Vous êtes sur la page 1sur 45

Université Cadi Ayyad

Faculté des Sciences et Techniques de Marrakech


Département de Géologie

Projet de fin d’études


Présenté pour obtenir le
Diplôme de Licence en Sciences et Techniques
Option : Géologie Appliquée aux Ressources Minières – GARM

Cartographie et Etude géologique de la zone


d’IGHTEM du gisement de de Bou Azzer

Réalis
é par :
BAH
DAN Aya
Encadré
par :
M. Abdelletif
Pr. SAIDI MAHBOUB
Abdellatif
M. Ali EL-
FST
Marrakech MASOUDY

Soutenu l
Dédicaces

Ce projet fin d’étude est dédié premièrement à nos chers parents


qui nous ont toujours poussés et motivés dans nos études. Leur
amour a fait de nous ce que nous sommes Aujourd’hui.
Ce projet fin d’étude représente donc l’aboutissement du soutien
et des encourageants qui nous ont prodigués tout au long de notre
scolarité. C’est un moment de plaisir à dédier ce travail également
à nos sœurs, à nos frères et à tous les membres de famille qui nous
donnent de l’amour et de la vivacité. Et finalement à nos amies qui
n’ont jamais cessé de nous soutenir.

Remerciement
Bien que ne portant qu’une seule signature, un travail comme celui-ci est
toujours le fruit d’un effort collectif, à tel point qu’il est difficile de faire la part de la
contribution de chacun. Ce n’est pas par coutume mais par sens de reconnaissance
que je tiens à préfacer ce manuscrit par quelques lignes, tout en étant conscient
qu’elles seront insuffisantes pour exprimer notre reconnaissance à toutes les
personnes qui nous ont aidé et soutenu tout au long de mon travail.
Avant tout remerciement, louange et grâce à DIEU pour tous ses bienfaits,
en particulier pour m’avoir donné la force en ce qui concerne la réalisation de ce
travail.
Avant tout remerciement, louange et grâce à DIEU pour tous ses bienfaits,
en particulier pour nous avoir donné la force en ce qui concerne la réalisation de ce
travail.
Nos vifs remerciements vont également à M. Amin BA JEDI le directeur de
la mine de Bou Azzer, et à M. Laurent SAPOR, chef d’exploitation chargé de la
géologie et de la recherche proximale à Bou Azzer et aux chantiers extérieurs, pour
leur avis favorable à notre demande de stage et pour la qualité de l’accueil qu’ils
nous ont réservé.
Nous exprimons ensuite nos profondes gratitudes à notre encadrant
M.Abdelletif MAHBOUB et M. Ali EL-MASOUDY, pour son soutien, sa patience
et ses conseils pertinents malgré ses occupations.
Nos profondes reconnaissances et gratitudes à M. rida AKERDOUSSE,
pour ses encouragements et son aide durant toute la période de stage.
Un grand merci tout particulier à l’endroit de tous les personnels géologues
de la service d’exploitation pour leur temps précieux, leur aide et tous les très bons
moments partagés ensemble qui ont rendu ce stage particulièrement agréable,
précisément : Mlle. KHADRAOUI, M. ZELLAG, M. LMAHFOUDI, M. EL
ALAOUI,
D’autre part, Nous tenons à remercier sincèrement notre encadrante,
M.SAIDI, professeur à la Faculté des Sciences et Techniques Marrakech pour son
encadrement, ses remarques et conseils pertinents, et aussi pour sa gentillesse, son
soutien et ses encouragements. Notre reconnaissance s’adresse aux Enseignants de la
licence Géologie Appliquée aux Ressources Minières de la faculté des Sciences et
Techniques Marrakech, pour le bagage scientifique dont ils nous ont fait part tout au
long de nos études à la FST.
Résumé
Située dans l’Anti-Atlas centrale, la boutonnière précambrienne de Bou-
Azzer El Graâra offre des affleurements d’excellente qualité et de grande diversité
lithologique et structurale. Elle constitue donc un objet géologique adéquat pour
réaliser des études géologiques, cartographiques, pétrographiques, structurales et
autres.
Notre zone d’étude IGHTEM I2 se situe au SW du secteur d’IGHTEM
proprement dite. Elle constitue une vaste étendue de 4Km2. Vu son contexte
géologique, Elle constitue l’une des cibles de forte maturité pour la recherche des
minéralisations cobaltifères et autres. Dans cette optique et à travers son rapport
annuel de l’année 2023, le service d’exploration Greenfield de Bou-Azzer à
recommander des études géologiques de détail afin de mettre en affleurement la zone
est de la préparer pour d’autres travaux d’exploration tels que les sondages carottés.
Du point de vue lithostratigraphique, la zone d’IGHTEM est formée de
terrains d’âge Néoprotérozoïque moyen (PII) présentés par les terrains de complexe
ophiolitique, chloritoschistes, serpentinites, roches vertes, diorites quartziques syn à
post collisionel panafricain, et les formations de la série de Tiddiline qui se présente
par des dépôts orogéniques détritiques (grès silts, conglomérats). L’ensemble est
recouvert en discordance par les terrains volcaniques et volcano-sédimentaires de la
série d’Ouarzazate d’âge Néoprotérozoïque terminal (PIII). Ces formations
volcaniques sont de même recouvertes en discordance angulaire par les les
formations de l’Adoudonien (dolomies, grès et conglomérats intercalés par des laves
andésitiques)
En plus, cette zone se caractérise par ; une listwénitisation intense des
contacts des serpentinites ; le développement d’une carapace silico-carbonatée de
plusieurs mètres d’épaisseur située aux contacts serpentinites-roches vertes. On
rencontre également un ensemble de dykes basiques de directions globales NW-SE à
E-W.
Structuralement, la zone de travail révèle une tectonique cassante et ductile
liées aux phases orogéniques panafricaines B2. Elle est affectée par trois familles de
failles : N-S à NW- SE et ENE- WSW et également des plans de schistosité très
développée au sein des chloritoschistes.

L’étude minéralogique des échantillonnes des zone a permis


la mise en évidence
Présentation et objectifs du travail
La présente étude s’intègre dans le cadre de mémoire de fin d’études en vue de
l’obtention de diplôme licence " Géologie Applique aux Ressources minières" au sein
de la Faculté des Sciences et Techniques – Université Cadi Ayyad, Marrakech. Un
stage nous été proposé au sein service Greenfield de la Société Compagnie de Tifnout
Tiranimine (CTT) de Bou-Azzer , filiale du groupe Managem.

Notre travail consiste en une étude cartographique, pétrographique et


structurale de la zone IGHTEM I2 située à l’Est de la boutonnière de Bouazzer El
Graara à travers la réalisation d’une carte géologique numérique détaillée, la
réalisation des coupes géologiques, l’échantillonnage numérique de déférents
affleurements et structures minéralisées formant la zone d’étude et qui sont par la
suite feront l’objet des études pétrographique au microscope
Pour réaliser ce travail, nous avons opter la nouvelle technologie de
cartographie géologique en utilisant des Tablettes et Trimbles fonctionnant avec le
logiciel Arcpad. Avec cette technologie, l’entreprise vise à intégrer le logiciel Arc
GIS dans la chaine d’exploration et la numérisation des données. Cette méthode de
cartographie aura pour avantage la facilitation de la saisie des données sur terrain et
leurs stockages en toute sécurité
Le présent rapport est structuré en deux parties qui sont comme suit :
Dans cette perspective, le présent mémoire a été structuré comme suit :

 La première partie est consacrée à la présentation de l’organisme


d’accueil et à la synthèse bibliographique concernant le cadre
géologique régional de l’Anti-Atlas, le cadre géologique locale de la
boutonnière de Bou Azzer et complété par un aperçu général sur le
district minier de Bou Azzer.
 La deuxième partie consiste à présenter le volet cartographie. Elle
précise l’environnement géologique de la zone étudiée en
s’appuyant sur les d’observations macroscopiques des différents
faciès. Le résultat est une carte géologique détaillée puis des coupes
géologiques nord-sud au niveau de la zone IGHTEM. L’approche
dans la description des fasciés et les structures des minéralisations
dans cette partie consiste également à étudier les occurrences
minéralisées.
 La troisième partie : la réalisation des lames mince et la description
microscopique et minéralogique des fasciés

 Une deuxième partie consiste à présenter les travaux effectués et les


résultats obtenus tels que la carte géologique détaillée réalisée , les coupes
géologiques tracés, les observations macroscopiques et microscopique
effectuées sur les différents faciès et structures minéralisées rencontrées.
Chapitre I : Contexte géologique
I. Cadre géologique général
Au cours des temps géologiques, le Maroc a été le siège de différentes phases
orogéniques qui ont contribué à sa subdivision en trois domaines structuraux
(Choubert 1947, Choubert et Marcais 1956, Michard, 1976 ; Michard et al,
2008) (Fig. 1). Le domaine anti atlasique et saharien est le plus ancien, Il
comprend un socle Précambrien et une couverture Paléozoïque peu déformée
par l’orogenèse Hercynienne. le domaine meseto-atlasique caractérisé par
deux unités structurales : l’unité mésétienne qui comprend un socle hercynien
et une couverture secondaire tabulaire, et une unité atlasique formée par les
chaines intracontinentales de Haut et Moyen-Atlas, et finalement le domaine
rifain correspondant à une succession de nappes à vergence sud liés à
l’orogénèse alpine.

Figure 1: Domaines structuraux du Maroc (modifiée, d'après Michard & al. 2011)

1. L’Anti-Atlas
L’Anti-Atlas Marocain fait partie du Craton Ouest Africain dont il constitue
la bordure nord métacratonique (Ennih et Liégeois 2001). Il est limité au Nord par la
chaine alpine du Haut Atlas, à l’Ouest par l’Océan Atlantique et à l’Est par les
bassins de Tafilalet et Bechar.

L’Anti-Atlas est affecté par plusieurs orogénèses successives :


panafricaines, hercyniennes et alpines, il est subdivisé de l’Ouest vers l’est en trois
zones (Choubert, 1947 ; 1963, Choubert et al. 1970), Anti-Atlas occidental s'étend
de l'Atlantique au piedmont du Siroua ; Anti-Atlas centrale est matérialisée par le
Jbel Siroua et la région de Bou Azzer et Anti-Atlas orientale correspond au Jbel
Saghro et au Jbel Ougnat (Fig. 2). Dans le temps il constitue d’un socle Paléo-
protérozoïque (PI) et Néo-protérozoïque (Tonien-Cryogénien) et une couverture
tardi-Néo-protérozoïque (Ediacarien) à Paléozoïque .

Selon (Choubert, 1947, 1963, Saquaque, 1992), cette chaine est subdivisée
en deux grands domaines séparés par l’Accident Majeur de l’AA. L’Anti-Atlas
occidental et la grande partie de l’Anti-Atlas central qui a été considérée comme
une zone stable faisant partie du craton ouest africain, et à l’est l’Anti-Atlas oriental
qui appartient au domaine panafricain mobile (Fig. 2 ; 3). Cette faille sensiblement
orientée WNW-ESE s’étend depuis le Nord du Jbel Siroua, ou elle se joint par la
faille Sud Atlasique, jusqu’à Zagora pour se réorienter selon une direction E-W. Elle
démarque un domaine dit Eburnéen à l’Ouest d’un domaine panafricain à l’Est
(Leblanc et lancelot, 1980), (Fig. 2 ;3).

Figure 2 : Carte géologique et structurelle du Domaine varisque de la chaine Anti-Atlasique Gasquet et al.
(2008), modified. (Soulaimani et al. 2018)
Figure 3 : Situation du domaine anti-atlasique dans le cadre de l'Afrique de l'Ouest (Fabre, 2005; Liegeois et al,
2005; Ennih and Liegeois, 2008)

2. Lithostratigraphie de l’Anti-Atlas
L’Anti-Atlas marocain est défini comme étant l’ensemble complexe de
formations précambriennes, elles peuvent être subdivisées en plusieurs ensembles
(Fig. 4) :

 Le Protérozoïque inférieur (cycle éburnéen) : (ou Paléoprotérozoïque), aux


alentours de 2 Ga, il est représenté par les schistes, les micaschistes, et les
granites (Charlot, 1976, 1978).
• Le Mésoprotérozoïque : toujours été considéré comme absent dans l'Anti-
Atlas ; Cependant, des données radiométriques récentes ont fourni des
preuves d'une activité magmatique mésoprotérozoïque. En effet, un nouvel
âge d’environ 1710 Ma obtenus sur un seuil de la série des quartzites de la
boutonnière d'Igherm (Ikenne et al, 2017) montre que le groupe de Taghdout
représente une séquence sédimentaire marginale passive formée au
Paléoprotérozoïque tardif au Mésoprotérozoïque précoce (Ikenne et al.,
2017).
• Le Néoprotérozoïque (cycle panafricain) : Les terrains de Néoprotérozoïque
de l’Anti-Atlas montrent une forte hétérogénéité. Néanmoins, elles sont
généralement subdivisées en deux grands ensembles lithologiques (Thomas
et al, 2004).
 Le Néoprotérozoïque inférieur : Supergroupe de l’Anti-Atlas
correspondant aux formations volcano sédimentaires et plutoniques
les plus anciennes.
 Le Néoprotérozoïque supérieur : Supergroupe d’Ouarzazate constitué
de formations des unités volcano-sédimentaires post-collisionnelles
qui recouvrent celles du supergroupe de l’Antis Atlas.
• L’Infracambrien : correspondant à la formation essentiellement carbonatée
qui constitue les premiers dépôts de la transgression paléozoïque dans l’Anti
Atlas. Connu sous le nom d’Adoudounien (Choubert, 1952)

Figure 4 : Log stratigraphique généralisé de l’Anti-Atlas (Thomas et al (2004), Gasquet et al (2005),


Liégeois et al.2006 et Youbi et al, 2013.
3. Contexte métallogénique de l’Anti-Atlas
L’Anti-Atlas est caractérisé par plusieurs gisements et gites de métaux
précieux et de métaux de base tels que les gisements d’Imiter (Ag-Hg), de Bou Azzer
(Co-Ni-As-Ag-Au), de Zgounder (Ag-Hg), d’Oumjrane (Cu), de Bou Madine (Cu-Pb-
Zn-Au-Ag) ou d’Iourirn (Au) (Fig. 5) encaissés dans le socle Néoprotérozoïque. De
nombreux gisements, gites et indices de Cu sont encaissés dans la couverture
Adoudounienne, les corps minéralisés en Cu sont localisés à différents niveaux
stratigraphiques au sein de la couverture.

Figure 5 : Les principales mines de l’Anti-Atlas, d’après Gasquet et al., (2008), modifié

II. La boutonnière de Bou Azzer-El Graara

1. Présentation de l’organisme d’eceuil et l’historique de mine


de Bou-azzer
Compagnie de Tifnout Tiranimine (CTT), est une filiale du groupe
Managem, Branche mine du Holding SNI ou Société Nationale d’Investissement.
Qui s’occupe de la production et le district cobaltifères de la mine de Bou-Azzer elle
gère ses activités depuis l’exploration et la découverte de nouveaux gisements
jusqu’à la commercialisation en passant par la Recherche, et développement, le
traitement, la valorisation, et l’exploitation minière, avec respect des exigences
environnementales. On peut résumer l’histoire de la mine de Bou-Azzer comme
suit :

 1928-1929 : le découvert des premiers indices de cobalt, l’utilisation


de l’érythrine comme raticide. 1933 : L’exploitation minière débute
par la Société Minière de Bou-Azzer El Graara (SMAG).
 1940 à 1943 : l’arrêt de l’exploitation minier.
 1959 : la direction de l’Omnium Nord-Africain (ONA) reprend
l’exploitation des mines de Bou-Azzer.
 1971 – 1974 : La Compagnie de Tifnout Tiranimine CTT (filiale de
l’ONA a pris le relais de la prospection des sondages et géochimie
intensive.
 1980- 1981 : le gisement du Filon 61 à Ait-Ahmane a été découvert
suivi par le gisement de Bouismass.
 1983 : L’exploitation de la mine de Bou-Azzer a été arrêtée.
 1989 : L’exploitation a commencé dans les gisements du Filon II, Tizi
et Bouismass.
 1990 : Il a eu lieu la découverte du Filon 53 à Ait-Ahmane.
 2002 et 2004 : a eu la découverte de la F7 et F9 à Agoudal.
2. Cadre géographique de la boutonnière de Bou Azzer-El
Graara
La boutonnière de Bou Azzer est située à environ 40 km au SW de la ville
de Ouarzazate, il s’agit d’une dépression orientée WNW ESE à cœur formé de
terrains précambriens, et bordée par des falaises Adoudouniennes. Elle jalonne
l’accident majeur de l’Anti Atlas, et s’étend sur environ 65 km de longueur avec une
largeur de 5 à 15 km. C’est dans cette boutonnières de l’Anti Atlas central que se
trouvent les minéralisations cobaltifères exploitées par la compagnie de Tifnout
Tiranimine (C.T.T. Bou Azzer filiale du groupe Managem ONA).

Figure 6: Carte geologique schematique de la chaine anti-atlasique et la localisation des principaux


gisements, D’apres Gasquet et al., (2005), modifiee par Bouabdellah et al., 2016)

3. Cadre géologique et lithostratigraphique :


La boutonnière de Bou Azzer-El Graara est composée de plusieurs blocs
tectoniques, empilés et interprétés comme étant des reliques d’une zone de
subduction intra-océanique d’âge néoprotérozoïque (Bodinier et al, 1984 ; Saquaque
et al., 1989 ; Hefferan et al., 2002 ; Bousquet et al., 2008 ; Triantafyllou, 2016). La
boutonnière est bordée par les formations volcanoclastiques ediacariennes du
Supergroupe de Ouarzazate et des formations sédimentaires du groupe de Tata-
Taroudant (fini- Ediacarien - Cambrien inférieur) (Fig. 7). Et généralement affectées
par un métamorphisme du faciès schistes verts, lié à la phase de déformation
panafricaine majeure (685 Ma) (Clauer, 1976 ; Bodinier et al, 1984 ; Thomas et al.
2002).
 Tonien supérieur- Cryogénien inférieur :
Ensemble représenté par les formations du groupe de Tachdamt-Bleida. Il
est constitué de stromatolithes carbonatés et de grès métamorphisés, intrudées par
des sills et des laves mafiques. Les roches mafiques ont produit un métamorphisme
de contact dans la séquence sédimentaire qui a été datée à 789 ± 10 Ma par méthode
Rb-Sr (Clauer, 1974). La séquence sédimentaire, dont l’équivalent régional dans le
domaine sud-ouest est le groupe de Taghdout, est composé de roches issues de
dépôts de plateforme, d’une ancienne marge passive de la bordure nord du craton
ouest-africain se développant provisoirement au cours Tonien – Cryogénien
(Leblanc 1981, Hassenforder, 1987, Bouougri & Saquaque, 2004),

 Cryogénien inférieur
Il rassemble les complexes plutono-métamorphiques de Bou Azzer,
d’Oumlil, de Tazigzaout et de Bougmane. Ils forment le socle gneissique et sont
distribués en bandes discontinues le long de la limite sud de la boutonnière. Ils sont
composés des gneiss oeillés, d’amphibolites, de métasédiments et de métagabbros.
(Bodinier et al., 1984 ; Blein et al., 2014 ;Triantafyllou, 2016, Triantafyllou et
al., 2016, 2018). Par rapport aux terrains néoprotérozoïques avoisinants, les
roches sont affectées par une déformation intense.
 Cryogénien moyen
Il est représenté par le groupe Bou Azzer-El Graara constitué d’une
séquence ophiolitique d’environ 2500m d’épaisseur, En contact anormal sur le socle
pré-panafricain (D’Lemos et al., 2006). Elle occupe le centre de la boutonnière de
Bou Azzer. L’ophiolite de Bou Azzer est représentée par des termes mantelliques
(70 % de la séquence), constitués de harzburgites à spinelles, associées à de rares
lentilles dunitiques ; lesquelles sont intégralement serpentinisées (Hold, 2016).,ce
complexe ophiolitique possède toutes les unités géologiques nécessaires à la
définition d’une ophiolite ( Miyashiro, (1973)). Il comporte des péridotites
serpentinisées, des gabbros rubanés et massifs, un complexe de dykes basaltiques,
des basaltes en coussins recoupés par des sills doléritiques et une série
volcanosédimentaire de couverture (grauwackes, tufs, jaspilites) (Leblanc, 1975,
1981 ; Church, 1980). Les basaltes associés à l’ophiolite montrent une signature
géochimique (faibles teneurs en Ti et Zr).
 Cryogénien- Ediacarien- inférieur
Il est marqué par un ensemble d’intrusions dioritiques à granodioritiques
qui affleurent à l’échelle de toute la boutonnière. D’Est en Ouest, ils correspondent
aux intrusions d’Aït Ahmane, d’Ousdrat, de Bou Izbane, de Bou Offroukh et de Bou
Azzer. Ces plutons montrent des contacts intrusifs et renferment de nombreuses
enclaves mafiques, probablement issues de la séquence ophiolitique avoisinante
(Inglis et al., 2005). Les âges de mise en place de ces intrusions, définis par méthode
U-Pb sur zircon, (Inglis et al., 2005 ; El Hadi et al., 2010 ; Walsh et al., 2012 ; Blein
et al., 2014) .
 Ediacarien inférieur
Il est représenté par les formations du groupe Bou Lbarod-Iouraghene
(Ediacarien- inférieur) composé d'ignimbrites et d'andésites datées à 625 ± 8 Ma. Ce
magmatisme est contemporain du groupe Tiddiline plus à l’Est. Il est attribué à
l’Édiacarien-inf (606 ± 4 Ma) qui est composé de grès, de siltstones et de rhyolites
interstratifiées. Cette succession sédimentaire clastique et d’ignimbrites seraient
déposées dans des bassins syn-orogénique (Leblanc, 1975 ; Hefferan et al., 1992).
Elle marquerait l’érosion de bassins d’avant arc, formés pendant la collision entre
l’arc volcanique Protérozoïque au Nord et le WAC au Sud (Blein et al., 2014).

 Ediacarien supérieur
Il est représenté par les formations volcaniques et volcanosédimentaires du
Groupe de Ouarzazate (566 ± 4 Ma et 567 ± 5 Ma), formé essentiellement de coulées
pyroclastiques ignimbritiques, de nature dacitique à rhyolitique, associées à des tufs
pyroclastiques, des brèches et des dépôts volcano-sédimentaires. Le sommet de ce
groupe est caractérisé par des coulées andésitiques alternant avec des coulées
pyroclastiques ignimbritiques. Les formations du groupe d’Ouarzazate se seraient
mises en place dans un contexte tectonique distensif (Leblanc, 1975, 1981 ; Maacha
et al, 1998).
 Infracambrien-Cambrien inférieur
Il est représenté par les formations sédimentaires du groupe de Tata-
Taroudant. Il est constitué de grès et de conglomérats de base, de dolomies
inférieures avec des intercalations de matériels volcaniques (sills de syénite et
trachyte andésitique du Jbel Boho et trachytes d’Aghbar) (Leblanc, 1975, 1981).
Levresse (2001) a daté ces volcanites à 530 Ma. Vient ensuite, en discordance, la
série lie de vin, composée des grès et arkoses avec intercalations de psammites
rouges et grès rose terminaux. Les formations de ce groupe passent progressivement
en continuité sans discordance majeure aux terrains du Cambrien avec apparition des
premiers trilobites (Leblanc, 1975).
Figure 7: Log synthétique de l‟ophiolite d‟Aït Ahmane ( By Admou 2000)

4. Aperçu tectonique
Tectoniquement, l’histoire de la boutonnière se résume en deux principaux
événements :

L’orogénèse panafricaine:
Les effets de cette orogenèse sont observables en général dans les terrains
du Néoprotérozoïque inférieur et moyen. La phase panafricaine s’est caractérisée par
la succession de deux phases qui sont d’après Leblanc (1976)

 La phase panafricaine majeure B1 (680 Ma)

Elle a affecté la série de plateforme (groupe Lkest-Taghdoute) et a entrainé


l’obduction du complexe océanique (ophiolites et arc) sur le WAC. Elle est
caractérisée par:

Une tectonique tangentielle (Nappes de charriage) avec des


chevauchements vers l’ouest (à Bouazzer).
 Plis isoclinaux
 Une schistosité de flux
 Un magmatisme assez important (granodiorite de Bleïda,
granite d’Ousdrat à Bou-Azzer, Granite de Siroua)
 Un métamorphisme faible (faciès schistes vert)
 La phase panafricaine tardive B2 (585Ma)

Les formations des groupes de Saghro et Bou Selda (PII sup ou PII-III) sont
affectées par la phase tardive de l’orogenèse panafricain (B2). C’est une phase
tectonique s’est manifestée par :
 Des plis larges,
 Une schistosité de fracture et une tectonique cassante en
horsts et grabens.
 Pas de métamorphisme
 L’âge de cette phase n’est pas connu de façon précise ; il est
situé aux alentours de 585 Ma.

L’orogenèse hercynienne :
Elle a aussi un effet sur les terrains anti-atlasique infracambriens et
paléozoïque, avec la mise en places de structures disharmoniques dans les niveaux
sédimentaires Géorgiens, et des structures cassantes dans le matériel volcanique
compétant de la formation de Ouarzazate (Leblanc, 1972). Les structures cassantes
se superposent aux anciens accidents de la phase panafricaine tardive B2. Plusieurs
phases tectoniques tardi à Postpanafricaines ont été mises en évidences. Parmi
lesquelles l’extension synvolcalique et synsédimentaire NW-SE d’âge PIII-
Adoudounien, la compression N70 Post-Adoudounien, les compressions
hercyniennes et tardihercyniennes NW-SE et NNW-SSE qui ont un rôle très
important dans la mise en place des minéralisations. (Hinaje, 1995 ; Azzizi, 1994).
5. Aperçu métallogénique :
Le district minier de Bou Azzer est riche en minéralisations cobalto-
nickélifères accompagnées accessoirement par de l’or et de l’argent se trouvant
surtout dans la partie occidentale du district et de cuivre. Ces minéralisations se
rencontrent soit dans les filons quartzo-carbonatés (F7/5, F2, F51, F52, F53 et F60)
de direction N120-150, au contact de serpentines et d’autres unités et dans les amas
réduits et allongés (Oumlil, Tamdrost, Aghbar) parallèlement au contact
serpentinites-autres roches. Ce district est constitué environ de 20 gisements et 60
indices répartis le long de l’accident majeur anti-atlasique.
a. Les caractéristiques des minéralisations cobaltifères

Le cobalt est un élément métallique de transition (groupe 8a) dont la


valence est généralement 2 ou 3 (rarement 4). Il est très rare dans la croûte terrestre
(moyenne de 0,0023 %) et se présente surtout sous forme d’arséniure et de sulfures,
souvent associé au cuivre, au fer et au nickel. Certains chercheurs croient à une
abondance relativement élevée de cobalt dans le noyau terrestre, compte tenu d’une
teneur élevée dans les météorites (entre 0,5 et 2,5%).
b. Morphologie et texture des minéralisations :

L’environnement géologique des gisements présente une particularité


originale : tous les corps minéralisés sont en contact, au moins par une de leurs
extrémités, avec un massif de serpentine. Les minéralisations sont localisées soit :

 Au contact entre les serpentinites et les diorites quartziques


du PII inférieur, comme le cas du filon 7-5, ou du gisement de
Bou-Azzer Est
 Au contact entre les serpentinites et les laves du
Précambrien III, comme le cas d’Aghbar, Tamdrost, Oumlil.
 Au niveau des filons intra-diorites ou intra-laves du PIII
(Oumlil – Puits III).
 Au sein des filons intra-pelites et roches vertes (cas du
gisement d’Agoudal).

La minéralisation de Bou Azzer se présente sous plusieurs formes, à savoir :

 Les filons à pendage fort et à puissance variant entre 0,1 à


2m selon les gisements voir même 50m le cas du filon 2.
 Les filons à pendage très faible, appelés plateures, dont les
extensions sont réduites comparées à celle des filons à
pendage fort. (Bou Azzer Est, Oumlil).
 Les amas : Ils sont situés au contact entre les serpentines et
les laves du PIII (Tamdrost,Oumlil, Aghbar), il s’agit de petits
corps qui se développent à l’intersection entre le contacte
des structures transverses.

Quant à leur texture, ces minéralisations sont soit disséminées, massives ou


rubanées dans des gangues à quartz, carbonates (calcite et dolomite), talc et chlorite.
Les principaux métallotectes des gisements de Bou-Azzer sont donc les serpentinites
et les structures tectoniques à remplissages de quartz et de carbonate (pièges
thermomécaniques).
c. Chantiers de BOU-AZZER :

Les chantiers qui sont en activité actuellement sont :


La morphologie du gisement dépend largement de la rhéologie, de la
structuration de l’encaissant et de la nature du métallotecte. Nous distinguons
plusieurs modèles gîtologiques regroupés en six types de corps minéralisés (Tableau
1):

Tableau 1 : déférent chantier qui est en activité actuellement (d’après admou et al , 2011)

Chantiers Contrôle de la minéralisation minéralisation forme Puissance Extension

Les Accidents majeurs de la


Colonne
minéralisations phase B1Contact entre les Listwenites 10 m 600 m
orientés
Filon 7 serpentines et les diorites

Les Veines (NW-NE)


Fente
minéralisations encaissées dans diorite 1m 30m
d’ouvertures
Type méchoui quartiques

Contact discordant des


Les
volcanites des PIII avec Amas
minéralisations Nickel 50m 300 m
les serpentines (la Filoncouches
Tamdrost
carapace d’Ambed)

Les
Diapir dans des Amas
minéralisations 10 m 400m
serpentines Filon couches
Aghbar

Contact N des
Les serpentinesLes Les sulfo-
minéralisations roches basiques qui sont arsénures Filon Amas
Filon 2 entre serpentines et cobalt
l’adoudounien

Les
minéralisations Structures solitaires dans
Filon
Ait hmane les gabbros et diabase
Nord
Figure 8 : Répartition des gisements de Bou-Azzer (d’après Admou et al , 2011)

6. Minéralogie :
Les minerais sont très nombreux et de natures différentes. Il peut exister
sous forme d’arséniures de soufre ou associés au fer ou au nickel. (Tableau 2).
Tableau 2 : Minéralogie des arséniures et sulfoarséniures. (Leblanc, M. 1975).

Métal Diarséniures
Triarséniures (Co, Monoarsénur Sulfoarsénures
Domina (Co, Ni, Fe)
Ni, Fe) (As, S)3 es (Co, Ni, Fe) AsS
nt (As, S)2

SAFFLORITE (Co, COBALTITE CoAsS


SKUTTERUDITE
Fe) As2 (ortho) (Cubique)
Co CoAs3 (Cubique)
CLINOSAFFLORIT ALLOCLASITE CoAsS
Couleur gris acier.
E CoAs2 (Mono) (Ortho)
NICKELINE
NiAs (Hexa)
NICKELSKUTTERUDI RAMMELSBERGI GERSDORFFITE
Ni MAUCHERITE
TE TE NiAs2 (Ortho) NiAsS (Cubique)
Ni11As8(Quad
r)

LOELLINGITE
MISPICKEL FeAsS
FeAs2 (Ortho) Fe
(Mono) Parfois
Fe CHATHAMITE jusqu’à 26.5 %
cobaltifère
Co 2 à plus de 10
(DANAÏTE)
%

a. Mode génétique de la minéralisation

Afin de comprendre les phénomènes géologiques responsables de la mise


en place de ces concentrations importantes de cobalt et de nickel dans cette
boutonnière, et donc définir les métallotectes pour cibler les zones minéralisées,
plusieurs travaux de recherche ont été menés. A l’issue de ces travaux, plusieurs
modes génétiques ont été établis parmi lesquels on peut citer :
Le mode génétique 1 : G. Jouravsky et R. Goloubinov (1952), G. A. Kroutov
(1989);
D’après ces trois auteurs, la concentration du cobalt et nickel est due à leur
lessivage des serpentinites par des fluides hydrothermaux.
Le mode génétique2 : D’après Leblanc 1975
Dans ce modèle, trois étapes ont été définies dans la genèse de la
minéralisation à savoir :

 Serpentinisation avec pré-concentration du cobalt et


d’arsenic.
 Altération météorique fini-Précambrienne avec
concentration de cobalt, nickel, arsenic, fer et manganèse
dans la formation d’Ambed.
 Bréchification et recristallisation de la carapace silico-
carbonatée de la formation d’Ambed et piégeage de cobalt et
nickel dans les accidents précambriens

Le mode génétique 3 : Technoexport (1971), Azizi(1990), Hinaje S. (1995).


Ce modèle met en évidence une relation génétique entre les phases
tectoniques cassantes post Adoudouniennes et les phases minéralisatrices
hydrothermales (Azizi. (1990), Hinaje S. (1995)) ; la compression post-Adoudounien
N70 associée à l’extension N160, donne naissance à un système de fentes de tension
à quartz orientées ENE-WSW à NE-SW. Ces fentes de tension sont interconnectées
par des plans faillés et minéralisés orientés N30 à N70 à jeux inverses et inverses à
composante décrochante senestre lors des compressions hercyniennes NW-SE et
NNW-SSE. Ces failles minéralisées sont décalées ultérieurement par des failles
plates N70 à N110 à jeu inverse, lors d’un deuxième épisode de la phase 19
compressive NNWSSE. Le dernier événement tectonique correspond à la
compression NNW-SSE attribuée au Méso-Cénozoique.
Le mode génétique 4 : S. Azizi (1994), L.Maacha (1995), L. Maacha et al (1998)
Ces auteurs en s’appuyant sur les études structurales et géochimiques
(Inclusions de fluides, Isotopes stables) ont proposé une genèse résultant d’un
mélange de fluides marins, exogènes et de fluides hydrothermaux, endogènes. Ce
modèle est incompatible avec des fractures et des remplissages minéralisés sur failles
affectant les dolomies Adoudouniennes. Car une boue dolomitique plastique dans le
milieu marin ne peut pas être fracturée et minéralisée. Sinon ça serai une
minéralisation synsédimentaire, sachant que les volcanites du PIII renferment des
filons minéralisés.

Figure 9 : Modèle génétiques des minéralisations cobaltifères et nickélifères de Bou Azzer (modifié
d'après Maacha, 1994 ; Maacha et al. 2012)
b. Utilisation de Cobalt
 Colorant pour les céramiques et les verres.
 Élément d’alliage : pour améliorer la résistance à l’usure des
aciers et outils.
 Protection de surface : utilisé comme élément galvanique sur
les aciers, pour améliorer la résistance à la corrosion.
 La résistance à la température : ses alliages utilisés dans la
fabrication de turbines à gaz aériennes et sous-marines.
 Médecine et industrie pharmaceutique : utilisé dans la
nutrition animale, oligoélément essentiel à la synthèse de la
vitamine B-12.
 Aimants : la fabrication de matériaux magnétiques (les
aimants permanents de type AlNiCo).
 Pétrochimie : catalyseur lors de certaines réactions.

CHAPITRE II : CARTOGRAPHIE GEOLOGIQUE ET


ETUDE LITHO-STRUCTURALE ET GITOLOGIQUE DE LA
CIBLE IGHTEM I2
A. PRESENTATION G DE LA ZONE D’ETUDE :
I. Secteur IGHTEM :
Le gisement d’Ightem se trouve à 25 km à l’Est du centre minier de Bou
Azzer. La structure géologique est caractérisée par un important décrochement
désigné par la faille d’Ightem. Cet accident engendré par la phase panafricaine B2
décroche les terrains PII d’une manière senestre. Son dernier rejeu se limite à la base
de l’Adoudounien.

Cadre Figure 10 : Localisation de secteur d’IGHTEM dans la boutonnière de BOU-AZZER

La structure d’Ightem est régie par un réseau de fractures que nous


regroupons comme suit :

 Accidents NE : ils sont de loin les plus dominants. Leurs jeux


majeurs apparents sont senestres. Ces accidents localement
remplis (Pull à part, surface gauche…) induisent une
carbonatation des serpentines.
 Accidents EW : Cette famille de failles présente une histoire
tectonique plus complexe. Elle regroupe les contacts B1
hérités réactivés postérieurement lors des dépôts du Groupe
de Ouarzazate (PIII).
 Dans la partie est, un accident intra-serpentine est marqué
par une puissante zone de broyage. Cet accident bute sur
une branche de la famille d’Ightem ce qui amène à supposer
son antériorité par rapport à cette faille. Structures
subméridiennes : Cette famille regroupe des structures à
style tectonique différents matérialisées par des
cisaillements N-S à jeux apparent senestre suivi d’un rejeu
dextre et des fentes à remplissages quartzeux ou quartzo-
carbonaté synchrones à l’événement minéralisateur.
1. Cible Ightem i2 :
La zone IGHTEM I2 fait partie de secteur d’IGHTEM . Elle recouvre une superficie
de 4Km 2 à l’Ouest de la faille senestre d’IGHTEM.

Figure 11 : Localisation de secteur de travail IGHTEM I2

2. Cartographie géologique :
La cartographie géologique est un outil indispensable pour les travaux
d’exploration minière. Elle est exécutée à différentes échelles selon l’état
d’avancement des travaux, et aboutit à la réalisation des cartes géologiques indiquant
la lithologie des affleurements et les structures avec l’emplacement des
minéralisations et des indices miniers. Elle traduit à la fois les observations de terrain
et les modèles explicatifs. Cependant, il existe différentes méthodes de cartographie
selon les techniques et les matériels disponibles sur site ; la méthode classique était
la plus adoptée à Bou Azzer mais actuellement la mine rejoint le monde de
cartographie numérique surtout avec l’utilisation des nouveaux logiciels à savoir :
Arcpad et ArcGis.
a. Méthode numérique
Présentation de Logiciel Arcpad

ArcPad d’ESRI est un logiciel de cartographie et de SIG nomade. Il permet


aux utilisateurs de terrain de bénéficier d’un accès aux bases de données, des
fonctions de cartographie et de l’intégration au système GPS à partir de
périphériques portables et nomades. La collecte de données est simple et rapide dans
ArcPad, ce qui améliore la validation et la disponibilité des données de terrain.
b. Matériels utilisés :
 La tablette Trimble® T10 : apporter sur le terrain avec une puissance
de calcul et un grand écran d’affichage. Equipée d’un récepteur GNSS
intégré, la T10 est un appareil puissant et durci destiné au levé sur le
terrain, à la cartographie et à la collecte des données SIG.
 Boussole TOPOCHAIX : Permet d'effectuer des mesures structurales
planaires (azimut, pendage) et linaires (pitch, plongement..) et
éventuellement des visées.
 Le marteau.
 Des sachets plastiques pour la collecte des échantillons

c. Méthodologie de travail :
Le travail de cartographie réalisé nécessité en premier lieu une bonne
reconnaissance du terrain à savoir la discrimination entre les différents faciès,
structures tectoniques régnant la zone. Si ces données sont bien localisées. Selon ses
discriminations et ses typologies ; les données sont ensuite saisies à travers des
fichiers de type shapefiles éditables dans le logiciel Arcpad.

Figure 12 : Tablette Trimble équipée de logiciel Arcpad.

3. Etapes de travail :
 Préparation de la mission :
 Préparer le Matériel (Trimble, Marteau, Boussole sachets
plastiques.).
 Charger les fichiers « Edit, Blank, Totaux, (Calques) »
Figure 13 : fichiers de travail

 Au Terrain

Figure 14 : Applets et fichiers de la cartographie sur Arcpad.

 Prise des polylines (Regional, Geomorphology)


Géomorphologie : pour tracer les failles, fractures, veines…
Figure 15 Prise des failles et remplissage de la table attributaire

Régional : Contact lithologiques

Figure 16 : méthodes de Prise des polylines pour les Contact lithologiques

 Prise des polygones


Figure 17 : Prise des polygones englobant la lithologie et saisie de la base de données

 Prise des mesures Structurales (Structure)

Figure 18: Prise des points (Structure)

 Prise des échantillons (Sample)


Figure 19 : Prise des échantillons et saisie d’informations

Une fois les données sont saisies sur terrains par la Tablette Trimble,
elles sont vidées d’une manière journalière dans une base de données brute
afin de les mettre en forme à l’aide de logiciel Arc Gis. Cette étape est
systématiquement périodique et primordiale jusqu’à l’élaboration de la carte
finale.

4. Carte et coupe réalisée


a. Carte réalisée

Figure 20 : Carte réalisée de la zone d’étude IGHTEM I2

b. Commentaire de la carte :
La carte ci-dessus est le fruit d’un mois de terrain. Elle est réalisée
numériquement en suivant les étapes détaillées dans la partie méthodologie de
travail. Elle est mise en forme à l’aide de logiciel ArcGIS. La carte englobe un
ensemble de terrain d’âge PII et PIII dont on constate une diversité lithologique. On
résume que:
 La partie centrale de la carte est occupée de massif des serpentinites le plus
larges dans la zone. Ce massif est limité au Nord par des gabbros. Le contact
est marqué par une listwénitisation et le développement d’une la carapace
silico-carbonatée. Cette dernière est minéralisée en cobalt sous forme de
veinules dans le secteur d’Ambed situé plus à l’Ouest.
 Au Sud, en mis en évidence laves PIII de la série d’Ouarzazate, l’intrusion
dioritique et une bande mince de roches verte juste au contact sud des
serpentinites. La série volcanique est représentée dans cette localité par les
termes dacitiques.
 Au N de la carte, on constate le développement les roches vertes (gabbro-
basaltes) avec un allongement de N285 et un pendage de 80 N et
l’exposition des chloritoschistes qui sont affectés par une schistosité de flux
moyennement de N120 ;65 SE.

Sur le plan structural, la Notre zone est affectée par un ensemble de failles. Ces
failles sont soit sèches soit remplies de la calcite ou de quartz. Outre que les failles et
les veines, la zone est marquée par le développement d’un essaim de dykes basiques.
Les failles peuvent être subdiviser en trois familles :
 Failles Normales d’orientation ENE-WSW : Ce sont les plus
abondantes ; très développées dans partie Est de la carte et elles
décalent les dykes intra serpentinites et intra roches basiques. Ces
failles sont parfois remplies de carbonates.
 Failles Normales d’orientation WNW-ESE : Cette famille est fortement
présentée dans les limites entre les fasciés (serpentinites-lave PIII et
serpentinite-roches vertes)
c. Coupe réalisée

A
Figure 21 :Les coupe réalisée de la zone d’étude IGHTEM I2 (A, B, C, D)

d. Commentaire des coupes :


Les coupes tracées dans la zone sont orientées NE-SW. Elles traversant du
Nord au Sud les lithologies suivantes :

 Les chloritoschistes.
 Les roches vertes.
 Les serpentinites.
 Les roches volcan sédimentaires de l’Ediacarien.

Les coupes placées à l’ouest de la zone traversent ; les chloritoschistes avec


un pendage subvertical vers le Sud et une épaisseur métrique, les roches vertes avec
un pendage relativement fort vers le sud et les serpentinites à flancs subverticaux et
dans l’épaisseur est trés large
La coupe traverse un ensemble de dykes Basiques non minéralisés. Ces
dykes recoupent l’ensemble des lithologies précitées à l’exception des laves
appartenant à la série de Ouarzazate. Ils ont des épaisseurs variables entre 1m et 2m
un pendage moyen de70 vers le sud. Il est important de signaler que des contact
faillés ont été aussi mise en évidance.
Les coupes Est traversent les mêmes lithologies avec des épaisseurs
variables comme ils sont riches avec des serpentinites qui ont subi une
carbonatations et silicification qui sont simultanées en donnant comme produit finale
la listwénite riche en veines millimétriques. Cette fasciés se présente sous forme de
petit terrain de 3km².
5. Etude lithologique de la zone
La cartographie du secteur d’étude a montré une diversité lithologique, Elle
nous a permis l’identification des formations à caractère métamorphique,
sédimentaire et magmatiques. Le secteur est dominé essentiellement par
l’affleurements du complexe ophiolitique de Bou-Azzer d’âge PII (Serpentinites,
chloritoschistes, Roches vertes et diorites quartziaues). Les formations volcaniques
et volcano sédimentaires d’âge PIII occupent la partie Sud du domaine de travail,
tandis que au nord, on trouve les formations de supergroupe de Tiddiline représenté
par des grés silts, conglomérats.

Figure 22 :Vvue panoramique de la limite sud de la zone

Figure 23 : Vue panoramique de la limite Nord de la zone

a. Les serpentinites
Les serpentinites sont des roches vert sombre à grains noires et fins. Ces
roches se forment par hydratation des roches ultrabasiques riches en olivine
(péridotites, harzburgites, dunites…) à des températures relativement basses. Les
minéraux primaires riches en Mg, olivine, Orthopyroxènes et Clinopyroxènes sont
remplacés par : des phyllosilicates hydratés à Mg (les serpentines), magnétite, et
dans quelques cas ; la brucite [Mg(OH) 2]. La combinaison typique de ces minéraux
produits donne une roche vert sombre à noire grain fin traversée par des veines de
chrysotile ou calcite dont la densité est significativement plus basse que celle des
péridotites primaires et dont la susceptibilité magnétique est beaucoup plus élevée
(Deer et al. (2009)). Les serpentinites constituent la principale roche encaissante de
la minéralisation cobaltifère et sont qualifiées de métallotecte lithologique à l’échelle
du district. Elles représentent les terrains de PII inférieur. L’affleurement principal
des serpentinites se localise dans partie sud de la zone d’étude de IGHTEM. Elles
sont en général massives franches ou sombres, et deviennent de plus en plus
carbonatées lorsque l'on s’éloigne du centre vers la périphérie. Sur le terrain on
distingue assez facilement différents types de serpentinites en fonction de la couleur,
du débit, des minéraux visibles macroscopiquement (amiante-chrysotile, fantômes
ou filonnets de magnétite…). On a trouvé des serpentinites qui sont vertes ; sont les
serpentinites franches de couleur verte de pistache, des serpentinites qui sont vertes
jaunâtres, celles qui sont sombre verdâtres et celles qui sont un petit peu noirâtres
tachetées, et en fin les serpentinites talcifiées et les serpentinites carbonatées.

Figure 24 : facies de serpentinites

b. Les serpentinites carbonatées (listwénites)


Ce sont des masses carbonatées associées aux serpentinites dont elles sont
issues par une transformation hydrothermale ultime (présence des reliquats et de
texture rubanée de serpentinites). Elles constituent un réceptacle favorable aux
minéralisations cobaltifères. (Mâacha 2013). Dans le secteur de IGHTEM, ces
serpentinites sont dures, même elles sont altérées. Elles occupent toutes les limites
entre les serpentinites et les gabbros qui appartiennent à la zone d’étude. Il faut
s’avoir qu’il y a des carbonates qui formes des calcrétes aussi dans la serpentinites
Figure 25 : facies de serpentinites qui présente La carapace silico-carbonatée d’Ambed

c. Les Serpentinites Franches


Les serpentines franches sont de couleur verte de pistache, recoupés par des
fibres de chrysotiles (Mg3 (Si2-x O5) (OH)4-4x) de taille centimétrique, poussant
tantôt perpendiculairement et tantôt parallèlement aux épontes.

Figure 26 : facies de serpentinites avec présence de Chrysotyle

d. Les Roches vertes


Sur un plan régional, le terme de roches vertes, désigne, l’ensemble de
roches basiques et ultrabasiques (gabbros, microgabbros, pyroxénites,
chloritoschiste, diabases …). Les roches vertes qui affleurent dans le secteur de
IGHTEM se présentent sous forme d’une bande orientée NW-NE. Elles sont de
couleur vert sombre, lisses au toucher, dures au marteau, et les minéraux qui les
constituent ne sont pas discernables à l’œil nu. Elles affleurent sous forme de boules
au niveau du contact avec les serpentinites, qui est logé par des filons de jaspes. Le
long de ce contact on remarque également que les roches vertes sont rodingitisées
par endroit. La rodingite se manifeste sous forme de petites bandes claires de
quelques centimètres de puissance. La rodingitisation consiste en la métasomatose
rétrograde (de gabbros, microgabbros, dolérites et serpentinites) sous l’action de
fluides hydrothermaux H2O et CO2. Ainsi, lors du relâchement des contraintes
comme c’est le cas pour l’obduction des serpentinites, les diminutions des
températures et des pressions permettent aux fluides hydrothermaux de circuler plus
librement et d’assurer des échanges d’ions entre la roche hôte et diverses roches
environnantes (Leblanc, 1975).

Figure 27 : Les Roches vertes

Figure 28 : contacte entre les roches vertes et les serpentinite


e. Laves PIII :
Les laves PIII sont les roches magmatiques volcaniques attribuées
entièrement au Néoprotérozoïque terminal et appartiennent au complexe volcano-
sédimentaire appelé groupe de Ouarzazate sur la carte géologique de Bou Azzer au
1/100 000 (Choubert, 1963 ; Leblanc, 1981). D’après Choubert (1963), le
Néoprotérozoïque terminal est caractérisé par un volcanisme à prédominance
rhyolitique avec une puissance très variable. Des mouvements tectoniques sont
contemporains de ces dépôts volcaniques qui sont séparés par de légères
discordances qui permettent de séparer le Groupe de Ouarzazate en deux sous-étages
: ▪ Un étage moyen caractérisé par un magmatisme rhyolitique ; ▪ Un étage supérieur
caractérisé par l’alternance de rhyolites d‘andésites. Les laves PIII recouvrent en
discordance des dépôts du Cryogénien et de l’Édiacarien affectés par les phases
orogéniques panafricaines, et sont eux-mêmes recouverts en discordance par les
dépôts volcaniques et sédimentaires de l’Infracambrien (Adoudounien).
Les laves PIII présentent le faciès le plus dominant au sud dans de zone
IGHTEM, se trouve dans la partie sud de la zone d’étude, elles sont généralement
massives et montrent une diversité de faciès volcaniques dont certains sont difficiles
à identifier sur le terrain à l’œil nu; on trouve essentiellement les andésites de
couleur rougeâtre, on les trouves aussi de couleur bleu-grisâtre composées de
feldspaths et de minéraux ferromagnésiens, Autres laves PIII ont été observées qui
apparaissent en un aspect mésocrate, et présentent les mêmes caractéristiques
volcaniques principalement la texture microlitique
6. Etude structurale de la zone
L’objectif principal de cette étude est d’observer et de comprendre les
différentes déformations et structures tectoniques rencontrées dans la zone
d’étude. Elle a été basée sur la récolte de plusieurs mesures de structures sur
terrain. Afin de faire une interprétation qualitative des mesures des structures prises
dans la zone d’étude, on a levé sur terrain plusieurs mesures de failles, filons et
schistosité (direction et pendage). Ces mesures ont été traité au moyen du logiciel
STEOREONET, qui sert à valoriser les mesures effectuées, tout en, les représentant,
schématisant, et analysant leur système le plus abondant. L’ensemble des terrains
montre une déformation intense qui peut être liée à deux orogenèses (Leblanc, 1976)
et qui a donné une fracturation multidirectionnelle associé à la schistosité de flux et
de fracture datées respectivement des phases majeures B1 et B2.
a. Déformation Cassante
Pour ce qui est de la déformation cassante proprement dite, elle est
caractérisée par un ensemble de structures où on distingue ; les fractures, les
décrochements senestres ou dextres et les failles.
Dykes basique

Les dykes se sont des structures à remplissages horizontales dont les dykes
sont basiques avec une texture microgrenue à grenue ;une couleur melanocrate et
une minéralogie de pyroxène – quartz- plagioclase et olivine donc le dyke et de
nature de gabbro ou micro gabbro, ces dykes se trouves dans les roches vertes ; les
serpentinites et parfois constitues la limite entre les fasciés (limites entre schistes et
les roches vertes , les limites entre les serpentinites et les roches vertes ) , ils sont
caractérisé par une épaisseur entre 0.1 à 3.5 mètre avec des extension métrique à
décamétriques suivant les direction E-W et NW- SE .
Figure 29 : Dyke basique dans les roches vertes

Figure 30 : Dyke basique très altéré riches en chlorites

Le traitement statistique des directions et pendages des différentes


structures qui ont affecté le secteur d’IGHTEM (Fig. 28), a permis de distinguer une
famille principale de direction générale N-S, comprise entre N0° et N10°. Elle
correspond essentiellement à la structure quartzo-carbonatée, et aussi la plupart des
structures à remplissage quartzique, qui sont à proximité de la structure quartzo-
carbonatée principale. Elles peuvent être utilisées comme un 41 guide de recherche
lors de l’exploration. Une deuxième famille est aussi fréquente, mais moins
dominante que la première, elle a une direction générale NNE-SSW.
Figure 31 : Rosase de la zone ightem

La rosasse montre que les structures se regroupe en 23 intervalles de


direction sont les suivant :
(10-40) pourcentage très faible et un pendage vers le Nord
(40-50) pourcentage faible et un pendage vers le Nord
(50-60) pourcentage faible et un pendage vers le Nord
(60-70) pourcentage faible et un pendage vers le Nord
(90-100) pourcentage faible et un pendage vers le Sud
(100-110) pourcentage faible et un pendage vers le Sud
(110-120) pourcentage moyen et un pendage vers le Sud
(120-130) pourcentage faible et un pendage vers le Sud
(130-140) pourcentage moyen et un pendage vers le Sud
(140-150) pourcentage très faible et un pendage vers le Sud
(150-160) pourcentage fort et un pendage vers le Sud
(160-170) pourcentage fort et un pendage vers le Sud
(180-190) pourcentage fort et un pendage vers le Sud
(220-270) pourcentage très faible et un pendage vers le Sud
(270-280) pourcentage très faible et un pendage vers le Nord
(280-290) pourcentage très fort et un pendage vers le Nord
(290-300) pourcentage très faible et un pendage vers le Nord
(300-310) pourcentage moyen et un pendage vers le Nord
(310-320) pourcentage moyen et un pendage vers le Nord
(320-330) pourcentage fort et un pendage vers le Nord
(330-360) pourcentage faible et un pendage vers le Nord

La direction préférée est NW-SE avec les plus grands pourcentages.


Le traitement statistique des directions et pendages des différentes
structures qui ont affecté le secteur d’IGHTEM I2
Figure 32 : rosasse du secteur IGHTEM i2

La rosasse montre que les structures se regroupe du secteur IGHTEM I2 en


10 intervalles de direction sont les suivant :
1. (120-130) avec pourcentage très fort et un pendage vers le sud.
2. (130-140) avec un pourcentage moyen et un pendage vers le sud.
3. (140-150) avec un pourcentage faible et un pendage vers le sud.
4. (150-170) avec un pourcentage très faible et un pendage vers le sud.
5. (200-210) avec un pourcentage très faible et un pendage vers le sud.
6. (250-270) avec un pourcentage faible et un pendage vers le sud.
7. (270-280) avec un pourcentage faible et un pendage vers le Nord.
8. (280-290) avec un pourcentage fort et un pendage vers le Nord.
9. (290-300) avec un pourcentage faible et un pendage vers le Nord.
10. (300-310) avec un pourcentage fort et un pendage vers le Nord.

Finalement la direction préférée est de NW-SE comme il correspond au


pourcentage les plus élevée.
Donc il y a une correspondance entre Les résultats de traitement statistique
des directions et pendages des différentes structures qui ont affecté le secteur
d’IGHTEM en général et le secteur d’étude IGHTEM I2 la direction préférée est de
NW-SE
Décrochements

Les décrochements dans la zone de IGHTEM, sont observables au niveau


des structures gabbroique et au sein des laves PIII. On a trouvé plusieurs
décrochements senestres et dextres intra-serpentinite, et un décrochement dextre
dans un filon de calcite intra-roches vertes.
Figure 33 : décrochement sénestre qui affecte le gabbro intra-serpentinites

Figure 34 : décrochement dextre qui a affecté les roches verte et qui a décalé une veine de
carbonates

Les failles
La zone d’étude est régie par trois familles de failles principales ; N-S,
N200, N260. A titre d’exemple, un de faille appartenant à la famille normale de
direction N 260 qui décale la limite entre les serpentinites et les laves PIII
b. Déformation Ductile
Les structures ductiles sont bien observées dans notre secteur d’étude. Le
travail qu’on a réalisé montre l’existence de la schistosité, des plis, des microplis et
un couloir de cisaillement.
Schistosité

Les mesures de la schistosité prisent sur terrain nous ont montré :

➢ Une schistosité de flux au niveau de serpentinites avec une famille de


plans régulièrement espacés de direction N135, et pendages de 54° à 77° vers le
sud-ouest . Ces feuillets marquent l'aplatissement de la roche, en général lors d'une
phase de déformation ; Le plan de la schistosité s'ouvre facilement car il s'agit d'une
discontinuité mécanique. (Fig)

➢ Une schistosité de fracture de directions qui partent de N 93et un


pendage de 54°vers Le N. (Fig ).

Figure 35 : la schistosité qui affecte les serpentines qui a pour direction N 135 et pour pendage 54
vers le sud-ouest

On a remarqué également le développement d’une bande de cisaillement


engendrant un matériel en sigmoïde, il s’agit d’un marqueur cinématique indiquant
un mouvement avec un jeu dextre au niveau de gabbro intra-serpentinites (Planche).
Est nettement visible au sein des roches vertes (Planche). N’oublions pas de noter
que les laves PIII, la caisse, et les diorites quartziques d’ IGHTEM, n’ont pas
enregistré de la schistosité, par contre elle apparait clairement dans les serpentinites,
car elles sont friables.
Figure 36 : sigmoïde de cisaillement au niveau de gabbro intra-serpentinites

Microplis

Des microplis de veinules de quartz sont aussi observables par endroit, il


s’agit de petites flexures, généralement liées à la présence d’une zone de faille à
proximité, ont été remarquées, un boudinage développé au cœur des serpentinites.

Figure 37 : boudinage au sein des serpentines


B. Conclusion
L’étude de la carte a montré que les terrains existant sont les terrains les
plus ancien dont leur âge varie entre Le PII moyen et le PIII supérieur dont on trouve
comme lithologie généralement des fasciés cristallin et métamorphique avec un
degré très élevée de l’hydrothermalisme selon lourder suivant :
Les roches vertes : se trouvent dans le nord de la zone ils ont une texture de
microgrenue ; couleur mésocrate à melanocrate Parfois sont des roches qui
contiennent juste du vert volcanique ils sont tous fracturés même parfois affecté par
la schistosité de fracturé l’observation macroscopique présente l’existence des
ferreux-magnésien les olivines et les pyroxènes.
Les serpentinites : sont des roches due à l’altération hydrothermales de
péridotite (complexe ophiolitique de Bouazzer) cad la perte des olivines et pyroxène
et l’apparition de la serpentine comme minérale secondaire se sont les roches les plus
dominante dans le secteur ; ces roches sont très érodées comme il présente des dykes
basic postérieur à la serpentinites qui ont connu un faible taux d’hydrothermalisme
ils sont un allongement d E-W ils ont une couleur de vertes à bleu.
Les cloritoshiste : ce sont des schistes à chlorites qui se trouvent à l’extrême
Nord de la carte ils sont affecté une schistosité de flux même parfois par la
schistosité de crénulation. Ce fasciés contient des veines de calcite qui ont une
épaisseur de 10cm et une extension de 7m.
Le volcanosédimentaire de PIII : il se trouve dans le sud de la carte il est
sous forme de roches melanocrate de texture grenue riches feldspath et en quartz
avec des grés et des arkoses.
Le contrôle structural de la carte montre.
Des dykes qui affleurent dans tous les fasciés qui sont volcaniques basiques
de larges épaisseur et de forte extensions de direction générales NW-SE et qui ont
pendage de 65 à 85 vers le Sud
La schistosité de flux S1 affectant les schistes et les serpentinites de
directions NW-SE est un pendage de 70 vers le sud
La schistosité s2 de fracture affectant les serpentinites avec un pendage de
45 vers le Nord et de direction NE-SW
Finalement la minéralisation se concentre dans la listwénite qui est un
produit d’altération de la serpentinite par carbonatation et solidification cette
dernière se trouve dans la limite Nord entre les serpentinites et le roches vertes la
minéralisation cobaltifére se trouve sous formes de veine dans la magnésite ou sous
forme d oligiste d’épaisseur de 1 cm d’extension de 10 Cm

Vous aimerez peut-être aussi