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STL (SPCL)

Physique
Chimie Jean-Pierre Durandeau

Jean-Marie Bélières

Jean-Louis Berducou

Paul Bramand

Marie-Jeanne Comte

Jean-Claude Larrieu-Lacoste

Cédric Mazeyrie

P001-9782011821270.indd 1 18/06/12 13:31


Table des matières
  1 Comment utiliser l’énergie solaire dans l’habitat ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
  2 Quels sont les comportements des fluides utilisés dans l’habitat ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
  3 Comment utiliser un fluide pour chauffer ou refroidir ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
  4 Comment les ondes électromagnétiques sont-elles utilisées
pour les communications dans l’habitat ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
  5 Qu’est-ce que la domotique ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
  6 Quel produit d’entretien choisir ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
  7 Que se produit-il lorsqu’on applique une force ou un couple à un solide ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
  8 Quels carburants pour demain ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
  9 C
 omment fonctionnent les piles et les accumulateurs ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
10 Chaîne de conversion électromécanique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
11 Quels matériaux pour les véhicules ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
12 Comment fonctionne une chaîne d’informations dans un véhicule ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
13 Quelles sont les caractéristiques des ondes électromagnétiques au service de la santé ? . . . . . . . . . 63
14 Peut-on utiliser un champ magnétique pour le diagnostic médical ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
15 Comment mesurer la radioactivité ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72

Couverture : Nicolas Piroux
Maquette et mise en page : Nicolas Balbo
Schémas : Domino

© HACHETTE LIVRE 2012, 43, quai de Grenelle, 75905 Paris Cedex 15


ISBN 978-2-01-182127-0
www.hachette-education.com
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous pays.
Le Code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes de l’article L. 122-4 et L. 122-5, d’une part, que les « copies ou
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que « les analyses et courtes citations » dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale
ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite ».
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, sans autorisation de l’éditeur ou du centre français de
l’exploitation du droit de copie (20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris), constituerait donc une contrefaçon sanctionnée
par les Articles 425 et suivants du Code pénal.
Avant-propos
Le livre du professeur, qui accompagne le manuel de • Tester ses capacités
l’élève, comporte les corrigés des activités et des exer- Ces exercices simples traitent des capacités énoncées
cices proposés dans chaque chapitre. dans le programme. Chaque exercice concernant une
seule capacité, l’élève peut en vérifier plus facilement
Les activités dans le manuel l­’acquisition.
Nous n’avons pas choisi une méthode déductive fon-
• Applications technologiques
dée sur la présentation d’un cours préalable suivi
Les exercices concernés relèvent d’un niveau de dif-
d’exercices d’application, car le dogmatisme qu’elle
ficulté supérieur : il s’agit d’appliquer ses connais-
peut engendrer nous paraît inadapté dans les classes
sances et ses savoir-faire dans des contextes différents
d’enseignement technologique.
de ceux des activités et de l’essentiel du cours, en par-
La démarche adoptée privilégie la construction des
ticulier dans la vie professionnelle. Nous avons inté-
connaissances et des capacités à partir de situations
gré dans cette rubrique des exercices dont le thème
problèmes puisées dans l’environnement technique
est le « développement durable ».
de l’élève et formulées dans le langage courant.
• Le coin du chercheur
Les exercices Ces exercices demandent une plus grande autono-
Dans le livre du professeur, nous fournissons les solu- mie et davantage de recherche : le travail en groupes
tions des exercices figurant dans les cinq rubriques se prête particulièrement à la résolution de ces exer-
du manuel de l’élève. cices.

• Tester ses connaissances


Le livre du professeur constitue un outil indissociable
Cette forme de présentation et d’évaluation (Q.C.M.)
du manuel, au service des collègues pour le bénéfice
se répand de plus en plus et présente l’avantage de
de leurs élèves. Nous acceptons bien volontiers leurs
développer l’esprit critique. Cette rubrique permet à
suggestions et critiques.
chaque élève de tester rapidement les connaissances
fondamentales du chapitre.

• Apprendre à résoudre Pour aider le professeur dans sa tâche, le Livre


Cette rubrique comporte deux exercices portant sur numérique permet de projeter en permanence
le même thème ; le premier est progressif, le second, tous les documents (vidéos, animations…) néces-
plus direct, nécessite une plus grande initiative de saires à la mise en œuvre et à l’exploitation du manuel
l’élève. de l’élève.

3

1 Comment utiliser l’énergie solaire
dans l’habitat ?

ACTIVITÉS
■■ Activité 1 : Comment fonctionne une cellule photoélectrique ?
1 et 2. Voir graphique ci-contre.
L’intensité de court-circuit est I(A) Générateur de courant
proportionnelle à l’éclairement.
Générateur de tension
3. Dans une cellule photovoltaïque ICC E1
1
l’énergie solaire est convertie en énergie
électrique.

■■ Activité 2 : Quelle puissance ICC


2
E2 < E1
peut fournir une cellule
photovoltaïque ?
1. La puissance fournie est maximale U(V)
0
dans le coude de la caractéristique. 0 UCO2 UCO1
2. La puissance fournie croit avec
l’éclairement.
3. La puissance dépend de l’inclinaison : elle est plus importante lorsque les rayons lumineux sont
perpendiculaires à la cellule.

■■ Activité 3 : Comment augmenter les performances


d’un panneau solaire thermique ?
1. Le chauffage de l’eau est plus rapide lorsque la bouteille est peinte en noir et placée dans la boîte
fermée par une vitre.
2. Il faut isoler davantage la boîte et mettre un double vitrage.
3. Dans un panneau thermique, l’énergie solaire est convertie en énergie interne de l’eau.
4. Un panneau solaire photovoltaïque convertit une partie du rayonnement solaire en énergie
électrique. Cette énergie peut-être directement utilisée dans le cas d’une habitation isolée ou
revendue à EDF.
Un panneau solaire thermique convertit une partie du rayonnement solaire en énergie thermique.
Ce type de panneau est surtout utilisé pour l’eau chaude sanitaire.

INFOS DOC
1. a.  Le calcul est déjà fait : 10,8 ans.
b.  Le rachat, rapporte 3 300 × 0,29 = 957 €.
Amortissement au bout de 15 000 ⁄ 957 = 15,7 ans.
2. L’inclinaison peut varier de 22° à 37° environ, correspondant à la zone bleue sur le diagramme de
la page 14 du manuel.
3. Ces données correspondent à une puissance surfacique reçue de 1 000 W · m–2.
Pour un rendement de 15 %, on a une puissance crête de 1 000 × 15 % = 150 Wc · m–2.
Pour un rendement de 13,5 %, on a une puissance crête de 1 000 × 13,5 % = 135 Wc · m–2.
Pour un rendement de 8 %, on a une puissance crête de 1 000 × 8 % = 80 Wc · m–2.

4 • CHAPITRE 1 - Comment utiliser l’énergie solaire dans l’habitat ?


EXERCICES
Tester ses connaissances de l’énergie électrique à EDF.
Q.C.M. 2. Balise en mer
1 : A, B.  2 : B.  3 : C.  4 : C.  5 : A.
WR WR
(perte) (perte)

Apprendre à résoudre W
rayonnement WE
Cellule
Soleil photovoltaïque Balise
Exploiter une caractéristique d’un panneau Rayonnement Énergie électrique
visible,
photovoltaïque U.V. et I.R. Q W
(perte) rayonnement
Niveau l COMPRENDRE
1. La courbe est établie pour une puissance surfa-
cique reçue par le panneau de 1 000 W · m–2 3. L’effet photovoltaïque
2. Icc = 2,2 A et Uco = 18 V. 1. υ = c ⁄ λ ; pour λ = 450 × 10–9 m, υ = 6,67 × 1 014 Hz.
3. Pour U = 12,5 V, I = 2,2 A. pour λ = 0,500 × 10–6 m, υ = 6,00 × 1 014 Hz.
4. La puissance maximale est délivrée dans le coude 2. E = h · υ ; lumière bleue : E = 4,42 × 10–19 J = 2,76 eV.
de la caractéristique. lumière verte : E = 3,97 × 10–19 J = 2,48 eV.
5. Dans le coude U = 17 V et I = 2,15 A ;
4. Caractéristique d’un module photovoltaïque
Pmax = U · I = 37 W.
1. La puissance de crête du panneau étant de 220 W
6. La puissance reçue est Pr = 37/0,13 = 285 W.
lorsqu’il reçoit une puissance solaire de
La surface du panneau est 285 ⁄ 1 000 = 0,285 m2.
1,65 × 1 000 = 1 650 W.
Exploiter des données constructeur Le rendement est r = 220 ⁄ 1 650 = 0,133 ou 13 %.
Niveau l APPLIQUER 2. Ce rendement est inférieur au rendement d’une
1. Vtyp × Ityp = 33,7 × 3,56 = 120 W. seule cellule qui est de 15,1 % car d’autres pertes dues
Ptyp = 120 W. On a donc bien : Ptyp = Vtyp × Ityp. aux connexions et à d’autres composants (diodes…)
2. interviennent.
3. I = P ⁄ U = 220 ⁄ 29,2 ; I = 7,5 A.
I(A)
4. Généralement la puissance surfacique reçue n’est
pas égale à 1 000 W · m–2 car le panneau n’est pas
ICC = 3,8 A toujours orienté perpendiculairement aux rayons
solaires, le ciel peut être nuageux…

Applications technologiques
5. Différents convertisseurs d’énergie
U(V) Barbecue solaire
0
0 UCO = 42,1 V

3. Le panneau fournit une puissance de 120 W pour W W


rayonnement rayonnement
une surface de 0,92 m2. Par m2, il fournit une puis- Soleil Barbecue
sance de 120 ⁄ 0,92 = 130 W · m–2 alors qu’il reçoit une visible
U.V. et I.R.
puissance de 1 000 W · m–2. Q
Le rendement est donc de 13 %. (perte)

Tester ses compétences Sac à dos solaire

1. L’énergie solaire au service de l’habitat WR


(perte)
Panneau solaire thermique : le rayonnement solaire W
est converti en énergie thermique. Application : eau rayonnement
Cellule
WE
Soleil
chaude sanitaire. photovoltaïque
visible Énergie électrique
Panneau solaire photovoltaïque : le rayonnement U.V. et I.R.
Q
solaire est converti en énergie électrique. (perte)
Application : électricité pour maison isolée ou revente

CHAPITRE 1 - Comment utiliser l’énergie solaire dans l’habitat ? • 5


Douche solaire 3. Au total il y a 6 × 72 = 432 cellules sur le panneau.
WR 4. a. Surface de panneau : 5 × 5 × 432 = 10 800 cm2
(perte)
soit 1,08 m2.
W
rayonnement Q Puissance rayonnante reçue : 1,08 × 1 000 = 1 080 W.
Soleil Douche Puissance fournie : 110 W.
visible
U.V. et I.R. Rendement : 110 ⁄ 1 080 = 10 %.

9. Module photovoltaïque CSB 13


1. a. UM ne dépend pratiquement pas de l’éclaire-
ment ; UM = 16 V.
6. Exploitation d’une notice
b.  Graphiquement on en déduit les puissances maxi-
1. P = U · I.
males :
2. Ptyp = Vtyp × Ityp = 29,2 × 7,2 = 210 W.
3.
3(W)
1000 W . m–2
I(A) 11,3
ICC = 7,9 A 10

7,7
5,5
5
U(V)
0
0 UCO = 35,9 V 2,3
4.  S = 1,645 × 0,981 = 1,61 m2.
0
5. Puissance reçue : 1,61 × 1 000 = 1 610 W. 0 10 16 20 U(V)
Puissance fournie : 210 W.
Rendement : 210 ⁄ 1 610 = 0,13 soit 13 %. Puis par IM = P ⁄ UM on en déduit IM (pour UM = 16 V).
P (W) 11,3 7,7 5,5 2,3
7. Influence de la puissance du rayonnement
IM (A) 0,71 0,48 0,34 0,14
1. Ce panneau fonctionne en générateur de courant
sur la partie « horizontale » de la caractéristique. c.
2. On effectue le rapport P ⁄ Imax : I(A)

P 1 000 800 600 400 200 1000 W . m–2


10
Imax 3,8 3,1 2,4 1,6 0,8
P ⁄ Imax 260 260 250 250 250
Ce rapport peut être considéré comme constant : P et
Imax sont deux grandeurs proportionnelles. 5
3. Il n’en est pas de même pour la tension à vide qui
varie très peu.
4. WR
(perte) 0
0 10 16 20 U(V)
W
rayonnement WE 2. a. UM = E + r · IM  soit 16 = 12,6 + r · 0,71.
Cellule
photovoltaïque On en déduit r = 4,8 Ω.
visible Énergie électrique
U.V. et I.R. b.  Non car l’intensité n’est pas suffisante.
Q
(perte) 10. Chauffe-eau solaire
1.
8. Estimation du nombre de cellules WR
(perte)
1. Les cellules sont en série dans une branche :
W
n = 35/0,5 = 70. rayonnement Q
Soleil Chauffe-eau
2. L’intensité totale débitée est : I = 110 ⁄ 35 = 3,14 A.
visible
Les branches sont montées en parallèle et chacune U.V. et I.R.
débite 500 mA = 0,5 A.
Le nombre de branches est donc : 3,14 ⁄ 0,5 = 6.

6 • CHAPITRE 1 - Comment utiliser l’énergie solaire dans l’habitat ?


2. Q = 20 × 4 180 × (42 – 18) = 2,01 × 106 J, soit 12. Photons du rayonnement solaire
0,558 kWh. Énergie reçue par seconde sur 1 m2 de la cellule :
3. P = 0,558 kW. E = 1 000 × 10–4 = 0,1 J.
4. a. Rendement = puissance fournie ⁄ puissance Énergie d’un photon : E ′ = h · c ⁄ λ = 3,61 × 10–19 J.
reçue. Nombre de photons reçus par seconde :
Puissance reçue : 800 × 2 = 1 600 W soit 1,6 kW. n = E ⁄ E ′ = 2,8 × 1017 .
Puissance fournie : 0,558 kW.
Rendement : 0,558 ⁄ 1,6 = 0,35 soit 35 %. 13. Réalisation d’un four solaire
11. Emplacement d’un panneau solaire 1. La feuille d’aluminium réfléchit le rayonnement
solaire.
1. La région lyonnaise est dans la zone 2 :
1 600 à 2 000 h d’ensoleillement par an. 2. Le bécher est placé au foyer de la parabole : c’est
en ce point que sont concentrés tous les rayons qui
2. a. Ce diagramme précise le pourcentage de
arrivent parallèlement à son axe.
l’énergie solaire utilisable en fonction de l’orientation
et de l’inclinaison du panneau. Le zéro correspond à 3. Le diamètre de la parabole a une influence car
l’orientation sud. le faisceau reçu par la parabole a une section plus
b.  Tolérance pour l’orientation : 15°W, 35°E par rap- grande si le diamètre de celle-ci est plus grand, et
port au sud. donc l’énergie reçue est plus importante.
Tolérance pour l’inclinaison : ±15° par rapport à 42°.
3. Énergie reçue en une heure : Le coin du chercheur
W = 2,5 × 800 = 2 000 Wh soit 7,2 × 106 J. Il n’y a pas contradiction : les parois du four doivent
Énergie fournie à l’eau : être brillantes car elles doivent réfléchir et concentrer
W ′ = 7,2 × 106 × 72 % = 5,2 × 106 J. les rayons au foyer de la parabole.
Or W ′ = m · c · (θs – θe) = 70 × 4 180 × (θs – 15) ; Les parois de la douche solaire sont noires car elles
d’où θs = 32,7 °C. doivent absorber directement l’énergie solaire.

CHAPITRE 1 - Comment utiliser l’énergie solaire dans l’habitat ? • 7


2 Quels sont les comportements des fluides
utilisés dans l’habitat ?

ACTIVITÉS
■■ Activité 1 : Comment varie la pression dans une colonne d’eau ?
– Tableau de mesures :
h (m)
pB (Pa)
pA (Pa)
(pA – pB) (Pa)

– Représentation graphique :

pA – pB (Pa)
4 000
3 500
3 000
2 500
2 000
1 500
1 000
500
h (m)
0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
– Différence de pression entre le rez-de-chaussée et le 2e étage :
si h = 6 m, pA – pB = 0,6 × 105 Pa.
– Différence de pression entre le rez-de-chaussée et le 8e étage :
si h = 24 m, pA – pB = 2,4 × 105 Pa.

Réponses aux questions :


1. On ajuste le nuage de points de coordonnées (pA – pB ; h) correspondant au tableau de mesures
par la droite d’équation pA – pB = 104 × h qui passe par l’origine du repère : elle correspond à une
fonction linéaire. On en déduit que la différence de pression entre deux points d’un liquide est
proportionnelle à la dénivellation qui les sépare.
2. Avec la relation déterminée à la question 1, on a : pA = pB + 104 × h.
– Au 2e étage, pour h = 6 m, pB = 3 × 105 – 0,6 × 105 = 2,4 × 105 Pa > 1,5 × 105 Pa donc la machine à
laver peut fonctionner.
– Au 8e étage, pour h = 24 m, pB = 3 105 – 2,4 × 105 = 0,6 × 105 Pa < 1,5 × 105 Pa. Donc la machine à
laver ne dispose pas de la pression minimale pour fonctionner.

8 • CHAPITRE 2 - Quels sont les comportements des fluides utilisés dans l’habitat ?
■ Activité 2 : Comment mesurer un débit volumique ?
Pour un diamètre intérieur de l’éprouvette de 7,2 cm, on a une section de 41 cm2 et on obtient le
tableau de mesures suivant :

V Vitesse
Différence Débit Q =
Volume V t moyenne Produit
Durée t (s) des niveaux
(cm3) (cm3 · s–1) h v·S
h (cm) v = (cm · s–1)
t
123 4,4 3 28 0,7 28,7
205 7,3 5 28,1 0,7 28,7
287 10 7 28,7 0,7 28,7
L’unité du produit v · S est cm · s–1 · cm2 = cm3 · s–1 soit l’unité du débit.

Réponse à la question
On a Q = v · S soit environ 28,7 cm3 · s–1.

■ Activité 3 : Comment déterminer la vitesse d’écoulement d’un gaz ?


Les trous permettant les mesures de pression sont percés sur des sections de diamètres : 25 mm,
41 mm et 55 mm du tube de Venturi.
Les mesures ont été réalisées sur la position 4 (sur 5) d’un aspirateur de débit théorique maximal de
49 dm3/s. Un embout de gonflage de ballon est placé en bout de tuyau flexible

Position des trous B A C


Diamètre (mm) 41 25 55
Section (m2) SB = 1,32 × 10–3 SA = 4,91 × 10–4 SC = 2,38 × 10–3
Pression p (hPa) pB = 995 pA = 968 pC = 998
Vitesse d’écoulement v (m · s–1) vB = 25,8 vA = 69,2 vC = 14,32

On calcule d’abord vB en appliquant la formule donnée dans le manuel : vB = 25,8 m · s–1.


On calcule ensuite le débit : Q = SB · vB = 34 dm3 · s–1. Ce débit est le même pour les trois diamètres.
Q Q
On en déduit vA = et vC = .
SA SC
Réponses aux questions
1. La pression de l’air est la plus faible au niveau de la section du tube de plus faible diamètre : pour
DA = 25 mm, pA = 968 hPa.
2. La vitesse d’écoulement de l’air est la plus forte au niveau de la section du tube de plus faible
diamètre, là où la pression est la plus faible : pour DA = 25 mm, vA = 69,2 m · s–1.

INFOS DOC
■ Les débitmètres
1. On peut utiliser un débitmètre massique thermique (faible débit).
2. Ces quatre débitmètres n’ont pas de pièces mécaniques en mouvement : leur usure est peu
importante et leur longévité est grande. Cette propriété entraîne une économie de maintenance
dans les dispositifs les utilisant.

CHAPITRE 2 - Quels sont les comportements des fluides utilisés dans l’habitat ? • 9
EXERCICES
Tester ses connaissances 2. Théorème fondamental de l’hydrostatique
Q.C.M. 1. Théorème fondamental de l’hydrostatique : entre
1 : B. 2 : A, B et C. 3 : C. 4 : B, C. 5 : C. 6 : B. deux points A et B d’un fluide au repos, on a :
pB – pA = ρ · g · h.
Apprendre à résoudre 2. pB = pA + ρ · g · h = 1,05 × 105 Pa.

Débit d’un réservoir 3. Vitesse moyenne


Niveau l COMPRENDRE 1. Volume : V = S · l.
1. Pression au niveau de la vanne fermée : V l
pv = patm + ρ · g·h = 105 + 850 × 10 × 1,8 = 115 300 Pa. 2. représente le débit volumique QL et la
Δt Δt
2. Force pressante exercée par le gasoil sur la vanne : valeur de la vitesse d’écoulement v. En divisant la
F = p · S = 115 300 × 25 × 10–4 = 57,7 N. relation de la première question par Δt, on a :
3. pression vitesse altitude V l
= S· soit QL = S · v.
Surface libre de l’eau patmos 0 1,8 Δt Δt
Vanne patmos v 0 (Q en m3 · s–1 ; S en m2 ; v en m · s–1).

L’équation de Bernoulli simplifiée donne : 3. Vitesse moyenne des particules d’eau :


1 QL 4,5 × 10 −5
ρ.v 2 = ρ·g · z1 soit v = 2.g.z1 = 6 m · s–1. v= = = 0,225 m · s–1.
2 S 2 × 10 −4
4. Débit volumique : 4. Mesure d’un débit
QL = v · S = 6 × 5 × 10–4 = 30 × 10–4 m3 · s–1 = 3 L · s–1. 1. Le débit se conserve donc :
Débit massique : SB
vA · SA = vB · SB ⇒ vA = vB · (SB < SA) donc vA < vB.
m ρ.V SA
Qm : = = ρ · QL = 850 × 30 × 10–4 = 2,55 kg · s–1.
Δt Δt
2. La vitesse d’écoulement dans le col est supérieure
Château d’eau à celle du convergent. Pression différentielle :
Niveau l APPLIQUER Δp = pA – pB = (982 – 970) × 102 = 1 200 Pa.
1. Dénivellation entre la surface libre de l’eau du Avec le théorème de Bernoulli, on a
château d’eau et la vanne : 1 2 p A 1 2 pB Δp
vA + = vB + ⇒ v B2 − v 2A = 2
p − patm (5 − 1) × 105 2 ρ 2 ρ ρ
h= = = 40 m.
ρ.g 103 × 10 2Δp
2. Force pressante exercée sur l’obturateur : SB ρ
et vA = vB · on obtient vB = .
( 4 × 10−2 )
2 SA 2
⎛S ⎞
F = p · S = 5 × 105 × π ×  = 200π = 628 N. 1− ⎜ B ⎟
4 ⎝S ⎠
A

628 N < 800 N donc la vanne convient. 3. En utilisant la relation établie, on a vB = 44,4 m · s–1.
3. L’équation de Bernoulli simplifiée permet On en déduit le débit volumique :
d’écrire : v = 2g.h d’où le débit volumique QL = SB · vB = 3 · 10–4× 44,4 = 13,3 × 10–3 m3 · s–1
π(4 × 10 −2 )2 soit 13,3 L · s–1.
QL = S · 2g.h = × 2 × 10 × 40
4
5. Loi de continuité
= 35,5 × 10–3 m3 · s–1 soit 35,5 L · s–1.
1. Lors de l’écoulement d’un fluide, la matière se
Tester ses compétences conserve : le débit massique est le même pour toute
les sections droites d’une veine de courant. Lorsque
1. Les différentes pressions le fluide est incompressible, le débit volumique est
1. Avec A on mesure p2 ; avec B, on mesure p1. également constant et l’on a :
2. A mesure une pression absolue p2 et B une pres- Q0 = Q1 = Q2 + Q3 + Q4
sion relative p1. 2. Q0 = 3 m3 · s–1 et Q3 = Q1 – Q2 – Q4 = 1,8 m3 · s–1.
3. Pour la pression absolue, la référence est le vide 3. On peut établir une analogie avec la loi d’unicité
absolu. Pour la pression relative, c’est la pression d’un circuit série et la loi d’additivité des intensités
ambiante (patm locale). dans un nœud.

10 • CHAPITRE 2 - Quels sont les comportements des fluides utilisés dans l’habitat ?
2
6. Fuite d’une chasse d’eau ⎛ 3 × 10 −2 ⎞ –4
vA = ⎜ ⎟ vR = 10 vR ; vA, étant le dix millième
1. Débit volumique correspondant à cette fuite : ⎝ 3 ⎠
V 1,2 × 10 −4 de vR, est négligeable devant vR.
QL = = = 2 × 10–6 m3 · s–1.
t 60 2. Les points A et R sont ouverts à l’atmosphère donc
2. Coût annuel du gaspillage : pA = pR = patm. La dénivellation entre A et R est :
V ′ = QL × t ′ = 2 × 10–6 × 3 600 × 365 = 63 m3, zA – zR = 2,5 m.
soit un coût de 158 €. 3. L’équation de Bernoulli pA = pR = patm donc :
v 2A v2
pA + ρ. + ρ · g·zA = pR + ρ R + ρ · g·zR
2 2
Applications technologiques v R2
devient = ρ · g·(zA – zR) = ρ · g·h soit vR = 2 ⋅ g ⋅h et
7. Presse hydraulique 2D 2
1. Lorsque la main exerce une force de valeur FB, le vR = 2 × 9,8 × 2,5 = 7 m · s–1.
petit piston transmet au liquide une force pressante 4. Evangelista Torricelli est un mathématicien et
OB physicien italien (1608-1647), Il fut secrétaire de Gali-
de valeur : FN = · FB. lée et professeur à l’Académie de Florence.
OA
La surpression Δp transmise au point M est telle que Il effectua des recherches sur la pression atmosphé-
FN FM rique et fut l’inventeur du baromètre. Il énonça la loi
Δp = = (théorème de Pascal). qui porte son nom sur l’écoulement des liquides.
SN SM
2 2
OB FB ⋅ SM OB ⎛∅ ⎞
· FB · ⎜ M ⎟ = 5 × 200 × ⎛⎜ ⎞⎟
12
FM = · =
⎝ 3⎠
10. Lave-linge
OA SN OA ⎝ ∅N ⎠
1. Durée d’évacuation de l’eau :
= 16 000 N.
V V 18 × 60
2. Le rapport de transmission du dispositif est de : Q= donne t = = = 108 s soit 1 min 48 s.
t Q 10
2
FM OB ⎛ ∅ M ⎞ 2. Vitesse d’écoulement de l’eau dans le tuyau :
= × = 5 × 42 = 80
FB OA ⎜⎝ ∅ N ⎟⎠
Q 10 × 10 −3 × 4
FM Q = v · S donne v = = = 0,34 m · s–1.
= 80. S 60 × π × 252 × 10 −6
FB 3. Pression de l’eau à la sortie de la pompe :
p = patm + ρ · g ·(z2 – z1) = 101 300 + 103 × 10 × 1,1
8. Vérin « double effet »


 = 112 300 Pa.
1. Valeur de la force F1 exercée sur le piston par le
liquide de la chambre ➀ :
11. Jet d’eau
F1 = p1 · S1 = 20 × 105 × π × 10–6 (552 – 282)
1. Sur le graphique suivant, on lit que, pour une hau-
= 14,08 × 103 N.

 teur de 2 m et un débit de 200 L · min–1 soit 12 m3 · h–1
2. Valeur de la force F2 exercée par le liquide de la (coordonnées du point A), on doit sélectionner le
chambre ➁ : régime 2.
F2 = p2 · S2 = 8 × 105 × π × 10–6 × 552 = 7,60 × 103 N. H (m)
4
3. En bout de tige, la valeur de la force est : F3 = F1 – F2
3,5
= 6,48 × 103 N. Sa direction est horizontale et son sens
3
vers la gauche. 1
2,5
4. Pour avoir une tension de câble de 8 × 103 N, la 2
A
2
pression dans la chambre ➁ est telle que : 1,5
F ′2 = p′2 · S2 = F1 – F ′3 3
1
3
F1 − F3 ′ (14,08 − 8) × 10 0,5
soit p ′2 = = = 6,40 × 105 Pa Dv (m3 . h –1)
S2 π × 552 × 10 −6 0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26
soit 6,40 bars.
2. Vitesse de l’eau
9. Torricelli
Q 2 × 10 −1 × 4
1. L’eau étant incompressible, il y a conservation du vcond = = = 0, 424m · s–1.
Scond 60 × π × (10 −1 )2
débit volumique : QA = QR soit :
2 Vitesse d’éjection : en appliquant l’équation de conti-
v R ⋅ SR ⎛ D R ⎞
vA · SA = vR · SR d’où vA = =⎜ × vR. nuité, on a Q = Vbuse · Sbuse = vcond · Scond soit :
SA ⎝ D A ⎠⎟

CHAPITRE 2 - Quels sont les comportements des fluides utilisés dans l’habitat ? • 11
2
⎛D ⎞
vbuse = ⎜ cond ⎟ × vcond = 16 · vcond = 6,79 m · s–1. 3. Avec zA = zM, l’équation de Bernoulli s’écrit :
⎝ Dbuse ⎠
v 2A v2
3. Le théorème de Bernoulli entre A et B s’écrit : pA + ρ · = pM + ρ · M
2 2
1 1 v 2A v M
2
103
ρ.v 2A + pA + ρ · g · zA = ρ.v B2 + pB + ρ · g · zB d’où pM = pA + ρ · ( – ) = 105 + (34,02 – 3,322)
2 2 2 2 2
avec pA = pB = patm ; vB = 0 ; zA = 0 ; on obtient = 672 500 Pa, soit 6,73 bars.
1 2 v2 6,78 2
v A = g · zB soit zB = A = = 2,35 m.
2 2 ⋅ g 2 × 9,8 Le coin du chercheur
L’expérience montre que la pression de l’air est suf-
fisamment importante pour pouvoir écraser une
12. Les pompiers
canette vidée de l’air qu’elle contient.
1. Vitesse de l’eau à la sortie de la pompe : En effet, lorsqu’on chauffe la canette, l’eau qui est à
Q 1× 4 l’intérieur bout : transformée en vapeur, elle expulse
vM = = = 3,32 m · s–1.
SM 60 × π × (8 × 10 −2 )2 l’air de la canette. Une fois la canette retournée sur un
cristallisoir contenant de l’eau froide, la vapeur d’eau
2. Vitesse à la sortie de la lance :
se condense brutalement et la pression à l’intérieur
Q 1× 4 devient nettement inférieure à la pression atmosphé-
vA = = = 34,0 m · s–1
S A 60 × π × (2,5 × 10 −2 )2 rique ; il se produit alors un écrasement de la canette
2 sous l’effet des forces pressantes s’exerçant sur la face
⎛D ⎞
(ou vM × ⎜ M ⎟ = 3,32 × 10,24 = 34,0 m · s–1). extérieure.
⎝ DA ⎠

12 • CHAPITRE 2 - Quels sont les comportements des fluides utilisés dans l’habitat ?
3 Comment utiliser un fluide
pour chauffer ou refroidir ?

ACTIVITÉS
■■ Activité 1 : Comment vaporiser de l’eau ?
Exemple de courbe enregistrée avec un capteur de température :
Voir ci-contre. Température (°C)
Réponses aux questions  100
1. Le phénomène d’ébullition de l’eau
se produit à une température de 100 °C 80
sous la pression atmosphérique.
2. L’apport de chaleur provoque
l’élévation de la température de l’eau
60
lors de la première partie de la courbe.
3. Dans la deuxième partie de la courbe 40
la température de l’eau n’évolue plus.
La chaleur apportée à l’eau provoque sa Temps (min)
vaporisation. 20
0 5 10 15 20
■■ Activité 2 : L’évaporation peut-elle provoquer une baisse de température ?
Réponses aux questions 
1. La température de l’eau dans le tube à essai diminue rapidement.
2. À la fin de l’expérience le tissu est sec, l’éther liquide qui imbibait le chiffon s’est vaporisé.
3. L’éther s’est vaporisé, à la température de la salle, sans ébullition.
4. Pour passer de l’état liquide à l’état vapeur, l’éther a puisé de la chaleur dans le milieu
environnant, dont le verre du tube à essai et l’eau qui se refroidissent.
5. La perméabilité de la terre cuite permet à l’eau de la gargoulette d’humidifier l’extérieur de la
poterie. Sous l’effet de la vaporisation de l’eau à l’extérieur de la poterie, de la chaleur est prise à la
terre cuite et à l’eau qu’elle contient, ce qui permet de les refroidir.

■■ Activité 3 : Comprendre le principe d’une pompe à chaleur


Réponses aux questions
1. Le changement d’état qui permet de prendre de la chaleur au milieu environnant est la
vaporisation (passage de l’état liquide à l’état vapeur). C’est donc l’évaporateur qui puise de la
chaleur dans son milieu extérieur.
2. L’évaporateur est situé à l’extérieur de la maison en hiver pour y puiser de la chaleur.
3. Le condenseur permet de libérer de la chaleur du fait de la transformation physique eau vapeur-
eau liquide. Il est situé à l’intérieur de la maison en hiver.
4. Une pompe à chaleur puise de la chaleur dans un milieu froid grâce à la vaporisation d’un fluide.
Elle libère de la chaleur dans le milieu chaud en utilisant la condensation de ce fluide.

CHAPITRE 3 - Comment utiliser un fluide pour chauffer ou refroidir ? • 13


■■ Activité 4 : L’eau bout-elle à 100 °C ?
Températures d’ébullition de l’eau sous différentes pressions :
θ (°C) 59 50 40 31
p (hPa) 177 115 71 42

Réponses aux questions θ (°C)


1. Courbe ci-contre.
Plus la pression qui règne au-dessus
de l’eau liquide est basse plus sa 60
température d’ébullition est basse.
2. La pression au sommet du 50
Mont-Blanc est bien inférieure à la
pression atmosphérique au niveau de la 40
mer. La température d’ébullition de l’eau
est alors inférieure à 100 °C, et la cuisson
des aliments sera lente. 30 p (hPa)
3. Dans un autocuiseur la pression est 0 50 100 150
supérieure à la pression atmosphérique
au niveau de la mer, la température d’ébullition de l’eau sera alors supérieure à 100 °C, et la cuisson
des aliments sera plus rapide et donc plus économe en énergie.

TRAVAUX PRATIQUES
2. Questions préliminaires
L’énergie nécessaire au chauffage d’une masse m d’eau de la température θ1 à la température θ2 est
donnée par la relation : Q = m · ceau · (θ2 – θ1).
L’énergie nécessaire à la vaporisation d’une masse m d’eau est donnée par la relation :
Q ′ = m · Lvap.

3. Expérimentation
• Résultats expérimentaux d’un groupe de TP :
– Courbe de montée en température de l’eau du ballon :

Température (°C)
100

Temps Température
(min) (°C)
80 12,00 99,8

Temps Température
(min) (°C)
8,50 79,9
60

40

Temps (min)
20
0 5 10

14 • CHAPITRE 3 - Comment utiliser un fluide pour chauffer ou refroidir ?


– Masse d’eau condensée recueillie, pour t = 10 minutes : mc = 22,65 g = 22,65 × 10–3 kg.
•  Exploitation des résultats :
1. Q = meau · ceau · (θf – θi) = 0,2 × 4,18 × (100 – 80) = 16,7 kJ.
2. On note sur la courbe de montée en température que la durée nécessaire pour que la
température de l’eau passe de 79,9 °C à 99,8 °C (soit un écart très voisin de 20 °C) est :
t = 12 – 8,5 = 3,5 min = 3,5 × 60 = 210 s.
3. La puissance reçue par l’eau du ballon est : P = Q/t = 16,7 × 103 ⁄ 210 = 79,5 W.
4. En 10 minutes l’eau en ébullition reçoit donc une quantité d’énergie :
Q ′ = 79,5 × 10 × 60 = 47,7 kJ
47,7
Lv = Q ′/mc = = 2,11 × 103 kJ · kg–1.
22,65 × 10 −3

4. Exploitation des résultats d’un groupe de TP


1. et 2. Tableau de résultats de 7 groupes de TP :

i 1 2 3 4 5 6 7
Lvi (103 kJ · kg–1) 2,11 2,41 2,37 2,29 2,61 2,65 2,10
(Lvi – Lv(moyen))2 6,76 × 104 0,25 × 104 0,01 × 104 0,49 × 104 6,25 × 104 8,41 × 104 6,77 × 104

Lv(moyen) = 2,36 × 103 kJ · kg–1.


L’écart type est : σn–1 = 2,19 × 102 kJ · kg–1.
3. Pour un échantillon de 7 mesures tn(95%) = 2,45.
2,19 ⋅10 2
D’où : Lv = (2,36 × 103 ± 2,45 × ) kJ · kg–1 ; Lv = (2,36 ± 0,20) × 103 kJ · kg–1.
7
4. La valeur de Lv donnée par les tables est égale à 2,26 × 103 kJ · kg–1.
Le résultat obtenu expérimentalement, avec son intervalle de confiance, encadre cette valeur :
2,16 × 103 kJ · kg–1 < 2,26 × 103 kJ · kg–1 < 2,56 × 103 kJ · kg–1.

CHAPITRE 3 - Comment utiliser un fluide pour chauffer ou refroidir ? • 15


EXERCICES
Tester ses connaissances Proposition e : Lors de l’ébullition l’eau se vaporise à
Q.C.M. sa surface, et en son sein.
1 : C. 2 : C. 3 : B et C. 4 : A et C. 5 : B et C. 6 : A et 2. Les chaleurs latentes de vaporisation de
B. 7 : B et C. quelques corps purs
1. Une molécule est polaire lorsque le barycentre
Apprendre à résoudre des charges négatives (électrons) n’est pas superposé
Une casserole oubliée sur le feu ! à celui des charges positives (protons). Cela se pro-
Niveau l COMPRENDRE duit lorsqu’il y a un déplacement des électrons des
liaisons vers un des atomes de la molécule. Il apparaît
1. Q = 0,8 · P · t
alors une dissymétrie des charges électriques avec
Q = 0,8 × 1 200 × 30 × 60 = 1 728 kJ
l’apparition d’un excédent de charges négatives sur
2. Q = m · Lvap .
l’atome qui attire le doublet liant et de charges posi-
3. m = Q ⁄ Lvap ; m = 1 728 ⁄ 2 257 = 0,765 kg = 765 g.
tives sur l’autre atome de la liaison. Pour la molécule
4. Comme la casserole ne contenait que 0,5 litre d’eau c’est l’atome d’oxygène qui attire les électrons
d’eau soit 500 g, toute l’eau est vaporisée, il n’en reste liants, il porte donc un excédent de charges négatives
plus dans la casserole. alors que les deux atomes d’hydrogène portent un
Débit de vapeur d’un fer à repasser excédent de charges positives.
Niveau l APPLIQUER 2. La molécule de dioxygène, O = O, est symétrique.
1. La quantité de chaleur apportée par le fer à l’eau Les électrons liants ont de part et d’autre les mêmes
est : Q = Pchauffe · t atomes qui donc ne peuvent pas attirer les doublets
Lorsque l’eau a atteint sa température de vaporisa- liants l’un plus que l’autre.
tion, cette quantité de chaleur provoque l’évapora- 3. On peut constater que l’eau a une chaleur latente
tion d’une masse d’eau, m, telle que : Q = m · Lvap. de vaporisation bien supérieure à celles des trois
On a donc : m · Lvap = Pchauffe · t. autres corps purs. Ceci s’explique par l’existence de
m liaisons hydrogène entre les molécules d’eau qui sont
Comme le débit de vapeur est : d = ; on a :
t polaires. Il est donc nécessaire de fournir plus d’éner-
d = Pc hauffe . gie pour rompre ces liaisons lors de la vaporisation du
Lvap(eau) liquide.
2. Le débit de vapeur est égal à 30 g · min–1,
3. Les états de l’eau des circuits primaire et
soit à 0,5 g · s–1.
secondaire d’une centrale nucléaire
3. Pchauffe = d · Lvap = 0,5 × 2 257 ≈ 1 130 W.
1. La courbe rouge du diagramme (p, T) délimite
4. La puissance de chauffe de l’eau du réservoir ne
l’état liquide de l’état vapeur de l’eau et correspond à
représente qu’environ 55 % de la puissance nominale
l’équilibre entre ces deux phases.
du fer (100 × 1 130/2 000).
Outre les pertes thermiques qui diminuent le rende- P (Bar)
ment du fer, une partie importante de la puissance
220
permet de maintenir à température la semelle du fer
200
en contact avec le linge.
Eau liquide
Tester ses compétences 150
1. Vaporisation, ébullition, évaporation 286 °C
Les propositions d et f sont exactes.
Proposition a : De l’eau liquide à 20 °C peut s’évapo- 100
rer si la pression de vapeur d’eau saturante au-dessus
du liquide n’est pas atteinte. 55 bars Eau vapeur
Proposition b : Pour faire bouillir de l’eau liquide 50
il faut lui fournir de l’énergie, c’est aussi nécessaire
pour qu’elle s’évapore.
270 °C 323 °C T (°C)
Proposition c : La vaporisation de l’eau liquide s’ef- 0
fectue par ébullition ou par évaporation. 0 50 100 150 200 250 300 350 400

16 • CHAPITRE 3 - Comment utiliser un fluide pour chauffer ou refroidir ?


2. Le domaine de l’eau liquide se situe à gauche de la au sein du liquide. Or, lorsque la température du
courbe, et celui de l’eau vapeur à droite. liquide augmente, l’agitation moléculaire augmente,
3. En reportant les valeurs de la pression et de la tem- et les molécules d’eau au sein du liquide ont une
pérature de l’eau du circuit primaire de la centrale vitesse plus grande qui leur permet de rompre plus
(155 bars, 323 °C) on constate que l’eau est à l’état facilement ces liaisons hydrogène.
liquide dans le circuit primaire. 6. Le digesteur
4. Pour que l’eau soit à l’état de vapeur à 55 bars, sa 1. La soupape de sécurité permet de limiter la pres-
température doit être supérieure à 270 °C environ. sion dans l’appareil, lorsqu’on le chauffe, pour éviter
4. Temps de décongélation qu’il explose.
1. Dans la première partie de la courbe la chaleur 2.
apportée par les micro-ondes provoque l’élévation θ (°C) 100 105 110 115 120 125
de la température de la glace de – 18 °C à 0 °C. dans la P
1,00 1,22 1,46 1,75 2,07 2,44
deuxième partie l’énergie assure la fusion de la glace (atm)
qui se réalise à température constante, 0 °C, sous la
pression atmosphérique. P (atm)
3
Température (°C)
I II


2 P2 = 1,95 × 10 Pa
5

P1 = 1,55 × 105 Pa

Glace Fusion de la glace Liquide


– 18°
1 θ1 = 111,5 °C θ2 = 118 °C θ (°C)
Temps
100 110 120 130
Durée de
décongélation 3. Voir graphe : θ1 = 111,5 °C ; θ2 = 118 °C.
4. La cuisson des aliments dans un autocuiseur se
2. Dans la partie I, l’énergie liée à l’élévation de tem-
fait à une température supérieure à 100 °C (112 °C).
pérature de la glace est :
Comme la température accélère la vitesse des réac-
Q1 = m · cglace · (θfinal – θinitial) = 0,5 × 2,22 × 18 = 20 kJ.
tions chimiques, la cuisson des aliments est plus
Dans la partie II, l’énergie liée au changement d’état
rapide. Ce qui permet d’économiser de l’énergie.
est :
Q2 = m · Lglace = 0,5 × 334 = 167 kJ. 7. Un thé glacé
3. L’énergie fournie par le four à micro-onde est 1. La glace prend de la chaleur à la boisson qui en
donnée par la relation : Q = P · t ; cède.
Et : Q = Q1 + Q2. 2. Qglaçon = mglace · Lf glace + mglace · ceau liq(θf – 0 °C)
Q1 + Q2 187 × 103 = mglace · Lf glace + mglace · ceau liq · θf .
D’où : t = = = 187s. La durée décon-
P 103 Q thé = mthé · ceau liq(25 – θf ).
gélation est donc de 3 minutes environ. 3. Comme le système (thé + glaçon) n’a pas échangé
de chaleur avec le milieu extérieur on a :
Applications technologiques Qglaçon = Qthé ; mglace · Lf glace + mglace · ceau liq · θf

5. Générateur de vapeur = mthé · ceau liq (25 – θf ) ;


mthé ⋅ ceauliq ⋅ 25 − mglace ⋅ L f glace
1. Les applications numériques donnent : Soit : θ f = ≈ 2,9 °C.
ceauliq ⋅(mglace + mthé )
Lv (100 °C) = 2 260 kJ · kg–1 ; Lv (150 °C) = 2 115 kJ · kg–1 ;
Lv (200 °C) = 1 970 kJ · kg–1. 8. La chaudière à condensation
2. Lv diminue lorsque la température augmente. 1. CH4 + 2O2 = CO2 + 2H2O ; la combustion d’une
3. La chaleur latente de vaporisation de l’eau corres- mole de méthane produit deux moles d’eau.
pond à l’énergie nécessaire à la rupture des liaisons La masse d’eau formée est : m = n · M = 2 × 18 = 36 g.
hydrogène qui s’établissent entre les molécules d’eau 2. Q = m · L = 36 × 10–3 × 2 257= 81,5 kJ.

CHAPITRE 3 - Comment utiliser un fluide pour chauffer ou refroidir ? • 17


3. Le pourcentage d’énergie supplémentaire est : 5. Masse d’eau de la patinoire :
81,5 m′ = µglace · V = 917 × (60 × 30 × 0,08) ≈ 1,32 × 105 kg.
p= × 100 ≈ 10%.
810 La durée nécessaire pour fabriquer la glace de la pati-
9. Un fluide réfrigérant écologique, l’ammoniac noire olympique est :
1. Pour refroidir la glace il faut lui prendre de la cha- m′ 1,32 × 105
t= = ≈ 12 heures.
leur. Il faut donc placer l’évaporateur sous la glace de m 1,08 × 10 4
manière à ce que l’évaporation du fluide frigorigène 6. L’énergie consommée par le compresseur pour la
(qui consomme de l’énergie) puisse refroidir la glace. fabrication de la glace de cette patinoire est :

2. 12 × Q 12 × 3,6 × 106(kJ) 12 × 103(kWh)


E= = = ≈ 3430 kWh.
COP 3,5 3,5
Pression de vapeur (bar)
10 10. L’eau, pompe thermique de notre Terre
8 1. L’énergie solaire.
6 2. Énergie reçue par les mers et les océans par an :
5
Ean = 80 × (3,6 × 108 × 106 ) × (365 × 24 × 3 600)
4
= 9,1 × 1 023 J = 9,1 × 1 020 kJ.
3
3. Masse d’eau vaporisée :
2 20
m = E an = 9,1 × 10 ≈ 4,0 × 1017 kg .
Lvap 2,257 × 103
Soit un volume d’eau liquide : V = 4,0 × 1 017 dm3.
1 Or : 1 dm3 = 10–12 km3. D’où : V = 4,0 × 105 km3.
220 230 240 250 260 270 280 290 300
Température (K) 4. L’eau vaporisée se condense dans l’atmosphère
en formant les nuages. Cette transformation de
Pour une pression dans l’évaporateur de 2,5 bars, la l’eau vapeur en eau liquide libère de la chaleur qui
température de changement d’état de l’ammoniac est réchauffe l’atmosphère.
égale à 260 K.
Soit : θ = 260 – 273 = – 13 °C. Cette température est
suffisamment basse pour réfrigérer la glace de la pati-
Le coin du chercheur :
noire à – 6 °C. L’eau liquide pulvérisée sur les plantes se congèle sur
les feuilles et les bourgeons, et forme une enveloppe
3. Dans le condenseur le changement d’état s’effec-
de glace, ce qui a un double effet :
tue à la température : T = 20 + 273 = 293 K.
– une protection contre le froid en formant une
Le graphe donne une pression de vapeur saturante
enveloppe isolante ;
égale à 9 bars pour cette température.
– la chaleur latente de fusion libérée par l’eau, lors
4. La quantité de chaleur puisée à la source froide en
de sa solidification, maintient la température de la
une heure est :
plante à 0 °C.
Q = P · t = 1 000 × 3 600 = 3,6 × 106 kJ.
Il est nécessaire que le manchon de glace soit en per-
La masse d’eau liquide qui pourra être solidifiée en
manence humidifié, d’où les quantités importantes
une heure est :
d’eau consommées pendant ces opérations (20 m3
Q 3,6 × 106
m= = ≈ 1,08 × 10 4kg. par heure et par hectare).
L f 3,34 × 10 2

18 • CHAPITRE 3 - Comment utiliser un fluide pour chauffer ou refroidir ?


4 Comment les ondes électromagnétiques
sont-elles utilisées pour les
communications dans l’habitat ?
ACTIVITÉS
■■ Activité 1 : Comment l’information est-elle transmise par une
télécommande à infrarouge ?
Matériel pour un poste
– Un générateur continu 6V.
– Une photodiode BPW34 sensible aux IR (montée en inverse).
– Un conducteur ohmique de 15 kΩ.
– Un système Exao avec capteur de tension. Paramétrer le système d’acquisition afin que la mesure
démarre dès que la valeur de la tension varie.

Paramétrage logiciel WinOrphy

Réponses aux questions


1. Le signal est périodique. La tension varie par impulsion entre Umax et 0.
2. Si on éloigne la télécommande de la photodiode, il faut bien viser pour que le rayonnement soit
détecté. De plus, l’intensité du signal perçu diminue.
3. Une simple feuille de papier intercepte le rayonnement IR.

■■ Activité 2 : Comment détecter une onde hertzienne ?


Matériel nécessaire pour un poste
– Un module musical.
– Un multiplieur.
– Un GBF pouvant fournir une tension de 200 à 300 MHz.
– Un poste de radio.
– De longs fils de connexion.

Réponse aux questions


1. Non, l’éloignement modéré ne modifie pas la qualité de la réception.
2. Le signal n’est perturbé que lorsque l’antenne est recouverte par le grillage. Dans les autres cas,
l’onde hertzienne traverse le matériau.
3. Il est nécessaire de pouvoir commander une alarme de différents endroits de la maison sans
difficulté. L’utilisation d’une télécommande à IR interdirait le pilotage de l’alarme à partir d’une
autre pièce que celle dans laquelle se trouve la centrale de pilotage.

CHAPITRE 4 - Comment les ondes électromagnétiques sont-elles utilisées pour les communications dans l’habitat ? • 19
■ Activité 3 : Comment transporter une information avec de la lumière ?
Matériel nécessaire pour un poste
Circuit émetteur :
– Un GBF.
– Une DEL haute luminescence.
– Une résistance de protection de 10 kΩ.
Circuit récepteur :
– Une photodiode BPW34 sensible aux IR.
– Un générateur de courant continu.
– Une résistance de 15 kΩ.

Réponse aux questions :


1. La fréquence du signal reçu est identique à celle du signal émis.
2. La lumière visible permet donc de transporter de l’information.
3. L’utilisation de la fibre optique permet de transporter le rayonnement visible et donc de
l’information sur de grandes distances.

INFOS DOC
Pr
Antenne gain 8 dB
P = 100 W
Émetteur Pa
20 m de fil.
Atténuation – 6 dB/100 m

Pa
1. Perte de 6/5 = 1,2 dB : –1,2 = 10 log donc Pa = 100 × 10–0,12 = 75,8 W
100
L’atténuation serait donc de 25 W.
2. Le gain de l’ensemble ligne-antenne est égal la somme des gains soit :
Gglobal = –1,2 + 8 = 6,8 dB
3. La puissance rayonnée est donc : Pr = 100 × 100,68 = 478 W.

20 • CHAPITRE 4 - Comment les ondes électromagnétiques sont-elles utilisées pour les communications dans l’habitat ?
EXERCICES
Tester ses connaissances 3. Domaines des ondes utilisées dans les
Q.C.M. communications
1 : C. 2 : A, C. 3 : A, B. 4 : B. 5 : A. 6 : B, C. 7 : A. 8 : A, C. 1. La fréquence des ondes électromagnétiques uti-
lisées dans les communications est plus petite que
Apprendre à résoudre celle des ondes utilisées dans le domaine médical.
2. 1 : visible. 2 : IR. 3 : micro-ondes. 4 : ondes hert-
Télécommande de télévision ziennes.
Niveau l COMPRENDRE
1. Ces ondes font partie du domaine des infrarouges. 4. Grandeurs physiques
2. La célérité de cette onde dans l’air est égale à celle 1. La célérité de cette onde dans l’air est égale à celle
dans le vide soit c = 3 × 108 m · s–1. dans le vide soit c = 3 × 108 m · s–1 ;
c λ 2. T = 1/ν = 4,16 × 10–10 s ; λ = c/ν = 0,125 m.
3. ν = = 3,4 × 1014 Hz , T = = 2,97 × 10–15 s.
λ c 3. La période T représente la durée entre deux
c valeurs maximales du champ électrique. La longueur
–19
4. E = h · = 2,23 × 10 J.
λ d’onde représente la longueur dans l’espace entre
Télécommande de volets deux valeurs maximales de l’onde.
Niveau l APPLIQUER
5. Des ondes dans l’espace
1. Domaine des ondes hertziennes ou ondes radios ;
1. Oui le signal est périodique.
c
2. λ = = 0,691 m soit 69,1 cm. 2. T = 20 ms donc ν = 50 Hz.
ν
3. Cette fréquence est la même que la fréquence du
3. Cette onde sert de support au transport de l’infor-
réseau électrique.
mation. On l’appelle l’onde porteuse.
4. Tous les fils du réseau qui sont sous tension pro-
4. Car les infrarouges sont arrêtés par les obstacles
duisent une onde électromagnétique de 50 Hz.
alors que l’onde porteuse peut se réfléchir ou se
réfracter donc être utilisée efficacement dans toute la 6. Dans le vide
maison. 1. On utilise les ondes hertziennes (900 MHz ou
5. C’est un signal modulé en amplitude. 1 800 MHz).
T = 4 × 0,5 ms = 2 ms donc ν = 500 Hz. 2. Ces ondes se propagent dans le vide car malgré le
Tester les compétences fait que le téléphone soit dans le vide sous la cloche,
son antenne capte l’appel.
1. Corriger les phrases
3. Les ondes visibles sont aussi présentes car on voit
1. La fréquence d’un rayonnement infrarouge est
l’écran s’animer.
plus grande que la fréquence d’une onde hertzienne.
2. Vrai. 7. Dans l’espace
3. Vrai. Ces astronautes communiquent soit par la vue
4. νIR < νvisible (ondes électromagnétiques visibles), soit par radio
5. Les OEM ci-après sont classées dans l’ordre des (micro ondes).
fréquences décroissantes : visible, IR, micro-ondes,
8. Structure d’une OEM
ondes hertziennes.
1. La double flèche représente la longueur d’onde λ
6. Les UV ont une longueur d’onde plus petite que qui s’exprime en mètre (m).
les rayonnements visibles.  
2. E représente le champ électrique de l’onde et B le
2. Fréquence et longueur d’onde champ magnétique.
 
Domaine Longueur 3. E et B ont même période et même longueur
Fréquence d’onde, sont toujours perpendiculaires l’un par rap-
d’appartenance de d’onde
ν port à l’autre, ont des amplitudes en rapport constant
l’onde λ
IR 3 × 1013 Hz 10–5 m 9. Réseau de téléphonie mobile
Micro-ondes 3 × 1010 Hz 10–2 m 1. Selon le schéma l’intensité du champ électrique
Ondes hertziennes 300 MHz 1m diminue très rapidement avec la distance parcourue.
Ondes hertziennes 3 × 105 Hz 1 km 2. Dans une zone rurale, le signal rencontre moins

CHAPITRE 4 - Comment les ondes électromagnétiques sont-elles utilisées pour les communications dans l’habitat ? • 21
d’obstacles qu’en ville. De fait, la coupure du service 14. Décibel
indoor est atteinte après 1 km en ville et après envi- 1. Valeur en décibel
ron 5 km à la campagne.
= 10 × log10 ⎛ valeur mesurée ⎞ .
10. Réseau local sans fil (WLAN) ⎜⎝ valeur de référence ⎟⎠
1. λ = c/ν soit λ1 = 2,998 × 108 ⁄ 2 400 × 106 = 0,125 m et
2. Niveau = 10 × log10 ⎛⎜
λ1 = 2,998 × 108 ⁄ 2 483,5 × 106 = 0,121 m. La plage des 10 ⎞
= 10 dBµV · m–1.
⎝ 1 ⎟⎠
longueurs d’ondes est donc : 12,1 cm < λ < 12,5 cm.
3. 17 = Puissance = 10 × log10 ⎛⎜
2. Une communication wifi peut être perturbée par 100 ⎞
= 20 dBmW donc
un micro-onde ou par une radiodiffusion en ondes ⎝ 1 ⎟⎠
Par = 10 × 101,7 = 501 W.
moyennes (2,45 × 106 Hz).
4. Puissance = 10 × log10 ⎛⎜
100 ⎞
= 20 dBmW.
11. Fibre optique ⎝ 1 ⎟⎠
1. Faux : Une fibre optique transporte des informa-
5. Atténuation = 10 × log10 ⎛⎜ ⎞⎟ = –3 dBmW
1
tions sous forme de rayonnement infrarouge visible. ⎝ 2⎠
2. Faux : Dans une fibre optique, un rayon lumineux 15. Valeur du champ électrique
transporte l’information à une vitesse de 200 000
Thomas veut vérifier que la présence d’une antenne
km · h–1 km · s–1.
de téléphonie mobile à environ 50 mètres de son
3. Vrai : Dans une fibre optique, l’information est domicile n’implique pas un dépassement de la norme
sous forme numérique. pour la valeur du champ électrique (E < 61 V · m–1).
4. Vrai : Avant d’être transmis par l’intermédiaire Thomas croit savoir que l’émetteur a une puissance
d’une fibre optique, un son doit subir une conversion. de 1 500 W.
12. Fenêtres de toit et volet roulant 1. E =
7,02 1500
= 5,44 V · m–1.
1. Cette commande émet des ondes électromagné- 50

2. 7,5 = 10 × log10 ⎛⎜
tiques de type micro-ondes. E⎞
soit E = 5,62 V · m–1, valeur voi-
2. À l’intérieur, l’onde peut être absorbée alors qu’à ⎝ 1 ⎟⎠
l’extérieur, elle se propage dans un espace plus libre. sine de la valeur calculée.

13. Calcul d’un signal modulé 5,62 − 5,44


3. Écart relatif = = 0,033 soit 3,3 % d’écart
1. Enregistrement d’un son 5,44
entre les deux valeurs.
a. La période du signal est 4 ms donc la fréquence est
1
ν=
4 ⋅10 −3
= 250 Hz.
Le coin du chercheur
b. La courbe représentant Us (en bleu) est celle qui 1. L’antenne au fond de la vallée peut capter car
correspond à la tension produite par le microphone l’onde peut se réfléchir sur les montagnes pour
seul. atteindre le fond de la vallée.
c. La valeur de la tension E est égale au décalage ver- 2. L’onde ne pourra pas traverser la montagne car
tical entre les deux courbes soit 3V. la puissance sera insuffisante. Cependant, pour des
2. Modulation OEM de basse fréquence donc de grande longueur
a. La période de ce signal est de 2,3 ns soit 2,3 × 10–9 s. d’onde, dans une certaine mesure, l’onde pourra
Sa fréquence est donc ν = 4,35 × 108 Hz soit 435 MHz. contourner la montagne et continuer à se propager
L’amplitude du signal est de 6 V. derrière celle-ci. On appelle ce phénomène la diffrac-
b. Cette onde est appelée l’onde porteuse. Elle per- tion.
met de transporter l’information. Une onde kilométrique (de quelques centaines de
c. Ce signal est appelé signal modulé. Il est satis- kHz) n’aura pas de difficulté pour franchir une mon-
faisant car son enveloppe a exactement la forme du tagne. Une onde décimétrique sera pratiquement
signal portant l’information appelé le signal modu- arrêtée alors qu’une onde centimétrique sera arrêtée
lant. même par une petite colline.

22 • CHAPITRE 4 - Comment les ondes électromagnétiques sont-elles utilisées pour les communications dans l’habitat ?
5 Qu’est-ce que la domotique ?

ACTIVITÉS
■ Activité 1 : Comment passe-t-on du capteur à l’actionneur ?
Matériel
Platine électronique ou circuit imprimé avec les composants. Si on ne dispose pas de relais, on
pourra le remplacer par une DEL pour faire comprendre le principe de fonctionnement.

Réponses aux questions


1. Si la photorésistance est dans l’obscurité, sa résistance est très grande donc la tension à ses
bornes est importante. Par conséquent UAM > UCM.
Inversement, si la photorésistance est éclairée, sa résistance est faible donc UAM est petit. Dans ce
cas UAM < UCM.
2. Le moteur fonctionne lorsque UAM < UCM donc lorsque la photorésistance est éclairée.
3. La photorésistance constitue le capteur, le CIL est l’étage électronique du capteur et le relais est
l’actionneur.
4. En choisissant convenablement, on peut piloter l’ouverture de volets roulants, il faut choisir
convenablement les valeurs des résistances afin que l’ouverture se fasse pour un certain
éclairement.

■ Activité 2 : Comment convertir un éclairement en un signal numérique ?


Matériel
Une platine de conversion analogique numérique.
Un générateur de tension continue réglé à 5 V.
Une photorésistance.
Une résistance.
Un luxmètre.
Une lampe d’éclairage.
Un multimètre

Résultats
U (V) E (lx) Nombre binaire N Valeur décimale de N
5 408 11111111 255
2,4 75 01111010 122
2,3 66 01110101 117
2,2 58 01110000 112
2,1 50 01101011 107
2,0 43 01100110 102
0 0 00000000 0

Réponses aux questions


1. L’étendue des éclairements mesurés est de 408 lux.
2. Pour chaque ligne du tableau, on vérifie l’égalité.
En réalité, on verra dans le cours que le pas du convertisseur est p = 5/(28 – 1) = 5/255. La tension de
sortie est : U ≈ pas × valeur décimale de N.
Valeur décimale de N
Donc U ≈ × 5.
255

CHAPITRE 5 - Qu’est-ce que la domotique ? • 23


107 ¥ 5
3. Si N = 01101011, la valeur décimale de N est 107. La valeur de U est donc : U = = 2,1 V.
255
Si U = 2, 4 V alors la valeur décimale de N est : N = U × 255 ⁄ 5 = 122 et N écrit en binaire est donc
01111010.
4. On voit dans le tableau qu’à chaque fois que la valeur décimale du mot binaire augmente de
5 unités, la tension augmente de 0,1 V. On peut donc dire que à chaque fois que la valeur du mot
binaire de sortie augmente d’une unité, la tension d’entrée augmente d’environ 0,1/5 = 0,02 V.
Le pas de ce convertisseur est donc environ égal à 0,02 V. En réalité, sa valeur théorique est
p = 0,0196 V.

TRAVAUX PRATIQUES
Questions préliminaires
1. Un CNA convertit une information sous forme numérique en une information sous forme de
grandeur analogique le plus souvent électrique (tension, intensité, etc.) afin de commander un
actionneur.
2. Les informations sous forme numérique sont transcrites par des mots binaires composées de
plusieurs bits qui ne peuvent prendre que les valeurs 0 ou 1.
3. Avec un mot binaire à 3 bits, on peut écrire 23 mots soit 8 mots.
4. On calcule la valeur décimale d’un mot binaire en faisant la somme des produits des valeurs des
bits avec leur poids. Le poids d’un bit est égal à 2n s’il s’agit du bit de rang n. Pour un mot de trois
bits, n est un entier tel que : 0 ⩽ n ⩽ 2
Expérience 1
Mot binaire
Us mesurée (V) Valeur du pas (V)
a2 a1 a0
0 0 0 0
0 0 1 0,7 0,7
0 1 0 1,4 0,7
0 1 1 2,2 0,8
1 0 0 2,9 0,7
1 0 1 3,5 0,6
1 1 0 4,3 0,8
1 1 1 4,9 0,6
La valeur théorique du pas est : p = 4,9/7 = 0,7 V.
Par conséquent : Us100 = 0,7 × 4 = 2,8 V
Us111 = 0,7 × 7 = 4,9 V

Réponses aux questions


Expérience 1
Les valeurs théoriques correspondent aux valeurs mesurées.
Expérience 2
1. Le convertisseur 3 bits manque de précision et ne permet donc pas de mesurer une tension
d’exactement 3V. En revanche, avec le convertisseur 8 bits, la précision est plus importante et on
peut obtenir exactement 3V avec le mot 10011001 en entrée.
5
En effet, le pas d’un convertisseur 8 bits et de calibre 5 V est : p = 8 = 0,0196 V.
2 −1
3
La valeur décimale correspondant à une tension de 3 V est alors N = = 153 dont le mot
0,0196
binaire est bien : 10011001.
2. Ces convertisseurs permettent de coder des milliards de données.

24 • CHAPITRE 5 - Qu’est-ce que la domotique ?


EXERCICES
Tester ses connaissances – sensibilité : σ2 = 10 ⁄ 85 = 0,12 V · °C–1.
Q.C.M. La sonde 2 est donc plus précise et plus sensible que
1 : B. 2 : B. 3 : A, B. 4 : A, B. 5 : B. 6 : A. 7 : A. la sonde 1.
3. La sonde 2 est plus adaptée car son étendue de
Apprendre à résoudre mesure correspond aux températures mesurées en
extérieur.
Sonde de lumière
Niveau l COMPRENDRE Tester ses compétences
1. La grandeur d’entrée E est l’éclairement en lux.
La grandeur de sortie S est une tension comprise 1. Quel capteur ?
entre 0 et 10 V. 1. Capteur pyroélectrique ou radar.
L’étendue de mesure dépend du paramétrage de 2. Capteur d’humidité relative (capacitif le plus sou-
la sonde. Elle peut être de 500 lux, 20 000 lux ou vent).
60 000 lux. 3. Capteur photosensible (photodiode ou photoré-
La précision est égale à 10 % de la plage de mesure. sistance).
Selon le cas, elle est égale à 50 lux, 2 000 lux ou 4. Capteur thermorésistif (thermistance ou sonde au
6 000 lux. platine).
2. 5. Capteur photoélectronique.
Tension de sortie (V) 2. Sécurité portail
12
1. Entrée : Éclairement IR ; sortie : intensité élec-
10
trique.
8 2. Coupure du faisceau IR par un obstacle.
6 3. Lorsque le phototransistor reçoit le faisceau lumi-
4 neux, le transistor se comporte comme un interrup-
2 Éclairement teur fermé. S’il est dans l’obscurité, il se comporte
en entrée (klx) comme un interrupteur ouvert.
0
0 10 20 30 40 50 60 70
3. Bris de vitre
3. E et S sont proportionnelles car la droite qui repré- 1. La grandeur d’entrée est le niveau sonore. La gran-
sente S = f(E) passe par l’origine du repère. deur de sortie est une tension.
4. Par lecture graphique, on voit que pour une ten- 2. Le niveau sonore varie avec la pression acoustique
sion de sortie de 6,5 V, l’éclairement est approximati- exercée sur la membrane du microphone.
vement de 39 klux. 3. Le capteur convertit la vibration de sa membrane
5. La sensibilité de cette sonde est : en tension électrique variable.
S 10
σ= = = 1,7 × 10–4 V/lx. 4. Volet roulant
E 60 × 103
1. CAN : Convertisseur Analogique Numérique.
Sonde de température CNA : Convertisseur Numérique Analogique.
Niveau l APPLIQUER
2. 1 : Analogique ; 2 : Numérique ; 3 : Numérique ;
1. La grandeur d’entrée E est une température et la 4 : Analogique.
grandeur de sortie S est une tension.
Pour la sonde 1, l’étendue de mesure vaut 60 °C (de 5. CNA
–10 °C à 50 °C). Pour la sonde 2, l’étendue est égale à Soit un convertisseur analogique numérique de 5
95 °C (de –35 °C à 60 °C). bits dont la sortie est un courant. Quand l’entrée
2. Sonde 1 : numérique est 10100, le courant de sortie produit est
– précision relative p1 = 3 %. Cela correspond à une 10 mA.
précision absolue dont la valeur maximale est de 1. Le décimal associé au nombre binaire 10100 est
50 × 3 ⁄ 100 = 1,5 °C ; égal à 20. Donc le pas est : pas = 10 ⁄ (valeur 10100)
– sensibilité : σ1 = 10 ⁄ 60 = 0,17 V · °C–1. = 10 ⁄ 20 = 0,5 mA.
Sonde 2 : 2. Valeur de pleine échelle = pas × (2n – 1)
– précision absolue de 0,2 °C ; = 0,5 × (25 – 1) = 15,5 mA.

CHAPITRE 5 - Qu’est-ce que la domotique ? • 25


3. I11101 = 29 × 0,5 = 14,5 mA Les radiateurs ne sont pas alimentés.
I11110 = 30 × 0,5 = 15 mA. 3. Lors de l’étalonnage du thermostat, on règle
4. S n’est pas rigoureusement une grandeur ana- la tension UE– fournie par le générateur G2 et on a
logique car le CNA ne peut pas fournir une tension mesure la température pour laquelle le système bas-
comprise entre 14,5 et 15 mA. Il ne fournit que des cule. On a obtenu les valeurs suivantes :
grandeurs discrètes espacées l’une de l’autre de la
valeur du pas soit dans ce cas 0,5 mA. Une grandeur U (V) 4,5 4 3,6 3 2,5
E−
analogique est une suite continue de valeurs. Température de
déclenchement 8 14 19 27 35
6. CNA de 6 bits
(°C)
1. I111111 = 63 × 0,5 = 31,5 mA.
Résistance RT
I101101 = 45 × 0,5 = 22,5 mA. (kΩ)
3 2 1,5 1 0,7
2. Le nombre décimal correspondant au binaire RT
101001 est N = 41. Le pas du convertisseur est : U· 4,5 4 3,6 3 2,5
R1 + RT
p = 6,5 ⁄ 41 = 0,158 V.
La valeur de pleine échelle est donc : – On constate bien que les valeurs mesurées véri-
Upleine échelle = 0,158 × (26 – 1) = 10 V. RT
fient la relation : UE– = U .
3. Upleine échelle = 0,040 × (28 – 1) = 10,2 V. R1 + RT
Si Us = 7,28 V, la valeur du mot binaire est : S = Us ⁄ p 4. La résistance installée est la RT3.
= 7,28 ⁄ 0,04 = 182. Le mot binaire est donc 10110110.

7. Signal de sortie d’un CNA Applications technologiques


1. Ce convertisseur peut fournir 16 valeurs déci-
males différentes donc 2n = 16 donc n = 4. 9. Tension sinusoïdale appliquée à un
convertisseur AN
2. Graphiquement, on voit que le pas du convertis-
seur est p = 1 ⁄ 3 = 0,33 V. 1. a. Le nombre de niveaux est égal à 2n = 22 = 4.
3. La tension varie entre 0 et 5 V. Le nombre d’intervalles entre ces niveaux est égal à
4. On a choisi de modéliser Us par une fonction 4 – 1 = 3. Le pas est donc 5 ⁄ 3 = 1,67 V.
affine. On peut aussi appliquer la formule t :
5. Mathématiquement, a1 est le coefficient directeur p = U ⁄ (2n – 1) = 5 ⁄ (22 – 1) = 1,67 V.
de la droite. b.
6. a1 = 0,3155 voisin du pas expérimental de 0,33 :
Écart relatif : 4,4 %. Niveau d’entrée
Mot binaire de sortie
(tension en V)
8. Chauffage central –5 11
–5 + 1,67= –3,33 10
R1 = 1 kΩ –3,33 + 1,67 = –1,67 01
E+ R2 = 330 kΩ
∝ –1,67 + 1,67 = 0 00
E–
G1 = 6 V G 1,67 01
RT
UE + G2
3,33 10
UE – Us T R
5 11
–θ Relais
Pompe c. On prélève des échantillons tous les 0,1 s. Ainsi à
0,1 s, la tension sinusoïdale d’entrée a pour valeur 2,
1. La thermistance joue le rôle du capteur. Le généra- 2 V d’après la courbe. Le CAN ne peut discriminer que
teur G2 permet de régler la température de consigne. les niveaux de tension 1, 67 V et 3,33 V codés respec-
La pompe est l’actionneur. Le relais commande l’ac- tivement 01 et 10. Il indiquera le niveau inférieur à la
tionneur. tension appliquée, soit 1, 67 V codé 01.
2. Température basse : RT est grand donc UE+ est A t = 0,2 s, la tension sinusoïdale d’entrée a pour
grand : UE– < UE+. donc Us = 13 V. Le contacteur est valeur 4 V d’après la courbe. Cette tension est com-
fermé et la pompe fonctionne. prise entre 3,33 V et 5V, tensions que le CAN peut dis-
Température haute : R est petit donc UE+ est petit : criminer. Il indiquera le niveau inférieur à la tension
UE– > UE+ donc Us = 0 V donc le contacteur est ouvert appliquée, soit 3,33 V codé 10. D’où la réponse du
et la pompe est à l’arrêt. CAN ci-dessous :

26 • CHAPITRE 5 - Qu’est-ce que la domotique ?


11 le pas, car c’est la plus petite variation de la tension
10 de sortie provoquée par une variation d’une unité du
01 mot binaire d’entrée.
00 3. Si l’information numérique en entrée est 00001, la
01 0,1 tension de sortie est égale au pas, donc U1 = 0,323 V.
10 Si l’information numérique en entrée est 01010, la
11 valeur décimale du mot binaire est 10 donc :
U10 = 10 × pas = 3,23 V.
2. Convertisseur de 3 bits
4. Lorsque la lampe commence à éclairer, la tension
a. Le pas est : p = U ⁄ (2n – 1) = 5 ⁄ (23 – 1) = 0,714 V. à ses bornes est 80 V.
b.
5. Lorsque le système d’éclairage commence à éclai-
Tension rer, l’information reçue est le mot binaire 00001.
0,00 0,71 1,43 2,14 2,86 3,57 4,29 5,00
(V) Lorsque l’éclairage est maximal, la tension appliquée
Mot à la lampe est de 230 V.
000 001 010 011 100 101 110 111
binaire
L’étendue des tensions de fonctionnement de la
c. lampe est égale à : 230 – 80 = 150 V.
Lorsque la lampe fournit 50 % de l’éclairement maxi-
110 mal, la tension est 135 V d’après la courbe ; cela repré-
100 135 − 80
010 sente × 100 = 37 % de l’étendue des tensions.
150
00
La tension de sortie du CNA est donc égale à 10 × 0,37
010 0,1
100 = 3,7 V. Le mot binaire correspondant a pour valeur
110 3,7 ⁄ 0,323 = 11,4. Le mot binaire le plus proche corres-
pondant a pour valeur décimale 11, il est donc 01011.
d. Dans le cas d’un convertisseur 3 bits et pour la 6. Pour obtenir un réglage plus précis, il faudrait uti-
même période d’échantillonnage, le convertisseur 3 liser un CNA fonctionnant avec plus de bits.
bits donne des valeurs plus proches de la grandeur
analogique que le convertisseur 2 bits. 12. Régulation de VMC
10. Capteur solaire 1. Intensité de sortie du CNA pour une rotation de
1. La grandeur d’entrée du capteur est une tempéra- 3 tours par min : 2 × 3 ⁄ 1 500 = 4 × 10–3 mA= 4 µA. C’est
ture. La grandeur de sortie est une résistance. le pas du convertisseur. L’intensité 2 mA correspond
à 500 pas. Il faut un convertisseur 9 bits qui permet
2.
d’obtenir 511 pas au maximum. Un convertisseur de
Résistance R (ohm) 8 bits est insuffisant, car il ne peut donner que 255 pas
350
au maximum.
300
250 2. Convertisseur 8 bits : pas de sortie : 2 ⁄ 255 =
7,84 × 10–3 mA = 7,84 µA. Cela correspond à une
200
vitesse de rotation de 1 500 × 7,84 ⁄ 2 000 = 5, 9 tours,
150
pratiquement 6 tours par minute.
100
50 Température (°C)
0 13. Régulation de température
0 20 40 60 80 100 120 140 160 1. Capteur
a. Le schéma ci-dessous définit le rôle du capteur.
3. Si θ = 35 °C alors : R35 = 12,48 Ω.
Si θ = 140 °C alors R140 = 293,88 Ω.
E Capteur de S
4. Voir graphique ci-dessus. température
5. La sensibilité est égale au coefficient directeur de Température Tension
la droite d’approximation soit S = 2,68 Ω · °C–1.
b. Si θ = 19 °C, U = 0,19 V.
11. Contrôle des lumières 2. Amplificateur
1. Le pas de ce convertisseur est : U1 R
Le facteur d’amplification est tel que =1+ 2
p = 10 ⁄ (25 – 1) = 0,323 V. U R1
R1 U
2. La résolution du convertisseur se confond avec a. doit être égal à 9 pour avoir 1 = 0,1 V · °C–1.
R2 θ

CHAPITRE 5 - Qu’est-ce que la domotique ? • 27


b.  Si θ = 19 °C, U1 = 1,9 V. Le coin du chercheur
Précision de la mesure de U : 0,3 × 19 = 5,7 mV. Il est possible d’installer des détecteurs sans fils qui
Précision sur U1 : 57 mV. communiquent avec la centrale de commande par
U1 = 1,9 V ± 0,057 V. ondes hertziennes.

6 Quel produit d’entretien choisir ?


ACTIVITÉS
■■ Activité 1 : Que contiennent les produits d’entretien ?
1. Les produits d’entretien observés contiennent les substances indiquées dans le tableau suivant :
Détachant
Détartrant Déboucheur Dégraissant Lessive Crème à
Alcool
(Harpic) (destop) Essence F Le Chat récurer Cif
ménager

Acide chlorhydrique +
Soude (hydroxyde de
sodium) +
éthanol +
Agents de
blanchiment oxygéné +
Eau de Javel

Hydrocarbures + +
Agents de surface
anioniques +
Enzymes +
2. Les pictogrammes prescrits par le SGH (système général harmonisé de classification et
d’étiquetage des produits chimiques) ont la forme d’un losange. Ils comportent « un symbole en
noir sur fond blanc dans un cadre rouge suffisamment épais pour être clairement visible ».

Danger pour le Sensibilisation Matières Cancérogénicité


milieu aquatique cutanée inflammables

28 • CHAPITRE 6 - Quel produit d’entretien choisir ?


■■ Activité 2 : Pourquoi ne faut-il pas mélanger détartrants et déboucheurs ?
1. Quand on mélange une solution d’acide chlorhydrique avec une solution de soude la
température s’élève.
2. Le pH de la solution chlorhydrique est inférieur à 7, la solution est acide, elle contient des ions
oxonium H3O+aq majoritaires. Le pH de la soude est supérieur à 7, la solution est basique, elle
contient des ions hydroxyde HO–aq majoritaires.
3. Lors de la transformation chimique d’équation de réaction : H3O+ + HO– → H2O + H2O,
la température s’élève, il y a transformation d’énergie chimique en énergie thermique.
Le pH est intermédiaire entre celui de la solution acide et celui de la solution basique car il se forme
de l’eau.
4. Il ne faut pas mélanger détartrant et déboucheur, car il se produirait entre l’acide du détartrant
et la base du déboucheur une transformation chimique exothermique qui pourrait provoquer des
projections dangereuses.

■■ Activité 3 : Quel solvant choisir pour éliminer une tâche ?


Les solvants des tâches proposées sont consignés dans le tableau ci-dessous.
Eau cyclohexane
Margarine insoluble soluble
Miel soluble insoluble
Encre bleue soluble insoluble
Rouge à lèvres insoluble soluble

INFOS DOC 
■■ Les solvants
1. On peut classer les solvants en trois catégories :
Les solvants de type oxygéné : les alcools, les esters, les cétones et les éthers de glycol ; les solvants
hydrocarbonés et les solvants chlorés.
2. La classe de solvants la plus utilisée est celle des solvants de type oxygéné (300 000 tonnes)
3. Formule de l’éthanoate d’éthyle : C2H5COOCH3
L’éthanoate d’éthyle permet à la fois le séchage rapide du vernis à ongles et sa dissolution.
4. Dans les produits de nettoyage, les détergents sont parfois dissous dans un alcool pour permettre
à la surface nettoyée de sécher rapidement et sans traces car l’alcool s’évapore facilement.
5. Formules semi-développées du
– dichlorométhane : CH2Cl2
– trichloroéthylène (trichloroéthène) : ClCH = CCl2
– perchloroéthylène (tétrachloroéthène) : Cl2C = CCl2
6. Les propriétés dégraissantes des solvants facilitent leur absorption cutanée en cas de contact, car
ils dissolvent le film lipidique qui protège l’épiderme et abîment ainsi la peau.

CHAPITRE 6 - Quel produit d’entretien choisir ? • 29


EXERCICES
Tester ses connaissances avancement H3O+   +  HO– 2H2O
Q.C.M. État
1 : B et C.  2 : C.  3 : A.  4 : B.  5 : B.  6 : C.  7 : A et C.  initial en 0 2,37 20C ′ –
mmol
8. A et B.
État
final en xf 2,37 – xf 20C ′ – xf –
Apprendre à résoudre mmol
Étude d’un détartrant Les réactifs sont introduits dans les proportions stœ-
Niveau l COMPRENDRE chiométriques donc :
1. Les demi-équations protoniques sont : 2,37 – xf = 0 et 20C ′ – xf = 0.
H3O+/H2O : H3O+ = H2O + H+ On en déduit : xf = 2,37 mmol
       base C ′ = xf  ⁄ 20,0 = 2,37 ⁄ 20,0 = 0,118 mol · L–1
H2O/HO– : H2O = HO– + H+ La solution basique a été diluée 50 fois, d’où :
acide C = 50 ·  C ′ = 50 × 0,118 = 5,9 mol · L–1.
2. Équation de réaction entre la soude et le détar-
trant : Tester ses compétences
H3O+ + HO– → 2H2O
1. Produit d’entretien
3. Tableau d’avancement :
1. Ce produit permet de dissoudre le tartre.
Quantité de matière initiale d’acide en mmol :
2. Le produit chimique contenu majoritairement
ni = C · V = 20,0 × C  ;
dans WC NET est l’acide chlorhydrique (13,5 %).
Quantité de matière initiale de soude en mmol :
ni′ = C ′ · V ′ = 9,2 × 0,100 = 0,92 mmol 3. Précautions d’emploi, mentionnées sur l’étiquette :
– à utiliser seul ;
avancement H3O+  +   HO– 2H2O
– ne pas mélanger avec d’autres produits d’entretien
État
basiques comme l’eau de Javel, la soude ;
initial ni  =  ni′ =
0 – – utiliser sur de l’émail, sinon rincer abondamment.
en 20,0 × C 0,92
mmol 2. Soude
État Pour manipuler en toute sécurité il faut : porter des
final en xf 20,0 × C – xf 0,92 – xf –
gants appropriés (S37), porter un appareil de protec-
mmol
tion des yeux ⁄ du visage (S39).
Les réactifs sont introduits dans les proportions stœ-
chiométriques donc : 3. Compléter
20,0 × C – xf = 0  et  0,92 – xf = 0. Une base est une espèce chimique capable de capter
On en déduit : xf = 0,92 mmol. un proton ; un acide est une espèce chimique capable
C = xf  ⁄ 20,0 = 0,92 ⁄ 20,0 = 0,046 mol · L–1 de céder un proton. Une base et un acide d’un même
La solution acide a été diluée 50 fois, d’où : couple sont tels que :
C0 = 50 · C = 2,3 mol · L–1 base + proton = acide.
Soit le couple relatif à l’acide cyanhydrique et à l’ion
Déboucheur de canalisations cyanure : HCN ⁄ CN–. La formule de l’acide est HCN et
Niveau l APPLIQUER celle de la base conjuguée CN–.
1. Masse de soude dans 1 L de déboucheur :
4. Acide méthanoïque
1 290 × 20 ⁄ 100 = 258 g.
La base conjuguée de l’acide méthanoïque de for-
Masse molaire de la soude : 23 + 16 + 1 = 40 g · mol–1
mule HCOOH est HCOO–
Concentration molaire C de la solution commerciale :
La demi-équation protonique correspondante
258 ⁄ 40 = 6,45 mol⋅L–1 ≈ 6 mol⋅L–1.
s’écrit : HCOOH = HCOO– + H+
2. Équation de la réaction : H3O+ + HO– → 2H2O
3. Concentration C ′ de la solution diluée : 5. Attention danger
Quantité de matière initiale d’acide en mmol : 1. Équation de la réaction acide-base :
ni = Ca · Va = 1,00 × 10–1 × 23,7 = 2,37 mmol ; H3O+ + HO– → 2H2O.
Quantité de matière initiale de soude en mmol : 2. La réaction étant exothermique, la température
ni′ = C ′ · V ′ = 20C ′. augmente.

30 • CHAPITRE 6 - Quel produit d’entretien choisir ?


3. Il ne faut pas mélanger l’acide avec de la soude, car 4. Le diiode formé de molécules apolaires est soluble
il se produirait entre l’acide et la base une transfor- dans le cyclohexane également constitué de molé-
mation chimique exothermique qui pourrait provo- cules apolaires. Le diiode n’est pas soluble dans l’eau,
quer des projections dangereuses. solvant polaire.

6. L’acide borique
Demi-équations protoniques :
Applications technologiques
H3BO3/H2BO3– : H3BO3 = H2BO3– + H+ 10. Utilisation de l’acide chlorhydrique
H2O/HO– : HO– + H+ = H2O 1. Les demi-équations protoniques sont :
Équation de réaction entre l’acide borique et l’hy- H3O+ ⁄ H2O : H3O+ = H2O + H+
droxyde de sodium : CO2+ H2O /CO32– : CO2+ H2O = CO32– + 2H+
H3BO3+ HO– → H2BO3– + H2O CO32– + 2H3O+ → CO2+ 3H2O, que l’on peut encore
écrire en faisant intervenir les ions calcium Ca2+ spec-
7. Dilution d’une solution et pH
tateurs : CaCO32– + 2H3O+ → Ca2+ + CO2 + 3H2O
1. Lorsque l’on dilue une solution de vinaigre, son
2. Quantité d’acide chlorhydrique contenue dans 1 L
pH augmente car la concentration en ions oxonium
de solution commerciale d’acide :
diminue.
Masse de 1 L de solution commerciale d’acide chlo-
2. Lorsque l’on dilue une solution d’hydroxyde de
rhydrique : m = ρ · V
sodium, son pH diminue car on diminue la concen-
Avec ρ = 1,18 g · cm–3 = 1,18 kg · L–1 ; V = 1 L
tration en ions hydroxyde. Le produit [H3O+] · [HO–]
m = 1, 18 × 1 = 1,18 kg = 1 180 g
étant constant, la concentration en ions oxonium
Masse d’acide chlorhydrique contenu dans 1 L :
augmente.
m′ = 1 180 × 30 ⁄ 100 = 354 g
8. Reconnaître des molécules polaires La masse molaire de l’acide chlorhydrique HCl est
1. Pour qu’une molécule soit polaire, il faut que le égale à : M = 35,5 + 1 = 36,5 g · mol–1
barycentre des charges positives ne soit pas confondu Quantité de matière d’acide chlorhydrique :
avec celui des charges négatives. n = m′ ⁄ V = 354 ⁄ 36,5 = 9,7 mol.
La molécule d’ammoniac est polaire. La molécule de 3. Tableau d’avancement :
sulfure d’hydrogène est polaire. Ca2+ + CO2
avancement CaCO3 + 2H3O+
La molécule de dioxyde de carbone n’est pas polaire + 3H2O
car, en raison de la symétrie de la molécule, le bary- État
centre des charges négatives coïncide avec le bary- initial 0 n0 9,7 –
centre des charges positives. Ce gaz n’est que peu (mol)
soluble dans l’eau avec laquelle il réagit partielle- État
ment. final xf n0 – xf 9,7 – 2xf –
(mol)
La molécule de tétrafluorométhane n’est pas polaire
car le barycentre des charges négatives coïncide avec Les réactifs sont introduits dans les proportions stœ-
le barycentre des charges positives. Ce gaz n’est pas chiométriques donc : n0 – xf = 0 et 9,7 – 2 xf = 0.
miscible à l’eau. On en déduit : xf = 9,7 ⁄ 2 = 4,85 mol
2. Les gaz formés de molécules polaires sont très d’où : n0 = xf = 4,85 mol.
solubles dans l’eau : Masse molaire du carbonate de calcium CaCO3 :
L’ammoniac, le sulfure d’hydrogène sont très solubles M ′ = 40 +12 +16 × 3 = 100 g · mol–1.
dans l’eau. Masse de tartre qui peut être éliminé avec 1 L de solu-
Le dioxyde de carbone n’est que peu soluble dans tion commerciale : 4,85 × 100 = 485 g.
l’eau avec laquelle il réagit partiellement. 11. Dentifrice
Le tétrafluorure de carbone n’est pas miscible à l’eau.
1. Les atomes d’hydrogène de la molécule d’eau, liés
9. Enlever une tache de diiode à un atome d’oxygène peuvent établir une liaison
1. La formule du diiode est I2. hydrogène avec un atome d’oxygène du glycérol.
2. La molécule de diiode n’est pas polaire car les H H H
deux atomes d’iode attirent de la même façon le dou-
H C C C H
blet d’électrons de la liaison de covalence.
3. Dans la molécule de cyclohexane, aucune liaison OH OH OH
n’est polarisée. Le cyclohexane est donc apolaire. OH
L’eau est un solvant polaire. H

CHAPITRE 6 - Quel produit d’entretien choisir ? • 31


2. L’établissement de liaisons hydrogène entre le gly- On en déduit : xf = 1,53 mmol
cérol et l’eau explique la solubilité du dentifrice dans CA = xf ⁄ VA = 1,53 ⁄ 10,0 = 0,153 mol · L–1
l’eau. 3. Masse m d’acide sulfamique dans un sachet de
12. Déboucheur d’évier détartrant.
1. Les graisses ne sont pas solubles dans l’eau car Masse molaire de l’acide sulfamique :
elles possèdent de longues chaînes carbonées dans M = 14 + 2 × 1 + 3 2+ 16 × 3 + 1 = 97 g · mol–1
lesquelles les liaisons ne sont pas polarisées. m = CA · V · M avec V = 1,00 L : m = 0,153 × 1,00 × 97 ;
2. Le glycérol est soluble dans l’eau car il peut éta- m = 14,8 g.
blir de nombreuses liaisons hydrogène avec les molé- 4. Incertitude relative :
cules d’eau. mth − mexp 15,0 − 14,8
= = 1,3 % .
3. Les carboxylate de sodium sont solubles dans mth 15,0
l’eau car ce sont des composés ioniques qui sont
5. Les ions carbonate font partie du couple acide-
donc solubles dans des solvants polaires comme
base : CO2+ H2O ⁄ CO32–. Les ions carbonate consti-
l’eau.
tuent donc la base du couple.
4. La soude réagit avec les graisses insolubles et il Les demi-équations protoniques sont :
se forme des carboxylate de sodium et du glycérol
CO2+ H2O/CO32– : CO2+ H2O = CO32– + 2H+
solubles dans l’eau : le bouchon graisseux est ainsi –
NH2SO3H/NH2SO3 : NH2SO3H = NH2SO3– + H+
dissous.
L’équation de la réaction s’écrit :
13. Analyse d’un détartrant pour cafetière CO32– + 2NH2SO3H → CO2+ H2O + 2NH2SO3–
1. Les demi-équations protoniques sont :
NH2SO3/NH2SO3– :

NH2SO3H = NH2SO3– + H+ Le coin du chercheur
H2O/HO : H2O = HO– + H+
Pourquoi le sachet fourni avec les filtres bon marché
L’équation de réaction s’écrit :
ne détartre que très peu ? Parce que le produit détar-
NH2SO3H + HO– → NH2SO3– + H2O
trant bon marché contient de l’acide citrique de for-
2. Concentration molaire d’acide sulfamique dans la mule
solution S0.
Quantité initiale d’acide sulfamique : CA · VA ; quantité CH2COOH
initiale de soude : CB · VB = 0,100 × 15,3 = 1,53 mmol.
HO C COOH
avancement NH2SO3H + HO– → NH2SO3– + H2O
État
CH2COOH
initial en 0 CA · VA 1,53 –
mmol
En revanche, on trouve dans le com-
État
merce des sachets spécial détartrage qui
final en xf CA · VA – xf 1,53 – xf –
contiennent de l’acide sulfamique (voir
mmol
exercice 13), acide plus fort que l’acide
Les réactifs sont introduits dans les proportions stœ- citrique, donc plus efficace. Par contre, l’acide
chiométriques donc : citrique a un avantage : il est moins dangereux et on
CA · VA – xf = 0 et 1,53 – xf = 0. le trouve d’ailleurs à l’état naturel dans le citron.

32 • CHAPITRE 6 - Quel produit d’entretien choisir ?


7 Que se produit-il lorsqu’on applique
une force ou un couple à un solide ?

ACTIVITÉS
■■ Activité 1 : Quelle est la relation entre la force appliquée à un solide
et l’accélération produite ?
1. L’accélération peut être considérée comme constante au cours du mouvement.
2. Dans le cas où ms << m, on constate que F = ms · g. Cette force est indépendante de la masse m.
Le rapport F ⁄ m = g · ms ⁄ m.
3. La mesure de l’accélération a donne : a = g · ms ⁄ m. On vérifie donc que :
F = ma avec m (en kg), F en newton et a en m · s–2.
Remarque : La formule donnant l’accélération est approchée et valable uniquement si ms est très
inférieure à m. En toute rigueur, en prenant une poulie de masse négligeable, on obtient :
a = ms · g ⁄ (m + ms)
4. La relation ΔEc = WAB est vérifiée.

■■ Activité 2 : Comment caractériser un couple de forces ?


1. Un couple de forces provoque la rotation du solide.
2. Le produit F · d, appelé moment du couple, caractérise un couple de forces.
3. Si les deux mains rament ensemble, dans le même sens, la bouée se déplace rectilignement. Si
elles rament l’une en avant, l’autre en arrière, la bouée tourne sur elle-même : elle est alors soumise
à un couple de forces.

TRAVAUX PRATIQUES
1. La force de frottement dépend de la masse du solide qui glisse (contrairement au coefficient de
frottement).
2. La force de frottement dépend de la nature des matériaux en contact et de l’état de leur surface.

CHAPITRE 7 - Que se produit-il lorsqu’on applique une force ou un couple à un solide ? • 33


EXERCICES
Tester ses connaissances Tester ses compétences
Q.C.M. 1. Descente d’un bobsleigh
1 : B. 2 : C. 3 : A, C. 4 : C. 5 : A, B et C. 6 : C. 7 : A, C. 1. Le bobsleigh est soumis à son poids et à la réaction
8 : A, B et C. de la piste.
2. Le poids est une force verticale, descendante,
Apprendre à résoudre appliquée au centre de gravité de bobsleigh et de
valeur :
Équilibre d’une caisse à outils
P = m · g = 1 200 N.
Niveau l COMPRENDRE
3. S’il n’y a pas de frottement, la réaction de la glace
1. La caisse à outils est soumise à son poids et à la
sur le bobsleigh est perpendiculaire à la glace.
réaction de la planche. 
4. P est représenté par une flèche de longueur 6 cm
D et R est représenté par une flèche de longueur 5,2 cm.
H 2. Les frottements dus à l’air
cR
α cN 1. Les forces de frottement dues à l’air sont modéli-
B sables par une force de sens opposé au vecteur vitesse
Échelle : 50 %
cf et de valeur proportionnelle au carré de la vitesse.
2. A 130 km · h–1 : 2 ⁄ 652 = F(kN) ⁄ 1302 ; F = 8 kN.
O A 90 km · h–1 : 2 ⁄ 652 = F(kN) ⁄ 902 ; F = 3,8 kN.

3. Remorquage d’un pétrolier


cP α
1. W = F · AB · cos α avec W en joule (J), F en newton
C A (N) et AB en mètre.
  2. W = 104 MJ.
2. a. La caisse étant en équilibre, P et R se compen-
sent. Ce sont des forces verticales, l’une vers le bas, 4. Travail d’un couple moteur
l’autre vers le haut, de même valeur 40 N (de longueur 1. W = P · Δt = 2 kJ
4 cm sur la représentation à l’échelle indiquée). 2. W = M · θ ; donc θ = 2 000 ⁄ 50 = 40 rad,
P = R = 40 N. soit 40 ⁄ 2π = 6,4 tours.
b. Dans le triangle rectangle OHD, d’angle α en
5. Accélération d’une moto
O (angles à côtés perpendiculaires : [OH] perpen-
diculaire à [AB] et [OD] perpendiculaire à [AC]),
1. Δv = 105- 87 = 18 km · h–1.
HD = OD · sin α soit f = P · sin α = m · g · sin α. Δv = 18 ⁄ 3,6 = 5 m · s–1.
Numériquement : f = 20 N. Calculons l’accélération : a = 5 ⁄ 2 = 2,5 m · s–2.
2. F = m · a = 280 × 2,5 = 700 N.
Arrêt d’un véhicule en côte
Niveau l APPLIQUER 6. Couple de frottement
1. P = m · g = 1,5 × 104 N
1. Calculons Δω en rad · s–1 · Δω = 0 – ω0 = – ω0
3000 × 2π
2. Dans le triangle rectangle ABC, sin α = BC ⁄ AB Δω = − = –314 rad · s–1.
60
sin α = 10 ⁄ 100 = 0,1.
On trouve : A = Δω ⁄ Δt = –31,4 rad · s–2.
B 2. M = JΔ · A = – 0,942 N · m.

7. Glissement d’un autoporteur


100 m
10 m 1. Le mobile est soumis à son poids et à la réaction
de la table.
α 2. La réaction ne travaille pas car elle est perpendi-
culaire à la table, donc perpendiculaire au déplace-
C A
ment.
3. a. Voir question 2 de l’exercice précédent. 3. W = P · h = m · g · AB · sin α = 0,78 J.
b. f = P · sinα = 1,5 × 103 N. 4. Ec = W ; d’où : v = 1,6 m · s–1.

34 • CHAPITRE 7 - Que se produit-il lorsqu’on applique une force ou un couple à un solide ?


8. Grue 4.
1. a. W = F · h = P · h = 75,9 kJ. Support α (°) f = m · g · sinα k
b.  P = W ⁄ Δt = 6,07 kW.
lisse 42 0,67 N 0,90
2. P = F · d ⁄ ∆t = F · v.
savonné 27 0,45 N 0,51
F = 9 200 N ; v = 8,25 ⁄ 12,5 = 0,66 m · s–1 ;
on retrouve P = 9 200 × 0,66 = 6,07 kW. Papier verre 60 0,87 N 1,73

9. TGV D
H
1. Forces de frottement fluide, forces de frottement cR
solide-solide, etc. La force de α cN
frottement
2. f = 80 kN. cf
augmente avec
3. En une minute le TGV parcourt 5,67 km. Le travail
le coefficient de O
de cette force a pour valeur 4,53 × 108 J.
frottement.
10. Cycliste cP α
1. W = h · v2 · d.
16. L’airbag
2. P = f · d ⁄ Δt = f · v = h · v3. 1. Le système SPR permet de diminuer la force
3. P est proportionnel à v3 : 30 ⁄ 53 = P ⁄ 103 qu’exerce la ceinture sur le thorax.
d’où P = 240 W. 2. Ec = 6,75 × 103 J ; Ec = F · d ; F = 675 daN.
11. Sonde spatiale 3. La vitesse étant doublée, l’énergie cinétique est
1. F = m · a implique a = 7, 5 × 10–5 m · s–2. multipliée par 4.
Ec = 2,7 × 104 J ; Ec = F · d ; F = 2 700 daN : cette force
2. Δv = a · t = 6,5 m · s–1 , soit 23,3 km · h–1.
n’est pas compatible avec la survie des passagers.
12. Analyse d’une expérience
17. Freins à tambours
1. La vitesse diminue à cause de la force de frotte-
1. Il faut exprimer la variation de vitesse angulaire en
ment fluide due à l’air.
rad · s–1. A = –7,54 rad · s–2.
2. Cette force de frottement dépend de S car pour
2. M = J · A = –754 N · m.
une même vitesse de lancement, si S augmente la
vitesse décroît davantage. Pour S donnée, la variation 18. Bien pédaler
de vitesse est d’autant plus faible que la vitesse est 1. Cas 1 : M = F · d = 8,1 N · m.
faible : la force de frottement dépend de la vitesse. Cas 2 : M = F · d · sin 50° = 6,2 N · m.
Cas 3 : M = F · d · sin 40° = 5,2 N · m.
13. Vaporetto
2. Le coup de pédale est plus efficace lorsque la
1. Ec = ½ · mv2 = ½ · 30 × 103 ×(9,3 ⁄ 3,6)2 = 1,00 × 105 J.
pédale est horizontale.
2. W = ΔEc = –1,00 × 105 J.
3. W = –f · d ; on trouve f = 6,67 kN. 19. Le moulin des voiliers
1. a. b. L’action est plus efficace lorsque l’on agit per-
14. Airbus A320
pendiculairement aux poignées.
1. ΔEc = 1,81 × 108 J.
c.  M = F · d = 200 × 0,40 = 80 N · m.
2. W = F · d = 2,56 × 108 J. d.  W = M · α = 80 × 10 × 2 × π = 5,0 kJ.
3. Il y a des forces de frottement 2. Le moment et le travail sont inchangés
15. Détermination d’une force de frottement 3. La réaction d’axe est plus importante dans le
1. 2. Tant que le solide est en équilibre, la force de second cas ce qui présente un danger pour le matériel.
frottement compense la composante du poids sui- 20. Sprinter
vant la ligne de plus grande pente du plan et vaut Le point d’application ne se déplace pas et le travail
f = m · g · sin θ. Pour une valeur α de l’angle d’inclinai- de cette force est nul. L’athlète n’est pas un solide
son θ, le solide commence à glisser et la force de frot- mais un système déformable, il faudrait tenir compte
tement garde alors la valeur constante f = m · g · sin a. du travail des forces intérieures à l’athlète.
3. Dans le triangle rectangle OHD, OH = OD cos α.
Or OH = N ; OD = R = P = m · g (à la limite du mouve- Le coin du chercheur
ment). Dans le système solaire, la sonde est entraînée par des
Donc : N = m · g · cos α forces gravitationnelles exercées par les astres, essen-
k = F ⁄ N = tan α tiellement le Soleil.

CHAPITRE 7 - Que se produit-il lorsqu’on applique une force ou un couple à un solide ? • 35


8 Quels carburants pour demain ?
ACTIVITÉS
■■ Activité 1 : Le pétrole est un mélange d’hydrocarbures. Comment
peuvent-ils être séparés ?
Manipulation : Pour éviter tout risque d’accident il est important d’éviter la présence de toute
flamme durant l’expérience (utiliser un chauffe-ballon) et d’arrêter le chauffage dès que la
température dépasse le deuxième palier de température soit aux environs de 100 °C.

Réponses aux questions 


1. Les trois liquides sont miscibles entre eux et on ne peut observer qu’une seule phase liquide
lorsqu’ils sont mélangés. Ils ne se séparent pas par décantation.
2. Températures d’ébullition :
– 36,1°C pour le pentane ;
– 98,4°C pour l’heptane ;
– sur une plage de 150°C à 250°C environ pour le gazole, qui est un mélange d’hydrocarbure
(C12 à C22).
3. Le premier distillat recueilli pour une température du front de colonne voisine de 36°C est le
pentane et le suivant pour une température voisine de 98 °C est l’heptane. A la fin du passage de ce
deuxième distillat lorsque la température monte au-dessus de 98°C il ne doit rester dans le ballon
que du gazole.
4. Le gazole est constitué d’un mélange d’hydrocarbures dont les points d’ébullition sont différents
et répartis sur un domaine étendu de températures.
5. Pour séparer les constituants du pétrole on utilise le principe de la distillation fractionnée.

■■ Activité 2 : Comment synthétiser du bioéthanol ?


Réponses aux questions 
1. L’éthylotest permet de mettre en évidence la formation d’éthanol, et l’eau de chaux qui se
trouble la formation de dioxyde de carbone.
2. Le bioéthanol est synthétisé à partir des sucres et de l’amidon des végétaux : betterave sucrière,
canne à sucre, maïs, céréales, etc.
3. L’utilisation de surfaces agricoles pour la fabrication du carburant bioéthanol diminue celles
disponibles pour la production de denrées alimentaires, alors que les besoins alimentaires
mondiaux sont en forte croissance.
4. Le bioéthanol est synthétisé par fermentation, sous l’action de levures, des sucres des végétaux.

■■ Activité 3 : Quelle énergie libère la combustion de l’éthanol ?


Valeurs et résultats de l’expérience réalisée avec une canette de 33 cL 
Température de la salle : 21°C.
Masse de la canette vide mAl = 14,5 g.
θi = 10 °C et θf = 30 °C.
Masse d’éthanol brûlé m ≈ 0,95 g.

Réponses aux questions :


1. Qeau = 4,18 × 250 × (30 – 10) = 20,9 kJ.
Qcan. = 0,90 × 14,5 × (30 – 10) = 0,26 kJ.

36 • CHAPITRE 8 - Quels carburants pour demain ?


2. L’énergie libérée par la combustion de l’éthanol est : Q = Qeau + Qcan., et est égale par ailleurs au
produit de la masse d’alcool brûlé par le PCI de l’éthanol, Q = m · PCI.
D’où : PCI = Q /m = (20,9 + 0,26) ⁄ (0,95) ≈ 22,3 kJ · g–1 = 22,3 × 103  kJ · kg–1 = 22,3 MJ · kg–1.
3. Le résultat expérimental est bien inférieur à la valeur donnée par les tables. Cet écart est dû aux
pertes thermiques relativement importantes de ce dispositif simple, car de la chaleur libérée par la
combustion réchauffe l’air qui environne la canette au lieu de chauffer le dispositif.

TRAVAUX PRATIQUES
4. Exploitation des expériences
La comparaison des viscosités
1. Plus la viscosité du liquide est importante et plus la bille est ralentie lors de sa chute dans
l’éprouvette, et plus la durée de chute sera longue. Il est alors possible de comparer la viscosité des
liquides en comparant les durées de chute de billes identiques, dans les éprouvettes contenant les
mêmes hauteurs de liquides.
On remplit donc à même hauteur trois éprouvettes identiques, l’une avec l’huile de colza, l’autre
avec le gazole et la dernière avec le biodiesel synthétisé. Puis on mesure le temps de chute d’une
même bille dans les trois éprouvettes, en prenant garde de les lâcher de la même hauteur sans
vitesse initiale.
2. Une bille en acier, de densité élevée a une durée de chute très courte dans la colonne des
liquides, sa détermination avec un chronomètre est très délicate et peu précise.
3. On remarque que les durées de chute de la bille dans les carburants (biodiesel et gazole) sont
comparables et beaucoup plus courtes que la durée de chute dans l’huile de colza. On en déduit que
les viscosités des carburants sont comparables et beaucoup plus faibles que celle de l’huile de colza.
La réaction de transestérification
1. La molécule d’huile de colza contient trois fonctions ester (–COO–), d’où son nom.
2. Le triester est une molécule encombrante car trois longues chaines (–OOC–C17H33) sont
rattachées à trois atomes de carbone voisins. Après la transestérification de l’huile celle-ci est
schématiquement coupée en trois molécules qui ont ainsi une taille et un encombrement bien
moindre.
3. Les huiles végétales très visqueuses peuvent endommager les pompes à injection des moteurs
diesel.
La transestérification permet de diminuer la viscosité du carburant qui s’écoule alors plus
facilement et provoque moins de contraintes mécaniques au niveau de la pompe de compression.

CHAPITRE 8 - Quels carburants pour demain ? • 37


EXERCICES
Q.C.M. correspondant au malus maximum.
1 : C.  2 : C.  3 : A et B.  4 : B.  5 : B.  6 : C.  7 : A. Comme la production de CO2 est proportionnelle
à la consommation d’essence, on en déduit que la
Apprendre à résoudre consommation limite pour échapper au malus en
2 012 est : Climite = 10,1 ⁄ 1,65 ≈ 6, 12 Lessence/100 km.
Le bonus écologique
Niveau l COMPRENDRE
Tester ses compétences
1. C16H34 + 49 ⁄ 2 O2 = 16CO2 + 17H2O
2. La masse d’un litre d’hexadécane est : 1. Distillation fractionnée
m = µ · V = 0,82 kg. 1. La température d’ébullition des alcanes linéaires
La masse molaire de l’hexadécane est : augmente avec leur nombre d’atomes de carbone,
M(C16H34) = 16 × 12 + 34 × 1 = 226 g · mol–1. donc avec la longueur de leur chaîne.
La quantité de matière d’hexadécane contenue dans 2. Dans une colonne de distillation de pétrochimie,
un litre de gazole est donc : le pétrole est introduit à sa base à une température
n = m ⁄ M(C16H34) ; n = 820 ⁄ 226 = 3,63 mol. de 350°C, et des plateaux situés à différentes hauteurs
3. La réaction de combustion de l’hexadécane nous de la colonne permettent de récupérer les différentes
indique que la combustion d’une mole d’hexadécane fractions, en fonction de leur point d’ébullition.
produit 16 moles de dioxyde de carbone. Comme la température dans la colonne diminue
Donc la combustion d’un litre de gazole, soit 3,63 avec la hauteur des plateaux on récupère en haut de
mole d’hexadécane produira : colonne les produits les plus volatils et en bas ceux
n(CO2) = 16 × 3,63 ≈ 58 mol. dont la température d’ébullition est la plus élevée, les
goudrons.
4. La masse de CO2 produite lors est :
m (CO2) = n(CO2) · M(CO2). 3. Le kérosène est récupéré sur des plateaux situés
M(CO2) = 12 + 2 × 16 = 44 g · mol–1. en dessous de ceux qui permettent de récupérer l’es-
m(CO2) = 58 × 44 = 2 252 g. sence, car la température des plateaux diminue avec
leur hauteur dans la colonne.
5. La voiture consomme 4,2 L ⁄ 100 km. Donc sa
consommation est de 4,2 × 10–2 L par kilomètre. 2. La filière du bioéthanol
La masse de CO2 produite au kilomètre parcouru est 1. C12H22O11 + H2O = 4C2H5OH + 4CO2.
donc m(CO2/km) = 4,2 × 10–2 × 2 252 ≈ 95 g/km. 2. La quantité de matière de saccharose est donnée
La voiture est donc en classe A pour l’émission de par la relation : n = m ⁄ M.
CO2. M(C12H22O11) = 12 × 12 + 22 × 1 + 11 × 16 = 342 g · mol–1
Le malus écologique = 0,342 kg · mol–1.
Niveau l APPLIQUER m (C12H22O11) = 13 tonnes = 13 × 103 kg.
n = 13 × 103 ⁄ 0,342 = 3,8 × 104 mol.
1. C8H18 + 25 ⁄ 2 O2 = 8CO2 + 9H2O
3. Les coefficients stœchiométriques de la réaction
2. La combustion de l’essence ne doit pas produire
indiquent qu’il se forme 4 moles d’éthanol pour une
plus de 231 g de CO2 au km. Soit 23 100 g pour 100 km.
mole de saccharose, d’où, pour un rendement de
Cette masse de CO2 correspond à :
80 % :
n(CO2) = m(CO2) ⁄ M(CO2) = 23 100 ⁄ 44 = 525 mol.
n(éthanol) = 0,8 × 4 × 3,8 × 104 = 1,2 × 105 mol ;
La consommation d’essence aux 100 km doit donc
m(éthanol) = n(éthanol) · M(éthanol) ;
être inférieure, d’après les coefficients stœchiomé-
M(éthanol) = 2 × 12 + 6 × 1 + 16 = 46 g · mol–1
triques de l’équation de combustion, à :
= 4,6 × 10–2 kg · mol–1 ;
n(C8H18) = 525 ⁄ 8 = 65,6 mol.
m(éthanol) = 1, 2 × 105 × 4,6 × 10–2 = 5,5 × 103 kg ;
Soit une masse d’essence :
V(éthanol) = m(éthanol) ⁄ µ = 5,5 × 103 ⁄ 0,74 = 7 400 L.
m(C8H18) = n(C8H18) · M(C8H18)
= 65,6 × (8 × 12 + 18 × 1) = 7 478 g ≈ 7,48 kg. 3. Mesure expérimentale du pouvoir calorifique
Le volume d’essence maximum consommé au 100 km du kérosène
est donc : Vessence/100 km = m ⁄ µ = 7,48 ⁄ 0,74 1. Le pouvoir calorifique d’un carburant (unité :
≈ 10,1 Lessence/100 km. J · kg–1) est l’énergie libérée par la combustion com-
3. La limite de production de CO2, pour ne pas payer plète de son unité de masse.
de taxe est égale à 140 g · km–1. Si l’eau formée est à l’état vapeur à la fin de la com-
Cette valeur est 1,65 fois moins importante que celle bustion l’énergie libérée correspond au PCI, et au PCS

38 • CHAPITRE 8 - Quels carburants pour demain ?


(qui est supérieur au PCI) si l’eau est à l’état liquide. Ce résultat correspond à la vitesse limite donnée par
Dans les conditions de l’expérience l’eau formée est à la courbe.
l’état vapeur, il s’agit donc du PCI. 2 × (5 × 10 −3 )2 × 9,81 ⎛ 1,05 ⎞
3. On obtient : µ = ×⎜ −1
2. L’énergie reçue par l’eau, la casserole et son cou- 9 × 8,57 × 10 −2 ⎝ 0,91 ⎠⎟
vercle est : ≈ 0,98 × 10–4 m2 · s–1 = 98 × 10–6 m2 · s–1 = 98 cSt.
Qreçu = (ceau · meau + calu · mAl) · Δθ 4. La viscosité de l’huile de colza est 10 fois plus
= (4,18 × 0,5 + 0,90 × 0,21) × (42–22) = 45,6 kJ. importante que la limite admise. Son utilisation
3. L’énergie libérée par la combustion du pétrole risque de détériorer rapidement une pompe d’injec-
lampant est : tion haute pression.
Qcomb = (mRi – mRf ) · PCI et par hypothèse : 5. On remarque, à partir de la relation permettant
Qreçu = Qcomb. le calcul de la viscosité, que celle-ci est inversement
D’où : PCI = 45,6 ⁄ (0,4 520 – 0,4 505) = 30 400 kJ · kg–1. proportionnelle à la vitesse limite de chute de la bille.
4. L’écart relatif entre le résultat expérimental et la v lim huile
On a donc : νEMC = νhuile ·
valeur théorique est donc, en pourcentage : v lim EMC
100 × (43 000 – 30 400) ⁄ 43 000 ≈ 30%. 8,57
L’hypothèse qui suppose que toute l’énergie libérée = 98 × ≈ 7,0 cSt.
120
par la combustion est captée par l’eau et son conte- Cette valeur est inférieure à la limite admise pour le
nant est fausse. Il y a des pertes thermiques relative- gazole (9,5 cSt à 20 °C). Le biodiesel est donc utili-
ment importantes par convection de l’air chauffé par sable avec des pompes injection haute pression.
la flamme, par rayonnement,… Cette méthode expé-
rimentale comporte donc une erreur systématique 6. Mesure en laboratoire du pouvoir calorifique
qui limite sa précision. supérieur, PCS, de l’octane
1. L’énergie libérée par la combustion de l’acide
4. Le stockage et le transport des matières benzoïque, Qcomb., est égale à celle qui permet l’aug-
dangereuses mentation de température du calorimètre et de ses
1. LIE, LSE : pourcentages limites en volumes, infé- accessoires, Qreçu :
rieurs et supérieurs, d’explosivité des carburants Qcomb. = m · PCS ; Qreçu = C · Δθ.
dans l’air. D’où : C = Qcomb. ⁄ Δθ
2. Pour le super les limites d’explosivité se situent = (1 × 10–3 × 26 453) ⁄ (18,20 – 16,00) ≈ 12,02 kJ.°C–1.
dans des températures comprises entre –40°C et 2. L’énergie libérée par la combustion de l’octane
–10 °C, c’est donc en hiver que le transport de ce com- est : Q = C · Δθ = m · PCS (octane).
bustible est le plus dangereux. Pour l’éthanol le risque D’où : PCS (octane) = (4,25 × 12,02) ⁄ 1,05 × 10–3
est fort en été, car les limites sont comprises +10 °C et = 48 650 kJ · kg–1.
40°C. 3. Pour pouvoir comparer le PCS théorique et expé-
3. Pour le stockage en citernes enterrées seul l’étha- rimental de l’octane il faut les exprimer dans la même
nol peut présenter un risque en cas de forte chaleur unité. La masse molaire de l’octane est :
extérieure qui pourrait porter la température à l’inté- M(octane) = 8 × 12 + 18 = 114,0 g · mol–1.
rieur de la citerne au-dessus de 12°C. D’où : PCS exp = 48 650 × 114,0 × 10–3 = 5 546 kJ · mol–1.
L’écart relatif entre le résultat expérimental et la
Applications technologiques valeur théorique est donc, en pourcentage :
100 × (5 546 – 5 512,2) ⁄ 5 512,2 ≈ 0,61%.
5. La mesure d’une viscosité
1. Lorsque les valeurs du poids et de la force de frot- 7. La production de biodiesel en France
tement visqueux sont égales, la bille est soumise à 1. Formules brutes : huile végétale, C57H104O6 ;
deux forces qui se compensent. Son mouvement est méthanol, CH4O ; glycérol, C3H8O3 ; EMHV, C19H36O2.
alors rectiligne uniforme, ce qui correspond à la par- Masses molaires :
tie de la courbe où la vitesse est constante, soit la deu- – M(C57H104O6) = 57 × 12 + 104 × 1 + 6 × 16
xième partie de la courbe, le plateau. = 884 g · mol–1 ;
2. Entre les repères de 40 cm et 70 cm on compte – M(CH4O) = 1 × 12 + 4 × 1 + 1 × 16 = 32 g · mol–1 ;
sept intervalles. Comme la durée entre deux photo- – M(C3H8O3) = 3 × 12 + 8 × 1 + 3 × 16 = 92 g · mol–1 ;
graphies est de 0,5 s, la durée de chute entre ces deux – M(C19H36O2) = 19 × 12 + 36 × 1 + 2 × 16
marques est égale à 3,5 s. La vitesse, constante sur cet = 296 g · mol–1.
intervalle et correspondant à la vitesse limite, est : 2. La quantité de matière d’huile est :
vlim = (70 – 40) ⁄ 3,5 ≈ 8,57 cm · s–1. n(huile) = m(huile) ⁄ M(huile) = 106 ⁄ 884 = 1,13 × 103 mol.

CHAPITRE 8 - Quels carburants pour demain ? • 39


H C1 C2 C3 C4 C5 C6 H
H H H H H
H C H
H

D’après les coefficients stœchiométriques de la réac- 2 – méthylheptane :


tion il faut trois fois plus de moles de méthanol. H
Soit : n (méthanol) = 3 × 1,13 × 103 = 3,39 × 103 mol.
H C H
La masse de méthanol nécessaire par tonne d’huile H H H H H H
est donc :
m(méthanol) = 3,39 × 103 × 32 = 109 × 103 g = 109 kg. H C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 H
3. Comme le rendement de la réaction est considéré H H H H H H H
égal à 100 % on obtient :
n(glycérol) = n(huile) et n(EMHV) = 3 × n(huile). 2,2,4 – triméthylpentane :
D’où, avec une tonne d’huile on obtient : H H
m(glycérol) = 1,13 × 103 × 92 = 104 × 103 g = 103 kg.
H C HH C H
m(EMHV) = 3 × 1,13 × 103 × 296 = 1 000 × 103 g H H H
= 1 000 kg = 1 tonne.
H C1 C2 C3 C4 C5 H
4. Une tonne d’huile donne une tonne de biodiesel.
A partir de la production d’un hectare de terre agri- H H H H
cole on obtient 3,8 tonnes de graines. Comme chaque H C H
tonne de graines donne 450 kg d’huile, un hectare H
produit 1 710 kg d’huile (3,8 × 450), et donc la même
masse de biodiesel, soit 1,71 tonne. 3. On remarque que l’indice d’octane augmente avec
La surface réservée à la production de biodiesel est : le nombre de ramifications de l’alcane.
S = 2,5 × 106 ⁄ 1,71 ≈ 1,4 millions d’hectares. 4. Pour une même longueur de chaîne de l’hydrocar-
Cette surface représente un pourcentage des terre bure l’indice d’octane augmente lorsqu’une simple
cultivées égal à : p = 100 × 1,4 /18,4 = 7,6%. liaison (C–C) est remplacée par une double liaison
5. Toute la surface des terres arables serait alors uti- (C = C).
lisée pour la production de biodiesel, ce qui n’est pas 5. Un mélange comprenant 95 % d’isooctane (2,2,4-
envisageable ! triméthylpentane) et 5 % d’heptane a un RON égal à
95.
8. Mesure de l’indice d’octane d’une essence
1. L’indice d’octane diminue avec le nombre
d’atomes de carbone des alcanes linéaires. Le coin du chercheur 
2. Ces quatre alcanes ont la même formule brute, Les avions sont soumis à des températures qui
C8H18, ce sont des molécules isomères. peuvent passer de +50 °C sur le tarmac à –60 °C à
11 000 mètres d’altitude. De plus la masse embar-
Octane : quée, comme celle du carburant, doit être la plus
H H H H H H H H petite possible.
H C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8 H Le gazole ne peut pas être retenu à cause de sa tem-
pérature limite de filtrabilité trop élevée, en effet en
H H H H H H H H altitude, le gazole gèlerait ce qui couperait le fonc-
tionnement des moteurs.
2,2 – diméthylhexane :
Par rapport à l’essence le PCI du kérosène est un peu
H
plus élevé lorsqu’il est exprimé en MJ · kg–1, ce qui est
H C H un avantage en termes de masse à embarquer, pour
H H H H H une même énergie. Mais c’est surtout en termes de
H C1 C2 C3 C4 C5 C6 H volume que l’avantage est évident pour le kérosène
puisque son PCI en MJ · L–1, est égal à 35, une valeur
H H H H H
sensiblement supérieure à celle de l’essence, 32.
H C H
De plus, en termes de sécurité, le point éclair du kéro-
H sène est bien supérieur à celui de l’essence.

2 – méthylheptane :
H
H C H
H H H H H H

H C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 H
H H H H H H H
40 • CHAPITRE 8 - Quels carburants pour demain ?
2,2,4 – triméthylpentane :
H H
H C HH C H
9 C omment fonctionnent les piles
et les accumulateurs ?
ACTIVITÉS
■■ Activité 1. Comment réaliser une pile ?
1. Lorsque le voltmètre est relié à deux lames identiques la ddp est nulle. Lorsqu’il est relié à deux
lames différentes le voltmètre indique une ddp.
2. On a réalisé une pile lorsque l’on utilise deux lames métalliques différentes.
3. La lame de cuivre constitue la borne positive de la pile la lame de zinc, la borne négative.
4. Après utilisation de la pile, la lame de cuivre est recouverte d’un dépôt rougeâtre de cuivre et la
lame de zinc est rongée.
5. De l’énergie chimique s’est transformée en énergie électrique.

■■ Activité 2. Comment réaliser un accumulateur ?


1. La ddp est nulle car le voltmètre est relié à deux lames identiques. Il n’y a pas de courant dans le
circuit et l’ampèremètre indique zéro.
2. Lors de l’étape 4, il existe une ddp entre les deux lames qui sont devenues dissemblables pendant
la charge. Le courant circule de A vers B dans le circuit extérieur.
La f.e.m est inférieure à celle du générateur.
3. On peut recharger cet accumulateur en basculant l’interrupteur dans la position 1.
4. Une pile et une batterie d’accumulateurs sont des générateurs de courant continu. Une pile n’est
pas rechargeable à la différence d’un accumulateur.

■■ Activité 3. Comment fonctionne une pile à combustible ?


1. La borne (+) est du côté de l’entrée du dioxygène et la borne (–) de la pile du côté de l’entrée du
dihydrogène.
2. La valeur théorique de la f.e.m. de cette pile (dans les conditions p = 1 bar et pH = 0) est
E = E°(O2 (g)/H2O) – E°(H+aq/H2 (g)) = 1,23 – 0 = 1,23 V.
En fait on observe une tension nettement inférieure à cette valeur théorique, de l’ordre de 0,6 V en
raison du phénomène de surtension aux électrodes.
3. La pile fonctionne de la même façon lorsque son compartiment à dioxygène est ouvert à l’air
libre, car elle utilise le dioxygène de l’air.

INFOS DOC
1. Les piles rechargeables Ni-MH ont les mêmes usages que les accumulateurs Ni-Cd mais avec une
capacité de charge plus importante.
2. En cas de surcharge, la batterie d’accumulateurs LiFePO4 ne prendra pas feu mais se détruira. De
plus les constituants sont moins onéreux et moins polluants.
3. Effet mémoire : lorsqu’un accumulateur a été rechargé à de nombreuses reprises alors qu’il
n’était pas complètement déchargé, il « se souvient » de ce niveau de charge plus faible et réduit
d’autant sa capacité.
4. Capacité : W = Q · E d’où Q = W ⁄ E = 30 000 ⁄ 750 = 40 A · h ;
Énergie massique : Wm ⁄ m = 30 000 ⁄ 1 000 = 30 W · h ·kg–1 ;
Durée de fonctionnement : W = P · ∆t, ∆t = W ⁄ P = 30 ⁄ 200 = 0,15 h.
Intensité nomimale : Q = I · ∆t ; I = Q ⁄ ∆t = 40 ⁄ 0,15 = 267 A.

CHAPITRE 9 - Comment fonctionnent les piles et les accumulateurs ? • 41


EXERCICES
Tester ses connaissances d’où la quantité de matière de NiO(OH)
1 : A et C.  2 : A et B.  3 : C.  4 : A et B.  5 : B et C.  6 : B. = 5,97 × 10– 2 mol.
7 : B.  8 : A et B. Masse molaire de NiO(OH) :
58,7 + 16 × 2 + 1 = 91,7 g · mol–1.
Apprendre à résoudre masse de NiO(OH) : 5,97 × 10– 2 × 91,7 = 5,47 g.
D’après la demi-équation :
Batterie d’accumulateurs au plomb
Cd + 2OH– = Cd(OH)2 + 2e–
Niveau l COMPRENDRE
une mole de cadmium fournit deux moles d’élec-
1. Équations de réaction aux électrodes : trons, d’où la quantité de matière de Cd :
A l’anode le plomb est oxydé : Pb = Pb2+ + 2e–, cette 5,97 × 10– 2 ⁄ 2 = 2,98 × 10– 2 mol.
électrode constitue le pôle – ; Masse de cadmium : 2,98 × 10– 2 × 112,4 = 3,35 g.
A la cathode l’oxyde de plomb est réduit :
5. Énergie : W = Q · U = 5 7 6 0 × 1,2 = 6 912 J ≈ 6,9 kJ.
PbO2 + 2H+ + 2e– = PbO + H2O
cette électrode constitue le pôle +. Ces réactions sont
spontanées.
Tester ses compétences
2. Globalement : 1. Pile bouton
Pb + PbO2 + 2H+ → Pb2+ + PbO + H2O 1. Expression et calcul de la capacité en A · h
3. Quantité d’électricité fournie : I = 100 × 10–6 A ; Qmax = I · ∆t
Q = I · ∆t = 180 × 1 = 180 C. = 100 × 10–6 × 1 000 =  0,1 A · h.
4. Quantité de plomb ayant réagi : 2. Énergie totale fournie
Pb = Pb2+ + 2e– Wt = Qmax · E or Qmax = 0,1 A · h = 0, 1 × 3 600 = 360 C.
Quantité de matière d’électrons mis en jeu : Q ⁄ F où Q Wt = 360 × 1,3 = 468 J ≈ 0,47 kJ.
est la quantité d’électricité fournie par la pile. 3. Énergie volumique
D’après la demi-équation précédente, une mole de Wv = Wt ⁄ v ; v est le volume d’un cylindre :
plomb est consommée lorsque 2 moles d’électrons v = s ·h = p ·(d2 ⁄ 4) · h
sont mises en jeu. v = p × (10–2)2 × 4 × 10–3 ⁄ 4 = 3,14 × 10–7 m3 ;
Donc la quantité de matière de plomb consommée Wv = 468 ⁄ (3,14 × 10–7)=1,5 × 109 J · m–3
est Q ⁄ 2F. 1 W · h = 3 600 J et 1 cm3 = 10–6 m3 d’où :
n(Pb) = Q ⁄ 2F = 180 ⁄ 2 × 96 500 = 0,00093 mol. Wv = 1, 5 × 109 ⁄ (3 600 × 106) =  0,4 W · h · cm–3
Masse de plomb consommée :
m = 0,00093 × 207,2 = 0,19 g. 2. Piles boutons pour calculatrice
1. Énergie stockée en W · h, énergie massique en
Accumulateur nickel-cadmium
W · h · kg–1 et énergie volumique en W · h · cm–3.
Niveau l APPLIQUER
Énergie Énergie Énergie
1. Réactions aux électrodes :
Type stockée en massique en volumique en
NiO(OH) + H2O + e– = Ni(OH)2 + HO–
W · h W · h · kg–1 W · h · cm–3
Cd + 2HO– = Cd(OH)2 + 2e–
1,5 × 0,08 0,12 ⁄ 0,0015 0,12 ⁄ 0,44
Réaction de fonctionnement : Alcaline
= 0,12 = 80 = 0,27
2NiO(OH) + 2H2O + Cd → 2Ni(OH)2 + Cd(OH)2 Oxyde 1,5 × 0,08 0,12 ⁄ 0,0013 0,12 ⁄ 0,33
2. L’oxydation se produit sur l’électrode qui fournit d’argent = 0,12 = 92 = 0,36
les électrons au circuit électrique. Cette électrode 3 × 0,07 0,21 ⁄ 0,0018 0,21/0,50
Lithium
constitue la borne négative : ici l’électrode de cad- = 0,21 =117 = 0,42
mium.
2. L’énergie massique ne constitue pas un critère de
3. Quantité d’électricité totale mise en jeu choix car ces piles ont une masse faible comparée à la
Q = I · t = 1,6 × 3 6 00 = 5 760 C. masse de la calculatrice. En revanche l’énergie stoc-
4. Masses minimales des réactifs : (la charge d’une kée et l’encombrement sont des critères importants.
mole d’électrons est égale à 96 500 C). Le choix de la pile au lithium serait donc le meilleur.
Donc 5 760 C correspondent à :
5 760 ⁄ 96 500 = 5,97 × 10–2 mol d’électrons. 3. Pile Leclanché
D’après la demi-équation : 1. L’oxydant est le dioxyde de manganèse MnO2 et le
NiO(OH) + H2O + e– = Ni(OH)2 + HO– réducteur est le métal zinc, Zn.
une mole de NiO(OH) capte une mole d’électrons 2. Équations de réaction

42 • CHAPITRE 9 - Comment fonctionnent les piles et les accumulateurs ?


À l’anode (pôle négatif ) : oxydation du zinc : réduction est le pôle positif.
Zn = Zn2+ + 2e– ; Réaction globale de fonctionnement de cet accumu-
À la cathode (pôle positif ) : réduction du dioxyde de lateur lors de sa décharge :
manganèse : MnO2 + H+ + e– = MnO(OH). 2NiO(OH) + 2H2O + Cd + 2HO–
3. Équation de la réaction globale qui a lieu lors du → 2Ni(OH)2 + 2HO– + Cd(OH)2
fonctionnement de cette pile : Soit 2NiO(OH) + 2H2O + Cd → 2Ni(OH)2 + Cd(OH)2
Zn + 2MnO2 + 2H+ → Zn2+ + 2MnO(OH) 3. a. et b.
I
4. Constitution et étude d’une pile
1. Schéma annoté de la pile
NiO(OH)(s) Cd (s) NiO(OH)(s) Cd (s)
e– I
R A
K+(aq)+ HO–(aq) K+(aq)+ HO–(aq)
NH4+
Cu Ag Anions
NO3– Cations e
Circulation des ions à
l'intérieur de l'accumulateur
Cu2+ Ag+

6. Pile à combustible
2. a. Le sens de circulation des électrons dans le Moteur
conducteur ohmique est l’inverse de celui du courant e I
soit du cuivre vers l’argent. M
– +
b.  Équations des réactions aux électrodes :
Oxydation : Cu (s) = Cu2+ (aq) + 2e–
Réduction : Ag+ (aq) + e– = Ag (s) H2 O2
Équation de la réaction globale : Électrolyte
Cu (s) + 2Ag+ (aq) → Cu2+ (aq) + 2Ag (s) solution
c.  Le pont salin permet la continuité du circuit élec- acide
trique. H3PO4
La solution de sulfate de cuivre s’enrichit en ions H2O
cuivre II, alors pour compenser cet excès de charge
positive, des ions nitrate du pont salin passent dans
cette solution. Électrodes
Inversement, la solution de nitrate d’argent s’appau-
1. La nature des porteurs de charges à l’extérieur de
vrit en ions argent, pour compenser ce défaut de
la pile sont les électrons.
charge positive, des ions ammonium du pont salin
passent dans cette solution. 2. Schéma légendé : Le courant circule du pôle + de
Cette double migration des ions du pont salin assure la pile vers le pôle – à l’extérieur de la pile. Les élec-
le passage du courant entre les deux demi-piles. trons circulent en sens opposé.
3. a. couple H+ (aq)/H2 (g) : 2H+ (aq) + 2e– = H2 (g)
5. « Pile rechargeable » nickel-cadmium couple O2 (g)/H2O(l) : O2 (g) + 4H+ (aq) + 4e– = 2H2O(l)
1. Lorsqu’il alimente un récepteur électrique, l’ac-
b.  Équation de la réaction globale :
cumulateur est le siège d’une transformation sponta-
2H2 (g) + O2 (g) → 2H2O(l)
née.
4. a. Une oxydation est une perte d’électrons :
2. Les couples oxydant-réducteur mis en jeu sont :
H2 (g) = 2H+ (aq) + 2e–
NiO(OH) ⁄ Ni(OH)2 :
Le réactif qui est oxydé est le réducteur H2, c’est le
NiO(OH) + H2O + e– = Ni(OH)2 + HO– ,
« combustible » de la pile.
et Cd(OH)2 ⁄ Cd : Cd + 2HO– = Cd(OH)2 + 2e–
L’électrode où se produit l’oxydation s’appelle
Sur l’électrode de cadmium, le cadmium est oxydé ;
l’anode.
sur l’électrode constituée par un composé du nickel,
il y a une réduction. O2 (g) + 4H+ (aq) + 4e– = 2H2O(l)
L’électrode siège d’une oxydation, soit le cadmium, Elle cède des électrons, c’est donc le pôle négatif.
est le pôle négatif, et le composé du nickel siège d’une b.  La réduction se produit à la cathode ou pôle positif.

CHAPITRE 9 - Comment fonctionnent les piles et les accumulateurs ? • 43


7. Pile alcaline pendant une durée ∆t telle que :
Masse minimale de zinc : ∆t = Q ⁄ I = 2,66 × 105 ⁄ 680 = 391s = 6 min 30 s.
Zn + 4HO–→ Zn(OH)42– + 2e– 6. L’intensité de charge conseillée en A :
Quantité de matière d’électrons mis en jeu : Qmax ⁄ F Ich = Q ⁄ 10 = 74 ⁄ 10 = 7,4 A.
où Qmax est la quantité d’électricité fournie par la pile. Durée de charge : Q ⁄ Ich = 10 h.
D’après la demi-équation précédente, une mole de
zinc est consommée lorsque 2 moles d’électrons sont Applications technologiques
mises en jeu.
Donc la quantité de matière minimale de zinc
10. Pile saline
consommée est Qmax ⁄ 2F. 1. Équations de réactions aux électrodes (le zinc
n(Zn) = Qmax ⁄ 2F = 0, 825 × 3 600 ⁄ (2 × 96 500) mol. s’oxyde) :
Masse minimale de zinc consommée est Zn = Zn2+ + 2e–
m = 65,4 × 0,825 × 3 600 ⁄ (2 × 96 500) = 1 g. MnO2 + H+ + e– = MnO(OH)
Masse minimale de dioxyde de manganèse : Réaction globale de fonctionnement :
MnO2 + H2O + e– → MnO(OH) + HO– Zn + 2MnO2 + 2H+ → Zn2+ + 2MnO(OH)
D’après la demi-équation précédente, une mole de 2. La borne négative est l’électrode en zinc.
dioxyde de manganèse est consommée lorsqu’une 3. Capacité de la pile :
mole d’électrons est mise en jeu. Donc la quan- Q = I · t = 0, 005 × 230 = 1,15 A · h
tité minimale de matière de dioxyde de manganèse 4. Masse minimale zinc :
consommée est Qmax ⁄ F = 0, 825 × 3 600 ⁄ 96 500 mol. Zn = Zn2+ + 2e– ;
Masse molaire du dioxyde de manganèse : Quantité de matière d’électrons mis en jeu : Q ⁄ F où Q
M = 55 + 2 × 16 = 87 g · mol–1. est la quantité d’électricité fournie par la pile.
Masse minimale de dioxyde de manganèse consom- D’après la demi-équation précédente, une mole de
mée : 87 × 0,825 × 3 600 ⁄ 96 500 = 2,7 g. zinc est consommée lorsque 2 moles d’électrons sont
mises en jeu.
8. Batterie d’automobile
Donc la quantité de matière minimale de zinc
1. L’énergie est stockée dans la batterie sous forme consommée est Q ⁄ 2F.
chimique. n(Zn) = Q ⁄ 2F = 1,15 × 3 600 ⁄ (2 × 96 500) mol.
Valeur de cette énergie : Masse minimale de zinc consommée est :
W = Q · E = 100 × 3 600 × 12 = 4, 32 × 106 J. m = 65,4 × 1,15 × 3 600 ⁄ (2 × 96 500) = 1,4 g.
2. Quand la batterie fonctionne, de l’énergie Masse minimale de dioxyde de manganèse :
chimique est transférée en énergie électrique. MnO2 + H+ + e– → MnO(OH)
3. a. Transfert d’énergie pendant la charge : Donc la quantité minimale de matière de dioxyde de
W ′ = 10 × 12 × 3 600 × 14 = 6,05 × 106 J. manganèse consommée est :
Quantité d’électricité reçue pendant la charge : Qmax ⁄ F = 1,15 × 3 600 ⁄ 96 500 mol.
Q ′ = I · t = 10 × 12 = 120 A · h. Masse molaire du dioxyde de manganèse :
b.  Rendement en : M = 55 + 2 × 16 = 87 g · mol–1.
– quantité d’électricité : Q ⁄ Q ′ =100 ⁄ 120 = 0,83. Masse minimale de dioxyde de manganèse consom-
– en énergie : W ⁄ W ′ = 4,32 × 106 ⁄ 6,05 × 106 = 0,71. mée : 87 × 1,15 × 3 600 ⁄ 96 500 = 3,7 g.
5. Énergie stockée dans cette pile :
9. Batterie automobile
W = Q · E = 1, 15 × 3 600 × 1,5 = 6,21 kJ.
1. Nombre d’accumulateurs de cette batterie :
6. Puissance de cette pile :
Un accumulateur au plomb a une fem de 2 V.
P = W ⁄ ∆t = 6,21 × 103 ⁄ (230 × 3 600) = 7,5 mW.
Les accumulateurs sont en série donc leur nombre
est de 6. 11. Pile au lithium
2. La capacité est la quantité totale d’électricité dis- 1. Équations des réactions aux électrodes :
ponible dans une batterie. Oxydation du lithium : Li = Li+ + e– ;
Q = 74 × 3 600 = 2,66 × 105 C. Réduction du chlorure de thionyle :
3. Énergie disponible. 2SOCl2 + 4e– = S + SO2 + 4Cl–
W = Q · U = 2,66 × 105 × 12 = 3,2 × 106 J. Équation de la réaction de fonctionnement :
4. L’indication 680 A est la valeur de l’intensité du 2SOCl2 + 4Li → S + SO2+ 4Cl– + 4 Li+ .
courant de décharge maximal ou courant de crête. 2. Volume de la pile en dm3 :
5. Le conducteur pourrait actionner le démarreur en V = 3,14 × 3,42 × 6,2 ⁄ 4 = 56,3 cm3 = 0,0563 dm3.
supposant que la batterie était initialement chargée 3. Énergie stockée en joule :

44 • CHAPITRE 9 - Comment fonctionnent les piles et les accumulateurs ?


W = 1 240 × 0,0563 = 69,77 W · h tion à l’anode est donc une oxydation.
= 69,77 × 3 600 = 2, 51 × 105 J. Le méthanol qui subit l’oxydation est un réducteur
4. Quantité d’électricité mise en jeu en coulomb : qui cède des électrons.
Q = W ⁄ E = 2,51 × 105 ⁄ 3,5 = 7,17 × 10 4 C. 2. Équation de la réaction mise en œuvre lors du
Masse minimale de lithium : fonctionnement de la pile :
Li = Li+ + e– ; 2CH3OH (g) + 3O2 (g) → 2CO2 (g) + 4H2O (g)
Quantité de matière d’électrons mise en jeu : Q ⁄ F où 3. CH3OH(g) + H2O (g) = CO2(g) + 6H+ + 6e–.
Q est la quantité d’électricité fournie par la pile. Masse molaire du méthanol :
D’après la demi-équation précédente, une mole de
M(méthanol) = 12+ 4+ 16 = 32 g · mol–1.
lithium est consommée lorsqu’une mole d’électrons
Masse de méthanol (g) = volume (L) × masse volu-
est mise en jeu.
mique (g · L–1) ; m = 30 × 790 = 23 700 g.
Donc la quantité de matière minimale de lithium
Quantité de matière de méthanol disponible :
consommée est Q ⁄ F.
m ⁄ M = 23 700 ⁄ 32 = 740, 63 mol.
n(Li) = Q ⁄ F = 7,17 × 10 4 ⁄ 96 500 mol.
Masse molaire du lithium : M = 6,9 g · mol–1. D’après la demi-équation ci-dessus, 6 moles d’élec-
Masse minimale de lithium consommée : trons sont mises en jeu lorsqu’une mole de méthanol
est consommée.
m = 6,9 × 7,17 × 10 4 /96 500 = 5,13 g.
Masse de chlorure de thionyle : Donc Qmax = 740,63 × 6 × 96 500 = 4,28 × 108 C.
2SOCl2 + 4e– = S + SO2+ 4Cl– Qmax = I · ∆t ; ∆t = Q ⁄ I = 4,28 × 108 ⁄ 3 = 1,43 × 108 s
soit SOCl2 + 2e– =  0,5  S +  0,5  SO2+ 2Cl– = 1 655 jours.
Quantité de matière de chlorure de thioyle 4. La pile dihydrogène-dioxygène ne rejette pas de
consommé : n(SOCl2) = 71 700 ⁄ (2 × 96 500) mol ; dioxyde de carbone.
Masse molaire du chlorure de thionyle : La pile méthanol- dioxygène rejette du dioxyde de
M = 32+ 16+ 35, 5 × 2 = 119 g · mol–1.. carbone et contribue à l’effet de serre.
Masse minimale de chlorure de thionyle consommé : 5. Le mélange dihydrogène air est explosif.
m′ = M · n(SOCl2) = 119 × 71 700 ⁄ (2 × 96 500) = 44,2 g.
14. Accumulateur au lithium
12. L’accumulateur Ni-MH 1. a. De la relation Q = I · ∆t on déduit : I = Q ⁄ ∆t ;
1. Énergie massique : I = 4 320 ⁄ 20 = 216 A.
Wm = 0,96 ⁄ 20 = 0,048 Wh · g–1.
b.  Les valeurs d’intensité de courant usuellement
Énergie volumique : Wv = W ⁄ V avec :
utilisées au laboratoire sont bien plus faibles (de
V = 44, 5 × 3,14 × 10,52 ⁄ 4 = 3 853,3 mm3 = 3,85 cm3 quelques milliampères à quelques ampères) et ne
Wv = 0,96 ⁄ 3,85 = 0,25 Wh · cm–3. permettraient pas une durée de recharge aussi courte.
2. Il s’agit d’une réduction (gain d’électrons).
2. a. L’ion Li+  (aq) constitue la borne positive de
3. Capacité l’accumulateur, borne sur laquelle sont consommés
Q = 800 × 10–3 × 3 600 = 2,88 × 103 C. les électrons. À cette électrode a lieu la réaction de
4. Intensité du courant constant nécessaire pour réduction : Li+ (aq) + e− = Li(aq). Cette électrode est
réaliser la charge rapide en 15 minutes : donc la cathode.
I = Q ⁄ ∆t = 2,88 × 103 ⁄ (15 × 60) = 3,2 A. b.  La transformation qui se produit dans la pile est
La réduction se déroule sur l’électrode reliée au pôle spontanée pendant la décharge.
négatif du générateur utilisé pour la charge.
c.  Quantité d’ions Li+ consommée :
Pendant la charge, il y a conversion d’énergie élec-
D’après la réaction Li+  (aq) + e− = Li(aq), la quantité
trique en énergie chimique.
d’ions lithium consommée n(Li+) est égale à la quan-
5. Durée de fonctionnement, en minutes, de cette
tité d’électrons consommée n(e−) : n(Li+) = n(e−).
pile :
Q = n(e−) · F = n(Li+) · F
∆t = Q ⁄ I = 2,88 × 103 ⁄ (0,27 × 60) = 1,8 × 102 min.
d’où n(Li ) = Q ⁄ F = 4 320 ⁄ 96 500 = 4,48 ×10−2 mol.
+
La réaction précédente se produit maintenant au
pôle + de l’accumulateur (réduction) qui était relié au
pôle positif du générateur lors de la charge. Le coin du chercheur
6. Énergie maximale : Marcel, en voulant resserrer la cosse de la borne (+)
W = Q · E = 2,88 × 103 × 1,2 ⁄ 3 600 = 0,96 Wh. de sa batterie de voiture, a provoqué une violente
étincelle car la clé à molette est entrée en contact
13. Pile à combustible méthanol-dioxygène avec la carrosserie, or la borne négative est reliée à la
1. Une oxydation est une perte d’électrons : la réac- carrosserie de la voiture.

CHAPITRE 9 - Comment fonctionnent les piles et les accumulateurs ? • 45


10 Chaîne de conversion électromécanique

ACTIVITÉS
■ Activité 1 : Quel est le rendement d’un moteur électrique lorsque
le travail à effectuer varie ?
W
Masse (g) Énergie électrique Ee (J) Travail mécanique fourni W (J) Rendement η =
Ee
50 0,43 0,147 0,34
100 0,75 0,294 0,39
150 1,08 0,441 0,41
200 1,64 0,589 0,36
250 3,37 0,736 0,31

■ Réponse aux questions


1. Le moteur électrique consomme une énergie électrique et fournit de l’énergie mécanique.
L’énergie est principalement perdue sous forme de chaleur.
2. Le rendement du moteur utilisé au laboratoire est beaucoup plus faible (40%) que celui d’un
moteur industriel ou d’un moteur de voiture électrique.
3. Un moteur électrique a un bien meilleur rendement qu’un moteur thermique. Pour effectuer
un même travail, un moteur électrique consomme beaucoup moins d’énergie qu’un moteur
thermique.

■ Activité 2 : Le couple moteur fourni par un moteur dépend-il


de sa fréquence de rotation ?
Couple (N · m) 39 37 41 36 35 32 22
Fréquence n (tr · s–1) 11,1 13,7 20,7 28,4 33,8 41,5 46,8

Couple (10–3 N.m)


45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
0 500 1 000 1 500 2 000 2 500 3 000
Fréquence (tr.min–1)
8,3 1,6 25 33,3 41,7 50
Fréquence (tr.s –1)

Réponse aux questions


1. Le couple n’est pas du tout proportionnel à la fréquence de rotation. Pour le moteur étudié, il
est quasiment constant pour des fréquences comprises entre 500 et 1 500 tr · min–1 et diminue assez
rapidement à partir de 1 500 tr · min–1 ( 25 tr · s–1).
2. Le couple moteur est maximal pour des fréquences comprises entre 500 et 1 500 tr · min–1.

46 • CHAPITRE 10 - Chaîne de conversion électromécanique


■ Activité 3 : Comment représenter les transferts d’énergie
qui s’opèrent sur un véhicule ?
Réponse à la question
Travail
Chaleur Moteur mécanique
Énergie Énergie
chimique transmission mécanique
Carburant Roues
Pertes

TRAVAUX PRATIQUES
■ Rendement d’un moteur électrique à courant continu.
Questions préliminaires
1. La puissance Pa absorbée par le moteur est une puissance électrique.
2. Pa = Ue × Ie car le moteur fonctionne avec une tension continue.
3. La puissance Pu à la sortie de la génératrice est une puissance électrique.
4. Pu = Us × Is.
5. Le rendement total de l’installation est : ηtot = Pu ⁄ Pa = ηm × ηg.
6. ηtot = Pu ⁄ Pa = ηm × ηg = ηm2 d’où ηm = ηtot
Réalisation expérimentale
Vitesse de rotation n = 20 tr · s–1

valeurs mesurées 20 valeurs calculées

mesure Ue (V) Ie (A) US (V) IS (A) Pa (W) Pu (W) ηtot ηm C (N · m)

1 2,46 1,019 2,55 0,41 2,50674 1,0455 0,417 0,646 0,0083

2 2,45 1,052 2,38 0,45 2,5774 1,071 0,416 0,645 0,0085

3 2,6 1,252 2,15 0,65 3,2552 1,3975 0,429 0,655 0,0111

4 2,87 1,52 1,88 0,93 4,3624 1,7484 0,401 0,633 0,0139

5 3,02 1,47 1,65 1,06 4,4394 1,749 0,394 0,628 0,0139

Vitesse de rotation n = 30 tr · s–1

valeurs mesurées 30 valeurs calculées

mesure Ue (V) Ie (A) US (V) IS (A) Pa (W) Pu (W) ηtot ηm C (N · m)

1 6,84 1,35 3,79 0,74 9,234 2,8046 0,304 0,551 0,0149

2 7,34 1,68 3,62 1,07 12,3312 3,8734 0,314 0,560 0,0205

3 8,06 1,97 2,97 1,77 15,8782 5,2569 0,331 0,575 0,0279

4 8,97 2,27 2,73 2,12 20,3619 5,7876 0,284 0,533 0,0307

5 9,24 2,43 2,61 2,37 22,4532 6,1857 0,275 0,525 0,0328

CHAPITRE 10 - Chaîne de conversion électromécanique • 47


Vitesse de rotation n = 40 tr · s–1

valeurs mesurées 40 valeurs calculées

mesure Ue (V) Ie (A) US (V) IS (A) Pa (W) Pu (W) ηtot ηm C (N · m)

1 9,93 2,68 4,77 1,74 26,6124 8,2998 0,312 0,558 0,0330

2 10,08 2,83 4,73 1,73 28,5264 8,1829 0,287 0,536 0,0326

3 10,79 2,94 4,51 1,98 31,7226 8,9298 0,281 0,531 0,0355

4 11,43 2,99 4,32 2,12 34,1757 9,1584 0,268 0,518 0,0364

5 11,87 3,03 4,11 2,26 35,9661 9,2886 0,258 0,508 0,0370

0,7 Rendement
0,6
0,5
0,4
0,3 Série 1
Série 2
0,2 Série 3
0,1 Couple moteur (N.m)
0
0 0,01 0,02 0,03 0,04

Exploitation des expériences


1. Le rendement maximal du moteur est égal à 65,5 %.
2. Pour obtenir le rendement maximal, la fréquence de rotation est de 20 tr · s–1 et le couple moteur
est de 11,1 × 10–3 N · m.
3. Les conditions électriques nominales de fonctionnement de ce moteur sont :
U = 2,6 V et I = 1,252 A

EXERCICES
Tester ses compétences 4. d = 3 × 60 = 180 km.
Q.C.M. Voiture à moteur diesel
1 : B.  2 : B, C.  3 : B, C.  4 : B.  5 : A.  6 : A, B, C.  7 : C.  Niveau l APPLIQUER
8 : B, C.  9 : A. 1.

Apprendre à résoudre Travail


mécanique
Travail
mécanique
Q1 Wm utile Wu
Voiture électrique Moteur Transmission
Niveau l COMPRENDRE
1. Travail Travail
électrique mécanique Q2
Énergie We Calculateur Wu
chimique Convertisseur Pertes Pertes
Moteur
Batterie
2. L’énergie mécanique nécessaire est :
Pertes
Em = 11,6 × (100 ⁄ 90) = 12,9 kWh
2. Pa = 5,5 ⁄ 0,7 = 7,9 kW. 3. Ea = Em ⁄ η = 12,9 ⁄ 0,25 = 51,6 kWh.
3. t = E ⁄ P = 24 ⁄ 7,9 = 3 heures. V100 = 51,6 ⁄ 11,8 ⁄ 0,84 = 5,2 L ⁄ 100 km

48 • CHAPITRE 10 - Chaîne de conversion électromécanique


4. Autonomie = 85 ⁄ 5,2 × 100 = 1 634 km. 6. Moteur thermique
5. Le test qui permet au constructeur de déterminer 1.
la consommation se fait dans des conditions particu- Travail Travail
lières qui ne reflètent pas forcément la conduite d’un mécanique mécanique
Q1 Wm utile Wu
usager. Moteur Transmission
1. Citadis
Phase d’accélération et de vitesse constante
Q2
Travail Travail Travail
électrique mécanique mécanique Pertes Pertes
We Calculateur W ec Wu
Convertisseur Moteur
Moteur
2. ηm = Wm ⁄ Q1 ; ηT = Wu ⁄ Wm :
ηtot = Wu ⁄ Wm × Wm ⁄ Q1 = Wu ⁄ Q1.
3. ηtot ≈ 25 %.
Seulement 25 % de l’énergie consommée est utilisée
Pertes Pertes
pour faire avancer la voiture.
Phase de décélération et freinage
7. Au laboratoire
Travail 1. Schéma de la mesure du rendement d’un moteur
Travail Travail électrique
mécanique électrique utile
Wm Moteur We Weu Joulemètre
en mode Calculateur Moteur
générateur Convertisseur

I U
Pertes Pertes

2. Réservoirs d’énergie
1. m = 430 ⁄ 16 × 230 = 6 181 kg.
m
2. n ≈ 1 million de batteries.
12 V
3. p = 400 × 0,9 ⁄ 800 = 0,45 soit 45 %. + Charge

3. Énergie et puissance
1. P = E ⁄ Δt = W ⁄ Δt Alimentation
2.
2. Le moteur absorbe de l’énergie électrique qu’il
Énergie ⁄ Travail Puissance moyenne durée convertit en énergie mécanique.
2,9 kWh 414 W 7h 3.
450 kWh 30 kW 15 h Expérience m U I t Pa Pu η
50 MJ 83 kW 10 min (kg) (V) (mA) (s) (W) (W)
47,8 kWh 65 ch 1h 1 1 12,2 71 7 0,87 0,70 0,80
2 2 12,1 76 13 0,92 0,75 0,81
4. Autonomie
1. Autonomie = 55 ⁄ 3,9 × 100 = 1 410 km. 8. Point de fonctionnement
2. Consommation = 18 ⁄ 2,6 = 6,9 L ⁄ 100 km. Non la 1. Le couple de démarrage est égal à 280 N · m.
consommation n’est pas conforme, elle est bien plus 2. Non car le couple maximal est environ 350 N · m.
importante. 3. Au point de fonctionnement : M = 200 N · m et
3. Autonomie réelle ≈ 800 km. n = 135 tr ⁄ s soit 8100 tr ⁄ min.

5. Batterie
Applications technologiques
1. 38 ⁄ 150 = 0,25. Il devrait donc rester 75 % (1 – 0,25
= 0,75) de la charge totale. 9. Petite voiture
2. Le vendeur explique que le système de récupé- 1. Force de pénétration dans l’air et la force de résis-
ration d’énergie n’est pas sollicité lors de trajets sur tance au roulement s’opposent au déplacement de la
voie rapide ce qui expliquerait pourquoi l’autonomie voiture.
réelle est inférieure à celle annoncée. 2. E = 5,1 × 0,28 = 1,428 MJ soit 0,40 kWh.

CHAPITRE 10 - Chaîne de conversion électromécanique • 49


3. Puissance (watt) = Énergie mécanique (joule) ⁄ 4.
durée (seconde).
P = 1,428 × 106 ⁄ 60 = 24 kW ; F = P ⁄ v = 960 N.
4. E = 24 × (100 ⁄ 90) × 3 600 = 96 MJ.
Consommation = 96 ⁄ 38 ⁄ 0,28 = 9 L pour 100 km.
5. Autonomie = 45 ⁄ 9 × 100 = 500 km.

10. Consommation et vitesse - TIC


1.

Puissance (W)
100 000
90 000
80 000
70 000
60 000
50 000
40 000
30 000
2. 20 000
10 000
Puissance (W) 0
40 000 0 20 40 60 80 100 120 140
35 000 Vitesse (km . h–1)
30 000
25 000
20 000 La puissance mécanique nécessaire à 90 km/h est
15 000 55,5 kW. La puissance consommée est donc de
10 000 55,5 ⁄ 0,70 = 79,3 kW. La durée totale est donc 30 ⁄ 79,3
5 000 = 0,38 h, soit environ 23 minutes.
0
0 20 40 60 80 100 120 140
Vitesse (km .h–1) Le coin du chercheur
3. La puissance mécanique nécessaire à 90 km/h Il existe aujourd’hui des groupes électrogènes assez
est 13,7 kW. La puissance consommée est donc de miniaturisés pour être transportés dans une voiture
13,7 ⁄ 0,70 = 19,6 kW La durée totale est donc 30 ⁄ 19,6 et fournir assez de puissance pour recharger suffi-
= 1,53 h, soit environ 1 heure 32 minutes. samment une batterie de voiture.

50 • CHAPITRE 10 - Chaîne de conversion électromécanique


11 Quels matériaux pour les véhicules ?
ACTIVITÉS
■■ Activité 1 : Comment comparer l’élasticité de deux matériaux ?
On étudie deux fils de nylon et de fluorocarbone de diamètre 16 ⁄ 100 mm (S = 2,01 × 10–8 m2).
• Tableau de mesures : fluorocarbone
Masse Force de Contrainte Longueur Allongement Déformation
m (g) traction F (N) σ = F ⁄ S (MPa) l (mm) ∆l = l – l0 (mm) ε = ∆l ⁄ l
0 0 0 1 000 0 0
0,1 1 49,8 1 050 50 0,05
0,2 2 99,5 1 080 80 0,08
0,3 3 149,3 1 095 95 0,095
0,4 4 199,0 1 109 109 0,109
0,5 5 248,8 1 120 120 0,12
0,6 6 298,5 1 129 129 0,129
0,7 7 348,3 1 135 135 0,135
0,8 8 398,0 1 141 141 0,141
0,9 9 447,8 1 145 145 0,145
1 10 497,5 1 149 149 0,149
1,1 11 547,3 1 153 153 0,153
1,2 12 597,0 1 157 157 0,157
1,3 13 646,8 1 161 161 0,161
1,4 14 696,5 1 164 164 0,164
1,5 15 746,3 1 168 168 0,168
1,6 16 796,0 1 171 171 0,171

• Tableau de mesures : nylon


Masse Force de Contrainte Longueur Allongement Déformation
m (g) traction F (N) σ = F ⁄ S (MPa) l (mm) ∆l = l – l0 (mm) ε = ∆l ⁄ l
0 0 0 1 000 0 0
0,1 1 49,8 1 025 25 0,025
0,2 2 99,5 1 045 45 0,045
0,3 3 149,3 1 066 66 0,066
0,4 4 199,0 1 083 83 0,083
0,5 5 248,8 1 098 98 0,098
0,6 6 298,5 1 106 106 0,106
0,7 7 348,3 1 113 113 0,113
0,8 8 398,0 1 119 119 0,119
0,9 9 447,8 1 124 124 0,124
1 10 497,5 1 128 128 0,128
1,1 11 547,3 1 132 132 0,132

CHAPITRE 11 - Quels matériaux pour les véhicules ? • 51


1,2 12 597,0 1 136 136 0,136
1,3 13 646,8 1 140 140 0,14
1,4 14 696,5 1 145 145 0,145
1,5 15 746,3 1 148 148 0,148
1,6 16 796,0 1 152 152 0,152

• Graphiques

σ (MPa) σ (MPa)
900 900
800 800
700 700
Nylon Fluorocarbone
600 600
500 500
Limite
400 d'élasticité 400
300 Re = 250 MPa 300
Limite
200 200 d'élasticité
100 100 Re = 50 MPa
ε 0,06 ε
0 0
0 0,05 0,10 0,15 0,20 0 0,05 0,10 0,15 0,20
Déformation Déformation Déformation Déformation
élastique plastique élastique plastique
• L’étude du comportement contrainte – déformation des deux fils montre une meilleure
déformation élastique pour le nylon (10 % d’allongement pour une limite d’élasticité
Re = 250 MPa).
Le fluorocarbone ne présente que 6 % d’allongement pour une limite d’élasticité Re = 50 MPa.
• Pour les deux arbres de transmissions, les valeurs maximales des contraintes correspondant
aux déformations élastiques (limite d’élasticité Re) sont pour l’acier 200 MPa, pour le composite
250 MPa : le composite a une meilleure limite d’élasticité. Cette caractéristique de l’arbre
composite s’accompagne d’un gain en masse de près de 80 %.

Réponse à la question de la page d’ouverture du chapitre 


On remplace l’acier des arbres de transmission par des matériaux composites pour obtenir les
avantages suivants :
– un comportement contrainte – déformation équivalent voire amélioré ;
– un gain en masse important donc une économie d’énergie et une libération de CO2 minorée.
Un point qui n’est pas étudié dans cette activité mais qui est visible sur la page d’entrée, c’est la
supression de la transmission intermédiaire palier – cardan. Cela induit une économie d’usinage
ainsi qu’une atténuation des vibrations et du bruit.
On pourrait parler aussi de la longévité de l’arbre de transmission qui est augmentée avec le
composite ainsi que de son inertie à la corrosion.

■■ Activité 2 : Comment réaliser la protection du fer contre la corrosion ?


Expérience 1
1. Pile 1 : électrode (+) : le cuivre, électrode (–) : le fer.
Pile 2 : électrode (+) : le fer, électrode (–) : le zinc.
2. La coloration rose (milieu devenu basique) apparaît autour des électrodes (+). La coloration
bleue (apparition d’ions Fe2+) apparaît autour de l’électrode de fer (–), dans le premier bécher
seulement.
3. Dans la pile 2, le fer s’est oxydé à l’état d’ions fer II. L’électrode de fer constitue la borne (–) de la
pile, donc son anode (borne d’entrée du courant).

52 • CHAPITRE 11 - Quels matériaux pour les véhicules ?


Expérience 2
4. Le clou est oxydé quand il est au contact du cuivre.
5. On peut électrochimiquement protéger un objet en fer en le peignant ou en le plaçant au contact
de zinc ou de magnésium qui se corrodent à sa place.

INFOS DOC
■■ Les alliages
1. Les atomes ajoutés dans les alliages métalliques ne sont pas exclusivement ceux des métaux :
les aciers et les fontes sont constitués de carbone ; d’autres alliages de fer ou d’aluminium utilisent
le silicium.
2. Pour former un alliage, les atomes étrangers au métal de base doivent avoir un rayon nettement
inférieur pour se loger dans les lacunes des réseaux cristallins ou avoir des dimensions voisines afin
de pouvoir se substituer à un atome du réseau.

■■ Les composites
1. Les matériaux composites prennent de l’importance dans l’aéronautique car ils associent
de bonnes propriétés mécaniques à des économies. (Ils représentent 25 % de la structure de
l’airbus 380. On étudie une version à 50 % chez Airbus tout comme chez Boeing).
Ils permettent :
– un gain en masse qui augmente les performances de l’avion ;
– un amortissement meilleur (la bonne tenue en fatigue augmente la longévité des pièces) ;
– des frais de maintenance diminués (absence de corrosion, inspections moins fréquentes).
2. Le gain de poids entraîne une économie de carburant qui peut se reporter sur :
– une augmentation de la charge utile (passagers ou fret) ;
– une augmentation des distances de transport (rayon d’action) ;
– une diminution de la motorisation.

CHAPITRE 11 - Quels matériaux pour les véhicules ? • 53


EXERCICES
Tester ses connaissances tique « ascensionnelle » développée lors des ren-
contres avec les obstacles du sol.
Q.C.M.
Polymères
1 : B. 2 : B, C. 3 : A, C. 4 : A, B . 5 : A, B et C. 6 : B, C.
11 : absorption de l’énergie cinétique en cas de
7 : A, B. 8 : A, B.
choc (piétons ou obstacles).
6 : transparence et légèreté.
Apprendre à résoudre Composites
Dilatation 1 – 9 : le renfort en acier limite l’élasticité de la
Niveau l COMPRENDRE structure. La matrice en élastomère favorise l’adhé-
1. Longueur de la tige pour θ = 80 °C : rence aux surfaces de contact et résiste à l’abrasion.
l80 = l0(1 + αΔθ) = 700,0 ( 1 + 1,2× 10–5 × 60) = 700,5 mm. 2 – 4 : recherche de légèreté associée à une bonne
résistance mécanique (les pièces complexes rem-
2. Lorsque les deux diamètres sont égaux, on a :
placent lorsqu’elles sont moulées plusieurs élé-
∅0 (1 + αΔθ) = ∅’0 (1 + α′Δθ) ce qui donne :
ments de montage).
∅′0 − ∅0 8 : peut absorber 5 fois plus d’énergie qu’un res-
Δθ =
∅0α − ∅′0α ′ sort en acier lors de l’amortissement.
9,99 − 10,00 Remarques :
Δθ = = 125 °C
10,00 × 1,2 × 10 −5 − 9,99 × 2 × 10 −5 •   En général la recherche de légèreté permet la
Soit une température de chauffe égale à 145 °C. diminution du coût de l’énergie consommée et la
réduction de l’impact sur la pollution (CO2).
Toit panoramique
•   Les polymères sont rarement utilisés seuls mais
Niveau l APPLIQUER
plutôt sous forme de plastiques contenant des
1. Augmentation de la longueur du PMMA : additifs et des adjuvants (ex : le tissu des sièges est
ΔlPMMA = l–20 × αPMMA × Δθ = 1 200 × 11 × 10–5 × 70 un plastique contenant un ignifugeant qui aug-
= 9,2 mm. mente la résistance au feu).
2. Pour le profilé d’aluminium, on a :
2. Corrosion des matériaux
ΔllP MMA
ΔlAl = l–20 αAl Δθ = = 1,8 mm. 1. Ne sont pas d’origine électrochimique l’érosion
5
du métal par abrasion causée par le mouvement du
3. La différence de dilatation est de 9,2 – 1,8 = 7,4 mm
fluide ainsi que l’attaque par arrachement d’électrons
et le jeu de 6 mm entre les deux matériaux est insuffi-
des liaisons covalentes par les UV (cette ionisation du
sant : il y aura une contrainte due à la compression du
polymère peut être réduite par addition de stabili-
PMMA dans le cadre d’aluminium.
sants qui le protègent contre les UV).
4. Le PMMA est deux fois plus léger que le verre donc
2. L’attaque par le dioxygène d’une pièce d’alumi-
on gagne en masse. Il ne peut être utilisé pour les
nium provoque une protection isolante d’alumine de
pare-brises avant et arrière car pour l’instant il se raye
quelques nanomètres ; elle augmente la durée de vie
facilement.
de la pièce.

Tester ses compétences 3. Pronostics


1. La corrosion du clou en fer est peu probable ou
1. Pièces d’automobile retardée pour les compartiments :
Céramiques – 2 – 3 – 4 : le magnésium, l’aluminium, le zinc pro-
12 – 13 – 3 : résistance aux températures élevées. tègent le clou en fer car ils s’oxydent dans l’eau
13 : plus dur que l’acier, résiste à l’usure. salée plus facilement que le fer. Ils libèrent des
7 : transparence et sécurité – difficilement rayable. électrons en constituant une anode sacrificielle
Métaux (protection cathodique du fer).
10 : le capot en aluminium absorbe de l’énergie – 5–7 : L’huile et la peinture forment des barrières
cinétique en se déformant (protection – piéton). physiques à la corrosion en conservant un bon
12 : l’aluminium est retenu pour sa résistance niveau d’adhérence au clou en fer ; elles l’isolent
mécanique et sa légèreté. de tout environnement corrosif.
5 : le pont roulant doit être léger (roue évidée, – 8 : L’inhibiteur est une espèce chimique qui peut,
alliages légers,…) pour diminuer l’énergie ciné- soit éliminer l’agent oxydant contenu dans la solu-

54 • CHAPITRE 11 - Quels matériaux pour les véhicules ?


tion (Cl–), soit se fixer sur le clou pour former un 6. Fatigue et vieillissement
mince revêtement protecteur. 1. La traction, la flexion et la torsion peuvent par
2. La corrosion du clou en fer est probable pour les exemple se combiner au cours des essais en fatigue.
compartiments : 2. La limite en fatigue pour l’alliage de titane après
– 1 : le clou en fer est oxydé car le fer est plus réduc- 104 cycles est de 600 MPa.
teur que le cuivre ; il est attaqué par le cuivre.
3. La durée de vie en fatigue de l’alliage d’aluminium
– 6 : l’eau de javel contient les ions ClO– qui favo-
soumis à une contrainte de 200 MPa est de 105 cycles.
risent la corrosion du clou en fer.
4. Pour l’alliage de titane, il existe une valeur de
la contrainte au dessous de laquelle la rupture par
Applications technologiques fatigue n’intervient plus quel que soit le nombre de
4. Coefficient de sécurité cycles exécutés. Pour l’alliage d’aluminium, ce phé-
1. Résistance pratique tolérée avec m = 2,5. nomène n’existe pas et la rupture par fatigue se pro-
Avec s = m + 1 on a : duit quel que soit la valeur de la contrainte.
Re 560 × 106 5. La limite d’endurance est de 350 MPa pour l’alliage
Rp = = = 160 × 106 Pa.
m +1 3,5 de titane. En dessous de 350 MPa, le nombre de cycles
F π∅ 2
4F est illimité. Il n’y aura pas à craindre un vieillissement
2. Rp = et S = donne ∅ = des matériaux dû à la fatigue.
S 4 πRp
4 × 5 × 103 7. Anodisation de l’aluminium
= = 6,3 × 10–3 m soit 6,3 mm.
π × 160 × 106 1. L’acétone dissout les graisses contrairement à
3. Avec une marge de sécurité inférieure, on aug- l’eau. Le rinçage à l’acide permet de supprimer les
menterait le risque de rupture à la traction. Pour une ions HO– excédentaires.
marge de sécurité supérieure, on augmente le poids 2.
de la structure, donc son coût. On entraîne également e– – + e–
une consommation d’énergie plus importante. G
5. Lancement d’un planeur e– e–
1. La contrainte pour σ et la déformation pour ε. e– e–
2.
F
σ = – (GPa)
1,8 S
1,6 Plaque
de plomb Capot
1,4 (cathode) (anode)
1,2
1,0
0,8 Pointer "0,01"
0,6 (0,01 ; 1,35) Électrolyte :
0,4 Solution d'acide sulfurique
∆l
0,2 ε = ––
l 3. L’équation bilan de la réaction est :
0
0 0,05 0,10 0,15 2Al + 3H2O → Al2O3 + 3H2
4. Masse d’alumine déposée par électrolyse :
La déformation est dans le domaine élastique.
m=2×ρ×L×l×e
La fonction σ = f (ε) est linéaire et σ = E · ε.
= 2 × 3,2 × 103 × 1,2 × 0,90 × 14,8 × 10–6 = 0,102 kg.
3. Module de Young :
D’après la demi-équation de la réaction de l’anode,
σ 1,35
E= = = 135 GPa. on a :
ε 0,01
n(e− )
Calcul de la contrainte lors du remorquage nAl2O3 = ⇒ n(e–) = 6 × n(Al2O3)
6
F 4F 4 × 3 × 103
σ= = 2 =
. m 0,102
S πd π × (5 × 10 −3 )2 avec n(Al2O3) = = = 1 mol.
M (2 × 27 + 3 × 16)10 −3
σ = 1,53 × 108 Pa soit 153 MPa
On a n(e–) = 6 mol.
σ
La déformation correspondante est : ε = = 0,11% . La durée de l’électrolyse est :
E
n(e− ) × ^ 6 × 9,65 × 10 4
4. 0,11% << 2,60% Il n’y a pas de risque de rupture. Δt = = = 2 316 s soit 38 min 36 s.
I 250

CHAPITRE 11 - Quels matériaux pour les véhicules ? • 55


5. L’alumine est un isolant électrique dont la résis- Ce procédé correspond à une électrolyse (transforma-
tance augmente avec son épaisseur tion forcée qui n’a lieu que si un générateur apporte
U l’énergie nécessaire pour que se produisent une
(I = , si R ↑ I ↓). Pour maintenir I constant, il faut oxydation à l’anode et une réduction à la cathode).
R
augmenter la tension U. Dans l’électrolyte, le courant électrique est dû à une
migration des particules de la solution sous l’action
8. La cataphorèse du champ électrique créé par le générateur.
1. RCOOH appartient à la famille des acides carboxy- 3. Au voisinage de la cathode, la réduction des molé-
liques. Par exemple :
cules d’eau donne :
O 2H2O + 2e– → H2 + 2HO–
H C Acide méthanoïque
Cette réduction provoque une augmentation du pH
O H au voisinage de la pièce. Ce phénomène est néces-
saire à la coagulation de la résine :
H
O R1 R1
H C C Acide éthanoïque [ R2 N – H]+ soluble se transforme en R2 N
R3 R3
O H
H insoluble.

2. – cataphorèse : Déplacement vers la cathode


de particules en suspension dans une électrolyse. Il Le coin du chercheur
existe également l’anaphorèse.
Compatibilité thermique
– + Anode 1. Les câbles de haubanage sont essentiellement
G
– soumis à des tractions, les poutres du tablier à des
Cathode flexions.
C+ C+
2. Les modules de Young sont équivalents mais les
A–
coefficients de dilatation des fibres de carbone et
A–
du béton étant trop éloignés (≈ 0 ; contre 11,6), les
A–
C+ contraintes thermiques produiraient la rupture des
A– C+ fibres de renfort en carbone (contrairement à des
tiges d’acier qui ont sensiblement le même coeffi-
cient de dilatation que celui du béton : voir tableau).

56 • CHAPITRE 11 - Quels matériaux pour les véhicules ?


12 Comment fonctionne une chaîne
d’informations dans un véhicule ?

ACTIVITÉS
■■ Activité 1 : Comment fonctionne un capteur de température ?
Représentation graphique de R = f(θ).

R (Ω)

300

200

100

0
0 10 50 100
θ (°C)

Réponses aux questions


1. La température θ est convertie en résistance électrique exprimée en ohm (Ω).
2. La fonction représentée ci-dessus est décroissante : lorsque la température augmente, la valeur
de la résistance diminue, ce qui explique la désignation de CTN : thermistance à « coefficient de
température négatif ».
3. Réponse à la question d’investigation : la mesure de la température du liquide de refroidissement
s’effectue par un capteur de type : thermistance CTN ou thermistance CTP.
Cette résistance est traversée par un courant d’intensité i : le calculateur exploite généralement la
tension u aux bornes de la thermistance.

■■ Activité 2 : Comment passe-t-on du capteur à l’actionneur ?


– Lorsque la thermistance est plongée dans de l’eau froide, sa résistance R est grande : uAM > uCM
d’où US ≈ 0 V. La bobine n’est pas alimentée et la palette du relais se met en position R (repos) : le
circuit du ventilateur est ouvert.
– Lorsque la thermistance est placée dans de l’eau chaude, R diminue, donc uAM < uCM
d’où US ≈ 9 V. La bobine du relais est alimentée et la palette se place en T (travail). Le circuit du
moteur du ventilateur fonctionne.

Réponses aux questions


1. Si T est élevée, uAM > uCM ; si R est faible, uAM < uCM.
2. Le moteur du ventilateur fonctionne lorsque la température du milieu est élevée : la palette est
sur T.
3. Le capteur est la thermistance CTN. Le circuit du CIL est l’étage électronique entourant le
capteur. L’actionneur est le ventilateur.

CHAPITRE 12 - Comment fonctionne une chaîne d’informations dans un véhicule ? • 57


4. Dans une automobile, lorsque la température de l’eau du radiateur dépasse une certaine valeur,
le ventilateur assurant le refroidissement se met en marche. Il cesse de fonctionner dès que la
température de l’eau a suffisamment baissé.

■■ Activité 3 : Comment obtenir le spectre d’un signal périodique ?


Signal et spectre du signal obtenus avec la tension sinusoïdale du GBF :

u (V) Tension sinusoïdal - f = 440 Hz Amplitude


3
2
1
t (ms)
0
0,25 1 2 3 4 5
–1
1
–2
–3 0
0 440 f (Hz)

Signal et spectre du signal obtenus avec un piano électrique :

u (V) Piano électrique - note 440 Hz Amplitude


0,75
0,50 0,2
0,25
t (ms)
0
1 2 3 4 5 6 0,1
– 0,25
– 0,50
– 0,75 0
0 440 880 1320 f (Hz)

Réponses aux questions


1. Lorsque la fonction FFT du logiciel est activée, l’axe horizontal du spectre est gradué en
fréquence (hertz).
2. La première barre, de fréquence f, est le fondamental.
La seconde barre, de fréquence 2f est le premier harmonique non nul ; la 3e barre, de fréquence 3f,
est le second harmonique non nul…
3. Le signal sinusoïdal possède un spectre à une seule raie (le fondamental), correspondant à la
fréquence f.
4. Les spectres des signaux périodiques, non sinusoïdaux, possèdent plusieurs raies.

TRAVAUX PRATIQUES
■■ Déterminer une fréquence de rotation et un sens de rotation
1. Problématique
Dans les véhicules, certains capteurs permettent de déterminer la fréquence de rotation, mais aussi
le sens de rotation d’un organe (une roue, la colonne de direction…).

2. Questions préliminaires
1. L’unité de fréquence est le hertz.
En mécanique, on exprime aussi la fréquence de rotation en tour par seconde (tr · s–1) ou en tour par
minute (tr · min–1).

58 • CHAPITRE 12 - Comment fonctionne une chaîne d’informations dans un véhicule ?


2. Pour un disque à 1 encoche, fD = fsignal.
Pour un disque à N encoches, la période T du signal (durée du passage entre 2 encoches
T
consécutives) est telle que : T = D .
N
Donc fsignal = N · fD.

3. Réalisation expérimentale
Expérience 1
Avec un disque muni de 3 encoches : T = 60 ms ; TD = 180 ms soit une fréquence fD = 5,56 Hz.
Ce qui correspond à fD = 334 tr · min–1.
Avec le tachymètre, la mesure a donné : n = 346 tr · min–1.
Expérience 2
Les oscillogrammes obtenus :

Rotation sens positif (trigonométrique)


u1

10 100 t (ms)
u2

10 100 t (ms)
u1 – u2

10 100 t (ms)

Rotation sens négatif


u1

10 100 t (ms)
u2

10 100 t (ms)
u1 – u2

10 100 t (ms)

4. Exploitation des expériences


1. La fréquence de rotation mesurée à l’aide de la fourchette optique est de 5,56 Hz, soit
334 tr · min–1.
L’écart Δn = 346 – 334 = 12 tr · min–1 soit 3,5 % d’écart.
2. En effectuant la soustraction u1 – u2, la tension u3 obtenue diffère de forme selon le sens de
rotation du disque.
Autres méthodes possibles :
• par le logiciel : effectuer u3 = u1 – 2 · u2.
• par le matériel : fabriquer des encoches de largeurs différentes, par exemple l’encoche 2 deux fois
plus large.

CHAPITRE 12 - Comment fonctionne une chaîne d’informations dans un véhicule ? • 59


EXERCICES
Tester ses connaissances 2. Capteur inductif
Q.C.M. 1. C’est un capteur passif car il fonctionne sans
1 : A, C. 2 : A. 3 : B. 4 : C. 5 : B et C. 6 : B, C. nécessiter une alimentation extérieure.
2. La grandeur d’entrée : une variation de champ
Apprendre à résoudre magnétique ; la grandeur de sortie : une tension élec-
trique induite.
Le pont diviseur
3. Lorsqu’une dent de la roue passe devant la bobine
Niveau l COMPRENDRE
surmontée d’un aimant, le champ magnétique aug-
1. Appliquons les lois d’ohm : E = (R + RX) · i ; mente dans la bobine et la f.e.m. induite est négative.
E RX Lorsque c’est un creux entre 2 dents qui passe devant
UAM = RX · i. Soit i = d’où U AM = ⋅E.
R + RX R + RX la bobine, le champ magnétique diminue et la f.e.m.
2. Si RX prend la valeur RX + ΔRX, alors : induite est positive. Cela se traduit par des change-
R X + ΔR X ments de signes de la tension électrique aux bornes
UA M = ⋅E .
R + R X + ΔR X de la bobine.
On note que UAM n’est pas proportionnel à ΔRX. 3. Capteur optique
3. Application numérique : 1. La grandeur d’entrée est l’éclairement de la DEL ;
120 la grandeur de sortie est la tension aux bornes de la
U AM = × 12 = 6 V ;
120 + 120 résistance placée dans le circuit de la photodiode.
120 + 240 × 10 −6 2. Lorsque le flux lumineux issu d’une DEL traverse
U ′AM = × 12 = 6,000006 V .
120 + 120 + 240 × 10 −6 un trou, la photodiode est éclairée : un courant tra-
Soit une variation de tension de 6 µV. verse alors la résistance de son circuit (la photodiode
Le pont de Wheatstone se comporte comme un générateur de courant). Une
Niveau l APPLIQUER tension UYM apparaît aux bornes de R.
1. Lorsque R1 = R2 = R3 = RX = R, on a : UAB = 0 V. 4. Convertisseur AN
On dit que le pont est « équilibré ». 1. Nombre de niveaux accessibles : 2n = 28 = 256 ;
2. Lorsque RX prend la valeur RX + ΔRX : nombre de pas : 2n – 1 = 256 – 1 = 255.
R(R + ΔR) − R 2 R ⋅ ΔR 2. La résolution du capteur (valeur du pas) est :
U AB = ⋅E = ⋅E.
(R + R + ΔR)(2R) 4R 2 + 2R ⋅ ΔR 5
On peut négliger 2R.ΔR devant 4R 2, donc : = 0,0196 V ou 19,6 mV.
255
ΔR 3. Pour U0 = 0 V, le code est : 0000 0000.
U AB = ⋅E .
4R Pour U1 = 19,6 mV, le code est : 0000 0001.
3. Application numérique : 1,15
16 4. Pour Ue = 1,15 V, le nombre de pas : ≈ 58,7
U AB = × 12 = 0,048 V ou 48 mV. 19,6
4 × 1000 soit 58 car la valeur 59 n’est pas atteinte.
4. L’intérêt du pont de Wheatstone : la tension mesu- Il faut convertir ce nombre en base 2 : 0011 1010.
rée est proportionnelle à la variation de résistance. 5. Pour le code : 0100 1010, le nombre en base 10 est :
0 × 20 + 1 × 21 + 0 × 22 + 1 × 23 + 0 × 24 + 0 × 25 + 1 × 26
Tester ses compétences + 0 × 27 = 2 + 8 + 64 = 74
1. Tableau de bord ce qui correspond à 74 × 19,6 = 1 450 mV soit 1,45 V.
Sur un tableau de bord, les écrans principaux affichent : 5. Analyse d’un signal
– la vitesse du véhicule : capteurs placés sur les
1. Premier graphique : le signal est carré, de période
roues du véhicule ;
1
– la fréquence de rotation du moteur : capteur de 7,8 ms donc de fréquence : f = ≈ 128 Hz .
7,8 × 10 −3
fréquence sur le vilebrequin ;
– le niveau de carburant : capteur de position dans 2. Second graphique :
le réservoir ; a. En abscisse : les fréquences, en hertz ; en ordon-
– la température de l’eau dans le radiateur : ther- née, les amplitudes, en volt.
mistance CTN ou résistance au Pt dans le bloc b. La 1re barre représente la fréquence fondamentale
radiateur. f = 128 Hz.

60 • CHAPITRE 12 - Comment fonctionne une chaîne d’informations dans un véhicule ?


La 2e barre représente l’harmonique de rang 3 9. Capteur de régime moteur
(3 × 128 = 378). Ici, seules les fréquences f, 3f, 5f, 7f… 1. C’est un capteur inductif : il ne nécessite pas d’ali-
sont représentées. mentation extérieure.
c. La fréquence du fondamental est égale à celle de la 2. Étude du signal observé : 7 périodes occupent
tension analysée. 8,5 ms d’où T = 1,21 ms et f = 826 Hz.
6. Capteur inductif 3. Durée d’un tour de roue : 58 × 1,21 = 70,2 ms.
1. Si on observe les échelles des ordonnées des deux Fréquence de rotation de la roue :
graphiques, la tension US a pour maximum 1,5 V alors 1
f r oue = ≈ 14,23 tr ⋅s−1 ou 854 tr · min–1.
que Ue a pour maximum 50 mV. 70,2 × 10 −3
US 1,50 4. Le PMH est décelé par l’absence de pics dans l’os-
Le gain est = = −30 car il y a inversion.
U e −0,05 cillogramme.
2. La calculateur fonctionne correctement pour une 5. Pour de faibles vitesses du véhicule, la variation du
tension comprise entre 0,5 V et 1,5 V donc il enregistre champ magnétique dans la bobine est très faible : au-
la courbe suivante : dessous d’une certaine vitesse (quelques km · h–1), le
signal n’est pas exploitable par le calculateur.
US (V)
1,5 Lorsque la connaissance des faibles vitesses est utile
(engins de chantier, tracteurs…), on utilise des cap-
teurs à effet Hall ou des capteurs magnétorésistifs.
0 5 t(ms)

La partie du signal enregistré est située entre 0,5 V et 10. Capteur à effet Hall
1,5 V : le calculateur gère les pics correspondant à des 1. L’effet Hall : un barreau semi-conducteur est tra-
maxima. versé par un courant électrique. Soumis à un champ
Graphiquement la période T = 4 ms. magnétique perpendiculaire au sens de déplacement
La durée d’un tour de roue est donc de 4 × 28 = 112 ms, du courant, une tension électrique apparaît aux
d’où la fréquence de rotation de la roue : bornes des deux faces latérales.
8,93 tr · s–1 ou 536 tr · min–1. 2. Le schéma électrique montre que le capteur est
7. Sensibilité d’un capteur alimenté sous 5 V : bornes 0 V (la masse) et 5 V.
1. La grandeur d’entrée est la durée t. La sensibilité 3. Deux fils servent à l’alimentation, le 3e fil permet la
du capteur est : mesure de la tension entre le calculateur et la masse.
di 4. Mesures : 8T = 20 ms d’où T = 20 : 8 = 2,5 ms. D’où
σ = S = 6 × 10 −5 × 2t + 3 × 10 −2 × 1
dt 1
la fréquence du signal : f S = = 400 Hz.
soit σ = 1,2 × 10 −4 t + 3 × 10 −2 . 2,5 × 10 −3
2. La valeur maximale, pour tM = 0,546 s est : Il y a 40 zones de mesure sur la roue cible, donc
iM = 6 × 10–5 × (0,546)2 + 3 × 10–2 × (0,546) + 3,6 × 10–3 f
f r oue = S = 10 Hz soit une fréquence de rotation de
= 0,020 A ou 20 mA. 40
3. La sensibilité est maximale lorsque la durée t est la roue de 600 tr · min–1.
maximale car la fonction σ  = f(t) est une fonction
linéaire. 11. Radar de recul
σ = 1,2 × 10 −4 × (0,546) + 3 × 10 −2 = 0,030 A ⋅s−1 1
ou 30 mA · s–1 ou 30 000 µA · s–1 soit 30 µA · ms–1.
1. Période de l’onde émise : T = = 20 × 10 −6 s
50000
ou 20 µs.
Dans un train d’onde de durée τ = 100 µs, il y a donc :
Applications technologiques
100 : 20 = 5 périodes.
8. Boucle de courant 7 mA-14 mA
dmax
1. La loi des mailles appliquée au circuit :
uAL = uR + uC.
2. Comme uR = R · i, on a : uC = uAL – R · i. E
3. R = 115 Ω.
Pour i = 7 mA, uC = 12 – 115 × 7 × 10–3 = 11,2 V.
Pour i = 14 mA, uC = 12 – 115 × 14 × 10–3 = 10,4 V.
La plage [10,4 V ; 11,2 V] est bien incluse dans R
[9 V ; 15 V].
Obstacle

CHAPITRE 12 - Comment fonctionne une chaîne d’informations dans un véhicule ? • 61


2. La distance maximale de mesure dmax est égale à Le code analysé se décompose ainsi :
la moitié de la distance D entre deux trains d’onde – de 0,2 s à 0,8 s : le véhicule roule en ligne droite ;
consécutifs. – de 1,0 s à 2,4 s : il tourne à gauche ;
D = V · T0 = 340 × 80 × 10–3 = 27,2 m donc dmax = 13,6 m – de 2,6 s à 3,4 s : en ligne droite ;
(ne pas oublier l’aller-retour sur l’obstacle). – de 3,6 s à 4,6 s : il tourne à droite ;
3. La distance minimale de mesure dmin est égale à la – de 4,8 s à 5,4 s : en ligne droite.
moitié de la distance δ occupée par un train d’onde.
δ = V · τ = 340 × 100 × 10–6 = 0,034 m 13. Codeur rotatif
donc dmin = 1,7 cm. 1. Code renvoyé par le disque tournant dans le sens
4. Pour un temps de retour tR = 24 ms, positif :
−3 0000 – 1 000 – 0100 – 1100 – 0010 – 1010 – 0110 – 1110
340 × 24 × 10
d= = 4,08 m. – 0001 – 1001 – 0101 – 1101 – 0011 – 1011 – 0111 –
2
12. Capteur de volant de direction 1111 -… ce qui correspond à 16 positions différentes
1. Le véhicule tourne à droite du disque donc à 16 codes différents (les nombres
binaires de 0 à 15).
a. Les deux courbes signalent la tension aux bornes
des résistances des circuits des deux photodiodes. 2. Lorsque le disque tourne dans le sens négatif, le
Pour les deux courbes, l’enregistrement est celui de code devient :
10 états correspondant à 3 zones opaques et 2 trous 1111 – 0111 – 1011 – 0011 – … 1 000 – 0000.
pour la DEL 1 par exemple. C’est le code précédent en sens inverse.
b. Le code binaire (0 pour U = 0 V et 1 pour U maxi- 3. Pour 4 pistes, il y a 24 = 16 positions distinctes
mum) des deux courbes est : donc 360 : 16 = 22,5 ° de résolution.
01 – 00 – 10 – 11 – 01 – 00 – 10 – 11 – 01 – 00. 4. Pour 5 pistes, 25 = 32 donc 360 : 32 = 11,25° de
2. Le véhicule est en ligne droite résolution.
À partir de la position (d), on a le code : 11 – 11 – 11 Pour 10 pistes, 210 = 1 024 donc 360 : 1 024 = 0,35° de
– 11 – ..... résolution.
3. Le véhicule tourne à gauche 5. Pour une résolution de 1,5°, il faut 360 : 1,5 = 240
Dans ce cas, la roue phonique inverse son sens de positions différentes au moins.
rotation. Donc 2n ⩾ 240. Prenons les logarithmes népériens
des deux membres :
a. Signaux observés sur les circuits des photodiodes
à partir de la position (d) : ln 240
n ln 2 ⩾ ln 240 soit n ˘ ou n ⩾ 7,9.
ln 2
u1 Photodiode n° 1 Il faut donc 8 pistes sur le disque.

t
0
Le coin du chercheur
Si n est la fréquence de rotation des roues, exprimée
u2 Photodiode n° 2
en tr · s–1 et D le diamètre d’une roue, exprimé en
t mètre :
0 – la longueur d’un tour de roue est π · D ;
– en 1 seconde, la roue effectue n tours ; en 1 heure,
D’où le code binaire renvoyé au calculateur : 11 – 10 – elle effectue 3 600n tours soit un parcours de
00 – 01 – 11 – 10 – 00 – .... 3 600 · n · π · D mètres.
b. Le calculateur reconnaît le sens de rotation du D’où la vitesse du véhicule, exprimée en km · h–1 :
volant car la série constituant le code est différente. v = 3,6 · n · π · D.

62 • CHAPITRE 12 - Comment fonctionne une chaîne d’informations dans un véhicule ?


13 Quelles sont les caractéristiques
des ondes électromagnétiques
au service de la santé ?

ACTIVITÉS
■ Activité 1 : Quelles sont les propriétés d’un faisceau laser ?
Les diamètres d des taches observées :
– avec un laser
Distance Laser He-Ne Laser à diode
à 20 cm d = 1 mm d = 4 mm
à1m d = 1 mm d = 4 mm
– avec une lampe torche dont l’extrémité est prolongée par un tube de carton cylindrique :
à 20 cm : d = 12 cm ; à 1 m : d = 60 cm.

Réponses aux questions


1. Un faisceau laser est directif car il est pratiquement cylindrique tout au long de sa propagation.
2. Avec un laser assez puissant (quelques dizaines de mW) le ballon de baudruche éclate. Le
faisceau laser transporte de l’énergie : sur la tache noire, cette énergie se transforme en partie en
énergie thermique et fait éclater le ballon.
3. Puissance nominale du laser He-Ne : 2 mW.
Aire de la section du faisceau à sa sortie : S = π ⋅ R 2 = π × (0,5 × 10 −3 )2 = 7,85 × 10 −7 m 2 .
P
D’où la puissance par unité de surface du faisceau : = 2,5 kW ⋅ m −2 .
S
Cette valeur est bien supérieure à la puissance par unité de surface moyenne émise par le Soleil et
reçue par la Terre : 340 W · m–2.
Conséquence : le rayonnement laser est dangereux pour les yeux : il faut éviter de le recevoir, soit
directement, soit après réflexion.

■ Activité 2 : Les radiations ultraviolettes sont-elles absorbées par certains


matériaux transparents ?
Les pastilles sensibles aux UV virent au bleu lorsqu’elles sont éclairées par une lampe UV ou par le
Soleil, même si on intercale une feuille de rhodoïd.

Réponses aux questions


1. Les matériaux qui absorbent les UV : la lame de verre et les verres de lunettes de vue et de soleil.
2. Les verres de lunettes de vue, comme ceux des lunettes de soleil protègent parfaitement des
rayons UV à condition d’avoir subi un traitement anti-UV spécifique.
Un verre non traité absorbe une grande partie des UV.

■ Activité 3 : Des radiations de longueurs d’onde différentes transportent-


elles la même énergie ?
Réponses aux questions
1. Lorsque le bâton d’ébonite charge l’électroscope d’électrons, ceux-ci se répartissent sur toute la
partie métallique et migrent sur les deux lames qui se repoussent et conservent cette position.

CHAPITRE 13 - Quelles sont les caractéristiques des ondes électromagnétiques au service de la santé ? • 63
2. Lorsque l’on éclaire la lame de zinc posée sur le plateau avec une lampe à incandescence, on
n’observe aucun changement : les deux lames restent éloignées l’une de l’autre.
Lorsque l’on éclaire avec la lumière d’un ruban de magnésium enflammé (source d’UV), les deux
lames se rapprochent sensiblement : des électrons ont été arrachés à la plaque de zinc et ceux
placés sur les lames se répartissent à nouveau sur toute la surface métallique, mais en moins grande
quantité.
3. C’est le rayonnement UV émis par le magnésium en combustion qui est le plus énergétique et le
seul à pouvoir arracher les électrons du métal.

■ Activité 4 : De quoi dépend la puissance rayonnée par un corps ?


Dans cette expérience, la puissance rayonnée par la canette remplie d’eau chaude devrait être
mesurée par une pile thermoélectrique. Nous la remplaçons par un thermomètre à infrarouge en
position « Mesure objet ».
Résultats :
Température de l’eau θ (°C) 30 40 50 60 70 80
Température de l’eau T (K) 303 313 323 333 343 353
T 4 (× 109) 8,43 9,60 10,9 12,3 13,8 15,5
Indication thermomètre : Boîte blanche 31 41,7 56 61,6 71 85
Boîte noire 29 40,5 54 59,7 68,8 82
Boîte métallisée 23 30,0 38,5 42,2 47 54

Graphique M = f (T 4).

Température "à distance"

80

Noir ou blanc

50

Métallisé

10
T 4 (× 10 9 K 4)
0
0 1 5 10 15
En réalité, la canette émet un rayonnement dépendant de sa température et de l’émissivité de son
état de surface M = σ ⋅ ε ⋅T 4 , mais elle reçoit aussi un rayonnement de son environnement (à la
température absolue T0) M 0 = σ ⋅ ε ⋅T T04 , d’où M ′ = M − M 0 = σ ⋅ ε ⋅(T 4 − T04 ).
On peut aussi tracer M ′ = f(T 4 – T04).

Réponses aux questions


1. La puissance rayonnée par la canette dépend de la température de l’eau qu’elle contient (voir
tableau et courbes).
2. et 3. Elle dépend aussi de l’état de surface de la canette (son émissivité ε) : lorsque la canette
est peinte en blanc ou en noir mat, la puissance rayonnée est importante et indépendante de la
couleur.
Lorsque la canette est métallisée, la puissance rayonnée est beaucoup plus faible (l’émissivité de la
surface est inférieure à 1).

64 • CHAPITRE 13 - Quelles sont les caractéristiques des ondes électromagnétiques au service de la santé ?
INFOS DOC
■ Le scanner
Réponses aux questions
1. Le scanner utilise les rayons X. C’est une méthode d’analyse très agressive pour le corps humain.
2. Pour explorer le corps humain, l’appareil effectue deux types de mouvements :
– la table sur laquelle le patient est couché se déplace horizontalement ;
– le tube émetteur de rayons X et les capteurs situés dans son axe tournent sur 360° autour du
patient.
3. Le numéro atomique du baryum (Z = 56) est bien supérieur à ceux du carbone (Z = 6), de
l’hydrogène (Z = 1), de l’azote (Z = 7) et de l’oxygène (Z = 8) constituant la matière vivante : la
solution de baryum absorbe fortement le rayonnement X et l’observation du tube digestif est
facilitée.

EXERCICES
Tester ses connaissances λ=
h ⋅ c 6,62 × 10 −34 × 3 × 108
= ≈ 2,48 × 10 −11 m .
Q.C.M. E 8 × 10 −15
Les longueurs d’onde des rayons X sont comprises
1 : A et C. 2 : A. 3 : C. 4 : A, B. 5 : A. 6 : B, C.
entre 10–3 nm et 10 nm ; Les rayons étudiés sont donc
bien des rayons X.
Apprendre à résoudre I 1
3. = e− µ x = d’où :
Influence de la longueur d’onde I0 1000
Niveau l COMPRENDRE ln1000 ln1000
x= = ≈ 8,7 × 10 −4 m ou 0,9 mm.
1. Intensité du faisceau émergent : I = I 0 ⋅ e −0,005 µ
. µ 7900

2. Pour λ = 0,03 nm, I = I 0 ⋅ e−0,005 × 658 soit : 4. Pour x = 5 × 10–3 m, on a :


I −3
I = 0,037I 0. = e−7900 × 5 × 10 = 7 × 10 −18 soit 7 × 10–16 %.
I0
Pour λ = 0,10 nm, I = I 0 ⋅ e−0,005 × 3900 soit :
Le faisceau est totalement absorbé.
I = 3,4 × 10 −9 I 0.

3.
I 0 − I I 0 − 0,037I 0
= = 0,963 ou 96,3 %. Tester ses compétences
I0 I0
1. Domaines des ondes de grande fréquence
Pour des rayons X de longueur d’onde 0,03 nm, 96,3 %
Les zones : 1 : rayons gamma (γ) ; 2 : rayons X ;
du rayonnement est absorbé.
3 : ultraviolet (UV) ; 4 : visible ; 5 : infrarouge (IR).
I0 − I
– ≈ 1 ou 100 %. Pour des rayons X de longueur
I0 2. Fréquence et longueur d’onde
d’onde 0,10 nm, 100 % du rayonnement est Fréquence ν Domaine de
λ (m) λ (nm)
absorbé. (Hz) l’onde

4. Lorsque la longueur d’onde augmente, le coeffi- 3 × 1012 1 × 10–4 105 IR


5,4 × 1014 5,55 × 10–7 555 visible
cient d’absorption augmente également ainsi que le
4 × 1018 7,5 × 10–11 7,5 × 10–2 Rayons X
taux d’absorption des rayons X.
5 × 1020 6 × 10–13 6 × 10–4 Rayons γ
Photon de rayons X
Niveau l APPLIQUER 3. Énergie du photon
1. 50 keV = 50 000 × 1, 6 × 10–19 = 8 × 10–15 J. 1. Vrai : un photon d’UV de fréquence 6 × 1015 Hz est
dix fois plus énergétique qu’un photon de lumière
h ⋅c
2. L’énergie d’un photon : E = soit : bleue de fréquence 6 × 1014 Hz.
λ

CHAPITRE 13 - Quelles sont les caractéristiques des ondes électromagnétiques au service de la santé ? • 65
2. Faux : les rayons X « mous » de longueur d’onde Applications technologiques
1 nm sont cent fois moins énergétiques que les
8. Émittance
rayons X « durs » de longueur d’onde 10 pm (pico
= 10–12).
1.
2π ⋅h ⋅ c 2 ⋅ λ − 5
3. Faux : l’énergie d’un photon s’exprime en joule (J) M( λ ) = h⋅c
ou en électronvolt (eV). e λ ⋅k⋅T − 1
4. Puissance rayonnée par le corps humain 2π × 6,62 × 10 −34 × (3 × 108 )⋅ λ − 5
=
6,62 × 10 −34 × 3 × 108
1. La puissance rayonnée par un corps est propor-
λ ⋅T × 1,38 × 10 −23
tionnelle à sa surface et à son émittance : P = M · S. e −1
Avec P en watt, M en W · m–2 et S en m2. 3,74 × 10 −16 ⋅ λ − 5
=
1,44 × 10 −2
2. Loi de Stephan : la puissance du rayonnement par
e λ ⋅T −1
unité de surface (émittance) M est liée à la tempéra-
ture absolue T du corps et à son émissivité ε par : 2. 3. Pour T = 5 500 K, avec un tableur-grapheur, avec
M = σ · ε ·T 4 avec σ = 5, 67 × 10–8 unités SI. un pas de 0,5 × 10–7 m sur la variable λ :
3. Pour θ = 33 °C, T = 306 K
P = M · S = 5, 67 × 10–8 × 1 × (306)4 × 1,5 = 746 W.
4. La puissance rayonnée provient aussi des corps
environnants.

5. Loi de Wien : grandeurs et unités


1. Unités : λmax en mètre (m), T en kelvin (K) et la
constante A en m · K.
A 2,898 × 10 −3
2. Pour le Soleil, T = = ≈ 5975 K.
λmax 485 × 10 −9
Soit une température de 5 702 °C pour la surface du Mmax = 6,64 × 1013 W · m–2 ; λmax = 5,50 × 10–7 m.
Soleil. 4. a. Valeurs maximales, lues sur le graphique, pour
les différentes températures :
6. Redécouvrir la loi de Wien
T (K) 4 000 4 500 5 000 5 500 6 000
1. Le tableau complété :
7,4 6,4 5,8 5,2 4,8
λmax (m)
T (K) 3 000 2 000 1 000 500 300 × 10–7 × 10–7 × 10–7 × 10–7 × 10–7
λmax (µm) 0,970 1,44 2,84 5,78 9,67 b. L’émittance maximale Mmax augmente avec la
Couleur de la température absolue :
infrarouge
radiation – pour 4 000 K, Mmax = 1, 4 × 1013 W · m–2 ;
2,91 2,88 2,84 2,89 2,90 – pour 6 000 K, Mmax = 1,04 × 1014 W · m–2.
λmax · T (m · K)
× 10–3 × 10–3 × 10–3 × 10–3 × 10–3 5. L’appareil de mesure utilisé en astrophysique est
2. La valeur moyenne du produit λ max · T est le spectromètre qui permet l’obtention de spectres,
2,884 × 10 –3 m · K soit une erreur relative de de déterminer le pic d’émissivité d’où l’on déduit la
0,014 température du corps.
≈ 4,8 × 10 −3 soit 0,5 %.
2,898 9. Caractéristiques de lasers
7. Écrans de fer et de plomb 1. Le laser He- Ne
a. La radiation de longueur d’onde λ = 652,1 nm est
I 1
1. Pour l = 0,1 nm : pour le fer, = e− µ x = soit comprise entre 400 nm (violet) et 800 nm (rouge) :
I0 100
c’est donc une radiation visible de couleur rouge.
1 ln100 ln100
− µ x = ln et x = = = 0,013 m soit b. L’analyse au spectrophotomètre ne montre qu’un
100 µ 351
seul pic pour 652,1 nm.
une épaisseur de 1,3 cm.
c 3 × 108
ln100 ln100 c. ν = = ≈ 4,60 × 1014 Hz
Pour le plomb, x = = = 1,18 × 10 −3 m λ 652,1 × 10 −9
µplomb 3904
pour une période T = 2, 17 × 10–15 s.
soit une épaisseur de 1,2 mm.
2. Le laser excimère LASIK
2. Le plomb absorbe plus efficacement les rayonne-
h ⋅c
ments que le fer. a. Énergie d’un photon : E = = 1,029 × 10 −18 J.
λ

66 • CHAPITRE 13 - Quelles sont les caractéristiques des ondes électromagnétiques au service de la santé ?
b. L’énergie lors d’une impulsion : après développement : derrière les matières les plus
W = P · Δt = 12 × 50 × 10–3 = 0,6 J, absorbantes, on observe une couleur noire.
ce qui correspond à un nombre de photons :
1. 2. 3.
W 0,6
= ≈ 5,83 × 1017 photons.
E 1,029 × 10 −18
10. Température du Soleil
1. Température de la Terre : TT = 273 + 15 = 288 K.
TS 5760
Le quotient = = 20 ; la température absolue
TT 288 2. Du moins absorbant au plus absorbant :
du Soleil est 20 fois supérieure à celle de la Terre. chair (2) → os (1) → plomb (3).
2. Émittance de la surface du Soleil :
12. Le verre et le rayonnement solaire
M(Soleil) = 5, 67 × 10–8 × 1 × (5 760)4
= 6,24 × 107 W · m–2. 1. Ce graphique est un spectre. La lumière visible et
Soit un flux énergétique (une puissance) : le rayonnement infrarouge atteignant la Terre pro-
viennent du Soleil dont la température de surface est
P = M(Soleil) · S = 6, 24 × 107 × 6,09 × 1012 × 106
de 5 800 K environ et qui émet principalement ces
= 3,80 × 1026 W, valeur très proche de la valeur don-
rayonnements (voir diagramme dans le cours).
née : 3, 82 × 1026 W.
3. Émittance de la Terre : 2. Zone A : UV, zone B : visible ; zone C : infrarouge.
M(Terre) = 5, 67 × 10–8 × 1 × (288)4 = 390 W · m–2. 3. Les rayonnements UV sont les plus absorbés, sur-
M(Soleil) tout pour les faibles longueurs d’onde, pour les deux
Le quotient : = 160000 . L’émittance du types de verre.
M(Terre)
Soleil est 160 000 fois supérieure à celle de la Terre car 4. Pour avoir un bon éclairement dans les pièces de
l’émittance est proportionnelle à la température la maison, il faut choisir le verre clair qui transmet
absolue de l’astre à la puissance 4. mieux à toutes les longueurs d’onde.

11. Atténuation des rayons X 13. L’observation des étoiles


1. Pour retrouver les projections sur les plaques pho- 1. Conversion en kelvin et encadrement des lon-
tosensibles, il faut inverser les couleurs des clichés gueurs d’onde maximales :

Classe Température de Température de Couleur de Encadrement des


surface en °C surface en K l’étoile λmax (nm)
O > 24 700 > 24 973 Bleue < 116
B 9 700-24 700 9 973-24 973 Bleue blanche 116 à 291
A 7 200-9 700 7 473-9 973 Bleue blanche 291 à 388
F 5 700-7 200 5 973-7 473 Blanche 388 à 485
G 4 700-5 700 4 973-7 473 Jaune 485 à 583
K 3 200-4 700 3 473-4 973 Orange 583 à 834
M < 3 200 < 3 473 Rouge > 834

2. Bételgeuse est une supergéante rouge car sa tem- C’est une étoile bleue blanche.
pérature de surface (3 300 K) la place dans la classe M.
3. Voir 5e colonne du tableau. Le coin du chercheur
Dans une échographie, l’onde émise et traversant
4. Les étoiles visibles à l’œil, en ne considérant que
une partie du corps humain est une onde mécanique
les longueurs d’onde de la radiation principale, ont
(des ondes ultrasonores de quelques MHz).
des longueurs d’onde comprises entre 400 et 800 nm
et appartiennent aux classes F, G et K. Ces ondes sont très peu énergétiques et on n’a jamais
pu prouver leur dangerosité. Le nombre d’échogra-
2,898 × 10 −3
5. Pour Sirius A : T = ≈ 9900 K . phies doit rester néanmoins raisonnable.
293 × 10 −9

CHAPITRE 13 - Quelles sont les caractéristiques des ondes électromagnétiques au service de la santé ? • 67
14 Peut-on utiliser un champ magnétique
pour le diagnostic médical ?
ACTIVITÉS
■■ Activité 1 : Comment mettre en évidence des sources de champ
magnétique ?
1. La Terre est une source de champ magnétique.
2. Un aimant est une source de champ magnétique.
3. La bobine est source de champ magnétique lorsqu’elle est parcourue par un courant.
4. Oui, il est possible de créer un champ magnétique en l’absence d’aimant, comme avec un
solénoïde parcouru par un courant, par exemple.

■■ Activité 2 : Comment visualiser les lignes de champ magnétique ?


1. Le champ magnétique est uniforme à l’intérieur d’un solénoïde ou entre les branches d’un
aimant en U.
2. Les lignes de champ magnétique peuvent se refermer sur elles-mêmes, contrairement aux lignes
de champ électrique.
3. Le champ magnétique est plus intense au voisinage des pôles car les lignes de champ se
resserrent : la limaille de fer est davantage attirée.

■■ Activité 3 : Comment mesurer la valeur d’un champ magnétique ?


1. Un aimant en U crée un champ de l’ordre du mT.
2. À l’extérieur de la bobine, le champ magnétique augmente lorsqu’on se rapproche d’une face.
3. À l’intérieur de la bobine, le champ est uniforme.

TRAVAUX PRATIQUES
Questions préliminaires
1. Un solénoïde long est un solénoïde dont la longueur est supérieure à 10 fois son rayon.
2. a.  À l’intérieur du solénoïde, le champ peut être considéré comme uniforme sur les 2 ⁄ 3 de la
longueur.
b.  Un champ magnétique se mesure en tesla (T)
c.  Une sonde de Hall permet de mesurer un champ magnétique.
3. Un bonhomme d’Ampère couché sur une spire et regardant l’intérieur du solénoïde, le courant
lui entrant par les pieds et sortant par sa tête, a la face nord dirigée vers sa gauche.
4. Le champ magnétique est proportionnel à l’intensité du courant et au nombre de spires par mètre.
Réalisation expérimentale
Expérience 1. B(x) ⁄ B(O) = 1 à moins de 5 % pour x < 2 ⁄ 3 · L
Expérience 2. B(O) est une fonction linéaire de I.
Expérience 3. B(O) est proportionnel à n

Exploitation de l’expérience.
1. Le champ ne diffère pas plus de 10 % de sa valeur au centre pour x < L.
2. Un champ magnétique est toujours proportionnel à l’intensité du courant qui crée ce champ.
4. B(O) ⁄ n · I est voisin de 1,3 × 10–6 S · I.

68 • CHAPITRE 14 - Peut-on utiliser un champ magnétique pour le diagnostic médical ?


EXERCICES
Tester ses connaissances 3. Nous avons, dans le triangle rectangle MPQ :
Q.C.M. tan α = PQ ⁄ MP ↔ tan α = B1 ⁄ B2.
1 : A, B, C. 2 : A, C. 3 : A. 4 : A, C. 5 : B. 6 : A, B. 7 : C. Numériquement : tan α = 3 × 10–3 ⁄ 4 × 10–3
8 : A, C. 9 : C. tan α = 0,75 et α = 37 °.
Calculons B : cos α = B2 ⁄ B soit B = B2 ⁄ cos α
Numériquement : B = 4 × 10–3 ⁄ cos 37° = 5 × 10–3 T.
Apprendre à résoudre
On aurait pu calculer directement B en utilisant le
Action d’un aimant sur une boussole théorème de Pythagore :
Niveau l COMPRENDRE B2 = B12 + B22
  
1. La direction du champ total B = BH + BT , est don-
née par l’aiguille aimantée. Tester ses compétences
2. Le champ total est porté par la diagonale ON du 1. Détermination d’un champ magnétique
rectangle OMNP.
1. Le pôle nord de l’aimant est à droite.
Nord 2.
S N
cB
M N
cBH α M
(A) O cB
Ouest S N Est
cBA P

3. a. Le quadrilatère OMNP est un rectangle (côtés


deux à deux parallèles et un angle droit).
Dans le triangle rectangle OMN on a :
3. B s’exprime en tesla (T)
tan α = MN ⁄ OM.
Donc MN = OM · tan α or OM ↔ BH ; MN = OP ↔BA 2. Champ créé par un fil N
donc : BA = BH · tan α 1. Voir schéma ci-contre.
α
b. BA = 2 × 10–5 × tan 70° = 5,5 × 10 –5 T. 2. Le bonhomme d’Ampère est couché
4. a. Dans le triangle rectangle OMN on a : sur le fil, le courant entre par ses pieds,
cos α = OM ⁄ ON ; sort par sa tête. Il regarde le point où l’on
D’où : ON = OM ⁄ cos α ; or ON ↔ B ; OM ↔ BH ; veut déterminer le champ : le champ est
Donc : B = BH ⁄ cos α dirigé vers sa gauche. Dans ce cas, le pôle
b. B = 2 × 10–5 ⁄ cos 70° = 5,8 × 10–5 T. nord de la boussole dévie à gauche
3. L’aiguille ne tourne pas de 90° car la S
Champs magnétiques créés par deux aimants boussole est aussi sensible au champ
Niveau l APPLIQUER magnétique terrestre et s’oriente suivant la résultante
1. Les lignes de champ sortant du pôle nord et de ces deux champs.
entrant par le pôle sud d’un aimant, le pôle nord de
l’aimant 2 est à droite, le pôle sud de l’aimant 1 en
3. Champ créé par un solénoïde
bas. 1. P N

N
1
S
A
Q
cB1 cB
2
α cB
S N P
M cB2
Face sud Face nord
 M
2. B est

la somme vectorielle des champs magné-

tiques B1 et B2 (voir schéma ci-dessus). 3. Le champ est uniforme à l’intérieur du solénoïde.

CHAPITRE 14 - Peut-on utiliser un champ magnétique pour le diagnostic médical ? • 69


5. Le champ est proportionnel à l’intensité du cou- 11. Exploitation d’une expérience
rant : 100 ⁄ 5 = B ⁄ 2 donc B = 40 mT. 1. B (mT)
4
4. Ordres de grandeurs
1. Un teslamètre permet de mesurer un champ
magnétique. 3,41
3,07
2. Bobine IRM (5T), électroaimant (2T), aimant per- 3
manent (0,1 T), Terre (50 µT).

5. IRM
1. Imagerie par résonance magnétique nucléaire.
2. Le champ magnétique est créé par des bobines 2
supraconductrices.
3. L’hélium sert à porter à très basse température le
métal de la bobine qui devient alors supraconducteur.
1
Applications technologiques
6. L’origine de la boussole
1. Le mot « magnétique » provient de la ville de d (cm)
Magnésia en Turquie. 0
0 2 4 6 8 10 16,5 20
2. Les premières boussoles était constituées d’une
aiguille de magnétite posée sur de la paille flottant 2. Le champ diffère de moins de 10 % au centre si
sur de l’eau. 3,07 < B(mT) < 3,41. Cela implique :
3. On pouvait alors s’orienter même en temps 0 < d (cm) < 16,5
couvert lorsque le Soleil ou les étoiles ne sont plus 3. B = 4π · 10–7 · n · I ; on en déduit pour B = 3,41 mT et
visibles. I = 5 A, n = 543 spires par mètre.
4. Un orage perturbe la boussole car un éclair est une Le solénoïde a 37 cm de long, il, comporte donc :
décharge électrique, c’est-à-dire un fort courant qui 543 × 0,37 = 201 spires.
crée un champ magnétique qui agit sur une boussole. 12. Aiguille aimantée dans un solénoïde
7. Superpositions de champs magnétiques 1. Vecteur champ crée par la bobine en son centre :
1. 2. En O les deux champs s’opposent : le champ – direction : colinéaire à l’axe du solénoïde
résultant est nul. – sens : donné par la règle de l’observateur d’Ampère
3. Le champ résultant en O est dirigé vers la gauche – valeur  : B = 4 π · 10–7 · n · I
et a pour valeur 20 mT. = 4 × 3,14 × 10–7 × 100 × 0,25 = 3,14 × 10–5 T.
2. tan α = 3,14 10–5 ⁄ 2 10–5 
8. Fabrication d’un solénoïde cBTerre cBTotal
= 3,14 /2 = 1,57
1. n représente le nombre de spires par mètre.
d’où α = 57°.
2. On trouve N = 1 200 spires. α
3. Il faut disposer de 4 couches sur le cylindre.
9. Trolleybus
1. 2. Le vecteur champ magnétique est parallèle au cBBobine
sol de direction (Ouest, Est)
Sa valeur est égale 6,7 µT, inférieure au champ 3. sin β = 2 ⁄ 3,14
cBTerre
magnétique terrestre. d’où β = 40°.

10. Haut-parleur
1. Le champ est dit radial car les lignes de champ cBTotal
sont des rayons du cylindre qui constitue l’entrefer.
2. Le champ n’est pas uniforme car les lignes de β
champ ne sont pas parallèles.
3. Les lignes de champ sont orientées du pôle nord
cBBobine
vers le pôle sud.

70 • CHAPITRE 14 - Peut-on utiliser un champ magnétique pour le diagnostic médical ?


13. Des animaux sensibles au champ Face sud
A Attraction
magnétique terrestre
+
S
1. Une aiguille aimantée permet de mettre en évi- Bobine
dence le champ magnétique terrestre. A B N S
N S

2. – N

Face nord
Fil sans torsion
Pas 1
– +
Nord géographique Face nord Bobine B Face sud
cBH
Déclinaison magnétique Pas 2
M D
On a inversé le sens du courant dans la bobine A et
I
cBV changé les noms des pôles de l’électroaimant A
Nord m
agnétiq Attraction
ue A
cB – N
π Bobine
A B

S
N S

N
+ S

Pas 2
Verticale

P : plan du méridien magnétique – +


π : plan du méridien géographique Bobine B
Pas 3 et 4
3. BT = B · cos I, d’où :
B = 4,7 × 10–5 × cos 64° = 2,1 × 10–5 T A Attraction

4. Il faut tenir compte de la déclinaison magnétique N

B N N S
14. I.L.S S

+ S
1. a. I.L.S signifie Interrupteur à lame souple.
b.  l’I.L.S est sensible au champ magnétique créé par
l’aimant lié au vérin. Pas 3
c.  Un champ magnétique s’exprime en tesla. – +
2. a. L’I.L.S 1 est fermé car la lame est attirée par l’ai- A Attraction
mant. L’I.L.S 2 est ouvert car la lame n’est pas attirée
– N
par l’aimant.
B
S

S N
b.  l’I.L.S 1 va commander le retour.
N

+ S
3. a. Les lignes de champ sortent par le pôle nord de
l’aimant : le champ est dirigé vers le bas.
b.  Un teslamètre permet de mesurer un champ
Pas 4
magnétique.
+ –
c.  Le champ vaut quelques dizaines de milliteslas.

15. Moteur à aimant permanent dipôlaire. Le coin du chercheur


Pas 1 On ne peut pas séparer les pôles d’un aimant.
La règle du bonhomme d’Ampère permet de préciser Lorsqu’on casse un aimant droit en deux, on obtient
les noms des faces. deux autres aimants droits.

CHAPITRE 14 - Peut-on utiliser un champ magnétique pour le diagnostic médical ? • 71


15 Comment mesurer la radioactivité ?

ACTIVITÉS
■ Activité 1 : Comment mesurer le niveau de radioactivité ambiante ?
Résultats d’une série de 20 mesures :
N° 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
Comptage 6 11 7 9 5 3 10 3 10 7 10 12 12 8 10 12 10 7 6 10

Réponses aux questions


1. Les résultats des mesures n’obéissent à aucun ordre apparent. Il n’est pas possible de prévoir la
valeur à venir du nombre de désintégrations donné par le compteur Geiger Muller.
2. Un résultat est aléatoire lorsqu’il est incertain, soumis au hasard. C’est le cas de la série des
mesures dont les résultats sont imprévisibles.

3. On trouve pour cette série : nmoyen = ∑


ni
= 8,4 désintégrations en 10 s.
20
4. Pour mesurer un niveau de radioactivité on peut utiliser un compteur Geiger Muller, mais une
seule mesure ne suffit pas. Il faut effectuer une série de mesures pour déterminer la valeur moyenne
du nombre de désintégrations en un temps donné.
Remarque : On pourrait aussi réaliser un comptage sur une durée plus longue, et par proportion,
ramener le résultat à la durée de comptage souhaitée.

■ Activité 2 : La radioactivité naturelle est-elle dangereuse ?


Résultats des mesures effectuées sur une durée de quelques minutes, le temps que la valeur
affichée se stabilise :
– Dans une salle de classe d’un établissement : Dose = 0,11 µS · h–1. ;
– Dans une cave fermée et peu aérée de l’établissement au sol non cimenté : dose = 0,25 µS · h–1.
Les mesures ont été réalisées dans une région au sol peu radioactif. Les résultats peuvent être
sensiblement supérieurs dans des régions à sols granitiques, en particulier au niveau d’une cave peu
aérée.

Réponses aux questions


1. Pour la salle de classe la dose annuelle de radioactivité est :
Dose = 0,11 × 365 × 24 = 0,96 mS · an–1.
Elle est très inférieure à la dose indiquée comme critique : 50 mS · an–1.
Pour la cave la dose est voisine de 2,5 mS · an–1. Elle est aussi faible par rapport à 50 mS · an–1.
2. Les substances radioactives gazeuses en provenance des sols peuvent s’accumuler dans l’air s’il
n’est pas suffisamment renouvelé.
3. La radioactivité naturelle est faible par rapport aux seuils de radioactivité qui peuvent avoir un
risque pour la santé. Toutefois des conditions particulières peuvent augmenter sensiblement la dose
de radioactivité reçue (nature des sols, des murs, renouvellement ou non de l’air des pièces, etc.

72 • CHAPITRE 15 - Comment mesurer la radioactivité ?


■■ Activité 3 : Comment varie la radioactivité avec le temps ?
86Rn → 84Po +  2He
L’équation de la réaction nucléaire est : 220 216 4

1. Les résultats ci-dessous correspondent à un comptage des désintégrations toutes les 10 s :
N(t)

350

300

250

200

150

100

50

0
0 100 200 300 400 500 t (s)

2. Calculons l’activité A(t) = N(t) ⁄ 10 et examinons le détail de la fin de la courbe :


A
35
30
25
20
15
10
5
0
300 350 400 450 500 550 t (s)
L’activité résiduelle est très faible, de l’ordre de 2 à 3 Bq.

CHAPITRE 15 - Comment mesurer la radioactivité ? • 73


N(t)
N0
350

300

250

200 1
–N
2 0

150

100

50

0 T = 55 s 2T 3T 4T
0 100 200 300 400 500 t (s)

3. N0 est égal à 366, et ½ N0 (183) est obtenue pour T ≈ 55 s, durée qui correspond à la période
radioactive du radon 220.
4.

t 0 T 2T 3T 4T
N0 366 183 92 46 23
N(0) ⁄ N(t) 2 4 = 22 8 = 23 16 = 24

On remarque que l’activité est divisée par 2n, au bout de n périodes.


5. La radioactivité d’une source radioactive décroît avec le temps selon une courbe d’allure
d’exponentielle décroissante.

INFOS DOC
■■ Comment sont traités les déchets radioactifs ?
1. Les déchets de catégorie C sont de forte activité et de durée de vie très longue, qui dépasse le
millier d’années. Le stockage de ces déchets pose alors un problème par rapport à la contamination
possible de l’environnement.
2. Les déchets nucléaires que l’on prévoit de stocker dans des couches géologiques souterraines
ont des durées de vie très longues, supérieures au millier d’années. Il est difficile de prévoir le
comportement sur de telles durées des conteneurs des déchets. Des fuites pourraient contaminer
les eaux souterraines. Par ailleurs bien que les couches géologiques choisies soient a priori très
stables, des mouvements géologiques sont toujours possibles.

74 • CHAPITRE 15 - Comment mesurer la radioactivité ?


EXERCICES
Tester ses compétences 2. Identifier la particule émise et le type de
Q.C.M. radioactivité d’un radionucléide
1 : B. 2 : A, B. 3 : A et C. 4 : C. 5 : B. 6 : A et C. 7 : B. 1. Équation de la désintégration nucléaire
La désintégration de l’or 203 donne le noyau fils, le
Apprendre à résoudre
a
mercure 203, et une particule : 203 203
79 Au→ 80 Hg + z q.
Les lois de conservation donnent :
Le polonium
– pour les charges : 79 = 80 + z soit z = 79 – 80 = –1 ;
Niveau l COMPRENDRE
– pour les nucléons : 203 = 203 + a
1. Une particule α est un noyau d’hélium, 42 He, qui
soit a = 203 – 203 = 0.
comporte deux protons et deux neutrons.
2. La particule est un électron, sa notation symbo-
2. Le noyau fils a, par rapport au noyau père : lique est : –10 e.
– deux protons de moins, soit Z = 84 – 2 = 82 ;
3. Une désintégration qui émet des électrons corres-
– et deux neutrons de moins, soit A = 210 – 4 = 206.
pond à une radioactivité β–.
3. L’élément 82 est le plomb, le noyau fils est donc :
206
82 Pb. 3. Rechercher le noyau fils ou le noyau père
Trois nucléides voisins 211 207 4 210 206 4
85 As → 83 Bi + 2 He (α) 84 Po → 82 Pb + 2 He (α)
Niveau l APPLIQUER
1. Ces noyaux n’ont pas le même nombre de protons, 24 24 0
11 Na → 12 Mg + −1 e (β − ) 40
19 K → 40 0
20 Ca + −1 e (β − )
ils ne sont pas isotopes.
+
40
19 K → 40 0
18 Ar + 1 e (β )
30 30 0
15 P → 14 Si + 1 e (β + )
12 12 12
5B 6C 7N

protons 5 6 7 4. Un élément radioactif utilisé dans de


neutrons (A – Z) 7 6 5 nombreux examens médicaux
2. Le nucléide le plus riche en neutrons est le bore 1. Le rayonnement gamma est un rayonnement
électromagnétique, de très courte longueur d’onde
12, et le plus riche en protons est l’azote 12.
constitué de photons de grande énergie.
3. Lors de la désintégration du bore 12 en carbone
99 *
12, un neutron se transforme en proton. 2. 43Tc → 99
43Tc + γ

La particule émise est un électron. C’est une émis- 3. L’énergie du photon est :
sion β–. E = 140 keV = 140 × 103 × 1,6 × 10–19 = 2,24 × 10–14 J.
4. A l’inverse, lors de la désintégration du l’azote 12 c
Comme, E = h · ν et λ = , on a :
en carbone 12, un proton se transforme en neutron. ν
La particule émise est un positon. C’est une émis- c 3,00 ¥ 108
λ = h ◊ = 6,63 ¥ 10 -34 ¥ ª 8,88 × 10–12 m.
sion β+. E 2,24 ¥ 10 -14

5. Tracé d’une courbe de décroissance


Tester ses compétences radioactive
1. Composition d’atomes et isotopes 1. L’activité d’un échantillon radioactif est, par défi-
1. Tableau renseigné : nition, égale au nombre moyen de désintégrations
1 2 3 4 5 par seconde. Son unité est le becquerel (Bq).
Nom du Thallium Plomb Thallium Polonium Polonium 2. N est le nombre de désintégrations qui ont lieu
nucléide 206 210 209 212 208 N(t )
Notation pendant cinq secondes ; on a donc : A(t) = .
206 210 209 212 208 5
81Tl 82 Pb 81Tl 84 Po 84 Po
symbolique
Ce qui donne, en arrondissant à l’unité :
A 206 210 209 212 208
Date t (min) 0 1 2 3 4 5
N 125 128 128 128 124
N(t) 1 600 1 257 1 075 873 741 584
Z 81 82 81 84 84
A(t)(Bq) 320 251 215 175 148 117
2. Des isotopes ont le même nombre de protons et
des nombres de neutrons (donc de nucléons) diffé- Date t (min) 6 7 8 9 10

rents. On trouve donc deux couples d’isotopes dans le N(t) 471 428 355 296 235

tableau : 206 209 212 208 A(t)(Bq) 94 86 71 59 47


81Tl, 81Tl et 84 Po , 84 Po.

CHAPITRE 15 - Comment mesurer la radioactivité ? • 75


3. L’activité est portée en ordonnée (40 Bq ⁄ cm). L’activité du bois préhistorique est :
Le temps est porté en abscisse (1 min ⁄ cm). 17
A= ≈2,83 × 10–2 Bq ;
On obtient la courbe A(t) ci-dessous. 60 × 10
Celle du bois contemporain est :
440 A(t)(Bq) 13,7
A0 = ≈2,28 × 10–1 Bq.
400 60
0,028
La valeur du rapport : A ⁄ A0 = ≈ 0,123.
360 0,228
A0 3. L’âge du site préhistorique de Lascaux est voisin
320
de 3t½, soit environ 16 700 années.
280
7. La radiothérapie
240 1. Le nombre de photons γ qui irradient l’organe au
cours d’une séance se calcule en multipliant le temps
200
A0 (en seconde), par le nombre de photons absorbés par
160 ––
2 seconde, soit : N = 10 × 60 × 1,4 × 109 = 8,4 × 1011.
120 L’énergie, E, est obtenue en multipliant l’énergie d’un
photon (J) par le nombre de photons absorbés :
80 E = 12 × 106 × 1,6 × 10–19 × 8,4 × 1011 ≈ 1,6 J.
40 2. En appliquant la définition de la dose absorbée on
T t (min) E 1,6
0 obtient : D = = = 2 Gy . Le traitement nécessite
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 m 0,8
25 séances de 2 Gy pour obtenir 50 Gy. Au rythme de 5
La période est la durée au bout de laquelle l’activité séances par semaines le traitement durera 5 semaines.
d’un échantillon est divisée par deux. On note sur la 3. Pour protéger le personnel soignant, celui-ci ne
courbe de A(t) que l’activité initiale, Ao, est divisée par doit pas être présent dans la salle de radiothérapie
deux pour T ≈ 3,75 min environ. au moment de l’administration de la dose. De plus
6. Datation au carbone 14 la salle doit être étanche aux radiations gamma. Pour
1. L’activité est successivement divisée par deux cela on pose des plaques de plomb sur les murs et on
chaque fois que t augmente de t½. On a donc le utilise des vitres d’observation spéciales contenant
tableau de valeurs suivant, et la courbe : également du plomb. On peut aussi contrôler à l’aide
d’un dosimètre l’irradiation cumulée des personnels
t A(t) ⁄ A0 pour éviter tout risque de dépassement de la dose
0 1 limite.
t½ 0,5
2t½ 0,25
Applications technologiques
3t½ 0,125 8. Accident de Tchernobyl
137 137 0
4t½ 0,067
1. 55 Cs → 56 Ba* + −1 e.
137 137
2. 56 Ba* → 56 Ba + γ .
A(t)/A0 3. Exprimons la valeur de la transition d’énergie en
1
joules :
ΔE = 0,662 × 106 × 1,60 × 10–19 ≈ 1,06 × 10–13 J
On a donc :
c 3 × 108
0,500 λ = h⋅ = 6,63 × 10 −34 × ≈ 1,88 × 10–12 m.
ΔE 1,06 × 10 −13
0,250
9. Scintigraphie de la thyroïde
0,125 1. Composition des noyaux d’iode cités dans le
0,067
texte :
t1 2t 1 3t 1 4t 1 t – 123
53 I : 53 protons et 70 neutrons (123 – 53) ;
– – – ––
2 2 2 2 131
– 53 I : 53 protons et 78 neutrons (131 – 53).
2. L’activité est le nombre de désintégrations par Ces nucléides ont le même nombre de protons, ils sont
seconde. isotopes et diffèrent par leurs nombres de neutrons.

76 • CHAPITRE 15 - Comment mesurer la radioactivité ?


123 123 0 aux positons par l’intermédiaire des photons prove-
2. 53 I → 52Te + 1 e. La particule émisse est un posi-
ton, c’est une émission β+. nant de leur annihilation.
18 18
3. La période radioactive de l’iode 123 est égale à 3. 9F → 8 X + 01 e . X est l’élément oxygène, le noyau
18
13,3 heures. Au bout de cette durée, l’activité de la fils est donc : 8 O.
dose injectée sera diminuée de moitié et sera donc 4. Les deux particules qui s’annihilent sont : un élec-
égale à 3,5 MBq. L’examen étant pratiqué trois heures tron −10 e, et un positon, 01 e .
après l’injection, une durée bien inférieure à la
L’équation de l’annihilation est : −10 e + 01 e → 2 γ.
période radioactive, l’activité sera encore supérieure
à 3,5MBq.
5. Comme les deux photons ont la même énergie,
l’énergie de chaque photon est :
4. Déterminons le nombre de périodes radioac-
Eph = ½ × 1,0228 = 0,511 MeV.
tives de l’iode 123, n, contenues dans le délai de six
Exprimons l’énergie du photon en joules :
semaines :
1008 Eph = 0,511 × 106 × 1,60 × 10–19 ≈ 8,18 × 10–14 J.
6 × 7 × 24 = 1008 heures soit n = ≈ 76.
13,3 Comme Eph = h · ν, on a :
Comme n est bien supérieur à 20 on en déduit que E ph 8,18 × 10 −14
ν= = ≈ 1,23 × 1020 Hz,
l’iode de la première injection est inactif au moment h 6,63 × 10 −34
de la deuxième injection. c 3,00 × 108
=
et λ = ≈ 2,43 × 10–12 m.
10. Datation des eaux souterraines ν 1,23 × 10 20
1. 36 0
+ 36 Les radiations dont les fréquences sont supérieures
17 Cl = −1 e 18 X ; l’argon est l’élément 18, donc X
36 à 1020 Hz appartiennent au domaine des ondes
est : 18 Ar .
gamma.
2. Le chlore 36 se forme dans l’atmosphère et n’est
pas en contact avec les eaux souterraines. La concen- 12. Stérilisation alimentaire
tration en chlore 36 diminue alors par décroissance 1. Les agents infectieux sont : les bactéries, les
radioactive, et il n’est pas renouvelé. levures et les champignons, les virus et les prions.
3. L’élévation de température peut provoquer la dénatu-
A(t)/A0 ration du goût des aliments (en particulier les épices)
100
détruire les protéines et les vitamines.
2. E = m · D = 103 × 3,5 × 103 = 3,5 × 106 J.
3. A = 106 × 3,7 × 1010 = 3,7 × 1016 Bq.
50
40 Le coin du chercheur
25 Les périodes des radionucléides correspondant à
12,5 ces deux courbes sont identiques. On en déduit qu’il
6,3 s’agit du même radionucléide, c’est le deuxième élève
T1 2T 1 3T 1 4T 1 t qui a raison.

4. L’âge de ces eaux souterraines est d’environ 1,5 T1, A1 (Bq), A2 (Bq)
soit 450 000 ans. 12
5. La période du silicium 32 est trop courte pour
cette étude, après 450 000 ans il serait totalement 10
désintégré.

11. Tomographie par émission de positon 8


1. Le glucose est particulièrement assimilé par les
cellules cancéreuses dont le métabolisme est impor- 6
tant. Le FDG semblable au glucose se retrouve donc
au niveau de ces cellules, et l’atome de fluor radioac-
4
tif, que contient le FDG, permettra de les repérer par
son émission β+.
2. Les positons sont les antiparticules de l’électron. 2
Ils rencontrent, dès qu’ils sont émis, les électrons
T
de la matière des tissus environnants et s’annihilent 0
0 50 t (s)
avec eux. Les détecteurs sont indirectement sensibles

CHAPITRE 15 - Comment mesurer la radioactivité ? • 77

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