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Objet de la RDM:
La résistance des matériaux est l’étude de la résistance et de la déformation des
solides (arbres de transmission, bâtiments, diverses pièces mécaniques…) dans le
but de déterminer ou vérifier leurs dimensions afin qu’ils supportent les charges
qu’ils subissent, dans des conditions de sécurité satisfaisantes et au meilleur coût
(optimisation des formes, des dimensions, des matériaux…) .
Son domaine d’application étant très large et les situations rencontrées
nombreuses et variées, il est nécessaire de mettre en place des hypothèses
simplificatrices dans le but de standardiser les cas d’étude.
La résistance des matériaux n’étudie que des solides de formes simples : les «
poutres » par exemple. Bien souvent, il est possible de modéliser des solides par
une poutre, à la condition que ceux-ci respectent certaines hypothèses
(hypothèses de la RDM)
Notion de poutre
On appelle poutre un solide engendré par la translation d ’une surface plane S dont le centre
de gravité décrit une ligne plane (ligne contenue dans un plan)
Section droite
Gn
G0
Gi
Ligne
moyenne
(P)
- La surface plane est en général appelée section droite (S) (son plan (P) est normal à la ligne
plane passant par son centre de gravité Gi)
- La ligne plane est appelée ligne moyenne et constituée de l ’ensemble des centres de gravité
des sections droites.
Exemples de poutres:
Anneau
Poutre droite creuse Poutre de ligne moyenne
Poutre Droite
fermée
R
R: rayon de courbure
Poutre courbe
Exemple de sections droites:
(P)
(P) (P)
(P)
(P)
(P) (P) Pour tous les profilés (P) est plan de symétrie
Torseur des efforts intérieurs s’exerçant sur une section droite de la poutre:
y
Rext Rext
C- RG
Coupure
C- en G Partie Gauche
C+ G
isolée
Ligne moyenne G mG
d ’une poutre x
z
M ext
M ext
Le calcul des éléments de réduction du torseur des efforts intérieurs se fait en deux
étapes:
1- détermination du torseur des efforts extérieurs:
Le calcul des actions aux liaisons se fait en posant les équations d’équilibre
de la poutre
2- calcul des éléments de réduction du torseur des efforts intérieurs:
Soit (P) un plan fictif coupant la poutre en deux parties C- et C+ suivant
une section droite
(G, x, y, z): trièdre orthonormé direct x: axe tangent en G à la ligne moyenne
G
sur C-
L’effort intérieur de C-
m G G M ext G M
ext G sur C+ est l’opposé du
premier
y
Exemple: Charge
F RA F RC
A C
G
B A B C
x
Actions de liaison
RG Rext Rext
mG G M ext G M ext G
RG R A
D’où
M G GA R A
Les projections du torseur des efforts intérieurs sur les axes x, y, et z donnent:
N : Effort normal
RG Nx Ty y Tz z Ti : Effort tranchant dans la direction i (y ou z)
mG mt x mf y y mf z z mt : Moment de torsion autour de la ligne
moyenne
Avant de définir ce qu’est une contrainte, certaines hypothèses sur le matériau s’imposent
Continuité de la matière
Lorsqu’on regarde au microscope la coupe d’une pièce en métal, on voit généralement une
structure fibreuse, ou quelquefois une structure granulaire. Toutefois, les distances entre ces
fibres ou ces grains sont très petites par rapport aux dimensions des plus petites pièces
mécaniques qui sont étudiées.
On peut alors raisonnablement considérer le matériau comme continu.
Structure granulaire d’un métal
Homogénéité
On admet que les matériaux ont les mêmes propriétés mécaniques en tous points. Cela est à
peu près vérifié pour la plupart des métaux, mais il faut savoir que cette hypothèse n’est qu’une
grossière approximation pour les matériaux tels que le bois ou le béton.
Isotropie
On admet que les matériaux étudiés ont, en un même point, les mêmes propriétés mécaniques
dans toutes les directions. Cela est à peu près vrai pour les aciers, mais il faut savoir que cette
hypothèse est loin de la réalité pour le bois et les matériaux composites par exemple.
Ainsi les efforts intérieurs sont indépendants de la position de la particule dans le milieu
Continu considéré
Considérons une poutre droite subissant plusieurs forces ponctuelles
fi2 /1
lim
S 0 S
Le point M étant le centre de l’élément de surface S de la section (S).
fi est appliquée à S et représente la force interne en M .
f i
Le rapport S représente la force interne en M par unité de surface
3/ hypothèse de Saint-Venant
À une distance suffisamment éloignée de la zone d’application des charges
l’action mécanique exercée sur la structure s’exprime en terme du torseur des efforts
extérieurs appliqué à celui-ci.
Les résultats de la RDM ne s’applique valablement qu’à une distance suffisamment
éloignée de la région d’application des forces concentrées. En effet, nous ne pouvons
pas, avec les équations de la RDM, calculer les déformations locales autour d’un point
d’application d’une force.
4/ hypothèse de Navier-Bernouilli
Toute section plane et perpendiculaire à la ligne moyenne avant déformation, reste
plane et perpendiculaire à la ligne moyenne après l’application des charges.
On dit qu’il n’y a pas de gauchissement des sections.
Remarque: Compte tenu des hypothèses 2 et 4, on peut admettre que les forces
extérieures conservent une direction constante avant et après déformation
Les sollicitations mécaniques
Définition:
une sollicitation mécanique est une action mécanique appliquée
à une certaine structure considérée comme système matériel
Ces sollicitations peuvent être simples ou composées
On dit qu’une sollicitation est simple quand elle engendre un torseur des efforts
intérieurs ayant une seule composante de force « ou bien » de moment
(N, T, MT ou Mf)
Une sollicitation composée est donc une sollicitation qui engendre un torseur des
efforts intérieurs ayant au moins deux composantes de force ou de moment
Les cas de sollicitations simples et composées les plus courants sont donnés dans le
tableau suivant:
Les essais mécaniques
•Les essais destructifs sur éprouvette: la pièce est détruite pendant l’essais
S0
F F
Lc d
L0 Tête d’amarrage
on distingue encore trois zones BC, CD et DE. Dans la zone BC, parfaitement plastique,
la contrainte reste constante et l’allongement se poursuit jusqu’en C. Entre C et D, zone
d’écrouissage, le matériau subit un changement de structure qui accroît sa résistance.
Le point D, auquel correspond la résistance maximale Rm, marque la fin de cette zone.
Enfin, entre D et E, l’éprouvette subit une striction amenant une diminution de la
section avec étranglement. La rupture se produit au point E, auquel correspond la
résistance à la rupture Rr.
Caractéristiques fondamentales
Limite élastique
Résistance à la rupture
Coefficient
d’allongement
Allongement relatif
Coefficient de Poisson
Re2
I
Essai de compression
Essai de torsion
Essai de dureté
Essai de résilience
Essai de fatigue
Les organes soumis à des efforts variables et répétés se rompent sans que la
Contrainte en chaque point du matériau ait dépassé la limite élastique.
On dit que la rupture se produit par fatigue.
La limite de fatigue conventionnelle désignée par D, est la valeur de la contrainte
maximum qui, appliquée périodiquement et de façon indéfinie n’entraine pas de
rupture.
Coefficient de sécurité et résistance pratique
Pour un grand nombre de structures, la sécurité est obtenue si, sous charge, les
déformations du matériau restent élastiques. Ceci est réalisé lorsque les contraintes en
n’importe quel point de la structure restent inférieures à la limite élastique Re (ou Re
0.2) du matériau. s est alors défini par :
R Re: limite élastique du matériau
s e
Rp: résistance pratique (contrainte tolérée dans la
R p
structure)
Pour les matériaux fragiles (béton, fontes, bois,….) il est préférable d’utiliser
La résistance à la rupture:
Rr
s Rr: limite à la rupture du matériau
Rp