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République tunisienne

Ministère de l’Enseignement Supérieur


et de la Recherche Scientifique
Université Tunis El Manar
Faculté des Sciences de Tunis

MEMOIRE
Pour l’obtention du :
DIPLOME DE MASTERE DE RECHERCHE
EN SCIENCES DE LA TERRE
Parcours : RESSOURCES MINERALES: EXPLORATION ET VALORISATION
Intitulé :

ETUDE GEOPHYSIQUE DE L’AQUIFERE CALCAIRE


DE SIDI AHMED (NEFZA-BEJA)

Réalisé par : CHOKRI JLIDI


Soutenu le 30/01/20117 Devant le jury composé de:

 Président : Mr. MOHAMED HEDI INOUBLI Professeur, FST

 Encadrant : Mr. HAKIM GABTNI Maitre de Conférences, CERTE

 Examinatrice : Mme. KAWTHAR SEBEI Maitre Assistante, FST

 Invité : Mr. Béchir Hmaidia DRE, CRDA Béja

Année Universitaire 2015 – 2016


Faculté des sciences de Tunis, Campus Universitaire 2092, El Manar Tunis, Tél: 71 872 600, Fax:71871 666, Site Web :
www.fstrnu.tn
Ce travail a été réalisé au Laboratoire de Géoressources, Centre de Recherches et des Technologies des Eaux, CERTE,
8020, Technopole Borj Cedria, BP 273, Tél: 79325122, Fax: 79325802, Site web: WWW.certe.rnrt.tn
INTRODUCTION

Ce mémoire a été réalisé dans le cadre du projet CERTE/MESRS 2015-2018:

Caractérisation et valorisation locale des micro-aquifères de montagnes du Nord

Ouest tunisien au Laboratoire de Géoressources, Centre de Recherches et des

Technologies des Eaux et ce en collaboration avec le commissariat régional au

développement agricole de Béja « CRDA Béja ».


Dédicace

Je dédie ce travail :

A mes très chers parents, Hadhom et Mustapha, qui ont toujours été
là pour moi,

« Vous avez tout sacrifié pour vos enfants n’épargnant ni santé ni


efforts. Vous m’avez donné un magnifique modèle de labeur et de
persévérance. Je suis redevable d’une éducation dont je suis fier ».

A mes frères Hadi, Salah, Walid, Mourad, Mosbah et Yassine, pour


leur encouragement, tendresse et soutient.

A ma chère tante Salima, la vieille qui a été toujours avec moi par ses
conseils et ses prières.

A mon cher ami Romain Quadrelli, pour leur sincère amitié et


confiance.
Remerciement

Je ne saurais comment exprimer ma reconnaissance à Mr. Hakim GABTNI, initiateur de


cette riche expérience et guide avisé tout au long de son cheminement, pour son attention, son
aide, sa confiance et sa sympathie.

J’adresse mes sincères remerciements à tous les professeurs, intervenants et toutes les
personnes qui par leurs paroles, leurs écrits, leurs conseils et leurs critiques ont guidé mes
réflexions et ont accepté à me rencontrer et répondre à mes questions durant mes deux années
de mastère de recherche, notamment, au coordinateur, Mr. Foued Souissi, pour son
accompagnement pédagogique.

Mais ce travail de mastère n’aurait pu aboutir sans les personnes qui m’ont aidé sur le terrain.
Mes remerciements les plus sincères vont alors aux autres membres du Laboratoire de Centre
de Recherches et des Technologies des Eaux : Mr. Mohamed Dhaoui, Mr. Mohamed
Gharbi et Mr. Achraf Chabaane pour leur disponibilité, leur soutien et leur bonne humeur
quotidienne! et avec qui j’ai partagé des moments d’échanges si sincères qu’ils m’ ont permis,
à partir de la confiance développée, de mieux comprendre nos objectifs respectifs au service
de l’humain. Sans oublier mes collègues Aymen Nefzi, Abdel Aziz Charfi, Ghassen Ben
Makhlouf, Chrifa Meftahi, Ichraf Lammouchi et Amina Ben Fraj, je les remercie
également pour l’ambiance harmonieuse et les beaux moments pleins de joie qu’on a passé
ensemble durant le stage.

J’adresse mes sincères remerciements à Mr. Talal Nassri, ingénieur à CRDA Béja, pour
son accueil chaleureux et leur aide dans la recherche bibliographique de ma zone d’étude.

Je suis très honore que Monsieur le Professeur Mohamed Hedi Inoubli a accepté
d’assurer la présidence de jury. Qu’il trouve ici ma respectueuse gratitude.
Je tiens aussi à exprimer le témoignage de ma reconnaissance et de mon profond respect

à Mme. Kawthar Sebei maitre assistante à la Faculté des sciences de Tunis, d’avoir
accepté de juger ce travail.

Je remercie très spécialement Anouar, Sana, Khaled, Farhat et Youssof qui ont toujours été
là pour moi. Je tiens à remercier Bassem, Nedra, Khawla et Noura, pour leur amitié, leur
soutien inconditionnel et leur encouragement. Enfin, je remercie tous mes Ami(e)s que j’aime
tant, Houssem, Saber, Bassit, Nabil, Rami, Jamel, Chokri, Ali, Stéfoun,…
Résumé
Ce travail concerne une étude géophysique de la nappe calcaire du Crétacé Supérieur de Sidi
Ahmed (Béja, Nefza). Cette nappe est sous-exploitée (quelques forages) et peu développée
(études fragmentaires). Cette étude a permit de cerner la structuration de la région au moyen
des données gravimétriques avec l'individuation de l'extension et des directions des structures
(anticlinal de J. Abiod de Nefza, anticlinal de Sidi Ahmed, synclinal perchée de Dhehirat).
L'analyse gravimétrique a pu mettre aussi en évidence les accidents majeurs morcelant la
zoned'étude en compartiments structuraux distincts. Les sondages électriques verticaux
réalisés ont permis de tracer des pseudosections et des cartes d'isorésistivités individualisant la
géométrie de l'aquifère calcaire du crétacé supérieur de Sidi Ahmed.
La tomographie électrique quant à elle a fournit une image fine du dégré de fracturation et de
karstification au niveau de quelques sites aux abords de l'anticlinal de Sidi Ahmed.
Cette étude préliminaire a pu cerner la structuration de la région et le potentiel
hydrogéologique de la nappe profonde calcaire de Sidi Ahmed, permettant de mieux guider de
futures investigations.

Mots clés Mots clés : Aquifère, Sidi Ahmed, Nefza, Béja, Structuration, Failles,
Hydrogéologie, Gravimétrie, Electrique.
SOMMAIRE
CHAPITRE I : GENERALITES .......................................................................................................……………..1

I. CADRE GEOGRAPHIQUE ET GEOMORPHOLOGIQUE ............................................................................ 2

I.1. Géographie ...................................................................................................................................................2

I.2. Climatologie .................................................................................................................................................3

I.3. Géomorphologie ..........................................................................................................................................3

II. Cadre géologique ................................................................................................................................ 5

II.1. Introduction.................................................................................................................................................5

II.2. Aperçu Géologique ......................................................................................................................................5

II.3. Description lithostratigraphique de la zone d’étude ..................................................................................9

II.3.1. CRETACE ...................................................................................................................................................9

II.3.2.Le Tertiaire ..............................................................................................................................................10

II.4. Djebel Sidi Ahmed .....................................................................................................................................12

II.5. Contexte structurale géologique ...............................................................................................................14

II.6. Contexte hydrogéologique et karstique ...................................................................................................17

CHAPITREII : APERÇU SUR LES METHODES GEOPHYSIQUES ................................................................. 19

I. Introduction ........................................................................................................................................ 20

II. Les méthodes passives ...................................................................................................................... 20

II.1. Définition ...................................................................................................................................................20

II.2. La gravimétrie ...........................................................................................................................................21

III. Les méthodes actives ....................................................................................................................... 22

III.1. Définition ..................................................................................................................................................22

II .2. Méthodes électriques ..............................................................................................................................22

A. Sondage électrique ......................................................................................................................................25

B. Tomographie électrique 2D..........................................................................................................................26

III. Conclusion ........................................................................................................................................ 32

Chapitre III : PARTIE GRAVIMETRIQUE .................................................................................................. 33

I. Mesure de la gravité ........................................................................................................................... 34


II. Corrections gravimétriques ............................................................................................................... 35

II.1. Corrections de Bouguer .............................................................................................................................35

II.2. Interprétation des prospections gravimétriques .....................................................................................36

II.2.1. Prolongement .........................................................................................................................................37

II.2.2. Dérivées verticales .................................................................................................................................37

II.2.3. Dérivées horizontales ............................................................................................................................38

III. Etudes gravimétrique de la région de Nefza ................................................................................... 39

III.1. Carte de l’anomalie de Bouguer ...............................................................................................................40

III.2. La carte des anomalies résiduelles de la région de Nefza .......................................................................41

III.3. Carte de dérivée verticale de la région de Nefza .....................................................................................44

III.4. Tilt dérivative ............................................................................................................................................48

III.5. La magnitude du gradient horizontale .....................................................................................................49

III.6. Déconvolution Euler ................................................................................................................................53

IV. Analyse sismique .............................................................................................................................. 55

IV.1. Travaux antérieurs ...................................................................................................................................55

IV.2. Interprétation de la ligne sismique ..........................................................................................................55

IV.3. Analyse sismique ......................................................................................................................................56

IV. Conclusion ........................................................................................................................................ 59

CHAPITRE IV : HYDROGEOPHYSIQUE ELECTRIQUE................................................................................ 61

I. Sondages électriques verticaux .......................................................................................................... 62

I.1. Introduction ...............................................................................................................................................62

I.2. Traitement des sondages électriques verticaux.........................................................................................65

I.3. Corrélation des sondages ..........................................................................................................................89

I.3.1. Nappes, recharge et écoulement ............................................................................................................89

I.3.1. Corrélation des sondages sev1-sev9-sev8 ..............................................................................................90

I.3.2. Corrélation des sondages sev5-sev2-sev1-sev7 .....................................................................................91

I.3.3. Corrélation des sondages sev10-sev4-sev9.............................................................................................92

I.3.4. Corrélation des sondages sev5-sev4-sev1-sev7 ......................................................................................93


I.3.5. Corrélation des sondages sev7-sev1-sev3...............................................................................................94

I.4. Interprétation qualitative : Les cartes d’iso-résistivités apparentes .........................................................95

I.4.1. La carte d’iso-résistivité apparente en longueur AB/2 = 15 m ................................................................95

I.4.2. La carte d’iso-résistivité apparente en longueur AB/2 = 150 m ..............................................................96

I.4.3. La carte d’iso-résistivité apparente en longueur AB/2 = 200 m ..............................................................97

I.5. Conclusion ..................................................................................................................................................98

II. Tmographie 2D .................................................................................................................................. 99

II.1. Introduction ...............................................................................................................................................99

II.2. Traitement et modélisation des données ..............................................................................................100

II.3. Localisation des profils tomographiques.................................................................................................101

II.4. Résultats et discussion ............................................................................................................................102

II.4.1. Etude des différentes configurations ...................................................................................................102

II.4.2. Premier profil tomographique.............................................................................................................103

II.4.3. Deuxième profil tomographique .........................................................................................................107

II.4.4. Troisième profil tomographique ..........................................................................................................109

II.5. Chargeabilité électrique ou Polarisation spontanée ...............................................................................111

II.5.1. Tomographie de Polarisation Spontanée (PS) : ....................................................................................111

II.5.2. Interprétation des résultats .................................................................................................................112

III. Conclusion ..................................................................................................................................... 117

CONCLUSION GENERALE ..................................................................................................................... 118

LISTE BIBLIOGRAPHIQUE ..................................................................................................................... 120


Liste des figures :
Figure 1: Carte de localisation du secteur d’étude Nefza....................................................................... 2
Figure 2: Modèle numérique du terrain (3D) de la région de Nefza-Sidi Ahmed .................................. 3
Figure 3: Modèle numérique du terrain (3D) de la région de Nefza-Sidi Ahmed drapée par la
couverture géologique (Rouvier, 1977) et le réseau hydrographique..................................................... 4
Figure 4: Carte du réseau hydrographique de la région de Nefza-Sidi Ahmed...................................... 4
Figure 5: Position des nappes de flyschs par rapport aux unités de la chaîne des Maghrébides
(Burollet et Memmi, 1987) ...................................................................................................................... 6
Figure 6: Carte géologique simplifiée de la Tunisie septentrionale (Burollet et Memmi, 1987)............ 7
Figure 7: Profil schématique montrant des chevauchements à vergence SE affectant les séries
telliennes et numidiennes (coupe E dans fig.6) (Burollet et Memmi, 1987) ............................................ 8
Figure 8: Log lithostratigraphique de la zone d’étude ......................................................................... 11
Figure 9: Bancs métriques (A) et hémi-métriques (B) à calcaire du massif Abiod montrant un
remplissage de calcite au niveau des fractures. .................................................................................... 13
Figure 10: Carte de localisation des différentes structures géologiques du domaine d'études, ainsi la
coupe représentative de Rouvier (1985) « CR ».................................................................................... 15
Figure 11: Synclinal perché de Dhahirat .............................................................................................. 15
Figure 12: Coupe structurale synthétique de la zone de Nefza, Rouvier (1977) .................................. 16
Figure 13: Quelques sources dans la région de Nefza.......................................................................... 17
Figure 14: Fracturation et cavités karstiques dans les calcaires Abiod de Sidi Ahmed, et du forage de
Sidi Ahmed............................................................................................................................................. 18
Figure 15: Principe des mesures gravimétriques ................................................................................. 21
Figure 16: Distribution des courants et des équipotentielles en plan et en coupe dans un sol homogène
et isotrope (Bottraud, 1983) .................................................................................................................. 24
Figure 17: Mise en œuvre d’un sondage électrique Schlumberger....................................................... 25
Figure 18: mission du terrain du sondage électrique vertical .............................................................. 25
Figure 19: Matériels utilisé pour l’acquisition du sondage électrique verticale .................................. 26
Figure 20: L’arrangement des électrodes pour une image électrique 2D ............................................ 27
Figure 21: Matériels utilisés en tomographie électrique ...................................................................... 27
Figure 22: Exemple de pseudo-sections réalisées avec un dispositif dipôle-dipôle et Wenner-
Schlumberger......................................................................................................................................... 28
Figure 23: Inversion par méthode itérative en tomographie 2D (D’après le logiciel Res2Dinv, LOKE,
1996)...................................................................................................................................................... 29
Figure 24: Gravimètre du terrain : Scintrex CG5 ................................................................................ 34
Figure 25: Correction de relief (CHOUTEAU M., 1999) ..................................................................... 35
Figure 26: Schématisation de l’allure de la carte du Bouguer dans des zones karstiques (Alan
Hildebrand, 1992) ................................................................................................................................. 36
Figure 27: Anomalie de Bouguer créée par des sources sphériques proches l’une de l’autre (haut) et
cartes de dérivée verticale. Plus l’ordre de la dérivée est élevé, meilleure est la séparation des
anomalies (V. Baranov 1953) ................................................................................................................ 38
Figure 28: Le gradient horizontal de l’anomalie gravimétrique peut permettre de mieux identifier un
contact entre deux milieux de masses volumiques différentes (V. Baranov 1953) ................................ 39
Figure 29: Carte de l’anomalie de Bouguer de la région de Nefza ...................................................... 40
Figure 30: Carte de l’anomalie régionale de la région de Nefza ......................................................... 41
Figure 31: Carte de l’anomalie résiduelle de la région de Nefza ......................................................... 42
Figure 32: carte de dérivé verticale de la région de Nefza ................................................................... 45
Figure 33: Cartes de dérivés horizontaux (dx) à gauche et (dy)à droite .............................................. 47
Figure 34: Cartes de dérivé verticale (dz) à gauche et et des linéaments géophysiques (tilt) à droite 47
Figure 35: Carte de TDX de la région de Nefza ................................................................................... 47
Figure 36: Carte de la magnitude du gradient horizontale par rapport à la résiduelle de la région de
Nefza ...................................................................................................................................................... 49
Figure 37: Carte magnitude du gradient horizontale par rapport au Tilt de la région de Nefza ......... 50
Figure 38: Carte de localisation des maximas SED de celle du MGH par rapport à la résiduelle ..... 51
Figure 39: Carte de localisation des maximas SED de celle du MGH par rapport au Tilt .................. 52
Figure 40: Carte de la rosace des linéaments gravimétriques ............................................................. 52
Figure 41: Schématisation des pendages des linéaments gravimétriques ............................................ 53
Figure 42: Carte de la déconvolution Euler de la région de Nefza, IS=0, Erreur 15%. ...................... 54
Figure 43: Coupe structurale de la zone de Nefza (Rouvier 1977)....................................................... 55
Figure 44: Carte géologique du secteur d’étude drapée sur une image Landsat8 du 28 -10 - 2015 et
localisation du profil sismique PS01 ..................................................................................................... 56
Figure 45: Profil sismique PS01 ........................................................................................................... 56
Figure 46: Coupe structurale réalisée d'après l'interprétation de la ligne sismique PS01 de la zone de
Nefza ...................................................................................................................................................... 58
Figure 47: Carte de localisation des sondages électriques verticaux................................................... 62
Figure 48: Traitement des données de résistivité des sondages électriques ......................................... 64
Figure 49: Log lithologique réalisé à travers un carottage du forage de Sidi Ahmed (CRDA Beja) ... 65
Figure 50: Courbe de variation de résistivité par rapport à la profondeur ......................................... 66
Figure 51: Log établi de l’interprétation des résultats du sev1 et corréler avec les données du forage
Sidi Ahmed............................................................................................................................................. 67
Figure 52: Courbe de variation de résistivité par rapport à la profondeur ......................................... 68
Figure 53: Log lithologique révélé à l’interprétation du sev2 .............................................................. 69
Figure 54: Courbe de variation de résistivité par rapport à la profondeur ......................................... 70
Figure 55: Log lithologique révélé à l’interprétation du sev3 .............................................................. 71
Figure 56: Courbe de variation de résistivité par rapport à la profondeur ......................................... 72
Figure 58: Log lithologique révélé à l’interprétation du sev4 .............................................................. 73
Figure 57: Log lithologique réalisé à travers un carottage du forage de Djamila (CRDA Beja) ........ 74
Figure 59: Courbe de variation de résistivité par rapport à la profondeur ......................................... 75
Figure 60: Log lithologique révélé à l’interprétation du sev6 .............................................................. 76
Figure 61: Courbe de variation de résistivité par rapport à la profondeur ......................................... 77
Figure 62: Log lithologique révélé à l’interprétation du sev6 .............................................................. 78
Figure 63: Log lithologique réalisé à travers un carottage du forage Djebel Ed DISS (CRDA Beja) . 79
Figure 64: Courbe de variation de résistivité par rapport à la profondeur ......................................... 80
Figure 65: Log lithologique révélé à l’interprétation du sev7 .............................................................. 81
Figure 66: Courbe de variation de résistivité par rapport à la profondeur ......................................... 82
Figure 67: Log lithologique révélée à l’interprétation du sev8 ............................................................ 83
Figure 68: Courbe de variation de résistivité par rapport à la profondeur ......................................... 84
Figure 69: Log lithologique révélé à l’interprétation du sev9 .............................................................. 85
Figure 70: Log lithologique réalisé à travers un carottage du forage Kef Tout(CRDA Beja) ............. 86
Figure 71: Courbe de variation de résistivité par rapport à la profondeur ......................................... 87
Figure 72: Log lithologique révélé à l’interprétation du sev9 .............................................................. 88
Figure 73: Carte de localisation de la première corrélation C1 .......................................................... 90
Figure 74: Corrélation lithologique des sev1-sev9-sev8 ...................................................................... 90
Figure 75: Carte de localisation de la corrélation C2 .......................................................................... 91
Figure 76: Corrélation lithologique des sev5-sev2-sev1-sev7 .............................................................. 91
Figure 77: Carte de localisation de la corrélation C3 .......................................................................... 92
Figure 78: Corrélation lithologique des sev10-sev4-sev9 .................................................................... 92
Figure 79: Carte de localisation de la corrélation C4 .......................................................................... 93
Figure 80: Corrélation lithologique des sev5-sev4-sev1-sev7 .............................................................. 93
Figure 81: Carte de localisation de la corrélation C4 .......................................................................... 94
Figure 82: Corrélation lithologique des sev7-sev1-sev3 ...................................................................... 94
Figure 83: Carte d’iso-résistivité apparente en longueur de ligne AB/2 = 15 m ................................. 95
Figure 84: carte d’iso-résistivité apparente en longueur de ligne AB/2 = 150 m ................................ 96
Figure 85: carte d’iso-résistivité apparente en longueur de ligne AB/2 = 200 m ................................ 97
Figure 86: Carte de localisation des profils tomographiques (extrais de la carte géologique 1/500000
de Nefza « ONM ») .............................................................................................................................. 101
Figure 87: Pseudosection de la résistivité apparente avec le dispositif Wenner ................................ 102
Figure 88: Pseudosection de la résistivité apparente avec le dispositif Dipôle-Dipôle ..................... 102
Figure 89: Pseudosection de la résistivité apparente avec le dispositif Wenner-Schlumberger ........ 103
Figure 90: localisation du premier profil tomographique .................................................................. 103
Figure 91: Pseudosection de la résistivité apparente du premier profil tomographique ................... 104
Figure 92: Pseudosection de la résistivitécalculée du premier profil tomographique ....................... 105
Figure 93: Pseudosection de la résistivité vraie du premier profil tomographique ........................... 105
Figure 94: Schématisation hydrogéologique de la pseudosection de la résistivité vraie du premier
profil tomographique........................................................................................................................... 106
Figure 95: Pseudosection de la conductivité du premier profil tomographique................................. 106
Figure 96: localisation du deuxième profil tomographique ................................................................ 107
Figure 97: Pseudosection de la résistivité apparente du deuxième profil tomographique ................. 107
Figure 98: Pseudosection de la résistivité calculée du deuxième profil tomographique .................... 108
Figure 99: Pseudosection de la résistivité vraie du deuxième profil tomographique ......................... 108
Figure 103: Localisation du troisième profil tomographique ............................................................. 109
Figure 105:Pseudosection de la résistivité vraie du troisième profil tomographique ........................ 110
Figure 106: Pseudosection du modèle inversé de la conductivité du troisième profil tomographique
............................................................................................................................................................. 111
Figure 108: Pseudosection du modèle inversé de la chargeabilité du premier profil tomographique113
Figure 109: Pseudosection du modèle inversé de la chargeabilité du deuxième profil tomographique
............................................................................................................................................................. 113
Figure 111: Pseudosection du modèle inversé de la chargeabilité du troisième profil tomographique
............................................................................................................................................................. 114
Figure 112: Pseudosections du modèle inversé de la résistivité (au dessus) et de la chargeabilité (au
dessous) du deuxième profil tomographique ....................................................................................... 115
Liste des tableaux :
Tableau 1: Valeurs de la résistivité des eaux et des roches (Astier, 1971) ......................................................23
Tableau 2: Cordonnées UTM des sondages électriques verticaux ..................................................................63
Tableau 3: Modèle géoélectrique établi d’après l’interprétation de la courbe bi logarithmique du sev1 ......66
Tableau 4: Modèle géoélectrique établi d’après l’interprétation de la courbe bi logarithmique du se2 ........68
Tableau 5: Modèle géoélectrique établi d’après l’interprétation de la courbe bi logarithmique du se3 ........70
Tableau 6: Modèle géoélectrique établi d’après l’interprétation de la courbe bi logarithmique du se4 ........72
Tableau 7: Modèle géoélectrique établi d’après l’interprétation de la courbe bi logarithmique du se6 ........75
Tableau 8: Modèle géoélectrique établi d’après l’interprétation de la courbe bi logarithmique du se6 ........77
Tableau 9: Modèle géoélectrique établi d’après l’interprétation de la courbe bi logarithmique du se7 ........80
Tableau 10: Modèle géoélectrique établi d’après l’interprétation de la courbe bi logarithmique du se8 ......82
Tableau 11: Modèle géoélectrique établi d’après l’interprétation de la courbe bi logarithmique du se9 ......85
Tableau 12: Modèle géoélectrique établi d’après l’interprétation de la courbe bi logarithmique du
se10...................................................................................................................................................................88
Généralités

CHAPITRE I : GENERALITES

1 Chokri JLIDI
Généralités

I. CADRE GEOGRAPHIQUE ET GEOMORPHOLOGIQUE

I.1. Géographie
Le secteur d’étude se situe à l’extrême sud est de la carte 1/500000 de la région de Nefza.
Nefza se situe à l’extrémité Nord-Ouest du gouvernorat du Beja, limitée au Nord par une côte
de 26Km sur la méditerrané, à l’Est par le gouvernorat de Bizerte, au Sud Béja et Amdoun et
à l’Ouest le gouvernorat de Jendouba.
Appartenant à l’Atlas tunisien septentrional, le J.Sidi Ahmed se situ au Nord de la région de
Amdoun et au Sud Est de la région de Nefza et à l’Est de la Kroumirie. Ce massif culmine à
606m.
L’accès à cet affleurement carbonaté, se fait par la route reliant la ville de Béja à la ville de
Nefza et par le village de Tébaba.
Nefza constitue le prolongement nord-oriental de l’Atlas tellien. Cette région occupe une
place privilégiée à l’extrémité EST de la chaine alpine nord maghrébine. Elle prend place
entre les Kroumiries, Béjoua et les Mogods. Cette région se caractérise par des reliefs hauts de
200 à 600m environ et escarpés, qui succèdent à de vastes plaines essentiellement argileuses.

Figure 1: Carte de localisation du secteur d’étude Nefza

2 Chokri JLIDI
Généralités

I.2. Climatologie
La région de Nefza est une zone jouit d’un climat tempéré humide. Elle reçoit, 850 à
1000mm/an. Cette pluviométrie est inégalement répartie avec une saison estivale sèche. Au
cour de la saison estivale le climat est frai et chaud alors qu’en hiver il est pluvieux et très
froid. La résultante dynamique des vents montre deux directions privilégiées :
la première en hiver, elle est de direction Ouest à Nord Ouest. La deuxième en été, elle est de
direction Sud à Sud Est. La vitesse de vent est variable d’une saison à une autre. Elle varie de
15 à 30m/s. les valeurs supérieurs sont strictement accidentelles et occasionnelles.

I.3. Géomorphologie
La région de Nefza et ses abords correspondent à une zone ayant un caractère topographique
très contrasté. Cette région montre une succession de montagnes séparées des vastes
dépressions par des falaises très abruptes. Le J. Sidi Ahmed culmine à 606 m.

Figure 2: Modèle numérique du terrain (3D) de la région de Nefza-Sidi Ahmed

Tous les reliefs à pentes fortes sont auréolés de formations marneuses où l'érosion en ravines
est spectaculaire. Ailleurs, le paysage de type collinaire est moins érodé. Le drainage est
assuré par deux vallées étroites, encombrées d'alluvions récentes à texture variable mais
généralement fine. Les potentialités agricoles de cette région, où prédominent des sols
calcimagnésiques profonds, sont bonnes ; la céréaliculture, le maraîchage et l'arboriculture
peuvent être pratiquées avec un certain succès.

3 Chokri JLIDI
Généralités

Figure 3: Modèle numérique du terrain (3D) de la région de Nefza-Sidi Ahmed drapée par la
couverture géologique (Rouvier, 1977) et le réseau hydrographique

Le réseau hydrographique traversent les vastes dépressions est dense et montre plusieurs
cours d’eau dont les plus importants sont les oueds : Madène, Malah, Bou Zenna, El Glia, El
Mtoun, Béllif et Damous. Ces réseaux se déversent dans le lac récepteur du barrage de Sidi El
Barrak.

Figure 4: Carte du réseau hydrographique de la région de Nefza-Sidi Ahmed

4 Chokri JLIDI
Généralités

II. Cadre géologique

II.1. Introduction
L’extrême nord Tunisien correspond à la l’extension du domaine tellien. L’Atlas Tunisien,
correspondant à l’autochtone plissé, a été scindé en deux parties : l’Atlas tunisien
septentrional, comportant une zone d’extrusions triasique (Perthuisot, 1978) à plis NE-SW,
est lié paléo-géographiquement au nord atlasique ou sillon Tunisien, à taux de subsidence
élevé au Crétacé et l’Atlas centro-méridional, à plis NE-SW à E-W, liés à la plateforme
instable de Tunisie centrale et à la zone mobile de la flexure saharienne (Chikhaoui, 2002).
D’après Rouvier (1973), la région septentrionale de Nefza est une paléo-structure anté-
paléogène qui été réactivée à trois reprise par le jeu de contraintes compressives postérieurs à
la mise en place des nappes allochtones qui a eu lieu au :
 Au milieu du Tortonien.
 Au Messinien-Pliocène.
 Au Quaternaire ancien.

II.2. Aperçu Géologique


L’histoire géologique du nord-ouest tunisien est solidaire de l’ensemble de la chaine alpine et
spécialement des Maghrébines. La zone tellienne fait donc partie des chaines alpines
d’Afrique du nord allant de Gibraltar à la Calabre, par le nord du Maroc, de l’Algérie, de la
Tunisie et de la Sicile qui s’étend sur plus de 2000 km. Tout au long de cet ensemble, l’unité
d’organisation se trouve remarquablement conservée (Durand Delga, 1980). Aux confins
algéro-tunisiens, cette chaine est constituée par les trois domaines structuraux suivants (de
l’intérieures vers l’extérieur de la chaine) :
 Les unités du domaine interne, surmontent les nappes de flyschs. Ce dernier est formé
de blocs issus de la dislocation de la plaque d’Alboran (Wildi,1983). En Tunisie
septentrionale, les unités du domaine interne trouvent leur équivalent dans les roches
de l’Archipel de la Galite, formé de granitoïdes néogènes intrusifs dans les flyschs
numidiens ;
 Les domaines des flyschs lié à la bordure sud de la plaque d’Alboran, avec les unités
allochtones de Kroumirie de Nefza et des Mogods qui sont limités au sud par une ligne
Ghardimaou-Bou Salem-Mateur-Bizerte. Le déplacement des unités allochtones aurait
commencé entre l’Aquitanien et le Burdigualien.
 Le domaine externe représente la marge téthysienne du contiennent africain, c’est
l’avant-pays de la Medjerda en Tunisie. Mais tout au long de son histoire géologique,

5 Chokri JLIDI
Généralités

et plus que le reste du pays, la Tunisie septentrionale s’est trouvée dans une situation
de carrefour engendré par le contact entre le sillon atlasique de style alpin et la
plateforme saharienne, pont continental entre l’Afrique et l’Europe par l’intermédiaire
du bloc Corso-Sarde zone de transition entre les bassins occidentaux et orientaux de la
Méditerranée (Burollet et Memmi, 1987).

Figure 5: Position des nappes de flyschs par rapport aux unités de la chaîne des Maghrébides
(Burollet et Memmi, 1987)

Comme le reste du pays, le nord-ouest tunisien repose sur un socle de nature inconnue, par
l’intermédiaire d’une épaisse couverture triasique ; l’une des étapes majeures dans l’évolution
géologique de cette région est le plissement du Tortonien basal, intervenu après la mise en
place des nappes (Rouvier, 1977) sur des sédiments détritiques de l’oligocène inférieur.

 Le domaine tellien
Il est constitué par un ensemble de nappes à vergence sud découpées dans des terrains
sédimentaires (surtout marneux et calcaires) principalement d’âges crétacé et paléogène. Au
sein de ce domaine apparaissent localement des massifs formés de terrains métamorphisés à
l'Alpin. Ces unités dérivent d'une ancienne marge africaine de la Téthys.
Au sein des séries telliennes, Rouvier (1977) avait reconnu implicitement trois unités:
 L’unité Ed Diss : à marnes et calcaires d’âge crétacé, reconnue au NW de la Tunisie.
Cette unité est constituée à sa base par la partie supérieure des argiles de l’Aleg jouant le role
de niveau de détachement, les calcaires de l’Abiod, les argiles Paléocène d’El Haria, les
calcaires Yprésiens de la formation Bou Dabbous, les argiles lutétiennes de la formation
Souar et les grés Oligocènes. Les unités Ed Diss et Kasseb peuvent être considérées comme

6 Chokri JLIDI
Généralités

une même écaille tectonique mais avec deux niveaux de décollements différents (ETAP,
2006).
 L’unité Adissa/Ain Draham : représentée par des argiles à interstratifications d’horizons
bréchiques, est datée du Crétacé terminal-Eocène; elle n’affleure que dans l’extrême nord-
ouest de la Tunisie.
 L’unité Kasseb : d’âge paléogène-éocène, représentant l’écaille la plus méridionale, est
formée principalement par des argiles paléocènes, des calcaires à globigérines yprésiens et des
argiles lutétiennes à boules jaunes carbonatées; cette unité constitue couramment le
substratum des flyschs numidiens et affleure largement dans les zones méridionales de ces
flyschs.

Figure 6: Carte géologique simplifiée de la Tunisie septentrionale (Burollet et Memmi, 1987)


A)Affleurements du Numidien à l’échelle de la Méditerranée occidentale (BAP: bassin
algéro-provençal; GK: Grande Kabylie; PK: Petite Kabylie; DS: détroit de Sardaigne; DST:
détroit siculo-tunisien); B) Emplacement de l’Archipel de La Galite à échelle différente

7 Chokri JLIDI
Généralités

Ces unités de Rouvier (1977), dont l’allochtonie a été récemment contestée (Ould Bagga et
al., 2006), représentent pour nous les principaux faciès du Tell tunisien, de plus, elles
correspondent à l’équivalent distal des unités autochtones et montrent certaines différences
dans leurs caractères faciologiques du SE au NW, particulièrement pendant l’Yprésien, qui est
représenté par des faciès de plus en plus profondes depuis l’unité la plus méridionale vers
l’unité la plus septentrionale (ETAP, 2006). Ces faciès sont affectés par des plis et des
chevauchements de direction majeure NESW et montrent aussi des figures d’instabilité
tectonique, en l’occurrence des slumps, des olistotithes, des brèches, etc.

Figure 7: Profil schématique montrant des chevauchements à vergence SE affectant les séries
telliennes et numidiennes (coupe E dans fig.6) (Burollet et Memmi, 1987)

8 Chokri JLIDI
Généralités

II.3. Description lithostratigraphique de la zone d’étude

II.3.1. CRETACE
Vu l’absence des séries triasiques et Jurassique dans la zone, on commence par le Crétacé.

 Albien
Les seuls affleurements que l’on peut rapporter à cet étage sont situés à la base de l’unité d’Ed
Diss, au Jebel ed Diss, succession de collines allongées Est-Ouest, entre l’Oued bou Zenna et
l’Oued el Hammam.
L’Albien est formé par des calcaires argileux gris noir, à patine grise, alternant avec des
marnes grises en plaquettes(fig.8).

 Vraconien-Cénomanien inférieur
Au dessus de l’Albien de l’unité d’Ed Diss, viennent des marnes gris bleuté, surmontées de
marno-calcaires (fig.8).

 Cénomanien supérieur-Campanien inférieur


Le crétacé superieur de l’unité d’Ed Diss se poursuit par une barre de calcaire noir à patine
blanche à Bélemnites (fig.8). Au-dessus de laquelle on a des marnes paquetées dans des
marno-calcaires coincés sous un contact anormal secondaire.

 Campanien supérieur-Maastrichien inférieur


Il s’agit de deux barres de calcaires crayeux, séparées par des alternances marno-calcaires
auxquelles succède une épaisse formation marneuse dont la base est encore crétacée. Ces
différents faciès de calcaires crayeux plus ou moins argileux sont les même dans l’autochtone
et l’allochtone ; seule les épaisseurs varient.
Dans l’autochtone, la formation Abiod forme le cœur des anticlinaux qui sont, du Sud-Ouest
au Nord-Est : l’anticlinal du Jebel Sidi Ahmed qui laisse affleurer localement au Kef Mtir la
barre inferieur campanienne ; celui du Jebel Abiod, traversé à son extrémité nord-est par
l’Oued Madene qui y fait affleurer le sommet des alternances médianes ; à 8 Km au Sud-Est
du pli précédent, le dôme faillé de calcaires du Maastrichien du Jebel Abiod et Tarf ; enfin,
l’anticlinal du Ragoubet Majen sur la rive gauche de l’Oued Mallah dans les calcaires de la
barre maastrichienne (fig.8).
L’épaisseur de la formation Abiod n’est mesurable que dans la partie méridionale de la feuille
des Nefza au Kef Mtir et un peu plus au Sud, sur la feuille de Zahret Madien dans les

9 Chokri JLIDI
Généralités

Amdouns. Les deux barres peuvent être estimées à 200 m chacune, et les alternances
médianes à 150 m.

II.3.2.Le Tertiaire

 Paléocène :
La transition du Crétacé au Paléogène s’effectue au sein d’une épaisse série argileuse :
D’un point de vue stratigraphique, elle va du Maastrichtien supérieur à l’Yprésien basal. D’un
point de vue lithologique, cette assise comprend à la base quelques intercalations de calcaires
argileux de plus en plus rares quand on s’éloigne de la barre de calcaire du Maastrichtien. Ces
intercalations font place, au sommet, à des concrétions diagénétiques d’ankérites ou de
dolomite qui peuvent atteindre un mètre de diamètre. Ce sont les classiques « boules jaunes »
caractéristiques des formations du sillon tellien en Algérie septentrionale. Dans les Nefza,
elles sont peu nombreuses dans les formations autochtones mais prennent un grand
développement dans l’unité d’Ed Diss.
Dans l’autochtone ont été rangés les terrains en continuité certaine avec le Crétacé des
anticlinaux des Jebejs Abiod et Sidi Ahmed. Dans le parautochtone ceux pour lesquels cette
continuité est douteuse. En effet il est fort probable qu’une surface de glissement, située dans
le tiers supérieurs de l’assise de transition du Crétacé au Paléogène (fig.8), ait permis la
désolidarisation d’une partie des termes éocènes de ceux du Crétacé sous-jacent. Cette surface
de discontinuité est rendue nécessaire dans les Nefza en raison de l’existence plus au Sud, sur
les feuilles de Béjé et de Zahret Madien, d’un recouvrement tectonique de terrains du
Miocène par ce même Eocène, sur une flèche observable d’une vingtaine de kilomètres. Là,
cette partie distale du dispositif y a été appelée « unité du Kasseb ».
Les formations autochtones du Maastritchien supérieur-Paléocène forment le synclinal entre
l’anticlinal du Jebel Sidi Ahmed et celui du Jebel Abiod des Nefza.
 Eocène inférieur
Comme ailleurs sur l’ensemble de la Tunisie, l’Eocène inférieur est formé par une formation
de calcaires.
Dans les Nefza, le faciès « à Globigerines » est le seul représenté : dans l’autochtone ou le
parautochtone ou il forme l’arrière du dispositif structural allochtone de l’unité du Kasseb et
dans la nappe tellienne ou unité d’Ed Diss (fig.8).
Dans l’autochtone et le parautochtone des Nefza ainsi que sur l’arrière de l’unité du Kasseb,
la formation des calcaires de l’Eocène inferieure forme, en général, un ressaut topographique
important au dessus de l’épaisse formation argileuse de « transition ».

10 Chokri JLIDI
Généralités

Figure 8: Log lithostratigraphique de la zone d’étude

11 Chokri JLIDI
Généralités

II.4. Djebel Sidi Ahmed


La structure de Sidi Ahmed est située dans la partie sédimentaire du domaine tellien. Il est
constitué par la surface structurale d’une dalle de calcaires bioclastiques du Crétacé supérieur.
Cette dalle, fortement fracturée et karstifiée, constitue l’aquifère de Sidi Ahmed.

C’est un grand anticlinal de calcaires maestrichtiens, situé à 7 km à l’est de Nefza. Il est


allongé suivant la direction NNE-SSW, remarquablement rectiligne sur près de 25 km de
longueur, et qui ramène au jour les calcaire gris à blancs du Sénonien supérieur. Il est
jalonnée par des gisements de calamine, dont le plus septentrionale est celui de la mine de
Sidi Ahmed ; le gisement de calamine est situé à l’extrême nord au point ou la voute
sénonienne s’ennoie sous les marnes et argiles de transition (Maestrichtien supérieur –
Yprésien Basal).

Ces calcaires Cénomanien supérieur-Campanien inférieur reposent en concordance sur un


substratum marneux ou marno-calcaires du Vraconien-Cénomanien inférieur. L’ensemble
surmonte les formations calcaires de l’Albien et du Jurassique supérieur.
Cet ensemble calcaire ne constitue pas le principal réservoir dans la région, on note
l’existence du réservoir sableux de l’éocène. L’épaisseur moyenne des calcaires de Sidi
Ahmed est de l’ordre de 1000 à 1500 m.
A la faveur d’un accident tectonique, on observe les alternances médianes de la formation
Abiod, situées en dessous des calcaires de la barre supérieure.

Les calcaires blancs de la barre campanienne affleurant plus au sud, constituent le deuxième
membre de la formation « Abiod» (Burollet, 1956). Les calcaires maestrichtiens se présentent
en bancs hémi-métriques à métriques, de couleur gris clair à gris foncés à la cassure.

Ils montrent des failles et des fractures remplies de calcite secondaire, dirigées
essentiellement suivant la direction E-W et matérialisées par des dépôts de calcite blanche ou
rose de grande dimension. En plus, on observe des bancs calcaires de couleur grise, traversés
par des failles verticales remplies de calcite rose ou blanche, d’oxydes de fer (Limonite-
hématite) et parfois d’oxyde de manganèse. Remarquons que l’épaisseur des bancs calcaires
prend plus d’importances en montant dans la barre maestrichtienne.

En aval, la puissance des bancs varie de 0,30 m à 1,5 m, alors qu’en haut les bancs deviennent
massifs, soit une puissance de 80 à 100 m au total.

12 Chokri JLIDI
Généralités

(A) (B)

Figure 9: Bancs métriques (A) et hémi-métriques (B) à calcaire du massif Abiod montrant un
remplissage de calcite au niveau des fractures.

Le massif de Sidi Ahmed présente deux importantes failles croisées : la 1ére NS à montrant un
rejet vertical d’un mètre au minimum, la seconde a une direction variable de N75 à N65 et
dont l’écartement des lèvres passe de 3m à l’est, à 15 m vers l’Ouest. Cette faille est remplie
d’oxyde de fer, de sulfure de plomb et de Zinc en affleurement ainsi que de calcite.
On peut suivre cette faille sur au moins 300m. D’autres failles de même direction lui sont
proches mais de moindre importance. Cette direction est croisée par des facteurs N-S remplies
de calcite blanche ou beige sans minéralisations. D’autre part, cette faille dont la direction
varie de N 75 à N 60 n’est pas indiquée sur la carte géologique publiée (feuille de Nefza n°10)
ainsi que son contenu métallogénique. Toutefois Sainfeld (1952) note que : « des indices
nombreux se trouvent sur la carte et au sud du Jebel Sidi Ahmed ».
Ces bancs, montrent des remplissages de fractures, constitués par une calcite rubanée rose. Au
nord de la structure, l’ancienne mine de Sidi Ahmed, montre des vestiges d’une ancienne
exploitation. Le plomb et le zinc, qui constituaient autrefois la cible de cette exploitation sont
localisés dans des remplissages de cavités de dissolution des calcaires maestrichtiens et en
voisinage de cette mine existent de petits gites de facteurs disposées en éventail, E-W, NW-
SE, et N60° E.

13 Chokri JLIDI
Généralités

Les analyses du laboratoire ont montrés que les calcaires maestrichtiens du Jebel Sidi Ahmed
sont des wakestones ou biomicrites compactes, (92 % par rapport 84 % des calcaires
campaniens). Leur composition minéralogique montre surtout de la calcite avec une faible
présence du quartez.

Les analyses géochimiques indiquent que ce sont des roches très résistantes à l’usure et au
choc, donc de la catégorie des pierres froides. Leur charge de rupture est très élevée 1500
bars. Leur porosité est comprise entre 4,3 et 12, 3% et leur masse volumique est comprise
entre 2,6 et 2,5 g/cm3 (Tamallah 2004 ).

II.5. Contexte structurale géologique


La partie sud-est des Nefza est formée d’une succession des plis de type de ceux des
Amdouns (Rouvier, 1985). Les cœurs anticlinaux sont occupés par les calcaires du Sénonien
supérieur, les cœurs synclinaux par n’importe quel terme de la série sus-jacente, notamment
l’Eocène et l’Oligocène du type de ceux du Kasseb ou même de l’Oligo-Miocène
« numidien ». Il n’y a aucune rupture dans la rythmicité de ces plis ; ces ainsi qu’au flanc
septentrional de l’anticlinal nord des Amdoun « Sidi Ahmed », font suite : en direction du
Nord-Ouest de synclinal de Oued El Madene, le synclinal de Dahirat, l’anticlinal du Djebel
Abiod des Nefzas, le synclinal du Djebel Bou Lahia et enfin l’anticlinal de Djebel Bou Lahia
(Fig. 10). Ces différentes structures ont toutes été signalées par M. Soulignac dans sa thèse
(A927, p.526), car sa préoccupation première dans les Nefza a été de tenter de montrer que les
plis du « Numidien » ne correspondaient pas nécessairement aux plis du substratum.

A la simplicité des anticlinaux de Nefza, dont la voute est bien dessinée par les calcaires du
Sénonien supérieur, s’oppose la complexité des synclinaux où les répétitions de séries sont
fréquentes, notamment dans l’Eocène et l’Oligocène. Les anticlinaux de Nefza, comme ceux
des Amdouns, sont ceinturés par des alternances de marnes grises et de calcaires du
Maestrichtien supérieur et du Paléocène basal, qui se développent dans les larges synclinaux
intermédiaires entre les anticlinaux. L’horizon repère du Danien, en relief au sein de cette
série marneuse, permet de s’assurer de la continuité de ces structures. Sur la rive droite de
l’Oued El Madene, au pied du massif « numidien » de Sidi Ahmed, on note l’existence des
argilites très téctonisés de l’Eocène moyen et de l’Oligocène reposent tantôt sur du Paléocène,
tantôt sur du Maestrichtien supérieur ; ce fait semble indiquer qu’elles appartiennenent aux
séries déplacées.

14 Chokri JLIDI
Généralités

Figure 10: Carte de localisation des différentes structures géologiques du domaine d'études,
ainsi la coupe représentative de Rouvier (1985) « CR »
Le synclinal de Oued El Madene est moins érodé ce qui traduit un ennoyage des plis en
direction du Nord-Ouest. Ceci entraine la conservation suivant l’axe de structure de lambeaux
de « Numidien » à dominante argileuse qui eux reposent sur une ou plusieurs écailles de
calcaires Eocène à « Glogigérines », en général de faible épaisseur. Celle-ci peut s’accroitre
latéralement et donner une barre calcaire bien individualisée dont le redoublement est alors
directement observable ; un exemble probant est celui des deux barres de calcaire du Djebel
Dhahirat, où M. Solignac (1927) a représenté à tort un plis isoclinal déversé.

Figure 11: Synclinal perché de Dhahirat

15 Chokri JLIDI
Généralités

Le synclinal de l’Oued El Madene est très étalé et recouvre au Nord-Est « Djebel Ed Diss » et
au Sud-Ouest « Djebel El Msid » par des massifs « numidiens ». Il s’agit le plus souvent de
la barre de l’Eocène inférieur « à Globigérines » d’épaisseur réduite et recouverte souvent
directement par les argilites et les grés glauconieux de l’Oligocène. Ces terrains affleurent de
part et d’autre de l’Oued Madene, mais dans de mauvaises conditions d’observation dues en
particulier aux éboulis et aux glissements de terrains sur les pentes du massif « numidien » du
Djebel El Msid. Malgré ce handicap, la cartographie a montré l’existence d’écailles traduites
localement par des redoublements de la série : sur les deux flancs et au travers de la vallée de
l’Oued Madene.Dans le synclinal de l’Oued El Madene, certains niveaux paraissent en
continuité avec les séries du Crétacé et du Paléocène. Au Sud de l’anticlinal du Djebel Abiod,
l’Eocène et l’Oligocène sont écaillés au sommet d’une épaisse série de marnes du
Maestrichtien supérieur et du Paléocène.
Le synclinal du Djebel Bou Lahia est presque totalement recouvert par la partie distale du
système dunaire des Nefza et par les alluvions de l’Oued Maleh et l’Oued El Madene.
Le seul témoin important de cette structure est la barre de calcaire Eocène « à globigérines »
du Djebel Bou Lahia. Elle est posée sur un soubassement marneux et se trouve isolée au
milieu des dépôts récents. Les calcaires sont pratiquement horizontaux au Sud alors qu’au
Nord ils présentent un fort pendage vers le Nord-Est. Là, ils sont séparés des marnes sous-
jacentes par une faille. Le compartiment oriental de cet accident est formé d’argilites et de
grès glauconieux de l’Oligocène, en transgression sur des marnes du Paléocène basal, elles-
mêmes posées sur le Damien. Ce dernier niveau se poursuit jusqu’au front de la partie
horizontale de l’Eocène du Djebel Bou Lahia, ce qui indique que la barre calcaire est
certainement séparée des affleurements précédents par un contact anormal.

Figure 12: Coupe structurale synthétique de la zone de Nefza, Rouvier (1977)

16 Chokri JLIDI
Généralités

Cette coupe de direction NW-SE montre des unités de nappe de charriage et des structures
chevauchantes, dans le flanc Nord, les séries en affleurement d’âge Eocène sont formées par
l’unité Kasseb qui est caractérisée par le Flysch numidien d’âge Oligo-miocène. Le flanc Sud,
est marqué par une structure anticlinale ; c’est l’anticlinal Nord des Amdouns « Sidi
Ahmed ».
Cette coupe montre des failles chevauchantes de direction NE-SW qui affectent les structures
anticlinales de Djebel Abiod et Djebel Sidi Ahmed, donc les argiles à silex et les calcaires
d’âge Eocène –Oligocène sont des séries allochtones qui couvrent le calcaire de la Formation
Abiod d’âge Campanien-Maestrichtien, qui est définie comme une structure autochtone. Ce
déplacement confirme que cette zone est affectée par une phase tectonique compressive ; c’est
la phase Miocène moyen (Boukhalfa et al ,2009).

II.6. Contexte hydrogéologique et karstique


La nappe de Sidi Ahmed fait partie d’un ensemble hydrogéologique très complexe du fait de
la superposition de plusieurs aquifères. Ce réservoir correspond aux calcaires Abiode du
Campanien supérieur-Maestrichtien inférieur. L’aquifère karstique de Sidi Ahmed est
constitué de calcaires valanginiens fortement fracturés et karstifiés. Ce réservoir particulier se
trouve en position perchée et isolée par rapport aux autres aquifères. Il est limité à sa base par
des formations marneuses et marno-calcaires presque imperméables l’isolant des autres
aquifères.

Figure 13: Quelques sources dans la région de Nefza

17 Chokri JLIDI
Généralités

La plus grande partie des écoulements souterrains sur le site est drainée vers le Sud-Ouest de
Djebel Sidi Ahmed vers le bassin de Nefza. Il alimente des sources dans la région dont on a
visité trois sources: la source du Mrazguie, celle d’El Hammem et celle du Kef Tout, cette
dernière est une source chaude sulfurée.
Les autres points d’eau sont repartis dans tout le flanc Nord-est du Sidi Ahmed; ils se
présentent sous des formes caractéristiques des systèmes karstiques (perte, émergence,
temporaires et source).
La karstification se développe généralement à partir des réseaux de fractures et de fissures.
Quant à l’anticlinal de Sidi Ahmed, la direction des réseaux karstiques inactifs suit deux
directions préférentielles NO-SE à ENE-SSO qui correspondent aux directions des
déformations atlasiques.
La direction des réseaux karstiques actifs présente une multitude d’orientations ; cependant la
direction NO-SE apparaît comme la plus fréquente.

Figure 14: Fracturation et cavités karstiques dans les calcaires Abiod de Sidi Ahmed, et du
forage de Sidi Ahmed

Ces directions conduisent à admettre que la karstification du Sidi Ahmed se développe suivant
des directions liées à l’action d’un fort gradient hydraulique ou bien suivant les
caractéristiques structurales locales telles que les pendages des couches et les joints de
stratification.

18 Chokri JLIDI
APERÇU SUR LES METHODES GEOPHYSIQUES

CHAPITRE II : APERÇU SUR LES


METHODES GEOPHYSIQUES

19 Chokri JLIDI
Aperçu sur les méthodes géophysiques

I. Introduction
La géophysique utilise toutes les méthodes quantitatives de la physique pour obtenir des
informations sur les zones cachées du globe. Par exemple, seule la géophysique (et dans ce
cas la sous discipline que constitue la sismologie) permet d'avoir des descriptions des zones
très profondes comme le noyau terrestre.
Le développement récent des techniques géophysiques a permis une extension du domaine
couvert par la géophysique appliquée aux très faibles profondeurs. En plus de la prospection
pétrolière, il comprend actuellement le minier, l'hydrogéologie, la pédologie, le génie civil et
même la recherche en archéologie
Les principales méthodes utilisées en géophysique sont classées dans deux catégories,
passives et actives.

II. Les méthodes passives

II.1. Définition
Appelées aussi naturelles, (elles mesurent un phénomène naturel) dont font partie la
gravimétrie, la magnétométrie, la méthode tellurique, la scintillomètrie, des méthodes
électromagnétiques…
Les méthodes passives consistent pour la plupart en la mesure de champs (champ de
pesanteur, champ magnétique,…) elles sont généralement les moins onéreuses car les sources
sont d’origine naturelle, ce qui évite des dépenses supplémentaires et des contraintes liées à
l'utilisation d’appareils d'émission.
En admettant que le phénomène étudié soit semblable à lui-même aux différents instants où
les mesures sont effectuées, (ou que par des corrections nous puissions nous ramener à ce cas)
et que le sous-sol soit homogène, nous devrions observer partout en surface des champs
uniformes.
Dans ce cas, la présence d’une hétérogénéité en un point du champ mesuré met en évidence
une anomalie. Ce sont ces anomalies qui sont le but des recherches car elles peuvent traduire
la présence de minéraux économiquement intéressants, la limite entre des formations
géologiques, etc…
En tenant l’exemple de la méthode gravimétrique, on va faire expliquer les propriétés de cette
méthode géophysique.

20 Chokri JLIDI
Aperçu sur les méthodes géophysiques

II.2. La gravimétrie
 Définitions et Principe

La gravimétrie, technique permettant de détecter les variations de densité (selon la


composition des terrains) à partir de la mesure de l'intensité du champ de gravité « g »
comparée à une valeur de référence, se base donc sur les Lois d'attraction universelle (Lois de
Newton), le potentiel gravitationnel et le champ gravitationnel. Les valeurs du champ
magnétique différentes de celle de référence sont appelées anomalies.
La gravité est exprimée en mGal (milligal), sachant que: 1mGal=10-5m.s-2
La méthode de prospection gravimétrique appliquée aux études de subsurface s'attache à
détecter les variations de densité des terrains. Pour calculer l'effet purement géologique des
variations de densités, les mesures doivent être corrigées de tous les effets non géologiques.
On citera les corrections suivantes : correction à l'air libre, de plateau, du relief, de latitude,
luni-solaire et enfin instrumentale. Dans certaines conditions, on peut s'affranchir d'un certain
nombre de corrections, on parle alors de gravimétrie "expéditive".

Figure 15: Principe des mesures gravimétriques

Afin d'obtenir les variations du champ gravitationnel dues à des causes géologiques, il est
nécessaire de corriger nos lectures de toutes les autres causes extérieures pouvant les
influencer (dérive de l'appareil, marée, ellipticité de la Terre, ...)
Profondeur d'investigation : Cette méthode intègre elle aussi toutes les anomalies sous la
surface. De façon analogue au magnétisme, les anomalies superficielles présenteront une
longueur d'onde plus réduite.

21 Chokri JLIDI
Aperçu sur les méthodes géophysiques

 Exemples d'application classiques


 Détermination des épaisseurs de remplissage de vallées fossiles,
 Détection des cavités,
 Archéologie,
 Repérage des structures géologiques,
 Géologie minière, Hydrogéologie.
 Avantages
 La gravimétrie est une méthode permettant des mesures précises. En effet, les gravimètres de
laboratoire peuvent atteindre une précision de l'ordre du microgal et les gravimètres marins
peuvent atteindre une précision de l'ordre du milligal, sachant que la gravité terrestre est de
l'ordre de 980000 mGal.
 La méthode peut être utilisée partout, aussi bien en zone urbaine que dans une zone au relief
accidenté.
 Le champ de gravité étant un phénomène global, l'échelle d'étude peut être très étendue.
 Inconvénients
Quel que soit le gravimètre utilisé, il y a de nombreuses corrections à apporter aux mesures
pour obtenir la valeur de la gravité.

III. Les méthodes actives

III.1. Définition
Appelées aussi provoquées, (elles créent un phénomène pour en mesurer les effets et
répercussions) dont font partie les méthodes acoustiques et sismiques, les méthodes
électriques et des méthodes électromagnétiques.
Les méthodes actives ou provoquées sont plus lourdes que les méthodes passives, puisqu'elles
doivent comprendre un dispositif d'émission en plus du dispositif de mesure : elles sont donc
également plus coûteuses.

II .2. Méthodes électriques


Les méthodes de prospections électrique ont pour objectif de caractériser les variations de la
résistivité électrique des terrains du sous-sol afin d’obtenir des informations géologiques sur
leur nature et leurs propriétés. Ces méthodes constituent un des outils les plus utilisés pour la
recherche d’eau en milieux poreux et fissurés (Astier, 1971 ; Telford et al., 1976 ; Bernardi et
Mouton, 1980 ; Darboux, 1985 ; Meyer de Stadelhofen, 1991 ; Yadav et al., 1997).

22 Chokri JLIDI
Aperçu sur les méthodes géophysiques

II.2.1. Résistivité électrique des roches


La résistivité électrique ρ est par définition la capacité d’un corps à s’opposer au passage du
courant électrique. Elle est exprimée en ohm.mètre (Ω.m). La résistivité d’un sol dépend
essentiellement de la teneur en eau, de la minéralisation de l’eau, de la teneur en argile ainsi
que de la granulométrie (McNeill, 1980). La conductivité électrique, inverse de la résistivité,
s’exprime en Siemens/m.
Tableau 1: Valeurs de la résistivité des eaux et des roches (Astier, 1971)

Eaux ou roches Résistivité (Ω.m)

Eau de mer 0,2

Eau de nappes alluviales 10-30

Eau de source 50 - 100

Argiles 0,2 - 20

Marnes 20 - 100

Calcaires 300 - 10000

Grès argileux 50 - 300

Laves 300 - 10 000

Schistes graphiteux 0,5 - 5

Schistes argileux ou altérés 100 - 300

Schistes sains 300 - 3000

Gneiss, granites altérés 100 - 1000

Gneiss, granites sains 1000 - 10000

II.2.2. Mesure de la résistivité électrique du sol


En général, la résistivité électrique du sol ne peut pas être mesurée directement ; elle est
déduite de la mesure de la différence de potentiel entre deux points. La mesure de la résistivité
du sol a été réalisée pour la première fois au début du vingtième siècle par Schlumberger et
Wenner à partir de quatre électrodes implantées sur un sol homogène. Elle permet d’obtenir
des informations indirectes sur les structures et les caractéristiques géologiques du sous-sol.
Pratiquement, la mesure de la résistivité en un point est réalisée à la surface du sol. A partir de
deux électrodes A et B, on envoie un courant électrique d’intensité I dans le sol (courant

23 Chokri JLIDI
Aperçu sur les méthodes géophysiques

continu ou alternatif). Dans le cas ou le sol est homogène et isotrope, la répartition des lignes
de courant et des équipotentielles a l’aspect présenté sur la figure 16.
La variation du potentiel : ∆V= VM – VN est mesurée à l’aide de deux autres électrodes
réceptrices M et N. Un courant électrique alternatif peut être utilisé pour s’affranchir des
problèmes parasites liés à la polarisation spontanée des électrodes.

Figure 16: Distribution des courants et des équipotentielles en plan et en coupe dans un sol
homogène et isotrope (Bottraud, 1983)

Enfin, connaissant le facteur géométrique K qui dépend de la configuration des électrodes, on


peut calculer la résistivité apparente
Les données mesurées sont des résistivités apparentes. Après une inversion mathématique, on
obtient la distribution des résistivités vraies en fonction de la profondeur.
L’image géo-électrique obtenue selon une pseudo-section, couplée avec d’autres informations
(données de sondages, mesures in-situ, données piézométriques), nous permet alors de
déduire la structure géologique.
La résistivité est la capacité d’un milieu à s’opposer au passage d’un courant électrique. Cette
résistivité électrique dépend de différents facteurs tels que la teneur en fluides, la saturation, la
porosité ou encore la température. Le travail du prospecteur-géophysicien consiste d'abord à
diviser l'espace constitué par le sous-sol soumis à son investigation, en un certain nombre de
domaines séparés par des surfaces de discontinuité. I1 s'agit ensuite de préciser l'allure de ces

24 Chokri JLIDI
Aperçu sur les méthodes géophysiques

surfaces, tout en indiquant la valeur moyenne des paramètres des milieux qu'elles limitent et
finalement, le géologue remplit de matière ce cadre physique.

II.2.3. Techniques de mesure

A. Sondage électrique
Le sondage électrique est une méthode d’investigation permettant de déterminer
quantitativement les variations de la résistivité électrique des formations du sous-sol en
fonction de la profondeur. Le plus souvent, le dispositif Schlumberger est utilisé (Fig. 17).

Figure 17: Mise en œuvre d’un sondage électrique Schlumberger

A chaque mesure, on prend une valeur de V et de I pour calculer la résistivité électrique


apparente, en gardant la symétrie du dispositif autour du point central de mesure. Pour
présenter les données obtenues, on reporte sur un papier bilogarithmique les valeurs de la
résistivité apparente en fonction de la distance entre les électrodes A et B : AB /2 pour un
sondage de type schlumberger et AB/3 pour un sondage de type Wenner.

Figure 18: mission du terrain du sondage électrique vertical

25 Chokri JLIDI
Aperçu sur les méthodes géophysiques

Le matériel utilisé comprend : Une batterie (pour l'alimentation de tout le système), un


émetteur (pour contrôler les paramètres de l'injection de courant), un récepteur ou
résistivimètre (pour enregistrer les données) et un système de 4 électrodes (deux pour
l'intensité et deux pour le potentiel ou réception). L'ensemble est complété par un réseau
important de câbles électriques reliant les éléments (Fig. 19).

Figure 19: Matériels utilisé pour l’acquisition du sondage électrique verticale


 Domaines d'applications :

 Détermination de l'épaisseur des couches sédimentaires de sables, de graviers et de


gisements de minerais.
 Localisation de failles.
 Détermination de la profondeur d'une nappe phréatique.
 L'avantage de cette méthode est d'être rapide à mettre en oeuvre et de ne nécessiter
aucun sondage mécanique.
 L'inconvénient est celui de toutes les méthodes géophysiques : le manque de précision
et les risques d'erreur d'interprétation.

B. Tomographie électrique 2D
 Principe

La tomographie électrique a été utilisée pour caractériser les formations géologiques de


subsurface, et de connaître, par conséquent, la géométrie des aquifères où les données et les
mesures sont manquantes (Fig. 20).

26 Chokri JLIDI
Aperçu sur les méthodes géophysiques

La tomographie électrique de surface permet d'obtenir une "image électrique" du sous sol,
c'est-à-dire une coupe de la résistivité en fonction de la profondeur en mesurant en profil la
résistance pour différentes combinaisons d’électrodes de courant et de potentiel.

Figure 20: L’arrangement des électrodes pour une image électrique 2D


Le model 2-D effectué par un logiciel tel que Res2dinv consiste à subdiviser la subsurface en
un nombre de blocs rectangulaires. Le but de ce model est de déterminer la résistivité
apparente de chaque bloc rectangulaire et par la suite effectuer une pseudosection des
résistivités apparentes conformes avec celles mesurées.
 Matériels utilisés
 Un résistivimètre (central d’acquisition);
 Bobines à câbles pour relier les électrodes à travers des connecteurs;
 Electrodes d’injection et de réception du courant ;
 Sélecteur d’électrodes (Fig. 21).

Figure 21: Matériels utilisés en tomographie électrique

27 Chokri JLIDI
Aperçu sur les méthodes géophysiques

Pour comprendre la différence entre les dispositifs tomographiques, on présente deux:


• Le dispositif Wenner-Schlumberger
Ce dispositif est dans une moindre mesure sensible aux variations verticales et horizontales.
C'est donc un bon compromis entre le dispositif Wenner (sensible aux structures horizontales)
et le Dipôle-Dipôle (sensible aux structures verticales). Ce dispositif a aussi une profondeur
de pénétration d'environ 10% supérieure au Wenner. La force du signal est inférieure à ce
dernier, mais supérieure au Dipôle-Dipôle (Fig. 22).
La densité de points est quant à elle supérieure au Wenner et très légèrement inférieure au
dispositif
Dipôle-Dipôle.
• Le dispositif Dipôle-dipôle
Ce dispositif est très sensible aux variations horizontales de la résistivité et donc idéal pour
détecter des structures verticales. La profondeur d'investigation dépend fortement des
paramètres a et n. Pour des valeurs faibles de n, la profondeur d'investigation est inférieure à
un dispositif Wenner, alors que pour des grandes valeurs de n, elle devient supérieure. Mais
dans tous les cas, la densité de points, est nettement supérieure à celle d'un dispositif Wenner.
Malheureusement, ce dispositif possède un inconvénient majeur. Les électrodes de mesure du
potentiel (MN) étant situées en dehors des électrodes de courant, la force du signal est très
faible. En effet, le voltage est inversement proportionnel au cube du facteur n. Pour utiliser ce
dispositif.

Figure 22: Exemple de pseudo-sections réalisées avec un dispositif dipôle-dipôle et Wenner-


Schlumberger

28 Chokri JLIDI
Aperçu sur les méthodes géophysiques

Sur la ligne d’acquisition, deux électrodes permettent l’injection du courant électrique, tandis
qu’au minimum deux autres électrodes mesurent la différence de potentiel électrique. L’image
obtenue après inversion correspond à une tomographie de résistivité électrique.
Chaque point de mesure de résistivité apparente est disposé au centre du quadripôle qui a
servi à le mesurer et à sa profondeur médiane d’investigation (Edwards, 1977) considérée
comme étant le niveau à partir duquel la portion de terrain située au dessus de cette limite a la
même influence que la portion du terrain situé au dessous.
Le traitement des profils multi-électrodes s’est fait en utilisant le logiciel Res2DInv (Loke,
1997) basé sur une méthode itérative de calcul par éléments finis (Loke et Barker, 1996). Le
profil résistivité apparente versus profondeur apparente est découpé en blocs dont la taille
augmente avec la profondeur en raison de la perte de résolution en profondeur, perte inhérente
à toutes les méthodes électriques. Une résistivité vraie est attribuée à chacun des blocs et une
simulation d’acquisition est effectuée sur le modèle, ce qui conduit à la création d’un profil
calculé de résistivités apparentes versus profondeurs apparentes. Le profil calculé peut être
comparé au profil mesuré et la différence entre les deux exprimée en %RMS (Root Mean
Squared error) que le logiciel s’efforcera de minimiser de façon itérative en ajustant le modèle
résistivité vraie versus profondeur vraie.
La figure 23 montre des exemples de pseudosections de résistivités apparentes observées et
calculées et un modèle de section de résistivité obtenu par un programme d'inversion.

Figure 23: Inversion par méthode itérative en tomographie 2D (D’après le logiciel Res2Dinv,
LOKE, 1996)

29 Chokri JLIDI
Aperçu sur les méthodes géophysiques

 Filtrage et inversion des données de résistivité électrique


 Filtrage
Les données dont la différence de potentiel mesurée est inférieure à 0.1 mV sont supprimées,
le rapport signal/bruit étant considéré comme trop faible. Une suppression des données de
résistivité apparente sur une pseudo-section est effectuée à l’aide du logiciel Res2DInv (Loke
et Barker, 1996) en utilisant l’option « exterminate bad datum points ». Cette option permet
de visualiser les données de résistivité apparente sous la forme de profils pour chaque niveau
de données. Les points qui présentent des valeurs de résistivités apparentes manifestement
beaucoup plus faibles ou plus fortes que les points voisins situés sur le même niveau de
données sont supprimés. Ces sauts des valeurs de résistivités apparentes peuvent être dus à un
mauvais contact entre l’électrode et le sol, ou à des problèmes de courts-circuits lorsque les
conditions sont très humides (Manuel Res2DInv).
 Principe de l’inversion
Pour le sondage et la tomographie de résistivité électrique, le traitement consiste, après
filtrage des données anomaliques, à utiliser des processus d’inversion mathématique pour
accéder aux distributions de résistivités « vraies » à partir de la distribution des résistivités
apparentes mesurées.
Les résistivités apparentes correspondent aux valeurs de résistivités électriques obtenues en
tenant compte de la contribution volumique de toutes les portions du milieu traversé par le
courant électrique en fonction de la distance du point de mesure au point d’injection. Afin de
passer de l’espace des mesures (résistivités apparentes sur le sondage ou la pseudo-section) à
l’espace des paramètres physiques (résistivités électriques en chaque point d’une verticale ou
d’une section), il est nécessaire de réaliser une inversion des données. Le résultat est un
modèle de résistivités, dites vraies ou interprétées, qui est une représentation mathématique de
la distribution de ces résistivités dans le sous-sol.
Le problème direct, c'est-à-dire le calcul des résistivités apparentes à partir des résistivités
vraies ponctuelles peut être résolu relativement aisément (Pessel, 2001). En revanche, le
problème inverse, c'est-à-dire la reconstruction d’un modèle de résistivités vraies à partir de
données de résistivité apparente mesurées sur un objet, est soumis à la difficulté de la non-
unicité de la solution. Plusieurs raisons expliquent cette difficulté (Pessel, 2001 ; Marescot,
2004) : les équations qui permettent de résoudre le problème inverse sont non-linéaires et le
nombre de données disponibles est inférieur au nombre de paramètres du modèle et ne
permettent pas de donner une solution unique à celui-ci. De ce fait, l’obtention de paramètres
« vrais » par résolution du problème inverse ne peut se faire que de manière itérative, en

30 Chokri JLIDI
Aperçu sur les méthodes géophysiques

réduisant une fonction coût qui exprime l’écart entre les données mesurées et celles calculées
par modélisation sur le modèle à ajuster. De nombreux algorithmes d’inversion, tels que
QWSELN, développé par l’Université Pierre et Marie Curie, ou Res2DInv, utilisent une
résolution par moindres carrés linéarisés pour réduire la fonction coût de façon itérative.
Le problème de ce type d’inversion est que la minimisation de la fonction coût peut faire
converger l’inversion vers un minimum local : un plus grand nombre d’itérations ne signifie
donc pas forcément une plus grande justesse du modèle de résistivités vraies, et 4 à 6
itérations suffisent généralement. Les paramètres d’entrée dans ce type d’optimisation jouent
un rôle important. La non-unicité de la solution a été discutée par Pessel (2001) et Marescot
(2004) : différents modèles de résistivités vraies peuvent donner le même modèle de
résistivités apparentes. L’apport d’informations de terrain préalables permet d’améliorer la
fiabilité du modèle.
Afin de s’affranchir de ce problème de minimum local, les techniques d’inversion
stochastiques permettent une inversion non-linéaire (Pessel, 2001). Ces méthodes balayent les
valeurs des paramètres pour une gamme définie de résistivités et calculent la densité de
probabilité pour chaque point évalué. Ces méthodes ne nécessitent pas le calcul de dérivées
(Marescot, 2004) et permettent d’éviter des minimums locaux. Par contre, ces méthodes sont
coûteuses en temps de calcul et présentent une convergence lente à proximité d’un minimum.
 Polarisation métallique ou polarisation d’électrode

Ce type de polarisation intervient le plus souvent à l’interface entre deux milieux caractérisés
par deux modes de conduction différents : la conduction électronique au sein des minéraux
métalliques et la conduction électrolytique au sein de la solution porale.
Dans un milieu contenant des éléments de minerais métalliques, l’application d’un champ
électrique entraîne un déplacement des électrons et une accumulation de charges de part et
d’autre des minerais (Telford et al., 1990). Les surfaces ainsi chargées provoquent
l’accumulation des contre-ions de l’électrolyte sur ces mêmes surfaces, donnant naissance à
des dipôles électriques. La vitesse de déplacement du courant au sein de l’électrolyte est plus
faible que celle au sein du minerai métallique. Les dipôles électriques localisés à l’interface
mineraiélectrolyte persistent tant que le courant électrique est appliqué. A la coupure du
courant, ces doubles couches électriques se déchargent et les ions et électrons reviennent à
leur état d'équilibre. L'intensité du phénomène dépend du volume de minerai et de son état de
dissémination (Slater et al., 2006).

31 Chokri JLIDI
Aperçu sur les méthodes géophysiques

 Inversion
Pour les tomographies de chargeabilité électrique, le traitement consiste, après filtrage des
données anomaliques, à accéder aux distributions de chargeabilités « vraies » à l’aide des
mêmes processus que ceux utilisés pour l’inversion des données de résistivité.
Les algorithmes permettant d’inverser les données de chargeabilité apparente acquises selon
des sondages ou des pseudo-sections sont les mêmes que ceux permettant d’inverser les
données de résistivité apparente. Les principes d’inversion utilisés par les différents logiciels
sont présentés dans la partie 2.1.3.5.
Les logiciels Res2DInv et ERTLab notamment permettent d’inverser une pseudo-section de
chargeabilités apparentes en modèle de chargeabilités vraies grâce à une résolution par
moindres carrés linéarisés.

III. Conclusion

Qu'elles soient passives ou actives, les méthodes géophysiques sont toutes sans exception
soumises à des contraintes d'ordre physique, matériel ou financier. Elles sont cependant un
maillon essentiel dans l'acquisition de connaissances scientifiques (quelle que soit l'échelle)
sur la Terre et dans de nombreux domaines (pétrolier, minier, de génie civil,...).

Actuellement, ce sont les méthodes acoustiques et surtout la méthode sismique qui évolue
avec le plus de rapidité car c'est la méthode la plus utilisée en prospection pétrolière. Mais au
point de vu utilisation et recherche, les méthodes électriques sont de plus en plus utilisés car
ces sont les plus favorable pour la recherche des eaux.

32 Chokri JLIDI
Etude gravimétrique

Chapitre III : PARTIE


GRAVIMETRIQUE

33 Chokri JLIDI
Etude gravimétrique

I. Mesure de la gravité
Les gravimètres utilisés sont des pesons à ressorts très perfectionnés, où la force de pesanteur
est opposée à la force de rappel élastique d'une série de ressorts (Fig. 24). Les mesures sont
relatives ; on mesure en chaque point une variation de l’allongement qui est proportionnelle
au module du vecteur somme de la pesanteur moyenne locale et de l’anomalie. Comme
l’anomalie est très faible devant la pesanteur (entre 10-6 et 10-9 fois), la longueur du vecteur
somme peut être approchée par la somme de g et de la projection de H sur g, c'est-à-dire sa
composante verticale que l’on a pris l’habitude de noter Δg . Les gravimètres de Génie Civil
peuvent atteindre une sensibilité de 1μgal (1 gal=1cm s-2, 1 μgal=10-8 m.s-2) alors que la
pesanteur locale est proche de 980 gal.

Figure 24: Gravimètre du terrain : Scintrex CG5

Du fait de leur grande sensibilité, les gravimètres d’une part dérivent, et sont d’autre part
sensibles aux variations de l’attraction des astres et notamment aux effets de marée. Ils sont
ainsi affectés par une variation temporelle de la mesure qui doit être corrigée par des mesures
en circuit fermé, en revenant régulièrement (toutes les heures environ) à un même point
appelé « base » et en répartissant entre les mesures l’écart observé entre deux bases
successives.

34 Chokri JLIDI
Etude gravimétrique

II. Corrections gravimétriques


La principale difficulté rencontrée dans les mesures gravimétriques provient du fait que les
variations de densité dans le sous-sol ne sont pas les seules causes de modification de la
composante verticale de la pesanteur. On a d’abord une variation avec la latitude (982 gal au
pôle, 978 gal à l’équateur), qui correspond à l’effet de rotation de la terre et à sa forme
elliptique. Cette variation est de 0,5 mgal/km dans la direction N-S aux latitudes moyennes,
mais elle est régionale et donc aisément corrigeable.

II.1. Corrections de Bouguer


Les différents points de mesure ne sont pas à la même altitude, ni entourés du même relief, et,
en particulier, l’effet des différences d’altitude est en général supérieur à l’amplitude des
anomalies recherchées. Les corrections à réaliser sont regroupées sous le terme de corrections
de Bouguer et sont au nombre de trois : la correction de relief, la correction de plateau et la
correction d’air libre.
La correction de relief a pour but de calculer les effets des creux et des bosses entourant le
point de mesure (A sur la figure25). Les bosses, comme les creux, correspondent à une
attraction dont la composante verticale est vers le haut. L’application de la correction doit
donc augmenter la valeur de Δg (on dit qu’elle est positive).

Figure 25: Correction de relief (CHOUTEAU M., 1999)

Sa réalisation est délicate, puisqu’elle demande que l’on connaisse le relief et la densité des
terrains superficiels. En l’absence de relief marqué, elle reste cependant faible. En ville, elle
demande que l’on calcule l’effet des immeubles avoisinants.

35 Chokri JLIDI
Etude gravimétrique

La correction de plateau consiste à retirer l’attraction exercée en A par la tranche de terrain


comprise entre A et A’. Cette attraction a pour expression : 2πGdh où d est la densité des
terrains. Cette correction est négative.
La correction d’air libre vise à corriger l’effet de la différence de distance entre A et A’ par
𝑔
rapport au centre de masse de la terre. Elle vaut = −0,3086 mgal/m.
𝑧
Elle est positive puisqu’elle consiste à augmenter la valeur de Δg, A’ étant plus proche que A
du centre de masse.

II.2. Interprétation des prospections gravimétriques


Une fois les corrections effectuées, le prospecteur dispose d’une carte d’anomalies de
Bouguer qu’il doit interpréter en proposant une distribution (ou plusieurs) de la densité du
sous-sol qui explique exactement les anomalies observées. Malheureusement ce problème, le
problème inverse, a en gravimétrie une infinité de solutions et une interprétation quantitative
ne peut être proposée qu’en s’appuyant sur d’autres informations et gardera souvent une part
d’arbitraire. C’est pourquoi, on s’attache dans un premier temps, sans rien modifier de
l’information que la carte contient, à réaliser des transformations qui permettent de rendre
plus lisibles les différentes anomalies et d’en mieux localiser les sources, on appelle ces
transformations l’interprétation qualitative. Dans un deuxième temps on cherche à
déterminer les paramètres invariants communs à toutes les solutions (par exemple l’excès ou
le manque total de masse) et les limites des solutions (profondeur maximale des sources).

Figure 26: Schématisation de l’allure de la carte du Bouguer dans des zones karstiques (Alan
Hildebrand, 1992)

36 Chokri JLIDI
Etude gravimétrique

En résumé
L’anomalie de Bouguer complète reflète les hétérogénéités de masse sous la surface
topographique (ou sous le fond des océans en domaine océanique). Elle est calculée en un
point donné en faisant la différence entre la mesure de la pesanteur et la valeur théorique en ce
point.
Quelques traitements simples : prolongements et dérivées
Dans l’interprétation des cartes d’anomalies gravimétriques, il peut être utile d’effectuer
quelques traitements préliminaires ou complémentaires. Ces traitements ont pour but de
mieux séparer les anomalies, de mieux préciser les profondeurs des sources, de représenter les
limites géologiques telles que les contacts ou les failles, etc. Nous allons brièvement en voir
deux : les prolongements et les dérivées.

II.2.1. Prolongement
Prolonger une anomalie observée sur une surface donnée consiste à calculer la forme et
l’amplitude de cette anomalie sur une surface située à une altitude différente. Si on effectue le
calcul sur une surface plus élevée que la surface d’observation, il s’agit d’un prolongement
vers le haut et dans le cas contraire d’un prolongement vers le bas.
Cette opération permet de pouvoir comparer des données acquises à des altitudes différentes,
par exemple sur la surface topographique et en avion. On peut montrer également qu’un
prolongement vers le bas est équivalent à un filtrage des grandes longueurs d’onde (filtre
passe-haut) alors qu’un prolongement vers le haut est un filtrage des courtes longueurs d’onde
(filtre passe-bas). Notons également que le prolongement vers le bas est délicat à obtenir car
des instabilités numériques peuvent se produire lors du calcul, en particulier il faut que la
surface sur laquelle on effectue le prolongement vers le bas reste au-dessus des sources.

II.2.2. Dérivées verticales


g
Reprenons l’exemple des sources ponctuelles. On peut calculer le gradient vertical
z

On trouve :
g −5
= GM(2h2 – x2)(h2 + x2)
z 2

Le maximum de ce signal varie donc comme l’inverse du cube de la profondeur de la source,


ce qui est logique que le maximum de g(x) varie comme l’inverse du carré de la profondeur.
Donc les dérivées verticales successives des anomalies gravimétriques accentuent les effets
des sources superficielles par rapport aux sources profondes.

37 Chokri JLIDI
Etude gravimétrique

Les dérivées verticales ont un autre intérêt illustré sur la figure 22. Si l’on a deux ou plusieurs
sources côte à côte, l’effet total que l’on va observer en surface est la somme de tous les effets
créés par les sources individuelles. Par exemple, dans la figure 19 on voit que le maximum de
l’anomalie créée par trois sources proches sera situé entre les trois sources. Ceci peut donc
conduire à une interprétation erronée.

Figure 27: Anomalie de Bouguer créée par des sources sphériques proches l’une de l’autre
(haut) et cartes de dérivée verticale. Plus l’ordre de la dérivée est élevé, meilleure est la
séparation des anomalies (V. Baranov 1953)
En revanche, comme la « longueur d’onde » du gradient vertical est plus étroite que celle du
signal, le gradient vertical va mettre en évidence trois maxima. En d’autres termes les
dérivées verticales permettent de séparer spatialement des anomalies. On dit également que
les dérivées verticales évitent le phénomène de coalescence des anomalies.
En pratique, on peut facilement calculer numériquement ces cartes de dérivées verticales à
partir d’une grille représentant l’anomalie de Bouguer.

II.2.3. Dérivées horizontales


On peut également calculer des gradients horizontaux. En effet, les maxima des gradients
horizontaux vont être situés à l’aplomb de contacts ou de failles tels que de part et d’autre
existe un contraste de densité. Par exemple, la figure suivante montre l’anomalie créée par un
contact et le gradient horizontal correspondant sur un profil perpendiculaire à ce contact. De
même que pour les gradients verticaux, il existe des algorithmes permettant de calculer

38 Chokri JLIDI
Etude gravimétrique

numériquement une carte de maxima de gradients horizontaux sur une grille représentant
l’anomalie de Bouguer.
Bien évidemment, il existe de nombreux autres types de transformations de cartes qui
permettent de mieux interpréter les anomalies gravimétriques. On peut noter que ce type de
traitement peut également s’appliquer aux cartes d’anomalies magnétiques.

Figure 28: Le gradient horizontal de l’anomalie gravimétrique peut permettre de mieux


identifier un contact entre deux milieux de masses volumiques différentes (V. Baranov 1953)

III. Etudes gravimétrique de la région de Nefza


Les données gravimétriques sont généralement riches en renseignements sur les structures
géologiques. Elles sont notamment très utiles pour l’identification des failles profondes, et la
caractérisation de leur extension et de leurs ramifications (Everaerts & Mansy, 2001). Ces
failles, qui mettent en contact des blocs de densités différentes, se présente sur une carte de
l’anomalie de Bouguer sous forme de zones de gradients. L’application de la méthode du
gradient horizontal couplé au prolongement vers le haut permet la localisation de ces
discontinuités et la détermination de leur pendage (Archibald & Bochetti, 1999). En effet,
l’anomalie gravimétrique au-dessus d’un contact vertical est matérialisée par une courbe ayant
un minimum du côté des roches de faible densité et un maximum du côté des roches de
densité élevée. Le point d’inflexion de la courbe se trouve à l’aplomb de ce contact. Après
calcul du gradient horizontal, cette anomalie devient un maximum, ce qui facilite la
cartographie du contact.

39 Chokri JLIDI
Etude gravimétrique

III.1. Carte de l’anomalie de Bouguer


L’examen de la carte gravimétrique de l’anomalie de Bouguer de la région de Nefza révèle
l’existence d’un gradient régional souligné par des valeurs croissantes de 9 mGal au Sud-Est à
18 mGal au Nord-Ouest (fig. 29), elle montre l’existence de plusieurs anomalies de formes et
de signes différents.
Cette carte exhibe essentiellement un relais d’anomalies négatives et d’anomalies positives,
allant du Nord-Ouest vers le Sud-Est, On distingue:

Figure 29: Carte de l’anomalie de Bouguer de la région de Nefza

 P3 : à l’extrême Nord-Ouest, une importante anomalie positive, matérialisée par les dépôts de
lit de l’Oued Bélif;
 N3 : toujours à la partie Nord-Ouest, sur les flancs Nord-Ouest des affleurements Abiod et Es
Siouf, on examine une anomalie négative allongée NE-SO;
 P2 : suivant la même direction d’allongement, on a une importante anomalie positive qui
décrit l’excès de masse des massif Abiod et Es Siouf ;
 N2 et N1 : au centre de la zone d’étude, deux anomalies négatives matérialisées par la plaine
de Nefza, coïncident avec des terrains mio-plio-quaternaires de densité relativement faible et
des terrains argilo-marneux de Maestrichtien supérieur-Yprésien inférieur, qui entourent le

40 Chokri JLIDI
Etude gravimétrique

massif Sidi Ahmed, et représentent la plaine Nord-Est et Sud, avec une différence du degré du
gradient gravimétrique entre 9 et 14.4mGal ;
 P1 : une anomalie positive coïncidant avec le massif Sidi Ahmed vers sa partie centrale,
allongée NE-SO, cette anomalie exprime l'excès de masse du massif calcaire.

Certes, la carte de l’anomalie de Bouguer reflète l’effet de toutes les hétérogénéités de densité
sous la surface topographique, mais ce qui nous intéresse dans cette étude c’est la structure de
la couverture sédimentaire. Il est nécessaire de soustraire de cette anomalie de Bouguer une
régionale (fig.30) qui représente l’effet des structures profondes.
En l’absence d’hétérogénéités intra-crustales, l’anomalie de Bouguer (ΔgB) peut être
considérée comme la résultante d’anomalies dues principalement à trois discontinuités de
densité situées à des profondeurs distinctes: le Moho (croûte/manteau), la discontinuité de
Conrad (croûte supérieure /croûte inférieure) et la base de la partie superficielle de la croûte,
ou toit du socle.

Figure 30: Carte de l’anomalie régionale de la région de Nefza

III.2. La carte des anomalies résiduelles de la région de Nefza


La carte des anomalies résiduelles (Fig. 31) présente des valeurs variant de –2.20 à
+1.5mGal. Elle montre l’existence de plusieurs anomalies positives et négatives qui sont bien
corrélées avec les grands traits structuraux de la région (Fig. 31).

41 Chokri JLIDI
Etude gravimétrique

Figure 31: Carte de l’anomalie résiduelle de la région de Nefza

L’analyse détaillée de cette carte permet de se rendre compte de l’existence de plusieurs


anomalies positives (P1 à P7) et négatives (N1 à N8) qui reflètent les variations latérales de la
densité dans le sous-sol et qui sont dues à des structures géologiques de dimension variable.
La superposition de ces anomalies avec les grands traits géologiques et structuraux de la zone
d’étude permet de se rendre compte que celles-ci sont principalement liées à des variations de
la topographie du toit du des calcaires de l'Abiod. En effet, on s’aperçoit que tous les
affleurements de l'Abiod coïncident avec des anomalies positives. Cependant, les anomalies
négatives seraient dues à des épaississements locaux de la série sédimentaire engendrés par
des dépressions du toit de l'Abiod. Le secteur étudié est régionalement connu par l’existence
des bancs carbonatés de faciès Abiod qui pourrait également expliquer certaines anomalies
gravimétriques positives telle que l’anomalie P3 confondue à Djebel Abiod et Es Siouf et P5 à
Djebel Sidi Ahmed.
Afin de mieux comprendre l’origine des anomalies mises en évidence, les données
gravimétriques ont été superposées à la carte géologique de Nefza dans sa partie Sud.

42 Chokri JLIDI
Etude gravimétrique

 Au Nord-Ouest de la zone d’étude, trois anomalies gravimétriques importantes: deux


anomalie négative (N1) d’amplitude –2.20 mGal et à l’aplomb du lit de l’Oued Bélif; cette
anomalie gravimétrique peut correspondre à une zone d’importante profondeur du substratum
Abiod d’où la dépression et la subsidence, qui ont le résultat des dépôts alluvionnaires
récents. C’est l’époque de l’actif comblement de la plaine favorisé peut être par une légère
subsidence au Nord-Ouest. La continuité de cette anomalie vers l’Est est matérialisée par
l’anomalie négative (N2) de direction. La troisième anomalie est positive (P1) d’amplitude
0.16 mGal, cette anomalie gravimétrique peut correspondre à une zone d’excès de masse
grâce à un soulèvement d’un corps dense correspondant au calcaires d’Yprésien supérieur
(faciès tellien).
 Vers le Sud-Est, quatre anomalies négatives occupant le centre de la région d’étude, celle de la plaine
de Nefza correspond à N6, N7 et N8, allongée selon la direction Nord-Ouest Sud-Est. Cette anomalie
coïncide avec le maximum de remplissage Maestrichtien supérieur-Yprésien inférieur de la plaine de
Nefza et traduit un déficit de masse représenté par l’augmentation de l’épaisseur des dépôts
sédimentaires marno-argileux. L’anomalie N6 coïncide avec le maximum de remplissage quaternaire
de la plaine de Nefza et traduit un déficit de masse représenté par l’augmentation de l’épaisseur des
dépôts sédimentaires sous forme des formations de pente et recouvrements divers au centre de la
cuvette de synclinal perché Dhahirat. Et celle du flanc Est de Djebel Abiod correspond à N5.

Cette puissance importante du remplissage sédimentaire au centre de la plaine et aux


environs de synclinal de Dhahirat traduit un épaississement des aquifères en question. Cette
anomalie négative est représentée par des courbes iso-anomales concentriques serrées dans la
partie Sud, et plus au moins espacées dans la partie Nord. Ceci montre que la forme du bassin
est dissymétrique. Le fort gradient observé sur la bordure Nord du bassin indique que celui-ci
s’approfondit de ce côté.

Ce résultat corrobore ceux des études géologiques et hydrogéologiques antérieures qui


montrent que les calcaires Maestrichtien inférieur forment dans la région de Nefza une série
puissante pouvant atteindre plus que 50 m d’épaisseur, constituant ainsi un réservoir
important. En effet, on a montré que les zones les plus influencées par de fortes remontées
(>5m) sont les piedmonts de Djebel Sidi Ahmed et Djebel Abiod, alors que les principales
zones où la nappe fluctue peu est la plaine de Nefza (Chapitres d’étude des sondages
électriques et tomographie 2D). Il faut noter aussi que cette anomalie négative dans la plaine
de Nefza est représentée par des courbes iso-anomales concentriques très serrées dans la

43 Chokri JLIDI
Etude gravimétrique

partie Sud et plus au moins espacées dans la partie Nord-Ouest. Ceci montre que la forme du
bassin est nettement dissymétrique.

Le fort gradient observé sur la bordure Sud du bassin indique que celui-ci s’approfondit
rapidement dans cette partie d’où la forte activité tectonique.

 Trois autres anomalies gravimétriques Positives (P2, P3 et P5) présente une direction NE–SO
et une amplitude 1.50 mGal; elles correspondent respectivement aux épointements de Djebel
Abiod (P2), des massif des Djebel Abiod et Djebel Es Siouf (P3) et le massif de Djebel Sidi
Ahmed (P5), qui correspond à des terrains du Crétacé supérieur de densité importante,
constitués essentiellement par des calcaires et des marno-calcaires. Cette anomalie
matérialisée en majeure partie par des dépôts mésozoïques est entourée par des dépôts
Yprésien inférieur de faible densité. Ces axes gravimétriques positifs peuvent correspondre à
une zone de faible profondeur du socle, qui devrait jouer un rôle important sur le plan
hydrogéologique. En effet, cette ride de socle représenterait une barrière, qui devrait
engendrer une compartimentation du système aquifère de Nefza et dont la ligne de crête
devrait matérialiser une ligne de partage des eaux souterraines.
La carte d’anomalies résiduelles montre plusieurs zones de forts gradients gravimétriques qui
peuvent correspondre à des contacts ou des discontinuités (failles, flexures, etc.) Pour étudier
ces zones particulièrement intéressantes pour la caractérisation structurale du bassin de Nefza,
nous avons appliquée la méthode d’analyse fondée sur l’utilisation conjointe des techniques
de dérivée verticale. Cette configuration permet à identifier la répartition spatiale plus nette
des sources et amplifier les petites longueurs d’ondes, d’où l’élimination des phénomènes de
coalescence.

III.3. Carte de dérivée verticale de la région de Nefza


Pour se faire, nous avons choisi le gradient vertical de la carte d’anomalie résiduelle qui
permet d’avoir des anomalies plus étroites qui circonscrivent mieux les sources qui les ont
provoquées. Les forts contrastes que montrent les données gravimétriques sont supposés
résulter de discontinuités ou interfaces telles que les failles, les flexures, les contrastes des
roches intrusives, etc.
La carte du gradient vertical a fait l’objet d’un lissage à l’aide du filtre de Hanning dans le but
d’adoucir l’effet de ce traitement qui amplifie excessivement les hautes fréquences du signal
gravimétriques (fig. 32). L’analyse du résultat obtenu, permet de dégager les principaux
gradients gravimétriques :

44 Chokri JLIDI
Etude gravimétrique

Gradient gravimétrique : c’est le passage entre une anomalie négative à une voisinant
positive, d’un bloc moins dense à un deuxième plus dense, ce passage se fait généralement et
dans les cas ordinaires par l’intervention tectonique.

Figure 32: carte de dérivé verticale de la région de Nefza

On commence l’interprétation de la carte des dérivés verticales par dégager les zones
anomales, dont il y’en a dix zones, cinq positives et cinq négatives. Le passage entre ces
zones est marqué par une nuance de couleur jaune. Chaque grande zone anomale possède des
gradients gravimétriques biens différenciés, la séparation de ces gradients indique une activité
principalement tectonique.
 Toujours commençant par la partie Nord-Est, trois anomalies négatives (N1 et N2 et N3) et
une quatrième positive (P1). Les zones à anomalie négative possèdent des gradients
gravimétriques négatifs de l’ordre de -0.00252mGal/m, correspondants à des dépressions
locaux dues à une forte subsidence et remplissage des matériaux moins denses. Par contre, la
zone à anomalie positive (P1) possède d’importants gradients gravimétriques repartis
spatialement comme suite :

45 Chokri JLIDI
Etude gravimétrique

 A l’extrême Nord-Ouest, des blocs calcaires et argiles à silex de faciès tellien d’âge Yprésien
supérieur, avec un gradient gravimétrique d’amplitude variant entre 0.00318 et
0.00176mGal/m;
 Partie centrale avec des blocs d’argiles et grès compacté durs Numidiens d’âge Oligocène
supérieur ;
 Vers le Sud Ouest, des forts gradients gravimétriques 0/00176mGal/m, qui possèdent une
direction NE-SO, et qui caractérisent les blocs carbonatée de faciès Abiod et de localité
Djebel Abiod.
 La partie centrale englobe les massifs de djebel Abiod et Es Siouf et leurs flancs, qui
présentent une marge d’anomalie positive entre 0.00037 et 0.00176mGal/m, les épointements
des massifs représentent le plus fort gradient de 0.00176mGal/m, de direction NE-SO.
 L’anomalie positive P4, schématisée dans la carte de résistivité moins importante et moins
développée spatialement, est bien développée dans la carte de dérivée verticale, avec un
gradient de gravimétrique d’amplitude variant entre 0.00318 et 0.00176mGal/m et de
direction presque Nord Sud.
 La plaine de Sidi Ahmed se caractérise par une vaste anomalie négative avec des amplitudes
des gradients gravimétriques entre 0.00252 et 0.00025mGal/m, et qui s’allonge du flanc Est
de Sidi Ahmed jusqu’à les flancs Ouest de Es Siouf et Abiod en entourant l’épointement
indiqué par P4. Trois importants gradients de 0.00025mGal/m sont dégagés :
 Au Nord de la plaine de Sidi Ahmed, ce fort déficit est expliqué par la faible densité du terrain
marno-argileux et leur substratum carbonaté fortement fracturé et qui rassemble au aquifère
en question.
 Le synclinal de Dhahirat se présente en deux faibles gradients parallèles qui sont
caractéristique de l’activité tectonique qui fait soulever les blocs carbonatée de l’Yprésien
supérieur, et le remplissage du cœur de synclinal par des dépôts argileux.
 Le troisième gradient négatif au Sud, délimité par le massif Sidi Ahmed à l’Est et le massif
(P4) à l’ouest, est caractéristique du cœur de synclinal, avec remplissage marno-argileux.

46 Chokri JLIDI
Etude gravimétrique

Figure 33: Cartes de dérivés horizontaux (dx) à gauche et (dy)à droite

Figure 34: Cartes de dérivé verticale (dz) à gauche et et des linéaments géophysiques (tilt) à droite

Figure 35: Carte de TDX de la région de Nefza

Chokri JLIDI
47
Etude gravimétrique

 L’anomalie positive de Sidi Ahmed, qui a été sous forme d’une nuance continue sur la carte
résiduelle, se présente dans ce modèle sous forme des épointements espacées, tous de
direction NE-SO. Cette répartition spatiale montre une forte activité tectonique qui a affectée
les blocs carbonaté, de type décrochant.
 L’extrême partie Sud-est de la carte présente deux anomalies, une négative (N5) sur le flanc
Ouest de Sidi Ahmed qui coïncide avec les marnes et calcaires argileux du Campanien
supérieur, et une autre positive (P5) caractéristique d’un corps dense qui peut correspondre
aux blocs calcaires et argiles à silex de faciès tellien d’âge Yprésien supérieur.

III.4. Tilt dérivative


La technique du Tilt dérivative est une méthode de transformation des données applicable aux
données de champ potentiel. Elle permet, entre autre, de mettre en évidence des structures du
socle rocheux relativement peu profondes et aussi certaines cibles d’intérêt pour l’exploration
minérale. Cette transformation met en relation le rapport entre la dérivée verticale première
(dz) (Fig. 34 a) et le total des dérivées horizontales (X et Y) (fig. 33). Cette valeur représente
donc l’angle entre la dérivée totale horizontale (x, y) et la dérivée verticale première (z).

Cette transformation permet de réduire les variations d’amplitude entre différentes anomalies
tout en éliminant le gradient régional, et elle peut être effectuée sur l'anomalie résiduelle ou
celle de l'anomalie de Bouguer (Fig.34 b).
La carte de la figure 31 montre sensiblement les mêmes éléments que les cartes de dérivée
verticale première, sauf que la forme et la direction des amplitudes est plus nette. Les surfaces
occupées par les dépressions gravimétriques associées aux bassins versants du Sidi Ahmed
sont toutefois plus importantes, et le haut gravimétrique des massif Abiod et Es Siouf montre
une plus grande continuité latérale.
En plus, une nouvelle anomalie se dégage nettement sur cette carte, c’est l’anomalie positive
du Djebel El Msid de direction presque Est-Ouest et d’amplitude atteignant les 1.320mGal.
Cette anomalie positive reflète les bancs gréseux à intercalation d’argilites (faciès des grès de
Kroumirie) d’âge Oligocène supérieur « Numidien ».
L’examen des cartes de Bouguer, résiduelle, de dérivé verticale, nous a bien informé sur les
structures de la zone, leur direction et leur développement spatiale. Pour étudier les
linéaments gravimétriques, leurs directions et profondeurs, on passe à l’étude de détection des
contacts entre les sources.

48 Chokri JLIDI
Etude gravimétrique

On commence par détecter les limites entre les sources, la carte TDX permet d’avoir une
limite exacte des sources gravimétriques, ces limites sont schématisées sur la figure par des
contours discontinus (Fig. 35).

III.5. La magnitude du gradient horizontale


L’image de fond en couleur de la figure représente la magnitude du gradient horizontal de la
carte d’anomalies résiduelles et du TILT. Ces cartes consistent à extraire les maxima des
points de contact ou d’inflexion, qui sont schématisées par une nuance de dégradation de
couleurs entres les sources dans la carte TDX, sont schématisés dans ces cartes MGH par des
gradients positives alignées décrivant le changement brutal d’anomalie ou de source. Les
cartes MGH mettent clairement en évidence les structures majeures correspondant aux zones
de fort gradient horizontal représentées par les couleurs jaune, orange à rouge. Ceci a permis
de les cartographier avec précision. Ainsi, en tenant compte de l’intensité du gradient
gravimétrique qu’elles provoquent et de leur extension latérale, plusieurs structures majeures
ont été identifiées.

Figure 36: Carte de la magnitude du gradient horizontale par rapport à la résiduelle de la


région de Nefza

Ce document intègre des structures préalablement reconnues par cartographie géologique


directe des affleurements autour du bassin ou interprétées en tenant compte de considérations

49 Chokri JLIDI
Etude gravimétrique

géologiques et topographiques comme c’est le cas de la série des failles de Sidi Ahmedet et
Abiod, d’autres nouvellement mises en évidence dans le cadre de la présente étude. Pour
mieux étudier ces structures d’une manière plus spécialisée, on intervient la schématisation
« Sources Edge Detection » SED, ce traitement permet d’individualiser les accidents
tectoniques, leurs directions et pendages.

Figure 37: Carte magnitude du gradient horizontale par rapport au Tilt de la région de Nefza

En plus des accidents majeurs décrits ci-dessus (MGH), les nouvelles structures incluent un
réseau d’accidents relativement moins important. L’examen des figures (Fig.36 et 37) révèle
l’existence d’une bonne cohérence entre les structures déjà connues et celles nouvellement
identifiées.
L’ensemble de ces structures forme un réseau de failles préférentiellement orientées en
direction NE-SW, sauf dans quelque partie comme le cas du flanc Ouest de Abiod où les
linéaments sont de direction presque N-S, et les réseaux des linéament de Sidi Ahmed
latéralement prennent la direction E-O. Mis à part les massifs carbonatés affleurant dans la
zone, la géologie de surface est complètement aveugle à cause du recouvrement quaternaire

50 Chokri JLIDI
Etude gravimétrique

qui masque totalement toutes les structures et les formations antérieures. D’où l’intérêt de la
présente approche méthodologique dans la cartographie géologique et structurale en l’absence
d’affleurements de subsurface.

Figure 38: Carte de localisation des maximas SED de celle du MGH par rapport à la
résiduelle

Les maxima locaux du gradient horizontal déterminés à partir de la carte résiduelle et de


TILT, permet de déterminer les différents contacts, en outre, l’analyse de la migration des
maxima locaux, permet de préciser le sens des pendages des contacts mis en évidence.
L’examen de ces figures indique que la majorité des contacts identifiés sont linéaires sur plus
de 10 km, ce qui justifie l’utilisation de la méthode d’analyse des pendages précités. Les
contacts mis en évidence définissent un champ de linéaments dont le traitement statistique
révèle l’existence de deux familles de directions, la première majoritaire de direction NE-SW
et la seconde d’orientation N-S.

51 Chokri JLIDI
Etude gravimétrique

Figure 39: Carte de localisation des maximas SED de celle du MGH par rapport au Tilt

L’analyse de la carte géologique de la zone d’étude permet de se rendre compte que, la


direction (NE-SW) est effectivement prédominante. Celle-ci correspond à la direction
structurale majeure de la chaîne atlasique et aussi à celle de l’allongement général du bassin
de Nefza, qui est liée à la mise en place de cette chaîne. Des autres linéaments plus ou moins
importants admettent des directions différentes, la plus représentative est celle de direction
Nord-Sud, Est-Ouest et EstNordEst-OuestSudOuest.
La Figure 40 met en évidence de manière beaucoup plus claire les linéaments gravimétriques
et la rosace de leurs directions, ce qui permet de les corréler efficacement avec des structures
géologiques et les failles connues.

Figure 40: Carte de la rosace des linéaments gravimétriques

52 Chokri JLIDI
Etude gravimétrique

Avec un simple traitement à l’aide de Corel X4, on peut connaitre les pendages des
linéaments, la figure 41 admette la schématisation des principaux pendages des linéaments
étudiés. Il est plus net avec cette schématisation que la plupart des accidents ont des pendages
presque verticaux avec des valeurs aux alentours des 90°.

Figure 41: Schématisation des pendages des linéaments gravimétriques

III.6. Déconvolution Euler


Les méthodes utilisées pour l’analyse des contacts sont la déconvolution d’Euler et le
gradient horizontal couplé avec le prolongement vers le haut (MGH et SED). La première
technique permet, en plus de la localisation dans le plan horizontal des contacts, une
estimation de leur profondeur. En effet, le champ gravimétrique au-dessus d’un contact
vertical mettant en présence des roches de densités différentes est matérialisé par un bas dans
la partie des roches de faible densité et un haut dans les roches de forte densité. Le point
d’inflexion se situe à l’aplomb de ce contact vertical. On peut se servir de cette caractéristique
des anomalies gravimétriques pour localiser les changements abrupts de densité. Ces positions
des points d’inflexion sont aussi facilement déterminées par la localisation du point culminant
dans l’amplitude du module ((δg/δx)2 + (δg/δy)2)1/2) du gradient horizontal où G(x,y)
représente la valeur de l’anomalie gravimétrique.

53 Chokri JLIDI
Etude gravimétrique

Cette méthode est particulièrement valable pour l’étude des contacts linéaires comme ceux
des failles régionales, des grands chevauchements, etc. C’est d’ailleurs ce genre de
discontinuités qui contrôle principalement la structuration géologique de la zone d’étude.

Figure 42: Carte de la déconvolution Euler de la région de Nefza, IS=0, Erreur 15%.

L’examen de la carte des linéaments gravimétriques montre des profondeurs variables selon
les structures géologiques.
 Les linéaments N-O du flanc Est des massif Es Siouf et Abiod présente des linéaments plus
profonds (1002.371 m), avec un sen du pendage générale vers le Nord-Est.
 Les linéaments N-S du flanc Ouest de Sidi Ahmed vers sa sommet Nord, présente un
gradient de profondeur important aussi (entre 677.183 et 1002.371 m), avec un sens du
pendage vers l’Est. Cette zone est connue par l’ancienne mine de Sidi Ahmed.
 La partie centrale Sud du secteur reflète de même des linéaments profonds de direction NE-
SO (entre 677.183 et 1002.371 m), avec un sens du pendage vers l’Est.

54 Chokri JLIDI
Etude gravimétrique

IV. Analyse sismique

IV.1. Travaux antérieurs


En se basant sur la coupe structurale réalisée par Rouvier en 1977, le secteur d’étude forme un
grand synclinal de direction SE-NW, dont ces deux flancs majeurs sont constitués par les
affleurements de Sidi Ahmed (SE) et Abiod (NW). La déformation du synclinal de Nefza est
le résultat de la déformation de la barre calcaire de Abiod grâce à une remonté salifère
triasique, ce qui forme l’autochtone des Nefza. L’extrême partie NW est formée par la
couverture éocène et oligocène décollée de Nefza.

Figure 43: Coupe structurale de la zone de Nefza (Rouvier 1977)

IV.2. Interprétation de la ligne sismique


Les documents utilisés pour l’interprétation de la ligne sismique sont :
 Le plan de position sismique (Fig.44) ;
 La ligne sismique enregistrée dans les environs immédiats du secteur (fig.45) ;
 Les cartes géologiques de Nefza N°10 (1/50 000) et celle de la Tunisie (1/500 000) ;
 Les travaux de Rouvier : Coupe (Fig.43) et observation de terrain sur les structures majeurs
traversées.

55 Chokri JLIDI
Etude gravimétrique

Figure 44: Carte géologique du secteur d’étude drapée sur une image Landsat8 du 28 -10 -
2015 et localisation du profil sismique PS01

Figure 45: Profil sismique PS01

IV.3. Analyse sismique


 Faciès sismiques
L’interprétation de la ligne sismique de la région de Nefza à l’aide des données de surface,
nous a permis d’identifier les faciès sismiques suivants:

56 Chokri JLIDI
Etude gravimétrique

 Les faciès sismiques des séries argilo-marneux: Ils sont perturbés et d’aspect chaotique
pouvant être considérés comme des zones de faible signal sismique. Les réflecteurs sont de
très faible amplitude et de continuité et fréquence faible à nulle.
Ces faciès sont caractérisés, soit par une configuration progradante où les réflexions se
terminent en top-lap au sommet et en down-lap à la base, soit par une configuration parallèle,
ou les réflexions se terminent en onlap contre les rides anticlinales des unités sous-jacentes.
 Les faciès sismiques des séries carbonatés: Ils ont des réflecteurs de moyenne à forte
amplitude, une continuité moyenne à bonne et une fréquence moyenne à forte. Ils sont
généralement rectilignes et très déformés ou fragmentés et fracturés. Il s’agit de faciès
sismiques lités à réflexions parallèles, généralement concordantes sur celles des unités sous-
jacentes sauf là ou celle-ci montrent une configuration progradante avec des réflexions
sigmoidales se terminant en top-lap au sommet (tel que le synclinal de Oued El Maaden vers
le Nord-Est et le synclinal de Sidi Ahmed vers le Sud du profil).
 Les faciès sismiques des séries argilo-gréseux: Ils sont parfois parallèles à subparallèles
donc uniformes et parfois perturbés surtout au voisinage des dépôts carbonatées ou marquant
les pulsations tectoniques moi-plio-quaternaires. Les réflecteurs sont de faible amplitude, de
continuité généralement bonne à moyenne et de fréquence faible à moyenne. Il s’agit de faciès
plus ou moins transparents, avec des réflexions discontinues d’amplitude variable mais
généralement faible, comportant quelques bandes internes à réflexions très énergétiques, de
bonne continuité relative. Ces dernières correspondraient aux niveaux gréseux compétents,
intercalés au sein des sédiments argilo-pélitiques plus fins du flysch numidien. Ils sont limités
à la base par une discordance érosive régionale, qui trompe en top-lap les réflexions sous-
jacentes.
En calant ces faciès sismiques par les données de surface, le premier faciès argilo-gréseux
peut correspondre aux argiles du Paléocène (El Zouza). Le deuxième faciès calcaire à marno-
calcaire peut correspondre aux faciès carbonatés des séries du Crétacé supérieur (Abiod) et de
l’Yprésien (Bou Dabbous). Les faciès argilo-marneux correspondant à celui Maestrichtien
supérieur.

57 Chokri JLIDI
Etude gravimétrique

Figure 46: Coupe structurale réalisée d'après l'interprétation de la ligne sismique PS01 de la
zone de Nefza

 Analyse du profil sismique


Ce profil révèle la structure anticlinale nord de Amdoun (Sidi Ahmed) à cœur Sénonien, très
redressée et limitée par deux failles à vergence opposée. Le synclinal de Sidi Ahmed a la
même configuration de gouttière synclinale que le synclinal d’Oued El Maaden et d’Abiod
remplie d’argiles et marnes à boules jaunes (faciès Tellien). Ce profil montre également le
caractère allochtone des nappes numidiennes qui sont déposées d’une manière discordante sur
les séries sous-jacentes laissant apparaitre des fenêtres tectoniques comme notre cas d’étude
du Jebel Sidi Ahmed. Ce pli qui est formé par les séries de l’unité Ed Diss, est rattaché, au SE,
au vaste synclinorium du Oued El Maaden par contact anormal avec le terme de base du
Numidien dans la localité de la vallée de l’Oued el Maaden.
Ces séries situées entre Sidi Ahmed et Abiod, ou les structures sont recouvertes par des dépôts
quaternaires, forment une série ou séquence de petits plis droits isopaques, à faible longueur
d’onde très affectée par la fracturation qui fait basculer les flancs de ces plis.

58 Chokri JLIDI
Etude gravimétrique

IV. Conclusion
Le présent travail montre l’intérêt de la compilation et de la réinterprétation des anciennes
données géophysiques en utilisant de nouvelles techniques d’analyses. Les résultats obtenus
dans le cadre de cette étude contribuent à une meilleure connaissance de la structure du bassin
du Nefza. En effet, l’analyse de la carte gravimétrique de ce bassin par l’application de la
méthode du gradient horizontal couplé au prolongement vers le haut a permis d’en établir un
schéma structural, grâce à la mise en exergue des différents linéaments gravimétriques. Il
s’agit essentiellement de nouvelles failles mises en évidence et également de structures
préalablement reconnues qui ont été confirmées et dont le tracé a été précisé. Le système de
failles responsable de la structuration du bassin du Nefza s’avère ainsi organisé selon deux
principales familles de directions NE-SW et N-S. En plus de la cartographie précise de ces
structures, le sens de leur pendage a également été déterminé. Ces résultats montrent que la
méthode d’analyse utilisée constitue un excellent outil de reconnaissance des zones à géologie
totalement ou partiellement aveugle.
De telles discontinuités constituent des zones de circulation préférentielle des eaux
souterraines et représentent donc des cibles favorables à l’implantation des sondages de
reconnaissance de ces eaux.
Ce bassin est presque symétrique, les bordures Est et Ouest sont de direction NE–SO. La
magnitude des gradients gravimétriques au niveau des deux linéaments montre que la faille
bordière du côté Ouest est plus profonde, de pendage plus fort et de rejet plus important. En
effet, la carte des anomalies résiduelles montre que le minimum de l’anomalie négative
associée au bassin est plus proche du côté Ouest de la plaine. Sur le plan hydrogéologique, la
présente étude confirme l’épaississement du système aquifère de Nefza, en allant vers le
Nord-Ouest.
Atravers son architecture, on peut distinguer un léger épaississement du système aquifère de
ce bassin en allant du Sud-Est vers le Nord-Ouest ce qui nous laisse orienter les sondages
profonds vers la bordure Nord-Ouest de la plaine.

59 Chokri JLIDI
Partie électrique

CHAPITRE IV : HYDROGEOPHYSIQUE
ELECTRIQUE

61 Chokri JLIDI
Partie électrique

I. Sondages électriques verticaux

I.1. Introduction
Des sondages électriques en configuration Schlumberger ont été réalisés sur le site karstique
du Sidi Ahmed dans le but de déterminer les résistivités électriques des couches en fonction
de la profondeur.
Le 16GL-N de PASI a été utilisé dans ces études. C’est un résistivimètre portable piloté par
microprocesseur programmable ; il permet l’affichage direct de la résistivité apparente pour
un quadripôle ABMN. Il permet également de s’affranchir du problème de polarisation
spontanée des électrodes par l’injection d’un courant en créneau entre A et B.
Sur notre cite, dix sondages électriques verticaux ont été exécutés respectivement et
positionnés sur le plan général (Fig.47).

Figure 47: Carte de localisation des sondages électriques verticaux

La résistivité très élevée du calcaire affleurant et le contact médiocre avec le sol ont rendu
l’injection du courant très difficile. Chaque sondage est bien choisi au niveau d’emplacement
par rapport aux reliefs avec des coordonnées UTM prises par un GPS.

62 Chokri JLIDI
Partie électrique

Tableau 2: Coordonnées UTM des sondages électriques verticaux

N°Sondage (sev) X Y
sev1 510644,18 4092904,14

sev2 510571,09 4089672,95

sev3 511345,58 4088673,25

sev4 509361,77 4087560,94

sev5 509733,23 4085314,41

sev6 504678,929 4095713,84

sev7 510595,8 4096694,8

sev8 504206,103 4088626,78

sev9 506775,92 4090084,41

sev10 513607,47 4084253,3

L’objectif de ces sondages est de connaître la réponse sur des terrains calcaires karstifiés de
résistivité variable. L’écartement maximal entre les électrodes d’injection de courant AB a été
varié entre 300 et 600 m en fonction de la profondeur prévus à détecter.
L’appareil de mesure permet de dégager la valeur de la résistivité apparente en fonction de
AB/2, un travail sur terrain a comme résultat une fiche « Fiche de terrain (Sondage Electrique
Ver Cal) S.E.V en dispositif SHLUMBERGER », dont on indique le nom du cite, la
localisation du point de sondage à travers un GPS, le protocole utilisé (SHLUMBERGER), la
date d’acquisition, l’opérateur, le numéro du sondage, et les valeurs de AB/2 (m), MN/2 (m),
l’intensité du courant I (mA) et cel de la tension V(mV).
Cette fiche va être exécutée sur le logiciel de trainement IPI2WIN, dont on fait entrer les
valeurs de AB/2 et leurs résistivité apparente, et la sortie va être sous forme d’une courbe et
un tableau.

63 Chokri JLIDI
Partie électrique

Figure 48: Traitement des données de résistivité des sondages électriques

64 Chokri JLIDI
Partie électrique

I.2. Traitement des sondages électriques verticaux

I.2.1. Sondage N°1


 Données géologiques
Le domaine d’étude est situé dans la partie Nord de notre secteur, entre Sidi Ahmed à l’Est et
Essyouf à l’Ouest et au Nord de Dahirat. Les formations géologiques qui affleurent sont
présentées par les argiles et marnes à concrétions « boules jaunes » du Maestrichtien
supérieur-Yprésien inférieur.
 Données hydrogéologique
Le premier sondage est effectué sur la plaine du bassin versant bordé par les affleurements de
Sidi Ahmed et Essyouf afin de prévoir la localisation de la nappe et la profondeur des couches
argilo-marneuse.
On note l’existence d’un forage de captage réalisé par la société nationale d’exploitation et de
distribution des eaux SONEDE sur le flanc Ouest de Sidi Ahmed, dont le niveau de nappe
captée est de profondeur de 70m de nature calcaires fracturés.

Figure 49: Log lithologique réalisé à travers un carottage du forage de Sidi Ahmed (CRDA
Beja)

65 Chokri JLIDI
Partie électrique

 Mesures de terrain
Les mesures physiques prises sur terrain sont présenté à travers le logiciel IPI2WIN sous
forme de courbe bi logarithmique traduisant la variation de la résistivité apparente a en
fonction de la longueur AB/2.

Figure 50: Courbe de variation de résistivité par rapport à la profondeur

 Interprétation
Le tableau suivant présente le modèle géoélectrique établi d’après l’interprétation de la courbe
bi logarithmique. Les natures lithologiques probables des couches sont également
mentionnées.
Tableau 3: Modèle géoélectrique établi d’après l’interprétation de la courbe bi
logarithmique du sev1

N° de Résistivité en Epaisseur Profondeur Nature lithologique des


Couches .m en m en m couches

1 10.56 7.882 7.882 Argiles marneux

2 18.52 8.569 16.45 Marnes

3 5.334 17.91 34.36 Calcaires : Aquifère

4 71.88 37.43 71.79 calcaires marneux

5 0.2642 Substratum Electrique Argiles

66 Chokri JLIDI
Partie électrique

D’après notre étude, le sondage électrique a révélé l’existence d’un horion probablement
aquifère de résistivité de 5.334 .m, se développe entre 15 et 35 mètres de profondeur
environs et qui s’attribut à des calcaires bien fracturé et poreux, dont la porosité est karstique.

Figure 51: Log établi de l’interprétation des résultats du sev1 et corréler avec les données du
forage Sidi Ahmed

I.2.2. Sondage N°2


 Données géologiques
Le domaine d’étude est situé dans le cœur du synclinal Dahirat. Les formations géologiques
qui affleurent sont présentées par les calcaires et les argiles à silex de l’Yprésien supérieur.
 Données hydrogéologique
Ce sondage est effectué sur le cœur du synclinal Dahirat bordé par les affleurements des
calcaires et argiles à silex de l’Yprésien supérieur et argiles et marnes à concrétions
dolomitique (boules jaunes) du Lutétien-Bartonien à l’Est vers le flanc West de Sidi Ahmed,
et par les calcaires et les argiles à silex de l’Yprésien supérieur à l’Ouest vers la ville de
Nefza. Ce sondage vise à prévoir l’existence des niveaux probables aquifères et leurs
importances, en plus voir la profondeur des argiles de l’Yprésien.

67 Chokri JLIDI
Partie électrique

 Mesures de terrain
Les mesures physiques prises sur terrain sont présenté à travers le logiciel IPI2WIN sous
forme de courbe bi logarithmique traduisant la variation de la résistivité apparente a en
fonction de la longueur AB/2.

Figure 52: Courbe de variation de résistivité par rapport à la profondeur

 Interprétations
Le tableau suivant présente le modèle géoélectrique établi d’après l’interprétation de la courbe
bi logarithmique. Les natures lithologiques probables des couches sont également
mentionnées.
Tableau 4: Modèle géoélectrique établi d’après l’interprétation de la courbe bi
logarithmique du se2

N° de Résistivité en Epaisseur en Profondeur en Nature lithologique des


Couches .m m m couches

1 10.34 8.981 8.981 Argiles à silex

2 18.16 11.07 20.05 Marnes dolomitiques

3 5.664 24.73 44.78 Calcaires

4 56.81 55.22 100.00 Calcaires secs

5 1.624 Substratum électrique Argiles

68 Chokri JLIDI
Partie électrique

D’après notre étude, le sondage électrique a révélé l’existence d’un horion probablement
aquifère de résistivité de 5.664 .m, se développe entre 20.05 et 44.78 mètres de profondeur
environs et qui s’attribut à des calcaires bien fracturé et poreux, dont la porosité est karstique.

Figure 53: Log lithologique révélé à l’interprétation du sev2

I.2.3. Sondage N°3


 Données géologiques
Le domaine d’étude est situé au environ du Jebel Sidi Ahmed, exactement sur le flanc Nord-
Ouest. Les formations géologiques qui affleurent sont présentées par les calcaires Abiod du
Maestrichtien inférieur.
 Données hydrogéologique
Ce sondage est effectué sur le flanc Nord-Ouest de Sidi Ahmed, surmonté par des formations
de pente et recouvrement divers. Ce sondage vise à prévoir la profondeur probable du niveau
aquifère carbonaté et leur épaisseur et saturation en eau.

69 Chokri JLIDI
Partie électrique

 Mesures de terrain : Les mesures physiques prises sur terrain sont présenté à travers le
logiciel IPI2WIN sous forme de courbe bi logarithmique traduisant la variation de la
résistivité apparente a en fonction de la longueur AB/2.

Figure 54: Courbe de variation de résistivité par rapport à la profondeur

 Interprétations
Le tableau suivant présente le modèle géoélectrique établi d’après l’interprétation de la courbe
bi logarithmique. Les natures lithologiques probables des couches sont également
mentionnées.
Tableau 5: Modèle géoélectrique établi d’après l’interprétation de la courbe bi
logarithmique du se3

N° de Résistivité en Epaisseur en Profondeur en Nature lithologique des


Couches .m m m couches

1 76.0 1.8 1.8 Terre végétale

2 163.0 2.22 4.02 Calcaires

3 6.14 4.96 8.98 Marnes et calcaires argileux

4 57.8 11.1 20.0 calcaires

5 7.98 84.6 105.0 Marnes et calcaires argileux

6 27.7 Substratum électrique Calcaires

70 Chokri JLIDI
Partie électrique

D’après notre étude, le sondage électrique a révélé l’existence d’un horion probablement
aquifère de résistivité de 57.8 .m, se développe entre 8 et 20 mètres de profondeur environs
et qui s’attribut à des calcaires bien fracturé.

Figure 55: Log lithologique révélé à l’interprétation du sev3

I.2.4. Sondage N°4


 Données géologiques
Le domaine d’étude est situé au environ du Jebel Sidi Ahmed aussi, sur le même flanc Nord-
Ouest sauf que les formations géologiques qui affleurent sont présentées par les argiles et
marnes à concrétions « boules jaunes » du Maestrichtien supérieur-Yprésien inférieur un peu
plus loin du flanc
 Données hydrogéologique
Ce sondage est effectué sur le flanc Nord-Ouest de Sidi Ahmed, sarmenté par des formations
les argiles et marnes à concrétions « boules jaunes » du Maestrichtien supérieur-Yprésien
inférieur. Ce sondage vise à prévoir la profondeur probable du niveau aquifère carbonaté et

71 Chokri JLIDI
Partie électrique

leur épaisseur et profondeur probables ainsi que l’épaisseur des argiles et marnes du
Maestrichtien supérieur-Yprésien inférieur.
 Mesures de terrain
Les mesures physiques prises sur terrain sont présenté à travers le logiciel IPI2WIN sous
forme de courbe bi logarithmique traduisant la variation de la résistivité apparente a en
fonction de la longueur AB/2.

Figure 56: Courbe de variation de résistivité par rapport à la profondeur

 Interprétations
Le tableau suivant présente le modèle géoélectrique établi d’après l’interprétation de la courbe
bi logarithmique.
Tableau 6: Modèle géoélectrique établi d’après l’interprétation de la courbe bi
logarithmique du se4

N° de Résistivité en Epaisseur en Profondeur en Nature lithologique des


Couches W.m m m couches

1 16.8 2.1 2.1 Terre végétale

2 6.89 2.09 4.19 Argiles marneux

3 265.0 6.45 10.6 Calcaires

4 4.3 79.5 90.2 Calcaires Marneux

5 613.0 Substratum électrique Calcaires secs

72 Chokri JLIDI
Partie électrique

D’après notre étude, le sondage électrique a révélé l’existence d’un horion probablement
aquifère de résistivité de 265 .m, se développe entre 4.19 et 10.6 mètres de profondeur
environs et qui s’attribut à des calcaires moins fracturé.

Figure 57: Log lithologique révélé à l’interprétation du sev4

 Puits Jamila
Dans la plaine Ouest du Sidi Ahmed et à l’environ des sondages sev2, sev3 et sev5, on a le
puits Djamila, c’est un puits de surface réalisé par un agriculteur de la région, dont on a pu
avoir le résultat du carottage de ce sondage.
Un log lithologique est réalisé à travers ce carottage.La nappe captée à travers ce puits est à
une profondeur de 30 m.

73 Chokri JLIDI
Partie électrique

Figure 58: Log lithologique réalisé à travers un carottage du forage de Djamila (CRDA Beja)

I.2.5. Sondage N°5


 Données géologiques
Le domaine d’étude est situé au environ du Jebel Sidi Ahmed aussi, dans la partie Sud de
l’affleurement sur la gorge de Sidi Ahmed. Les formations géologiques qui affleurent sont
présentées par les calcaires Abiode du Maestrichtien inférieur.
 Données hydrogéologique
Ce sondage est effectué sur le flanc Nord-Ouest de Sidi Ahmed. Ce sondage vise à prévoir la
profondeur probable du niveau aquifère carbonaté et leur épaisseur et saturation en eau.
 Mesures de terrain
Les mesures physiques prises sur terrain sont présenté à travers le logiciel IPI2WIN sous
forme de courbe bi logarithmique traduisant la variation de la résistivité apparente a en
fonction de la longueur AB/2.

74 Chokri JLIDI
Partie électrique

Figure 59: Courbe de variation de résistivité par rapport à la profondeur

 Interprétation
Le tableau suivant présente le modèle géoélectrique établi d’après l’interprétation de la courbe
bi logarithmique. Les natures lithologiques probables des couches sont également
mentionnées.
Tableau 7: Modèle géoélectrique établi d’après l’interprétation de la courbe bi
logarithmique du se6

N° de Résistivité Epaisseur en Profondeur Nature lithologique des couches


Couches en .m m en m
1 18.7 5.62 5.62 Marnes
2 87.9 14.3 19.9 Calcaire
3 4.78 18.3 38.2 Marnes
4 24.1 Substratum électrique Calcaires marneux

D’après notre étude, le sondage électrique a révélé l’existence d’un horion probablement
aquifère de résistivité de 87.9 .m, se développe entre 5.62 et 19.9 mètres de profondeur
environs et qui s’attribut à des calcaires moins fracturé.

75 Chokri JLIDI
Partie électrique

Figure 60: Log lithologique révélé à l’interprétation du sev6

I.2.6. Sondage N°6


 Données géologiques
Le parcelle d’étude est situé à Remadhnia-Bellif. La stratigraphie régionale établie à partir des
affleurements sur les reliefs de bordures se présentent de haut en bas comme suit :
- Le Quaternaire : il est représenté par des dépôts de pentes et recouvrement divers.
- Le Miocène : Il est caractérisé par des brèches de l’Oued Bellif à éléments de Trias et de
l’Eocène inférieur.
- Le Maestrichtien supérieur-Yprésien inférieur : Il est formé d’argilites et marnes à concrétions
dolomitiques.
 Données hydrogéologique
Du point de vue hydrogéologique les dépôts quaternaires si ils sont plus ou moins grossiers et
développés peuvent constituer un objectif hydrogéologique potentiel.
Ce sondage est effectué au droit d’un puits de surface profond de 3m et dont le niveau statique
est affleurant. Le débit est faible, la nappe captée est douce et les formations traversées sont
constituées d’un m élange d’argiles et de graviers.

76 Chokri JLIDI
Partie électrique

 Mesures de terrain
Les mesures physiques prises sur terrain sont présenté à travers le logiciel IPI2WIN sous
forme de courbe bi logarithmique traduisant la variation de la résistivité apparente a en
fonction de la longueur AB/2.

Figure 61: Courbe de variation de résistivité par rapport à la profondeur

- Interprétation
Le tableau suivant présente le modèle géoélectrique établi d’après l’interprétation de la courbe
bi logarithmique. Les natures lithologiques probables des couches sont également
mentionnées.
Tableau 8: Modèle géoélectrique établi d’après l’interprétation de la courbe bi
logarithmique du se6

N° de Résistivité en Epaisseur Profondeur en Nature lithologique des


Couches .m en m m couches

1 20.4 2.0 2.0 Couverture superficielle

2 10.2 4.2 6.2 Dépôts grossiers: Nappe captée

3 18.3 33.0 39.2 Calcaires

4 12.0 Substratum électrique Marnes argileux

Au vu des données géologiques et hydrogéologiques disponibles et à la lumière des résultats


d’interprétation du sondage électrique réalisé ; il a été mis en évidence l’existence d’un horion

77 Chokri JLIDI
Partie électrique

moyennement résistant (18,3 .m) attribuable à des dépôts plus ou moins grossiers
susceptibles de présenter des caractéristiques de roche réservoir potentielle Abiod.

Figure 62: Log lithologique révélé à l’interprétation du sev6

Ainsi, il est possible d’approfondir le puits existant d’une quinzaine de mètres, ce qui
permettra d’augmenter le potentiel en eau du puits existant.

I.2.7. Sondage N°7


 Données géologiques
Le domaine d’étude est situé au environ de Djebel Ed Diss, les formations géologiques qu’yen
affleurent sont présentées par les calcaires du Maestrichtien supérieur-Yprésien inférieur.
Vers le bas on trouve les calcaires noirs du Cénomanien supérieur-Turonien inférieur.
 Données hydrogéologique
Ces deux formations capables de former des roches magasins, il suffit de pratiquer notre outil
et bien interpréter nos données pour voir justifier l’hypothèse.
De plus, on a un forage de 151m de profondeur réalisé par la commissariat régionale aux
développent agricoles (CRDA Beja) sur le flanc Sud du Jebel Ed Diss, afin de prévoir les
successions géologiques du terrain et les nappes probables. Le niveau aquifère de ce forage

78 Chokri JLIDI
Partie électrique

est a 28m du profondeur et de 6m d’épaisseur de nature calcaires tendres. La nature chimique


de ces eaux sont classé comme eau douce.

Figure 63: Log lithologique réalisé à travers un carottage du forage Djebel Ed DISS (CRDA
Beja)

 Mesures de terrain
Les mesures physiques prises sur terrain sont présenté à travers le logiciel IPI2WIN sous
forme de courbe bi logarithmique traduisant la variation de la résistivité apparente a en
fonction de la longueur AB/2.

79 Chokri JLIDI
Partie électrique

Figure 64: Courbe de variation de résistivité par rapport à la profondeur

 Interprétation
Le tableau suivant présente le modèle géoélectrique établi d’après l’interprétation de la
courbe bi logarithmique. Les natures lithologiques probables des couches sont également
mentionnées.
Tableau 9: Modèle géoélectrique établi d’après l’interprétation de la courbe bi
logarithmique du se7

N° de Résistivité Epaisseur Profondeur Nature lithologique des


Couches en W.m en m en m couches

1 16.00 2.00 2 Terre végétale

2 36.50 3.00 5 Calcaires

3 8.00 8.50 12.50 Marnes

4 39.50 34.00 46.50 Calcaires

5 9.50 Substratum électrique Marnes

D’après notre études, le sondage électrique a révélé l’existence de deux horions probablement
aquifères de résistivité 36.50 et 39.50 .m caractérisant respectivement les calcaires Abiode
du Maestrichtien supérieur-Yprésien inférieur entre 2 et 5 mètres de profondeur et les

80 Chokri JLIDI
Partie électrique

calcaires noirs du Cénomanien supérieur-Turonien inférieur entre 12 et 45mètre de


profondeur.
Dans ce cas, il est conseillé de retourner aux résultats du log du forage Ed Diss, qui révèlent
l’existence d’une nappe à 28m de profondeur, alors la couche de résistivité 39.50 .m
contienne une nappe d’eau douce à une profondeur de 28 m.

Figure 65: Log lithologique révélé à l’interprétation du sev7

I.2.8. Sondage N°8


 Données géologiques
Le domaine d’étude est situé au niveau du flanc Est de l’anticlinal Kef Abiod. Les formations
géologiques qui affleurent à ces environs sont formées par des éboulis de pentes et les
recouvrements divers. Vers le bas on trouve les calcaires du Maestrichtien supérieur-Yprésien
inférieur. En fin on rencontre les calcaires crème d’âge Maestrichtien inférieur.

81 Chokri JLIDI
Partie électrique

 Données hydrogéologique
Sur le plan hydrogéologique, les calcaires Maestrichtien constituent un objectif
hydrogéologique considérable s’ils sont bien enfuies sous le niveau statique.
 Mesures de terrain
Les mesures physiques prises sur terrain sont présenté à travers le logiciel IPI2WIN sous
forme de courbe bi logarithmique traduisant la variation de la résistivité apparente a en
fonction de la longueur AB/2.

Figure 66: Courbe de variation de résistivité par rapport à la profondeur

 Interprétation
Le tableau suivant présente le modèle géoélectrique établi d’après l’interprétation de la
courbe bi logarithmique. Les natures lithologiques probables des couches sont également
mentionnées.
Tableau 10: Modèle géoélectrique établi d’après l’interprétation de la courbe bi
logarithmique du se8

N° de Résistivité en Epaisseur en m Profondeur Nature lithologique des


Couches .m en m couches
1 28.50 1.00 1.00 Terre végétale
2 13.00 5.50 6.50 Marnes
3 49.50 35.50 42.00 Calcaires
4 21.50 46.00 88.00 Marnes
5 88.50 Substratum électrique Calcaires

82 Chokri JLIDI
Partie électrique

D’après notre étude, le sondage électrique a révélé l’existence d’un horizon probablement
aquifère, de résistivité 49.50 .m, débute à partir des 7 mètre de profondeur environs et qui
s’attribut à des calcaires, et un deuxième de résistivité 88.5 .m, débute à partir des 88mètres
de profondeur environs et qui s’attribut aussi à des calcaires.
En tenant compte de ces constatations nous recommandant l’intéressée d’envisager un forage
de reconnaissance de 140 à 150 mètres de profondeur à l’endroit du sondage électrique.

Figure 67: Log lithologique révélée à


l’interprétation du sev8
I.2.9. Sondage N°9
 Données géologiques
Sur le plan géologique, ce sondage est implanté sur des formations anciennes attribuées au
Maastrichtien supérieur-Yprésien inférieur caractérisé par des argilites et marnes à concrétion
dolomitiques (faciès tellien) et au Maastrichtien inférieur défini par des calcaires (barre
supérieure de l’Abiod). En effet, la série stratigraphique complète de la zone est la suivante :
 Quaternaire : sable, argiles et éboulis de pentes ;

83 Chokri JLIDI
Partie électrique

 Maastrichtien supérieur-Yprésien inférieur : argilites et marnes à concrétions dolomitiques


(faciès tellien) ;
 Maastrichtien inférieur : barre supérieur des calcaires Abiod ;
 Campanien supérieur :
 Marnes et calcaires argileux : alternances médianes ;
 Barre inférieur des calcaires Abiod.
 Sur le plan hydrogéologique
Les calcaires Abiod constituent le principal objectif aquifère et sont déjà l’objectif de captage
du forage productif SONEDE. Sur ce fait, le but de cette prospection est de chercher à des
profondeurs raisonnables l’existence d’horizon résistant à ces calcaires sous le plan d’eau de
la zone.
 Mesures de terrain
Les mesures physiques prises sur terrain sont présenté à travers le logiciel IPI2WIN sous
forme de courbe bi logarithmique traduisant la variation de la résistivité apparente a en
fonction de la longueur AB/2.

Figure 68: Courbe de variation de résistivité par rapport à la profondeur

 Interprétation
Le tableau suivant présente le modèle géoélectrique établi d’après l’interprétation de la courbe
bi logarithmique. Les natures lithologiques probables des couches sont également
mentionnées.

84 Chokri JLIDI
Partie électrique

Tableau 11: Modèle géoélectrique établi d’après l’interprétation de la courbe bi


logarithmique du se9

N° de Résistivité en Epaisseur en Profondeur Nature lithologique des


Couches .m m en m couches
1 99.1 1 1 Sol et éboulis de pentes
2 973 3.1 4.1 Calcaires massifs
3 234 14.5 18.6 calcaires
4 55.5 60.5 79.1 Marnes sèches
5 331 103 182 Calcaires
6 68.8 Substratum électrique Calcaires marneux

D’après notre étude, le sondage électrique

a révélé l’existence de deux horizons probablement

aquifères, de résistivités respectives 234 et 331 .m,

dont le sommital est entre 4 et 18 mètre de profondeur

environs et la deuxième est entre 79 et 182 mètre

de profondeur environs qui s’attribuent à des calcaires.

En tenant compte de ces constatations nous

recommandant l’intéressée d’envisager

un forage de reconnaissance de 100 mètres

de profondeur à l’endroit du sondage

électrique pour mieux caractériser le deuxième

réservoir important.

Figure 69: Log lithologique


révélé à l’interprétation du
sev9

85 Chokri JLIDI
Partie électrique

I.2.10. Sondage N°10


 Travaux anciens
Le domaine d’étude est situé au niveau du flanc Est du Djebel Sidi Ahmed à son extrême Sud.
On note que c’est le seul sondage effectué dans l’autre flanc du relief, pour mieux
comprendre le mécanisme de circulation hydrique en plus l’existence du forage Kef Tout.Ce
forage entre dans le cadre de la reconnaissance des structures calcaires du gouvernorat de
Béja, réalisé par la Commissariat Régionale aux Développements Agricoles (CRDA Béja) en
Novembre 1993 (N° : 8964/1). Les résultats concluants obtenus nous incitant à poursuivre
cette reconnaissance afin de délimiter les aquifères et leurs potentialités hydrauliques, notant
l’identification de plusieurs niveaux aquifère dans ce forage, à 9m, à 21m et à 26mètres de
profondeur. Une autre donnée s’ajoute à tout cela c’est la bonne qualité chimique de ces eaux
qui nous laisse penser à les exploiter à des fins industrielles en tant que eaux minérale.

Figure 70: Log lithologique réalisé à travers un carottage du forage Kef Tout(CRDA Beja)

86 Chokri JLIDI
Partie électrique

 Données géologiques
Les formations géologiques qui affleurent à ces environs sont formées par les calcaires de
l’Yprésien supérieur. Vers le bas on trouve les argiles et les marnes du Maestrichtien
supérieur-Yprésien inférieur.
 Données hydrogéologique
Sur le plan hydrogéologique, les calcaires Maestrichtien constituent un objectif
hydrogéologique considérable s’ils sont bien enfuis sous le niveau statique.
 Mesures de terrain
 Les mesures physiques prises sur terrain sont présenté à travers le logiciel IPI2WIN sous
forme de courbe bi logarithmique traduisant la variation de la résistivité apparente a en
fonction de la longueur AB/2.

Figure 71: Courbe de variation de résistivité par rapport à la profondeur

 Interprétation
Le tableau suivant présente le modèle géoélectrique établi d’après l’interprétation de la courbe
bi logarithmique. Les natures lithologiques probables des couches sont également
mentionnées.

87 Chokri JLIDI
Partie électrique

Tableau 12: Modèle géoélectrique établi d’après l’interprétation de la courbe bi


logarithmique du se10

N° de Résistivité en Epaisseur en m Profondeur en Nature lithologique des


Couches .m m couches

1 79.00 1.50 1.50 Terre végétale

2 295.50 3.50 5.00 Calcaires secs

3 60.00 27.50 32.50 Calcaires

4 7.00 Substratum électrique Marnes

Figure 72: Log lithologique révélé à l’interprétation du sev9

88 Chokri JLIDI
Partie électrique

D’après notre études, le sondage électrique a révélé l’existence d’un horion probablement
aquifère, sa résistivité est de 60 .m, se développe entre 5 et 32.5 mètres de profondeur
environs et qui s’attribut à des calcaires.

I.3. Corrélation des sondages


Et comme dans tous les études géologiques (structural, sédimentologie,…) ainsi que tous les
travaux produisent en général des logs, les chercheurs pourraient rencontrer des difficultés
quant à l’exploitation et à la gestion de ceux-ci. D’où l’importance de les corréler.
La corrélation de logs permet aux chercheurs de retrouver la cause d’un évènement en mettant
en relation plusieurs évènements, dans le but de mieux gérer les systèmes et de prendre une
décision face à un problème. Dans notre cas on vise à trouver l’extension régionale de notre
aquifère ainsi que le sens d’écoulement souterrain.

I.3.1. Nappes, recharge et écoulement


Ce sont principalement les précipitations qui alimentent les nappes d’eau souterraine à partir
de zones de recharge, sommet de la nappe si celle-ci est proche de la surface comme le cas du
flanc Est d’anticlinal de Sidi Ahmed, ou à travers les écoulements souterraines par les
fractures. L’écoulement vertical de l’eau vers la nappe est fonction de la perméabilité du sol et
de la nature et épaisseur de la zone non saturée. Les nappes captives sont généralement
alimentées par les eaux d’infiltration mais uniquement sur les zones d’affleurement à nappe
libre de leur aquifère. Elles peuvent de même être alimentées par drainance des aquifères
supérieurs. C’est généralement durant la période hivernale que cette recharge survient, car
les précipitations sont les plus importantes, l’évaporation est faible et la végétation est peu
active et ne prélève pratiquement pas d’eau dans le sol. Dans les aquifères fissurés, comme
dans notre cas, les épisodes pluvieux des mois de printemps et d’été peuvent recharger
momentanément les réservoirs aquifères. Entre la zone d’alimentation de la nappe (zone
d’infiltration) et son émergence dans le cas des sources, ou la stagnation dans un aquifère,
l’eau souterraine se déplace dans l’aquifère par gravité des zones les plus hautes vers les
points les plus bas.
Lorsque la nappe est libre, le toit de la nappe suit le relief. Les niveaux hauts se trouvent sous
les reliefs et les plateaux et les niveaux bas au niveau des points bas et des vallées. Les
vitesses d’écoulement des nappes sont généralement faibles. Elles sont liées à
la perméabilité des aquifères et au gradient.

89 Chokri JLIDI
Partie électrique

I.3.1. Corrélation des sondages sev1-sev9-sev8

Figure 73: Carte de localisation de la première corrélation C1

Figure 74: Corrélation lithologique des sev1-sev9-sev8


Aquifère : Calcaire Maestrichtien, calcaires crèmes faciès Abiod barre supérieur ;
Zone de recharge : Jebel Abiod à l’Ouest et Jebel El Msid au Sud ;
Sens d’écoulement : De la zone de recharge (Pr de nappe 3à 5m) vers la plaine de Nefza (Pr
de nappe 16m).

90 Chokri JLIDI
Partie électrique

I.3.2. Corrélation des sondages sev5-sev2-sev1-sev7

Figure 75: Carte de localisation de la corrélation C2

Figure 76: Corrélation lithologique des sev5-sev2-sev1-sev7


Aquifère : Calcaire Maestrichtien, calcaires crèmes faciès Abiod barre supérieur ;
Zone de recharge : Jebel Sidi Ahmed à l’Est et Jebel Ed Diss au Nord;
Sens d’écoulement : De la zone de recharge (Pr de nappe à Sidi Ahmed 5m, Pr de nappe à
J.Ed Diss 3m) vers la plaine de Neza (Pr de nappe 16m en plein plaine de Nefza et 20m au
cœur du synclinal Dhahirat) ;

91 Chokri JLIDI
Partie électrique

I.3.3. Corrélation des sondages sev10-sev4-sev9

Figure 77: Carte de localisation de la corrélation C3

Figure 78: Corrélation lithologique des sev10-sev4-sev9


Aquifère : Calcaire Maestrichtien, calcaires crèmes faciès Abiod barre supérieur ;
Zone de recharge : Jebel Sidi Ahmed à l’Est et Jebel Abiod à l’Ouest ;
Sens d’écoulement : De la zone de recharge Sidi Ahmed à travers les fractures vers la plaine
de Neza (Pr de nappe 4m) ; par contre vers l’autre flanc Ouest du Sidi Ahmed les eaux sont
sorties directement.

92 Chokri JLIDI
Partie électrique

I.3.4. Corrélation des sondages sev5-sev4-sev1-sev7

Figure 79: Carte de localisation de la corrélation C4

Figure 80: Corrélation lithologique des sev5-sev4-sev1-sev7

Aquifère : Calcaire Maestrichtien, calcaires crèmes faciès Abiod barre supérieur ;


Zone de recharge : Djebel Sidi Ahmed à l’Est et Djebel Abiod à l’Ouest ;
Sens d’écoulement : De la zone de recharge Ed Diss à travers les fractures vers la plaine de
Nefza (Pr de nappe 4m) ; du Nord au Sud.

93 Chokri JLIDI
Partie électrique

I.3.5. Corrélation des sondages sev7-sev1-sev3

Figure 81: Carte de localisation de la corrélation C4


La coupe C5 est réalisée sur l’alignement des sondages sev7 sur le flanc Sud de Jebel Ed Diss
, sev1 en plein plaine de Nefza et sev3 sur le flanc Ouest de Jebel Sidi Ahmed.

Figure 82: Corrélation lithologique des sev7-sev1-sev3


Aquifère : Calcaire Maestrichtien, calcaires crèmes faciès Abiod barre supérieur ;
Zone de recharge : Djebel Sidi Ahmed à l’Est et Djebel Ed Diss au Nord ;
Sens d’écoulement : De la zone de recharge Ed Diss à travers les fractures vers la plaine de
Nefza (Pr de nappe 4m) ; du Nord au Sud, et du Djebel Sidi Ahmed vers la pleine de Sidi
Ahmed, de l’Est vers l’Ouest.

94 Chokri JLIDI
Partie électrique

I.4. Interprétation qualitative : Les cartes d’iso-résistivités apparentes


Cette interprétation est basée sur l’établissement des cartes d’iso-résistivités apparentes pour
des longueurs de ligne AB/2 différentes.
Les cartes d’iso-résistivités apparentes ont été établies à partir des résistivités apparentes des
sondages électriques. Trois cartes de résistivités apparentes en longueur de ligne AB = 30 m,
AB = 150 m et AB = 300 m ont été réalisées.

I.4.1. La carte d’iso-résistivité apparente en longueur AB/2 = 15 m


La carte d’iso-résistivité apparente en longueur de ligne AB/2 = 15 m (fig.83) intéresse une
tranche de terrains à une profondeur d’environ 6m. Elle montre des résistivités qui varient
entre 20 et 800 ohm.m. Les faibles valeurs de résistivité (inférieurs à 40 ohm.m) apparaissent
au Nord-Ouest juste sous le flanc Ouest de Djebel Sidi Ahmed et au Sud de Djebel Ed Diss, et
à l’extrême Nord-est de la zone d’étude. Ces faibles valeurs correspondent à des couches
carbonatées bien fracturées saturés en eau plus ou mois douce.

Figure 83: Carte d’iso-résistivité apparente en longueur de ligne AB/2 = 15 m


Les fortes valeurs de résistivités apparaissent sur les affleurements d’Abiod et Es Siouf (380
ohm.m). Cette forte résistivité correspond aux terrains marneux (Es Siouf), calcaires secs
(Abiod), aux alluvions des oueds, les croûtes superficielles et les sols secs.

95 Chokri JLIDI
Partie électrique

Donc, les discontinuités électriques affectant ces niveaux superficiels correspondent à un


changement latéral de faciès, à l’intermédiaire d’une activité tectonique.

I.4.2. La carte d’iso-résistivité apparente en longueur AB/2 = 150 m


La carte d’iso-résistivité apparente en longueur de ligne AB/2 = 150 m (fig.84) correspond à
une profondeur d’environ 15 m. Elle montre des résistivités qui varient entre 5 et 110 ohm.m.
Les faibles valeurs de résistivités se situent le long du flanc Ouest de Djebel Sidi Ahmed. Ces
valeurs augmentent en direction du ville de Nefza pour atteigner leurs maximas aux
épointement d’Abiod et Es Siouf. Les valeurs comprises entre 5 et 10 ohm.m sont influencées
par karsts saturés en eaux de la nappe. Alors que les valeurs élevées s’influencent par la
diminution de degrés de fracturation.
Cette carte montre une nette diminution du niveau piézométrique en allons de l’Est (Sidi
Ahmed) vers l’Ouest (la ville de Nefza), Ce dernière reflète à l’interprétation du sens
d’écoulement de Djebel Sidi Ahmed à l’Est vers la ville de Nefza à l’Ouest. Cette situation
pourrait être expliquée par la forme synclinale du terrain de subsurface.

Figure 84: carte d’iso-résistivité apparente en longueur de ligne AB/2 = 150 m

96 Chokri JLIDI
Partie électrique

I.4.3. La carte d’iso-résistivité apparente en longueur AB/2 = 200 m


La carte d’iso-résistivité apparente en longueur de ligne AB/2 = 200 m (fig.85) intéresse une
tranche de terrain de profondeur d’environ 20 m. Elle fait apparaître des résistivités variant
entre 12 et 31 ohm.m. Les faibles valeurs (inférieures à 10 ohms.m) se trouvent le long du
flanc Est du Djebel Sidi Ahmed sur presque toute la plaine. Les faibles valeurs sont
influencées par les terrains calcaires saturés en eaux et bien fracturées. Les niveaux
caractérisés par des valeurs de résistivité supérieures à 10 ohm.m s’influencent par la présence
des bancs calcaires moins saturées en eau. Les niveaux caractérisés par des valeurs supérieurs
à 25 ohm/m, sont probablement des terrains Miocène correspondant à des bancs gréseux. Ce
changement latérale de faciès est influencé par l’activité tectonique qui a apparait les massifs
Abiod et Es Siouf.

Figure 85: carte d’iso-résistivité apparente en longueur de ligne AB/2 = 200 m

97 Chokri JLIDI
Partie électrique

I.5. Conclusion
La méthode des sondages électriques verticaux est un moyen de prospection géophysique
efficace et rapide. Elle permet de cartographier les variations verticales de la résistivité
électrique du terrain à différentes profondeurs d’investigation.
Sur le site karstique de Sidi Ahmed, les mesures obtenues ont mis en évidence une zone de
faible résistivité électrique qui correspond à un couloir carbonaté de forte fracturation non
colmatée. Cette zone est encadrée par des terrains de résistivité électrique plus élevée,
correspondant à une zone des marnes et des calcaires marneux dures avec des fracturations
colmatés.
Ces mesures ont permis de suivre les variations de la résistivité selon l’axe verticale, dont les
mesures obtenues ont mis en évidence une zone de résistivité variant de 25 à 65 .m,
correspondant au calcaire fracturé de 10 à 15 m d’épaisseur ; il s’agit de l’épikarst.
Les travaux de corrélation obtenues ont permis de suivre les variation de la résistivité selon
l’axe horizontale, dont ces traitements obtenues ont mis en évidence une zone de même
résistivité et même nature, variant horizontalement sur toute la région selon leur profondeur et
épaisseur, les résultats de corrélation ont permis aussi à déduire le sens d’écoulement de
nappe, qui est en générale du massif de Jebel Sidi Ahmed vers la plaine de Nefza.
Les cartes d’iso-résistivité ont permis de suivre les variations de la résistivité apparente selon
l’axe horizontal sur des profondeurs constants, dont ces traitements obtenues ont mis en
évidence les zones de plus probable aquifère ainsi le sens d’écoulement des eaux et la
géométrie d’aquifère.

98 Chokri JLIDI
Partie électrique

II. Tmographie 2D

II.1. Introduction
Pour mieux interpréter les résultats de différentes valeurs de résistivité, on commence à citer
tout d’abord les propriétés physiques des matériaux qui affectent la résistivité électrique. Un
des chemins les plus importants, et dans certains cas l’unique chemin du courant électrique à
travers le système eau-sol est l’eau contenue dans les pores. Ainsi, plus la conductivité de
l’eau des pores est forte, plus la conductivité du système est forte. La conductivité du fluide
des pores dépend du type du fluide, des sels présents et de leur concentration, et de la
température. La mobilité des ions dans la solution augmente quand la température augmente,
et ainsi augmente la conductivité de la solution.
 La porosité
La porosité d’un matériau contrôle sa résistivité électrique mais d’une façon moindre que la
concentration des minéraux dissous dans l’eau interstitielle. La porosité d’un matériau est
définie par le rapport du volume des vides sur le volume total d’un échantillon:
La résistivité électrique augmente avec la diminution de la porosité, En effet, la résistivité
électrique est directement proportionnelle à la résistance.
 La teneur en eau
La résistivité électrique est inversement proportionnelle au contenu en eau d’un matériau.
La circulation du courant s’effectue au travers de l’électrolyte plus ou moins conducteur qui
est présent dans les pores. Il ne peut pas circuler dans les particules isolantes du matériau.
Par conséquent, plus le contenu en eau est élevé, plus les ions peuvent circuler facilement
dans le matériau et plus la résistivité électrique du matériau est faible.
 La présence d’argile
Les argiles possèdent une structure composée de feuillets microscopiques dont certaines
surfaces sont chargées négativement. Des cations peuvent être adsorbés sur les faces des
feuillets d’argiles, en étant peu liés et libres de se déplacer. Lorsque les argiles se retrouvent
en présence d’eau, même en très faible quantité, les ions qui sont contenus dans l’eau peuvent
être échangés avec les cations peu liés aux argiles. Le courant électrique peut donc passer
librement à la surface de l’argile et la résistivité électrique est alors très faible.
Par ailleurs, une argile complètement sèche possède une faible conductivité électrique car les
échanges ioniques sont presque impossibles en absence d’eau. Tous les matériaux qui
contiennent une certaine quantité d’argile possèdent une conductivité électrique plus élevée
qu’en son absence.

99 Chokri JLIDI
Partie électrique

II.2. Traitement et modélisation des données


Les valeurs obtenues sur le terrain sont des résistivités qui représentent des valeurs qui
intègrent les résistivités d’un certain volume de sous-sol. A partir de ces valeurs, on cherche à
retrouver les épaisseurs et résistivités vraies des différents corps en présence.
Pour réaliser ce travail, le logiciel Res2Dinv (Loke, 1997) permet par méthode itérative (Loke
et Barker, 1996) de calculer un modèle correspondant aux données du terrain. Toutefois ce
modèle n’est pas unique. Il est en effet possible de calculer à partir d’un même jeu de données
de résistivités apparentes différents modèles, selon le paramétrage choisi.
Lorsque le milieu est homogène, la résistivité électrique apparente est une bonne
approximation de la résistivité électrique vraie et elle peut être interprétée directement.
Dans le cas d’un milieu qui n’est pas homogène, tels que ceux que l’on rencontre le plus
souvent dans la nature, la pseudo-section ne peut pas être interprétée directement, d’autant
plus que celle-ci dépend également de la configuration des électrodes. La pseudo-section peut
être produite dans le cas d’un profil en solutionnant la loi d’Ohm et l’équation de Laplace. Ce
processus est appelé modélisation directe. Seules des interprétations qualitatives peuvent être
effectuées à partir de celle-ci. Pour obtenir une mesure quantitative de la résistivité électrique
vraie, il est nécessaire de procéder à une procédure dite d’inversion.
L’inversion est une méthode itérative automatique qui peut fournir un modèle de la résistivité
électrique vraie afin de placer les structures à une profondeur adéquate. Par contre, la solution
mathématique de l’inversion n’est pas unique car plusieurs modèles peuvent correspondre à la
même pseudo-section. Le modèle qui correspond le mieux à la résistivité électrique apparente
mesurée sur le terrain n’est donc pas nécessairement le bon (Frohlich et al ., 1994).
Il est nécessaire de bien connaître le milieu étudié pour être en mesure d’optimiser le
processus d’inversion en choisissant adéquatement les paramètres d’inversion. La présence de
bruit dans le signal ou de valeurs aberrantes peut également influencer les résultats d’une
inversion. Dans ce cas, l’inversion présentera une image moins précise de la résistivité
électrique vraie. Il est donc essentiel de considérer ces facteurs lors de l’interprétation des
résultats. De plus, afin d’optimiser la qualité des résultats obtenues après inversion des
données, il faut que celles-ci aient été recueillies avec soin lors de l’investigation sur le
terrain.
RES2DINV est un logiciel qui détermine automatiquement un modèle de résistivités vraies
d’après les données de résistivités apparentes lors d’une prospection d’imagerie électrique du
sous-sol (Griffith et Barker, 2003).

100 Chokri JLIDI


Partie électrique

• Le modèle 2-D utilisé par le programme d’inversion est constitué de blocs dont la répartition
et la taille sont définies par la distribution des données de la pseudo-section qui elle-même
dépend de la configuration des électrodes. La profondeur de la rangée de blocs inférieure
correspond approximativement à la profondeur des valeurs mesurées pour l’écartement
maximal des électrodes (Edwards, 1977).

II.3. Localisation des profils tomographiques


Pour mieux étudier la variation de la résistivité de la zone et la variation latérale et verticale
des faciès, on a choisis trois parcelles pour effectuer nos profils tomographiques.
Le premier profil tomographique est de direction NE-SO, la direction du massif de Sidi
Ahmed, réalisé sur son flanc Ouest, sur des bancs carbonatés de la barre supérieure d’Abiod.
Le deuxième profil est de direction E-O, perpendiculaire à la direction du massif de Sidi
Ahmed, ce profil a été réalisé au cœur du synclinal de Dhahirat.
Le troisième profil est de direction ENE-OSO, tangente à la direction du massif de Sidi
Ahmed, sur son extrémité Sud.

Figure 86: Carte de localisation des profils tomographiques (extrais de la carte géologique
1/500000 de Nefza « ONM »)

101 Chokri JLIDI


Partie électrique

II.4. Résultats et discussion

II.4.1. Etude des différentes configurations


Pour discuter la différence entre les résultats acquises par les trois configurations
tomographiques, Wenner (Fig75), Dipôle-Dipôle (Fig 76) et Wenner-Schlumberger (Fig77),
on a pris les résultats fournis par ces configurations dans une seul parcelle (T1), et on compare
les résultats fournis :
Le première remarque indique que le dispositif Wenner, fournit un résultat différente de celles
deux autres, en plus, la pseudosection a détecter le plus faibles profondeur (moins 20m), par
contre, le dispositif Wenner-Schlumberger peut détecter la profondeur maximal (plus que
30m).
Pour le cas du dispositif Dipole-Dipole, le taux d’erreur (RMS) est le plus fort (16).
Pour cela, on a choisit d’interpréter les trois profils selon le dispositif Wenner-Schlumberger.

Figure 87: Pseudosection de la résistivité apparente avec le dispositif Wenner

Figure 88: Pseudosection de la résistivité apparente avec le dispositif Dipôle-Dipôle

102 Chokri JLIDI


Partie électrique

Figure 89: Pseudosection de la résistivité apparente avec le dispositif Wenner-Schlumberger

II.4.2. Premier profil tomographique

Figure 90: localisation du premier profil tomographique

 Contexte géologique

Le domaine d’étude est situé sur le flanc Nord-Ouest du Djebel Sidi Ahmed. Les formations
géologiques qui affleurent sont présentées par les calcaires de la barre supérieure d’Abiod
d’âge Maestrichtien inférieur.
En affleurement, les calcaires de Sidi Ahmed montrent des failles et des fractures remplies de
calcite secondaire, dirigées essentiellement suivant la direction ENE-OSO et matérialisées

103 Chokri JLIDI


Partie électrique

par des dépôts de calcite blanche ou rose de grande dimension.. Remarquons que l’épaisseur
des bancs calcaires prend plus d’importances en montant dans la barre maestrichtienne. Ces
remarques peut nous aider à interpréter les pseudosections réalisés sur ces bans.

 Interprétation des pseudosections

Les trois pseudosections (apparente, calculée et inversée) présentent presque les mêmes
caractéristiques, puisque les trois modèles montrent des faibles valeurs de résistivité, par
rapport au terrain traversé.
En tenant compte du modèle de pseudosection de la résistivité inversée, on peut tirer quelques
notes :
 La marge de résistivité du terrain est entre 33 et 123 Ohm.m sur 30 mètres de profondeur ;
 On peut diviser notre terrain sur trois couches selon les valeurs de résistivité vrai :
 Une première couche superficielle de 7m d’épaisseur, ayant une résistivité ente 90 et 123
Ohm.m, et qui corresponde à la tranche superficielle de la barre calcaire d’Abiod, assez
fracturé et minéralisée ce qui diminué leur pouvoir résistant.
 Une deuxième tranche de 13m d’épaisseur et de valeur de résistivité très faible de l’ordre de
30 à 40 Ohm.m, et qui correspond surement au réservoir en question, ce potentiel réservoir est
beaucoup plus fréquent en allant vers la coté NE, vers la zone la plus basse du massif et
presque plaine. Par contre, en suivant la direction SW en ascendant avec le massif, on
remarque l’ascendance de la résistivité jusqu’à avoir la même couche première de résistivité
élevée.
 Une troisième couche basale d’épaisseur de 10m, et qui montre un retour à une valeur élevé
de la résistivité de 90 à 122 Ohm.m, alors diminution du potentiel aquifère.

Figure 91: Pseudosection de la résistivité apparente du premier profil tomographique

104 Chokri JLIDI


Partie électrique

Figure 92: Pseudosection de la résistivitécalculée du premier profil tomographique

Figure 93: Pseudosection de la résistivité vraie du premier profil tomographique

L’interprétation de la pseudosection du modèle de la résistivité vraie suivant l’axe horizontal,


informe à un changement ou une hétérogénéité géologique, puisque la première couche subie
une différence latérale de résistivité qui ne peut pas être expliquer par le changement latérale
de faciès, par contre une même faciès mais variance de puissance de fracturation et porosité,
comme c le cas pour la deuxième ou le pendage joue un rôle dans l’écoulement des eaux et
par conséquence changement de résistivité.

105 Chokri JLIDI


Partie électrique

Figure 94: Schématisation hydrogéologique de la pseudosection de la résistivité vraie du


premier profil tomographique

Modèle de conductivité
Ce modèle est utilisé généralement en cas de mauvaise réponse de résistivité ou pour voir la
qualité des eaux, dans ce cas la plus forte valeur de conductivité est de 0.028 msec, qui
témoigne une qualité d’eau douce.

Figure 95: Pseudosection de la conductivité du premier profil tomographique

106 Chokri JLIDI


Partie électrique

II.4.3. Deuxième profil tomographique

Figure 96: localisation du deuxième profil tomographique

 Contexte géologique
Le domaine d’étude est situé dans synclinal de Dhahirat. Les formations géologiques qui
affleurent sont présentées par les calcaires et les argiles à silex de l’Yprésien supérieur.
Le profil tomographique est placé sur les affleurements des calcaires et argiles à silex de
l’Yprésien supérieur et argiles et marnes à concrétions dolomitique (boules jaunes) du
Lutitien-Bartonien du flanc Est du synclinal, dérigé vers le flanc Oest de Sidi Ahmed,
 Interprétation des pseudosections

Figure 97: Pseudosection de la résistivité apparente du deuxième profil tomographique

107 Chokri JLIDI


Partie électrique

Figure 98: Pseudosection de la résistivité calculée du deuxième profil tomographique

Figure 99: Pseudosection de la résistivité vraie du deuxième profil tomographique

La pseudosection du deuxième profil montre nettement les deux parties du synclinal, le cœur
argileux qui présente une résistivité faible de 5 Ohm.m et d’épaisseur dépassant les 10 mètres,
et le flanc Est de lithologie carbonaté en bancs intercalés par des argiles et marnes et de
résistivité élevé (entre 100 et 200 Ohm.m). Ce flanc est trop fracturé.
Cette pseudosection ne montre plus un potentiel aquifère pour les 30m de profondeur, malgré
la faible résistivité de la zone Ouest qui peut interrompu l’interpreteur entre les argiles et les
zones aquifères, ceci nécessite une interprétation d’un géologue ayant connaissance primaire
sur la zone d’étude.
L’examen de la pseudosection de la conductivité électrique du deuxième profil, montre une
valeur très élevé au cœur du synclinal (0.171 msec), au contraire des autres profils et à la
conductivité normale des aquifères calcaires (0.016 et 0.028 msec), ce qui témoigne
l’existence des argiles a forte conductivité.

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Partie électrique

Figure 100: Pseudosection du modèle inversé de la conductivité du deuxième profil


tomographique

II.4.4. Troisième profil tomographique


Ce profil a été effectué sur la gorge du massif de Sidi Ahmed, à cette localité on peut voir le
sens d’écoulement et la nature et les propriétés des couches par rapport à l’autre flan du
massif.

Figure 100: Localisation du troisième profil tomographique

 Contexte géologique
Sur la sommet de la barre supérieur d’Abiod, affecté par une faille majeur décrochante de
direction E-W, et un réseau des failles mineurs de direction ENE-WSW et N-S.

109 Chokri JLIDI


Partie électrique

 Interprétation des pseudosections


Remarquant tout d’abord les valeurs élevées de la résistivité avec un minimum de 50 Ohm.m
et un maximum de 650 Ohm.m, qui témoigne la dominance de la barre carbonaté et leur
résistance ce qui signifie la diminution de l’activité tectoniques.

Le troisième profil montre trois importantes zones spécifiques :

 Partie Ouest, vers la plaine de Nefza, caractérisée par une faible résistivité de 50 Ohm.m sur
une profondeur important dépassant les 20 m et sous une couche plus résistante mais qui sert
en même temps à la pénétration des eaux de recharge à travers les zones à faiblesse (plans des
failles) ;
 Une zone intermédiaire, avec une nuance de couleur progradent de la première vers l’autre
flanc du massif avec des valeurs de résistivité plus ou moins élevés (entre 100 et 300 Ohm.m),
on d »fini cette zone par terminaison de la première avec un relief plus important.
 Une troisième zone avec des valeurs de résistivité trop, élevées dépassant les 500 Ohm.m,
indiquant une barre calcaire dure moins fracturée et une superficie moi résistante grâce à la
fracturation.

Figure 101:Pseudosection de la résistivité vraie du troisième profil tomographique

L’analyse de la pseudosection de conductivité électrique, montre une marge des valeurs entre
0.001 et 0.016. Ces valeurs très basses témoignent l’existence d’une nappe douce, présentant
un taux de salinité faible.

110 Chokri JLIDI


Partie électrique

Figure 102: Pseudosection du modèle inversé de la conductivité du troisième profil


tomographique

Ces trois profils tomographiques peuvent nous renseigner sur le mécanisme


hydrogéophysique de la nappe Abiod de Nefza Sidi Ahmed. Cette nappe qui prend naissance
de ce massif à travers une recharge directe suivant un réseau de fracturation intense en
affleurement, malgré la concentration en calcites de ces failles, la potentielle infiltration est
importante. En plus la morphologie de la plaine sous forme d’un synclinal dont leur flanc
Ouest vers le massif de Sidi Ahmed engendre un sens d’écoulement majeur de la partie ENE
(Sidi Ahmed) vers la partie WSW (plaine de Nefza).

II.5. Chargeabilité électrique ou Polarisation spontanée

La polarisation spontanée (ou potentiel spontané suivant les auteurs, PS) est la mesure du
potentiel électrique naturel du sol. La méthode est dite passive, car il n’y a pas de source
artificielle. L’origine des potentiels spontanés est très variée : potentiel électrocinétique,
électrochimique ou minéral (Reynods, 1997). En général, l’effet d’électro-filtration lié à
l’écoulement d’eaux souterraines est de l’ordre de 100 mV/Km.

II.5.1. Tomographie de Polarisation Spontanée (PS) :

La polarisation provoquée, appelée aussi chargeabilité électrique, consiste à mesurer le retard


de la réponse d’un milieu soumis à un champ électrique externe. Ce retard est lié à un temps
non-nul nécessaire pour qu’un milieu revienne à l’équilibre lorsque le courant injecté est
coupé (déphasage, chargeabilité). Il peut être mesuré dans le domaine temporel (PPT) ou
fréquentiel (PPS).

111 Chokri JLIDI


Partie électrique

De la même manière que pour la résistivité, les mesures de polarisation provoqués sont
réalisés sous forme des annaux ou de profils. Il se traduit par un effet de dissipation
progressif du courant dans le sol au cours du temps. Cela s’appelle la polarisation spontanée
en domaine temporel. En domaine fréquentiel, cela se traduit par un déphasage du signal
mesuré par rapport au signal émis. Un signal déphasé peut s’exprimer comme un nombre
complexe. C’est pourquoi on parle également de résistivité complexe.
La chargeabilité (msec ou mv/v) qui est fonction de la structure de la roche, la perméabilité, le
diamètre des pores, la conductivité des fluides d’imbibition et des particules métalliques et de
la disposition des électrodes.
Trois configurations de mesures peuvent être testées, dont les plus couramment utilisées sont
dipôle-dipôle et pole-pole.
Un dispositif dipôle-dipôle avec des électrodes métalliques. Cette configuration s’avère la
plusfavorable car la tension décroit comme la puissance cube de l’écartement entre dipôle et
les électrodes métalliques génèrent une polarisation d’électrodes au récepteur qui se superpose
au signal. C’est la configuration qu’on a utilisé pour l’identification de notre cite d’études;
Dans la configuration dipôle-dipôle, les écartements entre les électrodes des dipôles émetteur
et récepteur sont les même. Pour une résistivité de sol donnée et un écartement de dipôle
donné (5m), l’ordre détermine la profondeur d’investigation. Or le signal reçu (potentiel V)
décroit en fonction de la racine cubique de l’écartement entre dipôles (n.a).
La chargeabilités est calculée en mesurant la tension au dipôle récepteur ayant coupure du
courant d’émission, puis après quelques millisecondes après coupure. L’évolution de la
tension mesurée au cours du temps donne la chargeabilités. Elle est généralement très faible et
est exprimée en partie par milliers.

II.5.2. Interprétation des résultats


On se basant directement sur les modèles inversés de l’indice de chargeabilité, on commence
à interpréter les trois profils successivement.
 Premier profil tomographique de chargeabilité : T1
Localisé sur le flanc Ouest de l’anticlinal de Sidi Ahmed vers son extrémité Nord, le profil
tomographique de chargeabilité montre une marges bien différenciée, entre 0.049 définisse la
valeur naturel de chargeabilité d’une couche carbonaté calcaire sédimentaire, et 13.030 qui
témoigne une activité tectonique profonde et intense, qui a subit à une circulation sulfurique.

112 Chokri JLIDI


Partie électrique

Figure 103: Pseudosection du modèle inversé de la chargeabilité du premier profil


tomographique

 Deuxième profil tomographique de chargeabilité électrique :

Situé entre le cœur du synclinal perché de Dhahirat et son flanc Est, le profil tomographique
de chargeabilité montre des valeurs d’indice de chargeabilité varient entre -0.338 msec
correspondent à des terrains argilo-gréseux et des blocs marno-calcaires, et 28.554 msec
correspondant aux blocs calcaires bien fracturés et minéralisées.

Figure 104: Pseudosection du modèle inversé de la chargeabilité du deuxième profil


tomographique
Ces résultats sont confondus avec celles trouvées dans l’analyse du profil de résistivité, ce qui
confirme le faite d’existence d’une forte activité tectonique accompagnée avec la migration
des solutions sulfurées minéralisées.

113 Chokri JLIDI


Partie électrique

 Troisième profil tomographique de chargeabilité : T3

Situé à l’extrême Sud du massif de Sidi Ahmed, d’après la carte géologique du terrain, ce
profil se situ sur une faille majeure décrochante de direction E-W la tangente à la direction de
notre profil ENE-WSW.

Ce profil montre des valeurs de chargeabilités varient entre –0.065 qui correspondes à des
terrains calcaires moins fracturés vers la direction WSW vers le flanc Ouest de Sidi Ahmed, et
des maximas de chargeabilité de 35.584 vers la direction ENE vers le plain massif de Sidi
Ahmed.

Figure 105: Pseudosection du modèle inversé de la chargeabilité du troisième profil


tomographique

Pour ce profil, on remarque l’inversion totale entre allure de différence des valeurs de
chargeabilité et les valeurs de résistivité. La zone à fort indice de chargeabilité est celle
admettent les valeurs les plus basses de résistivité, qui reflètent à la nappe de Sidi Ahmed, par
contre les plus basses indices de chargeabilité correspondent à la zone à fort valeurs de
résistivité, qui indique le flanc Est de Sidi Ahmed moins fracturé avec une barre supérieur
Abiod à faible activité tectonique. En conclusion, les forts valeurs de chargeabilité ne peuvent
plus être dus à la salinité car l’étude de conductivité a montré des valeurs basses indiquant une
nappe douce. Dans ce cas, on passe à discuter l’existence d’un phénomène de minéralisation
ou des suintements sulfurique à travers la faille majeurs et profonde.

114 Chokri JLIDI


Partie électrique

Figure 106: Pseudosections du modèle inversé de la résistivité (au dessus) et de la


chargeabilité (au dessous) du deuxième profil tomographique

Au environ de cette zone, on a visité une source sulfurique chaude, avec un débit faible. Noter
que cette source est utilisée par les habitants comme source hydrothermale thérapeutique.

Figure 109 : Source sulfurique chaude de Kef Tout au Nefza

115 Chokri JLIDI


Partie électrique

Discutions des résultats :

Ce levé de reconnaissance de polarisation provoqué a pour but d’évaluation du potentiel de


minéralisation d’une bande calcaire qui s’étend avec interruption entre le massif de Sidi
Ahmed et J. Abiod, dans une direction NordEst-SudOuest. Quelques bandes minéralisés ont
été observés au environ de la mine plombo-zincifère au Nord du Djebel Sidi Ahmed.

Le niveau moyen de chargeabilité sur l’ensemble de la région se situ au près de 27 msec et


ceci suggère la présence de sulfures disséminés sur presque tout le territoire couvert. Il existe
dans cette région un certain décalage entre les zones conductrices et les zones de forte
chargeabilité.

Ce levé de reconnaissance Polarisation Provoquée a démontré d’une façon générale la


présence d’une forte concentration de matériel polarisable disséminé et a permis de localiser
des zones de fortes chargeabilité potentiellement intéressants. En particulier, les zones des
premiers et troisièmes profils méritent d’être explorées plus en détails et des travaux
géologiques et géochimiques ainsi que de creusage de tranchées sont recommandés au dessus
des anomalies observées dans le massif de Sidi Ahmed (T1 et T3).

116 Chokri JLIDI


Partie électrique

III. Conclusion
La pratique de prospection électrique peut conduire à tomber dans des pièges issues des
équivalences ou créés par des structures conductrices argileuses dans la zone de Dhahirat ou
proches de la surface car elles engendrent les déflexions en trainé, et peuvent conduire à des
implantations erronées. Les structures intéressantes comme un approfondissement de
l’ensemble carbonaté fracturé sur le flanc Ouest de Sidi Ahmed et son élargissement peuvent
parfois être indétectables. La méthode tomographique permet une meilleure résolution des
structures d’une part et des épaisseurs des compartiments intéressant l’hydrogéologue d’autre
part (y compris jusqu’à plus de 80 m en utilisant un dispositif Wenner-Schlumberger). Pour
l’implantation de forages la tomographie est donc hautement recommandable pour la
détermination des compartiments hydrogéologiques. L’utilisation généralisée du trainer
électrique améliorerait notre connaissance de ces aquifères importants, et conduirait très
probablement à améliorer les taux de succès dans l’implantation des forages.

Les méthodes géophysiques présentées dans ce chapitre permettent, sous certaines conditions,
d’estimer les structures géologiques du sous-sol, la géométrie des réservoirs et la répartition
de la quantité et de la qualité de l’eau dans le sol. Les informations obtenues et la
caractérisation du milieu qui en découle sont valides à une échelle dépendant de la technique
utilisée, des informations dont on dispose a priori, des paramètres de la mesure et du milieu
étudié. L’interprétation des mesures présente des équivalences). Ces deux types d’outils
présentent donc des équivalences sur des paramètres différents. En les utilisant de manière
complémentaire, il devrait être possible de contraindre les interprétations des pompages
d’essai.

117 Chokri JLIDI


CONCLUSION GENERALE

La caractérisation d’un aquifère est classiquement réalisée à partir d’études géologiques,


piézométriques, géochimiques et de pompages d’essai. Ces techniques d’étude présentent
certaines limites, qui peuvent néanmoins être réduites par l’utilisation de méthodes
complémentaires comme certaines méthodes géophysiques.

De point de vue géologique, la nappe de Nefza Sidi Ahmed est de lithologie calcaires très
fracturé et altéré par endroits de faciès Abiod (Barre supérieur). L'analyse de la fracturation
montre que la famille NE-SW est la plus dominante et constitue des couloirs très altérés au
sein de la barre. Ces couloirs sont matérialisés par de faibles valeurs de résistivité électrique et
favorisent l'infiltration des eaux vers la nappe phréatique sous-jacente. Sur le plan
hydrogéologique, la partie supérieure qui est généralement trop fracturée constitue la
formation aquifère la plus importante de la région. La nappe d'eau contenue dans cette
formation est relativement peu profonde (5–30 m) et présente un sens d’écoulement du Nord-
Est vers le Sud-Ouest et parfois de l’Est vers l’Ouest.

Cette étude montre l’intérêt que peut présenter la gravimétrie et les données de la géophysique
électrique associées aux données de forages pour la reconstitution géométrique et structurale
de l’aquifère de Nefza Sidi Ahmed. Ces données ont, en effet, permis d’établir un modèle
géologique représenté par quatre compartiments, une zone superficielle correspondant à la
zone de recharge direct sur les flancs des massifs Sidi Ahmed, Ed Diss, El Msid, et Abiod, de
lithologie carbonaté fortement fracturée ce qui permet l’infiltration des eaux de ruissèlement
directement vers la nappe une zone intermédiaire correspond à une dépression aquifère
fracturée karstique bordée par les collines crétacées supérieur citées; et une troisième forme
la couche imperméable contre la perte d’aquifère , les deux premiers niveaux ont la même
lithologie mais un degrés de fracturation et des valeurs de résistivité différentes.

Cette étude a permis d’obtenir d’importants renseignements, sur la structure globale


lithologique complexe du sous-sol de la plaine, de définir les différents horizons électriques et
leurs correspondances en termes géologiques, d’indiquer les principales discontinuités
électriques, de tracer des pseudosections géo-électriques qui montrent que la plaine du Nefza
présente une structure synclinale faillée et d’élaborer la carte des linéaments structurale du
complexe aquifère.

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Chokri JLIDI
L’aquifère Nefza Sidi Ahmed présente un grand intérêt qualitatif et quantitatif pouvant
assister à mieux connaitre la structure de cet aquifère profond pour aider les responsables à
prendre des bonnes décisions quant aux positionnements des forages de reconnaissance ou
d’exploitation.

Du point de vue hydrogéologique, la géométrie, la structuration globale de la plaine et la


nature lithologique des formations, acquises et interprétées par les méthodes géophysique, ont
une influence plus au moins directe sur la chimie, la recharge et aussi sur les écoulements
verticaux et latéraux des eaux souterraines de l’aquifère. La nappe profonde au niveau de la
barre calcaire fissuré du Maestrichtien à potentiel hydrique non négligeable est suffisamment
identifiée. Ce réservoir constitue une alternative pour répondre en partie aux besoins en eau
potable et agricole dans la région. Ces résultats sont d’un intérêt considérable sur le plan
scientifique en permettant de confirmer les résultats des traceurs chimiques et isotopiques. Sur
le plan socio-économique, les éclaircissements apportés sur le compartimentage de l’aquifère
du Sidi Ahmed peuvent contribuer à l’amélioration des modèles de simulation entrepris par la
CRDA de Beja en vue d’une bonne gestion de la ressource en eau dans cette région soumise à
déficit hydrique récurent.

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Chokri JLIDI
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