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Chapitre 1 :
Rappels des notions de base de la thermodynamique
1. Introduction
2. Notion de température
La température c’est une mesure de l'agitation microscopique des atomes.
L’énergie cinétique moyenne des atomes est proportionnelle ou directement liée à la
température absolue.
Un système est un ensemble réel ou imaginaire délimité par une surface à travers
laquelle se font les échanges.
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Conventions de signe :
Tout ce qui est reçu (gain) par le
système est compté positivement.
Tout ce qui est cédé (perte) par le
système est compté négativement.
Figure 1: Délimitation d’un système
Système fermé : Il n’échange pas de matière avec le milieu extérieur (mais il peut
échanger de l’énergie sous forme de travail ou de chaleur).
Système isolé : c’est un système qui n’échange avec le milieu extérieur ni de l’énergie
ni de la matière.
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Équations d'état : les variables d'état d’un système sont liées par une relation
appelée équation d'état.
Un gaz parfait est un gaz qui se met dans les conditions d’une température ordinaire
et d’une basse pression où les forces de Vander-Walls sont négligées.
Un gaz parfait obéît au cours d’une transformation aux quatre lois suivantes lorsque
le nombre de moles de gaz n est constant.
𝑃1 𝑉1 = 𝑃2 𝑉2
𝑉
Loi de Gay Lussac : à pression constante, le rapport reste constant.
𝑇
𝑉1 𝑉2
=
𝑇1 𝑇2
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𝑃
Loi de Charles: à volume constant, le rapport reste constant.
𝑇
𝑃1 𝑃2
=
𝑇1 𝑇2
𝑃𝑉
= 𝑛𝑅
𝑇
où 𝑅 = 8.314 𝐽. 𝑚𝑜𝑙. 𝐾 −1 : est dite constante universelle des gaz parfaits.
𝐸 = 𝐸𝑐𝑚 + 𝐸𝑝𝑚 + 𝑬
⏟𝒄𝒊 + 𝑬𝒑𝒊
𝑼: 𝑬𝒏𝒆𝒓𝒈𝒊𝒆𝒊𝒏𝒕𝒆𝒓𝒏𝒆𝒅𝒖𝒔𝒚𝒔𝒕è𝒎𝒆
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𝑼 = 𝑬𝒄𝒊 + 𝑬𝒑𝒊
Cette énergie interne est une variable d’état, macroscopique extensive. En tant
qu’énergie, elle s’exprime en Joule.
𝛿𝑊 = −𝑃𝑒𝑥𝑡 𝑑𝑉
𝑛𝑅
où 𝐶𝑉 = est la capacité thermique du gaz à volume constant.
𝛾−1
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C’est une énergie qui s’exprime en calorie [cal] ou bien en joule [J].
Elle se transfère (se propage) naturellement d'une source chaude vers une source
froide.
La chaleur échangée au cours d’un processus n'est pas une fonction d'état. Elle
dépend de la nature du processus.
La chaleur sensible:
Elle est due à une variation de température 𝒅𝑻 du système par effet d'un
refroidissement ou d'un réchauffement.
Pour les solides et liquides homogènes, elle est proportionnelle à la quantité de
matière (masse, nombre de moles) et à la différence de température 𝒅𝑻. Pour une
transformation infinitésimale. On peut l’exprimer sous l’une des formes suivantes :
𝛿𝑄 = 𝑚𝑐𝑑𝑇
où 𝑐 est la chaleur spécifique massique du solide ou liquide exprimée en [Jkg-1K-1].
𝛿𝑄 = 𝑛𝑐𝑚 𝑑𝑇
où 𝑐𝑚 représente la chaleur spécifique molaire du corps pur exprimée en [Jmol-1K-1]
𝛿𝑄 = 𝐶 ∙ 𝑑𝑇
La chaleur latente : La chaleur latente 𝐿 d’un corps pur est la quantité de chaleur
nécessaire (dégagé ou absorbé) à 1 kg de matière pour changer de phase à température
et à pression constante.
Énoncé : La variation d’énergie interne d’un système fermé est due aux échanges avec
le milieu extérieur sous forme de travail et sous forme de chaleur.
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On définit une nouvelle fonction d’état appelée enthalpie, notée H et définie par les
deux variables indépendantes (P, T), par cette expression : 𝐻 = 𝑈 + 𝑃𝑉
𝐶𝑝 − 𝐶𝑉 = 𝑛𝑅
𝐶𝑉 𝛾 − 𝐶𝑉 = 𝑛𝑅
{ 𝐶𝑝 ≪=≫ { 𝐶 = 𝐶 𝛾
=𝛾 𝑝 𝑉
𝐶𝑉
𝛾𝑛𝑅 𝑛𝑅
𝐶𝑝 = en JK-1 et 𝐶𝑉 = en JK-1
𝛾−1 𝛾−1
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8.1. L’entropie
𝑑𝑆 = 𝛿𝑆é𝑐ℎ𝑎𝑛𝑔𝑒 + 𝛿𝑆𝑝𝑟𝑜𝑑
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Remarque : 𝑑𝑆 est une différentielle totale exacte. Par contre, 𝛿𝑆é𝑐ℎ𝑎𝑛𝑔𝑒 et 𝛿𝑆𝑝𝑟𝑜𝑑 ne
sont pas des différentielles totales exactes.
𝛿𝑄
𝛿𝑆é𝑐ℎ𝑎𝑛𝑔𝑒 =
𝑇𝑒𝑥𝑡
𝛿𝑆𝑝𝑟𝑜𝑑 = 0)
𝛿𝑄𝑟𝑒𝑣
La variation d’entropie est alors : ∆𝑆 = ∫
𝑇
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C’est l’inégalité de Clausius. C’est aussi une écriture très courante du second
principe de la thermodynamique.
thermostat numéro i.
𝑉2
Transformation isotherme: ∆𝑆12 = 𝑛𝑅𝑙𝑛
𝑉1
𝑇2
Transformation isobare: ∆𝑆12 = 𝐶𝑃 𝑙𝑛
𝑇1
𝑇2
Transformation isochore: ∆𝑆12 = 𝐶𝑉 𝑙𝑛
𝑇1
Enoncé : L’entropie d’un corps pur tend vers zéro lorsque sa température absolue tend
vers zéro kelvin.
⏟ 𝑆 = 0 JK −1
𝐿𝑖𝑚
𝑇→0𝐾
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Diminution de température
On appelle machine thermique tout système (ou appareil) qui permet l’échange
«chaleur-travail». On distingue deux concepts de machines thermodynamiques
cycliques :
Les moteurs thermiques, fournirent du travail (𝑊𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 < 0) après avoir reçu de la
chaleur (𝑄𝑐ℎ𝑎𝑢𝑑 > 0) au cours d’un cycle, c’est par exemple, les cas des moteurs à
combustion interne.
Les machines dithermes fonctionnent entre deux sources (réservoirs) des chaleurs
de températures distinctes : 𝑇𝐶 pour la source chaude et 𝑇𝐹 pour la source froide (avec
𝑇𝐹 < 𝑇𝐶 ). En effet, pour un moteur thermique et pour un récepteur thermique, les
échanges s’effectuent comme selon indiqué dans les schémas suivants.
Source Source
chaude TC chaude TC
QC0 QC0
QF0 QF0
Source Source
froide TF froide TF
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Il est noté :
𝜂 𝑐𝑜𝑝
𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙 𝑓𝑜𝑢𝑟𝑛𝑖 𝑎𝑢 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑠 𝑑𝑢 𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒
= 𝑐ℎ𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑟𝑒ç𝑢𝑒 (𝑜𝑢 𝑐é𝑑é𝑒) 𝑝𝑎𝑟 𝑙𝑒 𝑠𝑦𝑠𝑡è𝑚𝑒
𝑐ℎ𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑟𝑒ç𝑢𝑒 𝑝𝑎𝑟 𝑙𝑒 𝑠𝑦𝑠𝑡è𝑚𝑒 =
𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙 𝑓𝑜𝑢𝑟𝑛𝑖 𝑎𝑢 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑠 𝑑𝑢 𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒
−𝑊𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 𝑄𝐹
𝜂= =1+ 𝑄𝐹 𝑄𝐹
𝑄𝑐 𝑄𝐶
𝑐𝑜𝑝réfrigérateur = =
𝑊𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 |𝑄𝐶 + 𝑄𝐹 |
|𝑄𝐶 | |𝑄𝐶 |
𝑐𝑜𝑝pompe à chaleur = =
𝑊𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 |𝑄𝐶 + 𝑄𝐹 |
−𝑊𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 𝑄𝐹 𝑇𝐹
𝜂𝑐 = =1+ =1−
𝑄𝑐 𝑄𝐶 𝑇𝐶
Le cycle de Carnot pour les machines frigorifiques est décrit dans le sens
trigonométrique. Le coefficient de performance de Carnot s’exprime par le rapport :
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𝑄𝐹 𝑄𝐹 𝑇𝐹
𝑐𝑜𝑝réfrigérateur = = =
𝑊𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 |𝑄𝐶 + 𝑄𝐹 | (𝑇𝐶 − 𝑇𝐹 )
𝑄𝐶 𝑄𝐶 𝑇𝐶
𝑐𝑜𝑝pompe à chaleur = = =
𝑊𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 |𝑄𝐶 + 𝑄𝐹 | (𝑇𝐶 − 𝑇𝐹 )
Remarque :
Le moteur à essence est alors représenté par un cycle qui est constitué de deux
isentropiques (adiabatique réversible) et de deux isochores. Ce cycle a été proposé par
Beau de Rochas (ingénieur français, 1862) et réalisé par N. Otto (ingénieur allemand,
1878). Le cycle est décrit en quatre temps :
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−𝑊𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 1−𝛾
Le rendement thermique du moteur : 𝜂𝑒𝑠𝑠𝑒𝑛𝑐𝑒 = = 1 − 𝛼𝑉
𝑄𝐶
𝑉1
où 𝛼𝑉 = est le taux de compression volumique. Ainsi, le rendement de ce moteur ne
𝑉2
Le moteur diesel est un moteur dont l’allumage est assuré par une haute
compression, en comprimant l’air seul et puis en injectant le carburant après la
compression au niveau du point 2 du cycle. Le cycle ressemble à celui du moteur à
essence, mais la transformation isochore est changée par une transformation isobare.
Le moteur diesel, est présenté alors par un cycle qui est constitué de deux
isentropiques (adiabatiques réversibles), une transformation isobare et une
transformation isochore. Ce moteur a été réalisé par R. Diesel (ingénieur allemand,
1893). Le cycle est décrit en quatre temps. Le rendement du cycle est exprimé par :
𝑉1
𝛽𝑉 = : rapport de détente volumétrique
𝑉3
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Les machines frigorifiques et les pompes à chaleur utilisent un gaz facile à liquéfier
par simple compression (par exemple : le fréon, l’ammoniac, l’hélium,…). Ce gaz
décrit le cycle suivant :
Compresseur
Serpentin
(P2,TC) (P1,TF)
Condensateur
Évaporateur
Détendeur
Ce système fonctionne en :
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