPa (e = 0,58). À titre
de comparaison, la perméabilité saturée des argiles intactes de la mer Champlain est de
l'ordre de 1 0 - ~cdsec. À partir du constat ci-dessus, nous devrions nous attendre à un
drainage important lorsque l'argile Sainte-Rosalie est soumise au compactage généré par la
roue d'un tracteur agricole ou d'un épandeur à lisier; cette remarque est nirtout -aie pour
la couche superficielle du sol où la possibilité d'évacuation rapide de l'eau interstitielle
existe. La dinérence des valeun de perméabilité saturée entre l'argile Sainte-Rosalie a les
autres argiles couramment rencontrées en géotechnique est compréhensible dans la mesure
où dans notre cas le sol est plutôt un sol de d c e .
Figure 3.56 Variation de la pmnéabilité saturée de l'argile Sainte-Rosalie en fonction de
l'indice des vides (sol de densité 1,s glcm3)
3.3 CONCLUSIONS GÉNÉRALES SUR LE COMPORTEMENT MÉCANIQUEDE
L'ARGILE SAINTE-ROSALIE
Les do~méesdes essais & et celles des essais oedométriques à teneurs en eau
constantes ont été regroupées. Ces domées ont permis de tracer la variation de la contrainte
, en fonction de la succion (figure 3.57). Sa variation en fonction de
d'état limite vertical a
Ia succion est semblable à celle de la résistance au cisaillement en fonction de la succion.
Les divers essais réalisés ont été regroupés dans le diagramme de Cambridge (figure
3.58). Ce regroupement a permis d'avoir une image synthétique du comportement
mécanique de l'argile Sainte-Rosalie. L'obtention de cette image permet éventuellement de
formuler des prédictions de comportement de ce sol.
En considérant les courbes d'état limite de l'argile Sainte-Rosalie dans le
diagramme de Cambridge (figure 3.58) nous y distinguons deux groupes de courbes:
- le groupe de courbes de petite taille correspondant à la condition de sol saturé
- le groupe de courbes de grande taille correspondant à la condition de sol partiellement
saturé (succion de 300 kPa).
Les ellipses de l'argile Sainte-Rosalie saturée semblent être centrées sur l'axe KO,
,
comme dans Ie cas des argiles naturelles. C'est la manifestation d'une anisotropie. Cette
anisotropie a été imprimée lors du compactage statique imposé au sol pendant la fabrication
des échantillons- Cependant nous constatons que lors d'une variation de la succion, ces
ellipses s'étirent plutôt vers les déviateurs de plus en plus importants; elles ne sont plus
centrées par rapport à la droite &,.,
Les ellipses de l'argile Sainte-Rode saturée ont été obtenues des points suivants
pendant les essais sur échantillons de sols saturés:
- résistances à l'état critique des essais triaxiaux non drainés; chacun des points
correspond a une contrainte de confinement précise
- pressions de préconsolidation des essais de consolidation isotrope
pressions de préconsolidation des essais de compression unidimensionnelle
essai oedornétrique à
I
,w
essai & à succion a
MODÉLISATION DU COMPORTEMENT
avec
p&) = contrainte de préconsolidation isotrope du sol à la succion s
p f l ) = contrainte de préconsolidation isotrope du sol a la succion nulle
p, = contrainte de référence du sol
La contrainte de référence est une contrainte pour laquelle le sol ne manifeste ni une
compression, ni un gonflement.
Le paramètre A($) selon Alonso et al. (1990) est exprimé comme une fonction de
I
Dans l'équation 4.2, seules les constantes fl et r sont des inconnues parce que A@) a
été obtenu au cours des divers essais aussi bien pour 1'3 s/cm3 que pour 1'5 g/m3.
À partir
des résultats des essais figurant dans le tableau 4.1, un système de deux équations à deux
inconnues a permis de déterminer les valeurs de p et r. En utilisant les valeurs de Afs) aux
succions 300 et 500 kPq les valeurs de #3 a r pour le sol de 1,3 g/cm3 sont respectivement
de 0,O15 k ~ a - a
* 0,44 tandis que pour le sol de 1'5 g/cm3, les valeurs de fl a r sont
respectivement 0,O11 kPa" et 0-49.
Après avoir déterminé les valeun du paramètre A(s) pour des succions données, il
est possible de quantifier la contrainte de référence pour chacune des conditions 1,3 &cm3
et 1,s @cm3 du sol. Il Mt de choisir une succion dom& comme par exemple 300 kPa, et
remplacer tous les paramètres par leur valeur à cette succion. Dans l'équation de la courbe
LC, la seule inconnue reste la contrainte de référence a il devient alors possible de la
déterminer. Les valeurs obtenues dans k cas de 1,3 gkm3 et 1,s g/cm3 sont respectivement
10 kPa et 17 kPa.
À la figure 4.1, p, est le point où l'extension d'une courbe d'état ürnite atteint l'axe
des contraintes moyennes du côté de ses valeun négatives. L'obtention de la valeur de ce
Figure 4.1. Paramètres de la c o d e d'état limite dans le diagramme de Cambridge (Cui et
Delage, 1996)
paramètre est difficile et requiert des essais de traction. Pour obtenir les valeurs de ce
paramètre dans le cadre de nos essais, nous avons procédé de la manière suivante:
Pour l'argile Sainte-Rosalie dans une condition donnée (1,3 @cm3 ou 1,s g/cm3), la
valeur de la contrainte de préconsolidation isotrope du sol à la succion nulle a été divisée
par deux. La contrainte correspondant à la valeur ainsi déterminée a été matérialisée sur le
plan (p, s) par un point A De ce point A une droite AA' parallèle à l'axe Os a été tracée.
Les homologues des différents points d'une courbe LC quelconque ont pu être établis dans
le demi-plan (- p, s) par symétrie par rapport a la droite AA' (figure 4.2). Les homologues
étant obtenus dans le demi-plan (- p, s), il a alors été possible de tracer une droite qui les
lie. Cette droite dans le demi-plan (- p, s) passe par l'origine des axes (figure 4.2). La valeur
de k est donnée paf l'inverse d e la pente de cette droite.
Les données utilisées pour la détermination de k selon la méthode précédemment
décrite sont dans le tableau 4.1 ci-dessous. Les valeurs obtenues pour k à l'aide
de cette procédure som 0,3 et 0-4 respectivement pour 1,3 ~ g/cm3.
c etm1,s ~
Rappelons que d'après Alonso et al. (1990)' la relation permettant de lier la
contrainte moyenne à la succion dans le demi-plan (- p, s) dans l'espace (p, q7 s) est la
suivante:
ops=-ks (4-3)
avec
p, = contrainte moyenne à la succion s
s = succion
k = constante
Figure 4.2 Courbes d'état limite dans les plans @, q) en (a) et @, s) en (b) (D'après Alonso
et al. (1990)
Tableau 4.1 DiEZrentes données utilisées pour l'évaluation des paramètres de la courbe LC
S.
Au moment ou nous conduisions notre étude, seuls deux des modèles ci-dessus
énumérés étaient disponibles sur ordinateur le modèle d'Alonso a al. (1990) dont la forme
numérique a été proposée par Thomas a He (1998) a le modèle d'état critique d'Abaqus
(1996). il est fort possible que le modèle d'Alonso et al. (1990) simule d'une manière
acceptable le comportement mécanique de l'argile Sainte-Rosalie mais cette possibilité n'a
pas pu être examinée parce que nous ne l'avions pas à notre portée. Le seul modèle à notre
disposition était le modèle d'état critique d'Abaqus (1996). Pour simuler le comportement
mécanique du sol saturé, la base sur laquelle est fondée le modèle d'état critique dlAbaqus
est connue; mais dans le cas des sols partiellement saturés, la base analytique de ce modèle
est pratiquement inconnue puisque la littérature qui l'accompagne est peu informative à ce
sujet. Cependant, a partir des bribes d'informations disponibles sur l'approche utilisée par ce
modèle dans I'andyse des sols partiellement satwés, il semble avoir des similitudes avec le
modèle de Pastor et al. (1990) et de Bolzon et al. (1 9%).
Pour effectuer nos travaux de simulation, nous avons donc utilisé le modèle d'état
critique d'Abaqus (1996). C'est un modèle qui dans sa forme saturée a permis d'effectuer
l'analyse du sol agricole par le passé (Chi et al. 1993 a, b et c). Cependant, il faut souligner
que le modèle d'état critique d'Abaqus (1996) a été mis au poim à la base du comportement
du sable densifié (Pastor a al.. 1990). Il est possible que son usage dans le cas des
simulations d'une argile lourde comme l'argile Sainte-Rosalie pose quelques problèmes.
Nous présentons ce modèle dans la section 4.3 qui suit.
La valeur attribuée au facteur x est comprise entre 0.0 et 1.0. Sa valeur précise est
fonction du degré de saturation du sol.
- Dans son anaiyse du comportement du sol partiellement saturé, le modèle d'état critique
d7ABAQUS requiert I'introduction des paramètres courbe caractéristique d'humidité du
sol, degré de saturation initial et succion initiale. La courbe caractéristique d'humidité
line,
Figure 4.4 Courbe contrainte versus déformation prédite par ABAQUS pour un échantillon
soumis à une contrainte de confinement du côte sec de la courbe d'état limite @'après
AB AQUS Theory Manuai, 1996)
r critical state Iine,
partiaily hardened
/ /yield surface
Figure 4.5 Courbe contrainte vernis déformation prédite par ABAQUS pour un échantilloa
de sol soumis à une contrainte de confinement du côté humide de la courbe d'état limite
(D'après ABAQUS Theory Manual, 1996)
Figure 4.6 Courbes d'état limite dans le plan des coatraintes principales (D'après ABAQUS
Theory Manual, 1996)
du sol sert à déclencher le procesus d'analyse de comportement du sol a l'état
partiellement sature alon que la succion initiale a le degré de saturation initial sont
utilisés pour évaluer la contrainte effective initiale (ABAQUS/Standard- Example
Problems Manual, Vol. I, 1996).
4.3.1.3 CONCLUSION
-À l'état saniré, le modèle d'état critique d'ABAQUS est un modèle Cam Clay; il
comporte une loi d'écoulement plastique.
- A l'état partiellement saturé' le modèle d'éîat critique d'ABAQLIS uulise la succion et le
degré de saturation pour déterminer la contrainte effective. Pour déclencher l'analyse du
sol en saturation partielle, la courbe caractéristique d'humidité du sol est introduite dans le
programme de simulation. Elle est dom& sous la forme succion = f (degré de saturation)
et sa forme typique est présentée a la figure 4.7.
- Si nous attribuons la valeur 0,l à la constante B et la valeur 0,8 a la constante K pendant
une simulation avec le modèle d'état critique d7ABAQUS, nous constatons que le résultat
obtenu pour simuler le comportement de l'argile Sainte-Rosalie est assez proche de son
comportement réel. Nous choisissons la valeur 0'8 pour quantifier le paramètre K parce
que la forme de la courbe d'état limite dans le plan des contraintes principales est plus
conforme awr observations faites dans le cas des ruptures des sols (Mitsuoka et Nakai,
1974; Lade et Duncan, 1975). Le choix de la valeur P = 0,l donne une forme de courbe
d'état limite du modèle numérique qui se rapproche de la forme de courbe d'état limite de
l'argile Sainte-Rosalie (figure 4.8).
absorptior
0.O 1 .O saturation.
Si R. est égaie h zéro à tous les degrés de liberté du modèle géométrique, ta situation
d'équilibre est atteinte. Cette situation d'équilibre est appelée convergence dans le jargon
numérique. Da est la matrice de rigidité correspondant à la nouvelle configuration.
Dans une anaiyse numérique, la situation R, = O n'est pratiquement jamais atteinte.
Dans son fonctionnement, ABAQUS compare la valeur R, à une valeur de référence
appelée toiérance. Cette tolérance est fixée 6 0,5% de l'incrément de charge applique
(Getting S t a n d with ABAQUSIStandard, 19%). Si R, est infirieun à la tolérance,
ABAQUS accepte la nouvelle situation du modèle géométrique comme situation
d'équilibre. Dans le cas où Raest supiriam à la tolérance, une autre itération est engagée
pour définir une autre configuration; ce processus continuera jusqu'à ce que h
configuration correspondant iRa infëneurc à la tolérance soit atteinte. L'organigramme de
cet algorithme est pr&mé à la figure 4.10. Dès que la convergence est atteinte pour un
incrément de charge' le logiciel ajoute automatiquement un autre incrément de charge; ce
processus d'addition d'incrément de charge continue jusqu'k ce que la charge totaie qui a
été programmée pour ce cas de simulation soit atteinte.
Load Da
Figure 4.9 Première itération au cours d'un incrément de charge (d'après Getting Started
wit h ABAQUS/Standard, 19%)
9 Début
- Forces externes
- Forces internes
- Forces résiduelles fi)
- Tolérance (T)
- Déplacement
FAUX
,
'
avec
dZ' = champ des vitesses
a = contrainte de cauchy
t = force de traction
Dans une analyse couplée (analyse qui inclut a la fois la détermination des
contraintes effectives et celle de l'écoulement de i'eau dans le sol), f inclut les forces
externes appliquées au système mais aussi le poids de l'eau. Le poids de l'eau est formulé
de la manière suivante:
/, = (S,n + ~ , ) P S (4.1 1)
avec
S, = degré de saturation
n = porosité
nt = teneur en eau volumétrique
f i = densité de l'eau
g = accélération tmestre
A l'équilibre statique -f = O
4.3.2.3 ÉQUATION DE CONTINUITÉ DE LA PHASE LIQUIDE
En analysant le comportement mécanique du sol, ABAQUS attache le maillage à la
phase solide et l'eau s'écoule à travers c e maillage. Une équation de continuité est alors
nécessaire pour décrire l'écoulement de l'eau en un point quelconque d'une surface unitaire
de ce maillage au cours d'un incrément de temps. L'intégration de cette équation de
continuité se fait grâce à l'approximation d'Euler. La dérivée de la fonctionnelle de
l'équation de continuité est utilisée lors des itérations successives résolvant les équations
obtenues en analyse couplée non-linéaire.
ABAQUS considke que dans un volume V de sol donné, il y a un volume d'eau
libre V, capable s'écouler à travers les pores du sol et un volume d'eau V , fixé par les
particules du sol; ce dernier peut être constitué par L'eau adsorbé par les particules de sol.
La fonctionnelle du volume d'eau total dans le sol considéré est telle que:
avec
pw= densité de l'eau
n, = teneur en eau volumétrique résultant de l'eau fixée par les particules du sol
n, = teneur en eau volumétrique résultant de l'eau libre
Le taux de variation de cette masse liquide du sol par rapport à l'unité de temps est
donnée par la relation suivante:
La masse d'eau traversant le volume de sol considéré par unité de temps est donnée
par la relation suivante:
-j " ~ . " ~ f l v . ~
avec
vw= vitesse moyenne de l'eau libre
n = normale à la surface S
avec
champ variationne1 arbitraire et continu
hW=
Dans ABAQUS, cette équation de continuité est intégrée par rappon au temps par
approximation d'Euler, ce qui conduit à
où O<r<l. En fait pour assurer la stabilité numérique, on fait < = 1. L'équation ci-dessus
devient alors
avec
La matrice utilisée pour résoudre le système dgéquationslinéaires constitué des deux
équations (4.26) et (4.32) est en général non-symétrique. Les raisons de la non-symétrie de
cette matrice sont dues à rune ou plusieurs variations suivantes qui surviennent au cours de
la simulation du comportement du sol:
- variation de la géométrie du modèle
- variation de la perméabilité résultant de la variation d e l'indice des vides du sol
- variation du degré d e saturation du sol partiellement saturé.
avec
Q = potentiel plastique
E,, = déformation volumique
8,= déformation en cisaillement
A = scalaire
Cette relation peut encore se mettre sous la farme ci-dessous:
avec
B = module volumétrique
G = module de cisaillement
Quand le sol subit une compression dans le domaine plastique, les contraintes se
situent le long de la courbe de compression vierge; nous pouvons alors écrire
avec
F = fonction qui définit la courbe d'état limite
p = contrainte moyenne
q = contrainte déviatonque
p, = pression de référence
cette dernière relation peut encore s'écrire sous la fonne suivante:
2F 1
Si nous posons A = --4, - alors la relation pricidente devient
4>, A'
avec d o = {z} f
Si nour multipkms ier deux membres de (4.42b) p u {E}' [DI ,nour aurons
{z}["ID]-' {sr
r
(de}= -
[D](~c) {g}' [ D [ ~ } A (4.43.)
nous remplaçons {g}i @a) par sa. valeur ci-âenus exprimée i l'équation (4.43 b), nous
précédemment (4.42b)' si nous remplaçons ), dans cette expression par la valeur que nous
venons d'obtenir et multiplions chaque membre de l'expression par [DI, nous aurons le
résultat suivant:
contenue dans la diff'érentielle dF que nous avons exprimée au début de cette raisornement
et qui décrit le componement du sol au cours de la compression plastique, est telle que
a%
On sait que -= O . La différentielle 4,se met donc sous la forme suivante:
O&:
v
pcde'
= (A-.)
ou encore a
ou encore à
(4. S6d)
ou encore à
(4.5 6e)
ou encore à
CONCLUSION
Les relations contrainte-déformation dans le cas d'un comportement dadopiastique
peuvent donc se mettre sous I.forme semizxplicite suivante:
Dans cette expression,[.*L est h matrice de rigidité elastoplastique; elle est sous Ia
forme suivante:
avec
B = module volumétrique et G = module de cisaillement
avec
Rappelons que
avec
E = module d'Young
v = coefficient de Poisson
aQ
L'incrément de ditormation plastique s'écrit dg: = A. - (4.69)
ocn
Lorsque la loi e n associative dg: = A
ÜF
-
3%
Nous pouvons expliciter l'incrément de déformation plastique de la manière suivante:
En faisant la remarque que la loi est associative, la relation précédente se note aussi
Dans l'incrément de déformation plastique, -ae é c r i t sous la f
do,
m suiv,:
kgg.)= kq}+ d o ,
1 ~ I - l {qA
qui est encore équivalente à
da,
De l'équation (4.76) nous pouvoas mcote tirer la reluion suivante:
qui est encore équivalente k
avec
o%
D'autre part, d&: = A- peut encore s'écrire
a=,
soit
{do,) = [ ~ ] { d & ~
{do,) =
avec
CONCLUSION
Pour mener les travaux de la phase numérique, les paramètres utilises ont été c n u
qui figurent dans le tableau 5.1 cidessous. L'examen de ce tableau montre que les
paramètres utilisés varient en fonction de la succion; seuls les paramètres M et v ont été
maintenus constants au cours des variations de succion effectuées lors des diverses
simulations.
Dans le tableau ci-dessus, les valeurs de g (s) à 5 0 kPa de succion ont été
obtenues par Unspolation (O, comspond à w). 11 a été en &et remarqué que, dans duque
condition de sol et dans le le domaine partiellement saturé, la variation de la contrahît de
préconsolidation était pratiquement la même cbaque fois que la teneur en eau variait de 4%
(figure 3.10). Ce constat a pennis de faire les interpolations nicessaires pour obtenir les
valeurs a&) à la succion 500 kPa. La mrrespondance teneur en eau-succion a été S t e à
l'aide de l'une d a courbes à la figure 3 -8.
Les valeun de A(s) et K(S) ont été obtenues au cours des essais de compression
isotrope réalisés pendant les essais triaxiaux. Nous rappelons que ces valeurs ont été
S. 1 VALIDATION
5.1.1 ESSAIS DE CISAILLEMENT DRAMÉs
Les essais triaxiaux drainés qui ont été simulés sont les suivants:
- CID 1SOCO3OsooO (essai triaxiai drainé; densité échantillon =1.5 &/cm3;
consolidation isotrope = 3 0 kPa; succion = O Wa)
- CID 1 5K030s300 (essai triaxiai drainé; densité échantillon = 1,s dm3;
consolidation isotrope = 30 W.; succion = 300 kPa)
- CID 1SOCO3OsSOO (essai tnuid drainé; densité échantillon = 1,s &m3;
mnsdidation isotrope = 30 kPa, succion = 500 kPa)
Dans les trois cas de simulation signaiés cidessus, l'échantillon de sol a été
considéré comme une pièce axisyrnétriquc, maintenue entre deux plateaux dont l'un (celui
du bas) était fixe tandis que l'autre (ceiui du haut) avait la liberté de bouger. Les plateaux
étaient supposés lisses et le sol était considéré homogène. Pour des raisons de simplicité,
les effets de grande déformation pendant la simulation ont été ignorés.
Le modèle géométrique utilisé comportait quatre éléments dom deux à la base et
deux superposés ces derniers. La nison du choix réduit d'éléments s'explique par le
désir d'imprimer une déformation homogène du modéle pendant l'application des
contraintes. Les éléments finis utilisés dam le maillage étaient des éléments CAXASR 1. Ce
sont des éléments utilisés pour simuler fa déformation des solides axisymétriques. On peut
constater que cc sont des éléments quadratiques à intégra!ion réduite. Nous avons porté
notre choix sur les éléments quadraiques puce qu'ils modélisent les surfâces courbes
mieux que les éléments Linéaires. Nous les avons choisis i intégration réduite parce que l
a
résultats de déformations n contraintes duu ce cas sont plus précis que c a a des éléments à
intégration complète. En plus, l'usage des éléments a intégration réduite représente un gain
de temps substantiel dans la durée d'une simulation parce que le nombre de points à
intégrer sur un élément est réduit.
Le fichier input utilisé figure à l'annexe C. 1. Lorsqu'il s'est agi de simuler l'essai
triaxial drainé du sol saturé, b fichier ne comportait pas de degré de w u m i o n intial, de
succion intial et de courbe caractéistique d'humidité du sot Lorsqu'il s'est agi de simuler
le comportement miicanique du sol partiellement saturé, l'introduction de la courbe
caractéristique d'humidité du sol, du de@ de saturation intial et de la succion intiale a eu
lieu conformiment à l'usage du logiciel décrit plus haut. En plus, Ion de la simulation de
l'essai triaxial drain6 du sol partiellement mi,la succion a été maintenue constante aux
frontières au cours de la simulation Le contdle de la succion wx h n t i i r c s est une
technique qui a étC égaleman utilisée par Thornu et He (1998) pour simuler les essais
triaxiaux sur sol partiellement saturi effcctuu par Iosa (1998). Les caractéristiques
particulières que l'on p t d i g n e r dans le contenu de ce fichier type sont les suivantes:
- l'option POROUS ELASTICITY dans laquelle les paramétres ehstiques du sol (r; v )
sont introduits cotoie l'option CLAY PLASTICITY dans laquelle les paramètres
plastiques du sol (71, M, a0 ,P, K) sont inscrits. Au cours de nos simulations, les valeurs
de w, X et M pour une succion dom& étaient celles que nous avons obtenues en
laboratoire pour la même succion. Nous nppeions que r est la pente de la c o u r k de
déchargement dans le plan (e. ln p'), A est h pente de la droite de consolidation vierge
isotrope dans le plan (e, In p') a M est l'angle de la droite d'état critique dans le plan
(p', q). La valeur de v constamment utilisée était égale à 0'33. Le paramètre ao dam
ABAQUS est d a comme la préconsolidation initiale. Au coun des diverses
simulations, la valeur de la pression de préconsolidation obtenue en laboratoire a été
systématiquement utilisée comme valeur de ao.
Le paramètre p définit la forme de la fourbe d'étai limite dans le plan (p, p) et le
paramètre K définit celui de la courbe &état limite dans le plan des contraintes
principales. Le paramètre B était égal à 0,l et K était égal à 0'8.
- dans l'option INITIAL CONDITIONS, TYPE = GEOSTATIC, la contrainte isotrope
appliquée en début d'essai a été définie. Comme il s'agissait de simula la condition où
la consolidation isotrope était de 30 kPa, la contrainte @statique initiale était donc 30
kPa dans l'échantillon entier en début de simulation. Cette condition géostaîique initiale
est nécessaire dans toute analyse effectuée avec ABAQUS parce qu'elle permet de
vérifier la justesse des contraintes initiales dans le modèle géométrique avant
l'application de la charge dont on simule les effets. Si ces contraintes initiales ne sont
pas correctes, ABAQUS les comge automatiquement avant d'appliquer la charge dont
les effets sont simulés. Pmdant les essais triaxiaux drainés sur sol partiellement saturé
étaient simulés, le de@ de s a t u d o n initiai était défini à travers l'option INiîIAL
CONDITIONS,TYPE = SATURATION (annexe C. 1).
A la figure 5.1 sont présentés les essais de cisaillement draiaC à la succion nulle.
L'essai simulé est pratiquement identique a celui obtenu en laôontoirt.
Aux figures 5.2 a 5.3 sont prisemis les r h W s de simulations des essais triaxiaux
drainés sur soi partiellement saturé. li est apparent que ia contrainte déviatorique maximaie
O 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Déformation axiale (%)
Figure 5.1 Essais de cisaillement drainés sur échantillons de masse volumique 1,s &rn3
(succion nulle).
l
I
i
l
!
iI
essai simulé
i
l
O 2 4 6 8 1O 12 14 16 18 20
Déformation axiale (O%)
Figure 5.2 Essais de cisaillement drainés sur échantillons de masse volumique 1,s g/cm3
(succion de 300 kPa).
O 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
: Déformation axiale (%)
Figure 5.3 Essais de cisaillement drainés sur échantillons de masse volumique 1,5 @cm3
(succion de 500 kPa).
augmente avec la succion Comme dans les essais au laboratoue, les simulations des essais
sur sol partiellement saturé sont constituées de deux parties:
- une partie où la déformation est élastique
- une partie où la défonnation est plastique
Alors que le passage de la partie élastique à la partie plastique de la déformation r
fait plutôt d'une manike graduelle dam les essais au Iaboraioùe, ce passage se fait d'une
manière brusque dans les essois simulés. D'autre part le niveau de dtfomtion axiale ou la
contrainte déviatorique est maximale diffire selon que l'on considère l'essai triaxial simulé
ou l'essai triaxial conduite au laboratoire. Dans l'essai txiaxid du laboratoire, ia contrainte
déviatorique maximale survient lorsque la déformation axiale est de l'ordre de 7 a 93%.
Dans l'essai triaxial simulé, la contrainte déviatorique maximale survient lorsque la
déformation axiale est de l'ordre de 3 3 % d 5%. Mais dans tous les cas, les contraintes
maximales des essais triaxiaux en laboratoire sont praîiquement les mêmes que les
contraintes maximales des essais simulés et les contraintes déviatoriques en grandes
déformations sont pratiquement les mêmes dans les daur cas (figures 5.2 et 5.3).
La diffirence que l'on constate entre la position des déviatain d m u m s des
essais simulés et la position des déviateun maximums des essais conduits au laboratoire est
due au fait que k matériau dont le comportement a sewi de base à l'élaboration du modèle
est le sable densifié. En saturation partielle, nous constatons que lorsque les contraintes de
confinement sont dans le domaine élastique, plus le mataiau est grossier, plus les
déformation axiales produisant le déviateur maximum sont faibles. Taylor (1948) qui a
travaillé sur le sable sec densifié a trouvé que le déviatair est maximal à 4%5% de
déformation axiaie pur d u contraintes de confinement dans le domaine élastique.
Maâtouck (1993) qui a étudié le comportement mécanique d'un silt de l'est du Canada, a
trouvé que pour des matraintes de confinement dans le domaine élastique, le déviateur est
maximal pour d u dChrmrtiorw ruciales entre 5% a 8%. N a u avons travaillé sur une argiie
de l'est du Canada et avons trouvé que pour des contraintes de coafinement dans le
domaine élastique, le dCviaeur est maximum pair des défon~lltionsuriaies qui se situent
entre 7%-93%.
5.1.2 ESSAIS DE COMPRESSION UNIDIMENSIONNELLE
D w la validation du modèle numérique, le comportement du modèle vis-&vis de
la compression unidimensiomelle a été examinée. L'essai ocdomCaique du soi inondé d
celui du sol a 21 % de teneur en eau simulé ont donc été simulés pour cet objectif Pour
mener ces simulations, la conduite adoptée lors d'un essai oedométrique a été reproduite
exactement. Cette conduite a consisté à appliquer des charges par palier.
Pour simuler k comportement du sol à UJI paiier donné, nous utilisions les cinq
paramètres mentionnés au tableau 5.1. À l'issue de la simulation a ce palier. nous
recueillions l'indice des vides final et la taille finale de la courbe d'état limite. L'indice des
vides final Ciait obtenu grâce au paramètre VOID RATIO et la taille finale de la cou*
d'état limite était obtenue grâce au paramètre PEEQ.Pour simuler le comportement du sol
au paiier suivant, I'indice des vides final et la taille finale de la courbe d'état limite o b t e n u
précédemment devenaient l'indice des vides initial et la taille de courbe d'état limite initiait
(ao). Lorsqu'il s'agissait de simuler le comportement du sol sature, le programme d e
simulation ne comportait pas de données de courbe caractéristique d'humidité du sol-
Lorsqu'il s'agissait de simuler le comportement du sol partiellement saturé, le programme
de simulation en comportait.
Le maillage utilisé pendant ces simulations était celui utilisé lors des simulations d u
compactage de l'argile Sainte-Rosalie; il est présenté à la section 5.2. Les éléments utilisés
étaient les mêmes que ceux de ce maillage de la section 5.2 (CPESR). Dans le cas de l a
compression unidimensionnelle, les informations concernant l'indice des vides et la taille d e
la courbe d'état limite étaient obtenues à partir de l'élément le plus haut perché dans Ir zone
subissant le compactage.
Le prognmme de simulation était celui utilisé Ion du compactage de l'argile Sainte-
Rosalie. Mais cc dcmier avait été modifié pour tenir compte des particularités de cette
simulation. L u modincatioas apportées au programme d e simulation de l'argile Sainte-
Rosalie (section 5.2) en vue de simuler la compression unidimcnsiowelle concernaient l a
durée d'application de la charge et la m i t h d e d'appplicaîioa de cette charge. Ici la d u r d
d'application de la charge était de 24 heures a cette charge était appliquée en une fois. L e
programme de simulation du compactage de l'argile Sainte-Rode afiiché à l'annexe C2 n e
comportait donc plus un historique en trois étapes mais plutôt un historique en une ' d e
étape; cette étape était l'application de la charge. La durée d'application de la charge était de
24 heures.
Pour simuler le comportement mécanique du sol partiellement saturé à chaque
palier, le degré de saturation initiai était obtenu à partir de la courbe donnuit la variation du
degré de saturation en fonction de la contrainte (figure 3.16). La succion initiale, elle, était
obtenue par report du degré de scminton initiai sur la courbe caractéristique d'humidité du
sol (figure 3.7).
Les résultats obtenus au cours de ces deux simulations sont comparés chacun a
l'essai au laboratoire correspondant (figures 5.4 et 5.5). Nous constatons que le modèle
simule relativement bien les essais de compression bien que dans tous les deux cas, la
courbe obtenue soit légèrement au-dessus de la courbe obtenue en laboratoire. Nous avons
également constate que l'indice des vides le plus fâible auquel nous aboutissons au cours de
nos simulations e n plus important que celui obtenu au cours de nos essais en laboratoire-
Cet indice des vides ultime ne variait plus quelle que mit la contrainte que nous
appliquions.
Ces observations viennent confhner I'impression que nous avons eue au cours des
simulations des essais de cisaillement, à savoir que le sol dont le comportement a sewi de
base à l'élaboration de l'algorithme du logiciel est le sable. En eff*, lorsque argile a sable
dans des conditions identiques de teneur en eau et indice des vides initial sont soumis à une
compression identique de quelques MPa, l'indice des vides ultime auquel chacun d'eux
aboutit est dépendant de la granulométrie. L'indice des vides auquel aboutit le sable est
plus important à cause de sa gnnuloméûie plus grossière.
Lorsque l'historique de l'indice des vides du sol partiellement saturé au cours des
simulations est examine (figures 5.6 et 5 3 , il apprait que son indice des vides ne varie
pratiquement pas au cours du temps lorsque la contrainte appliquée au sol est fkible (figure
5.6). Quand Ia compression unidimensiomek w voisinage de l'indice des vides ultime est
simulée, le sol partieUement saturé a un mmportement procbc de son comportement a l'état
la variation de l'indice d u vider du sol partiellement sature
sature; la figure 5.7 montmnt
ffa pratiquement identique aux figures S. 14 et 5.15 montmit le comportement du
est en e
sol saturé subissant la compression d'une roue d'épandeur a lisier. Ce constat confirme que
10 1O0 1000 1O000
!
l
Contrainte effective (kPa)
1
. - -- - -. .-- -- -- - - - -- -- -
Figure 5.4 Essais de compression unidimensionnelle du sol saturé (masse volumique = 1.5
&cm3 ).
I - - P - -- - .- -- -
Contrainte effective (kPa)
- - ----- - -
Figure 5.5 Essais de compression unidi mensionnelle du sol partiellement saturé (masse
volumique = 1.5 g/cm3; teneur en eau = 2 1%).
I 1 r 1 I i t 1 I I I
8 6 -
. 84 - -,
I
- f
l
j -- -
- 82
.80 - J
78 ' I 1 1 1 I 1 I 1 1
L
1.2 1.6 2 . 0 2.4 2.8 3 . 2 3.6 4 . 0 4.4 4.8 5.2
TOTAL T m
Figure 5.6 Historique de la compression du sol pour une contrainte inférieure à la pression
de préconsolidation (masse volumique: 1,5 @m3;contrainte appliquée: 24 kPa; succion:
300 kPa).
TOTAL TIME
Figure 5.7 Historique de la compression du sol lorsqu'il est soumis a une contrainte
voisine de celle qui produit l'indice des vides ultime (masse volumique du sol: 1-5 @cm3;
contrainte appliquée: 872 kPa; succion: 300 kPa).
le modèle utilisé prend en compte la variation de succion qui survient pendant I'anaîyr du
comportement du sol.
Tableau 5.2 Récapitulatif des caractéristiques de roues utilisées lors des essais de Chi et
Tessier (1 995)
Un véhicule spécialement conçu pour la prise d'échantillons de sol a été utilisé à cet
effet avant et après le passage des camions sur le site d'essais. La variation de la densité du
sol et celle de la teneur eu eau le long du profil du site des essais mat données à h figure
5 -8. La détermination de la teneur en eau des échantillons de sol prélevés sur le site montre
que la teneur en eau de l'argile Sainte-Rosalie était de l'ordre de 35% en moyenne. En
agriculture7 Ionque ia t e n u en eau d'une ugiie .nQm cet ordre de gnndeur, elle est
considérée comme sahirée (Campbeli, 1985).
Les informations foumies par le tableau 5.1 et la figure 5.8 ont été amsidéries pour
tester k modèle retenu et évaluer sa capacité à reproduire les obsccvations fàiter u le
terrain. Deux cas de compactage de l'argiie Sainta-Rode ont pour cela été simulés: celui
Masse volumique (kglm3) Teneur en eau pondérale
7.2 1.3 1.4 1.S 1.6 0.2 0-3 0.4 0.5
avec
r O, c z < ?
où
z0 est la position de la surfàce du sol
z: est la position de la nappe phréatique
Aux frontières, les conditions étaient telles qu'à la base, il n'y avait pas de
déplacement vertical alon qu'à la rurf.ce du soi, il n'y avait pas de déplacement horizontal.
Aucun contrôle de la pression interstitielle n'a été fàit dans ce cas; autrement dit, il a été
considéré que ces cas de simulation sont des cas de compression de sol drainCa. C'cst une
considération qui peut paraître a première vue illogique dant donnie la vitesse à laquelle la
charge est appliquée sur cc sd sahiré. Mais l'expérience nous montre que le fhit de
considérer la compression du ml comme dninée dans ce cas est nisonnnhle puce qu'il y a
effectivement drainage du sol lors du passage de raies du véhicule. À cause de cc drainage,
le camion a laissé des empreintes qui ont été meauCes p u Chi et Tessia (1995).
Pendant la simulation, la première charge incrémentale était 10% de la charge
totale. L'incrément de charge initial est dom6 pu la formule suivante (Oating Startd with
AB AQUS/Standard, 19%):
inca
inc, = -C
At
avec
inc, = incrément de charge initial
avec
y , = densité sèche
y w = densité de l'eau
signalent aussi la présence d'une zone de masse volumique importante à une profondeur
variant entre 25 et 35 cm La formation de cette mne dc masse volumique importante
s'explique par une accumulation de compactage qui a lieu au fil des ans de la manière
suivante:
Lorsque le sol a été compacté au cours d'une saison de cultures, ce compactage est
supprimé l'année d'après par les uavawc de préparation du sol qui précèdent le semis.
Malheureusement cette suppression de compactage ne concerne que les 20 premiers cm de
profondeur. Par cunséqueat, la zone de 20 à 35 cm qui a subit elle aussi un compactage au
cours de l'année de cultures con se^ son niveau de wmpstage de l'année précedente. À
ce compactage rccoduit ai nI des ans s'ajoute celui des années subséquentes. À ua
moment dome, on se retrouve donc avec une zone exaimement compactCe comprise entre
25 et 35 cm & profondeur cette zone de muse volumique élevée est encore appelée
semelle de labour. Elle peut éne indiquée en füsant un soubsolage ou un labour profond.
Une autre technique consiste h laisser la parcelle en jachère pendant quelques années.
CHAPITRE 6
6.2. CONSIDERATIONSTHÉORIQUES
6.2.1 L~ÉLASTOPLASTICITE
Le concept qui a servi de cadre à l'étude du comportement mécanique est
l'élastoplasticité. L'elastoplasticité est un concept qui a permis de faire la transition entre
l'approche élastique et l'approche plastique du comportement mécanique des sols. Alors
que l'élasticité se cantonnait à l'étude du comportement du sol en condition de stabilité, la
plasticité étudiait plutôt le comportement du ml en rupture. Ces deux domaines d'étude de
comportement mécanique des rioh aux objectifs diffhnts ont pu être reliés grâce a
l'élastoplasticité. Elle est venue assurer Iw liaison a ce raisant, a p d s l'étude de
I'évolution progressive du sol de la stabilité à la rupture. Elle intègre donc l'élasticité a la
plasticité dans son domaine d'étude.
L'élastoplasticite f ~ largement
t appd aux concepts d'état limite et d'état critique
dans son étude du comportement des sols. Ces concepts ont formé I'ossatwe du
développement de la mécanique des sols à I'état critique; le développement de la
mécanique des sols à l'état critique a, quant à lui, donné naissance au modèle Cam Clay
(Roscoe et al., 1958). Bien que mis au point pour l'analyse du comportement du sol saturé,
I'accueil accordé au modèle Cam Clay a été tel que ses applications se sont étendues bien
au-delà de la géotechnique. Dans le domaine agricole, Zeng et Fu (1985), puis Xie et Zhang
(1985) l'ont utilisé pour étudia le comportement du sol agricole. Kirby (1989, 1993) l'a
également utilisé pour prédire le compactage du sol.
À l'état saturé, le concept d'état critique est défini par la droite d'étai critique. Elle m
définie par son équation dans le plan (q, p') et par sa projection dans le plan (e, p'). Les
équations utilisées sont les suivantes:
q = Mp' 1)
(6-
r\e = -R(O) ln@') (6-2)
avec
M = pente de la droite de rupture dans le diagramme de Cambridge
h(0)= pente de la droite de consolidation vierge
Dans le plan (e, In p'), la droite d'état critique est parallèle à la courbe de
consolidation vierge isotrope. La distance qui sépare les deux courbes est une
caractéristique du matériau (Leroueil et al., 1985). Le concept d'état limite lui, est
matérialisé par la surface d'état limite. Elle est une relation entre les trois paramètres q, p'et
e. Elle est la fkontière entre le domaine surconsolidé ou élastique et le domaine
normalement consolidé ou plastique.
A la suite du succès qu'a connu le modèle Cam Clay Modifié, plusieurs chercheurs
ont essayé d'en établir un pour les sols partiellement saturés. Le modèle de Josa (1988),
celui de Toll (1990), celui d'Alonso et ai.(1990), celui de Wheeler et Sivakumar (1995),
Josa et al. (1992), et celui de Bolton et al. (1996) illustrent cette tentative. Tous ces
chercheurs ont été unanimes à dire que la description du comportement du sol partiellement
saturé nécessitait la prise en considération de deux variables d'état: la succion et la
contrainte nette. Tous ces chercheun ont exprimé la contrainte effkctive sous forme d'une
expression combinant ta contrainte nette et la succion à l'exception de Bolron et al. (1996).
Ces derniers ont exprimé la contrainte effective a l'aide de la focmule de Bishop ( 1959).
Dans une tentative pour formuler les relations communes que définissent ces
modèles, nous pouvons dire que l'état critique en sol partiellement saturé peut être exprimé
par les relations générales suivantes:
q= f( P - u ~ ~
- uu
r )~ 05-31
e=&p-q,7ua - % ) (6-4)
et la courbe d'état limite elle, peut être exprimée par:
4 = h(p-ua,ua -u,7e) (6.5)
avec
4' = angle de fkottement effectif = 28" pour l'argile Sainte-Rosalie
6.4.3 DISCUSSIONS
D'une manière générale, au cours des essais de cisaillement, il est apparu que pour
le sol partiellement sa- à la rupture, le sol de masse volumique 1,S gcm3 avait tendance
à se rompre autour d'une déformation axiale de 100/o alors que celui de masse volumique
1,3 &m3 avait tendance à se rompre autour d'une déformation axiale de 9%. Une
explication de l'écart de comportement entre les deux sols peut être avncée à partir de
l'examen de leur microstnrcture.
À la fabrication des échantillons, le sol a subi une évolution. Cette évolution a
commencé dès que nous avons mélangé le sol argileux sec à la quantité d'eau
correspondant à la teneur en eau à laquelle nous fabriquions l'échantillon. En effet dès que
nous mélangions l'eau au sol sec, il y avait tout de suite formation d'agrégats. Le sol était
ensuite transféré sous cene fome dans le moule pour y être compacté. À cause de
l'évolution de la structure, nous n'étions plus en présence d'un sol argileux mais plutôt en
présence d'un sol silteux. La forme des courbes caractéristiques du sol obtenues le
confirment en effet (figure 3.8). Pour fabriquer les échantillons de 1,3 &m3, nous
appliquions une contrainte statique de 120 kPa; pour les échantillons de 1,5 g/cm3, la
contrainte statique appliquée était de 240 kPa En positionnant nos deux catégories
d'échantilIons par rappon à la courbe Prmor, nous nous rendons compte que pour les
échantillons de 1,3 g/cm3, nous avions une structure agrégée tandis que pour les
échantillons de 1,s g/cm3, nous avions une structure presque homogène (figure 3.3). Les
deux catégories d'échantiflons étaient cependant du côté sec de la courbe Proctor.
Les sols compactes à la structure agrégée ont été examines par un certain nombre de
chercheurs dont J u n g et Holtz (1986). Jîs ont trouve qu'ils avaient une distribution porale
bimodale, autrement dit leur espace poral était constitute pncipalement de deux types de
pores:
- des macropores cornespondant aux pores interagrégats
- des micropores correspondant aux pores intraagrégats.
Dans le cas de I'argüe Sainte-Rode à la masse volumique 1,3 g/cm3, la taille moyenne
des macropores déterininie par DeKimpe a Mehuys (1979) était de 145 p-
Les sols compactés à la structure homogène ont été examinés par Delage et al.
(1996). ils ont trouvé que ceux-ci avaient une distribution p a l e monomodale. Autrement
dit, ils sont principalement conainiés d'un seul type de pores. Dans le cas de l'argile
Sainte-Rosdie de masse volumique 1,s g/cm3, la taille moyenne de ce type de pore a éîé
déterminée par De Kimpe et Mehuys (1979) et était de 37 p.
Dans la rupture des échantillons de masse volumique 1,3 g/cm3, les pores
macroscopiques ont probablement joué un rôle déterminant. Ces pores macroscopiques
favorisent la formation de microfktures lorsque le sol est soumis au séchage comme
c'était le cas lors de la mise en équilibre de I'échantillon dans la cellule triaxiale avant le
cisaillement (Braumack et al., 1975). La mise en équilibre de l'échantillon durait une à
deux semaines dans un environnement où la température ambiante était de 21 à 23 degrés
Celsius. Au moment où le déviateur était appliqué pendant le cisaillement, les
rnicrofiactures déjà présentes dans l'échantillon devenaient progressivement des eactures
plus importantes qui conduisaient à une perte de résistance le long des nirfaces de
discontinuité. La rupture survenait alors suffisamment tôt (par rapport aux échantillons de
1'5 g/cm3)comme on peut le remarquer sur les courbes contrainte-déformation des
échantillons partiellement saturés de 1,3 @cm3 confiés à 30 ou 60 kPa (figum 3.45 et
3.47).
Dans le cas des échantillons de 1,s @cm3, la stmcture éîant plus homogène, le sol
était probablement presqu'entierement constituée de pores microscopiques. La formation
des microfractures était alors très réduite pendant le séchage qui précédait le cisaillement.
C'est pourquoi la rupture de l'échantillon dans ce cas a eu tendance à se produire à une
déformation plus importante à l'application du déviateur maximal. Dans tous les cas,
l'apparition progmsive de rnicrofktures a correspondu à une stabilisation suivie d'une
légère réduction du déviateur: cette zone de stabilisation correspondait a I'état critique.
CONCLUSION GÉNÉRALE
La présente étude est une contribution à l'analyse du wmpactage des sols agricoles.
Elle foumit un modèle numérique qui prend en compte l'effet de la succion pendant
l'analyse du comportement mécanique du sol. Pour les chercheurs qui analysent le
compactage du sol dans le domaine agricole, ils disposeront désonnais d'un outil de travail
plus adapte et susceptible d'être amélioré.
Les sols agricoles sont en effet des sols qui sont par essence, partiellement saturés.
Jusqu'à aujourd'hui l'analyse du compactage de ces sols par la méthode des éléments finis
a été abordée en utilisant des modèles dont les plus avances sur le plan conceptuel iraient
les modèles d'état critique mis au point pour les sols saturés. Afin d'adapter ces modèles au
contexte des sols agricoles, les utilisateurs de ceux-ci ont choisi de travailler en contraintes
totales. Or il est connu dans la communauté géotechnique que le comportement mécanique
des sols n'est pas régi par les contraintes totales mais plutôt par les contraintes effectives.
Le modèle d'état critique d'Abaqus (1996) qui a été utilise ici jette donc les bases d'une
approche du cornpactage des sols agricoles sous l'angle des contraintes effectives.
Afin d'adapter le modèle au comportement de différents types de sols, il nous
semble nécessaire d'introduire une sous routine ou quelque(s) parametrefs) qui permettront
au modèle de tenir compte du type de sol qu'il analyse car il a été élabore sur la base du
comportement du sable. D'autre part, les informations que nous avons fournies dans le
cadre de cette étude peuvent constituer l'embryon d'une base de données utile a la gestion
de l'argile Sainte-Rosalie. Nous avons en particulier trouvé qu'une teneur en eau comprise
entre 24% et 20% semble être la plus appropriée aux travaux de préparation du sol ou à la
circulation de tout équipement agricole sur ce sol. Lorsque la teneur en eau est au-dessus de
24%' l'argile Sainte-Rosaiie est très compressible. Par contre lorsqu'elle est en-dessous de
de 20%, l'effort exercé pour tracter un outil agricole comme une charme ou une herse peut
être très élevé lorsqu'un producteur travaille sur ce sol.
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Cuning Rocess, Proc. In& Co@ SoilQmmics, Auburn, AL.,2,428-442.
ANNEXES
AlmExEA
Cette annexe contient des informations complémentaires relatives aux essais
triaxiaux sur sol sahiré. On y trouve particulièrement les courbes pression interstitielle-
déformation axiale pour des contraintes de confinement dans le domaine plastique des sols
250 7
i
-
i
200 Consolidation iso = 190 Pa
j
1
i
Consoiidation iso = 150 Spa
l
l
I
i
I
1
1
i
1
1
I
O 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
DAformation axiale (%)
Figure A l . Courbes pression interstitielle-déformation axiale du sol de 1,3 g/cm3 pour des
contraintes de confinement supérieures à deux fois la contrainte de consolidation isotrope.
Consolidation iso = 190 kPa Consolidation iso = 300 kPa
l
t
I
I
Consolidation iso = 139 kPa
l
l
II
f
1
I
, - -,---,
i
!
O 2 4 6 0 10 12 14 16 18 20
Déformation axiale (%)
Figure A 2. Courbes pression interstitielle-déformation axiale du sol de 1,s g/cm3 pour des
contraintes de confinement supérieures à deux fois la contrainte de consolidation isotrope.
p..
.--*/
00.
O 2 4 6 8 IO 12 14 16 18 20 Ii
- - - -.- -- -- Déformation axiale (%) !
Les informations additionnelles sur les essais sur soi partiekIIIent saturé sont
contenues dans cette annexe. On y retrouve notamment les c o u k s e - log (contrainte
isotrope) avec déchargement sous différentes succions, les différents cheminements de
contraintes exprimés dans le diagramme de Lambe et un résumé des variations volumiques
au cours des essais de cisaillement drainés.
En considérant les résultats des essais de cisaillement drainés (tableau B. 1), il
apparaît que:
la teneur en eau à I'état critique n'est pratiquement pas différente de la teneur en eau
initiale de l'échantillon. À la succion 300 kPa, la teneur en eau initiale du sol de 1,3 @cm3
est de 22% alon que celle du sol 1,s g./cm3 est de 2 1%. À I'état critique, le sol de 1,3 g/cm3
a une teneur en eau de 22% pendant que celui de 1,s g/cm3 a une teneur en eau de 2@!;
le volume de l'échantillon varie en cours d'essai; d'une manière générale il se dilate a
l'atteinte de l'état critique et se contracte vers la fin de l'essai.
le degré de saturation du sol à I'état critique n'est pas très différent de celui de I'état initial;
a la succion 300 kPa, le sol de 1,3 @cm3 a un degré de saturation de 54,8% et celui de 1,s
g/cm3 a un degré de saturation de 69,3%. A I'état critique le sol de 1,3 @cm3 a un degré d e
saturation de 56,45% et celui de 1,s g/cm3 a un degré de saturation de 70,35%.
100
Contrainte isotrope effective (kPa)
Figure B.1 Courbes (e, log@-u.)) du sol avec déchargement (masse volumique: 1,3 &rn3 ;
succion: 300 kPa)
Contrainte isotrope effective (kPa)
Figure B.2 Courbe (e, log(a3-u.)) du sol avec déchargement (masse volumique: 1,5 g/cm3;
succion: 300 kPa)
Figure B.3 Cheminement de contraintes d'un essai essai triaxial drainé dans le diagramme
de Lambe (masse volumique du sol: 1,3 g/cm3; succion: 200 kPa; contrainte isotrope: 30
k W
Figure B.4 Cheminement de contrainte d'un essai triaxial drainé dans le diagramme de
Lambe (masse volumique du sol: 1,3 @cm3; succion: 300 kPa; contrainte isotrope: 3 0 kPa)
Figure B.5 Cheminement de contrainte d'un essai triaxial drainé dans le diagramme de
Lambe (masse volumique du sol: 1,3 g/cm3;succion: 500 kPa; contrainte isotrope: 30 kPa)
Figure B.6 Cheminement de contraintes d'un essai triaxiai drainé dans le diiagramme de
Lambe (masse volumique du sol: 1,s @cm3; succion: 200 kPa; contrainte isotrope: 30 kPa)
Figure B.7 Cheminement de contraintes d'un essai triaxial dans le diagramme de Lambe
(masse volumique du sol: 1,s @cm3;succion: 300 kPa; contrainte isotrope: 30 kPa)
O 1O0 200 300 400 500 600
(a,+a3)/2-u, (kPa)
Figure B.8 Cheminement de contraintes d'un essai triaxial dans le diagramme de Lambe
(masse volumique du sol: 1,s @cm3; succion: 500 kPa; contrainte isotrope: 30 Wa)
Figure B.9 Cheminement de contraintes d'un essai triaxial dans le diagramme de Lambe
(masse volumique du sol: 1,3 &m3; succion: 300 P a ; contrainte isotrope: 60 kPa)
Figure B. 10. Cheminement de contraintes d'un essai triaxial dans le diagramme de Lambe
(masse volumique du sol: 1,s g/cm3; succion: 300 kPa;contrainte isotrope: 60 kPa)
Tableau B.1. Résultats des essais de cisaillement à différentes valeurs de succion
HEADING
**VALIDATION DU MODELE D'ÉTAT C R I T I Q U E D'ABAQUS
* EQUAT ION
2
1 0 0 1 , 1,1. 1, 1,-1.
f
*NODE
1,0.,0.
3,1., o .
2 i 1 0 * I 1.
2 3 , ,1 -I l .
* NGEN ,N S ET=BOTTOMl
If3
*NGEN, N S E T = T O P 1
21,23
'NGEN
1,21,10
3,23,10
*NSET, N S E T = S O I L I GENERATE
1,23
1001,1023
*NSET ,NSET=LHS
1,11,21
*NSET ,NSET=BOTTOM, GENERATE
If3
1001,1003
*NSET ,N S E T q O P , GENERATE
21,23
1021,1023
*ELEMENT,TYPE=CAXA8RlfELSET=SOILfOFFSET=1000
1,1,3,23,21,2,13,22,11
* S O L I D S E C T I O N , MATERIAL=SAMPLE ,E L S E T = S O I L
*MATERIAL, NAME=SAMPLE
*DENSITY
1.5
*POROUS BULK MODULI
,2.E6
*PERMEABILITY
1. E - 1 0 , O . 8 4
*SORFTION
-2.E3,0.56
-I.E3,0.60
-0.5E3,0.64
- 0 . 1 2 E 3 , O . 69
-0.lE3,0.74
-O.O3E3,0.84
-0.005E3,0.99
-0.001E3,O. 995
O.,l.
* POROUS ELASTIC
.Olof.33
*CLAY PLASTICITY
.24,1,12,310., 0.1,0.8
*INITIAL CONDITIONS, TY PE=RATIO
SOIL, 0.84, O. ,0.84,1.
*INITIAL CONDITIONSrTYPE=STRESSfGEOSTATIC
S0IL,-30.,0.,-30.,1.,0.5S
*INITIAL CONDITIONS,TYPE=SATURATION
SOIL, O. 64
*INITIAL CONDITIONS,TYPE=PORE PRESSURE
SOIL,-300.
"BOUNDARY
TOP, 2
BOTTOM, 2
LHS, 1
*RESTART,WRITE, FREQUENCY=IO
*SEP
GEOSTATIC INITIAL STRESS STATE
*GEOSTATIC
* DLOAD
I,P2,30.
*ELPRINT,ELSET=SOIL
s
SINV
E
PE
"NODE PRINT, NSET=SOIL
COORD
u
RF
*EL FILE, ELSET=SOIL
S
SINV
E
PE
*NODE FILE, NSET=SOIL
COORD
u
'BOUNI3ARY
TOP, 2
BOTTOM, 2
LHS, 1
*END STEP
'STEP, INC=20
TRIAXIAL COMPRESSION
*STATIC, DIRECT
1, ,20.
* BOUNDARY
TOP, 2, 2, -0.5
*EL FILE, ELSET=SOIL
S
S INV
E
PE
*EL PRINT,ELSET=SOIL
s
S INV
E
PE
*NODE FILE, NSET=SOIL
COORD
u
'NODE PRINT, NSET=SOIL
COORD
U
*END STEP
ANNEXE C.2 Programme de simulation de la compression du sol exercée par la roue de
l'épandeur à lisier sur un sol partiellement saturé (contrainte de 210 kPa)
*HEADING
**COMPACTAGE DU SOL GÉNÉRÉ PAR LA CIRCULATION DE LA ROUE DE
**L'ÉPANDEUR À L I S I E R ( W E LATERALE)
***UNITÉS:MKSA
***GÉNÉRATION DES NOEUDS POUR LE SOL
"NODE, NSET=-4LLN
561, -2. ,-2.
661,-1.5,-2.
761, -1., -2.
861,-.8, -2.
961,-. 6, -2.
1061, -.4, -2.
1161, - . 3 , -2.
1261,--2,-2.
1361, -. 11196, -2.
1461, -2.0944E-08, -2.
1561,. 11196, -2.
1661, - 2 , -2.
1761, . 3 , -2.
1861, .4,-2.
1961, .6,-2.
2061, .8,-2.
2161,1.,-2.
2261,1.5,-2.
2361,2.,-2.
*f*
1061,-.4, -2.
lI6lf-.3,-2.
1261,-.2, -2.
-.
1361, 11196, -2.
14 61, -2.0944E-08, -2.
1561, .11196,-2 .
1661, .2,-2.
1761, . 3 , -2.
1861, . 4 , -2.
***
579,-S.,-1.
679, -1.5, -1.
779,-1., -1.
879,-.8, -1.
979,-.6,-1.
1961,. 6,-2.
2061, -8,-2.
216lf1.,-2.
226I,l.S, -2.
2361,2.,-2.
*NODE, NSET=DROIT
236l,2., -2.00
2362,2., -1.80
2363,2-,-1.74
2364,2.,-1.68
2365,2.,-1.62
2366,2.,-1.56
2367,2., -1.50
2368,2.,-1.44
2369,2., -1.38
2370,S. ,-1.32
2371,2. ,-1.26
2372,2.,-l.20
2373,2.,-1.14
2374,2.,-1.11
237SfZ., -1.08
2376,2., -1.05
2377,2., -1.02
2378,2.,-1.01
2379,2.,-. 99371
*NODE, NSET=HAUT
579,-2-,-1.
679, -1.5, -1.
779,-1.,-1.
879, -.8,-1.
979,-.6,-1.
1079, -.4,-1.
1179, - . 3 , -1.
1279,-.2, -1.
417, -.11196, -1.
427, -2.0944E-O8,-l.OlS
437, -11196,-1.
1679, .2,-1.
1779, .3, -1.
1879, .4,-1.
1979,. 6, -1.
2079, .a,-1.
2179, l., -1.
227gfl.5,-l.
2379, S., -1.
*NSET, NSET=CONTACT ,GENERATE
417,437,lO
t**
*"CONDITIONS INITIALES
**INDICE DES VIDES INITIAL
'INITIAL CONDITIONSITYPE=STRESSIGOOSTATIC
BLOC,0.0,1.0,-2.0,0.3510.55
*INITIAL CONDITIONS,TYPE=RATIO
.=LN, 1.05
'INITIAL CONDITIONS,TYPE=SATURATfON
~ ~ ~ ~ 0 . 5 4
"INITIAL CONDITIONS,TYPE=PORE PRESSURE
ALLNI-300.
***
***CONDITION AUX LIMITES
* BOUNDARY
BAS, 2,8
GAUCHE, 1,8
DROIT, 1,8
* *
**HISTORIQUE
**ÉQUILIBRE DES CONTRAINTES GÉOSTATIQUES INITIALES
*STEP, NLGEOM
"GEOSTATIC
*DLOAD
aLOC,GRAVf9.81f0.,-1.,O
*END STEP
f**
"END STEP
* STEP,INC=lOOO,AMP=RAMPINLGEOM
"STAT IC
0.0125,0.12,0.OOOOOOI
* BOUNDARY,OP=NEW
CONTACT,1
BAS,2
GAUCHE,1
HAUT,O
"EL FILE, ELSET=BLOC,FREQ=lOOO
S,SINV
E
VOIDR
COORD
*EL PRINT,ELSET=BLOC, FREQ=lO O0
S rSINV
E
VOIDR
COORD
*NODE FILE,NSET=ALLN,FREQ=1000
U
RF
*NODE FILE, NSET=ALLN, FREQ=10 00
u
iiF
"END STEP