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COURS D’HYDROGÉOLOGIE (MASTER)

CHAPITRE 3
CARTOGRAPHIE DE L’ AQUIFÈRE

1
INTRODUCTION
2
PREAMBULE
3
OBJECTIFS DU COURS
4

OBJECTIF GÉNÉRAL
Capable de décrire la cartographie des eaux souterraines
et expliquer les notions y afférant

OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES OU COMPÉTENCES


ACQUISES
1. Définir la piézométrie
2. Enumérer les caractéristiques de la carte
piézométrique
3. Réaliser une carte piézométrique
4. Expliquer les avantages de la carte piézométrique
PLAN DU COURS
5

INTRODUCTION
1. CARTES STRUCTURALES DE L’AQUIFÈRE
1.1. CARTE DE LA PROFONDEUR DE LA NAPPE/SOL
1.2. CARTE DU TOIT DU SUBSTRATUM
1.3. CARTE DE L’ÉPAISSEUR DE LA NAPPE
2. CARTES PIÉZOMÉTRIQUES
2.1. PRÉSENTATION
2.2. ETABLISSEMENT DES CARTES PIÉZOMÉTRIQUES
2.3. INTERPRÉTATION DES CARTES PIÉZOMÉTRIQUES
CONCLUSION
3. ÉVALUTION FORMATIVE
INTRODUCTION (1/2)
6

o En hydrogéologie, la carte joue un rôle


important.

o La reconnaissance approfondie d'un système


aquifère, comme la préparation des données
pour des simulations numériques ou
l'élaboration de plans d'exploitation, nécessite
que les résultats des investigations soient
cartographiés sur une ou plusieurs cartes
d'échelle semblable ou différente.
INTRODUCTION (2/2)
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La cartographie de l’aquifère a pour but


de représenter
• sa géométrie (ou configuration);
• sa structure et de schématiser les
fonctions du réservoir (fonction stockage
et conduite);
• son comportement hydrodynamique.
Les cartes sont de deux types :
structurales et piézométriques.
1. CARTES STRUCTURALES DE L’AQUIFÈRE
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Les cartes structurales de l’aquifère représentent la


morphologie, la position des surfaces limites, les
épaisseurs nécessaires au calcul des volumes et la
distribution spatiale des paramètres
hydrodynamiques.

Ces cartes sont établies par synthèse des données


sur la géologie, les conditions aux limites et les
paramètres physiques et hydrodynamiques des
aquifères (résultats des pompages d’essais).
1. CARTES STRUCTURALES DE
L’AQUIFÈRE
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1.1. Carte de la profondeur de la nappe/sol


o Carte appelée : carte des isobathes est
constituée de courbes d’égales profondeur de
la nappe par rapport au sol. Elle représente
l'épaisseur du terrain situé au dessus de la
surface de la nappe.
o Elle constitue un intérêt pratique pour le choix
d'implantation des puits et des forages.
o Cette carte couplée à celle des perméabilités,
permet de mettre en évidence des secteurs
vulnérables à la pollution.
1. CARTES STRUCTURALES DE L’AQUIFÈRE
10

1.1. Carte de la profondeur de la nappe/sol


1. CARTES STRUCTURALES DE L’AQUIFÈRE
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1.2. Carte du toit du substratum


La surface du substratum imperméable de la
nappe est représentée par des courbes
isohypses (courbes d’égales altitudes).
Ces cartes donnent une indication sur la
profondeur maximale des puits et sondages.
Pour établir ces cartes, on utilise les données
lithologiques des forages de reconnaissance,
ainsi que les résultats des différentes
prospections géophysiques.
1. CARTES STRUCTURALES DE L’AQUIFÈRE
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1.2. Carte du toit du substratum


1. CARTES STRUCTURALES DE
L’AQUIFÈRE
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1.3. Carte de l’épaisseur de la nappe


En faisant la différence entre les courbes
isohypses (toit du substratum) et les courbes
isopièzes (toit de la nappe), on obtient les
courbes isopaches ou courbes d'égale puissance
de la nappe.
Cette carte donne une idée sur la richesse de la
nappe. Elle permet si on dispose de plusieurs
valeurs de la porosité efficace, d'évaluer la
réserve totale de la nappe.
1. CARTES STRUCTURALES DE
L’AQUIFÈRE
14

1.3. Carte de l’épaisseur de la nappe


2. CARTES PIÉZOMÉTRIQUES
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2.1. Présentation
Les cartes piézométriques sont une
retranscription cartographique de la surface des
nappes d’eau souterraine. Elles peuvent être lues
comme des cartes topographiques, les courbes
de niveau (ou isopièzes) correspondant aux
altitudes de la nappe.
Sa lecture permet de connaître le niveau de la
nappe, avec un niveau d’incertitude variable
selon la densité de points de mesure utilisés pour
l’établissement de la carte.
2. CARTES PIÉZOMÉTRIQUES
16

2.1. Présentation
2. CARTES PIÉZOMÉTRIQUES
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2.2. Etablissement des cartes piézométriques


Il repose sur la mesure des niveaux piézométriques, leur
report sur des cartes topographiques en courbes de
niveau et leur interprétation par des courbes
isopiézes.
Méthodologie

a) Mesure et report des niveaux sur une carte


b) Tracé des courbes isopiézes
c) Tracé des lignes de courant
2.2. Etablissement des cartes piézométriques
18

a) Mesure et report des niveaux sur une carte

Les profondeurs de l’eau mesurées dans les ouvrages d’eau sont


transformées en niveaux piézométriques en cote NGM (NP = Z –
Profondeur de l’eau/sol) et reportées sur une carte
topographique d’échelle appropriée.
Plus la densité des points est importante, plus l’échelle est grande
et inversement.
2.2. Etablissement des cartes piézométriques
19

b) Tracé des courbes isopiézes

Utilisation de la méthode graphique d’interpolation du


triangle. Les données sont groupées par trois aux sommets de
triangles et joints par des segments de droite. Chaque côté du
triangle est divisé en segments proportionnels.
Les courbes isopiézes sont obtenues en joignant par des
segments de droite les points d’égal niveau piézométrique. Les
tracés sont ensuite lissés pour obtenir des courbes régulières.
2.2. Etablissement des cartes piézométriques
20

c) Tracé des lignes de courant

Les courbes isopièzes sont des courbes équipotentielles pour les


particules liquides, ils correspondent à des courbes d’égales côtes
de la surface piézométriques.
Les lignes de courant sont perpendiculaires aux courbes
équipotentielles qu'elles recoupent. Elles matérialisent les
trajectoires empreintées par l’eau souterraine lors de sa
circulation.
2.3. Interprétation des cartes piézométriques
21

La surface piézométrique des nappes libres est


représentée par des courbes de niveaux dits
isopiézes (comme pour quelque surface
topographique) = courbes d'égale altitude de son
toit.
Pour les nappes captives, la surface piézométrique
ne coïncide plus, comme dans la nappe libre avec le
toit de la nappe, du fait de la mise en pression de
l'eau par le couvercle imperméable.
La surface piézométrique est située au-dessus de ce
couvercle imperméable.
2.3. Interprétation des cartes piézométriques
22
2.3. Interprétation des cartes piézométriques
23
2.3. Interprétation des cartes piézométriques
24

a) Sens d’écoulement de la nappe


Les lignes de courant indiquent le sens
d’écoulement général de la nappe, qui se fait de
l’amont (fort potentiel hydraulique) vers l’aval
(faible potentiel hydraulique).
Le tracé des lignes de courant permet également
d’identifier deux axes principaux de la surface
piézométrique :
o l’axe de drainage;
o l’axe de partage des écoulements
souterrains.
2.3. Interprétation des cartes piézométriques
25

a) Sens d’écoulement de la nappe


o l’axe de drainage : axe de convergence des
lignes de courant ; il matérialise un secteur
d’écoulement privilégié de la nappe.

o l’axe de partage des écoulements souterrains :


axe à partir duquel les lignes de courant
divergent ; il matérialise un secteur défavorable
de la nappe. Cet axe constitue aussi une limite
d’un sous bassin hydrogéologique.
2.3. Interprétation des cartes piézométriques
26

a) Sens d’écoulement de la nappe


2.3. Interprétation des cartes piézométriques
27

b) Calcul du gradient
hydraulique
Le calcul du gradient hydraulique
(i) est très utile pour la
compréhension du
fonctionnement de la nappe. Il se
calcule le long d’une ligne de
courant:

𝑯𝟏−𝑯𝟐
i= ( ) * 100
𝑳
2.3. Interprétation des cartes piézométriques
28

b) Calcul du gradient hydraulique


Le gradient hydraulique est un paramètre qui
renseigne sur la vitesse d’écoulement dans le sol.

Plus sa valeur est faible, plus l’écoulement est


facile, plus la perméabilité est grande.
Au contraire, les secteurs où le gradient
hydraulique est très fort sont les secteurs où
l’écoulement rendu difficile par les mauvaises
conditions de circulation d’eau dans le sol.
2.3. Interprétation des cartes piézométriques
29

C) Conditions aux limites


L’analyse de l’allure des courbes piézométriques
et des conditions géologiques locales permet
d’identifier les zones d’alimentation et de
drainage de la nappe.
o Les isopiézes sont perpendiculaires aux limites
de l’aquifère, elles identifient une limite
étanche.
o Les isopiézes sont obliques ou parallèles aux
limites de l’aquifère, elles identifient une limite
d’alimentation ou de décharge de la nappe.
2.3. Interprétation des cartes piézométriques
30

C) Conditions aux limites


2.3. Interprétation des cartes piézométriques
31

C) Conditions aux limites


Loin des limites de l’aquifère, si les courbes
isopiézes sont fermées elles identifient,
selon le sens d’écoulement de l’eau
souterraine:
o des zones d’alimentation localisées
(dômes piézométriques);
o des zones de drainage (dépressions
piézométriques).
2.3. Interprétation des cartes piézométriques
32

C) Conditions aux limites


2.3. Interprétation des cartes piézométriques
33

d) Relations hydrauliques nappe – cours d’eau


Entre un aquifère et le cours d’eau qui le traverse
peuvent exister des relations hydrauliques de drainage
ou d’alimentation de la nappe par le cours d’eau.
o Le drainage de la nappe par le cours d’eau est
fréquent en période d’étiage. Les lignes de courant
convergent vers le cours d’eau.

o Le cours d’eau peut à son tour alimenter la nappe


pendant la période de crue. Dans ce cas, les lignes
de courant divergent de la rivière vers la nappe.
2.3. Interprétation des cartes piézométriques
34

d) Relations hydrauliques nappe – cours d’eau


2.3. Interprétation des cartes piézométriques
35

e) Suivis piézométriques

Dans une grande partie des bassins


hydrogéologiques certains points d’eau sont
suivis régulièrement.
Ces mesures visent à se faire une idée précise à
travers toute la nappe sur les fluctuations du
niveau piézométrique à l’échelle saisonnière et à
l’échelle pluriannuelle.
2.3. Interprétation des cartes piézométriques
36

e) Suivis piézométriques

Ce suivi permet par exemple de visualiser en


continu :
o variation séculaires dues à l’alternance des
cycles annuels excédentaire ou déficitaire ;
o variation annuelle dues aux variations de
précipitation due à l’évapotranspiration;
o variation artificielle due à l’exploitation par
l’homme (pompage, barrage).
2.3. Interprétation des cartes piézométriques
37

f) Carte d’isovariation piézométrique


En faisant la différence entre deux cartes
piézométriques (en hautes eaux) et l’autre
(basses eaux), on a une idée sur l’importance de
la recharge et la décharge annuelle de la nappe.
La différence entre deux cartes piézométriques
effectuées à la même période mais à quelques
années d'intervalle, donne une image de l'état
d'exploitation de la nappe.
2.3. Interprétation des cartes piézométriques
38

f) Carte d’isovariation piézométrique

La carte d'isovariation sert à prévoir des


aménagements hydrauliques et aussi pour
limiter les prélèvements dans les secteurs
surexploités.

Elle permet de calculer le volume d’eau


perdu ou gagné à travers toute la nappe
2.3. Interprétation des cartes piézométriques
39

f) Carte d’isovariation piézométrique


CONCLUSION
40

◄ La cartographie classique consiste d'abord à évaluer les


dimensions et le volume des aquifères par la confection de
cartes structurales en courbes d'égale altitude de: la surface
de substratum, la surface du toit et l'épaisseur de l'aquifère.
◄ En hydrogéologie, la carte piézométrique joue un rôle
important. on y trouve les courbes piézométriques et les
lignes de courant.

◄ Les cartes piézométriques sont une retranscription


cartographique de la surface des nappes d’eau souterraine.
41
EVALUATION 3
42

Répondre de façon brève et concise aux questions suivantes


1. Quelles sont les cartes structurales de l’aquifère qu’on
peut réaliser?
2. Quelle est la méthodologie d’établissement de la carte
piézométrique?
3. Qu’est ce qu’une isopache?
4. Quelle information tire t-on de l’analyse de l’allure des
courbes piézométriques?
EVALUATION 2 Vrai ( ) ou faux ( )
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1. La carte piézométrique s’établit pour plusieurs espaces


délimités et pour un temps donné. Vrai ou faux
2. Le gradient hydraulique se calcule le long d’une ligne
de courant. Vrai ou faux
3. Entre un aquifère et le cours d’eau qui le traverse
peuvent exister des relations hydrauliques de drainage
ou d’alimentation de la nappe par le cours d’eau. Vrai
ou faux
4. Les secteurs de fort gradient hydraulique sur une carte
piézométrique sont les plus intéressants sur le plan de la
productivité. Vrai ou faux
EVALUATION 2 Vrai ( ) ou faux ( )
44

1. L’axe de drainage constitue aussi une limite d’un sous


bassin hydrogéologique. Vrai ou faux
2. Plus la densité des points est importante, plus l’échelle
de la carte piézométrique est grande . Vrai ou faux
3. La carte des isopièzes couplée à celle des
perméabilités, permet de mettre en évidence des
secteurs vulnérables à la pollution. Vrai ou faux
4. La cartographie de l’aquifère a pour but de représenter
le comportement hydrochimique de l’aquifère. Vrai ou
faux
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