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Énergies marines

La planète est recouverte à plus de 70% par les océans et les mers. Ceux-ci recèlent d’énormes quantités
de flux énergétiques. Courants marins, marées, salinité, chaleur etc. de nombreuses caractéristiques de la
mer peuvent être valorisées pour produire de l'énergie.
Ces flux énergétiques ont principalement deux origines :
 l'énergie solaire qui est à l’origine des vents, de la houle, des grands courants marins et des différences
de température de la mer ;
 la variation de la gravitation due aux positions respectives de la Terre, de la Lune et du Soleil qui
engendrent les marées.
Dans la recherche de nouvelles sources d’énergie n’émettant pas de gaz à effet de serre les énergies
marines peuvent apporter une contribution à la diversification du bouquet énergétique mondial.
Le terme « énergies marines » (également « thalasso-énergies » ou « énergies bleues ») est utilisé pour
désigner toutes les formes d’exploitation des ressources renouvelables issues du milieu marin :
 les vagues,
 les marées,
 les courants marins,
 la chaleur et le gradient thermique existant dans les eaux des mers et des océans,
 la salinité les eaux des mers et des océans,
 la biomasse
 les vents.
Les thèmes traitant de la biomasse (microalgues) et de l'éolien offshore (ancré ou flottant) sont intégrés
à d'autres filières d'énergies renouvelables.
1/ Les différents types d’énergies et de sources énergétiques en milieu marin
Il existe plusieurs technologies permettant d’utiliser la mer comme une source d’énergie. Celles-ci ne se
trouvent pas toutes au même stade de développement. On trouve notamment:
 L’énergie houlomotrice issue des vagues et de la houle,
 L’énergie marémotrice issue des marées,
 L’énergie hydrolienne issue des courants marins,
 L’énergie thermique des mers issue de la chaleur des océans et du gradient thermique entre les eaux
de surface et des profondeurs des océans et des mers,
 L’énergie osmotique issue de la salinité des eaux.
1.1/ L’énergie houlomotrice issue des vagues et de la houle.
Les vagues créées par le vent à la surface des mers et des océans transportent de l'énergie.
Lorsqu’elles arrivent sur un obstacle flottant ou côtier, elles cèdent une partie de cette énergie qui peut être
transformée en courant électrique.
Exemples:
 Pelamis : projet écossais d’un flotteur de type atténuateur de 750 kW de puissance. Il consiste en un
ensemble de segments cylindriques linéaires articulés (longueur totale de 180 m pour une largeur de
4 m), à demi-immergés et liés par des joints. Le mouvement des joints généré par les vagues en
mouvement utilise un fluide hydraulique qui fait fonctionner un moteur. Ce projet se trouve
aujourd’hui au stade industriel. Un premier parc de trois machines a été installé au large du Portugal
en 2009. Un Pelamis de « seconde génération » a été installé sur le site écossais de l'EMEC fin 2010.
 Ceto : projet australien de bouées immergées de près de 240 kW produisant de l’électricité et de
l’eau douce par transfert d’eau de mer sous pression. Un projet d'installation d'une machine CETO 4 est
en cours à La Réunion (associant EDF et DCNS).
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1.2/ L’énergie marémotrice issue des marées
Les moulins à marée d’autrefois et les usines marémotrices exploitent l'énergie potentielle de la marée.
Celle-ci correspond à l’énergie liée à la différence de niveau entre deux masses d’eau et aux courants induits.
Exemple:
L’usine marémotrice de la Rance en France, inaugurée en 1966, a une production moyenne de
500 GWh/an pour une puissance installée de 240 MW.
1.3/ L’énergie hydrolienne issue des courants
A l’image des éoliennes pour le vent, les hydroliennes exploitent l’énergie des courants de marée. La
densité de l’eau est un facteur important à prendre en compte pour appréhender le dimensionnement des
machines. Ainsi, pour une puissance installée équivalente, une hydrolienne est beaucoup plus petite qu’une
éolienne.
Exemple:
La société française Sabella a développé une hydrolienne à turbine à axe horizontal de 10 mètres de
diamètre et de 500 kW de puissance.
1.4/ L’énergie thermique des mers issue de la chaleur des océans
Ce procédé vise à exploiter la différence de température entre les eaux situées en profondeur des
mers et des océans et les eaux situées en surface afin de produire de l’électricité.
Par exemple, dans les zones tropicales, la température peut passer d’environ 20°C en surface à environ
5°C au dessous de 1 000 mètres de profondeur.
On utilise pour cela des générateurs thermoélectriques, convertisseurs d'énergie transformant directement
l'énergie thermique en énergie électrique par effet Seebeck (utilisation de la différence de potentiel).
Ce procédé permet également de produire de l’eau douce ou du froid pour la climatisation par grande
profondeur. Les océans sont à la fois un vaste capteur et un immense réservoir d’énergie solaire.
Exemple:
Projet d'usine de Lockheed Martin à Hawaii. La société américaine a reçu 12,5 millions de dollars depuis
2009 pour ce projet.
1.5/ L’énergie osmotique issue de la salinité
La différence de degré de salinité entre l'eau de mer et l'eau douce des fleuves et rivières est un
phénomène physique qui génère une différence de pression que l’on peut exploiter et transformer en
électricité.
Si un compartiment d’eau de mer et un compartiment d’eau douce sont mis en contact à travers une
membrane semi-perméable, l’eau va naturellement franchir cette membrane vers le compartiment d’eau
salée, y créant une surpression. Le débit d’eau alimente alors une génératrice électrique.
Exemple:
La société norvégienne Statkraft a ouvert en 2009 le premier prototype de centrale osmotique à Tofte
(objectif de 10 kW installé). Celui-ci contient près de 2 000 m2 de membranes disposées en spirales.
A noter qu’il est également possible de produire de l’énergie grâce au gradient de salinité en utilisant des
procédés d’électrodialyse inversée, une méthode encore au stade de recherche aux Pays-Bas.

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