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AVANT-PROPOS
DEDICACE
Je dédie ce mémoire à mes très chers parents pour leur soutien inconditionnel multiforme
tout au long de mon cursus scolaire.
Thème : Optimisation technico- économique de l’alimentation de la ville de Yanfolila par un système hybride
photovoltaïque / éolien avec stockage d’énergie électrique.
REMERCIEMENTS
Pour commencer, je remercie le bon Dieu, le tout-puissant pour la volonté, la force, les
moyens et la patience qu’il m’a donnés durant toutes ces années d’études.
- Au chef de département Dr. Ing Drissa Traoré, aux professeurs de l’École Normale
d’Enseignement Technique et Professionnel (ENETP), en particulier à mon directeur
de mémoire, Dr. Ing. MALIKI GUINDO, professeur de réseaux électriques à l’ENI-
ABT et à L’ENETP pour m’avoir orienté, aidé et conseillé durant toute cette phase
de recherche
- À toutes les personnes qui par leurs paroles, leurs écrits, leurs conseils et leurs
critiques ont guidé mes réflexions et ont accepté de me rencontrer et de répondre à
mes questions durant mes recherches
- À mes très chers parents qui ont toujours été là pour moi, à mes sœurs et frères pour
leur encouragement
- À mes amis pour leur soutien inconditionnel et leur encouragement qui ont été d’une
grande aide
Thème : Optimisation technico- économique de l’alimentation de la ville de Yanfolila par un système hybride
photovoltaïque / éolien avec stockage d’énergie électrique.
Figure 1. 1 : La part mondiale en énergies avec toutes les sources disponibles ........................................................... 26
Figure 1.2 : la production mondiale à base d’énergies renouvelables .......................................................................... 27
Figure 1.3 : taux d’électrification au Mali .................................................................................................................... 32
Figure 1.4 : Consommation d’énergies par secteur ...................................................................................................... 32
Figure 1.5 : Consommation par type d’énergies au Mali ............................................................................................. 33
Figure2. 1 : représentation schématique d'une cellule solaire ...................................................................................... 40
Figure 2.2 : schéma équivalent électrique de la cellule ................................................................................................ 41
Figure 2.3 : rayonnement solaire sur la Terre............................................................................................................... 45
Figure 2.4 : caractéristique I =f (V) d’un module photovoltaïque................................................................................ 52
Figure 2.5 : l’influence de l’éclairement sur la caractéristique I=f(V) ......................................................................... 53
Figure 2.6 : l’influence de l’éclairement sur la caractéristique P=f(V) ........................................................................ 54
Figure 2.7 : l’influence de la température sur la caractéristique P=f(V) ...................................................................... 54
Figure 2.8 : Association de N modules solaires en série .............................................................................................. 55
Figure 2.9 : Caractéristique I(V) des modules en série ................................................................................................ 55
Figure 2.10 : Association de 𝑁𝑝 modules solaires en parallèle. ................................................................................... 56
Figure 2.11 : caractéristique I(V) des modules en parallèles ....................................................................................... 56
Figure 2.12 : Association mixte 𝑁𝑠 × 𝑁𝑝 modules solaires ......................................................................................... 57
Figure 2.13 : Caractéristique I(V) des modules en série et parallèle ............................................................................ 57
Figure : 2.14 Différentes types d’éolienne à axe vertical ............................................................................................. 61
Figure 2.15 : Eolienne amont et aval ............................................................................................................................ 62
Figure: 2.16 Présentation d’une éolienne ..................................................................................................................... 63
Figure2. 17 : Aérogénérateur à vitesse fixe .................................................................................................................. 64
Figure2. 18 : Aérogénérateur à vitesse variable ........................................................................................................... 65
Figure 2.19 : Tube à courant d’air ................................................................................................................................ 71
Figure 2.20 Evolution du coefficient Cp en fonction de la vitesse spécifique.............................................................. 73
Figure 2.21 : diagramme de la puissance sur l’arbre en fonction de la vitesse du vent. ............................................... 74
Figure 2.22 : représentation de l’accumulateur ............................................................................................................ 79
Figure 2.23 : Evolution de la tension d’une cellule de batterie au plomb..................................................................... 80
Figure 2.22 : Les différents types de batteries .............................................................................................................. 81
Figure 2.23 : Exemple de puissance maximale ............................................................................................................ 86
Figure 2.24 : Schéma Onduleur unique générale (OUG) ............................................................................................. 87
Figure 2.25 : Schéma onduleur par groupe de panneaux (OGP) .................................................................................. 88
Thème : Optimisation technico- économique de l’alimentation de la ville de Yanfolila par un système hybride
photovoltaïque / éolien avec stockage d’énergie électrique.
Tableau 5 : profils journaliers des jours les plus défavorables en consommation des mois de l’année 2019. --------- 98
Tableau 11 : comparaison entre les valeurs théoriques et celle optimisées. ----------------------------------------------- 120
SIGLES ET ABREVIATIONS
AC : Alternatif courant
AM : Air Mass
BT : Basse Tension
CC : Courant Continu
CO : monoxyde de carbone
Hbts : Habitants
HC : Hydroxyde de Carbone
H2O : l’eau
m: mètre
MT : Moyenne Tension
NO : oxydes d’azote
PV : Photovoltaïque
US $ : Dollar American
V: Volt
W: Watt
Thème : Optimisation technico- économique de l’alimentation de la ville de Yanfolila par un système hybride
photovoltaïque / éolien avec stockage d’énergie électrique.
Wh : Watt heure
RÉSUMÉ
Ce travail constitue une contribution à l'étude des systèmes hybrides PV / Eolien pour
l’électrification rurale (sites isolés, à Yanfolila).
Cette étude a pour but de concevoir un système de production d’électricité sans pollution avec un
prix concurrentiel.
Après avoir fait une étude sur les modules photovoltaïques, des accumulateurs à plomb, des
onduleurs et des éoliennes ; la démarche retenue exploite une méthodologie d’analyse de la
complémentarité qui existe entre les deux énergies solaires et éoliennes à partir de leurs variations
saisonnières respectives.
- enfin nous avons optimiser la taille des composants en utilisant le logiciel d’optimisation
HOMER.
Dans ce travail, nous avons choisi la méthode du mois le plus défavorable à cause de sa fiabilité
bien qu’elle présente un coût plus élevé du système hybride par rapport à la première.
Mots clé : Système Photovoltaïque, Système éolien, Système hybride Photovoltaïque / éolien,
Dimensionnement, Optimisation.
Thème : Optimisation technico- économique de l’alimentation de la ville de Yanfolila par un système hybride
photovoltaïque / éolien avec stockage d’énergie électrique.
PREMIÈRE PARTIE
DOSSIER TECHNIQUE
Thème : Optimisation technico- économique de l’alimentation de la ville de Yanfolila par un système hybride
photovoltaïque / éolien avec stockage d’énergie électrique.
INTRODUCTION
Les chocs pétroliers successifs observés depuis les années 70 ont démontrés les risques de
la production d’énergie reposant sur l’exploitation des ressources fossiles, dont les réserves sont
mal réparties et épuisables. La pollution atmosphérique, le réchauffement climatique, les risques
du nucléaire et le tarissement des ressources ont fait prendre conscience qu’un développement
économique respectueux de l’environnement, dans lequel nous vivons, est nécessaire. De plus, une
grande partie du monde ne sera sans doute jamais raccordée aux réseaux électriques dont
l’extension s’avère trop coûteuse pour les territoires isolés, peu peuplés ou difficiles d’accès et le
surcoût de l’approvisionnement en combustible augmente radicalement avec l’isolement.
Actuellement, deux milliards et demi d’habitants, principalement dans les zones rurales des
pays en développement ne consomment que 1 % de l’électricité produite dans le monde. [1]
L’accès à l’électricité et l’approvisionnement viable en énergie sont des éléments clé qui
soutiennent le développement économique local et, qui contribuent à réduire la pauvreté. À cela,
s’ajoute aujourd’hui la problématique de la protection environnementale comme composante du
développement durable. Pour faire face à ces défis, des politiques et mécanismes appropriés au
niveau national et régional doivent être mis en œuvre.
Suite à des successions de textes, s’est créée en 2003 l’Agence Malienne pour le
Développement de l’Énergie Domestique et de l’Électrification Rurale (AMADER) ; qui agit à
travers les opérateurs sur le terrain (opérateurs indépendants nationaux et internationaux,
collectivités décentralisées, ONG, GIE, etc.) ; pour promouvoir le développement de
l’électrification rurale et de l’Énergie domestique. Elle apporte une assistance technique et
financière sous forme de subvention aux acteurs de terrain à travers le Fonds d’Électrification
Rurale (FER) ; assure la régulation du secteur de l’électrification rurale et enfin, assure le contrôle,
le suivi - évaluation des réalisations.
Au regard des difficultés d’extension des réseaux électriques à des zones isolées peu
peuplées et le surcoût de l’approvisionnement en combustible qui polluent d’une manière
considérable l’environnement ; les énergies renouvelables constituent donc une alternative
indispensable pour un développement durable.
Elles ne sont pas polluantes, inépuisables, autorisent une production décentralisée adaptée
à la fois aux ressources et au besoins locaux et offrent une importante indépendance énergétique.
Cependant, le caractère aléatoire des sources d’énergie renouvelable impose des règles
particulières de dimensionnement et d’exploitation des systèmes de récupération d’énergie.
L’étude préalable de ce type de système est une étape importante, du fait qu’un système
surdimensionné traduira des surcoûts, tandis qu’un système sous dimensionné serait moins fiable.
Deux méthodes peuvent être développées pour ce type de système. La première est basée
sur la moyenne des valeurs mensuelles annuelles dans laquelle la taille des générateurs
photovoltaïque et éolien est déterminée à partir des valeurs moyennes mensuelles des contributions
de chaque composant. Dans la seconde méthode, la détermination des tailles de ces deux
composants du système est basée sur le mois le plus défavorable et c’est cette derrière méthode qui
a été retenue dans le cadre de ce projet.
Pour atteindre cet objectif, nous avons scindé le travail en quatre chapitres suivants :
- Le premier chapitre traite le contexte énergétique global du Mali, à savoir : les enjeux
énergétiques, l’’électrification rurale, l’évaluation des ressources énergétiques du pays, et
leur hybridation.
- Le quatrième chapitre est axé sur une simulation numérique et l'optimisation du système
hybride (photovoltaïque/éolien) .
Finalement, nous terminons par une conclusion générale, dans laquelle nous rappelons les
principaux résultats obtenus et nous donnons d’éventuelles perspectives.
Chapitre 1
Contexte énergétique
Il serait plus que jamais urgent de trouver des solutions énergétiques techniquement
réalisables et qui satisfassent aux exigences en matière de durabilité. Ces exigences peuvent se
résumer dans la définition même du développement durable (ou développement soutenable)
proposée en 1987 par la commission mondiale sur l'environnement et le développement dans le
rapport Brundtland [3], à savoir : Un développement qui répond aux besoins des générations
présentes; sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Il est clair
que si le modèle de développement actuel fondé sur des sources majoritairement fossiles, non
renouvelables et donc limitées n’est pas amélioré, le concept de développement durable serait
difficilement réalisable. En effet l’émission globale de CO2 devrait augmenter de 52 % entre 2003
et 2030 si les politiques énergétiques actuelles n’évoluent pas.
En effet, l’Afrique qui n’en est pratiquement pour rien vue son niveau d’industrialisation et
son facteur économique très insignifiant, récolte des conséquences majeurs et douloureuses de ces
changements climatiques.
- Une offre insuffisante caractérisée par une puissance installée en stagnation. Les déficits,
bien que difficilement quantifiables, sont estimés sur la base des délestages, à plus de 100
Wh par an dans certains cas. Par exemple au Burkina Faso et au Mali, on a enregistré
respectivement des déficits de 273 Wh et 90 Wh pour une offre (production et importation)
de 687 GWh et 866 GWh en 2006
- un coût élevé de l’électricité qui est l’un des plus chers au monde, notamment du fait d’une
part prépondérante de la thermique qui constitue 2/3 du parc électrique. À titre
d’illustration, l’électricité moyenne tension de la zone UEMOA coûte 5 fois plus cher qu’en
Afrique du Sud et 2 fois plus chères qu’en Tunisie. Ainsi un consommateur d’électricité en
Afrique de l’Ouest, en dépit de la faiblesse de ses revenus, paie son électricité beaucoup
plus chère qu’ailleurs en Afrique et dans le monde. Ce faisant, l’électricité a jusqu’ici
constitué un frein plutôt qu’un facteur d’accélération du développement économique et
humain pour les populations de cette région [2].
En revanche, la localité que nous avons choisie est déjà électrifiée par l’EDM.
La plupart des scientifiques attribuent aux changements climatiques en cours une origine
due en grande partie à l’activité humaine. Le réchauffement climatique résulte d’une augmentation
continue de la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère tel que le dioxyde de carbone
(CO2) et le méthane qui piègent le rayonnement infrarouge émis par la terre. Certes, l’effet de serre
“ naturel“ permet à l’atmosphère de se maintenir à une température moyenne de 15°C (sans quoi,
la vie sur terre serait quasi-impossible), mais l’effet de serre additionnel induit par les activités
humaines (combustion d’hydrocarbures dans les centrales thermiques, pour les transports routiers,
aériens, maritimes, etc.) serait responsable du réchauffement climatique. En effet la combustion
des hydrocarbures est généralement accompagnée par l’émission, outre-le (CO2) et l’eau (H2O),
de gaz plus ou moins toxiques tels que le monoxyde de carbone (CO), les oxydes d’azote (NOx)
et les hydrocarbures non brûlés (HC). Ces différents gaz ont pour effet principal de fermer peu à
peu la fenêtre de transparence de l’atmosphère aux infra-rouges terrestre dans la gamme de 8 à 15
µm. Ces gaz ont aussi un effet nuisible direct sur l’environnement et la santé humaine, car ils
contribuent à la formation de smog (mélange de brouillard et de fumée), des pluies acides, etc.
Dans l’Union européenne par exemple, le secteur du transport et celui de l’industrie sont
respectivement responsables de 20 % et 60 % d’émission de gaz à effet de serre (GES). [3]
L’échelle du monde, les pays industrialisés, représentant seulement 1/5 -ème des habitants
de la planète, sont responsables de près de la moitié de ces émissions. En l’absence d’efforts de
réduction, la hausse des températures pourrait atteindre entre 1,3 et 1,7°C d’ici 2050 et entre 1,83
et 4°C voir 6,4°C d’ici 2100. Il faut cependant souligner que l’Afrique, qui contribue pour moins
de 3% aux émissions mondiales de GES, est le continent le plus vulnérable à ces changements
climatiques en cours. Par exemple, les experts prévoient une augmentation des zones arides et
semi-arides en Afrique de 5 à 8 % d’ici 2080. Dans ce contexte, les deux enjeux fondamentaux de
la lutte contre le changement climatique peuvent se décliner en ces termes :
Considérant l’épuisement inéluctable des réserves d’énergie fossiles ainsi que les
préoccupations environnementales déjà évoquées, l’humanité va donc être confrontée, d’ici le
milieu de ce siècle, à un gigantesque défit technique, économique et social : trouver des alternatives
aux énergies fossiles par des sources et des formes d’énergies renouvelables, économiquement
viables et socialement acceptables. Si aucune des énergies renouvelables existantes n’est capable
à elle seule de combler le vide qui sera causé par l’épuisement des réserves fossiles, c’est
l’ensemble de ces sources d’énergie combinées qui doit être pris en compte selon leur disponibilité
à l’échelle de chaque région ou pays du monde.
Une source d’énergie est renouvelable si le fait d’en consommer ne limite pas son utilisation
future dans une échelle de temps compatible avec l’histoire de l’humanité. C’est le cas de l’énergie
du soleil, du vent, et potentiellement des cours d’eau, de la biomasse, conditionnées par un mode
de gestion raisonnée etc. Naturellement décentralisées, il est intéressant de mettre les énergies
renouvelables en œuvre sur les lieux de consommation en les transformant directement, soit en
énergie électrique, soit en énergie thermique/mécanique, selon les besoins. La production
d’électricité décentralisée à partir de sources renouvelables offre une plus grande sûreté
d’approvisionnement des consommateurs tout en respectant l’environnement.
De plus, si aucun effort particulier n‘est engagé, une grande partie du monde et de l’Afrique
en particulier restera encore pour longtemps éloigner des réseaux électriques dont l’extension
s’avère trop coûteuse pour les territoires isolés, peu peuplés ou difficiles d’accès. La production
d’électricité renouvelable a atteint 4158,5 TWh en 2010 soit 19,6% de la production d’électricité
mondiale. Comme on peut le remarquer sur la figure 1.2 la part d’électricité d’origine renouvelable
reste largement inférieure à l’électricité produite à partir des énergies fossiles. [3]
0,20% 0,30%
Géothermie
Eolien
1,20%
Biomasse
1,60% Déchets non renouvelables
0% 1,6%
Géothermie
6,30%
Eolien
Biomasse
Energies marines
8,3%
L’électrification rurale est un processus qui consiste à fournir l'énergie électrique aux zones
rurales. Au Mali ces dernières sont généralement éloignées des réseaux électriques existants et par
conséquent ne bénéficient pas généralement des avantages liés à l’électricité. L'électricité est
utilisée non seulement pour l'éclairage et l’électroménager, mais elle permet aussi la mécanisation
de nombreuses exploitations agricoles, telles que le battage, la traite et le stockage des céréales, et
par là une plus grande productivité à un coût réduit. Par ailleurs, parmi les 1,3 milliard de personnes
qui n'ont pas accès à l'électricité dans le monde, 45 % se trouvent en Afrique au sud du Sahara et
dans une grande majorité dans les zones rurales ; qui en plus représentent actuellement environ
deux tiers de la population et potentiellement plus de la moitié à l’horizon 2025. Dans le monde
rural, l’électrification est un puissant facteur de développement socio- économique. En effet,
l’électricité contribue à l’amélioration de la qualité de vie des populations par [2] :
- Un meilleur accès à l’éducation : éclairage et audiovisuel dans les maisons et les écoles,
- Une amélioration des conditions sanitaires, le Mali, comme tous les pays sahéliens et
l’Afrique australe, se trouve dans la ceinture solaire (région du monde où
l’ensoleillement normal direct excède 2000 kWh/m²/an) et est donc très favorable pour
l’implémentation des centrales solaires voir (hybrides),
Enfin, le gain de temps apporté par l’utilisation de l’électricité pour les tâches pénibles peut
être utilisé pour d’autres activités productives améliorant ainsi le niveau de vie des populations.
Les groupes Diesels de petite taille représentent largement la technologie la plus répandue.
Des micro-réseaux locaux peuvent utiliser des générateurs Diesels fonctionnant au gasoil ou à
l’aide de carburants dérivés de la biomasse. Leurs plus gros avantages sont la flexibilité, la gamme
étendue de puissances possibles et la simplicité de mise en œuvre pour l’électrification rurale.
Leurs inconvénients majeurs relèvent du prix du carburant, la maintenance et aussi les émissions
de CO2 et autres GES. On constate ainsi qu’une grande partie des groupes Diesels installés en
zones rurales sont en mauvais état et subissent des pannes fréquentes. Comme solution alternative,
les systèmes photovoltaïques fournissent de l’électricité sans bruit ni nuisances environnementales
(en exploitation) ; faciles à installer, ils nécessitent peu de maintenance et font preuve d’une grande
fiabilité. Certaines études ont montré que le photovoltaïque est globalement moins cher qu’un
groupe Diesel (acquisition, installation, exploitation, maintenance). Ce gain sera d’avantage plus
important avec la diminution future des coûts des panneaux photovoltaïques, l’augmentation de
leurs rendements et l’augmentation du prix du carburant.
L’éolien est relativement peu répandu à cause de la difficulté d’évaluation de son potentiel
de production. Les campagnes de mesures longues et chères, et les contraintes climatiques et
logistiques sont deux facteurs qui pénalisent l’éolien pour l’électrification rurale au Mali (voir en
Afrique). Néanmoins ce secteur reste prometteur surtout dans les régions du Nord. L’hydraulique
est une solution simple à mettre en œuvre, fiable et nécessite peu d’entretien. Dans les zones
rurales, l’hydraulique a deux fonctions principales : production d’électricité ou de puissance
mécanique. Elle présente cependant deux inconvénients majeurs : une forte dépendance saisonnière
(pluviale ou non) et des coûts trop variables (ceux-ci diffèrent selon le site d’installation).
Il convient de noter que le Mali Pays continental avec une superficie de 1241 238 km²,
dispose d’une population de 17.5 millions d’hbts (60 % vivent en milieu rural), avec un taux de
croissance de 3.6 % , la densité moyenne est de 14,2 habitants/km² [2]. Cette population est repartie
entre 703 communes dont 684 rurales.
Par ailleurs l’environnement climatique malien est l’un des plus détériorés et se dégrade
d’avantage au fil des ans.
Le Mali au cours de la dernière décennie, a enregistré des progrès importants dans les
domaines économiques, politiques et sociaux. Le PIB a triplé en moins de dix ans passant d’US$
2,43 milliards en 2000 à US$ 8,74 milliards en 2008, puis à US$ 9,70 milliards en 2010.
L’économie du Mali est dominée par le secteur primaire qui contribue pour 36,5 % au PIB
et occupe près de 85 % des actifs. Le sous-secteur de l’électricité et de l’eau contribue pour sa part
à hauteur de 1,91 % au PIB $21 Pour 2010, selon les estimations du FMI.
- Le taux d’électrification rural est de 7,20 % (base abonnement) et 17,78 % (base éclairage
public);
- La consommation d’énergie finale par habitant est de l’ordre de 0,210 tep/hbts en 2012.
70
60
50
40
Série1
30
20
L’analyse de la consommation finale d’énergie par secteur fait ressortir que le secteur
résidentiel est le principal consommateur avec 69 % de l’énergie finale produite, suivie du secteur
des transports : 21 %, de celui des industries 2 % et enfin autres secteurs 8 %. La figure 1.4
représente la consommation d’énergies par secteur (au Mali) :
70
60
50
Série1
40
30
La figure 1.5 représente la consommation par type d’énergies au Mali et se compose comme
suit, la biomasse représente 74.4 % de la consommation totale d’énergie par type suivie des
produits pétroliers 21.5 % et enfin les énergies d’origine électrique 4.1 % .
80
60
40
Série1
20
21,5% 4,1%
La quantité de gaz butane importé a presque doublé entre 2004 et 2011, s’expliquant par
une augmentation de la consommation du produit. Toutefois, le gaz butane a connu une baisse de
consommation en 2012, cela est essentiellement dû à la baisse de la subvention accordée aux
opérateurs importateurs de ce produit. Il est important de noter que le Mali est importateur net de
produits pétroliers. [2]
1.3.1.2.3. Électricité
Le service public de l’électricité (milieu urbain) est géré par la Société Énergie du Mali
(EDM-SA) à travers un contrat de concession dans 46 localités dont 26 sur le réseau interconnecté,
18 en centres isolés. La puissance totale installée est de l’ordre de 321 MW (hors 104 MW de
quota de la centrale de l’OMVS de Manantali) dont 253 MW sur le réseau interconnecté. Cette
capacité est repartie entre l’hydraulique et la thermique pour respectivement 48 et 52 %. La
production a connu une croissance annuelle moyenne depuis 2000.
Le nombre d’abonnés en fin 2012 est de 290 042 dont 1 660 en MT et le reste en BT.
Environ 88 % des abonnés se trouvent sur le réseau interconnecté.
- Augmentation du taux d’électrification d’environ 4 % par an (60 % dans les zones urbaines
Les énergies solaires et éoliennes peuvent devenir meilleurs marchés au Mali dans un avenir
très proche, mais cela dépendra de la stabilité politique, de la poursuite de l'aide apportée par les
donateurs aux études et de l'accès à des financements bon marché, mais aussi et surtout de la
création d'un cadre juridique clair pour les investisseurs, prévoyant par exemple un tarif de rachat
du courant pour les systèmes solaires connectés au réseau . Ces mesures pourraient réduire les prix,
en diminuant les risques, en renforçant la concurrence et en permettant des économies d'échelle.
A ce stade, tous les coûts de production doivent être considérés comme indicatifs. De même,
le coût évité du système est basé sur une estimation du coût calculée du point de vue de la
compagnie d’électricité. Pour que les projets soient financièrement viables, ces coûts évités
devront apparaître dans un contrat d’achat d’électricité avec la compagnie d’électricité ou dans un
tarif général de rachat du courant. [2]
Les systèmes hybrides au Mali présentent des pointes de charge autour de 100 kW alors
que Le réseau interconnecté présente une pointe de charge autour de 1000 MW et 1 MW pour Les
réseaux isolés. Cela dit ces systèmes hybrides sont en partie insignifiant de nos jours sur le système
d’électrifications du pays.
Un grand nombre de réseaux isolés exploités par EDM sont actuellement alimentés par des
groupes électrogènes. Les réseaux isolés constituent un marché intéressant pour le photovoltaïque
en combinaison avec le diesel dans des systèmes hybrides, principalement parce que la production
d'électricité par le soleil est relativement prévisible et stable pendant la journée tout au long de
l'année bien que l'électricité produite dans ces réseaux est beaucoup plus coûteuse que dans les
réseaux interconnectés.
Des centrales hybrides PV-DIESEL sont déjà en place : Ouélessébougou (250 kWc),
Kimparana (72,5 kWc), Ansongo (35 kWc), Kolondiéba (150 kWc) et Ouroukila (50 kWc). Mais
selon les responsables d'EDM, d'autres centrales de ce type sont envisagées.
Pour les petits systèmes hybrides, l’évaluation de l’électricité éolienne conclue à une non
faisabilité. Néanmoins trois types d’applications ont été étudiés plus en détail par l’EDM :
- Parc éolien de taille moyenne à proximité du réseau électrique central auquel il est
connecté.
- Parc éolien de grande taille éloigné du réseau électrique central, mais connecté à ce réseau.
Avant d’installer de grandes éoliennes, il est nécessaire d’examiner les implications du
transport d’éoliennes qui ont des tours d’une hauteur de 55 m et un diamètre de 60
m (capacité de 850 kW) ou de 80 m avec un diamètre de rotor de 90 m (capacité de 2
MW). Et pour les sites distants, plus particulièrement lorsque le marché des éoliennes est
très restreint, Les fabricants ne sont pas enclins à garantir la disponibilité élevée de
maintenance (mais à un coût élevé) : Ce sont là quelques difficultés qui angoissent les pays
en voie de développement comme le Mali [2].
Chapitre 2
Les systèmes photovoltaïques et éoliens
Le soleil est une ressource inépuisable à l’échelle humaine dont l’exploitation est compatible
avec le respect de l’environnement.
Ce n’est cependant qu’en 1883 que cette découverte a pour la première fois été utilisée pour
produire une cellule photovoltaïque, l’unité de base d’un module solaire. Cette prouesse a été
réalisée par l’Américain Charles FRITTS.
Ses cellules sont composées de silicium « dopé », dont l’intérêt a été découvert en 1939 par
RUSELLOH. Cette invention a rendu possible le développement de plusieurs applications du
système solaire.
La filière photovoltaïque a finalement pris son envol grâce à la recherche spatiale et aux
exploitations menées pour améliorer l’approvisionnement en énergie des satellites.
Les premières cellules ont été envoyées dans l’espace en 1958 ; fixées à l’extérieur du satellite
Vanguard 1. Elles affichaient un rendement de 9 %.
L’usage des panneaux solaires s’est démocratisé à partir des années 1970 grâce à une
diminution progressive de leur coût et à la crise pétrolière, ce qui a permis le développement
d’installations domestique justifiant l’augmentation de la production d’électricité à partir de
l’énergie solaire avec un progrès de 15 % par an entre 1984 et 1996. [5]
Le terme « photovoltaïque » vient du Grec et qui signifie Lumière, il est composé de deux
parties : « Photos » (lumière) et du nom de famille du physicien italien (Alessandro Volta) qui
inventa la pile électrique en 1800 et donna son nom à l’unité de mesure de la tension électrique, le
volt.
Lorsqu’un matériau semi-conducteur est exposé à la lumière du soleil, les atomes exposés au
rayonnement sont "bombardés" par les photons constituants la lumière ; sous l’action de ce
bombardement, les électrons des couches électroniques supérieures (appelés électrons des couches
de valence) ont tendance à être "arrachés : si l’électron revient à son état initial, l’agitation de
l’électron se traduit par un échauffement du matériau. L’énergie cinétique du photon est
transformée en énergie thermique. Par contre, dans les cellules photovoltaïques, une partie des
électrons ne reviennent pas à leurs états initiaux. Les électrons "arrachés" créent une tension
électrique continue faible. Une partie de l’énergie cinétique des photons est ainsi directement
transformée en énergie électrique : c’est l’effet photovoltaïque. L’effet photovoltaïque constitue la
conversion directe de l'énergie du rayonnement solaire en énergie électrique au moyen des cellules
généralement à base de silicium. Pour obtenir une puissance suffisante, les cellules sont reliées
entre elles et constituent le module solaire. L’effet photovoltaïque, c’est-à-dire la production
d’électricité directement de la lumière, fut observé la première fois, en 1839, par le physicien
français Edmond Becquerel. Toutefois, ce n’est qu’au cours des années 1950 que les chercheurs
des laboratoires Bell, aux États-Unis, parvinrent à fabriquer la première cellule photovoltaïque,
l’élément primaire d’un système photovoltaïque. [4]
Le fonctionnement de la photopile est basé sur les propriétés électroniques acquises par le
silicium quand des atomes étrangers en petit nombre (des impuretés) sont substitués dans un réseau
cristallin. Cette action est appelée dopage. Si l'atome d'impureté contient plus d'électrons que le
silicium, le matériau contiendra des électrons libres en excès : il sera dit de type N (Exemple :
silicium dopé au phosphore). Si au contraire, l'atome d'impureté contient moins d'électrons que le
silicium, le matériau sera déficitaire en électrons : il sera dit de type P (Exemple : silicium dopé au
bore). La fabrication des cellules s'effectue à partir de lingots de silicium. Ces lingots sont découpés
en fines couches de type P ou N en y diffusant du brome ou du phosphore.
Une cellule solaire est alors obtenue en constituant une jonction de deux zones de type opposé
(jonction PN). Au voisinage de la jonction, apparaît un champ électrique qui maintient la séparation
des charges positives et négatives. Des contacts métalliques en formes de grille (contacts avant et
arrière) sont déposés.
Une cellule photovoltaïque est un dispositif qui permet de transformer l'énergie solaire en
énergie électrique. Cette transformation est basée sur les trois mécanismes suivants : absorption
des photons (dont l'énergie est supérieure au gap) par le matériau constituant le dispositif ;
conversion de l'énergie du photon en énergie électrique, ce qui correspond à la création des paires
électrons/trous dans le matériau semi-conducteur ; collecte des particules générées dans le
dispositif. Le matériau constituant la cellule photovoltaïque doit donc posséder deux niveaux
d'énergie et être assez conducteur pour permettre l'écoulement du courant : d'où l'intérêt des semi-
conducteurs pour l'industrie photovoltaïque. Afin de collecter les particules générées, un champ
électrique permettant de dissocier les pairs, les électrons/trous créés sont nécessaires. Pour cela, on
utilise le plus souvent une jonction P-N. [4]
Ces résistances ont une certaine influence sur la caractéristique 𝐼 = 𝑓(𝑉) de la cellule :
la résistance série (𝑅𝑠𝑒𝑟 ) est la résistance interne de la cellule ; elle dépend principalement
de la résistance du semi-conducteur utilisé, de la résistance de contact des grilles collectrices et de
la résistivité de ces grilles ;
La résistance shunt (𝑅𝑠ℎ𝑢) est due à un courant de fuite au niveau de la jonction ; elle
dépend de la façon dont celle-ci a été réalisée.
Où
Ces paramètres peuvent être déterminés à partir des courbes courant-tension, ou de l’équation
caractéristique. Les plus usuels sont les suivants :
C’est le courant pour lequel la tension aux bornes de la cellule ou du générateur PV est
nulle. Dans le cas idéal ( 𝑅𝑠𝑒𝑟 nulle et 𝑅𝑠ℎ𝑢 infinie) ce courant se confond avec le photo- courant
Iph dans le cas contraire, en annulant la tension V dans l’équation (II.1), on obtient :
Pour la plupart des cellules (dont la résistance série est faible), on peut négliger le terme
e(I PV *Rser)
I sat [exp( ) − 1]
nKT devant Iph.
I ph
I cc
R
(1 + ser )
Rshu (II.3)
C’est la tension 𝑉𝑐𝑜 pour laquelle le courant débité par le générateur photovoltaïque est nul
(c’est la tension maximale d’une photopile ou d’un générateur photovoltaïque).
eV pv V pv
0 = I cc − I sat [exp( ) − 1] −
nKT Rshu (II.4)
I ph
Vco = VT ln[ + 1]
I sat (II.5)
Avec 𝑃i𝑛𝑐 est égale au produit de l’éclairement et de la surface totale des photopiles.
On appelle facteur de forme FF, dit aussi facteur de courbe ou facteur de remplissage (fill
factor), le rapport entre la puissance maximum fournie par la cellule 𝑃𝑚𝑎𝑥(𝐼𝑜𝑝𝑡 ,𝑉𝑜𝑝𝑡) et le
produit du courant de court-circuit 𝐼𝑐𝑐 par la tension en circuit-ouvert 𝑉𝑐𝑜 (c'est-à-dire la puissance
maximale d’une cellule idéale). Le facteur de forme indique la qualité de la cellule ; plus il
s’approche de l’unité plus la cellule est performante, il est de l’ordre de 0.7 pour les cellules
performantes ; et diminue avec la température. Il traduit l’influence des pertes par les deux
résistances parasites 𝑅𝑠𝑒𝑟 et 𝑅𝑠ℎ𝑢. Il est défini par :
h*c
E ph =
0 (II.8)
Dans laquelle :
ℎ : constante de Planck ;
proportionnelle à sa longueur d’onde, c’est-à-dire plus la longueur d’onde est courte, plus l’énergie
du photon est grande.
On utilise la notion AM pour Air Mass afin de caractériser le spectre solaire en termes
d’énergie émise. L’énergie totale transportée par le rayonnement solaire sur une distance soleil-
terre est de l’ordre de 1350W/m² (AM0) dans l’espace hors atmosphère terrestre (voir Figure 2.13).
Ce sont les coordonnées angulaires qui permettent de repérer un point sur la terre.
▪ Latitude 𝜑
Une des coordonnées terrestres d’un point de notre planète. C’est l’angle que fais-le plan
de l’équateur avec la direction reliant le centre de la terre au point considéré. Sa valeur est positive
dans l’hémisphère nord, et est négative dans l’hémisphère sud [5].
▪ Longitude 𝜃
Une des coordonnées terrestres d’un point de notre planète. C’est l’angle que fait le
méridien local passant par le point considéré avec le méridien d’origine passant par la ville de
Greenwich. Sa valeur est positive à l’ouest et est négative à l’est de la méridienne origine [5].
2.1.6.2. Déclinaison 𝜹
C’est l’angle formé par le vecteur Soleil Terre avec le plan équatorial. Elle est due à
l’inclinaison de l’axe des pôles terrestres par rapport au plan écliptique, ce qui est traduit par les
différentes saisons. Elle varie au cours de l’année entre -23,45° et +23,45°. Elle est nulle aux
équinoxes de printemps (21 mars) et d’automne (23 septembre), et maximale aux solstices d’été
(22 juin) et d’hiver (22 décembre) [5].
La variation journalière de la déclinaison est d’environ de 0,5°. Elle est calculée par une
équation simple et approximative.
2 (284 + n)
= 23.45*sin( )
365 (II.9)
C’est l’écart entre le temps solaire moyen TSM et le temps solaire vrai TSV selon le jour
de l’année considérée.
𝐸 = 𝑇SV−𝑇SM (II.10)
Avec :
𝑇SV: temps Solaire Vrai, c’est le temps repéré de façon que le soleil se trouve au zénith à
midi ;
𝑇SM : temps Solaire Moyen, c’est le temps qui " s’écoule " à vitesse constante de la Terre
sur son orbite au cours de l’année (celui mesuré par les horloges).
Avec :
n − 81
B = 360( )
364 (II.12)
C’est l’angle que font les projections de la direction du soleil avec la direction de méridien
du lieu, l’angle horaire du soleil varie à chaque instant de la journée selon la relation:
𝜔 = 15 (𝑇SV−12) (II.13)
Le jour est le temps qui sépare le lever et le coucher du soleil. Deux instants particuliers de
la journée qui donne une hauteur h du soleil dont la relation est la suivante :
Avec :
𝜑 : 𝐿𝑎𝑡i𝑡𝑢𝑑𝑒 𝑑𝑢 𝑙i𝑒𝑢.
𝛿: 𝐷é𝑐𝑙i𝑛𝑎i𝑠𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑠𝑜𝑙𝑒i𝑙;
L’azimut est l’angle compris entre le méridien du lieu et le plan vertical passant par le soleil.
Le zéro azimut correspond à la direction sud dans l’hémisphère nord et le contraire dans
l’hémisphère sud. (à midi, le soleil se trouve sur le méridien à ce niveau tout est à zéro)
On a :
cos sin
sin( ) =
cosh (II.15)
Afin de comprendre les calculs permettant de chiffrer le rayonnement global journalier sur
un plan incliné, il est important de définir les différentes composantes solaires.
L’irradiation solaire sur un plan hors atmosphère est donnée par la formule suivante :
24*360*PSC 360* n
H0 = [0.033cos( )](cos cos cos s + s sin sin ) (II.16)
365 180
L’indice de clarté est une grandeur importante de la radiation il est le plus souvent noté 𝐾𝑡.
Il est défini comme le rapport de la radiation globale journalier sur une surface horizontale par la
radiation extraterrestre journalière sur une surface horizontale [5].
H
Kt =
H0 (II.17)
H0
: 𝑅𝑎𝑑i𝑎𝑡i𝑜𝑛 𝑒𝑥𝑡𝑟𝑎𝑡𝑒𝑟𝑟𝑒𝑠𝑡𝑟𝑒 j𝑜𝑢𝑟𝑛𝑎𝑙iè𝑟𝑒 𝑠𝑢𝑟 𝑢𝑛𝑒 𝑠𝑢𝑟f𝑎𝑐𝑒 ℎ𝑜𝑟i𝑧𝑜𝑛𝑡𝑎𝑙𝑒.
En premier lieu LIU et JORDAN(1960) ont proposé, les premiers une corrélation reliant
H à H d qui a été modifiée plus tard par OLLARES-PERIERA et RABL (1979) prenant en compte
la variation saisonnière en compte (effet de 𝜔𝑠 ). Une corrélation récente a été proposée par ERBS
et AL (1982) comme suite [5] :
Hd
= 1.391 − 3.56 K t + 4.189 K t 2 − 2.137 K t 3 ; s 81.4
H
(II.18)
Hd
= 1.391 − 3.022 K t + 3.427 K t 2 − 1.821K t 3 ; s 81.4
H
H b (j/ m 2 ) = H − H d
(II.19)
2.1.6.7.5. Rapport 𝑅𝑏
C’est le rapport entre le rayonnement journalier direct moyen du mois sur un plan incliné
par le rayonnement journalier direct moyen du mois sur un plan horizontal.
cos( − ) cos cos ' s + ( ) ' s sin( − ) sin
Rb = 180
cos cos cos s + ( )s sin sin
180 (II.20)
Avec
NB : Cette formule est valable pour une orientation du capteur solaire plein sud (cette
orientation est l’orientation optimale dans l’hémisphère nord).
Le rayonnement solaire sur un plan incliné d’un angle β est donné par la formule suivante :
1 + cos 1 − cos
H (j/ m 2 ) = Hb Rb + H d ( ) + H ( )
2 2 (II.21)
Avec
Ou encore
H = H * R
(II.22)
Avec
Hd H 1 + cos 1 − cos
R = Rb (1 − )+ d ( ) + ( )
H H 2 2 (II.22’)
Elle est donc à son maximum lorsque le soleil est au Zénith et nulle la nuit.
Mais, très souvent, les besoins en électricité ne correspondent pas aux heures
d'ensoleillement et nécessitent une intensité régulière (éclairage ou alimentation de réfrigérateurs,
par exemple). On équipe alors le système de batteries d'accumulateurs qui permettent de stocker
l'électricité et de la restituer en temps voulu.
La figure (2.3) représente la courbe 𝐼 = 𝑓(𝑉) d’un module photovoltaïque typique dans des
conditions constantes d’irradiation et de température.
L’irradiation standard adoptée pour mesurer la réponse des modules photovoltaïques est
une intensité rayonnante de 1000 W/m² et une température de 25 °C.
Caracteristique courant-tension
9
7
Courant ( A )
0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7
Tension ( V )
Il est important de noter que certains hacheurs solaires réalisent une adaptation d’impédance
afin qu’à chaque instant, on se trouve proche de ce point P max.
caracteristique I-V
10
E=600W/m2
E=800W/m2
8
E=1000W/m2
Courant(A)
0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7
Tension(V)
Caracteristique P-V
4
E=600W/m2
3.5
E=800W/m2
Puissance(W) 3 E=1000W/m2
2.5
1.5
0.5
0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7
Tension(V)
-500
-1000
-1500
0 5 10 15 20 25 30 35 40
Tension (V)
La cellule individuelle, unité de base d'un système photovoltaïque, ne produit qu'une très
faible puissance électrique, typiquement de 0.5 W avec une tension de moins d'un volt.
Pour produire plus de puissance, les cellules sont assemblées pour former un module (ou
panneau).
Pour avoir plus de tension, il faut assembler Ns modules en série, les diodes de protection
série protègent le circuit contre le retour de courant.
L’association en série des cellules délivre une tension égale à la somme des tensions
individuelles et un courant égal à celui d’une seule cellule.
caracteristique I-V
10
courbe(I-V)
5 Vmax(40 V)
Imax(8.199 A)
0
courant (A)
-5
-10
-15
-20
-25
0 5 10 15 20 25 30 35 40
tension (V)
L’association en parallèle des photopiles délivre un courant égal à la somme des courants
individuels et une tension égale à celui d’une seule cellule.
-100
-150
-200
-250
-300
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Tension (V)
Pour avoir une satisfaction en courant et en tension, on est obligé d’utiliser un groupement
mixte, c’est à dire Série-Parallèle.
Les principales applications des systèmes photovoltaïques que l’on rencontre généralement
sont les systèmes autonomes, hybrides et connectés à un réseau. Les deux premiers sont
indépendants du service public de distribution d’électricité. On les retrouve souvent dans les
régions isolées.
- Un onduleur synchrone qui transforme le courant pour qu’il soit compatible avec les
caractéristiques du réseau. C’est « l’interface » entre l’installation et la compagnie
d’électricité
- Un compteur d’énergie (en général, deux compteurs dans le cas des installations
décentralisées)
Généralement utilisé dans les sites isolés, les systèmes autonomes sont des systèmes de
production électrique Independent, c’est à dire non relié au réseau. Et comprend :
- Chargeur/régulateur DC/DC
L’utilisation de la force du vent pour remplacer l’énergie humaine ou animale ne date pas
d’aujourd’hui. On peut ainsi trouver la trace d’ancêtres des éoliennes modernes jusqu’à la Perse
ancienne. Plus près de nous, certains pays ont, depuis le moyen-âge, largement fait usage de ce
type d’énergie par le biais des moulins à vent (moulins hollandais) ou des éoliennes dites
américaines. Au cours des siècles, la technologie des moulins a évolué grâce à l’apparition des toits
orientables permettant une utilisation plus intensive, puis de moulins complets montés sur pivot.
Enfin, la dernière évolution marquante a été l’adoption de profils semblables à l’aile d’avion, en
lieu et place de la toile tendue sur une structure en bois, du fait de la compréhension des
phénomènes aérodynamiques, acoustiques et aéroélectriques impliqués. Parallèlement, les progrès
technologiques, tant dans les domaines de l’électrotechnique, de l’électronique que dans celui des
matériaux, font que l’on peut désormais disposer de machines aux performances étonnantes en
termes de puissance produite, tout en limitant les impacts sur l’environnement.
Mais la motivation principale derrière l’intérêt croissant envers cette source d’énergie
renouvelable est son caractère écologique, surtout dans le contexte actuel ou la terre entière subit
les conséquences du réchauffement climatique qui épuise les réserves mondiales en eau.
Ne pouvant remplacer toutes les sources d’énergies traditionnelles pour réduire les
émissions de gaz à effet de serre, l’éolienne peut être une alternative dans les localités ou les
conditions climatiques sont favorables à son installation.
Son développement s’est fortement accéléré depuis 1995 avec une progression moyenne de
20 % par an dans le monde. Cette progression s’accompagne par une évolution de la fiabilité, de
la taille des éoliennes et de leur rendement. Le coût de production du kilowattheure a
progressivement baissé pour atteindre un niveau compétitif par rapport aux autres sources
d’énergie.
Une éolienne est un dispositif qui transforme l’énergie cinétique du vent en énergie
mécanique, elles sont généralement utilisées pour produire de l’électricité (on les utilise par fois
pour le pompage).
Les éoliennes se divisent en deux grandes familles : celles à axe vertical et celles à axe
horizontal.
Pour ces capteurs, l’axe de rotation est vertical et perpendiculaire à la direction du vent, et sont les
premières structures développées pour produire de l’électricité. Elles possèdent l’avantage d’avoir
les organes de commande et le générateur au niveau du sol, donc elles sont facilement accessibles.
Elles sont adaptées à tous les vents et ne nécessitent pas de dispositif d'orientation. Deux d'entre
elles sont particulièrement remarquables : Savonius et Darrieus.
- L'éolienne Savonius comporte principalement deux demi-cylindres dont les axes sont
décalés l'un par rapport à l'autre. Comme les machines à aubes, elle utilise essentiellement
la traînée pour tourner. Cette machine présente deux avantages :
- L'éolienne inventée par le Français Darrieus est un rotor dont la forme la plus courante
rappelle vaguement un fouet à battre les œufs.
Cette machine est bien adaptée à la fourniture d'électricité. Malheureusement, elle ne peut pas
démarrer seule. Ce type de machine, qui peut offrir les puissances les plus fortes n'a pas connu le
développement technologique qu'il méritait à cause de la fragilité du mécanisme encore mal
maîtrisé. Toutefois, cela devrait pouvoir être résolu si des efforts supplémentaires étaient faits dans
la recherche sur ce sujet.
Leur rendement est supérieur à celui de toutes les autres machines. Elles sont appelées
éoliennes à axe horizontal car l’axe de rotation du rotor est horizontal, parallèle à la direction de
vent. Elles comportent généralement des hélices à deux ou trois pales, ou des hélices multiples
pour le pompage de l’eau.
Les éoliennes à axe horizontal (ou à hélice) sont de conception simple. Sur base du nombre
de pales que compte l’hélice, on peut distinguer deux groupes :
- les éoliennes à rotation lente “multiples” Elles sont, depuis longtemps, relativement
répandues dans les campagnes, et servent quasi exclusivement au pompage de l’eau.
d’électricité, d’où leur nom le plus courant “d’aérogénérateurs“. Parmi les machines à axe
horizontal parallèle à la direction du vent, il faut encore différencier l’aérogénérateur dont l’hélice
est en amont de machine par apport au vent « hélice au vent » et celle dont l’hélice est en aval de
la machine par rapport au vent « hélice sous le vent ». [7]
L’aérogénérateur utilise l’énergie cinétique du vent pour entraîner l’arbre de son rotor, cette
énergie cinétique est convertie en énergie mécanique qui est elle-même transformée en énergie
électrique par une génératrice électromagnétique solidaire au rotor. L'électricité peut être envoyée
dans le réseau de distribution, stockée dans des accumulateurs ou utilisée par des charges isolées.
[7]
Un mât, ou tour, supporte la nacelle (1) et la turbine (16). Il est important qu’il soit haut du
fait de l’augmentation de la vitesse du vent avec la hauteur et aussi du diamètre des pales. Il est
tubulaire et contient une échelle voire un ascenseur. La nacelle (1) partiellement insonorisée (6),
(9), avec une armature métallique (5), accueille la génératrice (3) et son système de refroidissement
(2), le multiplicateur de vitesse (8) et différents équipements électroniques de contrôle (4) qui
permettent de commander les différents mécanismes d’orientation ainsi que le fonctionnement
global de l’éolienne.
La turbine (16) possède trois pales (15) qui permettent de capter l’énergie du vent et de la
transférer à l’arbre lent. Un système électromécanique (14) permet généralement d’orienter les
pales et de contrôler ainsi le couple de la turbine et de réguler sa vitesse de rotation. Les pales
fournissent également un frein aérodynamique par « mise en drapeau » ou seulement par rotation
de leurs extrémités. Un mécanisme utilisant des servomoteurs électriques (10), (11) permet
d’orienter la nacelle face au vent. Un anémomètre et une girouette situés sur le toit de la nacelle
fournissent les données nécessaires au système de contrôle pour orienter l’éolienne et la déclencher
ou l’arrêter selon la vitesse du vent. [7]
Il nous faut alors un système d’orientation des pales de l’aérogénérateur pour avoir un
fonctionnement au voisinage de synchronisme et aussi un multiplicateur de vitesse pour adapter la
vitesse de la turbine à celle de la génératrice. [8]
- Structure simple.
- Moins cher.
1 Le support
Les pylônes peuvent être réalisés en acier ou en béton armé. Ils peuvent être autoporteurs
et auto résistants ou haubanés. Si l’haubanage permet de réduire les dimensions du mât, par contre
il pénalise l’emprise au sol. Pour limiter l’occupation au sol, le support de plusieurs éoliennes par
une seule structure est envisagé; dans ce cas, les pylônes constitués des structures métalliques en
treillis sont intéressants. Actuellement les mats en caisson, souvent en acier et fortement ancrés au
sol, sont très répandus pour les éoliennes de forte puissance.
2 Les pales
Les pales sont une partie très importante des éoliennes. De leur nature dépendront le bon
fonctionnement et la durée de vie de la machine ainsi que le rendement du moteur éolien.
- la longueur
- la largeur
- le profil
- les matériaux
- le nombre
Parmi ces éléments, certains sont déterminés par les hypothèses de calcul, puissance et
couple et d’autres sont choisis en fonction de critères tels que : coûts, résistance au climat ....
- Longueur
- Largeur
La largeur des pales intervient pour le couple de démarrages qui sera d’autant meilleur que
la pale sera plus large. Mais pour obtenir des vitesses de rotation élevées, on préférera des pales
fines et légères. Le résultat sera donc un compromis.
- Le profil
Pour la plupart des aérogénérateurs de moyenne et de faible puissance, les pales ne sont pas
vrillées. Par contre, pour la plupart des machines de grande puissance (> 100 kW), elles le sont,
c’est-à-dire qu’elles prennent la forme d’une hélice.
Les caractéristiques des différents profils sont déterminées en soufflerie. Ils ont en général
été étudiés pour l’aviation (ailes ou hélices).
- Les matériaux
Les matériaux utilisés pour la réalisation des pales sont variés et ont bénéficié de nombreux
progrès, particulièrement ceux dus aux pales d’hélicoptère.
Les matériaux utilisés pour la réalisation des pales sont donc essentiels et doivent répondre
à plusieurs exigences : ils doivent être assez légers, résistants à la fatigue mécanique, à l’érosion et
à la corrosion, et de mise en œuvre ou d’usinage simple.
le bois : il est simple, léger, facile à travailler et il résiste bien à la fatigue mais il est sensible
à l’érosion, peut se déformer et est réservé pour des pales assez petites.
les alliages d’aluminium : pour des pales allant principalement jusqu’à 20 m de longueur.
les matériaux composites : leur intérêt est de permettre la réalisation de toutes les formes et
dimensions, ainsi que d’obtenir les caractéristiques mécaniques exactes recherchées : pale vrillée,
corde évolutive, changement de profil.
- Nombre de pales :
Les éoliennes à marche lente ont en général entre 20 et 40 ailettes et ont un couple de
démarrages proportionnel au nombre de pales et au diamètre ; leur rendement par rapport à la limite
de Betz est faible, car leur vitesse en bout de pale est limitée.
Les éoliennes à marche rapide sont généralement bipales ou tripales. La roue bipale est la
plus économique et la plus simple, mais elle est génératrice de vibrations qui peuvent être
importantes. La roue tripale présente moins de risques de vibrations, d’où fatigue et bruit plus
faibles, mais elle est plus compliquée et plus lourde.
La vitesse du vent est une variable aléatoire continue. La connaissance de ses paramètres
statistiques est indispensable pour évaluer le gisement éolien d’un site.
Ces variations sont modélisées par des distributions statistiques et la mieux adapter pour
représenter la vitesse du vent est la distribution de Weibull.
Elle est caractérisée par la fonction de répartition 𝐹(𝑣) et la densité de probabilité f(𝑣). On
appelle fonction de répartition 𝐹(𝑣) la probabilité que la vitesse du vent soit inférieure à une
certaine valeur v.
v
− ( )kv
F (v) = 1 − e c
(II.29)
Avec
dF (v)
f (v) =
dv (II.30)
Donc
kv v 1− kv − ( vc ) kv
f (v) = ( )[ ] e
c c (II.31)
+
Vmoy = vf (v)dv
0 (II.32)
kv = 1 + 0.483(Vmoy − 2)0.51
(II.33)
1.125*Vmoy
c=
(1 − B) (II.34)
Ou
B = 1 − 0.81(Vmoy − 1)0.089
(II.35)
H
V (H) = V0 ( )
H0 (II.36)
Avec
(0,1 correspond à la mer, 0,16 à une plaine, 0,28 à une forêt et 0,4 à une zone urbaine).
Soit une 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑’𝑎i𝑟 𝑚 qui se déplace à 𝑢𝑛𝑒 𝑣i𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒 𝑣, 𝑠𝑜𝑛 é𝑛𝑒𝑟𝑔i𝑒 s’écrit :
1
Ec = mv 2
2 (II.23)
Si pendant l’unité de temps, cette énergie pouvait être complètement récupérée à l'aide du
rotor qui balaie une 𝑠𝑢𝑟f𝑎𝑐𝑒 𝑆, située perpendiculairement à la direction du vent, la
1
Pv = sv3
2 (II.24)
Cependant, les pales ne peuvent pas récupérer toute cette puissance. En effet, si on
considère un tube de courant du vent traversant perpendiculairement le plan du rotor comme le
montre la figure 2.17, on constate qu’après avoir traversé l’éolienne, le vent continue de souffler.
Avec
𝑆: 𝑆𝑢𝑟f𝑎𝑐𝑒 𝑑𝑢 𝑟𝑜𝑡𝑜𝑟
Cela prouve donc que toute la puissance fournie par le vent n’est pas récupérée par
l’éolienne.
Pe
Cp = 1
Pv (II.24)
1
Pv = sv3
2 (II.25)
On peut estimer la valeur maximale de ce coefficient, donc la puissance maximale qui peut
être récupérée avec une turbine éolienne, en appliquant la limite de Betz.
16
Cmax =
27 (II.26)
8
Pv = v3
27 (II.27)
C p = C p ( )
(II.28)
Avec
R
=
V où R est la vitesse linéaire périphérique en bout de pale.
Cp (omega-T , beta=0)
0.6
0.5
V=4m/s
V=6m/s
0.4
V=8m/s
V=10m/s
V=12m/s
0.3
0.2
0.1
0
0 1 2 3 4 5 6
Omega-T (rad/s)
Notons que sa valeur reste bien en dessous de la limite de Betz (0,59). Ces courbes
dépendent également du profil des pales. Si on considère la machine tripale, on peut dire que son
coefficient de puissance est maximal pour λ ≅ 7, c’est-à-dire une vitesse périphérique en bout de
pale égale à 7 fois la vitesse du vent. C’est pour une telle vitesse normalisée que l’on maximise le
rendement aérodynamique.
La puissance récupérée par l’éolienne est proportionnelle au cube de la vitesse. (en effet la
puissance varie en fonction de la vitesse)
𝑉3: vitesse maximale du vent, au-delà de laquelle la turbine est arrêtée pour des raisons de
sécurité.
Les vitesses (𝑉1 ,𝑉2, 𝑉3 ) définissent quatre zones sur le diagramme de la puissance en
fonction de la vitesse du vent.
- pas variable par la pression du vent (Modèle Airwind : les pales en fibre, se
déforment et - provoquent un décrochage.) ;
- déviation par rapport à l’axe du vent. La dérive se trouve légèrement décalée par
rapport à l’axe de rotation vertical (qui permet normalement à la turbine d’être face
au vent) et crée une force de déviation qui régule la puissance aérodynamique (la
turbine reçoit un vent de travers).
L’un des principaux inconvénients de l’énergie solaire ou éolienne est son caractère
intermittent. Pour une utilisation permanente, il est donc nécessaire de stocker une partie de
l’énergie produite. Pour ce faire il existe plusieurs méthodes de stockage : sous forme d’eau,
d’hydrogène, dans un volant d’inertie, dans une batterie électrochimique (plomb, lithium) ou un
super condensateur. Leur choix se fait suivant des caractéristiques fondamentales qui sont :
- W𝑠𝑡𝑜𝑐 : la capacité énergétique en Wh, qui est une caractéristique très importante
lors du dimensionnement. L’énergie exploitable dépend néanmoins du rendement
de charge ou décharge et varie donc avec le temps de transfert. En charge ou
décharge très rapide, le rendement se dégrade et l’énergie extractible peut être très
inférieure à la capacité énergétique de l’élément de stockage. A l’opposé, en régime
lent, c’est l’autodécharge qui va pénaliser le bilan. Enfin, les accumulateurs ne
peuvent pas toujours être déchargés complètement. L’énergie exploitable est donc
inférieure à l’énergie totale stockée. Souvent, la capacité énergétique est définie sur
la base d’une énergie totale stockée supérieure à celle réellement exploitable notée
W𝑢𝑡i𝑙.
Wutil
= (II.37)
Pmax
Les systèmes les moins coûteux à l’investissement sont généralement ceux qui se dégradent
le plus vite en cyclage et dont le rendement est le plus mauvais. Pour minimiser le coût, il est
indispensable d’effectuer une analyse sur la durée de vie escomptée du système complet incluant
le dispositif de stockage. Enfin, dans une démarche de développement durable, le coût global sur
le cycle de vie, incluant les dépenses de matières premières, d’énergie et autres coûts
environnementaux de la fabrication au recyclage, doit être considéré. Le coût d’investissement est
généralement spécifié en €/kWh (FCFA/kWh) pour les accumulateurs d’énergie et en €/kW
(FCFA/kW) pour ceux plutôt dimensionnés en puissance, à faible constante de temps. Mais en
réalité, il serait logique de répartir le coût entre ceux de l’énergie stockée exploitable W𝑢𝑡i𝑙 et de
la capacité en puissance maximale. [6]
applications embarquées), elle revêt une moindre importance dans les applications stationnaires,
l’énergie volumique, la sécurité (explosion, rejets…), etc…
La notion de stockage hybride a pris de l’ampleur avec l’arrivée des voitures électriques
dans le secteur de l’automobile. En effet, les variations brutales d’énergie (puissances crêtes
importantes par rapport à la puissance moyenne) conduisent à des pertes accrues et à des
surdimensionnements coûteux des systèmes de conversion et au final à un mauvais bilan
énergétique. Un dispositif de stockage intermédiaire permet de mieux gérer l’énergie et de réduire
les effets néfastes des pics de consommation , de production (cas d’un tramway électrique ou d’un
métro dont les pointes de consommation (démarrages et freinages de récupération) peuvent être
dix fois supérieures à la puissance moyenne). L’adjonction de moyens de stockage d’électricité
adaptés à des transferts rapides permet d’améliorer le bilan énergétique global, en réduisant les
pertes notamment dans la ligne électrique de transport. Toujours dans le domaine des transports, le
moteur thermique (à combustion interne, essence ou diesel) d’une automobile est généralement
très surdimensionné en puissance maximale pour permettre de satisfaire des performances
d’accélération, de franchissement de côtes, etc. Dans les usages normaux (vitesse constante et
modérée), le moteur est très sous-utilisé et travaille loin de sa puissance maximale, avec un
rendement médiocre. À cette puissance, un moteur de moindre puissance nominale aura un meilleur
rendement et consommera donc moins de carburant. Le surdimensionnement conduit finalement à
un gaspillage énergétique. Il y a deux solutions à ce problème : accepter une puissance plus faible
et des performances moindres, en accélération notamment, ou hybrider la chaîne de traction en
associant au moteur thermique un moteur électrique (réversible) avec accumulateur électrique. La
partie électrique vient alors assister le moteur thermique durant les demandes de puissance
importante et permet également de récupérer l’énergie de freinage, ce qui n’est pas le cas avec le
moteur thermique non réversible. C’est le principe de base des automobiles hybrides, dont la
Toyota Prius est la plus aboutie et la plus connue des versions commercialisées à grande échelle.
La consommation de carburant peut être réduite de façon significative, surtout en cycle urbain.
permettra un changement des habitudes dans l’utilisation de l’énergie provenant d’un système
photovoltaïque en site isolé. Contrairement à un système conventionnel où le matériel utilisé se
limite à des appareils de très basse consommation, on peut envisager l’introduction d’équipements
gourmands en électricité lors des phases de démarrage (par ex. une machine à laver). Le choix des
composants de stockage devra se faire suivant un cahier des charges précis. Différentes études
décrivent la pertinence de la combinaison de plusieurs sources d'énergie pour faire une source de
stockage hybride efficace. L'investissement et les frais d'exploitation définissent la technologie
d’un système de stockage. [6]
Dans ce projet, nous mettrons un accent particulier sur les accumulateurs à plomb qui sont
les plus utilisés dans le stockage d’énergie électrique.
La paroi plane séparant les deux électrodes est fait d’un matériau poreux qui, tout en
permettant le passage d’ions, empêche les deux électrodes de se toucher.
L’ensemble électrodes-électrolyte est le lieu d’une réaction d’oxydoréduction dont voici les
équations : [6]
Les décharges trop profondes peuvent conduire à une perte irréversible de capacité.
Si la charge se poursuit trop longtemps, la tension peut atteindre 2,4 V, valeur de seuil à
partir de laquelle on assiste à la décomposition de l’eau (électrolyse) en dioxygène O2 gazeux à
l’électrode positive et en dihydrogène 𝐻2 gazeux à l’électrode négative.
Ce phénomène dit de dégazage est caractérisé par les réactions suivantes aux électrodes :
[6]
à l’anode :
à la cathode :
réaction globale :
𝐻2𝑂 → ½ O+ 2𝐻 (II.44)
Les accumulateurs au plomb sont divisés en deux grandes familles : les batteries ouvertes
(Vented Batteries) et les batteries scellées (Valve Regulated Lead Acid Batteries).
Batteries stationnaires
Pour ce type de batteries, la cellule n’est pas fermée. La quantité d’électrolyte (composé
typiquement de 65 % d’eau et 35 % d’acide sulfurique) peut diminuer en raison des occurrences
successives du phénomène de dégazage ainsi que de l’évaporation naturelle. La batterie nécessite
donc une maintenance au cours de laquelle le niveau de l’électrolyte doit être réajusté avec de l’eau
dé-ionisée pour le bon fonctionnement de l’accumulateur.
Enfin, ces batteries doivent se trouver dans un emplacement suffisamment ventilé car le
dégagement gazeux qu’elles peuvent produire devient explosif lorsque la proportion d’hydrogène
dans l’air atteint 4 % en volume.
Ces batteries sont aussi appelées batteries « sans entretien ». Ici, la cellule est fermée.
L’électrolyte y est immobilisé sous forme de gel (ajout de silice à haute surface spécifique),
ou encore retenu dans un séparateur en fibre de verre à haut pouvoir capillaire (AGM, Absorbent
Glass Mat). Les gaz produits durant le dégazage restent donc « prisonniers » dans le gel
et sont recombinés durant la décharge. La consommation d’eau et l’émission de gaz sont donc
extrêmement faibles.
Il existe deux types principaux de technologies concernant l’électrode positive PbO2 : celle-
ci peut être soit une plaque plane, soit tubulaire. Les plaques planes sont constituées de grilles
formées d’un alliage de plomb auquel on ajoute 5% d’antimoine, le tout enrobé dans la matière
active. Cette disposition permet des puissances supérieures grâce à l’augmentation des surfaces
d’échange électrode/électrolyte. Par contre, pour les plaques tubulaires, la matière active est
emprisonnée dans des gaines poreuses. La transmission du courant est alors assurée par des épines
de plomb disposées dans ces gaines. Cette technologie permet d’augmenter la durée de vie,
spécialement en cyclage profond, mais à un prix de revient plus important. [5]
Le tableau suivant résume les principales données techniques des accumulateurs au plomb.
25/45 Wh/kg
Énergie
60/120 Wh/dm3
Energetique : de 60 à 95 %
Rendement
Faradique : de 65 à 100%
Prolongé ⇒ brassage
stationnaires. Les industriels sont par conséquent très nombreux dans le monde entier : Panasonic,
Hawker ou GP Batteries, CEAC, Fulmen ou Varta. Le marché est donc très concurrentiel. Le coût
des accumulateurs au plomb varie entre 50 et 150 Euros/kWh, qui sont un des plus faibles parmi
les systèmes de stockage. C’est l’une des principales raisons pour lesquelles la batterie au plomb
est très utilisée. Ce coût est quasiment incompressible, du fait de la très grande maturité de la
technologie.
Les onduleurs sont des convertisseurs d’énergie statique ils ont pour fonction la
transformation du courant continu en courant alternatif (signal carré ou sinusoïdal).
Exemple : C’est le cas des onduleurs servant à alimenter des moteurs à courant alternatif
devant tourner à vitesse variable par exemple (la vitesse est liée à la fréquence des courants qui
traversent la machine).
Les onduleurs destinés aux systèmes photovoltaïques sont quelques peu différents des
onduleurs classiques utilisés en électrotechnique, mais l’objectif de conversion AC/DC est le
même. La principale caractéristique de l’onduleur PV est la recherche du meilleur point de
fonctionnement du système.
Pour un éclairement et une température donnée, la tension en circuit ouvert ou à forte charge
est à peu près constante (assimilable à une source de tension), tandis qu’en court- circuit ou à faible
charge le courant est pratiquement constant (source de courant).
Le générateur n’est alors ni vraiment une source de tension ni vraiment une source de
courant non plus.
Dans le cas d’onduleur central, les divers panneaux solaires pour une grande installation
(>10kW) sont montés en rangées pour former une chaîne (String en anglais), elle-même couplée
en parallèle avec des diodes anti-retours à plusieurs autres. Toute la production serait défaillante si
l’onduleur centralisé tombait en panne.
Ce schéma est le plus utilisé pour les installations allant jusqu’à 3 KW de puissance. Pour
une puissance plus élevée, il est possible de connecter plusieurs onduleurs strings en parallèle, coté
courant alternatif.
L’intérêt de ce concept est d’utiliser un plus grand nombre d’onduleurs du même type.
Dans cette configuration chaque panneau est équipé d’un onduleur, la figure ci-dessous
illustre le montage.
La configuration de bus dans les systèmes hybrides décrit la modalité de connexion entre
les sources et la charge. Le choix de la configuration du bus des systèmes hybrides dépend de
l’utilisateur. Il n’existe pas en effet de méthode parfaite. Chaque couplage présente des avantages
et des inconvénients liés à son utilisation. Le choix de l’architecture du couplage dépendra entre
autres :
- de l’éloignement du site
- de la taille de l’installation
2.5.1. Le couplage CC
Pour le couplage CC représenté à la figure 2.27, tous les composants sont reliés à un bus
continu. Des redresseurs sont requis pour connecter des générateurs de courant alternatif. Les
charges AC sont connectées au bus de courant continu à travers les onduleurs. Le dispositif de
stockage est généralement une batterie, contrôlée et protégée contre les surcharges et décharges
profondes par un régulateur de charge [5].
Avantages
- Peu de pertes
- Peu d'équipements
- Facilité d'extension
Inconvénients
NB : Cette configuration est la mieux adaptée pour les petits systèmes avec une production
centralisée et une charge relativement constante.
2.5.2. Le couplage AC
Dans le couplage AC sur la figure 2.28, l'énergie électrique circule à travers un bus AC. Les
convertisseurs AC / AC doivent être insérés pour permettre la synchronisation des
composants. Si une batterie est utilisée en tant que dispositif de stockage, un convertisseur
statique AC / CC bidirectionnel est nécessaire. Il peut également alimenter des charges CC par un
bus CC
Avantages
Inconvénients
NB: Cette configuration convient mieux pour les îles et les villages, comprenant plusieurs
points de production sans une connexion centralisée.
Pour le couplage CC/AC représenté à la figure 2.29, l'énergie circule à travers les bus DC
et AC. Si une batterie est utilisée en tant que dispositif de stockage, un convertisseur AC / DC
statique bidirectionnel est nécessaire. Des charges CC peuvent être alimentées à travers le
convertisseur statique maître AC / CC ou directement à partir du bus CC. Sur le bus AC, des
générateurs AC peuvent être connectés directement ou par l'intermédiaire de convertisseurs AC /
AC, pour permettre une bonne synchronisation des composants.
Avantages
- Bon rendement
Inconvénients
NB: Cette configuration est adaptée pour les petits systèmes avec une charge relativement
constante
Chapitre 3
Dimensionnement du système hybride
PV/Eolien pour la ville de Yanfolila
Le vent et le soleil sont des ressources énergétiques inépuisables mais fluctuantes. D’où
pour toute installation multi-sources, une étude des caractéristiques énergétiques s’impose. En
voici les étapes essentielles :
La localité choisie pour ce PFE est la ville de Yanfolila dont les coordonnées géographiques
sont : latitude : 11°10′N ; longitude : 8°09′W
Les informations utiles à la réalisation d’une centrale hybride PV-éolien étant l’irradiation
solaire, la température ambiante, la vitesse du vent, la latitude et la longitude. Nous avons utilisé
le logiciel Homer pour avoir ces informations qui sont les suivantes.
Temperature journaliere
Mois oC
janvier 26,52
février 28,75
mars 30,77
avril 31,05
Température journalière
mai 28,65 40
juin 25,91 30
juillet 24,41 20
août 24,21 10
septembre 24,86 0
octobre 26,04
novembre 27,83
décembre 26,78
Gisement solaire
Mois KWh/m2/j
Janvier 5,48
Fevrier 6,22
Mars 6,37 Gissement solaire KWh/m2/j
Avril 6,42 7
Mai 6,12 6
5
Juin 5,59 4
Juillet 5,1 3
2
Aout 4,86 1
Septembre 5,23 0
Octobre 5,52
Novembre 5,61
Decembre 5,5
moyenne
Mois m/s
janvier 3,53
février 3,4
mars 3,46 moyenne m/s
avril 3,29 5
mai 3,97 4
juin 3,84 3
juillet 3,73 2
août 3,3 1
septembre 2,87 0
octobre 2,46
novembre 3,19
décembre 3,65
- La ville de Yanfolila
- La ville de Kalana
- Un hôpital à Yanfolila
- Un CSCOM à Yanfolila
Hypothèse : Les relevés de puissances sont supposés être constants sur un intervalle d’une
heure de temps.
Tableau 5 : profil journalier des jours de consommation maximales des mois de 2019.
Les figures 3.4 et 3.5 représentent le profil journalier des mois de 2019 en fonction des
heures de consommation.
La consommation des trois premiers mois (a, b ,c) de 2019 sont égales, ensuite nous
observons une augmentation importante de la charge en Mai (e) dû à une usine de transformation
de manque , saisonnière, installé à Yanfolila.
Par la suite nous remarquons une diminution jusqu’en juillet (g) et enfin une augmentation
de la consommation pendant les cinq derniers mois de 2019 (h, i, j, k, l).
a) b) c)
d) e) f)
i)
g) h)
j) k) l)
50000
40000
30000
20000
10000
0
Jour 31 19 31 19 31 30 31 31 24 30 29 27
Mois Janvier Fevrier Mars Avril Mai Juin Juillet Aout Sept Oct Nov Dec
Dans ce PFE, nous avons retenu la méthode du mois le plus défavorable à cause de sa
fiabilité bien qu’elle présente un coût plus élevé du système hybride par rapport à la première.
Esol
N= (III.1)
1000
Eelec
PC = ( III.2)
N
Pc : puissance crête en Wc
PC
PCfinal = ( III.3)
C p*Cond
Cond = 0.97
Cp = 0.96 (0.97 pour pertes efficacité batterie * 0.96 pour pertes salissures, …)
Cond*Cp=0.9312
La tension choisie pour le système sera de 850 VDC car Pc finale = 11448.539 kWc >>
48 VDC
La puissance de pointe étant la plus grande puissance appelée par la charge (2272.4507
kW) doit être supportée par chacun des onduleurs.
p po int e * f
pmond =
f p * cond
( III.4)
f: facteur d’utilisation
Il faut donc un onduleur dont la puissance est au moins égale à 2.4 MW.
Nous avons choisi le PVS800 du groupe ABB dont la tension nominale d’entrée est de
850 VDC, avec une puissance de sortie 2.4 MW.
pg
N ondp = (III.5)
pondc
Pg : puissance du générateur PV
Il est calculé en fonction des caractéristiques du module choisi, donnés dans le tableau
7
Designations Valeurs
Type Polycristalline
Power tolerance 3%
Number of cellules 72
Length 1956 mm
Width 990 mm
Depht 40 mm
pg
Nm = (III.6)
pU
Nm : nombre de modules
Le nombre de module en série par string est calculé avec la formule suivante : [5]
Vch
N m,s = (III.7)
Vn
Nm
N sp = (III.8)
N m,s
S M = 1956*920 = 1936440mm 2
S M = 1.94m 2
ST = 1.1*1.94*1556* 23
ST = 76371.59m 2
le nombre de modules par onduleur est déterminé avec l’expression suivante : [10]
Nm
N m / ond = (III.10)
N ond
- Besoins en Ah/j
Eelec
Bj = (III.11)
Vch
- Capacité utile
CU = N ja * B j (III.12)
Cu : capacité en Ah
Bj : besoin journalier en Ah
CU = 13468.87*1
CU = 13468.87 Ah
- Capacité nominale
Cu
Cnom = (III.13)
Pd * Rt
Pd*Rt= 0.42
Eelec
Pmoy = (III.16)
24h / j
pmoy
N eol = (III.17)
peol
Il existe sur le marché local des câbles dit << solaires >> spécialement fabriqués pour
les installations photovoltaïques qui répondent à la norme CEI 60228 (résistant aux ultraviolets,
résistance mécanique et thermique, double isolation etc.) et une bonne durée de vie acceptable.
Ces câbles sont en cuivre unipolaire ou multipolaire double isolation de type U1000RO2V
classe II.
La section des câbles DC, S peut est calculée par la formule suivante : [5]
2∗𝜌∗𝐿∗𝐼
𝑆= (III. 18)
∆𝑈
Où :
𝜌 : résistivité du câble en Ω.m. Celle-ci dépend du matériau. Elle est de 1,710−8 Ω.m
pour un câble en cuivre
𝐿 : longueur du câble en m
∆𝑈 : chute de tension en V
A savoir que les modules STCPower Ratting poly-cristallin de 320 Wc ont une intensité
nominale(𝐼𝑚𝑝𝑝 ) de 8,57 A (MPP) et une tension nominale (𝑉𝑚𝑝𝑝 ) de 37,3 V.
La section des câbles DC de string et principaux sera donc calculée comme suit :
Dans la partie DC, la section des câbles est choisie en fonction du courant de court-
circuit et de la tension à vide des modules qui circulent dans ces câbles.
On sait que les modules de 320 Wc ont une largeur ( 𝑙 ) de 1,956 m. Pour déterminer la
longueur du câble on prend une tolérance de 0.5 m.
𝐿 = 45.488 𝑚
𝐼𝑚𝑎𝑥,𝑠𝑡𝑟𝑖𝑛𝑔 = 11,375 𝐴
AN :
𝜌 = 1,710−8 Ω𝑚 ;
𝐿 = 45.488𝑚 ;
𝐼 = 11,375 𝐴 ;
∆𝑈 = 8,579 𝑉
Donc :
2 ∗ 1,710−8 ∗ 45.488 ∗ 11,375
𝑆𝑠𝑡𝑔 =
8,579
La section supérieure à 1,068 𝑚𝑚2 est 2,5 𝑚𝑚2 car en photovoltaïque la section
minimale des câbles est 𝟐, 𝟓 𝒎𝒎𝟐 .
𝐼𝑚𝑎𝑥 = 182 𝐴
AN :
𝜌 = 1,710−8 Ω𝑚 ;
𝐿 = 100 𝑚 ;
𝐼 = 182 𝐴 ;
∆𝑈 = 8.579𝑉 ;
Donc :
𝑆𝑝 = 72.129 𝑚𝑚2
Série : 23 panneaux
GROUPE
Onduleur 6 onduleurs de 2.4 MW
ABB
Chapitre 4
Simulation et optimisation du système
hybride avec le logiciel Homer
Étape 1 : Formuler une question que le logiciel HOMER peut nous aider à répondre
Homer simule les configurations du système avec toutes les combinaisons des
composants spécifiés en entrée. Il élimine des résultats toutes les configurations de systèmes
infaisables, qui ne sont pas en adéquation avec la demande en électricité ni ne sont compatibles
avec les ressources et les contraintes spécifiées. Il est très important de se rappeler que le
premier résultat donné par Homer dans la liste des résultats ci-dessus est toujours le système le
plus économique trouvé selon « Net Présent Cost » (coût à valeur actuelle) parmi tous les
systèmes et toutes les configurations simulées. Sur la figure 4.1, sont illustrés les résultats issus
de l’étude de dimensionnement, âpres avoir simulé toutes les configurations possibles du
système hybride dans les conditions de charge, coût des composants et disponibilité des
ressources présentées antérieurement.
La première configuration est celle que nous avons choisie, car elle est la plus optimale.
(kWh/yr)
PV array 15,503,597 70 %
Les systèmes de production participent suivant les fractions décrites dans le tableau 9 qui
montre une participation importante de la source renouvelable qui atteint 86 % avec une
fraction d’énergie renouvelable de 0.856, le reste est assuré par le réseau soit 14 % de la
production d’énergie.
Le champ PV produit 15 503 597 kWh/an, les éoliennes 3 565 048 kWh/an et le réseau 3 207
097 KWh/an soit un total de 22 275 742 KWh/an.
Par contre la consommation de la charge est de 10 025 259 kWh et celui vendu au réseau 3
207 097 KWh/an.
Les détails de fonctionnement des composants utilisés seront dans l’annexe.
Nous pouvons conclure que l’utilisation du logiciel Homer nous a permis d’optimiser
les résultats du pré dimensionnement que nous avons eu à effectuer par les méthodes vues en
classe en choisissant la configuration la moins coûteuse (la configuration optimale).
L’étude économique a été effectuée par le logiciel HOMER qui nous donne un prix de
0.163 $ US/kWh soit 90.87 Fcfa/kWh et un capital initial de 7.363.701.544 Fcfa.
Avec un coût global de 10.908.852.938 Fcfa.
Ces prix ne constituent pas les seuls éléments montrant la rentabilité d’un projet de
dimensionnement de centrale dans la pratique, car dans cette étude économique, nous n’avons
pas tenu compte de certains paramètres tels que :
- Les Coûts de la main d’œuvre d’installation des modules photovoltaïques et des
éoliennes
- Le taux d’imposition au Mali
- Le taux d’amortissement au Mali
- Le taux de pauvreté de la localité
C’est après avoir évalué tous ces paramètres que nous pouvons vérifier la rentabilité
économique du projet.
Dans ce système hybride, il n’y a pas d’émission de gaz à effet de serre par contre, il
présente quelques inconvénients de point de vue environnementale à savoir :
- Les accidents des oiseaux avec les pales d’éoliennes sont de plus en plus fréquent
La quantité de CO2 évité annuellement (𝑄𝐶𝑂2,é𝑣𝑖𝑡é ) est obtenue par la formule : [5]
𝑄𝐶𝑂2,é𝑣𝑖𝑡é = 𝐸𝑎 ∗ 𝑄0
𝑄0 : Facteur exprimant le taux CO2 rejeté dans l’atmosphère vaut 0,72 kg de CO2 eq
par kWh d’électricité produite.
kWh
QCO2,évité = 15 503 597 ∗ 0,72 kg CO2 eq/kWh
an
𝑇𝐶𝑂2𝑒𝑞
𝐵𝐶𝑂2 = 11 162, 589 ∗ 13 300 𝐹 𝐶𝐹𝐴
𝑎𝑛
CONCLUSION
Pour ce faire, nous avons utilisé une méthodologie qui permet de déterminer la taille
du générateur photovoltaïque, la puissance et le nombre d’éoliennes et d’onduleurs ainsi que la
capacité de stockage des batteries, afin de satisfaire le profil de charge en fonction des gisements
éolien et solaire du site et de respecter des critères de minimisation de coûts (économiques et
écologiques).
RECOMMANDATIONS
En outre, vue que le système hybride PV-Eolien n’a aucun effet néfaste sur
l’environnement (donc contribuant au développement durable) nous souhaiterons une volonté
politique beaucoup plus importante de la part de nos autorités administratives et politiques pour
intégrer l’installations des centrales hybrides PV-Eolien dans le but de diminuer la production
des gaz à effet de serre.
DEUXIEME PARTIE
DOSSIER PEDAGOGIQUE
Introduction
Créée le 04 août 2010 par l’ordonnance N°10-032/P-RM et ratifiée par la loi n°042 du
15 juillet 2011, l’Ecole Normale d’Enseignement Technique et Professionnel (ENETP) est un
établissement public à caractère scientifique et technologique. Elle a pour vocation primaire de
former les formateurs au niveau de l’Enseignement secondaire général, de l’enseignement
technique et professionnel et au niveau de l’enseignement post-universitaire.
- La partie administrative
- La partie préparation de la leçon et
- La partie document élève
Missions : ENSEIGNEMENT
5.1.1. Situation
Nombre de salles ordinaires : 06
Nombre d’ateliers : 02
Direction Générale
Economat Secrétariat
Gardien
Comme partout ailleurs, le CFTYS-Y a aussi son association de parents d'élèves. Bien
que moins active, elle est consultée pour les grandes décisions du centre.
5.1.2.3. La Direction
Le censeur du CFTYS-Y s'occupe de plusieurs tâches. Il est celui qui vient directement
après le proviseur et s'occupe donc de:
- Du certificat de fréquentation
C'est la personne qui gère la distribution des fournitures scolaires et des décaissements
pour les dépenses de fonctionnement de l'école.
5.1.2.8. Les secrétaires
Le conseil des maitres est tenu deux fois par an. L'un à l'ouverture et la fermeture des
classes. Cependant, si besoin est, un conseil des maîtres extraordinaire peut être demandé. Le
conseil est présidé par le proviseur.
5.1.2.10. Conseil de Maîtres à l'ouverture
Lors de cette séance, les objectifs pour l'année scolaire à venir sont définis, les emplois
du temps sont établis et des dispositifs pour le bon déroulement des activités scolaires sont mis
en place.
5.1.2.11. Le Conseil de maître à la fermeture
Dans une formation par compétences, l’apprentissage ne devrait pas être perçu comme
un processus d’accumulation passive des savoirs dispensés par les enseignants, mais plutôt
comme un processus actif, constructif, cumulatif et dynamique sous la gouverne des apprenants.
Chacun construit ses connaissances et ses compétences en établissant des liens entre les
nouveaux savoirs et ce qu’il sait, en formulant des hypothèses, en les mettant à l’épreuve, en
résolvant des problèmes concrets, en élargissant et en organisant son propre répertoire de
connaissances, ainsi qu’en échangeant avec ses pairs.
c- Les effectifs
Effectifs
Filles 225
Garçons 173
Effectifs
Filles 14
Garçons 06
Les cours sont programmés les matins et les soirs du lundi au vendredi. Bien qu'il y ait
des pratiques souvent, les enseignements sont à 60 % théoriques.
L’organisation des cours : les cours sont organisés en fonction de l’emploi du temps
établi par l’administration. Le démarrage des cours au sein de l’établissement est prévu à partir
de 07h du lundi au samedi.
Les travaux dirigés sont toujours organisés à la fin de chaque module de formation afin
de tester le niveau des élèves et les préparer pour l’évaluation finale.
• Le niveau faible des apprenants en mathématiques et physiques sans quoi il serait très
difficile de comprendre les cours d’électricité
5.7. Recommandations
J’ai été confronté à des difficultés lorsque j’ai commencé a enseigné les matières
pratiques au sein du CFTYS-Y, donc je pense que la mise en place des salles de travaux
pratiques à l’ENETP serait un atout pour les sortants de l’école.
Bibliographie :
Synthèses de cours et 38 exercices et problèmes en électrotechnique (Luc Lasne, Dunod),
2012
Les sciences en CET de la CRAVE, 2015
Labouret & Villoz, 2005
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
PRE-REQUIS : Le magnétisme
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
BIBLIOGRAPHIE :
PREAMBULE MOTIVANT
Questionnaire :
Lorsqu’on prend trois bobines, dont les axes font entre eux des angles de 120° et qu’on
les alimentées par un réseau triphasé équilibré, quel est le nom phénomène se produit ?
Le champ créer par le rotor est comment par rapport au champ tournant ?
Objectif pédagogique : à la fin de cette leçon chaque apprenant/e doit être capable
d’expliquer le principe de fonctionnement d’un moteur asynchrone triphasé.
DEROULEMENT
Micro-objectif 1 :
Micro-objectif 2 :
Micro-objectif 3 :
Durée : 15 Min
Transition :
- Maintenant que nous connaissons la définition d’un moteur asynchrone triphasé, quel est sa
constitution ?
Transition :
- Après avoir eu des idées claires sur la constitution, maintenant comment fonctionne un
moteur asynchrone ?
Transition :
- Après avoir eu des idées claires sur la machine asynchrone triphasé, maintenant nous allons
corriger un exercice là-dessus.
DOCUMENTS ELEVES
Rappel :
trois bobines, dont les axes font entre eux des angles de 120° et
alimentées par un réseau triphasé équilibré, crée dans l'entrefer un champ magnétique radial,
tournant à la fréquence de synchronisme ns.
Un rotor placé au centre de ces 3 bobines est traversé par les courants de Foucault
(de manière à s'opposer à la cause qui lui a donné naissance: loi de Lenz).
1. DEFINITION :
2. CONSTITUTION :
60* f
ns = s =
p ou encore p
f : fréquence du réseau
= 2 f : pulsation en rad .s −1
✔ rotor bobiné.
Des barres métalliques parallèles sont reliées par deux couronnes de faible résistance.
Ce rotor, facile à construire, présente un faible coût.
b- Rotor bobiné :
Les conducteurs logés dans les encoches du rotor forment un enroulement triphasé,
dont le nombre de pôles est le même que celui du stator. Les extrémités de ces enroulements
sont soudées à trois bagues solidaires de l'arbre de rotation. Des balais frottant
sur ces bagues permettent d'accéder au rotor.
Remarques :
➢ Quel que soit son type, en marche normal, le rotor en court-circuit n'est traversé
que par les courants de Foucault induits par la rotation du champ magnétique.
❖ D’une part sur la création d’un courant électrique induit dans un conducteur placé
dans un champ magnétique tournant. Le conducteur en question est un des barreaux
de la cage d’écureuil ci-dessous constituant le rotor du moteur. L’induction du courant
ne peut se faire que si le conducteur est en court-circuit (c’est le cas puisque les deux
bagues latérales relient tous les barreaux).
❖ D’autre part, sur la création d’une force motrice sur le conducteur considéré (parcouru
par un courant et placé dans un champ magnétique tournant ou variable) dont le sens
est donné par la règle des trois doigts de la main droite.
Comme montré sur le schéma ci-dessus, le champ tournant , à un instant donné, est
orienté vers le haut. En considérant deux conducteurs diamétralement opposés, on constate que
les courants induits dans ces deux conducteurs sont en sens inverse et, associés au champ
magnétique, créent des forces motrices en sens inverse. Le rotor étant libre de tourner sur l’axe
X-Y, les deux forces s’associent pour imprimer aux deux conducteurs un couple permettant la
rotation de la cage d’écureuil : le moteur électrique est inventé.
Pour entretenir la rotation du moteur, il est nécessaire de faire varier soit le courant dans
les conducteurs de la cage, soit le champ magnétique. Dans un moteur asynchrone, c’est le
champ magnétique qui varie sous forme de champ tournant créé dans le stator.
ÉVALUATION
QUESTIONS DE COURS
Conclusion
Nous pouvons dire que le stage pédagogique mis en place par l’administration afin de joindre
la théorie à la pratique est capital pour la vie des futurs formateurs d’une part ; et ceux des
deux établissements d’autre part.
Ce stage nous a permis de corriger nos insuffisances en termes de préparation de la leçon,
d’expression orale, stress devant un public en général et ceux des élèves en particulier , un
outil indispensable à notre développement personnel ; il nous a permis d’avoir une brève
connaissance sur CFTYS-Y ainsi que ses personnels.
Au terme de ce stage, nous espérons que notre travail pourra porter fruit dans l’atteinte des
objectifs des deux parties puis créer ou améliorer le partenariat.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[7] Mathew, Wind energy : fundamentals, ressource analysis, and economics, Heidelberg:
Springer, 2006.
[9] O. G. Bernard Multon, Etat de l’art des aérogénérateurs, Toulouse, 24 fevrier 2012.
- Éoliennes
Variable Value Units
1tr4
Nov 428,892 255,489 1,000 34,219 0
,402