Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
THESE
Discipline : Pharmacie
Spécialité : Pharmacognosie
Par
NGUYEN Phuc-Dam
Le 27/11/2015
Titre :
JURY
La médecine traditionnelle est formée des connaissances, des compétences et des pratiques
propres à une culture, qui reposent sur ses théories, ses croyances et ses expériences. Comme
pour toute médecine, elle est utilisée pour maintenir les êtres humains en bonne santé ainsi
que pour prévenir, diagnostiquer, traiter et guérir des maladies physiques et mentales. Ainsi,
utilisée depuis des milliers d'années, les tradi-praticiens ont beaucoup apporté à la santé
humaine, surtout en tant que prestataires de soins primaires.
La médecine traditionnelle reste très populaire dans le monde, et depuis 1990, elle refait une
apparition remarquée dans de nombreux pays développés. Dans certains pays, elle est parfois
qualifiée de médecine « alternative », «parallèle» ou «douce» [1].
Il existe de nombreux systèmes différents de médecine traditionnelle. La philosophie et les
pratiques de chaque système sont influés par les conditions actuelles, l'environnement, et la
zone géographique, cependant elles ont en commun une approche intégrée de la vie, de
l'équilibre de l'esprit, du corps et de l'environnement, en mettant l'accent sur la santé plutôt
que sur la maladie. Généralement, l'importance est ciblée sur l'état général de la personne,
plutôt que sur la douleur ou la maladie dont le patient souffre, et l'utilisation des plantes et
ressources naturelles est une partie essentielle de tous les systèmes de médecine
traditionnelle [2, 3].
A titre d’exemple, la médecine traditionnelle chinoise (MTC) est celle la plus connue, étudiée
et exploitée ; elle possède une histoire de plus de 3000 ans, et constitue un exemple important
de la façon dont les connaissances accumulées et ancestrales sont appliquées dans une
approche holistique dans les soins de santé de nos jours. Le diagnostic et le traitement sont
basés sur une vision complète du patient et de ses symptômes, exprimés en termes de
l'équilibre du Yin et du Yang. Le Yin représente la terre, le froid et la féminité, alors que le Yang
représente le ciel, la chaleur, et de la masculinité. Les actions du Yin et du Yang influent les
interactions des cinq éléments qui composent l'univers (métal, eau, bois, feu et terre). Les
praticiens de la MTC cherchent à contrôler les niveaux du Yin et du Yang à travers les 12
méridiens, qui apportent et transmettent l'énergie à travers le corps [2].
Le développement et la production massive de médicaments synthétiques ont révolutionné
les thérapeutiques de santé dans la plupart du monde. Cependant la majorité de la population
des pays en développement comptent sur les tradi-praticiens et les plantes des médecines
traditionnelles pour leurs soins primaires [2].
En Chine, la MTC représente environ 40% de tous les soins de santé et plus de 90% des
hôpitaux généraux en Chine possèdent des unités de médecine traditionnelle. La valeur totale
des plantes de médecine traditionnelle en 1995 atteignait environ 2,5 milliards de dollars. En
2005, les ventes des produits issus des « plantes » ont totalisé 14 milliards de dollars [2].
En Inde, 70% de la population utilisent la médecine traditionnelle ayurvédique pour leurs
besoins de soins de santé, et environ 960 espèces de plantes sont utilisées par l'industrie des
plantes indiennes, dont 178 espèces avec une quantité supérieure à 100 tonnes par an [2].
1
Jusqu'à 90% de la population en Afrique utilisent la médecine traditionnelle. Et au Brésil, les
revenus provenant des plantes médicinales étaient de 160 millions de dollars en 2007 [2].
L'utilisation de la médecine traditionnelle ne se limite pas aux seuls pays en développement,
et dans les pays industrialisés l'application de thérapies alternatives a considérablement
augmenté durant ces dernières décennies.
Aux États-Unis en 2007, environ 38% des adultes et 12% des enfants ont utilisé une certaine
forme de médecine traditionnelle. Dans une enquête sur 22 000 adultes, 12,8% ont pris au
moins un supplément à base de plantes, et dans une autre enquête, 42% des répondants ont
utilisé des suppléments diététiques ou suppléments nutritionnels, dont les plus couramment
utilisés sont des multivitamines et minéraux, suivies de «saw palmetto» (palmier de Floride,
Serenoa repens), de lin, d'ail et du Ginkgo. En 1990, les dépenses associées à la thérapie
«alternative» aux États-Unis ont été estimées à 13,7 milliards de dollars. Ce chiffre avait
doublé en 1997, du fait que l’utilisation des médicaments à base de plantes augmente plus
vite que toute autre thérapie alternative [2]. En 2007, la population adulte a dépensé 33,9
milliards de dollars pour des visites aux tradi-praticiens et des achats de produits et dérivés
utilisés en médecine alternative et comlémentaire (MAC); ainsi 44% (soit 14,8 milliards de
dollars) de cette dépense est utilisé pour acheter des produits naturels à base de plantes [4].
En Australie, au Canada et au Royaume-Uni, la dépense annuelle pour la médecine
traditionnelle est estimée respectivement à 80 millions de dollars, 1 milliard de dollars et 2,3
milliards de dollars. Les médicaments de phytothérapie sont également très communs en
Europe. L'Allemagne et la France sont les leaders dans le marché de gré à gré entre les pays
européens, et les revenus annuels en Europe de l'Ouest ont atteint 5 milliards de dollars en
2003-2004 [2]. En 2013, le marché des médicaments à base de plantes était estimé à 33
milliards d’euros en Europe avec un taux de croissance annuel de 11%, avec l’Allemagne pour
27% du marché, et la France pour 24%. En Europe de l'Est, la Pologne représente le marché
principal avec une estimation approximative du marché de 600 millions d’euros [5].
Les raisons avancées pour l'utilisation de la médecine traditionnelle sont qu'elle est plus
abordable, correspond plus étroitement à l'idéologie du patient, réduit les préoccupations
concernant les effets indésirables des médicaments chimiques, satisfait le désir de soins
personnalisés. Les médecines traditionnelles sont largement perçues naturelles et
sécuritaires, sans toxicité, bien que cela ne soit pas nécessairement vrai.
L'utilisation principale des plantes médicinales est pour la promotion de la santé le traitement
de maladies chroniques et aiguës, et de divers problèmes comme les maladies
cardiovasculaires, troubles de la prostate, de la dépression, de l'inflammation, et pour
stimuler le système immunitaire. On estime que 25% des médicaments commercialisés dans
le monde sont obtenus à partir de plantes [2]. En outre, le recours à des remèdes traditionnels
est opérant lorsque la médecine conventionnelle reste inefficace. Ainsi en Chine en 2003, les
médicaments traditionnels à base de plantes médicinales dont Phragmites communis Trin. ,
Lonicera japonica Thunb., Scutellariae baicalensis Georgi., Astragalus membranaceus (Fisch.)
Bunge, Schisandra chinensis (Turcz.) Baill. [6], ont joué un rôle prédominant pour traiter le
syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), et en Afrique, l’African wild potato (Hypoxis
hemmerocallidea) a été utilisée pendant des décennies pour traiter le syndrome de
dépérissement associée au VIH [2, 7, 8].
2
Plus de 60% des médicaments contre le cancer ou en cours d’évaluation sont à base de
produits naturels, et plus de 70% des 177 médicaments anticancéreux approuvés dans le
monde entier sont à base de produits naturels ou des mimétiques, dont beaucoup sont
améliorés avec la chimie combinatoire [2, 9].
Pour ce qui concerne plus précisément le Vietnam, sa médecine traditionnelle peut être
divisée en deux catégories: la médecine traditionnelle vietnamienne (MTV), et la médecine
orientale ou MTC. En effet du fait de sa géolocalisation et de son histoire, le Vietnam a été un
point de rencontre pour des systèmes de médecine traditionnelle depuis des millénaires,
comme la médecine chinoise au nord, les influences indiennes et islamiques à l'ouest, et les
pratiques austronésiennes des îles de la région Pacifique Sud [10].
La MTV est une combinaison de modifications opérées dans la médecine chinoise qui se sont
faites au cours de la domination chinoise jusqu’au 12ème siècle, et de pratiques autochtones
des diverses minorités ethniques qui composent le Vietnam. Ce sont les différences observées
dans les maladies et les espèces végétales présentes dans les régions chaudes et plus humides
du Vietnam qui ont créé des accents différents dans le diagnostic et le traitement par rapport
à la MTC. Les médicaments spécifiques des minorités ethniques du Vietnam ont été pris en
compte ; ces minorités représentant environ 13 millions d’individus pour une population
totale de 90 millions en 2014, et peuvent être divisées en 54 groupes ethniques [11, 12].
A la campagne et dans les zones reculées et montagneuses, la MTV est plus couramment
utilisée. Dans le delta, les plaines et les villes, les patients utilisent plus souvent une
combinaison de la MTV et MTC [10].
La médecine traditionnelle forme une partie intégrante du système national de soins de santé
au Vietnam et a un rôle important dans la promotion de la santé du peuple vietnamien, en
particulier dans les cas difficiles, les maladies gériatriques et les soins de santé primaires au
niveau de la commune [10].
Les médecins allopathiques qui sont diplômés des universités médicales et qui ont été formés
à la médecine traditionnelle sont devenus des supporters actifs de la médecine traditionnelle.
Ils sont activement engagés dans la promotion de l'utilisation rationnelle de la médecine
traditionnelle dans leurs instituts et hôpitaux [10].
Selon les statistiques du Ministère de la Santé du Vietnam, environ 30% des patients reçoivent
un traitement par médecine traditionnelle. Le traitement est fourni par les tradi-praticiens
(qui n'ont reçu aucune éducation formelle) et par des médecins traditionnels (qui ont obtenu
leur diplôme dans un département universitaire de médecine traditionnelle) [10].
Le ministère dénombre environ 1000 tradi-praticiens, 5000 médecins traditionnels, 2000
assistants-médecins traditionnels, et 209 pharmaciens de médecine traditionnelle. En outre,
il y a environ 8000 praticiens privés de médecine traditionnelle, dont environ 1400 sont des
acupuncteurs. Au Vietnam, existent 286 départements de médecine traditionnelle dans les
hôpitaux généraux, 45 hôpitaux provinciaux de médecine traditionnelle, et 4 instituts de
médecine traditionnelle [10].
La plupart des formations de médecine traditionnelle pour le personnel de santé est organisée
par le système gouvernemental : formation des médecins, des médecins assistants et des
pharmaciens.
3
Cette formation est assurée par:
- Sept universités et un institut pour la formation des médecins et des pharmaciens :
o l'institut de médecine traditionnelle du Vietnam à Hanoi.
o la faculté de médecine traditionnelle à l'Université de médecine de Hanoi.
o la faculté de médecine traditionnelle à l'Université de médecine et de
pharmacie de Ho Chi Minh.
o les départements de médecine traditionnelle à l'Université de médecine des
provinces: Thai-Binh, Thai-Nguyen, Can-Tho, Hue et Hai-Phong.
- Vingt-six des universités, des collèges juniors et des écoles secondaires réalisent la
formation des médecins assistants:
o l'Université de médecine et de pharmacie de Ho Chi Minh
o l'Université internationale de Hong-Bang
o Les collèges juniors de la santé des provinces: Lang-Son, Phu-Tho, Quang-Ninh,
Hung-Yen, Hue, Quang-Nam, et Khanh-Hoa;
o Les collèges juniors de Dang Thuy Tram, de Dong-Thap, et de Bac-Lieu.
o Les écoles secondaires de médecine et de pharmacie de Tue-Tinh 1 (Hanoi), de
Tue-Tinh 2 (Thanh-Hoa), de Le Huu Trac
o Les écoles secondaires de la santé des provinces : Thai-Nguyen, Bac-Giang,
Long-An, Vinh-Long, Soc-Trang et Ca-Mau
o L’école secondaire technique de médecine et de pharmacie Hanoi
o Les écoles secondaires polytechniques de Thanh-Hoa et de Dong-Nai,
o L’école technique de Vinh et l’école de l’Ouest de Sai-Gon.
Toutes les institutions de formation utilisent un programme commun qui comprend une
connaissance de base de la médecine traditionnelle : la phytothérapie, l'acupuncture, le
massage, la préservation de la vitalité, et d’autres thérapies [11, 13].
Le Vietnam est situé dans la zone tropicale avec un quart de sa superficie recouverte de forêts;
cette situation est favorable à la croissance et à la présence de nombreuses espèces et variétés
d'animaux, de plantes et à l’obtention d’écosystèmes. Le Vietnam fait partie des 25 régions
du globe les plus riches en biodiversité. L’estimation est d’environ 12 000 végétaux, parmi
eux : 50% de plantes vasculaires endémiques, 10% d’espèces végétales migrantes provenant
4
de l'Hymalaya - Yunnan - Qi Chou (Chine), 14% de l'Inde – Myanmar, 15% de l'Indonésie –
Malaisie, et les espèces restantes provenant de la zone tempérée ou de régions tropicales.
Parmi cette biodiversité végétale, 350 espèces sont classées comme menacées [11, 15, 16].
Comme pour la MTC, les animaux et les minéraux peuvent être utilisés en MTV, mais les
plantes sont les principes à effet thérapeutique les plus importants. Il existe actuellement
1573 médicaments commercialisés à base de plantes recensés au Vietnam dont 267 sont
inscrits sur la liste nationale des médicaments essentiels de 1996 [3]. La pharmacopée
vietnamienne a listé 250 plantes médicinales avec des détails sur la façon de recueillir, de
préserver, d’administrer et d’utiliser chaque espèce [17].
Au Vietnam, le besoin en matières pharmaceutiques est d'environ 60 000 tonnes par an, alors
que le Vietnam en fournit seulement environ 15 600 tonnes ; le reste (soit 70%) doit être
importé de la Chine, de Taïwan, de Singapour, ….[18]. Le Ministère de la Santé du Vietnam a
planifié le développement de 54 espèces de plantes médicinales importantes dans 8
écorégions pour couvrir d’ici 2020 jusqu’à 60% (et 80% en 2030) de la demande totale en
matières pharmaceutiques, et améliorer l'exportation de matières pharmaceutiques et de
produits dérivés de plantes. En plus, ils ont planifié la construction de régions de culture des
plantes médicales selon les principes et critères GACP-WHO (WHO guidelines on Good
Agricultural and Collection Practices (GACP) for Medicinal Plants) pour cultiver 60 plantes
médicinales en 2020 (et 120 espèces en 2030) [19].
En collaboration avec le professeur NGUYEN Kim Phi Phung de l’Université des Sciences de Ho
Chi Minh - Vietnam, nous avons le projet de travailler sur des plantes médicinales de la
médecine traditionnelle du Vietnam. Notre objectif est de contribuer à l'amélioration des
connaissances phytochimiques et biologiques de ces plantes, afin d’en valoriser et d’en
promouvoir l'usage en médicine traditionnelle. Dans le cadre de ce projet, nous avons mené
un travail de thèse intitulé «Etude phytochimique de plantes de la médecine traditionnelle du
Vietnam et du Laos; évaluation biologique dans le domaine de la santé». Nous avons
sélectionné trois espèces végétales:
- Cleome chelidonii (Cleomaceae)
- Dolichandrone spathacea (Bignoniaceae)
- Flacourtia rukam (Salicaceae)
Ces trois plantes sont utilisées en médecine traditionnelle d’Indochine. Cleome chelidonii est
utilisée contre les rhumatismes, comme antalgique (maux de tête, otite) et antipyrétique,
dans le traitement de la colique et de la dysenterie. Les feuilles de Dolichandrone spathacea
possèdent des propriétés antitumorale et antiseptique, et sont utilisées pour traiter le
muguet. Le jus du fruit immature de Flacourtia rukam est utilisé pour le traitement de la
diarrhée, de la dysenterie, et de la dysménorrhée. Ses racines sont également utilisées pour
soigner les coliques abdominales. (Voir la partie de Bibliographie).
Ce manuscrit est construit en quatre chapitres :
5
le deuxième chapitre reprend l’ensemble des travaux réalisés et des résultats obtenus
des études phytochimiques et de l’évaluation des activités antioxydante,
antibactérienne des extraits et des métabolites secondaires isolés de ces trois plantes,
le troisième chapitre est une conclusion générale sur l’ensemble des travaux réalisés
et les perspectives envisagées,
le dernier chapitre décrira les détails expérimentaux des études phytochimiques et
biologiques.
En annexe, sont fournies les données physicochimiques et spectrales concernant les nouveaux
composés naturels isolés.
6
PREMIERE PARTIE :
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
& TRAVAUX ANTERIEURS
7
I. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE SUR CLEOME CHELIDONII
I.1. - BOTANIQUE DES CLEOMACEAE
I.1.1. - SYSTEMATIQUE :
Les Cleomaceae sont une petite famille de l'ordre des Brassicales, comprenant plus de 300
espèces appartenant à 17 genres selon l’APG III dont: Cleome, Cleomella, Dactylaena,
Haptocarpum, Justago, Peritoma, Podandrogyne, Polanisia et Wislizenia [20]. Autrefois
rattachées au Capparaceae, les plantes de la famille des Cleomaceae se trouvent dans les
régions tropicales et tempérées.
8
I.1.3. - GENRE CLEOME :
Le genre Cleome est le plus représenté dans cette famille avec 180 à 200 espèces qui sont des
sources importantes de médicaments traditionnels, de plantes alimentaires et utilisées pour
d’autres usages.
Ces plantes sont largement distribuées et la majeure partie est limitée aux régions tropicales,
où on peut y trouver environ 150 espèces, en particulier en Asie du Sud-Ouest [20-22].
Il s'agit de plantes herbacées annuelles ou vivaces. Les tiges sont pas ou peu ramifiées,
glanduleuses pubescentes ou glabres.
Les feuilles sont simples ou palmatilobées comprenant entre 3-11 folioles. Les stipules sont
absentes ou écailleuses.
Les fleurs sont zygomorphes à sépales persistants soudés à la base. Les pétales sont égaux. On
compte de 4 à 6 étamines libres. L’ovaire est supère et uniloculaire.
Les fruits sont des capsules allongées déhiscentes par 3 valves, et contiennent de 4 à 25
graines réniformes ou ovoïdes [21, 23].
Au Vietnam, quatre espèces de Cleome sont répertoriées: Cleome chelidonii, Cleome
gynandra, Cleome speciosa et Cleome viscosa [24].
I.2.1.1. Flavones :
Une dizaine de flavones a été isolée de C. brachycarpa, C. amplyocarpa, C. chrysantha, C.
drosenfolia, C. arabica.
R1 R2 R3 R4 R5 R6 R7 R8 réf
OMe OH H OH H H OH H [25]
OMe OH H OH H OMe OH H [25]
H OH OMe OH H OMe OH H [25]
OMe OH OMe OH H OH OH H [25]
H OH OMe OH H OMe OH OMe [25]
OMe OH OMe OMe H H OH H [25, 26]
OMe OH OMe OMe OMe H OH H [27]
H OMe H OMe H OMe OMe H [28]
OMe OH OMe OMe H OMe OH H [25, 28]
OMe OH OMe OMe H OMe OMe OH [28]
OMe OH OMe OMe H OH OMe OMe [26, 29]
OMe OH OMe OMe OMe OMe OH H [25]
OMe OH OMe OMe H OMe OMe OMe [25, 26, 28, 29]
H OH H OH H OH OH H [29]
9
I.2.1.2. Flavanones :
Une flavanone et un glycoside sont identifiés de C. viscosa: 7,3’,4’-trihydroxy-5-
méthoxyflavanone et 3’,4’-dihydroxy-5-méthoxyflavanone-7-O-α-L-rhamnopyranoside [30];
la naringénine 4’-O-β-D-xylopyranosyl-(14)-β-D-glucopyranoside [31] et la pinocembrine
sont isolés de C. droserifolia [32].
R1 R2 R3 R4 réf
OMe OH OH OH [30]
OMe L-Rha OH OH [30]
OH OH H -Xyl(14)-Glu [31]
OH OH H H [32]
I.2.1.3. Flavonols :
Dix-sept glycosides de kaempférol et de quercétol sont isolés de C. arabica, C. amplyocarpa,
C. brachycarpa, C. chrysantha C, droserifolia, C. paradoxa, et C. viscosa :
R1 R2 R3 réf
H H OH [33]
Glu H OH [33, 34]
Glu Rha OH [32, 34]
H Rha OH [35]
Rha Rha OH [34, 35]
Glu H OMe [34, 35]
Rha Rha OMe [34, 35]
Glu H OMe [26, 34]
R1 R2 R3 réf Rut Rha OMe [35]
Glu H H [34] H Glu(12)-Rha- OMe [28]
OH Rha H [26, 36] H Rha(12)-Glu- OMe [29]
Rha Rha H [26, 34, 35] Glu = Glucose
Glu Rha H [26, 34, 35] Rha = Rhamnose
Rha Glu H [35] Rut = Rutinose
A Glu H H [37] AGlu = acide glucuronique
I.2.1.4. Anthocyanosides :
Dix anthocyanosides sont identifiés de C. hessleriana [38] dont la structure commune de base
est la pélargonidine-3-O-(β-D-glucopyranosyl-(1->2)-(6’’-(E-p-coumaroyl)-β-D-
glucopyranosyl)-5-O-β-D-glucopyranoside
R1 R2 R3 réf
OH OH H [38]
OH OMe OMe [38]
OH OMe H [38]
OH H H [38]
H OH H [38]
H OMe OMe [38]
H OMe H [38]
H H H
10
I.2.2. COUMARINES
Deux coumarines prénylées et quatre coumarino-lignoïdes sont isolés de C. viscosa :
auraptene et 6’-hydroxy-β-cycloauraptene [39], les cleomiscosins A, B, C, et D [40-43] .
auraptene [39]
cleomiscosins A R1 = R2 = H
[40-42]
cleomiscosins B R1 = R2 = Me cleomiscosins C R1 = R2 = H
6’-hydroxy-β-cycloauraptene [39] [40] [40]
cleomiscosins D R1 = R2 = Me
[43]
I.2.3. TERPENOIDES
I.2.3.1 – Monoterpènes :
Un seul monoterpène de type mégastigmane, le (+)-(6S,9R)-roseoside a été isolé et identifié
de C. brachycarpa et C. droserifolia [28, 29].
I.2.3.2- Sesquiterpènes :
Six sesquiterpènes sont isolés de C. brachycarpa et C. droserifolia: buchairol [28, 29, 44],
teucladiol [28, 29], 6-di(7-hydroxy,1, 5-epoxy germacrane), 4(15)-guaiane-6-ol, 7α-germacra-
1(10),4(15)-diene-5β, 6α-diol, et 4,7,8-eudesma-triol [32].
11
I.2.3.3 - Diterpènes:
Sept diterpènes sont identifiés de C. droserifolia, C. icosandra et C. viscosa dont 4 à squelette
dolabellane et 3 à squelette cembrane
[45]
[32]
R1 R2 réf
H H [26, 29]
COMe H [26]
COMe Me [26]
[46, 47]
[48]
I.2.3.4 - Triterpènes:
De nombreux triterpènes à squelettes dammarane et trinortriterpène sont présents dans le
genre Cleome dont cabralealactone, 17-α-hydroxycabralealactone, 17α-
hydroxycabraleahydroxylactone, cabraleahydroxylactone, cleomblynol A, Isocleomblynol A,
cleomblynol B, 12β-acetoxycleocarpone, cleocarpone, cleocarpanol, amblyone,
brachycarpone, deacetoxybrachycarpone, 1-epibrachyacarpone, drosericarpone.
R1 R2 R3 R4 réf
Cabralealactone O H H O [49, 50]
17-α-hydroxycabralealactone O H OH O [27, 49]
α-OAc, β-H OAc OH O [49]
17α-hydroxycabraleahydroxylactone α-OH β-H H OH C(CH3)2OH [49]
α-OH β-H H OH O [49]
Cabraleahydroxylactone α-OH β-H H H O [50]
cleomblynol A
R1 = βOAc, R2 = H [51-53]
R1 = H [49] R1 = H [49]
R1 = OAc [49] R1 = OAc [49] Isocleomblynol A
R1 = αOAc, R2 = H [51]
cleomblynol B
R1 = βOAc, R2 = OAc [51]
12
R1 = R2 = H [49, 54, 55]
R1 = -O- = R2 [49]
R1 = OH, R2 = H [49]
R1 R2 R3 réf
12β-acetoxycleocarpone O OAc H [49]
α-OH, β-H OAc H [49]
α-OH, β-H OH H [49]
cleocarpone O H H [49, 56]
α-OAc, β-H OAc C2H5 [49]
cleocarpanol α-OH, β-H H H [49, 51, 54]
drosericarpone [44]
R1 R2 R3 réf
OH H H [52, 53] Brachycarpone R = α-OAc [57]
OAc OAc OAc [58] Deacetoxybrachycarpone R = H [50]
OAc OAc H [27] 1-epibrachyacarpone R = β-OAc [59]
I.2.3.5 - Polyterpènes:
Quatre polyprénols sont isolés de C. spinosa : cleomeprenol-9, cleomeprenol-10,
cleomeprenol-11 et cleomeprenol-12 [60].
13
I.2.3.6 – Phytostérols :
La présence de plusieurs stérols très communs est signalée dans plusieurs espèces de Cleome:
β-sistostérol [27, 59], stigmastérol [33], stigmasta-5,23-dien-3-ol, 4-β-sitostérol-3-one, 24(S)-
éthyl-3α,5α-cyclocholest-22(E)-en-6-one, et cholest-4-en-3-one [61].
Ainsi que des formes hétérosidiques comme le daucostérol [29, 59], le stigmasta-5,24(28)-
diene-3β-O-α-L-rhamnoside [62], et le stigmastérol-3-O-β-D-glucopyranoside [33, 44].
24(S)-éthyl-3α,5α-cyclocholest- stigmasta-5,24(28)-diene-3β-O-α-L-rhamnoside
22(E)-en-6-one [62]
[61]
I.2.4. - GLUCOSINOLATES
Les glucosinolates sont des composés piquants formés par hydroxylation et décarboxylation
d'acides aminés, puis incorporation de soufre et glycosylation ; ils sont trouvés dans quelques
familles comme les Brassicaceae et Capparaceae. Deux glucosinolates sont trouvés dans C.
viscosa et C. gynandra: glucocapparin et glucocleomin [63].
14
I.2.6. - METABOLITES DIVERS
Plusieurs autres composés sont isolés dans le genre Cleome comme:
- l’acide 2-amino-9-(4-oxoazetidin-2-yle)-nonanoïque appelé également l’acide lactame
nonanoïque (LAN) de la racine de C. viscosa [65].
- des alcanes: hexatriacontane et tetracontane de C. burmanni [61].
- des acides carboxyliques, des acides gras et des composés volatils dans les huiles
essentielles de C. viscosa [66] et C. gynandra [67].
15
I.3.2 - ACTIVITES BIOLOGIQUES
I.3.2.1 - Antimicrobienne :
o L’activité antimicrobienne de l’extrait éthanolique des feuilles et des fleurs de
Cleome viscosa se manifeste par une activité antifongique importante de
l’extrait des feuilles contre Rhizopus oligosporus, et contre Escherichia coli,
Proteus vulgaris et Pseudomonas aeruginosa pour les deux extraits [73].
o L’acide lactame nonanoique (LNA) est actif contre P. aeruginosa et
Staphylococcus aureus mais sans effet sur E. coli. Il stimule la croissance des
certains Aspergillus [65].
o Le quercétine 3-O-(2’’-acétyl)-glucoside montre une activité importante contre
S. aureus et E. coli [74].
I.3.2.2 - Analgésique :
o Des mesures d’activité antalgique de l’extrait méthanolique (250 mg/kg) des
feuilles de C. scaposa ont été réalisées chez la souris. L’extrait montre un effet
important (44 % d’inhibition) par rapport au diclofenac (28 % d’inhibition à 50
mg/kg) [75],
o Une autre étude montre que l'huile des graines de C. viscosa (125 mg/kg)
possède également une activité antalgique importante (plus de 91% inhibition)
chez la souris par rapport à l’aspirine (150mg/kg, 82 % inhibition) [76].
I.3.2.3 - Anti-inflammatoire :
o L’extrait méthanolique des feuilles de C. scaposa produit une réduction
importante (69 %) de l’œdème de la patte de la souris à la dose de 500 mg/kg
[75].
o Et le quercétine 3-O-(2’’-acétyl)-glucoside montre une réduction importante
(45 %) à la dose 200 mg/kg [74].
I.3.2.4 – Anti-émétique :
o L'activité anti-émétique a été évaluée en utilisant un modèle de vomissements
chez le poussin. L’extrait méthanolique des feuilles de C. scaposa (150 mg/kg)
réduit le nombre de vomissements de 50 % par rapport à 34 % pour la même
dose de chlorpromazine [75].
o Les extraits méthanoliques des feuilles de C. brachycarpa et de C. viscosa à la
même dose, réduisent de 58 % et 43 % respectivement le nombre de
vomissements [77].
o L’extrait méthanolique des feuilles de C. scaposa possède un effet encore plus
important avec 92 % de réduction du nombre de vomissements à la dose de
16
125 mg/kg [76].
I.3.2.5 - Hépatoprotectrice :
o L’activité hépatoprotectrice est évaluée chez la souris traitée par le
paracétamol. L’extrait éthanolique des graines de C. viscosa montre un effet
hépatoprotecteur important aux doses de 300 et 400 mg/kg, confirmé par des
études histopathologiques [78].
o Les coumarinolignoïdes (mélange des cleomiscosins A, B et C) montrent des
effets importants contre l’hépato-toxicité induite au CCl4 chez l’animal à la
dose 50 mg/kg [79].
o De même façon, à la dose 21 µmol/kg les trois flavonoides de C. droserifolia
(5,3’-dihydroxy-3,6,7,4’,5’-pentaméthoxyflavone, 5’-hydroxy-3,6,7,3’,4’,5’-
hexaméthoxyflavone et 3’-méthoxy-3,5,4’-trihydroxy flavone-7-
neohespéridoside) montrent une activité hépatoprotectrice modérée par
rapport à la silymarine [29].
17
I.4.2- ETUDES CHIMIQUES ANTERIEURES
I.4.2.3. Glucosinolates :
La présence de trois glucosinolates : la glucocapparine, la glucocleomine et la
glucoputranjivine a été mise en évidence dans les graines de C. chelidonii. [63, 88]
18
I.4.2.4. Glucides :
En 2012, Aparadh et al ont comparé la teneur en hydrates de carbone au cours du
développement des feuilles de C. chelidonii. Les jeunes feuilles sont plus riches en glucides
totaux (18 %) par rapport aux feuilles matures (15%) et sénescentes (13%). Le même résultat
est obtenu pour l’amidon : 18% dans les feuilles jeunes. Par contre les sucres réducteurs et les
oligosaccharides se concentrent dans les feuilles matures (0,1% et 0,75%) [89].
L’ α-D-galactopyranoside d’éthyle a été isolé des feuilles de C. chelidonii [87].
19
I.4.3 - PROPRIETES BIOLOGIQUES
20
S. Ethadi et al. ont évalué l’activité anti-radicalaire et l’activité hépatoprotectrice de quatre
extraits (hydro-éthanolique, méthanolique, acétate d’éthyle, hexanique) des racines de C.
chelidonii chez le rat. Tous les extraits sont actifs et l’extrait méthanolique possède la
meilleure activité anti-radicalaire (CI50 = 101 mg sur le radical superoxide; CI50 = 136 mg sur le
radical hydroxyle; CI50 = 75 mg sur le radical DPPH). L’activité hépatoprotectrice est maximale
avec 81 % de SGPT ou ALAT (Sérum Glutamopyruvate Transférase ou Alanine-
AminoTransférase) pour l’extrait méthanolique à la dose de 400 mg/kg [85]. Cet extrait ne
présente pas de toxicité aiguë chez l’animal. Ces résultats sont similaires à l’étude de G. Battu
où l’extrait méthanolique des racines possède une activité hépatoprotectrice importante avec
la protection maximale 58% de SGOT (ou ASAT: Aspartate aminotransférase), 78% de SGPT et
67% de PAL (phosphatase alcaline) et 35% de Bilirubine totale) à la dose de 100mg/kg [97].
Les auteurs concluent que les activités anti-inflammatoires et hépatoprotectrices importantes
observées pour les extraits de C. chelidonii peuvent être dues à leur forte capacité de piéger
les radicaux libres.
L’extrait méthanolique de la plante entière induit les enzymes hépatiques (Glutathione S-
transférase GSP) de la phase II détoxifiante, et inhibe l’activité enzymatique de la phase I.
L’extrait possède une forte activité anti-oxydante en inhibant la peroxydation lipidique et la
lactate déshydrogénase (LDH). Cet extrait présenterait une activité chemopréventive et
inhibitrice de la promotion tumorale de cancers de l’estomac et de la peau [98].
21
II. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE SUR DOLICHANDRONE SPATHACEA
II.1 BOTANIQUE DES BIGNONIACEAE ET DE DOLICHANDRONE
II.1.1 BIGNONIACEAE :
Les Bignoniaceae sont une famille de l'ordre des Lamiales, comprenant plus de 800 espèces
appartenant à environ 80 genres dont Bignonia, Catalpa, Dolichandra, Dolichandrone,
Fernandoa, Godmania, Markhamia, …..[99, 100]
Ces plantes se situent dans les régions tropicales et néotropicales d’Amérique, d’Asie,
d’Afrique, en particulier en Amérique du Sud. Certaines sont cultivées comme plantes
ornementales dans les régions tempérées.
Les Bignoniaceae sont des arbres, des arbustes ou des lianes. Le bois est jaune clair et tendre.
L'écorce est lisse. Les tiges sont marquées de cicatrices blanches.
Les feuilles sont imparipennées (1 à 3 folioles), dépourvues de stipules, opposées ou
occasionnellement verticillées. Les fleurs sont voyantes en forme de trompette et
zygomorphe. Les inflorescences sont en cymes ou en grappes. Le calice est tubulaire avec 5
lobes ou tronqué. La corolle tubulaire est formée de 2 lobes supérieurs et 3 lobes inférieurs.
L'androcée se compose de 5 étamines qui sont attachées au tube de la corolle. Le disque
nectarifère est de forme annulaire ou d’une cupule. Le gynécée est constitué d'une paire de
carpelles et d’un ovaire à 2 loges ; chaque loge contenant plusieurs ovules attachées à un
placenta axillaire. Le style est long avec un stigmate bifide.
Les fruits sont des capsules à déhiscence septique ou loculicide contenant de nombreuses
graines. Les graines sont plates avec des ailes très minces et translucides [99].
22
Figure n° 3: Campsis radicans ou Tecoma radicans (Bignoniaceae) [101, 102]
Dolichandrone spathacea (L. f.) K. Schum. (Syn: Bignonia longissima Lour., B. rheedii Wall., B.
spathacea Linn. f., D. rheedii Seem., D. longissima K. Schum., Spathodea luzonica Blanco) est
un arbre lianescent de 5 à 15 m que l’on retrouve en Inde, en Asie-Pacifique, dans les îles du
Pacifique, le long des berges des cours d’eau, les marécages, les forêts côtières et les
mangroves [99, 105].
Les tiges portent des lenticelles et sont marquées de cicatrices ovoïdes visibles laissées par les
feuilles mortes. Les feuilles sont opposées, imparipennées (7 à 9 folioles) de 20 à 50 cm de
long, sans stipules, avec des pétioles de 0,5 à 1 cm de long. Les folioles sont minces, ovales à
lancéolées, à base arrondie et extrémité effilée.
Les fleurs sont blanches, longues et tubulaires, disposées en groupes de 3-4 aux pédoncules
courts et dressés. Le calice est tubulaire de 5 cm de long. La corolle est cylindrique de 15 cm
de long et avec un diamètre de 6,3 à 7,5 cm ; les lobes sont arrondis avec une marge crénelée.
Les fruits de couleur vert foncé à brun violacé sont des capsules déhiscentes en forme de
faucille de 25 à 50 cm de long, et 2 à 2,5 cm d’épaisseur. Les graines sont blanches, plates et
rectangulaires de 1,5 cm.
Au Vietnam, la plante se trouve le long des berges, dans les forêts côtières et les mangroves
du Centre au Sud du Vietnam [104].
23
II.2. - ETUDE PHYTOCHIMIQUE DU GENRE DOLICHANDRONE
De nombreuses études chimiques menées sur les espèces de la famille Bignoniaceae ont
montré une forte diversité chimique avec la présence de différentes classes de métabolites
secondaires dont des iridoides qui sont considérés comme des marqueurs taxonomiques.
II.2.1. – ALCANES, ALCANOLS, ACIDES LIPIDIQUES :
Il s’agit majoritairement de composés en C-18 (n-octocosanol, acide octadecanoïque, et leurs
dérivés polyinsaturés et méthylés), en C-16 (acide hexadecanoïque), et C-6 (hexenal, hexenol)
[106-110].
II.2.3. – FLAVONOÏDES :
Neuf flavonoïdes courants à squelette flavone et flavonol, une catéchine, et un
anthocyanoside ont été isolés de D. atrovirens [111, 112], D. caude-felina [113], D.
heterophylla [114], D. stipulata [115], D. falcata [116, 117], D. platycalyx [118].
24
II.3.4. – QUINONES:
Une dizaine de quinones ont été isolées des écorces ou du bois de D. falcata [119], D. stipulata
(syn. Markhamia stipulata) [120], D. crispa [110]. Il s’agit de dérivés du lapachol et des
dimères à squelette tectol.
Trois hétérosides d’hydroquinone ont été isolés dans Markhamia stipulata (= D. stipulata)
[121].
R1 R2 R3 réf
Markhamioside F = H OH H [121]
Khaephuoside B = OMe OMe vanilloyle [121]
Sepuinoside K = H OH vanilloyle [121]
II.2.5. – PHENYLPROPANOÏDES :
25
R1 R2 R3 R4 réf
H H H H [121]
H H Apiosyle H [121]
H Cafféoyle H H verbascoside
[114, 121]
cafféoyle H H H isoverbascosid
e
[114, 121]
H Cafféoyle Apiosyle H [121]
Ac Cafféoyle Apiosyle H [121]
cafféoyle H Apiosyle H [121]
féruloyle H Apiosyle Me [121]
cafféoyle H Arabinosyle H [121]
Ac Cafféoyle Arabinosyle H [121]
Ac Cafféoyle Galactosyle H [121]
H 3,4-diméthylcafféoyle H H [121]
II.2.5.3. – Coumarines :
Seule la 3,4,5,6-tetrahydro-6,8a-epidioxy-4a-methyl-coumarine a été isolée de l’extrait
méthanolique des fleurs de D. falcata [106].
II.2.6. – LIGNANES :
Trois lignanes ont été identifiés: la paulownin et son acétate des écorces et du bois de D.
crispa [110], et le glucoside de (+)-lyorésinol des feuilles et branches de Markhamia stipulata
(= D. stipulata) [121].
26
II.2.7. – TERPENOIDES ET STEROÏDES :
II.2.7.1 – Monoterpènes :
Parmi les monoterpènes, les iridoïdes représentent un groupe de cyclopenta-[c]-pyranne
important dans la famille Bignoniaceae [124, 125].
L’ixoside [122] et l’ajugol [121] ont été retrouvés dans les tiges de D. serrulata et D. spitulata.
D’autres monoterpènes ont été isolés des produits volatiles des fleurs de D. falcata [106]: 2,3-
pinanediol, 2,6-diméthyl-2-octene, et de l’huile essentielle de D. cauda-felina [109]: linalool
et son époxyde.
II.2.7.2. – Diterpènes :
A partir des mêmes extraits volatiles, deux diterpènes : 2,6,10,14-tetraméthylhexadecane et
3,7,11,15-tetraméthyl-2-hexadecènol, ont été caractérisés [108, 109]. De la vitamine E et du
β-tocophérol sont également présents.
II.2.7.3. – Phytostérols:
Quelques stérols très communs sont retrouvés dans les espèces de D. atrovirens, Markhamia
stipulata (= D. stipulata), D. crispa: α-sistostérol, β-sistostérol , γ-sistostérol, stigmastérol,
acétate de β et γ-sitostérols, benzoate de β-sitostérol [100, 110, 120].
II.2.7.4. – Mégastigmanes :
Deux ionones (α-ionone et α-damascenone) ont été isolées de D. cauda-felina [109] et le (6S,
9R)-roséoside de D. spitulata [121].
27
II.2.8. – COMPOSES DIVERS :
Des extraits méthanolique et chloroformique des fleurs de D. falcata, plusieurs métabolites
ont été repérés par GC-MS. Il s’agit de composés à squelette 3-methyl-2-cyclohexenone (=
seudenone), d’acide isobutyrique, de 1,1-dimethoxy-2-propanone, du 2-ethyl-p-crésol, et du
1,2,3,4-pentatraène [106].
Conclusion :
De cette étude bibliographique sur la chimie du genre Dolichandrone, on en conclut que
l’espèce Dolichandrone spathacea que nous avons sélectionnée, n’a pas été chimiquement
étudiée.
Il existe deux articles dans la littérature montrant la présence de tanins dans les écorces [126].
En revanche, Saiful et al., ont rapporté la présence de tanins, de triterpènes, de saponines
dans les tiges et les feuilles, et de flavonoïdes dans les feuilles [127].
Composition du paquet :
Poids
Plante Poids (mg) Plante
(mg)
29
Traitement : La maladie hépatique, les maladies de peau et les allergies, laxatif, anti-
inflammatoire et détoxifiant.
Posologies : Adulte: 1 ou 2 paquets /jour, dilués dans un verre d’eau 2 ou 3 fois avant le repas
(pour le laxatif, 1 paquet avec 1 verre d’eau tiède avant de coucher); Enfant de plus 5 ans: 2
pilules par année.
30
III. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE SUR FLACOURTIA RUKAM
III.1 - BOTANIQUE DES SALICACEAE
Les Salicaceae forment une famille de l'ordre des Malpighiales, comprenant plus de 1000
espèces appartenant à 50 genres dont: Azara, Bennettiodendron, Dovyalis, Flacourtia, Idesia,
Ludia, Xylosma… Les plantes de la famille des Salicaceae se trouvent dans le monde entier
[138].
Les Salicaceae sont des arbustes ou des arbres, glabres à pubescents. Les tiges sont
habituellement dressées à pendantes, avec des ramifications monopodiales ou sympodiales.
Les feuilles sont persistantes, caduques ou marcescentes ; elles sont généralement alternes
et disposées en spirale; les pétioles sont présents avec ou sans stipules ; le bord du limbe est
dentelé ou entier, parfois glandulaire.
Les fleurs sont en grappe ou en épi (chaton), et généralement non ramifiées parfois fasciculées
(racème de cymes). Les fleurs sont généralement unisexuées, parfois bisexuelles,
habituellement dioïques. Les étamines sont nombreuses (1-70) avec des filaments minces
distincts ou soudés à la base, et des anthères à déhiscence longitudinale. Le pistil comprend
un ovaire à 1-10 carpelles; chaque ovaire comprend 1-25 ovules; le style est distinct ou soudé
avec 2-4 stigmates.
Les fruits sont des capsules, des baies ou des drupes. Les graines sont parfois entourées d'une
aigrette arillée à poils soyeux et longs avec présence ou non d'endosperme.
31
III.2. - BIBLIOGRAPHIE PHYTOCHIMIQUE DU GENRE FLACOURTIA
Les études de la littérature sur les métabolites du genre Flacourtia ont porté essentiellement
sur trois espèces : F. indica (F. ramontchi), F. jongomas (syn. F. cataphracta Roxb. ex Willd.) et
F. inermis. La présence de nombreuses classes de métabolites secondaires comme des
terpénoïdes, des stéroïdes, et une richesse en composés phénoliques : flavonoïdes,
coumarines, acides aromatiques, lignanes, glycosides phénoliques, a été rapportée.
III.2.1. - FLAVONOÏDES
III.2.1.1. - Flavones
Deux flavones (l’apigénine et le chrysoeriol-7-O-β-D-glucopyranoside) sont isolés de F.
cataphracta Roxb (syn. jangomas) et F. indica [141, 142].
III.2.1.2. - Flavonols :
Huit flavonols de kaempférol et de quercétol sont identifiés par LC-MS de F. inermis, F. indica,
F. cataphracta (syn. jangomas), et F. ramontchi (syn. indica) [142-144].
R1 R2 réf
H H [142]
H Gal [143]
H Glu [143]
H Rut [143, 144]
OH Rut [143, 144]
OH H [143]
OH Gal [143]
OH Glu [143]
Gal = galactoyranose
Glu = glucopyranoe
Rut = rutinose
32
III.2.1.3. - Flavanols :
Trois flavanols : la (+)-catéchine, la catéchine-[5,6-e]-4β-(3,4-dihydroxyphenyl) dihydro-2(3H)-
pyranone et la mururin A sont isolées de F.indica [141, 145].
III.2.1.4. - Chalcone :
La 4,4’-dihydroxychalcone est isolée des écores de tiges de F. cataphrata (syn. jangomas)
[142].
III.2.2. - COUMARINES :
L’ostruthine est isolée des feuilles de F. jangomas [146], et l’esculine est identifiée par LC-MS
de F. inermis [143].
III.2.3. - TERPENOIDES :
III.2.3.1. - Monoterpènes :
Un seul mégastigmane, le flacoside C ou (6S,9R)-vomifoliol 9-O-α-L-rhamnopyranosyl-
(1′′6′)-β-D-glucopyranoside, a été identifié de F. ramontchi (syn. indica) [144].
33
III.2.3.2. - Diterpènes :
Un diterpène à squelette clerodane, le 14-tetrahydroclerodan-3-ene a été isolé de F.
cataphracta (syn. jangomas)[142].
III.2.3.3. - Triterpènes :
Quelques triterpènes sont isolés de F. cataphracta (syn. jangomas), F. jangomas, F. ramontchi
(syn. indica) [142, 147-149] : squalene, α-amyrine, β-amyrine, 3-β-acetoxy-D:A friedo-
oleanan-27,16-α-lactone, 21β-A’-neogammacer-22(29)-en-3-one et 3-β-cafféoate d’acide
bétulinique.
III.2.3.4. - Limonoides :
Deux limonoides, la limonine et la jangomolide, sont identifiés de F. jangomas [146].
III.2.3.5. - Phytostérols :
La présence des stérols comme les β-sistostérol, stigmastérol, et sistostérol-3-O-glucoside, est
signalée dans F. cataphracta (syn. jangomas), et F. ramontchi (syn. indica) [142, 150].
34
III.2.4. - LIGNANES :
Six lignanes ont été identifiés dans F. ramontchi (syn. indica) [144, 150].
R1 R2 R3 R4 réf
H H H B2 [143]
H H H B3 [143]
H H H B2 [151]
Me H H B2 [151]
B4 H H B1 [148]
B4 B6 H B1 [148]
B7 H B2 H [152]
B7 H H B3 [152]
B7 H H B1 [148]
B8 H H B1 [153, 154]
B9 H H B3 [143]
B10 H H B5 [144]
B11 H H B5 [144]
B12 H H B2 [151]
R1 R2 R3 R4 R5 réf R1 R2 R3 R4 R5 R6 réf
H H B1 B1 H [145] B1 H H B1 H H [148]
B1 H H B1 B13 [148] H B1 H B1 H H [148]
B1 H H B1 B14 [148] B1 H H B1 B1 H [148]
H H H B1 B15 [155] H H H B1 B1 H [156]
H H H H H [144] H H B1 B1 Ac Et [145]
B1 H H B1 B16 [148] H H H B1 H H [141, 144]
H H H B1 H [141, 144, 148, 155] B1 H H H H H [141]
35
III.2.6. - DERIVES D’ACIDE QUINIQUE
De nombreux dérivés d’acide quinique sont isolés ou identifiés par LC-MS dans le genre
Flacourtia (F. inermis, F. cataphracta (syn. jangomas), F. indica) [142, 143, 156].
R1 R2 R3 R4 réf
H H H H [156]
H Cafféoyle H H [143]
H Cis-cafféoyle H H [143]
H H Cafféoyle H [142, 143]
H H H Cafféoyle [143]
H H H Cis-cafféoyle [143]
H Cafféoyle Cafféoyle H [143]
H Cafféoyle H Cafféoyle [143]
H H Cafféoyle Cafféoyle [143]
H férulolye H H [143]
H Coumaroyle H H [143]
H Cafféoyle Glu H [143]
H Cafféoyle H Glu [143]
H Glu H Cafféoyle [143]
H H Glu Cafféoyle [143]
Me H H Cafféoyle [156]
Me Cafféoyle H H [143, 156]
Me H Cafféoyle H [143, 156]
Me H H Cafféoyle [143]
n-Bu H H Cafféoyle [156]
n-Bu Cafféoyle H H [156]
36
III.3. - PROPRIETES BIOLOGIQUES DU GENRE FLACOURTIA
III.3.1. - USAGES EN MEDECINE TRADITIONNELLE :
- Flacourtia jangomas est utilisé pour traiter la nausée, la diarrhée, la bronchite et la toux. Les
feuilles et l'écorce sont appliquées contre les saignements des gencives et les dents
douloureuses. Les racines sont utilisées en usage externe pour traiter les maladies de la peau
[158].
- En Inde et au Bangladesh, les fruits de F. indica sont utilisés pour le traitement de la jaunisse.
Sa gomme-résine est utilisée contre le paludisme à Madagascar et aux Comores, et contre le
choléra [141, 159]. Les écorces sont prescrites comme fébrifuge, et les racines sont utilisées
en cas de coliques néphrétiques [159]. En Thaïlande, les feuilles sont utilisées comme
vermifuge, les écorces contre les rhumatismes et l'enrouement. Les racines et les cendres sont
utilisées pour le traitement de troubles rénaux [160]. Les utilisations traditionnelles en Inde
de F. ramontchi (syn. indica) sont similaires : traitement de pathologies cutanées, traitement
de douleurs et de rhumatismes, de néphropathies. Les graines broyées avec le curcuma et le
gingembre sont utilisées pour réduire la douleur après l’accouchement [161].
- En Papouasie-Nouvelle-Guinée, F. zippelii (syn. inermis) est utilisé contre la diarrhée, la
dysenterie, les blessures, les maladies féminines et comme tonique [162].
- Au Bénin, les feuilles de F. flavescens sont utilisées pour le traitement de la dysenterie, la
diarrhée et les infections de la peau [163].
La richesse et la diversité en composés phénoliques des Flacourtia dont F. indica et F.
jangomas, justifient leurs nombreux effets bénéfiques traditionnels sur la peau et les troubles
intestinaux.
III.3.2. - ACTIVITES BIOLOGIQUES :
La majorité des activités biologiques et pharmacologiques rapportées de la littérature porte
sur les deux mêmes espèces utilisées de façon traditionnelle F. indica et F. jangomas, et dont
l’étude phytochimique a été accomplie.
De nombreuses activités ont été ainsi mises en évidence pour les extraits apolaires et polaires
des parties aériennes de ces deux espèces. Les résultats positifs ont été obtenus
principalement sur les extraits méthanolique ou éthanolique. Là aussi la richesse et la diversité
en composés phénoliques et aromatiques polaires expliquent certainement celles-ci.
37
Tableau n° 1: Activité anti-radicalaire des Flacourtia
MeOH 82 à 95 %
Feuilles ; DPPH d’inhibition -carotène 99 % [164]
Racines (à 50 µg/ml)
41,5 %
MeOH Acide ascorbique
DPPH (à 80 mg [165]
Fruit peau
d’échantillon)
MeOH Acide ascorbique
DPPH CI50 = 18 µg/ml
Feuilles CI50 = 8 µg/ml
F. indica H2O
DPPH CI50 = 26 µg/ml
Feuilles
[166]
MeOH Acide ascorbique
Oxyde nitrique CI50 = 62 µg/ml
Feuilles CI50 = 26 µg/ml
H2O
Oxyde nitrique CI50 = 75 µg/ml
Feuilles
18,75 %
MeOH Acide ascorbique
superoxyde (à 80 mg [165]
Fruit peau
d’échantillon)
Acide gallique
DPPH CI50 = 2,2 µg/ml
CI50 = 1,82 µg/ml
Quercétine
hydroxyle CI50 = 49 µg/ml
CI50 = 25 µg/ml
F. sepiaria (syn. MeOH Acide ascorbique
superoxyde CI50 = 45 µg/ml [167]
indica) Feuilles CI50 = 30 µg/ml
Cucurmine
Oxyde nitrique CI50 = 53,7 µg/ml
CI50 = 22,4 µg/ml
Chélation d’ions Acide ascorbique
CI50 = 58,4 µg/ml
ferreux CI50 = 38 µg/ml
Acide ascorbique
DPPH CI50 = 28 µg/ml
CI50 = 15 µg/ml
EtOH
F. ratmontchi Acide ascorbique
Parties Oxyde nitrique CI50 = 30 µg/ml [161]
(syn. indica) CI50 = 18 µg/ml
aériennes
Acide ascorbique
superoxyde CI50 = 34,6 µg/ml
CI50 = 22 µg/ml
EtOH Acide ascorbique
F. jangomas DPPH CI50 = 11 µg/ml [168]
Feuilles CI50 = 5 µg/ml
38
III.3.2.3. - Activité antimicrobienne :
Plusieurs mesures d’activité antimicrobienne sont reportées dans la littérature pour les
extraits des deux espèces : F. indica et F. jangomas (Tableau n° 2). Les extraits méthanoliques
des parties aériennes sont également les plus actifs.
40
III.3.2.4. - Activité antiparasitaire :
Les extraits des feuilles de F. indica possèdent une activité anthelminthique importante contre
Pheretima posthuma (lombric) à la dose de 100 mg/ml. L’extrait méthanolique est le plus actif,
provoquant la mort des vers en 30 minutes par rapport au citrate de pipérazine (18,6 min)
[167].
Certains composés isolés des parties aériennes de F. indica ont été évalués sur une souche
résistante à la chloroquine de Plasmodium falciparum. Le poliothrysoside (ester phénolique
de glucose) possède une activité antipaludique très importante avec une CI50 = 7,4 µM et un
bon indice de sélectivité (>28) par rapport à la chloroquine [155].
Koneni V. Sashidhara et al. ont évalué l’activité antipaludique de composés isolés de l’extrait
éthanolique de feuilles et de ramilles de F. indica sur une souche sensible à la chloroquine
(3D7) et une souche résistante à la chloroquine (K1). Les résultats montrent que le dérivé de
catéchine (catechin-[5,6-e]-4β-(3,4-dihydroxyphenyl)-dihydro-2(3H)-pyranone) est le plus
actif contre la souche 3D7 avec une CI50 = 1,1 µM, tandis que le mururine A possède une
activité très importante avec une CI50 = 1,2 µM et 1,3 µM contre les souches 3D7 et K1, et un
bon indice de sélectivité (48,7) [141].
Ces résultats confirment l’usage en médicine traditionnelle qui en est fait aux Comores pour
traiter le paludisme.
De même, les extraits polaires des feuilles et racines de F. flavescens ont été évalués sur une
souche résistante à la chloroquine de Plasmodium falciparum. Les extraits
hydrométhanoliques possèdent l’activité antipaludique la plus élevée (CI50 = 1,55 µg/ml)
[173].
41
III.3.2.7. - Activités analgésique, anti-pyrétique et anti-inflammatoire :
L’extrait éthanolique des feuilles de F. jangomas possède une activité antalgique chez la souris
(test de contorsion induit à l’acide acétique) avec 45 % et 67 % d’inhibition aux doses de 250
et 500 mg/kg [168].
Les extraits chloroformique et à l’acétate d’éthyle des feuilles de F. cataphracta (syn.
jangomas) possèdent une activité anti-pyrétique importante [142].
Tous les extraits des feuilles de F. cataphracta (syn. jangomas) possèdent une activité anti-
inflammatoire aux doses de 200 et 400 mg/kg par rapport à l’indométhacine [142].
De même pour les extraits des feuilles de F. ramontchi (syn. indica) contre l’œdème de la
patte de souris suite à l’injection de carragénine, à la dose de 150 mg/kg [175].
42
Les feuilles juvéniles sont flasques, tombantes, rose-rouge à brun. Les feuilles matures
mesurant 6-16 × 4-7 cm, sont oblongues, lancéolées, acuminées, à marge finement dentée,
glabres ou pubérulentes.
Les inflorescences sont axillaires et se composent de nombreuses grappes de fleurs vert-
jaunâtre, inodores, apétales avec de 4 à 6 sépales, et généralement unisexuées. Les fleurs
mâles possèdent de nombreuses étamines et les fleurs femelles sont constituées de 4-6 styles
libres à stigmate bilobé.
Le fruit est une baie globuleuse juteuse et acidulée de 2-2,5 cm de diamètre, vert pâle à rose
ou vert-violacé à violet foncé à maturité. Les styles persistants décrivent une cicatrice
circulaire. Chaque fruit renferme de 4-7 graines dures plates [158].
Au Vietnam, la plante se trouve dans plusieurs régions du Nord au Sud-est et les fruits sont
consommés [140].
III.4.2. - USAGES EN MEDECINE TRADITIONNELLE :
En Malaisie, le jus du fruit immature de F. rukam est utilisé pour le traitement de la diarrhée,
de la dysenterie, et de la dysménorrhée. Les racines sont également utilisées pour soigner les
coliques abdominales. Le jus des feuilles est appliqué sur les paupières enflammées, et les
feuilles sont également utilisées contre la variole et les névralgies.
A Java, la poudre de feuilles est saupoudrée sur des plaies. Aux Philippines, les racines sont
utilisées en usage interne chez les femmes après l'accouchement, pour traiter les allergies, la
pneumonie, les maladies hépatiques, l'ulcère de l'estomac et l'anémie [158].
En Thaïlande, le fruit mûr de F. rukam est consommé, servi en salade de fruits épicée, pour
faire de la confiture ou des confiseries. Les jeunes feuilles sont consommées crues. En
médecine traditionnelle on retrouve les mêmes utilisations que celles décrites en Malaisie
[177].
III.4.3. - PHYTOCHIMIE ET ACTIVITE ANTI-OXYDANTE :
L’espèce Flacourtia rukam Zoll. & Moritzi n’a pas été chimiquement étudiée. Seule
l’estimation du contenu phénolique dans les fruits a été évalué à 40 mg EAG/100 g (EAG =
équivalent en acide gallique) [178].
E.H. Khairul Ikram et al. ont évalué l’activité anti-oxydante de l’extrait méthanolique des fruits
par les méthodes FRAP et au DPPH. Les résultats montrent que cet extrait possède une activité
importante avec une valeur de FRAP de 2,09 mM, et 78 % d’inhibition à la dose 25 µg/ml pour
le DPPH [178].
43
DEUXIEME PARTIE :
RESULTATS ET DISCUSSION
44
IV. CLEOME CHELIDONII
IV.1. - ETUDE PHYTOCHIMIQUE DES PARTIES AERIENNES DE CLEOME
CHELIDONII
IV.1.1. - PREPARATION DES EXTRAITS
Les parties aériennes de Cleome chelidonii réduites en poudre sèche (1 kg) ont été extraites
par cinq percolations successives à l’aide de solvants de polarité croissante : éther de pétrole,
chloroforme, acétate d’éthyle, méthanol et le mélange CH3OH – H2O (80 – 20) (Schéma n° 1).
Sont obtenus cinq extraits numérotés de 1 à 5.
La comparaison par CCM des 5 extraits, montre que les extraits méthanolique (extrait 4) et à
l’acétate d’éthyle (extrait 3) sont les plus riches en composés et nous avons choisi de purifier
les métabolites qu’ils contiennent.
Le fractionnement de l’extrait 3 à l’acétate d’éthyle a été effectué par une VLC (Vacuum Liquid
Chromatography) sur silice de phase normale, puis les composés des fractions obtenues ont
été purifiés par une combinaison de chromatographies sur colonne, chromatographies Flash,
HPLC préparative et HPLC semi-préparative, ce qui a conduit à l’isolement de 15 composés
(Schéma n° 2).
Le fractionnement de l’extrait 4 méthanolique est réalisé de façon similaire mais en utilisant
une silice de phase inversée (C18) pour la VLC. La purification des composés contenus dans les
fractions de VLC, a permis d’isoler 16 composés (Schéma n° 3).
Schéma n° 1 : Extraction des parties aériennes de Cleome chelidonii
45
Schéma n° 2 : Purification des composés de l’extrait 3 (acétate d’éthyle)
46
Schéma n° 3 : Purification des composés de l’extrait méthanolique (extrait 4)
47
IV.1.2. - DETERMINATION STRUCTURALE DES FLAVONOÏDES
Seize flavonoïdes (quatorze dans l’extrait 4 méthanolique et deux dans l’extrait 3 à l’acétate
d’éthyle) ont été isolés et identifiés comme étant des dérivés estérifiés de 3,7-O-diglycosides
de flavonols. Trois flavonoïdes CF-14, CF-15 et CF-16, possèdent le kaempférol comme génine
et les treize autres CF-1 à CF-13 sont des glycosides de quercétol. Leurs parties osidiques sont
constituées de deux sucres : glucose et rhamnose, et cette partie osidique est identique dans
tous les composés isolés. Les différences structurales et les originalités de ces composés
résident dans la nature d’une partie estérifiant un ou plusieurs hydroxyles osidiques.
Quercétol :
Les spectres de RMN 1H (Tableau n° 3) des composés CF-1 à CF-13 montrent les signaux
caractéristiques d’un flavonol. Cinq signaux aromatiques dont deux fins doublets avec une
constante de couplage faible Jméta = 2.1 Hz sont attribués aux H-6 (δH ppm 6.49) et H-8 (δH ppm
6.75) du cycle A. Les trois protons restants forment le système ABX d’un cycle B ortho-para
trisubstitué, attribuables aux H-2’ (δH ppm 7.41, d, J=2.1Hz), H-5’ (δH ppm 6.96, d, J=8.3Hz), H-6’
(δH ppm 7.37, dd, J=8.3 et 2.1Hz). Ces signaux suggèrent la présence de la partie quercétine dans
les composés CF-1 à CF-13.
De même, sur les spectres de RMN 13C et DEPT (Tableau n° 3) on dénombre 15 carbones sp2
situés entre δC ppm 94.2 – 178.4 dont un carbonyle et 7 carbones quaternaires oxygénés. Tous
les carbones de la partie aglycone sont attribués grâce aux corrélations HMBC détectées entre
H-6/C-5, C-7, C-8, C-10, et H-8/ C-4, C-6, C-7, C-9, C-10, et H-2’/C-2, C-1’, C-3’, C-4’,C-6’, et H-
5’/C-2, C-1’, C-3’, C-4’, C-6’, et H-6’/C-2, C-2’, C-4’. Ces déplacements chimiques sont en accord
avec ceux décrits pour le quercétol [179].
48
Tableau n° 3 : RMN 1H et 13C du quercétol dans les composés CF-1 à CF-13
49
Kaempférol :
La partie aglycone de CF-14, CF-15 et CF-16 se distingue par seulement quatre protons
aromatiques formant les deux groupes caractéristiques du kaempférol (Tableau n° 4):
- deux fins doublets aromatiques avec une constante de couplage faible Jméta = 2.1 Hz
pour H-6 (δH ppm 6.52) et H-8 (δH ppm 6.80) du cycle A.
- deux signaux s’intégrant chacun pour 2H, formant le système AA’BB’ du cycle B : H-
2’/H-6’ (δH ppm 7.82, d, J= 8.8Hz), et H-3’/H-5’ (δH ppm 6.89, d, J= 8.8Hz).
Sur les spectres de RMN 13C et DEPT (Tableau n° 4) 15 carbones sont situés entre δC ppm 94.2 –
178.4 caractéristiques du kaempférol dont un carbonyle et seulement 6 carbones
quaternaires oxygénés. Comme précédemment, les corrélations HMBC confirment
l’attribution des carbones du kaempférol [180].
6 6.52 (d, 2.1) 99.3 6.55 (d, 2.1) 99.2 6.57 (d, 2.2) 99.3 6.25 (d, 2.0) 98.6
8 6.80 (d, 2.1) 94.3 6.80 (d, 1.9) 94.4 6.82 (d, 2.2) 94.5 6.56 (d, 2.0) 93.6
2’ 7.82 (d, 8.8) 130.7 7.82 (d, 8.7) 130.7 7.85 (d, 8.9) 130.7 7.37 (d, 8.8) 132.5
3’ 6.89 (d, 8.8) 115.2 7.00 (d, 8.7) 115.2 6.99 (d, 8.9) 115.2 6.72 (d, 8.8) 116.1
5’ 6.89 (d, 8.8) 115.2 7.00 (d, 8.7) 115.2 6.99 (d, 8.9) 115.2 6.72 (d, 8.8) 116.1
6’ 7.82 (d, 8.8) 130.7 7.82 (d, 8.7) 130.7 7.85 (d, 8.9) 130.7 7.37 (d, 8.8) 132.5
50
IV.1.2.2. - Structure de la partie osidique
Spectrométrie RMN :
La partie osidique de tous les flavonoïdes CF-1 à CF-16 est identique et composée de trois
unités osidiques caractérisées par trois protons anomériques à δH ppm 5.58 (d, J=1.1Hz), 5.68
(d, J=1.0Hz) et 4.41 (d, J=7.8Hz), deux méthyles à δH ppm 1.28 (d, J=6.2Hz) et 1.01 (d, J=6.2Hz),
et un massif entre δH ppm 3.18 – 4.31 pour les autres protons osidiques (Tableau n° 5)
Cet ensemble de données traduit la présence de deux unités de L-rhamnose et une unité de
D-glucose.
51
L’HSQC permet de lier ces protons à leurs carbones osidiques respectifs: trois carbones
anomériques à δC ppm 98.5, 101.3 et 105.8, douze CHOH entre δC ppm 69.3 – 81.5, un CH2-OH à
δC ppm 60.8, et deux CH3 à δC ppm 16.7 et 16.3.
Les résultats obtenus de l'analyse des spectres COSY, TOCSY et HMBC nous ont permis
d'identifier les trois sucres :
- A partir de la position anomérique à δH ppm 5.68 (d, 3J1’’-2’’=1.0Hz, H1’’) et δC ppm 101.3,
un α-L-rhamnopyranose est identifié avec H-1’’et H-2’’ diéquatoriaux, et les H-3’’, H-
4’’ et H-5’’ trans-diaxiaux (3J > 9 Hz), et son CH3 situé δH ppm 1.01 (d, J=6.2Hz, H6’’).
- Le second doublet à δH ppm 4.41 (d, J=7.8Hz, H1’’’) (δC ppm 105.8), est un β-D-
glucopyranose caractérisé par la position trans-diaxiale des H-1’’’, H-2’’’, H-3’’’, H-4’’’
et H-5’’’ (3J > 7,5 Hz).
- Le troisième proton anomérique situé à δH ppm 5.58 (d, 3J1’’-2’’=1.1Hz, H1’’’’) (δC ppm 98.5)
a été déterminé comme un second α-L-rhamnopyranose par son CH3 situé à δH ppm 1.28
(d, J=6.2Hz, H6’’’’) et les protons trans-diaxiaux H-3’’’’, H-4’’’’ et H-5’’’’.
L’analyse du spectre ROESY confirme les positions axiales ou équatoriales de certains protons
osidiques. Ainsi, des effets Overhauser sont observés entre H-1/H-2 de chacun des α-L-
rhamnoses, et entre H-1’’’/H-3’’’/H-5’’’ du β-D-glucose.
La comparaison des déplacements chimiques des deux rhamnoses montre que le Rha‘’
possède une position 2 déblindée δH ppm = + 0,3 et δC ppm = + 11 du fait de sa substitution.
L’enchaînement β-D-glucopyranosyl (12)-α-L-rhamnopyranoside est mis en évidence grâce
aux corrélations HMBC 3J interosidiques observées entre H-1’’’Glc/ C-2’’Rha, et inversement
entre H-2’’Rha/ C-1’’’Glc.
52
Tableau n° 5 : RMN 1H et 13C de la partie glycosidique des composés CF-1 à CF16
Partie osidique
4.6.2.5 (a) CF-1 4.9.7 (g) CF-2 4.7.4.1 (d) CF-3 4.7.4.2 (e) CF-4
No
1H 13C 1H 13C 1H 13C 1H 13C
3-O-Rha
1’’ 5.68 (d, 1.0) 101.3 5.68 (d, 1.0) 101.3 5.67 (sl) 101.3 5.67 (d, 1.2) 101.3
2’’ 4.31 (dd, 3.3, 1.3) 81.5 4.30 (dl, 1.9) 81.5 4.30 (m, w1/2 = 6) 81.5 4.30 (dd, 3.3, 1.4) 81.5
3’’ 3.89 (dd, 9.8, 3.4) 70.4 3.88 (dd, 9.8, 3.2) 70.4 3.88 (dd, 9.8, 3.4) 70.4 3.88 (dd, 9.8, 3.4) 70.4
4’’ 3.36 (t, 9.7) 72.1 3.37 (t, 9.8) 72.1 3.36 (t, 9.8) 72.1 3.35 (m) 72.1
5’’ 3.65 (dq, 9.2, 6.2) 70.6 3.65 (m) 70.6 3.65 (m) 70.6 3.66 (m) 70.6
6’’ 1.01 (d, 6.2) 16.3 1.01 (d, 6.2) 16.3 1.01 (d, 6.2) 16.3 1.01 (d, 6.2) 16.3
1’’’ 4.41 (d, 7.8) 105.8 4.40 (d, 7.8) 105.8 4.40 (d, 7.8) 105.8 4.40 (d, 7.8) 105.8
2’’’ 3.25 (dd, 8.7, 8.1) 73.9 3.24 (dd, 8.7, 8.1) 73.9 3.25 (dd, 8.7, 8.1) 73.9 3.25 (dd, 8.8, 8.0) 73.9
3’’’ 3.39 (t, 8.0) 76.4 3.38 (m) 76.4 3.39 (m) 76.4 3.37 (m) 76.4
4’’’ 3.37 (dd, 9.9, 8.2) 69.3 3.37 (m) 69.3 3.37 (m) 69.3 3.36 (m) 69.3
5’’’ 3.18 (ddd, 9.1, 4.1, 2.6) 76.4 3.18 (m) 76.4 3.18 (m) 76.4 3.18 (m) 76.4
3.69 (dd, 12.0, 4.3) 3.69 (dd, 12.2, 4.3) 3.69 (dd, 12.0, 4.2) 3.69 (dd, 12.2, 4.2)
6’’’ 60.8 60.8 60.7 60.8
3.66 (dd, 12.0, 2.6) 3.66 (dd, 12.2, 2.6) 3.66 (dl, 12.0) 3.65 (dl, 12.0)
7-O-Rha
1’’’’ 5.58 (d, 1.1) 98.5 5.62 (sl) 98.3 5.60 (sl) 98.2 5.63 (d, 1.4) 95.7
2’’’’ 4.04 (m, w1/2 = 7.5) 70.3 4.09 (sl, w1/2 = 5) 70.3 4.21 (m, w1/2 = 6) 68.0 5.24 (dd, 3.6, 1.7) 71.8
3’’’’ 3.85 (dd, 9.4, 3.4) 70.7 4.02 (dd, 9.7, 3.3) 68.6 5.12 (dd, 9.4, 3.3) 73.8 4.03 (dd, 9.6, 3.6) 68.9
4’’’’ 3.50 (dd, 9.6, 9.4) 72.2 5.06 (t, 9.8) 73.6 3.71 (m) 69.4 3.47 (dd, 9.6, 9.5) 72.4
5’’’’ 3.62 (m) 69.9 3.77 (dq, 9.7, 6.2) 67.7 3.71 (m) 69.9 3.67 (m) 69.9
6’’’’ 1.28 (d, 6.2) 16.7 1.18 (d, 6.2) 16.5 1.31 (d, 5.5) 16.7 1.29 (d, 6.2) 16.7
5.58 (d, 1.1) 98.5 5.62 (sl) 98.3 5.60 (sl) 98.2 5.63 (d, 1.4) 95.7
53
Partie osidique
4.9.10 (l) CF-5 4.9.14.4 (m) CF-6 4.10.9.7 CF-7 4.6.2.12 (c) CF-8
No
1H 13C 1H 13C 1H 13C 1H 13C
3-O-Rha
1’’ 5.68 (d, 1.3) 101.3 5.68 (d, 1.3) 101.3 5.67 (sl) 101.3 5.76 (d, 0.8) 101.2
2’’ 4.30 (dd, 3.4, 1.4) 81.5 4.31 (dd, 3.5, 1.5) 81.5 4.31 (m, w1/2 = 7.5) 81.5 4.38 (dl, 2.3) 82.3
3’’ 3.88 (dd, 9.8, 3.4) 70.4 3.88 (dd, 9.5, 3.2) 70.4 3.88 (dl, 7.8) 70.4 3.92 (dd, 9.8, 3.4) 70.3
4’’ 3.36 (t, 9.8) 72.1 3.36 (t, 9.6) 72.1 3.36 (m) 72.1 3.38 (t, 9.8) 72.1
5’’ 3.65 (m) 70.6 3.67 (m) 70.6 3.67 (m) 70.6 3.78 (dq, 9.7, 6.5) 70.7
6’’ 1.01 (d, 6.2) 16.3 1.01 (d, 6.2) 16.3 1.01 (d, 6.2) 16.3 1.11 (d, 6.2) 16.3
1’’’ 4.40 (d, 7.8) 105.8 4.40 (d, 7.8) 105.8 4.40 (d, 7.7) 105.8 4.44 (d, 7.9) 105.7
2’’’ 3.24 (dd, 8.8, 8.0) 73.9 3.24 (dd, 9.0, 7.9) 73.9 3.24 (tl, 8.1) 73.9 3.31 (tl, 9.0) 73.7
3’’’ 3.39 (m) 76.4 3.38 (m) 76.4 3.38 (nd) 76.4 3.44 (tl, 9.4) 76.2
4’’’ 3.38 (m) 69.3 3.36 (m) 69.3 3.37 (nd) 69.3 3.31 (tl, 9.4) 70.6
5’’’ 3.18 (ddd, 9.0, 4.5, 2.4) 76.4 3.18 (ddd, 9.1, 4.2, 2.4) 76.4 3.18 (ddd, 8.7, 5.0, 2.2) 76.4 3.44 (m) 73.9
3.68 (dd, 12.3, 4.2) 3.69 (dd, 12.3, 4.2) 3.69 (dd, 12.2, 4.3) 4.54 (dd, 11.8, 2.4)
6’’’ 60.8 60.8 60.8 63.0
3.65 ((dd, 12.1, 2.4 3.66 (dd, 12.3, 2.6) 3.65 (dd, 12.0, 2.2) 4.10 (dd, 11.9, 6.7)
7-O-Rha
1’’’’ 5.70 (d, 1.3) 95.5 5.65 (d, 1.7) 98.0 5.76 (d, 1.5) 95-5 5.51 (sl) 98.5
2’’’’ 5.29 (dd, 3.7, 1.7) 71.7 4.26 (dd, 2.9, 1.9) 67.9 5.48 (dd, 3.5, 1.8) 68.9 4.05 (m, w1/2 = 6) 70.3
3’’’’ 4.22 (dd, 9.9, 3.7) 66.8 5.27 (dd, 10.0, 3.1) 71.5 5.43 (dd, 10.2, 3.5) 69.0 3.85 (dd, 9.5, 3.3) 70.7
4’’’’ 5.01 (t, 9.8) 73.4 5.24 (t, 10.1) 70.6 5.14 (t, 10.0) 70.3 3.50 (t, 9.5) 72.2
5’’’’ 3.85 (dq, 9.7, 6.2) 67.7 3.89 (m) 67.7 3.98 (dq, 9.8, 6.2) 67.7 3.63 (dq, 9.4, 6.1) 69.9
6’’’’ 1.18 (d, 6.2) 16.5 1.20 (d, 6.2) 16.4 1.21 (d, 6.2) 16.4 1.29 (d, 6.2) 16.7
54
Spectre RMN 1H du composé CF-1
55
Spectre DEPT du composé CF-1
56
Spectre TOCSY de la partie osidique du composé CF-1
57
Spectre ROESY de la partie osidique du composé CF-1
Spectroscopie UV :
Les spectres UV des 16 hétérosides flavoniques de C. chelidonii sont similaires et se présentent
comme celui du composé CF-2 (Figure n° 6 et Tableau n° 6) avec deux bandes d’absorbance
maximale caractéristiques d’un chromophore flavonol : bande I (caractéristique du cycle B) à
350 nm et bande II (caractéristique du cycle A) à 256 nm.
Le fait d’ajouter du NaOAc (Figure n° 6C) ne provoque pas de déplacement bathochrome de
la bande II, c'est-à-dire qu’il n’y a pas de OH libre en position 7, ce qui sous-entend que cette
position est glycosylée.
L’hydroxyle libre en position 5 est confirmé par le déplacement bathochrome de + 10 nm de
la bande II en présence de AlCl3 stable en milieu acidifié (Figure n° 6D).
L’ajout de NaOMe provoque un déplacement bathochrome fort de + 46 nm pour la bande I
avec maintien de son absorbance indiquant la présence d’un OH libre en position 4’ (Figure n°
6B).
La présence d’un système ortho-dihydroxylé sur le cycle B pour CF-1 à CF-13 est mise en
évidence par le déplacement hypsochrome de - 24 nm de la bande I en présence de AlCl3 +
HCl par rapport à celui effectué en présence d’AlCl3 dans un milieu non acidifié (Figure n° 6D).
Ce résultat est confirmé par le déplacement bathochrome de + 18 nm de la bande I (Figure n°
6C) après l’addition de NaOAc + H3BO3.
58
Ces données spectrales UV sont en accord avec les données de la littérature pour un quercétol
diglycosylé en position 3 et 7 [181].
Remarque : Pour les composés à kaempférol CF-14 à CF-16 dépourvus d’un système ortho-
dihydroxylé sur le cycle B, l‘analyse similaire en spectroscopie UV sera brièvement discutée lors
de l’établissement de leurs structures.
λmax
Solvants-réactifs
Bande I (cycle B) Bande II (cycle A)
60
discussion pour établir les structures de CF-2 à CF-16 portera spécifiquement sur les
caractéristiques spectrales liées à ces groupes esters.
61
Dans le composé CF-4 c’est la position 2 du rhamnose Rha’’’’ qui est acétylée, avec le proton
Rha-2’’’’ déblindé (δH ppm 5.24, dd, 3.6, 1.7Hz) et une corrélation HMBC entre ce proton et le
carbonyle d’acétate à δC ppm 170 .8.
Ainsi les deux composés CF-3 et CF-4 sont déterminés comme étant respectivement la
quercétine 3-O-β-D-glucopyranosyl-(1→2)-α-L-rhamnopyranosyl-7-O-(3-acetyl)-α-L-
rhamnopyranoside et la quercétine 3-O-β-D-glucopyranosyl-(1→2)-α-L-rhamnopyranosyl-7-
O-(2-acetyl)-α-L-rhamnopyranoside. Ce sont deux hétérosides flavoniques nouveaux.
62
Pour CF-6, le second groupe acétyle est déterminé en position 3 du rhamnose (au lieu de la
position 2 dans CF-5) avec Rha’’’’-H-3 déblindé à δH ppm 5.27 (dd, 10.0, 3.1Hz). Ce proton
possède une corrélation HMBC avec le carbonyle à δC ppm 170.6. Le CH3 de cet acétate est
détecté à δH ppm 2.11 (s) et possède également une corrélation avec le carbonyle.
Le composé CF-6 est déterminé comme étant la quercétine 3-O-β-D-glucopyranosyl (1→2)-
α-L-rhamnopyranosyl-7-O-(3,4-diacetyl)-α-L-rhamnopyranoside. Il s’agit d’un hétéroside
flavonique nouvellement décrit.
63
Composés CF-8 (4.6.2.12 (c)) CF-9 (4.7.53.2 (h)) CF-10 (4.9.9.5 (j)) et CF-11(4.9.16.4
(o))
Sur les spectres de RMN 1H et 13C de ces 4 hétérosides (CF-8 à CF-11) apparaissent des signaux
supplémentaires, caractéristiques d’un groupe p-coumaroyle avec une double liaison trans à
δC ppm 113.3, δH ppm 6.03 (d, J=15.9Hz) et δC ppm 145.1, δH ppm 7.42 (d, J=15.9Hz), quatre protons
aromatiques AA’BB’ : H-2’’’’’ et H-6’’’’’ (δH ppm 7.21, d, J=8.6Hz), H-3’’’’’ et H-5’’’’’ (δH ppm 6.67,
d, J=8.6Hz), et un carbonyle à δC ppm 167.4 (C-9’’’’’) (Annexe).
Les spectres de masse HR-ESI-MS de CF-8, CF-9, CF-10 et CF-11 enregistrés en mode positif
montrent un ion pseudo-moléculaire [M+Na]+ augmenté de 146 uma par rapport à ceux
observés pour les hétérosides CF-1, CF-3, CF-2 et CF-6, attestant de la présence d’un ester p-
coumaroyle supplémentaire.
Formule
C33H40O20 C 42H46O22 C 35H42O21 C 44H48O23 C 35H42O21 C 44H48O23 C 37H44O22 C 46H50O24
brute
La comparaison des signaux de RMN du β-D-glucose dans ces paires de composés montre que
les deux protons H-6’’’Glu [δH ppm 4.54 (dd, J=11.8, 2.4Hz), δH ppm 4.10 (dd, J=11.9, 6.7Hz)] sont
déblindés du fait de leur estérification par le groupe p-coumaroyle.
3.69 (dd, 12.0, 4.3) 4.54 (dd, 11.8, 2.4) 3.69 (dd, 12.0, 4.2) 4.54 (dd, 11.8, 2.5)
6’’’ 60.8 63.0 60.7 63.0
3.66 (dd, 12.0, 2.6) 4.10 (dd, 11.9, 6.7) 3.66 (dl, 12.0) 4.09 (dd, 11.1, 6.7)
3.69 (dd, 12.2, 4.3) 4.54 (dd, 11.9, 2.4) 3.69 (dd, 12.3, 4.2) 4.54 (dd, 11.9, 2.5)
6’’’ 60.8 63.0 60.8 63.0
3.66 (dd, 12.2, 2.6) 4.10 (dd, 11.1, 5.3) 3.66 (dd, 12.3, 2.6) 4.06 (dd, 11.8, 6.7)
Cela est confirmé par la corrélation HMBC entre H-6’’’Glu [δH ppm 4.54 (dd, J=11.8, 2.4Hz), δH
ppm 4.10 (dd, J=11.9, 6.7Hz)] et le carbonyle C-9’’’’’ du p-coumaroyle à δC ppm 167.4.
Enfin, CF-11 est l’ester p-coumarate de l’hétéroside flavonique CF-6, c’est à dire la quercétine
3-O-(6-O-trans-p-coumaroyl)-β-D-glucopyranosyl-(1→2)-α-L-rhamnopyranosyl-7-O-(3,4-O-
diacetyle)-α-L-rhamnopyranoside, composé également original.
65
Composé CF-12 (4.6.2.9.3 (b)) et Composé CF-13 (4.7.11.3 (i))
Les spectres de masse ESI-MS en mode positif des composés CF-12 et CF-13 montrent des ions
pseudo-moléculaires [M+Na]+ à 941,4 (C 42H46O23) et 983,2442 (C44H48O24) correspondants à
163 uma supplémentaires par rapport à ceux obtenus pour CF-1 et CF-2.
Les données de RMN des composés CF-12 et CF-13 possèdent des signaux communs
caractéristiques d’un groupe E-cafféoyle (Annexe) :
- un système aromatique ortho-para-trisubstitué ABX avec H-2’’’’’ (δH ppm 6.85, d, J=2.0 Hz), H-
5’’’’’ (δH ppm 6.65, d, J=8.1 Hz), H-6’’’’’ (δH ppm 6.73, dd, J=8.2 et 2.1 Hz)
- six carbones aromatiques entre δC ppm 113.5 à 148 dont deux sont oxygénés (C-3’’’’’ à 145.2
ppm, C-4’’’’’ à 148 ppm)
- une double liaison trans à (δC ppm 145.6 ; δH ppm 7.37, d, J=15.9Hz) et (δC ppm 113.3 ; δH ppm 6.02,
d, J=15.9Hz)
- un carbonyle d’ester à δC ppm 167.4 (C-9’’’’’).
Tous les carbones du groupe cafféoyle sont attribués grâce aux corrélations HSQC et HMBC.
Le groupe cafféoyle estérifie le glucose terminal sur sa position 6’’’-CH2OR ; en effet des
corrélations HMBC sont détectées entre H-6’’’Glu [δH ppm 4.50 (dd, J=11.9, 2.3Hz) et 4.13 (dd,
J=11.9, 6.3Hz)] et le carbonyle du caffeoyle C-9’’’’’ à δC ppm 167.4.
Les analyses spectrales de RMN, de masse et leur comparaison avec la littérature, permettent
d’identifier le composé CF-12 comme la quercétine 3-O-(6-O-E-caffeoyl)-β-D-glucopyranosyl-
(1→2)-α-L-rhamnopyranosyl-7-O-α-L-rhamnopyranoside, isolée antérieurement de Sedum
sarmentosum [183].
La structure de CF-13 est similaire à celle de CF-12, mais la présence d’un acétate est
confirmée par les signaux d’un CH3CO à δH ppm 2.12 (s) et δC ppm 19.6 et 171.0. De plus, le
déplacement chimique de proton H-4’’’’ du rhamnose (positionné sur le C-7 du quercétol) est
déblindé à δH ppm 5.05 (t, 9.8Hz).
L’acétate est placé en position 4 du rhamnose terminal grâce aux les corrélations HMBC entre
H-4’’’’ (δH ppm 5.05, t, 9.8Hz) et le carbonyle d’acétate δC ppm 171.0.
Ainsi, CF-13 est identifié comme la quercétine 3-O-(6-O-E-caffeoyl)-β-D-glucopyranosyl-
(1→2)-α-L-rhamnopyranosyl-7-O-(4-O-acétyle)-α-L-rhamnopyranoside. C’est un composé
nouveau.
66
IV.1.2.5 - Flavonoïdes à kaempférol CF-14 à CF-16
Trois flavonoïdes avec du kaempférol comme aglycone ont été isolés des parties aériennes
dont l’un (CF-14) dans l’extrait 4 méthanolique, et les deux autres (CF-15 et CF-16) dans
l’extrait 3 à l’acétate d’éthyle. Comme pour les hétérosides à quercétol, la partie
triglycosidique est identique, constituée des deux mêmes chaines. Ce sont également des
dérivés estérifiés de l’unité rhamnose positionnée sur le C-7 du kaempférol.
67
Tableau n° 9 : Caractéristiques spectrales UV de CF-14
λmax
Solvants-réactifs
Bande I (cycle B) Bande II (cycle A)
68
Le spectre de masse HR-ESI-MS de CF-14 enregistré en mode positif montre un ion pseudo-
moléculaire [M+Na]+ à 805,2173 (calc. 805,2167) correspondant à la formule brute en
C 35H42O20.
L’analyse des spectres COSY, TOCSY, ROESY, HSQC et HMBC nous a permis d’identifier tous les
protons et les carbones de la partie aglycone et de la partie osidique (Annexe), et de confirmer
le squelette du kaempférol 3-O-β-D-glucopyranosyl-(1→2)-α-L-rhamnopyranosyl-7-O-α-L-
rhamnopyranoside.
Le proton H-4’’’’ du rhamnose terminal en position 7 de l’aglycone est à δH ppm 5.06 (t, 9.8)
démontrant bien que CF-14 est estérifié. La présence d’un groupe acétyle se traduit par les
signaux à δH ppm 2.12 (s ; CH3), δC ppm 19.6 (CH3) et 171.0 (COO). Les corrélations HMBC entre ce
carbonyle et H-4’’’’ du rhamnose (δH ppm 5.06, t, 9.8 Hz) et avec les protons du méthyle δH ppm
2.12 (s) permettent de positionner l’acétate.
La structure du CF-14 est le kaempférol 3-O-β-glucopyranosyl-(1→2)-α-rhamnopyranosyl-7-
O-(4-acetyl)-α-rhamnopyranoside, hétéroside flavonique estérifié nouvellement isolé et
décrit.
69
Pour CF-16, il n’existe pas de corrélation détectable entre le proton H-2’’’’ et le carbonyle de
l’acétate, seul le déblindage de ce proton traduit une position acétylée.
Le second acétate est localisé différemment entre CF-15 et CF-16 :
- pour CF-15 : le proton H-4’’’’Rha δH ppm 5.00 (t, 9.8 Hz) corrèle au carbonyle δC ppm 170.6,
lui-même possédant une corrélation avec le CH3CO situé à δH ppm 2.13 (s)
- pour CF-16 : le proton H-3’’’’Rha δH ppm 5.25 (dd, 10.0, 3.5 Hz) corrèle au carbonyle δC
ppm 170.2, lui-même possédant une corrélation avec le CH3CO situé à δH ppm 2.18 (s)
Finalement, de l’analyse combinée de tous les spectres de RMN, de masse et d’UV, les deux
composés CF-15 et CF-16 sont identifiés respectivement comme étant le kaempférol 3-O-β-
D-glucopyranosyl-(1→2)-α-L-rhamnopyranosyl-7-O-(2,4-diacetyl)-α-L-rhamnopyranoside et
le kaempférol 3-O-β-glucopyranosyl–(1→2)-α-rhamnopyranosyl-7-O-(2,3-diacetyl)-α-L-
rhamnopyranoside. Ce sont également deux composés nouveaux.
Un seul des composés isolés est un mégastigmane non glycosylé, les huit autres sont des
glucosides. Parmi ces derniers, trois (CM-1 à CM-3) sont des composés originaux pour cette
classe de métabolites. L’hydrolyse acide de l’extrait 3 et l’analyse par HPLC chirale des sucres
libérés, nous a permis de déterminer la configuration naturelle du glucose comme étant la D.
70
IV.1.3.1. - Détermination structurale du composé CM-1 (3.13.25.6)
Le spectre de masse HR-ESI-MS enregistré en mode positif de CM-1 montre un ion pseudo-
moléculaire [M+Na]+ à 427,1932 (calc. 427,1944) correspondant à la formule brute C 19H32O9.
Dix-neuf signaux sont observés sur les spectres de RMN 13C et DEPT soient 13 carbones du
squelette de mégastigmane et 6 carbones du D-glucose. De même, le spectre de RMN 1H
montre les protons de l’unité glucosidique avec un doublet anomérique à δH ppm 4.43 (d, 7.9Hz)
et un massif entre δH ppm 3.28 – 3.90 pour les autres protons osidiques.
72
Structure du β-D-glucopyranose:
Un β-D-glucose est identifié de l’analyse des corrélations COSY et TOCSY observées à partir de
son doublet anomérique à δH ppm 4.43 (d, 7.9Hz) ; ainsi ses H-2 et H-3 apparaissent comme un
dd (δH ppm 3.28) et un tl (δH ppm 3.40) avec une 3JH2-H3 de 9Hz du fait de leur position trans-
diaxiale. La constante 3JH3-H4 est également de l’ordre de 9Hz d’où la position trans-diaxiale de
H-4. Le H-5 est un multiplet à δH ppm 3.37, et le CH2OH en position 6 forment avec H-5 un
système ABX δH ppm 3.89 (dd, 11.8, 1.9Hz) et 3.68 (dd, 11.9, 5.5Hz). Le spectre NOESY montre
des effets entre les protons axiaux H-1, H-3 et H-5 confirmant qu’il s’agit d’un β-D-glucose.
L’HSQC permet de lier les protons à leurs carbones osidiques respectifs: carbone anomérique
à δCppm 104.5, quatre CHOH à δC ppm 73.6, 76.6, 69.9, 76.8 et un CH2OH à δC ppm 61.0. Ces valeurs
sont celles retrouvées habituellement pour un β-D-glucose terminal [184].
Structure du squelette mégastigmane et de CM-1 :
Sur le spectre de RMN 1H (Tableau n° 10 ; Annexe), quatre méthyles sont détectés dont trois
singulets à δH ppm 0,98 (s), 1,09 (s), 1,41 (s) pour 3 CH3 liés à des carbones quaternaires, et un
méthyle doublet à δH ppm 1,25 (d, 6.5Hz).
L’analyse du spectre COSY des 7 autres signaux protonés montre la présence de deux
enchainements:
- un unique –CH2– à δH ppm 1.28 (ddd, 13.2, 3.6, 1.1Hz, H2-eq) et 1.69 (t, 12.6Hz, H2-ax),
lié à un –CHO– à δH ppm 3.84 (dt, 13.3, 3.3Hz, H-3), lui-même lié à un second –CHO– à
δH ppm 4.05 (d, 2.3Hz, H-4)
- une double liaison trans di-substituée à δH ppm 5.91 (dd, 15.5, 1.3Hz, H-7) et 5.69 (dd,
15.5, 5.6Hz, H- 8), liée au troisième –CHO– à δH ppm 4.33 (qd, 6.2, 1.1 Hz, H-9),
finalement lié au CH3 doublet (CH3-10).
Le spectre de RMN 13C et DEPT confirment les quatre carbones méthyliques à δC ppm 15.6, 22.4,
23.5, 28.1, le méthylène à δC ppm 40.7, les trois carbones CHOR à δC ppm 64.7, 67.2, 83.5, la
double liaison trans –CH=CH- à δC ppm 124.1 et 138.1. De plus trois carbones quaternaires sont
détectés à δC ppm 33.9, 67.6, 70.3, les deux deniers étant oxygénés (Tableau n° 10 ; Annexe).
La structure du squelette mégastigmane est confirmée des corrélations HMBC des 3 carbones
quaternaires avec les protons méthyliques :
- les deux méthyles singulets à δH ppm 0.98 (CH3-11) et 1.09 (CH3-12) sont géminés et
corrèlent au CH2 (C-2) et aux carbones quaternaires δC ppm 33.9 (C-1) et 70.3 (C-6),
- le dernier méthyle singulet à δH ppm 1.41 (CH3-13) corrèle aux CHOR (δC ppm 83.5, C-4) et
carbones quaternaires oxygénés δC ppm 67.6 (C-5), 70.3 (C-6),
73
- le méthyle doublet δH ppm 1,25 (CH3-10) corrèle aux CHOR (δC ppm 67.2, C-9) et carbones
éthyléniques (C-7 et C-8),
- les protons éthyléniques (H-7 et H-8) corrèlent au carbone quaternaire oxygéné δC ppm
70.3 (C-6).
Le β-D-glucopyranose est lié au squelette mégastigmane en position 4 comme l’atteste la
corrélation HMBC entre le proton H-4 et le carbone anomère C-1’ δC ppm 104.5 (inversement
une corrélation HMBC s’observe entre H-1’ δH ppm 4.43 et le carbone C-4 (δC ppm 83.5)).
D’après sa formule brute, CM-1 possède 4 insaturations soient 3 cycles et 1 double liaison.
Ceci sous-entend la présence d’un cycle époxyde entre les deux carbones quaternaires
oxygénés C-5 (δC ppm 67.7) et C-6 (δC ppm 70.3).
Le composé CM-1 est identifié au 5,6-époxy-3,4,9-trihydroxy-7-mégastigmen-4-O-β-D-
glucopyranoside, isomère du Komaroveside C, ce dernier étant glucosylé en position 3 [185].
Stéréochimies de CM-1
La stéréochimie relative des 4 centres asymétriques du cycle mégastigmane a été déterminée
de l’analyse des effets NOE et des valeurs des constantes de couplage. Elle s’est avérée être
identique à celle reportée pour le Komaroveside C :
- H-3 à δH ppm 3.84 (dt, 13.3, 3.3Hz) est déterminé en position axiale grâce à la grande
constante de couplage 3JH-3-H-2 de 13.3Hz avec l’un des protons H-2 (axial)
- H-4 à δH ppm 4.05 (d, 2.3Hz) est en position équatoriale et possède une constante de
couplage faible 3JH-4-H-3 .
- H-3, H-4, H-11, H-7 et H-13 sont de configuration cis dans le cyclohexane grâce aux
effets NOE observés entre H-3ax/H-4eq, H-3ax/ H-11ax, H-7/H-11ax, H-7/H-13, H-
13/H-4eq. Le cycle époxyde est situé sur la face opposée à ces protons, configuration
anti.
Pour le dernier centre asymétrique (C-9) dans CM-1, nous n’avons pas pu déterminer de
configuration à cause de la trop faible quantité de composé isolé.
74
En effet l’établissement de la configuration du C-9 ainsi que la stéréochimie absolue de CM-1
nécessite d’hydrolyser ce composé pour obtenir l’aglycone et ensuite de préparer les esters
de Mosher pour déterminer la configuration absolue des C-3 et C-9 [186].
Le composé CM-1 (1,5 mg) a subi une hydrolyse enzymatique avec une β-glucosidase durant
7 jours à 37oC pour obtenir la partie aglycone (0,3 mg). Le pouvoir rotatoire de l’aglycone ([α]D
= -22) est différent du pouvoir rotatoire de celui de l’aglycone de Komaroveside C ([α]D = -77)
[185]. Cette différence peut être dûe à une configuration C-9 inverse.
L’ensemble de l’analyse des spectres de RMN, de masse et la comparaison avec le
Komaroveside C, permet d’identifier CM-1 au 5,6-époxy-3,4,9-trihydroxy-7-mégastigmen-4-
O-β-D-glucopyranoside qui serait un composé naturel nouvellement isolé et décrit.
Tableau n° 10 : RMN de la partie aglycone de CM-1 à CM-3
La partie aglycone
1.28 (ddd, 13.2, 3.6, 1.1) eq 1.45 (ddd, 13.1, 4.6, 1.0) eq 2.21 (d, 16.4)
2 40.7 36.8 49.1
1.69 (t, 12.6) ax 1.98 (t, 12.8) ax 2.54 (d, 16.4)
3 3.84 (dt, 13.3, 3.3) ax 64.7 4.39 (ddd, 12.5, 4.5, 1.9) 73.4 194.7
7 5.91 (dd, 15.5, 1.3) 124.1 5.93 (dd, 15.7, 1.0) 128.2 5.74 (dd, 15.7, 0.7) 128.9
8 5.69 (dd, 15.5, 5.6) 138.1 5.80 (dd, 15.7, 6.3) 135.0 5.82 (dd, 15.7, 5.8) 136.0
9 4.33 (qtd, 6.2, 1.1) 67.2 4.33 (qtd, 6.4, 1.0) 68.1 4.33 (qtl, 6.2) 67.5
10 1.25 (d, 6.5) 22.4 1.28 (d, 6.5) 22.6 1.27 (d, 6.0) 22.4
75
IV.1.3.2. - Détermination structurale du composé CM-2 (3.13.22.8.4)
Le spectre de masse HR-ESI-MS de CM-2 réalisé en mode positif montre un ion pseudo-
moléculaire [M+Na]+ à 445,2038 (calc. 445,2050) correspondant à la formule brute C 19H34O10,
et à 3 insaturations.
La comparaison des données de RMN de CM-2 (Tableau n° 10 ; Annexe) avec les deux
composés CM-1 et Komaroveside C montre de fortes similarités :
- les corrélations COSY, TOCSY, HSQC et HMBC sont en accord avec un β-D-
glucopyranose déterminé à partir de ses signaux anomériques à δH ppm 4.45 (d, 7.8Hz),
δC ppm 101.0, et avec des positions trans-diaxiales de H-1’, H-2’, H-3’, H-4’ et H-5’ (3JH-H
> 7,5Hz)
- les protons du squelette mégastigmane avec quatre méthyles à δH ppm 0,92 (s), 1,26 (s),
1,30 (s) et 1,28 (d, 6.5Hz), un –CH2– à δH ppm 1.45 (ddd, 13.1, 4.6, 1.0Hz, H2-eq) et 1.89
(t, 12.8Hz, H2-ax), trois –CHO– à δH ppm 3.81 (d, 1.9Hz), 4.39 (ddd, 12.5, 4.5, 1.9Hz) et
4.33 (qtd, 6.4, 1.0Hz), et une double liaison trans di-substituée à δHppm 5.93 (dd, 15.7,
1.0Hz) et 5.80 (dd, 15.7, 6.3Hz).
Comme pour le komaroveside C, le β-D-glucopyranose est lié à l’hydroxyle en en position 3 de
la partie mégastigmane puisqu’on détecte la corrélation HMBC entre H-3 δH ppm 4.39 (ddd,
12.5, 4.5, 1.9Hz) et le carbone anomère C-1’ δC ppm 101.0 (et inversement entre le proton
anomére H-1’ δH ppm 4.45 (d, 7.8Hz) et le C-3 (δC ppm 73.4)).
La structure plane de CM-2 comprend un cycle de moins que celle du Komaroveside C. Le
cycle manquant est l’époxyde, remplacé par un diol C-5/C-6 dans CM-2. Ces deux carbones
sont ainsi déblindés à 74.9 et 79.1 ppm au lieu de 68.2 et 70.4 ppm.
La stéréochimie relative des quatre centres asymétriques C-3, C-4, C-5 et C-6 du composé CM-
2 a été établie par les corrélations ROESY et les constantes des couplages des protons.
Par rapport à CM-1, le CH3-13 résonne à δH ppm 1,30 et δC ppm 22.7 (+ 7 ppm) ce qui le placerait
en position équatoriale ; il ne possède qu’un effet ROE avec H-4 ce qui confirme une
configuration trans-équatoriale ; les deux hydroxyles OH en C-5 et C-6 sont en configuration
trans-diaxiale.
76
Ainsi, par l’analyse des données spectrales de RMN, de masse et comparaison avec la
littérature, le composé CM-2 est suggéré comme étant le 3,4,5,6,9-pentahydroxy-7-
mégastigmen-3-O-β-D-glucopyranoside, et serait un glucoside de mégastigmane nouveau.
77
Tous les carbones de squelette mégastigmane sont attribués de l’analyse du spectre HMBC et
le squelette est similaire à celui des roseosides [187] :
La différence avec ces hétérosides réside dans la position de l’unité β-D-glucopyranose qui se
localise sur un hydroxyle en position 4 dans le composé CM-3 du fait de l’observation de la
corrélation HMBC entre le proton anomère H-1’ δH ppm 4.05 (d, 7.3Hz) et le carbone C-4 de la
cyclohexenone δC ppm 144.9 au lieu de la position 9 pour les roseosides
Les spectres de RMN de CM-3 enregistrés dans le DMSO permettent de visualiser et
d’attribuer les signaux des hydroxyles OH-6 à δH ppm 5.08 (s) et OH-9 à δH ppm 4.76 (d, 4.5 Hz).
Sur le spectre ROESY, des effets ROE sont observés pour le OH-6 avec H-8, CH3-12, CH3-13
suggérant que l’hydroxyle est équatorial au plan du cycle :
78
10000
8000
6000
4000
2000
0
-2000 200 210 220 230 240 250 260 270 280 290 300 310 320 330 340 350 360 370 380 390 400
-4000
-6000
-8000
Courbe de CD de CM-3
Comme pour les autres mégastigmanes nouveaux, la configuration du C-9 n’a pas pu être
déterminée.
Le composé CM-3 est identifié comme étant le (6S, 7E)-4,6,9-trihydroxymégastigman-4,7-
dien-3-one-4-O-β-D-glucopyranoside. C’est un hétéroside de mégastigmane nouvellement
isolé et décrit.
80
IV.1.4.1. - Détermination structurale de CD-2 (4.4.13.9)
Le spectre de masse positif HR-ESI-MS de CD-2 montre un ion pseudo-moléculaire [M+Na]+ à
376,1012 (calc. 376,1008) correspondant à la formule brute C16H19NO8.
Les spectres de RMN de CD-2 montrent la présence d’une unité osidique avec un doublet de
proton anomérique à δH ppm 4.93 (d, 7.6Hz). Les données spectrales COSY, NOESY, HSQC et
HMBC nous ont permis d’identifier un β-D-glucopyranose.
Quatre carbones aromatiques sp2 et une double liaison tétra-substituée >C=C< entre δC ppm
94.8 – 156.5 correspondent au noyau indole [201].
Sur le spectre de RMN 1H, nous retrouvons les protons du noyau indole : trois aromatiques
d’un système ABX à δHppm 7.24 (dd, 2.2, 0.3Hz), 7.06 (dd, 8.7, 2.1Hz) et 7.95 (d, 8.7Hz), et un
proton éthylénique CH=C< à δHppm 7.90 (s). Ce proton est porté par un CH à δC ppm 131.5 (HSQC),
et il corrèle sur le spectre HMBC avec les carbones du pyrrole (C-3, C-8 et C-9) et le carbonyle
C-10. Il s’agit donc du proton H-2 du noyau indole.
82
HPLC analytique du composé CD-2 et de l’extrait EtOH
IV.1.4.2. - Détermination structurale des alcaloïdes CD-1 (3.10.3.8), CD-3 (3.13.22.7) et CD-4
(4.7.13.7)
Les trois autres alcaloïdes CD-1, CD-3 et CD-4 sont des dérivés indoliques de structure proche
de CD-2 :
- le composé CD-1 est un alcaloïde soufré, le 2-méthylesulfinyl-6-méthoxy-3-indole-
carbonate isolé de fruit de Capparis masaikai [203]
- le composé CD-3 est l’acide β-D-glucopyranosyl-indole-3-carboxylique [204].
- le composé CD-4 est l’Indole-3-acetonitrile [205].
83
IV.2. - EVALUATION DE L’ACTIVITE ANTI-RADICALAIRE DES FLAVONOIDES DE C.
CHELIDONII
IV.2.1. - RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES
Suite aux études antérieures de la littérature réalisées sur les extraits méthanoliques des
feuilles et racines de C. chelidonii montrant une activité anti-inflammatoire, anti-radicalaire,
et antioxydante [84] (VOIR Partie I), nous avons entrepris d’évaluer le potentiel anti-
radicalaire des glycosides flavonoïdiques CF- 1 à CF-14.
Le métabolisme oxydatif mitochondrial est indispensable à la vie cellulaire, mais celui-ci est
générateur de radicaux libres. L’excès de leur production engorge les enzymes protectrices
que sont le superoxyde dismutase, la catalase et la peroxidase, créant un état de stress
oxydatif ou déséquilibre entre radicaux libres oxygénés (ROS) produits et capacité du système
antioxydant. Ce stress engendre des effets destructeurs cellulaires par oxydation des lipides
membranaires, des protéines cellulaires, de l’ADN, des enzymes [208]. Ces effets sont
responsables de pathologies ou de processus physiologiques comme le vieillissement,
l’immunodéficience, l’inflammation, l’artériosclérose, des désordres neurologiques, des
pathologies cardiaques, des cancers [209, 210].
L’activité anti-oxydante d’un composé correspond à sa capacité à retarder, empêcher ou
supprimer les dommages oxydatifs envers une molécule cible. Les anti-oxydants les plus
connus sont le β-carotène (provitamine A), l’acide ascorbique (vitamine C), le tocophérol
(vitamine E), ainsi que les composés phénoliques, particulièrement les flavonoides [211, 212].
L’activité des flavonoïdes s’explique par plusieurs mécanismes [209, 213].
- capacité à piéger des radicaux libres tels que ceux oxygénés (ROS) : hydroxyle HO•,
anion superoxyde O2•-, peroxyde ROO•, oxygène singulet •O-O•, alkoxyle RO•, et
radicaux non oxygénés : alkyle R•, aryle Ar•, et radicaux azotés (RNS) : NO•, NO2•
84
- piégeage de radicaux, comme le DPPH• (1,1-diphényl-picrylhydrazyle) et l’ABTS•+
(2,2’-azinobis-(3-ethylbenzothiazole-6-sulphonate) qui sont stables et colorés avec des
absorptions respectives à 517 et 734 nm,
- réduction d’ions ferriques ou cuivriques par les méthodes FRAP (Ferric Reducing
Antioxidant Power) et CUPRAC (Cupric ion-reducting antioxidant capacity) dans
lesquelles la forme réduite des complexes métalliques possède une absorption à 593
ou 450 nm,
- inhibition de la consommation des ROO• par des molécules/substrats biologiques : les
méthodes ORAC (Oxygen radical Absorbance Capacity) et TRAP (Total radical-trapping
antioxidant parameter)
- inhibition de l’oxydation des LDL (low density lipoprotein) en suivant le retard dans la
formation de diènes conjugués
Notre choix s’est porté sur la mesure de la capacité d’un produit à céder un radical hydrogène
H• au radical DPPH•. C’est une méthode simple, rapide et souvent utilisée pour rechercher
l’activité anti-radicalaire de composés purs ou d’extraits. Elle est recommandée pour les
composés contenant des groupes SH, NH, et OH, se réalise à température ambiante d’où
absence de risque de dégradation thermique des composés et du radical [211].
Le DPPH• est un radical stable qui ne forme pas de dimère à température ambiante, de
couleur violette intense qui vire à l’incolore lorsque un antioxydant lui cède un H•. La
diminution de la coloration est suivie au spectrophotomètre à λ = 515 nm.
0,4
0,35
0,3
0,25 CF-1
CF-4
DO
0,2
0,15 CF-14
0,1
0,05
0
0 10 20 30 40 50 60 70
Temps en min
86
Tableau n° 11 : Test au DPPH : pourcentage d’inhibition et CI50 des flavonoides glycosylés
(CF-1 à CF-14) de Cleome chelidonii
I% à 60 min Substituants
CI50 ± SD
Composé
(μM)
50 µg/ml 10 µg/ml R1 R2 R3 R4 R5
La CI50 de tous les flavonoïdes montre une activité anti-radicalaire moins importante que celle
du quercétol (CI50 = 2,12 μM), et un peu plus d’activité que l’acide ascorbique (CI50 = 45,89 μM)
sauf le composé CF-14 qui a une activité faible (CI50 = 104,27 μM). Ce flavonoïde est moins
actif que les autres flavonoides parce que son aglycone est le kaempférol dépourvu de
système ortho-dihydroxylé benzénique (cycle B).
Le composé CF-1 est la forme hétérosidique en C-3 et C-7 du quercétol et ainsi son activité
anti-radicalaire est beaucoup plus faible (CI50 = 25,89 μM). Dans la littérature le 7-O-α-L-
87
rhamnopyranosyl-(3-O-β-D-glucopyranosyl(1-2)-β-D-glucopyranosyl)-quercétol possède une
CI50 de 13,69 μM ; bien que le test n’y soit pas décrit, nous observons une perte d’activité de
la même grandeur [218].
La comparaison de l’activité des trois composés CF-1 (CI50 = 25,89 μM), CF-8 (CI50 = 24,53 μM)
et CF-12 (CI50 = 24,99 μM) montre que la présence de groupe coumaroyle ou cafféoyle en
position 6’’’Glu n’influe pas sur l’activité anti-radicalaire, bien que ces groupes soient des
donneurs de H du fait de leur conjugaison électronique avec formation de quinone. Notre
résultat est cohérent avec la faible activité anti-radicalaire reportée pour le
wushankaempférol d’Epimedium washanense [219] possédant 2 esters p-E-coumarate sur la
chaine osidique en C-3 (CI50 = 443,7 μM).
La présence d’un acétate en position 2’’’’Rha (composé CF-4; CI50 = 35,02 μM) ou 4’’’‘Rha
(composé CF-2 ; CI50 = 35,10 μM) ne modifie que légèrement l'activité par rapport au composé
non estérifié de référence (CF-1)
Entre tous les composés monoacétylés CF-2, CF-3 et CF-4, le plus actif est CF-3 (CI50 =17,74
μM), ceci indique que la présence d’un acétate en position 3’’’’Rha est la plus favorable pour
l’activité anti-radicalaire. Cet effet n’est pas retrouvé dans les composés analogues
coumaroylés : CF-9, CF-10 et CF-13 (ester cafféoyle)
De même, la présence de deux acétates comme pour les composés CF-5 (CI50 = 26,43 μM),
CF-6 (CI50 = 23,77 μM), CF-11 (CI50 = 26,79) n’influe pas sur l’activité anti-radicalaire.
Par contre la présence de trois acétates, composé CF-7 (CI50 = 49,67 μM), réduit de moitié
l’activité anti-radicalaire comparée avec celle du composé CF-1 (CI50 = 25,89 μM).
En conclusion, le glycoside de quercétol CF-3 est le seul à posséder une activité anti-radicalaire
la plus importante (CI50 = 17,74 μM). Ceci prouve que la présence d’un groupement acétyle en
position 3’’’’Rha de la chaîne en C-7 du quercétol, a le plus d’effet sur l’activité anti-radicalaire
que les autres substituants et positions.
88
V - DOLICHANDRONE SPATHACEA
V.1. - ETUDE PHYTOCHIMIQUE DES FEUILLES DE DOLICHANDRONE SPATHACEA
V.1.1. - PREPARATION DES EXTRAITS ET PURIFICATION DES COMPOSES :
La poudre des feuilles de Dolichandrone spathacea (150 g) a été extraite selon le même
protocole de percolation que celui utilisé pour les parties aériennes de Cleome chelidonii
(schéma n° 4). Les cinq extraits sont numérotés de 1 à 5.
La comparaison par CCM et HPLC des extraits montre que l’extrait méthanolique (extrait 4)
est le plus riche en composés et nous avons choisi d’en isoler et purifier les composés.
Le fractionnement de l’extrait méthanolique a été réalisé par une VLC sur silice de phase
normale, et les fractions obtenues ont été purifiées pour conduire à l’isolement de 35
composés (schéma n° 5). Parmi ceux-ci on dénombre 16 iridoïdes, 3 saponosides, 3
diglycosides des phényléthanoïde, 4 flavonoïdes, 3 acides monoterpènoïques, 5 acides
phénoliques et 1 mégastigmane.
Schéma n° 4 : Extraction des feuilles de Dolichandrone spathacea
89
Schéma n° 5 : Purification des composés de l’extrait méthanolique 4 de D. spathacea.
90
91
V.1.2. - DETERMINATION STRUCTURALE DES IRIDOÏDES:
Les iridoïdes sont des métabolites secondaires de la flore et la faune terrestre et marine, et se
retrouvent dans de nombreuses familles de végétaux. Ce sont des monoterpènes caractérisés
par un squelette cyclopenta[c]pyranique, parfois désigné par le terme d’iridane (cis-2-
oxabicyclo-[4,3,0]-nonane).
Le système bicyclique β-cis-fusionné du cyclopentanopyrane est la structure caractéristique la
plus commune dans cette classe de composés :
92
V.1.2.1. - Structure du β-D-glucopyranose
Tous les composés DSI renferment un β-D-glucopyranose, élément constitutif du catalpol et
de l’ajugol.
L’hydrolyse acide de l’extrait méthanolique suivie par l’analyse par HPLC chirale de
l’hydrolysat confirme la configuration naturelle du D-glucose.
Le spectre RMN 1H (Tableau n°12) montre le doublet du proton anomérique à H 4.69 ± 0.12
ppm (d, J=7.9 ± 0.1 Hz, H-1’) et un massif entre δH ppm 3.10 – 3.95 pour les 6 autres protons
glucidiques. L’attribution des protons osidiques est réalisée de l’analyse des données
spectrales COSY et TOCSY. Les spectres ROESY ou NOESY montrent bien des corrélations entre
les protons axiaux H-1, H-3 et H-5 confirmant qu’il s’agit un β-D-glucose.
Le β-D-glucose est lié à la partie monoterpénique en sa position 1 comme l’atteste une
corrélation HMBC entre H-1 du monoterpène δH ppm 5.10 – 5.56 et le carbone anomérique C-
1’ à δC ppm 99.2 ± 1.2, et inversement entre le proton anomérique H-1’ et le C-1 hydroxylé à δC
ppm 92 - 95.1.
4.7(2).12.4 (i) DSI-7 4.6.7.12.5 (p) DSI-8 4.8 (2).16.3 (e’) DSI-9
No
1H 13C 1H 13C 1H 13C
1’ 4.57 (d, 7.9) 99.4 4.69 (d, 8.0) 98.0 4.69 (d 7.9) 98.0
2’ 3.10 (dd, 9.0, 8.2) 74.8 3.22 (dd, 9.2, 7.9) 73.4 3.22 (dd, 9.2, 8.0) 73.4
3’ 3.27 (dd, 9.0, 8.8) 78.0 3.39 (dd, 9.2, 8.7) 76.6 3.39 (dd, 8.9, 8.8) 76.6
4’ 3.17 (dd, 9.6, 8.7) 71.7 3.31 (dd, 9.2, 8.6) 71.8 3.29 (dd, 9.6, 8.6) 70.3
3.56 (dd, 11.9, 5.9) 3.68 (dd, 12.0, 6.0) 3.68 (dd, 11.9, 6.0)
6’ 62.9 61.5 61.5
3.80 (dd, 11.9, 1.9) 3.92 (dd, 12.0, 2.2) 3.92 (dd, 11.9, 2.0)
93
4.7.9.6 (i’’) DSI-10 4.7.15.6 (n) DSI-15 4.7.10.6 (k) DSI-16
No
1H 13C 1H 13C 1H 13C
1’ 4.69 (d 7.8) 99.3 4.81 (d, 7.9) 99.7 4.81 (d 7.9) 99.7
2’ 3.22 (dd, 9.2, 8.0) 74.8 3.30 (dd, 8.8, 8.3) 74.9 3.29 (dd, 9.3, 7.9) 74.9
3’ 3.39 (dd, 9.0, 8.8) 78.0 3.43 (t, 9.0) 77.7 3.42 (t, 9.1) 77.7
4’ 3.28 (t, 9.7) 71.8 3.28 (t, 9.3) 71.8 3.27 (t, 9.5) 71.8
5’ 3.32 (m) 78.3 3.35 (ddd, 9.4, 6.3, 1.5) 78.7 3.35 (ddd, 9.7, 6.8, 2.1) 78.7
3.68 (dd, 11.9, 6.0) 3.67 (dd, 12.2, 6.1) 3.66 (dd, 11.9, 6.7)
6’ 62.8 62.9 63.0
3.92 (dd, 11.9, 2.0) 3.95 (dl, 11.9) 3.95 (dd, 11.9, 2.0)
1’ 4.70 (d, 8.0) 99.7 4.69 (d 7.9) 99.7 4.82 (d, 7.9) 98.3
2’ 3.18 (dd, 9.1, 7.8) 74.9 3.17 (dd, 9.0, 8.0) 74.9 3.30 (dd, 9.3, 7.9) 73.5
3’ 3.31 (t, 9.1) 77.7 3.31 (t, 9.1) 77.7 3.43 (dd, 9.2, 9.0) 76.3
4’ 3.16 (dd, 9.1, 7.7) 71.8 3.16 (t, 9.5) 71.8 3.28 (dd, 9.8, 8.8) 70.4
3.55 (dd, 12.0, 6.7) 3.54 (dd, 12.0, 6.8) 3.67 (dd, 12.0, 6.7)
6’ 63.0 63.0 61.6
3.84 (dd, 12.0, 2.0) 3.83 (dd, 12.0, 2.0) 3.95 (dd, 11.9, 2.2)
1’ 4.80 (d, 7.9) 98.3 4.81 (d, 7.9) 99.7 4.81 (d 7.9) 99.7
2’ 3.29 (m) 73.5 3.28 (dd, 8.7, 7.9) 74.9 3.29 (t, 8.0) 74.9
3’ 3.42 (t, 9.1) 76.3 3.43 (t, 9.1) 77.7 3.43 (t, 9.1) 77.7
4’ 3.28 (m) 70.4 3.30 (dd, 9.8, 9.0) 71.8 3.29 (t, 8.9) 71.8
3.66 (dd, 12.0, 6.7) 3.67 (dd, 12.0, 6.7) 3.67 (dd, 12.0, 6.7)
6’ 61.6 63.0 63.0
3.95 (dd, 12.0, 2.3) 3.95 (dd, 12.0, 1.9) 3.95 (dd, 12.0, 2.1)
94
4.8.21.7 (j) DSI-12 4.7.10.6 (k) DSI-13 4.7.15.8 (n’) DSI-14
No
1H 13C 1H 13C 1H 13C
1’ 4.81 (d, 7.9) 99.7 4.81 (d 7.9) 99.7 4.81 (d, 7.9) 99.7
2’ 3.28 (dd, 9.0, 7.8) 74.9 3.29 (dd, 9.3, 7.9) 74.9 3.30 (dd, 8.8, 8.3) 74.9
3’ 3.42 (t, 9.1) 77.7 3.42 (t, 9.1) 77.7 3.43 (t, 9.0) 77.7
4’ 3.27 (t, 9.2) 71.8 3.27 (t, 9.5) 71.8 3.28 (t, 9.3) 71.8
5’ 3.35 (m) 78.7 3.35 (ddd, 9.7, 6.8, 2.1) 78.7 3.35 (ddd, 9.4, 6.3, 1.5) 78.7
3.66 (dd, 12.0, 6.7) 3.66 (dd, 11.9, 6.7) 3.67 (dd, 12.2, 6.1)
6’ 63.0 63.0 62.9
3.95 (dd, 12.0, 1.7) 3.95 (dd, 11.9, 2.0) 3.95 (dl, 11.9)
2’ 3.21 (dd, 8.8, 8.0) 74.6 3.20 (dd, 9.2, 8.0) 74.8 74.9
3’ 3.39 (t, 8.7) 77.8 3.37 (dd, 9.2, 8.0) 77.8 77.7
95
104.6, un CH3 (C-10), un CH2 (C-7), un –CHOR (C-6) et un C quaternaire oxygéné (C-8) à δC ppm
79.1.
Le spectre HMBC confirme le squelette de l’aglycone grâce aux corrélations HMBC de H-1, H-
9, H-5, H-6 :
Le système cis-bicyclique H-5β/H-9β est confirmé par la grande constante de couplage JH-5/H-9
≥ 9Hz traduisant un angle dièdre voisin de 0°. La constante de couplage entre H-9 et H-1 (J ≈
2.5 Hz) positionne H-1α avec un angle dièdre voisin de 135°. Cette stéréochimie relative est
confirmée par les effets NOE observés entre H-5/H-9 -orientés, H-9/H-1 et l’absence d’effet
entre H-5/H-1.
Les protons H-6 et H-10 sont de configuration α dans le cyclopentane avec des effets NOE
observés entre H-1α/H-10, H-10/H-7α, H-7α/H-6 et l’absence d’effet NOE entre H-6/H-5β ou
H-9β.
Tous les composés isolés DSI-7, DSI-8, DSI-9, DSI-10, DSI-15 et DSI-16, montrent un déblindage
de la position 6 par rapport à l’ajugol : δH ppm > 4.75 ( ppm ≈ + 1) suggérant que cette position
est estérifiée et qu’il s’agit de dérivés 6-O-acyl-ajugols. L’HMBC montre en effet une
corrélation entre H-6 et un carbonyle d’ester à δC ppm ≈ 169.
96
Tableau n° 13 : RMN 1H et 13C de la partie aglycone des composés DSI-7 à DSI-10, DSI-15,
DSI-16
Aglycone (ajugol)
4.7(2).12.4 (i) DSI-7 4.6.7.12.5 (p) DSI-8 4.8 (2).16.3 (e’) DSI-9
No
1H 13C 1H 13C 1H 13C
1 5.40 (d, 2.5) 93.4 5.53 (d, 2.5) 92.0 5.52 (d, 2.5) 92.0
3 6.12 (dd, 6.3, 2.2) 141.0 6.24 (dd, 6.3, 2.2) 139.7 6.24 (dd, 6.3, 2.2) 139.7
4 4.88 (dd, 6.2, 2.8) 104.6 5.00 (dd, 6.3, 2.6) 103.2 5.00 (dd, 6.2, 2.6) 103.2
5 2.83 (dq, 9.2, 2.1) 39.4 2.95 (dd, 9.1, 2.3) 38.0 2.95 (dd, 9.2, 2.2) 38.0
6 4.83 (ddd, 6.5, 3.8, 2.6) 80.3 4.96 (ddd, 6.5, 4.1, 2.7) 78.9 4.95 (ddd, 6.5, 4.1, 2.5) 78.9
1.90 (dd, 14.2, 4.0) β 2.02 (dd, 14.2, 4.0) β 2.02 (dd, 14.2, 4.0) β
7 47.9 46.5 46.5
2.14 (dd, 14.2, 6.5) α 2.27 (dd, 14.2, 6.4) α 2.27 (dd, 14.2, 6.4) α
9 2.47 (ddl, 9.2, 1.8) 51.7 2.60 (dd, 9.3, 2.3) 50.2 2.59 (dd, 9.3, 2.3) 50.2
1 5.52 (d, 2.5) 93.4 5.56 (d, 2.4) 93.4 5.39 (d, 2.5) 93.4
3 6.24 (dd, 6.3, 2.2) 141.1 6.23 (dd, 6.3, 2.2) 141.1 6.11 (dd, 6.3, 2.2) 141.1
4 4.99 (dd, 6.1, 2.6) 104.6 4.97 (dd, 6.3, 2.7) 104.6 4.84 (dd, 6.2, 2.6) 104.5
5 2.95 (dd, 9.1, 3.2) 39.4 2.90 (dq, 9.2, 2.2) 39.3 2.77 (dq, 9.0, 2.0) 39.3
2.02 (dd, 14.2, 4.0)β 2.23 (dd, 14.3, 6.5) α 2.10 (dd, 14.3, 6.3)
7 47.9 47.8 47.8
2.27 (dd, 14.2, 6.4)α 1.98 (dd, 14.3, 4.0) β 1.85 (dd, 14.1, 3.7)
9 2.59 (dd, 9.3, 2.3) 51.7 2.59 (dd, 9.2, 2.0) 51.6 2.45 (dd, 9.2, 2.1) 51.6
97
Ajugol [221]
No
1H 13C
8 79.5
98
Spectre de masse HRSM de DSI-8
99
Spectre RMN 13C de DSI-8
100
Spectre COSY H-H de DSI-8
102
Spectre HMBC de DSI-8
103
DSI-15 [DS 4.7.15.6 (n)]
Le spectre de masse HR-ESI-MS mode positif de DSI-15 montre un ion pseudo-moléculaire
[M+Na]+ à 539.2462 (calc. 539.2468) correspondant à la formule brute C25H40O11 et à une
partie ester en C10H16O2.
Les spectres de RMN 13C et DEPT (Annexe) montrent la présence d’un acide monoterpènique
dont un carbonyle C-1’’ à δC ppm 169.5, une liaison double trisubstituée à δC ppm 128.8 (C) et δC
ppm 144.3 (CH), un –CH2OH-8’’ à δC ppm 60.9, deux méthyles à δC ppm 12.4 (C-9’’) et δC ppm 19.8
(C-10’’), et quatre carbones entre δC ppm 27.2 – 40.6 dont 3 CH2 et 1 CH.
Les spectres RMN 1H (Annexe) et HSQC confirment un acide monoterpènoique monoinsaturé
avec un proton oléfinique à δH ppm 6.83 (td, 7.5, 1.3Hz, H-3’’), deux groupes méthyles à δH ppm
1.85 (s, H-9’’) et δH ppm 0.97 (d, 6.5Hz, H-10’’), un –CH2OH à δH ppm 3.64 (m, H-8’’a) et δH ppm 3.60
(m, H-8’’b), et un massif de 7 H blindés multiplets entre δH ppm 1.32 – 2.28.
104
V.1.2.2.2. - Iridoides connus esters d’ajugol (DSI-7, DSI-9, DSI-10 et DSI-16)
Par l’analyse des spectres de RMN, de masse et comparaison avec les données de la
littérature, nous avons déterminé les structures de quatre iridoides esters d’ajugol connus :
105
V.1.2.3. - Structure de la partie 11-nor-3-iridène-7,8epoxy,6-ol (DSI-1 à -6 et DSI-12 à -
14) :
Les données spectrales de RMN des composés DSI-1, DSI-2, DSI-3, DSI-4, DSI-5, DSI-6, DSI-12,
DSI-13 et DSI-14 indiquent la présence des signaux caractéristiques du catalpol estérifié en
position 6.
La partie aglycone renferme des signaux protonés (Tableau n° 14) similaires à ceux décrits
précédemment :
- les trois protons méthines H-1 (δH ppm 5.20, d, J=9.1Hz), H-5 (δH ppm 2.62, m) et H-9 (δH
ppm 2.65, dd, J=9.0, 7.7Hz),
- les deux protons oléfiniques H-3 (δH ppm 6.40, dd, J=6.0, 1.5Hz) et H-4 (δH ppm 5.00, dd,
J=6.0, 4.2Hz) du cycle pyranne
- le proton -CHO-6 du cyclopentane à δH ppm 5.05 (dl, J=8.0Hz).
Par contre, le CH3-10 est oxydé en –CH2OH avec δH ppm 4.18 (d, J=13.2Hz, H-10a) et δH ppm 3.84
(d, J=13.2Hz, H-10b) ; de même un –CHO- à δH ppm 3.70 (sl, H-7) remplace le CH2–7. De la
même façon, les spectres de RMN 13C et DEPT (Tableau n° 14) montrent deux carbones
oxygénés –CHO–7 et CH2OH-10 à δC ppm 60.2 et 61.3.
Les données des expériences HSQC et HMBC confirment la structure du catalpol. La présence
du cycle époxyde C-7/C-8 est déterminée par comparaison des déplacements chimiques des
carbones C-7 et C-8 (δC ppm entre 58-67) qui possèdent un blindage δC ppm = -15 à -20 par
rapport au diol [125]. Le spectre de masse de chaque composé a confirmé la présence du cycle
époxyde.
La stéréochimie relative des 6 centres asymétriques a été déterminée de l’analyse des effets
NOE. Les trois protons H-5β, H-9β et H-1α du squelette cyclopenta[c]pyranique sont
positionnés grâce à la corrélation NOE entre H-5β/H-9β et l’absence d’effet NOE entre H-1α/H-
5β et H-1α/H-9β. Ensuite, l’absence d’effet NOE entre H-5β/H-6 et la présence d’effet NOE
entre H-6/H-7 indique que les protons H-6 et H-7 sont de configuration α, et donc le CH2OH-
10 est également de configuration α par la présence du cycle époxyde entre C-7/C-8.
106
Comme précédemment, tous les composés isolés DSI-1, DSI-2, DSI-3, DSI-4, DSI-5, DSI-6, DSI-
12, DSI-13 et DSI-14, montrent un déblindage de la position 6 du catalpol vers δH ppm = 5,
suggérant que cette position est estérifiée et que les composés sont des 6-O-acyl-catalpols.
Tableau n° 14 : RMN 1H et 13C de la partie aglycone du catalpol dans DSI-1 à DSI-6 et DSI-12
à DSI-14
Aglycone (catalpol)
Catalpol
4.7.17.7 (r’) DSI-1 4.8.18.3 (g) DSI-2 4.6.11 (r) DSI-3
No [222]
1H 13C 1H 13C 1H 13C 13C
1 5.08 (d, 9.1) 95.0 5.07 (d, 9.4) 95.1 5.20 (d, 9.1) 93.7 95.3
3 6.28 (dd, 6.1, 1.5) 142.4 6.27 (dd, 5.8, 1.7) 142.4 6.46 (dd, 5.8, 1.7) 141.0 141.8
4 4.90 (dd, 6.0, 4.1) 102.8 4.89 (dd, 6.0, 4.2) 103.0 5.01 (dd, 5.9, 4.2) 101.5 104.0
5 2.52 (m) 36.8 2.49 (m) 36.8 2.62 (tdd, 7.7, 4.3, 1.7) 35.3 39.1
6 4.96 (dd, 7.7, 0.9) 81.6 4.93 (dd, 7.9, 1.0) 81.3 5.06 (dd, 8.0, 1.2) 80.0 79.6
7 3.62 (d, 0.8) 60.2 3.60 (s) 60.3 3.73 (d, 1.2) 58.8 62.5
9 2.54 (t, 8.9) 43.2 2.25 (t, 9.1) 43.2 2.65 (dd, 9.0, 7.7) 41.7 43.6
1 5.18 (d, 9.7) 93.6 5.20 (d, 9.3) 95.1 5.20 (d, 9.1) 95.1
3 6.38 (dd, 4.2, 1.8) 141.0 6.39 (dd, 6.0, 1.6) 142.4 6.40 (dd, 6.0, 1.5) 142.4
4 4.94 (dd, 6.0, 4.5) 101.5 5.10 (dd, 6.0, 4.2) 102.9 5.01 (dd, 6.0, 4.2) 102.9
6 4.99 (dd, 8.3, 1.2) 80.0 5.05 (dd, 7.9, 1.0) 81.3 5.06 (dd, 7.1) 81.4
7 3.73 (d, 0.9) 58.7 3.72 (d, 0.8) 60.3 3.72 (sl) 60.3
9 2.61 (dd, 9.7, 7.7) 41.7 2.65 (dd, 9.2, 7.7) 43.2 2.65 (t, 8.8) 43.2
107
4.8.21.7 (j) DSI-12 4.7.10.6 (k) DSI-13 4.7.15.8 (n’) DSI-14
No
1H 13C 1H 13C 1H 13C
1 5.18 (d, 9.5) 95.1 5.18 (d, 9.5) 95.1 5.18 (d, 9.6) 95.1
3 6.38 (d, 6.0) 142.4 6.39 (dd, 6.0, 1.7) 142.4 6.39 (d, 6.0) 142.4
4 4.97 (m) 102.9 4.97 (dd, 6.0, 4.4) 102.9 4.98 (dd, 5.6, 4.1) 102.9
5 2.58 (m) 36.7 2.59 (ddt, 7.8, 4.4, 1.8) 36.7 2.59 (m) 36.7
6 4.98 (m) 81.6 4.98 (dd, 7.9, 1.0) 81.6 4.98 (d, 7.7) 81.6
9 2.63 (dd, 9.3, 7.8) 43.1 2.63 (dd, 9.5, 7.9) 43.2 2.63 (dd, 9.3, 7.9) 43.2
108
V.1.2.3.2. - Esters de catalpol connus: DSI-1 à DSI-6, DSI-12 et DSI-13
Par l’analyse complémentaire des spectres de RMN et de masse, suivie d’une comparaison
avec les données de la littérature, nous avons identifié les structures de huit iridoides connus,
esters de catalpol.
110
Tableau n° 15 : RMN 1H et 13C de β-D-glucopyranose de DSC-8 à DSC-10
β-D-glucopyranose
1’ 95.9 5.40 (d, 8.1) 95.8 5.33 (d, 8.1) 95.9 5.33 (d, 8.2) 95.9
2’ 74.2 3.34 (tl, 8.5) 73.9 3.34 (tl, 8.2) 73.9 3.35 (t, 8.2) 73.9
3’ 79.0 3.41 (t, 9.0) 78.4 3.43 (t, 8.9) 78.3 3.43 (t, 8.8) 78.3
4’ 71.2 3.37 (m) 71.1 3.37 (t, 9.0) 71.2 3.38 (dd, 9.4, 8.5) 71.2
5’ 79.3 3.36 (m) 78.8 3.33 (m) 78.6 3.35 (m) 78.6
3.84 (dd, 12.5, 1.6) 3.82 (dd, 11.8, 2.0) 3.83 (dd, 12.0, 1.9)
6’ 62.3 62.4 62.4 62.4
3.71 (dd, 12.0, 4.2) 3.70 (dd, 11.9, 4.6) 3.71 (dd, 12.0, 4.6)
111
Les corrélations HMBC à partir des protons caractéristiques (7 CH3, 2 CHOH, H-13 éthylénique,
H-5) permettent d’identifier l’enchainement carboné du squelette -12 ursène :
des méthyles géminés CH3-23 et CH3-24 (H-23 à δH ppm 1.07 (s) / H-24 à δH ppm 1.18
(s)) on attribue les carbones C-3 (CHOH), C-4 (Cq) et C-5 (CH) ;
les protons CH3-25 (δH ppm 1.33 (s)) corrèlent également avec le C-5 et les carbones C-
1 (CH2), C-9 (CH), C-10 (Cq);
- les protons CH3-26 (δH ppm 1.07 (s)) corrèlent également au C-9 (CH) et possèdent des
corrélations supplémentaires avec les carbones C-7 (CH2), C-8 (Cq), C-14 (Cq).
- les protons CH3-27 (δH ppm 1.32 (s)) corrèlent de même aux quatenaires C-8 et C-14, et
avec les carbones C-15 (CH2) et C-13 (éthylénique).
- le proton H-3 (CHOH ; δH ppm 3.10 (dd, 11.7, 4.1Hz)) corrèle avec le C-1(CH2) et le C-4
(Cq).
- le proton éthylénique H-12 corrèle aux C-11 (CH2), C-14 (C), C-17 (Cq), C-18 (CH).
- le proton H-5 (δH ppm 0.75 (sl)) corrèle aux C-3 (CHOH), C-4 (Cq), C-9 (CH), C-10 (CH2) et
au second CHOH attribué de ce fait au C-6.
Les cycles A, B, et C du squelette -12 ursène sont arrangés ainsi :
112
La partie génine de DSC-9 est identifiée comme un isomère de l’acide 3,6,19-trihydroxyurs-
12-en-28-oïque.
La configuration des centres asymétriques C-3, C-6, C-19, a été établie de l’analyse de la
multiplicité des protons, des valeurs des constantes de couplage et des effets Overhauser
observés dans le spectre ROESY :
- la configuration 3β–OH est déterminée par le doublet de doublets de H-3 à δH ppm 3.10
(11.7, 4.1Hz), possédant une grande constante de couplage 3JH-3ax/H-2ax = 11.7Hz avec
H-2 trans-diaxial confirmant que H-3 est en position axiale (α) et le groupement –OH
en position équatoriale (β).
- la configuration 6β–OH implique un proton H-6 α-équatorial δH ppm 4.50 (sl, w1/2=
7.5Hz) possédant des constantes de couplage faibles avec les protons vicinaux H-7.
Ceci est confirmé par les effets ROE entre les protons H-6α/H-5α axial, et H-6α/H-23α
équatorial.
- le groupe hydroxyle en position axiale 19α-OH est déterminé par l’effet ROE entre le
H-18 axial et le méthyle CH3-29β équatorial.
D’autres effets ROE sont observés entre le H-18 et le H-20, et entre les méthyles CH3-24, CH3-
25, CH3-26, tous ces protons et groupes étant β-axiaux. Un effet est observé entre H-3 -
axial/CH3-23-équatorial/ H-5 -axial, et entre H-5 et H-9 -axiaux.
La sapogénine de DSC-9 est l’acide uncarique ( = acide 3β, 6β, 19α-trihydroxyurs-12-en-28-
oique)[236], et le saponoside DSC-9 est identifié comme l’acide uncarique-28-O-β-D-
glucopyranoside ou acide 3β, 6β, 19α-trihydroxyurs-12-en-28-oique-28-O-β-D-
glucopyranoside. C’est un saponoside naturel nouvellement isolé et décrit.
113
Spectre de masse de DSC-9
114
Spectre RMN 13C de DSC-9
115
Spectre HSQC de DSC-9
116
Spectre HMBC de DSC-9
117
Spectre HMBC de DSC-9
118
- DSC-10 :
Le spectre de masse HR-ESI-MS de DSC-10 enregistré en mode positif, montre un ion pseudo-
moléculaire [M+Na]+ à 689.3869 (calc. 689.3877) correspondant à la formule brute C36H58O11.
La comparaison des données spectrales de RMN des deux composés DSC-9 et DSC-10
montrent des similitudes (Tableau n° 16); leurs différences résident dans la présence d’un
groupement hydroxyle supplémentaire pour DSC-10.
Sur les spectres RMN 13C et DEPT de DSC-10, on peut observer uniquement six méthyles à δC
ppm 14.1, 17.7, 18.7, 24.7, 27.1 et 16.6, et un CH2 –OH à δC ppm 66.8. De même, le spectre de
RMN 1H montre les signaux de six méthyles dont cinq singulets à δH ppm 1.09, 1.35, 1.07, 1.33
et 1.23, un méthyle doublet à δH ppm 0.95 (d, 6.7 Hz), et deux protons CH2 –OH à δH ppm 3.50 (d,
10.9 Hz) et 3,62 (d, 11.0 Hz).
Le –OH supplémentaire est localisé en position 23 ou 24 d’après les corrélations HMBC entre
les protons du CH2–OH avec les carbones C-3, C-4, et C-5. La corrélation ROE entre le proton
H-6α et le CH2–OH confirme leur position α équatoriale soit 23α-CH2–OH. L’hydroxylation du
C-23 engendre des effets α(+), β(+), et γ (-) sur le déplacement chimique des carbones C-23
(δC ppm 66.8, α =+38.4), C-4 (δC ppm 14.1, β= +3.5), C-24 (δC ppm 14.1, γ= -3.5), C-5 (δC ppm 49.5, γ
= -6.7) et C-3 (δC ppm 73.9, γ = -6.3) dans DSC-10 par rapport au composé DSC-9. [237, 238].
119
Ainsi la sapogénine de DSC-10 est déterminée comme l’acide 3β, 6β, 19α, 23-tetrahydroxyurs-
12-en-28-oïque [239] et le saponoside DSC-10 est identifié comme l’acide 3β, 6β, 19α, 23-
tetrahydroxyurs-12-en-28-oique-28-O-β-D-glucopyranoside. C’est également un composé
nouveau.
120
Tableau n° 16 : RMN 1H et 13C de la partie sapogénine de DSC-8 à DSC-10
Sapogénine de DSC-8 à DSC-10
3 78.4 3.37 (m) 78.3 3,10 (dd, 11.7, 4.1) 80.2 3,58 (dd, 11.7, 3.8) 73.9
5 48.5 1.33 (m) 48.4 0,75 (sl) 57.2 1.19 (sl) 49.5
1.80 (dd, 12.6, 3.8) eq 1,55 (dd, 14.5, 2.0) eq 1,51 (dl, 14.2)
7 33.1 33.3 41.8 41.4
1.62 (td, 12.6, 4.1) ax 1,74 (m) ax 1,81 (m)
9 48.2 1.85 (t, 9.4) 49.1 1,73 (m) 49.0 1,77 (m) 48.9
11 24.3 2.02 (dd, 8.8, 2.9) 24.9 2,06 (m) 24.7 2,07 (m) 24.7
12 123.5 5.36 (t, 3.3) 124.8 5,36 (t, 3.4) 130.0 5,36 (tl, 3.4) 130.0
1.77 (dd, 13.5, 3.3) eq 1,91 (td, 14.0, 4.4) ax 1,91 (td, 13.9, 3.9) ax
15 29.1 29.4 29.7 29.7
1.69 (m) ax 1,03 (m) eq 1,04 (m) eq
2.35 (td, 13.4, 3.1) ax 2,62 (td, 13.3, 4.3) ax 2,62 (td, 13.3, 4.3) ax
16 28.0 28.4 26.6 26.6
1.74 (m) eq 1,66 (m) eq 1,66 (dl, 13.0) eq
18 44.6 3.08 (sl, W1/2 = 5) 45.1 2,55 (sl) 55.0 2,25 (s) 55.0
24 14.2 0.72 (s) 13.8 1,18 (s) 17.6 1,09 (s) 14.1
25 17.8 1.05 (s) 17.5 1,33 (s) 17.4 1,35 (s) 17.7
26 17.4 0.77 (s) 17.8 1,07 (s) 18.7 1,07 (s) 18.7
27 24.9 1.33 (s) 25.1 1,32 (s) 24.7 1,33 (s) 24.7
29 28.7 0.96 (s) 28.6 1,23 (s) 27.1 1,23 (s) 27.1
30 24.7 0.97 (s) 25.2 0,95 (d, 6.7) 16.6 0,95 (d, 6.7) 16.6
121
V.1.4. - DETERMINATION STRUCTURALE DES METABOLITES CONNUS DSC-1 à DSC-7 et DSC-
11 à DSC-19
En plus des iridoïdes et des saponosides, 16 autres composés ont été isolés et identifiés à des
structures connues. L’ensemble des données spectrales de RMN et de masse, suivie d’une
comparaison avec celles de la littérature, nous a permis de déterminer les structures de trois
diglycosides de phényléthanoïdes (DSC-1 à DCS-3), quatre flavonoïdes (DSC-4 à DSC-7), trois
acides monoterpèniques (DSC-11 à DSC-13), cinq acides phénoliques (DSC-14 à DSC-18) et un
mégastigmane (DSC-19).
122
V.1.4.2. – Flavonoïdes (lutéoline et glycosides) :
123
-
V.1.4.5. - Mégastigmane:
Le dernier composé DSC-19 est identifié comme le 6S,9S-roseoside (corchoionoside C) isolé
des fruits de Capparis spinosa [258] et obtenu par synthèse optiquement active et par -
glucosylation à partir d’un 3-hydroxy-7,8-didehydro--ionol [187]. La configuration absolue du
C-9(S) est déterminée par les déplacements chimiques des carbones de la double liaison 7-
HC=CH-8 à δC ppm 133.7 et 133.8 (9S: δC ppm 133.8 C-7, C-8 et 9R: δC ppm 131.6 C-7, 135.3 C-8),
et le pouvoir rotatoire positif ( = + 79.9) qui confirme le diastéréosiomère (6S, 9S) (litt. : (6S,
9S) = + 74.0 ; (6R, 9S) = -157.5) [187].
124
V.2. - EVALUATION DE L’ACTIVITE ANTIMICROBIENNE
Dans l’objectif de valoriser et promouvoir l'usage de Dolichandrone spathacea en médicine
traditionnelle Vietnamienne, nous avons évalué l’activité antimicrobienne des extraits
préparés et composés isolés des feuilles. Dans la littérature, nous avons vu que les feuilles
sont utilisées comme antiseptique et contre le muguet, et que les extraits méthanoliques des
feuilles et des tiges ont montré une activité contre des souches de Staphylococcus aureus
résistant à la méthicilline (SARM)[127].
Nous avons étudié l’activité antimicrobienne des 5 extraits foliaires (extrait d’éther de pétrole
(extrait 1), extrait chloroformique (extrait 2), extrait d’acétate d’éthyle (extrait 3), extrait
méthanolique (extrait 4) et extrait hydrométhanolique (extrait 5)), et celle des 35 composés
isolés de l’extrait méthanolique.
Les tests antimicrobiens ont été réalisés par le Docteur Amin ABEDINI (ATER 2014/2016;
ICMR ; Groupe « Isolement-Structure ») dans le laboratoire de Microbiologie de l’UFR de
pharmacie de l’URCA en collaboration avec l’unité de recherche EA 4691 "Biomatériaux et
Inflammation en site osseux (BIOS)", (directrice : Professeur Sophie GANGLOFF).
Les évaluations antimicrobiennes sont fréquemment réalisées sur une ou deux souches, par
contre dans notre projet nous avons choisi une large gamme de micro-organismes pathogènes
(staphylocoques, entérocoques, bacilles, streptocoques, candida, …). La plupart de ces
souches ont été récemment isolées d'infections humaines. A titre de comparaison, nous avons
également inclus certaines souches de référence ATCC (American Type Culture Collection) et
CIP (Collection de l'Institut Pasteur). Ces souches ont été isolées puis repiquées sur un milieu
de culture en laboratoire, elles ne reflètent donc pas ce que l'on rencontre actuellement dans
les hôpitaux.
Les tests antimicrobiens que nous avons réalisés, sont comparables à ceux attendus pour des
antibiotiques. Pour la détermination de la CMI, nous avons utilisé la méthode de diffusion par
un ensemenceur automatique qui a beaucoup plus d’avantages que la méthode de diffusion
par disque. Cette dernière dépend des caractéristiques physico-chimiques des composés
(solubilité, polarité, masse, …) et c’est une méthode incertaine pour les extraits bruts qui
contiennent un mélange de différents composés.
125
Tableau n° 17 : Concentration minimale inhibitrice (CMI) des cinq extraits foliaires de D.
spathacea
P = bactérie à Gram positif N = bactérie à Gram négatif L = levure NA = Non actif
CMI (mg/ml)
12 Proteus vulgaris NA NA 10 NA 10
N 13 Klebsiella pneumoniae NA NA 10 NA NA
14 Serratia marcescens NA NA 10 NA 10
16 Enterobacter cloacae NA NA 10 NA NA
17 Salmonella enterica NA NA 10 NA 10
19 Candida tropicalis 5 10 5 NA 10
L 20 Candida kefyr 5 10 10 NA NA
21 Cryptococcus neoformans 10 NA 10 NA NA
22 Candida albicans 5 10 5 NA 10
Les résultats montrent que tous les extraits sont plus actifs sur les bactéries à Gram positif et
les levures que sur les bactéries à Gram négatif. L’activité la plus intéressante est trouvée pour
l’extrait AcOEt (extrait 3) qui est actif contre les 22 souches de microorganismes, et pour
l’extrait chloroformique (extrait 2) le plus actif sur les bactéries à Gram positif.
L’extrait méthanolique (extrait 4) possède une activité antibactérienne contre 6 bactéries à
Gram positif (Bacillus subtilis, Enterococcus faecalis ATCC 1034, Staphylococcus aureus CIP
126
53.154, Micrococcus luteus, Staphylococcus epidermidis et Streptococcus pyogenes) et 2
bactéries à Gram négatif (Pseudomonas aeruginosa ATCC 9027 et Shigella sonnei)
Une activité importante est mise en évidence pour tous les extraits foliaires de D. spathacea
contre deux bactéries pathogènes: Streptococcus pyogenes et Shigella sonnei (CMI ≤ 0,3)
127
Les CMI de ces 6 composés ont été déterminées par la méthode de dilution en milieu liquide
en plaques 96 puits contre cinq souches bactériennes dont trois bactéries à Gram positif:
Staphylococcus aureus CIP 53.154, Enterococcus faecalis ATCC 1034 et Streptococcus
pyogenes, et deux bactéries à Gram négatif : Pseudomonas aeruginosa ATCC 9027 et Shigella
sonnei, à 9 concentrations : 500 µg/ml, 250 µg/ml, 125 µg/ml, 62,5 µg/ml, 31,2 µg/ml, 15,6
µg/ml, 7,8 µg/ml, 3,9 µg/ml, et 1,9 µg/ml (Tableau n° 19).
Tableau n° 19 : CMI de DSC-1, DSC-2, DSC-4, DSC-17, DSI-6 et DSI-9
CMI (µg/ml)
Composé Staph. aureus E. faecalis P. aeruginosa
Strep. pyogenes Shig. sonnei
(50µg) CIP 53.154 ATCC 1034 ATCC 9027
DSC-1 62,5 31,2 62,5 250 31,2
La meilleure activité inhibitrice a été trouvée pour deux diglycosides de phényléthanoïde: DSC-
1 (decafféoylacteoside ou decafféoylverbascoside) et DSC-2 (acteoside ou verbascoside).
L’activité antimicrobienne du decafféoylverbascoside (DSC-1) avait été précédemment
évaluée contre Staph. aureus ATCC 29213 et E. faecalis 29212, et contre deux bactéries à Gram
négatif : E. coli ATCC 25922 et P. aeruginosa ATCC 27853. Contrairement à notre résultat sur
Staph. aureus, ce composé n’avait pas démontré d’activité contre les 4 bactéries ciblées [259].
L’activité antibactérienne du verbascoside (DSC-2) est connue et celle-ci a été plusieurs fois
évaluée dans la littérature contre différentes souches bactériennes. Quelques études
confirment nos résultats :
- L’activité moyenne obtenue contre Streptococcus pyogenes (CMI = 125 μg/ml) est en
accord avec l’étude de Souza et al. contre: Strep. pyogenes ATCC 75194 (20 mm; 62
μg/ml), Staph. epidermidis 557H9 (20 mm; 32 μg/ml) et Staph. aureus ATCC 25923 (13
mm; 63 μg/ml) [260].
- Le verbascoside montre un effet antibactérien significatif contre Staph. aureus CIP
53.154 avec une CMI = 125 μg/ml. Ce résultat est accord avec la littérature où le
verbascoside montre des activités considérables contre des souches multirésistantes
128
de S. aureus (MRSA) avec des CMI entre 64 – 256 µg/ml [261]. Dans l’étude de Rigano
et al. son activité est plus forte contre S. aureus ATCC 13709 avec une CMI = 16 µg/ml,
de plus ce composé possède une activité plus importante contre les deux bactéries E.
faecalis ATCC 14428 (CMI = 32 µg/ml) et P. aeruginosa ATCC 27853 (CMI = 32 µg/ml)
par rapport à nos résultats [262].
- Le verbascoside est actif contre Aeromonas hydrophila ATCC 7966 avec une CMI =
120 µg/ml, et Staph. aureus ATCC 25923 avec une CMI = 250 µg/ml, et dans cette étude
aucune activité est mise en évidence contre Bacillus subtilis et Pseudomonas
aeruginosa comme nous l’avons également démontré [263].
- Rigano et al. ont également mis en évidence une activité antibactérienne importante
du verbascoside contre 2 bactéries à Gram positif (Staph. epidermidis ATCC 10875, et
Bacillus subtilis ATCC 10774) et 6 bactéries à Gram négatif (Enterococcus aerogenes
ATCC 13048, E. cloacae ATCC 10699, Escherichia coli ATCC 11229, Proteus mirabilis
ATCC 7002, Proteus vulgaris ATCC 12454, et Salmonella typhi ATCC 19430) avec une
CMI entre 4 – 128 µg/ml dont la meilleure contre P. vulgaris ATCC 12454 [262].
La lutéoline (DSC-4) est peu active sur les souches testées, ce qui est en accord avec une étude
de la littérature ayant trouvé une CMI de 128 µg/ml contre Staph. aureus (MSSA) et Staph.
aureus (MRSA), et une CMI de >256µg/ml contre P. aeruginosa ATCC 29212. Dans cette même
étude, la lutéoline montre une faible activité contre 2 bactéries E. coli ATCC 25922 et S. faecalis
avec une CMI de plus 256 µg/ml [264]. Dans une autre étude, la lutéoline également possèdait
une faible activité avec une CMI de 200 µg/ml contre Bacillus subtilis ATCC 6633 [265].
D’après nos résultats, l’acide p-méthoxy-E-cinnamique (DSC-17) possède une activité
antibactérienne moyenne. Ces résultats sont en accord avec ceux de Rigano et al. [262], où ce
composé montre un effet antibactérien contre 3 bactéries (S. aureus ATCC 13709, E. faecalis
ATCC 14428 et P. aeruginosa ATCC 27853) avec une CMI entre 128 – 256 µg/ml. Ce composé
est actif contre S. epidermidis ATCC 10875 et 4 bactéries à Gram négatif (E. aerogenes ATCC
13048, E. cloacae ATCC 10699, Escherichia coli ATCC 11229, et Salmonella typhi ATCC 19430)
avec une CMI identique de 256 µg/ml. L’acide p-méthoxy-E-cinnamique également possède
un effet antibactérien modéré contre d’autres Streptococcus : S. mutans KTCT 3065 et S.
sobrinus KTCT 3288 avec une CMI de 352 et 470 µg/ml respectivement [266].
Les deux iridoides : le minecoside (DSI-6) et le 6-O-caffeoyl-ajugol (DSI-9) sont les moins actifs
parmi les composés testés. DSI-6 montre un effet antibactérien faible contre les 4 souches
bactériennes avec une CMI entre 250 – 500 µg/ml sauf contre Staph. aureus CIP 53.154. Nos
résultats constituent la première étude de l’activité antibactérienne de ces deux iridoïdes.
Dans la littérature, plusieurs iridoides ont montré une activité antibactérienne ; ainsi CHENG-
SHAN YUAN et al. ont évalué l’activité antibactérienne de 9 iridoides (kansuenoside, ixoroside,
euphroside, mussaenoside, boschnaloside, acide 7-deoxy-8-epi-loganique, acide 8-epi-
loganique, aucubin et acide geniposidique) contre trois souches bactériennes (B. subtilis, E.
coli et Staph. aureus) par la méthode de diffusion [267]. Leurs résultats montrent que les 4
iridoïdes : ixoroside, boschnaloside, acide 8-epi-loganique et aucubin, possèdent un effet
important contre les deux souches (E. coli et Staph. aureus) avec une inhibition de 16-20 mm
à la dose de 100 µg/ml par rapport au témoin de chloramphénicol.
129
Masoud Modaressi et al. ont rapporté une activité antibactérienne de trois iridoides :
phloyoside I, phlomiol et pulchelloside, contre les 9 souches bactériennes (Bacillus cereus,
Citrobacter freundii, E. coli, E. coli (penicillin resistant), Micrococcus luteus, Proteus mirabilis,
Pseudomonas aeruginosa, Staph. aureus et Staph. Epidermidis). Ces composés possèdent un
effet antibactérien (faible à modéré) avec une CMI entre 500-50 µg/ml par rapport au témoin
de ciprofloxacin [268].
Parmi les six composés actifs, DSC-2 (190 mg ; soit 0,13% dans les feuilles et 0,83% dans
l’extrait méthanolique) et DSC-17 (480 mg ; soit 0,32% dans les feuilles au début et 2,09% dans
l’extrait méthanolique), sont des composés majoritaires de l’extrait méthanolique (4), et sont
également trouvés dans l’extrait 5 (extrait hydrométhanolique). Leur activité antibactérienne
pourrait expliquer l’activité de l’extrait et l’utilisation traditionnelle des feuilles de D.
spathacea comme antiseptique. Par contre ces deux composés sont absents dans l’extrait
chloroformique (extrait 2) qui est le plus actif.
130
VI. FLACOURTIA RUKAM
VI.1. - ETUDE PHYTOCHIMIQUE DES FEUILLES DE FLACOURTIA RUKAM
VI.1.1. - PREPARATION DES EXTRAITS ET PURIFICATION DES COMPOSES :
Quatre parties de Flacourtia rukam ont été récoltées : les feuilles, les écorces, les branches et
les racines. Une extraction préliminaire a été réalisée sur 50 g de poudre de chaque partie par
cinq percolations successives à l’aide de solvants de polarité croissante: éther de pétrole,
chloroforme, acétate d’éthyle, méthanol et CH3OH – H2O (80 – 20). Les cinq extraits obtenus
sont numérotés de 1 à 5.
La comparaison par CCM (Figure n° 11) et HPLC (Figure n° 12) des extraits montre que tous les
extraits des feuilles sont les plus riches en composés, et plus particulièrement l’extrait
méthanolique (extrait 4) en composés de moyenne polarité que nous avons choisi d’analyser.
131
Racine
Branche
Ecorce
Feuille
Figure n° 9 : HPLC analytique des extraits 4 des feuilles, écorces, branches et racines de F.
rukam
Le même protocole de percolation a été ensuite effectué sur une quantité plus importante de
poudre des feuilles (500 g) (schéma n° 6).
Le fractionnement de l’extrait méthanolique a été réalisé par une VLC sur silice de phase
normale. Les fractions obtenues ont été purifiées par une combinaison de chromatographie
Flash, HPLC préparative, HPLC semi-préparative, ce qui a conduit à l’isolement de 27 composés
(schéma n° 7). Parmi ceux-ci on dénombre 16 glycosides phénoliques dont 9 composés
nouveaux, 1 lignane, 5 hétérosides flavonoïdes, 3 isomères d’acide cafféoylquinique et 2
mégastigmanes.
132
Schéma n° 6 : Extraction des feuilles de Flacourtia rukam
133
Schéma n° 7 : Purification des composés de l’extrait méthanolique 4 de F. rukam
134
135
VI.1.2. - DETERMINATION STRUCTURALE DES GLUCOSIDES PHENOLIQUES
Quatorze glucosides phénoliques (FRP-1 à FRP-14) ont été identifiés dont huit nouveaux (FRP-
1 à FRP-8). Tous possèdent un squelette commun : un β-D-glucopyranose lié à la position 2
d’un alcool benzylique hydroxylé (alcool 2,5-dihydroxybenzylique).
R1 = H ou 3-oxocyclohex-4-enoate ou 2,3-dihydroxybenzoate
R2 = R3 = H ou benzoate ou E-cafféate
136
dans composé FRP-5) et un effet ROE observé entre H-1’ du glucose et H-3 de l’alcool
benzylique à δH ppm 6.92 ± 0.19 (d, J = 8.2 ou 8.8 ou 8.9Hz).
Selon le composé FRP, le déblindage des protons osidiques H-2’ (δH ppm 5.25 ± 0,12 ; δH =
+1.5 ppm) et H-6’ (δH ppm 4.60 ± 0.12 et 4.41 ± 0.13 ; δH = + 0.5 ppm) traduisent
l’estérification des positions 2’ et/ou 6’ du glucose.
137
Tableau n° 20 : RMN du β-D-glucopyranose (FRP-1 à -14)
4.7.23.4.5 (t) FRP-1 4.7.25.6.2 (w) FRP-2 4.7.22.5.1 (r) FRP-3
No 1H 13C 1H 13C 1H 13C
1’ 4.93 (d, 8.0) 102.0 4.68 (d, 7.4) 102.9 5.16 (d, 8.0) 100.7
2’ 5.13 (dd, 9.6, 8.1) 75.8 3.52 (dd, 9.0, 7.4) 73.6 5.30 (dd, 9.6, 8.0) 74.3
3’ 3.68 (dd, 9.7, 8.9) 76.0 3.49 (t, 9.1) 76.4 3.86 (t, 9.3) 74.5
4’ 3.45 (dd, 9.6, 9.1) 71.5 3.43 (t, 9.2) 70.5 3.60 (t, 9.5) 70.6
5’ 3.38 (ddd, 9.6, 5.4, 2.1) 78.3 3.61 (ddd, 9.6, 7.3, 2.2) 74.1 3.80 (ddd, 9.5, 6.7, 2.1) 74.3
3.83 (dd, 12.0, 2.2) 4.69 (dd, 11.6, 2.2) 4.60 (dd, 11.9, 2.1)
6’ 62.5 63.9 63.1
3.66 (dd, 12.0, 5.6) 4.38 (dd, 11.7, 7.4) 4.43 (dd, 11.8, 6.7)
1’ 4.99 (d, 8.0) 102.5 4.88 (d, 7.8) 102.5 4.81 (d, 7.7) 104.2
2’ 5.32 (dd, 9.5, 8.1) 75.7 3.48 (dd, 9.0, 7.8) 74.8 3.51 (m) 75.0
3’ 3.84 (t, 9.4) 76.0 3.42 (t, 9.0) 77.9 3.51 (m) 78.0
4’ 3.62 (t, 9.4) 71.9 3.36 (dd, 9.5, 8.9) 71.9 3.45 (dd, 9.5, 9.0) 72.1
5’ 3.74 (m) 75.6 3.71 (ddd, 9.7, 7.6, 2.1) 75.6 3.73 (ddd, 9.7, 7.7, 2.2) 75.7
4.58 (dd, 11.8, 1.8) 4.60 (dd, 11.8, 1.7) 4.72 (dd, 11.7, 2.2)
6’ 64.6 65.4 65.4
4.44 (dd, 11.9, 6.6) 4.34 (dd, 11.8, 7.6) 4.44 (dd, 11.7, 7.6)
1’ 4.56 (d, 7.3) 104.4 5.15 (d, 8.4) 100.9 5.16 (d, 8.0) 100.5
2’ 3.35 (m) 75.0 5.31 (dd, 9.6, 8.1) 74.1 5.27 (dd, 9.7, 8.0) 74.4
3’ 3.35 (m) 78.0 3.84 (t, 9.3) 74.5 3.83 (dd, 9.6, 8.7) 74.6
4’ 3.30 (t, 9.5) 72.0 3.60 (t, 9.3) 70.6 3.57 (dd, 9.8, 8.6) 70.2
5’ 3.55 (ddd, 9.5, 7.6, 2.1) 75.5 3.82 (ddd, 9.4, 6.6, 2.0) 74.4 3.53 (ddd, 9.7, 5.3, 2.0) 77.0
4.58 (dd, 11.7, 2.1) 4.62 (dd, 11.8, 2.0) 3.96 (dd, 12.0, 2.0)
6’ 65.3 63.1 61.0
4.29 (dd, 11.7, 7.5) 4.45 (dd, 11.8, 6.6) 3.79 (dd, 12.0, 5.4)
1’ 4.80 (d, 7.5) 102.7 5.07 (d, 8.0) 102.0 4.54 (dlike, 7.5) 104.4
2’ 3.52 (dd, 8.7, 7.5) 73.6 5.17 (dd, 9.5, 8.0) 75.6 3.37 (m) 74.9
3’ 3.51 (dd, 9.0, 8.7) 76.5 3.76 (t, 9.2) 76.0 3.37 (m) 77.9
4’ 3.45 (dd, 9.5, 8.9) 70.7 3.50 (t, 9.3) 72.3 3.30 (m) 72.0
5’ 3.73 (ddd, 9.7, 7.7, 2.2) 74.1 3.77 (ddd, 9.8, 7.7, 2.1) 75.7 3.55 (ddd, 9.6, 7.6, 2.1) 75.5
4.72 (dd, 11.7, 2.1) 4.67 (dd, 11.8, 2.1) 4.59 (dd, 11.7, 2.1)
6’ 64.0 65.3 65.4
4.45 (dd, 11.7, 7.6) 4.39 (dd, 11.8, 7.6) 4.54 (dd, 11.7, 7.6)
138
VI.1.2.2. - Alcools hydroxybenzyliques des composés FRP :
L’alcool 2,5-dihydroxybenzylique dans FRP-1 à FRP-4, et FRP-6 à FRP-14, est identifié par un
système ABX caractéristique des protons aromatiques, attribuables aux H-3 (δH ppm 6.92 ± 0.19,
d, J = 8.8 ± 0.1 Hz), H-4 (δH ppm 6.25-6.69, dd, J = 8.8 ± 0.1, 2.9 ± 0.1 Hz) et H-6 (δH ppm 6.67 ±
0.17, d, J= 2.8 ± 0.1 Hz); et un système AB d’un CH2OH à δH ppm 4.27 et 4.53 (d, J = 14.1 Hz) ou
CH2OR déblindé (δH ppm 5.11 ± 0.35 et 5.19 ± 0.3). (Tableau n° 21).
Les spectres de RMN 13C et DEPT confirment la structure de cet alcool 2,5-dihydroxybenzylique
(Tableau n° 21)
Sur les spectres HMBC, on observe des corrélations entre les protons CH2OR-7 et les carbones
sp2 aromatiques C-1 (126 à 128 ppm), CHOR-2 (147 à 150 ppm), CH-6 (115 à 117 ppm).
FRP-1 CD3OD
No 1 13
H C HMBC (HC)
1 127.2
2 149.7
3 6.75 (d, 8.9) 117.5 1, 2, 5, 7
4 6.31 (dd, 8.9, 2.9) 115.4 2, 5, 6
5 153.8
6 6.53 (d,2.9) 115.8 2, 4, 5, 7
4.90 (d, 12.3) 1, 2, 6, 7’’
7 64.1
4.83 (d, 12.3) 1, 2, 6, 7’’
FRP-5 CD3OD
No 1 13
H C HMBC (HC)
1 126.5
2 156.8
3 7.05 (d, 8.2) 131.0 1, 5
4 6.97 (dt, 7.5, 1.5) 130.7 6
5 6.88 (dt, 7.5, 1.8) 123.6 1, 3
6 7.29 (d, 8.5) 116.9 4
5.31 (d, 12.5) 1, 2, 6, 7’’
7 64.6
5.27 (d, 12.5) 1, 2, 6, 7’’
140
VI.1.2.3. - Composé nouveau de la série 2 (R1 = 2,3-dihydroxybenzoate) : FRP-8
141
Spectre de masse HRMS de FRP-8
145
Spectre HMBC de FRP-8
146
Spectre HMBC de FRP-8
148
VI.1.2.4.2. - Spectrométrie de masse de la série 3 (FRP-1 à FRP-5) :
Cet ester cétonique R1 possède une formule brute en C7H7O5 et une masse de 171. Lié au
glucoside d’alcool hydroxybenzylique, on obtient un noyau de base :
- pour FRP-1 à FRP-4 : C20H24O13 soit 472,
- et pour FRP-5 : C20H24O12 soit 456 (pas OH en position 5).
Les composés FRP-1 à FRP-5 sont des esters de ce noyau de base (Tableau n° 25).
149
VI.1.2.4.3. - Structure de FRP-5
L’ester benzoate se caractérise en RMN (Annexe) par :
- cinq protons aromatiques formant un système couplé à δH ppm 7.92 (d, J=7.2Hz, H-2’’’
et H-6’’’), 7.39 (t, J=7.8Hz, H-3’’’ et H-5’’’) et 7.52 (dt, J=7.5, 1.3Hz, H-4’’’).
- six carbones aromatiques entre δC ppm 129.6 – 134.4 et un carbonyle d’ester à δC ppm
167.8 (C-7’’’).
Le benzoate est lié en position 6’ du β-D-glucopyranose : observation d’une corrélation HMBC
entre les H-6’ du glucose à δH ppm 4.60 (dd, 11.8, 1.7Hz) et 4.34 (dd, 11.8, 7.6Hz) et le carbonyle
du benzoate C-7’’’ à δC ppm 167.8.
Le composé FRP-5 est l’alcool 2-(6’-O-benzoyl-β-D-glucopyranosyl)-7-(1’’,2’’,6’’-trihydroxy-
3-oxo-cyclohex-4-enoyl)-benzylique, nouvellement décrit.
150
Spectre de masse HRMS de FRP-1
151
Spectre RMN 13C de FRP-1
152
Spectre COSY de FRP-1
153
Spectre HMBC de FRP-1
154
Spectre ROESY de FRP-1
155
VI.1.2.4.5. - Structure de FRP-2
Les spectres RMN de FRP-2 (Annexe) montrent la présence des signaux caractéristiques d’un
groupe benzoyle et d’un groupe E-cinnamoyle :
- un benzoate similaire à celui de FRP-1 positionné cette fois-ci en position 6’ du β-D-
glucopyranose grâce aux corrélations HMBC entre les H-6’ du glucose à δH ppm 4.69 (dd,
11.6, 2.2Hz) / 4.38 (dd, 11.7, 7.4Hz), et le carbonyle C-7’’’ à δC ppm 166.3.
- un ester E-cinnamate:
o système de cinq protons aromatiques à δH ppm 7.57 (m, H-2’’’’ et H-6’’’’), δH ppm
7.40 (m, H-3’’’’ et H-5’’’’, et H-4’’’’).
o une double liaison disubstituée -C7’’’’=C8’’’’- de configuration trans 3Jtrans = 16.0
Hz à δH ppm 7.67 (d, H-7’’’’) et δH ppm 6.42 (d, H-8’’’’).
o Un carbonyle ester à δC ppm 165.3.
Ce E-cinnamate est lié en position 2’’ de la partie 1,2,6-trihydroxy-3-oxo-cyclohex-4-
enoate : observation de la corrélation HMBC entre CHOR-2’’ à δH ppm 5.85 (s) et le
carbonyle C-9’’’’ du cinnamate à δC ppm 165.3.
Ainsi, le composé FRP-2 est l’alcool 2-(6’-O-benzoyl-β-D-glucopyranosyl)-7-(2’’-O-E-
cinnamoyl-1’’,6’’-dihydroxy-3-oxo-cyclohex-4-enoyl)-5-hydroxybenzylique.
156
o une double liaison trans disubstituée – C7’’’’=C8’’’’– : 3Jtrans = 15.9 Hz à δH ppm
7.61 (d, H-7’’’’) et δH ppm 6.33 (d, H-8’’’’).
o un carbonyle à δC ppm 167.6 (C-9’’’’)
L’ester E-cafféate substitue la position 6’ du β-D-glucopyranose comme l’indique les
corrélations HMBC entre les H-6’ du glucose à δH ppm 4.60 (dd, 11.9, 2.1Hz)/4.43 (dd, 11.8, 6.7Hz)
et le carbonyle du cafféate C-9’’’’ à δC ppm 167.6.
Ainsi, le composé FRP-3 est identifié à l’alcool 2-(2’-O-benzoyl-6’-O-E-cafféoyl-β-D-
glucopyranosyl)-7-(1’’,2’’,6’’-trihydroxy-3-oxo-cyclohex-4-enoyl)-5-hydroxybenzylique.
157
VI.1.2.5 - Composés nouveaux de la série 4 (R1 = 1,2-dihydroxy-3-oxo-cyclohex-4-enoate) :
FRP-6 et FRP-7
VI.1.2.5.1. - Détermination structurale de R1 = 1,2-dihydroxy-3-oxo-cyclohex-4-enoate
158
VI.1.2.5.2. - Structures de FRP-6 et FRP-7
Le spectre de masse positif HR-ESI-MS de FRP-6 montre un ion pseudo-moléculaire [M+Na]+ à
583,1433 (calc. 583,1428) correspondant à la formule brute C27H28O13.
Les spectres RMN 1H et 13C (Annexe) montrent les signaux caractéristiques d’un groupe
benzoyle. Ce benzoate estérifie la position 6’ du β-D-glucopyranose (corrélations HMBC entre
les H-6’ du glucose à δH ppm 4.72 (dd, 11.7, 2.2Hz) et 4.44 (dd, 11.7, 7.6Hz) et le carbonyle du
benzoate C-7’’’ à δC ppm 167.8).
Le composé FRP-6 est identifié à l’alcool 2-(6’-O-benzoyl-β-D-glucopyranosyl)-7-(1’’,2’’-
dihydroxy-3-oxo-cyclohex-4-enoyl)-5-hydroxybenzylique, composé nouvellement décrit.
159
VI.1.2.5. - Stéréochimie des cyclohexenones (groupes R1) :
VI.1.2.5.1. Stéréochimie de groupe 1,2,6-trihydroxy-3-oxo-cyclohex-4-enoyle (série 3):
La stéréochimie relative des trois centres asymétriques C-1’’, C-2’’ et C-6’’ des composés de la
série 3 : FRP-1 à FRP-5 a été établie des corrélations ROESY.
Pour les deux composés FRP-3 et FRP-5:
o selon la littérature la structure de la xylosmin établie par diffraction aux rayons
X [269], montre que le cycle cyclohexene possède une conformation «half-
boat», avec une stéréochimie relative ou tous les OH sont du même côté : OH-
1’’ en position α -axiale, et les OH-2’’ et -6’’ α-équatoriaux.
o un effet ROE est en effet bien observé entre le proton H-2’’ à δH ppm 4.43/4.46
(s) et le H-6’’ à δH ppm 4.88/4.89 (s) confirmant leurs positions axiales et les deux
–OH respectifs en position équatoriale.
160
(β-OH 1’’ equatorial) E = - 122.47 kJ/mol (α-OH 1’’ axial) E = - 144.29 kJ/mol
La stéréochimie relative des composés FRP-3 et FRP-5 est donc similaire à celle de la xylosmin :
1’’-R*, 2’’-R*, 6’’-R*.
La mesure de leurs pouvoirs rotatoires donne des valeurs positives : FRP-3 (α)D = +15,2 et FRP-
5 (α)D = +17 comparée avec celui négatif de la xylosmin (-4), nous pourrions supposer une
configuration absolue inversée :
Pour les trois autres composés de la série 3, FRP-1, FRP-2 et FRP-4, nous n’observons pas
d’effet ROE entre H-2’’ et le H-6’’, et donc la stéréochimie relative semble différente à celle de
la xylosmin.
161
Effet ROE important de FRP-6 et FRP-7
(β-OH 1’’ équatorial) E = - 90.8 kJ/mol (α-OH 1’’ axial) E = - 95.8 kJ/mol
La mesure de leurs pouvoirs rotatoires donne des valeurs négatives : FRP-6 = -5,5, et
FRP-7 = -35,5.
Conclusion :
Un travail supplémentaire semble nécessaire pour terminer les structures de ces composés
FRP (esters de glucosides phénoliques), pour confirmer leurs stéréochimies relatives et établir
les configurations absolues des carbones asymétriques des hydroxycyclohexenones (R1) :
- Des essais de cristallisation pourront être tentés puisque la xylomin est décrite sous
forme de cristaux obtenus dans l’AcOEt. Une analyse par diffraction aux rayons X avec
une anticathode au Cu pourra ensuite être réalisée sur un monocristal de bonne
qualité pour déterminer la configuration absolue.
- Des réactions d’hydrolyse alcaline seront nécessaires pour isoler et caractériser les
cyclohexenones et comparer leurs données physicochimiques et spectrales à celles de
la littérature ; en particulier l’enregistrement du spectre de CD doit nous permettre de
déterminer la configuration absolue des C- 1’’, C-2’’ et C-6’’ [270].
162
VI.1.2.6. - Structure des composés connus (FRP-9 à FRP-14)
Le composé FRP-13 possède le squelette principal du glucoside de l’alcool 2,5-dihydroxy
benzylique et un groupement benzoyle. Le groupe benzoyle a été déterminé en position 2’ de
glucose. FRP-13 est identifié à l’itoside A (ou alcool 2-(2’-benzoyl-β-D-glucopyranosyl)-5,7-
dihydroxybenzylique) isolé des écores et branches de Itoa orientalis (Flacourtiaceae) [271].
Le composé FRP-14 est de la même série que le composé FRP-8. Il est dépourvu de l’ester
cafféoyle, et le benzoate est lié au glucose en position 6’. Le composé FRP-14 est le
Scolochinenoside D (ou alcool 2-(6’-benzoyl-β-D-glucopyranosyl)-7-(2’’,3’’-
dihydroxybenzoyle)-5-hydroxybenzylique) isolé des tiges de Scolopia chinensis
(Flacourtiaceae/Salicaceae) [272].
Les deux isomères FRP-9 et FRP-10 appartiennent à la série 3 avec une 1,2,6-trihydroxy-3-
oxocyclohex-4-enone et un ester benzoylé. FRP-9 possède la même structure plane que
l’alcool (rel)-2-(2’-O-benzoyle-β-D-glucopyranosyloxy)-7-(1α,2α,6α-trihydroxy-3-oxocyclohex-
4-enoyl)-5-hydroxybenzylique isolé des feuilles et branches de Flacourtia indica [141], et celle
de FRP-10 à l’alcool (rel)-(2-(6’-O-benzoyle-β-D-glucopyranosyloxy)-7-(1α,2α,6α-trihydroxy-
3-oxocyclohex-4-enoyl)-5-hydroxybenzylique isolé des feuilles et tiges de Homalium
longifolium (Flacourtiaceae) [273].
Cependant, le signe des pouvoirs rotatoires est opposé par rapport aux valeurs de la
littérature: FRP-9 = +7 (littérature = -34,6) et FRP-10 = +39,6 (littérature = -7). Nous proposons
les deux composés FRP-9 et FRP-10 comme étant l’alcool (rel)-2-(2’-O-benzoyle-β-D-
glucopyranosyloxy)-7-(1β,2β,6β-trihydroxy-3-oxocyclohex-4-enoyl)-5-hydroxybenzylique et
l’alcool (rel)-2-(6’-O-benzoyle-β-D-glucopyranosyloxy)-7-(1β,2β,6β-trihydroxy-3-oxocyclohex-
4-enoyl)-5-bydroxybenzylique.
163
FRP-11 possède la même structure que la Xylosmin isolée des parties aériennes de Xylosma
flexuosum (Salicaceae) [269]. Le pouvoir rotatoire de FRP-11 = +14,7 est de signe différent à
celui de la Xylosmin = -4 ; nous proposons ainsi FRP-11 comme l’alcool (rel)-2-(2’,6’-O-
dibenzoyle-β-D-glucopyranosyloxy)-7-(1β,2β,6β-trihydroxy-3-oxocyclohex-4-enoyl)-5-
bydroxybenzylique.
FRP-12 est identifié à l’alcool (rel)-2-(6’-benzoyle-β-D-glucopyranosyloxy)-7-(6’’α-benzoyloxy-
1α,2α-dihydroxy-3-oxocyclohex-4-enoyl)-5-bydroxybenzylique isolé des feuilles et tiges de
Homalium longifolium (Flacourtiaceae) [273]. Le pouvoir rotatoire mesuré de FRP-12 = -16,
mais n’a pu être comparé à celui de la littérature, celui-ci n’étant pas été reporté.
Squelette syringylglycerol
164
La partie aglycone, 1,3-dihydroxy-1-(3,4,5-trimethoxyphenyl)propane ou 4-O-
methylsyringylglycerol, est identifiée par un cycle aromatique symétrique tétrasubstitué avec
deux protons équivalents méta-orientés à δH ppm 6.65 (s, H-2 et H-6), et six carbones sp2 entre
δC ppm 105.2 – 138.5. Trois groupes méthoxy (δH ppm 3.65 (3H) et 3.75 (6H) ; δC ppm 61.6 (1C) et
56.5 (2C)) sont détectés. La chaine propanique dérive du glycérol comprenant deux CH-OR (C-
7 et C-8) à δC ppm 74.8 et 86.3 et un CH2-OH-9 terminal à δC ppm 63.2.
Le β-D-glucose est caractérisé par de grandes constantes de couplage 3J > 7.4 Hz des protons
H-1’ à H-5’ entre δH ppm 3.13 – 4.22. Ce glucose est lié en position 8 de la partie aglycone :
corrélation HMBC entre H-8/C-1’-Glu et inversement entre H-1’-Glu/C-8.
Les données spectrales de RMN de FRD-11 sont différentes du diastéréoisomère erythro isolé
de Erica arborea, le (7S,8R)-4-méthyl-syringylglycérol-8-O-β-D-glucopyranoside [274], en
particulier les signes des pouvoirs rotatoires : FRD-11 [α]D = +6 et (7S, 8R) [α]D = - 18.
Les travaux de M. Gan et al. sur la configuration threo et erythro des arylglycérols dans
différents solvants ont permis d’établir que la valeur de la constante de couplage JH-7/H-8 et la
différence de déplacement chimique C entre C-8 et C-7 sont discriminatives [275]. Ainsi pour
les 8-O--D-glucopyranosides d’arylglycerol :
- Erythro : JH-7/H-8 ≤ 4.4 Hz dans DMSO-d6, C5D5N, CD3OD ; C8-C7 ≤ 12.5 ppm dans DMSO-
d6, C5D5N, et < 11 ppm dans CD3OD.
- Threo : JH-7/H-8 ≥ 6 Hz dans DMSO-d6, C5D5N, CD3OD ; C8-C7 ≥ 14 ppm dans DMSO-d6,
C5D5N, et > 12 ppm dans CD3OD
Pour FRP-11, JH-7/H-8 = 6.2 Hz et C8-C7 = 12.0 ppm, ce qui suggère une configuration threo
(7S, 8S) ou (7R, 8R).
Les deux diastéosiomères threo (7S, 8S) et (7R, 8R) pour FRD-11
De même, quand on fait une comparaison les données RMN de FRD-11 avec les (7S,8S) ou
(7R,8R)-Syringylglycérol-8-O-β-D-glucopyranoside, nous observons des similarités des signaux
H-7 à H-9 (Tableau n° 27).
165
Tableau n° 27 : RMN de la partie glycérol des Syringylglycérol 8-O-β-D-glucopyranosides
7 4.84
4.65 (d, 6.2) 74.8 75.2 4.63 (d, 4.4) 72.6 4.69 (d, 7.0) 75.1 4.60 (d, 7.5) 75.3
(overlapped)
8 3.95
3.75 (m) 86.7 85.3 3.75 (m) 84.6 3.82 (m) 87.5 3.79 (m) 86.9
(dd, 7.4, 4.0)
3.50 3.67 3.42 3.56 3.45
(dd, 11.8, 3.7) (dd, 9.5, 4.0) (dd, 11.2, 4.4) (dd, 12.0, 4.0) (dd, 12.0, 3.0)
9 63.2 62.7 61.1 63.3 62.6
3.32 3.62 3.29 3.40 3.25
(dd, 11.8, 5.8) (dl, 9.5) (dd, 11.2, 4.8) (dd, 12.0, 5.0) (dd, 12.0, 6.0)
[α]D = +6 [α]D = - 18 [α]D = - 14.3 [α]D = +7,9 [α]D = - 48
Le pouvoir rotatoire est de même signe positif que le diastéroisomère (7S,8S), ce qui suggère
que nous ayons la même configuration absolue ; la différence entre FRD-11 et ce composé
étant la présence d’un méthoxy aromatique supplémentaire en position 4 [276, 277].
L’ensemble des données spectrales, étayé d’une comparaison avec celles de la littérature,
permet d’identifier FRD-11 au (7S,8S)-4-O-méthyl-syringylglycérol-8-O-β-D-glucopyranoside.
166
Spectre RMN 1H de FRD-11
167
Spectre DEPT de FRD-11
168
Spectre HSQC de FRD-11
169
Spectre HMBC de FRD-11
170
VI.1.4. – DETERMINATION STRUCTURALE DES METABOLITES DIVERS CONNUS
En plus des glycosides phénoliques, nous avons isolé et identifié les structures de 11 autres
composés connus: un lignane (FRD-13), cinq flavonoides (FRD-1 à FRD-5), trois isomères
d’acide cafféoylquinique (FRD-6 à FRD-8), et deux mégastigmanes (FRD-9 et FRD-10).
VI.1.4.2. - Flavonoïdes
- FRD-1, FRD-3 et FRD-4 sont déterminés comme étant respectivement : la lutéoline
[244], la lutéoline-7-O-β-D-glucopyranoside [245], et la lutéoline-7-O--D-
glucururonopyranoside [246], ces trois glycosides avaient été isolés également de
Dolichandrone spathacea (composés DSC-4 à DSC-6).
171
δH ppm 3.87 (d, 3.0). La comparaison avec les données spectrales de littérature confirme
un -D-galactopyranoside [282].
- FRD-5 possède 24 carbones dont deux carbones CHOR, un CH2, et 21 carbones sp2.
L’analyse des spectres RMN montre que FRD-5 est un dérivé de catéchine (2,3-trans)
ou epicatéchine (2,3-cis) (Annexe) :
o La partie trans-catéchine est identifiée grâce au CH-OR-2 δH ppm 4.93 (d, 5.6 Hz)
avec une constante de couplage caractéristique des 2,3-trans flavan-3-ols
[283].
o Les 9 carbones de la partie combinée à la catéchine forment trois cycles
supplémentaires qui donnent deux possibilités de structure pour FRD-5:
mururin A ou vaccinin A.
Dans FRD-6, FRD-7 et FRD-8, un ester E-cafféoylé est présent et caractérisé par le système
ABX des 3 protons aromatiques, la double liaison trans (J = 16 Hz), le carbonyle vers 170 ppm.
172
La stéréochimie relative de l’acide quinique est déterminée des multiplicités et couplage de
ses protons: le proton H-6 le plus blindé vers 2 ppm (dd, J > 9.5 Hz) est en position axiale, et le
second proton H-6 légèrement plus déblindé est équatorial (d ou m). De même, les protons
H-5 et H-4 sont en position axiale : H-5 td (8-9, 3-4 Hz) et H-4 dd (8-9, 3 Hz); le proton H-3 est
équatorial avec 3J3-4 = 3 Hz. Ces orientations sont confirmées par les effets ROE observés entre
H-2ax/H-4ax/H-6ax.
- FRD-6 :
La partie cafféoyle est liée à l’acide quinique en sa position 3 : H-3 déblindé à δH ppm 5.38 (td,
7.8, 3.6Hz) et observation d’une corrélation HMBC entre le H-3 et le carbonyle C-9’ à δC ppm
169.0. FRD-6 est l’acide 3-O-(E)-cafféoylquinique [285] : (α)D = -25.7 (MeOH), réf (α)D = -35.2
(H2O) [286].
- FRD-7 :
La partie cafféoyle est liée à l’acide quinique en sa position 5 : H-5 déblindé à δH ppm 5.36 (td,
9, 4.2 Hz) et observation d’une corrélation HMBC entre le H-5 et le carbonyle C-9’ à δC ppm
168.7. FRD-7 est l’acide 5-O-(E)-cafféoylquinique [285]: (α)D = -22 (MeOH), réf (α)D = -35.2
(MeOH) [287] et - 34 [285].
- FRD-8 :
La partie cafféoyle est liée à la partie aglycone en sa position 4 : H-4 déblindé à δH ppm 4.82
(dd, 9.3, 2.7 Hz) et observation d’une corrélation HMBC entre le H-4 et le carbonyle C-9’ à δC
ppm 169.0. FRD-8 est l’acide 4-O-(E)-cafféoylquinique isolé de Crataegus [285]; FRD-8 : (α)D = -
23.7 (MeOH), réf (α)D = -54 (H2O) [288] et - 60 [285].
VI.1.4.4. - Mégastigmanes:
FRD-9 est identifié comme étant le blumenol C isolé antérieurement des parties aériennes de
Epimedium grandiflorum var. thunbergianum [289].
La configuration 6R est déterminée de l’effet Cotton positif à 238 nm sur la courbe de CD de
FRD-9 [290]. La configuration absolue du C-9 est déterminée comme 9S de la comparaison des
données de RMN 13C (δC-9 ppm 77.8, δC-10 ppm 22.1, δC-glu1’ ppm 104.2) avec celles du glucoside de
blumenol C (9S δC-9 ppm 77.7, δC-10 ppm 22.0, δC-glu1’ ppm 104.1) et du byzantionoside B (9R ; δC-9
ppm 75.7, δC-10 ppm 19.9, δC-glu1’ ppm 102.3) [290]. (Tableau n° 28)
173
Tableau n° 28 : RMN de FRD-9 et diastéréosisomères.
6 2.00 (t, 4.9) 52.7 1.97 (m) 52.7 1.99 (m) 52.5
10 1.27 (d, 6.3) 22.1 1.25 (d, 6.0) 22.0 1.18 (d, 6.0) 19.9
Glu
1’ 4.34 (d, 7.8) 104.2 4.32 (d, 8.0) 104.1 4.33 (d, 8.0) 102.3
2’ 3.17 (dd, 9.2, 7.8) 75.5 3.15 (dd, 9.0, 8.0) 75.4 3.14 (dd, 9.0, 8.0) 75.3
3’ 3.36 (dd, 9.0, 8.0) 78.4 3.34 (t, 9.0) 78.3 3.35 (t, 9.0) 78.3
4’ 3.29 (dd, 9.6, 8.0) 71.8 3.27 (t, 9.0) 71.8 3.27 (m) 72.0
5’ 3.27 (ddd, 9.5, 5.7, 2.3) 78.0 3.25 (m) 77.9 3.26 (m) 78.0
3.87 (dd, 12.0, 2.1) 3.85 (dd, 12.0, 2.0) 3.85 (dd, 12.0, 2.0)
6’ 62.9 62.9 63.1
3.68 (dd, 11.9, 5.4) 3.66 (dd, 12.0, 5.0) 3.65 (dd, 12.0, 5.0)
175
Tableau n° 29 : CMI des extraits foliaires de Flacourtia rukam
CMI (mg/ml)
12 Proteus vulgaris NA NA 5 NA NA
N 13 Klebsiella pneumoniae NA NA 5 NA NA
14 Serratia marcescens NA NA 5 NA NA
16 Enterobacter cloacae NA NA 10 NA NA
17 Salmonella enterica NA NA 5 NA NA
19 Candida tropicalis NA NA 5 NA NA
L 20 Candida kefyr NA NA 5 NA NA
21 Cryptococcus neoformans 5 5 10 NA NA
Ces résultats montrent que tous les extraits sont plus actifs sur les bactéries à Gram positif
que sur les bactéries à Gram négatif et les levures. Cette observation suggère que les extraits
agissent certainement au niveau des constituants de l’enveloppe des Gram positif, du
peptidoglycane et les acides (teichoïque).
Une activité importante est mise en évidence pour tous les extraits contre deux bactéries
pathogènes: Shigella sonnei (CMI ≤ 0,6) et Streptococcus pyogenes (CMI ≤ 1,2). Ainsi F. rukam
est sélectivement active contre les Staphylococcus, Streptococcus pyogenes et Shigella sonnei.
L’activité la plus forte est mise en évidence pour l’extrait AcOEt (extrait 3) qui est actif contre
toutes les souches. L’extrait méthanolique (extrait 4) possède une activité antibactérienne
176
contre toutes les bactéries à Gram positif et plus intensément contre Staphylococcus
epidermidis et Streptococcus pyogenes, et contre deux bactéries à Gram négatif (Providencia
stuartii et Shigella sonnei).
Les trois extraits apolaire et moyennement polaire (extraits 1 à 3) possèdent une activité
importante contre : Staphylococcus aureus CIP 53.154, Listeria innocua, Streptococcus
pyogenes et Shigella sonnei avec une CMI ≤ 0,3.
Tableau n ° 30 : Bioautographie des composés isolés de F. rukam contre Staph. aureus CIP
53.154
Composé Composé
Activité Activité
(50µg) (50µg)
FRP-2 ++ FRD-2 -
FRP-3 ++ FRD-3 -
FRP-5 - FRD-5 -
FRP-6 - FRD-6 -
FRP-7 - FRD-7 -
FRP-8 - FRD-8 -
FRP-9 - FRD-9 -
FRP-10 - FRD-10 -
FRP-11 + FRD-11 -
FRP-12 - FRD-12 -
FRP-13 - FRD-13 +
FRP-14 ++
Parmi les composés divers (FRD), nous confirmons l’activité antimicrobienne de la lutéoline
(FRD-1) isolée également de D. spathacea et dont l’activité antibactérienne avait été évaluée
comme modérée à intense contre les cinq souches : Staph. aureus CIP 53.154, E. faecalis ATCC
1034, Strep. pyogenes, P. aeruginosa ATCC 9027 et Shig. Sonnei, avec des CMI entre 125 et
500 µg/ml. (cf. page 128 - 129)
177
Les CMI des glucosides phénoliques actifs (FRP-2 à FRP-4, FRP-11, FRP-14 ; FRP-8 = contrôle
négatif pour la série) et un lignane FRD-13 ont été déterminées par la méthode de dilution en
milieu liquide en plaques 96 puits contre cinq souches bactériennes dont trois à Gram positif :
Staphylococcus aureus CIP 53.154, Staphylococcus epidermidis et Enterococcus faecalis ATCC
1034, et deux à Gram négatif : Pseudomonas aeruginosa ATCC 9027 et Escherichia coli CIP
54.127. Neuf concentrations (500 µg/ml, 250 µg/ml, 125 µg/ml, 62,5 µg/ml, 31,2 µg/ml, 15,6
µg/ml, 7,8 µg/ml, 3,9 µg/ml, et 1,9 µg/ml) ont été testées (Tableau n° 31).
178
R1 R2 R3 R4 R1 R2 R3 R4
FRP-5 H H Benzoyle H FRP-6 OH H Benzoyle H
FRP-10 OH H Benzoyle H FRP-7 OH H Benzoyle Benzoyle
FRP-12 OH H Benzoyle Benzoyle
FRP-2 OH H Benzoyle Cinnamoyle
FRP-9 OH Benzoyle H H
FRP-1 OH Benzoyle H Benzoyle
FRP-11 OH Benzoyle Benzoyle H
FRP-3 OH Benzoyle Caffeoyle H
R1 R2 R3
FRP-14 OH H Benzoyle
FRP-8 OH Benzoyle Caffeoyle
R1 R2 R3
FRP-13 OH Benzoyle H
La meilleure activité inhibitrice a été trouvée pour le composé FRP-4 qui est le glucoside
phénolique le plus actif sur les bactéries à Gram positif (CMI = 31,2 µg/ml) et sur les bactéries
à Gram négatif (CMI = 125 µg/ml). Sa structure est celle de l’hétéroside le plus estérifié de la
série.
Dans le but d’évaluer l’impact des différents substituants sur l’activité antibactérienne, nous
avons tenté de dégager quelques relations structure-activité pour cette série de glucosides
phénoliques estérifiés :
- Ester en position benzylique C-7 :
Les composés FRP-13 et FRP-9 ne possèdent pas d’activité ce qui montre que la
présence d’un ester cyclohexenonate en position 7 ne participe pas à l’activité. Et ceci
quelque soit l’état d’hydroxylation du cycle hexenone puisque les composés FRP-6 et
FRP-10 sont aussi inactifs.
- Hydroxylation en position 5 du phénol :
La présence d’un OH en position 5 dans le composé FRP-10 n’apporte pas d’activité
antibactérienne par rapport au composé FRP-5.
179
- Monoester en position 2’ ou 6’ du glucose :
La présence d’un seul groupement benzoyle en position 2’Glu ou 6’Glu n’apporte pas
d’activité puisque FRP-5, FRP-10, FRP-9, FRP-13 et FRP-6 sont tous dépourvus
d’activité antimicrobienne.
Un article de 2010, relate l’absence d’activité antibactérienne de quatre glucosides
phénoliques de structures proches (chaenomeloidin, tremulacin, salicine et
tremuloidin) contre E. coli ATCC 25922 et S. aureus ATCC 25923 [294]. Ces résultats
confortent le fait que les monoesters du glucose ne sont pas actifs et que la nature de
la cyclohexenone n’a pas de contribution.
R1 R2 R1 R2
Chaenomeloidin Benzoyle H Tremulacin H Benzoyle
Salicine H H
Tremuloidin H Benzoyle
- Diesters :
Par contre si l’une des estérifications concerne la cyclohexenone (FRP-12, FRP-1, FRP-
7) nous n’observons pas de gain d’activité, ou très faiblement s’il s’agit d’un cinnamate
au lieu d’un benzoate (FRP-2 ; CMI de 125 à 500 µg/ml).
- Triesters :
Le composé le plus actif : FRP-4 (CMI de 31,2 à 125 µg/ml) est un triester aromatiques
en position 2’ et 6’ du glucose et en position 2’’ de la cyclohexenone.
Par contre ces conclusions ne sont pas confirmées pour les composés FRP-8 (diester mais non
actif) et FRP-14 (monoester avec CMI de 125 à 250 µg/ml) appartenant à la série estérifiée en
C-7 par un 2,3-dihydroxybenzoate.
180
En conclusion :
Cinq glucosides phénoliques (FRP-2, FRP-3, FRP-4, FRP-11 et FRP-14) possèdent une
activité bactérienne.
La présence simultanée de deux substituants (benzoyle ou cafféoyle) en position 2’ et
6’ du glucose influe sur l’activité antibactérienne, et le groupement cafféoyle en
position 6’Glu est plus actif que le groupe benzoyle.
Le composé FRP-4 est le seul à posséder une activité antibactérienne la plus
importante contre les cinq bactéries testées ce qui prouve que la présence
simultanément de trois groupements (un cafféoyle en position 6’Glu, deux benzoyles
en position 2’Glu et 2’’) est la situation plus favorable pour obtenir une activité
antibactérienne. Celle-ci peut engendrer un encombrement stérique défavorable à la
synthèse de la paroi bactérienne.
Nos résultats constituent la première étude de l’activité antibactérienne des
glucosides phénoliques.
Les sept composés actifs sont également retrouvés dans l’extrait hydrométhanolique (extrait
5) qui possède une activité comparable à l’extrait méthanolique (extrait 4) ; ces composés
peuvent être les responsables de leurs activités. Par contre ils sont totalement absents dans
les autres extraits et ne peuvent donc pas expliquer l’activité antibactérienne élevée des
extraits 1, 2 et 3.
181
TROISIEME PARTIE :
CONCLUSION GENERALE
182
L’étude phytochimique des trois espèces : Cleome chelidonii, Dolichandrone spathacea et
Flacourtia rukam, nous a conduit à l’isolement et à la détermination structurale de 90
métabolites naturels dont 29 se sont avérés être des composés nouveaux. Leur purification a
été réalisée classiquement à l’aide de différentes méthodes chromatographiques sur support
solide (CCM, CCM préparative, CC ouverte, VLC, CC Flash, HPLC préparative, HPLC semi-
préparative).
L’identification structurale a été générée de l’analyse des données spectrales obtenues par
des méthodes spectroscopiques de RMN mono et bidimensionnelles à 600/150 MHz (1H-RMN,
13C-RMN, DEPT, COSY, TOCSY, HSQC, HMBC, NOESY et ROESY) et par les autres
Nos résultats montrent que tous les flavonoïdes possèdent une activité anti-radicalaire
(CI50 = 17,74 à 104,27 µM) moins importante que celle du quercétol (CI50 = 2,12 µM),
et une activité comparable à celle de l’acide ascorbique (CI50 = 45,89 µM). Le flavonoïde
CF-14 a une activité faible (CI50 = 104,27 µM) puisque son aglycone est le kaempférol,
dépourvu de système ortho-dihydroxylé benzénique dans le cycle B du squelette
flavonol.
Le glycoside de quercétol CF-3 est le seul à posséder une activité anti-radicalaire
importante (CI50 = 17,74 µM). Ceci prouve que la présence d’un groupement acétylé
en position 3 du rhamnose, est l’estérification la plus favorable pour l’activité anti-
radicalaire que les autres esters et positions.
La présence d’un ou de deux acétates sur le rhamnose lié au quercétol influe peu sur
l’activité anti-radicalaire, mais la présence de trois acétates réduit de moitié l’activité
anti-radicalaire par rapport au flavonoïde non estérifié de référence (CF-1).
Dolichandrone spathacea
35 composés sont isolés des feuilles de Dolichandrone spathacea et nous avons identifié 16
iridoïdes glucosylés (DSI dont 3 nouveaux DSI-8, DSI-14, DSI-15), 3 saponosides (DSC-8 à DSC-
10 dont 2 nouveaux : DSC-9 et DSC-10). Plusieurs composés connus sont également isolés : 3
glycosides phénoliques (DSC-1 à DSC-3), 4 flavonoïdes (DSC-4 à DSC-7), 3 acides mono
terpènoïques (DSC-11 à DSC-13), 5 acides phénoliques (DSC-14 à DSC-18) et 1 mégastigmane.
(DSC-19).
184
3 saponosides triterpénoiques (DSC-8, DSC-9, DSC-10) ont été identifiés dont 2
composés nouveaux (DSC-9 et DSC-10) à squelette ursane. Ces deux saponosides
nouveaux sont des 28-O-glucosides d’acides polyhydroxytriterpéniques : l’acide
uncarique (acide 3β, 6β, 19α-trihydroxyurs-12-en-28-oique) et l’acide 3β, 6β, 19α,23-
tetrahydroxyurs-12-en-28-oique. Les deux sapogénines ne sont pas très répandues
dans le groupe de ces saponosides.
Les autres composés connus sont très courants dont 3 glycosides phénoliques (DSC-1
à DSC-3) isolés également dans le genre Dolichandrone (voir partie I). Parmi les
composés connus, le decafféoylacteoside (DSC-1), l’acteoside (DSC-2), la lutéoline
(DSC-4) et l’acide p-méthoxy-E-cinnamique (DSC-17) possèdent une activité
antibactérienne démontrée dans notre étude.
Les résultats montrent que tous les extraits sont plus actifs sur les bactéries à Gram
positif et les levures, que sur les bactéries à Gram négatif. L’action se situerait au
niveau de la paroi cellulaire et des constituants du peptidoglycane (N-
acetylglucosamine, acide N-acétylmuramique, acides téichoïques). Les bactéries à
Gram positif sont beaucoup plus sensibles par rapport aux bactéries à Gram négatif.
Ceci est dû aux différentes structures de la paroi cellulaire des bactéries. En effet, les
bactéries à Gram négatif possèdent une membrane externe en plus du peptidoglycane.
Le peptidoglycane est poreux et laisse passer de nombreuses substances ce qui n'est
pas le cas de la membrane externe des bactéries à Gram négatif qui s'oppose,
notamment, à la pénétration des antibiotiques hydrophobes. Par conséquent, il en
résulte une résistance plus importante des souches à Gram négatif contre l’activité de
nos extraits végétaux.
L’activité la plus intéressante est trouvée pour l’extrait AcOEt (extrait 3) qui est actif
contre les 22 souches de microorganismes testées. L’extrait méthanolique (extrait 4)
possède une activité antibactérienne contre 6 bactéries à Gram positif (Bacillus
subtilis, Enterococcus faecalis ATCC 1034, Staphylococcus aureus CIP 53.154,
Micrococcus luteus, Staphylococcus epidermidis et Streptococcus pyogenes) et 2
bactéries à Gram négatif (Pseudomonas aeruginosa ATCC 9027 et Shigella sonnei).
L’activité antibactérienne des 35 métabolites isolés a été mesurée contre cinq souches
bactériennes et les CMI de six composés les plus actifs (DSC-1, DSC-2, DSC-4, DSC-17,
DSI-6 et DSI-9) ont été déterminées (Staphylococcus aureus CIP 53.154, Enterococcus
faecalis ATCC 1034, Streptococcus pyogenes, Pseudomonas aeruginosa ATCC 9027 et
Shigella sonnei).
o La meilleure activité inhibitrice a été trouvée pour deux diglycosides de
phényléthanoïde: le decafféoylacteoside (DSC-1) et l’acteoside (DSC-2) avec
des CMI = 31,2 à 250 µg/ml selon la souche.
185
o La lutéoline (DSC-4) est peu active sur les souches testées et l’acide p-méthoxy-
E-cinnamique (DSC-17) possède une activité antibactérienne moyenne (CMI
allant de 62,5 à 125 µg/ml).
o Ces résultats sont en accord avec des études antérieures sauf pour le
decafféoylacteoside (DSC-1) qui est dépourvu d’activité antibactérienne dans
une étude de la littérature [259].
o Parmi les iridoïdes, seuls le minecoside (DSI-6) et le 6-O-caffeoyl-ajugol (DSI-9)
sont faiblement actifs avec une CMI entre 125 – 500 µg/ml selon la souche
testée. Nos résultats constituent la première étude de l’activité
antibactérienne de ces deux glucosides d’iridoïdes estérifiés. Par rapport aux
travaux de la littérature qui ont montré que des iridoïdes comme l’aucubin
possédaient un effet antibactérien important contre E. coli et Staph. aureus
[267], il semblerait donc que la présence de groupe esters en position 6 soit
défavorable à l’activité antibactérienne des iridoïdes.
Flacourtia rukam
Nous avons isolé et identifié 27 composés dont 9 nouveaux des feuilles de Flacourtia rukam.
Parmi ceux-ci on dénombre : 16 glycosides phénoliques (FRP-1 à FRP-14, FRD-11 et FRD-12)
dont 9 nouveaux (FRP-1 à FRP-8 et FRD-11), 5 flavonoïdes (FRD-1 à FRD-5), 3 isomères d’acide
cafféoylquinique (FRD-6 à FRD-8), 2 mégastigmanes (FRD-9 et FRD-10) et 1 lignane glycosylé
(FRD-13).
Les autres composés connus sont très courants, plusieurs composés (FRD-2, FRD-5 à
FRD-8) se trouvent dans d’autres espèces du Flacourtia (voir la partie I) et trois
composés (FRD-1, FRD-3 et FRD-4) avaient été isolés également de D. spathacea
(DSC-4 à DSC-6). Parmi eux, FRD-13 (le 4-O-β-D-glucopyranosyl-syringaresinol) a
montré une activité antibactérienne.
Nous avons évalué l’activité antimicrobienne des 5 extraits préparés à partir des feuilles de F.
rukam et des 27 composés isolés.
186
Comme nous l’avions observé pour les extraits de D. spathacea, nos résultats montrent
que tous les extraits de F. rukam sont plus actifs sur les bactéries à Gram positif que
sur les bactéries à Gram négatif et les levures. L’activité la plus forte est mise en
évidence pour l’extrait AcOEt. L’extrait méthanolique (extrait 4) possède une activité
antibactérienne contre toutes les bactéries à Gram positif et plus intensément contre
Staphylococcus epidermidis et Streptococcus pyogenes, et contre deux bactéries à
Gram négatif : Providencia stuartii et Shigella sonnei.
Parmi les 27 composés testés contre Staphylococcus aureus CIP 53.154, 7 composés
sont actifs (FRP-2, FRP-3, FRP-4, FRP-11, FRP-14, FRD-1 et FRD-13).
FRD-13 est le moins actif, ce composé possède une activité antibactérienne faible
contre les 5 souches bactériennes avec une CMI entre 250 – 500 µg/ml. Nos résultats
constituent la première étude de l’activité antibactérienne de lignane.
Notre étude constitue la première évaluation de l’activité antibactérienne des
glucosides phénoliques. Les CMI des glucosides phénoliques actifs (FRP-2, FRP-3, FRP-
4, FRP-11 et FRP-14) ont été déterminées contre cinq souches bactériennes:
Staphylococcus aureus CIP 53.154, Staphylococcus epidermidis, Enterococcus faecalis
ATCC 1034, Pseudomonas aeruginosa ATCC 9027 et Escherichia coli CIP 54.127.
o Ces 5 glucosides phénoliques possèdent une activité bactérienne intéressante
avec des CMI entre 31,2 – 500 µg/ml.
o Quelques relations structure-activité pour cette série de glucosides
phénoliques estérifiés ont été avancées :
La présence d’un seul groupement benzoyle en position 2’Glu ou 6’Glu
n’apporte pas d’activité antibactérienne. Ces résultats sont confortés
également par le rapport de Andre Pichette et al en 2010 [294].
La présence simultanée de deux esters aromatiques (benzoyle ou
cafféoyle) en positions 2’ et 6’ du glucose influe favorablement sur
l’activité antibactérienne.
Le composé FRP-4 possède l’activité antibactérienne la plus importante
contre les trois bactéries à Gram positif (CMI = 31,2 µg/ml) et les deux
bactéries à Gram négatif (CMI = 125 µg/ml) ce qui prouve que la
présence simultanément de trois groupes esters constitue la situation
la plus favorable pour obtenir une activité antibactérienne.
187
Perspectives
Ce travail nous a permis de contribuer à la connaissance phytochimique et biologique de trois
espèces originaires du Vietnam et du Laos utilisées comme plantes médicinales
traditionnelles. Cependant pour compléter cette étude et permettre leur valorisation, nous
pouvons proposer quelques perspectives:
188
QUATRIEME PARTIE :
PARTIE EXPERIMENTALE
189
VII. MATERIEL ET APPAREILLAGE
VII.1. - MATERIEL VEGETAL
Les parties aériennes de Cleome chelidonii ont été récoltées à CanTho au Vietnam, et les
feuilles de Dolichandrone spathacea à VinhLong, en décembre 2011 par NGUYEN Phuc Dam
et ses collègues. Les identifications botaniques ont été réalisées par le professeur NGUYEN
Nghia Thin (Faculté de Biologie, Université des Sciences d’Hanoï, Vietnam) par comparaison
avec des herbiers de référence déposés au département de biologie de l’Université de Cantho
portant les no CTU-CD002 et CTU-CD001 respectivement.
A B
Figure n° 10: Cleome chelidonii L.
A B C
Figure n° 11: Dolichandrone spathacea (L. f.) K. Schum.
190
L’échantillon de Flacourtia rukam Zoll. & Moritzi étudié a été récolté à Ban Namalat au Laos
et identifié par F. Polidano en septembre 2003. Un herbier référencé 7FR-UR a été conservé
au Laos.
A B
C
Figure n° 12: Flacourtia rukam Zoll. & Moritzi
191
Tableau n° 32 : Phases mobiles utilisées pour la CCM
Cleome chelidonii
Extrait/fraction Eluant utilisé Extrait/fraction Eluant utilisé
Hexane/Acétone = 80/20 CHCl3/MeOH = 80/20
4.1 à 4.19
CHCl3/MeOH = 98/2 MeOH/H2O = 60/40
Extrait 1
Toluène/Acétone = 80/20 4.4.1 à 4.4.18 MeOH/H2O = 40/60
Extrait 2
Hexane/AcOEt = 50/50 4.4.13.1 à 4.4.13.14 CHCl3/MeOH/H2O = 70/30/5
Extrait 3
CHCl3/éther de pétrole = 90/10 CHCl3/MeOH/H2O = 70/30/5
4.6.1 à 4.6.13
CHCl3/MeOH = 90/10 MeOH/H2O = 60/40
Extrait 4 CHCl3/MeOH = 80/20 CHCl3/MeOH/H2O = 70/30/5
4.6.2.1 à 4.6.2.17
Extrait 5 CHCl3/MeOH/H2O = 70/30/5 MeOH/H2O = 60/40
AcOEt/(Isopro/H2O) 65/35(2/1) CHCl3/MeOH/H2O = 70/30/5
4.7.1 à 4.7.17
MeOH/H2O = 60/40 MeOH/H2O = 60/40
MeOH/H2O = 70/30 CHCl3/MeOH/H2O = 70/30/5
4.9.1 à 4.9.18
ACN/H2O = 60/40 MeOH/H2O = 60/40
3.1 à 3.14 CHCl3/MeOH = 90/10 CHCl3/MeOH/H2O = 70/30/5
4.10.1 à 4.10.14
3.6.1 à 3.6.19 CHCl3/MeOH = 95/5 MeOH/H2O = 70/30
3.6.6.1 à 3.6..6.15 CHCl3/MeOH = 98/2
3.10.1 à 3.10.14 CHCl3/MeOH = 90/10 EtCOMe /Isopro/
Hydrolyse sucre = 20/10/7/6
3.10.10.1 à 3.10.10.15 CH2Cl2/Acétone = 70/30 Acétone/H2O
3.12.1 à 3.12.18 CHCl3/MeOH = 90/10
3.12.13.1 à 3.12.13.16 CHCl3/MeOH = 80/20
3.13.1 à 3.13.16 CHCl3/MeOH = 90/10
3.13.14 à 3.13.29 CHCl3/MeOH = 80/20
3.13.14 à 3.13.23 MeOH/H2O = 30/70
3.13.17 à 3.13.29 MeOH/H2O = 70/30
3.13.19.1 à 3.13.19.17 ACN/H2O = 20/80
3.13.22.1 à 3.13.22.21 CHCl3/MeOH = 75/25
3.13.25.1 à 3.13.25.17 AcOEt/HCOOH/AcOH/H2O = 100/11/11/27
192
La révélation des CCM s’effectue en lumière visible et sous UV (254 et 365nm), suivie d’une
pulvérisation à l’aide de réactifs : H2SO4 aqueux à 50%, ou vanilline sulfurique (1 % de vanilline,
2 ml d’acide sulfurique, EtOH à 95% q.s.p. 100).
193
Le système HPLC Dionex® utilisé, consiste en une pompe LPG 3400AB avec un dégazeur
intégré, un injecteur ASI-100, un détecteur UVD 340S, un collecteur AFC 3000 et un four STH
585. Cette chaîne est également commandée par le logiciel Chromeleon® avec une pression
maximale de 180 bars, et un débit de 1 à 6 ml/min en fonction du mode utilisé et de la colonne.
Mode HPLC Type de colonne Numéro
Le système d’éluant employé est un mélange d’ACN ou MeOH (qualité-HPLC Carlo erba®), et
d’eau permutée déionisée et filtrée, additionnée ou non de 0,025 % TFA.
194
[α]D = (100 x α)/(l x c)
α : angle de rotation en degré lu sur le polarimètre
l : longueur en dm de la cuve de mesure
c : concentration de la molécule en solution en g/100 ml
VII.3.2. - SPECTROMETRIE ULTRA-VIOLET-VISIBLE (UV-Vis)
Les spectres UV-Vis des composés ont été mesurés dans le MeOH à l’aide d’un
spectrophotomètre de type Shimadzu® UV/Vis U-2450, double faisceau permettant des
lectures directes contre témoin. Les mesures se font dans des cuves en quartz d’un trajet
optique de 1 cm.
Les spectres d’absorbance des flavonoïdes, ont été enregistrés avec la présence des réactifs
suivants :
- solution d’AlCl3 5% dans le méthanol,
- solution d’HCl 50% v/v dans le méthanol,
- solution de NaOH 2,5% dans l’eau,
- solution de NaOMe 2,5% dans le méthanol.
VII.3.3. - SPECTROMETRIE INFRAROUGE (IR)
2mg de composé est mélangé à du KBr pulvérulent anhydre, puis la poudre est pressée pour
former une pastille. Les spectres IR sont réalisés à l’aide d’un appareil Nicolet® Impact 410
FTIR.
VII.3.4. - SPECTROMETRIE DE MASSE (SM)
Les spectres de masse en basse et haute résolution ont été enregistrés en électro-spray sur
un appareil micromasse ESI-Q-TOF®. (Manchester, UK). Les échantillons sont solubilisés dans
le MeOH légèrement acidifié (0,01 % d’acide formique). L’injection se fait grace à une seringue
de 500 µl, avec un débit de 5 µl/min.
La principale condition de travail étaient le suivante : tension de capillaire 3500 V, tension du
cône d’extraction 30 à 60 V, température de source 80°C.
VII.3.5. - SPECTROMETRIE DE RESONANCE MAGNETIQUE NUCLEAIRE (RMN)
Les spectres de résonance magnétique nucléaire du proton et du carbone (RMN-1H et 13C)
sont enregistrés à 600 et 150 MHz sur un appareil BRUKER AVANCE DRX-600® équipé d’une
cryoplateforme. Les microprogrammes Bruker® et le logiciel de traitement des données
Topspin® 2.1 sont exploités.
Les échantillons ont été solubilisés dans les solvants deutérés : CDCl3, DMSO-d6 et CD3OD
(précisés pour chaque produit) dans des tubes analytiques de 5 mm de diamètre.
Les programmes de séquences impulsionnelles standard de Bruker® sont utilisées et les
paramètres optimisées pour réaliser les expériences bidimensionnelles : COSY 1H-1H, TOCSY
1H-1H, HSQC 1H-13C, HMBC 1H-13C, NOESY 1H-1H et ROESY 1H-1H.
195
VII.3.6. - DICHROISME CIRCULAIRE
Les dichroïsmes circulaires des composés ont été mesurés dans l’EtOH à l’aide d’un appareil
J-810 Jasco®, avec un système de contrôle de température PTC-423S. Les concentrations des
solutions préparées se situent entre 0,01 mg/ml - 0,1 mg/ml.
VIII.1.2.1. - VLC :
5,4 g d’extrait 3 à l’AcOEt sont fractionnés sur 160 g de silice en phase normale avec
l’éluant cyclohexane/AcOEt/MeOH (VLC de 9 cm de diamètre et 5 cm de hauteur). Des
fractions de 250 ml sont recueillies, analysées et réunies en fonction de leurs profils en
CCM :
Fractionnement par VLC de l’extrait 3 de C. chelidonii
196
VIII.1.2.2. - Purification des composés : (cf. Schéma n° 2 page 46)
- CD-6 :
La fraction VLC 3.6 est purifiée par CC sur 23 g de silice normale avec l’éluant
CH2Cl2/MeOH :
Total 362,2
Rendement 96,22%
Le composé CD-6 (3.6.6.8 ; 5,5 mg) est finalement purifié du regroupement 3.6.6 par CC (6 g
de silice) avec l’éluant cyclohexane/CH2Cl2/MeOH = 50/50/0.
197
- CD-1 et CM-6 :
La fraction VLC 3.10 est purifiée par CC (15 g silice normale) avec le gradient
CHCl3/MeOH :
Fraction VLC 3.10 (256 mg)
Total 362,2
Rendement 96,22%
198
- CD-5, CM-4, CM-5 et CM-9 :
La fraction VLC 3.12 est purifiée par CC en phase normale (42 g silice normale) avec le
gradient d’élution CHCl3/MeOH :
Fraction VLC 3.12 (706 mg)
Total 246,0
Rendement 96,09%
o CD-5 (3.12.9.2 ; 3 mg) est récupéré par filtration du précipité formé dans le
regroupement 3.12.9.
o Les composés CM-9 (3.12.12.4 ; 0,5 mg, tr = 7,23 min) et CM-5 (3.12.12.5 ; 1,5
mg, tr = 7,80 min) sont obtenus du regroupement 3.12.12 par HPLC semi-
préparative (colonne 3 ; 20 à 80% ACN/H2O-TFA 0,025% pendant 30 min; 3
ml/min).
o La purification du regroupement 3.12.13 est réalisée par CC (5 g de silice
normale) pour donner une sous-fraction 3.12.13.9 (9 mg) éluée dans
CH2Cl2/Acétone/MeOH (50/50/0) ; celle-ci purifiée en HPLC semi-préparative
dans les conditions ci-dessus fournit CM-4 (3.12.13.9 ; 1 mg, tr = 10,27 min).
199
- CD-3, CM-1, CM-2, CM-3, CM-7, CF-15 et CF-16 :
Total 837,7
Rendement 79.71%
200
VIII.1.3. – PURIFICATION DE L’EXTRAIT 4 (METHANOLIQUE) :
VIII.1.3.1. - VLC :
Le fractionnement de l’extrait 4 méthanolique (10 g) est réalisé par une VLC en phase inverse
avec l’éluant MeOH/H2O (10/90 à 100/0) sur 250 g de silice (9,5 cm de diamètre et 6,5 cm de
hauteur) pour donner 20 fractions :
201
Fractionnement par VLC de l’extrait 4 de C. chelidonii
Total 249,3
Rendement 89,84 %
202
Le regroupement 4.4.13 est purifié par une seconde CC (1,5 g de silice normale ; éluant
CHCl3/MeOH) pour donner CD-2 (4.4.13.9 ; 1,5 mg), élué dans 90/10.
- CF-1, CF-8 et CF-12 :
La fraction VLC 4.6 est fractionnée par CCF (cartouche Reveleris® C18, 40 g ; ACN/H2O
15/85 à 100/0 en 60 min ; fraction de 25 ml ; 35 ml/min).
Le regroupement des fractions [4.6] éluées à 15 % ACN (235 mg) est de nouveau
fractionné par CCF (cartouche Reveleris® C18 40 g ; ACN/H2O (5/95 à 100/0) sur 60
min ; 40 ml/min) pour donner 17 regroupements :
Regroupement 4.6.2 = 234,8 mg
55-100%
17 106-120 2,2
ACN
Total 367,0
Rendement 79,40%
203
- CF-3, CF-4, CF-9, CF-13 et CD-14 :
La fraction VLC 4.7 est soumise à une CCF (cartouche Reveleris® C18 40 g) éluée par
ACN/H2O (10/90 à 100/0) en 45 minutes avec un débit de 40 ml/min :
Fraction VLC 4.7 = 247.8 mg
Total 219.2
Rendement 88.46 %
204
Les regroupements 4.7.4, 4.7.5, 4.7.9 à 4.7.15 sont purifiés par HPLC semi-préparative pour
donner les composés CF-3, CF-4, CF-9, CF-13 et CD-4 :
CF-3 (4.7.4.1; 6mg) 4.7.4 et 4.7.5 HPLC semi- 20% ACN/H2O- 3 3 254
préparative TFA 0,025%
tr = 17,72 min
205
- CF-2, CF-5, CF-6, CF-10, CF-11 et CF-14 :
La fraction VLC 4.9 est chromatographiée par HPLC préparative (187 g silice greffé C-18 ; 5 cm
de diamètre et 20 cm de longueur) avec un gradient ACN/H2O (15/85 à 100/0) en 80 min, un
débit de 43 ml/min, et une détection UV à 210 nm pour donner 18 regroupements dont deux
composés purs CF-2 (4.9.7 ; 7 mg), et CF-5 (4.9.10 ; 12,3 mg):
Fraction VLC 4.9 = 269 mg
15% 50%
1 1-30 6,0 10 64 12,3 (CF-5)
ACN ACN
15-25% 50%
2 30-38 4,0 11 65 23,5
ACN ACN
25-27% 50%
3 39-40 2,3 12 66 15,5
ACN ACN
27-38% 50%
4 41-50 3,3 13 67 30,1
ACN ACN
38-45% 50%
5 51-56 6,3 14 68 43,7 (CF-6)
ACN ACN
45-50% 50%
6 57-60 10,4 15 69 24,5
ACN ACN
50% 50%
7 61 7,0 (CF-2) 16 70-71 21,3 (CF-11)
ACN ACN
50% 50-80%
8 62 14,7 17 72-76 9,0
ACN ACN
50% 80-
9 63 ACN 19,0 18 77-80 100% 4,0
ACN
Total 256,9
Rendement 95,50 %
206
- CF-7 :
La fraction VLC 4.10 est purifiée par HPLC préparative (187 g de silice LiChrospher RP-
18 (12µm) Merck®, 5 cm de diamètre et 20 cm de hauteur ; ACN/H2O (25/75 à 100/0)
sur 50 minutes ; 30 ml/min ; 210 nm) pour donner 14 regroupements :
Fraction VLC 4.10 = 96 mg
Total 78,4
Rendement 81,67%
207
VIII.2. - EXTRACTION ET PURIFICATION DES COMPOSES DE Dolichandrone
spathacea
VIII.2.1. - EXTRACTION
Les feuilles séchées et broyées (150 g) sont extraites à l’éther de pétrole (1,5L) par macération
pendant 3 heures, puis lixiviation pendant 4 heures et évaporation du solvant pour obtenir
0,985 g d’extrait 1 à l’éther de pétrole (rendement 0,66%). Les marcs séchés subissent le
même protocole avec 1,5L de CHCl3 : macération de 17 heures, lixiviation de 3 heures pour
donner 5,018 g d’extrait 2 chloroformique (rendement 3,35%). Le même protocole avec 1,5L
d’AcOEt fournit 2,14 g d’extrait 3 à l’acétate d’éthyle (rendement 1,43%), avec 1,5L de MeOH
23 g d’extrait 4 méthanolique (rendement 15,33%), et enfin avec 1,5L de avec du MeOH
aqueux à 20% 17,83 g d’extrait 5 hydrométhanolique (rendement 11,89%) (cf. Schéma n° 4
page 89).
208
VIII.2.2.1 - VLC :
20 g d’extrait 4 méthanolique (en 2 fois) sont fractionnés par une VLC en phase normale (250
g de silice; 9,5 cm de diamètre et 7 cm de hauteur) éluée par un gradient CHCl 3/MeOH/H2O.
Des fractions de 500 ml sont collectées, analysées par CCM et réunies en fonction de leurs
profils chromatographiques pour obtenir 20 fractions :
209
VIII.2.2.2 - Purification des composés :
- DSC-17, DSC-11, DSC-12, DSC-13 :
La fraction VLC 4.4 contient un seul composé : DSC-17 (488 mg)
La fraction VLC 4.5 est soumise à une CCF (cartouche Reveleris® C18 40 g) avec un
gradient MeOH/H2O (10/90 à 100/0) sur 65 min, et un débit de 40 ml/min :
Fraction 4.5 = 622mg
Total 589,6
94.79
Rendement
%
210
- DSC-4, DSC-14, DSC-15, DSC-16, DSC-18, DSI-4 et DSI-8 :
La fraction VLC 4.6 est fractionnée par une CCF (cartouche Reveleris® 40 g silice
normale) par un gradient CHCl3/MeOH (100/0 à 0/100) en 42 min et un débit de 40
ml/min, pour donner 19 regroupements :
Fraction VLC 4.6 = 2327 mg
30-100%
19 87-106 26,8
MeOH
Total 2260,1
97,11
Rendement
%
211
4.6.7 et 4.6.8 = 474 mg
Total 424,8
Rendement 89,53%
212
- DSC-9, DSC-19, DSI-1, DSI-6, DSI-10, DSI-13 DSI-14, DSI-15, DSI-16 et DSI-17 :
La fraction VLC 4.7 (1 g x 2 fois) est fractionnée par une HPLC préparative (187 g de
silice greffé C-18 LiChrospher RP-18 (12µm) Merck, 5 cm de diamètre et 20 cm de
hauteur) avec un gradient d’éluant MeOH/H2O (25/75 à 100/0) sur 75 min, un débit de
80 ml/min, et une détection UV = 310 nm pour donner 25 regroupements :
Fraction 4.7 (2,1438 g)
62,7 (DSI-14
3 8-9 35% MeOH 15 45-46 62-65% MeOH
25,8 et DSI-15)
32,6 (DSC-
5 11 35% MeOH 17 49-50 65% MeOH
19) 51,8 (DSI-1)
65-100%
8 14 35% MeOH 20 59-65
356,3 MeOH 26,4
27,8
9 15 35% MeOH 90,1 (DSI-6 21 66-67 100% MeOH
et DSI-10) (DSC-9)
232,7 (DSI-
10 16 35% MeOH 13 et DSI- 22 68-69 100% MeOH
16) 34,5
107,3 (DSI-
12 25-34 35-48% MeOH 24 73 100% MeOH
17) 28,4
Total 1953,3
Rendement 91,11%
213
Composé Regroupement Méthode Eluant Colonne ou Débit UV
Code, tr d’origine purification CCM ml/min nm
214
- DSC-1, DSC-3, DSC-5, DSC-8, DSC-10, DSI-2, DSI-5, DSI-9, DSI-12 :
La fraction VLC 4.8 (1g x 2fois) est fractionnée par une HPLC préparative sur 187 g de
la silice greffé C-18 (Colonne: LiChrospher RP-18 (12µm) Merck, 5 cm de diamètre et
20 cm de hauteur) dans l’éluant MeOH/H2O (25/75 à 100/0) pendant 100 min avec le
débit de 80 ml/min et le détecteur de UV = 310 nm) pour donner 24 regroupements
dont 4.8.11 est un composé pur DSC-2 (397 mg) :
215
Composé (Code, tr) Fraction Méthode Eluant Colonne ou CCM Débit UV
d’origine purification ml/min nm
- DSC-7 :
La fraction VLC 4.13 est fractionnée par une CCF (cartouche Reveleris® C18 40 g) avec
un gradient d’élution MeOH/H2O (10/90 à 100/0) sur 55 min avec un débit de 40
ml/min, par détection au DEDL et UV à 310 et 254 nm. Après analyse du profil des
fractions, 17 regroupements sont obtenus :
Total 590,8
Rendement 95,75 %
216
Regroupement 4.13.9 purifié par HPLC semi-préparative (colonne 3 ; élution
isocratique 18% ACN/H2O-TFA 0,025% ; 3,5ml/min ; 310 nm) pour donner DSC-7
(4.13.9.1 ; 6 mg, tr = 14,85 min)
- DSC-6, DSI-11 :
Une HPLC semi-préparative effectuée sur 89 mg de la fraction VLC 4.17 avec la colonne
3, un gradient d’élution 10-35% ACN/H2O-TFA 0,025% pendant 20 min, un débit de 4
ml/min et une détection UV à 240 nm, permet d’obtenir les deux composés: DSI-11
(4.17.2 ; 6 mg, tr = 5,79 min) et DSC-6 (4.17.3 ; 4,5 mg, tr = 15,89 min).
217
VIII.3. - EXTRACTION ET PURIFICATION DES COMPOSES DE Flacourtia rukam
VIII.3.1. - EXTRACTION
Les feuilles séchées et broyées (500 g) ont été extraites selon le même protocole de
percolation que celui utilisé pour les parties aériennes de C. chelidonii en commençant avec
5L l’éther de pétrole (macération = 15 heures, lixiviation = 9 heures) pour obtenir 0,526 g
d’extrait 1 à l’éther de pétrole (rendement 0,11%). Les marcs séchés sont traités par 5L de
CHCl3 (macération 49 heures, lixiviation 10 heures) pour donner 5,708 g d’extrait 2
chloroformique (rendement 1,15%). Puis avec 5L d’AcOEt pour obtenir 2,516 g d’extrait 3 à
l’acétate d’éthyle (rendement 0,50%), puis avec 5L de MeOH pour fournir 27,233 g d’extrait 4
méthanolique (rendement 5,45%), et enfin avec 5L de MeOH – H2O = 80 – 20 pour donner
13,46 g d’extrait 5 hydrométhanolique (rendement 2,69%) (cf. Schéma 6 page 133).
VIII.3.2. - PURIFICATION DE L’EXTRAIT 4 (METHANOLIQUE) :
218
VIII.3.2.1 - VLC :
L’extrait 4 méthanolique (10 g x 2 fois) est fractionné par une VLC en phase normale sur 250 g
de silice (9,5 cm de diamètre et 7 cm de hauteur) avec le gradient d’élution CHCl3/MeOH/H2O
(100/0/0 à 0/0/100). Des fractions de 500 ml sont collectées, analysées et réunies en fonction
de leurs profils chromatographiques en CCM pour obtenir 20 fractions :
Fractionnement par VLC de l’extrait 4 méthanolique de F. rukam
Extrait 4 MeOH (21,377 g)
Total 20858,3
Rendement 97,57%
219
VIII.3.2.2 - Purification des composés des fractions VLC 4.9 et 4.15 :
VIII.3.2.2.1. - FRD-2, FRD-3 et FRD-10:
La fraction VLC 4.9 est chromatographiée par une CCF en phase inverse (cartouche Reveleris®
C18, 80 g) avec le gradient d’élution ACN/H2O (5/95 à 100/0) sur 55 min, avec un débit de 30
ml/min, et sous détection couplée en DEDL et UV à 205 et 254 nm, pour obtenir 15
regroupements :
220
VIII.3.2.2.2. - FRD-4, FRD-6, FRD-7 et FRD-8 :
De même, la fraction VLC 4.15 est également fractionnée par une CCF en phase inverse
(cartouche Reveleris® C18, 40 g) avec le gradient d’élution ACN/H2O (10/90 à 100/0) sur 50
min :
Regroupement 4.15.3 purifié par HPLC semi-préparative (colonne 5 ; élution isocratique 13%
ACN/H2O-TFA 0,025% sur 15 min puis à 25% sur 10 min ; 4 ml/min ; 254 nm) pour donner
quatre composés purs: FRD-6 (4.15.3.1 ; 7 mg, tr = 5,99 min), FRD-7 (4.15.3.2 ; 18 mg, tr = 9,48
min), FRD-8 (4.15.3.3 ; 10 mg, tr = 11,76 min), et FRD-4 (4.15.3.5 ; 5 mg, tr = 22,01 min).
221
Fraction VLC 4.6 + 4.7 (3183,8 mg)
Total 2968
Rendement 93,21%
- FRD-11 et FRD-12 :
222
- FRP-6, FRP-9, FRP-10, FRP-13, FRD-13:
Composé (Code, tr) Regroupe Méthode Eluant Colonne Débit UV
ment purification ml/min nm
d’origine
Le regroupement 4.7.22 est fractionné par CCF (cartouche Reveleris® C18, 40g) avec le
gradient ACN/H2O (20/80 à 100/0) sur 35 min et un débit de 35 ml/min, par détection UV =
205 et 254 nm. Des fractions de 25 ml sont collectées, analysées et réunies selon leurs profils
chromatographiques pour obtenir 9 sous-fractions. La purification de la sous-fraction 4.7.22.5
(83mg) éluée à 32% ACN est réalisée par HPLC semi-préparative (colonne 5 ; élution
isocratique 27% ACN/H2O-TFA 0,025% ; 4 ml/min ; 245 nm) pour obtenir deux composés: FRP-
3 (4.7.22.5.1 ; 39 mg, tr = 16,68 min) et FRP-5 (4.7.22.5.5 ; 15 mg, tr = 24,83 min).
De même, une CCF (cartouche Reveleris® C18, 40 g) du regroupement 4.7.23 suivie d’une
HPLC semi-préparative de la sous-fraction majoritaire 4.7.23.4 (64 mg) dans des conditions
similaires, permet d’obtenir deux composés purs FRD-5 (4.7.23.4.1 ; 2,5 mg, tr = 12,43 min) et
FRP-1 (4.7.23.4.5 ; 20 mg, tr = 24,74 min)
223
- FRP-7, FRP-11, FRP-12, FRP-14, FRD-1 :
Le regroupement 4.7.24 est fractionné par CCF en phase normale (cartouche Reveleris® 40 g)
avec un gradient d’élution CHCl3/MeOH (100/0 à 100/0) sur 36 min, un débit de 40 ml/min,
une détection DEDL et UV = 205 et 254 nm :
La sous-fraction majoritaire 4.7.25.6 (96mg) éluée à 6% MeOH est purifiée par une HPLC semi-
préparative (colonne 5 ; élution isocratique 50% MeOH/H2O-TFA 0,025% ; 4 ml/min ; 254 nm)
pour obtenir trois composés: FRP-4 (4.7.25.6.1 ; 28 mg, tr = 13,73 min), FRP-2 (4.7.25.6.2 ;
8,5 mg, tr = 21,6 min), et FRP-8 (4.7.25.6.3 ; 7 mg, tr = 27,19 min).
224
VIII.4. - HYDROLYSE ACIDE DES EXTRAITS :
100 mg de l’extrait 3 (acétate éthyle) de C. chelidonii sont solubilisés dans 5 ml d’une solution
TFA 2N, ou 1 g de chaque extrait 4 (méthanol) de C. chelidonii, D. spathacea, F. rukam est
solubilisé dans 25ml de TFA 2N.
Les sucres sont purifiés par HPLC semi-préparative sur colonne ROA (250 x 21,2 mm, 40oC)
éluée en mode isocratique avec H2SO4 0,25 µM, un débit de 3,5 ml/min et détection RI à 40oC.
Les sucres obtenus (0,15 à 0,8 mg) et les témoins de sucres (1 mg de D-glucose, L-glucose et
L-rhamnose) sont solubilisés dans 1 ml de n-Hexane/EtOH/TFA (70/30/1) pour être analysés
par HPLC analytique sur la colonne chirale CHIRALPAK® ICA avec l’éluant n-Hexane/EtOH/TFA
(80/20/1), un débit de 0,5 ml/min, et par détection RI (40oC) ou par DEDL.
225
Solutions préparées Concentration finale/puits
4mg/ml (S1) 200 µg/ml
Prélever 0,5ml de (S1) + 0,5ml DMSO 100 µg/ml
(S2)
Prélever 0,5ml de (S2) + 0,5ml DMSO 50 µg/ml
(S3)
Prélever 0,2ml de (S3) + 0,8ml DMSO 10µg/ml
(S4)
Prélever 0,5ml de (S4) + 0,5ml DMSO 5 µg/ml
(S5)
Témoin positif:
Dans les puits de 100µl, nous avons introduit les solutions échantillon, les témoins positif et
négatif, le blanc sans DPPH pour éliminer l’absorbance propre aux solvants :
226
L’activité anti-radicalaire est évaluée grâce au pourcentage d’inhibition (I%) et CI50
(concentration nécessaire pour obtenir une activité de 50%). Ces indices sont calculés comme
suit:
I% = [(Ablanc – Aéchantillon) / Ablanc] x 100%
Avec: Ablanc : absorbance du blanc (DMSO) et Aéchantillon : absorbance de l’échantillon testé
CI50 est calculé sur la base de la courbe du pourcentage d’inhibition.
Les cinq extraits de D. spathacea et F. rukam ont été testés selon la méthode de diffusion en
milieu solide pour déterminer de la CMI [300].
Les 35 composés purs isolés de D. spathacea et les 27 autres isolés de F. rukam sont testés
selon la méthode de diffusion en milieu liquide (bioautographie) [301].
La détermination de la CMI par la méthode de dilution en milieu liquide (en microplaques) est
réalisée sur 6 composés de D. spathacea (DSC-1, DSC-2, DSC-4, DSC-17, DSI-6 et DSI-9) et 8
composés de F. rukam (FRP-1 à FRP-4, FRP-8, FRP-11, FRP-14, FRD-13) [302].
227
sera ensuite estimée visuellement par la présence ou l’absence de colonie après incubation à
l’étuve à 37oC pendant 18 – 24 heures.
Pour les extraits apolaires (extraits 1 à 3), nous avons utilisés le mélange de solvants
Acétone/EtOH (75/25) au lieu de MeOH/H2O (50/50).
Préparation de la plaque CCM : les composés purs (50 µg dans 50 µl de MeOH) sont
déposés en point sur une plaque de silice normale en vérifiant sous lumière UV à 254
nm ; la plaque est mise dans un dessiccateur pour la sécher et la stériliser.
228
et mis dans un tube de 30 ml de gélose MHA. Cette suspension bactérienne est utilisée
pour faire les tests antibactériens.
Les CCM déposées avec les composés purs et stérilisées sont placées au fond de boîtes
de culture de forme carrée. Ensuite, 30ml de suspension bactérienne sont ajoutés à
chaque boîte. L’incubation se fait pendant 24 heures à 37 oC. Une solution de para-
iodonitrotétrazolium (INT) à 2 mg/ml dans H2O est vaporisée sur la surface de la
gélose, et l’incubation est renouvelée pendant 4 heures. L’INT est alors transformée
par une déhydrogénase bactérienne en un composé d’une couleur rouge foncé ; ainsi
l’inhibition de la croissance bactérienne est révélée par la présence de zone claire.
Les microplaques sont incubées pendant 24 heures à 37oC. La lecture est réalisée par
pulvérisation du réactif INT à 2 mg/ml et incubation de nouveau pendant trente
minutes à 37oC. La CMI correspond à la concentration du premier puits présentant une
décoloration.
229
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. http://www.who.int/topics/traditional_medicine/fr
2. Benzie I.F.F. and Wachtel-Galor S.. Herbal medicine – Biomolecular and clinical aspects.
2e edition, 2011. CRC Press, Taylor and Francis Group, pp 1-10.
3. World Health Organization (WHO), National Policy on Traditional Medicine and
Regulation of Herbal Medicines. Report of WHO global Survey. Geneva 2005.
4. Nahin R.L. and Stussman B.J.. Costs of Complementary and Alternative Medicine (CAM)
and Frequency of Visits to CAM Practitioners: United States, 2007. National Health
Statistics Reports. 2009, number 18, p. 15 pp.
5. CBI Trade Statistics: Natural Ingredients for Pharmaceuticals. CBI Ministry of Foreign
Affairs. CBI market Intelligence, The Netherlands, 2015.
6. SARS. Clinical trials on treatment using a combination of Traditional Chinese medicine
and Western medicine. Report of the WHO International Expert Meeting to review and
analyse clinical reports on combination treatment for SARS; 8–10 October 2003. Beijing,
People's Republic of China. 2004, World Health Organization Geneva.
7. Nyika A.. Ethical and regulatory issues surrounding African traditional medicine in the
context of HIV/AIDS. Developing World Bioethics, 2007, 7(1), pp 25-34.
8. Mills E., Cooper C., Seely D. et al. African herbal medicines in the treatment of HIV:
Hypoxis and Sutherlandia. An overview of evidence and pharmacology. Nutrition Journal,
2005, 4, p. 19, 6p.
9. Brower V.. Back to nature: extinction of medicinal plants threatens drug discovery.
Journal of the National Cancer Institute, 2008, 100(12), pp 838-839.
10. World Health Organization. Legal Status of Traditional Medicine and
Complementary/Alternative Medicine: A Worldwide Review. 2001.
11. Bodeker G., Ong C.K., Grundy C. et al. WHO Global Atlas of Traditional, Complementary
and Alternative Medicine. 2005: World Health Organization, pp 205-210.
12. Report: The result of the survey of population and housing in the midterm time
01/04/2014. General Statistics Office, Ministry of Planning and Investment of Vietnam.
2014.
13. Admission information of the Universities, Junior colleges and Vocational schools in
Vietnam 2015. Ministry of Education and Training of Vietnam, 04-2015. 2015.
14. http://www.ictusvoyages.com/vietnam-carrefour-de-traditions-
spirituelles_121330.html
15. Myers N., Mittermeier R.A., Mittermeier C.G. et al. Biodiversity hotspots for conservation
priorities. Nature, 2000, 403, pp 853-858.
16. http://www.botanyvn.com/cnt.asp?param=edir&lg=en
230
17. Vietnamese Pharmacopoeia, 4Ed. Medicine Publisher, Hanoi, 2009, pp 679-939.
18. Indice des prix des exportations, les importations et le commerce de novembre – 2014.
Rapports du ministère de l'industrie et du commerce du Vietnam. Hanoi, 2014.
19. Le projet général du développement de matériaux pharmaceutiques jusqu'en 2020 et
l'orientation jusqu'en 2030. Ministère de la Santé du Vietnam. Hanoi, 10/2013.
20. Aparadh V.T., Mahamuni R.J. and Karadge B.A.. Taxonomy and Physiological Studies in
Spider Flower (Cleome species): A Critical Review. Plant Sciences Feed, 2012, 2(3), pp 25-
46.
21. Tucker G.C., Vanderpool S.S.. Flora of North America: Volume 7: Magnoliophyta:
Dilleniidae, Part 2. 2010, New York: Oxford University Press Inc: p. 199.
22. Raghavan R. S.. Capparaceae. In: Sharma, B.D. & N. P. Balakrishnan (Eds) Flora of India
vol 2. 1993, Howrah: Botanical Survey of India: pp 248 – 335.
23. http://www.plantes-botanique.org/genre_cleome
24. Pham H.H.. An Illustrated Flora of Vietnam. Vol. 1. 1999, Hanoi: NXB Tre: pp 597-598.
25. Sharaf M., Mansour R.M.A. and Saleh N.A.M.. Exudate flavonoids from aerial parts of
four Cleome species. Biochemical Systematics and Ecology, 1992, 20(5), pp 443-448.
26. Fathya H.M., Aboushoera M.I., Harraza F.M. et al. Dolabellane diterpenes from Cleome
droserifolia. Natural Product Communications, 2008, 3(9), pp 1479 - 1482.
27. Ladhari A., Omezzine F., DellaGreca M. et al. Phytotoxic activity of Cleome arabica L. and
its principal discovered active compounds. South African Journal of Botany, 2013, 88, pp
341 - 351.
28. Afifi M.S.. Phytochemical and biological investigation of Cleome brachycarpa Vahl.
growing in Egypt. International Journal of Pharmaceutical Sciences and Research, 2014,
5(9), pp 4008-4014.
29. Abdel-Kader M.S., Alqasoumi S.I. and Al-Taweel A.M.. Hepatoprotective constituents
from Cleome droserifolia. Chemical & Pharmaceutical Bulletin, 2009, 57(6), pp 620-624.
30. Srivastava S.K. and Srivastava S.D.. A new glycoflavanone from cleome viscosa whole
plant. Current Science, 1979, 48(10), pp 430-431.
31. Srivastava S.K., Chauhan J. S. and Srivastava S.D.. A new naringenin glycoside from
Cleome viscosa. Phytochemistry, 1979, 18(12), pp 2057-2058.
32. Aboushoer M.I., Fathy H.M., Abdel-Kader M.S. et al. Terpenes and flavonoids from an
Egyptian collection of Cleome droserifolia. Natural Product Research, 2010, 24(7), pp
687-696.
33. Abdel-Sattar E., Abd El-Monem A.R. and Sleem A.A.. Biological and chemical study of
Cleome paradoxa B.Br. Pharmacognosy Research, 2009, 1(4), pp 175-178.
34. Ismail I.S., Ito H., Selloum L. et al. Constituents of Cleome arabica leaves and twigs.
Natural Medicines, 2005, 59(1), p. 53.
231
35. Sharaf M., El-Ansari M.A. and Saleh N.A.M.. Flavonoids of four Cleome and three
Capparis species. Biochemical Systematics and Ecology, 1997, 25(2), pp 161-166.
36. Bawankule D.U., Chattopadhyay S.K., Pal A. et al. An in-vivo study of the
immunomodulatory activity of coumarinolignoids from Cleome viscosa. Natural Product
Communications, 2007, 2(9), pp 923-926.
37. Chauhan J.S., Srivastava S.K. and Srivastava S.D.. Kaempferide 3-glucuronide from the
roots of Cleome viscosa. Phytochemistry, 1979, 18(4), p. 691.
38. Jordheim M., Andersen O.M., Nozzolillo C. et al. Acylated anthocyanins in inflorescence
of spider flower (Cleome hassleriana). Phytochemistry, 2009, 70(6), pp 740-745.
39. Almahy H.A. and Alagimi A.A.. Coumarins from the roots of Cleome viscosa (L.)
antimicrobial and cytotoxic studies. Arabian Journal of Chemistry, 2012, 5(2), pp 241-
244.
40. Tandon S., Chatterjee A., Chattopadhyay S.K. et al. Pilot scale processing technology for
extraction of Cliv-92: A combination of three coumarinolignoids cleomiscosins. Industrial
Crops and Products, 2010, 31(2), pp 335-343.
41. Ray A.B., Chattopadhyay S.K., Kumar S. et al. Structures of cleomiscosins,
coumarinolignoids of Cleome viscosa seeds. Tetrahedron, 1985, 41(1), pp 209-214.
42. Ray A.B., Chattopadhyay S.K., Konno C. et al. Structure of cleomiscosin A, a coumarino-
lignoid of Cleome viscosa seeds. Tetrahedron Letters, 1980, 21(46), pp 4477-4480.
43. Kumar S., Ray A.B., Konno C. et al. Cleomiscosin D, a coumarino-lignan from seeds of
Cleome viscosa. Phytochemistry, 1988, 27(2), pp 636-638.
44. El-Askary H.I.. Terpenoids from Cleome droserifolia (Forssk.) Del. Molecules, 2005, 10(8),
pp 971-977.
45. Jente R., Jakupovic J. and Olatunji G. A.. A cembranoid diterpene from Cleome viscosa.
Phytochemistry, 1990, 29(2), pp 666-667.
46. Burke B.A., Chan W.R., Honkan V.A. et al. The structure of cleomeolide, an unusual
bicyclic diterpene from Cleome viscosa L. (Capparaceae). Tetrahedron, 1980, 36(24), pp
3489-3493.
47. Mahato S.B., Pal B.C., Kawasaki T. et al. Structure of cleomeolide, a novel diterpene
lactone from Cleome icosandra Linn. Journal of the American Chemical Society 1979,
101(16), pp 4720-4723.
48. Abdel-Monem AR.. A new alkaloid and a new diterpene from Cleome paradoxa B.Br.
(Cleomaceae). Natural Product Research, 2012, 26(3), pp 264-269.
49. Nagaya H., Tobita Y., Nagae T. et al. Cytotoxic triterpenes from Cleome africana.
Phytochemistry, 1997, 44(6), pp 1115-1119.
50. Ahmad V.U. and Alvi K.A.. Deacetoxybrachycarpone, a trinortriterpenoid from Cleome
brachycarpa. Phytochemistry, 1986, 26(1), pp 315-316.
232
51. Harraz F.M., Ulubelen A., Öksüz S. et al. Dammarane triterpenes from Cleome
amblyocarpa. Phytochemistry, 1995, 39(1), pp 175-178.
52. Ahmed A.A., Mohamed T.K., Williams H.J. et al. Structure revision of cleoamblynol A from
Cleome amblyocarpa. Natural Product Letters, 1997, 10(4), pp 239-244.
53. Ladhari A., Haouala R. and DellaGreca M.. A New Dammarane Triterpene from Cleome
arabica. Chemistry of Natural Compounds, 2014, 50(4), pp 684-686.
54. Tsichritzis F., Abdel-Mogib M. and Jakupovic J.. Dammarane triterpenes from Cleome
africana. Phytochemistry 1993, 33(2), pp 423-425.
55. Das P.C., Patra A., Mandal S. et al. Cleogynol, a Novel Dammarane Triterpenoid from
Cleome gynandra. Journal of Natural Products, 1999, 62(4), pp 616-618.
56. Ahmad V.U., Qazi S., Zia N.B. et al. Cleocarpone, a triterpenoid from Cleome brachycarpa.
Phytochemistry, 1990, 29(2), pp 670-672.
57. Ahmad V.U., Alvi K.A. and Khan M.A.. The molecular structure and absolute configuration
of brachycarpone, a new trinortriterpenoid dilactone from Cleome brachycarpa. Journal
of Natural Products, 1986, 49(2), pp 249-252.
58. Ahmed A., Kattab A.M., Bodige S.G. et al. 15α-Acetoxycleomblynol A from Cleome
amblyocarpa. Journal of Natural Products, 2001, 64(1), pp 106-107.
59. Qin G., Hamed A.I., El-Emary N.A. et al. A new trinortriterpenoid from Cleome
chrysantha. Planta Medica, 2000, 66(2), pp 191-193.
60. Suga T. and Shishibori T.. Structure and biosynthesis of cleomeprenols from the leaves of
Cleome spinosa. Journal of the Chemical Society, Perkin Transactions, 1980, 1(10), pp
2098-2104.
61. Pillai L.S., and Nair B.R.. GC-MS analysis of chloroform extract of Cleome burmanni W.
and A. (Cleomaceae). International Journal of Pharmaceutical Sciences and Research,
2013, 4(5), pp 1930-1933.
62. Srivastava S.K.. Stigmasta-5,24(28)-diene-3β-O-a-L-rhamnoside from Cleome viscosa.
Phytochemistry, 1980, 19(11), pp 2510-2511.
63. Songsak T. and Lockwood G.B.. Glucosinolates of seven medicinal plants from Thailand.
Fitoterapia, 2002, 73(3), pp 209-216.
64. Chatterjee A., Chattopadhyay S.K., Tandon S. et al. Isolation of a unique
dipyridodiazepinone metabolite nevirapine during large scale extraction of Cliv-92 from
the seeds of Cleome viscosa. Industrial Crops and Products, 2013, 45, pp 395-400.
65. Jana A. and Biswas S.M.. Lactam nonanic acid, a new substance from Cleome viscosa
with allelopathic and antimicrobial properties. Journal of Biosciences, 2011, 36(1), pp
27-35.
66. Kumari R., Mallavarau G.R., Jain V.K. et al. Corresponding Properties of Fatty Oils of
Cleome viscosa and Jatropha curcas as Resources of Biodiesel. Agricultural Research,
2013, 2(4), pp 393-399.
233
67. Paul S.B. and ROY S.. Constituents of hydrodistillate of Cleome Gynandra L. of Indian
origin. International Journal of Chemical Sciences, 2009, 7(2), pp 969-975.
68. Rahman M.A., Mossa J.S., Al-Said M.S. et al. Medicinal plant diversity in the flora of Saudi
Arabia, a report on seven plant families. Fitoterapia, 2004, 75, pp 149-161.
69. Kirtikar C.K.R. and Basu B.D.. Indian medicinal plants. 1981, Allahabad: The Indian Press:
pp 98 – 101.
70. Khare C.P.. Indian Medicinal Plants: An Illustrated Dictionary. 2007. Springer: pp 158 –
159.
71. Qureshi R., Bhatti G.R. and Memon R.A.. Ethnonnedicinal uses of herbs from Northern
Part of Nara Desert, Pakistan. Pakistan Journal of Botany, 2010, 42(2), pp 839-851.
72. Vo V.C.. Cay Co Co Ich O Viet Nam. Vol. 2. 2002, Hanoi: Vietnam Education Publishing: p.
31.
73. Sudhakar M., Rao C.V., Rao P.M. et al. Evaluation of antimicrobial activity of Cleome
viscosa and Gmelina asiatica. Fitoterapia, 2006, 77(1), pp 47-49.
74. Senthamilselvi M.M., Kesavan D. and Sulochana N.. An anti-inflammatory and anti-
microbial flavone glycoside from flowers of Cleome viscosa. Organic and Medicinal
Chemistry Letters, 2012, 2(1), p. 19, 5 pp.
75. Shaheen N., Ahmed S., Azhar I. et al. Analgesic, anti-inflammatory and antiemetic
activities of Cleome scaposa DC. Phytopharmacology, 2013, 4(1), pp 106-113.
76. Ahmed S., Sultana M., Hasan M. et al. Analgesic and antiemetic activity of Cleome
viscosa L. Pakistan Journal of Botany, 2011, 43, pp 119-122.
77. Muhammad A.N. and Salman A.A.. Anti-emetic activity of Cleome brachycarpa and
Cleome viscosa in chicks. Universal Journal of Pharmacy, 2013, 1(1), pp 96-99.
78. Mobiya A.K., Patidar A.K., Selvam G. et al. Hepatoprotective Effect of Cleome viscosa L.
Seeds in Paracetamol Induced Hepatotoxic Rats. International Journal of Pharmaceutical
& Biological Archives, 2010, 1(4), pp 399-403.
79. Yadav N.D., Chanda D., Chattopadhyay S.K. et al. Hepatoprotective effects and safety
evaluation of coumarinolignoids isolated from Cleome viscosa seeds. Indian Journal of
Pharmaceutical Sciences, 2010, 72(6), pp 759-765.
80. http://www.plantes-botanique.org/espece_cleome_chelidonii
81.
http://www.ipni.org/ipni/idPlantNameSearch.do;jsessionid=A7F71EC09C3909C1A42E
25A81040111C?id=146970-
1&back_page=%2Fipni%2FeditSimplePlantNameSearch.do%3Bjsessionid%3DA7F71EC0
9C3909C1A42E25A81040111C%3Ffind_wholeName%3Dcleome%2Bchelidonii%26outp
ut_format%3Dnormal
82. http://www.theplantlist.org/tpl1.1/record/kew-2727225
234
83. Reddy C.S., Reddy K.N., Raju V.S.. Supplement to flora of Andhra Pradesh, India. 2008,
New Delhi: Deep Publication: pp 17-18.
84. Ganga Rao B., Rajeswararao P., Murty P.P. et al. Investigation on regional variation in
total phenolic content, alkaloid content and in-vitro antioxidant of Cleome chelidonii L.
International Journal of Pharmacy and Pharmaceutical Sciences, 2011, 4(3), pp 416-418.
85. Ethadi S., Pragada R. and Battu G.. Evaluation of anti-inflammatory and hepatoprotective
activities of different extracts of Cleome chelidonii root in albino rats. International
Journal of Pharma and Bio sciences, 2013, 4(4), pp 111-119.
86. Subramanian S.S., Nair A.G.R. and Nagarajan S.. Isolation of rutin from the flowers of
Cleome chelidonii Linn. Current Science, 1965, 34(8), pp 246-247.
87. Phan N.M., Mai D.T., Nguyen T.P. et al. Two new flavonol glycosides from the leaves of
Cleome chelidonii L.f. Journal of Asian Natural Product Research, 2015, 17(4), pp 338-
342.
88. Anders K.. Naturally derived isothiocyanates (mustard oils) and their parent glucosides.
Fortschr. Chem. Org. Naturst, 1960, 18, pp 122-176.
89. Aparadha V.T. and Karadge B.A.. Comparative carbohydrates status in leaf
developmental stages of Cleome species. International Journal of Pharmaceutical
Sciences Review and Reseach, 2012, 14(2), pp 130-134.
90. Aparadha V.T. and Karadge B.A.. Fatty acid composition of seed oil from some Cleome
species. Pharmacognosy Journal, 2010, 2(10), pp 324-327.
91. Nguyen T.Q., Trieu D.D., Vu B.D. et al. Preliminary study on chemical composition of
Cleome chelidonii L.f., Capparaceae. J. Mil. Pharmacomed (Vietnam), 2011, 3, p. 40.
92. Parimalakrishnan S., Dey A., Smith A.A. et al. Evaluation of anti-infalmmatory,
antinociceptive and antipyretic effects of methanol extract of Cleome chelidonii.
International Journal of Biological and Chemical Sciences, 2007, 1(3), pp 223-228.
93. Kirtikar K.R. and Basu B.D.. In: Indian Medicinal Plants, Vol. I, 2nd ed. 1987, Dehradun:
International Distributors.
94. Chopra R.N., Nayar S.L. and Chopra I.C.. Glossary of Indian Medicinal Plants. 1992, New
Delhi: Publication and Information Directorate, Coucil of Industry and Reseach.
95. Nguyen M.T.T., Awalf S., Tezuka Y. et al. Xanthine oxidase inhibitory activity of
Vietnamese medicinal plants. Biological and Pharmaceutical Bulletin, 2004, 27(9), pp
1414-1421.
96. Sridhar N., Kiran B.V.V.S.S., Sasidhar D.T. et al. In vitro antimicrobial screening of
methanolic extracts of Cleome chelidonii and Cleome gynandra. Banladesh J Pharmacol,
2014, 9, pp 161 – 166.
97. Battu G., Pragada R., Murthy P.P. et al. In-vitro anti-oxidant and hepatoprotective
activities of Cleome chelidonii root extracts. Journal of Pharmacy Research, 2012, 5(6),
pp 3155-3157.
235
98. Parimalakrishnan S., Akalanka D. and Manavalan R.. Effect of the methanolic extract of
Cleome chelidonii on drug metabolizing enzymes, antioxidant status and
chemomodulatory efficacy in mice. Journal of Basic and Applied Sciences, 2009, 5(1), pp
37-46.
99. Wiart C.. Medicinal plants of the Asia-pacific: drugs for future?. 2006, Singapore: World
Scientific: pp 565-566.
100. http://www.theplantlist.org/browse/A/Bignoniaceae/
101. http://www.anbg.gov.au/angio/bignonia.htm
102. https://gobotany.newenglandwild.org/species/campsis/radicans/
103. http://www.theplantlist.org/browse/A/Bignoniaceae/Dolichandrone/
104. Pham H.H.. An illustrated Flora of Vietnam. Vol. 3. 2003, Hanoi: NXB TRE: p 92.
105. http://www.theplantlist.org/tpl1.1/record/kew-320759
106. Ekade P. P. and Manik S. R.. Determination of phytoconstituents of Dolichandrone falcata
seem. flower through GC-MS. International Journal for Pharmaceutical Research
Scholars, 2014, 3(1), pp 573-580.
107. Deepa P. and Murugesh S.. GC-MS determination of bioactive compounds of
Dolichandrone atrovirens (Sprague) bark. International Journal of Biology, Pharmacy and
Allied Sciences, 2013, 2(8), pp 1644-1657.
108. Ekade P.P. and Manik S.R. Investigations on important secondary metabolites in
Dolichandrone falcata Seem. leaves using GC-MS. International Journal of Drug
Development & Research, 2013, 5(3), pp 169-173.
109. Aisha H., Lu Y. and Zeng L.. Deterrent effect of essential oil extracted from Dolichandrone
cauda-felina on oviposition of Liriomyza sativae Blanchard (diptera: Agromyzidae).
Huanan Nongye Daxue Xuebao, 2007, 28(1), pp 58-62.
110. Prakash L. and Singh R.. Chemical constituents of the stem bark and stem heartwood of
Dolichandrone crispa Seem. Pharmazie, 1980, 35(2), pp 122-123.
111. Deepa P. and Murugesh S.. RP-HPLC for the detection of flavonoids in the methanol
extract of Dolichandrone atrovirens sprague bark. World Journal of Pharmacy and
Pharmaceutical Sciences, 2014, 3(2), pp 2283-2289.
112. Deepa P., Murugesh S. and Arivukkarasu R.. HPTLC analysis of Dolichandrone atrovirens
(Sprague) plant bark. World Journal of Pharmaceutical Research, 2014, 3(1), pp 1019-
1029.
113. Li Y., Deng X., Cai J. et al. Chemical constituents of seeds from Dolichandrone cauda-
felina. Zhongguo Dangdai Yiyao, 2013, 20(4), pp 4-6.
114. Dzeha T., Wende K., Harms M. et al. Phytochemical characterization of the Australian
(Aboriginal) medicinal plant Dolichandrone heterophylla and influence of selected
isolated compounds on human keratinocytes. Natural Product Communications, 2008,
3(9), pp 1387-1394.
236
115. Scogin Ron.. Anthocyanins of the Bignoniaceae. Biochemical Systematics and Ecology,
1980, 8(3), pp 273-276.
116. Subramanian S.S., Nagarajan S. and Sulochana N.. Chrysin 7-rutinoside from the leaves
of Dolichandrone falcata. Phytochemistry, 1972, 11(1), pp 438-439.
117. Kincl F.A.. Chrysine, the sapogenin of Dolichandrone falcata. Naturwissenschaften, 1955,
42, p. 646.
118. Subramanian S.S., Nagarajan S. and Sulochana N.. Flavonoids of eight bignoniaceous
plants. Phytochemistry, 1972, 11(4), p. 1499.
119. Aparna P., Tiwari A.K. and Srinivas P.V.. Dolichandroside A, a new a-glucosidase inhibitor
and DPPH free-radical scavenger from Dolichandrone falcata Seem. Phytotherapy
Research, 2009, 23(4), pp 591-596.
120. Singh P. and Singh A.. Quinonoid constituents of the bark of Markhamia stipulata Wall.
Pharmazie, 1980, 35(11), pp 701-702.
121. Kanchanapoom T., Kasai R. and Yamasaki K.. Phenolic glycosides from Markhamia
stipulate. Phytochemistry, 2002, 59(5), pp 557-563.
122. Sinaphet B., Noiarsa P., Rujirawat S. et al. Dolichandroside, a new phenolic triglycoside
from Dolichandrone serrulata (DC.) Seem. Journal of Natural Medicines, 2006, 60(3), pp
251-254.
123. Samy M.N., Khalil H.E., Sugimoto S. et al. Amphipaniculosides A–D, triterpenoid
glycosides, and amphipaniculoside E, an aliphatic alcohol glycoside from the leaves of
Amphilophium paniculatum. Phytochemistry, 2015, 115, pp 261–268.
124. Bruneton J.. Pharmacognosie, Phytochimie et Plantes médicinales, ed. 4. 2009. Lavoisier:
pp 707 – 712.
125. Dinda B., Debnath S., and Harigaya Y.. Naturally Occurring Iridoids. A Review, Part 1.
Chemical and Pharmaceutical Bulletin, 2007, 55(2), pp 159 – 222.
126. Balasooriya S.J., Sotheeswaran S. and Balasubramanium S.. Economically Useful Plants
of Sri Lanka. Part IV: Screening of Sri Lanka Palnts for Tannins. J. Natn. Sci. Coun. Sri
Lanka, 1982, 10(2), pp 213 – 219.
127. Saiful A.J., Mastura M., Mazurah M.I. et al. Inhibitory Potential Against Methicillin-
Resistant Staphylococcus aureus (MRSA) of Dolichandrone spathacea, a Mangrove Tree
Species of Malaysia. Latin American Journal of Pharmacy, 2011, 30(2), pp 359 – 362.
128. Rahmatullah M., Samarrai W., Jahan D.B.R. et al. An Ethnomedicinal, Pharmacological
and Phytochemical Review of Some Bignoniaceae Family Plants and a Description of
Bignoniaceae Plants in Folk Medicinal Uses in Bangladesh. Advances in Natural and
Applied Sciences, 2010, 4(3), pp 236-253.
129. Kanchanapoom T., Kasai R. and Yamasaki K.. Phenolic glycosides from Markhamia
stipulata. Phytochemistry, 2002, 59, pp 557–563.
130. Vidyasagar G.M., and Prashantkumar P.. Traditional herbal remedies for gynecological
disorders in women of Bidar district, Karnataka, India. Fitoterapia, 2007, 78, pp 48–51.
237
131. Hedberg I. and Hedberg O.. Inventory of plants used in traditional medicine in Tanzania.
I. plants of the families Acanthaceae-Cucurbitaceae. Journal of Ethnopharmacology,
1982, 6, pp 29 - 60.
132. Kaewpiboon C., Lirdprapamongkol K., Srisomsap C. et al. Studies of the in vitro cytotoxic,
antioxidant, lipase inhibitory and antimicrobial activities of selected Thai medicinal
plants. BMC Complementary and Alternative Medicine, 2012, 12, p. 217.
133. Kumar R.B. and Suryanarayana B.. Ethomedicinal recipes for skin and dermatitis and
allied diseases from Tribals of Sriharikota Island, Andhra Pradesh. Journal of
Pharmacognosy and Phytochemistry, 2013, 2(2), pp 234 – 249.
134. Prasad P.R.C., C. Reddy S., Raza S.H. et al. Folklore medicinal plants of North Andaman
Island, India. Fitoterapia, 2008, 79, pp 458 – 464.
135. Prescott T.A.; Kiapranis R. and Maciver S.K.. Comparative ethnobotany and in-the-field
antibacterial testing of medicinal plants used by the Bulu and inland Kaulong of Papua
New Guinea. Journal of Ethnopharmacology, 2012, 193(2), pp 497 – 503.
136. Jong-Anurakkun N., Bhandari M.R., and Kawabata J.. α-glucosidase inhibitors from Devil
tree (Alstonia scholaris). Food Chemistry, 2007, 103, pp 1319 – 1323.
137. Houghton P.J., Mat Ali R., and Azizol M.. Antimicrobial activity of extracts of some
Bignoniaceae from Malaysia. Pharm Pharmcol Lett, 1997, 7, pp 96 – 98.
138. Argus G.W., Eckenwalder J.E. and Kiger R.W.. Flora of North America: Volume 7:
Magnoliophyta: Salicaceae to Brassicaceae. 2010, New York: Oxford University Press
Inc: pp 3-4.
139. http://www.theplantlist.org/browse/A/Salicaceae/Flacourtia/
140. Pham H.H.. An illustrated Flora of Vietnam. Vol. 1. 1999, Hanoi: NXB TRE: pp 541 – 542.
141. Sashidhara K. V., Singh S.P., Singh S.V. et al. Isolation and identification of b-hematin
inhibitors from Flacourtia indica as promising antiplasmodial agents. European Journal
of Medicinal Chemistry, 2013, 60, pp 497-502.
142. Sayed H.M., Mohamed M.H., Darwish F.M. et al. Phytochemical and biological
investigations of Flacourtia cataphracta Roxb. cultivated in Egypt. Bulletin of
Pharmaceutical Sciences, Assiut University, 2006, 29(2), pp 371-387.
143. Alakolanga A.G.A.W., Siriwardane A.M.D.A., Kumar S.N. and et al. LC-MS identification
and characterization of the phenolic compounds from the fruits of Flacourtia indica
(Burm. F.) Merr. and Flacourtia inermis Roxb. Food Research International, 2014, 62, pp
388-396.
144. Chai X., Ren H., Xu Z. et al. Investigation of two Flacourtiaceae plants: Bennettiodendron
leprosipes and Flacourtia ramontchi. Planta Medica, 2009, 75(11), pp 1246-1252.
145. Madan S., Pannakal S.T., Ganapaty S. et al. Phenolic glucosides from Flacourtia indica.
Natural Product Communications, 2009, 43(3), pp 381-384.
146. Ahmad J., Wizarat K., Shamsuddin K.M. et al. Jangomolide, a novel limonoid from
Flacourtia jangomas. Phytochemistry, 1984, 23(6), pp 1269-1270.
238
147. Palani S., Jayakumar M., Karthi S. et al. Protective effects of Flacourtia indica on
doxorubicin-induced cardiotoxicity in rats. Toxicological & Environmental Chemistry,
2012, 94(5), pp 1014-1025.
148. Bourjot M., Leyssen P., Eydoux C. et al. Flacourtosides A-F, Phenolic Glycosides Isolated
from Flacourtia ramontchi. Journal of Natural Products, 2012, 75(4), pp 752-758.
149. Mukherjee K.S., Brahmachari G. and Manna T.K. Chemistry of Flacourtia jangomas,
Limnophila heterophylla and Hoppea fastigiata. Journal of the Indian Chemical Society,
1997, 74(9), pp 738-739.
150. Satyanarayana V., Krupadanam G.L.D. and Srimannarayana G.. A butyrolactone lignan
disaccharide from Flacourtia ramontchi. Phytochemistry, 1991, 30(3), pp 1026-1029.
151. Amarasinghe N.R., Jayasinghe L.H., Noriyuki H. et al. Flacourside, a new 4-oxo-2-
cyclopentenylmethyl glucoside from the fruit juice of Flacourtia indica. Food Chemistry,
2007, 102(1), pp 95-97.
152. Xu W., Liang Q., Zhang Y. et al. Naturally Occurring Arbutin Derivatives and Their
Bioactivities. Chemistry & Biodiversity, 2015, 12(1), pp 54-81.
153. Jayasinghe C.K. and Fernando T. H. P. S.. Re-identification and Characterization of
Pathogens Causing Ugurassa (Flacourtia inermis) Fruit Anthracnose. Mycopathologia,
2004, 157(1), pp 81-85.
154. Bhaumik P.K., Guha K.P., Biswas G.K. et al. (-)Flacourtin, a phenolic glucoside ester from
Flacourtia indica. Phytochemistry, 1987, 26(11), pp 3090-3091.
155. Kaou A.M., Mahiou-Leddet V., Canlet C. et al. Antimalarial compounds from the aerial
parts of Flacourtia indica (Flacourtiaceae). Journal of Ethnopharmacology, 2010, 130(2),
pp 272-274.
156. Jayasinghe L., Lakdusinghe M., Hara N. et al. Phenolic constituents from the fruit juice of
Flacourtia inermis. Natural Product Research, 2012, 22(3), pp 278-281.
157. George S., Benny P. J., Kuriakose S. et al. Antibiotic activity of 2,3-dihydroxybenzoic acid
isolated from Flacourtia inermis fruit against multidrug resistant bacteria. Asian Journal
of Pharmaceutical and Clinical Research, 2011, 4(1), pp 126-130.
158. Lim T.K.. Edible Medicinal and Non-Medicinal Plants, Vol 5, Fruits. 2013. Springer: pp
767-779.
159. Pachute A.P., Tyagi S., Mishra A. et al. Preliminary evaluation of anticancer activity of
Flacourtia indica Merr. Botany Research International, 2011, 43(3), pp 43-47.
160. Kubola J., Siriamornpun S. and Meeso N.. Phytochemicals, vitamin C and sugar content
of Thai wild fruits. Food Chemistry, 2011, 126(3), pp 972-981.
161. Gurav S.S., Deshkar N.S., Tilloo S.K. et al. Antimicrobial and Antioxidant Evaluation of
Flacourtia Ramontchi L. Herit. Journal of Herbs, Spices & Medicinal Plants, 2013, 19(1),
pp 76-95.
162. Khan M.R., Kihara M., Omoloso A.D.. Antimicrobial activity of Terminalia complanata
and Flacourtia zippelii. Fitoterapia, 2002, 73(7-8), pp 737-740.
239
163. Anago E., Lagnika L., Gbenou J. et al. Antibacterial activity and phytochemical study of
six medicinal plants used in Benin. Pakistan journal of biological sciences, 2011, 14(7),
pp 449-455.
164. Viol D.I., Chagonda L.S., Munodawafa T. et al. Antioxidant Activity and Total Phenolic
Contents of some Traditional Medicinal Plants from Zimbabwe. Journal of Biologically
Active Products from Nature, 2013, 3(5-6), pp 345-352.
165. Ndhlala A.R., Chitindingu K., Mupure C. et al. Antioxidant properties of methanolic
extracts from Diospyros mespiliformis (jackal berry), Flacourtia indica (Batoka plum),
Uapaca kirkiana (wild loquat) and Ziziphus mauritiana (yellow berry) fruits. International
Journal of Food Science and Technology, 2008, 43(2), pp 284-288.
166. Tyagi S.N., Rakshit, Singh A., Saxena A. et al. In vitro Antioxidant Activity of Methanolic
and Aqueous Extract of Flacourtia indica Merr. American-Eurasian Journal of Scientific
Research, 2010, 5(3), pp 201-206.
167. Sreejith M., Kannappan N., Santhiagu A. et al. Phytochemical, Anti-oxidant and
Anthelmintic activities of various leaf extracts of Flacourtia sepiaria Roxb. Asian Pacific
Journal of Tropical Biomedicine, 2013, 3(12), pp 947-953.
168. Talukder C., Saha S., Adhikari S. et al. Evaluation of antioxidant, analgesic and
antidiarrhoeal activity of Flacourtia jangomas (Lour.) Raeusch. Leaves.
Pharmacologyonline, 2012, 3, pp 20-28.
169. Varkey J. and Thomas J.. Protective effect of Flacourtia indica (Burm.F) Merr. in
methotrexate induced hepatotoxicity. An International Journal of Advances In
Pharmaceutical Sciences, 2011, 2(2-3), pp 115-123.
170. Gnanaprakash K., Madhusudhana C.C., Ramkanth S. et al. Aqueous Extract of Flacourtia
indica Prevents Carbon Tetrachloride Induced Hepatotoxicity in Rat. International
Scholarly and Scientific Research & Innovation, 2010, 4(1), pp 51-55.
171. Nazneen M., Abdul Mazid M., Kundu J.K., et al. Protective effects of Flacourtia indica
aerial parts extracts against paracetamol‐induced hepatotoxiciy in Rats. Journal of
Taibah University for Science, 2009, 2, pp 1-6.
172. Sarker G.C., Zahan R., Alam M.B. et al. Antibacterial activity of Flacourtia jangomas and
Flacourtia sepiaria. International journal of pharmacy & life sciences, 2011, 2(7), pp 878-
883.
173. Agassounon Djikpo-Tchibozo M., Karou S.D., Sanon S. et al. In vitro antiplasmodial
properties of Flacourtia flavescens Willd. (Flacourtiaceae) and Rytigynia canthioides
(Benth.) Robyns (Rubiaceae). African journal of traditional, complementary, and
alternative medicines, 2011, 8(1), pp 66-68.
174. Singh A.K. and Singh J.. Evaluation of anti-diabetic potential of leaves and stem of
Flacourtia jangomas in streptozotocin-induced diabetic rats. Indian Journal of
Pharmacology, 2010, 42(5), pp 301-305.
240
175. Lalsare S., Vermab P.K., Khatak M. et al. Anti-Inflammatory and Antimicrobial activity of
Flacourtia ramontchi leaves. International Journal of Drug Development & Research,
2011, 3(2), pp 308-313.
176. Park K., Kundu J., Chae I.G. et al. Methanol extract of Flacourtia indica aerial parts
induces apoptosis via generation of ROS and Activation of caspases in human colon
cancer HCT116 cells. Asian Pacific journal of cancer prevention, 2014, 15, pp 7291-7296.
177. Subhadrabandhu S.. Under-utilized tropical fruits of Thailand. Bangkok: Food and
Agriculture Organization of the United Nations. 2001, Regional Office For Asia and The
Pacific: p. 56.
178. Ikram E.H.K., Eng K.H., Jalil A.M.M. et al. Antioxidant capacity and total phenolic content
of Malaysian underutilized fruits. Journal of Food Composition and Analysis, 2009, 22(5),
pp 388-393.
179. Liu H., Mou Y., Zhao J. et al. Flavonoids from Halostachys caspica and Their Antimicrobial
and Antioxidant Activities. Molecules, 2010, 15, pp 7933 – 7945.
180. Chen C., Hsieh S., Hsieh M. et al. Substituent chemical shift of rhamnosides from the
stems of Cinnamomum osmophloeum. Chinese Pharmaceutical Journal, 2004, 56(3-6),
pp 141-146.
181. Mabry T.J., Markham K.R. and Thomas M.B.. The Systematic Identification of Flavonoids.
1970, Berlin: Spinger-Verlag: pp 33 – 61.
182. Barakat H.H., El-Mousallamya A.M.D., Souleman A.M.A. et al. Flavonoids of Ochradenus
baccatus. Phytochemistry, 1991, 30(11), pp 3777-3779.
183. Zhang Y., Morikawa T., Nakamura S. et al. Bioactive Constituents from Chinese Natural
Medicines. XXV. New Flavonol Bisdesmosides, Sarmenosides I, II, III, and IV, with
Hepatoprotective Activity from Sedum sarmentosum (Crassulaceae). Heterocycles,
2007, 71(7), pp 1565-1576.
184. Kasai R., Okihara M., Asakawa J. et al. 13C nmr study of α- and β-anomeric pairs of d-
mannopyranosides and l-rhamnopyranosides. Tetrahedron, 1979, 35(11), pp 1427–
1432.
185. Lee I.K., Kim K.H., Lee S.Y. et al. Three new megastigmane glucopyranosides from
Cardamine komarovii. Chemical & Pharmaceutical Bulletin, 2011, 59(6), pp 773 – 777.
186. Ohtani I., Kusumi T., Kashman Y. et al. High-field FT NMR application of Mosher's
method. The absolute configurations of marine terpenoids. Journal of the American
Chemical Society, 1991, 113(11), pp 4092-4096.
187. Yamano Y. and Ito M.. Synthesis of optically active vomifoliol and roseoside
stereoisomers. Chemical and Pharmaceutical Bulletin, 2005, 53(5), pp 541-546.
188. Yoshikawa M., Shimada H., Saka M. et al. Medicinal foodstuffs. V. Moroheiya. (1):
absolute stereostructures of corchoionosides A, B, and C, histamine release inhibitors
from the leaves of Vietnamese Corchorus olitorius L. (Tiliaceae). Chemical and
Pharmaceutical Bulletin, 1997, 45(3), pp 464-469.
241
189. Xie H., Wang T., Matsuda H. et al. Bioactive constituents from Chinese natural medicines.
XV. Inhibitory effect on aldose reductase and structures of saussureosides A and B from
Saussurea medusa. Chemical and Pharmaceutical Bulletin, 2005, 53(11), pp 1416-1422.
190. Yu Q., Matsunami K., Otsuka H. et al. Staphylionosides A-K: Megastigmane glucosides
from the leaves of Staphylea bumalda DC. Chemical and Pharmaceutical Bulletin, 2005,
53(7), pp 800-807.
191. Otsuka H., Yao M., Kamada K. et al. Alangionosides G-M: glycosides of megastigmane
derivatives from the leaves of Alangium premnifolium. Chemical and Pharmaceutical
Bulletin, 1995, 43(5), pp 754-759.
192. Saxton J.E.. Recent progress in the chemistry of the monoterpenoid indole alkaloids.
Natural Product Reports, 1997, 14, pp 559 - 590.
193. Leonard J.. Recent progress in the chemistry of monoterpenoid indole alkaloids derived
from secologanin. Natural Product Reports, 1999, 16, pp 319 – 338.
194. O'Connor S.E., Maresh J.J.. Chemistry and biology of monoterpene indole alkaloid
biosynthesis. Natural Product Reports, 2006, 23, pp 532 – 547.
195. Zhao C., Zhao Y., Chai H. et al. Synthesis and in vitro anti-hepatitis B virus activities of
some ethyl 5-hydroxy-1H-indole-3-carboxylates. Bioorganic & Medicinal Chemistry,
2006, 14, pp 2552 – 2558.
196. Chai H., Zhao Y., Zhao C. et al. Synthesis and in vitro anti-hepatitis B virus activities of
some ethyl 6-bromo-5-hydroxy-1H-indole-3-carboxylates. Bioorganic & Medicinal
Chemistry, 2006, 14(4), pp 911 – 917.
197. Sellitto G., Faruolo A., De Caprariis P. et al. Synthesis and anti-hepatitis C virus activity of
novel ethyl 1H-indole-3-carboxylates in vitro. Bioorganic & Medicinal Chemistry, 2010,
18(16), pp 6143 – 6148.
198. Peduto A., Bruno F., Dehm F. et al. Further studies on ethyl 5-hydroxy-indole-3-
carboxylate scaffold: Design, synthesis and evaluation of 2-phenylthiomethyl-indole
derivatives as efficient inhibitors of human 5-lipoxygenase. European Journal of
Medicinal Chemistry, 2014, 81, pp 492 - 498.
199. Landwehr J., George S., Karg E.M. et al. Design and Synthesis of Novel 2-Amino-5-
hydroxyindole Derivatives That Inhibit Human 5-Lipoxygenase. Journal of Medicinal
Chemistry, 2006, 49, pp 4327 – 4332.
200. Niemyjska M., Maciejewska D., Wolska I. et al. Synthesis, structural investigations, and
anti-cancer activity of new methyl indole-3-carboxylate derivatives. Journal of Molecular
Structure, 2012, 1026, pp 30 - 35.
201. Yagudaev M.R.. Applications of 1H and 13C NMR spectroscopy in structural investigations
of Vinca indole alkaloids. Chemistry of Natural Compounds, 1986, 22(1), pp 1 – 13.
202. Montaut S. and Bleeker R.S.. Isolation and structure elucidation of 5'-O-β-D-
glucopyranosyl-dihydroascorbigen from Cardamine diphylla rhizome. Carbohydrate
Research, 2010, 345, pp 1968-1970.
242
203. Liao J., Hu X., Yuan C. et al. A New Indole Alkaloid from the Fruits of Capparis masaikai.
Asian Journal of Chemistry, 2014, 26(14), pp 4504-4506.
204. Hagemeier J., Schneider B., Oldham N.J. et al. Accumulation of soluble and wall-bound
indolic metabolites in Arabidopsis thaliana leaves infected with virulent or avirulent
Pseudomonas syringae pathovar tomato strains. Proceedings of the National Academy
of Sciences, 2011, 98(2), pp 753-758.
205. Morales-Rios M.S. and Joseph-Nathan P.. NMR studies of indoles and their N-carbalkoxy
derivatives. Magnetic Resonance in chemistry, 1987, 25, pp 911-918.
206. Xu Z., Lu Y., Chai X. et al. Chemical constituents from Xylosma controversum. Journal of
Chinese Pharmaceutical Sciences, 2007, 16, pp 218-222.
207. Joshi H., Joshi A.B., Sati H. et al. Fatty Acids from Memecylon umbellatum (Burm.). Asian
Journal of Research in Chemistry, 2009, 2(2), pp 178-180.
208. Antolovich M., Prenzle P.D., Patsalides E. et al. Methods for testing antioxidant activity.
Analyst, 2002, 127, pp 183-198.
209. Brighente I.M.C., Dias M., Verdi L.G. et al. Antioxidant activity and total phenolic content
of some brazilian species. Pharmaceutical Biology, 2007, 45(2), pp 156-161.
210. Benavente-Garcia O., Castillo J., Marin F.R. et al. Uses and properties of Citrus
Flavonoids. Journal of Argicultural and food chemistry, 1997, 45(12), pp 4505 – 4515.
211. Popovici C., Saykova I., Bartek Tylkowski B.. Evaluation de l'activité antioxydante des
composés phénoliques par la réactivité avec le radical libre DPPH. Revue de genie
industriel, 2009, 4, pp 25-39.
212. Lopez-Alarcon C. and Denicola A.. Evaluating the antioxidant capacity of natural
products: A review on chemical and cellular-based assays. Analytica Chimica Acta, 2012,
763, pp 1-10.
213. Bartosz G.. Generation of reactive oxygen species in biological systems. Comments on
Toxicology, 2003, 9, pp 5-21.
214. Rice-Evans C.A., Miller N.J., Bolwell P.G. et al. The relative antioxidant activities of plant-
derived polyphenolic flavonoids. Free radical reseach, 1995, 22, pp 375 – 383.
215. Burda S. and Oleszek W.. Antioxidant and antiradical activities of Flavonoids. Journal of
Argicultural and food chemistry, 2001, 49, pp 2774 – 2779.
216. Goupy P., Dufour C., Loonis M. et al. Quantitative kinetic analysis of hydrogen transfer
reactions from dietary polyphenols to the DPPH radical. Journal of Agricultural and Food
Chemistry, 2003, 51, pp 615-622.
217. Bors W., Heller W., Michel C. et al. Flavonoids as antioxidants: determination of radical-
scavenging efficiencies. Methods in Enzymology, 1990, 186, pp 343-355.
218. Luis J.C., Valdés F., Martin R. et al. DPPH radical scaveging activity of two flavonol
glycosides from Aconitum napellus sp. lusitanicum. Fitoterapia, 2006, 77, pp 469 - 471.
243
219. Li H., Guan X., Yang W. et al. Antioxidant flavonoids from Epimedium wushanense.
Fitoterapia, 2012, 83, pp 44 - 48.
220. Takeda Y., Nishimura H. and Inouye H.. Two new iridoid glucosides from Ixora chinensis.
Phytochemistry, 1975, 14, pp 2647 – 2650.
221. Nishimura H., Sasaki H., Morota T. et al. Six iridoid glycosides from Rehmannia glutinosa.
Phytochemistry, 1989, 28(10), pp 2705 – 2709.
222. Otsuka H., Kubo N., Yamasaki K. et al. Two iridoid glycoside caffeoyl esters from Premna
odorata. Phytochemistry, 1989, 28(2), pp 513 – 515.
223. Yamaguchi K., Shinohara C., Kojima S. et al. (2E,6R)-8-Hydroxy-2,6-dimethyl-2-octenoic
Acid, a Novel Anti-osteoporotic Monoterpene, Isolated from Cistanche salsa. Bioscience,
Biotechnology, and Biochemistry, 1999, 63(4), pp 731 – 735.
224. Couperus P.A., Clague A.D.H. and Van Dongen J.P.C.M.. 13C chemical shifts of some
Model Olefins. Organic Magnetic Resonance, 1976, 8, pp 426 – 431.
225. Arslanian R.L., Anderson T. and Stermitz F.R. Iridoid Glucosides of Penstemon ambiguus.
Journal of Natural Products, 1990, 53(6), pp 1485 – 1489.
226. Machida K., Ando M., Yaoita Y. et al. Studies on the Constituents of Catalpa Species. VI.
Monoterpene Glycosides from the Fallen Leaves of Catalpa ovata G. DON. Chemical and
Pharmaceutical Bulletin, 2001, 49(6), pp 732-736.
227. Liva R.R.H., Kasai R., Rakotovao M. et al. New iridoid and phenethyl glycosides from
Malagasy medicinal plant, Phyllarthron madagascarrense. Journal of Natural Medicines,
2001, 55(4), pp 187-192.
228. Junior P.. Nemoroside and Nemorososide, New Iridoid Glucosides from Penstemon
nemorosus. Planta Medica, 1983, 47, pp 67 – 70.
229. Sarg T., Salama O., El-Domiaty M. et al. Iridoid glucosides from Gentiana kurroo Royle.
Alexandria Journal Of Pharmaceutical Sciences, 1991, 5(1), pp 82-86.
230. El-Naggar S.F. and Doskotch R.W.. Specioside: A New Iridoid Glycoside From Catalpa
speciosa. Journal of Natural Products, 1980, 43(4), pp 524 – 526.
231. Houghton P.J., Hikino H.. Anti-Hepatotoxic Activity of Extracts and Constituents of
Buddleja Species. Planta Medica, 1989, 55, pp 123 – 126.
232. Dellar J.E., Conn B.J., Cole M.D. et al. Cinnamate esters of catalpol from Westringia
fruticosa and Westringia viminalis. Biochemical Systematics and Ecology, 1996, 24(1),
pp 65 – 69.
233. Sticher D.O. and Afifi-Yazar F.U.. Minecoside and verminoside, two new iridoid glucosides
from Veronica officinalis L. (Scrophulariaceae). Helvetica Chimica Acta, 1979, 62, pp 535
– 539.
234. Magid A.A., Morjani H., Harakat D. et al. Tritermenoid glycosides from the leaves of
Meliosma henryi. Phytochemistry, 2015, 109, pp 49-56.
244
235. Acebey-Castellon I.L., Voutquenne-Nazabadioko L., Doan T.M.H. et al. Triterpenoid
saponins from Symplocos lancifolia. Journal of Natural Products, 2011, 74, pp 163 – 168.
236. Aquino R., De Simone F., Vincieri F.F. et al. New Polyhydroxylated Triterpenes from
Uncaria tomentosa. Journal of Natural Products, 1990, 53(3), pp 559 – 564.
237. Yin M., Wang X., Wang M. et al. A new triterpenoid saponin and other saponins from
Salicornia europaea. Chemistry of natural compounds, 2012, 48(2), pp 258 – 261.
238. Wehrli F.W. and Wirthlin T.. Interpretation of carbon-13 NMR spectra. Heyden and Son
Ltd, London, 1976, pp 36 – 38.
239. Ma X., Yang C. and Zhang Y.. Complete assignments of 1H and 13C NMR spectral data
for three polyhydroxylated 12-ursen-type triterpenoids from Dischidia esquirolii.
Magnetic Resonance in Chemistry, 2008, 46(6), pp 571 – 575.
240. Abe F. and Yamauchi T.. Glycosides of 19α-Hydroxyoleanane-Type Triterpenoids from
Trachelospermum asiaticum (Trachelospermum. IV). Chemical and Pharmaceutical
Bulletin, 1987, 35(5), pp 1833 – 1838.
241. Karasawa H., Kobayashi H., Takizawa N. et al. Studies on the Constituents of Cistanchis
Herba. VII: Isolation and Structures of Cistanosides H and I. Yahugaku Zasshi, 1986,
106(7), pp 562 – 566.
242. Andary C., Wylde R., Laffite C. et al. Structures of verbascoside and orobanchoside,
caffeic acid sugar esters from Orobanche rapum-genistae. Phytochemistry, 1982, 21(5),
pp 1123 – 1127.
243. Suo M., Ohta T., Takano F. et al. Bioactive Phenylpropanoid Glycosides from Tabebuia
avellanedae. Molecules, 2013, 18, pp 7336 – 7345.
244. Liu Q., Zhao H., Zhong X. et al. Eclipta prostrata L. phytochemicals: Isolation, structure
elucidation, and their antitumor activity. Food and Chemistry Toxicology, 2012, 50(11),
pp 4016 – 4022.
245. Cakir A., Mavi A., Kazaz C. et al. Antioxidant activities of the extracts and components of
Teucrium orientale L. var. orientale. Turkish Journal of Chemistry, 2006, 30(4), pp 483 –
494.
246. Orhan F., Barış O., Yanmış D. et al. Isolation of some luteolin derivatives from Mentha
longifolia (L.) Hudson subsp. longifolia and determination of their genotoxic potencies.
Food Chemistry, 2012, 135, pp 764 – 769.
247. Zarzuelo A., Gámez J.M., Utrilla P. et al. Luteolin 5-rutinoside from Salvia lavandulifolia
ssp. Oxyodon. Phytochemistry, 1995, 40(4), pp 1321 – 1322.
248. Wang M., Li J, Rangarajan M. et al. Antioxidative Phenolic Compounds from Sage (Salvia
officinalis). Journal of Agricultural and Food Chemistry, 1998, 46(12), pp 4869-4873.
249. Kokotkiewicz A., Luczkiewicz M., Sowinski P. et al. Isolation and structure elucidation of
phenolic compounds from Cyclopia subternata Vogel (honeybush) intact plant and in
vitro cultures. Food Chemistry, 2012, 133, pp 1373 – 1382.
245
250. Ozgen U., Mavi A., Terzi Z. et al. Relationship between chemical structure and antioxidant
activity of luteolin and its glycosides isolated from Thymus sipyleus subsp. sipyleus var.
sipyleus. Records of Natural Products, 2011, 5(1), pp 12 – 21.
251. Iwagawa T., Asai H., Hase T. et al. Monoterpenoids from Radermachia sinica.
Phytochemistry, 1990, 29(6), pp 1913 – 1916.
252. Ono T., Koutari S., Marumoto S. et al. Novel Compound, (2Z,6E)-1-Hydroxy-3,7-dimethyl-
2,6-octadien-8-oic Acid Produced from Biotransformation of Nerol by Spodoptera litura
Larvae. Journal of Oleo Science, 2013, 62(5), pp 313 – 318.
253. Peungvicha P., Temsiririrkkul R., Prasain J.K. et al. 4-Hydroxybenzoic acid: a hypoglycemic
constituent of aqueous extract of Pandanus odorus root. Journal of Ethnopharmacology,
1998, 62, pp 79 – 84.
254. Sakushima A., Coşkun M. and Maoka T.. Hydroxybenzoic acids from Boreava orientalis.
Phytochemistry, 1996, 40(1), pp 257 – 261.
255. Yi B., Hu L., Mei W. et al. Antioxidant Phenolic Compounds of Cassava (Manihot
esculenta) from Hainan. Molecules, 2010, 16, pp 10157 – 10167.
256. Silva A.M.S., Alkorta I., Elguero J. et al. A 13C NMR study of the structure of four cinnamic
acids and their methyl esters. Journal of Molecular Structure, 2001, 595, pp 1 – 6.
257. Kelley C.J., Harruff R.C. and Carmack M.. Polyphenolic acids of Lithospermum ruderale.
II. Carbon-13 nuclear magnetic resonance of lithospermic and rosmarinic acids. Journal
of Organic Chemistry, 1976, 41(3), pp 449 – 455.
258. Çalış I., Ayşe Kuruüzüm-Uz A., Lorenzetto P.A. et al. (6S)-Hydroxy-3-oxo-α-ionol
glucosides from Capparis spinosa fruits. Phytochemistry, 2002, 59, pp 451 – 457.
259. Calis I., Kirmizibekmez H., Beutler J.A. et al. Secondary metabolites of Phlomis viscosa
and their biological activities. Turkish Journal of Chemistry, 2005, 29(1), pp 71 – 81.
260. Souza P.A.D., Silva C.G., Machado B.R.P. et al. Evaluation of antimicrobial, antioxidant
and phototoxic activities of extracts and isolated compounds from Stachytarpheta
cayennensis (Rich.) Vahl, Verbenaceae. Brazilian Journal of Pharmacognosy, 2010, 20(6),
pp 922 – 928.
261. Nazemiyeh H., Rahman M.M., Gibbons S. et al. Assessment of the antibacterial activity
of phenylethanoid glycosides from Phlomis lanceolata against multiple-drug-resistant
strains of Staphylococcus aureus. Journal of Natural Medicines, 2008, 62(1), p,p 91 – 95.
262. Rigano D., Formisano C., Basile A. et al. Antibacterial activity of flavonoids and
phenylpropanoids from Marrubium globosum ssp. Libanoticum. Phytotherapy Research,
2007, 21, pp 395 – 397.
263. Pereira A.C., Carvalho H.W.P., Silva G.H. et al. Purification of an antibacterial compound
from Lantana lilacina. Brazilian Journal of Pharmacognosy, 2008, 18(2), pp 204 – 208.
264. Liu M. and Matsuzaki S.. Antibacterial activity of flavonoids against methicillin-resistant
Staphylococcus aureus (MRSA). Dokkyo Journal of Medical Sciences, 1995, 22(4), pp 253
– 261.
246
265. Athikomkulchai S., Sriubolmas N. and Ruangrungsi N.. Antibacterial activity of flavonoids
from Bauhinia sirindhorniae. Thai Journal of Health Research, 2005, 19(1), pp 13 – 18.
266. Kim H.J., Kang M.A., Kim S.H. et al. Bioactive phenolic constituents from the culms of
Phyllostachys bambusoides. Natural product Sciences, 2011, 17(4), pp 267 – 272.
267. Yuan C.S., Zhang Q., Xie W.D. et al. Iridoids from Pedicularis kansuensis forma albiflora.
Pharmazie, 2003, 58(6), pp 428 – 430.
268. Modaressi M., Delazar A., Nazemiyeh H. et al. Antibacterial iridoid glucosides from
Eremostachys laciniata. Phytotherapy research, 2009, 23(1), pp 99 – 103.
269. Gibbons S., Gray A.I., Waterman P.G. et al. Benzoylated Derivatives of 2-β-
Glucopyranosyloxy-2,5-dihydroxybenzyl Alcohol from Xylosma flexuosum: Structure and
Relative Configuration of Xylosmin. Journal of natural products, 1995, 58(4), pp 554 –
559.
270. Kwit M., Gawronski J., Boyd D.R. et al. Circular dichroism, optical rotation and absolute
configuration of 2-cyclohexenone-cis-diol type phenol metabolites: redefining the role of
substituents and 2-cyclohexenone conformation in electronic circular dichroism spectra.
Organic & Biomolecular Chemistry, 2010, 8, pp 5635 – 5645.
271. Chai X.Y., Xu Z.R., Ren H.Y. et al. Itosides A – I, New Phenolic Glycosides from Itoa
orientalis. Helvetica Chimica Acta, 2007, 90, pp 2176 – 2185.
272. Lu Y.N., Chai X.Y., Xu Z.R. et al. Three new phenolic glycosides and a new triterpenoid
from the stems of Scolopia chinensis. Planta Medica, 2010, 76(4), pp 358 – 361.
273. Shaari K., Waterman P.G.. Glucosides of 2,5-dihydroxybenzyl alcohol from Homalium
longifolium. Phytochemistry, 1995, 39(6), pp 1415 – 1421.
274. Demirkiran O., Topcu G., Bahadori F. et al. Two New Phenylpropanoid Glycosides from
the Leaves and Flowers of Erica arborea. Helvetica Chimica Acta, 2010, 93(1), pp 77 – 83.
275. Gan M., Zhang Y., Lin S. et al. Glycosides from the Root of Iodes cirrhosa. Journal of
natural Products, 2008, 71(4), pp 647 – 654.
276. Bu P.B., Li Y.R., Jiang M. et al. Glycosides from the bark of Machilus robusta. Journal of
Asian Natural products Research, 2013, 15(5), pp 482 – 491.
277. Kijima H., Ide T., Otsuka H. et al. Water-soluble phenolic glycosides from leaves of
Alangium premnifolium. Phytochemistry, 1997, 44, pp 1551 – 1557.
278. Chassagne D., Crouzet J., Bayonove C.L. et al. Glycosidically Bound Eugenol and Methyl
Salicylate in the Fruit of Edible Passiflora Species. Journal of Agricultural and Food
Chemistry, 1997, 45, pp 2685 – 2689.
279. Shahata A.A., Abdel-Azimb N.S., Pietersa L. et al. Isolation and NMR spectra of
syringaresinol-β-D-glucoside from Cressa cretica. Fitoterapia, 2004, 75, pp 771 – 773.
280. Lami N., Kadota S., Kikuchi T. et al. Constituents of the Roots of Boerhaavia diffusa L. III.
Identification of Ca2+ Channel Antagonistic Compound from the Methanol Extract.
Chemical and Pharmaceutical Bulletin, 1991, 39(6), pp 1551 – 1555.
247
281. Guvenalp Z. and Demirezer L.O.. Flavonol glycosides from Asperula arvensis L. Turkish
Journal of Chemistry, 2005, 29(2), pp 163 – 169.
282. Walker T.E., London R.E., Whaley T.W. et al. Carbon-13 nuclear magnetic resonance
spectroscopy of [1-13C] enriched monosaccharides. Signal assignments and
orientational dependence of geminal and vicinal carbon-carbon and carbon-hydrogen
spin-spin coupling constants. Journal of American Chemical Society, 1976, 98(19), pp
5807 – 5813.
283. Takashima J., Asano S. and Ohsaki A.. Mururins A-C, three new lignoids from Brosimum
acutifolium and their protein kinase inhibitory activity. Planta Medica, 2002, 68(7), pp
621 – 625.
284. Matsuo Y., Fujita Y., Ohnishi S. et al. Chemical constituents of the leaves of rabbiteye
blueberry (Vaccinium ashei) and characterisation of polymeric proanthocyanidins
containing phenylpropanoid units and A-type linkages. Food Chemistry, 2010, 121(4), pp
1073 – 1079.
285. Kuczkowiak U., Petereit F. and Nahrstedt A.. Hydroxycinnamic acid derivatives obtained
from a commercial Crataegus extract and from authentic Crataegus spp. Scientia
Pharmaceutica, 2014, 82(4), pp 835 – 846.
286. 3-O-Caffeoylquinic acid From DNP on DVD, version 23:2. Copyright 1982 – 2015.
287. 5-O-Caffeoylquinic acid From DNP on DVD, version 23:2. Copyright 1982 – 2015.
288. 4-O-Caffeoylquinic acid From DNP on DVD, version 23:2. Copyright 1982 – 2015.
289. Miyase T., Ueno A., Takizawa N. et al. Studies on the Glycosides of Epimedium
grandiflorum MORR. var. thunbergianum (MIQ.) NAKAI. III. Chemical and
Pharmaceutical Bulletin, 1988, 36(7), pp 2475 – 2484.
290. Matsunami K., Otsuka H. and Takeda Y.. Structural Revisions of Blumenol C Glucoside
and Byzantionoside B. Chemical and Pharmaceutical Bulletin, 2010, 58(3), pp 438 – 441.
291. Schliemann W., Schliemann W., Kolbe B. et al. Accumulation of apocarotenoids in
mycorrhizal roots of leek (Allium porrum). Phytochemistry, 2008, 69, pp 1680 – 1688.
292. Nakamura S., Zhang Y., Pongpiriyadacha Y. et al. Megastigmane glycosides from the
leaves of Salacia chinensis. Heterocycles, 2008, 75(1), pp 131 – 143.
293. Zhang Q.P., Zhang B.F., Chou G.X. et al. Two New Megastigmane Glycosides and a New
Iridoid Glycoside from Gelsemium elegans. Helvetica Chimica Acta, 2011, 94 (6), pp 1130
– 1138.
294. Pichette A., Eftekhari A., Georges P. et al. Cytotoxic phenolic compounds in leaf buds of
Populus tremuloides. Canadian Journal of Chemistry, 2010, 88(2), pp 104-110.
295. Yang M., Wang C.M., Zhang Q. et al. Sesquiterpenes, lignans and other constituents from
Saussurea macrota. Pharmazie, 2004, 59(12), pp 972 – 976.
296. Panthong K, Srisud Y., Rukachaisirikul V. et al. Benzene, coumarin and quinolinone
derivatives from roots of Citrus hystrix. Phytochemistry, 2013, 88, pp 79 – 84.
248
297. Mosaddik M.A., Forster P.I., Booth R. et al. Phenolic glycosides from some Australian
species of Flacourtiaceae (Salicaceae sensu lato). Biochemical Systematics and Ecology,
2007, 35, pp 166 – 168.
298. Boeckler G.A., Gershenzon J. and Unsicker S.B.. Phenolic glycosides of the Salicaceae and
their role as anti-herbivore defenses. Phytochemistry, 2011, 72, pp 1497 – 1509.
299. Coll J.C. and Bowden B.F.. The application of vacuum liquid chromatography to the
separation of terpene mixtures. Journal of Natural Products, 1986, 49(5), pp 934 –936.
300. Pereira R.S., Sumita T.C., Furlan M.R. et al. Antibacterial activity of essential oils on
microorganisms isolated from urinary tract infection. Revista de Saude Publica, 2004,
38(2), pp 326 – 328.
301. Rahalison L., Hamburger M., Hostettmann K. et al. A bioautographic agar overlay
method for the detection of antifungal compounds from higher plants. Phytochemical
Analysis, 1991, 2, pp 199 – 203.
302. McGaw L.J., Rabe T., Sparg S.G. et al. An Investigation on the Biological Activity of
Combretum Species. Journal Ethnopharmacology, 2001, 75(1), pp 45 – 50.
249
ANNEXES
250
CF-2 : quercétine 3-O-β-D-glucopyranosyl-(1→2)-α-L-rhamnopyranosyl-7-O-(4-acetyl)-α-L-
rhamnopyranoside (connu)
Formule brute : C35H42O21
4-MeCO 171.0
4-MeCO 2.12 (s) 19.6 CO
251
CF-3 : quercétine 3-O-β-D-glucopyranosyl-(1→2)-α-L-rhamnopyranosyl-7-O-(3-acetyl)-α-L-
rhamnopyranoside (nouveau)
Formule brute : C35H42O21
3-MeCO 171.2
3-MeCO 2.18 (s) 19.6 CO
252
CF-4 : quercétine 3-O-β-D-glucopyranosyl-(1→2)-α-L-rhamnopyranosyl-7-O-(2-acetyl)-α-L-
rhamnopyranoside (nouveau)
Formule brute : C35H42O21
2-MeCO 170.8
2-MeCO 2.17 (s) 19.4 CO
253
CF-5 : quercétine 3-O-β-D-glucopyranosyl-(1→2)-α-L-rhamnopyranosyl-7-O-(2,4-diacetyl)-α-
L-rhamnopyranoside (nouveau)
Formule brute : C37H44O22
2-MeCO 170.6
2-MeCO 2.21 (s) 19.4 2-CO
4-MeCO 170.7
4-MeCO 2.13 (s) 19.5 4-CO
254
CF-6 : quercétine 3-O-β-D-glucopyranosyl (1→2)-α-L-rhamnopyranosyl-7-O-(3,4-diacetyl)-α-
L-rhamnopyranoside (nouveau)
Formule brute : C37H44O22
3-MeCO 170.6
3-MeCO 2.11 (s) 19.4 3-CO
4-MeCO 170.3
4-MeCO 2.07 (s) 19.3 4-CO
255
CF-7 : quercétine 3-O-β-D-glucopyranosyl-(1→2)-α-L-rhamnopyranosyl-7-O-(2,3,4-triacetyl)-
α-L-rhamnopyranoside (nouveau)
Formule brute : C39H46O23
2-MeCO 170.1
2-MeCO 2.21 (s) 19.2 2-CO
3-MeCO 170.2
3-MeCO 2.08 (s) 19.2 3-CO
4-MeCO 170.2
4-MeCO 2.02 (s) 19.2 2-CO
256
CF-8 : quercétine 3-O-(6-O-trans-p-coumaroyl)-β-D-glucopyranosyl-(1→2)-α-L-
rhamnopyranosyl-7-O-α-L-rhamnopyranoside (connu)
Formule brute : C42H46O22
257
CF-9 : quercétine 3-O-(6-O-trans-p-coumaroyl)-β-D-glucopyranosyl-(1→2)-α-L-
rhamnopyranosyl-7-O-(3-O-acétyl)-α-L-rhamnopyranoside (nouveau)
Formule brute : C44H48O23
258
CF-10 : quercétine 3-O-(6-O-trans-p-coumaroyl)-β-D-glucopyranosyl-(1→2)-α-L-
rhamnopyranosyl-7-O-(4-O-acétyl)-α-L-rhamnopyranoside (connu)
Formule brute : C44H48O23
259
CF-11 : quercétine 3-O-(6-O-trans-p-coumaroyl)-β-D-glucopyranosyl-(1→2)-α-L-
rhamnopyranosyl-7-O-(3,4-O-diacetyle)-α-L-rhamnopyranoside (nouveau)
Formule brute : C46H50O24
260
CF-12 : quercétine 3-O-(6-O-E-caffeoyl)-β-D-glucopyranosyl-(1→2)-α-L-rhamnopyranosyl-7-
O-α-L-rhamnopyranoside (connu)
Formule brute : C42H46O23
261
CF-13 : quercétine 3-O-(6-O-E-caffeoyl)-β-D-glucopyranosyl-(1→2)-α-L-rhamnopyranosyl-7-
O-(4-O-acétyle)-α-L-rhamnopyranoside (nouveau)
Formule brute : C44H48O24
262
CF-14 : kaempférol 3-O-β-glucopyranosyl-(1→2)-α-rhamnopyranosyl-7-O-(4-acetyl)-α-
rhamnopyranoside (nouveau)
Formule brute : C35H42O20
4-MeCO 171.0
4-MeCO 2.12 (s) 19.6 CO
263
CF-15 : kaempférol 3-O-β-D-glucopyranosyl-(1→2)-α-L-rhamnopyranosyl-7-O-(2,4-diacetyl)-
α-L-rhamnopyranoside (nouveau)
Formule brute : C37H44O21
2-MeCO 170.7 a
2-MeCO 2.21 (s) 19.4 2-CO
4-MeCO 170.6 a
4-MeCO 2.13 (s) 19.5 4-CO
264
CF-16 : kaempférol 3-O-β-glucopyranosyl–(1→2)-α-rhamnopyranosyl-7-O-(2,3-diacetyl)-α-L-
rhamnopyranoside (nouveau)
Formule brute : C37H44O21
2-MeCO 170.9
2-MeCO 2.08 (s) 19.4 2-CO
3-MeCO 170.2
3-MeCO 2.18 (s) 19.2 3-CO
265
CM-1 : 5,6-époxy-3,4,9-trihydroxy-7-mégastigmen-4-O-β-D-glucopyranoside (nouveau)
Formule brute : C19H32O9
266
CM-2 : 3,4,5,6,9-pentahydroxy-7-mégastigmen-3-O-β-D-glucopyranoside (nouveau)
Formule brute : C19H34O10
267
CM-3 : (6S, 7E)-4,6,9-trihydroxymégastigman-4,7-dien-3-one-4-O-β-D-glucopyranoside
(nouveau)
Formule brute : C19H30O9
268
CD-2 : ester méthylique de l’acide 6-O-β-D-glucopyranose-6-hydroxyindole-3-carboxylique
(nouveau)
Formule brute : C16H19NO8
269
Composés isolés de Dolichandrone spathacea
270
DSI-14 : 6-O-(2E,6R)-8-hydroxy-2,6-diméthyle-2-octenoyl-catalpol (nouveau)
Formule brute : C25H38O12
271
DSI-15 : 6-O-((2E,6R)-8-hydroxy-2,6-diméthyle-2-octenoyl)-ajugol (nouveau)
Formule brute : C25H40O11
272
DSC-9 : acide 3β, 6β, 19α-trihydroxyurs-12-en-28-oique-28-O-β-D-glucopyranoside
(nouveau)
Formule brute : C36H58O10
273
DSC-10 : acide 3β, 6β, 19α, 23-tetrahydroxyurs-12-en-28-oique-28-O-β-D-glucopyranoside
(nouveau)
Formule brute : C36H58O11
274
Composés isolés de Flacourtia rukam
FRP-1 : alcool 2-(2’-O-benzoyl-β-D-glucopyranosyl)-7-(2’’-O-benzoyl-1’’,6’’-dihydroxy-3-oxo-
cyclohex-4-enoyl)-5-hydroxybenzylique (nouveau)
Formule brute : C34H32O15
275
FRP-2 : alcool 2-(6’-O-benzoyl-β-D-glucopyranosyl)-7-(2’’-O-E-cinnamoyl-1’’,6’’-dihydroxy-3-
oxo-cyclohex-4-enoyl)-5-hydroxybenzylique (nouveau)
Formule brute : C36H34O15
559,4258 [M-Cinnamate]+
276
FRP-3 : alcool 2-(2’-O-benzoyl-6’-O-E-cafféoyl-β-D-glucopyranosyl)-7-(1’’,2’’,6’’-trihydroxy-3-
oxo-cyclohex-4-enoyl)-5-hydroxybenzylique (nouveau)
Formule brute : C36H34O17
277
FRP-4 : alcool 2-(2’-O-benzoyl-6’-O-E-cafféoyl-β-D-glucopyranosyl)-7-(2’’-O-benzoyl-1’’,6’’-
dihydroxy-3-oxo-cyclohex-4-enoyl)-5-hydroxybenzylique (nouveau)
Formule brute : C43H38O18
IR : (KBr) max cm-1 : 3421, 1706, 1603, 1501, 1452, 1379, 1273, 1178, 1117, 1071, 980, 712
278
FRP-5 : alcool 2-(6’-O-benzoyl-β-D-glucopyranosyl)-7-(1’’,2’’,6’’-trihydroxy-3-oxo-cyclohex-4-
enoyl)-benzylique (nouveau)
Formule brute : C27H28O13
279
FRP-6 : alcool 2-(6’-O-benzoyl-β-D-glucopyranosyl)-7-(1’’,2’’-dihydroxy-3-oxo-cyclohex-4-
enoyl)-5-hydroxybenzylique (nouveau)
Formule brute : C27H28O13
CD : NON
280
FRP-7 : alcool 2-(6’-O-benzoyl-β-D-glucopyranosyl)-7-(2’’-O-benzoyl-1’’-hydroxy-3-oxo-
cyclohex-4-enoyl)-5-hydroxybenzylique (nouveau)
Formule brute : C34H32O14
281
FRP-8 : alcool 2-(2’-benzoyl-6’-E-cafféoyl-β-D-glucopyranosyl)-7-(2’’,3’’-dihydroxybenzoyl)-5-
hydroxybenzylique (nouveau)
Formule brute : C36H32O15
CD : NON
282
FRP-9 : alcool (rel)-2-(2’-O-benzoyle-β-D-glucopyranosyloxy)-7-(1β,2β,6β-trihydroxy-3-
oxocyclohex-4-enoyl)-5-hydroxybenzylique
Formule brute : C27H28O14
283
FRP-10 : alcool (rel)-2-(6’-O-benzoyle-β-D-glucopyranosyloxy)-7-(1β,2β,6β-trihydroxy-3-
oxocyclohex-4-enoyl)-5-bydroxybenzylique
Formule brute : C27H28O14
284
FRP-11 : l’alcool (rel)-2-(2’,6’-O-dibenzoyle-β-D-glucopyranosyloxy)-7-(1β,2β,6β-trihydroxy-3-
oxocyclohex-4-enoyl)-5-bydroxybenzylique
Formule brute : C34H32O15
285
FRP-12 : alcool (rel)-2-(6’-benzoyle-β-D-glucopyranosyloxy)-7-(6’’α-benzoyloxy-1α,2α-
dihydroxy-3-oxocyclohex-4-enoyl)-5-bydroxybenzylique
Formule brute : C34H32O15
CD : NON
286
FRD-11 : (7S,8S)-4-O-méthyl-syringylglycérol-8-O-β-D-glucopyranoside (nouveau)
Formule brute : C18H28O11
CD : NON
287
FRD-5 : mururin A (connu)
Formule brute : C24H16O9
288
TITRE en français: Etude phytochimique de plantes de la médecine traditionnelle du Vietnam et du
Laos. Evaluation biologique dans le domaine de la santé.
RESUME en français:
L’évaluation de l’activité anti-radicalaire (test DPPH) a été effectuée sur les flavonoides de C. chelidonii,
et les activités antimicrobiennes des extraits et composés de D. spathacea et F. rukam ont été
mesurées. Parmi les composés testés, le glycoside de quercétol nouveau CF-3 est le seul à posséder
une activité anti-radicalaire importante (CI50 = 17,74 µM) et le glucoside phénolique nouveau FRP-4
possède l’activité antibactérienne la plus importante contre trois bactéries à Gram positif (CMI = 31,2
µg/ml) et deux bactéries à Gram négatif (CMI = 125 µg/ml).
TITRE en anglais: Phytochemical studies of plants used in traditional medicines of Vietnam and Laos.
Biological evaluation in therapeutic domain.
RESUME en anglais:
The objective of this work is to contribute to the improvement of phytochemical and biological
knowledge of medicinal plants, in order to enhance and promote their uses in traditional medicine in
Vietnam. In this thesis, we carried out a phytochemical study on three plants: Cleome chelidonii
(Cleomaceae) Dolichandrone spathacea (Bignoniaceae) and Flacourtia rukam (Salicaceae). 90
compounds were isolated and their structures were determinated using the spectroscopic techniques
of 1D & 2D NMR and by the ESI-MS mass spectrometry, spectral data UV, IR, measurement of optical
rotation and CD, and by comparison with the literature data. Among them, 29 are new molecules. The
isolated compounds may be classified into many groups: flavonoids, iridoids, saponins,
megastigmanes, phenolic glycosides, alkaloids...
The antiradical activity of the flavonoids of C. chelidonii was evaluated by the DPPH test, and the
antimicrobial activity were examinated on all extracts and compounds of D. spathacea and F. rukam.
Among the tested compounds, the new flavonoid CF-3 has a significant anti-radical activity (IC50 = 17.74
µM) and the new phenolic glucoside FRP-4 has the most significant antibacterial activity against three
Gram-positive bacteria (MIC = 31.2 µg / ml) and two gram-negative bacteria (MIC = 125 µg /ml).