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Université Privée ESGM-Bamako

Géologie, Mines et Environnement


2 -ème année
Semestre 3

Cours de : Sédimentologie Analytique et Environnements


sédimentaires

Chargé du cours : Mr. KONE Sidiki

ANNÉE UIVERSITAIRE 2023/2024


sidikikone6@gmail.com
Objectifs général
Les objectifs de ce module sont d’apporter les outils
nécessaires à la description et à la caractérisation des
milieux sédimentaires.
Chapitre 1. Rappels sur la sédimentologie

Chapitre 2. Facteurs de contrôle de la sédimentation

PLAN Chapitre 3. Faciès et environnements sédimentaires

Chapitre 4. Typologie et dynamique des bassins sédimentaires

Chapitre 5. Bassins sédimentaires et substances utiles

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Chapitre 1. Rappels sur la sédimentologie

Roches Roches Roches


magmatiques métamorphiques sédimentaires

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Cycle des roches
Rappels
Roches Roches Roches sédimentaires
magmatiques métamorphiques

MAGMA ROCHE
Sédimentation
refroidissement refroidissement modification P/ T Précipitation
changement Stratification
rapide en surface lent en profondeur
compo- sition ....
minéralogique
r. volcaniques r. plutoniques

Rhyolite Granite Gneiss

ROCHES CRISTALLISÉES ROCHES NON CRISTALLISÉES


- ENDOGÈNES - EXOGÈNES
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Cycle des roches
Rappels

Définitions

Sédimentologie
Discipline qui étudie les processus de production des sé-
diments, les mécanismes de leur transport et de leur dépôt
sous forme de couches ou strates sédimentaires.

► Le but de la sédimentologie est la reconstitution des milieux


et environnements de dépôt c’est à dire la reconstitution des
paysages passés et des paléogéographies.
► L’approche naturaliste se fait par la détermination des sédiments :
natures minéralogiques, analyses et agencements des constituants
(biogènes ou non), figures sédimentaires, géométrie des dépôts.

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Cycle des roches
Rappels

Quelques chiffres

► Les roches sédimentaires :

~ représentent 5% du volume de la croûte supérieure


(enveloppe superficielle cassante du globe
Terrestre)
~ représentent 75% des surfaces continentales
~ sont très souvent stratifiées
~ peuvent contenir des fossiles

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Cycle des roches
Rappels
Classification

► Selon leur origine


Détritique Biogène Précipitation
= terrigène = biominéralisations chimique
Conglomérat Calcaire à Nummulites Halite

Grès micacé Madréporaires actuels Gypse en tête d’alouette

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Cycle des roches
Rappels
Classification
► Selon leur composition
Carbonatées Siliceuses Carbonées Sulfatées
SiO2 C>40%
CO23− SO24−
~ calcaire, ~ diatomites, grès ~ houille, charbons, ~ gypse
dolomie quartzeux hydrocarbures

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Cycle des roches
Rappels
Grès de Fontainebleau Carrière d’argile (Géorgie)

Conglomérat

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Cycle des roches
Rappels
Falaise d’Étretat White Sands Park USA
Craie (roche carbonatée) Gypse (roche évaporitique)

Carrière de Charbon France


(roche carbonée)

Salar Uymi Bolivie


Halite (roche évaporitique)

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Cycle des roches
Rappels
Le cycle des roches sédimentaires

Roche

Altération - Érosion
chimique
physique
(pH, potention (pesanteur,
Diagenèse T, P) ionique)

Sédimentation Particules
Solutions détritiques et
colloïdes

Transport
(gravitaire - éolien - aquatique)

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Cycle des roches
Rappels
Altération et érosion

Toutes roches exposées aux conditions de surfaces


peuvent potentiellement subir une dégradation

► Physique ou mécanique (désagrégation) par l’action du gel, de


la gravité, du vent, des vagues etc.
~ Préserve la nature minéralogique

► Chimique par l’action de l’eau (hydrolyse)


~ Transforme des minéraux (parfois dissolution totale)

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Cycle des roches
Rappels
Érosion
Bioérosion par
organisme Cryoclastie
lithophage

Ruissellement Érosion fluviatile


(demoiselles coiffées)

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Cycle des roches
Rappels

Altération chimique
L’altération chimique est fonction de :
► la résistance des minéraux à la solubilisation
halite
Altérabilité décroissante gypse
pyrite
calcite
dolomite
olivine
augite plagioclases Ca
hornblende
biotite plagioclase Na

feldspaths K
muscovite
smectite
quartz
kaolinite
gibbsite, hématite, goethite

► l’état de surface des continents (relief,



végétation, nature des roches)
paramètres climatiques (T°C, précipitations, drainage)
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Cycle des roches
Rappels

Transport

Vecteurs de transports
Transit de la matière entre les zones hautes érodées et les
zones basses qui constituent les bassins sédimentaires se
fait grâce à :
► l’eau (liquide ou glace)
► le vent
► la gravité

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Cycle des roches
Rappels
Transport
Cas de l’eau
Transport et sédimentation des particules dépendent de :
► la taille des particules
► la vitesse d’écoulement du fluide

Diagramme
de
Hjulström

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Cycle des roches
Rappels

Différentes roches sédimentaires


Roches sédimentaires

Roches carbonatées Roches détritiques


calcaires conglomérats, grès
Roc Roches évaporitiques
hes halite, gypse
sili Roches carbonées
ceu charbon, pétrole
ses
silex

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Cycle des roches
Rappels

Du sédiment transporté à la roche sédimentaire

Roche sédimentaire meuble Roche sédimentaire consolidée

Introduction à la sédimentologie 19 / 41

Sables et graviers Grès micacé

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Cycle des roches
Rappels
Diagenèse

Diagenèse
Ensemble des processus transformant progressivement un
dépôt meuble en roche sédimentaire solide.
► C’est aussi ce qu’on appelle la lithification

Deux principales étapes :


► la compaction (chimique et mécanique)
► la cimentation

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Cycle des roches
Rappels
Diagenèse - La compaction

Compaction mécanique
Perte de porosité
Ré-arrangement des grains

Compaction chimique
Processus de
pression-dissolution

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Cycle des roches
Rappels
Diagenèse - La cimentation

Cimentation
Précipitation de matière sur un substrat et accroissement
progressif des cristaux ainsi formés.
► disparition progressive de la porosité

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Cycle des roches
Rappels
Environnements sédimentaires
Sédim
ent a ti
o
C O N T n en d om
a
TA ine
INEN
L Sédim
ent a ti
on
Désertique O C É A en d om a
NI Q U in e
Lagunaire E
Lacustre
Néritique
Fluviatile
Récifal
Glaciaire Pélagique

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Cycle des roches
Rappels
Sédimentation continentale

Surface des continents modelée par 3 agents


principaux : la glace
l’eau le
vent

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Cycle des roches
Rappels
Sédimentation continentale
► Les systèmes fluviatiles
Cône Tress
alluvial e

Méandriforme
Anastomosé

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Cycle des roches
Rappels
Sédimentation continentale
► Les systèmes glaciaires
~ Glaciers de vallées : fleuves de glace en mouvement

Glacier Serrano
Torres del Paine
Chili

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Cycle des roches
Rappels
Sédimentation continentale
► Les systèmes glaciaires
~ Glaciers de vallées : fleuves de glace en mouvement

Mer de Glace
Massif du
Mont Blanc

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Cycle des roches
Rappels
Sédimentation continentale
► Les systèmes glaciaires
~ Glaciers de vallées : empruntent les vallées fluviales
préexistantes durant les périodes glaciaires

Introduction à la sédimentologie 28 / 41

Vallée en V
FLUVIATILE

Vallée en U
GLACIAIRE
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Cycle des roches
Rappels
Sédimentation océanique

Les océans :
► ∼75% de la surface de la Terre
► constituent un gigantesque bassin sédimentaire
► sédiments océaniques (marins) ont diverses origines :
~ particules détritiques (résidus de l’altération
continentale) véhiculées par les fleuves ou le vent
~ production biogène in situ
~ précipitation chimique in situ

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Cycle des roches
Rappels
Sédimentation océanique

► Grandes lignes du relief des fonds océaniques

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Cycle des roches
Rappels
Sédimentation océanique

Sédimentation littorale
► Littoral = zone tampon entre continent et océan
► Sédimentation soumise à deux ensembles de processus :
~ continentaux
~ marins
► Deltas = zone de décharge des grands cours d’eau

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Cycle des roches
Rappels
Sédimentation océanique

Sédimentation littorale

Delta du Nil Delta du Mississipi

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Cycle des roches
Rappels
Sédimentation océanique

Sédimentation en bas de talus


► Fraction fine de la charge sédimentaire du littoral (boues et
sables très fins)
~ transportée vers le large par suspension
► Sédiments plus grossiers (sables et graviers)
~ chenalisés dans les canyons sous-marins

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Cycle des roches
Rappels
Sédimentation océanique

Sédimentation biogène vs terrigène

► sédimentation au niveau de la marge continentale


~ principalement terrigène
► ¼ contribution de l’océan pour produire ses propres sédiments
~ production biologique

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Cycle des roches
Rappels
Sédimentation océanique
Sédimentation de plate-forme
Espèces benthiques (domaine néritique)
Algue
verte

Bivalve

Échinoderme
Algue

rouge

Gastéropode

Corai
l
Foraminifèr
e benthique
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Cycle des roches
Rappels

Sédimentation océanique
Sédimentation pélagique

► Restes d’organismes planctoniques microscopiques (carbonatés et


siliceux) ± dilués par une fraction fine d’origine terrigène
(argiles)

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Cycle des roches
Rappels
Sédimentation océanique
Sédimentation pélagique

► Restes d’organismes planctoniques microscopiques (carbonatés et


siliceux) ± dilués par une fraction fine d’origine terrigène
(argiles)
SiO2

CaCO3
Phytoplancton

Diatomées Coccolithophoridés

Zooplancton

Foraminifères
Radiolaires
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Chapitre 2. Facteurs de contrôle de la sédimentation

Facteurs externes Facteurs internes

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Introduction

Sédimentation : ensemble des processus d’érosion, d’altération, de transport et de dépôts des


particules sédimentaires dans un environnement donné.

Quant au système sédimentaire, il correspond à l’interface entre Terre « solide » et Terre «


fluide », et les facteurs externes qui le contrôlent peuvent donc être ceux liés à la tectonique
au sens large et au climat.
Ces deux facteurs déterminent, dans le temps et dans l’espace, les dimensions et la
géométrie du système sédimentaire à travers la surrection, la subsidence et le niveau de base
(marin, lacustre ou autre).
Ces facteurs externes agissent aussi sur les flux d’eau (à travers la pente, l’aire de drainage et
les variables climatiques) et ainsi sur les capacités d’érosion et les processus sédimentaires
dans l’ensemble du système.
Introduction

De plus, un certain nombres de facteurs « internes » au système sédimentaire, c’est-à-dire liés


à son propre fonctionnement, peuvent également jouer un rôle important. Finalement, la
géologie du sous-bassement en érosion est également déterminante pour l’érosion, la
sédimentation, les distances, temps de transport et les reliefs.

Le terme signal sédimentaire représente une variation au cours du temps, initiée par une
évolution d’un ou plusieurs facteurs externes ou internes, et qui s’exprime dans le flux
sédimentaire, à travers érosion, transport et dépôt, puis peut ensuite être finalement
enregistré, ou non, dans les archives sédimentaires.
Facteurs externes

Tectonique

La tectonique des plaques, qui conditionne la formation des grandes unités morphostructurales
(chaînes de montagnes, bassins sédimentaires, etc.), constitue l’un des principaux facteurs de
contrôle de l’érosion, du transport et de la sédimentation des sources aux bassins.
La description des mouvements des plaques lithosphériques comprend
généralement 3 types de contextes : la convergence, la divergence et le
coulissement.
Nous présentons le contexte de topographie dynamique, induite par les mouvements de
convection du manteau.
Facteurs externes

Convergence

Dynamique de plaques : La collision entre deux plaques se matérialise par


l’enfoncement d’une plaque (« plaque inférieure ») sous l’autre (« plaque
supérieure »), et par une flexure des plaques.
Facteurs externes

Convergence
Topographie de la chaîne de montagnes : Durant la convergence, la topographie
résulte de la conjugaison de trois phénomènes fondamentaux pour l’évolution des
systèmes source-to-sink :
 l’épaississement lithosphérique (thickening) qui conduit à la surrection des
roches (rock uplift);
 l’érosion, qui abaisse le relief et produit le flux sédimentaire ;
 la subsidence : elle est entraînée par la flexure de la plaque inférieure sous le
poids de la chaîne de montagne et par d’autres forces.
Après la fin de la convergence, la diminution de la charge sur les plaques par
érosion de la chaîne peut conduire à un rebond « isostatique » et flexural qui
entraîne la remontée vers la surface de roches situées précédemment en
profondeur dans les bassins d’avant-pays (et dans l’axe de la chaîne), avec des
implications en termes de provenance et de flux sédimentaire aux bassins (e.g.,
exhumation de roches métamorphiques et core-complexes).
Facteurs externes
Convergence

Le signal tectonique à long terme


Le taux de surrection de la surface topographique au fil du temps (surrection de la roche
moins érosion), lente en début de convergence, s’accélère avec la surrection de la chaîne
jusqu’à une phase d’équilibre (surrection de la roche moins érosion = 0, « steady state »
topographique) puis se poursuit par une décroissance très lente une fois la convergence
terminée (stade « post-orogénique »).
Facteurs externes
Convergence

Le signal tectonique à long terme


L’évolution temporelle du flux sédimentaire (différence entre la surrection de la roche et la
topographie) est comparable : elle atteint un maximum lorsque l’orogénèse est au plus haut
puis passe par une période d’équilibre pendant le steady-state, avant d’entamer une
décroissance lente lors de la période post-orogénique.

Le signal tectonique à long terme

Le taux de subsidence dans les bassins périphériques, faible en début de collision,


augmente rapidement avec la croissance de la chaîne de montagnes avant de connaître une
éventuelle inversion (i.e. surrection au lieu de subsidence) quand les bassins se retrouvent
impliqués dans la collision ou lors du rebond post-orogénique. Ce dernier phénomène peut
entrainer une augmentation du flux sédimentaire sortant du bassin d’avant-pays, vers une
source ultime, comme démontré dans le cas du système Pyrrénées-bassins d’Aquitaine-
Golfe de Gascogne.
Facteurs externes
Divergence

Dynamique de plaques et topographie


Dans un système de rift simple, l’écartement des plaques conduit à un
amincissement de la lithosphère qui se traduit par une dépression subsidente
(bassin extensif) au niveau de la limite de plaque.
Facteurs externes
Divergence

Le signal tectonique à long terme

L’évolution de la subsidence au fil du temps est marquée par la succession de deux phases
principales : une subsidence rapide, associée à la tectonique extensive de rifting, suivie par
une subsidence plus lente (quelques km sur plusieurs dizaines de Ma) d’origine thermique
(re-équilibrage thermique => refroidissement de la marge).
Le signal tectonique à long terme

Le flux sédimentaire, généré par l’érosion des zones soulevées dans une zone de
divergence est plus faible qu’en contexte convergent mais peu produire des volumes
conséquents quand cumulés sur plusieurs dizaines voire centaines de millions d’années
d’existence des marges divergentes.
Facteurs externes
Topographie dynamique

Dynamique de plaques et topographie

La topographie dynamique est l’expression en surface de la déformation de la lithosphère


associée à des flux mantelliques en profondeur. Par exemple, lorsqu’une plaque
lithosphérique « passe » à l’aplomb d’un lieu de remontée mantellique, la topographie en
surface connaîtra successivement une phase d’élévation (poussée par le manteau vers le
haut) puis de dépression (sous la traction descendante du manteau).

Le signal tectonique à long terme

Il s’exprime en un point de la lithosphère par une oscillation verticale d’altitude de plus faible
amplitude que celle des mouvements verticaux de la lithosphère, l’uplift de la surface étant
réduit par l’érosion, et son enfoncement par la sédimentation.
Facteurs externes
Topographie dynamique

Le signal tectonique à long terme

Malgré les faibles magnitudes de surrection et d’érosion, le flux sédimentaire résultant peut-
être majeur dans l’enregistrement sédimentaire aux marges adjacentes car impliquant de
grandes aires de drainage (e.g. Niger, Zambeze, Orange).
Facteurs externes
Climat

Le signal tectonique à long terme

Les variations du climat à long terme sont clairement à l’origine des grandes coupures entre
les périodes géologiques du Phanérozoïque et attestent de l’effet majeur du climat sur les
systèmes sédimentaires et le biota.
Facteurs internes “autogéniques”

Chaque système sédimentaire répond à une dynamique interne qui lui est propre.
L’enjeu est de savoir si ce signal, dit « autogénique », généré par cette dynamique
propre peut s’exprimer sous la forme d’une variation du flux sédimentaire en
sortie de la zone en érosion et en sortie de la zone de transfert et, d’une variation
de la sédimentation dans la zone de dépôt.

Enfin, si tel est le cas, ces signaux sont-ils reconnaissables dans l’enregistrement
sédimentaire ?
Peuvent-ils se superposer aux signaux environnementaux (climatiques,
tectoniques), les brouiller, les altérer, voire les masquer et ainsi empêcher la
lecture de l’histoire de la planète préservée dans les successions sédimentaires ?
Facteurs internes “autogéniques”

Principe des signaux autogéniques


On peut illustrer la dynamique autogénique des systèmes sédimentaires grâce à l’analogie
avec un système mécanique.
La dynamique interne de toute zone géomorphique à l’intérieur des systèmes source to-sink
peut ainsi conduire à des fluctuations du taux de transport des sédiments même lorsque les
conditions aux limites du système sédimentaire sont constantes et continues.
Facteurs internes “autogéniques”

Zone en érosion
Le signal autogénique s’illustre par exemple dans le cas des processus de glissement de
terrain (transfert de matière du haut vers le bas de la pente d’un versant) qui surviennent lors
du dépassement d’une pente seuil (pente critique) du versant, et qui ramènent la pente à sa
valeur d’équilibre. Le processus induit des pulses quasi périodiques de flux sédimentaires
qui parviennent au système fluvial en fond de versant, malgré le taux de surrection constant
et continu.
Facteurs internes “autogéniques”

Système alluvial/fluvial distributif (cône alluvial, delta, cône sous-marin)


Le signal autogénique s’exprime, au débouché du réseau de drainage d’un bassin versant
comme dans un cône alluvial (mais le principe est le même dans le cas d’un cône turbiditique
ou d’un grand delta fluvial), par une distribution spatiale des sédiments (lobe switching) qui
compense la topographie créée au fil du dépôt sédimentaire.
Cette dynamique « ondulatoire » du lieu de la sédimentation conduit à une géométrie radiale
de la zone de dépôt, i.e. en forme de « cône ».
Facteurs internes “autogéniques”

Système alluvial/fluvial distributif (cône alluvial, delta, cône sous-marin)


Dans le cas des grands deltas, le calcul de ce temps caractéristique (de compensation) de la
dynamique interne du système montre qu’il peut être du même ordre que les périodes
typiques des variations climatiques du niveau marin ou du débit d’eau liées aux cycles de
Milankovitch, avec pour conséquence une confusion potentielle des signaux autogéniques et
allogéniques susceptible de rendre difficile l’interprétation de l’enregistrement sédimentaire.
M-GARME

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