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Université Sidi Mohammed Ben Abdellah

Faculté des Sciences et Techniques


www.fst-usmba.ac.ma
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Année Universitaire : 2014-2015

Master Sciences et Techniques : Hydrologie de Surface et Qualité des Eaux

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES


Pour l’Obtention du Diplôme de Master Sciences et Techniques

Etude des caractéristiques géotechniques des faciès


lithologiques de la ville de Fès
Présenté par:

Karmouda Nourelhouda

Encadré par:

- Mlle Fathi Dounia, LMBR,


- Mr. Benabdelhadi Mohammed, FST - Fès

Soutenu le 24 juin 2015 devant le jury composé de:


- Mr. Benabdelhadi Mohammed.
- Mr. Benaabidate Lahcen.
- Mr. Chaouni Abdelali.
- Mr. Lahrach Abderrahim.

Stage effectué au : Laboratoire méditerranéen du bâtiment et des routes.

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Faculté des Sciences et Techniques - Fès
B.P. 2202 – Route d’Imouzzer – FES
212 (0) 535 60 29 53 Fax : 212 (0) 535 60 82 14
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

W°w|vtvx
Je dédie ce travail à :
Dieu (ALLAH) :
L’Unique, le Tout-Puissant, le Clément et le Miséricordieux.
« Qu’il nous couvre de sa bénédiction ».
AMEN !
Mes parents :
Merci pour vos sacrifices au long de ces années…
Papa : Mon premier Idole merci pour l’amour et la sagesse que tu procure à notre famille, tu
es la lumière qui me guide aux moments les plus obscures de ma vie je t’aime et je te respecte
énormément.
Maman : Ma raison d’exister… la meilleur chose qui m’est arrivé, si je suis en vie, je respire,
je ressens, c’est grâce à toi ; si j’ai l’espoir et l’envie de vivre c’est parce que tu existeras dans
mon petit monde… merci d’être maman.
Je trouverais jamais les mots qui expriment ma reconnaissance pour vos soutiens morals et
matériels.

Mes chères Sœurs Sophia et Saousane


Merci pour vos encouragements et votre affection ….

Ma grand-mère
Qui me comble de ses prières et ne cesse plus de m’informer à quel point elle est fière de moi.
Mes Oncles Jamal et Taoufiq
Vous faites notre fierté, qu’Allah vous protège ainsi que vos chères familles.
Ma Chère grande Famille
Merci pour vos encouragements et vos conseils je vous respects tous…

Mes ami(e)s Mouna, Mounaim, Abdessamad, Ferdaous.


Merci de m’avoir encouragé me soutenir, par un mot, un message, un appelle ou une présence, je
vous dédie ce travail en témoignage de mon grand respect et ma profonde estime, que Dieu vous
protège…
Nourelhouda

[2]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

exÅ°Üv|xÅxÇà
J’ai l’honneur de m’adresser à tous ceux qui m’ont aidé afin de réaliser ce travail
Je présente mes vifs remerciements, et mon très fort sentiment de gratitude et de
reconnaissance à Mr.Benabdelhadi Mohammed mon encadrant au sein de la FST Fès. Je lui
remércie d’avoir accepté de diriger mon projet de fin d’étude, ses remarques et ses conseils
efficaces m’ont toujours représenté une boussole dans tout mon parcours universitaire.

J ai l’honneur d’adresser mes sincères remerciements aux membres du jury qui ont accepté de
juger mon travail.

Je remercie tout le corps professionnel de la filière « Hydrologie de surface et qualité des


eaux» à la FST Fès.

Avec un grand respect, j’adresse ma Gratitude et ma Reconnaissance à Mr.Rhelab Dafir et


Mr. Terrass Abdelfattah pour leur aide en mettant à ma disposition tous les moyens
nécessaires ainsi que leur precieuse expérience qui m’ont facilité le déroulement de ce stage.

En l’occurrence je remercie infiniment. mon encadrente Mlle. Fathi Dounia Chef service du
département géotechnique, faire partie de son équipe est un immense honneur pour moi.

Mon sincère profond remerciement adressé à Mr.Mohammed Lamfadee ainsi qu’à


Mlle.Meryem Essakhi pour le grand effort qui ont fourni afin de me permettre l’admission au
sein de LMBR.

Le présent travail n'aurait pu être réalisé sans l’aide précieux et innoubliable de Mr. Diki Aziz,
le chef du laboratoir LMBR, sa disponibilité ses conseils ainsi que ses encouragements
resterons à jamais fixés dans ma mémoire, je le remerci infiniment.

Merci à tous les agents LMBR, J’avoue être très touchée par la gentillesse, le bon accueil et le bon
travail dont j’étais témoin durant la période du stage.

[3]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

Liste des figures


Figure 1 : Organigramme du laboratoire méditerranéen de bâtiment et des routes. ______________________________ 15
Figure 2: Position de la plaine de Saïss. (Google et MNT) __________________________________________________ 19
Figure 3 : Position de la ville de Fès par rapport à la plaine de Saïss (Google et MNT) ___________________________ 19
Figure 4 : carte schématique des limites géologiques de la zone d’étude. (Carte géotechnique Fès 1965 1/1.000.000) ___ 20
Figure 5 : Carte Géologique de la ville de Fès digitalisée à l'aide de l'Arcgis à partir de la carte géotechnique de la ville de
Fès 1/20000.______________________________________________________________________________________ 22
Figure 6 : Coupe transversale de la zone d’étude. (Extrait des ressources en eau au Maroc (tome 2). ________________ 23
Figure 7 : Colonne litho-stratigraphique synthétique du bassin de Saïss (Essahlaoui, 2000) modifié. ________________ 24
Figure 8 : Diagramme des températures moyennes mensuelles (à gauche); Diagramme des températures moyennes
annuelles (à droite) ________________________________________________________________________________ 25
Figure 9: Précipitations moyennes mensuelles (à gauche) ; Précipitation moyennes interannuelles (à droite). _________ 26
Figure 10 : Diagramme xérothermique de Gaussen. _______________________________________________________ 26
Figure 11 : Le réseau hydrographique de la ville de Fés Carte digitalisée à partir des cartes topographiques _________ 27
Figure 12 : Carte géotechnique simplifiée de la ville de Fès digitalisée à l’aide de l’Arcgis à partir de la carte géotechnique
de Fés 1/20000. ___________________________________________________________________________________ 29
Figure 13 : Affleurement des marnes à l’Oued Zitoune. ____________________________________________________ 30
Figure 14 : succession de marne jaune et gris-bleue à l’Oued Zitoune. ________________________________________ 30
Figure 15 : résultats de l’analyse chimique effectuée sur des marnes fraiches et remaniées. ________________________ 31
Figure 16 : 1-ravins Ben-jelik ; 2-ravins oued Zitoune ; 3-solifluxion Oued Zitoune. _____________________________ 31
Figure 17: Affleurement des conglomérats au Borj-sud. ____________________________________________________ 32
Figure 18 : Affleurement des calcaires lacustre entre Ben-souda et Ain-Smen. __________________________________ 33
Figure 19 : Analyse chimique des calcaires lacustres. _____________________________________________________ 34
Figure 20 : 1-Affleurement des calcaires lacustres à Ain-smen, 2-Eprouvettes des carottes calcaire lacustre, 3-affleurement
des calcaires lacustres à Ben-souda. ___________________________________________________________________ 34
Figure 21 : formations limoneux tufacées._______________________________________________________________ 35
Figure 22 : Affleurement des travertins au Borj-nord. _____________________________________________________ 36
Figure 23 : analyses des travertins de Bab-Guissa, Bab-El-Hadid, Borj-nord. __________________________________ 36
Figure 24: Les différents types d'affleurement des travertins. ________________________________________________ 37
Figure 25: La vallée de l’Oued Sebou. _________________________________________________________________ 37
Figure 26 :1-Terrasses emboitées à l’embouchure de Oued-Sebou et Oued-Fès, 2-Bad-lands de la vallée de Sebou, 3-
Corniche de conglomérat de la vallée de Sebou. __________________________________________________________ 38
Figure 27 : Schéma des étapes de la partie expérimentale. __________________________________________________ 39
Figure 28 : Carte d’échantillonnage. __________________________________________________________________ 40
Figure 29 : essai pressiométrique. _____________________________________________________________________ 41
Figure 30 : Caisse des carottes. _______________________________________________________________________ 41
Figure 31 : Opération de quartage. ____________________________________________________________________ 42
Figure 32: Les différentes classes granulométriques. ______________________________________________________ 43
Figure 33: 1-casagrande, 2- lavage de l’échantillon, 3- étalement de l’échantillon, 4-WL et Wp prêtent à mesuré leur teneur
en eau. __________________________________________________________________________________________ 43
Figure 34 : Trousses d’Oedomètres. ___________________________________________________________________ 44
Figure 35 : Oedomètre. _____________________________________________________________________________ 45
Figure 36 : Machine de l’essai de cisaillement. __________________________________________________________ 45
Figure 37: étapes de la ._________________________________________________________________________ 46
Figure 38 : Résultats de la Sédimentométrie. ____________________________________________________________ 48
Figure 39 : Triangle des textures ______________________________________________________________________ 49
Figure 40 : diagramme classification LCPC _____________________________________________________________ 50
Figure 41 Résultats de l’indice de consistance. ___________________________________________________________ 50
Figure 42 : Résultats du cisaillement___________________________________________________________________ 52
Figure 43 : La relation entre la densité sèche et la .___________________________________________________ 54
Figure 44 Courbes granulométriques cumulatives des conglomérats tendres. ___________________________________ 55

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Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

Figure 45 Courbe indique la relation entre la et la des calcaire lacustres ______________________________ 57


Figure 46 : courbes granulométriques cumulatives des travertins ____________________________________________ 58
Figure 47 : Indice de consistance des travertins __________________________________________________________ 59
Figure48 : Courbe indique la relation entre la et la des travertins. ____________________________________ 60
Figure 49 : Résultats de la Sédimentométrie des limons. ___________________________________________________ 61
Figure 50 Triangle des textures. ______________________________________________________________________ 62
Figure 51 : Diagramme classification LCPC. ____________________________________________________________ 63
Figure 52:Indice de consistance des limons _____________________________________________________________ 63
Figure 53 : Présentation graphique des résultats de cisaillement des limons. ___________________________________ 65
Figure 54 Principe de la consolidation atmosphérique. ____________________________________________________ 68
Figure 55 Etapes de la réalisation des colonnes ballasts. ___________________________________________________ 70

Liste des tableaux


Tableau 1 : Les différents départements du LMBR ________________________________________________________ 15
Tableau 2 : Propriétés générales des principales argiles. ___________________________________________________ 18
Tableau 3 : Formations rencontrées ans la zone du Oued-Fès aval.___________________________________________ 38
Tableau 4 : en bleu les analyses effectuées. ______________________________________________________________ 39
Tableau 5 : Résultats des analyses physiques des marnes. __________________________________________________ 47
Tableau 6: Résultats des analyses rhéologiques. __________________________________________________________ 51
Tableau 7 : Résultats des essais pressiométriques _________________________________________________________ 52
Tableau 8 : Résultats des la densité et de la . _________________________________________________________ 54
Tableau 9 Résultats des analyses physiques des conglomérats mal cimentés.____________________________________ 55
Tableau 10: Résultats des essais pressiométriques d’un conglomérat mal cimenté. _______________________________ 56
Tableau 11 : Résultats de la densité et la __________________________________________________________ 57
Tableau 12 : Résultats des analyses physiques des travertins ________________________________________________ 58
Tableau 13 Résultats de la et la .. _______________________________________________________________ 60
Tableau 14 : Résultats des Analyses physiques des limons __________________________________________________ 61
Tableau 15 Résultats des essais rhéologiques des limons.___________________________________________________ 64
Tableau 16 Résultats des essais pressiométriques. ________________________________________________________ 65
Tableau 17 : classification de selon la contrainte de rupture ________________________________________________ 66
Tableau 18 : classification des Sols d’assises meubles. _____________________________________________________ 66

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Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

Liste des abréviations

Pression de pré-consolidation.
Pression de gonflement.
Angle de frottement.
Ag Analyse granulométrique.
Ap Argile plastique.
Atp Argile très plastique.
CBR California Bearing Ratio.
Cc Coefficient de compressibilité.
Cg Coefficient de gonflement.
Cis Cisaillement.
Carottage.
Cu Cohésion.
Densité sèche.
Module pressiométrique.
Indice de consistance.
Indice de plasticité.
LCPC Laboratoire centrale des ponts et chaussées.
LMBR Laboratoire méditerranéen du bâtiment et des routes.
Lp Limon plastique.
Ltp Limon très plastique.
Oedomètre.
Pl Pression limite.
PRS Pressiométre Ménard.
Résistance à la compression uniaxiale.
r Coefficient de Person
VBS Valeur bleu de méthylène du sol.
W Teneure en eau.
WL Limite de liquidité.
Wp Limite de plasticité.
UU Cisaillement non consolidé non drainé.

[6]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

Table des matières


Introduction générale _______________________________________________________ 11

Axe 1 : Cadre générale de l’étude ________________________________________________ 13


Chapitre 1 : Laboratoire méditerranéen du bâtiment et des routes 14
I. Présentation ___________________________________________________________________ 14

II. Engagement du Laboratoire : _____________________________________________________ 14

III. Organigramme ________________________________________________________________ 14

IV. Les principales activités du laboratoire LMBR – Fès___________________________________ 15

Chapitre 2: Généralités sur la géotechnique 16


I. Concept Géotechnique __________________________________________________________ 16

1. Définition ___________________________________________________________________ 16

II. Paramètres caractéristiques du sol _________________________________________________ 16

1. Granulométrie _______________________________________________________________ 16

2. Plasticité consistance __________________________________________________________ 16

III. Propriété mécanique du sol _______________________________________________________ 17

1. Resistance au cisaillement, frottement inetrgranulaire : _______________________________ 17

1. Compressibilité : _____________________________________________________________ 17

2. Consolidation des sols saturés : __________________________________________________ 17

3. Gonflement-retrait : ___________________________________________________________ 17

4. Comportement des sols argileux et des argiles : _____________________________________ 18

Chapitre 3 : Présentation de la zone d’étude 19


I. Présentation de la zone d’étude __________________________________________________ 19

II.Cadre géologique ______________________________________________________________ 20

1. Aperçu litho stratigraphie ______________________________________________________ 22

1.1. Le Paléozoïque _____________________________________________________________ 22

1.2. Le Mésozoïque _____________________________________________________________ 22

[7]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

1.3. Le Cénozoïque _____________________________________________________________ 23

1.4. Le Quaternaire _____________________________________________________________ 24

III. Aperçu climatique ______________________________________________________________ 25

1. Température _________________________________________________________________ 25

2. Précipitation _________________________________________________________________ 25

3. Diagramme ombrothermique : ___________________________________________________ 26

IV. Aperçu hydrologique/ hydrogéologique : ____________________________________________ 27

Axe 2: Synthèse du sujet ________________________________________________ 28

Chapitre 1 : Les faciès lithologiques de la ville de Fès 30


I. Pays marneux _________________________________________________________________ 30

1. Zone des marnes bleues ________________________________________________________ 30

1.1. Lithologie _________________________________________________________________ 30

1.2. Morphologie et évaluation des versant __________________________________________ 31

1.3. Hydrogéologie _____________________________________________________________ 32

II. Formation des plateaux __________________________________________________________ 32

1. Zone des conglomérats __________________________________________________________ 32

1.1. Lithologie _________________________________________________________________ 32

1.2. Morphologie et évolution actuelle ______________________________________________ 33

1.3. Hydrogéologie _____________________________________________________________ 33

2. Zone calcaire lacustre ___________________________________________________________ 33

2.1. Lithologie _________________________________________________________________ 33

2.2. Morphologie et évolution actuelle ______________________________________________ 34

2.3. Hydrogéologie _____________________________________________________________ 34

3. Zone du tuf et des limons ________________________________________________________ 35

3.1. Lithologie _________________________________________________________________ 35

3.2. Morphologie et évolution actuelle : _____________________________________________ 35

3.4. Hydrogéologie : ____________________________________________________________ 35

4. Zone des Travertins ____________________________________________________________ 36

4.1. Lithologie _________________________________________________________________ 36

[8]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

4.2. Morphologie et évolution actuelle : _____________________________________________ 37

4.3. Hydrogéologie _____________________________________________________________ 37

III. Les formations de l’Oued Sebou et de l’oued Fès : ____________________________________ 37

1. Zone Sebou et l’oued Fès Aval ____________________________________________________ 37

Chapitre 2: Méthodologie et Analyses 39


I. Méthodologie : ________________________________________________________________ 39

II. Echantillonnage _______________________________________________________________ 40

III. Analyses effectuées_____________________________________________________________ 40

1. Les essais in situ _____________________________________________________________ 40

1.1. Essai pressiométrique _______________________________________________________ 40

1.2. Le sondage carotté __________________________________________________________ 41

2.1. Essais réalisés sur les matériaux meubles ________________________________________ 42

2.2. Essais rhéologique __________________________________________________________ 44

2.3. Essais des matériaux solides __________________________________________________ 46

Chapitre 3 : Résultats et interprétations 47


I. Marnes ______________________________________________________________________ 47

1. Analyses physiques ___________________________________________________________ 47

1.1. Granulométrie _____________________________________________________________ 47

1.2. Limite Atterberg ___________________________________________________________ 49

1.3. Valeur de Bleu de méthylène __________________________________________________ 50

2. Analyses rhéologiques _________________________________________________________ 51

2.1. Résultats oedométriques _____________________________________________________ 51

2.2. Résultats du cisaillement _____________________________________________________ 51

3. Résultats des essais pressiométriques _____________________________________________ 52

II. Conglomérats _________________________________________________________________ 54

1. Conglomérats à ciment dur _____________________________________________________ 54

1.1. , densité sèche __________________________________________________________ 54

2. Conglomérats peu cimentés _____________________________________________________ 55

III. Calcaires lacustres______________________________________________________________ 57

[9]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

IV. Travertins ____________________________________________________________________ 58

1. Analyses physiques _______________________________________________________ 58

1.1. Granulométrie _____________________________________________________________ 58

1.2. Limite Atterberg ___________________________________________________________ 59

1.3. Valeur de Bleu de Méthylène _________________________________________________ 59

2. Essais rhéologiques ___________________________________________________________ 59

3. Résistance à la compression uniaxiale ________________________________________ 59

V. Limons ______________________________________________________________________ 61

1. Analyses Physiques ___________________________________________________________ 61

1.1. Granulométrie _____________________________________________________________ 61

1.2. Limite Atterberg ___________________________________________________________ 62

1.3. Valeur de Bleu de méthylène __________________________________________________ 63

2. Résultat des essais rhéologiques : ________________________________________________ 64

2.1. Résultats oedométrique ______________________________________________________ 64

2.2. Résultats de cisaillement _____________________________________________________ 64

3. Résultats des essais pressiométriques __________________________________________ 65

VI. Comparaison des facies _________________________________________________________ 66

VII. Solutions pour amélioration des sols fins ____________________________________________ 67

1. Amélioration des sols fins par pré-chargement ______________________________________ 67

1.1. Pré-chargement seul _________________________________________________________ 68

1.2. Pré chargement par le vide (Consolidation atmosphérique) __________________________ 68

1.3. Pré-chargement avec électro-osmose____________________________________________ 68

2. Amélioration des sols fins pas renforcement ________________________________________ 69

2.1. Renforcement par colonnes ballastées ___________________________________________ 69

2.2. Renforcement par colonnes de sol traité à la chaux_________________________________ 70

Conclusion générale 71
Bibliographie 73

[10]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

Introduction

Le sol est un monde, un milieu complexe, un espace à conquérir ; pour bâtir un monde viable il faut le

connaitre et le maitriser. Au Maroc comme ailleurs, le sol est reconnu par les pouvoirs publics comme

une composante principale de la planification et de l’aménagement territorial. En revanche toute action

d’aménagement d’exploitation ou de prévention de risque de tassement ou du gonflement des terrains,

nécessite une étude géotechnique. Dans ce cadre, notre projet consiste à étudier les caractéristiques

géotechniques des faciès lithologiques qui constituent les sols d’assise de la ville de Fès.

Le présent travail s’effectuera au niveau du département géotechnique du laboratoire méditerranéen de

bâtiment et des routes. Notre mission va commencer par une étude générale consacrée à la présentation

du secteur d’étude dans son contexte géographique, géologique, hydrogéologique, et climatologique,

tout en déterminant ses faciès dominants et ses caractéristiques générales.

Nous allons procéder par la suite à l’étude expérimentale qui se déroulera en deux temps, dans un

premier en se basant sur la carte géotechnique nous allons prélever des échantillons représentatifs des

différentes formations. Dans un deuxième temps ces prélèvements feront l’objet d’une série d’essais

géotechniques qui seront adaptés à la nature rhéologique des différents faciès. En effet, pour les faciès

meubles nous effectuerons les analyses granulométriques afin d’identifier leur texture d’une part, et

d’autre part nous déterminerons leurs limites Atterberg en vue de révéler leur type de plasticité et leur

consistance. En outre les analyses rhéologiques que nous allons faire vont nous permettre la

détermination de l’angle de frottement et la cohésion et ceci par le biais des essais de cisaillement. Or

les essais oedométriques vont nous révéler les coefficients de compression et de gonflement ainsi que

taux de la consolidation des faciès étudier. Pour les échantillons durs (rocheux) nous allons mesurer la

densité et la résistance à la compression uniaxiale. Et finalement nous allons exploiter les données des

essais pressiométriques afin d’enrichir notre étude.

[11]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

Les résultats de nos essais vont être analysés et discutés en mesure de réaliser une comparaison entre

les différents faciès, ce qui va nous permettre une distinction entre les sols d’assises les plus résistants

aux sollicitations, et ceux qui auront besoin éventuellement d’une intervention afin d’amélioré leur

qualité.

A la fin de ce travail les résultats seront exploités par les décideurs lors de l’expansion ou

l’aménagement de la ville de Fès, et ceci conformément à l’optique de la prévention et l’écartement des

risques géotechniques liés à la qualité du substratum.

[12]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

1er Axe

Cadre générale de l’étude

Toute étude dépend étroitement du détail de son cadre général, cet axe est consacré à une
présentation de la société au sein de la quelle notre projet a était réalisé, il renferme également des
généralités sur la géotechnique, ainsi que la délimitation de notre zone d’étude et son contexte
générale.

[13]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

Chapitre 1 : Laboratoire méditerranéen du bâtiment et des


routes

Dans le cadre de la réalisation de notre projet de fin d’étude, nous avons effectué notre stage au
sein du laboratoire méditerranéen du bâtiment et des routes, la société qui a mit à notre disposition tout
le matériel et les atouts nécessaires afin d’accomplir l’étude des caractéristiques géotechniques des
facies lithologiques de la ville des Fés.
Ce chapitre est une brève présentation de la société au sein de laquelle nous avons effectué notre stage.

I. Présentation
C’est un organisme agréé par le Ministère de l’Equipement et du Transport sous le N°FE/39, à vacation
de réaliser les prestations d’étude, d’analyse, de contrôle, d’expertise et de conseil dans le domaine du
bâtiment et des travaux publics du secteur public et privés.
Le LMBR dispose des moyens techniques (Matériels et Humaines) hautement sophistiqués afin d’être
en harmonie avec les derniers développent technologiques de la profession et d’être conformes aux
normes internationales et marocaines pour assurer que ces prestations sont de qualité internationales.
Le LMBR travail sur tout le Maroc par la logistique de la mise en place d’une équipe, gérée par un
ingénieur d’Etat qualifié.
Le siège du laboratoire LMBR est une villa en Rez-de-chaussée située au PK 7 sur la RN 8, route
d’Aéroport, et qui s’étend sur une superficie totale de 920m² dont 250m² construite et complètement
aménagé et équipé en locaux pour essais de laboratoire selon les règles de l’art.

II. Engagement du Laboratoire :


L'entière satisfaction du client constitue pour le Laboratoire, l'objectif essentiel. Il convient de
comprendre ses besoins présents et futurs et de s'efforcer d'aller au devant de ses attentes.
• LMBR et son personnel sont tenus au secret professionnel pendant toute la durée des projets et
après leurs achèvements sur les renseignements et documents recueillis ou portés à leurs
connaissances par les clients.
• Réalisation des plannings pour atteindre les objectifs dans les meilleurs délais.
• Disponibilité des moyens humains hautement qualifiés et moyens matériels et logiciels d’essais
importés de l’Europe (France, Allemagne et Suisse) mobilisés pour répondre aux demandes.
• Offrir une Qualité des prestations conforme aux normes internationales : ISO 9001 & ISO 17025.

III. Organigramme
Organigramme du Laboratoire Méditerranéen de Bâtiment et des Routes L.M.B.R – Fès :

[14]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

Figure 1 : Organigramme du laboratoire méditerranéen de bâtiment et des routes.

IV. Les principales activités du laboratoire LMBR – Fès


Le domaine d’activité se caractérise par sa diversité. Ainsi, la clientèle du laboratoire, composée
essentiellement d’architectes, de bureaux d’études, et de maitres d’ouvrages, nous sollicite en vue de
réaliser un certain nombre de prestations dont l'essentiel est présenté ci-dessous :
Tableau 1 : Les différents départements du LMBR
Département Activité
• Sondages mécaniques.
• Sondages carottés.
• Sondages pressiométriques.
• Sondages pénétrométriques.
• Essai oedométrique.
Etude Géotechnique
• Essai de Cisaillement.
• Essai Proctor.
• Essai CBR.
• Limite Atterberg.
• Analyse granulométrique.
• Réception du fond de fouille.
• Etude de formulation.
• Contrôle de béton.
• Contrôle de compactage.
• Contrôle des produits manufacturés
Contrôle qualité des travaux • Essai étanchéité.
• Contrôle des Béton bitumineux.
• Essai de chargement.
• Contrôle de la qualité électrique.
• Contrôle de la qualité de réseau.
• Contrôle thermographique.
• Expertise structurelle et géotechnique.
Expertise Technique
• Arrachement.
L’étude géotechnique que nous avons effectué et qu’on va détailler aux chapitres suivants, s’est
déroulée au niveau du département géotechnique de cet établissement, qui a mit à notre disposition tout
le matériel et l’aide nécessaire sans lesquelles ce sujet ne pourrait pas avoir vu le jour et abouti à des
résultats.

[15]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

Chapitre 2 : Généralités sur la géotechnique

La géotechnique ou la mécanique du sol est l’étude des propriétés mécaniques physiques et


hydrauliques des sols, en vue de leur application à la construction.
Très tôt les ingénieurs ont tenu compte des sols pour dimensionner les ouvrages de génie civil, mais
c’est seulement depuis environ un siècle que les calculs de stabilité ont pu être menés grâce à la
géotechnique, la mécanique des sols et la mécanique des roches. A partir de ce point nous allons
répondre aux questions qu’est ce qu’un sol de point de vue géotechnique, quelles sont les
caractéristiques mécaniques et physiques qu’un géotechnicien doit déterminer afin de prévoir le
comportement éventuel d’un sol ?

I. Concept Géotechnique
1. Définition
La Géotechnique est l'ensemble des activités liées aux applications de la Mécanique des Sols, de la
Mécanique des Roches et de la Géologie de l'ingénieur. La Mécanique des Sols étudie plus
particulièrement le comportement des sols sous leurs aspects résistance et déformation.
A partir des essais de laboratoire de plus en plus perfectionnés, la Mécanique des Sols fournit aux
constructeurs des données nécessaires pour étudier les ouvrages de génie civil et du bâtiment, en vue
d’assurer leur stabilité en fonction des sols (Lérau2006).

II. Paramètres caractéristiques du sol


1. Granulométrie
L’étude granulométrique consiste à déterminer les proportions relatives pondérales des différentes
fractions granulométriques; elles seront représentées sur une courbe appelée courbe granulométrique.
Lorsque les grains sont supérieurs à 100µm, un simple tamisage à sec suffit à déterminer la
granulométrie d’un sol. Les courbes granulométriques sont tracés en échelles logarithmiques inversées
(Lérau 2006).
2. Plasticité consistance
La consistance d’un sol à grains très fins varie suivant sa teneur en eau. Plus précisément à teneur en
eau décroissante le sol passe de l’état liquide à l’état plastique puis à l’état solide. Le passage d’un état
à un autre s’effectue de façon progressive néanmoins il existe des essais permettant de déterminer les
teneurs en eau limites pour lesquelles ces changements d’état s’observent :
• WL : limite de liquidité, teneur en eau qui sépare conventionnellement l’état liquide de l’état
plastique.
• Wp : limite de plasticité, teneur en eau qui sépare conventionnellement l’état plastique de l’état
solide.
Ces limites sont appelée limite d’Atterberg.

[16]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

Et à partir de ces deux limites on peut définir deux indices :


• Indice de plasticité :
!"#$"%
• Indice de consistance :
!"&$"#%

Ces limites d’Atterberg servent de base aux classifications des sols fins.

III. Propriété mécanique du sol


1. Resistance au cisaillement, frottement inetrgranulaire :
Dans tous les sols, une partie de la résistance au cisaillement est due au frottement qui se manifeste aux
points de contact entre les grains.
La résistance au cisaillement d’un sol est exprimée par un angle qui d’autant plus élevé que le sol est
frottant. Un sol plastique ou comportant une forte quantité d’argile est peu frottant (Schlosser 1992).
1. Compressibilité :
La compression est la réduction de volume apparent sous chargement à masse constante. Pour les sols
non saturés cette réduction de volume est essentiellement imputable à l’expulsion de l’air au
réarrangement des grains.
Compte tenu de la très faible compressibles. Ces derniers peuvent cependant réduire leur volume
apparent sous charge mais à masse non constante ; ce phénomène est appelé consolidation.
2. Consolidation des sols saturés :
La consolidation est la réduction du volume apparent sous chargement d’un sol à mass non constante.
La consolidation n’est pas un phénomène instantané, la réduction de volume se produit
progressivement dans le temps après l’application d’une charge jusqu’à stabilisation (Schlosser 1992).
Une analyse à l’échelle granulaire montre que les sols saturés sous chargement tendent à évacuer l’eau
qu’ils contiennent vers des zones moins chargées à une vitesse qui varie avec la perméabilité de
milieu, ceci se traduit par une diminution progressive du volume apparent.
3. Gonflement-retrait :
Soit un sol argileux saturé que l’on dessèche : dans un premier temps les grains se rapprochent au fur et
à mesure que le volume d’eau diminue, le sol est toujours saturé et son volume apparent diminue. Dans
un deuxième temps les grains sont en contact et ne peuvent plus se rapprocher. L’élimination de l’eau
ne fait plus varier le volume mais déssature le sol et des fissures de retrait apparaissent. La teneur en
eau correspondant à l’apparition de ces fissures est appelées limite de retrait.
∆() *+
,∆
() *
• Lorsqu’on a ∆ > 0 on a gonflement.
• Lorsqu’on a ∆ - 0 on a retrait.
Le potentiel retrait gonflement d’un sol est en fonction de la qualité et la nature des argiles qu’il
contient.

[17]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

4. Comportement des sols argileux et des argiles :


La présence d’argile (particules de diamètre < 2µ) a une grande influence sur le comportement d’un
sol. En général un sol contenant de l’argile aura une faible perméabilité, une grande plasticité, un
faible angle de frottement interne sera compressible. Pour les géotechniciens certains de ces propriétés
telles que la cohésion peuvent être considérées comme favorables, alors que la plupart des autres sont
considéré comme étant plutôt néfastes. On évitera donc de construire sur un terrain argileux. Souvent
ce n’est pas possible et on est amené à étudier les propriétés géotechniques de ces terrains.
Les propriétés d’un sol argileux dépendent de la nature minéralogique des espèces argileuses et de la
taille de celles-ci mesurée par leurs surfaces spécifiques.
Conventionnellement l’argile est la fraction inférieure à 2µm d’un sol. Elle comprend les espèces
argileuses proprement dire, les minéraux associés aux argiles et les colloïdes du sol.
• Espèces argileuses : les argiles sont constituées par des groupements désordonnés de paquets de
feuillets d’épaisseur 10A environ plus ou moins régulièrement empilés. Pour les distinguer on fait
appel à la composition chimique et au comportement physico-chimique en présence d’eau.
• Minéraux associés aux argiles : les plus courants (quartz, feldspath) certain sol contient du gypse et
des sels solubles en assez grande quantités. Dans ce cas une altération progressive des propriétés
mécaniques du sol est à craindre avec des manifestations en surface par fois brutales.
• Colloïdes du sol : fraction ultra fine qui comprend des gels minéraux (amorphe et siliceux) et des
gels organiques composés de débris végétaux et humus, dont le rôle dans le comportement des sols
est assez nocif.
Le tableau 2 indique les propriétés des principales argiles :
Tableau 2 : Propriétés générales des principales argiles.
Surface
Surface externe Surface totale C.E.C.
Minéral interne
(m2/g) (m2/g) (milliéquivalent/100g)
(m2/g)
kaolinite 0 10-30 10-30 5-15
illite 20-55 80-120 100-175 10-40
smectites 600-700 80 700-800 80-150
vermiculite 700 40-70 760 100-150
chlorite - 100-175 100-175 10-40

Le but de la réalisation de ce chapitre est la présentation de quelques approches géotechniques


qui seront largement utilisé dans notre étude, ce qui nous permettra l’élaboration d’une vision assez
globale.

[18]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

Chapitre 3 : Présentation de la zone d’étude

Ce chapitre est une présentation générale dans le but de situer la zone dans un contexte régionale
claire. Apres la délimitation de la zone un aperçu géologique, hydrogéologique et climatique, seront
présentées. Ces informations seront exploitées lors de l’étude expérimentale envisagée dans les
chapitres suivants.
I. Présentation de la zone d’étude
La présente étude s’intéresse à la région de la ville de Fès qui appartient à la plaine de Saïss.

Figure 2: Position de la plaine de Saïss. (Google et MNT)

Située au nord centrale du Maroc, Fès s’étend sur la partie nord orientale de la plaine de Saïss (fig2),
limitée au nord par les rides pré rifaines (J.Tghat 837m et J.Zalagh 900m), au sud par les causses
moyens atlasiques tabulaires, à l’est par la vallée de l’Oued Sebou, et à l’ouest par le plateau de
Meknès (flexure Taoujdat).

Figure 3 : Position de la ville de Fès par rapport à la plaine de Saïss (Google et MNT)

[19]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

La région étudiée (fig3) fait partie d’une vaste dépression allongée suivant une direction E-W,
surplombée des rides prérifaines à l’extrémité septentrionale, et correspond à la partie nord du bassin de
Saïss, et la partie la plus frontale de la chaîne rifaine. De point de vue cartographique, la ville de Fès
représente les coordonnés suivants:
Les abscisses sont comprises entre -5.084782 et -4.916553, tandis que les ordonnées sont compris entre
33.972302 et 34.073602, et l‘altitude moyenne est de l’ordre de 400 m.
D’après le modèle numérique du terrain (M.N.T) utilisé dans le cadre de cette étude (fig3), on constate
que l'altitude de notre zone d’étude, décroît d'une manière générale du sud vers le nord (de 500 à 222m
dans la partie nord-est de la zone).

II. Cadre géologique


La zone d’étude est située à cheval sur deux grandes unités structurales du Maroc :
Le domaine rifain au nord représenté dans notre secteur par les rides sud rifaines de Fés (Jbels Tghat et
Zalagh), et le sillon sud rifain au Sud représenté par la plaine de Fès. Les grands traits de la
géodynamique de ces deux zones structurales seront rappelés ci-après.

Figure 4 : carte schématique des limites géologiques de la zone d’étude. (Carte géotechnique Fès 1966 1/1.000.000)

• Le domaine rifain
La chaîne rifaine appartient au système des chaînes alpines de la Méditerranée occidentale, elle se
prolonge vers l’est dans le Tell algérien avec lequel elle forme les Maghrébides (Durant et Delgua1963 ;
Frizon1991). Dans cette chaine, on distingue du nord au sud trois grands domaines: les zones internes ;
les zones externes et les rides sud rifaines.
• Les rides, Zalagh et Tghat
Ce sont des lignes de reliefs à ossature jurassique surplombent les dépôts néogènes du bassin de Saïss.
Elles ont été érigées depuis la fin du Miocène moyen- supérieur jusqu’au Pliocène inférieur (Faugères,
1978).

[20]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

Ces rides ont été interprétées comme des écailles de matériel mésozoïque de l’avant rifain, résultant
d’une phase de compression contemporaine de la mise en place de la nappe prérifaine.
• Le sillon sud rifain
Le sillon sud rifain est un large synclinal dans sa partie septentrionale, ou s’étend la plaine de Fès.
C’est un bassin a substratum anté-Miocène qui est formé essentiellement par le Lias calcaire, sur ce
dernier reposent en discordance, une puissante série monotone mio-plio-quaternaire qui débute par des
faciès transgressifs du Miocène moyen-supérieur surmontés par les marnes du Tortono-Messinien, sur
une grande puissance (Faugères, 1978). Au-dessus de ces derniers se déposent les formations fluvio-
lacustres du pliocène supérieur-quaternaire moyen (Ahmamou, 1987).
• La plaine de Fès
Constitue la partie orientale de bassin lacustre de Saïss tout de même la partie septentrionale du sillon
sud rifain. A la suite de la phase compressive N025-030 qui est à l’origine de la surrection des rides sud
rifaines, la mer a été chassée de la plaine de Saïss qui se rattache au continent avec installation d’un
système lacustre.
L’analyse de la déformation des calcaires lacustres sur la bordure nord du bassin du Saïss, note la
présence d’un épisode distensif qui est d’âge Pliocène supérieur (Aït Brahim et Chotin, 1984). Cet
épisode a contribué à l’approfondissement du bassin, suivi de mouvements compressifs Plio-
Quaternaires qui sont responsables de l’exhaussement du Prérif et de son avancement par
chevauchement sur la plaine de Saïss (Ahmamou, 1987).

[21]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

1. Aperçu litho stratigraphie


Etant donné sa position entre deux domaines structuraux très différents, le Moyen Atlas au sud et le
domaine rifain au nord, la plaine de Saïss à fait l’objet de nombreuses études qui ont porté, essentiellement,
sur la litho stratigraphie de ces formations très diversifiée (Faugères1978; Cirac1987;
Essahlaoui2000…etc.) :

Figure 5 : Carte Géologique de la ville de Fès 1/20000 (Chapon, Humbert 1966).

1.1. Le Paléozoïque
Les formations paléozoïques affleurent largement, au Sud de la plaine de Saïss mais par contre nous ne
rencontrons aucun affleurement de celle-ci au niveau de notre zone d’étude qui est la ville de Fès.
1.2. Le Mésozoïque
Les formations mésozoïques affleurent au niveau des extrémités de la plaine de saïss, soit au Moyen Atlas
soit au niveau des rides sud Rifaines.

[22]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

1.2.1. Le Trias
Le Trias repose en discordance sur le socle paléozoïque fissuré, et dont la sédimentation mésozoïque
commence par une série rouge triasique. Cette série comporte deux cycles ; la première comporte des
argilites, siltites, avec parfois des lentilles conglomératiques à la base et le deuxième comporte une
sédimentation argilo évaporitique du Trias supérieur. La série comporte dans sa partie supérieure, une
intercalation de laves basaltiques doleritiques.
La série triasique s’étend en profondeur dans la plaine de Saïss. L’épaisseur de ces couches est variable à
travers tout le secteur étudié.
1.2.2. Le Lias
Les terrains liasiques recouvrent les formations triasiques en couches discordantes. Le Lias affleure très
largement au niveau du causse moyen atlasique au Sud, ainsi qu’au niveau des rides pré rifaines, depuis le
massif de Moulay Driss au Jbel Zalagh au Nord de Fès.
La série liasique du Causse Moyen Atlasique, comporte :
• Un Lias inférieur : composé de dolomies sableuses, dolomies massives et ruiniformes (faciès
Sebkha). Ces formations sont datées du Sinemurien au Lotharingien par les Brachiopodes.
• Un Lias moyen: il s’agit particulièrement de faciès à calcaires micritiques, calcaires à silex et
calcaires marneux d’âge carixien à domérien.
Les formations liasiques s’enfoncent progressivement vers le nord dans la plaine de Saïss à des
profondeurs de plus en plus grandes, avant de se terminer brusquement au niveau du front de la nappe
prérifaine. Ces formations sont affectées par un certain nombre de flexures à grande échelle, ces
flexures sont orientées soit NE-SW, soit NW-SE. (fig6).

Figure 6 : Coupe transversale de la zone d’étude. (SRGM1974).

1.3. Le Cénozoïque
1.3.1. Le Miocène
Les dépôts miocènes surmontent de manière discordante le Lias. Cette discordance est marquée par
l’absence de dépôts d’âge jurassique moyen à Oligocène. L’épaisseur de la série miocène augmente
progressivement vers le nord pour atteindre les 1000 m dans la bordure nord de la plaine de Saïss, (fig7).

[23]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

1.3.2. Le Pliocène
• Pliocène marin : Il est constitué par des grés jaunes et des sables, le contact de ces dernières
avec les marnes bleues du Tortonien représente le contact entre les terrains aquifères contenant
la nappe phréatique et les terrains imperméables formant le mur de cette nappe.
• Pliocène continental : Il est représenté par les dépôts suivants : les conglomérats et les calcaire
lacustre, (détail dans le chapitre suivant).
1.4. Le Quaternaire
Le quaternaire est représenté par diverses dépôts : basaltes, éboulis, travertins, croûtes calcaires, dépôts
marécageux et alluvions. L’épaisseur de ces dépôts est faible mais variable. Il ne dépasse généralement
pas 100m mais elle peut atteindre 120m dans les zones marécageuses.

Figure 7 : Colonne litho-stratigraphique synthétique du bassin de Saïss (Essahlaoui, 2000) modifié.

[24]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

III. Aperçu climatique


La plaine de Saïss dispose de plusieurs stations météorologiques, la station retenue pour faire
cet aperçue est la station de Fès Saïss, vu qu’elle couvre une longue période de l'histoire climatique de
la région.
1. Température
Pour cette étude nous disposons des températures mensuelles et annuelles de la station de Fès Saïs,
pour une période qui s’étale de 1978 à 2001.

Figure 8 : Diagramme des températures moyennes mensuelles (à gauche); Diagramme des températures moyennes
annuelles (à droite)

La figure 8 à gauche regroupe les données moyennes mensuelles de la température de l’aire.


• Les mois de Décembre, Janvier et Février constituent le triplet le plus froid avec une moyenne
minimum au mois de janvier (9 °C),
• les mois de Juin, Juillet, Août et Septembre forment la saison chaude avec une moyenne
maximale au cours du mois d’Août (28.2 °C).
L’allure générale de la figure 8 à gauche montre une augmentation thermique progressive allant du mois
le plus froid (Janvier) jusqu’aux mois les plus chauds (Juillet et Août).
En ce qui concerne le régime interannuel, la figure 8 à droite nous précise les variations temporelles de
la température de notre région d’étude :
on trouve que la température moyenne annuelle calculée pour la période 1978-2001 est de l’ordre de
17.76 °C, et l’année 2000-2001 est considérée comme étant la plus chaude (20.5°C), tandis que l’année
1982-1983 a été la plus froide (15.61°C).

2. Précipitation
Les résultats ci-après représentent les précipitations moyennes mensuelles- un régime interannuel et
interannuel -pour la période entre (1968 et 2001), que nous avons eus par le biais de la station de Saïss :

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Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

Figure 9: Précipitations moyennes mensuelles (à gauche) ; Précipitation moyennes interannuelles (à droite).

Selon ces résultats (fig9 à gauche) on constate que :


• Le mois Décembre représente le mois le plus pluvieux (64.55mm).
• Les mois ayant des précipitations moyennes mensuelles supérieures à 30mm, s’échelonnent du mois
d’Octobre jusqu’au mois de Mai.
• Les mois ayant des valeurs inférieures à 17 mm sont le mois de Septembre et Juin,
• Les mois de Juillet et Août disposent des cumulés qui ne dépassent pas les 4mm.
D’autre part et Pour le régime interannuel (fig9 à droite) on constate que la moyenne des précipitations est
de l’ordre de 484.75mm.

3. Diagramme ombrothermique :
Ce diagramme appelé aussi indice xérothermique de Gaussen, sert à exprimer le total mensuel des
précipitations en fonction de la température moyenne mensuelle. Ceci a pour but de définir les mois
secs où le total mensuel des précipitations, exprimé en millimètre, est inférieur au double de la
température moyenne mensuelle en (°C).

Figure 10 : Diagramme xérothermique de Gaussen.

La présentation graphique (fig10), montre que l’ombre de l’indice xérothermique s’étend sur six mois
de mai à octobre. Cet ombre est plus vaste au mois de juillet et août. La période humide s’étend de
novembre à avril, avec les mois les plus humides coïncident avec les mois de décembre et janvier.

[26]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

De ce qui précède on peut conclure que notre région se caractérise par un climat semi-aride, Il
s'agit donc d'une zone subdésertique, caractérisée par une saison sèche s'étendant sur la plus grande
partie de l'année et une saison « humide », avec de faibles précipitations qui ne dépassent pas au mois
le pluvieux les 64mm.

IV. Aperçu hydrologique/ hydrogéologique :


La ville de Fés dispose de plusieurs Oueds qui constituent son réseau hydrographique. En effet,
Oued Fès représente le cours d’eau principale et qui suit la direction NE-SW.
La majorité des cours d’eau prend naissance au pied du Causse Moyen atlasique et ces sources, (fig11).

Figure 11 : Le réseau hydrographique de la ville de Fés Carte digitalisée à partir des cartes topographiques.

La ville de Fés se caractérise par un réseau hydrographique varié (Oued Fés, Oued Ain Semen, Oued
Boufekrane, Oued El Mehraz…), caractérisé par un faible débit, dont l’organisation spatiale nous
permet de dire qu’il est faiblement ramifié. Mais ceci n’a jamais était un souci Socio-écologique, car la
ville de Fés dispose de plusieurs unités hydrogéologiques recelant deux principales nappes : la nappe
phréatique qui a pour réservoir les formations plio-quaternaires à calcaires lacustre, conglomérats, ainsi
qu’une nappe profonde qui circule dans les calcaires et les calcaires dolomitiques liasiques (Amraoui ;
2005). Ces deux nappes communiquent entre elles par endroits, à travers des flexures.
Dans ce chapitre nous avons présenté brièvement les différentes caractéristiques géologiques de notre
zone d’étude, qui est une région à faible dénivelé, et qui dispose des affleurements de miocène pliocène et
quaternaire ancien et actuel. Notre région se trouve dans une zone à chevale caractérisé par des failles
synsédimentaires et une flexure majeure vue sa situation géologique entre deux grands domaines structuraux,
nous n’avons pas détaillé la lithologie car nous allons consacrer un chapitre tout entier pour décrire les faciès
lithologiques qui affleurent dans notre zone d’étude tout en précisant leur position exacte leurs caractéristiques
généraux, et nous allons étudier leurs caractéristiques géotechniques.

[27]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

2ème Axe

Synthèse du sujet

Dans cet axe nous allons entamer les caractéristiques des faciès lithologiques de la ville de Fès. Cet
axe est subdivisé en deux parties la première est descriptive la deuxième est expérimentale.
On va commencer par une description des faciès ainsi que leurs zonalités ; ensuite nous allons
présenter la méthodologie expérimentale que nous avons suivit, et par le biais des analyses on va
présenter les résultats et les interprétations qui indiquent les caractéristiques géotechniques des
faciès lithologiques de la ville de Fès. On terminera par la proposition des solutions qui permettront
l’amélioration des sols.

[28]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

Chapitre 1: Les faciès lithologiques de la ville de Fès

Ce chapitre représente une lecture de la carte géotéchnique simplifiée de la ville de Fès (fig 12),
et ceci dans le cadre de l’identification des faciés lithologiques dominants. Il renférme egalement leurs
caractéristiques morphologiques et générales.

Figure 12 : Carte géotechnique simplifiée de la ville de Fès 1/20000 (Chapon, Humbert 1966).

L’étude des affleurements géologique dans la région de Fès montre que nous avons une dominance des
marnes, conglomérats, calcaires lacustres, limons et tufs, et alluvions (fig12).

[29]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

I. Pays marneux
Cette unité, bien individualisée par son relief de collines et de vallins correspond à l’affleurement du
Miocène marneux, suivant deux types lithologiques distincts, la zone des marnes bleues et la zone des
marnes sableuses.

Figure 13 : Affleurement des marnes à l’Oued Zitoune.

1. Zone des marnes bleues


Cette zone est limitée à l’ouest par l’oued Boufekrane, Elle se prolonge vers l’est bien au-delà des
limites de la carte (fig12). Dans le quart nord-est, les affleurements miocènes sont masqués par les
dépôts de l’oued Sebou. Les marnes s’étendent également sur la frange septentrionale du périmètre
étudié.
Exploitées depuis un âge reculé pour la céramique et la fabrication des briques et des tuiles, les
principales carrières de marne se situent en bordure de la médina, dans la vallée de l’oued Zitoune au
Sud de Fès-Jedid.
1.1. Lithologie
1.1.1. Faciès
La roche originelle franche est de couleur gris-bleu mais son affleurement sous cet aspect est rare en
dehors des carrières et des secteurs à ravinement intense. Elle présente toujours en surface une portion
de matériau de teinte jaunâtre, remanié et altéré (Delarue , Humbert 1967).
Dans les carrières de l’oued Zitoune, le front de la taille montre vers le sommet une zone de marne
séparée de la marne bleue fraiche, par un contact assez net. (fig14)

Figure 14 : succession de marne jaune et gris-bleue à l’Oued Zitoune.

[30]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

1.1.2. Etude Chimique


La figure 15 illustre les résultats d’une étude chimique qui était faite sur deux types de marne (jaune
altérée, et bleue fraiche).

Figure 15 : résultats de l’analyse chimique effectuée sur des marnes fraiches et remaniées.

Ces résultats indiquent un pourcentage très similaire des éléments qui constituent aussi bien les marnes
fraiches que les marnes altérées. Les SiO2 et les oxydes sont des marqueurs d’argiles, et les CaO sont
des marqueurs des carbonates bien évidement les pourcentages confirme que ce sont des argiles
carbonatées nommées marnes.
1.1.3. Etude minéralogique
L’analyse aux rayon X de plusieurs échantillons de marnes prélevées dans les carrière de l’oued
Zitoune et Ben-Jelik a décelé les minéraux courants des argiles d’où l’illite, la kaolinite et la
montmorillonite, dominent sur la chlorite. Dans la même carrière de Ben-Jelik les résultats obtenus sur
deux échantillons l’un de marne bleue fraiche, l autre de marne jaune altérée prélevée au sommet,
montrent un accroissement assez net de la montmorillonite sur l’illite, au détriment de la kaolinite (
Delarue , Humbert 1967).
1.2. Morphologie et évaluation des versant
Il existe deux types de versants montrant des caractères extrêmement opposés, le premier représente le
cas général, dont les collines molles et les croupes arrondies sont entaillées de ravins (fig16-1,2), et des
marnes solifluées ou remaniées (fig16-3), les précipitations hivernales engendrent un ruissèlement
assez intense pour développer localement des « bad-lands » au niveau de Oued Jelik.

Figure 16 : 1-ravins Ben-jelik ; 2-ravins oued Zitoune ; 3-solifluxion Oued Zitoune.

[31]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

Le deuxième type de versant au niveau d’un vaste lambeau à l’Outa-El-Hajaj, au confluent de l’Oued
Sebou et de l’Oued Fès, se manifeste par des marnes solifluées suite à un processus triple
d’érosion creusement des talwegs et ravinement sur leurs bords, mise en mouvement des particules les
unes par rapport aux autres (creeping), solifluxion et glissements de terrain.
1.3. Hydrogéologie
Les terrains marneux sont imperméables. De petites nappes temporaires, alimentées durant la période
des pluies, existent à la partie supérieure des marnes bleues, à leur contact avec les marnes jaunes. Les
puits creusés à la base des versants offrent donc des ressources très limitées.

II. Formation des plateaux


Cette unité définie également à partir de critères morphologiques et structuraux s’oppose assez
nettement par son modèle à l’unité du pays marneux, elle serve d’assise à la ville nouvelle, à la médina
et à la banlieue sud. On distingue : La zone des conglomérats, la zone des calcaires lacustres la zone
des tufs et des limons et la zone des travertins.
1. Zone des conglomérats
Les conglomérats du pliocène, dont la puissance peut atteindre une vingtaine de mètres, apparaissent
surtout au sud de la ville nouvelle de part et d’autre de la route de Séfrou (fig12). Ils forment également
les reliefs du Bled-Msika, à l’Est du Jbel Trhat. D’autres affleurements isolés se rencontrent au sommet
du Borj-sud.

Figure 17: Affleurement des conglomérats au Borj-sud.

1.1. Lithologie
Les conglomérats sont tantôt compacts, tantôt tendres et pas assez cimentés. Leurs galets d’origine très
diverse, carbonatés pour la plupart, proviennent surtout du moyen atlas, leurs tailles atteignent jusqu’à
15cm, constituent au moins la moitié de la roche et leurs formes très souvent trapézoïdales ou coniques
traduisent une usure de type fluviatile.( Delarue, Humbert 1967).
La matrice se compose essentiellement de calcaire graveleux et sableux plus ou moins vacuolaire,
contenant parfois des débris de lamellibranches ou d’échinides. Cette matrice cimente les galets et les
graviers qui sont parfois encroutés concentriquement, formant par ailleurs de gros pisolithes à partir
d’un noyau détritique quelconque.

[32]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

Dans le secteur des formations mal cimentées beaucoup plus étendu, les conglomérats sont friables et
s’associent localement à des argiles rouges.
1.2. Morphologie et évolution actuelle
L’érosion actuelle présente deux types d‘évolution suivant le pendage des conglomérats pliocène.
Lorsqu’ils sont horizontaux elle ne s’exerce que sur la corniche, facilement attaquée par sapement et
éboulement de blocs. Or lorsque leur pente est faible les versants comportent sous la corniche des
dépôts de galets épars dans un limon argilo-calcaire.
1.3. Hydrogéologie
Les conglomérats, qui surmontent les niveaux imperméables de marnes bleues, constituent une roche-
magasin de 10 à 20m de puissance. Dans le détail, leurs caractéristiques hydrogéologiques sont aussi
capricieuses que la variété des faciès le laisse prévoir. La perméabilité de l’ensemble est faible de
l’ordre de 2,5.10-5m/s ; l’écoulement des eaux y est lent et les débits de la nappe modestes. La
profondeur jusqu’à l’eau qui n’excède jamais 10m est même inférieure à 5m à proximité de la ville de
Fés. Le débit moyen serait 200 l/s d’une eau douce mais légèrement chlorurée. (Delarue , Humbert 1967).
2. Zone calcaire lacustre
Relativement réduite par rapport à la zone des conglomérats, celle des calcaires lacustres n’occupe
qu’une faible superficie dans l’angle sud-ouest de la carte (fig12).

Figure 18 : Affleurement des calcaires lacustre entre Ben-souda et Ain-Smen.

Les affleurements sont localisés de la part et d’autre de l’oued Ain-smen et principalement au bled
Ben-Souda. D’âge pliocène ces calcaires s’ennoient progressivement au nord sous la plaine de l’oued
Fès. Ces calcaires sont exploités pour les moellons et les gravettes.
2.1. Lithologie
Les calcaires lacustres sont, si encore, encroutés à leur sommet et recouverts par les limons superficiels,
le calcaire massif, principal matériau exploité est présent dans la plupart des profils à une faible
profondeur.
2.1.1. Etude pétrographique
Des lames minces effectuées pour une étude pétrographique, ont permis de mettre en évidence la
diversité des caractères pétrographiques des calcaires massifs. Le calcaire de Ben-Souda est finement
granuleux vacuolaire, avec des plages à contours irréguliers de calcite en mosaïque.

[33]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

2.1.2. Etude chimique


Deux analyses complètes d’échantillons moyens indiquent (Taltasse 1953) une composition très
similaire :

Figure 19 : Analyse chimique des calcaires lacustres.

La figure 19 illustre une dominance des CaO et CO2 des les analyses chimiques des calcaires lacustre,
nous rencontrons également MgO mais avec un pourcentage qui ne dépasse pas les 10%.
2.2. Morphologie et évolution actuelle
L’affleurement de Ben-Souda correspond à l’extrémité orientale des formations de calcaire lacustre de
la plaine du Saïss, à la faveur de la zone de subsidence de l’oued Fès, ces calcaire s’ennoient peu à peu
vers le nord où on les retrouve en sondage vers 10à 15m de profondeur. Les calcaires formant un
plateau entaillé par l’oued Ain-smen, sont recouverts par des épaisseurs de limon très faible, inferieure
à 0.30m.

Figure 20 : 1-Affleurement des calcaires lacustres à Ain-smen, 2-Eprouvettes des carottes calcaire lacustre, 3-
affleurement des calcaires lacustres à Ben-souda.

Au Sud de Ben-Souda, les calcaires rocheux affleurent fréquemment, couverts d’une pellicule de
limon de décalcification.
2.3. Hydrogéologie
Les calcaires lacustres possèdent une perméabilité très importante, et la nappe s’y écoule par
l’intermédiaire d’un réseau de fissures du sud-est vers le nord-ouest avec une pente régulière de 1.5%.
La profondeur de la nappe phréatique est comprise entre 5 et 15m et leurs zone est susceptible de
produire par puits et forages des débits importants. Etant donné la relative profondeur des eaux de la

[34]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

nappe, à l’action de l’évaporation est absente. Les eaux sont douces et présentent 0.2 à 0.5g/l de sels
dissous.
3. Zone du tuf et des limons
Les limites entre les calcaires, le tuf et les conglomérats sont peu distinctes sur le terrain, puisque ces
formations du pliocène passent latéralement les unes aux autres.
Les Tufs et les limons s’étendent largement au sud-sud-est de la ville nouvelle (fig 12) ainsi que sur la
rive nord de l’Oued Fès; l’ouest de Bled El-Gada fait partie de la même zone.
3.1. Lithologie
Sous le terme ambigu de tuf, sont désignées les roches meubles rencontrées dans les puits et les
fondations de la ville nouvelle, ainsi que dans quelques coupes naturelles au sud de Fès.
La formation est souvent plus homogène : c’est le cas à 800m au sud-est ou un puits de 10m qui
présente uniquement le limon sablo-silteux jaunâtre. Le même faciès domine également en ville
nouvelle avec plusieurs mètres d’épaisseur.

Figure 21 : formations limoneux tufacées.

3.2. Morphologie et évolution actuelle :


La Zone du tuf présente un paysage de plaine analogue à celui des deux zones qui l’encadrent mais son
substratum plus tendre a favorisé l’attaque d’une érosion ancienne, avec formation d’entailles linéaires
orientées SE-NW, partiellement colmatés ensuite par des alluvions argileuses et graveleuses dont la
puissance atteint jusqu’à 6m.
Habituellement diffus sur les versants des vallons, le ruissellement provoque durant les pluies
d’automne et de printemps un léger ravinement ; ailleurs, l’eau s’infiltre et l’érosion linéaire, limitée
des reliefs modéré est encore ralentie par la canalisation des eaux. ( Delarue , Humbert 1967).

3.4. Hydrogéologie :
La nappe phréatique se trouve comprise dans le tuf à 5 ou 10m de la surface. Aux alentours de la gare
et s’allongeant en direction de la ville nouvelle, un petit dôme anticlinal diminue la profondeur du
substratum de marnes bleues et rejette la nappe à sa périphérie.

[35]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

4. Zone des Travertins


Les travertins des mérinides affleurent suivant un périmètre restreint, mais bien délimité. Ils se
poursuivent vers le sud jusqu’à l’Oued Zitoune et ils sont encore visibles dans les gorges des torrents de
Fés-Jedid, leurs puissance est considérée importante.

Figure 22 : Affleurement des travertins au Borj-nord.

4.1. Lithologie
Le travertin des carrières des Mérinides, roux à la patine mais blanchâtre à la cassure, est une roche
spectaculaire qui est le résultat d’un encroutement calcaire de végétaux à l’aval d’une source. Ils sont
des faciès tantôt pulvérulents tendre et friable, tantôt finement compacts.

Figure 23 : analyses des travertins de Bab-Guissa, Bab-El-Hadid, Borj-nord.

Des analyses chimiques partielles (fig23) d’échantillons moyens prélevés en trois points différents
révèlent une composition assez variable, en particulier par la teneur en résidu siliceux qui provient des
grains de quartz issus sans doute des conglomérats ou des limons.
Tandis que les oxydes de Fer représentent une teneur qui ne dépasse pas 11% et qui décroit du Bab-
Guissa au Borj-nord

[36]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

4.2. Morphologie et évolution actuelle :


La puissante table de travertin des Mérinides atteint 20 à 30m, légèrement inclinée vers le SE ; elle
domine la médina. L’Homme a bouleversé le site en ouvrant de façon désordonnée une multitude de
carrières dont les matériaux ont servi jadis à construire la ville ancienne et les kilomètres de remparts
qui l’entourent. Depuis 1965, les pouvoir publics ont instauré une nouvelle réglementation en vue de
limiter cette forme d’érosion, la plus active sur le périmètre de la carte : désormais, les quelques
carrières en activité sont localisées sur une frange de 50m en arrière de la corniche dominant l’oued
Mellah.

Figure 24: Les différents types d'affleurement des travertins.

4.3. Hydrogéologie
Les travertins, roches très poreuses, offrent à l’eau souterraine un réseau d’écoulement rapide, les plus
souvent turbulent, en particulier durant la saison des pluies, de brutales venues d’eau peuvent parfois
envahir et menacer d’éboulement des habitations troglodytiques qui s’ouvrent dans les falaises des
anciennes carrières. La zone de travertins est parcourue par un réseau d’écoulement superficiel
provenant de l’oued Fès.

III. Les formations de l’Oued Sebou et de l’oued Fès :


La plaine de l’oued Fès à l’amont est une zone de remplissage alluvionnaire, tandis que les vallées de
Sebou et de l’Oued Fès aval présent un bel étagement de terrasses.

Figure 25: La vallée de l’Oued Sebou.

1. Zone Sebou et l’oued Fès Aval


Les abords immédiats de l’oued Sebou présentent dans le périmètre étudié le seul paysage de terrasses
emboitées que l’on suit dans la basse vallée de l’oued Fès.

[37]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

Figure 26 :1-Terrasses emboitées à l’embouchure de Oued-Sebou et Oued-Fès, 2-Bad-lands de la vallée de Sebou, 3-


Corniche de conglomérat de la vallée de Sebou.

Tableau 3 : Formations rencontrées dans la zone de l’Oued-Fès aval.

Formations alluvionnaires rencontrées Description

Alluvions graveleuses à galets, sables et Proviens de l’extrémité orientale de la plaine de Saïss ainsi que des crêtes
limons calcaire du moyen-atlas.
Appartiennent à la terrasse de crue ou en ectrait un matériau plus fins
que les précédents, mais les sablières et les gravières exploitées par les
Limons sablo-argileux gris et les
entreprises de construction sont temporaire en raison de l’importance
alluvions graveleuses du lit majeur
des crues d’hiver qui déplacent des charges solides importantes et
modifient le tracé du fleuve, l’emplacement et la nature des dépôts.
Limons argilo-silteux gris noir de la La terrasse rabienne n’est plus inondable, mais, fréquemment attaquée à
basse terrasse. la base par les eaux de crues, sa superficie tend à se réduire
Ils dominent le lit majeur d’une vingtaine de mètre. La nature
pétrographique des galets est analogue à celle des éléments du
conglomérat pliocène ; très arrondis ils sont cimentés par une matrice
calcaro-sableuse extrant jusqu’à 70% en CaCO3. Le substratum
Poudingues et limons argileux de la marneux sur lequel repose le conglomérat fluviatile est très tendre, c’est
moyennes terrasse pour cette raison que le dépôt de terrasse, même lorsque sa matrice est
restée meuble, s’érode par éboulement de blocs et dessine une corniche.
Malgré son extension réduite, la moyenne terrasse offre des fondations
solides. ( Delarue , Humbert 1967).

Hormis l’hétérogénéité de ces facies sur un échèle locale, ils forment des zones bien
individualisées et bien délimitées, et chaque zone dispose des propriétés mécaniques qui la
caractérisent indépendamment de la zone voisine. Le but de notre étude est d’effectuer une certaine
comparaison entre ces différents faciès du point de vue géotechnique en appliquant les analyses
normalisés suivant une méthode qui sera détaillé dans le chapitre suivant.

[38]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

Chapitre 2 : Méthodologie et Analyses

Le présent chapitre est dédié à l’étude expérimentale des caractéristiques géotechniques des
différents faciès de notre zone que nous avons déterminé et délimité. Et ceci en suivant une
méthodologie qui va nous permettre d’avoir des résultats représentatifs et lisibles et facile à exploité
plus tard dans d’autres études.

I. Méthodologie :
La méthodologie qu’on a suit dans notre partie expérimentale repose sur trois étapes : d’abords on a
commencé par une étude de terrain où nous avons extrait les différents échantillons, en revanche la
réussite de cette étape dépend de la représentativité, chose qui nous a poussé à réaliser la tache
soigneusement, en prenant en considération l’hétérogénéité locale des faciès et en utilisant également
des données existantes.
Apres la récupération des échantillons nous avons programmé les analyses qui seront appropriées à
chaque faciès, car notre zone d’étude dispose des marnes, conglomérats, calcaires lacustres, travertins,
limons tufs, etc. En effet Nous avons déterminé pour chaque facies les analyses qui lui seront
approprié en se basant sur leur nature rhéologique :
Tableau 4 : en bleu les analyses effectuées.

/ Ag Ip W 01 Cis
Marnes
Conglomérat
Calcaire lacustre
Travertin
Limons et tufs

Ensuite, nous avons effectué les analyses en


appliquant les normes en vigueurs, en respectant le
mode opératoire. Finalement les résultats que nous
avons eus ont subit une étude statistique (selon leurs
types), et par la suite ils sont représentés sous forme
de graphiques et tableaux, Le schéma (fig27) résume
la méthodologie :

Figure 27 : Schéma des étapes de la partie expérimentale.

[39]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

II. Echantillonnage
Pour chaque faciès, nous avons visité des stations en suivant la carte géotechnique d’une part, et les
projets effectués par le laboratoire pour réaliser des essais in situ d’une autre (fig28).

Figure 28 : Carte d’échantillonnage.

III. Analyses effectuées


1. Les essais in situ
1.1. Essai pressiométrique
1.1.2. Objectif
Il s’agit de déterminer par un essai d’expansion radial d’une sonde dans un sol en place, la pression
limite 2 et le module pressiométrique 34 permettent d’obtenir :
• Des informations précises sur la nature et la qualité des sols (dans le cadre d’une campagne de
reconnaissance).
• La contrainte de rupture sous une fondation superficielle ou une fondation profonde ;
• Le tassement d’une fondation superficielle ;
• Le module de réaction sous une fondation superficielle.

1.1.3. Principe
C’est un essai de chargement du sol obtenu par expansion d’une cellule cylindrique, l’appareillage
comprend une sonde que l’on introduit dans le sol à une profondeur Zs dans un forage dont les
dimensions et les caractéristiques dépendent du matériel utilisé. La sonde est reliée à un contrôleur.

1.1.4. Mode opératoire


L’essai consiste à dilater latéralement la sonde en appliquant par paliers des pressions croissantes, les
augmentations de volume de la sonde sont de 15s, 30s et 60s. (Paillier 2006)
[40]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

Figure 29 : essai pressiométrique.

1.2. Le sondage carotté


1.2.1. Objectif
Le carottage est le prélèvement d'un échantillon du sous-sol terrestre ou marin obtenu à l'aide d'un tube
appelé carottier que l'on fait pénétrer dans le sous-sol. L'échantillon ainsi obtenu s'appelle une carotte.
La carotte extraite présente l'intégralité du terrain traversé et l’échantillon du sol qu’elle renferme est
non remanié. Elle offre ainsi une vision immédiate de la succession des profils et des anomalies
rencontrées.

1.2.2. Appareillage
L’appareillage du sondage carotté se présente comme suite :
Les tiges : Par l’intermédiaire d’un train de tiges, la machine
transmet à l’outil: un effort de poussée vertical et un couple
de rotation. Le train de tige est formé d’éléments de 2 à 3 m
de longueur permettant de descendre à de grandes
profondeurs. La rotation est transmise à une broche
polygonale coulissante entraînant les tiges. La pression
verticale, mécanique ou hydraulique s’exerce sur cette
broche.

Figure 30 : Caisse des carottes.

Le Carottier : C’est l’élément le plus important car la qualité du sondage et des échantillons dépend en
grande partie de lui. Il en existe de nombreuses sortes. Dans les carottiers simples l’échantillon est en
contact direct avec le tube perforateur. Pour éviter que la carotte ne soit en contact avec la partie
mobile et ne soit détériorée par l’eau de perforation on utilise un carottier double qui possède un tube
intérieur recevant la carotte dès son entrée dans l’appareil. Ils donnent d’excellents résultats pour les
roches homogènes, quelque soit leur dureté. En ce qui concerne les argiles compactes et les terrains
hétérogènes, seuls les carottiers triples donnent satisfaction.

[41]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

La couronne : Elle est composée d’un matériau dur (généralement en diamant); il est très important de
la choisir en fonction du terrain pour éviter une usure prématurée et obtenir un bon rendement. Il est
plus judicieux et avantageux de changer de couronne en cours de forage en fonction des terrains
rencontrés. C'est pour cela qu'il est impératif de connaitre la géologie du terrain avant de commencer à
sonder ou forer. Pour empêcher un échauffement trop important, l’outil doit être refroidi par un fluide
qui est soit de l’eau, soit de l’air. Ce fluide sert également à évacuer jusqu’à l’orifice les débris qui se
forment autour de l’outil de découpage. L’eau a l’inconvénient de désagréger les terrains peu cohérents:
les carottes sont alors remaniées. Pour éviter cela, l’eau est additionnée d’argile (bentonite): les
échantillons ont un meilleur aspect et la désagrégation des roches est moins importante. La circulation
du fluide est assurée dans le train de tiges creux par une pompe ou un compresseur.
2.1. Essais réalisés sur les matériaux meubles
Pour tout matériel meuble la première manipulation à effectué est le quartage, qui est une opération
d’homogénéisation permettant de sélectionner un échantillon représentatif du matériel. Au laboratoire
où nous avons effectué nos essais, le quartage se fait à l’aide d’un séparateur (fig31). Cette opération
n’est pas adaptée aux échantillons compactés.

Figure 31 : Opération de quartage (Desly1997).

2.1.1. Granulométrie
Analyse granulométrique par tamisage : Elle consiste à mesurer le poids de matière qui passe au
travers des mailles calibrées d’une toile de tamis. On superpose les tamis par maille décroissante et l’on
mesure le poids de matière retenue sur chaque tamis. Cette opération peut se réaliser à sec ou avec
l’eau, et en vibrant l’ensemble de la colonne de tamis, pour des grains de taille relativement importante.
Lorsque la population des grains comporte quelques éléments très fins, on associe une dépression d’air.
Lorsque la taille des grains est inférieure à 300 micron, il est nécessaire d’opérer sous un flux d’eau (ou
d’alcool pour des produits solubles dans l’eau). Chaque refus est alors séché puis pesé.
Analyses granulométrique par Sédimentométrie : Elle s’effectue Par tamisage pour les grains de
diamètre supérieur à 80µm (annexe 6). Par Sédimentométrie pour les grains plus fins. L’essai consiste à
laisser une suspension de sol se déposer au fond d’une éprouvette pleine d’eau. Plus les grains sont fins,
plus la vitesse de décantation est lente conformément à la loi de Navier Stokes sur la vitesse de chute de
billes sphériques dans l’eau.
La mesure de la densité de suspension à des intervalles de temps variables permet de calculer la
proportion des grains de chaque diamètre ( Plumelle 2002) .

[42]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

Figure 32: Les différentes classes granulométriques (Plumelle).

2.1.2. Limites d’Atterberg « casa grande »


a. Principe :
Cet essai consiste à déduire l’indice de plasticité (IP) en déterminant les deux limites de liquidité et de
plasticité qui varient en fonction de la teneur en eau et le pourcentage des particules fins de
l’échantillon étudié. Vue Surtout que cet essai s’intéresse à la fraction fine inferieure à 400µm.

Figure 33: 1-casagrande, 2- lavage de l’échantillon, 3- étalement de l’échantillon, 4-WL et Wp prêtent à mesuré leur
teneur en eau.

b. Mode opératoire
La préparation de l’échantillon consiste après quartage à le mettre en étuve à 105°c afin de faciliter son
lavage. Par la suite on fait le passer à travers un tamis de 400µm sous l’eau, et on récupère le passant
qui contient la fraction fine qui nous intéresse. Cette dernière sera remise à nouveau sous l’étuve après
décantation.
Pour la limite de liquidité WL : On fait sortir l’échantillon de l’étuve et on le sature avec de l’eau,
ensuite on l’étale plusieurs fois sur une plaque de marbre afin d’éliminer les bulles d’air, par la suite on
remplit la coupelle de casa grande, et on commence à exercer des chocs jusqu’à ce que les deux flancs
de l’échantillon se réunissent puis on mesure sa teneur en eau. On refait cette manipulation jusqu’à ce
qu’on obtiens des points de chocs entre 15 et 20, 20 et 25, 25 et 30, 30 et 35.
Pour la limite de plasticité Wp : Par contre pour déterminer la limite de plasticité on utilise le même
échantillon mais en suivant une autre méthode. Celle-ci consiste à faire des petits cylindres de 3mm de
diamètre divisés en 3 tronçon de 10cm de longueur, sont caractérisés par une très faible teneur en eau
(car on a séché l’échantillon à l’aide d’un séchoir), jusqu’à l’apparition d’une micro fissuration.

[43]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

Finalement on pèse chaque cylindre afin de déterminer sa teneur en eau. Cette opération est faite deux
fois, et on déduit la limite de plasticité en calculant la moyenne des deux résultats.
2.1.3. Essai de valeur de bleu de méthylène
a. Principe
La détermination de la valeur au bleu de méthylène d’un sol (V.B.S.) a pour but de mesurer la quantité
et l’activité argileuse d’un sol par dosage de la quantité de bleu de méthylène pouvant s’adsorber sur la
prise d’essai. Cette valeur est rapportée par proportionnalité directe à la fraction 0/50 mm du sol.
b. Mode opératoire
On prépare trois prises d’essais de la fraction 0/5m de masse.
La première prise d’essai sert à la détermination de la V.B.S. La deuxième servira à la mesure de la
teneur en eau. Quant à la troisième, elle est conservée en prévision au cas où l’essai devrait être
renouvelé.
On introduit la première prise d’essai dans un bécher de 3000 ml. On ajoute 500 ml d’eau distillée.
Cette solution est homogénéisée par agitation mécanique pendant 5 minutes à 700 tours par minute.
Grâce au dispositif de dosage, on injecte 5 à 10 ml de bleu de méthylène dans la solution en agitation,
au bout d’une minute, on procède à l’essai à la tâche. Pour ce faire on prélève à l’aide d’une baguette
en verre une goutte de la solution et on la dépose sur un papier filtre
La tâche ainsi formée se compose d’un dépôt central de matériau coloré bleu sombre entouré d’une
zone humide incolore.
On procède à des injections successives, par paliers de 5 à 10 ml, avec prélèvements comme indiqué ci-
avant jusqu’à ce qu’apparaisse une auréole bleu clair dans la zone périphérique de la zone humide de la
tâche.
2.2. Essais rhéologique
2.2.1. Essai de compressibilité par paliers à l’odomètre :

a. Principe :
L’essai consiste à faire subir un échantillon cylindrique de sol intact ; placé dans une cellule
cylindrique rigide (fig34) ; des contraintes verticales uniformes constantes jusqu’à la stabilisation des
déformations.

Figure 34 : Trousses d’Oedomètres.

b. Objectif :
L’essai permet de déterminer les caractéristiques suivantes : les coefficients de compressibilité et de
gonflement et les pressions de pré consolidation et celui de gonflement.
[44]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

c. Mode opératoire :
Apres prélèvement soit par carottier ou par bloc, on fait extraire un échantillon homogène intact à l’aide
d’une trousse coupante en métal, qui va être mise par la suite
dans une cellule oedométrique, immergé dans l’eau et sur
laquelle sera exécrée une pression en ajoutant des Kg
successivement, le levier de l’odomètre permet la
multiplication de la contrainte. Ceci se fait selon un cycle de
chargement et de déchargement, en notant parallèlement le
taux de tassement ou de gonflement de l’échantillon soumit à
cette force.

Figure 35 : Oedomètre (Desly1997).

2.2.2. Essai de cisaillement rectiligne direct


a. Principe
L’essai s’effectue sur une éprouvette de sol placé dans une boite de cisaillement constituée de deux demis
boîtes indépendantes. Le plan de séparation des deux demis boîtes constitue un plan de glissement
correspondant au plan de cisaillement de l’éprouvette. Il
consiste à appliqué sur la face supérieure de l’éprouvette un
effort vertical maintenu constant pendant toute de durée de
l’essai, puis produire, un cisaillement qui s’effectue selon le
plan horizontal de glissement des deux demis boîtes l’une par
rapport à l’autre en leur imposant un déplacement relatif à
vitesse constante. Enfin mesurer l’effort horizontal de
cisaillement correspondant.

Figure 36 : Machine de l’essai de cisaillement


(Desly1997).

b. Mode opératoire
Apres prélèvement soit par carottier convenable ou par bloc, on fait extraire un échantillon homogène
intact à l’aide d’une trousse coupante en métal, cette trousse sera mise par la suite dans la boîte de
cisaillement et elle sera retirée pour laisser rien l’échantillon dans le boîtier. Apres, les demis-boites
commencent à se déplacer en exécrant une force (qui doit changer d’une phase à une autre) mais avec
une vitesse constante. En refait cette manipulation pour la deuxième force sur le deuxième échantillon,
et la troisième force sur le troisième échantillon du même sol.

[45]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

2.3. Essais des matériaux solides


2.3.1. La résistance à la compression uniaxiale
a. Principe
C’est l’un des essais les plus utilisés pour définir la performance mécanique des roches. Le principe
consiste à écraser un échantillon de roche entre les plateaux d’une presse puissante. La est
déterminée à partir du moment où l’échantillon montre les premiers signes de rupture (frustration et
éclatement). Elle correspond à une force ou une contrainte par unité de surface s’exprime généralement
soit en (Kgf/cm2) ou en 526 (1MPa= 10Kgf/cm2). La taille et la forme de l’échantillon influencent
considérablement la mesure de la , d’où la forme cylindrique est d’une hauteur 2 fois supérieure au
diamètre. Les tests sont effectués généralement sur des échantillons secs. La saturation en eau abaisse,
d’une manière parfois substantielle (jusqu’à 50%) la de la roche.
b. Mode opératoire
D’abord l’échantillon est extrait à partir d’un carottier ou bloc, si ça provient d’un carottier on découpe
des éprouvettes d’une hauteur soit 2 fois la largeur, (fig37). Si l’échantillon initial est sous forme de
bloc, on utilise une petite machine de carottage qui va nous permettre l’extraction une éprouvette
(fig37). Ensuite on mesure la densité apparente et sèche, et on effectue l’écrasement.

Figure 37: étapes de la .

[46]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

Chapitre 3 : Résultats et interprétations

Apres avoir effectué les analyses nécessaires, ce chapitre présente les caractéristiques
géotechniques des différents facies lithologiques sur lesquels nous avons travaillé, ainsi qu’une
comparaison qui nous a permis de distinguer les sols d’assises les plus sécurisés et les plus résistants.

I. Marnes
Nous avons effectués les Analyses, sur 15 échantillons de chaque type des marnes que nous
avons rencontré lors de l’échantillonnage, et qui changent de couleur en fonction de la profondeur. En
effet sur une profondeur qui est faible (ne dépasse pas 1.5m en générale) nous rencontrons des marnes
jaunâtres, plus profondément des marnes brunes à grises et finalement les marnes bleues qui ne se
rencontrent qu’aux régions à fort ravinement ou aux carrières d’une profondeur qui dépasse souvent les
6 à 7 m.
1. Analyses physiques
Entre autre, les résultats des analyses physiques figurent dans le tableau suivant (tab5) :
Tableau 5 : Résultats des analyses physiques des marnes.

Granulométrie Limite
Tamisage % Sédimentométrie % Atterberg
<0.08 <2 <50 Argile Limon Sable Ip Wl IC VBS w% type Texture
Marne Jaune 98 100 100 54 43 3 32 51 1,36 7,1 7 Atp Argilo-limono
Marne grise 87 99 100 37 59 4 23 41 0,99 3,1 18 Ap limono-Argilo-fins
Marne Brune 95 100 100 44 51 4 28 54 1,22 6,1 20 Atp Argilo-limono
Marne Bleue 83 99 100 35 41 24 20 37 1,59 2,6 5 Ap limono-argilo

1.1. Granulométrie
Nous avons effectué des analyses granulométriques par tamisage, qui montrent que la fraction
granulométrique dominante correspond à celle inférieure de 0.080mm; chose qui ne nous permet pas
l’identification de la texture de nos échantillons. En revanche on a effectué la Sédimentométrie.
Les résultats des analyses sédimentométriques ont révélé une certaine variété à l’échèle micrométrique,
ce qui fait que chaque type de marne possède une texture qui le caractérise.

[47]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

Figure 38 : Résultats de la Sédimentométrie.

Pour les marnes jaunâtres les argiles représentent la fraction granulométrique dominante avec un
pourcentage de 53% ; pour les limons 43% et finalement les sables fins ne dépassent pas 3%.
Concernant les marnes grisâtres ; on a eu 37% pour les argiles ; 59% pour les limons et 4% pour les
sables fins ; donc pour cet échantillon c’est plutôt les limons qui dominent visiblement au détriment des
argiles ; mais la fraction des sables demeure clairement très faible, chose qui est identique aux résultats
des marnes brunes ; qui possèdent la même distribution des classes granulométriques, sauf une légère
augmentation de taux des argiles qui ont arrivé à 43%, les limons 51% et les sables ne dépassent
toujours pas les 4%. Cependant, les marnes bleues ; les plus profondes ; nous avons aperçue une claire
différence de la distribution des classes granulométriques. En effet et contrairement aux trois autres
types, les marne bleues disposent un pourcentage des sables fins assez élevé qui a affranchi le seuil de
24%, pour cet échantillon ce sont les limons qui dominent à 41%, suivit des argiles à 35%.
Ces résultats nous permettent de déterminer la texture de nos échantillons en effectuant la projection
des points sur le triangle de la texture ;

[48]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

Figure 39 : Triangle des textures.

Apres avoir effectué la projection, il s’est avéré qu’en générale les quatre échantillons se retrouvent
dans la même texture argileuse. Mais avec une variation de sous-texture, on trouve que les marnes
jaunâtres ainsi que les marnes brunes ont une sous-texture argilo-limoneuse. Les marnes grises
possèdent une sous-texture limono-argileux fins, et finalement les marnes bleues ont une sous-texture
qui tend vers l’équilibre, c’est une texture limono-argileuse.
1.2. Limite Atterberg
Par la méthode de casagrande on a déterminé l’Indice de plasticité. La moyenne des résultats obtenus,
et révèle que les IP des marnes jaunes ont une moyenne de 32 présentant ainsi l’indice le plus élevé,
suivit par les marnes brunes à 28 après la marnes grises à 23 et finalement les marnes bleues à 20
(fig40). Afin d’obtenir une classification « LCPC », on se base sur l’IP et la limite de liquidité 78 en
effectuant une projection des points obtenus sur le diagramme de classification (fig40) qui indiquera
par la suite le type de plasticité des échantillons.

[49]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

Figure 40 : diagramme classification LCPC

Et donc la combinaison entre la 78 et Ip nous a permis la classification, effectivement pour les marnes
jaunes et les brunes sont des argiles très plastiques ; contrairement aux marnes bleues et grises qui sont
des argiles peu plastiques.
On peut également dériver l’indice de consistance de nos échantillons à partir d’une combinaison entre
les données des limites d’atterberg et la teneur d’eau initial, et ceci selon la relation empirique
suivante :
9: ;

Et donc les résultats étaient les suivants :

Figure 41 Résultats de l’indice de consistance.

Seules les marnes bleues représentent des difficultés d’extraction vue leur qui dépasse les 1,5.
1.3. Valeur de Bleu de méthylène
Cet essai nous a permis la confirmation de l’activité des argiles qui était révélée lors des essais
précédents,
Donc effectivement les valeurs de bleu de méthylène ont confirmé les analyses qui précédent. Nous
avons trouvé que les marnes jaunes et brunes sont des argileux car leurs valeurs sont respectivement de
7,1 et 6,1. Mais pour les marnes bleues et grises c’est des valeurs respectivement 2,6 et 3,1 et donc de
plasticité moyenne.

[50]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

2. Analyses rhéologiques
Le tableau suivant résume des résultats des essais mécaniques :
Tableau 6: Résultats des analyses rhéologiques.

2.1. Résultats oedométriques


La comparaison entre les pressions de prés-consolidation (σc ) et la pression de gonflement (σg% nous a
permis de classer les types de marne en trois classes.
En générale lorsque : σc ? @A les marnes sont dites sur-consolidées ce qui signifie qu’elles ont subit
auparavant une charge supérieure à leurs propre poids. Or lorsque : σg ? @ elles sont dites sous
consolidées ce qui signifie qu’elles n’ont subit que la charge de leurs poids actuel, pourtant quand σg B
σc elles sont dites normalement consolidées et ce qui signifie qu’elles étaient consolidés sous leurs
poids depuis longtemps.
Dans notre cas les marnes bleues sont les seules qui sont considérées sur-consolidées, or les marnes
grises sont normalement consolidées, pourtant les marnes jaunes et brunes sont sous-consolidées.
2.2. Résultats du cisaillement
D’après les résultats que nous avons eus (fig42), chaque type de marne dispose d’un angle de
frottement et d’une cohésion bien définie. En effet les marnes bleues disposent l’angle de frottement le
plus élevé (ϕ°=23°) avec une cohésion de 0.50Bar, après nous avons les marnes grises qui ont un angle
de frottement visiblement inférieure (ϕ°=13°) et une cohésion de 0.80Bar, par la suite les marnes
brunes et jaune avec un angle de frottement équivalent (ϕ°=11°), mais une cohésion différente de
0,95Bar et 1,3Bar respectivement.

[51]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

Figure 42 : Résultats du cisaillement

3. Résultats des essais pressiométriques


Les résultats de quelques essais pressiométriques sont les suivants

Tableau 7 : Résultats des essais pressiométriques

La marne jaune présente une Pl qui varie entre 0.2 et 0.7526, avec un 34 qui varie entre 0.9 et
3.36526. En effet le rapport 34/2 est entre 4.5 et 48MPa, ceci nous indique la classification de ce
substratum, quand le rapport 34/2 est inferieur à 5526, cette argile est dite sous-consolider ou
remanié.
Concernant les marnes bleues l’essai pressiométrique indique une variation de la Pl entre 1.4 et 4526,
or pour l’34 bascule entre 22.5 et 114.8526. Et donc 34/2 présente des valeurs entre 17.5 et 28.7
526 et donc une fois ce rapport dépasse 15Mpa les marnes sont dites sur-consolidées.

Après avoir effectué et présenter les résultats, on peut conclure que les quatre échantillons des
marnes on une texture argileuse, d’où les marnes jaunes et brunes sont des argiles de types très
plastiques selon la classification « LCPC », contrairement aux marnes bleues et grises qui on une
plasticité relativement modérée. Et ceci est en relation avec la profondeur de ces échantillons. Les
marnes jaunes et brunes sont les plus exposés aux variations saisonnières sous un climat semi-aride de
la région, ce qui provoque l’altération des particules et l’augmentation de taux des argiles, et c’est la
raison également pour la quelle ce types d’argile remanié dispose d’une concentration en
montmorillonites au détriment des kaolinites.

[52]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

Et effectivement pour les quatre types, l’angle de frottement est très faible car d’autant il est plus élevé
le sol est dit frottant. Un sol plastique ou comportant une forte quantité d’argile est peu frottant et donc
les quatre types des marnes présentent une faible résistance du cisaillement.
Sous fondation en générale les marnes se comportent comme des sols purement cohérents avec leurs
valeurs qui varient entre 0.50 et1.3 Kg/cm2
D’autre part les marnes bleues sont les plus consistantes et également elles sont sur-consolidées, donc
elles n’auront qu’un tassement faible ou même négligeable, d’où ils représentent un très bon sol
d’assise surtout que leur Cg est très faible voir négligeable et leur compressibilité est moyenne.
Les marnes grises sont classées deuxièmes, car elles sont normalement consolidées. En effet toute
surcharge de fondation va certainement engendrer un tassement, ce dernier dépend également de Cc, or
ce type de marne est moyennement compressible et le Cg n’a pas affranchit le seuil de 0.04 donc ne
représente aucun risque de gonflement.
Les marnes brunes et jaunes disposent des propriétés communes, et elles sont classées à la fin de cette
liste car elles représentent des sols d’assises sous-consolidés prêtent à un énorme tassement à n’importe
quel moment et même sous leur propre poids, surtout que le Cg touche bien le seuil des 0.04, malgré
qu’elles sont moyennement compressibles, ces deux types représentent la forme remanié des marnes et
qui sont considérés inconstructibles sauf à traitement particulier.
En revanche quelques règles de construction doivent être respectées, pour les bâtiments lourds qui
comportent souvent des caves ou des sous-sols ils doivent être ancrés obligatoirement dans une
profondeur raisonnable, évitant ainsi les zones humides de transition avec les formations meuble
superficielle. Le danger réside par contre dans les efforts parasites provoqués par le gonflement, et la
meilleur règle à proposé est de conseiller une souplesse d’ensemble qui pourra être obtenue en
multipliant les joints de dilatation qui découpe à la fois le bâtiment et la fondation.
On peut également diminuer le gonflement par une stabilisation qui peut se faire soit en injectant des
solutions salines qui ont montré leur efficacité dans la réduction du gonflement, ou bien en procédant à
la substitution d’une partie de l’argile par du sable, du ciment, de la chaux et la combinaison du ciment
et de la chaux.

[53]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

II. Conglomérats
Comme nous avons précisé au chapitre de description des facies, les conglomérats sont tantôt dures
tantôt meubles ou tendre, (ciment friables). Et donc sur les deux types des analyses bien adapté ont
étaient effectuer.
Pour les conglomérats durs on a effectué des mesures de densité et de l’écrasement dites qui est
également la résistance à la rupture sous un poids qui dépasse le poids admissible.
Ces analyses ont été effectuées sur neufs échantillons provenant de plusieurs stations. En contre partie
pour les conglomérats « tendre » 3 échantillons de différentes stations ont été choisit pour des analyses
granulométriques, et on va conclure par un essai pressiométrique.
Les résultats sont les suivants :

1. Conglomérats à ciment dur


1.1. , densité sèche
Le tableau 8 et le diagramme ci-après représentent les résultats des essais de détermination de la densité
sèche et de la résistance à la compression uniaxiale (5 6).

Tableau 8 : Résultats des la densité et de la . Figure 43 : La relation entre la densité sèche et la .

Ces résultats nous indiquent que la valeur maximale de la résistance à la compression unis axiale des
neuf échantillons, est de l’ordre de 24.2 (526) soit à 247.79 (DAE/ 42), avec une moyenne de 22,35
526 (227.90DAE/ 42), en outre les valeurs de la densité de ces conglomérats du pliocène varient entre
2.45 au 2,57 avec une valeur moyenne de 2,5 qui est une densité assez élevée.

On souhaite savoir si la densité sèche influence la résistance à la compression uniaxiale, et pour se faire
nous allons chercher si ces deux paramètres sont liés l’un à l autre et si elle existe une certaine
corrélation entre les deux. En effet elle existe une méthode statistique qui va nous permettre de trancher
c’est la méthode du coefficient de Pearson (r) qui dépend de la covariance entre les deux variables et
l’écart-type de chaque-une, selon la relation suivante :

[54]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

HI!J, L%
G
M!I6G J%!I6GL%
Or après avoir effectué le calcule il s’est avéré que G 0,33, pourtant lorsque 0.5 - G - 1 6
corrélation est dire forte, et lorsque 0 - G - 0.5 , elle est dite faible ; donc pour ce cas il s’agit d’une
corrélation faible ce qui fait que la résistance et la densité pour ce cas sont indépendantes l’une de
l’autre.
2. Conglomérats peu cimentés
2.1. Analyses physiques
Nous avons réalisé trois prélèvements des conglomérats peu cimentées de trois régions différentes qui
sont, Doukarats, Ville nouvelle, et Hypodrome (tab9) :
Tableau 9 Résultats des analyses physiques des conglomérats mal cimentés.

Analyse granulométrique par tamisage Limite d’atterberg


<80%µm <2mm <50mm <100mm WL IP
Doukarat 39 50 85 100 42 12
Ville nouvelle 31 40 80.5 100 31 7
Hypodrome 21 39 74 100 Nm Nm

Figure 44 Courbes granulométriques cumulatives des conglomérats tendres.

La figure 44 illustre des courbes granulométriques cumulatives des trois stations d’échantillonnages. En
générale les trois prélèvements représentent des portions proches et une classification granulométrique
semblable.
Pour Doukarat 50% des diamètres sont considérés comme une fraction grossière dont 15% sont
supérieurs à des graviers. Concernant la ville nouvelle 60% sont supérieure à des sables, dont 19,5%
sont supérieures à des graviers.
Et finalement le prélèvement de l’Hypodrome indique une dominance de la fraction grossière, en effet
61% des grains ont un diamètre supérieur à celui des sables, dont 26% sont supérieur à des graviers.
[55]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

La détermination des indices d’Atterberg a concerné le ciment de ces conglomérats, en outre le


troisième échantillon a révélé un indice de plasticité non mesurable contrairement aux deux premiers
qui ont représenté des indices visiblement très faibles 12 et 7 respectivement pour Doukarat et la ville
nouvelle. Et en exploitant les données de Ip et WL le ciment est classé de type limons faiblement
plastique.
Cependant, la nature graveleuse de ces échantillons ne nous permet pas de leur effectuer les analyses
rhéologiques usuelles (oedomètre et cisaillement).

2.2. Résultats des essais pressiométriques


Tableau 10: Résultats des essais pressiométriques d’un conglomérat mal cimenté.

Module
Pression limite //Q Classification
pressiométrique
Conglomérat 1.84<Pl<2.65 27< <42 14.67< /Pl<15.84 Gravier
mal cimenté

Le tableau 10 indique que les conglomérats tendres disposent un rapport 34/2 qui varie entre 14.67
et 15.84 et qui est relative à une résistance moyenne et le calcules montres que la contrainte verticale
ultime est de l’ordre de 21,9DAE/ 42.

Pour conclure les conglomérats forment deux types de sols d’assises le tendre (mal cimenté) et le dure
(cimenté), ils s’étalent sur une large surface dans notre zone d’étude. Or les conglomérats durs
représentent une assise rigide indéformable, ils disposent également une très forte résistance à la
compression qui est égale à une moyenne de 227.9Kg/cm2, et donc représente un très bon sol d’assise
indéformable et résistant aux fondations les plus lourdes
Les conglomérats mal cimentés présentent des résistances mécaniques moyennes avec une contrainte
verticale ultime de 21,9Kg/cm2.

[56]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

III. Calcaires lacustres


Les calcaires lacustres du pliocène se représentent sous deux formes, ils sont pulvérulents à la surface
et à faible profondeur, ils représentent un sol d’assise rocheux à partir du moment où ils sont solides,
l’essai de Resistance à la compression uniaxiale effectué sur 15 échantillons nous a permis de déduire
la relation entre la portance des calcaire lacustres et la densité.

Tableau 11 : Résultats de la densité et la . Figure 45 Courbe indique la relation entre la et la des


calcaire lacustres

Ces résultats nous indiquent la valeur maximale de la résistance à la compression unis axiale des ces
quinze échantillons, qui est de l’ordre de 32.18 (526) soit à 328,68(DAE/ 42), avec une moyenne de
16.90 526 (172,33DAE/ 42). En outre les valeurs de la densité de ces calcaires varient entre 2,20 au
2,66 avec une valeur moyenne de 2,54.
On souhaite savoir si la densité sèche influence la résistance à la compression uniaxiale, Or après avoir
effectué le calcule il s’est avéré que G 0,75, entre autre lorsque 0.5 - G - 1 6 corrélation est dite
forte, et lorsque 0 - G - 0.5 , elle est dite faible ; donc pour ce cas il s’agit d’une corrélation forte ce
qui fait que la résistance et la densité pour ce cas ne sont pas indépendantes l’une de l’autre mais liés,
et effectivement la présentation graphique (fig45) révèle également le même résultat car nous
remarquons que la résistance à la compression augmente parallèlement à la densité.

Finalement comme indiqué dans la partie géologique, les propriétés des calcaires évoluent
latéralement de façon sensible et les caractéristiques ne sont pas toujours aussi favorables que dans les
zones actuellement exploitées. Mais la résistance à la compression et la densité de cette roche qui est
évidement tendre à la surface indiquent qu’elle constitue un horizon extrêmement stable et intéressant
pour la fondation des constructions lourdes.

[57]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

IV. Travertins
Les travertins présentent normalement des unités homogènes rocheuses mais uniquement à
certaine profondeur, au-dessus de cette profondeur nous rencontrons des formes détritiques, telle que
des sables travertineux et des grés travertineux
Les analyses que nous avons effectuées ont concernés les deux formes des travertins.
En effet nous avons effectué des analyses physiques. Or la nature rhéologique de nos échantillons ne
nous permet pas la réalisation des essais rhéologiques usuels, donc nous avons procédé à l’essai de la
résistance à la compression uniaxiale, qui nous a permis la détermination de la portance des sous-sols
travertineux.
1. Analyses physiques
Tableau 12 : Résultats des analyses physiques des travertins

1.1. Granulométrie
Nous avons effectué des analyses granulométriques par tamisage sur les 3 échantillons que nous avons
et les résultats sont présentés sous forme de la figure suivante

Figure 46 : courbes granulométriques cumulatives des travertins

La figure 46 illustre les courbes granulométriques cumulatives des trois types détritiques de travertin.
Nous remarquons que les sables jaunâtres et brunâtres présentent des résultats homologues dont la
classe granulométrique limitée entre 0.08mm et 2 mm est la dominante avec un pourcentage de (39.9%)
et (42.1%) respectivement. Contrairement à la courbe de grés travertineux, dans ce cas la classe
dominante est celle entre 2mm et 50mm avec un pourcentage de (78,2).
[58]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

1.2. Limite Atterberg


Nous avons trouvé que la moyenne des IP des sables travertineux jaunâtres est de l’ordre de 15, par
contre celle des grés travertineux est de 7. Or le dernier échantillon des sables brunâtre a révélé un IP
non mesurable et donc infiniment faible.
La consistance des deux échantillons est élevé et dépasse 2.7 et 1.5 respectivement pour les grés
travertineux et les sables jaunâtres et donc évoque un problème d’extraction.

Figure 47 : Indice de consistance des travertins

1.3. Valeur de Bleu de Méthylène


Les valeurs de bleu de méthylène arrivent pour confirmé les analyses qui précédent, et donc les sables
travertineux à la fois jaunâtre et brunâtres ont des valeurs proches entre 0,2 et 1.5 et qui correspondent
à un sol sablo insensible à l’eau. Pour les grés travertineux c’est plutôt VBS<0,1 et qui correspond à un
sol insensible à l’eau.

2. Essais rhéologiques
Apres avoir effectué les analyses physiques, nous n’avons pas eus la possibilité d’effectuer les analyses
rhéologiques car la nature des échantillons que nous avons ne nous permets pas la réalisation des essais
usuels.

3. Résistance à la compression uniaxiale


A une certaine profondeur qui ne dépasse pas souvent les 3 mètres on rencontre la roche mère bien
solide et qui représente un matériel cohérent et homogène, et donc pour évaluer sa résistance à la
compression nous avons prélevé 9 échantillons de différents endroit et ils ont subit la et les mesure
de la densité, ceci dans le but de vérifier si la résistance pour ce matériel à une relation à sa densité ou
non, en effet les résultats sont les suivants :

[59]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

Tableau 13 Résultats de la et la . Figure 48 Courbe indique la relation entre la et la des travertins.

Ces résultats nous indiquent la valeur maximale de la résistance à la compression unis axiale de ces
neuf échantillons, qui est de l’ordre de 13,6 (526) soit à 138,68(DAE/ 42), avec une moyenne de 8,74
526 (89,12DAE/ 42). En outre les valeurs de la densité de ces travertins varient entre 2.43 au 2.15 avec
une valeur moyenne de 2,18.
On souhaite savoir si la densité sèche influence la résistance à la compression uniaxiale, et pour se faire
nous allons chercher si ces deux paramètres sont liés l’un à l’autre et si elle existe une certaine
corrélation entre les deux. Or après avoir effectué le calcule il s’est avéré que G 0,87, entre autre
lorsque 0.5 - G - 1 6 corrélation est dire forte, et lorsque 0 - G - 0.5 , elle est dite faible ; donc
pour ce cas il s’agit d’une corrélation très forte ce qui fait que la résistance et la densité pour ce cas ne
sont pas indépendantes l’une de l’autre mais liés, et effectivement la présentation graphique (fig48)
révèle également ce résultat car nous remarquons que la résistance à la compression augmente
parallèlement à la densité.

Certes souvent à la surface et à une profondeur assez faible les travertins se présentent sous une
forme détritique mais stable, et ceci est dû à la dominance de la fraction grossière et à l’indice de
plasticité qui est très faibles. À l’absence des argiles les sols d’assises ne représentent aucun risque de
gonflement. Par contre quelque fois les travertins branchiforme représentent des risques de tassement
sous le poids des constructions, et dans ce cas il fourra effectuer et suivre des techniques de
renforcement a titre d’exemple un pompage du bêton armé.
En outre si le sol d’assise choisi a l’aspect rocheux des travertins, dans ce cas aucun problème ne se
pose au sujet des fondations, il faut pourtant signaler que dans la zone où les travertins affleurent, il est
fréquent de rencontrer d’anciennes carrières remblayées avec des débris meubles. Il est donc nécessaire
de reconnaitre soigneusement le sol et dans certaines zones de prévoir des puits assez profonds pour
traverser les apports récents et atteindre le bon substratum.

[60]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

V. Limons
1. Analyses Physiques
Tableau 14 : Résultats des Analyses physiques des limons

1.1. Granulométrie
Selon les résultats l’analyses granulométrique par tamisage que nous qui figurent dans le tableau 12, il
s’est avéré que la fraction granulométrique dominante varie d’un échantillon à un autre.
Pour le limon graveleux le tamisage a indiqué que la fraction dominante avec 65% est celle entre
0.08mm à 2mm. Pour le limon sableux également le même résultat c’est la fraction entre 2mm et
0.08mm qui domine avec 41%. Contrairement aux deux derniers types, le limon tufacé à une
dominance des particules inferieures à 0.08mm avec un pourcentage de 64%. Pour le limon marneux
on a une dominance absolue, car 98% des particules sont inférieures à 0.08mm.
Or concernant les particules qui sont inférieures à 80µm, on a procédé aux analyses granulométriques
par Sédimentométrie et ses résultats ont révélé une certaine variété à l’échèle micrométrique :

Figure 49 : Résultats de la Sédimentométrie des limons.

La figure 49 illustre le résultat de la Sédimentométrie effectué sur les échantillons de limons que nous
avons prélevés.
Pour le limon graveleux, c’est la fraction sable fin qui domine avec 47% et ceci au détriment des
limons (36%) et des argiles (17%).
[61]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

Pour le limon sableux, les limons et les sables fins disposent des valeurs très voisines respectivement
(50%) et (46%), alors que les argiles n’ont qu’un pourcentage qu’on peut le considéré négligeable
(4%). En ce qui concerne le limon tufacé, nous avons une dominance remarquable des limons avec un
pourcentage de (54%), suivit des sables fins (37%), et pour cet échantillon, les argiles sont également
considéré négligeables (9%). Et finalement le limon marneux, indique le pourcentage le plus élevé des
limons (75%) et des argiles (21%) au détriment de sables fins (4%).
Ces résultats nous permettent de déminer la texture de nos échantillons en effectuant la projection des
points sur le triangle de la texture :

Figure 50 Triangle des textures.

Apres avoir effectué la projection (fig50), il s’est avéré qu’en générale trois échantillons se retrouvent
dans la même texture limoneuse, sauf l’échantillon de limons graveleux qui a une texture équilibrée et
une sous texture « limoneux ». Mais elle existe une variation de sous-texture, on trouve que le limon
sableux ainsi que le limon tufacé ont une sous texture « limoneux fins », contrairement au limon
marneux il a tendance à s’approché aux argiles et donc il a une sous-texture « limoneux-fins-argileux ».

1.2. Limite Atterberg


Par la méthode de casagrande on a déterminé l’Indice de plasticité; Et nous avons trouvé que l’IP de
limon marneux a une moyenne de 22 et d’ailleurs c’est l’indice le plus élevé, suivit par le limon tufacé à
13, suivit du limon graveleux à 5. En outre le limon sableux était non mesurable, donc nous n’avons
pas pu avoir son indice de plasticité ni celui de consistance. En générale de plus en plus l’indice de
plasticité est élevé de plus en plus la plasticité de l’échantillon est remarquable, mais pour avoir une
classification « LCPC », on se basse sur IP et la limite de liquidité afin d’effectuer une projection des
points sur le diagramme qui indiquera par la suite le type de plasticité des échantillons
[62]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

Figure 51 : Diagramme classification LCPC.

La combinaison entre la 78 et Ip (fig51) nous a permis de déterminer la classification, les limons


graveleux et tufacé : ils sont classés « limons peu plastiques ». Contrairement au limon marneux qui
est seul classé « limon très plastique ».
On peut également dériver l’indice de consistance de nos échantillons à partir d’une combinaison entre
les données des limites d Atterberg et la teneur d’eau initial et ceci selon la relation empirique
suivante :
9: ;

Figure 52:Indice de consistance des limons

Les trois types sont consistants et présentent des problèmes d’extraction, car ils ont des qui
dépassent arrivent jusqu’à 2.

1.3. Valeur de Bleu de méthylène


Cet essai nous a permis la confirmation de la teneur en argile qui était révélé lors des essais précédents :
Les valeurs de bleu de méthylène confirment donc les analyses qui précédent, ainsi le limon graveleux a
une valeur de bleu de Méthylène de 1,5 qui correspond au sol sablo argileux peu plastique.
Le limon sableux a une valeur de bleu de Méthylène de 0.4 ce qui correspond au sol sablo limoneux,
sensible à l'eau.

[63]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

Pour le limon tufacé et marneux ont respectivement des valeurs de 2.6 et 5 et donc sont classés sol
limoneux de plasticité moyenne. Et finalement on peut déduire que la valeur de bleu de méthylène a
confirmé les résultats précédents.

2. Résultat des essais rhéologiques :


La nature des limons de Fés nous a permis d’effectuer des analyses rhéologiques. Sauf pour le limon
graveleux que les résultats n’était pas fiables et ceci est due à sa nature.
Le tableau suivant résume des résultats de quelques essais mécaniques de cisaillement directe rapide et
celle de la compressibilité par l’oedomètre:
Tableau 15 Résultats des essais rhéologiques des limons.

Essais mécaniques Compressibilité


CU.U
CC Cg !T U% !T U%
CU (Bar) ϕ°
Limon graveleux
Limon sableux 0.30 30 0,05 0,005 50 48
Limon tufacé
1.70 16.43 0,11 0,02 70 6,3
Limon marneux
0.50 11 0,20 0,01 30 6,3

2.1. Résultats oedométriques


D’autre part la comparaison entre les pressions de prés-consolidation (σc ) et la pression de gonflement
(σg% nous a permis de classé les types de limons en deux classes.
Dans notre cas les limons marneux et tufacés sont considérés sur-consolidés, or les limons sableux sont
les seuls considérés normalement consolidées.
2.2. Résultats de cisaillement
Selon nos résultats, les limons sableux disposent de l’angle de frottement le plus élevé (ϕ°=30°) avec
une cohésion de 0.30Bar, après nous avons le limons tufacé qui a un angle de frottement légèrement
inférieure (ϕ°=16.43°) et une cohésion de 1.7Bar, et finalement le limons marneux qui disposent un
angle de frottement équivalent (ϕ°=11°), mais une cohésion de 0.5Bar.

[64]
Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

Figure 53 : Présentation graphique des résultats de cisaillement des limons.

3. Résultats des essais pressiométriques


Les essais pressiométrique sur quelques limons de la ville de Fés ont révélé les résultats:
Tableau 16 Résultats des essais pressiométriques.

Pression limite Module //Q Classification

Tufs 1.12<PL<2.76 19.5< <50.5 17.4< /Pl<18.3 Fortement sur-consolidées.

Limon 2.1<Pl<2.4 18.69< <28.8 8.9< /Pl<12 normalement consolidées


graveleux

Les tufs présentent une Pl qui varie entre 1.12 et 2.76526, avec un 34 qui varie entre 19.5 et 50526.
En effet le rapport 34/2 est entre 17.4 et 18.3MPa, ceci nous indique la classification de ce
substratum, qui est fortement consolidé.
Concernant les limons graveleux l’essai pressiométrique indique une variation de la Pl entre 2.1 et
2.4526, or pour l’34 bascule entre 18.69 et 28.8526. 34/2 Présente des valeurs entre 8.9 et 12
526 et donc ce substratum est normalement consolidé.

En résumant, tous les échantillons de la zone des limons et des tufs on une texture limoneuse à
équilibré, avec un faible indice de plasticité. Or la faible teneur des argiles écarte largement le risque de
gonflement. Les essais mécaniques ont confirmé les essais physiques, qui montrent que les limons
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Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

sableux ont la plus grande résistance au cisaillement avec l’angle de frottement les plus élevés, alors
que les deux autres substratums sont relativement moins résistants. Sous fondation les limons tufacé et
marneux se comportent comme des sols assez cohérent leur cohésion qui varient entre 0.50 et 1.7
Kgf/cm2, seul les limons sableux qui présente des risques de cohérence.
D’ailleurs Cg des trois types est considéré très faible et ne représente aucun risque de gonflement
même à la présence des nappes saisonnières. D’autre part les limons tufacés et marneux sont
moyennement compressibles et Sur-consolidés qui ne présentent qu’un risque négligeable de
tassement.
En revanche malgré que le limons sableux sont normalement consolidés, et que ceci engendre un
tassement qui dépend du Cc, du faite que ce substratum est faiblement compressible va
automatiquement diminuer le risque de tassement.
Les tufs demeurent des sols qui sont fortement consolidé et présente un faible négligeable tassement.
En point de vue fondation les sols limoneux procurent de solides assises à un grand nombre de bâtiment
légers. De risque réside toujours dans la présence à faible profondeur d’une couche argileuse ou
gonflante. Il est donc nécessaire de fonder à une distance relativement faible de la surface, et assuré un
certain ancrage ou semelle de fondation.

VI. Comparaison des facies


Le tableau 17 représente la classification des formations rocheuses selon notre étude :
Tableau 17 : classification de selon la contrainte de rupture

Facies Contrainte de rupture V W/ X


Conglomérats durs 227.90
Calcaires lacustres 172.33
Travertins 89

Selon notre étude Tous les faciès rocheux représentent une très bonne résistance à la rupture,
notamment les conglomérats durs qui touchent le plafond avec (227.9DAE/ 42%.

Le tableau 18 représente la classification des sols d’assises meubles :


Tableau 18 : classification des Sols d’assises meubles.

Sous consolidé Normalement consolidé Sur-consolidé

Marnes jaunes Marnes grises Marnes bleues

Marnes brunes Limon sableux Limon marneux

Limon graveleux Limon tufacé

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Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

Au premier rang des bonnes formations meubles, on trouve les marnes bleues ainsi que les limons
marneux et tufacés ; car hormis leur faible résistance au cisaillement, ils disposent des caractéristiques
favorables grâce à leur cohésion assez élevée, et leur faible risque de tassement (sur-consolidation et
compressibilité moyenne). D’autre part, les marnes bleues sont de texture argileuse et à plasticité
moyenne, alors que les limons marneux ont une plasticité élevée et les limons tufacés sont à plasticité
faible.
Le deuxième rang est partagé entre les marnes grises et les limons sableux qui disposent, malgré leur
faible cohésion, d’une bonne résistance au cisaillement vue la valeur élevée de leur angle de frottement.
Ils sont normalement consolidés et leur faible coefficient de compressibilité diminue le risque du
tassement sous leurs propres poids. En outre leur faible teneur en argile écarte le risque de gonflement
en effet ils représentent un faible coefficient de gonflement. En ce qui concerne les marnes grises peu
plastique à texture argileuse, elles disposent les mêmes propriétés de la résistance au tassement, tandis
qu’elles sont favorisées par une forte cohésion mais ceci est au détriment de l’angle de frottement
chose qui engendre une faible résistance au cisaillement.
A la fin de cette liste on trouve les marnes jaunes et brunes qui disposent des propriétés communes,
elles représentent une texture argileuse à forte plasticité, hormis leurs forte cohésion ces marnes on une
faible résistance au cisaillement, en plus ces marnes sont considérée des sols d’assises sous-consolidés
prêtent à un tassement important à n’importe quel moment et même sous leur propre poids de terre, et
malgré qu’elles sont moyennement compressibles, ces deux types représentent la forme remaniée riche
en montmorillonites et des illites, elles sont considérés inconstructibles sauf à traitement particulier.

VII. Solutions pour amélioration des sols fins


Souvent, lorsque nous sommes menés à parcourir une formation fine qui dispose des critères
critiques, et qui est sensible à tout type de sollicitation, nous avons deux choix, ou bien construire plus
profondément sur une formation stable et rassurante, ou bien suivre des méthodes de renforcement et
d’amélioration de la qualité et de la résistance des substratums. Cependant, il existe différentes
méthodes qui permettent la construction sur un sol notamment sous-consolidé et parmi ces méthodes
nous allons citer :
• Le pré chargement celle-ci portent sur le pré chargement seul ou associé à des procédés permettant
d'accélérer la consolidation (drains verticaux et tranchées drainantes, électro-osmose).
• les méthodes qui visent à renforcer les massifs de sols fins, que ce soit par la réalisation de colonnes
(colonnes ballastées ou colonnes de sol traité à la chaux) ou par le renforcement de la structure du
matériau (congélation, électro-injection).

1. Amélioration des sols fins par pré-chargement


L'amélioration des propriétés physiques et de résistance des sols fins s'obtient par augmentation du
degré de consolidation des sols traités (Reiffsteck2009). Elle a deux objectifs :
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Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

• accélérer la vitesse de tassement. Le sol traité est ainsi rendu constructible plus rapidement sans
redouter, à moyen ou à long terme, des tassements absolus et différentiels importants ;
• augmenter la résistance au cisaillement. Cette augmentation améliore la capacité portante des sols.
Les méthodes d'amélioration des sols fins, font toutes appel à des techniques permettant de réduire
l'indice des vides, avec diminution du volume d'eau interstitiel des sols partiellement ou
complètement saturés.
1.1. Pré-chargement seul
Cette technique consiste à placer sur le terrain une charge égale à la charge définitive Pf, augmentée
éventuellement d'une surcharge Ps, qui assure tout ou partie des effets suivants :
• Produire un rapide développement des tassements de consolidation primaire,
• Provoquer rapidement l'apparition et le développement des tassements de compression secondaire,
• Augmenter la cohésion non drainée du sol.
1.2. Pré chargement par le vide (Consolidation atmosphérique)
Cette technique (fig54), simple dans son principe, consiste à disposer sur le sol une membrane étanche
et ensuite à créer le vide par pompage sous la membrane. La pression atmosphérique est ainsi utilisée
comme une surcharge équivalente à un remblai de 4,5 m d’épaisseur ou 10 m d'eau. Elle permet de
réaliser pendant moins de 6 mois la pré-consolidation des terrains fortement compressibles
(Reiffsteck2009).

Figure 54 Principe de la consolidation atmosphérique.

Cette technique permet :


• de monter rapidement les remblais sans risque de rupture (six à neuf mois au lieu de dix-huit mois)
• de garantir, dans le temps, des tassements faibles.
1.3. Pré-chargement avec électro-osmose
Cette technique très délicate et coûteuse est rarement utilisée. Son principe consiste à appliquer une
différence de potentiel au sol fin, généralement saturé, qui provoque un écoulement de l’eau
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Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

interstitielle de l’anode (pôle+) vers la cathode (pôle -). Appelée également électro drainage, cette
manifestation de l’électro-osmose provoque les effets suivants :
• La diminution globale de la teneur en eau, ce qui accélère la consolidation et l’augmentation de
cohésion non drainée du sol.
• L’augmentation locale de la teneur en eau à la cathode qui peut être utilisée pour réduire le
frottement négatif sur des fondations profondes.

2. Amélioration des sols fins pas renforcement


L’objectif du renforcement des sols fins est de modifier le massif de sol (Reiffsteck2009), soit par
substitution partielle avec un matériau de meilleures caractéristiques, soit par transformation de la
structure du sol. Les caractéristiques globales du sol sont alors radicalement améliorées les charges
apportées peuvent être supportées sans rupture du sol de fondation et avec des tassements réduits en
amplitude et dans le temps.
Cet objectif peut être atteint grâce à la mise en œuvre d’une substitution partielle qui est obtenue par
réalisation de colonnes verticales traversant le massif de sol. Ces colonnes sont constituées, soit d’un
matériau rapporté grenu, très perméable et à fort angle de frottement interne (type “ballast”) compacté
en place (colonnes ballastées), soit du matériau du site lui-même traité en place, le plus souvent à la
chaux vive.
2.1. Renforcement par colonnes ballastées
Les colonnes ballastées sont destinées au renforcement des massifs d’argile ou de limons elles sont
réalisées en deux temps
• On réalise d’abord un forage, dont la profondeur peut atteindre 15 à 20 m, d’un diamètre de 0,6 à 1
m, à l’aide d’une “pointe vibrante”. Cette pointe comporte un corps cylindrique de 30 à 40 cm de
diamètre et de 2 à 5 m de long, enfermant un vibreur horizontal constitué d’un ensemble rotatif de
masses excentrées entraînées par un moteur placé également dans le vibreur. La pointe pénètre dans
le sol sous l’action de son poids propre et des tubes sous-jacents, conjuguée à un lançage en
extrémité de pointe (l’eau sert également à la remontée des sédiments) et à la vibration de
l’ensemble ;
• Le forage est ensuite rempli de matériaux grenus à fort angle de frottement interne (exemple du
ballast), la colonne ainsi constituée étant compactée grâce au vibreur. Il est à noter que la vibration
n’a pratiquement pas d’action sur le sol cohérent qui entoure la colonne. Le diamètre final de la
colonne dépend de la consistance du terrain naturel, la colonne sera d’autant plus large que la
consistance du sol est plus faible.

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Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

Figure 55 Etapes de la réalisation des colonnes ballasts.

2.2. Renforcement par colonnes de sol traité à la chaux


Dans le cas des argiles molles peu consistantes et éventuellement dans celui des limons, on peut réaliser
des colonnes de sol traitées en place à la chaux vive.
L’ ’action de la chaux vive dispersée dans un sol se traduit par les effets suivants
• réaction d’hydratation (formation de Ca(HO2)) rapide et fortement exothermique cet apport de
calories se traduit par une diminution de la teneur en eau.
• modification immédiate des propriétés géotechniques sol résultant de l’apport des ions Ca et de la
floculation des particules argileuses.
• Ceci se traduit notamment par une diminution de l’indice de plasticité.
• modification lente de la structure de l’argile par formation d’aluminates et silicates de calcium
hydratés.
A titre d’exemple, une argile molle traitée avec six pour cent, en poids de sol nu sec, de chaux vive, a
vu sa résistance au cisaillement multipliée par cinquante au bout d’un an, dont le tiers en un mois et la
moitié en deux mois.

Finalement, nous ne sommes sensé effectué une correction de sol que dans le cas où nous
sommes obligé à l’utilisé, souvent nous trouvons des solutions alternative qui consista à éviter la
fondation sur une assise pareille, sur tout que le coût de l’amélioration est assez élevé.

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Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

Conclusion

Le présent mémoire avait pour objectif, l’étude des différentes caractéristiques géotechniques des faciès

lithologiques formant les sols d’assise de la ville de Fès. Notre zone d’étude s’étend sur la partie nord

orientale de la plaine de Saïss. Elle dispose d’un climat semi-aride où le mois le plus froid est Janvier,

le plus pluvieux est Décembre, tandis que le mois le plus chaud est Aout.

Les formations dominantes sont les marnes du Miocène ; les conglomérats et les calcaires du Pliocène;

les travertins les limons et tufs du Plio-villafranchien. L’étude géotechnique de ces faciès révèle les

résultats suivants :

Tous nos échantillons de marnes ont une texture argileuse, les marnes jaunes et brunes sont plutôt très

plastiques par rapport au marnes bleues et grises qui disposent une plasticité relativement modérée; et

malgré leur cohésion assez élevée, nos marnes représentent une faible résistance au cisaillement.

D’autre part les marnes bleues ne présentent aucun risque de tassement elles constituant ainsi un très

bon sol d’assise. Les marnes grises sont classées deuxièmes car toute surcharge de fondation va

certainement provoquer leur tassement. Tandis que les marnes brunes et jaunes disposent des propriétés

communes, et elles sont classées à la fin de cette liste, vue qu’elles représentent des sols d’assises sous-

consolidés prêtent à tassement important à n’importe quel moment et même sous leur propre poids, ces

deux types représentent la forme remaniée, et elles sont considérées inconstructibles sauf à traitement

particulier.

Concernant les faciès rocheux les conglomérats, les calcaires lacustres ainsi que les travertins ont tous

révélé une bonne résistance à la rupture, mais avec des valeurs différentes.

Finalement, hormis les limons marneux qui sont très plastiques, les limons sableux et les tufacés sont

faiblement plastiques. Par ailleurs les limons sableux présentent une bonne résistance au cisaillement et

un moyen risque de tassement, contrairement aux limons tufacés et marneux qui sont relativement

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Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

moins résistants au cisaillement, mais sous fondation ils se comportent comme des sols assez cohérents

et ils ne représentent aucun risque de tassement.

Pour conclure, les Conglomérats représentent donc les sols d’assise les plus résistant pourtant les

marnes jaunes et brunes sont des sols inconstructibles, et nécessitent une intervention afin de les

améliorer, pour cela on propose le pré-chargement par les différentes méthodes actuelles soit à vide

(atmosphérique) ou même à l’électro-osmose. Toutefois, on peut renforcer ce type des sols par les

colonnes ballastées ou les colonnes traités à la chaux.

A la fin de ce travail il nous semble utile de proposer des perspectives qui visent l’approfondissement et

la contribution à l’exploitation de ces données, et ceci en adaptant ce travail au plan d’aménagement

actuel de la ville tout en effectuant un couplage entre les données actuelles et carte géotechnique, car

lors d’un projet d’aménagement, tout constructeur doit prendre en compte la nature des formations

constituant le substratum du site où il est prévu de réaliser cet aménagement. Cette prise en compte

permet d’adapter le projet au site envisagé, et de définir le système de fondation de l’ouvrage avec le

meilleur rapport sécurité-coût.

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Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

Bibliographie

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Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

Annexes

Annexe 1 : Interprétation Bleu de méthylène.

Valeur de bleu de méthylène (VB) Catégorie de sol


VBS <0,1 sol insensible à l’eau
0,2 <= VBS <1,5 sol sablo limoneux, sensible à l'eau
1,5 <= VBS <2,5 sol sablo argileux, peu plastiques
2,5 <= VBS <6 sol limoneux de plasticité moyenne.
6 <= VBS <8 sol argileux.

VBS > 8 sol très argileux

Annexe 2 : Classification des sols

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Annexe 3: méthodes d’améliorations du sol :

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Etude des Caractéristiques géotechniques des faciès lithologiques de la ville de Fès

Annexe 6 : mode opératoire de Sédimentométrie et tamisage

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