Vous êtes sur la page 1sur 77

École Polytechnique de Tunisie

Laboratoire d'Ingénierie Mathématique

MÉMOIRE DE MASTÈRE

Spécialité : Ingénierie Mathématique

Sujet :

Résolution de l'équation de transport des

neutrons

Réalisé par :
Rim NASFI

Encadré par :
Mr. Nabil HAMDI

Président de jury : Mr. Lassaad EL ASMI


Examinateur : Mr. Slah SAHMIM
Invité : Mr. Foued GHARBI
À ma mère YASMINA...
Dédicaces

Avec admiration et gratitude je dédie ce travail,

♥ À la mémoire de ma chère mère YASMINA qui a attendu avec patience les fruits de
sa bonne éducation. Puisse Dieu, le tout puissant, l'avoir en sa sainte miséricorde.

♥ À mon père NOUR EDDINE, mes soeurs MARWA et SAFA, mon petit frère
MOHAMED, pour leur amour et leur soutien dans les moments diciles.

♥ À tous les membres de ma famille, pour leur encouragement inni.

♥ À tous ceux qui m'ont porté secours tout au long de ma vie sous quelque façon que ce
fût.

Rim...

i
Remerciements

C'est avec un très grand plaisir que je réserve ces lignes en signe de gratitude et de
grand remerciements.

Je tiens, en premier lieu, à exprimer toute ma reconnaissance à Mr. Nabil HAMDI qui a
dérigé ce projet et qui a guidé mes premiers pas dans la recherche. En plus de ses
qualités humaines, sa raigueur et sa bonne humeur, j'ai apprécié la liberté qu'il m'a
accordé durant le travail, ainsi que ses nombreux conseils qui m'ont été très utiles.

Je souhaite aussi exprimer ma profonde gratitude à Mr. Adel TRABELSI le directeur


du Centre National des Sciences et Technologies Nucléaires à Sidi Thabet et à Mlle.
Souad BACCOUCHE la responsable de la Direction de la Recherche de l'Énergie et de
la Matiére pour leur accueil et leur bienveillance.

Je ne saurais oublier dans mes remerciments tous les membres du Laboratoire de


Radioanalyse spécialement Mr. Foued GHARBI, pour le soutien et l'aide précieux qu'il
a porté à mon travail.

Avec beaucoup d'égard, je ne manquerais pas d'exprimer ma grande reconnaissance à


tous les enseignants et administratifs de l'EPT, particulièrement à Mr. Azguel
ABICHOU le directeur de l'École Doctorale des Sciences Appliquées, et à Mr. Lassaad
EL ASMI le directeur du Laboratoire d'Ingénierie Mathématique.

ii
Mes remerciements s'adressent également, à Mr. Chawki AOUTI, enseignant à la
Faculté des Sciences de Bizerte, et Mr. Mahdi ABOUDA, enseignant à l'INSAT, pour
leur bonne collaboration et leurs précieux conseils.

Enn, toute ma gratitude s'adresse au membres de jury : Mr. Lassaad EL ASMI pour
l'honneur qu'il me fait en acceptant de présider le jury , Mr. Slah SAHMIM et Mr.
Foued GHARBI pour l'intérêt qu'ils ont bien voulu porter à ce modeste travail en
acceptant de faire partie du jury .

iii
Table des matières

Dédicaces i

Remerciements ii

Table des matières vi

Liste des gures viii

Liste des tableaux ix

Liste des notations x

Résumé xii

Introduction générale 1

1 Cadre général et scientique 4


1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2 L'équation intégro-diérentielle du transport des neutrons . . . . . . . . 4
1.3 Historiques des méthodes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.3.1 Méthode des éléments nis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.3.2 Méthodes des éléments nis mixtes et mixtes hybrides . . . . . . 9
1.4 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

2 Le problème de transport en 2d et son approximation par éléments nis 11


2.1 Intoduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

iv
TABLE DES MATIÈRES

2.2 Application de la méthode des éléments nis pour un problème stationnaire


en 2d . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.2.1 Problème modèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.2.2 Triangulation et structure géométrique . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.2.3 Résolution du système linéaire Ax=b . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.2.3.1 Assemblage de la matrice de rigidité . . . . . . . . . . . 17
2.2.3.2 Assemblage du second membre . . . . . . . . . . . . . 18
2.2.3.3 Calcul et achage de la solution . . . . . . . . . . . . 19
2.3 Application de la méthode des éléments nis pour un problème non sta-
tionnaire en 2d . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.4 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

3 Eléments nis mixtes hybrides pour l'équation de transport en 2d 23


3.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
3.2 Formulation mixte de l'équation de transport . . . . . . . . . . . . . . . 23
3.3 Approximation du problème et formulation mixte discrète . . . . . . . . 25
3.4 Formulation variationnelle mixte hybride discrète pour le transport . . . 28
3.5 Discrétisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
3.5.1 Discrétisation de l'équation de bilan . . . . . . . . . . . . . . . . 30
3.5.2 Discrétisation de l'équation de la densité de courant angulaire . . 30
3.5.3 Continuité de la densité de courant angulaire . . . . . . . . . . . 31
3.6 Système linéaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
3.6.1 Forme matricielle de la loi de comportement . . . . . . . . . . . . 32
3.6.2 Forme matricielle de l'équation de bilan . . . . . . . . . . . . . . 33
3.6.3 La continuité des densités de courant angulaire . . . . . . . . . . 33
3.6.4 Traitement des conditions aux limites . . . . . . . . . . . . . . . . 33
3.7 Résolution matricielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
3.7.1 Assemblage de la matrice globale . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
3.8 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

4 Exemples et applications 35
4.1 Intoduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

Mastère d'Ingénierie Mathématique v Rim NASFI c EPT 2009


4.2 Application de la méthode des éléments nis mixtes hybrides au problème
stationnaire en 2d . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
4.2.1 Méthodes des Eléments Finis Mixtes Hybrides Triangulaires . . . 35
4.2.1.1 Assemblage des matrices du système linéaire . . . . . . 35
4.2.2 Méthode des Eléments Finis Mixtes Hybrides Rectangulaires . . 39
4.2.2.1 La description géométrique . . . . . . . . . . . . . . . . 39
4.2.2.2 Approximation d'un vecteur à partir de son ux dans le
cas des quadrilatères . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
4.2.2.3 Assemblage des matrices du système linéaire . . . . . . . 43
4.3 La méthode des Eléments Finis Mixtes Hybrides appliquée au problème
non stationnaire en 2d . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
4.4 Exemple d'un problème de transport stationnaire bidimensionnel pour une
direction angulaire xée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
4.4.1 Application de la méthode des éléments nis . . . . . . . . . . . . 50
4.4.2 Application de la méthode des éléments nis mixtes hybrides rec-
tangulaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
4.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53

5 Les Méthodes de Monte Carlo 54


5.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
5.2 Les techniques de Monte Carlo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
5.3 Comparaison des résultats numériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
5.4 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57

Bibliographie 60

vi
Table des gures

2.1 Triangulation du carré unité en 8 triangles conformes. . . . . . . . . . . . 14

2.2 Les chiers .dat : coordinate.dat, element.dat, Dirichlet.dat de la


triangulation de la gure 2.1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

2.3 Deux triangles voisins T+ et T− qui se partagent l'arête E : E = T+ T− 15


T

2.4 La matrice edge2element génère par la fonction edge.m des données de


la gure 2.2 par la triangulation décrite dans la gure 2.1. . . . . . . . . 16
--

2.5 La solution de l'exemple (2.1) pour : Ω = ( 12 , 12 ); σt = 1 et q = 0.5 . . . . 20
→--
2.6 La solution de l'exemple (2.2) pour : dt = 0.01; Ω = ( 21 , 12 ); σt = 1 ; q = 0.5
et dt = 0.01 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

4.1 Rectangulation du carré unité en 16 rectangles conformes . . . . . . . . . 40

4.2 Les chiers .dat pour la rectangulation de la gure 4.1 . . . . . . . . . . 41

4.3  . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Carré de référence Q 42

4.4 Deux quadrilatères voisins Qk et Qk0 , qui se partagent une arête E = Qk ∩


Q 0 , du vecteur normal unitaire→-n . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
k E

4.5 Solution du problème (4.1) non stationnaire en 2d avec la méthode mixte


→--
hybride : dt = 0.01, Ω = ( 21 , 21 ), σt = 1 et q = 0.5 . . . . . . . . . . . . . . 49

4.6 Solution de l'exemple (4.8) par la méthode des éléments nis avec diérents
types de maillages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50

4.7 Solution de l'exemple (4.8) par la méthode mixte hybride avec diérents
types de maillages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51

vii
Liste des gures

4.8 variation des erreurs de l'équation de transport stationnaire en 2d par la


méthode mixte hybride . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

5.1 Solution d'un problème stationnaire en 2d dans un milieu homogène avec


la méthode de Monte Carlo (100 n÷uds ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
5.2 Solution d'un problème stationnaire en 2d dans un milieu homogène avec
Mixte Hybride (100 n÷uds ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56

Mastère d'Ingénierie Mathématique viii Rim NASFI c EPT 2009


Liste des tableaux

4.1 valeurs des erreurs de l'équation de transport stationnaire en 2d avec condi-


tion de Dirichlet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

ix
Liste des notations

D : ouvert de R3 de frontière ∂D
V ⊂ S 2 : l'espace des vitesses avec S 2 la sphère unité de R3
X = D × V : l'espace des phases
Γ = ∂D × V : la frontière de X


u .→

v : le produit scalaire des deux vecteurs →

u et →

v
Γ+ = {(x, →

v ) ∈ Γ; →

v .→

n > 0}
Γ− = {(x, →

v ) ∈ Γ; →

v .→

n < 0}


n : la normale sortante de l'arête d'un élément


∇ : opérateur du gradient.
δij : symbole de Kronecker : symbole à deux indices i,j égal à l'unité si les indices sont
égaux, égal à zéro si les indices sont diérents
Pω = →

ω ⊗→

ω : la projection sur le vecteur →

ω
Fhint : ensemble des éléments intérieurs
Q : un quadrilatère
L2 (D) : espace de Lebesgue des fonctions de carré sommable
H(div, D) = {u ∈ L2 (D), div u ∈ L2 (D)} : espace de Sobolev

− −
n o
Y (D) = →−g ∈ (L2 (D))3 , ∇PΩ →
g ∈ L2 (D), PΩ →
−g =→ −
g

− → −
n o
W = u ∈ L2 , Ω . ∇u ∈ L2 , u|Γ− ∈ L2−
P0 (Q) : espace des restrictions sur Q aux fonctions constantes par morceaux
P1 (Q) : espace des restrictions sur Q des polynômes de degré inférieur ou égal à un

L0 (D) = v ∈ L2 (D), v|Q ∈ P0 (Q), Q ∈ D
RT0 (Q) = {(a + bx1 , c + bx2 ); a, b, c ∈ R} ⊆ (P1 (Q))2

x
Liste des notations

n

− →
− → − o
Y0 (Q) = g = PΩ f , f ∈ RT0 (Q)

M0 (D) = u ∈ L2 (Fhint ), u|f ∈ P0 (f ), f ∈ Fhint

Mastère d'Ingénierie Mathématique xi Rim NASFI c EPT 2009


Résumé

Ce travail est consacré à l'étude de quelques méthodes numériques de résolution du


problème de transport des neutrons. Nous avons commencé par introduire l'équation
integro-diérentielle de transport des neutrons. Ensuite nous avons appliqué la méthode
des éléments nis classiques pour des problèmes linéaires stationnaires et non stationnaires
en 2d. Une grande partie est réservée pour la présentation du schéma numérique mixte
et mixte hybride avec deux types de maillages uniformes : triangulaires et rectangulaires.
Par la suite nous avons traité quelques exemples numériques par des implémentations
en Matlab an de tester la convergence de chaque méthode. Pour terminer, nous avons
présenté des résultats de simulation par la méthode de Monte Carlo sur un problème
de transport bidimensionnel dans le but de les comparer avec les résultats issus de la
méthode des éléments nis mixtes hybrides. Quelques remarques et perspectives concluent
ce travail.

Mots Clés
Équation de transport stationnaire et non stationnaire en 2d, Éléments nis, Trian-
gulation, Éléments nis mixtes hybrides, Méthode de Monte Carlo.

xii
Introduction générale

La résolution des équations aux dérivées partielles occupe une place importante en
ingénierie et en mathématiques appliquées. Chacune de ces disciplines apporte une contri-
bution diérente mais complémentaire à la compréhension et à la résolution de tels pro-
blèmes. Ce travail est consacré à la résolution de l'équation de transport des neutrons.
Cette équation, posée dans l'espace des phases (position, vitesse et énergie) fournit une
excellente approximation du comportement des particules dans un domaine ni dont les
caractéristiques déterminent la nature du déplacement de ces particules . Cepandent plu-
sieurs dicultés se posent à la résolution numérique du problème de transport tel que la
dimension élevée du problème à étudier et la construction des méthodes numériques qui
soient performantes à tous types de milieux (voir [28], [16] et [18]).
On distingue deux types de méthodes de résolution numérique de l'équation du transport :
• Les méthodes déterministes qui résolvent l'équation du transport par des méthodes
de discrétisation :
• Soit une discrétisation angulaire : on cite la méthode des ordonnées discrètes (voir
[9] et [10]) et la méthode de projection sur les harmoniques sphériques (utilisation
des polynômes de Legendre) (voir [12] et [40]).
• Soit une discrétisation spatiale : comme les méthodes de diérences nis , les
méthodes des éléments nis (voir [14], [43], [19] et [24]) et les éléments nis
mixtes hybrides (voir [4], [38], [35] et [8]).
Introduction générale

En général, les méthodes déterministes résolvant directement l'équation du trans-


port sont défaillantes dès que le nombre de dimension du problème augmente, le
maillage de l'espace physique est déformé ou le problème considéré est très colli-
sionnel.
• Les méthodes probabilistes qui résolvent cette équation par des méthodes statis-
tiques, telle la méthode de Monte Carlo (voir [29] et [7]). Cette approche de réso-
lution de l'équation du transport est totalement diérente de celle faite dans les
méthodes déterministes. En eet, l'équation de transport de Boltzmann n'est pas
discrétisée, mais elle est simulée à l'aide de particules. Dans cette simulation, l'ob-
jectif consiste à respecter totalement la réalité physique, tant pour ce qui concerne
la géométrie du problème que les interactions nucléaires. Les lois de probabilité aux-
quelles les particules obéissent (longueurs des parcours, interactions avec la matière)
sont déduites des données nucléaires contenues dans les évaluations du domaine à
étudier.
Pour choisir un schéma adapté à la résolution du problème plusieurs propriétés sont
souhaitables :
• Garantie de la continuité des ux aux interfaces des diérents éléments de la dis-
crétisation.
• Approximation précise du champ de vitesse en milieu fortement hétérogène.
• Capacité à traiter des problèmes anisotropes.
• Flexibilité dans la manipulation des domaines à géométrie complexe.
• Traitement satisfaisant des diérents types de conditions aux limites.
• Résolution ecace du système obtenu.

Présentation du mémoire
Chapitre 1
Le premier chapitre est consacré à l'introduction de l'équation intégro-diérentielle de
Boltzmann et à la présentation des méthodes déterministes mise en jeu : la méthode des
éléments nis et les méthodes des éléments nis mixtes et mixtes hybrides.

Mastère d'Ingénierie Mathématique 2 Rim NASFI c EPT 2009


Introduction générale

Chapitre 2
Dans ce chapitre nous appliquerons la méthode des éléments nis au problème linéaire
de transport en 2d avec des conditions aux limites de Dirichlet. De plus, nous saisirons une
implementation en Matlab pour des éléments nis triangulaires dans le cas stationnaire
et non stationnaire.

Chapitre 3
Nous présenterons dans ce chapitre le schéma mixte hybride pour le probléme de
transport en 2d : tout d'abord, nous introduirons les espaces d'approximation nécessaires
à la mise en oeuvre d'une discrétisation spatiale mixte puis mixte hybride du problème
mixte abstrait du transport. Par la suite nous présenterons une formulation mixte hybride
discrète de l'équation du transport et sa discrétisation. Enn nous obtiendrons un systéme
linéaire en blocs à résoudre avec un algorithme de gradients conjugués.

Chapitre 4
Dans ce chapitre, nous détaillerons le calcul des matrices issues de la déscritisation
du problème de transport en 2d par les deux approches mixtes hybrides triangulaires et
rectangulaires dans le cas stationnaire et non stationnaire. Ensuite nous exposerons des
résultats numériques de la résolution d'un problème pour une direction angulaire xée.

Chapitre 5
Le long de ce chapitre nous détaillerons la méthode de Monte Carlo et ses techniques.
Ensuite, nous ferons une simulation d'un exemple avec la méthode de Monte Carlo pour
la comparer avec des résultats obtenus par la méthode des éléments nis mixtes hybrides.

Mastère d'Ingénierie Mathématique 3 Rim NASFI c EPT 2009


Chapitre Premier

Cadre général et scientifique

1.1 Introduction
Dans ce chapitre nous introduisons l'équation intégro-diérentielle du transport des
neutrons (voir [6], [22], [32], [33] et [34]) en faisant une modélisation mathématique du
problème de transport des neutrons . Ainsi, nous exposons les méthodes déterministes à
appliquer : les méthodes des éléments nis et des éléments nis mixtes hybrides.

1.2 L'équation intégro-diérentielle du transport des


neutrons
Les phénomènes de transport de particules (neutrons, photons, particules suprather-
miques, etc . . .) interviennent notamment dans les calculs d'exploitation et de contrôle
des réacteurs nucléaires ou dans des problèmes issus de l'hydrodynamique radiative. Ces
phénomènes de transport sont modélisés par l'équation de transport linéaire intégro-
diérentielle de Boltzmann (voir [2], [16] et [18] ) . Cette équation décrit l'évaluation
d'une population de particules dans un domaine D de Rd occupé par un milieu en inter-
section avec les neutrons (voir[6],[32] et [33]). La plus part du temps, on considérera le cas
où d = 3. Le domaine D est ouvert convexe de R3 munie de la mesure de Lebesgue dx,
de frontière ∂D = D\D continument diérentiable. On notera S 2 la sphère unité de R3 .
On choisit ν une mesure de Radon positive sur S 2 avec ν ({0}) = 0 et on note V ⊂ S 2 le
support de ν dans S 2 qui sera l'espace des vitesses. L'espace physique D est en général
un c÷ur de réacteur composé de diérents constituants que l'on suppose connus.
1. Cadre général et scientique

Les neutrons sont repérés dans l'espace des phases XE = D × S 2 × [α, β] par :
• Leur position x dans D ⊂ R3 .


• La direction Ω appartenant à S 2 (la sphère unité de R3 ) de leur vitesse →

v .


q

− →

• Leur énergie cinétique E = 2 m| v | (m est la masse de la particule et v = 2E
1 2
Ω)
m

appartenant à F = [α, β] ⊂ R∗+ des énergies possibles, supposé compact.




La population de neutrons est décrite par sa densité neutronique noté n(x, Ω , E, t)

− →

de sorte que la quantité n(x, Ω , E, t)dxdν( Ω )dE représente le nombre des neutrons au
temps t à l'intérieur du volume élémentaire dx autour du point x, possédant une énergie


comprise entre E et E + dE et se déplaçant dans la direction Ω à l'intérieur de l'élément


d'angle solide dν( Ω ). Le problème de transport neutronique permet de caractériser la
distribution des neutrons présents dans D.
On considére un neutron pris individuellement avec une vitesse initiale donnée, celui-


ci se déplace en ligne droite suivant la direction portée par Ω jusqu'à ce qu'il entre en
interaction avec certains constituants du milieu . Dans ce cas, ce sont les noyaux atomiques
des constituants du milieu qui vont interagir avec ce neutron. En eet, lorsque le neutron
s'approche susamment près d'un noyau atomique, deux types d'interactions entrent en
jeu : soit le neutron est entièrement absorbant, soit il est dévié de sa trajectoire avec
éventuellement perte d'énergie (collision non élastique). On peut ainsi caractériser les
interactions des neutrons avec le milieu qui l'entoure. Il est donc nécessaire de connaitre
les fonctions modélisant leur absorption, leur diusion et leur ssion. On dénit :

t (x, E) : la section ecace totale macroscopique du matériau qui prend compte


P

toutes les interactions des neutrons d'énergie E en x : disparitions par choc sur un
noyau (le choc peut conduire à une absorption ou une diusion).

−0 →
− 0
S (x, Ω → Ω,E → E) : la section ecace de diusion (ou scattring) qui prend
P



en compte les neutrons d'énergie E 0 et de direction Ω0 : si le choc n'est pas une

− →
− → −
absorption, un neutron de vitesse → −v et de direction Ω est transféré vers ( v 0 , Ω0 ).

f (x, E ) : la section ecace de ssion qui prend en compte les neutrons d'énergie
0
P

E 0 qui induisent la ssion en x.
• X(x, E 0 ) : le nombre moyen de neutrons émis lors d'une ssion en x induit par un
neutron d'énergie cinétique E 0 .
• K(E) : le spectre des neutrons émis par une ssion, normalisé par K(E)dE = 1.
R

Mastère d'Ingénierie Mathématique 5 Rim NASFI c EPT 2009


1. Cadre général et scientique

Si l'interaction conduit à la ssion du noyau, des neutrons sont émis dans le système.
D'ailleurs une source externe peut introduire des neutrons. Une densité d'émission notée


S(x, Ω , E, t) modélise les sources de neutrons .
En s'intéressant par les taux de réaction dénis, pour chaque section ecace , par
P

− P → − →
− →

τE (x, Ω , E) = (x, Ω , E)| v| n(x, Ω , E, t) , on calcule en général la densité de ux an-


gulaire du nombre des neutrons en (x, Ω , E) à l'instant t donné par :

− →
− →

ψ(x, Ω , E) = | v| n(x, Ω , E, t) . Cette densité de ux angulaire vérie l'équation de trans-
port suivante :

1 ∂ψ →
− →
− → − →
− P →

v ∂t
(x, Ω , E, t) + Ω . ∇ψ(x, Ω , E, t) + t (x, E)ψ(x, Ω , E, t)−

− →
− →
− →
− (1.1)

− β dE 0 S 2 S (x, Ω0 → Ω,E 0 → E)ψ(x, Ω , E, t)dν( Ω )−
R P
.
Rα →
− →
− →

− K(E) X(x, E 0 ) f (x, E 0 )dE 0 S 2 ψ(x, Ω , E, t)dν( Ω ) = S(x, Ω , E, t)
P R
4π β

Cette équation integro-diérentielle du transport des neutrons sur le ux angulaire est
l'expression mathématique du bilan des pertes et des productions de neutrons dans le
domaine D au cours du temps. Les diérents termes qui composent cette équation s'in-
terprètent de la façon suivante :


• v1 ∂ψ
∂t
(x, Ω , E, t) représente la variation temporelle de la densité neutrique.

− → − →

• Ω . ∇ψ(x, Ω , E, t) est le terme de transport des neutrons, intégré sur D ⊂ S 2 , il
représente le bilan de pertes d'énergie avec le milieu (absorption collision).


t (x, E)ψ(x, Ω , E, t) représente les interactions des neutrons avec le milieu (ab-
P

sorption et collision).
Rα →
− →
− →
− →

• β dE 0 S 2 S (x, Ω0 → Ω,E 0 → E)ψ(x, Ω , E, t)dν( Ω ) désigne la source de diusion
R P



de toutes les énergies vers E et de toutes les directions vers Ω .
Rα →
− →

• K(E) 0 0 0
ψ(x, Ω , E, t)dν( Ω ) est la source de ssion.
P R
4π β
X(x, E ) f (x, E )dE S2

Le problème d'évolution du transport ou problème de Cauchy consiste à déterminer




ψ(x, Ω , E, t) satisfaisant l'équation mentionnée plus haut avec la condition initiale :

− →
− →

ψ(x, Ω , E, 0) = ψ0 (x, Ω , E) où ψ0 (x, Ω , E) représente le ux angulaire au temps t = 0,
et avec des conditions aux limites sur la frontière Γ de X appropriées.
Pour simplier les écritures et l'analyse théorique du problème du transport il convient
de regrouper les variables de directions et d'énergie sous la notion de vecteur vitesse,
2E →

q


déni par v = m Ω où m0 est la masse au repos d'un neutron. On note que le module
0

Mastère d'Ingénierie Mathématique 6 Rim NASFI c EPT 2009


1. Cadre général et scientique

q
|→

v|= 2E
m0
de la vitesse des neutrons est proportionnel à la racine carrée de leur énergie
m0 v 2
de sorte que E = 2
.
On peut alors écrire et adimensionner l'équation de transport écrite sous la forme de
l'équation en utilisant le jeu des variables (x, →

v , t) où →

v ∈ V ⊂ S 2 est donc le vecteur
vitesse du neutron et on pose :



 u(x, →−
v , t) = → m0
− ψ(x, Ω , E, t)
v

| |



 σt (x, →−v ) = |→−
 P
v | t (x, E)


−0 h
m0 | v | P →
−0 →
− 0
i (1.2)
f (x, →

v ) = (x, Ω → Ω,E → E) + K(E)X(x, E 0
)
P
(x, E 0
)



 →

|v | s f

 q(x, →
 − m →

 v , t) = →−0 S(x, Ω , E, t)
|v |

On dénit :
X =D×V
Γ = ∂D × V
Γ+ = {(x, →

v ) ∈ Γ; →

v .→

n > 0}
Γ− = {(x, →

v ) ∈ Γ; →

v .→

n < 0}


Compte tenu de l'équation (1.1) et du fait que d→ −
v = |→−
v |dν( Ω ), la fonction inconnue
u(x, →

v , t) doit vérier l'équation d'évolution du transport :


− →


 ∂u
(x, →

+ (→
v , t)−v . ∇u)(x, →

v , t) + σt (x, v) u(x, →−v , t)
∂t
(1.3)
 − f (x, →
R −
v 0 , t, →

v ) u(x, →

v 0 , t)d→

v 0 = q(x, →

v , t) avec (x, →

v ) ∈ X, t > 0
V

Le problème de Cauchy consiste donc à résoudre l'équation (1.3) munie de la condition


initiale u(x, →

v , 0) = ub (x, →

v ) où ub (x, →

v ) est connue et munie de conditions aux limites
appropriées. Les conditions aux limites, associées au problème de transport, peuvent être :
• Conditions de Dirichlet : concentration imposée.
• Conditions de Neumann : ux dispersif imposé.
• Conditions de Fourier : ux dispersif lié à la concentration.
• Conditions périodiques : continuité des concentrations et des ux à travers les limites
considérées.
L'existence et l'unicité de cette solution sont bien démontrées par R. Dautray et J.L.Lions
dans [16].Dans ce qui suit, on s'intéresse au problème monocinétique de transport. En
introduisant l'opérateur de collision :

Mastère d'Ingénierie Mathématique 7 Rim NASFI c EPT 2009


1. Cadre général et scientique


− →
−0 →− →
−0 →
−0
Ku(x, Ω ) = V f (x, Ω , Ω ) u(x, Ω )dν( Ω ), l'équation sera écrite sous la forme :
R


− →
− → − →
− →
− →


∂u


 ∂t
+ ( Ω . ∇u)(x, Ω , t) + σt (x, Ω ) u(x, Ω , t) =
(x, Ω , t)

− →
− →


= Ku(x, Ω , t) + q(x, Ω , t) ∀(x, Ω ) ∈ X, t > 0 (1.4)

− →
− →



∀(x, Ω ) ∈ Γ

 u(x, Ω , 0) = ub (x, Ω )


− →

où q(x, Ω , t) et ub (x, Ω ) sont des fonctions données.

1.3 Historiques des méthodes

1.3.1 Méthode des éléments nis


Au 19éme siècle, en 1851, Schellbach [39] décrit la solution d'un problème de surface
minimale. Cette solution est extrêmement proche de la méthode des éléments nis. Plus
tard, en 1909 et 1915, Ritz et Galerkin publient des articles qui seront les fondements de
la méthode. On se rend compte au milieu des années 20 que les problèmes peuvent être
plus facilement résolus si l'on utilise des fonctions de base pour décrire l'état des dépla-
cements par un principe de variation. Quasiment toutes les études précédentes basées sur
le principe de variation utilisaient des fonctions de base globales basées sur l'ensemble de
la structure. Ces formulations sont issues du mathématicien Richard Courant ,qui décrit
dans [39] comment utiliser dans la formulation de Ritz des fonctions de base avec des
supports locaux et comment un calcul des méthodes des éléments nis peut être mené
à partir de ce principe. Les idées de Courant se basent sur les réexions du mathémati-
cien bâlois Léonard Euler. A partir des travaux de Fermat , Jakob Bernoulli et Johann
Bernoulli, Euler a développé le calcul par variation, formulé en 1743 le "principe du plus
petit eet" et a ouvert la voie avec son ouvrage fondamental [20] . Au début des années
60, les ordinateurs nécessaires étaient enn apparus et le concept pût être utilisé. Les
premiers travaux de pionnier dans ce domaine sont dus à John H. Argyris [2]et Olgierd
C. Zienkiewiecz [42]. L'ouvrage de Zienkiewicz est considéré comme la première mono-
graphie ingénieur dans le domaine du calcul par éléments nis et se répandit rapidement
dans les applications des sciences de l'ingénierie.

Mastère d'Ingénierie Mathématique 8 Rim NASFI c EPT 2009


1. Cadre général et scientique

1.3.2 Méthodes des éléments nis mixtes et mixtes hybrides

L'idée de base des méthodes mixtes est d'approcher simultanément la fonction d'état
et son gradient. Elles ont été présentées pour la première fois par Meissner [30]. La réali-
sation mathématique et numérique des Eléments Finis Mixtes a été rendue possible grâce
au travail pionnier de Raviart et Thomas [35] et Thomas [41]. Pour plus de détails sur
l'analyse et la construction d'Eléments Finis Mixtes, on pourra référer aux travaux de
Brezzi, Fortin, Douglas, Roberts (voir [8],[17],[37]). En général la méthode des Eléments
Finis Mixtes est employée pour résoudre des équations aux dérivées partielles elliptiques.
Avec la méthode des Eléments Finis Mixtes associée à un espace de Raviart Thomas de
plus bas degré, notés RT0 (voir [36]), nous aboutissons à un système linéaire dont les in-
connues sont les charges moyennes par maille et les ux à travers les inter éléments. Cette
approche présente une diculté numérique : Le système matriciel issu de la méthode des
Eléments Finis Mixtes est symétrique mais non déni (voir e.g [8]). An de remédier
à cet inconvénient, une nouvelle formulation a été proposée, appelée méthode des Elé-
ments Finis Mixtes Hybrides. Elle permet de transformer, après quelques manipulations
algébriques, le système matriciel issu des Eléments Finis Mixtes en système déni positif
dont les inconnues sont des multiplicateurs de Lagrange. Ils sont introduits pour réaliser
l'hybridation et s'interprètent comme des traces de la fonction d'état sur les faces des
éléments. Une littérature abondante existe à ce sujet : l'hybridation a été originellement
introduite dans [21], puis a été analysée en détails dans [3] et utilisée dans [14]. Sur les
éléments nis mixtes de Raviart et Thomas, voir [36] . On cite aussi également les deux
ouvrages [8] et [37] , qui permettent d'avoir une vision globale de la question. On men-
tionne enn l'article [13] qui ore une très bonne approche physique et pédagogique des
Eléments Finis Mixtes et Mixtes Hybrides. Bien que les formulations des Eléments Finis
Mixtes Hybrides et Eléments Finis Mixtes soient algébriquement équivalentes, la méthode
des Eléments Finis Mixtes est numériquement plus précise que celle des Eléments Finis
Mixtes Hybrides dans l'approximation des ux avec la présence de mailles aplaties ou de
contrastes extrêmes de conductivité hydraulique. Les méthodes Eléments Finis Mixtes
et Eléments Finis Mixtes Hybrides ne respectent pas le principe du maximum [8] ce qui
induit à des résultats de calcul présentant des oscillations non physiques.

Mastère d'Ingénierie Mathématique 9 Rim NASFI c EPT 2009


1. Cadre général et scientique

La technique la plus simple pour diminuer ces oscillations est le ranement global ou
local du maillage. Hoteit et Al ont proposé la technique de la condensation de masse
pour éliminer les oscillations non physiques de la solution obtenue par la méthode des
Eléments Finis Mixtes et Mixtes Hybrides [23].

1.4 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons spécié la notion du problème de transport des neutrons
et sa modélisation mathématique. Nous avons aussi présenté quelques méthodes de ré-
solution possibles. Dans le chapitre suivant, nous détaillerons une première méthode de
résolution qui est la méthode des éléments nis.

Mastère d'Ingénierie Mathématique 10 Rim NASFI c EPT 2009


Chapitre Deux

Le problème de transport en 2d et

son approximation par éléments

finis

2.1 Intoduction

Il existe plusieurs techniques permettant de résoudre numériquement les problèmes


relatifs aux équations aux dérivées partielles. On peut sans aucun doute armer qu'au-
jourd'hui la plus largement répondue est la méthode des éléments nis (voir [14],[19] et
[24]). Cette popularité n'est pas sans fondement : la méthode des éléments nis est très
générale et possède une base mathématique rigoureuse, qui est fort et utile même sur
le plan très pratique (voir [15] et [28]) . Elle est maintenant utilisée dans la plupart des
logiciels de calcul scientique. Le programme en Matlab proposé utilise la méthode des
éléments nis pour calculer une solution numérique approchée de l'équation de transport
linéaire en 2d dans le cas stationnaire et non stationnaire avec des conditions aux limites
de Dirichlet.
2. Le problème de transport en 2d et son approximation par éléments nis

2.2 Application de la méthode des éléments nis pour


un problème stationnaire en 2d
2.2.1 Problème modèle
Soit D ⊂ R2 un ouvert convexe de frontière polygone. On s'intéresse à la résolution
en espace (la variable est la position x ) du problème modèle :

 →
− →−

Ω . ∇u(x) + σt (x)u(x) = q(x) ∀ x ∈ [0, 1]2 = D (1)
n

− −
o (2.1)
 u(x) = ub (x) ∀ x ∈ ∂D− = x ∈ ∂D, Ω .→
n < 0 (2)



On suppose que la direction Ω et la source totale σt sont xés.

−→ − →

On multiplie l'équation (1) par ( σ1t Ω ∇v + v) où v(x, Ω ) est une fonction test dans

− →−
n o
W = u ∈ L2 , Ω . ∇u ∈ L2 , u|∂D− ∈ L2 (∂D− ) . On intègre ensuite sur l'espace des phases
D et via des manipulations adéquates, on trouve le problème suivant :
trouver u ∈ W0 = u ∈ W, u|∂D− = 0 tel que :


a(u, v) = l(v) ∀v ∈ W0

1 → − →
− →
− → − →
− −
. ∇u)( Ω . ∇v)dx+ D σt u v dx+ ∂D− | Ω .→
R R R
a(u, v) = D σt
(Ω n|u v dx ∀(u, v) ∈ W×W

− → − →
− →
1
q( Ω . ∇v + σt v)dx − ∂D− ub v| Ω .−n|ds
R R
l(v) = D σt
∀v ∈ W
L'existence et l'unicité de la solution du problème abstrait sont données par le Théorème
de Lax Milgram (voir [24]) via l'hypothèse de sous criticité.
On se donne une famille de sous espace Wh ⊂ W de dimension nie Nh . Le paramètre
h est destiné à tendre vers 0, il est pour l'instant sans signication, mais il servira à
mesurer la nesse du maillage. On dénie alors le problème approché par la formulation
variationnelle : trouver uh ∈ W0h = u ∈ Wh , u|∂D− = ub tel que :


a(uh, vh ) = l(vh ) ∀vh ∈ W0h .

Par l'application de ce même théorème de Lax Milgram (voir [24]) (dont les hypothèses
sont vériées), il est immédiat que le problème approché admet une solution unique uh .
Bien entendu comme le problème approché est en dimension nie, il est équivalent à un

Mastère d'Ingénierie Mathématique 12 Rim NASFI c EPT 2009


2. Le problème de transport en 2d et son approximation par éléments nis

système linéaire. Après avoir xé une base de Wh , on note φ1 , φ2 , ......, φNh les éléments de
cette base. On peut développer la solution approchée sur cette base par uh = N j=1 xj φj .
P h

Dans la formulation variationnelle précédente, il est nécessaire et susant de prendre


vh = φi pour i = 1, ....Nh , le système approché se met sous la forme suivante :

a( N pour i = 1, ...Nh
P h
j=1 xj φj , φi ) = l(φi )

En développant par linéarité, on obtient le système linéaire : Ax = b, où les éléments de la


matrice A, appelée la matrice de rigidité du système, et du second membre b sont donnés
par : Aij = a(φj , φi ) ; bj = l(φj ) et x le vecteur inconnu de composantes xj , j = 1, ..., Nh .
Il est important de savoir que le système approché possède toujours une solution unique
puisque la matrice A est creuse, symétrique et dénie positive.

2.2.2 Triangulation et structure géométrique


On suppose que le domaine D avec la frontière Γ susamment régulière (polygonale)
est couvré par la triangulation régulière T , donc T est l'ensemble des triangles fermés T
de surface positive et de sommets a1 , a2 et a3 appelés n÷uds .
La réunion des triangles couvre D exactement i.e. T ∈T T = D . L'intersection non vide
S

de deux triangles distincts de T est égale soit à une arête commune E d'extrémités a1 et a2
soit à un n÷ud {a} partagé entre deux triangles. Les ensembles de toutes les arêtes et les
n÷uds sont notés respectivement par E et N . L'ensemble des arêtes de T est divisé en des
arêtes des éléments intérieurs ED et des arêtes des éléments extérieurs EΓ : E = ED EΓ .
S

De plus E = E∈E E = x ∈ D, ∃T ∈ T telque x ∈ ∂T .


S 

Les implimentations en Matlab sont inspirées par les travaux de Carstensen et Funken
(voir [1], [5] et [12]). On pose n=card {N } et N = {z1 , ..., zn }. Chaque n÷ud zi est de
coordonnées (xj , yj ) ∈ R2 . Ces données sont enregistrées sous le chier coordinate.dat,
dont la jéme ligne contient les coordonnées xj et yj . L'élément Tj est l'enveloppe convexe
des trois sommets zj,k , zj,l , zj,m qui sont décrits par les nombres globaux k, l, m et stockés
dans la jéme ligne du chier element.dat. Par convention la numérotation k, l, m des trois
n÷uds est dans le sens direct (le sens inverse des aiguilles d'une montre). L'information de
l'arête E d'extrémités zk et zl de EΓ est stockée dans le chier Dirichlet.dat et représente
E dans la ligne j par les deux nombres globaux k, l.

Mastère d'Ingénierie Mathématique 13 Rim NASFI c EPT 2009


2. Le problème de transport en 2d et son approximation par éléments nis

Les gures 2.1 et 2.2 montrent la triangulation T et ses données stockées dans coordi-
nate.dat, element.dat et Dirichlet.dat.

Figure 2.1  Triangulation du carré unité en 8 triangles conformes.

Figure 2.2  Les chiers .dat : coordinate.dat, element.dat, Dirichlet.dat de la


triangulation de la gure 2.1

Les degrés de liberté de la variable de ux de la formulation sont orientés de bord. La


numérotation de bord décrite dans ce programme connecte toutes les arêtes avec des
informations géométriques de la triangulation. Trois groupes principaux de structures de
nodes2edges, nodes2element,
données sont construits dans trois matrices nommées :
edges2element et estimées dans la fonction edge.m :
function [nodes2element,nodes2edge,noedges,edge2element,exterioredge]=...

Mastère d'Ingénierie Mathématique 14 Rim NASFI c EPT 2009


2. Le problème de transport en 2d et son approximation par éléments nis

edge(element,coordinate)

Les structures de données et l'estimation correspondantes de trois matrices : nodes2edges,


nodes2element, edges2element sont données par la suite :
• Matrice nodes2element :la matrice quadratique creuse nodes2element de di-
mension card(N ) décrit le nombre d'un élément en fonction de ses sommets :
 j si (k, l) sont les noeuds de l'élément numéro j
nodes2element (k,l)=
 0 sinon
Noter que les deux triangles voisins (éléments voisins) T+ et T− présentés dans la -
gure (2.3) qui ont une arête commune d'extrémités a1 =coordinate(k ) et a2 =coordinate(l),
ont les nombres : j+ = nodes2element(k, l) et j− = nodes2element(l, k) C'est-à-dire :
T± ont les nombres j± .
• Matrice nodes2edges : : la matrice nodes2edges est symétrique creuse de dimen-
sion card(N ). Elle décrit
 le nombre des arêtes donné par :
 j si la jéme arête Ej est d'extrémités zk et zl de nombres k et l
nodes2edges (k,l)=
 0 sinon
• Matrice edge2element : la (4×noedges) matrice edges2element représente le
n÷ud initial k et le n÷ud nal l de l'arête de la ligne j et les nombres m et n des
éléments T+ et T− qui partagent l'arête. La ligne j de la matrice edges2element
contient les 4 composantes : k l m n.
Là dedans, les deux éléments voisins T+ et T− de nombres m et n sont spéciés en
respectant la convention de la gure 2.3. Pour chaque arête E ∈ E , soit →

n le vecteur
E

normal unitaire qui coïncide avec le vecteur normal unitaire : →



n le long de Γ, i.e.E ∈ EΓ .

Figure 2.3  Deux triangles voisins T+ et T− qui se partagent l'arête E : E = T+ T T−.

Mastère d'Ingénierie Mathématique 15 Rim NASFI c EPT 2009


2. Le problème de transport en 2d et son approximation par éléments nis

L'entrée edges2element(j,3), dénie T+ et delà l'orientation de la normale →−n E de l'arête


E = T+ T− numéro j le long du programme en Matlab.
T

Dans le cas d'une arêteextérieure E ∈ EΓ l'entrée 4 est 0. ( →



n E est extérieure à D )
 [m, n] si une arête j appartient à des éléments m et n
edge2element (j,[3,4])= .
 [m, 0] si une arête j appartient à un élément n
En utilisant cette structure, on peut immédiatement calculer :
find(edge2element( :,4) : la liste des nombres des arêtes intérieures.

find(edge2element( :,4)==0) : la liste des arêtes extérieures.

Par suite, la gure 2.4 ache la matrice edge2element calculée à partir des données de
la gure 2.2.

Figure 2.4  La matrice edge2element génère par la fonction edge.m des données de
la gure 2.2 par la triangulation décrite dans la gure 2.1.

Mastère d'Ingénierie Mathématique 16 Rim NASFI c EPT 2009


2. Le problème de transport en 2d et son approximation par éléments nis

2.2.3 Résolution du système linéaire Ax=b


2.2.3.1 Assemblage de la matrice de rigidité
Les éléments de la matrice de rigidité A sont donnés par :

− → − →
− → − →
− −
Aij = D σ1t ( Ω . ∇ϕi )( Ω . ∇ϕj )dx + D σt ϕi ϕj dx + ∂D+ | Ω .→
R R R
n|ϕi ϕj ds
R 1 →− → − →
− → − →
− −
= T ∈Th T σt ( Ω . ∇ϕi )( Ω . ∇ϕj )dx+ T ∈Th T σt ϕi ϕj dx+ T T ∩Γ− | Ω .→
P P R P R
n|ϕi ϕ.j ds
Et les éléments du vecteur b sont donnnées par :

− → − →
− −
bi = D σ1t q( Ω . ∇ϕi + σt ϕi )dx − Γ− ub ϕi | Ω .→
R R
n|ds
R 1 → − → − →
− −
= T ∈Th T σt q( Ω . ∇ϕi + σt ϕi )dx − T ∈Th T ∩Γ− ub ϕi | Ω .→
P P R
n|ds .
Les fonctions de bases sont dénies en chaque n÷ud par : ϕi (xj , yj ) = δij , i, j = 1, ...,Nh ,
avec δij est le symbole de Kronecker.
Pour tout élément Tk de centre de gravité(xTk , yTk ), on considère les fonctions de forme

− →
− →

suivantes : ψ k,1 = (1, 0), ψ k,2 = (0, 1) et ψ k,3 = (x − xTk , y − yTk ) ∀x ∈ Tk .
Dans un triangle Tk , soient (xk,1 , yk,1 ), (xk,2 , yk,2 )et(xk,3 , yk,3 ) ses n÷uds et ϕk,1 , ϕk,2 et ϕk,3
les fonctions de bases correspondantes
 c'est-à-dire
 : φk,i j = 1, 2, 3 .
(xk,j , yk,j ) = δij , i,
1 x y 1 xk,j yk,j
   
On pose : ϕk,j (x, y) = det  1 xk,j+1 yk,j+1  / det  1 xk,j+1 yk,j+1 .
   
   
1 xk,j+2 yk,j+2 1 xk,j+2 yk,j+2
 

− yk,j+1 − yk,j+2
Où ∇ϕk,j (x, y) = 2|T1k |  (matrice 2×1).
xk,j+1 − xk,j+2
Ici les indices sont
 en modulo 3 et |Tk | estla surface de Tk tel que :
xk,2 − xk,1 xk,3 − xk,1
2|Tk | = det  .
yk,2 − yk,1 yk,3 − yk,1
Donc la matrice de rigidité locale résultante est :

− → − →
− → − →
− −
Akij = Tk σ1t ( Ω . ∇φk,i )( Ω . ∇φk,j )dx + Tk σt φk,i φk,j dx + Tk ∩∂D+ | Ω .→
R R R
n|φk,i φk,j ds ,

− →
− →
− →

on pose : Iijk = Tk σ1t ( Ω . ∇ϕk,i )( Ω . ∇ϕk,j )dx
R

Ikij = Tk σ1t 4|T1k |2 . [Ω1 (yk,i+1 − yk,i+2 ) + Ω2 (xk,i+1 − xk,i+2 ) + Ω1 (yk,j+1 − yk,j+2 )+
R

+Ω2 (xk,j+1 − xk,j+2 )dx


• I k = |Tk|
[Gk , Hk ] GTk ; GTk .
 
4σt
 −1  
1 1 1 0 0
   
avec Gk =  Ω2 xk,1 Ω2 xk,2 Ω2 xk,3
   
  1 0 
   
Ω1 yk,1 Ω1 yk,2 Ω1 yk,3 0 1

Mastère d'Ingénierie Mathématique 17 Rim NASFI c EPT 2009


2. Le problème de transport en 2d et son approximation par éléments nis

 −1  
1 1 1 0 0
   
Hk =  Ω2 xk,1 Ω2 xk,2 Ω2 xk,3   0 1 .
   
   
Ω1 yk,1 Ω1 yk,2 Ω1 yk,3 1 0
1
σt |Tk | ( intégration numérique)
R
Jijk = Tk σt φk,i φjk, dx ≈ 36
 
1 0 0
 
1
• J k = 36 σt |Tk |Id avec Id =  0 1 0  .
 
 
0 0 1

− −n|ϕk,i ϕk,j ds = → − → →
− −R
Kijk = Tk ∩∂D+ | Ω .→ Ω .−n Tk ∩∂D+ ϕk,i ϕk,j ds = Ω .→
R R
n E ϕk,i ϕk,j ds

− −
∼ 1 ( Ω .→
2
n)|Ek |
avec : →

n = (ya1 − ya2 , xa1 − xa2 ) : la normale sortante de l'arête Ek d'extrémité a1 et a2
|Ek | est la distance entre ak,1 et ak,2 .
• K k = 12 (Ω1 (yk,a2 − yk,a2 ) − Ω2 (xk,a1 − xk,a1 ))|Ek |Id .
Enn, on aura Ak = I k + J k + K k La matrice de rigidité locale est déterminée en
fonction des coordonnées de l'élément correspondant et elle est calculée dans la fonction :
stim A.m :
function M=stimA(vertices,source,bound)

d=size(vertices,2) ;

G=[ones(1,d+1) ;vertices']\[zeros(1,d) ;eye(d)] ;

H=[ones(1,d+1) ;vertices']\[zeros(1,d) ;eye(d)'] ;

M=det([ones(1,d+1) ;vertices'])*((1/source)...

*[G,H]*[G' ;G']+(1/36)*(source+bound)*ones(d+1))/prod(1 :d) ;

2.2.3.2 Assemblage du second membre

Le second membre local est donné par



− → − →
− −
bki = Tk σ1t q( Ω . ∇ϕk,i )dx + σt Tk ϕk,i dx − Tk ∩∂D− ub ϕk,i | Ω .→
R R R
n|ds .
• T σ1 q(→ − → − q
− yk,i+2 ) + Ω2 (xk,i+1 − xk,i+2 ) .
R
k t
Ω . ∇ϕk,i )dx = 2σ Ω (y
t 1 k,i+1

• σt T ϕi dx ≈ 61 σt |Tk | (intégration numérique).


R
k

− − →
− −R
u ϕ | Ω .→ n|ds = Ω .→
R
Tk ∩∂D− b k,i
n Ek ub ϕk,i ds
• .
= (Ω1 (yk,a2 − yk,a1 ) − Ω2 (xk,a1 − xk,a2 ))|Ek |ub (xk,M , yk,M )
avec (xk,M , yk,M ) est le milieu de l'arête Ek .
D'où bk = q
2σ t
G [Ω1 ; Ω2 ] + 16 σt |Tk | + (Ω1 (yk,a2 − yk,a1 ) − Ω2 (xk,a1 − xk,a2 ))|Ek |ub (xk,M , yk,M ).

Mastère d'Ingénierie Mathématique 18 Rim NASFI c EPT 2009


2. Le problème de transport en 2d et son approximation par éléments nis

Le second membre local est calculé dans la fonction : stimb.m


function N=stimb(vertices,source,m,n,q)

d=size(vertices,2) ;

G=[ones(1,d+1) ;vertices']\[zeros(1,d) ;eye(d)] ;

N=q*(1/source)*G*[v ;u]/prod(1 :d)+(1/6)...

*det([ones(1,d+1) ;vertices'])+(1/6)*det([ones(1,d+1) ;vertices']) ;

La valeur de ub aux n÷uds de Γ est donnée par la fonction u_b qui dépend du
problème. L'appel de cette fonction se fait par les coordonnées des points sur Γ et retourne
les valeurs à la localisation correspondantes.
function dirichletboundary=u_b(x)

dirichletboundary=zeros(size(x,1),1) ;

2.2.3.3 Calcul et achage de la solution


Le système d'équations est résolu par l'opérateur binaire \installé sous Matlab et qui
donne l'inverse gauche d'une matrice : u=A\b.
Le Matlab utilise les propriétés d'une matrice symétrique dénie positive et creuse pour
un calcul ecace de la solution du système d'équations.
La représentation graphique de la solution est donnée par la fonction show.m :
function show(element,coordinate,u)

hold off

trisurf(element,coordinate( :,1),coordinate( :,2),u')

hold on

view(-67.5,30) ;

title('solution du problème')

Ici, la fonctiontrisurf(element,x,y,u) est utilisée dans le dessin des triangulations des


éléments. Chaque ligne de la matrice element détermine un polygone où les coordonnées
x, y et z de chaque coin du polygone sont données par l'entrée correspondante en x, y
et u. Les couleurs du polygone sont données par les valeurs de u.
La solution du problème (2.1) est présentée par la gure 2.5 :

Mastère d'Ingénierie Mathématique 19 Rim NASFI c EPT 2009


2. Le problème de transport en 2d et son approximation par éléments nis

Figure 2.5  La solution de l'exemple (2.1) pour :→



Ω = ( 21 , 12 ); σt = 1 et q = 0.5.

2.3 Application de la méthode des éléments nis pour


un problème non stationnaire en 2d
On considère l'équation linéaire non stationnaire aux conditions de type Dirichlet
suivantes :

 ∂u (x, →
− →
− → − →
− →
− →
− →
− →


∂t
Ω , t) + ( Ω . ∇u)(x, Ω , t) + σt (x, Ω ) u(x, Ω , t) = q(x, Ω , t) ∀(x, Ω ) ∈ X, t ∈ [0, T ]
 u(x, →

Ω , t) = 0


∀(x, Ω ) ∈ Γ− , t ∈ [0, T ]
(2.2)
A l'aide d'un schéma d'Euler implicite en temps, on subdivise l'intervalle [0, T ] en N
intervalles équivalents de taille dt = T /N . On obtient ainsi l'équation :


− →−
un − un−1 + dt Ω . ∇un + dt σt un = dt qn


− →

où σt = σt (x, Ω ), qn = q(x, Ω , tn ) et un est l'approximation en temps discret de la
solution u à l'instant tn = n dt. Ensuite, on multiplie cette équation par une fonction

− → −
test : σ1t Ω . ∇v + v et on intègre. En tenant compte de la formule de Green suivante :

− → − →
− → − →
− → − R →− −
∀(un , v) ∈ W ×W : D σ1t ( Ω . ∇un )( Ω . ∇v) dx+ D σ1t ( Ω . ∇v)un dx = Γ ( Ω . → n )un v ds,
R R

on aura :

− → − →
− → − →
− → −
dt D σ1t ( Ω . ∇un )( Ω . ∇v) dx + D σt un v dx + D σ1t un ( Ω . ∇v) dx + D un v dx
R R R R


− → − →
− → −
= dt D σqt ( Ω . ∇v + σt v) dx + D σ1t un−1 ( Ω . ∇v) dx + D un−1 v dx
R R R

Ce qui induit à la formulation :

Mastère d'Ingénierie Mathématique 20 Rim NASFI c EPT 2009


2. Le problème de transport en 2d et son approximation par éléments nis

Z Z Z Z
1 →
− → − 1 →
− → −
dt a(un , v)+ un ( Ω . ∇v)dx + un v dx = dt l(v)+ un−1 ( Ω . ∇v)dx+ un−1 v dx
D σt D D σt D

avec ∀(u, v) ∈ W × W

− → − →
− → − →
− −
• a(u, v) = D σ1t ( Ω . ∇u)( Ω . ∇v)dx + D σt u v dx + ∂D− | Ω .→
R R R
n|u v dx
R 1 → − → − →
− −
• l(v) = D σt q( Ω . ∇v + σt v)dx − ∂D− ub v| Ω .→
R
n|ds ∀v ∈ W
On résout cette équation par la méthode des éléments nis en l'écrivant sous la forme
du système linéaire suivant : (dt A + B)Un = dt b + BUn−1 .
La matrice de rigidité A et le second membre b sont donnés précédemment. La matrice

− → −
B résulte des termes : D σ1t un ( Ω . ∇v)dx + D un v dx.
R R


− → −
On écrit : Bjk = T ∈Tk T σ1t φj ( Ω . ∇φk )dx + T ∈Tk T φj φk dx.
P R P R

Par une intégration numérique on obtient :  


  2 1 1
R 1
x2 − x1 x3 − x1  
• T φj φk dx = 24 det   1 2 1 .

y2 − y1 y3 − y1  
1 1 2
R 1 →
− → − 1
R
• T σt φj ( Ω . ∇φk )dx = 2σt |T | T Ω1 (yj+1 − yj+2 ) + Ω2 (xj+2 − xj+1 ).
La matrice B est donnée par la fonction stimBB.m :

function K=stimBB(vertices,s,m1,m2)

d=size(vertices,2) ;

G=[ones(1,d+1) ;vertices']\[zeros(1,d) ;eye(d)] ;

K=(G*[m2 ;m1]*ones(1,d+1))/(6*s*prod(1 :d))+...

det([ones(1,d+1) ;vertices'])*[2,1,1 ;2,1,1 ;1,1,2]/24 ;

La solution du problème (2.2) est présentée par la gure 2.6 :

Mastère d'Ingénierie Mathématique 21 Rim NASFI c EPT 2009


2. Le problème de transport en 2d et son approximation par éléments nis

Figure 2.6  La solution de l'exemple(2.2) pour :→



Ω = ( 12 , 21 ); σt = 1 ; q = 0.5 et dt = 0.01.

2.4 Conclusion
Dans ce chapitre nous avons appliqué la méthode des éléments nis triangulaires sur
l'équation linéaire de transport en 2d dans le cas stationnaire et non stationnaire et avec
des conditions aux limites de types Dirichlet.

Mastère d'Ingénierie Mathématique 22 Rim NASFI c EPT 2009


Chapitre Trois

Eléments finis mixtes hybrides

pour l'équation de transport en 2d

3.1 Introduction
Les éléments nis mixtes hybrides (voir [2],[ 15] et [40]) sont très ecaces pour la
résolution numérique des problèmes elliptiques du second ordre. J. Cartier [10] a étudié
l'application des éléments nis mixtes hybrides à l'équation de transport via l'application
des fonctions de bases adoptées à la spécicité du transport des neutrons. Dans ce cha-
pitre, nous décrivons le schéma mixte hybride adopté au problème du transport. Nous
citons les propriétés des formulations continues et discrêtes tout en spéciant le cadre
fonctionnel nécessaire à l'étude variationnelle de notre équation.

3.2 Formulation mixte de l'équation de transport


Dans la suite on s'intéresse à la forme stationnaire, au cas d'une section de scattering
nulle (i.e.f (x, Ω, Ω0 ) = 0) et aux conditions non homogènes du problème de transport.

 (→ − →− →
− →
− →
− →
− →


Ω . ∇u)(x, Ω ) + σt (x, Ω ) u(x, Ω ) = q(x, Ω ) ∀(x, Ω ) ∈ X
(3.1)
 u(x, → − →

Ω , 0) = ub (x, Ω )


∀(x, Ω ) ∈ Γ

− →

où q(x, Ω , t) et ub (x, Ω ) sont des fonctions données.

− →
− →

On commence par inclure la densité de courant angulaire →

g (x, Ω , t) = Ω u(x, Ω , t)

− →
− →

et la projection sur le vecteur Ω : PΩ = Ω ⊗ Ω . On établie dans un premier temps
une forme mixte de l'équation de transport en utilisant directement la forme du premier
3. Eléments nis mixtes hybrides pour l'équation de transport en 2d

ordre. Cependant, la présence des deux quantités u et →



g suggère alors une formulation
mixte qui consiste à calculer simultanément le ux angulaire u et la densité de courant

− →

g . La formulation mixte du problème du transport s'écrit alors : Chercher u(x, Ω ) et

− →

g (x, Ω ) solutions du système :

 →
− → →
− →
− →
− →


∇.−g (x, Ω ) + σt u(x, Ω ) = q(x, Ω ) ∀(x, Ω ) ∈ X
(3.2)
 P .→
− →
− →
− →
− →
− →
− →

Ω ∇u(x, Ω ) + σt g (x, Ω ) = Ω q(x, Ω ) ∀(x, Ω ) ∈ X

Puisque on n'est plus dans la situation de la théorie classique utilisant l'espace d'Hilbert
on a besoin d'introduire un espace fonctionnel ad hoc pour l'étude du problème mixte, il
convient alors d'utiliser un espace plus contraignant et qui pour une direction angulaire

− →
− −
n o
xée Ω s'écrit : Y (D) = → −g ∈ (L2 (D))3 , ∇PΩ →
g ∈ L2 (D), PΩ →

g =→−g .
On dénit par suite le problème variationnel associé à ce système :
Trouver (→

g , u) ∈ Y (D) × L2 (D) tel que :


− →
− →
− →


 a(→
−g , h ) + b(→

g , h ) = l1 ( h ) ∀ h ∈ Y (D)
(3.3)
 b(v, →

g ) − d(u, v) = l (v) ∀v ∈ L2 (D)
2


− →
− →
− R →
− − → →
− →

a(→ −
g , h ) = σt →−g . h dx dυ( Ω ) + ( Ω .→n )−
R
g . h ds dν( Ω )
X Γ+

− R →

h → −i →

b(u, h ) = − u ∇. PΩ h dx dν( Ω )
R X →

d(u, v) = σt u v dx dν( Ω )

− RX →
− → − →− →
− R →
− − − →
→ − →

l1 ( h ) = q(x, Ω )( Ω . h ) dx dν( Ω ) + | Ω .→
n |ub ( Ω . h ) ds dν( Ω )
X Γ−
R →
− →

l2 (v) = − q(x, Ω ) v dx dν( Ω )
X
L2 (D) désigne l'espace de Lebesgue de carré sommable. En réalité, l'analyse numérique du
problème (3.2) est relativement complexe. Néanmoins, cette formulation intégrale cou-
plée aux propriétés des espaces d'Hilbert ore un cadre utile pour établir un résultat
d'existence et d'unicité du problème continu, ainsi que l'équivalence au problème initial
(voirJ.M. Thomas [41]). Ces points ne seront pas traités dans ce mémoire et nous ren-
voyons le lecteur intéressé aux ouvrages de référence abordant les aspects mathématiques
de cette théorie (voir F. Brezzi, M.Fortin [8] et J.E. Roberts, J.M. Thomas [37]).

Mastère d'Ingénierie Mathématique 24 Rim NASFI c EPT 2009


3. Eléments nis mixtes hybrides pour l'équation de transport en 2d

C'est à partir de cette formulation intégrale (3.2) que se construit la formulation discrète
qui est la base de la méthode des éléments nis mixte.

3.3 Approximation du problème et formulation mixte


discrète
Tout d'abord on introduit les espaces d'approximation nécessaires pour la discrétisation
du problème variationnel mixte du transport. Ensuite on commence par détailler les
étapes permettant d'aboutir à une discrétisation mixte puis mixte hybride du problème :
on discrétise l'espace physique D par une décomposition Dh d'un nombre ni d'éléments
K
ouverts notés Qk : D = Qk et Qk ∩ Qk0 = ϕ, 1 ≤ k 6= k0 ≤ K.
S
k=1
où K est le nombre d'éléments de Dh . On note Fh l'ensemble des faces de la discrétisation
Dh et on notera Fhint l'ensemble des arêtes situées à l'intérieur de Dh .
On suppose par ailleurs que l'intersection des frontières de chaque élément ∂Qk ,
1 ≤ k ≤ K , avec ∂D, si elle est non vide, est une face de D. On note Γk,l , 1 ≤ k ≤ L(k),
les faces de l'élément Qk où L(k) est le nombre des faces pour l'élément Qk .
On note →

n k,l le vecteur normal unitaire sortant par la face Γk,l de l'élément Qk .
Pour décrire les espaces d'approximation, on dénit sur chaque élément Qk :
• l'espace P0 (Qk ), des restrictions sur chaque élément Qk , aux fonctions constantes
par morceaux.
• l'espace P1 (Qk ), des restrictions sur chaque élément Qk , des polynômes de degré
inférieur ou égal à un.
Pour simplier on suppose dans ce qui suit que :

− −
∀k ∈ {1, ..., K} et ∀j ∈ {1, ..., L(k)} : Ω .→
n k,j 6= 0.
Puis on passe à approcher le ux angulaire sur une maille donnée en considérant l'espace
n o
d'approximation suivant : L0 (Dh ) = vh ∈ L2 (Dh ) tel que vh|Qk ∈ P0 (Qh ) et Qk ∈ Dh .
Dans une discrétisation mixte hybride classique on utilise une approximation locale de

− −
l'espace H(div, D) = {→
−g ∈ (L2 (D))2 et ∇.→g ∈ L2 (D)}.
Pour approcher H(div, Q) où Q est une maille donnée, on utlise l'espace de Raviart
Thomas d'ordre zéro noté RT0 (Q) (voir [36]). Cet espace de fonctions vectorielles sur

Mastère d'Ingénierie Mathématique 25 Rim NASFI c EPT 2009


3. Eléments nis mixtes hybrides pour l'équation de transport en 2d

Q est un sous espace de dimension ni de l'espace H(div, Q) qui possède les propriétés
suivantes :

− −
• ∇.→g est constante sur Q ,∀→

g ∈ RT0 (Q)
• →
−g .→

n Q est constant sur chaque arête de l'élément Qk ,∀→

g ∈ RT0 (Q).
Tout vecteur →
−g ∈ RT0 (Q) est entièrement déterminé par les données de ses ux sur les
arêtes. En 2d on a : RT0 (Q) = {(a + bx1 , c + bx2 ); a, b, c ∈ R} ⊆ (P1 (Q))2 .
Comme on l'a vu précédemment, l'approximation usuelle de la variable duale, la densité
du courant angulaire dans ce cas , est basée sur une approximation adaptée de l'espace
H(div, Qk ) obtenue notamment à l'aide de l'espace RT0 (Qk ). Il est naturel d'utiliser le
champ de vecteurs → −
w k,j pour engendrer l'espace RT0 (Qk ) vériant :
R → −
w k,j (x).→

n k,i ds = δij (δij est le symbole de Kronecker).
Γk,j
n →
− →
− o
Comme approximation de Y (Qk ), on choisit : Y0 (Qk ) = → −g = PΩ f tel que f ∈ RT0 (Qk )
de sorte que l'approximation soit conforme. On dénit pour une maille donnée
2d
Qk ∈ Dh un nouveau champ de vecteurs → −
γ k,j = PΩ →

w k,j tel que →
− gj →

γ k,j .
P
g =
j=1
Ce choix de vecteur permet d'assurer la colinéarité de la densité de courant angulaire →−
g


avec la direction de la propagation angulaire Ω , même au niveau discret, il est en accord
avec la dénition de l'espace fonctionnel continu Y (D). Cependant, ce champ de vecteurs
n'est pas une base de l'espace Y (Q ). Si on utilise le champ de vecteurs →
0 k

w , pour k,j

discrétiser le problème abstrait, on prend alors le caractère conforme de l'approximation


et on obtient des résultats numériques désastreux sur des maillages très déformés. Après
avoir dénir les espaces d'approximation sur une maille donnée, on passe à étudier les
problèmes abstraits discrets sur tout l'espace physique D.
Pour approcher la densité de courant angulaire, on utilise l'espace :
Y0 (Dh ) = →
−
g h ∈ Y (D) tel que →
−g h|Qk ∈ Y0 (Qk ) et Qk ∈ Dh et pour le ux angulaire,
on utilisera l'espace L0 (Dh ) = vh ∈ Y (D) tel que vh|Qk ∈ P0 (Qk ) et Qk ∈ Dh .


La version discrète du problème variationnel est donnée par :


trouver (→

gh , uh ) ∈ Y0 (Dh ) × L2 (Dh ) tel que :


− →
− →
− →


 a(→
−g h , h h ) + b(→

gh , h h ) = l1 ( h h ) ∀ h ∈ Y0 (Dh )
(3.4)
 b(v , →
−g ) − d(u , v ) = l (v )∀v ∈ L2 (D )
h h h h 2 h h

L'existence et l'unicité de la solution du problème mixte du transport discret s'appuient

Mastère d'Ingénierie Mathématique 26 Rim NASFI c EPT 2009


3. Eléments nis mixtes hybrides pour l'équation de transport en 2d

sur les travaux de F. Brezzi et M. Fortin [8].

Mastère d'Ingénierie Mathématique 27 Rim NASFI c EPT 2009


3. Eléments nis mixtes hybrides pour l'équation de transport en 2d

Le système linéaire associé à ce problème s'écrit sous la forme :

    
A B G S1
  = . (3.5)
Bt D U S2

où la matrice de ce système est inversible mais n'est pas dénie positive. En particulier, la
structure globale de la matrice A ne permet pas d'éliminer facilement le vecteur inconnu
des densités de courant angulaire. C'est pourquoi il convient d'introduire une inconnue
supplémentaire , cette procédure est appelée procédure d'hybridation et conduit à la
formulation mixte hybride discrète.

3.4 Formulation variationnelle mixte hybride discrète


pour le transport
Pour introduire une inconnue supplémentaire, on utilise la procédure d'hybridation de
Fraeijs de Veubeke [43] qui consiste à introduire des multiplicateurs de Lagrange sur
chaque face de Dh . Comme on l'a vu précédemment si on choisit l'espace d'approximation
de la densité de courant angulaire suivant :
Y0 (Dh ) = →
−
g h ∈ Y (D) tel que →

g h|Qk ∈ Y0 (Qk ) et Qk ∈ Dh , alors le système linéaire
résultant est dicile à inverser. En particulier, la matrice A couple les densités de courant
angulaire des mailles voisines. La matrice A a donc une structure globale sur tout le
maillage, on doit donc inverser le système linéaire d'un bloc ce qui peut être couteux,
c'est pourquoi on introduit l'espace suivant :
M0 (Dh ) = µh ∈ L2 (Fhint ) tel que µh|f ∈ P0 (f ) et f ∈ Fhint .


En eet, un champ de vecteurs → −g h ∈ Y0 (Qk ) appartient à Y0 (Dh ) si et seulement si


Q
kh

− → − −
i
pour tout µh ∈ M0 (Dh ) on a µh (→−
g . Ω )( Ω .→ µh [(→
−g .→

P R P R
n ) ds = n )]ds = 0.
f ∈Fhint f f ∈Fhint f
où [→

g h .→

n ] représente le saut de la composante normale de →

g h entre deux éléments de Dh .
Ainsi on impose une contrainte de continuité inter-éléments sur les bords par l'intermé-
diaire des multiplicateurs de Lagrange de l'espace M0 (Dh ). En introduisant la forme bili-

− → − →
h i


néaire c : M0 (Dh )× Y0 (Qk ) → R dénie par : c(µh , g h ) =
Q P R →
− −
µh ( g . Ω )( Ω . n ) ds.
k f ∈Fhint f

Mastère d'Ingénierie Mathématique 28 Rim NASFI c EPT 2009


3. Eléments nis mixtes hybrides pour l'équation de transport en 2d

L'approximation mixte hybride du problème (3.4) consiste donc à trouver :

(→

g , uh , λh ) ∈ Y0 (Qk ) × L0 (Dh ) × M0 (Dh ) tel que
Q
k



− →
− →
− →
− →

a(→
−g h , h h ) + b(→
− Q


 g h , h h ) + c(λh , h h ) = l1 ( h h ) ∀ h h ∈ Y0 (Dh )
k


b(vh , →

g h ) − d(uh , vh ) = l2 (vh ) ∀vh ∈ L0 (Dh ) (3.6)


 c(µh ,→−

g )=0 ∀µh ∈ M0 (Dh )

h

On note λk,l ∈ P0 (Γk,l ) la valeur moyenne du ux angulaire sur la face Γk,l de l'élément
ni Qk . Remarquons que l'inconnue λk,l joue le rôle du multiplicateur de Lagrange qui
permet d'assurer la continuité inter-élément de l'approximation de la densité de courant
angulaire →

g . h

A présent, on applique le problème variationnel discret qui nous aide à détailler la discré-
tisation. On introduit pour chaque maille Qk et chaque face Γk,l de Qk le multiplicateur


de Lagrange λk,j ∈ L2 (Γk,j ). On présente cette discrétisation pour une direction Ω et
un terme de source σt xés. Il faut faire attention que pour chaque face interne notée
e0 ∈ Fhint , il existe un unique multiplicateur de Lagrange λe0 . Et il existe deux élé-
ments nis adjacents , notés Qk et Qk0 , suivant les notations locales des mailles telque :
λe0 = λk,j = λk0 ,j .
Par suite, on écrit la formulation variationnelle mixte hybride sous la forme suivante :




 ∀Qh ∈ Dh , trouver : (→ −g , uh , λh ) ∈ L0 (Qk ) × Y0 (Qk ) × L2 (∂Qk ) tel que :
 →

∀(vk , f k , µk ) ∈ L0 (Qk ) × Y0 (Qk ) × L2 (∂Qk )





R →
− →
∇.−

 R R



 g vk dx + σt vk dx = qk vk dx
k

 Qk Qk Qk
L(k)


− R →− →
− →
− −

σt (→
− λk,j (PΩ f k .→
 R P R
g k . f )dx − uk ∇.(PΩ f k )dx + n k,j )ds =





 Qk Qk j=1 Γk,j
−→
→ −

(3.7)
R
= qk (Ω. f k )dx
Qk



 L(k) R → L(k)
− − →
− − R →− − →
− −
( Ω .→
w k,j )( Ω .→ ( Ω .→
w k0 ,j )( Ω .→

 P P


 gk,j n k,j )ds + gk0 ,j n k0 ,j )ds = 0
j=1 j=1

 Γk,j Γk0 ,j



avec Qk et Qk0 sont deux mailles adjacentes,






λk,j = ub pour j ∈ ∂D,





− −

gk,j = ( Ω .→

n k,j )λk,j pour j ∈ ∂D+

Mastère d'Ingénierie Mathématique 29 Rim NASFI c EPT 2009


3. Eléments nis mixtes hybrides pour l'équation de transport en 2d

3.5 Discrétisation
En utilisant les éléments nis mixtes hybrides, on discrétise le problème (3.7) :

3.5.1 Discrétisation de l'équation de bilan


On écrit la forme variationnelle de l'équation de bilan sur un élément ni donné
Qk ∈ Dh :
Z Z Z

− →
∇.−
g k vk dx + σt vk dx = qk vk dx.
Qk Qk Qk

On choisit vk = 1Qk (x) pour tout Qk ∈ Dh .En utilisant la formule de Green, on


obtient :
Z Z

− →
∇.−
g k dx = vk →

g k .→

n ds
Qk ∂Qk
R →

Alors, on découpe le terme intégral g k .→

n ds sur les diérentes faces de Qk , on a :
∂Qk

2d Z X
2d
gk,j 0 (→

γ k,j 0 .→

X
n k,j )ds + σt,k uk Vk = qk Vk
j=1 Γ j 0 =1
k,j

où Vk = 1Qk (x) dx est la mesure de l'élément nis Qk et σt,k est la valeur moyenne de
R
Qk

σt sur Qk . En remplaçant →

γ k,j par PΩ →

w k,j , on obtient au nal :
L(k) Z L(k)
gk,j 0 (PΩ →

w k,j 0 .→

X X
n k,j 0 )ds + σt,k uk Vk = qk Vk .
j=1 Γ j 0 =1
k,j

3.5.2 Discrétisation de l'équation de la densité de courant


angulaire
On discrétise à présent l'équation de la densité de courant angulaire qui relie la densité
de courant aux gradients du ux angulaire. La forme abstraite sur une maille Qk de
l'équation de la densité de courant angulaire est donnée par :
Z Z L(K) Z Z

− →
− →
− →
− → −→
→ −
σt (→
− −
X
g h . f h )dx − uk ∇.(PΩ f h )dx + λk,j (PΩ f h . n )ds = qk (Ω. f h )dx
Qk Qk j=1 Γ Qk
k,j

Mastère d'Ingénierie Mathématique 30 Rim NASFI c EPT 2009


3. Eléments nis mixtes hybrides pour l'équation de transport en 2d

On utilise les fonctions de base → −γ k,j introduites précédemment. Pour chaque face Γk,i


de Qk , en choisissant f h = → −γ k,j on obtient :
L(K) L(K)
P R → − − →
− −
gk,j σt,k →−
γ k,j .→
− ( Ω .→
n k,j )( Ω .→
P R
γ k,j dx = uk γ k,i )ds−
j=1 Qk j=1 Γk,j
L(K)

− − →
− − R →
− −
( Ω .→
n k,j )( Ω .→
γ k,i ) ds + qk ( Ω .→
P R
− λk,j γ k,i ) dx.
j=1 Γk,j Qk
et parsuite on aura :
L(K) R → L(K)
− − →
− − P R →− − →
− −
gk,j σt,k ( Ω .→
w k,i )( Ω .→ ( Ω .→
n k,j )( Ω .→
P
w k,j ) dx = uk γ k,i ) ds−
j=1 Qk j=1 Γk,j
L(K)

− − →
− − R →
− −
( Ω .→ w k,i ) ds + qk ( Ω .→
n k,j )( Ω .→
P R
− λk,j w k,i ) dx.
j=1 Γk,j Qk
3.5.3 Continuité de la densité de courant angulaire
Comme on l'a vu précédemment, on doit assurer la continuité de la densité de courant
angulaire par l'intermédiaire de multiplicateur de Lagrange. Ainsi, pour chaque face
interne notée e0 ∈ Fhint il existe deux éléments nis adjacents notés Qk et Qk0 et deux
densités de courant angulaire notées → −g et →− 0
g 0 . On note alors j , respectivement j ,
k k 0 0

l'indice local de la face interne e0 pour la maille Qk , respectivement Qk0 . L'équation de


continuité pour la densité de courant angulaire pour la face e0 s'écrit alors
L(K) Z L(K) Z

− → →
− →
− − →
− −
( Ω .−
w k,j0 )( Ω .→
− ( Ω .→
w k0 ,j )( Ω .→
X X
gk,j n k,j0 ) ds + gk0 ,j n k0 ,j0 ) ds = 0.
j=1 Γk,j0 j=1 Γk0 ,j
0

3.6 Système linéaire


Dans ce qui suit on s'occupe de l'étude du système linéaire résultant de la discrétisation
mixte hybride issue du problème abstrait détaillé précédemment. Ce système linéaire
s'écritsous la forme : M
I = b, tel
 que :  
A Bh Ch G F
 h   h   h 
M =  Bh −Dh 0  ; I =  Uh  et b =  Sh .
 t     
     
t
Ch 0 Lh λh 0

• Gh est le vecteur inconnu des densités de courant angulaire sur chaque face de chaque
maille de Dh .
• Uh est le vecteur inconnu contenant les valeurs moyennes du ux angulaire sur chaque
maille de Dh .

Mastère d'Ingénierie Mathématique 31 Rim NASFI c EPT 2009


3. Eléments nis mixtes hybrides pour l'équation de transport en 2d

• λh est le vecteur inconnu contenant du ux angulaire sur chaque face de maillage.
La matrice du système est une matrice bloc 3 × 3 symétrique mais n'est pas dénie. En
eet, contrairement aux éléments nis mixtes hybrides appliqués à l'équation de
diusion par exemple, la matrice Ah n'est pas inversible. On suppose par la suite que les
éléments Qk sont quadrilatéraux, d'où le nombre des arêtes L(K) = 2d.
• Ah est une matrice diagonale par bloc de dimension 2dK avec d × 2d blocs Akh sur la
diagonale, chaque bloc correspondant à une matrice élémentaire sur chaque mailleQk ,
1 ≤ k ≤ K est donné par : Akh = (Akh )ab 1≤a,b≤2d où (Akh )ab = →
R − →
γ k,a .−
γ k,b dx.

Qk
• Bh est une matrice rectangulaire par blocs de dimension 2d × 2d avec K blocs
rectangulaires Bhk de dimension 2d × 1 donnés par : Bhk = (Bhk )a 1≤a≤2d

2d R

− − →
− −
où (Bhk )a = − ( Ω .→
n k,j )( Ω .→
γ k,i ) ds.
P
j=1 Γk,j
• Ch est une matrice rectangulaire par blocs de dimension 2dK × ne , où ne est la
dimension de Fh dont les matrices élémentaires sur chaque maille Chk sont de
dimension 2d × 2d et données par : Chk = (Chk )a 1≤a≤2d

R → − − →
− −
où (C k ) =
h ab ( Ω .→
n )( Ω .→
γ ) ds.
k,b k,a
Γk,b
• Dh est une matrice diagonale dénie positive de dimension K dont les matrices
élémentaires sont de coecients σt,k Vk .
• Lh = {(Lh )ab }1≤a,b≤dim(Fh ) est une matrice diagonale résultante de la prise en compte
des conditions aux limites. En eet, pour chaque face e0 appartenant à la frontière de

− −
D correspondant à Ω .→ n e0 > 0, si on note j0 l'indice local de la face e0 sur la maille

− −
Qk et i0 l'indice global de la face e0 dans Fh alors (Lh )i0 i0 = ( Ω .→ ds.
R
n k,j0 )
Γk,j0


− −
• Fh = {(Fh )a }1≤a≤2d est composé des éléments (Fh )a = qk ( Ω .→
γ k,a ) dx.
R
Qk

3.6.1 Forme matricielle de la loi de comportement


L'équation de consistance peut ainsi se mettre sous la forme suivante pour la maille Qk :

Akh Gkh + Bhk ukh + Chk λkh = Fhk

Dans cette équation, Akh , Bhk et Chk désignent respectivement une matrice 2d × 2d, 2d × 1
et 2d × 2d. Gkh est le vecteur composé des 2d composantes ghk .
ukh est un scalaire représentant la valeur de u sur les 2d faces de Qk .

Mastère d'Ingénierie Mathématique 32 Rim NASFI c EPT 2009


3. Eléments nis mixtes hybrides pour l'équation de transport en 2d

3.6.2 Forme matricielle de l'équation de bilan


L'équation de bilan peut aussi s'écrire sous forme matricielle comme suit

Bhk t Gkh − Dhk ukh = Shk

où Dhk = −σt,k Vk est un scalaire et Vk = 1Qk (x) dx .


R
Qk

3.6.3 La continuité des densités de courant angulaire


La continuité des densités de courant angulaire d'une maille à l'autre se traduit par la
relation matricielle suivante : (Chk )t Gkh = 0 sur chaque maille Qk .

3.6.4 Traitement des conditions aux limites


Sur les faces internes du maillage, on assure la continuité de la densité de courant
angulaire par l'intermédiaire de la matrice (Chk )t . Mais pour une face de la frontière, il
convient de prendre en compte les conditions aux limites du problème. La matrice Lh
prend en compte ces conditions aux limites. Soit une maille Qk de Dh , on suppose
qu'une des faces Γk,j0 de Qk appartient à ∂D et on note i0 l'indice global de cette face
e0 dans Fh , alors il convient de distinguer deux cas :

− −
• si Ω .→
n k,j0 < 0 alors, on doit imposer λi0 = ub,i0 .

− − →
− −
• si Ω .→
n k,j0 > 0 alors, on doit imposer gk,j0 + λi0 ( Ω .→ ds = 0.
R
n k,j0 )
Γk,j0

3.7 Résolution matricielle


On explicite la façon d'assembler le système linéaire obtenu après la discrétisation du
problème et on présente la résolution de ce système linéaire.

3.7.1 Assemblage de la matrice globale


La construction précédente est locale à une maille. On en déduit immédiatement la
discrétisation (3.7) par sommation sur les mailles. On obtient alors la relation
matricielle suivante pour la loi de comportement : Ah Gh + Bh uh + Ch λh = Fh
où Ah et Bh sont les matrices blocs diagonales et chaque bloc correspond à Akh et Bhk .

Mastère d'Ingénierie Mathématique 33 Rim NASFI c EPT 2009


3. Eléments nis mixtes hybrides pour l'équation de transport en 2d

La structure de la matrice Ch est moins évidente à déterminer. Gh est le vecteur


contenant les valeurs des ux de densité angulaire de taille 4 fois le nombre de mailles.
uh est le vecteur de dimension égale au nombre de mailles et qui contient les valeurs du
ux angulaire au centre des mailles . λh contient les valeurs du ux angulaire sur les
arêtes, de dimension égale au nombre des arêtes du maillage. Si on note ne le nombre
des arêtes du maillage, les dimensions des matrices sont les suivantes :
• Ah : 4K × 4K
• Bh : 4K × K
• Ch : 4K × ne
Après l'assemblage de la matrice globale, l'équation de bilan peut s'écrire :

Bh t Gh − Dh uh = Sh

On a aussi les dimensions :


• (Bh )t : K × 4K
• Dh : K × K
Voici donc la structure globale de la matrice M :
 
A Bh Ch
 h 
M =  (Bh )t −Dh
 
0 
 
(Ch )t 0 Lh

3.8 Conclusion
Dans ce chapitre nous sommes entrés en détails dans l'algorithme de la méthode
des éléments nis mixtes hybrides. Nous avons présenté les propriétés essentielles de la
discrétisation du problème du transport et les diérentes matrices du système linéaire en
blocs. Dans la suite, nous nous intéressons à l'application de la méthode des éléments
nis mixtes hybrides sur des maillages triangulaires et rectangulaires uniformes.

Mastère d'Ingénierie Mathématique 34 Rim NASFI c EPT 2009


Chapitre Quatre

Exemples et applications

4.1 Intoduction
Dans ce chapitre, nous détaillons le calcul des matrices issues de la déscritisation du
problème de transport en 2d par les deux approches mixtes hybrides triangulaires et
rectangulaires (voir [10],[23] et [41]) dans le cas stationnaire et non stationnaire. Nous ex-
posons dans la suite des résultats numériques de la résolution d'un problème de transport
stationnaire bidimensionnel pour une direction angulaire xée.

4.2 Application de la méthode des éléments nis mixtes


hybrides au problème stationnaire en 2d
4.2.1 Méthodes des Eléments Finis Mixtes Hybrides Triangu-
laires
Pour la triangulation du domaine, nous appliquons la même description géometrique
décrite dans le deuxiéme chapitre.

4.2.1.1 Assemblage des matrices du système linéaire


On rappelle que la matrice issue de la discrétisation mixte hybride s'écrit :
 
Ah Bh Ch
 
M =  (Bh )t −Dh 0 
 
 
t
(Ch ) 0 Lh
4. Exemples et applications


− →

On suppose que la direction Ω = (Ω1 , Ω2 ) est xée et que || Ω || = 1.
Pour tout élément Tk de centre de gravité (xTk , yTk ), on considère les fonctions de forme
suivantes : →

w k,1 = (1, 0), →

w k,2 = (0, 1) et →

w k,3 = (x − xTk , y − yTk ) ∀x ∈ Tk .
On note |Tk | la surface de l'élément Tk .
• La matrice Akh = (Akh )ab 1≤a,b≤3 : (Akh )ab = σt,k →
R − →
γ k,a .−
γ k,b dx,

Tk
R →
− − →
− −
= σt,k →
R − →
γ k,1 dx = σt,k ( Ω .→
γ k,1 .− w k,1 )( Ω .→
w k,1 )dx = σt,k Ω21 dx, donc
R
(Akh )11
Tk Tk Tk

(Akh )11 = σt,k Ω21 |Tk |.


R →

γ k,1 .→
− ~ →− ~ →−
w k,2 )dx = σt,k Ω1 Ω2 dx, donc
R R
(Akh )12 = σt,k γ k,2 dx = σt,k (Ω. w k,1 )(Ω.
Tk Tk Tk

(Akh )12 = σt,k Ω1 Ω2 |Tk |.


R →

γ k,1 .→
− ~ →
− ~ →−
R
(Akh )13 = γ k,3 dx = σt,k (Ω. w k,1 )(Ω. w k,3 )dx, donc
Tk Tk

(Akh )13 = σt,k Ω1 (Ω1 (x − xT ) + Ω2 (y − yT ))dx.


R
Tk
Comme Ω1 = Ω2 alors (Akh )13 = σt,k Ω21 ( (x − xT )dx + (y − yT )dx) = 0,
R R
Tk Tk
car Tk est un contour fermé donc (x − xT )dx = (y − yT )dx = 0,
R R
Tk Tk
R →
− − →
− −
= σt,k →
R − →
γ k,2 .−
γ k,2 dx = σt,k ( Ω .→
w k,2 )( Ω .→
w k,2 ) dx = σt,k Ω22 dx, donc
R
(Akh )22
Tk Tk Tk

(Akh )22 = σt,k Ω22 |Tk .


R →
− − →
− −
= →
R − →
(Akh )23 γ k,2 .−
γ k,3 dx = σt,k ( Ω .→
w k,2 )( Ω .→
w k,3 ) dx =
Tk Tk

Ω2 (Ω1 (x − xT ) + Ω2 (y − yT )) dx, donc


R
= σt,k
Tk

(Akh )23 = 0.
R →− −
(Akh )33 = σt,k →
R − →
γ k,3 .−
γ k,3 dx = σt,k ( Ω .→ ~ →
w k,3 )(Ω. −
w k,3 )dx +
Tk Tk
+σt,k Ω1 (x − xT )2 + Ω2 (y − y T )2 dx.
R
Tk
Comme Ω1 = Ω2 alors (Akh )33 = σt,k Ω21 ( (x − xT )2 dx + (y − yT )2 dx), donc
R R
Tk Tk
σt,k Ω21
(Akh )33 = 36
|Tk |s.
et s := |S2 − S1 |2 + |S3 − S2 |2 + |S3 − S1 |2 avec Sj , j = 1, 2, 3 sont les sommets de
l'élément Tk . Puisque Akh est symétrique on aura alors :
 
Ω21 Ω1 Ω2 0
 
Akh = |T |  Ω1 Ω2 Ω22 0 .
 
 
Ω21 s
0 0 36

Mastère d'Ingénierie Mathématique 36 Rim NASFI c EPT 2009


4. Exemples et applications

• La matrice Bhk = (Bhk )a 1≤a≤3 :



3 R 3 R

− − →
− − →
− − →
− −
(Bhk )a = − ( Ω .→
n k,j )( Ω .→ ( Ω .→
n k,j )( Ω .→
P P
γ k,a )ds = − w k,a ))ds
j=1 Ek,j j=1 Ek,j
où Ek,j , j = 1, 2, 3 sont les arêtes de l'élément Tk et →

n k,j est la normale sortante
de chaque Ek,j . On pose : → −
n k,j = (EV (k)y , −EV (k)x )/|Ek,j |
avec EV (k) = (EV (k)x , EV (k)y ) := a1 − a2 ∈ R2 et a1 , a2 sont les sommets de
l'arête Ek,j .
3 R

− −
(Bhk )1 = − ( Ω .→ ~ →−
P
n k,j )(Ω. w k,1 )) ds,
j=1 Ek,j
3 R
1
P
=− |Ek,j |
(Ω1 EV (k)y −Ω2 EV (k)x )Ω1 ds,
j=1 Ek,j
3 R
Ω21 EV (k)y
Ω1 Ω2 EV (k)x
P R
− |Ek,j |
ds− |Ek,j |
ds.
j=1 Ek,j Ek,j
3 3
Comme ds = |Ek,j |alors (Bhk )1 = −Ω21
R P P
EV (k)y + Ω1 Ω2 EV (k)x ,
Ek,j j=1 j=1
et Ω1 = Ω2 alors (Bhk )1 = −3Ω21 (EV (k)y − EV (k)x ).
3 R
1
(Bhk )2 = −
P
|Ek,j |
(Ω1 EV (k)y −Ω2 EV (k)x )Ω1 ds,
j=1 Ek,j
3 R
Ω1 Ω2 EV (k)y
Ω22 EV (k)x
P R
=− |Ek,j |
ds− |Ek,j |
ds,
j=1 Ek,j Ek,j
Alors de même (Bhk )2 = −3Ω1 (EV (k)y − EV (k)x ).
2
3 R
1
(Bhk )3 = −
P
|Ek,j |
(Ω1 EV (k)y −Ω2 EV (k)x )(Ω1 (x − xT )+Ω2 (y − yT )) ds,
j=1 Ek,j
3 R
1
P
= −(Ω1 EV (k)y − Ω2 EV (k)x ) |Ek,j |
(Ω1 (x − xT )+Ω2 (y − yT )) ds,
j=1 Ek,j
3
alors (Bhk )3 = −Ω21 (EV (k)y − EV (k)x )
P
(xj − xT ) + (yj − yT ).
j=1
3
Puisque Bkh est symétrique avec s = (xj − xT ) + (yj − yT ) et Ω1 = Ω2 ,
P
j=1
 
3
 
on aura alors : Bhk = −Ω21 (EV (k)y − EV (k)x )  3 .
 
 
s
• La matrice Ch = (Ch )a 1≤a≤3 :
k
 k
R → − − →
− − R → − − →
− −
(Chk )ab = ( Ω .→
n k,b )( Ω .→
γ k,a ) ds = ( Ω .→n k,b )( Ω .→
w k,a ) ds,
Γk,b Γk,b
R → − − →
− − R → − − →
− −
(Chk )11 = ( Ω .→
n k,1 )( Ω .→
γ k,1 ) ds = ( Ω .→
n k,1 )( Ω .→
w k,1 ) ds =
Ek,1 Ek,1

Mastère d'Ingénierie Mathématique 37 Rim NASFI c EPT 2009


4. Exemples et applications

1
(k)y − Ω2 EV (k)x )Ω1 ds, donc
R
= |Ek,1 |
(Ω1 EV
Ek,1

(Ckh )11 = Ω21 EV (k)y − Ω1 Ω2 EV (k)x .

Comme Chk est symétrique alors :


R →− − →
− − R →− − →
− −
(Chk )12 = ( Ω .→
n k,2 )( Ω .→
γ k,1 ) ds = ( Ω .→
n k,2 )( Ω .→
w k,1 ) ds,
Ek,2 Ek,2
1
(Ω1 EV (k)y − Ω2 EV (k)x )Ω1 ds, donc
R
= |Ek,2 |
Ek,2

(Chk )12 = (Chk )21 = Ω21 EV (k)y − Ω1 Ω2 EV (k)x .


R → − − →
− − R →− − →
− −
(Chk )13 = ( Ω .→
n k,3 )( Ω .→
γ k,1 )ds = ( Ω .→
n k,3 )( Ω .→
w k,1 ) ds,
Ek,3 Ek,3
1
(k)y − Ω2 EV (k)x ) [Ω1 (x3 − xT ) + Ω2 (y3 − yT )] ds, donc
R
= |Ek,3 |
(Ω1 EV
Ek,3

(Chk )13 = (Chk )31 = Ω21 (EV (k)y − EV (k)x ) [(x3 − xT ) + (y3 − yT )] .
R → − − →
− − R →− − →
− −
(Chk )22 = ( Ω .→
n k,2 )( Ω .→
γ k,2 ) ds = ( Ω .→
n k,2 )( Ω .→
w k,2 )ds,
Ek,2 Ek,2
1
(k)y − Ω2 EV (k)x )Ω2 ds, donc
R
= |Ek,2 |
(Ω1 EV
Ek,2

(Chk )22 = Ω1 Ω2 EV (k)y − Ω22 EV (k)x .


R → − − →
− − R →− − →
− −
(Chk )23 = ( Ω .→
n k,3 )( Ω .→
γ k,2 )ds = ( Ω .→
n k,3 )( Ω .→
w k,2 ) ds,
Ek,3 Ek,3
1
(Ω1 EV (k)y − Ω2 EV (k)x )Ω2 ds, donc
R
= |Ek,3 |
Ek,3

(Chk )23 = (Chk )32 = Ω1 Ω2 EV (k)y − Ω22 EV (k)x .


R → − − →
− − R →− − →
− −
(Chk )33 = ( Ω .→
n k,3 )( Ω .→
γ k,3 )ds = ( Ω .→
n k,3 )( Ω .→
w k,3 ) ds,
Ek,3 Ek,3
1
(k)y − Ω2 EV (k)x ) [Ω1 (x3 −xT ) + Ω2 (y 3 − yT )] ds, donc
R
= |Ek,3 |
(Ω1 EV
Ek,3

(Chk )33 = Ω22 (EV (k)y − EV (k)x ) [(x3 − xT ) + (y3 − yT )] .


Si on pose : p = [(x3 −xT ) + (y3 − yT )] avec Ω1 = Ω2 ,
1 1 p
 
on écrit : Chk = Ω22 (EV (k)y − EV (k)x )  1 1 1 .
 
 
p 1 1
• La matrice Dh est diagonale de coecients :
R
Dhk = −σt,k Vk = −σt,k 1Tk (x)dx
Tk
• La matrice Lh = {(Lh )ab }1≤a,b≤dim(Fh ) est donnée par :

− −
(Lh )i0 i0 = ( Ω .→
R
n k,j0 ) ds = (Ω1 EV (k)y − Ω2 EV (k)x )|Ek,j0 |
Ek,j0
où j0 l'indice local de la face e0 sur la maille Tk et i0 l'indice global de la face e0

Mastère d'Ingénierie Mathématique 38 Rim NASFI c EPT 2009


4. Exemples et applications

dans Fh .
• La matrice Fhk = (Fhk )a 1≤a≤3 :



− −
(Fhk )a = qk ( Ω .→
R
γ k,a ) dx,
Tk

− −
(Fhk )1 = qk ( Ω .→
R
γ k,1 ) dx = qk Ω1 |Tk |,
Tk

− −
(Fhk )2 = qk ( Ω .→
R
γ k,2 ) dx = qk Ω2 |Tk |,
Tk
3

− −
qk ( Ω .→
R
(Fhk )3 =
P
γ k,3 ) dx = qk |Tk | [Ω1 (xj − xT ) + Ω2 (yj − yT )].
Tk j=1
3
En posant s = (xj − xT ) + (yj − yT ), de plus Ω1 = Ω2 alors :
P
j=1
 
1
 
Fh = Ω1 qk |Tk |  1  .
 
 
s
• La matrice Sh :
Shk = qk Vk = qk 1Tk (x)dx = qk |Tk |.
R
Tk
    
Ah Bh Ch Gh Fh
    
Enn le système linéaire obtenu  Bht −Dh 0   Uh  =  Sh 
    
    
t
Ch 0 Lh λh 0
sera résolu par la méthode des résidus minimaux généralisés : GMRES.

4.2.2 Méthode des Eléments Finis Mixtes Hybrides


Rectangulaires
4.2.2.1 La description géométrique

On suppose que le domaine D ,avec la frontière Γ susamment régulière et polygonale,


est couvré par la rectangulation régulière Q. Donc Q est l'ensemble des rectangles fermés
Q de surface positive et de sommets a1 , a2 , a3 et a4 appelés aussi n÷uds. La réunion
des rectangles couvre D exactement i.e. Q = D. Et l'intersection non vide de deux
S
Q∈Q
rectangles distincts de Q est égale à une arête commune E d'extremités a1 , a2 ou à un
n÷ud {a} partagé entre deux rectangles. Les ensembles de toutes les arêtes et les n÷uds
sont notés respectivement par E et N . L'ensemble des arêtes de Q est divisé en des arêtes
des éléments intérieurs ED et des arêtes des éléments extérieurs EΓ : E = ED ∪ EΓ .

Mastère d'Ingénierie Mathématique 39 Rim NASFI c EPT 2009


4. Exemples et applications

De plus E = x ∈ D tel que ∃Q ∈ Q et x ∈ ∂Q .


S S 
E=
E∈E
Le programme en Matlab utilise la représentation de données Q, N et E .
On pose N= card{N } et N ={z1 , ..., zN }. Chaque n÷ud zi est de coordonnées (xj , yj ) ∈
R2 . Ces données sont enregistrées sous le chier coordinate.dat, dont la jéme ligne
contient les deux coordonnées xj et yj . L'élément Qj est l'enveloppe convexe de ses
quatre sommets zk , zl , zm et zn décrits par les nombres globaux k, l, m, n et qui sont sto-
ckés dans la jéme ligne du chier element.dat. Par convention la numérotation k, l, m, n
des quatres n÷uds est dans le sens direct (le sens inverse des aiguilles d'une montre).
L'information de l'arête de EΓ est stockée dans le chier dirichlet.dat et représente les
extrimités zk , zl de l'arête dans la ligne j par les deux nombres globaux k, l.
Les gures 4.1 et 4.2 montrent la rectangulation Q et ses représentations de données dans
coordinate.dat, element.dat et dirichlet.dat.

Figure 4.1  Rectangulation du carré unité en 16 rectangles conformes

Mastère d'Ingénierie Mathématique 40 Rim NASFI c EPT 2009


4. Exemples et applications

Figure 4.2  Les chiers .dat pour la rectangulation de la gure 4.1

4.2.2.2 Approximation d'un vecteur à partir de son ux dans le cas des
quadrilatères

Dans cette section on présente une méthode très importante pour manipuler sur des
mailles quelconques les fonctions vectorielles approchées dans l'espace RT0 .


Soit un vecteur : F = (F1 , F2 ) déni sur un quadrilatère Q. Ce quadrilatère Q est l'image
d'un carré de référence Q̂ par une application FQ telque :

Mastère d'Ingénierie Mathématique 41 Rim NASFI c EPT 2009


4. Exemples et applications

      
FQ : Q̂ = [0, 1] × [0, 1] → Q x x2 − x1 x4 − x1 η x1
et  =  + 
(η,ξ ) → (x, y) y y2 − y1 y4 − y1 ξ y1
avec (x1 , y1 ), ..., (x4 , y4 ) sont les sommets du quadrilatère Q.

Figure 4.3  Carré de référence Q.




Soient →

w 1, →

w 2, →

w 3 et→

w 4 les fonctions de bases correspondantes à Q, on pose :


w j (x, y) = φj (FQ−1 (x, y)), j ∈ {1, 2, 3, 4} avec :
φ1 (η, ξ) = ηξ ; φ3 (η, ξ) = (1 − ξ)(1 − η)
φ2 (η, ξ) = ξ(1 − η) ; φ4 (η, ξ) = η(1 − ξ)


L'orientation de n E est la même que celle de la normale extérieure de Q.

Figure 4.4  Deux quadrilatères voisins Qk et Qk0 , qui se partagent une arête E =
Qk ∩ Qk0 , du vecteur normal unitaire →

n E.

Mastère d'Ingénierie Mathématique 42 Rim NASFI c EPT 2009


4. Exemples et applications

DFQ
On introduit l'application linéaire : det(FQ )
(transformation
de Piola [24]) en dénissant :
   
∂x ∂x
x2 − x1 x4 − x1
DFQ =  ∂η ∂ξ 
qui s'écrit explicitement : 
∂y ∂y
∂η ∂ξ
y 4 − y1 y 2 − y 1

→ − →
A chaque arête de Q̂ on associe une mesure dŝ et un couple (τ̂E , n̂E ) constitué de la
tangente unitaire et de la normale extérieure unitaire. De la même façon, pour chaque
arête E de Q, on introduit une mesure ds et un couple(→ −τ ,→−n ) constitué de la
E E

tangente unitaire et de la normale extérieure unitaire. On vérie par un calcul direct


−1 −


− DFQ →
− (DFQt ) n̂E
que : τ E = → et n E =
− → , on en déduit que :

||DFQ τ̂E || ||(DFQ t −1 n̂ ||
) E

→ −1 −→
ds =||DFQ τ̂E || dŝ = || DFQt n̂E || det(DFQ )| dŝ .

− →

Alors si F est un vecteur déni sur Q̂, on lui associe le vecteur F̂ tel que :

− →
− →
− → →
− − →
F = det(DF1
DF Q F̂ .De plus on a F . −
n E ds = F̂ .n̂E dŝ sur chaque arête de Q
Q)


(respectivement de Q̂). On peut à présent dénir l'approximation polynomiale de F sur


chaque arête Ej , j ∈ {1, 2, 3, 4} : on considère le degré de liberté : F̂ .→ −n Ej = fˆEj .


On construit alors F̂ = (F̂η , F̂ξ ) dans Q̂ par une interpolation linéaire en η


(respectivement en ξ ) de la composante F̂η (respectivement  F̂ξ ) de F̂ à partir de fˆ4 et
 F̂ = fˆ η + fˆ (η − 1),
η 4 2
fˆ2 (respectivement fˆ1 et fˆ3 ). On en déduit alors que :
 F̂ = fˆ ξ + fˆ (ξ − 1).
ξ 1 3

− →

Par suite, à partir de l'interpolation de F̂ on construit celle de F , il en résulte que :

− − →
− −→
LEj F .→ n Ej = F̂ .n̂Ej = fˆEj où LEj désigne la longueur de l'arête Ej .
On introduit alors les fonctions de base : → −
w Ej (η, ξ) associées à chaque arête Ej de Q̂, et

− 4 4 →

des degrés de liberté fˆEj , on peut écrire donc : F̂ = fˆEj →
− F̂ .→

n Ej →

w Ej avec :
P P
w Ej =
j=1 j=1


w 1 (η, ξ) = (0, ξ) →
−w 3 (η, ξ) = (0, ξ − 1)


w 2 (η, ξ) = (η − 1, 0) →

w 4 (η, ξ) = (η, 0)
La famille −
→
w Ej 1≤j≤4 forme une base de l'espace RT0 (Qk ).

4.2.2.3 Assemblage des matrices du système linéaire



− →

On suppose que la direction Ω est xée et que || Ω || = 1. Dans ce cas on prend


Ω = (Ω1 , Ω2 ) = ( 12 , 12 ).
• La matriceAkh = (Akh )ab 1≤a,b≤4 :

h

− −
→ i h→− −
→i
(Akh )ab = σt,k →
R − →
γ k,a .− γ k,b dx = σt,k JQ1 Ω .(DFQk ŵa ) Ω .(DFQk ŵb ) dx̂, alors
R
k
Qk Q̂k

Mastère d'Ingénierie Mathématique 43 Rim NASFI c EPT 2009


4. Exemples et applications

h

− −
→ i h~ −
→i
(Akh )11 1
Ω .(DFQk ŵ1 ) Ω.(DFQk ŵ1 ) dξ dη , où
R
= σt,k JQk
[0,1]2
    
−→ x2 − x1 x4 − x1 0 (x − x1 )ξ
(DFQk ŵ1 ) =    =  4 
y4 − y1 y2 − y1 ξ (y2 − y1 )ξ, et
  

− −
→ Ω1 (x − x1 )ξ
Ω .(DFQk ŵ1 ) =   4  = [Ω1 (x4 − x1 ) + Ω2 (y2 − y1 ) ] ξ , donc
Ω2 (y2 − y1 )ξ
σ
[Ω1 (x4 − x1 ) + Ω2 (y2 − y1 )]2 ξ 2 dξ dη =
R
(Akh )11 = JQt,k
k
[0,1]2
σt,k
[Ω1 (x4 − x1 ) + Ω2 (y2 − y1 )]2
R
= JQk
ξ 2 dξ dη, et
2
[0,1]
R  1 3 1 R1
comme 1
dη = 31 alors
R
ξ 2 dξdη = 3
ξ 0= 3
[0,1] 2 [0,1] 0
σt,k
(Akh )11 = 3JQk
[Ω1 (x4 − x1 ) + Ω2 (y2 − y1 )]2 .
R 1 h
~ −
→ i h→− −
→i
(Akh )12 = σt,k JQ
Ω.(DF Q k
ŵ1 ) Ω .(DF Q k
ŵ2 ) dξ dη et puisque
k
[0,1]2
    
−→ x2 − x1 x4 − x1 η−1 (x − x1 )(η − 1)
(DFQk ŵ1 ) =   = 2 et
y4 − y1 y2 − y1 0 (y4 − y1 )(η − 1)
  

→ Ω (x − x1 )(η − 1)
~
Ω.(DF Qk ŵ2 ) =
 1  2  = [Ω1 (x2 − x1 ) + Ω2 (y4 − y1 )] (η − 1),
Ω2 (y4 − y1 )(η − 1)
alors
σ R
(Akh )12 = JQt,k [Ω1 (x4 − x1 ) + Ω2 (y2 − y1 )] ξ. [Ω1 (x2 − x1 ) + Ω2 (y4 − y1 )] (η − 1) dξ dη =
k
[0,1]2
σt,k R
= JQk
[Ω1 (x4 − x1 ) + Ω2 (y2 − y1 )] [Ω1 (x2 − x1 ) + Ω2 (y4 − y1 )] ξ(η − 1) dξ dη
[0,1]2
R  1 2 1 R1 1
et comme 1 1 1 2
= − 41
R 
ξ(η − 1) dξ dη = 2
ξ 0
(η − 1) dη = 2
(η − 1) dη = 2 2
η − η 0
[0,1]2 [0,1] 0
σ
alors k
(Ah )12 = − 4Jt,k
Qk
[Ω1 (x4 − x1 ) + Ω2 (y2 − y1 )] [Ω1 (x2 − x1 ) + Ω2 (y4 − y1 )].
h
→− −
→ i h→ − −
→i
1
Ω .(DFQk ŵ1 ) Ω .(DFQk ŵ3 ) dξ dη , où
R
(Akh )13 = σt,k JQk
[0,1]2
    

→ x2 − x1 x4 − x1 0 (x4 − x1 )(ξ − 1)
(DFQk ŵ3 ) =   =  et
y4 − y1 y2 − y1 ξ−1 (y2 − y1 )(ξ − 1)
  

→ Ω (x − x1 )(ξ − 1)
~
Ω.(DF Qk ŵ3 ) =
 1  4  = [Ω1 (x4 − x1 ) + Ω2 (y2 − y1 )] (ξ − 1),
Ω2 (y2 − y1 )(ξ − 1)
σt,k R
alors (Ah )13 = JQ
k
[Ω1 (x4 − x1 ) + Ω2 (y2 − y1 )]2 ξ(ξ − 1) dξ dη , et puisque
k
[0,1]2
σ
ξ(ξ − 1) dξ dη = − 61 , on a alors (Akh )13 = − 6Jt,k [Ω1 (x4 − x1 ) + Ω2 (y2 − y1 )]2
R
Q k
[0,1]2

Mastère d'Ingénierie Mathématique 44 Rim NASFI c EPT 2009


4. Exemples et applications

R 1
h
→− −
→ i h→− −
→i
(Akh )14 = σt,k JQk
Ω .(DFQk ŵ1 ) Ω .(DFQk ŵ4 ) dξ dη
[0,1]2
    
−→ x2 − x1 x4 − x1 η (x − x1 )η
(DFQk ŵ4 ) =    =  2 
y4 − y1 y2 − y1 0 (y4 − y1 )η
  

→ Ω (x − x1 )η
~
Ω.(DF Qk ŵ4 ) =
 1  2  = [Ω1 (x2 − x1 ) + Ω2 (y4 − y1 )] η
Ω2 (y4 − y1 )η
σ R
(Akh )14 = JQt,k [Ω1 (x4 − x1 ) + Ω2 (y2 − y1 )] ξ. [Ω1 (x2 − x1 ) + Ω2 (y4 − y1 )] η dξ dη
k
[0,1]2
σt,k R
= JQk
[Ω1 (x4 − x1 ) + Ω2 (y2 − y1 )] [Ω1 (x2 − x1 ) + Ω2 (y4 − y1 )] ξη dξ dη
[0,1]2
comme 1
alors
R
ξη dξ dη = 4
2
[0,1]
σt,k
(Akh )14 = 4JQk
[Ω1 (x4 − x1 ) + Ω2 (y2 − y1 )] [Ω1 (x2 − x1 ) + Ω2 (y4 − y1 )]
De la même façon on continue le calcul de tous les éléments de Akh .
Puisque Akh est symétrique on obtient enn :
σt,k
(Akh )11 = 3JQk
[Ω1 (x4 − x1 ) + Ω2 (y2 − y1 )]2 ,
σ
(Akh )12 = (Akh )21 = − 4Jt,k
Q
[Ω1 (x4 − x1 ) + Ω2 (y2 − y1 )] [Ω1 (x2 − x1 ) + Ω2 (y4 − y1 )],
k
σ
(Akh )13 = (Akh )31 = − 6Jt,k
Q
[Ω1 (x4 − x1 ) + Ω2 (y2 − y1 )]2 ,
k
σt,k
(Akh )14 = (Akh )41 = 4JQk
[Ω1 (x4 − x1 ) + Ω2 (y2 − y1 )] [Ω1 (x2 − x1 ) + Ω2 (y4 − y1 )],
σt,k
(Akh )22 = 3JQk
[Ω1 (x2 − x1 ) + Ω2 (y4 − y1 )]2 ,
σt,k
(Akh )23 = (Akh )32 = 4JQk
[Ω1 (x4 − x1 ) + Ω2 (y2 − y1 )] [Ω1 (x2 − x1 ) + Ω2 (y4 − y1 )],
σ
(Akh )24 = − 6Jt,k
Q
[Ω1 (x2 − x1 ) + Ω2 (y4 − y1 )]2 ,
k
σt,k
(Akh )33 = 3JQk
[Ω1 (x4 − x1 ) + Ω2 (y2 − y1 )]2 ,
σ
(Akh )34 = (Akh )43 = − 4Jt,k
Q
[Ω1 (x4 − x1 ) + Ω2 (y2 − y1 )] [Ω1 (x2 − x1 ) + Ω2 (y4 − y1 )],
k
σt,k
(Akh )44 = [Ω1 (x2 − x1 ) + Ω2 (y4 − y1 )]2 .
3JQk

• La matrice Bhk = (Bhk )a 1≤a≤4 :



4 R 4 R

− − →
− − →
− −
(Bhk )a = − ( Ω .→
n k,j )( Ω .→ ( Ω .→ ~ →−
P P
γ k,a )ds = − n k,j )(Ω. w k,a ))ds
j=1 Ek,j j=1 Ek,j
où Ek,j , j = 1, 2, 3, 4 sont les arêtes de l'élément Qk et →

n k,j est la normale sortante de
chaque Ek,j . On pose :
• →
−n k,1 = |E11 | (y2 − y1 , −(x2 − x1 )),
• →
−n = 1 (y − y , −(x − x )),
k,2 |E2 | 3 2 3 2

• →

n k,3 = 1
(y
|E3 | 3
− y4 , −(x3 − x4 )),
• →

n k,4 = 1
(y
|E4 | 4
− y1 , −(x4 − x1 )).

Mastère d'Ingénierie Mathématique 45 Rim NASFI c EPT 2009


4. Exemples et applications

Par suite sur l'élément de référence Q̂, on écrit :


4 R
− →
→ − ~ →−
(Bhk )1 = −
P
( Ω . n̂ k,j )(Ω. ŵ k,1 )) ds =
j=1 Ê
k,j

R1 R1 R1 R1
= −Ω2 Ω1 η dη− Ω1 Ω1 η dξ− Ω2 Ω1 η dη − Ω1 Ω1 η dξ = −Ω21
0 0 0 0
4 R
− →
→ − ~ →

(Bhk )2 = −
P
( Ω . n̂ k,j )(Ω. ŵ k,2 )) ds =
j=1 Ê
k,j
,
R1 R1 R1 R1
=− −Ω22 Ω1 (ξ − 1)dη− Ω1 Ω2 (ξ − 1) dξ− Ω22 (ξ − 1) dη − Ω1 Ω2 (ξ − 1) dξ = −Ω22
0 0 0 0
4 R
− →
→ − − →
→ −
(Bhk )3 = −
P
( Ω . n̂ k,j )( Ω . ŵ k,3 )) ds =
j=1 Ê
k,j
,
R1 R1 R1 R1
= − −Ω2 Ω1 (η − 1) dη− Ω1 Ω1 η dξ− Ω2 Ω1 (η − 1) dη − Ω1 Ω1 (η − 1) dξ = −Ω21
0 0 0 0
4 R
− →
→ − − →
→ −
(Bhk )4 = −
P
( Ω . n̂ k,j )( Ω . ŵ k,4 ))ds =
j=1 Ê
k,j
.
R1 R1 R1 R1
=− −Ω22 Ω1 ξ
dη− Ω1 Ω2 ξdξ− dη − Ω1 Ω2 ξ dξ =Ω22 ξ −Ω22
0 0 0 0
• La matrice Chk = (Chk )a 1≤a≤3 :

R → − − →
− − R → − − →
− −
(Chk )ab = ( Ω .→
n k,b )( Ω .→ γ k,a ) ds = ( Ω .→
n k,b )( Ω .→
w k,a ) ds =
Ek,b Ek,b
R → − → − − →
→ −
= ( Ω . n̂ k,b )( Ω . ŵ k,a )dŝ,
Êk,b

− →
→ − − →
→ − R1
( Ω . n̂ k,1 )( Ω . ŵ k,2 ) ds = − Ω1 Ω1 η dξ = Ω21 ,
R
(Chk )12 = (Chk )21 =
Êk,2 0

− →
→ − − →
→ − R1 Ω1 Ω2
,
R
(Chk )13 = (Chk )31 = ( Ω . n̂ k,1 )( Ω . ŵ k,3 ) ds = Ω1 Ω1 η dη = 2
Êk,3 0
− →
→ − − →
→ −
( Ω . n̂ k,4 )( Ω . ŵ k,1 ) ds = 0 (η = 0),
R
(Chk )14 = (Chk )41 =
Êk,4

− →
→ − − →
→ − R1
( Ω . n̂ k,2 )( Ω . ŵ k,2 ) ds = − Ω2 Ω1 (ξ − 1) dξ = − Ω22Ω1 ,
R
(Chk )22 =
Êk,2 0

− →
→ − − →
→ − R1
( Ω . n̂ k,3 )( Ω . ŵ k,2 ) ds = − Ω2 Ω2 (ξ − 1) dξ = 0,
R
(Chk )23 = (Chk )32 =
Êk,3 0

− →
→ − − →
→ − R1 Ω2 Ω1
,
R
(Chk )24 = (Chk )42 = ( Ω . n̂ k,4 )( Ω . ŵ k,2 ) ds = − Ω2 Ω2 (ξ − 1) dξ = 2
Êk,4 0

− →
→ − − →
→ − R1
( Ω . n̂ k,3 )( Ω . ŵ k,3 ) ds = − Ω2 Ω1 (η − 1) dη = − Ω22Ω1 ,
R
(Chk )33 =
Êk,3 0

− →
→ − − →
→ − R1
( Ω . n̂ k,4 )( Ω . ŵ k,3 ) ds = − Ω1 Ω1 (ξ − 1) dξ = Ω21 ,
R
(Chk )34 = (Chk )43 =
Êk,4 0

Mastère d'Ingénierie Mathématique 46 Rim NASFI c EPT 2009


4. Exemples et applications

− →
→ − − →
→ − R1 Ω2 Ω1
.
R
(Chk )44 = ( Ω . n̂ k,4 )( Ω . ŵ k,4 ) ds = − Ω1 Ω2 ξ dξ = − 2
Êk,4 0

• La matrice Dh est diagonale de coecients :


Dhk = −σt,k Vk = −σt,k 1Qk (x)dx = −σt,k |Qk |, où |Qk | est la surface de l'élément Qk .
R
Qk
• La matrice Lh = {(Lh )ab }1≤a,b≤dim(Fh ) est donnée par :

− −
(Lh )i0 i0 = ( Ω .→ ds , où i0 l'indice local de la face e0 sur la maille Qk et j0
R
n k,j0 )
Ek,j0
l'indice global de la face e0 dans Fh .
• La matriceFhk = (Fhk )a 1≤a≤3 :



− − →
− − qk →− −
(F k ) = q ( Ω .→ γ )dx = q ( Ω .→ ( Ω .→ dx, donc
R R R
h a k k,a w k k,a ) dx = Jk
w k,a )
Qk Qk Q̂k
qk →− −
( Ω .→ qk
= q2J
k Ω2
R R
(Fhk )1 = Jk
w k,1 ) dx = Jk
Ω2 ξ dξ dη k
,
Q̂k [0,1]2
qk →− −
( Ω .→ qk qk Ω1
R R
(Fhk )2 = Jk
w k,2 ) dx = Jk
Ω1 (η − 1) dξ dη = − 2Jk
,
Q̂k [0,1]2
qk →− −
( Ω .→ qk qk Ω2
R R
(Fhk )3 = Jk
w k,3 ) dx = Jk
Ω2 (ξ − 1) dξ dη = − 2Jk
,
2
Q̂k [0,1]
qk →− −
( Ω .→ qk
Ω1 η dξ dη = q2J
k Ω1
R R
(Fhk )4 = Jk
w k,4 ) dx = Jk k
.
Q̂k [0,1]2

4.3 La méthode des Eléments Finis Mixtes Hybrides


appliquée au problème non stationnaire en 2d


− →
− → − →
− →
− →
− →
− →


∂u

∂t
+ ( Ω . ∇u)(x, Ω , t) + σt (x, Ω )u(x, Ω , t) = q(x, Ω , t) ∀(x, Ω ) ∈ X, t ∈ [0, T ]
(x, Ω , t)
 u(x, →
− →

Ω , 0) = ub (x, Ω )


∀(x, Ω ) ∈ Γ

(4.1)


− →
− →

L'inclusion de la densité de courant angulaire g(x, Ω , t) = Ω u(x, Ω , t) et la projection

− →
− → −
sur le vecteur Ω : PΩ = Ω ⊗ Ω conduit à l'équation suivante :


− ~ t) = →
− ~ t) ∀(x, →


 ∂~g ~ t)
(x, Ω, ~ t) + σt →
+ PΩ . ∇u(x, Ω, −g (x, Ω, Ω q(x, Ω, Ω ) ∈ X, t ∈ [0, T ]
∂t
 ∂u (x, Ω, →

~ t) + ∇.→ − ~ t) + σt u(x, Ω,
~ t) = q(x, Ω,
~ t) →

∂t
g (x, Ω, ∀(x, Ω ) ∈ X, t ∈ [0, T ]
(4.2)

Mastère d'Ingénierie Mathématique 47 Rim NASFI c EPT 2009


4. Exemples et applications

un −un−1 ~gn −~gn−1


A l'aide d'un schéma d'Euler implicite en temps : ∂u
∂t
= dt
et ∂~g
∂t
= dt
, on
subdivise l'intervalle [0, T ] en N intervalles équivalents de taille dt = T /N .
L'équation sera donnée par :


− →


 →

gn−→−g n−1 + dtPΩ ∇un + dtσt →

g n = dt Ω qn

− (4.3)
 u −u + dtP ∇.~g + dtσ u = dtq
n n−1 Ω n t n n



En multipliant par des fonctions test : h ∈ Y et v ∈ L2 , on obtient :


− →
− − →
→ − − →
→ − − →


 →

g n h + dtσt →

g n h + dtPΩ ∇un h = dt Ω qn h + →
g n−1 h
(4.4)
 u v + dtσ u v + dtP →−
∇.~g v = dtq v + u v
n t n Ω n n n−1

Si on intègre ces équations sur X :

 R
 ~gn~hdx + dt σt~gn~h dx + dt PΩ ∇u
~ n~h dx = dt Ωq~ n~hdx + ~gn−1~h dx (1)
R R R R

X X X X X
(4.5)
~
R R R R R
 un v dx + dt σt un vdx + dt PΩ ∇.~gn v dx = dt qn v dx + un−1 v dx (2)

X X X X X

On utilise la formule de Green pour obtenir :


dt σt~gn~h dx + dt PΩ ∇u~ n~hdx = dt σt~gn~h dx + (Ω.~ ~ ~h)un ds−
~ n)(Ω.
R R R R
X X X Γ +
h i
~ PΩ~h dx − dt (Ω.~
- dt un ∇ ~ ~h) ds.
~ n)ub (Ω.
R R
X Γ−
On écrit alors (4.5.1) :
R→− →
− R − → − − →
→ − R − → − R →
− − → − → −
g n h dx + dt σt → g n h dx + dt PΩ ∇un h dx = dt σt → g n h dx + ( Ω .→
R
n )( Ω . h )un ds−
X h → X X X Γ+
R → − −i R → − → →
− →

−dt un ∇ PΩ h dx − dt ( Ω .− n )ub ( Ω . h ) ds.
X Γ−
R− → − →
− →
− →
− →

Enn : → g n h dx + dt a(→ −
g n , h ) + dt b(un , h ) = dt l1 ( h ) + →
R−
g n−1 h dx.
X X
De même pour (4.5.2) :

− −
un v dx + dt σt un v dx + dt PΩ ∇.→
R R R R R
g n v dx = dt qn v dx + un−1 v dx,
X X X X X
s'écrit un v dx + dt b(v, →

R R
g n ) − dt d(un , v) = dt l2 (v) − un−1 v dx
X X
donc (4.5) sera équivalent à :

 R →
− →
− →
− →
− →

 → −
g n h dx + dt a(→

g n , h ) + dt b(un , h ) = dt l1 ( h ) + →
R−
 g n−1 h dx
X X
(4.6)
 un v dx + dt b(v, →

R R
 g n ) − dt d(un , v) = dt l2 (v) − un−1 v dx
X X

Mastère d'Ingénierie Mathématique 48 Rim NASFI c EPT 2009


4. Exemples et applications

Le système linéaire résultant est de la forme : (dt M + H)In = dt b + H In−1 ,


où M est la matrice de rigidité et b le second membre sont les matrices
 dénies

H
 1,h 
précédemment et H est la matrice de masse donnée par : H =  H2,h  avec
 
 
0
R →− →

H1 h = {(H1 h )ab }1≤a,b≤2d :(H1 h )ab =
k k k
γ k,a . γ k,b dx,
Qk
H2 kh = {(H1 kh )ab }1≤a,b≤2d : (H2 kh )ab = →
R − →
w k,a .−w k,b dx.
Qk
 
Gnh
 
Enn, In =  Unh  est la solution de ce système linéaire traitant l'équation non
 
 
λnh
stationnaire de transport.

Figure 4.5  Solution du problème (4.1) non stationnaire en 2d avec la méthode mixte


hybride : dt = 0.01, Ω = ( 12 , 21 ), σt = 1 et q = 0.5

4.4 Exemple d'un problème de transport stationnaire


bidimensionnel pour une direction angulaire xée
On considére le problème stationnaire pour une direction angulaire xée en 2d déni
par :

 →− →− →


Ω . ∇u(x) + σt (x)u(x) = 0 ∀x = (x1 , x2 ) ∈ D = [0, 1]2 , Ω = ( √13 , √13 )
n

− →
− →
o (4.7)
 u(x) = 1 ∀ x ∈ Γ = (x, Ω ) ∈ Γ telque Ω . n < 0
− −

Mastère d'Ingénierie Mathématique 49 Rim NASFI c EPT 2009


4. Exemples et applications

La solution
 analytique du problème (4.8) est donnée par :

 exp(−x 3)
2 si x2 ≤ x1
u(x) = √
 exp(−x 3)
1 si x1 < x2
Pour résoudre cette équation , on commence par la méthode des éléments nis classique :

4.4.1 Application de la méthode des éléments nis


On applique l'algorithme de la méthode des éléments nis détaillé dans le deuxième
chapitre avec deux types de maillages :

maillage à 8 éléments maillage à 200 éléments

solution exacte

Figure 4.6  Solution de l'exemple (4.8) par la méthode des éléments nis avec diérents
types de maillages

Dans ce cas , nous avons obtenu des mauvais résultats numériques avec quelques
distorsions correspondantes aux déformations du milieux. Puisque les fonctions de bases
de cette méthode sont des fonctions polynomiales oscillantes, satisfaisantes elles mêmes
localement au niveau de chaque élément de l'équation de transport.

Mastère d'Ingénierie Mathématique 50 Rim NASFI c EPT 2009


4. Exemples et applications

En conséquence, ce type d'approximation génére une discontinuité de la solution aux


interfaces des éléments. Il est proposé de restorer d'une maniére faible la continuité de la
solution par l'introduction de multiplicateur de Lagrange.

4.4.2 Application de la méthode des éléments nis mixtes hy-


brides rectangulaires
On applique la méthode des éléments nis mixtes hybrides sur le même exemple (4.8)

maillage à 4 éléments maillage à 16 éléments

maillage à 100 éléments solution exacte

Figure 4.7  Solution de l'exemple (4.8) par la méthode mixte hybride avec dierents
types de maillages

Mastère d'Ingénierie Mathématique 51 Rim NASFI c EPT 2009


4. Exemples et applications

Cette gure montre la diérence entre les quatres solutions. On remarque que si on
fait augmenter le nombre des éléments du maillage, la solution approchée calculée par
notre méthode se rapproche de la solution analytique. Ainsi on peut voir la variation des
erreurs (relative, absolue, quadratique) en fonction des nombres des noeuds du maillage
qui arme ce rapprochement. Les résultats des erreurs sont :

nombre des éléments 4 16 100

erreur absolue norme L∞ 0.0519 2.354×10−3 6.329×10−6


erreur absolue norme L2 6.73×10−4 5.362×10−6 3.43×10−11
erreur quadratique moyenne 0.0032 3.679×10−5 1.583×10−9

Table 4.1  valeurs des erreurs de l'équation de transport stationnaire en 2d avec condi-
tion de Dirichlet

Ces erreurs sont représentées ci-dessous :

Figure 4.8  variation des erreurs de l'équation de transport stationnaire en 2d par la


méthode mixte hybride

Mastère d'Ingénierie Mathématique 52 Rim NASFI c EPT 2009


4. Exemples et applications

Avec
• erreur absolue norme L∞ = ||ucal − uexac ||
2
• erreur absolue norme L2 =
P cal
|u − uexac |
2
|ucal −uexac |
P
• erreur quadratique moyenne = n

D'après ces courbes on peut conclure que toutes les erreurs convergent vers 0 lorsque le
nombre des noeuds du maillage augmente, donc la méthode est convergente.

4.5 Conclusion
Dans ce chapitre nous avons détaillé la résolution matricielle du systéme linéaire issu
de la discrétisation mixte hybride du problème de transport en 2d. Nous avons commencé
par appliquer la méthode des éléments nis mixtes hybrides triangulaires. Ensuite nous
avons passé à celle des éléments nis mixtes hybrides rectangulaires. Dans une deuxiéme
partie, nous avons montré la convergence de la méthode des éléments nis mixtes hybrides
dans le cas d'un problème stationnaire bidimensionnel pour une direction angulaire xée.

Mastère d'Ingénierie Mathématique 53 Rim NASFI c EPT 2009


Chapitre Cinq

Les Méthodes de Monte Carlo

5.1 Introduction
Les méthodes déterministes sont lourdes à mettre en ÷uvre pour les domaines géomé-
triques complexes, en particulier pour les problèmes tridimensionnels (la plus part des mé-
thodes déterministes sont utilisées en dimension 1 ou 2 avec une géométrie assez simple).
Ce sont les principales raisons qui font des méthodes stochastiques ou Monte Carlo une
alternative très intéressante et nécessaire aux méthodes déterministes (voir [29] et [31]).
Dans ce chapitre nous présentons la méthode de Monte Carlo et ses techniques. Ensuite
nous réalisons une simulation par cette méthode d'un probléme de transport stationnaire
dans un milieu homogéne an de réaliser une comparaison des résultats numériques avec
la méthode des éléments nis mixtes hybrides.

5.2 Les techniques de Monte Carlo


Dans le cadre de transport de particules neutres, l'utilisation de méthodes de Monte
Carlo sera naturelle puisque tous ses paramètres sont directement données comme des
quantités probabilistes régissant la vie des particules. Les méthodes de Monte Carlo ont
l'avantage d'être pratiquement insensibles à la complexité géométrique et à la dimension
de l'espace des phases [7]. La simulation de ces méthodes est proche de la physique des
phénomènes, ce qui permet de pouvoir visualiser directement et comprendre le compor-
tement des particules dans le domaine d'étude considéré.
Les techniques de Monte Carlo sont des méthodes statistiques basées sur des tirages de
nombres aléatoires suivant des lois de probabilité qui décrivent les phénomènes physiques

54
5. Les Méthodes de Monte Carlo

mis en jeu et permettent de simuler leur caractère aléatoire. Les méthodes de Monte Carlo
sont issues du calcul des probabilités qui trouve ses origines dans les jeux de hasard. La
première théorie des probabilités à été faite par Blaise Pascal pour résoudre le problème
des parties mais la théorie moderne à été fondée par N.Kolmogorov [25].
Devant la complexité croissante des expériences de physique des particules et de physique
nucléaire, il est nécessaire d'avoir des logiciels de simulation robustes et performants.
Geant4 a été développé pour répondre à cette demande. Il s'agit d'un logiciel développé
par la communauté des physiciens des hautes énergies au Centre Européen de la Recherche
Nucléaire. Geant4 est un outil de simulation Monte Carlo qui sert à déterminer par des
calculs numériques le comportement des particules et leurs interactions avec la matiére
[27].

5.3 Comparaison des résultats numériques


Les méthodes de Monte Carlo sont souvent utilisées pour la résolution des problèmes
de neutroniques. La grande dimension du problème et la complexité des géométries réelles
rendent, en eet, les méthodes numériques traditionnelles diciles à implémenter.
Dans cette partie, nous traitons un problème stationnaire à deux dimensions, dans un mi-
lieu homogène : nous avons généré des neutrons d'énergie 200 keV incidents normalement
sur une couche d'air d'épaisseur 1 mm. La couche d'air est constituée de 100x100 petites
cellules cubiques de volume 1 mm3 . Le milieu dans lequel la simulation a été réalisée est
de l'air formé par 79% d'Azote et 21 % d'Oxygène (le même milieu que la cible.).
Les neutrons ont été dirigés vers le centre de la cible et lancés d'une distance de 5 cm par
rapport à ce centre dans une direction bien xée.
Ensuite, ils sont lancés un par un de telle sorte que le ux initial de ces neutrons au
moment de leur lancement est un neutron par unité de surface. Leurs interactions avec
l'air et avec la cible ont été prises en compte.
Le ux angulaire résultant de ces interactions est calculé par le logiciel Géant 4 et présenté
dans la gure (5.1).

Mastère d'Ingénierie Mathématique 55 Rim NASFI c EPT 2009


5. Les Méthodes de Monte Carlo

Figure 5.1  Solution d'un problème stationnaire en 2d dans un milieu homogène avec
la méthode de Monte Carlo (100 n÷uds )

Ce ux vérie l'équation de transport donné par :

 →
− → −

Ω . ∇u(x) + σt (x)u(x) = q(x) ∀ x ∈ [−0.5, 0.5]2 = D
n

− −
o (5.1)
 u(x) = 1 ∀ x ∈ ∂D− = x ∈ ∂D, Ω .→ n <0

Ce même problème est étudié par la méthode des éléments nis mixtes hybrides. Pour
calculer la solution approchée, on a besoin de connaitre la section ecace totale macro-
scopique σt et le terme source q ,ils sont donnés dans ce cas par :σt = 0.379 pour l'Azote
et σt = 0.421 pour l'Oxygéne avec q(x) = 0.5 . Le ux angulaire résultant est présenté
dans la gure (5.2).

Figure 5.2  Solution d'un problème stationnaire en 2d dans un milieu homogène avec
Mixte Hybride (100 n÷uds )

Mastère d'Ingénierie Mathématique 56 Rim NASFI c EPT 2009


5. Les Méthodes de Monte Carlo

On remarque que la solution de la méthode des éléments nis mixtes hybrides se rapproche
de celle de la méthode de Monte Carlo. Malgré que cette derniére solution ne vérie pas
le principe du maximum qui garantie la non négativité de la solution [30].
En général les méthodes de type éléments nis appliquées aux problèmes paraboliques
linéaires sont satisfaisantes du point de vue de l'approximation numérique. Cependant,
certains problèmes aux conditions initiales, aux limites ou avec des termes sources raides
peuvent entrainer l'apparition de gradients localement très forts, causant ainsi des sauts
dans la solution. Nous pouvons alors vérier que la méthode des éléments nis mixtes
hybrides mène parfois à des pics non physiques dans la solution. Pour remédier à la
présence d'oscillations non physiques de cette solution obtenue par cette méthode , une
des solutions proposées consiste à utiliser la technique de la condensation de masse (voir
[23]).

5.4 Conclusion
Dans ce chapitre nous avons présenté la méthode de Monte Carlo pour le problème
de transport des neutrons. An de tester la méthode des éléments nis mixtes hybrides,
une simulation numérique d'un exemple de problème en 2d dans un milieu homogéne a
été réalisée par le logiciel Géant4.

Mastère d'Ingénierie Mathématique 57 Rim NASFI c EPT 2009


Conclusion et Perspectives

Dans ce travail on a fait l'étude du comportement de la méthode des éléments nis


mixtes hybrides EFMH dans le cadre du problème de transport en 2d . Des comparaisons
des résultats numériques entre la méthode de type éléments nis classiques et la méthode
de Monte Carlo ont été eectuées. Dans cette étude nous avons cherché à résoudre l'équa-
tion de transport bidimensionnel. Pour atteindre cet objectif nous avons passé par ces
étapes :
• Nous avons appliqué la méthode des éléments nis classiques dans le cas bidimen-
sionnel stationnaire et non stationnaire. Cette méthode ne donne pas des résultats
précis ; puisque la matrice de rigidité est dicile à inverser et le calcul des intégrales
se fait par des intégrations numériques.
• Nous avons appliqué la méthode des éléments nis mixtes hybrides triangulaires et
rectongulaires dans le cas bidimensionnel stationnaire et non staionnaire.
• Nous avons réalisé une simulation numérique par la méthode de Monte Carlo d'un
exemple de problème bidimensionnel stationnaire dans un milieu homogéne par le
logiciel Géant4.
Les avantages qui nous ont poussé à utiliser les éléments nis mixtes hybrides sont les
suivants :
• Le bilan de masse est conservé localement au niveau de chaque élément .
• Le calcul simultané du ux angulaire et de la densité angulaire avec le même ordre
de convergence.
• Le système linéaire à résoudre est symétrique déni positif .
• La résolution de ce type de système est très ecace avec la méthode des gradients

58
5. Les Méthodes de Monte Carlo

conjugués préconditionnés.
Les inconvinients de la méthode des éléments nis mixtes hybrides sont :
• Le nombre d'inconnues est relativement grand : une inconnue par arête .
• Cette méthode ne vérie pas le principe de maximum.
Cette méthode peut servir dans des problèmes à hautes dimensions pour des maillages
assez déformés. Elle est ecace pour tout type de milieux. Elle sera une approche très
utile dans l'étude des nano-technologies innovantes.

Mastère d'Ingénierie Mathématique 59 Rim NASFI c EPT 2009


Bibliographie

[1] J. Alberty, C. Carstensen, Stefan A. Funken. Remarks around 50 lines of Matlab : short
nite element implementation,. Mathematisches Seminar,Christian- Albrechts-Universit
at zu Kiel, Ludewig-Meyn-Str. 4, D-24098 Kiel, Germany,1999.
[2] J. H. Argyris. Energy theorems and structural analysis, Butterworths, 1960.
[3] D.N. Arnold, F. Brezzi. Mixed and nonconforming nite element methods : implemen-
tation, postprocessing and error estimates, M2AN, 19 :7-32, 1985.
[4] I.Babuska. The nite element method with Lagrange multipliers, Numer.Math.201973 :
179-192.
[5]C. Bahriawati, C. Carstensen. Three Matlab implimentations of the lowest order Ra-
viart Thomas MFEM with a posteriori error control, Computational methods in applied
mathematics , Vol.5, No.4 : 333-361, 2005.
[6] C. Bardos. Problèmes aux limites pour les équations aux dérivées partielles du
premier ordre à coecients réels. Théorèmes d'approximation. Application à l'équation
du transport, Ann. Scient, pp.185-233,1970.
[7] A. Bielajew. Fundamentals of the Monte Carlo method for neutral and charged
particle transport, September 2001.
[8] F. Brezzi, M. Fortin , Mixed and hybrid nite element methods, Springer Verlag, New
York, 1991.
[9] B.G.Carlson, K.D.Lathrop. Transport theory : the method of discrete ordinates in
computing methods in reactor physics, New York, 1968 .
[10] B.G.Carlson. Transport theory : discrete ordinates quadratures over the unit sphere,
Los Alamos Scientic Laboratory Report LA-4554, 1970.
Bibliographie

[11] C. Carstensen, S. Bartels, R. Klose. An experimental survey of a posteriori Courant


nite element error control for the Poisson equation, Advances in Computational
Mathematics 15 : 79-106, 2001.
[12] J . Cartier. Résolution de l'équation du transport par une méthode d'éléments nis
mixtes hybrides et approximation par la diusion de problèmes de transport, Thèse,
Université d'Orléans, 2006. united physical presentation of mixed, mixed-hybrid nite
elements and standard [13] G. Chavent, J. Roberts. A unned physical presentation of
mixed, mixed-hybrid nite elements and standard nite dierence approximations for
the determination of velocities in waterow problems, Advances in Water Ressources,
14(6) :329348, 1991
[14] G. Chavent, J. Jaré. Mathematical models and nite elements for reservoir
simulation, 1986.
[15] R. Courant. Variational methods for the solution of problems of equilibrium and
vibrations , Bull. Amer. Math. Soc Volume 49, Number 1 : 1-23, 1943.
[16] R.Dautray, J.L.Lions. Analyse mathématique et calcul numérique pour les sciences
et les techniques , Masson, 1985.
[17] J. Douglas, J.E. Roberts. Global estimates for mixed methodes for second order
elliptic equations, Math. Comp., 44 : 39-52, 1985.
[18] J.J.Duderstadt, W.R.Martin. Transport theory, New York, Wiley, 1979.
[19] A. Ern, J.L Guermond. Eléments nis : théorie, applications, mise en ÷uvre,
Springer-Verlag Berlin Heidelberg New York, 2002.
[20] L.Euler. Methodus inveniendi lineas curvas maximi minimive proprietate
gaudentes, sive Solutio problematis isoperimetrici latissimo sensu accepti, Euler,
Lausannae, Genevae : M. M. Bousquet et Socios, 1744.
[21] B. Fraeijs de Veubeke. Stress functions approach, In World Congress on Finite
Element Methods in Structural Mechanics 1, Bournemouth, England : 1-51, 1975.
[22] N. Hamdi.An Inverse Problem for a Nonlinear Transport Equation with Final
Overdetermination, Lobachevskii Journal of Mathematics, Vol. 29, No.4 : 230-244, 2008.

Mastère d'Ingénierie Mathématique 61 Rim NASFI c EPT 2009


Bibliographie

[23] H. Hoteit, R. Mosé, B. Philippe Ph. Ackerer J. Erhel. About the maximum principle
violations of the mixed hybrid nite element method applied to diusion equations,
International Journal for Numerical Methods in Engineering, 55 : 1373-1390, 30
December 2002.

[24] M. Kern. Introduction à la méthode des éléments nis, École Nationale Supérieure
des Mines de Paris , 2004-2005.

[25] A. Kolmogorov. Foundations of the Theory of Probability, New York : Chelsea.


ISBN 0828400237, 1956.

[26] K.D.Lathrop. Ray eects in discrete ordinates equations, Nucl. Sci. Eng.32, 357,
1968.

[27] S. Lhaiba. Simulation Geant4 du Gamma Ray Scanning , Master Informatique


Scientique en Phisique des Hautes Energies et Exprimentale Casablanka, 2008.

[28] J.L. Lions. Problèmes aux limites dans les équations aux dérivées partielles, Presse
de l'Université de Montréal, 1967.

[29] M. Maire. Introduction to Monte Carlo radiation transport codes, 2007.

[30] U. Meissner. A mixed nite element model for use in potential ow problem, Int. J.
Numer. Methods Eng, 6 :467-473, 1973.

[31] J. Miss, Y. Richet. La simulation Monte Carlo de la propagation des neutrons


appliquée à la criticité. Rapport scientique et technique, IRSN, 2007 .
[32] M. Mokhtar Kharroubi. Mathematical topics in neutron transport theory : New
Aspects , World Scientic Publishing Co. Inc. River Edge. NJ, 1998.
[33] A. I. Prilepko , A. L. Ivankov. Inverse problems for non-stationary transport
equation, Soviet Math. Doklady, 29, 3 : 559-564, 1984.
[34] A. I. Prilepko, I. V. Tikhonov. Uniqueness of a solution of the inverse problem for
the evolution equation and application to the transport equation, Mat. Zametki, 51, 2 :
77-87, 1992.

[35] P.A. Raviart, J.M. Thomas. A mixed nite element method for second order elliptic
problems. In I. Galligani and E. Magenes, editors, Mathematical Aspects of Finite
Element Methods, Lecture Notes in Mathematics 606, Springer-Verlag, Berlin : 292-315
1977.

Mastère d'Ingénierie Mathématique 62 Rim NASFI c EPT 2009


Bibliographie

[36] P. A. Raviart, J.M. Thomas. Introduction `a l'analyse numérique des équations aux
dérivées partielles, Dunod,Paris, 1998.
[37] J.E. Roberts, J.M. Thomas. Mixed and hybrid methods, In P.G. Ciarlet and J.L.
Lions, editors, Handbook of Numerical Analysis Vol.II, North Holland, Amsterdam :
523-639, 1991.
[38] A. Sboui. Quelques méthodes numériques robustes pour l'écoulement et le transport
en milieu poreux, Thèse, Université Paris Dauphine, 2006.
[39] K. Schellbach. Probleme der Variationsrechnung, J. Reine Angew. Math, 41 :
293-363, 1851.
[40] V.Siess. Homogénéisation des équations de criticité en transport neutronique,
Thèse, Université Paris VI, 2004.
[41] J.M. Thomas. Sur l'analyse numérique des méthodes d'éléments nis mixtes et
hybrides, PhD thesis, Université Pierre et Marie Curie,Paris, 1977.
[42] O.C. Zienkiewicz. Why nite elements ? Finite elements in uids, Wiley, 1975.
[43] O.C. Zienkiewicz, R.L. Taylor. The Finite element method, Vol. 1 : Basic
formulation and linear problems, McGraw Hill, fourth edition, 1991.

Mastère d'Ingénierie Mathématique 63 Rim NASFI c EPT 2009

Vous aimerez peut-être aussi