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I. La transformation de Legendre
1. Définition :
𝑑𝑦⁄
Soit à résoudre l’équation différentielle 𝑓 (𝑥, 𝑦, 𝑑𝑥) = 0 (III,1).
Effectuons pour cela, le changement de variables suivant :
𝑑𝑦⁄
𝑢= 𝑑𝑥
{ 𝑑𝑦
(III,2)
𝑣 = 𝑦 − 𝑥 𝑑𝑥 = 𝑦 − 𝑢𝑥
# D’un point de vue géométrique, la transformation de Legendre peut être considérée comme une
transformation ponctuelle qui fait correspondre aux coordonnées cartésiennes (𝑥, 𝑦) d’un point d’une courbe
(𝑥, 𝑦) → 𝜑𝛾
plane ↓ . Les nouvelles coordonnées (𝑢, 𝑣) du même point de la même courbe Ψ(𝑢, 𝑣) = 0
𝜑(𝑥, 𝑦) = 0
𝑑𝑦⁄
𝑢= 𝑑𝑥
définie de la façon suivante : {{ 𝑑𝑦
𝑣 = 𝑦 − 𝑥 𝑑𝑥 = 𝑦 − 𝑢𝑥
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2. Application à la thermodynamique
Nous savons déjà qu’un état d’équilibre d’un système thermodynamique est entièrement défini par la donnée
des valeurs de certains paramètres extensifs.
On a donc tout naturellement lorsqu’on étudie un système de choisir comme variables indépendantes des
variables extensives.
Dans la pratique ce choix présente parfois des inconvénients. Par exemple il est plus facile de mesurer
Une température qu’une entropie d’un système
Une pression qu’un volume d’un système
Une ddp qu’une charge électrique d’un système.
Un champ électrique qu’une induction électrique etc.
Il est donc bien souvent préférable pour décrire l’évolution d’un système ou pour repérer un état d’équilibre
de ce système de choisir à côté des paramètres extensifs des paramètres de types intensifs. Ce choix
s’impose lorsque l’évolution du système considéré s’effectue sans variation de certains paramètres intensifs.
Parallèlement aux représentation énergétique et entropique il est donc souhaitable de définir de nouvelles
représentations pour lesquelles certaines variables seront du type intensif.
# Concrètement le problème se pose de la manière suivante :
Partant de la représentation énergétique d’un système, comment construire par exemple une nouvelle
représentation dans laquelle, l’entropie en tant que variable indépendante sera remplacée par la température.
(c’est-à-dire au lieu de variables extensives il faut variables intensives)
La façon la plus satisfaisante de résoudre le problème consiste à effectuer une transformation de Legendre
𝜕𝑈
relativement à 𝑈 et 𝑆. En effet, la représentation énergétique 𝑈 = 𝑇𝑆 + ∑𝑖 𝑌𝑖 𝑋𝑖 s’écrit : 𝑈 − 𝑆 −
𝜕𝑆
∑𝑖 𝑌𝑖 𝑋𝑖 = 0
Effectuer une transformation Legendre relativement à U et S revient à poser :
𝜕𝑈
𝑢= =𝑇
𝜕𝑆
{ 𝑒𝑡
𝑑𝑦
𝑣 = 𝑦 − 𝑑𝑥 − 𝑥 = 𝑈 − 𝑇𝑆
C’est-à-dire : 𝐹 = 𝑈 − 𝑇𝑆
# On a alors : 𝑑𝐹 = 𝑑𝑈 − 𝑇𝑑𝑆 − 𝑆𝑑𝑇
Soit puisque 𝑑𝑈 = 𝑇𝑑𝑆 + ∑𝑖 𝑌𝑖𝑑𝑋𝑖
𝑑𝐹 = −𝑆𝑑𝑇 + ∑𝑖 𝑌𝑖𝑑𝑋𝑖 (III,7)
La relation (III,7) exprime que dans la fonction 𝐹 = 𝑈 − 𝑇𝑆. (III,8).
L’entropie en tant que variable indépendante est remplacé par la température 𝑇. Ce qui résout le problème
posé. Dans une nouvelle représentation l’entropie apparait comme une grandeur dérivée puis qu’on a : 𝑆 =
𝜕𝐹
− 𝜕𝑇 (III,9)
Définition :
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On appelle potentiels thermodynamiques les transformés de Legendre de la représentation énergétique de ce
système. De même les transformations de Legendre de la représentation entropique d’un système portant le
nom de fonctions de Mathieu.
2. La fonction de Helmholtz
C’est la transformation définie par 𝐹 = 𝑈 − 𝑇𝑆 (III,8) bis
𝜕𝐹
Rappel : On a vu 𝑑𝐹 = −𝑆𝑑𝑇 + ∑𝑖 𝑌𝑖𝑑𝑋𝑖 c’est-à-dire 𝑆 = − 𝜕𝑇
Ω = 𝑈 − 𝜇𝑁 (III,13)
Ou Ω = 𝑢 − ∑ 𝜇𝑖𝑁𝑖 (III,13) bis
Si plusieurs constituants.
On a 𝑑Ω = 𝑇𝑑𝑆 − 𝑃𝑑𝑉 − 𝑁𝑑𝜇 + ∑𝑖 𝑌𝑖𝑑𝑋𝑖
C’est-à-dire 𝜇 est une des variables indépendantes dans Ω :
𝜕Ω
On a : 𝑁 = − (III,13)
𝜕𝜇
Le grand potentiel est d’usage très fréquent en mécanique statistique lorsqu’on étudie des systèmes
comportant un nombre variable d’éléments.
4. Les fonctions de Gibbs
𝜕𝑈 𝜕𝑈
𝐺 = 𝑈 − 𝜕𝑆 𝑆 − 𝜕𝑋𝑒 𝑋𝑒 Soit 𝐺 = 𝑈 − 𝑇𝑆 − 𝑌𝑒𝑋𝑒 (III,16)
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Ou bien 𝑋𝑒 → induction électrique, et 𝑌𝑒 → champ électrique.
Ou bien 𝑋𝑒 → la charge électrique, et 𝑌𝑒 →le potentiel électrostatique.
# 𝑋𝑒 = 𝑉 𝑌𝑒 = −𝑃
𝐺 = 𝑈 − 𝑇𝑆 + 𝑃𝑉 (III,17)
Et porte le nom de l’enthalpie libre ou énergie libre de Gibbs.
# Très fréquemment, on est amené à considérer les transformations où interviennent plus d’un couple
(𝑋𝑒, 𝑌𝑒). Par exemple si on s’intéresse aux phénomènes d’électrostriction (c’est-à-dire diminution de
volume d’un diélectrique lorsqu’il est polarisé par un champ électrique) il est intéressant d’utiliser la
fonction de Gibbs dans laquelle les variables indépendantes sont la température, la pression et le champ
électrostatique.
Nous allons montrer qu’au cours d’un processus naturelle la variation 𝑑𝑆de l’entropie du système vérifie
𝑆𝑄
l’inégalité dite de Clausius 𝑑𝑆 > (III, 18) où (𝑆𝑄) = (𝑆𝑄)𝑖𝑟𝑟 c’est-à-dire qu’on a 𝑑𝑆 > 𝑑𝑆𝑒𝑥𝑡 et qu’il y
𝑇𝑒𝑥𝑡
a par conséquent création d’entropie 𝑑𝑆′ à l’intérieur du système puisque pour transformer l’inégalité
𝑆𝑄
(III,18) en une égalité on doit avoir 𝑑𝑆 = 𝑇 + 𝑑𝑆 ′ (III,19) avec 𝑑𝑆′ > 0.
𝑒𝑥𝑡
Pour cela considérons deux états d’équilibre voisins 1 et 2 système et supposons que celui-ci puisse passer
de l’état 1 à l’état 2 de deux manières.
Etat Etat
Etat Voie réversible
Voie irréversible
1 2 1
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Énoncé :
Il est impossible de recueillir du travail à l’aide d’un système qui décrit un cycle monotherme.
a) La différence ((𝑆𝑄)𝑖𝑟𝑟 (𝑆𝑄)𝑟𝑒𝑣 ) ne peut pas être nul car sinon cela signifierait que la transformation
du système par voie irréversible puisse se faire en sens inverse en échangeant avec le milieu extérieur
la quantité de chaleur (𝑆𝑄)𝑖𝑟𝑟 = (𝑆𝑄)𝑟𝑒𝑣 et (𝑆𝑊)𝑖𝑟𝑟 = (𝑆𝑊)𝑟𝑒𝑣 ce qui est par hypothèse.
b) En vertu de l’énoncé de Kelvin du 2ème principe, on a :
(𝑆𝑊)𝑖𝑟𝑟 (𝑆𝑊)𝑟𝑒𝑣 est nécessairement > 0.
Par conséquent on a : (𝑆𝑄)𝑖𝑟𝑟 − (𝑆𝑄)𝑟𝑒𝑣 < 0 et par conséquent : (𝑆𝑄)𝑖𝑟𝑟 < (𝑆𝑄)𝑟𝑒𝑣 (III,21)
soit puisque (𝑆𝑄)𝑟𝑒𝑣 = 𝑇𝑑𝑆 = 𝑇𝑒𝑥𝑡 𝑑𝑆
(𝑆𝑄)
𝑑𝑆 > 𝑇𝑒𝑥𝑡
Si
U=U0
on déduit que 𝑈 = Ψ + TS + ∑𝑚
𝑖=1 𝑌𝑖𝑋𝑖
dU = dΨ + TdS + SdT + ∑𝑚 𝑚
𝑖=1 𝑌𝑖𝑑𝑋𝑖 + ∑𝑖=1 𝑋𝑖𝑑𝑌𝑖
𝑞
(III,23) ⇔ 𝑑Ψ + TdS + SdT + ∑𝑚 𝑚 𝑚
𝑖=1 𝑌𝑖𝑑𝑋𝑖 + ∑𝑖=1 𝑋𝑖𝑑𝑌𝑖 ≤ 𝑇𝑑𝑆 + ∑𝑖=1 𝑌𝑖𝑑𝑋𝑖 + ∑𝑖=𝑚+1 𝑌𝑖𝑑𝑋𝑖
𝑞
⟺ dΨ ≤ − ∑𝑚
𝑖=1 𝑋𝑖𝑑𝑌𝑖 + ∑𝑘=𝑚+1 𝑌𝑘𝑑𝑋𝑘 − 𝑆𝑑𝑇 (III,26)
Démonstration
Considérons un système 𝑆’ : 𝑆 ′ = 𝑆𝑈𝑅𝑌1 𝑈𝑅𝑌2 𝑈 … 𝑈𝑅𝑌𝑁 et calculons l’énergie cédée au milieu extérieur au
cours d’un processus quasi statique.
Au cours d’un processus quasi statique l’énergie interne de 𝑆’ est :
𝑑𝐸 = 𝑑𝑈 + 𝑑𝑈𝑅1 + ⋯ + 𝑑𝑈𝑅𝑌𝑁 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑑𝑈𝑅𝑦 = 𝑌𝑘 . 𝑑𝑋𝑅𝑦
𝑘 𝑘
𝑌𝑘 = 𝑐𝑡𝑒
Par hypothèse on a : {𝑑𝑋
𝑅𝑦 = −𝑑𝑋𝑘
𝑘
En déduit que : 𝑑𝐸 = 𝑑𝑈 − ∑𝑁
𝑘=1 𝑑 (𝑌𝑘 𝑋𝑘 )
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= 𝑑(𝑈 − ∑𝑁
𝑘=1 𝑌𝑘 𝑋𝑘 = 𝑑Ψ
dE = dΨ
∆E = ∆Ψ (III,29)
Remarque importante :
∆Ψ étant négatif l’énergie ∆𝐸′ cédée au milieu extérieur est ∆𝐸 ′ = −∆𝐸 = −∆Ψ (III,30)
Si le processus est naturel (c’est-à-dire irréversible) alors la relation 𝑆𝑄 < 𝑇𝑑𝑆 ⇒ 𝑑𝐸 = 𝑆𝑄 + 𝑆𝑊 s’écrit
𝑑𝐸 < TdS + SW
𝑞
⇔ 𝑑𝐸 < 𝑇𝑑𝑆 + ∑𝑖=1 𝑌𝑖𝑑𝑋𝑖 − ∑𝑁 𝑁
𝑘=1 𝑋𝑘 𝑑𝑌𝑘 − ∑𝑘=1 𝑌𝑘 𝑑𝑋𝑘
𝑌𝑘 = 𝑐𝑠𝑡𝑒.
⟺ 𝑑𝐸 < 𝑑(𝑈 − ∑ 𝑌𝑘 𝑋𝑘
⟹ 𝑑𝐸 < 𝑑Ψ
C’est-à-dire ∆𝐸 < ∆Ψ (III,31)
Ainsi si Ψ = F = U − TS
(III,31) ⟺ ∆𝐸 < ∆𝐹
C’est-à-dire −∆𝐹 < −∆E soit |∆F| < ∆E′ (III,32)
D’où la proposition :
Proposition 3
Pour accroitre de façon isotherme et irréversible la fonction de Helmholtz d’un système 𝑆 de ∆𝐹, il faut
dépenser une énergie supérieure à |∆𝐹 |.
IV. Les relations de Gibbs-Helmholtz
Considérons le potentiel thermodynamique Ψ = U − ∑𝑚
𝑘=1 𝑌𝑘 𝑋𝑘
𝜕Ψ
Nous savons qu’on a 𝑋𝑘 = − 𝜕𝑌
𝑘
𝜕𝑓 𝜕𝑓
Ψ = f − 𝑥0 𝜕𝑥 − ∑𝑚
𝑖=1 𝑥𝑖 𝜕𝑥
0 𝑖
𝜕𝑓 𝑞 𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓
dΨ = 𝜕𝑥 𝑑𝑥0 + ∑𝑖=1 𝜕𝑥 𝑑𝑥𝑖 − 𝑥0 𝑑 (𝜕𝑥 ) − 𝜕𝑥 𝑑𝑥0 − ∑𝑚 𝑚
𝑘=1 𝑥𝑘 𝑑 (𝜕𝑥 ) − ∑𝑘=1 𝜕𝑥 𝑑𝑥𝑘
0 𝑖 0 0 𝑘 𝑘
𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝑞 𝜕𝑓
dΨ = −𝑥0 𝑑 (𝜕𝑥 ) − ∑𝑚
𝑘=1 𝑥𝑘 𝑑 (𝜕𝑥 ) + ∑𝑗=𝑚+1 𝜕𝑥 𝑑𝑥𝑗
0 𝑘 𝑗
𝜕Ψ 𝜕Ψ
𝑥𝑘 = − = − 𝜕𝑌
𝜕𝑓 𝑘
𝜕( 𝜕𝑥 )
𝑘
𝑌𝑘
𝜕Ψ 𝜕Ψ
Par conséquent Ψ s’écrit : Ψ = U + ∑𝑚 𝑚
𝑘=1 𝑌𝑘 𝜕𝑌 d’où U = Ψ − ∑𝑘=1 𝑌𝑘 𝜕𝑌 (III,33)
𝑘 𝑘
Les équations (III,33) dites de Gibbs-Helmholtz expriment que les potentiels thermodynamiques sont
solutions d’équation aux dérivées partielles du premier ordre linéaire et homogène.
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𝑈 Ψ 1 𝜕Ψ 𝑌 𝜕Ψ
III,33 ⇒ 𝑌 2 = 𝑌 2 − 𝑌 − ∑𝑚 𝑘
𝑘=1 𝑌 2 𝜕𝑌
𝑖 𝑖 𝑖 𝜕𝑌𝑖 𝑘
𝑘≠𝑖 𝑖
𝑈 𝜕 Ψ 1 𝜕Ψ
C’est-à-dire 𝑌 2 = − 𝜕𝑌 (𝑌 ) − 𝑌 2 ∑𝑚
𝑘>1 𝑌𝑘 𝜕𝑌 (III,34)
𝑖 𝑖 𝑖 𝑖 𝑘
𝑘≠𝑖
= 𝑐𝑡𝑒
Par conséquent si on considère un processus élémentaire quasi statique on a puisque (𝑌𝑘 )𝑘
= 1, 𝑚
𝜕
dU = dΨ − ∑ 𝑌𝑘 𝜕𝑌 (𝑑Ψ) (III,35)
𝑘
𝑑𝑈 𝜕 𝑑Ψ 1 𝜕
Ou bien ce qui revient au même : = − 𝜕𝑌 ( 𝑌 ) − 𝑌 2 ∑𝑚
𝑘=1 𝑌𝑘 𝜕𝑌 (III,36)
𝑌𝑖2 𝑖 𝑖 𝑖 𝑘
𝑘≠𝑖
𝐹 = 𝑈 − 𝑇𝑆
À partir de { 𝑒𝑡
𝜕𝐹
𝑆 = − 𝜕𝑇
𝜕𝐹
On a 𝑈 = 𝐹 − 𝑇 (III,38)
𝜕𝑇
𝑈 𝜕 𝐹
Soit Τ2 = − 𝜕𝑇 (Τ) (III,38) bis
À partir de
𝐺 = 𝑈 − 𝑇𝑆 + 𝑃𝑉
𝜕𝐺
Et { 𝑆 = − 𝜕Τ
𝜕𝐺
𝑉 = 𝜕𝑃
𝜕𝐺 𝜕𝐺
On a 𝑈 = 𝐺 − Τ ( 𝜕Τ) − 𝑃(𝜕𝑃 )Τ (III,39)
𝑃
𝑈 𝜕 𝐺 𝑃 𝜕𝐺
Soit 𝑇 2 = − 𝜕𝑇 (Τ) − Τ2 (𝜕𝑃 )Τ (III,39) bis
𝑃
𝑈 𝜕 𝐺 Τ 𝜕𝐺
Ou 𝑃2 = − 𝜕𝑃 (P ) − P2 (𝜕𝑃 )P (III,39) ter
Τ
𝜕𝐺
⇒ 𝐻 = 𝐺 − 𝑇( )𝑃
𝜕𝑇
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𝐻 𝜕 𝐺
Soit 𝑇 2 = −[𝜕𝑇 ( 𝑇 )]𝑃
𝜕𝐺
De : 𝐺 = 𝐹 + 𝑃𝑉 𝑒𝑡 𝑉 = (𝜕𝑃 ) 𝑇
𝜕𝐺
⇒ 𝐹 = 𝐺 − 𝑃(𝜕𝑃 ) 𝑇 (III,41)
𝐹 𝜕 𝐺
Soit 𝑃2 = −[𝜕𝑃 (𝑃 ) ] (III,41) bis
𝑇
Et à Ψ = Ψ(𝑌0 , 𝑌1 , … , 𝑌𝑖 , … , 𝑋𝑗 , … , 𝑌𝑚 , 𝑋𝑚+1 , … , 𝑋𝑘 , … , 𝑋𝑙 , … , 𝑋𝑞 )
𝜕2 𝜕 2𝑢
On a pour 𝑢 𝜕𝑋 𝜕𝑋 = 𝜕𝑋
𝑖 𝑗 𝑗 𝜕𝑋𝑖
𝜕𝑌 𝜕𝑌
C’est-à-dire 𝜕𝑋𝑖 = 𝜕𝑋𝑗 (III,42)
𝑗 𝑖
Appliquée à Ψ
𝜕2Ψ 𝜕 2Ψ
On a ou bien 𝜕𝑌 𝜕𝑌 = 𝜕𝑌
𝑖 𝑗 𝑗 𝜕𝑌𝑖
𝜕𝑋𝑖 𝜕𝑋𝑗
= (III,43)
𝜕𝑌𝑗 𝜕𝑌𝑖
𝜕2Ψ 𝜕2Ψ
Ou bien 𝜕𝑌 𝜕𝑋 = 𝜕𝑋
𝑖 𝑘 𝑘 𝜕𝑌𝑖
𝜕𝑋 𝜕𝑌
⟺ 𝜕𝑋 𝑖 = − 𝜕𝑌𝑘 (III,44)
𝑘 𝑖
Exemple : considérons un fluide neutre tel que 𝑈 = 𝑈(𝑆, 𝑉, 𝑁). On déduit que 𝑑𝑈 = 𝑇𝑑𝑆 − 𝑃𝑑𝑉 + 𝜇𝑑𝑁
𝑑𝑈 = 𝑇𝑑𝑆 − 𝑃𝑑𝑉 + 𝜇𝑑𝑁
𝑑𝐻 = 𝑇𝑑𝑆 + 𝑉𝑑𝑃 + 𝜇𝑑𝑁
𝑑𝐹 = −𝑆𝑑𝑇 − 𝑃𝑑𝑉 + 𝜇𝑑𝑁
𝑑Ω = 𝑇𝑑𝑆 − 𝑃𝑑𝑉 − 𝑁𝑑𝜇
𝑑𝐺 = −𝑆𝑑𝑇 + 𝑉𝑑𝑃 + 𝜇𝑑𝑁
On a :
𝜕𝑇 𝜕𝑃 𝜕𝑇 𝜕𝜇 𝜕𝑃 𝜕𝜇
a) (𝜕𝑉)𝑆,𝑁 = − ( 𝜕𝑆 ) ; (𝜕𝑁)𝑆,𝑉 = ( 𝜕𝑆 )𝑉,𝑁 ; (𝜕𝑁)𝑆,𝑉 = −(𝜕𝑉)𝑆,𝑁 (III,45)
𝑉,𝑁
𝜕𝑇 𝜕𝑉 𝜕𝑇 𝜕𝜇 𝜕𝑉 𝜕𝜇
b) De même (𝜕𝑃)𝑆,𝑁 = ( 𝜕𝑆 ) ; (𝜕𝑁)𝑆,𝑃 = ( 𝜕𝑆 )𝑃,𝑁 ; (𝜕𝑁)𝑆,𝑃 = (𝜕𝑃)𝑆,𝑁 (III,46)
𝑃,𝑁
𝜕𝑆 𝜕𝑃 𝜕𝑆 𝜕𝜇 𝜕𝑃 𝜕𝜇
c) ( ) 𝑇,𝑁 = − ( ) ; ( ) 𝑇,𝑉 = −( )𝑉,𝑁 ; ( ) 𝑇,𝑉 = −( ) 𝑇,𝑁 (III,47)
𝜕𝑉 𝜕𝑆 𝑉,𝑁 𝜕𝑁 𝜕𝑇 𝜕𝑁 𝜕𝑉
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𝜕𝑇 𝜕𝑃 𝜕𝑇 𝜕𝑁 𝜕𝑃 𝜕𝑁
d) (𝜕𝑉)𝑆,𝜇 = − ( 𝜕𝑆 ) ; (𝜕𝜇)𝑆,𝑉 = −( 𝜕𝑆 )𝑉,𝜇 ; (𝜕𝜇)𝑆,𝑉 = (𝜕𝑉 )𝑆,𝜇 (III,48)
𝑉,𝜇
𝜕𝑆 𝜕𝑉 𝜕𝑆 𝜕𝜇 𝜕𝑉 𝜕𝜇
e) (𝜕𝑃) 𝑇,𝑁 = − (𝜕𝑇 ) ; (𝜕𝑁) = −(𝜕𝑇 )𝑃,𝑁 ; (𝜕𝑁) 𝑇,𝑃 = (𝜕𝑃) 𝑇,𝑁 (III,49)
𝑃,𝑁 𝑇,𝑃
Proposition 4
Soit (𝑋1 , 𝑌1 ) 𝑒𝑡 (𝑋2 , 𝑌2 ) deux couples quelconques de paramètres conjugués alors on a :
𝜕𝑌
(𝜕𝑌1 )2
𝜕𝑌 𝜕𝑌 2 𝑋1⁄
(𝜕𝑋1 )𝑋2 − (𝜕𝑋1 )𝑌2 = 𝜕𝑋 (III,50)
1 1 ( 𝜕𝑌2 )𝑋1
2
Démonstration
𝜕𝑌 𝜕(𝑌 ,𝑋 ) 𝜕(𝑌 ,𝑋 ) 𝜕(𝑋1,𝑌2 )
En effet (𝜕𝑋1 )𝑋2 = 𝜕(𝑋1 ,𝑋2 ) = 𝜕(𝑋1 ,𝑌2 )
1 1 2 1 2 𝜕(𝑋1 ,𝑋2 )
𝜕𝑌 𝜕(𝑌 ,𝑋 ) 𝜕𝑋
(𝜕𝑋1 )𝑋2 = 𝜕(𝑋1 ,𝑌2 ) ⋰ ( 𝜕𝑌2 )𝑋1 (III,51)
1 1 2 2
𝜕𝑌 𝜕𝑌
(𝜕𝑋1 )𝑌2 (𝜕𝑌1 )𝑋1
𝜕(𝑌1 ,𝑋2 ) 1 2
Avec 𝜕(𝑋 =| 𝜕𝑋2 𝜕𝑋2
|
1 ,𝑌2 )
(𝜕𝑋 )𝑌2 ( 𝜕𝑌 )𝑋1
1 2
𝜕𝑌 𝜕𝑋 𝜕𝑋 𝜕𝑌
= (𝜕𝑋1 )𝑌2 . ( 𝜕𝑌2 )𝑋1 − (𝜕𝑋2 )𝑌2 . (𝜕𝑌1 )𝑋1 (III,52)
1 2 1 2
Considérons le potentiel Ψ = U − 𝑌2 𝑋2
⇒ 𝑑Ψ = 𝑌0 𝑑𝑋0 + 𝑌1 𝑑𝑋1 − 𝑋2 𝑑𝑌2 + 𝑌3 𝑑𝑋3 + ⋯
𝜕𝑌 𝜕𝑋
D’où (𝜕𝑌1 )𝑋1 = −(𝜕𝑋2 )𝑌2
2 1
52 s’écrit :
𝜕(𝑌1 ,𝑋2 ) 𝜕𝑌 𝜕𝑋 𝜕𝑌
= (𝜕𝑋1 )𝑌2 ( 𝜕𝑌2 )𝑋1 = (𝜕𝑌1 )2
𝜕(𝑋1 2,𝑌 ) 1 2 2 𝑋1
Finalement on a :
𝜕𝑌1 𝜕𝑋 𝜕𝑌
( ) ( 2 ) +( 1 )2
𝜕𝑌1 𝜕𝑋1 𝑌2 𝜕𝑌2 𝑌1 𝜕𝑌2 𝑋
1
(𝜕𝑋 )𝑋2 = 𝜕𝑋2
1 ( ) 𝑋1
𝜕𝑌2
𝜕𝑌1 2
( )
𝜕𝑌1 𝜕𝑌1 𝜕𝑌2 𝑋
D’où (𝜕𝑋 )𝑋2 − (𝜕𝑋 )𝑌2 = 𝜕𝑋2
1
.
1 1 ( ) 𝑋1
𝜕𝑌2
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𝜕𝐴
En raison de leur intérêt pratique nous sommes amenés à évaluer toute une série de dérivée partielle (𝜕𝐵)𝐶
où 𝐴, 𝐵, 𝐶 sont des variables thermodynamiques quelconque intrusives et extensives.
1. Les capacités calorifiques (ou chaleurs spécifiques)
𝜕𝑆
Elles sont définies par 𝐶 = 𝑇 𝜕𝑇 (III,53)
Dans certains cas il est démodé de définir une forme réduite telle que la capacité calorifique molaire
𝑇 𝜕𝑆
𝐶 = 𝑁 𝜕𝑇 (III,56)
𝑇 𝜕𝑆 𝑇 𝜕𝑆
𝐶𝑃 = 𝑁 (𝜕𝑇 ) ; 𝐶𝑉 = 𝑁 (𝜕𝑇 )
𝑃 𝑉
Ou 𝑋 = 𝑉𝑒𝑥𝑡 𝑌 = 𝑉 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑣𝑒
Pour un corps pur on définit les coefficients calorimétriques molaires qui sont :
𝑇 𝜕𝑆 𝑇 𝜕𝑆
ℓ = 𝑁 (𝜕𝑉) ; 𝒽 = 𝑁 (𝜕𝑃)
𝑇 𝑇
𝑇 𝜕𝑆 𝑇 𝜕𝑆
𝜆 = 𝑁 (𝜕𝑃) ; 𝜇 = 𝑁 (𝜕𝑉)
𝑉 𝑃
𝑇 𝜕2𝐹 𝑇 𝜕𝑃
ℓ = 𝑁 𝜕𝑉𝜕𝑇 = 𝑁 (𝜕𝑇 ) ;
𝑉
𝑇 𝜕2 𝑇 𝜕𝑉
𝒽 = 𝑁 𝜕𝑃𝜕𝑇 = − 𝑁 (𝜕𝑇 ) (III,58)
𝑃
Et on écrit la quantité de la chaleur échangée avec le milieu extérieur au cours d’un processus statique sous
la forme :
a) Variable indépendants (𝑇, 𝑉 ) ⇒ 𝑆 = 𝑆(𝑇, 𝑉)
𝜕𝑆 𝜕𝑆
𝑆𝑄 = 𝑇𝑑𝑆 = 𝑇(𝜕𝑇 )𝑉 𝑑𝑇 + 𝑇(𝜕𝑉) 𝑇 𝑑𝑉
𝑆𝑄 = 𝐶𝑉 𝑑𝑇 + 𝑁ℓ𝑑𝑉
Soit 𝑆𝑄 = 𝑁(𝐶𝑉 𝑑𝑇 + ℓ𝑑𝑉) (III,59)
b) Variables (𝑇, 𝑃) ⇒ 𝑆 = 𝑆(𝑇, 𝑃)
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𝜕𝑆 𝜕𝑆
𝑆𝑄 = 𝑇𝑑𝑆 = 𝑇(𝜕𝑇 )𝑃 𝑑𝑇 + 𝑇(𝜕𝑃) 𝑇 𝑑𝑃
Relation entre 𝜅𝑆 𝑒𝑡 𝜅 𝑇
𝜕(𝑉,𝑆) 𝜕(𝑉,𝑆) 𝜕(𝑉,𝑇) 𝜕(𝑃,𝑇)
63 ⇔ −𝜅𝑆 𝑉 = 𝜕(𝑃,𝑆) = 𝜕(𝑉,𝑇) . 𝜕(𝑃,𝑇) 𝜕(𝑃,𝑆)
𝜕𝑆 𝜕𝑉 1
= (𝜕𝑇 ) . (𝜕𝑃) 𝜕𝑆
𝑉 𝑇 ( )
𝜕𝑇 𝑃
𝐶𝑉 𝑇
= . (−𝜅 𝑇 𝑉 ). 𝐶
𝑇 𝑃
𝐶𝑉 𝐶𝑃 𝜅𝑇
⇒ 𝜅𝑆 = 𝜅 𝑇 ⇒ = (III,64)
𝐶𝑃 𝐶𝑉 𝜅𝑆
1 𝜕 2𝐺 1 𝜕𝑆
𝛼 = 𝑉 𝜕𝑇𝜕𝑃 = − 𝑉 (𝜕𝑃) 𝑇 (III,65) → augmentation de volume à pression constante
1 𝜕2𝐹 1 𝜕𝑆
𝛽 = 𝑃 𝜕𝑇𝜕𝑉 = − 𝑃 (𝜕𝑃)𝑇 (III,66) → augmentation de pression à volume constante.
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