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L’homme a besoin d’énergie pour se chauffer, se déplacer, cuisiner, s’éclairer, produire,

communiquer… Les énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon), utilisées à cet effet, sont en train de
s’épuiser et leur utilisation à outrance depuis au moins deux siècles a engendré un effet planétaire
qui bouleverse les équilibres : le changement climatique.

Il s’agit aujourd’hui de trouver d’autres solutions, plus durables et moins nocives pour
l’environnement pour nous fournir l’énergie nécessaire à nos activités.

Pour cela, nous devons engager les sociétés depuis une consommation principalement d’énergies
non renouvelables vers une consommation non destructrice et durable. Ce passage d’un mode de
production à un autre doit s’accompagner également d’une consommation raisonnée. C’est ce
chemin de transformation d’une relation homme-énergie qu’on appelle la transition énergétique.
Dans ce cadre, l’une des solutions repose sur la production d’énergie non consommatrices de
ressources finies. Les énergies renouvelables représentent cette famille d’énergie et, parmi elles, les
énergies venues de la mer.

Il s’agit aujourd’hui de trouver d’autres solutions, plus durables et moins


nocives pour l’environnement pour nous fournir l’énergie nécessaire à nos
activités.

Pour cela, nous devons engager les sociétés depuis une consommation
principalement d’énergies non renouvelables vers une consommation non
destructrice et durable. Ce passage d’un mode de production à un autre
doit s’accompagner également d’une consommation raisonnée. C’est ce
chemin de transformation d’une relation homme-énergie qu’on appelle la
transition énergétique. Dans ce cadre, l’une des solutions repose sur la
production d’énergie non consommatrices de ressources finies. Les
énergies renouvelables représentent cette famille d’énergie et, parmi elles,
les énergies venues de la mer.

Notre planète est en majeure partie recouverte d’eau : les mers et


les océans représentent 72% de la surface du globe. Or, toute cette
eau est loin d’être tranquille. La mer est traversée de mouvements
puissants, dus aux vents, aux courants marins et à la marée. Et qui
dit mouvement, dit énergie !
Le problème, c’est que la mer est une puissance difficile à maîtriser.
De plus, son eau est salée et le sel est très corrosif (il ronge les
installations).

L’eau des mers, des océans et du littoral est toujours en


mouvement et constitue une source d’énergie
renouvelable puissante. Encore peu exploitées, les
énergies marines sont principalement utilisées pour la
prodction d’électricité

Un peu d’histoire
Comme beaucoup d’énergies renouvelables, celle de la mer semble
avoir été exploitée depuis l’Antiquité. Mais on trouve surtout des
restes de moulins à marée qui datent du Moyen-Âge dans de
nombreux pays européens: au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en
Belgique, en Espagne et au Portugal par exemple. En France, c’est
particulièrement en Bretagne que l’on peut observer d’anciens
moulins à marées datant du 17e siècle.

Les énergies fossiles sont en déclin et contribuent au changement climatique mondial. Pour
répondre à nos besoins énergétiques de manière durable, une transition est nécessaire vers
des sources d'énergie plus respectueuses de l'environnement. Cette évolution, appelée
transition énergétique, implique un changement fondamental de nos habitudes de
production et de consommation. Parmi les solutions envisagées, les énergies renouvelables,
telles que celles provenant de la mer, offrent un potentiel important pour une production
énergétique durable. Cette transition est essentielle pour garantir un avenir énergétique plus
stable et écologique.
Les énergies marines
Si l’on exclut généralement l’éolien
, on distingue parmi les énergies dites marines :

 l’énergie des marées : à la manière des barrages hydroélectriques


classiques, les centrales dites « marémotrices », construites sur les
estuaires des fleuves, sont capables de retenir deux fois par jour
d’immenses quantités d’eau. Une fois relâchées, elles génèrent de
l’électricité.
 L’énergie des vagues : la force des vagues peut actionner des
systèmes mécaniques capables de produire de l’électricité. D’abord
situées sur les côtes, des installations expérimentales de plus en plus
grandes se déplacent maintenant vers la pleine mer.
 L’énergie des courants marins : elle est, sous la surface des eaux,
comparable à celle du vent au-dessus. Pour la capter, on a recours à
des hydroliennes, sortes de grandes hélices arrimées au fond marin.
 L’énergie marine thermique : la mer est une énorme réserve de
chaleur. La différence de température entre eaux de surface et eaux
profondes dans les régions intertropicales peut être utilisée pour
produire de la vapeur et, à partir de celle-ci, de l’électricité.
 L’énergie osmotique : cette technique, la plus surprenante, exploite,
à travers une membrane, le mouvement de l’eau entre une réserve
salée et une réserve douce.

Ces énergies présentent des avantages incontestables : abondantes,


constantes, prévisibles, elles peuvent être exploitées en de nombreuses
régions différentes du globe. Certains pays ont entamé des
expérimentations et quelques réalisations fournissent déjà de l’électricité de
façon industrielle1.

Quelles voies de recherche pour les filières des énergies marines ?


L’immensité des océans fait que les potentiels théoriques atteignent des
chiffres considérables. Si l’on retient les productions envisageables, en
térawatts-heure (TWh), on parvient à un total entre 100 000 et 150 000
TWh par an, à comparer aux quelque 22 000 TWh de la production
électrique mondiale actuelle2.

Mais le calcul de ces potentiels est purement théorique car doivent rentrer
en ligne de compte les investissements – encore très élevés – et
l’incertitude que constitue le milieu marin. Des installations en mer à
l’échelle industrielle soulèvent en effet plusieurs incertitudes : la

des matériaux due à la salinité de l’eau de mer et aux micro-organismes, les difficultés de
maintenance des installations en pleine mer, l’
sur les paysages, le milieu marin, et enfin le partage des zones avec les autres activités liées à la mer,
notamment la pêche.

Il faut par ailleurs attendre une baisse des coûts de production pour
envisager le développement des énergies marines, même si l’hydrolien et
l’houlomoteur sont déjà en phase de développement avec des coûts
inférieurs à ceux de l’éolien lors de ses débuts.

Les énergies marines renouvelables, que l’on appelle parfois


« énergies bleues », sont classées en plusieurs catégories,
selon les caractéristiques de l’océan qu’elles utilisent, qu’il
s’agisse de ses mouvements, de sa
, de sa salinité.
L’océan, du fait des nombreux phénomènes naturels qui y interagissent, est
une source inépuisable d’énergie qui peut être exploitée : les courants, les
vagues, vents et marées mais aussi les gradients de température et de
salinité. Les Energies Marines Renouvelables (EMR) connaissent
aujourd’hui un fort développement et confortent les espoirs placés en elles.
Il y a cinq EMR proprement dites, c’est à dire que leur source de production
d’énergie est la dynamique des océans, c’est-à-dire le mouvement naturel
des masses d’eau océaniques :

• Énergie hydrolienne : l’énergie du mouvement (cinétique) des courants


marins et fluviaux

• L’énergie houlomotrice : l’énergie mécanique du déferlement des


vagues et énergie potentielle de la houle

• L’énergie marémotrice : l’énergie des mouvements d’eau dus aux


marées

• L’énergie thermique : l’énergie créée par la différence de température


entre les masses d’eau profonde et de surface

L’énergie osmotique : l’énergie basée sur la différence de salinité entre


l’eau douce et l’eau de mer
D’autres énergies sont exploitables en mer sans être issues de l’eau à
proprement parler :

• L’éolien « offshore » ou en mer qui utilise le vent du large pour créer de


l’énergie.

L’éolien « offshore » est souvent intégré dans les EMR. On distingue :

o L’éolien offshore « posé » avec des éoliennes fixées au fond des


océans,

o L’éolien offshore « flottant » avec des éoliennes fixées à une


plateforme flottant à la surface de l’océan.

Notons ici que les énergies issues de la biomasse, telles que l’emploi des
algues pour la production de biocarburants, ne sont pas considérées
comme EMR.

Quels freins au développement des EMR ?


Plusieurs problématiques techniques ont freiné jusqu’à présent le
développement des EMR et notamment la nécessité du transport de
l’énergie produite jusqu’au réseau de distribution et celle du stockage de
l’énergie.

Le transport de l’énergie

Leur localisation en mer induit des distances importantes de transport


pendant lequel une partie de l’énergie se perd. Des EMR proches du littoral
ont donc un avantage par rapport aux infrastructures plus lointaines, loin du
lieu où l’énergie va être utilisée.

Le stockage de l’énergie

Certains EMR sont à fonctionnement « intermittent ». On parlera d’ailleurs


plus avantageusement de production d’énergie variable, discontinue et non
programmable. Ces énergies ont en effet une production qui dépend de
facteurs extérieurs (houle, vent, courant, marées) qui ne permettent ainsi
pas une production pilotable, c’est-à-dire « à volonté » voire en
permanence. L’énergie n’est pas produite en fonction des besoins en
énergie, mais en fonction de ces facteurs extérieurs. Il se peut qu’il y ait
surplus d’énergie produite. Dans ce cas, il faut la stocker. Cependant, il est
difficile de stocker de l’énergie sans en perdre. Néanmoins, les
technologies actuelles progressent très vite et, si pendant longtemps la
question du stockage dans des batteries a retenu toute l’attention, il existe
bien d’autres solutions.

Ainsi, une technique notamment a fait ses preuves : la Station de Transfer


d’Energie par Pompage (STEP). Pour cette méthode, deux bassins d’eau
sont nécessaires. En phase de surplus d’énergie, l’eau sera pompée dans
un bassin supérieur. Lorsque la demande énergétique augmente ou en
phase où moins d’énergie est produite, l’eau du bassin est lâchée vers le
bassin inférieur et crée de l’énergie en actionnant des turbines. Cela permet
de maintenir l’équilibre entre production et consommation sur le réseau
électrique. De fait, l’intermittence n’est pas un problème mais plutôt un
contexte à gérer.

Fonctionnement d’une Station de Transfert d’Energie par Pompage (STEP)


Avantage et inconvénients de chaque type d’EMR
Chaque type d’EMR présente des avantages et inconvénients. Il est
nécessaire de prendre tous les paramètres en compte pour décider leur
installation afin de choisir la solution la plus adaptée en fonction du lieu, du
potentiel de production et des besoins en énergie.

Tableau comparatif des différents EMR :

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