Université Président Joseph KASA-VUBU

(UKV)
COLLOQUE SCIENTIFIQUE ORGANISE PAR L’UNIVERSITE
PRESIDENT JOSEPH KASA VUBU (UKV) DE BOMA
AU KONGO CENTRAL, DU 21 AU 22 NOVEMBRE 2022.
THEME DU COLLOQUE :
L’ECONOMIE AU SERVICE DE LA SOCIETE : REFLEXION SUR LES
STRATEGIES POSSIBLES DE RECONVERSION ET DE RELANCE DES
ACTIVITES SOCIOECONOMIQUES DE LA VILLE PORTUAIRE DE
BOMA ET LE BAS-FLEUVE SON HINTERLAND
DECLARATION FINALE

Sous le Haut patronage de Son Excellence Monsieur le Gouverneur de Province,

Dr Guy BANDU NDUNGIDI, à l’initiative du Comité de Gestion de
l’Université Président Joseph KASA VUBU (UKV), il s’est tenu à Boma du 21
au 22 novembre 2022, un colloque scientifique sur le thème susmentionné.

Ces assises, qui ont connu la participation d’intervenants provenant de différents

milieux et secteurs d’activités de Boma et ses environs, a également bénéficié
des contributions de personnalités du monde académique et scientifique d’autres
universités du pays et celles venues de pays voisins, notamment de la
République du Congo-Brazzaville et de la République du Cameroun.

Les participants ont pris en compte les initiatives similaires organisées ailleurs
dans la province, notamment le colloque tenu à Mbanza Lukava (Mbanza
Ngungu) par l’Université Kongo (UK) du 15 au 16 septembre 2022 sur le thème
« Le développement du Kongo Central. Atouts et contraintes » et l’Atelier de
réflexion sur la relance des activités du Port international de Boma, initié par
Son Excellence Monsieur le Gouverneur de Province, Dr Guy BANDU
NDUNGIDI et qui a eu lieu dans la ville portuaire de Matadi du 3 au 4
novembre 2022.

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 - En regard, d’une part de l’objectif général du colloque visant à
l’élaboration des stratégies pertinentes et durables pour la relance des
activités socioéconomiques de la ville de Boma et ses environs, dans un
contexte de crise économique ;
- Vu, d’autre part les objectifs spécifiques devant permettre l’atteinte de
l’objectif général ci-dessus ;

Les participants ont, lors des séances plénières et des travaux dans les panels :
- Posé un diagnostic sans complaisance sur la situation socioéconomique de
la ville portuaire de Boma et ses environs, en faisant ressortir les enjeux et
défis à relever en termes de forces et faiblesses, tout en prenant en compte
les opportunités possibles et les contraintes.
- Formulé des stratégies en vue de la reconversion et la relance des activités
socioéconomiques telles qu’énoncées ci-haut en tenant compte de l’état
actuel des choses.
- Proposé des options ou choix en termes de moyens à mobiliser et à
déployer en vue de la concrétisation des stratégies élaborées, par la mise
en œuvre ou la réalisation des actions envisagées.

Ainsi,
- Considérant le fait que la ville de Boma qui abrite le Port international de
Boma connaît un ralentissement des activités socioéconomiques ces deux
dernières décennies ;
- Vu que cet état de choses a un impact qui dépasse l’espace de la ville de
Boma comme entité socioéconomique ;
- Etant donné les retombées de cette situation sur la résilience
socioéconomique d’autres acteurs tant publics que privés ;
- En tenant compte de l’historique de la ville de Boma et son Port ainsi que
le rôle joué qu’ils ont joué par le passé dans la promotion des activités
agro-industrielles au niveau du district, de la province et du pays ;
- Vu le rôle d’accompagnement de la société que l’Université Président
Joseph KASA VUBU (UKV) est appelée à jouer, notamment en matière
de recherches et de service à la Communauté.
Les participants, se référant au diagnostic posé sur la situation socioéconomique
de la ville de Boma et ses environs, ont proposé les pistes de solution reprises
dans les résolutions et recommandations ci-après :

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RESOLUTIONS ET RECOMMANDATIONS :

1. La mise en application effective de la loi sur le petit commerce.

2. Le maintien de l’ordre opérationnel établi par la hiérarchie du Port
international de Boma en vue de la réduction des tracasseries lors des
transactions.
3. Le prélèvement d’une taxe de circulation routière sur les « Wewa »
(Motos) à validité déterminée et renouvelable en faveur de la ville de
Boma à l’instar de la ville de Matadi.
4. L’adoption d’un Edit pour la relance des activités portuaires.
5. La mise en pratique du système de cantonnage manuel pour la
réhabilitation des routes de desserte agricole.
6. Le renforcement de la capacité des agents préposés aux affaires
économiques.
7. La mise en place d’un lobbying par l’autorité provinciale pour la création
d’un guichet spécial de la BCC en appui à la relance des activités
économiques de Boma et ses environs.
8. L’assouplissement des mesures administratives pour la création des PME.
9. Prendre des mesures administratives visant à décourager la prolifération
des services publics au Port international de Boma, source de diverses
tracasseries.
10. Encourager et soutenir le Fonds National pour l’Entretien Routier dans
l’accomplissement de sa mission à Boma et ses environs.
11. L’application du Décret du Premier Ministre portant exonération de la
TVA sur les biens et services de première nécessité.
12.La création d’un guichet spécial portant mesures d’encadrement efficaces
pour l’octroi des crédits aux opérateurs économiques demandeurs.
13. La participation de la Société civile à la gestion de la chose publique aux
niveaux local, provincial et national (Implication dans l’élaboration du
budget, définition de la politique gouvernementale, réalisation des projets
du gouvernement pour la ville, entre autres)
14.La création d’un cadre de concertation entre la Société civile, le secteur
privé et le secteur public.
15.Documenter les questions d’actualité, les suggestions et propositions
faites dans la collecte des informations.
16.La création d’une synergie entre les différentes composantes de la Société
civile du Kongo Central en vue de la relance des activités économiques de

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 la Province, en particulier de la ville de Boma conformément aux
recommandations du colloque.
17.Faire un plaidoyer impliquant la Société civile sur le dossier des 145
territoires.
18.Faire un plaidoyer pour la reconversion et la promotion des cultures
améliorées (Café robusta, cacao, manioc, maïs, riz, etc.)
19.Encourager les nouveaux entrepreneurs dans leurs initiatives en matière
d’allègements fiscaux pour éviter (ou réduire) les risques de fermeture.
20.Faire un plaidoyer auprès du Gouvernement central pour la réouverture de
certaines entreprises fermées, comme la BRALIMA.
21.Promouvoir le système agroforestier.
22.Influencer l’Etat pour la promotion des recherches agronomiques.
23.Faire du lobbying pour l’applicabilité du droit à la rétrocession.
24.Miser sur l’instauration par le Gouvernement d’une économie à
dominance agricole et industrielle pour la ville de Boma et ses environs.
25.Opter pour des technologies intermédiaires faciles à installer ou implanter.
26.Mettre en synergie tous les acteurs du développement (Université,
Gouvernorat et Société civile)
27.L’actualisation et l’application des textes juridiques relatifs aux secteurs
du développement économique.
28.Prendre des mesures visant l’assainissement du climat des affaires
29.La promotion des PME agricoles, en particulier l’agriculture familiale.
30.Faire un plaidoyer auprès du Gouvernement central pour la modernisation
de Port international de Boma.
31.Promouvoir les mixe énergétiques (Gaz, hydroélectricité, énergie solaire,
les éolienne), bref les énergies renouvelables.
32.La création des incubateurs dans le domaine de l’agroforesterie au sein de
l’Université Président Joseph KASA VUBU (UKV) à travers les Facultés
d’Agronomie et Polytechnique.
33.La production par l’UKV des briquettes dans le cadre de la protection de
l’environnement à travers les Facultés d’Agronomie, Polytechnique et des
sciences économiques et de gestion (FASEG)
34.Procéder à la baisse du taux d’intérêt dans les transactions relatives à
l’octroi des crédits.
35.Promouvoir des initiatives visant à valoriser l’exploitation du Fleuve
Congo, tels que des projets de pêche, etc.
36.L’adoption d’un Edit pour le contrôle et la gestion des terres arables.
37.L’adoption d’un Edit pour légiférer dans le secteur de l’Economie sociale
et solidaire.

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38.L’application stricte de la loi sur les investissements afin d’éviter la fuite
des capitaux.
39.Encourager et cultiver la valeur civique de « dénonciation » des anti-
valeurs économiques, notamment les crimes économiques commis par des
opérateurs économiques et la corruption, en collaboration avec l’UKV.
40.Rendre obligatoire la culture de « redevabilité » et de « transparence »
dans la gestion de la chose publique en vue d’encourager l’économie
sociale, solidaire et participative.
41.Encourager et réglementer le système de tontines comme source de
financement des microentreprises.
42.La promotion par l’autorité urbaine des mesures incitatives visant la
redynamisation le mécénat pour le financement des activités culturelles en
recourant au sponsoring, au mécénat ou au parrainage.
43.La transformation des principales résolutions du colloque en projets de
développement à soumettre aux instances supérieures locales (urbaines),
provinciales et nationales.
44.La création d’une interface « Université-Société civile » pour
l’identification des vrais besoins de la société en vue de solutions
appropriées.
45.Définir une politique de prise en charge des agriculteurs (Identification,
formation, encadrement, disponibilité des terres, etc.)
46.Promouvoir le maraîchage et le petit élevage dans les milieux urbains.
47.Redynamiser le secteur associatif et de l’économie non-marchande.
48.Identifier (répertorier) les différents sites touristiques et les rendre
attractifs (vulgarisation) et viables.
49.Promouvoir l’organisation des activités récréatives, culturelles et
touristiques.
50.Renforcer la sécurité de la ville, notamment par la réhabilitation de
l’éclairage public.
51.L’élaboration des projets relatifs à la gestion des déchets.
52.La sensibilisation et la formation de la population en matière de salubrité
publique.
53.Identifier les activités du secteur informel, sensibiliser et former les
acteurs dudit secteur et assurer leur encadrement.
54.Promouvoir l’usage de la langue locale, le Kikongo, dans les
communications entre les leaders d’opinion et le public.
55.Recourir aux médias et aux autorités locales pour la vulgarisation des
résolutions et recommandations issues de ce colloque.

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 56.Renforcer l’application des mesures relatives au fonctionnement des
églises de réveil, notamment en matière de nuisances sonores.
57.L’actualisation des plans de la ville de Boma afin de dégager des espaces
verts pour des investissements culturels (Construction des stades,
marchés, salles de théâtre, salles de cinéma, amphithéâtres, etc.)
58.Mettre en place des infrastructures routiers viables et octroi des moyens
appropriés et adaptés pour le transport des biens et services.
59.Obtenir l’application du Décret du Premier Ministre Badibanga
concernant l’importation des véhicules d’occasion de plus de 20 ans, avec
obligation de déchargement exclusif au Port international de Boma.
60.Prendre des mesures légales et réglementaires permettant aux acteurs
économiques œuvrant dans le secteur informel d’évoluer vers le secteur
formel.
61.Recueillir des idées et projets des entrepreneurs et solliciter l’appui des
autorités politico-administratives pour encourager l’entrepreneuriat.
62.Créer une structure de financement chargée de sensibiliser et de financer
les TPE (Très Petites Entreprises) en veiller au respect de l’éthique tant au
niveau des autorités urbaines que provinciales.
63.Par le canal de l’Université Président KASA VUBU, susciter des
campagnes de sensibilisation sur l’entrepreneuriat dans la ville de Boma
et ses environs.
64.Impliquer l’UKV dans le lobbying pour généraliser les cours
d’entrepreneuriat et de management dans toutes les Facultés au pays
65.Obtenir du Gouvernorat un Edit pour la protection des compatriotes dans
les transactions transfrontalières.

Le Comité scientifique, sous la coordination du Secrétaire général à la

Recherche, publiera un rapport final dans lequel seront repris les résolutions et
recommandations contenues dans cette Déclaration finale.

Elles seront articulées selon les quatre panels créés dans le cadre du colloque, à
savoir « Gouvernance et Stratégie », « Entrepreneuriat et Financement »,
« Aspects juridiques et relance économique » et « Société civile et relance
économique ». Le Comité scientifique jouera le rôle d’organe chargé du suivi,
de la vulgarisation, de la transmission à qui de droit et de l’application desdites
résolutions par sa traduction en actions tel que décidé par les participants.

Fait à Boma, le 22 novembre 2022.

Les participants.

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