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Année universitaire 2006-2007

UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO
Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie
DÉPARTEMENT ÉCONOMIE
DESS Analyse et Politique Environnementale
3e cycle, Promotion sortante

MÉMOIRE DE FIN D’ETUDES

TITRE: LE REBOISEMENT, UN LEVIER


DU DÉVELOPPEMENT DE
MADAGASCAR.

Date de soutenance : 28 Septembre 2007

Réalisé par: ANDRIAMPARANONY Mieja


Encadreur pédagogique: REJO Robert
Encadreur professionnel: RAKOTONARIVO Georges
REMERCIEMENTS

Je tiens à remercier tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la finalisation de cette

mémoire de fin d’étude. Sans vous, il est fort probable que ce document n’aurait jamais vu le

jour. Je vous remercie, alors, du fonds du cœur, que les jours qui viennent vous combleront de

joie et de prospérité.!! je cite en particulier :

Ma famille,

Monsieur RAJAONSON Hugues Février notre Directeur des études,

Monsieur REJO Robert mon Encadreur Pédagogique,

Monsieur RAKOTONARIVO Georges mon encadreur Professionnel,

Monsieur RANDRIANATOANDRO Philippe par ses conseils

.
Sommaire
Remerciements
Sommaire
Résumé analytique
Méthodologie
Liste des abréviations
BIBLIOGRAPHIE............................................................................................................................................... 1

Annexes
Nom et Prénom : ANDRIAMPARANONY Mieja

Titre : Le reboisement, un levier du développement de Madagascar.

Nombre de pages : 30

Résumé analytique

Madagascar se trouve parmi les 10 pays Hot spot du monde . C’est un sanctuaire de la nature. Le taux
d’endémicité atteint un niveau élevé. Les ressources naturelles, tant sur terre que sous terre sont
diversifiées et sous exploitées. Même s’il n’y a pas de reboisement, la localité et le pays pourraient en
tirer des profits en matière économique et sociale. Mais, du point de vue biologique, cette pratique est
le responsable de beaucoup de dégâts environnementaux. Or, un développement nécessite une
réconciliation de l’Homme avec son environnement.

En effet, le reboisement améliore d’abord, la dimension biologique de la nation. Elle est le contre
poids de la déforestation. La couverture forestière diminue d’année en année par la pratique du tavy ou
l’exploitation abusive de ces ressources naturelles. Aussi, le reboisement garantit la sauvegarde de la
biodiversité. Il augmente les espaces vitaux de la faune et de la flore en voie d’extinction.
Puis, le reboisement génère des revenus supplémentaires. Par l’agri business, la plantation des
Jatrophas, du Ravintsara. On peut exploiter le reboisement en écotourisme, et alimenter ainsi en
devises la caisse de l’Etat.
Enfin, les indicateurs de développement humain profitent de cette activité de reboisement. D’une part,
par sa dimension économique évoquée ci-dessus, les bénéfices permettent à la population de jouir des
services publics décents. D’autre part, la replantation des arbres dites sacrés ou fady redonne de la
valeur culturelle et cultuelle à la tradition et aux mœurs.

Ainsi, le reboisement participe activement au du développement de Madagascar. De plus, la terre et le


climat malgache favorisent sa réalisation. Nous pouvons le réaliser « Ce n’est pas parce que les choses
sont difficiles que nous n’osions pas, mais parce que nous n’osons que les choses deviennent
difficiles » (Sénèque).

Mots clés : reboisement, développement, Madagascar, biologique, économique, sociologique,


ressources naturelles, environnement, protection, conservation, biodiversité, politique, pays, Etat,
forêt.
MÉTHODOLOGIE

Le présent travail a été le fruit d’une batterie de travaux, composé d’une accumulation de
connaissances, d’une collecte de données et de rédaction.

L’accumulation de connaissances

Ce travail consiste à la concrétisation des études effectuées durant des années. Aussi, ces
connaissances ont été assimilées lors des cursus universitaire et post universitaire. De plus, les
informations prises lors des diverses formations et conférences n’ont pas été en reste : les conférences
sur le développement durable, une formation donnée par la jeune chambre économique sur le
leadership et les débats sur une vie associative et vie de groupe.

La collecte de données.

Cette phase a été composée d’un recueil d’informations et de documentations auprès des diverses
institutions. On note en particulier, le centre d’étude économique du département Economie de la
faculté DEGS de l’université d’ Antananarivo (CEE), le centre d’information de l’INSTAT, le centre
d’informations du MINENVEF, le WWF et le CITE Ambatonakanga.
La consultation des sites webs a aussi été effectuée lors de cette collecte de données.
Enfin, les conseils des experts en matière d’environnement ne sont pas oubliés, en particulier ceux des
encadreurs pédagogiques et professionnels.

La rédaction

La rédaction est le résultat du regroupement et de recoupement de ces connaissances et collecte de


données. A ce titre, des analyses ont été réalisées après assimilation des informations, des règles et
normes citées ci-dessus.
Liste des abréviations.

ADN : Acide Désoxyribonucléique

AGR : Activité Génératrice de Revenu

DGEF : Direction Générale des Eaux et Forêts

FFOM : Faiblesses, Forces, Opportunités et Menaces

INSTAT : Institut National de la STATistique

MAP : Madagascar Action Plan

MINENVEF : Ministère de l’ENVironnement et des Eaux et Forêts

NLTPS : National Long Term Perspectives Studies

PAE : Plan National de l’Environnement

PE : Programme Environnemental

PIB : Produit Intérieur Brut

PNAE : Plan d’Action National pour l’Environnement

RFR : Réserve foncière pour le Reboisement

SAVA : Sambava Antalaha, Vohémar, Andapa

SNGF : Silo National des Graines Forestières

WWF : World Wide Fund for nature


Introduction.

Madagascar reste un des pays les plus pauvres de la planète. Plus de la moitié de sa population vit en
dessous du seuil de la pauvreté. Les Gouvernements, qui s’y sont succédés, cherchent, en vain, les
moyens de sortir l’île de cette situation. Aussi, bon nombre d’experts et de bailleurs de fonds se sont
afflués sur notre île pour les aider !! Madagascar est-il un pays voué à la pauvreté ?

Pourtant, Madagascar est un sanctuaire de la nature. Nul, ne peut nier l’existence de ses richesses
inestimables. A part les terrains volcaniques, très fertiles pour la culture, la mine malgache possède
des pierres précieuses. En outre, des techniciens estiment que le pétrole et le charbon peuvent
s’exploiter dans notre pays. Par ailleurs, le taux d’endémicité atteint une valeur largement supérieure
au reste du monde. Ce taux se chiffre respectivement pour la faune et la flore à 80% et à 90%.

Beaucoup de pays dans le monde ne bénéficient pas de cette générosité de la nature. Mais cela ne les a
pas empêché de réaliser des croissances économiques soutenues et de se développer, par exemple, le
Japon ou l’île Maurice. De là, on pourrait penser que ces richesses naturelles seraient-elles devenues
un handicap pour le développement de Madagascar plutôt qu’un avantage ?

Madagascar figure parmi les pays en voie de développement dont l’économie est encore basée sur le
secteur primaire. Les activités des 81% de sa population s’orientent vers l’agriculture (source
INSTAT, DSM). La réussite des activités de développement se trouve, donc, fortement tributaire de la
disponibilité de ces ressources naturelles.

Développer Madagascar c’est donc, d’abord exploiter à bon escient ces richesses naturelles.
Malheureusement, elles sont menacées de destructions à court et à moyen terme. Divers efforts sont
déjà consentis, mais, cela nécessite encore plus d’intensifications et d’interventions. L’Etat affirme
quant à lui sa volonté de la préserver le patrimoine naturel.

De ces menaces, la destruction de la forêt se trouve parmi celles la plus flagrante. En d’autre terme,
95% de la population malgache ne peuvent pas encore se passer de l’utilisation des ressources
ligneuses. Le taux de couverture forestière est un peu plus de 20% actuellement contre 80% il y a tout
juste 50 ans.

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De ces faits les politiques liées au développement sont mises en place dans le but d’une utilisation
rationnelle de ces ressources naturelles. On peut définir le développement comme la satisfaction des
besoins présents sans compromettre la capacité des générations à venir à satisfaire leurs propres
besoins. De là vient l’idée d’un comportement altruiste et responsable. La génération actuelle,
exploitants des ressources naturelles doit s’inquiéter de ce que l’avenir peut offrir à ses descendants.

Pour mieux évoquer les problèmes relatifs au développement de Madagascar, énumérons


successivement les conjonctures économiques, sociales et biologiques existantes.

D’abord, la structure de l’économie malgache se focalise sur le secteur primaire. La population est à
majorité agriculteur, plus de 80%. Ceci dit, on a une forte potentialité au niveau agricole. Le secteur
secondaire est dominé par les entreprises franches. Tandis que le secteur tertiaire progresse
considérablement depuis quelques années.

C’est pourquoi, la politique générale de l’Etat s’oriente vers le développement rural. L’Etat estime que
Madagascar aurait dû axer ses priorités dans les constructions et les réhabilitations des routes et
infrastructures agricoles depuis les années 70. Le retard à rattraper est alors de 30 ans. Ce qui n’est pas
chose facile, vu les obstacles et difficultés du moment sur le plan national et international. De ce fait,
les investissements publics consistent de plus en plus à financer ces programmes.

Malgré tout cela, la pauvreté persiste dans les villes ainsi que dans les campagnes. La terre malgache
est encore sous exploitée. Les activités rurales manquent de professionnalisme. Les paysans
n’emploient que des outils rudimentaires, culture ou pêche artisanale et traditionnelle. Ainsi, la
production ne suit pas la croissance démographique de plus en plus grandissante.

Par ailleurs, Madagascar est bénéficiaire de l’initiative multilatérale de l’allègement de la dette,


initiative pour aider les pays pauvres très endettés. L’espoir est que, cet allègement de la dette
extérieure soit la marque de la confiance que les bailleurs de fonds, ont pour l’Etat malgache. Aussi, il
permettra d’aider le pays à diriger ses ressources vers des programmes qui pourront soutenir
directement la population à satisfaire leurs besoins les plus fondamentaux, en l’occurrence l’éducation,
la santé ou le logement. Ainsi, la finalité est de pouvoir mener une politique de croissance et de
développement plus libre et plus efficace.

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Quant aux indicateurs de développement humains, ils montrent que les malgaches ont une potentialité
énorme. Nous sommes 18 millions répartis sur les 592000 km2. Les grandes villes sont de fortes
densités. Néanmoins, elles sont faibles sur la totalité du territoire. Plus de la moitié de la population
malgache demeure jeune, soit 50,71%, ont entre 19 et 59 ans. Le taux de chômage reste élevé.
L’espérance de vie des malgaches se situe aux alentours de 55 ans Enfin, le taux de croissance de la
population se stabilise à 2,7% (source INSTAT DSM).

Ensuite, 98% de la population sont scolarisées. Mais le taux d’achèvement du primaire n’est qu’à
63%. Sur le plan qualité de l’éducation, un instituteur enseigne 59 élèves à ce niveau (source INSTAT
DSM). Le niveau d’éducation des malgaches est jugé bien supérieur à celui des pays possédant des
revenus par habitant comparables. Ceci constitue un atout à exploiter en vue d’un développement.

Actuellement, il est à noter qu’à Madagascar cadres et décideurs possèdent un niveau élevé des
consciences environnementales. Malheureusement, la masse populaire, notamment les paysans n’en
sont pas encore conscient. Pourtant, ils subissent, les premiers, la destruction de l’environnement.
Quatre causes de cette non propagation de cette conscience sont identifiées : le manque d’information
et de connaissances des réels problèmes environnementaux et de leurs causes, le manque de structure
pouvant porter le message environnemental adéquat à la population cible, le manque de moyens requis
pour la réalisation d’une action massive, intensive et intégrée en faveur de l’environnement et
l’absence d’un cadre institutionnel approprié pour élaborer et mettre en place une réelle politique de
l’environnement malgache.

En outre, la santé d’une population transcrit le niveau de développement humain d’un pays.
Madagascar se range encore parmi les pays où la sécurité sanitaire reste médiocre. Les indicateurs sur
l’accès au services médicaux sont bas, néanmoins, le taux de réalisation de prescriptions médicales
dans les centres médicaux de bases n’a pas cessé d’augmenter. Enfin, le taux de vaccination complet
des enfants âgés entre 12 et 23 mois s’est amélioré considérablement depuis dix ans et se confirme
entre 2001 et 2004. Il est passé de 36% à 63,4% (source INSTAT DSM).

Une étape est à franchir dans la vulgarisation de la santé publique, en particulier, en matière
d’adduction en eau potable. La santé d’une population dépend surtout de la salubrité de son
alimentation. L’eau en est le principal indicateur. Même si on atteint un taux de prescription médical
élevé ou un nombre de centre médical éparpillé sur tout le territoire, l’accessibilité à l’eau potable
reste l’objectif majeur pour pouvoir améliorer la sécurité sanitaire du pays.

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Enfin, la richesse de la biodiversité de Madagascar fait envier beaucoup de pays. La potentialité de nos
ressources se démarque à travers cette diversité. D’abord, la terre et le sol constituent une valeur sûre
de nos ressources naturelles. Les réserves foncières sont encore considérables. Toutefois, elles sont
difficiles à mettre en valeur vue les reliefs montagneux de notre île. Par contre, ces reliefs constituent
un atout dans le domaine énergétique, notamment, dans l’hydro-électricité. Les ressources minérales et
minières sont encore sous exploitées.

En outre, un ensemble d’éléments végétaux, animaux et microbiens forme un système écologique


riche pour Madagascar. La communauté internationale nous a consacré comme un ensemble unique et
précieux d’écosystème. Cette diversité est largement liée à la superficie de l’île. Et du fait que,
Madagascar s’est séparé du continent africain en préservant ses richesses en biodiversité. Ainsi,
Madagascar est reconnu comme un des sept pays dans le monde abritant une richesse écologique
extraordinaire au même titre qu’un géant comme le Brésil.

Dans la même foulée, l’endémisme des espèces végétales et animales de Madagascar revêt un intérêt
particulier pour la communauté économique. Elle peut être mise en valeur en relation avec le tourisme.
A long terme, cette richesse peut aussi produire des biens et services de grandes valeurs. La
pharmacopée est incomplète et des plantes et des principes thérapeutiques sont peut être cachées dans
des plantes peu ou pas valorisées. Or, tout cela risque de disparaître puisque 1200 espèces ligneuses
sont en voie d’extinction vu le rythme de la dégradation des ressources naturelles.

De cette menace plus grandissante, la chartre de l’environnement malgache est conçue dans ce sens.
Elle détermine le cadre général de conception et de l’exécution de la politique de l’environnement.
Elle fait partie intégrante de la loi n°90-033 du 21 Décembre 1990. Elle comporte les principes de la
protection et la promotion de l’environnement. Puis, elle énonce les dispositions générales de la
politique nationale de l’environnement. Ensuite, elle détermine les règles fondamentales nationales ou
régionales de promotion des activités économiques ou sociales ayant pour conséquence une atteinte
préjudiciable à l’environnement.

De là, l’action environnementale ne doit pas se réduire à la seule protection de l’environnement et à la


sauvegarde des ressources naturelles, des espèces rares et des sites. Elle est inséparable à des actions
pour un développement économique et durable. Ainsi, une action rationnelle et efficace pour la
protection de l’environnement ne peut se concevoir que dans un cadre institutionnel approprié. Ainsi,
d’une part, sans reboisement, qu’est ce que le pays ou la localité va perdre ou va gagner ? et d’autre
part, quelle contribution le reboisement apporte-t-il au développement ?

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Chapitre 1 : Sans le reboisement, qu’est ce que le
pays ou la localité va perdre ou va gagner ?

Section 1 : L’inexistence du reboisement est un facteur


bénéfique pour le pays et la localité

A- Le pays et la localité peuvent en tirer des avantages


économiques.

Madagascar se trouve parmi les pays les plus pauvres du monde. Les moyens de productions
demeurent très vulnérables au moindre conflit politique ou socio-économique. Les autorités
économiques cherchent à trouver la meilleure combinaison des moyens de productions. Ainsi,
produire à moindre coût ou élargir les surfaces exploitables seraient des créneaux envisageables. Une
exploitation des ressources sans recourir au reboisement offre une opportunité.

1- Extension des surfaces exploitables.

Après exploitation, les forêts deviennent en totalité des espaces aménagés pour des diverses activités
économiques. Ces espaces ne redeviennent plus des forêts mais, elles seront aménagées exclusivement
en zones économiques. Par exemple : elles deviennent des champs de cultures ou des industries.

2- Réduction des coûts d’exploitations

Après exploitation, l’entrepreneur devrait prévoir un budget pour la restauration des ressources
naturelles exploitées. Ceci constitue un coût supplémentaire pour lui car c’est un coût hors production.
Ainsi, sans reboisement, l’entrepreneur se libère de cette charges financières, et en tirer des avantages.

En outre, en terme de temps, cette restauration nécessite un coût supplémentaire en dehors de la durée
d’exploitation proprement dite, qu’il faut payer. Donc sans le reboisement, on économise du temps,
dès lors, on pourra affecter ce temps à la chaîne de production.

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Enfin, en terme de ressources humaines, le reboisement mobilise beaucoup de personnels. De là, sans
reboisement, ces mains d’œuvre supplémentaires seront affectées à d’autres activités génératrices de
revenues immédiates et apporter autant de bénéfices.

B- Le pays et la localité pourront tirer des avantages sociaux.

1- Effets positifs sur l’emploi.

Si la collectivité locale n’exige pas la pratique du reboisement dans sa circonscription après


l’exploitation de la forêt, l’activité économique serait orientée vers d’autres branches telles
l’agriculture ou l’ investissements dans l’industrie. L’émergence de ces activités génère plus de
nombre d’emplois que l’entretien de la forêt en l’occurrence le reboisement.

Dans ce cadre, la collectivité locale bénéficiera d’emplois supplémentaires dans ses environs. La forêt
est remplacée par de nouvelles activités économiques. Le nombre de la population ne cesse
d’augmenter. Elle n’a plus besoins de s’émigrer pour trouver des sources de revenus supplémentaires ;
de ce fait. Ainsi, la localité tire du profit du non reboisement.

Dans la même suite d’idée, ces nouveaux investissements rehaussent le niveau d’instruction de la
localité. L’entrepreneur a besoin d’employer un personnel avec un minimum de connaissance et de
savoir-faire. Or, les collectivités locales ne possèdent pas l’infrastructure requise pour cela. Ainsi, pour
se développer dans le bon rythme, il devrait investir dans l’infrastructure éducative pour combler ce
manque.

2- Effets positifs sur la structure de la collectivité

La collectivité locale n’exige pas aux entreprises de faire le reboisement. Dès lors, la condition
d’exploitation des entreprises les encourage à s’installer dans la localité. Le contexte économique leur
est plus favorable. Les coûts d’exploitation sont réduits comme on l’a déjà annoncé auparavant. De là,
la collectivité augmente ses sources de revenus par la perception des diverses taxes et la création
d’emplois générés par ces entreprises.

Ainsi, cet engouement des entreprises à s’installer dans la région favorise le développement local de la
collectivité. Aussi, elles emmènent la construction de diverses infrastructures sociale te que les routes,

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les hôpitaux, et écoles… l’entreprise a besoin de désenclaver la région par la construction des voies de
communications inter régionales. Puis, les centres de soins assurent la santé de ses salariés. Enfin, les
écoles ont un double fonction, non seulement, pour faciliter l’éducation des enfants de ses salariés
mais aussi, et surtout, pour assurer la relève en moins d’œuvres de l’entreprise.

Section 2 : Sans le reboisement le pays et la localité


pourront subir des effets négatifs

A- Les effets négatifs du point de vue biologique engendrés par


l’absence de reboisement.

1- La formation des « lavaka »

La disparition de la végétation, due à l’exploitation forestière sans reboisement, donc la mise à nu du


sol favorise la formation des « lavaka »

Les lavaka se forment sous les pseudo steppes graminéennes, dans le climat tropical à saison
alternantes. En effet, pendant la saison sèche, il y a un développement limité du couvert végétal et à la
saison des pluies, le ruissellement est intense. Sans forêt, il ne peut y avoir que des glissements de
terrains. Dans la constitution du sol, des zones argileuses protègent la zone d’altération limoneuse
friable. Mais si cette zone compacte disparaît, l’érosion est catastrophique, d’où la formation des
« lavaka ». Ainsi, tout facteur entraînant le décapage de cette zone contribue fortement à la formation
des « lavaka ».

2- La dégradation des propriétés biologiques

L’étude biologique du profil du sol après incendie de forêt, pour des diverses utilités, a montré que la
nitrification intense à l’horizon superficiel ( 2 à 5 cm de profondeur) est provisoire. Cet accroissement
apparent de la fertilité du sol superficiel diminue rapidement avec le temps.

En outre, cet accroissement apparent s’accompagne d’un ralentissement important de la reconstitution


des réserves azotées du sol. La densité des bactéries fixatrices d’azotes diminue considérablement. Il y
a aussi une diminution importante, dans la partie inférieure du profil, de l’activité biologique des
autres microorganismes ce qui engendre une réduction de la profondeur vivante du sol.

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Ces dégradations sont dues à l’altération du régime thermique du sol après le défrichage de la
déforestation sous toutes ses formes, sans aucune mesure de reconstitution. Les variations journalières
thermiques pouvant atteindre une amplitude de 20 à 30°C. la forte température du sol conjuguée avec
la dimension de la matière organique contribuent à la faible stabilité structurale du sol et accroît sa
vulnérabilité à l’érosion.

Enfin, la destruction par les feux des forêts, protecteurs de la surface du sol et des plantes vivantes
expose le sol aux actions agressives des précipitations et du rayonnement solaire.

3- La dégradation des propriétés hydriques

Dans les zones défrichées ou les zones à faibles taux de couverture forestière, la température du sol, la
diminution de la teneur en matière organique et l’appauvrissement en éléments fins du sol superficiel
par l’érosion diminuent la capacité de rétention en eau du sol. Les plantes sont alors soumises à des
déficits hydriques plus graves. L’eau semble en manque.

Le ralentissement de l’activité biologique du sol et la formation d’une croûte en surface due à une
dessiccation rapide, c’est-à-dire l’élimination de son humidité, conjugué avec la faible stabilité
structurale du sol, entraînent la réduction des macro pores de l’horizon superficiel. Ainsi, l’infiltration
de l’eau se ralentit ce qui augmente considérablement les pertes par ruissellement superficiel. Dans les
zones alluvionnées, les sols enrichis en éléments fins peuvent devenir asphyxiant par engorgement
pour les plantes.

4- Dégradation des propriétés physiques.

Dans les zones qui ont subis une déforestation abusive, des modifications des régimes thermique et
hydraulique du sol peuvent entraîner un compactage de l’horizon superficiel du sol. Ces indurations du
sol constituent un obstacle mécanique important à la pénétration des racines des cultures. Certains sols
subissent un durcissement irréversible et deviennent complètement impropre à la culture. L’ablation
de la surface du sol par l’érosion entraîne un appauvrissement en éléments fins (limon, argile) et en
matière organique qui devaient contribuer à la fertilité du sol. Aussi, les couches profondes moins
fertiles apparaissent et parfois même la roche mère affleure. Ainsi, les activités biologiques diminuent
voire disparaissent totalement.

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B- Les effets négatifs du point de vue socio-économique,
conséquences du non reboisement.

1- Les baisses de la productivité et des surfaces exploitables.

La majeure partie du sol décapé d’une colline par l’érosion va se déposer au bas de la pente ou sur une
plane voisine où elle va parfois ensevelir des cultures ou amoindrir la fertilité des bas-fonds. Une
partie du sol érodé se dépose dans les canaux d’irrigation ou de drainage ou se déverse dans les étangs,
les réservoirs ou les cours d’eau.

Les dégâts se propagent plus loin en aval. Transporté par voie d’eau, le sédiment retombe à mesure
que le lit du cours d’eau devient plus plat. Les dégâts sédimentaires exhaussent le lit et diminue la
capacité du chenal du courant d’eau aménagé pour le service d’une industrie ou d’une usine. Les
berges sont les plus souvent débordées et les bonnes terres extrêmement productrices sont abîmées par
les inondations et les ensablements

2- Baisse de la qualité de vie des espèces végétales, animales et humaines.

La déforestation accrue engendre la destruction des foyers de vie des espèces végétales et animales
surtout ceux vivants à l’état sauvage. Exploiter la forêt sans mesure de reconstitution, en l’occurrence
le reboisement c’est aussi éradiquer ces espèces dont la plupart sont rares voire même endémiques
dans le cas de Madagascar. Or, elles constituent les ressources naturelles indispensables à la vie
quotidienne de la population autochtone. De là, on peut lier leur survie à celle de l’espèce humaine.

En outre, la forêt demeure le poumon de la planète. Elle absorbe le gaz carbonique et rejette de
l’oxygène pendant le jour par la photosynthèse. Ainsi, elle purifie l’air que nous respirons. Or, si l’on
exploite de façon trop abusive la forêt, c’est-à-dire sans renouvellement de l’espèce, il serait de plus en
plus rare de pouvoir respirer de l’air sain. Ce fait est responsable de plusieurs maladies respiratoires.
En bref, la non reconstitution de la forêt participe activement à la baisse de la qualité sanitaire de
l’Homme.

Aussi, la disparition des espèces végétales est le responsable quant à l’augmentation grandissante de
l’effet de serre sur la planète. Les gaz carboniques émis par les industries et par les machines
polluantes attaquent et détruisent les couches d’ozone, protectrices des rayons solaires. De ce fait, on
assiste à un dérèglement climatique presque irréversible. La planète se réchauffe inexorablement. Les

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fontes de glaces s’accroissent et provoquent la montée des eaux des océans. Celle-ci engendre la
disparition des îles ou des régions du bord de la mer dépourvue de relief et de protection contre ce
fléau. De plus, ce changement brusque et énorme du climat dérègle la structure des saisons. Pendant
les saisons de pluie, les précipitations sont proches des situations de l’extrême, trop rares ou trop
abondantes. et même lors des saisons sèches, il se peut que des pluies y surviennent ou il fait trop
chaud. Tout ceci entraîne des phénomènes naturels catastrophiques tel que les inondations et la
désertification des régions vulnérables.

Chapitre 2 Quelle contribution le reboisement,


apporte-t-il au développement ?

Section 1 : Le reboisement comme facteur économique de


développement.

A- Un développement nécessite un cadre institutionnel motivant.

1- La RFR un appui institutionnel au service du développement.


Le reboisement à grande échelle s’avère un moyen de ralentir la dégradation imminente de
l’environnement. Néanmoins, le choix de l’endroit à reboiser reste un problème majeur On se
demande alors quel outil employer pour ce faire. Ainsi, vient l’idée de créer des réserves foncières
pour le reboisement (RFR).

Par définition, « la RFR est une zone ou un terrain délimité par l’administration forestière et
l’administration domaniale destiné uniquement au reboisement. Les RFR peuvent être des terrains
domaniaux, des périmètres de reboisement, des domaines forestiers nationaux ou d’anciennes zones
d’action en faveur de l’arbre. » (Source : Manuel de procédure pour la création d’une RFR ; Ministère
de l’environnement, des eaux et forêts).

Cette initiative du Gouvernement malagasy incite à la participation de tout un chacun à la plantation


des arbres selon la chartre de l’environnement malagasy. Le territoire de Madagascar est si étendu
qu’il faut déployer des moyens drastiques pour le couvrir. Ainsi, un des principes de base de la

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politique forestière malagasy par le décret n°97-1200 du 02 octobre 1997 stipule »la conformité de la
politique de développement national notamment en matière de décentralisation avec le désengagement
de l’Etat du secteur productif et de la libéralisation économique ». Et, une politique forestière pour la
promotion du reboisement par le secteur privé, bref, par toute la population est à recommander et
comme objectif du Gouvernement. Des mesures incitatives sont à énumérer:

D’une part, le problème foncier reste un obstacle primordial au développement et au reboisement. Ce


problème se focalise surtout sur la lourdeur administrative. Les gens n’ont ni les moyens ni le temps
de faire la navette d’un bureau à un autre pour régulariser leurs dossiers fonciers. Or, celle-ci est
nécessaire pour la pérennisation de leurs activités. C’est leur garant même. Si on n’a pas les moyens
de prouver qu’on est propriétaire du terrain, on risque de se faire expulser facilement. Ainsi, la RFR
permet l’acquisition de son terrain reboisé et de ses produits, mais sous certaines conditions.
Toutefois, la procédure est identique pour les trois types de terrains à savoir, les terrains domaniaux,
les terrains communaux et les domaines forestiers nationaux. Dès lors, deux phases nécessitent au
demandeur à la cession d’une RFR : la phase avant cession et la phase de cession proprement dite.

En suivant le cahier des charges, l’exploitant ne pourra employer le terrain que pour l’activité
forestière. Faute de quoi, on pourrait lui retirer son titre définitif de propriété de la réserve. La RFR
offre une formule pour faciliter l’obtention du terrain. Les exploitants sont tentés de changer ou
d’orienter leurs activités vers d’autres plus rentables ou exploitables et à plus court terme, dès la
délivrance du titre foncier définitif. Le reboisement étant un investissement à moyen ou à long terme
et moins onéreux. Donc, cette initiative de l’administration forestière sert de balise à la finalisation du
projet.

B- Le choix des arbres à planter est-il nécessaire dans un


développement durable ?

1- La contribution de la plantation de la Jatropha au développement de Madagascar.

Madagascar cherche à amplifier tant bien que mal le reboisement sur son territoire. Une des solutions
retenues à cette vulgarisation est la plantation de la Jatropha. Par ses multiples utilités, cette plante se
trouve parmi celles les plus recommandées, dans ce cadre. Ainsi, on a lancé plusieurs projets
concernant cette activité.

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Mais pour s’imposer, la Jatropha doit présenter des valeurs socio-économiques prépondérantes. C’est
ce qu’on va essayer d’établir par la suite.

D’abord, beaucoup d’animaux ne broutent pas la Jatropha. Son utilité première pour le développement
rural est donc, la protection du jardin rural contre les animaux errants. Les agriculteurs craignent non
seulement les voleurs, mais aussi ces animaux qui rodent autour de leurs plantations. Ils ravagent leurs
récoltent. Leurs proies sont les feuillages et les fruits des cultures. Ainsi, la Jatropha sert de haies à aux
jardins. Donc, en étant protégé de ces bêtes, le paysan se voit libéré de cette crainte. Il se consacre
pleinement à son activité. Il est en phase de pouvoir récolter la totalité de son travail. Il pourra ainsi,
augmenter son rendement, donc son revenu.

Puis, la Jatropha est non seulement une protection mais aussi un produit. Donc, se consacrer à sa
plantation est rentable. Ses graines se vendent très biens.

En tant que produit les graines de la Jatropha fournissent, de l’énergie renouvelable. Madagascar se
lance, actuellement, dans la recherche de nouvelles sources d’énergies. Le carburant extrait des
matières fossiles tels le pétrole ou le charbon étant trop pollueur et trop coûteux. Le prix d’un litre de
diesel Jatropha avoisine celui d’un litre de gazole ordinaire à Madagascar. Mais, son intérêt principal
est avant tout écologique. Il émet de la vapeur d’eau et non du gaz carbonique, contrairement au diesel
traditionnel. Le coût supplémentaire est un coût environnemental. C’est une énergie alternative.

Cette plante est très rustique. Elle ne nécessite que de très peu d’entretien. Elle s’adapte aux sols
pauvres et arides. Elle est exploitable pendant 35 ans. Et un hectare de Jatropha peut produire environ
2000 litres de biodiesel. Donc, elle n’augmente pas le temps de travail de l’agriculteur pour un revenu
supplémentaire. Or, la vente de l’huile procurera aux paysans un revenu supplémentaire estimé à un
millions d’ariary par an par paysan. Or, on sait que 83% de la population malgache vit avec moins de
2$ par jour.

Actuellement, la culture de la Jatropha commence à se répandre dans toute l’île ; comme dans la
région du Nord, dans le Boeny et dans le Sud-Ouest. Madagascar figure parmi les pays qui possèdent
le plus d’espèces de plantes de qualité. Et l’Inde serait notre plus grand acheteur de nos biodiesel.

L’électricité reste parmi les éléments essentiels au développement. Elle fait partie intégrante des
facteurs de développement et de croissance d’une région En outre, la possession de cette énergie
renouvelable facilite l’éclairage des zones enclavées. Les infrastructures de notre entreprise de
fourniture d’électricité, ne parviennent plus à satisfaire les besoins de ces endroits que par la mise en
place des groupes électrogènes. La JIRAMA a, même, lancé des travaux de sous-traitance dans

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l’alimentation en électricité de ces zones. Or, ceux-ci exigent beaucoup d’énergies, donc, beaucoup de
carburant. Les graines de la Jatropha demeurent une alternative.

D’abord, le biodiesel de la Jatropha fait tourner les machines des usines : par exemple en agro-
alimentaire comme le broyeur et le décortiqueur qui sont très utilisés dans les campagnes malgaches. Il
offre aussi des services publics comme l’éclairage de la ville, des ménages, des écoles, des hôpitaux et
des établissements publics. Enfin, elle est le garant de la sécurité en milieu rural. Un village éclairé est
moins vulnérable aux banditismes. Et la liste n’est pas exhaustive.

En second lieu, la Jatropha fournit du savon blanc. Par la glycérine qu’elle contient, elle produit des
effets positifs sur la peau.

D’une part la femme a la responsabilité de la salubrité et de la nourriture des enfants et de tout son
foyer. Le savon est un produit de première nécessité pour l’hygiène à la maison. Or elle n’a pas
toujours les moyens d’en acheter. Cependant, la fabrication de savon à partir de la Jatropha ne
nécessite pas une très grande force physique mais peut se faire de manière artisanale et traditionnelle.
Donc, à la portée des paysans.

Enfin, la Jatropha est de grande utilité dans la lutte anti-érosive du sol. Par sa description biologique,
la Jatropha peut atteindre jusqu’à 5 mètres de hauteur, et ses racines couvrent une grande espace. Elle
résiste aussi à la sècheresse. Elle s’adapte à des régions arides et dépourvues de plantations. Enfin, elle
arrive à se développer après deux à trois saisons de pluies. De ces faits, elle est facile à planter.

2- La plantation du Ravintsara une option fructueuse pour le développement de


Madagascar.

Le Ravintsara est connu sous le nom de Muscade de Madagascar ou camphrier, ou encore noix de
girofle. C’est une plante originaire de Madagascar et de l’île Maurice. Il fait partie intégrante de la
médecine traditionnelle malgache, qui s’en sert pour soigner de nombreux maux. Mais, le malgache
l’utilise aussi pour parfumer le rhum.

Les feuilles du Ravintsara une fois transformées peuvent fournir de l’huile essentielle. Très
pertinentes, cette huile est un tonique et un stimulant général de l’organisme. Elle est un puissant anti-
infectieux, antibactérien, antiviral et antifongique. Le Ravintsara est particulièrement indiqué pour
l’infection respiratoire. Il est aussi efficace contre les indigestions ainsi que pour les maladies
génitales. Il soigne aussi l’asthénie.

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De plus, aucune contre indication n’est connue jusqu’à ce jour. Cette huile essentielle est dénuée de
toxicité. Aussi, elle est facile à utiliser. Bref, elle a une action polyvalente. Ainsi, à cause de ses
multiples utilisations, les malgaches le classe parmi les plantes sacrées. Seules les personnes sacrées
en possèdent.

De nos jours, un programme de reboisement de cette plante a été lancé par les autorités. Le Ministère
de l’environnement souhaite l’impact à court et à moyen terme du reboisement. Ces impacts sont
surtout axés sur les problèmes économiques et environnementaux dans le but d‘une pérennisation de
l’action de protection et de préservation de la biodiversité.
Ainsi, un programme à l’initiative des pays pauvres les plus endettés de la Banque Mondiale a été
lancé en 2005. Elle consiste à planter des Ravintsara dans 150 communes pour en extraire de l’huile
essentielle. Dans ce cadre, 750 camphriers sont prévus être plantés à partir de cette années 2005 dans
les 150 communes sélectionnées.

Le silo national de graines forestières est choisi pour fournir les jeunes plants. Il est d’ailleurs, le seul
pépiniériste de Madagascar réellement compétent en la matière. En outre, c’est un établissement à
vocation commerciale. Aussi, il appartient à cet établissement de prendre en charge la formation et
l’encadrement technique des paysans en matière de sylviculture. Ceci permet à ces paysans de
développer l’envergure des arbres à reboiser. Ainsi, ils peuvent plus aisément et sans risque exploiter
les feuilles de cette plante.

Dans ce sens, le SNGF a développé ses activités. Il travaille désormais avec 200 communes. Il a fait
installer des pépinières dans les régions. Aussi, des techniciens suivent l’évolution de la plantation,
dans le but d’apprécier de plus près le travail entrepris par les paysans, et de les encadrer si besoin est.
Donc, la coordination de ces deux acteurs garantit, en partie, le succès du projet.

En tout, la plantation du Ravintsara constitue un bon créneau pour l’Etat. En un, ce programme génère
des revenus supplémentaires à la population autochtone. Le Ravintsara se vend très biens vue ses
multiples utilités. Puis en deux, ce type de reboisement remplit son rôle écologique et
environnemental. Il augmente la couverture forestière. Enfin, il redonne une valeur sociale à l’espèce
floristique. Le Ravintsara est sacré dans le temps.

3- Le reboisement au service de l’écotourisme malgache pour la promotion de son


développement.

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Madagascar ne se trouve pas encore parmi les destinations phares du tourisme mondial. Pourtant, l’île
regorge de richesses naturelles. Malgré sa pauvreté extrême, ce pays reste encore un véritable « Jardin
d’Eden ». Des milliers d’espèces de plantes, d’oiseaux, de papillons et de caméléons s’y observent Les
célèbres lémuriens ne sont pas en reste. On a un taux d’endémicité parmi les plus élevés ; 80% des
faunes et 90 % des flores ne se trouvent nulle par ailleurs.

De plus, Madagascar possède 18 tribus. Mais, on n’y parle que le malgache. Le mélange de la culture
et l’hospitalité de ses habitants contribuent de plus en plus à en faire une destination unique. Ainsi,
l’écotourisme, dans le but de faire connaître et de faire apprécier la biodiversité du pays, se lance vers
de nouveaux horizons. Dès lors, l’activité touristique s’oriente vers des actions susceptibles de
conserver cette nature. La solution est alors de combiner la protection contre la dégradation de
l’environnement et le développement soutenable.

Le reboisement comme principale activité de l’écotourisme.

Le reboisement ne demande pas beaucoup de temps. Il est simple à réaliser. Toutefois, il a besoin
d’une attention particulière. La bonne qualité des jeunes plants mérite d’être suivi par un
professionnel. L’entretien jusqu’à maturité de l’arbre ne doit pas être négligé. Mais, on peut confier la
mise à terre des plants par les touristes. Mais, cela n’exclut pas que l’entretien et le choix des plants
soient de leurs compétences. On peut très bien les mettre dans le circuit éco touristique. Néanmoins,
certaines conditions se posent : ils sont assistés par des professionnels.

En outre, le climat et le sol malgache favorisent la survie de nombreuses espèces rares. Mais la
dégradation, plus vite que l’on a prévu de l’environnement, risque de causer leur extinction. Or, les
touristes viennent, en premier lieu, pour découvrir l’unicité de l’endroit. Seules, les choses nouvelles et
uniques les attirent. De ce fait, il faut réinstaurer cette avantage comparatif. Pour cela, le reboisement
des espèces rares et en voie de disparaître est une option. Ainsi, les touristes ne se limitent plus à
l’action de contemplation de la nature mais aussi, ils deviennent, en même temps, des acteurs de la
préservation de la biodiversité. De plus, leurs activités varient ce qui leur donnent une certaine
attirance. Le reboisement permet une régénération des espèces qui valorise le circuit éco touristique.

Puis, qui dit rares dits précieux. Ces espèces réinstaurés attirent les touristes. Elles sont endémiques.
Elles attirent les étrangers. Elles suscitent de la curiosité. Elles font l’objet d’études et de recherches
scientifiques. Ainsi, on les répertorie afin de les classer selon leurs qualités. De là, l’écotourisme, fait
découvrir aux chercheurs des éléments essentiels à leurs travaux. Le reboisement de ces espèces rares
donne de la valeur à l’écotourisme non seulement en terme monétaire mais aussi, et surtout, en terme
de recherche scientifique.

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La forêt possède une valeur inestimable vu son apport positif au bien être de l’Homme. Il n’est pas
rare que ces plantes aient des pouvoirs thérapeutiques. Beaucoup de médicaments sont fabriqués à
partir des éléments de la faune et de la flore. Les médecines traditionnelles confirment ce fait. Mais,
ces procédés ne se transmettent que de bouches à oreilles. Rares sont répertoriés. Ainsi, on ne maîtrise
plus le risque de dérapage thérapeutique. On fausse les doses. Ces médicaments deviennent, alors, des
poisons. Cela provoque un sentiment de réticence envers ces méthodes, pourtant, elles étaient très
efficaces du temps de nos ancêtres. C’était le seul moyen de se guérir. C’est pourquoi, il est nécessaire
de les répertorier afin de leur rendre leurs prestiges d’antan.

Enfin, le reboisement en écotourisme, fait découvrir le milieu rural, loin des villes. Dans les
campagnes de Madagascar, la civilisation ancestrale y est encore, loin de la civilisation occidentale, et
cela dans plusieurs domaines de la vie quotidienne. Ces modes de vies traditionnels vont de la
structure du ménage à la relation intercommunautaire, des outils utilisés à la culture pratiquée… etc.
De plus, de part sa taille notre pays est la troisième plus grande île du monde. Elle est vaste. Sa
population se disperse sur tout le territoire. Chaque région a sa propre tradition et mode de vie tirés de
son environnement direct.

En outre, les populations vivent en dépendance avec son environnement. La tradition malgache avait
déjà son point de vue sur ce point. Il faut protéger son milieu naturel. C’est la réserve de ses
ressources. Il faut l’exploiter à bon escient. Mais de quelle façon peut-on y arriver ?

Les malgaches ont déjà fait entrer dans leurs lois cadre des 305 articles qu’il faut protéger
l’environnement. Ils encourageaient les reboisements à petite et moyenne échelle, et plus tard ils
formaient, des structures associatives pour le reboisement. Les chefs du village organisaient cette
activité.

Mais, ces reboisements n’arrivaient pas à subvenir au besoin en bois de toute la population. Ainsi,
l’environnement, depuis ces temps, subissait une destruction anthropique. Les structures existantes ne
conviennent plus à la dégradation grandissante de l’environnement actuelle le reboisement dans
l’activité éco touristique n’a pas seulement pour rôle de réorganiser la préservation de la nature, mais
aussi, de faire ressortir les valeurs culturelles et cultuelles de la région locale. Cette préservation étant
de leur compétence propre d’antan.

Dans ce cadre, l’idée est de s’intégrer dans la vie quotidienne de la population locale. Dès lors on crée
une ambiance d’appartenance dans les deux sens. Les touristes d’une part, découvrent les modes de
vie des populations autochtones. Et d’autre part, les paysans se sentent proches du circuit éco

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touristique. Ces derniers deviennent les valeurs prépondérantes du circuit. Les touristes les valorisent
selon leur authenticité. Le circuit ne devrait pas modifier le mode de vie de la société locale. Au
contraire, les touristes adaptent le leur avec celui des paysans pendant le séjour, en se référant au
tourisme solidaire.. De ce fait, l’unicité se démarque d’une société à une autre.

En outre, l’achat des outils ou ornements traditionnels passionne toujours les étrangers. Cet artisanat
transmis de générations en générations reflète la personnalité, l’intelligence ou la moralité des aïeux de
la région. Ces valeurs traditionnelles sont les fiertés de la population locale. C’est aussi l’esquisse du
circuit. Ainsi, les paysans soignent la qualité de leurs œuvres dans leur intérêt et celui du circuit. Pour
eux, la bonne qualité de ces marchandises attire les acheteurs. Donc cela génère des revenus
supplémentaires pour leurs ménages. De même, elle rehausse le standing du circuit. Elle lui ajoute de
la valeur. La qualité de son art est un plus à l’originalité d’une région.

De plus, le reboisement dans l’activité éco touristique fait découvrir les mœurs et rites régionaux. La
tradition malgache se caractérise par la large variété de sa culture, et l’arrivée des touristes favorise
l’émergence de ces valeurs ancestrales. Dans ce sens, l’activité de reboisement varie selon les régions,
et offre des options quant au choix de l’activité touristique.

En bref, le reboisement, en tant que circuit éco touristique, sert de moyen et de fin à la valorisation de
la tradition, de la culture et de la vie associative d’une région. Aussi, les lois coutumières favorisent
l’organisation et la discipline au sein de la communauté et constituent un facteur de succès au
reboisement et au développement.

4- Le reboisement à proximité des aires protégées.

Le mode de vie rural dépend, en grande partie, de son environnement direct. On y pratique des
cultures vivrières. On ne survit qu’avec les produits de ses terres. Aussi, le besoin en produits ligneux
s’accroît considérablement. Les ressources en bois se raréfient. Les villageois doivent chercher leur
bois ailleurs. Or, les aires protégées peuvent se trouver à proximité des villages. Dès lors, les paysans
grignotent petit à petit les ressources naturelles protégées : les bois précieux, les animaux endémiques
ou en voie d’extinction… et les utilise à de très mauvais escient. Ignorant leur valeur, ils les utilisent
pour des travaux ménagers courants : les palissandres comme bois de chauffe…

D’un autre point de vue, les paysans malgaches ne peuvent pas encore se passer de la pratique du tavy.
C’est un mode de culture très répandu dans les zones forestières de l’île. On devrait augmenter les
surfaces cultivables vu la croissance démographique. La croissance économique ne suit pas la
croissance démographique. Selon T Malthus « l’accroissement de la production est accompagné d’un

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accroissement encore plus grande de la population, ce qui constitue un frein au progrès ». Or, cette
accroissement de la population détruit rapidement l’environnement. La pratique du tavy aux alentours,
voire à l’intérieur des aires protégées menace considérablement ces espaces.

Par la suite, de par sa définition, les aires protégées abritent la faune et la flore rares et ou en voie de
disparaître. C’est pour les contempler que les touristes y viennent pour faire leurs expéditions. On
vend cette image. On devrait, donc, la redorer. Du moins, dans les pires des cas, il faut éviter sa
dégradation plus rapide que prévue. De plus, une aire protégée, de par son appellation, a pour vocation
d’être protégée.

Donc, le reboisement, à proximité des aires protégées, permet d’augmenter non seulement sa
superficie mais aussi d’élargir l’espace vital de ses animaux et de ses plantes. D’un côté, les plantes se
régénèrent plus facilement. Et d’un autre côté, les animaux ont plus d’espaces pour se reproduire. Il
faut leur donner les moyens et le temps de se procréer pour la survie de l’espèce. Bref, on leur facilite
leurs processus de développement, donc de conservation.

De cette manière, l’image de l’aire protégée se préserve. Elle conserve ses atouts principaux que sont
les animaux et les plantes endémiques et ou en voie de disparaître. Dès lors, la pérennisation de
l’action de reboisement dans le sens de l’éco tourisme sera assuré. On aura une amélioration de la
dimension économique.

C- Le développement a besoin de la pérennisation des


infrastructures existantes.

1-Sans reboisement les infrastructures existantes se dégradent.

Madagascar figure parmi les pays au monde en voie de développement dont l’économie se base sur le
secteur primaire, sur l’agriculture. Divers efforts, pour le développement, sont déjà consentis. Mais,
cela nécessite une intensification des interventions. Les pouvoirs qui se sont succédés affirment leur
volonté de sortir le pays de la pauvreté. Le développement, par sa dimension économique, préconise la
mise en place d’un système de pérennisation des infrastructures. Aussi, on encourage la réalisation
des grands travaux. La construction des routes et des ponts obtient plus facilement un accord de
financement des bailleurs de fonds. Aussi, l’Etat conçoit des travaux d’aménagement du territoire en
relation avec le développement rural : comme les barrages ou les digues d’irrigation…

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Malheureusement, Madagascar est un pays tropical. L’île est vulnérable aux intempéries. Une dizaine
de cyclones ou de mauvais temps nous ravagent chaque année. Ils détruisent bons nombres
d’infrastructures. Ces dernières s’exposent à ces risques sans moyens de protection. De là, les dégâts
sont souvent catastrophiques. Des éboulements se forment à proximité des infrastructures. Ceux-ci
augmentent la fréquence des coupures de routes. Les destructions de barrages sont fréquentes. Celle-ci
cause l’enclavement des régions ou l’arrêt des travaux liés au développement rural durant un temps
non déterminé. Cela peut se prolonger durant des années.

Par ce fait, la remise en état de ces infrastructures est parmi les priorités du Gouvernement. Elles sont
les artères de l’économie. Le processus de production en dépend, en grande partie. L’entrée et l’arrivée
des intrants de production passent par ces routes. L’acheminement des produits vers les
consommateurs se fait par réseaux routiers… Les barrages hydroélectriques fournissent de l’énergie.
Les digues protègent les cultures contre les inondations et permettent l’arrivée d’eau essentielle aux
plantes Aussi, ils assurent tous les relations interpersonnelles de la population, qui sont un facteur de
développement humain.

Par cette importance, les travaux de réhabilitations et d’entretiens préoccupent l’Etat. Le budget,
alloué dans ce sens, prend une part importante dans les dépenses publiques. Dès lors, les projets
d’investissement ou de construction de nouvelles infrastructures se minimisent. Or, le but consiste à
mobiliser toutes les ressources de développement et sa pérennisation.

Dans ce contexte, le reboisement participe à l’instauration d’un système de soutènement des terrains.
En d’autres termes, il protège le sol contre l’érosion. La déforestation l’expose à un éboulement ou
autre dégradations. Or celle-ci, par cause à effet, provoque la destruction des infrastructures aux
alentours. Les glissements de terrains rendent impraticables les routes et ponts. Les racines des arbres
évitent le décapement du sol. Elle le retient lors des afflues des eaux.

2- L’agroforesterie au service de la lutte anti-érosive

L’agroforesterie est un système d’utilisation des terres consistant à associer dans une même unité
d’aménagement pour que les plantes ligneuses et les cultures agricoles et les animaux domestiques,
soit en succession, soit simultanément accroissent la production soutenue de la localité et du pays
(CIRAF 1983)

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Aussi, le système agroforesterie n’est pas une simple technique anti-érosive complémentaire mais, il
constitue aussi un complexe mesure mécanique et biologique qui essaye de résoudre le problème à la
base. Selon KONIG, les effets supposés de ce système dans la lutte anti-érosive sont les suivants :
- la diminution du splash par la culture « en trois étages » par une bonne couverture du sol et
par le mulch fournie par les haies et les arbres.
- L’augmentation de la capacité d’infiltration du sol par l’appauvrissement continuel en matière
organique (argiles vertes).
- La diminution du ruissellement par des bandes d’infiltrations composées d’arbres, d’arbustes
et d’herbes qui suivent les courbes de niveau et par des méthodes culturales (culture en lignes,
culture en billons, application du mulch : utilisation du paillage)
- La formation des terrasses progressive par les pertes qui ont été érodées et qui ont été
sédimentée dans les haies
- L’interception des pluies et l’augmentation de l’évapotranspiration par les arbres ce qui
constitue à réduire l’humectation du sol qui est une cause principale de l’érosion par
mouvement de masse.

Cependant, à côté des effets positifs décrits, l’intégration des arbres comporte aussi des risques. Au
cours des averses qui sont accompagnées de vents violents, les arbres augmentent les risques de
l’érosion par mouvement de masse

Section 2 Le reboisement met en valeur la dimension


sociologique.

A- La prise de décisions sur concertation mène vers le


développement.

La participation et le degré d’engagement de tous les groupes sociaux garantissent la réalisation


effective des objectifs et du politique conçu. L’un des principaux éléments indispensables à la
réalisation du développement demeure une large participation du public à la prise de décisions. De
plus, dans le contexte plus spécifique de l’environnement, en particulier l’activité de reboisement, de
nouvelles formes de participation est nécessaire.

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Il y a par exemple, la nécessité pour les particuliers, les groupes et les organisations de participer aux
procédures d’évaluation d’impact sur l’environnement et du reboisement. Ils connaissent au mieux les
décisions pertinentes, en particulier celles qui peuvent avoir des conséquences à court et à moyen
terme pour les communautés dans lesquelles ils vivent et travaillent. De cette façon, ils prennent part
activement à leur réalisation.

En outre, ces particuliers et ces groupes sociaux ont accès à l’information se rapportant à
l’environnement et au développement au même titre que les pouvoirs publics. Ils détiennent des
informations sur les produits et activités qui ont ou sont susceptibles d’avoir des incidences sensibles
sur son milieu naturel. Ils sont en mesures, dès lors, de prendre des initiatives pour la protection de
l’environnement.

Dans ce sens, les femmes prennent une place importante dans ce processus. Leur participation à un
développement équitable reste peu négligeable. Elles ont un pied d’égalité, dans toutes les activités de
développement. De là viennent la promotion de la femme. Elle consiste à mettre l’accent sur leur
participation à la gestion des écosystèmes et à la lutte contre la dégradation de l’environnement par le
reboisement.

Pour arriver à cette fin, des conventions internationales ont été réalisées. L’une d’elles, est celle sur
l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard des femmes (résolution 34/180 de
l’Assemblée générale des Nations Unies). Elle est adoptée pour mettre un terme à la discrimination
fondée sur le sexe. Ainsi, les femmes ont accès à la terre et aux ressources. Elles ont, aussi, droit à
l’éducation et à l’emploi sûr dans les mêmes conditions que les hommes.

On peut aussi citer, à ce même effet, la Déclaration mondiale sur la survie, la protection et le
développement de l’enfant et son plan d’action (source :A/45/625 de l’Agenda 21 des Nation Unies).
La mise en œuvre des programmes dépend, dès lors, de l’effectivité de ces conditions, donc, la
participation active des femmes aux décisions économiques et politiques en tenant compte de la
protection de l’enfant. En pratique, le reboisement est une activité de protection de l’environnement et
de gestion des écosystèmes. De ce fait, le développement se trouve dans sa ligne de mire. Or, on a vu
auparavant que la femme contribue beaucoup aux succès du développement. Des mesures incitatives
ont été prises dans ce sens.

Ainsi, l’augmentation du nombre de femmes occupant des postes de décisions est encouragée dans les
projets de reboisement. Pour que les objectifs soient atteints, il faudrait associer pleinement les
femmes à la prise de décisions et à la réalisation de ses activités. Ces réformes sur le rôle de chacun,

21
en particulier la coopération de l’homme et de la femme, intègrent l’étape essentielle du processus
d’élaboration et de suivi de programmes et de politiques de développement.

Par conséquent, la femme voit ses responsabilités s’accroître. De là, on a mis en place une structure
pour renforcer ses capacités à assurer de nouvelles responsabilités. Les hommes et les femmes peuvent
acquérir des connaissances similaires. Ils ont des chances égales en matières d’accès à l’information.
Aussi, on respecte leur liberté, leur dignité et leur valeur personnelle.

Par ailleurs, actuellement, le rôle des enfants et des jeunes n’est pas en reste dans la promotion du
reboisement.

Les jeunes entre 15 et 30 ans représentent près de 30% de la population malgache. Il est indispensable
d’associer la jeunesse d’aujourd’hui aux décisions en matière d’environnement, donc de reboisement.
Ceci assure l’application des programmes et sa réussite à long terme.

Les jeunes apportent les questions originales et pertinentes sur la promotion du reboisement dans leur
milieu naturel. Ils y contribuent intellectuellement par leur capacité et par leur mobilisation. Ces
décisions touchent leur vie actuelle et leur avenir. Ils se préoccupent de leur enseignement de leur
emploi. Aussi, ils sont jaloux de leur qualité de leur environnement.

Le dialogue entre les Gouvernants et les jeunes s’avère très fructueux. De cette initiative vient les
recommandations acceptables pour les deux parties. Celle-ci permet aux jeunes d’intervenir aux
différents échelons en matière d’environnement et de développement. Ils prennent des dispositions
dans le cadre de l’élaboration et de l’évaluation des plans et programmes liées au développement
économique et social et à la gestion des ressources naturelles.

En outre, les enfants hériteront la responsabilité de protéger la terre. Ils constituent près de la moitié de
la population. Ils sont de surcroît, très vulnérables aux effets de la dégradation de l’environnement.
Les décisions prises, aujourd’hui porteront leurs fruits, que ce soit en effets négatifs ou en effets
positifs plus tard. Ils en seront les victimes ou les bénéficiaires. Toutes actions visant à améliorer
l’environnement qui se veut viable, doit tenir compte de leurs intérêts.

Pour la réussite de la promotion du reboisement, donc, du développement durable, on intègre les


besoins fondamentaux des enfants dans les stratégies les plus pertinentes. En particulier, les enfants
ont besoins de l’accès aux soins et à l’éducation. Leur bien être concerne aussi leur droit aux
logements, aux loisirs et surtout à l’accès au ressources naturelles. Ceux-ci influent beaucoup sur la
qualité de leur croissance physique et intellectuelle. Un enfant vivant dans un milieu sain se développe

22
mieux que les autres. Mais les enfants sont vulnérables à la pollution et à la toxicité dans le milieu
rural et urbain.

Dans la même foulée, l’action du développement ne peut se séparer de la reconnaissance et du


renforcement des rôles des populations autochtones.

Les populations autochtones et leurs communautés ont un lien historique avec leurs terres. En général,
ils sont les descendants des habitants originaires. Les populations autochtones représentent, encore, un
pourcentage important de la population malgache. Elles ont développé au cours des générations une
connaissance empirique traditionnelle et holistique de leurs terres, de leurs ressources naturelles, donc,
de leur environnement direct.

A cet effet, l’adoption et le renforcement des politiques et instruments juridiques appropriés est à
relativiser. Aussi, ces populations ont le pouvoir de décider les actions menées sur leurs sites. Elles
délibèrent sur les activités qu’elles jugent écologiquement rationnelles ou socialement ou
culturellement inappropriées. C’est la reconnaissance de leur valeurs, traditions et pratiques de
gestions des ressources en vue de la promotion du développement écologique rationnel. Par ce fait,
l’appui à des moyens de production de remplacement écologiquement rationnels, en reboisement
assure une gamme de choix pour l’amélioration de leur qualité de vie. Mais cela n’exclue en rien
l’échange d’expériences et de données sur les connaissances et les pratiques de gestions des
ressources.

Néanmoins, les populations autochtones et leur communauté exercent le contrôle de ces terres
conformément à la législation en vigueur. Toutefois, cela leur permet de gérer de façon plus
autonomes leurs ressources. En ce sens, elles prennent une part accrue aux décisions en matière de
développement qui les concernent. Le Gouvernement peut, ainsi, les consulter afin de pouvoir tenir
compte de leurs besoins, leurs problèmes, et d’intégrer leurs valeurs et savoir faire et autres pratiques
traditionnelles dans les programmes et politiques. De là peut venir aussi l’actualisation de la
législation, le droit positif malgache.

En bref, la mise en valeur des ressources humaines est primordiale et essentielle. C’est pour cela que
les organismes internationaux de développements et les Gouvernements allouent des ressources
supplémentaires au titre de l’éducation et de la formation des populations autochtones et de leurs
communautés. Ceci est fait dans le but de parvenir à un développement autonome et durable. Ainsi,
ces populations contribuent et prennent part aux activités en faveur d’un développement et équitable.
Enfin, le renforcement du rôle des femmes autochtones s’ajoute à cette analyse.

23
B- La dynamique démographique est un facteur de l’atteinte au
développement.

La croissance de la population et de la production conjuguée avec les modes de consommations non


viables, impose des contraintes de plus en plus lourdes sur le mode de vie de la société. Ces processus
interactifs ont des incidences sur l’utilisation du sol, de l’eau, de l’air, de l’énergie et surtout des
ressources naturelles. A moins qu’elles ne soient biens gérées, les villes et les campagnes se heurtent à
de très graves problèmes écologiques et environnementaux.

La croissance des villes, tant en nombre qu’en dimensions, exige que l’on porte une plus grande
attention aux questions de l’administration locale et de gestion des ressources. L’élément humain
constitue un facteur déterminant dans cette relation de cause à effet. Elle est prise en considération
dans les politiques globales de développement. Ces politiques tiennent compte des liens entre les
tendances et facteurs démographiques, l’utilisation des ressources et le développement.

La politique démographique, en contre partie, reconnaît le rôle des êtres humains dans les problèmes
écologiques et de développement. Les décideurs sont conscients de cet aspect du problème. Ils
disposent les meilleures informations sur lesquelles sont fondées leurs politiques. Ils ont, aussi, une
grille de lecture, un tableau de bord, qui leur permettent d’interpréter ces informations. Par ces
indicateurs, ils élaborent les stratégies pour atténuer les effets négatifs des activités humaines sur
l’environnement, ainsi que, celui du changement écologique sur la population humaine.

Aussi, des groupes d’appui et des cadres institutionnels facilitent les activités démographiques, donc
les activités de développement, en particulier le reboisement. Pour cela, les populations bénéficient le
soutien des autorités politiques, religieuses et traditionnelles, du secteur privé et de la communauté
scientifique. Cette assistance coordonne les actions de la population avec les donateurs et les
multilatéraux. Cela améliore les méthodes de travail en vue d’utiliser aux mieux les ressources
disponibles. Dès lors, elle tire parti de l’expérience collective dans le but de réaliser au mieux les
programmes.

Enfin, pour un développement soutenable, la modification du comportement et du mode de


consommation est essentielle. Elles comprennent de très nombreux aspects. Mais on distingue
notamment, celles concernant l’énergie, les transports et les déchets. On remarque, aussi, les
modifications liées aux transferts de technologie et aux instruments économiques.

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La pauvreté provoque en général certaines formes d’agression environnementale. Le problème qui se
pose est relatif aux schémas historiques intenables de la production et de la consommation. Elle
contribue à la dégradation de l’environnement, à l’aggravation de la pauvreté et au sous
développement. Une attention particulière est accordée à la demande de ressources naturelles. On évite
la surexploitation en vue d’une utilisation efficace des ressources pour diminuer le plus possible leur
épuisement par la réduction de la déforestation.

Si la consommation est très forte dans une région, les besoins essentiels d’une grande partie des autres
régions ne sont pas satisfaits. Cette répartition inéquitable du revenu et de la richesse entraîne des
demandes excessives. Elle encourage, chez les groupes sociaux les plus riches, des modes de vies
insoutenables à terme. Par conséquent, elle impose des contraintes considérables à l’environnement.
Les groupes les plus défavorisés sont en revanche incapables de satisfaire leurs besoins fondamentaux,
tel que l’accès aux soins, l’alimentation, le logement et l’éducation. Tout cela est résumé par la
réduction du gaspillage et de l’utilisation des ressources dans le processus de production, ces
ressources étant limitées.

Section 3 La dimension biologique explique le


développement.

A- la sauvegarde de la biodiversité, le pilier de la gestion des


ressources naturelles.

Les produits et services essentiels offerts par notre pays sont fonction de la variété et de la variabilité
des espèces, des populations et des écosystèmes. Les ressources biologiques nous nourrissent, nous
fournissent vêtement et nous logement, médicaments et nourriture spirituelle. Les écosystèmes, en
particulier les forêts, sont un témoignage vivant de la diversité de la biologie. Les champs des
agriculteurs et les jardins revêtent également une grande importance en tant que réserves. Les
matériaux génétiques contenus dans les plantes, les animaux et les micro-organismes peuvent apporter
des bienfaits à l’agriculture, à la santé et au bien-être de l’humanité.

La dégradation de la biodiversité à laquelle nous assistons, actuellement, est, essentiellement, la


conséquence de l’activité humaine. Elle met en péril le développement humain. En dépit des efforts
entrepris, de plus en plus intenses, la dégradation de la biodiversité, la destruction de l’habitat,

25
l’amplification de la pollution et l’introduction néfaste de plantes et d’animaux étrangers se sont
poursuivies.

Les ressources biologiques constituent un capital susceptible de porter fruit à long terme. Il est de droit
de fournir des efforts à la préservation et à la conservation des espèces et de l’écosystème. Cela assure
la gestion et l’utilisation durable des ressources biologiques. Pour ce faire, on renforce les capacités
d’évaluation en étudiant et en observant systématiquement la diversité biologique. On renforce, en
passant, les fonctions des écosystèmes.

On souligne que chaque pays a le droit souverain d’exploiter ses propres ressources biologiques selon
ses propres politiques environnementales. La préservation de ses ressources et de ses utilisations
durables émane de ses responsabilités. Aussi, ces activités relèvent de sa juridiction et de son contrôle.
Toutefois, cela ne devrait pas causer de préjudices à la diversité biologique d’autres pays, ou des zones
situées au-delà des limites de sa juridiction nationale.

De par cette importance, on a fait entrer dans les Conventions internationale la question de
préservation de la diversité biologique. La déclaration de Rio de Janeiro, en 1992 au Brésil et celle lors
du sommet de la Terre de Johannesburg en 2002 en font partie. On commence à prendre conscience de
ce problème majeur. Dans ce sens, on élabore les stratégies nationales pour la préservation de la
diversité biologique et l’utilisation durable des ressources. On les intègre dans les plans de
développement. Aussi, on prend des mesures appropriées pour assurer la répartition équitable des
bienfaits découlant de la recherche-développement, notamment de la biotechnologie entre les
producteurs et les utilisateurs de ces ressources. Ainsi, des études, selon les besoins, sur la
préservation sont réalisées par les analyses des coûts et avantages, en tenant compte des aspects socio-
économiques.

B- La stratégie nationale de reboisement une balise à la


préservation de la nature.

D’une façon plus concrète, le Ministère de l’environnement, des eaux et forêts de Madagascar, a sorti,
en 2004, une stratégie nationale de reboisement. Les objectifs retenus convergent vers cinq points.

Il fait apparaître en premier lieu, la visibilité des opérations de reboisement par l’augmentation de la
couverture forestière. C'est-à-dire que, le territoire malgache s’expose à une déforestation totale. Pour
palier à ce problème menaçant, on vulgarise la plantation des arbres sous toutes ces formes. La

26
visibilité de cette opération stimule un effet tâche d’huile. Dès que chacun constate les méfaits de ce
fléau, on cherche à l’éradiquer. L’objectif est la couverture forestière.

En deuxième lieu, on veut une sécurisation foncière par l’accélération, la simplification et l’efficacité
des procédures d’immatriculation foncière au bénéfice des reboiseurs. Le problème administratif reste
un obstacle majeur quant aux programmes et politique de protection et d’exploitation de
l’environnement. La facilité administrative foncière est une solution. Ainsi, cette stratégie
recommande la décentralisation et la déconcentration pour que les reboiseurs, les petits reboiseurs,
n’aient plus à se déplacer ou à faire la navette de la campagne à la ville. Le reboisement est l’affaire de
tout un chacun.

En troisième lieu, elle aligne les offres de produits de reboisement aux demandes aussi bien en terme
de volume qu’en terme d’espèces reboisées. L’idée ici c’est d’orienter l’activité pour satisfaire les
besoins de la région concernée par le projet. En ce sens, le volume du bois exploitable serait égal à
celui dont la population locale utilise dans ses activités. Aussi, les espèces reboisées sont celles que la
région demande, par exemple pour le tourisme ou autre activité.

En quatrième lieu, le reboisement protège les zones à moyenne et forte érosion. Un des principaux
devoirs de cette activité est la protection du sol. Par conséquent, le choix de l’endroit à reboiser
s’avère très important. Madagascar possède un relief montagneux. Or, ses collines se dénudent
inexorablement. L’île s’expose à des éboulements fréquents. Cela provoque des dégâts matériels et
biologiques presque irréversibles. Donc, on procède à la protection de ces zones par le reboisement. Le
reboisement participe à l’aménagement des bassins versants

Enfin, en cinquième lieu, on veut la pérennité des actions. Le problème de la protection de


l’environnement reste parmi un des plus difficiles à résoudre. La gestion des ressources naturelles doit
tenir compte de nombreux paramètres. Ces ressources sont épuisables. Or, la survie de l’espèce
humaine ne peut s’en passer. Donc, il faut les conserver en vue de pouvoir les exploiter. D’où, la
recommandation de leurs utilisations à bon escient, et la recherche de financement pour ce faire.

Conclusion

27
Madagascar est reconnue mondialement par sa richesse en biodiversité, notamment par sa faune et sa
flore, d’où son appellation de « sanctuaire de la nature ». Le Gouvernement malgache est soucieux de
préserver ce trésor naturel.

D’une part, actuellement, le besoin en matière de produits issus des ressources forestières s’accroît ; le
bois d’utilité, le charbon, les plantes médicinales et autres. Ainsi, le Gouvernement concentre ses
efforts en matière de coordination pour avoir des résultats probants à court et à moyen terme. Nos
ressources forestières diminuent de 200000 hectares par an selon la DGEF. Elles ne couvrent qu’un
peu plus de 10 millions d’hectares aujourd’hui. Pour Madagascar, vu la situation actuelle de
dégradation de ses ressources naturelles plus particulièrement la couverture forestière entraîne la mis à
nue du sol, l’ensablement des rivières et rizières, la destruction des infrastructures, l’inondation... Or,
la forêt figure parmi les ressources naturelles renouvelables. Il serait, alors possible de la reconstituer
d’une façon artificielle. Ainsi, différents efforts sont consentis pour le reboisement. Pourtant, les
résultats sont insignifiants. Les interventions sont discontinues et non coordonnées. De plus, l’activité
dépend de plusieurs paramètres socioéconomiques et biologiques. Donc, les stratégies requises exigent
un processus participatif avec l’implication de tous les acteurs potentiels pour le reboisement.

D’autre part, au cours de ces dernières décennies, comme pour un nombre considérable de pays en
voie de développement du continent africain et d’autres régions dans le monde, les conditions de vie
de la majorité des malgaches se sont détériorées. Pourtant, le volume d’investissement et de
programme de coopérations mis en œuvre est énorme. Un déficit chronique du budget de l’Etat
persiste. Du fait de ces difficultés financières, l’Etat n’arrive plus à assumer convenablement les
services sociaux de bases relatifs à l’entretien des infrastructures. Cette situation conjuguée à la
détérioration du pouvoir d’achat des malgaches atteint à un niveau de laxisme du service public. Ces
faits empêchent les citoyens de jouir de leurs droits les plus fondamentaux.

A cause de cette pauvreté extrême, la population ne se soucie plus que de ses besoins quotidiens. Elle
néglige les mesures de protection et de conservation de l’environnement. C’est pourquoi, la prise en
compte de la dimension économique de l’environnement doit guider toutes les initiatives dans ce
domaine. Elle contribue à la réalisation des objectifs de développement économique durable et
régional et fait en sorte que le reboisement devient leurs activités principales. Ainsi, le reboisement
devrait servir de levier économique. L’objectif du reboisement ne devrait plus se contenter pour des
besoins énergétiques mais devrait être orienté vers une dimension supérieure dans la chaîne de
production jusqu’à la chaîne de transformation. Dès lors, il apporte une valeur ajoutée plus acceptable.

Aussi, la stimulation des mentalités en vue d’un développement trouve sa source dans les valeurs
culturelles. Les points de repères historiques et les éléments de civilisation servent de bases de

28
références dans la recherche de solution endogènes enrichies par les influences extérieures.
L’acquisition de la connaissance des technologies et des informations relativisent et optimisent la
valeur culturelle. Aussi, à la poursuite et à l’amplification de la recherche-développement, il importe
d’élaborer et de mettre en oeuvre des programmes systématiques dans divers domaines qui s’inspirent
des valeurs culturelles malgaches. L’inspiration du principe du « learning by doing » a permis à bien
d’autres pays de réussir.

Parallèlement, chaque citoyen, homme ou femme, surtout dans les tranches inférieures des pyramides
des âges est partie prenante dans la construction du futur. Michaël GORBATCHEV, ancien président
de l’ex URSS, affirme que « l’avenir ne nous attend pas, il faut la construire ». Tout un chacun a le
devoir de prendre en main son destin. L’esprit de dépendance est à éradiquer.

En effet, autant la mondialisation croissante de l’économie, et des valeurs de la société en général


impose de s’ouvrir sur l’extérieur, autant il faut reconnaître que le garant ultime de la durabilité et de
la cohérence des actions de reboisement est et demeure le devoir du malgache. En effet, c’est
seulement de par l’engagement du citoyen qu’il serait possible de renforcer la cohésion nationale,
notamment par une répartition équitable de ses ressources naturelles. Ainsi, on réduit progressivement
la dépendance du pays vis-à-vis de l’extérieur. Pour le moyen terme, il importe d’élaborer une
stratégie de développement du reboisement axée sur la recherche d’une haute valeur ajoutée. Les
mesures préférentielles antérieurement accordées aux opérateurs nationaux devraient déjà permettre
d’élargir le marché intérieur.

En outre, l’élaboration et la conception d’un programme de reboisement nécessitent une panoplie de


procédure et d’étapes. Dans ce cadre, il s’agit de concrétiser le programme de reboisement et de
trouver de l’argent pour le financement du projet. C’est un déclenchement de toutes les initiatives de
démarrage et de conception.

Sur un autre point de vue, le plan quadriennal 2003-2006, énonce la sauvegarde de l‘environnement
unique de Madagascar. A cette fin, les objectifs stratégiques et spécifiques sont d’abord de conserver
l’importance et la qualité des ressources naturelles. Puis, il recommande d’assurer les besoins
économique, écologique et social de la population en ressources forestières, sols et eau. Enfin, il a
pour but d’intégrer la dimension environnementale dans les actions de développement sectoriel et dans
les planifications régionales, communales et locales. En ce sens, la pérennisation des ressources
naturelles est assurée grâce au établissement et au maintien de l’équilibre écologique. Les
communautés et les acteurs des activités environnementales ou respectueuses de l’environnement en
tirent du profit monétaire et/ ou social. Les actions environnementales se font de manière automatique
et sont naturellement gérées par les ministères, les collectivités décentralisées, les communautés de

29
base, le secteur privé, les populations. L’idée d’augmenter les surfaces reboisées s’appuie sur la
promotion du reboisement de tout genre, la création des RFR et le reboisement en périphérie des aires
protégées.

Par ailleurs, le MAP nous encourage d’aimer, de prendre soin et de protéger notre environnement
extraordinaire. Aussi, pour la gestion sage et responsable de nos ressources il évoque le
développement des industries autour de l’environnement comme l’écotourisme et l’agri-business qui
minimise les dommages et maximise les bénéfices pour le peuple et les communautés locales.

En tout, le travail mené au cours du présent devoir de recherche consiste à analyser les programmes
environnementaux du pays. L’objectif du plan quadriennal 2003-2006 du ministère de
l’Environnement, des Eaux et Forêts et du MAP 2007-2012 ont été confirmés à propos du
reboisement. L’objectif de ces deux politiques est de justifier les contributions du reboisement au
développement durable de Madagascar. En d’autres termes, les deux plans se complètent. En
occurrence, le premier annonce les moyens en vulgarisant le reboisement tandis que le second évoque
les fins par le développement des industries autour de l’environnement, en particulier, à travers le
reboisement.

En bref, Madagascar, par les différentes Républiques et Gouvernements qui se sont succédés, depuis
l’indépendance, possédait des programmes cadres qui excellent sur tous les points. Le pays devrait se
trouver parmi les pays développés, du moins parmi les pays émergents, à l’instar de l’île Maurice,
actuellement. Pourtant, le cadre de vie de la population ne cesse de se détériorer. Le pays s’endette
inexorablement. Or, les malgaches détiennent les ressources humaines et naturelles les plus pointues.
Par ces faits, Madagascar peut se développer durablement si ses théories se concrétisent en pratiques.

Enfin, permettez-nous d’annoncer une citation d’un célèbre artiste traditionnel malgache, « on n’hérite
pas la terre de nos ancêtres, on emprunte la terre de nos enfants » par Jean Emilien (dans le magazine
Vintsy n°36). La fierté des malgaches c’est de pouvoir léguer leurs biens patrimoniaux à leurs
descendants. Dans ce sens, pour pouvoir y arriver, il faut se serrer la ceinture et gérer ses biens en
conséquences. A la grande différence de la gestion des biens individuels et familiaux la gestion des
ressources forestières, c’est qu’à la moindre mauvaise gestion elles risquent de disparaître. Ainsi, le
mot d’ordre lancé par le Gouvernement affirme que « le reboisement, garant de la Révolution Verte ».

30
BIBLIOGRAPHIE

Caneva du cours de stratégie de lutte anti-érosive pour la protection des bassins versants
(DEA Eaux et Forêts) par RAZAFINDRAKOTO Marie Antoinette

DEA Foresterie, développement, environnement 2006 module 7 : Economie politique des


forêts par RAMAMONJISOA Bruno 2006

Dictionnaire d’analyse économique, Bernard Guerries Repère édition La Découverte 1996

Economie du travail édition Dunod 1998 par Guy Tchibozo

Economie mondiale 2001 édition La Découverte par CEPII

Histoire des idées économiques Tome 2 de Walras aux contemporains édition Nathan
1994 par Jean Boncoeur et Hervé Thouémént

La dissertation économique édition Amand Colin 1994 par Jean Etienne et René Révol

La stratégie nationale de reboisement MINENVEF Août 2004

Lexique d’économie 6e édition Dalloz 1999

Madagascar vision : 2030 (Etudes Nationales de perspectives à long terme) pnud Antanarivo
1996

Magazine Vintsy 10e année n°36 du WWF

Manuel de procédure de création des RFR MINENVEF Août 2004

1
Manuel forestier n°3 : « Guide d’analyse de rentabilité des investissements forestiers »
par RAMAMONJISOA Bruno

Manuel forestier n°7 : « Administration : quelques notions utiles » par


RAMAMONJISOA Bruno

MAP 2007-2012 du Gouvernement malgache

Plan quadriennal (2003-2004) MINENVEF

Projets Agenda 21, Déclarationde Rio, Principes relatifs aux forêts : Nations Unies

Site internet sur le moteur de recherche Google

2
ANNEXES
Le site éco touristique de reboisement Vohibola

Le site éco touristique de Vohibola est l’une des sites forestiers les mieux protégés de la littorale de
Madagascar. Les touristes ne se contentent plus à la cotemplation de la nature mais ils participent aussi
activement à la restauration de la biodiversité par le reboisement de 4 espèces rares en voie de
disparition en l’occurrence le Rhapalorcarpus pavioflius, le Humbertiotendra laurina, le Schizolaena
laurina et le Sakoanala madagascariensis.

i
Classification, propriétés et utilisation

Nom latin
Cinnamomum camphora

Nom anglais
Camphortree

Famille
Lauracées

Origine
Madagascar, plateaux

Principaux constituants
1,8-cinéole, sabinène, terpinéol

Organe sécréteur
Feuilles et ramifications

Procédé d'extraction
Distillation par entraînement à la vapeur d'eau.

Propriétés organiques
• Aspect : liquide mobile, limpide
• Couleur : jaune clair
• Arômes : caractéristiques du cinéole, fraîche, camphrée

Propriétés en aromathérapie
Tonique, anti-viral, dégagement des voies respiratoires

Principales indications
Asthénies générales et nerveuses, infections virales, améliore le sommeil

Conseils d'utilisation
Huile de massage, diffuseur d'arôme, inhalations, peut être utilisée pure même chez
l'enfant.

Précautions particulières
Aucune

ii
Le reboisement est l’initiative de toute un chacun

Le reboisement en acte individuel

Le reboisement en acte collectif

Le reboisement par un professionnel

iii
La Jatropha en photographie

Une plantation de Jatropha

Le fruit de la Jatropha

Le savon blanc tiré des graines de la Jatropha

iv

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