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République de Côte d’Ivoire

Union - Discipline – Travail


Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Ecole Supérieure d’Agronomie (ESA)


Cycle des ingénieurs de conception

RAPPORT DE STAGE
DE FIN DE 1ère ANNEE D’ETUDES AGRONOMIQUES
Pour l’obtention du Diplôme d’Agronomie Générale (DAG)

Thème :

ANALYSE TECHNIQUE ET SOCIO- ECONOMIQUE DU


FONCTIONNEMENT D’UNE EXPLOITATION
Période deAGRICOLE : août 2018
stage : 12 juillet au 31

CAS DE LA FERME AVICOLE DE L’INP-HB

Présenté par :
Mlle KOUAME N’dah Sarah Grace
Elève Ingénieur Agronome
51ème promotion ENSA

Encadreur pédagogique Encadreur de terrain

Dr IRITIE BI GOLI Jean Jacques M. YOBOUE K. François de Paul


Enseignant au Département GCEA Directeur de la ferme de l’INP-HB
de l’INP-HB

Année académique 2018 -2019


RESUME

Dans le cadre de notre formation d’ingénieur agronome, nous avons effectué un stage en vue
de nous faire concilier la théorie apprise en classe et la pratique du terrain. L’étude porte sur
l’analyse technique et socio-économique de la production de poulets de chair à la ferme de
l’INP-HB, située à Yamoussoukro. La méthodologie utilisée a consisté à présenter la zone
d’étude, présenter l’aviculture ivoirienne, apprécier le système de production de la ferme, juger
de la rentabilité de l’activité et apporter des recommandations pour accroitre le résultat. La
recherche documentaire, les enquêtes réalisées et les différentes observations ont permis de
réunir des informations nécessaires pour notre étude. L’analyse du fonctionnement de la ferme
a révélé qu’elle pratique un élevage semi-industriel. La combinaison des facteurs de production
a permis d’obtenir, au cours d’un cycle de 45 jours, des poulets avec un poids moyen de 1,7kg
à la commercialisation. En outre, l’analyse financière effectuée sur deux cycles de production,
met en exergue une marge bénéficiaire de 221 110 Francs CFA. Toutefois, il ressort qu’il y a
un manque de suivi des animaux et des difficultés dans l’écoulement des produits et
l’alimentation des poulets. Au regard de ce qui précède, l’éleveur pourrait tirer un meilleur
profit de ses activités s’il s’engage à effectuer régulièrement le tri des animaux, à gérer le stock
d’aliment pour éviter des ruptures de stock et à mettre en place une technique appropriée de
commercialisation pour faciliter l’écoulement des produits.

Mots clés : Analyse technique, Analyse financière, élevage semi-industriel, facteurs de


production, marge bénéficiaire.

1
ABSTRACT

As part of our training as agronomist, we have done an internship in order to conciliate the
theory learned in the classroom and practice in the field. The study focuses on the technical and
socio-economic analysis of the production of chicken on the farm of INP-HB, located in
Yamoussoukro. The methodology used was to present the study area, present Côte d’Ivoire
poultry farming, assess the production system of the farm, judge the profitability of the activity
and make recommendations for increasing the result. The documentary research, the surveys
carried out and the observations made it possible to collect information necessary for our study.
The analysis of the operation of the farm revealed that it practices a breeding semi-industrial.
The combination of the factors of production allowed to obtain, during a cycle of 45 days,
chickens with an average weight of 1.7kg at the trade. In addition, the financial analysis carried
out over two production cycles, highlights a profit margin of 221 110 FCFA. However, it
appears that there is a lack of monitoring of animals and difficulties in the sale. In the light of
the foregoing, the farmer could benefit more from his activities if he undertakes to regularly
sort animals, to manage the stock of food to avoid stock-outs and the use of appropriate
marketing techniques to facilitate the sale of products.

Key words: Technical analysis, Financial analysis, semi-industrial breeding, factors of


production, profit margin.

2
SOMMAIRE
RESUME.................................................................................................................................... 1
ABSTRACT ............................................................................................................................... 2
AVANT-PROPOS ..................................................................................................................... 4
REMERCIEMENTS .................................................................................................................. 5
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ............................................................................. 6
LISTE DES ILLUSTRATIONS ................................................................................................ 7
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 8
CHAPITRE 1 : GENERALITES ............................................................................................... 9
I. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE .................................................................... 9
II. PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL ................................................ 14
III. L’ELEVAGE DES POULETS EN COTE D’IVOIRE .................................................. 18
CHAPITRE 2 : MATERIEL ET METHODES ....................................................................... 30
I. MATÉRIEL D’ETUDE .................................................................................................... 30
II. MÉTHODES ................................................................................................................... 31
CHAPITRE 3 : RESULTATS.................................................................................................. 34
I. ANALYSE TECHNIQUE DE LA FERME DE L’INP-HB............................................. 34
II. ANALYSE DES PARAMETRES ZOOTECHNIQUES ................................................ 43
III. ANALYSE FINANCIERE ............................................................................................ 47
CHAPITRE 4 : CONTRAINTES, ATOUTS, CRITIQUES ET SUGGESTIONS.................. 55
I. CONTRAINTES ET ATOUTS ........................................................................................ 55
II. CRITIQUES ET SUGGESTIONS .................................................................................. 56
CONCLUSION ........................................................................................................................ 60
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 61
WEBOGRAPHIE ..................................................................................................................... 62
LISTE DES ANNEXES ........................................................................................................... 63
TABLE DES MATIERES ....................................................................................................... 74

3
AVANT-PROPOS

L’ingénieur agronome est un agent important du développement. Il doit être capable de


conseiller l’agriculteur, d’apporter des solutions aux problèmes rencontrés et d’innover dans le
domaine agricole. L’Ecole Supérieure d’Agronomie (ESA) s’inscrit dans la politique de
redynamisation de l’agriculture ivoirienne à travers la formation qu’elle octroie à ses étudiants.
Elle fait partir des huit écoles de l’Institut National Polytechnique Houphouët Boigny (INP-
HB) et compte en son sein trois cycles de formation que sont les cycles des Techniciens
Supérieurs en Agronomie, des Ingénieurs des Techniques Agricoles et des Ingénieurs de
Conception en Sciences Agronomiques. Dans un souci de formation d’ingénieurs et de
techniciens qualifiés, capables de réagir face aux contraintes du monde rural, l’ESA introduit
dans sa formation des périodes de sorties en milieu rural et de stage de fin d’année en plus des
cours théoriques.

C’est dans cette optique qu’un stage pratique a été institué en fin de première année
d’agronomie générale avec pour thème : « Analyse technique et socio-économique d’une
exploitation agricole ». Il aboutit à la connaissance des pratiques agricoles et à la rédaction de
ce document, en vue de l’obtention du Diplôme d’Agronomie Générale. Nous avons effectué
ce stage du 12 Juillet au 31 Aout 2018 au sein de la ferme de l’INP-HB située sur le site Nord
du dit-Institut.

4
REMERCIEMENTS

La réalisation de ce document n’aurait pu se faire sans l’aide de personnes extérieures. A cet


effet, nous voudrons témoigner notre profonde gratitude à tous ceux qui, de loin ou de près, ont
contribué au bon déroulement du stage et à la rédaction de ce rapport. Nous tenons à remercier
particulièrement :

- La Direction de l’ESA, qui a mis à notre disposition ce stage d’immersion ;

- M. YOBOUE KOFFI FRANCOIS DE PAUL, Enseignant au Département de Formation et


de Recherche ARA de l’ESA et Directeur de la ferme de l’INPHB pour son hospitalité, son
apport en connaissances, ses conseils et les corrections apportées au document ;

- Dr IRITIE BI GOLI, Enseignant-chercheur au Département de Formation et de Recherche


GCEA de l’ESA, notre encadreur pédagogique pour sa disponibilité et son aide. Il nous a
également prodigués de sages conseils et des critiques pertinentes, contribuant ainsi à améliorer
la qualité de notre travail ;

- M. EDDY BERTIN, Enseignant au Département de Formation et de Recherche GCEA, pour


sa disponibilité et les corrections apportées au document.

5
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

ARA : Agriculture et Ressources Animales


BNI : Banque Nationale d’Investissement
BOA : Bank Of Africa
COOPEC : Coopérative d’Epargne et de Crédit
DFR : Département de Formation et de Recherche
EFCPC : Ecole de Formation Continue et de Perfectionnement des Cadres
ENSA : Ecole Nationale Supérieure d’Agronomie
ESA : Ecole Supérieure d’Agronomie
ESAM : Ecole Supérieure des Affaires et de Management
ESBTP : Ecole Spéciale du Bâtiment et des Travaux Publics
FACI : Société de Fabrication d’Aliment de Côte d’Ivoire
FAO : Food and Agriculture Organization
FCFA : Franc de la Communauté Financière Africaine
FIRCA : Fonds Interprofessionnel pour la Recherche et de Conseil Agricoles
FLEC : Fonds Local d’Epargne et de Crédit
FOANI : Ferme Ouattara Ali dit Nanan Issa
GCEA : Gestion Commerce et Economie Appliquée
GMQ : Gain Moyen Quotidien
IAB : Institut Agricole de Bouaké
IC : Indice de Consommation
INFPA : Institut National de Formation Professionnelle Agricole
INP-HB : Institut National Polytechnique Felix-Houphouët Boigny
INS : Institut National de la Statistique
IPRAVI : Interprofession Avicole Ivoirienne
ITAVI : Institut Technique de l’Aviculture
PSRA : Plan Stratégique de Relance de l’Aviculture
REEA : Recensement des Exploitants et Exploitations Agricoles
RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitat
RNPA : Recensement National des Professionnels de l’Aviculture
SARA : Salon international de l’Agriculture et des Ressources Animales
SOCODEVI : Société de Coopération pour le Développement International

6
LISTE DES ILLUSTRATIONS
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Localisation du District de Yamoussoukro................................................................. 9
Figure 2: Diagramme ombrothermique de Yamoussoukro ...................................................... 11
Figure 3: Poulailler des poules pondeuses…………………….……………………………..16
Figure 4: Cage des cailles......................................................................................................... 16
Figure 5: Bâtiment des bovins…………..…………………………………………………….17
Figure 6: Bâtiment des ovins .................................................................................................... 17
Figure 7: Activités expérimentales d’élevages de poissons dans les barques .......................... 17
Figure 8: Incubateur de la ferme .............................................................................................. 18
Figure 9: Comparaison de la morphologie du coq et de la poule ............................................. 21
Figure 10: Anatomie du poulet................................................................................................. 22
Figure 11: Poulet de souche COBB âgée de 27 jours .............................................................. 30
Figure 12: Mètre ruban à poignée ............................................................................................ 31
Figure 13: Travaux réguliers de l’activité ................................................................................ 35
Figure 14: Poulailler des poulets de chair……………………………………………………..37
Figure 15: Château d’eau ......................................................................................................... 36
Figure 16: Matériel d'élevage de la ferme ................................................................................ 37
Figure 17: Bâtiment des poulets de chair ................................................................................. 38
Figure 18: Différents matériels pour l'alimentation ................................................................. 39
Figure 19: Poussins en alimentation à la phase démarrage ...................................................... 40
Figure 20: Poulets en alimentation à la phase de croissance.................................................... 40
Figure 21: Comparaison de la ration alimentaire des bandes par rapport à la norme .............. 41
Figure 22: Maladies rencontrées sur la ferme .......................................................................... 42
Figure 23: Evolution du poids moyen hebdomadaire des bandes ............................................ 44
Figure 24: Evolution de la mortalité des bandes ...................................................................... 44
Figure 25: Evolution de l’indice de consommation hebdomadaire des bandes ....................... 45
Figure 26: Evolution du gain moyen quotidien par semaine des bandes ................................. 46
Figure 27: Répartition des charges de l’activité ....................................................................... 51

LISTE DES TABLEAUX


Tableau 1: Installations du bâtiment ........................................................................................ 23
Tableau 2: Norme des différents matériels d’élevage et leur utilisation .................................. 24
Tableau 3: Evolution de la densité en fonction de l’âge des sujets .......................................... 26
Tableau 4: Quantité d’aliment à distribuer en fonction de l’âge .............................................. 27
Tableau 5: Programme de prophylaxie médicale pour poulets de chair .................................. 28
Tableau 6: Prix du poulet de chair dans les districts de Côte d'Ivoire ..................................... 29
Tableau 7: Volume horaire consacré aux poulets par jour selon les phases d’élevage ............ 36
Tableau 8: Matériel d'élevage .................................................................................................. 37
Tableau 9: Quantité d'eau distribuée par semaine .................................................................... 42
Tableau 10: Données techniques des bandes ........................................................................... 43
Tableau 11: Bilan de l’analyse zootechnique des bandes ........................................................ 47
Tableau 12: Achat d'aliments ................................................................................................... 48
Tableau 13: Comparaison des charges variables des bandes ................................................... 49
Tableau 14: Tableau des amortissements des biens durables .................................................. 50
Tableau 15: Salaire de la main d’œuvre au cours de la période de 3 mois .............................. 50
Tableau 16: Répartition par bande du salaire de la main d'œuvre ........................................... 50
Tableau 17: Vente des poulets ................................................................................................. 51
Tableau 18: Compte d'exploitation de la bande 1 .................................................................... 52
Tableau 19: Compte d'exploitation de la bande 2 .................................................................... 53

7
INTRODUCTION
Les productions animales sont importantes pour le développement d’un pays. En effet, elles
permettent non seulement de réduire le déficit nutritionnel des populations mais aussi et surtout
sont d’importantes sources de revenus. En Côte d’Ivoire, elles représentent environ 2% du
Produit Intérieur Brut (MINISTERE DE L’AGRICULTURE ET DU DEVELOPPEMENT
RURAL, 2017).

Cependant, la comparaison de la production locale et des besoins de la population met en


évidence les difficultés de l’élevage à couvrir les besoins nationaux en protéines (FAO, 2008).
Dans le but de pallier ce déficit, l’Etat ivoirien a concédé des licences d’importations aux
opérateurs économiques. Malheureusement, les importations freinent l’élan de développement
et constituent une contrainte majeure au développement de l’aviculture ivoirienne. En effet,
face aux prix plus bas des produits importés, les ménages se tournent vers ceux-ci au détriment
des produits locaux. Ce qui a pour conséquence le découragement des producteurs à s’investir
dans cette filière. En outre, la filière avicole dispose de potentialités énormes qui sont sous-
exploitées1.

Au vu de ces difficultés, l’on s’interroge sur les moyens à mettre en œuvre pour accroître la
production et atteindre l’autosuffisance nationale en produit avicole. C’est dans cette optique
que certaines écoles comme l’INP-HB ont instauré des fermes-écoles afin de non seulement
participer à l’augmentation de la production mais aussi d’assurer une meilleure formation de
leurs étudiants. C’est ainsi que nous avons effectué notre stage dans la ferme de l’INP-HB afin
d’acquérir des connaissances pratiques et mieux appréhender les difficultés de l’élevage des
poulets de chair. Cette étude a consisté à faire l’analyse technique et socio-économique de
l’activité avicole de la ferme.

Le présent document est structuré en quatre chapitres à savoir :

- les généralités sur la zone d’étude, la structure d’accueil ainsi que l’élevage des poulets de
chair en Côte d’Ivoire ;

- le matériel et les méthodes utilisés ;

- l’analyse technique et économique de l’exploitation ;

- les contraintes, atouts, critiques et suggestions.

1
Source : www.ipravi.ci/presentation/9/presentation#
8
CHAPITRE 1 : GENERALITES

Ce chapitre sur les généralités apparait comme une synthèse de nos recherches documentaires.
Il traite de la monographie de la zone, la présentation de la structure d’accueil et de l’aviculture.

I. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

La ville de Yamoussoukro est la capitale politique de la Côte d’Ivoire depuis 1983. Depuis le
21-01 2002, le département de Yamoussoukro est érigé en District Autonome regroupant deux
départements, quatre sous-préfectures, une commune et 69 villages (Site officiel du District).

1.1 Localisation

Le district de Yamoussoukro est situé au centre de la Côte d’Ivoire entre 06°49 et 06°47 de
latitude Nord et 05°16 et 05°15 de longitude Ouest, à 248 km de la ville d’Abidjan. Il couvre
une superficie de 3500 km2 et est délimité au nord par le département de Tiébissou et de Bouaké,
au sud par le département d’Oumé, à l'est par le département de Dimbokro et à l'ouest par les
départements de Sinfra et Bouaflé dans la région de la Marahoué (Site officiel du District,
2016). La Figure 1 présente la localisation du district.

Figure 1: Localisation du District de Yamoussoukro


Source : www.yamoussoukro.district.ci/district.php

9
1.2 Caractéristiques physiques

1.2.1 Relief et sol

Le relief de Yamoussoukro est dans l’ensemble un relief de plaines et de plateaux,


caractéristique de celui de la zone centre de la Côte d’Ivoire. Les sols sont de types ferralitiques
et brunifiés au niveau des plateaux. Les plaines et bas-fonds présentent des sols hydromorphes,
rougeâtres et sablo-argileux avec présence de gravillons (Site officiel du District, 2016).

1.2.2 Réseau hydrographique

Yamoussoukro bénéficie d’un réseau hydrographique dense essentiellement composé de la


Marahoué (ou Bandama rouge), du N’zi et de plusieurs lacs naturels et artificiels (Site officiel
du District, 2016).

1.2.3 Végétation et faune

La végétation est caractérisée par la savane pré-forestière recouverte de petits arbres et


interrompue par des îlots forestiers. Des galeries forestières occupent les bas-fonds, le long des
marigots. Sur les sols sableux apparaissent des peuplements de rôniers et de palmiers (Site
officiel du District, 2016).

On trouve dans la faune de Yamoussoukro plusieurs espèces animales. Ce sont des reptiles
(crocodiles, serpents, lézards, caméléons...), des batraciens, des rongeurs (rats, écureuils etc.)
et d'innombrables espèces d'invertébrés comme des mollusques et des insectes.

1.2.4 Climat

Le climat dans la zone de Yamoussoukro est de type équatorial de transition entre les climats
Soudanien et Guinéen, appelé climat Baouléen. Il comporte quatre saisons illustrées par le
graphique 2 :

- Une longue saison sèche de mi-novembre à mi-mars, caractérisée par la présence, en


décembre et janvier, de l’harmattan, un vent sec qui abaisse considérablement l'humidité ;
- une longue saison des pluies, de mi-mars à mi-juillet ;
- une courte saison sèche de mi-juillet à mi-septembre ;
- une courte saison des pluies, de mi-septembre à mi-octobre.

1.2.5 Pluviométrie et température

Le graphique suivant présente les pluviométries et températures moyennes mensuelles de


Yamoussoukro. La pluviométrie maximale est observée aux mois de Juin et Mai avec une
valeur respective de 111,9 mm et 105,3 mm. La pluviométrie annuelle est de 745,4 mm. Les
températures maximales et minimales sont respectivement 28,4°C et 25,2°C.

10
Figure 2: Diagramme ombrothermique de Yamoussoukro
Source : https://planificateur.a-contresens.net/afrique/cote_d_ivoire/lacs/yamoussoukro

1.3 Caractéristiques sociodémographiques

1.3.1 Démographie

Selon le Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH 2014), la population du


District Autonome de Yamoussoukro est estimée à 355 573 habitants, dont 310 056 dans le
département de Yamoussoukro. La population du district a une densité de 101,6 habitants au
kilomètre carré. Elle est composée de 51,04% d’hommes et 48,96% de femmes.

1.3.2 Peuplement

Yamoussoukro regroupe divers groupes ethniques. Le groupe majoritaire est la population


autochtone composée des baoulés Akouès et Nanafouès. En plus, on cite la présence d’étrangers
et d’allochtones de divers horizons (Mandé, Akan, Krou). La population étrangère est
constituée à majorité de Burkinabés et de Maliens (Site officiel du District, 2016).

1.3.3 Organisation culturelle

Les religions pratiquées à Yamoussoukro sont principalement le christianisme, l’islam et


l’animisme. Il existe des interdits comme l’inceste et l’interdiction de travailler les mercredis.
La population a une alimentation variée cependant l’igname demeure l’aliment de base. Braves
travailleurs, les Baoulés sont d'habiles sculpteurs, tisserands et orfèvres (TRAORE, 2011).

1.3.4 Education

Le paysage éducatif de Yamoussoukro est composé d’établissements d’enseignement général,


technique et professionnel. En dehors de ceux-ci, Yamoussoukro dispose de grandes écoles

11
d’enseignement supérieur aussi bien public que privé que sont entre autres : INP-HB, Ecole
Supérieure des Affaires et de Management (ESAM), Ecole Spéciale du Bâtiment et des Travaux
Publics (ESBTP), etc.

1.3.5 Santé

Yamoussoukro dispose d’importants services médicaux et paramédicaux. On recense : un


Centre Hospitalier Régional (CHR), une antenne de l’Institut national d’hygiène publique, une
antenne de transfusion sanguine, des centres de santé, des cliniques, des pharmacies et dépôts
pharmaceutiques, etc. (GONDO, 2011).

1.4 Caractéristiques économiques

1.4.1 Secteur primaire

C’est le domaine des activités productrices de matières non transformées, extraites des
ressources naturelles. Il comprend l’agriculture, l’élevage, la pêche et les activités minières.
Dans le district de Yamoussoukro, on dénombre 17 609 ménages agricoles dont 4217 en milieu
urbain (Ministère de l’agriculture et du développement rural, 2017).

-Productions végétales

Les cultures pratiquées sont les cultures d’exportation (Caféier, le cacaoyer, le palmier à huile,
etc.), les cultures vivrières (riz, maïs, manioc, igname, etc.) et les cultures maraîchères.

-Productions animales

L’élevage des bovins et ovins est essentiellement tenu par les populations allogènes peulhs. Les
populations autochtones pratiquent un élevage de type traditionnel dont le cheptel est composé
d’ovins, de caprins, de volailles et de porcins.

-Pêche

Grace à la retenue d'eau du barrage de Kossou qui couvre 1 750 km2, la pêche a connu un essor
considérable. On y pêche des carpes et des capitaines destinés pour l'essentiel à la
consommation locale (TRAORE, 2011). Dans le district de Yamoussoukro, on dénombre 304
exploitants pratiquant la pêche dont sept femmes (Ministère de l’agriculture et du
développement rural, 2017).

-Activités minières et pétrolières

Les activités pétrolières sont pratiquées par des stations-services telles que TOTAL, PETROCI,
OLIBAY, CORLAY, PETROIVOIRE, etc. (BEHOU, 2015).

12
1.4.2 Secteur secondaire

Il est moins développé que le premier. Cependant, il comprend :

- des usines de transformation agro-alimentaire telles que la chocolaterie, des broyeuses de


manioc et des moulins de décorticage du riz, des usines de fabrication d’aliments de volaille
et de bétail, des usines de transformation de l’anacarde, des boulangeries, etc. ;
- des agro-industries non alimentaires telles que quelques scieries de bois et l’usine
d’égrainage du coton de Zatta, etc. ;
- l’artisanat tels que le tissage du pagne baoulé, la sculpture de bois, des ateliers de peinture,
des ateliers de calligraphie et de teinture (BEHOU, 2015).

1.4.3 Secteur tertiaire

Il regroupe le commerce, le transport, les banques et le tourisme.

-Commerce

Cette activité est pratiquée par des vendeurs de produits agricole, industriel, artisanal ainsi que
d’outils informatiques ; par des représentants et concessionnaires d’automobiles ou de
machines agricoles ; par des boutiques tenues surtout par des ressortissants étrangers (MAIRIE
DE YAMOUSSOUKRO)

-Transport

La ville de Yamoussoukro dispose d'un des trois aéroports internationaux du pays. Le transport
entre Yamoussoukro et les grandes villes du pays est assuré par des autocars de différentes
compagnies. Le transport entre les villes voisines est assuré par des taxis brousse et des minicars
et le transport intra-urbain, par des taxis communaux (TRAORE, 2011).

-Banques et assurances

La capitale politique du pays bénéficie de la quasi-totalité des établissements bancaires


ivoiriens (Banque Of Africa (BOA), Banque Nationale d’Investissement (BNI), ECOBANK
etc.), d’un Trésor public et d’autres établissements financiers d’épargnes et de crédits tels que
la Coopérative d’Epargne et de Crédit (COOPEC), le Fonds Local d’Epargne et de Crédit
(FLEC), la caisse d’épargne, etc. (GONDO, 2011).

-Tourisme

Le district de Yamoussoukro regorge de plusieurs atouts touristiques structurés en fonction du


besoin des visiteurs et des hôtels de toutes classes sociales confondues, dont des 5 étoiles.

- Tourisme culturel : le tissage traditionnel (le pagne Baoulé), les danses traditionnelles (le
Goli, l’Adjoss, etc.) ;

13
- tourisme religieux : la Basilique Notre Dame de la Paix, la cathédrale Saint Augustin, la
Mosquée de la Paix ;
- tourisme de découverte : le lac aux caïmans, les monuments architecturaux tels que la
Fondation Félix Houphouët BOIGNY Pour la Recherche de la Paix, les hôtels Président et
Parlementaires, l’INP-HB.

A l’observation de la monographie de Yamoussoukro, nous pouvons conclure que les


caractéristiques naturelles sont favorables à l’élevage de volailles dans le secteur. En outre, elle
possède un marché riche en intrant avicole qui constitue un avantage pour l’activité. De plus,
étant très urbanisé, Yamoussoukro dispose de plusieurs atouts que sont : sa population jeune
qui constitue une main d’œuvre abondante, ses infrastructures routières qui facilitent le
déplacement et les échanges et ses nombreux sites touristiques qui attirent la clientèle.

II. PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL

Situé au Nord-est de la ville, l’INP-HB abrite 3 sites dont celui du nord où se trouve la ferme.

2.1 Historique

Dans le but d’allier la pratique à la théorie, les responsables de l’Institut Agricole de Bouaké
(IAB) entreprirent des démarches pour la création d’une ferme à proximité de l’école. Par
ailleurs, l’Ecole Nationale Supérieure d’Agronomie (ENSA) délocalisée quelques années plutôt
avait émis une idée dans le même ordre car elle disposait d’un espace de 600 ha sur l’axe
Yamoussoukro-Bouaflé pour y établir sa ferme. Le projet fut donc réexaminé et budgétisé à
hauteur d’environ 600 millions de francs.

Le site fut choisi et il s’ensuit alors une série de négociation auprès des habitants d’Allangoua
et de N’gbêssou. Après toutes ces étapes, la construction de la ferme débuta en 1992 pour finir
en 1994. En septembre 1996 avec le décret 96-678 instituant la création de l’INP-HB, la ferme
de l’ex-ENSA et de l’ex-IAB fut rebaptisée ferme de l’INP-HB. La ferme fut mise sous la
houlette de la direction générale de l’INP-HB en 2010.

2.2 Situation géographique et milieu naturel

La ferme de l’INPHB est située à environ 2 km du village d’Allangoua et de N’gbêssou, entre


la rivière N’djè-Zué au nord et les locaux administratifs de l’ESA au sud. L’accès à la ferme est
facilité par la piste interne reliant l’INP-HB Centre à l’INP-HB Nord ou par la route menant
aux villages d’Allangoua et N’gbêssou. Le sol de la ferme est recouvert d’herbes et d’arbres.
Un lac (N’djè-N’zué), sert de limite entre le site de la ferme et les terres villageoises. Outre ce
lac, il faut signaler la présence d’un point d’eau permanent à l’intérieur de la ferme qui sert à la
production maraichère.

14
2.3 Objectifs

Les objectifs assignés à la ferme de l’INP-HB sont les suivants :

- Appui pédagogique à la formation des élèves Ingénieurs de l’INP-HB et aux activités de


recherche-développement ;

- Production et commercialisation des produits végétaux et animaux en vue de générer des


ressources ;

- Formation et assistance conseil aux exploitants agricoles dans les domaines de la


production et de la gestion de leurs exploitations.

2.4 Financement

La ferme est financée par un budget annuel qui est issu de celui de l’INP-HB et dont
l’acquisition dépend fortement des priorités de l’Institut et de l’Etat. Pour l’exercice 2018, elle
ne pouvait engager que 70% de son budget pour son fonctionnement. En outre, la ferme se
finance à partir des ressources et matières premières acquises lors des projets de formation
auprès des structures extérieures comme le Fonds Interprofessionnel pour la Recherche et le
Conseil Agricole (FIRCA). Cette dernière source de financement est requise en vue de rendre
la ferme autonome financièrement.

2.5 Activités

2.5.1 Production végétale

Les productions végétales de la ferme sont en général les cultures maraichères pratiquées avec
une faible utilisation de pesticides, près d’une retenue d’eau. A notre arrivée, les productions
végétales présentes étaient constituées de culture d’aubergine, de concombre et d’une plantation
d’hévéa d’une superficie de 1 ha mise en place depuis le 26 juin 2016 sur la route d’Allangoua.
En outre, les cultures de concombre et d’aubergine, mises en place sur des superficies de 500
m2 respectivement, étaient au stade de récolte. Les produits obtenus sont vendus sur le marché
local.

2.5.2 Production animale

Les productions animales de la ferme se composent de l’aviculture, la cuniculture, la


porciculture et l’élevage de bovins et d’ovins. Par ailleurs, des travaux de constructions d’étangs
piscicoles sont en cours pour le démarrage de la pisciculture. Ces élevages sont, pour la plupart,
pratiqués de façon moderne prenant en compte des habitats adaptés, des soins préventifs et
curatifs.

15
- Aviculture

Elle regroupe l’élevage de poulets de chair, de pondeuses et de cailles (coturniculture). A notre


arrivée, nous avons enregistré 612 pondeuses de la souche LOHMANN BROWN âgées de 179
jours, en phase de ponte. Elles bénéficient de deux services d’aliments, matin (8h30) et soir
(15h) et produisaient en moyenne 7 plaquettes d’œufs par jour. Aussi la coturniculture est-elle
pratiquée sur des caillebotis (voir Figure 3) avec un effectif de 13 cailles à l’engraissement pour
la production de viande et de 120 cailles pondeuses pour la production d’œufs de caille et la
reproduction. Notons que de façon générale, les cailleteaux élevés sur la ferme y sont produits
après reproduction, incubation et chauffage. Outre ces élevages développés, la ferme dispose
d’un box de reproduction contenant 25 poules et 5 coqs pour la production de poussins locaux.

Figure 3: Poulailler des poules pondeuses Figure 4: Cage des cailles

- Cuniculture

Les lapins présents sur la ferme sont de souches diverses et obtenus après plusieurs croisements.
Le clapier contenait, à notre arrivée, 2 males et 20 femelles utilisés pour la reproduction dont 7
femelles allaitantes et 74 lapereaux à l’engraissement. Les lapins sont nourris avec des granulés
achetés auprès de la société de Fabrication d’Aliment de Côte d’Ivoire (FACI).

- Porciculture

L’élevage porcin de la ferme comprend 14 porcs dont 6 truies et 8 à l’engraissement. La ferme


ne dispose donc pas pour l’instant de mâle reproducteur. Les porcs sont soit nourris avec de
l’aliment industriel acheté auprès de la société FACI ou de l’aliment fabriqué à la ferme et sont
suivis par un porcher.

- Elevage des ovins et des bovins

Le troupeau de bœufs présent sur la ferme est constitué d’environ 54 sujets. Ceux-ci sont sous
la surveillance d’un bouvier et sortent régulièrement pour aller aux pâturages. Quant à l’élevage
des ovins, il comprend environ 74 moutons (Figure 5) qui sont suivis par un berger. Les

16
animaux sont nourris uniquement à l’herbe et ne bénéficient pas de complément alimentaire.
Les figures ci-dessous présentent les bâtiments d’élevage d’ovins et de bovins.

Figure 5: Bâtiment des bovins Figure 6: Bâtiment des ovins


2.5.3 Activités expérimentales

Outre la production, la ferme exerce plusieurs activités expérimentales qui sont guidées pour la
plupart par des enseignants-chercheurs de l’INP-HB. Ce sont notamment, la production de
fumier et la pisciculture expérimentale (voir Figure 7). Cette dernière est réalisée sur les espèces
Carpe et Camerounais. L’objectif de l’expérimentation sur les Camerounais est d’obtenir des
critères morphologiques pour le sexage des poissons. Les activités de recherche sur le compost
reposent sur l’effet de l’utilisation de compost à base de fientes de monogastriques et de
polygastriques sur la productivité agronomique des cultures maraichères.

Figure 7: Activités expérimentales d’élevages de poissons dans les barques


2.5.4 Incubateur

La ferme dispose d’un incubateur (Figure 8) qu’elle met à la disposition d’autres éleveurs pour
la couvaison de leurs œufs à raison de 100frs par œufs apportés. Alimenté à l’énergie électrique,
il a une capacité de 3168 œufs. La durée d’incubation dépend de l’espèce : elle est de 21 jours
pour les œufs de poules, 16 jours pour ceux de cailles et de 28-30 jours pour ceux des pintades.

17
Figure 8: Incubateur de la ferme
En somme, la ferme de l’INP-HB a été mise en place dans le but d’allier la pratique à la théorie
dans la formation des ingénieurs de l’ESA. Etant sous la tutelle de l’Etat, notre structure
d’accueil possède une organisation complexe quant à son financement et son fonctionnement.
Cependant, elle dispose de plusieurs activités qui lui permettent tant bien que mal d’atteindre
ses objectifs de production, formation et d’expérimentation.

III. L’ELEVAGE DES POULETS EN COTE D’IVOIRE

Dans cette partie, nous présentons tout d’abord le secteur avicole. Puis, nous présentons le
poulet en donnant sa description, sa classification et les normes d’élevages. Enfin, nous
exposons l’état actuel du secteur avicole en Côte d’Ivoire.

3.1 Filière avicole en côte d’ivoire

3.1.1 Présentation

L’élevage, deuxième activité du secteur primaire rassemble 666 479 exploitants, soit 38,2% des
exploitants de la Côte d’Ivoire (Ministère de l’agriculture et du développement rural, 2017). Il
comprend plusieurs secteurs d’activités dont l’aviculture. Cette dernière intéresse les
populations rurales et périurbaines (ESSOH, 2006).

La filière avicole est née en 1972 par la volonté de l’Etat et s’est organisée à travers diverses
structures qui lui assurent l’encadrement, la formation et la recherche. En 1960, la production
traditionnelle de viande de volaille constituait la seule source d’approvisionnement local.
Malheureusement, cette production ne pouvait couvrir les besoins de la population
grandissante. Ainsi, la production moderne de volaille fut mise en place et ses performances se
sont exprimées significativement (ESSOH, 2006). Le développement de l’aviculture moderne
a été impulsé à travers la SODEPRA. Après la disparition de la SODEPRA en 1992, les
organisations professionnelles Agricoles telle que l’Interprofession Avicole Ivoirienne
(IPRAVI) ont émergé (IPRAVI, 2017).

18
Selon le Recensement National des Professionnels de l’Aviculture (RNPA 2011)2, la filière
avicole en Côte d’Ivoire compte 1771 fermes localisées, 998 revendeurs et 17 industriels (pro
vendeurs, accouveurs, transformateurs). Les espèces aviaires rencontrées sont essentiellement
les poulets, les pintades, les canards, les dindes et les pigeons.

3.1.2 Types de production

- Production de viande : C’est un élevage de cycle court (entre 35 et 45jours pour la poule)
visant la commercialisation de volailles (KOUAME, 2013).

- Production d’œuf : C’est un élevage de cycle long (1-2 ans) dont l’objectif premier est la
commercialisation d’œufs. Lorsque la production d’œuf n’est plus économiquement rentable,
les pondeuses sont vendues selon l’appréciation de l’éleveur. Leurs performances
zootechniques sont le taux de ponte et le taux de mortalité. La vie de la pondeuse est composée
d’une période d’élevage (18 à 20 semaines) et d’une période de ponte qui dure 12 mois
(KOUAME, 2013). La production en 2015 est estimée à 1 484 millions (ANNEXE 25)

- Production de poussins d’un jour : C’est un élevage de cycle long pratiqué par des
accouveurs ayant pour but la vente de poussins. Il se fait soit à partir de coqs et poules élevés
de façon séparée, soit à partir d’œufs fécondés importés. En Côte d’Ivoire, il existe plusieurs
accouveurs tels que FACI, Ferme Ouattara Ali dit Nanan Issa (FOANI SERVICE),
IVOGRAIN, etc. L’ensemble des couvoirs cumulent une capacité de production annuelle de 40
millions de poussins d’un jour, avec une production réelle de 20,745 millions de poussins dont
17,312 millions de poussins de chair et 3,453 millions de poussins ponte (KOUAME, 2013).

- Production de coquelets : Cet élevage est à cycle long et dure 6 mois. Dans cette bande, on
ne trouve que des males élevés généralement pour la consommation et rarement pour la
reproduction.

3.1.3 Systèmes de productions

-Système extensif

Les oiseaux sont en liberté et peuvent divaguer à la recherche de leur nourriture sur de larges
étendues. En Côte d’Ivoire, ce système est rencontré en aviculture familiale et traditionnelle
avec de petits effectifs (quelques dizaines de volailles locales ou métisses peu performantes à
croissance lente) avec un poids généralement faible à l’âge adulte. Cet élevage est pratiqué sans
suivi technique précis ni programme de prophylaxie ; souvent plusieurs espèces de volailles
sont rassemblés sur le même site, sans suivi. On enregistre beaucoup de pertes dues aux
maladies, à des prédateurs et aux vols (AKASSEY et al, 1992).

2
Source : www.rti.ci
19
-Système semi-intensif

C’est une combinaison entre système extensif et intensif dans lequel les oiseaux sont confinés
dans un espace déterminé avec accès à un abri. La nourriture et l’eau sont distribuées à
l’intérieur pour éviter le gaspillage et la pollution par le vent et les animaux.

-Système intensif

Les oiseaux sont élevés en claustration dans un bâtiment ou en cages. Les capitaux sont plus
élevés car les volailles dépendent totalement de l’éleveur pour leur besoin et il nécessite un
programme de prophylaxie avec une main d’œuvre spécialisée (AKASSEY et al, 1992). On
rencontre généralement ce système dans l’aviculture moderne (industrielle, semi-industrielle)
où face à la demande de plus en plus croissante, les races ont été améliorées pour augmenter
leurs performances zootechniques (AKASSEY et al, 1992).

Il existe différents modes d’élevage : l’élevage au sol à litière profonde, l’élevage sur
parcours et l’élevage en batterie sur caillebotis ou claie de fer ou de bois où les oiseaux ont un
contact réduit avec les matières fécales (AKASSEY et al, 1992).

3.2 Présentation du poulet

La poule ou le coq est un oiseau du genre gallus élevé pour sa chair ou ses œufs. Issu des forêts
indonésiennes, il a migré et s’est adapté à divers écosystèmes dans le reste du monde.
Anciennement vénéré comme un animal culturel et symbolique, il a acquis une importance
commerciale seulement vers le moyen âge et fut ensuite sujet à plusieurs sélections dans le but
d’atteindre de grandes performances (HUART et Al, 2004).

3.2.1 Morphologie

Le poulet, comme tous les oiseaux, est couvert de plumes qui lui permettent de se protéger
contre les intempéries et servent de couche isolante. C’est un vertébré à sang chaud dont les
membres antérieurs sont des ailes qui lui confèrent une capacité de vol néanmoins très limitée
à cause de son poids. Il possède un bec qui sert à picorer et deux pattes recouvertes d’écailles,
munies de quatre doigts et d’un ergot qui lui permettent de se défendre ou de gratter le sol (voir
figure ci-dessous). (www.encyclopedie-des-animaux.com, consulté le 01-12-18).

20
Figure 9: Comparaison de la morphologie du coq et de la poule
Source : http://peabastogne.com/anatomie-de-la-poule/morphologie_poule_coq/
Consulté le 22-10-18

3.2.2 Anatomie

-Système digestif

La particularité du système digestif du poulet est qu’il est pourvu d’une petite poche, le gésier,
(voir Figure 10) qui intervient dans la digestion. Le poulet est omnivore, son alimentation
naturelle se compose principalement de céréales, d’insectes, d’invertébrés et de petits cailloux.
Ces derniers sont stockés dans le gésier et servent au broyage des aliments qui ont été imbibés
de mucus dans le jabot. Le jabot sert principalement d’organe de stockage.

-Appareil uro-génital

L’appareil urinaire est identique chez le male comme la femelle et ne comporte pas de vessie.
De ce fait, les déchets des reins forment une matière blanche épaisse, mélangée à la fiente et
évacuée par le cloaque. Avec ou sans coq, la poule peut pondre des œufs qui seront soit féconds
et pourront aboutir à la naissance d’un poussin, soit stériles et serviront à la consommation.

-Organes de sens

L’œil est l’organe de sens dominant des poulets, cependant leurs yeux ne leur permettent pas
de voir la nuit (absence de bâtonnets), ce qui en fait un animal diurne exclusivement. Aussi ne
possèdent-ils pas d’oreille externe3. De plus, les poules, comme certains oiseaux possèdent à la

3
Source : www.poulesetcie.com/anatomie-poule/, consulté le 01-12-18
21
jonction de la trachée et des bronches, un organe : le larynx, qui leur permet d’émettre des sons
et de chanter.

Figure 10: Anatomie du poulet


Source :https://www.avipole-formation.fr//formations/formations-
techniques/modules/anatomie-et-physiologie-des-volailles, Consulté le 22-10-18

3.2.3 Taxonomie

Le poulet domestique est classé de la manière suivante

Règne : Animalia
Embranchement : Chordata
Classe : Aves
Ordre : Galliformes
Famille : Phasianidae
Genre : Gallus
Espèce : gallus domesticus
Nom scientifique : Gallus gallus domesticus

3.2.4 Races de poulet

Les races élevées en Côte d’Ivoire sont diverses. On rencontre principalement :

- la race locale appelée poulet de brousse ou poulet « bicyclette » : de petit format (1kg pour la
femelle, 2 kg pour le mâle), présente des caractères de rusticités (AKASSEY et al, 1992) ;
22
- les races légères de ponte (White Leghorn) : plumage blanc, pattes et bec jaunes. Le coq pèse
2.5 kg à 2.7 kg et la poule 1.5 kg à 2.5 kg. C’est la reine des pondeuses industrielles. Rustique
et précoce, elle pond des œufs à coquille blanche mais a perdu l’instinct de couvaison. Son
défaut majeur est qu’elle a une chair de qualité médiocre (HUART et Al, 2004) ;

- la race mixte à double fin : chair et ponte (New Hampshire). Elles produisent un grand nombre
d’œufs et une carcasse de viande à la réforme (HUART et Al, 2004) ;

- la race exotique : Rhode Island, Leghorn, ISA, Lohmann.

En Côte d’Ivoire, les souches généralement utilisées sont : COBB 50, ARBOR, ROSS pour les
poulets de chair et LOHMANN, ISA BROWN, HYLINE, BOVANS BROWN, etc. pour les
pondeuses (AKESSE, 2013).

3.3 Normes d’élevage des poulets de chair

Les normes énoncées ci-dessous sont relatives à un élevage moderne de poulets de chair
adaptant un système intensif au sol.

3.3.1 Installations

L’installation du bâtiment doit tenir compte du choix du site. Il faut bien orienter le bâtiment et
définir les abords du bâtiment (Tableau 1).

Tableau 1: Installations du bâtiment

Choix du Le site doit être un terrain de préférence plat, sec, non inondable avec un environnement
site calme, loin d’autres élevages. L'accès doit être facile pour les camions de livraison ou
d'exportation. Le site doit bénéficier d'un approvisionnement en eau, en électricité et d'une
aération continue et modérée (DJEROU, 2006).
Orientation L'orientation des bâtiments doit être choisie en fonction de deux critères :
du Le mouvement du soleil : éviter la pénétration des rayons solaires dans le bâtiment.
bâtiment La direction des vents dominants : favoriser une meilleure ventilation
En Côte d’Ivoire, l’orientation du bâtiment se fait dans le sens Est-Ouest pour lutter contre
l’insolation, les vents dominants et les tornades (AKASSEY et al, 1992).
Abords du Les abords doivent être dégagés. La circulation de l'air ne doit pas être bloquée. Une
bâtiment surface herbeuse bien entretenue est le meilleur entourage pour un bâtiment. Il faut veiller
à ne pas trop dénuder le sol pour éviter la réverbération de la chaleur (SMITH, 1992).

3.3.2 Construction du bâtiment

Le bâtiment doit comporter un ou plusieurs poulaillers et une zone de stockage. Il doit être
facile à nettoyer et à désinfecter. Le sol doit être imperméable, en terre battue ou de préférence
en béton. Il faut prévoir une pente vers les côtés du bâtiment avec des ouvertures pour faciliter
l’évacuation des eaux. La surface du poulailler dépend de l'effectif de poulets qu'on veut y
élever, il ne faut pas dépasser la densité de 10-11 sujets/m² à l'âge adulte (DJEROU, 2006).
23
3.3.3 Aménagement du bâtiment

Le bâtiment doit contenir la litière et le matériel utilisé pour la production.

-Litière
Le sol doit être couvert d’une couche de litière faite de copeaux de bois (non traité), de balles
de riz, de paille hachée, de coques d’arachide ou de parches de café. La litière doit être épaisse
d'environ 6 à 12 cm (SMITH, 1992) car elle joue un rôle d’isolant, d’absorbant des liquides et
permet de réduire le contact de l’animal avec ses excréments. Elle doit être souple et propre.
Elle ne doit pas être poussiéreuse pour éviter de transmettre les agents pathogènes, ni trop sèche
(poussières, problèmes respiratoires), ni trop humide (plumage sale, ampoules de bréchet)
(DJEROU, 2006). De plus, elle doit être renouvelée fréquemment (chaque semaine).

-Matériel d’élevage

Le matériel d’élevage se compose généralement du matériel d’hygiène et d’entretien, du


matériel de chauffage et d’éclairement, du matériel d’alimentation et du matériel accessoire
(Tableau 2). Les mangeoires et les abreuvoirs doivent être en quantité suffisante et adaptés à
l’âge des animaux pour éviter le cannibalisme, le retard de croissance et le gaspillage
(MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, 2002).

Tableau 2: Norme des différents matériels d’élevage et leur utilisation


MATERIELS NOMBRE REQUIS UTILISATION
Mangeoire 1 pour 50 sujets Support de distribution d’aliments
Abreuvoir 1 pour 50 sujets Support de distribution d’eau
Seau Non défini
Radiant 1 pour 1000 sujets
Chauffage
Bouteille de gaz 2 pour 1 radiant
Pulvérisateur 1 Désinfection du bâtiment et des véhicules entrants
Brosse, balai, serpillère Non défini Entretien du bâtiment
Pesée régulière des sujets, des produits
Balance, Peson 1
vétérinaires et de l’aliment
Thermomètre 1 Suivi et contrôle des températures
Calculatrice 1 Calcul des paramètres zootechniques

Source : MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, 2002

3.3.4 Préparation de l’élevage

La pratique de la bande unique (même âge et même souche) constitue la règle d’or de l’élevage
avicole. Sa réussite nécessite la maitrise par l’aviculteur des normes d’élevage, de la
prophylaxie, des éléments de comptabilité et de gestion.

24
-Préparation du bâtiment

Avant l’arrivée des poussins, le bâtiment doit être nettoyé, désinfecté et débarrassé des nuisibles
(rats, insectes). Une période de vide sanitaire d’environ 2 à 3 semaines (SMITH, 1992) doit être
observée afin de nuire aux microorganismes présents. L’aliment doit être stocké et la litière doit
être mise en place 3 jours avant l’arrivée des poussins (AKASSEY et al, 1992).

-Réception des poussins

A l’arrivée des poussins, il faudra décharger rapidement les boites à poussins et les poser sur la
litière puis vérifier l’effectif, l’état et la qualité des poussins. La qualité du poussin s’apprécie
par sa vivacité, un duvet soyeux et sec, l’absence de symptômes respiratoires et de toutes
déformations. Ensuite, faire un triage si possible et prendre le temps d’observer le
comportement et la distribution des poussins dans l’aire de vie. Les poussins doivent dans un
premier temps, boire pour se réhydrater (COBB, 2011).

3.3.5 Phases d’élevage

3.3.5.1 Démarrage
Il dure trois semaines. C’est une phase assez délicate pendant laquelle les poussins doivent
bénéficier d’une surveillance particulière et l’aliment donné doit être de qualité.

- Poussinière

C’est une partie du poulailler aménagée. Ses faces latérales doivent être couvertes dans les deux
premières semaines du chauffage. Ces dimensions devront être en accord avec le nombre, la
taille et la forme des poulets afin de respecter les normes de densité (Tableau 3). Elle peut être
confectionnée avec des parois mobiles en contreplaqué ou avec des bâches afin d’agrandir
progressivement la surface de circulation des sujets.

-Chauffage

L’éleveur doit créer des conditions de chauffage comme le font les mères poules car les
poussins sont extrêmement sensibles au froid. Le chauffage s’effectue avec du feu de charbon,
des radians à gaz, des lampes tempêtes, ou des lampes chauffantes à infra-rouge (SMITH,
1992). Les normes de température à respecter sont présentées dans l’ANNEXE 3. Le contrôle
de la température peut se faire au moyen de thermomètres accrochés ou par l’observation du
comportement des animaux.

-Eclairage

L’éclairage se fait en continu même durant la nuit pour favoriser la consommation afin que les
poulets croissent et s’engraissent rapidement.
25
3.3.5.2 Croissance et finition
Durant cette phase l’éleveur doit veiller sur les conditions d’ambiance (aération, température),
de suivi sanitaire et médical. L’éleveur doit veiller à l’homogénéité au sein de la bande. Durant
la finition, l’éleveur doit parfaire la qualité de la viande : il doit s’abstenir de distribuer aux
volailles tous produits contenant des substances chimiques ou tenir compte des délais d’attente.

Tableau 3: Evolution de la densité en fonction de l’âge des sujets

Age en semaine Semaine 1 Semaine 2 Semaine 3 et 4 Semaine 5 et plus


Nombre de sujets au m2 40 30 20 10

Source : AKESSE, 2013

Il faut éviter le surpeuplement pour réduire les risques de picage, cannibalisme, de


développement de maladies et de ralentissement de la croissance. Le surpeuplement a de graves
conséquences sur la croissance pondérale et l'incidence de pathologies. (SMITH, 1992).

3.3.6 Alimentation

- Composition de l’aliment

L’aliment doit contenir :

- des constituants majeurs : l’énergie et les protéines (voir ANNEXE 6) ;


- des minéraux : Ca, P, mais également oligo-éléments et minéraux permettant à
l’animal de maintenir son équilibre osmotique (Na, K, Cl, etc.) ;
- un ensemble de nutriments essentiels comme les vitamines, la choline, etc.

Les déficiences en vitamine dans l’aliment peuvent causer des dommages à l’animal (Voir
ANNEXE 5). Plusieurs types de substances peuvent être incorporés dans l’aliment tels que des
médicaments utilisés à titre préventif, des facteurs de croissance 4et des enzymes (MINISTERE
DES AFFAIRES ETRANGERES, 2002).

- Rationnement
Le rationnement peut se faire grâce à une distribution quotidienne en un seul repas ou en deux
repas. Le Tableau 4 présente les quantités d’aliment à distribuer par sujet et par jour en fonction
de l’âge du poulet. Le passage de l’aliment démarrage à l’aliment croissance doit être effectué
de façon progressive entre la deuxième et la troisième semaine.

4
Substances antibiotiques utilisées à très faible dose pour optimiser les processus digestifs.
26
Tableau 4: Quantité d’aliment à distribuer en fonction de l’âge

Semaine S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8
Ration (g/sujet/j) 20-30 30-40 40-62 62-80 80-100 100-110 110-120 120-130

Source : AKESSE, 2013

3.3.7 Abreuvement

La qualité et la régularité de l’approvisionnement en eau sont importantes. Les volailles, boivent


presque deux fois plus qu’elles ne mangent et la présence d’eau favorise la consommation. Il
faut donc proposer une eau propre, pas trop chaude (éviter les réservoirs au soleil ou les
protéger) et fraîche, dans la mesure du possible. Le manque d’eau provoque le ralentissement
de la croissance, voire la mort de l’animal (SMITH, 1992). La quantité d’eau dépend de la
température du milieu. Ainsi, à 25°C : eau = 2,1*aliment ; à 30°C : eau = 2,8* aliment
(MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, 2002).

3.4 Quelques maladies des poulets et prophylaxie

Les maladies des volailles sont généralement causées par un agent pathogène (virus, bactérie,
ou parasite) transmis par des vecteurs (animaux malades, insectes, l’homme), par la conduite
d’élevage (utilisation de produit toxique, déséquilibre nutritionnel, mauvaise ambiance). En
outre, elles peuvent être liées à l’accumulation de défaillances ou à l’association d’agents
pathogènes (MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, 2002).

3.4.1 Maladies parasitaires

Ces maladies sont causées par des parasites qui sont de deux types. Les plus fréquents et
couramment rencontrés en Afrique sont coccidies, de ténias et d’ascaris. Les parasites
intestinaux entrainent un retard de croissance des poulets car ils se nourrissent de leur aliment.
Les parasites externes se fixent sur le corps des poulets. Ils provoquent leur amaigrissement,
l’anémie et inoculent des maladies. Les traitements préventifs systémiques se font à partir de
l’aliment ou l’eau de boisson et de la désinfection des locaux (ANNEXE 9).

3.4.2 Maladies virales

Ce sont des maladies causées par des virus. Généralement, il n’existe pas de traitement
spécifique contre ces maladies, elles sont combattues à titre préventif par la vaccination qui
renforce la résistance des oiseaux. Aussi faut-il désinfecter le bâtiment dès l’apparition de la
maladie pour freiner d’autres contaminations, abattre et bruler les sujets atteints (ANNEXE 7).

27
3.4.3 Maladies bactériennes

Ce sont des maladies causées par des bactéries. Au niveau des maladies bactériennes, on
effectue des préventions et des traitements antibiotiques à très large spectre (ANNEXE 11).

3.4.4 La prophylaxie

C’est l’ensemble des mesures qui permettent de mettre les poulets à l’abri des maladies. Elles
sont de deux types : prophylaxie sanitaire (nettoyage et désinfection) et prophylaxie médicale
(voir Tableau 5).

Tableau 5: Programme de prophylaxie médicale pour poulets de chair

Age Maladie Produit ou vaccin Administration


Injection- Trempage de
1 jour Newcastle Inactivé huileux Hitchner B1
bec
Prévention des Anti-infectieux (colistine)
2-4 jours Eau de boisson
infections +vitamines
Goutte dans l’œil ou eau
Entre 10 et 12 jours Gumboro Vaccin vivant
de boisson
Les 2 jours suivants Complexe de vitamines Eau de boisson
Entre 18 et 21 jours Gumboro Vaccin vivant Eau de boisson
Les 2 jours suivants Complexe de vitamines Eau de boisson

Source : MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, 2002

3.5 Gestion de l’élevage

Pour une meilleure gestion de l’unité, l’éleveur doit remplir une fiche d’élevage avec les
renseignements suivants : effectif des poussins, date de réception, souche et origine, mortalité
journalière et cumulée, poids des animaux, quantité d’aliment et d’eau consommée, la
température mini – maxi, les traitements et vaccinations : date et dose (COBB, 2011).

3.6 Situation de l’élevage des poulets en Côte d’Ivoire

Le monopole de l’élevage des poulets est toujours détenu par les hommes cependant il y a une
insertion non négligeable des femmes dans ce secteur (voir annexe 14). Ce secteur fait face à
une importante demande intérieure et une exigence de qualité de plus en plus accrue chez les
consommateurs.

La Côte d’Ivoire produisait près de 22 521 tonnes de poulets et importait près de 4430 tonnes
de viandes de poulet en 2005 (FAO, 2008) mais grâce au Plan Stratégique de Relance de
l’Aviculture (PSRA) mis en œuvre depuis 2012 par le ministère des ressources animales en
collaboration avec l’ Interprofession Avicole Ivoirienne (IPRAVI), la Côte d’Ivoire a atteint le
niveau de production de 44 000 tonnes de viandes soit environ 1,96 kg/habitant en 2015 et plus

28
de 1,84 milliards d’unité d’œufs de consommation5. Par ailleurs, le PSRA élaboré pour 10 ans,
a pour objectif d’assurer au secteur à l’horizon 2021, une production de plus de 60 000 tonnes
de volailles et 1,7 milliards d’œufs de consommation (IPRAVI, 2017).

Selon les chiffres révélés par le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani lors du Salon
international de l’Agriculture et des Ressources Animales (SARA) en 2015, la filière avicole
réussit à couvrir 100% des besoins nationaux en œufs de consommation et 96% des besoins en
viande de volaille alors qu’elle atteignait à peine 51% en 20086.

En côte d’ivoire, le prix de vente bord ferme du poulet et le prix d’achat par le consommateur
diffèrent en fonction des localités. Le Tableau 6 nous montre les différents prix et poids moyen
relatif du poulet de chair.

Tableau 6: Prix du poulet de chair dans les districts de Côte d'Ivoire

LOCALITES Prix de vente bord Prix d’achat par le Poids moyen en kg


ferme (FCFA) consommateur (FCFA)
ABIDJAN 1800-2000 2200-2500 1,3-1,7
YAMOUSSOUKRO 1900-2000 2000-2800 1,3-1,4

Source : IPRAVI, 2017

En somme, le poulet est un animal qui présente des caractéristiques anatomiques intéressantes
(Jabot, gésier), lui permettant de mieux valoriser l’aliment. Sa production nécessite des
connaissances pratiques au risque de faire d’énormes pertes. En Côte d’Ivoire, cette volaille est
très prisée mais on observe une faible production nationale. Pour pallier ce problème, plusieurs
programmes d’investissement et de relance de l’agriculture sont mis en œuvre par le
gouvernement pour redorer le blason de la filière.

5
Source : Article lu sur www.abidjan.net, voir webographie
6
Source : Article évoquant les propos du ministre Adjoumani, lu sur www.gouv.ci; voir webographie
29
CHAPITRE 2 : MATERIEL ET METHODES
Dans ce chapitre, nous exposons le matériel puis les différentes méthodes de collecte et
d’analyse utilisés pour le bon déroulement du stage et la réalisation de notre travail.

I. MATÉRIEL D’ETUDE

Pour la réalisation de ce travail, le stage s'est déroulé du 12 juillet au 31 août 2018 à la ferme
de l’INP-HB, où nous avons utilisé du matériel biologique et du matériel technique.

1.1 Matériel biologique

Les observations et les analyses ont été réalisées sur deux bandes de poulet de chair de souche
COBB (Figure 11) livré par la société FACI. La première, contenant 508 sujets, était en phase
de croissance (32ème jour) tandis que la deuxième, contenant 510 sujets, était en phase de
démarrage (17ème jour) à notre arrivée.

Figure 11: Poulet de souche COBB âgée de 27 jours


1.2 Matériel technique

Pour la réalisation de l’étude, plusieurs éléments ont été utilisés à savoir une fiche de
questionnaire pour faciliter la collecte des données auprès des employés et du directeur de la
ferme. Un stylo et un bloc note nous ont permis de marquer les différentes observations. De
plus, nous avons utilisé un mètre ruban à poignée pour mesurer les dimensions du bâtiment
(Figure ci-dessous). Le téléphone avec appareil photo intégré fut très utile pour les prises de
photo en vue d’une illustration du travail. Enfin, nous avons utilisé un ordinateur portable pour
la rédaction du rapport. Les logiciels Microsoft Office Word 2016 et Microsoft Office Excel
2016 ont été utilisé comme outils pour le stockage et le traitement des données.

30
Figure 12: Mètre ruban à poignée
II. MÉTHODES

2.1 Conduite d’élevage

Les animaux ont été élevés au sol, sur litière de copeaux de bois, selon un système semi-
industriel. L’élevage s’est déroulé dans un bâtiment comportant trois poulaillers dont une
poussinière. Durant la période de stage, notre travail consistait à aider les manœuvres pour
l’entretien des bâtiments, le service quotidien de la ration d'aliments et d'eau ainsi que dans
toutes les autres tâches qui leur étaient administrées dans la ferme.

2.2 Méthode de collecte des informations

2.2.1 Données primaires


Les méthodes de collecte des données primaire ont été les observations et pesées, l’enquête
auprès du personnel et l’entretien avec le directeur.

Pour un bon suivi de l'évolution des animaux, nous procédons à la pesée des poulets chaque
semaine à raison de 30 sujets choisis de façon aléatoire par bande. Cette pratique a pour objectif
le calcul du poids moyen et de certains paramètres zootechniques

En vue de faciliter la collecte d'informations, un questionnaire a été rédigé (voir annexe 19).
Les termes abordés sont en rapport avec l’identification de l’exploitant, la présentation de
l’exploitation, de ses facteurs de productions ainsi que le système de production adopté.

2.2.2 Données secondaires


La principale méthode utilisée pour la collecte des données secondaires a été la recherche
documentaire. Les informations sur la zone d’étude ont été obtenues par la lecture de documents
administratifs et d’anciens rapports. Les données sur la pratique de l’élevage ont été recueillies
à partir des documents obtenus à la bibliothèque et sur internet. En outre, nous avons utilisé le
RGPH (2014), le Recensement National des Professionnels de l’Aviculture (RNPA 2011), le
Recensement des Exploitants et Exploitations Agricoles (REEA 2015-2016) pour les données

31
statistiques. Ces données nous ont permis d’avoir des connaissances sur les indicateurs
démographiques, sur l’aspect sociodémographique, sur l’aviculture en Côte d’Ivoire et ses
enjeux. Quant aux données pluviométriques, elles ont été obtenues à la Direction Régionale de
l’Agriculture de Yamoussoukro.

2.3 Méthode d’analyse

2.3.1 Analyse technique

La méthode utilisée pour l’analyse technique a consisté à comparer les pratiques d’élevage de
la ferme aux normes. Pour ce faire, nous avons mis en évidence les facteurs de production de
l’exploitation (terre, capital et travail) et étudié la conduite d’élevage utilisée par la ferme pour
la production des poulets. Puis, par comparaison avec les normes d’élevages, nous avons pu
apporter quelques critiques et suggestions afin d’améliorer le résultat de l’activité.

2.3.2 Analyse des paramètres zootechniques

Les paramètres zootechniques mesurés sont : le taux de mortalité, le poids moyen, l’indice de
consommation (IC) et le gain moyen quotidien (GMQ). Leur détermination s’obtient grâce aux
résultats des différentes pesées d’animaux et d’aliments distribués aux poulets.

- Le taux de mortalité : c’est la proportion d’animaux morts par rapport à l’effectif total des
sujets. Il résulte de plusieurs facteurs : les conditions d’élevage, le type de bâtiment, le
climat, la pression sanitaire, etc. Il se calcule avec la formule suivante :

effectif final−effectif de depart


effectif de depart

- l’indice de consommation (IC) : c’est la quantité d’aliment consommé en kilogramme par


un poulet pour produire un kilogramme de poids vif. C’est un critère qui mesure l’efficacité
de la conversion d’aliments en viande sur une période donnée. Il est fonction de la
composition de l’aliment, de la souche et de l’âge de l’animal. Plus il est bas, plus l’animal
est considéré comme productif.

masse d′ aliment ingéré par sujet


IC = variation du poids de l′animal

- le gain moyen quotidien (GMQ) : c’est l’augmentation de poids entre deux âges. Il indique
la vitesse moyenne de croissance pendant une période déterminée et sert à la surveillance
des performances de croissance dans les élevages.

poids final−poids de depart


GMQ = durée du temps

32
2.3.3 Analyse financière

La méthodologie utilisée pour l’analyse financière consiste à déterminer les charges et produits
de l’activité de productions de poulets de chair, réaliser le compte d’exploitation sur une durée
de 3 mois puis fournir des éléments d’analyse. La réalisation du compte d’exploitation permet
de savoir si la ferme a réalisé une perte (résultat négatif) ou un bénéfice (résultat positif).

2.3.3.1 Compte d’exploitation


Les calculs faits au niveau de l’analyse financière sont :

- Dotation aux amortissements : c’est la charge annuelle de l’investissement. Cependant,


puisque le compte d’exploitation a été réalisé sur la période de juin à aout (3mois), la
charge d’amortissement fut calculée selon le principe de temporis prorata :
𝐏𝐫𝐢𝐱 𝐝′𝐚𝐜𝐪𝐮𝐢𝐬𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧
Dotation aux amortissements = ∗ 𝐧𝐨𝐦𝐛𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐦𝐨𝐢𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐜𝐞𝐫𝐧é𝐬
𝟏𝟐∗𝐝𝐮𝐫é𝐞 𝐝𝐞 𝐯𝐢𝐞

- Résultat d’exploitation (RE), qui s’obtient comme suit :

RE = produits - Charges

2.3.3.2 Outils d’analyse du compte d’exploitation


Par la suite, l’analyse du compte d’exploitation s’est faite par la détermination :

- de la marge unitaire : C’est la marge bénéficiaire obtenue par unité de produit.


resultat
Marge unitaire = nombre de sujets

- du coût de production : C’est la quantité de charge consommée pour la production d’une


unité de produit.
total charges
Coût de production = nombre de sujets

En somme, nous avons utilisé, pour la réalisation de cette étude, du matériel biologique
constitué des poussins COBB et du matériel technique composé du matériel d’élevage, d’un
bloc note, d’un ruban mètre, etc. Diverses méthodes, à savoir, la conduite d’élevage, la collecte
d’informations et les différentes méthodes d’analyse (technique, paramètres zootechniques et
financière) ont permis d’obtenir les résultats de l’étude.

33
CHAPITRE 3 : RESULTATS
Les résultats de l’étude sont constitués des analyses techniques, financières et de l’analyse des
paramètres zootechniques.

I. ANALYSE TECHNIQUE DE LA FERME DE L’INP-HB

Dans cette partie de l’étude, nous présenterons le gérant, les facteurs de productions de la ferme
ainsi que son système de production et ses pratiques techniques.

La ferme appartient à une personne morale qui est l’INP-HB ; elle a été mise sous la direction
d’un gérant dans le but d’atteindre les objectifs fixés.

1.1 Présentation du gérant

Le Directeur de la ferme est M. Yoboué Koffi François de Paul, Ingénieur Agronome de


nationalité ivoirienne et originaire de la région du Gbêkè. Il a d’abord été formé à l’IAB en
technicien puis a continué ses études à l’Ecole de Formation Continue et de Perfectionnement
des Cadres (EFCPC), où il a obtenu le diplôme d’ingénieur agronome option agroéconomie.
De plus, celui-ci a suivi une formation en gestion agricole au Canada qui lui a permis d’acquérir
des connaissances pour la gestion d’une exploitation. Outre son rôle de gérant de la ferme de
l’INP-HB, M. Yoboué est aussi enseignant au DFR Agriculture et Ressources Animales (ARA)
de l’ESA. Ce dernier coordonne et planifie l’ensemble des activités, assure la gestion, la
supervision et les prises de décision afin de permettre un fonctionnement optimal de la ferme.

1.2 Facteurs de production

Les facteurs de production sont toutes les ressources que l'on combine pour obtenir la
production. Par convention on fera apparaître trois facteurs de production qui sont : la terre, le
travail et le capital d’exploitation.

1.2.1 Terre

Le domaine de la ferme de l’INP-HB, couvre une superficie cadastrale de 77,6 ha dont 71 ,64
ha de terres arables et 5,96 ha de plateforme aménagée abritant un point d’eau permanent et des
pistes dessertes. La terre a été mise à la disposition de l’Institut après plusieurs démarches et
négociations auprès des villageois d’Allangoua et N’gbêssou.

1.2.2 Travail

Le facteur travail correspond à l’ensemble des activités intellectuelles et physiques organisées


par les hommes pour produire des biens et services.

34
-Organisation du travail

L’essentiel du travail de gestion est effectué par M. Yoboué et le travail physique par la main
d’œuvre. Les principales tâches physiques exécutées au niveau du poulailler des poulets de
chair sont les suivantes :

- Entretien des mangeoires et abreuvoirs à 8H30 et à 14H30 ;


- Service quotidien d’aliments et de produits vétérinaires à 8H puis à 15h ;
- Renouvellement de litière chaque semaine, illustré par la figure 13.

(a) Lavage du matériel (b) Renouvellement de la litière

Figure 13: Travaux réguliers de l’activité

-Composition du personnel

Le personnel de la ferme se compose d’une main d’œuvre permanente et d’une main d’œuvre
occasionnelle. Le personnel permanent est au nombre de neuf (9) personnes dont trois (3)
fonctionnaires et six (06) salariés contractuels. En plus de ceux-ci, la ferme emploie de la main
d’œuvre occasionnelle. En outre, elle reçoit et recrute des stagiaires provenant de l’ESA et de
l’Institut National de Formation Professionnel Agricole (INFPA) dans le cadre de leur stage de
fin de formation.

-Horaires de travail

Les heures de travail sont comprises entre 7H30 et 16H30, du lundi au samedi. Cependant,
compte tenu de la particularité agricole de la ferme, les heures de travail réellement observées
ne correspondent pas aux heures règlementaires. En outre, la proximité entre les habitats et les
bâtiments d’exploitation facilite l’intervention des ouvriers en cas d’urgence et un suivi
minutieux de l’état des animaux. Au niveau de l’élevage des poulets de chair, les volaillers sont
souvent contraints de se rendre au poulailler à des heures tardives pour couvrir les besoins des
poussins, vérifier leur état et s’assurer du bon déroulement des activités. Ainsi, le nombre
d’heures de travail varie en fonction des phases d’élevage (Tableau 7).
35
Tableau 7: Volume horaire consacré aux poulets par jour selon les phases d’élevage

PHASES DEMARRAGE CROISSANCE FINITION ET VENTE

Heures par jour 10 08 08

1.2.3 Capital d’exploitation

Le capital d’exploitation est essentiellement composé de cheptel vif (animaux) et des bâtiments.
Quant à la machinerie, elle est restreinte à un tricycle qui était cependant dysfonctionnel à notre
arrivée.

-Cheptel vif

Le cheptel vif de la ferme se compose de poulets de chair répartis en deux bandes. Outre le
cheptel se rapportant à la production de chair, la ferme dispose de poules pondeuses, de coqs,
de cailles, de lapins, de porcs, de bœufs, de cabris et de moutons.

-Bâtiments

Les bâtiments de la ferme se composent d’un bâtiment administratif, de plusieurs bâtiments


d’habitation et des bâtiments d’exploitation.

- Bâtiment administratif de la ferme ; il abrite le bureau du gestionnaire et plusieurs salles de


formation. C’est le lieu où se déroule l’enregistrement des informations de gestion et des
faits comptables ;
- Habitations : au nombre de 10, ils servent de logements aux différents employés de la ferme.
Tous les employés sont logés sauf le maraicher et le berger ;
- Bâtiments d’exploitation qui abritent les animaux et le matériel d’élevage ; la ferme possède
2 bâtiments de poulets de chair (Figure 14) avec une capacité de 2000 poulets chacun, 2
bâtiments de poules pondeuses avec une capacité de 1000 poules chacun, 2 bâtiments de
l’ex-IAB abritant les cailles et les lapins, une bergerie, une étable, une porcherie et un
bâtiment contenant l’incubateur de la ferme.

(a) Vue de gauche (b) vue de face


Figure 14: Poulailler des poulets de chair Figure 15: Château d’eau
36
-Matériel d’élevage

Pour l’élevage des poulets de chair, la ferme dispose d’un matériel adéquat composé de matériel
d’alimentation, matériel d’entretien, matériel de chauffage et autres (Tableau 8).

Tableau 8: Matériel d'élevage

Matériel
Mangeoires et abreuvoirs (1er âge, 2e âge, automatique), cubitainer…
d’alimentation
Matériel d’entretien Seaux, bassines, brosses, pelles, balais, râteau, machettes, pulvérisateur…
Matériel de chauffage Ampoules, radian, bouteille de gaz.
Autres Peson, brouettes, Congélateur…

(a) Matériel d’hygiène (b) Matériel de chauffage (c) Pulvérisateur


Figure 16: Matériel d'élevage de la ferme
1.3 Conduite d’élevage

L’élevage pratiqué à la ferme est un élevage semi-industriel de type intensif.

1.3.1 Bâtiment d’élevage

Le bâtiment de poulets de chair possède quatre (4) blocs de poulailler, un magasin pour le
stockage d’aliments et de matériels. Il mesure 29 mètres de longueur et 10,38 mètres de largeur.
Chacun de ces poulaillers a une surface interne de 64 m2 et possède deux portes et a une capacité
de 500 poulets de chair. La ventilation dans le poulailler est assurée par un grillage situé à 80
centimètres du sol et couvert par des bâches déroulables lors des pluies ( Figure ci-dessous). Le
sol du poulailler est cimenté et le bâtiment est entouré d’herbes.

37
Ventilation Bâche déroulable

Grille

Sol cimenté Muret

Figure 17: Bâtiment des poulets de chair


1.3.2 Préparation du poulailler

Avant l’arrivée d’une nouvelle bande, il est primordial de procéder au nettoyage, à


l’aménagement et l’équipement du bâtiment.

-Nettoyage du bâtiment et du matériel


Après la vente des animaux, la litière est enlevée et le matériel d’élevage (Abreuvoirs et
mangeoires) est lavé avec la poudre de savon OMO puis stocké dans le magasin. Ensuite, Avant
l’arrivée d’une nouvelle bande, le bâtiment est balayé et lavé avec des brosses, de l’eau de javel,
du désinfectant et du détergent OMO puis rincer à grande eau. Les bâches sont aussi lavées et
désinfectées de même que les mangeoires et abreuvoirs afin de réduire les risques de
contamination. Quelques jours plus tard, le bâtiment est désinfecté par pulvérisation d’un
mélange constitué d’eau de javel et du désinfectant EXAKT. Le nettoyage du bâtiment s’est
déroulé en 4jours.

-Vide sanitaire
Après l’hygiène du bâtiment, l’on devrait procéder à un vide sanitaire d’une durée de 2 à 3
semaines qui consiste à couvrir le bâtiment et à interdire l’accès au sein du poulailler. Cette
pratique vise l’inhibition de la croissance des agents pathogènes et leur mort par manque
d’hôtes. Cependant, ce délai minimum d’une semaine que l’on doit observer afin d’assurer la
bonne santé de la bande à venir n’est généralement pas respecté à la ferme.

Durée du vide sanitaire : bande 1 = 3 jours ; bande 2= 7 jours.

-Aménagement de la poussinière
La dimension de la poussinière est fonction du nombre de poussin. A la ferme, la poussinière
aménagée pour 500 poussins est d’environ 20 m2. Après le vide sanitaire, les bâches sont
38
désinfectées puis installées afin de construire la poussinière. Ensuite, les ampoules sont
disposées pour l’éclairage et le copeau de bois qui sert de litière est étalé sur toute la surface.
Le jour précédant la veille de l’arrivée des poussins, on procède à la pulvérisation de la
poussinière puis on installe le gaz et le radian qui est mis en marche 2 heures avant l’arrivée
des poussins.

1.3.3 Réception des poussins

Le jour de l’arrivée des poussins, on dispose les abreuvoirs de 1er âge qu’on remplit d’eau et
d’anti-stress (le produit : HEPASOL). A l’arrivée des poussins, le véhicule est déchargé et on
procède au comptage et trempage de becs des poussins. Ce traitement vise d’une part à donner
un peu de force aux sujets et d’autre part, à leur permettre de s’habituer aux abreuvoirs. Ensuite,
on pèse 3% de l’effectif afin de déterminer le poids moyen puis on commence le service de
l’aliment miette démarrage dans les mangeoires de 1er âge et dans des alvéoles pour permettre
aux plus faibles d’avoir accès à la nourriture. A défaut des alvéoles, les cartons de livraison des
poussins sont utilisés pour le service d’aliment (voir Figure 18).

Figure 18: Différents matériels pour l'alimentation


1.3.4 Phases d’élevage

-Démarrage

Le démarrage à la ferme dure 21 jours. Durant cette étape, les poussins sont chauffés et
bénéficient d’une grande attention et de deux services d’eau et d’aliment à 8H et 15H. La ration
alimentaire distribuée varie en fonction de l’âge des sujets et les produits vétérinaires sont
ajoutés dans l’eau de boisson. Aussi procède-t-on à l’agrandissement de la surface occupée par
les poussins pour permettre un bon épanouissement des poussins. Durant les premiers jours, le
matériel utilisé est composé de 10 abreuvoirs de 1er âge et 10 mangeoires de 1er âge (Figure 19).
Puis, vers le 14ème jour, les abreuvoirs et mangeoires sont complétés pour éviter le cannibalisme
et le retard de croissance. Les poussins sont pesés à jeûne chaque semaine jusqu’au 45ème jour.

39
Mangeoire de 1er âge Abreuvoir de 1er âge

Poussins
de 1 jour

Figure 19: Poussins en alimentation à la phase démarrage

-Croissance

La phase de croissance fait suite à la transition alimentaire (du 19ème au 21ème jour). Durant cette
phase le chauffage est arrêté et les bâches des poussinières sont enlevées. Le service d’aliment
et d’eau est toujours respecté et les abreuvoirs et les mangeoires manuels sont remplacés ou
complétés par ceux du 2ème âge (Figure 20). A partir du 45ème jour, la quantité d’aliment est
réduite et les poulets sont hydratés avec de l’eau simple, dépourvue de produits vétérinaires
sauf en cas de maladies.
Abreuvoir automatique
Abreuvoir de 2ème âge

Figure 20: Poulets en alimentation à la phase de croissance


1.4 Alimentation

1.4.1 Source de l’aliment

L’aliment distribué sur la ferme a deux sources : l’aliment industriel provenant de la société
FACI et l’aliment fabriqué à la ferme précisément au moulin de l’INP-HB. L’aliment industriel
diffère en fonction de l’âge des sujets. Il est de deux types : Aliment démarrage (CHAIR I) et
aliment croissance (CHAIR II). L’énergie métabolisable est de 2880 kcal/kg pour le démarrage
et 2850 kcal/kg pour la croissance. Il a une durée de conservation de 2mois. Durant la bande 2,
l’aliment croissance poulette a été distribué aux poulets vers la fin du cycle.

40
L’aliment est fabriqué à partir de sacs de MARIDAV achetés chez un fournisseur et du maïs
produit sur la ferme ou acheté. Il est généralement conseillé d’utiliser un sac de 50kg de
MARIDAV pour 150 kg de maïs. Le produit MARIDAV est un concentré de protéine constitué
à 44,3% de protéine brute et 3,5% de matières grasses. Il contient des vitamines et des éléments
traces comme le fer, cuivre et des antioxydants.

1.4.2 Ration alimentaire

La transition alimentaire se fait sur 3 jours (du 19ème au 21ème jour) pour éviter le gaspillage et
permettre aux poussins de s’adapter à la nouvelle nourriture. La quantité d’aliment distribué
durant cette phase est repartie en 25% de l’aliment démarrage et 75% de l’aliment croissance
le 19ème jour ; 50% de l’aliment démarrage et 50% de l’aliment croissance le 20ème jour ; 25%
de l’aliment démarrage et 75% de l’aliment croissance le 21ème jour.

La Figure 21 présente les quantités d’aliment distribuées par sujet durant les semaines d’élevage
et les normes d’aliment (AKESSE,2013). On remarque que la ferme ne respecte pas la quantité
d’aliment à distribuer à la semaine 7 et la semaine 1. En outre, durant la phase d’élevage de la
bande 2, une rupture d’alimentation a été observée à cause de l’insuffisance de l’aliment prévu
initialement.

Figure 21: Comparaison de la ration alimentaire des bandes par rapport à la norme
1.4.3 Eau

L’eau distribuée à la ferme est de l’eau potable issue du robinet. Durant la phase de démarrage,
l’eau est recueillie dans la bassine, où on ajoute les produits vétérinaires, et est ensuite
transvasée dans les abreuvoirs manuels. Durant cette phase la quantité d’eau a pu être évaluée
(Tableau 9). La ferme de l’INP-HB dispose de deux châteaux d’eau utilisés pour la distribution
d’eau dans les abreuvoirs automatiques durant les dernières semaines de la croissance.
41
Tableau 9: Quantité d'eau distribuée par semaine

Semaine S1 S2 S3 S4 S5
Quantité d’eau (l) 390 420 560 700 700

1.5 Maladies et prophylaxie

1.5.1 Maladies rencontrées sur la ferme

La maladie rencontrée durant la période de stage était la coccidiose (Figure 22). Elle s’est
manifestée par la présence de fientes mélangées à du sang dans lesquelles on observait des vers.
En outre, certains poulets souffraient de torticolis. Chez certains poulets morts on observait un
gonflement du cloaque qui avait pris l’aspect rougeâtre. Notons aussi que le picage et le
cannibalisme ont été observés sur la ferme.

(a) Sujet atteint de torticolis (b) Sujet atteint de coccidiose

Figure 22: Maladies rencontrées sur la ferme


1.5.2 Prophylaxie médicale et mesure sanitaire

La ferme dispose d’un programme de prophylaxie composé : de plusieurs vaccins pour la


prévention des maladies virales ; d’un apport en vitamine en période de transition alimentaire,
de manque d’appétit ou après vaccins ; d’un traitement aux antibiotiques ; d’un apport en anti-
stress, régulateur des fonctions hépatorénales en période de démarrage ou lors de troubles
digestifs. Le programme de prophylaxie adopté à la ferme et les produits vétérinaires utilisés
sont mentionnés en ANNEXE 17 et ANNEXE 22.

A la ferme, les actions sanitaires entreprises sont constituées du nettoyage fréquent des
mangeoires, du lavage quotidien des abreuvoirs. Aussi, la litière est-elle remplacée chaque
semaine sauf en période de vente et les alentours du bâtiment sont désherbés.

42
1.6 Commercialisation

La commercialisation se fait sur une durée de 2 à 3 semaines. Les ventes débutent fréquemment
à partir du 42ème jour. Les poulets de la ferme de l’INP-HB sont vendus à des grossistes
revendeurs, des restaurants et à des particuliers. Le prix de vente dépend du coût de production
et du prix de vente dans la localité. Durant la période de stage, le prix de vente était de 2400
FCFA l’unité.

En résumé, l’élevage à la ferme se fait suivant un système semi-industriel. Cependant, la


pratique d’élevage effectuée à la ferme a quelques particularités et les normes préétablies ne
sont pas toujours respectées. L’analyse technique a permis de révéler des défaillances dans la
conduite de l’élevage comme le non-respect de la durée du vide sanitaire et la rupture du stock
d’aliment. Ces défaillances pourraient avoir des répercussions sur la marge bénéficiaire de
l’activité.

II. ANALYSE DES PARAMETRES ZOOTECHNIQUES

Dans cette partie, nous mettons en évidence l’évolution des paramètres zootechniques des
poulets de chair de la ferme afin d’apprécier les différentes performances de l’animal et de
conclure sur les pratiques de l’élevage.

Les normes utilisées dans cette partie sont résumées en annexe 10. Les différentes pesées et les
observations nous ont permis d’avoir les données résumées dans le tableau suivant :

Tableau 10: Données techniques des bandes

BANDE 1 BANDE 2
Poids à la vente 1,7 kg 1,7 kg
Durée de vente 20 jours 30 jours
Cumul d’aliment consommé par sujet à la semaine 7 4,03 kg 3,78kg
Nombre de morts 10 32
Poids J1 45g 43g
Sujets 508 510

2.1 Poids moyen et homogénéité de poids

Le poids moyen de l’animal est un paramètre très important qui intervient dans l’estimation du
prix de vente. Il est obtenu par pesée de 30 sujets dans une bande de 500 (voir annexe 13). Le
poids moyen à la vente était de 1,7 kg pour les deux bandes suivies. La Figure 23 présente le
poids moyen des bandes par semaine.

43
Figure 23: Evolution du poids moyen hebdomadaire des bandes
Selon le memento de l’agronomie, le poids moyen en climat chaud à la semaine 7 est compris
entre 2 et 2,03 kg (Ministère des affaires étrangères, 2002). On remarque que le poids moyen
des deux bandes est inférieur aux normes. Ce déficit pourrait s’expliquer par la qualité de
l’aliment, la performance de la souche et les conditions d’élevages.

Lors des pesées, on observait une grande différence de poids entre les sujets. On retrouvait dans
la bande 2, des sujets pesant moins de 1,3 kg, lors de la commercialisation. L’homogénéité de
poids dans la bande n’était pas respectée.

2.2 Taux de mortalité

Le taux de mortalité est un paramètre qui permet de juger de la bonne conduite de l’élevage et
du respect de la prophylaxie. A la ferme, le nombre de morts est enregistré chaque jour (voir
annexe 12). Il permet de détecter une anomalie dans la bande et de prendre des mesures
adéquates pour y remédier.

Figure 24: Evolution de la mortalité des bandes


44
La mortalité n’est pas uniformément repartie sur la durée de l’élevage car on constate un
nombre élevé de sujets morts durant la finition et le démarrage. Cette dernière pourrait
s’expliquer par la fragilité des poussins face aux micro-organismes et aux intempéries et par le
non-respect du temps de vide sanitaire. Pendant les dernières semaines de l’élevage, la mortalité
était causée par des accidents techniques et surtout par l’apparition de certaines maladies.
Pendant la commercialisation des poulets de la bande 2, les sujets étaient atteints de coccidiose.

Le taux de mortalité observé sur toute la période de l’élevage :

Bande 1 : 10 morts sur 508 sujets, soit un taux de mortalité de 1,97%

Bande 2 : 32 morts sur 510, soit un taux de mortalité de 6,27%

Le taux de mortalité de la bande 1 étant inférieur à 5%, on peut donc affirmer que la prophylaxie
a été bien suivie et que les animaux ont bénéficié d’une minutieuse attention. Tandis qu’à la
bande 2, le taux élevé pourrait s’expliquer par la mauvaise hygiène de la litière, le manque
d’entretien et la négligence des travailleurs qui a engendré l’entrée de la coccidiose.

2.3 Indice de consommation

L’indice de consommation qui représente la capacité de l’animal à transformer l’aliment en


viande est très important en élevage. C’est le rapport entre la quantité d’aliment ingérée par un
animal sur le gain de poids obtenu. Il varie en fonction de l’âge de l’animal et de son état
physiologique. L’activité est d’autant plus rentable que l’indice de consommation est faible.
Dans les conditions normales de conduite, la valeur de l’IC cumulée à la semaine 7 est comprise
entre 1,80 et 2,04 (AKESSE, 2013).

Figure 25: Evolution de l’indice de consommation hebdomadaire des bandes

45
Durant les premières semaines, les deux bandes ont des indices de consommations plus élevées
que la norme. A la semaine 5, l’IC de la bande 2 devient inferieur à la norme puis augmente à
la semaine 7 tandis que celui de la bande 1 est inférieur à la norme, à la semaine 7.

L’indice de consommation cumulée à la 7ème semaine :


4,03 3,78
Bande 1 : IC= 1,7−0,045 = 2,435 > 2,04 ; Bande 2 : IC= 1,8−0,043 = 2,15 > 2,04

Nous pouvons conclure que l’animal transforme peu l’aliment en poids vif. Ce résultat pourrait
s’expliquer par le gaspillage de la ration alimentaire distribuée aux animaux, une mauvaise
répartition de l’aliment et une hydratation peu suffisante. Aussi, la présence de certains facteurs
comme l’insuffisance du chauffage au démarrage peut contraindre le poussin à utiliser l’énergie
produite par l’aliment pour réguler sa température interne.

2.4 Gain moyen quotidien

Le gain moyen quotidien désigne la quantité de poids acquis chaque jour par l’animal. Il permet
de suivre l’évolution de l’animal. Le contrôle du gain de poids permet d’estimer la croissance
et de la comparer au standard afin de détecter les anomalies et d’adapter la conduite d’élevage.
La figure ci-dessous montre que le gain moyen quotidien des bandes augmente jusqu’à la
semaine 5 où il diminue. Ensuite, il atteint un pic de croissance à la semaine 6 puis diminue.

Figure 26: Evolution du gain moyen quotidien par semaine des bandes
Les gains obtenus durant les semaines 6 et 7 sont influencés par la vente. En effet, la vente des
animaux débutait avant le 45ème jour tandis que la ration servie n’était réduite que lorsqu’on
observait une réduction considérable de l’effectif. Il y avait donc une grande quantité d’aliment
pour un faible effectif.

46
Le gain moyen quotidien cumulé des bandes est :
1700−45
Bande 1 : GMQ = =33,77 g/jour < 35,10 ;
49

1800−43
Bande 2 : GMQ = =35,85 g/jour > 35,10 ;
49

Tableau 11: Bilan de l’analyse zootechnique des bandes

Paramètres BANDE 1 BANDE 2


Aliment consommé/poulet 4,03 kg 3,78 kg
Taux de mortalité 1,97% 6,27%
IC 2,34 2,56
GMQ 33,77 35,85

L’analyse des paramètres zootechniques observés à la ferme a permis de mettre en évidence


quelques faiblesses dans la pratique d’élevage notamment la différence de poids dans les
bandes, le gaspillage, la mauvaise répartition de l’aliment et le taux élevé de mortalité.

III. ANALYSE FINANCIERE

L’analyse financière se rapporte à une période de 3 mois : du 01 juin 2018 au 31 aout 2018.
Durant celle-ci, nous avons réalisé deux bandes de poulets chair notées bande 1 et bande 2.

3.1 Charges

Une charge, c’est tout ce qui est consommé pour produire qu’elle qu’en soit l’origine, durant
une période déterminée. A la ferme, les charges ne sont constituées que des charges
d’exploitation réparties en charges variables et charges fixes.

3.1.1 Charges variables

Ce sont les charges qui varient selon la nature, la dimension et l’intensité de l‘activité et qui
disparaissent avec l’activité. A la ferme, ces charges sont constituées de :

- Achat de poussins

Les poussins de chair de souche COBB livrés par la FACI sont vendus à 500 Francs CFA l’unité
avec une marge d’environ 2% de l’effectif commandé. La ferme a acheté 508 poussins (bande
1), le 11 juin, au prix de 250 000 Francs CFA et 510 poussins (bande 2), le 25 juin, au prix de
250 000 Francs CFA.

- Achat d’aliments : La quantité et le montant d’aliment consommée sont résumés dans le


tableau suivant.

47
Tableau 12: Achat d'aliments

BANDE 1 BANDE 2
Aliment consommé Quantité Montant Quantité Montant
(kg) (F CFA) (kg) (F CFA)
Aliment démarrage (300 FCFA/kg) 500 150 000 500 150 000
Aliment croissance (285 FCFA/kg) 1 366 389 310 978 278 730
Aliment fabriqué (217,8 FCFA/kg) - - 380 82 750
Aliment croissance poulette (250
- - 200 50 000
FCFA/kg)
TOTAL 539 310 561 480

- Achat de produits vétérinaires et d’entretien

Le prix des produits vétérinaires utilisés s’élève à 66 000 Francs CFA pour la Bande 1 et 63 500
Francs CFA pour la Bande 2. Les produits d’entretien sont : javel et poudre omo. Leur prix
s’élève à 1000 FCFA par bande.

En somme, on a Bande1 : 67 000 FCFA ; Bande 2 :64 500 FCFA.

- Approvisionnement

Cette partie concerne l’achat de litière et d’emballage. Les sacs de copeaux de bois sont obtenus
gratuitement quand l’éleveur se rend sur le lieu de menuiserie pour y faire le ramassage.
Cependant, lorsque celui-ci demande aux menuisiers de faire le ramassage, il leur donne alors
de l’argent en remerciement pour le service rendu. Les sacs de copeaux de bois utilisés pour
chaque bande ont couté 3000 Francs CFA à la ferme. En outre, pour la vente des poulets, des
emballages en plastique ont été achetés à 2000 Francs CFA pour chaque bande.

-Chauffage
Pour le chauffage des poussins avec le radiant, la ferme a utilisé : 2 bouteilles de gaz dont la
consommation par bande s’élève à 10 400 FCFA et 5 ampoules avec un prix unitaire de 500
FCFA. Le coût total des charges du chauffage s’élève à 12 900 FCFA.

-Transport

Pour l’achat de la litière, le transport des aliments et des produits, la ferme a recours aux taxis
puisqu’elle ne dispose pas de véhicule. Ces déplacements engendrent des frais de transports qui
s’élèvent à 7000 Francs CFA pour la Bande 1 et 5400 Francs CFA pour la Bande 2.

-Frais d’eau et d’électricité

Pour la réalisation de ces bandes, la ferme a consommé de l’eau et de l’électricité. L’estimation


de la facture d’eau est basée sur la quantité d’eau consommée par les animaux et celle utilisée
lors de l’entretien du matériel et du bâtiment. Pour la facture d’électricité, l’estimation s’est

48
basée sur le fait que la ferme utilise 5 ampoules qui sont allumées environ 20H/24H durant la
phase de démarrage et 10H/24H pendant la croissance. Les frais d’eau sont estimés à 3000
FCFA par bande et les frais d’électricité à 2500 par bande.

Les charges variables sont résumées dans le Tableau 13.

Tableau 13: Comparaison des charges variables des bandes

MONTANT (Francs CFA)


Charges variables
BANDE 1 BANDE 2
Achats 855 310 874 980
- Achat de poussins 250 000 250 000
- Achat d’aliment 539 310 561 480
- Achat de produits vétérinaires 67 000 64 500
Approvisionnement 5 000 5 000
Chauffage 12 900 12 900
Transport 7 000 5 400
Frais d’eau et d’électricité 5 500 5 500
Total charges variables 886 710 904 780

Les charges variables de la bande 2 sont plus élevées que celle de la bande 1 à cause d’une plus
grande consommation d’aliment due au manque d’homogénéité du poids des poulets et à la
durée de la vente des poulets.

3.1.2 Charges fixes

Ce sont des charges peu ou pas modifiables, indépendantes de la nature, de la dimension et de


l’intensité des activités pratiquées au sein de l’exploitation. Elles sont composées des dotations
aux amortissements et du salaire de la main d’œuvre permanente.

-Dotations aux amortissements

Cette charge représente la part des immobilisations consommée pendant l’exercice. Les
immobilisations de la ferme sont constituées des bâtiments et du matériel d’élevage. Cependant,
la plupart de ces biens ont été obtenus depuis la création de la ferme et sont par conséquent déjà
amortis. Ainsi dans cette étude, l’immobilisation considérée sera seulement celle du cubitainer
acheté en 2017 et des bouteilles de gaz.

Le calcul de l’amortissement se fera par amortissement linéaire suivant le principe du prorata


temporis, c’est-à-dire proportionnellement au temps qui s’écoule pour une période de 3 mois
(Tableau 14).

49
Tableau 14: Tableau des amortissements des biens durables

Immobilisations Quantité Prix unitaire Prix total Durée de vie Annuité Dotation aux
(F CFA) (F CFA) (année) (F CFA) amortissements
(F CFA)
Cubitainer 1 45 000 45 000 5 9 000 2 250
Bouteille de gaz 2 30 000 60 000 20 3 000 750

L’amortissement sur la période de 3 mois s’élève donc à 3 000 FCFA reparti de façon égale sur
les deux bandes, soit 1500 FCFA par bande.

-Salaire de la main d’œuvre

La main d’œuvre en charge des poulets de chair se compose d’un technicien et d’un volailler
contractuel. Le technicien est rémunéré par bande à hauteur de 30 000 Francs CFA par bande
de 500 poulets. Le volailler, quant à lui, reçoit une somme mensuelle de 60 000 Francs CFA.
Cependant, il s’occupe des poulets de chair et des lapins de la ferme. Pour déterminer la part de
son salaire attribuée à l’activité des poulets de chair, nous avons utilisé une clé de répartition
en fonction du temps consacré à chacune des activités. Le volailler passe en moyenne par jour,
3 heures sur les lapins et 5 heures sur les poulets de chair. De ce fait, nous avons retenu un
coefficient de répartition de 60% pour l’activité des poulets de chair, soit un montant de 36 000
Francs CFA par mois. Le tableau 15 résume le salaire de la main d’œuvre.

Tableau 15: Salaire de la main d’œuvre au cours de la période de 3 mois

Personnel Rémunération Salaire total


Technicien 30 000 / bande 60 000
Volailler 36 000 / mois 108 000
Pour la répartition par bande, le salaire total du volailler au cours des 3 mois de l’étude est
reparti de façon égale sur les deux bandes (Tableau 16)

Tableau 16: Répartition par bande du salaire de la main d'œuvre

Bande 1 Bande 2
Technicien 30 000 30 000
Volailler 54 000 54 000
TOTAL 84 000 84 000

La répartition des charges de l’exploitation présentée par la figure ci-dessous montre que celles-
ci sont dominées par l’achat d’aliment qui constitue 56% des charges de l’activité.

50
Figure 27: Répartition des charges de l’activité
3.2 Produits

On appelle produit, tout ce qui est fabriqué par une exploitation agricole à partir de la
combinaison des facteurs de production dans une période déterminée.

3.2.1 Vente

Les ventes sont essentiellement constituées de la vente des poulets. Les poulets de chair de la
ferme sont vendus à 2 400 Francs CFA l’unité pour les particuliers et les petites quantités et à
2 200 Francs CFA l’unité pour les grossistes. Le tableau 17 présente le nombre de poulets
vendus et le prix moyen de vente dans chaque bande.

Tableau 17: Vente des poulets

Poulets vendus à 2400 Poulets vendus à 2200 TOTAL Prix de vente


Quantité Total Quantité Total (FCFA) moyen (FCFA)
BANDE 1 101 242 400 385 847 000 1 089 400 2242
BANDE 2 57 136 800 409 899 800 1 036 600 2224

3.2.2 Dons et prélèvements

Bande 1 : 12 poulets, soit un montant de 12*2400 = 28 800 Francs CFA

Bande 2 : il n’y a pas eu de prélèvements sur cette bande

3.2.3 Variations de stock

Le 31 Aout 2018 qui marque la fin de notre période de 3 mois, un stock de 12 poulets a été
enregistré sur la bande 2. Ces poulets étaient en âge de vente et sont donc estimés à leur prix de
vente.

51
Bande 1 : 0

Bande 2 : 12 poulets, soit un montant de 12*2400 = 28 800 Francs CFA

3.3 Compte d’exploitation

3.3.1 Présentation

Pour le 1er cycle de production du 01 juin au 14 aout : bande 1

Tableau 18: Compte d'exploitation de la bande 1

CHARGES PRODUITS
Libellé Montant Libellé Montant
(F CFA) (F CFA)
Achats de matières premières 856 310 Ventes 1 089 400
- Poussins - Vente de poulets
- Aliments Prélèvement et dons 28 800
- Produit vétérinaire
Approvisionnement 5000
Chauffage 12 900
Transport 7000
Services extérieurs 5 500
- Facture d’eau et
d’électricité
Charges de personnel 84 000
Dotations aux amortissements 1 500

TOTAL DES CHARGES 972 210 TOTAL DES PRODUITS 1 118 200

Bénéfice 145 990

TOTAL GENERAL 1 118 200 TOTAL GENERAL 1 118 200

52
Pour le 2ème cycle de production, du 25 juin au 31 aout 2018 : Bande 2

Tableau 19: Compte d'exploitation de la bande 2

CHARGES PRODUITS
Libellé Montant Libellé Montant
(F CFA) (F CFA)
Achats de matières premières 875 980 Ventes 1 036 600
- Poussins - Vente de poulets
- Aliments Production stockée 28 800
- Produit vétérinaire
Approvisionnement 5 000
Chauffage 12 900
Transport 5400
Services extérieurs 5500
- Facture d’eau et
d’électricité
Charges de personnel 84 000
Dotations aux amortissements 1 500

TOTAL DES CHARGES 990 280 TOTAL DES PRODUITS 1 065 400

Bénéfice 75 120

TOTAL GENERAL 1 065 400 TOTAL GENERAL 1 065 400

Le résultat de la production de poulets de chair durant la période de 3 mois s’élève à 221 110
Francs CFA.

La bande 2 a une marge bénéficiaire moins élevée à cause du taux de mortalité élevé observé
durant le cycle et de la valeur élevée de ses charges variables.

3.3.2 Analyse du compte d’exploitation

-Coût de production

Selon les études menées par le Docteur AKESSE K. Omer, le cout de production d’un poulet
de chair de 45 jours est d’environ 1500 ± 200 FCFA (AKESSE, 2013)
972 210
Pour la bande 1 : 498 poulets sont arrivés en âge de vente, d’où le coût de production est 498

= 1952,23 FCFA. La production d’un poulet a couté 1952, 23 Francs CFA.

53
990 280
Pour la bande 2 : 478 poulets sont arrivés en âge de vente, d’où le coût de production est 478

= 2071,72 FCFA. La production d’un poulet a couté 2071,72 Francs CFA.

Par comparaison à la norme, la ferme enregistre des charges élevées pour la production d’un
poulet. Cette différence pourrait s’expliquer par la durée de la commercialisation.

-Marge nette unitaire


145 990
Pour la bande 1, la ferme a obtenu une marge bénéficiaire de = 293,15 FCFA par poulet
498
75 120
vendu contre 157,15 FCFA (= ) par poulet vendu pour la bande 2.
478

La comparaison des marges bénéficiaires des bandes 1 et 2 a permis de mettre en évidence


l’impact des défaillances observées lors de la conduite de l’élevage sur le résultat de l’activité.
En effet, la bande 2 a connu plusieurs difficultés comme le manque d’homogénéité de poids qui
a ralenti la vente, la rupture du stock d’aliment qui a eu un impact sur la croissance des animaux,
l’apparition de maladies qui a entrainé une augmentation de la mortalité et la durée de la vente
qui a augmenté la quantité d’aliment consommée. A partir de cette analyse comparative, nous
pouvons relever les critiques sur la conduite de l’élevage et de faire des suggestions pour éviter
les pertes et pour accroitre la marge bénéficiaire de l’activité.

Il est aussi important de souligner que le résultat de l’activité de production de poulets de chair
à la ferme est certes positif mais ne prend pas en compte toutes les charges et ne peut pas être
comparé à celui d’autres exploitations agricoles. En effet, ce résultat doit être regardé avec
prudence car ni les charges d’amortissement, ni la rémunération du Directeur ne sont pris en
compte dans cette analyse.

54
CHAPITRE 4 : CONTRAINTES, ATOUTS, CRITIQUES ET SUGGESTIONS
Ce chapitre met en relief d’un côté les entraves face auxquelles la ferme reste impuissante et
les avantages dont elle bénéficie et qui favorisent son bon fonctionnement. De l’autre côté, il
aborde les critiques et propose des suggestions en vue d’obtenir un meilleur résultat.

I. CONTRAINTES ET ATOUTS

1.1 Contraintes

1.1.1 Facteurs de productions

La ferme, malgré ses nombreuses activités ne dispose pas de véhicules, ce qui rend pénible le
déplacement pour les achats. Ce problème de disponibilité de véhicules agit aussi sur la vente
des animaux car il est difficile pour les potentiels acheteurs de se rendre sur la ferme.

1.1.2 Contrainte financière

La ferme est limitée, dans ses actions, par son financement. En effet, le financement de la ferme
est géré par l’INP-HB et l’acquisition de son budget de fonctionnement est le plus souvent
tardif. Ce constat a pour conséquence de ralentir les activités au sein de de la ferme. En outre,
la volonté d’accroitre la production est limitée car les besoins et achats de la ferme sont gérés
par la comptabilité de l’INP-HB. Les contraintes sont aussi liées au coût variable des intrants
(aliments, poussins, produits vétérinaires). Ce manque de stabilité du prix influence fortement
la marge bénéficiaire.

1.1.3 Environnement

La ferme est placée dans un environnement enherbé qui est favorable au développement de
microorganismes, d’insectes et de reptiles. Les bâtiments ont été construits de telle sorte que
les poulaillers soient à proximité de l’étable, ce qui entraine un développement accru de
moucherons dans l’environnement des poulaillers (potentiels vecteurs) et rend pénible les
travaux quotidiens.

1.2 Atouts

1.2.1 Au niveau de l’alimentation

Par comparaison aux autres élevages de poulets, la ferme bénéficie d’eau potable disponible
pour nourrir ces animaux, laver son matériel et ses bâtiments à la fin des bandes.

1.2.2 Au niveau de la gestion

Contrairement aux autres éleveurs de la zone, la ferme de l’INP-HB dispose d’une bonne
gestion technique instaurée par son actuel directeur. Les observations sont enregistrées

55
régulièrement sur une fiche technique et rapportées à l’ordinateur, ce qui permet de suivre
l’évolution des animaux et aussi d’évaluer le cout de production avant de fixer le prix de vente.

II. CRITIQUES ET SUGGESTIONS

2.1 Critiques

2.1.1 Conduite de l’élevage

La conduite de l’élevage présente certaines défaillances. En effet, la ferme ne procède pas au


tri des animaux à leur arrivée. On observe des poulets ayant des duvets jaunes et noirs, des
déformations et des fractures qui réduisent leur temps de vie. Aussi, la livraison à la ferme de
l’INP-HB se fait-elle tardivement pendant que les poussins sont dans un état accru de stress et
de fatigue.

En outre, on observe une différence de poids entre animaux du même âge. En effet, les employés
ne triaient pas les animaux, ce qui a entrainé une utilisation inéquitable de l’aliment distribué
et une différence de poids entre les poulets. Certains, les plus gros, accèdent rapidement à la
nourriture et croissent rapidement tandis que les autres n’ont accès qu’aux miettes. Ces derniers
atteignent tardivement le poids de vente et ralentissent la vente. Cette différence de poids
provoque des difficultés d’écoulement rapide en présence de potentiels clients.

2.1.2 Alimentation et Abreuvement

A la ferme, la quantité d’aliment est calculée puis l’aliment est stocké quelques jours avant
l’arrivée des poussins. Cependant pour la bande 2, on a observé une période de rupture de stock
durant laquelle les animaux n’étaient pas nourris convenablement. Ce manque d’aliment, dû à
une mauvaise gestion du stock, a ralenti la croissance des poulets. Aussi les mangeoires sont-
elles posées à même le sol, ce qui entraine le gaspillage de l’aliment et la souillure par les
fientes. En outre, le château d’eau qui sert à alimenter les animaux et transmettre les produits
de traitements est placé sous le soleil (voir Figure 16). L’eau distribuée est donc chaude et pas
adéquate pour le développement des poulets.

2.1.3 Facteurs de production

-Bâtiment d’élevage
Construits depuis 1994, les bâtiments de la ferme ne bénéficient pas d’une réhabilitation et d’un
suivi d’entretien. Ils sont vieux et contiennent des trous qui pourraient loger des crapauds et des
germes de micro-organismes. Les grillages et les portes des poulaillers contiennent des toiles
d’araignée.

56
-Main d’œuvre
La ferme connait un manque de main d’œuvre, surtout de technicien, ce qui rend difficile le
diagnostic des maladies qui surviennent et le choix du traitement à effectuer. En outre, il n’y a
pas de séances de formation qualifiante de la main d’œuvre pour une actualisation des pratiques
d’élevage.

2.1.4 Normes de biosécurité

-Hygiène
La ferme ne respecte pas les normes de biosécurité en matière d’hygiène. Elle dispose de
pédiluves qui ne contiennent pas de produits désinfectants et ne sont pas utilisés avant d’entrer
dans le poulailler. En outre, les animaux malades de la ferme ne sont pas mis en quarantaine
mais ceux-ci errent dans la ferme, près du poulailler. Durant la période de vente, la litière n’est
pas remplacée. Par ailleurs, la durée du vide sanitaire n’est généralement pas respectée, ce qui
peut entrainer la contamination de la nouvelle bande et des pertes énormes. Ces négligences
peuvent entrainer l’entrée des pathogènes et mettre en péril la santé des animaux.

-Bien-être des animaux

La ferme est éloignée de la ville, ce qui réduit les risques de pollution. Cependant, elle est
traversée par une voie d’accès au village d’Allangoua. Cette route est régulièrement empruntée
par des taxis du village, qui par leur bruit et leur klaxon constituent un stress pour les animaux.
Ce stress peut influencer les performances zootechniques des animaux et perturber leur
développement.

2.1.5 Commercialisation

Des difficultés ont été soulignées lors de la vente. La ferme ne voulant pas vendre ses produits
à crédit, est contrainte d’attendre les acheteurs cash. En effet, le temps qui existe entre le
décaissement des crédits et le début d’une nouvelle bande est très réduit tandis que le fond de
roulement n’est pas élevé. Elle dispose d’une petite clientèle fidèle, ce qui entraine une
augmentation du temps de vente. De plus, elle ne met pas en place un procédé de vente et ne
recherche pas de clients potentiels au préalable pour faciliter l’écoulement des produits. Il faut
compter 2 à 3 semaines avant de vider le stock, d’où une augmentation des intrants et une
possibilité d’augmentation de mortalité.

57
2.2 Suggestions

2.2.1 Hygiène

La ferme doit appliquer des mesures d’hygiène en vue de réduire le taux de mortalité. Ce sont
entre autres :

-nettoyer et remplir régulièrement le pédiluve de désinfectants ;

-interdire l’accès au poulailler aux personnes étrangères à l’activité ou les munir d’un
équipement adéquat le cas échéant ;

-laver régulièrement les grilles du bâtiment ;

-mettre les animaux malades sur la ferme en quarantaine et éviter que ceux-ci approchent le
poulailler.

2.2.2 Suivi des animaux

L’homogénéité de poids dans la bande est un paramètre important qui facilite la conduite et la
vente. De ce fait, afin de préserver une bonne homogénéité dans le poulailler, l’éleveur doit
procéder à un tri régulier dans la bande afin de mettre en quarantaine les animaux qui ont un
retard de croissance, une mauvaise santé et des difficultés pour s’alimenter. Ces animaux mis à
l’écart recevront un suivi particulier et seront remis dans la bande après rétablissement. Ce tri
permettra de limiter le gaspillage de l’aliment et d’avoir en fin de cycle tous les poulets aptes à
être vendus. En outre, la ferme devrait vérifier l’état et la qualité les poussins à leur arrivée et
faire retourner ceux qui présentent des défaillances.

2.2.3 Alimentation et abreuvement

Dans le but de pallier la pénurie d’aliments, l’éleveur doit procéder à une bonne gestion et une
vérification de l’aliment. Il doit prévoir l’aliment nécessaire et faire le stock avant le début de
chaque phase d’élevage. Aussi suggérons-nous à la ferme de l’INP-HB de procéder à la
fabrication d’aliments à la ferme afin d’avoir un aliment de formulation adaptée aux animaux
et s’assurer de la qualité de l’aliment. La fabrication d’aliments permettra aussi de réduire le
coût de l’aliment, puisque l’aliment fabriqué revient relativement moins cher (voir Tableau 12
et annexe 24).

En outre, l’éleveur doit couvrir le cubitainer qui distribue l’eau et les produits vétérinaires aux
poulets car certains produits se dégradent au contact avec le soleil.

Enfin, pour avoir une marge bénéficiaire plus élevée, il faut minimiser le gaspillage d’aliment
qui occupe une part importante dans les charges. Ainsi, l’éleveur doit mettre les mangeoires et
les abreuvoirs à une certaine distance du sol pour éviter que les animaux ne souillent l’aliment
par leurs déchets et ne renversent leurs contenus.
58
2.2.4 Vente

La vente à la ferme s’effectue sur une longue période, ce qui porte préjudice à la rentabilité de
l’élevage car les poulets continuent de consommer l’aliment tandis que le prix de vente n’évolue
pas. Nous suggérons donc à la ferme de :

- mener des actions publicitaires en vue de se faire connaitre et passer des accords durables avec
des restaurants, des maquis ou autres

-trouver des acheteurs avant le début de chaque bande : il s’agira ici d’appeler les potentiels
clients pour les informer du début d’une nouvelle bande ;

- mettre en place un système de marketing et de vente pour permettre l’écoulement rapide des
produits : la ferme pourrait par exemple livrer ses produits au personnel de l’INP-HB.

2.2.5 Capital humain

Le bon déroulement de l’élevage ne peut se faire sans une connaissance approfondie des
techniques de la part de l’éleveur. De ce fait, la ferme doit veiller à la formation des travailleurs
afin qu’ils aient connaissance des nouvelles pratiques et adaptent la conduite de l’élevage.

59
CONCLUSION

Le stage effectué à la ferme de l’INP-HB nous a permis d’acquérir des connaissances pratiques
sur la conduite d’un élevage avicole et des compétences en rapport avec l’analyse technique et
socio-économique d’une exploitation agricole. En outre, la réalisation de cette étude a permis
de découvrir les différents projets d’investissement et de développement entrepris par l’Etat
ivoirien pour atteindre l’autosuffisance.

Au cours de cette étude, nous avons observé, grâce aux informations collectées, que la zone de
Yamoussoukro présente des caractéristiques bénéfiques pour une production avicole. En outre
les matériels techniques et biologiques, les logiciels et la documentation utilisés ont été d’une
importance capitale pour la réalisation de l’étude.

Il ressort de l’analyse technique que la ferme pratique un élevage semi-industriel présentant


quelques imperfections. Les ruptures de stock d’aliment observées, la différence de poids des
animaux et le fort taux de mortalité observés sur la bande 2 ont eu des incidences sur les
performances zootechniques des sujets. Toutefois, cette activité a permis à la ferme de réaliser
un bénéfice de 221 110 Francs CFA sur les deux bandes.

La ferme de l’INP-HB fait face à plusieurs contraintes tant au niveau des facteurs techniques
qu’au niveau financier. Cependant elle dispose d’atouts comme la disponibilité d’eau potable
et le suivi technique de l’évolution des poulets. La conduite d’élevage présente quelques
imperfections au niveau de l’hygiène, de la vente et du bien-être des animaux. Ces
imperfections ont eu des répercussions sur la marge dégagée par l’activité. Pour accroitre son
résultat, la ferme doit respecter les normes d’hygiène, procéder au tri régulier des animaux,
gérer l’aliment et mettre en place un système de vente pour permettre l’écoulement rapide des
produits. Au vu de cette analyse, plus d’autonomie de la ferme ne pourrait-elle pas faciliter sa
gestion, améliorer la liberté de décision et accroitre sa production en vue de s’adapter aux
besoins ?

60
BIBLIOGRAPHIE

AKESSE, K. (2013). Le cocorico. VOLAILLE PORC LAPIN. 5ème édition. SE, p 1-30.
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61
WEBOGRAPHIE

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ci.blogspot.com/2015/03/generalite-de-lelevage-avicole-en-cote.html. Consultation
(2018/07/14)
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MOROKRO M, RTI. https://ww.rti.ci/actualite_article_infos_economie_7430_recensement-
au-secteur-avicole. Consultation (2018/11/06)
PEABASTOGNE. http://peabastogne.com/anatomie-de-la-poule/morphologie_poule_coq/
Consulté le 22-10-18

https://planificateur.a-contresens.net/afrique/cote_d_ivoire/lacs/yamoussoukro

POULETS ET CIE. www.poulesetcie.com/anatomie-poule/, consultation (2018/12/01)


SITE OFFICIEL DU DISTRICT, 2016.
www.districtyakro.ci/accueil/districtyamousskouro/fr/1 , consultation (2018/12/01)

62
LISTE DES ANNEXES

ANNEXE 1: Pluviométrie et température moyennes de Yamoussoukro ................................ 64


ANNEXE 2: Comportement des poussins en fonction de la température ............................... 64
ANNEXE 3: Norme des températures dans le bâtiment .......................................................... 64
ANNEXE 4: Norme des performances zootechniques ............................................................ 65
ANNEXE 5: Troubles provoqués par la carence en vitamine ................................................. 65
ANNEXE 6: Besoins quotidiens des animaux ......................................................................... 65
ANNEXE 7: Quelques maladies virales de volailles ............................................................... 66
ANNEXE 8: Quantité d'aliment distribuée par sujet ............................................................... 66
ANNEXE 9: Quelques maladies parasitaires des volailles ...................................................... 67
ANNEXE 10: Norme des paramètres zootechniques .............................................................. 67
ANNEXE 11: Quelques maladies bactériennes ....................................................................... 68
ANNEXE 12: Mortalité des bandes ......................................................................................... 68
ANNEXE 13: Poids moyen des sujets en kg ........................................................................... 68
ANNEXE 14: Gain moyen quotidien des sujets en g/ jour ...................................................... 68
ANNEXE 15: Indice de consommation des sujets................................................................... 69
ANNEXE 16: Répartition de l’effectif des poulets en fonction du sexe de l’exploitant ......... 69
ANNEXE 17: Prophylaxie de la ferme .................................................................................... 69
ANNEXE 18: Population du district autonome de Yamoussoukro ......................................... 70
ANNEXE 19: QUESTIONNAIRE .......................................................................................... 70
ANNEXE 20: Présentation et composition de l'aliment .......................................................... 70
ANNEXE 21: Moulin de l'INP-HB.......................................................................................... 71
ANNEXE 22: Produits vétérinaires utilisés sur la ferme ......................................................... 71
ANNEXE 23: Carte d'enregistrement des poulets de chair...................................................... 72
ANNEXE 24: Coût de production de l'aliment fabriqué.......................................................... 72
ANNEXE 25: Production, importation et commercialisation de produits avicoles en côte
d'ivoire ...................................................................................................................................... 73

63
ANNEXE 1: Pluviométrie et température moyennes de Yamoussoukro

ANNEES Entité Jan Fév Mars Avril Mai Juin Juillet Aout Sep Oct Nov Déc
2018 Température
26,6 28,4 28,4 28,1 27,3 26,2 25,3 25,2 25,7 26,2 26,3 25,8
(°C)
2018 Pluviométrie
18,4 19,4 54,9 69,2 105,3 111,9 77,6 68,5 81,5 81,4 37,9 19,4
(mm)

Source : https://planificateur.a-contresens.net/afrique/cote_d_ivoire/lacs/yamoussoukro

ANNEXE 2: Comportement des poussins en fonction de la température

Source : COBB, 2011

ANNEXE 3: Norme des températures dans le bâtiment


Chauffage 2-3000 kCal pour 1000 poussins
0-3j :36°C 4-7j :34°C
température minimale sous éleveuse
8-14j :32°C 15-21j :28°C

Température minimale dans la poussinière 0-3j :29°C 4-7j : 27-28°C


8-14j :26°C 15-21j :26-25°C

Source : MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, 2002

64
ANNEXE 4: Norme des performances zootechniques

Source : MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, 2002

ANNEXE 5: Troubles provoqués par la carence en vitamine

Carence Vitamine A Vitamine D Vitamine K Vitamine E Vitamine B


Troubles Baisse du taux Incapacité à utiliser Hemorragies Encephalomalacie Paralysie
de croissance ; le calcium et le au niveau des ou << maladie du deformante
Augmentation phosphore contenus pattes, de la poussin fou>> des
de la mortalité dans la nourriture poitrine et des metatarses
ailes
Source : SMITH, 1992

ANNEXE 6: Besoins quotidiens des animaux

Source : MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, 2002

65
ANNEXE 7: Quelques maladies virales de volailles

Description Causes Symptômes


Directe :
Agent : Paramyxovirus ; -troubles respiratoires, toux
transmission par
Virus capable d’infecter plus de 200 -troubles nerveux (torticolis,
voie oro-fécale
Maladie espèces d’oiseaux différentes. Il se paralysie…)
Indirecte :
de multiplie dans leur tractus digestifs et/ou -perte d’appétit, hochement
utilisation de
Newcastle respiratoires et peut survivre plusieurs de la tête
matériel, litière,
jours voire plusieurs mois à l’extérieur -diarrhée jaune-verdâtre
aliment et eau
de l’hôte. -mortalité
contaminés
-mortalité 15 à 30%
Agent : Birnavirus Transmission par
-poussin accroupi, endormi,
Maladie Ce virus est résistant à la plupart des les fientes, les
bec dans la litière
de désinfectants et survie durant des mois vêtements et le
-retard de croissance
Gumboro dans le poulailler et durant des semaines matériel
-tremblement des sujets
dans l’aliment, l’eau et les fientes. contaminés
-diarrhée blanchâtre
Agent : Coronavirus
-soif intense
Ce virus a une forte capacité d’évolution
-obturation de la trachée
par mutation ou recombinaison et peut Transmission par
Bronchite -troubles respiratoires (toux,
survivre jusqu’à un mois dans le milieu voie respiratoire et
infectieuse râles, écoulement nasal…)
extérieur. Il se réplique tout d’abord dans par les fientes.
-troubles digestives
la trachée puis se distribue dans les
-morbidité élevée
organes internes.
-boutons sur le corps
Agent : Proxvirus Transmission par
-plaque blanche sur la langue
C’est un virus à ADN bicatenaire, très l’intermédiaire des
-pustules sur la crête, les
résistant dans le milieu extérieur et moustiques ou des
paupières et les barbillons
Variole inactivé par de nombreux désinfectants. muqueuses et par
-retard de croissance
Il se réplique dans le cytoplasme des des lésions cutanées
-détresse respiratoire
cellules épithéliales et est à l’origine représentant une
-lésions des muqueuses
d’inclusions intra cytoplasmiques voie d’entrée
orales et respiratoires

ANNEXE 8: Quantité d'aliment distribuée sur la ferme par sujet


Bande 1 :

Semaine S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 TOTAL

Quantité (g) 210 350,4 490 701,4 841,7 798 642 4033,5

Bande 2 :

Semaine S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 TOTAL
Quantité (g) 125 347,5 490 626,2 697,2 770 721 3776,9

66
ANNEXE 9: Quelques maladies parasitaires des volailles

Maladies Description Causes Symptômes Moyens de lutte


Agent : Coccidies
-Traitement
Protozoaire du -Directe : Ingestion -Posture de la volaille : démarche anticoccidien
genre Eimeria qui d’ookystes présents hésitante, maux de pattes -Désinfection des
se multiplie dans dans les fientes, la
-Diarrhée aqueuse sanguinolente locaux
Coccidiose l’intestin ou le litière ou l’aliment
-Veiller sur la
caecum de la -Indirecte : Litière -Manque d’appétit, soif intense, qualité de
poule provoquant sale et humide, retard de croissance, perte de poids l’aliment et de
son éclatement. surpeuplement
l’eau

-Directe : inhalation -Forme aiguë chez les poussins :


Agent : -Veiller à une
de spores, ingestion troubles respiratoires, diarrhée
Aspergillus bonne aération
en cas de lésions blanchâtre, signes nerveux
Champignons des locaux
préexistantes de la (torticolis, défaut d’équilibre)
saprophytes
Aspergillose muqueuse digestive -Forme subaiguë chez les sujets de
provoquant des -Eliminer les
-Indirecte : 2-3 semaines : signes respiratoires,
moisissures dans objets pouvant
mauvaise ventilation, boiteries et déformations
les poumons, les abriter des
aliment moisis, -Chez les sujets de plus d’un
sacs aériens. moisissures
humidité, poussière mois : signes respiratoires

ANNEXE 10: Norme des paramètres zootechniques

Source : AKESSE, 2013

67
ANNEXE 11: Quelques maladies bactériennes

Agent
Maladies Causes Symptômes Moyens de lutte
pathogène
-chez les jeunes : diarrhée blanche
-Directe : voie
crayeuse, torticolis, nodules sur le cœur, -Maitrise sanitaire de
digestive
Genre nécrose hépatique ; l’élevage
salmonellose -Indirecte :
salmonella -chez les adultes : troubles nerveux, -Traitement
litières et
mortalité, râles respiratoires, diarrhée antibiotique
matériels sales
jaune-vert sanguinolente, abattement.
-Veiller à une bonne
Transmission
hygiène
par voie
-Enrichir
respiratoire via -râles, toux, éternuements
Escherichi l’alimentation en
colibacillose l’inhalation de -baisse de l’appétit
a coli vitamines et
particules de -mortalité brutale après abattement
minéraux
poussière
-utiliser le traitement
contaminées
antibiotique adapté.
Mycoplas
Transmission
Maladie ma -traitement
par voie -éternuements
respiratoire gallinaru antibiotique
respiratoire, -écoulement nasal et oculaire
chronique ou m, M.
conjonctivale ou -retard de croissance
mycoplasmose galliseptic -vaccination
génitale.
um…

ANNEXE 12: Mortalité des bandes

SEMAINE S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10
BANDE 1 7 2 0 0 0 1 0 0 0 0
BANDE 2 5 2 0 0 1 1 1 3 10 9

ANNEXE 13: Poids moyen des sujets en kg


SEMAINES S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7
BANDE 1 0,125 0,29 0,558 0,878 1,165 1,5 1,8
BANDE 2 0,12 0,28 0,52 0,79 1,01 1,50 1,7

ANNEXE 14: Gain moyen quotidien des sujets en g/ jour

SEMAINE S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7
BANDE 1 11,43 23,57 38,28 45,71 41 47,86 42,86
BANDE 2 11 22,86 34,29 38,57 31,43 70 28,57
NORME 12,86 22,86 28,57 42,86 42,86 49,28 46,43

68
ANNEXE 15: Indice de consommation des sujets
SEMAINE S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7
BANDE 1 1,7 2,12 1,83 2,19 2,93 2,42 2,11
BANDE 2 1,54 2,2 2,06 2,29 2,04 1,57 3,25
NORME 1,75 1,75 1,81 1,86 2,06 2,2 2,4

ANNEXE 16: Répartition de l’effectif des poulets en fonction du sexe de l’exploitant

Espèces animales Hommes Femmes Total


Poulets traditionnels 11 451 689 1 027 770 12 479 549
Pondeuses 2 926 803 181 485 3 108 288
Poulets de chair 3 966 150 278 073 4 244 223

Source : Ministère de l’agriculture et du développement rural, 2017

ANNEXE 17: Prophylaxie de la ferme

Age en Jours Traitement Objectif du traitement


1-3 HEPAZOL Diurétique + antistress
4 HB1+H120+VITAMINO Prévention Grippe + bronchite infect
5-6 VITAMINO stimulateur de croissance
7-9 ALFACERYL stimulateur de croissance + Antistress
10 EAU SIMPLE
11 IBDL + VITAMINO prévention gumboro
12-13 VITAMINO stimulateur de croissance
14-18 LOBICOX + OXYVET prévention coccidiose et troubles respiratoires
19 LEVAMISOLE Déparasitage
20 EAU SIMPLE
21 LA SOTA+VITAMINO rappel contre la bronchite infectieuse
22-23 VITAMINO stimulateur de croissance
24-25 EAU SIMPLE
24-25 ALFACERYL stimulateur de croissance + anti-stress
26-28 VITAMINO stimulateur de croissance
29-30 ALFACERYL stimulateur de croissance + anti-stress
31 LEVAMISOLE Déparasitage
32-34 ALFACERYL stimulateur de croissance + anti-stress
35-36 EAU SIMPLE
37-39 LOBICOX+OXYVETO prévention coccidiose et troubles respiratoires
40-42 VITAMINO stimulateur de croissance
43-vente EAU SIMPLE

69
ANNEXE 18: Population du district autonome de Yamoussoukro

DEPARTEMENT HOMMES FEMMES TOTAL


ATTIEGOUAKRO 23 317 22 200 45 517
YAMOUSSOUKRO 158 183 151 873 310 056
TOTAL DISTRICT 181 500 174 073 355 573
Source : INS, 2014

ANNEXE 19: QUESTIONNAIRE III/ facteurs de production

I/ Identification de l’exploitant 1) A qui appartient la terre


2) Type de main d’œuvre
1) Nom et prénoms 3) Composition de la main d’œuvre
2) Nationalité-ethnie 4) Avez-vous recours à la main d’œuvre occasionnelle ?
3) Age et lieu de naissance 5) Si oui, à quelle période ? le nombre requis ?
4) Situation matrimoniale 6) Activités de chaque ouvrier
5) Nombre d’enfants 7) Quels sont les horaires de travail ?
8) Combien de jours travaillent-ils par semaine ?
6) Lieu de résidence
9) Cout et forme de rémunération de la main d’œuvre
7) Niveau d’études
10) Cheptel vif- nombre
8) Profession-activités 11) Bâtiments ?
12) Matériel et utilisation
II/ Présentation de la ferme 13) Équipements
1) Historique de la ferme IV/ système de production
2) Localisation 1) Race des poulets ?
3) Superficie-surface utile 2) Structure d’approvisionnement ?
4) Objectifs de la ferme 3) Mesures prises avant arrivée des poussins ?
5) L’accès au site 4) Chronologie des activités quotidiennes ?
6) Points d’eau ? 5) Programme de prophylaxie médicale de l’élevage ?
7) Milieu naturel et environnant 6) Produits sanitaires utilisés ?
8) Organisation-organigramme 7) Produits vétérinaires utilisés ?
9) Activités de la ferme 8) Ration alimentaire appliquée ?
10) Type d’élevage pratiqué 9) Type et composition des aliments ?
10) Comment se fait la commercialisation ?
11) Principaux acheteurs ?
12) Durée de commercialisation
13) Quelles sont les contraintes que vous rencontrez ?
ANNEXE 20: Présentation et composition de l'aliment

70
ANNEXE 21: Moulin de l'INP-HB

Moulin de l’INP-HB Sac de Maridav

ANNEXE 22: Produits vétérinaires utilisés sur la ferme

VITAMINO LOBICOX ALFACERYL

OXYVETO HEPASOL LEVAMISOLE

71
ANNEXE 23: Carte d'enregistrement des poulets de chair
CARTE D’ENREGISTREMENT POULETS DE CHAIR
Nombre de Sujet :………………………..
Race :…………………………………….
Nom Eleveur :……………………………
Date d’Eclosion :……......………………
Date Age MORTALITE ALIMENTS (kg) POIDS TRAITEMENT + PROPHYLAXIE
Jour VIF
Jour Cumul Jour Cumul
1
2
3
4
5
6
7
Age en
semaine

ANNEXE 24: Coût de production de l'aliment fabriqué


Pour la fabrication d’aliment, 340 kg de maïs et 1 sac de maridav de 50 kg ont été utilisé. Le
prix du maïs s’élève à 166 FCFA/kg et le sac de Maridav coûte 29 500 FCFA. L’aliment
fabriqué a un poids de 394,5 kg. Ces informations permettent de calculer le coût de production
72
340∗166+29500
d’un kg d’aliment. Coût de production = = 217, 84 FCFA/ kg
394,5
ANNEXE 25: Production, importation et commercialisation de produits avicoles en côte d'ivoire

Source : IPRAVI, 2017

73
TABLE DES MATIERES

RESUME .................................................................................................................................................. 1
ABSTRACT ............................................................................................................................................. 2
SOMMAIRE…………………………………………………………………………………………….3
AVANT-PROPOS .................................................................................................................................... 4
REMERCIEMENTS................................................................................................................................. 5
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ............................................................................................ 6
LISTE DES ILLUSTRATIONS ............................................................................................................... 7
INTRODUCTION .................................................................................................................................... 8
CHAPITRE 1 : GENERALITES.............................................................................................................. 9
I. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE................................................................................... 9
1.1 Localisation................................................................................................................................. 9
1.2 Caractéristiques physiques........................................................................................................ 10
1.2.1 Relief et sol ...................................................................................................................................... 10
1.2.2 Réseau hydrographique................................................................................................................... 10
1.2.3 Végétation et faune ......................................................................................................................... 10
1.2.4 Climat ............................................................................................................................................... 10
1.2.5 Pluviométrie et température ........................................................................................................... 10
1.3 Caractéristiques sociodémographiques ..................................................................................... 11
1.3.1 Démographie ................................................................................................................................... 11
1.3.2 Peuplement ..................................................................................................................................... 11
1.3.3 Organisation culturelle .................................................................................................................... 11
1.3.4 Education ......................................................................................................................................... 11
1.3.5 Santé ................................................................................................................................................ 12
1.4 Caractéristiques économiques .................................................................................................. 12
1.4.1 Secteur primaire .............................................................................................................................. 12
1.4.2 Secteur secondaire .......................................................................................................................... 13
1.4.3 Secteur tertiaire ............................................................................................................................... 13
II. PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL .............................................................. 14
2.1 Historique ................................................................................................................................. 14
2.2 Situation géographique et milieu naturel .................................................................................. 14
2.3 Objectifs .................................................................................................................................... 15
2.4 Financement .............................................................................................................................. 15
2.5 Activités .................................................................................................................................... 15
2.5.1 Production végétale......................................................................................................................... 15
2.5.2 Production animale ......................................................................................................................... 15

74
2.5.3 Activités expérimentales ................................................................................................................. 17
2.5.4 Incubateur ....................................................................................................................................... 17
III. L’ELEVAGE DES POULETS EN COTE D’IVOIRE ................................................................ 18
3.1 Filière avicole en côte d’ivoire ................................................................................................. 18
3.1.1 Présentation .................................................................................................................................... 18
3.1.2 Types de production ........................................................................................................................ 19
3.1.3 Systèmes de productions................................................................................................................. 19
3.2 Présentation du poulet............................................................................................................... 20
3.2.1 Morphologie .................................................................................................................................... 20
3.2.2 Anatomie ......................................................................................................................................... 21
3.2.3 Taxonomie ....................................................................................................................................... 22
3.2.4 Races de poulet ............................................................................................................................... 22
3.3 Normes d’élevage des poulets de chair .................................................................................... 23
3.3.1 Installations...................................................................................................................................... 23
3.3.2 Construction du bâtiment ............................................................................................................... 23
3.3.3 Aménagement du bâtiment ............................................................................................................ 24
3.3.4 Préparation de l’élevage .................................................................................................................. 24
3.3.5 Phases d’élevage.............................................................................................................................. 25
3.3.6 Alimentation .................................................................................................................................... 26
3.3.7 Abreuvement ................................................................................................................................... 27
3.4 Quelques maladies des poulets et prophylaxie ......................................................................... 27
3.4.1 Maladies parasitaires ....................................................................................................................... 27
3.4.2 Maladies virales ............................................................................................................................... 27
3.4.3 Maladies bactériennes..................................................................................................................... 28
3.4.4 La prophylaxie.................................................................................................................................. 28
3.5 Gestion de l’élevage ................................................................................................................. 28
3.6 Situation de l’élevage des poulets en Côte d’Ivoire ................................................................. 28
CHAPITRE 2 : MATERIEL ET METHODES ...................................................................................... 30
I. MATÉRIEL D’ETUDE .................................................................................................................. 30
1.1 Matériel biologique ................................................................................................................... 30
1.2 Matériel technique .................................................................................................................... 30
II. MÉTHODES .................................................................................................................................. 31
2.1 Conduite d’élevage ................................................................................................................... 31
2.2 Méthode de collecte des informations ...................................................................................... 31
2.2.1 Données primaires........................................................................................................................... 31
2.2.2 Données secondaires ....................................................................................................................... 31
2.3 Méthode d’analyse .................................................................................................................... 32

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2.3.1 Analyse technique ........................................................................................................................... 32
2.3.2 Analyse des paramètres zootechniques .......................................................................................... 32
2.4 Analyse financière .................................................................................................................... 33
2.4.1 Calcul du compte d’exploitation ...................................................................................................... 33
2.4.2 Outils d’analyse du compte d’exploitation ...................................................................................... 33
CHAPITRE 3 : RESULTATS ................................................................................................................ 34
I. ANALYSE TECHNIQUE DE LA FERME DE L’INP-HB ........................................................... 34
1.1 Présentation du gérant............................................................................................................... 34
1.2 Facteurs de production .............................................................................................................. 34
1.2.1 Terre ................................................................................................................................................ 34
1.2.2 Travail .............................................................................................................................................. 34
1.2.3 Capital d’exploitation....................................................................................................................... 36
1.3 Conduite d’élevage ................................................................................................................... 37
1.3.1 Bâtiment d’élevage .......................................................................................................................... 37
1.3.2 Préparation du poulailler ................................................................................................................. 38
1.3.3 Réception des poussins ................................................................................................................... 39
1.3.4 Phases d’élevage.............................................................................................................................. 39
1.4 Alimentation ............................................................................................................................. 40
1.4.1 Source de l’aliment .......................................................................................................................... 40
1.4.2 Ration alimentaire ........................................................................................................................... 41
1.4.3 Eau ................................................................................................................................................... 41
1.5 Maladies et prophylaxie ............................................................................................................ 42
1.5.1 Maladies rencontrées sur la ferme.................................................................................................. 42
1.5.2 Prophylaxie médicale et mesure sanitaire ...................................................................................... 42
1.6 Commercialisation .................................................................................................................... 43
II. ANALYSE DES PARAMETRES ZOOTECHNIQUES ............................................................... 43
2.1 Poids moyen et homogénéité de poids...................................................................................... 43
2.2 Taux de mortalité ...................................................................................................................... 44
2.3 Indice de consommation ........................................................................................................... 45
2.4 Gain moyen quotidien............................................................................................................... 46
III. ANALYSE FINANCIERE ........................................................................................................... 47
3.1 Charges ..................................................................................................................................... 47
3.1.1 Charges variables ............................................................................................................................. 47
3.1.2 Charges fixes .................................................................................................................................... 49
3.2 Produits ..................................................................................................................................... 51
3.2.1 Vente ............................................................................................................................................... 51
3.2.2 Dons et prélèvements...................................................................................................................... 51

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3.2.3 Variations de stock .......................................................................................................................... 51
3.3 Compte d’exploitation .............................................................................................................. 52
3.3.1 Présentation .................................................................................................................................... 52
3.3.2 Analyse du compte d’exploitation ................................................................................................... 53
CHAPITRE 4 : CONTRAINTES, ATOUTS, CRITIQUES ET SUGGESTIONS ................................ 55
I. CONTRAINTES ET ATOUTS....................................................................................................... 55
1.1 Contraintes ................................................................................................................................ 55
1.1.1 Facteurs de productions .................................................................................................................. 55
1.1.2 Contrainte financière ....................................................................................................................... 55
1.1.3 Environnement ................................................................................................................................ 55
1.2 Atouts ........................................................................................................................................ 55
1.2.1 Au niveau de l’alimentation............................................................................................................. 55
1.2.2 Au niveau de la gestion.................................................................................................................... 55
II. CRITIQUES ET SUGGESTIONS................................................................................................. 56
2.1 Critiques .................................................................................................................................... 56
2.1.1 Conduite de l’élevage ...................................................................................................................... 56
2.1.2 Alimentation et Abreuvement ......................................................................................................... 56
2.1.3 Facteurs de production.................................................................................................................... 56
2.1.4 Normes de biosécurité .................................................................................................................... 57
2.1.5 Commercialisation ........................................................................................................................... 57
2.2 Suggestions ............................................................................................................................... 58
2.2.1 Hygiène ............................................................................................................................................ 58
2.2.2 Suivi des animaux ............................................................................................................................ 58
2.2.3 Alimentation et abreuvement ......................................................................................................... 58
2.2.4 Vente ............................................................................................................................................... 59
2.2.5 Capital humain ................................................................................................................................. 59
CONCLUSION....................................................................................................................................... 60
BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................................. 61
WEBOGRAPHIE ................................................................................................................................... 62
LISTE DES ANNEXES ......................................................................................................................... 63
TABLE DES MATIERES ...................................................................................................................... 74

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