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Sciences Naturelles

Classe 3e

RAHERINIAINA Servais Basilio -

Master en Biochimie et sciences de

l’environnement
MASTER ès Biochimie et Sciences de l’Environnement
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Sciences Naturelles 3 Edition 2017

Partie A : BIOLOGIE
A. BIOLOGIE VEGETALE
La reproduction des plantes à fleurs (3 semaines de 3 heures = 9 heures)
Chap I : Reproduction sexuée chez les plantes à fleurs
(Pollinisation / Germination / Double fécondation / Fructification)

Chap II : Reproduction asexuée ou multiplication végétative


(Bouturage / Marcottage / Greffage)

B. BIOLOGIE ANIMALE
Chap I : Biologie des microbes
Chap II : Infections microbiennes (9 semaines de 3heures = 27 Heures)

Chap III : IST


Chap IV : Fonctions de relations (5 semaines de 3 heures = 15 heures)

Partie B : GEOLOGIE
Chap I : LE SOL (4 semaines de 3 heures = 12 heures)

I. L’étude pratique du sol


II. La formation du sol
III. L’érosion du sol
IV. La conservation des sols

Chap II : NOTION SUR LA FORMATION DES ROCHES (4 semaines de 3 heures = 12 heures)

I. La formation des roches sédimentaires


II. La formation des roches magmatiques
III. La formation des roches métamorphiques

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GEOLOGIE
Introduction
La géologie est la science qui étudie la terre. Elle comprend trois branches :
 la pétrologie (étude des roches),
 la minéralogie (étude des minéraux),
 la pédologie (étude du sol).

Chap I : NOTION SUR LA FORMATION DES ROCHES


(4 semaines de 3 heures = 12 heures)

La roche est tous matériaux qui constituent le sous-sol. Elle peut se présenter sous
trois formes :
 Roche solides : granite, basalte, calcaire, sable, …
 Roches liquides : pétroles, eau,…
 Roches gazeux : sels gemmes, fumerolles,…

Les roches solides sont formées par assemblage des minéraux.


Exemple : Granite est formé de Quartz, feldspath et mica.
On a trois types de roches :
 les roches sédimentaires, (roches exogènes = origine externes)
 les roches magmatiques (roches endogènes = origine interne)
 les roches métamorphiques (roches de transformation)

I. Formation des roches sédimentaires


1. Définitions :
 Une roche sédimentaire est une roche résultant de la consolidation des
sédiments.
 Le sédiment est un ensemble des particules plus au moins grosses le plus
souvent déposé en couches ou strates au fond des eaux après un transport.
2. Origine des matériaux d’une roche sédimentaire
Les sédiments qui sont consolidés en roches sédimentaires proviennent soit par :
a. Destruction des roches préexistantes (Origine détritique)
Ex : Sable, Argile, Grès
b. Précipitation des substances solubles ou réactions chimiques (Origine chimique)
Ex : Sel gemme, stalactite, craie, stalagmite, calcaire, Gypse
c. Décomposition des débris des végétaux et cadavres des animaux sous l’action
des microorganismes ou microbes (Origine organique)
Ex : le pétrole, Houille, calcaire

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3. Etapes de la formation des roches sédimentaires


Il se fait en quatre étapes :
 Formation des sédiments ou altération/ érosion de la roche mère
 Le transport des sédiments (éléments érodés)
 Les dépôts des sédiments (Sédimentation)
 Transformation des sédiments en roches (Diagénèse)
a. Formation des sédiments
Elle se fait par « altération et érosion » des roches préexistantes sous l’action de la
température, des eaux de pluie chargée de gaz carbonique, de l’air acide secrété par les
êtres vivants.
b. Transport des sédiments
Le vent et l’eau de ruissellement transportent les sédiments vers un lieu
d’accumulation.
c. Sédimentation
Après le transport, les sédiments sont déposés en couches « horizontales
superposés » aux cours de temps géologiques. La sédimentation s’effectue en fonction de la
taille de sédiment et la vitesse du courant d’eau.
Le dépôt des sédiments se fait souvent dans une dépression appelé « bassin
sédimentaire » durant une longue période.
Les roches sédimentaires seules peuvent renfermer des fossiles.
On distingue deux sortes de sédimentation:
 Par gravité de particule (matière en suspension, dépôts au fonds
 Par précipitation (calcaire, évaporation des eaux de mer pour donner le sel)
 Ordre des couches : Les plus gros sédiments sont déposés en premier, au fond. Ils
constituent la couche la plus ancienne. Les plus récentes sont à la surface.
 Principe d’actualisme : Le principe d’actualisme est utilisé pour reconnaitre l’histoire des
dépôts de sédiments. Le principe est basé dans l’observation de phénomène de nos
jours pour expliquer le phénomène ancien.
d. Diagenèse :
C’est l’ensemble des phénomènes qui assurent la transformation des sédiments en
roche sédimentaire. La diagénèse varie selon le type des sédiments.
 Tassement et compaction
Ces deux phénomènes s’effectuent en même temps et se traduisent par l’expulsion
progressive de l’eau contenu dans sédiment pour donner une masse épaisse et serrée.
 Cimentation
Les produits circulant se déposent entre les particules des sédiments et jouant le rôle
du ciment :

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- Le sable cimenté donne le grès quartzeux,


- Les boues carbonatées forment les calcaires
- Les vases argileuses donnent l’argile et des Schistes
Sédiments Diagénèses Roches sédimentaires
Vase argileuse Déshydratation et compaction Argile
Sable Cimentation Grès
Débris végétaux Carbonisation et pression Houille

QUELQUES EXEMPLES DE ROCHES SEDIMENTAIRES


SABLES ARGILES GRES
Propriétés - Dur et perméable - Tendre et - Tendre et
- Meuble imperméable imperméable
- Ne fait pas - Friable - Friable
effervescence avec - Ne fait pas - Fait effervescence
l’acide. effervescence à l’acide avec l’acide
Composition Quartz, Feldspath, Mica Fines particules de silicate Carbonate de calcium
minéralogique d’aluminium
Mode de Désert, Mer, Fleuve Mer, Fleuve Mer, Fleuve
dépôts

II. Formation des roches métamorphiques


1- Définitions :
 Les roches métamorphiques sont des roches résultant de la transformation des roches
préexistantes sous l’action de la température et de pression.
 Le métamorphisme est l’ensemble des transformations d’une roche préexistante en
roche métamorphique pendant lequel la forme et la composition minéralogique de la
roche est modifiée mais sans changement de la composition chimique.
NB :
 Roches sédimentaires  Roches métamorphiques appelées roches para-dérivées
 Roches magmatiques  Roches métamorphiques appelées roches ortho-dérivées.
2- Caractères des roches métamorphiques :
Les roches sont disposées en strates plissés. Ce sont des « roches cristallisés et
feuilletés », on trouve parfois de fossiles.
3- Condition de métamorphisme :
Les deux facteurs responsables de la transformation sont la température et la pression
a. Température
On sait que la température augmente régulièrement avec la profondeur (1°C pour
33m, 3°C pour 100m). La température élevée peut fondre ou cristalliser certains minéraux de
la roche en d’autre forme (modification de l’état cristallin et de la structure). La température
élevée facilite aussi les réactions chimiques.

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b. Pression
Comme la température, la pression augmente aussi avec la profondeur (3KBar pour
10km.) Elle joue un rôle secondaire dans le métamorphisme. La pression provoque une
modification structurale de la roche (modification de la structure)
 Si la pression est faible (profondeur faible), la roche n’est pas feuilleté
 Si la pression est élevée (grande profondeur), la roche est feuilleté.
4- Différents types de métamorphisme
On a deux types de métamorphisme :
 Métamorphisme de contacte ou local (faible profondeur)
 Métamorphisme général ou régional (grande profondeur et sur une grande étendue)
a) Métamorphisme de contact
Il se fait sur une dizaine à centaine de mètre d’épaisseur sous l’action de la
température très élevées du magma (inférieur à 500°C) à travers les roches encaissantes,
c’est « l’intrusion ». Toutes les roches encaissantes (en contact du magma) se transforment
en roche métamorphique à cause de la chaleur dégagée par ce magma. Cette zone de
contacte s’appelle « auréole de métamorphisme ». La profondeur moyenne est de 5000 m.

Phénomène de foliation métamorphique

b) Métamorphisme général ou régional


Les transformations d’effectuent en grande profondeur (dizaine de kilomètre
d’épaisseur), sous l’action de forte pression et de forte température au niveau d’un
géosynclinal. Il affecte toute une région.
Le géosynclinal est un bassin sédimentaire dont le fond s’enfonce au fur à mesure
que les sédiments s’y déposent. La forte pression entraine la formation de plis et le fond du
géosynclinal s’enfonce.
Le métamorphisme régional s’effectue souvent au voisinage d’un massif granitique
profond. Le métamorphisme général entraine la formation des roches cristallophyllienne,
c’est-à-dire (aspect feuilleté).
Exemple : Schiste micacé ou Taleschiste, Gneiss à amphibolite en Pyroxénite.

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QUELQUES EXEMPLES DE ROCHES METAMORPHIQUES


Gneiss Micaschiste Migmatite
Minéraux Quartz, mica, Quartz, mica, Quartz, mica,
feldspath feldspath feldspath
Roche d’origine Granite Basalte Granite et gneiss
Utilisation Empierrement des Empierrement des Empierrement des
routes routes routes
Localisation 2/3 de l’ile 2/3 de l’ile 2/3 de l’ile

III. Formation de roche Magmatiques


1. Définitions :
 Les roches magmatiques sont des roches provenant de la solidification du magma.
 Le magma est un mélange de roche en fusion à température très élevée provenant
de la zone profonde de la terre.
NB : Le magma se solidifie sur place ou migre vers un autre endroit et donne des roches
magmatiques
2. Caractères des roches magmatiques suivant leurs modes de gisement:
Le mode de gisement est la disparition des roches en profondeur.
Les roches magmatiques se présentent dans la nature en :
 Batholites : massifs en coupe formé après le refroidissement « en profondeur » du
magma. (on peut rencontrer les batholites dans le granite, granodiorite, Gabbro…)
 Filons : massifs qui remplissent les fractures du sol formé après refroidissement en »
demi-profondeur » du magma. (granite, gabbro…)
 coulées volcaniques : massifs formés après refroidissement en « surface » du
magma. (Rhyolite, Andésite, Basalte…)

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3. Différents types et origine de magma


On distingue 3 types de magma :
- Le magma granitique
- Le magma basaltique
- Le magma andésitique
a. Magma granitique
Il provient de la fusion partielle des matériaux de l’écorce terrestre (anatexie). La
fusion se réalise entre 10 à 30 km de profondeur (Zone de collision).
La cristallisation du magma (refroidissement) n’atteint pas la surface, le magma
donne des roches plutoniques. C’est un magma riche en silice et très acide.
b. Magma basaltique
Il se forme en grande profondeur de 50 à 150km (dans le manteau).
Il remonte en surface et se refroidit rapidement, il donne des roches effusives ou volcaniques
C’est un magma pauvre en silice mais riche en élément ferromagnésien et il est
basique.
c. Magma andésitique
Il provient de la fusion en profondeur de la croute océanique et croute continentale
(zone de subduction). Ce magma donne des roches volcaniques c’est-à-dire des roches de
surface. C’est un magma moyennement riche en silice mais pauvre en fer et plus ou moins
acide. Le magma andésitique a une composition intermédiaire entre les deux autres
magmas.
4. Différents groupes des roches magmatiques
Selon le lieu de solidification du magma, les roches magmatiques se divisent en deux
grands groupes :
 Les roches plutoniques
 Les roches volcaniques
Roches volcaniques Roches plutoniques
Lieu de solidification surface profondeur
Vitesse de solidification brutale Lente
Structure des roches Microlitique Grenue
cristallisation Partielle totale
exemples Rhyolite Magma granitique Granite
Andésite Magma andésitique Granodiorite
Basalte Magma basaltique Gabbro

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5. Condition de formation des roches magmatiques : Refroidissement et cristallisation


Vitesse de refroidissement Lieu de refroidissement Taille des cristaux
Lente Profondeur Gros cristaux
rapide Semi-profondeur Petit cristaux
Brutale surface Microlitique

QUELQUES EXEMPLES DE ROCHES MAGMATIQUES


Granite andésite Basalte
couleur Clair Plus ou moin sombre Sombre
Type de roche Roche granite Roche andésite Roche basalte
Structure Grenue Microlitique Microlitique
Composition Quartz, feldspath, Pyroxène, feldspath, Pyroxène, Feldspath,
minéralogiques mica mica mica

IV. Cycle de roche


C’est un processus de régénération des roches.

Chap II : LE SOL
(4 semaines de 3 heures = 12 heures)
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A. Etude pratique du sol


I. Définition d’un sol
Le sol est la partie superficielle de la lithosphère. Il se trouve au-dessous de la
couverture végétale et au-dessus de la roche mère.
Le sol prend naissance à partir de la roche mère.
II. Constituants du sol
Le sol renferme des substances minérales et organiques, de l’air et des êtres vivants.
1. Constituants minéraux
Les constituants minéraux proviennent de la désagrégation (altération, destruction,
décomposition) des roches mère sous l’action des agents atmosphériques (eau chargée de
CO2 : variation de température, vent).
Les constituants minéraux sont l’argile, le sable, le calcaire et les ions minéraux.
a) Altération du granite ou du gneiss
Par un changement brusque de la température, le granite et le gneiss se fissurent.
L’eau de pluie chargée de CO2 pénètre à l’intérieur des fissures. Sous l’action de CO2, les
feldspaths et les micas vont se transformer en argile, en sels minéraux et en colloïdes de
silice. Tandis que le quartz donne du sable.
Réaction de l’altération du granite
Mica + H2O+ CO2 Argile + Sels minéraux + colloïdes de silice +Oxyde de fer
Feldspath + H2O + CO2 Argile + Sels minéraux + colloïdes de silice
Quartz + H2O+ CO2 Sable
b) Altération du calcaire
La présence du calcaire assure un milieu neutre ou basique. Les sols pauvres en
calcaire sont plus ou moins acides. On fertilise le sol acide par l’amendement en calcaires.
Cette méthode s’appelle « Chaulage ».
Réaction de l’altération du calcaire
Calcaire + H2O + CO2 Carbonate de calcium
CaCO3 + H2O + CO2 CaH2 (CO3)2
c) Ions minéraux
Les ions minéraux sont solubles dans l’eau. Ils servent de nourriture aux végétaux :
Na , PO42-, Mg2+, Ca 2+. En plus de ces éléments, on peut trouver aussi dans le sol : le fer,
+

cuivre, aluminium, et même l’or.

2. Constituants Organiques

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Les constituants organiques proviennent de la décomposition des débris des végétaux


et cadavres d’animaux sous l’action des bactéries. Cette décomposition aboutit à la formation
de l’humus qui joue un rôle très important dans la fertilité du sol.
a. Humus
L’humus est un mélange de matières organiques obtenues par transformation des
débris végétaux et cadavres des animaux sous l’action des bactéries. Il est de couleur
noirâtre ou grisâtre quand il est en quantité importante.
b. Litière
La litière est formée par des feuilles mortes et des brindilles de bois à l’abri de l’air
sous l’influence des bactéries. Les feuilles et les brindilles pourrissent et se transforment en
une bouillé ou se dégage certains gaz et des matières organiques.
c. Complexe argilo-humique
Il est obtenu à partir de l’argile et de l’humus en présence des ions minéraux. Le
complexe argilo-humique retient l’eau et les sels minéraux dans le sol, donc il est fixateur des
éléments chimiques indispensables (NPK) à la fertilité des sols.
3. Organismes vivants
On peut trouver dans le sol de nombreux êtres vivants : bactéries, vers de terre,
plantes, insectes, escargots, et …..
Les vers enrichissent le sol par leurs déjections azotées. Les Bactéries participent à
l’ammonisation et à la nitrification.
Les êtres vivants jouent un rôle très important dans la dégradation des matières
organiques et dans l’humification (Formation de l’humus). L’humification n’est pas la même
partout, elle dépend du climat (en climat chaud, l’humification est très importante)
III. Propriétés physiques et chimiques d’un sol
1. Propriétés physiques
Les propriétés physiques d’un sol sont déterminées par la quantité de ses éléments
constitutifs. Ce sont la texture, la structure, la porosité de la perméabilité.
a. Texture du sol
Elle est définie par la grosseur des particules constitutives du sol : l’argile, le limon, le
sable fin, le sable grossier et le gravier. Ces particules peuvent être agglomérées ou
séparées. Ces éléments sont déterminés par leur dimension à l’aide de granulométrie :
- Le grain d’argile a pour diamètre inférieur à 2 microns
- Le grain de limon : diamètre entre 2 microns à 5 microns
- Le grain de sable fin : diamètre entre 5 micron et 0,02 mm
- Le sable grossier entre 0,02 mm et 2 mm
- Le gravier est supérieur à 2 mm.

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La texture est déterminée selon la quantité de particules dominantes. D’où, le sol peut avoir
une texture :
 Argileuse, si l’argile est abondante. Le sol est difficile à labourer.
 Limoneuse, si le limon prédomine. Le sol est un peu perméable, difficile à labourer
 Sableuse si le sable domine. Le sol est peu sec, facile à labourer
 Equilibré ou homogène, s’il y a équilibre entre les divers constituants. Le sol est facile
à labourer.
b. Structure d’un sol
C’est un mode d’arrangement des constituants minéraux dans le sol. Il y a la
structure particulaire, la structure grumeleuse et la structure massive ou compacte.
i. Structure particulaire ou discontinue
Les constituants minéraux ne sont pas soudés. Ils se rencontrent dans le sol pauvre
en humus et en argile. Dans ce type de sol, il n’y aura jamais formation « du complexe
argilo-humique » donc c’est une mauvaise structure car les éléments minéraux sont
éparpillés (dispersée).
ii. Structure grumeleuse ou continue
Les constituants minéraux sont soudés les uns aux autres par des colloïdes et
donnent des agrégats. Ces agrégats sont empilés en laissant des espaces vides entre eux.
Ils se rencontrent dans les sols riches en humus et en argile (complexe argilo-humique).
C’est une bonne structure.
iii. La structure massive ou compacte
Les constituants minéraux sont noyés dans l’argile et dans l’humus.

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c. Porosité du sol :
C’est l’ensemble des espaces vides ou pores dans le sol. Il existe deux porosités
i. Macroporosité : Si le sol a beaucoup de vide,
ii. Microporosité : Si le sol a moins de vide.
Par définition, la porosité est le rapport entre le volume des pores et le volume d’un
sol existant pour cent.
P%=

V : Volume des pores ou volume d’eau retenu dans le sol


V: volume de l’échantillon du sol utilisé
d. Perméabilité du sol
La perméabilité est le mode d’infiltration d’eau dans le sol.
Elle peut être calculée suivant le volume d’eau qui traverse l’échantillon pendant l’unité de
temps
 V : Volume d’eau qui traverse l’échantillon (cm3 ou ml)
 t : temps d’écoulement de l’eau pour traverser l’échantillon. (h, mm ou s)
 S : surface de l’échantillon (cm2)

Formule: F=

Remarque : Un sol est perméable s’il se laisse facilement traverser par l’eau. La perméabilité
du sol dépend de sa structure, texture et de sa porosité.
Exemple :
Un sol est perméable si sa structure est continue
2. Propriétés chimiques du sol
Le pH d’un sol (potentiel d’Hydrogène) : c’est le coefficient qui caractérise l’acidité, la
basicité et la neutralité.
 Un sol est « acide » s’il contient de nombreux ions H+ ou H3O+ (H+ > OH-)
 Un sol est «neutre », si le nombre d’ion H+ et OH- est égale (H+ = OH-)
 Un sol est « basique », s’il contient de nombreux ions OH -
(H+ < OH-)

Pour déterminer l’acidité, basicité et la neutralité d’un sol, on utilise un pH-mètre ou


des indicateurs colorés.
i- Le pH- mètre
Le pH- mètre donne des valeurs qui s’expriment suivant une échelle qui va de 1 à
14. Le sol est acide si son pH < 7, basique si pH > 7 et neutre si pH = 7 ;
ii- Indicateurs colorées
 Si le papier tournesol se colore en « rouge » ou « orange », le sol est « acide »
 Si le papier pH se colore en « vert » ou « violet », le sol est « neutre »
 Si le papier pH se colore en « bleu », le sol est « basique »

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Remarque : Un sol basique ou acide est « stérile » car les bactéries responsables de
l’humification ne peuvent pas vivre à l’intérieur de ce sol.

B. Formation du sol
I. Introduction
Un sol est constitué par des substances minérales qui proviennent de la destruction
de la roche mère (granite, gneiss, basalte) et de débris d’animaux et végétaux. La formation
du sol s’effectue en étapes suivantes :
- La destruction de la roche mère
- La formation des substances organiques
- L’influence des êtres vivants.
Sous l’action des facteurs climatiques et les facteurs biologiques, la roche mère se
désagrège.
1. Facteurs climatiques
i. La température
La roche mère chauffée se dilate la nuit, elle se refroidit et se contracte. Soumise à
cette variation de température, la roche mère finit par se fissurer.
ii. L’eau
L’action de la température facilite l’action de l’eau. L’eau va s’infiltrer dans les
fissures. Elle va dissoudre les éléments solubles grâces au CO2 qu’elle apporte.
Ex : La désagrégation d’une roche calcaire. Le CO2 de l’eau attaque le calcaire de la roche
mère et la transforme en bicarbonate de calcium.
Roche calcaire + H2O + CO2 bicarbonate de calcium
CaCO3 + H2O + CO2 CaH2 (CO3)2

La déségrégation du granite et du gneiss. Le granite et le gneiss ont les mêmes


cristaux : le quartz, feldspath et mica.
Sous l’action de l’eau chargée de CO2, le granite et le gneiss se désagrègent. Seuls
le feldspath et le mica sont détruits. Dans les régions chaudes et pluvieuses, l’argile va être
transformée en alumine. En général, l’alumine et l’oxyde de fer vont rester sur place pour
donner la coloration rouge du sol. Le quartz, grâce à sa dureté n’est pas détruit mais va
donner les grains de sable.
2. Facteurs biologiques et formation des matières organiques
Les débris d’animaux et végétaux se décomposent sous l’action des bactéries. Ils
vont se transformer en sels minéraux et en humus qui va également se décomposer pour
donner des sels minéraux.

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II. Différents types de sols qui existent à Madagascar


1- Sols ferralitiques ou latéritiques
a) Définition
Ce sont des sols qui contiennent beaucoup de fer et aluminium sous forme
d’hydroxyde. Ce sol se colore en rouge à cause du fer. En climat chaud et pluvieux et sous
couvert forestier, ces sols se colorent en jaune. On les appelle « sol ferralitique jaune sur
rouge ».
Remarque : Dans le cas où la forêt a disparu et remplacé par la savane. On aura formation
de concrétion (grain de sable entre eux par de l’oxyde de fer). On les appelle « cuirasse ».
b) Formation :
Les sols ferralitiques proviennent de la transformation de la roche mère en un sol
argileux riche en fer et en aluminium. C’est la « ferralisation » ou « latéralisation ». Les
roches mères d’origine sont le granite, gneiss et basalte.
c) Intérêts agricoles :
Ces sols sont très lessivés (dépourvu de matières minérales) leur pH est acide. Les
cultures possibles sont tabac, mais et arachides.
d) Localisation à Madagascar :
Dans la région Est malgache, sur hautes plateaux.
e) Coupe géologique :
A0 Litière
A1 Couche grise renfermant de l’humus
A2 Couche sableuse
B1 Couche rougeâtre riche en argile + fer + aluminium
B2 Couche argileuse + colloïde de silice
C0 Roche mère altérée
C1 Roche mère (granite, gneiss, basalte)

2- Sols ferrugineux tropicaux


a) Définition
Ils renferment une forte teneur d’hydroxyde de fer mais moins d’aluminium que dans
le sol ferralitique. Leur coloration est moins rouge et parfois même grisâtre en surface. Les
sols ferrugineux présentent des concrétions ferrugineuses qui s’accumulent aux horizons
supérieurs.
b) Formation
Les roches mères d’origine peuvent être du granite, du gneiss ou du basalte.

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c) Intérêts agricoles
Ils contiennent une réserve en matières minérales (non lessivé). Ils sont moins
acides. La quantité d’humus est très élevée par rapport au sol ferralitique. Ces sols sont
adaptés aux cultures sèches : mais, haricots, sisal, tabac, lentilles, coton, anacardes….
d) Localisation à Madagascar
Dans la région Sud, Sud-Ouest et dans la région de Maevatanana.
e) Coupe géologique
A0 Riche en humus
A1 Couche noire renfermant de l’humus, sable, argile
B1 Couche grisâtre riche en argile + sable
A2 Couche jaune sur rouge : sable et argile
B2 Couche jaunâtre riche en sable et argile
C0 Roche mère altérée
C1 Roche mère (granite, gneiss, basalte)

Remarque : le dépôt de B1 au-dessus de A2 est dû à la chaleur qui provoque une dilatation


de fer entrainant l’accumulation « des concrétions ».

3- Sols hydromorphes
a) Définition
Ce sont des sols riches en eau. L’eau peut être permanant ou temporaire.
b) Intérêts agricoles
Culture du riz, cresson
c) Répartition à Madagascar
Presque dans toute l’ile sauf à l’extrême Sud
d) Coupe géologique :
A Horizon noire riche en matières organiques
B Horizon gris tacheté jaune
C Horizon riche en argile

4- Sols volcaniques
a) Définition
Ils sont formés à partir des cendres volcaniques. Ils sont colorés en noir ou en gris. Ils
sont riches en matières minérales. Leurs couches ne sont pas épaisses. Ces sols formés par
deux horizons.

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b) Coupe géologique
Horizon extrême A : Horizon noir très riche en matières organiques
Horizon C : roches volcaniques
c) Intérêts agricoles :
Arachides, haricots, mais, légumes, arbres fruitiers
d) Répartition à Madagascar
Dans la région d’Antsirabe, Itasy, dans la montagne d’Ambre (région d’Antsiranana)

5- Sols calcaires
a) Définition
Ce sont des sols riches en carbonate de calcium (fort effervescence avec l’acide).
b) Coupe géologique
Horizon A : riche en humus et en calcaire
Horizon C : riche en calcaire CaCO3
c) Intérêts agricoles
Les sols calcaires sont toujours peu profonds sans intérêt agricole car ils sont peu
évolués et très érodés. Les cultures possibles sont les anacardes.
d) Localisation à Madagascar
Ils sont localisés dans l’Ouest, dans le Nord-Ouest, dans le Sud et dans le Sud-Ouest

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LES DIFFERENTS TYPES DE SOLS et LEURS LOCALISATIONS A MADAGASCAR

SOLS LATERITIQUES FERRUGINEUX HYDROMORPHES VOLCANIQUES

Définition Contient du fer, aluminium, Contient beaucoup de fer, peu Contient beaucoup d’eau Contient des cendres
Rouge ou jaune sous forêt d’aluminium, pauvre en argile, permanente ou temporaires, volcaniques, riche en
rouge ou grisâtre beaucoup d’argile et de matières matière organiques et en
organiques matières minérales, noirs ou
gris.
Caractères Très vieux, acide, pauvre en sels Moins acide, mais épais, moins Riche en matières organiques, Peu épais, très fertile
minéraux et en matières argileux, contient beaucoup de plus ou moins décomposés
organiques, riche en argile matières organiques
Origine et Se forme sous climat chaud et Se forme sous climat chaud et Se forme en présence d’une Se forme à partie de
formation humide. Provenant de l’altération moins arrosé. Provenant de certaine quantité d’eau. Les produits de l’éruption
du granite et du gneiss sous l’altération du granite, gneiss et matières organiques ne volcanique.
l’action de l’eau et de chaleur du basalte sous l’action d’eau et décomposent pas mais
Se forme très lentement de chaleur s’accumulent en surface
Intérêts Culture de tabacs et d’eucalyptus Manioc, arachide, tabac, sisal, Riz, Saonjo Pomme de terre, arbre
agricoles Avec du fumier : le riz, manioc… anacarde, culture de coton et fruitiers, tabac, légumes,
Avec du l’humus : maïs, d’arbres fruitiers si on l’irrigue céréales
anacarde…
Végétations Forêts, savoka, steppe, bozaka Savane, satrana, jujubier Roseaux, raphia, Anjavidy, rambiazina
naturelles

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Localisation Hauts plateaux, versant Oriental Ouest, Nord-Est, Moramanga Plaine de Betsimitatatra, Alaotra, Ankaratra, Antsirabe, Itasy,
Tampoketsa, Moramanga, Isalo Andapa, Sakay Montagne d’Ambre

Roche mère Granite, gneiss Granite, gneiss, basalte Argile Magma


Profils 7 horizons 6 horizons 4 horizons Pas d’horizon mais
A: [A0 , A1 , A2 ] A1 A1 présence de deux couches
B2 A2 1-Couches de matières
B: [B1 , B2 ] A2 B1 organiques
B2 C0 2-Couches de matières
C: [C0 , C1 ] C0 minérales
C1

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C. Erosion du sol
I. Définition
L’érosion est un phénomène qui entraine la dégradation du sol, c’est-à-dire la disparition de
certain élément chimique du sol.
II. Agents de l’érosion
Les principaux agents érosifs sont : les eaux de ruissellement, le vent et l’homme
1. Action de la chaleur
La chaleur provoque la dilatation du sol. Il y a alors le détachement des particules qui seront
enlevées facilement par le vent ou l’eau.
2. Action du vent
Le vent transporte les matériaux tels que grains de sable, limons, poussières….Tous ces
matériaux sont balayés. Le vent est un important agent érosif surtout dans les régions arides où la
couverture végétale est absente.
Le vent agit par :
 La déflation : enlèvement des débris meubles et fins par balayage.
 La corrasion : les roches sont attaquées par les matériaux que le vent transporte.
3. Actions de l’eau de ruissellement
L’eau de ruissèlement entraine vers les rivières certains constituants du sol non protégé.
L’entrainement de ces éléments fertilisant du sol par les eaux s’appellent « lessivage » Donc
l’absence de végétation augmente l’érosion par les eaux de pluies.
Cette attaque est atténuée en terrain cultivé par le fait que l’humus retient l’eau et les racines
des plantes absorbent de l’eau.
4. Action de l’homme
L’homme érode le sol par :
 La pratique de tavy qui fatigue et tue même le sol car il perd sa fertilité. De plus, la chaleur
détruit les bactéries responsables de l’humification.
 Le surpâturage : il y a trop de troupeaux qui broutent sur une petite surface, ce qui conduit à
la désertification.
 L’incendie, le déboisement, le charbonnage accentuent l’érosion du sol.
III. Conséquences de l’érosion
 Disparition des éléments chimiques du sol
 Ensablement des plaines et des champs de culture
 Dureté du sol et infertilité du sol à cause de la disparition des éléments fertilisants du sol

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D. Conservation des sols


Conserver un sol, c’est de protéger contre l’érosion et sauvegarder se fertilité. On peut
utiliser plusieurs méthodes.
I. Méthodes mécaniques :
Protection du sol contre l’érosion ou Barrière torrentielles
Ces méthodes ont pour but :
 Provoquer l’infiltration des eaux de pluies
 Ralentir l vitesse de l’eau qui coule dans le sol
 Détourner les eaux de pluies vers les zones où l’érosion n’a pas à craindre.
Cette méthode consiste à créer des fossés d’évacuation.
1- Système à absorption totale :
C’est une technique de terrassement en courbes de niveau. Il ralentit la vitesse
d’écoulement d’eau et diminue l’érosion. Cette technique est valable pour une « pente forte » et
assez peu de pluie dans l’année. (Schéma)

2- Système à absorption partielle :


Ce système consiste à installer des fossés d’évacuation d’eau avec des bourrelets de terre
en amont et en aval. Ce système n’est valable que s’il tombe beaucoup de pluies dans l’année et
que la pente est « faible ».
(Schéma)

3- Création de réseaux de banquette


On crée une cuvette pour accueillir les eaux de ruissellement sur les pentes « très fortes »,
ce qui freine les eaux de ruissellement. L’endroit doit être planté d’herbes.

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(Schéma)

4- Drainage
C’est l’installation des canalisations dans le sol hydromorphe afin de les débarrasser l’excès
de l’eau. Le drainage peut être aidé par la plantation d’arbre qui dégage beaucoup d’eau par
évaporation.
II. Méthodes biologiques : Mise en valeur du sol.
Il est nécessaire de cultiver le sol car la présence d’une couverture végétale attenue l’action
de la chaleur et de la pluie.
Rôle de la plante :
 Les racines des plantes favorisent la pénétration d’eau dans le sol.
 L’ombre des feuilles diminue l’échauffement du sol
 Les feuilles ralentissent les chutes de pluies au sol
 Les plantes fixent les sols meubles et forment l’humus
Pour voir une bonne couverture végétale, il faut pratiquer les méthodes suivantes :
1- Jachère
Elle consiste à laisser reposer le sol pendant plusieurs années.
2- Rotation culturale ou Assolement
Elle consiste à cultiver sur un même terrain des plantes n’ayant pas les mêmes besoins
alimentaires pour que le sol ne s’épuise pas.
Ex : Au lac Alaotra
1e année Arachide Plante à gros besoin alimentaire
2e année Haricots Plante à moyen besoin alimentaire
3e année Mais et manioc Plante à faible besoin alimentaire
4e année Prairie Jachère

3- Fumure du sol
Il est nécessaire d’apporter au sol du fumier et des engrais chimiques si on pratique une
culture continue.
 Le paillage : consiste à établir des pailles sur la surface du sol pour conserver l’humidité et
aussi lutter contre l’érosion.
 Le billonnage : consiste à labourer le sol avec création des bourrelets de terre pour
augmenter l’infiltration d’eau dans le sol aride.

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4- Reboisement
Il a pour but de mettre en valeur les sols les plus dégradés.
Reboiser : c’est de :
 Protéger un sol lessivé
 Faciliter l’infiltration d’eau dans le sol
 Atténuer l’action des eaux de ruissellement
A Madagascar, le reboisement est un devoir national.
III. Culture sur pente
Cette méthode associe aux méthodes mécaniques et aux méthodes biologiques. C’est un
meilleur moyen de lutter contre l’érosion.
(Schéma)

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Chap I : FONCTION DE RELATION


(5 semaines de 3 heures = 15 heures)

Introduction :
L’espèce animale possède des appareils qui assurent différentes fonctions :
 Fonction de nutrition assurée par l’appareil digestif
 Fonction de reproduction assurée par l’appareil reproducteur
 Fonction de relation assurée par le système nerveuse
 Et d’autres fonctions (déplacement, …)

Rappels :
Comparaison entre système nerveux de grenouille et le système nerveux de l’homme

Organisation générale du système nerveux


Le système nerveux de l’homme est divisé en 2 parties : « les nerfs » et « les centres
nerveux ».
1. Centres nerveux
Ils sont constitués par « l’encéphale » et « la moelle épinière ».
a. Encéphale
Il se trouve dans la boite crânienne. Son poids moyen est de 1 500g. L’encéphale est divisé
en 3 parties : le cerveau, le cervelet et le bulbe rachidien.

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i- Cerveau :
Il est composé de deux hémisphères cérébraux. Le volume des hémisphères de l’homme
est considérable. Les hémisphères constituent les zones de départs des ordres et les zones
d’arrivés des informations. Le cerveau est le « siège de l’intelligence »
ii- Cervelet :
Il assure la station debout de l’homme c’est-à-dire, il est « responsable de l’équilibre ». Il est
très sensible à l’alcool, c’est pourquoi les ivrognes ont une démarche titubante.
iii- Bulbe rachidien :
Il est le centre nerveux qui règle le battement cardiaque et les mouvements respiratoires.
b. Moelle épinière
C’est un long cordon blanc de 50 cm de long et 1 cm de diamètre. Elle est enfermée dans le
canal rachidien (colonne vertébrale). Elle est le « siège des mouvements involontaires »
L’encéphale et la moelle épinière sont enveloppés par des membranes appelés méninge.
2. Nerfs
Ils comprennent 12 paires de nerfs crâniens qui sont rattachés à l’encéphale et 31 paires de
nerfs rachidiens qui sont rattachés à la moelle épinière. Les nerfs relient le centre nerveux aux
autres organes donc se ramifient dans tous les organes.
Propriétés et rôles des nerfs : un nerf est « excitable » et « conducteur ». Il peut être excité par
différents agents ou
stimuli. Stimuli mécanique Choc, pincement, piqûre
Stimuli chimique Acide, sucré, salé, alcool, amer
Stimuli thermique Chaleur, froid
Stimuli électrique Courant électrique
Stimuli divers Odeur, couleur
Stimuli sonore Son, music

COMPARAISON ENTRE LES DIFFERENTS DE REACTIONS COMPORTEMENTALES


I. Les différents types de réaction comportementale
L’être humain a 3 types de réactions comportementales :
- Le reflexe acquis (mouvements involontaires)
- Le reflexe inné (mouvements involontaires)
- Le mouvement volontaire
1. Les réflexes innés
Ce sont des mouvements qui se manifestent dès la naissance (qui ne demandent pas
d’apprentissage et que le cerveau n’intervient pas). La « moelle épinière » commande ce
mouvement. Les réflexes innés sont indépendants de la volonté (mouvements involontaires). Ils
sont inchangeables et inévitables.

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Exemples :
 En touchant un objet chaud par mégarde (sans faire attention), on s’éloigne tout de suite de
cet objet.
 En épluchant un bulbe d’oignon, les yeux se replissent des larmes involontairement.
 Si on donne un coup sec sous la rotule, le pied correspondant se soulève. C’est « le reflexe
rotulien »
 Si on chatouille la plante de pied, les orteils correspondant se contractent. C’est «le reflexe
plantaire »
2. Les réflexes acquis
Ce sont de mouvement obtenus après apprentissage suivi de plusieurs répétitions et qui
finissent pour être automatiques. Ils s’établissent au cours de la vie. La moelle épinière intervient
dans ce reflexe.
Ex : Réflexes de lecture, réflexe de la marche, réflexe de la dance, dressage d’un chien.
Les réflexes acquis sont des mouvements involontaires mais ne sont pas définitifs
(peuvent être oublié). Tandis que les mouvements innés sont définitifs (sauf en cas de paralysie).
Les mouvements innés et les réflexes acquis sont appelés « réflexes médullaires »
3. Mouvement volontaire
Ce sont des mouvements qui dépendent de la volonté, ils sont réalisés après
commandement. C’est le « cerveau » qui est le centre nerveux responsable.
Ex : Lever la main.
II. Mise en évidence des voies suivies par les messages et leurs propriétés :
1- Arc réflexe
Un nerf peut être excité par différents agents ou stimuli. On dit qu’un « influx nerveux » prend
naissance au point excité, c’est lui qui chemine dans les « nerfs sensitifs ». Il se dirige dans la
moelle épinière et atteint les centres nerveux ; c’est « l’influx ». Le trajet suivi par le message est
appelé « l’arc réflexe »
A l’intérieur de la moelle épinière, l’influx nerveux sensitif transformé en influx nerveux
moteur qui commande les mouvements, c’est-à-dire « REFLEXE ».
Un arc réflexe comprend :
- Un organe récepteur (organe de sens) : Il reçoit et stimule (le message)
- Un nerf sensitif : Il transmet le message (influx sensitif au centre nerveux)
- Un centre nerveux : Encéphale ou moelle épinière. Il change l’influx sensitif en influx
- Un nerf moteur : Il transmet l’influx moteur au centre nerveux
- Un organe effecteur (Muscle, glande…) : Il réagit (donne la réponse).

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CENTRE NERVEUX
Nerfs sensitifs Nerfs moteurs

ORGANE RECEPTEUR ORGANE EFFECTEUR

STIMULUS REPONSE AU STIMULUS


.

2- Hygiène du système nerveux


Pendant le travail intellectuel, le système nerveux se fatigue. Cette fatigue peut se
transformé en un surmenage qui provoque parfois des graves conséquences. Par exemple la
Neurasthénie (C’est un affaiblissement du système nerveux, qui se manifeste par une fatigue au
moindre effort physique.)
Pour cela, il faut :
- Avoir un sommeil suffisant pour que le système nerveux se repose
- Faire un travail intellectuel adapté à l'organisme et au système nerveux.
- Eviter l'excitation fort et répété (bruit, trépidation) qui fatigue les systèmes nerveux et les
organes de sens.
- Eviter le tabac car il contient de la nicotine (drogue) qui efface la méninge.
- Eviter l’alcool qui entraine des troubles des organes de sens
- Prendre une alimentation substantielle et suffisante et surtout riche une vitamine PP
antipellagreux car la carence en vitamine B et PP entraine la folie complète.

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3- Divers stimuli et divers organes récepteurs


Les organes récepteurs sont des organes de sens.
Organe de Nom de Organes récepteurs Nerf Stimulus
sensoriels l’organe
Organe de la vue Yeux Rétine Nerf optique Couleurs, lumières
poussières…
Organe de l’odorat Nez Papille olfactive Nerf olfactif Odeur…
Organe de l’auditif Oreilles Muqueuse auditive Nerf auditif Son, bruit…
Organe du goût Langue Papille gustative Nerf gustatif Goûts, froids,
chaud, pincement
Organe de toucher Peau Épiderme, derme Nerf tactile

Informations supplémentaires :

Expérience sur la grenouille :


On détruit l’encéphale d’une grenouille (grenouille spinale décérébré), on dépose une
goutte d’acide acétique concentré sur la patte postérieure. La patte postérieure effectue un
mouvement brusque car l’acide concentré a provoqué une excitation sur les terminaisons nerveuse
de la peau.
Il a donné naissance à un influx nerveux (message) qui se propage le long des nerfs vers le
muscle de la patte qui va réagir.
Notion de l'intensité seuil et intensité efficace.
Une intensité est dite efficace quand on obtient une réponse directe après est une
excitation.
L'intensité seuil est la plus faible intensité de l'excitation avec laquelle on obtient une
réponse.
Concentration d'acide
chlorhydrique
0,0001/𝜑 Pas de réponse
0,001/ 𝜑 Pas de réponse
0 01/𝜑 Mouvement des doigts. Intensité seuil.
0,2/𝜑 Mouvement de la patte
0,3/𝜑 Mouvements du corps. Intensité efficace.

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LA VUE
A. Coupe de l’œil

B. Caractéristique de l’œil
L’œil est divisé en deux parties : les membranes et les milieux transparents.
I. Membranes
(Macula)
Ils sont aux nombres de trois : la sclérotique, la choroïde, la rétine
1. Sclérotique
Elle tapisse le fond de l’œil. Elle est blanche, épaisse, et résistante. La membrane
sclérotique donne la rigidité à l’œil. C’est une membrane protectrice de l’œil. Elle est
transparente en avant pour former « la cornée transparente ».
2. Choroïde
Elle est plus fine, noire et facile à détacher de la sclérotique. Derrière la cornée, elle
forme l’iris, qui présente un orifice appelé « la pupille ». Elle est riche en vaisseaux sanguins.
La choroïde assure la nutrition de l’œil.
3. Rétine
Elle est translucide, très fragile et composée de cellules nerveuses. Elle présente une
tâche jaune dont le centre forme une fossette. Au pôle postérieur de l’œil présente une

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tâche blanche légèrement déprimée appelé «le point rouge » ou « le point aveugle », près
du point de sortie du nerf optique : riche en vaisseaux sanguins et surtout en cellule à fibre
nerveuse. C’est la partie sensible de l’œil et joue le rôle d’un écran (zone nerveuse et active
de l’œil).
II. Milieux transparents
Ils sont homogènes, limpides et se trouvent au centre l’œil. Ils sont formés par le cristallin, l’humeur
aqueuse, humeur vitré.
1. Humeur aqueuse
C’est la chambre antérieure de l’œil à liquide transparent et peu abondant.
2. Cristallin
C’est une lentille biconvexe dont la face postérieure plus bombée que la face antérieure
rattachée au corps ciliaire par des ligaments, forme l’image de l’objet regardé sur la rétine. L’iris et
cristallin divisent l’intérieur de l’œil en deux chambres.
3. Humeur vitrée ou corps vitré
C’est la chambre postérieure de l’œil occupée par une masse transparente incolore de
consistance gélatineuse.
III. Rôles
1. Rôles des milieux transparents
Les milieux transparents jouent le même rôle qu’une loupe ou lentille. Ils laissent traverser
les rayons lumineux en les faisant converger au fond de la chambre noir sur la rétine. Le pigment
noir absorbe la totalité de la lumière réfléchie à partir de l’image. L’image reçu est renversé le plus
petit que l’objet réel. Ils conduisent les ondes lumineuses reçus de l’extérieur vers la rétine.
2. Rôle des membranes
 Les sclérotiques constituent le squelette et l’enveloppe protectrice de l’œil. Elle sert à
l’insertion aux muscles qui assurent la mobilité du globe oculaire.
 La choroïde forme un tissu nourricier de l’œil
 La rétine reçoit les images des objets éclairés grâce aux cellules spécialisées qui la
compose.
C. Trajet d’un rayon lumineux à travers l’œil
I. Réfraction de l’œil
Pour un œil normal, les rayons lumineux vont suivre le trajet suivant :
Il pénètre dans « la cornée », passe dans «l’humeur aqueuse ». Il traverse « le cristallin » et c’est
« le cristallin » qui revoie les rayons lumineux vers la fovéa en passant par « l’humeur vitrée».
On dit que les rayons lumineux sont réfractés par le cristallin (réfraction triple).
1. Vision d’un objet éloigné
Un œil normal est appelé œil emmétrope c’est-à-dire qui n’a pas de défaut optique. L’œil
emmétrope toujours voir, l’image d’un objet même si cet objet est placé très loin de l’œil.

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L’objet ou l’image de l’objet doit se retrouver dans l’axe optique et son image doit être placée
au niveau de fovéa.
C’est pour cela que l’image d’un objet est bien visible ou l’objet est vu nettement.
2. Vision d’un objet proche
Après avoir regardé un objet éloigné ou fixé, Il nous faut un peu de temps pour voir
nettement l’image d’un objet proche. Le temps correspond à voir l’image de l’objet proche est
appelé « le temps d’accommodation ».
II. Accommodation
C’est une mise au point ou une reflexe qui se fait simultanément par les yeux pour bien voir
un objet de près. L’accommodation est due au bombardement antérieur du cristallin. Plus le
cristallin est convergent, plus l’image formée est plus nette.
La déformation du cristallin ne s’accroit plus quand un objet arrive à une certaine distance de
l’œil. Si on fait encore approcher l’objet, il a une vision plus naturellement. La vision de cette
distance est appelée « distance minimale » de vision distincte.
1. Distance d’accommodation
Tous les objets au-delà de 50m à 60m est une vue sans accommodation. La limite
d’accommodation est caractérisée par la distance minimale de vision distincte
S’il y a diminution d’accommodation, c’est un signe de vieillissement. Cette distance est
variable suivant l’individu et l’âge.
Exemple : 7 ans Ŕ 10 ans --> 7cm 50 ans --> 40 cm 60 ans --> 1 m
2. Résumé
 La distance d’accommodation est la distance minimale pour voir nettement un objet de
proche.
 Le temps d’accommodation : c’est le temps correspondant à voir l’image de l’objet après
avoir regardé un objet éloigné

III. Cellules de la rétine et la structure nerveuse formées d’axones des cellules


rétiniennes
La rétine est la troisième membrane de l’œil. C’est la membrane sensible à la lumière car
elle contient beaucoup de cellules nerveuses appelées « neurones ».
La coupe de la rétine montre qu’elle est formée par deux feuillets : interne et externe.
1. Feuillet externe : constitué par une couche de cellules appelées « cellule pigmentaire ».
2. Feuillet interne : composé par trois couches de cellule nerveuse : cellule visuelle, cellule
bipolaire, cellule multipolaire.
a. Cellule visuelle (couche externe) : en forme de cône et en forme de bâtonnet.
b. Cellules bipolaires (couche moyenne): articulées avec les cellules visuelles à cônes et
les cellules visuelles en bâtonnet.

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c. Cellules multipolaires (couche interne) : le plus internes. Leurs fibres passent au


niveau de la tâche aveugle pour se ressembler et donner le nerf optique.
Remarque :
Après avoir traversé les milieux transparents de l’œil, les rayons lumineux sont arrêtés par le
feuillet externe de la rétine chargée de pigment noir. A ce niveau, l’excitant lumineux agit sur les
cônes et les bâtonnets des cellules visuelles qui répondent par des influx.

Le nerf de la rétine :
Le nerf est l’organe de transmission. Il est constitué des fibres nerveuses optiques ou
visuelles (nerfs sensitif et nerf moteur). Les nerfs relient la rétine avec le centre visuel au niveau de
cerveau et transmet l’excitation.

IV. Transport de l’influx nerveux de la rétine au cerveau.


La section des deux nerfs optiques entraine la cécité complète irrémédiable. Celle d’un nerf
optique supprime la vision pour l’œil correspondant et diminue l’entendue du champ visuel.
Le nerf optique est l’intermédiaire indispensable entre la rétine et le centre visuel.
V. Situation de l’aire optique

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L’aire optique visuelle est située au niveau des lobes occipitaux de deux hémisphères
cérébraux du cerveau correspondant au centre visuel cérébral. Toute atteinte à cette aire entraine
une cécité corticale, même si les nerfs optiques sont intacts.

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HYGIENE DE L’ŒIL
Les plus fréquents sont : La presbytie, La myopie, l’hypermétropie.
Défaut ou Maladie Presbytie Hypermétropie Myopie
Définitions C’est un défaut de l’œil dû au C’est un défaut du globe oculaire, C’est un défaut du cristallin qui est
vieillissement cristallin trop plat bombé
Caractéristiques  Vision de près floue par la  Vision de près très floue par  Vision de loin embrouillé et flou.
disparition de l’accommodation. insuffisance de l’accommodation L’image se forme avant la rétine.
 L’image se forme en arrière de la (même que la presbytie).
rétine. Vision de loin est bonne  L’image se forme en arrière de la
 Cristallin trop plat perd son rétine.
élasticité
Causes Anomalie du globe oculaire due aux Habitude de lire de près ;
vieillissements
Correction  Apport des lunettes à verre  Apport des lunettes à verre  Apport des lunettes à verre
convergeant (lentille convergent aux lentilles convergent à lentilles biconcaves
biconverses) ou verres biconverses. ou verres divergents
convergents  Les lunettes sont utiles pour ramener  Les lunettes sont utiles pour
 La lunette sert à ramenés les l’image au niveau de la rétine. Pour ramener l’image au niveau de la
images sur la rétine (à verre l’hypermétropie l’image de loin est rétine à verre épaisse
mince) très bonne.
Autre défaut de l’œil :
 L’astigmates : La vision est ondulée
 Le daltonisme : C’est un défaut héréditaire, confusion de couleur rouge et vert.
 Décollement de la rétine

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L’œil est un organe fragile. Pour son hygiène, il faut :


- Éviter l’intensité lumineuse insuffisante qui peut conduire à la myopie.
- Éviter le changement brusque de l’intensité lumineuse. (être dans une pièce sombre, on
allume directement la lumière.
- Éviter de lire trop près pour empêcher la courbure de cristallin.
- La bonne distance de lecture est de 25 à 30cm de l’œil pour réduire sa fatigue. La lecture
trop prolongé fatigue l’œil.

DANGERS DE LA TOXICOMANIE
A. Définition
1. Toxicomanie
C’est l’intoxication (empoisonnement) de l’organisme due à la consommation prolongée et
répétée d’une drogue.
2. Drogue
C’est une substance obtenue chimiquement ou à partir de certaines plantes dont la
consommation provoque une destruction du système nerveux et une modification de relation de
l’individu avec son environnement.
Le droguer a une dépendance physique, psychique.
3. Le droguer ou la toxicomane
C’est l’individu qui souffre de toxicomanie.
 Il y a des drogues douces ou drogue licites ou drogue faible. Ils sont autorisés.
Exemples : tabac, le café, cigarette, boissons alcoolisés.
 Il y a aussi des drogues fortes ou drogue illicites. Ce sont des drogues non autorisés.
Exemples : héroïne, Jamal, la morphine, cocaïne.
4. Tolérance :
C’est l’adaptation de l’organisme à une drogue après une consommation prolongée.
5. Accoutumance :
C’est l’augmentation de la dose d’une drogue pour obtenir l’effet voulu après une
consommation prolongée.
6. Dépendance
C’est l’adaptation biologique d’un individu avec des produits chimiques. L’Individu repose
totalement sur les drogues.
7. Causes de la toxicomanie
Les causes qui provoquent la toxicomanie sont nombreuses surtout chez les adolescents
qui sont victimes de la drogue, car l’adolescence est une période fragile dans la vie.

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 Famille aisée (Les enfants ont tout ce qu’ils veulent. Ils n’ont aucun but, il devient inactif.
Ils vont se droguer).
 Camaraderie ou mauvaise fréquentation
 Incitation
 Manque d’affection parentale
- Manque de dialogue dans la famille
- Manque de relation avec des parents
- Parents alcooliques ou drogués
 Problème au niveau familial (divorce, Chômage, décès…)
 Manque ou insuffisance de loisir (distraction, passe-temps, passion)
 Manque d’information à cause d’analphabétique.
 Délinquance juvénile
 Se droguer pour plaisir (gout d’interdit)
 Se droguer pour oublier la pauvreté
 Se droguer pour montrer son indépendance
 Le désir d’évasion (rencontre de hasard, vacance dans un pays où les drogues sont
autorisées)

B. Classifications de la drogue
On peut classer les drogues suivant leurs effets sur l’organisme :
1. Hallucinogènes :
Ce sont des drogues qui entrainent les hallucinations (vision de ce qui n’existe pas), une
modification d’humeur, impression d’euphorie (sensation d’être ailleurs), avec joie intense, de
l’extase (transporter dans un autre monde) mais souvent des « troubles de mémoires, troubles
visuels, auditifs avec un état panique ». Les hallucinogènes entrainent une perte de contact avec la
réalité. C’est pourquoi que les droguer commettent des crimes et des actes, des violences et aussi
des suicides involontaires.
Exemples : rongony, jamala (cannabis), marijuana, cannabis, Chanvre indiens, LSD
2. Psychostimulants :
Ce sont des drogues qui stimulent l’activité physique et psychique c’est-à-dire permettent
d’accomplir des effets surnaturels. Elles diminuent les besoins de sommeil. Ils sont capable
d’augmenter les fonctions mentales pendants une courte durée. Une fois les effets de ces drogues
sont effacés, l’esprit qui a travaillé de ces forces entre dans une phase de dépression.
Elles peuvent éliminer la sensation de fatigue, faim, de sommeil. Ce sont des « anesthésie
locaux ». Les psychostimulants provoquent l’euphorie.

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Exemples : les produits de dopage des sportifs comme la cocaïne, la caféine, théine, alcool,
cigarette, le crack. C’est la cocaïne cristallisée fumable et de plus grande toxicité.
3. Barbituriques :
Ce sont des drogues qui se présentent généralement sous forme de « comprimé » ou de
« crème ». Elles sont « hypnotiques » (donne un sommeil artificiel), sédatif (apaisent la douleur),
somnifères, calmant, mais elles entrainent des accidents graves, voir même mortelle par
« overdose ». Beaucoup d’entre elles font baisser la température. La vente de ces drogues sont
libre et sans surveillance médicale.
Exemple : gardénal, catalgine, valium, paracétamol….
4. Solvant :
Ce sont des drogues se présentant généralement sous forme de liquide et qui procurent du
« vertige », de l’euphorie, de la tranquillité… mais ils peuvent provoquer des accidents graves ou
même mortelle. Elle entraine de paralysie du système nerveux.
Exemple : Ether, essences, trichloréthylène,
5. Opium
Ces drogues entrainent un effet d’intoxication qui se manifeste par des ulcères gastriques,
des éruptions sur la peau, faiblesse musculaire, diminution des globules blancs, anémie
(insuffisance d’hématie)
Exemple : opiacé, morphine dérivée de l’opiacé, héroïne dérivé des morphines.
Remarque : la consommation prolongée des drogues conduit toujours à la destruction du système
nerveux qui se termine par la mort.

C. Effets de la drogue
Les drogues donnent plusieurs effets sur l’individu drogué ou toxicomane et sur la société.
1. Effets de la drogue sur l’individu
- dépendance physique et psychique
- diminution de la vision
- affaiblissement des centres nerveux
- affaiblissement de défenses naturelles de l’organisme
- maladie de foie, ulcère d’estomac.
- le suicide, folie complète, hallucination, prison
2. Effets des drogues sur la famille :
- perturbation de la vie familiale
- manque d’affection
- manque d’harmonie et de cohésion familiale
- mal formation congénitale

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3. Effets de drogue sur la société


- manque d’harmonie sociale
- perturbation de la vie sociale
- propagation des maladies sexuelles transmissibles.
- Banditisme
- Crime, prostitution, insécurité
- Diminution de capacité de travail de la population

D. Lutte contre la toxicomanie


Les drogues sont des poisons mortels.
1. Lutte préventives contre la toxicomanie :
- Eviter de goûter aux drogues
- Eviter les mauvaises fréquentations
- Interdire la vente des drogues
- Punir les trafiquants
- Aider les jeunes à résoudre leurs problèmes
- Eduquer la masse sur méfaits de la drogue.
- Créer des foyers de loisir éducatifs
- Essayer d’entrainer les jeunes à des passions saines. Ex. lectures, couture, musique,
cuisine, sport
2. Traitement de la toxicomanie
- Le problème de la drogue doit être envisagé non seulement sur le plan individuel et
familial ou social mais aussi sur le plan international.
- Les toxicomanes doivent être traitées uniquement dans un centre hôpitaux des
intoxications.
- Les toxicomanes doivent changer de comportements pendant le traitement.
- Il faut aider et soutenir le toxicomane devant le traitement.

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Informations supplémentaires :
1. Tabagisme : c’est l’abus du tabac (à fumer ou à chiquer)
Les cigarettes renferment des « produits toxiques » dont les plus dangereux sont :
 Les nicotines (qui accélèrent le rythme cardiaque et cancer)
 Les gaz irritants (qui attaquent les voies respiratoires)
 Le monoxyde de carbone
Les méfaits du tabagisme sont :
 La diminution de la durée de vie, réduction des performances sportives, des
maladies graves surtout celles de voies respiratoires, du cœur et des vaisseaux
sanguins.
 Le tabagisme aggrave la tuberculose et les ulcères d’estomac. Il est déconseillé
aux femmes enceintes et allaitants.
2. Alcoolisme :
C’est l’abus des boissons alcoolisées. Celui qui se prêt à l’alcoolisme est un alcoolique. Un
ivrogne est un individu qui est toujours ivre.
Les méfaits de l’alcoolisme sont :
 La destruction de tous les organes internes, tube digestive, les poumons
 Il favorise le développement de certaines maladies tel que les tuberculoses, le
SIDA parce que l’alcool diminue l’immunité c’est-à-dire la défense naturelle
de l’organisme.
 Destruction de la famille
 L’alcoolisme peut entrainer la folie.

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Chap II- LES MICROBES ET L’HOMME


(9 semaines de 3 heures = 27 heures)

A. Biologie des microbes


I. Définitions
 La biologie de microbe est une science qui étudie la vie de microbe.
 Les microbes sont des êtres vivants de petite taille, formés d’une seule cellule (unicellulaire).
Ils ne sont visibles qu’à l’aide d’un microscope.
Localisation : Les microbes s’éparpillent partout : dans l’air, dans l’eau, dans le sol et dans notre
organisme.
II. Structure d’un bacille subtil
1. Culture de bacille subtil
a. Expérience
i. Matériel
 Microscopes, lames, lamelles, agitateurs, culture de bacilles subtils.
 Cuve à coloration, récipient avec eau de Javel, rouge neutre, bleu de méthylène.
ii. Milieu de culture
Cette bactérie s'obtient très facilement en faisant bouillir dans de l'eau, pendant quelques
minutes, du foin préalablement haché (2). La filtration permet de recueillir un liquide légèrement
jaunâtre, qui est abandonné pendant 2 à 3 jours dans un cristallisoir à température ambiante. Le
liquide se trouble et, à la surface de l'infusion (3) se développe une pellicule, un voile bactérien.

iii. Préparation de la lame pour observation vitale


Sur une lame parfaitement propre, on dépose une goutte de liquide prélevé au niveau du
voile, avec un agitateur. On recouvre d'une lamelle. Près du bord de la lamelle, on peut déposer
une goutte de rouge neutre ou de bleu de méthylène, qui diffusera doucement dans le milieu
bactérien.

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iv. Observations :
 Au fort grossissement, la structure interne des bactéries n'est pas visible, mais on distingue
nettement leur forme en bâtonnet.
 Elles sont souvent reliées en chapelets. Il s'agit de bacilles qui se divisent en scissiparité
(une division toutes les 20 à 30 minutes quand les conditions sont favorables)
 Après quelques minutes, le liquide s'est stabilisé entre la lame et la lamelle. On peut alors
observer des bactéries en mouvement. Le bacille subtil possède en réalité de longs cils qui
lui permettent de "nager".
 Après 3 à 4 jours, l’eau se trouble et on y voit une couche de voile fine
Une partie de voile vu au microscope montre des myriades de bâtonnet. Ce sont des bacilles subtils
2. Morphologie de bacille subtil
 Le bacille subtil est un bâtonnet de 4 à 5 de long sur 1 de large.
 Son corps est entouré par une double membrane :
 Une membrane interne appelée membrane cytoplasmique
 Une membrane externe qui se présente sous forme d’une enveloppe rigide riche
en « gélatine »
 Son noyau est simple et sans membrane nucléaire, on l’appelle « appareil
nucléaire »
 Il est muni de cils vibratiles qui lui permettent de se déplacer.

III. Mode de vie de bacille subtil et des microbes


1. Mode de nutrition
 Le bacille subtil se nourrit de « matière organique en décomposition ». C’est un
« saprophyte »
 Certains microbes vivent au dépend des « organismes vivants ». Ce sont « des
parasites »
Exemple : Bacille de Koch
2. Mode de respiration

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 Le bacille subtil a « besoin d’oxygène » pour se développer. Il est « aérobie »


 D’autres microbes ne peuvent pas se développer qu’en «absence d’oxygène ». Ils sont
« anaérobies »
3. Mode de multiplication
Le bacille subtil se multiplie par bipartition ou par binaire (2 par 2). Dans la condition
favorable (Présence d’humidité, Présence d’oxygène, présence de nourriture, température 20 Ŕ
40°C), le bacille subtil se multiplie rapidement.

Multiplication du bacille subtil Structure d'une spore


4. Sporulation
Dans les conditions défavorables (manque de nourriture, absence d’oxygène, température
basse de 0°C, assèchement), le bacille subtil se transforme en spore. Pendant la sporulation, les
cytoplasmes se condensent au milieu de chaque bacille et une enveloppe protectrice se forme.
C’est la spore. Les spores sont très légères donc facilement dispersées par le vent, ce qui entraine
la dissémination de microbe. La spore est une forme de résistance des microbes. Les spores
mènent une vie ralentie jusqu’à l’établissement des conditions favorables.
a) Propriétés d’une spore
 Protégé par sa coque, la spore supporte les conditions suivantes : ébullition à 100°C, la
dessiccation, le rayon solaire, l’humidité.
 Seul l’autoclave de Chamberland avec température humide de 100°C tuent les spores et
tous les microbes et le four du Pasteur avec la température sèche de 170°C à 180°C tuent
les spores et tous les microbes.
b) Germination d’une spore
Lorsque les conditions redeviennent favorables, la spore germe et donne des petits bacilles
subtils.

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5. Influence des agents extérieurs sur les microbes


a) Action de la lumière :
 Les microbes sont détruits par les rayons solaires
 Le soleil est un grand désinfectant de la nature
b) Action de la sécheresse :
 Les microbes ne peuvent pas se développer en milieu sec.
 Ils ne sont pas détruits mais se transforment en spore
c) Action de la température :
 Les températures basses 0°C ou moins ne tuent pas les microbes mais empêchent leurs
multiplication. Ils se transforment en spores.
 La température haute tue les microbes.
IV. Différents types de microbes
Selon leur mode d’action, on distingue trois groupes de microbes :
- Les microbes pathogènes (capables de provoquer des maladies)
- Les microbes utiles (utilisées pour fabriquer des aliments)
Exemple : ferment d’yaourt, la levure du beurre, la levure de boulanger)
- Les microbes inoffensifs (ne provoquent aucune maladie chez l’homme, chez les animaux,
chez les plantes). Exemple : Paramécie

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En général, on peut diviser les microbes trois classes: microbes animaux, microbes
végétaux, le virus.
1. Microbes animaux ou protozoaire
Ils sont unicellulaires et limités par une seule membrane « membrane cytoplasmique ».
Il y a des protozoaires inoffensif (ex. paramécie) et des protozoaires pathogènes (ex.
l’hématozoaire, les amibes, trypanosome).
 L’amibe : elle a une forme « arrondie ». Elle est introduite dans l’organisme par l’eau de
boisson ou par les aliments. Elle se multiplie dans le gros intestin et provoque la
« dysenterie amibienne ». Cette maladie est caractérisée par une diarrhée abondante et
sanguinolente.
 L’hématozoaire : Il a une forme allongée et provoque chez l’homme le paludisme.
 Le trypanosome : Il a une forme allongée et flagellée. Il provoque la maladie de sommeil
chez l’homme. Il est introduit dans l’organisme par une piqûre d’une mouche appelée
« Mouche Tsé-tsé »
 La paramécie : C’est un microbe de forme arrondie et ciliée. Elle est inoffensive à l’homme.

2. Microbes végétaux
Ils sont des microbes unicellulaires à deux membranes cytoplasmiques. Ils sont divisés en
deux groupes : groupes des bactéries, groupes des champignons.
a) Groupe des champignons
 L’aspergille : c’est un champignon de forme ramifiée et provoque chez l’homme la
maladie des poumons appelée « Aspergillose». Elle présente les mêmes symptômes que
la tuberculose avec des crachats sanguinolents.
 Le pénicille digité : C’est un champignon de forme ramifiée provoquant la pourriture des
oranges et des citrons.
 La levure : C’est un champignon de forme arrondie utilisée pour la fabrication du vin, de la
bière et de pain.
b) Groupe des bactéries
La classification des bactéries se fait suivant leur forme.
 Les bacilles : ce sont des bactéries en forme de bâtonnet.
Exemples :
Bacille de charbon Maladie de charbon
Bacille de la Typhoïde La typhoïde
Bacille de Koch Tuberculose
Bacille tétanique Tétanos
Bacille diphtérique La diphtérie

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 Les vibrions : Ce sont des bactéries en forme de virgules ou arc


Exemple :
 vibrion de choléra responsable du Choléra
 Vibrion septique responsable de la septicémie
 Les spirilles ou spirochètes : ce sont des bactéries en forme de tire-bouchon ou
filamenteuse.
Exemple : tréponème pâle responsable de la Syphilis
 Les coques : ce sont des bactéries en forme de boules.
Il y a :
 Diplocoques: boules groupés par pair ex : pneumocoque (pneumonie) ; gonocoque
(blennorragie)
 Boules groupés en chainette ex : Streptocoque qui provoque une inflammation des plaies.
 Boules groupés en grappe de raisin ex : Staphylocoque agent du furoncle
3. Virus
Les virus sont des microbes de très petite taille qui ne sont visibles qu’au microscope
électronique seulement. Majoritairement, les virus sont pathogènes et parasites. Ils sont des
parasites intercellulaires c’est-à-dire ils vivent et se reproduisent à l’intérieur d’une cellule vivante.
On distingue :
 Les virus bactériophages : vive dans les eaux marécageuses. Ils se nourrissent des
bactéries et sont inoffensif à l’homme.
 Les virus dermotropes qui se multiplient dans la peau
 Les virus neurotropes qui se multiplient dans les neurones (encéphale et moelle épinière)
 Les virus de mosaïque de tabac (provoque la décoloration des feuilles de tabac, ce qui
entraine la mort de la plante ; ce virus se transmet de pied malade à un pied sain par
frottement des feuilles ou par des matériels utilisés pour les travaux agricoles)
Exemple :
 Virus dermotrope : cause la varicelle
 VIH : cause de SIDA
 Virus de la rage :
 Virus de poliomyélite :

V. Infections microbiennes
On trouve les microbes partout dans l’eau, dans le sol, sur l’objet, sur nos vêtements, sur
les muqueuses de la bouche,... Beaucoup d’entre eux sont inoffensifs et certains provoquent
des maladies graves. Ce sont « des microbes pathogènes ».
I. Définition

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On appelle « infection microbienne », la pénétration de microbes pathogènes au sein de nos


tissus. Ce qui va provoquer des maladies infectieuses, à la suite d’une blessure ou d’une piqûre,
les aliments, les mains sales, l’air respiré.
II. Etapes de l’infection microbienne
Notre organisme est recouvert de la peau. La moindre blessure permet la pénétration des
microbes dans notre organisme. L’infection s’évolue en 3 étapes :
- Infection localisé ou Foyer inflammatoire
- La lymphangite
- La septicémie

1e étape de l’infection ou l’inflammation locale ou foyer inflammatoire


L’inflammation locale se manifeste au niveau de la plaie (au niveau de foyer d’infection). Dès
la pénétration, les microbes se multiplient parce qu’ils trouvent dans la plaie les conditions
favorables. Les microbes secrètent des toxines (poisons) qui provoquent une inflammation qui est
constituée par :
- La rougeur de la peau avec une chaleur causée par la « dilatation des papilles ».
- Un gonflement des tissus qui est due à la filtration de la lymphe et au passage des
globules blancs ou granulocytes à travers les capillaires
- Une douleur locale qui est due à l’irritation des terminaisons nerveuses et les nerfs.
A ce stade, il y a deux possibilités :
 Si les globules blancs sont plus forts, ils digèrent tous les microbes et l’infection s’arrête.
 Si les microbes sont plus forts que les globules blancs, ils sécrètent des toxines ou poisons
qui détruisent les tissus. De pus se forme. On dit qu’il y a « un abcès superficielle ».
C’est la 1e étape de l’infection ou infection localisé car l’infection reste au niveau de la région
blessée.
Dans cette 1e étape, les globules blancs vont intervenir pour nettoyer la plaie, c’est la « réaction
localisé de l’organisme ».
Remarque :
 Le pus est formé par des cadavres de globules blancs, de microbes et aussi des microbes
vivants qui s’entassent dans la plaie.
 Si les microbes ne sont pas tués à l’étape locale, l’infection passe à la 2ème étape.

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Schéma d’une plaie infecté ou inflammation de la plaie.


2ème étape de l’infection : inflammation ganglionnaire ou la lymphangite
Les microbes qui ne sont pas tués à l’étape locale continuent à se multiplier et vont suivre les
vaisseaux lymphatiques. Les microbes arrivent ensuite au niveau des ganglions lymphatiques qui
contiennent beaucoup de « lymphocytes ». Les microbes attaquent aux lymphocytes, ce qui
entraine un gonflement douloureux des ganglions, soit au niveau de cou, soit au niveau de l’aine,
soit dans les aisselles suivant la région infectée : c’est « l’adénite » ou « inflammation
ganglionnaire ».
Cette 2e barrière est très importante car il sécrète une substance appelée « anticorps » qui
désarme les microbes et neutralisent leurs toxines. C’est la « réaction ganglionnaire ». Cette
barrière arrête souvent l’infection.
Remarque :
 Les ganglions sont des organes qui fabriquent des leucocytes.
 Si les microbes ne sont pas tués, l’infection passe à la 3ème étape.

3ème étape de l’infection : la septicémie


Si les microbes sont très virulents, ils ne seront pas arrêtés par les lymphocytes. Ils vont
envahir tout l’organisme par intermédiaire du sang. La température du blessé monte à 39°C.
L’organisme tout entier va lutter contre les microbes et utilise la dernière barrière de défense
constituée par « les macrophages du foie et de la rate». Cette barrière est très efficace, mais si
elle est franchie, l’infection est généralisée : C’est « la septicémie ».
Par définition, la septicémie est la présence des microbes dans le sang.
Les microbes ont tendances à envahir l’organisme. La mort peut survenir dans les 2 ou 3 jours.

Informations supplémentaires (sur la 3e étape) :

- L’organisme continu à faire la phagocytose


- L’anticorps neutralise les toxines microbiennes et d’autres anticorps agglutinent les microbes
- Les macrophages participent à la destruction des microbes.
- Le foie et la rate luttent aussi contre les microbes produisant des lymphocytes et des
leucocytes.
- Les reins font évacuer les microbes avec l’urine.
- Les glandes sudoripares font sortir les microbes par l’intermédiaire de la sueur.
Si les microbes sont tués à cette étape, l’organisme en sort affaiblit. Mais si dans le cas contraire,
les microbes ne sont pas neutralisés. C’est la mort qui survient.

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III. Notion d’immunologie : le soi et le non –soi


a) L’immunologie : c’est l’étude de l’immunité.
Remarque : Système immunitaire : système de défense naturelle
b) L’immunité : c’est la défense naturelle de l’organisme ou acquise d’un organisme contre un
microbe ou un poison.
c) Le soi : c’est tous ce qui appartient à l’organisme et qui est reconnu par le système de
défense.
d) Le non-soi ou antigène : c’est tous ce qui est étranger à l’organisme et qui est directement
attaqué par le système immunitaire.
IV. Défense naturelle de l’organisme :
Tous corps étranger qui pénètrent dans l’organisme sont reconnu comme non-soi ou
« Antigène ». Cette pénétration déclenche une réaction immunitaire de l’organisme qui peut être
soit par « phagocytose » soit par « production des anticorps »
1. Phagocytose :
C’est une réaction de défense cellulaire de l’organisme due à la présence d’un corps
étranger. Cette réaction est « immédiate » et « non spécifique ». Elle est assurée par les cellules
phagocytaires qui prennent naissances dans la moelle.
Elle se fait en trois phases:
- Phase d’adhésion : Quand les microbes pénètrent dans l’organisme, des nombreux leucocytes
vont les entouré.
- Phase d’absorption ou ingestion : Les leucocytes ou les phagocytes collent les microbes et les
absorbent.
- Phase de digestion : Ces phagocytes digèrent et détruisent les microbes.

2. Anticorps ou antitoxines ou immunoglobuline

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Ce sont des substances chimiques ou protéiniques élaborées par l’organisme pour


neutraliser les toxines microbiennes. Cette action est « tardive » et « spécifique ». La production
des anticorps est assurée par des cellules immunitaires appelée « lymphocytes » qui sont des
cellules tueuses.
(L’anticorps est une protéine fabriquée par l’organisme en réponse à l’introduction d’un corps
étranger).

Remarque :
 1er cas : Si l’individu est en bonne santé et les microbes ne sont pas virulent, ils sont tué par
les leucocytes et les plaies se cicatrisent. On dit que la phagocytose est efficace.
 2ème cas : Si l’individu est peu affaiblit et les microbes peu virulent, ni les microbes ni les
leucocytes ne sont pas tué. L’infection reste stationnaire.
 3ème cas : Si l’individu est faible et les microbes sont virulent, les leucocytes sont tués par
les microbes, il y a la formation des pus (un liquide crémeux blanchâtre qui est mélangé des
microbes tués et vivant) et l’infection passent à la 2ème étape de défense. On dit que la
phagocytose est inefficace.

Informations supplémentaires :
La défense de l’organisme se fait soit par les organes externes soit à l’intérieur de la cellule.
La défense externe est assurée par « la peau, la muqueuse, le suc digestif et la larme ».
- La peau et la muqueuse assurent la protection mécanique (barrière mécanique externe)
- Le suc digestif et la larme assurent la protection thermique.
La défense interne est assurée par « les leucocytes » et « les lymphocytes ».
- Leucocytes ou « phagocytes » : Ils peuvent sortir des vaisseaux sanguins en écartant la paroi pour
atteindre les microbes. C’est «la diapèse». Les leucocytes pratiquent «la phagocytose ».
On distingue :
 Les granulocytes ou polynucléaire
 Les macrophages ou monocytes : agissent sur les milieux d’infection ou fixées dans les
organes lymphoïdes (foie, rate). Les macrophages peuvent absorber les microbes isolés.
(cellule capable de se déformer)
- Lymphocytes (petites cellules) : Ils produisent des substances appelés «anticorps».
On distingue les lymphocytes B et les lymphocytes T.
 Les lymphocytes B absorbent les anticorps spécifiques.
 Les lymphocytes T sont leur chef et commandent les leucocytes B.

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Informations supplémentaires :
1. Elimination d’un antigène par un anticorps
a. Origine d’un anticorps
Un anticorps est une substance protéinique élaborée par une cellule appelé : cellules effectrices
ou plasmocytes.
b. Caractéristique d’un plasmocyte
Un plasmocyte ne peut fabriquer qu’un seul anticorps, ne contribue qu’à la neutralisation d’un
seul antigène. C’est une réaction spécifique.
- Il existe un grand nombre d’anticorps différents.
- Les anticorps sont entrainés dans tous l’organisme pendant la circulation.
- Les anticorps jouent un rôle spécial appelé : la réaction à médiation humoral.
c. Déroulement de l’élimination d’un antigène par anticorps
L’anticorps neutralise l’antigène et favorise la destruction.
2. Elimination d’un antigène par une cellule tueuse
Les cellules tueuses ne réagissent que lorsque les antigènes sont reconnus comme différentes de
certains antigènes portés par les cellules de l’organisme.
Chaque cellule tueuse ne réagit qu’à un seul antigène. La spécificité de cette réaction immunitaire est
appelé « la réaction
RAHERINIAINA à médiation
SERVAIS cellulaire
BASILIO - MASTER ».
EN BIOCHIMIE ET SCIENCES DE L’ENVIRONNEMENT 51
Sciences Naturelles 3e Edition 2017

V. Défense artificielle de l’organisme


Pour aider notre organisme (corps) à lutter contre les microbes, on peut utiliser des
défenses artificielles.
1. Antisepsie
L’antisepsie est l’ensemble des méthodes qui consiste à détruire les microbes sur la plaie à
l’aide des « produits antiseptiques ».
Exemples : alcool 90°C, teinture d’iode éther, savon, mercurochrome, eau de javel, le
permanganate.
2. Asepsie
C’est l’ensemble des méthodes préventives qui consistent à empêcher la pénétration des
microbes dans l’organisme. L’asepsie est nécessaire pour tuer les microbes avant l’opération et au
cours d’un pansement.
Exemples :
- Utilisation des rayons ultra-violets
- Par la chaleur humide des objets en caoutchouc, des vêtements dans l’autoclave de
Chamberland 110°C à 120°C
- Par la chaleur sèche des instruments métalliques dans le four du pasteur 170°C à 180°C
- Par flambage des petits objets comme pince, aiguille à l’alcool bleu.
- Par ébullition des objets sales et douteux.
- Par désinfection des locaux surtout la salle d’opération avant et après intervention par les
antiseptique (eau de javel, éther, savon)

3. Vaccin
a- Historique :
C’est Jenner Edouard qui a découvert le premier vaccin en 1797. Ce premier vaccin est le
vaccin antivariolique (contre la variole). Il a été préparé à partir de « l’inoculation ou injection » du
contenu de la pustule du cow-pox ou la vaccine chez une personne saine. L’organisme de cette
personne est immunisé contre la variole.
b- Définitions :
 La vaccination est l’introduction dans l’organisme en bonne santé des microbes vivant à
virulence atténué ou des microbes tués ou des anatoxines (toxine atténué).
 Le vaccin est une préparation contenant des microbes ou des toxines microbiennes atténués
dont l’injection dans l’organisme entraine la fabrication des antigènes faisant apparaitre les
anticorps.

On pratique la vaccination par voie orale (Ex. antipoliomélite), par injection (Ex. BCG), par
scarification (Ex. antivariolique), par vaccinostyle.

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L’organisme fabrique lui-même des anticorps qui mettra l’organisme à l’abri de la forme
grave des maladies.
c- Différents origines des vaccins :
 Vaccins préparés à partir des microbes vivants à virulences atténuée :
Exemples :
- Vaccin anticholérique : préparé à partir des vieux microbes du choléra
- Vaccin anticharbonneux : préparé à partir des bacilles de charbon
- Vaccin antirabiques (contre la rage) : préparé à partir du virus de la rage.
- Vaccin BCG (Bacille de Calmette et Guérin) : préparé à partir des bacilles de Koch à
virulence atténué.

 Vaccins préparés à partir des anatoxines :


On atténue la toxine de microbes par la chaleur à 40°C et le formol à 5°C pendant 1mois.
Exemples :
- Vaccin antidiphtérique : préparée à partir des anatoxines diphtériques
- Vaccin antitétanique : préparé à partir des anatoxines tétaniques
 Vaccin préparé à partir des microbes tués :
On tire les microbes par la chaleur ou le formol
Exemple : Le vaccin TAB (Antiparatyphoïdique contre la Typhoïde) préparé à partir des bacilles de
la typhoïdes tués.
d- Caractères de la vaccination
- Elle est « préventive ». elle protège l’organisme contre les futures maladies.
- Son immunité est « spécifique »
- Elle augmente le pouvoir phagocytaire des globules blancs donc elle assure la défense de
l’organisme.
- Son action est « lente » à s’établir 2 à 3 semaines après la vaccination.
- Elle protège l’organisme pendant un temps bien déterminé.
Exemple : Vaccin antitétanique 2ans, antivariolique 5ans
Remarque :
- Il est nécessaire de faire des vaccins de rappel pour renforcer la dose de l’immunité dans
l’organisme.
- Le vaccin est une substance d’origine microbienne atténuée et inoculée à une personne
saine. Il agit comme un « antigène » pour que l’organisme fabrique des anticorps lui donnant
une immunité.
e- Vaccins déclarés obligatoire par la loi
- Vaccin D.T.Coq.Polio : contre la Diphtérie Tétanos Coqueluche Poliomyélite
- Vaccin BCG : Bacille de Calmette et Guérin

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- Vaccin antivariolique
- Vaccin Rouvax contre la rougeole
4. Sérothérapie
a- Historique :
En 1894, Pierre Emile Roux (Docteur Roux) a fabriqué le 1e sérum antidiphtérique à partir
du sang coagulé d’un cheval hypervacciné ou immunisé.
La vaccination trop répétée fait apparaitre dans le sang du cheval des anticorps spécifiques
qui sont riche.
b- Définitions :
- La sérothérapie est l’introduction dans un organisme malade, le plus tôt possible un sérum
riche en anticorps pour désarmer les microbes et neutraliser leurs toxines.
- Le sérum est un liquide provenant du sang coagulé d’un animal ou d’un homme vacciné. Ce
liquide riche en anticorps transmet une immunité immédiate mais non durable aux malades.
c- Différents origines du sérum :
On peut préparer les sérums à partir de deux méthodes :
- Méthodes anciennes : on utilise les sérums animaux issus du sang coagulé d’un animal
hypervacciné par des doses croissantes d’anatoxines. La durée de l’immunité est de 15
jours.
- Méthodes modernes : Certaines personnes ne supportent pas les accidents graves,
démangeaisons, maux de tête, asphyxie. On a alors utilisé des sérums humains provenant
du sang coagulés des donneurs de sang hyperimmunisé. Il n’y a plus d’accident. La durée
de l’immunité est de 30 à 40 jours.
d- Caractères du sérum
- Le sérum est utilisé à titre « curatif » et « spécifique »
- L’action est « immédiate » car les anticorps introduits dans le sang du malade agissent
immédiatement en détruisant les microbes et leurs toxines.
- L’immunité du sérum est de « courte durée et passive » car les anticorps sont facilement
éliminés par l’urine.
5. Sérovaccination
La sérovaccination est l’association du sérum et du vaccin. Elle est utilisée à titre « préventif »
aux gens qui vient d’avoir les maladies et en cas d’épidémie. Le sérum assure une immunité de
courte durée mais son action est immédiate. Tandis que le vaccin assure une immunité de longue
durée mais son action est tardive. Donc, l’action du sérum et du vaccin se complète d’où son
utilisation en cas d’épidémie.
6. Antibiotique
a- Historique

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La découverte du 1e antibiotique par Alexander Fleming en 1928, « la pénicilline », est le


fruit d’un pur hasard. Il a oublié le couvercle d’un des boites de culture de staphylocoques et une
moisissure verte appelée « Penicillium notatum » s’est développée dans la boite sans couvercle.
Une auréole transparente à la partie vide se forme autour de la moisissure (microbe végétal de
champignon).
Le Penicillium notatum diffuse une substance capable d’arrêter la multiplication des
staphylocoques. C’est « la pénicilline »
b- Définitions :
- Un antibiotique est une substance extraite à partir des végétaux ou d’origine chimique utilisé
chez une malade pour arrêter la multiplication des microbes ou les tuer.
- L’antibiothérapie est une méthode curative à base des antibiotiques.
c- Différents origines des antibiotiques
On prépare les antibiotiques à partir des cultures microbiennes :
 Antibiotiques préparés à partir des champignons : « Fongines »
Exemples :
- Auréomycines : traitement des infections des yeux et des plaies ;
- Streptomycines : traitement de la tuberculose
- Tétracycline : pour tuer plusieurs bactéries
- Typhomycine : pour traiter la fièvre typhoïde
 Antibiotiques préparés à partir des bactéries : « bactérines »
- Gramicidine : pour traiter des plaies virulentes
- Bacitracines : pour traiter les infections de la bouche, nez, yeux
 Antibiotiques préparés à partir des synthèses chimiques
- Les sulfamides : arrêtent la multiplication des microbes sans les tués
- Les isoniazides, les rimifons, le PAS (Acide ParaAmino Salicylique) : utilisés pour traiter la
tuberculose.
d- Mode d’action des antibiotiques :
 Action bactériostatiques :
Elle consiste à arrêter la multiplication des microbes sans les tuer, ce qui favorise la phagocytose.
Exemples : sulfamides
 Action bactériolytiques :
Elle consiste à tuer les microbes
Exemples : typhomycines
e- Propriété de la pénicilline
A partir de 1939, la pénicilline est livrée dans les commerces sous forme de poudre blanche,
mise dans un flacon dosé par l’unité internationale (UI) 1UI=6x 10-4 mg. Et 1mg = 1666 UI

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La pénicilline est facilement détruit par le suc digestive donc il faut respecter la dose. La
pénicilline est utilisée par injection avec eau distillé. Avant l’utilisation, faire dissoudre la pénicilline
dans l’eau distillée.
Les injections doivent être répétées tous les jours car la pénicilline est « facilement éliminée
par l’urine ». Chaque dose de pénicilline est titrée en Unité Internationale UI.
Le médecin utilise 100 000UI à 1000 000UI/jour ou plus suivant la gravité de la maladie. Une
maladie infectieuse peut guerrier après 24 h à 48h par la pénicilline.
La pénicilline est très efficace contre les staphylocoques, les streptocoques, les
pneumocoques, les gonocoques mais elle est inactive contre les bacilles de koch et les bacilles
typhiques. Son action « Bactériostatiques »
f- Antibiogramme
C’est une méthode qui consiste à mesurer « l’efficacité » d’un antibiotique contre un microbe
Expérience :

a a
b c Après quelques jours

Culture microbiennes gélose nutritive c

Zones d’inhibition ou auréoles


transparentes sans staphylocoques
D’après cette expérience, b ne présente pas une zone d’inhibition, b est donc inefficace
contre les microbes de la culture. c présente la plus grande zone d’inhibition donc c est
l’antibiotique le plus efficace parmi les antibiotiques employés.

B. Maladies microbiennes
I. Tuberculose
1. Définition
La tuberculose est une maladie microbienne contagieuse non héréditaire due aux bacilles de
Koch.
Il existe plusieurs types de tuberculoses suivant les organes atteinte : telles tuberculoses
osseuse, rénale, vésicale, ganglionnaire mais la plus connue est la tuberculose qui affecte les
poumons et est appelé la tuberculose pulmonaire
2. Symptôme
- Au début, des toux sèches le matin avec des douleurs thoraciques,
- Manque d’appétit

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- Fièvre légère tous les soirs de 16h à 19h et se terminant la nuit par des sueurs.
- Après quelque semaine la toux augmente et devient plus fréquent, crachats sanguinolents
de couleurs verdâtres ;
- Ensuite un amaigrissement inexpliqué.
3. Agent pathogène :
C’est le bacille de Kock. Il a été découvert en 1852 par Robert Kock (médecin Allemand).
C’est un bacille mince de 1,5 à 3,5 micron de long sur 0,3 micron de large. Sa membrane
cytoplasmique est dure. Il est muni d’une coque qui le rend résistant à la phagocytose. Il résiste au
froid, à l’obscurité et à la dessiccation. Il se développe bien 37° et 38. La lumière et l’ébullition le
détruise.
4. Mode de transmission
Il y a deux modes de transmission
a) Transmission Directe
Elle se fait lors du contact avec un malade ou lors d’un éternuement (avec ses gouttelettes de
salives)
b) Transmission Indirecte
Elle se fait par :
- les restes des aliments du malade
- intermédiaire des objets souillés du malade
- ingestion de chair ou du lait d’un animal tuberculeux
- inhalation des poussières contenant des bacilles
5. Evolution de la tuberculose pulmonaire
On distingue deux phases dans l’évolution de tuberculose : La primo-infection et la tuberculose
maladie
a) La primo-infection
C’est le premier contact avec le BK, qui passe inaperçu si la contamination est faible et si le
sujet est en bonne santé. L’individu contaminé présente : un peu de fièvre, une inappétence, une
fatigue sans raison.
La primo-infection peut être décelée par la cutiréaction et par radiographie.
b) La tuberculose maladie
Elle se déclare beaucoup plus tard après la primo-infection à la suite de mauvais état de
l’organisme, mal nutrition, sommeil insuffisant, fatigue, alcool…
6. Dépistage
Le dépistage se fait par :
- test à la tuberculine (pour détecter l’infection tuberculeuse) ou cuti-réaction
- la radiographie pulmonaire ou examens radiologiques

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Sciences Naturelles 3e Edition 2017

- la recherche des bacilles dans le crachat, dans l’urine et dans les liquides gastrique au
microscope.
Remarque : La tuberculine est une filtration extrait des cultures de B.K sur un bouillon de
glycérine.
7. Traitement de la tuberculose
Emploi des antibiotique pendant 6 mois, et fractionné en deux prise dont la première dure 2
mois.
Si la tuberculose n’est pas encore guérie, on continue le traitement durant deux mois suivant
et ce traitement devra cesser au 6ème mois car le malade ne doit plus être porteur du BK, après le
6ème mois.
Comme antibiotique, on peut utiliser :
- Streptomycine
- L’acide para-amino-salicylique (PAS)
- Les isoniazides que l’on emploie généralement associés.
- Le rimifon
Le traitement exige :
- Un repos général (physique et moral)
- Une cure d’air et de soleil
- Une cure d’alimentation saine et équilibré ; c’est la cure sanatoriale.
8. Prévention
- Faire un vaccin BCG
- Avoir une bonne hygiène, une habitation aérée et ensoleillé
- Isoler le malade dans un sanatorium
- Evite la fatigue physique et intellectuelle
- Prendre une alimentation saine et suffisante
- Ne pas cracher par terre
- Eviter les prédis positions à la tuberculose (alcool, tabac, drogues, saleté,… )

- Se faire soigner
Informations en cas de: maladie
supplémentaires Evolutionetdeterminer le traitement jusqu’au bout
la tuberculose

Il y a d’abord une lutte entre les B.K et les leucocytes au niveau des ganglions lymphatiques et
des poumons. La membrane du B.K sécrète du liquide qui tue les leucocytes infectées. Les
macrophages apparaissent et englobent les B.K unissent leurs cytoplasmes et leurs noyaux ont de
cellules géantes caractérisent de lésions tuberculeuses.
De nouveaux globules blancs de macrophage et de lymphocytes viennent autour de chaque
cellule géante constituant ainsi aux follicules tuberculeux. Les follicules se groupent à plusieurs
formants des cellules où sont emprisonnés les B.K.
Deux cas peuvent se présenter :
- L’organisme du malade ne résiste pas à la maladie, le follicule se ramollit, s’ulcère, se vide de
son contenu et donne naissance à des cavernes. La tuberculose est dite « contagieuse ».
- L’organisme du malade résiste à la maladie, la tuberculose ne se ramollit pas, se calcifie est
évoluéSERVAIS
RAHERINIAINA vers laBASILIO
guérison. La tuberculose
- MASTER estETdite
EN BIOCHIMIE « fermée
SCIENCES » ou « non contagieuse »
DE L’ENVIRONNEMENT 58
Sciences Naturelles 3e Edition 2017

II. Peste
1. Définition
La peste est une maladie des rats transmissible à l’homme par la piqure des puces
infectées.
2. Historique de la peste à Madagascar
La peste fut introduire à Madagascar en Novembre 1898, par des portuaire (Tamatave,
Majunga, Diego) en provenance de la chine en 1891, Lors de la 11ème apparition pesteuse. Ensuite,
en 1921 la peste est arrivée sur les hauts plateaux. Vers les années 1940 -1950, le fléau fut à peu
près dominé à Madagascar. Grâce à la campagne de vaccination antiseptique de Gérard et Robic,
les efforts d’assainissement de l’hygiène publique (insecticides) et à la découverte de l’antibiotique
(streptomycine), le fléau de la peste est peu à peu contrôlé.
Après une période d’accalmie de quelque décennie, la maladie a connu une recrudescence
depuis 1989 (revenue). Les hautes terres sont reconnus comme étant le foyer pesteux à
Madagascar (lac Alaotra, Itasy, Ambalavao et dans le Massif de Tsaratanana)
3. Agent de la maladie
Le germe responsable de la peste est « le bacille de Yersin » transmit par les puces.
4. Mode de transmission
La peste peut être transmise chez l’homme par trois voies qui sont :
- Le rat pesteux à l’homme : par piqûre accidentelle par une puce vectrice, qui provoque « la
peste bubonique », non traité peut se compliquer et devient « peste pulmonaire » puis en
« peste septicémique »
- De l’homme à l’homme : (par voie aérienne, à partir des gouttelettes des crachats ou de la
salive)
- De sol souillé à l’homme : (par inhalation de poussières bacillifères)

5. Symptôme de la maladie
Après une période d’incubation de 2 à 6 jours, les symptômes apparaissent :
- Signe toxine infectés
- Forte fièvre de 39°C Ŕ 40°C
- Céphalées et délires avec une altération rapide entrainant la faiblesse générale de l’état
physique.

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Sciences Naturelles 3e Edition 2017

En plus de ces signes, il y a pour les pestes buboniques, apparition du bubon (ganglion
lymphatique douloureuse et chaud) qui peut se localiser soit:
- au niveau de l’aine (Bubon inguinale)
- au niveau de l’aisselle (Bubon axillaire)
- au niveau de cou (Bubon cervical)
Pour la peste pulmonaire, il y a des toux quinteuses, douleurs thoraciques avec des crachats
sanguinolents.
Pour la peste septicémique, la charge microbienne très élevée se trouve dans le sang, manifesté
par des signes toxi-infectieux.
6. Traitement de la peste :
L’hospitalisation est obligatoire pour surveiller les malades. L’utilisation de médicament à
base d’antibiotique streptomycine et de sulfamide est recommandée pour soigner la peste.
7. Lutte contre la peste :
Il faut respecter l’hygiène :
- Tuer les rats et les puces en utilisant des raticides et les insecticides
- Informer le public sur la peste et l’efficacité des traitements
- Isoler et traiter le malade
- Désinfecter le village par le D.D.T

C. Infections Sexuellement Transmissibles


Les IST sont des infections sexuellement transmissibles contagieuses dues à des germes
microbiennes pathogènes,
Ils peuvent avoir des conséquences graves (stérilité, la mort de nouveau-né, avortement
fréquent, l’impuissance, enfant handicapé).
I. Syphilis
1. Agent pathogène :
C’est une maladie due à un microbe pathogène « le tréponème pâle » ou spirochète de
Schawdin découvert par Schawdin en 1905.
2. Mode de transmission :
La transmission peut être :
- Directe : par des relations sexuelles aux partenaires contaminés
- Indirecte : par voies sanguines ; par des objets souillés, par voies fœtales (de la mère
enceinte peut contaminer à son enfant vers le 5e mois de grossesse)
3. Evolution :
Elle se fait en trois étapes :
a) Syphilis primaire

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Sciences Naturelles 3e Edition 2017

- Apparition d’un « chancre » (tache rouge) à l’endroit où le microbe a pénétré.


- Gonflement non douloureux du ganglion au niveau de l’aine.
Même sans traitement, le chancre disparition au bout de 3 à 5 semaines
b) Syphilis secondaire
Elle apparait généralement deux mois après le contact avec les microbes. Elle se manifeste
par l’apparition d’une « roséole » (tâche rose pâle) sur le tronc, les mains, les lèvres et sur les
organes génitaux puis par « les syphilides » qui sont des germes de boutons, sur la plante de pieds
ou la paume de la main, traités ou non, la roséole et les syphilides disparaissent au bout de
quelques jours.

c) Syphilis tertiaire
Non traité, la maladie entre dans son 3e stade d’évolution après 6 à 30 ans. Le malade ne
présente aucun symptôme et semble être en bonne santé, mais intérieurement les microbes
détruisent tous les organes (cerveau, moelle épinière). Elle entraine la paralysie. Le microbe atteint
tous les organes en particulier le cœur et provoque la mort.
4. Traitement :
C’est une maladie curable. On utilise des antibiotiques avec contrôle médicale régulier du couple.
5. Prévention
- Hygiène corporelle
- Examen sérologique avant et pendant la grossesse
- Pas de rapport sexuel avant le mariage et surtout pendant le traitement
- Etre fidèle à son partenaire
- Utiliser des préservatifs

II. Blennorragie ou Gonococcie


1. Agent pathogène :
C’est le « Gonocoque de Neisser ». C’est une bactérie en forme de boule groupée par paire
très sensible à la chaleur et à la dessiccation.
2. Mode de transmission :
Elle peut être directe ou indirecte.
- Directe : par rapport sexuel avec un partenaire contaminé
- Indirecte : par l’intermédiaire des linges souillés ou de mère à l’enfant lors de son passage
dans le canal vaginal au moment de l’accouchement
3. Evolution de la maladie :
La période d’incubation dure 2 à 5 jours. Les symptômes différents selon le sexe.
a) Chez l’homme

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Il y a des « démangeaisons » à l’extrémité du pénis, puis « écoulement purulent jaunâtre ou


verdâtre » venant de l’urètre. Cet écoulement est suivi d’une « sensation de brûlure » à la miction
ou « chaude pisse » et d’un « gonflement à l’extrémité de pénis qui devient de plus en plus
douloureux avec picotement.
Si le malade ne se soigne pas, des complications apparaissent. Les microbes atteignent :
- la vessie urinaire et provoque la cystite
- La prostate (la prostatite)
- les testicules (orchite)
La blennorragie peut entrainer la stérilité chez l’homme.

b) Chez la femme
Les signes sont souvent inaperçus car la maladie n’est pas douloureuse.
Il y a des écoulements purulents, des brûlures urinaires et un gonflement des grandes lèvres
qui deviennent douloureuses au moment des rapports sexuels.
Sans traitements ; des complications peuvent apparaitre ;
- Infection du col de l’utérus (cervicite)
- Infection de l’utérus (métrite)
- Infection de l’ovaire (ovarite)
- Infection de la vulve (vulvite)
- Infection de l’oviducte (salpingite)
- Infection des yeux (conjonctivite)
La blennorragie entraine la stérilité chez la femme.
4. Traitement
On traite la blennorragie à l’aide des antibiotiques prescrit par le médecin.
5. Prévention :
Même que celle de la Syphilis

III. SIDA (Syndrome d’Immuno Déficience Acquise)


1. Agent pathogène :
C’est le VIH : Virus d’ Immuno déficience Humaine. Le VIH entre dans la circulation sanguine et
s’introduit en particulier dans les lymphocytes T4
Il y a deux possibilités possibles :
a) Le virus dormant

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Les lymphocytes T4 infectées persistent mais le stade reste « asymptomatique ». C’est un


sujet « séropositif » ou « porteur sain » de VIH qui peut être contagieux par son sang et par rapport
sexuel.
b) Le virus devient actif
Le virus se reproduit dans les lymphocytes T4 qui s’éclatent et libèrent de nombreux VIH qui
vont infecter d’autre T4. A la longue, les défenses de l’organisme s’affaiblissent et les symptômes du
Sida vont apparaitre. Le malade est dit « Sidéen ».
2. Symptômes de la maladie :
- Amaigrissement
- Diarrhées prolongées
- Fièvres prolongés
- Toux persistante
- Fatigue éruption cutanée très douloureux
3. Transmission du Sida
La contagion peut être :
a) Directe : par rapport sexuel sans protection avec un partenaire contaminé
b) Indirecte : dans les cas suivant
- Objets contaminés qui perse la peau
- Transfusion du sang souillé ou rasoir souillé
- Voie fœtale : une mère contaminée peut transmettre le virus à son enfant

4. Evolution de la maladie
Le Sida est le stade suprême de l’infection par le VIH. Toutes les maladies peuvent
atteindre le malade en particuliers la tuberculose, l’arthrite, la dermatose…..
5. Traitement
Jusqu’à maintenant, il n’y a pas de traitement efficace pour soigner le Sida. Mais ce qu’on
essaye de faire, c’est de prolonger la séropositivité et d’apaiser les douleurs et leurs donner des
meilleurs conditions.
6. Lutte contre le Sida
a) Lutte préventive
- Pas de rapport sexuel avant le mariage
- Etre fidèle à son partenaire
- N’utiliser que des matériels stériles
- Informer le public sur les méfaits du Sida
- Utilisation des préservatifs
b) Lutte curative
- Ne pas repousser le malade

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- Lui donner des réconforts psychologiques

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REPRODUCTION DES PLANTES A FLEURS


(3 semaines de 3 heures = 9 heures)

Chap I : Reproduction sexuée chez les plantes à fleurs


Introduction :
La reproduction sexuée est la multiplication des plantes à fleurs à partir « des graines ».
Les plantes à fleurs appelées « Spermaphytes » se divisent en deux grands groupes à savoir :
- Les « angiospermes » : ce sont des plantes à fleurs dont « les ovules se trouvent dans
l’ovaire »
Exemple : arbres fruitiers : pêcher, oranger, manguier
- Les « gymnospermes » : ce sont des plantes à fleurs qui ont « des ovules nues » c’est-à-
dire pas d’ovaire.
Exemple : Pins, pinus, Filao, Sapin
A. Organisation d’une fleur
On distingue deux types de fleur :
1. Fleur complète
Elle comprend :
 Un pédoncule floral rattaché à la tige, à son sommet, le pédoncule s’élargit pour constituer le
« réceptacle florale » sur lequel se fixe « les pièces florales »
 Les pièces florales : de l’extrémité vers l’intérieur, on trouve :
- Les « sépales » dont l’ensemble forme le « calice » (Case)
- Les « pétales » dont l’ensemble forme « le corolle » (Cope)
- Les « étamines » ou « l’androcée » : organe reproducteur femelle
- Les « pistils » ou « gynécée » : organe reproducteur mâle
La fleur est dite « bisexuée » ou « hermaphrodite » si elle porte à la fois un organe reproducteur
mâle et femelle.
 Les sépales et les pétales constituent « les organes protecteurs » de la fleur.
 Les étamines et les pistils constituent « les organes reproducteurs » de la fleur.
2. Fleur incomplète
Une fleur est dite « incomplète » si une ou deux pièces florales manquent.
On distingue :
- fleur sans sépale : fleur « asépale »
- fleur sans pétale : fleur « apétale »
- fleur sans étamine : fleur « pistillée » ou fleur femelle
- fleur sans pistil : fleur « staminée » ou fleur mâle.
Les fleurs pistillées et les fleurs staminées sont des fleurs « unisexuées » car elles ne possèdent
qu’un seul organe reproducteur.

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Remarque :
- Si les fleurs mâles et femelles sont portées par « un même pieds », la plante est dite
« monoïque ».
Exemple : manioc
- Si les fleurs mâles et femelles sont portées par « deux pieds différents », la plante est
dite « dioïque ».
Exemple : papayer

Schéma de la coupe d’une fleur et son anatomie


B. Organe reproducteur mâle : Etamine
L’étamine présente deux parties :
- A la base, une tige mince appelé « filet »
- Au sommet du filet se trouve « l’anthère » qui est constituée par 2 ou 4 sacs polliniques.
Ses sacs polliniques renferment « des grains de pollen » qui se présente sous la forme de
poudre jaune.
Lorsque l’anthère est mûre, les 2 sacs polliniques s’ouvrent au niveau de la fente de
déhiscence et libèrent des grains de pollen.
Le grain de pollen comprend :
 une double membrane :
- L’exine : la membrane externe épaisse,
percée des pores
- L’intine : la membrane interne mince
 Un cytoplasme à deux noyaux :
- Un noyau reproducteur aplati ou petit noyau
- Un noyau végétatif volumineux riche en
matière de réserve.
Les grains de pollen sont des cellules sexuelles
mâles

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C. Organe reproducteur femelle : Pistil

Il comprend trois parties:


- A la base, une partie renflée appelée « Ovaire » qui renferme
un ou plusieurs ovules.
- L’ovaire est surmonté d’une tige mine appelée « style »
- Vers le haute, le style se termine par une partie poilue appelée
« stigmate »

Comme les grains de pollen, les ovules jouent un rôle très important
dans la fécondation.
Un ovule mûr comprend :
- Deux téguments : Premine et Secondine
- Un sac embryonnaire renfermant 7 cellules à 8 noyaux
(oosphère, une cellule de sac, 2 synergides et 3 antipodes)
Deux de ces cellules participent directement à la fécondation. Ce
sont « la cellule de sac » et « l’oosphère »
Les ovules sont les cellules sexuelles femelles

Schéma d'un ovule d'Angiosperme/ T1 : Tégument externe (exine) T2 : Tégument interne (intine)
CC : Cellule Centrale SE : Sac Embryonnaire A : Antipodes O : Oosphère S : Synergides
M : Micropyle Ŕ Funicule - NucelleŔ Hile

Selon la disposition du hile et de micropyle, on distingue trois types d’ovule :


- Ovule droit ou Ovule orthotrope exemple : cocotier, palmier
- Ovule courbé ou Ovule campylotrope exemple : haricots, pois
- Ovule renversé ou ovule anatrope exemple: rosier, ricin

F: funicule - H:hile - Ch: chalaze - Fll: faisceau libéro ligneux - N:nucelle - Se: sac embryonnaire - T: tégument -
M:micropyle

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Remarque :
- Les gamètes femelles chez les plantes à fleurs sont l’oosphère et la cellule du sac.
- Les gamètes mâles sont les anthérozoïdes.
D. Pollinisation
1. Définition
C’est le transport et le dépôt de grain de pollen de l’étamine sur le stigmate de pistil d’une
fleur de même espèce.
La pollinisation est un stade préparatif à la fécondation. Elle est nécessaire et indispensable
pour la rencontre des gamètes.
Si la pollinisation n’a pas eu lieu, la fleur est « stérile » donc il n’y a aura jamais formation de
fruits et de graines.
2. Différentes modes de pollinisations
On distingue deux types de pollinisations :
- La pollinisation directe ou Autopollinisation
- La pollinisation indirecte ou pollinisation croisée
a. Pollinisation directe
La pollinisation est directe lorsque le grain de pollen de l’anthère tombe directement sur le
stigmate de la même fleur.

La pollinisation directe est un cas très rare qui ne se


réalise que si les 4 conditions suivantes sont
satisfaites :
- La fleur est hermaphrodite
- Les étamines sont plus longues que le pistil
- Les étamines et le pistil sont murs en même
temps
- Il n’y pas d’obstacle entre les étamines et les
pistils.
Exemple : haricot, pois Schéma de la pollinisation directe :
b. La pollinisation indirecte ou croisée
La pollinisation est indirecte lorsque le grain de pollen d’une étamine d’une fleur A tombe sur
le stigmate d’une autre fleur B de la même espèce.

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Les conditions nécessaires à la pollinisation indirecte sont :


 Quand la plante est dioïque (Fleurs Unisexuées)
 Pour les fleurs hermaphrodites ou bisexuées:
- Les étamines sont plus courtes que pistil
- Le pistil et les étamines ne sont pas murs en même temps
- Le pistil et les étamines sont séparés par un obstacle
Exemple : Papayer

Schéma de pollinisation indirect


3. Agents pollinisateurs
Les agents pollinisateurs assurent le transport de grain de pollen d’une étamine murs vers le
stigmate de la même fleur ou d’une autre fleur de la même espèce.
 Presque toutes les fleurs ont besoin d’agents pollinisateurs pour accomplir la pollinisation.
 Les agents pollinisateurs peuvent être :
- naturelles : vent, oiseaux, insectes, eau, chauves-souris…
- artificielles : Homme Ex : le vanillier
Cas de pollinisation artificielle chez le vanillier :

Il y a pollinisation artificielle si :

L’agent pollinisateur est « absent » si :

- L’agent pollinisateur est absent (vanillier)

Les Mélipones, agents pollinisateurs des fleurs du


vanillier ne supportent pas le climat de
Madagascar. L’homme pratique alors la
pollinisation croisée en retirant le rostellum et en
posant la masse de grain de pollen sur le stigmate.

- L’homme adopte le pollinisateur indirect


pour but d’avoir un meilleur rendement.

E. Germination du grain de pollen :


Lorsque le grain de pollen mur est transporté sur le stigmate de fleur, il va germer.
On appelle « germination du grain de pollen », la formation du tube pollinique.
Les conditions nécessaires à la germination du grain de pollen sont :
- Présence de l’humidité
- Présence d’oxygène
- Grain de pollen mûr
- Plantes de même espèce

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Mécanisme de la germination du grain de pollen


Au contact du nectar, le grain de pollen gonfle par absorption d’eau. L’intine s’allonge et sort
par l’un des spores. Le noyau végétatif s’engage à l’extrémité du tube pollinique suivit par le noyau
reproducteur avec un peu de cytoplasme.
Le tube pollinique conduit par le noyau végétatif s’allonge et parcourt le style.
Arrivée dans l’ovaire, le tube pollinique se met au contact à l’ovule au niveau de micropyle.
Lorsque l’allongement du tube pollinique est terminé, le noyau végétatif disparait par dissolution, et
le noyau reproducteur se divise en deux pour donner deux gamètes appelés « anthérozoïdes ».

F. Double fécondation
1. Définition :
C’est l’union d’un anthérozoïde avec l’oosphère pour donner « un œuf principal » ou « œuf
embryon » et de l’autre anthérozoïde avec la cellule du sac pour donner un «œuf accessoire » ou
« œuf albumen ».
2. Conditions nécessaires à la double fécondation :
 Germination des grains de pollen
 Allongement du tube pollinique
 Plante de même espèce

Œuf embryonnaire = œuf principale = œuf plantule


Œuf albumen = œuf secondaire = œuf accessoire
Il y a double fécondation parce que l’oosphère et la cellule à 2 noyaux secondaires sont
fécondées en même temps

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3. Conséquences de la double fécondation


La double fécondation entraine deux conséquences :
- La transformation de l’ovule en graine
- La transformation de l’ovaire en fruit
Le sépale, le pétale et les étamines se fanent et se dessèchent.
4. Fructification (Fruits et graines)
a) Fruits :
C’est l’organe qui résulte de la transformation et du développement de l’ovaire.
Selon les modifications de l’ovaire, on distingue deux types fruits :
i. Fruits secs :
Si la paroi de l’ovaire se durcit et reste mince. Exemple : gousses de légumineuses
ii. Fruits charnus :
Si la paroi de l’ovaire s’épaissit et se gorge de matière sucré. Exemple : Pomme, mangue, papaye
b) Graine :
Elle provient du développement de l’ovule fécondé. Une graine est composée par un
embryon, un cotylédon, un albumen.
La graine est une forme de résistance de la plante. Placée dans un milieu favorable, elle
germe. La plantule va se développée grâce à l’albumen et en aura une nouvelle partie. La plantule
possède un pouvoir germinatif variable. Elle peut rester à l’état de vie ralentie durant des années.
Les conditions nécessaires pour la germination de la graine
- La présence d’eau
- La présence d’oxygène
- La température favorable

Chap II- Reproduction asexuée chez la plante à fleur ou reproduction végétative


Introduction :
La reproduction asexuée est la reproduction des végétaux à partir des appareils végétatifs.
Les appareils végétatifs sont la racine, la tige et les feuilles. Cette reproduction ne nécessite pas de
fécondation.
Beaucoup d’avantages sont obtenus en pratiquant la multiplication végétatif, tels que :
- L’obtention des produits en grandes quantités et de meilleures qualités
- L’obtention de nouvelles et nombreuses plantules
Il existe 3 procédés pour la reproduction asexuée : bouturage, marcottage, greffage.

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A. Bouturage
1. Définition
Le bouturage est une méthode qui consiste à placer directement dans la terre, un fragment
de l’appareil végétatif isolé pour qu’il se développe en émettant des racines adventives après
quelques jours.
On obtiendra alors une nouvelle plantule identique à la plante mère. On peut utiliser comme
bouture les tiges, les racines et les feuilles.
2. Conditions de réussite de bouturage
- Les boutures doivent porter des bourgeons
- Les boutures ne doivent pas être renversées et ni trop jeunes ni top vieille
- Les boutures doivent posséder un nombre réduit de feuilles pour éviter la transpiration (2 ou
3 feuilles
- Les boutures doivent être relativement courtes de 20 à 30 cm
- Planter la bouture dans la terre humide
- Le bouturage doit être effectué pendant la saison de pluie
- Le sol doit être labouré, aéré, fertilisé c’est-à-dire riche en matières organiques
3. Différents types de bouturage
On peut utiliser comme bouture tous les organes végétatifs : tiges, feuille, racine, bourgeons

Informations supplémentaires : Différents types de bouturage

On a deux types de bouturages : le bouturage naturel, le bouturage artificiel.


a. Le bouturage naturel
Il est observé chez les organes détachés spontanément de la plante mère.
Exemple : - Bouturage par les tubercules
- La pomme de terre qui se bourgeonne après la séparation avec la plante mère.
- Lys et dahlia : les tubercules persistent toujours dans le sol et donnent un nouvel individu pour
l’année prochaine en se développant
- Bouturage par les feuilles
Exemple : Feuille de sodifafana
 Bouturage par tige
b. Le bouturage artificiel
Il est pratiqué par l’homme.
a) Bouturage à partir de la tige :
Il existe trois méthodes :
i. Bouturage simple : (exemple : manioc)
Enfoncer un fragment de la tige muni des bourgeons dans la terre humide.
ii. Bouturage à talon : (exemple : pommier)
Enfoncer un fragment de la tige avec grain d’insertion à la base de sol humide.
iii. Bouturage à crossette : (exemple : la vigne)
Enfoncer un fragment de la tige avec une portion de rameau à la base dans le sol humide.

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A - Bouture simple
B - Bouture à crossette
C - Bouture à talon

b) Bouturage à partir des feuilles :(exemple : ananas, violettes, sodifafana)


Enterrer la feuille toute entière dans le sol.
c) Bouturage à partir des racines : (exemple : Dalhia, caki, fruits à pains)
Ex. enterrer le bulbe d’ail ou d’oignon dans le sol humide pour donner une nouvelle plante.
4. Avantage du bouturage
Le bouturage est facile à réaliser et donne des plantes identiques à la plante mère.
Remarque :
- Les tubercules des pommes de terre sont des tiges souterraines gorgées des substances
nutritives. Ils possèdent des bourgeons capables de se développer.
- Les bulbes d’oignon sont des organes végétatifs capables de se développer.

B. Marcottages
1. Définition
Le marcottage est une méthode qui consiste à faire développer des racines adventives sur
des tiges fixées à la plante mère sous quelques centimètres de terre. Les tiges sont appelées « la
marcotte».
Informations supplémentaires :
2. Différents types de marcottage a) Marcottage naturel :
- Multiplication par Stolon (tige rampante) Ex. fraisier,
On distingue trois de marcottages : framboisier
- Marcottage par couchage - Multiplication par Rhizome (tige souterraine) Ex.
bananier
- Marcottage en cépée a) Marcottage artificiel :
- Marcottage en l’air - Marcottage par couchage
- Marcottage en cépée
- Marcottage en l’air
a) Marcottage en l’air (exemple : Letchi)
C’est une méthode qui consiste à enlever l’écorce en anneau de 4à 5 cm de long sur un
anneau long et rigide de la plante mère. On recouvre cette tige décortiquée à l’aide d’une enveloppe
plastique remplie de « sciure de bois humide, de l’argile rouge et des débris végétaux ».
Lorsque les racines adventives de ce rameau se développent bien, on le sépare de la plante
mère.

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Intérêt : C’est la meilleure méthode de multiplication des letchis. Elle avance de plusieurs années la
fructification. Elle améliore la qualité et la fructification des fruits.
b) Marcottage par couchage : (exemple : la vigne)
C’est une méthode qui consiste à faire coucher un rameau long et flexible, et l’enterré au
niveau de la courbure. On maintient cette courbure à l’aide d’un support. Sur la partie enterrée se
forme des racines adventives. On isole cette plantule de la plante mère par section.
Intérêt : Le marcottage par couchage augmente le rendement dans un temps bref et avance la
fructification. C’est une méthode plus sure que la méthode par graine.
c) Marcottage en cépée ou par buttage: (exemple : pécher)
C’est une méthode qui consiste à couper transversalement et au ras du sol une plante mère
à rameau court et rigide. Puis en butte, la plante mère. Cette incision transversale a pour but de
freiner la sève afin d’avoir une bonne germination. On obtient alors de nombreuses marcottes
munis de racines adventives qu’on peut transplanter.
Intérêt : Le marcottage par buttage rajeunit la plante et améliore la production.
Remarque :
Le marcottage par couchage de la vigne est une méthode de multiplication artificielle
(réalisé par l’homme) mais il peut se faire réellement dans le cas des fraisiers, où une tige souple
tombe se couche et fait développer des racines adventives. Cette tige s’appelle « Stolon »
3. Intérêt
Le marcottage peut donner dans un bref délai une grande quantité de fruit.
Marcottage par couchage Marcottage en l’air Marcottage en cépée
C. G
reff
ag
e
1. D
éfi
niti
on
L
e greffage est une méthode qui consiste à insérer un fragment de tige avec de bourgeon sur une
autre plante de la même espèce ou des espèces voisines.
 Le greffon : c’est le fragment à inséré
 La porte greffe : c’est la plante qui supporte le greffon. Elle nourrit le greffon par sa sève.
2. Conditions de réussite du greffage
- La porte greffe et le greffon appartiennent à la même espèce ou espèce voisine.
- Le greffon porte 2 ou 3 bourgeons

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- Couper toute les branches de la porte greffe lorsque le greffon se développe bien
- Ligaturer solidement la zone du greffage pour éviter le contact de la blessure avec les
champignons, les oiseaux, la poussière.
- Faire le greffage avant ou pendant la saison de pluie
3. Différents types de greffage
On distingue :
- Greffe en fente (et en couronne)
- Greffe en écusson
- Greffe par approche
a. Greffe en fente

- On introduit un greffon taillé à la base dans une fente pratiquée


sur la porte greffe.
Exemple : Oranger, avocatier…
- Pour la porte greffe à grande section, on peut insérer plusieurs
greffons. C’est « un greffe en couronne ».

b. Greffe en écusson
Le greffon est un lambeau d’écorce muni des
bourgeons. On introduit le greffon dans une incision en
forme de T sur la plante porte greffe.
Exemple : Rosier, citronnier, oranger, pécher

b. Greffe par approche


Assembler 2 sujets (greffon et porte greffe) après les
avoir taillée au pont de contacte.
Exemple : Manguier, Vigne.
Remarque :
Pour la greffe en écusson et la greffe par approche, lorsque
le greffon arrive à se développer, on coupe la partie supérieur de la
plante porte greffe de 15 à 20cm au-dessus du greffon.
4. Intérêt du greffage : La greffe augmente la quantité de fruit,
améliore la quantité des fruits, fait avancer la fructification, accélère
la maturité de fruit, donne des plantes qui résistent au changement
climatique.

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Comparaison entre la reproduction asexuée et la reproduction sexuée


REPRODUCTION ASEXUEE REPRODUCTION SEXUEE
Définition Reproduction à partir des appareils végétatifs : T.F.R - Bourgeons Reproduction à partir des organes reproducteurs ou par
graines (Pollinisation- fécondation- germination)
Avantages - Plus sures - La plante peut vivre assez longtemps à cause de la
- Rendement meilleur en quantité et en qualité germination de grain de pollen
- Fructification avancée - Donne des plantes porte greffes
- Donne des plantes résistantes aux diverses maladies et aux - On peut accomplir l’hybridation pour obtenir des
changements climatiques semences sélectionné.
- Permet de conserver les variétés sélectionnées
Inconvénients - Les plantes vieillissent vite à cause des fructifications - Les plantes sont sensibles aux maladies
successives et nombreuses. - Production tardive avec peu de rendement
- Ne donne pas des portes greffes - Moins sure

Différents types et intérêts de multiplication végétatifs


BOUTURAGE MARCOTTAGE GREFFAGE
Définition : ou Fragment placé directement dans le sol Développement des racines adventives Fragment placé dans une autre
réalisation sur des tiges fixées à la plante mère. plante de même espèce.
Différents types : - B. tige (simple, talon, crossette) - Marcottage en l’air - Greffe en écusson
- B. Feuille - Marcottage par buttage - Greffe en fente
- B. racine - Marcottage par couchage - Greffe par approche
Intérêts : Rajeunit la plante et améliore la production (qualité et quantité)
Avance la fructification

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