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Chapitre 4 : Arithmétique dans Z

I/ Divisibilité

1˚) Définition :

Soient (a, b) ∈ Z × Z. On dit que a divise b et on écrit a/b s’il existe k ∈ Z tel que b = a.k.
On dit que b est un multiple de a ou a est un diviseur de b ou b est divisible par a.

2˚) Exemples :

1/n, −1/n, n/n et n/0 ∀n ∈ Z


5/10, 3/9, 2/6....

3˚) Propriétés :

(1) a/b et a/c =⇒ a/(b + c).


La réciproque est fausse. En fait, 2/(7 + 3) mais 2\7
 et 2\3.


(2) a/b ou a/c =⇒ a/(b.c).


La réciproque n’est vraie que si a est premier. En fait, 8/(2.4) mais 8\2
 et 8\4.


(3) a/b et c/d =⇒ a.c/(b.d).


La réciproque n’est pas vraie. En fait, 4.2/(8.3) mais 2\3.


(4) a/b et b/a =⇒ a = ±b.

II/ Congruence modulo n

1˚) Définition :

Soient a, b ∈ Z. On dit que a est congru à b modulo n et on écrit a ≡ b[n] si a − b est un


multiple de n c,à,d ∃ k ∈ Z tel que a − b = nk. Ainsi, a − b ∈ nZ.

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Chapitre 5 : Arithmétique dans Z Section : PC 1

2˚) Exemples :

3 ≡ 1[2], 25 ≡ 4[3], 26 ≡ 12[7].

3˚) Propriétés :

Si a1 ≡ b1 [n] et a2 ≡ b2 [n], alors :


• a1 + a2 ≡ b1 + b2 [n].
• a1 .a2 ≡ b1 .b2 [n].
• ap1 ≡ bp1 [n] ∀ p ∈ N.

III/ Division euclidienne dans Z

1˚) Théorème de la division euclidienne :

Soient a ∈ Z, b ∈ Z∗ . Il existe un unique couple (q, r) ∈ Z × N tel que a = bq + r et


0 6 r < |b|.
q s’appelle le quotient de la division euclidienne de a par b et r s’appelle le reste de la division
euclidienne de a par b.
Remarque :
a = bq + r =⇒ a − r = bq =⇒ a ≡ r[b].

2˚) Exemples :

(1) On effectue la division euclidienne de 134 par 9, on obtient : 134 = 9 × 14 + 8. Dans ce cas,
q = 14 et r = 8.
(2) On effectue la division euclidienne de a par 4, on trouve un quotient égal 3 fois le reste.
Montrer que a est un multiple de 13 c,à,d 13/a.
a = 4q + r avec q = 3r =⇒ a = 4(3r) + r = 13r =⇒ 13/a.

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IV/ P.G.C.D. et P.P.C.M.

1˚) P.G.C.D. :

[a] Définition :

Soient a, b ∈ Z∗ . On appelle P.G.C.D. de a et b l’unique entier d ∈ N qui est le plus grand


commun diviseur de a et b. On note d = P GCD(a, b) ou d = a ∧ b.

[b] Exemples :

2 ∧ 4 = 2, 3 ∧ 4 = 1, −5 ∧ 15 = 5, −3 ∧ −9 = 3.

[c] Propriétés :

(1) 0 ∧ 0 = 0, a ∧ 0 = |a|, a ∧ 1 = 1, a ∧ a = |a| ∀a ∈ Z.


(2) Si k/a et k/b alors k/d = a ∧ b.
(3) Si a = bq + r alors a ∧ b = b ∧ r. En effet, soient d = a ∧ b et d0 = b ∧ r. Montrons que d = d0 .
On a d/a et d/b. Alors, d/a − bq. Autrement dit, d/r.
Ainsi, d/b et d/r =⇒ d/d0 d’après la propriété (2).
Réciproquement, d0 /b et d0 /r. Alors, d0 /bq + r. Autrement dit, d0 /a.
Ainsi, d0 /a et d0 /b =⇒ d0 /d en utilisant la propriété (2).
Donc, on a obtenu d/d0 et d0 /d. Alors, d = d0 car d, d0 ∈ N.
(4) |a| ∧ |b| = a ∧ b.
(5) Si a divise b, alors a ∧ b = |a|.
(6) ka ∧ kb = |k|(a ∧ b), ∀k ∈ Z.
a b a∧b
(7) ∧ = , ∀k ∈ Z∗ avec k est un diviseur commun de a et b.
k k |k|
(8) an ∧ bn = (a ∧ b)n , ∀n ∈ N.
EXERCICE 1 :
Calculer PGCD(2557,197).
On a 2557 = 197×12+193. D’après la propriété (8), on a : P GCD(2557, 197) = P GCD(197, 193).
Or, 197 = 193 × 1 + 4. Alors, P GCD(197, 193) = P GCD(193, 4).
Or, 193 = 48 × 4 + 1. Alors, P GCD(193, 4) = P GCD(4, 1) = 1.
Donc, P GCD(2557, 197) = 1.

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[d] Algorithme d’Euclide :

Soient a, b ∈ N∗ , on veut déterminer d = a ∧ b. On fait la division euclidienne de a par b, on


trouve :
a = bq0 + r0 avec 0 ≤ r0 < b.

Alors, d = b ∧ r0 .
Si r0 = 0, d = b ∧ 0 = b.
Si r0 6= 0, on fait la division euclidienne de b par r0 :

b = r0 q1 + r1 avec 0 ≤ r1 < r0 .

Alors, d = r0 ∧ r1 .
Si r1 = 0, d = r0 ∧ 0 = r0 .
Si r1 6= 0, on fait la division euclidienne de r0 par r1 :

r0 = r1 q2 + r2 avec 0 ≤ r2 < r1 .

Alors, d = r1 ∧ r2 .
On itère ce processus, on obtient :

rn−2 = rn−1 qn + rn avec 0 ≤ rn < rn−1 ,

et d = rn−1 ∧ rn .
On remarque que la suite (rn )n est strictement décroissante dans N. Ainsi, ∃n ∈ N tel que
rn = 0.
Alors, d = rn−1 ∧ 0 = rn−1 c,à,d le PGCD de a et b est le dernier reste non nul dans le processus
de la division euclidienne.
Exemple : Déterminer P GCD(187, 57) en utilisant l’algorithme d’Euclide.
187 = 57 × 3 + 16
57 = 16 × 3 + 9
16 = 9 × 1 + 7
9=7×1+2
7=2×3+1
2=1×2+0
Donc, P GCD(187, 57) = 1.

[e] Théorème de Gauss :

Définition :
On dit que deux entiers a et b sont premiers entre eux si a ∧ b = 1.

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Le théorème de Gauss s’énonce comme suit :


a/bc et a ∧ b = 1 =⇒ a/c.

Remarque :
Si a/c et b/c avec a ∧ b = 1, alors ab/c. En effet,
a/c =⇒ ∃ k ∈ Z tel que c = a.k.
b/c =⇒ ∃ k 0 ∈ Z tel que c = b.k 0 .
Alors, a.k = b.k 0 . Ceci donne que a/bk 0 . Or, a ∧ b = 1, alors en utilisant le théorème de Gauss,
on aura : a/k 0 . Autrement dit, k 0 = a.k 00 avec k 00 ∈ Z.
Alors, c = b.(a.k 00 ) = ab.k 00 . D’où, ab/c.

2˚) P.P.C.M. :

[a] Définition :

Soient a, b ∈ Z∗ . On appelle P.P.C.M de a et b et on note P P CM (a, b) ou a ∨ b l’unique


entier m ∈ N qui est le plus petit commun multiple de a et b.

[b] Exemples :

2 ∨ 6 = 6, 3 ∨ 4 = 12, −5 ∨ 1 = 5, 3 ∨ 15 = 15.

[c] Propriétés :

(1) a ∨ 0 = 0, a ∨ a = |a|, a ∨ 1 = |a| ∀a ∈ Z.


(2) |a| ∨ |b| = a ∨ b.
(3) Si a est un multiple de b, alors a ∨ b = |a|.
(4) ka ∨ kb = |k|(a ∨ b), ∀k ∈ Z.
a b a∨b
(5) ∨ = , ∀k ∈ Z∗ avec k est un diviseur commun de a et b.
k k |k|
(6) an ∨ bn = (a ∨ b)n , ∀n ∈ N.

[d] Relation entre P.G.C.D et P.P.C.M :

Proposition :
Soient a, b ∈ Z, on pose :
d = a ∧ b et m = a ∨ b. Alors, d.m = |a.b|.

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V/ Nombres premiers

1˚) Définition et exemples :

Soit n ∈ N∗ \ {1} (n ≥ 2), on dit que n est premier si D(n) = {1, n} où D(n) est l’ensemble
des diviseurs de n dans N.
Exemples :
2, 3, 5, 7, 11, 13, 17, 19, 23, 29, 31, ...

2˚) Propriétés :

(1) 2 est l’unique entier premier qui est pair. Tous les autres entiers premiers sont impairs.
(2) L’ensemble des nombres premiers est infini.
(3) Tout entier naturel n > 2 est divisible par au moins un nombre premier.
(4) Soit a > 2. Pour savoir si a est un nombre premier ou non, on le divise par les nombres
premiers inférieurs ou égals à sa racine carrée. S’il est divisible, alors a n’est pas premier, sinon
il est premier.
√ √
Exemple : a = 1273. On a a= 1273 = 35, 6791255498. On trouve que a est divisible par
19. Alors, a n’est pas un nombre premier.
EXERCICE 2 :
1. Soit n > 2 un entier naturel.
(a) Montrer que si 2n − 1 est un nombre premier alors n est également premier.
(b) La réciproque est-elle vraie ? Justifiez votre réponse.
2. Soit p un nombre premier. Montrer que que si p 6= 2 alors p2 − 1 est divisible par 8.

1. (a) On raisonne par contraposée : on suppose que n n’est pas premier et on montre que
2n − 1 n’est pas premier.

n n’est pas premier =⇒ il existe un diviseur d de n avec d 6= 1 et d 6= n


=⇒ ∃k ∈ N∗ \ {1, n} tel que n = d.k.
d−1
X
n
Ainsi, 2 − 1 = 2 d.k k d n
− 1 = (2 ) − 1 =⇒ 2 − 1 = (2 − 1) k
(2k )i =⇒ 2k − 1/2n − 1
i=0
k k n
avec 2 − 1 6= 1 car k 6= 1 et 2 − 1 6= 2 − 1 car k 6= n.
Ainsi, 2n − 1 possède un diviseur différent de 1 et différent de lui même, et par suite,
2n − 1 n’est pas premier.

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D’après le principe de raisonnement par contraposée, on déduit que :

2n − 1 est premier =⇒ n est premier.

(b) Pour n = 11, on a : 211 − 1 = 2047 = 23 × 89 n’est pas premier. Alors, la réciproque
est fausse.

2. Puisque p est un nombre premier différent de 2, alors p est impair. Ainsi, p = 2k+1, k ∈ N.
Alors, p2 − 1 = (p − 1)(p + 1) = 2k.(2k + 2) = 4k(k + 1). Or, k(k + 1) est divisible par 2
en utilisant l’exercice 1. Alors, p2 − 1 est divisible par 8.

3˚) Décomposition d’un nombre en facteurs premiers :

Proposition :
n
Y
∀x ∈ N∗ \ {1}, x s’écrit d’une manière unique sous la forme x = pαi i = pα1 1 × pα2 2 × ... × pαnn ,
i=1

avec pi est un nombre premier et αi ∈ N .
Exemples :
300 = 22 × 3 × 52 , 630 = 2 × 32 × 5 × 7, 18711 = 35 × 7 × 11.
Remarques :
Soient a, b deux entiers supérieurs à 2.
I Pour chercher le P.G.C.D. de a et b, on prend les facteurs communs dans la décomposition
en nombres premiers avec les puisssances minimales.
I Pour chercher le P.P.C.M. de a et b, on prend tous les facteurs intervenant dans la décom-
position en nombres premiers de a et b avec les puisssances maximales.
Exemple : P.G.C.D (300, 630) = 2×3×5 = 30 et P.P.C.M (300, 630) = 22 ×32 ×52 ×7 = 6300.

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