Vous êtes sur la page 1sur 2

Devoir surveillé n◦ 1-MPSI -LM6E BENGURIR

Vendredi 22 septembre 2023. Durée : 2 heures

≻ La durée du devoir est de deux heures, les calculatrices sont interdites.


≻ Le sujet est rédigé sur 2 pages, et est constitué de 3 exercices et d’un mini-problème.
≻ N’oubliez pas :
– d’écrire votre nom et de numéroter vos copies ;
– d’encadrer ou de souligner les résultats à la fin de chaque question ;
– que vous avez le droit d’admettre le résultat d’une question pour passer à la suivante à condition
de rappeler avec précision les références des questions abordées.
– d’accorder du soin à la présentation, et à votre rédaction (phrases, quantificateurs, liens logiques).

Bonne chance

Exercice 1 (4 points) Résoudre pour z ∈ C :

2 arg(z + i) = arg(z) + arg(i)[2π]

Exercice 2 (4 points) Soit (n, z) ∈ N∗ × C tel que z n = (z + 1)n = 1


Montrer que :
n est multiple de 6 et que z 3 = 1.
2iπ

Exercice 3 (2 points) Soit n un entier naturel non nul, notons ω = exp n . Calculer
n−1
X n
1 + ωk
k=0

Problème - Résolution des équations de degré 3 (formules de Cardan)


2iπ
On note j = e 3 . Soit a, b et c des nombres complexes. On cherche à résoudre l’équation

x3 + ax2 + bx + c = 0

1. (1 point) Montrer qu’à l’aide d’un changement de variable du type y = x − α, on peut se


ramener à la résolution d’une équation y 3 + py + q = 0. Expliciter α, p et q en fonction de
a, b et c.
2. (1 point) On cherche les solutions de l’équation y 3 +py+q = 0 sous la forme y1 = u+v, y2 =
uj + vj 2 et y3 = uj 2 + vj. Montrer que pour que y1 , y2 et y3 soient solution de l’équation
y 3 + py + q = 0, il faut et il suffit que u et v vérifient :

p = −3uv et q = − u3 + v 3 .


3. (1 point) Posons U = u3 et V = v 3 . Montrer que U et V sont les solutions de l’équation


p3
z 2 + qz − 27 = 0. Vu la symétrie en U et V , on peut prendre pour U n’importe laquelle des
deux racines de ce polynôme. On fixe donc U et V .
4. (2 points) Montrer que parmi les (au plus) 9 couples (u, v) obtenus par l’équation
précédente, au plus 3 vérifient l’égalité p = −3uv, et que les (au plus) 3 couples obtenus
donnent les mêmes racines y1 , y2 et y3 , à permutation près.

1
5. (2 points) Appliquer la méthode ci-dessus pour résoudre dans C l’équation x3 + 3x2 + 3(1 −
2j)x + 2 3j 2 − 1 = 0. On exprimera les solutions à l’aide de j.


6. (2 points) À l’aide du polynôme (X − 1) X 2 + X + 2 , montrer que




√ √ √ √ √
q q
3 3
2 7+3 3− 2 7−3 3= 3
3
7. On suppose maintenant que p et q sont des réels. On note ∆ = q 2 + 4p 27 .
3
(a) (2 points) Montrer que si ∆ > 0, l’équation x + px + q = 0 admet une unique solution √
réelle, et deux solutions complexes conjuguées, qu’on exprimera à l’aide de j et de ∆.
(b) (1 point) Montrer que si ∆ < 0, l’équation x3 + px + q = 0 admet 3 racines réelles
distinctes. Remarquez que c’est dans le cas où le polynôme admet 3 racines distinctes
qu’on ne peut pas résoudre l’équation avec des radicaux réels : la résolution passe par
l’utilisation d’une racine de ∆ qui est négatif ; même si les racines sont réelles, il est
nécessaire d’utiliser les nombres complexes pour les exprimer. La théorie de Galois permet
de montrer qu’il est impossible d’exprimer en général les racines à l’aide de radicaux réels
dans cette situation.
8. Application : Trisection de l’angle
La possibilité de la trisection de l’angle (couper l’angle en 3) par la règle et le compas a
longtemps été une question ouverte. Le problème est lié à la résolution des équations du
troisième degré. On dit qu’un réel x est constructible à la règle et au compas à partir d’une
certaine donnée initiale, si on peut construire à la règle et au compas un segment dont la
longueur est égale à x.
(a) (2 points) Montrer que la possibilité de trisecter de l’angle à la règle et au compas
équivaut à la constructibilité de cos 3θ à partir de 1 et de cos(θ).
(b) (2 points) Soit a = cos(θ). Montrer que cos 3θ est solution de l’équation u3 − 34 u− a4 = 0.


(c) (1 point) En admettant la remarque de la question (??), en déduire que cos 3θ ne peut


pas s’exprimer à l’aide de radicaux réels.


Ceci implique qu’en général, la trisection de l’angle à la règle
 et au compas est impossible.
En effet, si c’était le cas, on pourrait construire cos 3θ à la règle et au compas ; les
équations de cercle étant de degré 2 , cela amèrait la possibilité d’exprimer cos 3θ à


l’aide de radicaux (carrés) réels.


On voit ci-dessous comment on peut se servir des fonctions circulaires et leur réciproque
pour résoudre les équations de degré 3 du type x3 + px + q = 0 dans le cas où p et q sont
réels, et ∆ < 0 (ce qu’on suppose désormais)
(d) (1 point) Montrer qu’avec les hypothèses données, on a p < 0.
(e) (1 point) Montrer qu’à l’aide d’un changement de variable y = λx (avec λ > 0 ), on
peut se ramener une équation du type
3 a
y3 − y − = 0 (1)
4 4
Expliciter λ et a.
(f) (1 point) Justifier que |a| < 1.
(g) (2 points) En déduire les racines de (1) à l’aide de la fonction cos, et de la fonction
Arccos, réciproque de la restriction de cos à [0, π]. ‘

Fin du problème
Fin de l’épreuve

Vous aimerez peut-être aussi