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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie

****************
DEPARTEMENT GESTION
OPTION FINANCES et COMPTABILITE

****************

MEMOIRE DE MAITRISE

ETUDE DES PROBLEMATIQUES DE L’APPUI EN


APPROVISIONNEMENT DU MONDE RURAL
CAS DE L’ORGANISATION NON GOUVERNEMENTALE
« RANO SY VARY SUD TOLIARA »

Présenté par :

RAZAFIMPARANY Mireille Pradel

Encadreur enseignant : RANDRIAMIHAMINA Cyprien

Encadreur professionnel : RANDRIAMAHENINA Jean Joseph Aimé

Date de soutenance : 05 Mai 2004


SOMMAIRE

REMERCIEMENTS
INTRODUCION
PREMIERE PARTIE CONSIDERATIONS GENERALES ............................ 4

CHAPITRE I : GENERALITE SUR L’ORGANISATION NON GOUVERNEMENTALE

RANO SY VARY SUD ................................................................................................................. 5


Section 1 : Présentation Générale.................................................................................................... 6
Section 2 : Gestion d’approvisionnement ..................................................................................... 16
CHAPITRE II : APPUI A L’APPROVISIONNEMENT DU MONDE RURAL ............... 22
Section 1: Appui à l'approvisionnement en produits et en matériels agricoles………………....23
Section 2 : Encadrement des associations d’usagers de l’eau ou les organisations paysannes. .... 28
DEUXIEME PARTIE : IDENTIFICATION ET FORMULATION DES

PROBLEMES ............................................................................................................................... 33

CHAPITRE I : PROBLEME DE PERSONNEL....................................................................... 34


Section I : Insuffisance de personnel............................................................................................. 35
Section 2 : Démotivation de personnel ......................................................................................... 40
CHAPITRE II : LES DIFFICULTES FINANCIERES ................................................................ 44
Section 1 : Problème de stockage .................................................................................................. 44
Section 2 : Diminution de la trésorerie.......................................................................................... 45
CHAPITRE III :PROBLEME LIE A L’ORGANISATION PAYSANNE .......................... 51
Section 1 : Au niveau intellectuel ................................................................................................. 51
Section 2 : Au niveau de la production ......................................................................................... 54
TROISIEME PARTIE : SOLUTIONS PROPOSEES, SOLUTIONS RETENUES,

RESULTATS ATTENDUS ET RECOMMANDATION GLOBALE .............................. 59

CHAPITRE I :SOLUTIONS PROPOSEES ........................................................................... 60


Section 1 : Recrutement et motivation de personnel ..................................................................... 61
Section 2 : Révision de l’immobilisation ...................................................................................... 62
CHAPITRE II : SOLUTIONS RETENUES ......................................................................... 66
Section 1: Amélioration de la gestion de l’approvisionnement .................................................... 66
Section 2: Mise en place de la comptabilité analytique………………………………………….71
Section 3: Amélioration des conditions de vie des paysans……………………………………..75
CHAPITRE III :

RESULTATS ATTENDUS ET RECOMMANDATION GLOBALE ................................... 78


Section 1: Résultats attendus……………………………………………………………………78
Section 2:Recommandation globale .............................................................................................. 79
CONCLUSION GENERALE ..................................................................................................... 82
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
REMERCIEMENT

Avant de commencer ce mémoire, nous remercions d’abord Dieu tout puissant et tous
ceux qui ont contribué à la réalisation de celui-ci.

En première lieu, nous adressons nos sincères remerciements à :

- Monsieur le Président de l’Université d’Antananarivo qui nous autorise à approfondir nos


connaissances,
- Monsieur le Doyen de la Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie,
- Monsieur RALISON Roger à la fois Maître de conférence, Chef de département de la
filière Gestion et Responsable de l’option Finances et Comptabilité,
- Madame ANDRIANALY SAHOLIARIMANANA, Directeur du Centre de Recherche en
Gestion et Titulaire de l’option Organisation,
- Monsieur RAZAFIMBELO Florent l’examinateur,
- Monsieur RANDRIAMIHAMINA Cyprien, encadreur pédagogique,
- Tous les professeurs de l’université du Département Gestion pour les connaissances et la
formation qu’ils nous avaient transmises.

Remercions ensuite :

- Monsieur Jean Joseph Aimé RANDRIAMAHENINA, encadreur professionnel qui,


malgré son emploi du temps très chargé, accepte de nous aider à l’élaboration de ce
travail,
- Monsieur RANDRIANASY BARISON Théodore, Directeur de l’organisation non
gouvernementale RANO SY VARY SUD TOLIARA qui m’a accepté de faire un stage
de trois mois au sein de l’organisme qu’il dirige,
- Mademoiselle RAKOTOMALALA Liva Harinah, responsable de la cellule information
et communication de l’organisation RANO SY VARY SUD qui nous donne toutes les
informations nécessaires.

Enfin, remercions nos parents pour leur soutien moral, matériel et financier.
INTRODUCTION

1
Située dans la partie SUD de Madagascar, avec le climat de type tropical sec, Tuléar est
une province marquée par la sécheresse causée par l’irrégularité des précipitations et
l’insuffisance de l’eau nécessaire à l’irrigation des parcelles cultivables. La fréquentation de
culture sur brûlis dans cette région entraîne encore la déforestation une des principales sources
de l'aridité.
Les activités fondamentales des habitants sont de l’agriculture, la pêche, l’élevage et elles
occupent les 80% de sa population. Malgré ce problème d’eau, bon nombres d'agricultures de la
Province pratiquent l’agriculture irriguée et cultivent du riz.

Chaque année, la superficie des périmètres irrigués ne cesse de se diminuer avec un taux
de 1 à 7%. Cette régression a une influence sur la productivité de l’agriculture irriguée car on ne
pourra pas atteindre l’autosuffisance alimentaire : le phénomène de la famine persiste toujours
surtout dans la région SUD de TOLIARA.

Durant le déroulement de la première et deuxième phase du Projet des petits périmètres


irrigués, la réhabilitation des périmètres a entraîné autant des bénéfices positifs et substantiels :
l’amélioration du rendement, l’accroissement de la Production agricole qui suscitent après une
augmentation des revenus des Paysans. Cette réhabilitation mérite donc d’être poursuivie.
Malgré les différents problèmes rencontrés durant les phases du Projet Petits Périmètres Irrigués,
les associations d’usagers de l’eau n’ont jamais remis en cause le principe de la prise en charge
de la gestion, de l’entretien et de protection des réseaux hydroagricoles. Cette attitude représente
un désir de voir les réhabilitations se poursuivre, et leur condition de vie s'améliorer

Le Projet PPI est arrivé à son terme alors que les travaux de réhabilitation ne doivent pas
s’arrêter.
Se souciant de la continuité de ces travaux, des activités de Projet PPI sont transférées à
une organisation dénommée RANO SY VARY SUD, le premier et le seul organisme dans la
Province de TOLIARA qui se spécialise dans la promotion du développement du secteur
irrigué .
Les associations d’usagers de l’eau qui habitent sur ces périmètres sont confrontées
entre le problème d’une gérance de l’eau et l’ignorance d’un organe à contacter pour satisfaire
leurs besoins en intrants agricoles d’où le thème : « ETUDE DES PROBLEMATIQUES DE
L’APPUI EN APPROVISIONNEMENT DU MONDE RURAL »
Cette étude comporte trois (3) intérêts

2
D’abord, elle permet d’identifier l’insuffisance des ressources naturelles en particulier
l’eau qui trouble la continuité de l’écosystème et la vie des paysans.
Ensuite, c’est un thème d’actualité car la Préoccupation majeure des dirigeants actuels de
notre pays c’est d’améliorer le niveau de vie des paysans.
Enfin, elle permet à l’organisation non gouvernementale RANO SY VARY SUD de se
situer du point de vue de sa capacité financière pour satisfaire la clientèle et améliorer son
service.
L’organisation non gouvernementale RANO SY VARY SUD travaille dans des régions
très limitées. Ce thème est donc limité aux huit (8) Fivondronana cités ci-dessous dont chacun
regroupe un ou plusieurs petits périmètres Irrigués. Il est à noter que les petits périmètres
Irrigués sont des parcelles ayant une superficie comprise entre 100 et 3 000 hectares. Le
Fivondronana de SAKARAHA sud-ouest et TOLIARA II région sud ouest possèdent
respectivement un et quatre périmètres irrigués.
Betioky SUD a quatre et Bekily en a deux ; Betroka possède trois périmètres irrigués
tandis qu’Amboasry Est n’a que deux ; Taolagnaro et Morombe ne possèdent qu’un seul
périmètre chacun. Au total l’organisation non gouvernementale RANO SY VARY SUD encadre
17 périmètres et le tableau qui retrace ses zones d’intervention ainsi que la superficie de chaque
périmètre se trouve en Annexe I.
La Méthodologie utilisée lors de l’élaboration de ce mémoire est celle de l’observation
participante.
Plusieurs questions sont posées aux responsables de chaque département et services au
sein de l’organisme.
Différents documents de l’ONG sont consultés ainsi que des ouvrages dont leurs noms et
auteurs respectifs sont cités dans la bibliographie.
Pour la clarté de cette étude, le plan est divisé en trois grandes parties :
La première partie est consacrée à la présentation générale de l’organisation non
gouvernementale RANO SY VARY SUD, sa mission et ses activités relatives à
l’approvisionnement et à l’encadrement des associations d’usagers de l’eau.
La deuxième partie concerne des problèmes relatifs au personnel, financiers, au stockage,
et des problèmes liés à l’organisation paysanne.
La troisième partie montre les solutions proposées aux différents problèmes identifiés à
la deuxième partie et l’impact de l’activité de l’organisation non gouvernementale RANO SY
VARY SUD sur le plan social, économique et financier.

3
PREMIERE PARTIE

CONSIDERATIONS GENERALES

4
CHAPITRE I

GENERALITE SUR L’ORGANISATION NON GOUVERNEMENTALE

RANO SY VARY SUD

Rappelons que la première partie de notre étude concerne les considérations générales de
l’organisation non gouvernementale RANO SY VARY SUD, sa raison d’être et les activités
qu’elle fournit aux paysans pour satisfaire leur besoin en produits et en matériels agricoles et à
l’encadrement des associations d’usagers d’eau en leur donnant des formations et des
connaissances nécessaires en matière de production.

Cette partie comporte deux chapitres, à savoir :


- Généralité sur l’organisation non gouvernementale RANO SY VARY SUD
- Appui à l’approvisionnement du monde rural.

Chaque chapitre regroupe plusieurs sections et des sous sections. Prenons le premier
chapitre : ce chapitre est divisé en deux grandes sous sections et chacune de ces deux sections
comporte trois sous sections.

La section 1 montre la présentation générale de l’organisation non gouvernementale RANO SY


VARY SUD. Dans cette section, nous allons parler de l’historique, de la structure
organisationnelle, les activités et les missions de l’ONG.

De même la seconde section s’intitule Gestion d’approvisionnement où lest rois sous sections
respectives sont : la définition de l’approvisionnement, l’approvisionnement effectué et la
procédure à suivre.

L’organisation non gouvernementale RANO SY VARY SUD a la vocation de promouvoir le


développement du secteur irrigué. Pour mieux comprendre, nous allons essayer d’entamer une
étude approfondie du premier chapitre : Généralité sur l’organisation non gouvernementale
RANO SY VARY SUD.

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Section 1 : Présentation Générale

1.1 Historique

Selon la loi numéro 96-030 portant régime particulier des organisations Non
Gouvernementales à Madagascar, l’organisation non gouvernementale se définit comme des
personnes physiques ou morales, privées, structurées, légalement déclarées et agrées, à but non
lucratif, à vocation humanitaire, exerçant de façon professionnelle et permanente des activités à
caractère caritatif, socio-économique socio-éducatif et culturel sous forme des prestations de
service en vue de développement humain durable, de l’autopromotion de la communauté ainsi
que de la protection de l’environnement.

RANO SY VARY SUD est une organisation non gouvernementale à but non lucratif
crée sous l’ordonnance n°60-133 du 03 octobre 1960 puis modifié par la loi numéro 96-030 de
14 août 1997. Elle est créée en 12 juin 1996 et légale suivant le récépissé officiel numéro
071/FAR/DS/AT/ASS délivrée le 17 juin 1996 par le service de l’administration territorial de la
province de TULEAR.

Les membres fondateurs de l'ONG RANO SY VARY SUD sont :

1- Représentant des usagers des périmètres irrigués du SUD ou les associations


d'usagers de l’eau.
2- Représentant d'union d'AUE
3- Deux sociétés suivantes :
• SOPAGRi
• HASY MA
4- Des bureaux d'études BEST (Bureau d'Expertise Social et Technique) et BRL (Bas-
Rhone-Languedoc)

C'est un organisme d'appui aux organisations paysannes surtout pour la maîtrise de la


gestion des réseaux hydroagricoles dans le sud de Madagascar. .

Quand ce Projet arrive à son terme, pour se soucier de la pérennisation des ses
infrastructures ainsi que la continuité des ses activités, l’état MALAGASY et la COMMISSION

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des UNIONS EUROPEENNE (CUE) après avoir étudié et diagnostiqué la situation financière de
l’organisation non gouvernementale RANO SY VARY SUD, ils concluent que cet organisme est
capable de s’occuper ou d’assurer le développement et la continuité des activités des Projets PPI,
alors ils leurs ont en confiées. Le transfert a eu lieu et comme le PPI SUD a déjà intégré dans le
Projet PADR (plan d’action pour le développement Rural) dont les activités d’avenir sont
pilotées par le Programme PASA (Programme d’Action pour la Sécurité Alimentaire), l’avenir
de l’organisation non gouvernementale RANO SY VARY SUD dépend donc de la démarrage du
Projet PASA.
Malgré le démarrage tardif du Projet PASA, l’activité de l’organisation non
gouvernementale fonctionne convenablement en utilisant ses différentes ressources financières.

Comme elle hérite le travail de PPI-SUD la première partie de ses ressources est donc
générée par ces PPI.
Une subvention d'équipement en matériels roulant et engins, d'une valeur de 9722
980 120 Fmg, a été transférée à l'ONG RANO SY VARY SUD , composant une partie des
ressources d'immobilisations de l'organisation.
La seconde partie provient de la cotisation annuelle présentée dans le tableau ci-après :

Membres Personne Morale Personnes Association et


(Société Civile) physiques Union d’Association
Somme 1 500 000 50 000 125 000

Et la troisième ressource financière de l'organisation est le fruit de ses activités.

1.2 Structure organisationnelle

L’organisation non gouvernementale RANO SY VARY SUD regroupe plusieurs


personnes responsables dont chacune occupe une place et une responsabilité très importante
pour le bon fonctionnement de l’organisme tout entier.
L’organigramme de cet organisme dont le schéma se trouve en annexe 1 se présente sous
la forme suivante :
- Assemblée Générale (AG)
- Conseil d’administration (CA)
- Commissaire aux comptes (CC)

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- Directeur (DO)
- les trois Départements sections à savoir
 Approvisionnement et financier
 Appui aux organisations paysannes
 Etudes techniques et travaux

a- L’Assemblée Générale (AG)

L’Assemblée Générale est un organe de décision et de délibération de l’organisation non


gouvernementale RANO SY VARY SUD : Elle peut déléguer une partie de ses pouvoirs au
conseil d’Administration en cas d’urgence et organise une réunion au moins une fois par an.
Cette assemblée est composée des 3 groupes cités ci dessous et chacun de ces groupes a la même
compétence sur le fait de :

- Voter et parrainer l’adhésion de nouveau membre


- Voter le budget de Programme
- D’approuver les comptes et tout amendement au statut et règlement Intérieur.
Groupe 1 : Les représentants des sociétés
Groupe 2 : Les représentants des associations d’usagers de l’eau ou union
des associations d’usagers de l’eau
Groupe 3 : Les membres fondateurs

b- Le conseil d’administration (CA)

Le conseil d’administration est composé de :


- un président
- un vice-président
- un commissaire aux comptes
- un secrétaire
-des conseillers

Chacun de ces membres est élu par l’assemblée Générale à la majorité des membres
présents ou représentés. Seul le président d’un conseil d’Administration est chargé d’assurer

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l’exécution des décisions et le contrôle du fonctionnement régulier de l’organisme tout entier.
Les principales fonctions de conseil d’administration consistent à :

- faire une étude préalable de la demande d’adhésion ainsi que le paiement de cotisation
des membres fondateurs
- approuver les contrats de partenariat ou de marché avec la direction.

c- Le commissaire aux comptes

Le commissaire aux comptes est un organe de contrôle de l’organisation. Son rôle est
d’assurer le contrôle interne. Le contrôle externe est assuré par un cabinet inscrit dans l’ordre des
experts comptables.
d- La direction

La direction est un organe d’exécution de cet organisme. Elle est composée des 4
départements qui sont respectivement : le département approvisionnement et Financier, le
département d’appui aux organisations paysannes, le département d’études techniques et
travaux et en fin le département de la cellule IEC- Formation, SIG/SGBD.

Le poste de direction est occupé par un directeur qui joue un rôle très important car il est
le premier responsable de l'organisation et de la gestion de l’organe exécutif de l’ONG. Il assure
aussi la supervision et la coordination des ces 3 départements.

 Le département approvisionnement et financier (DAF)

Ce département est dirigé par un responsable maîtrisant la gestion financière et


comptable et la gestion de stock et approvisionnement.

Ce responsable est chargé de la tenue régulière de la comptabilité conformément au Plan


comptable général 1987 (PCG 87)

Il est chargé aussi de préparer et d’établir le budget prévisionnel ainsi que les états
financiers à la clôture de l’exercice.

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En outre : - Il gère l’approvisionnement et les stocks en magasin
- Etudie le prix de cession des produits et des distributions
- Effectue la négociation avec les fournisseurs
- Il doit assurer la mise à jour de l’enregistrement de toutes les opérations
effectuées dans
 Le journal auxiliaire des achats
 Le journal auxiliaire des ventes
 Le journal auxiliaire des opérations diverses
 Le journal auxiliaire de caisse
 Le journal auxiliaire de banque

En plus de l’enregistrement comptable, il assure aussi le suivi de l’exécution budgétaire


et de la trésorerie et effectue le rapprochement des comptes caisses et banques.
Enfin, il aide les associations d’usagers de l’eau sur la tenue de leur comptabilité et la
gestion financière. Ce département peut aider également et dispenser des formations pour
les AUE sur la tenue de la trésorerie et la gestion financière.

. Le département appui aux organisations Paysannes (DOP)

Ce département est un département clé des activités de l'organisation. Il


assure un rôle important dans l'appui conseil de l'AUE et dans les relations
partenariat entre les acteurs et les bénéficiaires des interventions de développement
rural. Le responsable doit maîtriser le domaine de la socio organisation pour
assurer:
- le rôle de facilitateur dans les attentes et besoins des AUE
- le rôle de négociateur et d'interface auprès des organisations paysannes
- le rôle de formateur dans le cadre des séances de formation
dispensée/organisée dans le programme d'intervention.

Aussi, les autres compétences du responsable pourront contribuer à faciliter cette


relation partenariat, pourront renforcer la confiance et la prise de responsabilité des paysans
quant aux interventions de l'organisation.

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 Le Département Etudes techniques et travaux (DET)

Ce département devrait être assuré par un technicien du génie rural ou civil et/ou en
équivalence avec ces domaines. Cela se justifie par le rôle des responsables cités ci-
après :
- Mise en œuvre de la politique en logistique, en organisation technique et l’observation
de l’ONG ainsi que des études et formation des ressources humaines de l’ONG
- gestion du fonctionnement du parc engin et véhicule de l'organisation (organisation /
planning des interventions effectives, entretien réparation)
- gestion de l'atelier de l'organisation (matériaux et outillages, pièces de rechanges,
produits finis)
- gestion de la brigade d'intervention mobile (planning d'intervention)
- étude et élaboration des appels d'offres (marché public)
- surveillance des travaux des entreprises sur chantier
- étude –diagnostic de programme de développement sur des infrastructures et
évaluation des coûts estimatifs
- formation technique en matière de gestion des ressources hydroagricoles et des
infrastructures pour les partenaires et les organisations paysannes

e- Le responsable des zones Est et Ouest

Chaque responsable de ces zones assure une relation partenariat, information et


communication entre les organisations Paysannes, les partenaires et l'ONG RANO SY VARY
SUD.
Ces responsables assurent le rôle de représentation de l'ONG dans les zones où ils
sont implantés.

Remarque :

La direction assure également une cellule IEC- formation et SIG/SGBBD dans ses
activités. Cette cellule, nouvellement créée, assure l'approche IEC (Information-Education-
Communication) dans le rôle de sensibilisation des paysans. Cette approche renforce les
actions d'accompagnement et de responsabilisation des paysans.

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Une section SIG-SGBD est aussi privilégiée au sein de l'organisation.
- SIG soit Système d'Information Géographique pour le traitement des informations
aux données spatiales et géographiques des périmètres irrigués.
- SGBD soit Système des Gestions des Bases des Données pour le traitement des
données physiques et informatiques des périmètres irrigués.

Il est à noter que la direction bénéficie d'une attachée de direction qui assure en
permanence une assistance complète de la direction pour les départements existants. Elle
assure également une assistance rapprochée pour la cellule IEC- formation et SIG-
SGBD. Elle facilite, entre autres, les relations partenariats de l'organisation à tous les
niveaux des départements et de la direction en général.

1.3 Activités, missions et objectifs


1-Activité de distribution :
Comme mentionné auparavant, RANO SY VARY SUUD promeut le développement
du secteur irrigué suivant la politique national. Elle peut appuyer les organisations
paysannes, les producteurs et les entreprises dans leurs activités et leurs besoins respectifs.

En résumé, l’organisation non gouvernementale RANO SY VARY SUD fournit deux


types d’activités en analysant la structure organisationnelle.
- Activité d'appui travaux et techniques sur les infrastructures hydroagricoles.
. Réalisation des travaux sur les œuvres des réseaux d'irrigations.
. Etude diagnostic et estimation des coûts des travaux d'amélioration, de
réhabilitation et de construction.
- Activité de prestation de service
. Activité de distribution / de commercialisation des produits finis et des
marchandises, des matériaux d'intrants agricoles.

a- Les ventes de produits finis :

L’organisation non gouvernementale RANO SY VARY SUD fournit aux paysans ou aux
entreprises travaillent pour les comptes des paysans des matériels hydromécaniques : les vannes,
prises et les matériels agricoles comme la charrue.

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Les vannes et les prises sont fabriquées par l’ONG elle-même, tandis que la charrue est
confectionnée auprès d’autres fournisseurs puis et revendue. Autrement, la charrue est fabriquée
par l’ONG. Les vannes sont de petits matériels qui servent à régler l’écoulement de l’eau et
plusieurs vannes rassemblées donnent des prises.

La fabrication de ces vannes se fait uniquement et exclusivement sur commande des


clients et évidemment ces produits ne se trouvent pas en magasin de stockage. Leurs tailles sont
variées et elles sont fabriquées à partir de longueur, largeur et des diamètres souhaités par les
clients, cela, il faut qu’ils élaborent un bon de commande renferme les différents éléments
suivants :
- Mesures
- Largeur
- Longueur
- Diamètre
- Avance ou totalité de frais de fabrication
- Garantie de paiement en cas de remboursement par
tranche

L’organisation non gouvernementale RANO SY VARY SUD n’exige pas aux clients la
forme précise d’un bon de commande. Une lettre officielle n’est pas nécessaire, une simple
demande manuscrite suffit mais il faut qu’elle soit claire et comporte les éléments clés ci-dessus.
Un schéma simplifié de la position d’une vanne sur le canal se présente comme suit :
Vanne

Rivière
Canal principal

Canal
secondaire

Canal tertiaire

Parcelle

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b- Les ventes d’intrants agricoles

Les associations d’usagers de l’eau sollicitent auprès de l’organisation non


gouvernementale RANO SY VARY SUD des intrants agricoles comme les semences, les
produits Phytosanitaires et les engrais.

c- Les semences

Ce sont les semences Paddy bien traités, à cycle court et résistantes aux maladies.
L’ONG procure 7 variations des semences Paddy :
- Semence Paddy : 2798
- Semence Paddy : 2787
- Semence Paddy : 2065
- Semence Paddy : 1632
- Semence Paddy : SPR
- Semence Paddy : 2366, 3406, RP, IR8
- Semence Paddy : Riz china ou Madrigal

d- Les produits phytosanitaires

La maladie du riz appelé champignon, le pou du riz sont très fréquents dans la Province
de Tuléar. L’ONG propose aux Paysans les différentes sortes d’insecticides comme : Indène 3
DP et d’autres produits de traitement de semence : la Fongicide Benomyl, l’insecticide Gauchau
et l’herbicide Rifit et des engrais.

e - Ventes et location des matériels de chantier

La location est faite uniquement sur contrat. Ces matériels sont loués spécialement aux
Petites et Moyennes entreprises qui travaillent sur les comptes des paysans se trouvant sur les
petits périmètres irrigués ou au Projet qui effectue les travaux d’entretien ou de réhabilitation de
périmètres irrigués.

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Le parc machine est composé de :
- 1 tracteur FORD
- 2 remorques
- 1 charrue à socle
- 2 compacteurs BOMAG
- 2 citernes à eau
- 1 motopompe

f- La prestation de service de l’équipe mobile

Une des activités de l’organisation RANO SY VARY SUD est d’assurer aussi une bonne
gestion de l’équipe mobile c’est à dire fabriquer, réparer et régler les appareils hydromécaniques.

2-a-L’appui sur l’aspect génie Rural du réseau agricole :

Cet aspect concerne les travaux de réhabilitation des équipements génie Rural, des
réseaux hydroagricoles. Ces équipements peuvent être les vannes, les vannettes, les prises, les
gabions ou autres équipements qui s’avèrent nécessaires dans l’entretien de ces réseaux c’est à
dire les géotextiles, les fils galvanisés, Batardeaux et tuyaux PVC. Le travail de l’ONG
commence dès la préparation jusqu’à l’achèvement des tâches à effectuer.

Avant même le commencement des travaux de réhabilitation, ces techniciens doivent


effectuer la série des tâches suivantes :
- préparation de l’APD ou l’Avant Projet Détaillé et le DAO ou le Dossier d’Appel
d’Offres.
- Etude du contrat qui existe entre l’ONG et ses partenaires
- Lancement d’un appel d’offres et organisation des visites du futur chantier.
- La notification de l’ordre de service aux Partenaires
- Le contrôle et la surveillance
- la réception Provisoire des travaux ainsi que la réception définitive après un an
Durant toute la préparation à l’activité de réhabilitation, l’ONG sensibilise, anime forme
et informe toujours les Paysans concernés par activité.
Elle porte aussi une motivation et donne des directives sur la participation des Paysans à
cette réhabilitation.

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2-b-Appui sur l’aspect mise en valeur des périmètres irrigués :

A cause de la diversité des conditions climatiques et l’insuffisance des précipitations dans


la Province de Tuléar, les Paysans habitant sur les petits périmètres irrigués ne savent pas
comment gérer et comment assurer l’existence permanente de l’eau tout au long de l’année. Pour
cela, l’ONG possède un service d’information et communication qui a une vocation d’enseigner
aux paysans la bonne gestion de l’eau existante tout en apportant un appui technique, formation,
entretien et la mise en œuvre des travaux sur les petits périmètres irrigués.

Elle facilite aussi les travaux de réhabilitation sur le fait de louer les petits matériels de
travaux publics difficiles à trouver pour le PMF qui travaillent pour les comptes des Associations
d’usagers de l’eau.

L’ONG met à disposition des Associations d’usagers de l’eau des brigades


d’interventions locales et rapide qui sont munies des matériels nécessaires pour la réparation
d’urgence de canal ou de digue en cas de rupture brusque.

Section 2 : Gestion d’approvisionnement

2.1 Définition

Selon Larousse : « l’approvisionnement c’est l’ensemble des provisions rassemblées.


Au sein d’un organisme ou d’une entreprise commerciale ou de production, il y a toujours
un service qui s’occupe de cet approvisionnement.

2.2 Approvisionnement effectué

Pour satisfaire les besoins des clients en intrants et en matériels agricoles fabriqués par
l’ONG elle-même, elle doit s’approvisionner en matière première pour la fabrication et en
intrants agricoles pour les revendre après. Pour satisfaire les besoins de clients, l'ONG doit
s'organiser dans l'approvisionnement des matériaux et matériels agricoles, et des intrants
agricoles.

16
La confection des produits finis, l’approvisionnement en matières premières telles que le
fer, les disques à soudure pour le réaliser constituent autant de procédures

Prenons par exemple la confection d'une vanne (ouvrage portière servant à régler le
courant c'est-à-dire le débit de l'eau à distribuer dans les canaux d'irrigation). Si nous allons
confectionner une vanne simple, nous avons besoin de : fer plat, fer cornière, baguette pour
rassembler le fer, une plaque de fer pour la porte, de disque pour le poste soudure, la peinture
antirouille, le poignet) .

Quant aux matériels agricoles, l'ONG pourra confectionner, sur la base des capacités des
ouvriers des houes rotatives, des sarcleuses.
Et pour les intrants agricoles, l'ONG s'approvisionne auprès des sociétés spécialisées
comme :
- Etablissement TAHIRISOA Toliara pour les semences.
- Société FIAVAMA Antananarivo pour les engrais agricoles (urées)
- Société SACOA/SEPCM Antananarivo pour les produits phytosanitaires (rifit)

2.3 Procédure à suivre

L’organisation non gouvernementale RANO SY VARY SUD ne peut effectuer un


approvisionnement qu’après avoir reçu un bon de commande émanant des clients.

Le responsable approvisionnement et financier ou le RAF analyse correctement selon la


procédure ce bon de commande : le produit demandé, la quantité, les caractéristiques du
produit, le mode de paiement, la date de livraison.
Ensuite, cette analyse est soutenue auprès du Directeur pour approbation et les consignes
y afférentes ou pour refus et annulation de commande auprès du client.
Le responsable approvisionnement et financier quant à lui doit consulter ses livres de stock pour
savoir si le produit existe ou non dans le stock de l'organisation.

Il est à noter que l'ONG, en matière de semence, d'engrais et d'autres intrants agricoles,
n'a pas en permanence des stocks d'approvisionnement vu que ces produits sont souvent
périssables au bout d'un certain temps où il ne se manifeste aucun client.

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Alors, c'est pourquoi le bon de commande du client doit mentionner une date de livraison
approuvée par les deux parties avant l'effectivité de la commande.

La méthode à suivre est la suivante :

Lorsqu'une commande est acceptée par l'ONG le client doit payer au dépôt de la
commande, la moitié du montant total, pour assurer les frais de transport et autres dépenses
afférentes à la commande. Ensuite, l'autre moitié du montant sera payée à la livraison.
L'ONG a déjà un répertoire des fournisseurs qu'il faut contacter. Ce répertoire renferme l'objet
de l’activité du fournisseur, son adresse, son numéro de téléphone, et les produits qu'il possède.
Comme les prix sont variables selon le temps, il est nécessaire, avant de passer commande, de
s'informer et d'appeler les fournisseurs pour ses éventuels changements de prix et de modalité de
service.

a- La gestion des stocks

L’ONG possède les 4 sortes de stocks suivants :


- Stocks des matières premières
- Stocks des produits finis
- Stocks de matériaux de génie rural
- Stocks des fournitures de bureau et des pièces de rechange
La fabrication des produits (vannes) est exécutée après avoir reçu une commande des clients. La
Procédure de vente est identique à celle de la fabrication alors les stocks des marchandises et les
matières premières n’existent pas.

- Les stocks des matériaux de génie Rural /civil :


Ce sont des matériaux utiles pour entretenir les ouvrages hydromécaniques d'un réseau
d'irrigation. L’ONG possède un dépôt de ces matériaux de génie rural et civil suivants :
- Gabions
- Géotextiles
- Fil galvanisé
- Batardeaux
- tuyaux PVC
- Différentes sortes de vis

18
-Les stocks des fournitures et consommables

Ce sont les articles (fournitures et consommables) à utilisation courante dont la position par
ordre et rang est la plus utilisée.

- Les stocks de produits finis

Les stocks des produits finis concernent :


- coffres métalliques
- vannes moyen modèle
- vannes grand modèle
-rouleau piétineur à 75 centimètres de diamètre, de poids variables de
176kg à 244kg,équipé de 4 lests de 17 kg chacune.

- Les stocks de matières premières


.
L’ONG possède en stock les matières premières suivantes :
- Fer carré de 12 x 12
- Fer carré de 14 x 14
- Fer carré de 16 x 16
- Fer cornière de 40 x 4
- Fer cornière de 60 x 6
- Fer cornière de 80 x 8
- Fer plat de 30 x 3
- Fer plat de 30 x 3
- Fer plat de 50 x 5
- Fer plat de 50 x 20
- Fer plat de 100 x 10
- Fer tor diam 16
- TPN 5x 2x1
- TPN 6x2x1
- TPN 8x2x1
- Fer UPN 35x17
- Fer UPN 40x20
- Fer UPN 50x25
- Fer UPN 60x30
- Fer UPN 70x40
- Fer UPN 100x50
- Fer UPN 120
- Tube galvanisé 26x34
- Acier comprimé diam 50
- Jet de bronze plein diam 100x50
- Jet de bronze plein diam 80

19
 Manière de gérer les stocks

La gestion de stocks correspond au comptage théorique en quantité et en valeur des


produits stockés. Le responsable approvisionnement et financier assure ce comptage.
Le mouvement des stocks est expliqué par l’entrée et la sortie en magasin. C’est à partir
d’un bon de livraison reçue que l’entrée peut enregistrer tandis que la sortie est exécutée sur la
base d’une demande remplie et signée par chaque demandeur. Ce mouvement des stocks est
réglementé sur le fait de l’enregistrer dans un cahier de suivi de mouvement tenu en permanence
au niveau de responsable approvisionnement et financier.

b- La gestion des achats

Les achats des matières premières, matériaux de génie rural et fournitures et


consommables sont déclenchés après avoir eu une connaissance suffisante sur la situation des
stocks et sur la clarté d’une demande reçue.

La première chose à faire consiste à contacter le fournisseur. Si l’ONG et le fournisseur


s’accordent sur une situation quelconque, on dresse un bon de commande en double exemplaire.
Le premier est adressé au fournisseur, signé par le directeur et le second retenu à l’ONG pour
pièce justificative. La livraison doit être accompagnée d’un bon de livraison du fournisseur.

Plusieurs documents circulent depuis la passation d’une commande jusqu’à la livraison


des produits commandés. Ce sont : le bon de commande, le bon de livraison, la facture dont
chaque modèle respectif se trouve en annexe II.

20
En bref, l’organisation non gouvernementale RANO SY VARY SUD est un
organisme légal, soumis par la loi et exerce ses activités à but non lucratif. Elle possède un
organigramme dont la direction est composée des trois organes exécutifs, à savoir :
- le département approvisionnement et financier (DAF)
- le département appui aux organisations paysannes (DOP)
- le département études techniques et travaux (DET).
Ces trois départements sont dirigés et supervisés par un directeur.
Cet organisme fournit deux types d’activités aux associations d’usagers de l’eau des
périmètres irrigués dans la partie SUD OUEST de Madagascar.
1. L’activité de distribution où elle commercialise de produits finis : vannes, vannettes
ou autres matériaux hydromécaniques et matériels agricoles comme la charrue.
2. L’activité d’appui c'est-à-dire d’apporter une aide ou un soutien sur la réalisation des
travaux d’entretien de petits canaux hydroagricoles.

La formation, l’animation et l’éducation font partie des services que l’ONG fournit aux
associations d’usagers de l’eau. Elle donne des directives pour bien entretenir les canaux
d’irrigation. Elle enseigne la bonne manière pour que les paysans puissent prendre des
responsabilités. Elle leur informe aussi la politique du plan d’action pour le développement rural
ou Plan Communal de Développement.
Tout cela nous dit que l’ONG RANO SY VARY SUD est un organisme d’appui aux
organisations paysannes pour la maîtrise de la gestion des réseaux hydroagricoles.
Pour le bon déroulement de ses activités et pour satisfaire le besoin des paysans en
matériels et en produits agricoles, elle doit s’approvisionner. La bonne gestion de
l’approvisionnement est très importante pour éviter le sur stockage et la rupture des stocks.

21
CHAPITRE II

APPUI A L’APPROVISIONNEMENT DU MONDE RURAL

Après avoir fait une présentation générale de l’organisation non gouvernementale RANO
SY VARY SUD dans le chapitre précédent, nous pouvons conclure que cet organisme est le
premier et le seul qui s’occupe des associations d’usagers de l’eau dans la partie SUD OUEST de
Madagascar.

Ce deuxième chapitre nous montre l’aide, le soutien ou plus précisément l’appui que
l’ONG apporte aux associations en matière d’approvisionnement et d’éducation.
Ce chapitre comporte deux sections :
- L’appui à l’approvisionnement en produits et en matériels agricoles.
- L’encadrement des associations d’usagers de l’eau ou les organisations paysannes.

Comme dans le premier chapitre, chaque section porte trois sous sections.
D’abord, la première section est composée des trois sous sections suivantes :
- Recherche de meilleures partenaires
- Facilité de paiement
- Rapprochement des régions enclavées.
Ensuite, la seconde section nous explique à travers les trois sous sections suivantes
l’encadrement qu’effectue l’ONG:
- Les associations d’usagers de l’eau ou OP
- Animation – Formation – Education
- Entretien des réseaux hydroagricoles

Pour la clarté de l’étude, nous allons expliquer une à une le contenu de ces différentes
sections.

22
Section 1 : Appui à l’approvisionnement en produits et en matériels agricoles

1.1 Recherche de meilleures partenaires

La riziculture est la principale activité exercée dans les périmètres irrigués existants dans
la province de Tuléar encadrés par l’organisation non gouvernementale RANO SY VARY SUD.
La sécheresse fréquente dans cette région favorise la pratique d’autres cultures sèches comme le
manioc, le coton, le maïs et le poids de cap.

Plusieurs projets, entreprises, établissements procurent aux paysans, des semences paddy,
des graines de coton, des semences de maïs, le pois du cap. Le problème est le suivant : les
paysans se perdent dans le choix des partenaires pour satisfaire leur besoin et leur procurer des
produits en rapport avec leur possibilité, avec le prix et offrant un pouvoir de germination et un
rendement suffisant.

L’organisation RANO SY VARY SUD a l’habitude d’organiser une assemblée annuelle


où se rencontrent toutes les Associations d’usagers de l’eau dans ses zones d’intervention avec
tous les partenaires de développement rural du sud de Madagascar.

Lors de cette assemblée, chaque AUE ou représentant des AUE informent sur les produits
dont les paysans ont besoin et ils essaient de rédiger un rapport des activités qu’ils ont pu
effectuer toute l’année sur leur production agricole. Cette réunion est très importante car elle
permet d’évaluer le développement de chaque région et d’identifier les besoins de chaque
périmètre.
Cette réunion est également très importante pour :
- Evaluer les indicateurs de développement de chaque région
- Identifier les besoins de chaque périmètre
- Identifier les problèmes et les contraintes qui freinent le développement de chaque
région
- Discuter et approuver les solutions adéquates et spécifiques à chaque région
- S'informer et informer, améliorer un échange d'expérience
Ainsi le rôle de l'ONG est donc d'orienter et de faire connaître départ et d'autres les
acteurs et les bénéficiaires des actions de développement, d'instaurer une plate forme
d'échanges entre eux.

23
a- Le Projet PSAP

La Principale activité de ce Projet est de résoudre avec le groupement des paysans le


problème d’approvisionnent agricole et la commercialisation des produits.

Son but est donc de mettre à la disposition des paysans ou des organisations Paysannes
des intrants et des matériels agricoles dont ils ont besoins. Il forme aussi les commerçants pour
que ces derniers puissent aider le groupement paysan à la bonne utilisation des produits ou des
matériels vendus.

Les produits disponibles sont surtout des semences améliorées, des produits
phytosanitaires et les petits matériels agricoles comme la charrue, la bêche, les herses. Quant à la
commercialisation, il essaie de rechercher d’autres opérateurs économiques et de négocier la
commercialisation des récoltes.

b- L’Etablissement TAHIRISOA

L’Etablissement TAHIRISOA est un établissement qui procure aux Paysans des


semences améliorées et bien traitées.

c- L’agriculture chimie Madagascar

L’agriculture chimie Madagascar est un organisme privé qui s’occupe de la vente en gros
des matériels agricoles et assure aussi l’approvisionnement des produits vétérinaires. Il peut
travailler avec tous les groupements existants surtout ceux qui ont reçu des formations.

d- Le HASYMA

Le HASYMA s’occupe de la filière coton. Il possède de monopole de la collecte et de la


production des fibres et des graines de coton. Il peut accorder de crédit de campagne aux
planteurs pour faciliter l’approvisionnement en intrants et matériels agricoles. Ce crédit doit être
remboursé au moment de la collecte.

24
Chaque année, il donne aussi des informations techniques aux paysans et s’intervient
dans la réhabilitation des pistes pour faciliter l’écoulement des produits.

c- Le Projet DELSO

Le projet DELSO est un projet qui a une vocation d’apporter une amélioration sur la
condition de vie des paysans. Il assure l’approvisionnement des produits vétérinaires dans la
région de TOLIARA, MORONDAVA et FORT DAUPHIN. Il se spécialise aussi dans
l’installation des puits, des barrages et les abreuvoirs. L’organisation non gouvernementale
RANO SY VARY SUD travaille avec d’autres projets qui ont une vocation d’aider les
associations des usagers de l’eau mais ceux qui sont cités ci-dessus se spécialisent tout
simplement dans l’approvisionnement des matériels et des produits agricoles.

Le contact direct entre ces distributeurs et les organisations paysannes s’avèrent très
difficile, alors cet organisme essaie de prendre la place des paysans et elle joue le rôle de
facilitateur entre les deux camps. Les paysans décrivent tout simplement les produits demandés
et l’ONG s’occupe le reste mais il faut qu’ils règlent leurs comptes.

1.2 La facilité de paiement

Au cours de ces 25 dernières années, la pauvreté s'est concentrée surtout dans les zones
rurales. Cette situation est très grave dans la province de Tuléar où 80% de la population vivent
en dessous du seuil de Pauvreté. Une population est dite vivre en dessous de seuil de pauvreté si
elle n’arrive plus à satisfaire ses besoins nécessaires ; une condition de vie moyenne tels que la
santé, l’éducation, logement, l’alimentation et l’habillement nécessaire pour survivre
convenablement.

A Madagascar, un salarié touche en moyenne 294 000 par mois. Les cultivateurs ou les
ménages ruraux ne gagnent que la moitié de ce qui touche les ménages urbains. Cela nous
explique encore la pauvreté du monde rural, pourtant quatre sources des revenus peuvent être
identifiées à savoir :
- Les revenus de l’exploitation agricole
- Les revenus de travail (salaire)

25
- Les revenus d’activités autres que l’agriculture de production
- des revenus fonciers (fermages)

Ces revenus peuvent être classés dans chacune des catégories des revenus suivantes : le
revenu non monétaire et le revenu monétaire.
Le revenu non monétaire est la production agricole non vendue utilisée au niveau de
l’exploitation ou les produits agricoles en nature sont reçus en rémunération des facteurs de
production (travail, terre)

Le revenu monétaire est celui utilisé pour la consommation ou épargne des ménages.
C’est un revenu brut c’est à dire l’ensemble des revenus des ménages moins les charges liées à la
production agricole.

Après une étude très récente, depuis les cinq dernières années 70% des revenus des
ménages ruraux sont alloués aux dépenses de l’alimentation. Tuléar est connue par le phénomène
de FAMINE ou KERE qui provoque une mortalité galopante surtout dans la partie sud à
Ambovombe et ANDROY. Cela montre que cette province a la difficulté de subvenir aux
besoins alimentaires de sa population.

Plusieurs ONG ou projet s’installent à Tuléar et essaient de renforcer le secteur agricole


qui occupe le 90% de sa population. Mais face à cette pauvreté, les agriculteurs ou précisément
les associations d’usagers de l’eau n’arrivent pas à approvisionner les intrants agricoles. Cela,
l’organisation non gouvernementale RANO SY VARY SUD décide de vendre ses produits non
seulement à crédit mais accorde aussi aux paysans la facilité de Paiement.

Ils peuvent payer toute la totalité de leurs achats s’ils ont pu. Mais dans le cas contraire,
l’organisation non gouvernementale RANO SY VARY SUD accorde les achats à crédit et peut
recevoir des avances et accepte le paiement par tranche. Les clients ont la possibilité de choisir la
façon dont ils règlent leurs comptes de l’ONG à condition qu’il dépose une garantie de paiement.
Exemple de garantie : le Projet avec qui les associations d’usagers de l’eau travaillent. Ce projet
accorde de payer tel ou tel taux du reste de remboursement. L’ONG accepte aussi le paiement
par lettre de changes ou effets.

26
1.3 Le rapprochement des régions enclavées

L’organisation non gouvernementale RANO SY VARY SUD possède deux antennes


opérationnelles qui se trouvent respectivement à TANANDAVA MOROMBE et à Taolagnaro.
Le responsable de chaque antenne est doté de moyen de locomotion et d’une poste BLU pour la
communication.

Mais le réseau de communication est très limité car le BLU ne fonctionne que dans une
zone géographique très limitée et le responsable d’antenne n’arrive pas à se communiquer avec
toute la totalité des Associations des usagers de l’eau habitant dans la région voisine. Pourtant, la
procédure d’approvisionnement en matière et intrants agricoles reste le même à n’importe
qu’elle AUE où elle se trouve c’est à dire d’envoyer à l’ONG un bon de commande. L’utilisation
de BLU pose un grand problème car non seulement qu’il fonctionne dans une zone relativement
courte mais le phénomène de « DAHALO », très fréquent dans cette région, empêche aussi son
bon fonctionnement. Cela peut être expliqué par le fait que le BLU doit d’abord passer à la
gendarmerie avant son arrivée à la destination.

Si les communications sont très nombreuses, elles risquent de perturber l’activité du


gendarme, par conséquent l’augmentation du nombre des malfaiteurs car au lieu de veiller sur la
sécurité des gens et ses biens, il ne fait qu’attendre l’arrivée d’un message.

Le retard d’un bon de commande provenu des AUE dans cette région est expliqué aussi
par le mauvais fonctionnement du BLU parce qu’il se peut qu’au moment d’envoi d’un BLU le
responsable à la gendarmerie ne se trouve pas sur place ou bien, qu’ils sont en mission ou bien il
sent en train de suivre les voleurs des bœufs. Par cette raison, l’organisation non
gouvernementale RANO SY VARY SUD envisage de mettre un point des ventes pour chaque
région où elle s’intervienne. Si le BLU ne marche pas, le seul moyen d’avoir des intrants
agricoles c’est de rejoindre le siège de l’ONG à Tuléar. Mais pour arriver à Tuléar, les paysans
doivent parcourir plusieurs centaines de kilomètres à pied ou en charrette car l’état des routes ne
permet pas la circulation des voitures ou autres moyens de transport. Pour cela, l’ONG essai de
rapprocher de plus en plus les AUE habitent encore dans des régions difficiles à pénétrer tout en
mettant à leurs dispositions des brigades d’intervention rapide et d’un point des ventes.

27
Section 2 : Encadrement des associations d’usagers de l’eau ou les organisations paysannes.

2.1 Les associations d’usagers de l’eau ou les organisations paysannes

Les associations d’usagers de l’eau ou les organisations paysannes sont des associations
instaurées par l’Etat sur les petits périmètres irrigués réhabilités ou encore en réhabilitation.
Elles regroupent les paysans qui utilisent la même prise d’eau ou le même canal secondaire. Ce
sont des associations légales régies par l’ordonnance de 60-133 du 03 octobre 1960 et le décret
n° 60-383 du 05 octobre 1960.

Chaque association a son propre statut qui doit être enregistré aux archives de l’autorité
compétente du FARITANY où elle se trouve. Ces associations sont crées dans le but d’apporter
un meilleur entretien aux PPI réhabilités.

Auparavant, pendant la phase du déroulement du Projet Petits Périmètres Irrigués du sud,


les Petits Périmètres Irrigués sont totalement et complètement géré et entretenu par les services
de la direction du génie rural et ils prennent le nom de : « périmètres classés », les usagers de
l’eau ne font que participer à l’entretien manuel de ses réseaux. Le nombre de PPI ne cesse de
s’augmenter et ils sont éparpillés dans tout le territoire malgache. Malgré leur majorité, on arrive
plus à entretenir suffisamment ces réseaux. Cette dégradation est due à l’absence des moyens
financiers des services publics qui n’assurent plus le travail de gestion et d’entretien pour lequel
ils étaient mandatés.

Les associations d’usagers de l’eau sont donc créées dans le but de gérer et d’entretenir
les petits périmètres irrigués. Ils sont orientés à prendre une série de responsabilité écrite dans les
textes législatifs de 1985 (ordonnance n°85-020 et décret n° 85 439) qui dit que : les associations
d’usagers de l’eau ont une obligation de :
- Participer à l’entretien manuel des réseaux hydroagricoles
- respecter les règles de Police des réseaux
- payer annuellement l’ensemble des frais d’entretien dont le montant est calculé au
Prorata de la surface cultivée
- Participer au remboursement d’une partie des unités d’investissement ou réhabilitation
des réseaux.

28
2.2 Animation – Formation – Education

Il existe 85 AUE dans les 17 périmètres irrigués encadrés par l’organisation non
gouvernemental sud dans la Province de Tuléar. Le rôle de cet organisme est de veiller sur le
développement et l’épanouissement des AUE sous sa responsabilité. Pour atteindre les buts,
chaque année, une assemblée annuelle des AUE est organisée au siège de l’ONG.

Cette assemblée est organisée dans le but d’animer les associations d’usagers de l’eau
sous sa direction. Elle réunit toutes les associations existantes dans les 17 PPI encadrés. C’est
une réunion très importante car elle permet d’identifier les problèmes qui se posent au sein de
chaque association.

Prenons par exemple la lutte d’ethnie qui est considérée comme l’un des facteurs qui
bloque le développement de AUE. Cette assemblée est l’une des solutions à prendre pour
renforcer le lien de solidarité entre les différents groupes d’ethnies existants au sein d’une
association. Une réunion dure 3 à 4 jours, à sa clôture, l’ONG a une habitude d’organiser un
repas ensemble pour symboliser la Paix et la solidarité. Elle enseigne aux paysans qu’il faut
s’entraider et s’épauler mutuellement pour réussir.

Chaque assemblée annuelle a son propre thème et comporte chacune un objectif


particulier.
Prenons par exemple celle de 28-29 juin 2003 : le thème est intitulé sur «une évaluation sur les
Projets / Programmes de développement des petits périmètres Irrigués du sud ».
L’objectif de ce thème est de faire connaître aux AUE le nouveau système sur le plan
d’action pour le développement rural et le développement du secteur Irrigué.

Durant cette réunion, les AUE sont motivées à participer dans l’évaluation des Projets
Programmes de développement des périmètres Irrigués et en particulier le Projet PASA 1998
(Programme d’action pour la sécurité alimentaire), coopération Madagascar - Union Européenne
d’une part et informées à connaître les Projets / programme de développement des périmètres
Irrigués intervenants dans la région du sud d’autre part.
En résumé, les AUE sont d’une nouvelle orientation de développement du secteur
Irrigués et le monde rural en général.

29
Un autre objectif de cette assemblée est de renforcer la maturité des associations dans la
prise en charge de responsabilité :
- renforcer un échange d’expérience et des informations entre AUE et UAUE de grand
sud.
- faciliter la réflexion commune sur les problématiques des périmètres Irrigués pour une
meilleure maîtrise des facteurs de production.
- s’informer d’avantage sur la présentation et la raison d’être de l’ONG RANO SY
VARY.
- faciliter la relation de partenariat entre AUE, l’administration et les organismes du
développement rural
- informer aux AUE la participation des femmes et des jeunes dans le Processus du
développement des périmètres irrigués.
Lors d’une visite aux AUE, l’ONG conseille aux Associations des usagers de l’eau qui ne
sont pas encore connues par l’Etat d’officialiser leurs associations ; c’est à dire la déclarer
officiellement à l’Etat, d’élaborer un statut et de payer régulièrement leurs cotisations : La
régularité des associations permet d’obtenir une aide provenue des Projets ou des plusieurs
donateurs malgaches ou étrangers.

L’ONG RANO SY VARY SUD travaille avec le service environnemental dans le but
d’avoir une connaissance suffisante sur la Protection de l’environnement. Elle essaie de
connaître les effets de la déforestation, de savoir aussi s’il existe encore une possibilité de faire
un reboisement ou de protéger les richesses naturelles. Après avoir eu ce qu’elle a besoin, elle
enseigne aux paysans l’importance de préserver la nature : l’eau et forêt par exemple et les
expliquer que la dégradation de l’environnement a une influence néfaste sur la culture.

Les paysans sont censés de connaître la contribution de l’agriculture à l’économie


nationale. Ils sont informés que l’agriculture est un secteur le plus important de l’économie
nationale. Il recouvre 3 millions d’hectares des surfaces cultivables et dans les années 1985, il
fournit le 80% des emplois et plus de 80% des recettes d’exploitation. Ce secteur est très
important donc il ne faut pas le négliger. C’est pour cela que l’ONG incite et aide les paysans à
produire plus. Le fait de transmettre cette information est indispensable car elle peut motiver les
agriculteurs à s’engager profondément et sérieusement dans leurs activités.

30
2.3 L’entretien des réseaux hydroagricoles

Lors du déroulement du Projet des petits périmètres Irrigués du sud, l’entretien des
réseaux hydroagricoles, des barrages ou des petits canaux est un travail confié aux assistants
techniques de BRL-BEST.

Ces Assistants descendent sur la place des PPI à réhabiliter et exécutent leurs missions
avec l’aide des chefs des canaux. Les assistants sont des agents diplômés de maîtrise, ou reçus
des informations particulières sur les techniques de réhabilitation tandis que les chefs des
canaux, ils sont choisis parmi les AUE qui ont des diplômes très intéressants.

Pendant la phase de réhabilitation, ces assistants entretiennent le canal d’irrigation,


réglementent l’écoulement de l’eau dans chaque parcelle à irriguer, vérifient le fonctionnement
de chaque machine et voir les problèmes qu’ils doivent être résoudre en priorité.

Ils donnent aussi des directives et des formations particulières aux chefs des canaux pour
que ces derniers puissent remplacer leur travail après leur départ. Mais quand les assistants
quittent les lieux d’intervention, les AUE se sentent abandonnées et les formations qu’elles ont
reçues disparaissent aussi. C’est pour cela que l’ONG prend l’AUE comme partenaire durable,
elle les encadre, les conseille et donne des formations nécessaires et suffisantes pour le bon
déroulement et le bon fonctionnement des travaux auxquels elles sont engagées.

31
Pour conclure, nous pouvons dire que les paysans ont une difficulté de s’approvisionner
en produits et en matériels agricoles. Ce problème est causé d’abord par l’ignorance c'est-à-dire
qu’ils ne savent pas à qui s’adresser ; ensuite par la pauvreté car les produits et les matériels
agricoles coûtent très chers alors qu’ils ont de pouvoir d’achat très faible ; enfin par longueur de
la distance à parcourir car certaines régions sont très enclavées et plusieurs routes et les pistes
rurales sont en mauvaises états.
Mais comme l’ONG RANO SY VARY SUD est le premier et le seul organisme d’appui
aux organisations paysannes, elle joue le rôle de facilitateur entre les paysans et les partenaires
en cherchant de meilleurs partenaires possibles.
Les sources de revenus des ménages ruraux ne sont que les revenus de l’exploitation
agricole ou de petit travail autre que l’agriculture. Ces revenus sont jugés très bas et n’arrivent
même pas à couvrir le besoin en produits agricoles. C’est pour cela que l’ONG leur accorde
l’achat à crédit ou bien un paiement par tranche, mais il faut que les clients lui déposent une
garantie de paiement.

Nous avons déjà dit que plusieurs pistes rurales ne sont plus praticables. Face à ces
problèmes, l’ONG essaie de mettre à la disposition des paysans qui habitent dans les régions très
enclavées ou très éloignées de la ville deux responsables d’antennes. Ces responsables travaillent
dans deux zones différentes. L’un occupe la zone Ouest et l’autre la zone Est. Ils possèdent
chacun une motocyclette et un poste BLU pour faciliter la communication. En cas d’une
demande en approvisionnement, l’ONG assure le transport des produits à l’aide des véhicules
4x4 qu’elle dispose.

En plus de l’appui en approvisionnement, elle encadre aussi les associations d’usagers de


l’eau en leur donnant des directives de formation et d’éducation. Le but de cet encadrement est
d’apprendre l’autonomie surtout dans la prise de décision. En cas de problème, elles sont
enseignées à prendre seules leurs décisions sans l’intervention de l’ONG.
L’ONG a une habitude de faire une assemblée annuelle. Pendant la réunion, chaque AUE
participe et fait un compte rendu du programme qu’elle a réalisé au cours de la même année.

Tout cela nous dit que l’ONG a vraiment la vocation de promouvoir le développement du
secteur irrigué. Elle est la seule et unique organisation qui se soucie du problèmes des paysans
dans la partie Sud de Madagascar.

32
DEUXIEME PARTIE

IDENTIFICATION ET FORMULATION

DES PROBLEMES

33
CHAPITRE I

PROBLEME DE PERSONNEL

Nous avons déjà cité dans l’annonce du plan dans l’introduction que notre étude a été
divisée en trois grandes parties. La première partie nous montre la présentation générale de
l’organisation non gouvernementale RANO SY VARY SUD : sa raison d’être, ses activités, sa
mission et son objectif.

Après avoir eu la connaissance suffisante de l’ONG, cette deuxième partie nous parle de
l’analyse des différents problèmes auxquels elle a la difficulté de trouver des solutions. Cette
partie comporte trois chapitres.
Le premier nous montre de l’insuffisance du personnel, le deuxième nous explique les difficultés
financières et le dernier chapitre nous montre de problème lié à l’organisation paysanne.

Nous allons entamer directement le chapitre premier où l’insuffisance de personnels a des


conséquences majeures sur le bon fonctionnement du travail à effectuer.
Toujours dans ce chapitre, nous allons montrer aussi qu’il existe plusieurs facteurs qui
démotivent le personnel à exécuter leurs tâches.

34
Section I : Insuffisance de personnels

Personnels Tâches respectives


- Directeur - responsable de l’organisation et de la gestion
- assure la supervision et la coordination des 3
départements :
• Approvisionnement et Financier
• Appui aux organisations paysannes
• Etudes techniques et travaux
- Responsable approvisionnement et financier - Assure les travaux de la comptabilité
- Etablit le budget prévisionnel
- Prépare les états financiers à chaque clôture
de l’exercice
- Etudie le prix de vente
- Gère l’approvisionnement et les stocks
- S’occupe du magasin
- Responsable d’appui aux organisations - Facilite la relation des associations d’usagers
paysannes de l’eau avec le partenariat
- Conseille et informe les paysans de la
politique du plan d’action pour le
développement rural
- Joue le rôle de négociateur et d’interface
auprès des organisations paysannes
- Responsable études techniques et travaux - Gère le fonctionnement du parc engin et
automobile
- Surveille l’atelier
- Contrôle des travaux sur chantier
- Responsable IEC – Formation ; SIG/SGBD - Assure le traitement des informations aux
données géographiques des périmètres irrigués
- Assure la gestion des bases de données
physiques et informatiques des périmètres
irrigués

35
- Dirige le personnel ou assure la direction des
ressources humaines
- Comptabilise et paye le salaire du personnel
- Caissière
- Attachée de direction - Effectue les travaux de secrétariat à chaque
niveau hiérarchique du département ou à la
direction en général
- 3 ouvriers qualifiés - Conducteurs d’engins et des véhicules
- Soudeurs
- 2 gardiens - Assurent la sécurité des matériels et des
agents
- occupent la tâche du planton

D’après ce tableau, nous constatons que les personnels sont insuffisants. Cela est
expliqué par le fait qu’une personne occupe plusieurs responsabilités différentes à la fois.
Cette insuffisance du personnel a comme conséquence l’incompatibilité et le cumul de fonctions.

1.1 Incompatibilité de fonctions

Cette incompatibilité concerne le poste de responsable en approvisionnement et financier


de l'organisation. La fonction approvisionnement et financière est occupée par une personne qui
doit maîtriser la gestion en finance, en stock et en comptabilité.

La tâche relative à la gestion de stock se concrétise par un inventaire fait pour chaque
fin d’exercice. Les opérations à effectuer pendant l’inventaire sont :
- le comptage physique
- le comptage comptable
- comparaison du comptage physique au comptage comptable.
- mise en relief d’écarts entre deux comptages (comptages d’inventaire)
- la recherche des anomalies
- la justification des anomalies
- le redressement des anomalies

36
Mais par l’absence d’un magasinier, le responsable approvisionnement et financier est
chargée de mettre en place une gestion rigoureuse et un système de sécurité des produits
stockés, il réglemente l’entrée et la sortie de ces produits. . Il s’occupe autant du travail de
magasinier et d’approvisionnement et financier (RAF) et le magasin sont deux fonctions
pertinemment différentes et devraient être gérées et la charge de deux personnes différentes.
Notons que les diverses opérations chargées par le magasinier sont la réception,
rangement, conservation, prélèvement et la distribution.

Au moment de la réception, le magasinier doit vérifier si les produits livrés ne sont pas
conformes aux colis annoncés par le bon de livraison de fournisseur. Il enregistre mouvement
d’entrée et de sortie de stocks dans les fiches de stock.
Le rangement correspond à l’enregistrement des produits dans la fiche de stock selon
l’emplacement de la matière qui vient d’être livré est rangé. La conservation est une opération
qui donne naissance à un inventaire par comptage. La conservation est expliquée par
l’enregistrement des produits stockés dans des fiches de stock en quantités et en valeurs.

Le prélèvement n’est que la sortie du magasin. Ce prélèvement ne fait que sur ordre, c’est
à dire les produits et les articles demandés doivent être sorties accompagnés de bon de sortie
rempli par un magasinier suivi d’une mise à jour et d’une tenue des fiches de stock dont le
modèle est en annexe II. Ce bon de sortie est visé au service de l’approvisionnement ou de la
direction après avoir été valorisé par le magasinier.

Quant à la distribution, il appartient au magasinier d'organiser les transports des produits


demandés par les clients. Cela explique l’importance des tâches d’un magasinier. Elles méritent
d’être gérées et exécutées sérieusement car l’inventaire fait par le responsable
approvisionnement et financier en dépend.
.
En outre, l’inventaire est un outil de vérification de l’anomalie ou de la dépréciation des
produits stockés. Cette opération sert aussi à connaître la situation des stocks au début et à la fin
de chaque exercice.

Stocks au début = stock initial = stock final - Entrée + sortie


Stocks à la fin = stock final = stock initial - Entrée + sortie

37
L’entrée se définit comme l’ensemble des achats des matières premières ou des matières
fournitures et consommables qui nécessitent d’être stockés. L’acquisition de ces matières se fait
par la comparaison des prix fournisseurs et des besoins. La qualité est d’une part la préservation
du rapport qualité/prix et d’autre part la rapidité de livraison qui est toujours à maintenir.

La sortie se définit ainsi comme les stocks de matière première nécessaire pour la
fabrication d’un bien soit des stocks de produits finis qui doivent être sorties d’un magasin lors
de l’opération d’une vente.

En bref, on peut dire que le travail de responsable approvisionnement et financier et le


magasin sont dépendants. Ces travaux devraient être au mieux gérés par deux personnes
différentes vu la complexité et l’importance de leurs tâches respectives.

Le fait d’attribuer ces deux tâches à une même personne pourrait entraîner l’insécurité
des produits stockés car l’omission faite par le RAF est une éventualité. Il est plus libre de faire
tout acte d’infraction car c’est à lui seul, de gérer, de réglementer l’entrée et la sortie de tout
article stocké. Mais en conséquence, il peut être le seul responsable à qui incombe les anomalies
en cas de contrôle: suivi par la direction et l'obligation de prouver les manques et les disparitions.

Cette année, pourtant une instabilité dans la fonction du RAF a été constatée mais qui
s'est concrétisée finalement par un recrutement sérieux. Actuellement, le RAF en fonction,
malgré sa nouveauté au sein de l'ONG, est l’homme qu’il faut à la place qu’il faut.

Néanmoins, des responsables plus anciens peuvent aider pour les autres explications.
Cette instabilité est ressentie au niveau de la clôture pour fin d'exercice de la comptabilité
financière et pour l'établissement des états financiers et du bilan de l'organisme.

Le nouveau venu doit d'abord se mettre au courant et essayer d'assimiler tous les
systèmes de l'organisme et de revoir toutes les installations, soit au niveau numérique, soit dans
les documents exploitables. Ce qui prend énormément de temps. Il est tenu de s'intégrer au
contexte existant et ensuite évaluer avant de présenter sa propre conception au niveau de la
direction.

38
1.2 Cumul de fonctions

Ce cumul de fonctions est expliqué par le fait qu’une seule personne s’occupe de
plusieurs fonctions à la fois. Par exemple, le responsable approvisionnement et financier il
s’occupe de la fonction de la comptabilité, approvisionnement et financier et de celle du
magasinier. Ces deux fonctions doivent être exercées simultanément et le fait de les assurer par
une personne entraîne la perturbation du système.
Prenons aussi le cas d’un responsable de la cellule IEC/Formation/GED/SIG/SGBD.
Cette personne n’assure pas tout simplement le rôle d’un responsable d’information et
communication, formation, genre et développement, système d’information géographique mais
dirige également le personnel.
Ces deux fonctions doivent être assurer au moins par deux personnes différentes. Le
cumul de fonction provoque le retard d’exécution de certaines tâches. Ce cumul des fonctions a
une influence sur la santé d’une personne aussi car une seule personne n’arrive pas à exécuter
deux tâches différentes en même temps au sein d’un même organisme. Cela entraîne fatigue ou
surménage.
Au sein de l'ONG, le personnel est en nombre assez restreint. Il existe un style de
management propre à la capitalisation et au perfectionnement de chaque fonction et de chaque
personne. Le cumul de fonction ressenti peut entraîner du retard dans les décisions à prendre et
dans l'exécution des travaux.

1.3 Le manque de personnel

La structure de l'organe exécutif est composée de:


- un Directeur
- un responsable approvisionnement et financier
- une attachée de Direction, et une assistante IEC/Formation, assistante en
SIG/SGBD.
- une secrétaire de Direction
- trois ouvriers qualifiés et conducteurs d'engins et des véhicules.
- deux agents de sécurité
- 2 responsables des zones EST et OUEST.
Ces personnels sont jugés insuffisants par rapport à l’objet des prestations à réaliser. Ce
problème peut souvent entraîner un désaccord entre les personnels.

39
Section 2 : Démotivation de personnel

2.1 Retard des commandes des clients

La fabrication des petits matériels hydromécaniques et la vente des intrants et des


produits agricoles se fait uniquement sur commande. Cela montre que le bon fonctionnement et
la réussite des activités de l’organisation non gouvernementale RANO SY VARY SUD
dépendent non seulement de la motivation des clients mais autant de la qualité et de la publicité
de l'organisation.

Après la crise politique qui s’était manifestée à Madagascar en 2002, les commandes des
clients ne cessent de diminuer. En d'autres termes cette crise a entraîné le blocage administratif et
financier de toute la marche administrative de l'Etat et des partenaires techniques et financiers.
Ainsi, les entreprises adjudicataires de marchés ne commandent que sur crédit. Alors que l'ONG
prend autant de risque de ne pas être payée, à temps, vu que les charges fixes et certaines
variables doivent toujours être payées voire le salaire du personnel, les carburants, l'eau, et
l'électricité, garant de fonctionnement de l'ONG.

L’évolution des recettes obtenues pour les années 2000, 2001, 2002 représentée dans le
tableau ci-dessous explique la régression de la vente et d’autres prestations de service.

Ventes et prestations de services 2002 2001 2000


Ventes 37 098 327 42 954 180 193 018 595
Prestations de service 33 954 196 304 408 800 142 187 077
Produits accessoires 11 227 750 2 853 722 17 228 958

D’après ce tableau, la diminution des ventes d’année en année est très marquée
contrairement à la Prestation de service qui est très accentuée en l’an 2001 par rapport à celle de
2000 mais en 2002, cette prestation est réduite jusqu’à un taux de 90%. Ceci est expliqué par la
concurrence entre les projet/programmes prestataires. Les produits accessoires diminuent en
2001 puis remontent en 2002. En effet pendant cette année 2002, la majorité des recettes de
l’organisation non gouvernementale RANO SY VARY SUD proviennent des prestations de
service et des produits accessoires.

40
La crise sociopolitique de 2001-2002 a entraîné d'énormes conséquences sur la vie
pratique du monde rural.
- les financements des Projets / travaux des certains périmètres irrigués sont suspendus
- l'insécurité et le vol des bœufs augmentent et sévissent très fréquemment.
- l’abus de confiance et l’escroquerie se voient et se pratiquent sous toutes les formes.
- les prix des intrants et matériels agricoles augmentent mais le pouvoir d'achat des paysans
ne cesse de diminuer.

En bref, les associations d’usagers de l’eau des périmètres irrigués vivent encore sous
l’impact de cette crise. La suspension de financement des Projets / travaux sur ces périmètres
empêche la réhabilitation et l’entretien des réseaux hydroagricoles. Par conséquent, une
suspension de la fabrication des matériels hydromécaniques qui suscite la diminution des
prestations et des ventes. Les commandes reçues des clients sont irrégulières et attendent le début
des travaux de réhabilitation et de constructions. Ce phénomène a une conséquence sur la
motivation des personnels qui ont dû subir l'irrégularité de payement des salaires mensuels. La
crise sociopolitique de 2002 a entraîné des pertes dans d'autres institutions et a causé de gros
dommages à l’organisation non gouvernementale RANO SY VARY SUD.

2.2 L’absence de responsable des ressources humaines

L’ambiance de travail est l’un des facteurs qui encouragent le personnel à exécuter leurs
tâches respectives. Cette ambiance est née si les responsables des différentes branches d’activités
différente au sein d’un organisme arrivent à collaborer ensemble et que tout le monde a la même
opinion, les mêmes objectifs et a le même esprit d’équipe et de solidarité.

Le problème qui se pose est le suivant : tous les personnels n’ont pas le même niveau de
vie, le même niveau intellectuel et le même niveau sociale. Pour certains, le travail est plus
important car ils n’ont pas une autre source de revenu autre que leur salaire mensuel. Leur
unique objectif est de travailler pour gagner de l’argent et subvenir aux besoins de leur famille.
Mais depuis le début de l'année 2003, la diminution des commandes reçues a entraîné une
perturbation du paiement du salaire du personnel.

41
En ce moment, l’organisation non gouvernementale VARY SY RANO SUD a une
difficulté de payer son personnel à temps. Ce retard de paiement de salaire provoque un énorme
problème humain.
Pour comble, l’ONG ne possède pas un responsable des ressources humaines. Si un
problème se pose que ce soit problème de travail, financier, le personnel ne sait pas exactement à
qui s’adresser. S’ils n’arrivent pas à tirer profit de leurs activités, ils pensent que ce n’est plus la
peine de continuer à travailler. Le mieux est de chercher ailleurs. L'ONG donc a un risque de
perdre les personnels mécontents.

2.3 Localité étroite

La surface occupée par l’atelier est très insuffisante et très encombrée. La chaleur
dégagée par le poste soudure aggrave encore une température naturellement chaude. Cela peut
avoir une influence sur la santé des soudeurs.
La dispersion des matériels de chantier ainsi que des matériels stockés dans la cour
entraîne la saturation de l’espace à circuler.

D’après tout ce que nous venons de voir ci-dessus, nous concluons que l’ONG rencontre
un grand problème causé par l’insuffisance de personnel. Ce problème entraîne la confusion des
responsabilités.
Prenons par exemple le cas d’un responsable IEC – Formation SIG/SGBD. Normalement, cette
personne ne s’occupe que de tout ce qui concerne le traitement des données informatiques. Mais
dans le tableau, nous trouvons qu’elle dirige aussi le personnel, paye et comptabilise son salaire.
Cela montre que la tâche qu’elle occupe est incompatible avec le poste que l’ONG lui attribue.
Encore par ce manque de personnel, le responsable approvisionnement et financier s’occupe
aussi du magasin. Cela nous explique que cette personne effectue le cumul des fonctions.

La motivation est un élément très important pour stimuler le personnel à travailler. Mais au sein
de l’ONG, cette motivation n’existe pas. Elle est empêchée par l’irrégularité des commandes des
clients. Après l’année 2002 jusqu’à maintenant, les ventes ne cessent de diminuer. L’ONG va
donc faire face au problème de sur stockage. Par conséquent, la fabrication des matériels
hydromécaniques est aussi suspendue. Pourtant, elle n’a pas d’autres sources de revenus que les

42
fruits de ses activités. Elle paye le salaire de son personnel à partir de la rémunération des
travaux faits. Mais depuis la suspension de la fabrication, elle n’arrive même pas à payer
convenablement le salaire mensuel de son personnel. Beaucoup d’entre eux sont mécontents et
l’ONG risque de leur perdre.

L’absence de responsable des ressources humaines aggrave encore cette situation car face à ces
problèmes, le personnel ne sait pas exactement à qui s’adresser.

Parlons ensuite de la surface occupée par l’ONG. En général, le bâtiment est vaste et bien aéré.
Seulement, l’atelier pose un petit problème. Il est étroit et cela peut entraîner une conséquence
grave sur la santé des ouvriers.

En résumé, tout cela nous montre qu’elle a un grave problème de personnel.

43
CHAPITRE II
LES DIFFICULTES FINANCIERES

Après avoir analysé les activités de l’organisation non gouvernementale RANO SY


VARY SUD, nous pouvons conclure que cette ONG a un grand problème financier. Dans ce
chapitre, nous allons essayer d’expliquer les facteurs qui ont causé ce problème.
En plus du problème de stockage, ces difficultés financières sont aussi expliquées par les trois
raisons suivantes :
- Blocage de l’actif circulant dans les stocks
- L’insolvabilité des clients
- L’insuffisance de l’autofinancement

Section 1 : Problème de stockage

1.1 L’absence de magasin de stockage


L’organisation non gouvernementale est dans l’impossibilité d’aménager un magasin de
stockage très spacieux à cause de l'insuffisance du terrain qu'elle occupe. Pourtant, elle possède
déjà plusieurs matériels de génie rural qui servent aux barrages ou aux réseaux hydroagricoles
qui sont rangés dans un coin et en plein air : ce sont les Gabions, Géotextiles, fil Galvanisés,
Batardeaux, tuyaux PVC.

Comment savoir si les matériels rangés ne sont plus conformes à leurs nombres et à leurs
valeurs écrits dans les fiches des stocks. L’inventaire des stocks ne se fait qu’une seule fois par
an et si certains matériels disparaissent ou s’envolent, il n’est plus possible d’identifier cette
disparition qu’à la fin de l’année c’est à dire au moment de l’inventaire

Comme les matériels sont rangés et placés en plein air, la pluie et l’humidité entraînent la
rouille et la défaillance de produits stockés en fers et en plastique. L’absence d’un magasin de
stockage est donc une source majeure de contrainte financière car on n'arrive pas à mieux
protéger les produits stockés contre la dépréciation de sa valeur initiale. On n'arrive pas non
plus à percevoir à temps identifier la disparition et la destruction des certains matériels. Donc
possibilité d'une augmentation des pertes de l’organisme.

44
1.2 L’inexistence des fournisseurs sur place :

Il existe un monopole de marchés aux mains des Karana dans la vente des produits finis
et des matières premières à Toliara. Les matières premières sont disponibles dans les
quincailleries et les boutiques de ferraillerie, et quelques produits de génie rural comme les
gabions aussi y sont étalés.

Un des problèmes majeurs des organisations paysannes est cet approvisionnement en


intrants et matériaux. A part Toliara, il n’est possible d’en trouver qu'à Fianarantsoa (à 400m),
voire à Antananarivo (Antsirabe et Ambositra).

Ce qui constitue également des problèmes pour l'organisation qui n’arrive pas à satisfaire
ses clients quand le stock est épuisé et que le magasin n'en a plus.
Néanmoins, des fournisseurs partenaires existent déjà à Antananarivo pour l'ONG.

1.3 Le sur stockage

Le sur stockage a une influence sur les charges car il a un coût. Le dépassement de
temps nécessaire alloué à ces stocks entraîne l’augmentation de ces coûts.

Section 2 : Diminution de la trésorerie

2.1 Blocage de l’actif circulant dans les stocks

Le schéma simplifié d’un bilan se présente comme suit :

ACTIF PASSIF
Actif immobilisé Capitaux propres
Actif circulant Dettes
Disponibilité Trésorerie négative

Le bilan est un tableau représentant l’actif et le passif d’une entreprise ou d’un organisme
à une date donnée. Ce tableau représente tout ce que l’organisme possède et tous ce qu’il doit en
même temps. Mais ce qui nous intéresse ici c’est la partie active du bilan. C’est à dire tout ce
qu’il possède et en particulier l’actif circulant.

45
L’actif circulant regroupe l’exploitation et les créances de l’organisme.
L’exploitation est composée de :
- stocks matières premières
- stocks et en cours
- produits finis
- marchandises
- créances clients ou autres créances d’exploitation
- avance sur salaire versé au personnel
- charges constatées d’avance
- avance et acompte versé sur commande auprès de fournisseurs
- TVA sur achat de marchandises.

Tandis que les créances diverses sont l'ensemble de :


- capital souscrit appelé non versé
- créances sur cessions d’immobilisation
- acompte versé sur IBS.

L’actif circulant se définit comme l’ensemble des biens et de l’argent circulant pour la
réalisation d’un produit. Le cycle d’exploitation est l’ensemble des opérations réalisées pour
atteindre un objectif c’est à dire produire des biens et services en vue de les échanger ledit cycle
comporte 3 phases :
- la phase d’approvisionnement : acquisition des biens et des services
entrant dans le processus de production
- la phase de production : la transformation des biens et services pour
aboutir à un produit fini.
- la phase de commercialisation

Le fonctionnement régulier du cycle d’exploitation est assuré par la détention de stocks


qui assurent l’écoulement des biens.
Les 3 catégories des stocks sont :
- les matières premières
- les encours de production
- les produits finis

46
Schématiquement le cycle d’exploitation se présente comme suit :

Achat Stocks
Matières
premières
Stocks
encours de
production

Stocks
des produits
finis
Ventes

Phase de Phase de
Phase production Communication
d’approvisionnement

L’organisation non gouvernementale RANO SY VARY SUD a un problème


d’écoulement des stocks car après une étude faite et en analysant le bilan de l'organisation, le
stock des matières premières est plus ou moins immobilisé.

Suite à cette situation de crise sociopolitique au niveau de la nation, plusieurs clients se


trouvent également dans de cas extrêmement déplorables. Les commandes de confection de
produits, au niveau du service atelier, se sont fait rares pendant cette année 2002. Elle a persisté
jusqu'en 2003.
L'impact de cette crise a entraîné plusieurs entreprises de constructions rurales, de gros
clients de l'organisation, à renoncer aux achats à crédit vu l'insolvabilité permanente des divers
déblocages venant des bailleurs qui donnent des financements.
Par conséquent, l'ONG a engagé d'énormes systèmes de sécurité quant à l'acceptation des
commandes des clients. Ils étaient choisis selon leur solvabilité et les factures devront être
payées au comptant. Le paiement par chèque bancaire a vu une vérification préliminaire auprès
du compte bancaire du client avant l'encaissement.

47
Quant aux stocks de matériaux de génie rural, il existe une concurrence auprès de
quincailleries indiennes qui, parfois, osent, faire des ventes à pertes, afin de liquider leurs
stocks. Ces stocks, également, ont dû attendre le démarrage effectif de certains
projets/programmes de réhabilitation et de constructions qui sont favorisés pareillement par les
déblocages financiers existants.
Le blocage de l'actif circulant dans le stock a une influence sur l'activité tout entière de
l'ONG parce que les ventes sont bloquées alors qu'il faut déjà supporter une lourde charge
d'approvisionnement. Cela entraîné un déséquilibre financier car les charges sont supérieure aux
produits donc trésorerie négative.

Trésorerie négative = charges > produits ⇒ Perte


Trésorerie positive = produits > charges ⇒ Profit

2.2 L’insolvabilité des clients

Les principaux clients de l’organisation non gouvernementale RANO SY VARY SUD


sont les associations d’usagers de l’eau et les PME (Petite et Moyenne Entreprise) qui ont des
contraintes pour trouver sur place des matériaux de génie Rural ou trouvent mais de mauvaise
qualité ou de qualité douteuse.

Elle achète et rétrocède aux PME ou en les orientant vers les fournisseurs qui peuvent
leur accorder une certaine facilité tout en garantissant de matériaux de bonne qualité et une
ponctualité exemplaire dans les livraisons.

Autant des clients sont actuellement, constatés créditeurs au niveau de l'organisation. Ces
clients sont des associations AUE qui se sont trouvées en difficultés de trésorerie. On sait,
pertinemment, qu'ils font partie des principaux bénéficiaires des actions d'appui de
l'organisation.

Mais certains crédits engendrent une énorme influence sur la situation financière de
l'organisation puisque les coûts y afférents ont été déjà effectifs afin d'assurer au mieux les
besoins des paysans.

48
Il est vrai que l’organisation non gouvernementale RANO SY VARY SUD exerce ses
activités n’ont pas pour avoir le maximum de profit mais cela ne veut pas dire que toutes les
activités qu’elle effectue sont à titre gratuit. Elle doit assurer ses diverses charges d'exploitation
et de fonctionnement fixes ou variables.

2.3 L’insuffisance de l’autofinancement :

Depuis 1996 jusqu’à 1999, l’organisation non gouvernementale RANO SY VARY SUD
a bénéficié des subventions du Projet des petits périmètres irrigués SUD.

En 1996-1997, elle a bénéficié de subventions jusqu’à hauteur de 100%. A partir de


l’année 1998, cette subvention a diminué de 85% et de 70% à 1999.
Depuis l'année 2000, l'ONG entre dans une politique d'autofinancement et n'a plus
bénéficié de subventions des projets/programmes. Ce changement brusque a provoqué un
déséquilibre financier. Si on compare les comptes des résultats depuis les années 1997 jusqu’à
l’année 2002, les trois premières années dégagent des résultats positifs et les trois dernières
années négatifs. Cela montre l'absence subite du programme de subventions depuis 1997 inclus
dans les comptes financiers de l'organisation.

Tableau de comparaison résultat

ANNEE BENEFICES PERTES


1997 404 032 845
1998 28 977 522
1999 53 586 137
2000 154 296 160
2001 126 976 501
2002 152 273 262

49
En général, plusieurs facteurs entraînent le déséquilibre financier de l’ONG.
Nous avons déjà dit dans le chapitre précédent qu’elle va faire face aux problèmes de sur
stockage par la suspension de la fabrication causée par l’irrégularité des commandes des clients.
Le sur stockage entraîne l’augmentation de charge car le stockage a un coût.

L’ONG ne possède même pas d’un magasin de stockage, alors que certains produits se
détruisent facilement par le fait de les exposer au soleil. La défaillance des produits stockés
entraîne une perte pour l’ONG par ce qu’il se peut que les produits sont détruits et devenus
inutilisables, ou bien ils se déprécient et diminuent de valeur.

La diminution des ventes a des conséquences très graves sur la trésorerie de l’ONG. Le
cycle d’exploitation ne se déroule pas normalement où l’actif circulant est bloqué dans les
stocks. Ce blocage de l’actif circulant dans les stocks engendre des coûts très élevés.

Comme l’ONG accorde aux clients la facilité de paiement ou le paiement par tranche,
certains clients sont insolvables c'est-à-dire qu’ils ne peuvent pas payer leurs dus.

Tout cela nous fait comprendre que face au problème de sur stockage, les charges de
l’ONG ne cessent de s’augmenter, alors que les ventes sont bloquées. L’augmentation des
charges par rapport aux produits explique un désastre financier.

50
CHAPITRE III :

PROBLEME LIE A L’ORGANISATION PAYSANNE

Nous avons déjà dit auparavant que la mission de l’ONG est d’apporter une aide ou un
soutien aux associations d’usagers de l’eau.
L’aide ou le soutien se manifeste sous forme d’un appui ou d’un conseil. L’ONG
enseigne et forme les paysans pour qu’ils puissent résoudre de façon immédiate le problème de
répartition de l’eau. Mais comme bon nombre d’entre eux ont le niveau intellectuel très bas, sans
parler de la tradition et de l’insuffisance de formation que l’ONG leur propose, elle rencontre pas
mal de problèmes liés à l’organisation paysanne.

Section 1 : Au niveau intellectuel

1.1 L'analphabétisme

L'analphabétisme a une grande influence sur la gestion et le fonctionnement des


associations d’usagers de l’eau ou l’organisation paysanne. Il ne faut pas oublier que la raison
d’être de cette organisation paysanne est d’assurer une maintenance périodique à bon état du
fonctionnement des réseaux hydroagricoles une répartition de l'eau.

Chaque membre a une obligation de participer financièrement et ou manuellement aux


travaux d’entretien. Il peut avoir bénéficié d’une formation spécifique pour être capable
d’assumer sa responsabilité. Mais la majeure partie des membres ne sait ni lire ni écrire alors que
la connaissance tient une place importante sur la gestion et le fonctionnement de l’association.
Malgré le recrutement par voie de concours, fait parmi les jeunes diplômés de la localité des
jeunes techniciens pour être chefs des canaux, la formation pose encore un problème.
A travers des programmes définis, les chefs des canaux reçoivent de formation spécifique
par l’assistance technique de l’organisation non gouvernementale RANO SY VARY SUD. En
général, ils s’occupent du contrôle journalier du tour d’eau s'il en a, la surveillance des ouvrages,
de la définition des tâches d’entretien et la surveillance des travaux manuels accomplis. Pourtant,

51
il existe toujours la mauvaise gestion et répartition de l’eau, par négligence dans la surveillance
des ouvrages. Ces problèmes sont causés par l’incapacité technique de certains chefs des canaux.
La solidarité entre les membres n’est qu’une théorie parce que le «Dina » n’est souvent
pas respecté pour tout acte de détournement et autres méfaits. Les chefs des canaux reçoivent des
formations mais soit par maladresse soit par mauvaise foi. Ils négligeant leurs travaux ou il se
peut qu’ils ne comprennent et ne connaissent pas exactement le rôle qu’ils doivent jouer. Leur
niveau intellectuel laisse souvent à désirer. Pourtant, certains périmètres fonctionnent
normalement mais suite à de multiples raisons telle la vétusté des ouvrages entraîne la
démotivation de la surveillance.

1.2 L’insuffisance de formation

Au cours du déroulement de projet des petits périmètres irrigués SUD, l’ONG a dispensé
de fréquentes formations pour les chefs canaux et les responsables des associations des usagers
de l'eau, ceci avec l'assistance technique de BRL/BEST.
Les formations fonctionnelles (rôles, responsabilités des membres, membres de bureau)
et techniques sont souvent organisées au bénéfice de ces associations et se déroulent avec des
visites de lieux pour mieux intégrer les théories avec le contexte réel.
Il est dispensé, par exemple, au chef canaux, la formation pour les méthodes d'entretien
des réseaux et des petits canaux hydroagricoles, le réglage de l'écoulement d'eau, le calcul du
débit d'écoulement de l'eau.

Quand les assistants finissent leurs travaux, les Associations d’usagers de l’eau se sentent
délaissées et les formations qu’elles ont reçues disparaissent aussi. Cela montre que les
formations semblent insuffisantes ou bien les techniciens de qualité compétents et consciencieux
sont insuffisants. Il y a toujours, par contre, cette habitude des paysans à espérer et attendre cette
assistance qui, actuellement, n'est plus de rigueur et qu'ils devront assurer leurs auto
développement à partir des acquis des formations et des expériences.
Une des méthodologies d'approche de l'ONG RANO SY VARY SUD est cette approche
participative dont l'implantation effective et totale des bénéficiaires des actions d'appui est
importante. Afin de pouvoir assurer l'appropriation réelle des structures de gestion par les
bénéficiaires, il est indéniable qu'ils participent et prennent leur responsabilité du processus de
conception, de mise en œuvre jusqu'à l'évolution des projets de développement de leur région ou
même de leur programme d'activités.

52
L’animation et la formation sont deux techniques d'apprentissage de responsabilité
différentes, mais dépendantes. La nécessité de l’une favorise le bon fonctionnement de l’autre.
Les non concordances de ces deux tâches sont causées par l’insuffisance de collaboration étroite
entre les animateurs et les formateurs. si les deux existent sur un même terrain de travail
.13 La tradition

L’organisation paysanne est souvent confrontée par le conflit foncier et la lutte


d’influence entre clan ou ethnie à la fois. Ces deux guerres incessantes troublent le bon
fonctionnement de structures de gestion et elles ont existé depuis toujours. C’est la raison pour
laquelle ils sont considérés comme des coutumes. Il y a même des ethnies qui n’arrivent jamais à
s’entendre dans une société.
Le feu de brousse très fréquent dans les zones rurales est considéré aussi comme un
comportement de tradition socialement transmis.
Plusieurs paysans pratiquent encore la culture sur brûlis pour assurer la substance de la
famille à court terme. Le feu de brousse favorise la pousse des savanes qui servent à
l’alimentation du bétail. Pourtant, l’usage du feu de brousse a une influence sur le climat, car il
dégage le gaz carbonique et augmente, modifie la température tandis que la culture sur brûlis
entraîne une déforestation croissante et une dégradation du système de végétation du sol.
Schématiquement, l’effet de la culture sur brûlis sur la forêt et sur la végétation du sol se
présente comme suit :

Culture sur brûlis

Dégradation du système végétation du sol


Déforestation croissante
- Dégradation physique du sol
En 2000 : 18 347 ha
superficie incendiée à Tuléar

- Augmentation de la production des mauvaises herbes


- Augmentation du travail investit
- Diminution des rendements
- Perte de productivité par rapport au travail investit

53
L’ensemble de ces nombreuses perturbations entraîne une dégradation des ressources
naturelles utilisées pour la culture.
Cette dégradation concerne surtout l’évolution de la forêt et l’évolution de fertilité de la
terre.

D’ici 10 ans, les estimations suivantes ont été faites dans la province de TOLIARA.
- 80% de forêt se dégrade et 20% ne change pas.
- 42% du sol cultivable se dégradent et 43% ne change pas.

Section 2 : Au niveau de la production

2.1 L’insuffisance de l’eau

Parmi les 17 périmètres irrigués encadrés par l’organisation non gouvernementale RANO
SY VARY SUD, certains ont une difficulté fréquente d’accès en eau. Le ménage approvisionne
en l’eau par les 3 moyens suivants :
- citerne
- puits
- pompe publique
Si non il s'approvisionne dans les lacs si ces trois possibilités ci-dessus n'existent pas.

Prenons le cas d’Ambovombe Androy : le fait de chercher de l’eau est considérée comme
une corvée le temps nécessaire pour l’approvisionnement et de 60 minutes. Les ménages
cherchent de l’eau par des puits ou des citernes très éloignées de leur domicile.

Ce problème d’eau entraîne la difficulté de vie des ménages ruraux. Une situation qui est
encore aggravée par l’insuffisance de précipitation et la longévité d’une saison sèche et
l’augmentation de la température.

En général, la précipitation moyenne est inférieure à 400 mm, la saison sèche dure 8 mois
tandis que la température moyenne des mois les plus frais est supérieure à 20°C.
Le riz ne se cultive que durant la saison de pluie et cultivé avec un apport d’eau de
ruissellement d'eau et d’irrigation. Les superficies moyennes de l’exploitation à Tuléar varient
entre 0,9 et 1,4 hectares

54
En dehors des rizières, les cultures pluviales incluent aussi le manioc, les maïs et l’arachide.
Tout cela montre que les associations d’usagers de l’eau ou organisation paysanne habitant dans
cette région rencontrent des graves problèmes d’irrigation de terres cultivables et
d'approvisionnement en eau potable.
Le manque d’eau persiste encore malgré des efforts des réhabilitations et d’entretien de
réseau hydroagricoles dans cette localité.

L’extension incessante des surfaces emblavées est l’une des causes de ces phénomènes
sans parler de la vitesse de l’ensablement à cause de la dégradation de bassin versant et la nature
du sol. Cette insuffisance d’eau est causée aussi par l’irresponsabilité des membres au sein des
associations d’usagers de l’eau d’une part et par la pauvreté d’autre part.
Ils ont une incapacité à gérer de manière collective une ressource et certains refusent
catégoriquement d’appliquer un tour d’eau (technique mise en place pour assurer l’alimentation
en eau). Les frais d’entretien coûtent moins chers, mais le niveau de vie des ménages ruraux est
constaté très bas. En l’an 2000, 7 ménages sur 10 sont considérés comme niveau de vie très bas.
A Ambovombe Androy, il représente 92% de sa population tandis qu’à Toliara 50%.

L’effet du cataclysme naturel aggrave encore l’insuffisance de l’eau et la difficulté


d’irrigation. Prenons le cas de l’inondation en 2001. Il a provoqué la destruction de plusieurs
canaux d’irrigation. Le vieillissement de certaines prises entraîne cette destruction aussi. Par
conséquent, plusieurs canaux et prises sont détruits et devenus inutilisables. Les cataclysmes
naturels ont donc des conséquences néfastes sur la vie des paysans.

Le tableau ci-dessous montre le dégât qu’il a causé dans la province de TOLIARA en


2002.

Observatoires Ménages Domaines concernés par les dégâts (en %)


sinistrés Logement Culture anéantis Elevage La famille
TULEAR 35 8 1 2 0
TULEAR Littoral 68 0,3 36 23 0

Le cataclysme naturel ravage les sources des besoins fondamentaux de l’humanité.


C’est un phénomène qui aggrave encore la pauvreté.

55
2.2 L’insécurité rurale :

Parallèlement au banditisme, au vol, à l’escroquerie et à la criminalité de la ville, les


ménages ruraux en particulier les associations d’usagers de l’eau souffrent du vol des bœufs, de
l’attaque de criquet et d’une invasion de la maladie du riz.
Les tâches quotidiennes des paysans sont bouleversées par le phénomène du "dahalo" Le
fait d’aller travailler dans les champs pose un grand problème car en absences les voleurs
attaquent le village et volent les bœufs tout en détruisant et en incendiant les maisons
d’habitations Les atrocités vont jusqu'au vol d’ustensiles de cuisine, au viol et à l’assassinat
même. Certains communes et villages ne possèdent pas de force d’ordre et de poste avancé et
les mesures de sécurité existantes restent encore très faibles et insuffisantes. La population doit
parcourir plusieurs dizaines ou centaines de kilomètres pour chercher d’aide. Cela aggrave
encore la situation car les malfaiteurs en profitent. Quant aux infrastructures hydroagricoles, les
actes de vandalisme et de destruction sont très fréquents. Les délinquants et les bandits
détruisent les ouvrages existants sans réfléchir. En dehors du vol de bétail, les cultures sont
également menacées et ravagées par l’invasion des criquets. Ils dévorent les feuilles jusqu’à la
nervure centrale et ils s’en prennent aussi aux graines. Les plus victimes sont le riz, la canne à
sucre et le maïs.

Les champs de riz sont surtout vulnérables aux attaques des criquets. Ils traversent aussi
les cultures de maïs et ne laissent derrière eux que les tiges nues et parfois même ils les dévorent
jusqu'à la base.

Pendant cette attaque, chaque insecte consomme de feuilles vertes équivalent à son
poids : soit 1 gramme par jour par insecte. Une bande de criquet couvrant une superficie de 100
ha peut peser 1000 tonnes. Elle absorbe donc 1000 tonnes d’herbe par jour ce qui correspond à la
totalité de matière verte et 1 ha de Paddy. En un mois, elle aura donc consommé 30 000 Tonnes.

Après une enquête effectuée auprès des paysans de la province de TOLIARA en 1992 :
12% des cultures rizicoles et 17% cultures des maïs ont été détruites partiellement
(en 50%) et 17% des cultures rizicoles et 3% des cultures de maïs, sont totalement détruits.

56
Selon une étude faite plus récemment, les dégâts apportés par les criquets dans la
province de Tuléar sont évalués de la manière suivante :
.- une perte de 50% de rendement de surfaces attaquées
- une invasion des provinces de TOLIARA tous les 10 ans.
- une destruction des superficies cultivées de 100%.

Ces dégâts montrent que le ravage des criquets a des impacts graves sur la flore, faune,
sur l’érosion et la dégradation des surfaces cultivables. Il est donc une menace pour l’espace vie
de l’homme. Malheureusement aucune action/programme n'a été encore mis en œuvre au niveau
de l'ONG, à parles les fréquentes sensibilisation dans les réunions d'animation et de formation. A
part l'invasion des criquets, le riz est victime aussi de la maladie du riz et du pou de riz Le pou
attaque la culture du riz. Il attaque la graine et ne laisse que les tiges.

2.3 Mauvais états des routes

L’indisponibilité des pistes praticables et des routes rurales est un des facteurs qui
perturbent l'ensemble des actions de développement voire même des bénéficiaires des différentes
activités. Il existe des régions où l’accès est très difficile même en saison sèche.

Le mauvais état du réseau routier a une influence sur la vie des paysans car il ne lui
permet pas d’accéder aux marchés. L’approvisionnement des intrants et autres facteurs de
production ainsi que l’évacuation des produits sont entravés. Certaines régions sont isolées de
leur chef de commune ou région
Cette situation devient un handicap majeur dans le processus de développement d'un
village ou d'une région. Elle empêche la fluidité de la circulation inter-fokontany et la
communication avec les communes et provinces.
En saison pluvieuse, 80% des routes rurales, d'intérêt principal se trouve dans de très
mauvais états et ne permettent pas d'accéder à certaines régions enclavées.

57
En conclusion, les associations d’usagers de l’eau sont créées pour faciliter les travaux
d’entretien des petits canaux hydroagricoles.
Les paysans sont formés pour être capable de maintenir en bon état les réseaux d’eaux et pour
être capable d’assurer une bonne gestion de l’eau.

Concernant la formation, malgré l’effort fait par l’ONG, il existe toujours une mauvaise
répartition de l’eau sur d’autres petits périmètres irrigués. Ce problème se manifeste toujours à
cause de la mal interprétation des formations ou d’une simple négligence.
La majorité des paysans ne savent ni lire ni écrire. Alors, l’effet de l’analphabétisme aggrave
encore cette situation car ils ne comprennent pas l’importance de la formation. Pourtant, l’ONG
possède un département d’appui aux associations d’usagers de l’eau où le responsable joue un
rôle très important pour animer, former et éduquer les paysans.
Mais le travail de ce responsable est considéré comme insuffisant parce que le résultat reste
toujours insatisfaisant.

Le problème de manque d’eau reste toujours irrésolvable. Un problème qui est aggravé
par la déforestation croissante causée par la culture sur brûlis qui est considérée comme un
caractère socialement transmissible dans la province de TOLIARA.
Ce problème d’eau entraîne la sècheresse des terres cultivables, par conséquent : mauvaise
récolte. C’est la raison de la famine et de la pauvreté qui sont toujours fréquentes dans la partie
Sud de cette province.
Partout dans le monde, la pauvreté entraîne les gens à faire l’acte de banditisme et de
brigand. C’est le cas des zones rurales où les paysans souffrent de l’insécurité sans parler des
mauvais états des routes.

Tout cela montre que malgré l’aide que l’ONG fournit aux paysans, ils rencontrent
toujours plusieurs problèmes qui empêchent la production.

58
TROISIEME PARTIE

SOLUTIONS PROPOSEES, SOLUTIONS

RETENUES, RESULTATS ATTENDUS ET

RECOMMANDATION GLOBALE

59
CHAPITRE I :

SOLUTIONS PROPOSEES

Les divers problèmes auxquels l’organisation non gouvernementale RANO SY VARY


SUD a une difficulté de trouver des solutions sont déjà expliqués dans la deuxième partie de
notre étude. La troisième partie porte sur le chemin à suivre pour obtenir des solutions à ces
problèmes.

L’organisation non gouvernementale RANO SY VARY SUD aura un privilège d'analyser


les propositions émises dans ce rapport.

Cette dernière partie comporte trois chapitres où le premier est consacré à la proposition
des solutions suivantes :
- Recrutement et Motivation de personnel
- Révision de l’immobilisation
- L’irrigation au maximum

Le deuxième chapitre concerne des solutions qui nécessitent d’être particulièrement mises en
évidence car elles sont le fondement de toutes ressources financières de l’ONG :
- L’amélioration de gestion de l’approvisionnement
- Mise en place de la comptabilité analytique
- Amélioration de condition de vie de paysan.
Le dernier chapitre recommande à l’ONG de ce qu’elle devrait faire pour réaliser ses
buts.
Pour avoir une explication très claire de cette partie, nous allons analyser le chapitre
premier relatant les propositions des solutions citées ci-dessus.

60
Section 1 : Recrutement et motivation de personnel

1.1 Définition des tâches et des responsabilités

L’organisation non gouvernementale RANO SY VARY SUD par la structure


organisationnelle et par la complexité de son organigramme est considérée comme une
grande organisation.
Cet organigramme est composé de la structure par fonction et par région à la fois. Cela
montre que ses activités se sont étendues.

Pour éviter la confusion des tâches et des responsabilités, la détermination des fonctions
de chaque personne est primordiale. Cela facilite le travail en équipe et l'atteinte des objectifs de
l'organisme.
1.2 Profil et expériences exigées.

La nécessité du profil et expériences envisagées ici concernent surtout le département


approvisionnement et financier, relatif au département et au thème du présent rapport
La réussite ou la perte de l’organisme dépend en quelque sorte de la compétence d’une
personne qui occupe des états financiers de cette ONG. Le recrutement d’une personne qui a une
connaissance en matière de finances et comptabilité et qui a déjà acquis des expériences
suffisantes à cette matière serait un atout pour cette organisation.

1.3 Recherche de débouchés :

Après ces deux dernières années, les activités de l’organisation non gouvernemental
RANO SY VARY SUD ne se sont pas déroulées normalement.

Cette panne est causée par la crise sociopolitique de 2002 qui a entraîné une irrégularité
dans les activités. Pourtant, l’existence des clients motive autant le personnel de l’ONG à
travailler. Une ONG est une organisation qui vit de la qualité et de la quantité du travail ou
service effectué par le personnel. Tant qu'il y a du travail, il y a de l'argent. L'ONG RANO SY
VARY SUD suit ce régime surtout depuis son autofinancement en 2000.

61
Toutes les recettes enregistrées dépendent du travail et des marchés obtenus, ce qui n'est
pas facile car ils dépendent de la qualité des services de l'ONG que les clients et partenaires
peuvent avoir confiance à l'ONG et lui confier des marchés importants. Les recettes dépendent
également de l'expérience et des compétences acquises depuis des années par l'organisation.

Si la création de service est possible, l’insertion d'un système marketing dans le


programme de l'organisation pourra permettre d'augmenter la notoriété et faire, connaître les
services que l'ONG aura à offrir. L’ONG gagnera d'avantages surtout dans l'amélioration et
l'augmentation de recettes de ventes et l'offre de marchés.

Section 2 : Révision de l’immobilisation

2.1 Acquisition d’un terrain vaste

L’organisation est semblable : à un être humain donc il faut tenir compte du milieu où
elle vit en particulier la surface occupée si elle veut évoluer en quantité et en qualité.

L’organisation non gouvernementale RANO SY VARY SUD est bien placée mais la
surface qu’elle occupe est très limitée et ne lui permet pas d'étendre son unique magasin de
stockage. Pourtant, ce magasin joue un rôle très important pour la sécurisation des produits et des
matériels qui nécessitent d’être stockés. Il convient d’acquérir un emplacement assez large et
bien aéré.

2.2 Aménagement d’un magasin de stockage

L’organisation ressent une insatisfaction dans le local de stockage. Parfois, quand il y a


commande des clients, on est obligé de mettre, dehors sans abri, les marchandises. Ce qui
augmente le risque de vol et de tentative de vol. Ainsi l'aménagement d'un magasin de stockage
plus large et satisfaisant est une solution à ces problèmes.

Le terrain sur lequel est construit le magasin doit avant tout posséder des accès faciles,
c’est à dire à proximité de la route pour faciliter le chargement et le déchargement.

62
2-3 Renouvellement des certains appareils de communication

La restauration du système de communication (BLU) entre le siège à Toliara et les zones


d'extension de l'organisation est également très importante. Nous savons que la communication
permet d'améliorer les activités et de pouvoir, solutionner à temps les problèmes existants
Le siège a également besoin de connaître périodiquement les situations dans ces antennes
opérationnelles et inversement, les responsables doivent être au courant des changements
survenus décisions prises dans l'organisation. Ainsi, ces responsables de zone doivent
programmer périodiquement une mission de compte-rendu systématiquement au niveau du siège
qui engendra, également, des coûts.

Section 3 : Irrigation au maximum

3.1 Distribution de l’eau par tour de rôle.

La distribution de l’eau par tour de rôle est une solution que l’ONG a déjà prise pour
résoudre l’insuffisance d’eau des petits périmètres irrigués qu’elle encadre. Prenons par exemple
le cas de MANOMBO-ANDOHARANO le tableau qui représente le calendrier de tour d’eau se
présente comme suit :

1. EN AMONT

DATE Nombre de jours


AUE DEBUT FIN
Tsianisiha Mer 09/06/98 Jeu 11/06/98 2,5 jours
Beravy Haut Jeu 11/06/98 à 10 h Sam 13/06/98 2,5 jours
Beravy Antsoity Dim 14/06/98 Lun 15/06/98 1,5 jours
Tsiafenoka Lun 15/06/98 à 10 h Mar 17/06/98 2,5 jours
Betakilotse Jeu 18/06/98 Ven 29/06/98 2 jours
Antanimieva-Andoharano Sam 20/06/98 Dim 21/06/98 2 jours
Morafeno+Behompy Lun 22/06/98 Mar 23/06/98 2 jours
Ranom-bovo Mer 24/06/98 Mer 24/06/98 1 jours
Ranon’ny M B Jeu 25/06/98 Jeu 25/06/98 1 jour
TOTAL 17 jours

63
2. EN AVAL

DATE
AUE DEBUT FIN Nombre de jours
Ranom-boro Dim17/05/98 Lun17/05/98 1 jour
Ranon’ny FMR aval Lun18/05/98 Mar18/05/98 1 jour
Saririaka Mar 19/05/98 Mer 20/05/98 2 jours
Benetse Jeu 21/05/98 Ven 22/05/98 2 jours
Ampototse Sam 23/05/98 Dim 24/05/98 2 jours
Ankilimalinika Lun 25/05/98 Mer 27/05/98 3 jours
Ankatrakatraka Jeu 28/05/98 Ven 29/05/98 2 jours
Tanambe manirisoa Sam 30/05/98 Sam 30/05/98 1 jours
Lovasoa Dim 30/05/98 Lun 01/09/98 2 jour
Antapoaka Mar 02/06/98 Mar 02/06/98 1 jour
Andombiry Mer 03/06/98 Mer 03/06/98 1 jour
Ranobe Jeu 04/06/98 Jeu 04/06/98 1 jours
Andrevo Haut (+Sophio) Ven 05/06/98 Sam 06/06/98 2 jours
Belemboka Dim 07/06/98 Dim 07/06/98 1 jour
Sakabera (+ Sikily) Lun 08/06/98 Lun 08/06/98 1 jour
TOTAL 17 jours

L’application de cette méthode dans toutes les Associations d’usagers de l’eau apporte
des avantages à l’ONG RANO SY VARY SUD car si les réseaux hydroagricoles nécessaires
sont suffisants le rendement augmentera et par conséquent accroissement de l’économie des
associations d’usagers de l’eau.
Les associations n’ont plus la difficulté de payer à l’ONG la rémunération des services
sollicités, donc elle a un intérêt de sensibiliser les associations à suivre ce calendrier.

3.2 Prévention de l’environnement :

La dégradation de l’environnement : la dégradation, la destruction des sols cultivables par


l’usage de feu de brousse entraîne l’irrégularité des précipitations qui a des effets négatifs sur le
rendement et la productivité.

Le RANO SY VARY SUD est une organisation d’appui aux associations des usagers des
réseaux hydroagricoles. Donc, il est nécessaire d’animer ces associations à protéger la forêt ;

64
ils sont informés sur les faits du feu sur la culture tout en recommandant en même temps de faire
le reboisement et de préserver les ressources naturelles : exemple stop à la culture sur brûlis.

3.3 Entretien périodique des barrages et des petits canaux hydroagricoles

Du fait de l’irrégularité de l’entretien, certains canaux sont détruits et ne peuvent plus être
utilisés. Alors les associations d’usagers de l’eau touchées par ce problème ont la difficulté de
gérer l’eau qu’elles possèdent. La périodicité de l’entretien apportée à ces canaux peut résoudre
ce problème.

En bref, nous pouvons conclure qu’il y a toujours divers moyens de résoudre les
problèmes qui perturbent le bon déroulement de l’activité de l’ONG.

Concernant le problème de personnel, nous lui suggérons de faire un recrutement des


gens compétents et expérimentés. Il faut encourager aussi le personnel à travailler. Cet
encouragement n’est tout simplement que le fait de payer à temps leur salaire mensuel. Mais
comme les ventes sont suspendues depuis l’année 2002, et tant qu’il n’y a pas de vente, il n’y a
pas de l’argent, pour avoir de l’argent, il faut que l’ONG cherche des clients. Sur ce point, nous
lui proposons d’installer le service marketing, un service qui s’occupe ce l’étude de marché en
plus des trois départements qu’elle possède déjà.

Nous lui proposons aussi d’aménager un grand magasin de stockage pour éviter la perte
causée par la défaillance des produits stockés en plein air.

Plusieurs solutions sont proposées pour résoudre l’insuffisance d’eau. Cette insuffisance
d’eau entraîne une mauvaise récolte et par conséquent, les paysans n’arrivent pas à acheter les
produits et matériels agricoles qu’elle leur commercialise. Donc, il faut éviter ce problème.

65
CHAPITRE II

SOLUTIONS RETENUES

Parmi ces nombreuses solutions, certaines méritent un regard et une importance


particulière pour la réalisation des résultats attendus et des objectifs.

Section 1: Amélioration de la gestion de l’approvisionnement

1.1 Définir la politique d’approvisionnement

La politique de cet approvisionnement doit d’abord répondre aux deux préoccupations


suivantes :

D’abord, il faut alimenter la production en matière et en vente, ensuite, mieux gérer au


moindre coût les stocks des matières ou des marchandises.
La politique d’approvisionnement doit prendre en considération les facteurs suivants :
- les consommations des matières telles que prévues dans le budget de production ou les
sorties pour vente de marchandise.
- le coût de stockage qui est lui-même fonction des éléments suivants :
• Le coût de passation de commande
- frais administratif
- coût de livraison
- réception des matières ou marchandises
• Le coût de possession de stock
- frais de gardiennage
- frais de magasinage
- entretien
- amortissement des locaux
• La condition faite par le fournisseur
- délai de livraison
- remise pour commande importante

66
Bref, la politique d’approvisionnement répond à la volonté d’éviter la rupture qui pousse
à stocker des quantités suffisantes et le souhait d’éviter le : sur stockage ou la rupture de stocks
qui coûte cher.

1.2 La gestion des stocks et gestion des achats :

La réussite de l’approvisionnement dépend uniquement de la bonne gestion des stocks et


des achats en même temps.

a- La gestion des stocks


Les meilleures façons de gérer les stocks sont les suivantes :
D’abord, mieux gérer l’entrée et la sortie des stocks c’est à dire suivre de près le
mouvement des stocks : réglementer la sortie en utilisant les méthodes d’évaluation des sorties
de stocks existantes.
Il existe quatre méthodes, d’évaluation des stocks :
- CUMP ou coût unitaire moyen pondéré
- LIFO (Last In First Out) ou dernier entré, premier sorti.
- FIFO (First In First Out) ou premier entré premier sorti.
- NIFO (Next in, First out).

Le CUMP valorise les sorties au coût moyen des entrées de la période avec prise en
compte du stock initial. C’est la méthode la plus simple : on calcule un coût moyen unitaire
pondéré après chaque entrée deux entrées, toutes les sorties sont évaluées au dernier moyen
calculé.
Le prix unitaire d’un produit stocké peut être obtenu en utilisant la formule suivante.

Stock initial en valeur + total des entrées en valeur


CUMP =
stock intial en quantité + total des entrées en quantité

Le LIFO favorise les sorties au coût d’entrée du dernier lot.


Le FIFO favorise les sorties au coût d’entrée du premier lot.
Le NIFO favorise les sorties au coût d’entrée du prochain lot.

67
Ces méthodes permettent de connaître le prix unitaire de l’article stocké. Le calcul est fait
à chaque fois qu’un événement vient modifier ce prix unitaire.
Chaque méthode a des avantages et des inconvénients ; le mieux c’est de savoir choisir
laquelle est la mieux utilisée conformément à la période et à un événement qui se manifeste.

Dans notre cas, l’organisation non gouvernementale RANO SY VARY SUD n’a pas des
méthodes précises utilisées pour la valorisation des stocks. Parfois, on utilise la méthode de coût
moyen pondéré, parfois le prix de vente.

Au sein de cet organisme, la pratique de cette méthode entraîne toujours une valorisation
erronée des stocks. Il est donc préférable de retenir une seule méthode parmi les quatre
proposées ci-dessus.

b- La gestion des achats

Le but de cette gestion et de réduire au minimum le coût des achats.


Pour la réalisation des achats, il est nécessaire de suivre les trois étapes suivantes :
- La préparation
- La négociation
- Le contrôle

b1- La préparation :

La préparation à l’achat correspond à la connaissance des produits demandés c’est à dire


répondre à la question :
Quoi acheter ?
Savoir aussi si les produits demandés se répètent plusieurs fois ou ne font qu’une seule
fois (biens d’équipement, locaux, immobilisation).

Après avoir connu la demande, le service achat essaie de connaître le marché. L’étude de
marché est un service confié au responsable marketing mais le service n’existe pas au sein de
l’organisation non gouvernementale RANO SY VARY SUD, alors il est remplacé par l’acheteur
c’est à dire le responsable de la fonction approvisionnement financier.

68
Pour cette action, il s’agit de :
- rechercher le produit demandé
- dénombrer les fournisseurs possibles
- de prospecter les autres acheteurs concurrents.

Pour faciliter la tâche, l’acheteur doit avoir en permanence un catalogue des fournisseurs
avec leurs tarifs. Il se met en contact avec les fournisseurs pour connaître les conditions et les
modalités relatives à l'action d'achat. Pour cela, la tenue en permanence des deux fichiers
suivants est très importante :
- un fichier article : comporte le numéro, code, spécification de chaque article
- un fichier fournisseur : comporte le nom et l’adresse de chaque fournisseur ; la personne
à contacter, les avantages qu’on peut obtenir (remise), la liste des commandes déjà passées et les
incidences (retard ou non-paiement).

Si une entente avec les fournisseurs est établie, la commande est préparée. Le fournisseur
est choisi selon les 3 critères suivants : prix, qualité, délai de livraison. La quantité peut être
mesurée grâce à l’échantillon tandis que le délai est obtenu à partir de la fréquentation des
anciens fournisseurs.

b2- La négociation
Cette négociation se porte sur le prix, qualité et quantité. Le prix et la quantité sont liés.
Donc il faut préciser la qualité recherchée pour la bonne négociation de prix Le délai le plus
court est le meilleur, quant à la quantité, elle dépend de la gestion de stocks.
• Le contrôle

Le contrôle d’achat n’est que la vérification des conditions prévues dans le contrat
d’achat. De ce fait, il est nécessaire de suivre le délai de livraison tout en préparant la réception
qualitative et quantitative des produits commandés. Après, il est procédé au règlement d’achat.

• Le délai de livraison

Concernant ce délai, l’organisation non gouvernementale RANO SY VARY SUD ne


possède que deux types de commande : les commandes : délai court (inférieur à un mois) et les
demandes à délai long (entre un et trois mois).

69
Pour les commandes à délai court, pour le suivi du délai de livraison, le mieux est de
contacter le responsable chez le fournisseur deux jours avant la livraison tandis qu’à celles qui
demandent de temps long, les communications sont nécessaires dès le moment où les
commandes quittent le fournisseur.

• La réception quantitative

C’est la vérification de l’existence physique des produits demandés dans le bon de


livraison. Vérifier aussi s’ils sont bien emballés, et constater les anomalies.

• Le règlement de la livraison

Le paiement est exécuté après avoir vérifié les conformités des produits commandés et de
ceux livrés.

1.3- Le contrôle de stock

Nous avons déjà expliqué que l’organisation non gouvernementale RANO SY VARY
SUD fabrique des produits à partir des commandes reçue de la part des clients. Cette pratique a
une influence sur la situation des stocks car, depuis deux dernières années, à cause de
l'instabilité des projets de réhabilitation, les demandes en produits agricoles et en matériaux sont
devenues rares. Par conséquent, les stocks restent immobilisés, et l'argent qui doit circuler est
bloqué dans les stocks :

Quant aux matériels hydromécaniques comme les vannes, actuellement, les produits sont
presque épuisés dans le magasin de stockage car la fabrication dépend souvent des commandes
des clients.

Concernant les produits phytosanitaires et les intrants agricoles, ils ne peuvent être
stockés car ce sont des produits périssables. Tout cela nous amène à savoir l’importance de la
possession des stocks suffisants et contrôlés en magasin. Une entreprise ou un organisme qui
désire le bon fonctionnement de ses activités doit éviter à la fois le sur stockage et la rupture de
stock.

70
La possession du stock de sécurité pour les intrants agricoles, en produits phytosanitaires,
en matériaux agricoles et hydromécaniques pourra être nécessaire pour cet organisme si les
clients sont réguliers. Le stock de sécurité c’est le nouveau des stocks en dessous duquel
l’organisme ne souhaite jamais descendre. Ce stock permet d’éviter la rupture de stock en tout
moment.

Concernant les matériaux de génie rural, le mieux c’est de chercher un moyen d’écouler
le stock de ces matériaux et de les réduire jusqu’à ce qu’on obtienne le stock minimum. Le
stock minimum est le niveau de stock en dessous duquel le stock ne doit jamais descendre afin
d'éviter les ruptures.

Section 2 : Mise en place de la comptabilité analytique

2.1 Définition
La comptabilité analytique d’exploitation est un mode de traitement des données.
La mise en place d’une comptabilité analytique permet de compléter les informations fournies
par la comptabilité générale dont l’objectif est de donner une image fidèle du patrimoine de la
situation financière et du résultat de l’entreprise. Quant à la comptabilité analytique, son objectif
est d’analyser plus finement l’exploitation, les composantes du résultat de l’entreprise et de
l’expliquer.
2.2 Nécessité
En général, les objectifs essentiels de la comptabilité analytique sont les suivants :
D’une part, elle permet
- de connaître les coûts des différentes charges assumées par une
organisation.
- de déterminer les bases d’évaluations de certains éléments du bilan.
- d’analyser les résultats de l’exercice en calculant les coûts de chaque
produit (biens et services) pour les comparer au prix de vente correspondante.
D’autre part, elle permet de :
- établir des prévisions des charges et des produits courants (préétablis,
budget)
- constater la réalisation
- d’expliquer les écarts (contrôle le coût, de budget).

71
En premier lieu, elle permet d’analyser les résultats suivants.

Résultat = prix de vente – prix de revient

Prix de revient = Coût de production + coût hors production


Coût de production = + stock initial
+ Main d’œuvre directe
+ charges indirectes
- stock final
Coût hors protection = +coût de production (direct ou indirect)
+ charges administratives.

En particulier, la mise en place de la comptabilité analytique a une importance pour la


fonction approvisionnement car elle permet de :
- déterminer des coûts en particulier le coût d’achat des approvisionnements
- d’évaluer l’approvisionnement selon diverses méthodes c’est à partir de
laquelle qu’on peut également déterminer le seuil de rentabilité du service
approvisionnement.

Le seuil de rentabilité c’est le niveau des achats à partir duquel un service


approvisionnement peut exister.
Enfin, cette comptabilité analytique permet aussi à l’acheteur d’évaluer la position de
l’organisme par rapport au fournisseur :
- si le fournisseur a dépassé son seuil de rentabilité, il est intéressé par les
commandes de l’acheteur et le prix pourra être négocié.
- si le fournisseur n’a pas atteint son seuil de rentabilité, les commandes de
l’acheteur l’intéressent beaucoup plus.
- si le fournisseur n’atteint pas la capacité totale de production, les commandes
de l’acheteur nécessitent de nouveaux investissements et l’intérêt est alors moins grand, car
le nouveau seuil de rentabilité doit être atteint.

72
Enfin, la comptabilité analytique sert pour la maîtrise des différents coûts liés à la
production.
Par définition, un coût c’est l’ensemble des charges qui s’applique à un moyen
d’exploitation ou à un produit ou à un stade d’élaboration de produit.

La comptabilité analytique permet d’obtenir selon le besoin de l’organisme ou d’une


entreprise les regroupements des charges suivantes :

- Par fonction économique : - coût de la production


- coût de la distribution
- coût de l’administration
- Par moyen d’exploitation :- coût par usine
- coût par magasin
- Par activité d’exploitation :- coût par produit
- Par centre de responsabilité :- coût de l’entretien
- Par circuit de distribution :- coût par secteur géographique

Comme l’activité de l’organisation non gouvernementale RANO SY VARY SUD est


de fabriquer les matériels hydromécaniques et des matériels agricoles, il est donc nécessaire
d’ajouter à la comptabilité générale la comptabilité analytique d’exploitation.

La comptabilité analytique d’exploitation servira à maîtriser les différentes charges de


fabrication. La connaissance de la maîtrise des charges est très importante.
Elles doivent être toujours inférieures aux produits (ventes) car dans le cas contraire, le risque
d’un déséquilibre financier est possible. Par conséquent, une trésorerie négative ou une perte
pourra être constatée par rapport à la production.

2.3 Différence entre la comptabilité analytique et la comptabilité générale.

La comptabilité analytique se différencie de la comptabilité générale dans le processus de


transformation au sein d’un organisme.

73
La comptabilité générale tient compte tout simplement des intrants et des résultats
obtenus. Elle ne veut pas savoir le contenu de la transformation ce qui l’intéresse c’est la
consommation des ressources utiles à cette transformation :
- Main d’œuvre ;
- Matières ;
- Machines ; et les résultats issus de cette
transformation.

Schématiquement, ce processus peut se présenter comme suit :

Ressources Processus de
transformation Résultats

Comptabilité
Comptabilité Générale
générale

Quant à la comptabilité analytique, elle essaie d’éclaircir tous ce qui se passe au


sein du processus de transformation. Comment se déroule la transformation ? Quels sont
les facteurs qui agissent directement et indirectement pour la réalisation du résultat
souhaité ?
La question qui se pose est la suivante : est ce que le résultat souhaité ou prévu
peut être conforme au résultat réel c’est à dire celui dégagé par la transformation.
La comptabilité analytique est dans ce sens, un instrument qui sert à évaluer si le
résultat prévu est conforme à celui du réel.
Par cette comptabilité, on peut savoir qu’au sein de cette transformation,
l’entreprise ou l’organisme a subdivisé en plusieurs centres de responsabilité (humains,
machines, financiers) tous ce qui agit directement dans la fabrication des biens et des
services souhaités. Contrairement à la comptabilité générale, seules les ressources
financières ont un grand rôle. Le schéma qui représente cette nouvelle transformation
figure ci-dessous :

Stock→ Atelier
Ressources ↓ Résultat
Stock→ Atelier2→ Produit

74
En bref, la comptabilité analytique permet à chaque responsable, au sein de l’organisme,
de connaître les différents éléments qui interviennent dans la réalisation d’un produit.

Elle complète et rend claire l’action de la comptabilité générale. On peut dire qu’en
général, la comptabilité analytique et la comptabilité générale sont dépendantes et pour
l’entreprise de fabrication, le mieux c’est de ne pas les séparer.

Le schéma suivant illustre cette complémentarité

Flux externe
Fournisseurs Biens et ↓
services Biens et
services
⇑ ⇑
Magasin Atelier Magasin

Flux externe Flux externe


Comptabilité analytique
d’exploitation /gestion

Comptabilité générale Comptabilité générale

Section 3- Amélioration de condition de vie des paysans

3.1 Réduction du taux de l’analphabétisation

La mission de l’organisation non gouvernementale RANO SY VARY SUD est


d’apporter un conseil, un soutien aux associations d’usagers de l’eau des petits périmètres
irrigués sur la gestion de l’eau et sur la prise en charge de responsabilité.

L’ignorance qui touche encore la majeure partie des paysans rend souvent difficile la
transmission des messages.

Ce problème peut être résolu car, cette année, un des programmes de gouvernement est
de réduire au minimum le taux de l’analphabétisation dans toutes les provinces de Madagascar
surtout dans la province de Toliara. La réalisation de ce programme est très importante pour le

75
développement du secteur irrigué et rend facile l'approche qu'utilise l'organisation dans ses
activités.

3.2 Construction de routes et de pistes rurales

Actuellement autant des routes rurales sont construites afin de pouvoir percer cette
contrainte d'enclavement de certaines régions du pays.
Cet atout est important pour mieux rapprocher les acteurs de développement et les bénéficiaires
et faciliter l'évacuation des produits et le développement des villages.
L'ONG peut contribuer à ces actions selon les marchés existants vu qu'elle possède des
engins de chantier, apte à travailler et utilisés pour telle occasions.

3.3 Construction des barrages

Malgré l’existence des plusieurs barrages, les paysans souffrent encore de l’insuffisance
de l’eau dans la partie SUD de Madagascar.
Mais dans certaines régions, exemple celle de Morombe, les sources en eau sont
abondantes alors que les ouvrages hydroagricoles sont quasi-inexistants et insuffisants pour
couvrir de surface de terre exploitable.
Il nécessite des études générales sur les atouts et les contraintes de chaque région de
Toliara afin de pouvoir combler les manques et réduire les excès.

76
Les solutions que nous venons d’exliquer ci- dessus sont des solutions concrètes.
Ce chapitre montre à l’ONG de ce qu’elle devrait faire pour lutter contre le problème financier.

En premier lieu, il faut qu’elle gère au mieux son approvisionnement, c'est-à-dire


identifier le besoin de cet approvisionnement. La bonne gestion d’approvisionnement dépend
uniquement de la bonne gestion de stocks et des achats.

Une des activités de l’ONG est de fabriquer les petits matériels hydromécaniques comme
les vannes, les vannettes et les prises.

La fabrication nécessite la mise en place de la comptabilité analytique pour maîtriser les


charges allouées à la production. La connaissance de la maîtrise des charges est très importante
car il faut qu’elles ne dépassent pas les produits.

Comme l’ONG a la vocation de promouvoir le développement du secteur irrigué, elle


doit se renseigner sur le programme du gouvernement concernant l’augmentation du taux
d’alphabétisation et la construction des routes et les pistes dans les zones rurales. Cela s’avère
très importante pour qu’elle puisse améliorer sa relation avec les paysans et pour que les paysans
en question puissent enfin évacuer leurs produits.

77
CHAPITRE III :

RESULTATS ATTENDUS ET RECOMMANDATIONS GLOBALES

Les nombreuses solutions que nous venons de proposer à l’organisation non


gouvernementale RANO SY VARY SUD lui permettent de réduire le risque de perte causée par
les problèmes cités dans la deuxième partie de notre étude.

Ce chapitre nous montre les résultats positifs que cette ONG doit obtenir en appliquant
les solutions que nous avions lui proposées. Mais pour atteindre l’objectif, il est recommandé à
l’ONG de faire plus de publicité pour être compétitive et pour que ses produits soient toujours
présents dans tout le marché existant.

Avoir un équilibre financier est très important aussi pour financer ses emplois. Mais cela
pose un grand problème à cause du problème de sur stockage. Alors elle doit chercher de
financement externe.

Section 1:Résultats attendus

11-Sur le plan social : Liberté d'accès dans le secteur agricole

Toutes les solutions que nous venons de proposer consiste à des appuis
extérieurs pour que les agriculteurs innovent, testent des nouvelles pratiques et font évoluer
leurs activités pour tirer la meilleure partie de leur environnement ou de s'adapter à ses
évolutions.

Le développement agricole doit alors renforcer les capacités paysannes


d'innover, d'élargir les choix possibles tout en mettant à leurs dispositions des matérielles
pertinentes et de clés pour une meilleure maîtrise de leur environnement.

Les communications et les encadrements constituent un atout, alors jouent


de rôle important la sensibilisation dans le monde rural. En effet, les paysans ont de bonnes
raisons de faire les nécessaires, et ce n'est qu'en ayant bien compris leur systèmes et leur
stratégies d'action que les intervenants extérieures pourront prétendre les appuyer dans leurs
activités.

- Base d'appui : accompagner et favoriser les dynamiques préexistant


de l'innovation paysanne
- L'action énoncée auparavant permet d'orienter les paysans sur ce qu'ils
jugent nécessaire ou indispensable pour l'intégration de paysan au développement rural.

78
12-Sur le plan économique : développement de l'économie du monde
rural

Le véritable développement de Madagascar est basé sur le développement


de l'économie du monde rural. Le développement des infrastructures agricoles favorise aussi le
développement rural. L'amélioration des infrastructures rurales de transport, locales de stockage
et de transformation de produits.

L'apport de cette ONG RANO SY VARY SUD s'avère vraiment important


en matières d'augmentation de produits agricoles qui profitent aussi bien pour les paysans que
pour l'économie rurale.
En effet la présence d'infrastructures favorables et de récoltes importantes
permet aux paysans d'obtenir des ressources financières pour l'achat des intrants et des matériels
agricoles. Ainsi, le pouvoir d'achat des paysans s'améliore.

13-Sur le plan financier : augmentation de chiffre d'affaires de l'ONG

RANO SY VARY SUD

Nous avons proposé plusieurs solutions pour que l'ONG parvienne à maîtriser
ses produits et charges et pour qu'elle obtienne le meilleur résultat possible. L'augmentation des
ventes peut résoudre les problèmes de trésorerie.

En effet, les stocks bien gérés suivant les méthodes que nous venons
d'énoncer permettent de constituer de monnaie c'est à dire la gestion des entrées et des sorties de
stocks permet d'éviter la rupture de stocks ou sur stockage.

De plus la présence de la comptabilité analytique justifie la maîtrise de calcul


de prix de revient et de prix de vente et aussi l'augmentation de chiffre d'affaires de l'organisation
non gouvernementale RANO SY VARY SUD.

Section 2:Recommandation globale

21-Faire plus de publicité

Comme nous savons que l'ONG RANO SY VARY SUD fournit aux paysans
des matérielles et les concurrents s'avèrent importantes par exemple l'OTIV(Ombona Tahiry
Ifampisamboram-bola), la présence sur le marché de l'ONG et le maintien de sa position
compétitive nécessite plus de publicité.

La meilleure publicité consiste à participer à des colloques régionaux, à


l'exposition et surtout au Fier-Mada. Par le biais de ces diverses participations, L'ONG peut
montrer aux paysans la qualité de ces produits, planifier de nouveaux programmes pour
développer la vie des paysans, leur permettant de communiquer avec les agriculteurs afin de
proposer de savoir-faire et de connaître la véritable besoin de paysans.

79
Au cours de Fier-Mada, l'ONG doit mettre en exergue sa présence sur les
marchés en proposant des concours et des "Tombola", en participant au podium, en offrant des
formations techniques gratuites. Une meilleure connaissance de l’ONG par les paysans les
poussera à demander d’encadrement et de financement.

22-Avoir un équilibre financier

Avoir un équilibre financier est très important pour une ONG même si elle
exerce ses activités à but non lucratif. Cet équilibre résulte de ses propres ressources pour
financer le minimum de besoin en fonds de roulement.

Plusieurs possibilités s'offrent à l'ONG lui permettant de maintenir l'équilibre


financier : il s'agit soit de diminuer les charges soit de recourir au bailleurs de fonds ou à la
banque pour avoir de financement.

Ainsi le besoin que les ressources internes de l'ONG n’arrive pas à financer
sont comblés par des ressources de la part des organismes externes.

33-Recherche de financement

Nous recommandons à l'organisation non gouvernementale RANO SY


VARY SUD de procéder aux recherches de financement auprès de bailleurs de fonds suivant les
besoins.

Il s'agit de présenter de document susceptible de convaincre les fournisseurs


de crédit à savoir le tableau de financement et le tableau de trésorerie sur trois exercices.
Il faudrait montrer à travers les documents présentés la sincérité de la tenue
des livres comptables surtout le bilan et les états financiers.

80
En bref, nous proposons plusieurs solutions à l’ONG dans le but d’atteindre les résultats
suivants :

Sur le plan social, que les paysans n’aient plus une difficulté de s’intégrer dans le
développement du monde rural.

Sur le plan économique, le développement de l’économie du monde rural favorise le


développement économique de Madagascar. En d’autre terme, l’économie de Madagascar se
base sur l’économie du monde rural.

Sur le plan financier, l’augmentation de chiffres d’affaires de l’ONG, c'est-à-dire la


bonne maîtrise des charges par rapport au produit et l’accroissement de ventes suscitent un
équilibre financier.

Mais pour la réalisation de ces résultats, il est recommandé à l’ONG de trouver plusieurs
canaux de distribution pour écouler ses produits. Pour cela, elle doit faire de publicité. Il faut
qu’elle ait un équilibre financier. Pour avoir cet équilibre, il faut qu’elle évite de gaspiller son
argent pour des choses qui n’ont pas beaucoup d’importance.
Enfin, comme elle ne bénéficie plus de subvention de l’Etat, elle doit chercher d’autres
financements pour combler les pertes qu’elle subit en ce moment.

81
CONCLUSION GENERALE

82
Pour conclure, Tuléar est considéré comme une province la plus pauvre parmi les six
existantes à Madagascar. Pourtant, elle possède plusieurs ressources naturelles : milliers
d'hectares des terres, des réserves minières et plusieurs milliers de têtes de zébus, malgré
l'insuffisance d'eau et l'ignorance qui frappe encore cette région. Plusieurs milliers d’hectares des
terres cultivables restent encore inexploités.

L'organisation non gouvernementale RANO SY VARY SUD est le premier organisme qui
se soucie de ces problèmes. Sa principale activité est d'encadrer les associations d'usagers de
l'eau des périmètres irrigués de la province de Toliara pour que ces dernières sachent gérer l'eau
à leur disposition.
Elle informe, sensibilise et enseigne aux paysans membres dans cette association non seulement
la bonne gestion de l'eau mais aussi la politique du gouvernement concernant le développement
du monde rural et le plan communal de développement. Elle enseigne aux AUE la tenue de leur
comptabilité en acceptant la facilité de paiement aux produits qu'elle a vendu.
Mais après la crise de 2002, cette ONG traverse une période très difficile jusqu'à maintenant car
cette crise a entraîné le manque de confiance des bailleurs de fonds à l'ONG malagasy.
Par conséquent, la suspension de financement constitue un des facteurs source de déséquilibre
financier de cette ONG.

En plus les paysans sont perturbés dans l'exercice de ses activités et ne parviennent pas à
honorer leurs dettes envers l'ONG qui n’a pas d’autres ressources financières que le fruit de ses
activités.
Quant à l'administration, l'insuffisance de personnel a entraîné la confrontation des
responsabilités et le cumul de fonctions.

Par conséquent, plusieurs objets ont été volés à cause de l'insuffisance de


contrôle. Ce vol a une influence sur la trésorerie de l'ONG car les produits disparus ont une
valeur estimable engendrant une perte.
Le problème financier est un obstacle majeur qui empêche le bon fonctionnement de l'ONG.
En plus l'instabilité d'une personne attribuée au poste de responsable approvisionnement et
financier aggrave encore cette situation. Au cours de l'année 2003, le RAF a changé trois fois et
cela entraîne la difficulté de suivre l'évolution des états financiers durant cette année.

83
Face à ces problèmes, parmi plusieurs solutions proposées, nous retenons les suivantes :
l'amélioration de gestion de l'approvisionnement pour éviter le sur stockage et la rupture de
stocks, la mise en place de la comptabilité analytique pour maîtriser les frais de production et
afin l'amélioration des conditions de vie des paysans pour qu'ils puissent cultiver.

Le problème que nous avons cité ci-dessus engendre une trésorerie négative. En effet, nous
recommandons à l'ONG RANO SY VARY SUD de chercher le maximum de clients en faisant
de publicité ou de formation.

Il est mieux pour l'ONG de chercher un autre financement ou une aide externe pour combler
la perte qu'elle a depuis les années 2002. Il revient à l’ONG de savoir son intérêt à éviter ce
sur stockage car ses activités pourront apporter un atout non seulement à la société des paysans,
mais aussi à l'économie de la province de Toliara car l'économie de Madagascar se base sur le
développement de l'économie du monde rural. Par ailleurs, un intérêt particulier sur la trésorerie
de l'ONG car nous proposons des meilleures solutions pour qu'elle puisse augmenter enfin ses
chiffres d'affaires.

84
ANNEXES
ANNEXE I

• ORGANIGRAMME
• ZONE D’INTERVENTION DE L’ONG RANO SY VARY SUD
• LES PERIMETRES D’INTERVENTION RANO SY VARY SUD
ORGANIGRAMME

ASSEMBLEE GENERALE

CONSEIL D’ADMINISTRATION

COMMISSAIRE AUX COMPTES

DIRECTEUR

RESPONSABLE ASSISTANTE DE
IEC/formation/SGBD DIRECTION

SECTION APPUI AUX ETUDES


APPROVISIONNEMENT ORGANISATIONS TECHNIQUES ET
ET FINANCIER PAYSANNES TRAVAUX

RESPONSABLES DES RESPONSABLES DES


ZONES OUEST ZONES EST
ZONE D’INTERVENTION DE L’ONG RANO SY VARY SUD

Fivondronana Périmètres (*) Nombre Superficie Nombre O.P


(Régions) usagers Dominée existantes (**)
(ha)
• Manombo 6750 10137 20 AUE+1UAUE
Andoharano
• Manombo 4AUE
TOLIARA II (S.O) Ranozaza
• Manoroka 1AUE
• Ankerereake 1AUE

SAKARAHA (S.O) • Ilona Tanambao 100 117 1AUE

• Tameantsoa 329 258 1AUE


• Taheza R.D 1554 1200 16AUE+1KNR
BETIOKY Sud • Belamoty 1985 1200 1AUE
• Betakilotse 775 1065 1AUE

• Beraketa 215 490 1AUE


BEKILY (S.E) • Bekitro 61 100 1AUE

• Sahanalo 425 475 1AUE


• Mananaovy 150 267 1AUE
BETROKA (S.E) • Manandrotsy 184 546 1AUE

• Behara 1773 743 7AUE+1UAUE


AMBOASARY (S.E) • Tsivory 2550 * 2290 29AUE/SG

TAOLAGNARO • Manambaro 330 350 7AUE+1UAUE


(S.E)

MOROMBE (S.O) • Bas Mangoky 5000 * 10000 * 20AUE+1UAUE

8 FIVONDRONANA 46 périmètres 25638 34543 114AUE+5UAUE

(*) 46 périmètres au total : 17 encadrés par PPI SUD et 29 micro périmètres par le Haut Bassin
de Mandrare
(**) Les 85 AUE encadrés par le PPI SUD viennent de s’ériger en une Fédération des AUE du
Grand SUD (selon la décision de la ive assemblée tenue à Morombe le 27/09/99 au 01/10/99
ANNEXE II : EXEMPLE DE :

- FICHE D’INVENTAIRE
- FICHE DE DECAISSEMENT
- BON DE RECEPTION
- BON DE COMMANDE
ANNEXE II

Exemple de fiche d’inventaire :

Adresse de l’ONG
FICHE D’INVENTAIRE DE STOCKS
Date d’inventaire :
Noms des personnes exécutant l’inventaire :

Code Article Désignation Quantité en stock Ecart Observation

Vise Responsable d’approvisionnement et Financier Signature

Exemple de Pièce de Décaissement

Adresse de l’ONG
Pièce de décaissement
Réf :

- Section Date :
- Service
- Demandeur

Libellée Montant Prévu Montant réel Observation

TOTAL

Arrêtée à la somme de :
Exemple de bon de réception

ONG « RANO SY VARY SUD »


Tél. 94 416 36 B.P 596
Rue du Général Leclerc
TANAMBAO – TULEAR – 601
Date de réception :

FOURNISSEUR N° bon de commande N° facture N° bon de livraison

Désignation Unité Quantité P.U Montant

Nom du Responsable Signature et cachet

Exemple de Bon de Commande

BON DE COMMANDE N° : ……………………………………………………….


Adressé à : ………………………………………………………….
…………………………………………………………

Désignation Unité Quantité P.U Montant

TOTAL HORS TAXE


TAXE 20%
TOTAL T.T.C

Arrêté à la somme de: ………………………………………………………………………


………………………………………………………………………
Tuléar, le ……………………………….
Le responsable
d’Approvisionnement et Financier
BIBLIOGRAPHIES

- Barbara BENTZ et LE POLE FAR du GRET


« Appuyer les innovations Paysannes ».
Edition GRET, avril 2002 Saint Etienne, 88 pages
- JEAN LAURENT
« Culture sur brûlis et gestion des ressources naturelles », 323 pages
- INSTN
UPDR
MINAGRI
« Les ménages ruraux durant la campagne 2000 », 65 pages
- Mahefa ANDRIAMANANTSOA
« Manuel sur la lutte ANTI-ACRIDIENNE ».
Antananarivo 1998, 216 Pages
- MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT et OFFICE NATIONAL POUR
L’ENVIRONNEMENT
« Tableau de Bord environnemental Madagascar », 111 pages
- ONG RANO SY VARY SUD
« Information, formation des maires des Sous-préfets des 6 communes et des 9
Fivondronana dans la région SUD-OUEST », 70 pages
- ONG RANO SY VARY SUD
« Note de Présentation », 50 pages.
- ONG RANO SY VARY SUD :
« Etude d’évaluation rétrospective des projets achevés, réalisés sur Financement de
l’Agence Française de Développement (AFD) dans le cadre du Programme Périmètre
Irrigués »
(Synthèse de l’évaluation des 13 PPI réhabilités, 132 pages
- ONG RANO SY VARY SUD
« Rapport sur la troisième Assemblée annuelle des AUE du sud de Madagascar »,
1, 2, 3, 4 septembre 1998 Betsinjaka Toliara. 100 pages
- ONU pour l’alimentation et l’agriculture, ROME, CENTRE D’INVESTISSEMENT,
PROGRAMME DE COOPERATION (Banque mondiale)
« Projet de réhabilitation des Petits Périmètres Irrigués. Phase 2, mission et Préparation »,
66 pages
- PIERRE CONSO
« La gestion Financière de l’entreprise » (Les techniques et analyse Financière)
Edition DUNOD 1985, 303 Pages
- Programmes de vulgarisation et mise en application des textes sur l’ONG.
LISTE DES ABREVIATIONS

AUE : Associations d’usagers de l’eau

APD : Avant projet détaillé

DAO : Dossier d’appel d’offres

GTDR : Groupe de travail pour le développement rural

ONG : Organisations non gouvernementales

IEC : Information - Education - Communication

PADR : Plan d’action pour la développement rural

PPI : Petits périmètres Irrigués

RAF : Responsable approvisionnement et financier

SGBD : Système de gestion des bases des données

SIG : Système d’information géographique

UAUE : Union des association d’usagers de l’eau


TABLE DE MATIERES

PREMIERE PARTIE CONSIDERATIONS GENERALES ............................ 4

CHAPITRE I : GENERALITE SUR L’ORGANISATION NON GOUVERNEMENTALE

RANO SY VARY SUD ................................................................................................................. 5


Section 1 : Présentation Générale.................................................................................................... 6
1.1 Historique .................................................................................................................................. 6
1.2 Structure organisationnelle ........................................................................................................ 7
a- L’Assemblée Générale (AG) ................................................................................................... 8
b- Le conseil d’administration (CA) ............................................................................................ 8
c- Le commissaire aux comptes .................................................................................................. 9
d- La direction ............................................................................................................................. 9
e - Le responsable des zones Est et Ouest ..................................................................................... 11
1.3 Activités, missions et objectifs ................................................................................................ 12
1-Activité de distribution………………………………………………………………………...13
b- Les ventes d’intrants agricoles .............................................................................................. 14
c- Les semences ......................................................................................................................... 14
d- Les produits phytosanitaires .................................................................................................. 14
e - Ventes et location des matériels de chantier ............................................................................ 14
f- La prestation de service de l’équipe mobile .............................................................................. 15
2-a-Appui sur l'aspect génie rural e du réseau agricole………………………………………….15

2-b-Appui sur l’aspect mise en valeur des périmètres irrigués : ................................................... 16


Section 2 : Gestion d’approvisionnement ..................................................................................... 16
2.1 Définition ................................................................................................................................ 16
2.2 Approvisionnement effectué ................................................................................................... 16
2.3 Procédure à suivre ................................................................................................................... 17
a- La gestion des stocks ............................................................................................................. 18
b- La gestion des achats ............................................................................................................. 20
CHAPITRE II : APPUI A L’APPROVISIONNEMENT DU MONDE RURAL ............... 22
Section 1: Appui à l'approvisionnement en produits et en matériels agricoles………………….23
1.1 Recherche de meilleure partenaire .......................................................................................... 23
1.2 La facilité de paiement ............................................................................................................ 25
1.3 Le rapprochement des régions enclavés .................................................................................. 27
Section 2 : Encadrement des associations d’usagers de l’eau ou les organisations paysannes. .... 28
2.1 Les associations d’ usagers de l’eau ou les organisations paysannes ..................................... 28
2.2 Animation – Formation – Education ....................................................................................... 29
2.3 L’entretien des réseaux hydroagricoles ................................................................................... 31
DEUXIEME PARTIE : IDETIFICATION ET FORMULATION DES

PROBLEMES…………………………………………………………………………………...33

CHAPITRE I : PROBLEME DE PERSONNEL....................................................................... 34


Section I : Insuffisance de personnel............................................................................................. 35
1.1 Incompatibilité des fonctions .................................................................................................. 36
1.2 Cumul des fonctions ................................................................................................................ 39
1.3 La manque de personnel .......................................................................................................... 39
Section 2 : Démotivation de personnel ......................................................................................... 40
2.1 Retard de commande des clients ............................................................................................. 40
2.2 L’absence de responsable des ressources humaines ............................................................... 41
2.3 Localité étroite......................................................................................................................... 42
CHAPITRE II : LES DIFFICULTES FINANCIERES ............................................................... 44
Section 1 : Problème de stockage .................................................................................................. 44
1.1 L’absence de magasin de stockage.................................................................................... 44
1.2 L’inexistence des fournisseurs sur place : ......................................................................... 45
1.3 Le sur stockage .................................................................................................................. 45
Section 2 : Diminution de la trésorerie.......................................................................................... 45
2.1 Blocage de l’actif circulant dans les stocks ............................................................................. 45
2.2 L’insolvabilité des clients........................................................................................................ 48
2.3 L’insuffisance de l’autofinancement : ..................................................................................... 49
CHAPITRE III : ........................................................................................................................ 51

PROBLEME LIE A L’ORGANISATION PAYSANNE ........................................................ 51


Section 1 : Au niveau intellectuel ................................................................................................. 51
1.1 L'analphabétisme ..................................................................................................................... 51
1.2 L’insuffisance de formation .................................................................................................... 52
.13 La tradition .............................................................................................................................. 53
Section 2 : Au niveau de la production ......................................................................................... 54
2.1 L’insuffisance de l’eau ............................................................................................................ 54
2-1 L'insécurité rurale……………………………………………………………………………56
2-3 Mauvais états des routes………………………………………………………………….…57
TROISIEME PARTIE : SOLITIONS PROPOSEES, SOLUTIONS RETENUES,

RESULTATS ATTENDUS ET RECOMMANDATIONS GLOBALES ......................... 59

CHAPITRE I :SOLUTIONS PROPOSEES ........................................................................... 60


Section 1 : Recrutement et motivation de personnel ..................................................................... 61
1.1 Définition des tâches et des responsabilités ............................................................................ 61
1.2 Profil et expériences exigées. .................................................................................................. 61
1.3 Recherche de débouchés : ....................................................................................................... 61
Section 2 : Révision de l’immobilisation ...................................................................................... 62
2.1 Acquisition d’un terrain vaste ................................................................................................. 62
2.2 Aménagement d’un magasin de stockage ............................................................................... 62
2-3 Renouvellement des certains appareils de communication .................................................... 63
Section 3 : Irrigation au maximum................................................................................................ 63
3.1 Distribution de l’eau par tour de rôle. ..................................................................................... 63
3.2 Prévention de l’environnement : ............................................................................................. 64
3.3 Entretien périodique des barrages et des petits canaux hydroagricoles .................................. 65
CHAPITRE II : SOLUTIONS RETENUES ......................................................................... 66
Section 1: Amélioration de la gestion de l’approvisionnement .................................................... 66
1.1 Définir la politique d’approvisionnement ............................................................................... 66
1.2 La gestion des stocks et gestion des achats………………………………………………….67
a- La gestion des stocks ................................................................................................................. 67
b- La gestion des achats ................................................................................................................ 68
b1- La préparation : ........................................................................................................................ 68
b2- La négociation ......................................................................................................................... 69
• Le contrôle .................................................................................................................................. 69
• Le délai de livraison ................................................................................................................... 69
• La réception quantitative ............................................................................................................ 70
• Le règlement de la livraison ....................................................................................................... 70
Section 2: Mise en place de la comptabilité analytique …………………………………………71
2.1 Définition…………………………………………………………………………………….71
2.2 Nécessité……………………………………………………………………………………..71
2.3 Différence entre comptabilité analytique et comptabilité générale………………………….73
Section 3: Amélioration des conditions de vie des paysans……………………………………..75
3.1Réduction du taux de l'analphabétisation………………………………………………….…75
3.2 Constructions de routes et de pistes rurales………………………………………………….76
3.3 Construction des barrages……………………………………………………………………76
CHAPITRE III :RESULTATS ATTENDUS ET RECOMMANDATION

GLOBALE..……………………………………………………………………………………..78
Section 1: Résultats attendus……………………………………………………………………78
11-Sur le plan social : Liberté d'accès dans le secteur agricole .................................................... 78
12-Sur le plan économique : développement de l'économie du monde rural................................ 79
13-Sur le plan financier : augmentation de chiffre d'affaires de l'ONG ........................................ 79
Section 2:Recommandation globale .............................................................................................. 79
21-Faire plus de la publicité .......................................................................................................... 79
22-Avoir un équilibre financier ..................................................................................................... 80
33-Recherche de financement ....................................................................................................... 80
CONCLUSION GENERALE ..................................................................................................... 82

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