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GENIE ELECTRIQUE
ELECTRICITE DURABLE
L’une des plus belles inventions du siècle dernier est presque inaperçue, il s’agit de la conversion
directe du rayonnement solaire en électricité.
C’était en 1839 que le Physicien français Alexandre Edmond Becquerel a présenté pour la première
fois à l’Académie des sciences un mémoire sur « les effets électriques produits sous l’influence des
rayons solaires ».
Tout change brutalement en 1954 quand 3 chercheurs américains, Chapin, Fuller et Pearson mettent
au point une cellule PV à haut rendement (6 %) qui permet de transformer directement l’énergie solaire
en électricité et cela juste au moment où l’industrie spatiale naissante cherche des solutions nouvelles
pour alimenter ses satellites.
Comme le dit Dr PALTZ (responsable des sources de puissances du Centre National d’Etudes Spatiales)
la première maison solaire dont le courant électrique est fourni par un générateur solaire n’a pas été
installée sur terre, mais a bien volé dans l’espace. On se souviendra en effet que la cabine « Skylab » a
été habité pendant plusieurs mois par trois équipes d’astronautes.
Tous les grands laboratoires s’intéressent à cette nouvelle technologie et, en 1960, M. Rodot et H.
Valdman réalisent la première cellule française au CNRS.
Quelques années plus tard, en 1973, dans le bouillonnement d’idées qu’a engendré la crise pétrolière,
toutes les filières de substitution aux énergies de fossiles sont envisagées. Parmi les énergies
renouvelables, la production directe d’électricité à partir du soleil par effet photovoltaïque figure en
bonne place. On dispose en effet à cette époque de photopiles au silicium monocristallin de bon
rendement (14 % ) et de grande fiabilité.
Avec son image de haute technologie, de simplicité, de robustesse, de solidité, le PV a bien de quoi
séduire. Quoi de plus efficace et de plus pratique en effet que ces cellules qu’on peut transporter avec
soi et qu’il suffit de placer à la lumière pour obtenir du courant électrique, sans machine tournante, sans
bruit, sans pollution ? Grâce à elles, l’énergie se fait oublier, la calculette marche toute seule, sans qu’on
ait besoin de penser à prévoir une pile de rechange, la bergerie isolée dispose d’une ampoule, le refuge
d’un émetteur radio, le réfrigérateur à vaccins d’un dispensaire de brousse.
Ce cours a pour objectif de :
- Faire comprendre aux étudiants le principe de la conversion du rayonnement solaire en
électricité.
- Faire connaître aux apprenants les applications actuelles des kits solaires photovoltaïques.
Le soleil est une sphère gazeuse d’hydrogène, d’hélium et des traces d’au moins 70 autres éléments
plus lourds.
Le soleil est animé par des réactions de fusion thermonucléaires exothermiques compliquées (fusion
des noyaux légers).L’énergie solaire vient de la réaction de fusion thermonucléaire qui transforme
l’hydrogène en hélium.
J
411H → 24 He + 2e + + 2e + 2,51012
mole.He
e : nutrino électronique.
Malgré les progrès réalisées dans la fusion thermonucléaire, la production d’énergie par fusion
nucléaire contrôlée n’est pas encore accessible aujourd’hui.
Le soleil contient 30% de H, soit 0,6.1033 moles. Si tout H solaire était transformé en hélium, on aurait
une production d’énergie de :
1/4 x 2,5 x 1012 x 0,6.1033 = 0,6.1045 J.
La Terre reçoit une puissance de 1,4 kW.m-2 et sa distance moyenne au soleil est 1,5.1011 m.
Le Soleil rayonne :
4(1,5.1011)2 x 1400 = 40.1025 J /s
Il peut ainsi rayonner pendant :
L’âge du Soleil est estimé à 0,5.1010 ans. Pendant toute sa vie, il n’a dépensé que 1/10 de ses réserves
d’énergie.
Le diamètre du soleil est de 1.391.000 de km, soit 110 fois celui de la Terre. La distance Terre-
Soleil en moyenne est de 150 millions de km (Dmin = 147 millions km ; Dmax = 152 millio
ns).
La densité moyenne du soleil est de 1,41 mais elle est de 100 au centre, avec des températures 16
millions de K au centre, 5800 K en surface, 4500 K dans les taches et 1 million de K dans les
couronnes.
La quantité d’énergie solaire incidente sur la terre est d’environ 3.1018 kWh par an ( rapport MITRE
M 71.71) (autre données1,8.1017W) alors que la consommation mondiale d’énergie s’élève à 60.1012
kWh par an : ce chiffre englobe l’énergie sous toutes ces formes. On peut alors calculer qu’un
générateur photovoltaïque de 300x1000km² (territoire désertique), serait suffisant pour assurer cette
consommation s’il fonctionnait avec un rendement de 10%. Autre exemple, avec un ensoleillement
annuel 1500 kWh/m²/an, = 15% de rendement de conversion et une consommation électrique
mondiale 15 000 TWh/an, il faut seulement 0,015% de la surface de la Terre.
Le soleil fournit à la terre 150 milliards MW ; Madagascar reçoit 100 millions MW.
La rotation presque circulaire de la terre autour du soleil s’effectue dans un plan qu’on appelle
l’écliptique en 365 jours 5h 48 mn 46 s.
La terre subit en plus un mouvement de rotation sur elle-même, dont chaque tour dure 24 heures, et
dont l’axe est incliné de 23.45 degrés par rapport à l’écliptique. La première de ces rotations explique
l’alternance du jour et de la nuit et la seconde celle des saisons.
Celles-ci sont marquées par la longueur du jour : 6 mois aux pôles, il devient variable de 3 heures à 21
heures à 65° de latitude, de 9 à 15 h à 45°, de 10 à 14 h à 30°, de 11 à 13 h à 15°, pour être fixe de 12 h
à l’équateur.
Il est compréhensible que plus la durée du jour est courte, plus les saisons sont marquées en ce qui
concerne l’évolution de l’énergie contenue dans l’ensoleillement quotidien.
X : Hauteur angulaire
Y : Azimut
Les cercles concentriques représentent la hauteur du soleil (en degrés par rapport au plan). Sur le
cercle périphérique est reporté l’azimut. La trajectoire du soleil est indiquée pour différentes dates et
différentes heures de la journée.
Après avoir traversé l’atmosphère le rayonnement solaire arrive au sol où il produit un éclairement
qui est une puissance par unité de surface généralement mesurée en Watts par m² (W/m²).
L’énergie correspondante, reçue pendant une unité de temps (heure, jour, mois, année) est obtenue
en intégrant l’éclairement sur la période de temps correspondante.
On appelle cette énergie irradiation ou ensoleillement et on la mesure généralement en Wh/m² et par
unité de temps (typiquement en Wh/m².jour).
Une surface plane disposée au sol reçoit un rayonnement global composé :
- en partie du rayonnement solaire provenant directement du disque solaire : c’est le
rayonnement direct,
- en partie du rayonnement solaire provenant de la voûte céleste (fraction du rayonnement
direct diffusé dans toutes les directions dans l’atmosphère), appelé rayonnement diffus,
- en partie du rayonnement solaire réfléchi par le sol, appelé albédo, dont la proportion
varie en fonction de la nature du sol (herbe, terre sèche, gravier, asphalte…)
La part dans le rayonnement global de ces trois composantes varie en fonction de la latitude du lieu
considéré, de l’état du ciel au moment considéré et de l’environnement de ce lieu.
a) L’atmosphère terrestre
L’atmosphère est constituée de plusieurs couches de caractéristiques différentes, ce sont :
- La troposphère, entre le sol et 15 km d’altitude.
- La stratosphère entre 15km et 80 km d’altitude.
- L’ionosphère entre 80km et 200km d’altitude.
Les caractéristiques absorbantes de l’atmosphère sont déterminées par la présence de :
- CO2 (0,03%)
- H2O, Vapeur d’eau : en quantité variable caractérisé par l’épaisseur d’eau condensable qui
est l’épaisseur d’eau que l’on obtiendrait en condensant toute la vapeur d’eau contenue
dans l’atmosphère.
- Ozone O3 situé entre 10km et 30km d’altitude.
- Aérosols : grains de sables, poussières, fumées…
b) Répartition spectrale
Dans la répartition spectrale du rayonnement solaire au niveau du sol terrestre, on trouve les gaz
partiellement opaques qui filtrent ce rayonnement selon la longueur d’onde.
- Rayons UV, = 0,3 : agressifs – arrêtés en grande partie par la COUCHE D’OZONE.
o VIOLET : = 0,4
o BLEU
o VERT
o JAUNE
o ORANGE
o ROUGE : = 0,7 .
La valeur du rayonnement solaire E, reçu par une surface placée à la limite supérieure de l’atmosphère
(environ à 80 km d’altitude), varie au cours de l’année avec la distance Terre/Soleil. La valeur moyenne
E0 est appelée la constante solaire, E0= 1370 W/m².
𝐸 = 𝐸0 [1 + 0,033𝑐𝑜𝑠(0,984𝑗)]
La courbe de répartition de l’ensoleillement global, mesuré sur une surface fixe (généralement
horizontale, a une allure de morceau de sinusoïde avec des « cornes » qui sont dues au lent démarrage
souvent de l’ensoleillement le matin et la lente disparition le soir (variant avec la latitude).
G* [Wm-2]
Go*max
MIDI :TSV(Temps Solaire Vrai)
Lever Coucher t
T
Figure 12 : Répartition sinusoïdale de l’éclairement global en fonction du
temps
Notation :
G* : puissance de l’éclairement global [W.m-2] ;
G*OH : puissance de l’éclairement global par temps clair sur le plan horizontal ;
G : énergie de l’éclairement global [Wh.m-2].
G*=G*0max Sin t
T
Avec G*omax : Eclairement énergétique maximal à midi vrai ;
t : Durée du jour
0 T
Cette formule paraît introduire une erreur par excès d’au moins 10 %.
La description quantique de la conductivité électrique dans un semiconducteur est faite à l’aide d’un
modèle de bande.
On définit le semiconducteur comme un matériau ou les électrons périphériques se répartissent à une
température supérieure à zéro absolu, entre deux bandes d’énergie au moins, séparées par un gap ou
bande interdite BI.
Bande de conduction
EC
Bande interdite
EV
Bande de valence
Au zéro absolu, la bande d’énergie la plus haute occupée par des électrons est la bande de valence :
elle est complètement pleine.
La bande de conduction est une bande vide mais plus élevée en énergie. Elle est séparée de la bande de
valence d’une quantité appelée bande interdite BI ou gap E = EC - EV.
La largeur de BI est une fonction de la température, cette fonction est linéaire sur large domaine de la
température.
E = EO - αT
a) Semiconducteurs intrinsèques
Si l’énergie E qui sépare BV (pleine) de BC (vide) immédiatement supérieure n’est pas trop grande,
il devient possible de faire passer quelques e- de la bande pleine BV dans la BC, laquelle devient une
BC contenant quelques e- libres sur lesquels un champ électrique peut agir.
Mais, simultanément, le nombre des vides (trous) laissées dans BV est égal au nombre d’ e- dans la
BC. (e- libres = trous p+ libres)
Contrairement à ce qui se passe pour les métaux, une élévation de température accroît les nombres de
charges libres et diminue par la suite la résistivité.
E
−
= 0e 2 kT
Avec : - conductivité,
E – gap d’énergie,
k – constante de Boltzman,
T- température.
On définit aussi le semiconducteur comme un corps solide dont la résistivité électrique varie selon une
loi exponentielle rapide en sens inverse avec la température.
1 𝐵
𝛾= = 𝐴𝑒 −𝑇
𝜌
Avec : - conductivité,
ρ – résistivité,
A et B caractérisent le semiconducteur,
T- température.
Par la mise en commun avec un autre atome de Si de quatre e-, le Si peut former un cristal.
Cet e- a une énergie d’ionisation de 10 meV, 300°K, kT = 25meV donc cet e- dans la BC.
P ou (As) sont des donneurs (d’e-). Ainsi on a une conductibilité de type n .
10meV
Donneur
Le Bore (ou Al) est trivalent, 3 e- à la périphérique. Donc nous avons déficience d’un e-, et on a une
case vide ou trou, libre de se déplacer aussi dans le réseau atomique.
La conductibilité ainsi obtenue est du type p (charges positives).
Le Bore (ou Al) sont des accepteurs
A la température ambiante, un e- saute de BV sur le niveau accepteur.
Bande de conduction
r Acccepteur
10meV
Des deux côtés de la jonction une couche double de l’électricité apparaît. Par suite, un champ
électrique E, orienté vers la gauche, empêche la diffusion de continuer.
Pour une température donnée certains e- libres se trouvent en p et grâce à la polarité de la couche
double, arrivent en n ; il en est de même pour les trous apparues en n, qui se dirigent vers p.
Type N : Il en sera de même pour les e- et les trous qui vont circuler du côté N au côté P. Les électrons
des porteurs majoritaires et les trous, porteurs minoritaires.
I1 = k1n1
− eE1
I 2 = k 2 n2 e kT
− eE1
I 3 = k3 n3e kT
I 4 = k 4 n4
I = −(k1 n1 + k 4 n4 ) + (k 2 n2 + k 3 n3 )e kT
Il apparaît que les courants de diffusion dus aux porteurs minoritaires sont équilibrés par les courants
de conduction dus aux porteurs majoritaires.
− eE1
Pour I = 0 ; (k1 n1 + k 4 n4 ) = (k 2 n2 + k 3 n3 )e kT
[1]
− +
A B
Type P V
Type N
Vp
Vn
A’ B’
+
X
V
Type P Type N
Vp
(E1-V)
Vn
Cette diminution (E1-V) de potentiel a accru le nombre de porteurs majoritaires circulant à travers la
jonction.
En effet, un plus grand nombre possède maintenant une énergie suffisante e(E1-V) pour remonter la
barrière potentiel.
− e ( E1 −V )
I = −(k1 n1 + k 4 n4 ) + (k 2 n2 + k 3 n3 )e kT
[2]
Si la tension appliquée aux bornes de la diode est négative, et assez grande, la barrière de potentiel
augmentera et les porteurs majoritaires ne possèderont pas une énergie assez grande pour franchir la
barrière de potentiel et leur contribution à la formation du courant sera négligeable.
I = −(k1 n1 + k 4 n4 ) = − I 0 [3]
V
Type P Type N
Vp
E1+V
Vn
Le courant Io est le courant inverse maximal des porteurs minoritaires qui traversent la jonction.
Les équations (1) et (3) portées dans l’équation (2) nous donnent :
I = I 0 [e kT − 1]
E=h
Avec : = C/ ;
h : constate de Planck ; h = 6,62 . 10-34 J/s.
hC hC 12398 0
E = eV = soit V= = A .Volts
e
= Nh = NE N = =
h hC
a) Analyse du phénomène
L’EP permet la conversion de l’énergie lumineuse en énergie électriques. Il se définit comme
l’apparition d’une différence de potentiel dans un semiconducteur éclairé.
Type P X Y
1 Type N
Ec
h
h Ef
h
Ev
X’
Y’ 2
Cette figure représente une jonction P-N recevant un rayon lumineux d’énergie suffisante :
h > eEg,
Vu la densité de porteurs majoritaires (1026/m3 pour les semiconducteurs fortement dopés), la
probabilité de collision d’un photon avec un e- de valence sera fortement prédominante.
Quand un photon entre en collision avec un e- de la BV et lui cède une énergie égale ou supérieure à
eEg, l’e- est extrait de la BV et monte dans la BC laissant un trou derrière lui.
Ce phénomène de création de paire e- - trou a lieu dans différents points de la jonction.
e) Longueur de diffusion Ld
La distance de la particule minoritaire photocréée à la jonction se mesure en longueur de diffusion Ld.
Un photon dont l’énergie est suffisante, heurtant un atome, peut arracher un électron créant ainsi
simultanément une paire électron – trou. L’électron ayant acquis suffisamment d’énergie peut se
déplacer vers la jonction N/P, où la présence du champ électrique a pour conséquence la collecte de
l’électron vers la région N.
A D C B
Type « N »
0,2mm
Type « P »
Electron (-)
Trou (+)
Courant électrique
Atome de silicium
Une tension électrique apparaît entre les deux côtes Net P. Le dispositif devient générateur électrique
sous l’effet de la lumière. La collecte de courant se fait par les contacts métalliques, en forme de grille
sur chaque face. Si ces électrodes sont reliées à un circuit extérieur, un courant circule.
Le rendement d’une photopile est le rapport entre l’énergie électrique qu’elle fournit et l’énergie
solaire reçue sur l’ensemble de sa surface.
Le rendement dépend des conditions de fonctionnement électrique des cellules. Il passe par un
maximum à ce que l’on appelle le point de puissance maximal.
= Eélec.fournie
Esolaire.reçue
Densité de l’énergie
Zone correspond à l’énergie perdue, leurs photons ne sont pas assez énergétiques pour arracher
des électrons du silicium,
Zone correspond à l’excès d’énergie, photons non utilisés, leur énergie est cédée aux électrons
sous forme d’énergie cinétique qu’ils perdent rapidement pour se retrouver sous forme de
chaleur,
Zone correspond à l’énergie suffisante, leurs photons créent des paires électrons – trous
nécessaires pour avoir l’effet photovoltaïque.
Le rendement d’une photopile est le rapport entre l’énergie électrique qu’elle fournit et l’énergie
solaire reçue sur l’ensemble de sa surface.
Eélec
=
E rayon
VI
Soit =
NeE ph
Avec : VI : puissance fournie à la charge,
eEph :énergie moyenne des photons [eV],
N : nombre de photons par seconde.
Vm Vm
max = k1 k 2
Vm + VT E ph
Cette équation montre que le rendement de conversion est égal au produit de 4 rapports tous inférieurs
à l’unité.
La température intervient sur le fonctionnement de la cellule.
2.2.6 Conclusion
Le fonctionnement de la photopile est basé sur les propriétés électroniques acquises par le silicium
quand des atomes étrangers en petit nombre (des impuretés) sont substituées dans un réseau cristallin
(le dopage ).
Si l’atome d’impureté contient plus d’électrons que le Silicium, le matériau contiendra des électrons
libres en excès : il sera dit de type « N » (exemple : silicium dopé au phosphore ).
Si au contraire, l’atome d’impureté contient moins d’électrons que le silicium, le matériau sera
déficitaire en électrons : il sera dit de type « P » ( exemple : silicium dopé au bore ).
La cellule solaire ou photopile convertit le rayonnement solaire en courant électrique suivant l’effet
photovoltaïque. Les photopiles ou les cellules photovoltaïques sont réalisées à l’aide des matériaux
semi-conducteurs.
Le matériau de base est le silicium. Le rendement de conversion d’une cellule photovoltaïque au
Silicium est limité car on ne peut pas transformer tous les photons de la lumière en courant électrique.
Le rendement diminue avec la température.
On court-circuite les deux bornes d’une cellule PV. La diffusion à travers la jonction des particules
minoritaires photocréées produit le courant de photon (Iph ou Icc).
Pour un faisceau lumineux monochromatique Icc est proportionnel à l’intensité lumineuse.
Une résistance est branchée aux bornes de la jonction. Il apparaît une tension V sur cette charge. Cette
tension correspond à une polarisation directe et diminue la barrière de potentiel au niveau de la
jonction.
Des particules majoritaires traversent la jonction. I2 et I3 augmentent alors que les courants minoritaires
I1, I4, Icc ne sont pas modifiés. Ils descendent toujours de la barrière de potentiel.
I = I ph + I 1 + I 4 − I 2 − I 3
eV
I = I ph − I 0 [e kT
− 1]
- d’un générateur de courant, produisant un courant Iph généré par la lumière reçue par la cellule,
proportionnel à la quantité de lumière reçue,
- d’une diode qui représente le fonctionnement de la jonction P-N et qui absorbe un courant Id
(courant de polarisation de la jonction P-N),
- d’une résistance shunt et d’une résistance série qui caractérisent les qualités du matériau, des
contacts…
Id
Iph Rs
V
Rsh
Vd
Vd
I = I ph − I d −
Rsh
- Le courant de photon Iph = Icc a pour valeur 30 à 35 mA/cm² pour une cellule au silicium
multi cristallin, sous un ensoleillement de 1000W/m².
- Id : courant de la diode :
qVd
I d = I s (e hkT
− 1)
Avec Vd = V+Rs x I ;
h = 1,5 ; coefficient d’idéalité de la diode,
kT/q = 26 mV à la température T = 300 °K (27°C),
Is : courant d’obscurité (<0,5 mA),
Rs = 0,05 ,
Rsh = 50 .
En remplaçant ces valeurs dans la formule du courant produit, on obtient :
q (V + 0 , 05 I )
V
I = I ph − I s [e 1, 5 kT
− 1] −
50
Id
Iph
I P max A
Sous ensoleillement
D Pmax
VCO V
VP max
Dans l’obscurité
C
B
Figure 23 : Courbes caractéristiques I = f(V) d’une cellule PV
Dans la zone de fonctionnement normal de la cellule (quadrant A), 3 points sont remarquables :
- Icc ( courant de court-circuit) : pour V=0 de l’expression de I, le courant produit par la cellule
devient sensiblement égal à Iph (courant solaire) et est proportionnel à la quantité de lumière reçue
par la cellule (si la température de jonction de la cellule est constante). Une caractéristique très
intéressante de la cellule solaire est que Icc est limité et qu’il n’y a aucun danger lorsque l’on
court-circuite la cellule.
- Vco (tension de circuit ouvert) : si I = 0, Vco = (kT/q)Log (Iph/Is +1) , Vco est donc fonction du
courant solaire Iph : plus Iph est important, plus Vco est grand.
- Pm (puissance maximale) : ce point de I = f(V) correspond au puissance donné par la cellule et
c’est à ce point de fonctionnement que la cellule photovoltaïque est utilisée le plus
économiquement (sa détermination sera étudiée plus précisément dans l’analyse des modules
solaires).
Pour une cellule au silicium multicristallin de 10 cm x 10 cm, soit 100 cm², avec une température de
jonction de 25 °C et un ensoleillement de 1000 W/m² :
- Icc = 3.3 A
- Vco = 0.55 à 0.6 V
- Pmax = 1.4 à 1.5 W
- Ipmax = 2.8 à 3 A
- Vpmax = 0.45 V.
750[W/m²]
25°C
500[W/m²]
250[W/m²]
0 V
Figure 24 : Evolution des courbes caractéristiques I = f(V) en fonction de l’ensoleillement
Courbe caractéristique I=f(V) d’une cellule PV au silicium pour une température de jonction de 25°C.
Evolution de la caractéristique en fonction de l’ensoleillement – Courbe des puissances.
Icc[A] Pour une irradiation de 800 W/m² Vco[V] Pour une irradiation de 800
W/m²
2.50 0.60
0.59
2.45 0.58
0.57
2.40 0.56
0.55
2.35 0.54
0.53
2.30 0.52
0.51
2.25 0.50
25 30 35 40 45 50 55 60 T 25 30 35 40 45 50 55 60 T
A priori plusieurs dizaines de candidats sont susceptibles de fournir un effet photovoltaïque utilisable
pour des applications solaires. Ce sont des considérations de rendement, de stabilité des performances
dans le temps, d’abondance, d’innocuité, de coût d’obtention et de mise en œuvre des matériaux qui
viennent limiter les choix.
Matériau le plus utilisé pour la fabrication de cellules photovoltaïque (PV) (83% du marché mondial
en 1998). Il existe plusieurs types :
- Les silicium mono et multicristallin sont produits à partir de lingots de silicium découpés en
plaquettes. La société Photowatt, basé en France, est la seule à pouvoir atteindre une épaisseur
record de 200 m (contre 250 à 350 chez ses concurrents).
- Le polycristallin déposé en couche mince (de l’ordre de 10 m) sur un substrat de verre ou de
céramique. Cette technologie, est essentiellement développé par la société américaine Astropower,
est encore à l’étape de production pilote.
Matériau composé de silicium hydrogéné (état non cristallin) déposé sur un substrat de verre. Cette
technologie des couches minces, avec le silicium cristallin, est la seule à être produite à une échelle
industrielle. Le silicium amorphe est souvent appliqué à des appareils de petite puissance
(calculatrices, lampes horodateurs), mais des firmes comme Solarex, Phototronix, Canon ou Fortum
proposent des modules (mod.) de taille équivalente à celle des modules cristallins.
Cette technologie de couches minces, qui permet d’atteindre des épaisseurs inférieures au m, est
présente aujourd’hui dans de nombreux projets industriels.
Matériau monocristallin combiné avec différents matériaux. Les cellules PV en couches minces qui
intégrant cette technologie sont caractérisées par un haut rendement mais leur coût étant encore très
élevé, leur utilisation est cantonnée à des applications très spécifiques comme le domaine spatial.
Les caractéristiques des cellules données ci-dessus montrent qu’une seule n’est pas très intéressante à
exploiter :
- tension de travail faible ( de l’ordre de 0.5 V)
- puissance maximum faible.
Pour obtenir une tension et une puissance suffisante, il est nécessaire de connecter plusieurs cellules
entre elles. Les ensembles de cellules sont «encapsulés » dans des « modules » étanches qui les
protèges de l’humidité, des chocs et des nuisances.
On peut avoir, par exemple, 36 cellules en Si multicristallin en série pour une tension nominale de
12V.
Si un module est composé de n cellules montées en série, les caractéristiques de ce module sont :
- Iccm du module = Iccc de la cellule ;
- Vcom du module = n x Vcoc de la cellule ;
- Pmaxm du module = n x Pmaxc de la cellule ;
- Ipmaxm du module = Ipmaxc de la cellule ;
- Vpmaxm module = n x Vpmaxc de la cellule.
+ I
-
+
N Vi nxVi 1/R
- R I
+
I Vi nVi V
-
I 1/R
I nVi
Ic
+ + +
V R
- - -
Vi
Vmax V
Figure 27 : Courbe caractéristique I = f(V) des cellules mises en parallèle
2.88
49[W]
Puissance
fournie
Tension
Circuit ouvert
0
10 17 21.6 V
Supposons qu’une cellule, moins performante par rapport aux autres toutes identiques , se trouve dans
deux modules en série. Cette cellule devient réceptrice (I2>0 et V2<0) et fournit une puissance P2= I2 x
V2 . Il y aura alors un échauffement « Hot-spot » de cette cellule.
I2
V1
V2
I R
V
Figure 28 : Protection des cellules par diode by-pass
Pour limiter l’échauffement de cellules moins performantes en série, on utilise la diode de protection
en parallèle, qui limite la tension inverse par sa tension directe puisqu’elle devient passante. Cette
diode s’appelle diode By-Pass
Ip
RIp
Vp Vb
C’est la puissance maximum de module obtenu pour un éclairement de 1000 W/m², une température
de jonction de 25 °C, et un spectre solaire AM de 1,5 .
Ainsi, un module de 10 Wc sous 5kWh/m².j produira un maximum de (5000/1000) x 10 = 50 Wh/jour
3.2.3.2 NOCT
Remarque : ceci implique que la puissance maximum des modules à prendre en considération est
plutôt celle indiquée à 45 °C de température de jonction que celle à 25 °C.
I opt Vopt
Ff =
I cc Vco
3.2.3.4 Air Mass
L’Air Mass ou masse d’air caractérise l’épaisseur de l’atmosphère : plus le soleil est proche de
l’horizon, plus ses rayons doivent traverser une couche d’air épaisse, modifiant ainsi le spectre de la
lumière solaire, donc l’énergie des photons et le rendement de conversion des cellules PV .
La valeur de la masse d’air est donnée par rapport à l’épaisseur de l’atmosphère lorsque le soleil est à
la verticale, elle vaut alors 1.
OM 1
Massed ' air = m = =
OA sin( h)
A M
Atmosphère
h
0 Sol
Lorsque le soleil est au zénith h = 90°, sin h = 1 et m = 1. Lorsque le soleil est à 45°. Donc h = 45°,
sin h = 0,707 et m = 1.41.
La masse d’air référence (AM = 1.5) correspond donc à une hauteur du soleil de sin h =1,5
et h = 41.8°
AM = 10 signifie que h = 0.1 et donc que h = 5.7°, le soleil est très bas sur l’horizon, l’énergie du
rayonnement solaire est divisée par 4 par rapport à celle de ce rayonnement à la verticale.
La CEI (Commission Electrotechnique Internationale) a crée en 1982 un comité technique (CT N°82)
chargé de préparer les normes internationales dans le domaine photovoltaïque.
En France il existe une norme générique (NF C 57 – 100) et trois normes spécifiques :
Au niveau Européen :
Ces normes définissent des essais d’environnement (chaleur, humidité), électriques et mécaniques qui
permettent d’affirmer qu’un module satisfaisant à ces normes et placé dans les conditions climatiques
correspondantes a une durée de vie probable d’une vingtaine d’années.
Il faut noter que toutes ces normes et spécifications ne s’appliquent qu’aux modules en silicium
cristallin et qu’il n’existe pas encore de norme spécifique aux modules en silicium amorphe.
4.1 Généralités
Un système de stockage d’énergie à la fois légère et de grande capacité intéresse la plus parts des
chercheurs dans les domaines des énergies renouvelables, de la médecine, des armements et de la
télécommunication.
Dans le secteur énergie, le système de stockage d’énergie est exploité, par exemple, contre les
fluctuations de tension et de fréquence. Il y a nécessité de stockage chaque fois que la demande
énergétique est décalée dans le temps vis-à-vis de l’apport énergétique solaire ou éolienne.
- Stockage électrochimique,
- Stockage mécanique,
- Stockage chimique,
- Stockage électrique
- Stockage thermique,
Régulation de fréquence,
Régulation de tension,
Décalage temporel (entre l’offre et la demande)
Démarrage à froid (Black start).
Par définition, les accumulateurs électrochimiques peuvent stocker l’énergie électrique sous forme
chimique puis la restituer à tout moment sur demande grâce à la réversibilité de la transformation. Les
accumulateurs électrochimiques sont des générateurs « réversibles ».
Charge Décharge
Un cycle
De nombreux types d’accumulateurs électrochimiques existent (pb, CdNi, NiZn, …) toutefois les
accumulateurs les plus couramment utilisés dans le système photovoltaïque sont :
a) Description
L’électrode positive est une plaque rectangulaire en plomb renforcée par des nervures entre lesquelles
sont disposées des lamelles ou des tubes constitués par des oxydes de plomb.
L’électrode négative est une plaque de plomb à surface gaufrée dont les alvéoles sont garnis de
plomb spongieux.
L’électrolyte est une solution d’acide sulfurique dont la densité varie en fonction de l’état de charge
de la batterie.
Organisation : L’ensemble des plaques est immergé dans l’électrolyte contenu dans un bac en matière
isolante (verre ou matière plastique).L’énergie qu’on peut emmagasiner dans un accumulateur étant
proportionnelle à la surface des électrodes, on a intérêt à augmenter leurs dimensions. Pour éviter un
trop grand encombrement, on constitue deux faisceaux de plaques parallèles positives et négatives
intercalées .
b) Principe de fonctionnement
L’accumulateur au plomb est le siège des réactions complexes. Toutefois, la double équation suivante
indique très sommairement le cycle des transformations chimiques réversibles.
Décharge
Pb + 2H2SO4 + PbO2 PbSO4 + 2H2O + PbSO4
Charge
Négative Electrolyte Positive Négative Electrolyte Positive
- La capacité d’une batterie est la quantité d’électricité qu’elle peut débiter avant que la tension à
ses bornes n’atteigne un seuil au delà duquel elle serait endommagée, cette capacité s’exprime en
Ampères-heures (Ah).
- La capacité est associée à un régime de décharge. Le courant de décharge est évalué en fraction
de la capacité exprimée en Ah ( ex : C/10, C/20, C/100…)
- Pour un régime de décharge plus élevé (I>C10) la capacité diminue,
- Pour un régime de décharge moins élevé (I<C10) la capacité augmente.
Exemples : une batterie d’automobile de 50 Ah (C/10) peut donc théoriquement fournir
I=50/10= 5A pendant 10 heures.
Une batterie de 100Ah (C/100) peut fournir un courant I = 100/100 = 1 A pendant 100
heures.
- La capacité varie avec la température : ses variations vont dans le même sens que celles de la
température.
Dans les générateurs solaires les batteries sont déchargées lentement et la capacité indiquée
généralement définie pour un régime de décharge de 100 heures au lieu de 10 : la capacité en C100
est généralement assez supérieure à C10. La batterie est mieux utilisée lorsqu’elle est déchargée plus
lentement.
La décharge d’une batterie se produit qu’elle soit utilisée ou non (autodécharge) : une batterie non
utilisée doit donc être rechargée régulièrement.
La décharge d’une batterie se manifeste de 2 façons :
- sa tension baisse,
- la densité de l’électrolyte diminue, montrant la disparition progressive des ions acide SO4 de
l’électrolyte, car ils se fixent sur la plaque négative au cours de la décharge.
Généralement, dans les systèmes solaires, c’est la mesure de tension aux bornes de la batterie qui est
utilisée comme indicateur de l’état de charge et de décharge de la batterie.
V par élément
Electrolyse (ébullition)
2.4 M
Vh
2.2
2.0 N
Vb
1.8 Décharge profonde
(détérioration)
1.6
% de la capacité
50% 100%
Figure 31 : Courbes de charge et de décharge d’un élément de batterie de 2V
Pour charger une batterie, il faut lui appliquer un courant avec une tension suffisante : les Ampères-
heures vont alors rentrer peu à peu jusqu’à la charge complète, si les caractéristiques du courant de
charge sont satisfaisantes.
Pendant la charge, l’accumulateur est un récepteur. Au fur et à mesure de la charge, la tension de la
batterie augmente et atteint un palier pratiquement horizontal : la valeur de la tension pour ce palier est
de l’ordre de 2.2 V.
En charge flottante (régulation de charge) on se limite entre 2.25 V et 2.35 V par élément.
En réalité l’expérience montre qu’il n’y pas d’inconvénient à monter la tension de la batterie jusqu’à
15 V , sauf s’il n’y a personne pour rajouter de l’eau déminéralisée de temps à autre. L’obtention de
cette tension de 15 V est particulièrement importante lorsque l’on charge la batterie pour la première
fois.
La durée de vie d’une batterie est liée au nombre de cycles de charge – décharge qui lui est demandé et
à la profondeur de ces cycles : concrètement le nombre obtenu en multipliant le nombre de cycles
attendu par la profondeur de décharge est proche d’une constante.
- une batterie déchargée seulement de 10% acceptera 5 fois plus de cycles qu’une même batterie
déchargée à 50% et 8fois plus qu’une batterie déchargée à 80 %.
D x Nc = constante « Dv »
- 25 000 pour une batterie à plaques tubulaires « stationnaire », soit 25000 cycles à 10% de
décharge et plus de 3000 cycles à 80% de décharge.
q = Qd/Qc
f) Auto – décharge
Le taux d’auto-décharge d’un accumulateur représente la perte moyenne relative de capacité par mois
et pour une température donnée.
Q1 − Q2
=
nQ1
: en %,
Q1 : capacité avant stockage,
Q2 : capacité après stockage,
. n : Durée de stockage en mois.
L’autodécharge est une caractéristiques interne découlant de la technologie utilisée et est généralement
donnée pour une température de 20 °C.
Elle est de l’ordre de 10 % par mois, pour les plaques au plomb antiammonieux (cet alliage a pour but
d’augmenter la tenue mécanique).
Elle est de l’ordre de quelques % par mois pour le plomb doux ( à faible teneur d’antimoine) ou
plomb-calcium mais les éléments sont plus fragiles.(T=20°C).
Elle varie très rapidement avec la température. Elle double de valeur tous les 10°C.
g) Résistance interne
La résistance interne d’un accumulateur est toujours très faible ( de l’ordre de quelques centièmes
d’Ohm) et négligeable en général, dans les applications numériques. Mais la sulfatation des plaques
entraîne une augmentation de la résistance interne d’ou baisse de tension ( U = E – rI ).
La faible résistance interne présente d’ailleurs un inconvénient : quand les deux bornes sont
accidentellement, réunies par un conducteur lui-même peu résistant, la résistance totale du circuit reste
très faible ; l’intensité du court-circuit est trop important, l’accumulateur est rapidement hors d’usage.
a) Description
Réaction chimique :
Décharge
2NiOOH + 2H2O + Cd 2Ni(OH)2 + Cd(OH)2
Charge
b) Caractéristiques
Avantages :
- Ces accumulateurs acceptent les surcharges et les décharges profondes (alors que les batteries au
plomb doivent être protégées contre les décharges profondes),
- Ils peuvent être cyclés plusieurs centaines de fois jusqu’à décharge complète,
- Meilleure résistance aux très basses températures,
- Pas de régulateur ( intéressant pour haute fiabilité et petites puissances ).
Inconvénients :
5.1 Régulateur
On voit donc que la durée de vie maximale des meilleures batteries en usage PV est environ 10 ans,
soit beaucoup moins que les modules. Elles constituent donc un maillon faible dans un système PV et
leur définition, leur protection contre les surcharges et les décharges et leur entretien doivent faire
l’objet de soins attentifs.
La régulation de charge peut s’effectuer selon 3 principes :
- régulation parallèle ( ou shunt) ;
- régulation série par semi-conducteur ;
- régulation par coupure électromécanique.
Le régulateur est constitué de 2 fonctions principales :
- une fonction de « Régulation de Charge » de la batterie, ou RC ;
- une fonction de « Limitation de décharge » de la batterie ou LD.
Elle est généralement par interruption du circuit d’arrivée du courant solaire (mise en circuit ouvert du
panneau) :
- lorsque la tension de la batterie est arrivée à la valeur fixée comme correspondant à la fin de
charge (2,4V par élément de 2V le plus souvent, soit 14,4V pour une batterie de 12V nominal), le
courant solaire est interrompu (généralement par mise des modules solaires en circuit ouvert). Une
hystérésis évite le phénomène de battement du régulateur (typiquement deuxième seuil de tension)
en seuil haut,
- la tension de la batterie redescend alors vers sa tension de repos,
- lorsqu’une tension de l’ordre de 2,5V est atteinte (typiquement 12,9V pour une batterie de 12V),
le courant solaire est rétabli. Certains fabricants intègrent en sus de cette reconnexion lié à un seuil
de tension, une reconnexion du panneau toutes les 10 minutes par exemple, afin de garantir un état
de charge optimum, en particulier dans le cas de très faible sollicitation de la batterie,
- la tension de la batterie remonte jusqu’à la tension de référence signifiant la fin de la charge, le
courant solaire est à nouveau coupé…
Cette fonction RC du régulateur est conçue par le fabricant pour :
- une tension de travail donnée : typiquement 12,24, 48V…
- un courant maximum acceptable Imax .
Le courant qui doit être retenu pour choisir le régulateur adapté est le courant maximum produit par
les modules solaires, soit n x Icc, ou n est le nombre de modules solaires montés en parallèle.
- lorsque la tension batterie atteint, en descendant, une valeur Vmin (généralement 1,9V par élément
de 2V soit 11,4V pour une batterie de 12V), le régulateur coupe l’alimentation des utilisations, ce
qui bien sûr interdit tout prélèvement supplémentaire d’énergie dans la batterie et évite une
décharge profonde préjudiciable à la durée de vie de la batterie,
- lorsque la tension de la batterie est remontée à une valeur suffisante (non pas par la simple mise au
repos par coupure de l’utilisation mais par recharge partielle), qui est en général de 2,1V par
élément de 2V (12,6V pour une batterie de 12V), le circuit d’alimentation des utilisations est
rétabli,
- certains régulateurs possèdent une fonction préalarme qui avertit l’utilisateur que la tension
batterie va bientôt atteindre la valeur Vmin et qu’une coupure des utilisations est imminente.
- il faut recenser toute les utilisations et la puissance appelée par chacune, en prenant toujours la
valeur maximum de cette puissance constatée à la mise en route (cas d’un réfrigérateur par
exemple ou le rapport du courant de démarrage sur le courant nominal Id/In est de l’ordre de 7.
- Il faut ensuite ajouter toutes ces puissances et les diviser par la tension minimum de la batterie
(1,9V par élément de 2V, soit 11,4V pour une batterie 12V), ce qui donne le courant Imax que doit
supporter la partie LD du régulateur.
5.1.3 Conclusion
La régulation électrique est pratiquement toujours indispensable dans les systèmes PV avec batterie.
Pour les installations importantes, le régulateur de charge regroupe souvent plusieurs fonctions :
- limitation de charge,
- protection contre la décharge (disjonction),
- appareils de contrôle (ampèremètre, voltmètre…),
- protection de l’utilisation.
5.2.1 Convertisseurs CC / CC
Leur rôle est généralement d’abaisser la tension nominale du générateur pour l’alimentation de
certains récepteurs spécifiques tels que radio, alarmes, alimentation de radio téléphones…(par
exemple générateur en 24VCC pour l’alimentation d’une maison et transformation ponctuelle en
12VCC pour l’alimentation du matériel audiovisuel).
Le rendement de l’abaisseur doit être suffisamment élevé pour éviter les pertes de conversion, on
préférera les abaisseurs à découpage (rendement de conversion de l’ordre de 80%) aux abaisseurs
linéaires (rendement de l’ordre de 50%).
5.2.2 Onduleurs
- Fonction : ils transforment le courant continu (CC) en courant alternatif (CA) de tensions et
fréquences normalisées (par ex. 220V, 50 Hz).
- Exemples :
- Onduleur divisionnaire de 250VA dans une maison PV autonome pour utiliser du
petit électroménager.
- Onduleur de connexion au réseau d’un « toit PV »
- Caractéristiques requises :
- Rendement le plus élevé possible, y compris à charge partielle et absence de consommation à vide.
Avant tous choix technique des composants et avant tout dimensionnement, il est indispensable
d’effectuer trois choix « de base » qui détermineront de façon importante la définition du système
envisagé et surtout les chances de succès socio-économique :
- éoliennes :
- théoriquement complémentarité des gisements.
- inconvénients :
- diesel : approvisionnement de carburant, entretien élevé, bruit...
- éoliennes : fiabilité inférieure, nécessite maintenance mécanique.
❑ Les systèmes autonomes sont donc à privilégier chaque fois qu’ils sont possibles.
Récepteurs CC :
Avantages :
- ne nécessitent pas d’onduleur,
- très faibles consommation de ceux étudiés pour le PV,
- obligation d’utiliser ces récepteurs et non ceux en CA à
forte consommation.
Inconvénients :
- prix plus élevé mais prix global du système complet
moins élevé,
- disponibilité moins importante.
L’expérience a prouvé que pour l’électrification rurale (Polynésie, Espagne, France…) les avantages
l’emportent largement sur les inconvénients.
Récepteurs CA :
Avantages :
- très répandus,
- coûts peu élevés du fait des séries,
Là aussi l’expérience a montré que la solution tout CA est mauvaise. La solution pour l’électrification
rurale réside en fait dans l’usage d’onduleur divisionnaires de faible puissance pour le petit
appareillage électroménager (si nécessaire), avec les besoins de base (éclairage, TV, Froid) couverts
par le CC. Le problème de la disponibilité des récepteurs CC se résout de plus en plus facilement du
fait de la multiplication des applications de ce type et par la mise en place de circuits de
commercialisation adéquats par les ensembliers PV et les gestionnaires de programme comme cela est
déjà le cas en Polynésie française et en Espagne.
Exceptions :
Le watt crête (Wc) correspond à la puissance maximale que pourra débiter le panneau dans des
conditions d’éclairement optimal normées (STC).
Généralement, 1 kWc correspond à environ 8 m² de panneaux PV.
Pour un prédimensionnement de l’installation photovoltaïque
Inclinaison
Orientation
0 10 20 30 45 90
Sud - Est 96% 91% 85% 77% 65% 34%
N j Ej
C ( Ah) =
d p V
Avec :
Nj : nombre de jours d’autonomie ;
Ej : en Wh/jour ;
V : en volt ;
Dp = 0,5 … 0,8.
Il faut vérifier que le coefficient de décharge journalière dj doit être compris entre 10% et 20%.
dp
dj =
Nj
l’orientation du panneau solaire est la direction vers laquelle il est incliné. Elle doit être plein Sud pour
les sites situés dans l’hémisphère Nord et plein Nord pour les sites situés dans l’hémisphère Sud.
L’orientation doit être vérifiée par une boussole. Une tolérance de 10° de part et d’autre de la direction
idéale est acceptable.
L’inclinaison (i) est l’angle que fait le panneau solaire avec l’horizontale. Cette inclinaison est égale à
latitude du site à 15° près pour un fonctionnement permanent sur l’année.
Les systèmes domestiques hors réseau fournissent de l'électricité aux habitations situées dans des
zones isolées loin de tout réseau électrique. Ces installations d'une puissance moyenne de 700Wc, sont
particulièrement adaptées aux demandes d'énergie en zone rurale. Le recours à ces types d'applications
prend toute sa justification lorsque le coût du raccordement au réseau est trop important. C'est la cas
des gîtes de montagne où d'habitations se trouvant en moyenne à plus de 2 km du réseau électrique
dans les pays industrialisés. C'est également le cas lorsque le réseau électrique est trop peu étendu
comme l'on observe généralement dans les pays en développement.
Discrètes et efficaces, les applications professionnelles photovoltaïques hors réseau s'étendent chaque
jour un peu plus. De l'éclairage d'un abribus à l'alimentation électrique d'une balise en mer en passant
par des relais de télécommunication ou des horodateurs (dont le leader mondial est l'entreprise
française Schlumberger ), les exemples ne manquent pas. Aujourd'hui, les modules solaires tendent à
être directement intégrés dans les produits qu'ils équipent. D'une puissance qui s'échelonne de
quelques watts à 300 Wc, les applications professionnelles hors réseau sont actuellement les plus
répandues à travers le monde. 30 % des installations PV réalisées en 1997 l'ont été dans ce secteur.
Les applications photovoltaïques reliées au réseau sont relativement récentes. Dans ce cas, les modules
solaires sont intégrés à la toiture ou dans le corps des bâtiments résidentiels ou tertiaires qui peuvent
être situés en pleine agglomération. L'installation PV répond directement aux besoins électriques en se
substituant au réseau et si la production électrique solaire est importante, l'excédent est dirigé vers le
réseau. Ces systèmes sont d'une puissance qui se situe entre 1 kWc et 50 kWc. Ces applications sont
actuellement celles qui se développent le plus rapidement dans les pays industrialisés. C'est
notamment les cas de Japon, en Allemagne ou aux Etats-Unis.
Moins courantes que les trois autres applications, les centrales solaires représentent cependant une
facette importante de l'avenir du PV. Ces applications peuvent prendre deux formes. Soit elles ont
pour fonction de répondre à la majeure partie des besoins électriques d'un site ou d'un petit groupe
d'habitations, c'est notamment le cas de l'installation de la halle de Munich (1MWc) ou le cas de la
micro-centrale hybride solaire / groupe électrogène du chef lieu de Fivondronana de Benenitra dans la
province de Tuléar.
La création à Ambatolampy par Greenyellow, d’une centrale solaire photovoltaïque de puissance
20 MWc, connectée au réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA). La production électrique
équivalente pour la consommation électrique de 50 000 foyers. De nombreux pays, comme aux USA,
multiplient les projets de centrales solaires dont les puissances vont de quelques centaines de kWc à
plus de 5 MWc.
Le potentiel annuel mondial de la filière photovoltaïque environ 200 TWh est évalué à partir d'un calcul
de compétitivité économique de la solution photovoltaïque par rapport aux solutions traditionnelles,
pour le développement de l’électrification rurale.
On compare par exemple l'ensemble des coûts d'investissement, d'entretien et de fonctionnement d'un
système photovoltaïque dimensionné pour les besoins d'un ménage rural, à ceux engendrés par une
production traditionnelle d'électricité (par exemple par un diesel), par son transport et sa distribution,
jusqu'au compteur de l'usager. La structure de ces divers coûts de production d'électricité, de transport
et de fonctionnement est très différente dans les deux cas :
- dans le cas du photovoltaïque, fort coût d'investissement initial, des coûts d'entretien ou de
renouvellement essentiellement engendrés par les batteries de stockage, aucun coût de
transport ou de distribution;
- dans le cas de l'extension rurale du réseau traditionnel de la JIRAMA, des coûts de
production d'électricité plus faibles, mais un coût d'investissement et d'entretien souvent
prohibitif pour amener l'électricité jusqu'à l'usager rural quand la densité d'abonnés est
faible.
C'est bien le dilemme auquel se heurtent les compagnies d'électricité privés qui se proposent
dans l’électrification rurale. L'investissement du raccordement est considérable alors que les
prévisions de consommations des usagers ruraux raccordés restent très faibles.
Quand on sait que l'investissement d'un kilomètre de ligne électrique basse tension peut atteindre
autour de 50 000 EUR ( 200 000 000 Ariary) , on voit bien qu'il est impossible pour l’opérateur
privé de rentabiliser cette installation sur une durée de vie raisonnable, par exemple vingt ans,
La moitié de la population mondiale est située à l’écart des réseaux électriques et le restera probablement
encore. La «crise de l’énergie » de 1973 / 74 a ralenti le taux de croissance économique de nombreux
pays. Il est aussi certain que les combustibles conventionnels deviendront rares et chers. Nous avons
donc intérêts à utiliser le temps restant à développer les systèmes d’énergie solaire pour les conduire à
un niveau économique tel qu’ils puissent, au moins en partie, répondre aux demandes énergétiques
mondiales.
Comment fabriquer massivement des photopiles fiables, bon marché et de rendement acceptable ?
Massivement, puisqu’il s’agit de passer de l’échelle des kW/an à des dizaines, voire des centaines de
MW/an en dix ou vingt ans (en facteur 10 000 à 100 000), si l’on veut contribuer significativement à la
production d’énergie électrique. La puissance mondiale installée d’électricité photovoltaïque varie de
5,1 GWc en 2005 à 227 GWc en 2015.
Bon marché, puisqu’il faut diviser par un facteur 50 les prix pour se comparer avec les moyens
traditionnels de production d’énergie. Fiables, puisqu’elles doivent se substituer à des sources de
production d’électricité dont les durées de vie sont de l’ordre de 20 à 30 ans.
L’entretien est très réduit, il s’agit là de l’un des principaux avantages de cette technique.
Les panneaux solaires produisent de l’électricité sans pièces mobiles. Ils ont une durée de vie estimée
à 20 ans ou plus. La durée de vie des batteries varie selon le type et les conditions locales
d’exploitation de 3 à 7 ans.
Pour les kits photovoltaïques, il est primordial de veiller à son suivi sur plusieurs années. L’utilisateur
peut réaliser l’entretien régulier de base :
- Prévoir un budget pour le remplacement des batteries et onduleurs (durée de vie environ 5 à 10 ans