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Enzymologie et Biochimie Métabolique
COURS
Biochimie Métabolique
par
1
I. PRINCIPES GENERAUX DE L’ENERGETIQUE BIOCHIMIQUE
C’est l’étude des transformations de l’énergie dans les cellules vivantes et les organismes. Cette
étude obéit aux principes fondamentaux de la thermodynamique.
Le système isolé :
Il n’y a ni échange de chaleur, ni échange de matière. Q m
Le système clos :
Il permet un échange d’énergie
Mais il ne permet pas un échange de matière. Q m
Le système ouvert :
Il permet l’échange d’énergie
et aussi un échange de matière. Q m
On ne peut pas vérifier les principes de la thermodynamique, mais on peut cependant faire une
extrapolation des deux systèmes thermodynamiques.
Il implique que l’énergie totale (ET) de l’univers demeure constante, donc dans tout système, il y a
principe de conservation de l’énergie (E).
∆U = Q + ∆W
Quelque soit le chemin suivi ou les transformations observées lors d’une réaction, la variation de l’énergie
interne (U) ne dépend que de l’état initial et de l’état final.
2
Lors d’une réaction chimique :
Pression ( P) = constante
∆U = QP = ∆H (= Enthalpie)
Volume (V) = constant
∆U = ∆H – RT ∆n
Par convention, les réactions :
∆H = + 10.8 Kcal/mol.
3
Remarques :
La variation de l’énergie enthalpique (∆H) ne nous renseigne pas sur le sens d’une réaction
chimique.
La plupart des réactions chimiques non réversibles sont des réactions exothermiques avec
∆H < 0. Cependant, il existe des réactions non réversibles avec ∆H > 0.
L’enthalpie renseigne mal sur l’énergie (E) utilisée par une réaction chimique, surtout chez
les organismes isothermes.
Plus les éléments du système sont organisés au hasard, plus ce système possède une grande
probabilité d’existence et plus son entropie est grande.
A l’inverse, les éléments d’un système bien organisé (exemple : le cristal) possède une probabilité
d’existence petite, d’où une entropie faible.
L’entropie exprime le nombre d’arrangement possible d’un système possédant une énergie (E)
interne donnée.
P1
Variation d’entropie : ∆S = R
P2
dp / p = R log P2 / P1
Par conséquent, l’entropie de tous les systèmes tend vers l’augmentation ; il y a une évolution vers
les états d’équilibre les plus probables, c’est à dire les plus désordonnés donc les plus homogènes.
Solutions
T P []
C1 ˃C2
Passage d’un état (I) à un état (II) jusqu’à l’équilibre, donc ↑ ∆S.
4
C. Énergie libre et ses variations :
Les variations d'enthalpie (∆H) et d'entropie (∆S) sont reliées à ∆G par la relation de GIBBS.
∆G : C'est la quantité d'énergie chimique libérée par la réaction, et qui est utilisable pour
faire un travail autre qu'un travail mécanique résultant de la variation de la pression
ou du volume chez les organismes.
Chez les êtres vivants, ∆G représente la seule fraction d'énergie qui soit utilisable pour effectuer
un travail chimique de construction (synthèse) de macromolécules dans les conditions isothermes.
∆G = ∆H - T∆S (Isotherme)
Pour qu’un processus quelconque (réactions chimiques) puisse s’effectuer spontanément sans
apport d’énergie, il doit comporter une variation d’énergie interne (∆U) 0 et supérieure en valeur absolue
à la variation d’entropie ∆S.
∆U 0, ∆U ∆S .
∆G = ∆H – T ∆S T ∆S 0
(∆G 0) G ∆S
∆G 0 Réaction exergonique.
Libération d’(E) pour faire les réactions chimiques (ex : réactions de synthèse)
∆G 0 Réaction endergonique.
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La réaction ne peut se faire d‘une manière spontanée sans apport d’E du milieu extérieur.
Exemple :
A B (+) ∆G1 0
∆G2 ∆G1
B C (−) ∆G2 0
Remarques :
Dans tous les cas, une réaction endothermique (∆H 0) peut se faire si T∆S ∆H . C’est le cas
de la dissolution de NaCl, de l’urée et de la dénaturation des protéines qui s’accompagnent de
refroidissement et surtout d’une augmentation de l’entropie. (∆S)
Une réaction spontanée ne veut pas dire qu’elle se fait à très grande vitesse ; ∆G permet de
connaître le sens de la réaction mais ne permet pas de déterminer sa vitesse. La vitesse d’une réaction est
définie par une énergie d’activation.
C D
A + B C + D K eq =
A B
La variation d'énergie libre de cette réaction est reliée à K eq.
∆G = ∆G0 + RT log K eq
∆G0 = − RT log K eq
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∆G 0 : Variation d’Energie (E) libre à l’état standard.
A + B C + D
C D
Elle n’évolue suivant que si K eq 1 c'est-à-dire >1
A B
103 -4 C D A B
1 0
10-2 + 2,7 C D A B
Réactions
-3
10 +4 endergoniques et non spontanées
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Remarques :
Plus K eq est élevé, plus la réaction a tendance à se faire totalement ; plus ∆G o est négative,
plus l’énergie libre est faible.
La réaction est d’autant plus spontanée que ∆G 0 et la valeur de K eq 1.
Si les concentrations des réactifs sont maintenues égales à l’unité (1 mole/l), ∆G o est nulle,
c’est à dire que l’équilibre est atteint pour des concentrations équimolaires.
B
A B K eq =
A
En faisant le diagramme énergétique de cette réaction :
GA GB
GA GB
GA GB
(∆G 0)
8
B
K eq = 50 % c’est à dire 1.
A
B
Au point 50 % de la B K eq = = 1.
A
A ce point, la réaction démarre (état standard) et va évoluer jusqu'à un état d'équilibre, on aura :
GA = GB donc ∆G = 0
V = P. Z. e Ea/RT
Pour que la réaction se réalise, il faut que A atteigne des valeurs de transition thermique.
Cette barrière est généralement située entre (20 – 30) Kcal.
La barrière énergétique et l'évolution spontanée des réactions permettent de donner une limite pour
toutes les organisations vivantes.
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Energie Etat de transition thermique
Ea
Etat initial
∆G 0 0
Temps
Dans le cas des enzymes et les catalyses enzymatiques, les enzymes vont diminuer la
barrière énergétique jusqu'à l'ordre des grandeurs de l'agitation thermique à la température
physiologique (37°C).
Ea
log V = − + log A
2,3 RT
V Ea 1 1
log = −
Vi 2,3 R T1 T2
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G. Energétique du transport des électrons :
Oxydation
Réducteur Oxydant + ne- (perte d’e-)
Réduction
Certaines réactions d’oxydation font partie du processus exergonique qui se résume à un équilibre
caractéristique des formes réduites se transformant en formes oxydées par perte d’e- .
Red 1 Ox 1 + ne-
-
(Transport d’e ).
Ox 2 + ne- Red 2
-
Oxydation : Perte d’e ou perte d’H2.
-
Réduction : Gain d’e ou gain d’H2.
C’est la différence de potentiel mesurée aux bornes d’une pile constitué par le couple redox
maintenu dans les conditions standards par rapport à l’électrode à hydrogène normal.
½ H2 H+ + 1e-
Avec P = 1 atm , H+ = 1 et E0 = 0 ( par référence )
RT OX
E = E’0 + log
nF Red
E’0 : potentiel d’oxyde de Réduction dans les conditions standards.
OX
C'est-à-dire =1 OX = Red
Red
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F : Faraday = 96.500 Colomb = 23040 cal / équivalent volts.
Electrodes à hydrogène
Electrodes platine (neutre) Pond
On distingue plusieurs degrés, en général, une liaison covalente forte libère très peu d’energie libre
∆G au moment de la rupture, à l’inverse, la rupture des liaisons covalentes installées libère une grande En
libre (∆G).
Le glucose est considéré comme une importante source d’énergie grâce à l’instabilité de ses
liaisons.
Par contre, une molécule stable (ex : CO2) ne peut pas être utilisé comme source
d’Energie.
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B. Énergie libre d’hydrolyse et potentiel du transfert du groupe phosphate :
Réaction d’hydrolyse :
RX + H2 O ROH + XH + ∆G’o
La réaction d’hydrolyse dégage un ∆G’o qu’on appelle énergie d’hydrolyse d’une liaison
covalente.Le potentiel d’hydrolyse permet de classer les liaisons d’après leur force (ou leur stabilité). On
distingue alors :
Ce n’est pas la liaison qui est riche en énergie mais c’est sa rupture qu’il l’est.
L’utilisation de l’énergie dans les réactions biochimiques se fait par l’intermédiaire du
transfert du groupement P au cours des réactions couplées.
Il est plus logique de parler du « potentiel du transfert » du groupe phosphate plutôt que du
« potentiel d’hydrolyse ».
-
L’instabilité de la liaison est due à la grande densité de présence de e autour de cette liaison.
-
Le groupement P aura tendance à se transférer O
sur des liaisons plus stables
Liaison instable
La réaction (ADP + P ATP) ~ P ═══ O
Exemples :
Adenosine ▬ P ~ P ~ P
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METABOLISMES
CELLULAIRES
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I. INTRODUCTION
A. Définition :
Le métabolisme : C'est la somme de toutes les réactions enzymatiques qui s'effectuent dans la cellule.
L'ensemble de ces réactions enzymatiques représente une activité hautement intégrée car il s'agit d'un
échange permanent et continu entre la cellule et son environnement direct (Energie et matière).
1- Extraire l'énergie chimique à partir des aliments ou à partir de la lumière solaire (organisme
autotrophe et hétérotrophe).
4- Les réactions métaboliques permettent de former et de dégrader les molécules nécessaires aux
fonctions spécialisées.
Le catabolisme :
C'est la dégradation enzymatique des molécules puisées soit dans le milieu extracellulaire, soit à
partir des propres réserves cellulaires. Toutes ces réactions s'accompagnent d'une libération
d'énergie emmagasinée sous forme d'ATP.
Remarques : Les acides nucléiques ne sont jamais dégradés pour fournir de l'énergie (E).
L'anabolisme :
Est constitué par l'ensemble des réactions de synthèse qui à partir d'éléments simples permet la
constitution des macromolécules. Cet ensemble réactionnel est catalysé enzymatiquement et
consomme de l'énergie.
Le catabolisme donne des substances très simples à partir desquelles vont être synthétisées de
grosses molécules.
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Pour l'étude du métabolisme, il existe plusieurs approches expérimentales où il faut :
Donc, il faut extraire l’enzyme, étudier ses propriétés cinétiques, sa spécificité, ses inhibiteurs, etc…
Cela signifie que pour toute voie métabolique, il va y avoir un enzyme allostérique (donc il faut
connaître ses modulateurs spécifiques) activateur ou inhibiteur ; pour cela on peut partir soit de l’être entier,
soit d’une cellule isolée, soit d’un organite (ex : la mitochondrie).
Méthode isotopique : on marque le réactif par du 14C et on détermine quel est le produit
marqué.
Méthode manométrique (de Warburg) : qui se base sur la pression partielle d’un gaz;
(ex : O2 ; CO2). On mesure la variation de la pression partielle de l’O2, et on établit la
stœchimetrie de la réaction.
Utilisation des mutants auxotrophes : (s’adapte aux bactéries, aux levures, et aux cellules
isolées) On provoque une mutation d’un gène entraîne une destruction d’un enzyme (E)
d’où accumulation d’un métabolite.
On peut mesurer donc le temps de demi-vie (t½) pour chaque composé et chaque cellule
(exemple : t½ des cellules intestinales = 2 jours) et à l’intérieur de la cellule elle-même,
il y a aussi des demi-vie (t½) pour les protéines)
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PROTEINES POLY LIPIDES
SACCHARIDES
S
ADP + Pi ADP + Pi
ATP ATP
ATP
ADP + Pi
ADP + Pi ATP
ATP ADP + Pi
ADP + Pi ATP
ADP + Pi
ATP
ACETYL-CoA
ADP + Pi
ATP
Cycle
Tricarboxylique
(KREBS)
ADP + Pi
Transports d’électrons
ATP
Phosphorylation Oxydative
O2
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LA GLYCOLYSE
A. Schéma général:
C’est le premier processus métabolique étudié par les chimistes et les biologistes. Elle a été étudiée
chez la levure et aussi dans les muscles.
La fermentation est l’un des premiers modes de production de l’énergie utilises par les êtres vivants
en absence d’O2 dans l’atmosphère.
Les enzymes nécessaires à la glycolyse sont présents dans le cytoplasme de toutes les cellules.
La respiration comme la fermentation sont des accepteurs d’électrons à partir des substances
inorganiques.
a. Fermentation lactique :
b.Fermentation alcoolique :
La glycolyse est définie comme étant la voie métabolique par laquelle la cellule dégrade
le glucose en pyruvate par une série de transformations :
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NAD+ Pyruvates
NADH + H+
CO2
NADH + H+
NAD+
Ethanols
B . Réactions et enzymes de la glycolyse :
1) Formation du Glucose-6 P :
(Phosphorylation de L-D-glucose par l'ATP)
Mg ++
- D- Glucose + ATP Glucose 6 P + ADP G’0 = -3, 4 Kcal / mole.
E E : kinases
C’est une réaction très exergonique pratiquement irréversible ; elle nécessite Mg ++ et est catalysé
par une kinase ; on peut en citer 2 types :
2) Formation du Fructose-6 P :
(Isomérisation du glucose - 6 P en fructose - 6 P)
Mg ++
- D - Glucose - 6 P Fructose - 6 P
E E : Phosphogluco-isomérase.
G’0 = + 0,4 Kcal / mole.
C'est une réaction réversible ; l'enzyme est extrait du muscle de lapin et de levure, et présente
une spécificité pour le G 6 P et le F 6 P et nécessite l'existence d'ion bivalent (Mg ++).
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C'est une étape très importante de la glycolyse, catalysée par le PFK, enzyme allostérique
(= enzyme de régulation).
Groupe I : enzymes isolées à partir de levures, de champignons et des bactéries, ce sont des
métalloenzymes qui nécessitent des cations bivalents. Par exemple : Fe2+, Zn2+, Mg2+ de
PM : 65.103 D.
Groupe II : enzymes isolées à partir d'animaux, exemple : aldolase du muscle de lapin dont
le PM = 160 103 D, à 4 sous-unités, possèdent des groupements thiols (SH) indispensables
à leur activation.
DHAP GA3 P
E E : trioses isomérase.
G’0 = + 1,8 Kcal / mole.
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1) Réaction de déshydrogénation :
O OH
∕∕ │
C― H O S―H S―C─R
│ ∕∕ │ │ │
H― C ― OH R―C + Enz Enz H
R │ │
CH2―O~P H NAD+ NAD+
(glycéraldéhyde 3 P)
O
∕∕
S―C―R OH S―H O O
│ │ │ ∕∕ ║
Enz + ―
O ― P ― O― Enz + R―C ~O ― P ― O ―
║ │
+ +
NAD PO4H3 NAD OH
O O
∕∕ ║
~
C O ― P ― O―
1
│ │ G’0 = + 10,3 Kcal / mole.
HO ― C―H OH O
│2 ∕∕
H―C ~O ― P ― O ―
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7) Formation d'APT à partir du 1,3 diphosphoglycerate :
E (3 PGA)
1, 3 diphosphoglycerate + ADP 3 phosphoglycerate + ATP
8) Isomérisation du 3 phosphoglycerate :
CH2─ O ─ P CH2─ O ─ P
│ E │
CH ─ O ─ H + ADP CH ─ O ─ H + ATP
│ │
O ══ C ─ O ─ H O ══ C ─ O ─ H
(3 phosphoglycerate)
O ─ (H)
│ E
C ══ O
│ E : phosphoglycerate mutase.
CH ─ O ─ P
(2 phosphoglycerate) │
CH2 ─ O ─ H
E
2 PGA PEP + H2O
2+
Mg
G’0 = 0, 4 Kcal / mole. E : Enolase.
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On procéde à une déshydratation du 2 PGA.
O O
∕∕ H2O ∕∕ Liaison à Potentiel
C ― O― (H) C ― O― (H) Energétique Elevé
H ― C― O ~ P C― O ~ P
│ ║
CH2 ― OH CH2
L'enzyme peut être bloquée par le fluorure (F-) et du PO4H3 (Pi) par la formation du complexe
fluoro-phospho-magnésium.
Le PEP possède un fort potentiel d'hydrolyse avec un G’0 = - 14,8 Kcal / mole.
9) Formation du pyruvate :
(Transfert du phosphate de PEP sur l'ADP)
E
PEP + ADP Pyruvate + ATP
Les enzymes M : (Pour muscle et cerveau) sont inhibées par l'ATP et indépendantes
du Fructose-1,6 di P.
Les enzymes L : (pour foie et rein) enzymes allostériques ; l'ATP est un inhibiteur,
l’activateur est le Fructose-1,6 di P.
O O
∕∕ ∕∕
C ― O― (H) C ― O― (H)
C― O ~ P + NAD C ══ O + ATP
║ │
CH2 CH3 (pyruvate)
C. Devenir du pyruvate :
Au cours de la glycolyse, il y a eu formation d'une coenzyme réduite NADH + H+.
Pour que le cycle glycolytique se produise, il est fondamental que le complexe soit oxydé
Pour cela, il existe deux possibilités :
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« Soit sans O2 fermentation. » « Soit avec O2 respiration. »
O O
∕∕ ∕∕
C ― O― (H+) C ― O― (H+)
│ E │
C ══ O + NADH + H+ H ― C ― OH + NAD+
│ │
CH3 CH3
G’0 = - 6 Kcal / mole. E : Lactate déshydrogénase.
Conséquence : le produit final de la glycolyse ne peut être le lactate et cela malgré la présence de l'enzyme.
L'énergie formée est perdue sous forme de chaleur et ne peut être utilisé pour de nouvelles synthèses.
Le lactate formé dans le muscle est déversé dans le sang et récupéré au niveau du foie.
L'enzyme fonctionne avec une coenzyme qui est la TPP (Thiamine Pyrophosphate).
Au cours de la décarboxylation, le pyruvate se lie par covalence à la coenzyme.
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La réaction est fortement irréversible vers la formation de l'alcool éthylique.
Il existe d'autres types de fermentation propre à chaque micro-organisme.
O
∕∕
C ― O― (H+)
│ E
C ══ O + 5/2 O2 3 CO2 + 2 H2O
│
CH3
(Pyruvate)
Au niveau de la chaîne respiration des mitochondries
Le NADH est réoxydé en NAD+.
D. Bilan énergétique :
Bilan de la glycolyse
Glucose+2ATP + 2Pi + 4ADP + 2NAD+ 2 Pyruvate + 2ADP + 4ATP +2NADH + 2H+ +2H2O
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Lactose :
E E : Lactase.
Lactose Glucose + Galactose
E
Fructose + ATP Fructose - 6 P + ADP E: Hexokinase.
E
Fructose + ATP Fructose - 1 P + ADP E: Fructokinase.
(Très spécifique)
E : Fructose 1- 6 di P kinase.
Uue action de l'aldolase :
E + ATP
Fructose - 1 P D - Glycéraldéhyde + DHAP
ATP
E : Aldolase.
2) A partir du Mannose :
E1
Mannose + ATP Mannose - 6 P + ADP
Fructose 6 P E2 (Isomérisation)
3) A partir du Galactose :
E1
Galactose + ATP Galactose 1 P + ADP
E1 : Galactokinase. (très spécifique).
(Uracil triphosphate)
UPT
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Galactose 1 P UDP- Galactose + P P (Pyrophosphate)
E2
E2 : Galactose 1 P Uridyl Transférase.
Après, on a une réaction d’isomérisation :
E3: Epimérase.
E4: Uridyl Transférase.
E3 E5 : Epimérase.
UDP- Galactose UDP- Glucose
E4
UDP- Glucose + Galactose 1 P Glucose 1 P + UDP- Galactose
C'est la dégradation des sucres à partir des réserves (c’est à dire le glycogène) chez les
animaux, alors que chez les végétaux c’est l’amidon.
1) Glycogène phosphorylase :
G’0 = + 0,7 Kcal / mole.
E1
(Glycogène) + Pi Glucose 1 P + (glycogène) n-1
E2
La Glycogène phosphorylase coupe spécifiquement les liaisons de type α (1– 4), et attaque la
chaîne de glycogène par son extrémité non réductrice.
L'action de cette enzyme est spécifique au niveau de tous les branchements de la chaîne linéaire
mais reste incapable de s’attaquer aux liaisons β (1– 6) des chaînes ramifiées.
Une autre enzyme : L’Amyloglucosidase présente une spécificité importante pour les liaisons
β (1– 6) des chaînes ramifiées.
Le glycogène phosphorylase est spécifique à la dégradation du glycogène. Cet enzyme est très
répandue, elle représente 2% des protéines dans le muscle et se présente sous deux formes :
27
Forme dite « a »et forme dite « b ».
a. Phosphorylase forme « a » :
Forme dite active (dégradation), son PM = 370.103 D, elle est formée de 4 sous-unités
identiques. Chaque sous-unité contient une « phosphorileserine » et a un important coenzyme
(la phosphate pyridoxale) qui sont liées d'une manière covalente à un résidu E-Lysine.
La forme « a » active sous l'action d'une phosphorylase phosphatase peut se transformer en deux
molécules de la phosphorylase « b » inactive.
4 Pi
A ▬▬▬▬▬▬▬▬▬►2 b
(Active) E (Inactive) E: Phosphatase.
b. Phosphorylase forme « b » :
La phosphorylase « b » est un dimère de PM = 92.500 D. Cette forme est très abondante dans le
muscle au repos, cette forme inactive peut s'activer en présence de l'adenylate. (Acide adenylique).
4 ATP 4 ADP
2b ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬► a
E E : Phosphatase.
Dans le muscle : la phosphorylase kinase est normalement inactive. Elle s'active en présence
de Ca2+ ou après excitation du muscle par un influx nerveux sous l'action de l'adrénaline.
Cette activation met en jeu des modifications chimiques de la phosphorylase kinase, qui existe
sous une forme déphosphorylée inactive et se transforme par phosphorylation après fixation du
phosphate en forme active. (+ ATP)
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Schéma Général
E1
Phosphorylase Kinase Phosphorylase Kinase
2+
(Inactive) Ca et Influx Nerveux (AD) (Active)
E2 : Phosphorylase Phosphatase. E2
E3 : Phosphodiestérase.
E4 : Phosphoglycomutase. 4 H3PO4
Activation
Adrénaline Adenyl Cyclase (Au niveau de la membrane)
(Glucagon)
Mg2+
(3’,5’ monophosphate)
ATP AMPc AMP5’
E3
Activation
E4
(1) Glucose 6 P
29
Dans le foie, le mécanisme est à peu près le même sauf que les phosphorylases hépatiques ont une
structure différente des phosphorylases musculaires.
2) Phosphoglucomutase :
E4 E5
……. Glucose 1 P Glucose 6 P
Mg2+
A. Schéma général:
La voie des hexoses monophosphate (H.M.P.) n'a pas pour but de fournir l'ATP
mais d'autres buts :
Glucose 6 P Ribose 5 P
30
Cette voie se branche sur la glycolyse à 3 niveaux :
+ Glucose 6 P .
+ Fructose 6 P.
B. Réactions et Enzymes :
1) Première oxydation :
E
Glucose 6 P 6 P -Gluconolactone
Il y a fixation d'une molécule d'eau (+ H2O), le cycle n'est plus fermé. La réaction nécessite des ions
Mg2+.La réaction est fortement exergonique G’0 = - 5 Kcal / mole.
Les deux réactions ( + ) sont très exergonique et sont en faveur de la formation du coenzyme
réduit, le NADPH, H+.
- Déshydrogénation en C3.
a. Formation du ribose 5 P :
Glucose 6 P + 2 NADP+ + H2O Ribose 5 P + CO2 + 2 NADPH + 2 H+
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Le bilan de la réaction lorsque celle-ci s'arrête au niveau du ribose 5P.
(1/3 du ribulose est transformé)
- E2 : La phosphocetoépimerase.
- E3 : La transaldolase.
- E4 : La transacétolase.
b. Formation du Xylose 5 P :
E2
Ribulose 5 P Xylulose 5 P
c. Les Transacétolases :
(Transfert d'un groupement glycolaldehyde (à 2 C))
Réaction :
Xylulose 5 P + Ribose 5 P Glyceraldehyde 3 P + 7 C
(5C) (5C) E4 (3C) (7C)
( Sédo-heptulose 7 P = (7C))
Réaction :
E4
Xylulose 5 P + Erythrose 4 P Glyceraldehyde 3 P + Fructose 6 P
(5C) (4C) + ATP (3C) (6C)
d.Les Transaldolases :
E3
Sédo-heptulose 5 P + Glyceraldehyde 3 P Erythrose 4 P + Fructose 6 P
Le mécanisme réactionnel :
♦ 1ère étape :
♦ 2ème étape :
32
A la fin du cycle, on obtient des pentoses et des trioses
qui sont des intermédiaires.
Cette interconversion réversible des deux « C » sous forme d’intermédiaire glucolaldehyde est
évidente par action des transaldolases.
Le transfert des sucres à 3 carbones par les transaldolases sous forme d’intermédiaire
DHA-transaldolase.
La voie des pentoses ne l’est pas (on obtient l’érythrose indispensable pour la
synthèse des acides aminés.
La voie des pentoses permet d’obtenir plusieurs produits dont l’intérêt est
l’obtention du NADPH indispensable pour les enzymes de la biosynthèse des Ac.
gras et pour les réactions de désintoxication dans le foie.
On peut dégrader par la voie des pentoses de façon totale le glucose-6 P en CO2.
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2 Erythrose 4 P + 2 Xylulose 5 P 2 Fructose 6 P + 2 Triose 3 P
5 Fructose 6 P 5 Glucose 6 P
Voie découverte en 1952 chez les bactéries, elle commence comme la voie des pentoses excepté
que les enzymes trouvés produisent une oxydation du glucose et non pas seulement du glucose 6 P.
H OH H (Ac. 6 P Gluconique)
HO ─ C ── C ── C ── C─ CHOH ─ CH2O ~ P
1 2 3
∕∕ ∕∕
O (2 ceto, 3 désoxy-6 P Gluconate) + O
O2
H ─ C ─ CHOH ─ CH2O ~ P Ethanol
∕∕ +
E2: Aldolase. O (Glyceraldéhyde 3P) CO2
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IV. CYCLE DE KREBS OU CYCLE DES TRICARBOXYLIQUES
A. Caractéristiques du cycle :
Les enzymes impliqués dans ce cycle ont été purifiés et ils existent chez tous
les organismes y compris les bactéries.
Les enzymes du cycle de Krebs sont situées dans la mitochondrie (= enzyme particulaire) et
leurs coenzymes sont associées aux membranes internes des mitochondries.
B. Réaction et enzymes :
Elle se situe à la suite de la glycolyse ; le pyruvate se transforme en CoA SH. Cette étape comporte
une décarboxylation oxydative du pyruvate par l’intermédiaire de la thiamine pyrophosphate (TPP) et de
l’acide lipoïtique.
Le groupement Acetyl formé se lie au coenzyme A (CoA) pour donner l’acétyl CoA.
Coenzyme A
Pyruvate Acetyl CoA
E
FADF ADH2
« couple rédose »
NADH NAD+
Ce complexe enzymatique est constitué de trois enzymes dont le PM = (4-5) 105 D.
Ce complexe est formé de la lipoate-réductase transacétylase qui va agir après la
décarboxylase TPP et ensuite intervient la dihydroxylipoate déshydrogénase.
35
Ø Caractéristiques de ces trois enzymes :
Dans le système, le coenzyme A et le FAD sont libérés facilement par simple dialyse.
Ce complexe est associé à d’autres enzymes notamment la pyruvate déshydrogénase kinase
et la pyruvate déshydrogénase phosphatase.
Au niveau de l’Acetyl CoA, le CO va attirer l’électron du groupement CH3 d’où la formation d’une charge
négative attractive.
O O O O
∕∕ ∕∕ ∕∕ ∕∕
C ~SCoA C ~SCoA C ~SCoA C ─ OH
H ─ CH2 CH2 2 HC O 2 HC O
+ O- O + O ∕∕ E ∕∕
∕ ∕∕ ∕∕ HO ─ C ─ C ─ O_ HO ─ C ─ C ─ O_+ CoASH
HO ─ C ─ C O ═ C ─ C ─ O_ +H2O
CH2 CH2
CH2 CH2
HO ─ C ══ O HO ─ C ══ O
HO ─ C ══ O HO ─ C ══ O
(Oxaloacetate) (Citrate) (Coenzyme A)
+ (AcetykCoA) (Citroyl CoA (=Enoyl CoA)) ; Intermédiaire.
G’0 = - 9 Kcal / mole. E : Citrate synthétase.
Cette réaction est en faveur de la formation du citrate grâce à l’hydrolyse de la liaison thioester S-H
riche en énergie.
36
3) 3ème et 4ème isomérisation entre le citrate et l’isocitrate :
la même enzyme : l’Aconitate hydratase qui facilite l’équilibre entre les trois acides
tricarboxyliques : le citrate, l’isocitrate et le cis-aconitate.
O O O
∕∕ ∕∕ ∕∕
C ─ OH C ─ OH C ─ OH
2HC O 2HC O 2HC O
∕∕ − H2O ∕∕ + H2O ∕∕
HO ─ C ─ C ─ OH C ─ C ─ OH H ─ C ─ C ─ OH
║
CH2 CH HO ─ CH
HO ─ C ══ O HO ─ C ══ O HO ─ C ══ O
(Citrate : 89,5%) (Cis-Aconitate : 3-4%) (Isocitrate : 6-7%)
L’isocitrate est utilisé au fur et à mesure de son apparition dans le cycle de Krebs. Il y a un
déplacement de l’équilibre vers la formation de l’isocitrate par la loi d’action des masses.
Le marquage radioactif du carbone carboxylique de l’Acétyl CoA montre que toute la radioactivité
se trouve au niveau du C1 du citrate.
L’enzyme reconnaît la moitié supérieure du substrat. Il est catalysé par des ions Fe²+ et nécessite
des S-H sous forme de cystéine.
Elle est accompagnée d’une déshydrogénation : c’est donc une décarboxylation oxydative.
O O
∕∕ ∕∕
C ─ OH C─ OH
CO2
2HC O E CH2
∕∕
H ─ C ─ C ─ OH CH2
NADPH+ H+ NADP+
HO ─ CH C ══ O
HO ─ C ══ O (Isocitrate) (-cétoglutarate) HO ─ C ══ O
On utilise le carbone de CO2 pour faire la réaction inverse et arriver à l’isocitrate (- carboxylation).
L’enzyme a un PM = 380.103 D, est formé de 8 sous-unités identiques.
Il est régulé par l’ADP. On remarque que lorsque l’ADP augmente, l’affinité de
l’enzyme pour son substrat augmente alors que KM diminue.
On remarque aussi que l’affinité de l’enzyme envers son substrat augmente lorsqu’on a une
augmentation des concentrations de l’isocitrate, du NADP et des ions Mg ++.
37
V
Vmax
[ADP] 1 < [ADP] 2
[ADP]2
Vmax/2
[ADP]0
[ADP]1
0
0 KM [S]
[]
Il existe aussi des effecteurs (ou modulateurs) négatifs tels les NADH et l’ATP qui ont tendance à
augmenter les KM donc à diminuer l’affinité de l’enzyme envers son substrat.
- Décarboxylase à TPP.
- Lipoate réductase transacétylase.
- Dihydroxy lipoate déshydrogénase à FAD.
6) Détachement du CoA-SH :
Ce détachement se fait sans perte d’énergie car il y a couplage pour la formation d’une
molécule de GTP à partir de : GDP + Pi ; (GDP + Pi ───> GTP). (GTP ≡ ATP).
E
GTP + ADP ATP + GDP
E : Nucléoside diphosphokinase.
La réaction de l’étape (6), à partir du succinyl CoA — succinate va se faire par la fixation de
l’hydroxyde de H2O et la libération d’un GTP et de CoA-SH, G’0 = – 0,7 Kcal/mol.
38
7) Déshydrogénation du succinate en fumarate :
O O
∕∕ ∕∕
C ─ OH C ─ OH
E
CH2 CH
║
CH2 FAD FADH2 CH
HO ─ C ══ O HO ─ C ══ O
L’enzyme est fortement lié à la membrane interne mitochondriale ; le coenzyme le FAD est lié à
l’enzyme par une liaison covalente, il ne se détache qu’après hydrolyse trypsique (trypsine) du noyau
imidazole de l’histidine. L’enzyme a un PM = 105. D comprenant 2 sous-unités
O O
∕∕ ∕∕
C ─ OH C ─ OH
CH E H ─ C ─ OH
║
CH + H2O H─C─H
HO ─ C ══ O HO ─ C ══ O
39
9) Déshydrogénation du Malate :
O O
∕∕ ∕∕
C ─ OH C ─ OH
E
H─ C ─ OH C ══ O
CH2 NADH + H+ NAD+ CH2
HO ─ C ══ O HO ─ C ══ O
La réaction est très endergonique et se fait dans le sens de la formation de l’oxaloacétate (qui est
immédiatement utilisé) et du NADH.
Cette réaction est couplée avec une autre réaction qui permet la formation de H2O et grain d’ATP.
Pour chaque tour du cycle de Krebs, on élimine 2 C de l’Acetyl CoA sous forme de
CO2 et 8H+.
1 Acetyl CoA 2 CO2 + 4 H2
1) Nombre de CO2 :
Glycolyse
1 Glucose 2 Ac. Pyruvique (C3). (Pyruvate)
Cycle de Krebs
1 Pyruvate 3 CO2..
Libère
1 Glucose 6 CO2.
40
2) Nombre d’ATP :
Cycle de Krebs:
* Rendement :
38 ATP (7 - 8) Kcal/mole
R (%) = ————————————— (100) = 40 %
690 Kcal/mole
41
D. Méthodes d’études du cycle de Krebs :
L’utilisation d’inhibiteurs d’enzymes et des isotopes radioactifs permet de suivre le cycle et de
caractériser les différents métabolismes.
Le fluoroacétate (FCH2 – COOH), agent toxique qu’on trouve dans certaines plantes ; cette
substance en entrant dans le cycle de Krebs peut se substituer à l’acétate et rendre malades les
animaux qui le mangent. Cette substance va tromper le citrate synthétase et on obtient ainsi la
fluorocitrate qui est un analogue du citrate mais qui n’est pas substrat de l’enzyme suivant c’est-à-
dire l’aconitate hydrolase (très spécifique).
Citrate : c’est sous forme de citrate que le radical acétyl sort de la mitochondrie
pour assurer la biosynthèse d’acide gras.
-cétoglutarate : il va conduire à la formation de l’acide glutamique par l’enzyme
qui est la glutamate déshydrogénase.
-Cétoglutarate NH3 NADPH+ H
E
E : Glutamate déshydrogénase.
+
Glutamate + NADP
L’-cétoglutarate est également impliqué dans les réactions de transamination.
42
Succinyl CoA : permet la biosynthèse de certains acides aminés ainsi que les noyaux
porphyriniques (nécessaire pour les cytochromes) au niveau de la chaîne respiratoire.
1) Fixation du CO2 sur le pyruvate :Il existe deux possibilités : ( Réactions extrat-cycle )
a. Pyruvate carboxylase :
E
Pyruvate + CO2 + ATP Oxaloacétate + ADP + Pi
Mn2+
G’0 = - 0,5 Kcal/mole E : pyruvate carboxylase.
L’enzyme se dissocie à une température de 0°C et devient inactive, il est allostérique et son
modulateur positif est l’Acétyl CoA.
Si la concentration en Acétyl CoA est élevée dans les cellules, alors la réaction
ne se produit pas. La concentration de l’Acétyl CoA va activer la carboxylase pyruvate
dans le sens de la formation de l’oxalo- acétate.
E
Pyruvate + CO2 + NADPH + H+ Malate + NADP+
* ASP Oxalo-acétate.
* Glu -cétoglutarate.
43
3) Cycle gluoxylique:
C’est un moyen très important pour alimenter le cycle de Krebs ; il permet la formation de
composés intermédiaires très importants chez les végétaux et les microorganimes, il n’intervient pas chez
les animaux. A partir de l’isocitrate, on a formation directe de succinate et de gluoxalate :
O O
// //
C — OH C — OH O
//
CH2 O CH2 C — OH
// E
CH— C — OH CH2 H— C ═ O
CHOH HO — C ══ O (Glyoxalate) (2C)
HO — C ══ O (Succinate) (4C)
(Isocitrate) (6C)
ème
La 2 réaction glyoxylique conduit par condensation à la formation du
malate avec l’Acétyl Co
O O
// //
C — OH O C — OH
// E
H — C ══ O CS-CoA H2O CHOH CoA SH
H— CH2 CH2
HO — C ══ O
G’0 = − 10, 6 Kcal/mole. E : malate synthétase.
44
On peut synthétiser une molécule à 4 carbones à partir de 2 (2 C).
Les animaux n’utilisent pas ce cycle car ils sont capables de synthétiser les
glucides partir d’autres composés autres que l’Acétyl CoA et les Acides
gras.
45
METABOLISME
DES ACIDES GRAS
46
PROCESSUS GENERAUX DE SYNTHESE ET DE DEGRADATION
A. Schéma général :
Le métabolisme des Acides Gras est très important car il y a un stockage de glucose sous forme de
triglucérole ou triacylglucérole formant ainsi une réserve de produits énergétiques.
La biosynthèse des Ac.gras se fait d’une manière différente et avec des enzymes différentes de
celles qu’on rencontrées lors de la dégradation des Ac. gras.
Au niveau des mitochondries, on note une faible activité d’incorporation des carbones dans la
chaîne des Ac. gras, l’intense activité d’incorporation est notée au niveau du cytoplasme. Cette activité est
amplifiée par la présence du citrate.
Le CO2 est essentiel pour la biosynthèse des Ac gras (CO2 ou CO3H) bien qu’il ne soit pas incorporé
dans l’Ac. gras final. Un marquage au 14C le situe au niveau d’un des carboxyls du
malonyl CoA.
Les Ac. gras sont synthétisés dans le cytoplasme par un système multienzymatique formé
de 7 enzymes : acides gras synthétases.
NADPH+ + H+
Acetyl CoA + Malonyl CoA Palmitate + H2O + NADP+ + CoA SH
+ CO2
O O O
+ +
// // 14 (NADH +H ) //
+
C~SCoA + 7 C~SCoA (1)C─ OH + 6 H2O + 14 (NADP ) + 8 CoA SH
│ │ │
CH3 CH2 CH2
│ CO2 │
HO ─ C ═ O (CH2)12
│
(15) CH2
│ Acide Palmitique. (C16)
(16) CH 3
47
Les premiers carbones proviennent de l’acétyl CoA (C15 ; C16) les autres seront obtenus à partir
des malonyl ajoutés.
La fixation se situe au niveau du thioester avec une libération de CO2.
HO2C ── CH2 ── CO~SCoA
L’origine de l’acetyl CoA est mitochondrial. Le radical Acyl est transféré grâce à une protéine
spécifique : Carboxy carrier proteine.
E
Acétyl CoA + Oxaloacetate Citrate + CoA SH
Le citrate formé est facilement transporté à travers les membranes mitochondriales vers le cytoplasme.
Le citrate est le porteur des radicaux Acétyl CoA pour amorcer la synthèse des Ac gras.
Biotine carboxylase.
Carboxy Carrier Proteine (qui transfère le radical carboxyl).
48
Carboxyltransferase.
Sous-unités fixant le citrate.
L’Acyl Carrier Proteine (ACP) a un PM = 104, elle résiste à la chaleur, possède un S-H qui est
porté par le groupement prostetique :
2) Formation de l’Acétoacetyl~S-ACP :
E : β-cetoacyl ACP synthétase.
E
Acetyl~S ACP + Malonyl~S ACP Acetoacetyl~S ACP + CO2 +ACP SH
2C
Acetyl~SACP + Cys-SH~Synthétase Synthétase~S~Acetyl + ACPSH
3C 4C 1C
Synthétase~S~Acetyl + Malonyl~SACP Acetoacetyl~SACP + Synthétase-Cys-SH + CO2
La réaction utilise comme enzyme la β-Cetoacyl~ACP réductase, c’est une réaction de réduction qui
utilise le NADPH+ + H+. (C3)
49
E
Acetoacetyl~SACP + NADPH + H + +
D β-hydroxybutyryl~S ACP + NADP+
E : β-Cetoacyl~ACP réductase.
Cette réaction est catalysée par l’Enoyl ACP hydratase. (C2 et C3)
O
//
Dβ-hydroxybutyryl~S ACP C ─ S~ACP
│
E : Enoyl ACP hydratase (β) C ─ H
║ 2-3
Crotonyl~S ACP + H2O H─C
│
(Crotonyl~S ACP) CH3
Cette réaction est catalysée par une enzyme, l’Enoyl ACP réductase. (C2 et C3)
E
+ +
Crotonyl~S ACP + NADPH + H Butyryl~S ACP + NADP+
E : Enoyl-ACP réductase.
Il existe un facteur limitant pour la formation des Ac.gras qui est le NADPH+, H+. La source
principale est le 6-phosphogluconate car on a constaté une forte activité de la Glucose-6P- déshydrogénase.
Chez les plantes on a une phophoréduction du NADP+, alors que chez la plupart des organismes on
a une autre source :
NADP+
L’allongement se fait par addition d’Acetyl CoA ou bien du Malonyl CoA. On ne note pas de dégagement
de CO2.
50
Ce sont des réactions inverses de la β-oxydation et elles utilisent le NADPH+, H+.
Elle se fait de la même manière qu’au niveau des mitochondries mais il faut du Malonyl CoA sans
l’intervention de l’Acyl Carrier Proteine (ACP).
o L’acide palmito-oleïque :
Il provient de l’acide palmitique avec une double liaison en position « Cis » au niveau des
9-10
carbones 9 et 10. ( )
o l’acide oléïque :
Le précurseur de cet acide est l’acide stéarique, la double liaison « Cis » est au niveau des
carbones 9 et 10. Chez les organismes airoliques, l’introduction de la double liaison se fait grâce à
une enzyme : l’oxygénase microsomale.
o L’acide palmitoleïque :
+O2
+ +
Palmityl CoA + NADPH + H Palmitoleïque CoA + NADP+ + 2 H2O
Les Ac.gras n’existent pas à l’état libre mais sous forme de triacyl glycerols.
Pour sa synthèse, il faut du glucerole sous forme de glycérophosphate et de l’Ac.gras sous forme
d’Ac.gras CoA.
E
** L-Glycerol + ATP L-Glycerol 3 P + ADP E: Glycero-kinase.
E
** Dihydroxyacetone phosphate + NADPH + H + +
L-Glycerol 3 P + NAD+
E: Glycerophosphate déshydrogénase.
51
2) Formation de l’acide phosphatidique par les transacylases :
H2C ─ O ~ P H2C ─ O ~ P
R1 = 16C ; R2 = 18C
(Glycerol 3P) (Ac.Phosphatidique.)
E : Phosphatidate phosphatase.
O O
// //
H2C ─ O ─ C ── R1 H2C ─ O ─ C ── R1
O O
// E //
H C ─ O ─ C ── R2 H C ─ O ─ C ── R2 + Pi (H3PO4)
+ H2O
H2C ─ O ~ P H2C ─ OH
R1 = 16 C ; R2 = 18 C
52
DEGRADATION DES ACIDES GRAS
A. Généralités :
Ce sont les acides gras, les réserves lipidiques qui permettent d’obtenir le maximum d’énergie pour les
animaux et les végétaux.
Les cellules stockent les lipides dans les adipocytes (cellules pleines de gouttelettes lipidiques).
Ils ne prennent pas de grand espace pour leur stockage, n’ont pas besoin d'eau
d'hydratation.
Leur pouvoir calorifique est très important, la combustion d'un gramme d'ac. Gras libère 9
Kcal par comparaison avec les glucides qui libère 4 Kcal.
Ces réserves se trouvent sous forme de triglycérides ou triacyl glycérol qui sont hydrolysés
par les lipases, conduisant aux acides gras.
Les Ac. gras sont généralement insolubles dans l'eau, sont déversés dans le sang ou sont
transportés par le sérum albumine.
Chez les hibernants ainsi que les oiseaux migrateurs, les lipides constituent la seule source
d'énergie dans le foie et le rein.
Les acides gras naturels possèdent généralement un nombre pair d'atomes de carbone.
Cette constatation est à la base de l'hypothèse de "Knoop".
Les Ac.gras naturels sont obtenus par scission (séparation) des groupes de 2 C à partir de la fonction
carboxylique. (COOH)
C H 3 ......... C H 2 C H 2 C H 2 - COOH C H 3 ...... C H 2 - C H 2 COOH + C H 3 - COOH
« Knoop » a administré à des chiens des Ac. gras artificiels (de synthèse) qui contiennent un
noyau benzénique.
0 ( CH ) - COOH
2 8
53
Noyau non dégradé dans les cellules Animales va être
libéré dans les urines .Il a trouvé ainsi dans
les urines après analyses:
0 COOH
0 ( CH 2 ) 7 - COOH 0 ( CH 2 ) - COOH
Phenyl acetate.
Composé administré au chien ( ac phenyl acetique )
Cette théorie a été confirmée par des expériences de marquage. D'autres travaux de Lynem, Lehning
et Kennedy ont montré que la -oxydation requiert l'O2 et nécessite de l'ATP, elle est entièrement
localisée dans la mitochondrie à l'exception de l'activation de l'acide gras.
B. Réactions et Enzymes :
1) Activation des Ac. Gras et pénétration dans la mitochondrie :
Avant l'entrée des Ac.gras dans les mitochondries, ils sont activés.
Cette activation se fait en trois étapes :
54
O O
// E //
R── C + CoA SH + ATP R── C ~ SCoA + AMP + PPi
│ (- H2O)
OH
Cette réaction se fait en présence d'une 2ème qui va favoriser la réaction dans le sens de
l'activation de l'Ac.gras.
E
P Pi + H2O 2 Pi E : Pyrophosphatase.
H O
//
N+ (CH3)3 ─ CH2 ─ C ─ CH2 ─ CO2 H + R — C ~ SCoA
OH
55
2) Oxydation intra mitochondriale des Acyl Gras CoA :
L’enzyme sera donc spécifique des configurations « Trans ». Il existe une autre
enzyme spécifique de la transformation des formes «Trans » aux formes «Cis ».
Cette enzyme a été isolée à partir du foie, le PM = 210.103 D et son activité molaire
AM = 1,4 106 mole de S / mole d’enzyme.
H O OH O
│() // E │ () //
R’ ── C ═ C ── C ~ SCoA + H2O R’ ── C ── CH ── C ~ SCoA
()│ ()│ │
H H H
E : β-hydroxyacyl gras CoA hydrolase.
Fixation de la molécule d’eau (OH, H) et formation de l’isomèreL- hydroxy acyl gras CoA.
(L’isomère L est dextrogyre)
56
c. Déshydrogénation par la L- hydroxy acyl gras CoA
Déshydrogénase à NAD+:
OH O O O
│ () // (γ) // () //
R’── C── CH2 ── C ~ SCoA + NAD+ R’── CH2 ── C── CH2 ── C ~ SCoA
()│ ()
H + NADH+ + H+
Le NAD+ (forme réduite) est réoxydé le long de la chaîne respiratoire avec une production de l’ATP.
O O O
(γ) // () // E //
R’──CH2 ──C──↕── CH2 ── C ~ SCoA + CoASH R"─ CH2 ─ C ~ SCoA
() (γ) () O
//
E : -cétothiolase. ( R" < R’) + () CH3── C ~ SCoA
(Acetyl CoA)
O O
// E //
CH3── C ~ SCoA + H2O CH3 ── C + CoA SH
│
(Acetyl CoA) (Ac.Acetique) OH
L’acetyl CoA obtenu par chaque cycle de la -oxydation conduit dans le cycle de
Krebs et au niveau de la chaîne respiratoire à la formation de 12 ATP.
C. Bilan:
57
1- 1 FADH2 = 2 ATP
(2 7) + (3 7) = 35 ATP
1 NADH = 3 ATP
131 ATP.
2- 1 Acetyl CoA = ( 12 ATP); donc 12 8 ATP = 96 ATP
Bilan de la cellule :
58
O
//
R─CH2─CH2─C─OH (Ac.gras saturé).
CoASH ATP
Mb Externe AcétylCoA synthétase
ADP + PPi (+H2O 2 Pi)
O
//
R─CH2─CH2─C~SCoA (Acétyl gras CoA)
Intra mitochondriale
β-Oxydation :
+
4H / Cycle de β-oxydation.
59
METABOLISME DES
ACIDES AMINES
60
PROCESSUS GENERAUX DE SYNTHESE ET DEGRADATION
I. GENERALITES
Le ¼ va se décomposer en Acides .Aminés et ces Acides aminés vont eux aussi se dégrader
pour donner d’autres composés tels que les glucides.le reste constitue une réserve de
protéine « constitutionnelle » et de « structure ».
2) Hydrolyse :
OH O
H2O | //
R — CH ― NH2 R ― CH — C— OH + NH3+
| (H /OH)
COOH
3) Réduction :
O
2H+ //
R — CH ― NH2 R ― CH2 — C — OH + NH3+
|
COOH
61
Chez les cellules vivantes (animales ou végétales), c’est principalement la désamination
oxydative qui se produit car on a constaté que l’O2 est indispensable pour arracher la
fonction amine.
Dans certains cas, on peut déterminer comme produit l’acialcoole qui ne provient pas de la
réaction d’hydrolyse mais de la réduction de l’acide α-cétonique.
O O
// //
(l’acide α-cétonique) : (R― C — C — OH)
O O H O
// // Réduction | //
R ― C — C — OH R ― C — C — OH
(2) |
OH (l’acialcoole)
Par désaturation :
R ― CH2 — CH — NH2 R ― CH ═ CH — CO2H + NH3+
|
CO2H
Arracher l’hydroxyle : (ou le SH) pour libérer le NH3+ :
62
B. Mécanisme réactionnel de la désamination oxydative ;
Il existe des enzymes qui permettent cette réaction : les aminées acides oxydases qu’on trouve
dans le tissu rénal et hépatique.
R — CH―NH2 R — C ═ NH + H2
| |
CO2H CO2 H
Le composé formé est très instable mais indispensable pour la 2ème étape.
Les 2H+ sont captés par FAD pour donner FADH2. L’oxygène (O2) est indispensable.
(O2)
R — C ═ NH + 2 H+ R — C ═ NH + H2O2
| FAD+ |
CO2H CO2H + FADH2
H2 O + ½ O2
2) Hydrolyse spontanée :
O
+ H2O (H / OH) //
R — C ═ NH R — C + NH3
| \
COOH CO2H (Ac. ά cetonique)
63
III TRANSAMINATION.
E : Transaminase.
E
Ac. Glutamique + Ac. Pyruvique Alanine + α-Cetoglutarate.
N N N
O O O
∕∕ ∕∕ ∕∕
C ─ OH CH3 C ─ OH C ─ OH
(H /OH)
(CH2)2 + O═C - H2O (CH2)2 CH3 (CH2)2
∕ CH3
H─ C ─ NH2 HO ─ C ═ O H─ C ─ N ═ C ∕
\ C ═ N ─ C─ H
HO ─ C ═ O HO ─ C ═ O CO2H \
(Ac. Glutamique) (Ac. Pyruvique) HO ─ C ═ O CO2H
64
O O
∕∕ ∕∕
C ─ OH C ─ OH
(CH2)2 (CH2)2
CH3 + H2O + CH3 ─ CH─ NH2
∕ C═O
C═N─C ─H (H /OH) CO2H
\ HO─C═O
HO─C═O CO2H (Alanine)
La trans-amination qui prédomine est celle qui utilise : Glu, ASP, Ala.
O
//
H2OC ── C H2OC ── C H2
\
(Ac. Glyoxylique) H NH2 (Gly) :(glucocole)
65
Par trans-amination, l’amine (NH2) peut provenir soit de l’ornitine, soit des Ac. aminés
dicarboxyliques : acide aspartique, acide glutamique ou de la glutamine (Gln) etl’asparagyne (Asn).
Conclusion :
IV DECARBOXYLATION
Ainsi :
l’histidine donne l’histamine,
la thyrosine donne la thyramine,
la phénylanaline (Phe) donne la phényléthylamine,
la dihydroxythyrosine (dopa) donne la dihydroxythyramine
(dopamine).
Histamine :
Substance toxique provoquant la contraction des muscles lisses, qui détermine la vasodilatation des
artérioles et donne naissance à un syndrome anaphylactique (allergie).
Phényléthylamine :
Possède des propriétés vasoconstrictives
hypertensives
──CH2 ─ CH2 ─ NH2
66
Thyramine :
Mêmes propriétés que la phényléthylamine
mais beaucoup plus accentuées grâce à la
H── ──CH2 ─ CH2 ─ NH2 réaction de l’OH (= adrénaline)
Dihydroxythyramine (= Dopamine) :
Noradrénaline :
OH
HO── ── CH ─ CH2 ─ NH2
OH
Sérotonine :
La plupart des enzymes qui permettent cette transformation sont des décarboxylases.
L’activité de ces décarboxylases augmente en présence du phosphate de pyridoxal (au niveau du rein, du
foie ou de l’intestin).Ce composé joue le rôle de coenzyme pour les décarboxylases.
Au niveau du foie, de la rate et du cerveau, on a isolé une décarboxylase qui agit sur l’acide cystéïque pour
donner la taurine.
67
Au niveau du tissu cérébral, il existe une enzyme :
Les amines formées par décarboxylation peuvent subir une désamination oxydative grâce à des
enzymes spécifiques, telles les mono-amino-oxydases ou di-amino-oxydases.
O
E //
R ── CH2 ── NH2 R── C + NH+3
½ O2 \
H
(Aldéhyde)
E : Mono-Amino-oxydases . ou E : Di-Amino-oxydases.
68
LA CHAINE
RESPIRATOIRE
69
Cet aspect de la chaîne respiratoire peut être appelé (transport d’électrons et
respiration) : respiration phosphorylante c’est à dire réaction
d’oxydo-réduction et de phosphorylation.
Définition :
La respiration cellulaire est fondée sur un mécanisme enzymatique qui permet à la cellule de
ne pas perdre en chaleur la différence de potentiel énergétique (ddp) mais de la conserver
sous une forme utilisable, c’est à dire l’ATP.
Ainsi l’énergie (E) perdue par une paire d’e- qui passe de NADH2 jusqu’à O2 est très
importante : Δ G’0 = - 52 Kcal / mol.
-
NAD+ + H+ + 2 e NADH E’0 = ― 0, 32 V.
½ O2 + 2 H+ + 2 e- H2O E’0 = + 0, 82 V.
∆G'0 = -n F ∆E'0
Le potentiel d’oxydoréduction : E.
RT OX
E = E'𝟎 + Log
nF RED
-
Si le rendement est de 100 %, le transfert de 2 e de NADH à l’O2 produit 7 ATP.
Dans la cellule on aura la formation de 3 ATP.
70
P : Phosphate utilisé pour la formation de l’ATP
P/O ≈ 3 (2,5)
O2 : Oxygène utilisé pour la formation de H2O
71
72
II. TRANSFERT DES ELECTRONS.
La membrane inter mitochondriale est imperméable aux petites molécules et aux ions, il faut
donc un transport actif pour les différents métabolites.
La concentration de NAD+ est très supérieure à celle du NADP+ ; la cellule utilise le NAD+
-
chaque fois qu’il y a transfert d’e d’un donneur jusqu’à O2, alors que le NADP+ est utilisé lorsqu’il y a
-
transfert d’e jusqu'à un intermédiaire qui lui aussi nécessite d’être oxydé.
Les formes réduites des coenzymes (NADH ou NADPH) possèdent une bande particulière
d’absorption de la lumière à 340nm, les formes oxydées (NAD+ ou NADP+) ne possèdent pas cette
bande.
D.O
NAD+
ou NADP+
NADH
ou NADPH
340 nm λ
Ce coenzyme est lié à l’enzyme par une liaison covalente et permet de réoxyder le NADH.
Parmi les déshydrogénases à Flavine, on a :
73
Succino-déshydrogénase à FAD : cette enzyme permet d’arracher des électrons à son
substrat : le succinate.
Ex : FAD+/ FADH 2
D.O
FADH2
FAD+
λ
370 nm 440 nm
Leur position exacte et leur nombre dans la chaîne respiratoire ne sont pas encore connus leur
PM = 6. 103 à 105 D.
Ils contiennent tous du fer (de 1 à 8 atomes), du soufre « libre » et du soufre de la cystéine;
cette association peut conduire à la formation du « cube fer-soufre ».
Le fer établit ainsi des liaisons avec des atomes de soufre « libre » et/ou le soufre de S-H
cystéine. La réduction de ces protéines par échange des électrons s’accompagne d’une faible
variation de l’absorption à 450 nm.
Ces protéines sont connues sous le nom de ferrodoxine et ont un rôle important à
jouer dans la photosynthèse et aussi la formation d’azote (N2).
74
Au niveau de la chaîne respiratoire on identifie 8 types de Fer- S :
O (Quinone)
O ║
//
3H C ── C ─ ─ CH3 CH3
/
3H C ── C ─ ── CH2─ CH ══ C X n
// \
O ║ CH3
O OH
O
//
3H C ── C─ ─ CH3 CH3
+ 2H+ /
3H C ─ C ── ── CH2─ CH ══ C X n
// \
O CH3
OH
Le passage entre les deux formes se fait grâce à un intermédiaire qui est la semi-quinone.
Pour tous les mammifères, n = 10, à l’exeption du rat où l’on a n = 19.Pour les levures n = 6.
E. Les cytochromes :
Ils assurent le transport d’un électron, ce sont des chromoprotéines avec un noyau hématique
(qui contient du fer). Les transferts des électrons sont assures depuis les flavoprotéines jusqu’à l’O2
(pour les eucaryotes aérobies).
Ce sont des protéines rouges (ressemblance avec l’hémoglobine et la myoglobine) dû à
l’absorption de la lumière bleue par le « groupement prostétique » (= noyau hématinique ).
75
Le transfert des électrons se fait par le fer suivant la réaction :
Fe 2+ Fe 3+ + 1 e-
Le noyau hématique se présente comme suit :
X
N N
Fe
N N
(His-N) (S-Met)
Y
C’est un chélate d’un noyau tétra-pyrole qui absorbe les U.V et aussi la lumière dans le visible
grâce à la structure résonnante du noyau, il présente une inflorescence de la lumière.
Cytochrome c :
C’est une chaîne polypeptidique d’une centaine d’Acides Aminés, présentant une chaîne ovale ;
les résidus hydrophobes se situent à l’intérieur de la molécule et vont assurer les interactions
hydrophobes avec le groupement tétrapyrolique.
Il y a 19 lysines qui se trouvent à la surface de la molécule qui vont permettre des interactions
électrostatiques avec l’oxydant ou le réducteur.
76
Les liaisons de coordination du fer (X et Y) s’établissent dans le cas du Cyt c avec18 (N - His)
et 80 (S - Met) ; on a alors un basculement suivant la valence de l’atome de fer (↓, ↑).
A ox B ox C ox D ox
e- e- e- e
Amon Aval
Tous les produits se trouvant en aval de l’inhibiteur seront oxydés, alors que tous les produits se
trouvant en amont de l’inhibiteur seront réduits.
On constate que les déshydrogénases à NAD et FMN ainsi que le Cyt b se trouvent sous la
forme réduite ; par contre on remarque que les Cyt c1, Cyt c, Cyt a et Cyt a3 restent à l’état oxydé, donc
on peut dire comme conclusion que pour ce cas :
L’O2 est réduit par le cytochrome oxydase (Cyt a et Cyt a3), il est alors réduit en donnant un ion
-
superoxydé (= O2 ) qui est toxique. L’oxygène sous l’action de la « dismutase » est transformé
en H2O2 :
-
2 O2 + 2 H+ O2 + H2O2 H2O + ½ O2
E1 E2
E1 : Dismutase. E2 : Catalase.
Cette dismutase existe en abondance dans les mitochondries ; l’H2O2 est transformé en H2O
sous l’action d’une catalase.
77
Conclusion :
Les protons sont alors rejetés de la matrice vers l’espace inter membranaire .C’est un
phénomène très important pour la formation d’ATP.
Ce transfert de proton fait intervenir probablement des métaloprotéines telles que les protéines
Fer-Soufre qui sont capables de faire passer le H+ de la mitochondrie vers l’espace intermembranaire.
Le pH mitochondrial est basique, par contre celui de l’espace inter membranaire est acide, cette
différence va entraîner la formation d’un gradient de charges électriques.
Cette différence de charge conduit à un potentiel élevé de 150 mV. Cette translocation de H+
permettre la phosphorylation de l’ADP en ATP :
Hypothèse électrochimique
78
IV. COUPLAGE DE LA FORMATION DE L’ATP AUX
-
TRANSFERTDES e : PHOSPHORYLATION OXYDATIVE.
Sur le plan théorique, thermodynamiquement on peut synthétiser un ATP lorsqu’on aura :
Cet inhibiteur bloque toute synthèse d’ATP à partir de NADH. En l’absence de cet inhibiteur il
y formation de l’ATP. P/O = 3 à partir de NADH.
Donc on remarque que l’inhibiteur n’a pas d’influence car le lieu de pénétration du substrat
dans la chaîne respiratoire est d’une importance capitale.
On constate que le succinate entre au niveau du Coenzyme Q (Co-Q) dans la chaîne respiratoire
alors que l’inhibiteur agit entre NADH et Coenzyme Q.
1) la synthèse d’ATP :
79
On a remarqué que, lorsqu’on perturbe mécaniquement la membrane mitochondriale. (Ex : par
des ultrasons), le transport des électrons peut se faire mais il n’est pas couplé à la synthèse d’ATP.
H+
Mb externe
F0
Mb interne
Facteur (F1)
(=Facteur de couplage) +
H
90Å
ADP ATP
Conclusion :
La synthèse d’ATP est dépendante du reflux en sens inverse des H+.
Pour qu’il ait couplage entre transport de protons et formation d’ATP, il
faut que la membrane interne soit continue et délimite un compartiment
entièrement clos et imperméable aux H+.
2) Hypothèse de couplage :
a. Hypothèse conformationnelle:
L’hypothèse admet un changement conformationnel de l’ATP synthétase.
H+
Pédoncule F0
Pompe à H+
H+ H+
ADP ATP
80
Le reflux de H+ se fait par l’intermédiaire de la base hydrophobe et le pédoncule F0 : Ces deux
parties correspondent à la pompe à hydrogène (H+).
Les H+ seront captés par la partie catalytique qui provoque un changement de configuration
permettant la synthèse d’ATP. Le proton est rejeté dans la matrice mitochondriale.
Cette hypothèse se base sur les processus d’oxydo-réduction et donne une base à
l’hypothèse conformationnelle.
Δρ= Δφ ─ Z Δ pH
RT
Z : Constante à t° déterminée Z = 2,3
F
Ainsi, Z = 59 mV à t° = 25°C.
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UNIVERSITE IBN TOFAIL
FACULTE DES SCIENCES
DEPARTEMENT DE BIOLOGIE
PLANCHES DU COURS
DE
BIOCHIMIE METABOLIQUE
S4
Pr. E. H. BERNY
1
P1
2
P2
3
P3
4
P4
5
P5
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8
P8
9
P9
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