Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
GOUVERNORAT DE MONASTIR
___________________________________________________________________________________________________
1- INTRODUCTION
L’objet de cette étude est de déterminer, parmi l’ensemble des aménagements et ouvrages hydrauliques
envisageables, ceux qui seront les plus adaptés à l’ensemble des contraintes spécifiques aux sites du
projet.
L’aménagement hydraulique d’une route a pour but d’assurer le drainage et la mise hors d’eau de la
plate-forme, avec pour objectif la bonne tenue et la longévité de la route.
- l’identification de tous les écoulements recoupés avec les cartes d’Etat major et les levés
topographiques.
3- ETUDE HYDROLOGIQUE
Une confrontation des différentes approches, une analyse des caractéristiques physiques des bassins
versants, permettant de mieux comprendre le comportement de ces derniers, présentent la meilleure
garantie pour le choix de la valeur de débit de projet à adopter.
3.2.1-Pente équivalente
La pente moyenne ou équivalente d’un bassin versant est assimilée à celle de son cours d’eau principal.
Elle est déterminée par la formule suivante :
[ ]
2
∑ lk
k
I=
lk
∑
k √Ik
avec :
L : longueur totale du cours d’eau en Km, L= L k
L K : longueur de chaque tronçon du cours d’eau en km
I k : pente de chaque tronçon du cours d’eau
Chapitre V : Etude hydrologique et hydraulique 33
ETUDE DE REHABILITATION DE 100,5 KM DE ROUTES CLASSEES DE L’ETAT- Gvts DE SOUSSE, MONASTIR, KAIROUAN ET ZAGHOUAN- LOT N°3
GOUVERNORAT DE MONASTIR
___________________________________________________________________________________________________
3.2.2-Indice de compacité
L’indice de compacité est un coefficient nous renseignant sur la forme du bassin versant. Il s’écrit de la
forme :
P
I c = 2. √ π . A
P : périmètre du B.V en Km
3.2.3-Temps de concentration
Le temps de concentration est défini comme étant le temps mis par les gouttes de pluie les plus
éloignées hydrauliquement de l’exutoire pour l’atteindre et contribuer au débit en ce point.
Le temps de concentration dépend de la forme, de la pente, de la nature du sol, de la couverture végétale
du bassin versant et de l’évènement pluvieux. Parmi l’ensemble des corrélations établies entre ces
différents paramètres et pour des superficies de bassins versants inférieures à 25 km 2, nous retiendrons
deux formules :
- Formule de Ventura :
t c=76 .
√ A
I en minutes (F. Ventura)
-Formule de Kirpich:
La formule de Kirpich découle de considérations théoriques sur l’écoulement à surface libre, elle est
applicable sur des tronçons de la ligne d’écoulement et prend l’expression suivante :
1 Li 1 .15
. ∑ 0 . 38
tc = 60 Hi (F. Kirpich)
avec :
Li : longueur de la portion du talweg principal en m
-Formule de Passini:
Pour les bassins versants de superficie > 25 km2; on peut adopter la formule de Passini :
3
t c=1 , 1.
√A. L
√I en heures ( Passini)
Une analyse multicritère des problèmes hydrauliques dans le contexte particulier de la route a
permis d'élaborer l'organigramme de calcul suivant :
Ka : est un coefficient d’abattement sur la pluviométrie, qui ne dépend que de la surface du bassin
versant :
S(Km²) < 25 km² 25 à 50 Km² 50 à100 Km²
Ka 1 0.95 0.9
Les intensités moyennes maximales d’une averse de durée t, égale au temps de concentration du
bassin versant peuvent être déterminées par la relation de Montana:
i = a . tb
Il est à noter que la loi de Montana n’est pas applicable pour les temps de concentration inférieurs à 15
minutes, c’est pourquoi nous avons cherché à calculer, pour les temps de concentration très courts, les
intensités plafonnées à partir des courbes IDF, que nous présentons dans le tableau ci-dessous :
Coefficients a et b de la formule de Montana
Le temps de concentration sera déterminé par les formules Ventura et Kirpich, mentionnées ci-dessus et
les résultats sont présentés dans les tableaux 2.1 à 2.6 en annexes, respectivement pour chaque route
étudiée.
La formule kirpich donne des temps de concentration très courts pour les petits bassins versants de
superficie inférieure à 4 km² entrainant ainsi une surestimation du débits de pointe, elle le a donc été
appliqué que pour les bassins dont la taille dépasse les 4 km².
La forme d’un bassin versant, selon qu’il soit allongé ou ramassé influe sur le débit à l’exutoire qui se
traduit par un coefficient correcteur « m » qui s’écrit en fonction de la superficie et de l’étendu de
l’allongement : L
( )
0 . 35
4. A
m=
L²
Où :
A : superficie du BV en Km²
( PT −P 0 )
Q T = S 0.75 .12
où :
S: superficie du bassin versant en km²
PT: pluie journalière de période de retour T
P0: seuil de ruissellement (en mm)
( P100 −P10 )
PT =P 10+ . ( y T − y 10 )
( y 100 − y 10 ) pour T 100 ans
où :
P T : pluie journalière de période de retour T
P10 : pluie décennale journalière, correspondant à y10= 2,25
P100 : pluie centennale journalière, correspondant à y 100 =4,60
Y T : variable de Gumbel
y T = -Log [-Log (1- 1/T) ]
P0, P10 et P100 sont déterminées à partir des cartes de synthèses pluviométriques régionalisées.
P0 = 20 mm}
P10 = 100 mm} Pour la Mc46 qui appartient à la Tunisie Centrale
P100 = 160 mm}
3.4.3-Formule de Froncou-Rodier
La formule Froncou-Rodier a été calée sur des milliers de résultats observés dans le monde, elle fait
intervenir en plus de la superficie du bassin versant, la fréquence de la crue par l’intermédiaire du
coefficient K, qui a été déterminée suite à une étude statistique des débits max observés dans une région
considérée.
Cette formule s’applique essentiellement à des bassins versants importants de superficies supérieures à
100 km2, voir même supérieures à 250 km2 et pour des périodes de retour supérieures à 10 ans.
Le coefficient K est donné pour quelques oueds en Tunisie, essentiellement au Centre de la Tunisie. Ce
coefficient peut varier de 3 à 5 pour des périodes de retour de 10 à 100 ans.
La valeur du coefficient K pour le Centre estimé à partir d’observations incluant la crue exceptionnelle
de 1969 est la suivante :
T 10 20 50 100
K (Centre) 4 4.2 4.5 4.9
Les formules régionales tunisiennes présentent l'avantage d'avoir été calées à partir d'observations
réalisées dans plusieurs stations du réseau hydrométrique de la Tunisie. Ces formules comportent
plusieurs paramètres et coefficients déterminés par région, suite à une étude statistique des données
d’observations disponibles. Cependant elles sont généralement appliquées pour des bassins versants de
grande taille : condition de validité d’application de ces formules ayant été calés, à partir d’observations
de grands bassins versants hétérogènes, par des stations hydrométriques permanentes.
Ces formules seront appliquées pour quelques autres bassins de la MC46 dont la superficie, comparée
aux autres bassins serait grande, mais demeure inférieure à 25 km². Les résultats seront observés juste à
titre indicatif en vue d’étendre le champ de comparaison.
Les résultats d’application des différentes méthodes de calcul des débits de pointe pour plusieurs
périodes de retour, sont consignés pour chaque bassin versant dans le tableau ci-après.
Nous avons choisi les périodes de retour suivantes en fonction de la superficie des bassins versants et
selon les recommandations de l’Administrations :
-Pour les bassins versants de petite à moyenne taille (A <25 Km ²) , la période de retour retenue ne
devrait pas être inférieure à 50 ans, sauf si l’ouvrage retenu est un pont, dans ce cas la période de
retour à retenir sera de 100 ans
- Pour les bassins versants limitrophes à la plateforme routière, ou devant faire l’objet d’un drainage
urbain, la période de retour retenue pourrait être revue à la baisse : 10 ans ou 20 ans selon le meilleur
compromis avec les contraintes d’aménagement et d’exutoires généralement rencontrées dans les zones
urbaines.
Les périodes de retour sont récapitulées dans le tableau suivant :
Tableau 2 : Choix de la période de retour en fonction de la superficie des bassins versants
Nature de l’ouvrage projeté Temps de retour
(années)
- Fossés latéraux
10
Les méthodes d’évaluation des débits de pointe sont arrêtées, en tenant compte des limites d’utilisation
de chaque méthode. Toutefois, à titre de comparaison, et afin de tester les résultats obtenus, nous avons
utilisé une panoplie de formules (présentée ci dessus), afin d’étendre le champ de comparaison des
valeurs de débits et avoir ainsi l’intervalle maximum dans le quel peuvent varier les débits probables.
Cependant l’analyse des caractéristiques morpho hydrologiques des bassins versants reste le facteur
tranchant pour le choix de débit adéquat aux spécificités de chaque bassin versant.
Le choix du débit de projet pour chaque bassin versant a été établi selon l’approche suivante :
3.5.3.A- Cas des bassins versants de petite taille S<25 km² et T=50 ans :
Formule rationnelle
Dans ce cas, les caractéristiques de l’averse constituent le facteur prépondérant pour la formation de la
crue de fréquence rare : au-delà d’une certaine intensité, on peut admettre que la pluie est
immédiatement transformée en débit. L’intensité maximale, pouvant être déterminée à partir des lois
monômes, de la forme I= at b, établies pour les averses d’une région donnée, permettra donc d’estimer le
débit maximal. La méthode rationnelle s’écrivant en fonction de I max et reposant sur le concept que la
durée de l’averse est supérieure ou égale au temps de concentration reste généralement bien justifiée
pour les petits bassins versants, engendrant des temps de concentration de courte à moyenne durée.
Elle a donc été retenue pour le calcul des débits de pointe de tous les bassins de notre projet dont
la superficie demeure inférieure à 25 km².
L’examen des caractéristiques physiques des bassins versants prépondérantes au ruissellement tel que :
la pente et le relief, la chevelure hydrographique, la forme, la nature du sol (perméabilité), le couvert
végétal, permettrait de situer le comportement du bassin versant dans la catégorie des bassins fortement
ruisselants, moyennement ruisselants ou faiblement ruisselants
Cas 1 : Superficie < 4 km², le débit retenu sera celui calculé la formule rationnelle, en
utilisant tc par Ventura( Q ventura), soit en écartant les temps de concentration extrêmement
courts obtenus en utilisant la formule Kirpich, qui entraineraient une surestimation des débits
de pointe.
- la moyenne entre les deux résultats de la formule rationnelle en utilisant, respectivement tc ventura
et tc kirpich si les caractéristiques physiques du bassin versant tendent à un chevauchement entre le
ruissellement et la rétention. Cette valeur moyenne traduit le compromis entre certaines
caractéristiques qui favorisent le ruissellement et d’autres, par contre qui le défavorisent,
- La valeur la plus faible, si les caractéristiques du B.V contribuent à ralentir et à prolonger le temps
de concentration, donc tendraient à amortir le ruissellement et à atténuer les pointes,
4- ETUDE HYDRAULIQUE
4.1- Méthodologie
L’étude hydraulique consiste à la détermination des ouvertures hydrauliques permettant d’évacuer les
débits de projet moyennent des cotes amont de plus hautes eaux, compatibles avec les hauteurs d’eau
admissibles (profondeur du lit, profil en long, riverains etc.) et devant permettre d’autres part un
écoulement à vitesse acceptable.
Qc = n. Q* xBxD xRacine(2xgx D)
Avec
Q* : paramètre adimensionnel déterminé par l’abaque en fonction du rapport H1/D
B: largeur de l’ouvrage ;
D: hauteur de l’ouvrage
g: la pesanteur égal à 9.81 m/s²
La débitance de l’ouvrage : QC, calculée est comparée au débit du projet : Qp, pour vérifier la capacité
hydraulique de l’ouvrage :
Si – Qp Qc la capacité hydraulique de l’ouvrage est suffisante.
Les calculs effectués par ces abaques supposent que les ouvrages sont capables d’évacuer le débit
critique correspondant à la hauteur d’eau amont H1, d’où la pente longitudinale des ouvrages devrait
être supérieure où égale à la pente critique.
La vitesse d’écoulement ne devrait dépasse 4.5 m/s afin de ne pas détériorer les parois de l’ouvrage
d’autres part en adoptant une pente supérieure à la pente critique, la vitesse sera en règle générale
largement suffisante pour empêcher le dépôt des particules solides.
Le dimensionnement des ouvrages correspondra à des dalots multiples, qui peuvent fonctionner à pleine
section, où une revanche minimale est exigée entre la cote des plus hautes eaux et la cote des remblais,
constituant ainsi une sécurité contre le déversement de l’eau par dessus les remblais, par suite des
vagues formées par le vent.
La liste des ouvrages projetés est reportée sur les tableaux ci-après.
La RVE 853 constitue à son origine au niveau de Mezdour, une traversée fortement urbanisée,
présentant des voies très étroites à travers les quartiers. La projection d’ouvrage de traversée dans ce
tronçon compris entre le PT1 et le PT 20 est impossible. L’écoulement du Bv1 devant atteindre ce
tronçon est dévié à l’amont vers l’exutoire du BV2 (PT 26). Un levé topographique complémentaire de
la route croisant la RVE 853 au PT22 sera réalisé en phase DAO en vue d’étudier et d’aménager la
déviation du Bv1 longitudinalement et parallèlement à cette route dans les phases suivantes.
Vers la fin du projet, D’autres tronçons de la route RVE 853 sont fortement urbanisés et s’étendent du
PT 364 au PT 473. Ces tronçons seront drainés vers les points bas adéquats ayant fait l’objet d’exutoires
des bassins versant environnants (Bv 17, Bv 18 et Bv 19)