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Note d’opportunités sur l’énergie osmotique à Sainte Rose Aout 2009

NOTE D’OPPORTUNITES SUR


L’ENERGIE OSMOTIQUE
AVEC L’UTILISATION DU REJET D’EAU DE LA
CENTRALE HYDROELECTRIQUE
DE SAINTE ROSE
 Filière : Energies de la Mer :
 Rédacteurs : ARER, Matthieu HOARAU, Chargé de mission Energies de la Mer, mhoarau@arer.org
 Référent : Laurent GAUTRET, laurent.gautret@arer.org , Directeur technique
 Relecture : Marion CORRE LABAT, mcorrelabat@arer.org
 Secrétariat : Line RIVIERE, line.riviere@arer.org
 Date : Décembre 2008 – Aout 2009
 Diffusion : Site web ARER
 Version n°1

Membres de Droits 2009 de l’ARER

Membre associé 2009


2009

Les communes de Cilaos, Mamoudzou, Sainte-Marie, Petite-Ile, Saint-Denis, des Avirons, le SIDELEC, la SAPHIR, la Chambre Des Métiers et de
l’Artisanat, SIDR, le Conservatoire Botanique des Mascarins, Sciences Réunion, EPSMR

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Note d’opportunités sur l’énergie osmotique à Sainte Rose Aout 2009

REMERCIEMENTS

Nous tenons à remercier de nombreuses personnes et organismes pour le


soutien technique qu’ils ont su apporter à l’ARER lors de la rédaction de cette note
d’opportunités sur l’énergie osmotique à Sainte Rose. Ces remerciements
s’adressent :

Tout d’abord aux financeurs du projet, la Mairie de Sainte Rose, pour le soutien
financier à cette étude pilotée par l’ARER.

A M. Bertrand AVICE, responsable du service aménagement de la Mairie de


Sainte Rose, qui a permis l’étroite collaboration entre l’ARER et la Mairie de Sainte
Rose.

A M. Bernard MAS, responsable de la production hydraulique d’EDF, qui a


apporté des informations essentielles sur le fonctionnement de la centrale
hydroélectrique de la Rivière de l’Est et nous a permis de visité cette magnifique
installation.

A Heimata CARLE, ancien responsable des centrales de dessalement de


l’antenne SPEA (Société Polynésienne des Eaux et Assainissements) à Bora-Bora,
qui a apporté ses connaissances techniques sur le dessalement par osmose inverse.

A Oystein SKRAMESTO de la société Statkraft, pour ces nombreuses réponses et


informations sur l’énergie osmotique.

A l’ensemble des personnes que nous oublions, internes ou externes à l’ARER,


qui directement ou indirectement ont apporté des connaissances techniques pour la
réalisation de ce projet.

Par ailleurs, nous souhaitons remercier et féliciter, Monsieur le Maire de Sainte


Rose, Monsieur Bruno MAMINDY PAJANY pour tous les efforts de la commune de
Sainte Rose dans le domaine des énergies renouvelables, récompensés récemment
par l’obtention d’une Marianne d’Or sur ce thème.
Note d’opportunités sur l’énergie osmotique à Sainte Rose Aout 2009

INTRODUCTION

Située sur la côte Est de La Réunion, la commune de Sainte Rose s’étend sur
17 830 hectares et possède 25 km de littoral. Son territoire se partage entre environ
14 500 hectares d’espaces naturels, environ 3000 hectares d’espaces à vocation
agricole et 216 hectares d’espace urbanisé.

Figure 1 : Carte de La Réunion avec situation de Sainte Rose

Sainte Rose possède de réels atouts touristiques de par son environnement


naturel exceptionnel, fondé sur le volcanisme actif, des topographies de fortes
pentes, une pluviométrie abondante et un patrimoine faunistique et floristique
marqué par un fort taux d’endémisme. Habitée par 6680 personnes réparties sur 5
grands quartiers, Sainte Rose compte environ 150 entreprises et un taux de chômage
en 2007 d’environ 43%.

Depuis les années 80, Sainte Rose est un des piliers en termes de production
d’énergie pour La Réunion. En 1984, La Réunion était autosuffisante en énergie
électrique grâce à l’hydroélectricité, et ce en partie grâce à la centrale de 67 MW de
la Rivière de l’Est. En 2005, la première ferme éolienne réunionnaise y a aussi été
mise en route. Aujourd’hui, la plus grande ferme photovoltaïque d’Europe d’une
puissance de 10 MWc est en construction pour un raccordement au réseau
électrique en 2010.

Fort de ses atouts naturels, Sainte Rose a su s’inscrire dans une réelle politique
de développement durable à travers le développement des énergies renouvelables,
dont un certain nombre est encore à exploiter. La géothermie, l’Energie Thermique
Note d’opportunités sur l’énergie osmotique à Sainte Rose Aout 2009

des Mers (ETM) et la valorisation énergétique des microalgues pourraient ainsi être à
l’avenir, des piliers pour un retour de La Réunion en 2025 vers son autonomie
énergétique.

Au début de l’année 2009, Sainte Rose a été récompensée de ses efforts par
l’obtention de la « Marianne d’or du développement durable et des énergies
renouvelables ». Aujourd’hui, ses actions continuent avec la sensibilisation de la
population au développement durable et des études sur des énergies innovantes,
telles que les microalgues, la biomasse terrestre, l’Energie Thermique des Mers et
l’énergie osmotique.

Dans le cadre d’une convention de partenariat avec l’ARER, la ville de Sainte


Rose a soutenu financièrement un travail piloté par l’ARER sur l’opportunité de
développer l’Energie Thermique des Mers et l’énergie Osmotique à Sainte Rose. Ce
document se concentre uniquement sur le développement de l’énergie osmotique à
Sainte Rose.

Les raisons de la réalisation de cette étude sont essentiellement:

- Trouver une solution au rejet direct en mer au niveau du port de Sainte Rose
et à la non-utilisation de l’eau douce captée dans la Rivière de l’Est pour la
centrale hydroélectrique de Sainte Rose.

- L’intérêt de certains groupes industriels internationaux à réaliser


d’importants travaux de recherche pour le développement de l’énergie
osmotique.

- L’île de La Réunion a été qualifiée d’ile laboratoire pour la mise en place des
énergies renouvelables.

Après une description de l’énergie osmotique et de la situation de la centrale


hydroélectrique de Sainte Rose, ce document traitera des réelles opportunités de
développement pour l’énergie osmotique à Sainte Rose.
Note d’opportunités sur l’énergie osmotique à Sainte Rose Aout 2009

TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS 2
INTRODUCTION 3
TABLE DES MATIERES 5
TABLE DES ILLUSTRATIONS 5
I - Situation de la centrale hydroélectrique de la Rivière de l’Est 6
I - 1 La centrale hydroélectrique de la Rivière de l’Est 6
I - 2 Rejet de la centrale hydroélectrique de la Rivière de l’Est 8
II - Qu’est ce que l’énergie osmotique ? 9
II - 1 Description 9
II - 2 Fonctionnement de la centrale énergie osmotique 10
III - Conclusions 18
IV - Bibliographie référence 19
1. www.statkraft.com
http://www.statkraft.com/pub/innovation/tecnology/osmotic_power/how_osmotic_
power_works.asp 19
GLOSSAIRE 19

TABLE DES ILLUSTRATIONS

Figure 1 : Carte de La Réunion avec situation de Sainte Rose 3


Figure 2 : Vue aérienne et globale de la centrale hydraulique de Sainte Rose 6
Figure 3 : Photographie du captage des Orgues dans la Rivière de l’Est 7
Figure 4 : Réservoirs de stockage de l’eau captée dans la Rivière de l’Est, (situés à
800 m d’altitude) 7
Figure 5 : Turbine de la centrale hydroélectrique de Sainte Rose 7
Figure 6 : Rejet de l’eau douce captée dans le port de Sainte Rose 8
Figure 7 : Principe naturel de l’osmose 9
Figure 8 : Schéma de principe d’une centrale à énergie osmotique 10
Figure 9 : Schéma simplifié du principe de fonctionnement de l’énergie osmotique 10
Figure 10 : Schéma explicatif du fonctionnement des membranes semi-perméable à
spirale enroulée 11
Figure 11 : Coupe d’un module à membrane à spirales enroulées 12
Figure 12 : Photo d’étages recevant les modules de membrane semi perméable 13
Figure 13 : Réservoir tampon et filtres à sable (2 m de hauteur) pour une installation
de 1000 m3/j de dessalement 14
Figure 14 : Tableau de dimensionnement de la centrale à énergie osmotique 15
Figure 15 : Zone d’implantation de la centrale d’énergie osmotique 17
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I - Situation de la centrale hydroélectrique de la Rivière de


l’Est
L’hydraulique représente aujourd’hui, plus d’un quart de la production électrique
locale de La Réunion; en 1982, les installations hydroélectriques de Takamaka et de
la Rivière de l’Est garantissaient l’indépendance énergétique de l’Ile. Si le gisement
d’ « or bleu » ne suffit plus aujourd’hui, il est néanmoins inépuisable et constitue un
appoint indispensable pour atteindre l’autonomie énergétique électrique de La
Réunion d’ici 2025.

I - 1 La centrale hydroélectrique de la Rivière de l’Est

La centrale hydroélectrique de la
Rivière de l’Est a été mise en service
dans les années 80 après plusieurs
années de construction.

Cette centrale prélève de l’eau


dans la Rivière de l’Est grâce au
captage des Orgues à environ 900
mètres d’altitude. A partir de ce
captage, deux galeries sous terraine
de 3,5 km ont été creusées
parallèlement dans la montagne. Une
première galerie permet l’accès au
Captage des Orgues pour accéder par
véhicule et procéder à la
maintenance et la surveillance du
captage. La seconde récolte l’eau
captée (environ 6 à 8 m3/s) pour la
ramener aux 3 réservoirs d’EDF
(d’une capacité de 25 000 m3 chacun)
situés à 800 mètres d’altitude en
hauteur de la ville de Sainte Rose.

Figure 2 : Vue aérienne et globale de la centrale hydraulique de Sainte Rose


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Figure 3 : Photographie du captage des Orgues dans la Rivière de l’Est

A partir de ces réservoirs, l’eau douce est dirigée dans une conduite forcée d’une
longueur d’environ 4,2 km pour qu’elle atteigne la centrale hydroélectrique de Sainte
Rose située en bord de mer à la Marina (port) de Sainte Rose

Figure 4 : Réservoirs de stockage de l’eau captée dans la Rivière de l’Est, (situés à


800 m d’altitude)

L’eau arrive dans la centrale avec une pression d’environ 80 bars et permet à l’usine
hydroélectrique de produire à pleine puissance 67 MW.

Figure 5 : Turbine de la centrale hydroélectrique de Sainte Rose


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Après avoir été captée dans la Rivière de l’Est et utilisée par la centrale
hydroélectrique, l’eau douce est malheureusement rejetée directement à la mer
depuis plus de deux décennies.

Figure 6 : Rejet de l’eau douce captée dans le port de Sainte Rose

Aujourd’hui, un nouveau réservoir et un nouveau groupe hydraulique dans la


centrale hydroélectrique sont en cours de construction et amélioreront
respectivement les capacités de stockage de 75 000 à 100 000 m3 et la puissance de
14 MW, ce qui ferait aux heures de pointe environ 80 MW de puissance.

I - 2 Rejet de la centrale hydroélectrique de la Rivière de l’Est

Le responsable de la production électrique hydroélectrique de La Réunion, Mr


Bernard MAS, a apporté les informations suivantes sur la variation du débit de rejet
d’eau douce de la rivière de l’Est (Cf. : annexe 1).

Il est à savoir que la Rivière de l’Est a un fonctionnement atypique par rapport


aux autres cours d’eaux réunionnais du fait d’un stockage de ses eaux en profondeur
et que cette rivière est "la" résurgence la plus importante des pluies tombées en
particulier sur le volcan et la Plaine des Sables.

En période de fortes eaux (mars à octobre), une journée type va voir turbiner des
débits qui varient peu. Aux heures de pointe (11h/14h et 19h/22h environ), les débits
seront très proches de 10 m3/s. Puis aux heures creuses, ils seront de 5 à 7 m3/s
environ. Entre temps, les débits vont fluctuer en fonction des besoins du réseau et
des pannes des autres moyens de production.

En période d'étiage (novembre à janvier) les débits sont plus variables. Aux
heures de pointe, les débits seront de l’ordre de 8 à10 m3/s alors que la nuit, en
période creuse, les débits tomberont à l'ordre du m3/s.

La centrale est très rarement arrêtée.


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II - Qu’est ce que l’énergie osmotique ?

II - 1 Description
Description

Encore en phase de recherche et développement, l’énergie osmotique


présente un fort potentiel pour la production énergétique renouvelable de base.
Cette énergie se base sur le phénomène naturel d'osmose, qui désigne le flux à
travers une membrane semi-perméable, d'un liquide peu concentré vers un liquide
plus concentré. Ce principe peut permettre de produire de l'énergie à partir de la
différence de salinité entre l’eau douce et l’eau salée.
En effet, lorsque l'eau douce est séparée de l'eau de mer par une membrane
semi-perméable, elle va naturellement passer dans le compartiment d'eau de mer
et augmenter la pression de celui –ci1. Cette pression, appelée pression osmotique,
peut ainsi être utilisée pour faire tourner un moteur hydraulique et produire de
l'électricité.

Figure 7 : Principe naturel de l’osmose

Il est à savoir que la pression osmotique entre l’eau douce et l’eau salée est de
27 bars (ce qui correspond à 270 m de colonne d’eau). Une usine d’énergie
osmotique utiliserait une partie de cette différence de pression, à savoir environ 11-
12 bars, ce qui correspondrait à une usine hydroélectrique disposant d’une hauteur
de chute d’eau de 120m.

1
Une fois l’eau douce passée à travers la membrane semi-perméable dans l’eau salée, on appellera l’eau :
d’ « eau saumâtre ».
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Figure 8 : Schéma de principe d’une centrale à énergie osmotique

La société, STATKRAFT, (cf. IV - 1) rappelle que ce type d'usine peut être installé
à chaque embouchure de fleuve, en milieu urbain et peut être si nécessaire enterré.
La production énergétique à partir de l'énergie osmotique est stable et prévisible
contrairement à d'autres énergies renouvelables. Les processus de gestion de l'eau
liés à l'opération de l'usine peuvent aussi être conçus sans affecter les biotopes. Le
potentiel mondial de production électrique est estimé, selon la société Statkraft, à
environ 1.600-1700 Terawattheure (TWh) par an, dont 200 TWh en Europe.

Figure 9 : Schéma simplifié du principe de fonctionnement de l’énergie osmotique

II - 2 Fonctionnement de la centrale
centrale énergie osmotique

Comme pour les centrales de dessalement par osmose inverse, les centrales à
énergie osmotique pourraient vraisemblablement utiliser les mêmes membranes
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semi-perméables. Actuellement, la recherche et développement de cette


technologie se porte essentiellement sur celles-ci, du fait qu’il faille 250 000 m² de
membrane (soit l’équivalent de 50 terrains de foot de 100m de long et 50 m de large)
pour produire 1 MW de puissance.

Vu les importantes surfaces d’échanges mises en jeu, il est évident que des
processus d’optimisation de la surface existent pour limiter l’encombrement de ces
membranes. Pour se faire, les usines de dessalement par osmose inverse, utilisent
des modules de membranes, disposée en fibres fines ou en spirale enroulées.

Description des membranes semi perméable :

Les modules en spirale enroulées sont tout de même préférés pour limiter les
phénomènes d’encrassement. Ci-dessous un schéma décrit le fonctionnement de la
membrane semi perméable.

Figure 10 : Schéma explicatif du fonctionnement des membranes semi-perméable à


spirale enroulée

Pour faire simple, chaque module de membranes est composé d’environ une
quinzaine de sandwich « de feuilles ». Ce sandwich est composé de deux feuilles de
membranes (n°6 en vert sur la figure suivante) disposées de part et d’autre d’une
feuille imperméable (n°7 en rouge sur la figure suivante). Les feuilles de membranes
sont collés sur 3 de leurs cotés à la feuille imperméable, le quatrième (et dernier
coté non collé) est raccordé au tube central (n°3 percolateur), où l’eau est récoltée.
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Chacun de ces sandwiches est séparé par une grille d’espacement (n°5 en mauve),
permettant un passage de l’eau de mer le long des feuilles de membranes.

En chiffre, un module représente environ 30 m² de membrane, c’est à dire 30


feuilles de 1 m², disposées sur une quinzaine de sandwich de feuilles, (2 feuilles de
membranes par sandwich). Ces sandwiches sont raccordés sur le quatrième coté au
tube percolateur. Chaque sandwich est séparé par une grille d’espacement. Ces
feuilles sont donc disposées en étoile autour du tube et sont ensuite enroulées
autour de ce dernier, et c’est de là que vient le nom de module à spirales enroulées
car après l’enroulement autour du tube, les feuilles prennent la forme de spirales.

Pour entrer plus précisément dans le fonctionnement du module, en


dessalement par osmose inverse,
inverse l’eau de mer (n°1 en rouge) entre sous pression
(généralement 60 bars pour pratiquer l’osmose inverse) par le coté du module ce qui
lui permet d’être en contact maximum avec les feuilles de membrane semi
perméable. Ce passage d’eau est possible grâce aux grilles d’espacement (n°5 en
mauve). Les molécules d’eau (de l’eau de mer) passent donc à travers les feuilles de
membranes semi-perméables, cette eau est donc dessalé (douce) et s’écoule le long
des feuilles imperméables (partie centrale du sandwich de feuilles), pour être
récoltée au niveau du quatrième coté non collée raccordée au tube central.

Dans le cas de l’énergie osmotique (et du phénomène naturel d’osmose) le flux


serait que l’eau douce entre à l’intérieur du tube percolateur, passe à travers les
membranes semi perméable et fasse augmenter en pression l’eau de mer, qui entre
toujours sur le coté du module.

Figure 11 : Coupe d’un module à membrane à spirales enroulées

Les modules de membranes à spirales enroulées ont généralement un diamètre de


40 cm et mesure 1 m de long.
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Dans les usines de dessalement, ces modules sont disposés en série dans des
cylindres en matériau composite pouvant supporter de fortes pressions (60 bars).
Ces cylindres sont généralement appelés étage. Ils peuvent être disposés
verticalement et horizontalement sur plusieurs mètres de haut et de large. (Cf.
figure suivante).

Figure 12 : Photo d’étages recevant les modules de membrane semi perméable

Prétraitement
Prétr mer::
aitement de l’eau douce et de l’eau de mer

Dans les centrales de dessalement, avant que l’eau de mer ne soit mise en
contact avec les membranes semi-perméables, celle–ci est traitée et filtrée. La
centrale de pompage envoie tout d’abord l’eau de mer dans un bassin tampon, où
l’eau a été chlorée pour limiter le développement des concrétions marines. L’eau de
mer passe ensuite dans des filtres à sable, avant de se voir ajouter un produit
chimique (métabisulfite de sodium) pour enlever le chlore ajouté car les membranes
semi perméable se dégradent en contact du chlore. Un passage dans des filtres 5
microns est aussi réalisé afin de limiter l’encrassement des membranes.

Dans le cas d’une centrale à énergie osmotique, il faudra aussi penser au


traitement de l’eau de mer. L’eau douce captée dans la rivière de l’Est pourrait être
épargnée. Elle est d’une excellente qualité avec très peu de matière en suspension.
Un phénomène de décantation a même lieu lors du stockage dans les réservoirs de
25 000m3. En cas de fortes pluies ou d’épisodes cycloniques, le captage des Orgues
se met en sécurité et aucune eau boueuse n’est normalement captée.

Cependant, l’eau de mer devra au moins subir une filtration par filtres à sable et
ensuite par filtres 5 microns. Les développeurs de l’énergie osmotique travaillent et
tentent de développer un procédé sans utilisation de chlore et de métabisulfite de
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sodium. La centrale à énergie osmotique devra donc prévoir un espace conséquent


pour l’installation d’un bassin tampon d’eau de mer et les filtres à sables. D’autres
bassins tampons pourraient également être à prévoir pour l’eau douce et un autre
pour la production d’électricité.

Figure 13 : Réservoir tampon et filtres à sable (2 m de hauteur) pour une installation


de 1000 m3/j de dessalement

Dimensionnement de la centrale à énergie osmotique :

Le tableau ci-dessous décrit les différents dimensionnements possibles d’une


centrale à énergie osmotique à Sainte Rose. En effet, le rejet d’eau douce de la
centrale hydroélectrique est en moyenne de 6 m3/s tout au long de l’année. Il peut
atteindre des valeurs minimales de l’ordre du mètre cube et maximales de 13 m3/s.
Un dimensionnement sur le débit moyen annuel d’eau douce de la centrale
industrielle d’énergie osmotique semble donc cohérent au développement de la
filière.

Cette technologie étant toujours en phase de développement, il serait logique de


développer une centrale utilisant 3 à 4 m3/s d’eau douce, c'est-à-dire de 3 à 4 MW de
puissance, tout en prévoyant les extensions futures pour une augmentation de la
puissance à 5-6 MW.

Le paramètre le plus influent sur le dimensionnement de la centrale est la


surface de membrane semi perméable nécessaire, qui est en corrélation directe
avec la puissance. Ainsi le tableau suivant, prend en compte les points suivants :

- 250 000 m² de membrane pour 1 MW de puissance installée


- 30 m² de membrane pour 1 module de membrane à spirales enroulées
- 6 modules de membrane par étage
- Une longueur de 10 mètres par un étage (le module mesure réellement 6
mètre et 4 mètres de marge sont pris pour les opérations de maintenance)
- Une distance de 50 cm entre chaque étage en largeur et en hauteur (diamètre
de 30 cm du cylindre d’un étage (cf. Figure 12) et espacement de 20 cm entre
chaque étage).
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- Un temps de fonctionnement de la centrale de 7000 h (Source : Statkraft)


- Une émission moyenne de 815g de CO2 par kWh consommé à La Réunion
toutes sources d’énergie confondues (Source : Observatoire de l’Energie
Réunion)

Figure 14 : Tableau de dimensionnement de la centrale à énergie osmotique

Grâce à toutes les données d’entrée, il est possible de calculer les surfaces de
membranes nécessaires, proportionnelles au débit d’eau douce et la puissance de la
centrale. On en déduit le nombre de modules de membranes semi-perméables et
d’étages à répartir dans la centrale selon ses dimensions (longueur, largeur et
hauteur), auxquelles il faudra rajouter quelques mètres (2 à 3 m) pour que les
éléments soient bien installés dans le bâtiment.
Note d’opportunités sur l’énergie osmotique à Sainte Rose Aout 2009

Le prétraitement de l’eau et la gestion dynamique de la centrale ne sont pas à


négliger et risque d’être des points importants sur foncier nécessaire. Les filtres à
sable seront de dimensions imposantes, tout comme les bassins tampons.

Dans une première phase expérimentale, il serait imaginable d’implanter une


centrale de 4 MW produisant 28 000 MWh/an, en utilisant seulement 4 m3/s d’eau
douce rejetée par la centrale hydroélectrique. Dans ce cas, les bassins tampons
pourraient être de moindres dimensions voire inexistants. Cette « petite » centrale à
énergie osmotique d’une quarantaine de mètres de coté et d’une douzaine de haut
(respectivement 37 m et 10 m dans le tableau précédent) pourrait être implantée à
coté de la centrale hydroélectrique d’EDF, au plus proche du rejet d’eau douce et
d’un accès à l’eau de mer.

La figure ci-dessous décrit l’emplacement idéal de cette centrale qui correspond


à l’actuelle zone de carénage du Port de Sainte Rose. L’espace y est suffisant pour
l’installation d’une centrale de 4 MW d’énergie osmotique.
Note d’opportunités sur l’énergie osmotique à Sainte Rose Aout 2009

Figure 15 : Zone d’implantation de la centrale d’énergie osmotique

La centrale alimenterait en électricité environ 23 000 personnes et éviterait le


rejet de 22 800 tonnes de CO2/an. Elle utiliserait enfin à bon escient l’eau douce
rejetée depuis des années par la centrale hydroélectrique. A production d’énergie
équivalente, la centrale à énergie osmotique de 4 MW produirait
produirait autant qu’une
centrale photovoltaïque de 22 MWc soumise à 1200h d’ensoleillement (eq plein
soleil) par an.

Plus tard, une fois que la technologie aura fait ses preuves, la puissance de la
centrale pourra être augmentée en fonction du foncier disponible à proximité de la
Marina de Sainte Rose.

La falaise se trouvant à coté de la Marina de Sainte Rose pourrait offrir un


avantage à cette technologie (cf. Figure précédente, bas et haut de falaise). En effet,
il serait possible de faire remonter l’eau saumâtre le long de la pente grâce au
principe même de l’énergie osmotique (théoriquement jusqu’à une hauteur de 120
m). Un réservoir d’eau saumâtre serait installé en hauteur et alimenterait, sur le
même principe qu’une centrale hydroélectrique avec une conduite forcée, une
turbine disposé en contrebas (en bord de mer) pour la production d’électricité (cf.
Figure 9). Il aurait été imaginable d’utiliser les groupes hydrauliques de la centrale
de la Rivière de l’Est, s’ils pouvaient résister à l’utilisation d’eau saumâtre, c'est-à-
dire l’eau issue du passage de l’eau douce vers l’eau de mer à travers les
membranes. Quoi qu’il en soit, le principe de base de l’énergie osmotique serait
alors faussé car l’eau du rejet serait alors salée et l’usine d’énergie osmotique ne
fonctionnerait plus.

Atouts et inconvénients de la technologie :

L’atout non négligeable de cette énergie renouvelable est qu’il s’agit là d’une
énergie renouvelable de base et non fatale car elle est pourrait produire 24h/24h. Sa
production serait influencée par le débit de rejet de la centrale hydroélectrique,
quasi continu et constant tout au long de l’année. La centrale pourrait produire 7000
h dans l’année.

L’inconvénient principal serait le coût de cette énergie car les membranes semi
perméables ont une durée de vie limitée 5 à 10 ans et sont chères. L’essentiel de la
R&D se focalise sur ces membranes. Sainte Rose possède l’atout d’avoir de l’eau
douce et de l’eau de mer d’excellentes qualités car elles proviennent respectivement
des eaux souterraines de la Plaine des Sables (volcan) et de l’eau du large poussée
par les vents du Sud. L’excellente qualité de ces eaux sera un atout non négligeable
pour la durée de vie des membranes semi perméables.

Le verrou technologique de cette technologie concerne l’utilisation massive des


membranes semi- semi-perméable dont le cout reste encore prohibitif, la maintenance
difficile et leur durée de vie faible.
Note d’opportunités sur l’énergie osmotique à Sainte Rose Aout 2009

Si à l’avenir une centrale Energie Thermique des Mers serait amenée à se


développer à Sainte rose et non loin de la Marina, il serait imaginable d’utiliser l’eau
froide profonde pour le procédé d’énergie osmotique car son excellente qualité
allongerait certainement la durée de vie des membranes. Il serait aussi envisageable
de coupler l’énergie osmotique à des activités d’aquacultures ou d’algocultures pour
au moins mutualiser le pompage de l’eau, ce qui démultiplierait encore ses
avantages d’exploitation.

III - Conclusions

Sainte Rose est le site idéal au niveau local et très certainement national pour le
développement de l’énergie osmotique. L’abondance de l’eau douce d’excellente
qualité rejetée par la centrale hydroélectrique, la proximité de l’eau de mer et la
facilité de la connexion au réseau électrique sont des éléments essentiels à la mise
en place d’une telle énergie nouvelle.

Les actions à venir seraient vraisemblablement de suivre le développement de


cette technologie, au niveau national et international, visiter les installations (de
recherche) existantes et de proposer une étude de faisabilité pour la mise en place
d’un projet à Sainte Rose. Les plans PRERURE (Plan Régional des Energies
Renouvelables et de l’Utilisation Rationnelle de l’Energie) et GERRI (Grenelle de
l’Environnement à La Réunion : Réussir l’Innovation) se doivent d’être un terreau
fertile à la mise en place d’un projet expérimental à Sainte Rose sur cette énergie.

La ville de Sainte Rose et sa centrale hydroélectrique, ont été tant décriées


depuis des années qu’aujourd’hui elles peuvent faire de leur inconvénient, le rejet
d’eau douce, un véritable atout. Sainte Rose pourrait devenir la pionnière et
l’exemple à suivre pour la lutte contre le réchauffement climatique au niveau local,
national et international, avec l’utilisation de cette énergie renouvelable prometteuse
et encore trop peu développée aujourd’hui.
Note d’opportunités sur l’énergie osmotique à Sainte Rose Aout 2009

IV - Bibliographie référence

1. www.statkraft.com
http://www.statkraft.com/pub/innovation/tecnology/osmotic_power/h
ow_osmotic_power_works.asp

ANNEXE :

Annexe 1 : Echange de mails avec le responsable de la production électrique


hydraulique sur les caractéristiques du rejet de l’eau douce de la centrale
hydroélectrique de la Rivière de l’Est.

GLOSSAIRE

DIREN : Direction Régionale de l’Environnement


ETM : Energie Thermique des Mers

ANNEXE 1 : Echange de mails avec le responsable de la production électrique


hydraulique sur les caractéristiques du rejet de l’eau douce de la centrale
hydroélectrique de la Rivière de l’Est.
Mail 1 :
mhoarau@arer.org
Pour : bernard-f.mas@edf.fr
cc : bavice.mairiesterose@wanadoo.fr, lgautret@arer.org
19/03/2009 14:52 Objet : Données débit rejet centyrale hydro Ste Rose
Mr MAS,

Suite à notre rencontre et à nos discussions téléphoniques, je reviens vers vous pour obtenir
les données de débits de rejet d'eau douce de la centrale hydroélectrique de Sainte Rose. Ces
données me seraient très utiles pour la rédaction de la note d'opportunités sur le
développement de l'énergie osmotique à Sainte Rose.

J'espère vous lire prochainement et je vous en remercie d'avance.


Bien cordialement
Matthieu HOARAU

Réponse Mail 1 :
Note d’opportunités sur l’énergie osmotique à Sainte Rose Aout 2009

Bonjour Mr Hoarau,

- en période de fortes eaux ( mars ...octobre) une journée type va voir turbiner des débits qui vont peu varier ,
nous allons restituer en heures de pointe (11h/14h et 19h/22h environ) des débits très proches de 10m3/s. Puis en
heures creuses des débits de 5 à 7m3/s environ. Entre temps les débits vont fluctuer en fonction surtout des
besoins du réseau et des pannes des autres moyens de production.

- en période d'étiage (novembre...janvier) les débits vont être plus variables. En heures de pointe nous auront des
débits de 8-10 m3/s alors que la nuit ou en période creuse nous tomberons à des débits de l'ordre du m3/s.
Habituellement, nous n'arrêtons totalement la centrale que très rarement.

Bien sûr que ces valeurs peuvent à tout moment changer du fait d'un incident sur le réseau électrique de l'île.
Exemple : Sur déclenchement de la tranche 52MW du Gol , rivière de l'Est va se mettre à pleine charge
(10m3/s) le temps qu'un autre moyen moins réactif ait le temps de monter en puissance (diesels de Port Ouest
par exemple). Cela bien sûr quel que soit l'heure de survenue de l'incident.
En espérant avoir répondu à votre demande.
A bientôt.
........................................Cordialement.............................................
- Bernard MAS - Bernard-f MAS@ edf.fr
- EDF Direction des Systèmes Energétiques Insulaires -
- Electricité de France Ile de la Réunion -
- 47 Chemin Jean Robert - Bourbier les Hauts -
-97470 SAINT BENOIT -
Mail 2 :

mhoarau@arer.org
Pour : bernard-f.mas@edf.fr
cc : lgautret@arer.org, bavice.mairiesterose@wanadoo.fr
20/03/2009 10:07 Objet : Re: Réf. : Données débit rejet centyrale hydro Ste Rose

Mr MAS,
Je vous remercie de votre réponse. Cependant, une petite chose m'interpelle.
Ca ne serait pas plutôt la période de fortes eaux, qui court de Novembre à Janvier et celle
d'étiage de Mars Octobre?
Je suppose aussi que la gestion de l'usine durant les mois de transition tels que Février/Mars
ou Novembre/Octobre est un peu plus aléatoire??
Merci de me confirmer cela!
Bien cordialement
Matthieu HOARAU
Note d’opportunités sur l’énergie osmotique à Sainte Rose Aout 2009

Réponse Mail 2 :

La rivière de l'Est est peut être un peu atypique dans son comportement du fait du stockage des eaux en
profondeur.

La Rivière de l'Est est "la" résurgence la plus importante des pluies tombées sur le volcan et la Plaine des Sables
en particulier. Les dernières années montrent des débits en général forts après la période des pluies à savoir aprés
janvier ou février...Ces eaux soutenues perdurent lors d'une bonne année jusqu'à septembre octobre environ, nous
rencontrons ensuite des périodes plus sèches et chaudes après octobre et jusqu’aux résultats des grosses pluies de
l'année suivante... février mars...

Effectivement certaines périodes "transitoires" sont gérées en fonction de l'arrivant.


A bientôt.

........................................Cordialement.............................................
- Bernard MAS - Bernard-f MAS@ edf.fr
- EDF Direction des Systèmes Energétiques Insulaires -
- Electricité de France Ile de la Réunion -
- 47 Chemin Jean Robert - Bourbier les Hauts -
- 97470 SAINT BENOIT -

Réponse Mail 3 :
Réponses dans votre texte. (Lorsque j'ai pu avoir les données)

A bientôt.

........................................Cordialement.............................................
- Bernard MAS - Bernard-f MAS@ edf.fr
- EDF Direction des Systèmes Energétiques Insulaires -
- Electricité de France Ile de la Réunion -
- 47 Chemin Jean Robert - Bourbier les Hauts -
- 97470 SAINT BENOIT -
TEL : 02 62 50 87 02 - GSM : 06 92 85 38 28
.........................................................................................................

Mail 3 :
mhoarau@arer.org
Pour : bernard-f.mas@edf.fr
cc : lgautret@arer.org, mcorrelabat@arer.org, jlaplanche@arer.org
21/08/2009 15:17 Objet : Dernières questions sur la centrale hydroélectrique de Sainte Rose

Bonjour M. MAS,
Note d’opportunités sur l’énergie osmotique à Sainte Rose Aout 2009

Je me suis permis de vous appeler cet après midi pour vous avoir quelques informations au
sujet de la centrale de Sainte Rose afin que je puisse terminer la rédaction de la note
d'opportunités sur l'énergie osmotique à Sainte Rose. J'espère que vous pourrez m'apporter des
réponses rapides aux petites questions suivantes:

- Quel est le volume total d'eau utilisée et rejetée par la centrale hydroélectrique?
Nous sommes bien sûr sur une moyenne, mais si nous prenons le module qui est fixé à 6.6
m3/s sur la rivière à l'endroit des prises cela nous donne environ 200 millions de m3 captés.
Attention cette valeur est forcément surévaluée puisque la prise s'efface totalement au dessus
de 13m3/s c'est à dire sur chaque crue importante, le module est calculé avec la chronique de
l'ensemble des débits y compris ceux des crues.
- Quel est le nombre d'heure total de production de votre centrale ? ou le nombre d'heure
d'arrêt?
La centrale totale s'arrête très rarement, voir jamais, pour des questions de sûreté
hydraulique . Nous laissons en général un faible débit minimal pour ne pas tenter une
utilisation inadaptée de notre fosse de dissipation d'énergie.
- Auriez vous une idée de la teneur en MES de l'eau captée ?
Nous n'avons pas de valeur de MES sur cette prise, mais nous relevons que nous n'avons
aucun souci sur nos différents capteurs à la centrale. Les réservoirs servent de décantation et
les débits de crues sont déviés dés que l'eau est chargée.
- Captez-vous de l'eau chargée en boue après les gros épisodes pluvieux? Si oui cela combien
de jours cela peut il durer?
Si tout marche bien : jamais.
En vous remerciant par avance, j'espère avoir une réponse positive de votre part en espérant
vous lire très prochainement.
Bien cordialement
Matthieu HOARAU

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