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Université de Bordeaux – 2023/24

UE Mathématiques approfondies

TD 1 L’anneau Z

Division euclidienne

Exercice 1
1. Calculer le quotient et le reste de la division euclidienne de 430 par 38. Peut-on en déduire, sans
faire une nouvelle division, le quotient et le reste de la division euclidienne de 860 par 76 ?
2. Connaissant le reste de la division euclidienne d’un entier par 10, pouvez vous en déduire celui de
la division euclidienne de cet entier par 5 ?
3. Si on divise 4373 et 826 par un même entier positif b on obtient 8 et 7 pour restes. Déterminer b.
4. Sachant que 6471 = 123 × 52 + 75, déterminer, sans faire la division, le quotient et le reste de la
division euclidienne du nombre 6471 par chacun des nombres 123 et 52.
5. On donne les deux égalités suivantes :

3379026 = 198765 × 17 + 21 et 609806770 = 35870986 × 17 + 8.

On s’intéresse au nombre entier N = 3379026 × 609806770. Quel est le reste de la division eucli-
dienne de N par 17 ?

Exercice 2 Connaissant la division euclidienne de deux entiers n et n0 par un entier b ≥ 1, donner un


moyen simple de déterminer la division euclidienne de n + n0 par b.

Exercice 3 Soit n ∈ N un entier.



1. Démontrer que si n n’est divisible par aucun entier inférieur ou égal à n, alors n est premier.
2. Démontrer que les nombres n! + 2, n! + 3,. . .,n! + n ne sont pas premiers.
3. En déduire que pour tout n, il existe n entiers consécutifs non premiers.

Algorithme d’Euclide, théorème de Bézout

Exercice 4 Déterminer par l’algorithme d’Euclide PGCD(585, 247) et PGCD(2006, 1789) et donner
des relations de Bézout.

Exercice 5 Les nombres a, b, c étant des éléments non nuls de Z, dire si les propriétés suivantes sont
vraies ou fausses, en justifiant la réponse
1. S’il existe u et v des entiers tels que au + bv = 1, alors PGCD(a, b) = 1.
2. S’il existe u et v des entiers tels que au + bv = c, alors PGCD(a, b) = c.
3. Si 4 ne divise pas bc, alors b ou c est impair.
4. Si a divise b et b ne divise pas c, alors a ne divise pas c.

Exercice 6 Montrer que pour tout élément d de Z, l’entier d2 (d − 1)(d + 1) est divisible par 12.

Exercice 7 Démontrer que pour tout n ∈ N, les nombres 2n2 + 2n et 2n + 1 sont premiers entre eux,
c’est-à-dire que leur pgcd est 1.

Exercice 8 Déterminer les entiers n appartenant à N tels que PGCD(3n + 1, 2n) = 1.

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Exercice 9
1. Peut-on trouver des entiers x et y tels que 2x + 6y = 5 ?
2. Existe-t-il des entiers x et y tels que 12x + 8y = 4 ? Si oui, déterminer tous les couples (x, y)
d’entiers qui satisfont cette égalité.
3. De façon générale, a, b et c étant trois entiers fixés, à quelle condition l’équation ax + by = c
admet-t-elle des solutions (x, y) entières ?
4. Monter que deux entiers a et b sont premiers entre eux si et seulement s’il existe des entiers x et
y tels que ax + by = 1.

Exercice 10 Résoudre dans Z × Z les équations suivantes :


1. 3x − 5y = 13.
2. 212x + 45y = 3.
3. 42x + 45y = 4.
4. 7x + 5y = 3.

Exercice 11 Soit n un entier relatif. On pose a = 2n + 3 et b = 5n − 2.


1. Calculer 5a − 2b. En déduire le P GCD de a et b en fonction de n.
2. Procéder de même pour exprimer en fonction de n le pgcd de 2n − 1 et 9n + 4.

Exercice 12 Soient a, b ∈ N deux entiers tels que 0 < a < b.


1. Démontrer que si a divise b, alors pour tout n ∈ N, na − 1 divise nb − 1.
2. Démontrer que le reste de la division euclidienne de nb − 1 par na − 1 est nr − 1, où r est le reste
de la division euclidienne de b par a.
3. Démontrer que le pgcd de nb − 1 et na − 1 est nd − 1, où d est le P GCD de a et b.

Congruences

Exercice 13
1. Déterminer le reste de la division euclidienne de 35 par 11.
2. Montrer que 25 = 10 mod 11.
3. En déduire que 3557 − 7 est un multiple de 11.
4. En procédant de manière analogue, montrer que 951842 ≡ 4 mod 5.

Exercice 14
1. Est-ce que 13 divise 270 + 370 ?
2. Quel est le reste de la division euclidienne par 17 de 777 ?
1990 90
3. L’entier 71980 − 380 est-il divisible par 10 ?

Exercice 15
1. Montrer que pour tout k ∈ N on a
(a) 10k ≡ 1 mod 3,
(b) 10k ≡ 1 mod 9,
(c) 10k ≡ (−1)k mod 11.

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2. Soit n un entier naturel, ak ak−1 · · · a1 a0 son écriture en base 10. Autrement dit, les ai sont des
entiers compris entre 0 et 9 (les chiffres du développement en base 10 de n) et on a

n = 10k ak + 10k−1 ak−1 + · · · + 10a1 + a0 .

Montrer que
(a) n ≡ a0 mod 2,
(b) n ≡ a0 mod 5,
(c) n ≡ a0 + 10a1 mod 4,
(d) n ≡ a0 + a1 + · · · + ak mod 3,
(e) n ≡ a0 + a1 + · · · + ak mod 9,
(f) n ≡ a0 − a1 + · · · + (−1)k ak mod 11.
En déduire des critères (bien connus...) de divisibilité par 2, 3, 4, 5, 9 et 11.

Exercice 16
1. Faire la liste des éléments de Z/6Z et Z/7Z, et déterminer leur ordre.
2. Donner les tables d’addition et de multiplication de Z/6Z et Z/7Z.

Exercice 17 Soient n un entier naturel non nul et k un entier relatif. On note k la classe de k modulo
n. Montrer que les propriétés suivantes sont équivalentes :
1. k et n sont premiers entre eux.
2. L’ordre de k dans (Z/nZ, +) est égal à n.
3. k̄ est inversible dans Z/nZ pour la multiplication.

Exercice 18 Le but de l’exercice est de montrer que l’équation x2 − 6xy + 2y 2 = 7003 n’a pas de
solutions (x, y) entières, c’est-à-dire avec x et y dans Z.
1. Montrer que, pour tous x et y dans Z, on a

x2 − 6xy + 2y 2 ≡ (x − 3y)2 mod 7.

2. Montrer qu’il n’existe aucun entier k tel que 7003 ≡ k 2 mod 7.


3. Conclure que l’équation x2 − 6xy + 2y 2 = 7003 n’a pas de solutions (x, y) entières.

Divers

Exercice 19
1. Soient n et k deux entiers naturels, tels que 1 ≤ k ≤ n. Montrer que
   
n n−1
k =n .
k k−1
p

2. Si p est un nombre premier, utiliser le résultat précédent pour montrer que p divise k , pour tout
entier k compris entre 1 et p − 1.
3. Déduire de ce qui précède que si p est un nombre premier, on a, pour tout couple d’entiers (x, y)

(x + y)p ≡ xp + y p mod p.

4. Si p est un nombre premier fixé, montrer par récurrence sur n que

∀n ∈ N, np ≡ n mod p.

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Exercice 20 Le jeu de Nim. Ce jeu se joue entre deux joueurs A et B. On dispose 22 allumettes sur
une table et les deux joueurs enlèvent à tour de rôle 1, 2 ou 3 allumettes. Le perdant est celui qui enlève
la dernière allumette.
1. Montrer que si un des deux joueurs peut faire en sorte, à chaque tour de jeu, de laisser à son
adversaire un nombre d’allumettes congru à 1 modulo 4, alors il est sûr de gagner.
2. En déduire qu’il existe une stratégie gagnante pour le joueur qui commence.
3. En est-il de même s’il y a au départ 21 (et pas 22) allumettes ?
4. On modifie légèrement la règle en autorisant le joueur qui commence, et lui seulement, à passer
son tour (une seule fois au cours du jeu) s’il le souhaite. Montrer qu’alors le joueur qui commence
a toujours une stratégie gagnante, quel que soit le nombre d’allumettes initial.

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