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Département de sociologie
Thème :
MEMBRES DU JURY
Président : Monsieur ETIENNE Stephano RAHERIMALALA, Professeur
Juge : Monsieur RAVELO BRUNO MAXIMES, Docteur
Rapporteur : Monsieur ANDRIAMAMPANDRY TODISOA, Maitres des Conférences
Encadreur professionnel : Madame ONJA-RATRIMO RAMAMONJY
Enfin, nous tenons à remercier notre famille qui nous a soutenus matériellement,
spirituellement jusqu’à la présentation de ce travail de recherche.
REMERCIEMENTS
INTRODUCTION GENERALE
CONCLUSION GÉNÉRALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
Liste des acronymes et abréviations
1. Contexte général
« Madagascar est un sanctuaire de nature. Isolé depuis des millions d’années Elle
recèle une diversité et une originalité biologique extraordinaire »1. Il possède un écosystème
riche, le classant parmi les sept pays au monde abritant des richesses écologiques
extraordinaires, à caractère endémique très important, revêtant un intérêt particulier, pour la
communauté scientifique et pour l’écotourisme, voire pour l’économie en générale.
Pourtant, cet environnement ne cesse pas de se dégrader d'une façon inquiétante. Le
problème de l’environnement était, depuis longtemps, une des préoccupations prioritaires de
l’humanité, surtout à partir du XXème siècle. L’ampleur de la dégradation de l’environnement
tant au niveau régional qu’à l’échelle planétaire, les menaces des écosystèmes, sont causées
par la surexploitation des ressources naturelles.
Face à la dégradation continuelle de ces ressources, des réflexions stratégiques ont
été menées à tous les niveaux pour aboutir à une gestion communautaire des ressources
naturelles comme alternative au dilemme protection autoritaire ou accès libre. D’où le concept
de « transfert de gestion », pour pouvoir responsabiliser les populations locales, à travers une
approche contractuelle et une démarche patrimoniale.
1
Revue de Magazine de L’Océan Indien, P.3, 2005
2
3. Questions de départ
Pour mener à bien notre recherche, nous avons posé une balise qui puisse guider et
cadrer cette étude. C’est pourquoi que nous avons émis les questions suivantes : Quels seront
donc les impacts du transfert de gestion des ressources naturelles ? Dans quelles mesures le
TGRN peut-elle contribuer à la protection de l'environnement et à son sauvegarde ?
4. Objectifs
Nous avons fixé quelques objectifs à atteindre dans ce travail de recherche.
5. Annonce du plan
Afin de guider cette démarche analytique, nous essayerons de voir dans la première
partie, le cadre général de l’étude. Ensuite, dans la deuxième partie, observation et analyses
des résultats. Et dans la dernière partie, nous entreprendrons une approche prospective de
notre travail.
PREMIERE PARTIE :
CADRE GENERAL DE L’ETUDE
3
Introduction de Partie
Comme son nom l’indique, « Ile au Trésor » qu’est Madagascar regorge d’une
potentialité élevée en matière de biodiversités. Elles sont toutes rares et en voie de disparition.
La partie Est de Madagascar est parmi les zones la plus riche en faune et flore, y compris la
Commune rurale d’Andasibe (CRA).
A Madagascar, la prise de décision, la planification du développement et
l’administration sont rendues plus près de la population, grâce à la politique de
décentralisation. Avant d’aller plus loin dans l’étude du thème, il est judicieux de connaître la
zone de recherche et d’étudier son environnement socio-économique.
Dans cette première partie sera présentée en premier lieu, la présentation de notre
terrain d’étude ; en second lieu, les appareillages méthodologiques de recherche
4
1.1.3.1 Climat
La CRA dispose d’un climat chaud et humide avec une influence de l’Alizé, et marquée
par l’abondance pluviométrique. La "précipitation moyenne annuelle est de 1500 à 2000 mm,
avec des brumes toute l’année et un hiver à pluies fines et fréquentes.
La température peut atteindre jusqu’à 28°C en été, et baisse autour de 06°C en hiver.
La température moyenne annuelle varie entre 17°C à 23°C". (Source : Plan stratégique de
gestion du Réseau d’Aires protégés, MNP 2015)
1.1.3.2 La végétation
Il existe trois types de végétations à Andasibe :
-Les forêts denses et humides se rencontrent dans les zones montagneuses. Elles sont
à l’heure actuelle confinées sur quelques secteurs, notamment aux secteurs les plus
accidentés des montagnes mais sont en voie de disparition.
-Les forêts secondaires ont pris la place des forêts primaires. Elles sont en état de
dégradation avancées par le fait des activités humaines notamment les feux de brousse, les
défrichements massifs, les cultures sur brûlis. (Voir photo n°01)
-Une grande partie du territoire est peuplée de savanes. Celles-ci sont peuplées
essentiellement d’espèces herbeuses.
1.1.3.3 Le Relief
La CRA est composée de relief accidenté nécessitant un aménagement spécifique
pour une mode de mis en valeur de terrains. L’étendue des altitudes varie entre 50 à 1400 m,
avec une dénivellation de 1350 m.
Elle est aussi marquée par une ligne de crête. Celle-ci culmine à 1100 m d’altitude. Le
sommet est formé de collines étroites.
Andasibe est encore faiblement peuplée, avec une densité moyenne estimée entre
0,28 habitants par km2 (Source : Plan Communal de développement, 2008).
Cette population est inégalement répartie sur le territoire. Comme dans la plupart des
régions du pays, la population de la CRA est majoritairement « rurale ».
Le tableau laisse apparaitre que le nombre de la population ne cesse d’augmenter. Le
chiffre a presque doublé passant de 10.818 en 2007, à 19.291 en 2018, avec un taux
d’accroissement de 4,89%.
A noter que la CRA est le territoire des Betimisaraka, mais elle accueille également
un nombre important de migrants comme les Merinas, les Bezanozano et les Betsileos.
1.2.3 La Santé
La santé permet de mesurer le niveau de vie de chacun. Comme le proverbe le dit :
« dans le corps sain se trouve l’esprit calme et clairvoyant ». A Madagascar, l’accès au soin
et la santé publique est le premier chef des missions de l’Etat.
Ce tableau donne les détails l’insuffisance des centres de santé. Au niveau de la CRA,
il n’y a qu’un Centre de Santé de base niveau 1 et un autre niveau 2, pour servir les 19.291
habitants, dans un rayon de 05km. Ces centres de soins offrent une consultation, des soins
obstétricaux essentiels, et la vaccination à la population de base.
handicap pour la santé de la population de ces zones reculées. Ces différents problèmes
conduisent les gens à se tourner vers la médecine traditionnelle. Toutefois, la présence de
guérisseurs traditionnels dans cette zone est bénéfique dans une certaine mesure.
En cas d’une opération chirurgicale, les soignants sont contraints de renvoyer leurs
patients dans le seul Centre hospitalier de District à Moramanga. Celui-ci offre des soins
obstétricaux complets et une chirurgie d’urgence.
A Andasibe, Les maladies endémiques comme le paludisme, les IST, la diarrhée
subsistent encore et tuent surtout les enfants de moins de cinq ans. La santé de la population
en général laisse à désirer.
1.3.1 Tourisme
Andasibe est très connu pour ses sites touristiques qui font de lui une des principales
destinations touristiques à Madagascar. La présence des Aires protégées (AP) comme le Parc
National Analamazaotra Mantadia (PNAM) constitue un atout majeur pour la région avec un
taux d’endémicité très élevé. Les AP lui confèrent un statut particulier de zone écotouristique.
Tableau n°04 : Nombre de visiteurs dans le PNAM
Année Etrangers Nationaux
2015 17.273 8.319
2016 21.437 8.382
Total 38.710 16.701
Source : Parc National Analamazaotra Mantadia, MNP 2017
Le tableau ci-dessus nous montre que le nombre des visiteurs du PNAM ne cesse pas
d’augmenter. Ce sont les étrangers qui viennent en très grand nombre. En 2016, le nombre
s’élève à vingt un milles quatre cent trente-sept (21.437). Attiré par les biodiversités, les
nationaux aussi s’y intéressent. Ils sont au nombre de huit mille trois cent (8.300).
des infrastructures nécessaires pour accueillir les touristes nationaux et étrangers, quoique ce
soit ces derniers qui viennent majoritairement dans cette localité.
Photos n°02 : Espèce emblématique du Parc National Analamazaotra-Mantadia
2.1 Problématisation
Dans le cadre de cette étude, il nous a fallu poser des balises méthodologiques, afin
de mieux guider notre recherche.
2.1.1 Problématique
La politique étatique cherche à accorder au niveau local la gestion des Ressources
naturelles. La question qui se pose ici est : Dans quelles mesures, la mise en place du VOI
constitue-t-elle un enjeu majeur pour le milieu rural et opte vers le développement durable ?
2.2.2 Techniques
Il s’agit ici tous les procédés utilisés au cours de cette recherche scientifique. Ci-après
donc le chronogramme de nos travaux de recherches.
à la diversité des pensées et des réflexions qui essayent de nous faire comprendre et de
déceler les mécanismes du fonctionnement de la société, en général.
La descente au niveau de la Commune Rurale d’Andasibe où nous avions effectué
notre recherche et les techniques adoptées nous a permis de déceler les manières qu’utilisent
les conservateurs pour tirer des bénéfices face à la mise en place du VOI.
Donc, nous essayons donc de comprendre la relation de l’individu avec les groupes
sociaux, et comment il s’intègre ? et quelle est sa puissance ? puis est-ce qu’il est libre lors de
son action ? ou bien il subit les contraintes qui l’incitent à se comporter en conformité avec les
valeurs et les normes qui régissent les sociétés ? Nous tentons de savoir comment sont les
rapports sociaux qui relient l’individu avec les groupes en prenant en considération la nature
conflictuelle des relations établies au sein de la société.
Cette réalité englobe les individus et les groupes sociaux dans une unité hétérogène,
mouvementée, dynamique, régie par des normes et valeurs. Ainsi, chacun a sa place et sa
position, pour produire et reproduire. La société est en mouvement permanent, et se
transforme sans cesse.
4
Pasteur ANDRIAMANJATO (R.), "Le Tsiny et le Tody dans la pensée des Malagasy", P.21
17
2.4.1 Environnement
Les définitions ci-après sont données à titre indicatif.
Selon le dictionnaire LAROUSSE 2010, l’environnement est "l’ensemble des éléments
physiques, chimiques ou biologiques, naturels ou artificiels, qui entoure l’être humain, un
animal ou végétal ou une espèce".
D’après VAILLANCORT, Professeur à l’Université de Montréal, L’environnement, "c’est
un système organisé, dynamique et évolutif de facteurs naturels (physiques, chimiques,
biologiques), humains (économiques, sociaux, culturels) où les organismes vivants opèrent et
où les activités humaines ont lieu, et qui ont de façon direct ou indirect, immédiatement ou à
long terme, un effet ou une influence sur ces êtres vivants ou sur les activités humaines à un
moment donné et dans une aire géographique définie.6"
Selon la Charte de l’environnement Malagasy, "On entend par environnement,
ensemble des milieux naturels et artificiels y compris les milieux humains et les facteurs
sociaux et culturels qui intéressent le développement national".
7 GABATHULER (E.), GIGER (M.), 1995, "Gestion durable des ressources naturelles : Rapport
développement-environnement". N14 p. 16
19
DEVELOPPEMENT
DURABLE ENVIRONNEMENT
SOCIAL ECONOMIQUE
La différence entre les deux lois, c’est que la loi GELOSE concerne généralement
toutes les ressources naturelles renouvelables (bassin versant ; forêt naturelle ; savane ; lac ;
etc.) c’est-à-dire, toutes les ressources que les communautés locales en tirent des bénéfices.
Tandis que le décret GCF concerne essentiellement les forêts et en vue de faciliter l’application
de transfert de gestion à la communauté.
Notre étude concerne la gestion contractualisée des forêts situées dans la périphérie
du Parc National Analamazaotra Mantadia. Cette forme de TGRN permet aux communautés
riveraines de contribuer à la réduction de toutes formes de dégradation.
2.4.4.3 Le « Dina »
Le « Dina », "C’est une règlementation interne d’une communauté de base, fondée sur
le respect de la fraternité et la cohésion sociale"8. Dans le cadre de gestion des ressources
naturelles, le « Dina », est considéré comme une convention sociale, une balise contre les
mauvaises pratiques de l’exploitation des ressources.
Son élaboration se fait d’une manière participative et démocratique nécessitant la
participation de toute la communauté des villages concernés. Cependant, afin de mieux ancrer
le "Dina" dans le cadre national, et afin de mieux responsabiliser les acteurs intervenant dans
son application, il a été décidé par le VOI de procéder à l’homologation du "Dina" auprès de la
justice. Cela permet l’application légale du "Dina", et permet également le recours à la justice
dans le cas nécessaire.
L’élaboration du "Dina" commence au niveau local, à la suite d’une assemblée générale
des membres du VOI. Le "Dina" ainsi élaboré est soumis à cette Assemblée. Le "Dina" est
ensuite approuvé par l’autorité locale, c’est-à-dire la CRA, le Chef de District de Moramanga,
et les Représentants régionaux du Ministère de l’environnement et du Développement durable,
avant de passer à l’homologation du tribunal.
8
RAHAJARIZAFY (A.), "Filozofia Malagasy", Antananarivo, 1963
22
Conclusion partielle
La partie Est de Madagascar plus précisément la commune rurale d’Andasibe préserve
encore des grandes potentialités en matière de ressources naturelles. Face à l’étendue des
espaces et à l’abondance des ressources, nous sommes persuadés que le transfert de gestion
des Ressources naturelles reste une des alternatives les plus crédibles pour préserver
l’environnement. Dans la mesure où le TGRN implique et valorise davantage les populations
locales, autrefois marginalisées, nous pensons que ce transfert aboutira à la sauvegarde du
patrimoine forestier.
DEUXIEME PARTIE :
VOI FACE AU DEVELOPPEMENT
SOCIETAL
23
Introduction partielle
Aujourd’hui, notre réserve en ressources naturelles est en train de s’épuiser à une
vitesse alarmante du fait de l’action humaine. C’est pour cette raison que la politique de
Transfert de gestion des Ressources Naturelles a été mise en place.
L’analyse d’un thème commence toujours par l’acquisition de données fiables sur le
sujet et son environnement. Le vif du sujet tourne dans le cadre du transfert de gestions des
ressources naturelles.
L’objectif de cette politique est non seulement de protéger les ressources naturelles
mais aussi de les valoriser de manière à ce qu’elles contribuent d’une façon décisive à
l’amélioration des conditions de vie de la population. Ainsi, la valorisation et la gestion des
ressources doivent être au cœur d’un développement durable qui profite à tous les Malgaches.
Cette deuxième partie est axée sur le VOI face au développement sociétal.
En premier lieu, nous essayons de voir la place du VOI dans la Commune Rurale
d’Andsibe ;
En deuxième lieu, nous présentons le VOI et la gestion des Ressources naturelles.
24
9
Plan stratégique de Gestion du Réseau d’Aires Protégées, MNP, 2014
25
11
Loi N° 96-025 du 30 Septembre 1996 relative à la gestion locale des ressources naturelles
renouvelables
27
Nous avons donc effectué notre recherche dans la partie Est de Madagascar, plus
précisément dans la Commune Rurale d’Andasibe, District de Moramanga, Région Alaotra-
Mangoro. Cette localité regorge de richesses naturelles, et mérite d’être protégées. Nous
avons focalisé notre recherche sur les (02) VOI existants dans la zone.
Deux Fokontany sont concernés par la mise en place de TGRN. Il s’agit donc du FKT
de Mahatsara, où s’installe le VOI TAMAMIFI (crée en 2015) et du FKT d’Andasibe pour la
VOI MMA (crée en 2013). La carte ci-après nous donne plus d’information sur la localisation
des VOI.
28
Pour le cas du VOI MMA, celui-ci se trouve dans le FKT d’Andasibe. Les ressources
naturelles que ce VOI gère appartiennent à l’Etat. Il s’agit donc d’une station forestière à
laquelle s’effectuent les recherches scientifiques.
Délaissée par l’Etat et conscient de la dégradation des Ressources naturelles, en 2007,
des individus se regroupent pour gérer efficacement ces ressources. Ce n’est qu’en 2013 que
fut créée officiellement le VOI dudit MMA (Mitia sy Miaro ny Ala).
President
Vice-présidents
Trésoriers
Membres
En général, Les VOI sont constitués d’un bureau exécutif et de simples membres. Ce
bureau exerce leurs fonctions pendant trois ans, selon les écrits dans le Cahier de charges.
Ces membres de bureau sont élus par les membres, pendant l’Assemblée générale.
En ce sens, le bureau est composé de :
- Un Président : il est le premier Responsable du VOI. Il représente aussi le VOI dans toutes
les activités liées à la gestion des ressources naturelles.
- Un vice-président : Il reçoit une délégation de pouvoir du Président, dans l’accomplissement
de ses fonctions, et représente le VOI dans différentes activités de gestions des ressources
naturelles, et de développement.
- Une trésorière : Elle est la responsable de la caisse de l’association. Elle perçoit tous les
cotisations et les transcrit dans le livre journal.
- Des Conseillers : Ce sont des organes consultatifs au niveau des VOI dans l’organisation
interne et l’élaboration du projet de développement.
- Des Secrétaires : ils assurent la transcription de tout acte administratif.
Afin de promouvoir le développement des VOI, tout le monde doit exécuter leurs rôles
et attributions respectifs.
31
Le tableau laisse apparaitre que toutes les classes d’âges peuvent intégrer en tant que
membre du VOI. Conscient de l’importance de la protection de l’environnement, ils adhèrent
volontairement dans cette structure. Vu ce tableau, les jeunes âgées de 18ans à 35 ans sont
encore peu nombreux. Ils sont au nombre de vingt-neuf (29)
Ceux âgés de 36 ans à 50 ans sont aussi intéressés dans la participation aux gestions
des ressources naturelles. Ils sont aux nombres de vingt-six (26). Ils sont très actifs dans
l’organisation et dans la gestion de la communauté.
Pour ce qui est de la classe d’âge plus de 50 ans, ils sont peu représentatifs dans le
VOI. Le tableau nous montre qu’ils ne sont qu’au nombre de quinze (15). Plus l’âge avance,
plus ils ne sont pas intéressés par la protection de l’environnement.
D’où l’importance de savoir les motifs d’adhésions de ces membres
Motifs d’adhésions des membres du VOI
Il parait nécessaire de savoir les raisons qui poussent les membres à adhérer dans la
structure du VOI.
32
Tableau n°09 : Les Motifs d’adhésions des membres dans les VOI
Motifs d’adhésions Protection de Recherche de Sécurité Totaux
VOI l’environnement profits foncières
[18-35[ 07 18 04 29
[36-50[ 13 09 04 26
51 et plus 05 03 07 15
Total 25 30 15 70
Source : Enquête personnelle, Octobre 2019
20 17 16
Effectifs
15 13
10
0
Masculin Féminin
MMA 24 16
TAMMAMIFI 17 13
Sexe
MMA TAMMAMIFI
Le schéma explique nettement que la majorité des malgaches sont des paysans. Une
des principales activités de la population dans la zone où nous avions effectuées notre étude
est l’agriculture. Ils sont au nombre de quarante-sept (47), pour le cas des deux VOI. Cela
montre que les malgaches ont des liens sur leurs milieux naturels.
Le VOI MMA dispose de membre occupant des postes à hautes responsabilités dans
la localité comme des anciens Chefs Districts, des ex maires et mêmes des agents forestiers
de l’Etat. Le tableau nous montre que le VOI MMA en a douze en son sein (12). Leurs majorités
sont des membres du bureau et même des conseillers au sein du VOI. Pourtant, le VOI
TAMMAMIFI n’en a qu’un (01). Un des Responsables du VOI nous a confié que : "avoir de
personnels cadres en tant que membres du VOI figurent parmi leurs atouts. On les place dans
les exécutifs ou parmi les conseillers afin de mieux gérer la communauté".
Le VOI TAMMAMIFI n’a qu’un très faible personnel de cadres moyens. Ce ne sont que
des personnels de l’Etat dans la zone. En partie, Il s’agit donc d’instituteurs des établissements
publics. Au contraire, le VOI MMA possède au moins dix-sept (17) cadres moyens. Ils opèrent
dans le transport public et ont des sources de revenus plus ou moins stables.
35
20 17
Membres
15 12
8 9
10
5
1
0
Primaire Secondaire Universitaire
MMA 8 23 9
TAMMAMIFI 17 12 1
Niveau d'étude
MMA TAMMAMIFI
Nous pouvons voir à partir de ce graphique que le niveau d’étude des membres dans
le VOI TAMMAMIFI est relativement très bas. Dix-sept (17) ont un niveau primaire. D’après
les enquêtes effectuées, la majorité n’obtient même pas le diplôme de CEPE. Peu de membres
atteignent le niveau Secondaire de premier cycle : ils ne sont que douze (12). Malgré tout, un
seul a atteint le niveau universitaire. Cela nous montre que même si une personne a un niveau
d’étude élevé, il est donc conscient de la protection de son environnement.
Pour le cas du VOI MMA, vingt-trois (23) arrivent au niveau secondaire de premier
cycle. La population de cette localité continue leurs études grâce à la présence des
infrastructures scolaires dans cette zone. Les enquêtés de ce VOI ont un niveau d’éducation
élevé, car neuf (09) d’entre-eux sont des universitaires. Ils contribuent beaucoup dans la
gestion du VOI. L’un d’entre-eux nous a dit qu’"il dispense des formations pour les membres
qui sont intéressés dans les techniques de guidage, au moins trois fois par mois".
Pour plus de précision, nous essayons de montrer dans le tableau ci-dessous, le
rapport entre le niveau d’instruction des membres des VOI et leurs perceptions sur
l’importance de la protection des Ressources naturelles.
36
4.1 Caractères physiques des Ressources naturelles gérées par les VOI
Cette section nous donne les caractères physiques des milieux du VOI auxquels nous
avons effectués notre recherche. Il s’agit de la superficie à gérer, leurs situations
géographiques, le relief, et les zonages.
Vu ce tableau, il y a une grande différence entre la surface gérée par ces VOI. Pour le
VOI MMA, sa superficie est de 32 ha. Selon le Président de ce VOI : "il est donc facile
d’effectuer des surveillances dans cette zone. Avec les moyens qu’ils possèdent, les
patrouilleurs effectuent des descentes sur terrain au moins quatre fois par semaine, et même
durant la nuit. Ainsi, les pressions sur les forêts diminuent"
Au contraire, les Forêts gérées par le VOI TAMMAMIFI sont très vastes. Ils mesurent
environ 612ha. Face à cette vaste étendue, les Responsables ont des difficultés à mener les
contrôles et surveillances dans cette zone. La situation est alors inquiétante, car le nombre
des pressions ne cessent de s’accroitre de jour en jour (voir photo n°05). Néanmoins, des
patrouilleurs effectuent des descentes sur le terrain.
A part l’étude de la superficie gérée par les VOI, nous allons aussi voir si le plan
d’aménagement des espaces des VOI a des impacts sur les gestions des Ressources
naturelles.
39
Chaque VOI dispose de leurs propres Zonages. Il se peut qu’une zone ne pourra pas
être vue dans d’autres VOI. C’est le cas du VOI MMA ; celui-ci ne dispose pas de zone
d’activités agricoles, et de zones d’usage contrôlée. Cela facilite le contrôle de pratique de
Tavy.
En ce qui concerne la zone de conservation : C’est une Zone d’intérêt biologique,
culturel ou cultuel, historique, esthétique, morphologique qui représente une grande partie des
espaces à gérer. Elle renferme des échantillons représentatifs des écosystèmes, de la faune
et de la flore. Toutes activités autres que celles liées à la gestion communautaire des RN sont
interdites. Pour le VOI TAMMAMIFI, la superficie s’étend jusqu’à 302ha.
La zone de reboisement : c’est une zone de plantation d’arbres. Toutes les recherches
scientifiques s’y effectuent. L’objectif est par conséquent la restauration écologique. Face à la
dégradation incessante des forets, Une ONG a financé le projet de reboisement du VOI
TAMMAMIFI. Au moins 5ha par an sont couverts de forêts.
La zone écotouristique : c’est le lieu où s’effectue les activités touristiques tels que les
visites des milieux naturels. Pour le cas du VOI TAMMAMIFI, la surface s’étend jusqu’ 100ha.
Par contre, jusqu’ à maintenant, les activités écotouristiques ne démarrent pas. Cela est dû à
l’éloignement et à l’enclavement de la zone.
La zone de service est destinée à l’implantation des infrastructures touristiques,
éducatives ou fonctionnelle. Le VOI MMA ne dispose qu’un hectare (01 ha).
40
La Zone d’activités agricoles : Comme son nom l’indique, c’est sur cette zone que
s’effectuent toutes activités agricoles avec l’autorisation du Bureau du VOI.
La Zone d’usage contrôlée : c’est une zone dans laquelle l’utilisation des ressources
est réglementée et contrôlée. C’est le cas par exemple de la chasse, l’exploitation des RN
avec l’autorisation du bureau. Seul le VOI TAMMAMIFI en possède. Le VOI MMA n’en dispose
pas, facilitant la protection de la zone.
Il est à noter que les membres surtout dans le VOI TAMMAMIFI ont confondu ces
zonages. Ils pourront empiéter ou effectuer des activités dans les zones non-autorisées.
Du point de vue orographique, la zone gérée par le VOI MMA se trouve sur une surface
plus ou moins plane, à faible hauteur. Cette condition physique facilite la surveillance de la
zone, et permette la différenciation des activités écotouristiques.
Par contre, La zone gérée par le VOI TAMMAMIFI est une zone montagneuse. Le relief
est marqué par une ligne de crête, qui culmine jusqu’à 1.100m d’altitude. Ce relief accidenté
et l’étroitesse des bas-fonds constituent les principales contraintes dans l’organisation de
l’espace. Cela favorise aussi la pratique du Tavy dans cette zone (Voir photo n°05).
50
40
40 32 30
30 24 24 26
20 14
10
10 4 6
0
0
Jamais Quelques fois Toujours Totaux
MMA 24 10 6 40
TAMMAMIFI 0 4 26 30
Totaux 24 14 32 70
Fréquentation dans la foret
Pour le cas du VOI MMA, le nombre de ceux qui fréquentent la forêt descend à un
niveau très bas. Seulement dix (10) y vont souvent. Ce ne sont que les guides et le personnel
ayant l’autorisation qui peuvent y entrer. Cette situation peut s’expliquer par le fait que Le Dina
et les contrôles effectués par les patrouilles sont stricts.
Pour le cas du VOI TAMMAMIFI, nous pouvons voir que la majorité des membres, avec
un effectif de vingt-six (26) individus, fréquentent toujours la forêt non seulement pour y aller
travailler mais surtout pour collecter les produits forestiers. Un des enquêtés nous a affirmé
que "ils disposent des terrains dans le domaine où ce VOI gère. Alors, ils sont obligés d’entrer
dans la forêt".
Aussi, le plan d’aménagement des espaces offre un large avantage aux membres du
VOI TAMMAMIFI dans l’exploitation des ressources naturelles (Cf. 4.1.3 Aménagement des
espaces des VOI). En cas de besoin en bois, les membres peuvent demander au bureau du
VOI l’autorisation de couper des arbres dans la zone d’usage contrôlée, ou d’utiliser les
produits forestiers.
En milieu rural comme en milieu urbain, le bois de chauffe et le charbon tiennent des
places importantes pour chaque ménage. Les membres du VOI TAMMAMIFI collectent des
"bois morts" ou "hazo maty" pour cuire les repas ou pour réchauffer leurs foyers, en hiver. De
plus, nous avons aussi constaté que dans les forêts gérées par ce VOI, il y a une exploitation
illicite des ressources naturelles pour la production des charbons.
42
Graphique n°05 : Types de produits collectés par les membres du VOI TAMMAMIFI
dans la forêt
17
L’homme a toujours cherché des divers moyens pour lutter contre les différents fléaux
qui perturbent et mettent en péril leur vie. Ainsi, l’Homme s’est tourné vers la médecine
traditionnelle. Les malgaches se soignent avec la nature.
Le tableau laisse apparaitre que les membres du VOI TAMAMMIFI ont souvent
tendance à se soigner avec les plantes médicinales. Dix-sept (17) enquêtés de ces membres
affirment qu’ils vont recourir à la médecine traditionnelle, lorsqu’il y a infirmité ou maladie, car
la localité où se trouve ce VOI TAMMAMIFI ne dispose pas de centre de soins. Il fallait
parcourir jusqu’à 15km pour trouver les Services de Santé de base. Alors, Ils collectent des
plantes médicinales pour se soigner.
Cinq (05) de ces enquêtés prélèvent des fruits dans les forêts, c’est le cas des bananes
et des goyaves chinoises.
Cependant, il convient de signaler que certains enquêtés, c’est-à-dire au nombre de
huit (08), prélèvent des matières premières comme le "Herana", afin de confectionner des
nattes, des sacs, chapeau.
43
Les us et coutumes règlent encore les rapports des individus dans la société, mais
aussi les rapports des individus avec l’environnement.
Le tableau ci-dessus nous montre que le nombre des visiteurs du VOI MMA ne cesse
d’augmenter pendant les trois dernières années. Ce sont les étrangers qui viennent en grand
nombre. En 2018, le nombre s’élève à sept cent trente-six (736). Pourtant, Le nombre des
nationaux qui vient visiter cette réserve naturelle descend à un niveau très bas. D’après les
dires des responsables : "les nationaux ne s’intéressent pas à visiter le circuit écotouristique
du VOI MMA même s’ils offrent des tarifs spéciaux"
Les visiteurs viennent pour observer les oiseaux et même les lémuriens. Le VOI MMA
a un grand avantage car leurs zones se trouvent à proximité du Parc National Analamazaotra.
La promotion du secteur touristique se développe grâce à la bonne gestion des Ressources
humaines et des ressources naturelles.
La question qui se pose ici est : l’écotourisme a-t-elle une relation avec les artisanats ?
Sur ce tableau apparait les nombres des artisans dans chaque VOI. C’est une activité
majoritairement féminine. Il est une source financière non seulement pour les artisans mais
aussi pour le VOI.
Sur les cents (100) membres du VOI MMA, seulement seize (16) sont des artisans.
Pour le cas du VOI TAMMAMIFI, ils sont au nombre de neuf (09). Une de nos enquêtées nous
a révélé que "l’artisanat est une activité secondaire pour elle. De retour à la maison, elle prenait
les outils de travail."
Face à la recrudescence des touristes dans la Région, les artisans tendent à
développer leurs activités en assistant à des formations dispensées par l’Office Régionale du
Tourisme Alaotra-Mangoro (ORTALMA).
46
Pour le cas des artisans dans la Région d’Andasibe, leurs activités sont concentrées
sur la broderie, la vannerie et les sculptures. Ils disposent d’énorme talent et méritent d’être
prise en considération. Les touristes étrangers s’intéressent beaucoup sur les produits
artisanaux. C’est le cas par exemple d’un étranger qui nous a confié que "les articles de
souvenirs comme les voitures miniatures, les porte-clés et les maquettes en bois lui attirent. Il
préfère les collectionner dans son armoire".
Les vanneries telles que les nattes, les chapeaux et sacs sont très convoités par les
touristes non seulement étrangers mais aussi les locaux. Pour les malgaches, ces articles ont
des liens directs dans la vie sociale. Le milieu rural utilise toujours les nattes dans la vie
quotidienne. Une enquêtée nous a dit que "les nattes sont inséparables de la vie humaine.
Elles sont utilisées comme salon dans les ménages. En cas de décès, elles permettent de
couvrir les défunts". L’artisanat joue des rôles importants non seulement dans la vie
économique mais aussi dans la vie sociale.
Photo n°06 : Une Artisane du VOI TAMMAMIFI
Le VOI MMA dispose une boutique pour vendre les produits de l’artisanat. Leurs
membres peuvent donc y exposer leurs articles. Ils sont au nombre de douze (12) qui y
exposent. Ceci implique un contrat effectué entre l’artisan et le bureau de VOI sur les marges
de bénéfices. Selon l’un des enquêtés "05% des bénéfices sur les produits vendus entrent
dans la caisse du VOI"
Pour le cas des artisans du VOI TAMMAMIFI, ils ne disposent pas de boutiques. Les
artisans sont contraints de vendre leurs articles à leurs voisinages. Ils sont au nombre de six
(06). Seulement, trois (03) artisans ont le courage de vendre leurs produits au marché
communal, qui est situé à quinze 15km de chez eux. Les artisans ne sont pas motivés pour
cette activité vu les différentes contraintes. Pour eux, l’artisanat, "ce n’est qu’un passe-temps"
A première vue, les réponses de nos enquêtés se sont tous orientés vers les achats
de PPN, c’est-à-dire (19) dix-neuf enquêtés. Elles font l’objet d’achats de nourriture familiale.
Une artisane nous a dit que : "elle effectue l’artisanat afin de combler les besoins de son foyer.
Elle est obligée d’acheter des Produits de Premières Nécessités pour nourrir sa famille".
48
Par ailleurs, il y a lieu de préciser que six enquêtés (06) ont toujours la volonté de faire des
épargnes en cas d’imprévus. C’est le cas par exemple des maladies. Ce résultat nous montre
aussi dans la majorité des cas, que les enquêtés surtout en milieu rural n’arrivent pas à faire
d’épargne.
35
30 27 26
25 21
20 16
11 13
15
10 7 6 7
4 3
5
0
Cultures vivrières et
Culture vivrières Cultures de rentes Totaux
de rentes
MMA 11 4 6 21
TAMMAMIFI 16 3 7 26
Total 27 7 13 47
Catégories de culture
La principale culture de rente pratiquée dans cette région est la culture de banane. Elle
est facile à pratiquer car il suffit tout simplement de planter les bananiers et d’attendre la
récolte. D’après ce graphique, ils sont au nombre de sept (07). Elle se fait sur les vallons ou
le long des rivières. Le principal client est la capitale. Des camions viennent au moins deux
fois par mois pour collecter les produits. Le prix varie entre 600Ariary jusqu’à 1.100 Ariary,
selon la qualité. Certains enquêtés pratiquent à la fois la culture vivrière et la culture de rente.
30 26
25 21
18
20
15 12 10
10 7 5 5
4 3
5
0
Traditionnelles Modernes Les deux à la fois Totaux
MMA 12 4 5 21
TAMMAMIFI 18 3 5 26
Total 30 7 10 47
Procédés de cultures
Ce graphique laisse entrevoir que les techniques utilisées par les paysans qui se font
d’une manière traditionnelle et extensive. Ils sont au nombre de trente (30) qui utilisent cette
technique. Un des enquêtés nous ont affirmé que : "Les résultats obtenus sont insuffisants du
point de vue des rendements car ils n’ont que 300kg à 500kg de paddy/ha".
Pourtant, la technique agricole moderne, par exemple l’application du Système de
Riziculture Irriguée (SRI), ou « des ketsa en ligne », est encore peu pratiquée par la population
et qui ne concerne qu’une minorité, à sept (07) individus.
50
D’autres essaient de combiner les deux techniques. Ils ne sont que quatre (04). Un des
enquêtés nous ont dit que : "il apprend des nouvelles techniques par différents moyens, soit
par leur relation de voisinage, soit en observant de loin, dans la plupart des cas, les techniques
de leurs voisins".
En ce qui concerne l’utilisation des engrais, ce sont également les engrais de type
traditionnel, c'est-à-dire les engrais organiques ou « zezim-pahitra » qui sont les plus utilisées.
Ils sont au nombre de trente-quatre (34) à l’utiliser. Par contre, le nombre des enquêtés qui
utilisent les engrais modernes ou « compost » restent largement inférieur, c’est-à-dire sept
(07)
Types de cultures
20 19
18
16
14
12 11
Paysans
10
10
8 7
6
4
2
0
MMA TAMMAMIFI
Culture irriguée 10 7
Culture en Tavy 11 19
Types de cultures utilisés
La culture irriguée est faiblement utilisée dans cette zone. Seulement dix-sept (17) la
pratiquent. Les terrains cultivables sont très étroits. Ce qui pousse les gens vers d’autres
cultures. Pourtant, la riziculture irriguée qu’on appelle "Horaka" commence à prendre place
dans la région.
14
15
10 7 6
5
0
MMA TAMMAMIFI
Autoconsommation 14 20
Vente 7 6
Déstination
Autoconsommation Vente
4.3.4 Elevage
Selon la coutume malgache, l’élevage est inséparable de l’agriculture. Il constitue non
seulement une source de richesse, mais aussi un prestige social pour les paysans.
Types d'élevage
25 23
20
14 14
Eleverus
15
10
10
4 5
5 2 2
0
4 2 3 9
Aviculture Bovidés Autres Total
TAMMAMIFI 10 2 2 14
Total 14 4 5 23
Types d'élevage
TAMMAMIFI Total
La pratique de l’élevage est très faible. Elle se fait d’une manière extensive. L’aviculture
est importante surtout pour ceux du TAMMAMIFI. Selon nos enquêtes, un ménage ne dispose
que 02 à 06 têtes de volailles en moyenne. La pratique extensive entraine l’insécurité des
volailles car les prédateurs sont très abondants. De ce fait, les enquêtés ne sont pas motivés
à pratiquer ce genre d’activité.
Vu ce graphique, l’élevage de bovins est très faible. Ce n’est qu’une partie d’individu
qui la possède, fautes de moyens, et face à l’insécurité grandissante. Ils ne sont que quatre
individus (04).
D’autres activités sont pratiquées par la population. C’est le cas par exemple de la
pisciculture. Un des enquêtés nous a dit "qu’il possède un étang, près de la rivière, et élèvent
de variétés de poissons". L’élevage de porcin est un Tabou pour les Betsimisaraka. Rares sont
les paysans qui élèvent des porcs.
14
15 9 11
10 6 6
3 3
5
0
MMA TAMMAMIFI Total
Autoconsommation 6 11 17
Vente 3 3 6
Totaux 9 14 23
VOI
50 40
40 36
30
30 25
15 18 16
20 11 14
10 3 2
0
Peu ou pas du tout
Satisfait Très satisfait Total
satisfait
MMA 11 15 14 40
TAMMAMIFI 25 3 2 30
Totaux 36 18 16 70
VOI
Ce graphique nous montre les réponses sont réparties entre les trois modalités. Pour
le cas du VOI TAMMAMIFI, la majorité des membres avec un nombre de vingt-cinq (25) ne
sont pas satisfait de ce transfert de gestion. Selon leurs dires, "Ils ne voient pas encore les
impacts directs de ce transfert de Gestion. Leurs situations n’évoluent pas". Un des enquêtés
nous a confié : " qu’il n’a tiré aucun profit du TGRN, ainsi que sa famille. Sa situation reste
toujours la même".
Seulement un nombre infimes d’individus sont "plutôt satisfaits" du transfert de
Gestions. Toutefois, ce sont les membres de Bureau et leurs proches qui sont de cet avis.
Pour le cas du VOI MMA, la moitié des enquêtés (c’est-à-dire 29 sur 40) ont avoué
leurs satisfactions sur le mode de TGRN. Ils voient bien les intérêts obtenus de la gestion.
D’après l’une des enquêtés, " elle a pu vendre ses articles, en matière d’artisanat, grâce au
VOI. Leurs sources de revenus augmentent".
Par contre, une minorité a émis un avis défavorable sur la mode de gestion. Ils ne sont
que Onze (11). L’un d’entre eux nous a confié que, "il n’y a pas de transparence surtout en
matière de gestions des ressources financières des VOI. Seuls les membres de bureau qui en
ont le droit de vérifier la Gestion des finances ".
50 40
40 29 30
30 22 18 19
20 9 13 11 13
6
10
0
Peu ou pas du tout
Satisfait Très satisfait Total
satisfait
MMA 9 18 13 40
TAMMAMIFI 13 11 6 30
Totaux 22 29 19 70
Relations
Ce tableau nous informe que 1/3 des membres c’est-à-dire 48/70 trouvent que les
relations entre-eux se renforcent. D’après une enquêtée, "grâce à son intégration dans le VOI
qu’elle a pu tisser des liens avec les autres. La participation aux différentes activités telles que
les ateliers de couture renforcent leurs amitiés".
En outre, 22/70 déclarent ne pas être satisfait de leurs relations dans le VOI. Pour le
cas du VOI TAMMAMIFI, le nombre est plus ou moins élevé (13). Certains enquêtés disent :
"les membres ne sont pas solidaires dans l’exécution des activités communautaires, c’est le
cas par exemple dans le cas de réparation des canaux d’irrigation."
40
40 32 33 30
30 24
18
20 14
9
10 2 3 5
0
Pas du tout utile Utile Très utile Total
MMA 2 14 24 40
TAMMAMIFI 3 18 9 30
Totaux 5 32 33 70
Perception
Ce tableau explique que le "Dina" est important pour la communauté et même pour
chaque membre. Le nombre des enquêtés qui ont répondu l’utilité de ce "Dina” est de 65/70.
Pour sauvegarder l’intérêt commun, il fallait mettre en place le "Dina". Ceci permet de
responsabiliser tous les membres entre eux et vis-à-vis de leurs natures.
Par contre, d’autres enquêtés pensent que le "Dina" n’est pas du tout utile, car il existe
déjà des lois et règlements, pourquoi doit encore instaurer des "Dina".
57
Tableau n°21 : Perception des non-membres sur la mise en place des VOI et leurs points de
vue vis-à-vis des membres
Perception Pas du tout satisfait Satisfait Très satisfait Total
Non-membres 11 05 04 20
Source : Enquête personnelle, Novembre 2019
Une fois que le VOI est fonctionnelle, il est confronté à la réalité. Même si le VOI est
fonctionnel selon l’organisation interne de la communauté locale, il existe de désaccord entre
membre et les non-membres. D’après ce tableau, onze (11) ne sont pas du tout satisfait vis à
vis des membres et face à la mise en place des VOI dans le Région. Voici quelques motifs et
perceptions de ces non-membres :
Ils voient qu’il y a encore plusieurs incohérences dans l’organisation interne du VOI.
Un des enquêtés nous a dit que "les dirigeants accordent beaucoup de faveurs injustes et
illégales à leurs familles et à leurs proches dans tous les activités au sein du VOI. C’est le cas
par exemple l’octroi des soutiens financiers pour les membres". Alors, "beaucoup de non-
membres voudraient intégrer dans les VOI, pourtant, ils n’y arriveront jamais. Ils ne savent pas
leurs raisons. " Le VOI ne donne des avantages qu’à une frange de population.
La mise en place du VOI perturbe également la vie économique des gens car il limite
les activités économiques, d’où la diminution des revenus des ménages, l’insécurité
alimentaire, les exploitations des ressources forestières, principales activités de certains
ménages. Un des enquêtés nous a affirmé "les faunes et flores sont protégés, et qui vont
protéger les êtres humains ?"
Seulement une minorité des non-membres sont satisfaits de la mise en place des VOI.
Ils sont au nombre de neuf (09). Une des enquêtées nous a affirmé que " S’il n’y a pas de
structure comme les VOI, les ressources naturelles disparaissent peu à peu. Il fallait donc
renforcer les capacités de cette structure afin qu’ils puissent gérer rationnellement ces
ressources "
58
Conclusion de partie
Pour clore cette partie et selon l’analyse des expériences locales en termes de GRN,
nous pouvons identifier les moyens mis en œuvre, les difficultés et les manques à gagner au
niveau des VOI. Cette analyse a aussi permis d’identifier les besoins des habitants et des
membres. La politique de GRN dépend de l’implication des habitants à sa mise en œuvre et
l’amélioration de leurs conditions de vie.
La gestion des ressources naturelles peut fonctionner grâce à la structuration des
acteurs locaux. L’intervention des organismes d’appui financier et technique est non
négligeable. Malgré, ces appuis ne permettent pas de satisfaire les besoins des habitants
impliquant la nécessité de certaines mesures d’accompagnement dans la politique de TGRN.
Tout cela dans le but de gérer rationnellement les RN.
TROISIEME PARTIE :
APPROCHE PROSPECTIVE
60
Introduction de partie
Convaincu de l’importance des recherches pour améliorer la conservation des
Ressources naturelles ; l’analyse des éléments liés directement ou indirectement à cette
gestion garantit de meilleurs résultats dans les actions à l’égard du secteur forestier. Il est donc
important de mener des recherches sur cet aspect pour mieux connaître les contraintes et
orienter les perspectives dans la GRN. Ainsi, Le VOI en tant qu’entité pérenne, doit avoir les
outils nécessaires pour pouvoir se conduire dans les bonnes voies.
Cette dernière partie s’oriente vers les approches prospectives. Nous essaierons de
voir, premièrement, les Contributions du VOI dans le développement durable, et
deuxièmement, les suggestions avancées en tant qu’acteur de développement de ce pays.
61
13
Rapport annuelle des Nations-Unies sur la protection de l’environnement, 2015
63
INTRODUCTIION DE
NOUVELLES
TECHNIQUES
IMPACTS DEVELOPPEMENT
DEVELOPPEMENT
ECONOMIQUES DU COMMERCE
DES AGR
DU TGRN EAUITABLE
ECONOMIE
SOLIDAIRE ET
CIRCULAIRE
14
Plan d’aménagement et de Gestion du PNAM
66
cesse pas de chercher des nouveaux marchés pour circuler leurs produits. Au lieu de vendre
à bas prix les produits, ils ont pu les vendre avec plus de bénéfices et plus équitable.
Ainsi, les gens peuvent profiter du nouveau système de commerces mis en place par
les VOI, c’est-à-dire, utiliser le système à leurs avantages économiques. Les produits agricoles
sont vendus hors d’Andasibe tel que le riz, les haricots. Cela permet de diminuer les
implications des négociants ou "Mpanelanelana" et donnent plus de profits aux producteurs
locaux. Cela aboutit à la répartition des richesses et les bénéfices de façon plus juste.
15
Sommet de la Terre à Rio de Janeiro, en 1992
67
16
DURKHEIM (E), 1980, "De la division du travail", Paris, Edition PUF
69
L’approche participative est une stratégie efficace qui tend à faire intégrer toutes les
catégories de la population capable d’apporter leur savoir-faire dans la gestion des RN et par
suite à être un acteur potentiel pour le développement local.
Ainsi donc, le transfert de gestion des Ressources naturelles fournit des avantages
socioculturels dans la mesure où elle entretienne la cohésion sociale existante dans la
communauté puisque tous les membres sont amenés à discuter et à réaliser collectivement
diverses tâches. Alors, La culture ou plutôt la diversité culturelle, est reconnue comme étant
essentielle à la conservation de la biodiversité.
70
6.3.1 Reboisements
Le reboisement a pour but de protéger le sol contre l’érosion. Cela permet aussi à la
population de compléter les besoins en bois. Dans tous les cas, il est recommandé de cultiver
des espèces autochtones, compatibles avec l’écologie du milieu. Ces espèces doivent
répondre, en même temps, à des critères de croissance et de reproduction rapide pour couvrir
rapidement le sol et permettre une rotation rapide de l’exploitation.
17
PNUD 2011, "Guide opérationnel renforcement des capacités pour un environnement durable", PP 6
73
Conclusion partielle
La contribution du TGRN en milieu rural est loin d’être effective. L’objectif de transfert
de gestion semble s’orienter beaucoup plus vers le domaine écologique, car le TGRN propose
en premier lieu la conservation et préservation des ressources naturelles. Les résultats positifs
obtenus, en terme de conservation sont dus essentiellement aux pressions exercées par les
acteurs secondaires, tels que les ONG internationaux et les nombreux pays qui contribuent au
financement des projets de TGRN.
Le TGRN participe dans la mise en œuvre du développement rural. Mais, sa
participation est peu significative face aux grands défis du développement rural. Elle n’est
même pas observable ni tangible.
Différentes suggestions ont été avancées en vue d’améliorer les capacités de travail et
d’organisation des acteurs dans le processus de développement durable.
CONCLUSION GÉNERALE
76
La mise en place du VOI contribue donc à l’accès pour tous au travail, au respect et diffusion
du patrimoine culturel local.
Ainsi, d’après les résultats de notre recherche, nous sommes en mesure d’affirmer que
les hypothèses avancées auparavant sont vérifiées en partie.
Au terme de ce travail, les VOI où nous avions effectué notre recherche ont de grandes
responsabilités pour assurer la durabilité des ressources naturelles malgré leurs incapacités.
La bonne gestion au sein des VOI et la mise en place des structures meilleures, pourraient
assurer leurs efficacités. Leurs fonctions sont importantes dans une localité dont la survie de
la population et le développement économique dépendent des ressources naturelles. En effet,
la gestion durable, efficace et rationnelle de ces ressources naturelles aura un impact direct
sur la réduction de la pauvreté car les pressions qui les pèsent seront réduites.
Les efforts visant à valoriser les compétences humaines au sein de ces communautés
sont donc indispensables pour réduire le niveau de risque lié sur l’incapacité. Il sera
indispensable de renforcer les capacités qui leur permettront d’assurer avec efficacité la
préservation de ressources naturelles.
La gestion des ressources naturelles peut fonctionner grâce à la structuration des
acteurs locaux et l’intervention des organismes d’appui financier et technique mais ne
permettent pas de satisfaire les besoins en alimentation et en revenu des habitants.
La promotion de mesure d’accompagnement économique telle que la facilitation
d’accès aux crédits, la promotion d’autres cultures, incitent les membres des VOI à reboiser
et à diminuer la pratique du défrichement.
La modification du mode de production agricole permet d’avantager la gestion
forestière. Il est nécessaire d’envisager une agriculture à forte retombée financière et à faible
impact environnemental.
La performance des acteurs locaux correspond aux qualités des appuis. Les résultats
des aménagements forestiers restent mauvais malgré la prescription très précise des
opérations à mener dans le contrat de gestion. Ces mauvais résultats constituent l’effet de la
mauvaise qualité des formations délivrées aux VOI et de la faiblesse numérique de ceux qui
ont été formés. Effectivement, les comportements auraient des dimensions psychologiques
considérables dont le projet devrait mettre en priorité. La recherche de solution pour réduire la
dégradation repose sur une approche intégrée des parties prenantes de l’Etat jusqu’ à la
population locale.
Dans la recherche d’un processus de développement durable, l’impact des
interventions des partenaires techniques et financiers comme Madagascar national Parks
dans les zones cibles est non négligeable. Les efforts déployés par MNP sont à féliciter.
Toutefois, malgré ces efforts, la situation reste encore navrante.
78
Bibliographie
OUVRAGES GÉNÉRAUX
1. BALANDIER (G), "Sens et puissance", 1971 ;
2. BALANDIER (G), "Sociologie dynamique et histoire à partir des faits africains", PUF,
1963 ;
3. BOURDIEU (P), "Le capital social", Paris, 1980 ;
4. ROCHER (G), "Introduction à la sociologie générale", éd Seuil, 1968
OUVRAGES SPÉCIFIQUES
5. BERTRAND (A.), SOURDAT (M.), « Feux et déforestation à Madagascar. Revues
bibliographiques », CIRAD-ORSTOM-CITE, Novembre 1998
6. COULON (J), "Etude socio-économique de la filière de soie sauvage dans la Région
d’Itasy, à Madagascar"
7. DUNLAP (R), "Sociologie de l’environnement", Annual Review of Sociology,1994 ;
8. EMILSON.D (A.), « Ny Fokonolona », éd Ritsoka, 1992,
9. GABATHULER (E.), GIGER (M.), "Gestion durable des ressources naturelles : Rapport
développement-environnement", 1995
10. GILDAS (A), CHARLIE (J), "L’utilisation du Dina comme outil de gouvernance des
ressources naturelles", 2007
11. MALDIDIER (M), "Décentralisation à la gestion des Ressources renouvelables à
Madagascar", 2001
12. Plan stratégique de Gestion du Réseau d’Aires Protégées, MNP, 2014
13. RAHAJARIZAFY (A.), "Filozofia Malagasy", Antananarivo, 1963
14. ANDRIAMANJATO (R.), Pasteur, "Le Tsiny et le Tody dans la pensée des Malagasy",
1957
15. THIERRY (G), DOMINIQUE (H) "Dynamique institutionnelle des transferts de gestions
dans le Corridor Fandriana-Vondrozo", 2010
16. VAILLANCOURT (J.G), « L’Ecosociologie », éd Saint Martin, 1995,
79
Documents officiels
17. Cahier des charges de VOI, 2013, 2016
18. Charte de l’environnement Malagasy, 2010
19. Loi 96-025, du 30 Septembre 1996 portant sur Transfert de Gestion des ressources
naturelles ;
20. Loi 2015-005, portant sur les COAP, Codes des Aires protégées
Thèses et mémoire
21. ANDRIANADY (R), 2012 "Place de la gestion de la forêt de Tapia dans les activités
paysannes de la commune rurale Sahatsiho Ambohimanjaka, district d’Ambositra",
mémoire de maitrise en Géographie, Faculté FLSH Antananarivo ;
22. BORIS (R), 2005, "Compréhension des stratégies paysannes sur l’utilisation des
ressources naturelles". Cas de la Commune rurale d’Ampitatafika, District d’Antanifotsy-
Region Vakinankaratra. Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme
d'ingéniorat, Département Agro- Management,
23. BORY (N), 2004, "Dina et Environnement : transfert de gestion", mémoire de Maîtrise
en sociologie, Département de sociologie, Faculté DEGS, Université d’Antananarivo.
24. KABALA (M), 1999, "Protection des écosystèmes et Développement des sociétés. Etat
d’urgence en Afrique", Paris, Thèse de Doctorat en Population et Développement,
Université de Bordeaux III,
25. RAKOTONINDRINA (M), 2009, "Gestion Paysanne des ressources naturelles,
dynamiques sociales des hautes terres centrales", mémoire de fin d’étude en vue de
l’obtention du diplôme de Maitrise en sociologie, Faculté DEGS, Université
d’Antananarivo ;
26. RAMANIRAKA (P), 2012, "Le transfert de gestion du foret à la Communauté locale de
Base", cas de la Commune rurale de Fitsinjovana, District Andramasina
27. RAZANAKOLONA (V), 2013, "Participation locale dans la gestion des Ressource
naturelles, cas du couloir forestier d’Anjozorobe", 2009, Mémoire de fin d’études en vue
de l’obtention du Diplôme d’Etudes Approfondies en Agro-Management, Ecole
supérieure en sciences agronomiques, Université d’Antananarivo ;
80
Webographie
28. www.hsch.Ca/ Français/ faits –transferts de gestion des ressources naturelles -
htm [20/05/2012]
29. www.hsch.html Gestion des aires protégés, [10/06/2012]
30. www.parcsmadagascar.com ANGAP, Parcs et réserves de Madagascar. [26/07/2017]
Revues de presses
31. Express de Madagascar, n°7593, du 14 mars 2020
32. La Vérité n° 1124, du 11 mai 2012
33. Magazine Revue de l’Océan indien, 2005
34. Midi Madagascar n° 9118, du 05 octobre 2018
81
ANNEXE I
Les questionnaires
Destinées aux ménages / Individus
Membres Non Membres
46. Est-ce que le MNP vous dispense des aides et Formations ? Donner des exemples ?
Lesquels ?
Efa nisy nanome tan’tsoroka anareo ve ?
a/ Oui b/ Non
6. Mba afaka manome ireo vokatry ny asa efa vitanareo tao anatin’ny fikajiana ny
Tontolo iainana ?
Ressources Naturelles ?
ANNEXE II
CONTRAT DE GESTION
II
II
II
III
ANNEXE III
Loi nº 96-025 du 30 septembre 1996 relative à la gestion locale des ressources
naturelles renouvelables
Sous réserve des dispositions de l'article 7 ci-après, le contrat de gestion est conclu entre la
communauté de base et l'Etat ou la Collectivité territoriale dont relèvent les ressources objet
de la demande de transfert de gestion.
Art. 7 - La commune de rattachement concourt avec l'Etat ou la Collectivité territoriale
propriétaire, à tout acte de transfert de gestion passé avec la communauté de base.
Les droits et obligations des parties dans le cadre de cette association feront l'objet d'un accord
contractuel.
Aucune disposition de cet accord ne peut toutefois être opposée à la communauté de base, ni
par celle-ci invoquée, si elle ne figure au titre des clauses contractuelles du contrat de gestion
ou de cahier des charges liant les trois parties.
Art. 8 - La Commune de rattachement est celle dans le ressort de laquelle se trouvent les
ressources, objet de la demande de transfert de gestion.
Election de domicile est faite par l'Etat ou la Collectivité territoriale propriétaire auprès du maire
de ladite Commune, pour les nécessités de la procédure.
Art. 12 - L'instruction de la demande est faite par voie d'enquête sur les lieux effectués par la
Commune de rattachement en collaboration étroite avec les services techniquement
compétents de l'administration.
Les membres de la ou des communautés de base du lieu de la situation des ressources sont
associés à toutes les phases de la procédure d'enquête.
Art. 13 - L'enquête a pour but de permettre à l'autorité communale compétente :
- de s'assurer de la réalité de l'existence de la communauté de base demanderesse et de
l'adhésion sociale à la demande de transfert de gestion ;
- de vérifier la régularité de la désignation et la représentativité réelle du ou des représentants
signataires de la demande au nom de la communauté de base ;
- de vérifier la situation des ressources par rapport au territoire de la communauté et à celui
de la
Commune rurale de rattachement et d'en déterminer la nature et la consistance ;
- d'évaluer enfin la capacité de gestion de la communauté de base demanderesse.
La décision finale concernant la suite à donner à la requête est prise par le conseil de la
commune de rattachement.
La décision est portée à la connaissance de la ou des communautés de base demanderesses.
Art. 14 - Toutes les demandes ayant fait l'objet d'une décision favorable du conseil de la
commune de rattachement seront présentées sous forme d'une requête commune, établie par
les soins du Maire de ladite
Commune sur la base d'une formule type dont le contenu sera fixé par voie réglementaire.
La requête doit préciser toutes les caractéristiques des demandes approuvées par le conseil
de la
Commune de rattachement, notamment les ressources objet de la demande de transfert,
l'identité des communautés de base demanderesses. Elle porte mention des motifs ayant
déterminé la décision du conseil et indique les priorités que le conseil estime devoir être prises
en compte dans les contrats de gestion.
La requête signée par le Maire et toutes les communautés de base concernées est transmise
au représentant de l'Etat auprès de la Commune de rattachement, aux fins d'agrément, par
l'autorité administrative compétente.
Art. 15 - Le refus d'agrément, ne peut, en aucun cas, constituer un obstacle à la présentation
par la même communauté de base d'une nouvelle demande sur les mêmes ressources.
Dûment motivé, il ne saurait engager la responsabilité de l'administration.
Art. 16 - L'agrément est délivré dans les conditions prévues aux articles 45 et suivants de la
présente loi.
III
Sa délivrance est subordonnée à la signature par les parties du contrat de gestion élaboré
dans les conditions prévues à la section 2 ci-après.
Section 2De la médiation environnementale
Art. 17 - La médiation environnementale a pour but de faciliter les discussions et les
négociations entre les différents partenaires de la gestion locale des ressources naturelles et
à les aider à :
- comprendre leurs points de vue respectifs sur les ressources naturelles ;
- élaborer une certaine vision commune de l’avenir à long terme de ces ressources ;
- construire des stratégies communes de gestion de ces ressources ;
- définir les procédures permettant leur gestion effective, en bien commun, sur la base de cette
vision et de ces stratégies communes.
Selon les cas, la médiation environnementale est obligatoire ou facultative.
Art. 18 - Le recours à la médiation environnementale est obligatoire lors de la première
demande d’agrément déposée dans le ressort d’une Commune.
Art. 19 - Dans le cas des ressources réparties et ou indivisibles entre deux ou plusieurs
Communes, il ne sera statué sur les demandes formulées sur ces ressources qu'après
médiation entre les Communes et les communautés de base concernées par ces ressources.
Art. 20 - Hormis le cas de médiation obligatoire prévu aux articles 18 et 19 de la présente loi,
les parties peuvent recourir à l’assistance d’un médiateur environnemental dans les cas prévus
aux articles 21 à 23 ci-après.
Art. 21 - Toute communauté de base peut recourir au service d’un médiateur environnemental
pour l'assister dans l'élaboration de tout acte préparatoire à la demande initiale d'agrément ou
à la demande d’extension notamment dans l’identification des ressources et l'évaluation de sa
capacité de gestion.
Art. 22 - Toute communauté de base peut également demander l’assistance d’un médiateur
environnemental pour l'élaboration d’un système adéquat de gestion répondant à la fois aux
exigences du contrat de gestion et aux objectifs de conservation, de développement durable
et de valorisation des ressources renouvelables objet du transfert de gestion.
Cette assistance peut notamment porter sur la réglementation de l'accès aux ressources, sur
la détermination des modalités de vente de gré à gré ou aux enchères des droits et produits
résultant de l’exploitation des ressources renouvelables, sur les modes de répartition des
revenus provenant de la valorisation des ressources, sur l’affectation des bénéfices ou sur
l’identification des sanctions applicables.
Art. 23 - Dans le cas de demande d’extension de l'agrément à d’autres ressources, l'autorité
administrative compétente pour statuer sur l'agrément, peut faire appel au service d’un
médiateur environnemental pour l’assister dans la vérification de la capacité de gestion de la
III
Art. 32 - Toute faute commise par le médiateur dans l’exécution de sa mission engage sa
responsabilité dans les termes du droit commun.
Art. 33 - Sans préjudice de toute action judiciaire que les parties estiment devoir intenter
devant la juridiction compétente et des sanctions disciplinaires que le médiateur
environnemental peut encourir en cas de manquement à ses obligations imparties dans le
contrat de médiation ou à celles prévues par la présente loi et ses textes d’application, toute
défaillance du médiateur dans l’exécution de sa mission met fin à sa mission et suspend la
procédure de médiation en cours.
Art. 34 - Les parties sont en droit de pourvoir au remplacement du médiateur défaillant et de
poursuivre avec le nouveau médiateur la procédure déjà commencée.
La désignation du nouveau médiateur par les parties, si elle n’a pas été prévue dans le contrat
initial de médiation, doit faire l’objet d’un nouveau contrat.
Art. 35 - Indépendamment de l’action judiciaire que les parties peuvent toujours intenter dans
les termes du droit commun, tout manquement du médiateur aux obligations prévues par la
présente loi et ses textes d’application, l’expose aux sanctions de l’avertissement, de la
suspension ou du retrait d’agrément à la suite d’une procédure contradictoire où le médiateur
est admis à faire valoir ses moyens de défenses.
Art. 36 - La procédure se déroule à la requête de toute partie intéressée devant l’autorité
d’agrément des candidatures érigée en conseil de discipline.
Art. 37. - Les sanctions à appliquer appréciées et prononcées par ladite autorité sont notifiées
aux intéressés. Elles entraînent en cas de retrait d’agrément la radiation du médiateur de la
liste des médiateurs environnementaux agréés.
Section 3
De l’agrément et du contrat de gestion
Art. 38 - L’agrément est délivré par l’autorité compétente après acceptation et signature par
les parties du contrat de gestion lequel fera corps avec la décision d’agrément.
Art. 39 - L’agrément est accordé pour une durée de 3 ans au terme de laquelle il sera procédé
par l’autorité administrative compétente à l’évaluation des résultats de la gestion locale
consentie à la communauté de base. Si la communauté de base bénéficiaire s’est acquittée
correctement de ses obligations, l’agrément peut être renouvelé sur sa demande pour une
nouvelle période dont la durée est portée à dix ans.
Les conditions du transfert de gestion contenues dans les contrats initiaux s’appliquent en cas
de renouvellement, si les parties n’ont pas convenu d’un changement dans leurs droits et
obligations respectifs.
Toute modification aux conditions initiales sera négociée et acceptée d’accord parties et
consignée dans un accord annexé au contrat de gestion.
III
Résumé :
La prise de décision, la planification du développement et l’administration sont rendues
plus près de la population, grâce à la politique de décentralisation. La gestion des ressources
naturelles est rendue au niveau local, par la mise en place des communautés base ou VOI.
Cette politique de transferts de gestion des ressources naturelles vise de gérer de façon
rationnel les ressources et d’assurer le développement durable. Les travaux de recherche
nous ont montré divers problèmes rencontrés dudit VOI. De ce fait, des mesures
d’accompagnement doivent être appliquées pour que les ressources naturelles soient gérées
de façon optimale et que les dégradations environnementales soient atténuées. Ce TGRN est
considéré comme la meilleure façon de gérer ces ressources naturelles. Les VOI doivent
renforcer la conservation des ressources naturelles tout en renforçant le "Dina". Il est aussi
recommandé de cultiver des espèces autochtones, compatibles avec l’écologie du milieu et à
croissance et reproduction rapide pour couvrir rapidement le sol.