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BRGM

BUREAU DE RECHERCHES BUREAU D'ETUDES ET DE


GEOLOGIQUES ET MINIERES RECHERCHES DE GEOLOGIE APPLIQUEE
SECTION ETUDES GEOTECHNIQUES
8, rue Léonard de Vinci
PARIS 16°

PRINCIPES DE REALISATIONS DES CARTES GEOTECHNIQUES


ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

A . PETER

DS.66.A36 Paris, le 18 Février I960


R E S U M E

Dans la perspective de réaliser en France des cartes


géotechniques,, nous avons entrepris des recherches bibliographiques
pour connaître les méthodes utilisées à cet effet à l'étranger.

Il nous est apparu que certaines républiques populaires


de l'Est,, et en particulier la Tchécoslovaquie, ont mis au point
des méthodes complètes de cartographie géotechnique.

Un certain nombre de ces méthodes sont exposées dans ce


rapport.
S O M M A I R E

Pages

RESUME 1

INTRODUCTION. 2
I - LES CARTES GEOTECHNIQUES EN ALLEMAGNE DE L'EST

HISTORIQUE ET PRINCIPES DE REALISATION 4

II - LES CARTES GE0TECHNIQUE5 P0L0NAI5E5 12

III - LES CARTES GEDTECHNIQUE5 TCHEQUES 16

A) Principes de réalisation de PASEK et RYBAR 16

B) Méthode de ZEBERA 22

C) Méthode de 5IMEK. 22

CONCLUSION. 29
BIBLIOGRAPHIE. 33
- 2 -

I N T R O D U C T I O N

Certaines études faites par le Bureau d'Etudes et de


Recherches de Géologie Appliquée du B.R.G.M. ont pour objet la
reconnaissance de zones à urbaniser. Il s'agit en général non pas
d'études menées dans un but exclusivement hydrogéologique ou géo-
technique, mais d'études synthétiques qui doivent mettre en évidence
les zones "constructibles"„ et les zones à éviter selon le caractère
favorable ou défavorable d'un ou de plusieurs facteurs qui défi-
nissent leur sous-sol«

Le résultat de ces recherches, appuyées sur la documenta-


tion archivée au B.'R.G.M. sur les sondages existants et sur
l'observation de travaux en cours (fouilles d ' immeubles^, etc . . . )y
aboutit en général à la réalisation d'une carte plus ou moins
complète où apparaissent différentes zones dont les caractéristiques
sont définies dans une légende,

II semble qu'à l'avenir ce genre d'étude sera de plus en


plus fréquents, en raison du nombre croissant des"zones à urbaniser
en priorité", des "zones à aménagement différé" et des "zones in-
dustrielles", dont la création soulève des problèmes géotechniques
plus ou moins délicats,

L'intérêt des cartes géotechniques est depuis longtemps


reconnu ; certains auteurs (J. DE5T0MBE5 et A. JEANNETTE) en ont
publiéçpour la région de Casablanca^ par exemple. Mais le but
poursuivi par ces auteurs est plutôt orienté vers l'inventaire
des ressources minérales ou des substances utiles d'une région ;
il ne correspond donc pas exactement à la préoccupation définie
plus haut.
- 3 -

Les recherches bibliographiques que nous avons entreprises


à ce sujets dans la littérature allemande et tchèque* montrent que
des méthodes complètes de cartographie géotechnigue ont été élabo-
rées depuis une dizaine d'années au moins, et sont aujourd'hui d'un
emploi courant» II semble notamment que le système cartographique
tchèque étudié par SIMEK, dont on trouvera un exposé détaillé plus
loin,, représente un stade de perfectionnement intéressant.

La première partie de ce rapport;, qui est avant tout


historiques traite des différentes méthodes mises en oeuvre en
Allemagne de l'Est«

La deuxième partie est consacrée aux principes de


réalisation polonais«

La troisième,, enfin¡, concerne les méthodes tchèques, plus


particulièrement celle de PA5EK et RYBAR, et celle de SIMEK. Etant
donné l'importance des travaux de ces auteurs, cette dernière partie
a un caractère méthodologique plus marqué«
-4-

I - LES CARTES GEGTECHNIQUE5 EN ALLEMAGNE DE L'EST

HISTORIQUE ET PRINCIPES DE REALISATION

1°) - LES PREMIERES CARTES.

C'est au cours de l'Exposition Technique de la Construc-


tion à Leipzig en 1913 que des plans de construction accompagnés de
cartes géotechniques indiquant les conditions de fondation ont été
présentés pour la première fois. Ces cartes concernaient les villes
d'Altenburg, d'Erfurt, de Frankfurt sur Oder, de Gera Halle, de
Danzig et quelques autres.

Leur présentation, réalisée par LANGEN, est simple : des


taches de couleur et des signes conventionnels indiquent les zones
inondables, les zones où la nappe phréatique est à moins d'un mètre
de profondeur, les mines et carrières,- etc... Dans un fascicule
descriptif joint aux cartes, on peut trouver des résultats de
forages exécutés soit pour la reconnaissance géotechnique, soit
pour les recherches d'eau.

2 a ) - LA METHODE DE MOLDENHAUER (1919).

MOLDENHAUER expose, dans "Conversion de la carte géologi-


que de la ville de Danzig en une carte géotechnique"r une technique
nouvelle dont le succès ne sera d'ailleurs assuré qu'à partir de
1926. Cette technique est importante au point de vue historique car
elle est à l'origine des méthodes plus récentes.
-5-
Naus avons peu de renseignements sur cette carte mais nous
savons que l'auteur divise le terrain en plusieurs zones en fonction
de la profondeur : 0 à 2 m ; 2 a 4 T n } 4 a 6 m ; 6 à 10 m. Il pré-
sente le résultat de ses recherches en deux cartes : une carte
d'emplacement des sondages (6DD pour la seule ville de Danzig) et
une carte géotechnique proprement dite sur laquelle malheureusement
nous n'avons aucun renseignement.

3°) - LA METHODE DE STREMME-05TEND0RFF (1932).

5TREMME publie un ensemble de cartes étudiées par


D5TEND0RFF qui traitent d'une part de la géologie et, de l'autre,
de l'étude géotechnique.

Dans la partie géologique, existent 3 cartes qui se


rapportent respectivement "aux pierres et sols utiles'1,, aux ffeaux
souterraines et de ruissellement", et "aux terrains de construction".
Pour la dernière d'entre elles-, c'est le. schéma de MOLDENHALJER(di-
vision en fonction de la profondeur)qui est utilisé. Quant à la
carte géotechnique, elle est établie d'une façon synthétique à
partir de données sur la capacité portante, les teneurs en eau et
les possibilités de glissement des sols.

4°) - LE SCHEMA DE MULLER (193B).

Les publications de MÜLLER,- sur l'étude cartographique de


la commune de Marke, comportent :

- une carte des sols (à l'affleurement)


- une carte des terrains à construire (carte d'interpré-
tation)
- une carte hydrologique
- une carte du traitement des sols pour leur amélioration
- enfin, une carte à l'usage de la planification„
- 6 -

L'aptitude à la construction des divers terrains y est


mise en évidence par l'échelle de couleurjsuivante ;

s au vert et jaune correspond le bon terrain de construction.


La charge admissible n'est pas inférieure à 2,5 Kg/cm2.

» à l'orangé correspondent des terrains de qualité


moyenne»

. à l'orangé hachuré, des terrains à priori peu favorables,


où les conditions hydrologiques, variables, imposent de
porter une attention spéciale aux fondations. Cependant,
la charge admissible ne subit pas de restriction.

o au rouge correspond un mauvais terrain nécessitant des


fondations difficiles ou coûteuses ; il s'agit en
général de remblais artificiels„ marécages, pentes
raides, etc...

Sur la carte LES sols, chaque type de sol est représenté


par une couleur. Des hachures noires et des signes conventionnels
colorés désignent des propriétés caractéristiques, morphologiques,
physiques et chimiques (teneur en CO2» humidité, e t c . . ) de chacun
d'eux.

5°) - LA METHODE DE GRD5CHDPF.

Une méthode de représentation différente à été élaborée


en 1951 par GROSCHOPF, pour la région d'Ulm. Le résultat de ses
études est exposé en 3 cartes qui sont s
- 7-

- la carte géologique dans laquelle les divers affleure-


ments sont désignés par des couleurs et le substratum
par des lettres.

- une carte sur laquelle apparaît la répartition des


capacités de chargement maximales des sols.

- une carte indiquant la répartition des vitesses de


tassement <•

6°) - GWINNER ET LES UNITES GEOTECHNIQUE5.

En 1956p à l'occasion de l'établissement de la carte


géotechnique de la ville de Göttingen* GWINNER définit les unités
géotechniques comme étant des ensembles de terrain dont le compor-
tement du point de vue de la mécanique des sols est identique, bien
que puissent être présents à l'intérieur de chaque unité différents
types de sols ou de roches. Les conditions de fondation, les varia-
tions de la teneur en eau, les possibilités de traitement et les
charges admissibles mesurées selon la norme DIN (1054), sont exami-
nées pour chaque cas.

La carte de GWINNER est présentée de telle façon que les


unités géotechniques typiques et de caractéristiques techniques
déterminées apparaissent avec beaucoup de clarté.

Pour arriver à ce résultat, il fait les divisions


suivantes : (il s'agit d'une légende réelle d'une carte établie par
GWINNER).
A) Zones sans tassement à fondation directe (radier)

a) - roche favorable située sous une couverture de 2 m de puis-


sance»

b) -* roche se présentant avec un pendage de 25-30 % altérée en


profondeur.

c) — sable et sable argileux»

B) Zones où la consistance et la compacité du sol augmentent avec


la profondeur.

d) - plus de 2 m d T argile et de loess.

e) - plus de 2 m d*argile et de loess mais avec eaux stagnantes.

f) - sols très humides.

g) - argiles et marnes du Keuper.

C) Zones à terrains meubles ou à alternance de lits durs et tendres.

h) - sol à fondations profondes^ à couches superficielles compres-


sibles comme la tourbe ou la vase,

D) Zones à glissements possibles.

i) - argiles et marnes du Keuper et du Lias sur des pentes fortes

E) Zones non différenciées sur la carte.

j) - calcaire karstique,

k) - dépôt morainique périglaciaire (pente 10-30 %) sur un subs-


tratum de nature inconnue.
-9-

Dans cette méthode les données physiques sont étroitement


liées aux données géologiques^ de telle sorte que les cartes de
G W I N N E R constituent pour. .1 ' ingénieur un document particu-
lièrement utile.

7o) - LA CLASSIFICATION DE BENZ (Í951).

Parmi d'autres essais de cartes géotechniques figure


celui de BENZ pour la ville de Stuttgart.

Le principe de la subdivision de la carte en zones repose


ici avant tout sur les analyses de mécanique des sols. En effet, les
couches ou ensemble de couches sont examinés au point de vue de leur
valeur technique pour la construction.

On retient ainsi, en particulier, les valeurs de la


capacité portante d'après lesquelles sont définies les zones
suivantes :

- bon terrain : capacité portante 3,5 - 5,0 Kçr/cm2


- terrain favorable : " " 2,0 - 4 f 00 "
- terrain moyen : " " 1,5 - 3,00 "
- terrain peu favorable : " " 0,75- 1,9 "
- mauvais terrain : " " 0,30- 0,8 "

8°) - LE SYSTEME DE GRAUPNER.

GRAUPNER revient au modèle comprenant 3 cartes et 3


fichiers, déjà utilisé partiellement par ses prédécesseurs,,
- 10 -

Les trois cartes se rapportent respectivement aux forages


(situation des travaux), à l'hydrologie et aux zones de construction,
Les fichiers sont faits l'un pour les forages, l'autre pour les
travaux hydrologiques et le troisième pour les travaux de construc-
tion (fouilles etc...).

L'échelle adoptée pour les plans d'urbanisme, au stade de


la reconnaissance, est en général le 1/10.000. Cependant, pour
résoudre les problèmes particuliers, GRAUPNER conseille la réali-
sation descartes au 1/1.000.

9°) - LA METHODE DU "CADRAN", (voir figure 1)

Plus récemment encore (1956), WAMSER, RIEGER et HILLE ont


présenté à l'Ecole Supérieure des Mines de Freiberg un nouveau pro-
cédé de représentation : la méthode du cadran d'horloge.

Cette méthode consiste à tracer aux emplacements des son-


dages ou forages un cercle divisé en 4 secteurs s le premier secteur
indique une capacité portante de 0 à 1 Kg/cm2, le deuxième de 1 à
2 Kg/cm2, le troisième de 2 à 3 Kg/cm2, le quatrième un chargement
possible supérieur à 3 Kg/cm2a

Chaque heure du cadran correspond à 1 m de profondeur.


La représentation ne dépasse donc pas 12 m de profondeur.

Dans le premier exemple figure, le premier secteur indique


le sol, entre la surface du sol et 3 m de profondeur,qui est sus-
ceptible de porter de 0 à 1 Kg/cm2. Le deuxième secteur (de 3 heures
à 7 heures par exemple) montre que la tranche du terrain comprise
entre 3 et 7 mètres de profondeur peut supporter de 1 à 2 Kg/cm2,
etc. . .
11 -

contrairement au cas générais, il n'y a pas de relation


"directe entre la capacité portante et la profondeur, l'horizon dont
le chargement doit être le plus réduit est marqué en noir épais.

La position du niveau phréatique est indiquée par un


rayon qui se prolonge au-delà des limites du cadran.

Enfin, les arcs de cercle du cadran sont doublés, dans


les secteurs qui correspondent à des horizons dans lesquels des
tassements importants sont à attendre.

Ce système de représentation est simple et a l'avantage


de permettre de repérer immédiatement un horizon ou une couche
susceptible d'Être chargé à un taux déterminé.

Ainsij l'évolution de la méthodologie des cartes géotechni-


ques se caractérise par l'introduction et l'utilisation progressives
de données physiques et techniques,, capacité partante des sols et
tassement, notamment.

Il en résulte que ces cartes fournissent une analyse dé-


taillée de la succession des couches ou niveaux dont les caracté-
ristiques sont définies plus par leurs propriétés mécaniques que
par leur âge.

Ainsi la carte géotechnique se différencie nettement de


la carte géologique "de papa".
-Í2-

II - LES CARTES GEOTECHNIQUES POLONAISES

I o ) - NORMES

En Pologne, la réalisation dB cartes géotechniques est


assez récente puisqu'elle ne date que de 1956. Les levés sont
effectuas suivant des instructions émanant de la Section géophysique
de l'Institut de Géologie qui, tout en laissant beaucoup de liberté
à l'expert pour établir sa carte, lui impose un certain nombre de
tâches :

a) le contrôle des limites géologiques et 1 B séparation


des horizons stratigraphiques en groupes lithologiques.

b) la classification des roches d'après une norme polo-


naise (PN 54/B - 024B0) .

c) l'analysé de phénomènes gëodynarninues observés (glisse-


ment de terrain, phénomènes karstiques, érosion, accumulation, etc..)
avec la prévision de leur évolution ultérieure (rapidité, influence
sur zones voisines, etc.,.).

d) la description des modifications apportées artificiel-


lement dans les terrains de surface s remblais, exploitations
minières, carrières, digues, retenues, etc..»

e) l'étude géomorphalogique : relations existant entre


les formes du relief et la nature du sous—solo
- 13 -

f) les observations hydrologiques et hydrogáologiques ;


description des sources, mesures piézomètriques et évaluation des
ressources aquifères.

Suivant l'orientation de l'étude géotechnique à exécuter ,


des éléments complémentaires sont recueillis î mesure des perméa-
bilités (par pompage, par injection d'eau), essais de chargement,
de consolidation, etc..«

2°) - TRAVAUX DE PROSPECTION.

La précision de la carte obtenue est évidemment fonction


du nombre de points d'observation „ Dans la pratique, 3 à 5 points
par Km2 sont imposés suivant la complexité géologique de la région.

On estime qu'une équipe de cinq géologues (2 ingénieurs,


3 techniciens) avec 2 à 4 ouvriers pour les travaux de terrassement,
peut étudier pendant la saison d'été, en utilisant des éléments de
documentation déjà existants, une carte géologique et hydrogéolo-
gique couvrant une zone de 160 Km2, La carte est à l'échelle du
1/25,000.

3°) - REALISATION DES CARTES.

Le résultat des recherches de terrain est présenté de la


façon suivante s

a) - sur une première carte sont indiquées d'abord les


formations de surface jusqu'à 2 m de profondeur, les roches ou sols
étant identifiés par une couleur et un symbole.
-14-

Les roches situées à plus de 2 m de profondeur sont


indiquées par des hachures colorées et un symbole de la même
couleur.

Certains éléments morphologiques sont identifiés par


des chiffres romains.

b) - sur la deuxième carte sont délimitées les zones


reconnues constructibles.

Leur choix est déterminé par les facteurs suivants :

- propriétés mécaniques des ^


- phénomènes géodynamiques,
- profondeur de la 1re nappe d'eau.

A titre d'exemple, voici la légende d'une carte géotechni-


que où l'on a distingué 2 zones au 2 unités.

ZONE A ; conditions de fondation : mauvaises.

Les caractéristiques géotechniques interdisent toute


fondation pour les raisons suivantes :

a) capacité portante très réduite (0,5 Kg/cm2 au maximum)


due à la présence de vase et de tourbe.

b) effondrements possibles par suite de travaux miniers,


de remblais et d'inondations permanentes du terrain.

Si, malgré tout, une construction était indispensable,


le terrain devrait être préalablement traité.
-15-

ZONE B ; conditions qéotechniqués s bonnes.

Les caractéristiques sont favorables à tout projet


pour les raisons suivantes :

a) capacité portante élevée de 3-5 Kg/cm2 (marne et


argile consistante).

b) surface de terrain absolument plate.

c) niveau phréatique à plus de 20 m de profondeur.


-16-

III - LES CARTES EEOTECHNIQUES TCHEQUES

Dans la littérature publiée par les pays socialistes de


l'Est, il apparaît nettement que ce sont les tchèques qui ont
étudié et mis en application les systèmes de représentation de
cartes géotechniques les plus perfectionnés. Ce sont aussi les
méthodes sur lesquelles nous avons le plus de renseignements pour
l'instant. Le système le plus ancien est celui développé par
ZEBERA en 1 947, mais il a été modifié et amélioré par des auteurs
comme PA5EK et RYBAR, et surtout par SIMEK, Professeur à l'Académie
de Prague.

A) Principe de réalisation de PA5EK et RYBAR. (voir fig. [\T 2-3-4-5)

Ces auteurs considèrent qu'une carte géotechnique est


avant tout une bonne carte géologique. Cependant, à coté des
renseignements sur la répartition en surface des différents sols
ou roches, la carte géotechnique doit également faire apparaître
en tous points la répartition verticale des différentes formations
et ceci, au moins jusqu'aux profondeurs où les efforts des cons-
tructions se font encore sentir.

Les facteurs qui sont à prendre en considération pour


l'établissement des cartes sont : la morphologie, la stabilité
des terrains, les données hydrologiques, les propriétés physiques
et mécaniques des sols et des roches, etc... Mais comme il n'est
pas possible de présenter tous ces éléments sur une même carte,
la carte géotechnique comportera un certain nombre de feuilles
constituant un ensemble indivisible.
-17-

La nouvelle carte géotechnique établie par PA5EK et RYBAR,


comporte 3 feuilles, un fichier de documentation, des tableaux avec
des résultats numériques et une notice explicative.

1 ° ) La carte géologique °.

La carte géologique présente les formations jusqu'à la


profondeur de 10 m, qu'il s'agisse du substratum ou des couches
superficielles.

a) le substratum (roches ou couches géologiques en plaçe_)_ :


(voir figure nD 2)

Les terrains constituant le substratum sont représentés


par des hachures colorées (dans l'exemple traité sur la planche
n° 2, elles sont vertes). Plusieurs figurés (hachures continues,
discontinues, quadrillage, etc) permettent de différencier les
roches suivant leur nature. Les limites entre ces figurés représen-
tent les limites lithologiques qui existent au toit du substratum ;
ce sont donc celles qui apparaîtraient si l'on avait enlevé les
formations superficielles.

Dans le cas plus complexe où une deuxième couche,faisant


partie du substratum et située à une profondeur inférieure à 10 m,
doit être représentée, on utilise des hachures d'une autre couleur
(dans notre exemple, hachures violettes : voir fig. 2 ) . Les limites
de cette deuxième couche sont celles qui apparaîtraient sur une
section horizontale située à 1D m de profondeur.

Le choix d'un espacement plus ou moins serré permet la


superposition des hachures de couleurj différentes sans nuire à
la lecture de la carte»
- 18 -

b) les couches superficielles (alluvions, éboulis_etc...


dépôts artificiels) (voir figure n° 3 et 4)

Elles sont représentées par des zones colorées unies,

A chaque type de sol est affecté une couleur déterminée


dont l'intensité ou le ton varie en fonction de l'épaisseur du sol
considéré» Quand cette épaisseur croîtf le ton devient plus foncé.

On distingue? les 3 épaisseurs de couche suivantes ;

0,8 à 2,0 m
2,0 à 5,0 m
5,0 à 10,0 m (voir figure n° 3)

On trace les lignes d'égale épaisseur.

Dans les cas les plus simples (cas d'une seule couche
superficielle), on réalise ainsi la carte des formations de cou-
verture qui est ensuite superposée à la carte du substratum
précédemment définie. Dans les zones où le substratum affleure,
il apparaît sur la carte uniquement les hachures correspondant au
type de roche rencontré. Par contresdans les zones où les couches
superficielles sont plus épaisses que 1 0 m , les hachures du
substratum feront défaut.

Mais en général, on est en présence de couches superfi-


cielles superposées et pour les représenter toutes, on fait appel
au système des bandes«

Si pour la 1ère couche, le système défini plus haut


(couleur unie) est maintenu, la deuxième couche au contraire est
représentée par des bandes verticales, la troisième par des bandes
horizontales, etc.,.
- 19 -

La couleur de la bande correspond à la nature du terrain


qu'elle représente alors que la largeur de la bande correspond à
son épaisseur (voir figure n° 3).

Ainsi,

- la plus grande largeur indique la plus grande épaisseur


(de 5 à 10 m ) ,

- une largeur moyenne.une épaisseur moyenne (de 2 à 5 m ) ,

- une bande étroite et discontinue, l'épaisseur la moins


grande (inférieure à 2 m ) .

Dans les cas complexes, on trouvera donc, dans les zones


colorées uniformément, des bandes horizontales ou verticales corres-
pondant à la 2e et à la 3e couche.

Pour faciliter la lecture de la carte, PAZEK et RYBAR


ajoutent des chiffres romains dans les zones d'égale épaisseur.

Les chiffres entre parenthèses indiquent que l'épaisseur


de la première couche n'a pas été confirmée par sondage. Dans ce
cas, les limites entre deux épaisseurs sont tracées en pointillé
(voir figure n° 4 ) .

La figure n° 5 est un extrait simplifié de carte géotech-


nique relative aux seules couches superficielles.

Sur la carte géotechnique complète, c'est-à-dire celle qui


résulte de la superposition de la carte du substratum et de celle
des formations superficielles, on applique une feuille transparente
portant les signes conventionnels : les formes du terrain telles que
les falaises, les zones glissées, les fissures, e t c . . ainsi que les
phénomènes qui peuvent avoir une influence néfaste sur les condi-
tions de fondations, y sont indiqués en rouge»
-20-

L B S données hydrologiques sont dessinées en bleu.

Des caractéristiques exceptionnelles, comme par exemple


une altération de roche atteignant une profondeur importante, sont
indiquées en noir.

D ^ u t r e s signes conventionnels situent les carrières, puits,


gisements d'argile, etc.«.

Enfin, les régions qui recèlent des réserves de minéraux


ou de substances utiles, ou qui correspondent à des sites protégés
sont rayées en violet.

2°) La carte de documentation :

Cette carte permet de situer tous les renseignements ponc-


tuels à partir desquels la carte géologique a pu être dressée : les
carrières abandonnées ou en exploitation, les sondages, les puits, etc.
Tous ces points sont dessinés à l'encre noire mais ils 'sont accompa-
gnés de notations en couleur quand des essais spéciaux de mécanique
des sols (in situ ou après prise d'échantillons) y ont été exécutés,
II en est de même quand des recherches hydrologiques superficielles
ou souterraines ont été effectuées (pompage, analyses d'eaux, etc...).

3 °) La carte des divisions qéotechniques :

La "carte géologique" ne contenant que des renseignements


bruts sur le mode de gisement des roches du substratum et des diffé-
rents sols qui composent les formations superficielles, les conditions
de fondation n'apparaissent généralement pas.

1
- 21 -

L'interprétation indispensable est réalisée sur la carte


des divisions ou unités géotechniques, sur laquelle sont mises en
évidence les zones qui sont plus ou moins aptes à la construction.

PAZEK et RYBAR distinguent s

- les zones favorables,


- les zones acceptables,

- les zones défavorables.

Ces divisions sont définies non seulement par les données


sur la superposition des différentes couches et par leurs propriétés
mécaniques, mais aussi en tenant compte des éléments morphologiques et
morphodynamiques.

La carte des unités géotechniques est dessinée sur papier


transparent et peut être superposée aux cartes géologiques et docu-
mentaires. Les zones favorables à la construction y sont marquées
en vert, les zones acceptables en bleu et les zones défavorables
en rouge. L'emploi des chiffres romains (I-III) permet d'améliorer
la lisibilité de la carte. Des subdivisions de zones sont quel-
quefois utilisées.

4° ) Fichier et tableau ;

A chaque point d'observation correspond une fiche sur


laquelle sont consignés les détails de toute coupe géologique et
tous essais mécaniques ou hydrologiques*

D'autre part, pour permettre de retrouver aisément un


renseignement précis, un certain nombre de tableaux résument les
principaux résultats acquis, notamment en ce qui concerne les
données numériques issues des essais de laboratoire ou in situ.
-22-
B) Méthode de ZEBERA (1947)

La méthode de ZEBERA, importante dans l'historique des


cartes géotechniques, est antérieure à celle de PAZEK et RYBAR qui
vient d'être décrite, mais les deux méthodes sont très voisines. La
seule différence entre elles ne porte d'ailleurs que sur le mode de
représentation.

En effet, dans le système ZEBERA, la largeur des bandes


est fonction de la profondeur de la couche sous la surface du sol
et non de son épaisseur.

Cette méthode semble ne plus être utilisée actuellement «


C'est pourquoi nous avons jugé suffisant de la mentionner pour
mémoire.

C) Méthode de R. SIMEK (voir figures n° 6, 7, 8, 9, 10, 11 et 12)

La méthode de PAZEK et RYBAR a été fréquemment employée en


Tchécoslovaquie pour l'établissement des cartes géotechniques.
Cependant, le développement des techniques modernes, combiné à
l'exigence des constructeurs, a montré son insuffisance. Aussi des
améliorations importantes ont-elles été apportées en 1959 par
R. SIMEK, Professeur de géologie à l'Académie de Prague, à l'occasion
de la cartographie au 1/5.DDG de la banlieue de Prague et notamment
de la zone septentrionale.

La carte géotechnique conçue par SIMEK groupe les documents


suivants :
-23-

une carte géologique,


une carte hydrogéoloqie,
une carte de documentation,
une carte d'interprétation générale,
un fichier documentaire et des tableaux comportant
les données numériques.

1°) La carte géologique :

a) le substratum :

Les formations constituant le substratum sont représentées


par des figurés de couleur marron,qui sont d'autant plus espacés que
le terrain possède des caractéristiques techniques meilleures. Les
figurés fins et serrés indiquent donc un sol de mauvaise qualité
(figure n° 6 : schistes de Savec de mauvaise tenue,par opposition
aux quartzites de Skalec).

Quand le substratum se trouve à une profondeur supérieure


à 10 m, les figurés sont en traits discontinus.

Les limites entre les diverses formations sont tracées en


trait plein quand elles sont sûres, en traits interrompus quand elles
sont incertaines.

Enfin, la carte porte toutes indications sur le pendage des


couches, les accidents tectoniques, etc...

b) les formations de couverture ou superficielles (voir


figures n° 7 et 8)

La représentation des formations de couverture, jusqu'à,10 m


de profondeur, se fait par la méthode des bandes.
- 24 -

La première couche est représentée par une teinte plate


correspondant aux différents types de terrain „ La deuxième couche
est représentée par des bandes horizontales, la troisième par des
bandes verticales, mais ces bandes ont, contrairement à la méthode
de PAZEK et RYBAR, toujours la même largeur.

Avec des bandes inclinées, ont pourrait théoriquement


dessiner 5 sortes de terrains superposés, mais il va de soi que
la lisibilité de la carte serait fortement compromise.

En générale la largeur de la bande est de 2 mm. L'épais-


seur des différentes formations est indiquée par des chiffres romains
qui sont portés aussi bien dans les surfaces d'affleurement de la
1ère couche que dans les bandes. La désignation des épaisseurs est
faite conformément au tableau suivant %

Désignation des_épaisseurs_en chiffres romains pour chaque couche :

Epaisseur 0-1 m 0-2 m 0-3 m 0-5 m 0-10 m 10 m

Couche n° 1 teinte
teinte plate I II III V X plate

Couche n° 2
(bandes hori- II III V X
zontales )

Couche n° 3
(bandes verti- II III V X
cales )
-25-

Les limites entre les types de terrain de la première


couche sont des lignes noires continues, épaisses. Pour la deuxième
couche, on utilise des lignes discontinues, enfin pour la troisième
couche des pointillés.

En ce qui concerne les lignes d'égale épaisseur, (ou iso-


paques) elles sont dessinées de la même façon (lignes continues pour
la 1 re couche, etc..) mais l'épaisseur du trait est moins forte.

On trace les courbes d'égale épaisseur suivantes : 1m,


2m, 3 m , 5 m et 1 0 m .

Un figuré spécial est adopté pour les remblais qui sont


marqués par des hachures rouge vif épaisses. On indique également
leur hauteur.

En résumé, sur la carte géologique de 5IMEK apparaissent


les éléments suivants :

- en marron, les figurés du substratum


- en couleur, les surfaces et les bandes correspondant
aux formations de surface
- en noir, tous les signes conventionnels et traits
(isopaques, etc..)
- en rouge vif, les remblais éventuels.

On trouvera sur les figures n° 8 et 9 deux extraits de


carte géologique établie d'après le procédé de 5IMEK sur lesquelles
ne sont représentées que les formations superficielles.

La figure n° 8 se rapporte à un système à 2 couches seule-


ment, la figure nD 9 à un système à 3 couches. Dans ce dernier
exemple, la lisibilité de la carte est augmentée par le fait qu'aux
épaisseurs croissantes des différents terrains correspondent des
teintes de plus en plus foncées«
- 26 -

2°) La carte hydroqéoloqique s (voir figure n° 1D)

Elle donne des informations sur la répartition des eaux


de surface et des nappes souterraines, ainsi que sur l'agressivité
des eaux et la perméabilité des terrains.

La profondeur la plus faible à laquelle peut se rencontrer


la nappe phréatique est dessins? par une courbe de niveau noire et
épaisse. Les surfaces de la carte limitées par les courbes d'égale,
profondeur de la nappe (1mf 2m„ 3m, 5m et 10m) sont colorées en
bleu avec des tons de plus en plus soutenus.

Au point de vue perméabilité, on distingue 3 catégories de


milieu :

- les roches perméables en petit qui contiennent des


niveaux d'eau permanents.

- les roches à perméabilité de fissures ou perméables en


grande telles que les calcaires, les schistes, les
argiles de pentes e t c . dans lesquelles le niveau de
la nappe est irrégulier.

- les roches imperméables.

Dans des milieux perméables, on trace les lignes isohypses


de la nappe en bleu.

L'agressivité des eaux vis à vis des ciments Portland


notamment, est indiquée dans des cercles aux emplacements où les
prélèvements ont eu lieu.

Enfin* à l'aide de signes conventionnels, on met en


évidence le sens d'écoulement des eaux, les terrains inondables,
etc...
- 27 -

3 o ) La carte de documentation (voir figure n° 11) s

Sur la carte de documentation sont présentés les forages,


puits de prospection, fouilles, etc... Les sondages qui ont atteint
le substratum portent un signe particulier.

4 ° ) La carte qéotechnique proprement dite ;

Cette carte est établie d'après les données géologiques


et hydrogéologiques précédemment définies, et en faisant intervenir
les caractéristiques morphodynamiques des sols.

Elle est dressée dans un but bien déterminé. Pour chaque


problème, peut être élaborée une carte géotechnique spécifique ;
il est évident^ en effet, que les caractéristiques et la distribu-
tion, des unités géotechniques ne sont pas les mêmes, suivant qu'il
s'agit, par exemple, d'une étude en vue de la construction de pavil-
lons individuels ou d'une étude en vue de parkingjsouterrains.

C'est ainsi que SIFIEK a étudié le problème précis suivant


recherche de zones de construction à fondations par
semelles filantes larges de 1 m, encastrées à 1 m de profondeur
et travaillant à 2 Kg/cm2. 5IMEK a distingué sur une carte spécia-
lement étudiée à cet effet les divisions suivantes (voir figure 12)

- les terrains très favorables à la construction :

substratum à moins de 1 m de profondeur,

- les terrains favorables : la couche supérieure d'alté-


ration a 2 m d'épaisseur,
- 28 -

- les terrains pouvant convenir à la rigueur ; la couche

supérieure à 3 m d'épaisseur,

- les terrains_utilisables sous certaines conditions :

par exemple^ avec un taux de travail plus réduit (mais


supérieur à 1,2 Kg/cm2) ou moyennant des fondations
plus profondes,

- les terrains à proscrire : terrassement supérieur à


3mp pendage des couches défavorablej.

A chacune de ces divisions, correspond une couleur appro-


priée : l'on obtient ainsi une carte facile à lire et d'exploitation
aisée.

5°) Le fichier de documentation et les tableaux ;

Ils constituent l'inventaire de toutes les données aussi


bien géologiques, qu'hydrogêologiques et géotechniques »
- 29 -

C O N C L U S I O N

Les cartes géologiques qui existent actuellement, bien


qu'elles soient consultées par les entrepreneurs ou projeteurs,
constituent des documents très insuffisants pour pouvoir être
utilement exploités. En effet, ces cartes sont en général muettes
sur les formations récentes (altération, éboulis sur place,
remblais etc...), sur les phénomènes morphodynamiques (glissements,
etc.,.) et l'hydrologie. L'échelle à laquelle elles sont dressées
(1/80 0G0 - 1/50 00G) ne se prête d'ailleurs pas à de telles obser-
vations et ne permet pas la précision requise.

Il est donc nécessaire de réaliser des "cartes géotechni-


ques" qui seront des documents d'utilisation simple et directe.

Ce rapport montre, au fur et à mesure du développement


des applications de ces cartes, une évolution considérable quant à
leur contenu et à leur présentation« Dans ce dernier domaine, c'est
inconstestablement le système de 5IMEK qui est le mieux au point ;
il permet avec des moyens de figuration simples, d'arriver à une
grande précision.

En ce qui concerne le contenu de la carte géotechnique,


on recherche de plus en plus le détail de la succession des couches
géologiques en même temps que chacune d'elles est analysée pour ses
propriétés caractéristiques.
- 30 -

La réalisation de telles cartes représente une somme de


travail considérable sur le terrain et en laboratoire.

Il faut en effet un levé de carte extrêmement détaillé,


complété par un quadrillage de sondages d'autant plus serré que
l'échelle de la carte est plus grande.

Les échantillons recueillis sont analysés en laboratoire


et soumis au moins à des essais d'identification (densité sèche,
humide, poids spécifique,, granulométrief limite d • Atterberg ) . Des
essais plus complets de mécanique des sols sont effectués sur des
échantillons sélectionnés représentatifs (compression simple,
oedomètre, cisaillement, etc...).

Pour les eaux, on recherche les teneurs en 504, CD3, Ca,


Na, Fe, etc ...

On arrive finalement à l'établissement :

- d'une carte géotechnique»

- d'une carte hydrogéotechnique,

- d'une carte documentaire

et d'un fichier*

C'est à partir de ces éléments qu'il est possible de


présenter la carte géotechnique de synthèse ou carte des unités
géotechniques pour un problème déterminé.
- 31 -

L'intérêt que les constructeurs et urbanistes des pays


de l'Est ont porté aux cartes géotechniques a favorisé leur évo-
lution rapide tant en ce qui concerne le volume des renseignements
que le mode de leur représentation.

Les dossiers géotechniques les plus récemment établis


dans ces pays comprennent sur un secteur déterminé :

- une carte géologique qui, par différents systèmes de


figurés, permet de connaître en tous points la succession des
terrains sur une profondeur de 10 m (couches superficielles et
éventuellement substratum).

- une carte hydrogéologique,

une carte documentaire^

- un dossier comportant les résultats des sondages


et d'essais,

- une ou plusieurs cartes d'interprétation.


- 22 _

II est difficile de se faire une idée du volume des


travaux à entreprendre et des dépenses à engager pour l'établisse-
ment du dossier géotechnique complet. En France, à notre connaissance,
il n'a pas encore été entrepris de travaux comparables Î les cartes
géotechniques sont encore à l'état de projets. Leur premier essai
va être tenté sur une feuille du Bassin de Paris (Creil au 1/50 DDO)
dont le levé géologique détaillé vient d'être achevé. La constitution
du dossier géotechnique nécessitera l'établissement de la carte
hydrogéologique, de la carte des formations superficielles ,1a réalisa-
tion de travaux géotechniques et enfin l'élaboration de cartes inter-
prétatives« Ces travaux exigent la mobilisation de moyens financiers
impartants, si l'on tient à ce que les délais d'exécution ne soient
pas trop longs.

Dans le but d'aller au-devant de certaines préoccupations,


soit des planificateurs de grands organismes tels que le Ministère
de la Construction, l'Aménagement du Territoire, le District de Paris,
soit des promoteurs, architectes-urbanistes, e t c . , le BERGA a
entamé, dans la Région Nord de Paris, un programme de cartes géotech-
niques simplifiées. II s'agit d'esquisses géotechniques rapidement
levées qui pourraient être mises à la disposition des utilisateurs
dans un délai de quelques mois.
-33-

B I B L I O G R A P H I E

MALIN0W5KI Jtt - Ingenieurgeologische Karten Polens fur das


Bauwesen.
Zeit* für angewi Geologie. Band 7 n° 3 - mars
1961 - Berlin.

REUTER Fo, THOMAS A» - Die ingenieurgeologische Kartierung in


Deutschland »
Zitschrift für angew. Geologie. Band 7 - n° 3
mars 1961 - Berlin «

PA5EK J., RYBAR J, - Die Darstellung ingenieurgeologischen


Verhältnisse in der Karte 1/25.ODD.
Zitschrs für angewandte Geologie. Band 7 -
N° 3 - mars 1961 - Berlin.

KLENGEL K « L, - Zur Aufgabestellung der Ingenieurgeologie.


Zeitschrift fur angewandte Geologie - Band B -
n° 8 - août 1962. Berlin.

RDBLING I., TAMM G. - Die ingenieurgeologische Karte der Stadt


Berlin. Stadtbezirk Mitte 1/4.000.
Zeitschrift für angewandte Geologie. Band 7 -
n° 4 - avril 1961 - Berlin»

KNOTH M.. KAMMHOLZ M. - Ingenieurgeologische Situationskarte im


Massstab 1/5D.DD0 für den Kreis Bernburg.
Zeitschrift für angewandte Geologie« Band 7 -
n° 4 - avril 1961 - Berlin.

SIMEK R. - Nova inzenyrsko geologicka mapa v meritku


1/5.00D
Geologicky pruzkum n° 7 - 1962 - Prague.
ZEBERA Karel Dr. - Geologie v planovam oblasti a sidlist (Geologie
urbanisticka)„
Geotechnica.Svazek 3 : 1947 - Prague.

DELARUE J., DE5T0MBE5 J., JEANNETTE A. - Etude géotechnique de la


région de Casablanca.
Service géologique du Maroc - Notes et mémoires
n° 130 - Rabat - 1956.
FIGURES EXPLICATIVES ET

EXTRAITS DE CARTES GEOTECHNIQUES


Fig. 1

METHODE DU CADRAN

1" Secteur : charge admissible 0 - 1 K g / c m 2


2™ Secteur : charge admissible 1 - Z K g / c m 2
3 mi Secteur : charge admissible 2 - 3 K g / c m 2
4 ™ Secteur : charge admissible > 3Kg/cm2

1er Exemple
Capacité portante des sols de 0 à 1 K g / c m 2 entre 0 et 3 m de profondeur
2
Capacité portante des sols de 1 à 2 K g / c m entre 3 et 7 m de profondeur
Capacité portante des sols de 2 à 3 K g / c m 2 entre 7 et 1 1 m de profondeur
2
Capacité portante des sols de > à 3Kg/cm entre 11 et 1 2 m de profondeur
Niveau phréatique à 5 , 5 m
Tassements possibles dans le 3 ™ secteur

2 m e Exemple
(1) Capacité portante des sols de 0 à 1 K g / c m 2 entre 4 et 6 m de profondeur
(2) Capacité portante des sols de 1 à 2 K g / c m 2 entre 0 et 4 m de profondeur
2
(3) Capacité portante des sols de 2 à 3 K g / c m entre 6 et 7 m de profondeur
2
(4) Capacité portante des sols > 3Kg/cm entre 7 et 1 2 m de profondeur
Niveau phréatique à 1,5 m
Tassement entre 4 et 7 m

NP
Fig. 2

METHODE DE PASEK ET RYBAR


Représentation du Substratum
Extrait d'une carte (échelle non précisée)

1 Gneiss

2 Gneiss kaolimsé.en veri s'il constitue la couche supérieure,


.en violet s'il constitue la couche inférieure

3 Basalle

4 Alternance de basalle dur et de lufs tendres

5 Tufs

6 Argile miocène

7 Sable miocène
Fig. 3

METHODE DE PASEK ET RYBAR


Représentation de l'épaisseur des différentes couches superficielles

[.13 LÏJ
• • r::j LU
D
B

1"re couche 2 m e couche 3 me couche

A : épaisseur de 0,8 m - 2,0 m

B : épaisseur 2,0 m - 5,0 m

C épaisseur 5,5 m - 1 0 , 0 m

a : épaisseur confirmée

b : épaisseur supposée

La couleur correspond à la nature du sol


Fig- 4

METHODE DE PASEK ET RYBAR


Représentation d'un système a 3 couches (formations de surface)

Coupe A B

LEGENDE

Carte
o' o .
Coupe

Eboulis Alluvions grossières Tourhe


Fig. 5

METHODE DE PASEK ET RYBAR


Représentation des formations de surface
Extrait d'une carte (échelle non précisée)

8 Alluvions (terrasses)

Loess

10 Dépôts diliiviaux

11 Appons holûcene

12 Zone où affleure le substratum


Fig. 6

METHODE DE SIMEK
Représentation du Substratum
(extrait d'une carte)

0 100 200 300 m

'—i—T1"—É—^.HH^III^ • ! - - " • - - • — - ' — T--»--

I I I

l i l iE3
i i i

I I I

1 Schistes de Savec

2 Quartzites de Skalec

3 Couches de Dobrotiv

4 Grès de la chaîne I et II

5 Argile de la chaîne III

6 Marnes de la chaîne III b

7 Limites vérifiées

8 Limites non vérifiées

9 Ligne tectonique caractéristique


Fig. 7

METHODE DE SIMEK
Représentation d'un système à 3 couches (formations de surface)

A B

Coupe A B

LEGENDE

Carte

Coupe ; • " • •

Argile de solifluxion Alluvions Loess


Fig.

METHODE DE SIMEK
Formations de surface
Extrait d'une carte

0 100 200 ;iD0m

Sables el lerrasses fluviales

Alluvions argileuses

Loess et argiles loessiques

Sable et sahle argileux (gres decunsoiidés]

Remblais

Excavation rcmolayee
Fig. 9

METHODE DE SIMEK
Extrait d ' u n e carte géotechnique d e la ville d e LEIPZIG

100 200 300 m

ummrn i i i i i i
••fi I 1 M I I
I I I Uà

2 4 1 Limon et en partie humus

2 Limon avec lentilles sableuses et argiles feuilletées à la base

10 3 Sables siliceux

El 10 I 20 I 4 Sable fin argileux et tourbeux

20 30 5 Sable argileux

6 Limites vérifiées des formations de la première couche

7 Limites probables

8 Limites probables des formations de la deuxième couche

9 Limites probables des formations de la troisième couche


Fig. 10

METHODE DE SIMEK
Carte hydrogéologique
Extrait d'une carte

3U0.n

1 Nappe située à 1 m de proiondeur sous le niveau du sol

2 Nappe située à 2 m

3 Nappe située à 3 m

4 Nappe située à 5 m

5 Nappe située à 10 m

6 Nappe située en-aessous de 10 m

o 7 Roches perméables

8 Niveaux d'eau périodique

9 Hvrjroisohypses

Agressivité de l'eau

1 Agressivité S Ü 4

2 Aculile

3 Agressivité C O 3

dD O a AllaquE inférieure à ta norme établie pour le ciment poftland

b Attaque mierieure a la norme pour le ci.nent striisko-portland

O O c Attaque supérieure a la norme établie par le ciment strusko-portland


Fig. 11

METHODE DE SIMEK
Carte de Documentation
Extrait d'une carte

100 200 300 m

623
S 42
S 44
•S45X138

©18 1 Forage

103
• 2 Sondage

71/
3 Lignes de Sondages

,182
4 excavations naturelles ou artificielles

230 5 Sondage équipé

s45
6 Puits

7 Essais géotechniques

8 Périmètre étudié au point de vue géotechnique


Fig. 12

METHODE DE SIMEK
Carte d'unités géotechniques
Extrait d'une carte (échelle non précisée)

1 Terrains très favorables


2 Terrains favorables
3 Terrains utilisables
4 Terrains utilisables sous certaines conditions
5 Terrains à proscrire
5a Terrassements
5b Vase molle de dépôt de retenue de barrage
5c Talus raides supérieurs à 2G°

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