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MEMOIRE
Pour l’obtention du
DIPLOME D’ETUDES APPROFONDIES
OPTION : PHARMACOLOGIE
Évaluation DE L’Activité
ANTIULCEREUSE DE HMA-FHM/
VHM / 119002/ M12 CHEZ LE RAT
Présenté par :
Maitre - ès – Sciences
Évaluation DE L’Activité
ANTIULCEREUSE DE HMA-FHM/
VHM / 119002/ M12 CHEZ LE RAT
Promotion : 2012-2013
Option : PHARMACOLOGIE
Rapporteur : Professeur RANDIMBIVOLOLONA Fanantenanirainy
Laboratoire : Laboratoire de Pharmacologie Générale, de Pharmacocinétique
et de Cosmétologie
Département de Physiologie Animale et de Pharmacologie
B.P. : 8357
E-mail : frandimbi@gmail.com
Faculté des Sciences
Université d’Antananarivo
REMERCIEMENTS
pour son accueil dans son laboratoire et ses consignes astucieux dans
Mes respects.
vaine.
Tous les enseignants qui nous ont transmis leurs savoirs et leurs
SIGLES ET ABREVIATIONS.................................................................................................. v
INTRODUCTION ..................................................................................................................... 1
4) Etudes in vitro.............................................................................................................. 10
RESULTATS ........................................................................................................................... 15
i
1) Les familles chimiques contenues dans HMA ............................................................ 15
DISCUSSION .......................................................................................................................... 27
CONCLUSION .......................................................................................................................... 30
ii
LISTE DES TABLEAUX
Tableau IV: Protection de la muqueuse face aux dommages induits par l’éthanol
absolu ........................................................................................................................... 19
iii
LISTE DES FIGURES
Figure 4 : Variation du pH du suc gastrique des animaux issus de different lot ........ 16
Figure 5 : Estomac d’un rat normal (non exposé à l’alcool) et hyperhémies au niveau
de la muqueuse gastrique des rats issus des différents lots.......................................... 17
iv
SIGLES ET ABREVIATIONS
Ach : Acétylcholine
Coll. : Collaborateurs
g : Gramme
h : Heure
H+ : Ion hydronium
His : Histamine
K+ : Ion potassium
M : Concentration molaire
min : Minute
v
mm2 : Millimètre carré
p : Degré de signification
pH : Potentiel d’hydrogène
% : Pourcentage
vi
INTRODUCTION
INTRODUCTION
Depuis la nuit des temps et à travers le monde, les plantes ont occupé une place
importante dans la vie de l’Homme, particulièrement, pour des fins thérapeutiques. Elles
produisent et contiennent une variété de substances chimiques que notre corps aura toujours
besoin (MADHU C. et coll., 2012). Ses pouvoirs thérapeutiques étaient connus par nos
ancêtres et nos parents de façon empirique (N’GUESSAN K. et coll., 2009).
Pour traiter, soulager et prévenir les maladies, des études scientifiques ont été menées pour
authentifier leur utilisation conduisant à des synthèses ou à des hémi-synthèses de nouvelles
molécules pour les préparations pharmaceutiques (MADHU C. et coll., 2012). Dans les pays
en développement, la population recourt à la médecine traditionnelle pour les besoins en santé
de base, y compris les troubles gastriques (MARSLIN G.et coll., 2013). Depuis, les
traitements de cette maladie se sont orientés vers les plantes alimentaires comme le
gingembre (ZHONGGHI W. et coll., 2011), les graines de soja (ALADA A. et coll., 2005), la
patate douce (VANDANA P. et MADHAV S., 2012), le tamarin (RAJA N.R.L. et coll.,
2008).
L’estomac sécrète un suc gastrique de pH acide suite à une stimulation des récepteurs des
cellules pariétales dont les neuromédiateurs responsables sont : l’acétylcholine, l’histamine et
la gastrine (Figure1) (KONTUREK S.J. et coll., 2003). Cette stimulation aboutit à une
activation de l’enzyme H+/K+ ATPase après une cascade de réactions chimiques au niveau
1
cellulaire, libérant par la suite l’ion H+ dans la lumière gastrique en échange avec l’ion K+
(SUNIL K. et coll., 2012). L’histamine, libérée par les cellules entérochromaffines like
(CEL), active les récepteurs histaminiques type 2 notés RH2 et contribue également à la
libération de la gastrine. L’acétylcholine libérée par les fibres post-ganglionnaires du nerf
vague se fixe sur les récepteurs muscariniques type 1 noté RM1. Ce neuromédiateur stimule
également la libération de l’histamine par les cellules entérochromaffines like (SUNIL K. et
coll., 2012).
La libération de ces médiateurs dépend des facteurs exogènes tels que l’état comportemental
de l’individu, une alimentation malsaine, un environnement inapproprié pour l’organisme
comme le froid, etc.… (IYYAM P.S. et coll., 2010).
(http://hepatoweb.com/DES/exposes/DES04_2006_VALLOT/Secretion_acide.pdg)
2
l’infection permanente due à Helicobacter pylori peuvent également contribuer à l’incidence
ulcéreuse (IYYAM P. S. et coll., 2010).
Les manifestations cliniques varient d’une personne à une autre mais les plus
communes sont les douleurs gastriques et/ou abdominales. Ces douleurs, plus accentuées la
nuit sont attribuées à des contractions involontaires des muscles lisses du tractus gastro-
intestinal. D’autres symptômes comme une sensation intense de faim même après avoir
mangé due à la présence de l’hyperacidité dans l’estomac et une diarrhée peuvent également
se produire (SIRISHA B. et SUBASH V., 2012). Quelques fois, les malades présentent une
perte de poids remarquable et d’appétit associée aux nausées et aux vomissements
(MARSLIN G. et coll., 2013).
Pour y remédier, des chercheurs ont proposé des traitements avec les antagonistes des
récepteurs H2 de l’histamine (ex : cimétidine), les antagonistes des récepteurs muscariniques
de l’acétylcholine RM1 (ex : pirenzépine), les analogues de la prostaglandine E1
(misoprostol), les inhibiteurs du pompe à protons (ex : oméprazole), les antibiothérapies (ex :
metronidazole) (IYYAM P.S. et coll., 2010).
3
MATERIELS
ET
METHODES
MATERIELS ET METHODES
I-ETUDE CHIMIQUE
1) Le produit testé
2) Criblage phytochimique:
Cette étude a pour but d’identifier les différentes grandes familles chimiques contenues
dans HMA. La présence d’une famille chimique se traduit par l’apparition des complexes
insolubles (réactions de précipitation) ou par des complexes solubles (réactions de coloration)
grâce aux réactifs spécifiques pour chaque famille (IGAN C. ,1982).
Les notations suivantes ont été utilisées :
(+) : présence de la famille à l’état de trace ;
(++) : Présence de la famille chimique à moyenne quantité ;
(+++) : Forte concentration de la famille chimique ;
Les espèces chimiques absentes dans HMA ne sont pas mentionnées
4
Tableau I : Méthodes utilisées lors du criblage phytochimique (IGAN C., 1982).
-HCl Leucoanthocyanes
Bate-Smith concentré+chauffage -coloration rouge violacée
au bain marie Anthocyanes
-rouge
5
II-ETUDE BIOLOGIQUE
1) Animaux d’expériences :
Des rats de race Wistar aussi bien mâle que femelle, âgés de 5 à 9 semaines et ayant
un poids moyen compris entre 150 et 225 grammes ont été utilisés. Ils ont été nourris avec la
provende LFL 1420 et ont eu accès à l’eau à volonté.
Les animaux ont été élevés dans l’animalerie du laboratoire de Pharmacologie Générale, de
Pharmacocinétique et de Cosmétologie, du département de Physiologie Animale et de
Pharmacologie, de la Faculté des Sciences, Université d’Antananarivo.
Au cours de l’expérience, tous les animaux ont été mis à jeun 24 heures avant la
manipulation mais ont eu accès libre à l’eau.
Pour les tests in vivo, les rats ont été divisés en 5 lots de 5 animaux. Le lot témoin a reçu de
l’eau distillée, le second lot a servi de référence et a été traité avec un des produits de
référence comme la cimétidine, l’oméprazole, le misoprostol et les trois autres lots ont été
traités avec HMA-FHM/VHM/119002/M12 à 50, 100 et 200 mg/kg.
Lors des tests in vivo, les produits ont été administrés par gavage à raison de 10 ml/kg
(DIELH et HEINZ K., 2010) ou par voie intra-duodénale à un volume de 1ml pour un rat de
200 g. Pour les tests in vitro, l’organe a été incubé dans un bain contenant HMA dans une
cuve à organe isolé de 5 ml.
3) Etudes in vivo
a) Etudes préliminaires
Des études préliminaires ont été effectuées pour déterminer les doses actives de
HMA-FHM/VHM/119002/M12. L’éthanol absolu a été utilisé pour induire l’ulcère qui est
caractérisé par des hyperhémies au niveau de la muqueuse gastrique des rats (SHIRISHA B.
et SUBASH V., 2012). Les surfaces de ces hyperhémies ont été mesurées par planimétrie
directe. Les tests préliminaires ont montré que le produit est actif à partir de la dose de 50
mg/kg.
6
b) Etude de l’effet antisécrétoire de HMA-FHM/VHM/119002/M12
Des rats de race Wistar âgés de 7 semaines, ayant un poids moyen compris entre 180
et 200g ont été mis à jeun et ont eu de l’eau à volonté 24 heures avant la manipulation. Les
animaux ont été répartis au hasard en cinq lots de cinq rats (IYYAM P.S. et coll., 2010).
Puis, ils ont été anesthésiés par inhalation avec l’éther diéthylique. L’abdomen supérieur de
l’animal, entre les dernières côtes a été incisé transversalement. Une ouverture de 0,5 cm a été
effectuée afin que l’intestin ne déborde pas à l’extérieur (GOVIND P. et SAURABH J.,
2010). Le pylore a été identifié et ligaturé. Les produits ont été administrés par voie intra-
duodénale : le lot témoin a reçu de l’eau distillée; le lot de référence a reçu de la cimétidine
qui est un anti sécrétoire à 100 mg/kg (IYYAM P.S. et coll., 2010); les trois derniers lots ont
été traités avec HMA-FHM/VHM/119002/M12 aux doses de 50,100 et 200 mg/kg. Ensuite,
l’abdomen a été refermé et suturé; les animaux ont été laissés se rétablir.
Quatre heures après, tous les animaux ont été sacrifiés par inhalation d’éther. Une
laparotomie a été effectuée et le cardia, situé entre l’œsophage et l’estomac, a été ligaturé.
L’estomac a été prélevé et son contenu a été versé dans un tube à essai. Ce contenu a été
ensuite centrifugé à 2000 tours par minute pendant dix minutes et le surnageant a été
récupéré. L’acidité de ce surnageant a été mesurée avec un pH-mètre de modèle PIERRON®.
Le produit inhiberait la sécrétion acide si le pH du suc gastrique récolté augmente
tendant vers la neutralité.
7
Boitier
Sonde
Figure 2 : pH mètre PIERRON® utilisé pour mesurer l’acidité du contenu gastrique des
animaux
Une heure après, de l’éthanol absolu à raison de 1ml par rat de 200g
(NABAVIZADEH F. et coll., 2011) a été administré par voie orale chez tous les animaux.
Une heure après l’administration de l’éthanol, les animaux ont été sacrifiés; leurs estomacs
ont été prélevés et ouverts suivant la grande courbure puis rincés avec de la solution saline à
0,9 %. Pour chaque rat, l’estomac ainsi obtenu a été ensuite étalé sur une surface plane tout en
8
respectant la forme et la structure de l’organe afin de mesurer les surfaces des hyperhémies
par planimétrie directe.
Une diminution de la surface des hyperhémies a été considérée comme une activité
mucoprotectrice du produit.
L’indice de protection a été calculé pour estimer la propriété protectrice de HMA-
FHM/VHM/119002/M12 (CHEN H.S. et coll., 2005).
𝐼𝑈 (𝑡é𝑚𝑜𝑖𝑛)−𝐼𝑈 (𝑇𝑟𝑎𝑖𝑡é)
P= × 100
𝐼𝑈 (𝑡é𝑚𝑜𝑖𝑛)
9
2010). Au septième jour, les animaux ont été sacrifiés et leurs estomacs ont été prélevés,
rincés et étalés sur une surface plane afin de mesurer la surface de la lésion avec la méthode
planimétrie directe.
4) Etudes in vitro
10
1
2
7
3
8
4
5
9
11
Tableau II : Résumé des volumes et des concentrations d’acétylcholine injectés dans
la cuve pour obtenir des concentrations cumulatives et croissantes dans le bain afin
d’évaluer les contractions de l’organe provoquées par l’acétylcholine en présence ou
en absence de HMA.
Volume de l’acétylcholine à Concentration Concentration finale
5 10-8
20 10-5 5.10-8
25 10-7
20 10-4 5.10-7
25 10-6
20 10-3 5.10-6
25 10-5
20 10-2 5.10-5
25 10-4
20 10-1 5.10-4
12
b) Etude de l’effet de HMA-FHM/VHM/119002/M12 vis-à-vis de l’histamine
Des tests de toxicité s’avèrent importantes afin de déterminer les effets indésirables et
les doses toxiques de l’extrait. Vingt rats aussi bien mâle que femelle ont été utilisés et
répartis au hasard en quatre lots de cinq animaux dont un lot témoin ayant reçu de l’eau
distillée et les trois autres lots ont reçu respectivement des doses de 800, 1600 et 3200 mg /kg
de HMA par voie orale.
Les états et les comportements des animaux ont été observés et notés à 5, 10, 15, 30,
60 minutes et 2, 4, 6, 24, 48 et 72 heures après l’administration de l’extrait.
13
6) Analyses statistiques
Les différents paramètres obtenus avec les études in vivo et in vitro, ont été analysés
par le test " t " de Student. L’analyse a été effectuée avec le logiciel Sigma-stat 3.5. Les
valeurs des paramètres mesurés comme la surface d’hyperhémies et des lésions, le pH,
l’Emax et la CE50 issues des lots traités avec HMA et le produit de référence ont été
comparées avec celles du lot témoin et représentés en moyenne ± e.s.m.
Une valeur de p<0,05 est considérée comme significative entre les différents
paramètres comparés.
14
RESULTATS
RESULTATS
I PARTIE CHIMIQUE
1) Les familles chimiques contenues dans HMA
Les résultats du criblage phytochimique effectué sur HMA-FHM/VHM/119002/M12
sont présentés dans le tableau III.
Ce criblage a révélé une abondance relative en tanins notamment en tanins catéchiques, en
saponines, en leucoanthocyanes et en flavonoïdes (flavanols et flavanones); une faible
teneur en anthocyanes et en stéroïdes (stérols insaturés et stérols lactoniques) a été
également observée.
SAPONINES +++
Anthocyanes +
Stérols insaturés +
STEROIDES Stérols lactoniques +
II PARTIE BIOLOGIQUE
1) Modèles in vivo
a) Effet antisécrétoire de HMA-FHM/VHM/119002/M12
Une augmentation de pH indique une diminution de l’acidité du contenu gastrique. La
figure 4 représente la variation du pH du suc gastrique secrété en fonction des produits
administrés chez les animaux. Pour le lot témoin, ce pH est de 2,09 ± 0,02. Chez les animaux
ayant reçu HMA-FHM/VHM/119002/M12, le pH du suc gastrique augmente. A la dose de 50
mg/kg de HMA, le pH est de 2,24 ± 0,05(NS). Traité avec 100 mg/kg, le pH devient 2,40 ±
15
0,03(p<0,05). Et à la dose de 200 mg/kg, le pH est de 3,47 ± 0,23(p<0,05). Avec la cimétidine
qui est le produit de référence, le pH est de 5,51 ± 0,24.
Cette augmentation de pH observée chez les lots traités avec HMA par rapport au pH
du suc gastrique des animaux du lot témoin indique une activité antisécrétoire du produit.
7
6 *
5
temoin
pH 4 *
50 mg/kg
3 100 mg/kg
*
2 200mg/kg
1 cimetidine
0
témoin 50mg/kg 100mg/kg 200mg/kg réference
lots traités
Figure 4 : Variation du pH du suc gastrique des animaux du lot traité avec HMA à 50,100
et 200 mg/kg; le lot traité avec la cimétidine à 100 mg/kg et du lot témoin (m ± e.s.m, n=5,
*p<0,05)
16
Témoin (Eau distillée) 50 mg/kg de HMA
17
La surface de l’hyperhémie diminue chez les animaux ayant reçu HMA et
l’oméprazole (p<0,05). Pour le lot témoin, la surface de l’hyperhémie est de 15,32 ± 0,68
mm2, pour les animaux prétraités avec HMA de 50 mg/kg, elle est égale à 8,16 ± 0,96 mm2.
Avec la dose de 100 mg/kg, la surface devient 7,62 ± 0,77 mm2. Chez les animaux qui sont
prétraités à
200 mg/kg de HMA, la surface est de 2,54 ± 0,94 mm2. Quant à l’oméprazole à 20 mg/kg, la
surface des hyperhémies est de 2,21 ± 0,74 mm2. La figure 6 montre ces surfaces de
l’hyperhémie chez les animaux des différents lots.
Cette baisse de la surface des hyperhémies signifie que HMA protège la muqueuse
contre l’agression de l’éthanol.
18
16
14
12
témoin
surface 10
mm2 * * 50mg/KG
8
100mg/kg
6
200 mg/kg
4 * *
oméprazole
2
0
témoin 50mg/KG 100mg/kg 200 mg/kg oméprazole
différents lots
Figure 6: Surface des hyperhémies de la muqueuse provoquées par l’administration d’éthanol par
voie orale pour les animaux ayant reçu HMA à 50, 100 et 200 mg/kg et de l’oméprazole comparée
à celle des animaux du lot témoin (m ± e.s.m. n=5 * p <0,05).
18
Tableau IV: Protection de la muqueuse face aux dommages induits par l’éthanol
absolu (exprimée en %) selon les produits administrés (m ± e.s.m., n=5)
19
OBSERVATION
S
20
La figure 8 représente la variation des surfaces lésées dans la muqueuse gastrique des
rats chez les différents lots au bout de sept jours de traitement. Chez le lot témoin, la surface
de la lésion est de 2,87 ± 0,06 mm2.
Par rapport au lot témoin, une diminution de la lésion ulcérée est observée chez les animaux
traités avec HMA à 50, 100 et 200 mg/kg et le lot ayant reçu du Misoprostol à 1,43 µg/kg
(p <0,05). A la dose de 50 mg/kg de HMA, la surface ulcérée est de 1,59 ± 0,05 mm2. Avec
100 mg/kg de HMA, la surface de la lésion devient 0,95 ± 0,18 mm2. Pour la dose de 200
mg/kg, cette surface est de 0,28 ± 0,03 mm2 et avec le misoprostol, la surface est de 0,35 ±
0,06mm2.
La différence n’est pas significative entre l’effet du misoprostol et HMA à la dose 200
mg/kg. Ce qui fait que les effets sur la cicatrisation des lésions de la muqueuse pour HMA à
200 mg/kg et celui du Misoprostol à 1,43µg/kg sont similaires.
Comme HMA diminue la surface des lésions, il favorise alors la cicatrisation des lésions
ulcéreuses au niveau de la muqueuse gastrique.
3,5
2,5 témoin
2 50mg/kg
lésion ulcerée *
100mg/kg
(mm²) 1,5
* 200mg/kg
1
* Misoprostol 1,43µg/kg
0,5 *
0
témoin 50mg/kg 100mg/kg 200mg/kg Misoprostol
1,43µg/kg
produits administrés
Figure 8: Variation des surfaces lésées de la muqueuse de l’estomac chez les animaux
traités avec HMA à trois doses différentes (50, 100 et 200 mg/kg) et avec le misoprostol,
comparée au lot témoin (m ± e.s.m. n=5, *p <0,05)
21
2) Modèles in vitro
22
100
90
80
70
CONTRACTION (%)
60
50
40
ACH seul
30
20 ACH+0,005mg/ml
10
0 ACH+0,01mg/ml
0 0,001 0,005 0,01 0,05 0,1 0,5 1 5 10 50
CONCENTRATION FINALE DE L'ACÉTYLCHOLINE . 10-5 M ACH+0,02mg/ml
R2 = 0,869
R2 = 0,915
R2 = 0,878
R2 = 0,878
23
b) Effet de HMA-FHM/VHM/119002/M12 vis-à- vis de l’Histamine
Les résultats de la contraction du fundus provoqué par l’histamine sont présentés par
la figure 10. En absence de HMA, la contraction maximale du fundus est atteinte à la
concentration de 10-5 M d’histamine dans le bain. En présence des différentes concentrations
de HMA dans le bain, la contraction maximale provoquée par l’histamine diminue. En effet,
en présence de 0,005 mg/ml de HMA, la contraction maximale provoquée par l’histamine est
de 80,05 ± 1,06%; pour 0,01 mg/ml de HMA, la contraction diminue à 70,59 ± 0,61%. En
présence de 0,02 mg/ml de HMA, la contraction maximale est encore réduite à 65,63 ±
0,66%. Ces résultats montrent que l’effet maximal obtenu avec l’histamine seule n’est plus
reproduit en présence de HMA (p<0,05).
La CE50 est de 0,22 ± 0,008 µM pour le cas de l’histamine seul, et elle augmente en
présence de HMA dans le bain (Tableau VI). Comme l’effet maximal diminue et la CE50
augmente en présence de HMA dans le bain, cela montre que HMA inhibe la contraction du
fundus isolé provoquée par l’histamine d’une manière non compétitive.
24
100
90
80
CONTRACTION (%)
70
60
50
HIS seul
40
30
HIS+0,005mg/ml
20
10
HIS+0,01mg/ml
0
0 0,001 0,005 0,01 0,05 0,1 0,5 1 5 10 50
HIS+0,02mg/ml
CONCENTRATION FINALE DE L'HISTAMINE .10-5 M
25
3) Les effets indésirables
HMA provoque une dyspnée et une diminution de l’activité motrice lorsque la dose
administrée est supérieure à 200 mg/kg. Pour une dose de 800 mg/kg, 20 % des animaux sont
affectés par ce trouble. Il est de 40 % pour les animaux ayant reçu HMA à 1600 mg/kg et
3200 mg/kg (Tableau VII).
A la dose de 800 mg/kg, la dyspnée dure 15 minutes et les animaux restent immobiles
pendant 5 minutes.
A la dose de 1600 mg/kg, la dyspnée dure 30 minutes et l’activité motrice des animaux est
réduite à 10 minutes.
Chez les animaux ayant reçu HMA à la dose de 3200 mg/kg, la dyspnée dure 60 minutes et la
diminution de l’activité motrice dure 25 minutes. Après ces délais, pour chaque dose étudiée,
les animaux reviennent à leur état normal.
26
DISCUSSION
DISCUSSION
Différents médicaments sont utilisés pour protéger la muqueuse gastrique face aux
facteurs agresseurs dans l’estomac (INAS et coll., 2011). Dans cette étude, la protection est
étudiée en induisant l’ulcère avec l’éthanol absolu qui provoque un trouble de la circulation
sanguine au niveau de la muqueuse gastrique. Il active la libération des substances
vasoactives comme l’histamine, provoque une hyperhémie due à une lésion nécrotique de la
muqueuse et à une diminution de la perméabilité vasculaire (JYOTY G. et coll., 2012). Or
l’administration de HMA par voie orale a diminué la surface de cette hyperhémie provoquée
par l’éthanol. De ce fait, HMA protège la muqueuse contre l’éthanol. Nous avons remarqué
également que suite à son administration par voie orale, un film blanchâtre recouvre la
surface du corps de l’estomac. Ce film protègerait la muqueuse face aux agressions de
l’éthanol. Il pourrait être dû à la présence des tanins dans HMA, qui sont des astringents
capables de précipiter les protéines de la muqueuse rendant la muqueuse résistant aux agents
irritants (BORELLI F. et IZZI A.A., 2000). En plus, l’effet protecteur pourrait être également
attribué à la présence des flavonoïdes, des leucoanthocyanes et des saponines. En effet, les
flavonoïdes et les leucoanthocyanes augmentent la quantité de mucus dans l’estomac par une
biosynthèse des « mucopolysaccharides », un des composants du mucus (BORELLI et IZZI.
A.A., 2000) et le taux en prostaglandine (DASHPUTREN. L. et NAIKWADEN. S., 2011) qui
est une molécule appartenant aux facteurs protecteurs de la muqueuse (JYOTI G. et coll.,
2012). Quant aux saponines, grâce à sa propriété surfactant, cette espèce chimique stimule la
sécrétion de mucus (VENU K. et coll., 2011): ce qui est bénéfique pour l’estomac car l’action
protectrice du mucus dépend non seulement de sa structure en gel mais aussi de la quantité et
de l’épaisseur de la couche recouvrant la surface de la muqueuse. La résistance de la
muqueuse face aux agresseurs endogènes comme l’acide et la pepsine stimulés par des
agents irritants comme l’alcool et les AINS est attribuée à cette architecture particulière
(IYYAM P.S., 2010).
27
Le pouvoir mucoprotecteur de HMA face à l’agression de l’éthanol serait donc
attribué à la présence de flavonoïdes, des leucoanthocyanes et des saponines qui augmentent
la sécrétion de mucus et des prostaglandines qui sont tous des agents protecteurs. En plus, le
film blanc, dû à la présence des tanins, qui recouvre la paroi gastrique le protège contre les
agents agresseurs.
28
inhibée par HMA, sans pour autant interagir au niveau des récepteurs responsables de la
sécrétion d’où l’augmentation du pH lors de l’étude in vivo. De son pouvoir anti-
contracturant, HMA pourrait être utilisé dans un traitement symptomatique c’est-à-dire contre
les crampes gastriques lors des crises dues à l’ulcère gastrique.
Il est aussi probable que par la formation du film, le passage de l’acide vers le corps de
l’estomac est limité (NIKHIL R.et coll., 2011), ce qui contribuerait également à la baisse de
l’acidité du suc gastrique récolté.
Par ailleurs, l’ulcère peut être également provoqué par Helicobacter pylori, une
bactérie bacille GRAM- résistant à l’acide et microaérophile (KUMAR S.et coll., 2012). Son
action pourrait être inhibée par les tanins et les flavonoïdes. L’effet antimicrobien des tanins
est lié à leurs capacités à inactiver les adhésions microbiennes, les enzymes, l’enveloppe de
cellules, etc... Tandis que les flavonoïdes composant majoritaires de la fleur de Cistus
laurifolius et du thé ont montré une activité antibactérienne par le biais d’une étude in vitro
(NJUME C. et coll., 2009). Comme notre produit contient à la fois des tannins et des
flavonoïdes, la propriété anti-Helicobacter pylori de HMA pourrait se produire. D’autre part,
les flavonoïdes augmentent le taux en prostaglandines (DASHPUTREN. L. et
NAIKWADEN. S., 2011) qui favorise une vasodilatation entraînant une diapédèse des
cellules impliquées dans l’inflammation contre l’agression de ces bactéries (CUZZOCREA et
coll., 1998).
29
CONCLUSION
CONCLUSION
30
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le 4 Mai 2013
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Évaluation DE L’Activité ANTIULCEREUSE DE HMA-FHM/VHM/119002/M12
CHEZ LE RAT
RESUME
Le but de la présente étude est d’évaluer l’activité antiulcéreuse de HMA-FHM/VHM/119002/M12 chez le
rat. L’étude a été effectuée suivant des modèles in vivo en provoquant des hyperhémies par l’éthanol absolu; en
stimulant la sécrétion acide par la ligature du pylore et en induisant l’ulcère avec l’indométacine. Des études in
vitro ont été également appliquées utilisant le fundus isolé contracté avec de l’acétylcholine et de l’histamine.
Les familles chimiques présentes dans HMA sont : les tanins, les flavonoïdes, les saponines, les
anthocyanes et les leucoanthocyanes.
Les résultats obtenus sur HMA montrent qu’il possède une activité mucoprotectrice en réduisant jusqu’à
83,85 ± 5,62% la surface des hyperhémies provoquées par l’éthanol absolu. Après une induction de l’ulcère
avec l’indométacine à 30 mg/kg, il accélère la cicatrisation après sept jours de traitement. Elle est caractérisée
par une réduction de la lésion dans la muqueuse de 2,87 ± 0,06 mm2 chez les témoins à 0,28 ± 0,03 mm2 à la
dose de 200mg/kg. L’effet antisécretoire de HMA est marqué par une baisse de l’acidité liée à une
augmentation de pH du suc gastrique qui passe de 2,24 ± 0,05 à un pH de 3,47 ± 0,23.
De plus, HMA est capable d’inhiber d’une manière non compétitive les effets contracturant de
l’acétylcholine et de l’histamine.
Mots clés : hyperhémies, suc gastrique, acidité, lésions ulcéreuses
ABSTRACT
The aim of this study was to evaluate the antiulcer activity of HMA-FHM/VHM/119002/M12 on rats. The
study was carried out in vivo using absolute ethanol to induce hyperemia, pylorus ligation to induce acid secretion,
indomethacin to induce ulcer and in vitro model using isolated fundus with acetylcholin and histamine.
HMA contains: tanins, flavonoïdes, saponins, anthocyanes and leucoanthocyanes.
The results obtained on HMA show that it has a protective activity on the stomach’s wall. This protective effect
is marked by a reduction of surface of the hyperemia induced by the ethanol, up to 83.85 ± 5.262%. It accelerates
the ulcer healing induced by indométhacin in seven days of treatment, characterized by the reduction of the lesion
in stomach wall from 2.87 ± 0.06 mm2 for the untreated rats to 0.28 ± 0.03 mm2 with the dosage of 200 mg/kg.
The antisecretory effect of the extract is marked by the fall of acidity of the gastric juice from 2.24 ± 0.05 to a pH
of 3.47± 0.23 with the dosage of 200 mg/kg.
HMA is able to inhibit fundus contraction due to acetylcholine and histamine.