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‫الجمهـوريـة الجـزائـريـة الديـمقـراطيـة الشـعبي ـة‬

‫وزارة التعـليـم العـالـي و البـحـث العلـمـي‬


République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
-‫ جيجل‬-‫جـــامعــــة محمد الصديق بن يحي‬
Université Mohammed Seddik Benyahia -Jijel

Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie ‫كليـة عـــــلوم الطـــبيعـة و الحــــــياة‬


Département : des Sciences de la Terre ‫ علوم األرض و الكون‬: ‫قســــــم‬
et de l’Univers

Mémoire de fin d’études


En vue de l’obtention du diplôme : Master Académique en Géologie

Option : Géologie de l’ingénieur et Géotechnique

Thème

Contexte géologique et étude géophysique, géomécanique


des roches réservoires du champ de Hassi Tarfa (Hassi
Messaoud, Wilaya de Ouargla)

Membres de Jury Présenté par :

Président : MEBROUK Fateh BOUMELIT Khalid


Examinateur : BOUROUDI Nihad LEFILEF Mohieddine
Encadrant : BAGHDAD Abdelmalek
Co-Encadrant : KEBBAB Hamza

Année Universitaire 2018-2019

Numéro d’ordre (bibliothèque) :……….…..….


Remerciements
A l’issue de cette étude, nous remercions Allah le Tout Puissant qui
nous a donné tant de courage, de volonté, de patience pour mener à
terme ce mémoire.
Nous remercions également toutes les personnes qui ont contribué à
la réalisation de ce mémoire de fin d’études et particulièrement nos
encadrants Mr BAGHDAD Abdelmalek et Mr KEBBAB Hamza qui
ont suivi notre travail.
Nous remercions également Mr MAHDID Souhil qui a contribué à la
réalisation de ce mémoire.
Sans oublier Mr LEBCIR Mohammed et Mr BOURAFA Imad
qui ont joués un rôle important dans la mise à profit du stage appliqué
et dans l’obtention des données nécessaire pour mener à bien ce
mémoire de fin d’études.
Nous remercions tous ceux qui nous ont aidés et qui nous ont
facilité la tâche pendant toute la durée de nos études, Nous
remercions nos enseignants du département des Sciences de la Terre
et de l’Univers qui ont participé à notre formation ainsi que le
personnel administratif.
Nous exprimons nos vifs remerciements à tous les membres du jury
qui ont accepté d’examiner notre travail, et apporter leurs justes
appréciations.
Nous remercions, nos collègues de la promotion 2019
Khalid et Mohieddine
I
Dédicaces
Je dédie ce modeste travail à :

Mon Père qu’Allah lui fasse miséricorde

Ma mère, que Dieu prolonge sa vie

Qui grâce à eux et leurs sacrifices pendant

Toute la durée de mes études, je suis arrivé à mon but.

A tout ceux qui m’ont donné l’amour, l’affection, la tendresse, la


compréhension.

A:

Mes chers frères Abdelghani et sa femme et poussins et Walid et également


Abderahim et mes oncles Allaoua et abderazek
Mes chères sœurs Hayat, Nadjet et leurs maris et poussins et Meryem. a
toute ma famille Qui m'a soutenue pendant ma carrière universitaire.
A tous mes amis d’enfance ; B.Djalal, L.Amir, L.Fateh, B.Anis
A tous mes amis d’étude et spécialement ; K.Said, B.Hamid, B.Sifo,
B.Amine,B.Riad et sans oublier B.Chouib et Boudraa Yazid
A toute les promotions de Géologie surtout Géologie de l’ingénieur et
géotechnique 2018/2019
A tous ceux que j’estime et m’estime.

Boumelit Khalid
II
Dédicaces
Je dédie ce modeste travail à :

A mes très chers parents

Qui grâce à eux et leur sacrifice pendant

Toute la durée de mes études, je suis arrivé à mon but.

A tous ceux qui m’ont tout donné l’amour, l’affection, la tendresse, la


compréhension.

A:

Mes chers frères Ilyes et Amine et leurs femmes et poussins et également


mes frères Yaakoub et Djaafar. Mes chères sœurs Amina, Souad, Warda
et Amel et leurs maris et poussins. à toute ma famille qui ma soutenue
pendant ma carrière universitaire.
A tous mes amis d’enfance ; B.Messaoud, CH.Yahya, DJ.A.Hamid,
B.Rabiaa, K.Yassine, M.Nabil, L.Mohamed, K.Sohil, M.Ismailet
B.Bessma
A tous mes amis d’étude et spécialement :K.Said, K.Moussa, B.Hamid,
B.Sifo, B.Amine, Blanco, L.Salah, B.Riad et sans oublier K.Mousaab,
Z.Abbas, B.Chouib et B.Bilal
A toute les promotions de Géologie surtout Géologie de l’ingénieur et
géotechnique 2018/2019
A tous ceux que j’estime et m’estime.

Lefilef Mohieddine
III
Résumé
Le gisement de Hassi Messaoud est l’un des gisements les plus importants d’hydrocarbures en Algérie. Il
présente une structure en dôme anticlinal, largement héritée de la phase orogénique hercynienne dont le
paroxysme s’est produit à la fin du Paléozoïque. Le champ de Hassi Tarfa est située au sud du gisement de Hassi
Messaoud sur la bordure de trend El Gassi- El Agreb-Hassi Messaoud. La série stratigraphique de la région de
Hassi Terfa est essentiellement composée de dépôts Mésozoïques avec 3118 m d’épaisseur, reposant en
discordance sur le Paléozoïque qui à 407 m d’épaisseur. Enfin, un faible épandage détritique d’âge tertiaire de 300
m repose en discontinuité sur le Mésozoïque.
Le traitement des données géophysiques et l’étude des sections de la diagraphie par les trois méthodes :
électrique, radioactive (Gama ray) et sonique, nous a permis de bien identifié les différentes formations
lithologiques qui constituées la roche réservoir, représenté essentiellement par : le grès silico-quartzitique, passées
argileux et quartzite. Face à la complexité que présentent les roches réservoirs de Hassi Tarfa et la place
primordiale que jouent les caractérisations mécaniques, des essais géomécaniques (Scratch test, essai triaxial et
essai de compression simple) ont été effectués afin de comprendre le comportement mécanique de la roche aux
différentes contraintes.
Les résultats de mesure des résistances mécaniques obtenus montrent que les formations de la roche réservoir,
présente des résistances à la compression très élevées > 300 Mpa pour les grès quartzitique qui sont des roches dur
et compétente, d’où en a relevé des résistances plus faible < 10 Mpa, liés au passées argileux et présence de
fracture et fissures dans la roche, qui donne à la roche réservoir une perméabilité importante pour une meilleur
production en hydrocarbure.
Mots clés : Hassi Tarfa, série stratigraphique, roche réservoir, diagraphie, géomécaniques tests.

‫ملخص‬
ِٓ ‫ثح‬ٚ‫س‬ِٛ ‫اسعح‬ٚ ‫ عثاسج عٓ ذشوٍثح عٍى شىً طٍح ِحذتح‬.‫ٌٍح األوثش أٍّ٘ح فً اٌدضائش‬ٚ‫ي اٌثرش‬ٛ‫احذ ِٓ اٌحم‬ٚ ‫د‬ٛ‫ٌعرثش حمً حاسً ِسع‬
-ً‫د عٍى حافح اذداٖ " اٌماس‬ٛ‫ب حمً حاسً ِسع‬ٕٛ‫ ٌمع حمً حاسً اٌطشفح خ‬.‫ٌه‬ٚ‫ص‬ٌٍٛ‫اٌح اٌثا‬ٙٔ ً‫شسٍٍٕح آٌ حذز االٔرٍاب ف‬ٌٙ‫خٍٍٕح ا‬ٚ‫س‬ٚ‫اٌّشحٍح اال‬
‫ضعح تغٍش‬ٛ‫ ِر‬،َ 8113 ‫سطح اٌحدُ تسّه‬ٛ‫ٌه ِر‬ٚ‫ص‬ٛ‫اسة اٌّس‬ٚ‫ْ أساسا ِٓ س‬ٛ‫ اٌسٍسٍح اٌطثمٍح ٌّٕطمح حاسً اٌطشفح ذرى‬." ‫د‬ٛ‫اٌعمش تحاسً ِسع‬
.‫ٌه‬ٚ‫ص‬ٛ‫افك عٍى اٌٍّس‬ٛ‫ضعح تغٍش ذ‬ٛ‫ ِّٓ اٌحمثح اٌثالثٍح ِر‬800 ‫تٍح ضعٍفح اٌسّه‬ٛ‫ طثمح سس‬،‫أخٍشًا‬. َ 704 ٖ‫ٌه تسّه لذس‬ٚ‫ص‬ٌٍٛ‫افك عٍى اٌثا‬ٛ‫ذ‬
‫ذٍح سّحد ٌٕا تاٌرعشف عٍى ِخرٍف‬ٛ‫ ص‬ٚ ‫ اشعاعٍح‬،‫شتائٍح‬ٙ‫ و‬:‫ دساسح ِماطع اٌذٌاغشافٍحتثالز طشق ِخرٍفح‬ٚ ‫فضٌائٍح‬ٍٛ‫ِعاٌدح اٌّعطٍاخ اٌد‬
‫ٔظشًا ٌرعمٍذ‬.‫اسذضٌد‬ٛ‫ اٌى‬ٚ ‫اٌّّشاخ اٌطٍٍٕح‬،‫اسذضي‬ٛ‫ و‬-ٛ‫اٌحدش اٌشٍٍِاٌسٍٍٍى‬:ِٓ ‫ٔح اساسا‬ٛ‫اٌّرى‬،ْ‫خٍح اٌّشىٍح ٌصخشج اٌخضا‬ٌٛٛ‫اٌخصائص اٌٍٍث‬
Triaxial،Scratch ‫ٍِىأٍىٍح (اخرثاس‬ٍٛ‫ فمذ ذُ إخشاء اخرثاساخ خ‬،‫س اٌشئٍسً اٌزي ذٍعثٗ اٌخصائص اٌٍّىأٍىٍح‬ٚ‫اٌذ‬ٚ ‫س خضاْ حاسً طشفح‬ٛ‫صخ‬
.‫ف ضغظ ِخرٍفح‬ٚ‫ن اٌٍّىأٍىً ٌٍصخش فً ظش‬ٍٛ‫ُ اٌس‬ٙ‫) ِٓ أخً ف‬compression simpleٚ
800 ِٓ ‫ِح ضذ اٌضغظ خذ عاٌٍح أوثش‬ٚ‫ا ذثٍٓ تاْ ذشىٍالخ اٌصخش اٌخضاْ ذّرٍه ِما‬ٍٍٙ‫ِح اٌٍّىأٍىٍح اٌّرحصً ع‬ٚ‫ٔرائح لٍاط اٌّما‬
ِٓ ‫ ٍِدا تاسىاي ِشذثطح تّّش‬10 ِٓ ً‫ِاخ خذ ِٕخفضح ال‬ٚ‫خذ ِما‬ٛ‫ صخش صٍة وّا ذ‬ٛ٘ٚ ‫اسذضي‬ٛ‫اٌّرّثٍح فً اٌحدش اٌشًٍِ اٌى‬ٚ ‫ٍِداتاسىاي‬
.‫لاخ‬ٚ‫ذشمماخ فً اٌصخش ذعطً ٌٍصخش اٌخضاْ ٔفارٌح ِعرثشج ِٓ أخً أحسٓ أراج ٌٍّحش‬ٚ ‫د ذىسشاخ‬ٛ‫خ‬ٚ ِٓٚ ٍٓ‫اٌط‬
‫الكلماتالداللية‬
.‫ٍِىأٍىٍح‬ٍٛ‫ االخرثاساخ اٌد‬،‫ اٌذٌاغشافٍح‬،ْ‫ صخشج اٌخضا‬،‫ اٌسٍسٍح اٌطثمٍح‬،‫حاسً اٌطشفح‬
Abstract

The field of Hassi Messaoud is one of the most important hydrocarbones in Algeria. It presents a structure an
anticlinal dome; largely inherited from the hercynian orogenic phase whose paroxysm occured at the end of the
paleozoic. The field of Hassi Tarfa is situated south the field of Hassi Messaoud on the trend border El Gassi- El
Agreb-Hassi Messaoud. The stratigraphic series of Hassi Tarfa is essentially composed of mesozoic deposit with
3118 m thick ; unconformably resting on the paleozoic which is 407 m thick. Finally, a low detrital spread of
tertiary age of 300 m rests in discountinuity on the mesozoic.
Geophysical data processing and the study of sections of diagraphy by the three methods electric, radioactive
and sonic ; we made to identify the different lithological formations which constitute the reservoir rock ;
essentially represented by : silico-quartzitic sandstones, passed clay and quartzite. Given the complexity of Hassi
Tarfa reservoir rocks and the primordial role played by mechanical characterization, geomechanical tests; (scratch
test; triaxial test and compression test, were performed in order to understand the mechanical behaviour of the
rock under different contraints.
The results of measurements of the mechanical strength obtained show that the formation of the reservoir rock
has very high compressive strengths > 300 Mpa for quartzic sandstones, which are hard and competent rocks,
hence we found weaker resistances < 10 Mpa, related to the passed clay and the presence of fractures and cracks
in the rock, which gives the reservoir rock a high permeability for a better hydrocarbon production.

Keywords : Hassi Tarfa, stratigraphic series, reservoir rock, diagraphy, geomechanical tests.

IV
Sommaire
Remerciements …………………………………………………………………………… I
Dédicace …………………………………………………………………………………. II
Résumé…………………………………………………………………………………….. IV

Sommaire………………………………………………………………………………… V
Abréviations ……………………………………………………………………………… IX
Liste des figures…………………………………………………………………………… X
Liste des tableaux………………………………………………………………………… XI
Introduction générale…………………………………………………………………….. 1
Chapitre I : Présentation de la région d’étude "Hassi Messaoud"

I.1. Introduction…………………………………………..………………………………. 2
I.2. Situation géographiquedu champ de Hassi Messaoud………………………………... 2
I.3.Cadre géologique du champ de Hassi Messaoud………………………………………
2
I.4.Aspect structural…………………………………………………………..…………… 3

I.5. stratigraphie ………………………………………………………………………….. 4


I.5.1 Socle…………………………………………………………………………... 5
I.5.2 Infracambrien…………………………………………………………………. 5
I.5.3 Paléozoïque…………………………………………………………………… 5
I.5.4 Mésozoïque…………………………………………………………………… 5
I.5.5 Cénozoïque…………………………………………………………………… 5
I.6. Stratigraphie du Cambrien …………………………………………………………… 5
I.6.1. Lithozone R3…………………………………………………………………. 5
I.6.2. Lithozone R2…………………………………………………………………. 5
I.6.3. Lithozone Ra…………………………………………………………………. 5
I.6.4. Lithozone Ri………………………………………………………………….. 5
I.7. Système pétrolier……………………………………………………………………... 7

V
I.7.1. Roche mère………………………………...………………………………… 7
I.7.2. Roches couvertures…………………………………………………………... 7
I.7.3. Pièges…………………...………………………………………………... 7
I.7.4. Migration des hydrocarbures………………………………………………… 7
I.7.5. Limites et subdivisions du réservoir…………………………………………. 8
I.7.6. Découpage en drain du réservoir Ra………………………………………… 8
I.8. Compartimentage du champ de Hassi-Messaoud……………………………….........
9
I.9. Propriétés pétrophysiques des réservoirs du champ de Hassi-Messaoud…….….…… 10
I.10. Conclusion………………………………………………………………………….. 11
Chapitre II : Présentation du périmètre d’étude "Hassi Tarfa"

II.1. Situation géographique du champ de Hassi Terfa ………………………………….. 12


II.2. Cadre géologiquedu champ de Hassi Terfa……………….....……………………. 12
II.3. Historique de l’exploration……………….……………..…………………….......... 13
II.4. Structure dans le Cadre local………….……………………………………….......... 14
II.5. Stratigraphique du champ………………………………………………………… 14
II.5.1. Paléozoïque…………………………………………………………..……… 14
II.5.2. Mésozoïque.…………………………………………………………………. 14
II.5.3. Cénozoïque……………………………………………….…………….…… 15
II.6. Aspect géodynamique et structural………………………………..………………… 15
II.6.1. Évolution tectonique et les différentes phases connues….………………….. 16

II.6.1.1. Déformations anté-paléozoïques……………………………………. 16


II.6.1.2. Déformations paléozoïques…………………..………...…………… 16
II.6.1.3. Déformations du Mésozoïque………………………...………… 17
II.7. Description lithologique du champ de Hassi Tarfa……..……………………….…... 18
II.7.1. Paléozoïque………………………………………………………………….. 18
II.7.1.1.Cambrien………………………………...…………………………... 18

VI
II.7.1.2. Ordovicien…………………………………………………………... 18
II.7.2. Mésozoïque………………………………………………………………….. 19
II.7.2.1. Trias…………………………………………………………………. 19
II.7.2.2. Jurassique……………………..………………………………...…... 19
II.7.2.3. Crétacé……………………..…………………………………...…… 20
II.7.3. Cénozoïque……………………..…………………………………………… 21
II.7.3.1. Éocène……………..………………………………………..……….
21
II.7.3.2. Mio-Pliocène……..……………………………………….………… 21
II.8. Conclusion……………….………………………………………………...………... 23
Chapitre III : Étude géophysique

III.1. Introduction…………….………………………………………………………..…. 24
III.2. Diagraphie…………..…………………..……………………………………….. 25
III.2.1. Classification….……………………………………………………………. 25
III.2.1.1. Diagraphies instantanées…………………………………………… 25
III.2.1.2. Diagraphies différées…………………………………..…………... 26
III.2.2. Diagraphie Radioactive……………………….……………………………. 28
III.3. Diagraphies gamma Ray…………………………………………….……………… 28
III.3.1. Principe……..………………...………………....…….……………………. 28
III.3.2.Outils……………………………………………………...……………….. 28
III.4. Diagraphie électrique……………………………………………………...………... 29
III.4.1. Principe des mesures ……………………...………..……………………… 30
III.4.2. Organisation et déroulement d’une campagne….…………..……………… 30
III.4.3. Outils……………………………………….…………...……………… 31
III.4.3.1. Latérologs…………….……………………..……………..…... 31
III.4.3.2. Inductologs………………………………..…………………… 31
III.4.4. Applications………………………………………..………………………. 31
III.5. Diagraphie Sonique……………………………….…………………………..… 31

VII
III.5.1. Principe………...………………………….……………………………….. 32
III.5.2. Applications des diagraphies Sonique…………...…………………………. 32
III.6. Interprétation des résultats………………………………………………………….. 33
III.7. Conclusion…………………………….………….………………………………… 37
Chapitre IV : Étude des caractéristiques géomécaniques

IV.1. Introduction………………………………………………………………………… 38
IV.2. Domaine d’application……………………………………………………………...
38
IV.3. Localisation géographique des puits étudiés……………………………………….. 39
IV.4.Prélèvement et préparation des échantillons……………………………………….. 39
IV.5.Réalisation des essais………………………………………………………………. 41
IV.5.1. Scratch test………………………………………………………………… 41

IV.5.1.1. Principe de mesure…………………………………………………. 41


IV.5.1.2. Description de l’équipement……………………………………….. 42
IV.5.1.3. Résultats et discussion…………………………………………..…. 43
IV.5.2. Essai de compression simple (UCS)……………………………………….. 45
IV.5.2.1. Préparation et mise en place de l’échantillon………...……………. 46
IV.5.2.2. Procédure de l’essai……………….………………………….......... 47
IV.5.2.3. Résultats et discussion……………………………………………... 51
IV.5.3. Essai triaxial………….…………………………………………………….. 53
IV.5.3.1. Préparation et mise en place de l’échantillon………..……………. 53
IV.5.3.2. Procédure de l’essai………………………………………………... 53
IV.5.3.3. Résultats et discussion……………..…………………………....... 55
IV.6. Conclusion………………………………………………………………………….. 57
Conclusion générale……………………………………………………………………… 58

Références bibliographiques

VIII
Abréviations
HTF : Hassi Tarfa
HMD : Hassi Messaoud
R : Réservoir.
Ri : Réservoir isométrique.
Ra : Réservoir anisométrique.
GR : Gamma ray
NGS : Naturel Gamma Spectrométrie
UCS : Unconfined Compression Strength
C : La cohésion
 : L’angle de frottement interne
rup : la contrainte de rupture
Es : module de Young
Rc : La résistance à la compression
LVDT: Linear Variable Differential Transformer
s : coefficient de Poisson statique

IX
Liste des figures

Figure 1 : Situation du champ de Hassi Messaoud…………………………………………… 3


Figure 2 : Contexte géologique de gisement de Hassi-Messaoud…………………………….. 3
Figure 3 : Image sismique de la profondeur de la discordance hercynienne ………………… 4
Figure 4 : Colonne lithostratigraphique du champ de Hassi Messaoud à partir de carottage ... 6
Figure 5 : Coupe transversale schématique du champ d’huile de Hassi Messaoud…………... 8
Figure 6 : Subdivisions du gisement de Hassi-Messaoud…………………………………….. 10
Figure 7 : Propriétés pétrophysiques des différents drains du réservoir de Hassi-Messaoud… 10
Figure 8 : Situation du champ de Hassi Tarfa............................................................................ 12
Figure 9 : Principaux éléments structuraux Algériens………………………………………... 13
Figure 10 : Profil géologique Ouest- Est du champ de Hassi Messaoud…………...……..… 15
Figure 11 : Colonne lithologique de la région Hassi Tarfa…………………………………… 22
Figure 12 : Trois diagraphies différentes dans un même forage recoupant un recouvrement
sédimentaire sur un substratum cristallin……………………………………………………… 26
Figure 13 : Schéma général d’un matériel de diagraphie…………………………...………… 27
Figure 14 : Schéma du comportement de l’outil GR en face d’un réservoir………………..... 29
Figure 15 : Schéma de principe d’une sonde de résistivité normale…………………..……… 30
Figure 16 : Principe de fonctionnement de la sonde sonique………………..………………... 32
Figure 17 : Enregistrement de la diagraphie de puits HTF10…….…………………………... 34
Figure 18 : Enregistrement de la diagraphie de puits HTF19……….………………………... 36
Figure 19 : Domaines d’utilisation de la géomécanique………………………...…………..... 38
Figure 20 : Plan de positionnement des Puits étudiés HTF10 et HTF19………….………….. 39
Figure 21 : Exemple d’un Prélèvement des échantillons de carotte (Plugging)……...……..... 40
Figure 22 : Exemple d’un Échantillon cylindrique (Plug) de carbonate………………….…. 40
Figure 23 : Représentation schématique du principe de coupe…………….………………… 41
Figure 24 : Équipement de scratch…………………………………………….……………... 42
Figure 25 : Superposition du log UCS et la photo de carotte………………………………… 43
Figure 26 : Variation de la résistance de la roche en fonction de la profondeur puit HTF10… 43
Figure 27 : Variation de la résistance de la roche en fonction de la profondeur puit HTF19… 44
Figure 28 : Jauges extensométriques…………………………………………………...……... 46

X
Figure 29 : Système "LVDT"…………………………………………………………………. 46
Figure 30 : Préparation des échantillons pour les essais uniaxiaux et triaxiaux……………… 47
Figure 31 : Le banc triaxial…………………………………………………………………… 48
Figure 32 : Montage de l’échantillon dans la cellule………………………………………..... 48
Figure 33 : Interface de l’onglet "Paramètres" du logiciel SETTAR…………………………. 49
Figure 34 : Interface de l’onglet "Contrôle" du logiciel SETTAR…………………………… 49
Figure 35 : Interface de l’onglet "Graphique" du logiciel SETTAR……………………...…... 50
Figure 36 : Interface de l’onglet "Synoptique" du logiciel SETTAR……………………........ 50
Figure 37 : Exemple d’un échantillon en compression simple……………………………….. 51
Figure 38 : Variation de la résistance à la compression (USC) et du module de Young (Es)
en fonction de la profondeur puit HTF19……………………………………………………… 51

Figure 39 : Variation de la résistance à la compression (USC) et du module de Young (Es)


en fonction de la profondeur puit HTF10……………………………………………………… 52

Figure 40 : Réglage des consignes de la pompe (P2) dans l’onglet "Contrôle" du logiciel
SETTAR……………………………………………………………………………………...... 54

Figure 41 : Exemple d’un clivage de la rupture d’un échantillon en essai triaxial…………… 54


Figure 42 : Variation de la contrainte de rupture (rup) et du module de Young (E) en
fonction de la profondeur puit HTF10………………………………………………………… 55
Figure 43 : Variation de la contrainte de rupture (rup) et du module de Young (E) en
fonction de la profondeur puit HTF19………………………………………………………… 56

Liste des tableaux

Tableau 1 : les phases tectoniques majeures avec leur orientation…...…………………......... 17


Tableau 2 : les caractéristiques techniques de l’équipement scratch test….…………………. 42

XI
Introduction générale
Introduction générale

L’étude détaillée des roches appartenant à un système pétrolier, les conditions de leur mise
en place, leurs milieux de dépôt, la mise en évidence des structures géologiques favorables
dans le bassin en question et leurs caractéristiques géomécaniques est une tache capitale et
indispensable dans l’industrie pétrolière avant l’entame de tout projet pétrolier qu’il soit
d’exploration ou d’exploitation.
Une grande variété de roches entrants dans le système pétrolier est concernée par cette
étude en particulier la roche réservoir productrice dont les conditions géologiques, sa mise en
place sont propices, ayant les caractéristiques pétrographiques et géomécaniques requises
ainsi renfermant la quantité désirée en fluide hydrocarbure qui sera mise en production
prochainement dans les projets de développement.
La roche réservoir du champ de Hassi Tarfa qui est l’objet de notre étude, situé à la
périphérie de Hassi Messaoud a été récemment mis en production, représentée comme type de
roche fréquemment considéré en Algérie comme objectif pétrolier dans plusieurs puits de
forage réalisés en phase d’exploration ou exploitation. Géologiquement il s’agit de roches
sédimentaires très compactes avec porosité faible qui ont un potentiel pétrolier très important
et économiquement rentable.
Cette roche réservoir au cours du forage ou lors de sa mise en production sera soumise aux
différentes sollicitations mécaniques, ce qui nécessite une étude complémentaire du
comportement mécanique de la roche pour une meilleure compréhension de l’évolution du
champ des contraintes au sein du réservoir et des couches couvertures. Cela se fait à partir
d’essais de mesure de la résistance mécanique au laboratoire, indispensable dans les
simulations et les modélisations géomécaniques à fin de prévoir le comportement mécanique
de la roche en question surtout le changement de son état au cours de son exploitation.
Pour mener à bien notre travail, nous avons subdivisé notre manuscrit en quatre chapitres
présentés comme suit :
 Le premier chapitre introductif, généralité sur la région d’étude (Hassi messaoud) avec
présentation des cartes et de colonne stratigraphiques.
 Le 2ème chapitre qui présente le périmètre d’étude à savoir le site de Hassi Tarfa avec
présentation des cartes et de colonne stratigraphique.
 Le 3ème chapitre traite de l’étude géophysique faite par Diagraphie (radioactive et
électrique) qui permettant de mettre en évidence les différentes couches géologiques
de la roche réservoir, leurs épaisseurs et leurs caractéristiques physiques.
 Un 4ème et dernier chapitre qui présente et décrit les différents essais géomécaniques
(scratch test, essai triaxial et essai de compression simple) réalisés sur la roche
réservoir de Hassi Tarfa avec interprétation des résultats. Cela permettra de bien
comprendre le comportement mécanique de cette roche aux différentes sollicitations
pendant le forage d’exploration et au cours de sa mise en production.
Notre travail se termine par une conclusion générale avec proposition de recommandations.

Page 1
Chapitre I :
Présentation de la région
d’étude " Hassi Messaoud "
Chapitre I Présentation de la région d’étude"Hassi Messaoud"

I.1. Introduction
Le Sahara Algérien est l’une des régions parmi les plus riches du continent africain en
pétrole et en gaz. C’est en 1914 qu’a été faite la toute première découverte d’un gisement de
pétrole dans l’Atlas saharien.
Depuis cette date, plusieurs gisements d’hydrocarbures ont été découverts. Ces derniers
sont localisés dans les roches sédimentaires des formations allant du cambrien au jurassique.
Dans la dynamique de la tectonique des plaques, l’Algérie est subdivisée en deux unités :
 Au Nord : l’Algérie alpine marqué par des chaînes de montagne d’âge secondaire et
tertiaire, dont l’origine est liée à l’orogenèse alpine.
 Au Sud : la plate-forme saharienne est limitée au Nord par la chaine Atlasique et au
Sud par les boucliers Reguibat, Touareg et le massif du Hoggar.
Cette plate-forme est marquée par un socle précambrien sur lequel repose d’épaisses séries
sédimentaires structurées en des bassins au paléozoïque. On peut citer le môle Amguid-
Messaoud le bassin d’Illizi, de Berkine, d’Oued Mya, de Bechar, de Timimoune, de et de
Tindouf.
I.2. Situation géographique du champ de Hassi Messaoud
La région de Hassi Messaoud est localisée dans la partie centrale du Sahara algérien, situé
à 650km Sud/Sud-Est d’Alger à 350 km de la frontière tunisienne. Entre les parallèles 31°30’
et 32°00’ et les méridien 5°40’ et 6°20’ (Fig.1).
Sa localisation en coordonnées Lambert est la suivante :
X= 790,000 – 840,000 Est. Y= 110,000 – 150,000 Nord.
Connue pour ses puits productifs d’huile principalement dans les réservoirs cambriens.

I.3. Cadre géologique du champ de Hassi Messaoud


Le champ de Hassi Messaoud occupe la partie centrale de la province triasique. De par sa
superficie et ces réserves, il est le plus grand gisement de pétrole d’Algérie et, s’étend sur près
de 2200 Km2 de superficie.
Il est limité (Fig.2) :
 Au NW par les gisements d’Ouargla (Gellala, Ben Kahla et HoudBerkaoui)
 Au SW par les gisements d’El-Gassi, Zotti et El Agreb.
 Au SE par les gisements Rhoude El Baguel et Mesdar.
 A l’West par la dépression d’Oude M’ ya.
 Au Sud par le môle d’Amguid El Biod.
 Au Nord par la structure Djammaa-Touggourt.
 A l’Est par les hauts fonds de Dahar, Rhoude El Baguel et la dépression de Ghadames.

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Chapitre I Présentation de la région d’étude"Hassi Messaoud"

Fig.1 : Situation du champ de Hassi Messaoud (Sonatrach, Schlumberger, 2007).

Fig.2 : Contexte géologique de gisement de Hassi-Messaoud (Document Sonatrach, 2003).

I.4. Aspect structural


Le gisement de Hassi Messaoud présente une structure en dôme anticlinal (Fig.3),
largement héritée de la phase orogénique hercynienne dont le paroxysme s’est produit à la fin
du Paléozoïque.

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Chapitre I Présentation de la région d’étude"Hassi Messaoud"

L’épisode d’érosion, à la fin de la phase tectonique hercynienne, est à l’origine de la


disparition progressive des unités supérieures des réservoirs, du centre vers la périphérie du
gisement et du creusement de vallées profondes et étroites en faveur des failles majeures. Les
vallées les plus profondément érodées sont remplies par des roches volcaniques. Le pendage
structural, de l’ordre de 4°, atteint localement 10°.
Le gisement est intensément compartimenté par des réseaux de failles régionales de
direction principale nord est sud-ouest à nord nord-est – sud sud-ouest, et par des réseaux
complexes de petite échelle, perpendiculaires et parallèles au réseau principal. Les réseaux de
fissures associés aux failles participent à la production en augmentant la perméabilité
lorsqu’ils sont ouverts et connectés. Les roches volcaniques remontées à la faveur des failles
sont présentes à différents niveaux des réservoirs, principalement dans la partie sud du
gisement.
Le caractère de compartimentage du gisement de Hassi Messaoud a été mis en évidence
dans les années 1960 après sa mise en production, à partir des différences de pression de
gisement observées entre puits proches, attribuées à la présence de failles plus ou moins
étanches à la circulation des fluides. Cela a conduit à la subdivision du gisement en unités
dynamiques appelées « zones de production », avec des puits dont les pressions sont
similaires, séparées par des zones de failles majeures appelées « inter-zones ». Les « hors-
zones » correspondent à des secteurs de passage de failles situés sur les flancs du gisement.
(BERDJA H. et KECHAM S. 2017)

Fig.3 : Image sismique de la profondeur de la discordance hercynienne.


(Sonatrach, Schlumberger, 2007).

I.5. Stratigraphie
Sur la dorsale de Hassi Messaoud une bonne partie de la série stratigraphique est absente.
Ce sont des dépôts du paléozoïque reposant sur un socle granitique, qui ont été érodés au
centre de la structure au cours de la phase hercynienne. De ce fait, les dépôts mésozoïques

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Chapitre I Présentation de la région d’étude"Hassi Messaoud"

reposent en discordance sur le Cambro-Ordovicien. En allant vers la périphérie du champ, la


série devient plus complète (Fig.4). (BERDJA H. et KECHAM S. 2017)
De la base au sommet on distingue :
I.5.1 Socle : Rencontré aux environs de 4000 mètres de profondeur, il est formé
essentiellement de granite porphyroïde rose.
I.5.2 Infracambrien : C’est l’unité lithologique la plus ancienne rencontrée par les forages de
la région, notamment au Nord de la structure. Il est constitué de grés argileux rouges.
I.5.3 Paléozoïque : Sur le socle, les formations paléozoïques reposent en discordance, c’est la
discordance panafricaine.
I.5.4 Mésozoïque : il est subdivisé comme suit :
 Le trias.
 Le jurassique.
 Le crétacé.
I.5.5 Cénozoïque : Son épaisseur moyenne est de 360 mètres. Il est constitué de calcaire
dolomitique à l’Éocène et d’un recouvrement de type sableux au Mio-Pliocène.
I.6. Stratigraphie du Cambrien
Essentiellement constitué de grés hétérogènes, fins à très grossiers entrecoupés de passées
de silstones argileux, micacés.
On y distingue quatre (04) lithozones Ra, Ri, R2 et R3. D’après (BECIP F. 1995)
I.6.1. Lithozone R3 : Son épaisseur moyenne est de 370 m. Il se compose de grés
feldspathiques et micacés à grains moyens à très grossiers conglomératiques à la base, à
ciment argileux abondant, admettant des passées de grés ferrugineux et d’argile silteuse.
I.6.2.Lithozone R2 : Son épaisseur moyenne est de 100m. Il se compose de grés moyens à
grossiers micacés, mal classés à ciment argileux assez abondant et admettant des
intercalations de silts. Les stratifications sont souvent obliques.
I.6.3.Lithozone Ra : Son épaisseur moyenne est de 125m. Il se compose de grés à grés
quartzites anisométriques moyens à grossiers, à ciment argileux et siliceux, admettant de
nombreuses passées de siltstones centimétriques et décimétriques.
Les stratifications sont souvent obliques à entrecroisées, parfois horizontales. Les tigillites
sont présentes dans la partie supérieure de la série. L’ensemble du Ra a été érodé au centre du
champ.
I.6.4.Lithozone Ri : Son épaisseur moyenne est de 42m. Il se compose de grés quartzitiques,
isométriques fins, bien classés, glauconieux à ciment argileux et siliceux, avec une présence
abondante de tigillites.

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Chapitre I Présentation de la région d’étude"Hassi Messaoud"

Fig.4 : Colonne lithostratigraphique du champ de Hassi Messaoud a partir de carottage.


(Sonatrach 2005)
Légende : R - Roches réservoirs du champ de Hassi Messaoud

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Chapitre I Présentation de la région d’étude"Hassi Messaoud"

I.7. Système pétrolier


On appelle « système pétrolier » l’ensemble formé d’une roche mère qui génère les
hydrocarbures, d’une roche réservoir (poreuse et perméable) qui les accueille au cours de la
migration et d’une roche couverture (imperméable) qui donnera son étanchéité au piège.
L’existence des hydrocarbures au sein du piège nécessite la présence de tous les éléments cités,
ainsi que le bon timing. Toutes ces conditions réunis permettent la conservation et la récupération
maximale de cette substance énergétique. (BERDJA H. et KECHAM S. 2017).
I.7.1. Roche mère
Silurien : Les argiles du silurien constituent la roche mère, source génératrice des
hydrocarbures à l’échelle de toute la plateforme saharienne. Cette source est représentée par
les argiles noires, carbonatées et radioactives, très riches en matière organique, d’une
épaisseur qui varie de 20 à 70 m. (BECIP F. 2010)
La matière organique est de nature amorphe. La présence de Tasmanacés confirme
l’origine marine de cette matière et son apport pétrolier est évident. Actuellement, on peut
dire qu’après la dis-migration des hydrocarbures générés au paléozoïque, il y a eu une
deuxième phase de génération plus importante qui a cessé à la fin du Crétacé suite à la
diminution de la subsidence. Le Silurien est préservé au Nord du champ de Hassi Messaoud, à
l’Ouest (dans le bassin d’oued Mya), au SW (bassin de Moydir) et à l’Est (bassin de
Ghadamès) (BERDJA H. et KECHAM S. 2017).
I.7.2. Roches couvertures
La couverture des réservoirs ordoviciens est assurée respectivement par l’épanchement des
roches éruptives ainsi que par les épaisses séries d’évaporites d’âges triasiques ou jurassiques.
(BECIP F. 2010)
I.7.3. Pièges
Les pièges désignent les zones les plus favorables à la présence des accumulations
d’hydrocarbures, caractérisés par une faible pression et une plus basse température que celle
des roches mères, et par une barrière qui oblige les hydrocarbures à s’accumuler (A.
PERRODON, 1985). Il existe trois types de pièges :
• Pièges structuraux : Ces pièges sont le résultat de mouvements tectoniques tels que les
anticlinaux ou pièges par failles.
• Pièges stratigraphiques : C’est la combinaison de deux milieux différents correspondant au
passage d’un milieu perméable à un autre imperméable tel que les lentilles gréseuses, les
biseaux etc.…
• Pièges mixtes : Ils sont à la fois structuraux et stratigraphiques, comme par exemple la
structure de HMD (anticlinal tronqué par la discordance hercynienne). Au niveau du bassin de
oued Mya et le NE de Hassi Messaoud les pièges reconnus jusqu’à présent sont de type
stratigraphique et structural (mixtes).
I.7.4. Migration des hydrocarbures
Les accumulations d’hydrocarbures du gisement de Hassi Messaoud et de tout gisement
avoisinant proviennent probablement des deux bassins, Ghadamès et Illizi à l’Est et Oued

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Chapitre I Présentation de la région d’étude"Hassi Messaoud"

Mya à l’West. La migration primaire et l’alimentation de ces gisements se sont effectuées au


sein du Silurien, en suite à travers les niveaux gréseuse triasique au contact de discordance
Hercynienne (migration secondaire). Les réservoirs Cambro-Ordoviciens affleurant à
ladiscordance hercynienne sont alimentés à partir des grés triasiques et la surface d’érosion
qui sont en (up dip) au Nord et NW par rapport au chemin de migration. BECIP F. (2010)
I.7.5. Limites et subdivisions du réservoir
Les grès de Hassi-Messaoud ont été subdivisés au début de la reconnaissance du gisement
en quatre termes (Fig.5) :
 Zone Ri : Grès fin isométrique, zone habituellement très compacte (13% des réserves).
 Zone Ra : Grès anisométrique, réservoir principal de Hassi Messaoud. (68% des
réserves).
 Zone R2 : Grès grossier plus argileux, ne présentant que rarement des qualités réservoirs,
dans sa partie supérieure (19% des réserves).
 Zone R3 : Zone très grossière à micro-conglomératique très argileux, sans aucun intérêt
pétrolier. MASSA D., RUHLAND M. et THOUVENIN J. (1972).

Fig.5 : Coupe transversale schématique du champ d’huile de Hassi Messaoud.


(Sonatrach, Schlumberger, 2007).

I.7.6. Découpage en drain du réservoir Ra


Les réservoirs du champ de Hassi Messaoud sont constitués de plusieurs drains.
Ces derniers sont considérés comme étant des conduites naturelles dont les caractéristiques
pétrophysiques sont relativement constantes. La notion de drain a pris naissance à raison
d’une correspondance sédimentologique et diagraphique et à la qualité du réservoir.

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Chapitre I Présentation de la région d’étude"Hassi Messaoud"

Le terme de drain, qualifiant des zones ou unités faiblement cimentées à caractéristiques


relativement constant sur l’étendue du champ, coïncident bien avec les trois zones
préférentielles du réservoir. (BERDJA H. et KECHAM S. 2017)
La base du Rase subdivise en cinq drains :
 D1 : il est caractérisé par des grès grossiers à stratification oblique arquée. Sa base est
souvent micro-conglomératique, avec absence de tagillite.
 ID : c’est un niveau plus mince ou s’intercalent des niveaux silteux avec la présence
locale de tagillite, il marque le passage de grès grossiers entre les drains D1 et D2.
 D2 : il est caractérisé par des grès grossiers bien ordonnés. La stratification oblique à
tabulaire.
 D3 : dans ce drain se développe une granulométrie plus fine. On remarque la présence de
grès fin à passage silteux.
 D4 : ce sont des grès à stratification oblique. L’importante variation d’épaisseur totale de
ce drain peut laisser supposer l’existence de variation de faciès non négligeable.
I.8. Compartimentage du champ de Hassi-Messaoud
Le caractère de compartimentage du Hassi-Messaoud a été mis en évidence dans les
années 1960 après sa mise en production, à partir des différences de pression de gisement
observées entre des puits proches, attribuées à la présence des failles.
Cela a conduit à la subdivision du gisement en unités dynamiques appelées zone de
production, avec des puits dont les pressions sont similaires, séparées par des zones de failles
majeures appelées (inter-zones). Les (hors-zone) correspondant à des secteurs de passage de
failles situés sur les flancs du gisement (Fig.6.).

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Chapitre I Présentation de la région d’étude"Hassi Messaoud"

Fig.6 : Subdivisions du gisement de Hassi-Messaoud.


(Sonatrach, Schlumberger, 2007).

I.9. Propriétés pétrophysiques des réservoirs du champ de Hassi-Messaoud


Les valeurs de perméabilité matricielle varient de 0,1 à plus de 100 mD. Les porosités sont
comprises entre 4 et 12 %. Leur distribution se caractérise par une hétérogénéité élevée (Fig.7).

Fig.7 : Propriétés pétrophysiques des différents drains du réservoir de Hassi- Messaoud.



 Les grès de Hassi Messaoud sont constitués essentiellement de grès anisométriques, seule
la zone Ra

Page 10
Chapitre I Présentation de la région d’étude"Hassi Messaoud"

 d’une centaine de mètres présente les meilleures caractéristiques pétro physiques.


 Elle est la plus productive du réservoir Cambrien situé environ entre 3300m et 3500m de
profondeur. Les caractéristiques de la roche réservoir varient largement selon leur
classement, leur degré de quartzification et leur teneur en argile.
 L’huile est légère, et présente une densité moyenne en surface de 0.8 permettant ainsi
d’augmenter le taux de récupération par réinsertion de gaz, la pression de gisement est
variable de 400 à 120kg/cm², la température est de l’ordre de 118ºC, les puits présentent
des G.O.R d’une moyenne de 219 m3/m3. (BERDJA H. et KECHAM S. 2017)

I.10. Conclusion
Finalement, le réservoir cambrien de Hassi Messaoud correspond à un cycle de dépôt
détritique qui se traduit par une évolution allant des niveaux de grés grossiers à microconglo
mératiques à la base du Lithozone Ra(anisométrique)jusqu’aux grés quartzites, fins à très fins
au sommet du Lithozone Ri(isométrique).
On distingue trois (3) environnements sédimentaires :
• A la base du Lithozone Ra, le régime fluviatile est dominant,

• Une zone de transition qui s’établit entre le Lithozone Ra supérieur et le LithozoneRi inférie
ur matérialisant le passage du régime fluviatile à un régime marin depuis le Lithozone Ri infér
ieur. Le pic γ0 marque le début de la transgression.
• A partir du Lithozone Ri inférieur, le régime marin s’installe avec de très faibles influences f
luviatiles.

C’est un réservoir qui se singularise par son hétérogénéité rendant la compréhension de la


répartition des caractéristiques pétrophysiques et, par conséquent, leur prévision extrêmement
difficile. Celles-ci ont été considérablement modifiées suite à leur profond enfouissement. Le
stade ultime de la compaction ainsi provoquée est illustré par l’engrenage des grains et la for
mation de stylolites.

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Chapitre II :
Présentation du périmètre
d’étude "Hassi Tarfa"
Chapitre II Présentation du périmètre d’étude Hassi Tarfa

II.1.Situation géographique du champ de Hassi Tarfa


Le champ de Hassi Tarfa est un champ périphérique de Hassi Messaoud. Il correspond à
une structure satellite qui s’étend vers le sud, se trouvant dans le bloc n° 427 et occupant
globalement la partie de transition du permis de Hassi-Dzabat et le champ de Hassi
Messaoud.
Il est limité par :
 Les parallèles 31° et 32° Nord.
 Les méridiens 6° et 7° Est.
II.2. Cadre géologique du champ de Hassi Tarfa
La structure de Hassi Tarfa est située dans la province triasique, au sud du gisement de
Hassi Messaoud sur la bordure de trend El Gassi- El Agreb-Hassi Messaoud. Fig.8 et Fig.9.
Le champ de Hassi Terfa est limité par:
 Le champ de Hassi Messaoud vers le Nord et le Nord-Est.
 Structure anticlinale de Hassi D’zabat, vers l’Ouest.
 A l’Est est situé le champ de Mesdar.
 Au Sud on a le champ d’El Gassi

Hassi Tarfa

Fig.8 : Situation du champ de Hassi Tarfa (SONATRACH, 2005)

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Chapitre II Présentation du périmètre d’étude Hassi Tarfa

Hassi Tarfa

Fig.9 : Principaux éléments structuraux Algériens (SONATRACH, 2005)

II.3. Historique de l’exploration


Hassi Tarfa c’est une structure récemment découverte. Elle est en phase d’exploitation
avec quelques puits de production. Le premier puits (HTF-1) a été foré en septembre 1999,
situé entre les gisements de Hassi Messaoud, El AgrebZotti et, El Gassi qui sont productifs
d’huile dans le Cambrien.
L’objectif primaire de ce puits était l’évaluation du Cambrien (Ri et Ra). Les Quartzites de
Hamra constituaient un objectif secondaire. Le forage des réservoirs Ri et Ra se sont avérés
aquifères, par contre les Quartzites de Hamra se sont avérés à huile.
Les puits HTF18 est foré en mai 2014-et HTF- 19 en septembre 2014 dans le but de la
délinéation de la structure. Ces puits avaient pour but l’évaluation des Quartzites de Hamra
productifs.
En Novembre 2014 le puits HTF-20 a été foré. Ses objectifs étaient les suivants :
 évaluer les Quartzites de Hamra.
 tester leur potentialité dans les limites de la fermeture structurale.
 délimiter l’extension du réservoir ordovicien dans cette structure.
 confirmer le volume des réserves prouvées sur le compartiment Est de la structure.

Page 13
Chapitre II Présentation du périmètre d’étude Hassi Tarfa

II.4. Structure dans le Cadre local


La structure de Hassi Tarfa appartient au prolongement septentrional de l’axe d’El Agreb-
Hassi Messaoud, dans lequel s’insèrent des différents plis anticlinaux d’orientation NE-SW,
recoupés parfois par des failles subméridiennes, de moindre ampleur.
L’image structurale actuelle est le résultat d’une tectonique polyphasée, ayant affecté la
région depuis l’orogenèse panafricaine ; la phase hercynienne est la plus importante le long du
trend ElAgreb-Hassi Messaoud et ses structures associées.
L’individualisation des structures s’est effectuée durant le Paléozoïque. Les mouvements
tectoniques d’âge Jurassique voire même Actuel, ont également un impact non négligeable
sur le schéma structural final où on peut distinguer localement des horsts et des mini grabens.
Le gisement de Hassi Tarfa a une forme anticlinale allongée, orientée NE-SW, avec
fermeture contre faille à l’ouest. Elle est bordée par des failles majeures et secondaires de
même direction.

II.5. Stratigraphique du champ


La série stratigraphique de la région de Hassi Tarfa est essentiellement composée des dépôts
Mésozoïques avec 3118 m d’épaisseur, reposant en discordance sur le Paléozoïque qui à 407
m d’épaisseur.
Enfin, un faible épandage détritique d’âge tertiaire de 300 m repose en discontinuité sur le
Mésozoïque. (SAIAD M. et DERBAL O. 2016).
II.5.1.Paléozoïque
La tranche détritique reconnue par les sondages est constituée par les formations cambro-
ordoviciennes. Elles sont prédominées par de grands épandages régionaux de roches
détritiques grossières ayant progradé à partir du sud vers le nord en discordance sur un socle
hétérogène affecté par la phase panafricaine.
Ces formations sont surmontées par d’épaisses séries d’argile et grés issues des grandes
périodes de transgression-régression marine à partir du nord.
Le Cambro-ordovicien connaît sporadiquement des épisodes volcaniques sans grande
extension latérale.
L’Ordovicien supérieur, marqué une période de glaciation, est précédé par la phase
tectonique compressive qui a favorisé une importante érosion des termes ordoviciens de base
et parfois cambriens.
Durant le Silurien, une transgression majeure globale à partir du nord s’est caractérisée par
les dépôts des argiles noires organiques à graptolites dans un milieu très peu oxygéné.
(SAIAD M. et DERBAL O. 2016).
II.5.2.Mésozoïque
Les roches détritiques argilo gréseuses datés du Trias supérieur débutent la séquence
sédimentaire mésozoïque en discordance angulaire sur le terme paléozoïque. Sur l’ensemble
de la partie Nord ces dépôts correspondent à une période de lente régression marine à partir de

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Chapitre II Présentation du périmètre d’étude Hassi Tarfa

l’Est. Tout ce territoire est marqué par une influence continentale avec installation d’un
régime fluviatile. À la suite de cette période de dépôts détritiques une autre période de dépôts
évaporitiques de Trias terminal est relayée au Lias. Une phase de rifting est accompagnée par
des épanchements volcaniques pendant le Trias au SAHARA.
Les dépôts évaporitiques sont représentés par des intervalles dolomitiques, calcaire
oolitiques ou marno-carbonatés.
Le Crétacé inférieur est surtout caractérisé par un large développement des dépôts gréseux
qui sont la conséquence d’une régression vers le Nord entrecoupée par un intermède aptien
carbonaté transgressif.
Le Cénomano-Turonien se caractérisé par une reprise du cycle transgressif, il débute par
une phase de sédimentation à influence lagunaire évoluant latéralement et verticalement à un
faciès marin. (SAIAD M. et DERBAL O. 2016).
II.5.3.Cénozoïque
Durant le Tertiaire les dépôts de type plateforme épicontinentale et lagunaire persisteront
durant le Paléocène et l’Eocène ; cette période est caractérisée par l’orogenèse alpine et ses
phases compressives. (SAIAD M. et DERBAL O. 2016).

II.6.Aspect géodynamique et structural


Le profil ci-dessous représente les réservoirs de Hassi Messaoud, notamment le cambrien
Ri , Ra cependant, ces réservoirs ont atteint l’aquifère. Les quartzites de Hamra se trouvant
dans l’ordovicien sont par conséquent le réservoir principal de Hassi Tarfa.

Fig.10 : Profil géologique Ouest-Est du champ de Hassi Messaoud.


(SONATRACH 2005).
Page 15
Chapitre II Présentation du périmètre d’étude Hassi Tarfa

II.6.1.Évolution tectonique et les différentes phases connues


Dans le log Lithologique figure 11
II.6.1.1.Déformations anté-paléozoïques
 Phase panafricaine
Elle est interprétée par J.K. L. BERTRAND et R. CABY comme le résultat de la collision
continentale entre deux cratons :
 Le craton Ouest africain rigide.
 Le craton Est africain plus plastique.
Ce régime de contrainte persistant jusqu’au Cambrien a engendré un réseau de failles
d’orientation Nord–Sud et Nord Est-Sud-Ouest qui jouera ultérieurement un rôle important
sur la structuration de la plateforme saharienne.
Le bouclier touareg s’est initié durant cette période.
II.6.1.2. Déformations paléozoïques
 La phase tectonique
Cette phase correspond à un mouvement compressif d’orientation ouest, entraînant un
soulèvement régional.
Les boucliers reguibat et touareg ont subi une érosion.
Parallèlement un changement climatique important a mis en phase une calotte glaciaire
située dans le Sahara central. Sa fusion a été à l’origine d’une transgression généralisée sur
tout le Sahara
Un mouvement de distension succède cette phase compressive au cours du Silurien.
 La phase du Dévonien inférieur
Les variations d’épaisseur le long des accidents, ainsi que les coulées volcaniques
indiquent une période de distension qui avait eu lieu au cours du Sieginien-Gédinien.
 La phase hercynienne
C’est la phase principale qui a engendré des trends, orientés nord est – sud-ouest dans la
dépression d’oued Mya.
 Au Dévonien moyen et supérieur
Un mouvement de serrage a provoqué le soulèvement graduel de la zone de Hassi
Messaoud déplacé le centre de la dépression d’oued Mya vers l’Ouest ou les dépôts du
Dévonien se développent à l’Est de la voûte d’Allal.
 Durant le Carbonifère moyen et le Permien Tardif
Un mouvement de serrage s’est produit de nouveau accélérant le soulèvement du bassin
d’oued Mya qui est devenue un haut plateau émergé. Ceci n’a pas permis le dépôt du
Carbonifère à cet endroit.

Page 16
Chapitre II Présentation du périmètre d’étude Hassi Tarfa

À la fin de l’orogenèse hercynienne, l’érosion des reliefs était intense parfois elle a atteint le
socle ; cependant dans la région d’étude le Silurien est la formation paléozoïque la plus jeune.
II.6.1.3.Déformations du Mésozoïque
 La phase rifting triasique
Au Trias supérieur il y a un début de phase de rifting accompagné de vastes épanchements
de roches volcaniques.
La subsidence était forte à l’Héttangien. Il se dessine un sillon orienté Nord Est-Sud-Ouest
bordé de failles de même direction.
 La phase autrichienne
Elle est caractérisée par une phase de raccourcissement Est-Ouest entraînant une
structuration importante le long des accidents subméridiens. Des anticlinaux d’axe Nord Sud
ont permis l’accumulation des hydrocarbures.
Cette phase est l’origine d’une inversion tectonique. À l’Albien une phase de relaxation a
eu lieu ; elle a persisté au moins jusqu’au Turonien accompagnée d’une transgression marine.
 La phase pyrénéenne
À la fin de l’Eocène, on assiste à un soulèvement des zones structurales créant ainsi des
anticlinaux d’axe Nord Est-Sud-Ouest, qui se sont bien traduits à la fin de Miocène.
 La phase Atlasique
Au Villafranchien un raccourcissement de direction Nord Sud affecte le Nord du bassin
d’Oued Mya entraînant ainsi un soulèvement de sa partie méridionale.
Tableau 1 : les phases tectoniques majeures avec leur orientation
(D’aprèsBoudjamaa, 1987).
Période d’activité maximale Tectonique Orientation
Pré-Cambrien Phase panafricaine Compression horizontale E-W
Cambro-Ordovicien Cycle d’érosion, distension Distension NW-SE
Silurien-Dévonien Phase calédonienne Compression E-W
Dévonien inférieur Variation des faciès Distension NW-SE
Viséen Phase hercynienne Compression NE
Permien Phase hercynienne Compression NW
Trias Phase de rifting Distension NW-SE
Aptien Autrichienne Compression EW, ENE- WSW
Eocène Pyrénéenne Compression NS et NWSE
Miocène Phase alpine Compression N-S
Post-Villafranchien Phase alpine Compression N-S

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Chapitre II Présentation du périmètre d’étude Hassi Tarfa

II.7.Description lithologique du champ de Hassi Tarfa


II.7.1.Paléozoïque ep. (407) m
II.7.1.1. Cambrien ep. (170) m
On distingue de bas en haut :
 Cambrien Ra ep. (76-92) m
Ce sont des grés blancs, moyens à grossiers, parfois très grossiers, silico-quartzitiques à
quartzitiques, compacts, durs, localement pyriteux, avec rares passées d’argile grise à gris
noir, silteuse, micacée et indurée.
 Cambrien Ri ep. (13-49) m
Il est formé de grés blanc, fin à moyen, silico-quartzitzique à quartzitique, compact, avec
de fines passées d’argile grise à gris-noir, indurée, silteuse, micacée. Abondance de tigillites
et de fissures fermées, horizontales à subhorizontales.
 Zone des alternances ep. (13-29) m
C’est une alternance d’argile gris noir à noire, silteuse, micacée, indurée et degrés gris-
blanc, fin à moyen, siliceux, moyennement consolidé passant parfois à des siltstones gris-
blanc.
II.7.1.2.Ordovicien ep. (218-237) m
- Argiles d’El Gassi ep. (84-100) m
Cette unité lithostratigraphique est constituée d’argile gris à gris foncé, induré, silteuse,
micacée, avec niveaux de grés gris- blanc, siliceux à silico quartzitique, rarement gris verdâtre
à gris sombre, fin à très fin, argileux, mal consolidé et glauconieux, présence de roche
éruptive, brun à brun rouge, parfois gris verdâtre, cristalline dur.
- Les grés d’El Atchane ep. (15-25) m
Ils sont composés de grés gris blanc et gris sombre, fin à moyen, silico-quartzitzique,
compact, bien consolidé, passant à des quartzites compacts, bien consolidés, glauconieux,
localement bitumineux, avec intercalation d’argile gris foncé, indurée, silteuse et légèrement
micacée.
- Les Quartzites de Hamra ep. (104-126) m
Les Quartzites de Hamra sont constituées de grés gris blanc à blanc, localement gris noir,
fin à moyen parfois grossier, silico-quartzitique compact, dur, passant par endroit à des
quartzites, localement bitumineux, glauconieux, avec passée d’argile gris foncé, indurée,
silteuse, micacée ; abondance de tigillites et fissures remplies de pyrite ; présence de fractures
remplies de roches détritiques. Passée d’argile, brun foncé et gris noir, parfois gris vert,
indurée, silteuse, micacée, inclusion de galets d’argile gris vert.

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Chapitre II Présentation du périmètre d’étude Hassi Tarfa

- Les grés d’Ouargla ep. (23) m


Ils sont composés de grés blanc à blanc beige très fin à fin, parfois fin à moyen, silico-
quartzitique, moucheté de pyrite, compacte, dur ; passée d’argile gris à noire, silteuse,
indurée. Niveau de roche éruptive brunâtre et gris –sombre à la base.
II.7.2. Mésozoïque ep. (3118) m
Il est représenté par le Trias, le Jurassique et le Crétacé :
II.7.2.1. Trias ep. (35,5-66) m
De bas en haut on distingue :
 La Série Inférieure ep. (14) m
Elle est représentée par des argiles brun –rouge tendre à indurées, silteuses, avec passées
de grés gris-blanc, fin à très fin, silico argileux, mal consolidé.
 Trias « Roches éruptives » ep. (22-68) m
Il est constitué de roches éruptives, gris brun et gris vert, avec abondance de minéraux
verts, intercalation d’argile brun rouge à brun rarement gris verts, fortement silteuse.
II.7.2.2. Jurassique ep. (1333-1398) m
On distingue de bas en haut :
 Le Lias
- Le Lias Argileux ep. (54-96) m
Il est constitué d’argile brun rouge à rouge brique, rarement gris, silteuse, légèrement
carbonatée, anhydritique par endroits, tendre à indurée. Trace d’anhydrite blanche, de
siltstone, gris verdâtre, argileux, et de grés blanc, moyen à grossier, siliceux, bien consolidé.
- Lias S3 ep. (196-218) m
Il est constitué de sel jaunâtre translucide, blanc et rosâtre, massif, avec passées d’argile
brun rouge rarement grise, tendre à indurée, silteuse.
- Lias S1 + S2 ep. (219-256) m
C’est une sel translucide, blanc à jaunâtre massif, avec passées d’anhydrite blanche, tendre,
pulvérulente, dure, et d’argile brun rouge et grise à gris verdâtre, tendre à indurée.
- Lias «HorizonB» ep. (26-28) m
Il est constitué de calcaire gris blanc, localement gris verdâtre, microcristallin,
moyennement dur, avec passées d’argile gris vert, gris, brun à brun rouge, silteuse, tendre à
indurée, carbonatée. Niveau d’anhydrite blanche, massive et dur vers la base.
- Lias Salifère ep. (56-59) m
C’est un sel massif, translucide, parfois jaunâtre, avec passée d’argile brun rouge, silteuse,
tendre à indurée.

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Chapitre II Présentation du périmètre d’étude Hassi Tarfa

- Lias Anhydritique ep. (220-226) m


C’est une alternance d’anhydrite blanche, pulvérulente, parfois microcristalline, dur, et
d’argile gris à gris-vert, parfois brun rouge, silteuse, indurée, passée de dolomie, gris-blanc,
microcristalline. Sel massif avec passée d’anhydrite blanche, microcristalline, dur, et d’argile
gris-vert, silteuse, salifére par endroit, avec passée de dolomie.
 Le Dogger
- Dogger lagunaire ep. (243-244) m
Il est formé d’anhydrite blanche, microcristalline, massive, dur, avec passée d’argile brun
rouge, grise à gris-vert, indurée silteuse, légèrement carbonatée, et de dolomie calcaire beige,
gris blanc à gris-verdâtre, microcristalline, argileuse, moyennement dure.
- Dogger argileux ep. (77-76) m
C’est une argile versicolore à prédominance brun, silteuse, indurée, carbonatée avec
passées d’anhydrite blanche, pulvérulente, localement microcristalline et dure; de dolomie
calcaire beige à gris beige, moyennement dure à tendre, passée de grés blanc verdâtre, fin à
très fin, argileux carbonaté, moyennement consolidé.
 Le Malm ep. (203-229) m
Il est constitué d’argile brun rouge et verte, parfois gris, indurée, tendre, silteuse, niveau de
grés blanc à gris blanc, fin à très fin, argileux, moyennement consolidé à friable. Passées de
dolomie à dolomie calcaire gris claire gris beige, microcristalline, moyennement dure et
d’anhydrite blanche, pulvérulente
II.7.2.3. Crétacé : ep. (1600-1654) m
Il est représenté par :
 Néocomien ep. (205-267) m
Il est constitué d’argile gris vert et brun rouge, indurée, silteuse à silto-sableuse. Passée de
grés gris clair à gris vert, parfois brun, fin, argileux, friable. Passée de dolomie grise beige,
microcristalline, moyennement dure, présence d’anhydrite blanche pulvérulente.
 Barrémien ep. (262-268) m
Il est constitué de grés gris-vert et brun, fin à très fin, friable, argileux, avec passée de sable
blanc, translucide, moyen à grossier subarrondi à subanguleux et d’argile, brun et gris-vert,
silto-sableuse, rares fines passées de dolomie blanche microcristalline, dur.
 Aptien ep. (25-27) m
Il est constitué de dolomie calcaire blanche à beige, microcristalline, moyennement dure,
présence d’argile gris tendre parfois carbonatée.
 Albien ep. (324-396) m
Il est constitué de grés gris blanc à blanc, rarement brun, fin à très fin, argileux,
moyennement consolidé à friable, d’argile gris à gris verdâtre, brun, indurée, silteuse,

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Chapitre II Présentation du périmètre d’étude Hassi Tarfa

localement silto-sableuse fine, de passée de dolomie blanche à beige, microcristalline,


moyennement dure à dure, trace de pyrite et de lignite.
 Cénomanien ep. (145-186) m
C’est de l’argile grise à gris verdâtre et brun à brun rouge, tendre à indurée, carbonatée.
Intercalation d’anhydrite blanche pulvérulente, rarement cristalline, passée de dolomie beige à
gris beige, microcristalline, parfois argileuse dure moyennement dure, et de calcaire gris
moyennement dur.
 Turonien ep. (107-127) m
Il est constitué de Calcaire blanc, tendre, crayeux, rarement brunâtre à gris brun, tendre
argileux.
 Sénonien salifère ep. (130-150) m
Il est constitué par du sel blanc et rosâtre translucide, massif, avec fines passées d’argile
gris verdâtre brun rouge, légèrement carbonaté. Niveau d’anhydrite blanche, parfois gris,
pulvérulente, rares passées de dolomie beige à gris beige.
 Sénonien anhydritique ep. (210-217) m
C’est une alternance d’anhydrite blanche pulvérulente, et grise, cristalline, dure et de
dolomie beige à gris beige microcristalline dure, localement argileuse tendre à indurée,
carbonatée. Intercalation d’argile grise à gris sombre, indurée, dolomitique.
 Sénonien carbonaté ep. (88-109) m
Il est constitué par la dolomie grise, microcristalline à cristalline, vacuolaire, saccharoïde
passant par endroit à du calcaire dolomitique gris-blanc à blanc, argileux. Passée d’argile gris
à gris foncé, indurée, carbonatée, niveau d’anhydrite blanche pulvérulente et gris, cristalline,
dure.
II.7.3. Cénozoïque ep. (300) m
Il est représenté par l’Eocène et le Mio-Pliocène
II.7.3.1.Eocène ep. (105-123) m
C’est un calcaire blanc, crayeux, tendre, avec inclusion de silex. Passée de dolomie
blanche, microcristalline à cryptocristalline, dure, vacuolaire, passant par endroit à une
dolomie calcaire, dure, fine, passée d’argile gris.
II.7.3.2.Mio-Pliocène ep. (170-178) m
C’est un sable blanc, parfois jaunâtre ; translucide, moyen à grossier, subarondi à
subanguleux avec passée de dolomie beige cryptocristalline. Niveaux de calcaire, blanc
gréseux, moyennement dur et de gypse blanc, fibreux, translucide.

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Chapitre II Présentation du périmètre d’étude Hassi Tarfa

Fig.11 : Colonne lithologique de la région Hassi Tarfa


(SONATRACH, 2006)

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Chapitre II Présentation du périmètre d’étude Hassi Tarfa

II.8.Conclusion

Le champ de Hassi Tarfa est un champ périphérique de Hassi Messaoud, sa structure est
située dans la province triasique, au sud du gisement de Hassi Messaoud , l’image structural
actuelle est le résultas d’une tectonique ployphasée ayant affectée depuis l’orogénèse africain.

La série stratigraphie du champ est essentiellement composée des dépôts Mésozoïques


avec 3118 m d’épaisseur, reposant en discordance sur le Paléozoïque qui à 407 m d’épaisseur.
Enfin, un faible épandage détritique d’âge tertiaire de 300 m repose en discontinuité sur le
Mésozoïque.

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Chapitre III :
Étude géophysique
Chapitre III Étude géophysique

III.1.Introduction
Les sciences de la Terre ont pour sujet l’étude de la nature, de la formation et de
l’évolution du globe terrestre, de son centre à la limite supérieure de l’atmosphère. Pour cela
elles font appel à de nombreuses disciplines, dont la géologie, l’océanographie physique et la
météorologie, qui peuvent toutes être rassemblées dans la science appelée géophysique.
La géophysique utilise toutes les méthodes de la physique pour obtenir des informations
sur les zones difficiles d’accès du globe. Par exemple, seule la géophysique permet d’avoir
des connaissances concernant le noyau terrestre, le fond des océans ou les confins de
l’atmosphère, là où des mesures physiques directes sont pour ainsi dire impossibles.
La géophysique appliquée est la partie de la géophysique dont nous entendons des
informations liées aux activités humaines dans différents domaines. Dans le sens originel du
mot, la géophysique appliquée correspond à la prospection géophysique, par exemple, l’étude
des courants océaniques ou des variations du niveau marin, où la recherche de substances
utiles dans le sous-solpour le cas qui nous concernent.
Cette diversité d’objectifs et d’échelles implique l’existence de nombreuses méthodes :
 La méthode sismique
 Les méthodes des diagraphies
 Le radar géologique, la gravimétrie
 Le VLF
 La méthode Slingram
 La gravimétrie
 La méthode magnétique
 La méthode Audio-magnétisme(AMT)
 La scintillométrie
 Les méthodes acoustiques et sismiques
 La méthode électrique
 Les méthodes électromagnétiques
Elles sont toutes des outils essentiels utilisés dans des domaines tels que :
 La recherche scientifique
 La prospection pétrolière et le domaine parapétrolier
 Le génie civil
 La prospection minière
 L’hydrogéologie
 La pédologie
 L’hydrogéologie
 L’archéologie
 Le but de la géophysique
D’un point de vue industriel, la prospection géophysique concerne presque exclusivement
la recherche d’hydrocarbures, (environ 97 % en chiffre d’affaire) et c’est là qu’elle trouve le
Page 24
Chapitre III Étude géophysique

moteur de son développement. L’objectif du géophysicien pétrolier est d’éviter les forages
inutiles, le coût d’un puits étant extrêmement élevé. La prospection pétrolière ne peut donc se
concevoir sans un usage intensif de levés géophysiques préalables aux forages eux-mêmes.
D’un point de vue scientifique, l’emploi le plus fréquent de la géophysique est l’étude de
grandes surfaces à distance. Nous utilisons par exemple souvent des méthodes aéroportées
pour mesurer le champ magnétique naturel moyen ou pour étudier l’effet de champs
électromagnétiques induits. La télédétection par satellites, méthode relativement récente,
permet également d’obtenir des informations sur toute la surface du globe en peu de temps et
d’efforts. Nous couvrons ainsi systématiquement, et à peu de frais, de grandes régions
terrestres, parfois inaccessibles du sol.
III.2. Diagraphie
Les diagraphies sont des techniques géophysiques mises en œuvre à l’intérieur d’un forage.
Le rayon du volume d’investigation n’est pas beaucoup plus grand que celui du forage. Elles
servent à mesurer en place un paramètre physique caractéristique du terrain, avec la meilleure
résolution verticale possible. Elles ne permettent pas (contrairement aux techniques
géophysiques de forage) d’augmenter le rayon d’investigation du forage ni de porter un
jugement sur le caractère représentatif des informations obtenues à partir du forage. Elles sont
complémentaires des techniques géophysiques de surface qui elles, permettent d’obtenir des
informations représentatives d’importants volumes de terrain mais avec une résolution moins
fine.
Pour le géotechnicien la diagraphie est un outil parmi beaucoup d’autres mis à sa
disposition pour l’aider à résoudre les problèmes qui lui sont posés. Ainsi, l’emploi des
diagraphies sera quelquefois primordial, d’autre fois complémentaire.

III.2.1. Classification
Nous ne parlerons ici que des diagraphies les plus fréquemment utilisées en génie civil.
Cela ne signifie pas que celles qui ne sont pas citées sont sans intérêt. Le code de bonne
pratique en géophysique a recensé 24 techniques de diagraphies qui sont appliquées dans tous
les domaines de la reconnaissance et de la prospection (pétrole, mine, hydrogéologie,
environnement, géologie...).
On peut classer les diagraphies en deux grandes catégories : les diagraphies instantanées et
les diagraphies différées.

III.2.1.1. Diagraphies instantanées


Elles sont réalisées pendant la foration : durant le processus même du forage, on réalise des
mesures dont le résultat est fonction de la profondeur de l’outil de forage. Les diagraphies
instantanées sont soit l’enregistrement des paramètres de forage, soit des diagraphies
géophysiques.
 La plus fréquente des diagraphies d’enregistrement des paramètres est la diagraphie
de vitesse d’avancement. On comprend que le terrain est facile à forer et le forage peut se
réaliser rapidement. La diagraphie de vitesse d’avancement donne donc une information sur

Page 25
Chapitre III Étude géophysique

les propriétés mécaniques du terrain traversé par le forage. Naturellement, cette vitesse
dépend aussi du type d’outil, de la machine utilisée pour le forage et de la manière dont le
foreur règle sa machine.

La diagraphie de vitesse d’avancement doit, d’une part, être calibrée en fonction du type de
machine utilisée. D’autre part, elle est réalisée en maintenant tous les réglages techniques le
plus constants possible (couple de rotation, poussée sur l’outil, pression du fluide, etc.).
 Un autre type de diagraphies instantanées est employé dans le domaine de
l’exploration pétrolière et est actuellement en cours de mise au point pour la reconnaissance
en génie civil. Il s’agit des « diagraphies en cours de formation » connues par les pétroliers
sous le nom de « Measurements While Drilling ». Ce sont des diagraphies géophysiques
proprement dites (de radioactivité naturelle, de résistivité...), telles que celles que nous allons
évoquer plus en détail ci-après, mais où les instruments de mesure se trouvent au voisinage de
l’outil de forage pendant la réalisation même du forage.
Les diagraphies des paramètres de forage sont d’un faible coût et les renseignements
complémentaires qu’elles apportent sont souvent très utiles. Lorsque l’on réalise un forage, on
se prive d’une information riche si l’on n’enregistre pas en même temps ne serait-ce que la
vitesse d’avancement instantanée.
La figure 12 donne un exemple avec trois diagraphies différentes dans un même forage.

Fig.12 : Trois diagraphies différentes dans un même forage recoupant un recouvrement


sédimentaire sur un substratum cristallin (CHAPELLIER (D.)1987)

III.2.1.2.Diagraphies différées
Elles consistent à mesurer depuis l’intérieur du forage l’une des grandeurs physiques
caractéristiques du terrain.
Ces diagraphies sont toujours réalisées à partir d’une sonde descendue dans le forage et
reliée à la surface du sol par l’intermédiaire d’un câble. Celui-ci s’enroule autour d’un treuil
en passant par une poulie posée sur un trépied à l’aplomb du forage (figure 13).

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Chapitre III Étude géophysique

Le câble remplit plusieurs fonctions :


 Il est porteur ; il supporte le poids de la sonde et ne doit pas s’allonger, car sa longueur sert
à mesurer la profondeur de la sonde ; celle-ci doit être connue avec une précision meilleure
que 0,5 % (soit 5 cm à 10 m de profondeur...) ;
 Il transporte l’énergie nécessaire à l’alimentation des circuits électroniques situés dans la
sonde ;
 Il transporte l’information entre l’instrumentation située dans la sonde et celle qui est en
surface.
Le treuil doit pouvoir enrouler et dérouler le câble de manière continue à vitesse régulée ; il
peut comporter un dispositif de mesure de la longueur du câble, sinon c’est la poulie qui porte
un capteur « roue codeuse » (figure 13).

Fig.13 : Schéma général d’un matériel de diagraphie (CHAPELLIER (D.)1987)

Nous décrivons ci-dessous cinq techniques de diagraphies. Trois sont qualifiées de


diagraphies légères et deux de diagraphies lourdes.
 Les diagraphies lourdes sont les diagraphies qui utilisent une source radioactive ; ce sont
des diagraphies de radioactivité provoquée.
Le qualificatif « lourd » tient au fait qu’elle sont complexes à mettre en œuvre, en
particulier à cause des problèmes de sécurité, et qu’elles sont donc assez coûteuses. Nous
citerons :
 La diagraphie gamma-gamma, qui sert à mesurer la masse volumique des matériaux,
 La diagraphie neutron-neutron, qui sert à mesurer la teneur en eau.
 Les diagraphies légères sont les autres diagraphies ; elles sont plus simples à mettre en
œuvre et posent moins de problèmes de sécurité. Nous citerons :
 La diagraphie de radioactivité naturelle.
 La diagraphie électrique.
 La diagraphie micro sismique.

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Chapitre III Étude géophysique

III.2.2.Diagraphie Radioactive
Les diagraphies font un usage intensif de la mesure de la radioactivité dans les forages. Les
logs nucléaires ont en effet un grand avantage, ils peuvent être enregistrés en trous ouverts ou
tubés, vides ou remplis de n’importe quel type de fluide. Les plus couramment utilisés sont :
le LOG GAMMA RAY, qui est une mesure de la radioactivité naturelle, le LOG GAMMA-
GAMMA et le LOG NEUTRON, qui sont des mesures de radioactivité provoquée.

III.3. Diagraphies gamma Ray

Les rayons gamma sont des salves d’ondes électromagnétiques de haute énergie qui sont
émis spontanément par des éléments radioactifs. Presque tout rayonnement gamma rencontré
sur la terre est émis par l’isotope radioactif de potassium et par les éléments radioactifs de
la série d’uranium et du thorium .
Pour les formations sédimentaires on enregistre une radioactivité importante dans :
 Les formations argileuses qui renferment du potassium (illite spécialement).
 Les sels de potassium.
 Les formations riches en matière organique peuvent concentrer l’uranium.
 Les formations détritiques contenant des feldspaths (potassium) ou enrichie en
minéraux lourds. 

III.3.1. Principe
Le log GR est la mesure de la radioactivité naturelle de la formation. Dans les formations
sédimentaires, le log reflète le contenu de cette formation en argile, parce que les éléments
radioactifs sont généralement concentrés dans les argiles et schistes.
III.3.2. Outils
Il existe plusieurs outils gamma ray, parmi eux NGS(NGT) Naturel Gamma Spectrométrie
et le HNGS (enlève l’effet de la Baryte). On peut en effet mesurer tout l’éventail des
émissions gammas produites par la formation ou par un choix convenable de fenêtres
d’énergie (Potassium : 1360KeV à 1560KeV, Uranium : 1660KeV à 1860KeV, Thorium :
2410KeV à 2810KeV), faire une discrimination entre le rayonnement du au potassium, au
thorium ou à l’uranium, on parle dans ce cas de spectrométrie gamma.

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Chapitre III Étude géophysique

Fig.14 : Schéma du comportement de l’outil GR en face d’un réservoir. (Document


Schlumberger).

Les applications des diagraphies gamma Ray sont :


 Détermination de la lithologie (argile, sels d’évaporite, minéraux lourds radioactifs)
 Étude minéralogique des argiles
 Estimation du pourcentage d’argile dans les formations Gréseuses
 Les corrélations entre sondages et la détection de discordances
 Les recalages en profondeur
Les facteurs affectant les diagraphies gamma naturelles sont :
 Variations statiques
 Vitesse d’enregistrement
 Conditions du trou :
 Influence de la boue
 Influence du tubage
 Influence du ciment
 Épaisseur des bancs.
III.4. Diagraphie électrique
Les diagraphies électriques qui sont des diagraphies différées, permettent de mesurer le
paramètre physique qu’est la résistivité qui peut varier entre 0.2 et 5000 Ω.m suivant la
porosité, la nature des fluides interstitiels composant la formation géologique et les éléments
solides (grain et ciment).
Les diagraphies de résistivité dans des profondeurs d’investigations variées, sont utilisées
pour évaluer la saturation en fluide des formations, dans le sens qu’elles permettent
d’identifier des zones susceptibles d’être envahies par les fluides de formation, et peuvent
ainsi aider à établir leur perméabilité.

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Chapitre III Étude géophysique

III.4.1.Principe des mesures


Le matériel est assez simple : la sonde de diagraphie de résistivité est un cylindre fait dans
un matériau isolant qui porte des électrodes en forme d’anneaux métalliques (figure 15).

Fig.15 : Schéma de principe d’une sonde de résistivité normale (CHAPELLIER (D.)1987)

Dans les diagraphies de résistivité normales, la sonde porte une électrode d’injection de
courant A et deux électrodes de mesure de potentiel M1 (AM1 = 40 cm) et M2 (AM2 = 1,60
m). L’autre électrode de courant B se trouve en surface à plus de 50 m de la tête du forage,
l’électrode de référence du potentiel N est aussi en surface à plus de50 m du forage dans une
direction très différente de celle de B. Si I est l’intensité du courant et V1 et V2 les potentiels
mesurés en M1 etM2, on mesure deux résistivités apparentes :

1=4AM1V1/I5 V1/I et 2= 4AM2V2/I20 V2/I

On obtient donc deux courbes de diagraphies :


1. La diagraphie petite normale (AM1 = 40 cm) est très sensible aux variations rapides de
la résistivité en fonction de la profondeur. Elle donne donc une bonne résolution
verticale. En revanche, le résultat est très influencé par le diamètre du forage et la
précision est donc médiocre.
2. La diagraphie grande normale (AM2 = 1,60 m) est plus intégrante et moins sensible
aux variations verticales de la résistivité, la résolution est médiocre. En revanche, le
résultat dépend peu du diamètre du forage et la précision est bonne.
Le résultat est donc représenté sous la forme de deux courbes où la profondeur est indiquée
sur un axe vertical et la résistivité apparente en ohm-mètre sur l’axe horizontal.
III.4.2.Organisation et déroulement d’une campagne
La conception et la préparation consistent à s’assurer que les forages sont adaptés à la
diagraphie de résistivité, c’est-à-dire que, s’ils sont tubés, seul un tubage plastique crépine est
acceptable ; s’ils ne contiennent pas déjà un fluide conducteur de l’électricité il faut envisager
un atelier de fabrication et d’injection de mousse conductrice (qui doit être biodégradable).

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Chapitre III Étude géophysique

Avant les mesures, on doit s’assurer que les deux électrodes de surface sont suffisamment
loin de la tête de forage (plus de 50 m) et que leur résistance de prise est compatible avec les
performances de l’instrumentation, en termes de capacité d’injection du courant et
d’impédance d’entrée du voltmètre.
L’appareil de mesure doit pouvoir mesurer la résistance de transfert V/I avec une erreur
inférieure à 3 % et la profondeur de la sonde doit pouvoir être connue à 0,5 % près.
Enfin, il faut pouvoir visualiser l’enregistrement en temps réel, même si l’acquisition finale
des données est numérique.
III.4.3. Outils
Les outils de résistivité sont destinés à donner des informations sur la saturation en eau, à
partir de la connaissance de la résistivité de cette dernière et de la porosité de la formation. De
fortes valeurs de résistivités indiquent des quantités d’eau faibles, et donc des saturations en
eau faibles.
Pour cela deux groupes sont définis :
 Les latérologs utilisant une boue salée.
 Les inductologs utilisant une boue douce ou non conductrice
III.4.3.1. Latérologs
Ces outils ne sont utilisés qu’en présence de boue conductrice. Les dispositifs de mesure
sont constitués d’un système d’électrodes émettrices, d’un système d’électrodes réceptrices et
d’un système d’électrodes de focalisation du courant à pénétrer latéralement dans la
formation.
III.4.3.2. Inductologs
Ces outils sont destinés aux mesures de résistivité dans le cas d’une boue de forage non
conductrice (c’est-à-dire à huile). Ils comportent des bobines émettrices qui engendrent un
courant électromagnétique, ce dernier se propage dans les formations en induisant un courant
secondaire dit « courant de Foucault », ce champ électromagnétique est mesuré par une
bobine réceptrice.
III.4.4.Applications
 Détermination des limites des couches.
 Mesure de la saturation.
 Étude de la compaction.
 Détermination de l’épaisseur des bancs.
 Corrélation.

III.5. Diagraphie Sonique

Le log sonique est basé sur l’étude de la propagation d’ondes acoustiques dans les
formations. La mesure de la propagation de ces ondes et de leur atténuation apporte des
renseignements sur les propriétés mécaniques des formations traversées.

Page 31
Chapitre III Étude géophysique

Les objectifs de la diagraphie sonique sont de mesurer les vitesses de propagation des
différentes ondes se propageant dans la formation par l’intermédiaire de la lenteur qui est son
inverse, et en déduire les informations sur la roche : sa porosité, ses caractéristiques
mécaniques et les fluides qu’elle contient.
III.5.1. Principe
Dans la pratique le log sonique mesure le temps de transit ΔT entre deux récepteurs, des
ondes longitudinales envoyées dans la formation. Les sondes de diagraphie acoustique
utilisent deux récepteurs qui enregistrent le temps de propagation entre les deux récepteurs,
divisé par la distance entre eux (temps d’intervalle) qui est donné en microsecondes par pied.
Souvent le système utilisé comporte deux émetteurs et deux récepteurs couplés, ceci pour
pouvoir corriger les décalages dans les temps de parcours. La profondeur d’investigation du
sonique n’est pas très élevée, c’est un outil qui mesure dans la zone lavée. Les outils
acoustiques émettent des ondes de compression dans le puits, ces dernières se propagent dans
la boue et dans la formation, tout en subissant un certain nombre de conversions (Fig.16).
La différence des temps d’arrivée à différents récepteurs situés plus loin sur le corps de la
sonde permet de fournir la vitesse de propagation de l’onde acoustique de compression (Vp).
L’enregistrement complet du train d’ondes permet de détecter également les ondes de
cisaillement et d’en mesurer la vitesse de propagation dans la formation (Vs).

Fig.16 : Principe de fonctionnement de la sonde sonique.


III.5.2.Applications des diagraphies Sonique
 Détermination des propriétés mécaniques de la formation.
 Analyse des fractures.
 Vérification de la cimentation.
 La mesure de la perméabilité dans les roches poreuses (amplitude et vitesse de l’onde
de Stoneley).
 Les diagraphies de la vitesse des ondes de compression et de cisaillement peuvent être
utilisées pour corréler la lithologie d’un sondage à l’autre.

Page 32
Chapitre III Étude géophysique

III.6.Interprétation des résultats

 La diagraphie de puits HTF10


L’étude géologique de la région de Hassi Tarfa a mis en évidence une série stratigraphique
essentiellement composée des dépôts Mésozoïques avec 3118 m d’épaisseur, reposant en
discordance sur le Paléozoïque qui à 407 m d’épaisseur. Enfin, un faible épandage détritique
d’âge tertiaire de 300 m repose en discontinuité sur le Mésozoïque.
Les terrains paléozoïques sont représentés par :
 Quartzites de Hamra : (3333 à 3448m) Grès gris clair à gris blanc fin à moyen, silico-
quartzitiques à quartzitiques passant à quartzite blanc compact, dur. Passées d’argile
noir indurée silteuse.
 Grès d’El-Atchane : (3448 à 3465 m) Grès gris blanc, fin à moyen silico-quartzitiques
localement glauconieux, intercalé d’argile grise indurée, silteuse.
 Argiles d’El-Gassi : (3465 à 3545 m) Argile grise à gris foncé, induré, silteuse,
micacée.

A partir du log stratigraphie du puit HTF10 correspondant à l’enregistrement de la


diagraphie de la roche réservoir, on distingue au niveau de dépôts Paléozoïques (Figure 17) :

 Une couche de Grès, (de 3375 m à 3395 m), est caractérisée par une forte vitesse
d’avancement, une radioactivité faible, le GRentre (10 gAPI à 40 gAPI) et une
moyenne résistivité variant de (80 ohm.m à 100 Ohm.m), tandis que le Grès est plus
difficilement foré, il est peu radioactif et électriquement résistant.
 Un Passage d’argile (de 3395 à 3404 m) est caractérisé par une forte vitesse
d’avancement (mais qui décroît en profondeur), une radioactivité forte, le GR = 115
gAPI et une faible résistivité allant de (20ohm.m à 30 ohm.m).
 Un Passage de quartzite (de 3404 m à 3415 m), est caractérisé par une radioactivité
faible, le GR entre (10 gAPI à 30 gAPI) et une forte résistivité de 2000 ohm.m.
 Un Passées d’argile (de 3415 à 3422 m) est caractérisée par une forte vitesse
d’avancement, une radioactivité forte, le GR = 90 gAPI et une faible résistivité 10
ohm.m,
 Une couche de Grès (de 3422 m à 3428 m), est caractérisée par une forte vitesse
d’avancement, une radioactivité faible, le GR entre (10 gAPI à 30 gAPI) avec une
moyenne à fort résistivité.
 Une Passées d’argile (de 3428 à 3439 m) est caractérisée par une forte vitesse
d’avancement (mais qui décroît en profondeur), une radioactivité forte, le GR entre
(85 gAPI à 115 gAPI) et une faible résistivité,

Page 33
Chapitre III Étude géophysique

Fig.17 : Enregistrement de la diagraphie de puits HTF10. (Sonatrach Division Production)

Page 34
Chapitre III Étude géophysique

 Une couche de Grès (de 3439 m à 3450 m), est caractérisée par une forte vitesse
d’avancement, une radioactivité faible, le GR = 10 gAPI et une moyenne résistivité de
200 ohm.m.
 Une intercalation d’argile (de 3450 à 3453 m) est caractérisée par une forte vitesse
d’avancement, une radioactivité forte, le GR = 80 gAPI et une faible résistivité de 20
ohm.m.
 Une couche de Grès (de 3453 m à 3471 m), est caractérisée par une forte vitesse
d’avancement, une radioactivité faible, le GR entre (10 gAPI à 30 gAPI) et une
moyenne résistivité de 100 ohm.m.
 Une couche d’argile épaisse (de 3471 à 3497 m) est caractérisée par une forte vitesse
d’avancement, une très forte radioactivité de 90 gAPI jusqu’à 150 gAPI et une faible
résistivité de 15 ohm.m.
 Un banc de Grès (de 3439 m à 3450 m), est caractérisée par une forte vitesse
d’avancement, une radioactivité faible, le GR = 10 gAPI et une moyenne résistivité.
.
 La diagraphie de puits HTF19
A partir du log stratigraphie du puit HTF19 correspondant à l’enregistrement de la
diagraphie de la roche réservoir (Fig.18), on distingue au niveau des dépôts Paléozoïques,
l’Ordovicien : (3328 à 3570m) Quartzites de Hamra : (3354 à 3473 m) Grès gris clair à gris
blanc fin à moyen, silico-quartzitiques à quartzitiques passant à quartzite blanc compact, dur.
Passées d’argile noir indurée silteuse. Grès d’El-Atchane :(3473 à 3509 m) Grès gris blanc,
fin à moyen silico – quartzitiques localement glauconieux, intercalé d’argile grise indurée,
silteuse.

 Une couche de Grès (de 3355 m à 3397 m), est caractérisée par une forte vitesse
d’avancement, une radioactivité faible, le GR entre (10 gAPI à 40 gAPI) et moyen
résistivité de 600 ohm.m, tandis que le Grès est plus difficilement foré, il est peu
radioactif et électriquement résistant.
 Une Passées d’argile (de 3397 à 3410 m) est caractérisée par une forte vitesse
d’avancement (mais qui décroît en profondeur), une radioactivité forte, le GR = 100
gAPI au maximum et une faible résistivité entre (60 ohm.m et 80 ohm.m),
 Une couche de Grès, (de 3410 m à 3490 m), est caractérisée par une forte vitesse
d’avancement, une radioactivité faible, le GR entre (05 gAPI à 30 gAPI) et moyen
résistivité qui atteint 800 ohm.m, tandis que le Grès est plus difficilement foré, il se
caractérise par une faible radioactivité et une résistivité moyenne.

Page 35
Chapitre III Étude géophysique

Fig.18 : Enregistrement de la diagraphie de puits HTF19. (Sonatrach Division Production)

Page 36
Chapitre III Étude géophysique

III.7.Conclusion
L’utilisation des méthodes de la géophysique de surface à l’intérieur de forage, à l’image
de la diagraphie de puit a permis le repérage des réservoirs potentielle souterrain (puits
HTF10 et HTF19).
Trois méthode de diagraphique ont été utilisées ; la diagraphie radioactive, la diagraphie
électrique et la diagraphie sonique qui nous ont permis de connaitre la lithologie, l’épaisseur
de chaque couche et les caractéristiques des fluides qui se trouve dans la roche réservoir
(Hydrocarbure, eau, la boue …).
Les réservoirs mis en évidence sont de type gréseux de faible radioactivité et de forte
résistivité avec un toit argileux de forte radioactivité et de faible résistivité.
 Les grès se trouvent à une profondeur comprise entre 33503490 m de profondeur,
caractérisé par une radioactivité faible, un GR entre (05 gAPI à 30 gAPI) et résistivité
moyenne qui atteint 800 ohm.m,
 Une couche d’argile qui atteint 3485 m de profondeur, caractérisée par une radioactivité
forte, un GR = 100 gAPI et une faible résistivité entre (60 ohm.m et 90 ohm.m),
 On note aussi la présence d’un passage de quartzite dans le puits HTF10 qui atteint la
profondeur de 3415 m, caractérisé par une radioactivité faible, un GR entre (10 gAPI à
30 gAPI) et une forte résistivité de 2000 ohm.m, d’où on signale l’absence de ce niveau
dans le puit HTF19.

Page 37
Chapitre IV :
Étude des caractéristiques
géomécaniques
Chapitre IV Étude des caractéristiques géomécaniques

IV.1. Introduction
La géomécanique aussi appelée "mécanique des roches" est une discipline quantitative.
Comme d’autres branches de la mécanique, elle implique de mesurer et d’estimer la
contrainte et d’examiner la façon dont les matériaux géologiques réagissent à cette contrainte
(Backer Hughes, 2005). Cependant, en géomécanique, à la différence d’autres branches, les
matériaux ne peuvent être choisis. Les foreurs et les ingénieurs de production doivent
travailler avec les matériaux en présence, qui peuvent être des formations solides continues,
mais peuvent également comprendre des roches fracturées. Dans l’industrie pétrolière et
gazière, les principes géomécaniques ont été appliqués à l’origine dans la fracturation
hydraulique lorsque l’ingénieur de stimulation voulait connaître les pressions de puits de
forage nécessaires pour fracturer la roche et l’étendue probable de la fracture induite

IV.2. Domaine d’application


L’application de la géomécanique a été étendue aux domaines de la production de sable et
de la stabilité des puits en cours de forage, ainsi qu’à l’estimation de la pression de formation
dans les argiles sus-jacentes. Au cours de la production et de l’épuisement qui s’ensuit, les
réservoirs subissent souvent des changements de porosité et de perméabilité, y compris des
changements de perméabilité des fractures, tandis que l’état de contrainte dans le champ se
modifie. La compaction des réservoirs et l’affaissement associé des terrains morts peuvent
activer des failles à mesure que les contraintes changent dans le champ (Fig.19).
Ces changements peuvent entraîner une connexion d’un bloc adjacent non épuisé ou
peuvent isoler ce même bloc (WEC, 2007). Pour comprendre l’effet de la géomécanique sur
les perforations, les puits de forage et les réservoirs entiers, les ingénieurs de champ doivent
développer une vue cohérente des contraintes de la terre, de leurs amplitudes et de leurs
directions, des propriétés mécaniques de la roche comme les propriétés élastiques et la
résistance de la roche, et de la pression des fluides à l’intérieur de la roche.

Fig.19 : Domaines d’utilisation de la géomécanique (WEC, 2007).

Page 38
Chapitre IV Étude des caractéristiques géomécaniques

Ces paramètres sont organisés en un modèle géomécanique MEM (Mechanical Earth


Model), qui fournit une source logique d’information pour la planification géomécanique de
la construction des puits et de la gestion des réservoirs, cependant, avant l’élaboration d’un
modèle, il est primordial d’avoir de bonnes corrélations entre ces différents paramètres.

IV.3.Localisationgéographique des puits étudiés


Les deux puits étudiés à savoir : HTF10, HTF19 sont situés dans la partie centrale les
périmètres de Hassi Tarfa et dans la province triasique, au sud du gisement de Hassi
Messaoud,(voir la figure 20) :

Fig.20 : Plan de positionnement du Puits étudiés (Sonatrach Division Production 2014)

IV.4. Prélèvement et préparation des échantillons


Avant le prélèvement des échantillons, les carottes sont soigneusement étalées, lavées et
séchées dans l’entrepôt, pour les nettoyer et les débarrasser de la boue de forage. Si la boue
est à base d’huile, un lavage au gasoil s’impose sinon un simple lavage à l’eau suffit.
Une fois les carottes lavées et séchées, elles sont conduites à l’atelier pour le prélèvement
des échantillons (Plugging). Le choix des échantillons (Plug) représentatif est principalement
conditionné par :
- L’examen visuel des carottes.
- Les fiches descriptives des carottes.
- L’analyse des diagraphies.
- Éventuellement les mesures pétrophysiques.
Généralement, c’est le client qui précise les côtes sur les carottes où les échantillons
doivent être prélevés.

Page 39
Chapitre IV Étude des caractéristiques géomécaniques

Fig.21 : Exemple d’un Prélèvement des échantillons de carotte (Plugging).

Cette opération est faite par un technicien spécialisé (Fig.21) car un échantillon mal plugué
(surfaces non parallèles ou désaxées) peut fausser les résultats lors des tests, les dimensions
de l’échantillon sont normalisées afin d’éviter les instabilités (flambage) qui provoquent une
rupture prématurée de l’échantillon.
Pour les échantillons destinés aux essais soniques et en compression simple, le
prélèvement se fait parallèlement à l’axe de la carotte (échantillons verticaux), tandis que
ceux destinés aux essais triaxiaux, le plugging se fait perpendiculairement à l’axe de la carotte
(échantillons horizontaux). Les Plugs sont de diamètre D entre 1" et 1,5"et de longueur L
entre 2" et 3", le rapport L/D doit être égal plus ou moins à 2 d’après (Hudson, 1997) pour
éviter l’effet de l’échelle sur les paramètres à mesurer (Fig.22).

Fig.22 : Exemple d’un échantillon cylindrique (Plug) de carbonate.

Finalement, les surfaces planes des plugs sont rectifiées avec une meule, afin d’aplanir et
d’éliminer les ébréchures qui apparaissent aux extrémités des échantillons, pour rectifier le
parallélisme des deux surfaces pour une distribution homogène du champ de contrainte sur

Page 40
Chapitre IV Étude des caractéristiques géomécaniques

l’échantillon. Les Plugs sont ensuite marqués (Numéro de l’échantillon, puits, côte et position
: V pour un échantillon prélevé verticalement et H pour l’horizontal) puis placés dans des
palataux en bois et envoyé au laboratoire des roches pour les tests.

IV.5. Réalisation des essais


IV.5.1. Scratch test
Le scratcher est un outil de caractérisation mécanique des matériaux, qui permet de
mesurer la résistance à la compression simple (UCS) sous forme d’énergie spécifique
intrinsèque.
L’essai de scratch est destiné le plus souvent à estimer rapidement, simplement et en
continu la résistance à la compression simple.
IV.5.1.1. Principe de mesure
Le test consiste à tracer une rainure sur la surface de l’échantillon à une faible profondeur
de coupe (d) fixe et une vitesse constante tout le long de l’essai. L’essai est réalisé à l’aide
d’un couteau en diamant synthétique possédant une largeur W et une inclinaison d’un angle,
comme montrer sur la figure.
Le couteau se déplace avec une vitesse constante V durant tout l’essai. Le déplacement du
couteau le long d’une carotte de roche génère des forces normales ( ) et tangentielles ( )
qui sont mesurées à l’échelle centimétrique et sur les quelles est basé le modèle de coupe de
l’interaction couteau roche.
Les forces normales et tangentielles sont mesurées en continu le long de la carotte et pour
chaque profondeur de coupe. Le test est réalisé en plusieurs passes en augmentant la
profondeur de coupe.
L’énergie spécifique intrinsèque associée au processus de coupe représente la résistance à
la compression simple (UCS), cette dernière a une relation avec la force tangentielle et la
surface de contact couteau roche (Wd).

Figure IV.23 : Représentation schématique du principe de coupe. (EPSLOG, 2013)

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Chapitre IV Étude des caractéristiques géomécaniques

IV.5.1.2. Description de l’équipement


L’équipement scratcher se compose principalement d’un bâti, un capteur de force, un
moteur et un système d’acquisition de données. Ce dispositif permet de mesurer un profil
continu de la résistance à la compression simple (UCS) avec une grande précision, sur des
carottes de roches allant jusqu’à 1m de longueur et un diamètre qui varie entre 2 et 4,5.
Le tableau suivant résume les caractéristiques techniques de l’équipement :

Tableau 2 :les caractéristiques techniques de l’équipement scratch. (EPSLOG, 2013)

 W V D L Résolution UCS Précision


Paramètre
° mm mm/s mm mm N N MPa Mpa
Valeur 15 10 5-40 0.1-2 200-1040 0-3500 <1 1-300 0.1

Une fois les forces mesurées, elles seront envoyées vers l’ordinateur à l’aide d’un système
d’acquisition qui est doté d’une carte mémoire. Ces données seront exploitées et analysées par
la suite sur un logiciel afin d’obtenir un profil continu de la résistance à la compression
simple.
Cet équipement est doté aussi d’une caméra placée devant le capteur de force, son rôle est
de photographier la rainure crée par le couteau lors de son déplacement le long de la carotte,
afin de bien consolider l’analyse des données.
Le scratcher contient également un câble de sécurité permettant d’arrêter rapidement la
machine une fois un danger est survenu, et cela afin de protéger la machine et l’utilisateur.

Fig.24 : Équipement de scratch.

Page 42
Chapitre IV Étude des caractéristiques géomécaniques

Fig.25 : Superposition du log UCS et la photo de carotte

IV.5.1.1. Résultats et discussion


Les figures 26 et 27 présentent les résultats de l’essai Scratch test effectués sur les carottes
prélevées au niveau des puits HTF-10 et HTF-19.

HTF - 10
3403 M – 3404 M 3405 M – 3406 M 3412 M – 3413 M 3414 M – 3416 M

227,83
14,42

95,52
117,61

198,01
81,63

66,03
210,58

3417 M – 3418 M 3432 M – 3433 M 3433 M – 3434 M 3436 M – 3437 M


135,02

84,65

252,87
84,65

105,48
360,97
386,28
22,44

Fig.26 : Variation de la résistance de la roche en fonction de la profondeur puit HTF10.


(Sonatrach Division Production)

Page 43
Chapitre IV Étude des caractéristiques géomécaniques

HTF - 19
3350 M – 3351 M 3355 M – 3356 M 3358 M – 3359 M 3361 M – 3362 M

131,29

155,87
155,70
19,55

39,93
291,83

257,01

272,55
3373 M – 3374 M
3366 M – 3367 M 3370 M – 3371 M
3363 M – 3364 M
64,33

61,47

7,45
144,43

114,62
164,12

Fig.27 : Variation de la résistance de la roche en fonction de la profondeur puit HTF19.


(Sonatrach Division Production)
En se basant sur l’étude géologique de la région de HassiTerfaqui a mis en évidence une
série stratigraphique essentiellement composée de dépôts Mésozoïques avec 3118 m
d’épaisseur, reposant en discordance sur le Paléozoïque qui présente 407 m d’épaisseur.
Enfin, un faible épandage détritique d’âge tertiaire de 300 m reposant en discontinuité sur les
formations du Mésozoïque.

Page 44
Chapitre IV Étude des caractéristiques géomécaniques

 HTF-10
L’essai de compression simple sur carottes prélevés à 3403-3437 m de profondeur et
effectué sur les dépôts paléozoïques dans les terrains de Quartzite de Hamra, sont composés
de formations de type grès gris clair à gris blanc fin à moyen, silico-quartzitiques à
quartzitiques passant à quartzite blanc compact et dur, d’où en signale la présence de passées
d’argile noir indurée silteuse entre 3403-3410 m.
 Les résultats des essais Scratch test du puit HTF-10 obtenues, donne des résistances
de la roche plus variable et plus aléatoire, la résistance à la compression varie
entre 14,42 - 386,28 Mpa fonction de la profondeur.
 Le plus faible enregistrement de la résistance de la roche est 14,42Mpa à une
profondeur de3403.07 m, cet enregistrement est mesuré dans les passées
argileuses caractéristiques de niveau plus tendre, friable et moins résistant.
 Le plus fort enregistrement de la résistance de la roche est 386,28Mpa à la
profondeur de 3432,69m, cette enregistrement est mesuré dans les niveaux gréseux
silico-quartzitique très dur.

 HTF-19
L’essai de compression simple sur carottes prélevés à 3350-3373 m de profondeur et
effectué sur les dépôts paléozoïques dans les terrains de Quartzite de Hamra constitués de
formations de type grès gris clair à gris blanc fin à moyen, silico-quartzitiques à quartzitiques
passant à quartzite blanc compact et dur.
 Les résultats des essais Scratch test du puit HTF-19 obtenues, donne des
résistances de la roche plus variable fonction de la qualité de la masse rocheuse,
la variation des résultats et entre 7,45 - 272,55 Mpasuivant la profondeur.
 Le plus faible enregistrement de la résistance à la compression est 7,45 Mpa à la
profondeur de 3355,80m, cet enregistrement est mesuré dans les passées d’argiles
ou il y’a la présence de formations plus tendre et plus friable.
 Le plus fort enregistrement de la résistance à la compression est 272,55Mpa à la
profondeur de 3358.83 m, cet enregistrement est mesuré dans les grés silico-
quartzitique caractéristique de formation plus compétente (dure).
IV.5.2.Essai de compression simple (UCS)
L’essai de compression simple consiste à appliquer sur un échantillon de carotte
cylindrique un chargement uni-axial en rampe jusqu’à la rupture, sans pression de
confinement (Pc = 0).
Le but de cet essai est de mesurer les paramètres élastiques statiques (Es et νs) ainsi que la
contrainte critique de rupture (R) communément appelée l’UCS. Les valeurs des
déformations sont mesurées en continue tout au long de l’essai, à l’aide de jauges
extensométriques, les courbes de déformations axiales et radiales sont affichées sur l’écran de

Page 45
Chapitre IV Étude des caractéristiques géomécaniques

la cellule, elles seront récoltées à la fin de l’essai sous forme de datas bruts, après avoir été
interprétées et traitées, elles serviront au calcul des paramètres élastiques statiques (Es et νs).
Il existe deux systèmes de mesures : le système dit "LVDT" ou bien en utilisant des jauges
extensométriques (Fig.28 et Fig.29). Les jauges extensométriques (strain gauge) utilisent le
principe de la piézoélectricité, c’est-à-dire : traduire la déformation d’une pièce en variation
de résistance électrique (plus les extensomètres s’étirent, plus leurs résistances augmentent.
Elles consistent en des spires rapprochées et sont généralement fabriquées à partir d’une
mince feuille métallique (quelques microns d’épaisseur) et d’un isolant électrique, que l’on
traite comme un circuit imprimé.

Le système LVDT comporte quatre capteurs de déplacement placés le long de


l’échantillon pour mesurer les déformations axiales, jumelés à un collier extensomètre pour
mesurer les déformations radiales, c’est un système de mesure simple et rapide Dans notre cas
et pour des raisons techniques, il a été décidé d’utiliser les jauges extensométriques pour
réaliser les essais triaxiaux et de compression simple.

IV.5.2.1. Préparation et mise en place de l’échantillon


Avant de procéder à la réalisation des essais, les échantillons doivent être préparés selon
les étapes suivantes (Fig.30) :
1. La première opération consiste à l’étalage d’une sous-couche fine sur la surface
latérale de l’échantillon, formée par une colle spéciale de type "PC-12", et ce, afin
d’éviter tout problème de poinçonnement.
2. Après séchage, la sous-couche est polie par du papier abrasif de manière à obtenir une
surface d’adhérence lisse et régulière.
3. Nettoyage de l’échantillon pour permettre l’accueil des jauges.
4. Ensuite on trace trois génératrices longitudinales régulièrement espacées sur
l’échantillon (120°) et un trait à mi-hauteur.

Page 46
Chapitre IV Étude des caractéristiques géomécaniques

5. Le collage des jauges se fait à l’aide d’une colle cyanoacrylate monomère de type
"KYWOVA CC33A", chacune des jauges longitudinales est placée sur l’intersection
d’une génératrice et le trait tracé à mi-hauteur, tandis que les jauges transversales sont
placées au niveau de ce trait à mi-distance de deux génératrices, il y en aura six au
total.
6. Une fois les jauges collées, L’échantillon est couvert par deux bouts de jaquettes en
Viton ou en Nitrile et une troisième en collier entre les deux, elles servent à
l’étanchéité de l’échantillon et des jauges par rapport à l’huile utilisée pour le
confinement dans le cas des tests triaxiaux, ces jaquettes ne sont pas indispensables
pour les tests uniaxiaux, mais il est préférable de les utiliser pour contenir les bouts de
roches pulvérisées dans le cas d’une rupture en éclatement.
7. Séparer les fils conducteurs des jauges apparents et préparer les connecteurs de jauges,
les connecteurs utilisés sont de type "SubD15".
8. Souder les connecteurs aux fils conducteurs des jauges.
9. Finalement, on couvre les fils des jauges et les points de soudure par la silicone pour
éviter tout contact pendant le test.

Fig.30 : Préparation des échantillons pour les essais uniaxiaux et triaxiaux.

IV.5.2.2. Procédure de l’essai

 L’essai de compression simple est effectué sur un banc triaxial très performant de marque
"Top Industrie-2509 0000" (Fig.31), le laboratoire en dispose de deux.

Page 47
Chapitre IV Étude des caractéristiques géomécaniques

Fig.31 : Le banc triaxial.

Une fois la préparation terminée, on effectue le montage de l’échantillon sur la cellule


triaxiale (Fig.32). L’échantillon est posé sur l’embase de la cellule de manière à ce qu’il y’ait
contact entre cette embase et l’extrémité avale de l’échantillon, la jaquette doit serrer
l’embase dans le cas d’un essai triaxial pour assurer l’étanchéité, ensuite, on visse les
connecteurs de jauges aux fiches de la cellule située sur l’embase inférieure et on pose
délicatement le chapeau supérieur perpendiculairement à l’échantillon de la même manière
que l’embase. On serre les goujons afin de jumeler les deux parties en monobloc puis on
vérifie que la vanne du trop-plein soit fermée et que la pompe de chargement soit remplie.
Finalement on renferme la cellule et on ouvre la vanne de chargement axiale jusqu’à ce que le
piston bute sur la surface du chapeau, donc de la face supérieure de l’échantillon.

Fig.32 :Montage de l’échantillon dans la cellule.

 Dès que le piston touche la partie supérieure de l’échantillon il s’arrête


automatiquement, on passe au réglage des différents paramètres de l’essai. Tout d’abord on
commence par vérifier les connexions électriques de l’ensemble de la chaine de mesure à
l’aide du logiciel de commande de la cellule "SETTAR", calibrer et tarer les jauges une à une
dans l’onglet "Paramètres" du logiciel puis on enregistre (Fig.33).

Page 48
Chapitre IV Étude des caractéristiques géomécaniques

Fig.33 : Interface de l’onglet "Paramètres" du logiciel SETTAR.

 Ensuite, on passe à la programmation des consignes à appliquer à la pompe de


chargement (P1) sur l’échantillon dans l’onglet "Contrôle" (Fig. IV.34), pour cela on choisit
comme type de régulation "Rampe" avec un chargement de 0.3 Bar/min, puis on enregistre.

Fig.34 : Interface de l’onglet "Contrôle" du logiciel SETTAR.

Page 49
Chapitre IV Étude des caractéristiques géomécaniques

Pour l’essai de compression simple, uniquement la pompe de chargement (P1) est utilisée,
La pompe de confinement (P2) est utilisée pour l’essai triaxial, la pompe de drainage (P3) sert
à la régularisation des pressions de pores (interstitielles).
 Finalement, on lance l’essai, sa durée dépend essentiellement du type de la roche,
ensuite on bascule vers l’onglet "Graphique" (Fig. IV.35), pour visualiser tous les paramètres
du test (pressions, déformation des jauges, température, position des pompes, LVDT,
extensomètre, etc.).

Fig.35 : Interface de l’onglet "Graphique" du logiciel SETTAR.

 A la fin de l’essai, un craquement ou une chute brusque de la pression indiquent la


rupture de l’échantillon, dès lors, le système s’arrête automatiquement, on purge les lignes de
pression et on ouvre la cellule pour récupérer l’échantillon, ensuite, on remplit à nouveau les
pompes pour l’essai suivant dans l’onglet "Synoptique" (Fig.36).

Fig.36 : Interface de l’onglet "Synoptique" du logiciel SETTAR.

Page 50
Chapitre IV Étude des caractéristiques géomécaniques

 A la fin du test, l’échantillon est photographié (Fig.37) puis archivé, les résultats de
mesures sont récupérés sous forme de datas bruts pour l’interprétation et le calcul des
paramètres élastiques statiques.

Fig.37 : Exemple d’un échantillon en compression simple.

IV.5.2.3. Résultats et discussion

Les figures 38 et 39 présentent les résultats de l’essai USC effectués sur les carottes
prélevées au niveau des puits HTF-19 et HTF-10.

 Puit HTF19

Fig.38 : Variation de la résistance à la compression (USC) et du module de Young (Es) en


fonction de la profondeur puit HTF19

Page 51
Chapitre IV Étude des caractéristiques géomécaniques

 Puit HTF-10

Fig.39 : Variation de la résistance à la compression (USC) et du module de Young (Es) en


fonction de la profondeur puit HTF-10

 HTF 10
 Les valeurs de résistance à la compression obtenues au niveau du puit HTF10
varie de 45,25-187,10 Mpa pour un module de Young de 15,53 – 59,95 Gpa.
 Le plus faible enregistrement de la résistance à la compression est 45,25Mpa
correspond à un module de Young de 15,53Gpa à la profondeur de 3403.59 m, cet
enregistrement est mesuré au niveau de niveaux gréseux fracturés.
 Le plus fort enregistrement de la contrainte de rupture est 187,10 Mpa correspond
à un module de Young de 59,95 Gpa à la profondeur de 3414.30 m, cet
enregistrement est mesuré dans les passés quartzitique.

 HTF19
 Les résultats des essais de compression simple au niveau du puit HTF19 obtenues,
donne des résistances à la compression allant de 64,90 - 206,66Mpa pour un
module de Young de28.79 – 59,83 Gpa.

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Chapitre IV Étude des caractéristiques géomécaniques

 Le plus faible enregistrement de la résistance à la compression est 64,90Mpa


correspond à un module de Young de 28,79Gpa à la profondeur de 3365.18 m,
cette enregistrement est mesuré dans les grès quartzitique voir les passées
argileuses.
 Le plus fort enregistrement de la résistance à la compression est 206,66Mpa
correspond à un module de Young de 59,83Gpa à la profondeur de 3351.78 m, cet
enregistrement est mesuré dans les grés silico-quartzitique.

IV.5.3. Essai triaxial

L’essai triaxial consiste à appliquer sur un échantillon de carotte cylindrique un


chargement axial (1– 3) en rampe jusqu’à la rupture comme dans le cas d’une compression
simple tout en appliquant en plus une pression radiale constante de confinement autour de
l’échantillon (3 ), cette pression est générée par l’intermédiaire d’une huile remplissant une
chambre hermétique où est placé l’échantillon, par cet essai, on essaye d’approcher l’état de
contraintes in-situ dont la roche est soumise.
Cet essai permet de mesurer les modules élastiques statiques (ES et νS), mais il a pour
principale but de tracer les cercles de Mohr, pour déterminer la Cohésion C et l’angle de
frottement interne φ, pour cela, trois pression de confinement seront appliquées
respectivement sur trois échantillons prélevés sur une même cote
Les valeurs de ces pressions sont généralement communiquées par le client, elles
dépendent principalement des contraintes in-situ subies par la roche.
IV.5.3.1. Préparation et mise en place de l’échantillon
La préparation des échantillons pour l’essai triaxial se fait de la même manière qu’en
compression simple, sauf qu’il faut relier les jaquettes avec la colle cyanoacrylate pour
assurer l’étanchéité, c’est-à-dire, pour que l’huile ne pénètre pas à l’intérieur.

IV.5.3.2. Procédure de l’essai


 L’essai est effectué sur le banc triaxial décrit précédemment. Le montage de
l’échantillon se fait de même façon qu’en compression simple puis on redescend le piston de
chargement, dès qu’il touche l’échantillon il s’arrête automatiquement, on passe alors au
remplissage de la chambre de confinement en ouvrant la vanne de la pompe de confinement
(P2) et celle du remplissage et en fermant la vanne de trop plein de la chambre, une conduite
jauge transparente nous indique si la chambre est bien remplie d’huile.
 Après avoir vérifié les connexions électriques de la chaine de mesure, on passe à la
programmation des consignes à appliquer à la pompe de chargement (P1) et la pompe de
confinement (P2) dans l’onglet "Contrôle" du logiciel SETTAR. Le réglage de la pompe (P1)
se fait de la même manière qu’en compression simple sauf ce qui concerne la valeur de la
rampe, elle est de 5 bar/min pour l’essai triaxial. Pour la pompe P2, on choisit un type de
régulation constant et on choisit la valeur de la pression de confinement, celle qui est
programmée pour l’essai (Fig.40).

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Chapitre IV Étude des caractéristiques géomécaniques

Fig.40 : Réglage des consignes de la pompe (P2) dans l’onglet "Contrôle" du logiciel
SETTAR.
 Ensuite, on affiche la courbe de pressurisation dans l’onglet graphique, la pression
monte graduellement, dès qu’elle atteint le seuil de la consigne elle, la pompe s’arrête
automatiquement. On enregistre et on lance le teste.
 A la fin de l’essai, un craquement ou une chute brusque de la pression indiquent la
rupture de l’échantillon, dès lors, il faut arrêter le teste, ouvrir la vanne de trop plein pour
purger la pompe de chargement, purger la chambre de confinement, ouvrir la cellule pour
récupérer l’échantillon, renfermer les vannes de trop plein et recharger les pompes pour
l’essai suivant.
 L’échantillon est photographié (Fig.41) puis archivé, les résultats de mesures sont
récupérés sous forme de datas bruts pour l’interprétation et le calcul de la Cohésion C et
l’angle de frottement interne φ.

Fig.41: Exemple d’un clivage de la rupture d’un échantillon en essai


triaxial

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Chapitre IV Étude des caractéristiques géomécaniques

IV.5.3.3. Résultats et discussion


Les figures 42 et 43 présentent les résultats de l’essai triaxial effectués sur les carottes
prélevées au niveau des puits HTF-10 et HTF-19.

Fig.42 : Variation de la contrainte de rupture (rup) et du module de Young (E) en fonction


de la profondeur puit HTF-10.

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Chapitre IV Étude des caractéristiques géomécaniques

 Puit HTF-19

Fig.43 : Variation de la contrainte de rupture (rup) et du module de Young (E) en fonction


de la profondeur puit HTF19.

 HTF-10
 Les résultats des essais triaxiaux du puit HTF10 obtenues, donne des contraintes de
rupture qui varie de 201,7 Mpa – 429,25 Mpa pour un module de Young de 30,59 –
66,64 Gpa donc des variations proportionnelles.
 Le plus faible enregistrement de la contrainte de rupture est 201,7 Mpa correspond
à un module de Young de 31,12 Gpaà la profondeur de 3419.67 m, cette
enregistrement est mesuré dans les passées d’argiles allants de 3400 à 3410 m.
 Le moyen enregistrement de la contrainte de rupture est 300,95 Mpa correspond à
un module de Young de 43,41 Gpa à la profondeur de 3420.72 m, cet
enregistrement est mesuré dans les formations gréseuses.

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Chapitre IV Étude des caractéristiques géomécaniques

 Le plus fort enregistrement de la contrainte de rupture est 429,25 Mpa correspond à


un module de Young de 66,64 Gpa à la profondeur de 3413.42 m, cette
enregistrement est mesuré dans les grés quartzitiques.

 HTF-19
 Au niveau du puit HTF19, les résultats des essais triaxiaux obtenues, présentent des
contraintes de rupture varie entre 137,47 - 588,26 Mpa pour un module de Young
allant de 26,45 – 79,93 Gpa, caractéristiques de valeurs très dispersées fonction de
la lithologie des formations traversées.
 Le plus faible enregistrement de la contrainte de rupture est 137,47 Mpa correspond
à un module de Young de 29 Gpa enregistré à 3372.26 m de profondeur, cette
enregistrement est mesuré dans les passées argileux et dabs certain cas dans les
grès quartzitiques altérés à fissurés.
 Le plus fort enregistrement de la contrainte de rupture est 588,26Mpa correspond à
un module de Young de 79,93Gpa à la profondeur de 3351.78 m, cet
enregistrement est mesuré dans les grès silico-quartzitique.

IV.6. Conclusion

Les essais géomécanique effectués sur la roche réservoir de Hassi Tarfa par différents tests
(Scratch test, essai triaxial et essai de compression simple) ont mis en évidence des valeurs
moyennes de résistance à la compression simple très variables avec un comportement
mécanique différent d’un échantillon à un autre, allant de résistance faible à moyenne à des
résistances très élevées. Cette forte variabilité de résistance est expliquée par le haut degré
d’hétérogénéité de ces roches, expliqué également par la lithologie des puits en fonction de la
profondeur.
Au niveau du puits HTF10 la résistance à la compression est plus élevé est atteint 187,10
Mpa avec des contraintes de rupture élevées atteignant 429,25 Mpa, caractéristiques des
formations de types quartzites. Les plus faibles résistances à la compression 45,25 Mpa et des
faibles contraintes de rupture 137,47Mpaindique la présence de passées argileux.
Pour le puits HTF19 la résistance à la compression est plus élevé qui atteint 206,66 Mpa et
des contraintes de ruptures élevées qui atteint 588,26Mpa, notant la présence des formations
compétentes de types grés-quartzitiques. Les faibles résistances à la compression 64,90 Mpa
et faibles contraintes de rupture 137,47Mpa, relevées dans les passées argileuses et dans
certain cas dans les grès fracturés.

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Conclusion générale
Conclusion générale

Conclusion générale

Cette étude concerne deux puits d’exploration traversant des roches réservoirs situés dans
le champ de Hassi Tarfa, de nombreux problèmes liés à l’aspect géomécanique ont été
signalés lors des opérations de forage. Ce mémoire a pour objectif d’étude des paramètres
géophysique et géomécaniques de ces roches réservoirs. Des essais sur échantillons de
carottes ont été réalisés au laboratoire dans le but d’établir de nouvelles corrélations
spécifiques à cette région en vue d’une éventuelle modélisation.
D’un point de vue géologique la région de Hassi Tarfa est essentiellement composée de
dépôts Mésozoïques avec 3118 m d’épaisseur, reposant en discordance sur le Paléozoïque qui
à 407 m d’épaisseur. Enfin, un faible épandage détritique d’âge tertiaire de 300 m repose en
discontinuité sur le Mésozoïque
L’étude géophysique nous a permis de connaitre les différentes formations lithologiques,
qui constituées la roche réservoir, qui sont essentiellement : grès silico-quartzitique, argile (en
forme de passées) et Quartzite. Cette variation lithologique indiqué par la variation de
l’enregistrement de la diagraphie électrique et la diagraphie radioactive pour un GR entre 05à
30 gAPI et résistivité de 800 ohm.m pour le grès, un GR = 100 gAPI et une faible résistivité
entre 60et 90 ohm.m pour l’argile et un GR entre 10 à 30 gAPI et une forte résistivité de 2000
ohm.m pour le passage de quartzite.
L’étude des caractéristique géomécanique par différents tests (Scratch test, essai triaxial et
essai de compression simple), elle nous donne des valeurs moyennes de résistance à la
compression simple et la contrainte à la rupture très variables avec un comportement
mécanique différent d’un échantillon à un autre, allant d’une résistance faible à moyenne à
des résistances très élevées. Cette forte variabilité de résistance est expliquée par le haut degré
d’hétérogénéité de ces roches, expliqué également par la lithologie des puits en fonction de la
profondeur.
Les résultats de mesure des résistances mécaniques obtenus montrent que les formations de
la roche réservoir, présente des roches durs et compétentes de résistances à la compression
très élevées > 300 Mpa pour les grès quartzitiques et le quartzite et des roches tendre et friable
de résistance à la compression très faible <10 Mpa, liés au passées argileux avec la présence
des fractures et fissures.
Au final, la productivité de la roche réservoir de Hassi Tarfa dépend de ces fractures et
fissures qui améliorent la perméabilité et permet l’écoulement des hydrocarbures.

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Références bibliographiques

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