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CATHERINE LESSARD

Étude pilote sur I'enlèvement du fer


et du manganèse des eaux souterraines:
Étude du cas de la Ville de Sainte-Marie

Mémoire
présenté
à la Faculté des études supérieures
de l'université Laval
pour l'obtention
du grade de maître ès sciences (M. Sc.)

Département de génie civil


FACULTÉ DES SCIENCESET GÉNIES
UMVERSITÉ LAVAL

Mars 1999

O Catherine Lessa.,1999
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du Canada
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permission. autorisation.
L'objectifprincipat du projet était de testex des rnodiftcations B l'usme des Puits de la Vüle de
Sainte-Marie pour en m6liorer les pediormances et donc permetfre B cette rnunicipaiité
d'augmenter sa capacité de production d'eau potable. La partie expérimentale de I ' M e a -
comporté des essais en béchers et une chqiiantaine d'essais pilotes réalisés in situ l'usine
des Puits. Les essais en béchers ont permis &étudier &petiteécheiîeles cinéticpes d'oxydation
du fer et du manganèse et la décantabïIit6 des précipités. Le montage pilote comprenait mie
tour d'aération, un réacteur tubdaire, un flodateuddécanteuret une colonne de filtration avec
a a du manganèse. Cinq
un milieu filtrant spécialement condition& pour l'enlèvement du f
séquences de traitement ont été t e s t h et ont pennis de mesurer l'effet de I'aération, du mode
d'oxydation, de Ia vitesse de fikation 'et de l'ajout d'un aide nItrsnt sur les p e r f i c e s
drd5vementdu fer et du manganèse. Les o b j d de performance (débit et ratio de lavage)
ont dté traduits en texmes de vitesse de filtration et de durée de la période de fiItration. Tous
les modes d'oxydation ont permis d'atteindre me vitesse de fikation comprise entre 6 et 7
d h et une durée de fïitration d'au moins 8 h, et ce avec une décantation avant la fiftration et
un dosage d'aide filtrant.
Cadre de l'&de

Le présent projet a été réalis6 dans le cadre diui contrat octroyé au département de génie civil
de l'Université Lavai par la Ville de Sainte-Marie. Ce contrat a été financé en partie par la
Ville de Sainte-Marie et en partie par une subvention que la Ville de Sainte-Marie a obtenue
des gouvernements d e n et québécois daas Ie cadre du Volet RI du Programme des
Travaux d'Infiastructures Cima&-Québec.

Un rapport a été rédigé à la fin de ce contrat (Lessard et al., 1998). Le contenu de ce mémoire
est extrait en très grande partie de ce rapport qui couvre aussi diautres aspects de l'étude qui ne
relèvent pas du présent mémoire. Rappelons qu'à l'époque où cette subvention et ce contrat
ont été octroyés, ce programme portait sur Ia réhabilitation a l'amélioration des ~ t n i c t u r e s
existantes et non sur i'expaimentation de nouvelles technologies. Le présent projet a Cté
réalisé dans cet esprit et dans ce cadre.

Remerciements

J'aimerais tout d'abord remercier les gens de la Ville de Sainte-Marie, Bruno Gilbert et le
personnel administratif des Travaux publics, pour la coopération dans ce projet J'aimerais
aussi remercia les techniciens d'Aquatech, Simon Sauvageau et Stéphane Leclerc, qui ont su
nous aider tout au long du projet.

Entreprendre une maîtrise est un défi de taille. On ne peut savoir ce qui nous attend lors de
son déroulement. Beaucoup de travail et de discipline sont requis pour en venir a bout Par
chance que j'ai pu avoir recours à I'encouragement a aux bons conseils de mon directeur,
Christian Bouchard. Il a su bien me diriger, me comprendre et surtout m'appuyer dans mes
démarches. Au stade de la maîtrise9l'apprentissage est au caur de notre projet et il a su bien
m'enseigner les Ndiments de la recherche et surtout le souci du dépassemat de soi. Merci.

Merci aussi à mon co-directeur,Jean Sérodes, qui a su me guider sur les notions de cbimie
souvent lointaines. Vos bons conseils ont toujours été grandement apprcciés.

Sans l'encouragement de mes proches, ce mémoire ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui. La
période d'essais très longue a demande à plusieurs reprises un soutien. Iis ont su être là a leur
façon tout au long de ma maîtrise. Merci à Papa qui, d'en haut, veille sur moi. Merci à
Maman qui est mie alliée indispensable dans la vie de tous les jours. EIle m'a montré le
chemin de la réussite. Maci à Julie et à Richard qui ont su par Innexpérience me guider dans
ce processus de recherche, mais aussi dans les expériences de la vie. Je vous aime beaucoup.
J'aimerais aussi remercier Mathieu qui m'a soutenu et été présent lors de mon projet. Merci à
Marc-André. Merci pour ta patience et ton encouragement.

Un merci tout spécial à mon collaborateur de tout instant,Donald Ellis. Beaucoup d'heures de
travail ensemble nous ont permis de se connaître et je pense à s'apprécier beaucoup. Notre
relation de travail s'est vite transfoxmée cn une amitié que je chéris particulièrement. Tes
conseils nir le travail et surtout sur la vie m'ont permis de grandir daas ce processus de
spécialisation.

Merci a mes collaborateurs: Martin Flamand a Éric Dion. Les fréquents voyages à Sainte-
Marie ont été drôlement moins ennuyants avec la présence de Martin lorsqu'il ne domait pas,
bien sûr.

Merci à mes collègues: Pascal, Jean-Sébastien,Maurice, Natalie' Annie T.,Annie P.,Philippe,


Valérie, David, Olivier*Caroline. Sans les lunchs du midi qui nous parnettaient de se relaxa
et de rire ensemble et des sorties nocturnes, l'atmosphère amicale développée tout au long de
ces deux années n'auraient jamais été aussi agréabie et motivante. Merci a vous tous. ïi ne
faut pas perdre contact
TABLE DES MATI~REs

RÉSUMÉ.................................................................................................................. i
AVANT-PROPOS ..................................................................................................
..
îî

TABLE DES MATIÈRES ...................................................................................... iv

LISTE DES TABLEAUX..................................................................................... vu


..

LISTE DES FIGURES ..................................................................................... v u


..-

LISTE DES SYMBOLES........................................................................................ 1


Chapitre 1

-
1.1 Problématique de l'enlèvement du fer a du manganèse des eaux souterraines au
Québec et au Canada (&mit en partie de EZZis et al-,1997)........................................ 1

1.2-Problématique de la Ville de Sainte-Marie .................................................................... 3


. .
1.3- Objecbf du projet et contenu du mémoire........................................................................ -4

Chapitre 2

Revue bibliographique et enquête sur la technologie d'enlèvement du fer et du


manganèse des eaux souterraines au Québec............................................... -6
-
2.1 Processus élémentaires d'oxydation du fer et du manganèse présents dans les eaux
souterraines ...............................................................................................................~.... ....6
2.1 .l- Oxydation chimique du fer..................................................................................................6
. -
2-1 -2-Oxydation chimique du manganèse...................................................................................
12
2.1.3-OxydationsdeFe2+ etdeMn2+ p a r M a .......................................................................... 22
2.1.4- Oxydation biochimique du fer (d'après Mouchet, .!.988 et 1992)......................................23
2.1 5- Oxydationbiochimique du mazlganèse (d'après Mouchet, 1988 et 1992)........................25

2.2. État de la tecbnoIogîed'enlèvement du fer et du manganke des eaux souterraines.......26


convd0~11eis...................... ............................................ 27
22.1 .Procédés physicol~hi~ques
2 2 2 - Procédés biologiqyes (dtaprés Mouchet, 1988 et 1992)....................... ...................35
2.2.3-Autres pm6dds .....................,.....
.,......
........................................................................ 37
,

2.3. Enquête sur les usines de traitement d'eau soutenaine au Québec.................................. 42


2.3.1. Mise en situation................................... ........................................................................... 42
2.3 2-Rémltats de l'enquête ........................................................................................................ 42

Chapitre 3

Matériels et méthodes ............................................................................................44


3.1. Essais en béchers ............................................................................................................. 44

3.2. Essais pilotes ............................................................................................................... 44


32 . 1 .Montage piiote.................................................................................................................. -44
32.2. Analyses chimiques et réactifs ..........................................................................................55
3.2.3. Déroulement type d'un essai pilote.................................................................................... 59
32.4- Plan expérimental .............................................................................................................. 60

Chapitre 4

Présentation et analyse des résultats des essais en béchers et des essais pilotes ..66
4-1- Essais en béchers .................................................................................................... 6 6
4.1 .1- Cinétique d'oxydation de ~ e par
~9 + ..................... .... .......................... -66
..........
4.12 - Oxydation de Mn2*par KMnO1 ....................................................................................... 67
hh2' par le chlore libre en présence d'oxygène
4.1.3- Cinétiques d'oxydation de ~ e et~de +
................................dissous
.......... .......................... 69
4.1.4- Jar-tests ..............................................................................................................................71

4.2. Essais pilotes .......................................... ...... -75


4.2.1. Mode d'oxydation No.1 ..................................................................................................... 75
4.2.2. Modes dloxydationNo2 et 3 ............................................................................................. 85
4.2.3.Modes d'oxydationNo 4 et 5 ....................
........................................................................ 93
4.2.4. , . .....................
Comparaison des différents modes d'oxydation ......
4.2.5. Relation mtre turbidite et percée ai f
aet aimanganèse ............................................... LOS

Chapitre 5

Conclusions et recomniaadations .......................................................................œ 107


5.1. Revue bibliographique .................................................................................................. 107

5.2. Suivi de la @te de l'eau brute...................................................................................


107

5.3. Étude expérimentale........ .


...
................................................................................
107

RÉFÉR~IcEsBIBLIOGRAPHIQUES............................................................. 111

ANNEXE 1 .......................................................................................................... 117


ANNEXE 2 .......................................................................................................... 118
LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1.1- Recommandations sur les concentra~tio~~~


maximales de fer F e ) et de manganèse (Mn)
dans l'eau potable................................................................................................................. 2
Tablean 2.1. Réactions d'oxydation de l'ion fenewt.
.............................................................................. 7
Tableau 23- Valeurs de !a constante cinétique pour l'oxygénation de ~ e ' +en fonction de la
....................................................................................................... .......9
t e m p h m.........
Tableau 23- Réactions d'oxydation de Mn" en ...................................................................... 13
Tableau 2.4. Caractéristiques de diff&ents miIiewc filtrants ................................................................. 20
Tableau 3.1. Caractérktiques des milieux filtrants ................................................................................ 54
Tableau 33- Méthodes d'analyses chimiques........................................................................................ -57
Tableau 33- Réactifs .............................................................................................................................. 58
Tableau 3.4 Variables indépendantes durant les essais pilotes .....................
................................ 62
Tableau 3.5. Variables dépendantes de qualité mesurées pendant les essais pilotes ............ 65
Tableau 4.1. Essais en béchers: ajustement de pH de l'eau soutenaine aérée .....................................6 6
Tableau 4.2. Essais en béchers: oxy&tions de ~ e ' +a de h4n2+par le chlore Iire ........................... 70
Tableau 43- Procédure dujar-test du 28/1/98 ....................................................................................... 72
Tableau 4.4. Résultats du jar-test du 28/1/98 .................................. ,
................................................... 74
Tableau 4.5. Récapitulationdes rémltats pour le mode No.1 ............................................................... 77
Tableau 4.6 Récapitulation des résuitats pow les modes 2 et 3 ........................................................... 92
Tableau 4.7. RécapituIationdes résultats pour les modes 4 et 5) .......................................................... 95
Tableau 4.8. Quantités de fer et de manganèse extractibles des grains du milieu filtrant ................... 102
Figure 4.3- Essais en &hm: quantité de manganèse dissous oxydé par NaOCi en 2 h (en
présence de Oz)en fonction de la dose de NaOCl ............................................................-71
Figure 4.4- Évolutions des concentrations en fer lors de la sbdimaitation.........................-.....
...........75
Figure 4.5- EEet de Ia vitesse d e fïitration sur les performances de nItrrttion(mode No-1, sans
ajout d'aide filtrant) *. ..............,......,................................-............-79
.............................-......
Figure 4.5- Effet de la vitesse de filtration mr les performances de flItration (mode No.1, sans
ajout d'aide filtrant) (suite) .............................................................................................. 80
de filtration (mode 1; 7 mlh) ...........82
Figure 4.6 Effet de la dose d'aide filtrant sur les perfo~lll~lllces
Figure 4.6- Efiet de la dose d'aide filtrant sur les performances de filtration (mode 1; 7 m/h)
(suite) .....................................................................................
.-.-.--...-....-..--.-.....-.-.-..-.-
83
Figure 4.7- Effet de la vitesse de filtration sur les performances de nitration (mode 1;0,25 mg&
de LT22S) ...,,,...,.........,
,,.........--....-..--.....----..-.-...-...-..-.-.-...-......-.-..........-...........
. 84
Figure 4.8- Effets de la dose d'aide filtrant et de Ia vitesse de filtration sur le temps de percée pour
le manganèse (mode 1).............................. .....- ...............................**
....85

.
.
...-é.
s.é
..s
...m.
.m..
.-.
-..
....

Figure 4.9- Effet de la dose d'aide filtrant sur les performances de filtration (mode 2; 6 mh) .....,...,.89
Figure 4.10- Effet de la vitesse de filtration et de l'aération sur les performances de filtration (mode
2 et 3; 0,sm& - .....-...
-.-....*.-.-....----..-..
Lï22S) ............................
Figure 4.10- Effet de la vitesse de Wtration et de l'aération sur Ies pdormances de mtration (mode
2 et 3; 0,sm@ LT22S)(suite) .......................................................................
91
Figure 4.11- Variations de la charge de surface des colloides d'hydroxyde de fer (a-FeOOH) et
d'oxyde de manganèse (a-Mn02) en fonction du pH .....................................................
91
Figure 4.12- Oxydation du MnD dans le réacteur et dans le floculateur/décanteur (modes 4 et 5).......96
Figure 4.13- Effet de la dose d'aide filtrant sur les performances de fZItration(mode 4; 7 m/h) .....,.....98
Figure 4.14- Effet de la vitesse de fiitration sur Ies performances de mtration (mode 4; 0,6 mgL
...........-.........-........................*....................*-...
LT22S)...........-...-*........-.-....--.......--..---....... 99
Figure 4.15- Effet de la concentration en chlore libre à l'effluent du filtre sur les performances de
filtration (mode 5; 6 mm; 0,s mgCL LT22S) ...................................................................101
Figures 4.16 Évolutions des pertes de charges en fonction du temps: comparaison des différents
modes d'oxydation ..................................104
....................ti..ti...ti.....ti...ti.ti....ti.............
Figure 4.17- Relation entre la turbidité et les concentrations en fer et en manganèse (sous forme
solide) à l'enluent du fîltre ...................... .
. . ......................................106
....-...-.-..-..
LISTE DES SYMBOLES

Symbole Sisnification Unit&


Perte de charge dans le filtre rn
C~nox Quantité de Mn extractibIe m g Mn/ g milieu filtrant
COT Carbone organique total mg C L
Diamétre effectif L
Point d'échantillonnage
Potentiel d'oxydoréduction V
Fer ou manganèse dissous mg/L
Fer ou manganèse total mg/L
Point d'injection de produit chimique
Constante de réaction ~~rnole~~atm-~min-'
Constante de réaction
Molaire
Pompe
pH &équilibre -
Pression partielle de l'oxygène atm
Échantillon prélevé à mi-profondeur dans le bécher
Production nette quotidienne m3/jour
Ratio de lavage -
Surface totale de filtration m2
Échantillon prélevé dans le surnageant
Température O C

Durée de Ia phase de fiIîration h


Durée de lavage d'un filtre h
Valve
Vitesse de filtration m/h
Quantité d'eau consommée (6 filtres) m3
CHAPITRE 1

INTRODUCTION

1.1- Problématique de l'enlèvement du fer et du manganèse des eaux souterraines au


Québec et au Canada (extrail en parti2 de Elïk et al, 1997)
Au Canada, plus de six millions de personnes, soit 26% de la population, sont tniutaires de
l'eau souterraine pour leurs besoùis domestiques (Environnement Canada, 1997). Cette
moyenne nationale traduit mal les disparités provinciales toutefois puisque toute 1'Île-d~-
prince-Édouard et plus de 60% du Nouveau-Brunswick et du Yukon dépendent de l'eau
souterraine (Environnement Canada, 1997). Au Québec, même si la moyenne se situe a 20%
de la popdation, c'est plus de 66% des municipalités réparties sur plus de 90% du territoire
qui utilisent l'eau souterraine pour leurs besoins domestiques (Gouvernement du Québec,
1993).

L'eau souterraine est généralement considérée comme plus stable et moins difficile a traiter
que l'eau de surface. Maiheureusement, la pollution et la surexploitation tendent à altérer la
qualité de l'eau souterraine qui se renouvelle beaucoup plus lentement que l'eau de d a c e .
Mais de façon générale, les eaux souterraines sont caractérisées par une faible turbidité, une
température constanteyune contamination bactérienne faible ainsi qu'un indice de couleur
faible. Par contre, avec l'absence d'oxygène (potentiel d'oxydoréduction bas) et la présence
d'une grande quantité de gaz carbonique (CO2), les eaux souterraines favorisent la mise en
solution de différents metaux présents daas le sol. C'est pourquoi ces eaux sont souvent
caractérisées par une dureté devée (présence d'ions ca2+et ~~~3ainsi que par la présence de
fer et de manganèse ( ~ 2et+
Mn2+).
Bien qu'il n'existe ni au Canada, ni au Québec de normes sur Xes teneurs ai fir et m
manganèse dans les eaux potables (Gowememmt du QuCbec, 1984), plusieurs organismes
nationaux ou intemationaux ont émis des recommandations pour limiter les concentrations en
fer et en manganèse dis- dans les eaux traitées (Gouvemement du Canada, 1987; AWWA,
1990). Les différentes v d w s maximaIes recommandées par ces organismes sont indiquées au
tableau 1-1.

TabIeau 1.1- Recommandations sur les concentrations maximaIes de fer Fe) et de


manganèse (Mn) dans l'eau potable (Gouvernement du Cm& 1987; AWWA,
1990)

Organisme Fe Mn
(mm (mg/L)
Canada (Santé et Bien-être Canada) 0'3 0'05
,
Etats Unis (USEPA) 0,3 0,05
Europe (Communauté économique européenne) 02 0,OS
,
International (Organisation Mondiale de la Santé) 0,3 0, 1

Les problèmes reliés à la présence de fer et de manganèse sont essentiellement esthétiques; ces
deux métaux altèrent le goût et la couleur de l'eau, tachent le linge et les appareils sanitaires
(AWWA, 1990). De plus, la précipitation du fer et du manganèse jumelée au développement
d'une masse gélatineuse de bactéries fernigineuses peut favoriser l'obstruction des conduites
d'eau potable. Ces bactéries peuvent provoquer une coloration rougeâtre (Benefield et al.,
1982) et nuire encore une fois aux @tés esthétiques de l'eau. Lorsque le fer &ou le
manganèse sont en concentration excessive, il devient donc nécessaire de traita l'eau pour
enlever ces contaminants.

C o m m e on pourra le constater à la lecture de la revue de littérature (chapitre 2), il existe


maintenant une grande varieté de procédés qui permettent d'enlever le fer et+oule manganèse
des eaux souterraines. Les procédés physico-chimiques conventionnels occupent encore une
place importante parmi ces procédés. M ê m e si ces procedés comprennent tous à la base une
oxydation du fer et du manganèse et une filtration sur lit granulaire des oxydes formés,
par le milieu filtrant, par
plusieurs variantes ont W développées qui diffèrent e~~~lltic11ment
les oxydants utilisés et per la mise en œuvre des oxydants. Ces d i f f h t s procédés sont
disponiile. commercialement au Qudbec, mais il est difficile pour l'utilisateur potentiel de
faire un choix éclairé en se basant u n ï ~ e nsur
t la avis et documents techniques fournis par
Tes diverses compagnies.

Il existe pourtimt des info~mationstrés htéressantes dans la littérature scientifique. Aux États-
Unis, les nombreux travaux de recherche du professeur Knocke et de ses collaborateurs
(Department of Civil Engineering, Virginia Polytechnic Institute and State University,
Blacksburg, VA) ont permis notamment de montrer pouquoi d'autres milieux filtrants que le
sable vert pouvaient être utilisés pour l'enlèvement du fer et du manganèse. Ces travaux ont
également permis de mieux comprendre les mécanismes d'oxydation dans le milieu filtrant a
de mieux définir les conditions qui sont propices a ce type d'oxydation. Enfin, ces chercheurs
ont étudié les cinétiques d'oxydation du fer et du manganèse avec différents oxydants. Tous
ces travaux représentent donc une sourct d'information considérable qui pourrait être mieux
exploitée au Québec.

1.2- Probl6matique de la Ville de Sainte-Marie


La Ville de Sainte-Marie possède actuellement deux usines de production d'eau potable pour
alimenter son réseau de distribution. À l'usine Saint-Gabriel, l'eau potable est produite à partir
d'eau de d a c e tandis qu'à l'usine des Puits, l'eau potable est produite à partir dZme eau
souterraine fortement chargée en fer et en manganèse- La municipalit6 aimemit augmenter sa
capacité globale de production d'eau potable pour mieux répondre h une demande
grandissante. L'accroissement de la production de l'usine des Puits est une option qui est
envisagée pour répondre à ce besoin d'expansion. En 1996, cette usine a produit environ 200
O00 m3 d'eau potable. D'aprb l'étude menée par Les Consultants HGE Inc.(1991), la nappe
d'eau souterraine, dans le secteur de l'usine des Puits, aurait une capacité de pompage qui
varierait de 4350 à 17 250 m3/jour(l,l5 a 4,56 M GUS/jour) ce qui comespond à un minimum
de 1,3 M m3/an d'eau potable. La nappe aurait donc une capacité qui permettrait de multiplier
par aux moins six fois la production muelle de liisiae des Puits, d ce par rapport à 1996.
Le procédé de traitement de l'eau souterraine, qui est en place B l'usine des Puits, est un
procédé physico-chimime conventiomel au sable vert qui permet de réduire les concentrations
en fer et en manganèse en dessous des recommandations canadiennes. Néanmoins, les hautes
concentrations en fa et en manganése d e l'eau limitent la vitesse de filtration et donc h i t e n t
la production d'eau potable de l'usine. Rappelons quiine faible vitesse de filtration implique
quiine hction anormalement 61evée de l'eau filtnk est utilisée pour l a lavages des filtres.
Ceci explique pourquoi le coût de l'eau produite à cette usine est relativement 6 1 ~ 6
(Lessard et al., 1998).
(O. 169$/m3)

L'augmentation de la capacité de l'usine des Puits passe par une augmentation de la d a c e de


filtration ou par une modification du pcéd6. La première option impliqyerait la cunsûuction
d'autres fittres et ne changerait rien i la forte proportion d'eau de lavage utilisée pour les
lavages des filtres tandis que la deuxième option devrait permettre de diminuer cette
proportion sans pour autant augmenter la d a c e de filtration. Cette deuxième option passe
par une augmentation de la vitesse de filtration. Là encore plusieurs options sont possibles
puisque, comme on le verra dans la revue de littérature (chapitre 2), il existe plusieurs types de
procédés. L'option qui a été explorée dans la présente Cîude est de garder un procédé physico-
chimique, mais de l'aménager pour en améliorer ses performances.

1.3- Objectif du projet et contenu du mimoire


Le projet est une étude expérimentale à l'échelle pilote orientée vers les besoins de la Ville de
Sainte-Marie qui cherche a augmenter,jusqu'à 3600 m3/joia,la capacité de production de son
usine des Puits. Conformément au cadre du programme de subvention dans lequel le travail a
été réalisé, l'objectif principal du projet était de tester des modifications a l'usine des huts pour
améliorer ses performances et donc pour pamettre à la Ville de Sainte-Marie d'augmenter sa
capacite de production d'eau potable tout en réduisant ses coûts d'exploitation. Ce souci de
réduire les coiits d'exploitation a été traduit en tennes de réduction de la consommation d'eau
pour le lavage des filtres (ratio eau de lavagehu fltrée < 8%).
Les modificationsau traitement cn place quÏ ont été testdes sont:
- introduction dime étape d'aération au début de la chaîne de traitement;
- introduction dime étape de floculationldécantation avant la fikation;
- ajout d'un aide filtrant dans l'eau à l'entrée du fETtre;
- remplacementdu sable vert par un miIieu filtrant qui est conditiomé pour l'enlèveznent
du fer et du manganèse mais qui est de granulométrie plus élevie que celle du sable
vert;
- différents modes d'oxydation du fer et du manganèse, c'est-à-din diffhents choix
d'oxydants et de mise en œuvre des oxydants.

Pour atteindre les objectifi visés, diilkentes tâches ont été définies. Une revue de la littérature
scientifique et technique sur le sujet a été effectuée-Cette revue bibliographique est présentée
au chapitre 2. Nous avons kgdement réalisé une petite enquête au Québec sur les stations
municipales de production d'eau potable qui s'approvisionnenta partir d'eau souterraine et où il
a a du manganèse. Un résumé des résultats de cette enquête est présente
y a enlèvement du f
dans la dernière partie du chapitre 2. Les modincations au traitement en place ont été testées
expérimentalement par l'entremise d'essais en béchers et surtout par des essais pilotes. La
méthodologie suivie pour réaliser ca essais est présentée au chapitre 3 tandis que les
résultats des essais sont rapportés et discutés au chapitre 4.
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE: ET ENQUETE SUR LA TECHNOLOGIE
D'ENLEVEMENT DU FER ET DU MANGANÈsE DES EAUX
SOUTERRAXNES AU Q ~ B E C

2.1- Processus 6lémentaircs d'oxydation du fer et du manganèse pr6sents dans les eaux
souterraines

2.1.1- Oxydation chimique du fer


Le pH des eaux souterraines se situe autour de la neutraiité et le milieu est généralement
réducteur. Le fer dissous est essentiellement sous forme dlion ferreux ~ e ' +en équilibre avec
divers minéraux faniginen. Lroxy&tion chimique consiste à faire passer ~ e (FeII)
~ + sous
forme d'hydroxyde femque Fe(OH)3 Pem). La demi-réaction qui détermine la concentration
résiduelle de à l'équilibre après oxydatiodprécipitationest:

La relation entre le pH a le potentiel d'oxydoréduction (Redox) qui conespond à cette


équation est à 10°C (en négligeant Les corrections dues à la force ionique) :

où Eh est le potentiel Redox (V).

Pour la concentration maximale recommandée de 0,3 mglL de ~ e ~ cela


+ , donne:
On peut considérer que cette danière équation déümite thbriquement le domaine de
* Fe(OH)3. D'après cette éqyation, cela prend, par exemple a
l'oxydation chimique de ~ e en
pH 7,un potentiel Redox supérieur à 414 V pour diminuer la concentration de ~e'+en bas de
0'3

L'ion peut être oxydé par différents oxydants te1 que montré au tableau 2.1 ou sont
rapportées Ies réactions d'oxydoréduction et les doses stoechiométriques ai oxydant Comme
on le verra dans ce qui suit, les cinétiqyes de ces réactions sont très différentes et très
dépendantes des conditions d'oxydation à savoir le pH, la températureyla dose en oxydant et la
présence de catalyseurs ou d'inhiiiteurs. Compte tenu des objectifs du présent projet, l'accent
sera m i s sur trois oxydants à savoir l'oxygène dissous (02).le chlote libre (HOCVOCI' ) a l'ion
permanganate (Mn043.

Tableau 2.1- Réactions d'oxydation de l'ion ferreux

1 Oxydant 1 Réaction ~toeehiom6trie -

--
I
2~e" + %O2(,, + SHt0+2Fe(OH)3(S) + 4H+ 0'14 m g &/mg Fe
Chlore libre 2 ~ e +' HOC1
~ + 5H20+2Fe(OH)3(s) + Cl' + sH* 0'64 mg C12/mgFe

I I I 1
(I): cela équivaut à 0,67 mg NaUCVmg Fe

0 2 ( e r r i t en gradkpartie &El&, 1998)


a) Oxydafion de ~Ppw
A l'origine, la grande majorité des travaux concernant l'oxydation de impliquait
l'utilisation de l'oxygène de l'air comme agent oxydant Stumm a Lee (1961) ont montre que
le taux d'oxygthation des ions femux était proportionnel à la quantité initiale d'ion ferreux et
~ ' l'oxygène menait
dépendait fortement du pH. Ils ont déterminé <lue la réaction de ~ e avec
directement à un oxyde OU un hydroxyde %que. Ghosh et al (1 966) ont toutefois fourni des
informations concemant la maigre pedionaance de certaim systèmes d'aération pour
l'enlèvement du fer. Pour eux, la forte dépendance de la rtaction d'oxygénation & l'alEalinit6
pouvait favoriser la précipitation directe des ions finaa en carbonates plutôt qu'en
hydroxydes. Cette conclusion a Ctt reprise par plusieurs auteurs (Cleasby, 1975). ce qui a
demandé une plus grande exploration afin de déteminer le produit exact de l'oxydation de
~ e ~ " .

Dans un ef5xt pour deteminer la nature des précipités de fer, Robinson et d(1981) ont condu
que le carbonate de Fe @&O3) n'était pas un produit de l'oxydation du fa par l'oxygène de
l'air et ce, à des pH variant de 6 a 10. Parce que sa cinétique est favorisée face à d'autres
formes d'oxyhydroxydes, c'est plutôt la lépidomcite (yFeOOH) qui est fonnée lorsque le pH
est inférieur à 9 et lorsque l'oxygène est employé comme agent oxydant Cette conclusion est
partagée par plusieurs autres auteurs (Sung, 1983; Sung et Forbes, 1984; Roques, 1990).
Lorsqu'on lui laisse le temps, la Iépidocrocite se transforme notamment en goetite (a-FeO0E.I)
et en hhatite (a-Fe203)?phénomène qui a été étudié a plusieurs reprises (Bdek a Subrt,
1995; Mayer et Jarrell, 1996; Rustad et al, 1996, Tessier et al, 1996). On peut donc consideier
a pe(OH)J, est
que la lépidocrocite, mieux connue sous sa fome hydratée d'hydroxyde de f
le produit de l'oxydation de l'ion ferreux lorsque l'oxygène est employé comme oxydant

+ proposée par Stumrn et Lee


Une équation de la cinétique de l'oxygénation de ~ e a~kt6
(1961):

où k est la constante de réaction en mole‘^ atm-' min-' et po2 est la pression partielle de
l'oxygène en atmosphère. Si la pression partieue en oxygène dissous et le pH sont constants'
l'équation 2.4 devient m e équation du premier ordre qui peut s'écrire:
où ki(en min"):

En intégrant l'équation 2.5, on trouve que:

Dans ces équations, k, et par extension ki, sont des constantes qui dépendent de la
température, de la force ionique et de I ' a l ~ t t (Sung
! et Morgan, 1980). Les variations de k,
en fonction de la températureysont montrées au tableau 2.2. On peut constata sur ce tableau
que la valeur de k à 10°C est 10 fois moins élevée que d e à 2S°C. En utilisant l'équation
2.7, il est possible de calculer le temps requis pour l'oxydation complète de ~ e ' + par
l'oxygène, c'est-à-dire pour que la quantité de f a dissous soit inférieure à 0'3 mg&.

Tableau 2.2- Valeurs de la constante cinétique pour l'oxygénation de ~ e en~fonction


+ de Ia
Nmo3
température; alcalinité = 9 x 1 0 - ~ ~ et force ionique = O, 11 M (d'après
Sung et Morgan, L980)
1 TempCrature (OC) 1 k (Lf mole-' atm-' min-') 1

(1): valeur interpolée


La figure 2.1 a ét6 tracée pour montrer l'importance du pH d m la variation de la cinétique
théorique de l'oxydation de ~e'+par l'oxygéne pour une tempéranae de 10°C qui est une
valeur typique d b e eau sou ta mine^ On p t voir sur cette figure que, pour avoir une
oxydation rapide du Fe, c'est-B-dïre en que1ques minutes, le p H d d t se situa mWon 8.

Figure 2.1- Cinétique d'oxydation de Fe2+ par 02: simulations B diffQentspH ;T = 10°C

b) Oxydoiion de ~ c ' C ~des


maxydmtsplmforts que (d'qr& giiocke et al, 1996.)
D'après les memes expérimentales de Knocke et al. (1990a), l'ion fareux est oxyde
instantanément par l'ion permanganate et par le dioxyde de chlore même à basse température et
1 bas pH. Le temps d'oxydation est inférieur B 3 secondes pour une température supérieure B
2OC et pour un pH supérieur & 5,s. D'a@ la même étudesles auteurs rapportent que l'ion
ferreux est oxyde instantanémentpar l'ozone pH supérieur B 53. L'ion ferreux est 6piement
oxyde très rapidement par le chlore h i . A pH 6 et h 2S°C, l'ion fmeax est oxydt en
qyelques secondes par le chlore h i .(voir figure 2.2). Loffqiiela tempgettin est plus basse,
la vitesse de réaction est diminuée sigkicativement mais le temps reqiris reste de l'ordre de
quelqes dizaines de secondes même à basse température et ii bas pH.

Figure 23- Cinétique d'oxydation de ~ e ~ le+chlore libre; T = 25 O C , concentrationinitiale


= 8,3 mg/L (Knockeet ai., 1990a)

c) O x y d a t h dufm coqdkxd
D'après Mouchet et al. (1985), les complexants de l'ion feneux, qui sont les plus courants d a m
les eaux soutenaines, sont la silice dissoute et la matière organique colloïdale, a plus
partidèrement les substances humiques (acides humiques, acides fulviqyes). Th& et Singer
(1974)ont mont&, par des essais en laboratoire, m e n t la présence de matière organique
pouvait empêcher l'oxydation de Pion femux par i'oxygène. Knocke a aL(1990a) ont montré
comment la complexation du fcr par des substances humiques ralentissait son oxydation par
diffërents autres oxydants plus forts. Ils rapportent que Seulement 25% du fa est oxyd6 par le
KMn04 en présence d'acides humiques (5 mg/L ai COT) et ce, après un temps de réaction de
30 min, a pH 7,5, à 2PC et avec une dose en oxydant Cgale à cinq fois la dose
stoechiométrique. La consommation de KMnO4 pour l'oxydation de la msfimsfière
organique
n'expliquerait pas complètement ces phénomènes puisque9d'après les expériences de Knocke
et ai.(1990a), la cinétique d'oxydation des acides humiques par le K M . 0 4serait beaucoup plus
+ . mêmes auteurs rapportent une oxydation compIète du fer par le
lente que celIe de ~ e ~ Les
KMn04 en présence d'acides fidviques (3 mgL en COT)et ce après 6ûmh à pH 6,5, à 2S°C
et avec une dose en oxydant égale à trois fois la dose stoechiométrique. Ils concluent que
l'oxydation du f a par le K h 0 4 requiert nécessairement des doses très élevées et des temps de
réaction très longs en présence d'acides fiilviques. Ces auteurs ont mesuré des effets similaires
avec le dioxyde de chlore et avec l'ozone, tandis qu'ils ont constat6 l'absence d'oxydation par le
chlore en présence de matière organique colloïdale.

2.1.2- Orydation chimique du manganèse


À pH neutre et en milieu réducteur, le manganèse est essentieliement sous fonne dissoute d'ion
rnanganeux, MI? (voir section 3.4.3). En présence de carbonates ( ~ 0 ~l'équiliire,
~ 3 , qui
détermine la concentration en manganèse dissous dans l'eau souterraineyest l'tquiliice entre
Mh2' et =O3. L'oxydation chimique consiste à faVe passer l'ion Mn2+ sous forme de
dioxyde de manganèse @ho2)0.
La demi-réaction qui détermine la concentration
résiduelle de MnZ+à l'équilibre après oxydation/précipitation est:

La relation entre le pH et le potentiel d'oxydoréduction (Redox) qui correspond à cette


équation est a ïO0C(en négligeant les comctions dues à la force ionique) :
Pour la concentration maximale recommandée de 0,OSmgIL de Mi?, cela donne:

On peut considérer que cette dernière 6qyation délimite ththéoriquement le domaine de


l'oxydation chimique de @ en Mn&. D'après cette équation, cela prend? a pH 7 par
exemple, un potentiel Redox supérieur à 0,46 V pour diminuer la concentration de hh2+ en
bas de 0,05 m a .

L'ion Md+peut être oxydé par différents oxydants tel que montré au tableau 2.3 ou sont
rapportées les réactions d'oxydoréduction et les doses stoechiométriques en oxydant. De
manière générale, l'oxydation de kfn2+ demande deux fois plus d'oxydant que el* et est
beaucoup plus lente.

Tableau 23- Réactions d'oxydation de IMnZ+en Mn02

1 Oxydant 1 Réaction 1 StoechiomCtrie l

1 libre I
-04 3TMn2' + 2KMnO4 + 2H20+5Mn02(sl + 4Hf 1,92 m g KMnOJmg Mn
03(& MnZ'+ OXW + H20+hho2(5) + f 2H+ 4 8 8 m g Odmg Mn
(1): cela équivaut à 1,36 mg NaOCVmg M n

L'oxydation de l'ion manganeux par l'oxygène de l'air est extrêmement lente lorsque le pH est
inférieur a 9'0. Plusieurs cinetiques d'oxydation de ~ n B pH
~ supérieur
+ ~ à 9 et sous une
pression en 9de 1 atm, sont montrées sous forme graphique à la figure 2.3.
Figure 23- Cidtiques d'oxydation de ML?+avec O*; T = 2S°C (Stumm et Morgan, 1996)

Compte tenu de l'dure de ces graphes a compte tenu du fait que la stoechiomCtne de la
réaction primaire d'oxydation ne comespondait pas B leurs mesures expérimentales, Morgan et
Shmim (1964a) ont supposé que te produit de Ifoxydation,le dioxyde de manganèse, jouait un
rôle de catalyseur dans l'oxydation de ~ n par~ Ifoxygène.
+ Ils ont propose le mécanisme
suivant qui est compos6 de 3 réactions (réactions non équili'brées en H20et en If):

- oxydation primaire (iente):


Ah2++ o2-f Mn02(s)

- fixation de Mh2+ sur &Os(rapide):


Mh2++ M ~ Z O +
, ( ~~~n * +M ~ Z O , , ~

- oxydation catalytique (lent):


Ah2+ MnOys) +oz-+2MnOU,,
D'après Morgan et Stumim (1964b), la fixation de &2+ sm pourrait correspondre B une
adsorption etlou à un échange d'ion avec &. En eff* âans leur M e sur les propriétés
physico-chimiquesde M e ils ont établi que, dans tous les cas,des ions H+étaient relargués
lors de l'adsorption de Mi?. Ils ont 6tabIi aussi qye la ~uantitkd'ions Mh2+ nadsorbésnB
I1équïliire dépendait du pH tel que mont& B la figure 2.4. Très récemmenf Merci.de et
aL(1997a) ont montr6 p lradsorption de MnZf sur des grains recouverts droxydes de
manganèse suivait la Ioi de Freu~ldlichpour des concentrations en infaieures &
2 mg/L (figure 2.5).

Figure 2.4-Quantité de Mn2+adsorbe sur B l'équilibre et en fonction du pH (Morgan d


Stumm, 1964b)
Figure 2.5- Isothermes d'adsorption de Mntf sur des grains recouverts de MnOx (Merckle a
al., 1997a)

D'autre part, l'étude expérimentale menée récemment par Ellis et al. (1997) apporte des
éléments intéressants en matière d'oxydation de l'ion manganeux par lroxygèneen présence de
fer. En effet, ELIis et al. (1997) ont obswt, lors de plusieurs essais d'oxydation dime eau
souterraine avec Oz, qu'une fiaction significative des ions Mn2f etait oxydé à pH 8. Ce
résultat contredit apparemment les résultats qui sont présentés à la figure 2.3. Des essais
réalisés avec une eau souterraine artificielle contenant du ~e'+ et du &fn2+,et ceux r6alisés ava:
une eau souterraine artificielle ne contenant que du ou du ~ ~ ~ des
e apportent , éléments
d'explicationà ce phénomène. Aiors que llion~ e se~comporte
+ de la m ê m e façon en présence
ou en absence de Mi?+, l'ion M+a des comportements différents en présence et en absence
de ~ e ~ Lûrsque
+ . l'ion MÏ? est seui, il ne s'owde pas du tout en présence d'oxygène alors que
25% de ~ n 2est' oxyde en présence de ~ e (10~ ma),
+ et ce h pH 8, à 8OC et en moins de 20
min (voir figure 2.6). Ce phénomène pourrait être expliqu6 par l'adsorption de &
h sur les
a (la proportion de manganèse dissous a et6 mesurée par filtration) e
précipités de f h par un
effet cataIytîgue des oxydes de f
a sur l'oxydation du manganèse, entrslriant une
coprécipitationde ~ e ~ +NId2.
et

I
* Adration--- Ajout de NaOH
c
h- ' .

Figure 2.6- Oxydation de M 8 par 0 2 en présence et en absence de fer, T = SOC a pH = 8,O


(Ems et al., 1997)

b) Oxydation de ~ m ' + p r nle dbre Ubn


Knocke et al. (1990a) ont 6tudi6 expérimentalement les cinétiques d'oxydation de MI-?par
différents oxydants. La figure 2.7, qui porte sur la cinttique d'oxydation de Mi? par le chlore
libre à différents pH, est extraite de leur rapport D'après ces résultats, environ 10% de Mx?
serait oxydé après l2Omin à pH 8, et ce avec une dose egale à 4 fois la dose stoechiométrique
en chlore.
Temps (min)

par le chlore libre; T = 25°C (Knocke et al.,


Figure 2.7- Cinétique d'oxydation de h2+
1WOa)

D'autre part, il a été observé depuis longtemps (Zappfe, 1933) que le cidore libre pouvait
oxyder le Md+à l'intérieur des nitres à sable à cause des dépôts de MMIx qui sont fornés A la
d a c e des grains de sable.Dans une ttude relativement &ente, Knocke et al. (1990b) ont
étudid expérimentalement ce phénomène. En absence de chlore libre, ils concluenf comme
Morgan et Stumm (1964b), que ~ n 2 est
f sedement adsorbé sur un d e u filtrant et non
oxydé. En présence de chlore libre, ils concluent que les ions MI?+,qui sont adsorbés, sont
oxydés par le chlore libre (voir figure 2.8). Cette oxydation est une réaction qui est catalysée
par les M e et qui est similaire à l'oxydation de MnZ> sous forme adsorbée,par Oz (équation
2.14). Knocke et ai. (1990b) concluent même que cette façon d'enlever le manganèse par
19

adsorptiodoxydationn'est faisable qu'avec un oxydant fkiile tel que le dore libn qui n-de
pas le manganèse avant l'entrée dans le milieu fÏïtrant,

25 50 75 100
Volume d'eau trait& (L)

Figure 2.8- Adsorption et oxydation de fi2+ avec et sans le chlore iibre daas un milieu
filtrant composé de grains recouverts de MnOx (Knocke et al., 1990b)

Encore plus récemment, Merckie et al. (1997a)ont modélisé l'adsorption des ions &ln2+sur des
grains de milieux Eltrants recouverts de MnOx et leur oxydation par le chlore libre. Cette
étude les a amené A caractériserde manière très exhaustive les dépôts de MnOx fom6s sur les
grains du milieu filtrant. Ainsi Merckle et al. (1996, 1997a et b) rapportent que ces dépôts ont
une épaisseur de quelques dizaines de microns et une porosité infërieure à 30 k Ces dépôts
de MnOx peuvent etre formés naturellement après plusieurs mois d'opération ou peuvent être
formés artificiellement plus rapidement. Knocke et al. (1990b) et M m e et al. (199%)
proposent des méthodes pour fornia artificiellement le dépôt de MnOx sur des grains de
milieux filtrants tel que de l'anthracite ou le sable.

Knocke et al. (1990b) et Merkle et d.(1996) ont m d les concentrations en MnOx sur des
grains de milieux filtrants ( C d gui provenaient de différentes usines aux États-unis.
Comme on peut le constater sur Ie tableau 2.4, les valeurs de CM& sont très variables. A
priori, Ch& augmente avec le temps d'opération. Initialemex& Knocke et al. (1990b) ont
considéré que l'augmentation de C M edevait entraîner une amélioration de L'enièvement de
Mh2+ par adsorption/oxydationI1 Plus récemment, M d e et al. (1997a) ont observe un
plafonnement du rendement global d'oxydation (adsorption/oxydation) en fonction de CMnOx-
Les auteurs expliquent cela par le fait que l'oxydant ne pourrait pas atteindre une partie des
ions &ln2+ qui sont adsorbés à l'intérieur des pores du dépôt foxmés par les MnOx. Il demeure
par contre que la capacité d'adsorption augmente lorsque C m augmente.

Tableau 2.4- Caractéristiques de différents milieux filtrants (d'après Knocke et al., 1990b;
M d e et al., 1996)

Quantith de M n
Milieu filtrant
SuiTace 4&hue C.tFIiCtible('',cMnOr
(m 1s) (mg Mn/g müieu Bltrant) ,
1 Anthracite brut 1 0,16 à0,2 1 0,Ol I
1 Sable brut I I < 0,l
I
1 Sable vert I 46
I 3,4 a 4,3
I
Sables et anthracites recouverts
0,sa 95 0,l à 75
naturellement ou artificieIIement de MnOx
(1): quantité extractible par voie chimique (voir chopitre 4)

C) Oxyrl;afion & M ~ ~ *&s tmydants


~ O C fottv
D'après l'étude de Knocke et al. (1990a), l'ion manganewc est oxyde tris rapidement par l'ion
permanganate. La vitesse d'oxydation augmente avec le pH a avec la concentration initiale en
Mi?. A titre d'exemple, M.n2+est oxydé en quelques dizaines de secondes par l'ion
permanganate pH 7 et à 10°C (voir figure 2.9). De manière similaire à l'oxydation de MI?+
par l'O2, Knocke et ai. (1990a) supposent que Bdn2+ est d b e part oxyde directement par
21

et d'autre part adsorb6 puis oxydé en d c e , cette deuxltùne oxydation


MnOi m solutio~~
étant catalyséepar Ie dtja formé.

Figpre 2.9- Oxydationde fi2+


par MO;; T = 10°C et pH = 7 (Knocke et al., 1990a)

Knocke et al. (1990a) mentionnent 6galement que la vitesse d'oxydation de Mi?+ par Cl@ est
comparable à celle de Mn04-.

d) 0;rYdalron du lllonganèse enprkence de md2re organi@e


D'a@ Knocke et al. (1990a), l'ion manganeux formeraiit, avec les colloides organiqus, des
liens qui sont plus faibles que ceux formés par l'ion fmeux. Néanmoins, ces auteurs
rapportent que la présence de colloïdes organiques a tendance, pour tous les oxydants, à
ralentir les cinetiques d'oxydation du manganése mais dans des proportions beaucoup moins
importantes que le fer. Par exemple, le temps d'oxydation du manganèse par KMn04 reste
inférieur à 2mi.n et ce à pH 7, à ZS°C et en présence d'une forte qyantité d'acides humiques (10
mg& en C0T)-

e~
2.13- Oxydations de ~ e ~ +de t n 'p*u MnO,
Les informations contenues dans un article technique de la compagnie américaine U.S.Filter,
qui vend des milieux fltrants avec dépôt &oxydede manganèse, laissent entendre que les ions
~ + être oxydés par Mn02, à la d a c e des grains du milieu filtrant, en
Mn2+ et ~ e pewent
suÏvant les réactions cidessous (U.S.Filter, 1995):

Il est mentionné que ces réactions n'ont pas toujours lieu sans préciser q w l s sont les facteurs
déterminants dans I'occurrence de ces réactions. O n retrouve des équations très similaires dans
un article (McPeack et Aronovitch, 1983) publié par la compagnie américaine Hmgerfiord &
Terry Inc. qui commacialise le sable vat, un d i e u filtrant enrobé d'oxydes de manganèse.
Dans les deux cas, on explique que le milieu filtrant peut être régénéré avec du -O4
suivant l'équation chimique simplifiée ci-dessous (équation non 6 q u i i i i ) :

Cette régénération pourrait être faite en continu en alimentant le milieu filtrant avec un léger
excès de KMn04 ou de façon intermittente aussi avec du -04. U.S.Filter (2995)
mentionne que l'effet oxydant de Mn@ peut s P r w à oxyder le ~ e a~le +Md+dans le milieu
filtrant lorsque le KMnO4 est sousdosi. lis mentionnent aussi que la r6génération en continu
du milieu filtrant limite la concentration en manganèse dissous à la sortie du filtre en cas de
sur-dosage en KMn04. Le milieu filtrant jouerait ainsi un iole de tampon d'oxydo-réduction.
Néanmoins, l'effet tampon devrait nécessairement avoir une limite et donc, en cas de sur-
dosage prolongé ou de sous-dosageprolongé, il y aurait, rcspectivemcnt, oxydation incompIètc
de Mi?+ou présence de b04-
à l'effiuent du filtre.

Maiheureusement, le rôle d'oxydant de n'est appuyé par aucune mesure exp&imentale.


De plus, cela va à l'encontre des mesures expérimentales a des conclusions de Knocke a al.
(1990b) et de Morgan et Shnnm (1964b) tel que mentionné &-avant Mentionnons qy'il est
aussi possible d'expliqua cet effet oxydant des dépôts de Mn@ par leur capacit6 d'adsorption
ou dféchanged'ions.

2.1.4- Oxydation biochimique du fer (d'après Mouchet, 1988 et 1992)


Les ferrobacténespeuvent catalyser l'oxydation et la précipitation du fa. Bien que ceci ait été
observé depuis longtemps, les mécanismes qui régissent ces phénomènes ne sont pas
clairement déterminés. Certaines des ferrobactéries, qui sont impliquées dans la défhsation
biologique, sont autotrophes, d'autres seraient autotrophes facultatives ou hétkotrophes. Dans
le cas des fewbactéries autotrophes, ou autotrophes fdtatives, l'oxydation du fer générerait
l'énergie nécessaire à Passidation du carbone du COt. Dans le cas des hétérotrophes, la
catalyse enzymatiqye de I'oxydation du fer pourrait être un mécanisme de détoxification du
milieu ambiant.

Les conditions optimales de développement des farobactéries, qui catalysent l'oxydation de


~e'' sont, en termes de pH et de Redox, des conditions intamediaires entre les conditions des
eaux souterraines brutes et celles qui favorisent l'oxydation chimique de ~ e (voir
~ +section
2.1.1). Cette zone de pH et de Redox est représentée graphiquement à la figure 2.10. On peut
constater sur cette figure que plus le pH augmente et plus la gamme optimale de Redox est
réduite et donc plus le contrôle de I'oxyghation de l'eau doit être strict. Au-delà de pH 75, la
teneur en O2dissous devrait être inférieure à 0,025 mg&.
Figure 2.10-Conditions optimales d'oxydation biochimique de ~ e en
~ tames
+ de pH et de
potentiel Redox (Mouchet, 1988)

Les feaobactéries, qui sont dfint&êt en traitement des eaux souterraines, toléreraient des
concentrations de fer comprises entre 0,l et 30 mg& mais ne tolèrent pas la présence de H2S
(la concentration en H2S doit être inferieure B 0,Ol mg/L) et d'autres toxiques comme les
métaux lourds et certains micropolluants organiques. Leurs gammes opthales en température
s'échelomentde 10 a 2 5 ' ~ . La teneur en matière organique de l'eau pourrait intervenir dans la
sélection de l'espèce prédominante puisque certaines fenobactéries se dbveloppent dans des
milieux très pauvres en matière organique alors que d'autres croissent dans des milieux riches
en matière organique. Le fer qui est complexé avec la matière organique p o d t être oxydé
par des ferrobacteries hétérotrophes qui utiliseraient la hction organique des complexes
n décanplex€.
organofenna pour leur croissance et pui dyseraient l'oxydation du f
Mouchet (1988) însîste aussi sur le fpit qye les oxydes fbqpes, qui sont formes lors de
l'oxydation biochimique, saaient moins hydratés et plus denses que les oxydes fbrmés par voie
chimique et que ceci limiterait le colmatagedu milieu filtrant

2.13 Oxydation biochimique du mriagintse (d'après Mouchet, 198û ct 1992)


Les bactéries qui catalysent l'oxydation de l'ion manganewc appartiennent essentiellement aux
mêmes genres que les ferrobactaies qui catalysent l'oxydation de l'ion femu~. Les
mécanismes d'oxydation seraient Ies suivants:
- catalyse enzymatique de L'oxydation a i'intétieur des cellules bactériennes;
- oxydation a I'extérieur des cellules bactériennes (sous forme adsorbée à la paroi
cellulaire ou au voisinage des bactéries) qui serait catalysée par des biopolymères
sécrétés par les bactéries.

Les conditions optimales de développement des bactéries, qui catalysent I'oxydation du


manganèse diffêrent, en termes de pH a de Redox, de d e s d a ferrobacttenes tel que montré
à la figure 2.1 1. Le milieu doit être complètement aérobie (concentration en oxygène dissous
supérieure à 5 m a )et le potentiel Redox doit être supérieur à 300-400 mV,mais inférieur au
potentiel Redox nécessaire à l'oxydation chimique de ~ n pour
~ ' des oxydants forts tel que
KMn04. En général, le pH doit être supérieur à 7,407,s. Tout cela implique que la catalyse
+ de MI? sont a priori très difndes a réaliser
biochimique de I'oxydation de ~ e et~ celie
simultanément puisque les conditions optimales de pH et de Redox sont différentes.
Figure 2.11-Conditions optimales d'oxydation biochimique de Mx? en termes de pH et de
potentiel Redox wouchet, 1988)

2.2- État de la technologie dknlèvtmtnt da fer et du manganèse des t.ax soaterraine~


La première section de cet Ctat de la technologie sera consacrée aux proddes physico-
chimiques conventionnels qyi sont encore les procédés drenl&vementdu fer et du manganèse
des eaux souterraines qui sont les plus répandus en Amérique du Nord. La deuxième section
sera consacrée aux pro&& biologiques dld&vement du ffer qui ont et6 développés
relativement récemment notamment en Allemagne et en France. Les autres procédés seront
abordés plus brïévement dans la troisième section.
23.1- h.océd6~p h y s i c o s h i m i ~C ~O~ ~
O . V ~ ~ O ~ ~ S

Ii existe un grand n o m b de procédés physim-chimihimiques sont essentieiïement des


varîantes d'un procédé de base qui combine oxydatiodprécipitation et filtration sur lit
granulaire. TOUS
ces procédés difEere~ltpac

- le ou les oxydants d leur point d'injection;


- la présence ou non d'un système d'aération;
- la présence ou non d'unbassin de rétention avant la filtration;
- le type de milieu mtrant;
- le mode d'alimentation:gravifique ou sous-pression;
- le type de lavage du milieu filant

Les différentes filières de traitement physico-chimiques des eaux souterraines sont


représentées sur un schéma combin6, k la figure 2.12. Dans ce qui suit, les procédés physico-
chimiques sont présentés par application.

+En car dqa&ation


e pression
I atrnosphdrique
Air ---t I
I
1
I
Fioculant
1

-
C,
-- -
-1
.
)
Ëtapefacuttativa

Ajout facultatif
0
Eau traitde

0.0,@ Points oli p u t Y n inject6 un ou plusieurs oxydants

Figure 2.U-S c h h général des proadés physico-chimiques conventionnels d'enlèvement du


fer et du mangrnése des eaux souterraines
a) Enïèvemcnt 1~ f l
De maniére générale, le p r d é physico-chimique dtdèvement de ee2+consiste tout d'abord
à oxyden'précipiter le fcr puis a filtra les procipités sur un milieu granulaire. En Am€rique du
Nord, trois oxydants sont principalement utilisés pour oxyder ~e'+(par ordn croissant de
force): 9dissous, chlore libre et -04. Comme cela a ét6 rappelé à la section 2.1.1,
l'oxydation de ~e'+ avec le chiore libre ou avec KMn04 est très rapide. Il n'est donc pas
nécessaire de prévoir un bassin de rétention pour que ces réactions soient complétées. Un tel
bassin peut par contre saW à la floculation des précipités. Mentionnons égdement que
l'utilisation de KMnO4 pour oxyder ~ e e~st +a prion plus cofiteuse que l'utilisation
d2iypochlorite de sodium ou de chlore gazeux.

Le temps requis pour completet I'oxydation de avec l'O2 dissous dépend du pH (voir
figure 2.1) et donc il peut être nécessaire de prévoir un bassin de rétention intermédiaire pour
que cette oxydation soit complétée avant l'entrée dans le filtre. Ce bassin peut aussi semir à la
floculation. D'autre part, il est possible de rehausser le pH pour accélérer l'oxydation de ~e'+
par 4. Ceci peut être fait par aération (réduction de la teneur en gaz carbonique) etlou par
ajout d'un agent alcalin tel que la soude caustique (NaOH) ou la chaux (Ca(0Q). Le recours
I

à un agent alcalin, tel que la chaux, peut rendre le procédé relativement coûteux en temes
d'investissement et d'opération et peut requérir du personnel qualifié (U.S.Filter, 1995).
Mouchet et al. (1985) mentionnent que l'ajout de chaux améliore la filtrabilité des précipités de
fer. Il faut aussi tenir compte du pH d'équiIibre calco-carbonique de l'eau (pHs) au-delk duquel
l'eau peut devenir entartrante. Rappelons que le pHs dépend de l'alcalinité et de la dureté de
l'eau. Il existe de nombreux dispositifs d'aération qui permettent de transférer suffisamment
d'O2 dans l'eau: injection d'ai. sous pression, tour d'aération à plateaux ou à garnissage,
cascades, etc. Comme les eaux souterraines contiennent a priori très peu d ' a dissous, Ia force
motrice de transfa de l'O2 est très grande. De plus la quantité requise d'O2 est f ~ b l (0,M
e mg
02/mg ~ e et~ donc
3 la quantité d'Oz nécessaire est transférée très rapidement. Quand
l'injection d'air est faite sous pression, il peut y avoir sursaturation de l'eau en air et donc
brusque dégazage lors de la détente (U.S.Filter, fiche technique #73 13). Les autres aspects de
l'aération sont décrits dans la section "Autres é1éments de conception" (section e).
hrsque la wncenîration en ~e'+est tds klev6.e (Fe > 5 ma), on considère habituellement
qu'une étape supplémentaire de séparation est nécessaire avant la filtration afin de diminuer la
charge en solides appliquk sur le filtre. Cette étape supplémentaue peut être la sédimentation
ou la flottation à l'air dissous.

b) ~nlhement
&Mii2+
Pour Ifenlèvementde m2+,
trois voies sont possibles. La première voie est identique à celle
de ~ e c'est-à-dire
~ ~ ,oxydation/précipitation en solution puis filtration sur milieu granulaire-
En Amérique du Nord, i'oxydmt qui est le plus rdilisb est le KMnO4 pour des raisons de
cinétique de réaction. Mentionnons tout de même que Mh2+ peut être oxydé par 9 si
I'enlèvement de Mh2+ est combiné avec un adoucissement à la chaux puisque le pH est alors
suffisamment élevé pour que Ifoxydation de MC
soit réalisé dans un temps raisonnable.
L'oxydation avec -04 est très rapide (voir section 2.2.3). Les précipités de manganèse sont
£iris et chargés négativement à pH supérieur à 5 (Stumm a Morgan, 1996). La floculation
etlou l'ajout d b aide filtrant est donc souvent nécessaire pour augmenter l'efficacité de la
filtration de ce genre de particules. Suivant cette voie &enlèvement de Mn2+, et en supposant
que l'oxydant est bien dosé, la p d e du filtre devrait se traduire par une augmentation de la
concentration en manganèse particulaire à la sortie du filtre.

La dwriéme voie d'enlèvement de MI? consiste à le capter et à l'oxyder à l'intérieur d'un


milieu granulaire dont les grains sont recouverts de Mn&. Le milieu granulai. sert alors de
colonne d'adsorption (QU d'échange d'ions) et de réacteur d'oxydation catalytique pour Mr?
(voir section 2.1.2). Seul un oxydant plus faible comme le chlore libre peut alors être utilisé
puisqu'un oxydant plus fort comme le KMn04 oxyderait NIn2+ avant l'entrée dans la colonne.
Il s'agit alors d'injecter suffisamment de chlore libre à l'entrée de la colonne pour maintenir une
vitesse de réaction suffisamment élevée pour atteindre L'objectif d'enlèvement du manganèse.
D'après Knocke et al. (1990b,199l), on devrait maintenir la concentration résiduelle en chlore
libre à la sortie de la colonne entre 0,5 à 2 mg&. Ces dosages en chlore libre peuvent obliger à
faire une déchloration partielle en fin de traitement. Ceci est habituellement réalisé en ajoutant
un réducteur, tel que du métabisulnte de sodium (Na2S205) dans l'eau. Lorsque I'équilibre
entre adsorption et oxydation est atteint dans la colonne, la concentration en manganése B la
sortie de la colonne devrait être stabIe (état Ainsi, si l'affluent de la colonne ne
contient que du manganèse sous forme de hInZ+,ce type de traitement peut fonctionner très
longtemps sans être arrête puisqu'il y a une régénération en continu du dépôt adsorbant et
catalytique. Il faut mentionner que des conditions réductrices accidentelies favorisent la
dissolution des MnOx et donc fàvorisent la destruction du dépôt actifdes grains.

La troisième voie est basée sur les mêmes processus que la voie précédente, à savoir
adsorption et oxydation catalytique sur un Iit de grains recouverts de %Ox, mais elle differe
par leur mise en œwre de ces processus. En effet, aucun oxydant n'est ajouté en continu à
rentrée de la colonne. Les ions Md+sont donc captés uniquement par adsorption. Comme
dans tout système d'adsorption, il va y avoir percée au bout d'un certain temps. Le système est
alors arrêté et sa capacité d'adsorption doit être régénérée. Ceci est réalis6 en oxydant in situ
les ions Mh2+ adsorbés en faisant circuler une solution d'oxydant dans la colonne. D'après
Knocke et al. (1990b), ce mode d'enlèvement de NIn2+devrait être utilis6 dans les conditions
suivantes:
- pH 2 7;
- s0 ~ m
h2+ 2 a;
- M ~ O 2X 3 m g M d g de milieu granulaire;
- hauteur du lit grandaire 2 60 cm.

Évidemment, les voies d'enlèvement du manganèse peuvent êîre combinées9c'est-à-dire qu'une


partie du Mn peut être oxydéedprécipitée en solution et que l'autre partie peut être
adsorbée/oxydée à l'intérieur du filtre qui sert alors aussi L séparer les précipités formés avant
la filtration.

c) Enlèvement àè ~8
et de Bfn2+
Le type de procédé qui est utilise5 lorsque ~ e ' +et Mx? sont présents simultanément dans l'eau
ne diffee pas des procéû6s présentés ci-dessus. Ii s'agit d'une superposition de procéàés. Ii
faut par contre choisir judicieusement les points d'injection des oxydants en tenant compte des
et en M#, des cinétiqyes d'oxydation, des cuiits des oxydants a de la
concentrations en ~ e &
voie d'oxydation de MI? <lue l'on veut emprunter. RappeIons quelques règIes qui pcuverit
guider ce choix:
la cinétique d'oxydation de ~ e est
~ toujours
+ plus rapide que celle de Mi? (voir sections
2.1.1 et 2.1.2);
comme les oxydants les plus forts sont génhlement les plus cuûteux, on devrait réserver
leur usage pour IVoxy&tionde +&l puisque I'oxydation de ~ e ' +peut &e réalisée avec un
oxydant plus faible (02%chlore libre);
il faut laisser un oxydant le temps d'a* cela peut impliquer d'augmenter la taille d'un
bassin de rétention existant, d'ajouter un bassin de rétention ou simplement de distancer
deux points d'injection; il faut aussi tenir compte du volume d'eau au-dessus du milieu
nitrant qui sert aussi de bassin de rétention;
il n'est pas obligatoire d'utiliser deux oxydants puisqu'a priori le chlore liire peut oxyder
~ e en~solution
+ et peut aussi oxyder Mn2+a l'intérieur du fltre.

Rappelons aussi que la présence simultanée de ~ e d~de+MP


peut accélérer ou favorisa Leur
oxydation (voir section 2-1.2).

d) Enlèvement dufer c o q d k é
Lorsque le fer est complexe avec de la silice dissoute, Mouchet et al. (1985) recommande
d'utiliser l'un des préîraitements suivants avant la filtration:

- un oxydant fort (ozone ou permanganate de potassium) avec ou sans floculation;


- une coagulation suivie d'Me floculation;
- une coagulation suivie dime floculation et dime sédimentation.

Lorsque le fer est complexé à des substances humiques, Mouchet et al. (1985) recommandent
une coagulation à l'alun, suivie d'une floculation et Cventueilement dime décantation. Dam
tous les cas de complexation du fer, ces auteurs recommandent impirativement de proceder à
des essais préalab1es pour choisir essentiellement le traiternent le plus appropriC (incluant la
nécessité ou non de fiaire une dkantation), les réaaifs, lm dose et leur point d'hjcction.

e) Au&= #mcnli~ h ~9llSidljjCT


L'aération, en plus de permettre l'oxygénation de l'eau, peut aussi servir à enlever les gaz
dissous indésirables, tel quc le gaz carbonique ( C a , l'acide sulfhydrique ou hydrogène
sulfuré (m),l'ammoniaque (NH3) et le méthane (a) . de la teneur en C a
La réduction
rend I'eau moins agressive et permet d'augmenter le pH a ainsi d'accélérer les réactions
d'oxydation. L'enièvement de H2S réduit les mauvais goûts a odeurs qui lui sont associés.
Cela permet aussi de réduire la demande en oxydant. En effet, les sulfuns exercent une forte
demande en oxydant. Mabarex (1998) mentiorne #il faut 12,4 mg de permanganate de
potassium ou 8,3 mg de Clz pour oxyder 1 mg de sulfures. D'après la même source, l'ajout de
S 0 2 dans l'eau permettrait d'accélérer la réaction d'oxydation des sulfûres en sulfates et
permettrait d'éviter la formation de produits intermédiaires @olysulfi~es)qui doment aussi
des mauvais goût et odeurs à l'eau U.S.Filter (1979) mentionne que l'aération est un moyen
moins coûteux que l'oxydation chhique pour enlever le H2S. L'enlèvement de NH, amène
aussi une réduction de la demande en oxydant.

L'alcalinité de l'eau joue un rôle important dans I'oxydation. En effet, les réactions d'oxydation
libèrent des ions H'a donc tendent à faire baisser le pH et donc à ralentir la vitesses
d'oxydation. L'effet tampon des ions bicarbonates permet de limiter cette baisse de pH.

e la filtrabilité des précipités dépend des choix d'oxydants et des


Cleasby (1975) m e n t i o ~ que
choix de points d'injection des oxydants. U.S.Filter (fiche technique #7313) mentionne que les
précipités de fer fonnés par oxydation avec K h o 4 &ou avec le chlore libre sont de nature
colloïdale et sont plus difficiles a filtrer directement cpe l a précipités formes par oxydation
avec Oz. Une floculation peut être requise pour facüier la filtration des précipités. II faut
alors prévoir un bassin de rbtention avant la filtration. U.SSilter (fiche technique #7313)
recommande un temps de rétention de l'ordre de 30 min dans le bassin de floculation.
L'addition d'un aide filtrant améliore lfenlèknent du fer et est essentiel pour l'enlèvement du
manganèse (sous forme de précipitt). Cela limite aussi les percées en f
a et en manganèse qui
sont dues à des chocs hydrauliques. La dose en aide filtrant varie généralement de 0,l à 0,s
m a (U.S.Filter, 1995).

Ii existe au moins quatre compagnies en AmCnque du Nord qui foimissent des milieux
filtrants speciaîernent développés pour I'enIèvement du Fe et du Mn des eaux souterraines. La
compagnie américaine Hungerford & Tary Inc. (représentée au Québec par la compagnie
Ozogram) commercialise une zéolite naturelle sous forme de grains qui sont traités
chimiquement pour qu'ils soient rrcouverts d'une couche de Mn& (Fwrosanda). Ce d i e u
filtrant est bien connu sous le nom de "sable vert". Les grains de sable vert sont relativement
fins puisque leur diamètre e f f d f (DE)se situe entre 0,3 et 0,35 mm. Cette compagnie
recommande d'ajouter une couche d'anthracite audessus de la couche de sable vert pour
retenir les plus gros précipitis. La compagnie U.S.Fi1ter (représentée au Québec par la
compagnie U.S.Filter/ Wailace & Tieman) commercialise un milieu filtrant composé de sable
pour obtenir un dtpbt de MnOx à la surface des grains
et d'anthracite qui est aussi conditio~é
(procedé AerdaterB, milieu filtrant Manganese AntWsandCD). Cette compagnie (U.S.Filter,
1990) offie plusieurs granulométries de sable et d'anthracite en fonction de la concentration en
fer a l'entrée du filtre (en tames de diamètre effectif):
- O< Fe< 2 mg/L: 0,45< sable < 0,55 mm;
- 2< Fe< 3 mg/L: 0,45< sable < 0,55 mm e t h 076<anthracite < 078mm;
- 3< Fe< 5 mg/L: 0,4% sable < 0,55 mm et 0,8< anthracite < 1,O mm;
- 5< Fe< 6 mg/L: 0,4% sable c 0,55 mm et 1,0( anthracite < 1,2 mm.

La compagnie Mabarex a dtveloppé et commercialise aussi un milieu filtrant spécifique à


l'enlèvement du fer et du manganèse (procédé OxyrexB). Mentionnons mfin le milieu filtrant
Electromedia 18 de la compagnie américaine Filtronics Inc. (qrésentd au Québec par la
compagnie Systèmes Envlronnementaux National Inc.).
a et en manganèse-
La vitesse de filtration (VF) dépend très fortement des concentrations en f
McPeack et Aronovitch (1983) mentionnent,pour le sable vert, deux gammes & vitesses de
filtration en fonction de la concentration en f c
- O , k F s 3 mg/L: 7cVF<12mh;18 h<cyciedefïltmtionc36h;
- IO< F a 15 mg&: 4< VFc 7mh; 4 h< cycle de filtration <6 h.

U.S.Filter(I990) mentionne des vitesses moyennes de filtration variant entre 5 et 7 m/h avec
un maximum à 12 &. Ces valeurs sont cohérentes avec ceiles de Mouchet (1992) qyi situe
la vitesse de filtration maximale pour les procédés physico-chimiques entre 10 à 15 m.&
Mouchet (1992) situe aussi la capacité de rétention des nitres, en tame de masse captée, de
0,2 à 1,2kg ~e/rn'filtrefcycle. Pour les milieux fltrants propres, la perte de charge par unité
de hauteur à travers le sable vert est nécessairement plus élevée que celle à travers les milieux
filtrants plus conventionnels à cause de leur granulométrierespective.

Deux modes d'alimentation du filtre sont possibles: sous-pression et gravifique. L'intérêt


économique des systèmes sous-pression réside dans le fait qu'une sede pompe peut i la fois
servir à pomper l'eau souterraine de la nappe, a faire circuler Peau à travers le pro& et à
acheminer l'eau jusqu'aw points d'utilisation ou jusqu'à un réservoir d'entreposage. Ce mode
d'alimentation s'applique lorsque la stdimentation n'est pas nécessaire. L'aération sous-
pression est plus difficile à contrôler que l'aération à pression atmosphérique tel que cela a été
mentionné précédemment Dans le cas du sable vert, ce mode de fonctionnement est
pratiquement nécessaire à cause du grand niveau de perte de charge à travers ce milieu filtrant.
S'ïI y a une étape de floculation avant la filtration, USFilter (fiche technique #7313)
recommande une alimentation g-fique du hltre afin de ne pas briser les flocs fomés. Les
modes de lavage qui sont mentiornés daas la littérature technique sont ceux que l'on retrouve
aussi en filtration en eau de d a c e , c'est-à-dire des lavages successifs ou simultanés à i'eau et
à l'air.

Mouchet et al. (1985) ont fait une enquête sur des installations de défesation physico-
chimique des eaux souterraines en France afin d'identifier les problèmes les plus couramment
rencontrés. Ils concluent que, au moment de leur enquête, les causes de mauvais
fonctionnement des p r o d é s physico~chimiqyesde dCferrisatiion étaient:
- 75% des cas: complexation du fer;
- 65% des cas:pH trop bas;
- 25% des cas: chloration en bas du point critique, formation de chioramines qui
sont des oxydants moins puissants;
- 20% des cas: surfiocdation du feroxyde;
- 20% des cas: taille des grains du filtre trop grande;
- 15%des cas: évolution défavorable de Ia qualité de l'eau brute;
- 10% des cas: temps d'oxydationtrop court;
- 10% des cas: points d'injection des réactifs sont mal situés.
23.2- Procédés biologiques (dd'aprLsMouchet, 1988 et 1992)
Les processus d'oxydation biochimiques du fer et du manganèse ont été présentés aux sections
2.1.4 et 2.1.5. La mise en œuvre de ces processus est présentée par application dans ce qui
suit,

a) Enlévement dufer
Les diffientes filières de déferrïsation et de démanganisation biologiques sont représentées
sur un schéma combiné à la figure 2.13. Ces filières débutent toutes par une aération contrôlée
afin d'atteindre les conditions d'O2 dissous et de potentiel Redox qui favorisent un
déveIoppement optimal des ferrobactéries qui oxydent le fer. Cette première aération peut être
remplacke par la recirculation d'me partie de l'eau traitée et aérée. L'eau est ensuite filtrée
dans un bionltre où le fer est oxydé et nItré. Une deuxième aération peut être requise pour
assurer 80 à 90% de la saturation ai Oz dissous. Les systèmes peuvent fonctionner sous-
pression ou être opérés de manière gravifiwe. Les milieux filtrants qui sont utilisés ont une
granulométrie plus grossière que celle des filtres conventionnels, ce qui pennet d'augmenter
les vitesses de filtration. Les vitesses de filtration pourraient aller jusqu'à 70 m h dans les cas
les plus favorables et seraient couramment de I'ordre de 20 à 40 M.La capacité de rétention
du fer poimait atteindrejusqu'à 5 kg ~ e l r fïItre/cycle
n~ et on pourrait traiter des eaux contenant
jusqylà 30 mg/L de ~ e ~ Mentionnons
+ . Cgaiernent qye les bionltres peuvent être lavés avec de
l'eau brute ou avec de l'eau traitée-

Eau brute
I
I

L l l
Facultatif

Eau traitée

Figure 2.13-Schéma général de la défdsation et de démanganisation bioiogiques des eaux


souterraines (d'après Mouchet 1988 et 1992)

b) EnleVernent dufer et du wtangadse


À cause des conditions de Redox et d'Ot dissous qui sont différentes pour les oxydations
biochimiques du fer et du manganèse, les enièvernents de ces deux éléments doivent être faits
séparément, La chahe de traitement biologique complet inclut ICS opaatons suivantes (voir
figure 2-13):

- unepremière aération (airation contrôlée);


- oxydation biochimique du f a dans un premierbiomtre;
- deuxième aération (aération poussée);
- ajustement de pIT;
- oxydation biochimique du manganèse dans un deuxième biome;
- desinfion.

Dans certains cas, l'oxydation biochimique du fer a et6 suivie dime oxydation chimique du
manganèse. La mise en route de la démanganisation biologique est plus lente que ceile de la
déferrisation biologique. Mouchet (1992) rapporte des durées de mise en route qui vanent de
quelques jours à quelques semaines. Les vitesses de fltration en démanganisation biologique
varieraient de 10 à 40 mh. La capacité de rétention du Mn pourrait atteindre jusqu'a 3,75 kg
M.n/rn2filtrdcycle

2.2.3- Autres procédés


a) gchonge dvwns(dvupr&McPeocR eîAronovirch, 1983)
Ii est possible d'enlever ~ e et~MnZf
+ par échanges d'ions avec des résines Cçhangeuses de
cations. Lorsque la dureté est élevée, l'adoucissement peut être réalisé en même temps que
l'enlèvement de ~ e et~de +~ n ~ McPeack
+ . et Aronovitch (1983) mentionnent que Mh2+ est
plus facile à enlever que et que l'ion m2+
se comporte essentiellement comme les ions
ca2+et ~ g ? Il y a cependant plusieurs précautions à prendre pour meme en œuvre cette
technique. Le f a et le manganèse doivent être exclusivement sous formes d'ions divalents. ï i
ne doit y avoir aucun O2dissous dans I'eau. Tout ceIa vise à évita la présence ou la formation
dliydroxydes ferriques qui causeraient un colmatage des résines et qui réduiraient la capacité
d'échange d'ions de la résine. La solution de régénération doit être exempte d'O2 dissous pour
éviter l'oxydation du ~ e adsorbe.
~ + Il peut être requis de laver les résines échangeuses d'ions.
Toutes ces précautions Iimitent significativement l'application de l'adoucissement à
l'enlèvement du Fe et du Mn des eaux souterraines.
6) 0.yàWbn lii slfv @raadlçJ9mdk8)
Le procede VyredoxéP est un procédé d'oxydation in situ. De l'eau oxygénée est injectée dans
la nappe phréatique afin d'&ver le potentiel Redox, créant ainsi des conditions propices B
l'oxydation du fer et du manpèse dans la nappe. D'après Zienkiewicz (1986). les oxydrtions
du fer et du manganèse d e n t accélérées par des processus biochimiques. L'injection d'eau
oxygénée est réalisée paiodiquement par des puits qui sont situés en périphaie de la zone de
pompage d'eau %ait&".

c) A&ucissementparp&@irratinn chrnUque (d'àpds A W A , 1990)


L'adoucissement par précipitation chimique consiste à fiiire precipiter le calcium (ca23edou
le magnésium (Mapar ajout de chaux (Ca(OH)2) et éventuellement par ajout de carbonate
de sodium (Na2C03). Rappelons que l'on classe généralement la dunté en fonction des
concentrations en calcium(ca23, en magnésium @dg'+)
et en fonction de I'alcaIinité:
1) la dureté carbonatée associée aux ions bicarbonates @Co3> qui est réduite par ajout de
Ca(OH)2 et pour laquelle on distingue 2 sous-catégories:
1.1) la dureté calcique cerbonatée associée à ca2+;
1.2) la dureté magnésique carbonatée associée M ~ ~ + ;

2) la dureté non carbonatée associée à des anions autres que KC03' qui est réduite par ajout de
Na2C03et pour laquelle on distingue 2 sous-catégories:
2.1) la dureté calcique non-carbonatée;
2.2) la dureté magnésique non-carbonatée.

Le procédé d'adoucissement varie en fonction du type de duret6 rencontrée. À titre d'exemple,


le cas de l'adoucissement de la duret6 calcique carbonatée est rappelée. Dans ce cas, la chaux
sert à faire précipiter le ca2+:
La chaîne convdomeUe de reduction de la dureté dciqye carbonatéc par adoucissement à
la chaux est schématisée à la figure 2.14. Cette chaîne comprend l'ajout de chaux, la
floculation et la sédimentation des précipités formés,la d n a t a t i o n par injection de C a
pour abaisser le pH et ramener l'eau il son pHs, une filtrationpour retenir les solides les p1us
6ns qui n'auraient pas ét6 edevés par sédimentation et finalement une désinfection. Le pH,
après ajout de chaux se situe à mWon 10. À ce pH, le fa a m&ne le manganèse peuvent être
rapidement oxydés par 1'02 dissous. En faisant précéder l'ajout de chaux par une aération, on
peut donc a priori précipiter le fa a le manganèse en même temps que le ca2+-En réduisant
la teneur en C a ou H2C03,I'aération permet aussi de réduire la conso~~l~llation de chaux et
aussi de réduire le volume de boues produites.
-0 Eau brute

Chaux

r -- C

Melange rapide
Ol
1; 4-,-o.m
FIoculant

'r'
Floculation

'
i
Filtration

. -""..y...

O Eau t raitde

Figure 2.14- Schéma de I'adoucissernentB la chaux: cas de la dureté carbonatée (figure adapttb
de AWWA, 1990)
d ) S&arorionprunmubmne
Dans la chaîne de traitement physico-chimique, la filtration sur Ut granulaire peut être
remplacét par la microfiltration. Ce procédé consiste fairepasser la siispaision de précipités
de fer et de manganèse à travers une membrane de micfofiitration de trés faible porosité (0,1 à
La séparation des particules a lieu a la surfiace de la membrane. Compte tenu de la
1 p).
porosité des membranes de microfiltration, il n'est pas nécessaire de réaliser de floculation
avant filtrati011, La qualité de l'eau fil* est très grande et très constante, encore une fois a
cause de la fine porosité des membranes. L'accumulation de particules a la d a c e de la
membrane peut être Iimitée ai opérant a basse pression, en effectuant un écoulement
tangentiel à la d a c e des membranes (Ellis et al., 1997) ou en provoquant de la turbulence au
voisinage de la membrane par insunlation d'air comme dans le cas du procédé ZeeWeedB
(Côté et al., 1989). Les membranes peuvent être décolmatées fréquemment par de courts
rétrolavages à l'eau ce qui pemia d'espacer grandement les nettoyages chimiques des
membranes (Côté et al., 1989). Comme les membranes sont très peu épaisses, il est possible
de concevoir des systèmes très compacts qui contiennent de grandes surfaces de filtration,

e) hoc& ReoxB
Le procédé Reox@ permet l'enlèvement de fer et de manganèse sans dosage de produit
chimique (ATP Technologies Inc., 1998). Ce procédé comprend les étapes suivantes:
- aération;
- réaction;
- fltration/aéroflottation.
L'eau est tout d'abord sursaturée en air en passant dans un col vennisi. Tout le système, y
wmpris le réacteur, est sous pression. Ceci permet de maintenir, dans le réacteur, des
a a du manganèse
conditions propices (potentiel Redox élevé) à l'oxygénation très rapide du f
dissous. La séparation des précipités formés dans le réacteur a lieu dans un nltre sous
pression. La détente en pression, qui a lieu dans le filtre, provoque un dégazage de l'eau et
donc la formation de bulies qui vont circuler à contre-courant de I'eau. Comme dans le
procédé de flottation, les bulles de gaz ont tendance B entraiber les particules dans la partie
supérieure du filtre, c'est-à-dire au-dessus du milieu filtrant. Il semble que la plupart des
particules soient enlevées par flottation et que le milieu filtrant ne save qu'à deva les plus
fines particules. Les particules9qui s'accumulent dans la partie supérieure du fiItre, doivent
être périodiquement enlevées. Le milieu filtrant, qui est utüisé dans ce procéd6. peut contenir
un matériau alcalin qui pennet d'augmenter le pH de l'eau.

23- Enquête sur les usines de traitement d'eau s o u t e ~au


t QuCbcc

23.1- Mise en situation


Un grand nomôre de petites et moyennes municipalités au Qu&= s'apptovisioment en eau
potable à partir d'eau souterraine. Cette eau peut être lhnique source d'eau potable ou
représenter, comme dans le cas de la Vue de Sainte-Marie, une source d'appoint. Le
traitement que subit l'eau souterrainedépend de sa quaiïté. Comme cela a éte rappelé, le fer et
le manganèse sont des contaminants communs des eaux soutenaines qui, lorsqu'ils sont
présents en quantités élevées, requièrent un traitement particulier.

Afin de situer le cas de la Ville de Sainte-Marie par rapport au reste du Québecyune enquête a
été menée pour répertorier les usines qui utilisent l'eau souterraine comme source d'eau potable
et qui font un traitement pour l'enlèvement du fer et du manganèse. Cette enquête, qui n'avait
pas la prétention d'être exhaustive, a permis d'établir de manière préziminaire quels sont les
procédés d'enlèvement du fer et du manganèse des eaux souterraines qui sont utiiisés
actuellement au Québec.

23.2- R6sultats de l'enquête


Au total, nous avons t r o d 41 municipalités dotées d'usines qui produisent de Peau potable à
partir d'eau souterraine et où il y a enlèvement du fcr et du manganèse. Grâce a cette enquête,
on a pu constater que la source d'eau souterraine de l'usine des Puits de la Ville de Sainte-
Marie se différencie des sources d'eau des autres municipalités québécoises par ses fortes
concentrations en fer et en manganèse. Il est ressorti que le traitement qui est en place dans
cette usine est typique des installations de d é f h a t i o n et de dhanganisation des eaux
soutenaines qui ont &téinstallées depuis plus de dix ans. On a constaté aussi que la grande
majorité des procédb d'enlèvement du fer et du manganèse sont encore' au Québec. des
procédés physico-chimiques conventionneis mais qu'il y a une certaine évolution a une
diversification dans le choix des oxydants et daas le choix des milieux filtrants.
3.1- Essais en béchers
Des essais en béchers de 1 litre ont été réalisés pour étudier à petite échelle les cinétiques
d'oxydation du Fe et du M n ainsi que la décantabilité des précipités, Plus spécifiquement,les
essais, qui ont été réalisés, ont porté sur les aspects suivants:

1- Cinétique d'oxydation de ~ epar


~ Oz;
+
2- Oxydation de M.n2+par KMnO4;
3- Cinétiques d'oxydation de ~ e et~de+~ r ? +par le chlore libre en présence d'oxygène
dissous;
4- Décantation des précipités de fei et de manganèse obtenus par ces différentes voies
dioxydation.

Ces essais ont servi à déterminer de manière prialable les dosages de produits chimiques pour
les essais pilotes. Les essais en béchers ont été réalisés a l'usine des Puits avec une rampe de
jar-test qui a été modinée pour pouvoir maintenir, dans les béchers, une température proche de
la temphiure de l'eau souterraine de cette usine. Les conditions expérimentales propres à
chaque essai sont décrites au chapitre 4 en même temps que sont présentés l
a résultats.

3.2- Essais pilotes

3.2.1- Montage piïote


Le montage pilote a été conçu et fabriqué en grande partie à l'université Laval a l'exception de
la colonne de filtration qui a été louk à la compagnie U.S.Filter. L'espace disponible pour
l'installation du montage Hote était très nstnmt (5 m x 1J m ou 16 pi x 4 pi). Cela a
campliqué la conception et l'opération du montage pilote. L'atmosphère particulièrement
corrosive, qui régnait initialement B l'usine des Puits, a aussi amen6 une intexruption des
travaux expérimentaux pendant pIusieurs mois. Ceae situation a et6 dgL&par l'installation
d'un système de ventilation plus adCgria4 par l'iso1ation thennique des filtres et des conduits, et
en rendant &anchele cowercle d'un résewoir de solution de NaOCt

Le montage pilote est représent6 schématiquement A la figure 3.1. Ce montage comprenait les
principaux éIéments Smvants (d'mont en aval):
- une tour d'aération;
- un réacteur d'oxydation tubulaiq
un fïoculateur/deCant~,
une colonne de filtratio~~,

Air L
Eau trait&

E2 11.4 Umin
I

V: vahm
P: porrpe
E: point uOchanti#onnage
k point bnj&bn de produit chimique
Figure 3.1- Montage pilote
Tous ces équipements n'ont pas été utiliSeS à chaque essai pilote. En c f f i lors de certahs
essais, l'eau ne passait pas par la colonne d'aération ni par le réactcufréactcuf Par contre, le
floculatew/décantezlf et le filtre ont été systématiquement utilisés durant les essais pilotes. Le
fonctionnement général est décrit dans ce qui suif puis chaque équipement principal est décrit
plus en ditaüs. Pour la description général, on considkera Ie cas où les quatre 6quipements
principaux étaient utilisés.

a) Fonctronnement g6nénû du montcrgepicotr


Le debit d'eau H l'entrée du système était régulé (15,I Umin ou 4 GUS/"in) par la vanne V1 et
mesuré à l'aide dim rotamètre. La tour d'aération &ait aliment& par de l'eau brute qui
provenait directement des puits. Ii s'agissait d'une tour d'aération à gamissage et a
écoulements d'eau et d'air à contre-courant. Deux types de arn~feagaz-liquide avaient lieu
simultanément dans Ia colonne:
- une aération et en particulier un transfert d'O2de l'air dans l'eau;
- un dégazage et en particulier un enlèvement du COz et, probablemeni, un enlèvement
de traces de H2S; en effet, bien que nous n'ayons pas mesuré de quantite significative
de sulkes dans l'eau brute, une légère odeur sulfinée était perceptiile dès le
démanage du système de ventilation.

A cause de l'enlèvement du C02,le pH de Feau était augmenté (de 7 environ B 7,s-7,7). L'eau
était ensuite pompée vers le réacteur d'oxydation à l'aide d'une pompe centrifiige (Pl). Le
débit à l'entrée du réacteur (1 1,4 Umin ou 3 GUS/&) était cuntrôl6 par la vanne V2. Le
surplus d'eau à la sortie de la tour d'aération était évacué par un trop-plein. Un produit
chimique (du NaOH ou du NaOCl suivant le mode d'oxydation) était injecté juste avant
l'entrée dans le réacteur @oint d'injection Il). Le fer dissous a une partie du manganèse
dissous étaient oxydés dans le réacteur. A la sortie du réacteur, il était possible d'injecter du
KMn04 pour oxyda le manganèse dissous qui n'avait pas été oxydt dans le réacteur @oint
d'injection I2). Puis, l'eau s'écoulait dans le flocdateur/décanteur pour la formation a la
skparation des flocs les plus gros. A la sortie du floculateur/décanteur, l'eau était pompée dans
la colonne de filtration à l'aide d'une pompe centrifuge (P2). Le débit dans la colonne de
fikation ttait ajusté avec la vanne V3, Le wirplus d'eau iIr sortie du fbculaterp/dkanntair
était évacué par un trop-plein. Ii y avait un point d'injection de produit chimique @) entre la
décantation et la filtration (dosage d'oxydant ou d'aide filtrant). II était possible de prélever
des échantillons d'eau B d i f f i t s niveaux de traitement (El k E4).

6) Tour d'aératbn
Le plan simpIifié de la tour d'aération est présente à la figure 3 3 . La tour était cylindrique.
Son diamètre était de O,2 m (8 po) a sa haut- totale était d'environ 3 2 m (125 po). Elie était
constituée de trois sections de tube de PVC. Les deux sections supérieures, d'une hauteur
totale de 2,1 rn (7 pi), contenaient le gamissage qui k i t constitué d'anneaux en plastique du
type "Pal1 rings" de 3,8 cm (1.5 po) de diamètre- Des essais préliminaires ont montré qu'un
accroissement de 0,9m de la hauteur de garnissage n'amenait pas d'augmentation significative
de pH à la sortie de la tour et ce, au débit considéré. La section du bas supportait le ventilateur
et senait de réceptacle pour l'eau. L'eau entrait par le haut de la tour. Un dispositif permettait
de distriiuer relativement uniformément le débit sur toute la section de la colonne (voir figure
3.2). L'eau ruisselait ensuite ii travers le garnissage. Une plaque perforée était installée entre
les deux sections du haut afin de redistriiuer I'eau pour 6viter les écouiements préférentiels.
L'air était insufflé dans le bas de la tour a l'aide d'rm système de ventilation. Durant les essais,
le débit d'air a et6 fixé à 3,7 mk/min (130 pi%fmïn). L'air sortait par le haut de la tour (voir
figure 3.2). Le niveau d'au dans le bas de la colonne était rigulée par un trop-plein. Un
déflecteur protégeait l'entrée d'air qui se faisait à environ 0 2 5 m (10 po) au-dessus du niveau
d'eau.
vue do -8
(sortie d'air)

Svlrt&mde distrikitlori de l'eau


dans k haut ch Ir colonne

'eau

Figure 3.2- Tour dYa&ation


c) RPOCieut tub-
Le réacteur était un tube en plastique de 0,l m (4 po) & diamétre et de 3,65 m (144 po) de
longueur. Le réacteur était en forme de "U". Le temps de rétention dans le réacteur &ait de 5
min. La vitesse dlécoulemcnt moyenne était de 2f ht10-* m/s ce qyï comspond à un nombre
de Reynolds égal à 2000 approximativement. Les injecteurs 11 et I2 étaient installés
respectivement à l'entrée et à la sortie du réacteur.

4 EIOculafe~~/déc~ntcur
Un schéma du tloctdatan/décanteur est présenté à la figure 3.3 II s'agissait d'un bassin
essentiellement parallélépipédique séparé en deux wmpartiments: ie compartiment du bas
constituait le fioculateur et le compartiment du haut constituait le décanteur. Cette
superposition a été choisie, car l'espace de plancher dispom'ble &ait très réduit. La partie du
bas était un floculateur à chicanes dont les dimensions étaient les suivantes:

- hauteur: OJ S m (10 po);


- largeur: 476 m (30 po);
- longueur: 2,16 m (85 po).
A
t..

Vue en plan

Entrée
d'eau

i
Vidange

Figure 3.3- Flodateur./deCanteur

Les chicanes étaient disposées de teile sorte que la vitesse d'écoulement de l'eau diminuait au
fur et à mesure de la formation des flocs. L'eau entrait à une extrémite à la base du bassin et
zigzaguait horizontalement jusqu'h l'autre extrémité du bassin. L'eau passait alors dans la
partie supérieure qui constituait le décanteur. k temps de rétention dans le fiocdateur était
environ de 30 min. Le décanteur était coLlStitu6 de deux canaux parall&Ieset TCCfilignes de
0,27 m2de section rectangulaire a de 2.08 m de long. La surtiice totale de décantation était de
1,6 m2¶ce qui correspond à un taux de débordement de 143 &jour. Le temps de rétention
dans la partie décanteur était de 100 min. Le décanteur était muni d'un déversoir rectiligne.
Un dispositiç qui n'est pas représenté afin de simplifier le schéma, pennettait de diminuer le
gradient de vitesse de l'eau à l'approche du déversoirir Un trop-plein à la sortie du décantewr
permettait &évacuerau drain l'eau qui n'allait pas vers le fiItre. Ce type de décanteur n'est pas
le plus performant qui soit mais il a le mérite d'être simple. II avait été envisage de wIlStruire
un decantern à lameIIes, mais €tant dom6 le caractère adhérent des prkipités de fer, cette
solution a été écartée. D'autres types de décanteur, comme les décanteurs à recirculation de
boues ou ceux à flocs lestés, auraient pu être envisagés pour la séparation de ce type de flocs,
mais ils sont aussi beaucoup plus difficiles à fabriquer a à opérer à petite échelle.

e) Filire
La colonne de filtration est représentée schématiquement aux figures 3.4 et 3.5. Cette colonne
était essentiellement constituée de 3 sections de tube en aluminium de section carrée de 0,2m
(8 PO) de côté. La d a c e de filtration était de 410 c d (64 po2). Le plancher du filtre se
trouvait entre les deux sections du bas, Le milieu filtrant était dans la section du milieu. Un
tube de 0,9 rn (3 pi) était installé en haut de la section supérieure. Ceci permettait d'augmenter
le niveau d'eau maximal au-dessus du milieu filtrant jusqu'à 23 rn (87 po). La hauteur totale
e filtration, incluant l'extension, était de 3,4 m (135 po). Le milieu filtrant était
de la c o l o ~ de
constitué d'une couche d'anthracite et diine couche de sable dont les caractéristiques sont
présentées au tableau 3.1. Les perméabilités de ces deux milieux filtrants sont présentés à la
figure 3.6.
0 Plancher du fiRre

Pompe

Figure 3.4- Colonne de filtration


Figure 3.5- Dimensionnementde la wlonne de nitration
Tableau 3.1- Caractériii~quesdes milieux fltraats (U.S.FiIter, '990)

Désignation commerciale Anthrakand Lo-dS@ Anthrdsand Hidm


,
Epaisseur 45 cm (18 po) 30 cm (12 po)
Diamètre effectif 0,8 à 1 mm 0,45 à 0,55 mm
Coefficient d'uniformité 1,4à 1,55 1,4à 1,7
Masse voiumique 835 kg/m3(52 lbIpi3) 1600 kdm3(100 ~ b / ~ i ~ )

Lors de la filtration, l'écoulement de l'eau était gravitaire et descedant. Ceau entrait à 90 an


(35 po) au-dessus du milieu filtrant et était 6vacuée par le bas de la colonne. Des piézomètres
permettaient de mesurer la pression à différents niveaux dans IE. colonne:
- au-dessusdu milieu filtrant;
- en bas du milieu filtrant (à 8 cm au-dessus du plancher);
- à la sortie de la colonne.
D'autres piézometres étaient installées à des points intermédiaires. Les échantillons d'eau
avant filtration étaient prélevés à environ 8 cm (3 po) au-dessus du milieu filtrant, Lors des
lavages, le sens de I'écoulement de I'eau était inversé, c'est-à-dire que l'eau était alimentée par
le bas de la colonne. La séquence de lavage est restée la même tout au long des essais pilotes:
- lavage à I'eau (30 Umin ou 8 GUS/&) et a l'air ( 2 3 ?i)N/rnin ou 80 SCFM) pendant
10 min;
- rinçage à l'eau (35 Umin ou 12 GUS/& ) pendant 5 min;
- stratification du lit à l'eau (45 Umin ou 12 GUS/min ).

de la compagnie USFilter. La
Ces conditions ont été adoptées d'après les reco~ll~llandations
durée de la phase de stratification a été variable et généralement supérieure a 10 min. En fait,
la stratification complète a très souvent été difficile à atteindre- La compagnie U.S.Filter nous
a mentionné après coup que cette situation s'était déjà procirite avec cet &pipement. Ceci
pourrait être causé par une mauvaise distribution de L'eau à la base du milieu filtrant.
Mentionnons aussi que, de par la conception du filtre pilote, lPac& au milieu filtrant était
complexe.
fi Injection à k p d u i r s chiiniques
Trois systèmes d'injection de produit chimiqyt ont été utilisés. Chacun de ces systémesl était
constitué dim résemoir, d'me pompe doseuse, dùn dispositif de mesun de dtbit (cyiindre
gradué avecjeu de robinets), d'uri conduit et diin dispositif d'injection. Les debits des pompes
doseuses ont varié de O à 25 Wmn lors des essais piIotes. Les résewoirs qui contenaient le
Z
-04 et l'aide filtrant étaient munis d'un système d'agitation.

R e m -
La pompe P l (figure 3.1) avait tendance à s'encrasser a donc, il fallait réa.jUSfer
périodiquement l'ouverture de la vanne et nettoyer cette pompe chaque semaine. Cet
inconvénient,qui est dû à l'adhérence des précipités de fer, devrait être considér6 dans le choix
du type de pompe d'un système à pleine échelle. On a tenté d'installer des rotamètres à i'entrée
du réacteur et à l'entrée du filtre, mais ces rotamètres se sont encrassés rapidement et il a fallu
les enlever. À l'exception du débit d'eau brute à l'entrée du montage pilote, les debits ont donc
été mesurés manuellement à l'aide d'un chronomètre et d'un récipient gradué.

32.2- Analyses chimiques et réactifs


a) Andyses chuniques
Les méthodes qui ont été employées pour f&e les diffërentes analyses sont indiquées au
tableau 3.2. Pour l a essais en béchers et pour les essais pilotes, le pH, la température et les
concentrations en chlore Iiibre étaient mesurés à l'usine des Puits. Les concentrations en fer et
en manganèse de tous les échantillons Geau, qui ont été prélevés durant les essais en béchers et
les essais pilotes, ont été mesurées par absorption atomique au laboratoire de la section
environnement du département de génie civil de l'université Laval. Ces échantillons (environ
30 mL) étaient acidifiés avec de l'acide nitrique avant d'être analysés. À noter que les
concentrations totales @articulaire + dissous) en fer a en manganèse seront appelées FeT et
MnT dans le reste du rapport tandis que les concentrations en fer dissous et en manganèse
dissous seront appelées FeD et MnD. Les teneurs ai FeD et en MnD ont été déterminées après

l Les Pompes Hayfïeld et Fils


flûation sur des fltres polymériques de 0,45 pm de et de 27 mm de diamètre. Ls
nitration de chaque échantillon était fiite moins de 30 secundes après le prêi&ement ~ M Sle

cas des essais en béchers et moins de 1 minute aprés le prélèvement durant Ies essais pilotes.
Les concentrations en fer et en manganèse d e catains Cchantillons étaient mesurCs à titre
indicatifà l'usine des Puits (voir la description du déroulement d'un essai pilote).

b) Renawques sur les anorySes chirniqwcs


La consexvation d'un échantillon d'eau souterraine est plus complexe à réaiiser que celle d h
échantillon d'eau de d a c e . Si l'échantillon est ai contact avec l'oxygène de l'air et s'il y a un
délai trop long entre le prélèvement et L'analyse, le fer précipite et l'échstntillon devient turbide.
C'est ce qui est arrivé fort probablement lors de l'analyse de l'eau soutaraine de liisine des
Puits qui a été réalisée en 1995 où on rzporte une nirbidité de 122 UTN et une proportion de
fer particulaire de 80%alors pue nos mesures indiquent une turbidité de l'ordre de 0.1 UTN a
une teneur en fer partidaire pratiquement nulle (voir section 3.4.2). Il est donc très important
de réduire au minimum les risques d'oxydation par contact avec l'oxygène de l'air. Ceci nous a
amené à concevoir et à construire un récipient spécial pour la prise et pour le transport
d'échantillon d'eau souterrainejusqural'Université Laval (ENS, 1998).

Il faut aussi noter que Ia détermination de la teneur en carbone organique est plus difficile à
réaliser lorsque la teneur en carbone inorganique (bicarbonates principdement) est élevée, ce
qui est le cas pour l'eau souterraine de I'étude (alcalinité de 220 a 230 mg CaCOa). f f i de
bien éliminer le carbone inorganique avant la mesure du carbone organique, la durée du
b-arbotageà l'hélium a &é major6 de 10 min pour une durée totale de 18 min.
Tableru 3.2-Mkthodes d'analyses chimiques
I~aranétra 1 MOthode rnalytique 1 Appareil (type + marque) 1 Prdcition 1 Sedl de dhtection 1
I~empérnture(OC) 1 1 Accumet portatif AP 25 1 k 0,I 1 1
pH Methode électrochimique Accumet portatif AP 25 ;t: 0,05
Redox (mV) Méthode BIectrochimique Accumet 25 A 20
Conductivitd (pS/cm) Methode électrochimique Cole Panner 1481-90 3t: 20
Turbidit6 (UTN) Méthode néphélométrique Hach 2 100N * 2% 0,OO 1
Oxygéne dissous (mg 02/L) Méthode électrochimique YS1 modéle 58 * 0,l 0,O 1
Fc total et dissous (mg&) Absorption atomique Perkin Elmer 3 1 10 k 0,05 0,005
runivemite L m I )
Mn total et dissous (mg/L) Absorption atomique Perkin Elmer 3 1 10 k 0,01 0,OO 1
JA ilUniversitéLaval)
ca3' (m&) Absorption atomique Perkin Elmer 3 1 10 î 0.1 0,OS
M ~ ("ni&) Absowtion atomique Perkin Elmer 3110 * 0.1 0.W7
~ a (mglL)
' Absorption atomique Perkin Etmer 31IO d! 1 0,005
K+M L) Absorption atomique Perkin Elmer 3 110 0,l 0,M
Carbone inorganique (mg CL) Oxydation catalytique iî haute Shimadzu TûC-5000 k3 0, 1
température avec dbtecteur infiarouge
Carbone organique (mg C L ) Oxydation catalytique à haute ShimadzuTOC4000 î 0,5 0, 1
température avec dhtectew inharouge
Chlorure (mg/L) Chromatographeionique Dionex DX- 100 &3
Nitrate ( m a ) Chromatographe ionique Dionex DX-100 O, 1
Phosphate (mg&) Chromatographe ionique Dionex DX- 100 0,I
Sulfate (mg&) Chromatographe ionique Dionex DX-100 î 2
Alcalinité (mg CaC035) Standard ~ethods")#2340 B k 20
Silicates totaux (mg Si02/L) Standard Methods #45ûû-Si D &1
Sulfiircs totaux (mg SIL) Standard Methods #4500-S" D O, 1
Fe total ct dissous (mg/L) Methode colorim6trique SpecmphotomètreDR-700Hach * 0,008 0,007
(b Fusinc des puits)(') (Méthode # 8008 Hach)
Mn total et dissous (mg1L) Méthode colorimécrique Spectrophotom4tm DR-2000Hach k O,W5
(à l'usine des Puits) (Méthode # 8 149 Hach)
Chlore (mg5) M6thode colorim6lrique Spectrophotomttre DR-2000Hach * 0,O 12
(Méthode # 802 1 Hach)
0:
A WWA (1989)
(2): d fitre hdicdifseulemeni
c) RCIllCays
Les différents produits chimiques qui ont Cté utilisés sont présentés au tableeu 33. A
l'exception de l'aide filtrant (LT22S), les wlutions d'injection étaient préparées en quantite
d s a n t e pour pouvoir réaliserune Saie d'essais au cornpla. Les concentrations des solutions
d'injection étaient vérifiées avant chaque série d'essais pilotes suivant les méthodes indiqyées
au tableau 3.3. Les erreurs sur les dosages ont W de l'ordre de %% .
Tableau 33- Réa&

Conàitioll~~ement Solutions d'injection


Produit Forunisseur
iI.réception (essais pilotes)
Methode de
de dosage
vdfieition de
concentration
Solution 50 %
Stanchem Inc. (w/w')
14 à 19 tiîration
NaOCl Produits dilution I/10000
solution L0,8 %
Industriels 8 à 16 +mesure de Cl2
Jean-Paul Côté Ww)
-O4 dilution l/LOûû
Stanchem Inc. Poudre 2i4
+ memre de M n
LT22S Allied Colloids Poudre O à 0,6
i
Canada Inc.

d) Mesure dcs quanti#& & Fe et & M n dons Ics a k su@àce das gr& du d u u
fiUr-
À la fi des essais pilotes, deux échantillons de milieu filtrant ont &téprdlevés: un échantillon
d'anthracite dans Ia couche supérieure du milieu filtrant et un échantillon dans la couche de
sable qui contenait du sable, mais aussi un peu d'anthracite. Ces échmtüions ont étk analysés
pour déterminer les quantités de fa et de manganèse dans les dépôts à la s u f f i des grains du
milieu nltmnt. La méthode d'analyse qui a W utilisée est celle qui a éte proposée par Knocke
et al. (1990b). Cette méthode est décrite à l'annexe 1. Chaque échantillon a été analys6 en
32.3- D4rookmcnt iypt d'un asai pilott
En générai, les essais étaient réalisés par S e sur une base hebdomsrdsire. Chaque semaine,
une série de 2 a 4 essais étaient rédisis. Le mode d'oxydation était fixe durant une série
d'essai, mais les autres conditions d'opérations pouvaient changer. A l'exception du filtrr, le
montage pilote était mis en marche durant la fin de sanaine ou en dCbut de semaine- Compte
te311 du temps de rétention dans le floculateuddécantew (2 h), il M a i t attendre au moins une
journée pour que les conditions se stabilisent dans le flocuiateur/décanteureurCette piriode
préparatoire servait aussi à ajuster les dosages de produits chimiques. Lorsque les conditions à
la sortie du décanteur étaient stables, les essais pouvaient commencer. Chaque essai pilote
correspondait a un cycle de filtration a était W s é durant une journée- La durée totale d'un
essai a varié de 3 à 13h. Chaque essai comprenait les étapes suivantes

1- au besoin, préparation de la solution d'aide filtrant (mélange pendant environ 1 h);


2- mesures des conditions initiales: caractéristiques de I'eau brute, conditions d'opération
(débit d'eau brute, débit à I'entrée du décanteur, dosages de produits chimiques);
3- filtration;
4- mesures des conditions finafes d'opération;
5- nettoyage du filtre.

De manière générale, la phase de filtration prenait fin lorsqu'il y avait percée en fer etlou en
manganèse ou lorsque la perte de charge dans le lit fI1trant dépassait 2,2 m ou lorqdii s'était
écoulé 9 h sans qu'aucun de ces deux critères n'ait kté atteint (quelques cycles ont duré plus
que 9 h). La percie était appréciée a partir de mesures des concentrations ea fer et en
manganèse qui étaient faites à l'usine même. La concentration en fa d o u celle en manganèse
devait largement dépasser l'objectif de qualité (FeT: 0,3 mg&; MnT: 0,05 mgL) pour que
l'essai soit arrêté. À la fin d'une série d'essai, le montage était complètement arrêté et les
boues, qui s'étaient accumulées dans le décanteur durant la s&ie d'essais, étaient évacuées au
drain.
3.2.4 Pian ap6rïa~entrl
Les essais pilotes ont débuté à l'automne 1997, mais ont eu üeu essmtieîiement de début
janvier à fin a d 1998. Au totai, une cinquantaine d'essais piIotes ont été réaiisés durant cette
période (une dizaine B i'automne 1997 et une quarantaine & Ilver 1998). Les résultats de
quelqua essais n'ont pu être exploités en *son de probIànes d'ajustement des dosages de
produits chimiques. D'autre part, il a fallu intexrompre les expaiences au mois d'avril 1998
pendant les inondations occasiomées par le debordement de la Rivière Chaudière.

a) TradUCILOn da ubjectii àè prr/onnonce a îemcs de YilCSe &/Urrcriion et h


phase defJacrtion
La relation entre la vitesse de filtration, Ia durée de la phase de filtration et le ratio de lavage
est montrée, sous forme de c o d e s de ratios de lavage constants, B la figure 3.6. Ce graphique
a été çonstniit pour les conditions qui prévdent a l'usine des Puits. La courbe, qui correspond
à l'objectif de débit que Iton s'est h é (3600m3/jour), figure aussi en pointillés sur ce
graphique. Les équations qui ont servi à bâtir ce graphique sont les suivantes:

où r, est le ratio de lavage;


VL est la quantité d'eau consomméepour le lavage des six filtres (91 m3);
vfi la vitesse de filtration (mm);
S, la d a c e totale de filtration (28 m2);
tf, la durée de la phase de filtration a);
Qsla production nette quotidienne (3600 m3/jour);
t ~la, durée du lavage d'un filtre (O,33 h);
En ayant comme objectifdlatteindreun ratio de lavage se situant entre 4 et 8% a de produire
au moins 3600 m3/jour, iï est pssiile de dtnoir une zone aile sur le -hique de Ia figure
3.6 (zone hachurée). Au chapitre suivant, cette zone cible savira A situer les M t a t s des
essais pilotes par rapport aux objectifb de ratio de lavage et de production d'eau.

Figure 3.6- Relation entre la vitesse de fiItration, la durée de la phase de filtration et le ratio de
lavage (surface de filtration = 28 m2;volume d'eau consommé/iavage = 91 m3)

b) VlUjlLbles trdipendantcs
Comme cela a et6 présenté au chapitre 3, la qualité de l'eau brute a varie dans le temps. Les
caractéristiques de l'eau brute qui ont Cté mesides à chaque essai sont les concentrations FeT
et MnT, la température et le pH. Rappelons que l'absence de Fe et M n en suspension dans
l'eau brute faisait en sorte que les concentrations en métaux dissous étaient équivaIentes à
celles en métaux totaux. Ces caractéristiques de l'eau brute constituent les variables
indépendantes non contrôlées. Les variables indépendantes qui ont été contrsiées sont
présentées au tableau 3.4 et ce avec leur gamme de variation. PIusieum idonnations qui
figurent dans ce tableau méritent d'être discutçes. La gamme de variation de la vitesse de
fïItration inclut tous les essais réaüsés. Il faut cependant préckr qut Ia grande majonttt des
essais ont été rCalisCs des vitesses de filtration variant de 6 à 8 m/h (2.5 à 3.5 ~ ~ ~ f r n i d ~ i ~ ) .

Tableau 3.4- Variables indépendantes durant l a essais pilotes


Variable

I
Gname de varUtSoa
Variables contrôlées Mtesse de filtration? 2 à 1Sm/h (0,6 a 8 G U S / ~ W P ~ ~ )
mode d'oxydation No 1: aération + ajwternent de pH+ réaction
(Sequence de +- - 0 4
traitement avant No 2: aération +NaOCl+ réaction + KMnO4
l'entrée dans le No 3: NaOCl + réaction + KMn04
flocuIateur/décanteur) No 4: aération+NaOCI + réaction
No 5: N a m

1
dosages en oxydants dosages requis pour oxyda complètement
+ dosages ajustés en fonction de
~ e et~h4n2+;
la qualité de l'eau brute (voir les valeurs au
tableau 3 -3)
surdosage en NaOCl dosages ajustés pour obtenir des
(modes d'oxydation 4 concentrations en Cl2 à la sortie du filtre
et 5 ) variant entre 0,3 à 3 mgL
dosage en aide filtrant 1 O à 0,6mg/L
Variables non FeT IO à 1 6 m f l
contrôlées MnT 1,7 à 2,2 mg/L
(qualité de l'eau brute) température 8 à 9,s O C
PH 7,l à 7,3
(2): l'erreur sur 14 vitesse defiltrution &ait de l'ordre de a%.

D'autre part, cinq modes d'oxydation ont kt6 testés. Le choix des modes d'oxydation a ét6
guidé par les revues des littératures scientifique et technique.
Le premier mode d'oxydation comprenait une aération, un ajusternent de pH (dosage de NaOH
en Il) et un dosage de K&04 en 12 (figure 3.1). L'objectif &ait d'oxyder le fer dissous et une
partie du manganèse dissous, dans le réacteur avec 1'02 dissous, et d'oxyder le notant du
manganèse dissous avec le KMn04 de telle sorte qu'8 I'entrée du flonilateuddtcanaz, le f a et
le manganèse soient sous fome solide. L'ajustement de pH A environ 8,1 (proche du pH
d'équilibre de cette eau souterraine) devait permettre de Iimiter le temps d'oxydation du fer
dissous par O2à quelques minutes. Le dosage en - 0 4 correspondait au dosagerequis pour
oxyder Ie manganèse dissous présent la sortie du réacteur. Ce dosage, qui changeait en
fonction des variations de la @te de I'eau brute, devait être minutieusement ajusté pour
éviter un surdosage en permanganate.

Dans les modes d'oxydation No.2 et 3, NaOCl et - 0 4 ont 6té dosés respectivement aux
points I l et 12 (figure 3.1), c'est-à-dire à l'entrée et à la sortie du réacteur. Cet échelonnement
des injections d'oxydants évitait a priori que le KMn04 soit comomm6 par l'oxydation du fer
dissous. Le Naml devait donc ê e consommé par l'oxydation du fer dissous et le KMn04
devait être consommé par l'oxydation du manganèse dissous. Dans ces deux modes, on visait
une oxydation complète du fa a du manganèse avant l'entrée dans le floculateur/décanteur.
Dans le mode No.2, l'eau était aérée avant que NaOCl ne soit dosé alors que dans le mode
No.3, l'eau n'était pas aérée. Les dosages en produits chimiques, pour les modes No.2 et 3, ont
ét6 ajustés en fonction des variations de la qualit6 de l'eau brute. Le dosage de -O4 était
très légèrement en dessous de la dose requise pour l'oxydation du manganèse dissous tandis
que le dosage en NaOCl était légèrement supérieur au dosage requis pour oxyder le fer. De
cette manière, on évitait a priori le sutdosage en KMnO4 et on se servait du ltger excédent en
chlore libre pour oxyder, dans le fiitre (oxydation catalytique), le peu de manganèse dissous
qui n'avait pas été oxydé par -O4.

Dans les deux derniers modes d'oxydation (No4 et 9,il s'agissait de tester l'oxydation de ~ e ~ '
et de Mi? par le chlore libre. NaOCl était donc I'oxydaat principal. L'oxydation du FeD par
le chlore libre est très rapide et le f a entrait, a priori, sous forme solide dans le
floculateur/décanteur. Par contre, l'oxydation du MnD par le chlore libre est, d'après la
littérature (voir chapiûe 2), beaucoup plus lente et on powait s'attendre B ce qye le manganèse
ne soit que partieuement oxyde & l'eatrée du flocuIatddécanteur a même l'entdc du filtre.
Ceci nous a p-s de tester l'oxydation catalytique de hfn2+par le chlore libre B l'intérieur du
milieu filtrant (voir chapitre 2). La cinétique de cette oxydation catalytique dépaid de la
concentration en chlore l i r e dans l'eau à l'intérieur du filtre. On a donc, en plus de la dose en
NaOCl nécessaire à l'oxydation du f
a et du manganèse, fàit un surdosage en NaOCl pour qu'il
y ait un e x d e n t de chlore libre dans le filtre. Rappelons que dans la litt6rature (voir chapitre
2), il est recommandé bavoir un excédent en chlore Iiire de 4 5 à 2 m a (expriméen C12) à la
sortie du fiitre. Comme pour les autres modes droxydation,il a fallu aussi ajuster le dosage en
fonction de la quaiité de l'eau bnite. Ennn,pour les raisons exprimées ci-dessus, des essais ont
été réalisés avec aétation (mode No.4) et sans aération (mode No.5).

L'aide filtrant utilisé est le LT22S (ALlieds Colloids) qui est un polyélectmlyte cationique de
poids nioléculaire moyen . L'usage d'un aide filtrant permet d'améliorer la rétention des
particules dans le milieu nitrant. Cela est particuliérement utile pour les précipités de Mn&
qui sont particuliérement fins a difficiles à filtrer sur un lit granulak Le dosage en aide
filtrant a varié de O (aucun ajout d'aide filtrant) à OY6mmg/L.

Le type de lavage du milieu nitrant est une variable indépendante qui avait W initiaIement
retenue mais qui, finalement, a été abandonnée parce qutil aurait fallu fain un très grand
nombre d'essais pour jcger de l'effet de cette variable sur les cycles de filtration et a cause des
problèmes rencontrés pour la stratification du milieu filtrant, Le taux de débordement dans le
décanteur est également une variable qui avait W retenue, mais qui a été aussi abandon& à la
suite d'essais pr6Iiminaires qui ont montré que 11efficacit6de la décantation était, dans ce cas-
ci, très peu améliorée par une baisse du taux de dhtdement.

c) Vutùtbles d&endrrnfts mcswdks


Les variables dépendantes de qualité de l'eau qui ont été mesurées pendant les essais sont
présentées, avec leur fkéqumce de mesurey au tableau 3.5. A cela, il fiut ajouter la durte du
cycle de filtration, des mesures de température de l'eau qui étaient faites B l'occasion des
mesures de pH d les mesures de perte de charge dans le iit filtrant qui étaient &&tuées i
chaque heure. Ces mesures d e pertes de charge effectués B l'aide des piézomè?restel
que décrit ci-avant L'erreur sur la mesun de la perte de charge était de f1,Scm.

Tableau 3.5- Variables dépendantes de +té mesudes pendant les essais püotes
Paramètre Sortie de 1.tour Sortit du Sortit du Sortie da filtre
d'a€ration rhcttiv"' d4amteur
FeT, MnT h3 fois/cycle 2 3 foidcycle 1 foi& 1 fois/h
FeD, MnD 1 13 foidcycle 1 2 3 foislcycle 1 1 foiSm 1 1 foi& I
PH 2 3 fois/cycle 2 3 foidcycle 2 3 fois/cycle 2 3 foidcycle

chlore Iibre - 12 fois/cyc1e 2 3 foidcycle 1 3 foidcycle


t~rbidité(~) - - 1 fois/h 1 foi&
(I):en amont dupoint d'injection 12
(2): la turbidité n'crpas &té mesurde durant tous les cycles

Les résultats des essais en béchers et des essais pilotes sont présentés et discutés dans le
chapitre suivant.
PRÉSENTATIONET ANALYSE DES R&SULTATSDES ESSAIS EN
BECHERS ET DES ESSAIS PILOTES

4 1 Essais en becbers

4.1.1- CinCtique d'oxydation de ~ e ' +par @


Au chapitre 2, les d o ~ é e de
s Sung et Morgan (1980) ont été utilisées pour prédire la cinétique
d'oxydation de ~ e par
~ O2
+ en fonction du pH. Une série d'essais en béchers a été réalisée pour
vérifier ces prédictions. Auparavant, il a fallu faire une autre série d'essais en béchers pour
déterminer la relation entre la dose de NaOH ajoutée et le pH de l'eau. Ces essais
préIiminaires, dont les résultats sont présentés au tableau 4.1, ont été réalisés en ajoutant des
doses croissantes de NaOH a de I'eau préalablement aérée (effluent de la tour d'aération). De
ces essais, il ressort que la dose de NaOH nécasaire pour atteindre un pH de 8 est de i'ordre de
M de 20 mg/L.
5x1O ~ ou

Tableau 4.1- Essais en béchers: ajustement de pH de I'eau souterraine aérée (pH initial de
l'eau aérée = 7,3 à 7,4; T = 8,5'C)
Dose NaOH (mole/t) 2 ~ 1 0 ~3 x 1 0 ~ 4x10~ 5x104 6x1o4
Dose NaOH ( m a ) 8 12 16 20 24
I

pH après 2 min 7,s 745 73 8,1 8,3

Les essais d'oxydation en béchers de ~ e ' +par O2 ont Ct6 réalisés a deux pH, soit 7,7 et 8,l.
Ces pH ont été atteints en ajoutant respectivement 3 ~ 1 0 % et 4,5x10% de NaOH de l'eau
aérée. La teneur en O2 dissous de I'eau &ée était d'environ 9 m@L. Les résultats de ces
essais sont comparés aux prédictions obtenues à partir du modèle présenté à la seaion 2.1.1
adissous est oxydé en moins de 2 min dors qu'k
(voir figure 4.1). À pH 8,1, pIus de 95% du f
p H 7.7, est seulement 80% du fer dissous qui est oxydé aprés 2 min. Les pddictions à pH
8,1 do~mentdes valeurs trés snnilains aux mesures expérimentales tandis qu'h pH 7,7, le
modèle a tendance ih sous-estimer la vitesse d'oxydation du fa dissous. Les résuItats
confirment la très grande semî%ilitéde cette cin€tique d'oxydation au pH de l'eau. Le but
recherchépar cet exercice n'était pas de proposa

Temps (min)

~ 9
Figure 4.1- Cinétique d'oxydation de ~ e par + : prédictions et essais en bécher (T = 8 B
10°C; agitation B 150 RPM pendant la lère minute et a 20 RPM par la suite)

4.13- Oxydation de Md+par KMn04


Des essais en béchers ont été rbiisés pour déterminer la dose de -O4 qui est nécessaire a
l'oxydation de Mi? L'eau, qui a servi à f&e ces essais, a ét6 prélevée & la sortie de la tour
d'aération @H 7,3 B 7.5; 0 2 dissous = 9 m a ; T r 9 à 10°C; FeD = 8,3 mfl; MnDE1.8
mg&). Une m ê m e dose de NaOH (4~10%) a &é ajoutée dans tous les béchers à t = O afin
&augmenterle pH B 8-8,1. Au bout de 5 min, des doses variables de -O4 ont êté ajoutées
dans les béchers (0,s B 6 ma).

Juste avant l'ajout de KMn06 les mncentrations en fir dissous et en manganèse dissous
valaient respectivement 0,18 mg/L et de I,45m g L Ceci indique que la p q e totalit6 du
fer dissous avait été oxydée par 9 et qu'environ 20% du manganèse dissous avait été
égaiement oxydé. Ce dernier résultat est cohérent avec les résultats obtenus par Ellis (1998)
qui a montré que, en présence de fa. une fiaction significative du manganèse peut être oxyde
par O2et ce, B un pH relativement kile.

Les concentrations en manganése dissous, Zmin après l'ajout de -4, sont rapportées sur le
graphe de la figure 4.2 et ce, en f d o n de la concentration en KMIi04. Les concentrations de
KMn04, qui sont indiquh sur ce graphe, ont éte comgées pour tenir compte de la très hi1e
consommation de KMn04par l'oxydation du fer dissous qui subsistait h t = 5 min. D'après ces
résultats, le dosage optimal est proche de la dose stoechiométrique qui est de 1,92 mg
KMnOdmg Mi?+ (cela conespond B une valeur de 2,8 mg sur la figure 4.2). Au-
delà de cette valeur, la concentration en manganèse dissous augmente & cause d'un d o s a g e

KMn04 mgR)
Figure 4.2- Essais en btchas: oxydation de &+par KMn04
4.13- CinCfiques d'oryàation de F$ et de Mn'+ par k chlore libre a présence
d'osygbe dissous
Des essais en béchers ont p a m i s de d&exminer les cinétiques dbxydation de ~ e et~de+MnSf
par le chlore libre en présence d'oxygène dissous. Ces essais ont CtC W s é s avec de l'eau
aérée prélevée à la sortie de la tour d'aération (pH7,6;02 dissous i9 mg&; T e 10°C;FeD =
1 1,l mg&; MnD=1,9 ma). A t = O, des doses croissantes de N a m (O h 162 mfl) ont été
ajoutées dans l'eau. Par la suite, les concentrations en f
a dissous et ai manganèse dissous,
dans chacun des cinq béchas, ont été mesurées pendant deux heutes (voir tableau 4.2). Aucun
NaOCl n'a et6 ajouté dans le bécher NoJ qui a servi de témoin. Pour ce bécher, on peut
constater que le fer dissous est complètement oxyde tandis qu'environ 15% du manganèse
dissous est oxydé a la fin de l'expérience.

La dose stoechiom&ique pour l'oxydation de 11,1 mg de ~ e est ' 7,4 mg de NaOCl. Au-
~ de
delà de cette dose fiéchers No.3 à 5), le fer dissous disparaît après 30s ce qui est cohérent avec
les travaux de Knocke et al. (1990a)qui a montré que la cinétique d'oxydation de ~ e par
~ +
NaOCl était très rapide. Étant donné que i'oxydation de par NaOC1 est beaucoup plus
rapide que ceile de MI?, on peut considérer que seul le NaOCl qui n'a pas été consommé par
~ +disponible pour l'oxydation de Mi?
l'oxydation de ~ e est D'autre part, la dose
stoechiométrique de NaOCl pour l'oxydation de 1,88 mg de MnZ'est de 2.6 mg. La relation
entre l e pourcentage de manganèse dissous oxydé après 2 h et la dose de NaOCl est montrée à
la figure 4.3. Dans ce graphique, la dose de NaOCl est exprimée sous la forme du rapport
entre la dose disponibIe et la dose stoechiométrique. Deux types de pourcentage de
manganèse oxydé sont mis en relation avec la dose de NaOCI: le pourcentage total et le
pourcentage qui peut être a # i M au NaOCl. Ce denier est calcul6 en soustrayant la quantité
de manganèse oxydé par 1'02 dissous (bécher No.1)de la quantité totale de manganèse oxyde
(en faisant cela, on suppose qu'il n'y a pas d'effets synergiques entre les processus d'oxydation
au NaOCl et à l'O2).
Tableau4.2- Essais en béchers: oxydations de ~e~ et de lbh? par le chlore libre (les
concentrations en féset en manganèse dissous sont exprimées en mg&)

NaOCl disponible pour


l'oxydationde Mntf O

(mg/L)
dose stoechiométriquede
NaOCl pour l'oxydation
de h4n2+(mfl)

D'après les résultats montrés à la figure 4.3, environ 20% du Mn a Ctk oxyde par NaOCl en 2 h
à la dose stoechiométrique en NaOC1. Ce résultat est bien diffirent de ce qui a &téobtenu par
Knocke et al. (1990a) qui ont trouve que moins de 20% de M n éîait oxydé en 2 h à pH 7.5, à
2S°C et à 400% de la dose stoechiométrique. Powtant, on verra plus loin dans ce chapitre que
les résultats de la figure 4.3 sont cohérents avec les résultats des essais pilotes. Mentionnons
que les expériences de Knocke et ai. (1990a) ont été réalisées avec des solutions artificielles
qui ne contenaient que du manganèse dissous alors que nos essais ont été r&lisésavec une eau
souterraine réeue qui contient du f- et du manganèse dissous. La présence de f e pourrait
ainsi jouer an rôle dans cette activationde lvoxydationdu manganèse par le chlore iibre.

Figure 4.3- Essais en béchers: quantite de manganèse dissous oxydé par NaOCl en 2 h (en
présence de 02)en fonction de la dose de NaOCl

Plusieurs jar-tests ont été réalisés pour mesurer et compara la décantabilit6 des précipités de
fer et de manganése obtenus par différentes voies d'oxydation. Les résultats du jar-test du
28/1/98 sont présentés dans ce qui suit. Lors de ce jar-test, les voies d'oxydation qui ont été
testées sont:
- béchers 1 et 2: oxydation du fa et du manganèsepar NaOCl sans ajustement de pH;
- béchers 3 et 4: oxydation du fer par après ajustement du pH a 8 et oxyâation du
manganèse par KMn04;
- béchers 5 et 6: oxydation du fer par NaOCl et du manganèse par - 0 4 sans ajustement
de pH.
Cette expérience a été réalisée avec de l'eau aérée prélevée B la sortie de la tour d'aération @H
7,7;O2dissous z 9 mg&; T P 10°C; FeT = 11,2 mg/L; FeD = 10,s mg&; MUT= MnD = 1,85
mgL). La procédure suivie durant cejar-test est décrite au tableau 4.3.

Tableau 43- Procédure dujar-test du 28/1/98

Temps Agitation
Étape No. de bécher
(min) CRPW
1 2 3 4 5 6
Ajout O 200 1 3 m e ISmg/L 3 , 9 x l o 4 ~ 3 , 9 x 1 0 4 ~ 7,5m@L 7,5mg/L
NaOCI NaOCI NaOH NaOH NaOCl Nam1
Réaction 0à5 200
Ajout S 200 3,3mg/L 3,3mg/L 2,3mg/L 2,3mg/L.
KMnO4 KMnO, KMn04 -O4
Réaction S i 10 50
floculation 10 à 25 20
Sédimentation 25 a 85 O
Température durant le jar-test: 10 a 13°C

Lors de la phase de sédimentation, des échantillons ont été prélevés à deux niveaux:
- dans le surnageant;
- a mi-profondeur (la hauteur d'eau dans les béchers de 1 litre était d'environ 13 cm).

Les résultats du jar-test, c'est-à-dire le suivi des concentrations en fer et en manganèse (total et
dissous), sont rapportés au tableau 4.4 et à la figure 4.4. En premier lieu, on peut noter que
près de 20% du manganèse dissous a été oxydé par 1'02 dissous en 5 min et à pH 8 (béchers
No.3 et 4) et que plus de 40%du manganèse dissous a été oxydé par le chlore libre en Smin, et
ce dans les béchers où il y avait le plus fort dosage de NaOCl (béchers No.1 et 2). Dans ce
dernier cas, la baisse de manganèse dissous, dans les 80 min qui ont suivi, a été très faible.
Dans tous les cas, le fer dissous a été presque totalement oxydé dans la 5 premières minutes.
D'autre part, les précipités de manganèse ont peu sédiment6 comme en témoigne les valeurs de
manganèse total à diff&ents moments de la période de sédimentation. Les précipitk de fer ont
beaucoup mieux d a t é . En se fiant aux mesures de FeT dans les surnageants, la voie
d'oxydation ne semble pas & i e r la décantabilité des précipités de fa. Par contre, si on
considère les mesures B mi-profondeur dans les &hm, des différences apparaissent entre les
3 voies d'oxyâation comme on peut le constater sur le graphique de la figure 4.4. Les
a fornies après oxydation au chlore libre seul semblent décanter moins vite que
précipités de f
ceux forniés daus les deux autres cas. Le KMn04 pourrait favorisa la formation de fiocs plus
gros et plus facilement décantables
6.b' 1 8P61 81'1 01'1
r
s'O t'O 9'0 s'O L'Z 9'2 Qo~d)ad
00'0 LE'I LI'O 9b‘l 11'0 £2'1 10'0 tl'l ~ 6 ' 0 €0'1 211'1 86'0 (uns) u2y
i 0'0 i b'0 1 i S'O i 0'0 i 9'0 1 0'0 i E'O i 1'0 i 5'0 1 Z'O 1 8'0 i (~nshil
Figure 4.4- EVOIU~~OIISdes concentrations en fer lors de la sédimentation(jar-test du 28/1/98)

4.2- Essais pilotes


Les résultats des essais pilotes sont présentés par mode d'oxydation, puis une brève
comparaison entre les diffkents modes d'oxydation est fiiite.

4.2.1- Mode d'oxydation No-1


Rappelons que ce mode d'oxydation correspondaità la séquencesuivante:
- aération forcée;
- ajustanent du pH k 8,1 avec NaOH;
- réaction;
- dosage de -O4;
- flodation/décaritation;
- filtration (avec ou sans ajout d'aide filtrant).
a) Performances m t j ï t b a t b ~
Les résultats, qui portent sur les étapes pr6cCdant la filtration, sontrésumés au tableau 4.5 sous
forme de valeurs moyennes9d'écarts type, et de valeurs minimales et maximales. Ces valeurs
résultent des mesures effectuées pendant 17 essais pilotes. On peut constater tout d'abord que
les dosages ai NaOH et en KMn04ont relativement peu varié au cours des essais si l'on tient
compte de l'erreur sur la déterminationde ces dosages qui était de l'ordre de t 5%. La prrsque
totalité du FeD et une fhction signincative de MnD (aiWon 20%) ont 6té oxydés dans le
réacteur par 1-' dissous à un pH toujours très proche de 8,1. Ces résuItats sont wbkents avec
ceux de EUS (1998) et avec les résultats des essais en béchers présentés précédemment, On
peut noter quiine hction variable de FeT a W ailevée avant la décantatioa Cet enlèvement
a eu lieu en partie dans la tour d'aération et dans le Acteur. Mentionnons qu'a la fin des essais
pilotes, le garnissage de la tour d'aération etait recouvert d'un dépôt d'oxydes de f ~a, ce
particulièrement dans la partie supérieure de la tour. Néanmoins ce dépôt n'a jamais nui à
l'aération étant donné qw le garnissage etait très grossier. Il y a eu probablement aussi un peu
de sédimentation ciam le réacteur Par contre, la vidange du réacteur après chaque asai a évité
qu'il y ait accumulation significative de particules dans le réacteur diin essai à un autre (cette
accumulation aurait pu diminuer le temps de rétention dans le réacteur).
Comme cela a été observe dans les essais en béchers, le dosage en KMn04 a toujours été
proche de Ia dose stoechiométrique nécessaire à l'oxydation du MnD et du FeD à la sortie du
réacteur (voir tableau 4.5). L'ajout de KMn04 à la sortie du réacteur a permis de compléter
l'oxydation du FeD et du M a ycomme en témoignent les valeurs en FeD et MnD à la sortie du
floculateurldécanteur. Ceci implique que le fer et le manganèse entraient sous forme solide
dans le filtre. Les enlèvements moyens de FeT et de MnT dans le décanteur ont été
respectivement de 53% et de 44%. II faut remarqua que la concentration en MnT a I'entrée du
décanteur a été plus élevée que celle de l'eau brute à cause de l'ajout de KMn04 (0,35 mg
W m g KM.04).

L'enlèvement global de FeT avant la filtration (tour d'aéraîion+réacteur+décanteur) a toujours


été proche de 60% ce qui signifie que la concentration en FeT à l'entrée du filtre était de l'ordre
de 5 mgL. La amcentration en MnT à l'entrée du filtre était de l'ordre de 1,7 mg&. La forte
alcalinite de l'eau soutmaine a largement IimitC la baisse de pH due à l'oxydation du FeD r du
MnD.

Tableau4.S- Récapitulation des résultats pour le mode No.1 (urcluant les résuitaîs de

Paramètre nioy. 6) inirr l l l ~ ~


Dosage NaOH (mgL) 17.0 1,3 14,O 18,7

Eau brute

Sortie Rkacter (avant ajout KMuO4) FeT (mg/L) 10,6 0,8 9,O 1 1,8
MnT (mg&) 1,91 0,08 1,80 2,05
FeD ( m a ) 1 OJ8 1 032 1 0,07 1 0,45 1

.-

Entrée du décanteur

MnD (m&) 020 0,l1 0,03 0,35


Sortie du décanteur FeT (mglL) 4,94 0,60 3,61 5,80

Manganèse oxydé avant le dosage de -O4 (%) 21,8 2,9 l8,2 28,4
KMnOJ(MnD à la sortie du r&cteu~)(~' 2,2 0,26 1.5 2,6
/
- -

Enlèvement avant la décantation(%) FeT 2 11.7 0.0 36,6


Enlèvement dans le décanteur (%) FeT 53.0 7,4 1 37,8 65,4

Enlèvement total (%) l~eT 1 58,6 1 4,2 1 513 1 66.6 1


(0:écart type
(2): K&Q4 = -Or dosé) - (dose de -0, requise pour aryder FeD à s m àii rdactera)
b) & 10 v&se & firaalion sut dkfiabrtriom @ans@ut dr&
k pe~ocmo~lccs
mm?)
L'effet de la vitesse de filtration (vr)est d'abord analysé dans le cas ou aucun aide filtrant n'a
été ajouté à l'entrée du filtre. Les évo1utions de la e t 6 de L'enlumt du nltre a de la perte de
charge à travers le milieu filtrant,pour différentes vitesses de filtration, sont prCsentées aux
figures 4Sa à 4.5e. II est B rmiarqper dans les deux premières figures (4.5a et b) une
diminution de la concentration en fer et en manganèse totaux sur les 100 premières minutes de
filtration. Cette diminution traduit la maturation du filtre et elle est remarquée daris tous les
essais de filtration. Cette période peut être plus ou moins grande tout dépendant de l'état de
propreté du filtre au d e h t de la filtration. Ii e s t généralement très propre ce qui ne pmna pas
aux particules fines d'être retenues. C'est une pénode nécessaire pour dCvelopper la rétention
maximale du filtre-

Sauf à très basse vitesse de fltration, le durée de la phase de filtration a et6 limitée par la
percée en manganèse tandis que la perte de charge est restée bien inf5rieure à la perte de
charge maximale. Il n'est pas surprenant que la percée en manganèse soit le facteur qui limite
la durée de la phase de filtration, au les précipités de manganèse sont a prion plus difficiles à
nitrer que les précipités de fer (voir chapitre 2). La durée de la phase de filtration a diminué et
l'augmentation de perte de charge a été plus rapide à mesure que la vitesse de filtration a
augmenté de 2,s à I2,5m/h. En observant les figures 4.5a B 4.M à la lumière du graphique de
la figure 3.6, qui définit les objectifs de l'étude en tames de vitesse de filtration et de durie de
la filtration, il ne semble pas possible d'atteindre la zone ciale sans ajout d'aide filtrant. En
fait, il ne semble même pas possible d'atteindre un ratio de lavage de 8%. Afin de retarder la
percée en manganèse, un aide filtrant a donc été utilisé pour les autres essais pilotes.
O 200 400 600 800
b m p (mln)

Figure 4.5- Effet de la vitesse de filtration sur les performances de filtration (mode No. 1, sans ajout d'aide filtrant)
Figure 45- Effet de la vitesse de filtration sur les perfiiances de filtration (mode No.1, sans
ajout d'aide filtrant) (suite)

c) EffetL la v k s e drfikrotion et Ic L concentration en a& frlltrrrnt sur laperfdrmanca


defdfrathn
L'effet de la dose d'aide filtrant (LT22S) sur les performances de fltration est montré aux
figures 4.6a ê 4.6e tandis que I'effet de la vitesse de filtration est montré aux figures 4.7a à
4.7d. Comme on s'y attendait, l'ajout d'un aide filtrant a prolongé la durée de la phase de
filtration, mais a aussi entraîné une augmentation nettement plus rapide de la perte de charge.
Comme on peut le voir sur les figures 4.6a a 4.6d et 4.7a à 4.7c, la percée en fer a toujours eu
lieu après la percée en manganèse. L'effet combiné de la vitesse de filtration et de la dose
d'aide filtrant sur le temps de percée du manganèse est présenté sous forme dim graphique à 3
dimensions à la figure 4.8. D'après ce graphique, une dose minimale de 055 mgL semble
nécessaire pour atteindre la zone cible définie à la figure 3.6. En effei, l'ajout de 025 mg/L
d'aide filtrant a permis d'obtenir des durées de filtration minimales de 9h et ce, à des vitesses
de filtration de 6 m/h et de 7 mh. Avec ce mode de fonctionnement, ces conditions devraient
donc permettre de dépasser l'objectif de production d'eau tout en maintenant le ratio de lavage
en dessous des 6%. Par contre, cela serait fait au prix d'une perte de charge qui pourrait
atteindre au moins 1,4 m d'eau. A 6 mîh et à 0,s mglL de LTUS, la perte de charge maximale
(22m) a éîé atteinte après 4,s h de filtrationsans qu'il y ait pade ai fer ou en manganèse.
Ceci traduit probablement un coimatage en sinfacc du milieu filtrant i cause dime vitesse de
filtration devenue alors iilJufIisante pour briser/transporter les flocs plus ai profondeur et donc
pour échelonner la r&ention des partides sur une plus grande profondeur dans le milieu
mtrant.
O 1 0 0 2 0 0 3 0 0 4 0 0 5 0 0 600
temps (min)

Figure 4.6- Effet de Ia dose d'aide filirant sur les pedormances de mtration (mode 1; 7 mm)
(suite)
Figure 4.7- Effet de la vitesse de filtration sur les performances de filtration (mode 1;425 mg& de LT22S)
Figure 4.8- Effets de la dose d'aide filtrant et de la vitesse de filtration sut le temps de percée
pour le manganèse (mode 1); pour les barres en gris foncé, la percée en
manganèse n'a pas été atteinte a la fin de l'essai pilote

4.2.2- Modes d'oxydation No 2 et 3


Rappelons que ces modes d'oxydationcorrespondaientaux séquences suivantes:
- avec aération forcée (mode2) ou sans aération forcée (mode 3);
- dosage de NaOCl;
- réaction;
- dosage de KMn04;
- floculation/décantation;
- filtration (avec aide filtrant).

a) Perfarmances avantfir-aafh
Les résultats, qui poitent sur les ttapa précédant la filtration, sont résumés au tableau 4.6.
Ces valeurs résultent des mesures effectuées pendant 10 essais pilotes (5 essais pour chaque
mode d'oxydation). Deux de ces essais ont et6 des essais pilotes partiels, c'est-à-dire des essais
sans filtration. Comme on pouvait s'y attendre, la concentration en FeD à la sortie du réacteur
a été très faible ce qui correspond à une oxydation quasi-complète de dans le réacteur.
Cette oxydation a été plus poussée dans les cas où il y a eu aération forcée de l'eau (mode 2),
c'est-à-dire en présence d ' a dissous et à pH plus tlcvé. Environ 1/3 du MnD a CtC oxydé
dans le réacteur. A nouveau, l'oxydation a étt plus forte lors~u'ily a eu aération forcée de
l'eau. Ces résultats droxydationdu Mnû par le chlore h i .sont cohérents avec les résultats
des essais en béchers qui sont présentés à la 4.1.3. Les dosages en NaOCi ont été
proches du dosage stoecbiomktrique qui oomspond à l'oxydation de la toealitb du FeD et de
l'oxydation d'un tiers du MnD. En moyenne, lorsqulil y a eu aération forcée de l'eau, ie dosage
en NaOCl s'est situé légérernent au-dessous de ce dosage stoechiométriique, tandis que,
lorsqu'iI nl a pas eu ahation forcée, le dosage en NaOCl a été légèrement au-dessus de ce
dosage stoechiométriquee Mentionnons aussi que la concentration en chlore libre à la sortie du
nitre a été inférieure ou égale à lm& Comme cela a été observé pour le mode No.1 , le
dosage en KMn04 a toujours été proche de la dose stoechiométrique nécessaire à l'oxydation
du MnD et du FeD à la sortie du réacteur (voir tableau 4.6). L'ajout de -04 a la sortie du
réacteur a pexmis de compléter l'oxydation du FeD et du MnD, comme en témoignent les
valeurs en FeD et en M n .à la sortie du flodateur/décanteur. Ceci impliquent que le fer et le
manganèse entraient sous forme solide dans le filtre.
Une fiiible proportion de FeT a été enlevé avant la décantation (voir 4.2.1). Les taux
enlèvements de FeT et de MnT dans le décanteur ont été, respectivement, de l'ordre de 50% et
de 45% pour le mode No.2. Ces taux benfèvement ont été plus fatbles et plus variables pour
le mode No.3. Ceci suggère que Ies précipités d'oxydes de fer et de manganèse, qui sont
formés en présence d'Oz dissous et à pH plus élev6, fiodent mieux et décantent mieux que
ceux formés en absence d'O2 dissous et à pH plus bas. Cornme pour le mode No.1, les
variations de pH ont été limitées à cause de la forte alcalinité de l'eau.

6) Effet de Iri concen&attOn en ofdcfuïran~& h v k s e dejihaîibn et & h h z t b n sur la


performances &jl&efion
Tous les essais pilotes, qui ont été réalisés suivant les modes de fonctionnement No.2 et 3, ont
été eRectués avec ajout d'aide filtrant et on s'est basé sur les résultats obtenus avec le mode
No. 1 pour délimiter la gamme de dosage en aide filtrant. L'effet de la dose d'aide filtrant nn
les performances de filtrationest montré aux figures 4.9a à 4.9~pour le mode N o 3 a pour une
vitesse de filtration de 6 mni. Dans ces conditions, il apparaît que la dose minimale d'aide
filtrant pour atteindre les objectifs définis par le graphe de la figure 3.6, est de 025 mgL
puisqdavec ce dosage, il y a eu percée en manganèse au bout de 7h ce qui correspondrait à un
ratio de lavage de 8% environ. L'effet de 1'aération forcée et de la vitesse de filtration est
montré sur les figures 4.10a à 4.10e, et ce pour un dosage de 0,s m a en aide filtrant. Comme
cela a été discuté &avant, l'aération a entraîné une meilleure séparation des solides avant la
filtration. Ceci explique pourquoi les concentrations en FeT a en MnT à l'entrée du filtre¶
pour les deux essais réalisés avec aération (mode 2), sont infénéneures
à celles des essais r u s é s
sans aération forcée (mode 3) (tableau 4.6). À 7 mh, cette charge en solides plus importante a
nettement entraîné une percée plus rapide en manganèse et en fer tandis @à 6 m/h l'effet a été
moins h c .

L'examen de la figure 4.1Oe révèle que, à vitesse de fïitration et à dosage en aide filtrant égaux,
la perte de charge a augmenté plus rapidement 1orsqu"il y a eu aération forcée de l'eau. À
prime abord, ceci peut paraître surprenant, car la charge en solides était plus élevée dans le cas
du mode No.3, c'est-à-dire en absence d'aération forcée. L'évolution de la perte de charge
dépend de la quantité de solides captés dans le milieu filtrant, mais aussi de leur répartition à
l'intérieur du milieu filtrant. On peut supposer que, dans le cas du mode N0.2, I'accumuiation
des solides dans le milieu filtrant a été moins échelonnée que dans le cas du mode No.3.
L'explication de ce phénomène réside probablement dans les caractéristiques physiw-
chimiques des ffocs a l'entrée du filtre. Ces caractéristiques (taille, forme, cohésion, charge,
etc) sont déterminantes dans ies interactions entre les flocs, l'aide filtrant et les grains du
milieu fiitrant. Tout cela détermine l'attachement et le detachernent des fiocs sur les grains du
milieu filtrant et détermine la résistance des flocs au cisaillement.

L'aération forcée entraine une augmentation du pH (voir tableau 4.6). Tel que montré à la
figure 4.1 1, les pH isoélectriques des colloides purs d'hydroxyde de fer (a-FeOOH) et de
dioxyde de manganèse (a-Mn@) sont respectivement égaux à 7,8 et à 5 et leur charge devient
négative au-delà du pH isoéloctnque (Stumm et Morgan, 1996). Dans notre cas, les colloïdes
ne sont probablement pas purs, mais la proportion de fer dans Ies solides a l'entrée du filtre est
beaucoup plus grande que la proporîion de manganèse (voir tableau 4.6). Comme la charge
d'un coiIoide composite est approximativement égaie Ila charge moyenne pondCrCe de ses
constituants (Strnnm et Morsan, 1996), on peut considérer que, âans notre cas, la charge des
colIoides dépendait essentieUement de la charge des hydmxydes de fa. Pour les mode No. 2
et 3, le pH moyen de l'eau à l'entrée da filtre était mpectivement de 7,45 et de ?,OS. D'apiis la
figure 4.11, ceci signifie que la charge positive des coiloïdes de fcr étaient plus forte en
absence d'aération forcée de l'eau. Cette charge positive plus forte implique une interaction
plus faible avec l'aide filtrant, lui aussi de charge positive, et donc une interaction moins
grande avec le milieu nItrant et une moins grande cohésion des flocs. Ceci peut expliquer
pourquoi la perte de charge a augmenté moins rapidement et pourquoi il y a eu percée plus
rapide en absence d'aération forcie. L'oxydation d'une partie du FeD par l'O2 dissous peut
aussi avoir eu des conséquences sur les caractéristiques des colloides d'hydroxydes de fer. De
manière globale, les résuitats de la figure 5.10e suggèrent que l'aération forcée de l'eau a mené
à la formation de flocs plus volumineux etlou plus cohérents d o u plus adhérents.
I tempr (mln)

Figure 4.9- Effet de la dose d'aide filtrant sur les performances de filtration (mode 2; 6 mh)
0 IOI4/98 ( a h t h )
02/3/98 (sans & f a t h )
A6/3/98(aération)

Figure 4.10-Effet de la vitesse de fïitration et de l'aération sur les performances de nitration


(mode 2 et 3; 0,s mgR, LT22S) (suite)

Figure 4.11-Variations de la charge de surface des colloïdes d'hydroxyde de fer (a-FeOOH) et


d'oxyde de manganèse (a-Mi@)m fonction du pH (d'après Stumm et Morgan,
2996)
Tableau 4.6- Récapitulation des résuItats pour les modes 2 et 3 (excluant les résultats de
filtration)
Paramètre Mode 2 Mode 3
(avec rcmtion forde) b m s a€ratioaforcée)
'noy. 0 - n i ù r m œ m o y . c mi##.-
Dosage NaOCl (m&) 8Q O,? 8,3 9,s 9,6 1,2 7,7 10,6
Dosage KMn04 (mg/L) 2f 0 8 2,l 2,5 2,9 O$ 1 2,l 4,O
Eau brute FeT (mg/L) 12,9 1,3 11,7 14,4 11,9 0,s 11,4 12,4
MnT 1,92 0,11 1,83 2,lO 1,89 0,14 1,73 2,03
(ma)
PH 725 0,05 7J5 7,30 725 0,05 7,2 7,3
T cc) 8,4 0,î 8,3 8.7 ( 8,s 0,4 8,l 8,9
Sortie Réacteur FeT (mg&,) 11,6 1,6 10,l 13,4 11,6 0,4 11,l 11,9
(avant ajout KMn04) MnT 1,83 0,lO 1,73 1,97 1,82 0.17 1,65 2,07
(ma)
FeD (m@) 0,05 0,02 0,02 0,08 0,33 0,34 OJ4 0,93
MnD 1,14 0,21 0,83 1,29 1,32 0,22 1,14 1,67
(mg/L)
PH 7,4 O,05 7,35 7,45 7,l 0,OS 7,OJ 7,l
Entrée du décanteur FeT (mg&) 11,6 1,6 10,l 13,4 11,s 0,4 11,l 11,9
(après ajout de KMn04) MnT 2,59 0,11 2,SO 2,77 2,74 430 2,38 3,Ol
(ma)
Sortie du décanteur FeT(mg/L) 5,88 029 5,56 6,30 7,83 1,37 S,95 935-
MnT 1.44 0,18 1,31 1,76 1,74 0,14 1,54 1,91
(ma)
FeD (mg/L) 402 0,02 0,Oo 0,005 O42 0,002 0,OO 0,05
MnD 0,W 403 0,Ol O,O7 406 0,02 0,04 0,09 '
(ma)-
PH 7,45 0,l 7,4 7,s 7,05 0 , 0 5 * 7 7,l
Manganèse oxydé avant ajout de =O4 40,7 9,l 3 2 2 54,8 309 10,8 17,7 412
(%)
KMn04~(MnDa la sortie du réacteur) 2,O 0,4 1,6 2,6 2,2 0,4 1,6 2,6 '

Enlévernent avant FeT 10,3 3,3 6,7 14,6 3,l 1,7 0,8 5,4
la décantation (%)
Enlèvement dans le décanteur 'FeT 48,7 6,l 43,s 56,2 31.8 139 16,7 49,6
(%)
MnT 44,3 5,l 36,6 49,3 35,9 10,O 24,s 47,4
Enlèvement total (%) FeT 54,O 4,2 49,2 59,3 34,O 13,5 18,9 50,4
43.3- Modesd10xyd.tionNo4et5
Rappelons que ces modes d'oxydation correspondaient aux séQucnces suivantes:
- avec aération forcée (mode 4) ou sans aération forcée (mode 5);
- dosage de NaOCl;
- avec passage dans le réacteur (mode 4) ou sans (mode 5 ) ;
- floculatioddécantation;
- filtration (avec ou sans aide filtrant).

a) PeIcformonces OYOIlf,@mt%n
Les résultats, qui portent sur les étapes précédant la filtration, sont résumés au tableau 4.7.
Ces valeurs résultent des mesures effectuées pendant 26 essais pilotes (14 essais pour le mode
No.4et 12 pour le mode NOS). Six de ces essais ont été des essais pilotes partiels, c'est-à-dire
des essais sans filtration. Rappelons que, d'un essai à un autre, le dosage en NaOCl a été
ajusté en fonction des variations de la qualité de l'eau brute et que ce dosage a aussi été majoré
pour obtenir des concentrations variables en chlore libre à la sortie du filtre. Ceci explique
pourquoi les gammes de variation des dosages en NaOCl sont relativement larges (voir tableau
4.7). Sauf pour quelques exceptions et aux incertitudes près, L
e dosage en NaOCl a été proche
de la somme de la dose stoechiométrique (fer + manganèse) et de la concentration résiduelie a
la sortie du m e . Dans ce qui suit, la concentration à la sortie du filtre servira de mesure de
l'excédent en chlore iiire.

Dans le mode No.4, le FeD a été complètement oxydé dans le réacteur tandis que, en moyenne,
la moitié du MnD a été oxydé. Comme on peut le constater a la figure4.12a, la proportion de
MnD oxydé dans le réacteur (5 min de temps de rétention) augmente avec l'excédent en
chlore. La proportion de MnD, qui a W oxydé dans le floculateur/décanterrr (2 h de temps de
rétention), a été beaucoup plus faible et a eu aussi tendance à augmenter avec l'excédent en
chlore libre (voir figure 4.12a). Ces résultats sont cohérents avec ceux des essais en bechers
dans la mesure où Iloxydation du MnD a eu lieu principalement dans les premières minutes de
l'expérience et dans la mesure où l'augmentation du dosage en NaOCl a accéléré l'oxydation du
M m . Par contre, la proportion de MnD oxydé a étC plus importante dans le cas des essais
pilotes. Par exemple, on a me& un taux d'oxydation du MnD de 80% B la sortie du
décanteur pour M exCCdent en chiore l i i de 2,8 mg& (voir figure 4.12b). Cet excédent
épivaut à un ratio (NaOCI disponi'bIe/NaOCI stoechiom~qpe)égal h 2 pour lequel on a
mesur6, lors des essais en béchas, un taux d'oxydatîon de 50% après 2h de réaction.
Pour le mode No. 5, l a caractéristiques de l'eau à lrentr6edu floculateur/deCantewr sont celles
de l'eau brute parce quïl nry a pas n, de passage dans le réacteur avant floculation et
décantation. Pour ce mode de fonctionne men^ l'oxydation du MnD en solution a eu lieu
seulement dans le floculatnn/décanteur. Les taux d'oxydation du MnD avant filtration pour
les modes No. 4 et 5 sont comparés à la figure 4.12b. II apparaît que l'aération forcie n'a pas
significativement augment6 la proportion de MnD oxydé avant la filtration.
Tableau 4.7- Récapitulation des M t a t s pour les modes 4 a 5 (excluant les résultats de
fiitration)

IPuim~e 1 Mode 4 1 Made 5 1


(avec a€ntionforcée) (sa03 dmtion for&)
. r n k . n i p : m t g m a -=
Dosage NaOCl (mg&) 14 2 11 16 12 1 1 1 16
Eau brute Y @@) 12,7 O,$ 11,l 13,8 12,2 1,8 10,8 16,l
Mfr @fi) 1,91 0,08 I,82 2,05 1,79 0,OS 1,71 1,93
PH 7,25 0,07 7,08 7,33 7,23 0,03 7,19 7,28
T cc) 7 2 5 0,05 7,1 7,35 725 0,05 7,2 7,3
.Entréedécanteur (ml&> 1 0,s 10,3 12,1 122 1,s 10,8 16,1
M a ' @wu 1,79 0,14 1,62 2,ûû 1,79 0,OS I,71 1,93
FeD (mg/L) 0,M 0,05 0.00 0,15 12,2 1,83 10,8 16,l
mm 0,98 0,21 0,63 1,34 1,79 0,08 1,71 1,93
PH 7,4 0,OS 7,35 7,s 7,25 0,05 7,2 7,3
Sortie décanteur FeT (ml&) 5,66 0,81 4,37 7,19 6,75 0,57 $66 7,84
,MnT(mg/L) 1,33 0,26 1,OO 1,76 I,33 0,12 1719 1,54
FeD (mg/L) 0,05 0,M 0,OO 0,19 0,02 0,04 0,OO 0,13
,MnD( m m 0,78 0,28 0,33 121 0,82 0,19 0,44 1,05
PH 7.45 0,05 7,4 7,s 7.15 0,Os 7,l 7,3
Sortie fÏltre cl2 (mg/L) 0,s 2,8 0,3 1,8 I

Oxydation du MnD (%)(') réacteur 48,7 9,6 32,9 65,s


décanteur 10,8 4,7 4,O 20,7
global 5 9 3 13,s 39,6 81,9 54,6 10,1 41,4 75,2
Enlèvement avant la FeT 11,6 4 3 6,7 21,s
décantation (%) MnT 6,s 3,s 0,O 11,5
Enlèvement dans le FeT 49,3 7,9 34,9 60,8 43,6 9,8 31,s 64,4
décanteur (%) MnT 26,2 9,1 11,9 38,4 25,8 6,s 14,2 34,8
Enlèvement global (96) FeT 55,3 6,7 39,4 64,2 43,6 9,8 31,5 64,4
MhT 30,9 10,8 / 13,7 45,s 25,s 6,s 142 34,8
(0:((entrée-sortie)/eaublute) x I00
A v e c r 6 r r tion f o r t 4 0
a1

O f i
O 0 .S T f .5 2 2.5 3

Excedent en chlore (mg/L)

Figure 4.12-Oxydation du M n D dans le réacteur et dans le fioculateuddécanteur (modes 4 et


5)

Comme dans les autres cas ou il y a eu passage dans la tour d'aération et dans le rtacteur
tubulaire, il y a eu enièvement de FeT et de MnT avant rentrée dans le floculateuddécanteur
pour le mode No.4. D'autre part, les taux d'enlèvement du FeT et du MnT dans le
floculateuddécanteu~ont 6t6, respectivement, de l'ordre de 50% et de 25%, et ce aussi bien
pour le mode No.4 que pour le mode No.5. Globalement, les enlèvements du FeT et du MnT
avant filtration pour le mode No.4 (avec aération forcée) ont été plus importants que ceux du
mode NOS(sans aération forcée).
b) Effi du &sage a Pirtc/il;ironf et & h v k s e &jWku&n
Les résultats de filtration, qui sont présentés daas cette section, sont aux qui ont été obtenus
en mode de fonctiomement N0.4, c'est-à-dire avec ahation fMCée. Mentionnons q e les
mêmes tendances ont été obsemées pour Ie mode No.5, c'est-à-dire en absence d'aération
forcée.
Comme pour le mode No.1, le dosage de OJS m a dfaidefiltrant à l'entrée du film a permis
dlaUonger très significativement la durée de la période de filtration (voir figures 4.13a et b).
L'ajout d'aide filtrant a aussi accéIéré l'augmentation de la perte de charge dans Ie milieu
filtrant (voir figure 4.13c), mais de manière moins prononcée que daas le cas du mode No.1
(voir figure 4,6e). Comme pour le mode No.1, la durée de la m o d e de filtration a été
fortement réduite lorsque la vitesse de filtration est passée de 6 à 8 m/h (voir figures 4.14a et
b) au point de ne pouvoir atteindre, a 8 m/h, les objectifs définis a la figure 3.6.
c) * d e n du M i (i Pjriljrfiut du niilliufjdb.(lt:@ i i dk I.VitCsse depmiMlroa et&
L'-&&nt en chhm libn
Lorsque l'excédent en chlore li'bre a été de L'ordre de 2 mg&, on a constaté que le MnD, qui
n'avait pas ét6 oxydé précédemment, &ait complètement adsorbé et oxydé dans le mifieu
filtrant Par exemple, on peut constater, à la fi- 4.13b, que le MnD est Cgal à O,4 m a à
l'entrée du Btm dors que la concentration en MnT reste inféneure ou Cgd à 0,005 mgL
pendant la durée de l'essai. Les mécanismes qui régissent cette adsorptionloxydation ont etc
présentés au chapitre 2. RappeIons que plusieurs processus ont Iieu simdtanément dans Ie
milieu filtrant pour les modes No.4 et 5:
- filtration;
- adsorption;
- oxydation catalytique.
Le premier processus correspond à la r6tention des flocs de fer et de manganèse dans le milieu
filtrant. Les deux autres phénomènes correspondent au captage et à I'oxydation du MnD.
L'évolution de la concentration en MnD B l'effluent du filtre dépend des cinétiques
d'adsorption et d'oxydation. A son tour, la cinétique d'oxydation dépend de la concentration en
oxydant (chlore libre). L'effet de cette demière variable est montré aux figures 4.15a à 4.15~.
Examinons tout d'abord le cas où l'exc6dent en chlore Ii'bre est faible (figure 4.15a). Dans ce
cas, il y a eu une forte augmentation de la concentration en MUTà l'effluent du filtre, et ce dès
le début de l'essai. ïi est très important de mentio~erque, tout au long de cet essai, les
concentrations en MnT et en MnD à l'effluent du fïitre ont et6 pratiquanent égales. Ceci
signifie qu'il n'y a pas eu percée en manganèse, au sens où on l'entend en filtration, mais bien
une déficience au niveau de l'oxydation du MnD. Ceci peut s'expliquer par une vitesse
d'oxydation pas assez rapide pour r6générer les sites d'adsorption, à cause d'une trop faible
concentration en chlore libre. Lorsque cette concentration est augmentée, l'oxydation du MnD
est acc6Iéré et la concentration en MhT à l'effluent du mtre demeure très faible durant tout
l'essai (voir figures 4.1Sb et c). D'après ces résuItats, on peut constater que l'excédent minimal
en chlore libre, qui a été requis pour assurer une oxydation complète du MnD,a été de l'ordre
de 1 mg/L.
200 400
tempa (min)

O 200 400 600


temps (mln)

Figure 4.15-Effet de la concentration en chlore libre B l'eflluent du filtre sur les performances de filtration (mode 5; 6 mB; 0,5 mg/L
LT22S)
Comme cela a ete expiiqu6 au chapitre 2, la capacitb d'adsorption de MnD des grains du &ni
filtrant dépend de la quantité d'oxydes de manganèse qui est déposée sur as grains. Cette
quantité a 6t6 mesurée à la fin des essais pilotes. Les résultats de ces mesures sont pr&nî&,
au tableau 4.8. sous forme de masse de mangadse ou de fer par g de milieu filtrant Dans la
méthode proposée par Knocke et al. (1990b),la dur& de la dissolution du dépôt est de 2 h. En
comparant les résultats du tableau 4.8 avec ceux du tableau 2.4, il ressort que l'échantillon
d'anthracite contenait une quantité relativement faible, mais significative, d'oxydes de
manganèse tandis que l'échantillon de sable en contenait une ~uantiténon significative.
Mentionnons que l'errmr sur la mesrne de ces concentrations était de l'ordre de f 0,05 mg&
Les concentrations en f
a sont, quant à elles, tout à fait comparables avec celies mesurées par
Knocke et al. (1990b) qui rapportent des valeurs, pour la plupart, infërieures à 1 mg/L. À titre
indicatif, des mesures de concentrations ont été refaites après un long temps de dissolution (13
jours). Sauf dans le cas du manganèse extrait de l'anthracite, les concentrations après 13jours
sont nettement supérieures a celles mesurées après 2 h.

Tableau 4.8- Quantités de fer et de manganèse extracti'bles des grains du milieu filtrant
(valeurs moyennes et &arts type)

moy. m o y . m o y , a l l l o y = a

Sable 0,71 0,03 2,70 0,08 0,OS <0,01 0,96 0,Ol


Anthracite 0,22 0,01 1.14 0,05 1,68 0,03 I,78 0,04

4.2.4- Comparaison des diffhnts modes d'oxydation


a) Enlèvement avant Urfirr;roiion
En comparant les résultats moyens rapport6s aux tableaux 4.5 à 4.7 pour les modes de
fonctionnement où il y a eu aération for&, il ressort que Ifenlèvement du FeT avant la
fikation a été plus élevé dans le cas du mode No.1, tandis que les taux d'dèvement ont ét6
équivalents pour les modes N0.2 et 4. Ces résultats sont cohérents qualitativement avec ceux
des essais en béchers qui sont pdsentés à la section 4.1.4. D'autre part, dans les cas ou il n'y a
pas eu d'aération forcée, l'enlèvement de FeT a Cté moins important. Le transfert d'oxygène
etlou llélévation du pH ont donc fàvorisé la formation de flocs de f
a plus gros etlou plus
denses, et donc plus facilement décanpblles. L'utilisation de KMn04 n'a pas amené
d'augmentation du taux d'dèvement du FeT avant la filtration.
L'enlèvement moyen du MnT dans le floculatcurfdbnttaa a Cté similaire pour les modes No.
1 et 2, tandis qua a été plus faible pour le mode No.4. Ii k t cependant rappeler que dans ce
dernier mode, comme dans le NOS, le MnD n'était que partieilement oxydé h la sortie du
décanteur. Comme pour le fer, l'enlèvement moyen de MnT a été moins important dans les
cas ou il n'y a pas eu d'aération for& (No.3 et 5).

b) Filtration
Pour tous les modes de fonctiomement et compte tenu des @ormances du
floculateur/décanteiir, il ressort des essais pilotes que le dosage d'un aide filtrant serait
nécessaire pour atteindre les objectûs de production d'eau et de durée de filtration définis à la
figure 3.6. Il faudrait aussi que la vitesse de filtration soit inférieure ou égale a 7 m/h. En
résumé,les conditions qui permettraient d'atteindre les objectifi sont:
- 0,25 c concentration en LT22S < 0,s mg/L ;
- 6 < vitesse de filtration < 7 m/h.
Évidemment, si l'efficacité de la décantation était améliorée, comme cela serait fort possible
avec un décanteur à recircdation de boues ou à flocs lestés, on pourrait fonctionner
probablement a des vitesses de filtration plus élevées ou a des dosages en aide filtrant plus
faibles.

Pour une même vitesse de filtration (6 mh) et un même dosage en aide filtrant (0,s mg/L), le
mode d'oxydation a eu un effet trb significatif sur l'évolution des pertes de charge dans le
milieu filtrant c o m m e en témoigne les graphes de la figure 4.16. Mentionnons que, durant
tous les essais pilotes dont les résultats sont rapportés à la figure 4.16, il n'y a eu aucune percée
en fer et en manganèse. Tous ces essais ont duré 9 h sauf celui du mode No.1 qui a duré 4,s h
parce que la perte de charge maximale a été atteinte. Comme cela a déjà été noté (voir section
4.2.3 et figure 4.10), L'aération forcée a mtraîné une plus forte augmentation de la perte de
charge même si cela a entraîné une diminution de la charge en FeT a l'entrée du filtre.
L'augmentation de la perte de charge la plus rapide a été observée pour Ie mode No.1 O& üy a
eu aération forcée a ajustenient de pH B 8,1 et ce, même si h charge en FeT à l'entrée du mtre
a été la plus faible. Même avec un dosage en aide filtrant deux fois plus faible (0,25 m&),
l'augmentation de la perte de charge pour le mode No.1 a ÇtC similaire B celle du mode No2
(voir fi- 4.16). Comme cela a déjà été discutt pour les modes N o l et 3 (voir section
4.2.3), l'explication de ces rCsultats réside probablement en grande partie dans les variations de
pH qui ont affect6 la charge des prçcipités de fa.

Figures 4.16- Évolutions des pertes de charges en fonction du temps: comparaison des
différents modes d'oxydation

Notons qu'un seul aide filtrant a été teste lors dans la présente étude et que les dosages, qui
sont recomandés, s'appliquent seulement a cet aide filtrant. Il est possible que l'on puisse
diminuer la dose d'aide filtrant etlou raientir l'augmentation de la perte de charge en utilisant
un autre type d'aide filtrant que le L m ,en particulier dans le cas du mode No.1.
c) AjYrtcmentdCS &sages
La ditnculte d'ajustement des dosages de produits chimiqocs a varié d'un mode B un amt.
Dans le mode No.1, ïï fallait ajuster le dosage de NaOH et de -O4. Le dosage en NaOH a
ét6 ajuste en fonction de l'objectif de pH que l'on s'était fixCC Ce dosage est importani, car la
cinétique d'oxydation du FeD dCpeod fortement du pH de l'eau Le dosage en KMn04 a W
trés délicat à ajuster, car d'un wtC. il nJlait en ajouter suffisamment pour powou oxyda la
presque totalité du MnD (il doit en rester moins de 405 mg&) et de l'autre côté. il fiaIlait 6-
le surdosage en MnOi. La situation a CtC moins difficile pour les modes N o 2 a 3 puisque on
a sous-dosé légèrement en KMn04 et surdosé légèrement en chlore. En procédant de cette
manière, la presque tatalit6 du MnD était oxyde en solution et le peu qui restait était adsorbé
Les essais en modes No.4 a 5 ont été simples
sur le milieu filtrant et oxyde par le chlore libre.
à opérer, car un seul oxydant a été ajouté et on a opéré en surdose. Par contre, en opération
réelle, il faudrait éventuellement réduire la concentration en chlore li'bre à l'efauent du filtre en
dessous de la valeur maximale acceptable. Ceci serait réalisé en dosant un réducteur à
I'enluent du filtre,

4.2.5- Relation entre turbiditd et percée en fer et en mrnganke


La turbidité est un paramètre de qualité de l'eau qui donne un indication globale de la teneur en
particules. Ce paramètre est sensible à la quantité de solides en suspension, mais aussi à leur
Ii s'agit d'un paramètre normé. Au Québec, la turbidité de l'eau potable
taille et à leur forme.
ne doit pas dépasser 5 UTN et on s'attend a ce que la n o m e soit prochainement abaissée à 1
UTN. Il était donc important d'essayer de mettre en relation la turbidité de l'effluent du filtre
avec les concentrations en fer et en manganèse.
Cette relation est montrée sur le graphe 3D de la figure 4.17. Dans ce graphe, la concentration
en fer conespond à la hction qui est sous forme solide, c'est-à-dire à la différence entre FeT
et FeD. Ii en va de même pour la concentration en manganèse. Mentionnons que la turbiditd
de l'eau déminéralisée est de l'ordre de 0,l UTN. La zone hachurée sur le plan horizontal du
a ni en manganèse. D'après
graphique correspond à la zone où il n l a pas eu de percée ni en f
les résultats présentés à la figure 4.17, la turbidité a ét6 supérieun à 0,4 UTN lorsqu'il y a eu
percée en fer, ou percée m fa a en manganèse. Par contre, les résultats de la figure 4.17 ne
permettent pas de montrer que la hirbidité dépasse 0,4 UTN lorsqu'il y a percée en manganèse
seulement, Afin d'avoir une marge de sécurite par rapport h la percée en fu &ou en
manganèse, il s a a i t souhaitable d'opérer avec une wnsigne de turbidité infikicure à 0,4 üTN.
Cette nouvelle consigne de nirbidité devrait être dttemhée par une plus longue campagne
d'échantillonnage à l'etlluent des filtres ou par une cornpiletion des analyses effectuées
jusqu'à maintenant sur I'effluent des fiitres.

Figure 4.17-Relation entre la turbidité et les concentrations en fer et en manganèse (sous


forme solide) à I'efflumt du filtre
CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

5.1- Revue bibliographique


La revue bibliographique a permis de rappeler les conditions dans lequelles il peut y avoir
oxydation chimique du fer et du manganèse dissous. En particulier, on s'est appuyé sur les
nombreux travaux de recherche de Féquipe du Dr. Knocke (VirgÙiia Polytecbnic Institute and
State University) pour expliquer les mécanismes d'adsorption et oxydation du maaganése
dissous dans le milieu filtrant en prkence de chlore libre. Cette revue a permis aussi de
montrer que la technologie d'dévement du fa a du manganèse de l'eau soutenaine est en
pleine évolution et qu'il existe maintenant, en Amérique du Nord a en Europe, une large
gamme de procédés dispom'bles.

5.2- Suivi de Ir qualité de l'eau bnitc


Le suivi de la qualité de l'eau soutenaine de l'usine des Puits pendant les deux dernières
années, a révélé que la concentration en fer a varié de 8 à 16 mg/L tandis que la concentration
en manganèse est restée toujours très proche de 2 m g L L'eau souterraine ne contient pas de
quantité significative de H2S et très peu de matière organique. L e fer et le manganèse sont
entiérernent sous fome dissoute dans l'eau brute et le pH est proche de la neutraiitk- L'examen
des concentrations en fer depuis 6 ans montre que la concentration en fer a eu tendance à
augmenter.

Durant la partie expérimentale de I'btude, des essais en béchers et une cinquantaine d'essais
pilotes ont été réalisés. Les essais en béchers ont permis dlCtudier B petite échelle les cinétiques
d'oxydation du fer a du manganèse et la d h t a b i l i t e des précipités. Un montage a Cti
et installb à l'usine des Puits pour réaliser les essais pilotes. Ce montage comprmait une tour
d'aération, un réacteur tubdaire, un floculaîein/décanteur et une colonne de filtration. Le
milieu filtmnh que nous avons testb, a ttt fourni par la compagnie General FirterN-S. Filter-
a a du manganèse. Les
Ce milieu fïitrant est spécialement conditiom6 pour l'enlèvement du f
essais pilotes ont pemùs de mesurer l'effet de l'aération, du mode d'oxydation, de la vitesse de
filtration et de I'ajout d'un aide fihant sur les perfiormances d'enlèvement du fer a du
manganèse. Cinq modes d'oxydation ont éte testés: 1) aération + ajustement de pH + réaction +
KMn04; 2) ahtion + N a m + réaction + -04; 3) N a m + réaction + KMn04; 4)
aération + NaOCl; 5) NaOCl. Les objectifk de performance (débit et ratio de lavage) ont été
traduits en termes de vitesse de filtration et de durée de la période de filtration. Lorsque les
objectifs de performance sont atteints, un seul critère peut arriver à départager sur le choix d'un
mode d'oxydation: le coût de traitement. Cet aspect n'a pas été présente dans le cadre de ce
mémoire, mais il est dispon~ibledans un autre document rattaché à ce projet (Lessard et al.,
1998).

Pour le mode No. 1, la presque totalité du fer dissous et environ 20% du manganèse dissous
ont été oxydés par 1'02 dissous dans le réacteur à pH 8,l. Pour les modes No. 2 et 3, il y a eu
oxydation quasi-complète du fer dissous et d'environ 113 du manganèse dissous dans le
réacteur. L'oxydation du manganèse dissous a été plus forte lorsqu'il y a eu aération forcée de
l'eau. Les cinétiques d'oxydation du manganèse dissous par 0 2 et par le chlore hire ont été
plus rapides que celles rapportées dans la littérature. Ces résultats peuvent s'expliquer par des
effets synergiques entre l'oxydation du fer et du manganèse. Pour les modes No. 1 à 3, I'ajout
de KMn04 a pennis de compléter I'oxydation du manganèse dissous dans le
floculateur/décanteurde telle sorte que le f
a et le manganèse entraient sous forme solide dans
le milieu filtrant. Le dosage en KMn04 a toujours Cté proche de la dose stoechiométrique
nécessaire à l'oxydation du manganèse à la sortie du réacteur. Pour les modes No. 2 et 3, le
dosage en NaOCl a été proche du dosage stoechiométrique pour l'oxydation du fer dissous et
pour L'oxydation de 1/3 du manganèse dissous.
Pour l a modes No. 4 et 5, le dosage en NaOCl a été proche de 1. somme de la dose
stoechiométrique a de la concentration r&dueUe P la d e du filtre. Le f
a dissous a W
complètement oxydé dans le réacteur tandis que, en moyenne, la moiti6 du manganèse dissous
a été oxydé dans le réacteur. Cette proportion de manganésc oxydé a augmente avec la
concentration en chlore hiire, et ce pIw que pendant Ies essais en béchers. Contrairement aux
autres modes, le manganèse entrait dans le milieu filtrant en partie sous forme solide a en
partie sous forme dissoute. L'oxydation du manganèse par le chlore h i .a été complétée dans
le d i e u fiItrant- L'excédent minimal en chlore ii'bre, qyi a été requis pour assurer l'oxydation
catalytique dans le &-eu filîrant, a été de Irordrede 1 m& pour une vitesse de filtration de 6
à 7 xn/h. On a vMfié à ta fin des essais pilotes que les grains d'anthracite contaiaient bien une
quantité significative d'oxydes de manganèse. Ces oxydes de manganèse permettent
I'adsorption du manganèse dissous et catalysent son oxydation par le chlore iiire.

En comparant les résultats moyens pour les modes ou il y a eu aération forcée, il ressort que
I'enlèvement du fer avant la filtration a été plus élevé dans le cas du mode No. 1 (60% en
moyenne), tandis que les taux d'dèvement ont été équivalents pour les modes No. 2 a 4
(55% en moyenne). Ces résultats sont cohérents qualitativement avec ceux des essais en
béchers. Dans les cas oii il n'y a pas eu d'aération forcée, l'enlèvement de fer a été moins
important, L'enlèvement moyen du manganèse dans le flodateddécanteur a été similaire
pour les modes No. 1 et 2 (45% en moyenne), tandis qu'il a été plus faible pour le mode No. 4.
II faut cependant rappeler que dans ce dernier mode, comme dans le No. 5, le manganèse
n'était que partiellement oxydé à la sortie du décanteur. Comme pour le fer, l'enlèvement
moyen du manganèse a été moins important dans les ais où il d y a pas eu d'aération forcée
(No. 3 et 5).

Il n'a pas été possiile d'atteindre les objectifk de perfomance sans ajout d'aide fiitrant,
l'élément limitant ayant été la perck en manganèse- Pour tous les modes d'oxydation, et
d'après les résultats des essais pilotes, les conditions suivantes ont permis d'atteindre les
objectifs de performance (débit de 3600 m3/jouret ratio de lavage inférieur à 8%):
- 425 -= concentration en aide filtrant (LT22S) < 0,s mg/L ;
- 6 <vitesse de filtration < 7 m/ii,
Si l'efficacit6 de la décantation (tait supérieure h celle obtenue durant les essais pilotes, comme
cela serait fort possible avec un décanteur B rrcimilation de boues ou a flocs lestésyon pourrait
fonctionna probablement B des vitesses de filtration plus 61ev6es etlou à des dosages en aide
filtrant pius fâi'bles.

Pour une même vitesse de filtration et un même dosage en aide filtrant, le mode d'oxydation a
eu un effet significatif sur i'évolution des pertes de charge dans le milieu filtrant. L'aération
forcée et l'ajustement de pH à 8,1, ont e n t r a 6 une plus forte augmentation de la perte de
charge même si cela a entraîné une diminution de la charge en fir h l'entrée du filtre. A priori
cela peut s'expliquer par l'effet du pH sur la charge des précipités de fér. La turbidité a été
supérieure a OY4UTNlonqu'îl y a eu p a c k en fa,ou percée en fer et en manganèse. Afin
d'avoir une marge de sécurité par rapport à la percée en f
a et.10~en manganèse9 nous
recommandons d'opérer avec une consignede turbidité plus base que 094UTN.
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Sécher 4 g de milieu fiitrant h l'air. Le séchage est complété lorsque le poids de


I'échanmon ne varie plus.
Mélanger 100 mL d'acide niûique 5% avec ces 4 g de milieu filtrant dans un erlemaeyer
de 250 mL.
Au moins 250 mL d'un agent réducteur fort, suifite d'hydmxylamine (HM),est ajouté k
la soIution. Le temps de réaction est 2 heures.
Après ce temps de réaction, la solution est filtrée et analysée au spectrophotomètre
d'absorption atomique pour connabe les concentrations en f a et en manganèse soluble, en
suivant les procédures prescrites dans Standmd Methodr (#3 111B 1985).
La quantité de fer et manganèse extractible de la surface des grains est calculée avec
l'équation suivante:

où:
EMC = concentration de metal extrait, mgig de milieu filtrant
V =volume d'acide nitrique utilisée pour l'extraction, L
C = concentration de metal extrait dans la phase acide, mg/L
W =poids de milieu filtrant placé dans l'erlenmeyer de 250 mL,g
ANNExF,2

&SULTATS BRUTS DES ESSAIS PILOTES


ZL
S =-
ZI O --
v > v , v > v > v ) v , v > v I v I v I
~ - - ~ - m e m m - C s i -
N Pl- cr;c *-
4 in- in-

k
crl
Date: 10/10/97 Vitesse de filtration = 23 mth

VALEURS MOYENNES DURA NT LE CYCLE DE FILTRA TION


Eau brute Aération Ajout de Réacteur Ajoutde Décanteur Filtre
1 KMnO4 (mglL) + b
-2,8 1
-
a

PERTs DE CHARGE DANS LE MILIEU FILTRINT ET QUAUTE DE L'EAU FILTREE


Co~trations(m@)
1 Pd> 1 MnD
a3
E E
CC;
Date: 09112197 Vitesse de filtration = 4,3 niAI

VALEURS MOYENNES DURANT LE CYCLE DE FILTRATION


Eau brute Aération Aiout de R&actcrir Aiout de Dbcanteiir
Date: Vitesse de fiIlration =

VALEURS MOYENNES DURANT LE CYCi'E DE FILTRATION


Eaii brute Abration Aiout de Réacteur Aiout de Décanteur
Date: Vitesse de filtration = 8,O m/h

VALEURS MOYENNES OURANT LE CYCLE DE FILTRATION


Eau brute ACration Ajout de Rdacteur Décanteur Ajout de

PERTE DE CHARGE DANS LE MILlBU FILTRANT ET QUA LIT^ DE L'EAU FILTRBE

F e T aMnT

O 1 2 3 4 S
Temps (h)
"'s a
Q

E*
P
Date: Vitesse de filtration = 790 mBi

P=Ti,
VALEURS MOYENNES DURANT LE CYCLE DE FILTRATION
Eau bmtc Adration Ajout de rRt!ac;eur, Ajout de Décanteur Ajout de Filtre
NaOCl (mg/L) ( m a ) -b LT22S (m&) +
2,70 0,SO
4 4 -
-

5 O 2 4 6 8 10
Tcmps (h) Temps (h)
- -.- ..- . . . . -.-.- -. _ ._.._ _ .. __
_. _ .-----.---.-- -- --.._--___._
, m? 6^ -
I

'iC
o -, ,'uoge4Ig3uo3
1 r 1 1 I
I 1 I l ï O
g-
('y%=)
Date: Vitesse de filtration = 6,o mlh

VALEURS MOYENNES DURANT LE CYCLE BE FILTRATION


Eau brute Aération Ajout de Réacteur Ajout de Ddcanteur Ajout de Filtre
NaOH (mg/L) 4 1 KMnW(rng/L) + LT22S (rngL) -)2
1
17,3 -3 45
v 0,50

10,6 S,l
0,23 0,o

u
PERTE DE CHARGE DANS LE MILIEU FILTRANTET QUALITE DE L'EAU PILTREE
Concentrations (ma)
t (h) FeD MnD
O
&O8 0,o 0,Ol
, 0,s 0,O 0,oO
I
1 0,o 0,oo

O 1 2 3 4 5
Tanps (h)
Date: Vitesse de filtration = 610 m/h

VALEURSMOYENNES DURANT LE CYCLE DE FILTRA TION


Eau brute Abration Ajout de Réacteur Ajout de Ddcanteur Ajoutde
* NaOH (mg&)
L
-*( 1 KMnW(mgk) + LT22S (m&) +Filtre
b

17,l 339 0,25

14,2 12,l 990 .. 596


h. 092 090
1,92 L 1,8S
l
I O,O 1
7.22
8 9 7
8,OS
12,s
.
p.
8,lO
12,7
pH
Tmip (Oc)
Cl2 mm
PERTE DE CHARGE DANS LE MILIEU FILTMNTET QUALIT& DE L'EAU F I L T R ~ E

1 0
Concentrations m
1

O 2 4 6 8 10
Temps (h)
Date: OslO4198 Vitesse de filtration = 60

VALEUW MOYENNES DURA NT LE CYCLE BE FILTRA TION


Eau brute ACration Ajout de Réacteur Décanteur
Ajout de Ajout de Filtre
NaOCl ( m a ) 4 1 ~~n04(rng/~) + LT22S (mg/L) -b
-

7.8 2,22 0,25

11.8 1 0,4 10,l 597


0.1 41
1,84 1,8Q I

7,24
8.3

PERTE DE CHARGE BANS LE MILIEU FIL TMNT ET QUALITE BE L 'EAU F I L T R ~ E


Date: Vitesse de filtration = 690 m/h

VALEURSMOYENNES DURA NT LE CYCLE DE FILTRA TION


Eau brute Ajout de Décanteur Ajout de Filin
NaOCl (mg&) + LT22S (mg/L) -)

..'
11,l 0,SO

10.8 794
O, 1
1,76 1,48
I
0,93
7,23 7,08 7,08 pH
892 T C ~(oc)
P
Ch ( m a )
PERTE DE CHARGE DANS LE MILIEU FILTRANT ET QUALITE DE L'MU FILTREE
Concentrations(mg&)
t (h) FeD MnD
O
0,s 0,o OJ6
1,25 0,o 0,25
2 0,o 0,25

O 1 2 3 4 O 1 2 3 4
Temps (h) Temps (h)
. - .- . - - - _ _ - .. _ -1 - -.-- .-.... --.-. -,
Date: Vitesse de filtration =

PERTE DE CHARGE DANS LE MILIEU FILTMNT ET QUA LIT^^ DE L'EAU FILTR~!~?

O 1 2 3 4 5
Temps (h)
.... . __.
_. _ _ . _ - _
1% q
o
2
ô
-
CS

ô
8.
o
8.
o

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