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particules
Exercices corrigés
Pascal Debu
1 Exercices du chapitre 1 4
a Découverte de l'électron . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
b Électrons et photons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2 Exercices du chapitre 2 6
a Unités naturelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
b Dilatation du temps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
c Transformation de Lorentz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
d Énergie seuil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
e Élément d'intégration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
f Conservation de l'énergie-impulsion . . . . . . . . . . . . . . . 10
g Inégalités de Heisenberg . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
h Longueur d'onde de de Broglie . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
i Opérateurs moments cinétiques . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
j Addition des moments cinétiques . . . . . . . . . . . . . . . . 16
k Équation de Klein-Gordon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
l Spin et distribution angulaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
m Équations de continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
3 Exercices du chapitre 3 25
a Opérateur temps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
b Opérateur impulsion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
c Matrices de Dirac . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
d Encore sur les matrices de Dirac . . . . . . . . . . . . . . . . 27
e Covariance de l'équation de Dirac . . . . . . . . . . . . . . . . 27
f Opérateur spin sur les spineurs de Dirac . . . . . . . . . . . . 28
g Équation de Weyl . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
4 Exercices du chapitre 4 30
a Particules étranges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
b Lois de conservation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
c Désintégration à deux corps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
d Matérialisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
2
e Distribution de Dirac . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
f Section ecace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
g Catastrophe au LHC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
5 Exercices du chapitre 5 39
a Principe de moindre action . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
b Lagrangien de dirac . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
c Espace de Fock . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
d Hamiltonien de Klein-Gordon . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
e Hamiltonien de Dirac . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
f Tenseur énergie-impulsion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
g Théorème de Noether . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
h Spin des solutions de l'équation de Dirac . . . . . . . . . . . . 45
6 Exercices du chapitre 6 46
a Force de Lorentz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
b Invariance de jauge locale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
c Courant fermionique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
d Interaction électromagnétique des fermions . . . . . . . . . . . 49
7 Exercices du chapitre 7 50
a Traces et spineurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
b Relations de fermeture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
c Propagateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
d Diusion électron muon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
8 Exercices du chapitre 8 57
a Moment magnétique des nucléons . . . . . . . . . . . . . . . . 57
b Invariance de jauge du lagrangien d'interaction QCD . . . . . 60
c Facteur de couleur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
d Lagrangien de propagation des gluons . . . . . . . . . . . . . 63
9 Exercices du chapitre 9 64
a Renversement du temps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
b Symétries discrètes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
c Parité intrinsèque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
d Oscillation des neutrinos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
10 Exercices du chapitre 10 71
a Chiralité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
b Hélicité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
c Violation des symétries discrètes . . . . . . . . . . . . . . . . 72
d Désintégration du pion chargé . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
e Énergie du vide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
3
Exercices du chapitre 1
4
l'électron, on a :
(
pi c + me c2 = pf c + p2e c2 + m2e c4 ⇒ p2e = (pi − pf )2 + 2me c (pi − pf )
p
#»
p i = #»
p f + #»
p e ⇒ p2e = p2i + p2f − 2pi pf cos θ.
5
Exercices du chapitre 2
avec γ = E/mc2 .
Comme T mc2 E ' T et γ = 1000, β ' 1.
Dans le référentiel du muon, x = 0 et t = 2, 2 µs, la distance parcourue dans
le référentiel du laboratoire vaut :
6
2.c Transformation de Lorentz
Montrer que la composition de deux transformations de Lorentz spéciales
suivant le même axe est équivalente à une transformation de Lorentz de
rapidité égale à la somme des rapidités des deux transformations.
Réponse
x0
cosh Ω1 − sinh Ω1 x
=
ct0 − sinh Ω1 cosh Ω1 ct
00 0
x cosh Ω2 − sinh Ω2 x
=
ct00 − sinh Ω2 cosh Ω2 ct0
00
x cosh Ω2 − sinh Ω2 cosh Ω1 − sinh Ω1 x
⇒ =
ct00 − sinh Ω2 cosh Ω2 − sinh Ω1 cosh Ω1 ct
cosh (Ω1 + Ω2 ) − sinh (Ω1 + Ω2 ) x
= .
− sinh (Ω1 + Ω2 ) cosh (Ω1 + Ω2 ) ct
7
Par ailleurs, grâce à la conservation de la norme du quadrivecteur
énergie-impulsion dans un changement de référentiel :
2 2
E10 seuil + E20 = E1 seuil + m2 c2 − p21 c2
2
= 2m2 c2 T1 seuil + m1 c2 + m2 c2 . (2.5)
En utilisant l'équation 2.3 il vient :
2m2 T1 seuil + (m1 + m2 )2 c2 = (m3 + m4 )2 c2
⇒
m1 + m2 + m3 + m4 m1 + m2 Q
T1 seuil = −Q × = −Q × − .
2m2 m2 2m2 c2
8
Réponses
1. L'élément est invariant par rotation. On peut donc se limiter à une
transformation de Lorentz spéciale suivant x. Prenant une transforma-
tion spéciale suivant l'axe x de rapidité Ω, il vient
(
2 2 2 2 4 p1 c = mc2 sinh Θ
E1 − p1 c = m c ⇔
E1 = mc2 cosh Θ
(
E 0 1 = mc2 cosh (Θ − Ω) dp0 1 dp1
⇒ 0 2
⇒ 0
= = dΘ.
p 1 c = mc sinh (Θ − Ω) E 1 E1
9
2.f Conservation de l'énergie-impulsion
1. Montrer que la masse invariante d'un système de deux particules est tou-
jours supérieure ou égale à la somme des masses des particules.
2. Le pion neutre π 0 est une particule de masse 135 Mev/c2 qui se désintègre
très rapidement (durée de vie de 8, 5 × 10−17 s) en deux photons. Quelle est
la masse invariante du pion neutre ? Du système de deux photons ?
Réponses
On utilise les unités naturelles (c = 1).
1.
q
M = (E1 + E2 )2 − (~
p1 + p~2 )2 = m1 2 + m2 2 + 2 (E1 E2 − p~1 · p~2 )
p
p
= m1 2 + m2 2 + 2 (E1 E2 − p1 p2 cos θ12 ).
M ≥ m1 = m1 + m2 .
Si aucune des masses n'est nulle, Ei2 − p2i = m2i , et on peut donc poser :
Ei = mi cosh(θi ) et pi = mi sinh(θi ). Alors :
M = E10 + E20 ≥ m1 + m2 .
2. Par dénition, la masse invariante du pion neutre est 135 Mev/c2 . Par
conservation de l'impulsion, si on se met dans le référentiel du centre de
masse du pion neutre :
p~1 + p~2 = ~0 ⇒ E1 = E2 .
10
2.g Inégalités de Heisenberg
Dh iE
Démontrer l'inégalité : ∆A.∆B ≥ Â, B̂ /2 où A et B sont des obser-
vables et ∆A (B) est l'écart quadratique moyen des résultats de la mesure
de A (B).
Réponse
D E D E
Soit |ϕi = Â − Â + iλ B̂ − B̂ |ψi ; ∀λ hϕ |ϕi > 0 ⇒
D E D E D E D E2
2 Dh iE
2 2
∀λ Â − Â + iλ Â, B̂ + λ B̂ 2 − B̂ > 0.
D D E2 D E D E2
Dh iE 2 E
2
∆= Â, B̂ −4 Â − Â B̂ 2 − B̂ ≤ 0.
rD E D E2
Or : ∆A = Â2 − Â et de même pour B̂ , d'où le résultat demandé.
h i
Si Â, B̂ = i~, il vient : ∆A.∆B ≥ ~/2.
11
2.i Opérateurs moments cinétiques
1. Spin 1/2
Soit l'espace à 2 dimensions d'un spin 1/2, les 2 vecteurs de base étant
les états Sz = +~/2 et −~/2.
Représenter l'opérateur Sz sous forme d'une matrice. Dire pourquoi
Sx , Sy et Sz ont les mêmes valeurs propres, trace et déterminant.
2. Matrices de Pauli
On dénit les matrices de Pauli : σi = (2/~)Si .
Utiliser les propriétés montrées en 1. pour trouver la forme générale des
σi . Choisir σx réelle à coecients positifs, en déduire σy en utilisant la
relation [Si , Sj ] = i~εijk Sk . Calculer les vecteurs propres de Sx et Sy .
3. Propriétés des opérateurs moment cinétique
(a) On rappelle les relations de commutation qui dénissent un opé-
rateur moment cinétique : [Ji , Jj ] = i~εijk Jk .
En déduire que [J 2 , Ji ] = 0.
On pose J ± = Jx ± i Jy . Calculer [Jz , J ± ] et [J 2 , J ± ].
Montrer que J − est hermitique conjugué de J + .
(b) On désigne par |a, bi un vecteur propre normalisé commun à J 2
et Jz , dont les valeurs propres sont respectivement ~2 a et ~b.
Les nombres a et b sont des réels, a priori inconnus. Montrer
que J ± |a, bi est un vecteur proportionnel à |a, b − 1i. Calculer la
norme des vecteurs J ± |a, bi. En déduire les valeurs possibles de
a et b.
Remarque : les états |a, bi sont plutôt notés |j, mi où : a = j(j +1)
et b = m.
(c) Retrouver ainsi les matrices de Pauli.
4. Spin 1
Calculer les matrices représentant Ji et J 2 pour le spin 1.
Réponses
1. Spin ½ :
~ 1 0
Sz = .
2 0 −1
L'orientation des axes est arbitraire, il n'y a aucune raison pour que les
propriétés physiques d'un spin dépendent de l'axe. Donc les matrices
ont les mêmes valeurs propres, et donc la même trace (0) et le même
déterminant (−~2 /4).
2. Matrices de Pauli :
1 0
σz = .
0 −1
12
a c − id
σx hermitienne ⇒ σx = avec a, b, c, d ∈ R.
c + id b
Tr (σx ) = 0 ⇒ a = −b.
sin θe−iϕ
2 2 2 cos θ
det (σx ) = −1 ⇒ a + c + d = 1 ⇒ σx = .
sin θeiϕ − cos θ
σx réelle ⇒ ϕ = 0 ou π.
On choisit 0 (pas de perte de généralité grâce à θ) :
cos θ sin θ
σx = .
sin θ − cos θ
x ȳ
Cherchons σy = :
y −x
0 −2y 4 4
[σy , σz ] = = 2 [Sy , Sz ] = 2 i~Sx = 2iσx
2y 0 ~ ~
⇒ cos θ = 0, sin θ = ±1 et y = ±i.
+ Jz2 Jx − Jz Jx Jz + Jz Jx Jz − Jx Jz2
| {z } | {z }
Jz (i~Jy ) (i~Jy )Jz
= 0.
Calcul de [Jz , J ± ] et J 2 , J ± :
Jz , J ± = [Jz , Jx ] ± i [Jz , Jy ]
13
(b)
J 2 J ± |a, bi = J ± J 2 |a, bi car J 2 et J ± commutent
14
et avec une phase conventionnelle :
p
J + |j, mi = ~ (j(j + 1) − m (m + 1)) |j, m + 1i
J − |j, mi = ~ (j(j + 1) − m (m − 1)) |j, m − 1i .
p
(c) La plus petite valeur non nulle de j est 1/2. En notant |a, bi =
|j, mi avec a = j (j + 1) et b = m :
J + |1/2, +1/2i = 0
J + |1/2, −1/2i
p
= ~2 (1/2 (1/2 + 1) − (−1/2) (−1/2 + 1)) |1/2, +1/2i
= ~ |1/2, 1/2i
0 1
donc J+ =~ (la phase est conventionnelle).
0 0
J − |1/2, +1/2i
p
= ~2 (1/2 (1/2 + 1) − (1/2) (1/2 − 1)) |1/2, −1/2i
= ~ |1/2, −1/2i
J − |1/2, −1/2i = 0
0 0
donc J − = ~ (ici il n'y a plus de choix de phase, d'ailleurs
1 0
J− est hermitique conjugué de J + ). Enn :
Jx = J + + J − /2 Jy = J + − J − /2i.
Soit :
~ 0 1 ~ 0 −i
Jx = Jy = .
2 1 0 2 i 0
4. Spin 1 :
2 0 0 1 0 0
J 2 = ~2 0 2 0 Jz = ~ 0 0 0 .
0 0 2 0 0 −1
15
Puis (les phases sont conventionnelles) :
√ √
J + |1, 1i = 0 J + |1, 0i = ~ 2 |1, 1i J + |1, −1i = ~ 2 |1, 0i .
Donc :
√
0 2 √0 √0 0 0
J+ = 0
0 2 ⇒ J − = ~ 2 √0 0 ⇒
0 0 0 0 2 0
0 1 0 0 −i 0
~ ~
Jx = √ 1 0 1 Jy = √ i 0 −i .
2 0 1 0 2 0 i 0
Jc |j1 , j2 , m1 , m2 i = m ~ |j1 , j2 , m1 , m2 i .
iz i
#» #»
Les modules de Jb 1 et Jb 2 sont xés (j1 et j2 xés), mais leurs orienta-
tions sont quelconques, les mi peuvent donc prendre toutes les valeurs
entre −ji et +ji par sauts de une unité. Le moment cinétique total du
#» #» #»
système est Jb = Jb 1 + Jb 2 . L'objectif de l'exercice est de déterminer les
caractéristiques de l'opérateur moment cinétique total.
1. Combien y a-t-il de vecteurs propres |j1 , j2 , m1 , m2 i ?
#» #» #»
2. Montrer que l'opérateur Jb = Jb 1 + Jb 2 est bien un opérateur
moment cinétique.
On peut ainsi construire une autre base de l'espace de Hilbert
précédent à partir des vecteurs propres des opérateurs Jc2 et Jbz .
On notera les vecteurs de base |J, M i. Ces vecteurs peuvent s'ex-
primer en fonction des vecteurs de base précédents : |J, M i =
m1 m2 CJM m1 m2 |j1 , j2 , m1 , m2 i.
P
16
Remarque : les phases des vecteurs de base peuvent être choisies
de façon que tous les coecients CJM m1 m2 soient réels.
Nota bene : les coecients CJM m1 m2 dépendent de j1 et j2 , c'est
pourquoi on devrait noter les vecteurs |J, M i plutôt |j1 , j2 , J, M i,
mais on préfère ici alléger l'écriture.
3. Calculer de deux façons diérentes hj1 , j2 , m1 , m2 | Jbz |J, M i et en
déduire que CJM m1 m2 est nul si M 6= m1 + m2 .
4. Montrer que J ≤ j1 + j2 .
5. En utilisant le produit scalaire hj1 , j2 , ±j1 , ±j2 | J, M i, montrer
qu'on doit trouver des vecteurs |J, M i avec J supérieur ou égal
à |j1 − j2 | et inférieur ou égal à j1 + j2 . Un comptage précis du
nombre d'états possibles pour chaque valeur de M montrerait que
toutes les valeurs de J telles que |j1 − j2 | ≤ J ≤ j1 + j2 sont
eectivement réalisées. On admettra ce résultat.
6. Combien y a-t-il de vecteurs |J, M i pour |j1 − j2 | ≤ J ≤ j1 + j2 .
7. En déduire que CJM m1 m2 est nul si la condition
|j1 − j2 | ≤ J ≤ j1 + j2
n'est pas vériée.
B) Cas de deux spins 1/2
On considère le système composé de deux particules de spin 1/2 .
On veut exprimer les états 21 , 12 , m1 , m2 en fonction des états |J, M i
possibles.
1. Montrer que Jc2 = Jc
1 + J2 + 2J1z J2z + J1 J2 + J1 J2 .
2 c2 cc d +d − d −d +
1 1
2. Pour chaque état ψm1 m2 = , , m1 , m2 , calculer Jc2 ψm1 m2 et
2 2
1 1 1 1 1 1 1 1
Jz ψm1 m2 . Calculer alors J
b c 2 , ,+ ,− ± , ,− ,+
2 2 2 2 2 2 2 2
et en déduire qu'on peut écrire :
√
1 1 1 1 1 1 1 1
, ,+ ,− + , ,− ,+ = 2 |1, 0i
2 2 2 2 2 2 2 2
1 1 1 1 1 1 1 1 √
, ,+ ,− − , ,− ,+ = 2 |0, 0i.
2 2 2 2 2 2 2 2
1 1
3. En déduire l'expression de tous les vecteurs , , m1 , m2 en
2 2
fonction des états |J, M i possibles.
Réponses A) Cas général
1. Les opérateurs Jc12 , Jc22 , Jc
1z et J2z commutent, on peut construire une
c
base avec les vecteurs propres de ces opérateurs. Il y a (2j1 + 1) (2j2 + 1)
vecteurs propres correspondant aux valeurs propres possibles de Jc 1z et
J2z −j1 ≤ m1 ≤ j1 et −j2 ≤ m2 ≤ j2 , d'où la notation.
c
17
2. C'est un opérateur vectoriel et on vérie facilement qu'il respecte les
relations de commutation d'un moment cinétique.
†
1z + J2z sur
3. On applique l'opérateur Jbz sur |J, M i ou Jbz = Jbz = Jc c
hj1 , j2 , m1 , m2 | :
+ (j1 + j2 ) − (j1 − j2 − 1)
2 2 2 2
=
j
1 +2 + 2j1 j2 + j1 + j2 −
j 1 −
j j
2
+ 2j1 j2 + j1 − j2 + j1 + j2 − j1 + j2 + 1
= (2j1 + 1) (2j2 + 1) .
18
Les points sur les lignes orthogonales à la diagonale principale cor-
respondent à une même valeur de m Par application de Jc− sur le
vecteur |J = j1 + j2 , M = j1 + j2 i (dont on a montré l'existence) on
obtient les vecteurs de base |J = j1 + j2 , M i (avec − (j1 + j2 ) ≤ M ≤
j1 + j2 ). Le sous-espace propre de Jbz pour la valeur propre (j1 + j2 )
est de dimension 1 (un seul vecteur possible, ce qu'on peut voir aussi
sur le diagramme). Le sous-espace propre de Jbz pour la valeur propre
(j1 + j2 − 1) est de dimension 2 (on peut prendre m1 = j1 et m2 =
j2 − 1 ou m1 = j1 − 1 et m2 = j2 , ce qu'on peut voir sur le dia-
gramme). Le vecteur X = |J = j1 + j2 , M = j1 + j2 − 1i appartient à
ce sous-espace. Soit Y le vecteur normalisé orthogonal à X de ce sous-
espace. Montrons que Jc2 Y = J (J + 1) ~2 Y avec J = j1 + j2 − 1. Le
vecteur Jc+ Y est vecteur propre de Jbz pour la valeur M = j1 + j2 . Mais
†
ce ne peut être le vecteur |J = j1 + j2 , M = j1 + j2 i car Jc+ = Jc− et
donc :
D E
J = j1 + j2 , M = j1 + j2 |Jc+ Y
D E
= Jc− (|J = j1 + j2 , M = j1 + j2 i) |Y
= hJ = j1 + j2 , M = j1 + j2 − 1|Y i = 0 par hypothèse.
Donc Y = |J = j1 + j2 − 1, M = j1 + j2 − 1i.
Par application de Jc− on obtient les vecteurs |J = j1 + j2 − 1, M i
(avec − (j1 + j2 − 1) ≤ M ≤ j1 + j2 − 1).
Le sous-espace propre de Jbz pour la valeur propre (j1 + j2 − 2) est de
dimension 3 (la dimension de l'espace augmente d'une unité quand m
diminue de 1 tant que m > |j1 − j2 |).
On trouve le vecteur |J = j1 + j2 − 2, M = j1 + j2 − 2i comme vecteur
orthogonal aux vecteurs :
|J = j1 + j2 , M = j1 + j2 − 2i
Y = |J = j1 + j2 − 1, M = j1 + j2 − 2i .
19
exemple :
= m1 m2 ~2 |j1 , j2 , m1 , m2 i J
c2 |j , j , m , m i
1 1 2 1 2
= j1 (j1 + 1) ~2 |j1 , j2 , m1 , m2 i .
On utilise la formule du 1) et on se souvient (exercice précédent) que :
±
p
i |ji , mi i = ~ ji (ji + 1) − mi (mi ± 1) |ji , mi ± 1i
Jc
si |mi ± 1| ≤ ji et vaut 0 sinon.
On note dans la suite, pour alléger l'écriture : ψm1 ,m2 = |j1 , j2 , m1 , m2 i.
En utilisant :
on obtient :
c2 ψ1/ 1/ = 2~2 ψ1/ 1/
J 2 2 2 2
Jz ψ1/ 1/ = ~ψ1/ 1/
b
2 2 2 2
ψ1/2 −1/2 + ψ−1/2 1/2 et ψ1/2 −1/2 − ψ−1/2 1/2 sont donc vecteurs propres de
peut écrire une équation du premier ordre en temps sur la fonction d'onde à
20
Φ
deux composantes en posant :
Ξ
i ∂ψ i ∂ψ
Φ=ψ+ ; Ξ=ψ− .
m ∂t m ∂t
Réponse
∂Φ ∂ψ i ∂2ψ ∂ψ i
∆ + m2 ψ
= + 2
= +
∂t ∂t m ∂t ∂t m
∂Ξ ∂ψ i ∂2ψ ∂ψ i
∆ + m2 ψ.
= − 2
= −
∂t ∂t m ∂t ∂t m
Φ + Ξ ∂ψ mΦ−Ξ
Or : ψ = ; = .
2 ∂t i 2
D'où :
∆ ∆
− 2m − − m Φ
∂ Φ 2m
i = ∆ ∆ .
∂t Ξ Ξ
+m
2m 2m
La relativité entraine l'existence des antiparticules. L'équation de Klein-
Gordon décrit l'évolution d'une particule et de son antiparticule sans spin,
c'est pourquoi il faut deux conditions initiales. De même, l'équation de Di-
rac décrit simultanément l'évolution de l'électron et du positron. La fonction
d'onde a alors 4 composantes à cause du spin.
Λ → p + π− .
Le pion est une particule de spin nul. On suppose que le Λ est dans un
état propre de Sbz (projection du spin sur l'axe Oz d'un repère centré sur
la particule) : |Λ, s = 1/2, sz = ±1/2i. On mesure la direction de l'impulsion
du proton (repérée par les angles θ et ϕ des coordonnées sphériques) et son
hélicité ~λ , c'est-à-dire la projection de son spin sur sa quantité de mouve-
#»
ment : ~λ = ( S · #» p )/| #»
p |. Après la mesure, le proton est donc dans l'état
noté |θ, ϕ, λi. L'amplitude de probabilité de cette observation est donnée
par :
A± 1 ,λ (θ, ϕ) = hθ, ϕ, λ| p, π− , j = 1/2, m = ±1/2 ,
2
où |p, π− , j= 1/2, m = ±1/2i désigne l'état nal proton pion dans un état
propre |1/2, m = ±1/2i des opérateurs Jc2 et Jbz . C'est-à-dire que la proba-
bilité de trouver le proton dans la direction (θ, ϕ) et l'élément d'angle solide
2
dΩ = sin θdθdϕ vaut A± 1 ,λ (θ, ϕ) dΩ.
2
21
1. Quelles sont les valeurs possibles de λ ?
2. Justier que l'état nal est dans un état propre du moment cinétique
total de Jc2 et Jbz , et donner les valeurs propres.
3. En déduire : A 1 ,− 1 (0, 0) = 0, 0, − 12 p, π− , j = 12 , m = 21 = 0 et
2 2
A− 1 , 1 (0, 0) = 0.
2 2
On pose A+ = A 1 , 1 (0, 0) et A− = A− 1 ,− 1 (0, 0). On cherche à obtenir
2 2 2 2
Am,λ (θ, ϕ) en fonction de ces deux quantités. L'état |θ, ϕ, λi du proton
s'obtient à partir de l'état |0, 0, λi par une rotation R1 de θ autour de
l'axe Oy suivie par une rotation R2 de ϕ autour de Oz . On rappelle
que la transformation d'un spineur par une rotation d'angle α autour
du vecteur unitaire #»u est donnée par :
#b»
0 #»
ψ → ψ = exp −iα u . S /~ ψ.
Réponses
1. λ = ±1/2, projection d'un spin 1/2 sur un axe.
2. Le moment cinétique est conservé dans la désintégration, donc l'état
nal est dans l'état propre j = 1/2 , m = sz = ±1/2.
3. Si θ = ϕ = 0, #»p = pz ~uz . Le moment cinétique total de l'état nal est la
somme du spin du proton et du moment orbital des deux particules :
#» #» #» #»
J = S + L et L = #» r p ∧ #»
p + #»
r π ∧ (− #»
p ) = ( #»
r p − #»
r π ) ∧ p #»
u z (la
quantité de mouvement du pion est opposée à celle du proton). Lz
est donc nul et donc l'hélicité du proton qui est ici sz vaut m. L'état
|0, 0, −1/2i est donc orthogonal à l'état |p, π − , j = 1/2, m = 1/2i. Donc
A1/2,−1/2 (0, 0) = 0 et de mêmeA−1/2,1/2 (0, 0) = 0.
0 −i
4. R
b 1 = exp −iθSby /~ = exp (−iθσy /2) où σy = .
i 0
∞
(−iθσy /2)n
. Or σy 2 = Id2 et donc :
X
R
b1 =
n!
n=0
θ θ cos θ/2 − sin θ/2
R1 = cos Id2 − i sin σy =
b
2 2 sin θ/2 cos θ/2
b 2 = exp −iϕSbz /~ = exp (−iϕσz /2) où σz = 1 0
R .
0 −1
22
Il vient:
1n
0 exp (−iϕ/2) 0
n
σz = et R
b2 = .
0 (−1)n 0 exp (iϕ/2)
5. |θ, ϕ, λi = R
b 2R
b 1 |0, 0, λi ⇒
A1/2,1/2 (θ, ϕ) = h0, 0, 1/2| Rb† R
b† −
1 2 |p, π , j = 1/2, m = 1/2i =
1 exp (iϕ/2) cos (θ/2) exp (−iϕ/2) sin (θ/2) − 1 1
0, 0, p, π , ,
2 − exp (iϕ/2) sin (θ/2) exp (−iϕ/2) cos (θ/2) 2 2
= A+ exp (iϕ/2) cos (θ/2).
De même :
Réponses
23
Équation de Schrödinger :
∂ρ ∂ψ ∗ ∂ψ
= ψ + ψ∗
∂t | ∂t {z ∂t}
X
1 ∆ψ ∗ V ∗
1 ∆ψ V
X= + − ψ ψ+ψ − ∗
+ ψ car :
i 2m i i 2m i
∂ψ/∂t = − 1 ∆ψ + V ψ
2mi i
1 V
∂ψ ∗ /∂t = +
∆ψ − ψ ∗ .
∗
2mi i
D'où :
1 #» #» ∗ #» #»
X= ∇ · ∇ψ ψ − ψ ∗ ∇ · ∇ψ
2mi
1 #» #» ∗ #» #» #»
= ∇ ψ ∇ψ − ψ ∗ ∇ψ = −∇ · j .
2mi
Équation de Klein-Gordon :
∂2ψ
− = −∆ψ + m2 ψ soit : ∂µ ∂ µ ψ + m2 ψ = 0.
∂t2
Donc :
∂µ (ψ ∗ ∂ µ ψ) = ∂µ ψ ∗ ∂ µ ψ − ψ ∗ m2 ψ ⇒ ∂µ j µ = 0.
| {z } | {z }
réel réel
24
Exercices du chapitre 3
eiεT |Ei est un état propre pour une énergie inférieure si ε est positif.
Remarque : on prendra garde que l'état eiεt |Ei ne vérie pas l'équation de
Schrödinger, car
et
b eiεt |Ei = Eeiεt |Ei :
H
#» #»
le principe de correspondance s'applique aux opérateurs Pb et X
b
. C'est l'équa-
tion de Schrödinger qui associe H à i∂t .
b
25
3.b Opérateur impulsion
Montrer que l'opérateur impulsion est hermitien. Indication : le démontrer
pour une composante en exprimant par exemple la quantité hψ1 |p̂x ψ2 i de
deux façons diérentes.
Réponses
Démontrons-le pour la composante x :
∂ψ1 ∗
Z Z
∗ ∂ψ2 ∗ +∞
hψ1 |pbx ψ2 i = ψ1 −i dxdydz = (−i) [ψ1 ψ2 ]−∞ − ψ2 dxdydz
∂x ∂x
∂ψ1 ∗
Z
= −i ψ2 dxdydz = hpbx ψ1 |ψ2 i .
∂x
Réponses
1. Pour la trace, c'est évident d'après les dénitions.
Déterminant 1.
Pour γ 0 c'est immédiat ; pour les autres matrices :
0 N 0 I M 0 0 I M 0
det = det × = det × det
M 0 I 0 0 N I 0 0 N
M 0
= (développement du déterminant) 1 × det .
0 N
26
Comme le carré des matrices de Pauli vaut 1, on obtient sans diculté
le résultat demandé.
2-5. Les autres questions se font par calcul direct ou en utilisant Tr [AB] =
Tr [BA], et donc si AB = −BA alors :
Tr [AB] = − Tr [BA] = − Tr [AB] = 0.
On utilise aussi le produit de matrices par bloc :
A B M N AM + BP AN + BQ
× = .
C D P Q CM + DP CN + DQ
où A, B , C , D, M , N , P , Q sont des matrices 2 × 2.
Pour la trace d'un nombre impair de matrices γ , faire la démonstration
par récurrence en utilisant l'anticommutateur de 2 matrices et le fait
que la trace d'un produit de matrices carrées ne dépend pas de l'ordre
des matrices pour réduire le nombre de matrices par étapes.
Alors : σ j Dσ j = σ i Dσ i ⇒ D = σ j σ i Dσ i σ j = σ k Dσ k = A car σ i σ j =
δ ij I2 + iεij k σ k .
a b
Enn posons D = .
c d
a b a −b
z
D = σ Dσ ⇒ z = ⇒ b = c = 0.
c d −c d
a 0 d 0
D = σ y Dσ y ⇒ = ⇒ a = d.
0 d 0 a
Finalement : M = aI4 .
27
où S = S(Λ) est l'opérateur qui transforme le spineur de Dirac lors d'une
transformation de Lorentz (ψ (x) → ψ 0 (x0 ) = S (Λ) ψ (x) avec x → x0 =
Λx). On normalisera S (Λ) en imposant det S (Λ) = 1.
Réponses
On utilise la relation imposée par la dénition de S : γ µ Λν µ = S −1 γ ν S.
|{z}
nombre réel
De plus :
( † (
γ0 = β† = β = γ0 γ µ† = γ 0 γ µ γ 0
† † ⇒
γ 0 γ 1,2,3 = β 2 αx,y,z = αx,y,z = γ 0 γ 1,2,3 γ µ = γ 0 γ µ† γ 0
Donc :
† †
γ µ† Λν µ = S † γ ν † S −1 ⇒ γ µ Λν µ = γ 0 S † γ 0 γ ν γ 0 S −1 γ 0
|{z}
nombre réel
et
†
γ µ Λν µ = S −1 γ ν S ⇒ S −1 γ ν S = γ 0 S † γ 0 γ ν γ 0 S −1 γ 0
−1
⇒ γ ν = Sγ 0 S † γ 0 γ ν Sγ 0 S † γ 0 .
Sγ 0 S † γ 0 = cI4 ⇒ S † γ 0 = cγ 0 S −1 ,
S † S = S † γ 0 γ 0 S = cγ 0 S −1 γ 0 S = cγ 0 Λ0 ν γ ν
ν
⇒ Tr S † S = 4cΛ0 ν Tr γ 0 γ ν = 4cΛ0 ν η 0 = 4cΛ0 0 .
28
Indication : calculer sur une composante puis faire une permutation circulaire
des indices.
#b» #b» #b» #b» 1 #»
Montrer que J = L + S commute avec HD , où S =
σ 0 #»
b #» et σ est le
2 0 σ
vecteur dont les composantes sont les matrices de Pauli.
Réponses
#»·c
#»
h i h i
HbD , L
cx = α p + mβ , y pbz − z pby
= [αy pby , y pbz ] − [αz pbz , z pby ] = −iαy pbz + iαz pby .
i 1 σ
#» #» 0
h
x
HD , Sx = α · p + mβ ,
b c c b
2 0 σx
1 σx 0 1 σx 0
= αy pby , + αz pbz , = −iαz pby + iαy pbz
2 0 σx 2 0 σx
29
Exercices du chapitre 4
30
étranges K+ , K− , K0 et K 0 peuvent être formés à partir d'un quark u,
d ou s et d'un antiquark.
6. Trouver tous les baryons (particules de charge baryonique +1) d'étran-
geté −2 et −3, en écrivant leur composition en trois quarks (la prédic-
tion théorique de l'existence du Ω− en 1963, suivie de sa découverte
expérimentale l'année suivante a été le premier succès du modèle des
quarks, la masse et les désintégrations de cette particule ayant été cor-
rectement déterminées à l'avance). Les identier sachant qu'ils sont
produits par les réactions suivantes :
K− + p → Ξ+ + K+ ;
K− + p → Ξ0 + K+ + π− ;
K− + p → Ω− + K0 + K+ .
Réponses
1. Le pion et le proton ont des interactions fortes, donc dans les réactions
citées, l'étrangeté est conservée. La charge électrique Q du K0 est 0, sa
charge baryonique B est 0 (c'est un méson), son étrangeté S est +1 :
π− + p → Λ + K0
Q −1 +1 = 0 0
B 0 +1 = +1 0
S 0 0 = −1 +1
p + p → p + Λ + K+
Q +1 +1 = +1 0 +1
B +1 +1 = +1 +1 0
S 0 0 = 0 −1 +1
31
5. Pour le Λ de charge nulle, on ajoute le quark s aux quarks u ou d, de
charges respectivement +2/3 et −1/3. Donc la charge de s est −1/3.
Son étrangeté est égale à celle du Λ, c'est-à-dire −1 puisque u et d ne
sont pas étranges. Si les K sont formés d'un quark et d'un antiquark
de charges baryoniques respectives +1/3 et −1/3, ce sont bien des
mésons, de charge baryonique nulle. K+ et K0 ont une étrangeté +1,
ils contiennent donc le quark s̄. Donc K+ est formé de (us̄) et K0 de
(ds̄).
6. Les baryons doivent être formés de trois quarks de charge baryonique
1/3 pour avoir la charge baryonique +1. Ceux d'étrangeté −2 contiennent
2 quarks s. Il y a deux possibilités :
On peut former (dss) qui a : Q = −1/3 − 1/3 − 1/3 = −1. On
vérie que c'est Ξ− :
K− + p → Ξ− + K+
Q −1 +1 = −1 +1
B 0 +1 = +1 0
S −1 0 = −2 +1
De même (uss) : Q = +2/3 − 1/3 − 1/3 = 0. On vérie que c'est
Ξ0 :
K− + p → Ξ0 + K+ + π−
Q −1 +1 = 0 +1 −1
B 0 +1 = +1 0 0
S −1 0 = −2 +1 0
Pour l'étrangeté −3, il y a une seule possibilité (sss) :
Q = −1/3 − 1/3 − 1/3. On vérie :
K− + p → Ω− + K0 + K+
Q −1 +1 = −1 0 +1
B 0 +1 = +1 0 0
S −1 0 = −3 +1 +1
32
Réponses
p → e+ + γ : interdite par conservation de B et de L.
γ → e+ +e− : interdite (dans le vide) par conservation de la masse invariante :
dans toute réaction, l'énergie et la quantité de mouvement sont conservées,
donc aussi la masse invariante. Or, le photon a une masse nulle, et la masse
invariante
p du système e ep calculée dans le centre2 de masse de ce système
+ −
4.d Matérialisation
1. Quelle est l'énergie minimale que doit avoir un photon pour se matéria-
liser en une paire électron-positron ? Montrer cependant que la réaction
γ → e− + e+ est impossible dans le vide.
2. On considère un photon se propageant dans le voisinage d'un électron
au repos. Calculer l'énergie minimale du photon pour que la matéria-
lisation puisse avoir lieu par la réaction : γ + e− → e− + e+ + e− . On
pourrait dire que l'électron joue un rôle catalyseur.
33
3. Le photon traverse à présent une plaque de plomb, et se trouve en
présence des noyaux des atomes (notés N ). Calculer l'énergie minimale
du photon pour que la matérialisation puisse avoir lieu par la réaction :
γ+N → N +e+ +e− . Comparer avec le résultat de la première question.
4. La section ecace de la réaction précédente est donnée par la formule
de Bethe et Heitler, valable pour un photon d'énergie supérieure à
500 MeV :
28 2
σ = αr02 Z 2 ln 183 Z −1/3 − ,
9 27
34
b) Le nombre de photons varie en fonction de l'épaisseur traversée
x comme dN = −σabs ndx, où σabs est la section ecace d'ab-
sorption (prise approximativement égale à σ ) et n est la densité
de cibles : n = ρN /M . La probabilité de matérialisation par la
traversée d'une épaisseur e de plomb s'écrit alors :
N (0) − N (e)
Π= = 1 − exp (−σρN e/M )
N (0)
= 1 − exp 4, 51 × 10−23 × 11, 35 × 6, 02 × 1023 × 0, 05/207, 2
= 7, 2 %.
et par conséquent :
Z +∞ X 1
δ (g (x))dx = .
−∞ |g 0 (x i )|
i
35
1 sin2 (∆E t/2~)
2. Calculer : lim .
t→∞ t (∆E /2~)2
Réponses
1.
Z +∞
1
δ p2 − m2 dp0 = .
−∞ E
Z +∞
1
δ p2 − m2 θ p0 dp0 =
.
−∞ 2E
d3 #»
Z +∞ Z
2 2
0
4 p
δ p − m θ p f (p)d p = f (p) .
−∞ 2E
2. 2π~δ (∆E).
2. f = exp (−0.1/λ) = 4, 1 %.
36
3. On donne σ = 30 mb. Justier l'ordre de grandeur de cette valeur.
4. On donne N1 = N2 = 1014 , R = 4,5 km et S = 0,5 mm2 . Calculer le
nombre τ de collisions par seconde .
5. Quelle est la masse M de la particule la plus lourde qui peut être
produite lors d'une collision ?
6. Quelle énergie minimale E un proton cosmique entrant en collision
avec un proton au repos de l'atmosphère doit-il avoir pour produire
une particule de masse M ?
7. La densité de ux de protons cosmiques d'énergie supérieure à 1017 eV
est Φ = 1000 protons par km2 et par an. Combien d'années N le LHC
devrait-il fonctionner pour égaler le nombre de collisions déjà produites
par les protons cosmiques depuis que la Terre existe, soit depuis environ
4,5 milliards d'années ? On donne le rayon de la Terre : RT = 6400 km.
8. Commenter alors sur le danger potentiel de la création d'une particule
dangereuse (mini trou noir par exemple) au LHC.
Réponses
1. T >> mp c2 ⇒ γ ' T /mp c2 ' 7000 ⇒ β ' 1 − 1/49 × 106 ' 1.
p
N2
2. dx = N1 σ dL ⇒ x ' σN1 N2 /S .
LS
3. Les protons interagissent principalement par interaction forte, dont la
portée est de l'ordre de 1 fm, donc il y a collision si les centres des deux
protons sont à moins de 1 fm, soit une surface eective de collision de
π fm2 ≈ 30 mb.
4. τ = xc/ (2πR) = cσN1 N2 / (2πRS) = 6, 4 × 108 collisions par seconde.
5. M = 14 TeV/c2 .
6.
2 2
M 2 c4 = E + mp c2 − P 2 c2 = 2Emp c2 + 2 mp c2 ' 2Emp c2
2
M 2 c4 14 × 1012
E' = = 1, 04 × 1017 eV.
2mp c2 2 × 0, 938 × 109
37
Cet argument simple soure quand même d'une faiblesse : la parti-
cule produite au LHC peut être pratiquement au repos et exercer son
inuence pendant un temps beaucoup plus long que les particules pro-
duites par les rayons cosmiques.
38
Exercices du chapitre 5
39
On considère l'équation adjointe :
† † † † †
−iγ µ† γ 0 ∂µ ψ + mγ 0 ψ = 0 ⇔ −iγ 0 γ 0 ∂0 ψ − iγ j γ 0 ∂j ψ + mγ 0 ψ = 0.
−iγ 0 γ 0 ∂0 ψ − iγ 0 γ j ∂j ψ + mγ 0 ψ = 0 ⇔ γ 0 (iγ µ ∂µ − m) ψ = 0.
hN |M i =
6 0 ⇒ N = M.
création et d'annihilation.
3. Calculer :
H |0i ; Ha†#»
p |0i .
40
Réponses
1. La densité de hamiltonien de Klein-Gordon s'écrit :
H = π ∂0 ψ − LKG = ∂0 ψ∂ 0 ψ − LKG
1 0
~
2
2 2
= ∂0 ψ∂ ψ + ∇ψ + m ψ .
2
d3 p~
Z Z h i
3 −ipx † ipx
= d ~x (−ip 0 ) a #»
p e − a #»
p e ×
(2π)3 2p0
d3~k
Z h i
−ikx † ikx
(−ik 0 ) a #» e − a #» e
(2π)3 2k0 k k
d3 p~ d3~k
Z Z Z
= d3 ~x 3 (−p0 k0 ) ×
(2π) 2p0 (2π)3 2k0
h i
−i(p+k)x † † i(p+k)x † −i(p−k)x † −i(p−k)x
a #» a
p #» e + a #» a
p #» e − a #» a
p #» e − a #» a
p #» e
k k k k
Z 3
d p~ 1 h i
−2ip0 t † † 2ip0 t † †
= (−p 0 ) a #» a
p −p #» e + a #» a
p −p #» e − a #»
p pa #» − a #»
p pa #»
(2π)3 2p0 2
Deuxième terme :
Z 2
d3 ~x ∇ψ ~
d3 p~
Z Z h i
3 −ipx † ipx
= d ~x (i~p ) a #»
p e − a #»
p e ×
(2π)3 2p0
d3~k ~ h
Z i
−ikx † ikx
ik a #» e − a #» e
(2π)3 2k0 k k
d3 p~ d3~k
Z Z Z
= d3 ~x −~ p · ~k ×
(2π)3 2p0 (2π)3 2k0
h i
−i(p+k)x † † i(p+k)x † −i(p−k)x † −i(p−k)x
a #»
p ka #» e + a #»
p ka #» e − a #»
p ka #» e − a #»
p k a #» e
!
Z 3 2
d p~ 1 (~ p) h
−2ip0 t † † 2ip0 t † †
i
= a #» a
p −p #» e + a #» a
p −p #» e + a #»
p pa #» + a p p .
#» a #»
(2π)3 2p0 2 p0
41
Troisième terme :
Z
d3 ~xm2 ψ 2
d3 p~ h
Z Z i
3 2 −ipx † ipx
= d ~xm a #»
pe + a #»
pe ×
(2π)3 2p0
d3~k
Z h i
a #» e−ikx + a†#» eikx
(2π)3 2k0 k k
d3 p~ d3~k
Z Z Z
= d3 ~xm2 3 ×
(2π) 2p0 (2π)3 2k0
h i
−i(p+k)x † † i(p+k)x † −i(p−k)x † −i(p−k)x
a #» a
p #» e + a #» a
p #» e + a #» a
p #» e + a #» a
p #» e
k k k k
Z 3
d p~ 1 m 2 h i
−2ip0 t † † 2ip0 t † †
= a #» a
p −p #» e + a #» a
p −p #» e + a #»
p pa #» + a p p .
#» a #»
(2π)3 2p0 2 p0
Il vient nalement :
d3 p~ 1
Z
1
H= ×
2 (2π)3 2p0 2
h h i
−2ip0 t † † 2ip0 t † †
(−p0 ) a #» a
p −p #» e + a #» a
p −p #» e − a #»
p pa #» − a #»
p pa #»
!
p)2 h
(~ i
+ a #»
p a− #»pe
−2ip0 t
+ a†#» †
p a− #» pe
2ip0 t
+ a #» †
p a #»
p + a #»
†
p a #»
p
p0
h ii
−2ip0 t † † † †
+ m2 a #» a
p −p #» e + a #» a
p −p #» e 2ip0 t
+ a #»
p pa #» + a #»
p pa #» .
42
Dans le crochet ci-dessus, on trouve l'énergie de la particule (p0 c) plus
un terme inni (δ 3 (~0 ) = V /(2π 3 )). Ce terme est aussi égal à l'énergie
de l'état vide |0i. Comme on ne peut mesurer les énergies que par
rapport à cet état, il est possible d'ignorer ce terme.
ψ(xµ ) =
d3 #»
Z " 2 #
p X
µ † µ
b #»
p ,i u #»
p ,i exp (−ipµ x ) + d #»
p ,i v #»
p ,i exp (ipµ x ) .
(2π)3 2p0 i=1
et d'annihilation.
Réponse
Z
H=i d3 ~x
d3 p~
Z
(2π)3 2p0
" 2 #
X † † †
µ µ
b #»
p ,i u #»
p ,i exp (ipµ x ) + d #»
p ,i v #»
p ,i exp (−ipµ x ) ×
i=1
d3~k
Z
(2π)3 2k0
" 2 #
X †
µ µ
(−ik0 ) b #» u #» exp (−ikµ x ) − d #» v #» exp (ikµ x ) .
k ,i k ,i k ,i k ,i
i=1
L'intégrale sur ~x donne un facteur (2π)3 et une fonction δ 3 sur les impulsions
qui permet d'eectuer l'intégrale sur ~k :
d3 p~
Z
H=i
(2π)3 (2p0 )2
2 2 2 2
"
† † †
d†#»
X X X X
− (ip0 ) b #»
p ,i u #»
p ,i b #»
p ,i u #»
p ,i + (ip0 ) d #»
p ,i v #»
p ,i p ,i v #»
p ,i
i=1 i=1 i=1 i=1
2 2 2 2
#
b†#» †
d†− #» †
X X X X
+ (ip0 ) p ,i u #»
p ,i p ,i − (ip0 )
p ,i v− #» d #»
p ,i v #»
p ,i b− #»
p ,i u− #»
p ,i .
i=1 i=1 i=1 i=1
43
Les relations d'orthogonalité sur les spineurs donnent un facteur 2p0 et une
fonction δ sur les spins :
" 2 2
#
d3 p~
Z X † †
X
H= p0 b #» p ,i −
p ,i b #» d #» p ,i .
p ,i d #»
(2π)3 2p0 i=1 i=1
vérie : ∂ µ Tµν = 0.
3. En déduire que la quantité :
Z
pν = d3 #»
x T0ν
µ ν ∂L ∂L
εµ ∂ L = εµ ∂ ν
∂ µ ψ + εµ ∂µ∂ν ψ
∂ (∂ ψ) ∂ (∂ ν ψ)
∂L
= εµ ∂ ν ∂ µ
ψ ,
∂ (∂ ν ψ)
44
2. De l'égalité précédente il vient :
∂L
0 = εµ ∂ ν ∂ µ
ψ − ∂ µ
L
∂ (∂ ν ψ)
µ ∂L ν ν
= εν ∂ ∂ ψ − ηµ L .
∂ (∂ µ ψ)
3. Alors :
Z Z Z 3
d X
d3 xT0ν = d3 x∂ 0 T0ν = − d3 x ∂ j Tjν = 0
dt
j=1
45
Exercices du chapitre 6
#» #» #» d (γm #»
v)
F = q E + #»
v ∧B =
dt
#»
L = −m 1 − v 2 + q #»
p
v · A − qV,
( #» #» #»
#» E = −∇V − ∂ A/∂t
où A est le potentiel vecteur : #» #» #» .
B =∇∧A
Déterminer le hamiltonien associé.
Réponses
#» ∂L m #»
v #»
p = #» = √ + q A.
∂v 1−v 2
r
#» #» v2 #»2
+ m 1 − v 2 + qV = m2 + #»
p
H = v . p − L = m√ p − q A + qV.
1 − v2
∂L d #»
p
Équation du mouvement : #» = .
∂x dt
Projection sur l'axe x :
∂Ax ∂Ay ∂Az ∂V
q vx + vy + vz − =
∂x ∂x ∂x ∂x
" #
d (γmvx ) ∂Ax ∂Ax ∂x
∂A ∂y
x ∂Ax ∂z
+q + + + .
dt ∂t ∂x ∂t ∂y ∂t ∂z ∂t
46
Soit :
∂V ∂Ax ∂A ∂Ax ∂Az ∂Ax − ∂V
y
q − − +vy − + vz − =
| ∂x {z ∂t } ∂x ∂y ∂x
| {z ∂z }
∂x
| {z }
Ex Bz −By
d (γmvx )
.
dt
Finalement :
d (γmvx ) #»i i
= q Ex + #»
h h
v ∧B ,
dt x
et de même pour les autres composantes.
On peut se contenter des termes contenant une dérivée de θ puisque l'on sait
que le lagrangien est invariant par changement de phase global :
h i
δL = ieψ † ∂µ θ∂ µ ψ − ie∂µ ψ † ψ∂ µ θ + e2 ψ † ∂µ θψ∂ µ θ
h i
+ e2 ∂µ θAµ ψ † ψ + Aµ ∂ µ θψ † ψ + ∂µ θ∂ µ θψ † ψ
h i
+ ie ieψ † ∂µ θAµ ψ + ∂µ ψ † ∂ µ θψ + ieψ † ∂µ θ∂ µ θψ
h i
− ie ∂µ θψ † ∂ µ ψ − ieAµ ψ † ψ∂µ θ − ie∂µ θψ † ψ∂ µ θ .
47
On développe tous les termes pour voir que δL = 0 :
ψ → ψ 0 = exp (−ieθ) ψ.
48
6.d Interaction électromagnétique des fermions
1. Montrer que la densité de lagrangien L = ψ (iγ µ ∂µ − m) ψ est inva-
riante par la transformation de jauge locale ψ → ψ 0 = exp (−iqθ) ψ,
où θ est une fonction des coordonnées d'espace-temps, si l'on remplace
∂µ par Dµ = ∂µ + iqAµ et si la transformation de jauge sur Aµ est
donnée par Aµ → Aµ 0 = Aµ + ∂µ θ.
2. Quel est le terme d'interaction électromagnétique ?
Réponses
1. Par transformation de jauge :
0
ψ → ψ = exp (iqθ) ψ
∂µ ψ → (∂µ ψ)0 = exp (−iqθ) ∂µ ψ − ie exp (−iqθ) ψ∂µ θ.
L = ψ (iγ µ Dµ − m) ψ = ψ (iγ µ ∂µ − qγ µ Aµ − m) ψ
= ψiγ µ ∂µ ψ − qψγ µ ψAµ − mψψ.
49
Exercices du chapitre 7
u†#» 0
p ,i γ v #»
†
q ,j v #»
0
q ,j γ u #»
p ,i = (ūv) (v̄u) = ūα vα v̄β uβ .
Attention les indices α et β désignent les composantes des spineurs, les indices
i et j la numérotation des spineurs solutions de l'équation de Dirac. De même :
et
2
X
v #»
q ,j v #» − m) .
q ,i = (q
j=1
50
Réponse ! #»
√ χi √
† · #»
u #»
p ,i = ε+m #»
σ·p#» ; u #»
p ,i = ε + m χi , χi σε+m
† † p
γ0.
ε+m χ i
#»
† † σ † · #»
p
χi χi χi χi ε+m
ui ūi = (ε + m) #» #»
#» #» #» γ 0 .
#»
σ·p † σ·p † σ† · p
ε+m χi χi ε+m χi χi ε+m
P † 1 0
χi χi = ⇒
i=1,2 0 1
− #»
σ · #»
(ε + m) 0
0 p
X (ε + m)
ui ūi = 2
#» #» pz px + ipy
−1
i=1,2 σ· p ε+m
px − ipy −pz
− #»
σ · #»
(ε + m) 0
0 p
(ε + m) #»2
=
#»
#»
σ· −1 p 0
p ε+m 0 p2 #»
(ε + m) 0 #»
−σ · p #»
0 (ε + m)
=
#»
σ·p#» (−ε + m) 0
0 (−ε + m)
= γ 0 ε − γ 1 px − γ 2 py − γ 3 pz + mI4 = (p + m) .
7.c Propagateur
Le propagateur d'un boson de spin 0 et de masse m est déni par :
d3 p
Z
µ µ
DF (x) = 3 0 (θ (t) exp [−ipµ x ] + θ (−t) exp [ipµ x ]) .
(2π) 2p
51
Réponse
Supposons t > 0. On fait l'intégration
d4 p
Z
f (p) exp [−ipx]
(2π)4
sur p0 (devenu variable complexe) sur le contour déni par l'axe réel et un
demi-cercle centré sur l'origine et du côté des imaginaires négatifs. Si le rayon
R tend vers l'inni, l'intégrande sur le demi-cercle est de l'ordre de
1
× exp −i Re p0 t + Im p0 t
(p0 )2
résidus :
d3 #» +∞
Z Z
p
dp0 f (p) exp [−ipx] =
(2π)4 −∞
d3 #»
i × exp [−ipx]
Z
p
Res
X
(−1) × (2iπ) × .
(2π)4 p2 − m2 + iε
D'où :
d3 #» +∞
Z Z
p
dp0 f (p) exp [−ipx] =
(2π)4 −∞
d3 #» p · ~x]
Z
p exp [−iEt] exp [i~
4 (−1) × (2iπ) × i × 2E
.
(2π)
Pour t < 0, on intègre sur un contour du côté des imaginaires positifs (pôle
en E) :
d3 #» +∞
Z Z
p
dp0 f (p) exp [−ipx] =
(2π)4 −∞
d3 #» p · ~x]
Z
p exp (iEt) exp [i~
4 (+1) × (2iπ) × i × −2E
.
(2π)
52
On rassemble les deux contributions :
d4 p
Z
f (p) exp [−ipx] =
(2π)4
d3 #»
Z
p
3 × (θ (t) exp (−iEt) exp [i~
p · ~x] + θ (−t) exp (iEt) exp [i~
p · ~x]) =
(2π) 2E
d3 #»
Z
p
3 × (θ (t) exp (−ipx) + θ (−t) exp (ipx)) ,
(2π) 2E
e− p p0 e−
k
q q0
µ− µ−
d3 #»
nf
Y pk 1
4 4
dσ = (2π) δ (pi − pf ) 3
p |Mf i |2 .
(2π) 2Ek (p · q)2 − me mµ
k=1
d3 #»
nf
Y pk 1
dσ = (2π)4 δ 4 (pi − pf ) |M |2
(2π)3 2Ek 4 (p · q)2 − me mµ
p
k=1
53
2. Montrer que :
8e4
|M |2 = ×
k4
(q · p) q 0 · p0 + q · p0 q 0 · p − m2µ p · p0 − m2e q · q 0 + 2m2µ m2e .
8e4 2e4 2
|M |2 = 0 0 0 0
= 2 s + u2 ,
4
q · p q · p + q · p q · p
k t
Réponses
54
1 X 1 X X X e4
2. |M (m, l, i, j)|2 = 4 Lµν (µ) Lµν (e) avec :
2 2 k
m=1,2 i=1,2 l=1,2 j=1,2
1X ∗
Lµν (µ) = ul q 0 γ µ um (q) ul q 0 γ ν um (q)
2
m,l
1X
um (q) γ µ ul q 0 ul q 0 γ ν um (q)
=
2
m,l
!
1X µ
X
0 0
γ ν um (q)
= um (q) γ ul q ul q
2 m
l
1X
um (q) γ µ q0 + mµ γ ν um (q)
=
2 m
1
= T r (q + mµ ) γ µ q0 + mµ γ ν
2
1
= qρ q 0 η T r [γ ρ γ µ γ η γ ν ] + mµ qρ(T r([γhρ hγ µ( ν
γh ]
hh( ( (
h
2
T r([γ(µhγ η( ν
] + mµ 2 T r [γ µ γ ν ]
+mµ qη( γh
hhh ( (
h
ν µ
= 2 q µ q 0 + q ν q 0 + mµ 2 − q · q 0 η µν .
De même :
1X ∗
uj p0 γµ ui (p) uj p0 γν ui (p)
Lµ ν (e) =
2
j,i
= 2 pµ p0 ν + pν p0 µ + me 2 − p · p0 ηµν .
Donc :
4e4 µ 0 ν ν 0µ
|M |2 = 2 0
µν
q q + q q + m µ − q · q η ×
k4
pµ p0 ν + pν p0 µ + me 2 − p · p0 ηµ ν
8e4 0 0 0 0 2 0 2 0 2 2
= q · p q · p + q · p q · p − mµ p · p − m e q · q + 2m µ m e .
k4
8e4 2e4 2
|M |2 = 0 0 0 0
= 4 s + u2 .
4
q · p q · p + q · p q · p
k k
55
4. On développe tous les termes :
s + t + u =q 2 + p2 + 2q · p
+ p2 + p02 − 2p · p0
+ p2 + q 02 − 2p · q 0
=p2 + q 2 + p02 + q 02 + 2p2 + 2p · q − p0 − q 0 .
s + t + u = p2 + q 2 + p02 + q 02 .
56
Exercices du chapitre 8
ψr 1 ψr 2 ψr 3 √
ψc = ψg 1 ψg 2 ψg 3 / 6.
ψb 1 ψb 2 ψb 3
57
Les interactions fortes étant indépendantes de la saveur des quarks, la
fonction d'onde de couleur est la même pour tous les baryons, et elle
est antisymétrique.
2. Fonction d'onde de spin des nucléons.
En déduire la fonction d'onde de spin des nucléons, sachant que le
proton et le neutron ont un spin 1/2.
Indication : exprimer la fonction d'onde du proton comme la com-
binaison linéaire d'une fonction d'onde ψ1 avec les spins des quarks
u antiparallèles et d'une fonction d'onde ψ2 avec les spins parallèles,
ψ = αψ1 + βψ2 , imposer que le spin global soit 1/2 par S + ψ = 0, et
normaliser ψ . Pour le neutron, inverser les rôles des quarks u et d.
3. Moment magnétique des nucléons.
On rappelle que le moment magnétique d'un fermion élémentaire s'ex-
q #»
prime : #»
µ=m S.
Montrer que le moment magnétique du proton vaut : µp = (4µu − µd ) /3.
Calculer le rapport du moment magnétique du proton au moment ma-
gnétique du neutron µp /µn , en supposant que les quarks u et d ont la
même masse m.
Application numérique : calculer µp /µ0 , et µn /µ0 où µ0 est le magnéton
nucléaire : µ0 = e~/2Mp , où Mp est la masse du proton.
On donne : Mp = 938 MeV/c2 ; m = 333 MeV/c2 . Les valeurs mesurées
sont respectivement 2, 79 et −1, 91. On utilisera la fonction d'onde du
proton calculée précédemment et l'expression :
µp = hψp (ms = +1/2)| µ
bz |ψp (ms = +1/2)i .
Pour obtenir les autres états s = 3/2, il sut d'appliquer plusieurs fois
l'opérateur S − :
S − = S1 − + S2 − + S3 − .
√
Or, S1 − |1/2, 1/2i = ~ |1/2, −1/2i et S − |3/2, 3/2i = 3~ |3/2, 1/2i.
En notant |1/2, 1/2i = |↑i et |1/2, −1/2i = |↓i, et en omettant les
signes ⊗, il vient :
√
|3/2, 1/2i = (|↓i |↑i |↑i + |↑i |↓i |↑i + |↑i |↑i |↓i) / 3.
On voit que dans tous les cas la fonction d'onde de spin est symétrique
par échange de deux quarks. (les états |3/2, −1/2i et |3/2, −3/2i s'ob-
tiennent en inversant le sens de tous les spins).
58
2. Les fonctions d'onde de spin du proton et du neutron doivent être
symétriques d'après ce qui précède. Proton : deux quarks u un quark
d, symétrie par échange des quarks u. Il faut combiner les spins de façon
à avoir |s = 1/2, ms = ±1/2i : deux quarks |↑i et un |↓i ou l'inverse.
Pour ms = +1/2 il faut combiner une fonction d'onde ψ1 symétrique
avec deux quarks u de spins antiparallèles et le d |↑i et une fonction
d'onde ψ2 avec deux quarks u |↑i et le d |↓i : ψ = αψ1 + βψ2 avec :
ψ1 = |u ↓i |u ↑i |d ↑i + |u ↓i |d ↑i |u ↑i + |d ↑i |u ↓i |u ↑i
+ |u ↑i |u ↓i |d ↑i + |u ↑i |d ↑i |u ↓i + |d ↑i |u ↓i |u ↑i .
ψ2 = |u ↑i |u ↑i |d ↓i + |u ↑i |d ↓i |u ↑i + |d ↓i |u ↑i |u ↑i .
Par ailleurs, le spin du proton est 1/2 donc S + |αψ1 + βψ2 i = 0. Or :
S + ψ1 = 2~ (|u ↑i |u ↑i |d ↑i + |u ↑i |d ↑i |u ↑i + |d ↑i |u ↑i |u ↑i)
S + ψ2 = ~ |d ↑i |u ↑i |u ↑i + |u ↑i |d ↑i |u ↑i + |u ↑i |u ↑i |d ↑i .
Application numérique :
µp 2 Mp 1 Mp Mp
= 4 − − /3 = = 2, 82
µ0 3 m 3 m m
µn 2 µp
=− = −1, 88
µ0 3 µ0
des valeurs très proches des mesures !
59
8.b Invariance de jauge du lagrangien d'interaction
QCD
Vérier que le lagrangien d'interaction QCD :
λa a
L = q (iγ µ Dµ − m) q = q (iγ µ ∂µ − m) q − gs qγ µ qG µ
2
est invariant sous la transformation de jauge innitésimale dénie par (at-
tention à la sommation sur les indices répétés, les notations sont parfois
ambigües) :
i
q → q0 = 1 − gs dαa λa q
2
a
G a µ → G0 µ = Ga µ + gs dαb fabc Gc µ + ∂µ dαa .
Réponse
On développe au premier ordre :
λa λa
L → L0 = q(1 + igs dαa )(iγ µ ∂µ − m)(1 − igs dαa )q−
2 2
λ a λa λ a
gs q(1 + igs dαa )γ µ (1 − igs dαa )q(Ga µ + gs dαb fab c Gc µ + ∂µ dαa ).
2 2 2
On prend la diérence :
0 a λa µ µ a λa
L − L = qigs dα (iγ ∂µ − m) q + q (iγ ∂µ − m) −igs dα q
2 2
λa λa λa λa
− gs qigs dαa γ µ qGa µ + gs qγ µ igs dαa qGa µ
2 2 2 2
λa
− gs qγ µ q gs dαb fab c Gc µ + ∂µ dαa .
2
Soit :
0 a λa µ µ a λa
L − L = qigs dα (iγ ∂µ − m) q + q (iγ ∂µ − m) −igs dα q
2 2
λa λa λa λa
− gs qigs dαa γ µ qGa µ + gs qγ µ igs dαa qGa µ
2 2 2 2
λa
− gs qγ µ gs dαb fab c Gc µ + ∂µ dαa q
2
λc λa
= − igs 2 q dαa ifab c γ µ qGb µ − gs qγ µ qgs dαb fab c Gc µ
2 2
λc λa
= gs 2 fab c dαa q γ µ qGb µ − gs 2 fab c dαb qγ µ qGc µ
2 2
λc λa
= − gs 2 facb dαa q γ µ qGb µ + gs 2 fbac dαb qγ µ qGc µ
2 2
(car fab c est antisymétrique par échange de deux indices)
= 0 (car fab c est invariant par permutation circulaire des indices).
60
8.c Facteur de couleur
On veut montrer que si le méson π+ (qui est un état lié ud) est dans un état
singlet de couleur, c'est-à-dire invariant par transformation SU (3), alors le
potentiel QCD est attractif.
1
La fonction d'onde du π+ s'écrit : ψ = √ ur dr + ug dg + ub db que l'on note
3
pour alléger l'écriture :
1
ψ = √ rr + gg + bb .
3
1. Montrer que ψ est invariant par la transformation :
(r, g, b)> → (r0 , g 0 , b0 )> = U (r, g, b)>
vaut 4/3.
u −igs γ µ λa /2 u
u #»
p ,i,α u #»0
p ,j,β
−iηµν δ ab
k2 +iε
v #» v #»0
q ,`,ρ q ,m,η
d −igs γ ν λb /2 d
Indication :
On calculera le facteur de diusion pour une paire couleur anticouleur
xée dans l'état initial vers chaque paire possible de l'état nal et l'on
obtiendra le facteur de couleur en exprimant l'amplitude de diusion
sous la forme :
1 6=c2
cX
1 X
ψ̄ S |ψi = hcc̄| S |cc̄i + hc1 c¯1 | S |c2 c¯2 i .
3
c=r,g,b c1 ,c2 =r,g,b
61
Réponses
R
1
1. On peut écrire : ψ = G. Par ailleurs, on a vu en
√ R G B
3 B
cours que la transformation des états à une antiparticule est :
0
R R̄ R
Ḡ → Ḡ0 = U ∗ Ḡ ,
B̄ B̄ 0 B̄
et donc :
R
0 1 t ∗ t
ψ → ψ = √ R G B (U ) U G
3 B
R
1 †
= √ R G B U U G
3 B
1 R
= √ R G B G = ψ.
3 B
ψ̄ S |ψi =
=C 0
C6X
1 X
C C̄ S C C̄ + C C̄ S C 0 C̄ 0 .
3
C=R,G,B C,C 0 =R,G,B
62
Le facteur de couleur C vaut donc :
=C 0
C6X
1 X
C(C C̄ → C C̄) + C(C C̄ → C 0 C̄ 0 ) .
3
C=R,G,B C,C 0 =R,G,B
Réponse
∂µ Ga ν → ∂µ Ga0ν =
∂µ Ga ν + gs ∂µ αb fabc Gc ν + gs fabc αb ∂µ Gc ν + ∂µ ∂ν αa .
∂ ν Ga µ → ∂ν Ga0µ =
∂ν Ga µ + gs ∂ν αb fabc Gc µ + gs fabc αb ∂ν Gc µ + ∂ν ∂µ αa .
On en déduit :
Ga µ ν 0 = ∂µ Ga0ν − ∂ν Ga0µ =
h i
Ga µ ν + gs fabc ∂µ αb Gc ν − ∂ν αb Gc µ + gs fabc αb [∂µ Gc ν − ∂ν Gc µ ] .
63
Exercices du chapitre 9
Réponses
1. Renversement du temps :
∗
∂ 0 0 = −∂0 ; ∂ 0 j = ∂j ; ψ 0 = iγ 1 γ 3 ψ ∗ ⇔ ψ = iγ 1 γ 3 ψ 0 .
Alors :
(iγ µ ∂µ − m) ψ = 0 ⇒
iγ 0 ∂0 + iγ 1 ∂1 + iγ 2 ∂2 + iγ 3 ∂3 − m iγ 1 γ 3 ψ 0∗ = 0 ⇒
∗
iγ 1 γ 3 iγ 0 ∂0 − iγ 1 ∂1 + iγ 2 ∂2 − iγ 3 ∂3 − m ψ 0 = 0 ⇒
∗ ∗ ∗ ∗
−iγ 0 ∂0 + iγ 1 ∂1 − iγ 2 ∂2 + iγ 3 ∂3 − m ψ 0 = 0 ⇒
−iγ 0 ∂0 + iγ 1 ∂1 + iγ 2 ∂2 + iγ 3 ∂3 − m ψ 0 = 0 ⇒
iγ 0 ∂ 0 0 + iγ 1 ∂ 0 1 + iγ 2 ∂ 0 2 + iγ 3 ∂ 0 3 − m ψ 0 = 0 ⇒
iγ µ ∂ 0 µ − m ψ 0 = 0.
j µ = ψ̄ γ µ ψ → iγ 1 γ 3 ψ ∗ γ µ iγ 1 γ 3 ψ ∗ = ψ > γ 3 γ 1 γ 0 γ µ γ 1 γ 3 ψ ∗ .
Pour µ = 0 : >
j 0 → ψ>ψ∗ = ψ>ψ∗ = ψ̄γ 0 ψ.
64
Pour µ 6= 0 :
j µ → (−1)µ ψ > γ 3 γ 1 γ 0 γ 1 γ 3 γ µ ψ ∗ = (−1)µ ψ > γ 0 γ µ ψ ∗ =
>
(−1)µ ψ > γ 0 γ µ ψ ∗ = (−1)µ ψ̄γ 0 γ µ> γ 0 ψ = −ψ̄γ µ ψ.
γ 0 iγ 0 ∂0 − iγ j ∂j − m ψ 0 = 0 ⇒ iγ 0 ∂0 − iγ j ∂j − m ψ 0 = 0 ⇒
iγ 0 ∂ 0 0 + iγ j ∂ 0 j − m ψ 0 = 0 ⇒ iγ µ ∂ 0 µ − m ψ 0 = 0.
Conjugaison de charge : ∂ 0 µ = ∂µ ; ψ 0 = iγ 2 ψ∗ ⇔ ψ = iγ 2 ψ 0 ∗ .
Alors :
(iγ µ ∂µ − m) ψ = 0 ⇒ iγ 0 ∂0 + iγ 1 ∂1 + iγ 2 ∂2 + iγ 3 ∂3 − m iγ 2 ψ 0 ∗ = 0 ⇒
∗
iγ 2 −iγ 0 ∂0 − iγ 1 ∂1 + iγ 2 ∂2 − iγ 3 ∂3 − m ψ 0 = 0 ⇒
∗ ∗ ∗ ∗
iγ 0 ∂0 + iγ 1 ∂1 − iγ 2 ∂2 + iγ 3 ∂3 − m ψ 0 = 0 ⇒
∗
iγ µ ∂ 0 µ − m ψ 0 = 0 car γ 2 = −γ 2 .
Renversement du temps :
∂ 0 0 = −∂0 ; ∂ 0 j = ∂j ; ψ 0 = iγ 1 γ 3 ψ ∗ ⇔ ψ = iγ 1 γ 3 ψ 0 ∗ .
Alors :
(iγ µ ∂µ − m) ψ = 0 ⇒ iγ 0 ∂0 + iγ 1 ∂1 + iγ 2 ∂2 + iγ 3 ∂3 − m iγ 1 γ 3 ψ 0 ∗ = 0 ⇒
∗
iγ 1 γ 3 iγ 0 ∂0 − iγ 1 ∂1 + iγ 2 ∂2 − iγ 3 ∂3 − m ψ 0 = 0 ⇒
∗ ∗ ∗ ∗
−iγ 0 ∂0 + iγ 1 ∂1 − iγ 2 ∂2 + iγ 3 ∂3 − m ψ 0 = 0 ⇒
−iγ 0 ∂0 + iγ 1 ∂1 + iγ 2 ∂2 + iγ 3 ∂3 − m ψ 0 = 0 ⇒
iγ 0 ∂ 0 0 + iγ 1 ∂ 0 1 + iγ 2 ∂ 0 2 + iγ 3 ∂ 0 3 − m ψ 0 = 0 ⇒
iγ µ ∂ 0 µ − m ψ 0 = 0.
65
1. Montrer que les deux photons ont la même hélicité.
On admet que le photon n'a que deux hélicités possibles (+1 et −1). Les
états d'hélicités possibles normalisés des deux photons sont notés |1, 1i et
|−1, −1i.
2. Montrer que l'opérateur parité P échange ces deux états d'hélicité.
Le π0 est état propre de P . On cherche à déterminer la valeur propre associée
à cet état propre. On la nomme parité intrinsèque du π0 .
3. Déduire de la question 2 les deux états nals possibles normalisés pour
les deux photons sous forme d'un combinaison linéaire des états |1, 1i
et |−1, −1i.
On note |+i (resp. |−i) l'état correspondant à la valeur propre +1 (resp. −1).
Les états d'hélicité dénie d'un photon correspondent aux états polarisés
circulairement. On peut aussi polariser les photons linéairement suivant les
axes x et y perpendiculaires à leur direction de propagation. On note |xi
l'état polarisé suivant x. √
On admet la relation : |xi = (|−1i√− |+1i) / 2.
De même : |yi = i (|−1i + |+1i) / 2.
Les facteurs de phase sont conventionnels.
4. Montrer les relations :
( √
|+i = (|x, xi − |y, yi) / 2
√
|−i = i (|x, yi + |y, xi) / 2.
66
4.
67
On suppose que l'on peut négliger la contribution d'un des trois états
propres, et on écrit : |νµ i = cos θ |ν1 i + sin θ |ν2 i . On appelle θ
l'angle de mélange. Compte tenu de la méthode de détection, on fait
l'hypothèse que les deux neutrinos ν1 et ν2 ont la même énergie.
On notera m2 la masse du ν2 .
2. Écrire la fonction d'onde décrivant l'évolution du νµ dans le vide
en fonction de |ν1 i, |ν2 i, x, t, de l'angle de mélange, des énergies
et des masses.
3. Sachant que hν2 |ν1 i = 0, en déduire la probabilité P de mesurer
le neutrino dans l'état νµ à la distance L de sa création. On ne
mesure pas la quantité de mouvement des neutrinos et on peut
supposer que les deux neutrinos (les paquets d'onde) se propagent
à la vitesse de la lumière (L = t). On se limitera à un développe-
ment limité à l'ordre 2 sur la masse des neutrinos. On exprimera
P en fonction de L, E (énergie des neutrinos), sin2 (2θ) et ∆m2 ,
où ∆m2 = m21 − m22 . On mettra P sous la forme :
68
8. Le rapport des ux mesurés ux (θ = 180◦ )/ux (θ = 0◦ ) de νµ
après correction d'angle solide est d'environ 60 %. C'est ce qui a
été appelé l'anomalie des neutrinos atmosphériques. Dans le cadre
du modèle de la partie 2 de cet exercice, peut-on en conclure que
les neutrinos ont une masse ?
C'est une des mesures qui a été récompensée par le prix Nobel de phy-
sique 2015.
Réponses
1. Conservation de l'énergie : E1 + Eµ = M .
Conservation de la quantité de mouvement :
p1 = pµ ⇒ E12 − Eµ2 = −m2µ ⇒ E1 − Eµ = −m2µ /M.
2.
ψ (t, x) = cos θ exp [i (E1 t − p1 x)] |ν1 i+sin θ exp [i (E2 t − p2 x)] |ν2 i =
q
2
cos θ exp i E1 t − E1 − m1 x |ν1 i 2
q
2
+ sin θ exp i E2 t − E2 − m2 x |ν2 i .2
3.
P = |hνµ |ψ (t, x))i|2
= 1 − 2cos2 θsin2 θ (1 − cos [(E2 − E1 ) t − (p2 − p1 ) L]) .
69
8. On peut faire l'hypothèse d'un phénomène d'oscillation de neutrinos.
Dans ce cadre, il faut qu'au moins un des neutrinos soit massif. La
mesure donne une contrainte sur les paramètres θ et ∆m2 :
Elle se traduit par une zone autorisée dans un diagramme (θ, ∆m2 )
dont la taille dépend des incertitudes sur la mesure, et notamment de
la distribution en énergie et en direction des neutrinos.
70
Exercices du chapitre 10
10.a Chiralité
Démontrer que pour un spineur de Dirac à quatre composantes u :
m uu = m (uR uL + uL uR ) .
m uu = mu† γ 0 u
1 †
= m 1 + γ5 u + 1 − γ5 u γ0 1 + γ5 u + 1 − γ5 u .
4
On utilise :
2
1 − γ5 1 + γ5 = 0 ; 1 ± γ5 = 1 ± γ5 ;
†
1 ± γ5 γ0 = γ0 1 ∓ γ5 ; γ5 = γ5.
Il vient :
1 h i
m uu = m u† 1 − γ 5 γ 0 1 + γ 5 u + u† 1 + γ 5 γ 0 1 − γ 5 u
4
= m [uL uR + uR uL ] .
10.b Hélicité
On dénit l'hélicité comme la projection du spin sur l'impulsion de la parti-
cule :
#b»
S · #» #b» 1 #»
p σ 0
h = #» où on rappelle : S =
b #» .
kp k 2 0 σ
Les composantes de #»
p en coordonnées sphériques sont (k #»
p k , θ, ϕ).
1. Exprimer bh en fonction de θ et ϕ.
71
2. En déduire que le spineur ψ déni ci-dessous est vecteur propre de bh :
cos (θ/2)
√ exp (iϕ) sin (θ/2)
ψ = E + m k #» .
pk
E+m cos (θ/2)
k #»
pk
E+m exp (iϕ) sin (θ/2)
Réponses
1.
pz px − ipy 0 0
1 px + ipy −pz 0 0
h= →
b
−
2| p | 0 0 pz px − ipy
0 0 px + ipy −pz
cos θ sin θ exp −iϕ 0 0
1 sin θ exp +iϕ − cos θ 0 0
= .
2 0 0 cos θ sin θ exp −iϕ
0 0 sin θ exp +iϕ − cos θ
Réponses
0 0
1. Parité : W0 ± = W0 ± ; Wj ± = −Wj ± ; ν 0 = γ 0 ν ; l0 = γ 0 l.
LW 12 0
0 0 0 0
= W0 + νL γ 0 lL + W0 − lL γ 0 νL + Wj + νL γ j lL + Wj − lL γ j νL
0 0
= W0 + νL γ 0 lL − Wj + νL γ j lL + hc
72
(hc : conjugué hermitique)
1 − γ5 0 0 1 − γ5 0
+ † 0
= W0 ν γ γ γ γ l
2 2
5 5
+ † 0 1−γ 0 j 1−γ
+ Wj ν γ γ γ γ 0 l + hc
2 2
5 5
+ † 1+γ 0 0 1+γ
= W0 ν γ γ l
2 2
5 5
+ † 1+γ 0 j 1+γ
− Wj ν γ γ l + hc
2 2
= Wµ + νR γ µ lR + hc 6= LW 12
Conjugaison de charge :
0 0
Wµ + = Wµ − ; Wµ − = Wµ + ; ν 0 = iγ 2 ν ∗ ; l0 = iγ 2 l∗ ;
!†
5 5
0 1 − γ 2 ∗ 0 t 2 1−γ
νL = iγ ν γ = −i νγ γ0.
2 2
LW 12 0 = Wµ − (νL γ µ lL )0 + hc
= −Wµ − it νγ 2 1 − γ 5 γ 0 γ µ 1 − γ 5 iγ 2 l∗ + hc
5 5
− † 2 1−γ t µ 0 1−γ
= Wµ l γ γ γ γ 2 ν + hc
2 2
5 5
− † 1+γ 2t µ 0 2 1 + γ
= Wµ l γ γ γ γ ν + hc.
2 2
En utilisant : t γ 0 = γ 0 ; t γ 1 = −γ 1 ; t γ 2 = γ 2 ; t γ 3 = −γ 3 , il vient :
LW 12 0 = Wµ − lR γ 0 γ 2t γ µ γ 0 γ 2 νR + hc = Wµ − lR γ µ νR + hc 6= LW 12 .
73
0
LW 12 0 = Wµ − (νL γ µ lL )0 + hc
1 − γ5 0 µ 1 − γ5
−0 t
= −Wµ i νγ γ 3 1
γ γ iγ 1 γ 3 l∗ + hc
2 2
5 5
−0 † 3 1 1 − γ 0 0 1−γ
= W0 l γ γ γ γ γ1γ3ν
2 2
5 5
0 1 − γ 1 − γ
+ Wj − l † γ 3 γ 1 t j 0
γ γ γ 1 γ 3 ν + hc.
2 2
Avec :
γ 3 γ 1t γ 1 = γ 3 γ 1 −γ 1 = γ 1 γ 3 γ 1
γ 3 γ 1t γ 2 = γ 3 γ 1 γ 2 = γ 2 γ 3 γ 1
γ 3 γ 1t γ 3 = γ 3 γ 1 −γ 3 = γ 3 γ 3 γ 1 ,
il vient :
1 − γ5 0 0 1 − γ5
0 − †
LW 12 = W0 l γ γ ν
2 2
5 5
− † 1−γ j 0 1−γ
− Wj l γ γ ν + hc
2 2
1 − γ5 0 0 1 − γ5
= W0 − l † γ γ ν
2 2
5 5
− † 1−γ 0 j 1−γ
+ Wj l γ γ ν + hc
2 2
= Wµ − lL γ µ νL + hc = LW 12 .
74
6. Le propagateur du W se réduit à iη µν /MW 2 . Justier.
d νl
4.
1 − γ5
gW
iM = −i √ Cvu γµ ud ×
2 2
!
η µν − pW µ pW ν /MW 2
−i ×
(pW 2 − MW 2 + iε)
1 − γ5
gW
−i √ ul γν vν .
2 2
En réalité, le pion est un état lié par les interactions fortes, et on ne
peut négliger cet aspect. On va voir plus loin comment on peut s'en
sortir.
5. Comme mπ MW on peut négliger tous les autres termes du propa-
gateur.
6. L'amplitude est un scalaire, la partie leptonique est un quadrivecteur,
la partie quarks doit l'être aussi. Comme la seule quantité disponible
est la quadriimpulsion du pion, dans le centre de masse il ne reste donc
que mπ à un facteur près.
75
1 0
√ 0 √ −1
7. vν 1 = Eν ou vν 2 = Eν .
1 0
0 1
0
1 − γ5 5
0 1 − γ
8. 1
0 ; vν 2 = vν 2 donc seul vν 2 contribue.
vν =
2 2
0
9.
i gW gW
iM = fπ mπ −i √ ul γ 0 vν 2 = fπ mπ √ ul † vν 2 .
MW 2 2 2
L'impulsion du lepton est l'opposée de celle de l'antineutrino :
#»
p l = −pz e#»z .
76
Le rapport des taux de désintégration est alors :
2
me 2
me 2 1 − mπ 2 −4
2 = 1, 28 × 10 ,
mµ 2
mµ 2 1 − mπ 2
77
2. p
p2 + m2
Z
π
ρ=± 4πp2 dp ≈ ± Λ4 ≈ ±1076 GeV4 .
2 2
Plus de 100 ordres de grandeur au-delà de la valeur expérimentale !
La faiblesse de la densité d'énergie noire est une des grandes questions
de la cosmologie.
78