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D’AGRICULTURE =-=-=-=-=-=
=-=-=-=-=-=
01 BP 30 OUAGADOUGOU 01 Unité – Progrès - Justice
TEL : +226 25 34 04 06/10
E-mail : bncra@fasonet.bf
Site web : www.cna-burkina.org
Octobre 2018
SOMMAIRE
Introduction ................................................................................................................................ 3
Conclusion ................................................................................................................................ 13
Annexes .................................................................................................................................... 15
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Rapport du voyage d’étude au Mali du 23au 30 Septembre 2018
Introduction
Pour atteindre ses objectifs nobles, le projet développe depuis son démarrage diverses
activités dans les domaines de productions végétales, de productions animales et de
productions environnementales. Ces activités sont exécutées au profit des communautés
vulnérables. Avec le financement du FEM/PAI-SA et son arrimage au projet Neer-Tamba, il
est inscrit l’accompagnement des bénéficiaires à la mise en œuvre des mesures concrètes de
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prise en compte de l’environnement dans les différents types de microprojets agricoles
développés (aménagement de bas-fonds, maraîchage, élevage, valorisation de produits
forestiers non ligneux, etc.).
Le choix est orienté sur les expériences du Projet d’Amélioration de la Productivité Agricole
des Petites Exploitations (PAPAPE) ou en anglais « Smallholder Agricultural Productivity
Enhancement (SAPEP)» en République du Mali. C’est un projet multinational qui intervient
dans les régions de Kayes, Koulikoro et de Sikasso dans les domaines de la diffusion des
technologies à savoir la production et l’utilisation des semences améliorées et la gestion
intégrée de la fertilité des sols. Les bénéficiaires sont les petits producteurs des exploitations
agricoles de maïs, de sorgho, de mil et de riz. Ces communautés s’illustrent positivement dans
la valorisation des réalisations du projet dans le but de gérer durablement les ressources
naturelles et d’être résilients aux effets néfastes des changements climatiques.
Les centres d’intérêt du voyage d’étude s’inscrivaient dans la même vision ; ce voyage se
voulait un cadre de partage d’expériences avec les communautés bénéficiaires du PAPAPE-
Mali sur les bonnes pratiques de gestion durable de l’environnement et celles d’adaptation
aux changements climatiques.
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Rapport du voyage d’étude au Mali du 23au 30 Septembre 2018
CNA sur les bonnes pratiques de gestion durable de l’environnement et d’adaptation aux
changements climatiques.
Au plan organisationnel et logistique, une consultation préalable avec les membres du projet
PAPAPE a permis de programmer la mission, d’identifier à l’avance les lieux et les
conditions appropriées pour son bon déroulement (salle de formation, lieux d’hébergement de
l'équipe, restauration des participants, sites de production) et de mobiliser les exploitants des
sites pour des échanges sur le terrain.
Sur le plan technique, le voyage d’échanges a mobilisé pour la partie malienne, quatre
membres de l’Unité de Projet PAPAPE, un représentant de la Direction Régionale de
l’Agriculture de Koulikoro, quatre techniciens issus des sous-secteurs de Koulikoro et de
Banamba, deux chercheurs de l’Institut de l’Economie Rurale de Bamako.
Un bus a été loué pour assurer le transport des missionnaires. Le voyage d’études a duré 8
jours avec quatre jours de délais de route dont deux à l’aller et deux au retour. La grande
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majorité des participants ne maitrisant pas le français, le recours à des interprètes dioula et
mooré a eu lieu.
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3.3. Supports et matériels utilisés
Les supports didactiques utilisés dans le cadre du voyage d’études :
un vidéoprojecteur ;
des présentations PowerPoint ;
des recueils d’images
des échantillons de semences;
des échantillons d’engrais ;
Un semoir mécanique et un semoir motorisé ;
des parcelles de multiplication de semences;
des parcelles de diffusion ;
des parcelles de gestion intégrée de la fertilité des sols ;
le laboratoire Eau-Sol-Plante de l’IER.
Grâce à l’appui du projet SAPEP, des paquets technologiques ont été mis à la disposition des
producteurs dans le but de renforcer leur résilience par rapport aux changements climatiques.
Ces paquets technologiques élaborés par les chercheurs de l’IER et vulgarisés par les agents
des secteurs de la DRA Koulikoro ont permis d’engranger des résultats très encourageants.
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végétation, la mise en place de plusieurs cultures telles que le maïs, le sorgho sur un sol
latéritique.
4.3. Semences
Face à la précarité des pluies dans un contexte de changement climatique et des attaques
parasitaires tout azimut, les chercheurs de l’IER ont mis au point de nouvelles variétés
hydrides à cycle court, très résistantes aux stress hydriques et aux attaques parasitaires. Les
missionnaires ont été impressionnés non seulement de l’existence de plusieurs variétés
résilientes mais aussi du rôle de relai de diffusion et de multiplication dévolu aux producteurs
maliens.
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Multiplication de Semences hydrides de Sorgho chez Souraka et Madou COULIBALY
Le troisième site visité est le champ de M. Bagnini DIARRA dans la commune de
Duguwowila. Il s’agissait d’expliquer aux participants la technique d’utilisation de la fiente
dans la fertilisation organo-minérale du Maïs BRICCO et d’observer l’état des cultures.
Le quatrième site visité est le champ de Brehima DIABY, dans la commune de DEKIBA. Des
techniques combinées de récupération des sols ont été montrées aux participants. Il s’agit
d’une utilisation à la fois du Zaï, des demi-lunes et des cordons pierreux. Les participants ont
constaté sur ce site la régénération de la végétation et des cultures de maïs et sorgho réalisées
sur un sol latéritique.
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Demi-lunes réalisées dans la parcelle de M. Brehima
DIABY
Le sixième site visité est le centre de recherche de l’IER à Sotuba. Après avoir été accueillie
par Dr Harouna Yossi, Directeur de l’IER de Sotuba, la délégation burkinabè a bénéficié
d’une présentation du centre de recherche et d’une visite des locaux dont notamment le
laboratoire Eau-Sol-plante. Après cela, elle a été accompagnée sur les parcelles de
démonstration du centre pour la présentation du semoir motorisé, des parcelles de
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multiplication des semences de maïs hydrides de base et de la méthode de trempage des
sémences.
IER de SOTUBA
5. Enseignements tirés
Les principaux enseignements tirés dans le cadre de ce voyage d’étude découlent du fait que
dans le renforcement de la résilience des producteurs de manière générale et des petits
producteurs de manière spécifique par rapport aux changements climatiques, il faudrait qu’il
y’ait une synergie d’actions entre tous acteurs. Pour le cas malien, une trilogie existe entre
l’administration en charge de l’agriculture, le projet SAPEP et les producteurs. A travers cela,
trois niveaux de responsabilité se dégageaient.
Premier niveau :
L’administration en charge de l’agriculture dont la vocation essentielle est l’appui et le
conseil dont les producteurs ont besoin.
Deuxième niveau :
Le projet SAPEP dont l’engagement est d’appuyer les producteurs à travers des subventions
et la mise en place progressive d’un mécanisme de responsabilisation progressive des
producteurs.
Troisième niveau
Avec le projet SAPEP, le degré de responsabilisation des producteurs est très élevé à telle
enseigne que l’on assiste à une appropriation du projet par les producteurs eux-mêmes servant
de relais pour la diffusion de nouvelles technologies auprès de leurs paires. Avec un tel niveau
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d’implication et de responsabilisation des producteurs, le processus de désengagement du
projet se réalisera sans difficultés.
Une autre leçon tirée est qu’une seule technique utilisée n’est souvent pas efficace pour
renforcer la capacité d’adaptation des producteurs par rapport aux changements climatiques.
Par conséquent, il faudrait faire recours à plusieurs techniques ou technologies croisant à la
fois la gestion intégrée de la fertilité, l’utilisation des semences adaptées et des matériels
adéquats, le tout soutenu par l’utilisation de bonnes pratiques agricoles.
Par ailleurs, un autre enseignement majeur tiré de ce voyage d’étude est que le renforcement
de la résilience des petits producteurs face aux changements climatiques ne doit pas se limiter
uniquement au volet production mais aussi prendre en compte la gestion post-récolte et la
création de circuit de commercialisation des produits agricoles.
Enfin, il est intéressant de noter que la plupart des éléments constitutifs des paquets
technologiques et des pratiques ne sont pas exotiques mais ce sont des éléments issus du
terroir malien. L’amélioration du savoir et du savoir-faire locaux existants peuvent servir de
facteurs de succès des bonnes pratiques de gestion durable de l’environnement et d’adaptation
aux changements climatiques car cela engendre moins de rejet de la part des producteurs dont
la plupart ont tendance à être des conservateurs.
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adoption des bonnes pratiques de gestion durable de
l’environnement et d’adaptation aux changements climatiques
sont identifiés.
V. Contraintes et difficultés
La principale difficulté rencontrée est liée à l’épuisement des participants lié aux délais de
route qui étaient de 4 jours contre 4 jours de sorties terrain. La totalité des producteurs ne
parlant pas la même langue a constitué un handicap sérieux et a nécessité très souvent deux
traductions du dioula en français et du français en mooré. La double traduction a tendance à
dénaturer l’information.
le renforcement des capacités de tous les élus sur les stratégies d’adaptation aux
changements climatiques ;
la création de manuels de diffusions de bonnes pratiques d’adaptions aux changements
climatiques ;
l’organisation de formation sur l’utilisation de la fiente dans la fertilisation organo-
minérale ;
le rapprochement entre CRA/CNA et le SAPEP Burkina ;
le renforcement de la collaboration entre agents d’agriculture, les CRA et les agents de
la recherche agricole.
Conclusion
Initié le 23 septembre, le voyage d’études des élus de la CRA Nord et ceux de la CNA a pris
fin le 30 septembre 2018. Il a permis aux participants de s’inspirer de l’expérience du Mali en
matière de bonnes pratiques d’adaptation aux changements climatiques et d’identifier les
facteurs de succès pour une meilleure adoption des bonnes pratiques de gestion durable de
l’environnement. Toutefois, au regard des échanges lors de ce voyage, et pour assurer la
durabilité des acquis, il s’avère nécessaire d’élaborer des outils de diffusion de ces bonnes
pratiques et renforcer la collaboration entre tous les acteurs. En définitive, au regard des
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résultats atteints par rapport aux résultats attendus, nous pouvons dire que la réalisation du
voyage d’études au Mali était de belle facture.
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Annexes
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Annexes : reportages journaliers
Rencontre avec le SG, la rencontre s’est tenue sous la présidence du Secrétaire Général du
Ministère et a réuni l’équipe de la mission, l’équipe du projet PAPAPE et le conseiller
technique du Secrétariat Général « point focal du PAPAPE ». Le SG a souhaité la bienvenue à
la mission avant de remettre la parole au Coordonnateur du PAPAPE.
Le coordonnateur du PAPAPE a ensuite situé le contexte du voyage d’étude. Il a relevé
notamment que le Burkina a saisi le Ministère pour l’organisation de ce voyage d’étude et les
autorités du Ministère ont retenu le projet PAPAPE pour la visite des interventions sur le
terrain. En effet, il s’agit d’un projet qui travaille sur la résilience des producteurs et le
développement durable.
La parole a été ensuite donnée à l’équipe de la mission qui a situé le contexte de
l’organisation du voyage d’étude avant la présentation de la délégation. Le centre d’intérêt de
cette mission est la gestion de l’environnement et le développement durable. Il s’agit d’un
partage d’expérience entre la délégation du Burkina et les autorités du ministère d’une part et
d’autre part il s’agira de faire des entretiens directs avec les bénéficiaires sur le terrain.
Pour le Secrétaire Général du Ministère, les changements climatiques constituent une
contrainte à prendre en compte. La résilience des producteurs notamment des plus pauvres
constitue un défi pour le Ministère. Les autorités avec l’appui de la recherche agricole essai de
faire face en développant notamment des variétés résistantes et adaptées. Avant de conclure
par des mots de remerciements à l’endroit du PAPAPE et de la délégation du Burkina, il s’est
dit disponible pour répondre aux préoccupations de la mission si besoin en était.
PARE Dramane
Assistant Suivi-Evaluation
UGP/NeerTamba
Les travaux ont démarré par un entretien dans la salle de réunion de la Direction Régionale de
l’Agriculture de Koulikoro sous la présidence du Directeur Régional d’Agriculture représenté
par Monsieur SANGARE Demba point focal Régional du SAPEP avec à son coté Monsieur
SANGARE Issouf, Chef de secteur du Cercle de Koulikoro. Monsieur SANGARE dans son
allocution a souhaité la bienvenue à la mission et exprimé sa satisfaction du choix porté sur la
région de Koulikoro pour le voyage d’étude, en suite viendra l’intervention de Monsieur le
Coordonnateur du SAPEP qui a d’abord expliqué le choix de Koulikoro pour abriter la
mission, qui en effet est lié à la facilité d’accès aux sites avant de s’appesantir sur la
présentation du projet et de ses réalisations.
Il s’agit d’une production sur un ha reparti sur deux sites. Après des échanges avec le
promoteur, Monsieur Chacka Coulibaly, il ressort qu’il a bénéficié de l’appui du SAPEP en
semences hybrides, en micro dose et en semoir motorisé. En effet, cette technologie mobilise
moins d’effort physique (main d’œuvre) et permet d’économiser en temps. Selon Fousseni
Koné, Chef de sous-secteur en charge de l’encadrement des producteurs dans la localité, la
semence hybride produit un résultat de 4 tonnes à l’hectare soit environ une tonne de plus que
les semences ordinaires. Il faut noter également que le promoteur ne se contente pas de cette
technologie, il tente de la perpétuer et d’apporter une innovation en testant sa capacité
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d’adaptation aux variations de la pluviométrie à travers un champ école paysan. Il récolte les
tiges du sorgho pour le fourrage des animaux.
Après avoir visité les parcelles dans la circonscription du cercle de Koulikoro, La mission
s’est rendue à Banamba à 90 km de Koulikoro et 150 km de Bamako. Elle a été accueillie par
le Chef de Secteur du cercle de Banamba qui a d’abord souhaité la bienvenue à la délégation
avant d’exprimer sa gratitude pour le choix de sa localité pour accueillir une mission venant
d’un autre pays. Après présentation de la mission et l’intérêt du voyage d’étude s’est suivi les
visites de parcelles dans deux localités du cercle.
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fait accompagner par ses enfants en leurs inculquant la technique et l’intérêt de la mettre en
œuvre. Il ressort que le site qui avait été abandonné depuis plusieurs années a retrouvé sa
capacité de production grâce à ces techniques.
A l’issu des visites de parcelle la mission s’est retournée à Banamba pour les échanges en
plénière avec l’ensemble des producteurs visités. Les échanges ont été marquées par
l’intervention d’un producteur semencier qui avoue tirer profit de la production semencière
grâce à l’appui du SAPEP et de l’encadrement des services techniques de l’agriculture.
Les activités de la deuxième journée se sont achevées aux environs de 17 h avec la remise
officielle de trois engins (motos) aux agents d’encadrements.
A signé :
Adama BAKO
Point focal du projet Neer-Tamba
DREEVCC/Nord
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Débutée aux environs de 9h, la journée a été marquée par la poursuite des visites de
réalisation sur le terrain et un d’entretien avec la Chambre Régionale d’agriculture de
Koulikoro.
Dans sa présentation, monsieur OUEDRAOGO a noté qu’il est bénéficiaire du projet SAPEP
à travers l’exploitation de 1000m² pour la production de riz pluvial dans le secteur de
Koulikoro. Son projet consiste à servir de modèle pour la diffusion de bonnes pratiques
culturales associées à des variétés adaptées en tenant compte des isoètes de la zone. Avec
l’encadrement des chefs sous-secteur, les bonnes pratiques ont consisté à d’abord réaliser une
pépinière, ensuite effectuer le repiquage avec un espacement de 25/20 cm avec une plantule
par poquet et enfin, 8 (huit) jours après repiquage, effectuer un placement profond à l’aide
d’un applicateur ou manuellement les bonbons d’urée (urée granulée) entre quatre poquets de
deux lignes différentes.
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la contribution du SAPEP a été l’apport en engrais, de semence et en renforcement de
capacités du producteur à travers des séries de formation. Quant-au producteur, sa part
contributive a été l’apport en engrais organique (compostage direct sur le champ) et le
pulverisage de la parcelle.
Pour la lutte contre les nuisibles, le producteur prend attache avec les chefs de sous-
secteur. Néanmoins, ils ont expérimenté quelques recettes qui consistent à faire un
mélange de feuilles de neem, caicedra, argile, savon OMO et l’huile amère qu’on
laisse trempé pendant trois jours afin d’utiliser contre les nuisibles
Monsieur Doumbia, dans la présentation de son activité, a noté qu’il était auparavant
producteur semencier de riz. Mais compte tenu de la dégradation de son sol et de l’installation
tardive des pluies, il s’est intéressé à la production de la semence de maïs Bricco, variété la
mieux adaptée à la zone. Il ajoute que cette activité a été possible grâce au projet SAPEP qui,
en collaboration avec la recherche a pu mettre à sa disposition les semences et les paquets
technologiques (utilisation optimale de l’engrais et de la semence). L’accompagnement à la
certification de la semence sera possible grâce à l’appui du SAPEP. Quant au service
technique de l’agriculture, il assure le suivi appui conseil de proximité à travers le chef sous-
secteur.
A la suite de sa présentation, des questions de compréhension ont été posées par la mission :
les dispositions prises par le producteur pour assurer la pérennisation des acquis après
l’appui du SAPEP ;
les motivations à vouloir continuer la multiplication des semences de maïs Brico ;
le nombre de personnes actives sur la parcelle
les techniques de lutte biologique contre les nuisibles des cultures
Le producteur a donné des éléments de réponses par ordre de questions posées que sont :
il note que la vente de ses semences produites auprès des ressortissants de son OPA lui
permettra d’avoir des ressources nécessaires pour l’achat des semences de bases. Il
rassure que la semence de mais Bricco est très prisées compte tenu de sa forte capacité
d’adaptation aux changements climatiques. Il pourrait dans une certaine mesure
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contracté des prêts auprès des institutions de micro finance pour pérenniser son
activité. Aussi, il ajoute qu’avec la prochaine phase du SAPEP qui consiste à la
construction des infrastructures (ex la construction de centre agrobusiness), c’est une
aubaine qui sera donnée à eux paysans de renforcer leur autonomie après l’exécution
du projet SAPEP en essayant une base solide de confiance entre producteurs et centres
agrobusiness. Il travaillera aussi à renforcer la collaboration existante entre lui,
producteur et les services techniques pour le suivi appui conseil de proximité.
les motivations à la multiplication de semence de mais BRICCO sont entre autre la
résilience face aux changements climatiques et l’aspect rentabilité de l’activité.
pour le personnel actif, ils sont aux nombre de 5. Il s’agit d’une main d’œuvre
familiale.
en ce qui concerne les techniques de lutte contre les nuisibles des cultures, la FAO sur
la base déjà des expériences des producteurs sur le terrain a initié des rencontres de
formations techniques sur des méthodes alternatives de lutte contre les nuisibles.
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La Chambre d’Agriculture Régionale dispose de huit (08) commissions contrairement
à celle du Burkina qui en dispose cinq (05).
Aux termes de sa présentation, la délégation a émis quelques questions de compréhension
autour des points suivants :
les sources de financement de la CRA/Koulikoro : il est ressorti que la Chambre
Régionale n’a pas de ressources propres. Elle reçoit de l’Etat une subvention chaque
année. Mais des réflexions sont en cours pour lui assurer une ressource pérenne.
le nombre de personnels actif de la CRA : la CRA de Koulikoro dispose de douze
(12) cadres dont huit (08) cadres mis à la disposition par l’Etat et les quatre (04)
autres sont des contractuels recrutés et payés sur la base des subventions reçues.
l’existence d’une carte de membre et l’enregistrement des organisations
paysannes : la CRA de Koulikoro ne dispose pas d’une carte de membre mais pour
des besoins de statistiques et de mieux accomplir une de ses missions qui est le
développement des filières, elle procède à l’enregistrement des OP existantes dans la
région de Koulikoro
le type de relation entre l’APCAM et la CRA / Koulikoro : la CRA/ Koulikoro, à
l’instar des autres CRA de la République du Mali, est autonome. Néanmoins, il existe
des relations de collaboration avec l’APCAM.
Après échanges sur la CRA/ Koulikoro, le président de la délégation Burkinabé a donné la
parole à monsieur Moussa Bruno KAFANDO, Secrétaire Général de la Chambre Nationale
d’Agriculture du Burkina Faso de faire le point et les constats des deux jours de sorties dans
la région. Il ressort d’une façon générale, une similitude en matière d’adaptation aux
changements climatiques. Mais ce qui est innovant est d’une part la volonté des producteurs à
aller vers un changement de comportement en acceptant l’accompagnement des services
techniques et en suivant les directives données par la recherche. D’autre part, c’est la
proximité de la recherche avec les producteurs (recherche action) à travers le projet SAPEP et
la prise en compte du volet gestion poste récolte dans sa deuxième phase par la mise en place
des centres agrobusiness (centre d’affaire).
Les activités du jour 5 ont pris fin aux environs de 14 heures.
A signé :
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Rapportage du jour 4 : 28/09/2018
Débuté aux alentours de 8h30 min, le quatrième jour de la phase terrain a débuté avec la visite
du Siège de l’IER de Soutuba. Après avoir été accueillie par Dr Harouna Yossi, Directeur de
l’IER de Sotuba, la délégation burkinabè a bénéficié d’une présentation du centre de
recherche et d’une visite des locaux dont notamment le laboratoire Eau-Sol-plante. Ce fut
l’occasion pour les participants de connaitre certains instruments d’analyse de sols comme la
cassérole à pression pour les courbes pF, la machine d’analyse des éléments constitutifs des
engrais. Après la présentation des différents appereils, les missionnaires ont été conduits vers
les parcelles de démontsration.
A ce niveau, les participants ont pris connaissance de deux types de sémoirs : le semoir
mécanique et le semoir motorisé. Ces deux types de semoir ont les mêmes rôles à savoir
l’efficacité du travail de sémi. Cependant, le semoir motorisé a l’avantage de reduire le temps
de semis.
Après cela, de nouvelles pratiques culturales ont été présentées aux particpants. Ils’agit du
trempage des semences ou la pré-germination avant la semi qui est une des techniques
proposées dans le cadre de la mise en œuvre du Projet. Il permet d’accélérer la levée et de
faire face à une période pluviométrique de plus en plus courte. En outre, une démonstration
sur l’utilisation de la microdose au moment du sémis avec les sémoirs a été réalisée. Elle a
l’avantage d’être économique car entrainant une bonne levée des plantules et la dose
administrée est la plus économique.
Après cela, les membres de la mission ont été conduits sur des parcelles de multiplication de
sémence hybride de maïs. La conduite de cette activité est financée par le projet SAPEP et
permet de mettre à la disposition des semenciers de la zone de projet des sémences de base
pour la multiplication et diffusion.
Au terme de la visite du centre de l’IER de Soutuba, le cap a été mis au siège du projet
PAPAPE pour la synthèse du voyage d’études au Mali. Prenant la parole, le SG CNA a fait
une synthèse du voyage en relavant les forces du projet. En effet, il a relevé l’engagement du
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SAPEP pour les producteurs, la disponibilité du Ministère de l’Agriculture pour
l’accompagnement du projet et la receptivité et l’appropriation du projet par les producteurs.
Pour terminer il a remercié la coordination du PAPAPE pour leur sens élevé de l’hospitalité et
pour l’accueil chaleureux qui leur a été reséervé.
Avant de clore la Séance M. Doumbia prenant la parole a remercié les participants pour le
choix porté sur leur structure comme partenaire d’organisation et d’accompagnement pour la
réalisation de voyage d’étude. Il a souhaité un bon retour aux missionnaires et plein succès
dans leurs travaux. La séance a été levée aux alentours de 15h00.
A signé :
Zoumana TOU,
Conseiller TPE3C
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