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MATHÉMATIQUES
1 re
Jean Wacksmann
Jean Wacksmann
Professeur agrégé honoraire de mathématiques au lycée Louis-le-Grand
Du même auteur chez le même éditeur
Mathématiques - Seconde - Pour aller plus loin en démontrant
et en s’entraînant, 576 pages, 2019.
ISBN 9782340-035935
©Ellipses Édition Marketing S.A., 2020
32, rue Bargue 75740 Paris cedex 15
i
Avant-propos
Avant-propos
Ce livre s’inspire dans ses grandes lignes d’un cours de Première proposé
ces dernières années à des élèves du lycée Louis-le-Grand à Paris, tout en étant
conforme au nouveau programme de l’enseignement de spécialité de mathéma-
tiques de la classe de Première générale qui est appliqué depuis cette année
scolaire 2019-2020.
Dans un souci de partage, ce manuel, comme son prédécesseur "Pour aller
plus loin " en Seconde, publié aux éditions Ellipses en janvier 2019, permet
à tout(e) autre élève de Première ayant choisi les mathématiques comme spé-
cialité, de disposer, et d’un cours, et d’exercices permettant d’améliorer et
d’approfondir la compréhension des concepts mathématiques, proposés à ce
niveau. En effet les acquis concernant le calcul différentiel, les suites, le pro-
duit scalaire ou les probabilités sont essentiels pour une poursuite solide d’un
cursus scientifique.
Et dans cette perspective d’approfondissement, certains développements se
situent volontairement à la marge du programme.
Citons pour exemples :
- un exposé exhaustif sur la fonction valeur absolue,
- une définition rigoureuse de la composition de deux fonctions,
- un chapitre explicitant en détail la notion de limite d’une fonction en un
point,
- des compléments sur la dérivation,
- une mise en place du concept de convergence ou de divergence d’une suite
numérique.
Au dernier paragraphe de chaque chapitre, intitulé "Exercices corrigés",
on trouve de nombreux exercices et problèmes d’approfondissement, exigeants
certes, originaux pour certains, mais toujours accessibles à ce niveau. Il y en
a en tout 184, accompagnés de corrigés très détaillés. De plus chaque résultat
démontré dans ce cours est illustré par un ou plusieurs exemples significatifs.
En annexe, nous exposons une introduction au langage ensembliste et aux
calculs des propositions. Et dans ce même chapitre, en plus des différents types
de raisonnements déjà abordés en classe de Seconde, nous développons le rai-
sonnement par récurrence dont l’efficacité n’est plus à prouver.
Nous souhaitons que nos futur(e)s jeunes lectrices et lecteurs trouvent une
satisfaction intellectuelle à approfondir les mathématiques qui leur sont ensei-
V
calculs des propositions. Et dans ce même chapitre, en plus des différents types
de raisonnements déjà abordés en classe de Seconde, nous développons le rai-
sonnement par récurrence dont l’efficacité n’est plus à prouver.
ii Nous souhaitons que nos futur(e)s jeunes lectrices et lecteurs trouvent une
satisfaction intellectuelle à approfondir les mathématiques qui leur sont ensei-
gnées au lycée, d’autant plus que ce livre peut être efficacement utilisé comme
une passerelle pour préparer les mathématiques de spécialité ou les mathéma-
tiques expertes de la classe de Terminale.
Pour terminer, je remercie chaleureusement Elisabeth, mon épouse, pour
son aide précieuse lors de la relecture de ce livre et Jacques Wittmann, mon
binôme physicien pendant de nombreuses années à LLG, qui a mis son érudition
mathématique et sa passion des sciences au service d’une relecture pertinente
de ce manuel.
VI
Table des matières
Table des matières
1 Second degré 1
1.1 Discriminant réduit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2 Somme et produit des racines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.3 Équations et inéquations irrationnelles . . . . . . . . . . . . . . 4
1.4 Équations d’un cercle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.5 Exercices corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.5.1 Exemples de résolution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.5.2 Signe d’un trinôme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.5.3 Somme et produit des racines . . . . . . . . . . . . . . . 19
1.5.4 Le second degré et la géométrie . . . . . . . . . . . . . . 22
1.5.5 Exemples d’équations et inéquations irrationnelles . . . 29
2 Polynômes 33
2.1 Définition d’un polynôme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
2.2 Identification d’un polynôme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
2.3 Une factorisation remarquable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
2.4 Divisibilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
2.5 Exercices corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
2.5.1 Équations polynomiales . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
2.5.2 Divisibilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
3 Fonctions 55
3.1 Egalité de deux fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
3.2 Multiplication d’un réel par une fonction . . . . . . . . . . . . . 56
3.3 Addition de deux fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
3.4 Multiplication de deux fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
3.5 Inverse, quotient . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
iii VII
iv TABLE DES MATIÈRES
5 Dérivation 137
5.1 Dérivabilité en un point . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138
5.2 Tangente en un point d’une courbe . . . . . . . . . . . . . . . . 140
5.3 Fonction dérivée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143
5.3.1 Définition d’une fonction dérivée . . . . . . . . . . . . . 143
5.3.2 Dérivée de fonctions usuelles . . . . . . . . . . . . . . . 144
5.3.3 Tableau des dérivées de fonctions usuelles . . . . . . . . 149
5.4 Opérations sur les dérivées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150
5.4.1 Dérivée d’une somme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150
5.4.2 Dérivée d’un produit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151
VIII
TABLE DES MATIÈRES v
6 Suites 221
6.1 Généralités sur les suites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 222
6.1.1 Les définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 222
6.1.2 Différentes modalités pour définir une suite . . . . . . . 223
6.2 Propriétés qualitatives d’une suite . . . . . . . . . . . . . . . . 227
6.2.1 Sens de variation d’une suite . . . . . . . . . . . . . . . 227
6.2.2 Suite majorée, minorée, bornée . . . . . . . . . . . . . . 231
6.2.3 Suite périodique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 232
6.3 Suite arithmétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 233
6.3.1 Définition - Exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 233
6.3.2 Propriétés d’une suite arithmétique . . . . . . . . . . . 235
6.3.3 Somme des termes consécutifs d’une suite arithmétique 237
6.4 Suite géométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 241
6.4.1 Définition - Exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 241
6.4.2 Propriétés d’une suite géométrique . . . . . . . . . . . . 243
6.4.3 Somme des termes consécutifs d’une suite géométrique 245
6.5 Suites convergentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 248
6.5.1 Un exemple introductif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 248
6.5.2 Définitions d’une suite convergente . . . . . . . . . . . . 249
6.5.3 Unicité - Opérations sur les limites . . . . . . . . . . . . 252
IX
vi TABLE DES MATIÈRES
8 Trigonométrie 363
8.1 Le radian . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 364
8.1.1 Longueur d’un arc de cercle . . . . . . . . . . . . . . . . 364
8.1.2 Le radian : une unité d’angle . . . . . . . . . . . . . . . 365
X
TABLE DES MATIÈRES vii
XI
viii TABLE DES MATIÈRES
11 Probabilités 553
11.1 Probabilités conditionnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 554
11.1.1 Un exemple introductif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 554
XII
TABLE DES MATIÈRES ix
XIII
x TABLE DES MATIÈRES
XIV
CHAPITRE 1
Chapitre 1
Second degré
Second degré
1 Second degré 1
2 CHAPITRE 1. SECOND DEGRÉ
√ √
− 4Δ
√
− Δ
−b − Δ −2b −b
x = = = ,
2a 2a a
√ ou √ √
−b + Δ −2b + 4Δ −b + Δ
x = = = .
2a 2a a
2 Chapitre 1
1.2. SOMME ET PRODUIT DES RACINES 3
admet pour solutions les couples (u, v) ou (v, u) où u et v sont les racines de
l’équation x2 − Sx + P = 0.
u(S − u) = P ⇔ u2 − Su + P = 0.
Second degré 3
4 CHAPITRE 1. SECOND DEGRÉ
4 Chapitre 1
1.3. ÉQUATIONS ET INÉQUATIONS IRRATIONNELLES 5
√ √ √
a≤ b2 , soit a ≤ |b|.
√
Puisque b ≥ 0, nous obtenons que a ≤ b.
[1] ⇔ 4 − x = (x − 2)2 et x − 2 ≥ 0,
[1] ⇔ 4 − x = x2 − 4x + 4 et x ≥ 2,
[1] ⇔ x(x − 3) = 0 et x ≥ 2,
[1] ⇔ x = 0 ou x = 3 et x ≥ 2,
[1] ⇔ x = 3.
S[1] = {3}.
√
• Nous résolvons l’inéquation irrationnelle x + 1 ≤ 2x + 3, notée [2].
L’ensemble de définition de cette inéquation est l’intervalle [−1, +∞[. Pour
x ∈ [−1, +∞[, en appliquant la seconde proposition ci-dessus, nous obtenons
Δ = 112 − 4 × 4 × 8 = −7 < 0,
3
ce qui justifie que, pour tout réel x ≥ − , 4x2 + 11x + 8 > 0.
2
3
Nous en déduisons que pour x ≥ − et x ≥ −1, c’est-à-dire pour x ≥ −1,
2
4x2 + 11x + 8 > 0. Pour conclure, nous obtenons
Second degré 5
6 CHAPITRE 1. SECOND DEGRÉ
(x − a)2 + (y − a)2 = r2 .
M ∈ C ⇔ AM = r.
M ∈ C ⇔ AM 2 = r2 ,
M ∈ C ⇔ (x − a)2 + (y − a)2 = r2 ,
(x − a)2 + (y − a)2 = r2 .
6 Chapitre 1
1.4. ÉQUATIONS D’UN CERCLE 7
x2 + y 2 − 2ax − 2by + a2 + b2 − r2 = 0.
x2 + y 2 + αx + βy + γ = 0.
α α α β β β
M ∈ Γ ⇔ x2 + 2( )x + ( )2 − ( )2 + y 2 + 2( )y + ( )2 − ( )2 + γ = 0,
2 2 2 2 2 2
α 2 β 2 α2 + β 2
⇔ x+ + y+ − − γ = 0.
2 2 4
α β
Considérons le point Ω(− , − ).
2 2
Nous obtenons
α2 + β 2
M ∈ Γ ⇔ ΩM 2 = − γ.
4
Nous procédons à présent, par une disjonction de trois cas.
α2 + β 2
1er cas : > γ.
4
Dans ce cas, nous en déduisons :
Second degré 7
8 CHAPITRE 1. SECOND DEGRÉ
α2 + β 2
M ∈ Γ ⇔ ΩM = − γ.
4
α β α2 + β 2
Ainsi, Γ est le cercle de centre Ω(− , − ) et de rayon − γ.
2 2 4
α2 + β 2
2 cas :
e = γ.
4
Il vient
M ∈ Γ ⇔ ΩM 2 = 0 ⇔ M = Ω.
Exemple. Dans le plan rapporté à un repère orthonormal (O ; �ı, �j), nous étu-
dions les ensembles (E) et (F ) des points M (x, y) tels que x2 +y 2 +2x−y−1 = 0
et x2 + y 2 + 2x − y + 2 = 0 respectivement.
• Étude de (E). Nous avons :
1 1 1
M ∈ (E) ⇔ x2 + 2x + 1 − 1 + y 2 − 2( )y + ( )2 − ( )2 − 1 = 0,
2 2 2
1 9
⇔ (x + 1)2 + (y − )2 = .
2 4
1
Nous posons Ω(−1, ) et nous en déduisons
2
9 3
M ∈ (E) ⇔ ΩM 2 = ⇔ ΩM = .
9 2
1
Nous en concluons que (E) est le cercle de centre Ω(−1, ) et de rayon
2
3
r= .
2
• Étude de (F ). En reprenant les calculs ci-dessus, nous obtenons
3
M ∈ (E) ⇔ ΩM 2 = − < 0,
4
ce qui prouve que (F ) = ∅.
8 Chapitre 1
1.5. EXERCICES CORRIGÉS 9
Solution
1. Nous avons
√ 2 √ √
3− 2 = 9 − 2 × 3 × 2 + 2 = 11 − 6 2.
Nous en déduisons :
√ √
−(1 + 2) − (3 − 2)
x= = −2,
2
√ ou √
−(1 + 2) + (3 − 2) √
x= = 1 − 2.
2
En désignant par S l’ensemble des solutions, nous en concluons
√
S = −2, 1 − 2 .
√
Pour tout entier n ≥ 2, nous avons n > n.
Second degré 9
10 CHAPITRE 1. SECOND DEGRÉ
√
Il en résulte que n − n + 1 > 0, ce qui justifie que Δn > 0 et que
√ √
Δn = n − n + 1.
Par conséquent, l’équation proposée admet deux solutions distinctes
√ √
−(n + n − 1) − (n − n + 1)
x= = −n,
2
√ ou √
−(n + n − 1) + (n − n + 1) √
x= = 1 − n.
2
En désignant par Sn l’ensemble des solutions, nous obtenons en conclusion
√
S = {−n, 1 − n}.
(x + a)(x + b) − c2 = 0
(E) ⇔ x2 + (b + a)x + ab − c2 = 0.
Δ = 0 ⇔ a = b et c = 0.
x2 + px + q = 0
10 Chapitre 1
1.5. EXERCICES CORRIGÉS 11
Solution
Les réels p et q sont solutions de l’équation proposée si et seulement si le
couple (p, q) est solution du système
� � �
p2 + p2 + q = 0 2p2 + q = 0 q = −2p2
⇔ ⇔ .
q 2 + pq + q = 0 q 2 + q + pq = 0 q 2 + q + pq = 0
1−3 1 1+3
p= = − ou p = = 1.
4 2 4
Nous en déduisons nécessairement que :
⎧
�
⎨ p = −1
⎪
p=1
2 .
⎪ 1 ou q = −2
⎩ q=−
2
Réciproquement, nous vérifions que pour :
• p = 1 et q = −2, l’équation x2 + x − 2 = 0 admet pour solutions les réels
1 ou −2, ce qui prouve que p = 1 et q = −2 conviennent.
1 1 1 1
• p = − et q = − , l’équation x2 − x − = 0 admet pour solutions les
2 2 2 2
1 1 1
réels 1 ou − . Par conséquent les valeurs p = − et q = − ne conviennent
2 2 2
pas.
Nous en concluons que p = 1 et q = −2 sont les seules valeurs répondant à
la question.
Second degré 11
12 CHAPITRE 1. SECOND DEGRÉ
V
x2 − 2V (T + g )x + T 2 V 2 = 0,
(1) t1 + t2 = T ,
1
(2) d = gt21 ,
2
(3) d = V t2 .
d
De (3), il résulte que t2 = .
V
d
De (1), il résulte que t1 = T − t2 = T − .
V
En reportant dans l’égalité (2), nous obtenons
1 d 2
d= g T− ,
2 V
1 x 2
x= g T− .
2 V
Nous obtenons
1 x x2
(E) ⇔ x = g(T 2 − 2 T + 2 ),
2 V V
g 2 gT 1 2
(E) ⇔ x −( + 1)x + gT = 0.
2V 2 V 2
12 Chapitre 1
1.5. EXERCICES CORRIGÉS 13
2V 2
En multipliant les deux membres par , il vient
g
2V 2
(E) ⇔ x2 − (2V T + )x + V 2 T 2 = 0,
g
V
(E) ⇔ x2 − 2V (T + )x + V 2 T 2 = 0.
g
Nous résolvons à présent l’équation (E). Nous avons
V
Δ = 4V 2 (T + )2 − 4V 2 T 2 ,
g
2 V 2 2
Δ = 4V (T + ) − T ,
g
2 V V
Δ = 4V (T + ) − T (T + ) + T ,
g g
4V 3 V
Δ= (2T + ),
g g
4
4V 2gT
Δ= 2 ( + 1) > 0.
g V
Cette dernière inégalité est contradictoire. Ainsi, par l’absurde, nous avons
prouvé que
V2 2gT
x1 = d = V T + 1− +1 .
g V
2. Application numérique.
3402 6
d = 340 × 3 + 1− + 1 ≈ 41 m, au mètre près.
10 34
Second degré 13
14 CHAPITRE 1. SECOND DEGRÉ
S = 1 + 2 + · · · + n.
n(n + 1)
En remarquant que S = n + (n − 1) + · · · + 2 + 1, justifier que S = .
2
2. Nous observons que
Solution
1. Nous avons
S = 1 + 2 + 3 + · · · + (n − 1) + n,
S = n + (n − 1) + · · · 3 + 2 + 1.
2S = (1 + n) + (2 + n − 1) + (3 + n − 2) + · · · + (n − 1 + 2) + (n + 1),
2S = (n + 1) + (n + 1) + · · · + (n + 1),
n termes
2S = n(n + 1).
n(n + 1)
Nous en concluons que S = .
2
2. Pour chaque n ∈ N , nous désignons par (E) l’équation d’inconnue a :
∗
Nous avons
(E) ⇔ a2 = (a + n + 1)2 − (a + 1)2 + (a + n + 2)2 − (a + 2)2 + · · · +
(a + 2n)2 − (a + n)2 .
14 Chapitre 1
1.5. EXERCICES CORRIGÉS 15
..
.
Il en résulte
(E) ⇔ a2 = n ⎣(2a
� + ·��
· · + 2a�) + (2 + · · · + 2n) + (n · · + n�)⎦ ,
� + ·��
n termes n termes
2
� 2
�
(E) ⇔ a = n 2na + 2(1 + 2 + · · · + n) + n .
n(n + 1)
Puisque 1 + 2 + 3 + · · · + n = , il vient
2
(E) ⇔ a2 = 2n2 a + n2 (n + 1) + n3 ,
(E) ⇔ a2 − 2n2 a − (2n3 + n2 ) = 0.
• Résolution de (E).
En utilisant le discriminant réduit, nous obtenons
a = n2 + n(n + 1) = 2n2 + n,
ou
a= n2 − n(n + 1) = −n.
Second degré 15
16 CHAPITRE 1. SECOND DEGRÉ
√
La fonction x �→ x est croissante strictement sur ]0; +∞[. Il en résulte
que :
16 Chapitre 1
1.5. EXERCICES CORRIGÉS 17
√ √
0<a<b⇒ a < b,
∀x ∈ R, h(x) > 0.
Second degré 17
18 CHAPITRE 1. SECOND DEGRÉ
1 2
Δ = 2a + 2b2 + 2c2 − 2(ab + bc + ca) ,
2
1 2
Δ = (a − 2ab + b2 ) + (b2 − 2bc + c2 ) + (c2 − 2ca + a2 ) ,
2
1
Δ = (a − b)2 + (b − c)2 + (c − a)2 .
2
Puisque a < b < c, nous en déduisons que Δ > 0. Nous en concluons que
l’équation f (x) = 0 admet deux solutions distinctes α et β.
3. Nous appliquons le théorème donnant le signe d’un trinôme du second
degré lorsque Δ > 0. Le coefficient de x2 est égal à 3, ce qui justifie :
18 Chapitre 1
1.5. EXERCICES CORRIGÉS 19
5
−4x + 5 = 0 ⇔ x = .
4
Second degré 19
20 CHAPITRE 1. SECOND DEGRÉ
δ = 52 − 4(−3)(2) = 49 > 0.
Il en résulte que
1
Δ = 0 ⇔ m = 2 ou m = − .
3
En appliquant le théorème du signe d’un trinôme du second degré, nous
distinguons par disjonction trois cas.
1
1er cas : Δ > 0, soit m ∈] − , 2[−{1}.
3
L’équation (E) admet deux solutions distinctes x et x .
1
2e cas : Δ < 0 , soit m ∈] − ∞, − [∪]2, +∞[.
3
L’équation (E) n’a pas de solution.
1
3e cas : Δ = 0, soit m = 2 ou m = − .
3
L’équation (E) admet une seule solution.
1
2. Nous supposons à présent que m ∈] − , 2[−{1}.
3
Nous explicitons la somme S et le produit P des deux solutions distinctes
x et x . Nous obtenons :
2(m + 1) 4m + 1
S= et P = .
m−1 m−1
Nous exprimons m en fonction de S. Il vient
2(m + 1)
S= ⇔ (m − 1)S = 2m + 2 ⇔ m(S − 2) = S + 2.
m−1
Or S �= 2 car sinon on a 2(m + 1) = 2(m − 1), soit 0m = −4, ce qui est
impossible.
S+2
Ainsi nous avons m = .
S−2
De la même façon, nous exprimons m en fonction de P , ce qui donne
4m + 1
P = ⇔ (m − 1)P = 4m + 1 ⇔ m(P − 4) = P + 1.
m−1
Comme ci-dessus, nous justifions que P �= 4.
P +1
Par suite, nous avons m = .
P −4
Nous en déduisons la relation attendue, c’est-à-dire :
20 Chapitre 1
1.5. EXERCICES CORRIGÉS 21
S+2 P +1
= ,
S−2 P −4
(S + 2)(P − 4) = (P + 1)(S − 2).
x2 − 2(m + 1)x + m2 − 2 = 0.
Δ = (m + 1)2 − (m2 − 2) = m2 + 2m + 1 − m2 + 2 = 2m + 3.
3
Il s’agit de déterminer pour quelle(s) valeur(s) du paramètre m ∈]− , +∞[,
2
l’égalité x2 + x2 = 50, notée (I), est satisfaite
Nous avons
Second degré 21
22 CHAPITRE 1. SECOND DEGRÉ
√
3
Dans le petit triangle équilatéral de côté 1, nous savons que h = .
2
22 Chapitre 1
1.5. EXERCICES CORRIGÉS 23
Nous avons
√
Δ = (2 3)2 − 12 × (−1) = 24 > 0.
Second degré 23
24 CHAPITRE 1. SECOND DEGRÉ
1 1 1
M ∈ Γm ⇔ x2 + 2x + 1 − 1 + y 2 − 2( )y + ( )2 − ( )2 + m = 0,
2 2 2
1 5
⇔ (x + 1)2 + (y − )2 = − m.
2 4
1
Soit Ω(−1, ). Nous en déduisons
2
5
M ∈ Γm ⇔ ΩM 2 = − m.
4
1
Nous en concluons que Γm est le cercle de centre Ω(−1, ) et de rayon
2
5
r= − m.
4
5 5
2e cas : − m = 0, soit m = . Il vient :
4 4
M ∈ Γ 5 ⇔ ΩM = 0,
4
24 Chapitre 1
1.5. EXERCICES CORRIGÉS 25
x2 + (x − m)2 = 4,
ce qui donne
Δ� = m2 − 2(m2 − 4) = 8 − m2 .
Second degré 25
26 CHAPITRE 1. SECOND DEGRÉ
M ∈ (Cm ) ⇔ x2 + y 2 − 4x + my = 0,
m 2 m2
M ∈ (Cm ) ⇔ x2 − 4x + 4 − 4 + y 2 + my + − = 0,
4 4
m 2 m2
M ∈ (Cm ) ⇔ (x − 2)2 + (y + ) =4+ ,
2 4
m 16 + m2
M ∈ (Cm ) ⇔ (x − 2)2 + (y + )2 = .
2 4
16 + m2
Pour tout réel m, nous avons > 0.
4
m
Nous en concluons que (Cm ) est un cercle de centre N (2, − ) et de rayon
√ 2
16 + m2
r= .
2
26 Chapitre 1
1.5. EXERCICES CORRIGÉS 27
m
2. Désignons par Δ l’ensemble des points N (2, − ), avec m décrivant R.
2
Si un point N (x, y) appartient à Δ, alors
x=2
m , avec m ∈ R.
y=−
2
m
Posons t = − .
2
Lorsque m décrit R, il en est de même du réel t. Nous observons que les
points N (2, t) avec t ∈ R appartiennent à la droite Δ dont une équation est
x = 2.
Nous avons ainsi montré que
N ∈ Δ ⇒ N ∈ Δ ,
ce qui signifie
Δ ⊂ Δ .
N ∈ Δ ⇒ N ∈ Δ,
ce qui signifie Δ ⊂ Δ.
La double inclusion
Δ ⊂ Δ et Δ ⊂ Δ équivaut à Δ = Δ .
Nous en concluons que l’ensemble des centres des cercles (Cm ) est la droite
d’équation x = 2.
Second degré 27
28 CHAPITRE 1. SECOND DEGRÉ
Quelle est la plus petite aire totale possible des deux triangles T1 et T2 ?
Solution
Soient a > 0 et b > 0 les longueurs respectives des côtés des triangles T1 et
T2 .
L
Nous savons que 3a + 3b = L, soit a + b = .
3
L
Puisque b = − a, nous exprimons A1 + A2 en fonction de L et a. Il vient
3
√ √
1 3 1 3
A 1 + A2 = a×a+ b × b,
2 2
√ 2 2
3 2
= (a + b2 ),
4
√
3 2 L 2
= a + ( − a) ) ,
4 3
√
3 L L2
= (2a2 − 2a + ),
√4 3 9
3 2 L L2
= (a − a + ),
√2 3 18
3 L L L L2
= a2 − 2a( ) + ( )2 − ( )2 + ,
2 6 6 6 18
√
3 L L2
= (a − )2 + .
2 6 36
Nous en déduisons
√ 2 √
3L 3 L
A1 + A2 − = ((a − )2 ≥ 0.
72 2 6
28 Chapitre 1
1.5. EXERCICES CORRIGÉS 29
Nous√en concluons que la plus petite aire totale de ces deux triangles est
3L2
égale à .
72
L L L L
C’est le minimum de A1 + A2 atteint pour a = et b = − = .
6 3 6 6
Second degré 29
30 CHAPITRE 1. SECOND DEGRÉ
√ √
Puisque x ≥ 3, x �= 4 et x ∈] − ∞, −2 3]∪]2 3, +∞[, nous en concluons
√
que x ≥ 2 3 et x �= 4, c’est-à-dire
√
S(E) = [2 3, +∞[−{4}
Contrôle graphique.
30 Chapitre 1
1.5. EXERCICES CORRIGÉS 31
3 − 45 21 3 + 45
x= = − ou x = = 6.
8 4 8
21 3
La solution − ∈
/ , 15 n’est pas solution de (E). Nous en concluons
4 2
que
S(E) = {6}.
18 − x ≥ 0 ⇔ x ≤ 18.
√
Par conséquent, nous résolvons
l’équation 2 3x − 14 = 18 − x qui est
14
équivalente à (E), pour x ∈ , 18 . Il vient
3
Second degré 31
32 CHAPITRE 1. SECOND DEGRÉ
√
Nous avons Δ = 242 − 380 = 196 et 196 = 14.
Il en résulte
x = 10 ou x = 38.
14
Puisque 38 ∈
/ , 18 , nous en concluons que
3
S(E) = {10}.
32 Chapitre 1
CHAPITRE 2
Chapitre 2
Polynômes
Polynômes
Le pré-requis pour ce second chapitre est le cours de Première sur les poly-
nômes. Nous proposons des exercices d’approfondissement conformes au pro-
gramme et pour aller plus loin, nous donnons des compléments de cours ainsi
que des exercices au sujet :
- du théorème d’identification,
- de la factorisation de xn − an ,
- de la factorisation d’un polynôme par x − a,
- de la méthode de Cardan pour la résolution d’une équation du 3edegré.
33 Polynômes 33
34 CHAPITRE 2. POLYNÔMES
34 Chapitre 2
2.2. IDENTIFICATION D’UN POLYNÔME 35
∀x ∈ R, pn+1 (x) = 0.
n+1
Posons pn+1 (x) = ak xk , nous avons
k=0
n+1
pn+1 (2x) = a k 2k x k .
k=0
Il en résulte
n
2n+1 pn+1 (x) − pn+1 (2x) = ak (2n+1 − 2k )xk .
k=0
ce qui donne
n
∀x ∈ R, ak (2n+1 − 2k )xk = 0.
k=0
n
Nous observons que x �→ ak (2n+1 − 2k )xk est un polynôme de degré
k=0
n. En appliquant l’hypothèse de récurrence, nous en déduisons que tous ses
coefficients sont nuls, c’est-à-dire
∀k ∈ [[0, n]] , ak = 0.
Polynômes 35
36 CHAPITRE 2. POLYNÔMES
pn = qn ⇔ ∀x ∈ R, pn (x) = qn (x),
n
n
k
pn = qn ⇔ ∀x ∈ R, ak x = bk x k ,
k=0 k=0
n
pn = qn ⇔ ∀x ∈ R, (ak − bk ) xk = 0.
k=0
pn = qn ⇔ ∀k ∈ [[0, n]] , ak − bk = 0,
pn = qn ⇔ ∀k ∈ [[0, n]] , ak = bk .
36 Chapitre 2
2.3. UNE FACTORISATION REMARQUABLE 37
x2 − a2 = (x − a) (x + a),
x3 − a3 = (x − a) x2 + ax + a2 .
• cette identité remarquable est à retenir, elle est parfois nommée" égalité
de Bernoulli".
Elle est souvent utile, comme l’illustre, en arithmétique, l’exemple qui suit.
n−1
En posant q = 7n−k−1 2k ∈ N, nous obtenons
k=0
Polynômes 37
38 CHAPITRE 2. POLYNÔMES
2.4 Divisibilité
Proposition. Soient p un polynôme de degré n ≥ 1 et a un réel.
Il existe un polynôme q de degré n − 1 tel que
∀x ∈ R, q(x) = an xn−1 + · · · + α0 ,
avec α0 = an an−1 + an−1 an−2 + · · · + a1 .
38 Chapitre 2
2.4. DIVISIBILITÉ 39
x3 +x2 −1 x−1
−x3 +x2 x2 +2x +2
2x2
−2x2 +2x
2x
−2x +2
+1
∀x ∈ R, x3 + x2 − 1 = (x − 1)(x2 + 2x + 2) + 1.
p(x) = (x − a)q(x).
Polynômes 39
40 CHAPITRE 2. POLYNÔMES
Avant de développer, nous observons que le terme de plus haut degré dans
ce produit est ax3 et le terme constant est −c.
Par conséquent, par une première identification, nous obtenons
a = 1 et c = −1.
40 Chapitre 2
2.5. EXERCICES CORRIGÉS 41
2x3 + 4x2 − 3x − 6 = 0.
Contrôler graphiquement.
Solution
bc
1. Puisque ad = bc, nous en déduisons que d = .
a
Ainsi, pour tout réel x, nous obtenons
3b 2 c d
P (x) = a x + x + x + ,
a a a
b c bc
= a x3 + x 2 + x + 2 ,
a a a
2 c b 2 c
=a x x + + x + ,
a a a
c b
= a x2 + x+ .
a a
2. Pour tout réel x, nous posons P (x) = 2x3 +4x2 −3x−6. Nous remarquons
que 2 × (−6) = 4 × (−3).
De la question 1, il résulte que
3
∀x ∈ R, P (x) = 2 x2 − (x + 2).
2
Polynômes 41
42 CHAPITRE 2. POLYNÔMES
� √ √ �
6 6
Nous en concluons que S(E) = −2, − , .
2 2
Contrôle graphique.
a + b + c = 0.
Solution
1. Supposons que l’équation (E) possède trois solutions égales à un réel a,
c’est-à-dire une racine triple.
Dans ce cas le polynôme p : x �→ x3 + px + q est de la forme x �→ λ (x − a)3 .
Nous observons que λ = 1 car le coefficient de x3 est unitaire.
Puisque, pour tout réel x,
42 Chapitre 2
2.5. EXERCICES CORRIGÉS 43
a + b + c = 0.
Polynômes 43
44 CHAPITRE 2. POLYNÔMES
En remarquant que
2
1 1
x2 + 2 = x+ − 2,
x x
t2 + 10t + 16 = 0.
3.
1
• Résolution de l’équation (1) : x + = −8.
x
(1) ⇔ x2 + 1 = −8x ⇔ x2 + 8x + 1 = 0.
√ √
Δ = 42 − 1 = 15, ce qui donne x = −4 − 15 ou x = −4 + 15.
1
• Résolution de l’équation (2) : x + = −2.
x
x3 + 9x2 + 21x + 18 = 0.
1. Déterminer un réel a tel que si x est une solution de (E) , alors y = x+a
est une solution d’une équation de la forme
(1) : y 3 + py + q = 0.
44 Chapitre 2
2.5. EXERCICES CORRIGÉS 45
(1) : y 3 − 6y + 9 = 0.
(u + v)3 − 6(u + v) + 9 = 0,
u3 + 3u2 v + 3uv 2 + v 3 − 6u − 6v + 9 = 0,
u3 + v 3 + 3uv(u + v) − 6(u + v) + 9 = 0,
u3 + v 3 + 3(u + v)(uv − 2) + 9 = 0.
u3 + v 3 = −9.
Polynômes 45
46 CHAPITRE 2. POLYNÔMES
U + V = −9
.
UV = 8
En appliquant la proposition réciproque de paragraphe 1.2 du chapitre 1,
nous savons que les réels U et V sont solutions de l’équation
X 2 + 9X + 8 = 0.
Nous avons
46 Chapitre 2
2.5. EXERCICES CORRIGÉS 47
a2 a3 2a2 y a3 ab
y 3 − ay 2 + y − + ay 2 − + + by − + c = 0,
3 27 3 9 3
a3 ab 2a3
y3 + b − y+c− + = 0.
3 3 27
a3 ab 2a3 a
En posant p = b − et q = c − + , le réel y = x + est une solution
3 3 27 3
de l’équation (1) : y 3 + py + q = 0.
2. En posant y = u + v dans l’équation (1), nous obtenons
(u + v)3 p(u + v) + q = 0,
u3 + 3u2 v + 3uv 2 + v 3 + pu + pv + q = 0,
u3 + v 3 + 3uv(u + v) + p(u + v) + q = 0,
u3 + v 3 + (u + v)(3uv + p) + q = 0.
Polynômes 47
48 CHAPITRE 2. POLYNÔMES
p
En imposant uv = − , nous en déduisons que
3
u3 + v 3 = −q.
p3
X 2 − qX − = 0.
27
Le discriminant de cette équation est
p3 4p3 + 27q 2
Δ = (−q)2 − 4 × (− )= .
27 27
1er cas : Δ > 0, c’est-à-dire 4p3 + 27q 2 > 0.
Nous obtenons dans ce cas deux solutions réelles U et V distinctes telles
que
√ √
−q − Δ −q + Δ
U= , V = .
2 2
Il en résulte qu’une solution de l’équation (1) est
� √ � √
√ √ 3 −q − Δ 3 −q + Δ
3
y =u+v = U + V = 3
+ .
2 2
2e cas : Δ = 0, c’est-à-dire 4p3 + 27q 2 = 0.
Nous obtenons deux solutions réelles U et V confondues telles que
�
q q
U = V = − , ce qui donne u = v = 3 − .
2 2
48 Chapitre 2
2.5. EXERCICES CORRIGÉS 49
Remarques
• Avec les connaissances du chapitre "Dérivation" il est possible de montrer
que si Δ ≥ 0, alors la solution obtenue est l’unique racine réelle de (1).
• Lorsque Δ < 0, l’étude de la méthode de Cardan est étendue au champ
des nombres complexes, ce qui dépasse le cadre de cet ouvrage. Ce cas pourra
être examiné, comme approfondissement "expert" en classe de Terminale.
N 3 = 4 − 3N , soit N 3 + 3N − 4 = 0,
x3 + 3x − 4 = (x − 1)(x2 + bx + 4).
Polynômes 49
50 CHAPITRE 2. POLYNÔMES
∀x ∈ R, x3 + 3x − 4 = (x − 1)(x2 + x + 4).
2.5.2 Divisibilité
Exercice 7. Une factorisation
Soit n entier naturel non nul. On considère le polynôme P défini sur R par
50 Chapitre 2
2.5. EXERCICES CORRIGÉS 51
Pour prouver que p et q sont des entiers relatifs, nous développons le produit
(x − n)(x2 + px + q). Pour tout réel x, il vient
(x − n)(x2 + px + q) = x3 + px2 + qx − nx2 − npx − nq,
(x − n)(x2 + px + q) = x3 + (p − n)x2 + (q − np)x − nq.
Par identification, nous obtenons
⎧ ⎧
⎨ p − n = −3n
⎪ ⎨ p = −2n
⎪
2
q − np = 3n − 1 ⇔ q = n2 − 1 .
⎪
⎩ ⎪
⎩ 2
2
−nq = −n(n − 1) 2
n − 1 − n(−2n) = 3n − 1
Δ = (−n)2 − (n2 − 1) = 1.
n
� n
�
k
P (P (x)) − P (x) = ak (P (x)) − ak xk ,
k=0 k=0
n
� � �
= ak (P (x))k − xk .
k=0
Polynômes 51
52 CHAPITRE 2. POLYNÔMES
k−1
(P (x))k − xk = (P (x) − x) (P (x)k−j−1 xj .
j=0
Nous en déduisons
n
k−1
P (P (x)) − P (x) = ak (P (x) − x) (P (x)k−j−1 xj ,
k=0 j=0
n
k−1
= (P (x) − x) ak (P (x)k−j−1 xj .
k=0 j=0
n
k−1
En posant, pour tout réel x, Q(x) = ak (P (x)k−j−1 xj , nous obte-
k=0 j=0
nons
52 Chapitre 2
2.5. EXERCICES CORRIGÉS 53
q(x) = (x − 1)l(x).
Nous en déduisons
Polynômes 53
54 CHAPITRE 2. POLYNÔMES
P (2020) = 1.
Remarque
Plus généralement, en s’inspirant de la méthode exposée ci-dessus, nous
pouvons considérer un polynôme P de degré n ∈ N tel que
k
∀k ∈ [[0, n]] , P (k) = ,
k+1
pour calculer P (n + 1).
54 Chapitre 2
CHAPITRE 3
Chapitre 3
Fonctions
Fonctions
55 Fonctions 55
56 CHAPITRE 3. FONCTIONS
x3 − 1
Exemple. Nous montrons que les fonctions f : x �→ et g : x �→
x−1
1 3
(x + )2 + sont égales sur R − {1}.
2 4
En effet, pour tout réel x �= 1, nous avons
(x − 1)(x2 + x + 1)
f (x) = ,
x−1
f (x) = x2 + x + 1,
1 1 1
f (x) = x2 + 2 × × x + ( )2 − ( )2 + 1,
2 2 2
1 3
f (x) = (x + )2 + ,
2 4
f (x) = g(x).
Ceci justifie
f = g sur R − {1}.
∀x ∈ D, θ(x) = 0,
56 Chapitre 3
3.3. ADDITION DE DEUX FONCTIONS 57
f + θ = θ + f = f,
f + (−f ) = (−f ) + f = θ.
Fonctions 57
58 CHAPITRE 3. FONCTIONS
1
Exemple. Soient les fonctions f : x �→ x2 et g : x �→ . Nous représentons
x ∗
ci-dessous les fonctions f + g et f − g qui sont définies sur R .
∀x ∈ D, f 2 (x) = (f (x))2 .
∀x ∈ D, f n (x) = (f (x))n .
∀x ∈ D, f 0 (x) = (f (x))0 = 1.
58 Chapitre 3
3.5. INVERSE, QUOTIENT 59
f.f 0 = f 0 .f = f .
∀x ∈ R, x × 1 = 1 × x = x.
Fonctions 59
60 CHAPITRE 3. FONCTIONS
∀x ∈ R∗ , ∀y ∈ R∗ , xy ∈ R∗ ∀f ∈ E ∗ , ∀g ∈ E ∗ , f.g ∈ E ∗
∀x ∈ R∗ , ∀y ∈ R∗ , xy = yx ∀f ∈ E ∗ , ∀g ∈ E ∗ , f.g = g.f
∀x ∈ R∗ , x × 1 = 1 × x = x ∀f ∈ E ∗ , f.(x �→ 1) = (x �→ 1).f = f
1 1 1 1
∀x ∈ R∗ , x × = ×x=1 ∀f ∈ E ∗ , f. = .f = (x �→ 1)
x x f f
Dg◦f = {x ∈ Df /f (x) ∈ Dg },
par
60 Chapitre 3
3.6. COMPOSITION DE DEUX FONCTIONS 61
Dh = {x ∈ Df /f (x) ∈ Dg } ,
= {x ∈ R∗ /f (x) ∈] − ∞, 1 ]} ,
∗ 1
= x∈R / ≤1 ,
x
1
= x ∈ R∗ / − 1 ≤ 0 ,
x
∗ 1−x
= x∈R / ≤0 .
x
1−x
Le signe de est le signe, sur R∗ , du trinôme x(1 − x).
x
1−x
Nous en déduisons que ≤ 0 ⇔ x < 0 ou x ≥ 1, ce qui donne
x
Dh =] − ∞, 0[∪[1, +∞[.
1 1 x−1
h(x) = g(f (x)) = g( ) = 1− = .
x x x
Fonctions 61
62 CHAPITRE 3. FONCTIONS
Dk = {x ∈ Dg /g(x) ∈ Df } ,
√
= x ∈] − ∞, 1]/ 1 − x �= 0 ,
= {x ∈] − ∞, 1]/x �= 1} ,
=]1, +∞[.
(f ◦ g) ◦ h = f ◦ (g ◦ h).
62 Chapitre 3
3.7. LA FONCTION VALEUR ABSOLUE 63
Dh = {x ∈ R/ax + b ∈ Dg }.
Définition. Soit x un réel. La valeur absolue de x est le réel positif, notée |x|,
définie par
√ x si x ≥ 0
|x| = x2 = .
−x si x < 0
Nous disposons ainsi d’une fonction définie sur R, x �→ |x|, notée abs.
Fonctions 63
64 CHAPITRE 3. FONCTIONS
64 Chapitre 3
3.7. LA FONCTION VALEUR ABSOLUE 65
(1) ⇔ 2x − 1 = x − 2 ou 2x − 1 = −x + 2,
(1) ⇔ x = −1 ou x = 1.
(2) ⇔ x2 − 2x = x ou x2 − 2x = −x,
(2) ⇔ x(x − 3) = 0 ou x(x − 1) = 0,
(2) ⇔ x = 0 ou x = 3 ou x = 1.
Fonctions 65
66 CHAPITRE 3. FONCTIONS
r>0 S = {−r, r}
r=0 S = {0}
r<0 S=∅
Si r = 0, nous avons
|x| = 0 ⇔ x = 0.
∀x ∈ R, |x| ≥ 0.
66 Chapitre 3
3.7. LA FONCTION VALEUR ABSOLUE 67
r>0 S = {a − r, a + r}
r=0 S = {a}
r<0 S=∅
|x − a| = r ⇔ |x − a| = |r| ⇔ x − a = −r ou x − a = r ⇔ x = a − r ou x = a + r.
Si r = 0, nous avons
|x − a| = 0 ⇔ x − a = 0 ⇔ x = a.
∀x ∈ R, |x − a| ≥ 0.
∀x ∈ R, |u(x)| ≥ 0.
Fonctions 67
68 CHAPITRE 3. FONCTIONS
(1) ⇔ x2 − 2x = −2 ou x2 − 2x = 2,
(1) ⇔ x2 − 2x + 1 − 1 = −2 ou x2 − 2x + 1 − 1 = 2,
(1) ⇔ (x − 1)2 = −1 ou (x − 1)2 = 3.
• Résolution de (2).
Pour résoudre cette équation, en observant les valeurs absolues figurant
dans (2), nous devons faire une disjonction des cas suivants :
x < 0 ou 0 ≤ x < 2 ou x ≥ 2.
x −∞ 0 2 +∞
|x| −x 0 x x
|x − 2| −x + 2 −x + 2 0 x−2
2|x| − |x − 2| −x − 2 −2 3x − 2 4 x+2
Nous obtenons :
68 Chapitre 3
3.7. LA FONCTION VALEUR ABSOLUE 69
� � �
−x − 2 = 2 3x − 2 = 2 x+2=2
(2) ⇔ ou ou ,
si x < 0 si 0 ≤ x < 2 si x ≥ 2
� ⎧ �
x = −4 ⎨ x= 4 x=0
(2) ⇔ ou 3 ou .
si x < 0 ⎩ si 0 ≤ x < 2 si x ≥ 2
4
Seules les deux premières solutions conviennent, donc S(2) = {−4, }.
3
Contrôle graphique.
Nous observons grâce au tableau ci-dessus que la fonction
g : x �→ 2|x| − |x − 2| est affine par intervalles et est définie par
� � �
−x − 2 3x − 2 x+2
g(x) = ou g(x) = ou g(x) = .
si x < 0 si 0 ≤ x < 2 si x ≥ 2
Les solutions de (2) sont les abscisses des points d’intersection de Cg avec
la droite (d) d’équation y = 2.
Fonctions 69
70 CHAPITRE 3. FONCTIONS
Démonstration. Pour les deux dernières lignes des deux tableaux, nous ré-
fléchissons dans chaque cas sachant que pour tout réel x, |x| ≥ 0.
Pour la première ligne de chacun des deux tableaux, nous élevons au carré
les deux membres positifs de chacune des quatre inéquations. En utilisant l’éga-
lité |x|2 = x2 , nous obtenons :
• |x| ≤ r ⇔ x2 ≤ r2 ⇔ −r ≤ x ≤ r,
• |x| < r ⇔ x2 < r2 ⇔ −r < x < r,
• |x| ≥ r ⇔ x2 ≥ r2 ⇔ x ≤ −r ou x ≥ r,
• |x| > r ⇔ x2 > r2 ⇔ x < −r ou x > r,
Corollaire (inéquations |x−a| ≤ r, |x−a| < r, |x−a| ≥ r, |x−a| > r). Soient
r et a deux réels donnés et S l’ensemble des solutions de l’une des inéquations
proposées ci-dessus. Nous disposons des deux tableaux suivants :
|x − a| ≤ r |x − a| < r
r>0 S = [a − r, a + r] S =]a − r, a + r[
r=0 S = {a} ∅
r<0 ∅ ∅
|x − a| ≥ r |x − a| > r
r>0 S =] − ∞, a − r] ∪ [a + r, +∞[ S =] − ∞, a − r[∪]a + r, +∞[
r=0 S=R S = R − {a}
r<0 S=R S=R
70 Chapitre 3
3.7. LA FONCTION VALEUR ABSOLUE 71
Démonstration. Pour les deux dernières lignes des deux tableaux, nous ré-
fléchissons dans chaque cas sachant que pour tout réel x, |x − a| ≥ 0.
Pour la première ligne de chacun des deux tableaux, nous utilisons le théo-
rème précédent en remplaçant x par x − a. Les quatre ensembles de solutions
en résultent immédiatement.
• Résolution de (2).
√
On reconnaît une inéquation de la forme |x| ≤ 2 où x est remplacé par
2x − 1, ce qui donne
√ √
(2) ⇔ −
√ 2 ≤ 2x − 1 ≤
√ 2,
− 2+1 2+1
(2) ⇔ ≤x≤ .
2 2
Nous obtenons
√ √
− 2+1 2+1
S(2) =[ , ].
2 2
• Résolution de (3).
Nous utilisons la même méthode que dans (2). Il vient
Fonctions 71
72 CHAPITRE 3. FONCTIONS
|xy| = |x||y|.
b b
|ax + b| = |a(x + )| = |a||x + |.
a a
Théorème (Action de la valeur absolue sur l’inverse, sur le quotient). Soient
x et y deux réels tels que y �= 0. Nous disposons des deux propriétés suivantes :
1 1
• | |= .
y |y|
x |x|
• | |= .
y |y|
1
Démonstration. Soit y un réel non nul. Nous savons que y × = 1.
y
1
Il en résulte que |y × | = |1| = 1.
y
1 1 1
Nous en déduisons que |y| × | | = 1, ce qui donne | | = .
y y |y|
Soient x et y deux réels tels que y �= 0. Nous avons
x 1 1 1 |x|
| | = |x × | = |x| × | | = |x| × = .
y y y |y| |y|
72 Chapitre 3
3.7. LA FONCTION VALEUR ABSOLUE 73
|a + b| = | − 3| = 3 et |a| + |b| = 2 + | − 5| = 7.
|x + y| ≤ |x| + |y|.
Fonctions 73
74 CHAPITRE 3. FONCTIONS
∀x ∈ R, ∀y ∈ R, |x + y| ≤ |x| + |y|.
∀x ∈ R, ∀y ∈ R, |x − y| ≤ |x| + |y|.
74 Chapitre 3
3.8. EXERCICES CORRIGÉS 75
f (a) ≤ f (b).
f croissante f décroissante
k<0 k.f décroissante k.f croissante
k>0 k.f croissante k.f décroissante
Par addition membres à membres, il vient f (a) + g(a) ≥ f (b) + g(b), soit
(f + g)(a) ≥ (f + g)(b), ce qui prouve que la fonction f + g est décroissante
sur I.
Fonctions 75
76 CHAPITRE 3. FONCTIONS
76 Chapitre 3
3.8. EXERCICES CORRIGÉS 77
Solution
Soient a et b deux réels appartenant à I tels que a < b.
1. Puisque les fonctions f et g sont positives et croissantes sur I, il vient
∀x ∈ I, f (x) ∈ J.
Fonctions 77
78 CHAPITRE 3. FONCTIONS
Solution
1. Nous supposons que f est décroissante sur I et g est décroissante sur J.
Soient a et b deux réels appartenant à I tels que a < b. Puisque f est
décroissante sur I, nous en déduisons
f (a) ≥ f (b).
f (a) ≥ f (b).
h(x) = mx − 2.
78 Chapitre 3
3.8. EXERCICES CORRIGÉS 79
∀x ∈ R, (h ◦ k)(x) = x.
(h ◦ k ◦ h) (x) = (k ◦ h ◦ k) (x).
Solution
1.Comme les fonctions f et g sont définies sur R, nous avons
Df ◦g = Dg◦f = R.
g ◦ f = idR .
(h ◦ k)(x) = x ⇔ h(ax + b) = x,
(h ◦ k)(x) = x ⇔ m(ax + b) − 2 = x,
(h ◦ k)(x) = x ⇔ (ma)x + mb − 2 = x.
Fonctions 79
80 CHAPITRE 3. FONCTIONS
h ◦ k = k ◦ h = idR .
(h ◦ k ◦ h) (x) = (k ◦ h ◦ k) (x).
Nous avons
80 Chapitre 3
3.8. EXERCICES CORRIGÉS 81
• m=1
u2 (x) = (fa,b ◦ u1 )(x) = (fa,b ◦ fa,b )(x) = fa,b (fa,b (x)) = a (fa,b (x)) + b,
u2 (x) = a(ax + b) + b = a2 x + ab + b = a2 x + b(a + 1).
De même, il vient :
1. Voir Annexe : § 12.5.5
Fonctions 81
82 CHAPITRE 3. FONCTIONS
sont affines.
3. En observant les résultats des questions précédentes, nous conjecturons
que, pour tout entier n ≥ 1,
α(n) = an
.
β(n) = b(an−1 + an−2 + · · · + a + 1)
un = f an − 1
an , b
a−1
• Si a = 1, alors nous obtenons
· · · + 1 = nb,
β(n) = b(1 + 1 +
n termes
un = f1, nb .
4.
1er cas : a �= 1.
Par récurrence, nous montrons que
∀n ∈ N∗ , un = fα(n),β(n) = f an − 1 .
an , b
a−1
82 Chapitre 3
3.8. EXERCICES CORRIGÉS 83
Initialisation.
Pour n = 1, d’une part nous avons u1 = fa,b et d’autre part
a−1
α(1) = a1 = a et β(1) = b = b,
a−1
ce qui prouve que l’égalité attendue est vraie au rang n = 1.
Hérédité.
Nous supposons vraie, à un rang n ∈ N∗ fixé, l’égalité
un = fα(n),β(n) = f an − 1 .
an , b
a−1
Nous montrons que cette égalité demeure vraie au rang n + 1, c’est-à-dire
∀n ∈ N∗ , un = fα(n),β(n) = f an − 1 .
an , b
a−1
2e cas : a = 1.
Par récurrence, nous montrons que :
∀n ∈ N∗ , un = f1,β(n) = f1, nb .
Fonctions 83
84 CHAPITRE 3. FONCTIONS
Initialisation.
Pour n = 1, nous avons u1 = f1,b = f1,1×b , ce qui prouve que l’égalité est
vraie au rang n = 1.
Hérédité.
Nous supposons vraie, à un rang n ∈ N∗ fixé, l’égalité
un = f1,nb .
un+1 = f1,(n+1)b .
∀n ∈ N∗ , un = f1, nb .
84 Chapitre 3
3.8. EXERCICES CORRIGÉS 85
Solution
1. Nous commençons par définir la fonction r ◦ g. Nous avons
Dr◦g = {x ∈ Dg /g(x) ∈ Dr } = x ∈ R/x2 − 1 ≥ 0 = ]−∞,, −1] ∪ [1, +∞[.
Nous en concluons que r ◦ g est définie sur ]−∞,, −1] ∪ [1, +∞[,
√
par x �→ x2 − 1.
Nous définissons à présent g ◦ r. Nous avons
√
Dg◦r = {x ∈ Dr /r(x) ∈ Dg } = {x ∈ R+ / x ∈ R} = R+ .
√ √
(g ◦ r) (x) = g (r(x)) = g( x) = ( x)2 − 1 = x − 1.
3.
• Sur ] − ∞, −1], la fonction g est décroissante.
Sur [0 , +∞[, la fonction r est croissante.
De plus, nous savons que
Fonctions 85
86 CHAPITRE 3. FONCTIONS
Nous en concluons
√ √
√ 2 √ 2 √
S(E) = − 2, − , 2, ∩ [1, +∞[= 2 .
2 2
86 Chapitre 3
3.8. EXERCICES CORRIGÉS 87
�x� = n ⇔ n ∈ Z et n ≤ x < n + 1.
1
Soit h la fonction définie sur ]0, +∞[ par h(x) = . On pose g = � � ◦ h.
x
1. Quel est l’ensemble de définition de la fonction g ?
2. Calculer g(1) puis g(x) pour x > 1.
1 1
3. Calculer g( ) puis g(x) pour x ∈] , 1[.
2 2
1 1
4. Pour tout entier p ≥ 1, calculer g(x) pour x ∈] , ].
p+1 p
1
5. Représenter graphiquement la fonction g, lorsque x ∈ [ , +∞[.
4
Solution
1. Nous avons
1
Dg = x ∈ Dh /h(x) ∈ D� � = x ∈ R∗ / ∈R = R∗ .
x
2. Nous avons
1 1
Si < x < 1, alors 1 < < 2, ce qui implique :
2 x
Fonctions 87
88 CHAPITRE 3. FONCTIONS
1
g(x) = = 1.
x
1 1 1
4. Si < x ≤ , alors p ≤ < p + 1, ce qui induit
p+1 p x
1
g(x) = = p.
x
5.
(f ◦ f ) (x) = x?
Solution
Si nous commençons par calculer (f ◦ f ) (x) nous obtenons une équation
du 4e degré non triviale, en d’autres termes une équation polynomiale qui n’est
pas bicarrée et qui n’a pas de racines évidentes. Nous proposons donc une autre
méthode en prenant comme inconnue auxiliaire y = f (x).
L’équation (E) équivaut au système
y = f (x)
x = f (y)
Ce système équivaut à
y = 2x2 − 3x − 2 y − x = 2(x2 − y 2 ) − 3(x − y)
⇔ .
x = 2y 2 − 3y − 2 y = 2x2 − 3x − 2
88 Chapitre 3
3.8. EXERCICES CORRIGÉS 89
x = 2x2 − 3x − 2 ⇔ 2x2 − 4x − 2 = 0 ⇔ x2 − 2x − 1 = 0.
√
Nous avons Δ = (−2)2 − 4(−1) = 8 = (2 2)2 .
Nous en déduisons les deux premières solutions de l’équation (E)
√
2−2 2 √ √
x= = 1 − 2 ou x = 1 + 2.
2
2e cas : x + y = 1, soit y = 1 − x. Le système équivaut à
y =1−x y =1−x
⇔ .
y = 2x2 − 3x − 2 1 − x = 2x2 − 3x − 2
1 − x = 2x2 − 3x − 2 ⇔ 2x2 − 2x − 3 = 0.
√
Nous obtenons Δ = (−2)2 − 4 × 2 × (−3) = 28 = (2 7)2 .
Nous en déduisons deux autres solutions de l’équation (E)
√ √ √
2−2 7 1− 7 1+ 7
x= = ou x = .
4 2 2
Nous en concluons que l’ensemble des solutions de l’équation (E) proposée
est
√ √
√ √ 1− 7 1+ 7
S(E) = 1 − 2, 1 + 2, , .
2 2
Fonctions 89
90 CHAPITRE 3. FONCTIONS
Contrôle graphique.
Remarque
√ √
Nous observons que les deux solutions x1 = 1 − 2 et x2 = 1 + 2 de
l’équation du second degré f (x) = x sont aussi des solutions de l’équation
(f ◦ f )(x) = x.
Nous pouvons ainsi utiliser une autre méthode de résolution par identifica-
tion, en posant, pour tout réel x,
∀x ∈ R, (f ◦ g) (x) = (g ◦ f ) (x).
∀x ∈ R, f (x) �= g(x).
∃x ∈ R, f (x) = g(x),
90 Chapitre 3
3.8. EXERCICES CORRIGÉS 91
∀x ∈ R, f (g(x)) = g (f (x)) .
Il en résulte que
∃x ∈ R, f (f (x)) = g (g(x)).
Fonctions 91
92 CHAPITRE 3. FONCTIONS
Solution
• La fonction f est définie si et seulement si 2|x| − 3 �= 0.
Or, nous avons
2 2 2
2|x| − 3 = 0 ⇔ |x| = ⇔ x = − ou x = .
3 3 3
Nous en concluons que
2 2
Dg = R − − , .
3 3
|2x − 3| ≥ 3 ⇔ 2x − 3 ≤ −3 ou 2x − 3 ≥ 3 ⇔ x ≤ 0 ou x ≥ 3.
Dg =] − ∞, 0] ∪ [3, +∞[.
Dh = R.
3
• La fonction k est définie si et seulement si 2�|x|� − 3 �= 0, soit �|x|� �= .
2
Or nous avons, pour tout réel x, �|x|� ∈ N.
Nous en déduisons que
3
∀x ∈ R, �|x|� �= , ce qui justifie que Dk = R
2
AM = |x − a|.
92 Chapitre 3
3.8. EXERCICES CORRIGÉS 93
∀x ∈ R, −x ∈ R.
De plus, en utilisant le fait que deux réels opposés ont la même valeur
absolue, pour tout réel x, il vient
f (−x) = || − x + 4| − | − x − 4||,
= || − (x − 4)| − | − (x + 4)||,
= ||x − 4| − |x + 4||,
= ||x + 4| − |x − 4||,
= f (x).
Nous obtenons :
Fonctions 93
94 CHAPITRE 3. FONCTIONS
⎧
⎨ |−x − 4 − (−x + 4)| si x ∈] − ∞, −4]
⎪
f (x) = |x + 4 − (−x + 4)| si x ∈] − 4 ; 4[ ,
⎪
⎩
|x + 4 − (x − 4)| si x ∈ [4, +∞[
ce qui donne
⎧
⎨ 8 si x ∈] − ∞, −4]
⎪
f (x) = 2 |x| si x ∈] − 4 ; 4[ .
⎪
⎩
8 si x ∈ [4, +∞[
94 Chapitre 3
3.8. EXERCICES CORRIGÉS 95
Solution
1. Nous avons, d’une part
�
x − 1 si x ≥ 1
|x − 1| = ,
−x + 1 si x < 1
Nous en déduisons
⎧
⎪
⎪ −(x − 1) + x + 1 = 2 si x ≤ −1
⎪
⎪
⎨ −(x − 1) − (x + 1) = −2x si − 1 < x ≤ 0
f (x) = .
⎪
⎪ −(x − 1) + x − 1 = 0 si 0 < x < 1
⎪
⎪
⎩ x − 1 − (x − 1) = 0 si x ≥ 1
Nous en concluons que la fonction f est affine par intervalles et elle est
Fonctions 95
96 CHAPITRE 3. FONCTIONS
∀x ∈ R, f (x) ≥ 0.
96 Chapitre 3
3.8. EXERCICES CORRIGÉS 97
|1 − |b|| = 1 − |b|.
Nous en déduisons
soit
Fonctions 97
98 CHAPITRE 3. FONCTIONS
98 Chapitre 3
3.8. EXERCICES CORRIGÉS 99
a + b + |a − b|
1. Montrer que = sup(a, b).
2
a + b − |a − b|
Que peut-on dire du réel ?
2
2. Soit x un réel. On pose
Montrer que
x+ + x− = |x| et x+ − x− = x.
f : x �→ x+ et g : x �→ x− .
Fonctions 99
100 CHAPITRE 3. FONCTIONS
⎧
⎪ a+b+a−b
⎪
⎪ = a si a < b
⎪
⎨ 2
a + b − |a − b| a + b − (a − b)
= = b si a > b .
2 ⎪
⎪ 2
⎪
⎪ a + a − |a − a|
⎩ = a si a = b
2
a + b − |a − b|
Nous en concluons que = inf(a, b).
2
2. En utilisant la question précédente, il vient
x + |x|
x+ = sup(x, 0) = ,
2
−x + | − x| |x| − x
x− = sup(−x, 0) = = .
2 2
Il en résulte que
x + |x| |x| − x
x+ + x − = + = |x|,
2 2
x + |x| |x| − x
x+ − x− = − = x.
2 2
3. • La représentation graphique de la fonction f a pour équation
⎧
⎪
⎨ x si x > 0
y = sup(x, 0) = 0 si x < 0 .
⎪
⎩
0 si x = 0
100 Chapitre 3
3.8. EXERCICES CORRIGÉS 101
1
f (x) − 4 = x + − 4,
x−2
(x − 4)(x − 2) + 1
= ,
x−2
x2 − 6x + 9
= ,
x−2
(x − 3)2
= .
x−2
(x − 3)2
≥ 0.
x−2
f (x) = 4 ⇔ x = 3,
ce qui justifie que l’entier 4 est un minimum pour f , ce dernier étant atteint
pour x = 3.
2. Pour étudier la position de Cf par rapport à la droite (d) d’équation
y = 3(4 − x), nous étudions le signe, pour x > 2, de f (x) − 3(4 − x) (ou le
Fonctions 101
102 CHAPITRE 3. FONCTIONS
1
f (x) − 3(4 − x) = x + − 3(4 − x),
x−2
x(x − 2) + 1 − 3(4 − x)(x − 2)
= ,
x−2
x2 − 2x + 1 − 3(4x − 8 − x2 + 2x)
= ,
x−2
4x2 − 20x + 25
= ,
x−2
(2x − 5)2
= .
x−2
Nous en concluons que, sur l’intervalle ]2, +∞[, la droite (d) est au-dessus de
la courbe Cf .
Plus précisément, nous observons que
5
f (x) − 3(4 − x) = 0 ⇔ x = ,
2
ce qui signifie que la droite
(d) et la courbe Cf ont en commun un unique point
5 5
de coordonnées A( , f .
2 2
Dans cette situation, on dit que la droite (d) est tangente à la courbe Cf
au point A.
102 Chapitre 3
3.8. EXERCICES CORRIGÉS 103
x2 + 1
f (x) = m ⇔ = m,
x+1
⇔ x2 + 1 = m(x + 1),
⇔ x2 − mx + 1 − m = 0.
Nous observons que (E) est du second degré. Soit Δ son discriminant. Nous
obtenons
Δ = (−m)2 − 4(1 − m) = m2 + 4m − 4.
m2 + 4m − 4 = 0.
δ = 22 − (−4) = 8 > 0.
−m m √
a=− = = 2 − 1 > −1.
2×1 2
Fonctions 103
104 CHAPITRE 3. FONCTIONS
2. Pour répondre à cette question, nous calculons f (x)−f (a), pour x > −1,
√
et sachant que f (a) = 2( 2 − 1). Ainsi nous obtenons
x2 + 1 √
f (x) − f (a) = − 2( 2 − 1),
x+1
√
x2 + 1 − 2( 2 − 1)(x + 1)
= ,
x+1
√ √
x2 − 2( 2 − 1)x + 3 − 2 2
= ,
x+1
√ 2
x − ( 2 − 1)
= .
x+1
104 Chapitre 3
3.8. EXERCICES CORRIGÉS 105
1
Exercice 17. Approximation affine de x �→ en 0
1+x
1
1. Pour tout réel x �= −1, on considère la fonction f : x �→ .
1+x
Justifier que
x2
f (x) = 1 − x + .
1+x
2. Soit x un réel proche de 0.
1 1
Pour fixer les idées, nous supposons que x ∈ − , .
10 10
Montrer que dans ce cas
10 2
|f (x) − (1 − x)| ≤ x .
9
x2 (1 − x)(1 + x) + x2 1 − x 2 + x2 1
1−x+ = = = = f (x).
1+x 1+x 1+x 1+x
2. De la question précédente, pour x �= −1, il résulte que
x2 x2
|f (x) − (1 − x)| = | |=
1+x |1 + x|
1 1
Soit un réel x ∈ − , .
10 10
1 1 1 1
Si − ≤ x ≤ , alors 1 − ≤1+x≤1+ ,
10 10 10 10
soit
9 11
≤1+x≤ .
10 10
1
Par décroissance de la fonction x �→ , sur ]0, +∞[, nous en déduisons :
x
Fonctions 105
106 CHAPITRE 3. FONCTIONS
10 1 10
≤ ≤ ,
11 1+x 9
ce qui implique
10 1 10
− ≤ ≤ .
9 1+x 9
Par conséquent, nous obtenons
1 10 1 10
| | ≤ , c’est-à-dire ≤ .
1+x 9 |1 + x| 9
x2
Puisque x2 ≥ 0, et sachant que |f (x) − (1 − x)| = , il vient
|1 + x|
1 1 10
∀x ∈ − , , |f (x) − (1 − x)| ≤ x2 .
10 10 9
Pour x = 0, 003 = 3.10−3 , nous obtenons
10
|f (0, 003) − (1 − 0, 003)| ≤ × (3.10−3 )2 , soit |f (0, 003) − 0, 997| ≤ 10−5 .
9
ce qui signifie que f (0, 003) ≈ 0, 997 à 10−5 près.
106 Chapitre 3
3.8. EXERCICES CORRIGÉS 107
1 1 10
∀x ∈ − , , |g(x) − (1 + x)| ≤ x2 ,
10 10 9
ce qui justifie qu’une approximation affine de la fonction g, pour des valeurs
du réel x proches de 0, est la fonction x �→ 1 + x, avec une précision de 2x2 .
Fonctions 107
108 CHAPITRE 3. FONCTIONS
∀x ∈ I, f (x) ∈ J.
1
≤ 1.
x2 +1
Il en résulte que
|f (x)| ≤ 2|x|,
108 Chapitre 3
3.8. EXERCICES CORRIGÉS 109
2x
ce qui prouve que la fonction f : x �→ est du type L2 .
1 + x2
3. Soient λ ∈ R et f une fonction satisfaisant à la propriété Lk . Pour tout
∗
∀x ∈ I, f (x) ∈ J.
Fonctions 109
110 CHAPITRE 3. FONCTIONS
Solution
1. Soit x un réel non nul. Nous avons
√ √
( x2 + 1 − 1)( x2 + 1 + 1) x
f (x) = √ =√ .
2
x( x + 1 + 1) 2
x +1+1
Il en résulte que pour x �= 0,
x |x|
|f (x)| = | √ |= √ .
x2 + 1 + 1 x2 + 1 + 1
Pour x �= 0, en utilisant les sens de variations des fonctions de référence,
nous obtenons les inégalités successives suivantes :
x2 + 1 ≥ 1,
√
x2 + 1 ≥ 1,
√
x2 + 1 + 1 ≥ 2,
1 1
√ ≤ .
x2 + 1 + 1 2
Puisque |x| > 0, nous en déduisons
|x| 1
√ ≤ |x|,
x2 +1+1 2
ce qui permet la conclusion
1
∀x ∈ R∗ , |f (x)| ≤ |x|.
2
.
1
2. Soit x un réel non nul tel que |x| < . Nous en déduisons
50
1 1
|x| < .
2 100
L’inégalité obtenue à la question précédente implique
1 1 1
|f (x)| < , c’est-à-dire − < f (x) < .
100 100 100
1
Nous en concluons que la condition 0 < |x| < est suffisante pour obtenir
50
l’encadrement
1 1
− < f (x) < .
100 100
3. Soit un réel � > 0. En utilisant l’inégalité de la question 1, pour que
|f (x)| < �, il suffit que :
110 Chapitre 3
3.8. EXERCICES CORRIGÉS 111
1
|x| < �, soit |x| < 2�.
2
Nous en déduisons que h = 2� convient.
Nous observons que h dépend de �.
Puisque x �= 0, nous avons ainsi prouvé
Remarque
Cette implication signifie que f (x) est aussi proche de 0 que l’on veut, à
condition de choisir x suffisamment proche de 0.
On dit dans ce cas que f (x) tend vers 0 quand x tend vers 0, ce qui est
noté lim f (x) = 0.
x→0
Fonctions 111
CHAPITRE 4
Chapitre 4
Limite d’une fonction
Limite d’une fonction
lim (f (x) − l) = 0.
x→0
114 Chapitre 4
4.3. LIMITE FINIE EN UN POINT 115
|f (x) − 1| ≤ |x|.
Ainsi, le réel � > 0 étant donné, pour que |f (x)−1| < �, il suffit que |x| < �.
Le réel strictement positif r = � convient, ce qui justifie
lim (f (a + h) − l) = 0.
h→0
D� = {h ∈ R/a + h ∈ D}.
Définition. Avec les données ci-avant, nous disposons des équivalences sui-
vantes :
En posant x = a + h
Remarque. On dit aussi que f (x) tend vers l quand x tend vers a, ce qui
signifie que f (x) est aussi proche de l que l’on veut, à condition de choisir x
suffisamment proche de a.
116 Chapitre 4
4.3. LIMITE FINIE EN UN POINT 117
(1 + h)2 − 1 h(2 + h)
f (1 + h) = = = 2 + h.
h h
Nous en déduisons que f (1 + h) − 2 = h.
Par conséquent, � > 0 étant donné, pour que |f (1 + h) − 2| < �, il suffit que
|h| < �.
Nous en concluons que r = � convient et par suite
Remarque. En pratique, lorsque les résultats sur la limite d’une somme, d’un
produit ou d’un quotient seront acquis, la détermination de la limite de cette
fonction sera plus immédiate, sans avoir à travailler avec "(�, r)".
118 Chapitre 4
4.4. OPÉRATIONS SUR LES LIMITES 119
Nous en déduisons
�
∃r > 0, ∀x ∈ D, |x − a| < r ⇒ |f (x) − l| < .
|λ|
Pour tout réel x ∈ D, nous avons
120 Chapitre 4
4.5. LIMITE À DROITE, À GAUCHE 121
Définition. Soit f une fonction définie sur une partie D de R et a un réel tel
que D ∪ {a} contient un intervalle I tel que a ∈ I.
• Un réel l est la limite à droite de f en a si et seulement si la restriction
de f à D∩]a, +∞[ admet l pour limite en a.
Cette limite à droite est notée x→a
lim f (x) = l ou lim f (x) = l.
x→a+
x>a
En d’autres termes
Nous observons que lim u(t) �= lim u(t), ce qui justifie que la fonction
t→0+ t→0−
t �→ u(t) n’a pas de limite en 0.
De plus, cette fonction est définie en 0, nous pouvons préciser donc que
l’échelon unité est discontinu en 0.
122 Chapitre 4
4.6. LIMITE FINIE ET INÉGALITÉS 123
Par conséquent, pour tout réel x ∈ D tel que |x − a| < min(r, r� ), nous
obtenons
ce qui implique
• ∀x ∈ D, |f (x) − l| ≤ u(x),
• lim u(x) = 0,
x→a
x − x2 < f (x) ≤ x.
lim f (x) = 0.
x→0
• Nous montrons ici que si lim f (x) = l, alors lim |f (x)| = |l|.
x→a x→a
Pour tout x ∈ Df , nous avons
• ∀x ∈ D, f (x) > 0,
• lim f (x) = l,
x→a
alors l ≥ 0.
124 Chapitre 4
4.7. LIMITE DE LA COMPOSÉE DE DEUX FONCTIONS 125
∀x ∈ D, u(x) ∈ D� .
alors
X = x2 − 2x + 2.
π π
• Nous déterminons la limite en de la fonction x �→ sin x − .
4 4
En posant
π
X =x− ,
4
par composition, nous en concluons
π
lim sin x − = lim sin X = 0.
π 4 X→0
x→
4
126 Chapitre 4
4.8. EXERCICES CORRIGÉS 127
Solution
• La fonction f est définie sur R − {a}. En x = a, nous observons une
0
forme indéterminée " ".
0
Pour tout réel x �= a, nous avons
x(x2 − a)
f (x) = ,
x−a
x(x − a)(x + a)
f (x) = ,
x−a
f (x) = x(x + a).
−2
lim g(x) = lim √ = −1
x→0 x→0 1 + 1 + 2x2
√
Remarque. lim 1 + 2x2 = 1 est justifiée par composition.
x→0
0
En x = 0, nous remarquons une forme indéterminée " ".
0
Solution
Puisque lim f (x) = l, en choisissant � = 1, nous savons qu’il existe un réel
x→a
r > 0 tel que
128 Chapitre 4
4.8. EXERCICES CORRIGÉS 129
Solution
1. Pour tout réel x ∈ D, nous avons
2. Puisque f admet pour limite l en a, nous en déduisons que f est bornée par
un réel M , localement au voisinage de a, c’est-à-dire
lim |g(x) − l� | = 0,
x→a
ce qui implique
lim M |g(x) − l� | = 0.
x→a
lim |f (x) − l| = 0.
x→a
2. En déduire que
1 1 1
|x − a| < r ⇒ − � < � |g(x) − l� |.
g(x) l |l |m
1 1
3. Montrer que la fonction x �→ admet pour limite � en a.
g(x) l
f (x) l
4. Justifier que lim = �.
x→a g(x) l
Solution
1. Puisque lim g(x) = l� , en utilisant le second exemple du paragraphe
x→a
4.1.6, nous savons que lim |g(x)| = |l� |.
x→a
|l� |
Comme l� �= 0, en prenant � = , nous obtenons
2
|l� | |l� |
∃r > 0, ∀x ∈ D, |x − a| < r ⇒ − < |g(x)| − |l� | < , soit
�
2 � 2
|l | 3|l |
< |g(x)| < .
2 2
|l� |
Nous en déduisons, en posant m = > 0, qu’il existe deux réels m > 0
2
et r > 0 tels que
130 Chapitre 4
4.8. EXERCICES CORRIGÉS 131
1 1
∃r > 0, ∀x ∈ D, |x − a| < r ⇒ |g(x)| > m, soit < .
|g(x)| m
Nous en déduisons que pour tout réel x ∈ D tel que |x − a| < r, nous
disposons de l’inégalité
1 1 |g(x) − l� |
g(x) − l� < |l� |m .
|g(x) − l� |
lim = 0.
x→a |l� |m
Par le corollaire du théorème d’encadrement, nous en concluons que
1 1
lim = �.
x→a g(x) l
Remarque. Puisque pour x proche de a, |g(x)| est minoré par un réel m > 0,
nous en déduisons localement que g(x) �= 0.
1 1
3. Nous savons que lim f (x) = l et lim = �.
x→a x→a g(x) l
Par produit, nous en concluons
f (x) 1 1 l
lim = lim f (x) × = l × � = �.
x→a g(x) x→a g(x) l l
sin x
Exercice 5. Limite en 0 de x �→
x
Sur le quart de cercle trigonométrique ci-dessous, on donne le point M tel
÷ ait pour mesure en radians x ∈]0, π [ .
que l’angle IOM
2
Le point P est l’intersection de la demi-droite [OM ) avec la tangente en I.
1. Par des considérations d’aires, justifier que sin x < x < tan x.
π
2. En déduire que pour tout réel x ∈]0, [, nous disposons de la double
2
inégalité
x 1
1< < .
sin x cos x
π
3. Expliquez pourquoi cette double inégalité reste vraie lorsque x ∈]− , 0[ ?
2
sin x
4. Quelle est la limite en 0 de x �→ ?
x
Solution
1. L’aire du triangle OIM est inférieure strictement à l’aire du secteur
¯ . Cette aire est elle-même inférieure à l’aire du
angulaire limité par l’arc IM
triangle OIP rectangle en I.
132 Chapitre 4
4.8. EXERCICES CORRIGÉS 133
x 1
1< < .
sin x cos x
π π
3. Si x ∈] − , 0[, alors −x ∈]0, [.
2 2
Ainsi nous pouvons appliquer la double inégalité ci-dessus en remplaçant
x par −x, ce qui donne
−x 1
1< < .
sin(−x) cos(−x)
lim f (x) = 0.
x→1
134 Chapitre 4
4.8. EXERCICES CORRIGÉS 135
y = mx + p.
1
y=− x + p.
ab
1
Puisque A(a, ) appartient à cette droite, nous obtenons
a
1 1 1 1
p= + a= + .
a ab a b
Nous en concluons qu’une équation de la droite (AB) est
1 1 1
y=− x+ + .
ab a b
2. D’après la question précédente, nous obtenons
f (b) − f (a) 1 1
m� = lim = lim − = − 2 .
b→a b−a b→a ab a
3. Une équation réduite de la droite (T ) est de la forme
1
y = m� x + p, soit y = − x + p.
a2
1
Puisque A(a, ) appartient à cette droite, il vient
a
1 1 2
p = + 2a = .
a a a
Nous en déduisons que la droite (T ) a pour équation
1 2
y=− x+ .
a2 a
Lorsque b tend vers a, la droite (AB) tend vers une position limite qui
est la droite (T ). Par définition, cette droite est la tangente à la courbe Cf
au point A(a, f (a)). Nous verrons dans le chapitre suivant que l’obtention de
cette tangente caractérise géométriquement la notion de dérivabilité de f en
x = a.
136 Chapitre 4
CHAPITRE 5
Chapitre 5
Dérivation
Dérivation
138 Chapitre 5
5.1. DÉRIVABILITÉ EN UN POINT 139
ce qui prouve que, pour tout réel a, f est dérivable en a et f � (a) = 2a.
Nous pouvons remarquer que ce calcul de limite a déjà été effectué comme
second exemple à la fin du paragraphe 4.4.
• Nous étudions la dérivabilité en 0 de la fonction valeur absolue
f : x �→ |x|.
Pour tout réel x �= 0, nous avons
f (x) − f (0) |x|
= .
x x
En reprenant l’exemple introductif du paragraphe 4.5, nous obtenons
f (x) − f (0) f (x) − f (0)
lim = 1 et lim = −1.
x→0 x x→0 x
x>0 x<0
Dérivation 139
140 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
f (x) − f (a)
En posant, pour tout x ∈ I, �(x) = − f � (a), nous obtenons
x−a
f (x) = f (a) + (x − a)f � (a) + (x − a)�(x), avec lim �(x) = 0.
x→a
140 Chapitre 5
5.2. TANGENTE EN UN POINT D’UNE COURBE 141
f (x) − f (a)
.
x−a
Puisque f est dérivable en a, nous avons
f (x) − f (a)
lim = f � (a).
x→a x−a
Nous en déduisons que lorsque x tend vers a, la droite (AM ) occupe une
position limite qui est la droite (T ) passant par A et de coefficient directeur
f � (a).
y = f � (a)(x − a) + f (a).
y = f � (a)x + p.
Puisque A ∈ Cf , il vient
p = f (a) − f � (a)a.
Dérivation 141
142 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
142 Chapitre 5
5.3. FONCTION DÉRIVÉE 143
Exemples. Nous connaissons déjà, grâce aux exemples précédents, deux fonc-
tions dérivées.
• La fonction carré f : x �→ x2 est telle que
∀a ∈ R, f � (a) = 2a,
ce qui justifie que f est dérivable sur R et f � est définie sur R par
∀x ∈ R, f � (x) = 2x.
1
• La fonction inverse f : x �→ est telle que
x
1
∀a ∈ R∗ , f � (a) = − ,
a2
ce qui prouve que f est dérivable sur les intervalles ] − ∞, 0[ et ]0, +∞[ et par
extension sur R∗ . Ainsi f � est définie sur R∗ par
1
∀x ∈ R∗ , f � (x) = − .
x2
Dérivation 143
144 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
∀x ∈ R, f � (x) = 0.
∀x ∈ R, f � (x) = 0.
∀x ∈ R, id� (x) = 1.
144 Chapitre 5
5.3. FONCTION DÉRIVÉE 145
Il en résulte
id(x) − id(a)
lim = 1,
x→a x−a
ce qui prouve que, pour tout a ∈ R, id� (a) = 1.
Nous en concluons que la fonction id est dérivable sur a ∈ R et
∀x ∈ R, id� (x) = 1.
∀x ∈ R, p� (x) = nxn−1 .
Nous en déduisons
p(x) − p(a) n−1−k k n−1
n−1 n−1−k k n−1
n−1
lim = lim x a = a a = a .
x→a x−a x→a k=0 k=0 k=0
n−1
Puisque la somme an−1 est formée de n termes égaux à an−1 , nous obtenons
k=0
p(x) − p(a)
lim = nan−1 ,
x→a x−a
ce qui montre que pour tout réel a, p� (a) = nan−1 .
Ainsi la fonction p est dérivable sur R et nous obtenons
∀x ∈ R, p� (x) = nxn−1 .
Dérivation 145
146 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
∀x ∈ R∗ , f � (x) = nxn−1 .
Nous en concluons
∀n ∈ Z∗ , ∀x ∈ R∗ , f � (x) = nxn−1 .
f (x) = x ⇒ f � (x) = 1,
f (x) = x2 ⇒ f � (x) = 2x,
f (x) = x3 ⇒ f � (x) = 3x2 .
146 Chapitre 5
5.3. FONCTION DÉRIVÉE 147
• Pour tout réel x non nul, si n = −1, alors nous obtenons à nouveau
1 1
f (x) = ⇒ f � (x) = − 2 .
x x
• Nous retiendrons que les réciproques des implications précédentes sont
fausses. Un contre-exemple est :
f � (x) = 2x et f (x) = x2 + 2.
Dérivation 147
148 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
1
∀x ∈]0, +∞[, r� (x) = √ .
2 x
2e cas : a = 0.
Dans ce cas, pour x �= 0, c’est-à-dire x > 0, nous avons
√ √ √
r(x) − r(0) x x× x 1
= = √ =√ .
x x x x x
Quand x tend vers 0 tel que x > 0, dans le langage des limites, nous
obtenons
r(x) − r(0) 1
lim = lim √ = +∞.
x→0+ x x→0 + x
Cette limite infinie signifie que la fonction racine carrée n’est pas dérivable
en 0.
Cependant nous interprétons graphiquement ce résultat en observant que
Cr admet à l’origine du repère une demi-tangente qui est la demi-droite des
ordonnées y ≥ 0.
148 Chapitre 5
5.3. FONCTION DÉRIVÉE 149
I = R ou I ⊂ R c∈R 0
I = R ou I ⊂ R x 1
I = R ou I ⊂ R xn nxn−1
(n ∈ N∗ )
1 1
I =] − ∞, 0[ ou I =]0, +∞[ −
x x2
Dérivation 149
150 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
150 Chapitre 5
5.4. OPÉRATIONS SUR LES DÉRIVÉES 151
Dérivation 151
152 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
f f�
x �→ ax x �→ a
x �→ ax + b x �→ a
x �→ ax2 + bx + c x �→ 2ax + b
x �→ axn x �→ naxn−1
n n
x �→ ak xk x �→ kak xk−1
k=0 k=1
∀x ∈ I, v(x) �= 0,
alors
1
• la fonction est dérivable sur I,
v
1 � v � (x)
• ∀x ∈ I, (x) = − .
v [v(x)]2
152 Chapitre 5
5.4. OPÉRATIONS SUR LES DÉRIVÉES 153
1 1 1 1
(x) − (a) −
v v v(x) v(a)
= ,
x−a x−a
v(a) − v(x)
v(x)v(a)
= ,
x−a
1 v(x) − v(a)
=− × .
v(x)v(a) x−a
Dérivation 153
154 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
∀x ∈ I, v(x) �= 0,
alors
u
• la fonction est dérivable sur I,
v
u u (x)v(x) − u(x)v (x)
• ∀x ∈ I, (x) = .
v [v(x)]2
u
u(x) 1 1
(x) = = u(x) × = u. (x).
v v(x) v(x) v
1
Puisque x �→ u(x) et x �→ sont dérivables sur I, nous en déduisons
v(x)
u
par produit que la fonction est dérivable sur I. Pour tout réel x ∈ I, nous
v
obtenons
u
1 1
(x) = u (x) × + u(x) × (x),
v v(x) v
1 v (x)
= u (x) × − u(x) × 2 ,
v(x) v (x)
u (x)v(x) − u(x)v (x)
= .
[v(x)]2
Exemples.
ax + b
• Soit une fonction homographique f : x �→ , avec a, b, c et d réels tels
cx + d
que c �= 0 et ad − bc �= 0.
Par quotient de deux fonction affines, cette fonction est dérivable sur
c c
Df =] − ∞, − [∪] − , +∞[.
d d
154 Chapitre 5
5.4. OPÉRATIONS SUR LES DÉRIVÉES 155
x
• Soit f la fonction définie R+ par f : x �→ √ .
1+ x
Par quotient, cette fonction est dérivable sur R+∗ et pour tout x > 0, il
vient
1 √ 1
f � (x) = √ x−x× √
1+ ,
(1 + x)2 2 x
√
1 √ x
= √ 2 1+ x− ,
(1 + x) 2
√
2+ x
= √ .
2(1 + x)2
f (x) − f (0)
lim = 1.
x→0 x
x>0
Dérivation 155
156 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
1 u� (x)
u(x) �= 0 −
u(x) u2 (x)
Remarque. Les deux dernières lignes de ce tableau seront justifiées dans les
exercices corrigés 9 et 10.
Les autres cas, tels que a > 0 ou a < 0 et J fermé ou ouvert ou semi-ouvert,
se déroulent de la même façon sans difficultés.
156 Chapitre 5
5.4. OPÉRATIONS SUR LES DÉRIVÉES 157
∀x ∈ I, ax + b ∈ J.
y ∈ J, y0 ∈ J et y �= y0 .
Dérivation 157
158 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
Nous en déduisons
• En termes fonctionnels : (u ◦ v)� = ((u� ◦ v).v � ).
d(u ◦ v) du dv
• En termes différentiels : = .
dx dv dx
• Nous montrerons dans l’exercice corrigé 11 que la formule de dérivation
(u ◦ v)� = ((u� ◦ v).v � ) peut être généralisée à une fonction u dérivable sur un
intervalle J et à une fonction v dérivable sur un intervalle I telles que
∀x ∈ I, v(x) ∈ J.
158 Chapitre 5
5.5. APPROXIMATION AFFINE TANGENTE 159
lim φ(h) = 0,
h→0
et d’autre part
Nous remarquons que cette dernière égalité a déjà été obtenue dans la
seconde proposition du paragraphe 5.1, pour prouver que la dérivabilité en a
entraîne la continuité en a.
Dérivation 159
160 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
f (1) = 1 et f (1) = 3,
f (1 + h) ≈ f (1) + hf (1),
f (1 + h) ≈ 1 + 3h.
160 Chapitre 5
5.5. APPROXIMATION AFFINE TANGENTE 161
(1 + h)3 ≈ 1 + 3h.
Puisque h est proche de 0, nous pouvons supposer, pour fixer les idées, que
1 1 1
− ≤ h ≤ , soit |h| ≤ .
10 10 10
Dans ce cas, nous obtenons
1 1 29 31
3− ≤ 3 + h ≤ 3 + , soit ≤3+h≤ ,
10 10 10 10
31
ce qui implique |3 + h| ≤ .
10
1
Ainsi, pour |h| ≤ , nous en déduisons
10
31 2
|(1 + h)3 − (1 + 3h)| ≤ h .
10
1 1
Nous en concluons que, pour − ≤h≤ , l’erreur commise en rempla-
10 10
31 2
çant (1 + h)2 par 1 + 3h est majorée par h .
10
Remarque. Nous en donnons deux.
• Nous obtenons dans cet exemple un majorant du type λh2 , où λ est un
réel strictement positif qui dépend du choix de l’intervalle centré en 0 auquel
le réel h appartient.
• Nous justifierons par l’étude d’un exemple dans l’exercice corrigé 14
que l’approximation affine tangente d’une fonction f dérivable en a est la
"meilleure" approximation de f (a+h), comparativement à toute fonction affine
passant par le point A(a, f (a)).
Dérivation 161
162 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
∀x ∈ I, f � (x) ≥ 0.
162 Chapitre 5
5.6. APPLICATIONS DE LA DÉRIVATION 163
f (x) − f (a)
lim = f � (a)
x→a x−a
En utilisant à nouveau la propriété de passage à la limite sur une inégalité,
il vient
∀x ∈ I, f � (x) ≤ 0.
Nous en concluons
∀x ∈ I, f � (x) = 0.
∀x ∈ I, f � (x) = 0.
Dérivation 163
164 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
Lemme (des accroissements finis). Soit f une fonction dérivable sur un inter-
valle I. Si a ∈ I et b ∈ I tel que a < b, alors
f (b) − f (a)
∃c ∈]a, b[, f (c) = .
b−a
Démonstration (partielle). Sur la figure ci-dessous, la sécante (AB) a pour
f (b) − f (a)
coefficient directeur . Nous observons qu’il existe au moins une
b−a
tangente à la courbe Cf en un point C d’abscisse c ∈]a, b[, qui est parallélle à
(AB).
164 Chapitre 5
5.6. APPLICATIONS DE LA DÉRIVATION 165
Dérivation 165
166 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
Nous en déduisons que si a < b, alors f (a) = f (b), ce qui prouve que la
fonction f est constante sur I.
f (x) = g(x) + c.
Nous en déduisons qu’il existe un réel c tel que, pour tout réel x ∈ I,
c = x0 , soit x(t) = v0 t + x0 .
166 Chapitre 5
5.6. APPLICATIONS DE LA DÉRIVATION 167
Nous en déduisons
ce qui prouve que f est une fonction constante sur l’intervalle [x1 , x2 ].
Il en résulte que
∀x ∈ [x1 , x2 ], f (x) = 0,
Dérivation 167
168 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
Démonstration. Pour fixer les idées, nous supposons que f (a) est un mini-
mum local.
Par définition, il existe � > 0 et un intervalle J =]a − �, a + �[⊂ I centré en
a tel que
f � (a) ≥ 0 et f � (a) ≤ 0,
f � (x) = 3x2 ≥ 0,
168 Chapitre 5
5.6. APPLICATIONS DE LA DÉRIVATION 169
si x ≥ 0, alors f (x) ≥ 0,
si x ≤ 0, alors f (x) ≤ 0.
Ceci justifie que f (0) = 0 n’est pas un extremum pour la fonction cube.
• La contrainte "f est dérivable sur I ouvert" est justifiée par le contre-
exemple suivant qui met en défaut la conclusion de la proposition.
Considérons la fonction f définie sur I =] − 1, 1] par x �→ x.
Nous observons que f (1) est un maximum, bien que
∀x ∈] − 1, 1], f (x) = 1 �= 0.
∀x ∈ R, |x| ≥ 0.
Dérivation 169
170 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
x a
signe de f (x) − 0 +
variations de f � f (a) �
x a
signe de f (x) + 0 −
variations de f � f (a) �
170 Chapitre 5
5.7. EXERCICES CORRIGÉS 171
0
Nous observons, quand x tend vers 0, une forme indéterminée du type " ".
0
Pour lever cette indétermination, nous distinguons deux cas par disjonction.
1er cas : x > 0. Il vient
f (x) − f (0) x 1
=− =− .
x x(1 + x) 1+x
Nous en déduisons
f (x) − f (0)
lim = −1.
x→0 x
x>0
Puisque :
Dérivation 171
172 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
f (x) − f (0)
nous en concluons que x �→ n’a pas de limite en 0.
x
Par conséquent la fonction f n’est pas dérivable en 0.
Contrôle graphique.
g(x) − g(0) 1
lim = lim = 1.
x→0 x x→0 1 + |x|
Nous en concluons que la fonction g est dérivable en 0 et g � (0) = 1.
Contrôle graphique.
172 Chapitre 5
5.7. EXERCICES CORRIGÉS 173
Si x ≥ 0, alors g(x) ≤ x.
Si x ≤ 0, alors g(x) ≥ x.
et d’autre part
h(x) − h(0) 1
lim = lim − = −1.
x→0 x x→0 1 − x
x<0 x<0
Puisque
h(x) − h(0) h(x) − h(0)
lim �= lim ,
x→0 x x→0 x
x>0 x<0
Dérivation 173
174 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
Exercice 2. Dérivabilité en x = 1
√
Soit la fonction f : x �→ |x − 1| x définie sur R+ .
1. Étudier la dérivabilité de f en x = 1
2. Contrôler graphiquement, dans un repère orthonormal du plan.
Représenter dans le même repère la fonction g : x �→ |x − 1|.
3. Pour x ∈ R+ , étudier les positions relatives des courbes Cf et Cg .
Solution
1. Soit x ∈ R+ tel que x �= 1. Nous avons
⎧ √
⎪
⎪ (x − 1) x √
√ ⎪
⎪ = x si x > 1
f (x) − f (1) |x − 1| x ⎨ x−1
= = .
x−1 x−1 ⎪
⎪ √
⎪
⎪ (1 − x) x √
⎩ = − x si 0 ≤ x < 1
x−1
Nous en déduisons, d’une part
f (x) − f (1) √
lim = lim x = 1,
x→1 x−1 x→1
x>1 x>1
et d’autre part
f (x) − f (1) √
lim = lim − x = −1.
x→1 x−1 x→1
x<1 x<1
Puisque
f (x) − f (1) f (x) − f (1)
lim �= lim ,
x→1 x−1 x→1 x−1
x>1 x<1
174 Chapitre 5
5.7. EXERCICES CORRIGÉS 175
Nous en déduisons
Dérivation 175
176 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
f (x) − f (−x)
ρ(x) = .
2x
1. Monter que si f est dérivable en 0, alors la fonction ρ admet une limite
finie en 0.
2. La réciproque est-elle vraie ?
Solution
1. Pour tout réel x �= 0, nous avons
f (x) − f (0) + f (0) − f (−x) 1 f (x) − f (0) f (0) − f (−x)
ρ(x) = = + .
2x 2 x x
f (x) − f (0)
lim = f � (0).
x→0 x
D’autre part, en posant X = −x, nous obtenons
|x| − | − x|
ρ(x) = = 0.
2x
176 Chapitre 5
5.7. EXERCICES CORRIGÉS 177
Il en résulte que dans ce cas la fonction ρ admet une limite finie en 0 qui est
égale à 0. Par conséquent, la fonction f : x �→ |x| est symétriquement dérivable
en 0.
Dérivation 177
178 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
2√ √ √ √
a x − x2 a a 2 x + x2 a
u(x) = √ √ ,
(x − a) (a2 x + x2 a)
a4 x − ax4
u(x) = √ √ ,
(x − a) (a2 x + x2 a)
ax(x3 − a3 )
u(x) = − √ √ ,
(x − a) (a2 x + x2 a)
ax(x − a)(x2 + ax + a2 )
u(x) = − √ √ ,
(x − a) (a2 x + x2 a)
ax(x2 + ax + a2 )
u(x) = − 2 √ √ .
(a x + x2 a)
√ √ √
Puisque lim ax(x2 + ax + a2 ) = 3a4 et lim a2 x + x2 a = 2a2 a,
x→a x→a
par quotient de ces deux limites en a, nous en déduisons :
178 Chapitre 5
5.7. EXERCICES CORRIGÉS 179
3a4 3a2 3 √
lim u(x) = − 2
√ = − √ = − a a.
x→a 2a a 2 a 2
Méthode 2. Nous proposons ici une méthode plus rapide en observant que
le réel u(x) est un taux d’accroissement "caché".
√ √
En effet, en posant, pour x > 0 f (x) = a2 x − x2 a, nous avons f (a) = 0.
Par conséquent, nous obtenons
f (x) f (x) − f (a)
u(x) = = .
x−a x−a
La fonction f par différence est dérivable sur ]0, +∞[.
Nous en déduisons
f (x) − f (a)
lim u(x) = lim = f � (a).
x→a x→a x−a
Il reste à calculer f � (x) pour x > 0. Il vient
a2 √
f � (x) = √ − 2x a,
2 x
par conséquent, nous obtenons
a2 √ 3a2 3 √
f � (a) = √ − 2a a = − √ = − a a.
2 a 2 a 2
Nous en concluons à nouveau que
3 √
lim u(x) = − a a.
x→a 2
Dérivation 179
180 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
5.7.2 Tangente
y = f � (a)(x − a) + f (a).
Puisque f (a) = a2 et, pour tout réel x, f � (x) = 2x, nous obtenons
y = 2a(x − a) + a2 .
y = 2ax − a2 .
180 Chapitre 5
5.7. EXERCICES CORRIGÉS 181
y = mx + p.
1 1 1
p = yM + x M = a2 + × a = a2 + .
2a 2a 2
Nous en concluons que la droite (N ) a pour équation
1 1
y=− x + a2 + .
2a 2
1 1 1
Nous avons N (0, yN ) tel que yN = − × 0 + a2 + = a2 + , ce qui
2a 2 2
donne
1 1
yN = a2 + , soit N (0, a2 + ).
2 2
3. Le projeté orthogonal m de M sur la droite (Oy) est tel que
Dérivation 181
182 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
182 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
182 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
1 1
mN = |yN − ym | = |a22 + 11 − a22 | = 11 .
mN = |yN − ym | = |a2 + 2 − a2 | = 2 .
mN = |yN − ym | = |a + 2 − a | = 2 .
2 2
• Le milieu du segment [T m] a pour abscisse 0 et pour ordonnée
• Le milieu du segment [T m] a pour abscisse 0 et pour ordonnée
• Le milieu du segment [T m] a pour abscisse 0 et pour ordonnée
y +y −a22 + a22
yTT + ym m = −a2 + a2 = 0,
yT + 2 ym = −a 2+ a = 0,
2 = 2 = 0,
2 2
ce qui justifie que l’origine O du repère est le milieu du segment [T m], quel
ce qui justifie que l’origine O du repère est le milieu du segment [T m], quel
ce
quequisoitjustifie que l’origine
M distinct de O surOladuparabole
repère estP. le milieu du segment [T m], quel
que soit M distinct de O sur la parabole P.
que soit M distinct de O sur la parabole P.
Exercice 7. Tangente et normale en un point d’une hyperbole
Exercice 7. Tangente et normale en un point d’une hyperbole
Exercice
Dans un repère7. Tangente
orthonormalet normale
du plan, en on un pointpar
désigne d’une
H la hyperbole
représentation
Dans un repère orthonormal du plan,1on désigne par H la représentation
Dans un repère orthonormal du plan,1on désigne par∗H la représentation
graphique de la fonction inverse f : x �→ 1 , définie sur R∗ .
graphique de la fonction inverse f : x �→ x , définie sur R∗ .
graphique
1. Soit deA la
unfonction
point de inverse f : x �→a x
H, d’abscisse ∈,Rdéfinie sur R . une équation de la
∗ . Déterminer
1. Soit A un point de H, d’abscisse a x ∈ R∗∗ . Déterminer une équation de la
1. Soit(TA) un
tangente en A point
à ladecourbe
H, d’abscisse
H. a ∈ R . Déterminer une équation de la
tangente (T ) en A à la courbe H.
tangente (T ) enlesAcoordonnées
En déduire à la courbe H. des points B et C, intersection de la droite (T )
En déduire les coordonnées des points B et C, intersection de la droite (T )
En déduire les coordonnées
avec respectivement la droite des desordonnées
points B et et la intersection
C,droite de la droite (T )
des abscisses.
avec respectivement la droite des ordonnées et la droite des abscisses.
avec2.respectivement
Lorsque a décrit la droite
R∗ : des ordonnées et la droite des abscisses.
2. Lorsque a décrit R∗∗ :
2. Lorsque
• Quel est aledécrit
milieuRdu: segment [BC] ?
• Quel est le milieu du segment [BC] ?
Quel estestle l’aire
•• Quelle milieududutriangle
segment BOC [BC]? ?
• Quelle est l’aire du triangle BOC ?
•3. Quelle
On désigneest l’aire
par (N du)triangle
la normaleBOC à ?H en A, c’est-à-dire la droite perpen-
3. On désigne par (N ) la normale à H en A, c’est-à-dire la droite perpen-
3. Onen
diculaire désigne
A à lapartangente normale
(N ) la (T à H en une
). Déterminer A, c’est-à-dire
équation delaladroite
droiteperpen-
(N ).
diculaire en A à la tangente (T ). Déterminer une équation de la droite (N ).
diculaire en A à la tangente (T ). Déterminer une équation
En déduire les coordonnées des points D et E, intersection de la droite de la droite (N(N). )
En déduire les coordonnées des points D et E, intersection de la droite (N )
avecEn déduire les coordonnées
respectivement la droite des desordonnées
points D et et E, intersection
la droite de la droite (N )
des abscisses.
avec respectivement la droite des ordonnées et la droite des abscisses.
avec4.respectivement
Montrer que la lesdroite des ordonnées
triangles BAD et EAC et la droite des abscisses.
sont semblables c’est-à-dire
4. Montrer que les triangles
AD BAD et EAC sont semblables c’est-à-dire
BAD et EAC sont semblables
4. Montrer BDque AB les triangles c’est-à-dire
justifier que BD = AB = AD .
justifier que BD = AB = AD .
justifier
Solutionque EC AE
EC = AE = AC .
AC
SolutionEC AE AC
1
Solution
1. Une équation de la tangente (T ) en A(a,, 11 ) à la courbe H est
1. Une équation de la tangente (T ) en A(a,, a ) à la courbe H est
1. Une équation de la tangente (T ) en A(a,, a ) à la courbe H est
a
y = f �� (a)(x − a) + f (a).
y = f � (a)(x − a) + f (a).
y = f (a)(x − a) + f (a).
1 1
Puisque f (a) = 1 et pour tout réel x �= 0, f �� (x) = − 112 , nous obtenons
Puisque f (a) = a et pour tout réel x �= 0, f � (x) = − x2 , nous obtenons
1
Puisque f (a) = a et pour tout réel x �= 0, f (x) = − x2 , nous obtenons
a x
1 1
y = − 112 (x − a) + 11 .
y = − a2 (x − a) + a .
y = − a2 (x − a) + a .
a a
Nous en concluons qu’une équation de la droite (T ) est
Nous en concluons qu’une équation de la droite (T ) est
Nous en concluons qu’une équation de la droite (T ) est
1 2
y=−1 x + 22 .
y = − a122 x + a .
y = − a2 x + a .
a a
182 Chapitre 5
5.7. EXERCICES CORRIGÉS 183
1 2 2
Nous avons B(0, yB ) tel que yB = − 2
×0+ = .
a a a
Il en résulte
2
B(0, ).
a
Nous avons C(xC , 0) tel que
1 2 1 2
− xC + = 0 ⇔ 2 xC = ,
a2 a a a
⇔ xC = 2a.
Nous en concluons
C(2a, 0).
Quel que soit a ∈ R∗ , nous en concluons que le segment [BC] a pour milieu
le point A.
• L’aire du triangle BOC est le réel A > 0 tel que
OB × OC
A= .
2
Puisque :
Dérivation 183
184 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
4 2
OB = x2B + yB2 =
2
= ,
a |a|
√
OC = x2C + yC
2 = 4a2 = 2|a|,
nous en déduisons
1 2
A= × × 2|a| = 2.
2 |a|
Quel que soit a ∈ R∗ , nous en concluons que l’aire du triangle BOC est
constante, égale à 2.
3. La normale (N ) à H en A a une équation de la forme
y = mx + p.
y = a2 x + p.
1
Puisque A(a, ) ∈ H, nous en déduisons
a
1 1 1 − a4
p = yA − a2 xA = − a2 × a = − a3 = .
a a a
Nous en concluons que la droite (N ) a pour équation
1 − a4
y = a2 x + .
a
1 − a4 1 − a4
Nous avons D(0, yD ) tel que yD = a2 × 0 + = , ce qui donne
a a
1 − a4
D(0, ).
a
Nous avons E(xE , 0) tel que
1 − a4 a4 − 1
a 2 xE + = 0 ⇔ a2 xE = ,
a a
a4 − 1
⇔x= .
a3
184 Chapitre 5
5.7. EXERCICES CORRIGÉS 185
a4 − 1
E( , 0).
a3
4. Nous avons successivement
1 − a4 2 a4 + 1
BD = (yD − yB )2 = |yD − yB | = | − |= ,
a a |a|
a4 − 1 a4 + 1
EC = |xC − xE | = |2a − | = .
a3 |a|3
Nous en déduisons que
BD a4 + 1 |a|3
= × 4 = |a|2 = a2 .
EC |a| a +1
De même, nous avons
AB = (xB − xA )2 + (yB − yA )2 ,
√
2
2 1 2
a4 + 1 a4 + 1
= (−a) + ( − ) = = .
a a a2 |a|
AE = (xE − xA )2 + (yE − yA )2 ,
√
a4 − 1 1 1 + a 4 1 + a4
= ( 3
− a)2 + 2 = 6
= .
a a a |a|3
AC = (xC − xA )2 + (yC − yA )2 ,
√
1 a 4+1 a4 + 1
= a2 + 2 = = .
a a2 |a|
Il en résulte
AD √ |a|
= |a| 1 + a4 × √ = |a|2 = a2 .
AC 1 + a4
Dérivation 185
186 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
Nous en concluons
BD AB AD
= = ,
EC AE AC
ce qui signifie que les triangles BAD et EAC sont semblables.
y = f (1)(x − 1) + f (1),
y = −x + 1.
f (x) − (1 − x) = x3 − 2x2 + 1 − 1 + x,
= x3 − 2x2 + x,
= x(x2 − 2x + 1),
= x(x − 1)2 .
186 Chapitre 5
5.7. EXERCICES CORRIGÉS 187
1er cas : x ≥ 0
Nous avons
f (a) = −1,
ce qui équivaut à
Puisque
Δ = (−2)2 − 3 = 1,
nous en déduisons
1
a = 1 ou a = .
3
Le parallélisme étant strict, nous en concluons que la courbe Cf admet, au
1
point d’abscisse , une tangente strictement parallèle à (T ).
3
Dérivation 187
188 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
x3 − 2x2 + 1 = mx + 1,
ce qui équivaut à
x3 − 2x2 − mx = 0 ⇔ x(x2 − 2x − m) = 0,
⇔ x = 0 ou x2 − 2x − m = 0.
x2 − 2x − m = 0.
Nous avons
Δ = (−1)2 − (−m) = 1 + m.
188 Chapitre 5
5.7. EXERCICES CORRIGÉS 189
Dérivation 189
190 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
et d’autre part
n−1
Puisque la somme (u(a))n−1 est formée de n termes égaux à (u(a))n−1 ,
k=0
nous obtenons
g(x) − g(a)
lim = nu� (a)(u(a))n−1 ,
x→a x−a
ce qui montre que, pour tout réel a ∈ I, la fonction g est dérivable en a et nous
avons
Remarque
Fonctionnellement, en posant g = un , nous obtenons
Initialisation.
Pour n = 2, la fonction u2 = uu est dérivable sur I par produit. Nous
obtenons
�
u2 = (uu)� = u� u + uu� = 2u� u,
190 Chapitre 5
5.7. EXERCICES CORRIGÉS 191
�
un+1 = (un u)� = (un )� u + un u� = nu� un−1 u + un u� ,
n+1 �
u = nu� un + u� un = (n + 1)u� un .
∀x ∈ I, u(x) > 0.
On considère la fonction f définie sur I par f (x) = u(x).
Montrer que cette fonction est dérivable en a ∈ I et, pour tout a ∈ I,
u� (a)
f � (a) = .
2 u(a)
Solution
Soient x ∈ I et a ∈ I tels que x �= a. Nous avons
f (x) − f (a) u(x) − u(a)
= ,
x−a x − a
u(x) − u(a) u(x) + u(a)
= ,
(x − a) u(x) + u(a)
u(x) − u(a) 1
= × .
x−a u(x) + u(a)
Dérivation 191
192 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
∀x ∈ I, u(x) ∈ J.
192 Chapitre 5
5.7. EXERCICES CORRIGÉS 193
De plus nous avons lim u(x) = u(a). Par conséquent, en posant y = u(x) et
x→a
sachant que g est dérivable en b = u(a), par composition et produit de limites
en a, nous obtenons :
f (x) − f (a)
lim = lim Tb (y) × u� (a) = g � (u(a)) u� (a),
x→a x−a y→u(a)
2.
• Avec les données de l’exercice 9, pour tout réel x, nous posons p(x) = xn .
Pour tout x ∈ I, nous avons
u� (x)
∀x ∈ I, f � (x) = g � (u(x)) u� (x) = .
2 u(x)
Dérivation 193
194 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
194 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
5.7.4 Application affine tangente
5.7.4 Application affine tangente √
Exercice 12. Approximation affine en 0 de x �→ √x + 1
Exercice 12. Approximation affine en 0 de x �→√ x + 1
Soit f la fonction définie sur [−1, +∞[, par f (x) = √1 + x.
Soit f la fonction définie sur [−1, +∞[, par f (x) = 1 + x.
1. Déterminer l’approximation affine tangente de la fonction f , en 0.
1. Déterminer l’approximation
1 1 affine tangente de la fonction f , en 0.
2. Montrer que si x ∈ [− 1 , 1 ], alors un majorant de l’erreur commise dans
2. Montrer que si x ∈ [− 2 , 2 ], alors un majorant de l’erreur commise dans
3x2 2 2
cette approximation est 3x2 .
cette approximation est 16 .
3. Une application. On 16 considère un triangle rectangle dont les côtés de
3. Une application. On considère un triangle rectangle dont les côtés de
l’angle droit ont pour mesures 1 et x > 0 supposé très grand.
l’angle droit ont pour mesures 1 et x > 0 supposé très grand.
Justifier qu’une approximation de la mesure de l’hypoténuse de ce triangle
Justifier
1 qu’une approximation de la mesure de l’hypoténuse de ce triangle
est x + 1 .
est x + 2x .
Solution
2x
Solution
1. La fonction f est, par composition, dérivable sur ] − 1, +∞[.
1. La fonction f est, par composition, dérivable sur ] − 1, +∞[.
Pour tout réel x > −1, nous obtenons
Pour tout réel x > −1, nous obtenons 1
f (x) = √ 1 .
f (x) = 2√x + 1 .
L’approximation affine tangente à f2 en x+ 1 la fonction affine g tel que
0 est
L’approximation affine tangente à f en 0 est la fonction 1 affine g tel que
g(x) = f (0) + xf (0), soit g(x) = 1 + 1 x.
g(x) = f (0) + xf (0), soit g(x) = 1 + 2 x.
Nous en concluons que, pour x voisin de 0, nous disposons 2 de l’approxima-
Nous en concluons que, pour x voisin de 0, nous disposons de l’approxima-
tion
tion √ 1
√1 + x ≈ 1 + 12 x.
1 + x ≈ 1 + x.
2. L’erreur commise lors de cette approximation, 2 pour des valeurs de x proches
2. L’erreur commise lors de cette approximation, pour des valeurs de x proches
de 0, est le réel e(x) définie par
de 0, est le réel e(x) définie par
e(x) = |f (x) − g(x)|,
e(x) = |f (x) − g(x)|,
ce qui donne :
ce qui donne :
√ 1
e(x) =| √1 + x − (1 + 1 x) |,
e(x) =| 1 + x − (1 + 2 x) |,
2
√1 + x − (1 + 1 x) √1 + x + (1 + 1 x)
√ 12 √ 1
= 1 + x − (1 + x) 1 + x + (1 + 2 x) ,
√ 2 1 2 ,
= √ 1 + x + (1 + x)
12
1+x + (1 + 2 x)
x 2 x 2
− x2
x42
= √ − 4
= √ .
= √1 + x + 4(1 + 1 x) = |√1 + x +4(1 + 1 x)| .
1 + x + (1 + 21 x) | 1 + x + (1 + 21 x)|
2 2
194 Chapitre 5
5.7. EXERCICES CORRIGÉS 195
1 1
Puisque − ≤ x ≤ , nous en déduisons que
2 2
3 1 5 1 3
≤ 1 + x ≤ , ce qui implique 1 + x ≥ .
4 2 4 2 4
√
De plus 1 + x > 0, donc nous avons
√ 1 3
1 + x + (1 + ) ≥ > 0.
2 4
Il en résulte, par décroissance de la fonction inverse sur ]0, +∞[ que
1 1 4
√ =√ ≤ .
1 1 3
| 1 + x + (1 + )| 1 + x + (1 + )
2 2
Finalement, nous obtenons
x2 3 3x2
e(x) ≤ × , soit e(x) ≤ .
4 4 16
3. Désignons par l(x), avec x > 0, la mesure de l’hypoténuse de ce triangle.
Le théorème de Pythagore nous autorise à écrire
√
l(x) = 1 + x2 ,
ce qui implique
1 1
l(x) = x2 1+ 2 =x 1+ .
x x2
1
Puisque x est supposé très grand, nous en déduisons que h = est proche
x2
de 0.
Avec ce changement de variable, en utilisant l’approximation établie à la
question 1, il vient
1 √ 1
1+ 2
= 1 + h ≈ 1 + h,
x 2
ce qui donne en revenant à la variable x
1 1
1 + 2 ≈ 1 + 2.
x 2x
Ainsi, pour x très grand, nous en déduisons
1 1
l(x) ≈ x 1 + 2 soit l(x) ≈ x + .
2x 2x
Dérivation 195
196 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
f (a + h) − f (a)
lim = A,
h→0 h
ce qui prouve que la fonction f est dérivable en a et f � (a) = A.
Exercice 14. Meilleure approximation affine : étude d’un exemple
Soit f la fonction définie sur R par f (x) = x2 − 2x.
1. Déterminer l’approximation affine g tangente à f en 0.
2. Nous considérons la fonction linéaire h définie par h(x) = ax, où a est
un réel distinct de −2. Pour tout réel x, justifier
5. Conclure.
Solution
1. La fonction f est dérivable sur R et
∀x ∈ R, f � (x) = 2x − 2.
196 Chapitre 5
5.7. EXERCICES CORRIGÉS 197
x 0 a+2
|x| −x 0 x x
|x − (a + 2)| −x + a + 2 −x + a + 2 0 x − (a + 2)
φa (x) −(a + 2) < 0 2x − (a + 2) a+2>0
Sur l’intervalle [0, a + 2], le signe de φa (x) est le signe de la fonction affine
x �→ 2x − (a + 2), ce qui donne
a+2
si x ∈ [0, [, alors φa (x) < 0,
2
a+2
si x ∈ [ , a + 2], alors φa (x) ≥ 0.
2
Nous résumons, dans le cas a > −2, le signe de φa (x) par le tableau de
signe ci-dessous
a+2
x −∞ +∞
2
φa (x) − 0 +
Dérivation 197
198 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
x a+2 0
|x| −x −x 0 x
|x − (a + 2)| −x + a + 2 0 x − (a + 2) x − (a + 2)
φa (x) −(a + 2) > 0 −2x + (a + 2) a+2<0
De la même façon que dans le 1ercas, nous obtenons le signe du réel φa (x)
qui est résumé par le tableau de signes
a+2
x −∞ +∞
2
φa (x) + 0 −
Pour résumer ces deux cas, en choisissant pour a �= −2, nous obtenons
|a + 2| |a + 2|
I = [− , ]
2 2
Nous en concluons
5. Pour conclure, nous observons que pour tout réel x appartenant à l’inter-
valle I obtenu ci-dessus le réel g(x) = −2x minimise la distance entre f (x) et
h(x) où h est une fonction affine quelconque passant par l’origine O du repère.
C’est sous cet aspect que l’approximation affine tangente g de f est la
"meilleure" approximation affine de f , comparativement à toute fonction affine
passant par le point O.
198 Chapitre 5
5.7. EXERCICES CORRIGÉS 199
p(x) = x3 − 4x2 + 5x − 2.
Montrer qu’il existe un réel a tel que (x − a)2 est en facteur dans p(x).
En déduire les solutions de l’équation p(x) = 0.
Solution
1. (i) ⇒ (ii).
Nous supposons (i).
Il existe un polynôme q de degré n − 2 tel que pour tout réel x, on ait
p(x) = (x − a)q(x).
Dérivation 199
200 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
Le polynôme p est dérivable sur R par produit et, pour tout réel x, nous
obtenons
q(x) = (x − a)r(x).
p (x) = 3x2 − 8x + 5.
Il en résulte que
200 Chapitre 5
5.7. EXERCICES CORRIGÉS 201
f (x) = x3 + px + q.
4p3 + 27q 2 = 0.
Dérivation 201
202 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
4p3 + 27q 2 = 0.
3q
2. Des calculs effectués dans la question 1, nous en déduisons que a = − est
2p
une racine double de l’équation f (x) = 0.
Puisque f est de degré 3 et le coefficient de x3 est égal à 1, il existe un réel
α tel que
202 Chapitre 5
5.7. EXERCICES CORRIGÉS 203
Solution
√
1. La fonction x �→ x est dérivable sur ]0, +∞[.
Par produit, la fonction f est dérivable sur I =]0, +∞[.
Pour tout réel x ∈ I, nous avons
1 √
f � (x) = √ (x + b)n + x n(x + b)n−1 ,
2 x
1 √
= (x + b)n−1 √ (x + b) + n x ,
2 x
n−1 x + b + 2nx
= (x + b) √ ,
2 x
(x + b)n−1 2n + 1 b
= √ x+ .
x 2 2
2n + 1 b
En posant, pour tout réel x > 0, g(x) = x + , nous obtenons
2 2
(x + b)n−1 g(x)
f � (x) = √ .
x
√
2. De la même façon, la fonction x �→ x est dérivable sur ]0, +∞[.
Par quotient, la fonction h est dérivable sur I =]0, +∞[.
Pour tout réel x ∈ I, nous avons
1 1 √
h� (x) = √ n
(x + b) − x × n(x + b) n−1
,
(x + b)2n 2 x
(x + b)n−1 1 √
= 2n
√ (x + b) − n x ,
(x + b) 2 x
1 x + b − 2nx
= √ ,
(x + n)n+1 2 x
1 1 − 2n b
=√ x+ .
x(x + n)n+1 2 2
1 − 2n b
En posant, pour tout réel x > 0, a(x) = x + , nous obtenons
2 2
a(x)
h� (x) = √ .
x(x + b)n+1
Dérivation 203
204 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
sn (x) = 1 + x + x2 + · · · + xn .
1. Calculer sn (1).
2. En calculant xsn (x) − sn (x), justifier que pour tout réel x �= 1, nous
xn+1 − 1
avons sn (x) = .
x−1
3. En déduire que pour tout réel x �= 1, nous disposons de l’égalité
nxn+1 − (n + 1)xn + 1
1 + 2x + 3x2 + · · · + nxn−1 = .
(x − 1)2
Solution
1. Nous avons sn (1) = 1 + 1 +
· · · + 1 = n + 1.
n+1 termes = 1
2. Pour tout réel x �= 1, nous avons
xn+1 − 1
∀x �= 1, sn (x) = .
x−1
3. Soit un réel x �= 1. D’une part, en dérivant un polynôme, nous avons
(n + 1)xn (x − 1) − (xn+1 − 1)
s�n (x) = ,
(x − 1)2
(n + 1)xn+1 − (n + 1)xn − xn+1 + 1
= ,
(x − 1)2
nxn+1 − (n + 1)xn + 1
= .
(x − 1)2
204 Chapitre 5
5.7. EXERCICES CORRIGÉS 205
∀x ∈ R, f (−x) = f (x).
∀x ∈ R, g(x) = c.
Dérivation 205
206 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
Ainsi nous avons démontré que si f est impaire, alors f est paire.
2.
• Nous supposons que f est impaire, c’est-à-dire
∀x ∈ R, f (−x) = −f (x).
∀x ∈ R, h(x) = c.
Ainsi, nous avons démontré que si f est paire et f (0) = 0, alors f est
impaire.
206 Chapitre 5
5.7. EXERCICES CORRIGÉS 207
f � (x) ≤ λ.
Solution
1. La fonction g est dérivable sur I par différence.
Pour tout réel x ∈ I, il vient
g � (x) = f � (x) − λ.
Nous en concluons
p : x �→ xn .
g : x �→ (1 + x)n − nx − 1 ?
Dérivation 207
208 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
p� (x) = nxn−1 .
(1 + x)n−1 ≥ 1,
Nous en concluons
∀n ∈ N∗ , ∀x ∈ R+ , (1 + x)n ≥ 1 + nx.
208 Chapitre 5
5.7. EXERCICES CORRIGÉS 209
3.
• En particulier pour x = 2 dans l’inégalité de Bernoulli, nous obtenons
∀n ∈ N∗ , 3n ≥ 1 + 2n.
1
• Pour tout entier n ∈ N∗ , en posant x = > 0, il vient
n
1 n 1 1 n
1+ ≥ 1 + n × , soit 1 + ≥ 2.
n n n
• Soit un réel q > 1. Puisque q − 1 > 0, nous pouvons appliquer l’inégalité
de Bernoulli en x = q − 1.
Pour tout entier n ∈ N∗ , nous avons
q n = (1 + (q − 1))n ≥ 1 + (q − 1)n
Solution
1. La fonction f est dérivable sur ]0, +∞[ par somme.
Pour tout réel x > 0, nous avons
1 9x4 − 1
f � (x) = 9x2 − = .
x2 x2
Puisque x ∈]0, +∞[, il vient
f � (x) = 0 ⇔ 9x4 = 1,
1
⇔ x2 = ,
3
1
⇔x= √ .
3
Nous en déduisons :
Dérivation 209
210 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
1
f (x) < 0 ⇔ 0 < x < √ ,
3
1
f (x) < 0 ⇔ x > √ .
3
1 1
Ainsi la fonction f est décroissante sur ]0, √ [ et croissante sur ] √ , +∞[.
3 3
1
Comme f (x) s’annule en x = √ en changeant de signe, nous en dédui-
3
1
sons que f atteint en x = √ un extremum qui est, relativement au sens de
3 � �
1
variations de la fonction f , un minimum égal à f √ .
3
De plus, nous obtenons
� � � � √
1 1 3 √ 1 √ 4 4 3
f √ =3 √ + 3= √ + 3= √ = .
3 3 3 3 3
1
x 0 √ +∞
3
signe de f (x) || − 0 +
√
4 3
variations de f || � �
3
210 Chapitre 5
5.7. EXERCICES CORRIGÉS 211
1 1 1 √
3(a3 + b3 + c3 ) + + + ≥ 4 3, soit
a b c
3 3 3 ab + ac + bc √
3(a + b + c ) + ≥4 3
abc
En multipliant par abc > 0 les deux membres de cette dernière inégalité,
nous en concluons
√
∀a > 0, b > 0, c > 0, 3abc(a3 + b3 + c3 ) + ab + ac + bc ≥ 4 3abc.
y = f (a)(x − a) + f (a).
Il en résulte que
Dérivation 211
212 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
212 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
x −∞ a +∞
x −∞ a +∞
signe de d�� (x) − 0 +
signe de d (x) − 0 +
variations de d � 0 �
variations de d � 0 �
De cette étude il résulte que, pour tout réel x,
De cette étude il résulte que, pour tout réel x,
d(x) ≥ 0, soit f (x) ≥ f (a) + (x − a)f �� (a).
d(x) ≥ 0, soit f (x) ≥ f (a) + (x − a)f (a).
Nous en concluons que, quel que soit le réel a, si la dérivée f �� est crois-
Nous en concluons que, quel que soit le réel a, si la dérivée f est crois-
sante sur R, alors la courbe Cf est au-dessus de la tangente (T ) au point de
sante sur R, alors la courbe Cf est au-dessus de la tangente (T ) au point de
coordonnée (a, f (a)).
coordonnée (a, f (a)).
Remarque. Une fonction dérivable sur un intervalle dont la représentation
Remarque. Une fonction dérivable sur un intervalle dont la représentation
graphique est au-dessus de chacune de ses tangentes est convexe. Dans le cas
graphique est au-dessus de chacune de ses tangentes est convexe. Dans le cas
contraire, on dit que la fonction est concave.
contraire, on dit que la fonction est concave.
Exercice 24. Moyenne-variance
Exercice 24. Moyenne-variance
Pour n ∈ N∗∗ , on donne n réels a1 , a2 , · · · , an . On considère la fonction f
Pour n ∈ N , on donne n réels a1 , a2 , · · · , an . On considère la fonction f
définie sur R par
définie sur R par
1 1 n
f (x) = 1 (x − a1 )22 + (x − a2 )22 + · · · + (x − an )22 = 1 n (x − a )2 .
f (x) = n (x − a1 ) + (x − a2 ) + · · · + (x − an ) = n k=1(x − akk )2 .
n n k=1
1 n n
On désigne par x = 1 a la moyenne arithmétique des n réels
On désigne par x = n k=1 akk la moyenne arithmétique des n réels
a 1 , a2 , · · · , an . n k=1
a 1 , a2 , · · · , an .
Montrer que cette fonction admet un minimum que l’on précisera.
Montrer que cette fonction admet un minimum que l’on précisera.
Solution
Solution
La fonction f est dérivable sur R par composition et somme.
La fonction f est dérivable sur R par composition et somme.
Pour tout réel x, nous avons
Pour tout réel x, nous avons
n
1 n
f �� (x) = 1 2(x − ak ) ,
f (x) = n 2(x − ak ) ,
n k=1
k=1
2
n n
n n
= 2 x− ak ,
=n x− ak ,
n k=1 k=1
k=1 k=1
2
n
n
= 2 nx − ak ,
= n nx − ak ,
n k=1
k=1
1
n
n
= 2 x − 1 ak ,
=2 x− n ak ,
n k=1
k=1
= 2(x − x).
= 2(x − x).
212 Chapitre 5
5.7. EXERCICES CORRIGÉS 213
Remarques
1 n
• Le réel positif f (x) = a2 − x2 est la variance des n réels
n k=1 k
a1 , a 2 , · · · , a n .
• Le réel f (x) est l’écart-type de ces n réels.
• Nous pouvons interpréter géométriquement la notion de variance. Nous
supposons que les n réels a1 , a2 , · · · , an sont les abscisses de n points sur une
droite munie d’un repère unitaire et nous considérons un point quelconque de
cette droite d’abscisse x.
Le réel f (x) est la moyenne arithmétique des carrés de la distance de x à
chaque réel a1 , a2 , · · · , an .
f (x) est la valeur minimum de la moyenne arithmétique des carrés de la
distance entre x et chaque réel a1 , a2 , · · · , an .
Dérivation 213
214 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
214 Chapitre 5
5.7. EXERCICES CORRIGÉS 215
On pose AI = x ∈ [0, 1] et CJ = y.
1. Exprimer y en fonction de x.
Nous souhaitons déterminer pour quelle valeur du réel x, l’aire s(x) des
deux disques grisés sur la figure est-elle minimale ?
2. Justifier que, pour tout réel x ∈ [0, 1], nous avons
2
x2 + 1 2x(1 − x)
s(x) = π −
x+1 x+1
3. Prouver que, pour tout réel x ∈ [0, 1], il existe deux trinômes p et q du
second degré tels que
2πp(x)q(x)
s (x) = .
(x + 1)3
4. En déduire que la fonction x �→ s(x) atteint un minimum en un unique
réel a ∈ [0, 1] que l’on précisera.
5. Calculer CJ lorsque x = a. En déduire s(a) et faire une figure dans ce
cas.
Solution
1. Nous appliquons le théorème de Pythagore dans la triangle IBJ rectangle
en B. Il vient
Dérivation 215
216 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
s(x) = π(x2 + y 2 ).
x2 + y 2 = (x + y)2 − 2xy,
ce qui donne
s(x) = π (x + y)2 − 2xy ,
1−x 2 1−x
=π x+ − 2x ,
1+x 1+x
2
x2 + 1 2x(1 − x)
=π − .
x+1 1+x
3. Sur l’intervalle [0, 1], la fonction x �→ s(x) est dérivable par composition,
quotient et différence.
Comme le calcul est conséquent, pour tout x ∈ [0, 1], nous posons
2 2
x +1 2x(1 − x) 2(x − x2 )
u(x) = et v(x) = = .
x+1 x+1 x+1
Ainsi nous obtenons
216 Chapitre 5
5.7. EXERCICES CORRIGÉS 217
2x(x + 1) − (x2 + 1) x2 + 1
u (x) = 2 × × ,
(x + 1)2 x+1
2(x2 + 2x − 1)(x2 + 1)
= .
(x + 1)3
(1 − 2x)(x + 1) − (x − x2 )
v (x) = 2 × ,
(x + 1)2
x2 + 2x − 1
= (−2) .
(x + 1)2
• Nous en déduisons
s (x) = π u (x) − v (x) ,
2
(x + 2x − 1)(x2 + 1) x2 + 2x − 1
= 2π + ,
(x + 1)3 (x + 1)2
2π(x2 + 2x − 1) x2 + 1
= +1 ,
(x + 1)2 x+1
2π(x2 + 2x − 1) x2 + x + 2
= × ,
(x + 1)2 x+1
2π(x2 + 2x − 1)(x2 + x + 2)
= .
(x + 1)3
En posant
p(x) = x2 + 2x − 1 et q(x) = x2 + x + 2,
nous en concluons
2πp(x)q(x)
∀x ∈ [0, 1], s (x) = .
(x + 1)3
4. Pour tout réel x ∈ [0, 1], nous remarquons que
q(x) = x2 + x + 2 > 0.
Par conséquent, le signe de s (x) sur [0, 1] est le signe de p(x) = x2 +2x−1.
Nous avons
√ √
Δ = 12 − (−1) = 2, ce qui donne x = −1 − 2 ou x = −1 + 2.
Dérivation 217
218 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
√
Puisque x ∈ [0, 1], seule la valeur a = 2 − 1 convient.
Il en résulte que
√
si x ∈ [0, 2 − 1[, alors s (x) < 0,
√
si x ∈] 2 − 1, 1], alors s (x) > 0.
218 Chapitre 5
5.7. EXERCICES CORRIGÉS 219
En déduire que
f = f.
Solution
1. En particulier, pour x = a = 0 dans [1], nous avons
ce qui implique
∀x ∈ R, f (x) = 0.
f (0) = 1.
u
2. En particulier, pour x = a = dans l’égalité [1], pour tout réel u, il
2
vient
u 2
f (u) = f ( ) ≥ 0.
2
Supposons qu’il existe un réel x0 tel que f (x0 ) = 0.
Pour tout réel a, en posant x = a + x0 , nous appliquons à nouveau l’égalité
[1].
Dérivation 219
220 CHAPITRE 5. DÉRIVATION
ce qui implique
∀x ∈ R, f (x) = 0.
∀x ∈ R, f (x) > 0.
3.
• D’une part, pour tout réel x, nous avons
f = f et f (0) = 1.
220 Chapitre 5
CHAPITRE 6
Chapitre 6
Suites
Suites
222 Chapitre 6
6.1. GÉNÉRALITÉS SUR LES SUITES 223
1 1
v 1 = , v2 = , · · · ,
2 6
et plus généralement, pour tout entier n ≥ 1,
1 1 1
v2n = et v2n+1 = = .
2n(2n + 1) (2n + 1)(2n + 1 + 1) 2(n + 1)(2n + 1)
Définition. Soit a un réel et f une fonction définie sur l’intervalle [a, +∞[.
On définit une suite (un ), explicitement en fonction de n, en posant
1
vn = g(n) = , avec n ∈] − 1, +∞[∩N = N.
n3 + 1
Ainsi cette suite est définie sur N.
Suites 223
224 CHAPITRE 6. SUITES
224 Chapitre 6
6.1. GÉNÉRALITÉS SUR LES SUITES 225
Les premiers termes de la suite, obtenus comme images par f sur la droite
des ordonnées, sont représentés sur la droite des abscisses grâce au "rabatte-
ment" de ces derniers en passant par la droite Δ d’équation y = x.
Ci-après, nous représentons graphiquement les premiers termes de la suite
en distinguant les deux cas :
u0 ∈ [−3, l[
u0 ∈]l, +∞[
∀n ∈ N, un = l.
2e Exemple.
Nous considérons la suite (un ) définie sur N par son premier terme u0 ∈]0, 1[
et la relation de récurrence
1
∀n ∈ N, un+1 = 1 + .
un
Suites 225
226 CHAPITRE 6. SUITES
1
Les termes de cette suite sont itérés par la fonction f : x �→ 1 + , définie
x
sur ]0, +∞[.
En utilisant la méthode exposée dans le premier exemple, nous représentons
graphiquement les premiers termes de la suite.
226 Chapitre 6
6.2. PROPRIÉTÉS QUALITATIVES D’UNE SUITE 227
2(n + 1 2n
un+1 − un = − ,
n+3 n+2
2(n + 1)(n + 2) − 2n(n + 3)
= ,
(n + 2)(n + 3)
2
= .
(n + 2)(n + 3)
∀n ∈ N, un+1 = un (1 − un ).
un+1 − un = un (1 − un ) − un = un (1 − un − 1) = −u2n ≤ 0.
Suites 227
228 CHAPITRE 6. SUITES
Un contre-exemple
(−1)n
Nous considérons la suite (un ) définie sur N∗ par un = .
n
1 1
Nous avons u1 = −1, u2 = et u2 = − .
2 3
Il en résulte que u1 < u2 et u2 > u3 .
C’est un contre-exemple qui justifie que cette suite n’est pas monotone.
∀n ≥ n0 , un > 0.
Démonstration.
Nous commençons par justifier que
(i) ⇒ (ii)
Pour n ≥ n0 , en multipliant par un > 0 les deux membres de l’inégalité
un+1
≥ 1, nous en déduisons
un
un+1 ≥ un ,
un+1
≥ 1,
un
228 Chapitre 6
6.2. PROPRIÉTÉS QUALITATIVES D’UNE SUITE 229
2n
∀n ≥ 1, un = .
an
Nous remarquons que, pour tout entier n ≥ 1, un > 0.
Nous pouvons donc appliquer la proposition précédente. Il vient
Puisque
1
a ∈]0, 1[ implique >1
a
n+1
n ≥ 1 implique n + 1 > n, soit > 1,
n
nous en déduisons
1 n+1 un+1
× > 1, soit > 1.
a n un
Nous en concluons que la suite (un ) est croissante strictement.
Démonstration.
On suppose que f est croissante sur [n0 , +∞[.
Pour tout entier n ≥ n0 , nous avons
un+1 − un = f (n + 1) − f (n).
Exemple.
Nous considérons la suite (un ) définie sur N par :
Suites 229
230 CHAPITRE 6. SUITES
2n3
∀n ≥ 0, un = .
n+2
2x3
En considérant la fonction f : x �→ , qui est définie sur [0, +∞[, cette
x+2
suite est définie explicitement car
∀n ≥ 0, un = f (n).
La fonction f est dérivable par quotient sur [0, +∞[. Pour tout réel x ≥ 0,
nous obtenons
6x2 (x + 2) − 2x3 4x3 + 12x2
f (x) = = .
(x + 2)2 (x + 2)2
cos(2πx)
g(x) = .
x
Nous considérons la représentation graphique de cette fonction.
cos(2πn) 1
vn = g(n) = = .
n n
230 Chapitre 6
6.2. PROPRIÉTÉS QUALITATIVES D’UNE SUITE 231
Nous observons que la fonction f est croissante sur R, bien que la suite
(un ) soit décroissante.
Définition.
Soient n0 ∈ N et (un ) une suite définie à partir du rang n0 .
On dit que cette suite est
• majorée si et seulement si
∃M ∈ R, ∀n ≥ n0 , un ≤ M ,
• minorée si et seulement si
∃m ∈ R, ∀n ≥ n0 , un ≥ m,
• bornée si et seulement si
Suites 231
232 CHAPITRE 6. SUITES
232 Chapitre 6
6.3. SUITE ARITHMÉTIQUE 233
un+1 = un + r.
u0 = 0 et r = 1.
u0 = 0 et r = 2.
u0 = 1 et r = 2.
u1 − u0 �= u2 − u1 .
Suites 233
234 CHAPITRE 6. SUITES
r>0 r<0
• Cas particulier.
Si r = 0, alors la suite (un ) est constante et cette dernière est égale à u0 .
a+c
b= .
2
Démonstration. Soient a, b et c trois réels.
(i) ⇒ (ii)
Nous supposons que a, b et c sont les trois termes consécutifs d’une suite
arithmétique de raison r. Nous avons par définition
b − a = r et c − b = r.
b − a = c − b, soit 2b = a + c.
234 Chapitre 6
6.3. SUITE ARITHMÉTIQUE 235
a+c
Nous en concluons que b = .
2
(ii) ⇒ (i)
a+c
Nous supposons réciproquement que b = .
2
Nous en déduisons
2b = a + c, soit b − a = c − b,
ce qui prouve que a, b et c sont les trois termes consécutifs d’une suite arith-
métique de raison r = b − a.
∀n ∈ N, un = u0 + nr.
Démonstration. Soit n ∈ N.
Pour n = 0, l’égalité attendue est vraie.
Nous supposons que n ≥ 1. Puisque la suite (un ) est arithmétique de raison
r, nous avons, pour tout entier k ∈ 0, n − 1,
uk+1 − uk = r.
Suites 235
236 CHAPITRE 6. SUITES
∀n ∈ N, un = u0 + nr.
Proposition (relation entre deux termes quelconques). Soit (un ) une suite
arithmétique de premier terme u0 et de raison le réel r. Pour tous entiers
naturels p et k, nous avons
up − uk = (p − k)r.
up = uo + pr et uk = uo + kr.
up − uk = pr − kr = (p − k)r.
Nous en déduisons
u31 − u16 −18 − 12
r= = = −2.
31 − 16 15
236 Chapitre 6
6.3. SUITE ARITHMÉTIQUE 237
s = 1 + 2 + 3 + · · · + (n − 1) + n,
s = n + (n − 1) + · · · + 3 + 2 + 1.
2s = (1 + n) + (2 + n − 1) + · · · + (n − 1 + 2) + (n + 1),
= (n + 1) + (n + 1) + · · · + (n + 1),
n termes égaux
= n(n + 1).
Suites 237
238 CHAPITRE 6. SUITES
uk = u0 + kr,
ce qui donne
n
S= uk ,
k=0
n
= (u0 + kr),
k=0
n
n
= u0 + kr,
k=0 k=0
n
= (n + 1)u0 + r k,
k=1
n(n + 1)
= (n + 1)uo + r,
2
nr
= (n + 1) u0 + ,
2
2u0 + nr
= (n + 1) ,
2
u0 + u0 + nr
= (n + 1) ,
2
u0 + un
= (n + 1) .
2
Proposition (cas général). Soit (un ) une suite arithmétique de raison r. Pour
tous les entiers naturels m et p tels que p > m, nous avons
u m + up
um + um+1 + · · · + up = (p − m + 1) .
2
Démonstration. Soient deux entiers naturels m et p tels que p > m.
Nous posons q = p − m ∈ N∗ et S = um + um+1 + · · · + up .
En appliquant la relation reliant deux termes quelconques d’une suite arith-
métique, nous obtenons
um+1 = um + r,
um+2 = um + 2r,
..
.
up = um+q = um + qr.
238 Chapitre 6
6.3. SUITE ARITHMÉTIQUE 239
S = um + (um+1 + · · · + up ) ,
= um + (um + r) + (um + 2r) + · · · + (um + qr),
= um + um + · · · + um +r(1 + 2 + · · · + q),
q+1 termes
q(q + 1)
= (q + 1)um + r ,
2
rq
= (q + 1) um + .
2
Puisque q = p − m, il vient
r(p − m)
S = (p − m + 1) um + ,
2
2um + (p − m)r
= (p − m + 1) ,
2
um + um + (p − m)r
= (p − m + 1) ,
2
u m + up
= (p − m + 1) .
2
Suites 239
240 CHAPITRE 6. SUITES
Nous cherchons l’entier n tel que la somme S comporte n+1 termes puisque
la suite est initialisée au rang n = 0.
Pour cet entier, nous avons
un = 81 = u0 + nr = 1 + 4n,
ce qui implique
81 − 1
n= = 20.
4
Par conséquent cette somme comporte 21 termes, et nous obtenons
u0 + u20 1 + 81
S = (20 + 1) = 21 × = 861.
2 2
2e exemple. Initialisation au rang n = 1.
Nous calculons à présent la somme S = 0, 5 + 0, 75 + 1 + · · · + 12, 5 + 12, 75.
Le réel S est la somme des premiers termes d’une suite arithmétique de
premier terme u1 = 0, 5 et raison r = 0, 25.
Nous cherchons l’entier n tel que la somme S comporte n termes puisque
la suite est initialisée au rang n = 1.
Pour cet entier, nous avons
ce qui implique
12, 75 − 0, 5
n−1= = 49.
0, 25
Par conséquent cette somme comporte 50 termes, et nous en concluons
u1 + u50 0, 5 + 12, 75
S = 50 = 50 × = 331, 25.
2 2
240 Chapitre 6
6.4. SUITE GÉOMÉTRIQUE 241
un+1 = qun .
∀n ∈ N, un �= 0.
Suites 241
242 CHAPITRE 6. SUITES
0<q<1 q>1
• Cas particuliers.
Si q = 1, alors la suite géométrique (un ) est constante et cette dernière est
égale à u0 .
Si q = 0, alors la suite géométrique (un ) est la suite nulle, c’est-à-dire, pour
tout entier naturel n, un = 0.
b = aq et c = bq.
242 Chapitre 6
6.4. SUITE GÉOMÉTRIQUE 243
b2 = ac,
ce qui implique
b c
= .
a b
Nous en concluons que a, b et c sont les trois termes consécutifs d’une suite
b
géométrique de raison q = .
a
∀n ∈ N, un = u0 q n .
un = u0 q n .
∀n ∈ N, un = u0 q n .
Proposition (relation entre deux termes quelconques). Soit (un ) une suite
géométrique de premier terme u0 et de raison le réel q �= 0. Pour tous les
entiers naturels p et k, nous avons
up = uk q p−k .
1. Annexe : § 12.5.5
Suites 243
244 CHAPITRE 6. SUITES
up = u0 q p et uk = u0 q k .
un = u1 q n−1 .
un = un0 q n−n0 .
v10 = q 3 v7 ,
ce qui implique
3
v10 128 1 8 2
q3
= =− × =− = − .
v7 27 16 27 3
2 3 2
Nous en déduisons q = 3 − =− .
3 3
Pour calculer v3 , nous appliquons à nouveau la proposition précédente.
Il vient
v7 = q 4 v3 ,
244 Chapitre 6
6.4. SUITE GÉOMÉTRIQUE 245
ce qui donne
4
v7 3
v3 = 4 = 16 × − = 81.
q 2
Nous en concluons que, pour tout entier n ≥ 3,
n−3
2
vn = v3 q n−3 = 81 × − .
3
q n − 1 = (q − 1)(1 + q + q 2 + · · · + q n ).
1 + q + q 2 + · · · + q n = 1 + 1 +
· · · + 1 = (n + 1) × 1 = n + 1.
n+1 termes
xn = 1, 111
. . . 1.
n chiffres 1
Nous avons
xn = 1 + 0, 1 + 0, 01 + · · · + 0, 00 . . . 0 1,
n−1 chiffres 0
= 1 + 10 + 10 + · · · + 10−n ,
−1 −2
n+1
1 − 10−1
= ,
1− 10−1
10 1
= 1 − n+1 .
9 10
Suites 245
246 CHAPITRE 6. SUITES
10
Nous remarquons que lorsque n est très grand, xn est proche de .
9
L’égalité obtenue ci-dessus justifie que le développement décimal du nombre
10
rationnel est
9
10
= 1, 111 . . . 111 . . . .
9
Proposition (somme des n+1 premiers termes d’une suite géométrique). Soit
n
S = u 0 + u 1 + · · · + un = uk la somme des n + 1 premiers termes d’une
k=0
suite géométrique (un ) de premier terme u0 et de raison le réel q �= 1.
Pour tout entier naturel n, nous avons
q n+1 − 1 1 − q n+1
S = u0 = u0 .
q−1 1−q
uk = u0 q k ,
ce qui donne
n
n
n q n+1 − 1 1 − q n+1
S= uk = u0 q k = u0 q k = u0 = u0 .
k=0 k=0 k=0 q−1 1−q
1 − q p−m+1 q p−m+1 − 1
um + um+1 + · · · + up = um = um .
1−q q−1
um+1 = um q,
um+2 = um q 2 ,
..
.
up = um q p−m .
246 Chapitre 6
6.4. SUITE GÉOMÉTRIQUE 247
S = um + (um+1 + · · · + up ) ,
= um (1 + q + q 2 + · · · + q p−m ),
1 − q p−m+1
= um .
1−q
P (x) = −x + x2 − x3 + · · · + (−x)n .
Le réel P (x) est la somme des n premiers termes d’une suite géométrique
de raison q = −x �= 1 et de premier terme u1 = −x. Nous en déduisons
1 − qn 1 − (−x)n x
P (x) = u1 = −x = ((−x)n − 1),
1−q 1 − (−x) x+1
x
P (x) = ((−1)n xn − 1) .
x+1
Suites 247
248 CHAPITRE 6. SUITES
Nous observons sur cette figure que lorsque n devient grand, le réel un se
rapproche de 2.
Comme en mathématiques, la précision est en général de mise, nous allons
estimer à partir de quelles valeurs de l’entier naturel n, nous pouvons affirmer
que un est proche de 2 au dixième près.
Cela signifie que l’on souhaite prouver l’existence d’un entier naturel p non
nul tel que pour tout entier n ∈ N∗ , on ait
1 1
n ≥ p implique 2 − < un < 2 + .
10 10
La difficulté est de comprendre ici qu’il s’agit de trouver un condition suf-
1 1
fisante pour que 2 − < un < 2 + .
10 10
Nous avons les équivalences suivantes :
1 1 1 1
2− < un < 2 + ⇔ − < un − 2 < ,
10 10 10 10
1 1 1
⇔− < < .
10 n 10
248 Chapitre 6
6.5. SUITES CONVERGENTES 249
1 1 1 1 1
0< < , soit n > 10, donc n ≥ 11 implique − < < .
n 10 10 n 10
1 1
Par conséquent pour que 2 − < un < 2 + , il suffit que n ≥ 11.
10 10
Ainsi p = 11 convient.
Pour terminer cet exemple, nous proposons trois remarques importantes.
1 1 1
• Si n ≥ 11, alors − < un − 2 < , c’est-à-dire |un − 2| < , ce qui
10 10 10
1
signifie que la distance entre un et 2 est inférieure à dés que n ≥ 11.
10
• Tous les termes de la suite (un ) appartiennent à l’intervalle ouvert
1 1
2− , 2+ , sauf un nombre fini d’entre eux car les termes u1 , u2 , . . . u10
10 10
n’appartiennent pas à cet intervalle.
• Nous pouvons rendre un aussi proche de 2 que l’on veut, à partir d’un
certain rang p, en choisissant le niveau de précision souhaité.
L’algorithme ci-dessous illustre cette remarque.
La variable P est contrôlée par l’utilisateur.
En sortie, nous obtenons un rang N tel que pour n ≥ N , on ait
|un − 2| < 10−P .
Suites 249
250 CHAPITRE 6. SUITES
• lim un = l si et seulement si
n→+∞
Démontrons-le.
Soit un réel � > 0 donné.
Pour tout entier naturel n non nul, pour que
1
|vn | < �, il suffit que < �.
n2
Puisque n > 0, nous avons
1 1 1
2
< � ⇔ n2 > ⇔ n > √ .
n � �
1
Comme illustré sur la figure ci-dessous, l’entier p = � √ � + 1 convient.
�
250 Chapitre 6
6.5. SUITES CONVERGENTES 251
un = (−1)n .
Nous observons que cette suite ne converge pas, on dit qu’elle diverge.
Nous justifierons cette divergence dans l’exercice corrigé 18 de ce chapitre.
Vous pouvez retenir ce contre-exemple d’une suite qui ne converge pas.
Nous remarquons cependant que cette suite est bornée. En effet, nous avons
∀n ∈ N, −1 ≤ un ≤ 1.
Suites 251
252 CHAPITRE 6. SUITES
1 √ 1 1
√ < � ⇔ n > ⇔ n > 2.
n � �
1
L’entier p = � � + 1 convient.
�2
En effet, pour tout entier naturel n non nul,
1 1
n≥p> 2
⇒ √ < �,
� n
1
ce qui justifie que lim √ = 0.
n→+∞ n
Démonstration. Supposons que la suite (un ) converge vers deux réels dis-
tincts l et l� . Nous pouvons supposer par exemple que l > l� .
Pour tout � > 0, nous avons
∃p ∈ N, ∀n ∈ N, n ≥ p ⇒ |un − l| < ε ,
∃p� ∈ N, ∀n ∈ N, n ≥ p� ⇒ |un − l� | < ε.
Nous en déduisons
l − l�
ε= > 0.
4
Dans ce cas, nous avons
l − l�
l − l� < ,
2
ce qui est absurde.
Par conséquent si la suite (un ) converge vers un réel , ce réel est unique.
252 Chapitre 6
6.5. SUITES CONVERGENTES 253
Proposition (opérations sur les limites). Soient (un ) et (vn ) deux suites dé-
finies sur N qui convergent respectivement vers les réels l et l� . Nous avons
• lim (un + vn ) = l + l� .
n→+∞
• lim (un × vn ) = ll� .
n→+∞
un l
• lim = � , à condition que l� �= 0.
n→+∞ vn l
Démonstration. Nous étudions le premier point. Les preuves pour la limite
d’un produit ou d’un quotient sont proposées dans les exercices corrigés 16 et
17 de ce chapitre.
Pour tout réel � > 0, puisque lim un = l et lim vn = l, nous savons
n→+∞ n→+∞
que :
|(un + vn ) − (l + l� )| ≤ �,
Remarque. En utilisant les opérations sur les limites et les limites nulles des
suites de référence en +∞, nous pouvons déterminer la limite en +∞ (si elle
existe) de nombreuses suites définies explicitement, sans avoir à utiliser les
définitions "(�, p)".
Les exemples qui suivent illustrent cette remarque.
Suites 253
254 CHAPITRE 6. SUITES
lim un = 2 .
n→+∞
lim vn = 0.
n→+∞
254 Chapitre 6
6.5. SUITES CONVERGENTES 255
Démonstration. Puisque
lim vn = lim wn = l,
n→+∞ n→+∞
∃p ∈ N, ∀n ∈ N, n ≥ p ⇒ vn ∈ ]l − ε, l + ε[ ,
∃p� ∈ N, ∀n ∈ N, n ≥ p� ⇒ wn ∈ ]l − ε, l + ε[ .
l − ε < vn ≤ un ≤ wn < l + ε.
Par conséquent,
−1 ≤ (−1)n ≤ 1.
Suites 255
256 CHAPITRE 6. SUITES
1 1
− ≤ un ≤ .
n n
1 1
Puisque lim − = lim = 0, nous en concluons, par encadrement,
n→+∞ n n→+∞ n
que la suite (un ) converge vers 0.
Proposition (passage à la limite sur une inégalité). Soient (un ) une suite
définie sur N, et l un réel.
Si
• ∀n ∈ N, un > 0,
• (un ) converge vers l,
alors l ≥ 0.
∀� > 0, ∃p ∈ N, ∀n ∈ N, n ≥ p ⇒ un ∈]l − �; l + �[ .
∀n ∈ N, un > 0.
Corollaire. Soient (un ), (vn ) deux suites définies sur N, l et l� deux réels.
Si
• les suites (un ) et (vn ) convergent respectivement vers l et l� ,
• ∀n ∈ N, un > vn ,
alors l ≥ l� .
256 Chapitre 6
6.6. SUITES DIVERGENTES VERS L’INFINI 257
Nous observons sur cette figure que lorsque n devient "grand", le réel un
est également grand.
Dans le langage des limites, on dit que un tend vers +∞ lorsque n tend
vers +∞, ce qui se note lim un = +∞.
n→+∞
Pour préciser cette notion de limite infinie, nous allons prouver que, un
réel a > 0 étant donné, tous les termes de la suite, à partir d’un certain rang,
appartiennent à l’intervalle ]a, +∞[.
En effet, a > 0 étant donné, pour que un ∈]a, +∞[, il suffit que
1 2 √
n > a, soit, puisque n ≥ 0, n > 2 a.
4
√
En posant p = �2 a� + 1, nous en déduisons, pour tout entier naturel n,
√
n ≥ p > 2 a ⇒ un ∈]a, +∞[.
Suites 257
258 CHAPITRE 6. SUITES
0, 25 × n2 > 10P ,
ce qui donne
Définition (divergence vers −∞). Soit (un ) une suite définie sur N. On dit
que cette suite admet pour limite −∞ quand n tend vers +∞, ou diverge vers
−∞, si et seulement si quel que soit le réel a > 0, tous les termes de la suite,
à partir d’un certain rang, appartiennent à l’intervalle ] − ∞, −a[.
Dans ce cas, on note : lim un = −∞.
n→+∞
En d’autres termes, nous obtenons que lim un = −∞ équivaut à
n→+∞
∀a ∈ R+∗ , ∃p ∈ N, ∀n ∈ N, n ≥ p ⇒ un ∈] − ∞, −a[.
258 Chapitre 6
6.6. SUITES DIVERGENTES VERS L’INFINI 259
Suites 259
260 CHAPITRE 6. SUITES
un = 2n2 − 3n + 1.
260 Chapitre 6
6.6. SUITES DIVERGENTES VERS L’INFINI 261
lim un = +∞ .
n→+∞
2n3 − 1
vn = .
n−2
Lorsque n tend vers +∞, nous observons une forme indéterminée du type
+∞
" ".
+∞
Pour lever cette indétermination, nous mettons en facteur, n3 au numéra-
teur et n au dénominateur, dans l’expression de vn .
Pour n ≥ 3, il vient
1 1
n3
2− 3 2− 3
n n .
vn = = n2
2 2
n 1− 1−
n n
Puisque
1 2
lim 2 − 3
= 2, lim 1 − = 1 et lim n2 = +∞,
n→+∞ n n→+∞ n n→+∞
lim vn = +∞.
n→+∞
Suites 261
262 CHAPITRE 6. SUITES
√
un = n − n.
Lorsque n tend vers +∞, nous observons une forme indéterminée du type
"+∞ − ∞".
Pour lever cette indétermination, nous mettons en facteur n, dans l’expres-
sion de un .
Pour n ≥ 1, il vient
√
n 1
un = n 1 − =n 1− √
n n
Puisque
1
lim 1 − √ = 1 et lim n = +∞,
n→+∞ n n→+∞
lim un = +∞.
n→+∞
∀n ∈ N, un ≤ vn .
ce qui implique,
n ≥ p ⇒ vn ∈]a, +∞[,
262 Chapitre 6
6.7. LIMITE D’UNE SUITE GÉOMÉTRIQUE 263
∀a ∈ R+∗ , ∃p ∈ N, ∀n ∈ N, n ≥ p ⇒ vn ∈] − ∞, −a[.
n ≥ p ⇒ un ∈] − ∞, −a[,
−1 ≤ (−1)n ≤ 1,
ce qui donne
n2 − 1 ≤ un ≤ n2 + 1.
un ≥ n2 − 1.
Suites 263
264 CHAPITRE 6. SUITES
(1 + x)0 = 1 = 1 + 0 × x.
a > 0 et q = a + 1.
Puisque q > 1, nous avons lim 1+n(q−1) = +∞, ce qui par comparaison
n→+∞
donne
lim q n = +∞.
n→+∞
1
> 1.
|q|
264 Chapitre 6
6.7. LIMITE D’UNE SUITE GÉOMÉTRIQUE 265
−|q n | ≤ q n ≤ |q n |,
lim q n = 0.
n→+∞
q n = (−q � )n = (−1)n q �n .
vn = u2n et wn = u2n+1 .
un = u0 q n .
Suites 265
266 CHAPITRE 6. SUITES
lim un = −1.
n→+∞
lim xn+1 = 0,
n→+∞
ce qui donne
1 − xn+1 1
lim (1 + x + x2 + · · · + xn ) = lim = .
n→+∞ n→+∞ 1 − x 1−x
266 Chapitre 6
6.7. LIMITE D’UNE SUITE GÉOMÉTRIQUE 267
· · · 63.
rn = 0, 636363
2n termes
Nous avons
rn = 0, 63 + 0, 0063 + · · · + 0, 00 . . . 0063,
63 63 63
= 2 + 4 + · · · + 2n ,
10 10 10
63 1 1
= 2 1 + 2 + ··· + ,
10 10 (102 )n−1
1 n
63 1−( )
= × 100 ,
100 1
1−
100
7 1 n
= 1−( ) .
11 100
1
Puisque −1 < < 1, nous en déduisons
100
7
r = lim rn = .
n→+∞ 11
Suites 267
268 CHAPITRE 6. SUITES
268 Chapitre 6
6.8. EXERCICES CORRIGÉS 269
5.
• Détermination de la limite de (un ).
Quand n tend vers +∞, nous observons une forme indéterminée du type
+∞ − ∞.
Pour lever cette indétermination, nous utilisons l’expression conjuguée de
√ √
un , c’est-à-dire n + 1 + n.
Pour tout entier naturel, nous obtenons
√ √ √ √
( n + 1 − n)( n + 1 + n) 1
un = √ √ =√ √ .
n+1+ n n+1+ n
lim un = 0.
n→+∞
Remarque.
Nous remarquons que la somme Sn diverge vers +∞ bien que son terme
générique un tende vers 0 .
Suites 269
270 CHAPITRE 6. SUITES
sn = n + (n + 1) + (n + 2) + · · · + (2n).
1. Déterminer s1 et s2 .
2. Montrer que pour tout entier naturel n ≥ 1,
s1 = 1 + (1 + 1) = 3,
s2 = 2 + (2 + 1) + (2 + 2) = 9.
270 Chapitre 6
6.8. EXERCICES CORRIGÉS 271
sn = n · · · + n +1 + 2 + · · · + n,
+n+
n+1 termes
n(n + 1)
= n(n + 1) + ,
2
3
= n(n + 1).
2
Suites 271
272 CHAPITRE 6. SUITES
u1 + u2 = 4u2 ,
ce qui donne
u1
3u2 = u1 , soit u2 = .
3
En particulier pour n = 3, il vient
u1 + u2 + u3 = 9u3 ,
ce qui donne
u1 4u1
8u3 = u1 + u2 = u1 + = .
3 8
Nous en déduisons
u1
u3 = .
6
Pour imaginer une formule générale donnant un pour chaque n ≥ 1, nous
remarquons que
3 = 1 + 2 et 6 = 1 + 2 + 3.
2. Annexe : § 12.5.5
272 Chapitre 6
6.8. EXERCICES CORRIGÉS 273
Initialisation
L’égalité proposée est vraie au rang n = 1 car
2u1
= u1 .
1×2
Hérédité
Nous supposons qu’à un rang n ≥ 1 fixé, on ait
2u1
un = .
n(n + 1)
Nous en déduisons
n
(n + 1)2 − 1 un+1 = uk = n2 un ,
k=1
Suites 273
274 CHAPITRE 6. SUITES
un > 0.
∀n ∈ N∗ , un > 0.
274 Chapitre 6
6.8. EXERCICES CORRIGÉS 275
un+1
≤1
un
Nous en concluons que cette suite est décroissante.
3. Nous calculons les premiers termes de cette suite pour tenter de deviner
l’expression de un en fonction de n. Nous obtenons
2 1 2
u 2 = u1 = = 2 ,
2 2 2
3 3 1 3 3
u 3 = u2 = × = = 3 ,
4 4 2 8 2
4 4 3 4 4
u 4 = u3 = × = = 4.
6 6 8 16 2
Ainsi, nous conjecturons que, pour tout entier n ≥ 1,
n
un = .
2n
Il s’agit maintenant de prouver cette égalité par récurrence.
Initialisation
Nous avons
1 1
u1 = = 1,
2 2
ce qui justifie l’égalité attendue au rang n = 1.
Hérédité
Nous supposons qu’à un rang entier n ≥ 1, fixé, nous disposons de l’égalité
n
un = .
2n
Montrons que cette égalité reste vraie au rang n + 1, c’est-à-dire, prouvons
que
n+1
un+1 = .
2n+1
Par définition de la suite (un ) et en appliquant l’hypothèse de récurrence,
il vient
n+1 n+1 n n+1 1 n+1
un+1 = un = × n = × n = n+1 .
2n 2n 2 2 2 2
L’égalité est ainsi vraie au rang n + 1.
En appliquant le principe de récurrence, nous en concluons que
n
∀n ∈ N∗ , un = .
2n
Suites 275
276 CHAPITRE 6. SUITES
276 Chapitre 6
6.8. EXERCICES CORRIGÉS 277
a = bq + r, avec 0 ≤ r < b.
an = 8n2 + 5n − 5 et bn = 4n + 3.
8n2 + 5n ∈ N.
De plus,
si n ≥ 1, alors 8n2 ≥ 8 et 5n ≥ 5,
4n + 3 ∈ N et 4n + 3 ≥ 7,
Suites 277
278 CHAPITRE 6. SUITES
an
n an bn qn = � � r n = an − q n × b n
bn
1 8 7 1 1
2 37 11 3 4
3 82 15 5 7
4 143 19 7 10
5 220 23 9 13
6 313 27 11 16
7 422 31 13 19
8 547 35 15 22
9 688 39 17 25
10 845 43 19 28
qn = q1 + (n − 1)r = 1 + (n − 1)2 = 2n − 1,
278 Chapitre 6
6.8. EXERCICES CORRIGÉS 279
rn = r1 + (n − 1)r = 1 + (n − 1)3 = 3n − 2.
3. Pour n ≥ 1, nous obtenons
bn × qn + rn = (4n + 3)(2n − 1) + 3n − 2 = 8n2 + 5n − 5 = an .
De plus, nous avons
rn − bn = 3n − 2 − (4n + 3) = −n − 5 < 0,
ce qui justifie
0 ≤ rn < bn .
Ainsi nous avons prouvé que pour chaque entier n ≥ 1, les entiers qn et rn sont
respectivement le quotient et le reste de la division euclidienne de an par bn .
Suites 279
280 CHAPITRE 6. SUITES
2.
• Nous prouvons par récurrence que, pour tout entier naturel n, un > 0.
Initialisation.
Nous avons u0 = 2, donc u0 > 0. L’inégalité est vraie au rang n = 0.
Hérédité.
Nous supposons qu’à un rang n ≥ 0 fixé, on ait
un > 0.
∀n ∈ N, un > 0.
un+1 − un = f (un ) − un ,
un
= − un ,
un + 1
u2n
=− .
un + 1
un+1 − un ≤ 0,
280 Chapitre 6
6.8. EXERCICES CORRIGÉS 281
1 1
vn = v0 + nr = + n, soit un = .
2 1
n+
2
1
Puisque lim (n + ) = +∞, nous en concluons que la suite (un ) converge
n→+∞ 2
et nous obtenons
lim un = 0.
n→+∞
u0 = 1 et u1 = 2,
1
∀n ∈ N, un+2 = (un+1 + un ).
2
1. Donner un algorithme qui restitue un terme de rang N , cet entier étant
choisi par l’utilisateur.
Cette suite est-elle monotone, semble-t-elle convergente ?
2. Pour tout entier naturel n, on pose
vn = un+1 − un .
Suites 281
282 CHAPITRE 6. SUITES
Vous pouvez remarquer l’invariance, dans tout algorithme d’une suite dé-
finie par une récurrence double, des affectations :
A←B
B←U
Nous avons
u3 < u4 et u4 > u5 ,
ce qui fournit un contre-exemple qui justifie que cette suite n’est pas monotone.
5
Nous conjecturons que cette suite converge vers le rationnel .
3
2.
Pour tout entier naturel n, nous avons
1
Nous en concluons que la suite (vn ) est géométrique de raison q = − et de
2
premier terme v0 = u1 − u0 = 1.
3.
• Pour tout entier n ≥ 1, Sn est la somme des n premiers termes de la
suite géométrique (vn ). Nous avons
n
1
1 − − n
1 − qn 2 2 1
Sn = v0 = = 1− − .
1−q 1 3 2
1+
2
282 Chapitre 6
6.8. EXERCICES CORRIGÉS 283
Suites 283
284 CHAPITRE 6. SUITES
[1] ⇔ 2b2 = a2 + c2 .
a2 + c2
Cette dernière égalité équivaut à b2 = .
2
Ainsi en appliquant à nouveau la proposition du paragraphe 6.3.1, nous en
déduisons que les réels a2 , b2 et c2 sont les trois termes consécutifs d’une suite
arithmétique.
Exercice 10. Suite géométrique
Soient a, b et c trois réels strictement positifs. Montrer que si ces réels
sont les trois termes consécutifs d’une suite géométrique, alors pour tout entier
naturel n ≥ 1,
Étudier la réciproque.
Solution
Pour tout entier naturel n ≥ 1, nous avons
b2 = ac,
ce qui implique
Nous en déduisons
284 Chapitre 6
6.8. EXERCICES CORRIGÉS 285
ce qui implique
b2 − ac = 0, soit b2 = ac,
Suites 285
286 CHAPITRE 6. SUITES
1. Calculer c2 .
2. Déterminer c3 et c4 .
En déduire une conjecture donnant cn en fonction de n ≥ 1.
Quelle est la nature de la suite (cn ) ?
3. Pour tout entier n ≥ 1, on pose
L n = c1 + c 2 + · · · + c n .
286 Chapitre 6
6.8. EXERCICES CORRIGÉS 287
√ n
2
Montrons que cn+1 = .
2
En réitérant ce procédé pour obtenir les carrés successifs de la figure, cn+1
est la moitié de la longueur de la diagonale du carré de côté cn .
En appliquant de plus l’hypothèse de récurrence, nous obtenons
√ √ n−1 √ n
1 √ 2 2 2
cn+1 = cn 2 = = .
2 2 2 2
Nous en déduisons
√ n
√ √ 2 √
Ln − (2 + 2) = (2 + 2) 1 − − (2 + 2),
2
√ n
√ 2
= −(2 + 2) .
2
Suites 287
288 CHAPITRE 6. SUITES
L←1
N ←1
√
Tant que (2 + 2) ⎛− L ≥ 10−P ⎞
� √ �N
√ 2
L ← (2 + 2) ∗ ⎝1 − ⎠
2
N ←N +1
Fin Tant que
288 Chapitre 6
6.8. EXERCICES CORRIGÉS 289
r
Le rayon du disque Γ est r > 0, celui de D1 est et le rayon de Dn+1 est
2
la moitié du rayon de Dn .
Pour tout entier n ≥ 1, nous désignons par dn la diamètre du disque Dn ,
et nous posons
Δ n = d1 + d 2 + · · · + d n .
1. Calculer Δn en fonction de n et r.
2. Montrer que la réunion de tous les disques Dn reste à l’intérieur du
disque Γ.
3. On désigne par An l’aire de la partie du plan obtenue par la réunion des
disques D1 , D2 , . . . , Dn .
Montrer que la suite An converge et a pour limite le tiers de l’aire du disque
Γ.
Solution
1. Nous avons d1 = r. Par itération du processus, pour tout entier n ≥ 1,
nous obtenons
1
dn+1 = dn ,
2
Suites 289
290 CHAPITRE 6. SUITES
1
ce qui justifie que la suite (dn ) est géométrique de raison q = et de premier
2
terme d1 = r.
Le réel Δn est la somme des n premiers termes de cette suite. Pour tout
entier n ≥ 1, nous en déduisons
� �n
1
1− � � �n �
1 − qn 2 1
Δn = d1 =r = 2r 1 − .
1−q 1 2
1−
2
2. Pour entier n ≥ 1, nous avons
2r
Δn − 2r = − n < 0, soit Δn < 2r.
2
Cette inégalité prouve que la réunion de tous les disques Dn reste à l’inté-
rieur du disque Γ, ce qui signifie également que la suite (Δn ) est majorée par
2r, c’est-à-dire majorée par la longueur du diamètre du disque Γ.
3. Pour tout entier n ≥ 1, désignons par an l’aire du disque Dn . Nous avons
� �2
dn
an = π .
2
1
Puisque nous savons que dn+1 = dn , il vient
2
� �2 � �2 � �
dn+1 dn π dn 2 1
an+1 = π =π = = an ,
2 4 4 2 4
1
ce qui prouve que la suite (an ) est géométrique de raison q = et de premier
� �2 4
d1 r2
terme a1 = π =π .
2 4
Nous en déduisons que An est la somme des n premiers termes de la suite
(an ), ce qui donne pour tout entier n ≥ 1
n
�
An = ak ,
k=1
1 − qn
= a1 ,
1−q
⎡ � �n ⎤
1
1−
r2 ⎢ 4 ⎥
=π ⎢ ⎣
⎥,
4 1 ⎦
1−
4
2
� � �n �
πr 1
= 1− .
3 4
290 Chapitre 6
6.8. EXERCICES CORRIGÉS 291
n
1 1
Puisque ∈] − 1, 1[, nous avons lim = 0.
4 n→+∞ 4
Il en résulte
πr2
lim An = ,
n→+∞ 3
ce qui signifie que An converge et a pour limite le tiers de l’aire du disque Γ.
�x� �= 0 et x − �x� �= 0,
ainsi, cette équation, notée [1], est définie sur ]1, +∞[.
Nous avons, sachant que �x� �= 0,
x
En posant q = (c’est la raison de cette suite), nous obtenons l’équation
�x�
du second degré
q 2 − q − 1 = 0.
Suites 291
292 CHAPITRE 6. SUITES
√
x 1+ 5
Puisque q = > 0, seule la solution q = est retenue.
�x�√ 2
1+ 5
Le réel x = (c’est le nombre d’or φ) convient car
2
√
1+ 5 φ
�φ� = 1 donc q = = = φ.
2 1
Nous en concluons que les réels
√ √
5−1 5+1
φ − �φ� = ,�φ� = 1 et φ = ,
2 2
sont les trois termes consécutifs d’une suite géométrique de raison φ.
∃p ∈ N, ∀n ∈ N, n ≥ p ⇒ |un | < 1.
∀n ∈ N, |un | ≤ M,
∃M ∈ R, ∀n ∈ N, |un − l| ≤ M.
292 Chapitre 6
6.8. EXERCICES CORRIGÉS 293
ce qui prouve qu’une suite qui converge vers un réel l est bornée.
3. Cette réciproque est fausse.
Contre exemple : la suite (un ) définie sur N par un = (−1)n , est bornée
par −1 et 1 mais elle diverge puisque cette suite n’a pas de limite en +∞.
Pour tout entier naturel n, nous en déduisons ||un | − |l|| ≤ |un − l|.
Nous savons que lim un = l, ce qui implique
n→+∞
lim |un − l| = 0.
n→+∞
Solution
1. Pour tout entier naturel n, nous avons
Suites 293
294 CHAPITRE 6. SUITES
2. Puisque (un ) converge, cette suite est bornée donc il existe un réel M
tel que pour tout entier naturel n, on ait
|un | ≤ M .
Nous en déduisons
|vn | > m.
294 Chapitre 6
6.8. EXERCICES CORRIGÉS 295
|l� |
En choisissant � = > 0, nous en déduisons qu’il existe un entier naturel
2
p tel que pour tout entier n, si n ≥ p alors
|l� | |l� |
− < |vn | − |l� | < ,
2 2
ce qui implique, pour n ≥ p
|l� | |l� |
< |vn | < 3 .
2 2
|l� |
En posant m = , nous en concluons qu’il existe une entier naturel p et
2
un réel m > 0, tels que pour tout entier n ≥ p, on ait
|vn | > m.
1 1 1 1
lim − � = 0, soit lim = �.
n→+∞ vn l n→+∞ vn l
3. Pour tout entier naturel n, nous avons
un 1
= un × .
vn vn
1 1
Puisque lim un = l et lim = � , avec l� =
� 0, par produit de ces
n→+∞ n→+∞ vn l
deux limites, nous en concluons
un 1 l
lim = l × � = �.
n→+∞ vn l l
Exercice 18. Divergence de la suite ((−1)n )
Montrer que la suite ((−1)n ) n’a pas de limite quand n tend vers +∞.
Solution
Nous supposons par l’absurde que la suite ((−1)n ) converge vers un réel l.
Cela signifie que pour tout � > 0, il existe p ∈ N tel que pour tout entier
n, si n ≥ p, alors :
Suites 295
296 CHAPITRE 6. SUITES
|(−1)n − l| < ε.
|1 − l| < ε ,
2 = |(1 − l) + (1 + l)| ≤ |1 − l| + |1 + l| .
Ainsi pour les entiers n pairs ou impairs tels que n ≥ p, nous avons
2 = |1 − l| + |1 + l| < 2ε.
2 < 1,
1 1 1
√ ≤ √ ≤ .
n+ n n+ k n+1
296 Chapitre 6
6.8. EXERCICES CORRIGÉS 297
1 − sn < 10−1 .
Écrire un algorithme qui restitue un rang N à partir duquel 1 −sN < 10−P ,
l’entier P étant choisi par l’utilisateur.
Solution
1. Lorsque n tend vers +∞, nous observons une forme indéterminée du
+∞
type " ".
+∞
Pour lever cette indétermination, nous avons, pour n ≥ 1,
n 1 1
un = √ = √ = .
n n 1
n 1+ 1+ 1 + √
n n n
1
Puisque lim √ = 0, par passage à la limite de l’inverse, nous en dédui-
n→+∞ n
sons
lim un = 1.
n→+∞
2. Nous avons
1 1
s1 =√ = ,
1+ 1 2
1 1 1 1
s2 = √ + √ = + √ .
2+ 1 2+ 2 3 2+ 2
3. Pour tout entier naturel k tel que 1 ≤ k ≤ n, par croissance de la fonction
racine carrée sur R+ , nous obtenons
√ √
1 ≤ k ≤ n,
ce qui donne
√ √
0<n+1≤n+ k ≤n+ n.
1 1 1
√ ≤ √ ≤ .
n+ n n+ k n+1
Suites 297
298 CHAPITRE 6. SUITES
n 1 n 1 n 1
√ ≤ √ ≤ ,
k=1 n + n k=1 n + k k=1 n + 1
lim un = 1,
n→+∞
n 1
lim = lim = 1,
n→+∞ n + 1 n→+∞ 1
1+
n
par le théorème d’encadrement, nous en concluons que la suite (sn ) converge
vers le réel 1.
5. Pour tout entier n ≥ 1, nous commençons par encadrer 1 − sn . Nous
obtenons
n n n
u n ≤ sn ≤ ⇔− ≤ −sn ≤ − √ ,
n+1 n+1 n+ n
n n
⇔1− ≤ 1 − sn ≤ 1 − √ ,
n+1 n+ n
√
1 n
⇔ ≤ 1 − sn ≤ √ .
n+1 n+ n
1
Nous en déduisons qu’une condition suffisante pour que 1 − sn < est
√ 10
n 1
√ < , ce qui signifie que nous disposons de l’implication
n+ n 10
√
n 1 1
√ < ⇒ 1 − sn < .
n+ n 10 10
√
n 1
Nous résolvons, pour n ∈ N , l’inéquation
∗ √ < , notée [1]. Il vient
n+ n 10
√
n 1
[1] ⇔ √ − < 0,
n + n 10
√ √
10 n − (n + n)
[1] ⇔ √ < 0,
n+ n
√
9 n−n
[1] ⇔ √ < 0.
n+ n
√
Puisque n + n > 0, nous obtenons :
298 Chapitre 6
6.8. EXERCICES CORRIGÉS 299
√
[1] ⇔ 9 n − n < 0,
√ n
[1] ⇔ n 9 − √ < 0,
n
√
[1] ⇔ 9 − n < 0,
√
[1] ⇔ n > 9.
1 − sN < 10−P ,
N ←1 √
N
Tant que √ ≥ 10−P
N+ N
N ←N +1
Fin Tant que
Suites 299
300 CHAPITRE 6. SUITES
Phase d’observation.
1. Déterminer une fonction f définie sur R+ telle que, pour tout entier
naturel n, un+1 = f (un ).
Représenter sur la droite des abscisses d’un repère orthonormal les premiers
termes de cette suite.
Que peut-on conjecturer du comportement de (un ) quand n tend vers +∞ ?
Donner un algorithme qui restitue un terme de rang N de cette suite, cet
entier étant choisi par l’utilisateur.
Démonstration de la conjecture.
Nous désignons par :
• φ la solution positive de l’équation f (x) = x,
• (vn ) la suite définie sur N par vn = φ − un .
2. Justifier, par récurrence 3 ,
∀n ∈ N, vn > 0.
3. Annexe : § 12.2.5
300 Chapitre 6
6.8. EXERCICES CORRIGÉS 301
Solution
1. Nous avons
√ √
u1 = 1 = 1 + u 0 ,
√ √
u2 = 1 + 1 = 1 + u 1 ,
..
.
√
un+1 = 1 + un .
un+1 = f (un ).
Nous en déduisons
Nous conjecturons que la suite (un ) converge vers un réel φ, solution posi-
tive de l’équation f (x) = x.
Nous obtenons l’algorithme suivant, qui restitue un terme de rang N de
cette suite, cet entier étant choisi par l’utilisateur.
n 1 2 5 10 20
un 1 1, 414... 1, 611... 1, 618... 1, 618...
Suites 301
302 CHAPITRE 6. SUITES
Nous observons que φ ≈ 1, 618, ce qui est une valeur approchée du nombre
d’or.
2. Par récurrence, nous prouvons que pour tout entier naturel n, φ > un .
Initialisation.
Nous avons
v0 = φ − u0 = φ > 0,
ce qui justifie que l’inégalité est vraie au rang n = 0.
Hérédité.
Nous supposons que pour un entier n quelconque fixé, on ait
∀n ∈ N, vn > 0.
vn+1 φ − un+1
= ,
vn φ − un
f (φ) − f (un )
= ,
φ − un
√ √
1 + φ − 1 + un
= ,
φ − un
√ √ √ √
1 + φ − 1 + un 1 + φ + 1 + un
= √ √ ,
(φ − un ) 1 + φ + 1 + un
φ − un
= √ √ .
(φ − un ) 1 + φ + 1 + un
302 Chapitre 6
6.8. EXERCICES CORRIGÉS 303
√
Après simplification et sachant que φ = 1 + φ, pour tout entier naturel
n, nous obtenons
vn+1 1
= √ .
vn φ + 1 + un
4.
• Pour tout entier naturel n, nous savons que un ≥ 0.
Il en résulte que
√
1 + un ≥ 1, soit φ + 1 + un ≥ φ + 1 > 0.
Suites 303
304 CHAPITRE 6. SUITES
1 φ
vn ≤ ,
φ+1 (φ + 1)n+1
φ
vn+1 ≤ .
(φ + 1)n+1
φ
0 < vn ≤ .
(φ + 1)n
1
φ + 1 > 1, soit 0 < < 1.
1+φ
Il en résulte que
n
1 1 φ
lim = lim = 0, donc lim = 0.
n→+∞ (φ + 1)n n→+∞ φ+1 n→+∞ (φ + 1)n
Nous appliquons le théorème d’encadrement qui justifie que la suite (vn )
converge vers 0.
Nous en déduisons que
lim φ − un = 0.
n→+∞
√
1+ 5
Nous en concluons que la suite (un ) converge vers le réel φ = , c’est
2
le nombre d’or, qui est la solution strictement positive de l’équation f (x) = x.
Exercice 21. Méthode de Newton
Partie A
Soit f une fonction dérivable sur un intervalle I.
Nous supposons :
• qu’il existe un réel α ∈ I tel que f (α) = 0,
• pour tout réel x ∈ I, f � (x) �= 0.
1. Soit x0 ∈ I et T0 la tangente à la courbe Cf au points M0 d’abscisse x0 .
304 Chapitre 6
6.8. EXERCICES CORRIGÉS 305
Partie B
Nous étudions à présent ce modèle sur l’exemple qui suit.
La fonction f est définie sur R par f (x) = x2 − 2.
Nous considérons la suite (xn ), de premier terme x0 = 1, générée par la
√
méthode de Newton, afin de prouver la convergence de cette suite vers 2 qui
est la solution positive de l’équation f (x) = 0.
1. Exprimer, pour tout entier naturel, xn+1 en fonction de xn .
2. Pour tout entier naturel n, montrer que
• xn �= 0,
• xn ≥ 1.
3. Pour tout entier naturel n, prouver l’inégalité
Suites 305
306 CHAPITRE 6. SUITES
306 CHAPITRE 6. SUITES
306 306 CHAPITRE
CHAPITRE 6. SUITES
6. SUITES
√ 1 √
|xn+1 − √2| ≤ 1 (xn − √2)2 .
|xn+1 − √2|√ ≤2 1 (xn1 − √2)√ 2.
|xn+1 − −
|xn+1 2| ≤2|2≤ (xn (x−n − 2)2 .2)2 .
4. En déduire, par récurrence que, pour 2 2tout entier n,
4. En déduire, par récurrence que, pour tout entier n,
4. En
4. En déduire,
déduire, par par récurrence
récurrence que, √que,
pourpour 1 tout
tout entierentier
n, n,
|xn − √2| < 12n .
|xn − √2|√ < 212n . 1
|xn |x−n − 2| <2|2< . .
2n 22n
5. Conclure et écrire un algorithme qui 2restitue un rang N à partir duquel
√
5. Conclure 1et écrire un algorithme qui restitue un rang N à partir duquel
|xN 5. 5.2|Conclure
− Conclure
√ et terme
< 21Net, écrire
le écrire un algorithme
un initial
algorithme X dequi la qui
suiterestitue
restitue étant un rang
choisi
un rang Npar à partir duquel
l’utilisateur.
àNpartir duquel
|xN − √2|√< 221N , 1le terme initial X de la suite étant choisi par l’utilisateur.
Solution
|x N |x
−N − 2| <2|2< N ,terme
, le le terme initial
initial X de X ladesuite
la suite
étantétant
choisi choisi
par par l’utilisateur.
l’utilisateur.
Solution 22N 22
Partie
Solution
Solution A
Partie A
1. Une équation
Partie
Partie A A de la tangente T0 à la courbe Cf au point M0 d’abscisse
1. Une équation de la tangente T0 à la courbe Cf au point M0 d’abscisse
x0 est 1. Une
1. Une équation
équation de la detangente
la tangente T0 àT0laàcourbe
la courbe Cf au au point
Cf point M0 M 0 d’abscisse
d’abscisse
x0 est
x0 est
x0 est
y = f (x0 )(x − x0 ) + f (x0 ).
y = f (x0)(x − x0 ) + f (x0 ).
y =yf =(xf0 )(x (x0 − )(xx0−) x+0 )f +
(x0f).(x0 ).
Nous en déduisons que l’abscisse x1 du point d’intersection de T0 avec la droite
Nous en déduisons que l’abscisse x1 du point d’intersection de T0 avec la droite
des
Nous abscisses
Nous satisfait
en déduisons
en déduisons queàque l’équation
l’abscisse
l’abscisse x1 du du point
x1 point d’intersection
d’intersection de Tde T0 avec
0 avec la droite
la droite
des abscisses satisfait à l’équation
des des abscisses
abscisses satisfait
satisfait à l’équation
à l’équation
f (x0 )(x1 − x0 ) + f (x0 ) = 0.
f (x0)(x1 − x0 ) + f (x0 ) = 0.
f (xf0 )(x(x01)(x − 1x0−) x +0 )f +
(x0f)(x=0 )0.= 0.
Puisque f (x0 ) �= 0, nous obtenons
Puisque f (x0) �= 0, nous obtenons
Puisque
Puisque 0, nous
f (xf0 )(x�=0 )0,�=nous obtenons
obtenons
f (x0 ) f (x0 )
x1 − x0 = − f(x0 ) , soit x1 = x0 − f(x0 ) .
x1 − x0 = − ff(x (x0f0))(x ) x1 = x0 − ff(x
, 0soit (x0f0))(x
. 0)
x1 −x1x0−=x0−=f − (x0) , soit , soit
x1 =x1x= 0− x0f− (x0) . .
f (xf0 )(x0 ) f (xf0 )(x0 )
2. Nous procédons de la même façon.
2. Nous procédons de la même façon.
Une
2. 2.équation
NousNous de la de
procédons
procédons tangente
lademême
la même à lafaçon.
T1façon. courbe Cf au points M1 d’abscisse x1
Une équation de la tangente T1 à la courbe Cf au points M1 d’abscisse x1
est UneUne équation
équation de la detangente
la tangente T1 àT1laàcourbela courbeCf au au points
Cf points M1 M 1 d’abscisse
d’abscisse x1 x1
est
est est
y = f (x1 )(x − x1 ) + f (x1 ).
y = f (x1)(x − x1 ) + f (x1 ).
y =yf = (x1 −
(xf1 )(x )(xx1−) x+1 )f +
(x1f).(x1 ).
Nous en déduisons que l’abscisse x2 du point d’intersection de T1 avec la
Nous en déduisons que l’abscisse x2 du point d’intersection de T1 avec la
droite
Nousdes
Nous
enabscisses
déduisons satisfait
en déduisons que que à l’équation
l’abscisse
l’abscisse x2 du du point
x2 point d’intersection
d’intersection de Tde T1 avec
1 avec la la
droite des abscisses satisfait à l’équation
droite
droite des des abscisses
abscisses satisfait
satisfait à l’équation
à l’équation
f (x1 )(x2 − x1 ) + f (x1 ) = 0.
f (x1)(x2 − x1 ) + f (x1 ) = 0.
f (xf1 )(x(x12)(x − 2x1−) x +1 )f +
(x1f)(x=1 )0.= 0.
Puisque f (x1 ) �= 0, nous obtenons
Puisque f (x1) �= 0, nous obtenons
Puisque
Puisque 0, nous
f (xf1 )(x�=1 )0,�=nous obtenons
obtenons
f (x 1) f (x1 )
x2 − x1 = − f(x1 ) , soit x2 = x1 − f(x1 ) .
x2 − x1 = − ff(x (x1f1))(x ) x2 = x1 − ff(x
, 1soit (x1f1))(x
. 1)
x2 −x2x1−=x1−=f − (x1) , soit , soit
x2 =x2x= 1− x1f− (x1) . .
f (xf1 )(x1 ) f (xf1 )(x1 )
306 Chapitre 6
6.8. EXERCICES CORRIGÉS 307
∀n ∈ N, xn �= 0.
Initilisation
Nous avons x0 = 1. La propriété est donc vraie au rang n = 0.
Hérédité
Nous supposons qu’à un rang quelconque fixé, on ait xn �= 0.
x2 + 2
Nous en déduisons immédiatement que xn+1 = n �= 0.
2xn
Le principe de récurrence nous permet de conclure
∀n ∈ N, xn �= 0.
∀n ∈ N, xn ≥ 1.
Suites 307
308 CHAPITRE 6. SUITES
Initilisation
Puisque x0 = 1, la propriété est vraie au rang n = 0.
Hérédité
Nous supposons qu’à un rang n quelconque fixé, on ait xn ≥ 1.
Nous avons
x2n + 2 x2 + 2 − 2xn (xn − 1)2 + 1
xn+1 − 1 = −1= n = .
2xn 2xn 2xn
En appliquant l’hypothèse de récurrence et sachant que (xn − 1) + 1)2 > 0,
nous en concluons
∀n ∈ N, xn ≥ 1.
308 Chapitre 6
6.8. EXERCICES CORRIGÉS 309
√ 1
|xn − 2| < .
22 n
Initialisation
√ √ √ 1 1
|x0 − 2| = |1 − 2| = 2 − 1 < = 20 .
2 2
Hérédité
Nous supposons qu’à un rang n quelconque fixé, on ait
√ 1
|xn − 2| < .
22 n
√ 1
Montrons que |xn+1 − 2| < .
22n+1
De l’hypothèse de récurrence, par croissance de la fonction carré sur R+ , il
résulte
2
√ 1 √ 1
(|xn − 2|)2 < , soit (xn − 2)2 < ( .
22n (22n )2
n 1
lim 22 = lim 2N = +∞, ce qui implique lim n = 0.
n→+∞ N →+∞ n→+∞ 22
Nous en déduisons
√
lim |xn − 2| = 0,
n→+∞
√
ce qui permet de conclure que la suite (xn ) converge vers 2.
Nous proposons l’algorithme suivant, qui restitue pour cette suite un rang
√
N ainsi que la valeur approchée XN de 2, le terme initial X étant choisi par
l’utilisateur.
Suites 309
310 CHAPITRE 6. SUITES
N ←0
√ 1
Tant que |X − 2| ≥
22 N
X 1
X← +
2 X
N ←N +1
Fin Tant
Cet algorithme est très rapide, puisque en l’implémentant avec par exemple
√
X = 4, une valeur approchée de 2 est restituée à 10−8 prés en N = 5
itérations.
Exercice 22. Calcul d’une aire sous une courbe
Nous désignons par Cf la courbe représentative de la fonction f définie sur
1
l’intervalle [1, 2] par f (x) = 2 .
x
L’objectif est de calculer, pour 1 ≤ x ≤ 2, la valeur de l’aire A sous la
courbe Cf .
Comme indiqué sur la figure, pour n ∈ N∗ , nous subdivisons l’intervalle
1
[1, 2] en n intervalles de longueur .
n
310 Chapitre 6
6.8. EXERCICES CORRIGÉS 311
� �
1 1 2 n 1 � n k
• sn = f (1 + ) + f (1 + ) + · · · + f (1 + ) = f (1 + ),
n n n n n k=1 n
c’est la somme
� des aires des rectangles, en gris foncé sur
� la figure.
1 0 1 n−1 �
1 n−1 k
• Sn = f (1 + ) + f (1 + ) + · · · + f (1 + ) = f (1+ ),
n n n n n k=0 n
c’est la somme des aires des rectangles qui sont en gris foncé et gris clair
sur la figure.
• Nous admettons que, pour tout entier n ∈ N∗ , sn ≤ A ≤ Sn .
1. Justifier que, pour tout entier naturel n ≥ 1,
�
n 1 �
n−1 1
sn = n 2
et Sn = n .
k=1 (n + k) k=0 (n + k)2
En déduire la limite de la suite (Sn − sn ) quand n tend vers +∞.
2. Montrer que, pour tout entier k ≥ 2,
1 1 1 1 1
− ≤ 2 ≤ − .
k k+1 k k−1 k
En déduire que, pour n ≥ 2,
n2 1
≤ sn ≤ .
(n + 1)(2n + 1) 2
3. Montrer que la suite (sn ) converge et donner sa limite. Que peut-on dire
de la convergence de la suite (Sn ) ?
4. Justifier que, pour tout n ∈ N∗ ,
3
0 ≤ A − sn ≤ .
4n
En déduire la valeur du réel A.
5. Déterminer un rang N tel que pour n ≥ N , on ait A − sn < 10−2 .
Solution
1. Soit un entier n ≥ 1. Nous avons
⎡ ⎤
1⎢
⎢ 1 1 1 ⎥
⎥
sn = ⎢� �2 + � �2 + · · · + � n � 2⎥ ,
n⎣ 1 2 ⎦
1+ 1+ 1 +
n n n
� �
1 n2 n2 n2
= + + · · · + ,
n (n + 1)2 (n + 2)2 (n + n)2
� �
1 1 1
=n 2
+ 2
+ ··· + ,
(n + 1) (n + 2) (n + n)2
�n
1
=n .
(n + k)2
k=1
Suites 311
312 CHAPITRE 6. SUITES
⎡ ⎤
1⎢
⎢ 1 1 1 ⎥
⎥
Sn = ⎢ � � +� � + ··· + � �2 ⎥ ,
n⎣ 0 2 1 2 n−1 ⎦
1+ 1+ 1+
n n n
� 2 2 2
�
1 n n n
= + + · · · + ,
n (n + 0)2 (n + 1)2 (n + (n − 1))2
� �
1 1 1
=n + + ··· + ,
(n + 0)2 (n + 1)2 (n + (n − 1))2
n−1
� 1
=n .
(n + k)2
k=0
Nous en déduisons
3
lim (Sn − sn ) = lim = 0.
n→+∞ n→+∞ 4n
2. Soit un entier k ≥ 2.
Pour réviser, nous prouvons cette double inégalité en utilisant, pour cha-
cune d’entre elles, une méthode différente.
1 1 1
• Par différence, comparons − avec 2 .
k k+1 k
Il vient
� �
1 1 1 k + 1 − k(k + 1) + k 2 1
2
− − = 2
= 2 > 0,
k k k+1 k (k + 1) k (k + 1)
ce qui justifie
� �
1 1 1 1 1 1
− − > 0, soit − ≤ 2.
k2 k k+1 k k+1 k
312 Chapitre 6
6.8. EXERCICES CORRIGÉS 313
1
• En utilisant les règles usuelles de comparaisons, comparons les réels 2
k
1 1
et − .
k−1 k
Nous avons
1 1 1
− = .
k−1 k k(k − 1)
Pour k ≥ 2, nous avons
1 1
< 2,
k(k − 1) k
1 1 sn 1 1
− ≤ ≤ − ,
n + 1 2n + 1 n n 2n
Suites 313
314 CHAPITRE 6. SUITES
1 1 1 1
n − ≤ sn ≤ n − ,
n + 1 2n + 1 n 2n
n2 1
≤ sn ≤ .
(n + 1)(2n + 1) 2
3. Pour n ≥ 2, nous avons
n2 n2 1
= = .
(n + 1)(2n + 1) 1 1 1 1
n2 (1 + )(2 + ) (1 + )(2 + )
n n n n
Puisque
1 1
= 1 et lim 2 + = 2,
lim 1 +
n→+∞ n n→+∞ n
nous en déduisons par produit et inverse de limites,
n2 1
lim = .
n→+∞ (n + 1)(2n + 1) 2
En utilisant la double inégalité obtenue en 3, le théorème d’encadrement
1
nous assure que la suite (sn ) converge vers .
2
De plus, pour tout n ≥ 2, nous avons
Sn = (Sn − sn ) + sn .
1
Puisque lim (Sn − sn ) = 0 et lim sn = , nous obtenons par somme
n→+∞ n→+∞ 2
1
lim Sn = .
n→+∞ 2
4. Nous avons admis que pour tout entier n ∈ N∗ , sn ≤ A ≤ Sn . Il en
résulte immédiatement, pour tout n ∈ N∗ ,
3
0 ≤ A − sn ≤ Sn − sn , soit 0 ≤ A − sn ≤ .
4n
En appliquant le théorème d’encadrement, nous en concluons
lim A − sn = 0,
n→+∞
c’est-à-dire
1
lim sn = A = .
n→+∞ 2
5. Pour que A − sn < 10−2 , il suffit que
3 4n
< 10−2 , soit > 100.
4n 3
Nous en déduisons que n > 75.
Ainsi l’entier N = 76 convient.
314 Chapitre 6
6.8. EXERCICES CORRIGÉS 315
Suites 315
316 CHAPITRE 6. SUITES
• pn le périmètre de Fn ,
• An l’aire de Fn .
1. Déterminer c1 et cn+1 en fonction cn .
En déduire, pour tout entier n ≥ 1, cn en fonction de n.
2. De la même façon, exprimer ln en fonction de l’entier n ≥ 1 .
3. En déduire la nature de la suite (pn ). Cette suite converge-t-elle ?
Donner un algorithme qui restitue un rang N à partir duquel pN > 10P ,
l’entier P étant choisi par l’utilisateur.
4. Calculer A1 . Justifier que pour tout entier naturel n ≥ 1,
√ n
3 3 4
An+1 = An + × .
16 9
En déduire que la suite (An ) est majorée. Converge-t-elle ?.
5. Quel paradoxe observez-vous relativement au périmètre et à l’aire de ce
fractal ?
Solution
1. Le flocon F1 a trois côtés donc c1 = 3.
A chaque itération le nombre de côtés est multiplié par 4, ce qui donne,
pour tout n ≥ 1,
cn+1 = 4cn .
cn = c1 q n−1 = 3 × 4n−1 .
2. Nous avons l1 = 1.
A chaque itération la longueur d’un côté est divisée par 3. Pour tout n ≥ 1,
nous avons
1
ln+1 = ln .
3
1
La suite (ln ) est géométrique de raison q = et de premier terme l1 = 1.
3
Pour tout n ≥ 1, nous obtenons
n−1 n−1
1 1
ln = l1 q n−1 =1× = .
3 3
3. Pour tout entier n ≥ 1, nous avons :
316 Chapitre 6
6.8. EXERCICES CORRIGÉS 317
n−1 n−1
1 4
pn = cn × ln = 3 × 4n−1 × =3× .
3 3
Nous en déduisons
n n−1
4 4 4 4
pn+1 = 3 × =3× × = pn ,
3 3 3 3
4
ce qui prouve que la suite (pn ) est géométrique de raison et de premier terme
3
p1 = c1 × l1 = 3.
4
Puisque > 1, cette suite diverge et nous avons
3
lim pn = +∞.
n→+∞
Suites 317
318 CHAPITRE 6. SUITES
� �n−1
4
Pour tout entier n ≥ 1, puisque 1 − ≤ 1, nous en déduisons
9
√ √ √
3 3 3 2 3
An ≤ + , soit An ≤ ,
4 20 5
√
2 3
ce qui montre que la suite (An ) est majorée par le réel .
5
De plus, nous avons
� �n−1
4
lim = 0.
n→+∞ 9
Nous en concluons :
318 Chapitre 6
n−1
3 3 3 4 4
= + × 1− .
4 16 5 9
� �n−1
4
Pour tout entier n ≥ 1, puisque 1 − ≤ 1, nous en déduisons
9
√ √ √
3 3 3 2 3
An ≤ + , soit An ≤ ,
4 20 5
√
2 3
ce qui montre que la suite (An ) est majorée par le réel .
5
De plus, nous avons
� �n−1
4
lim = 0.
n→+∞ 9
6.8. EXERCICES CORRIGÉS 319
Nous en concluons :
√
2 3
lim An = .
n→+∞ 5
5. Paradoxalement la longueur du flocon n’est pas majorée bien que son
aire le soit.
Suites 319
CHAPITRE 7
Chapitre 7
La fonction exponentielle
La fonction exponentielle
an × ap = an+p
∀x ∈ R, f (x) �= 0.
ce qui donne
322 Chapitre 7
7.1. DÉFINITION DE LA FONCTION EXPONENTIELLE 323
∀x ∈ R, g(x) = c.
c = g(0) = [f (0)]2 = 1.
f (a).f (−a) = 0,
ce qui contradictoire avec l’égalité f (x).f (−x) = 1, vraie quel que soit le réel
x.
Remarque. L’égalité f (x).f (−x) = 1, signifie que pour tout réel x, le réel
f (x) �= 0 admet un inverse et nous avons
1
[f (x)]−1 = = f (−x).
f (x)
f (x)
u(x) = = c.
g(x)
En particulier, pour x = 0, nous obtenons
f (0)
c= = 1,
g(0)
ce qui prouve
∀x ∈ R, f (x) = g(x), c’est-à-dire f = g.
L’unicité d’une fonction f satisfaisant à (E) est ainsi démontrée.
324 Chapitre 7
7.2. PROPRIÉTÉS ALGÉBRIQUES 325
ce qui implique l’existence d’un réel c tel que, pour tout réel x,
u(x) = c.
∀x ∈ R, exp(x) > 0.
x + (−x) = 0,
ce qui implique :
326 Chapitre 7
7.2. PROPRIÉTÉS ALGÉBRIQUES 327
1
exp(−x) = .
exp(x)
exp(−x) − 1
f (−x) = ,
exp(−x) + 1
1
−1
exp(x)
= ,
1
+1
exp(x)
1 − exp(x)
= ,
1 + exp(x)
exp(x) − 1
=− ,
exp(x) + 1
= −f (x).
exp(nx) = (exp(x))n .
Démonstration.
∀n ∈ N, exp(nx) = (exp(x))n .
Initialisation.
Nous avons
exp(nx) = (exp(x))n .
328 Chapitre 7
7.2. PROPRIÉTÉS ALGÉBRIQUES 329
∀n ∈ N, exp(nx) = (exp(x))n .
exp(nx) = exp(−px),
1
= ,
exp(px)
1
= ,
(exp(x))p
= (exp(x))−p ,
= (exp(x))n .
exp(2x) = (exp(x))2 .
exp(n) = (exp(1))n .
x
Puisque exp( ) > 0 et exp(x) > 0, pour tout réel x, nous en concluons,
2
x
exp(x) = exp( ).
2
Remarque. Nous en proposons deux.
• Par extension de la proposition "action sur un produit", nous énonçons
x 1
exp( ) = (exp(x)) 2 = exp(x).
2
• En particulier x = 1, nous obtenons
1 1
exp( ) = (exp(1)) 2 .
2
exp(1) = e.
7.3.2 La fonction x �→ ex
Proposition. Pour tout entier relatif n, nous avons
1 1
exp(n) = en et exp( ) = e 2 .
2
Démonstration. Nous utilisons les remarques des deux paragraphes 7.2.3 et
7.2.4, ce qui donne, pour tout n ∈ Z,
exp(n) = (exp(1))n = en .
et
1 1 1
exp( ) = (exp(1)) 2 = e 2 .
2
330 Chapitre 7
7.3. LA NOTATION EXPONENTIELLE 331
Définition. Par extension, nous admettons que les égalités précédentes de-
meurent vraies pour tout exposant réel.
En d’autres termes, nous posons par définition
∀x ∈ R, exp(x) = ex .
Nous résumons les propriétés de la fonction exp rencontrées dans les para-
graphes précédents par la proposition suivante :
Proposition. Quels que soient les réels x et y et l’entier relatif n, nous dis-
posons des propriétés :
• e0 = 1,
• exp� (x) = ex ,
• e1 = e,
• ex > 0,
• ex+y = ex × ey ,
1
• e−x = x ,
e
ex
• ex−y = y ,
e
• (ex )n = enx .
exp(x) ≈ x + 1.
332 Chapitre 7
7.3. LA NOTATION EXPONENTIELLE 333
1
x > 0 ⇔ −x < 0 ⇔ 0 < e−x < 1 ⇔ 0 < < 1 ⇔ ex > 1.
ex
• Si x = 0, alors ex = e0 = 1.
Justifions la réciproque par contraposition 1 .
Si x �= 0, alors x > 0 ou x < 0.
Nous en déduisons que
x = 0 ⇒ ex = 1.
• a < b ⇔ e a < eb .
• a = b ⇔ e a = eb .
ea
a = b ⇔ a − b = 0 ⇔ ea−b = 1 ⇔ = 1 ⇔ e a = eb .
eb
Exemples. Nous appliquons les deux corollaires ci-dessus pour résoudre dans
R deux équations et une inéquation.
1. Annexe : § 12.5.2
Il vient
1
[1] ⇔ e3x−1 = e−2x ⇔ 3x − 1 = −2x ⇔ x = .
5
1
Conclusion. S[1] = .
5
2e exemple. Nous considérons l’inéquation
Nous avons
[2] ⇔ 3x ≤ −x ⇔ 4x ≤ 0 ⇔ x ≤ 0.
X 2 + 2X − 3 = 0.
[3] ⇔ ex = 1 ⇔ x = 0.
∀x ∈ R, f � (x) = aeax+b .
334 Chapitre 7
7.4. DÉRIVATION ET FONCTION EXPONENTIELLE 335
∀x ∈ I, f (x) = u (x)eu(x) .
336 Chapitre 7
7.5. EXERCICES CORRIGÉS 337
Solution
1. R est symétrique par rapport à 0. Pour tout réel x, nous avons
e−x + ex
c(−x) = = c(x),
2
−x
e −e x
s(−x) = = −s(x).
2
Nous en concluons que le fonction c est paire et s est impaire.
2. Soit x ∈ R. il vient
2 x 2
2 2 ex + e−x e − e−x
(c(x)) + (s(x)) = + ,
2 2
1 2x
= e + 2ex × e−x + e−2x + e2x − 2ex × e−x + e−2x ,
4
e2x + e−2x
= ,
2
= c(2x).
e(n+1)r − 1
s n = v0 + v 1 + · · · + v n = vn .
er − 1
Solution
1. Puisque (un ) est arithmétique de premier terme u0 et de raison r �= 0,
pour tout entier naturel n, nous avons :
ce qui donne
338 Chapitre 7
7.5. EXERCICES CORRIGÉS 339
Nous en déduisons
1 − q n+1
sn = v0 ,
1−q
1 − e−r(n+1)
= e−u0 ,
1 − e−r
1
1 − (n+1)r
= e−u0 e ,
1
1− r
e
e (n+1)r −1 er
= e−u0 × ,
e(n+1)r er − 1
e(n+1)r − 1
= e−(u0 +nr) × ,
er − 1
e(n+1)r − 1
= vn .
er − 1
Le point M1 intersection de C avec la droite des abscisses est tel que son
abscisse x1 satisfait à
Le point M1 intersection de Cf avec la droite des abscisses est tel que son
abscisse x1 satisfait à
Or, f (x0 ) > 0 car f est strictement croissante sur R. Nous en déduisons
f (x0 )
x1 − x0 = − .
f (x0 )
Puisque x1 = x0 − 1, nous obtenons
f (x0 )
= 1,
f (x0 )
ce qui donne, pour tout réel x0 ,
f = exp
.
Exercice 4. Un centre de symétrie
ex
Soit f la fonction définie sur R par f (x) = .
ex + 1
Nous désignons par Cf la représentation graphique de f relativement à un
repère orthonormal du plan.
1
1. Montrer que le point A(0, ) est un centre de symétrie pour la courbe
2
Cf .
2. Déterminer une équation de la tangente (T ) à Cf au point A.
Étudier la position de Cf par rapport à la droite (T ).
Solution
1. Nous rappelons qu’un point Ω(a, b) est un centre de symétrie de la courbe
Cf représentative d’une fonction f si et seulement si
∀x ∈ Df , 2a − x ∈ Df ,
∀x ∈ Df , f (2a − x) + f (x) = 2b.
340 Chapitre 7
7.5. EXERCICES CORRIGÉS 341
∀h ∈ R∗ , a − h ∈ Df et a + h ∈ Df ,
∀h ∈ R∗ , f (a − h) + f (a + h) = 2b.
1
Dans le cas où a = 0 et b = , pour tout réel x, nous justifions que
2
f (−x) + f (x) = 1.
ex e−x
f (−x) + f (x) = + ,
ex + 1 e−x + 1
1
ex x
= x + e ,
e +1 1
+ 1
ex
e x 1 ex
= x + x× x ,
e +1 e e +1
ex + 1
= x = 1.
e +1
1
Nous en concluons que le point A(0, ) est un centre de symétrie pour la
2
courbe Cf .
2. La fonction f est dérivable par quotient sur R. Pour tout réel x, il vient
ex (ex + 1) − ex × ex ex
f � (x) = = .
(ex + 1)2 (ex + 1)2
1 1
y = f � (0)x + f (0), soit y = x + .
4 2
1 1
d(x) = f (x) − ( x + ).
4 2
1
d (x) = f (x) − ,
4
ex 1
= x 2
− ,
(e + 1) 4
4e − (e + 1)2
x x
= ,
(ex + 1)2
e2x − 2ex + 1
=− ,
(ex + 1)2
(ex − 1)2
=− x .
(e + 1)2
Nous en déduisons
∀x ∈ R, d (x) ≤ 0,
x ≤ 0 ⇒ d(x) ≥ 0,
x ≥ 0 ⇒ d(x) ≤ 0.
342 Chapitre 7
7.5. EXERCICES CORRIGÉS 343
Nous en concluons que quels que soient les réels a et b, nous disposons de
l’inégalité
ea + eb a+b
≥e 2 .
2
1 n 1
(1 + ) ≤ e ≤ (1 − )−n .
n n
f � (x) = ex − 1.
Nous en déduisons
f � (x) = 0 ⇔ x = 0,
x −∞ 0 +∞
signe de f � (x) − 0 +
variations de f � 0 �
f (x) ≥ 0, soit 1 + x ≤ ex .
2.
1
• En particulier, pour x = avec n ≥ 2, il vient
n
1 1
0<1+ ≤ en .
n
Puisque la fonction x �→ xn est croissante sur R+ , nous en déduisons
1 n 1 1
(1 + ) ≤ (e n )n , c’est-à-dire (1 + )n ≤ e.
n n
1
• En particulier, pour x = − avec n ≥ 2, il vient
n
1 1
0≤1− ≤ e− n .
n
De la même façon en utilisant la croissance de x �→ xn sur R+ , nous obte-
nons
1 n 1 1
(1 − ) ≤ (e− n )n , c’est-à-dire 0 < (1 − )n ≤ e−1 .
n n
344 Chapitre 7
7.5. EXERCICES CORRIGÉS 345
1
En utilisant la décroissance de x �→ sur ]0, +∞[, il vient
x
1 −n
(1 − ) ≥ e.
n
Pour tout entier naturel n ≥ 2, nous en concluons
1 n 1
(1 + ) ≤ e ≤ (1 − )−n
n n
3. En remarquant que la double inégalité obtenue à la question 2 est équi-
valente à
1 n 1 1
0 ≤ e − (1 + ) ≤ (1 − )−n − (1 + )n ,
n n n
nous obtenons l’algorithme demandé.
U ← 2, 25
N ←2
1 −N
Tant que (1 − ) − U ≥ 10−P
N
1
U ← (1 + )N
N
N ←N +1
Fin Tant que
Solution
1. La fonction exponentielle est dérivable en 0. Par définition, nous obtenons
ex − e0
lim = exp� (0) = 1,
x→0 x − 0
e2x − 1
f (x) = 2 .
2x
En posant X = 2x, il vient
eX − 1
lim f (x) = 2 lim = 2.
x→0 X→0 X
• Pour tout n ∈ N∗ , on a
1
en − 1
un = .
1
n
1
En posant X = , nous obtenons
n
eX − 1
lim un = lim = 1.
n→+∞ X→0 X
Exercice 8. Étude d’une suite
1. Justifier que, pour tout réel x ≥ 0, ex > x.
En déduire
x2
∀x ∈ R+ , ex > .
2
2. Quelle est la limite en +∞ de la suite (un ) définie sur N∗ par
en
un = ?
n
3. Une application. Quelle est la limite en +∞ de la suite (vn ) définie
sur N∗ par
vn = ne1−n ?
346 Chapitre 7
7.5. EXERCICES CORRIGÉS 347
Solution
1.
Pour tout réel x ≥ 0, nous posons f (x) = ex − x.
Cette fonction est dérivable par différence sur R+ et nous avons
f � (x) = ex − 1.
Nous en déduisons
f � (x) ≥ 0 ⇔ x ≥ 0.
n
Puisque lim = +∞, par comparaison nous en concluons
n→+∞ 2
en
lim = +∞.
n→+∞ n
lim vn = 0.
n→+∞
348 Chapitre 7
7.5. EXERCICES CORRIGÉS 349
1.
• Nous commençons par déterminer les coordonnées du point P .
Une équation de la tangente (T ) en M (a, ea ) à Cf est
y = ea (x − a) + ea .
0 = ea (xP − a) + ea ,
xP = a − 1.
y = −e−a (x − a) + e−a .
xQ = a + 1.
f = f et f (0) = a.
Solution
1
Pour tout réel x, nous posons g(x) = f (x).
a
La fonction g est dérivable sur R et nous obtenons
1 1
g (x) = f (x) = f (x) = g(x).
a a
De plus, nous avons
1
g(0) = f (0) = 1.
a
Nous savons que la fonction exp est l’unique fonction telle que
où
• N (t) est le nombre d’atomes présents à l’instant t,
• ΔN (t) est la variation de N (t) entre les instants t et t + Δt,
• a > 0 est une constante liée à la nature du corps radioactif considéré.
1. Nous supposons que la fonction t �→ N (t) est dérivable sur [0, +∞[.
Justifier que pour tout réel t ≥ 0, la loi de désintégration satisfait à l’équa-
tion (différentielle), notée (E),
350 Chapitre 7
7.5. EXERCICES CORRIGÉS 351
Puisque t �→ N (t) est dérivable sur [0, +∞[, nous obtenons l’égalité (E)
attendue, c’est-à-dire
2. La fonction N est dérivable par composition sur [0, +∞[ et nous obtenons
∀t ≥ 0, g � (t) = 0.
g(t) = c.
c = g(0) = f (0) = N0 .
N0 1
N0 e−aT = , ce implique e−aT = .
2 2
Ainsi, pour tout réel t ≥ 0, nous en concluons
1
N (t + T ) = N (t).
2
1
5. Pour tout entier naturel n, sachant que e−aT = , il vient
2
n
1
un = N0 e−anT = N0 (e−aT )n = N0 .
2
Nous en déduisons
n+1 n
1 1 1 1
un+1 = N0 = × N0 = un .
2 2 2 2
352 Chapitre 7
7.5. EXERCICES CORRIGÉS 353
1
Nous en concluons que la suite (un ) est géométrique de raison q = et de
2
premier terme u0 = N0 .
Le réel un = N (nT ) est le nombre de noyaux radioactifs qui restent à
l’instant t = nT .
6. Pour tout entier naturel n, le nombre S(nT ) de noyaux désintégrés à
l’instant nT est la somme cumulée du nombre de noyaux désintégrés à l’instant
N0 N0 N0
T , soit S(T ) = et à l’instant 2T , soit S(2T ) = + , ceci jusqu’à
2 2 4
l’instant nT , soit
N0 N0 N0
S(nT ) = + + ··· + n .
2 4 2
Nous en déduisons
2 n
1 1 1
S(nT ) = N0 + + ··· + ,
2 2 2
n
1
1−
1 2
= N0 × × ,
2 1
1−
n 2
1
= N0 1 − .
2
g(x) = f (x) − x.
∀x ∈ R, g(x) ≥ 0.
∀n ∈ N, un > 0.
3. Montrer que, pour tout entier naturel n ≥ 1 et tout entier k ∈ 0, n − 1,
uk+1 − uk ≥ g(a).
En déduire
∀n ∈ N, un ≥ a + n × g(a).
2X 2 − X − 1.
∀x ∈ R, g(x) ≥ 0.
354 Chapitre 7
7.5. EXERCICES CORRIGÉS 355
un ≥ u0 , soit un ≥ a > 0.
Nous en concluons
∀n ∈ N, un > 0.
uk+1 − uk = g(uk ).
g(uk ) ≥ g(a),
ce qui montre que pour tout entier naturel n ≥ 1 et tout entier k ∈ 0, n − 1,
uk+1 − uk ≥ g(a).
∀n ∈ N, un ≥ a + n × g(a).
Nous savons que g(a) = g(u0 ) > 0. Il en résulte lim a + n × g(a) = +∞.
n→+∞
Par comparaison, nous obtenons :
lim un = +∞.
n→+∞
4. Nous proposons l’algorithme suivant qui restitue le plus petit entier N tel
que uN > 10P ; le réel a > 0 et l’entier positif P étant choisi par l’utilisateur.
e − uN < 10−P ,
356 Chapitre 7
7.5. EXERCICES CORRIGÉS 357
Solution
1. Cette inégalité [1] a déjà été prouvée dans la 1re question de l’exercice 6
de ce chapitre.
Toujours d’après cette 1re question, l’égalité est atteinte si et seulement si
x = 0.
Par conséquent l’inégalité est stricte si et seulement si x ∈ R∗ .
2. L’inégalité [1] reste vraie en remplaçant x par −x, ce qui donne :
∀x ∈ R, 1 − x ≤ e−x .
e−x ≥ 1 − x > 0.
Puisque la fonction inverse est décroissante sur ]0, +∞[, pour tout réel
x ∈] − ∞, 1[, il vient
1 1 1
≤ , soit ex ≤ , notée [2].
e−x 1−x 1−x
Comme ci-dessus l’égalité est atteinte si et seulement si x = 0.
Par conséquent l’inégalité est stricte si et seulement si x ∈] − ∞, 0[∪]0, 1[.
3. Soit n ∈ N∗ .
1
• En particulier, pour x = �= 0 dans [1], il vient
n
1 1
0 < 1 + < en .
n
Puisque la fonction x �→ xn est croissante strictement sur R+∗ , nous en
déduisons
1 n 1 1
(1 + ) < (e n )n , c’est-à-dire (1 + )n < e.
n n
1
• En particulier, pour x = ∈]0, 1[ dans [2],nous avons
n+1
1 1
e n+1 < ,
1
1−
n+1
ce qui donne
1 n+1 1 1
e n+1 < , soit e n+1 < 1 + .
n n
La fonction x �→ xn+1 est croissante strictement sur ]0, +∞[, donc :
Nous en concluons
n n+1
1 1
∀n ∈ N∗ , 1+ <e< 1+ .
n n
4. Pour tout entier n > 0, nous déduisons de cette double inégalité :
n+1 n
1 1
0 < e − un < 1+ − 1+ ,
n n
ce qui donne
1 n 1 e
0 < e − un < (1 + ) (1 + − 1) < .
n n n
Nous savons que e < 3, ce qui permet de conclure
3
∀n ∈ N∗ , 0 < e − un <
n
3
Puisque lim = 0, en appliquant le théorème d’encadrement, nous ob-
n→+∞ n
tenons
e − uN < 10−P ,
358 Chapitre 7
7.5. EXERCICES CORRIGÉS 359
P 1 2 3 4
N 14 136 1360 13592
U≈ 2, 660 2, 708 2, 717 2, 718
1
f (x) =
x
Quel est le sens de variations de f sur ]0, +∞[ ?
4. La fonction f satisfaisant à l’égalité fonctionnelle (L) telle que f (1) = 1
est, par définition, la fonction logarithme népérien, notée ln.
Nous considérons la fonction h définie sur R par :
h(x) = ln(ex ) − x.
Solution
1. En particulier, pour x = a = 1, l’égalité (L) devient
g (x) = 0.
D’autre part, la fonction g est dérivable sur ]0, +∞[ par composition et
différence. Pour tout réel x > 0, il vient :
360 Chapitre 7
7.5. EXERCICES CORRIGÉS 361
Nous en déduisons qu’il existe une constante réelle c telle que, pour tout
réel x, h(x) = c.
En particulier, pour x = 0, nous obtenons
c = h(0) = ln(e0 ) = ln 1 = 0,
∀x ∈ R, ln(ex ) = x.
8.1 Le radian
8.1.1 Longueur d’un arc de cercle
Théorème. Soient (C) un cercle de centre O et de rayon R > 0, A et M deux
÷ ait pour mesure a en degrés avec
points de (C) tel que l’angle au centre AOM
a ∈ [0, 360].
¯ , nous avons
En désignant par L la longueur de l’arc AM
aπR
. L=
180
Démonstration. Nous commençons par former le tableau suivant qui déter-
¯ en fonction de R pour des valeurs particulières
mine la longueur L de l’arc AM
de a en degré.
364 Chapitre 8
8.1. LE RADIAN 365
180π
L= = π.
180
180L
• De plus, nous avons a = donc, si L = 1 , alors
πR
180
a= ≈ 57, 3◦ .
π
Trigonométrie 365
366 CHAPITRE 8. TRIGONOMÉTRIE
L = Rα.
÷.
Démonstration. Désignons par a une mesure en degrés de l’angle AOM
aπ
Nous savons que L = R.
180
aπ
Puisque α = , nous obtenons L = Rα.
180
R2
A= α.
2
Démonstration. En considérant que les aires des secteurs angulaires sont
proportionnelles aux longueurs des arcs interceptés, nous obtenons :
366 Chapitre 8
8.2. REPÉRAGE SUR LE CERCLE TRIGONOMÉTRIQUE 367
A α
= .
πR2 π
2
α πR2 R2
Nous en concluons que A = × = α.
π 2 2
Exemple. Dans la figure ci-dessous, calculons l’aire de la partie S.
2
¯ est 1 × π = π .
L’aire du secteur angulaire correspondant à l’arc AB
2 2 4
1
L’aire du triangle AOB est égale à .
2
π 1
Il en résulte que l’aire de la partie S est − .
4 2
Trigonométrie 367
368 CHAPITRE 8. TRIGONOMÉTRIE
π
Au réel sur la droite (T ), on associe par « enroulement » le point J tel
2
ˆ a pour longueur π ou bien tel que l’angle IOJ
que l’arc IJ ’ a pour mesure π
2 2
radians.
Nous observons que le point J est également associé par « enroulement »
π π
aux réels + 2π ou − 2π sur la droite (T).
2 2
Plus généralement, ce même point J est associé par « enroulement », aux
π
réels + k(2π), avec k ∈ Z.
2
π
Nous en concluons que le point J est repéré sur CO, 1 par le réel et plus
2
π
généralement par tout réel de la forme + k(2π), avec k ∈ Z.
2
π
De la même façon, le point J est repéré sur CO, 1 par le réel − et plus
2
π
généralement par tout réel de la forme − + k(2π), avec k ∈ Z.
2
368 Chapitre 8
8.2. REPÉRAGE SUR LE CERCLE TRIGONOMÉTRIQUE 369
Trigonométrie 369
370 CHAPITRE 8. TRIGONOMÉTRIE
π ’
car la droite (OA) est la bissectrice de l’angle IOJ.
• A est repéré par
4
π
• B est repéré par car le triangle IOB est équilatéral. De plus B a pour
3
1
abscisse .
2
π
• C est repéré par car le triangle COC est demi-équilatéral. De plus C
6
1
a pour ordonnée .
2
Remarque. Connaissant ces repérages particuliers dans le premier quadrant,
nous pouvons, grâce au cercle trigonométrique et à ses éléments de symétrie,
placer sur ce dernier, des points repérés par des réels appartenant à l’intervalle
] − π, π] ou [0, 2π[ et plus généralement à R, en "tournant de 2π" dans le sens
direct ou indirect. L’exemple qui suit illustre cette importante remarque.
Exemple. Nous plaçons sur le cercle trigonométrique les points repérés par
les réels suivants :
2π π 3π π 5π
,− , , − et − .
3 3 4 6 6
Pour placer ces points, nous observons ci-dessous des symétries qui seront
justifiées ultérieurement.
370 Chapitre 8
8.3. ANGLE ORIENTÉ 371
2019π π 3π
= (4 × 504 + 3) = + 252(2π).
4 4 4
Nous en concluons que le point considéré est repéré sur le cercle trigono-
3π
métrique par le réel .
4
Remarque. Avec les notations de la figure, nous observons les cas particuliers
suivants :
−→ −→
L’angle orienté (�i, �u) = (OI, OA) a pour mesure a.
−→ −→ π
L’angle orienté (�i, �j) = (OI, OJ) a pour mesure .
2
−→ −−→
L’angle orienté (�i, −�i) = (OI, OI ) a pour mesure π.
−→ −−→ π
L’angle orienté (�i, −�j) = (OI, OJ ) a pour mesure − .
2
Proposition. Si les réels α et α sont deux mesures de l’angle orienté (�u, �v ),
alors : ∃k ∈ Z, α = α + k(2π).
Trigonométrie 371
372 CHAPITRE 8. TRIGONOMÉTRIE
α = b − a et α = b − a ,
où
a et a sont deux réels qui repèrent le point A,
b et b sont deux réels qui repèrent le point B.
Nous savons que
a = a + k1 (2π), avec k1 ∈ Z,
b = b + k2 (2π), avec k2 ∈ Z.
Nous en déduisons
b − a = b − a + (k2 − k1 )2π,
α = α + k(2π).
372 Chapitre 8
8.3. ANGLE ORIENTÉ 373
Trigonométrie 373
374 CHAPITRE 8. TRIGONOMÉTRIE
1 1
u�1 = · �u et v�1 = · �v .
||�u|| ||�v ||
Les vecteurs u�1 et v�1 sont unitaires et l’angle orienté (�u, �v ) est défini par
−→ −−→ −→ −−→
(OA, OB) = (OA1 , OB 1 )[2π].
Proposition (angle nul - angle plat). Soit �u un vecteur non nul. Nous avons
• (�u, �u) = 0[2π],
• (�u, −�u) = π[2π].
374 Chapitre 8
8.3. ANGLE ORIENTÉ 375
nous obtenons
−→ −→
(�u, �u) = (OA, OA) = a − a[2π] = 0[2π].
nous obtenons
−→ −−→
(�u, −�u) = (OA, OA ) = a + π − a[2π] = π[2π].
Trigonométrie 375
376 CHAPITRE 8. TRIGONOMÉTRIE
(�u, �v ) + (�v , w)
� = (�u, w)[2π]
�
Nous en déduisons
ce qui prouve :
376 Chapitre 8
8.3. ANGLE ORIENTÉ 377
(−�u, −�v ) = (−�u, �u) + (�u, �v ) + (�v , −�v )[2π] = π + (�u, �v ) + π[2π] = (�u, �v )[2π].
Trigonométrie 377
378 CHAPITRE 8. TRIGONOMÉTRIE
−−→ −−→ π
• Le carré ABCD est direct lorsque (AB, AD) = [2π].
2
Plus généralement un triangle ABC est de sens direct lorsque ses sommets
A, B et C sont donnés dans cet ordre selon le sens trigonométrique.
378 Chapitre 8
8.3. ANGLE ORIENTÉ 379
Il en résulte
Remarque. Cette proposition est la version " géométrie orientée" d’un résul-
tat vu au collège qui énonce que la somme des mesures des trois angles d’un
triangle est égale à 180◦ , c’est-à-dire π radians.
k k�
(k�u, k ��v ) = ( �u, � �v )[2π].
|k| |k |
Trigonométrie 379
380 CHAPITRE 8. TRIGONOMÉTRIE
• k < 0 et k � < 0. �
k k
Nous avons = � = −1, donc
|k| |k |
• k < 0 et k � > 0.
k k�
Nous avons = −1 et � = 1, donc
|k| |k |
Corollaire. Soient �u, �v deux vecteurs non nuls et k un réel non nul. Nous
avons
(�u, �v )[2π] si k > 0
• (k�u, �v ) = .
(�u, �v ) + π[2π] si k < 0
• (k�u, k�v ) = (�u, �v )[2π].
380 Chapitre 8
8.3. ANGLE ORIENTÉ 381
(�u, �v ) = 0[2π].
(�u, �v ) = π[2π].
(�u, �v ) = 0[2π].
Trigonométrie 381
382 CHAPITRE 8. TRIGONOMÉTRIE
(�u, �v ) = π[2π].
||�v ||
Puisque − < 0, nous en concluons que �u et �v sont deux vecteurs non nuls,
||�u||
colinéaires de sens contraires.
382 Chapitre 8
8.4. COSINUS ET SINUS D’UN NOMBRE RÉEL 383
π π
x − 0 π
2 2
cos x 0 1 0 −1
sin x −1 0 1 0
Trigonométrie 383
384 CHAPITRE 8. TRIGONOMÉTRIE
−1 ≤ cos x ≤ 1 et − 1 ≤ sin x ≤ 1.
∀x ∈ R, | cos x| ≤ 1 et | sin x| ≤ 1.
• Ces deux doubles inégalités traduisent que les fonctions cos et sin sont
bornées sur R.
Proposition. Pour tout réel x, nous avons (cos x)2 + (sin x)2 = 1.
384 Chapitre 8
8.4. COSINUS ET SINUS D’UN NOMBRE RÉEL 385
∀x ∈ R, cos2 x + sin2 x = 1.
√
π 2− 2
Nous donnons sin = . Nous en déduisons
8 2
√ 2 √ √
2 π 2 π 2− 2 2− 2 2+ 2
cos = 1 − sin =1− =1− = .
8 8 2 4 4
π π
Puisque ∈]0, [, nous obtenons
8 2
√
π 2+ 2
cos = .
8 2
Nous remarquons que
√ √
√ √ √
π π 2− 2 2+ 2 (2 − 2)(2 − 2) 2
2 sin cos = 2 × =2 = .
8 8 2 2 4 2
√
π 2
Nous verrons, dans la suite de ce chapitre, que sin = , ce qui donne
4 2
π π π
2 sin cos = cos .
8 8 4
Nous avons ainsi vérifié un cas particulier d’une formule de trigonométrie
appelée formule de duplication énoncée par :
Trigonométrie 385
386 CHAPITRE 8. TRIGONOMÉTRIE
386 Chapitre 8
8.4. COSINUS ET SINUS D’UN NOMBRE RÉEL 387
π
• x=
3
1 π
Nous avons B( , sin ).
2 3
π 1
D’une part, nous en déduisons que cos = .
3 2
π
D’autre part, sin mesure la longueur de la hauteur issue du sommet B
3 √
π 3
du triangle équilatéral OBI de côté 1. Il en résulte que sin = .
3 2
π
• x=
6
π 1
Nous avons C(cos , , ).
6 2
π 1
Nous en déduisons donc que sin = .
6 2
π
De plus, OH = cos mesure la longueur de la hauteur issue du sommet O
6
du demi-triangle équilatéral OCH
√ de côté 1.
π 3
Il en résulte que cos = .
6 2
π
• x=
4
π π
Nous avons A(cos , sin ).
4 4
π π
Le quadrilatère OF AG est un carré, donc cos = OH = OG = sin .
4 4
Le segment [OA] est une diagonale de ce carré telle que OA = 1.
π√
Nous en déduisons que cos 2 = 1.
4√
π 1 2 π
Nous obtenons cos = √ = = sin .
4 2 2 4
Trigonométrie 387
388 CHAPITRE 8. TRIGONOMÉTRIE
Nous en déduisons
√
2π 1 2π 3
cos = − et sin = ,
3 √2 3 2 √
3π 2 3π 2
cos(− ) = − et sin(− ) = − .
4 2 4 2
388 Chapitre 8
8.4. COSINUS ET SINUS D’UN NOMBRE RÉEL 389
(�u, �v ) = x[2π].
cos(�u, �v ) = cos x,
sin(�u, �v ) = sin x.
On a aussi
−−→ −−→ π 1
cos(BA, BC) = cos − = ,
3 2
√
−−→ −−→ π 3
sin(BA, BC) = sin − =− .
3 2
De plus, nous avons
−→ −−→ −→ −−→ −→ −−→ π 2π
(AC, BA) = (AC, −AB)[2π] = π + (AC, AB)[2π] = π − [2π] = [2π].
3 3
Il en résulte
−→ −−→ 2π 1
cos(AC, BA) = cos =− ,
3 √2
−→ −−→ 2π 3
sin(AC, BA) = sin = .
3 2
Trigonométrie 389
390 CHAPITRE 8. TRIGONOMÉTRIE
5π 5π
Exemple. Nous calculons cos et sin .
6 6
Nous avons
√
5π π π 3
cos = cos(π − ) = − cos = − .
6 6 6 2
5π π π 1
sin = sin(π − ) = sin = .
6 6 6 2
Nous contrôlons sur le cercle trigonométrique.
390 Chapitre 8
8.4. COSINUS ET SINUS D’UN NOMBRE RÉEL 391
π π
Proposition (égalités associées à − x et + x). Pour tout réel x, nous
2 2
disposons des égalités suivantes :
π π
cos( − x) = sin x cos( + x) = − sin x
2 2
et .
π π
sin( − x) = cos x sin( + x) = cos x
2 2
Démonstration. Nous observons que le point repéré par x et le point repéré
π
par le réel − x sur le cercle CO, 1 sont symétriques par rapport à la première
2
bissectrice δ du repère dont une équation est y = x.
Nous obtenons ainsi grâce à la figure qui suit les deux premières égalités.
π
Pour le passage de x à + x nous observons la figure qui suit pour obtenir
2
les deux égalités proposées.
Remarque. Les différentes formules associées pourront être justifiées par les
formules d’addition qui seront proposées dans la suite du cours.
Trigonométrie 391
392 CHAPITRE 8. TRIGONOMÉTRIE
÷= OA
cos AOB = cos x.
OB
• De plus, nous en déduisons aussi
OM MH AB MH
= , soit, = .
OB AB OB OM
Puisque M H = OK = sin x et OM = 1, nous obtenons
÷= AB
sin AOB = sin x.
OB
392 Chapitre 8
8.5. FONCTION TANGENTE 393
OH MH
= ,
OA AB
ce qui implique
÷= AB MH sin x
tan AOB = = .
OA OH cos x
Trigonométrie 393
394 CHAPITRE 8. TRIGONOMÉTRIE
IT = tan x.
π
Proposition (une formule à connaître). Pour tout réel x �= + kπ, avec
2
k ∈ Z, nous disposons de l’égalité
1
1 + tan2 x = .
cos2 x
π
Démonstration. Soit x un réel distinct + kπ, avec k ∈ Z. Nous avons
2
2
sin x cos2 x + sin2 x 1
1 + tan2 x = 1 + = = .
cos x cos2 x cos2 x
394 Chapitre 8
8.5. FONCTION TANGENTE 395
Trigonométrie 395
396 CHAPITRE 8. TRIGONOMÉTRIE
396 Chapitre 8
8.6. ÉQUATIONS TRIGONOMÉTRIQUES 397
Trigonométrie 397
398 CHAPITRE 8. TRIGONOMÉTRIE
398 Chapitre 8
8.6. ÉQUATIONS TRIGONOMÉTRIQUES 399
Nous en concluons
π π
S={ + kπ/k ∈ Z} ∪ {− + kπ/k ∈ Z}.
8 8
Nous observons que
π π π π π π 7π 7π
S∩] − π, π] = {− , , − + π, − π} = {− , , − , }.
8 8 8 8 8 8 8 8
Trigonométrie 399
400 CHAPITRE 8. TRIGONOMÉTRIE
π
(1) x =.
4
π π 3π
(2) x = ou x = π − = .
4 4 4
π 3π
(3)x = + k(2π) ou x = + k(2π), avec k ∈ Z.
4 4
Résolution approchée
π
Nous résolvons, dans l’intervalle [ , π], à l’aide de la calculatrice, l’équation
2
1
sin x = .
3
1
Votre calculatrice en mode "radian" restitue x = sin−1 ≈ 0, 34 radians.
3
π
Puisque x ∈ [ , π], nous obtenons x ≈ π − 0, 34 ≈ 2, 8 radians.
2
Théorème (cas général). Soit a un réel donné.
1er cas : a ∈
/ [−1, 1].
L’équation sin x = a n’a pas de solution.
2e cas : a ∈ [−1, 1].
π π
En désignant par α l’unique réel appartenant à [− , ] tel que sin α = a,
2 2
nous avons
400 Chapitre 8
8.6. ÉQUATIONS TRIGONOMÉTRIQUES 401
Trigonométrie 401
402 CHAPITRE 8. TRIGONOMÉTRIE
Nous en concluons
π 4π
S(2) = {− + k(2π)/k ∈ Z} ∪ { + k(2π)/k ∈ Z}
3 3
π 2π
∪{ + k(2π)/k ∈ Z} ∪ { + k(2π)/k ∈ Z}.
3 3
x π x 2π
(3) ⇔ = + k(2π) ou = + k(2π),
2 3 2 3
2π 4π
(3) ⇔ x = + k(4π) ou x = + k(4π), avec k ∈ Z.
3 3
Nous en concluons
2π 4π
S(3) = { + k(4π)/k ∈ Z} ∪ { + k(4π)/k ∈ Z}.
3 3
π π π 3π
(1)] − , [, (2) ] , [, (3) R.
2 2 2 2
π
Nous résolvons cette équation pour tout réel x �= + kπ.
2
402 Chapitre 8
8.6. ÉQUATIONS TRIGONOMÉTRIQUES 403
Démonstration. Soit a ∈ R.
Trigonométrie 403
404 CHAPITRE 8. TRIGONOMÉTRIE
∀x ∈ R, 1 + | sin x| > 0.
404 Chapitre 8
8.6. ÉQUATIONS TRIGONOMÉTRIQUES 405
Il en résulte que Df = R.
• Quelle est la parité de la fonction f ?
Pour tout réel x, il vient
2 2 2
f (−x) = = = = f (x).
1 + | sin(−x)| 1 + | − sin x| 1 + | sin x|
Ainsi la fonction f est paire.
• Nous justifions que, pour tout réel x, f (x + π) = f (x).
Pour tout réel x, nous avons
2 2 2
f (x + π) = = = = f (x),
1 + | sin(x + π)| 1 + | − sin x| 1 + | sin x|
ce qui signifie que la fonction f est π-périodique.
• Nous montrons que, pour tout réel x, 1 ≤ f (x) ≤ 2.
Soit x un réel.
Nous savons que | sin x| ≤ 1, ce qui implique
0 < 1 + | sin x| ≤ 2.
1
La fonction x �→ est décroissante sur ]0, +∞[.
x
Il en résulte
1 1
≥ .
1 + | sin x| 2
Nous en concluons
∀x ∈ R, 1 ≤ f (x) ≤ 2.
Trigonométrie 405
406 CHAPITRE 8. TRIGONOMÉTRIE
Nous observons que connaissant Cf sur l’intervalle [0, π], nous en déduisons
la courbe Cf sur [0, +∞[ par la translation de vecteur π ·�ı.
Par symétrie par rapport à la droite des ordonnées, nous obtenons la courbe
Cf sur Df = R.
406 Chapitre 8
8.7. EXERCICES CORRIGÉS 407
√
π 2+ 3 π
3. Justifier que cos = . En déduire sin .
12 2 12
Solution
÷ = BAM
1. L’angle OAM ÷ est inscrit dans le demi-cercle et a pour angle au
÷ = BOM
centre COM ÷.
Il en résulte
÷ = 2OAM
COM ÷ , soit b = 2a.
AM = 2 cos a.
Nous en déduisons
AC
= 2 cos a, soit 2 cos2 a = AC.
cos a
De plus, nous avons
AC = AO + OC = 1 + OC.
AC = 1 + cos 2a.
1 + cos 2a = 2 cos2 a.
π
Pour tout a ∈]0, [, nous en concluons que :
4
Trigonométrie 407
408 CHAPITRE 8. TRIGONOMÉTRIE
1 + cos 2a
cos2 a = .
2
Puisque sin2 a = 1 − cos2 a, nous obtenons
1 + cos 2a 1 − cos 2a
sin2 a = 1 − = .
2 2
π
3. En particulier pour a = , nous avons
12
π √ √
π 1 + cos 1 3 2+ 3
cos 2 = 6 = (1 + )= .
12 2 2 2 4
π
Puisque cos > 0, nous en concluons
12
√
π 2+ 3
cos = .
12 2
De la même façon, il vient
π √ √
π 1 − cos 1 3 2− 3
sin2
= 6 = (1 − )= .
12 2 2 2 4
π
Puisque sin > 0, nous obtenons
12
√
π 2− 3
sin = .
12 2
π
Exercice 2. Lignes trigonométriques de
8
π
1. Soit x un réel distinct de + kπ, avec k ∈ Z.
2
Justifier que tan(x + π) = tan x et tan(π − x) = − tan x.
π
2. Placer, sur le cercle trigonométrique, le point repéré par le réel .
8
La figure est à compléter au fur et à mesure de l’exercice.
π √ 9π
3. On donne tan = 2 − 1. Donner les valeurs exactes de tan et
8 8
7π
tan .
8
π π
4. Calculer les valeurs exactes de cos et sin .
√ 8
√ 8 √
5. En déduire l’égalité ( 2 − 1) 2 + 2 = 2 − 2.
Solution
π
1. Soit x un réel distinct de + kπ, avec k ∈ Z. Nous avons
2
sin(x + π) − sin x sin x
tan(x + π) = = = = tan x.
cos(x + π) − cos x cos x
sin(π − x) sin x sin x
tan(π − x) = = =− = − tan x.
cos(π − x) − cos x cos x
408 Chapitre 8
8.7. EXERCICES CORRIGÉS 409
2.
Trigonométrie 409
410 CHAPITRE 8. TRIGONOMÉTRIE
√
π 2− 2
sin = .
8 2
Il en résulte
√ √ √
( 2 − 1) 2 + 2 2− 2
= ,
2 2
ce qui justifie l’égalité proposée
√ √ √
( 2 − 1) 2 + 2 = 2 − 2.
π
Exercice 3. Lignes trigonométriques de
5
Sur le quart de cercle trigonométrique représenté ci-dessous, le point A est
π ’ = 36◦ . La bissectrice de l’angle OAI
’ coupe le
repéré par radians, soit IOA
5
segment [OI] en E.
’ = OIA.
OAI ’
410 Chapitre 8
8.7. EXERCICES CORRIGÉS 411
’ = 36◦ .
De plus, nous savons que AOI
Nous en déduisons
’ + 36◦ ⇔ OAI
180◦ = 2OAI ’ = 72◦ .
’ nous obtenons
Puisque (AE) est la bissectrice de l’angle OAI,
÷ = 36◦ = AOE,
OAE ÷
’ = 180◦ − OEA
AEI ÷ = 180◦ − (180◦ − 2AOE)
÷ = 2AOE
÷ = 72◦ .
’ = OIA
De plus, nous savons que EIA ’ = IAO
’ = 72◦ .
Ainsi nous obtenons
’ = EIA,
AEI ’
HI = OI − OH = 1 − OH.
Trigonométrie 411
412 CHAPITRE 8. TRIGONOMÉTRIE
1
π 1
cos = 2 , soit OE = π ..
5 OE 2 cos
5
4. Il résulte, des deux expressions de OE, les équivalences suivantes :
π 1 π π π π
2 cos −1 = π ⇔ 2 cos (2 cos − 1) = 1 ⇔ 4 cos2 − 2 cos − 1 = 0.
5 2 cos 5 5 5 5
5
π
Par conséquent cos est une solution de l’équation
5
4X 2 − 2X − 1 = 0.
412 Chapitre 8
8.7. EXERCICES CORRIGÉS 413
Trigonométrie 413
414 CHAPITRE 8. TRIGONOMÉTRIE
En divisant par abc > 0 chaque membre des égalités ci-dessus, nous obte-
nons la formule des sinus dans un triangle quelconque, soit
“
sin A “
sin B “
sin C
= = .
a b c
Exercice 5. Un défi
Trouver les valeurs exactes de cos x et sin x, sachant que
3 sin x + 4 cos x = 5.
Solution
Nous avons 3 sin x = 5 − 4 cos x.
En élevant au carré les deux membres de cette égalité, nous obtenons
Nous en déduisons
Ceci implique
5 cos x − 4 = 0.
4
Nous en concluons que cos x = .
5
4
Par suite, nous obtenons 3 sin x = 5 − 4 × , ce qui permet de conclure par
5
9
sin x = .
15
414 Chapitre 8
8.7. EXERCICES CORRIGÉS 415
2. En déduire que
−−→ −−→ −→ −−→
2(M A, M B) = (OA, OB)[2π].
Solution
ce qui implique
−−→ −−→ −−→ −→
2((M A, M O) = π − (OM , OA)[2π].
Trigonométrie 415
416 CHAPITRE 8. TRIGONOMÉTRIE
Nous en déduisons
−−→ −→ −→ −−−→
(OM , OA) + (OA, OM ) = π[2π], soit
−−→ −→ −→ −−−→
(OM , OA) = π − (OA, OM )[2π].
ce qui donne
−−→ −−→ −−→ −−→
2((M B, M O) = π − (OM , OB)[2π].
Nous en déduisons
−−→ −−→ −−→ −−−→
(OM , OB) + (OB, OM ) = π[2π], soit
−−→ −−→ −−→ −−−→
(OM , OB) = π − (OB, OM )[2π].
416 Chapitre 8
8.7. EXERCICES CORRIGÉS 417
−→ −−→ −→ −−→
2(AT , AA ) = (OA, OA )[2π].
Solution
Trigonométrie 417
418 CHAPITRE 8. TRIGONOMÉTRIE
−→ −−→ −→ −−→
2(AT , AB) = (OA, OB)[2π].
418 Chapitre 8
8.7. EXERCICES CORRIGÉS 419
−−→ −−→
Nous évaluons l’angle orienté (AT0 , AM ). il vient
Nous en déduisons
−−→ −−→
(AT0 , AM ) = 0[π],
1. Soient M �= A et M �= B. Si M ∈ C, alors
−−→ −−→ π
(M A, M B) = [π],
2
Trigonométrie 419
420 CHAPITRE 8. TRIGONOMÉTRIE
c’est-à-dire
−−→ −−→
2(M A, M B) = π + k(2π), avec k ∈ Z.
Nous en déduisons
−−→ −−→ π −−→ −−→ π
(M A, M B) = + kπ, avec k ∈ Z, soit (M A, M B) = [π],
2 2
ce qui prouve que M ∈ C
Nous en concluons que C est le cercle de diamètre [AB], privé des points A
et B.
2. • L’ensemble des points M distincts de A et B tels que
−−→ −−→ π
(M A, M B) = [2π]
2
est le demi-cercle de diamètre [AB] privé des points A et B tel que le triangle
rectangle AM B soit direct.
• L’ensemble des points M distincts de A et B tels que
−−→ −−→ π
(M A, M B) = − [2π]
2
est le demi-cercle de diamètre [AB] privé des points A et B tel que le triangle
rectangle AM B soit indirect.
420 Chapitre 8
8.7. EXERCICES CORRIGÉS 421
• Équation (2).
Trigonométrie 421
422 CHAPITRE 8. TRIGONOMÉTRIE
Nous en concluons
π π
S(2) = { + k( )/k ∈ Z}.
6 3
5π π π π π 5π
S(2) ∩] − π, π] = {− ,− ,− , , , }.
6 2 6 6 2 6
• Équation (3)
1
(3) ⇔ cos x(4 cos2 x − 1) = 0 ⇔ cos x = 0 ou cos2 x = ,
4
1 1
(3) ⇔ cos x = 0 ou cos x = ou cos x = − .
2 2
Ainsi nous obtenons que les solutions de l’équation (3) sont les réels x tels
que
π π π 2π
x= + kπ ou x = + k(2π) ou x = − + k(2π) ou x = + k(2π) ou
2 3 3 3
2π
x=− + k(2π), avec k ∈ Z.
3
2π π π π π 2π
{− ,− ,− , , , }.
3 2 3 3 2 3
422 Chapitre 8
8.7. EXERCICES CORRIGÉS 423
• Équation (4)
3 1
(4) ⇔ 2 cos2 x − 3 cos x = −1 ⇔ cos2 x − cos x = − .
2 2
Posons X = cos x. Nous sommes ainsi amenés à résoudre l’équation du
3 1
second degré notée (E), X 2 − X = − . Il vient
2 2
3 3 3 1
(E) ⇔ X 2 − 2( )X + ( )2 − ( )2 = − ,
4 4 4 2
3 2 1
(E) ⇔ (X − ) = ,
4 16
3 1 3 1
(E) ⇔ X − = ou X − = − ,
4 4 4 4
(E) ⇔ X = 1 ou X = 12 .
Nous en déduisons
1
(4) ⇔ cos x = 1 ou cos x = ,
2
π π
(4) ⇔ x = k(2π) ou x = + k(2π) ou x = − + k(2π).
3 3
Nous en concluons
π π
S(4) = {k(2π)/k ∈ Z} ∪ { + k(2π)/k ∈ Z} ∪ {− + k(2π)/k ∈ Z}.
3 3
Nous en déduisons
π π
S(4) ∩] − π, π] = {− , 0, }.
3 3
Trigonométrie 423
424 CHAPITRE 8. TRIGONOMÉTRIE
• Équation (5)
Cela donne
2π 2π π
(5) ⇔ x = + k(2π) ou x = − + k(2π) ou x = + k(2π).
3 3 2
Pour conclure, nous obtenons
π 2π 2π
S(5) = { + k(2π)/k ∈ Z} ∪ { + k(2π)/k ∈ Z} ∪ {− + k(2π)/k ∈ Z}.
2 3 3
Nous en déduisons
2π π 2π
S(5) ∩] − π, π] = {− , , }.
3 2 3
424 Chapitre 8
8.7.
8.7. EXERCICES
EXERCICES CORRIGÉS
CORRIGÉS 425
425
8.7. EXERCICES CORRIGÉS 425
Exercice
Exercice 10.
10. Une
Une inéquation
inéquation
Exercice 10. Une inéquation 11 11
Résoudre
Résoudre dans
dans l’intervalle
l’intervalle ]0,
]0, 2π[
2π[ l’inéquation
l’inéquation 1 < < 1 ..
Résoudre dans l’intervalle ]0, 2π[ l’inéquation cos
Solution cos
cos x
x
x < sin
sin
sin xx.
x
Solution
Solution
Un réel
Un réel x
réel x ∈]0, 2π[
∈]0, 2π[
x ∈]0, est solution
est solution
2π[ est de
solution de cette
de cette inéquation
inéquation ààà condition
cette inéquation condition que
condition que
que
Un
cos
cos xx �= �= 0 et
et sin
sin xx �=�= 0.
cos x �= 00 et sin x �= 0.
0.
Nous
Nous enen déduisons
déduisons que que la
la résolution
résolution est est autorisée
autorisée pourpour lesles réels x tels
réels x tels que
que
Nous en déduisons que la résolution est autorisée pour les réels x tels que
π
π et x �= π et x �= 3π 3π
3π
x �=
x �= 0 et
et xx �=�= π et x �= π et x �= 2 ...
x �= 00 et x �= 22 et x �= π et x �=
2 22
Sous ces
Sous ces conditions,
ces conditions, nous
conditions, nous obtenons
nous obtenons
obtenons
Sous
1
11 <
1
11 ⇔
1 sin
11 (( sin sin x
x − 1) < 0 ⇔ tan
x tan x
tan x−
x − 111 < 0.
−
cos x < sin x ⇔ − 1) < 0 ⇔ < 0.
x < sin
cos x
cos sin x x ⇔ sinsin x
sin x x ( cos
cos x
cos x − 1) < 0 ⇔ sin
x sin x
sin x < 0.
x
Nous formons le tableau de signes du quotient
tan
tan x
tan x−
x − 111 en utilisant le
−
Nous formons le tableau de signes
Nous formons le tableau de signes du quotient du quotient en utilisant le
cercle trigonométrique.
sin x en utilisant le
x
sin x
sin
cercle trigonométrique.
cercle trigonométrique.
π
π π
π 5π
5π 3π
3π
x
x 00 π π π
π 5π 3π 2π
2π
x 0 44 22 π 44 22 2π
4 2 4 2
tan x−
tan x − 111 −
− 00 +
+ �� −
− −
− 00 +
+ �� −
− ��
tan x − − 0 + � − − 0 + � − �
sin
sin x
x 00 +
+ +
+ +
+ 00 −
− −
− −
− ��
sin x 0 + + + 0 − − − �
tan x
tan x
x−−
− 111
tan �� −
− 00 +
+ �� −
− �� +
+ 00 −
− �� +
+ ��
sin
sin x
x � − 0 + � − � + 0 − � + �
sin x
Nous
Nous en
en déduisons
déduisons que
que l’ensemble
l’ensemble S S des
des solutions
solutions estest
Nous en déduisons que l’ensemble S des solutions est
π
π [∪] ππ
π 5π 3π
5π , 3π
3π
S
S =]0,
=]0, π [∪] 2 ,,, π[∪]
π[∪] 5π , 2 [.
S =]0, 44 [∪] π[∪] 4 , [.[.
4 22 44 22
Trigonométrie 425
426 CHAPITRE 8. TRIGONOMÉTRIE
x2 − 2x sin a + cos2 a = 0,
426 Chapitre 8
8.7. EXERCICES CORRIGÉS 427
Pour les valeurs de a obtenues ci-dessus, le produit des deux solutions est
égal à cos2 a > 0, ce qui justifie que ces dernières sont de même signe.
Exercice 12. Second degré et trigonométrie
π π
Pour quelles valeurs de a ∈] − , [, a-t-on
2 2
3
∀x ∈ R, x2 + x + tan a > ?
4
Solution
Pour tout réel x, nous posons
3
p(x) = x2 + x + tan a − .
4
Le discriminant de ce trinôme est
3
Δ = 1 − 4(tan a − ) = 4(1 − tan a).
4
En appliquant le théorème donnant le signe d’un trinôme du second degré,
nous savons que, pour tout réel x,
Trigonométrie 427
428 CHAPITRE 8. TRIGONOMÉTRIE
Il en résulte que
√
π 3 2
(1) ⇔ 3 cos(x − ) = ,
4 √ 2
π 2 π
⇔ cos(x − ) = = cos ,
4 2 4
π π π π
⇔ x − = + k2π ou x − = − + k2π,
4 4 4 4
π
⇔ x = + k2π ou x = k2π, avec k ∈ Z.
2
Nous en concluons
π
S(1) = + k2π/k ∈ Z ∪ {k2π/k ∈ Z}.
2
• Équation (2).
Nous résolvons cette équation à condition que
π π π
x �= + kπ et 2x + �= + kπ,
2 4 2
ce qui équivaut à
π π π
x �= + kπ et x �= + k , avec k ∈ Z.
2 8 2
En remarquant de plus que les réels x = 0[π] ne sont pas solutions de
l’équation (2), donc sachant que tan x �= 0, nous obtenons
π 1
(2) ⇔ tan(2x + )= .
4 tan x
π
Pour tout réel x �= 0[ ], nous avons
2
π
1 cos x sin( − x) π
= = 2 = tan( − x).
tan x sin x π 2
cos( − x)
2
Nous en déduisons
π π
(2) ⇔ tan(2x + ) = tan( − x),
4 2
π π
⇔ 2x + = − x + kπ,
4 2
π
⇔ 3x = + kπ,
4
π π
⇔x= + k , avec k ∈ Z.
12 3
Toutes les solutions conviennent comme nous pouvons le visualiser sur la figure
ci-après.
428 Chapitre 8
8.7. EXERCICES CORRIGÉS 429
Nous en concluons
π π
S(2) = + k /k ∈ Z .
12 3
Exercice 14. Une inéquation
Résoudre dans l’intervalle ] − π, π], l’inéquation
√ √
3 tan2 x + 2 tan x − 3 < 0.
Solution
Nous désignons par (E) cette inéquation que nous résolvons dans
π π
D =] − π, π] − − , .
2 2
Pour x ∈ D, nous posons u = tan x, avec u ∈ R.
Avec ce changement d’inconnue, nous sommes conduits à déterminer le
signe du trinôme du second degré
√ 2 √
3u + 2u − 3.
Nous avons
√ √
Δ = 12 − 3 × (− 3) = 4 > 0.
−1 − 2 3 √ −1 + 2 1
u= √ = − √ = − 3 ou u = √ =√ .
3 3 3 3
Trigonométrie 429
430 CHAPITRE 8. TRIGONOMÉTRIE
Nous en déduisons
√ 1 π π
(E) ⇔ − 3 < tan x < √ ⇔ tan(− ) < tan x < tan .
3 3 6
Sur le cercle trigonométrique, surligné, nous visualisons les solutions de
(E),
5π π π 2π
S(E) =] − π, − [∪] − , [∪] , π[.
6 3 6 3
430 Chapitre 8
CHAPITRE 9
Chapitre 9
Produit scalaire
Produit scalaire
AB 2 + AC 2 = BC 2 , soit AB 2 + AC 2 − BC 2 = 0,
Il vient
Δ = AB 2 + AC 2 − BC 2 ,
−−→ −→ −−→
= ||AB||2 + ||AC||2 − ||BC||2 ,
−−→ −→ −→ −−→
= ||AB||2 + ||AC||2 − ||AC − AB||2 ,
= ||�u||2 + ||�v ||2 − ||�v − �u||2 .
Lemme. Soient �u(x, y) et �v (x , y ) dans une base (�ı, �j) orthonormale, alors
Δ
= xx + yy .
2
Démonstration. Dans une base orthonormale, nous savons que :
432 Chapitre 9
9.1. DÉFINITION DU PRODUIT SCALAIRE 433
Nous en déduisons
Δ = x2 + y 2 + x2 + y 2 − (x − x)2 + (y − y)2 = 2(xx + yy ),
�u.�v ∈ R.
AB 2 + AC 2 = BC 2 ,
�u2 = �u.�u.
�u.�v = xx + yy .
434 Chapitre 9
9.1. DÉFINITION DU PRODUIT SCALAIRE 435
x = �u.�ı et y = �u.�j.
�u.�ı = x × 1 + y × 0 = x,
�u.�j = x × 0 + y × 1 = y.
Fx = F� .�ı et Fy = F� .�j
�u ⊥ �v ⇔ �u.�v = 0.
�u ⊥ �v ⇔ xx + yy = 0.
�u ⊥ �v ⇔ �u.�v = 0 = xx + yy .
Exemple. Dans la base (�ı, �j) orthonormale, nous donnons le vecteur �u = �ı+�j.
Á partir de ce vecteur, nous construisons une base orthonormale (e�1 , e�2 ) directe
de la façon suivante :
√ 1
||�u|| = 2, donc le vecteur e�1 = √ �u est unitaire.
2
Le vecteur �v = −�ı + �j est non colinéaire à �u et orthogonal à ce dernier.
√ 1
De plus ||�v || = 2, donc le vecteur e�2 = √ �v est unitaire.
2
Puisque
1 1 1 1
e�1 = ( √ , √ ) et e�2 = (− √ , √ ),
2 2 2 2
nous avons
436 Chapitre 9
9.2. PROPRIÉTÉS DU PRODUIT SCALAIRE 437
�u.�v = �v .�u.
1
�u.�v = (||�u||2 + ||�v ||2 − ||�v − �u||2 ),
2
d’autre part, il vient
1
�v .�u = (||�v ||2 + ||�u||2 − ||�u − �v ||2 ).
2
Puisque ||�v − �u|| = ||�u − �v ||, nous en concluons
�u.�v = �v .�u.
(�u + �v ).w
� = w.(�
� u + �v ) = �u.w
� + �v .w.
�
(�u + �v ).w
� = w.(�
� u + �v ).
De plus, en se plaçant dans une base orthonormale (�ı, �j), nous posons
Il vient
� = (x + x )x + (y + y )y ,
(�u + �v ).w
= xx + x x + yy + y y ,
= (xx + yy ) + (x x + y y ),
= �u.w
� + �v .w.
�
438 Chapitre 9
9.2. PROPRIÉTÉS DU PRODUIT SCALAIRE 439
(�u + �v ).(�u − �v ) = (�u + �v ).�u − (�u + �v ).�v = �u2 + �v .�u − �u.�v − �v 2 = �u2 − �v 2 .
�v = k�u.
ce qui donne
440 Chapitre 9
9.3. PRODUIT SCALAIRE ET PROJETÉ ORTHOGONAL 441
H ∈ (d),
la droite (M H) est perpendiculaire à (d) en H.
Démonstration.
|�u.�v | = AB × AH.
−−→ −−→
Démonstration. Les vecteurs AB et AH sont colinéaires. En appliquant la
proposition énoncée en 9.2.3, nous en déduisons que
• si ces deux vecteurs sont de même sens, alors
�u.�v = AB × AH ≥ 0,
�u.�v = −AB × AH ≤ 0.
|�u.�v | = AB × AH.
442 Chapitre 9
9.3. PRODUIT SCALAIRE ET PROJETÉ ORTHOGONAL 443
−→ −−→
Nous remarquons également que les vecteurs AC et BD sont orthogonaux,
ce qui donne
−→ −−→
AC.BD = 0.
Nous avons
−−→ −−−→
Dans ce cas le quadrilatère est un rectangle donc CD = C D .
−−→ −−→ −−→ −−−→
Nous obtenons immédiatement AB.CD = AB.C D .
−−→ −−→
Nous posons �u = AB, �v = CD. En utilisant la proposition précédente le
−−−→
vecteur �v = C D convient.
Pour prouver l’unicité du vecteur �v nous supposons qu’il existe deux vec-
teurs �v et �v , colinéaires à �u tels que :
444 Chapitre 9
9.3. PRODUIT SCALAIRE ET PROJETÉ ORTHOGONAL 445
�v = �v ou �v = −�v ,
�u.�v = �u.�v .
Définition. Soient �u, �v deux vecteurs non nuls. Le projeté orthogonal de �v sur
�u est le vecteur �v tel que
• �v soit colinéaire à �u,
• �u.�v = �u.�v .
446 Chapitre 9
9.4. PRODUIT SCALAIRE ET ANGLE 447
(�u, �v ) = θ[2π].
Nous obtenons
−−→ −→ −−→ −→
AB.AC = AB × AC × cos(AB, AC).
Exemples. Dans le tableau qui suit, nous reprenons les deux exemples du
paragraphe 9.3.1.
√
−−→ −→ π 1 π √ 2
AB.AC = AB × AC cos = AB × AC cos = 2 × =1
3 2 4 2
est la droite Δ passant par A telle que le vecteur �n soit orthogonal à un vecteur
directeur de Δ.
448 Chapitre 9
9.5. APPLICATIONS DU PRODUIT SCALAIRE 449
−−→
Nous désignons par (E) l’ensemble des points M tels que AM .�n = 0 et nous
procédons par double inclusion 1 en prouvant que (E) ⊂ (Δ) et réciproquement
que (Δ) ⊂ (E).
• Montrons que (E) ⊂ (Δ).
Si M (x, y) est un point appartenant à (E), alors
−−→
AM .�n = 0, soit (x − x0 )a + (y − y0 )b = 0,
ce qui implique
ax + by − (ax0 + by0 ) = 0.
(E) ⊂ (Δ).
�u.�n = (−b) × a + a × b = 0,
ax + by + c = 0 et ax0 + by0 + c = 0.
a(x − x0 ) + b(y − y0 ) = 0,
(Δ) ⊂ (E).
1. Annexe § 1.4
Remarque. Soit (Δ) une droite non parallèle à la droite des ordonnées d’équa-
tion y = mx + p.
Nous rappelons que �u(1, m) est directeur de cette droite.
Nous en déduisons que �n(m, −1) est normal à (Δ).
En effet, nous avons
�u.�n = 1 × m + m × (−1) = 0.
ax + by + c = 0, avec a �= 0 ou b �= 0,
a x + b y + c = 0, avec a �= 0 ou b �= 0.
450 Chapitre 9
9.5. APPLICATIONS DU PRODUIT SCALAIRE 451
(Δ)⊥(Δ ) ⇔ �n⊥�n ,
⇔ �n.�n = 0,
⇔ aa + bb = 0.
Corollaire. Soient (Δ) et (Δ ) deux droites non parallèles à la droite des
ordonnées, d’équations réduites respectives :
y = mx + p,
y = m x + p .
Exemple.
1 × 2 + m × (−1) = 0, soit m = 2.
9.5.2 Réduction de M A2 + M B 2
Proposition (propriété métrique de la médiane). Soient A et B deux points
distincts du plan.
En désignant par I le milieu du segment [AB], pour tout point M du plan,
nous disposons de l’égalité
AB 2
M A2 + M B 2 = 2M I 2 + .
2
Démonstration. Avec les données de l’énoncé, nous considérons la figure sui-
vante :
−−→ −−→
M A2 + M B 2 = M A2 + M B 2 ,
−−→ − → −−→ −→
= (M I + IA)2 + (M I + IB)2 ,
−−→ −−→ −→ − → −−→ −−→ −→ −→
= M I 2 + 2M I.IA + IA2 + M I 2 + 2M I.IB + IB 2 ,
−−→ − → −→
= 2M I 2 + IA2 + IB 2 + 2M I.(IA + IB).
AB 2 AB 2 −→ −→
IA2 + IB 2 = 2 × ( ) = et IA + IB = �0.
2 2
Nous en concluons que, pour tout point M du plan, nous avons
AB 2
M A2 + M B 2 = 2M I 2 + .
2
Remarques. Nous en donnons deux.
• Le terme "réduction" signifie que le point M apparaissant deux fois dans
AB 2
M A2 + M B 2 , ne figure plus qu’une fois dans 2M I 2 + .
2
452 Chapitre 9
9.5. APPLICATIONS DU PRODUIT SCALAIRE 453
AC 2
M A2 + M C 2 = 2M O2 + ,
2
DB 2
M B 2 + M D2 = 2M O2 + .
2
Dans le rectangle ABCD, nous savons que AC = BD.
M A2 + M C 2 = M B 2 + M D 2 .
M A2 + M B 2 = k.
AB 2
• si k = , alors Γk = {I},
2
AB 2
• si k < , alors Γk = ∅.
2
Démonstration. En appliquant la propriété de la médiane, nous avons les
équivalences suivantes :
AB 2
M ∈ Γk ⇔ 2M I 2 + = k,
2
k AB 2
⇔ IM 2 = − .
2 4
k AB 2 AB 2
2ecas : − = 0, soit k = .
2 4 2
Dans ce cas, nous avons
IM 2 = 0 ⇔ M = I, soit Γk = {I}.
k AB 2 AB 2
3ecas : − < 0, soit k < .
2 4 2
Dans ce dernier cas, nous en concluons que Γk = ∅.
454 Chapitre 9
9.5. APPLICATIONS DU PRODUIT SCALAIRE 455
AB 2
M ∈ (C) ⇔ IM 2 = ,
4
AB
⇔ IM = ,
2
Nous avons aussi abordé cette propriété dans l’exercice corrigé du para-
graphe 8.7.2
−−→ −−→
M ∈ (C) ⇔ M A.M B = 0,
−−→ −−→
⇔ AM .BM = 0,
⇔ (x − xA )(x − xB ) + (y − yA )(y − yB ) = 0,
⇔ x2 + y 2 − (xA + xB )x − (yA + yB )y + xA xB + +yA yB = 0.
En observant que
2xI = xA + xB et 2yI = yA + yB ,
−→ −−→ AB 2 AB 2
xA xB + +yA yB = OA.OB = OI 2 − = x2I + yI2 − ,
4 4
nous en déduisons qu’une équation de (C) est
AB 2
x2 + y 2 − 2xI x − 2yI y + x2I + yI2 − (x2I + yI2 ) + x2I + yI2 − = 0,
4
AB 2
⇔ (x − xI )2 + (y − yI )2 = .
4
Nous reconnaissons une équation cartésienne du cercle (C) de centre I et
AB
de rayon .
2
Remarque. Pour k ∈ R, de la même façon que dans le paragraphe précédent,
−−→ −−→
nous montrons que l’ensemble des points M tels que M A.M B = k, s’il est non
vide et non réduit à un point, est un cercle de centre le milieu I de [AB] et de
AB 2
rayon r = k + > 0.
4
456 Chapitre 9
9.5. APPLICATIONS DU PRODUIT SCALAIRE 457
9.5.4 Réduction de M A2 − M B 2
Proposition. Soient A et B deux points distincts du plan.
En désignant par I le milieu du segment [AB], pour tout point M du plan,
nous disposons de l’égalité
−−→ −−→
M A2 − M B 2 = 2IM .AB.
−−→ −−→
M A2 − M B 2 = M A2 − M B 2 ,
−−→ − → −−→ −→
= (M I + IA)2 − (M I + IB)2 ,
−−→ −−→ −
→ − → −−→ −−→ −→ −→
= M I 2 + 2M I.IA + IA2 − M I 2 − 2M I.IB − IB 2 ,
−−→ − → −→
= 2M I.(IA − IB),
−−→ −−→
= 2M I.BA,
−−→ −−→
= 2IM .AB.
M A2 − M B 2 = k.
Pour chaque valeur du réel k, Ek est une droite orthogonale à la droite (AB).
−→ −−→
2IH.AB = k ⇔ 2(x0�ı).(AB�ı) = k,
⇔ (2x0 × AB)�ı 2 = k,
k
⇔ x0 = .
2AB
Ainsi le point H est déterminé sur la droite (AB) par son abscisse
k
x0 = dans le repère unitaire (I; �ı).
2AB
Par exemple :
• Si k = 0, alors H = I. L’ensemble E0 est la médiatrice du segment [AB].
AB
• Si k = −AB 2 , alors x0 = − , donc H = A. L’ensemble E−AB 2 est la
2
droite perpendiculaire en A à la droite (AB).
458 Chapitre 9
9.5. APPLICATIONS DU PRODUIT SCALAIRE 459
a2 = BC 2 ,
−−→
= BC 2 ,
−→ −−→
= (AC − AB)2 ,
−→ −−→
= AC 2 + AB 2 − 2AC.AB,
−→ −−→
= b2 + c2 − 2AC × AB cos(AC, AB),
“
= b2 + c2 − 2bc cos A.
α
1 − cos α = 2 sin2 .
2
Avec les notations de la figure,
a b c abc
= = = .
“
sin A “
sin B “
sin C 2S
460 Chapitre 9
9.5. APPLICATIONS DU PRODUIT SCALAIRE 461
M T ≥ M H.
M T 2 = M H 2 + HT 2 , ce qui implique M T 2 ≥ M H 2 .
√
Puisque M T ≥ 0, M H ≥ 0 et sachant que la fonction x �→ x est crois-
sante sur R+ , nous en déduisons que pour tout point T ∈ (D), on a
M T ≥ M H.
d(M, (D)) = M H.
Proposition. Soit (D) une droite passant par un point A, de vecteur normal
�n �= �0.
−−→
|�n.AM |
Pour tout point M du plan, nous avons : d(M, (D)) = .
||�n||
−−→ −−→
Le vecteur AH est le projeté orthogonal de AM sur le vecteur �n.
En appliquant la seconde proposition du paragraphe 9.3.2, nous obtenons
−−→
−−→ �n.AM
AH = �n.
||�n||2
Le quadrilatère AHM H est un parallélogramme donc
−−→ −−→
AH = HM ,
ce qui donne
−−→ −−→ −−→
−−→ �n.AM |�n.AM | |�n.AM |
M H = ||HM || = || �n|| = × ||�n|| = .
||�n||2 ||�n||2 ||�n||
Proposition. Dans un repère orthonormal (O; �ı, �j), on considère une droite
(D) dont une équation est
ax + by + c = 0, avec a �= 0 ou b �= 0.
462 Chapitre 9
9.6. EXERCICES CORRIGÉS 463
c = −(aα + bβ).
−→ −→
1er méthode. Nous calculons le produit scalaire DI.CJ en décomposant
ces deux vecteurs dans la configuration proposée : le carré.
D’une part, nous appliquons la propriété vectorielle de la médiane dans le
triangle ADB, il vient :
−→ −−→ −−→
2DI = DA + DB.
Nous en déduisons
Il en résulte
−→ −→ −→ −→
4DI.CJ = AD2 − DC 2 = 0, soit DI.CJ = 0,
464 Chapitre 9
9.6. EXERCICES CORRIGÉS 465
2. Étudier la réciproque.
−−→ −−→
3. Prouver que : AH 2 = −HB.HC.
En déduire que : AH 2 = HB × HC.
Solution
−→ −−→ −→2
CA.CB = CA = CA2 ,
ce qui donne
−−→ −−→
CH.CB = AC 2 .
Nous avons
AB 2 = AH 2 + HB 2 .
−−→ −−→
Or nous savons que BC.BH = AB 2 . Il en résulte que
−−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→
AH 2 + HB 2 = BH.BC = BH.(BH + HC = BH 2 + BH.HC.
Nous en concluons
AH 2 = HB × HC.
466 Chapitre 9
9.6. EXERCICES CORRIGÉS 467
1. La droite (HA) est une hauteur du triangle donc cette droite est ortho-
gonale à la droite (BC), ce qui donne
−−→ −−→
HA.BC = 0.
Nous avons
−−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→
M A.BC = M A.(M C − M B) = M A.M C − M A.M B.
−−→ −−→ −−→ −−→
Puisque M A.M C = M A.M B, nous en déduisons
−−→ −−→
M A.BC = 0,
ce qui montre que M appartient aux deux autres hauteurs du triangle ABC.
Par conséquent, ce point est le point de concours des trois hauteurs du
triangle ABC, ce qui démontre que M est l’orthocentre H de ce dernier.
3. Nous avons
−−→ −→
AB 2 − AC 2 = AB 2 − AC 2 ,
−−→ −−→ −−→ −−→
= (HB − HA)2 − (HC − HA)2 ,
−−→ −−→ −−→ −−→
= HB 2 + HA2 − 2HB.HA − (HC 2 + HA2 − 2HC.HA),
−−→ −−→ −−→ −−→
= HB 2 − HC 2 + 2(HC.HA − HB.HA).
AB 2 − AC 2 = HB 2 − HC 2 .
468 Chapitre 9
9.6. EXERCICES CORRIGÉS 469
2. En déduire que
−−→ −−→
M A.M B = OM 2 − r2 .
Solution
Nous commençons par donner deux cas de figures.
470 Chapitre 9
9.6. EXERCICES CORRIGÉS 471
M T 2 = OM 2 − OT 2 = OM 2 − r2 .
M ∈ Ck ⇔ OM 2 − r2 = k ⇔ OM 2 = r2 + k.
Ainsi pour chaque valeur de k ∈]−r2 , +∞[, les cercles Ck sont concentriques
au cercle (C).
2ecas : r2 + k = 0, soit k = −r2 .
Dans ce cas, nous avons
M ∈ E ⇔ OM 2 − r2 = O M 2 − r2 ⇔ OM 2 = O M 2 .
M ∈ E ⇔ OM = O M .
472 Chapitre 9
9.6. EXERCICES CORRIGÉS 473
Solution
1. Nous avons
Ces deux produits scalaires égaux à 0, prouvent que les droites (CH) et
(BH) sont deux hauteurs du triangle ABC sécantes en H.
Nous en concluons que le point H est l’orthocentre de ce triangle.
2. Nous rappelons que le centre de gravité du triangle ABC est l’unique
point G satisfaisant à :
−→ −−→ −−→ �
GA + GB + GC = 0.
474 Chapitre 9
9.6. EXERCICES CORRIGÉS 475
Nous en déduisons
−−→ −−→
3OG = OH,
−−→ −−→
ce qui prouve que les vecteurs OG et OH sont colinéaires.
Nous en concluons que les points O, H et G sont alignés.
Nous précisons que la droite passant par ces trois points est la droite d’Eu-
ler 3 du triangle ABC.
3. Dans le triangle AOB, en appliquant la propriété vectorielle de la mé-
diane, il vient
−→ −−→ −→
OA + OB = 2OI.
ce qui implique
−−→ −−→ −→ −−→ −→
OH − OC = 2OI, soit CH = 2OI.
−−→ −→
Le point I est le milieu du segment [HH ], donc IH = HI.
Nous en déduisons
−−→ −→ −→ −−→
OH − OI = OI − OH,
−−→ −→
ce qui donne, puisque CH = 2OI,
−−→ −→ −−→
OH = 2OI − OH,
−−→ −−→
= CH − OH,
−−→ −−→
= CH + HO,
−−→
= CO.
−−→ −−→
L’égalité OH = CO prouve que les points C et H sont symétriques par
rapport au point O qui est centre du cercle Γ.
3. Leonhard Euler, mathématicien et physicien, 1707-1783
M A 2 + M B 2 + M C 2 = a2 + b2 + c 2 .
476 Chapitre 9
9.6. EXERCICES CORRIGÉS 477
−→ −−→ −−→
Puisque GA + GB + GC = �0, nous en déduisons, pour tout point M , la
formule de réduction attendue, soit
f (M ) = M A2 + M B 2 + M C 2 = 3M G2 + GA2 + GB 2 + GC 2 .
1
M ∈ Γ ⇔ 3M G2 + (a2 + b2 + c2 ) = a2 + b2 + c2 ,
3
2
⇔ 3GM 2 = (a2 + b2 + c2 ),
3
2 2
⇔ GM = (a + b2 + c2 ).
2
9
478 Chapitre 9
9.6. EXERCICES CORRIGÉS 479
Solution
−−→ −→
M ∈ hB ⇔ BM .AC = 0,
⇔ (x − 1) × (c + 1) + (y − 1) × (−1) = 0,
⇔ (c + 1)x − y − 1 = 0,
⇔ y = (c + 1)x − c.
hc : x = c.
1. Nous avons
−−→
E(a, 0) et F (0, b), donc EF (−a, b).
480 Chapitre 9
9.6. EXERCICES CORRIGÉS 481
−−→ −−→
Un point M (x, y) ∈ (EF ) si et seulement si EF et EM sont colinéaires,
ce qui équivaut à
x − a −a
= 0 ⇔ b(x − a) + ay = 0.
y b
bx + ay − ab = 0.
ce qui équivaut à
⎧
� ⎪ a2 b a3
a − xH = x0 ⎨ xH = a − x0 = a − =
⇔ a 2 + b2 a 2 + b2 ,
b − yH = y0 ⎪
⎩ yH a2 b b3
= b − y0 = b − 2 =
a + b2 a 2 + b2
ce qui permet de conclure par
a3 b3
H( , ).
a 2 + b2 a 2 + b2
Exercice 10. Inégalité de Cauchy 5 - Schwarz 6
Soient �u et �v deux vecteurs non nuls .
Nous proposons dans cet exercice de démontrer, par deux méthodes, l’in-
égalité de Cauchy-Schwarz :
Méthode 1 : trigonométrique.
En utilisant l’expression du produit scalaire en fonction de l’angle orienté
(�u, �v ), justifier l’inégalité proposée.
Que peut-on dire des vecteurs �u et �v lorsque l’égalité est atteinte ?
Méthode 2 : second degré.
Pour tout réel x, nous posons :
482 Chapitre 9
9.6. EXERCICES CORRIGÉS 483
Il en résulte
∀x ∈ R, p(x) ≥ 0,
484 Chapitre 9
9.6. EXERCICES CORRIGÉS 485
Nous en déduisons
a 4 − a 2 a2 (4 − a)2
M ∈ Ca ⇔ (x + )2 + (y + ) = + − 2,
2 2 4 4
ce qui donne après simplication du membre de droite,
a 4 − a 2 (a − 2)2
M ∈ Ca ⇔ (x + )2 + (y + ) = .
2 2 2
(a − 2)2
Par conséquent, lorsque a �= 2, nous avons > 0, ce qui prouve que
2
a 4−a |a − 2|
Ca est un cercle de centre Ωa (− , − ) et de rayon ra = √ .
2 2 2
Si a = 2, alors C2 est réduit au point Ω2 (−1, −1).
2. Un point M (x, y) appartient à C0 ∩ C1 si et seulement si le couple (x, y)
est solution du système
x2 + y 2 + 4y + 2 = 0
x2 + y 2 + x + 3y + 2 = 0
a a−4
AΩ2a = (− + 1)2 + ( + 1)2 ,
2 2
a
= 2( − 1)2 ,
2
(a − 2)2
= ,
2
= ra2 .
Il en résulte que AΩa = ra , ce qui prouve que la droite (δ) est, pour tout
réel a �= 2, tangente en A à chaque cercle Ca .
486 Chapitre 9
9.6. EXERCICES CORRIGÉS 487
M ∈ E1 ⇔ M A = M B,
M ∈ Ek ⇔ M A2 = k 2 M B 2 ,
M ∈ Ek ⇔ (x + d)2 + y 2 = k 2 (x − d)2 + k 2 y 2 ,
M ∈ Ek ⇔ x2 + 2xd + d2 + y 2 = k 2 x2 − 2k 2 xd + k 2 d2 + k 2 y 2 ,
M ∈ Ek ⇔ (1 − k 2 )x2 + 2xd(1 + k 2 ) + (1 − k 2 )y 2 + (1 − k 2 )d2 = 0.
2 2
1 + k2 1 + k2
M ∈ Ek ⇔ x+ d + y2 = − 1 d2 .
1 − k2 1 − k2
Or nous avons
2
1 + k2 (1 + k 2 )2 − (1 − k 2 )2
−1= ,
1 − k2 (1 − k 2 )2
((1 + k 2 ) − (1 − k 2 ))((1 + k 2 ) + (1 − k 2 ))
= ,
(1 − k 2 )2
4k 2 (1 + k 2 )
= .
(1 − k 2 )2
1 + k2
3. Nous considérons le point Ωk (− d, 0).
1 − k2
4k 2 d2 (1 + k 2 )
Puisque, pour k > 0 et k �= 1, > 0, nous en concluons que
(1 − k 2 )2
Ek est le cercle de centre Ωk et de rayon
√
4k 2 d2 (1 + k 2 ) 2kd 1 + k 2
rk = = .
(1 − k 2 )2 |1 − k 2 |
488 Chapitre 9
9.6. EXERCICES CORRIGÉS 489
• Si M ∈
/ (δ), alors les deux conditions suivantes sont satisfaites :
le milieu du segment [M M ] appartient à (δ),
−−−→
le vecteur M M est normal à (δ).
Puisque le vecteur de coordonnées (1, 1) est directeur (δ), nous en déduisons
le système
Il en résulte que
� �
�−ax + y −1�
� �
� �
� x + ay a� a(−ax + y) + x + ay 1 − a2 2a
x = = = x+ 2 y,
� a2 + 1 � 2
a +1 2
a +1 a +1
�a −ax + y �
� �
� �
�1 x + ay � a(x + ay) − (−ax + y) 2a a2 − 1
y = = = x + y.
a2 + 1 a2 + 1 a2 + 1 a2 + 1
490 Chapitre 9
9.6. EXERCICES CORRIGÉS 491
x = x x = −y
a=0 a = −1
y = −y y = −x
1 1 1
M ∈ (ΔC ) ⇔ (x − c)(b − a) + (y − )( − ) = 0,
c b a
1 1 1 1
M ∈ (ΔC ) ⇔ bx − ax − bc + ac + y − y − + = 0,
b a bc ac
b−a b−a
M ∈ (ΔC ) ⇔ (b − a)x − y − (b − a)c + = 0,
ab abc
b−a 1
M ∈ (ΔC ) ⇔ (b − a)x − y + (b − a)( − c) = 0.
ab abc
1 1
(E) ⇔ x2 + ( − c)x − = 0,
abc ab
2 2
(E) ⇔ abcx + (1 − abc )x − c = 0.
492 Chapitre 9
9.6. EXERCICES CORRIGÉS 493
1
Nous en concluons que H(− , −abc) appartient à (ΔC ) et à (H).
abc
Pour finir, nous prouvons que le point H appartient aussi à la hauteur
(ΔB ) du triangle ABC issue du sommet B.
−−→ −→
Pour cela, nous calculons le produit scalaire BH.AC. Nous obtenons
−−→ −→ 1 1 1
BH.AC = (xH − b)(c − a) + (yH − )( − ),
c b a
1 1 1 1
= (− − b)(c − a) + (−abc − )( − ),
abc c b a
1 1 1 1
=− + − bc + ab − ab + bc − + ,
ab bc bc ab
= 0,
Solution
’ = sin CAI.
sin BAI ’
’ + CIA
Puisque BIA ’ = π, nous en déduisons
’ = sin(π − CIA)
sin BIA ’ = sin CIA.
’
Il en résulte que
’
sin BAI BI ’
sin CAI CI
= = = ,
’
sin BIA c ’
sin CIA b
ce qui implique
BI CI IB c
= , soit = .
c b IC b
−→ −→
2. Comme le point I ∈ [BC], nous affirmons que les vecteurs IB et IC sont
colinéaires, de sens contraires.
c
De plus, nous savons que IB = − IC, nous en concluons :
b
494 Chapitre 9
9.6. EXERCICES CORRIGÉS 495
−→ c −→ −→ −→
IB = IC, soit bIB + cIC = �0.
b
De cette égalité vectorielle, il résulte que
−→ −→ −−→ −→ −−→
bIB + c(IB + BC) = �0 ⇔ (b + c)BI = cBC.
−→ b −−→
CI = CB,
b+c
et nous obtenons
ab
IC = .
b+c
3. Nous appliquons la formule d’Al-Kashi dans le triangle AIB, relative-
’ Il vient :
ment à l’angle AIB.
’
c2 = IA2 + IB 2 − 2 × IA × IB cos AIB.
’
b2 = IA2 + IC 2 − 2 × IA × IC cos AIC.
’ + AIC
Puisque AIB ’ = π, nous en déduisons
’ = cos(π − AIB)
cos AIC ’ = − cos AIB.
’
’= IA2 + IB 2 − c2
cos AIB ,
2 × IA × IB
et d’autre part,
’ = − cos AIC
’= b2 − (IA2 + IC 2 )
cos AIB .
2 × IA × IC
Produit scalaire 495
496 CHAPITRE 9. PRODUIT SCALAIRE
ac ab
Pour alléger les calculs, nous posons p = IB = et q = IC = .
b+c b+c
Nous en déduisons une équation d’inconnue IA2 , notée (E) :
(IA2 + p2 ) − c2 b2 − (IA2 + q 2 )
= .
2 × IA × p 2 × IA × q
Après simplification par 2 × IA > 0, nous obtenons
En remarquant que
p + q = IB + IC = BC = a,
nous obtenons
ce qui donne
ac ab a3 bc
(E) ⇔ a × IA2 = b2 × + c2 × − .
b+c b + c (b + c)2
Nous en déduisons
b2 c c2 b a2 bc
AI 2 = + − ,
b + c b + c (b + c)2
b+c a2
= bc − ,
b + c (b + c)2
bc 2 2
= (b + c) − a ,
(b + c)2
bc
= (b + c − a)(b + c + a).
(b + c)2
a < b + c.
496 Chapitre 9
CHAPITRE 10
Chapitre 10
Fonctions trigonométriques
Fonctions trigonométriques
Proposition (Action d’une translation sur Ccos et sur Csin ). Le plan est rap-
porté à un repère orthonormal (O ; �ı, �j).
Soit t la translation de vecteur 2π ·�ı. Nous avons
• quel que soit le point M ∈ Ccos , t(M ) ∈ Ccos .
• quel que soit le point M ∈ Csin , t(M ) ∈ Csin .
−−−→�
M M = 2π ·�ı,
ce qui donne
x� − x = 2π x� = x + 2π
⇔ .
y� − y = 0 y� = y
Remarque. On dit que les courbes Ccos et Csin sont globalement invariantes
par la translation t = t2π·�ı.
498 Chapitre 10
10.1. PROPRIÉTÉS QUALITATIVES 499
π π
variations sur [0, ] variations sur [ , π]
2 2
∀x ∈ R, f (x + T ) = f (x).
500 Chapitre 10
10.1. PROPRIÉTÉS QUALITATIVES 501
Un signal "triangle".
Nous représentons graphiquement la fonction f définie sur R, 2-périodique
telle que
Démonstration. Le plan est muni d’un repère orthonormal direct (O ; �ı, �j).
ce qui donne
−→ −−→
OA.OB = cos a cos b + sin a sin b.
−→ −−→
Les deux expressions du produit scalaire OA.OB, permettent, pour tous
réels a et b, d’obtenir l’égalité attendue, c’est-à-dire notre première formule
d’addition :
502 Chapitre 10
10.2. LES FORMULES D’ADDITION - DE DUPLICATION 503
Proposition (trois autres formules d’addition). Quels que soient les réels a et
b, nous disposons des égalités suivantes :
π π π
cos = cos( − ),
12 3 4
π π π π
= cos cos + sin sin ,
3√ 4 √ 3
√ 4
1 2 3 2
= × + × ,
2
√ 2
√ 2 2
6+ 2
= .
4
π π π
sin = sin( − ),
12 3 4
π π π π
= sin cos − cos sin ,
√ 3 √ 4 3
√ 4
3 2 1 2
= × − × ,
√2 √2 2 2
6− 2
= .
4
504 Chapitre 10
10.2. LES FORMULES D’ADDITION - DE DUPLICATION 505
506 Chapitre 10
10.3. DÉRIVATION DES FONCTIONS TRIGONOMÉTRIQUES 507
sin� (0) = 1.
sin� (0) = 1.
cos� (0) = 0.
Puisque
sin x 1 1
lim − = −1, lim sin x = 0 et lim = ,
x→0 x x→0 x→0 cos x + 1 2
par produit, nous obtenons
cos x − cos 0 cos x − 1
lim = lim = 0.
x→0 x−0 x→0 x
cos� (0) = 0.
cos x − 1
Remarque. Nous retiendrons que lim = 0.
x→0 x
Puisque
cos h − 1 sin h
lim = 0 et lim = 1,
h→0 h h→0 h
508 Chapitre 10
10.3. DÉRIVATION DES FONCTIONS TRIGONOMÉTRIQUES 509
π
Tangente à Ccos en a = .
2
Une équation de cette tangente est
π π π π
y = cos ( )(x − ) + cos , soit y = −x + .
2 2 2 2
sin x
Quelle est la dérivée sur R∗ de g : x �→ ?
x ∗
Cette fonction est dérivable par quotient sur R .
Pour tout réel x �= 0, nous avons
510 Chapitre 10
10.3. DÉRIVATION DES FONCTIONS TRIGONOMÉTRIQUES 511
1 1
Exemple. Nous considérons la fonction f définie sur ] − , [ par :
2 2
f (x) = tan(πx) − πx.
1 1
Cette fonction est, sur ] − , [ , dérivable par composition et différence.
2 2
1 1
Pour tout réel x ∈] − , [, nous obtenons
2 2
f (x) = π(1 + tan2 (πx)) − π = π tan2 (πx).
1 1
Puisque, pour tout réel x ∈] − , [, f (x) ≥ 0, nous en déduisons que la
2 2
1 1
fonction f est croissante(strictement) sur ] − , [.
2 2
512 Chapitre 10
10.4. EXERCICES CORRIGÉS 513
10.4. EXERCICES CORRIGÉS 513
514 Chapitre 10
10.4. EXERCICES CORRIGÉS 515
sin px �= 0 et cos px �= 0.
Or nous avons
π
sin px = 0 ou cos px = 0 ⇔ px = 0[π] ou px = [π],
2
π
sin px = 0 ou cos px = 0 ⇔ px = 0[ ],
2
π
sin px = 0 ou cos px = 0 ⇔ x = 0[ ].
2p
Nous en concluons
π
Dg = R − k /k ∈ Z
2p
2. Pour tout réel x ∈ Dg , nous obtenons
tan a + tan b
tan(a + b) = .
1 − tan a tan b
En déduire, sous réserve que l’égalité qui suit soit définie, que
tan a − tan b
tan(a − b) = .
1 + tan a tan b
π
2. Une application : calcul de tan .
12
1 + tan x
Quel est l’ensemble de définition de la fonction g : x �→ ?
1 − tan x
π
Justifier qu’il existe un réel α ∈]0, [ tel que pour tout réel x ∈ Dg ,
2
g(x) = tan(α + x).
5π π
En déduire la valeur exacte de tan , puis celle de tan .
12 12
Solution
1. Soient deux réels a et b satisfaisant aux conditions de l’énoncé. Nous
avons
sin(a + b)
tan(a + b) = ,
cos(a + b)
sin a cos b + cos a sin b
= ,
− sin a sin b
cos a cos b
sin a cos b cos a sin b
cos a cos b +
cos a cos b cos a cos b
= ,
sin a sin b
cos a cos b 1 −
cos a cos b
sin a sin b
+
= cos a cosb ,
sin a sin b
1− ×
cos a cosb
tan a + tan b
= .
1 − tan a tan b
De la même manière, sous réserve que l’égalité à prouver soit définie, sa-
chant que la fonction tan est impaire, nous obtenons
tan a + tan(−b) tan a − tan b
tan(a − b) = tan(a + (−b)) = = .
1 − tan a tan(−b) 1 + tan a tan b
516 Chapitre 10
10.4. EXERCICES CORRIGÉS 517
5π π π
Nous remarquons que + = .
12 12 2
Nous en déduisons
π π 5π
tan = tan( − ),
12 2 12
π 5π
sin( − )
= 2 12 ,
π 5π
cos( − )
2 12
5π
cos
= 12 ,
5π
sin
12
1
= ,
5π
tan
12
√
3− 3
= √ .
3+ 3
Remarque.
De la même façon, nous pouvons obtenir trois autres formules qui trans-
forment un produit en une somme :
518 Chapitre 10
10.4. EXERCICES CORRIGÉS 519
⎧
⎨ 2 cos a cos b = cos(a + b) + cos(a − b),
⎪
2 cos a sin b = sin(a + b) − sin(a − b),
⎪
⎩
2 sin a sin b = cos(a − b) − cos(a + b).
3. Nous avons
� �
π π 3π 5π
2 sin cos + cos + cos
7 7 7 7
π π π 3π π 5π
= 2 sin cos + 2 sin cos + 2 sin cos .
7 7 7 7 7 7
Or, nous savons que
π π 2π
2 sin cos = sin
7 7 7
De plus, en utilisant la formule qui transforme un produit en une somme,
justifiée ci-dessus, et sachant que sin est impaire, il vient
π 3π π 3π π 3π 4π 2π
2 sin cos = sin( + ) + sin( − ) = sin − sin ,
7 7 7 7 7 7 7 7
π 5π π 5π π 5π 6π 4π
2 sin cos = sin( + ) + sin( − ) = sin − sin .
7 7 7 7 7 7 7 7
Par addition membres à membres de ces trois égalités, nous en concluons
� �
π π 3π 5π 6π
2 sin cos + cos + cos = sin .
7 7 7 7 7
Nous en déduisons
6π
π 3π 5π sin
cos + cos + cos = 7 .
7 7 7 π
2 sin
7
Nous observons que
6π π π
sin = sin(π − ) = sin ,
7 7 7
ce qui permet de conclure par :
π 3π 5π 1
cos + cos + cos = .
7 7 7 2
520 Chapitre 10
10.4. EXERCICES CORRIGÉS 521
x + 7x x − 7x
cos x+cos 7x = 2 cos cos = 2 cos 4x cos(−3x) = 2 cos 4x cos(3x),
2 2
ce qui donne
3. Application 2.
Soient p et q deux réels tels que sin p + sin q �= 0.
Nous avons
p+q p−q
cos p − cos q −2 sin sin
= 2 2
sin p + sin q p+q p−q ,
2 sin cos
2 2
p−q
sin
=− 2
p−q,
cos
2
p−q
= − tan .
2
π π
En particulier, pour p = et q = , nous obtenons
4 6
π π π π
cos − cos −
4 6 4 6 = − tan π ,
π π = − tan 2 24
sin + sin
4 6
ce qui implique
√ √
2 3 √ √
π − 3− 2 √ √ √
tan 2
=− √ 2 = √ = ( 3 − 2)( 2 − 1).
24 2 1 2+1
+
2 2
522 Chapitre 10
10.4. EXERCICES CORRIGÉS 523
8X 4 − 4X 3 − 8X 2 + 3X + 1 = 0.
Solution
1. Nous désignons par [a] l’équation cos 4x = cos 3x. Il vient
En désignant par S[a] l’ensemble des solutions de l’équation [a], nous obte-
nons
2π
S[a] = {k2π/k ∈ Z} ∪ k /k ∈ Z .
7
En remarquant que
2π
{k2π/k ∈ Z} ⊂ k /k ∈ Z ,
7
nous en concluons
2π
S[a] = k /k ∈ Z .
7
2. Soit x un réel.
• L’égalité cos 3x = 4 cos3 x − 3 cos x est justifiée dans le second exemple
du paragraphe 10.2.2
• Nous prouvons à présent l’égalité cos 4x = 8 cos4 x − 8 cos2 x + 1, c’est-
à-dire la linéarité de cos 4x.
Par passage à l’angle "moitié", il vient
cos 4x = 2 cos2 2x − 1,
= 2(2 cos2 x − 1)2 − 1,
= 2(4 cos4 x − 4 cos2 x + 1) − 1,
= 8 cos4 x − 8 cos2 x + 1.
524 Chapitre 10
10.4. EXERCICES CORRIGÉS 525
2π 2π
[b] ⇔ X = cos 0 = 1 ou X = cos = cos − ,
7 7
4π 4π
ou X = cos = cos − ,
7 7
6π 6π
ou X = cos = cos − .
7 7
a b
−1 ≤ √ ≤ 1 et −1 ≤ √ ≤ 1.
a2 +b 2 a + b2
2
Solution
1. Soient a et b deux réels non nuls.
Nous avons
0 < a2 ≤ a2 + b2
√
Puisque la fonction x �→ x est croissante sur R+ , nous en déduisons
√ √ √
a2 ≤ a2 + b2 , soit |a| ≤ a2 + b2 ,
√
ce qui implique car, a2 + b2 > 0,
|a| a
√ ≤ 1, c’est-à-dire −1 ≤ √ ≤ 1.
a2 +b 2 a + b2
2
b
−1 ≤ √ ≤ 1.
a2 + b2
Puisque
a b
−1 ≤ √ ≤ 1 et −1 ≤ √ ≤ 1,
a2 +b 2 a + b2
2
a b
√ = cos φ et √ = sin φ.
a2 +b 2 a + b2
2
526 Chapitre 10
10.4. EXERCICES CORRIGÉS 527
√
3. Application. Pour tout réel x, posons h(x) = 3 cos 2x − sin 2x.
Nous utilisons la question précédente, pour transformer le réel h(x) qui est
le membre de gauche de l’équation proposée, que nous désignons par [e].
√
Dans cet exemple, a = 3 et b = −1, ce qui donne
√ √
a + b = ( 3)2 + (−1)2 = 2.
2 2
Nous obtenons
√
3 1
h(x) = 2( cos 2x − sin 2x),
2 2
π π
= 2(cos cos 2x − sin sin 2x),
6 6
π
= 2 cos(2x + ).
6
Nous en déduisons
π
[e] ⇔ 2 cos(2x + ) = −2,
6
π
[e] ⇔ cos(2x + ) = −1,
6
π
[e] ⇔ 2x + = π[2π],
6
5π
[e] ⇔ 2x = [2π],
6
5π
[e] ⇔ x = [π].
12
En désignant par S[e] l’ensemble des solutions de l’équation [e], nous en
concluons
5π
S[e] = + kπ/k ∈ Z .
12
528 Chapitre 10
10.4. EXERCICES CORRIGÉS 529
n
sn (x) = cos x + cos 2x + · · · + cos nx = cos kx.
k=1
Solution
1. Soient un réel x �= 0[2π] et un entier n ∈ N∗ . Nous avons
n
x x n x
2sn (x) sin = 2 cos kx sin = 2 cos kx sin .
2 k=1 2 k=1 2
En employant l’égalité
x 1 x
2sn (x) sin = sin(n + )x − sin .
2 2 2
Nous savons que
p−q p+q
sin p − sin q = 2 sin cos ,
2 2
nous en déduisons
x x x
2sn (x) sin = 2 sin n cos(n + 1) .
2 2 2
Nous en concluons
x x
sin n cos(n + 1)
sn (x) = 2 2.
x
sin
2
530 Chapitre 10
10.4. EXERCICES CORRIGÉS 531
nous en déduisons
| sin(n + 1)x| ≤ n| sin x| + | sin x|, soit | sin(n + 1)x| ≤ (n + 1)| sin x|.
sin x
lim = 1.
x→0 x
Nous en concluons :
sin◦ h π
lim = .
h→0 h 180
Remarque. Par abus de langage, on confond les fonctions sin◦ et sin.
Exercice 13. Une limite remarquable en 0
x
1. Pour tout réel x, justifier que 1 − cos x = 2 sin2
.
2
1 − cos x
En déduire que la fonction f définie sur R∗ par f : x �→ admet
x2
1
pour limite quand x tend vers 0.
2
2. En déduire les limites en a des fonctions suivantes :
1 − cos x
g : x �→ , en a = 0,
sin2 2x
cos 2x − 1
h : x �→ , en a = 0,
x sin
√x
1 − 2 cos x π
k : x �→ , en a = .
cos 2x 4
Solution
1. En passant à l’angle moitié, nous savons que, pour tout réel x,
cos 2x = 1 − 2 sin2 x,
x
ce qui donne, en remplaçant x par ,
2
x x
cos x = 1 − 2 sin2 , soit 1 − cos x = 2 sin2 .
2 2
Pour tout x ∈ R∗ , nous en déduisons
x ⎛ x ⎞2
2 sin2 sin
f (x) = 2 = 1⎝ 2⎠ .
x2 2 x
2
Par composition, nous avons
⎛ x⎞
sin sin X
lim ⎝ x 2 ⎠ = lim = 1.
x→0 X→0 X
2
Nous en concluons
1 − cos x 1
lim f (x) = lim 2
= .
x→0 x→0 x 2
Remarque. Nous en déduisons :
1 − cos x 1 − cos x
2 lim = lim = 1.
x→0 x2 x→0 x2
2
532 Chapitre 10
10.4. EXERCICES CORRIGÉS 533
1 − cos x
lim = 1.
x→0 x2
2
2. Nous observons que les trois limites proposées sont indéterminées.
Pour tout réel x voisin de 0, nous avons
2
1 − cos x 4x2 1 1 − cos x 2x
g(x) = × 2 = × × .
4x2 sin 2x 4 x2 sin 2x
Puisque
1 − cos x 1
lim 2
= ,
x→0 x 2
et par composition,
2x X
lim = lim = 1,
x→0 sin 2x X→0 sin X
nous en déduisons
1
lim g(x) = .
x→0 2
Pour tout réel x voisin de 0, nous avons
cos 2x − 1 1 cos 2x − 1 x
h(x) = × (2x)2 × =4× × .
(2x)2 x sin x (2x)2 sin x
nous en concluons
π π
Pour tout réel x �= , nous posons h = x − .
4 4
Ainsi, pour h �= 0, nous obtenons
√ π
π 1 − 2 cos(h + )
k(h + ) = 4 ,
4 π
cos 2(h + )
4
√ π π
1 − 2(cos h cos − sin h sin )
= 4 4 ,
π
cos(2h + )
2
1 − cos h + sin h
= ,
− sin 2h
1 − cos h sin h
= − ,
− sin 2h sin 2h
h 2h 1 − cos h 1 sin h 2h
=− × × 2
− × × .
2 sin 2h h 2 h sin 2h
534 Chapitre 10
10.4. EXERCICES CORRIGÉS 535
tan x
lim = 1.
x→0 x
f (x) = x + sin(πx).
∀M ∈ Cf , T (M ) ∈ Cf .
x − 1 ≤ f (x) ≤ x + 1.
536 Chapitre 10
10.4. EXERCICES CORRIGÉS 537
1
f (x) = 0 ⇔ cos πx = − .
π
1
Puisque − ∈] − 1, 1[, nous en déduisons qu’il existe un réel x0 ∈ [0, 1] tel
π
que
1
cos πx0 = − .
π
Montrons à présent que f (x) change de signe en x0 .
Si 0 ≤ x ≤ x0 , alors 0 ≤ πx ≤ πx0 ≤ π,
ce qui implique, puisque la fonction cos est décroissante sur [0, π],
1
cos πx0 ≤ cos πx ≤ 1, soit − ≤ cos πx ≤ 1.
π
Nous en déduisons
par suite,
si 0 ≤ x ≤ x0 , alors f (x) ≥ 0.
−1 ≤ sin(πx) ≤ 1,
ce qui entraîne
x − 1 ≤ x + sin(πx) ≤ x + 1.
Ainsi, nous en concluons
∀x ∈ R, x − 1 ≤ f (x) ≤ x + 1.
5.
538 Chapitre 10
10.4. EXERCICES CORRIGÉS 539
f (x) = x + 1 ⇔ x + sin(πx) = x + 1,
f (x) = x + 1 ⇔ sin(πx) = 1,
π
f (x) = x + 1 ⇔ πx = + 2kπ, avec k ∈ Z,
2
1
f (x) = x + 1 ⇔ x = + 2k, avec k ∈ Z.
2
Nous en concluons que Cf et la droite (d) ont en commun une infinité de points
1
d’abscisses + 2k, avec k ∈ Z.
2
Nous précisons que la droite (d) est tangente en cette infinité de points à
la courbe Cf . En effet, pour tout k ∈ Z, nous obtenons
1 1 π π
f ( + 2k) = 1 + π cos π( + 2k) = 1 + π cos( + 2kπ) = 1 + π cos = 1,
2 2 2 2
1
ce qui justifie que f ( + 2k) = 1 est le coefficient directeur de la droite (d).
2
Nous montrons de la même façon que Cf et la droite (d ) ont en commun
1
une infinité de points d’abscisses − + 2k, avec k ∈ Z et que cette droite est
2
tangente en cette infinité de points à la courbe Cf .
Exercice 16 . Inégalité de Huygens 1
π
Soit f la fonction définie sur [0, [ par :
2
f (x) = 2 sin x + tan x − 3x.
π
1. Justifier que f est dérivable sur [0, [.
2
π
Montrer qu’il existe un polynôme p tel que, pour tout réel x ∈ [0, [,
2
p(cos x)
f (x) = .
cos2 x
π
2. Déterminer le sens de variations de f sur [0, [.
2
En déduire l’inégalité de Huygens :
π
∀x ∈ [0, [, 2 sin x + tan x ≥ 3x.
2
1. Mathématicien, physicien et astronome hollandais : 1629-1695
Solution
π
1. La fonction f est dérivable sur [0, [ comme somme et différence de
2
fonctions dérivables sur cet intervalle.
π
Pour tout réel x ∈ [0, [, nous avons
2
1
f (x) = 2 cos x + − 3,
cos2 x
2 cos3 x − 3 cos2 x + 1
= .
cos2 x
p(cos x)
f (x) = .
cos2 x
2. Le signe de f (x) est le signe de p(cos x).
π
Puisque x ∈ [0, [, nous en déduisons cos x ∈]0, 1].
2
Il s’agit donc de déterminer le signe du réel p(x) pour x ∈]0, 1].
Nous observons que p(1) = 0. Par conséquent nous mettons x−1 en facteur
et par une identification rapide, pour tout réel x ∈]0, 1], nous obtenons
En développant, il vient
540 Chapitre 10
10.4. EXERCICES CORRIGÉS 541
π
ce qui prouve, pour tout x ∈ [0, [, que
2
p(cos x) ≥ 0, soit f � (x) ≥ 0.
π
Nous en concluons que la fonction f est croissante sur [0, [.
2
π
En remarquant que f (0) = 0 , nous en déduisons, pour tout réel x ∈ [0, [,
2
x ≥ 0 implique f (x) ≥ f (0), c’est-à-dire, f (x) ≥ 0.
sin x ≤ x.
x2
• 1− ≤ cos x,
2
x3
• x− ≤ sin x,
6
x2 x4
• cos x ≤ 1 − + .
2 24
Solution
1. La fonction f est dérivable sur [0, +∞[ par différence.
Pour tout réel x ≥ 0, nous obtenons
f (x) = 1 − cos x.
f (x) ≥ 0,
Nous en concluons
∀x ≥ 0, sin x ≤ x.
2.
x2
Inégalité 1 − ≤ cos x, pour [0, +∞[.
2
Nous posons, pour tout réel x ∈ [0, +∞[,
x2
g(x) = cos x − (1 − ).
2
La fonction g est dérivable sur [0, +∞[ par différence.
Pour tout réel x ≥ 0, nous obtenons
542 Chapitre 10
10.4. EXERCICES CORRIGÉS 543
x3
Inégalité x − ≤ sin x, pour [0, +∞[.
6
Nous posons, pour tout réel x ∈ [0, +∞[,
x3
h(x) = sin x − (x − ).
6
La fonction h est dérivable sur [0, +∞[ par différence.
Pour tout réel x ≥ 0, nous obtenons
x2
h (x) = cos x − (1 − ) = g(x) ≥ 0,
2
ce qui montre que la fonction h est croissante sur [0, +∞[.
Puisque h(0) = 0,
x3
x ≥ 0 implique h(x) ≥ h(0), soit sin x − (x − ) ≥ 0.
6
Nous en concluons
x3
∀x ≥ 0, x − ≤ sin x.
6
x2 x4
Inégalité cos x ≤ 1 − + , pour [0, +∞[.
2 24
Nous posons, pour tout réel x ∈ [0, +∞[,
x2 x4
k(x) = 1 − + − cos x.
2 24
La fonction k est dérivable sur [0, +∞[ par différence.
Pour tout réel x ≥ 0, nous obtenons
x3
k (x) = −x + + sin x = h(x) ≥ 0,
6
ce qui prouve que la fonction k est croissante sur [0, +∞[.
Puisque h(0) = 0,
x2 x4
x ≥ 0 implique k(x) ≥ k(0), soit 1 − + − cos x ≥ 0.
2 24
Nous en concluons
x2 x4
∀x ≥ 0, cos x ≤ 1 − + .
2 24
3.
Pour tout réel x ∈ [0, +∞[, nous obtenons :
x3
x− ≤ sin x ≤ x,
6
x2 x2 x4
1− ≤ cos x ≤ 1 − + .
2 2 24
Pour déterminer ces deux encadrements lorsque x ∈] − ∞, 0], nous rem-
plaçons x par −x ≥ 0 dans les deux doubles inégalités ci-dessus.
Pour tout réel x ≤ 0, il vient, d’une part
(−x)3 x3
−x − ≤ sin(−x) ≤ −x, soit−x + ≤ − sin x ≤ −x,
6 6
ce qui donne
x3
∀x ≤ 0, x ≤ sin x ≤ x − .
6
D’autre part, pour x ≤ 0, nous obtenons
(−x)2 (−x)2 (−x)4
1− ≤ cos(−x) ≤ 1 − + ,
2 2 24
ce qui donne
x2 x2 x4
∀x ≤ 0, 1 − ≤ cos x ≤ 1 − + .
2 2 24
Nous remarquons que l’encadrement de x �→ cos x est validé sur R.
Dans le tableau qui suit, nous illustrons graphiquement les inégalités obte-
nues.
544 Chapitre 10
10.4. EXERCICES CORRIGÉS 545
4. Application 1.
0
Quand x tend vers 0, nous observons une forme indéterminée du type " ".
0
Pour lever cette indétermination, nous utilisons un encadrement de sin x
en distinguant par disjonction les deux cas, x > 0 ou x < 0.
1er cas : x > 0.
Nous savons que dans ce cas
x3
x− ≤ sin x ≤ x,
6
ce qui implique
x3
− ≤ sin x − x ≤ 0.
6
En divisant par x2 > 0, nous obtenons
x
− ≤ τ (x) ≤ 0.
6
Par encadrement, x �→ τ (x) admet une limite en 0 à droite et nous avons
lim τ (x) = 0.
x→0+
2e cas : x < 0.
De la même façon, dans ce cas, nous savons que
x3
x ≤ sin x ≤ x − ,
6
ce qui implique
x3
0 ≤ sin x − x ≤ − .
6
En divisant par x2 > 0, nous obtenons
x
0 ≤ τ (x) ≤ − .
6
Par encadrement, x �→ τ (x) admet une limite en 0 à gauche et nous avons
lim τ (x) = 0.
x→0−
lim τ (x) = 0.
x→0
x3
x− ≤ sin x ≤ x,
6
1
en remplaçant x par > 0. Il vient
n
1 1 1 1
− 3 ≤ sin ≤ ,
n 6n n n
ce qui donne
1 1 1 1
1− 2
≤ n sin ≤ 1, soit −1 ≤ −n sin ≤ 2 − 1.
6n n n 6n
Ainsi, nous obtenons
1 1
0 ≤ 1 − n sin ≤ 2.
n 6n
546 Chapitre 10
10.4. EXERCICES CORRIGÉS 547
1 24n3
0 < 2n ≤ ≤ .
1 12n2 − 1
n(1 − cos )
n
En multipliant membres à membres l’encadrement du numérateur avec
celui de l’inverse du dénominateur, nous obtenons
4n
0 ≤ un ≤ .
12n2 − 1
4n
Puisque lim = 0, par encadrement, nous en concluons
n→+∞ 12n2 − 1
lim un = 0.
n→+∞
548 Chapitre 10
10.4. EXERCICES CORRIGÉS 549
π
1. Soit x ∈]0, [.
2
Dans le triangle rectangle d’hypoténuse [AM ], nous avons
b b
= sin x, donc AM = .
AM sin x
Dans le triangle rectangle d’hypoténuse [AN ], nous avons
a a
= cos x, donc AN = .
AN cos x
Puisque A ∈ [M N ], nous obtenons
a b
d(x) = M N = M A + AN = + .
cos x sin x
π
2. La fonction d : x �→ d(x) est, par inverse et somme, dérivable sur ]0, [.
2
π
Pour tout réel x ∈]0, [, il vient
2
a cos x b sin x
d (x) = − − ,
cos2 x sin2 x
a(−sinx) b cos x
=− − ,
cos2 x sin2 x
a sin x b cos x
= − ,
cos2 x sin2 x
a sin3 x − b cos3 x
= .
cos2 x sin2 x
Nous en déduisons les équivalences suivantes :
tan x ≥ tan x0 ⇒ x ≥ x0 .
d (x) ≥ 0 ⇔ x ≥ x0 .
d (x) ≤ 0 ⇔ x ≤ x0 .
550 Chapitre 10
10.4. EXERCICES CORRIGÉS 551
X ← arctan(A/B) 3
1
a=f l o a t ( input ( "a=" ) )
A B b=f l o a t ( input ( "b=" ) )
D← +
cos X sin X x=atan ( ( a /b ) ∗ ∗ ( 1 / 3 ) )
d=a/ c o s ( x)+b/ s i n ( x )
print ( d )
554 Chapitre 11
11.1. PROBABILITÉS CONDITIONNELLES 555
5
F ∩A 1
PF (A) = = 160 = .
P (F ) 40 8
160
Nous résumons cette situation aléatoire par l’arbre suivant :
P (B ∩ A)
PA (B) = .
P (A)
P (A ∩ B)
PB (A) = .
P (B)
Probabilités 555
556 CHAPITRE 11. PROBABILITÉS
11.1.3 Propriétés
Dans ce paragraphe, Ω est un ensemble fini d’issues possibles d’une expé-
rience aléatoire et P une loi de probabilité définie sur Ω.
• PA (∅) = 0 et PA (Ω) = 1.
556 Chapitre 11
11.1. PROBABILITÉS CONDITIONNELLES 557
A ⊂ Ω implique Ω ∩ A = A,
nous obtenons
P (Ω ∩ A) P (A)
PA (Ω) = = = 1.
P (A) P (A)
Proposition. Soit A un événement tel que P (A) �= 0.
Pour tout événement B, nous avons :
• 0 ≤ PA (B) ≤ 1,
• PA (B) + PA (B) = 1.
P (A ∩ B) ≤ P (A),
ce qui implique, en divisant les deux membres de cette inégalité par P (A) > 0,
PA (B) ≤ 1.
0 ≤ PA (B) ≤ 1.
• Nous avons
P (B ∩ A) P (B ∩ A) 1
PA (B) + PA (B) = + = (P (B ∩ A) + P (B ∩ A)).
P (A) P (A) P (A)
Or, nous observons que
A = A ∩ Ω = A ∩ (B ∪ B) = (A ∩ B) ∪ (A ∩ B).
(A ∩ B) ∩ (A ∩ B) = ∅.
Probabilités 557
558 CHAPITRE 11. PROBABILITÉS
ce qui prouve
PA (B) + PA (B) = 1.
P [(B1 ∪ B2 ) ∩ A]
PA (B1 ∪ B2 ) = ,
P (A)
P [(B1 ∩ A) ∪ (B2 ∩ A)]
= .
P (A)
P (B1 ∩ A) + P (B2 ∩ A)
PA (B1 ∪ B2 ) = ,
P (A)
= PA (B1 ) + PA (B2 ).
558 Chapitre 11
11.2. PROBABILITÉS TOTALES 559
Nous choisissons au hasard une des deux urnes, puis au hasard une boule
dans cette urne. Nous proposons de calculer la probabilité de choisir une boule
noire.
Pour cela, nous désignons par :
• B l’événement :"l’urne choisie est U1 ".
• N l’événement :"la boule tirée est noire".
Nous pouvons résumer les probabilités liées à cette expérience aléatoire par
l’arbre suivant :
N = (N ∩ B) ∪ (N ∩ B), avec (N ∩ B) ∩ (N ∩ B) = ∅.
Probabilités 559
560 CHAPITRE 11. PROBABILITÉS
Cette dernière égalité est appelée formule des probabilités totales relative-
ment au conditionnement défini par les événements B, B .
Avec les données numériques sur les branches de l’arbre ci-dessus, nous
avons :
1 5 2 31
P (N ) = + = .
2 8 3 48
Nous pouvons aussi, pour terminer, illustrer la formule de Bayes 1 qui
consiste à "inverser" le conditionnement.
Par exemple, nous souhaitons déterminer quelle est la probabilité qu’une
boule proviennent de l’urne U1 , sachant que cette boule est noire.
Il s’agit de calculer PN (B). Il vient
P (N ∩ B) PB (N ) × P (B)
PN (B) = = ,
P (N ) P (N )
ce qui donne
5 48 15
PN (B) = × = .
16 31 31
La formule de Bayes, d’un point de vue théorique, est
PB (N ) × P (B)
PN (B) = .
PB (N ) × P (B) + PB (N ) × P (B)
11.2.2 Probabilités totales pour une partition B, B
Définition. Soit B un événement non vide inclus dans un ensemble Ω d’éven-
tualités liées à une expérience aléatoire.
Les événements B et B constituent une partition, notée B, B , de Ω, ce
qui signifie
• B ∩ B = ∅,
• B ∪ B = Ω.
Remarque. La partition B, B de Ω est également appelée système complet
d’événements.
560 Chapitre 11
11.2. PROBABILITÉS TOTALES 561
A = A ∩ Ω,
A = A ∩ (B ∪ B),
A = (A ∩ B) ∪ (A ∩ B).
De plus, il vient
(A ∩ B) ∩ (A ∩ B) = A ∩ (B ∩ B) = A ∩ ∅ = ∅.
2. Annexe 12.2.3
3. Mathématicien et logicien britannique : 1834-1923
Probabilités 561
562 CHAPITRE 11. PROBABILITÉS
P (A) = PB1 (A) × P (B1 ) + PB2 (A) × P (B2 ) + · · · + PBn (A) × P (Bn ), soit
n
P (A) = PBi (A) × P (Bi ).
i=1
A = A ∩ Ω,
n
A = A ∩ ( Bi ),
i=1
n
A= (A ∩ Bi ).
i=1
(A ∩ Bi ) ∩ (A ∩ Bj ) = A ∩ (Bi ∩ Bj ) = A ∩ ∅ = ∅.
562 Chapitre 11
11.2. PROBABILITÉS TOTALES 563
n
n
P (A) = P (A ∩ Bi ) = PBi (A) × P (Bi ).
i=1 i=1
1
P (R ∩ B) PB (R) × P (B) 0, 7 ×
PR (B) = = = 3 = 7.
P (R) 1 − P (R) 0, 6 18
Probabilités 563
564 CHAPITRE 11. PROBABILITÉS
11.2.4 Indépendance
Exemple. Nous introduisons cette notion en lançant une pièce équilibrée deux
fois de suite.
Les faces de cette pièce sont numérotées par 0 ou par 1.
Nous désignons par
A l’événement : "les deux lancers ne donnent pas le même résultat",
B l’événement : " le second lancer donne le numéro 0".
Dans cette expérience aléatoire, nous avons
1 1 1
P (A) = , P (B) = et P (A ∩ B) = .
2 2 4
P (A ∩ B) = P (A) × P (B).
P (A ∩ B) = P (A) × P (B).
564 Chapitre 11
11.2. PROBABILITÉS TOTALES 565
Nous en déduisons
3 1 3
P (A) = 2 × × = ,
4 4 8
3 2 1 3 3
P (B) = ( ) + × = ,
4 4 4 4
1 3 3
P (A ∩ B) = × = .
4 4 16
Puisque P (A ∩ B) �= P (A) × P (B), nous en concluons que les événements
A et B ne sont pas indépendants.
Il est important de ne pas confondre indépendance de deux événements
avec leur incompatibilité. De plus, nous remarquons que l’incompatibilité de
deux événements ne dépend que de l’ensemble Ω des issues possibles et pas de
la loi de probabilité définie sur Ω .
Probabilités 565
566 CHAPITRE 11. PROBABILITÉS
(ii) ⇒ (i)
Nous supposons que PA (B) = P (B). il vient
P (A ∩ B)
= P (B), ce qui implique P (A ∩ B) = P (A) × P (B).
P (A)
nous en déduisons
ce qui implique
566 Chapitre 11
11.3. VARIABLES ALÉATOIRES FINIES 567
P (A ∩ B) = 1 − P (A ∩ B),
= 1 − P (A ∪ B),
= 1 − P (A ∪ B),
= 1 − (P (A) + P (B) − P (A ∩ B),
= 1 − P (A) − P (B) + P (A) × P (B),
= 1 − P (B) − P (A)(1 − P (B),
= (1 − P (B))(1 − P (A)),
= P (A) × P (B),
Probabilités 567
568 CHAPITRE 11. PROBABILITÉS
(4, 1), (2, 3), (3, 2), (1, 4), (4, 6), (5, 5), (6, 4).
(2, 1), (5, 1), (1, 2), (4, 2), (3, 3), (6, 3), (2, 4), (5, 4), (1, 5), (4, 5), (3, 6), (6, 6),
ce qui donne
12 1
P (A) = = .
36 3
Nous décidons d’établir la règle suivante :
si A est réalisé, alors le joueur gagne 2 Euros,
si B est réalisé, alors le joueur gagne 1 Euro,
sinon, le joueur perd 1 Euro.
Nous désignons par X le gain (algébrique) du jeu et par X(Ω) l’ensemble
des valeurs possibles de X.
Nous observons que
k −1 1 2
17 12 7
P (X = k)
36 36 36
568 Chapitre 11
11.3. VARIABLES ALÉATOIRES FINIES 569
(X = k) = {ω ∈ Ω/X(ω) = k}.
Définition (notations). Nous notons X(Ω) (lire image de Ω par X), l’en-
semble fini des valeurs prises par X.
Si X(Ω) = {x1 , x2 , . . . , xn }, alors, pour tout i ∈ 1, n, nous notons
(X = xi ), l’événement défini par :
(X = xi ) = {ω ∈ Ω/X(ω) = xi }.
(X = k) = {ω ∈ Ω/X(ω) = k}.
Probabilités 569
570 CHAPITRE 11. PROBABILITÉS
(X ≥ a) = (X = k).
{k∈X(Ω)/k≥a}
Exemple. Nous jouons à pile ou face trois fois de suite avec une pièce équili-
brée.
Nous décrivons l’ensemble Ω des issues possibles par l’arborescence qui
suit :
X(ω) = {0, 1, 2, 3}
Nous avons :
(X = 0) = {ppp},
(X = 1) = {ppf, pf p, f pp},
(X = 2) = {pf f, f pf, f f p},
(X = 3) = {f f f }.
Nous en déduisons la loi de probabilité de X.
k 0 1 2 3
1 3 3 1
P (X = k)
8 8 8 8
570 Chapitre 11
11.3. VARIABLES ALÉATOIRES FINIES 571
xi x1 x2 ... xn
P (X = xi ) p1 p2 ... pn
X(Ω) = {a},
P (X = a) = 1.
Probabilités 571
572 CHAPITRE 11. PROBABILITÉS
Variable de Bernoulli
Définition. Soit un réel p ∈]0, 1[. Une variable aléatoire X suit une loi de
Bernoulli 5 de paramètre p si et seulement si
Variable uniforme
Définition. Soit n ∈ N∗ . Une variable aléatoire X suit une loi uniforme sur
1, n si et seulement si
Définition. Soit X une variable aléatoire dont la loi est donnée par le tableau :
xi x1 x2 ... xn
P (X = xi ) p1 p2 ... pn
572 Chapitre 11
11.3. VARIABLES ALÉATOIRES FINIES 573
E(X) = a × P (X = a) = a × 1 = a.
4e exemple : X �→ B(p).
E(X) = 1 × P (X = 1) + 0 × P (X = 0) = 1 × p = p.
E(aX + b) = aE(X) + b.
Probabilités 573
574 CHAPITRE 11. PROBABILITÉS
E(aX + b) = (ak + b)P (X = k),
k∈X(Ω)
=a kP (X = k) + b P (x = k).
k∈X(Ω) k∈X(Ω)
Puisque P (x = k) = 1 et par définition de E(X), nous en concluons :
k∈X(Ω)
E(aX + b) = aE(X) + b.
= aE(X) + bE(Y ).
574 Chapitre 11
11.3. VARIABLES ALÉATOIRES FINIES 575
xi x1 x2 ... xn
P (X = xi ) p1 p2 ... pn
Probabilités 575
576 CHAPITRE 11. PROBABILITÉS
V (X) = k 2 P (X = k) − 2E(X) kP (X = k)
k∈X(Ω) k∈X(Ω)
+(E(X))2 P (X = k).
k∈X(Ω)
Puisque P (X = k) = 1 et par définition de E(X) et E(X 2 ), nous
k∈X(Ω)
obtenons
E(X 2 ) ≥ (E(X))2 .
576 Chapitre 11
11.3. VARIABLES ALÉATOIRES FINIES 577
Probabilités 577
578 CHAPITRE 11. PROBABILITÉS
E(X 2 ) = a2 × P (X = a) = a2 × 1 = a2 ,
ce qui induit
4e exemple : X �→ B(p).
Nous savons que E(X) = p.
Il vient
E(X 2 ) = 12 × P (X = 1) + 02 × P (X = 0) = p,
ce qui donne
V (aX + b) = a2 V (X).
E((aX + b)2 ) = a2 k 2 P (X = k) + 2ab kP (X = k)
k∈X(Ω) k∈X(Ω)
+b2 P (X = k).
k∈X(Ω)
Puisque P (X = k) = 1 et par définition de E(X) et E(X 2 ), nous
k∈X(Ω)
obtenons :
578 Chapitre 11
11.3. VARIABLES ALÉATOIRES FINIES 579
Corollaire. Pour toute variable aléatoire X définie sur Ω telle que σ(X) �= 0,
X − E(X)
la variable aléatoire T = est réduite, ce qui signifie
σ(X)
V (T ) = 1.
Probabilités 579
580 CHAPITRE 11. PROBABILITÉS
580 Chapitre 11
11.4. EXERCICES CORRIGÉS 581
3. VRAI. En effet nous savons que PA est une loi de probabilité sur Ω ∩ A.
Exercice 3. Des boules dans une urne
Dans cet exercice nous donnerons les résultats sous forme de fractions ir-
réductibles.
Une urne contient trois boules noires et une boule blanche.
Nous proposons l’expérience suivante :
On lance un jeton parfaitement équilibré, présentant une face noire et une
face blanche. Si la face blanche est obtenue, on ajoute une boule blanche dans
l’urne ; sinon, on ajoute une boule noire dans l’urne.
On prélève ensuite, au hasard, successivement et sans remise, deux boules
dans cette urne.
Nous désignons par :
Probabilités 581
582 CHAPITRE 11. PROBABILITÉS
582 Chapitre 11
11.4. EXERCICES CORRIGÉS 583
E 1 = E 0 ∪ E2 ,
Probabilités 583
584 CHAPITRE 11. PROBABILITÉS
584 Chapitre 11
11.4. EXERCICES CORRIGÉS 585
pn = P (N ) = PB (N ) × P (B) + PB (N ) × P (B),
1 1 n−1
pn = + ,
2 4 2(2n − 1)
1 1 n−1
pn = + ,
4 2 2n − 1
4n − 3
pn = .
8(2n − 1)
1 4n − 3 1
pn − = − ,
4 8 (2n − 1) 4
1 1 4n − 3
pn − = −1 ,
4 4 2 (2n − 1)
1 1 4n − 3 − 2 (2n − 1)
pn − = ,
4 4 2 (2n − 1)
1 −1
pn − = < 0.
4 8 (2n − 1)
Nous en concluons
1
∀n ≥ 2, pn < .
4
Nous déduisons du calcul précédent que
1 1
lim pn − = 0, soit lim pn = .
n→+∞ 4 n→+∞ 4
2. Soit un entier n ≥ 2.
D’une part, nous avons
P (N ∩ B) PB (N ) × P (B)
PN (B) = = ,
P (N ) P (N )
1 1 8(2n − 1) 2n − 1
PN (B) = × × = .
2 4 4n − 3 4n − 3
D’autre part, il vient
P (N ∩ B) P (N ) × P (B)
PN (B) = = B ,
P (N ) P (N )
1 n−1 8(2n − 1) 2(n − 1)
PN (B) = × × = .
2 2(2n − 1) 4n − 3 4n − 3
Probabilités 585
586 CHAPITRE 11. PROBABILITÉS
PN (B) �= PN (B),
586 Chapitre 11
11.4. EXERCICES CORRIGÉS 587
Solution
1. Pour décrire la réalisation de Fn , nous disposons de l’arbre suivant :
1
lim pn = .
n→+∞ 3
2. Pour évaluer qn = PFn (B), sachant que PFn est une loi de probabilité,
nous avons
Probabilités 587
588 CHAPITRE 11. PROBABILITÉS
588 Chapitre 11
11.4. EXERCICES CORRIGÉS 589
1.
Nous avons A0 = N1 ∩ N2 , ce qui implique
2 3 2
P (A0 ) = P (N1 ∩ N2 ) = P (N1 ) × PN1 (N2 ) = × = .
3 5 5
Nous avons A1 = (N1 ∩ N2 ) ∪ (N1 ∩ N2 ), avec (N1 ∩ N2 ) ∩ (N1 ∩ N2 ) = ∅.
Nous en déduisons, par additivité,
Si A1 est réalisé, alors il reste dans l’urne 1 boule noire et 3 boules rouges,
ce qui donne
Si A2 est réalisé, alors il reste dans l’urne 0 boule noire et 4 boules rouges,
il est clair que
PA2 (B0 ) = 1.
Probabilités 589
590 CHAPITRE 11. PROBABILITÉS
P (B0 ) = PA0 (B0 ) × P (A0 ) + PA1 (B0 ) × P (A1 ) + PA2 (B0 ) × P (A2 ),
1 2 1 8 1
P (B0 ) = × + × +1× ,
6 5 2 15 15
2
P (B0 ) = .
5
Nous en déduisons
Or, si A0 est réalisé, alors il reste dans l’urne 2 boules noires et 2 boules
rouges, ce qui donne :
590 Chapitre 11
11.4. EXERCICES CORRIGÉS 591
2 1 1
PA0 (N1 ) = = et (PA0 )N1 (N2 ) = .
4 2 3
Ainsi nous obtenons
1 1 1
PA0 (B2 ) = × = .
2 3 6
Calcul de PA1 (B1 ). Nous avons
Or, si A1 est réalisé, alors il reste 1 boule noire et 3 boules rouges dans
l’urne, ce qui donne
1 3 3 1 1
× + × = .
PA1 (B1 ) =
4 3 4 3 2
1 8 1 2 1
Nous en concluons : P (R) = × + × = .
2 15 6 5 3
Exercice 7. D’après Bac - Manchot empereur
Dans un zoo, l’unique activité d’un manchot empereur est l’utilisation d’un
bassin aquatique équipé d’un toboggan et d’un plongeoir.
On a observé que :
Si un manchot choisit le toboggan, la probabilité qu’il le reprenne est 0, 3.
Si un manchot choisit le plongeoir, la probabilité qu’il le reprenne est
0, 8.
Lors du premier passage, les deux équipements ont la même probabilité
d’être choisis.
Pour tout n ∈ N∗ , on désigne par :
• Tn l’événement : "le manchot utilise le toboggan lors de son n-ième
passage".
• T n l’événement :"le manchot utilise le plongeoir lors de son n-ième
passage".
1. Déterminer la probabilité de l’événement T2 .
2. Pour tout n ∈ N∗ , nous posons pn = P (Tn ).
Montrer que :
∀n ∈ N∗ , pn+1 = 0, 1 × pn + 0, 2.
Probabilités 591
592 CHAPITRE 11. PROBABILITÉS
Justifier que (un ) est une suite géométrique dont on donnera la raison et le
premier terme.
En déduire pn en fonction de n. Donner une interprétation probabiliste de
la limite de pn quand n tend vers +∞.
Solution
1. L’arbre qui suit résume la situation au second passage relativement au
système complet{T1 , T 1 } décrivant le premier passage et qui conditionne le
second.
592 Chapitre 11
11.4. EXERCICES CORRIGÉS 593
pn+1 = 0, 3 × pn + 0, 2(1 − pn ).
Nous en concluons
∀n ∈ N∗ , pn+1 = 0, 1 × pn + 0, 2.
2 1 1 2
un+1 = pn+1 − = × pn + − ,
9 10 5 9
1 1 1 1
un+1 = pn − = pn − ,
10 45 10 9
1
un+1 = un .
10
1
Nous avons ainsi établi que la suite (un ) est géométrique de raison q =
10
et de premier terme
2 1 2 5
u1 = p1 − = − = .
9 2 9 18
Pour tout entier n ≥ 1, nous en concluons
2
pn = un + ,
9
2
pn = u1 q n−1 + ,
9
n−1
5 1 2
pn = + .
18 10 9
1
Puisque 0 < < 1, nous obtenons
10
2
lim pn = ,
n→+∞ 9
ce qui signifie, lorsque notre manchot empereur s’est beaucoup activé (à la fin
de la journée par exemple), qu’il y a 2 chances sur 9 qu’il utilise le toboggan.
Probabilités 593
594 CHAPITRE 11. PROBABILITÉS
8. Annexe : § 12.5.5
594 Chapitre 11
11.4. EXERCICES CORRIGÉS 595
Solution
1. L’événement A0 est certain, les événements B0 , C0 et S0 sont impossibles.
2. Nous disposons dans le cas n = 2 de l’arborescence suivante :
P (A2 ) = PB1 (A2 ) × P (B1 ) + PC1 (A2 ) × P (C1 ) + PS1 (A2 ) × P (S1 ),
2
1 1
P (A2 ) = 3 × = .
3 3
2
1 2
P (B2 ) = PC1 (B2 ) × P (C1 ) + PS1 (B2 ) × P (S1 ) = 2 × = .
3 9
2
1 2
P (C2 ) = PB1 (C2 ) × P (B1 ) + PS1 (C2 ) × P (S1 ) = 2 × = .
3 9
2
1 2
P (S2 ) = PB1 (S2 ) × P (B1 ) + PC1 (S2 ) × P (C1 ) = 2 × = .
3 9
1
3. Nous avons p1 =
3
Soit un entier n ≥ 1. Pour déterminer la probabilité de notre écureuil
d’être au sommet S après n + 1 déplacements, nous appliquons la formule des
probabilités totales vis-à-vis de la partition {Sn , S n } qui résume la position de
ce dernier après n déplacements. Nous disposons de l’arbre suivant :
Probabilités 595
596 CHAPITRE 11. PROBABILITÉS
596 Chapitre 11
11.4. EXERCICES CORRIGÉS 597
Probabilités 597
598 CHAPITRE 11. PROBABILITÉS
B ∩ (A1 ∪ A2 ) = (B ∩ A1 ) ∪ (B ∩ A2 ).
P (B ∩ (A1 ∪ A2 )) = P ((B ∩ A1 ) ∪ (B ∩ A2 )) = P (B ∩ A1 ) + P (B ∩ A2 ).
598 Chapitre 11
11.4. EXERCICES CORRIGÉS 599
sn = qn + pn et dn = qn − pn .
Probabilités 599
600 CHAPITRE 11. PROBABILITÉS
p1 = P (A1 ),
p1 = PA0 (A1 ) × P (A0 ) + PB0 (A1 ) × P (B0 ) + PC0 (A1 ) × P (C0 ),
p1 = 0, 6 × 0, 4 + 0, 3 × 0, 41 + 0 × 0, 19,
p1 = 0, 363.
q1 = P (B1 ),
q1 = PA0 (B1 ) × P (A0 ) + PB0 (B1 ) × P (B0 ) + PC0 (B1 ) × P (C0 ),
q1 = 0, 3 × 0, 4 + 0, 6 × 0, 41 + 0 × 0, 19,
q1 = 0, 366.
600 Chapitre 11
11.4. EXERCICES CORRIGÉS 601
p1 + q1 + r1 = 1,
ce qui donne
r1 = 1 − (p1 + q1 ) = 0, 271.
pn+1 = P (An+1 ),
pn+1 = PAn (An+1 )) × P (An ) + PBn (An+1 )) × P (Bn ) + PCn (An+1 )) × P (Cn ),
pn+1 = 0, 6 × pn + 0, 3 × qn + 0 × rn ,
et
qn+1 = P (Bn+1 ),
qn+1 = PAn (Bn+1 )) × P (An ) + PBn (Bn+1 )) × P (Bn ) + PCn (Bn+1 )) × P (Cn ),
qn+1 = 0, 3 × pn + 0, 6 × qn + 0 × rn .
Probabilités 601
602 CHAPITRE 11. PROBABILITÉS
sn = 0, 81 × 0, 9n et sn = 0, 01 × 0, 3n .
il résulte que
�
2pn = sn − dn
,
2qn = sn + dn
lim 0, 6n = 0 et lim 0, 3n = 0.
n→+∞ n→+∞
lim pn = lim qn = 0.
n→+∞ n→+∞
lim rn = 1.
n→+∞
Ces trois limites signifient que les plantes de type A ou B vont disparaître,
après un nombre suffisamment important d’années, au profit des plantes de
type C qui vont être les seules à survivre.
602 Chapitre 11
11.4.
11.4. EXERCICES
EXERCICES CORRIGÉS
CORRIGÉS 603
603
11.4.2
11.4.2 Variables
Variables aléatoires
aléatoires
Exercice
Exercice 11.
11. D’après
D’après BACBAC :: un
un exemple
exemple de de variable
variable aléatoire
aléatoire
Un
Un sac contient trois boules numérotées respectivement 0, 1 et 22 ,, indiscer-
sac contient trois boules numérotées respectivement 0, 1 et indiscer-
nables
nables au
au toucher.
toucher.
On
On tire une
tire une boule
boule du
du sac,
sac, on
on note
note son
son numéro x et
numéro x et on
on la
la remet
remet dans
dans le
le sac,
sac,
puis
puis on tire une seconde boule, on note son numéro y et on la remet dans le
on tire une seconde boule, on note son numéro y et on la remet dans le
sac.
sac. Toutes
Toutes les
les boules
boules ont
ont la
la même
même probabilité
probabilité d’être
d’être tirées.
tirées.
A
A chaque tirage de deux boules, on associe dans le plan,
chaque tirage de deux boules, on associe dans le plan, muni
muni d’un
d’un repère
repère
orthonormal d’origine O, le point M (x,
orthonormal d’origine O, le point M (x, y).y).
1.
1. Placer
Placer dans
dans lele plan
plan muni
muni du
du repère
repère les
les points
points qui
qui correspondent
correspondent aux
aux
différents résultats possibles.
différents résultats possibles.
2.
2. Calculer
Calculer la
la probabilité
probabilité de
de chacun
chacun des
des événements
événements suivants
suivants ::
•• A :: "le
A "le point M est
point M est sur
sur l’axe
l’axe des
des abscisses",
abscisses",
•• B
B :: "le
"le point
point M
M appartient
appartient au
au cercle
cercle de
de centre O et
centre O et de
de rayon
rayon 1",
1",
•• C
C :: "le
"le point
point M
M appartient
appartient à la droite Δ d’équation y = x".
à la droite Δ d’équation y = x".
3.
3. Soit
Soit XX lala variable
variable aléatoire
aléatoire qui,
qui, à
à chaque
chaque tirage
tirage de
de deux
deux boules,
boules, associe
associe
la somme x 2
2 + y 2
2 . Déterminer la loi X et calculer
la somme x + y . Déterminer la loi X et calculer l’espérance l’espérance E(X)
E(X) . .
4.
4. Montrer
Montrer que que lala probabilité
probabilité de
de l’événement
l’événement suivant
suivant ::
•• D 4:: "le
D "le point
point appartient
appartient au
au disque D de
disque D de centre O et
centre O et de
de rayon
rayon 1, 7", est
1, 7", est
égale à 4.
égale à 9.
9
Solution
Solution
1.
1.
2.
2. Soit
Soit l’ensemble Ω des
l’ensemble Ω des issues
issues possibles.
possibles. Nous
Nous avons
avons card
card (Ω) = 99 et
(Ω) = et la
la loi
loi
de probabilité définie sur
de probabilité définie sur ΩΩ est uniforme.
est uniforme.
Puisque A = {(0, 0); (0,
Puisque A = {(0, 0); (0, 1);
1); (0, 2)}, nous
(0, 2)}, nous en
en déduisons
déduisons
33 11
P
P (A)
(A) =
=9= = ..
9 33
Probabilités 603
604 CHAPITRE 11. PROBABILITÉS
k 0 1 2 4 5 8
1 2 1 2 2 1
P (X = k)
9 9 9 9 9 9
1 2 1 2 2 1
E(X) = 0 × +1× +2× +4× +5× +8× ,
9 9 9 9 9 9
10
E(X) = .
3
4. Nous avons
D = (X ≤ 1, 72 ) = (X = 0) ∪ (X = 1) ∪ (X = 2).
604 Chapitre 11
11.4. EXERCICES CORRIGÉS 605
Probabilités 605
606 CHAPITRE 11. PROBABILITÉS
E(X) − x1 = E(X − x1 ).
Nous en concluons
x1 ≤ E(X) ≤ xn .
606 Chapitre 11
11.4. EXERCICES CORRIGÉS 607
x 1 ≤ xk ≤ xn .
n
Puisque P (X = xk ) = 1 et xn > x1 , nous en déduisons
k=1
0 ≤ σ(X) ≤ xn − x1 .
Probabilités 607
608 CHAPITRE 11. PROBABILITÉS
Nous en déduisons
k −2 1 4
25 10n n2
P (X = k)
(n + 5)2 (n + 5)2 (n + 5)2
Nous avons
25 10n n2
E(X) = −2 × + 1 × + 4 × ,
(n + 5)2 (n + 5)2 (n + 5)2
4n2 + 10n − 50
E(X) = ,
(n + 5)2
2(2n2 + 5n − 25)
E(X) = .
(n + 5)2
2n2 + 5n − 25 = 0.
608 Chapitre 11
11.4. EXERCICES CORRIGÉS 609
ce qui signifie que le jeu est favorable lorsque l’urne contient au moins 3 boules
noires.
2. L’ensemble des tirages successifs, dans l’urne, de deux boules sans remise,
est visualisé par l’arborescence suivante :
k −2 1 4
20 10n n(n − 1)
P (X = k)
(n + 5)(n + 4) (n + 5)(n + 4) (n + 5)(n + 4)
Probabilités 609
610 CHAPITRE 11. PROBABILITÉS
Nous obtenons
20 10n n(n − 1)
E(X) = −2 × +1× +4× ,
(n + 5)(n + 4) (n + 5)(n + 4) (n + 5)(n + 4)
4n2 + 6n − 40
E(X) = ,
(n + 5)2
2(2n2 + 3n − 20)
E(X) = .
(n + 5)(n + 4)
2n2 + 3n − 20 = 0.
ce qui signifie que le jeu est à nouveau favorable lorsque l’urne contient au
moins 3 boules noires.
Nous en concluons que ce jeu reste favorable dès que n ≥ 3, indépendam-
ment du mode de tirage successif de deux boules, avec ou sans remise.
610 Chapitre 11
11.4. EXERCICES CORRIGÉS 611
10
1. Vérifier que P (X = k) = 1.
k=0
2. Calculer la probabilité de l’événement (X ≥ 2).
On désigne par A l’événement : " X est paire", ce qui signifie que "X prend
les valeurs paires de X(Ω)."
3. Calculer la probabilité de A.
4. Justifier que :
PA (X = 2) × P (A) = P (X = 2),
1 − e−1
PA (X ≥ 2) = 1 − .
P (A)
Solution
1. Nous avons
10
9
9
P (X = k) = e−k (1 − e−1 ) + e−10 = (1 − e−1 ) e−k + e−10 .
k=0 k=0 k=0
k
9
9 1
e−k = ,
k=0 k=0 e
ce qui est égal à la somme des 10 premiers termes d’une suite géométrique de
1
raison e−1 = et de premier terme 1.
e
Nous en déduisons
9 1 − (e−1 )10 1 − e−10
e−k = 1 × = ,
k=0 1 − e−1 1 − e−1
ce qui donne
10 1 − e−10
P (X = k) = (1 − e−1 ) + e−10 = 1.
k=0 1 − e−1
Probabilités 611
612 CHAPITRE 11. PROBABILITÉS
2. Nous avons
P (X ≥ 2) = 1 − P (X < 2),
P (X ≥ 2) = 1 − (p(X = 0) + P (X = 1)),
P (X ≥ 2) = 1 − (1 − e−1 + e−1 (1 − e−1 )),
P (X ≥ 2) = 1 − (1 − e−1 )(1 + e−1 ),
P (X ≥ 2) = 1 − (1 − e−2 ),
P (X ≥ 2) = e−2 .
A = (X = 0) ∪ (X = 2) ∪ (X = 4) ∪ (X = 6) ∪ (X = 8) ∪ (X = 10),
5
A= (X = 2k).
k=0
5
P (A) = P (X = 2k),
k=0
4
P (A) = P (X = 2k) + P (X = 10),
k=0
4
P (A) = e−2k (1 − e−1 ) + e−10 ,
k=0
4
−1
P (A) = (1 − e ) (e−2 )k + e−10 .
k=0
4
La sommation (e−2 )k est la somme des 5 premiers termes d’une suite
k=0
géométrique de raison e−2 et de premier terme 1, ce qui donne
4 1 − (e−2 )5 1 − e−10
(e−2 )k = = .
k=0 1 − e−2 1 − e−2
612 Chapitre 11
11.4. EXERCICES CORRIGÉS 613
Nous en déduisons
1 − e−10
P (A) = (1 − e−1 ) × + e−10 ,
1 − e−2
1 − e−10
P (A) = (1 − e−1 ) × + e−10 ,
(1 − e−1 )(1 + e−1 )
1 − e−10
P (A) = + e−10 ,
1 + e−1
e 1 1
P (A) = (1 − 10 ) + 10 .
e+1 e e
4.
Nous avons
P ((X = 2) ∩ A)
PA (X = 2) × P (A) = × P (A) = P ((X = 2) ∩ A).
P (A)
Or nous observons que (X = 2) ⊂ A, donc (X = 2) ∩ A = (X = 2), ce qui
justifie
PA (X = 2) × P (A) = P (X = 2).
PA (X ≥ 2) = 1 − PA (X < 2),
PA (X ≥ 2) = 1 − (PA (X = 0) + PA (X = 1)),
P ((X = 0) ∩ A) P ((X = 1) ∩ A)
PA (X ≥ 2) = 1 − + .
P (A) P (A)
Nous remarquons :
(X = 0) ⊂ A, donc (X = 0) ∩ A = (X = 0),
(X = 1) ∩ A = ∅.
P (X = 0)
PA (X ≥ 2) = 1 − ,
P (A)
1 − e−1
PA (X ≥ 2) = 1 − .
P (A)
Probabilités 613
614 CHAPITRE 11. PROBABILITÉS
614 Chapitre 11
11.4. EXERCICES CORRIGÉS 615
k 2 3 4 5
2 1 4 2 6 3 8 4
P (X = k) = = = =
20 10 20 10 20 10 20 10
k−1
∀k ∈ 1, 5, P (X = k) = ,
10
ce qui définit la loi de X lorsque 1 ≤ k ≤ 5.
Espérance de X. Nous avons
5
5
k(k − 1)
E(X) = kP (X = k) = ,
10
k=1 k=1
5 5
1
E(X) = k2 − k ,
10
k=1 k=1
1 2 6×5
E(X) = (1 + 22 + 32 + 42 + 52 − ),
10 2
1
E(X) = (55 − 15),
10
E(X) = 4.
5
5
2 2 k 2 (k − 1)
E(X ) = k P (X = k) = ,
10
k=1 k=1
5 5
1
2 3 2
E(X ) = k − k ,
10
k=1 k=1
1
E(X 2 ) = (13 + 23 + 33 + 43 + 53 − (12 + 22 + 32 + 42 + 52 )),
10
2 1 3
E(X ) = (1 − 12 ) + (23 − 22 ) + (33 − 32 ) + (43 − 42 ) + (53 − 52 ) ,
10
2 1
E(X ) = (4 + 18 + 48 + 100),
10
E(X 2 ) = 17.
Probabilités 615
616 CHAPITRE 11. PROBABILITÉS
2. Cas général.
Soit un entier n ≥ 2. Une issue possible est le tirage successif sans remise
de deux boules dans l’urne qui contient n boules numérotées de 1 à n.
Nous avons
n choix possibles pour le prélèvement de la première boule,
n − 1 choix possibles pour le prélèvement de la seconde boule.
Ainsi nous dénombrons n(n − 1) issues possibles relativement à cette expé-
rience aléatoire.
Comme précédemment, l’événement (X = 1) est impossible.
Nous pouvons donc considérer que X(Ω) = {1, 2, . . . , n}.
Le nombre d’issues favorables à la réalisation des événements (X = 2),
(X = 3)... est identique au cas particulier précédent.
L’événement (X = n) est réalisé :
par les n − 1 couples (1, n), (2, n), . . . , (n − 1, n) et
par les n − 1 couples (n, 1), (n, 2), . . . , (n, n − 1).
Ainsi nous dénombrons 2n − 2 issues favorables à la réalisation de (X = n).
La loi de X est donnée par le tableau qui suit et qui généralise le précédent :
k 1 2 3 ... n
2 6 2(n − 1)
P (X = k) 0 ...
n(n − 1) n(n − 1) n(n − 1)
Nous en déduisons
2k − 2
∀k ∈ 1, n, P (X = k) = ,
n(n − 1)
616 Chapitre 11
11.4. EXERCICES CORRIGÉS 617
ainsi que
n
n
2 2 2k 2 (k − 1)
E(X ) = k P (X = k) = ,
n(n − 1)
k=1 k=1
n n
2
E(X 2 ) = k3 − k2 .
n(n − 1)
k=1 k=1
Probabilités 617
618 CHAPITRE 11. PROBABILITÉS
Solution
1. Nous représentons l’ensemble Ω des 16 issues possibles de cette expérience
aléatoire par l’arbre suivant et nous avons associé à chacune de ces issues la
valeur correspondante de la variable aléatoire X.
618 Chapitre 11
11.4. EXERCICES CORRIGÉS 619
4 1 5
P (X > 0) = P (X = 2) + P (X = 4) = + = .
16 16 16
3. Nous déterminons la loi de X sous la forme du tableau suivant :
k −4 −2 0 2 4
1 4 6 4 1
P (X = k)
16 16 16 16 16
Nous en déduisons
1 4 6 4 1
E(X) = (−4) × + (−2) × +0× +2× +4× = 0.
16 16 16 16 16
Ce résultat est justifié par le fait que X atteint des valeurs symétriques par
rapport à 0, les probabilités de ces dernières étant égales.
f (x) = k 2 P (X = k) − 2x kP (X = k)
k∈X(Ω) k∈X(Ω)
+x2 P (X = k).
k∈X(Ω)
Puisque P (X = k) = 1 et par définition de E(X) et E(X 2 ), nous
k∈X(Ω)
obtenons
Probabilités 619
620 CHAPITRE 11. PROBABILITÉS
ce qui prouve que le réel V (X) est un minimum pour la fonction f et que ce
minimum est atteint si et seulement si x = E(X).
620 Chapitre 11
11.4. EXERCICES CORRIGÉS 621
Solution
1. Soit un réel a > 0. Pour tout k ∈ X(Ω), nous distinguons par disjonction
les deux cas : k < a ou k ≥ a.
Nous obtenons :
E(X) = kP (X = k) = kP (X = k) + kP (X = k).
k∈X(Ω) k∈X(Ω) k∈X(Ω)
k<a k≥a
ce qui implique
E(X) ≥ kP (X = k).
k∈X(Ω)
k≥a
E(X) ≥ aP (X ≥ a).
Nous en concluons
E(X)
∀a > 0, P (X ≥ a) ≤ .
a
2. Soit un réel � > 0.
Par définition, nous avons Y (Ω) ⊂ R+ .
Nous pouvons donc appliquer l’inégalité de Markov à la variable aléatoire
Y = (X − E(X))2 , en choisissant a = �2 > 0. il vient
2
P (Y ≥ �2 ) ≤
E(Y )
, soit P ((X − E(X)) 2 ≥ �2 ) ≤ E((X − E(X)) ) .
�2 �2
Probabilités 621
622 CHAPITRE 11. PROBABILITÉS
A = B ⇔ ∀ω ∈ Ω, 1A (ω) = 1B (ω).
622 Chapitre 11
11.4. EXERCICES CORRIGÉS 623
1A (ω) = 1 − 1A (ω).
5. Lois de Morgan.
En utilisant les propriétés ci-dessus, montrer que, pour tous les événements
A et B, nous disposons des deux égalités :
A ∩ B = A ∪ B.
A ∪ B = A ∩ B.
A ∩ (B ∪ C) = (A ∩ B) ∪ (A ∩ C).
A ∪ (B ∩ C) = (A ∪ B) ∩ (A ∪ C).
Solution
1. Soit ω ∈ Ω. Si A = B, alors nous avons 1A (ω) = 1B (ω).
Réciproquement, supposons que 1A (ω) = 1B (ω).
Si ω ∈ A, alors 1A (ω) = 1, donc 1B (ω) = 1, ce qui prouve que ω ∈ B, par
suite nous obtenons A ⊂ B.
De la même façon si ω ∈ B, alors ω ∈ A, soit B ⊂ A.
La double inclusion A ⊂ B et B ⊂ A équivaut, par définition 13 à l’égalité
A = B.
Nous en concluons
A = B ⇔ ∀ω ∈ Ω, 1A (ω) = 1B (ω).
Probabilités 623
624 CHAPITRE 11. PROBABILITÉS
Nous en concluons :
1A∪A = 1Ω .
Or nous avons
∀ω ∈ Ω, 1A (ω) = 1 − 1A (ω).
1A∩B = 1 − 1A∩B = 1 − 1A × 1B .
1A∪B = 1A + 1B − 1A × 1B = 1 − 1A + 1 − 1B − (1 − 1A )(1 − 1B ) = 1 − 1A × 1B .
624 Chapitre 11
11.4. EXERCICES CORRIGÉS 625
Nous en déduisons :
1A∩B = 1A∪B .
A ∩ B = A ∪ B.
A ∪ B = A ∩ B.
1(A∩B)∪(A∪C) == 1A 1B + 1A 1C − 1A 1B 1C .
Nous en déduisons
1A∩(B∪C) = 1(A∩B)∪(A∪C) .
A ∩ (B ∪ C) = (A ∩ B) ∪ (A ∩ C).
A ∪ (B ∩ C) = A ∩ (B ∪ C) = (A ∩ B) ∪ (A ∩ C) = A ∪ B ∪ A ∪ C,
A ∪ (B ∩ C) = (A ∪ B) ∩ (A ∪ C).
A ∪ (B ∩ C) = (A ∪ B) ∩ (A ∪ C).
Probabilités 625
CHAPITRE 12
Chapitre 12
Annexe : Ensembles - Logique
Annexe : Ensembles - Logique
N = {0, 1, 2, · · · , n, n + 1 · · · }.
628 Chapitre 12
12.1. NOTIONS SUR LES ENSEMBLES 629
en extension par
en compréhension par
aN = {na/n ∈ N} .
On suppose que b divise a, ce qui signifie qu’il existe k ∈ N tel que a = b×k.
Si x ∈ aN, alors il existe n ∈ N tel que x = a × n.
Nous en déduisons
x = (b × k) × n = b × (kn).
E = F si et seulement si E ⊂ F et F ⊂ E.
630 Chapitre 12
12.1. NOTIONS SUR LES ENSEMBLES 631
x = 1 et y + 1 = 1 ou x = −1 et y + 1 = −1,
ce qui implique
x = 1 et y = 0 ou x = −1 et y = −2.
Ainsi, en posant S � = {(1, 0); (−1, −2)}, nous avons justifié l’inclusion
S ⊂ S�.
Réciproquement, si (x, y) ∈ S � , alors (x, y) = (1, 0) ou (x, y) = (−1, −2).
Nous vérifions que ces deux couples satisfont à l’équation x(y + 1) = 1.
Par conséquent nous obtenons l’inclusion S � ⊂ S.
Nous disposons donc de la double inclusion S ⊂ S � et S � ⊂ S, ce qui prouve
Que peut-on dire des couples (x, y) de nombres réels qui sont solutions
de l’équation x(y + 1) = 1 ?
Les réels x = 0 et y ∈ R ne vérifient pas l’équation x(y + 1) = 1.
1
Pour x �= 0, cette équation équivaut à y = − 1.
x
Il en résulte que l’ensemble des solutions de x(y + 1) = 1 dans R2 , est
représenté par l’ensemble des points M (x, y) appartenant à la représentation
1
graphique de la fonction f , définie sur R∗ , par f : x �→ − 1.
x
Les solutions dans Z2 sont les deux points A(1, 0) et B(−1, −2) de Cf , à
coordonnées entières.
E ∩ F = {x/x ∈ E et x ∈ F } .
632 Chapitre 12
12.2. OPÉRATIONS ENSEMBLISTES 633
12.2.2 Union
Définition. Soient E et F deux ensembles.
L’union de E et de F , notée E ∪ F , est l’ensemble des x tel que x ∈ E ou
x ∈ F.
En d’autres termes, nous avons
E ∪ F = {x/x ∈ E ou x ∈ F } .
12.2.3 Distributivité
Proposition. L’opération ∩ est distributive par rapport à l’opération ∪ et
réciproquement. En d’autres termes, pour tous les ensembles E, F et G, nous
avons
E ∩ (F ∪ G) = (E ∩ F ) ∪ (E ∩ G).
E ∪ (F ∩ G) = (E ∪ F ) ∩ (E ∪ G).
12.2.4 Complémentaire
Définition. Soit A un sous-ensemble d’un ensemble E. Le complémentaire de
A dans E, noté E A, est l’ensemble des x appartenant à E tel que x n’appar-
tienne pas à A.
En d’autres termes, nous avons
E A = {x ∈ E/x ∈
/ A} .
634 Chapitre 12
12.3. PROPOSITION - CONNECTEURS LOGIQUES 635
12.3.2 Négation
Définition. Soit p une proposition, la proposition contraire de p, notée non p,
est la négation de p.
Axiome (du tiers exclu). Soit p une proposition, p et non p ne peuvent pas
être vraies ou fausses simultanément. Si l’une est vraie alors l’autre est fausse.
p non p
1 0
0 1
A = {x ∈ E/p(x) vraie}.
Nous obtenons
p q p et q
1 1 1
1 0 0
0 1 0
0 0 0
Nous avons
p q p ou q
1 1 1
1 0 1
0 1 1
0 0 0
636 Chapitre 12
12.3. PROPOSITION - CONNECTEURS LOGIQUES 637
Nous avons
p q p ⇒ q
1 1 1
1 0 0
0 1 1
0 0 1
1. p donc q.
2. Si p, alors q.
3. Il suffit que p pour q.
4. Il faut que q pour p.
5. p est une condition suffisante pour q.
6. q est une condition nécessaire pour p.
638 Chapitre 12
12.3. PROPOSITION - CONNECTEURS LOGIQUES 639
p q nonp (p ⇒ q) non p ∨ q
1 1 0 1 1
1 0 0 0 0
0 1 1 1 1
0 0 1 1 1
12.3.6 Réciproque
p q p ⇒ q q⇒p
1 1 1 1
1 0 0 1
0 1 1 0
0 0 1 1
12.3.7 Equivalence
Définition. Soient p et q deux propositions. La proposition (p équivalent à q),
notée (p ⇔ q), est vraie lorsque p et q sont simultanément vraies ou fausses.
Elle est fausse dans les deux autres cas.
(p ⇔ q) a pour table de vérité
p q p ⇔ q
1 1 1
1 0 0
0 1 0
0 0 1
640 Chapitre 12
12.3. PROPOSITION - CONNECTEURS LOGIQUES 641
1. p équivaut à q.
2. p si et seulement si q.
3. p est une condition nécessaire et suffisante de q.
• Lien avec la théorie des ensembles.
Soit E un ensemble. Considérons les sous-ensembles A et B de E définis
par
1. non(non p) ⇔ p.
2. non(p ∧ q) ⇔ (non p ∨ non q).
3. non(p ∨ q) ⇔ (non p ∧ non q).
4. non(p ⇒ q) ⇔ (p ∧ non q).
p non p non(non p)
1 0 1
0 1 0
2.
3.
642 Chapitre 12
12.4. QUANTIFICATEURS 643
12.4 Quantificateurs
12.4.1 Quantificateur universel
Définition. Soient E un ensemble, x ∈ E et p(x) une proposition dont la
valeur de vérité dépend de x.
Si, quel que soit x ∈ E, la proposition p(x) est vraie, on écrit :
∀x ∈ E, p(x).
(−x)2 = (−x)(−x) = x2 .
Nous pouvons donc en conclure que (∀x ∈ R, (−x)2 = x2 ) est une proposition
vraie.
• Considérons la proposition
∀x ∈ R, x2 = x + 1.
il existe x ∈ R, x2 �= x + 1,
∃x ∈ E, p(x).
644 Chapitre 12
12.4. QUANTIFICATEURS 645
(∀x ∈ E, p(x)) ⇔ A = E.
Nous en déduisons
non(∀x ∈ E, p(x)) ⇔ A �= E.
Cela donne
/A.
non(∀x ∈ E, p(x)) ⇔ ∃x ∈ E, x ∈
• La proposition
∀x ∈ R, ∀y ∈ R, x2 + y 2 = x + y, est fausse.
Sa négation
∃x ∈ R, ∃y ∈ R, x2 + y 2 �= x + y, est vraie.
• La proposition
∃n ∈ N, ∀p ∈ N, p ≤ n, est fausse.
Cette négation signifie que tous les entiers naturels sont majorés par un
entier n fixé, ce qui est faux puisque N est infini. Nous remarquons ici que n
ne dépend pas de p.
• La définition formalisée de la croissance d’une fonction f sur un intervalle
I est :
646 Chapitre 12
12.5. QUELQUES MÉTHODES USUELLES DE DÉMONSTRATION 647
Exemple. On rappelle que le carré d’un nombre pair est un nombre pair et
que le carré d’un nombre impair est un nombre impair.
Réciproquement, nous montrons que si le carré d’un nombre est pair, alors
ce nombre est pair.
Soit a un entier naturel. Il s’agit de prouver la proposition
Sa contraposée est
Exemple. Est-il vrai que si n est un entier divisible par 5 et par 10, alors n
est divisible par 50 ?
Cet énoncé est faux. Sa négation est :
Principe. Pour démontrer qu’une proposition p(x) est vraie pour tout élément
x d’un ensemble E, nous raisonnons par disjonction en prouvant que p(x) est
vraie pour les éléments x appartenant à des sous-ensembles non vides disjoints
deux à deux de E dont la réunion est E.
648 Chapitre 12
12.5. QUELQUES MÉTHODES USUELLES DE DÉMONSTRATION 649
Axiome (Axiome du plus petit élément). Toute partie B non vide de N admet
un plus petit élément p, ce qui signifie
∃p ∈ N, ∀b ∈ B, b ≥ p et p ∈ B.
• 0 ∈ A,
• ∀n ∈ N, (n ∈ A ⇒ n + 1 ∈ A),
alors A = N.
B = N A = {n ∈ N/n ∈
/ A}.
∀n ∈ N, (n ∈ A ⇒ n + 1 ∈ A),
p ∈ A,
A = {n ∈ N/p(n) vraie}.
Hn ⇒ Hn+1 .
650 Chapitre 12
12.5. QUELQUES MÉTHODES USUELLES DE DÉMONSTRATION 651
Proposition (récurrence à partir d’un rang entier n0 ). Soit p(n) une propo-
sition dépendant d’un entier naturel n et soit n0 ∈ N.
Si
• p(n0 ) est vraie,
et
• pour un entier naturel n ≥ n0 , quelconque fixé, p(n) vraie implique
p(n + 1) vraie,
Alors, quel que soit l’entier n ≥ n0 , la proposition p(n) est vraie.
∀k ∈ N, q(k) vraie,
c’est-à-dire
∀n ≥ n0 , p(n) vraie.
∀x ∈ R∗ , ∀n ∈ N, |xn | = |x|n .
|xn | = |x|n .
∀x ∈ R∗ , ∀n ∈ N, |xn | = |x|n .
n (n + 1) (2n + 1)
12 + 22 + · · · + n2 = .
6
Initialisation.
Pour n = 1, nous avons, d’une part :
1 (1 + 1) (2 × 1 + 1)
= 1,
6
d’autre part,
12 = 1.
n (n + 1) (2n + 1)
12 + 22 + · · · + n2 = .
6
Montrons que
(n + 1) (n + 2) (2n + 3)
12 + 22 + · · · + n2 + (n + 1)2 = .
6
652 Chapitre 12
12.5. QUELQUES MÉTHODES USUELLES DE DÉMONSTRATION 653
n (n + 1) (2n + 1)
12 + 22 + · · · + n2 + (n + 1)2 = + (n + 1)2 ,
6
n (2n + 1)
= (n + 1) + (n + 1) ,
6
2
(n + 1) 2n + 7n + 6
= .
6
ce qui donne :
(n + 1) (n + 2) (2n + 3)
12 + 22 + · · · + n2 + (n + 1)2 = ,
6
ce qui prouve que l’égalité proposée est vraie au rang n + 1.
En appliquant le principe de récurrence, nous en concluons que, pour tout
entier naturel n non nul,
n (n + 1) (2n + 1)
12 + 22 + · · · + n2 = .
6
3e : Un contre-exemple.
Nous considérons la proposition :
∀n ∈ N, 9 divise 10n + 1.
Pour n = 0, cette proposition est fausse donc cette dernière est fausse.
Cependant elle est héréditaire !
En effet, supposons que pour un entier naturel n fixé, 9 divise 10n + 1.
Nous avons
10n+1 + 1 = 10n × (9 + 1) + 1,
= 10n × 9 + 10n + 1,
= 10n × 9 + k × 9,
= (10n + k) × 9.
Il s’inspire dans ses grandes lignes d’un cours de Première proposé ces dernières
années à des élèves du lycée Louis-le-Grand à Paris, tout en étant conforme au
nouveau programme de l’enseignement de spécialité de mathématiques de la
classe de Première générale qui est appliqué depuis la rentrée de septembre 2019.
Choisir ce manuel permet de disposer d’un cours et d’exercices qui, tout en les
approfondissant, améliorent la compréhension des concepts mathématiques
qui sont abordés à ce niveau. En effet les acquis concernant le calcul différentiel,
les suites, le produit scalaire ou les probabilités sont essentiels pour une poursuite
solide d’un cursus scientifique.
Ce livre peut également assurer une passerelle solide pour préparer les mathé-
matiques de spécialité ou les mathématiques expertes de la classe Terminale.
Comme son prédécesseur « Pour aller plus loin en Seconde », publié aux éditions
Ellipses, il peut aussi intéresser toute personne aspirant à une remise à niveau
de ses connaissances en mathématiques.
-:HSMDOA=UXZ^XZ: