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Introduction

Tout projet d’aménagement, de développement, de construction, de réhabilitation


ou de reconstruction d’infrastructures municipales doit faire l’objet d’une étude
géotechnique et de caractérisation environnementale préliminaire des sols afin
d’identifier les conditions de terrains et établir les recommandations d’ordre
géotechnique et environnemental requises pour la conception et la réalisation du
projet. À moins qu’il n’en soit jugé autrement par les professionnels responsables
du projet, les études géotechniques et de caractérisation environnementale doivent
être réalisées selon les exigences et les prescriptions normalisées du présent guide.
Également, et plus spécifiquement, selon la nature et l’étendue du projet, les
exigences de base prescrites dans la présente section doivent être prévues pour les
diverses études à réaliser.

Reconnaissance géotechnique

C’est l’ensemble des études et essai « in situ » et en laboratoire qui permet de
déterminer la nature du sol et du sous-sol, identifier les matériaux et leurs
caractéristiques, définir les caractéristiques physiques, mécaniques et chimiques
des terrains en place. Le but d’une reconnaissance géotechnique est de donner les
éléments nécessaires pour les études et les travaux de fondations, de caractériser
les futures zones en déblais et remblais ainsi que :

 A prévention des désordres, dus au gonflement des argiles, tassement des


remblais, arrivée d’eau…) ;

 Les travaux de terrassement et de remblaiement et les conditions de


réutilisation des matériaux (déblai, remblai). ;
 Le dimensionnement des ouvrages de soutènements et la stabilisation des
talus ;
 Le dimensionnement des fondations des ouvrages d’art.
 Identifier les nappes, les écoulements souterrains, définir la perméabilité des
sols et des roches

Essais in situ
Les essais géotechniques in situ ont pour but la reconnaissance des sols destinés à
recevoir des projets de construction. Ils permettent d'obtenir des informations sur
l'état du sol en place, de préciser l'organisation des différentes couches et de relever
les paramètres mécaniques à leur attribuer afin de passer au calcul des ouvrages
Un essai in situ consiste à introduire un instrument en un point précis d'un forage pour
y mesurer les caractéristiques d'un sol ou d'une roche
Les avantages de l’essai in situ sont les suivants:
-Son exécution est rapide, donc on peut manipuler pour permettre une meilleure
reconnaissance du sol
-Il est parfois le seul à réaliser lorsqu’on ne peut pas extraire des échantillons intacts.
-Il donne des résultats globaux par rapport aux essais de laboratoire qui donnent des
résultats discontinus (Les essais in situ, fares hassen et romthane marwen ben
2016/2017)
Essai pressiométrique
L’essai pressiométrique est un essai de chargement statique pratiqué dans le sol en
place au cours duquel on mesure l’expansion de la paroi d’un forage à l’aide d’une
sonde cylindrique dilatable en fonction de la pression appliquée au sol par cette sonde.
L’interprétation de cet essai et l’exploitation des résultats est complexe. Deux grandes
tendances sont apparues : dans l’une, on utilise les résultats primaires dans un système
d’exploitation dérivé à la fois de la théorie et de l’observation [Ménard, 19, Ménard,
1963] pour dimensionner les fondations de différents types d’ouvrages, dans l’autre, à
partir des mesures, on déduit les paramètres rhéologiques du sol soit analytiquement
[Baguelin, 1972] soit par la technique des méthodes inverses [Cambin et al, 1989].

Figure 1. 1 : Un pressiomètre Ménard. (Mémoire master Essai pressiométrique et son


utilité en géotechnique, Mr. FARAJOU Mohamed Lebatt, Mr. Naimi Zouheyr, juin
2022)
L’essai S.P.T (Standard Pénétration Test)
L’essai de pénétration au carottier est un essai géotechnique qui teste le terrain en
place et fournit une caractéristique conventionnelle et un échantillon remanié du sol.
S’applique aux sols fins ou grenus dont la dimension maximale des éléments ne
dépasse pas 20 mm, il est limité à une profondeur de 50 m.
L’essai consiste à déterminer la résistance à la pénétration dynamique d’un carottier
normalisé, réalise par un battage d’un train de tiges finissant par un carottier à l’aide
d’un mouton tombant d’une hauteur fixe, et à mesurer le nombre de coups nécessaire
pour une pénétration du carottier de 30 cm.
L’essai de pénétration au carottier permet d’établir une relation entre la résistance à la
pénétration d’une part et les caractéristiques et la variabilité des sols d’autre part.
Après avoir réalisé le forage le carottier y est descendu puis battus en trois étapes, le
nombre de coups du mouton nécessaire à chaque enfoncement de 15 cm est relevé,
soit :
N0 : enfoncement d’amorçage de 0 à 15 cm.
N1 ; enfoncement d’amorçage de 15 à 30 cm.
N2 : enfoncement d’amorçage de 30 à 45 cm. (Mémoire de Leghouchi Widad, Laifa
Samia, Etude de dimensionnement des fondations profondes d’un passage supérieur
PS -055.9, pénétrante autoroutière Djendjen El-Eulma, Commune de Ain Sebt,
Wilaya de Sétif (Nord-est Algérien)2021)
Sondage
La gamme des moyens de sondage mécanique est très étendue, qu’il s’agisse de la
puissance des appareils, du mode de perforation, des diamètres employés, des
profondeurs atteintes. Si les sondes pétrolières permettent le forage à plusieurs
milliers de mètres de profondeur, les performances des machines utilisées en génie
civil sont plus modestes, puisque la quasi-totalité des reconnaissances géotechniques
n’intéressent que les profondeurs comprise entre 0 et 100 m ; les investigations de 100
à 300 m sont rares ; enfin ce n’est qu’exceptionnellement que des projets nécessite des
forages profonds.
Il importe donc que le géologue connaisse, au moins sommairement, les possibilité et
performances des divers types de matériel, ainsi que leurs sujétions de mise en oeuvre
et leurs prix de revient, afin de faire un choix correct pour résoudre au mieux ses
problèmes. Il se doit également d’exploiter le plus complètement possible les résultats
obtenus en raison de leur coût élevé. (LES PRINCIPAUX MOYENS
DE RECONNAISSANCE, Houtif b)

Le sondage en terrain meuble


Les principales difficultés proviennent de la tenue des parois du sondage et de la
remontée du terrain foré.
Dans la plupart des cas, il faut opérer sous la protection d’un tubage continu ou
employer une boue de forage qui, formant un cake sur la paroi du puit, retient celle-ci.
Aucun des procédés de forage utilisés en terrain meuble ne peut vraiment être
considéré comme non destructif. Le remaniement de l’échantillon est souvent
considérable.
 Tarières à main
 Tarières à moteur
 Sondage par battage. (LES PRINCIPAUX MOYENS DE RECONNAISSANCE,
Houtif b)

Le sondage en terrain rocheux


La reconnaissance géologique et géotechnique n’est pas le seul but assigné aux
forages au rocher sur un chantier de génie civil. Ils permettent également :
• La mise en place d’équipement destiné à des mesures (piézomètres, perméabilités,
pression interstitielle, etc.).
• Le traitement des terrains (injection, drainage).
• Le soutènement (ancrage).
• La mise en place de charges d’explosifs (terrassement en grande masse).
L’essentiel pour ces dernières applications est de perforer rapidement et
économiquement d’où le recours
à des méthodes destructives. Celles-ci sont mal adaptées aux besoins de la
reconnaissance géologique et géotechnique qui exige une grande qualité de
l’échantillonnage. . (LES PRINCIPAUX MOYENS DE RECONNAISSANCE,
Houtif b)
Les méthodes destructives
Touts fragmentent la roche, et les débris doivent être remontés à la surface par un
fluide de forage (air comprimé, eau, boue).
Les méthodes non destructives (forages carottés)
Leur but est de découper en continuité sur toute une colonne de terrain puis de la
remonter à la surface du sol pour examen géologique ou essais de laboratoire.
Dans la pratique, la carotte est découpée à l’aide d’une couronne abrasive solidaire
d’un tube carottier qui permet sa protection et sa remontée. (LES PRINCIPAUX
MOYENS DE RECONNAISSANCE, Houtif b)
Perméabilité
La détermination de la perméabilité des sols est d'une grande importance en génie
civil. Elle intervient dans le calcul des ouvrages souterrains (tunnels, excavations,
fouilles ...) et dans les problèmes de protection des sols contre le risque de pollution.
La perméabilité d'un sol peut être déterminée en laboratoire ou in situ. Les méthodes
de laboratoire consistent à prélever un échantillon de sol et à mesurer sa perméabilité
à l'aide d'un perméamètre. Les mesures sont effectuées soit avec un perméamètre à
charge constante, quand il s'agit de grandes perméabilités (graves et sables qui ont
généralement une perméabilité k > lQ-5 rnls), soit avec un perméamètre à charge
variable, quand il s'agit de mesurer de faibles perméabilités (argiles et mames où l'on
peut avoir une perméabilité k < lQ-8 mis) (Cos tet et Sanglerat 1981).
La mesure de la perméabilité des sols peut être effectuée à l'aide des essais ponctuels
où le niveau de la nappe est supposé constant (Essai Lugeon, Essai Lefranc) ou par
des essais de pompage où le niveau de la nappe est rabattu (Essai de pompage).
( THESE Détermination de la perméabilité des sols in situ : étude expérimentale et
numérique du facteur de forme LAFHAJ Zoubeir, le 02 octobre 1998)

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