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Mars 2020
PREFACE
La filière volaille du Burkina Faso constitue à la fois un levier pour la
croissance économique (filière porteuse) et un puissant outil de lutte
contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire. Elle compte un effectif
estimé en 2018 à 47 519 000 de têtes dont 95% provenant de l’élevage
traditionnel et 5% du système moderne (MRAH, 2019). Elle procure
annuellement plus de 80 milliards de FCFA aux ménages (MRAH,
2014). C’est au regard de cette importance que l’Etat Burkinabè, a mis
en place une structure spécialisée pour accompagner cette filière,
notamment le « Centre de Promotion de l’Aviculture Villageoise (CPAVI) » dont la mission est
d’élaborer et de mettre en œuvre les actions de développement de cette filière.
En 2013, des travaux menés par le CPAVI ont abouti à l’élaboration du Référentiel Technico-
Economiques (RTE) de l’élevage du poulet local. Les paramètres zootechniques du poulet étant
différents de ceux de la pintade et au regard de l’importance de la pintade qui est la deuxième espèce
aviaire la plus élevée au Burkina Faso, il est apparu nécessaire d’élaborer un référentiel technico-
économique de sa conduite. C’est dans cette logique que le CPAVI, avec l’accompagnement financier
du Projet d’Appui au Développement du Secteur de l’Elevage au Burkina (PADEL-B) a entrepris
l’élaboration du RTE pintade locale. Le processus d’élaboration de ce document a connu
l’accompagnement technique d’autres structures du MRAH et de l’Institut de l’Environnement et de
Recherches Agricoles (INERA).
Je voudrais ici adresser mes félicitations à tous ceux qui ont contribué d’une manière ou d’une autre
à la réalisation du présent RTE pintade, en particulier le CPAVI qui a conduit le processus, le PADEL-
B, l’INERA, la DGPA, etc. Ma reconnaissance va également aux autres partenaires qui ne ménagent
aucun effort pour accompagner mon département dans l’amélioration de l’aviculture traditionnelle.
Je ne doute pas un seul instant que les RTE des autres espèces de volailles seront aussi élaborés dans
un proche avenir pour accompagner l’ensemble des acteurs de la filière avicole.
Sommanogo KOUTOU
Officier de l’Ordre National
INTRODUCTION ...............................................................................................................................1
3. ALIMENTATION .....................................................................................................................13
6. HYGIENE ET SANTE..............................................................................................................25
7.4. Compte d’exploitation des élevages du niveau 1 (4 pintades femelles et 1 coq) ....................... 37
7.5. Compte d’exploitation des élevages du niveau 2 (8 pintades femelles et 2 coqs) ..................... 45
CONCLUSION ..................................................................................................................................51
BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................................52
Bâtiment de quarantaine : c’est un bâtiment servant à isoler les volailles (malades ou nouvellement
acquis) durant 15 jours afin d’éviter la contamination des volailles dans les bâtiments d’élevage.
Coq : c’est le mâle adulte de la plupart des gallinacés, comprenant les poules, les pintades, les cailles,
les faisans.
Couveuse : c’est un appareil servant à couver les œufs dans les mêmes conditions de température,
d’humidité, d’aération et de mouvements que sous la femelle de l’oiseau. Il existe des couveuses à
ventilation statique (artisanale) et celle à ventilation dynamique (industrielle).
Ecotype de volaille : parfois appelé sous-espèce, c’est une variété, ou une population
génétiquement distincte, d’une espèce donnée qui présente des caractéristiques héréditaires adaptées
à des habitats différents.
Eleveuse : c’est un système de chauffage (lampe à incandescence, fourneau à charbon, radiant à
gaz, etc.), utilisé pour chauffer les oisillons.
Incubation : c’est l’action de couver les œufs.
Incubation naturelle/artificielle : L’incubation naturelle consiste à faire couver les œufs par la
pintade femelle ou une autre volaille domestique (incubation naturelle) ou par un incubateur
L’incubation artificielle.
Pintadeau : c’est le petit de la pintade dans la tranche d’âge comprise entre 0 et 2 mois.
Poussinière : c’est une aire de vie de superficie limitée, sous forme de bâtiment entier ou cloisonné
ou de caisse en bois à température contrôlée naturellement ou à l’aide d’une source de chauffage
communément appelée éleveuse. Elle sert d’abris pour les oisillons.
Production stockée de pintades : ce sont les pintadeaux et les pintades dont l’âge est inférieur à 5
mois (âge de vente).
Sex-ratio des pintades : c’est le rapport entre le nombre de mâles et de femelles permettant d’assurer
une reproduction optimale. Il est de 1 mâle pour 2 à 4 femelles chez la pintade, en fonction des
conditions d’élevage.
Charges fixes : Les charges fixes sont les charges dont le volume ne dépend pas du niveau d’activité
ou de l’exploitation d’élevage.
Charges variables ou consommations intermédiaires : Par opposition aux charges fixes, elles
représentent les charges qui varient en fonction du niveau d’activité. Les charges alimentaires d’une
exploitation avicole varieront en fonction de l’effectif ou l’âge de la volaille. Exemple de charges
variables : produits vétérinaires, eau, aliment …
Excédent brut d’exploitation : Le résultat brut d’exploitation est le résultat avant impôts.
Résultat net d’exploitation : Le résultat net d’exploitation est le résultat après impôts.
Pour faire face à ces contraintes et au regard de l’importance des produits issus de l’élevage de la
pintade, il est apparu nécessaire de mettre à la disposition des acteurs, un référentiel technico-
économique (RTE) pour la conduite de cet élevage. Le RTE pintade se veut également un outil
d’aide à la prise de décision, pour le financement des projets, un guide pour l’élaboration des
microprojets et la mise en place des unités d’élevage de pintades.
Le processus d’élaboration du présent RTE qui duré 15 mois a comporté deux étapes majeures :
ꟷ une recherche bibliographique sur l’élevage de pintades permettant de capitaliser les
résultats des travaux antérieurs sur la thématique ;
ꟷ une collecte de données en milieu réel à partir d’élevages de pintades à travers le pays. En
effet, dix-huit (18) unités de démonstration, localisées dans les différentes zones agro-
écologiques du pays ont été identifiées en vue de la collecte des données. Ces élevages ont
été choisi sur la base des critères suivants : (i) les effectifs des reproducteurs, (ii) l’existence
d’un poulailler adapté, (iii) la présence d’un minimum d’équipements, (iv) l’engagement à
bien suivre son élevage. Ils ont été normalisés à travers d’une part un appui en équipements
d’élevage (abreuvoirs, mangeoires, poussinières, etc.) et en intrants zoo-vétérinaires et
techniques (vaccins, antiparasitaires, vitamines, aliments, etc.) et d’autre part un
renforcement des capacités des méléagriculteurs.
Le présent RTE pintade s’articule autour des points suivants : (i) les données sur l’élevage de la
pintade, (ii) Les infrastructures et équipements, (iii) l’alimentation, (iv) la reproduction, (v) la
conduite des pintadeaux, (vi) l’hygiène et la santé, (vii) la rentabilité économique.
Sur le plan économique, la pintade est principalement élevée pour sa chair et ses œufs (Traore,
2018). L’élevage de la pintade contribue à l’amélioration de la situation économique des
populations rurales (Sanfo et al., 2014). Les revenus générés sont utilisés pour assurer les dépenses
familiales et parfois résoudre les problèmes sociaux.
Les pintades bénéficient d’un abri construit en matériaux locaux et équipé en matériaux de
récupération (Sanfo et al., 2007). Le niveau d’utilisation des équipements améliorés est satisfaisant.
L’aliment est parfois rationné, le complément alimentaire est constitué d’aliments complets
souvent formulés. Les pintades sont habituellement vaccinées contre la maladie de Newcastle,
parfois déparasitées. Le taux de mortalité est fortement réduit.
Suivant le format, on distingue trois (03) écotypes qui sont établis en fonction des zones éco-
climatiques :
La "grosse" pintade, rencontrée dans la zone sahélienne et représentée par la "Pintade de
Dori" avec un poids vif à l’âge adulte atteignant 2 kg (MRA, 2003) ;
Suivant le plumage, selon Sanfo et al. (2009) cité par Bouda (2017) ont noté la présence de
quatre (04) variétés illustrées par les figures 1, 2, 3 et 4).
Les paramètres zootechniques sont indiqués dans le tableau I suivant (Sanfo et al., 2007 ; Ouattara
et al., 2016).
Tableau I: Paramètres zootechniques de la pintade locale
Elevage
Elevage
Paramètres zootechniques traditionnel
traditionnel
amélioré
Sex-ratio 2 2-4
Âge d’entrée en ponte (mois) 7-8 7-8
Performance de ponte annuelle 103 180
Age moyen de réforme (ans) 3 2
Indice de Consommation (IC) à 5 mois en semi-liberté 5,5 5,5
Durée d’incubation des œufs (jours) 27 27
Incubation naturelle) 80 80
Taux d’éclosion (%)
Incubation artificielle - 70
Taux de mortalité des pintadeaux de 0 à 2 mois (%) 80 20
Taux de mortalité des pintades en croissance de 2 à 5 mois (%) 10 ˂2
Atouts Contraintes
Maillon production
Elevage pratiqué dans Faible productivité des élevages résultant des :
toutes les zones agro facteurs génétiques : faible performances zootechniques des races
écologiques du pays et locales (vitesse de croit, durée de ponte, indice de consommation)
facilement accessible aux facteurs sanitaires : persistance de multiples pathologies (anciennes,
couches sociales les plus émergentes et/ou ré-émergentes)
vulnérables (pauvres, facteurs alimentaires : non maîtrise du rationnement et faible
femmes et jeunes) disponibilité des matières premières essentielles (méthionine, lysine,
Existence de grandes farine de poisson, coquille d’huitres….)
marges de progrès pour la facteur - habitat : habitat inadapté et mauvaises conditions d’hygiène
sous-filière volaille et de gestion des bandes de poulets
traditionnelle facteur - environnement socio-économique : difficultés d’accès aux
Le Burkina Faso est classé intrants et équipements zootechniques et vétérinaires (prix élevés et
dans le pelletons de tête des faiblesse des réseaux de distribution)
Le bâtiment avicole a un rôle très important car il contribue pour plus de 50% dans la réussite de
l’aviculture.
Quel que soit le type de poulailler à construire, le choix du site d’implantation doit tenir compte
des aspects suivants :
l’absence de facteurs favorisant le stress (bruit et lumière vive). Ainsi, il n’est pas conseillé
de construire un poulailler à proximité d’une grande route ;
facilité d’accès pour le déplacement des travailleurs du poulailler et l’approvisionnement
en intrants et équipements;
possibilité d’assurer la sécurité du site afin de limiter les vols ;
la possibilité d’une extension éventuelle ;
la disponibilité en eau potable.
RTE-PINTADE LOCALE Page 6
NB : Pour la sécurisation foncière de la ferme, l’aviculteur doit se conformer à la réglementation
en vigueur et s’assurer d’en être le propriétaire.
2.1.2. Poulailler
Un bon poulailler doit être adapté aux moyens du producteur et aux besoins de la volaille : simple,
efficace et construit sur un terrain ferme avec un relief peu élevé facilitant l’écoulement de l’eau.
Un bon poulailler doit comporter au moins les trois (03) compartiments suivants :
Pour la construction du poulailler, l’éleveur doit respecter les conditions contenues dans le tableau
III ci-dessous :
2.1.2.2. Densité
La densité est le nombre de sujets par mètre carré (m2). Elle dépend de l’espèce et de l’âge de la
volaille. Pour les pintades de races locales, les densités suivantes sont recommandées :
0 à 2 semaine : 50 sujets au m² ;
3 à 6 semaines : 35 sujets au m² ;
7 à 10 semaines : 20 à 30 sujets au m² ;
11 à 14 semaines : 10 à 15 sujets au m² ;
15 semaines à la vente (4-5 mois) : 8 sujets au m² ;
Reproductrices et reproducteurs : 6 sujets au m², selon le niveau d’aération du bâtiment.
Il peut être construit en matériaux locaux et placé à une distance d’au moins 50 m à l’ouest des
bâtiments d’élevage tenant ainsi compte de la direction des vents.
Elle est couverte par un hangar devant les poulaillers. Les normes sont de 3 m2 par pintade en
croissance et 5 m2 par reproducteur. La plantation d’arbres non fruitiers et à croissance rapide
procurant de l’ombre est conseillée.
2.1.5. Pédiluve/rotoluve
Il est placé à l’entrée de la ferme, ce dispositif permet de limiter l’introduction des maladies dans
la ferme.
2.1.6. Fumière
Elle doit être construite pour évacuer et valoriser le fumier. Elle est aussi placée à l’ouest du
poulailler à une distance d’au moins 50 m.
Les équipements nécessaires sont les mangeoires, les abreuvoirs, les pondoirs/nids et les perchoirs.
2.2.1. Mangeoires
Elles sont variées dans leurs présentations. Selon l’âge de la volaille, il y a des mangeoires pour
pintadeaux, pour pintades en croissance et pour pintades adultes. Selon leurs formes, il y a des
mangeoires en plateaux, des mangeoires linéaires et des mangeoires en trémie (figures 8, 9 et 10).
Les normes de dimensions des mangeoires sont présentées dans le tableau IV ci-dessous.
NB : il faut 8 cm d’accès par pintade pour les mangeoires linéaires et 5 cm pour les circulaires.
2.2.2. Abreuvoirs
Figure 11: Abreuvoir adulte Figure 12: Abreuvoir Figure 13: Abreuvoir siphoïde
en terre cuite adulte siphoïde (10l) démarrage de 3 l (pintadeaux)
Le tableau V présente les normes d’utilisation des abreuvoirs siphoïdes pour 100 sujets
Tableau V : Normes d’utilisation des abreuvoirs siphoïdes pour 100 sujets selon les âges.
Les éleveuses sont les équipements couramment utilisés pour chauffer des pintadeaux. Ce sont : le
fourneau à charbon, le radiant, la lampe à pétrole, la lampe à incandescence, etc.
La poussinière en cage est une aire de vie des pintadeaux, de superficie limitée, sous forme de de
caisse en bois, entier ou cloisonné à température contrôlée naturellement ou à l’aide d’une éleveuse.
2.2.6. Pondoirs
Les pondoirs peuvent être faits en bois ou en briques et disposés dans le poulailler ou les endroits
bien ombragés, calmes, sombres et cachés. Ils seront garnis d’une épaisse couche de litière
2.2.7. Perchoirs
Les pintades aiment passer la nuit sur des perchoirs. Les plus craintives peuvent s’y réfugier aussi
pendant la journée.
3. ALIMENTATION
L’alimentation constitue la charge la plus élevée dans les productions avicoles (60 à 70%). D’où
la nécessité de travailler à réduire au maximum ses charges alimentaires.
Une alimentation équilibrée permet à la pintade locale de couvrir ses besoins d’entretien, de
production et de résister aux maladies. Les différents ingrédients alimentaires peuvent être
regroupés en fonction de leur rôle dans la couverture des besoins de l’animal. Ainsi, nous en
avons trois groupes.
Ils apportent l’énergie nécessaire au fonctionnement des différents organes. A titre d’exemple, on
a les céréales (maïs, sorgho, mil, riz, etc.), les sous-produits agro-industriels (drêches, sons, etc.),
les huiles végétales, etc.
Ils participent à la croissance et au développement de l’oiseau. Parmi eux, on peut citer les
différents tourteaux (soja, coton, sésame, arachide, tournesol, cajou, etc.), les graines de soja, de
mucuna, de pois d’angole, de niébé torréfié, les farines de poisson et de sang, les termites, les
asticots, les chenilles et autres insectes, les protéines de synthèse (lysine, méthionine), etc.
Pour nourrir la pintade, il faut impérativement tenir compte de son âge. Ainsi, on a l’aliment de
démarrage destiné aux pintadeaux (0-2 mois), l’aliment de croissance destiné aux jeunes en
croissance (2 à 5 mois) et l’aliment finition ou ponte destiné aux adultes de plus de 5 mois. Les
quantités à servir à chaque catégorie de volailles sont déclinées dans le tableau VI.
Pour les pintadeaux, le producteur doit assurer une alimentation complète. A défaut d’un aliment
complet, une association de termites, de semoule de céréale (à volonté) et de verdure peut être
donnée quotidiennement et en quantité suffisante.
Période Quantité/sujet
1 – 60 jours 1,5 kg
60 – 150 jours (vente) 3,5 kg
65g/jour en semi-liberté et
Ponte
85g/jour en claustration
Une formule alimentaire est la combinaison de plusieurs ingrédients. Elle se fait en tenant compte
des besoins de la pintade, de la valeur nutritive et du coût des aliments (tableau VII).
Tableau VII: Formules alimentaires complètes pour les pintades de race locale
Compte tenu des réalités pratiques du le terrain, une formule simplifiée a été conçue, pour permettre
aux producteurs ruraux de fabriquer un aliment assez complet et moins couteux, qui réponde aux
besoins de la pintade (tableau VIII).
Tableau VIII: Formules alimentaires simplifiées pour les pintades locales (10 kg d’aliment)
Pour la préparation du mélange minéral, on utilise des coquilles d’huître ou d’escargot, des os
calcinés écrasés, du charbon de bois écrasé et du sel de cuisine. Les proportions pour 10 kg de
mélange sont les suivantes :
coquille d’huître ou d’escargot : 4 kg
os calcinés écrasés : 3,5 kg
charbon de bois écrasé : 2 kg
sel de cuisine : 0,5 kg
Les différentes étapes à suivre pour l’obtention d’une ration complète et équilibrée se résument à :
disposer d’une formule alimentaire (aliment poussins, poulette, ponte, …) ;
disposer d’un instrument de mesure (balance de préférence ou récipients tarés pour les
différents ingrédients utilisés) ou des unités de mesures locales pour lesquelles l’équivalence
est établie ;
définir la quantité totale d’aliment à fabriquer ;
calculer pour chaque ingrédients la quantité devant entrer dans l’aliment ;
rendre disponible tous les ingrédients et matières premières entrant dans la formule en tenant
compte des quantités nécessaires ;
broyer les produits de grande granulométrie (maïs, tourteau de coton, graines de soja ou de
niébé, etc.)
mesurer avec précision les différentes matières premières ;
mélanger de façon progressive les petites quantités jusqu’aux grandes quantités ;
procéder au mélange de l’ensemble des matières premières de sorte à avoir un aliment le plus
homogène possible
passer au conditionnement (dans des sacs) pour le stockage.
3.5. Abreuvement
La pintade consomme environ deux (2) fois plus d’eau que d’aliment. Il existe des circonstances
comme la composition de l’aliment (taux de calcium), la forte chaleur pour lesquelles cette
consommation peut atteindre quatre (4), voire six (6) fois celle de l’aliment. La propreté de l’eau
de même que celle des abreuvoirs sont fondamentales dans l’élevage avicole. La nécessité de
disposer d’eau en permanence est encore accrue en période chaude. L’eau doit donc être disponible
à volonté. Tout comme les mangeoires, il faudrait utiliser des abreuvoirs adaptés à l’âge des sujets.
Dans le cas de la fécondation, les éleveurs doivent ramasser les œufs en appliquant les directives
suivantes :
ꟷ ramasser les œufs une fois par jour, de préférence le soir après que toutes les pintades ont
quitté le pondoir ;
ꟷ éviter de ramasser tous les œufs dans le pondoir avant la fin de la ponte (garder au moins
un œuf dans le pondoir) ;
ꟷ éviter les visites très fréquentes au pondoir car la perturbation des pintades pendant la ponte
peut les faire fuir et changer de pondoir ;
ꟷ limiter les secousses des œufs, car cela pourrait entrainer la mort de l’embryon.
En cas de transport sur une longue distance, maintenir les œufs dans des alvéoles ou des récipients
contenant de la matière pouvant amortir les chocs (copeaux de bois, sable, coques d’arachide ou
de haricot, etc.).
4.2.Œufs à couver
4.2.1. Choix des œufs à couver
Étant donné que les pintades ne prennent pas toujours soin de leurs pintadeaux, il est préférable
d’utiliser d’autres volailles pour la couvaison. Une poule ou pintade peut couver entre 15 et 25
œufs et une dinde, 40 à 50 œufs en fonction de leur format. La durée d’incubation est en moyenne
de 27 à 28 jours pour les œufs de pintades Les éleveurs doivent faire en sorte que les femelles
couvent dans un endroit sombre et isolé, sur un nid constitué de litière propre (herbe, copeaux de
bois, coques d’arachide etc.). Après chaque éclosion, l’éleveur doit désinfecter le nid pour éliminer
les parasites tels que les poux, la gale des plumes, les puces et les tiques et certains germes
(Sauveur, 1988).
Les femelles doivent régulièrement disposer d’aliments et d’eau à côté de leurs nids. En saison
sèche, il est important d’asperger un tout petit peu d’eau sur les œufs afin d’augmenter
l’hygrométrie et de réduire la température (Sanou, 2005).
Avant de mettre les œufs dans une couveuse, il faut remplir son (ses) réservoir (s) d’eau et la faire
fonctionner pendant deux jours pour stabiliser la température à 38°C par un réglage adéquat.
Il est déconseillé d’incuber des œufs d’espèces différentes de volailles car cela influence
négativement le taux d’éclosion.
Pour réussir l’incubation artificielle, les paramètres suivants doivent être pris en compte :
l’emplacement et l’hygiène de la couveuse, le retournement et le mirage des œufs, la température,
l’hygrométrie et la ventilation.
Au Burkina Faso, dans le savoir-faire des éleveurs, les cases en banco avec une toiture en chaume
ou en terrasse maintiennent une température inférieure à 35°C même en période chaude.
4.2.4.2. Température
La température d’incubation est d’environ 38°C. Elle est un facteur déterminant dans le
développement des embryons qui sont sensibles aux variations de températures. En effet selon
Deeming (2000), les éclosions précoces (24e ou 25e j) indiquent que la température a été
régulièrement élevée (39 à 40°C) tandis que les éclosions tardives (28-29e j) indiquent que la
température a été régulièrement basse (36 à 37°C).
Deux phases sont à noter en ce qui concerne l’hygrométrie : la phase d’évolution de l’embryon (du
1er au 23e jour) puis la phase d’éclosion (24e jour à l’éclosion). Durant la première phase, respecter
l’hygrométrie de 40-50%. En revanche pour la seconde phase, l’hygrométrie doit être augmentée
entre 65-80% afin d'éviter que les futurs pintadeaux soient déshydratés.
Pour permettre un bon développement de l’embryon, les œufs installés dans une couveuse doivent
être retournés 2 à 4 fois par jour (24 h) à intervalle de temps régulier. Durant les deux premiers
jours d’incubation qui précèdent l’éclosion, inutile de retourner les œufs. Ainsi, durant toute la
durée d’incubation il est impératif de retourner ceux-ci. Il est conseillé d'échanger la position des
œufs tous les 5 jours, c'est-à-dire de changer ceux au centre de l'incubateur avec ceux sur les côtés,
afin de garantir une meilleure homogénéité de l’éclosion.
Le mirage des œufs est nécessaire pour s’assurer de leur bonne évolution, en vue de l’obtention
d’un bon taux d’éclosion (Sauveur, 1988). Le mirage se fait dans un local où on évite une grande
déperdition de température. Sortir les œufs par lot de l'incubateur et effectuer le mirage en quelques
minutes (20 à 25 œufs en deux minutes). Avec un peu d'expérience et en utilisant l'instrument prévu
à cet effet, il est possible d'effectuer le contrôle sans extraire les œufs de l'incubateur. Dans ce cas,
ouvrir l'incubateur et poser la mireuse d’œufs sous chaque œuf. Le faisceau de lumière permet de
voir l'embryon. Ne jamais tourner ou secouer violemment les œufs car cela pourrait conduire à la
rupture des chalazes ou des vaisseaux sanguins et à la mort subséquente de l'embryon. Trois
contrôles permettent de suivre l’évolution de l’embryon :
ꟷ Le 1er contrôle au 8e jour de l'incubation : Si l’œuf n’est pas fécondé, son intérieur est
uniforme, sans vaisseaux sanguins et le jaune est au milieu. Dans ce cas, éliminer l’œuf. Il se
peut qu'à ce stade, il soit impossible de bien voir à l’intérieur des œufs avec la coquille épaisse
ou marron : il faudra les vérifier au deuxième contrôle.
NB : Pour des raisons d’ordre pratique, les deux derniers mirages sont préconisés (au 13ème et au
23ème jour).
NB :
(a) Nettoyage et désinfection : Comme les œufs sont riches en nutriments, et la température
d’incubation propice au développement de nombreux microbes et virus, l’éleveur doit être strict
dans l’hygiène de sa couveuse. Il doit :
- prévoir un bâtiment facile à nettoyer ;
- nettoyer et désinfecter la couveuse après chaque éclosion.
(b) Relevé écrit : Il est impératif de noter la date à laquelle les œufs ont été mis à couver, les
quantités d’œufs introduites, les résultats des mirages et le nombre de pintadeaux éclos.
Après l’éclosion, la femelle meneuse protège les pintadeaux contre les intempéries et les
prédateurs et leur apprend à rechercher la nourriture souvent jusqu’à huit (08) semaines d’âge.
Au vue des mortalités importantes des pintadeaux pouvant atteindre 100%, le méléagriculteur doit
intervenir en utilisant une poussinière préparée et chauffée convenablement.
Démarrage en ambiance
Age (jour)
Température ambiante Evolution du plumage
0à3 33 à 31 °C Duvet
3à7 32 à 30 °C Duvet + ailes
7 à 14 30 à 28 °C Ailes + ailes
14 à 21 28 à 26 °C Ailes + dos
21 à 28 26 à 23 °C Ailes + dos + bréchet
28 à 35 23 à 20 °C Fin de l’emplumement
> 35 20 à 18 °C --
Source : Veto-constantine.com
Le méléagriculteur se rendre compte du bien être des pintadeaux par l’observation de leur
comportement (figures 17, 18, 19 et 20) :
- s'ils sont uniformément répartis autour de l’éleveuse, c'est la bonne ambiance (figure 17) ;
- lorsque les pintadeaux s’écartent de l’éleveuse, c'est qu’ils ont chaud (figure 18) ;
- lorsque les pintadeaux se rapprochent de l’éleveuse, c’est qu’ils ont froid (figure 19) ;
- lorsque les pintadeaux se regroupe d’un seul côté, de l’éleveuse, c'est que la température
est mal repartie (figure 20).
Eleveuse
Le matériel utilisé pour le chauffage peut être le fourneau, le radiant, une lampe à pétrole ou une
lampe à incandescence. Aussi, il faut :
- veiller à l’étanchéité de la poussinière ;
- éviter que la température soit trop basse ou trop élevée ;
- servir l’eau dans les abreuvoirs avant l’arrivée des pintadeaux.
La conduite des pintadeaux est délicate au regard de leur fragilité. Pour ce faire il faut :
ꟷ utiliser des abreuvoirs adaptés pour éviter que les pintadeaux ne se mouillent ;
ꟷ veiller à l’approvisionnement et au renouvellement régulier de l’eau ;
ꟷ distribuer l’aliment 3 heures après la mise en place des pintadeaux,
ꟷ réaliser le test du jabot et des pattes 3 heures après la distribution de l’aliment sur
quelques sujets pris individuellement. Les pattes froides et le jabot vide annoncent
l’apparition de problèmes sanitaires, des retards de croissance, des mortalités élevées,
6. HYGIENE ET SANTE
6.1. Hygiène
L’hygiène est l’ensemble des principes et des pratiques tendant à préserver et à améliorer la santé
des sujets. Elle contribue également au maintien de la salubrité (MRAH /CPAVI, 2013).
6.2. Santé
6.2.1. Principales maladies de la pintade
Les maladies de la pintade sont de trois ordres :
les maladies virales ;
les maladies bactériennes ;
les maladies parasitaires.
A celles-ci s’ajoutent souvent différents problèmes liés à des carences alimentaires et des
intoxications (alimentaires ou médicamenteuses).
6.2.1.1.Maladies virales
Ce sont des maladies causées par des virus qui sont des microbes extrêmement petits et très
contagieux ; elles sont transmissibles par les contacts directs et indirects (vents, aliments, eau
matériel, matière souillées, Homme, animaux, etc.). Il n’existe pas de traitement contre les maladies
RTE-PINTADE LOCALE Page 27
virales. La prévention est le seul moyen de lutte. Les principales maladies virales rencontrées dans
les élevages de pintades sont les suivantes : la Maladie de Newcastle, la variole aviaire, la grippe
aviaire (tableau X).
Tableau X : principales maladies virale de la pintade
6.2.1.3.Maladies parasitaires
Ces maladies sont provoquées par des parasites internes et des parasites externes.
Traitement : On ne peut pas prévenir cette maladie. Cependant, elle peut être guérie par des
médicaments à base de dimitridazole ou de métronidazole. Il est conseillé de les apporter aux
pintadeaux toutes les deux semaines du 14è jour jusqu’à deux mois d’âge. Après cette étape, il
faut procéder systématiquement au traitement dès l’apparition des premiers symptômes.
Une grande partie des pertes par mortalité des pintadeaux provient aussi des écrasements dans un
attroupement provoqué par une frayeur collective. Aussi, doit-on éviter le bruit et les mouvements
autour des pintades.
Le moyen de lutte le plus efficace contre les maladies, notamment virales, est la vaccination des
pintades saines. Le vaccin est un germe atténué ou inactivé et introduit dans l’organisme de la
pintade pour créer une immunité, c’est-à-dire entraîner celui-ci à combattre ce germe. Ainsi, à
l’apparition de la maladie (introduction du germe sauvage) l’organisme arrive à combattre les
germes. Exemple de protocole médical des principales pathologies rencontrées chez la pintade
(tableau XIII).
Age
Affection Produit utilisé Mode d’administration
(jour)
1-5 Avitaminoses Complexe vitaminique Eau de boisson
10-14 Maladies bactériennes Antibiotique Eau de boisson
Vaccins inactivé contre la
21 Pseudo Peste Aviaire Injection
Newcastle
Transfixion alaire ou Wing
24 Variole aviaire Vaccin contre la variole aviaire
Web
60 Parasitoses internes Antiparasitaires internes Par voie orale
Rappel vaccin contre la variole Transfixion alaire ou Wing
75 Variole Aviaire
aviaire Web
Rappel vaccin contre la
180 Pseudo Peste Aviaire Injection
Maladie de Newcastle
Pulvérisation ou
Tout âge Parasitoses externes Antiparasitaires externes
saupoudrage
Le producteur pourra opter pour différents types de production : les pintades, les pintadeaux, les
œufs et, les œufs et pintades à la fois. Deux niveaux de production sont proposés :
ꟷ le niveau 1 (un noyau reproducteur de 4 pintades femelles et 1 coq) ;
ꟷ le niveau 2 (un noyau reproducteur de 8 pintades femelles et 2 coqs).
La couvaison est assurée par une poule ou un incubateur selon la quantité d’œufs disponibles.
L’indice de consommation de la pintade de race locale est de 5 entre l’éclosion et l’âge de cinq (5)
mois. Celui-ci se dégrade au-delà d’où la nécessité de sortir les pintades à cinq (05) mois quand
elles sont destinées à la production de chair. A cet âge elles ont environ un (1) kg de poids vif.
Les prix moyens par catégorie de volailles sont :
une poule reproductrice reformée 3000 F CFA ;
une poulette de 4 mois : 2250 F CFA ;
une pintade reproductrice reformée de 2 ans : 3 000 F CFA ;
une pintade de cinq (5) mois : 2 500 F CFA ;
une pintade de quatre (4) mois d’âge : 2 250 F CFA ;
une pintade de trois (3) mois d’âge : 2 000 F CFA ;
un pintadeau de deux (2) mois d’âge : 1 500 F CFA ;
un pintadeau d’un (1) mois d’âge : 1 000 F CFA
un pintadeau d’une (1) semaine d’âge : 500 F CFA ;
une production stockée de pintades de moins de cinq (5) mois d’âge : 1 625 F CFA ;
Un œuf de pintade ou de poule : 80 FCFA.
Le mètre carré de surface du poulailler est évalué à 15 000 F CFA en matériaux semi-définitifs et
à 25 000 F CFA en matériaux définitifs.
La poule réalise une couvaison de 20 œufs de pintades tous les 2 mois. Elle pond 12 œufs par cycle
de ponte et réalise 4 cycles de ponte en première année et 6 en deuxième année. Tous ses œufs sont
vendus.
Pour le scénario production d’œufs de pintades, 100% sont vendus :
Pour le scénario production d’œufs et de pintades, 50% sont vendus et 50% incubés ;
Pour le scénario production de pintades, 2% sont vendus et 98% incubés ;
Pour le scénario production de pintadeaux, 2% sont vendus et 98% incubés ;
Tous les œufs consommés ou offerts sont considérés vendus.
Le tableau XVI présente le dimensionnement du poulailler en fonction du nombre maximal de
volailles à abriter à la fois si le déstockage se fait à cinq (05) mois d’âge.
Nombre de
Nombre Nombre d’abreuvoirs Nombre de mangeoires
poussinières
Type de d’incubateurs
en cage de
production de capacité : Adultes Pintadeaux Adultes Pintadeaux
capacité : 100
40 œufs
têtes
Œufs 0 0 1 0 1 0
Œufs et pintades 1 0 6 2 7 2
Pintades 1 0 11 3 13 3
pintadeaux 1 0 1 3 1 3
La situation des élevages de niveau 1 est présentée dans les tableaux XVIII à XX.
En ce qui concerne le certain matériel d’élevage, à savoir les mangeoires, les abreuvoirs et les
couveuses, les quantités nécessaires sont précisées dans le tableau XX.
Nombre de
Nombre Nombre d’abreuvoirs Nombre de mangeoires
poussinières
Type de d’incubateurs
en cage de
production de capacité : Adultes Pintadeaux Adultes Pintadeaux
capacité : 100
40 œufs
têtes
Œufs 0 0 1 0 1 0
Œufs et pintades 1 0 11 3 14 3
Pintades (a) 2 0 21 5 26 5
Pintades (b) 2 4 18 5 23 5
Pintadeaux (a) 2 0 2 5 2 5
Pintadeaux (b) 2 4 1 5 1 5
(a) : utilisation de poules couveuses ; (b) : utilisation d’incubateurs
Les comptes d’exploitations sont dressés en fonction du type de production. Les couvaisons sont
assurées par des poules au regard de la quantité limitée d’œufs produits et incubés.
En rappel pour le scénario production d’œufs de pintades, 100% sont vendus. Les tableaux XXI à
XXI présentent les détails du compte d’exploitation.
AN 1 AN 2 AN 3
Désignations
Q CU CT Q CU CT Q CU CT
Pintades 0 2500 0 0 2500 0 0 2500 0
Production stockée 0 1500 0 0 0 0 0 0 0
Œufs 627 80 50160 832 80 66576 832 80 66576
Reformés 0 3000 0 5 3000 15000 5 3000 15000
Fumier (sacs de 50 kg) 1,582 1000 1582 1,582 1000 1582 1,582 1000 1582
Chiffres d’affaires 51 742 83 158 83 158
Q : quantité ; CU : coût unitaire ; CT : coût total.
Durée de Amortissements
Désignations Q CU CT vie (ans) annuels
Reproducteurs femelles (4 mois) 4 2250 9000 2 4500
Reproducteurs males (4 mois) 1 2250 2250 2 1125
Poules couveuses (4 mois) 0 2250 0 2 0
Bâtiments (m2) 1 15000 15000 15 1000
Incubateurs 0 100000 0 5 0
Poussinière en cage 0 7500 0 3 0
formation 0 100000 0 5 0
Poussinière en cage 0 7500 0 5 0
Abreuvoirs adultes 1 4500 4500 5 900
Abreuvoirs pintadeaux 0 2000 0 5 0
Mangeoires adultes 1 2500 2500 5 500
Mangeoires pintadeaux 0 2500 0 5 0
Seaux 2 1500 3000 1 3000
Pelles 1 1500 1500 5 300
Fourneaux 0 2000 0 3 0
Lampes d'éclairage 0 2000 0 1 0
Râteaux 1 2000 2000 5 400
Brouettes 0 10000 0 2 0
Dotations aux amortissements 74 750 18 725
AN 1 AN 2 AN 3
Désignations
Q CU CT Q CU CT Q CU CT
Charbon de chauffage (sacs) 0 6000 0 0 6000 0 0 6000 0
Gaz de 12 kg pour incubateurs 0 600 0 0 600 0 0 600 0
Aliments (kg) 119 250 29656 119 250 29656 119 250 29656
Eau (bidon de 20 l) 182,5 20 3650 182,5 20 3650 182,5 20 3650
Vaccins Newcastle (dose) 10 50 500 10 50 500 10 50 500
Vaccins Variole (dose) 5 50 250 0 50 0 0 50 0
Anti-trichomonose (plaquette) 2 150 300 2 150 300 2 150 300
Soins divers (forfait) 1 2500 2500 1 2500 2500 1 2500 2500
Entretien divers (forfait) 0 5000 0 0 5000 0 0 5000 0
Charges variables 36 856 36 606 36 606
N° Désignations AN 1 AN 2 AN 3
A Chiffres d'affaire 51 742 83 158 83 158
B Consommations intermédiaires 36 856 36 606 36 606
C Valeur ajoutée = A-B 14 885 46 551 46 551
D Frais de personnel 12 000 12 000 12 000
E Impôts et taxes 0 0 0
F Excédent Brut d'Exploitation = C-D-E 2 885 34 551 34 551
G Dotation aux amortissements 18 725 18 725 18 725
H Résultat avant impôts = F-G (15 840) 15 826 15 826
I Frais financier 0 0 0
J Impôt BIC 0 0 0
K Résultat net d'exploitation = H-I-J (15 840) 15 826 15 826
L Capacité d'Autofinancement = K+G 2 885 34 551 34 551
AN 1 AN 2 AN 3
Désignations
Q CU CT Q CU CT Q CU CT
Pintades 83 2500 207380 294 2500 734000 294 2500 734000
Production stockée 141 1500 211613 0 0 0 0 0 0
Œufs 525 80 42009 666 80 53261 666 80 53261
Reformés 0 3000 0 9 3000 26756 9 3000 26756
Fumier (sacs de 50 kg) 14,73 1000 14734 21 1000 20617 21 1000 20617
Chiffres d’affaires 475 736 834 635 834 635
Durée de Amortissements
Désignations Q CU CT
vie (ans) annuels
Reproducteurs femelles (4 mois) 4 2250 9000 2 4500
Reproducteurs males (4 mois) 1 2250 2250 2 1125
Poules couveuses (4 mois) 4 2250 9000 2 4500
Bâtiments (m2) 20 15000 300000 15 20000
Incubateurs 0 100000 0 5 0
Poussinière en cage 1 7500 7500 3 2500
Formation 1 35 000 35000 5 7000
Abreuvoirs adultes 6 4500 27000 5 5400
Abreuvoirs pintadeaux 2 2000 4000 5 800
Mangeoires adultes 7 2500 17500 5 3500
Mangeoires pintadeaux 2 2500 5000 5 1000
Seaux 2 1500 3000 1 3000
Pelles 1 1500 1500 5 300
Fourneaux 0 2000 0 3 0
Lampes d'éclairage 1 2000 2000 1 2000
Râteaux 1 2000 2000 5 400
Brouettes 0 10000 0 2 0
Dotations aux amortissements 424 750 56 025
AN 1 AN 2 AN 3
Désignations
Q CU CT Q CU CT Q CU CT
Charbon de chauffage (sacs) 6 6000 36000 6 6000 36000 6 6000 36000
Gaz de 12 kg pour incubateurs 0 600 0 0 600 0 0 600 0
Aliments (kg) 1105 250 27627 1546 250 386570 1546 250 386570
Eau (bidon de 20 l) 1825 20 36500 1825 20 36500 1825 20 36500
Vaccins Newcastle (dose) 269 50 13432 350 50 17491 350 50 17491
Vaccins Variole (dose) 511 50 25526 666 50 33288 666 50 33288
Anti-trichomonose (plaquette) 20 150 3000 20 150 3000 20 150 3000
Soins divers (forfait) 6 2500 15000 6 2500 15000 6 2500 15000
Entretien divers (forfait) 1 5000 5000 1 5000 5000 1 5000 5000
Charges variables 410 726 532 849 532 849
N° Désignations AN 1 AN 2 AN 3
A Chiffres d'affaire 475 736 834 635 834 635
B Charges variables 410 726 532 849 532 849
C Valeur ajoutée = A-B 65 010 301 785 301 785
D Frais de personnel 36 000 36 000 36 000
E Impôts et taxes 0 0 0
F Excédent Brut d'Exploitation = C-D-E 29 010 265 785 265 785
G Dotation aux amortissements 56 025 56 025 56 025
H Résultat avant impôts = F-G (27 015) 209 760 209 760
I Frais financier 0 0 0
J Impôt BIC 0 0 0
K Résultat net d'exploitation = H-I-J (27 015) 209 760 209 760
L Capacité d'Autofinancement = K+G 29 010 265 785 265 785
AN 1 AN 2 AN 3
Désignation
Q CU CT Q CU CT Q CU CT
Pintades (5 mois) 163 2500 406465 575 2500 1438641 575 2500 1438641
Production stockée 277 1500 414761 0 0 0 0 0 0
Œufs 427 80 34184 506 80 40478 506 80 40478
Reformés 0 3000 0 13 3000 38042 13 3000 38042
Fumier (sacs de 50 kg) 27 1000 27361 39 1000 38891 39 1000 38891
Chiffres d’affaires 882 771 1 556 052 1 556 052
Durée de Amortissements
Désignations Q CU CT vie (ans) annuels
Reproducteurs femelles (4 mois) 4 2250 9000 2 4500
Reproducteurs males (4 mois) 1 2250 2250 2 1125
Poules couveuses (4 mois) 8 2250 18000 2 9000
Bâtiments (m2) 38 15000 570000 15 38000
Incubateurs 0 100000 0 5 0
Poussinière en cage 1 7500 7500 3 2500
Formation 1 35 000 35000 5 7000
Abreuvoirs adultes 11 4500 49500 5 9900
Abreuvoirs pintadeaux 3 2000 6000 5 1200
Mangeoires adultes 13 2500 32500 5 6500
Mangeoires pintadeaux 3 2500 7500 5 1500
Seaux 2 1500 3000 1 3000
Pelles 1 1500 1500 5 300
Fourneaux 1 2000 2000 3 667
Lampes d'éclairage 1 2000 2000 1 2000
Râteaux 1 2000 2000 5 400
Brouette 0 10000 0 2 0
Dotations aux amortissements 747 750 87 592
AN 1 AN 2 AN 3
Désignations
Q CU CT Q CU CT Q CU CT
Charbon de chauffage (sacs) 12 6000 72000 12 6000 72000 12 6000 72000
Gaz de 12 kg pour incubateurs 0 600 0 0 600 0 0 600 0
Aliments (kg) 2052 250 513015 2917 250 729208 2917 250 729208
Eau (bidon de 20 l) 2190 20 43800 2190 20 43800 2190 20 43800
Vaccins Newcastle (dose) 517 50 25846 676 50 33802 676 50 33802
Vaccins Variole (dose) 996 50 49791 1305 50 65244 1305 50 65244
Anti-trichomonose (plaquette) 40 150 6000 40 150 6000 40 150 6000
Soins divers (forfait) 12 2500 30000 12 2500 30000 12 2500 30000
Entretien divers (forfait) 1 10000 10000 1 10000 10000 1 10000 10000
Charges variables 750 453 990 054 990 054
N° Désignations AN 1 AN 2 AN 3
A Chiffres d'affaire 882 771 155 6052 155 6052
B Charges variables 750 453 990 054 990 054
C Valeur ajoutée = A-B 132 318 565 998 565 998
D Frais de personnel 60 000 60 000 60 000
E Impôts et taxes 0 0 0
F Excédent Brut d'Exploitation = C-D-E 72 318 505 998 505 998
G Dotation aux amortissements 87 592 87 592 87 592
H Résultat avant impôts = F-G (15 274) 418 406 418 406
I Frais financier 0 0 0
J Impôt BIC 0 0 0
K Résultat net d'exploitation = H-I-J (15 274) 418 406 418 406
L Capacité d'Autofinancement = K+G 72 318 505 998 505 998
AN 1 AN 2 AN 3
Désignation Q CU CT Q CU CT Q CU CT
Pintadeaux (2 mois) 332 1500
497713 587 2500 1468001 587 2500 1468001
Production stockée 111 1000
110603 0 0 0 0 0 0
Œufs 427 80
34184 506 80 40478 506 80 40478
Reformés 0 3000 0 13 3000 38042 13 3000 38042
Fumier (sacs de 50 kg) 13,84 1000
13843 17 1000 16780 17 1000 16780
Total chiffres d’affaires 656 342 1 563 302 1 563 302
Tableau XXXIV: Investissements du niveau 1 en production de pintadeaux de 2 mois
Durée de Amortissements
Désignations Q CU CT vie (an) annuels
Reproducteurs femelles (4 mois) 4 2250 9000 2 4500
Reproducteurs males (4 mois) 1 2250 2250 2 1125
Poules couveuses (4 mois) 8 2250 18000 2 9000
Bâtiments (m2) 7 15000 105000 15 7000
Incubateurs 0 100000 0 5 0
Poussinière en cage 1 7500 7500 3 2500
Formation 1 35 000 35000 5 7000
Abreuvoirs adultes 1 4500 4500,00 5 900
Abreuvoirs pintadeaux 3 2000 6000 5 1200
Mangeoires adultes 1 2500 2500,00 5 500
Mangeoires pintadeaux 3 2500 7500 5 1500
Seaux 2 1500 3000 1 3000
Pelles 1 1500 1500 5 300
Fourneaux 1 2000 2000 3 667
Lampes d'éclairage 1 2000 2000 1 2000
Râteaux 1 2000 2000 5 400
Brouette 0 10000 0 2 0
Dotations aux amortissements 207 750 41 592
Désignations AN 1 AN 2 AN 3
Q CU CT Q CU CT Q CU CT
Charbon de chauffage (sacs) 12 6000 72000 12 6000 72000 12 6000 72000
Gaz de 12 kg pour incubateurs 0 600 0 0 600 0 0 600 0
Aliments (kg) 1038 250 259551 1259 250 314634 1259 250 314634
Eau (bidon de 20 l) 2190 20 43800 2190 20 43800 2190 20 43800
Vaccins Newcastle (dose) 517 50 25846 676 50 33802 676 50 33802
Vaccins Variole (dose) 996 50 49791 1305 50 65244 1305 50 65244
Anti-trichomonose (plaquette) 40 150 6000 40 150 6000 40 150 6000
Soins divers (forfait) 12 2500 30000 12 2500 30000 12 2500 30000
Entretien divers (forfait) 1 10000 10000 1 10000 10000 1 10000 10000
Charges variables 496 988 575 480 575 480
N° Désignations AN 1 AN 2 AN 3
A Chiffres d'affaire 656 342 1 563 302 1 563 302
B Charges variables 496 988 575 480 575 480
C Valeur ajoutée = A-B 159 354 987 822 987 822
D Frais de personnel 60 000 60 000 60 000
E Impôts et taxes 0 0 0
F Excédent Brut d'Exploitation = C-D-E 99 354 927 822 927 822
G Dotation aux amortissements 41 592 41 592 41 592
H Résultat avant impôts = F-G 57 762 886 230 886 230
I Frais financier 0 0 0
J Impôt BIC 0 0 0
K Résultat net d'exploitation = H-I-J 57 762 886 230 886 230
L Capacité d'Autofinancement = K+G 99 354 927 822 9272
Les couvaisons sont aussi assurées par des poules comme au niveau 1. Cependant, compte tenu du
nombre élevé d’œufs à couver (1229 à 1631) et du nombre de poules couveuses à gérer (16), le
méléagriculteur pourra utiliser des incubateurs pour productions de pintades et de pintadeaux. Nous
nous limités à deux comptes d’exploitation de production de pintades, l’une à partir de poules
couveuse et l’autre à partir d’incubateurs.
En rappel pour le scénario production de pintades, 2% sont vendus et 98% incubés. Les tableaux
XXXVII à XL présentent les détails du compte d’exploitation.
Durée de Amortissements
Désignations Q CU CT vie (an) annuels
Reproducteurs femelles (4 mois) 8 2250 18000 2 9000
Reproducteurs males (4 mois) 2 2250 4500 2 2250
Poules couveuses (4 mois) 16 2250 36000 2 18000
Bâtiments (m2) 77 15000 1155000 15 77000
Incubateurs 0 40000 0 5 0
Poussinière en cage 1 7500 7500 3 2500
Formation 1 35 000 35000 5 7000
Abreuvoirs adultes 21 4500 94500,00 5 18900
Abreuvoirs pintadeaux 5 2000 10000 5 2000
Mangeoires adultes 26 2500 65000,00 5 13000
Mangeoires pintadeaux 5 2500 12500 5 2500
Seaux 2 1500 3000 1 3000
Pelles 1 1500 1500 5 300
Fourneaux 1 2000 2000 3 667
Lampes d'éclairage 1 2000 2000 1 2000
Râteaux 1 2000 2000 5 400
Brouette 1 10000 10000 2 5000
Dotations aux amortissements 1 46 6000 166 017
AN 1 AN 2 AN 3
Désignations
Q CU CT Q CU CT Q CU CT
Charbon de chauffage (sacs) 24 6000 144000 24 6000 144000 24 6000 144000
Gaz de 12 kg pour incubateurs 0 600 0 0 600 0 0 600 0
Aliments (kg) 4104 250 1026031 5834 250 1458416 5834 250 1458416
Eau (bidon de 20 l) 3650 20 73000 3650 20 73000 3650 20 73000
Vaccins Newcastle (dose) 1034 50 51693 1352 50 67604 1352 50 67604
Vaccins Variole (dose) 1992 50 99582 2610 50 130489 2610 50 130489
Anti-trichomonose (plaquette) 80 150 12000 80 150 12000 80 150 12000
Soins divers (forfait) 12 5000 60000 12 5000 60000 12 5000 60000
Entretien divers (forfait) 1 20000 20000 1 20000 20000 1 20000 20000
Charges variables 1 486 306 1 965 509 1 965 509
Tableau XL: Compte d’exploitation du niveau 2 en production de pintades à partir des poules
N° Désignations AN 1 AN 2 AN 3
A Chiffres d'affaire 1 765 541 3 112 105 3 112 105
B Charges variables 1 486 306 1 965 509 1 965 509
C Valeur ajoutée = A-B 279 236 1 146 596 1 146 596
D Frais de personnel 120 000 120 000 120 000
E Impôts et taxes 0 0 0
F Excédent Brut d'Exploitation = C-D-E 159236 1026596 1026596
G Dotation aux amortissements 166 017 166 017 166 017
H Résultat avant impôts = F-G (6 781) 865 579 865 579
I Frais financier 0 0 0
J Impôt BIC 0 0 0
K Résultat net d'exploitation = H-I-J (1 781) 860 579 860 579
L Capacité d'Autofinancement = K+G 159 236 1 026 596 1 026 596
AN 1 AN 2 AN 3
Désignation
Q CU CT Q CU CT Q CU CT
Pintades (5 mois) 285 2500 711314 1007 2500 2517621 1007 2500 2517621
Production stockée 484 1500 725831 0 0 0 0 0 0
Œufs 25 80 2006 33 80 2663 33 80 2663
Reformés 0 3000 0 10 3000 30000 10 3000 30000
Fumier (sacs de 50 kg) 44 1000 44025 65 1000 64693 65 1000 64693
Chiffres d’affaires 1 483 176 2 614 977 2 614 977
Durée de Amortissements
Désignations Q CU CT
vie (an) annuels
Reproducteurs femelles (4 mois) 8 2250 18000 2 9000
Reproducteurs males (4 mois) 2 2250 4500 2 2250
Poules couveuses (4 mois) 0 2250 0 2 0
Bâtiments (m2) 65 15000 975000 15 65000
Incubateurs 4 40000 160000 5 32000
Poussinière en cage 1 7500 7500 3 2500
Formation 1 35 000 35000 5 7000
Abreuvoirs adultes 18 4500 81000,00 5 16200
Abreuvoirs pintadeaux 5 2000 10000 5 2000
Mangeoires adultes 23 2500 57500,00 5 11500
Mangeoires pintadeaux 5 2500 12500 5 2500
Seaux 2 1500 3000 1 3000
Pelles 1 1500 1500 5 300
Fourneaux 1 2000 2000 3 667
Lampes d'éclairage 1 2000 2000 1 2000
Râteaux 1 2000 2000 5 400
Brouette 1 10000 10000 2 5000
Dotations aux amortissements 1 389 000 163 817
AN 1 AN 2 AN 3
Désignations
Q CU CT Q CU CT Q CU CT
Charbon de chauffage (sacs) 24 6000 144000 24 6000 144000 24 6000 144000
Gaz de 12 kg pour incubateurs 11 6000 64000 16 6000 96000 16 6000 96000
Aliments (kg) 3302 250 825467 4852 250 1212984 4852 250 1212984
Eau (bidon de 20 l) 3650 20 73000 3650 20 73000 3650 20 73000
Vaccins Newcastle (dose) 880 50 44012 1162 50 58089 1162 50 58089
Vaccins Variole (dose) 1730 50 86524 2284 50 114178 2284 50 114178
Anti-trichomonose (plaquette) 80 150 12000 80 150 12000 80 150 12000
Soins divers (forfait) 12 5000 60000 12 5000 60000 12 5000 60000
Entretien divers (forfait) 1 20000 20000 1 20000 20000 1 20000 20000
Charges variables 1 329 004 1 790 251 1 790 251
N° Désignations AN 1 AN 2 AN 3
A Chiffres d'affaire 1 483 176 2 614 977 2 614 977
B Charges variables 1 329 004 1 790 251 1 790 251
C Valeur ajoutée = A-B 154 173 824 726 824 726
D Frais de personnel 120 000 120 000 120 000
E Impôts et taxes 0 0 0
F Excédent Brut d'Exploitation = C-D-E 34 173 704 726 704 726
G Dotation aux amortissements 163 817 163 817 163 817
H Résultat avant impôts = F-G (46 385) 540 909 540 909
I Frais financier 0 0 0
J Impôt BIC 0 0 0
K Résultat net d'exploitation = H-I-J (46 385) 540 909 540 909
L Capacité d'Autofinancement = K+G 117 432 704 726 704 726
Le niveau1 de production des différents comptes d’exploitation montrent que dans les conditions
du RTE, le résultat net d’exploitation (RNE) est négatif en première année pour deux types de
production (œufs et œufs associés à la chair).
La production exclusive d’œufs demeure peu rentable. En effet, le RNE passe de moins quinze
mille huit cent quarante (- 15 840) Francs CFA à quinze mille huit cent vingt-six (15 826) Francs
Dès lors que le méléagriculteur cible une double production (œufs et pintades), le RNE augmente
considérablement et passe de moins vingt-sept mille quinze (- 27 015) francs CFA à deux cent neuf
mille sept cent soixante (209 760) francs CFA de la première à la deuxième année.
La méléagricuture devient très intéressante lorsque les productions recherchées sont les pintades
ou les pintadeaux. En effet le RNE passe de moins quinze mille deux cent soixante-quatorze (-
15 274) francs CFA à quatre cent dix-huit mille quatre cent six (418 406) francs CFA de la première
à la deuxième année lorsque la production vise les pintades de 5 mois. Aussi, le RNE passe -il de
cinquante-sept mille sept cent soixante-deux (57 762) francs CFA à huit cent quatre-vingt-six mille
deux cent trente (886 230) francs CFA de la première année à la deuxième année lorsque la
production vise les pintadeaux de deux mois.
En ce qui concerne la production de pintades du niveau 2 à partir des poules couveuse, le RNE
passe de moins six mille sept cent quatre-vingt et un (-6 781) francs CFA à huit cent soixante mille
cinq cent soixante-dix-neuf (860 579) francs CFA de la première année à la deuxième année. Par
contre lorsqu’un incubateur est utilisé, le RNE passe de moins quarante-six mille trois cent quatre-
vingt-cinq (-46 385) francs CFA à cinq cent quarante mille neuf cent neuf (546 909) francs CFA
de la première à la deuxième année.
Les RNE négatifs s’expliquent par le noyau reproducteur immature (acquis à 4 mois d’âge)
engendrant un grand décalage pour l’obtention des produits et par conséquent les recettes tandis
que les charges demeurent dès l’entame de la production.
A travers le présent RTE pintade, chacun en fonction de ses réalités pourra apprécier ce qu’il lui
faut pour produire des œufs, des pintades de chair de race locale de tous âges (moins d’un mois
jusqu’à cinq mois). En plus du niveau (un noyau reproducteur de 4 pintades et 1 coq) et du niveau
2 (un noyau reproducteur de 8 pintades et 2 coqs, d’autres niveaux comme le niveau 3 (12 pintades
et 3 coqs) ou le niveau 4 (16 pintades et 4 coqs) peuvent être exploités en fonction des moyens
matériels et financiers du promoteur.
En définitif parmi les produits, les pintadeaux de deux mois demeurent les plus rentables, suivies
des pintades puis des doubles produits (œuf et pintades) et enfin les œufs.
Deeming, D.C., Nests, Birds and Incubators: New Insights into Natural and Artificial Incubation,
United Kingdom, Brinsea Products Ltd, 2002.
FAO, 2018. Le développement durable de l’élevage africain: approche « Une seule santé » au
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Nagalo M., 1984. Contribution à l’étude du parasitisme chez la pintade commune (Numida
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Ouattara S., Bougouma-Yameogo M.C.V., Nianogo A.J. ET Savadogo B., 2016. Influence de
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Sanou C.L., 2005. Caractéristiques des œufs de la pintade locale (Numida meleagris) et leurs
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d’ingénieur du développement rural, option « élevage ». IDR/Université Nazi Boni de Bobo
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Sauveur B., 1988 : Reproduction des volailles et production d’œufs. Paris : INRA, 1988. – 449 p.
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WEBOGRAPHIE
https://idata.over-blog.com/3/02/02/43/pintades/Pintades-couleurs-elev.-et-photos-JF-Bridou--1-
.JPG du 05/02/2020
https://static.fermedebeaumont.com/images/xl/2012/XLPINTADEL.jpg du 05/02/2020
https://flickr.com/photos/sasranch195/2289916657 du 05/02/2020
https://www.oeufpassion.com/article91/l-oeuf-de-pintade du 05/02/2020